- Speaker #0
Bonjour à tous et bienvenue dans le podcast d'une expatriation réussie. Ensemble, nous partirons à la rencontre de Français et Françaises qui ont fait le choix de vivre à l'étranger, que ce soit pour quelques mois, un tour du monde ou pour la vie. Nous découvrirons avec eux les difficultés auxquelles ils ont dû faire face à l'étranger, mais également leurs plus beaux souvenirs. Et comme l'expatriation est l'expérience d'une vie, ils partageront avec nous ce que cela leur a apporté et nous livrerons leurs conseils pour réussir votre expatriation. Dans ce premier épisode, Lorraine, alias Frenchylo, nous partagera comment ses premières expériences à l'étranger l'ont fait tomber amoureuse de la langue anglaise. Puis comment sa rencontre avec un Américain l'a poussé à vivre une relation à distance pendant 6 ans avant d'obtenir son visa K1, le sésame pour le rejoindre et vivre aux USA. Nous échangerons également avec elle sur le mal du pays inversé et ses conseils en termes de santé. Nous vous laissons avec l'épisode de l'expatriation réussie de Lorraine. Bonne écoute.
- Speaker #1
Salut Lorraine, j'espère que tu vas bien. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots pour notre communauté qui ne te connaît peut-être pas ?
- Speaker #2
Alors moi, je m'appelle Lorraine et qui est Frenchillo sur les réseaux sociaux. J'ai commencé les réseaux sociaux il y a à peu près deux ans et je parle des États-Unis, du voyage en général dans sa globalité avec un petit mélange de lifestyle. J'ai commencé à parler de ça parce que j'ai voyagé aux États-Unis. Je voyage aux États-Unis depuis l'âge de 20 ans. Ça fait six ans que je suis en couple avec un Américain. Et avant ça, j'ai fait plein de choses dans ma vie qui fait qu'aujourd'hui je suis hyper autodidacte sur les réseaux sociaux.
- Speaker #1
Et aujourd'hui, tu as vraiment décidé de partir aux Etats-Unis pour rejoindre ton copain ou c'est pour d'autres raisons que tu as choisi de t'expatrier aux Etats-Unis ?
- Speaker #2
Alors, la première raison principale, c'est oui, je me suis expatriée aux Etats-Unis pour rejoindre mon copain puisque j'ai fait un visa fiancé, donc le visa K1 qui est très très long à obtenir pour pouvoir me marier et ensuite obtenir la green card. Mais bien sûr que je n'ai pas fait ça. que pour mon copain. Justement, j'ai créé mes réseaux sociaux aussi autour des Etats-Unis parce que j'adore les Etats-Unis, j'aime beaucoup se payer sur plein d'aspects. Ça me faisait très très plaisir de revenir vivre ici. Et du coup, professionnellement, je m'y retrouve également en étant ici. Donc voilà, c'est un tout.
- Speaker #1
Ça fait quelque temps que tu es aux États-Unis, peut-être que tu peux nous raconter un peu tout ce que tu as vécu, que ce soit aux États-Unis ou même dans tes voyages avant, un peu tout ce que tu as fait et ce qui t'a conduit aujourd'hui là où tu es.
- Speaker #2
Alors il faut savoir que je me suis expatriée très très jeune. À 17 ans, je suis partie, ce que j'appelle une semi-expatriation, je suis partie deux mois en Irlande toute seule dans une famille irlandaise alors que je ne parlais pas anglais. Et ma correspondante parlait un petit peu français, donc j'avais une petite traductrice avec moi. Mais je suis partie vraiment en immersion en Irlande et j'ai adoré. J'ai vraiment un coup de cœur pour l'Irlande. Je pense que si je n'avais pas été avec Jocelyne, je pense que vous m'auriez retrouvée en Irlande. J'ai vraiment eu un coup de cœur, non pas que pour l'Irlande, mais aussi pour la langue anglaise que j'ai découvert. Et pour la culture anglo-saxonne. Et je ne sais pas, je suis vraiment tombée amoureuse de ça. Puis je suis rentrée en France, la vie a continué son cours. Et en 17 je rencontre Jocelyne dans une boîte de nuit à Toulouse et pareil, j'avais perdu un peu mon anglais mais on a réussi à se débrouiller et c'est à ce moment là, quand il est reparti aux Etats-Unis où j'ai eu un déclic en me disant mais en fait, je veux apprendre l'anglais je veux vivre dans un pays anglophone et je veux en apprendre plus sauf que le truc, c'est que je me suis dit, quitte à partir un an autant partir avant donc je visais le Canada au début ou l'Australie sauf que les visas c'était pas trop ça c'était plutôt cher, puis c'était tirage au sort, etc et le seul où c'était pas... Le tirage au sort dans mes prix, c'était les États-Unis. Donc j'ai commencé à me renseigner sur les États-Unis, puis bien sûr le rêve américain de quand on est gosse, parce qu'on a grandi avec les séries américaines et les musiques américaines, forcément c'était dans un petit coin de ma tête. Justin était forcément dans un autre petit coin de ma tête, on ne va pas se mentir, j'espérais le revoir, mais ce n'était pas non plus la raison principale. Et je suis partie au pair pendant un an aux États-Unis, donc ça a été très rocambolé, j'ai fait plein d'états, etc. Je suis rentrée en France et je suis tombée en dépression. En étant en France, vraiment, je n'arrivais pas à retrouver ce côté un peu... sensationnelle de ma vie aux Etats-Unis, même si mon aventure opère n'était pas parfaite. Donc j'ai décidé de repartir en Angleterre. Là, j'ai vécu six mois en Angleterre à Birmingham. Et j'ai kiffé en fait parce que c'était différent des Etats-Unis, mais c'était un pays anglophone et ça restait dans les convictions que j'adorais. Et après, je suis rentrée en France et j'ai attendu mon visa K1 pendant deux ans. Et ça a été très difficile, mais heureusement, grâce aux réseaux sociaux et grâce au fait que j'avais un emploi du temps très flexible, j'ai pu voyager un maximum. C'est ça un peu qui m'a sauvée. Voilà.
- Speaker #1
Super expérience, du coup on ressent vraiment ton amour aussi pour effectivement tout ce qui est pays anglophones. Et justement, peut-être qu'est-ce que tu préfères aux États-Unis que tu ne retrouves pas forcément en France aujourd'hui ?
- Speaker #2
Alors, disons que je retrouve beaucoup beaucoup l'aspect mentalité. J'aime beaucoup la mentalité américaine qui est très différente de la mentalité française. Et j'ai beaucoup la trouvée hypocrite. Et je ne trouve pas que c'est de l'hypocrisie en fait. C'est tout simplement une différence culturelle que les gens ont du mal à comprendre. Mais je les trouve beaucoup plus joyeux, beaucoup plus en train, beaucoup plus positifs dans la vie en général. Et c'est vraiment ça qui fait que j'aime bien vivre ici. Après, c'est vrai que j'aime beaucoup la vie ici, la qualité de vie ici, dans sa globalité. Bon, sur certains aspects, bien sûr. pas tous, mais sur certains aspects.
- Speaker #1
Forcément, il y a du bon et du moins bon à prendre dans chaque pays. Aujourd'hui, tu es plutôt USA Forever ou plutôt une âme de globetrotter à continuer à avoir cette envie de voyager, de découvrir de nouvelles cultures où tu as vraiment envie de te poser et de rester aux USA.
- Speaker #2
Alors, rien n'est jamais Forever, on va dire. J'aime beaucoup les États-Unis sur plein d'aspects. Il faut savoir aussi que les États-Unis, c'est très grand. C'est comme un continent, en fait, dans un pays. énormément de choses à voir, énormément de choses à faire ici, il y a plein de cultures dans un seul et même pays. Donc, Etats-Unis forever, why not ? I'm globe-scrotter, pourquoi pas en fait non plus ? Parce qu'en fait, je pense que si je n'avais pas été avec Justin, ou si je ne serais plus avec Justin à l'heure actuelle, je ne pense pas être aux Etats-Unis. Potentiellement, j'aurais peut-être visé le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande. ou d'autres pays anglophones, voire même d'autres pays. J'ai vraiment, en fait, je crois juste que j'ai une âme de voyageuse. Je menace très vite des endroits ou des gens, etc. Et donc, j'ai tout le temps besoin de bouger. J'ai très envie de découvrir l'Asie, par exemple. J'ai très envie de découvrir d'autres pays d'Europe dès que je vais pouvoir rentrer un petit peu en Europe parce que l'Europe, j'ai fait un peu les pays du Sud, mais je n'ai jamais été en Allemagne, je n'ai jamais été en Pologne, je n'ai jamais été en Roumanie. Et j'aimerais bien, en fait, tester ces pays un peu de l'Est, l'Est de l'Europe. Donc voilà, il y a plein de trucs que j'aimerais faire.
- Speaker #1
de beaux projets et encore beaucoup d'expériences à vivre.
- Speaker #2
Exactement.
- Speaker #1
Le monde est vaste, parfois un peu trop.
- Speaker #2
Exactement.
- Speaker #1
On parle beaucoup de différents pays. Peut-être que tu peux nous dire ce que tu vois par rapport à la France. Est-ce que c'est un pays où tu te vois vivre ou pas du tout au final ? Comme tu le disais, là tu parles des États-Unis, mais s'il n'y avait pas eu Justin, tu dis aussi que tu aurais aimé t'installer dans d'autres pays. Donc la France, ce n'est vraiment pas fait pour toi.
- Speaker #2
Disons que... Pas pour le moment en fait. Je ne m'y retrouve pas en France pour le moment, pour plein de raisons. Je trouve qu'elle ne m'apporte pas forcément grand-chose à l'heure actuelle et je ne me sens pas forcément heureuse en France. C'était le constat que j'ai fait après avoir vécu à l'étranger et c'est le constat de beaucoup de personnes qui vivent à l'étranger, je pense pendant un certain temps, qui développent une bonne routine à l'étranger, qui se sentent bien à l'étranger. Le fait de rentrer en France, des fois, ça chamboule tout et on développe ce que j'appelle personnellement le mal du pays inversé. Et en fait, parfois, on n'arrive tout simplement pas à passer au-dessus et on repart à l'étranger. Ça arrive à beaucoup, beaucoup d'expatriés. Alors la France, pourquoi pas ? Je ne tire pas un trait dessus, d'accord ? Mais je pense que, en fait, j'aime la France, mais de loin. Vraiment, j'aime la culture française. J'ai un grand, grand amour pour mon pays d'origine et je suis très fière d'être française à l'étranger. Mais il y a ce côté un peu anxiogène en France que je ressens beaucoup trop dès que je retourne en France, en fait. et qui me brise mon moral, qui me brise mon ambition, etc. Et en fait, je ne peux pas. C'est tout simplement ça.
- Speaker #1
On peut comprendre. Aujourd'hui, on parle un peu de ce qui est compliqué pour toi quand tu rentres en France, mais peut-être que tu peux aussi nous parler de ce qui a été compliqué la première fois pour toi quand tu es partie à l'étranger et que tu es arrivée dans un pays que tu ne connaissais pas du tout.
- Speaker #2
C'était l'adaptation. L'adaptation à la langue, l'adaptation à la culture, l'adaptation à tout en fait, au climat, à la nourriture, enfin à tout. L'adaptation quand on part dans un pays, la première fois, c'est la chose la plus compliquée. Et il faut être patient avec soi-même, patient avec les autres, patient avec son environnement, pour trouver justement le juste équilibre qui fait qu'on sera heureux. Et des fois il y a des gens qui ne le trouvent pas, et c'est ok, on n'est pas tous pareils, mais ça peut prendre du temps.
- Speaker #1
Peut-être que c'est aussi des expériences qui ne sont pas faites pour tout le monde, c'est important aussi de le préciser. Aujourd'hui, on parlait aussi de l'éloignement avec la France. Toi, tu verres comment l'éloignement avec tes proches, est-ce que c'est quelque chose qui te pèse, même si aujourd'hui on a tous les moyens qu'on connaît, type WhatsApp, parfois avec le décalage horaire, ce n'est pas si simple que ça. Donc, c'est quoi un peu ta relation à ça ?
- Speaker #2
Eh bien, en fait, la première fois que je suis partie à l'étranger, c'était très compliqué. Parce qu'il faut savoir qu'on a une petite euphorie de voyage qui dure entre 3 semaines et 2-3 mois. Puis après, ça tombe. Et puis après, on commence à manquer, ça commence à nous manquer, nos proches commencent à nous manquer, la maison, nos habitudes, voilà. Les choses que j'avais faites à l'époque, c'était déjà de ne pas rester seule. de trouver des francophones sur place, donc via des groupes Facebook, etc. Ça aide. On dit souvent, oui, c'est nul de partir à l'étranger pour rencontrer des Français, mais je vous assure que ça aide, en fait, quand on se sent seul, dans une culture qu'on ne connaît pas, rencontrer des Français, ça nous permet justement de se rattacher à quelque chose qu'on connaît, de rencontrer des gens avec une culture similaire, et justement, ça nous aide à passer ce qu'on appelle le mal du pays. Ensuite, bien sûr, rester en contact avec ses proches, s'envoyer des cadeaux. De temps en temps, moi, j'étais en relation de distance pendant six ans, Donc en fait, s'envoyer des cadeaux, des cartes, des machins, ça aide. Prendre des photos avec soi. Voilà, des choses comme ça. Moi, ma mère, je sais qu'elle m'avait envoyé de temps à autre des colis avec de la nourriture française que je ne pouvais pas trouver ici aux États-Unis. Voilà, ça aide. Ça aide beaucoup. Donc, c'est les points principaux, je vais dire. En plus, si la famille peut venir de temps en temps, c'est sympa. Mais les points principaux, moi, mes parents ne sont pas venus. Je ne les ai pas vus pendant un an, plus d'un an, mes potes non plus. Donc, en fait, j'ai dû trouver des solutions. Et les solutions, c'était les colis, les groupes de français. Et voilà. Et toujours, toujours, toujours se trouver des objectifs. Voilà, garder son esprit occupé. Surtout les premiers mois. Mais aujourd'hui, je vais te dire, aujourd'hui, je suis tellement partie à l'étranger, j'ai tellement fait plein de trucs, que je ne le ressens plus pour l'instant. Pour l'instant, il y a... Alors bien sûr, ma famille me manque, mais on est tellement tous habitués, en fait. qu'en mode, bon bah vas-y, on se verra une prochaine fois, on se verra dans quatre mois, c'est pas grave. On est tellement tous habitués maintenant que ça fait partie du quotidien. Donc, bien sûr, ça a fait du mal à ma mère quand je suis partie. Ça faisait presque un an que j'habitais chez elle. Donc, forcément, le vide dans la grande maison, c'était très compliqué. Pour elle, comme pour moi, moi aussi, ça a été compliqué de partir de chez ma mère, sachant que ma mère, elle a quand même un cancer. Mais à un moment donné, ça faisait deux ans qu'on attendait ça. On s'y était préparé psychologiquement. Ma mère, je sais qu'à l'occasion, dès que j'ai les moyens, je la ferai venir aux États-Unis. Donc, voilà, il y a toujours des solutions. Donc,
- Speaker #1
c'est un vrai projet de vie. Il faut embarquer un peu parfois ses proches aussi dans cette aventure pour que tout le monde puisse s'y retrouver.
- Speaker #2
C'est ça, mon frère était parti par exemple trois mois à Berkeley. Alors même si ça m'a coûté un petit billet, je me suis dit en vrai je vais y aller pour sa remise de diplôme. Ça lui fera plaisir, ça fera plaisir à ma mère. Et puis moi ça me permettra de revoir un proche alors que ça fait deux mois que je suis aux Etats-Unis et que je n'ai vu personne.
- Speaker #1
Trop bien ! Aujourd'hui, enfin maintenant on vient de parler un peu de tout ce qui était compliqué. Peut-être que tu peux nous raconter quelque chose d'un peu plus fun ? Quel est peut-être ton meilleur souvenir lors de tous ces voyages ou de toutes ces expatriations ? Ou ton souvenir le plus drôle ? Quelque chose que tu voudrais partager avec nous ?
- Speaker #2
Alors j'ai beaucoup de souvenirs. On va rester sur les Etats-Unis pour garder un accès très Etats-Unis. Je te dirais mon meilleur souvenir aux États-Unis, bizarrement, c'était quand je suis partie au Kansas. J'ai vécu dans le Kansas pendant trois semaines avec les enfants. Donc j'ai été dans une seconde famille où j'étais au père. La première famille était en Pennsylvanie, la seconde famille à Atlanta. Et au bout de quatre mois à Atlanta, ils ont décidé de déménager à Dallas au Texas. Sauf qu'un déménagement à Atlanta, Dallas, il y a plus de 15 heures de route. C'est très très long. Donc du coup, pour ne pas avoir les enfants dans les pattes en quelque sorte, ils m'ont envoyé, moi et les trois gamins, dans le Kansas, dans une famille, dans une... Grande tente, je ne sais où, en perdue en plein milieu de la campagne du Quetzal pendant dix jours. Et bien au début c'était très compliqué parce que je ne travaillais H24 puisque les enfants, il n'y avait pas les parents. La seule personne qu'ils connaissaient c'était moi parce qu'ils ne connaissaient pas cette fameuse grande tante. Et au final, j'ai vécu the experience américaine comme dans les films pendant 10 jours. Ça veut dire tous les dimanches qu'on allait à l'église. Bon eux ils sont croyants, moi je n'étais pas forcément, mais par respect j'allais à l'église avec eux. On faisait des pique-niques dans les jardins avec toute leur famille, tous les cousins, etc. Dans les grandes maisons en bois. rénové, donc c'est à 13 à l'Américaine. Le grand cousin qui avait une vingtaine d'années, il faisait du rodéo, c'était un cow-boy, donc il avait un ranch, cultivait du maïs. Bref, il y avait plein de trucs comme ça, le vieux pick-up avec les bottes de paille dedans, tu sais, plein de trucs hyper clichés US, que tu vois dans les films un peu romantiques, les films qui ne sont pas un peu cheap, tu vois, les films d'ado. Et moi, j'étais là avec les enfants et je regardais, et tu avais une nana qui faisait de la balançoire sur un arbre, et j'étais là, mais waouh ! Voilà, pour moi c'était The Souvenir, merveilleux, hors du temps un peu, j'étais aux Etats-Unis.
- Speaker #1
C'est un peu le rêve de toute adolescente de se retrouver aux USA et de vivre un peu ce type de film. On regarde des trucs et on s'imagine.
- Speaker #2
C'est dommage que j'ai... Dommage, j'aime beaucoup Justin, mais c'est dommage qu'à ce moment-là, j'étais avec Justin et que je n'ai pas trouvé de cow-boy à mon goût parce que vraiment, ça aurait été le comble de la petite étrangère qui tombe amoureuse du cow-boy américain et qui... Tu vois ? Mais bon.
- Speaker #1
Ça en aurait fait une très belle Wastey Story des temps modernes.
- Speaker #2
Ah ouais, non mais clairement. Et après, le plus drôle, je te dirais que... Alors, ce n'est pas forcément drôle, c'est plutôt insolite. C'est la rencontre avec les amiches. Parce qu'il faut savoir que dans la première famille, j'habitais en Pennsylvanie, mais j'habitais genre à deux heures de Philadelphie, en pleine campagne encore une fois, parce que bon, moi ça ne me dérange pas, je suis une fille de la campagne, je monte un cheval, etc. Il n'y a pas de souci. Mais je me suis retrouvée dans la seule famille normale. entouré d'amis. Le village le plus proche était un village amiche. Ce qui fait que du coup, j'ai dû m'adapter plus ou moins à la vie d'amiche tout en étant extérieure à cette communauté. Mais c'était assez drôle de voir comment ils fonctionnaient, avec les petites carrioles et les chevaux, de voir comment fonctionnait leur marché, de voir comment était leur vie. J'étais invitée sur leur ferme, on leur louait des frigos, donc souvent j'étais en contact avec des amiches de près ou de loin. Et donc du coup, je trouvais ça très drôle en fait, et très étonnant, ce contraste entre la vie américaine et la vie des amiches. Et ouais, je pense que c'est mon souvenir le plus drôle en quelque sorte, la rencontre avec les amis, je pensais que c'était assez exceptionnel quand même.
- Speaker #1
C'est des situations cocasses qu'on ne vit qu'une fois.
- Speaker #2
Ah bah ça, je peux t'assurer que c'était vraiment quelque chose.
- Speaker #1
On vient de parler un peu des bons et des mauvais côtés que l'expatriation peut avoir. Est-ce que l'expatriation t'a apporté quelque chose de mieux ou des compétences un peu que tu n'aurais pas forcément acquises si tu étais resté en France ? Pour toi, c'est quoi le vrai plus d'être parti ?
- Speaker #2
Mais en fait, c'est un tout. Ça m'a apporté tellement de choses. Déjà, bien sûr, un niveau en anglais. J'ai appris à parler anglais sur place. Et bien sûr, le meilleur moyen d'apprendre l'anglais, je le dis souvent, c'est l'immersion. Parce qu'on n'a pas le choix, en fait. On est dans la difficulté de ne pas avoir le choix de switcher en français. Donc, on est obligé de trouver des solutions. Et c'est comme ça qu'on progresse rapidement. Mais aussi, une vision, une adaptation, une nouvelle ambition, des expériences, des relations. Ça m'a apporté vraiment plein de choses. Et c'est juste indescriptible. Ça m'a juste ouvert. sur une nouvelle vision de la vie que je n'avais pas à l'époque. Et ça m'a permis de grandir, tout simplement, de grandir, de changer. Je ne suis plus la même personne que j'étais à l'époque où j'avais 19 ans et j'étais simplement en France. C'est totalement différent.
- Speaker #1
Certainement que tes prochains voyages et expériences continueront à te faire grandir.
- Speaker #2
Exactement, exactement.
- Speaker #1
Et concernant la santé, est-ce que c'est un sujet qui, dès le départ, t'a interpellé ? Est-ce qu'aujourd'hui, c'est quelque chose qui te tient à cœur ? Est-ce que tu as vu des différences par rapport à la France, par exemple ?
- Speaker #2
Alors, je vais t'avouer qu'à l'époque où je suis partie, la santé... Voilà, j'avais 20 ans, je ne me souciais pas forcément de grand chose. J'avais souscrit une assurance santé. Alors, il y avait l'assurance au père, mais je crois qu'en côté, j'avais choisi ACS, il me semble, parce qu'on m'avait dit qu'il fallait en fait une assurance complémentaire. Je ne savais même pas ce que ça voulait dire. J'étais là, ok, maman, il me faut une assurance complémentaire, vas-y, super. C'est tout, en fait.
- Speaker #1
C'est bon réflexe.
- Speaker #2
Ouais mais c'est parce que l'agence au père m'a conseillé moi sinon je serais partie. Voilà moi mon frère il est parti aux Etats-Unis trois mois, il est parti en mode YOLO, il m'a dit t'inquiète j'ai une carte bancaire ça ira. Voilà. Moi, si tu veux, j'ai été plus ou moins forcée de faire ça, donc ok, super. Mais quand je suis tombée sur... Alors, j'ai pas eu beaucoup de soucis de santé quand j'étais aux Etats-Unis. Le seul truc que j'ai eu, c'était une visite chez la gynéco. Donc j'ai été au planning familial parce que la pilule que j'avais ne me correspondait pas. J'ai dû changer de pilule entre-temps. J'ai dû choisir une pilule américaine. Et donc je suis partie dans un planning familial. Un planning familial qui est normalement plus ou moins gratuit en France. Là, j'ai payé 60 dollars la consultation juste pour remplir des papiers. Et j'ai payé 40 dollars ma pilule. Voilà. Donc c'était le premier on va dire choc, même si c'est pas si cher que ça, puisque ça reste un planning familial, mais ça restait quand même un choc. Ensuite, j'ai fait plusieurs voyages aux Etats-Unis et bien sûr j'ai eu des frais de santé, notamment un test Covid qui m'a coûté 250 dollars, une prise de sang qui m'a coûté 200 dollars, une visite médicale qui m'a coûté 120 dollars pour une espèce de grippe là. Qu'est-ce que j'avais d'autre ? C'est déjà pas mal. Justin a eu à son fils qui a fait un séjour à l'hôpital, de trois jours ça lui a coûté 2500 dollars. avec assurance, parce que son fils est assuré, mais du coup, voilà. Donc, je me suis déjà heurtée, en fait, si tu veux, à des choses autour de la santé ici aux États-Unis, où je me suis dit, waouh, c'est cher, waouh, c'est mal remboursé, waouh, si, waouh, c'est pas pareil que la France. Et donc, du coup, ça m'a permis, en fait, ces petites actions, ces petites choses m'ont permis de commencer à me poser des questions et de me renseigner, en fait, sur la santé aux États-Unis et pourquoi il est important de s'assurer. Et c'est pour ça, aujourd'hui, que j'en parle beaucoup sur mes réseaux sociaux, parce que c'est des... Chose que les gens ne pensent pas forcément quand ils bookent des billets d'avion, par exemple pour aller à New York ou pour passer 3 ou 4 mois dans un certain pays. Ce n'est pas forcément la question qu'on va se poser, alors que c'est quand même un sujet très important. Et donc c'est pour ça aussi que j'en parle beaucoup.
- Speaker #1
Surtout qu'aujourd'hui, c'est quand même un voyageur sur 20 qui déclenche son assurance santé. On espère toujours ne pas être 7 personnes sur 20, mais malheureusement, ça peut arriver. Donc effectivement, ça reste quand même important d'être assuré.
- Speaker #2
C'est surtout très important ici aux États-Unis parce que les gens réagissent différemment. Moi, ici aux États-Unis, j'ai eu par exemple, je vais te raconter mon pire souvenir. Je ne sais pas si c'est vraiment un pire souvenir, mais c'est quelque chose qui est assez... Pas récurrent, mais dans certains quartiers, quand on ne connaît pas la ville, ça peut arriver. L'autre jour, je suis partie faire les courses et j'entendais des coups de feu. Il y a eu un massacre à 300 mètres de moi, où il y a trois personnes qui se sont fait tuer. Et en fait, si tu veux, c'est triste à dire, c'est assez tabou parce que le port d'armes, c'est quand même une prostitution ici aux Etats-Unis, et les gens, beaucoup de gens ne jurent que par ça, mais du coup, ça veut dire que nous, en tant que voyageurs ou en tant qu'expatriés, il faut qu'on fasse extrêmement attention parce que le pays ne va pas changer pour nous. Même si on peut dire les armes, c'est pas bien, etc. les gens ne vont pas dire ah, oups, pardon, tu n'aimes pas les armes, on va les mettre de côté Non, ils s'en fichent. Ce qui veut dire que toi, si tu agis comme un Français à klaxonner à tout va quand tu n'es pas content sur la route, Bah en Floride par exemple, t'as une chance sur 10 de te retrouver avec une balle dans la tête. Ou une balle dans le bras, ou... Voilà, mais admettons que tu te retrouves avec une balle dans le bras, tu prends une balle perdue, bah c'est bien d'être rassuré quand même. Et c'est bien quand même de sensibiliser les gens là-dessus, parce qu'en France, c'est pas du tout la même culture par rapport à ça, et les gens ne se rendent pas compte. Et moi la première. Donc je pense que c'est bien de sensibiliser là-dessus. Voilà.
- Speaker #1
Surtout aux Etats-Unis, c'est vrai que ça reste quand même un des pays les plus chers au monde en termes de santé, donc c'est toujours important de le rappeler. Est-ce que tu aurais un conseil pour bien préparer son départ à l'étranger ? Si aujourd'hui, à toi-même, tu devais te donner le conseil pour ton premier départ, ça serait quoi ?
- Speaker #2
S'assurer, déjà. Mais surtout, en fait, au-delà de s'assurer, je dirais préparer son budget bien comme il faut dans la globalité. Il y a des choses qu'on oublie quand on part aux États-Unis, notamment s'assurer, bien sûr, mais aussi préparer son budget, avoir un budget pour boire. Moi, je le dis à chaque fois à mes voyageurs, préparez un budget à côté de votre budget pour les pourboire. 20% de plus de votre budget pour les pourboire, parce qu'on ne sait jamais. Faire attention à son téléphone, à sa banque, voir si la carte bleue marche bien, prendre du cash. Voilà, préparer son budget, en fait, ça englobe tout ça, mais c'est pour moi le point le plus important. Et après, bien sûr, apprendre les bases de la langue quand on va dans un certain pays, ou du moins trouver des solutions pour pouvoir comprendre un maximum la langue du pays dans lequel on va avant de partir. Même si on n'apprend pas la langue, même si on ne parle pas une langue, si on a les moyens de s'acheter un dictionnaire, on a toujours les moyens de trouver des solutions, en fait. Donc, pour moi, le budget, c'est le plus important.
- Speaker #1
Ok, merci en tout cas pour ton temps. Peut-être que tu as envie de rajouter un petit mot sur un sujet, n'importe lequel, la vidéo des Etats-Unis, un souvenir, un conseil, peu importe.
- Speaker #2
Simplement, n'attendez pas en fait d'avoir les moyens de vivre pour vivre. Si tu vois ce que je veux dire. En fait, il y a beaucoup trop de personnes, même dans mes abonnés, qui me disent J'aimerais tellement vivre aux États-Unis, j'aimerais tellement partir aux États-Unis, mais si, mais ça, mais nanana Au final, avec les mets, vous ne ferez jamais rien dans votre vie. Et moi, j'ai toujours eu des mets, je n'ai pas les sous en ce moment, mais si, mais ça, mais en fait, si j'avais les sous, c'est juste que je ne voulais pas les dépenser, c'est juste que j'avais peur de sortir de ma zone de confort, je me trouvais des fausses excuses. Donc, à un moment donné, on vit qu'une fois, on ne refait pas le temps, l'argent, ça se refait. faites ce que vous avez envie de faire. Et arrêtez de dire que j'ai de la chance parce que j'ai pas de la chance. Juste la chance, on se la crée. C'est des choix de vie, tout simplement. Moi, si demain, j'ai envie de partir à New York et que ça fait un trou dans mon budget, bah tant pis, ça fera un trou dans mon budget, mais j'aurais vécu quelque chose que j'avais toujours eu envie de vivre dans ma vie. Voilà.
- Speaker #1
Un super bon conseil pour finir.
- Speaker #2
Ouais, bah en fait, si tu veux, j'ai perdu beaucoup de proches ces dernières années, et subitement, en fait, plus ou moins subitement, ce qui fait que du coup, avec le cancer de ma mère et tout ça, je me suis posé pas mal de questions, et je me suis dit, en fait, on ne refait pas... Tu vois, on peut mettre des si tout le temps. Et si ma grand-mère était venue me voir aux Etats-Unis ? Et si j'avais passé plus de temps ? Et si je serais jamais partie au Mexique et je pourrais passer mes derniers moments et qu'on arrive en marge avant qu'elle meure ? Ouais, avec des si, on peut refaire le monde. Bah maintenant, il faut arrêter de mettre des si, non, ça y est, il faut juste agir, quoi. C'est tout. Voilà.
- Speaker #1
super, merci beaucoup Lorraine pour cette interview et pour ce temps en tout cas on te souhaite vraiment le meilleur aux Etats-Unis et on est trop content de t'accompagner dans cette belle aventure merci de m'accompagner et franchement ça me fait très très plaisir d'avoir papoté avec vous et de pouvoir travailler avec vous et
- Speaker #2
voilà et de collaborer avec vous on va dire
- Speaker #0
Ce podcast vous est présenté par Santexpat.fr, le premier courtier et comparateur d'assurance santé internationale. Santexpat.fr compare plus de 300 sortes d'assurance santé auprès de 28 partenaires assureurs. Plus qu'un simple comparateur, Santexpat.fr, c'est votre partenaire santé à l'étranger. Vous bénéficierez d'un accompagnement par des experts en santé internationale, ainsi que des services santé pour vous accompagner dans votre bien-être à l'étranger. Tout cela est sans surcoût. Rendez-vous dès maintenant sur Santexpat.fr pour faire votre demande de devis gratuitement.