Manouchian, le résistant arménien et communiste fusillé par les Allemands en février 1944, a été au cœur d’une guerre des mémoires. À la Libération, conformément à l’esprit du temps, le PCF ne souhaite pas mettre en avant l'identité particulière, linguistique et culturelle, des anciens FTP étrangers.

Pour autant, la mémoire de Manouchian et de ses 22 camarades est saluée par Charles Tillon. En 1951, il leur consacre même un ouvrage spécifique, Pages de gloire des Vingt-Trois. Mais Moscou riposte en publiant un livre, préfacé par Aragon, intitulé Lettres des communistes fusillés où ne figure aucun FTP étranger. Ainsi en France, pendant des décennies, coexistent une mémoire communiste orthodoxe qui occulte ces étrangers et une mémoire communiste résistante qui leur rend hommage.

Dans ce nouvel épisode du Moment Histoire, Guillaume Perrault, rédacteur en chef au Figaro, vous raconte le conflit de mémoire autour de ce résistant arménien.

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Montage et mixage : Antoine Lion-Ranty

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