- Speaker #0
Laurence Louart est cette femme captivante qui allie douceur et bienveillance à une radicalité assumée : celle de son crâne lisse qu'elle a choisi de raser. Un geste fort de son engagement pour l'authenticité, la spiritualité et la vulnérabilité, mais aussi de la puissance qu'elle puise dans sa quête d'humanité. Je l'ai rencontrée pour la première fois lors d'une table ronde sur l'entrepreneuriat optimiste et bienveillant. Photographe accompli, Laurence a réalisé plus de 20 expositions, explorant des concepts philosophiques comme l'émerveillement, l'ego et l'amour de soi. C'est aussi une grande pratiquante du tantra, loin des clichés. Elle va nous expliquer ce dont il s'agit. Elle est également coach sensorielle. Aujourd'hui, elle nous partage son parcours fascinant et inspirant. Hello Laurence !
- Speaker #1
Hello Octavia !
- Speaker #0
Merci d'être avec moi aujourd'hui.
- Speaker #1
Ravie d'être ici, dans ce beau lieu en plus.
- Speaker #0
Moi j'aimerais savoir déjà, pour entamer ton parcours, on va dire, spirituel et philosophique, est-ce que tu peux nous raconter dans quel milieu spirituel ou de croyance tu as grandi quand tu étais petite fille ?
- Speaker #1
Lorsque j'étais petite fille, je suis tombée dans le catholicisme. Et dès l'âge de 8 ans à 38 ans, je suis allée à la messe très régulièrement, jusqu'à d'ailleurs 3 fois par semaine. Pour moi, la religion catholique m'a énormément apportée, en termes de valeur, aussi en termes de posture. Et déjà à l'époque, j'assumais ce côté catho qui va pratiquer. Lorsqu'il y avait des retraites, tu vois, en seconde, première, terminale, il y avait des retraites spirituelles, moi j'apportais ma valise au collège ou au lycée. On disait Ah tiens, faire une retraite ! Ben oui. Et donc pour moi, ça a vraiment été très nourrissant. Mes parents travaillaient le dimanche, donc j'allais avec ma tante, ma cousine, mon frère à la messe le tout le dimanche. Et puis après, la première communion, globalement, c'est faites votre choix Et moi, mon choix a été de continuer à aller à l'église. Donc j'y allais avec ma tante. Et puis après, comme mes parents nous ont mis dans des écoles catholiques, dans des écoles privées catholiques, ce parcours-là a vraiment pu continuer. Et ça a été... Pour moi, ça a été très fort, au point où, en 2000, je me posais beaucoup de questions par rapport à est-ce que je vais être religieuse ? Est-ce que je vais me marier ? Et finalement, dans mon... J'ai envie de dire, dans ma réflexion... J'en étais venue à dire, et pourquoi pas, célibataire consacré. Donc célibataire consacré, tu n'es pas laïque, tu n'es pas religieuse, mais tu fais des voeux que tu renouvelles tous les trois ans. Donc j'avais déjà commencé à en parler à un prêtre, à mon meilleur ami qui est devenu prêtre également. Je savais que je devais écrire à l'évêque pour justifier mon choix. Et puis finalement, à Pâques, en l'an 2000, C'était Dieu, que veux-tu que je fasse ? Et je suis tombée sur le père de mes enfants. Donc, pas du tout prévue au programme. Je me souviens que j'avais une amie qui disait Mais moi, ça fait des années que je cherche quelqu'un, je veux me marier. Et toi, ça te tombe dessus.
- Speaker #0
Tu poses la question et tu as la réponse.
- Speaker #1
Et voilà, j'ai eu la réponse immédiate, clac. Lorsque j'étais enceinte de mon premier enfant, déjà, ça faisait quelque temps que la liturgie, pas les valeurs... pas les valeurs prônées dans l'Église, mais en tout cas la liturgie, me convenait de moins en moins. Tu sais, ce côté culpabilisant, on s'autoflagelle, même si effectivement Dieu est amour, Dieu est merci et récorde, oui. Mais à côté de ça, quand tu récites la liturgie, je ne suis pas digne de te recevoir. Plus je le récitais, et moi ça faisait sens pour moi, là ça fait quoi, ça fait peut-être une dizaine d'années que je retourne. Pas à la messe, mais dans des églises, parce que ce sont des lieux de prière. On sait bien que les églises n'ont pas été mises dans un endroit géographique au hasard. Mais voilà, c'est pour cet espace, cette énergie qu'il peut y avoir.
- Speaker #0
Le recueillement.
- Speaker #1
Le recueillement, de l'introspection, de silence aussi, de calme. Je remets les pieds dans les églises, mais je n'ai pas remis un pied dans l'église avec un E majuscule.
- Speaker #0
Ton parcours, tu as eu une éducation tout à fait catholique, qui t'a permis de te construire des bases quand même de spiritualité, de pratique aussi. Mais finalement, c'est quelque chose dont tu t'es un peu éloignée au fur et à mesure du temps. Au bout de 30 ans,
- Speaker #1
oui. Oui,
- Speaker #0
c'est ça, le front ne te correspondait plus vraiment les messages.
- Speaker #1
C'est un certain message culpabilisant et quelque part, je dirais aussi parfois dévalorisant. Et puis il y avait aussi cette histoire de où est la place de la femme. Ça me titillait un petit peu.
- Speaker #0
C'est vrai que ça pose toujours question dans la plupart des religions. C'est toujours un truc un peu problématique pour les femmes.
- Speaker #1
On parle de Marie, mère de Jésus, mais les femmes, où est leur véritable place ?
- Speaker #0
Oui, parce qu'il faudrait qu'elles soient mères et vierges. Déjà, ça commence bien. Et puis derrière, effectivement, c'est hyper compliqué d'entendre une voix féminine, en fait, dans tous ces... Moi, je dis dogme, je ne sais pas si tu seras d'accord avec moi, en tout cas dans ces règles à suivre, etc.
- Speaker #1
Je dois en plus que là, on découvre que si tu prends le mot des écritures, la bonne traduction, ça ne veut pas dire vierge, ça veut dire puissante.
- Speaker #0
Ah ! C'est un peu peur,
- Speaker #1
quand même.
- Speaker #0
Donc ça poserait vos questions, pour le coup. Une réflexion à mener, c'est intéressant ça. Du coup, tu as décidé de tracer le crâne, il y a quelques années de ça.
- Speaker #1
Ça va faire cinq ans, oui.
- Speaker #0
Il y a cinq ans en arrière. C'est une démarche qui est forte, qui est symbolique. Qu'est-ce qui t'a poussé à franchir ce pas ? Qu'est-ce que tu as ressenti à travers cette expérience ? Pourquoi faire ça ?
- Speaker #1
Ça faisait cinq ans. Et donc... Pendant 20 ans, je me suis posé la question. Tu vois, pendant 20 ans, j'avais un appel intérieur. Ce n'était pas du tout un caprice. Ce n'était pas, tiens, je vais me raser la tête. Je serai différente. Ce n'était pas du tout... Non, franchement, c'était une idée. Moi, j'appelle ça un appel. Comme un appel intérieur. Et je me disais, oui, je vais... Bon, je m'arraserai la tête quand je serai enceinte. Premier enfant, non. Je m'arraserai la tête quand je serai le deuxième enfant. Deuxième enfant. Et finalement, seulement il y a cinq ans, j'ai osé passer le pas. Parce que forcément, quand quelqu'un se rase, une femme blanche surtout, une femme blanche va se raser la tête, on pense forcément au cancer. Et j'avais absolument aucune envie qu'on s'habitue sur mon sort. Et pour la généreuse de mes parents aussi, c'était aussi les femmes qu'on a rasées après la seconde guerre mondiale.
- Speaker #0
Les femmes pondues après la seconde guerre, oui, tout à fait, c'est vrai.
- Speaker #1
Et donc, quelque part, c'était quand même deux gros tabous.
- Speaker #0
Mais c'est vrai que tu lèves un tabou, en fait, en faisant ce geste. Moi, je trouve ça hyper intéressant de voir comment, j'imagine, comment ça interpelle aussi les personnes.
- Speaker #1
J'ai envie de dire, lorsque je me suis rasée la tête, ce que j'ai adoré, c'est que j'ai pris ma décision la veille de mon anniversaire. J'ai appelé ma coiffeuse énergétique et je lui ai dit, Annie... j'ai un seul créneau pour demain, est-ce que tu pourrais me raser la tête ? Elle m'a dit, mais ça ne m'étonne pas de toi. Et le créneau qui me restait, c'était le créneau qui lui restait. Donc tu vois, quelque part, je disais, ça colle, ça colle, c'est pas mal. Et puis finalement, comme j'ai pris ma décision la veille, j'ai prévenu mes deux enfants, ma fille qui avait les cheveux jusqu'au rein, mon fils, ma fille s'est mise à pleurer, parce que pour elle, les cheveux c'était énorme, mais je lui ai dit, mais tu sais ma belle, c'est pas... Ce sont mes cheveux, tes cheveux, tu en feras ce que tu veux, et les as toujours longs. J'ai conscience que pour toi le cheveu est précieux, mais c'est ma tête et c'est ta tête. Et donc ça s'est bien passé, et la famille l'a très mal pris.
- Speaker #0
Ah ouais, mais pourquoi finalement ?
- Speaker #1
Parce que c'est hors norme.
- Speaker #0
Oui, c'est ça, c'est juste hors normes. Ça n'attaque personne, c'est de ta liberté qu'il s'agit.
- Speaker #1
Et puis il n'y a pas de revendication, tu vois, c'est vraiment quelque chose que je ressentais depuis...
- Speaker #0
Tu as envie de le faire, quoi.
- Speaker #1
C'est ça. Mais mon papa m'a quand même fait un jour un bisou sur le crâne, et je me suis dit, ok, s'il fait ça, c'est qu'il a compris, il a ressenti, il a accueilli, tu vois, mon geste. En tout cas, mais par contre, le jour J, en ce temps de chez Annie Fraud, je peux la citer, coiffeuse énergétique. J'ai fait un Facebook live. Tous les retours ont été positifs, disant que ça me correspondait totalement. Enfin, c'était... J'étais vraiment moi. De mon côté, je me suis trouvée davantage ancrée. C'est étonnant. Mais tu vois, on pourrait croire que c'est un geste spirituel. On peut dire après, on m'a dit, tiens, vous êtes bouddhiste. Mais je me suis beaucoup plus ancrée dans la matière. Par une personne qui, un peu comme ma fille, qui a dit Oui, mais quand même, le cheveu, c'est quelque chose de parfaitement féminin. Et toi, tu l'as rasé. Déjà, un, il n'y a pas que le cheveu.
- Speaker #0
Heureusement.
- Speaker #1
Et puis, je plais encore plus depuis que j'ai le crâne rasé.
- Speaker #0
Oui, parce que c'est une personnalité qui irradie, en fait. Derrière aussi, un physique, finalement, avoir les cheveux longs. Il y a plein de gens qui ont les cheveux longs. Et finalement, il ressort... derrière une personnalité forte, quelqu'un qui s'affirme, quelqu'un qui se montre... D'ailleurs, c'est ce que tu dis sur ton site aussi, vulnérable.
- Speaker #1
Et beaucoup de personnes me discutent avec moi et en général, en facteur de sensation, j'ai une question à te poser. En général, c'est celle-là. Pourquoi tu t'es rasé la tête ?
- Speaker #0
Ah ouais,
- Speaker #1
c'est clair. Et je comprends, et franchement, je réponds toujours avec plaisir. Et donc, j'explique, effectivement, que c'est un geste qui marque qui je suis. Et puis, effectivement, comme tu dis, ça montre aussi ma vulnérabilité, parce que c'est clair que le jour où j'ai été rasée, si franchement ça ne m'allait pas, j'avais six mois à attendre. Et finalement, ça s'est très bien passé. Ça marque également mon authenticité, parce qu'on peut aussi se cacher derrière les cheveux.
- Speaker #0
Ça, c'est vrai.
- Speaker #1
Que là, tu vois les oreilles, tu vois le front, tu vois les yeux, tu vois toute l'expression.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai.
- Speaker #1
Ça marque mon côté aussi, j'ai envie de dire, unique, original et unique. Et puis, quelque part, un peu mon côté spirituel. Je suis sans religion aujourd'hui, tu vois, je médite beaucoup, mais je ne me sens pas bouddhiste ou d'une religion, enfin voilà. Mais en tout cas, c'est quelque chose qui fait partie de moi aujourd'hui.
- Speaker #0
Un geste, je sais qu'il y a quelques années en arrière, j'avais vu, je ne sais plus qui c'était, mais une féministe qui travaillait pour le journal... en ligne, mademoiselle, qui s'était aussi rasé la tête pour faire une expérience aussi vis-à-vis de sa féminité. Puisque, effectivement, on met... Il y a beaucoup de choses symboliques au niveau des cheveux, et c'est vrai que en quelque sorte, renoncer à ça aussi, c'est peut-être se recréer nous-mêmes telles qu'on est. Je ne sais pas, mais je trouve ça très intéressant, en tout cas,
- Speaker #1
comme démarche. À croiser ? Je n'avais jamais entendu... Je n'ai jamais eu su... ça sous cet angle-là.
- Speaker #0
L'angle féministe, tu veux dire ?
- Speaker #1
Oui, parce que moi, c'est pas du tout... Je ne revendique strictement rien. Juste ma liberté d'être qui je suis.
- Speaker #0
Voilà, exactement.
- Speaker #1
Et alors, ce qui est extraordinaire, c'est que, niveau personal branding, chose qui n'est pas du tout préméditée, mais alors, tu vois, tu me vois une fois...
- Speaker #0
C'est vrai, on retient.
- Speaker #1
Tu me reconnais.
- Speaker #0
Effectivement, c'est vrai que... C'est bien pensé.
- Speaker #1
C'est vraiment très drôle. Que ce soit venu comme ça. Et ce qui est beau aussi, Ce que je voudrais ajouter, c'est que ce qui est beau, c'est que j'inspire les femmes qui ont le cancer. Et il y a même une femme qui m'a dit un jour, c'était le jour de la fête des mères, qui m'a dit un jour, vous êtes un cadeau pour les femmes. Et il y a aussi une femme qui se trouvait belle lorsqu'elle avait le cancer, mais son mari n'acceptait pas qu'elle soit chauve. Et donc elle avait acheté une perruque pour faire plaisir à son mari. Et quand elle m'a vue, elle m'a dit, on va partager ensemble. Et puis, elle me dit à la fin de la conversation, Vraiment, tu m'inspires, ça fait deux ans que je suis en rémission, et tu me donnes envie de me raser la tête. Parce que je me trouvais belle à cette époque-là.
- Speaker #0
C'est hyper beau.
- Speaker #1
Pareil, j'ai envie de dire un effet de bord qui n'était pas du tout prévu, et pour autant, qui est là, et je trouve ça beau.
- Speaker #0
Oui, c'est clair. Tu t'es laissée inspirer parce que ce qui, toi, te faisait avancer, te faisait bouger, pour inspirer aussi d'autres gens. C'est ça. Pour revenir un peu sur la notion de tantra et du coup de tantrisme, moi je voulais savoir, en tant que pratiquante du tantra, comment cette philosophie influence ta vision du monde, que ce soit à titre personnel ou professionnel. Parce que justement, tu développes aussi ton activité de coaching sensoriel, j'imagine en lien avec tes approches spirituelles.
- Speaker #1
Tout à fait. Bon, peut-être que tu as un peu défini le tantra, ce qu'il est, ce qu'il n'est pas.
- Speaker #0
Oui, complètement.
- Speaker #1
Donc, pour beaucoup de personnes, malheureusement, le tantra est... En tout cas, surtout le massage tantrique est quelque chose qui va être dévoyé, qui va être franchement dévalorisé. Il y a un côté péjoratif dans l'imaginaire collectif. Et alors... pense sexe. On pense... Enfin, j'irais même plus, on pense plutôt à sexualité débridée. Oui,
- Speaker #0
oui, il y a quelque chose.
- Speaker #1
La sexualité est belle, mais beaucoup de personnes vont dire massage tantrique, massage avec finition...
- Speaker #0
Oui, on pense à un peu gourouïque et sexuel, dans le cliché. C'est ça.
- Speaker #1
Donc, franchement, alors que le tantra, comme tu le disais, c'est vraiment une philosophie de vie. C'est vraiment être dans son rapport à soi, son rapport à l'autre, et surtout le rapport à la vie, tu vois ? Oui. C'est accueillir la vie telle qu'elle est, s'aimer soi, parce qu'on est tous des êtres divins, dans une enveloppe matérielle, et c'est important d'aller aussi honorer ce divin, et puis aussi dans la relation à l'autre, parce que, comme on l'entend de plus en plus, on dit souvent, tu vois, on est tous connectés, mais quelque part, on est tous connectés. Et c'est important de voir aussi l'autre. ce qui vient chatouiller chez nous. Alors, je ne dis pas qu'il faut absolument rencontrer des personnes désagréables dans nos vies, que c'est ça qui va nous faire vivre, nous faire avancer. Le sujet n'est pas du tout là, ce n'est pas du tout mon propos. Mais ce que je veux dire, c'est que c'est aussi considérer toutes les personnes qu'on rencontre comme des personnes qui vont pouvoir nous aider, et que nous allons aussi pouvoir nous aider, tu vois, par les effets miroirs. Pendant les stages de tantra... Lolo... tu as beaucoup d'éphéméroires, et surtout dans les pratiques, il peut y avoir la pratique du massage, mais il y a des pratiques de danse, des pratiques de méditation dynamique, faites par Osho. Osho est la personne qui a introduit le tantra en Occident. Et donc, tout ça fait aussi que, on ne peut pas dire qu'on n'a pas le droit de dire que c'est thérapeutique, mais en tout cas, au moins, ça nettoie, tu disais, on va parler de croyance, ça nettoie énormément de croyances, et de croyances de nos lignées. des lignées de femmes qui ont eu des croyances par rapport à la sexualité, par rapport au rapport à l'homme, par rapport à l'argent, par rapport à sa place.
- Speaker #0
C'est lourd.
- Speaker #1
Et donc quelque part c'est aussi accueillir notre part de féminin, notre part de masculin, que l'homme aussi accueille sa part de masculin comme sa part de féminin. Un homme qui accueille sa part de féminin n'est pas un homme efféminé, c'est juste un homme qui va accueillir son yin et c'est ok. C'est un homme qui va être dans la douceur, et pas forcément quelqu'un qu'on va qualifier d'efféminé. Ce qu'apporte le tantra, c'est que ça permet aux hommes d'avoir cet espace de vulnérabilité qui peut être exprimé. En stage de tantra, un homme qui va pleurer, il est accueilli, il ne sait pas, ah non mais attends, c'est une mauviète, tu vois.
- Speaker #0
Il n'y a pas de jugement, il y a de la bienveillance.
- Speaker #1
Exactement. C'est vraiment de la bienveillance. Et donc, dans ma pratique, effectivement, coach sensoriel, coach sensoriel parce que les sens, notamment du goût et du toucher sont très importants pour moi. Et donc, pour le sens du toucher, effectivement, je suis praticienne en massage tantrique. Et ça vient, tu vois, accompagner le coaching. Parce que le coaching, c'est du mental. Et le massage, forcément, c'est le corps. Et le corps va parler de choses que peut-être le mental va ignorer, veut ignorer par l'inconscient. Quelque part, je dis toujours, le corps dit toujours la vérité. Il y a plusieurs massages qui, à un moment, ont été énormes. Ça a été des grosses transformations. Mais en tout cas, il y en a un, c'était lors d'un festival de massage tantrique. J'ai fait... partie d'une association massage tantrique pendant deux ans, qui a été créée par Nathalie Cardinal à Montpellier. Et avec Nathalie et l'équipe, on a créé un festival de massage tantrique en 2022. Il y avait différents ateliers, enfin voilà. Et il y avait aussi possibilité de se faire masser en individuel. Et un homme vient me voir, c'est quelqu'un qui avait environ 70 ans, et pendant le massage... Je capte une information qui dit Quelque chose dans la relation n'a jamais été dit et il y a besoin d'être dit. Et tu dis Mais c'est quoi cette phrase ? Et à la fin du massage, je lui dis Vous savez, votre corps parle, je peux entendre certaines choses, et voici la phrase qui vient. Et finalement, c'était un homme qui avait vécu un trauma enfant. qui n'en avait jamais parlé à personne, et surtout, et non plus, à sa femme avec qui il était marié depuis 34 ans. Et il disait, ça fait 34 ans que tous les matins j'essaie de lui dire, ça fait 34 ans que tous les soirs je ne lui ai pas dit. C'était un voyage. À chaque fois que je me pose les mains sur la personne, je lui dis bon voyage, en disant son prénom, tu vois, bon voyage Octavia.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
Et après, c'est une espèce, même s'il y a le protocole, derrière, c'est une espèce de danse, quelque part, parce que, au-delà du protocole, Le corps va aussi guider mes mains. Et à chaque fois, ça prend le pile-poil. J'ai un mot qui va venir, j'en parle à la personne, ça va rebondir. Et donc, tu vois, c'est cette espèce de danse fluide. qui vient, qui s'invite.
- Speaker #0
Est-ce que tu es d'accord pour qu'on parle un petit peu d'entrepreneuriat ? Parce que, comme je le disais précédemment, toi-même, tu es entrepreneuse. Finalement, tu as créé ton... Alors, je ne sais pas comment on peut dire, ton entreprise, le luxe de soi, c'est...
- Speaker #1
C'est mon concept.
- Speaker #0
C'est ton concept, ok.
- Speaker #1
J'ai déposé l'INPI il y a 4-5 ans. Oui,
- Speaker #0
ok, donc ça a déjà 5 ans. Du coup... Pour faire le lien justement entre ce dont on parle et l'entrepreneuriat, c'est quoi les valeurs, les principes spirituels que tu as pris ? Justement, on parlait au début de catholicisme, ensuite on a parlé du tantra, mais également dans les rencontres que tu as faites, ou même la photographie, par exemple, que tu pratiques avec passion. C'est quoi les valeurs que tu as prises de tout ça et qui te guident finalement au quotidien dans le développement de ton activité ?
- Speaker #1
Le mot qui vient tout de suite, c'est la patience. Parce que tu sais qu'en tant qu'entrepreneur, on démarre et on dit, bon, dans six mois, c'est bon.
- Speaker #0
Et en fait, pas du tout.
- Speaker #1
Et en fait, pas du tout.
- Speaker #0
Pas du tout, du tout.
- Speaker #1
Alors que les entrepreneurs qui voudraient s'engager et qui nous écoutent, ne vous découragez pas, allez-y. C'est normal. C'est une aventure vraiment fabuleuse.
- Speaker #0
C'est vrai.
- Speaker #1
Mais j'ai envie de dire, oui, la patience. Alors, est-ce que ça vient de mon éducation kato ? Ou est-ce que ça vient de... Est-ce que c'était inné ? Mais tu vois, ce goût de l'humain. Ce goût de l'humain. Et si t'es entrepreneur et que t'aimes pas les gens, ça va être compliqué. C'est clair. Je dirais le mot persévérance aussi. Parce que quelque part, tu vois... Là, je vais surtout parler du tantra. Pour le tantra, c'est... Quand tu commences... tu vas commencer à un peu nettoyer ta lignée, à nettoyer qui tu es, à nettoyer tes croyances. Et ça va être aussi intéressant d'être dans la persévérance et de se dire, ok, j'ai fait ça en tant qu'entrepreneur, ça ne fonctionne pas, ok, donc plan B, comment je fais ? Le plan B devient le plan A, et puis après, le plan A, il a besoin d'un plan B. ou d'implancer. Et donc, c'est vraiment aussi, tu vois, cette persévérance de se dire, je ne vais pas mourir, j'y vais et je persévère. Entre-entra, moi, j'ai pleuré des litres d'eau parce que c'était vraiment des libérations que j'ai pu vivre, notamment en massage tantrique. Et donc, c'est se dire, c'est une aventure, l'entrepreneuriat, j'y vais et même si je pleure des seaux d'eau, je continue. Et c'est après... qu'on va affiner notre posture entrepreneur et devenir entrepreneur aguerri. Oui, je dirais, j'ajouterais ça.
- Speaker #0
C'est vrai que là, j'y pense en t'écoutant, mais finalement, l'entrepreneuriat, c'est aussi une forme de foi quand même. C'est-à-dire que même s'il y a très peu de signes qui nous sont envoyés que ça va le faire notre truc et que c'est une très bonne idée, en fait, il y a quand même des fois des petites choses qui nous redisent, allez, courage, accroche-toi, ça va le faire. Et tant qu'on s'accroche un peu à cette forme de croyance aussi, que notre projet, c'est une bonne idée, que ça va marcher, ça permet aussi d'avancer, de faire preuve de persévérance, comme tu disais. Donc c'est vrai qu'il y a des liens hyper intéressants aussi entre les deux, je trouve.
- Speaker #1
Mais là, pour le coup, tu vois, c'est une croyance, j'allais dire positive. Ce n'est pas du tout une croyance limitante, c'est une croyance de source. Ça va le faire, je vais y arriver, tout et tout.
- Speaker #0
Oui, mais c'est complètement ça. Moi, c'est vrai que le terme croyance, je l'emploie vraiment... De manière neutre finalement, c'est vrai qu'une croyance c'est comme une pensée, ça peut être tout, ça peut être rien et ça peut nous enfoncer, tout comme ça peut nous élever vers des choses très chouettes. Donc c'est vrai que c'est passionnant. Est-ce qu'au cours de ta carrière justement, en cinq ans d'entrepreneuriat, tu t'en parlais un petit peu, si tu as des anecdotes à ce sujet, des obstacles, des choses un peu compliquées ? où tu as dû puiser dans cette approche spirituelle que tu as toi, pour surmonter, pour continuer d'avancer, pour persévérer ?
- Speaker #1
En 2020, c'était en plein Covid, je me suis retrouvée sans pouvoir payer mon loyer, et je savais que j'allais percevoir une somme quelques semaines plus tard, mais je n'en disposais pas.
- Speaker #0
C'était une grosse galère.
- Speaker #1
Et autour de moi, il n'y avait pas possibilité de m'aider pour cette somme-là. En discutant avec une amie, dans un groupe Facebook, elle me dit, tu sais, dans un groupe Facebook que j'ai créé, il y a une femme, il y a quelques mois, qui a voulu enterrer son chat, elle a récupéré 600 euros, elle a fait un appel à dons dans le groupe Facebook et elle a récupéré 600 euros. Génial. Donc toi, je t'autorise, j'administre le groupe, donc je t'autorise à faire quelque chose. Et là, je dis, ok, oui, dans le groupe Facebook, oui, bien sûr.
- Speaker #0
Pas facile ça,
- Speaker #1
d'aller demander de l'aide. Grosse vulnérabilité, tu vois. Et pour autant, la joie étant tout, je l'extrais, ça c'est un de mes mantras. J'ai fait une vidéo qui est toujours sur ma chaîne YouTube qui s'appelle Vous inspirez, vous impactez, c'est essentiel Où j'explique ma situation, je fais un appel à dons ou après, que j'ai besoin de... de pouvoir payer le mont à yé une semaine après. Et j'avais dit, l'idée, c'est pas du tout que on s'habitue sur mon sort, c'est pas ça du tout. Et sachez que l'argent vous sera rendu, parce que je perçois quelque chose bientôt, et donc je serai en mesure de rembourser. Sachez que, pour les personnes qui me connaissent, je suis une coach excellente et une pratiquante d'un massage excellente. Donc pour toute personne, même si c'est un don ou un prêt de 2 euros, quel que soit le montant, je vous offre un coaching, soit en ligne, soit en présentiel, ou pour les personnes qui sont en Ile-de-France, un massage. C'est un massage offert. Et finalement, ce qui a été énorme, imagine le tremblement quand j'ai dit appuie sur...
- Speaker #0
Ouais, j'imagine, tu vois.
- Speaker #1
Pas simple, quoi. Et finalement, ce qui a été magnifique dans cette histoire, donc quelque part, j'ai eu de la gratitude pour ce trou financier, parce que... Il y a des personnes qui sont venues se faire coacher, qui sont venues se faire masser, qui n'auraient pas bénéficié du coaching ou du massage à ce moment-là de leur vie. Et il y en a pour qui ça a permis de se réorienter professionnellement. C'était une séance. Il y a une personne qui a revu la relation qu'elle avait dans son couple. Une femme qui est venue se faire masser, qui a revu son rapport à son féminin, parce qu'elle était plutôt, tu vois, dans son... un peu garçon manqué. Elle sentait que pour elle, c'était de moins en moins juste d'être dans ce côté un peu garçon manqué. Et je me suis dit, mais waouh ! Si je n'avais pas eu ce trou financier, ces personnes-là ne seraient pas venues, n'auraient pas été accompagnées.
- Speaker #0
Et leur vie a changé.
- Speaker #1
Et leur vie a changé. La relation, l'orientation professionnelle, la perception du féminin, du masculin. Tout ça, en une seule séance, ça a été complètement chamboulé. Beaucoup de personnes m'ont dit Merci Laurence pour ton audace Et finalement, ce que j'ai fait, c'est que j'ai publié ma vidéo sur les autres réseaux sociaux, même sur LinkedIn, parce que je suis très présente sur LinkedIn. Mais après, c'était vraiment pour inspirer. J'avais retiré mon lien vers le lien de paiement. J'avais mis un lien Paypal pour pouvoir recevoir des dons. Je l'ai retiré, mais l'idée, c'était que je n'avais plus besoin de recevoir de l'argent. Mais ce que je voulais, c'était pouvoir... dire à d'autres entrepreneurs parce que forcément, en 2021, en 2022, il y a eu d'autres entrepreneurs à qui c'est arrivé.
- Speaker #0
C'est clair, ça a été des années compliquées.
- Speaker #1
Voilà. Et donc, je me suis dit, si quelqu'un est au bord de la faillite, si quelqu'un se sent très très mal dans sa situation financière professionnelle, si quelqu'un tombe sur cette vidéo-là, peut-être que ça va lui donner de la force de faire aussi une vidéo ou de demander de l'argent à son banquier. Enfin, tu vois... où ça a peut-être inspiré, redonné un petit peu de morale.
- Speaker #0
Mais c'est clair.
- Speaker #1
Et donc après, ça a vraiment été mis sur LinkedIn, Instagram, et c'est resté sur YouTube, parce que... pour inspirer.
- Speaker #0
Ouais, mais c'est super, c'est vraiment super, parce que c'est vrai qu'en termes de prise de parole, finalement, moi je fais partie des gens qui observent ce que font les autres, et quand je vois que quelqu'un a le courage, parce que je pense que vraiment c'est le mot, d'aller parler de quelque chose dont on n'a pas le droit de parler. d'oser briser un tabou, d'oser demander quelque chose, donc de se mettre en position de vulnérabilité et tout, ça nous dit que c'est possible. Et ça, c'est vrai que c'est hyper généreux aussi pour les autres de faire ce genre de démarche. Donc, merci pour les entrepreneurs de 2021. Une question, quels enseignements, encore une fois que ce soit du tantrisme, de la photographie, du catholicisme, d'autres pratiques spirituelles t'ont inspiré dans ton parcours et comment tu les appliques dans ton quotidien personnel et professionnel ? Il y a des phrases qui résonnent en toi très régulièrement, il y a une vision particulière que tu as des choses qui te... qui t'accompagne au quotidien ?
- Speaker #1
Mon concept, c'est le luxe de soi. Et donc, le luxe de soi, c'est vraiment prendre soin de soi d'abord. D'abord.
- Speaker #0
D'abord. Ça, déjà, pour les cultures un peu, comme on dit, judéo-chrétiennes, c'est compliqué.
- Speaker #1
Ça ne passe pas. Mais c'est vraiment prendre soin d'abord de soi pour mieux prendre soin de l'autre. Quand tu te sens bien avec toi, tu te sens mieux avec les autres. Je dirais que le tantra m'a apporté ça. Le luxe de soi, il est nourri du tantra, du fait que j'aime le luxe, j'aime être dans des beaux endroits, j'aime les belles matières, la soie. J'aime les belles matières, j'aime le raffiné, j'aime la délicatesse. Et donc le luxe de soi vient un peu de tout ça.
- Speaker #0
Tu veux dire de s'offrir ou de s'autoriser ? du beau pour nous-mêmes. Oui,
- Speaker #1
c'est ça. J'ai créé, de 2015 à 2019, j'avais créé le Cercle des Femmes Riches et Authentiques.
- Speaker #0
J'adore ce nom. J'adore ce nom.
- Speaker #1
Et donc, je faisais des... Je faisais des événements dans les palaces. Donc, on a fait tous les palaces parisiens. Et il y a des personnes qui, tu vois, qui avaient du mal à rentrer dans le palace. Ça grattait un peu. Ah bah,
- Speaker #0
grave ! Moi, je me sentirais mal à l'aise de devoir rentrer seule dans un palace. Ce n'est pas ma place, je n'y suis jamais allée. Et donc, tu ne te sens pas à ta place.
- Speaker #1
Et c'est la raison pour laquelle j'ai créé la prestation qui s'appelle Vos premiers pas au palace. Où tu rentres avec moi. On arrive toutes les deux et tu m'attends dans le hall. Non, non, non. Nous rentrons ensemble. Et puis, il va y avoir une visite façon luxe de soi du palace. Il va y avoir un échange. Tout à l'heure, on disait, je suis coach sensoriel, donc il va y avoir une dégustation, un petit goûter à prendre ensemble. Parce que le sensoriel, le sens du goût, le sens du plaisir va aussi faire baisser les barrières du mental. Donc voilà, il va y avoir, on va dire, un coaching, une conversation. Enfin voilà, quelque chose qui va faire un peu bouger les lignes de la personne. Et j'aime bien faire ça au Bristol. Parce qu'au Bristol, avant d'arriver au jardin, il y a une magnifique colonnade. Et après, je fais un exercice émotionnel aux personnes. Ça leur permet aussi de repartir en s'autorisant à aller ailleurs. Mais surtout, ce qui est beau dans l'histoire, c'est que ce n'est pas forcément aller dans un autre palace. Mais c'est s'autoriser à aller aborder telle personne. C'est s'autoriser à faire ce pas de côté. C'est quelque part avoir osé cette autorisation d'entrer dans un palace. Ça va ouvrir leur champ des possibles et ça va permettre d'autres autorisations. que les personnes s'interdisaient jusqu'alors. Le luxe de soi, c'est se faire du bien dans le plaisir. C'est avancer. C'est avancer dans le plaisir. Parce que toutes les personnes sont retournées comme des crêpes.
- Speaker #0
C'est quoi les réactions en général des gens que tu accompagnes justement dans ce genre de...
- Speaker #1
Des personnes qui vont oser faire un pas de côté, même dans l'entrepreneuriat, tu vois. Ça peut aussi aider les entrepreneurs, parce que le fait d'oser rentrer dans un palace... de faire cette prestation-là, ça va donner plus d'assurance, plus peut-être de motivation, plus de niaque aussi, tu vois. J'avais aussi un client, lui, c'était mon... Je crois que c'est mon plus vieux client, 69 ans, qui, lui, ne s'autorisait pas à entrer au Bristol parce que son mentor y allait régulièrement. Et il disait, j'aimerais bien y aller, j'aimerais bien y aller. Et quelqu'un lui a dit, va voir Laurence Loire.
- Speaker #0
Elle va t'aider à...
- Speaker #1
Et depuis, il m'a dit, mais c'est génial ! Après, il est allé dans d'autres endroits. Et ce qui est beau, c'est de voir cette espèce de légèreté qu'il peut y avoir après cette prestation. Et puis, j'offre toujours un cadeau du Bristol qui symbolise cette espèce d'objet de rappel.
- Speaker #0
C'est sympa.
- Speaker #1
Qui symbolise cette autorisation qui se sont données. Et après, ils rentrent dans les palaces comme ils veulent.
- Speaker #0
On a hâte de rentrer dans les palaces comme on veut. C'est trop bien. Justement, tu parlais de... L'entreprenariat et plus globalement dans la vie de s'autoriser, parfois à aller rechercher un luxe pour nous-mêmes, qui peut être manifeste via un hôtel, mais qui peut être aussi de quitter un job pour se lancer dans l'aventure entrepreneuriale. Je crois que toi, tu as fait un grand saut, non ? Quand tu t'es lancée dans l'entrepreneuriat.
- Speaker #1
J'ai fait un grand, grand saut, oui. Les dernières années de salariat, je sentais bien que, comme j'avais fait pas mal de coaching, de séminaires, j'avais... Peut-être que je vous raconterai par la suite, mais en tout cas, voilà. Pour avoir des enfants, ça a été un questionnement. Et donc, bref, tout ça m'a amené à rencontrer une psychothérapeute. Et finalement, quand j'ai vu toutes les croyances que nous avions dans le devant de la maman, on a déjà un héritage. Je me suis dit, j'ai mes enfants tard, donc autant que je les allège et que je m'allège le plus possible.
- Speaker #0
C'est vrai que c'est l'avantage, tu as pu faire un travail sur toi.
- Speaker #1
Exactement. Et donc, finalement, tu vois, une de mes grosses valeurs, c'est la transmission. ça avait de plus en plus de sens pour moi d'aller dans l'accompagnement ou dans du bien-être parce qu'à la base j'étais informaticienne j'ai fait une magnifique carrière chez Alstom pendant 19 ans et j'ai adoré ma carrière donc t'étais dans l'informatique et donc ça avait vraiment ça faisait sens pour moi d'aller vers autre chose que l'informatique pure et dure même si effectivement au fil de ma carrière chez Alstom j'avais quand même des postes de plus en plus sur l'ationnel mais voilà je voulais vraiment passer à un cap supérieur...
- Speaker #0
Tu voulais retrouver une forme de liberté ? Aussi, oui.
- Speaker #1
J'ai une grosse valeur chez moi, la liberté. Et donc, j'ai pris la liberté de licencier le père de mes enfants. Donc, je suis partie avec mes deux enfants sous le bras.
- Speaker #0
Tant t'as quitté ton job et ton mari, quoi. Ouais, c'est le gros, gros tournant. Ok.
- Speaker #1
Et une amie, à l'époque, lorsque j'ai emménagé, m'a offert un livre qui s'appelle Libérez votre créativité, de Julia Cameron. Ah oui,
- Speaker #0
il est connu, non, cet ouvrage ? Oui.
- Speaker #1
Et il y a une phrase que je retiens de ce livre, c'est saute et le filet apparaîtra Donc, tu vois, j'ai sauté.
- Speaker #0
C'est la foi, ça aussi, d'ailleurs. C'est une forme de foi. Ah oui,
- Speaker #1
complètement. Ça, c'est s'abandonner. C'est ça. Comme il est chargé dans le groupe, mon père, je me donne à toi, moi c'était la vie, je me donne à toi, là, je pars. Tu vois, on parlait d'entrepreneuriat, de foi. C'est aussi, j'ai envie de dire, savoir saisir les opportunités. Comment ? J'ai créé ce fameux cercle des femmes riches et authentiques. C'était... Dans un groupe, on nous avait demandé comment vous sentiriez-vous riche à prix modéré. Donc, il fallait qu'on donne 10 situations. Et dans l'une des situations, moi, j'avais écrit prendre une coupe de champagne dans un palace Et puis au groupe, le soir, j'ai proposé et si on avait pris une coupe de champagne dans un palace ? Et finalement, tu as un groupe hommes et femmes et on sert toi à trois femmes seulement. Cette boutade, entre guillemets, est devenue mon business.
- Speaker #0
Ouais, c'est génial. Tu travailles, toi, finalement, à travers le luxe de soi. Et les démarches dans les palaces, etc. Ou la notion de richesse, qui n'est pas un tabou pour toi. Et c'est très bien aussi. C'est des sujets essentiels, en fait, pour tout le monde. Tu travailles aussi sur les croyances des personnes vis-à-vis d'elles-mêmes. Oui,
- Speaker #1
tout à fait. Tu vois, ce qui est en train de remonter, là, c'est qu'il y a des années de ça, j'avais à peu près 25 ans, et je culpabilisais d'être heureuse. Je me souviens, on faisait une procession pour aller à Lyon. Bref, on faisait une procession là-bas, et je discutais avec quelqu'un en disant Oui, mais je suis heureuse, et pourquoi il y a plein de gens qui ne sont pas heureux, et moi je le suis ? Et elle m'a dit quelque chose qui m'a énormément marquée, qui m'a dit Mais tu sais, Laurence, je pense que tu es comme tout le monde, sauf que tu as une façon avec qui tu es, tu as une façon de prendre la vie qui fait que tu te sens heureuse quand même. Et là, tu vois, le cerveau, le mental, ça a un peu buggé et j'ai compris que oui, je pouvais être heureuse et qu'on choisit d'être heureux, tu vois. Le père de mes enfants, pendant 12 ans, j'ai essayé de le rendre heureux et il m'a littéralement dit, je cite, je te reproche de vouloir me rendre heureux.
- Speaker #0
Oui, c'est quand même dingue d'entendre des choses pareilles.
- Speaker #1
Et comme quoi, tu vois, le bonheur est un choix. Mais disons qu'il y a un divorce de le comprendre.
- Speaker #0
C'est clair. Disons que le bonheur est un choix à certains moments de la vie. Pour le coup, je pense que quand tu traverses une dépression très forte ou du post-traumatisme ou des choses comme ça, je pense que tu as des périodes quand même où c'est assez obscur et difficile de voir la lumière au bout du tunnel. Mais au global, quand on a un esprit qui fonctionne à peu près normalement, dans des circonstances à peu près normales, même si normales, ça ne veut rien dire, effectivement, c'est la question, comme on dit, de voir un verre à moitié vide ou à moitié plein. Et de voir, quand on se prend un truc dans la tronche, derrière, qu'est-ce que j'ai appris ? Ou derrière, qu'est-ce que ça me donne comme outil ? Comme force. Exactement. C'est hyper intéressant, ce que tu nous expliques. Est-ce que tu veux dire un dernier mot à nos auditeurs avant de terminer cet échange riche ?
- Speaker #1
Pour répondre à ta question, je dirais que ce que j'ai envie de transmettre... Aux auditeurs, c'est le mantra du luxe de soi, et le mantra c'est s'honorer est une décision C'est important de prendre soin de soi, de s'honorer, de se célébrer le jour de son anniversaire, mais aussi les autres jours. C'est important de savoir se valoriser, c'est important de savoir s'aimer, parce que... En cherchant la valorisation à l'extérieur, ça n'empêche pas que j'apprécie les compliments. Ça fait toujours plaisir. Ça fait toujours plaisir, ça c'est clair. Mais à cause de ça, c'est important de savoir valoriser soi. C'est important de savoir se célébrer, reconnaître notre propre valeur. Je pense que ça part aussi d'une décision. Ça part d'une décision. Et voilà, le luxe de soi, c'est honorer l'être divin qu'on est. Et l'honorer dans la matière.
- Speaker #0
Ouais, c'est beau. Les petites choses matérielles, il ne faut pas non plus les interdire. Il n'y a pas de raison d'être que dans une vision très ascétique, très spirituelle des choses.
- Speaker #1
Pas du tout. D'ailleurs, la personne qui avait annulé deux ou trois jours avant une des séances, une des soirées du Cercle des Femmes Ligées Authentiques, elle devait faire une conférence sur... argent et spiritualité ?
- Speaker #0
Passionnant.
- Speaker #1
Point d'interrogation. Argent ou spiritualité ou argent et spiritualité ? Et finalement, c'est argent et spiritualité. Je veux dire, avec l'argent qui est un moyen d'échange, tu peux le mettre au service de ta contribution. Tu vois, on est dans un magnifique studio, il a quand même bien fallu de l'argent ici pour installer toute cette partie technique, tous ces murs, ces faux plafonds. forcément, ce n'est pas avec du troc qu'on a pu faire ça. Donc oui, vive l'argent. J'aime l'argent et je le dis devant le micro. L'argent est un moyen. L'argent est un moyen, bien sûr. Et après, l'argent, ce que j'aime bien, quand Christian Junot parle de l'argent, parce que les gens disent, oui, mais c'est sale, ça fait toujours partie des croyances. C'est parce que tu as entendu ça quand tu étais petit ou il y a eu une faillite chez tes parents ou il y a eu une escroquerie, tu vois. Donc, on va se créer des croyances. Mais ce que dit Christian, c'est que finalement, l'argent va nous permettre d'amplifier qui on est.
- Speaker #0
C'est vrai, de porter nos valeurs plus loin, notre voix aussi.
- Speaker #1
Et l'argent, il est neutre derrière. Mais qu'est-ce que tu en fais ? Et c'est ce que tu en fais qui va faire de toi, on va dire, c'est un escroc, ou ça va être, c'est magnifique ce que cette personne-là peut faire de ce qu'elle a, tu vois.
- Speaker #0
Super ! sur ces beaux mots très concrets en plus nous sommes dans la matière on est dans la matière et du coup on est sur des sujets concrets, on va se laisser pour cet épisode, mille merci Laurence d'avoir pris le temps de nous parler est-ce que tu veux partager le réseau social sur lequel on peut te retrouver, te suivre ok,
- Speaker #1
donc déjà un grand merci de m'avoir proposé de venir faire ce podcast, je suis sincèrement ravie avec grand plaisir sinon au niveau des réseaux je suis active sur... LinkedIn essentiellement. Donc Laurence Loire. Vous tapez Laurence Loire et vous verrez en profil ma photo avec le crâne rasé. Donc forcément, je suis repérable. J'ai un compte Instagram. Enfin, j'ai deux comptes Instagram. Un compte qui s'appelle Le Luxe de Soi, tout collé. Et un autre qui s'appelle, pareil, tout collé, sans apostrophe, L'Émerveillement Encore. Parce que je vais bientôt avoir 58 ans et je suis toujours émerveillée par la vie. Et mes photos transmettent également cet amour de la vie. et cet émerveillement que j'ai de la vie. Donc voilà, le luxe de soi, l'émerveillement encore, LinkedIn, et puis sinon après, là où on peut retrouver les prestations, par exemple, vos premiers pas au Palace ou d'autres, le site s'appelle leluxdesoi.com.
- Speaker #0
Super, comme ça on a tout pour retrouver Laurence facilement. De mon côté, on est toujours sur Instagram, arrobase le paradis attendra tout collé, on vous attend. Merci Laurence et à très bientôt. Salut !
- Speaker #1
À très bientôt !