Je me suis mise dans de beaux draps en interviewant Fabien Truong… Professeur agrégé, docteur en sociologie, jusque là ma réticence face au monde universitaires et sa redoutée "maîtrise" ne m’aurait pas poussée à l’interviewer mais vous le savez, j’adore la complexité et Fabien est aussi réalisateur, écrivain, musicien et selon moi un genre de poète moderne…  sur son temps libre, l’animal fait du kite surf… densité du personnage donc qui a sorti son premier roman “Routines” chez Rivages en 2024, que j'ai adoré, et qui s’apprête à étrenner son nouveau documentaire “Dance Map” ou “Dense” avec un "e" pour le titre français. Inspiré par la Ville Dansée (rappelez vous, la Ville Dansée fut cet événement organisé par un collectif dont fait justement parti Fabien avec notamment Benjamin Millepied comme directeur artistique, qui a fait danser le Grand Paris en ranimant son histoire lors d’une journée de juin 2024), Dance Map est une poésie documentaire où l’on suit les traces de quatre personnages évoluant dans le Grand Paris au contact de son histoire en ricochet de la leur, pour découvrir la ville avec un regard poétique et singulier. La première aura lieu le 29 janvier à Los Angeles pour l’ouverture du Dance Camera West festival. Nous attendons avec impatience son arrivée en France ! Il sort également ce 23 janvier “Grands ensemble” co-écrit avec Gérôme Truc, aux éditions La Découverte. Grands ensemble est une enquête ethnographique menée pendant dix ans à Grigny qui cherche à caractériser ce qu’est la violence, à essayer de comprendre ses causes et ses consèquences, donnant à penser sur les quartiers populaires exposés à un regard nouveau, depuis les attentas de 2015 à aujourd’hui.  Bref vous l’aurez compris, beaucoup de choses qui affleurent sous la peau de cet homme aux allures d’éternel étudiant avec ce regard chaleureux et rassurant. Il m’a fait l’honneur de manger avec gourmandise et exaltation tous les gâteaux que j’avais disposés sur la table pour notre entretien…  Ce jour là, il a surtout choisi de nous parler de sociologie, un angle spécifique pour comprendre le monde.  Création et réalisation ©Fantine Reucha Photographie ©Claire Delfino Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Réalisatrice du magnifique documentaire "Sur les pas de ma grand-mère", mais aussi comédienne et autrice, découvrez quelques fragments du rapport au monde de Lola Peploe ! Par Fantine Reucha ©fantinereucha Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Découvrez des fragments du rapport au monde de Miguel Bonnefoy. Vous n’avez pas pu passer à côté de lui et de son Rêve du Jaguar publié chez Rivages en cette dernière rentrée littéraire ! Il vient de rafler le Grand prix du roman de l’Académie française ainsi que le prix Fémina ! Vous l’avez deviné c’est Miguel Bonnefoy que je reçois à mon micro ! Par Fantine Reucha ©fantinereucha Photos ©Joël Saget Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

C’est l’histoire d’une femme du 20e siècle qui quitta Grenoble à la mort de son enfant, laissant derrière elle chagrin et mari pour partir se réinventer à Paris. C’est l’histoire d’une femme qui va côtoyer les plus grands peintres de son époque, être la compagne de l’un d’eux et finalement réaliser qu’elle peut le faire, elle aussi, de peindre ! Cette femme connaitra une reconnaissance de ses pairs, inspira Picasso et Matisse dont elle était l’amie, elle sera représenté par les plus grands marchants d’alors, exposera dans le monde entier, vivra de son art et ne fera pas moins de 1200 oeuvres. Elle fut décrite par Apollinaire comme l’une des plus grandes artistes de son temps. Un tempérament ardent, une femme flamboyante qui vous l’aurez compris, n’avait pas froid aux yeux ! Une femme d’ambition dont l’audace était proportionnelle au talent. C’est l’histoire d’une femme qui s’est peinte en odalisque avec un guépard qu’elle apprivoise sous ses coups de pinceaux, qui mourut à 65 ans, sans descendance et qui finalement tomba dans l’oubli. Comme beaucoup d’autres, c’est l’histoire d’une femme qui refusait l’étiquette de "Femme artiste", déclarant : “je suis artiste voilà tout” ! Cette femme c’est Jacqueline Marval ! J’ai rencontré Camille Roux dit Buisson à Paris, il y a déjà quelques années, elle m’avait écrit pour me remercier d’avoir évoqué l’oeuvre de Marval dans une interview sur mon travail, et m’a proposé de visiter ce qui était alors le tout premier Comité. C’était une expérience marquante de se retrouver face à des toiles immenses, pleine de lumière et d’une fascinante transparence. Toiles très peu vues jusqu’alors, un réel privilège de déambuler librement devant son travail, accompagné des explications passionnées de Camille. Ce qui me marqua le plus c’est la vive émotion ressenti devant les couleurs somptueuses moi qui ne connaissait Marval que par des reproductions.  Camille a grandi entourée des oeuvres de Marval grâce à son père alors galeriste qui nourrira une passion pour l’artiste toute sa vie et collectionna plus de 80 toiles. C’est en famille qu’ils créent le "Comité Jacqueline Marval" en 2020 pour diffuser son oeuvre au plus grand nombre. Cette femme qui travaille à en faire connaître une autre, dont les destinées sont étrangement liée, c’est aussi cela qui m’intéresse et que je trouve très romanesque. Camille arrive ce matin là à Paris, ancrée dans une grande douceur que je lui connais bien, elle mangea quelques myrtilles qui s’offraient sur la table, caressa monsieur le chat et sur un sourire invitant démarra notre conversation.  Crédit portrait : Krystal Kenney @fantinereucha Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Durant ces averses estivales dont Paris a le secret et auxquelles je ne m'habituerai probablement jamais, Audrey arrive ; cheveux de feu et sourire aux lèvres. Le King fait sensation, le chat de la maison où je réside durant ce séjour et où nous enregistrerons autour de la belle table en marbre cet épisode. Nous sommes aux pieds de la butte Montmartre, il y a des croissants sous nos yeux que nous ne toucherons qu'à la fin de notre conversation, histoire de ne pas parler avec des miettes entre les dents...   Audrey est artiste brodeuse, et si elle manie le fil avec passion, elle déploie aussi son imaginaire sans fin sur les trames des tissus ou feuilles de papiers qui passent entre ses mains. Elle a la fascination des cartographies, elle qui justement n'a aucun sens de l'orientation. Audrey, elle prête son attention à d'autres choses, aux minuscules qui peuplent nos vies, le nez en l'air ou déjà posé sur une trouvaille, tout est une question de regard et il y a tant à voir quand on ajuste sa focale !   Elle vient de publier son livre : Broderies : anthologie curieuse (https://www.librairiemontaigne.fr/livre/9791040115441-broderies-anthologie-curieuse-audrey-demarre/), aux Editions de la Martinière où elle déroule justement le fil de toutes ces artistes brodeuses qui l'inspirent.    Avec Audrey, il a bien fallu lancer l'enregistrement après deux tasses de café, car sinon le risque était grand de parler toute la matinée sans interruption, oubliant bien vite l’objet de notre rencontre, tant nous avions de choses à partager ensemble ! Alors clic, c'est parti, on encapsule ! Belle écoute ! Crédits photo : Julie Ansiau Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Adrien Borne s'est penché sur mon micro aujourd'hui pour partager quelques effluves de son rapport au monde qu'il aimerait comme un petit cabinet de curiosité idéal...Je lui écris un beau matin pour lui proposer cet entretien. Il accepte et quelques jours avant notre rencontre, il me demande ma pointure et mon signe astrologique. Puisqu’il va me parler d’intime, il doit savoir si je suis de confiance. Assurément la démarche est légitime !Mais quel suspens, je ne suis pas bien sûre de passer le test, je lui dis de se fier à son intuition que j’accepterai totalement... et je rajoute ; je fais du 39 et mon signe de feu est autant apprécié que décrié... ça passe ou ça casse ! Adrien valide -39 c’est parfait- ! Et pas impressionné pour deux sous par mon signe astro, la veille il m’écrit : Toujours ? Toujours ! je réponds... Et puis, il est là, il a la prestance d’un Gatsby Le Magnifique, je le regarde, et je l’imagine avec un noeud papillon, une coupe de champagne à la main, dans une fête des années folles, allez savoir... Et pourtant, aucune superficialité ne s’échappe de lui. C’est peut-être le sourire étincelant, communicatif ou encore une histoire de charisme. Il a l’air de sortir d’une autre époque tout en étant bien dans la sienne. Il me parle et je me dis ; quelle voix quand même ! Une voix qui me ramène dans l’instant. Adrien Borne, un matin de mai, dans un appartement parisien inconnu, la pureté et l’intensité mêlées, de ceux qui ont traversé les nuits ou plutôt, de ceux qui ont appris à être eux-même en dépit de tout.  Bonne immersion dans un autre rapport au monde !Fantine Reucha @fantinereucha* Adrien évoque la nouvelle Graffiti de Julio Cortazar Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Cet homme là, je l’ai écouté pendant des années, encore plongée jusqu’au cou dans l’adolescence. Le premier album qu’il a fait avec son acolyte, c’est l’un des premiers albums que j’ai acheté et c’était la première lettre du répertoire de mon iPod ; cela commençait donc toujours par Aaron. J’aimais la voix, la richesse des paroles, le subtil mélange de gravité et de grâce qui se dégage du tout. Bref, ça agissait en moi. Depuis il y a eu d’autres titres, d'autres projets, la vie a coulé, et l’art a continué son chemin. Musique, peinture, les mots, toujours. Et moi, je suis restée une fervente auditrice de l’ombre. Il est arrivé une demie heure en avance, et j’ai couru à la porte surprise de l’ouvrir sur lui, alors que j’écoutais Everybreath you take de Police. Surprise ! Simon Buret, j’ai eu l’impression qu’il avait beaucoup regardé le ciel de Grèce qu’il aime tant, pour posséder un tel regard, un peu ébloui, avec cette lumière particulière qui éclabousse le fond des yeux et vous le verrez ; le verbe ! Il y avait l’odeur du café frais et on s’est installé autour de la table basse de ce petit pied à terre parisien que j’occupe aléatoirement, et qui ne possède rien de moi, à part ces conversations qu’il abrite et recueille comme un petit cabinet de curiosité recevant pour quelques instants des vivants et leurs confidences. Après tout, nous ne sommes que de passage ici bas...Musique ©aaron Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Bienvenue dans cet épisode bonus, où l’on fait un petit pas de côté pour parler aujourd’hui de la peintre Paula Modersohn Becker en compagnie de Marie Darieussecq, qui a écrit sa biographie "Etre ici est une splendeur".Dans Le Médium c’est la vie, vous le savez, la volonté est de collectionner des rapports au monde, pour nous enrichir et nous ouvrir à cet autre, si semblable et pourtant, si différent. Parce-qu’il n’y a pas vraiment de séparation ici bas, nous pouvons nous reconnaitre ou nous compléter dans ces partages. Les épisodes bonus sont l’occasion de vous proposer un complément de conversation, un collage ou tout simplement une nouvelle ouverture. Je vous souhaite une très belle écoute ! Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Aujourd’hui j’ai pris le métro, j’avais rendez-vous avec Marie Darrieussecq Je traverse l’avenue, je suis arrivée, je sonne. Personne.  Elle m’écrit qu’elle a 5 min de retard. J’en ai toujours 5 d’avance. J’attends avec mes madeleines dans le hall d’immeuble. La voici qui arrive avec Odette, une ravissante petite chienne. Chez elle, thé ou café ?  Je choisis café et la conversation va bon train, entre la cuisine où Marie prépare nos boissons, et le salon où je partage le canapé avec Odette. On parle de Paris et du Pays basque et puis Marie me rejoint, une grande douceur dans les yeux et les gestes, une voix claire, on démarre.  Marie a évoqué entre autres sa vision de l'écriture, du temps qui passe, des réseaux sociaux, du harcèlement de rue, d'insomnie, du succès fulgurant, des rêves éveillés, du hasard... Retrouvez également un petit épisode bonus consacré à la peintre Paula Modersohn-Becker ! Bonne immersion dans un autre rapport au monde ! Fantine Reucha (https://www.fantinereucha.com/)  @fantinereucha Crédits portrait : ©Patrice Normand/Leextra Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les rencontres, c'est une drôle de chose, on ne sait jamais vraiment comment elles se tissent, comment elles se produisent réellement, à cet instant précis, mais ça arrive. Et parfois, c'est évident, on se connaît déjà. Il m'a été donné de rencontrer Yaguel Didier, l'œil vif, le geste assuré, un sourire chaleureux, une dame d'un certain âge, mais qui vous redonnerait bon nombre d'années à vivre avec son énergie débordante !J'ai bien eu l'impression de me trouver en présence d'un soleil tellement il fait bon d'être près d'elle. C'est une rencontre infiniment romanesque, parce que Yaguel n'a pas tout à fait la même façon de vivre sa vie que vous et moi… Elle est voyante.Je dois bien vous avouer qu'avant, rien que ce terme me mettait mal à l'aise. Mais voilà, c'était l'une des rencontres les plus fascinante de ma vie. Il y a quelque temps Yaguel m'a reçu chez elle, à Paris, et un tapis avec écrit “Magic Home” m'a souhaité la bienvenue ; j'étais arrivée ! Bonne immersion dans un autre rapport au monde !Fantine Reucha (https://www.fantinereucha.com/) @fantinereucha Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.