Avec La fin de la chrétienté et le Crépuscule de l’universel, Chantal Delsol avait mené une réflexion aboutie sur le cycle que nous avons vu s’achever sous nos yeux, au cours de ce dernier demi-siècle. Celui-ci avait été conduit par l’Occident et la discipline sociale encadrée par l’Eglise catholique. Nos contemporains ne se réfèrent plus ni à l’un ni à l’autre, de sorte que tout ce à quoi nous avons cru est remplacé par quelque chose qu’il est difficile de définir et de nommer car il émerge sur les ruines du monde ancien : ce sont les particularités, lesquelles émanent de sujets dont les choix forment autant d’identités en concurrence les unes avec les autres. A part l’interdiction du viol et de la pédophilie, aucun interdit ne vient plus structurer l’espace social, lequel est livré à l’éclatement. Chantal Delsol essaie de discerner ce qui relève de nouvelles croyances qui tentent de s’établir, à l’image de l’écologie qui, selon elle, a le mérite de restaurer la notion de responsabilité. La philosophe note également que les jeunes élites chrétiennes qu’elle côtoie dans le monde universitaire se distinguent par leur grande qualité intellectuelle.

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