Speaker #0Et bienvenue dans le pan et la conscience. Je suis Etienne, kinesithérapeute passionné et mentor, et je vous invite à explorer un voyage unique où l'éveil de la conscience devient une clé essentielle pour une santé pleine et durable. À travers des réflexions profondes, des expériences vécues et des outils pratiques, je partage ce qui m'inspire et transforme ma pratique. Quel est mon objectif ? C'est de vous guider vers un alignement entre votre corps, votre esprit, et vos émotions. Tout ça pour améliorer évidemment votre santé et vivre sereinement, en passant évidemment par une transformation intérieure, un vrai dialogue entre le physique et l'intangible. Que vous soyez un professionnel de santé en quête de renouveau dans votre pratique ou une personne cherchant un chemin vers une vie plus consciente, ce podcast est une invitation à reconnecter avec vous-même pour atteindre une santé pleine et durable. Alors aujourd'hui ça va être un épisode un peu spécial, je vais pas probablement me faire des amis, peut-être que je vais en perdre, j'en sais rien, mais c'est un peu le jeu. Alors si tu as envie de faire évoluer ta pratique, tu es au bon endroit, mais si tu veux rester un peu là où tu es, tu es bien dans ce que tu fais, que tu n'as pas envie d'explorer, que tu es bien dans tes basques, fine, passe ton tour, parce que cet épisode, il risque de te bouleverser. Je te le garantis. On va parler de changement de paradigme. Pourquoi aujourd'hui, à mon humble avis, il faut changer de paradigme, qu'on est arrivé dans un soin qui est très technique, qui est bien, mais qui arrive petit à petit vers ses limites ? Je vais l'illustrer avec un patient qui suit ma nouvelle approche. Je décrirai cet ancien paradigme et surtout l'approche d'un nouveau paradigme avec... Best Therapy, qui est le protocole que j'ai créé pour aider les personnes qui font du bruxisme, avec notamment la Best Therapy Academy sur comment on peut faire évoluer nous, kinés, praticiens ostéo, à faire évoluer notre propre pratique. D'abord, je vais vous raconter l'histoire d'un patient, je ne vais pas nommer, mais ce patient, on va l'appeler R. Monsieur R, il est venu me voir... pour des douleurs à la mâchoire bilatérale, au niveau des muscles de la mâchoire, ça fait des années qu'il fait du bruxisme. Il a un profil assez atypique, puisqu'il est jeune, il est brillant, il est agrégé, il déchire tout. Il a tout pour réussir, il a tout pour être heureux, il a tout pour être bien. Mais il me vient me consulter parce qu'il a vu plusieurs... praticien. Il a vu des dentistes, il a vu des kinés, bref, il a fait tout le parcours en fait. Et au cours du bilan, on se rend compte que oui, il a mal, ses douleurs ne sont jamais passées, elles sont toujours là. La thérapie manuelle, ça va aider un petit peu, mais ça a un effet très éphémère. Il a fait de la rééducation linguale. Bon, il ne respire pas bien, clairement. Il respire avec la bouche principalement, puisqu'il a des obstructions nasales. Et le problème, c'est qu'il n'est pas très écouté par les praticiens. On l'envoie toujours vers de la kiné, faire du massage, de la thérapie manuelle, faire du sport, des choses comme ça en fait. Parce qu'on considère que c'est le stress qui le gêne. Alors, ils n'ont pas totalement tort, il est jeune, donc il a un gros bagage en fait de... J'allais dire thérapeutique, mais non, professionnel, puisqu'il est prof, il vient de rentrer dans le monde de l'éducation, et en même temps il est déjà agrégé, on le sait. C'est quand même pas mal, solide. En tout cas, M. R, il a mal à la mâchoire. Et ça c'est le principal problème, c'est que rien ne marche, les gouttières ne marchent pas. Il n'a pas envie de s'aventurer vers la toxine botulinique, on lui a même déjà proposé de la chirurgie. Impossible, pourquoi on propose de la chirurgie pour des douleurs de mâchoire ? Donc je le vois quand même. Je le vois parce que je le vois avant que moi je fasse tout ce cheminement intérieur pour trouver une nouvelle approche. Et donc on fait de la kiné. Ça marche pendant 24 heures. Mais il revient la semaine d'après, ça remarche pendant 24 heures, etc. Et en fait, ça ne marche pas vraiment. Pour moi, ce n'est pas viable, en fait. Ni pour lui. Il habite moins, il doit faire un trajet, c'est de la contrainte. Non, ça ne marche pas. Faire de la thérapie manuelle, faire des exercices, faire des trucs de respiration, ça ne suffit pas, ça ne fonctionne pas. Et c'est là où j'en viens. à réfléchir à ce paradigme, vous l'avez vu dans l'épisode précédent, où je cherche une nouvelle approche du soin, retrouver du sens. Et c'est marrant parce que M. R. arrive un peu à cette période très charnière de ma vie, où je remets un peu en question ma pratique, où je ne me retrouve pas dans cette pratique, qui est très technique, qui est très scientifique, qui est très outillée, si je puis dire, mais ça ne suffit pas. Pour parler un peu de... de la kinesthérapie telle que moi je la vois aujourd'hui. Et cette kinesthérapie, elle est technique. On suit des guidelines, on suit des protocoles qui sont éprouvés, approuvés par la science. Approuvés parce qu'il y a des revues systématiques, il y a des méta-analyses qui ont chiffré, qui ont exploré plusieurs études, plusieurs papiers, qui compilent et font des stats à côté. À partir de là, on va se dire... Ah bah ça, ça marche, ça, ça marche pas, donc c'est pas la peine de le faire, mais ça, ça marche, donc il faut le faire. Et là, on perd un peu l'esprit critique. Parce qu'on va suivre des chiffres, on va suivre des papiers, on va suivre des protocoles, des études qui ont été menées. Alors c'est bien, je dis pas le contraire, parce que je vais pas critiquer, parce que moi-même je le fais, et je le fais toujours. Ça fait partie de mon approche aussi. Mais je trouve que... Cette kinésithérapie moderne, elle perd du sens humain. On dérive vers un soin qui est beaucoup moins humanisant, qui est très axé vers l'égocentrisme. Alors on va parler un peu d'ego, c'est assez important. Où est la place de l'ego dans tout ça ? J'en avais parlé dans un de mes premiers épisodes. Quelle est la place de l'ego ? Bon, moi, j'ai été... Je le redis encore une fois dans cette situation. On aime soigner les patients, mais on aime résoudre des problèmes. On aime résoudre les problèmes du patient. C'est-à-dire que tel que je le vois aujourd'hui, un patient arrive, il a ses douleurs, il a ses pains, ses problèmes. Et nous, on se place en tant que sauveur pour chercher à résoudre son problème. Et c'est là toute la problématique, c'est que notre ego va nous dire c'est à toi de résoudre le problème du patient. On va avoir notre raisonnement clinique, on va faire notre bilan, on va se dire je sais ce que tu as. Et donc je vais te donner la clé, je vais te dire ce qu'il faut faire. Et dans le soin en fait, kinesthérapie d'aujourd'hui, c'est ça toute la problématique à mon sens, c'est qu'on se place vraiment en tant que sauveur de la victime, la victime étant le patient, et... C'est nous qui, avec les clés qu'on a, allons ouvrir sa propre porte. C'est pas possible. Le patient, il va pas pouvoir adhérer. Il adhère un peu à notre plan de traitement, il adhère à ce qu'on lui propose, mais c'est nous qui faisions les choses à sa place. C'est nous qui le traitons, certes, mais ce n'est pas lui qui décide de traiter sa problématique, puisque quelqu'un d'autre le fait à sa place. Et c'est là où tout le jeu, la problématique entre en jeu, puisque le patient, lui, il va faire quelque chose à la maison, il va venir au cabinet, ça va être bien, mais quelques jours après, quelques heures même après, on revient au même stade. Il n'y a pas forcément d'avancée. Là, je ne parle vraiment que des problématiques, que des troubles et des douleurs qui sont liés à ce facteur. très psycho-émotionnel. Évidemment, je ne parle pas de la rééducation classique post-SHIRE, des paralysies faciales ou des choses comme ça. Non, là, je parle vraiment de la problématique, les douleurs chroniques, par exemple, liées aux facteurs psycho-émotionnels, et puis, précisément, le bruxisme. Les douleurs, les myalgies, les troubles, les céphalées qui peuvent être associés, les troubles du sommeil qui peuvent être associés au bruxisme. Tous ces facteurs ne vont pas... exploser, vous n'allez pas les régler parce que si vous cherchez à les régler, vous n'y arriverez pas. Par contre, si le patient cherche à le régler, là c'est possible. Donc en fait, ce que je veux dire, c'est que la kinesthérapie d'aujourd'hui, à travers son amélioration, son avancée des connaissances scientifiques, le fait de se fixer sur les études scientifiques, le fait de se fixer sur les papiers et de ne rester que très preuve scientifique, nous cloisonne en fait, nous cloisonne dans notre raisonnement et finalement nous ne réfléchissons plus par rapport aux patients, nous réfléchissons principalement par rapport à ce qu'on a vu et ce qu'on a lu, ou bien ce qu'on a appris dans les papiers, en fait. Et ça, c'est dommage. C'est dommage parce qu'on perd cette singularité. On perd cette idée que chaque patient est unique, chaque patient a son histoire. Monsieur R, par exemple, il a une histoire familiale qui lui est très compliquée. Madame X, elle, elle va avoir une histoire avec son conjoint qui va être aussi très compliquée. Tout le monde a des affects. Tout le monde a des pensées, tout le monde a des émotions, des approches psychologiques, on va dire, de sa propre vie qui sont complètement différentes. Et vous pouvez pas, on ne peut pas intervenir avec notre artillerie de technique et dire je vais te soigner. Parce qu'on ne peut pas raisonner avec le patient. On ne peut pas créer de lien d'affect. Il y a des récentes études qui ont montré qu'une bonne thérapie... dans les thérapies psycholo-comportementales, c'est de recréer ce lien affectif, comme un lien affectif qu'un bébé peut avoir avec ses parents. Si un praticien arrive à recréer cette connexion entre le patient et lui, une sorte de lien affectif, il a déjà réglé pas mal de douleurs. Donc c'est ça qui est important, de bien voir que... Aujourd'hui, nous sommes dans une kinéthérapie, un soin, une approche du soin qui est beaucoup trop technique, qui est très scientifique, qui est très outillée, qui est très cloisonnée à travers des croyances, mais qui ont été bâties sur des chiffres, qui ont été bâties sur des expériences. Et quand je parle d'expérience, c'est là où ça devient intéressant. Une expérience scientifique, qu'est-ce que c'est ? Ça va être une expérience qui va être... cadré, on va réfléchir, il y aura donc un raisonnement, on va avoir un objectif, une hypothèse qui va être invalidée, validée, avec des tests statistiques, avec des critères d'inclusion, d'exclusion, des méthodes très scientifiques, très calculatrices. Mais j'aimerais bien revenir sur le terme empirisme. Qu'est-ce que l'empirisme aussi ? L'empirisme, c'est la théorie d'après laquelle toutes nos connaissances vont venir de l'expérience. l'expérience personnelle, l'expérience de l'humain. Donc ça reste aussi de l'expérience. Et moi ce que j'ai pu voir aujourd'hui en me renseignant, en regardant, en surfant sur les réseaux sociaux, c'est que malheureusement, il y a un rejet de cet empirisme. C'est-à-dire qu'à partir du moment où on peut avoir des résultats qui se basent sur des faits empiriques, sur la base de notre propre expérience en tant que thérapeute, mais aussi... sur la base de l'expérience du patient, eh bien, ceux qui font ça, on les juge, on leur crache dessus. Non, ce n'est pas scientifique, c'est du bullshit, c'est nocebo, ça relève du spiritualisme ou des choses comme ça. Ok, mais ces personnes-là, est-ce qu'ils cherchent à détruire un peu l'approche scientifique ? que les professionnels peuvent avoir. Non. Chacun a un peu ses trucs. C'est comme si vous demandiez à un vegan de... Enfin, je prends l'exemple des vegans, ceux qui vont être très très pro-vegan et qui veulent que tout le monde devienne vegan. C'est qualifié d'extrémiste. Si on se place de l'autre côté, on peut aussi penser que les gens qui sont très scientifiques deviennent un peu comme ces vegans qui ne jurent que par la science. et non plus d'ouverture d'esprit, non plus de souplesse d'esprit. Puisque dès lors qu'ils sortent du cadre, la vérité qu'ils ont trouvée à travers les papiers, qu'ils considèrent comme étant leur propre vérité, elle explose. Et là, le doute s'immisce. Et donc je parlais d'égo tout à l'heure, ces personnes, en tout cas telles que moi je les vois, ceux qui restent très scientifiques, et qui ne peuvent pas en sortir, qui restent vraiment fermées et non ouvertes à ce qui peut se faire en dehors, qui restent dans leur croyance, ce sont des personnes qui ne peuvent pas, ne cherchent pas et refusent qu'on atteigne leur égo. Parce qu'à partir du moment où leur égo est touché, il y a cette réaction de défense, cette réaction de rejet. C'est pas possible. C'est de la merde, c'est de l'histoire, c'est de la spéculation. Tant que ce n'est pas validé scientifiquement, tant que ça ne colle pas à leur croyance, alors ça ne marche pas, puisque par égo, la seule vérité qui existe, c'est la vérité qu'ils détiennent, mais qu'ils pensent détenir, qu'ils pensent détenir parce qu'ils l'ont lue. Mais est-ce que du coup cette vérité leur appartient vraiment ? Est-ce que cette vérité qu'ils ont apprise, cette vérité qu'ils ont lue, leur appartient ? La réponse est non, la réponse est complètement non, puisqu'il n'y a pas de vraiment... Il n'y a pas de réelle vérité. Aujourd'hui, quand vous regardez la science, c'est des théories, des hypothèses qui sont affirmées, puis qui vont être infirmées, et puis qui finalement vont re-être affirmées, et être ressorties au goût du jour, parce que dix ans après, une étude a montré l'inverse. Et personnellement, je trouve que c'est dommage. C'est dommage de se renfermer, et c'est fait de façon très inconsciente. Moi-même, je l'ai été. Je suis très cartésien, d'un père très cartésien, d'une mère... qui est un peu spirituel, mais c'est surtout mon père qui a eu cette influence sur moi, je ne crois que ce que je vois et je ne crois que ce que je lis, et très peu ce que je vis. Et finalement, c'est en faisant ce cheminement, en faisant toute cette réflexion, que je me rends compte que se renfermer dans ses croyances, c'est limiter, en tout cas en tant que professionnel de santé, c'est limiter son approche, c'est limiter ses techniques. Parce que... Une fois que la solution se trouve en dehors de ces croyances, en dehors de ce cadre, alors on est perdu. Parce qu'on n'a pas eu cette souplesse de pouvoir naviguer entre ce que l'on sait déjà et ce que l'on ne sait pas. Et s'il y a bien une chose que j'ai appris, c'est qu'on ne sait pas. On ne sait pas suffisamment. Il vaut mieux ne pas savoir, puisqu'on va chercher à savoir, plutôt que de savoir et de se... rester sur ses acquis, sur son savoir. Je vous invite tous que vous soyez professionnels de santé, que vous soyez kiné, ostéo, que vous soyez patients, que vous soyez quiconque que vous soyez. C'est de vous ouvrir, c'est d'avoir cette ouverture d'esprit, de ne pas être imperméable à ce qui se fait à l'extérieur, ce qui se fait en dehors du cadre du possible, en dehors du cadre du limité. Puisque par définition, avoir un cadre, c'est avoir des limites. Mais une fois que vous arrivez à explorer un peu ce champ de l'illimité, ce domaine qui est inconnu finalement, c'est là que vous pouvez ressentir une certaine vérité. Puisque la vérité, c'est celle qui se trouve en vous. Et non pas dans ce que vous pouvez lire, ce que vous pouvez écouter ou bien regarder. La vérité, il faut la chercher à l'intérieur de vous, il faut l'expérimenter. On repart dans le domaine de l'empirisme, il faut expérimenter cette vérité. Vous pouvez écouter, lire, parler, mais tant que vous ne vivez pas cette vérité, vous ne pouvez pas la ressentir, et bien vous ne la trouvez pas. Ce qui me revient à dire que pour pouvoir soigner de façon efficace, il faut réussir à changer de paradigme. Et le nouveau paradigme, à mon humble avis, ça serait celui de pouvoir placer le patient en tant que responsable. Mais responsable de quoi ? C'est de placer la responsabilité dans le patient, sa responsabilité de sa vie, de son identité, de ses actions, de ses émotions, de ses pensées, de ce qu'il fait aujourd'hui. Sans cette responsabilité qui est placée chez le patient, alors pour moi le soin, il est voué à l'échec. Sans cette responsabilité que le patient prend conscience de ses propres responsabilités, le soin, il est voué à l'échec. Pourquoi ? Parce que vous vous placez en tant que sauveur, vous vous placez en tant que personne qui va donner les outils, mais qui lui-même va les utiliser. Mais le patient, lui, il va vous écouter, si tant est que vous lui avez expliqué. Mais ça va rentrer par une oreille, ça va ressortir de l'autre oreille. Et c'est le propre de l'humain d'écouter, mais de ne pas agir en fonction de ce qu'on lui a dit de faire. Imaginez-vous, vous êtes à table, vous avez rompu avec votre ex du coup, et la personne en face de vous, alors que vous êtes en train de lui parler, à la fin de votre discours, si elle vous a écouté, elle va vous donner des conseils. Mais vous ne cherchez pas forcément des conseils. Vous, ce que vous cherchez, c'est des solutions, vous cherchez à aller mieux. Mais est-ce que ces conseils vont être pertinents ? Oui, tu dois faire ci, tu dois faire ça, je t'invite une, deux perdues, dix de retrouvées, tu devrais aller au sport, tu devrais prendre un voyage, etc. Non, non, non, non, non, non. Quand on est dans cet état, quand on a une douleur, on est responsable de sa propre douleur, de ce qu'on en fait, de ce qu'on vit vis-à-vis de cette douleur. Et c'est à nous, en tant que personnes, en tant qu'humains, d'agir dessus. Ce qu'on peut changer, c'est notre int... intérieur, c'est notre intégrité, c'est notre autorité intérieure. Ce qui vient de l'extérieur, on ne peut pas avoir de contrôle dessus. Et nous, en tant que kiné, on ne peut pas avoir de contrôle sur le patient. C'est le patient qui a le contrôle sur ce qu'il a à l'intérieur de lui, sur sa douleur, sur sa perception, sur sa réaction. Mais nous, en tant que kiné, tout ce qu'on peut faire, c'est l'accompagner vers cette perception, vers ce développement de soi. En tant que personne, on peut changer son intérieur. mais pas à l'extérieur. Ça, c'est important de comprendre. Si on a conscience de sa responsabilité, de son autorité intérieure, alors on a conscience qu'on peut changer ce qui se passe à l'intérieur de nous. Mais on ne peut pas changer la personne qui est en face de nous. Ça serait bien trop prétentieux. Ça serait bien trop un acte d'ego, finalement. Et pour moi, du coup, c'est un peu ça la clé. C'est de savoir placer... le patient à prendre conscience de ses responsabilités vis-à-vis de sa vie, de ses actions, de ses émotions, de ses pensées, de tout ce qu'il a dans sa vie. Si on arrive à replacer cette responsabilité, alors déjà, le soin, il explose. Il explose dans le sens où ça ne devient plus du soin, mais ça devient vraiment un accompagnement de la personne, un accompagnement vers son propre soin. On l'accompagne en l'éduquant, on l'accompagne en lui fournissant des clés, on l'accompagne en lui proposant les choses, on l'accompagne en lui faisant prendre conscience, on l'accompagne à travers sa transformation. Et je voudrais revenir un petit peu sur cette histoire de transformation. On ne peut pas espérer accompagner quelqu'un si nous-mêmes, nous ne sommes pas... transformer. Si nous n'inspirons pas, on ne peut pas accompagner. Si vous voulez pouvoir accompagner la personne, lui donner les clés, vous devez d'abord acquérir les connaissances, vous devez être éduqué pour pouvoir éduquer, vous devez être transformé pour pouvoir transformer. Et qu'est-ce que vous devez transformer ? C'est vous-même, c'est pouvoir revenir à sa singularité, réintégrer l'unicité, la singularité. de sa propre personne dans son soin, dans son accompagnement, c'est pour moi ça la clé. On est tous uniques. Et si vous arrivez à combiner l'approche EBP, basée sur les preuves, plus votre singularité, votre propre expérience, votre unicité, c'est là où on acquiert le plus de résultats, des résultats qui sont durables. Pour revenir sur le cas de M. R, qui a intégré justement le programme Best Therapy, le protocole. Baisse thérapie. Aujourd'hui, après trois mois, M. R n'a plus de douleur à la mâchoire. Ça n'existe plus. Ça fait plusieurs semaines qu'il n'a pas ressenti de tension au niveau de la mâchoire parce qu'il a travaillé sur son intériorité. Il a retrouvé son autorité intérieure. Aujourd'hui, il a le contrôle de ce qu'il fait. Il a le choix. Il est libre. Alors oui, il a toutes les contraintes, les responsabilités du quotidien, les charges mentales. Mais aujourd'hui, en travaillant, en reprenant... Il contrôle sur ses choix, sur ses actions, en replaçant sa propre responsabilité vis-à-vis de ce qu'il vit. Aujourd'hui, il est libre et aujourd'hui, il n'a plus de douleur. Aujourd'hui, il ne fait plus de bruxisme, du moins, il n'a plus de symptômes liés du bruxisme. Il respire toujours difficilement par le nez, il respire toujours par la bouche, il sert potentiellement peut-être un peu des dents la journée ou bien même le soir, peu importe. Puisqu'on sait qu'aujourd'hui, avoir du bruxisme, ça reste quand même pas mauvais pour le corps. Mais il n'a plus de symptômes. Et je le répète, c'est en travaillant sur son intérieur, sur son autorité intérieure. Sa propre transformation, elle a commencé. Elle n'est pas finie, c'est le cheminement de toute une vie. Mais à partir du moment où il a compris ça, c'est là, c'est à ce moment précis. Que M. R ne pense plus à son bruxisme, n'a plus de douleur, n'a plus de tension. qu'il a atteint son objectif, celui de ne plus faire de bruxisme. Donc ce qu'il faut retenir de tout ça, c'est qu'aujourd'hui, nous sommes encore dans un certain paradigme où on se place, on a cette posture de sachant, de celui qui est expert. C'est très bien, puisqu'il faut des experts pour pouvoir accompagner. Mais à travers cette posture, à travers l'ego qu'on peut avoir, on se cloisonne, on reste dans un cadre de croyance qui ne nous permet pas... de sortir au-delà de ce cadre. On ne nous permet pas, on ne se permet pas de le faire, et donc tout notre raisonnement va naviguer à l'intérieur de ce cadre. À partir du moment où le patient ne rentre pas dans la case telle qu'on le souhaite, nous ne pouvons pas le soigner. Le changement de paradigme correspond donc à sortir de ce cadre, de venir réfléchir, de venir raisonner dans une certaine inconnue. Si on veut pouvoir avancer, si on veut pouvoir... évoluer, nous devons, nous en tant que professionnels de santé, nous en tant que kinés, on doit avoir cette réflexion intérieure, cette transformation intérieure pour pouvoir sortir de ce cadre, pour pouvoir raisonner d'une autre façon, toujours en accord avec la science, mais rester ouvert à ce qui peut se faire ailleurs, rester ouvert à ce que la science n'a pas encore découvert. Puisque si on reste vraiment dans ce cadre, on reste sur ce qui se fait déjà. on reste sur ce que qui se fait aujourd'hui mais on ne regarde pas à l'horizon ne regarde pas dans le futur moi c'est ce que j'ai envie de faire c'est ce que j'ai envie d'accéder aujourd'hui la neurosciences permet tout ça la neurosciences permet de explorer des horizons inconnus jusqu'à l'heure on n'aurait pas pu avoir cet essor de la méditation cet essor de du travail respiratoire conscient si on n'avait pas tout cette avancée de recherche scientifique. Et à quoi correspondrait alors le nouveau paradigme ? C'est cette histoire de responsabilité, mais si je devais résumer, c'est de rendre notre soin plus unique, plus humain, un soin humanisant, un soin humain, un soin inclusif, un soin, ou plutôt, accompagnement, intégratif et conscient. Parlons maintenant de best-therapy qui pour moi est la cristallisation de ce changement de paradigme. C'est-à-dire que best-therapy, je l'ai conçu en fonction de ça, en fonction de cet objectif de rendre le patient responsable. C'est le premier pilier, c'est de travailler sur la conscience du patient, travailler sur sa propre conscience. Ensuite, on va travailler sur la matière, on va travailler sur le cerveau, mais tout est interconnecté. Vous ne pouvez pas travailler sur l'inconscient qui est le cerveau, Si vous ne travaillez pas sur la conscience, qui est aussi le cerveau et l'esprit, mais vous ne pouvez pas travailler non plus sur la matière, puisque tout va être lié. Et réussir finalement à naviguer entre ces trois piliers... La vie, c'est même le mouvement conscient. Et ça, c'est ce que M. R., le patient dont je vous ai décrit, a appris pour se défaire du bruxisme, pour ne plus subir ses symptômes. C'est ce que moi-même, j'ai vécu, j'ai appris, je suis passé par cette transformation intérieure. Et c'est ce que j'ai envie d'apprendre à mes pères, aux kinesthérapeutes, aux esthéopathes, aux thérapeutes, de changer cette autorité intérieure. Puisque c'est la seule chose qu'on peut changer. On ne peut pas changer... l'autorité extérieure, nous n'avons pas la responsabilité de cette autorité. Nous avons notre propre responsabilité intérieure. Et si vous devez retenir une chose, c'est cette histoire de responsabilité. On ne veut pas de déresponsabilité, on veut une responsabilité intérieure et on doit en être conscient. C'est à partir de ce moment-là que la clé... va pouvoir être inséré dans la porte et qu'on va pouvoir suivre notre propre chemin qui se trouve derrière cette porte. Et à travers le protocole Best Therapy, je l'apprends, j'accompagne les patients. À travers la Best Therapy Academy, c'est mon souhait en tout cas, c'est de le faire, c'est d'aider mes pères, les thérapeutes de façon générale, à se transformer, pour pouvoir transformer à leur tour.