Ce rapport intitulé « Comprendre et guérir – Origines et analyses des abus dans la famille Saint-Jean », pointe une dimension systémique. Les archives et les témoignages font état de 72 frères mis en cause et 167 victimes recensées depuis la création de cette communauté nouvelle en 1975. 77 % sont des femmes, 41% laïques et 18 % religieuses. Les garçons de moins de 15 ans représentent 6 % des victimes Le rapport met notamment en lumière le rôle du fondateur de la congrégation, le père Marie-Dominique Philippe, mort en 2006. Parmi les 72 frères incriminés, six seulement ont été condamnés par la justice, et dix enquêtes sont « encore en cours ». Douze plaintes ont par ailleurs été classées sans suite par le parquet, assure le rapport, qui relève que 37 des frères incriminés sont toujours membres de la congrégation mais qu’ils n’ont pas de fonction formatrice. Le frère François-Xavier, prieur général, insiste sur la nécessité de mieux discerner les vocations et de mieux former à l’accompagnement spirituel afin d’éviter les phénomènes d’emprise.

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