Speaker #0Bonjour Ă tous, vous ĂȘtes bien dans Bruit de comptoir, votre podcast sur l'actu de l'Ă©levage en seulement 10 minutes. Fini la pause estivale, on reprend les bonnes habitudes. Et justement pour vous, on fait le tour de ce qui a fait l'Ă©tĂ©, de l'incontournable aux actualitĂ©s les plus insolites. Il est grand temps que nous fassions notre rentrĂ©e. Bruit de comptoir, Ă©pisode 14, et oui, c'est maintenant. Et si on arrivait enfin Ă la fin de l'Ă©pidĂ©mie ? Cet Ă©tĂ© 2025 aura Ă©tĂ© touchĂ© par la dermatose nodulaire, une maladie contagieuse qui se transmet par moustiques ou tiques entre les bovins. Et pour les Ă©levages, elle aura Ă©tĂ© vraiment dĂ©sastreuse. Pour Ă©viter la contagion, plus de 1700 bĂȘtes ont Ă©tĂ© abattues par exemple en Savoie et en Haute-Savoie touchĂ©es depuis fin juin. Au 28 aoĂ»t 2025, 77 foyers ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s dans une quarantaine d'Ă©levages en France, mais selon le ministĂšre de l'Agriculture, on est en bonne voie. Il estime que l'Ă©radication est possible, comme en tĂ©moigne le net recul des chiffres dans le pays. La maladie progresse trĂšs faiblement, avec l'apparition d'un seul nouveau foyer dans le dĂ©partement de Lens. C'est d'ailleurs le premier cas de DNC dans le dĂ©partement. La prĂ©fecture a annoncĂ© que l'ensemble des bovins appartenant aux foyers contaminĂ©s ont dĂ» ĂȘtre abattus. Des mesures supplĂ©mentaires et immĂ©diates ont dĂ» ĂȘtre prises, comme le renforcement de la surveillance et de l'interdiction des mouvements des bovins prĂ©sents dans l'alpage. Dans le mĂȘme temps, 90% des bovins ont Ă©tĂ© vaccinĂ©s dans les zones rĂ©glementĂ©es. notamment en Corse, qui est aussi dĂ©finie comme une rĂ©gion Ă risque au vu de sa proximitĂ© avec l'Italie. Pour surmonter cette Ă©preuve, qui en est une pour plusieurs agriculteurs qui doivent affronter ce moment douloureux, et on pense Ă eux, un accompagnement humain et psychologique est mis en place. Il a Ă©tĂ© installĂ© avec la Chambre d'agriculture pour les Ă©leveurs touchĂ©s par le dĂ©peuplement, qui seront indemnisĂ©s financiĂšrement par l'Ătat. En tout cas, la DNC aura fait naĂźtre quelques mouvements de colĂšre chez les syndicats agricoles, qui ont jugĂ© que l'abattage total n'Ă©tait pas nĂ©cessaire. Des barrages ont mĂȘme eu lieu en Haute-Savoie pour empĂȘcher les abattages. De son cĂŽtĂ©, l'Ordre des vĂ©tĂ©rinaires a dĂ©noncĂ© des prises de parole irresponsables contre la stratĂ©gie nationale de lutte contre la maladie.
Speaker #0L'info Ă©co de ce mois-ci, elle se rattache Ă l'une des images les plus fortes de l'Ă©tĂ© et l'une des images les plus chaudes, la vĂ©gĂ©tation du sud de la France en proie aux flammes. Des incendies exceptionnels, vous les avez vus, ont touchĂ© de nombreuses cultures, en particulier des vignes qui ont largement souffert du feu. En regardant les vidĂ©os partagĂ©es par les pompiers, On ne voit par endroits que des cendres et un paysage de dĂ©solation. Alors face Ă ce feu du siĂšcle, comme certains le qualifient dĂ©jĂ , la ministre de l'Agriculture, Annie Gennevard, s'est rendue sur place pour se rendre compte des dĂ©gĂąts, mais aussi pour apporter l'aide de l'Ătat. Elle a annoncĂ© que l'Ătat dĂ©bloque un fonds d'urgence de 8 millions d'euros en direction des agriculteurs sinistrĂ©s du dĂ©partement de Lod. Selon la ministre, cette somme, elle servira Ă indemniser Ă la fois les pertes de rĂ©colte, les pertes de fonds, quand la vigne est dĂ©truite par exemple, ou encore la destruction de bĂątiments et de matĂ©riel agricole. Mais c'est pas tout. Cette aide, elle sera complĂ©tĂ©e par un dispositif fiscal qui permettra aussi d'exonĂ©rer les taxes fonciĂšres et par une avance de jusqu'Ă 10 000 euros par producteur. Normalement, les premiĂšres sommes devaient ĂȘtre versĂ©es sur cette fin aoĂ»t dĂ©but septembre 2025. La Chambre d'agriculture de l'Aude a fĂ©licitĂ© ces fonds d'urgence vitaux pour la profession, selon les dires de son prĂ©sident. MalgrĂ© tout, certains viticulteurs, notamment, semblent avoir tout perdu et une compensation financiĂšre pourrait ne pas suffire. Maintenant, ils attendent Ă ce que le dĂ©partement de l'Aude obtienne un statut spĂ©cial pour Ă terme avoir des indemnitĂ©s compensatoires supplĂ©mentaires intĂ©ressantes. De son cĂŽtĂ©, la prĂ©sidente de la rĂ©gion Occitanie, Carole Delga, a appelĂ© Emmanuel Macron Ă lancer un grand plan national Occitanie rĂ©siliente pour un investissement massif. Il reste Ă voir quelles seront les autres aides qui vont venir dans les poches des agriculteurs touchĂ©s et surtout avec quel montant et s'il sera suffisant. Dans les images de l'Ă©tĂ©, il y a cette image insolite des rayons de supermarchĂ©s vidĂ©s. En Alsace, personne n'est passĂ© Ă cĂŽtĂ© des dĂ©bats qui se sont enflammĂ©s autour de la promulgation de la loi du plomb, une loi prĂ©voyant notamment la rĂ©introduction de l'acĂ©tamipride, un insecticide interdit en France pour l'agriculture depuis 2018. Mais cette loi, elle a Ă©tĂ© censurĂ©e partiellement le 7 aoĂ»t par le Conseil constitutionnel, empĂȘchant entre autres l'usage de ce produit. En effet, il est estimĂ© comme dangereux pour la santĂ© et la biodiversitĂ©. Et ça, ça cristallise de fortes tensions chez pas mal d'agris, car si on regarde bien... cet insecticide est bel et bien autorisĂ© dans le reste de l'Union EuropĂ©enne, ce qui est considĂ©rĂ© comme de la concurrence dĂ©loyale et surtout une incomprĂ©hension totale pour l'agriculture française. Mais aussi parce que l'acĂ©tamipride, on en retrouve ailleurs, dans d'autres types de produits comme les pĂątes Ă tartiner, des colis antipus pour animaux ou mĂȘme des insecticides vendus aux particuliers pour leur usage personnel. Et ça, pour la FNSEA ou les jeunes agriculteurs, ça ne passe pas. C'est pourquoi, le 20 aoĂ»t dernier, les deux syndicats du Barin sont allĂ©s vider eux-mĂȘmes les rayons des supermarchĂ©s alsaciens vendant ces produits contenant des substances illicites. Pour eux, l'Ătat doit ĂȘtre cohĂ©rent en interdisant la vente de tous les produits qui en contiennent. Par exemple, pour les pĂątes Ă tartiner, une seule est restĂ©e en rayon aprĂšs l'action des agriculteurs, respectant les bons standards. Pourquoi serait-ce seulement aux agriculteurs de faire des concessions ? C'est la question qui a Ă©tĂ© posĂ©e pendant cette action. La loi du plomb a enflammĂ© tout l'Ă©tĂ©, au sein mĂȘme du milieu agricole, mais aussi entre les agriculteurs et les militants environnementaux. Certains syndicats agricoles espĂšrent toujours la rĂ©introduction de ce nĂ©onicotinoĂŻde, qu'ils estiment prĂ©cieux Ă la production. Pour l'instant, ce n'est pas Ă l'ordre du jour. mais il semblerait que d'autres actions s'organisent si besoin s'en faut. Mais attention, ce n'est pas le cas de tous les syndicats. Par exemple, la ConfĂ©dĂ©ration Paysanne s'est plutĂŽt dressĂ©e en dĂ©faveur de la loi du plomb. Selon elle, la censure par le Conseil constitutionnel est une bonne nouvelle Ă plusieurs Ă©chelles. Alors, quelle est la bonne issue ? Si tant est qu'il y en ait une qui contente absolument tout le monde, espĂ©rons que la question ne soit pas trop insoluble. C'est une bonne nouvelle qui Ă©tait attendue pour le... PĂ©rail, ce fromage ancrĂ© dans le sud du massif central, passe un cap. La dĂ©nomination PĂ©rail est officiellement reconnue en indication gĂ©ographique protĂ©gĂ©e, le fameux IGP. La publication qui a eu lieu le 26 mai 2025 permet de l'inscrire dans une dĂ©marche durable et certifiĂ©e. Mais alors, c'est quoi le PĂ©rail ? Car j'en suis sĂ»r qu'il y en a quelques-uns qui font la dĂ©couverte de cet onctueux fromage aujourd'hui. Eh bien le PĂ©rail, c'est un fromage Ă pĂąte molle, plutĂŽt doux et crĂ©meux, fabriquĂ© Ă base de lait entier de brebis. A l'origine, c'Ă©tait essentiellement les femmes qui fabriquaient le peraille Ă la ferme, en fin de lactation de brebis, quand les producteurs arrĂȘtaient de livrer le lait aux fromageries de Roquefort. Le peraille, c'est le fromage qu'on faisait avec les moyens du bord, avec les restes de prĂ©sure. C'est ce qui explique qu'il soit si petit et qu'il ait ce nom de peraille, qui vient du petit Ă©vier en pierre sur lequel il est goĂ»tĂ©, le peraillera en Occitan. L'IGP PĂ©raille s'Ă©tend sur cinq dĂ©partements, l'Aveyron, la LozĂšre, le Tarn, le Gare et l'HĂ©rault, une zone entre montagne et MĂ©diterranĂ©e si spĂ©cifique Ă ce produit. GrĂące Ă cet IGP, le savoir-faire de fabrication pourra ĂȘtre sauvegardĂ©, et plus gĂ©nĂ©ralement, ça va jouer sur la production, car s'ils conservent un goĂ»t si floral, c'est par l'alimentation des brebis qu'ils donnent leur lait. Une alimentation trĂšs localisĂ©e avec les ressources de l'air gĂ©ographique dĂ©terminĂ©, qui privilĂ©gie le systĂšme herbagĂ© avec accĂšs aux pĂątures. Comme nous l'indique le site du gouvernement, la production du pĂ©rail est respectueuse du bien-ĂȘtre animal, avec l'accĂšs au pĂąturage donc, ou une aire paillĂ©e en bergerie. mais aussi la prĂ©servation de la biodiversitĂ©. puisqu'on utilise une race locale, des aliments non-OGM ou une couverture des sols en hiver. Actuellement, le perail fait vivre de nombreux agris puisque 958 exploitations sont engagĂ©es dans la production du lait et 200 personnes travaillent Ă l'Ă©laboration du perail. Aujourd'hui, il existe 13 ateliers de fabrication. Alors les amis, pour ce perail, vous en prendrez bien une petite part ? Et enfin, vous le savez, le sommet de l'Ă©levage 2025 approche Ă ... pas de gĂ©ant et cette annĂ©e, on vous propose de la jouer malin pour venir au sommet. Vous le verrez passer sur les rĂ©seaux du sommet de l'Ă©levage mais pour pouvoir accueillir tout le monde au mieux, les Ă©quipes se sont creusĂ©es la tĂȘte pour trouver des alternatives hyper intĂ©ressantes Ă la voiture et en voici quelques-unes. DĂ©jĂ cette annĂ©e, le sommet de l'Ă©levage mise Ă fond sur le covoiturage pour venir Ă la Grande Halle d'Auvergne. Sur le site covoiturage-simple.com, il est possible de poster son annonce ou bien de rĂ©server une place pour toutes celles et tous ceux qui souhaitent se dĂ©placer jusqu'Ă Cournon. Exemple. Vincent propose deux places en partant de Lyon le 7 octobre pour revenir le 10. Ăa en intĂ©resse certains ? Contactez-le directement sur covoiturage-simple.com. Autant remplir les voitures plutĂŽt que de venir Ă vide, ce serait dommage. DeuxiĂšme alternative, et bien pratique lĂ encore, c'est le train. Et oui, tout le monde ne le sait pas, mais il y a une gare Ă seulement 15 minutes Ă pied du sommet de l'Ă©levage. La gare de Sarliev-Cournon. ConnectĂ©e directement Ă la gare de Clermont-Ferrand, elle relie facilement Vichy, Nevers, Moulins, Brioude et mĂȘme Paris. Bref, l'Auvergne et le reste. En gros, de Clermont-Ferrand, vous mettrez seulement 8 minutes de trajet, pour la modique somme de 2,80âŹ, ce qui est bien moins cher qu'un pĂ©age. Et en plus, il y a un train toutes les 20 minutes, entre 6h30 et 21h30. Pas d'excuses pour venir notamment situer de Clermont ou ailleurs de la rĂ©gion. Et puis, aprĂšs, on a d'autres astuces. Par exemple, il y a toujours le bus, qui ne passe pas trĂšs loin, ou mĂȘme le vĂ©lo, pour les plus courageux, qui habiterait Ă proximitĂ©, puisque plein de pistes cyclables convergent vers la Grande Halle d'Auvergne. Si vous ne voulez pas ruiner ni votre portefeuille en essence, ni votre temps dans les bouchons, ... PrĂ©voyez votre trajet,