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L'Effet Marketing

#71. Matera : Obtenir 18 retombées presse grâce à un baromètre, avec Amandine Peyre

#71. Matera : Obtenir 18 retombées presse grâce à un baromètre, avec Amandine Peyre

46min |31/10/2025
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#71. Matera : Obtenir 18 retombées presse grâce à un baromètre, avec Amandine Peyre

#71. Matera : Obtenir 18 retombées presse grâce à un baromètre, avec Amandine Peyre

46min |31/10/2025
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Description

Quand on est marketeur, on méprise autant qu’on adore les journalistes. On sait que décrocher un article dans un média d’autorité peut faire décoller notre visibilité. Mais la réalité terrain est souvent bien plus difficile pour capter l’attention d’un journaliste qui reçoit des centaines de demandes chaque jour.


Chez Matera, ils ont trouvé la recette gagnante : un baromètre maison, pensé dès le départ comme un levier stratégique de notoriété et de relations presse.


Pour décortiquer leur méthode, j’ai reçu à mon micro Amandine Peyre, Head of Brand chez Matera.


Au programme :

  • Comment ils ont inversé le rapport de force journaliste / entrepreneur ?

  • Comment s’organise un projet multi-équipes en interne entre la brand, la data, le marketing ?

  • Combien ça coûte de faire un baromètre ?

  • Et quelles sont les retombées concrètes et financières pour eux ?


Si vous cherchez un levier efficace pour booster votre visibilité et faire parler de votre marque, vous êtes clairement au bon endroit.


🔗 RESSOURCES

— Linkedin d'Amandine : https://www.linkedin.com/in/amandine-peyre/

— Matera : https://matera.eu/fr

— Leur baromètre des charges de copropriété : https://matera.eu/fr/blog/matera-lance-son-premier-barometre-de-charges


🧡 PARTENAIRE DE L'ÉPISODE : BREVO

Cet épisode est rendu possible par Brevo, l'outil pour gérer tous vos canaux de communication : email, SMS, WhatsApp, pop-ups, formulaires, landing pages. Tout est au même endroit. Essayez gratuitement et profitez de 50% de réduction sur votre abonnement pendant 3 mois : https://www.brevo.com/lea50



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Thématiques de l'épisode : relation presse, journaliste, média, baromètre marketing, notoriété, brand, communication, visibilité.


_________


L’Effet Marketing est le podcast qui décrypte sans langue de bois les stratégies de croissance les plus inspirantes en marketing digital. Acquisition, conversion, branding, publicité, SEO, SEA, CRM, prospection, marketing B2B et B2C... Chaque semaine, j’analyse une action ou un canal marketing pour booster la génération de leads et accélérer votre croissance.


Je m’appelle Léa Gueniffet, consultante Google Ads spécialisée en growth marketing, et j’ose poser les bonnes questions pour obtenir des réponses concrètes, basées sur la réalité du terrain.


Mon objectif : vous aider à sortir la tête du guidon, faire de la veille active et découvrir des idées innovantes pour enrichir vos compétences en référencement, stratégie digitale et marketing opérationnel. Devenez plus performant dans vos campagnes de publicité et explorez les meilleures pratiques pour dynamiser votre business.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur l'Effet Marketing, le podcast des marketeurs déterminés, pragmatiques et créatifs. Moi, c'est Léa Gueniffey, je suis consultante en marketing et j'ose poser les bonnes questions, celles qui nous font vraiment avancer. Ici, pas de blabla, c'est 100% concret. Je déniche pour vous des retours d'expérience précis issus du terrain. Acquisition, conversion, branding, partenariat. Dans chaque épisode, on analyse en détail un levier marketing pour booster votre croissance. Mon objectif, vous aider à sortir la tête du guidon, faire de la veille et vous donner les clés pour faire décoller votre marketing. Avant de démarrer cet épisode, j'aimerais vous parler de mon sponsor, Brevo. En tant que marketeur, on a tous le même objectif, mieux convertir, fidéliser et gérer sa relation client. Mais en pratique, on se retrouve à jongler entre 10 outils pour gérer. L'emailing, les automatisations et le CRM. C'est lourd, chronophage et clairement, ça freine les performances. C'est là que Brevo change la donne. Vous gérez tous vos canaux de communication depuis un seul et même outil. Email, SMS, WhatsApp, pop-up, formulaire, landing page, automatisation. Tout est au même endroit. C'est une solution simple, intuitive et 100% française. Et c'est celle que je recommande chaudement à mes clients. Et j'ai négocié pour vous une offre spéciale. Vous pouvez tester l'outil gratuitement et profiter de 50% de réduction pendant 3 mois sur votre abonnement. Pour ça, rendez-vous sur brevo.com slash léa50. Allez, on reprend l'épisode. Quand on est marketeur, on méprise autant qu'on adore les journalistes. Beaucoup d'entreprises savent qu'un article sur un site d'autorité peut leur faire gagner des points de visibilité. Mais la réalité terrain est souvent bien plus difficile avec des journalistes qui reçoivent des centaines de demandes par jour. Alors ? Comment faire pour inverser ce rapport de force et faire en sorte que les journalistes viennent à vous ? Chez Matera, ils ont réussi à craquer le truc. Leur secret, un baromètre maison pensé dès le départ comme un levier de notoriété et de relations presse. Pour décortiquer leur méthode, j'ai invité à mon micro Amandine Perre, Head of Brand et Communication chez Matera. Et ensemble, on a décortiqué comment ils ont inversé le rapport de force journaliste-entreprise, comment s'organise en interne un projet multi-équipe entre la brand, la data et le marketing, Combien ça coûte de faire un baromètre et combien de temps ça prend ? Et quelles sont les retombées concrètes et financières pour eux ? Si vous cherchez un levier efficace pour booster votre visibilité et faire parler de votre marque, vous êtes clairement au bon endroit. Je vous laisse avec mon invité du jour. Hello Amandine !

  • Speaker #1

    Hello Léa !

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Très contente de te recevoir pour la deuxième fois pour parler relations presse.

  • Speaker #1

    De même, je suis ravie d'être de retour.

  • Speaker #0

    Pour démarrer, peut-être est-ce que tu... Tu peux te présenter rapidement et nous dire quelques mots sur Matera ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Moi, c'est Amandine. Ça fait six ans que je suis Head of Brand and Communication chez Matera. Matera, c'est une solution de gestion immobilière. À la fois, on est présent sur le syndic de copropriété, qui est notre activité de cœur, sur la gestion locative et sur la transaction. On est présent en France et en Allemagne. Et on compte à peu près 200 000 copropriétaires partout en France et en Allemagne.

  • Speaker #0

    Et moi, ce que je trouve super intéressant avec Matera et dont on avait déjà parlé dans le premier épisode, et là pour reposer un petit peu le sujet des relations presse, c'est que vous avez une patte particulière chez Matera et un intérêt et des efforts que vous mettez dans la marque. Et ça se voit. Je te disais en plus en amont, en off, justement, que j'avais vu qu'il y avait eu du changement sur votre site Internet. Tu m'as dit que vous avez fait le rebranding en interne. Vous apportez beaucoup d'attention à l'identité visuelle, à chaque mot, chaque prise de parole. contenu que vous faites et du coup aussi sur la partie relations de presse je sais que c'est l'un de vos principaux piliers de visibilité est-ce que tu pourrais peut-être nous faire un petit topo sur l'historique des RP chez Matera ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr, déjà merci de souligner les efforts internes, effectivement déjà en introduction on fait beaucoup de choses en interne parce que l'équipe même si elle est petite par rapport à d'autres startups scale-up de la même taille ... Je trouve qu'on a une créativité qui est assez dingue. Du coup, j'aime beaucoup faire appel au talent de l'équipe. Je trouve aussi qu'on est encore plus fiers des campagnes qu'on sort et des opérations de marques qu'on sort. Effectivement, on a fait ce rebranding en interne. Sur les relations presse, c'est quelque chose que j'ai repris dès le départ. Dès que je suis arrivée chez Matera, je suis arrivée sur un poste de marketing manager pour m'occuper de toute la partie marketing avec Simon, qui est encore aussi dans l'équipe. Et donc au début, on a vraiment tout fait du SEO, du pay, du social media et donc moi, DRP. Raphaël, qui est donc le CEO de Matera, avait déjà quelques contacts avec des journalistes de la presse immobilière, ce qui était déjà très précieux. Et en fait, je me rappelle d'une anecdote, c'est que quand je suis arrivée, on devait annoncer une levée de fonds en série A. Et Raphaël avait fait appel avant mon arrivée à une agence RP pour lui produire un communiqué de presse. Et il n'était pas très content du résultat. Et en fait, il n'était pas très content du résultat pour une raison qui est simple, c'est que l'agence n'avait pas été onboardée sur Matera, ne connaissait pas très bien la marque. Et finalement, on s'est assez vite rendu compte du fait que la personne qui est le mieux placée pour parler de Matera, c'est Raphaël ou alors c'est une personne qui connaît très bien la marque, donc une personne chargée des relations presse en interne. Et donc assez vite, j'ai repris les relations presse chez Matera. Au départ, je dois dire que c'était un peu un side project parce que c'était... pas vraiment mon gros focus sur les deux premières années, je dirais. Et en fait, on en avait parlé, je pense, la dernière fois, mais en 2022, on a eu une baisse budgétaire liée à un peu tout le contexte de la tech. Et on s'est vraiment refocus sur deux piliers de notoriété organique, les réseaux sociaux et les relations presse. Et pendant ces six derniers mois de l'année 2022, j'ai vraiment poussé à fond les relations presse pour voir un peu ... ce qu'on était capable de faire et est-ce que vraiment c'était un levier qui valait le coup. Et la vérité, c'est que oui, ça vaut énormément le coup. C'est quelque chose qui se construit sur la durée, donc c'est quelque chose d'assez exigeant. Pour autant, j'entends souvent que c'est quelque chose de pas traquable, mais nous, on arrive à le traquer d'une façon dont je pourrais t'expliquer un petit peu plus tard, que je pourrais détailler un petit peu plus tard. Mais voilà, en tout cas, c'est un levier extrêmement puissant et qui, à mon sens, mérite d'être développé dès le départ et dès la construction d'une marque.

  • Speaker #0

    Et justement, je rebondis sur la partie trackable, parce qu'en effet, je pense que c'est un sujet brûlant et douloureux pour pas mal de boîtes aujourd'hui. Tu as un peu ce truc de les relations presse en tant que marketer. On y croit tous et on a envie de pousser le sujet. Sauf que rapidement, tu sors les rames parce que ça peut demander beaucoup de temps, de temps humain, de ressources. Derrière, les retombées ne sont pas forcément évidentes à mesurer. qu'est-ce qui... te fait dire aujourd'hui, toi, qu'aujourd'hui, les relations de presse, ça marche pour Matera ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, on a souscrit un outil qui s'appelle Kantar, qui nous permet de traquer les retombées presse où Matera est citée. Donc déjà, on a une idée du volume de retombées presse. Et ensuite, sur ce volet-là, on a aussi les estimations d'impression, donc l'audience que ça peut toucher, et aussi ce qu'on appelle l'équivalent achat média. C'est-à-dire, si on avait dû payer pour cet article, combien est-ce qu'on aurait dû payer ? C'est évidemment biaisé, il ne faut pas le prendre au pied de la lettre, mais c'est quand même des données quantitatives qui sont intéressantes. Et en parallèle, moi, j'ai une méthodologie qualitative que j'ai mise au point sur un système de points où, en fait, comme ça, je peux évaluer une retombée parce qu'une retombée, par exemple, qui est une brève ou alors si c'est un article long, pour moi, ça n'a pas la même valeur. De la même façon que si c'est un article, par exemple, un portrait de Raphaël, comme on avait eu dans Forbes il y a quelques années, ou alors un article qui parle des syndicats. au sens large et qui cite uniquement Matéra dans une partie de l'article, ça n'a pas la même valeur non plus. En fonction de ça, j'ai un score qualitatif, un score quantitatif, et par une formule et un peu une pondération que je mets sur ces articles-là, j'arrive à calculer en pourcentage, en gros mois par mois, est-ce que c'est plus ou moins un bon ou un mauvais mois RP.

  • Speaker #0

    Et après, est-ce que vous arrivez à mesurer même approximativement l'impact business que ça peut avoir derrière ? Tu vois, soit en pourcentage par rapport à votre trafic ou est-ce que, je ne sais pas, tu as des trucs en tête de quand on a fait une action RP, derrière, on s'est rendu compte que ça nous générait plus de business parce que j'imagine que c'est des éléments sur lesquels tu es challengée aussi.

  • Speaker #1

    Oui, alors il y a plusieurs. Alors c'est souvent des grosses actions presse. Les actions presse qui sont les plus récurrentes, qui sont plutôt dans des articles. Dans de la presse plus niche, on va dire, ça a un impact assez faible. C'est sur la durée, donc ça, c'est difficilement mesurable. Mais sur les grosses actions, on voit effectivement une augmentation du trafic direct. Là, j'ai en tête un podcast parce que moi, c'est vrai que la présence dans les podcasts, je l'inclus dans la stratégie relation presse, la présence du CEO. Et donc, le CEO avait fait un épisode de génération de « It's yourself » où il avait donné un code promo et où ça nous avait généré des centaines de leads. Donc, ça avait eu un impact business très fort et pour le coup, très impactant dès le départ. et en termes plus RP classiques, le fameux baromètre des charges de copropriété qu'on a lancé il y a deux ans, ça a concentré dès la première année 60% de nos retombées presse avec un gros impact sur le trafic direct et un gros impact aussi sur les leads trafic direct qui sont les leads qu'on attribue directement à la marque.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Tu me fais la transition parfaite, puisque c'est notre sujet du jour, justement, cette partie baromètre. Parce que là aussi, je trouve que vous avez craqué un truc intéressant, qui est qu'une fois qu'on s'est dit que les relations de presse, ça peut être un levier intéressant pour développer sa visibilité, il y a la question de comment est-ce qu'on fait pour intéresser les journalistes ? Comment est-ce qu'on fait des bons communiqués de presse ? Et comment on s'assure d'avoir des choses intéressantes à raconter et qui vont capter l'attention des journalistes qui n'attendent pas ? après nous pour faire des communiqués. Est-ce que tu pourrais nous partager peut-être un peu les retours d'expérience, les choses que vous avez expérimentées et comment vous en êtes arrivée à cette idée de faire un baromètre ? Et on détaillera juste après en quoi il consiste.

  • Speaker #1

    C'est un excellent point. En fait, il faut se mettre vraiment à la place des journalistes. Un journaliste reçoit entre 300 et 400 communiqués par jour, en tout cas pour les journalistes qui travaillent dans la presse nationale. Moi, j'étais par mois. Non, par jour, c'est énorme. C'est énorme. les journalistes de la presse quotidienne et régionale un peu moins, mais ils sont quand même très, très sollicités. Donc, ils ne lisent évidemment que les communiqués qui les intéressent et qui leur apportent une vraie valeur ajoutée. Il y a déjà une notion de timing, par exemple, sur des moments où, par exemple, le contexte politique prend beaucoup de place sur la scène publique. C'est forcément plus difficile d'émerger. Mais grosso modo, la roadmap a toujours été plus ou moins la même. Il y a toutes les nouveautés autour de Matera. Donc, levée de fonds, nouveau marché, ouverture de pays, ouverture de villes, etc. Ça, ça marche historiquement assez bien auprès de la presse immobilière, en tout cas, et presse startup entreprise. Il y a tout le volet data que je vais expliciter juste après. Et il y a après un volet un peu plus... lifestyle où en fait je partageais, je partage encore des histoires de clients plutôt à la presse quotidienne et régionale et aussi des données régionales quand j'en avais, ce qui était un peu plus difficile à avoir en termes d'échantillons mais que j'essayais de partager dès que je l'avais. Sur la partie de data, on a fait au départ un questionnaire avec l'IFOP qu'on construisait chaque année. Donc en fait grosso modo moi j'essayais d'imaginer les angles de communiqué de presse que je voulais produire pour l'année à venir et je le traduisais en questions.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    par exemple, je ne sais pas, le top 3 des craintes des propriétaires bailleurs. Et du coup, moi, je mets quelles sont vos craintes en tant que propriétaire bailleur, classer les par ordre de priorité, etc. Et ça me fait un top. Ça, c'était, ça marchouillait plus ou moins en fonction des questions. Derrière, ça avait un coût relativement élevé. Ça reste tout à fait accessible et tout à fait raisonnable. Mais néanmoins, c'est quand même 10K en fonction du nombre de questions que tu fais dans le questionnaire. Et c'est vrai qu'au bout de la troisième année, je me suis dit, bon, là, on est un peu arrivé au bout. Je n'ai pas forcément d'autres idées de sujets d'angle. J'ai l'impression que chaque année, je retombe un peu sur les mêmes choses. Je n'ai pas forcément de nouveautés qui émergent. En revanche, j'avais déjà senti qu'il y avait quand même un intérêt des journalistes pour la data. Et je me suis dit, si on a des datas en interne à partager, et on en avait, puisque sur le produit, on a beaucoup de données, ça, ça peut être intéressant et ça peut être vraiment novateur. Un autre exemple avec qui j'avais beaucoup discuté, c'était avec Thomas Lefebvre, qui est le VP Data de Meilleurs Agents, où j'avais vraiment discuté avec lui. Il m'avait dit que les datas chez eux, c'était un vrai levier RP. Ils ont d'ailleurs une équipe data qui est dédiée aux relations de presse, que je trouve absolument fou. Ils ont réussi à faire quelque chose que je trouve génial et que j'espère qu'on arrivera à faire un jour. C'est qu'ils ont comme une sorte de partenariat avec les échos, où tous les mois, ils ont un article qui sort avec un baromètre des loyers. Et donc, je me suis dit, ça, c'est intéressant. Et donc, ça montre une nouvelle fois l'intérêt des journalistes pour les données. Et donc, je suis allée voir notre équipe Data. Et je leur ai dit, un des sujets un peu brûlants, c'est le pouvoir d'achat des copropriétaires, parce qu'on a un peu à l'esprit que quand on est propriétaire, on est riche. Ce qui n'est pas forcément vrai, parce que quand on est propriétaire, on a aussi énormément de charges. Et donc, on a creusé un petit peu et l'équipe Data, et notamment Charlotte, a construit toute une méthodologie. pour essayer d'avoir la méthode la plus fiable possible pour étudier les charges année après année, leur évolution. Et l'enjeu, ça a vraiment été d'avoir à la fois des données qui soient intéressantes pour le journaliste, mais aussi avoir de la granularité que moi, je puisse exploiter. C'est-à-dire, par exemple, les charges de copropriété par taille de copropriété, pour savoir si les plus grandes copropriétés paient plus. Les charges de copropriété par région, pour toucher la presse quotidienne et régionale. les charges de copropriété par poste de dépense pour essayer d'analyser est-ce qu'il y avait un poste qui avait plus ou moins augmenté d'un an à l'année. Et effectivement, on a testé ce premier baromètre en 2024 et ça a très bien marché. Et en fait, ce que j'ai trouvé génial, c'est que ça a demandé beaucoup de travail côté data. Je pense qu'ils ont mis quatre mois à produire le baromètre et encore entre autres projets en parallèle. Donc voilà, ça a demandé énormément de travail de leur côté. En revanche, côté relations presse, donc de mon côté, ça a demandé assez peu de travail parce que nous, on a décidé de faire une stratégie d'embargo. On a proposé l'exclusivité aux Parisiens. Pourquoi le parisien ? Parce que c'est le journal qui sort le plus tôt le matin, ça sort à 6h45. Et du coup, très souvent, les JT et les radios s'inspirent de leur une pour construire leur sujet. Et c'est aussi très repris par énormément de presse écrite. Donc c'était aussi un peu l'intérêt. Plus, l'Île-de-France était aussi la région dans laquelle on avait aussi le plus de data, donc ça faisait aussi sens. Donc, j'ai contacté une journaliste de la rubrique immobilier qui a été intéressée, qui m'a énormément challengée sur les chiffres. Et au final, on a sorti ce baromètre. Et derrière, il y a eu 19 autres retombées qui sont sorties sans que je n'ai rien eu à faire finalement de plus, à part relayer le communiqué de presse de mon côté.

  • Speaker #0

    Super, super intéressant et beaucoup d'éléments sur lesquels j'ai envie de rebondir. Le premier, c'est qu'en effet, la partie data, tu dis, ça intéresse. les journalistes, et ça paraît évident, mais c'est aussi parce que tu ne parles pas que de toi, ton entreprise, et ce côté un peu nombriliste qu'on peut avoir dans les RP, de nous, on fait ça, voilà ce qu'on fait. Mais du coup, c'est un sujet peut-être plus large aussi, ça m'intéresse peut-être de creuser ça, parce que je pense que, toi, ça te semble évident dans ta réflexion, mais aujourd'hui, en tout cas, moi, de ce que je vois, on a quand même le cliché du communiqué de presse, où on ne parle que de nous, et on ne pense pas assez à ce qui peut intéresser les journalistes, alors que là, tu apportes des données qui vont intéresser tout le secteur.

  • Speaker #1

    Absolument. Tous les communiqués de presse un peu commerciaux qu'on a pu faire. Quand je dis commerciaux, ce n'est pas forcément pour dire qu'on a le meilleur produit de la terre, mais ne serait-ce que pour dire, Matera ouvre des bureaux à Lyon. Ça n'a jamais été repris. C'est quelque chose qui n'intéresse pas les journalistes parce que déjà, les journalistes ne connaissent probablement pas votre marque. Et en plus, c'est une nouvelle qui, pour nous, paraît énorme, mais qui, pour un journaliste qui reçoit 300, 400 communiqués, paraît assez infime, finalement. Donc, il faut effectivement essayer de l'intéresser avec un angle marché. Et surtout, je pense qu'en construisant un communiqué de presse, que ce soit un baromètre ou un communiqué tout autre, il faut penser à un angle potentiel qui puisse intéresser le journaliste. Et c'est pour ça que c'est intéressant déjà de cibler les journalistes et de suivre vraiment leur travail, c'est-à-dire de regarder, de lire leurs articles. Moi, je suis énormément de journalistes sur LinkedIn pour voir un petit peu les articles qu'ils relaient, les angles qu'ils utilisent et du coup, pouvoir éventuellement rebondir. même plus tard, mais au moins avoir une connaissance de leur travail. Et aussi, c'est important, effectivement, de réfléchir avant d'écrire un communiqué ou de produire quelque chose pour les RP, de penser à comment le journaliste pourrait le reprendre.

  • Speaker #0

    Et super intéressant. Et en plus, je me disais aussi sur la partie data, tu parlais justement de l'IFOP. Et du coup, c'est intéressant parce que ce n'est pas la première fois que j'ai ce type d'écho-là de l'IFOP qui est l'intérêt. c'est que Tu passes par un organisme statistique qui va pouvoir te fournir toute la méthodologie, toute la structure. Et du coup, toi, ça te soulage énormément en interne. Ça, c'est les avantages. Et eux ont l'habitude de faire ça et le font très bien. L'inconvénient qui peut y avoir, et c'était un peu ça dans votre cas, c'est que tu as peut-être moins de maîtrise sur les questions qui vont être posées.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. En fait, tu construis le questionnaire en amont. Donc, c'est un peu à toi d'anticiper les réponses et un peu les angles que tu vas pouvoir toi exploiter. sauf que effectivement des fois j'ai pas été déçue des réponses mais disons je m'attendais à autre chose et finalement le résultat est moyennement exploitable, moyennement intéressant en termes d'angle journalistique et finalement je me retrouve sur 12 questions à pouvoir en exploiter peut-être la moitié et sur cette moitié là peut-être qu'il y en aura deux qui donneront des retombées presse et donc au final le résultat est pas très probant mais pour autant j'ai été extrêmement bien conseillée sur sur... la construction du questionnaire. Effectivement, ça soulage énormément en interne puisqu'ils te fournissent un Google Sheet où tout est extrêmement détaillé. Donc ça, c'est hyper pratique. En tout cas, pour commencer, je trouve que c'est un bon levier.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu aurais peut-être des exemples à nous partager d'une question où tu t'attendais à une certaine typologie de réponse et finalement, c'est tombé un petit peu à l'eau pour que nos auditeurs puissent un peu s'identifier ou se rendre un petit peu compte ? Parce que je trouve que ce n'est pas forcément... C'est évident quand tu n'as pas eu les mains dedans. Je ne sais pas si tu as deux ou trois exemples qui te viennent en tête.

  • Speaker #1

    Là, l'exemple qui me vient le plus, c'est que j'avais posé une question sur l'insatisfaction des Français face à leur syndic. Les études publiques qu'on trouve dans la presse, elles sont intéressantes et elles peuvent nous servir, nous, en termes de marketing. En revanche, la dernière étude que j'ai en tête date de 2017. Ça commence à faire longtemps. Je me suis dit, je vais trouver un chiffre. En plus, ce sera signé Matéra. Ce sera cool. Ça peut être repris par plusieurs médias et tout. C'est intéressant. Au final, je crois que c'était 20% de Français qui étaient clairement insatisfaits. Les autres étaient plus modérés. Il y avait une minorité qui était satisfaite. Mais voilà, donc, ce n'était pas vraiment exploitable. Et je me suis dit, ah mince, finalement, ce questionnaire sur lequel je misais beaucoup, notamment avec cette question et qui pouvait être... repris par plusieurs médias, finalement, je ne vais pas pouvoir en faire grand-chose. Déjà, moi, je ne vais pas pouvoir le mettre sur mon site et sur mes assets marketing. Mais en plus, en termes de RP pur, je ne vais pas pouvoir l'utiliser. Et voilà, ça a été un peu la mauvaise surprise, mais c'est aussi le jeu quand tu fais ce type de questionnaire.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est ce qui a fait que vous, vous avez voulu le faire en interne. Et du coup, ça m'intéresse qu'on creuse cette partie-là parce que... L'idée est bonne et on se dit que le résultat va permettre d'être beaucoup plus fin, granulaire aussi dans les types de réponses que vous allez avoir. Par contre, moi, mon premier ressenti, c'est wow, là, il y a une montagne de taf qui vous attend. Donc, si tu te remets un peu dans tes baskets à ce moment-là, comment est-ce que tu amènes le projet en interne ? Comment ça se déroule ? Parce que tu arrives quand même avec un gros projet, notamment sur l'équipe Data, qui, je suppose, avait déjà pas mal de sujets dans sa roadmap.

  • Speaker #1

    Alors en plus, il faut savoir que l'équipe data, déjà, est assez petite. Mais en plus, ils sont vraiment spécialisés par équipe. Et donc Charlotte s'occupe de toute l'équipe marketing, donc acquisition et brand. Donc elle s'occupait aussi de tous les dashboards, par exemple, pour suivre l'acquisition et les canaux paid, organiques, etc. Donc effectivement, elle avait pas mal de pain sur la planche. En revanche, c'est vrai qu'en fait, j'ai réussi à la convaincre, à convaincre aussi Hugo, qui est le head of data, de l'intérêt. déjà parce qu'eux suivaient aussi beaucoup ce que faisaient Meilleurs Agents et donc ils étaient assez convaincus du potentiel RP, et aussi parce que j'ai pu montrer à travers les données du baromètre IFOP qu'il y avait quand même un vrai intérêt des journalistes pour la data. Donc au début, ce qu'ils m'ont dit, c'est « Ok, par contre là, on est en septembre, toi tu le voudrais pour janvier-février, ça va demander du temps, il faut qu'on se cale sur la méthodologie, etc. » Donc, on va voir ce qu'on peut faire. Je ne te promets pas que ça va être un baromètre très précis, très granulaire, mais il y aura peut-être au moins des premières données. Finalement, ils ont énormément travaillé la méthodologie pour que ce soit vraiment très fiable comme baromètre. Et finalement, on arrive... Alors, ça est sorti un petit peu plus tard que janvier, ça je pourrais y revenir, mais il y a quand même un enjeu de timing, notamment, que j'aimerais bien... un peu resserré cette année pour être vraiment on point. C'est sorti finalement autour du 15 février, ce qui est quand même plutôt honorable. Et effectivement, dès le départ, ça a bien pris auprès de la journaliste du Parisien qui a beaucoup aimé l'idée. Je l'ai contactée bien avant, ça l'a dit, j'avais déjà pris contact avec elle dès le mois de novembre pour essayer de lui proposer le sujet, voir si elle était intéressée, quelles données pouvaient l'intéresser aussi. Et finalement, on a travaillé en binôme avec elle, à la fois l'équipe Data, moi et la journaliste.

  • Speaker #0

    Et quand tu dis on a une petite équipe data, est-ce que tu peux nous dire combien de personnes est-ce que ça représente ?

  • Speaker #1

    Oui, alors je ne vais pas dire de bêtises, mais il me semble qu'ils sont sept, je crois.

  • Speaker #0

    Et mobilisés du coup sur ce projet-là aussi ou c'est qu'une partie de l'équipe ?

  • Speaker #1

    Sur l'équipe baromètre, il y a eu Charlotte et Hugo.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et vraiment, Charlotte purement sur l'opérationnel et Hugo pour vérifier la méthodologie, challenger les chiffres, les vérifier, etc.

  • Speaker #0

    Et aussi, du coup, ce qui est intéressant, tu nous parlais justement de l'exclusivité que vous avez eue avec le Parisien. Ça m'intéresse qu'on creuse ce sujet-là. Déjà, comment t'es venue l'idée ? Parce que quand tu nous en as parlé tout à l'heure, en effet, moi, je ne savais pas. Ça paraît fluide. C'est le premier média qui sort le matin. Ensuite, ça relaie automatiquement dans les autres sans que tu aies trop d'efforts. à faire et on a cet effet domino qui est exceptionnel. Cela dit, il fallait avoir l'idée et c'est pas un truc qu'on entend et qui se fait forcément partout, ce côté exclusif, parce que qui dit être exclusif, c'est peut-être se fermer des portes aussi. Donc ça m'intéresse d'avoir un peu ta démarche là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une bonne question. Je pense qu'elle a été drivée par... Deux leviers. Le premier, c'est qu'on avait quand même... En fait, moi, je voulais une granularité régionale ou départementale. Là où on avait le plus de granularité, c'était sur l'Île-de-France. On avait vraiment une analyse par département. Et ça, c'était ultra intéressant. Donc, je me suis dit, du coup, un média en Île-de-France, ça peut être pertinent. Plus, effectivement, je savais que Le Parisien était quand même assez réactif sur les news. Alors, je n'étais pas au courant à cette époque-là que c'était effectivement le premier journal qui sortait. mais en faisant quelques recherches, j'ai pu... J'ai pu m'en rendre compte. Et du coup, ça a confirmé un peu mon intuition. Et en réalité, c'est le premier journal que j'ai contacté. Et je me suis dit, si je n'ai pas le Parisien, peut-être que j'essaierais un journal plus économique, type Les Echos. Et finalement, je n'ai pas eu besoin.

  • Speaker #0

    Et justement, comment est-ce que tu fais pour prendre contact avec le Parisien à ce moment-là ? Parce que là aussi, pas évident de capter l'attention quand tu n'as pas encore la matière et le sujet. Là où on est plutôt habitué dans les RP, ou tu arrives avec... la news, l'info fraîche et déjà les éléments à partager. Du coup, je trouve ça super intéressant de cette démarche de co-construction. Mais comment est-ce que tu as réussi à mettre ça en place ?

  • Speaker #1

    Alors, j'étais déjà en contact avec cette journaliste pour d'autres communications. presse auparavant. Donc j'avais déjà son contact, on avait déjà échangé ensemble, il me semble qu'elle avait déjà rédigé un papier qui citait Matera. Donc déjà ça facilite un peu les échanges. Et après je pense que les journalistes sont plutôt en demande de data. Et je pense au contraire que la démarche de co-construction peut être intéressante parce que du coup, elle de son côté, elle peut soumettre le sujet en amont à sa rédaction. Elle peut challenger les chiffres, ce qu'elle a énormément fait. Et on ne serait pas allé aussi loin si on ne l'avait pas contacté en amont, en fait. Et je pourrais y revenir, mais elle nous a aussi beaucoup challengé sur le contexte un peu macroéconomique des données qu'on sortait, qui était quelque chose auquel, personnellement, je ne m'attendais pas du tout. Et Charlotte non plus, je dois dire. Donc, ça nous a un peu décontenancé, en tout cas, la première année. Mais au final, ça nous a vraiment permis d'affiner encore la méthodologie. de penser beaucoup plus le contexte macroéconomique pour la subarmette qu'on a sorti en 2025. Et en 2026, tu vois, on va le refaire et on va aussi le décliner pour la première fois en Allemagne. Et je sais que ce sera un challenge, d'autant plus en Allemagne, parce que c'est très décentralisé. Donc, il faudra absolument que ce soit très régional. Mais je sais qu'on sera challengé sur pourquoi la Bavière, je dis n'importe quoi, les charges ont plus augmenté qu'à Berlin. Et ça, c'est quelque chose que tu dois être en capacité d'expliquer. Et quand tu n'as que les chiffres devant toi, c'est assez difficile.

  • Speaker #0

    Et justement, c'est la question que j'allais te poser, parce qu'en effet, quand tu passes par un organisme type IFOP, c'est eux qui prennent en charge toute cette partie-là et la responsabilité aussi des données qui sont partagées. Mais du coup, là, moi, je suis assez bluffée de voir que vous avez réussi à endosser cette responsabilité, à creuser autant les datas, parce que j'imagine que ça a dû être un bel enjeu, gros challenge. Donc, très intéressée qu'on creuse ça.

  • Speaker #1

    Ça a été un gros challenge, encore une fois, surtout pour l'équipe Data, surtout que Charlotte, qui ne s'y attendait pas du tout, a finalement été sollicitée pour des interviews, pour parler un peu de la méthodologie qu'ils avaient employée. Parce qu'il y a aussi un peu des challenges, parce que pour information, les charges de copropriété, en général, un exercice est du 1er janvier au 31 décembre. Sauf qu'elle, elle a commencé à travailler sur le baromètre plutôt, comme je disais, en septembre-octobre. Donc il y a certaines charges qui n'étaient pas encore catégorisées. Et donc du coup, elle a mis en place tout un système de calcul d'estimation des charges par rapport à ce qui avait été catégorisé en début d'année et aussi par rapport aux autres années. Et donc voilà, elle a été capable, elle l'a très bien fait, de détailler un petit peu cette méthode de calcul et d'assurer une certaine fiabilité sur ce baromètre-là. Et ça, c'était un enjeu qui était assez crucial aussi. Meilleurs agents, on leur fait confiance pour les datas qu'ils donnent et qu'ils publient. Et nous, c'était vraiment un enjeu aussi de crédibilité et de dire, OK, nous aussi, on est capables de sortir des chiffres qui soient intéressants et qui soient aussi très fiables et que les médias peuvent reprendre. Et ça, je trouve qu'elle l'a très, très bien fait.

  • Speaker #0

    Et du coup, en termes de temps, de timeline, de durée du projet, toi, tu avais soumis l'idée au mois de septembre. Il est sorti au mois de février. Est-ce que tu peux un peu nous creuser les coulisses de quelles ont été les différentes phases ?

  • Speaker #1

    ben... En amont, il y a une phase un peu d'exploration parce que l'équipe data ne savait pas du tout si on allait avoir assez de données à exploiter. C'était un peu le sujet et c'est ce qui nous a empêchés, d'ailleurs pour être tout à fait transparent, de le faire en Allemagne jusqu'à présent. On n'avait pas assez de copropriétés, donc pas assez de données à exploiter pour que, tout simplement, le baromètre soit suffisamment fiable et qu'il n'y ait pas des écarts de données trop importants avec des biais trop importants. Donc d'abord, Charlotte a exploré un petit peu cette partie-là. Elle a aussi un peu regardé toutes les données qu'on pouvait avoir. Et ça a été assez intéressant de le faire avec l'équipe Data et de le faire avec une data analyste, parce qu'en réalité, elle m'a aussi donné des idées de données auxquelles je n'aurais pas forcément pensé. Par exemple, elle m'a dit, là, je vois qu'il y a beaucoup de variations en termes d'assurance ou de chauffage. Et par exemple, tout bête, mais du coup, on a décidé aussi d'en faire un peu plus tard un baromètre énergie. Du coup, on a fait vraiment un focus sur l'énergie. La hausse des coûts du chauffage, etc. Électricité, gaz, chauffage collectif, chauffage individuel, etc. Donc, c'est hyper intéressant. Et personnellement, ça m'a permis vraiment d'ouvrir un champ des possibles qui était assez incroyable. Donc, d'abord, cette phase d'exploration.

  • Speaker #0

    Ensuite, on a mis en place des rituels une fois par mois pour se tenir au courant du projet. Quand elle m'a dit le baromètre, je pense que c'est bon, elle était toujours assez prudente. Elle me disait, je ne sais pas si ça prendra vraiment la forme d'un baromètre, mais peut-être qu'il y aura des chiffres. Donc, j'ai dit, je peux contacter la journaliste. Je la contacte. Je lui dis, elle est séduite par le projet. J'échange plusieurs fois avec la journaliste qui nous challenge beaucoup sur les données, notamment la granularité par région, par département. Il y a des choses auxquelles on a pu répondre, il y a des choses auxquelles on n'a pas pu répondre parce qu'on n'avait pas suffisamment de données. Et ça, on lui a dit de façon très claire. Charlotte a aussi échangé avec la journaliste. Et donc, voilà, en décembre, moi, je suis partie en congé. Charlotte aussi. Et en janvier, quand je suis revenue, on a repris contact avec la journaliste. Charlotte a finalisé le baromètre de son côté. Je l'ai briefée à notre équipe design pour en faire une infographie qui, pour info, n'a pas du tout été reprise. Donc ça, c'est quelque chose aussi à savoir. et... Honnêtement, j'aurais pu me renseigner en amont, mais Le Parisien refait toujours des infographies qui sont brandées Le Parisien. Ils ne reprennent jamais des infographies brandées par une autre marque. Donc ça, on aurait pu s'économiser ça en termes de temps, je dirais. Et donc, voilà, sorti après le 15 février. Et la journaliste nous avait prévenu en amont de la date à laquelle sortirait le baromètre.

  • Speaker #1

    Et là, tu m'as évoqué à un moment donné... Enfin, tu ne l'as pas évoqué directement, mais moi, je le souligne parce que je trouve que c'est remarquable. C'est la synergie qu'il y a eu entre les différentes équipes. la partie brain, communication, marketing et data. Et comment tu arrives à finalement réunir tout le monde ? Tu disais, l'équipe data a eu des idées de données que toi, tu n'avais pas forcément. Et du coup, toi, vu que tu as plus l'angle RP, communication, je trouve que ce mix est intéressant. Ça, ça s'est fait assez naturellement. C'est toi qui as porté un peu cette dynamique-là ? Non,

  • Speaker #0

    honnêtement, ça s'est fait assez naturellement. J'ai juste mis en place le rituel mensuel pour qu'on se parle, pour ne pas qu'on oublie le projet qui reste un peu tapis aussi derrière. pour qu'on sienne au courant des blocages, de ce qu'on arrivait à faire, et pour suivre le projet de près, sans que ce soit trop pénible non plus en termes de rythme. Mais mensuellement, ça permettait de faire un point, de se tenir au courant, de savoir moins si le projet était toujours viable ou si ça ne pouvait pas se faire. Et donc effectivement, la synergie a été assez chouette. Et je pense aussi que c'est parce que Charlotte est assez intéressée par ces sujets-là, et que je pense qu'elle était aussi contente, elle, de produire son premier baromètre. Je pense que c'est quelque chose qui l'a... Je ne vais pas parler à sa place, mais je pense que c'est quelque chose qui l'a un peu impressionné aussi de devoir parler auprès de journalistes, d'être interviewée, etc. Mais c'est aussi quelque chose qui lui a plu. Et là, maintenant, ce n'est même plus un sujet. On a vu, au bout de la première année, les retombées que ça a eues. Donc maintenant, quand je lui parle d'un baromètre, elle sait que ça vaut le coup. Et maintenant, c'est plus des points de frustration où on sait et on aimerait faire plein de baromètres sur plein de choses. des baromètres gestion locative, des baromètres transactions, des baromètres sur des sujets précis de la CoPro. Mais soit on n'a pas suffisamment de données, soit, et c'est souvent les deux, on manque énormément de temps.

  • Speaker #1

    Oui, il faut faire des choix aussi à un moment donné. Et du coup, OK, je comprends. Et justement, en termes de format livrable, finalement, de ce baromètre-là, quelle forme il prenait ? Tu nous as parlé, du coup, donc on a l'article du Parisien, tu nous parlais de l'infographie. Peut-être nous détailler un peu tout ça. Sachant que moi, c'est vrai que quand tu me dis baromètre, j'ai en tête un gros... Une pavée ? Oui, une grosse étude. Soit un gros PDF de 15 pages. Et tu as aussi cet enjeu de, ce n'est pas 10 gestes. Comment est-ce que tu arrives à le rendre accessible ? Donc là, tu as la partie médias qui aide aussi.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. En fait, ça a été déjà comment on le communique aux journalistes. Avec la journaliste, je lui ai donné tout simplement par échange de mail en bullet point les grands chiffres clés. après j'ai repris, donc je lui ai écrit un communiqué de presse avec les chiffres à retenir au départ donc les chiffres un peu clés de l'étude et après j'ai séparé en deux parties de façon assez classique mon communiqué de presse avec deux angles qui me paraissaient assez intéressants tout d'abord le fait qu'il y avait eu une augmentation des charges entre 2022 et 2023 et ensuite qu'il y avait des disparités énormes par région et notamment que la région Ile-de-France était extrêmement touchée et notamment Paris et ensuite on essayait d'expliquer Pourquoi Paris ? Notamment parce que c'est un parc vieillissant de copropriété, qui a énormément de mises aux normes à faire, etc. Donc voilà, plus cette infographie. Donc c'était ça, les deux livrables. Et en fait, ce qui a été assez drôle, c'est que moi, je me suis dit, je vais attendre que le baromètre sorte aux Parisiens. Et ensuite, peut-être une semaine plus tard, je vais le relayer à une autre liste de médias. Parce que l'exclusivité sera terminée. Enfin, ils l'ont sorti en avant-première, voilà. Et en fait, sans que j'ai fait quoi que ce soit, j'ai eu beaucoup, enfin beaucoup. quelques journalistes qui sont venus directement à moi pour me demander d'avoir ce communiqué de presse, d'avoir aussi les données du baromètre. Et ça a donné lieu déjà à de la presse écrite, mais aussi à une chronique sur BFM TV par exemple, qui est assez chouette, une chronique sur Europe 1. Ça a donné aussi lieu à une pluralité de médias, donc de la télé, de la radio, de la presse écrite, chose qui est assez dure à faire en RP, notamment radio et télé, c'est des choses qui sont toujours assez compliquées à avoir. Et donc, c'est vraiment ce qui a achevé de prouver un peu l'intérêt de ce marronnier-là en presse. Et c'est vrai que moi, à titre personnel, j'étais assez contente de ce projet-là, parce que depuis quelques années, je me disais qu'on devait vraiment capitaliser sur nos marronniers à nous pour ne pas trop dépendre. de la fête des voisins, du salon de la CoPro, etc. Mais vraiment créer nos temps forts à nous. Et j'ai vraiment l'impression avec ce baromètre-là qu'on a réussi à créer quelque chose, en tout cas qu'il faut encore le peaufiner, évidemment, le démultiplier en Allemagne, en faire plusieurs verticales, etc. Mais qu'en tout cas, il y a des prémices de quelque chose.

  • Speaker #1

    Oui, et ce qui est intéressant, c'est que là, vous avez aussi réussi à inverser finalement la tendance. Tu vois, comme on disait au début, c'est dur d'intéresser. les journalistes, et maintenant, c'est les journalistes qui s'intéressent à vous et qui viennent vers vous pour les datas et les sujets que vous avez à leur partager. Du coup, j'imagine que petit à petit aussi, vous vous êtes identifié comme un acteur du coup proactif sur ce côté-là pour les baromètres à venir.

  • Speaker #0

    Oui, alors pas encore à ce point, j'aimerais, mais je pense que ça va être peut-être la prochaine étape. Mais je pense effectivement, donc là, le baromètre de l'année 2025, qui a étudié les charges entre 2023 et 2024, ... est sorti encore plus tard que février parce que l'équipe Data avait plein de projets sur le feu. Moi, je suis partie trois semaines en vacances. Le timing n'était pas idéal, donc il est sorti en avril. Et j'ai senti qu'avril, c'était déjà moins top of mind pour les gens qui ont un baromètre des charges. Donc, on a eu moins de retombées presse que l'année d'avant. Donc là, c'est pour ça que cette année, il y a vraiment un enjeu de le sortir en janvier. Et c'est un enjeu d'autant plus important que c'est la première fois qu'on veut le faire sur les deux pays.

  • Speaker #1

    OK. Donc, tu as vraiment ce sujet timing aussi, d'arriver au bon moment qui semble... C'est évident, encore une fois, mais je pense que tant que tu ne l'as pas expérimenté, tu ne te rends pas compte de l'impact que ça peut avoir.

  • Speaker #0

    Carrément, oui, oui. Nous, les retombées d'avril, ça a été divisé par deux par rapport à l'année d'avant. Donc oui, oui, le timing est essentiel. Et tout ce qui est baromètre, tout ce qui est où acheter en 2026, tous les articles qui sortent, c'est en janvier.

  • Speaker #1

    Et du coup, ça veut dire qu'aujourd'hui, le baromètre, c'est un peu, j'ai envie de dire, la pièce maîtresse de votre stratégie RP. est-ce que tu pourrais nous dire comment aujourd'hui comment s'articule votre stratégie RP parce que tu nous disais ça peut représenter 60% du coup de vos retombées presse donc j'imagine qu'il y a plus d'efforts qui mouillent dans ce baromètre là en même temps il y a d'autres choses qui sont lancées en parallèle, ma question finalement c'est un peu tu vois, tu sors de cette expérience, l'apprentissage c'est le baromètre, c'est un point très intéressant à creuser en RP, comment j'articule ma nouvelle strat pour 2026 ?

  • Speaker #0

    En fait, suite à ça, je me suis dit, avant la sortie du baromètre et les retombées que ça a eues, je m'acharnais vraiment à écrire un communiqué de presse par mois et à l'envoyer à une liste de journalistes que je créais sur Cision, qui est un outil RGPD de mail et de téléphone de journalistes, sur évidemment des journalistes ciblés, mais quand bien même avec qui je n'avais pas forcément de contact. Et je m'acharnais vraiment à faire un communiqué de presse par mois. Ça marchait, ça ne marchait pas, mais en tout cas, j'avais des apprentissages sur ce sujet marche bien, ce sujet ne marche pas trop. Au final, le baromètre, ça m'a fait me rendre compte que ça, c'est vraiment un temps fort intéressant. Et finalement, les autres un peu temps forts, des fois, je me disperse et je perds du temps. Et je mets de la ressource sur des choses qui n'ont pas forcément d'impact. Et du coup, là, la chose qui a changé en 2025, c'est que j'ai arrêté de faire un communiqué de presse par mois. Et j'ai vraiment regroupé par temps fort. donc là par exemple il y a eu le rebranding du coup en même temps on en a profité pour faire un mini point sur le syndic professionnel et sur la transaction qui était une nouvelle activité qu'on venait de lancer il y a eu le baromètre il y a eu la journée des propriétaires qui est un autre marronnier qu'on a lancé pour lancer notre propre événement en juin dédié aux propriétaires et là tu vois il va y avoir quelque chose que je vais sortir sur l'intelligence artificielle et c'est à peu près tout Mais au final, je n'ai pas regardé pour être honnête, mais là, de ce que je vois sur les stats un peu des mois précédents, je pense qu'on aura le même nombre de retombées, si ce n'est plus qu'en 2024. Oui,

  • Speaker #1

    donc tu as vraiment cette logique de se dire, on prend moins souvent la parole. Par contre, quand on prend la parole, on a des choses à dire. Oui,

  • Speaker #0

    et on essaye d'en faire un vrai temps fort. Par exemple, sur l'intelligence artificielle, on va essayer... d'en faire effectivement un communiqué de presse, mais aussi de pitcher des journalistes sur des sujets bien précis, de les inviter à des événements, par exemple des hackathons, où l'équipe Product & Tech va travailler sur des fonctionnalités. On va essayer d'en parler sur LinkedIn, à la fois moi via la page de Matera, mais à la fois Raphaël sur son profil personnel, donc le CEO. On va essayer vraiment que ce soit top of mind et que les gens nous voient un petit peu partout. C'est le même principe qu'une campagne média, en fait, au final. On a envie de te voir dans le métro, à la télé, à la radio. ... Là, c'est un peu le même principe. C'est que je me dis, si c'est juste un communiqué de presse, peut-être que ça risque de faire plouf. Par contre, si c'est sur plusieurs canaux différents, là, ça a un vrai potentiel viral, entre guillemets.

  • Speaker #1

    Ce sujet de multiplier les points de contact, différents canaux de distribution, et peut-être aussi ce côté réutilisation du contenu, typiquement sur la partie baromètre. C'était une question que je voulais te poser aussi. Du coup, là, vous êtes sur la partie médias. Donc, ça apparaît via des articles de journalistes. Est-ce que tu vois ça ? Ça pourrait être une idée de reprendre ce contenu-là et vous l'approprier. Il est déjà à vous, mais en tout cas, créer de nouveaux contenus. Tu parlais de l'infographie. Ça pourrait être un format de lead magnet à creuser, une série sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Sur la première édition du baromètre, on l'avait transformé en article de blog et on l'avait relayé sur nos newsletters clients qui sont par ailleurs assez lus. On est à peu près à 50% de taux d'ouverture, ce qui est assez énorme pour des newsletters clients. et on l'avait aussi relayé sur nos réseaux sociaux. Au final, les impressions de tout ça, en termes de trafic, d'impressions d'engagement sur les réseaux et tout, c'était mitigé, du coup, je ne l'ai pas refait sur cette année. En revanche, en lead magnet, effectivement, je pense que c'est quelque chose qu'on pourrait creuser davantage.

  • Speaker #1

    Et quels sont les conseils que tu pourrais donner à quelqu'un qui se lance sur cette partie baromètre pour lancer son premier baromètre pour CRP ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Je pense déjà essayer de trouver le bon angle et qu'est-ce qu'on va vraiment analyser. Parce que créer un baromètre pour créer un baromètre, si c'est sur un sujet qui intéresse absolument personne, parce que c'est trop niche, parce qu'il n'y a pas de journaliste qui pourrait être intéressé par ce sujet. ça risque de ne pas marcher pour autant. Le baromètre, ce n'est pas forcément la clé du succès pour tous les RP. Ce n'est pas vrai. Là, ce qui a marché pour nous, je pense, c'est que le pouvoir d'achat, c'était vraiment un gros sujet à ce moment-là. Ça l'est encore, évidemment, et ça va le rester, malheureusement, je pense. Mais du coup, c'est un sujet dont beaucoup de journalistes parlent, notamment en début d'année, parce qu'il y a à chaque fois des nouvelles taxes, des nouvelles choses, l'impact du budget sur les Français, etc. Donc, je pense que d'abord, c'est bien cerner le sujet. Ensuite, c'est essayer d'évaluer un peu les ressources pour savoir si on le fait en interne ou en externe via un organisme. Je pense que tester via un organisme au départ, pour déjà tester un peu l'affinité des journalistes pour la data de l'industrie dans laquelle on bosse, ça peut être un premier élément qui demande certes un peu de budget, mais ça reste raisonnable et qui, en termes de ressources, notamment si on est tout seul en marketing, ça peut être game changer. Et après, si on a la chance d'avoir une équipe data, énormément travaillé avec eux et s'assurer déjà que la méthodologie soit bonne, que le baromètre soit fiable, parce que si le baromètre n'est pas fiable, je pense que par contre, ça peut être assez pénible pour la crédibilité de la marque et même ça peut un peu nous griller auprès des journalistes. Et après, vraiment, le co-construire avec le journaliste du média qu'on a ciblé. Je pense que cette stratégie d'embargo, elle est assez payante, à la fois en termes de ressources employées pour le projet, mais aussi en termes de co-construction du baromètre. Donc ça, j'ai trouvé ça assez intéressant. Et après, il y a effectivement tout le contexte un peu macroéconomique dont je parlais. Nous, on nous a beaucoup challengé. Donc pour info, je suis passée par le même média, donc par Le Parisien pour 2025, mais par un autre journaliste parce que la journaliste précédente était en congé au moment où j'ai lancé le projet. Et ce journaliste-là m'a, je dirais, je pense encore. plus challengé sur les données macroéconomiques véritablement, sur pourquoi les Yvelines, c'est à plus 11%, alors que la Seine-Saint-Denis, c'est plutôt à plus 3%, qu'est-ce qui explique un tel écart, etc. Et j'avoue qu'au début, je ne savais pas. Donc, il a fallu faire des recherches autres, il faut se nourrir d'études externes. Donc, c'est très exigeant et il ne faut pas, je pense, sous-estimer le temps que ça peut prendre. C'est vraiment un projet à part entière qui est très payant en termes de notoriété. mais qui demande pas mal d'implication. Et après, sur l'implication du CEO, il faut voir, nous, par exemple, Raphaël a décidé de nous laisser vraiment l'ownership sur le baromètre parce qu'il estimait que Charlotte et moi, c'était nous qui connaissions le mieux les datas. Et je pense que c'était plutôt une bonne décision parce qu'effectivement, s'il avait été interrogé, lui, il n'a pas du tout participé au projet. Donc, ça n'aurait pas forcément eu énormément de sens. Alors que Charlotte est vraiment celle qui connaît sur le bout des doigts ces données parce que c'est vraiment elle qui a produit le baromètre.

  • Speaker #1

    Et tu disais justement que, vous, votre objectif, c'était d'avoir des temps forts et d'essayer de capitaliser au maximum sur ces temps forts-là. Typiquement, quand tu as ton baromètre qui sort, du coup, dans ton article du Parisien, quelles sont les actions, après, vous, que vous pouvez mettre en place aussi pour faire durer ça, finalement, dans le temps, et que ça fasse un peu caisse de résonance pour faire un maximum de bruit sur cette news ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est un très bon point. Je pense que c'est hyper important quand il y a une belle retombée presse comme celle-ci de pouvoir capitaliser à fond dessus et pouvoir un peu maximiser la notoriété que ça peut apporter. Nous, en l'occurrence, donc déjà, la première chose, ça a été de créer un peu de l'émulation en interne parce que les RP, souvent, ça peut paraître un peu nébuleux pour des personnes qui ne travaillent pas du tout dans la com. Or, tout le monde ou presque lit la presse ou en tout cas connaît le Parisien au moins de nom. Et du coup, tout le monde était quand même très content. Ils disaient, c'est stylé. Les gens nous demandaient si on avait payé pour le faire. Ça a créé une émulation interne où les gens étaient contents et de voir déjà que c'était une synergie entre deux équipes qui, a priori, n'ont rien à voir entre elles, que le baromètre avait été fait de A à Z par Charlotte. Ça a déjà créé une émulation interne qui était très chouette, je trouve. Et ensuite, en externe, assez basiquement, nous, on l'a partagé sur le LinkedIn de Matera. ... Moi, j'en ai fait un poste personnel. Là, j'en parle là aussi. Donc, ça me permet aussi de tirer le fil et d'encore plus en parler, même si ça fait deux ans maintenant que ça a été fait. Je pense qu'on aurait pu aller encore plus loin. J'ai vu récemment, cette semaine, je crois, un poste d'un consultant RP qui s'appelle Jérémy. Et lui disait quelque chose d'intéressant. C'était que sur une belle retombée presse, tu pouvais vraiment en tirer au moins quatre posts LinkedIn ou quatre leviers de notoriété intéressants. que ce soit des postings sur ton perso donc vraiment tu relais la retombée comment est-ce que tu l'as mise en place sur les données réelles de ce baromètre là Et le quatrième, j'ai oublié. Mais voilà. En tout cas, je trouve ça intéressant. Et là, par exemple, pour donner un exemple très concret, on a essayé de faire un baromètre sur les assemblées générales qui devaient sortir en juin, mais qui, pour des raisons encore de timing, est sorti un peu plus tard, est sorti en octobre. Donc, la saisonnalité des AG était finie. Et bien, ce matin, j'ai écrit un post LinkedIn sur la page de Matera qui relaie ces données de baromètre là. Comme ça, au moins, déjà, je peux en parler, je peux relayer le travail de l'équipe Data qui, encore une fois, a beaucoup bossé sur ce sujet. Mais aussi, potentiellement, ça peut donner lieu à des retombées presse futures parce que des journalistes vont tomber dessus.

  • Speaker #1

    Génial. Super. Merci beaucoup, Amandine, pour tout ce que tu nous as partagé. C'était une super deuxième interview avec toi et bientôt la troisième, je l'espère. Moi aussi.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Merci beaucoup. Merci, salut.

  • Speaker #1

    Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à vous abonner à la chaîne ou à nous laisser un petit commentaire juste sous la vidéo. Je vous dis à très vite ! pour recevoir mes décryptages et conseils marketing par e-mail.

Description

Quand on est marketeur, on méprise autant qu’on adore les journalistes. On sait que décrocher un article dans un média d’autorité peut faire décoller notre visibilité. Mais la réalité terrain est souvent bien plus difficile pour capter l’attention d’un journaliste qui reçoit des centaines de demandes chaque jour.


Chez Matera, ils ont trouvé la recette gagnante : un baromètre maison, pensé dès le départ comme un levier stratégique de notoriété et de relations presse.


Pour décortiquer leur méthode, j’ai reçu à mon micro Amandine Peyre, Head of Brand chez Matera.


Au programme :

  • Comment ils ont inversé le rapport de force journaliste / entrepreneur ?

  • Comment s’organise un projet multi-équipes en interne entre la brand, la data, le marketing ?

  • Combien ça coûte de faire un baromètre ?

  • Et quelles sont les retombées concrètes et financières pour eux ?


Si vous cherchez un levier efficace pour booster votre visibilité et faire parler de votre marque, vous êtes clairement au bon endroit.


🔗 RESSOURCES

— Linkedin d'Amandine : https://www.linkedin.com/in/amandine-peyre/

— Matera : https://matera.eu/fr

— Leur baromètre des charges de copropriété : https://matera.eu/fr/blog/matera-lance-son-premier-barometre-de-charges


🧡 PARTENAIRE DE L'ÉPISODE : BREVO

Cet épisode est rendu possible par Brevo, l'outil pour gérer tous vos canaux de communication : email, SMS, WhatsApp, pop-ups, formulaires, landing pages. Tout est au même endroit. Essayez gratuitement et profitez de 50% de réduction sur votre abonnement pendant 3 mois : https://www.brevo.com/lea50



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L’Effet Marketing est le podcast qui décrypte sans langue de bois les stratégies de croissance les plus inspirantes en marketing digital. Acquisition, conversion, branding, publicité, SEO, SEA, CRM, prospection, marketing B2B et B2C... Chaque semaine, j’analyse une action ou un canal marketing pour booster la génération de leads et accélérer votre croissance.


Je m’appelle Léa Gueniffet, consultante Google Ads spécialisée en growth marketing, et j’ose poser les bonnes questions pour obtenir des réponses concrètes, basées sur la réalité du terrain.


Mon objectif : vous aider à sortir la tête du guidon, faire de la veille active et découvrir des idées innovantes pour enrichir vos compétences en référencement, stratégie digitale et marketing opérationnel. Devenez plus performant dans vos campagnes de publicité et explorez les meilleures pratiques pour dynamiser votre business.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur l'Effet Marketing, le podcast des marketeurs déterminés, pragmatiques et créatifs. Moi, c'est Léa Gueniffey, je suis consultante en marketing et j'ose poser les bonnes questions, celles qui nous font vraiment avancer. Ici, pas de blabla, c'est 100% concret. Je déniche pour vous des retours d'expérience précis issus du terrain. Acquisition, conversion, branding, partenariat. Dans chaque épisode, on analyse en détail un levier marketing pour booster votre croissance. Mon objectif, vous aider à sortir la tête du guidon, faire de la veille et vous donner les clés pour faire décoller votre marketing. Avant de démarrer cet épisode, j'aimerais vous parler de mon sponsor, Brevo. En tant que marketeur, on a tous le même objectif, mieux convertir, fidéliser et gérer sa relation client. Mais en pratique, on se retrouve à jongler entre 10 outils pour gérer. L'emailing, les automatisations et le CRM. C'est lourd, chronophage et clairement, ça freine les performances. C'est là que Brevo change la donne. Vous gérez tous vos canaux de communication depuis un seul et même outil. Email, SMS, WhatsApp, pop-up, formulaire, landing page, automatisation. Tout est au même endroit. C'est une solution simple, intuitive et 100% française. Et c'est celle que je recommande chaudement à mes clients. Et j'ai négocié pour vous une offre spéciale. Vous pouvez tester l'outil gratuitement et profiter de 50% de réduction pendant 3 mois sur votre abonnement. Pour ça, rendez-vous sur brevo.com slash léa50. Allez, on reprend l'épisode. Quand on est marketeur, on méprise autant qu'on adore les journalistes. Beaucoup d'entreprises savent qu'un article sur un site d'autorité peut leur faire gagner des points de visibilité. Mais la réalité terrain est souvent bien plus difficile avec des journalistes qui reçoivent des centaines de demandes par jour. Alors ? Comment faire pour inverser ce rapport de force et faire en sorte que les journalistes viennent à vous ? Chez Matera, ils ont réussi à craquer le truc. Leur secret, un baromètre maison pensé dès le départ comme un levier de notoriété et de relations presse. Pour décortiquer leur méthode, j'ai invité à mon micro Amandine Perre, Head of Brand et Communication chez Matera. Et ensemble, on a décortiqué comment ils ont inversé le rapport de force journaliste-entreprise, comment s'organise en interne un projet multi-équipe entre la brand, la data et le marketing, Combien ça coûte de faire un baromètre et combien de temps ça prend ? Et quelles sont les retombées concrètes et financières pour eux ? Si vous cherchez un levier efficace pour booster votre visibilité et faire parler de votre marque, vous êtes clairement au bon endroit. Je vous laisse avec mon invité du jour. Hello Amandine !

  • Speaker #1

    Hello Léa !

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Très contente de te recevoir pour la deuxième fois pour parler relations presse.

  • Speaker #1

    De même, je suis ravie d'être de retour.

  • Speaker #0

    Pour démarrer, peut-être est-ce que tu... Tu peux te présenter rapidement et nous dire quelques mots sur Matera ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Moi, c'est Amandine. Ça fait six ans que je suis Head of Brand and Communication chez Matera. Matera, c'est une solution de gestion immobilière. À la fois, on est présent sur le syndic de copropriété, qui est notre activité de cœur, sur la gestion locative et sur la transaction. On est présent en France et en Allemagne. Et on compte à peu près 200 000 copropriétaires partout en France et en Allemagne.

  • Speaker #0

    Et moi, ce que je trouve super intéressant avec Matera et dont on avait déjà parlé dans le premier épisode, et là pour reposer un petit peu le sujet des relations presse, c'est que vous avez une patte particulière chez Matera et un intérêt et des efforts que vous mettez dans la marque. Et ça se voit. Je te disais en plus en amont, en off, justement, que j'avais vu qu'il y avait eu du changement sur votre site Internet. Tu m'as dit que vous avez fait le rebranding en interne. Vous apportez beaucoup d'attention à l'identité visuelle, à chaque mot, chaque prise de parole. contenu que vous faites et du coup aussi sur la partie relations de presse je sais que c'est l'un de vos principaux piliers de visibilité est-ce que tu pourrais peut-être nous faire un petit topo sur l'historique des RP chez Matera ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr, déjà merci de souligner les efforts internes, effectivement déjà en introduction on fait beaucoup de choses en interne parce que l'équipe même si elle est petite par rapport à d'autres startups scale-up de la même taille ... Je trouve qu'on a une créativité qui est assez dingue. Du coup, j'aime beaucoup faire appel au talent de l'équipe. Je trouve aussi qu'on est encore plus fiers des campagnes qu'on sort et des opérations de marques qu'on sort. Effectivement, on a fait ce rebranding en interne. Sur les relations presse, c'est quelque chose que j'ai repris dès le départ. Dès que je suis arrivée chez Matera, je suis arrivée sur un poste de marketing manager pour m'occuper de toute la partie marketing avec Simon, qui est encore aussi dans l'équipe. Et donc au début, on a vraiment tout fait du SEO, du pay, du social media et donc moi, DRP. Raphaël, qui est donc le CEO de Matera, avait déjà quelques contacts avec des journalistes de la presse immobilière, ce qui était déjà très précieux. Et en fait, je me rappelle d'une anecdote, c'est que quand je suis arrivée, on devait annoncer une levée de fonds en série A. Et Raphaël avait fait appel avant mon arrivée à une agence RP pour lui produire un communiqué de presse. Et il n'était pas très content du résultat. Et en fait, il n'était pas très content du résultat pour une raison qui est simple, c'est que l'agence n'avait pas été onboardée sur Matera, ne connaissait pas très bien la marque. Et finalement, on s'est assez vite rendu compte du fait que la personne qui est le mieux placée pour parler de Matera, c'est Raphaël ou alors c'est une personne qui connaît très bien la marque, donc une personne chargée des relations presse en interne. Et donc assez vite, j'ai repris les relations presse chez Matera. Au départ, je dois dire que c'était un peu un side project parce que c'était... pas vraiment mon gros focus sur les deux premières années, je dirais. Et en fait, on en avait parlé, je pense, la dernière fois, mais en 2022, on a eu une baisse budgétaire liée à un peu tout le contexte de la tech. Et on s'est vraiment refocus sur deux piliers de notoriété organique, les réseaux sociaux et les relations presse. Et pendant ces six derniers mois de l'année 2022, j'ai vraiment poussé à fond les relations presse pour voir un peu ... ce qu'on était capable de faire et est-ce que vraiment c'était un levier qui valait le coup. Et la vérité, c'est que oui, ça vaut énormément le coup. C'est quelque chose qui se construit sur la durée, donc c'est quelque chose d'assez exigeant. Pour autant, j'entends souvent que c'est quelque chose de pas traquable, mais nous, on arrive à le traquer d'une façon dont je pourrais t'expliquer un petit peu plus tard, que je pourrais détailler un petit peu plus tard. Mais voilà, en tout cas, c'est un levier extrêmement puissant et qui, à mon sens, mérite d'être développé dès le départ et dès la construction d'une marque.

  • Speaker #0

    Et justement, je rebondis sur la partie trackable, parce qu'en effet, je pense que c'est un sujet brûlant et douloureux pour pas mal de boîtes aujourd'hui. Tu as un peu ce truc de les relations presse en tant que marketer. On y croit tous et on a envie de pousser le sujet. Sauf que rapidement, tu sors les rames parce que ça peut demander beaucoup de temps, de temps humain, de ressources. Derrière, les retombées ne sont pas forcément évidentes à mesurer. qu'est-ce qui... te fait dire aujourd'hui, toi, qu'aujourd'hui, les relations de presse, ça marche pour Matera ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, on a souscrit un outil qui s'appelle Kantar, qui nous permet de traquer les retombées presse où Matera est citée. Donc déjà, on a une idée du volume de retombées presse. Et ensuite, sur ce volet-là, on a aussi les estimations d'impression, donc l'audience que ça peut toucher, et aussi ce qu'on appelle l'équivalent achat média. C'est-à-dire, si on avait dû payer pour cet article, combien est-ce qu'on aurait dû payer ? C'est évidemment biaisé, il ne faut pas le prendre au pied de la lettre, mais c'est quand même des données quantitatives qui sont intéressantes. Et en parallèle, moi, j'ai une méthodologie qualitative que j'ai mise au point sur un système de points où, en fait, comme ça, je peux évaluer une retombée parce qu'une retombée, par exemple, qui est une brève ou alors si c'est un article long, pour moi, ça n'a pas la même valeur. De la même façon que si c'est un article, par exemple, un portrait de Raphaël, comme on avait eu dans Forbes il y a quelques années, ou alors un article qui parle des syndicats. au sens large et qui cite uniquement Matéra dans une partie de l'article, ça n'a pas la même valeur non plus. En fonction de ça, j'ai un score qualitatif, un score quantitatif, et par une formule et un peu une pondération que je mets sur ces articles-là, j'arrive à calculer en pourcentage, en gros mois par mois, est-ce que c'est plus ou moins un bon ou un mauvais mois RP.

  • Speaker #0

    Et après, est-ce que vous arrivez à mesurer même approximativement l'impact business que ça peut avoir derrière ? Tu vois, soit en pourcentage par rapport à votre trafic ou est-ce que, je ne sais pas, tu as des trucs en tête de quand on a fait une action RP, derrière, on s'est rendu compte que ça nous générait plus de business parce que j'imagine que c'est des éléments sur lesquels tu es challengée aussi.

  • Speaker #1

    Oui, alors il y a plusieurs. Alors c'est souvent des grosses actions presse. Les actions presse qui sont les plus récurrentes, qui sont plutôt dans des articles. Dans de la presse plus niche, on va dire, ça a un impact assez faible. C'est sur la durée, donc ça, c'est difficilement mesurable. Mais sur les grosses actions, on voit effectivement une augmentation du trafic direct. Là, j'ai en tête un podcast parce que moi, c'est vrai que la présence dans les podcasts, je l'inclus dans la stratégie relation presse, la présence du CEO. Et donc, le CEO avait fait un épisode de génération de « It's yourself » où il avait donné un code promo et où ça nous avait généré des centaines de leads. Donc, ça avait eu un impact business très fort et pour le coup, très impactant dès le départ. et en termes plus RP classiques, le fameux baromètre des charges de copropriété qu'on a lancé il y a deux ans, ça a concentré dès la première année 60% de nos retombées presse avec un gros impact sur le trafic direct et un gros impact aussi sur les leads trafic direct qui sont les leads qu'on attribue directement à la marque.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Tu me fais la transition parfaite, puisque c'est notre sujet du jour, justement, cette partie baromètre. Parce que là aussi, je trouve que vous avez craqué un truc intéressant, qui est qu'une fois qu'on s'est dit que les relations de presse, ça peut être un levier intéressant pour développer sa visibilité, il y a la question de comment est-ce qu'on fait pour intéresser les journalistes ? Comment est-ce qu'on fait des bons communiqués de presse ? Et comment on s'assure d'avoir des choses intéressantes à raconter et qui vont capter l'attention des journalistes qui n'attendent pas ? après nous pour faire des communiqués. Est-ce que tu pourrais nous partager peut-être un peu les retours d'expérience, les choses que vous avez expérimentées et comment vous en êtes arrivée à cette idée de faire un baromètre ? Et on détaillera juste après en quoi il consiste.

  • Speaker #1

    C'est un excellent point. En fait, il faut se mettre vraiment à la place des journalistes. Un journaliste reçoit entre 300 et 400 communiqués par jour, en tout cas pour les journalistes qui travaillent dans la presse nationale. Moi, j'étais par mois. Non, par jour, c'est énorme. C'est énorme. les journalistes de la presse quotidienne et régionale un peu moins, mais ils sont quand même très, très sollicités. Donc, ils ne lisent évidemment que les communiqués qui les intéressent et qui leur apportent une vraie valeur ajoutée. Il y a déjà une notion de timing, par exemple, sur des moments où, par exemple, le contexte politique prend beaucoup de place sur la scène publique. C'est forcément plus difficile d'émerger. Mais grosso modo, la roadmap a toujours été plus ou moins la même. Il y a toutes les nouveautés autour de Matera. Donc, levée de fonds, nouveau marché, ouverture de pays, ouverture de villes, etc. Ça, ça marche historiquement assez bien auprès de la presse immobilière, en tout cas, et presse startup entreprise. Il y a tout le volet data que je vais expliciter juste après. Et il y a après un volet un peu plus... lifestyle où en fait je partageais, je partage encore des histoires de clients plutôt à la presse quotidienne et régionale et aussi des données régionales quand j'en avais, ce qui était un peu plus difficile à avoir en termes d'échantillons mais que j'essayais de partager dès que je l'avais. Sur la partie de data, on a fait au départ un questionnaire avec l'IFOP qu'on construisait chaque année. Donc en fait grosso modo moi j'essayais d'imaginer les angles de communiqué de presse que je voulais produire pour l'année à venir et je le traduisais en questions.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    par exemple, je ne sais pas, le top 3 des craintes des propriétaires bailleurs. Et du coup, moi, je mets quelles sont vos craintes en tant que propriétaire bailleur, classer les par ordre de priorité, etc. Et ça me fait un top. Ça, c'était, ça marchouillait plus ou moins en fonction des questions. Derrière, ça avait un coût relativement élevé. Ça reste tout à fait accessible et tout à fait raisonnable. Mais néanmoins, c'est quand même 10K en fonction du nombre de questions que tu fais dans le questionnaire. Et c'est vrai qu'au bout de la troisième année, je me suis dit, bon, là, on est un peu arrivé au bout. Je n'ai pas forcément d'autres idées de sujets d'angle. J'ai l'impression que chaque année, je retombe un peu sur les mêmes choses. Je n'ai pas forcément de nouveautés qui émergent. En revanche, j'avais déjà senti qu'il y avait quand même un intérêt des journalistes pour la data. Et je me suis dit, si on a des datas en interne à partager, et on en avait, puisque sur le produit, on a beaucoup de données, ça, ça peut être intéressant et ça peut être vraiment novateur. Un autre exemple avec qui j'avais beaucoup discuté, c'était avec Thomas Lefebvre, qui est le VP Data de Meilleurs Agents, où j'avais vraiment discuté avec lui. Il m'avait dit que les datas chez eux, c'était un vrai levier RP. Ils ont d'ailleurs une équipe data qui est dédiée aux relations de presse, que je trouve absolument fou. Ils ont réussi à faire quelque chose que je trouve génial et que j'espère qu'on arrivera à faire un jour. C'est qu'ils ont comme une sorte de partenariat avec les échos, où tous les mois, ils ont un article qui sort avec un baromètre des loyers. Et donc, je me suis dit, ça, c'est intéressant. Et donc, ça montre une nouvelle fois l'intérêt des journalistes pour les données. Et donc, je suis allée voir notre équipe Data. Et je leur ai dit, un des sujets un peu brûlants, c'est le pouvoir d'achat des copropriétaires, parce qu'on a un peu à l'esprit que quand on est propriétaire, on est riche. Ce qui n'est pas forcément vrai, parce que quand on est propriétaire, on a aussi énormément de charges. Et donc, on a creusé un petit peu et l'équipe Data, et notamment Charlotte, a construit toute une méthodologie. pour essayer d'avoir la méthode la plus fiable possible pour étudier les charges année après année, leur évolution. Et l'enjeu, ça a vraiment été d'avoir à la fois des données qui soient intéressantes pour le journaliste, mais aussi avoir de la granularité que moi, je puisse exploiter. C'est-à-dire, par exemple, les charges de copropriété par taille de copropriété, pour savoir si les plus grandes copropriétés paient plus. Les charges de copropriété par région, pour toucher la presse quotidienne et régionale. les charges de copropriété par poste de dépense pour essayer d'analyser est-ce qu'il y avait un poste qui avait plus ou moins augmenté d'un an à l'année. Et effectivement, on a testé ce premier baromètre en 2024 et ça a très bien marché. Et en fait, ce que j'ai trouvé génial, c'est que ça a demandé beaucoup de travail côté data. Je pense qu'ils ont mis quatre mois à produire le baromètre et encore entre autres projets en parallèle. Donc voilà, ça a demandé énormément de travail de leur côté. En revanche, côté relations presse, donc de mon côté, ça a demandé assez peu de travail parce que nous, on a décidé de faire une stratégie d'embargo. On a proposé l'exclusivité aux Parisiens. Pourquoi le parisien ? Parce que c'est le journal qui sort le plus tôt le matin, ça sort à 6h45. Et du coup, très souvent, les JT et les radios s'inspirent de leur une pour construire leur sujet. Et c'est aussi très repris par énormément de presse écrite. Donc c'était aussi un peu l'intérêt. Plus, l'Île-de-France était aussi la région dans laquelle on avait aussi le plus de data, donc ça faisait aussi sens. Donc, j'ai contacté une journaliste de la rubrique immobilier qui a été intéressée, qui m'a énormément challengée sur les chiffres. Et au final, on a sorti ce baromètre. Et derrière, il y a eu 19 autres retombées qui sont sorties sans que je n'ai rien eu à faire finalement de plus, à part relayer le communiqué de presse de mon côté.

  • Speaker #0

    Super, super intéressant et beaucoup d'éléments sur lesquels j'ai envie de rebondir. Le premier, c'est qu'en effet, la partie data, tu dis, ça intéresse. les journalistes, et ça paraît évident, mais c'est aussi parce que tu ne parles pas que de toi, ton entreprise, et ce côté un peu nombriliste qu'on peut avoir dans les RP, de nous, on fait ça, voilà ce qu'on fait. Mais du coup, c'est un sujet peut-être plus large aussi, ça m'intéresse peut-être de creuser ça, parce que je pense que, toi, ça te semble évident dans ta réflexion, mais aujourd'hui, en tout cas, moi, de ce que je vois, on a quand même le cliché du communiqué de presse, où on ne parle que de nous, et on ne pense pas assez à ce qui peut intéresser les journalistes, alors que là, tu apportes des données qui vont intéresser tout le secteur.

  • Speaker #1

    Absolument. Tous les communiqués de presse un peu commerciaux qu'on a pu faire. Quand je dis commerciaux, ce n'est pas forcément pour dire qu'on a le meilleur produit de la terre, mais ne serait-ce que pour dire, Matera ouvre des bureaux à Lyon. Ça n'a jamais été repris. C'est quelque chose qui n'intéresse pas les journalistes parce que déjà, les journalistes ne connaissent probablement pas votre marque. Et en plus, c'est une nouvelle qui, pour nous, paraît énorme, mais qui, pour un journaliste qui reçoit 300, 400 communiqués, paraît assez infime, finalement. Donc, il faut effectivement essayer de l'intéresser avec un angle marché. Et surtout, je pense qu'en construisant un communiqué de presse, que ce soit un baromètre ou un communiqué tout autre, il faut penser à un angle potentiel qui puisse intéresser le journaliste. Et c'est pour ça que c'est intéressant déjà de cibler les journalistes et de suivre vraiment leur travail, c'est-à-dire de regarder, de lire leurs articles. Moi, je suis énormément de journalistes sur LinkedIn pour voir un petit peu les articles qu'ils relaient, les angles qu'ils utilisent et du coup, pouvoir éventuellement rebondir. même plus tard, mais au moins avoir une connaissance de leur travail. Et aussi, c'est important, effectivement, de réfléchir avant d'écrire un communiqué ou de produire quelque chose pour les RP, de penser à comment le journaliste pourrait le reprendre.

  • Speaker #0

    Et super intéressant. Et en plus, je me disais aussi sur la partie data, tu parlais justement de l'IFOP. Et du coup, c'est intéressant parce que ce n'est pas la première fois que j'ai ce type d'écho-là de l'IFOP qui est l'intérêt. c'est que Tu passes par un organisme statistique qui va pouvoir te fournir toute la méthodologie, toute la structure. Et du coup, toi, ça te soulage énormément en interne. Ça, c'est les avantages. Et eux ont l'habitude de faire ça et le font très bien. L'inconvénient qui peut y avoir, et c'était un peu ça dans votre cas, c'est que tu as peut-être moins de maîtrise sur les questions qui vont être posées.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. En fait, tu construis le questionnaire en amont. Donc, c'est un peu à toi d'anticiper les réponses et un peu les angles que tu vas pouvoir toi exploiter. sauf que effectivement des fois j'ai pas été déçue des réponses mais disons je m'attendais à autre chose et finalement le résultat est moyennement exploitable, moyennement intéressant en termes d'angle journalistique et finalement je me retrouve sur 12 questions à pouvoir en exploiter peut-être la moitié et sur cette moitié là peut-être qu'il y en aura deux qui donneront des retombées presse et donc au final le résultat est pas très probant mais pour autant j'ai été extrêmement bien conseillée sur sur... la construction du questionnaire. Effectivement, ça soulage énormément en interne puisqu'ils te fournissent un Google Sheet où tout est extrêmement détaillé. Donc ça, c'est hyper pratique. En tout cas, pour commencer, je trouve que c'est un bon levier.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu aurais peut-être des exemples à nous partager d'une question où tu t'attendais à une certaine typologie de réponse et finalement, c'est tombé un petit peu à l'eau pour que nos auditeurs puissent un peu s'identifier ou se rendre un petit peu compte ? Parce que je trouve que ce n'est pas forcément... C'est évident quand tu n'as pas eu les mains dedans. Je ne sais pas si tu as deux ou trois exemples qui te viennent en tête.

  • Speaker #1

    Là, l'exemple qui me vient le plus, c'est que j'avais posé une question sur l'insatisfaction des Français face à leur syndic. Les études publiques qu'on trouve dans la presse, elles sont intéressantes et elles peuvent nous servir, nous, en termes de marketing. En revanche, la dernière étude que j'ai en tête date de 2017. Ça commence à faire longtemps. Je me suis dit, je vais trouver un chiffre. En plus, ce sera signé Matéra. Ce sera cool. Ça peut être repris par plusieurs médias et tout. C'est intéressant. Au final, je crois que c'était 20% de Français qui étaient clairement insatisfaits. Les autres étaient plus modérés. Il y avait une minorité qui était satisfaite. Mais voilà, donc, ce n'était pas vraiment exploitable. Et je me suis dit, ah mince, finalement, ce questionnaire sur lequel je misais beaucoup, notamment avec cette question et qui pouvait être... repris par plusieurs médias, finalement, je ne vais pas pouvoir en faire grand-chose. Déjà, moi, je ne vais pas pouvoir le mettre sur mon site et sur mes assets marketing. Mais en plus, en termes de RP pur, je ne vais pas pouvoir l'utiliser. Et voilà, ça a été un peu la mauvaise surprise, mais c'est aussi le jeu quand tu fais ce type de questionnaire.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est ce qui a fait que vous, vous avez voulu le faire en interne. Et du coup, ça m'intéresse qu'on creuse cette partie-là parce que... L'idée est bonne et on se dit que le résultat va permettre d'être beaucoup plus fin, granulaire aussi dans les types de réponses que vous allez avoir. Par contre, moi, mon premier ressenti, c'est wow, là, il y a une montagne de taf qui vous attend. Donc, si tu te remets un peu dans tes baskets à ce moment-là, comment est-ce que tu amènes le projet en interne ? Comment ça se déroule ? Parce que tu arrives quand même avec un gros projet, notamment sur l'équipe Data, qui, je suppose, avait déjà pas mal de sujets dans sa roadmap.

  • Speaker #1

    Alors en plus, il faut savoir que l'équipe data, déjà, est assez petite. Mais en plus, ils sont vraiment spécialisés par équipe. Et donc Charlotte s'occupe de toute l'équipe marketing, donc acquisition et brand. Donc elle s'occupait aussi de tous les dashboards, par exemple, pour suivre l'acquisition et les canaux paid, organiques, etc. Donc effectivement, elle avait pas mal de pain sur la planche. En revanche, c'est vrai qu'en fait, j'ai réussi à la convaincre, à convaincre aussi Hugo, qui est le head of data, de l'intérêt. déjà parce qu'eux suivaient aussi beaucoup ce que faisaient Meilleurs Agents et donc ils étaient assez convaincus du potentiel RP, et aussi parce que j'ai pu montrer à travers les données du baromètre IFOP qu'il y avait quand même un vrai intérêt des journalistes pour la data. Donc au début, ce qu'ils m'ont dit, c'est « Ok, par contre là, on est en septembre, toi tu le voudrais pour janvier-février, ça va demander du temps, il faut qu'on se cale sur la méthodologie, etc. » Donc, on va voir ce qu'on peut faire. Je ne te promets pas que ça va être un baromètre très précis, très granulaire, mais il y aura peut-être au moins des premières données. Finalement, ils ont énormément travaillé la méthodologie pour que ce soit vraiment très fiable comme baromètre. Et finalement, on arrive... Alors, ça est sorti un petit peu plus tard que janvier, ça je pourrais y revenir, mais il y a quand même un enjeu de timing, notamment, que j'aimerais bien... un peu resserré cette année pour être vraiment on point. C'est sorti finalement autour du 15 février, ce qui est quand même plutôt honorable. Et effectivement, dès le départ, ça a bien pris auprès de la journaliste du Parisien qui a beaucoup aimé l'idée. Je l'ai contactée bien avant, ça l'a dit, j'avais déjà pris contact avec elle dès le mois de novembre pour essayer de lui proposer le sujet, voir si elle était intéressée, quelles données pouvaient l'intéresser aussi. Et finalement, on a travaillé en binôme avec elle, à la fois l'équipe Data, moi et la journaliste.

  • Speaker #0

    Et quand tu dis on a une petite équipe data, est-ce que tu peux nous dire combien de personnes est-ce que ça représente ?

  • Speaker #1

    Oui, alors je ne vais pas dire de bêtises, mais il me semble qu'ils sont sept, je crois.

  • Speaker #0

    Et mobilisés du coup sur ce projet-là aussi ou c'est qu'une partie de l'équipe ?

  • Speaker #1

    Sur l'équipe baromètre, il y a eu Charlotte et Hugo.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et vraiment, Charlotte purement sur l'opérationnel et Hugo pour vérifier la méthodologie, challenger les chiffres, les vérifier, etc.

  • Speaker #0

    Et aussi, du coup, ce qui est intéressant, tu nous parlais justement de l'exclusivité que vous avez eue avec le Parisien. Ça m'intéresse qu'on creuse ce sujet-là. Déjà, comment t'es venue l'idée ? Parce que quand tu nous en as parlé tout à l'heure, en effet, moi, je ne savais pas. Ça paraît fluide. C'est le premier média qui sort le matin. Ensuite, ça relaie automatiquement dans les autres sans que tu aies trop d'efforts. à faire et on a cet effet domino qui est exceptionnel. Cela dit, il fallait avoir l'idée et c'est pas un truc qu'on entend et qui se fait forcément partout, ce côté exclusif, parce que qui dit être exclusif, c'est peut-être se fermer des portes aussi. Donc ça m'intéresse d'avoir un peu ta démarche là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une bonne question. Je pense qu'elle a été drivée par... Deux leviers. Le premier, c'est qu'on avait quand même... En fait, moi, je voulais une granularité régionale ou départementale. Là où on avait le plus de granularité, c'était sur l'Île-de-France. On avait vraiment une analyse par département. Et ça, c'était ultra intéressant. Donc, je me suis dit, du coup, un média en Île-de-France, ça peut être pertinent. Plus, effectivement, je savais que Le Parisien était quand même assez réactif sur les news. Alors, je n'étais pas au courant à cette époque-là que c'était effectivement le premier journal qui sortait. mais en faisant quelques recherches, j'ai pu... J'ai pu m'en rendre compte. Et du coup, ça a confirmé un peu mon intuition. Et en réalité, c'est le premier journal que j'ai contacté. Et je me suis dit, si je n'ai pas le Parisien, peut-être que j'essaierais un journal plus économique, type Les Echos. Et finalement, je n'ai pas eu besoin.

  • Speaker #0

    Et justement, comment est-ce que tu fais pour prendre contact avec le Parisien à ce moment-là ? Parce que là aussi, pas évident de capter l'attention quand tu n'as pas encore la matière et le sujet. Là où on est plutôt habitué dans les RP, ou tu arrives avec... la news, l'info fraîche et déjà les éléments à partager. Du coup, je trouve ça super intéressant de cette démarche de co-construction. Mais comment est-ce que tu as réussi à mettre ça en place ?

  • Speaker #1

    Alors, j'étais déjà en contact avec cette journaliste pour d'autres communications. presse auparavant. Donc j'avais déjà son contact, on avait déjà échangé ensemble, il me semble qu'elle avait déjà rédigé un papier qui citait Matera. Donc déjà ça facilite un peu les échanges. Et après je pense que les journalistes sont plutôt en demande de data. Et je pense au contraire que la démarche de co-construction peut être intéressante parce que du coup, elle de son côté, elle peut soumettre le sujet en amont à sa rédaction. Elle peut challenger les chiffres, ce qu'elle a énormément fait. Et on ne serait pas allé aussi loin si on ne l'avait pas contacté en amont, en fait. Et je pourrais y revenir, mais elle nous a aussi beaucoup challengé sur le contexte un peu macroéconomique des données qu'on sortait, qui était quelque chose auquel, personnellement, je ne m'attendais pas du tout. Et Charlotte non plus, je dois dire. Donc, ça nous a un peu décontenancé, en tout cas, la première année. Mais au final, ça nous a vraiment permis d'affiner encore la méthodologie. de penser beaucoup plus le contexte macroéconomique pour la subarmette qu'on a sorti en 2025. Et en 2026, tu vois, on va le refaire et on va aussi le décliner pour la première fois en Allemagne. Et je sais que ce sera un challenge, d'autant plus en Allemagne, parce que c'est très décentralisé. Donc, il faudra absolument que ce soit très régional. Mais je sais qu'on sera challengé sur pourquoi la Bavière, je dis n'importe quoi, les charges ont plus augmenté qu'à Berlin. Et ça, c'est quelque chose que tu dois être en capacité d'expliquer. Et quand tu n'as que les chiffres devant toi, c'est assez difficile.

  • Speaker #0

    Et justement, c'est la question que j'allais te poser, parce qu'en effet, quand tu passes par un organisme type IFOP, c'est eux qui prennent en charge toute cette partie-là et la responsabilité aussi des données qui sont partagées. Mais du coup, là, moi, je suis assez bluffée de voir que vous avez réussi à endosser cette responsabilité, à creuser autant les datas, parce que j'imagine que ça a dû être un bel enjeu, gros challenge. Donc, très intéressée qu'on creuse ça.

  • Speaker #1

    Ça a été un gros challenge, encore une fois, surtout pour l'équipe Data, surtout que Charlotte, qui ne s'y attendait pas du tout, a finalement été sollicitée pour des interviews, pour parler un peu de la méthodologie qu'ils avaient employée. Parce qu'il y a aussi un peu des challenges, parce que pour information, les charges de copropriété, en général, un exercice est du 1er janvier au 31 décembre. Sauf qu'elle, elle a commencé à travailler sur le baromètre plutôt, comme je disais, en septembre-octobre. Donc il y a certaines charges qui n'étaient pas encore catégorisées. Et donc du coup, elle a mis en place tout un système de calcul d'estimation des charges par rapport à ce qui avait été catégorisé en début d'année et aussi par rapport aux autres années. Et donc voilà, elle a été capable, elle l'a très bien fait, de détailler un petit peu cette méthode de calcul et d'assurer une certaine fiabilité sur ce baromètre-là. Et ça, c'était un enjeu qui était assez crucial aussi. Meilleurs agents, on leur fait confiance pour les datas qu'ils donnent et qu'ils publient. Et nous, c'était vraiment un enjeu aussi de crédibilité et de dire, OK, nous aussi, on est capables de sortir des chiffres qui soient intéressants et qui soient aussi très fiables et que les médias peuvent reprendre. Et ça, je trouve qu'elle l'a très, très bien fait.

  • Speaker #0

    Et du coup, en termes de temps, de timeline, de durée du projet, toi, tu avais soumis l'idée au mois de septembre. Il est sorti au mois de février. Est-ce que tu peux un peu nous creuser les coulisses de quelles ont été les différentes phases ?

  • Speaker #1

    ben... En amont, il y a une phase un peu d'exploration parce que l'équipe data ne savait pas du tout si on allait avoir assez de données à exploiter. C'était un peu le sujet et c'est ce qui nous a empêchés, d'ailleurs pour être tout à fait transparent, de le faire en Allemagne jusqu'à présent. On n'avait pas assez de copropriétés, donc pas assez de données à exploiter pour que, tout simplement, le baromètre soit suffisamment fiable et qu'il n'y ait pas des écarts de données trop importants avec des biais trop importants. Donc d'abord, Charlotte a exploré un petit peu cette partie-là. Elle a aussi un peu regardé toutes les données qu'on pouvait avoir. Et ça a été assez intéressant de le faire avec l'équipe Data et de le faire avec une data analyste, parce qu'en réalité, elle m'a aussi donné des idées de données auxquelles je n'aurais pas forcément pensé. Par exemple, elle m'a dit, là, je vois qu'il y a beaucoup de variations en termes d'assurance ou de chauffage. Et par exemple, tout bête, mais du coup, on a décidé aussi d'en faire un peu plus tard un baromètre énergie. Du coup, on a fait vraiment un focus sur l'énergie. La hausse des coûts du chauffage, etc. Électricité, gaz, chauffage collectif, chauffage individuel, etc. Donc, c'est hyper intéressant. Et personnellement, ça m'a permis vraiment d'ouvrir un champ des possibles qui était assez incroyable. Donc, d'abord, cette phase d'exploration.

  • Speaker #0

    Ensuite, on a mis en place des rituels une fois par mois pour se tenir au courant du projet. Quand elle m'a dit le baromètre, je pense que c'est bon, elle était toujours assez prudente. Elle me disait, je ne sais pas si ça prendra vraiment la forme d'un baromètre, mais peut-être qu'il y aura des chiffres. Donc, j'ai dit, je peux contacter la journaliste. Je la contacte. Je lui dis, elle est séduite par le projet. J'échange plusieurs fois avec la journaliste qui nous challenge beaucoup sur les données, notamment la granularité par région, par département. Il y a des choses auxquelles on a pu répondre, il y a des choses auxquelles on n'a pas pu répondre parce qu'on n'avait pas suffisamment de données. Et ça, on lui a dit de façon très claire. Charlotte a aussi échangé avec la journaliste. Et donc, voilà, en décembre, moi, je suis partie en congé. Charlotte aussi. Et en janvier, quand je suis revenue, on a repris contact avec la journaliste. Charlotte a finalisé le baromètre de son côté. Je l'ai briefée à notre équipe design pour en faire une infographie qui, pour info, n'a pas du tout été reprise. Donc ça, c'est quelque chose aussi à savoir. et... Honnêtement, j'aurais pu me renseigner en amont, mais Le Parisien refait toujours des infographies qui sont brandées Le Parisien. Ils ne reprennent jamais des infographies brandées par une autre marque. Donc ça, on aurait pu s'économiser ça en termes de temps, je dirais. Et donc, voilà, sorti après le 15 février. Et la journaliste nous avait prévenu en amont de la date à laquelle sortirait le baromètre.

  • Speaker #1

    Et là, tu m'as évoqué à un moment donné... Enfin, tu ne l'as pas évoqué directement, mais moi, je le souligne parce que je trouve que c'est remarquable. C'est la synergie qu'il y a eu entre les différentes équipes. la partie brain, communication, marketing et data. Et comment tu arrives à finalement réunir tout le monde ? Tu disais, l'équipe data a eu des idées de données que toi, tu n'avais pas forcément. Et du coup, toi, vu que tu as plus l'angle RP, communication, je trouve que ce mix est intéressant. Ça, ça s'est fait assez naturellement. C'est toi qui as porté un peu cette dynamique-là ? Non,

  • Speaker #0

    honnêtement, ça s'est fait assez naturellement. J'ai juste mis en place le rituel mensuel pour qu'on se parle, pour ne pas qu'on oublie le projet qui reste un peu tapis aussi derrière. pour qu'on sienne au courant des blocages, de ce qu'on arrivait à faire, et pour suivre le projet de près, sans que ce soit trop pénible non plus en termes de rythme. Mais mensuellement, ça permettait de faire un point, de se tenir au courant, de savoir moins si le projet était toujours viable ou si ça ne pouvait pas se faire. Et donc effectivement, la synergie a été assez chouette. Et je pense aussi que c'est parce que Charlotte est assez intéressée par ces sujets-là, et que je pense qu'elle était aussi contente, elle, de produire son premier baromètre. Je pense que c'est quelque chose qui l'a... Je ne vais pas parler à sa place, mais je pense que c'est quelque chose qui l'a un peu impressionné aussi de devoir parler auprès de journalistes, d'être interviewée, etc. Mais c'est aussi quelque chose qui lui a plu. Et là, maintenant, ce n'est même plus un sujet. On a vu, au bout de la première année, les retombées que ça a eues. Donc maintenant, quand je lui parle d'un baromètre, elle sait que ça vaut le coup. Et maintenant, c'est plus des points de frustration où on sait et on aimerait faire plein de baromètres sur plein de choses. des baromètres gestion locative, des baromètres transactions, des baromètres sur des sujets précis de la CoPro. Mais soit on n'a pas suffisamment de données, soit, et c'est souvent les deux, on manque énormément de temps.

  • Speaker #1

    Oui, il faut faire des choix aussi à un moment donné. Et du coup, OK, je comprends. Et justement, en termes de format livrable, finalement, de ce baromètre-là, quelle forme il prenait ? Tu nous as parlé, du coup, donc on a l'article du Parisien, tu nous parlais de l'infographie. Peut-être nous détailler un peu tout ça. Sachant que moi, c'est vrai que quand tu me dis baromètre, j'ai en tête un gros... Une pavée ? Oui, une grosse étude. Soit un gros PDF de 15 pages. Et tu as aussi cet enjeu de, ce n'est pas 10 gestes. Comment est-ce que tu arrives à le rendre accessible ? Donc là, tu as la partie médias qui aide aussi.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. En fait, ça a été déjà comment on le communique aux journalistes. Avec la journaliste, je lui ai donné tout simplement par échange de mail en bullet point les grands chiffres clés. après j'ai repris, donc je lui ai écrit un communiqué de presse avec les chiffres à retenir au départ donc les chiffres un peu clés de l'étude et après j'ai séparé en deux parties de façon assez classique mon communiqué de presse avec deux angles qui me paraissaient assez intéressants tout d'abord le fait qu'il y avait eu une augmentation des charges entre 2022 et 2023 et ensuite qu'il y avait des disparités énormes par région et notamment que la région Ile-de-France était extrêmement touchée et notamment Paris et ensuite on essayait d'expliquer Pourquoi Paris ? Notamment parce que c'est un parc vieillissant de copropriété, qui a énormément de mises aux normes à faire, etc. Donc voilà, plus cette infographie. Donc c'était ça, les deux livrables. Et en fait, ce qui a été assez drôle, c'est que moi, je me suis dit, je vais attendre que le baromètre sorte aux Parisiens. Et ensuite, peut-être une semaine plus tard, je vais le relayer à une autre liste de médias. Parce que l'exclusivité sera terminée. Enfin, ils l'ont sorti en avant-première, voilà. Et en fait, sans que j'ai fait quoi que ce soit, j'ai eu beaucoup, enfin beaucoup. quelques journalistes qui sont venus directement à moi pour me demander d'avoir ce communiqué de presse, d'avoir aussi les données du baromètre. Et ça a donné lieu déjà à de la presse écrite, mais aussi à une chronique sur BFM TV par exemple, qui est assez chouette, une chronique sur Europe 1. Ça a donné aussi lieu à une pluralité de médias, donc de la télé, de la radio, de la presse écrite, chose qui est assez dure à faire en RP, notamment radio et télé, c'est des choses qui sont toujours assez compliquées à avoir. Et donc, c'est vraiment ce qui a achevé de prouver un peu l'intérêt de ce marronnier-là en presse. Et c'est vrai que moi, à titre personnel, j'étais assez contente de ce projet-là, parce que depuis quelques années, je me disais qu'on devait vraiment capitaliser sur nos marronniers à nous pour ne pas trop dépendre. de la fête des voisins, du salon de la CoPro, etc. Mais vraiment créer nos temps forts à nous. Et j'ai vraiment l'impression avec ce baromètre-là qu'on a réussi à créer quelque chose, en tout cas qu'il faut encore le peaufiner, évidemment, le démultiplier en Allemagne, en faire plusieurs verticales, etc. Mais qu'en tout cas, il y a des prémices de quelque chose.

  • Speaker #1

    Oui, et ce qui est intéressant, c'est que là, vous avez aussi réussi à inverser finalement la tendance. Tu vois, comme on disait au début, c'est dur d'intéresser. les journalistes, et maintenant, c'est les journalistes qui s'intéressent à vous et qui viennent vers vous pour les datas et les sujets que vous avez à leur partager. Du coup, j'imagine que petit à petit aussi, vous vous êtes identifié comme un acteur du coup proactif sur ce côté-là pour les baromètres à venir.

  • Speaker #0

    Oui, alors pas encore à ce point, j'aimerais, mais je pense que ça va être peut-être la prochaine étape. Mais je pense effectivement, donc là, le baromètre de l'année 2025, qui a étudié les charges entre 2023 et 2024, ... est sorti encore plus tard que février parce que l'équipe Data avait plein de projets sur le feu. Moi, je suis partie trois semaines en vacances. Le timing n'était pas idéal, donc il est sorti en avril. Et j'ai senti qu'avril, c'était déjà moins top of mind pour les gens qui ont un baromètre des charges. Donc, on a eu moins de retombées presse que l'année d'avant. Donc là, c'est pour ça que cette année, il y a vraiment un enjeu de le sortir en janvier. Et c'est un enjeu d'autant plus important que c'est la première fois qu'on veut le faire sur les deux pays.

  • Speaker #1

    OK. Donc, tu as vraiment ce sujet timing aussi, d'arriver au bon moment qui semble... C'est évident, encore une fois, mais je pense que tant que tu ne l'as pas expérimenté, tu ne te rends pas compte de l'impact que ça peut avoir.

  • Speaker #0

    Carrément, oui, oui. Nous, les retombées d'avril, ça a été divisé par deux par rapport à l'année d'avant. Donc oui, oui, le timing est essentiel. Et tout ce qui est baromètre, tout ce qui est où acheter en 2026, tous les articles qui sortent, c'est en janvier.

  • Speaker #1

    Et du coup, ça veut dire qu'aujourd'hui, le baromètre, c'est un peu, j'ai envie de dire, la pièce maîtresse de votre stratégie RP. est-ce que tu pourrais nous dire comment aujourd'hui comment s'articule votre stratégie RP parce que tu nous disais ça peut représenter 60% du coup de vos retombées presse donc j'imagine qu'il y a plus d'efforts qui mouillent dans ce baromètre là en même temps il y a d'autres choses qui sont lancées en parallèle, ma question finalement c'est un peu tu vois, tu sors de cette expérience, l'apprentissage c'est le baromètre, c'est un point très intéressant à creuser en RP, comment j'articule ma nouvelle strat pour 2026 ?

  • Speaker #0

    En fait, suite à ça, je me suis dit, avant la sortie du baromètre et les retombées que ça a eues, je m'acharnais vraiment à écrire un communiqué de presse par mois et à l'envoyer à une liste de journalistes que je créais sur Cision, qui est un outil RGPD de mail et de téléphone de journalistes, sur évidemment des journalistes ciblés, mais quand bien même avec qui je n'avais pas forcément de contact. Et je m'acharnais vraiment à faire un communiqué de presse par mois. Ça marchait, ça ne marchait pas, mais en tout cas, j'avais des apprentissages sur ce sujet marche bien, ce sujet ne marche pas trop. Au final, le baromètre, ça m'a fait me rendre compte que ça, c'est vraiment un temps fort intéressant. Et finalement, les autres un peu temps forts, des fois, je me disperse et je perds du temps. Et je mets de la ressource sur des choses qui n'ont pas forcément d'impact. Et du coup, là, la chose qui a changé en 2025, c'est que j'ai arrêté de faire un communiqué de presse par mois. Et j'ai vraiment regroupé par temps fort. donc là par exemple il y a eu le rebranding du coup en même temps on en a profité pour faire un mini point sur le syndic professionnel et sur la transaction qui était une nouvelle activité qu'on venait de lancer il y a eu le baromètre il y a eu la journée des propriétaires qui est un autre marronnier qu'on a lancé pour lancer notre propre événement en juin dédié aux propriétaires et là tu vois il va y avoir quelque chose que je vais sortir sur l'intelligence artificielle et c'est à peu près tout Mais au final, je n'ai pas regardé pour être honnête, mais là, de ce que je vois sur les stats un peu des mois précédents, je pense qu'on aura le même nombre de retombées, si ce n'est plus qu'en 2024. Oui,

  • Speaker #1

    donc tu as vraiment cette logique de se dire, on prend moins souvent la parole. Par contre, quand on prend la parole, on a des choses à dire. Oui,

  • Speaker #0

    et on essaye d'en faire un vrai temps fort. Par exemple, sur l'intelligence artificielle, on va essayer... d'en faire effectivement un communiqué de presse, mais aussi de pitcher des journalistes sur des sujets bien précis, de les inviter à des événements, par exemple des hackathons, où l'équipe Product & Tech va travailler sur des fonctionnalités. On va essayer d'en parler sur LinkedIn, à la fois moi via la page de Matera, mais à la fois Raphaël sur son profil personnel, donc le CEO. On va essayer vraiment que ce soit top of mind et que les gens nous voient un petit peu partout. C'est le même principe qu'une campagne média, en fait, au final. On a envie de te voir dans le métro, à la télé, à la radio. ... Là, c'est un peu le même principe. C'est que je me dis, si c'est juste un communiqué de presse, peut-être que ça risque de faire plouf. Par contre, si c'est sur plusieurs canaux différents, là, ça a un vrai potentiel viral, entre guillemets.

  • Speaker #1

    Ce sujet de multiplier les points de contact, différents canaux de distribution, et peut-être aussi ce côté réutilisation du contenu, typiquement sur la partie baromètre. C'était une question que je voulais te poser aussi. Du coup, là, vous êtes sur la partie médias. Donc, ça apparaît via des articles de journalistes. Est-ce que tu vois ça ? Ça pourrait être une idée de reprendre ce contenu-là et vous l'approprier. Il est déjà à vous, mais en tout cas, créer de nouveaux contenus. Tu parlais de l'infographie. Ça pourrait être un format de lead magnet à creuser, une série sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Sur la première édition du baromètre, on l'avait transformé en article de blog et on l'avait relayé sur nos newsletters clients qui sont par ailleurs assez lus. On est à peu près à 50% de taux d'ouverture, ce qui est assez énorme pour des newsletters clients. et on l'avait aussi relayé sur nos réseaux sociaux. Au final, les impressions de tout ça, en termes de trafic, d'impressions d'engagement sur les réseaux et tout, c'était mitigé, du coup, je ne l'ai pas refait sur cette année. En revanche, en lead magnet, effectivement, je pense que c'est quelque chose qu'on pourrait creuser davantage.

  • Speaker #1

    Et quels sont les conseils que tu pourrais donner à quelqu'un qui se lance sur cette partie baromètre pour lancer son premier baromètre pour CRP ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Je pense déjà essayer de trouver le bon angle et qu'est-ce qu'on va vraiment analyser. Parce que créer un baromètre pour créer un baromètre, si c'est sur un sujet qui intéresse absolument personne, parce que c'est trop niche, parce qu'il n'y a pas de journaliste qui pourrait être intéressé par ce sujet. ça risque de ne pas marcher pour autant. Le baromètre, ce n'est pas forcément la clé du succès pour tous les RP. Ce n'est pas vrai. Là, ce qui a marché pour nous, je pense, c'est que le pouvoir d'achat, c'était vraiment un gros sujet à ce moment-là. Ça l'est encore, évidemment, et ça va le rester, malheureusement, je pense. Mais du coup, c'est un sujet dont beaucoup de journalistes parlent, notamment en début d'année, parce qu'il y a à chaque fois des nouvelles taxes, des nouvelles choses, l'impact du budget sur les Français, etc. Donc, je pense que d'abord, c'est bien cerner le sujet. Ensuite, c'est essayer d'évaluer un peu les ressources pour savoir si on le fait en interne ou en externe via un organisme. Je pense que tester via un organisme au départ, pour déjà tester un peu l'affinité des journalistes pour la data de l'industrie dans laquelle on bosse, ça peut être un premier élément qui demande certes un peu de budget, mais ça reste raisonnable et qui, en termes de ressources, notamment si on est tout seul en marketing, ça peut être game changer. Et après, si on a la chance d'avoir une équipe data, énormément travaillé avec eux et s'assurer déjà que la méthodologie soit bonne, que le baromètre soit fiable, parce que si le baromètre n'est pas fiable, je pense que par contre, ça peut être assez pénible pour la crédibilité de la marque et même ça peut un peu nous griller auprès des journalistes. Et après, vraiment, le co-construire avec le journaliste du média qu'on a ciblé. Je pense que cette stratégie d'embargo, elle est assez payante, à la fois en termes de ressources employées pour le projet, mais aussi en termes de co-construction du baromètre. Donc ça, j'ai trouvé ça assez intéressant. Et après, il y a effectivement tout le contexte un peu macroéconomique dont je parlais. Nous, on nous a beaucoup challengé. Donc pour info, je suis passée par le même média, donc par Le Parisien pour 2025, mais par un autre journaliste parce que la journaliste précédente était en congé au moment où j'ai lancé le projet. Et ce journaliste-là m'a, je dirais, je pense encore. plus challengé sur les données macroéconomiques véritablement, sur pourquoi les Yvelines, c'est à plus 11%, alors que la Seine-Saint-Denis, c'est plutôt à plus 3%, qu'est-ce qui explique un tel écart, etc. Et j'avoue qu'au début, je ne savais pas. Donc, il a fallu faire des recherches autres, il faut se nourrir d'études externes. Donc, c'est très exigeant et il ne faut pas, je pense, sous-estimer le temps que ça peut prendre. C'est vraiment un projet à part entière qui est très payant en termes de notoriété. mais qui demande pas mal d'implication. Et après, sur l'implication du CEO, il faut voir, nous, par exemple, Raphaël a décidé de nous laisser vraiment l'ownership sur le baromètre parce qu'il estimait que Charlotte et moi, c'était nous qui connaissions le mieux les datas. Et je pense que c'était plutôt une bonne décision parce qu'effectivement, s'il avait été interrogé, lui, il n'a pas du tout participé au projet. Donc, ça n'aurait pas forcément eu énormément de sens. Alors que Charlotte est vraiment celle qui connaît sur le bout des doigts ces données parce que c'est vraiment elle qui a produit le baromètre.

  • Speaker #1

    Et tu disais justement que, vous, votre objectif, c'était d'avoir des temps forts et d'essayer de capitaliser au maximum sur ces temps forts-là. Typiquement, quand tu as ton baromètre qui sort, du coup, dans ton article du Parisien, quelles sont les actions, après, vous, que vous pouvez mettre en place aussi pour faire durer ça, finalement, dans le temps, et que ça fasse un peu caisse de résonance pour faire un maximum de bruit sur cette news ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est un très bon point. Je pense que c'est hyper important quand il y a une belle retombée presse comme celle-ci de pouvoir capitaliser à fond dessus et pouvoir un peu maximiser la notoriété que ça peut apporter. Nous, en l'occurrence, donc déjà, la première chose, ça a été de créer un peu de l'émulation en interne parce que les RP, souvent, ça peut paraître un peu nébuleux pour des personnes qui ne travaillent pas du tout dans la com. Or, tout le monde ou presque lit la presse ou en tout cas connaît le Parisien au moins de nom. Et du coup, tout le monde était quand même très content. Ils disaient, c'est stylé. Les gens nous demandaient si on avait payé pour le faire. Ça a créé une émulation interne où les gens étaient contents et de voir déjà que c'était une synergie entre deux équipes qui, a priori, n'ont rien à voir entre elles, que le baromètre avait été fait de A à Z par Charlotte. Ça a déjà créé une émulation interne qui était très chouette, je trouve. Et ensuite, en externe, assez basiquement, nous, on l'a partagé sur le LinkedIn de Matera. ... Moi, j'en ai fait un poste personnel. Là, j'en parle là aussi. Donc, ça me permet aussi de tirer le fil et d'encore plus en parler, même si ça fait deux ans maintenant que ça a été fait. Je pense qu'on aurait pu aller encore plus loin. J'ai vu récemment, cette semaine, je crois, un poste d'un consultant RP qui s'appelle Jérémy. Et lui disait quelque chose d'intéressant. C'était que sur une belle retombée presse, tu pouvais vraiment en tirer au moins quatre posts LinkedIn ou quatre leviers de notoriété intéressants. que ce soit des postings sur ton perso donc vraiment tu relais la retombée comment est-ce que tu l'as mise en place sur les données réelles de ce baromètre là Et le quatrième, j'ai oublié. Mais voilà. En tout cas, je trouve ça intéressant. Et là, par exemple, pour donner un exemple très concret, on a essayé de faire un baromètre sur les assemblées générales qui devaient sortir en juin, mais qui, pour des raisons encore de timing, est sorti un peu plus tard, est sorti en octobre. Donc, la saisonnalité des AG était finie. Et bien, ce matin, j'ai écrit un post LinkedIn sur la page de Matera qui relaie ces données de baromètre là. Comme ça, au moins, déjà, je peux en parler, je peux relayer le travail de l'équipe Data qui, encore une fois, a beaucoup bossé sur ce sujet. Mais aussi, potentiellement, ça peut donner lieu à des retombées presse futures parce que des journalistes vont tomber dessus.

  • Speaker #1

    Génial. Super. Merci beaucoup, Amandine, pour tout ce que tu nous as partagé. C'était une super deuxième interview avec toi et bientôt la troisième, je l'espère. Moi aussi.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Merci beaucoup. Merci, salut.

  • Speaker #1

    Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à vous abonner à la chaîne ou à nous laisser un petit commentaire juste sous la vidéo. Je vous dis à très vite ! pour recevoir mes décryptages et conseils marketing par e-mail.

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Quand on est marketeur, on méprise autant qu’on adore les journalistes. On sait que décrocher un article dans un média d’autorité peut faire décoller notre visibilité. Mais la réalité terrain est souvent bien plus difficile pour capter l’attention d’un journaliste qui reçoit des centaines de demandes chaque jour.


Chez Matera, ils ont trouvé la recette gagnante : un baromètre maison, pensé dès le départ comme un levier stratégique de notoriété et de relations presse.


Pour décortiquer leur méthode, j’ai reçu à mon micro Amandine Peyre, Head of Brand chez Matera.


Au programme :

  • Comment ils ont inversé le rapport de force journaliste / entrepreneur ?

  • Comment s’organise un projet multi-équipes en interne entre la brand, la data, le marketing ?

  • Combien ça coûte de faire un baromètre ?

  • Et quelles sont les retombées concrètes et financières pour eux ?


Si vous cherchez un levier efficace pour booster votre visibilité et faire parler de votre marque, vous êtes clairement au bon endroit.


🔗 RESSOURCES

— Linkedin d'Amandine : https://www.linkedin.com/in/amandine-peyre/

— Matera : https://matera.eu/fr

— Leur baromètre des charges de copropriété : https://matera.eu/fr/blog/matera-lance-son-premier-barometre-de-charges


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  • Speaker #1

    Hello Léa !

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Très contente de te recevoir pour la deuxième fois pour parler relations presse.

  • Speaker #1

    De même, je suis ravie d'être de retour.

  • Speaker #0

    Pour démarrer, peut-être est-ce que tu... Tu peux te présenter rapidement et nous dire quelques mots sur Matera ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Moi, c'est Amandine. Ça fait six ans que je suis Head of Brand and Communication chez Matera. Matera, c'est une solution de gestion immobilière. À la fois, on est présent sur le syndic de copropriété, qui est notre activité de cœur, sur la gestion locative et sur la transaction. On est présent en France et en Allemagne. Et on compte à peu près 200 000 copropriétaires partout en France et en Allemagne.

  • Speaker #0

    Et moi, ce que je trouve super intéressant avec Matera et dont on avait déjà parlé dans le premier épisode, et là pour reposer un petit peu le sujet des relations presse, c'est que vous avez une patte particulière chez Matera et un intérêt et des efforts que vous mettez dans la marque. Et ça se voit. Je te disais en plus en amont, en off, justement, que j'avais vu qu'il y avait eu du changement sur votre site Internet. Tu m'as dit que vous avez fait le rebranding en interne. Vous apportez beaucoup d'attention à l'identité visuelle, à chaque mot, chaque prise de parole. contenu que vous faites et du coup aussi sur la partie relations de presse je sais que c'est l'un de vos principaux piliers de visibilité est-ce que tu pourrais peut-être nous faire un petit topo sur l'historique des RP chez Matera ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr, déjà merci de souligner les efforts internes, effectivement déjà en introduction on fait beaucoup de choses en interne parce que l'équipe même si elle est petite par rapport à d'autres startups scale-up de la même taille ... Je trouve qu'on a une créativité qui est assez dingue. Du coup, j'aime beaucoup faire appel au talent de l'équipe. Je trouve aussi qu'on est encore plus fiers des campagnes qu'on sort et des opérations de marques qu'on sort. Effectivement, on a fait ce rebranding en interne. Sur les relations presse, c'est quelque chose que j'ai repris dès le départ. Dès que je suis arrivée chez Matera, je suis arrivée sur un poste de marketing manager pour m'occuper de toute la partie marketing avec Simon, qui est encore aussi dans l'équipe. Et donc au début, on a vraiment tout fait du SEO, du pay, du social media et donc moi, DRP. Raphaël, qui est donc le CEO de Matera, avait déjà quelques contacts avec des journalistes de la presse immobilière, ce qui était déjà très précieux. Et en fait, je me rappelle d'une anecdote, c'est que quand je suis arrivée, on devait annoncer une levée de fonds en série A. Et Raphaël avait fait appel avant mon arrivée à une agence RP pour lui produire un communiqué de presse. Et il n'était pas très content du résultat. Et en fait, il n'était pas très content du résultat pour une raison qui est simple, c'est que l'agence n'avait pas été onboardée sur Matera, ne connaissait pas très bien la marque. Et finalement, on s'est assez vite rendu compte du fait que la personne qui est le mieux placée pour parler de Matera, c'est Raphaël ou alors c'est une personne qui connaît très bien la marque, donc une personne chargée des relations presse en interne. Et donc assez vite, j'ai repris les relations presse chez Matera. Au départ, je dois dire que c'était un peu un side project parce que c'était... pas vraiment mon gros focus sur les deux premières années, je dirais. Et en fait, on en avait parlé, je pense, la dernière fois, mais en 2022, on a eu une baisse budgétaire liée à un peu tout le contexte de la tech. Et on s'est vraiment refocus sur deux piliers de notoriété organique, les réseaux sociaux et les relations presse. Et pendant ces six derniers mois de l'année 2022, j'ai vraiment poussé à fond les relations presse pour voir un peu ... ce qu'on était capable de faire et est-ce que vraiment c'était un levier qui valait le coup. Et la vérité, c'est que oui, ça vaut énormément le coup. C'est quelque chose qui se construit sur la durée, donc c'est quelque chose d'assez exigeant. Pour autant, j'entends souvent que c'est quelque chose de pas traquable, mais nous, on arrive à le traquer d'une façon dont je pourrais t'expliquer un petit peu plus tard, que je pourrais détailler un petit peu plus tard. Mais voilà, en tout cas, c'est un levier extrêmement puissant et qui, à mon sens, mérite d'être développé dès le départ et dès la construction d'une marque.

  • Speaker #0

    Et justement, je rebondis sur la partie trackable, parce qu'en effet, je pense que c'est un sujet brûlant et douloureux pour pas mal de boîtes aujourd'hui. Tu as un peu ce truc de les relations presse en tant que marketer. On y croit tous et on a envie de pousser le sujet. Sauf que rapidement, tu sors les rames parce que ça peut demander beaucoup de temps, de temps humain, de ressources. Derrière, les retombées ne sont pas forcément évidentes à mesurer. qu'est-ce qui... te fait dire aujourd'hui, toi, qu'aujourd'hui, les relations de presse, ça marche pour Matera ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, on a souscrit un outil qui s'appelle Kantar, qui nous permet de traquer les retombées presse où Matera est citée. Donc déjà, on a une idée du volume de retombées presse. Et ensuite, sur ce volet-là, on a aussi les estimations d'impression, donc l'audience que ça peut toucher, et aussi ce qu'on appelle l'équivalent achat média. C'est-à-dire, si on avait dû payer pour cet article, combien est-ce qu'on aurait dû payer ? C'est évidemment biaisé, il ne faut pas le prendre au pied de la lettre, mais c'est quand même des données quantitatives qui sont intéressantes. Et en parallèle, moi, j'ai une méthodologie qualitative que j'ai mise au point sur un système de points où, en fait, comme ça, je peux évaluer une retombée parce qu'une retombée, par exemple, qui est une brève ou alors si c'est un article long, pour moi, ça n'a pas la même valeur. De la même façon que si c'est un article, par exemple, un portrait de Raphaël, comme on avait eu dans Forbes il y a quelques années, ou alors un article qui parle des syndicats. au sens large et qui cite uniquement Matéra dans une partie de l'article, ça n'a pas la même valeur non plus. En fonction de ça, j'ai un score qualitatif, un score quantitatif, et par une formule et un peu une pondération que je mets sur ces articles-là, j'arrive à calculer en pourcentage, en gros mois par mois, est-ce que c'est plus ou moins un bon ou un mauvais mois RP.

  • Speaker #0

    Et après, est-ce que vous arrivez à mesurer même approximativement l'impact business que ça peut avoir derrière ? Tu vois, soit en pourcentage par rapport à votre trafic ou est-ce que, je ne sais pas, tu as des trucs en tête de quand on a fait une action RP, derrière, on s'est rendu compte que ça nous générait plus de business parce que j'imagine que c'est des éléments sur lesquels tu es challengée aussi.

  • Speaker #1

    Oui, alors il y a plusieurs. Alors c'est souvent des grosses actions presse. Les actions presse qui sont les plus récurrentes, qui sont plutôt dans des articles. Dans de la presse plus niche, on va dire, ça a un impact assez faible. C'est sur la durée, donc ça, c'est difficilement mesurable. Mais sur les grosses actions, on voit effectivement une augmentation du trafic direct. Là, j'ai en tête un podcast parce que moi, c'est vrai que la présence dans les podcasts, je l'inclus dans la stratégie relation presse, la présence du CEO. Et donc, le CEO avait fait un épisode de génération de « It's yourself » où il avait donné un code promo et où ça nous avait généré des centaines de leads. Donc, ça avait eu un impact business très fort et pour le coup, très impactant dès le départ. et en termes plus RP classiques, le fameux baromètre des charges de copropriété qu'on a lancé il y a deux ans, ça a concentré dès la première année 60% de nos retombées presse avec un gros impact sur le trafic direct et un gros impact aussi sur les leads trafic direct qui sont les leads qu'on attribue directement à la marque.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Tu me fais la transition parfaite, puisque c'est notre sujet du jour, justement, cette partie baromètre. Parce que là aussi, je trouve que vous avez craqué un truc intéressant, qui est qu'une fois qu'on s'est dit que les relations de presse, ça peut être un levier intéressant pour développer sa visibilité, il y a la question de comment est-ce qu'on fait pour intéresser les journalistes ? Comment est-ce qu'on fait des bons communiqués de presse ? Et comment on s'assure d'avoir des choses intéressantes à raconter et qui vont capter l'attention des journalistes qui n'attendent pas ? après nous pour faire des communiqués. Est-ce que tu pourrais nous partager peut-être un peu les retours d'expérience, les choses que vous avez expérimentées et comment vous en êtes arrivée à cette idée de faire un baromètre ? Et on détaillera juste après en quoi il consiste.

  • Speaker #1

    C'est un excellent point. En fait, il faut se mettre vraiment à la place des journalistes. Un journaliste reçoit entre 300 et 400 communiqués par jour, en tout cas pour les journalistes qui travaillent dans la presse nationale. Moi, j'étais par mois. Non, par jour, c'est énorme. C'est énorme. les journalistes de la presse quotidienne et régionale un peu moins, mais ils sont quand même très, très sollicités. Donc, ils ne lisent évidemment que les communiqués qui les intéressent et qui leur apportent une vraie valeur ajoutée. Il y a déjà une notion de timing, par exemple, sur des moments où, par exemple, le contexte politique prend beaucoup de place sur la scène publique. C'est forcément plus difficile d'émerger. Mais grosso modo, la roadmap a toujours été plus ou moins la même. Il y a toutes les nouveautés autour de Matera. Donc, levée de fonds, nouveau marché, ouverture de pays, ouverture de villes, etc. Ça, ça marche historiquement assez bien auprès de la presse immobilière, en tout cas, et presse startup entreprise. Il y a tout le volet data que je vais expliciter juste après. Et il y a après un volet un peu plus... lifestyle où en fait je partageais, je partage encore des histoires de clients plutôt à la presse quotidienne et régionale et aussi des données régionales quand j'en avais, ce qui était un peu plus difficile à avoir en termes d'échantillons mais que j'essayais de partager dès que je l'avais. Sur la partie de data, on a fait au départ un questionnaire avec l'IFOP qu'on construisait chaque année. Donc en fait grosso modo moi j'essayais d'imaginer les angles de communiqué de presse que je voulais produire pour l'année à venir et je le traduisais en questions.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    par exemple, je ne sais pas, le top 3 des craintes des propriétaires bailleurs. Et du coup, moi, je mets quelles sont vos craintes en tant que propriétaire bailleur, classer les par ordre de priorité, etc. Et ça me fait un top. Ça, c'était, ça marchouillait plus ou moins en fonction des questions. Derrière, ça avait un coût relativement élevé. Ça reste tout à fait accessible et tout à fait raisonnable. Mais néanmoins, c'est quand même 10K en fonction du nombre de questions que tu fais dans le questionnaire. Et c'est vrai qu'au bout de la troisième année, je me suis dit, bon, là, on est un peu arrivé au bout. Je n'ai pas forcément d'autres idées de sujets d'angle. J'ai l'impression que chaque année, je retombe un peu sur les mêmes choses. Je n'ai pas forcément de nouveautés qui émergent. En revanche, j'avais déjà senti qu'il y avait quand même un intérêt des journalistes pour la data. Et je me suis dit, si on a des datas en interne à partager, et on en avait, puisque sur le produit, on a beaucoup de données, ça, ça peut être intéressant et ça peut être vraiment novateur. Un autre exemple avec qui j'avais beaucoup discuté, c'était avec Thomas Lefebvre, qui est le VP Data de Meilleurs Agents, où j'avais vraiment discuté avec lui. Il m'avait dit que les datas chez eux, c'était un vrai levier RP. Ils ont d'ailleurs une équipe data qui est dédiée aux relations de presse, que je trouve absolument fou. Ils ont réussi à faire quelque chose que je trouve génial et que j'espère qu'on arrivera à faire un jour. C'est qu'ils ont comme une sorte de partenariat avec les échos, où tous les mois, ils ont un article qui sort avec un baromètre des loyers. Et donc, je me suis dit, ça, c'est intéressant. Et donc, ça montre une nouvelle fois l'intérêt des journalistes pour les données. Et donc, je suis allée voir notre équipe Data. Et je leur ai dit, un des sujets un peu brûlants, c'est le pouvoir d'achat des copropriétaires, parce qu'on a un peu à l'esprit que quand on est propriétaire, on est riche. Ce qui n'est pas forcément vrai, parce que quand on est propriétaire, on a aussi énormément de charges. Et donc, on a creusé un petit peu et l'équipe Data, et notamment Charlotte, a construit toute une méthodologie. pour essayer d'avoir la méthode la plus fiable possible pour étudier les charges année après année, leur évolution. Et l'enjeu, ça a vraiment été d'avoir à la fois des données qui soient intéressantes pour le journaliste, mais aussi avoir de la granularité que moi, je puisse exploiter. C'est-à-dire, par exemple, les charges de copropriété par taille de copropriété, pour savoir si les plus grandes copropriétés paient plus. Les charges de copropriété par région, pour toucher la presse quotidienne et régionale. les charges de copropriété par poste de dépense pour essayer d'analyser est-ce qu'il y avait un poste qui avait plus ou moins augmenté d'un an à l'année. Et effectivement, on a testé ce premier baromètre en 2024 et ça a très bien marché. Et en fait, ce que j'ai trouvé génial, c'est que ça a demandé beaucoup de travail côté data. Je pense qu'ils ont mis quatre mois à produire le baromètre et encore entre autres projets en parallèle. Donc voilà, ça a demandé énormément de travail de leur côté. En revanche, côté relations presse, donc de mon côté, ça a demandé assez peu de travail parce que nous, on a décidé de faire une stratégie d'embargo. On a proposé l'exclusivité aux Parisiens. Pourquoi le parisien ? Parce que c'est le journal qui sort le plus tôt le matin, ça sort à 6h45. Et du coup, très souvent, les JT et les radios s'inspirent de leur une pour construire leur sujet. Et c'est aussi très repris par énormément de presse écrite. Donc c'était aussi un peu l'intérêt. Plus, l'Île-de-France était aussi la région dans laquelle on avait aussi le plus de data, donc ça faisait aussi sens. Donc, j'ai contacté une journaliste de la rubrique immobilier qui a été intéressée, qui m'a énormément challengée sur les chiffres. Et au final, on a sorti ce baromètre. Et derrière, il y a eu 19 autres retombées qui sont sorties sans que je n'ai rien eu à faire finalement de plus, à part relayer le communiqué de presse de mon côté.

  • Speaker #0

    Super, super intéressant et beaucoup d'éléments sur lesquels j'ai envie de rebondir. Le premier, c'est qu'en effet, la partie data, tu dis, ça intéresse. les journalistes, et ça paraît évident, mais c'est aussi parce que tu ne parles pas que de toi, ton entreprise, et ce côté un peu nombriliste qu'on peut avoir dans les RP, de nous, on fait ça, voilà ce qu'on fait. Mais du coup, c'est un sujet peut-être plus large aussi, ça m'intéresse peut-être de creuser ça, parce que je pense que, toi, ça te semble évident dans ta réflexion, mais aujourd'hui, en tout cas, moi, de ce que je vois, on a quand même le cliché du communiqué de presse, où on ne parle que de nous, et on ne pense pas assez à ce qui peut intéresser les journalistes, alors que là, tu apportes des données qui vont intéresser tout le secteur.

  • Speaker #1

    Absolument. Tous les communiqués de presse un peu commerciaux qu'on a pu faire. Quand je dis commerciaux, ce n'est pas forcément pour dire qu'on a le meilleur produit de la terre, mais ne serait-ce que pour dire, Matera ouvre des bureaux à Lyon. Ça n'a jamais été repris. C'est quelque chose qui n'intéresse pas les journalistes parce que déjà, les journalistes ne connaissent probablement pas votre marque. Et en plus, c'est une nouvelle qui, pour nous, paraît énorme, mais qui, pour un journaliste qui reçoit 300, 400 communiqués, paraît assez infime, finalement. Donc, il faut effectivement essayer de l'intéresser avec un angle marché. Et surtout, je pense qu'en construisant un communiqué de presse, que ce soit un baromètre ou un communiqué tout autre, il faut penser à un angle potentiel qui puisse intéresser le journaliste. Et c'est pour ça que c'est intéressant déjà de cibler les journalistes et de suivre vraiment leur travail, c'est-à-dire de regarder, de lire leurs articles. Moi, je suis énormément de journalistes sur LinkedIn pour voir un petit peu les articles qu'ils relaient, les angles qu'ils utilisent et du coup, pouvoir éventuellement rebondir. même plus tard, mais au moins avoir une connaissance de leur travail. Et aussi, c'est important, effectivement, de réfléchir avant d'écrire un communiqué ou de produire quelque chose pour les RP, de penser à comment le journaliste pourrait le reprendre.

  • Speaker #0

    Et super intéressant. Et en plus, je me disais aussi sur la partie data, tu parlais justement de l'IFOP. Et du coup, c'est intéressant parce que ce n'est pas la première fois que j'ai ce type d'écho-là de l'IFOP qui est l'intérêt. c'est que Tu passes par un organisme statistique qui va pouvoir te fournir toute la méthodologie, toute la structure. Et du coup, toi, ça te soulage énormément en interne. Ça, c'est les avantages. Et eux ont l'habitude de faire ça et le font très bien. L'inconvénient qui peut y avoir, et c'était un peu ça dans votre cas, c'est que tu as peut-être moins de maîtrise sur les questions qui vont être posées.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. En fait, tu construis le questionnaire en amont. Donc, c'est un peu à toi d'anticiper les réponses et un peu les angles que tu vas pouvoir toi exploiter. sauf que effectivement des fois j'ai pas été déçue des réponses mais disons je m'attendais à autre chose et finalement le résultat est moyennement exploitable, moyennement intéressant en termes d'angle journalistique et finalement je me retrouve sur 12 questions à pouvoir en exploiter peut-être la moitié et sur cette moitié là peut-être qu'il y en aura deux qui donneront des retombées presse et donc au final le résultat est pas très probant mais pour autant j'ai été extrêmement bien conseillée sur sur... la construction du questionnaire. Effectivement, ça soulage énormément en interne puisqu'ils te fournissent un Google Sheet où tout est extrêmement détaillé. Donc ça, c'est hyper pratique. En tout cas, pour commencer, je trouve que c'est un bon levier.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu aurais peut-être des exemples à nous partager d'une question où tu t'attendais à une certaine typologie de réponse et finalement, c'est tombé un petit peu à l'eau pour que nos auditeurs puissent un peu s'identifier ou se rendre un petit peu compte ? Parce que je trouve que ce n'est pas forcément... C'est évident quand tu n'as pas eu les mains dedans. Je ne sais pas si tu as deux ou trois exemples qui te viennent en tête.

  • Speaker #1

    Là, l'exemple qui me vient le plus, c'est que j'avais posé une question sur l'insatisfaction des Français face à leur syndic. Les études publiques qu'on trouve dans la presse, elles sont intéressantes et elles peuvent nous servir, nous, en termes de marketing. En revanche, la dernière étude que j'ai en tête date de 2017. Ça commence à faire longtemps. Je me suis dit, je vais trouver un chiffre. En plus, ce sera signé Matéra. Ce sera cool. Ça peut être repris par plusieurs médias et tout. C'est intéressant. Au final, je crois que c'était 20% de Français qui étaient clairement insatisfaits. Les autres étaient plus modérés. Il y avait une minorité qui était satisfaite. Mais voilà, donc, ce n'était pas vraiment exploitable. Et je me suis dit, ah mince, finalement, ce questionnaire sur lequel je misais beaucoup, notamment avec cette question et qui pouvait être... repris par plusieurs médias, finalement, je ne vais pas pouvoir en faire grand-chose. Déjà, moi, je ne vais pas pouvoir le mettre sur mon site et sur mes assets marketing. Mais en plus, en termes de RP pur, je ne vais pas pouvoir l'utiliser. Et voilà, ça a été un peu la mauvaise surprise, mais c'est aussi le jeu quand tu fais ce type de questionnaire.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est ce qui a fait que vous, vous avez voulu le faire en interne. Et du coup, ça m'intéresse qu'on creuse cette partie-là parce que... L'idée est bonne et on se dit que le résultat va permettre d'être beaucoup plus fin, granulaire aussi dans les types de réponses que vous allez avoir. Par contre, moi, mon premier ressenti, c'est wow, là, il y a une montagne de taf qui vous attend. Donc, si tu te remets un peu dans tes baskets à ce moment-là, comment est-ce que tu amènes le projet en interne ? Comment ça se déroule ? Parce que tu arrives quand même avec un gros projet, notamment sur l'équipe Data, qui, je suppose, avait déjà pas mal de sujets dans sa roadmap.

  • Speaker #1

    Alors en plus, il faut savoir que l'équipe data, déjà, est assez petite. Mais en plus, ils sont vraiment spécialisés par équipe. Et donc Charlotte s'occupe de toute l'équipe marketing, donc acquisition et brand. Donc elle s'occupait aussi de tous les dashboards, par exemple, pour suivre l'acquisition et les canaux paid, organiques, etc. Donc effectivement, elle avait pas mal de pain sur la planche. En revanche, c'est vrai qu'en fait, j'ai réussi à la convaincre, à convaincre aussi Hugo, qui est le head of data, de l'intérêt. déjà parce qu'eux suivaient aussi beaucoup ce que faisaient Meilleurs Agents et donc ils étaient assez convaincus du potentiel RP, et aussi parce que j'ai pu montrer à travers les données du baromètre IFOP qu'il y avait quand même un vrai intérêt des journalistes pour la data. Donc au début, ce qu'ils m'ont dit, c'est « Ok, par contre là, on est en septembre, toi tu le voudrais pour janvier-février, ça va demander du temps, il faut qu'on se cale sur la méthodologie, etc. » Donc, on va voir ce qu'on peut faire. Je ne te promets pas que ça va être un baromètre très précis, très granulaire, mais il y aura peut-être au moins des premières données. Finalement, ils ont énormément travaillé la méthodologie pour que ce soit vraiment très fiable comme baromètre. Et finalement, on arrive... Alors, ça est sorti un petit peu plus tard que janvier, ça je pourrais y revenir, mais il y a quand même un enjeu de timing, notamment, que j'aimerais bien... un peu resserré cette année pour être vraiment on point. C'est sorti finalement autour du 15 février, ce qui est quand même plutôt honorable. Et effectivement, dès le départ, ça a bien pris auprès de la journaliste du Parisien qui a beaucoup aimé l'idée. Je l'ai contactée bien avant, ça l'a dit, j'avais déjà pris contact avec elle dès le mois de novembre pour essayer de lui proposer le sujet, voir si elle était intéressée, quelles données pouvaient l'intéresser aussi. Et finalement, on a travaillé en binôme avec elle, à la fois l'équipe Data, moi et la journaliste.

  • Speaker #0

    Et quand tu dis on a une petite équipe data, est-ce que tu peux nous dire combien de personnes est-ce que ça représente ?

  • Speaker #1

    Oui, alors je ne vais pas dire de bêtises, mais il me semble qu'ils sont sept, je crois.

  • Speaker #0

    Et mobilisés du coup sur ce projet-là aussi ou c'est qu'une partie de l'équipe ?

  • Speaker #1

    Sur l'équipe baromètre, il y a eu Charlotte et Hugo.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et vraiment, Charlotte purement sur l'opérationnel et Hugo pour vérifier la méthodologie, challenger les chiffres, les vérifier, etc.

  • Speaker #0

    Et aussi, du coup, ce qui est intéressant, tu nous parlais justement de l'exclusivité que vous avez eue avec le Parisien. Ça m'intéresse qu'on creuse ce sujet-là. Déjà, comment t'es venue l'idée ? Parce que quand tu nous en as parlé tout à l'heure, en effet, moi, je ne savais pas. Ça paraît fluide. C'est le premier média qui sort le matin. Ensuite, ça relaie automatiquement dans les autres sans que tu aies trop d'efforts. à faire et on a cet effet domino qui est exceptionnel. Cela dit, il fallait avoir l'idée et c'est pas un truc qu'on entend et qui se fait forcément partout, ce côté exclusif, parce que qui dit être exclusif, c'est peut-être se fermer des portes aussi. Donc ça m'intéresse d'avoir un peu ta démarche là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une bonne question. Je pense qu'elle a été drivée par... Deux leviers. Le premier, c'est qu'on avait quand même... En fait, moi, je voulais une granularité régionale ou départementale. Là où on avait le plus de granularité, c'était sur l'Île-de-France. On avait vraiment une analyse par département. Et ça, c'était ultra intéressant. Donc, je me suis dit, du coup, un média en Île-de-France, ça peut être pertinent. Plus, effectivement, je savais que Le Parisien était quand même assez réactif sur les news. Alors, je n'étais pas au courant à cette époque-là que c'était effectivement le premier journal qui sortait. mais en faisant quelques recherches, j'ai pu... J'ai pu m'en rendre compte. Et du coup, ça a confirmé un peu mon intuition. Et en réalité, c'est le premier journal que j'ai contacté. Et je me suis dit, si je n'ai pas le Parisien, peut-être que j'essaierais un journal plus économique, type Les Echos. Et finalement, je n'ai pas eu besoin.

  • Speaker #0

    Et justement, comment est-ce que tu fais pour prendre contact avec le Parisien à ce moment-là ? Parce que là aussi, pas évident de capter l'attention quand tu n'as pas encore la matière et le sujet. Là où on est plutôt habitué dans les RP, ou tu arrives avec... la news, l'info fraîche et déjà les éléments à partager. Du coup, je trouve ça super intéressant de cette démarche de co-construction. Mais comment est-ce que tu as réussi à mettre ça en place ?

  • Speaker #1

    Alors, j'étais déjà en contact avec cette journaliste pour d'autres communications. presse auparavant. Donc j'avais déjà son contact, on avait déjà échangé ensemble, il me semble qu'elle avait déjà rédigé un papier qui citait Matera. Donc déjà ça facilite un peu les échanges. Et après je pense que les journalistes sont plutôt en demande de data. Et je pense au contraire que la démarche de co-construction peut être intéressante parce que du coup, elle de son côté, elle peut soumettre le sujet en amont à sa rédaction. Elle peut challenger les chiffres, ce qu'elle a énormément fait. Et on ne serait pas allé aussi loin si on ne l'avait pas contacté en amont, en fait. Et je pourrais y revenir, mais elle nous a aussi beaucoup challengé sur le contexte un peu macroéconomique des données qu'on sortait, qui était quelque chose auquel, personnellement, je ne m'attendais pas du tout. Et Charlotte non plus, je dois dire. Donc, ça nous a un peu décontenancé, en tout cas, la première année. Mais au final, ça nous a vraiment permis d'affiner encore la méthodologie. de penser beaucoup plus le contexte macroéconomique pour la subarmette qu'on a sorti en 2025. Et en 2026, tu vois, on va le refaire et on va aussi le décliner pour la première fois en Allemagne. Et je sais que ce sera un challenge, d'autant plus en Allemagne, parce que c'est très décentralisé. Donc, il faudra absolument que ce soit très régional. Mais je sais qu'on sera challengé sur pourquoi la Bavière, je dis n'importe quoi, les charges ont plus augmenté qu'à Berlin. Et ça, c'est quelque chose que tu dois être en capacité d'expliquer. Et quand tu n'as que les chiffres devant toi, c'est assez difficile.

  • Speaker #0

    Et justement, c'est la question que j'allais te poser, parce qu'en effet, quand tu passes par un organisme type IFOP, c'est eux qui prennent en charge toute cette partie-là et la responsabilité aussi des données qui sont partagées. Mais du coup, là, moi, je suis assez bluffée de voir que vous avez réussi à endosser cette responsabilité, à creuser autant les datas, parce que j'imagine que ça a dû être un bel enjeu, gros challenge. Donc, très intéressée qu'on creuse ça.

  • Speaker #1

    Ça a été un gros challenge, encore une fois, surtout pour l'équipe Data, surtout que Charlotte, qui ne s'y attendait pas du tout, a finalement été sollicitée pour des interviews, pour parler un peu de la méthodologie qu'ils avaient employée. Parce qu'il y a aussi un peu des challenges, parce que pour information, les charges de copropriété, en général, un exercice est du 1er janvier au 31 décembre. Sauf qu'elle, elle a commencé à travailler sur le baromètre plutôt, comme je disais, en septembre-octobre. Donc il y a certaines charges qui n'étaient pas encore catégorisées. Et donc du coup, elle a mis en place tout un système de calcul d'estimation des charges par rapport à ce qui avait été catégorisé en début d'année et aussi par rapport aux autres années. Et donc voilà, elle a été capable, elle l'a très bien fait, de détailler un petit peu cette méthode de calcul et d'assurer une certaine fiabilité sur ce baromètre-là. Et ça, c'était un enjeu qui était assez crucial aussi. Meilleurs agents, on leur fait confiance pour les datas qu'ils donnent et qu'ils publient. Et nous, c'était vraiment un enjeu aussi de crédibilité et de dire, OK, nous aussi, on est capables de sortir des chiffres qui soient intéressants et qui soient aussi très fiables et que les médias peuvent reprendre. Et ça, je trouve qu'elle l'a très, très bien fait.

  • Speaker #0

    Et du coup, en termes de temps, de timeline, de durée du projet, toi, tu avais soumis l'idée au mois de septembre. Il est sorti au mois de février. Est-ce que tu peux un peu nous creuser les coulisses de quelles ont été les différentes phases ?

  • Speaker #1

    ben... En amont, il y a une phase un peu d'exploration parce que l'équipe data ne savait pas du tout si on allait avoir assez de données à exploiter. C'était un peu le sujet et c'est ce qui nous a empêchés, d'ailleurs pour être tout à fait transparent, de le faire en Allemagne jusqu'à présent. On n'avait pas assez de copropriétés, donc pas assez de données à exploiter pour que, tout simplement, le baromètre soit suffisamment fiable et qu'il n'y ait pas des écarts de données trop importants avec des biais trop importants. Donc d'abord, Charlotte a exploré un petit peu cette partie-là. Elle a aussi un peu regardé toutes les données qu'on pouvait avoir. Et ça a été assez intéressant de le faire avec l'équipe Data et de le faire avec une data analyste, parce qu'en réalité, elle m'a aussi donné des idées de données auxquelles je n'aurais pas forcément pensé. Par exemple, elle m'a dit, là, je vois qu'il y a beaucoup de variations en termes d'assurance ou de chauffage. Et par exemple, tout bête, mais du coup, on a décidé aussi d'en faire un peu plus tard un baromètre énergie. Du coup, on a fait vraiment un focus sur l'énergie. La hausse des coûts du chauffage, etc. Électricité, gaz, chauffage collectif, chauffage individuel, etc. Donc, c'est hyper intéressant. Et personnellement, ça m'a permis vraiment d'ouvrir un champ des possibles qui était assez incroyable. Donc, d'abord, cette phase d'exploration.

  • Speaker #0

    Ensuite, on a mis en place des rituels une fois par mois pour se tenir au courant du projet. Quand elle m'a dit le baromètre, je pense que c'est bon, elle était toujours assez prudente. Elle me disait, je ne sais pas si ça prendra vraiment la forme d'un baromètre, mais peut-être qu'il y aura des chiffres. Donc, j'ai dit, je peux contacter la journaliste. Je la contacte. Je lui dis, elle est séduite par le projet. J'échange plusieurs fois avec la journaliste qui nous challenge beaucoup sur les données, notamment la granularité par région, par département. Il y a des choses auxquelles on a pu répondre, il y a des choses auxquelles on n'a pas pu répondre parce qu'on n'avait pas suffisamment de données. Et ça, on lui a dit de façon très claire. Charlotte a aussi échangé avec la journaliste. Et donc, voilà, en décembre, moi, je suis partie en congé. Charlotte aussi. Et en janvier, quand je suis revenue, on a repris contact avec la journaliste. Charlotte a finalisé le baromètre de son côté. Je l'ai briefée à notre équipe design pour en faire une infographie qui, pour info, n'a pas du tout été reprise. Donc ça, c'est quelque chose aussi à savoir. et... Honnêtement, j'aurais pu me renseigner en amont, mais Le Parisien refait toujours des infographies qui sont brandées Le Parisien. Ils ne reprennent jamais des infographies brandées par une autre marque. Donc ça, on aurait pu s'économiser ça en termes de temps, je dirais. Et donc, voilà, sorti après le 15 février. Et la journaliste nous avait prévenu en amont de la date à laquelle sortirait le baromètre.

  • Speaker #1

    Et là, tu m'as évoqué à un moment donné... Enfin, tu ne l'as pas évoqué directement, mais moi, je le souligne parce que je trouve que c'est remarquable. C'est la synergie qu'il y a eu entre les différentes équipes. la partie brain, communication, marketing et data. Et comment tu arrives à finalement réunir tout le monde ? Tu disais, l'équipe data a eu des idées de données que toi, tu n'avais pas forcément. Et du coup, toi, vu que tu as plus l'angle RP, communication, je trouve que ce mix est intéressant. Ça, ça s'est fait assez naturellement. C'est toi qui as porté un peu cette dynamique-là ? Non,

  • Speaker #0

    honnêtement, ça s'est fait assez naturellement. J'ai juste mis en place le rituel mensuel pour qu'on se parle, pour ne pas qu'on oublie le projet qui reste un peu tapis aussi derrière. pour qu'on sienne au courant des blocages, de ce qu'on arrivait à faire, et pour suivre le projet de près, sans que ce soit trop pénible non plus en termes de rythme. Mais mensuellement, ça permettait de faire un point, de se tenir au courant, de savoir moins si le projet était toujours viable ou si ça ne pouvait pas se faire. Et donc effectivement, la synergie a été assez chouette. Et je pense aussi que c'est parce que Charlotte est assez intéressée par ces sujets-là, et que je pense qu'elle était aussi contente, elle, de produire son premier baromètre. Je pense que c'est quelque chose qui l'a... Je ne vais pas parler à sa place, mais je pense que c'est quelque chose qui l'a un peu impressionné aussi de devoir parler auprès de journalistes, d'être interviewée, etc. Mais c'est aussi quelque chose qui lui a plu. Et là, maintenant, ce n'est même plus un sujet. On a vu, au bout de la première année, les retombées que ça a eues. Donc maintenant, quand je lui parle d'un baromètre, elle sait que ça vaut le coup. Et maintenant, c'est plus des points de frustration où on sait et on aimerait faire plein de baromètres sur plein de choses. des baromètres gestion locative, des baromètres transactions, des baromètres sur des sujets précis de la CoPro. Mais soit on n'a pas suffisamment de données, soit, et c'est souvent les deux, on manque énormément de temps.

  • Speaker #1

    Oui, il faut faire des choix aussi à un moment donné. Et du coup, OK, je comprends. Et justement, en termes de format livrable, finalement, de ce baromètre-là, quelle forme il prenait ? Tu nous as parlé, du coup, donc on a l'article du Parisien, tu nous parlais de l'infographie. Peut-être nous détailler un peu tout ça. Sachant que moi, c'est vrai que quand tu me dis baromètre, j'ai en tête un gros... Une pavée ? Oui, une grosse étude. Soit un gros PDF de 15 pages. Et tu as aussi cet enjeu de, ce n'est pas 10 gestes. Comment est-ce que tu arrives à le rendre accessible ? Donc là, tu as la partie médias qui aide aussi.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. En fait, ça a été déjà comment on le communique aux journalistes. Avec la journaliste, je lui ai donné tout simplement par échange de mail en bullet point les grands chiffres clés. après j'ai repris, donc je lui ai écrit un communiqué de presse avec les chiffres à retenir au départ donc les chiffres un peu clés de l'étude et après j'ai séparé en deux parties de façon assez classique mon communiqué de presse avec deux angles qui me paraissaient assez intéressants tout d'abord le fait qu'il y avait eu une augmentation des charges entre 2022 et 2023 et ensuite qu'il y avait des disparités énormes par région et notamment que la région Ile-de-France était extrêmement touchée et notamment Paris et ensuite on essayait d'expliquer Pourquoi Paris ? Notamment parce que c'est un parc vieillissant de copropriété, qui a énormément de mises aux normes à faire, etc. Donc voilà, plus cette infographie. Donc c'était ça, les deux livrables. Et en fait, ce qui a été assez drôle, c'est que moi, je me suis dit, je vais attendre que le baromètre sorte aux Parisiens. Et ensuite, peut-être une semaine plus tard, je vais le relayer à une autre liste de médias. Parce que l'exclusivité sera terminée. Enfin, ils l'ont sorti en avant-première, voilà. Et en fait, sans que j'ai fait quoi que ce soit, j'ai eu beaucoup, enfin beaucoup. quelques journalistes qui sont venus directement à moi pour me demander d'avoir ce communiqué de presse, d'avoir aussi les données du baromètre. Et ça a donné lieu déjà à de la presse écrite, mais aussi à une chronique sur BFM TV par exemple, qui est assez chouette, une chronique sur Europe 1. Ça a donné aussi lieu à une pluralité de médias, donc de la télé, de la radio, de la presse écrite, chose qui est assez dure à faire en RP, notamment radio et télé, c'est des choses qui sont toujours assez compliquées à avoir. Et donc, c'est vraiment ce qui a achevé de prouver un peu l'intérêt de ce marronnier-là en presse. Et c'est vrai que moi, à titre personnel, j'étais assez contente de ce projet-là, parce que depuis quelques années, je me disais qu'on devait vraiment capitaliser sur nos marronniers à nous pour ne pas trop dépendre. de la fête des voisins, du salon de la CoPro, etc. Mais vraiment créer nos temps forts à nous. Et j'ai vraiment l'impression avec ce baromètre-là qu'on a réussi à créer quelque chose, en tout cas qu'il faut encore le peaufiner, évidemment, le démultiplier en Allemagne, en faire plusieurs verticales, etc. Mais qu'en tout cas, il y a des prémices de quelque chose.

  • Speaker #1

    Oui, et ce qui est intéressant, c'est que là, vous avez aussi réussi à inverser finalement la tendance. Tu vois, comme on disait au début, c'est dur d'intéresser. les journalistes, et maintenant, c'est les journalistes qui s'intéressent à vous et qui viennent vers vous pour les datas et les sujets que vous avez à leur partager. Du coup, j'imagine que petit à petit aussi, vous vous êtes identifié comme un acteur du coup proactif sur ce côté-là pour les baromètres à venir.

  • Speaker #0

    Oui, alors pas encore à ce point, j'aimerais, mais je pense que ça va être peut-être la prochaine étape. Mais je pense effectivement, donc là, le baromètre de l'année 2025, qui a étudié les charges entre 2023 et 2024, ... est sorti encore plus tard que février parce que l'équipe Data avait plein de projets sur le feu. Moi, je suis partie trois semaines en vacances. Le timing n'était pas idéal, donc il est sorti en avril. Et j'ai senti qu'avril, c'était déjà moins top of mind pour les gens qui ont un baromètre des charges. Donc, on a eu moins de retombées presse que l'année d'avant. Donc là, c'est pour ça que cette année, il y a vraiment un enjeu de le sortir en janvier. Et c'est un enjeu d'autant plus important que c'est la première fois qu'on veut le faire sur les deux pays.

  • Speaker #1

    OK. Donc, tu as vraiment ce sujet timing aussi, d'arriver au bon moment qui semble... C'est évident, encore une fois, mais je pense que tant que tu ne l'as pas expérimenté, tu ne te rends pas compte de l'impact que ça peut avoir.

  • Speaker #0

    Carrément, oui, oui. Nous, les retombées d'avril, ça a été divisé par deux par rapport à l'année d'avant. Donc oui, oui, le timing est essentiel. Et tout ce qui est baromètre, tout ce qui est où acheter en 2026, tous les articles qui sortent, c'est en janvier.

  • Speaker #1

    Et du coup, ça veut dire qu'aujourd'hui, le baromètre, c'est un peu, j'ai envie de dire, la pièce maîtresse de votre stratégie RP. est-ce que tu pourrais nous dire comment aujourd'hui comment s'articule votre stratégie RP parce que tu nous disais ça peut représenter 60% du coup de vos retombées presse donc j'imagine qu'il y a plus d'efforts qui mouillent dans ce baromètre là en même temps il y a d'autres choses qui sont lancées en parallèle, ma question finalement c'est un peu tu vois, tu sors de cette expérience, l'apprentissage c'est le baromètre, c'est un point très intéressant à creuser en RP, comment j'articule ma nouvelle strat pour 2026 ?

  • Speaker #0

    En fait, suite à ça, je me suis dit, avant la sortie du baromètre et les retombées que ça a eues, je m'acharnais vraiment à écrire un communiqué de presse par mois et à l'envoyer à une liste de journalistes que je créais sur Cision, qui est un outil RGPD de mail et de téléphone de journalistes, sur évidemment des journalistes ciblés, mais quand bien même avec qui je n'avais pas forcément de contact. Et je m'acharnais vraiment à faire un communiqué de presse par mois. Ça marchait, ça ne marchait pas, mais en tout cas, j'avais des apprentissages sur ce sujet marche bien, ce sujet ne marche pas trop. Au final, le baromètre, ça m'a fait me rendre compte que ça, c'est vraiment un temps fort intéressant. Et finalement, les autres un peu temps forts, des fois, je me disperse et je perds du temps. Et je mets de la ressource sur des choses qui n'ont pas forcément d'impact. Et du coup, là, la chose qui a changé en 2025, c'est que j'ai arrêté de faire un communiqué de presse par mois. Et j'ai vraiment regroupé par temps fort. donc là par exemple il y a eu le rebranding du coup en même temps on en a profité pour faire un mini point sur le syndic professionnel et sur la transaction qui était une nouvelle activité qu'on venait de lancer il y a eu le baromètre il y a eu la journée des propriétaires qui est un autre marronnier qu'on a lancé pour lancer notre propre événement en juin dédié aux propriétaires et là tu vois il va y avoir quelque chose que je vais sortir sur l'intelligence artificielle et c'est à peu près tout Mais au final, je n'ai pas regardé pour être honnête, mais là, de ce que je vois sur les stats un peu des mois précédents, je pense qu'on aura le même nombre de retombées, si ce n'est plus qu'en 2024. Oui,

  • Speaker #1

    donc tu as vraiment cette logique de se dire, on prend moins souvent la parole. Par contre, quand on prend la parole, on a des choses à dire. Oui,

  • Speaker #0

    et on essaye d'en faire un vrai temps fort. Par exemple, sur l'intelligence artificielle, on va essayer... d'en faire effectivement un communiqué de presse, mais aussi de pitcher des journalistes sur des sujets bien précis, de les inviter à des événements, par exemple des hackathons, où l'équipe Product & Tech va travailler sur des fonctionnalités. On va essayer d'en parler sur LinkedIn, à la fois moi via la page de Matera, mais à la fois Raphaël sur son profil personnel, donc le CEO. On va essayer vraiment que ce soit top of mind et que les gens nous voient un petit peu partout. C'est le même principe qu'une campagne média, en fait, au final. On a envie de te voir dans le métro, à la télé, à la radio. ... Là, c'est un peu le même principe. C'est que je me dis, si c'est juste un communiqué de presse, peut-être que ça risque de faire plouf. Par contre, si c'est sur plusieurs canaux différents, là, ça a un vrai potentiel viral, entre guillemets.

  • Speaker #1

    Ce sujet de multiplier les points de contact, différents canaux de distribution, et peut-être aussi ce côté réutilisation du contenu, typiquement sur la partie baromètre. C'était une question que je voulais te poser aussi. Du coup, là, vous êtes sur la partie médias. Donc, ça apparaît via des articles de journalistes. Est-ce que tu vois ça ? Ça pourrait être une idée de reprendre ce contenu-là et vous l'approprier. Il est déjà à vous, mais en tout cas, créer de nouveaux contenus. Tu parlais de l'infographie. Ça pourrait être un format de lead magnet à creuser, une série sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Sur la première édition du baromètre, on l'avait transformé en article de blog et on l'avait relayé sur nos newsletters clients qui sont par ailleurs assez lus. On est à peu près à 50% de taux d'ouverture, ce qui est assez énorme pour des newsletters clients. et on l'avait aussi relayé sur nos réseaux sociaux. Au final, les impressions de tout ça, en termes de trafic, d'impressions d'engagement sur les réseaux et tout, c'était mitigé, du coup, je ne l'ai pas refait sur cette année. En revanche, en lead magnet, effectivement, je pense que c'est quelque chose qu'on pourrait creuser davantage.

  • Speaker #1

    Et quels sont les conseils que tu pourrais donner à quelqu'un qui se lance sur cette partie baromètre pour lancer son premier baromètre pour CRP ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Je pense déjà essayer de trouver le bon angle et qu'est-ce qu'on va vraiment analyser. Parce que créer un baromètre pour créer un baromètre, si c'est sur un sujet qui intéresse absolument personne, parce que c'est trop niche, parce qu'il n'y a pas de journaliste qui pourrait être intéressé par ce sujet. ça risque de ne pas marcher pour autant. Le baromètre, ce n'est pas forcément la clé du succès pour tous les RP. Ce n'est pas vrai. Là, ce qui a marché pour nous, je pense, c'est que le pouvoir d'achat, c'était vraiment un gros sujet à ce moment-là. Ça l'est encore, évidemment, et ça va le rester, malheureusement, je pense. Mais du coup, c'est un sujet dont beaucoup de journalistes parlent, notamment en début d'année, parce qu'il y a à chaque fois des nouvelles taxes, des nouvelles choses, l'impact du budget sur les Français, etc. Donc, je pense que d'abord, c'est bien cerner le sujet. Ensuite, c'est essayer d'évaluer un peu les ressources pour savoir si on le fait en interne ou en externe via un organisme. Je pense que tester via un organisme au départ, pour déjà tester un peu l'affinité des journalistes pour la data de l'industrie dans laquelle on bosse, ça peut être un premier élément qui demande certes un peu de budget, mais ça reste raisonnable et qui, en termes de ressources, notamment si on est tout seul en marketing, ça peut être game changer. Et après, si on a la chance d'avoir une équipe data, énormément travaillé avec eux et s'assurer déjà que la méthodologie soit bonne, que le baromètre soit fiable, parce que si le baromètre n'est pas fiable, je pense que par contre, ça peut être assez pénible pour la crédibilité de la marque et même ça peut un peu nous griller auprès des journalistes. Et après, vraiment, le co-construire avec le journaliste du média qu'on a ciblé. Je pense que cette stratégie d'embargo, elle est assez payante, à la fois en termes de ressources employées pour le projet, mais aussi en termes de co-construction du baromètre. Donc ça, j'ai trouvé ça assez intéressant. Et après, il y a effectivement tout le contexte un peu macroéconomique dont je parlais. Nous, on nous a beaucoup challengé. Donc pour info, je suis passée par le même média, donc par Le Parisien pour 2025, mais par un autre journaliste parce que la journaliste précédente était en congé au moment où j'ai lancé le projet. Et ce journaliste-là m'a, je dirais, je pense encore. plus challengé sur les données macroéconomiques véritablement, sur pourquoi les Yvelines, c'est à plus 11%, alors que la Seine-Saint-Denis, c'est plutôt à plus 3%, qu'est-ce qui explique un tel écart, etc. Et j'avoue qu'au début, je ne savais pas. Donc, il a fallu faire des recherches autres, il faut se nourrir d'études externes. Donc, c'est très exigeant et il ne faut pas, je pense, sous-estimer le temps que ça peut prendre. C'est vraiment un projet à part entière qui est très payant en termes de notoriété. mais qui demande pas mal d'implication. Et après, sur l'implication du CEO, il faut voir, nous, par exemple, Raphaël a décidé de nous laisser vraiment l'ownership sur le baromètre parce qu'il estimait que Charlotte et moi, c'était nous qui connaissions le mieux les datas. Et je pense que c'était plutôt une bonne décision parce qu'effectivement, s'il avait été interrogé, lui, il n'a pas du tout participé au projet. Donc, ça n'aurait pas forcément eu énormément de sens. Alors que Charlotte est vraiment celle qui connaît sur le bout des doigts ces données parce que c'est vraiment elle qui a produit le baromètre.

  • Speaker #1

    Et tu disais justement que, vous, votre objectif, c'était d'avoir des temps forts et d'essayer de capitaliser au maximum sur ces temps forts-là. Typiquement, quand tu as ton baromètre qui sort, du coup, dans ton article du Parisien, quelles sont les actions, après, vous, que vous pouvez mettre en place aussi pour faire durer ça, finalement, dans le temps, et que ça fasse un peu caisse de résonance pour faire un maximum de bruit sur cette news ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est un très bon point. Je pense que c'est hyper important quand il y a une belle retombée presse comme celle-ci de pouvoir capitaliser à fond dessus et pouvoir un peu maximiser la notoriété que ça peut apporter. Nous, en l'occurrence, donc déjà, la première chose, ça a été de créer un peu de l'émulation en interne parce que les RP, souvent, ça peut paraître un peu nébuleux pour des personnes qui ne travaillent pas du tout dans la com. Or, tout le monde ou presque lit la presse ou en tout cas connaît le Parisien au moins de nom. Et du coup, tout le monde était quand même très content. Ils disaient, c'est stylé. Les gens nous demandaient si on avait payé pour le faire. Ça a créé une émulation interne où les gens étaient contents et de voir déjà que c'était une synergie entre deux équipes qui, a priori, n'ont rien à voir entre elles, que le baromètre avait été fait de A à Z par Charlotte. Ça a déjà créé une émulation interne qui était très chouette, je trouve. Et ensuite, en externe, assez basiquement, nous, on l'a partagé sur le LinkedIn de Matera. ... Moi, j'en ai fait un poste personnel. Là, j'en parle là aussi. Donc, ça me permet aussi de tirer le fil et d'encore plus en parler, même si ça fait deux ans maintenant que ça a été fait. Je pense qu'on aurait pu aller encore plus loin. J'ai vu récemment, cette semaine, je crois, un poste d'un consultant RP qui s'appelle Jérémy. Et lui disait quelque chose d'intéressant. C'était que sur une belle retombée presse, tu pouvais vraiment en tirer au moins quatre posts LinkedIn ou quatre leviers de notoriété intéressants. que ce soit des postings sur ton perso donc vraiment tu relais la retombée comment est-ce que tu l'as mise en place sur les données réelles de ce baromètre là Et le quatrième, j'ai oublié. Mais voilà. En tout cas, je trouve ça intéressant. Et là, par exemple, pour donner un exemple très concret, on a essayé de faire un baromètre sur les assemblées générales qui devaient sortir en juin, mais qui, pour des raisons encore de timing, est sorti un peu plus tard, est sorti en octobre. Donc, la saisonnalité des AG était finie. Et bien, ce matin, j'ai écrit un post LinkedIn sur la page de Matera qui relaie ces données de baromètre là. Comme ça, au moins, déjà, je peux en parler, je peux relayer le travail de l'équipe Data qui, encore une fois, a beaucoup bossé sur ce sujet. Mais aussi, potentiellement, ça peut donner lieu à des retombées presse futures parce que des journalistes vont tomber dessus.

  • Speaker #1

    Génial. Super. Merci beaucoup, Amandine, pour tout ce que tu nous as partagé. C'était une super deuxième interview avec toi et bientôt la troisième, je l'espère. Moi aussi.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Merci beaucoup. Merci, salut.

  • Speaker #1

    Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à vous abonner à la chaîne ou à nous laisser un petit commentaire juste sous la vidéo. Je vous dis à très vite ! pour recevoir mes décryptages et conseils marketing par e-mail.

Description

Quand on est marketeur, on méprise autant qu’on adore les journalistes. On sait que décrocher un article dans un média d’autorité peut faire décoller notre visibilité. Mais la réalité terrain est souvent bien plus difficile pour capter l’attention d’un journaliste qui reçoit des centaines de demandes chaque jour.


Chez Matera, ils ont trouvé la recette gagnante : un baromètre maison, pensé dès le départ comme un levier stratégique de notoriété et de relations presse.


Pour décortiquer leur méthode, j’ai reçu à mon micro Amandine Peyre, Head of Brand chez Matera.


Au programme :

  • Comment ils ont inversé le rapport de force journaliste / entrepreneur ?

  • Comment s’organise un projet multi-équipes en interne entre la brand, la data, le marketing ?

  • Combien ça coûte de faire un baromètre ?

  • Et quelles sont les retombées concrètes et financières pour eux ?


Si vous cherchez un levier efficace pour booster votre visibilité et faire parler de votre marque, vous êtes clairement au bon endroit.


🔗 RESSOURCES

— Linkedin d'Amandine : https://www.linkedin.com/in/amandine-peyre/

— Matera : https://matera.eu/fr

— Leur baromètre des charges de copropriété : https://matera.eu/fr/blog/matera-lance-son-premier-barometre-de-charges


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Cet épisode est rendu possible par Brevo, l'outil pour gérer tous vos canaux de communication : email, SMS, WhatsApp, pop-ups, formulaires, landing pages. Tout est au même endroit. Essayez gratuitement et profitez de 50% de réduction sur votre abonnement pendant 3 mois : https://www.brevo.com/lea50



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Thématiques de l'épisode : relation presse, journaliste, média, baromètre marketing, notoriété, brand, communication, visibilité.


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L’Effet Marketing est le podcast qui décrypte sans langue de bois les stratégies de croissance les plus inspirantes en marketing digital. Acquisition, conversion, branding, publicité, SEO, SEA, CRM, prospection, marketing B2B et B2C... Chaque semaine, j’analyse une action ou un canal marketing pour booster la génération de leads et accélérer votre croissance.


Je m’appelle Léa Gueniffet, consultante Google Ads spécialisée en growth marketing, et j’ose poser les bonnes questions pour obtenir des réponses concrètes, basées sur la réalité du terrain.


Mon objectif : vous aider à sortir la tête du guidon, faire de la veille active et découvrir des idées innovantes pour enrichir vos compétences en référencement, stratégie digitale et marketing opérationnel. Devenez plus performant dans vos campagnes de publicité et explorez les meilleures pratiques pour dynamiser votre business.


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  • Speaker #0

    Bienvenue sur l'Effet Marketing, le podcast des marketeurs déterminés, pragmatiques et créatifs. Moi, c'est Léa Gueniffey, je suis consultante en marketing et j'ose poser les bonnes questions, celles qui nous font vraiment avancer. Ici, pas de blabla, c'est 100% concret. Je déniche pour vous des retours d'expérience précis issus du terrain. Acquisition, conversion, branding, partenariat. Dans chaque épisode, on analyse en détail un levier marketing pour booster votre croissance. Mon objectif, vous aider à sortir la tête du guidon, faire de la veille et vous donner les clés pour faire décoller votre marketing. Avant de démarrer cet épisode, j'aimerais vous parler de mon sponsor, Brevo. En tant que marketeur, on a tous le même objectif, mieux convertir, fidéliser et gérer sa relation client. Mais en pratique, on se retrouve à jongler entre 10 outils pour gérer. L'emailing, les automatisations et le CRM. C'est lourd, chronophage et clairement, ça freine les performances. C'est là que Brevo change la donne. Vous gérez tous vos canaux de communication depuis un seul et même outil. Email, SMS, WhatsApp, pop-up, formulaire, landing page, automatisation. Tout est au même endroit. C'est une solution simple, intuitive et 100% française. Et c'est celle que je recommande chaudement à mes clients. Et j'ai négocié pour vous une offre spéciale. Vous pouvez tester l'outil gratuitement et profiter de 50% de réduction pendant 3 mois sur votre abonnement. Pour ça, rendez-vous sur brevo.com slash léa50. Allez, on reprend l'épisode. Quand on est marketeur, on méprise autant qu'on adore les journalistes. Beaucoup d'entreprises savent qu'un article sur un site d'autorité peut leur faire gagner des points de visibilité. Mais la réalité terrain est souvent bien plus difficile avec des journalistes qui reçoivent des centaines de demandes par jour. Alors ? Comment faire pour inverser ce rapport de force et faire en sorte que les journalistes viennent à vous ? Chez Matera, ils ont réussi à craquer le truc. Leur secret, un baromètre maison pensé dès le départ comme un levier de notoriété et de relations presse. Pour décortiquer leur méthode, j'ai invité à mon micro Amandine Perre, Head of Brand et Communication chez Matera. Et ensemble, on a décortiqué comment ils ont inversé le rapport de force journaliste-entreprise, comment s'organise en interne un projet multi-équipe entre la brand, la data et le marketing, Combien ça coûte de faire un baromètre et combien de temps ça prend ? Et quelles sont les retombées concrètes et financières pour eux ? Si vous cherchez un levier efficace pour booster votre visibilité et faire parler de votre marque, vous êtes clairement au bon endroit. Je vous laisse avec mon invité du jour. Hello Amandine !

  • Speaker #1

    Hello Léa !

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Très contente de te recevoir pour la deuxième fois pour parler relations presse.

  • Speaker #1

    De même, je suis ravie d'être de retour.

  • Speaker #0

    Pour démarrer, peut-être est-ce que tu... Tu peux te présenter rapidement et nous dire quelques mots sur Matera ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Moi, c'est Amandine. Ça fait six ans que je suis Head of Brand and Communication chez Matera. Matera, c'est une solution de gestion immobilière. À la fois, on est présent sur le syndic de copropriété, qui est notre activité de cœur, sur la gestion locative et sur la transaction. On est présent en France et en Allemagne. Et on compte à peu près 200 000 copropriétaires partout en France et en Allemagne.

  • Speaker #0

    Et moi, ce que je trouve super intéressant avec Matera et dont on avait déjà parlé dans le premier épisode, et là pour reposer un petit peu le sujet des relations presse, c'est que vous avez une patte particulière chez Matera et un intérêt et des efforts que vous mettez dans la marque. Et ça se voit. Je te disais en plus en amont, en off, justement, que j'avais vu qu'il y avait eu du changement sur votre site Internet. Tu m'as dit que vous avez fait le rebranding en interne. Vous apportez beaucoup d'attention à l'identité visuelle, à chaque mot, chaque prise de parole. contenu que vous faites et du coup aussi sur la partie relations de presse je sais que c'est l'un de vos principaux piliers de visibilité est-ce que tu pourrais peut-être nous faire un petit topo sur l'historique des RP chez Matera ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr, déjà merci de souligner les efforts internes, effectivement déjà en introduction on fait beaucoup de choses en interne parce que l'équipe même si elle est petite par rapport à d'autres startups scale-up de la même taille ... Je trouve qu'on a une créativité qui est assez dingue. Du coup, j'aime beaucoup faire appel au talent de l'équipe. Je trouve aussi qu'on est encore plus fiers des campagnes qu'on sort et des opérations de marques qu'on sort. Effectivement, on a fait ce rebranding en interne. Sur les relations presse, c'est quelque chose que j'ai repris dès le départ. Dès que je suis arrivée chez Matera, je suis arrivée sur un poste de marketing manager pour m'occuper de toute la partie marketing avec Simon, qui est encore aussi dans l'équipe. Et donc au début, on a vraiment tout fait du SEO, du pay, du social media et donc moi, DRP. Raphaël, qui est donc le CEO de Matera, avait déjà quelques contacts avec des journalistes de la presse immobilière, ce qui était déjà très précieux. Et en fait, je me rappelle d'une anecdote, c'est que quand je suis arrivée, on devait annoncer une levée de fonds en série A. Et Raphaël avait fait appel avant mon arrivée à une agence RP pour lui produire un communiqué de presse. Et il n'était pas très content du résultat. Et en fait, il n'était pas très content du résultat pour une raison qui est simple, c'est que l'agence n'avait pas été onboardée sur Matera, ne connaissait pas très bien la marque. Et finalement, on s'est assez vite rendu compte du fait que la personne qui est le mieux placée pour parler de Matera, c'est Raphaël ou alors c'est une personne qui connaît très bien la marque, donc une personne chargée des relations presse en interne. Et donc assez vite, j'ai repris les relations presse chez Matera. Au départ, je dois dire que c'était un peu un side project parce que c'était... pas vraiment mon gros focus sur les deux premières années, je dirais. Et en fait, on en avait parlé, je pense, la dernière fois, mais en 2022, on a eu une baisse budgétaire liée à un peu tout le contexte de la tech. Et on s'est vraiment refocus sur deux piliers de notoriété organique, les réseaux sociaux et les relations presse. Et pendant ces six derniers mois de l'année 2022, j'ai vraiment poussé à fond les relations presse pour voir un peu ... ce qu'on était capable de faire et est-ce que vraiment c'était un levier qui valait le coup. Et la vérité, c'est que oui, ça vaut énormément le coup. C'est quelque chose qui se construit sur la durée, donc c'est quelque chose d'assez exigeant. Pour autant, j'entends souvent que c'est quelque chose de pas traquable, mais nous, on arrive à le traquer d'une façon dont je pourrais t'expliquer un petit peu plus tard, que je pourrais détailler un petit peu plus tard. Mais voilà, en tout cas, c'est un levier extrêmement puissant et qui, à mon sens, mérite d'être développé dès le départ et dès la construction d'une marque.

  • Speaker #0

    Et justement, je rebondis sur la partie trackable, parce qu'en effet, je pense que c'est un sujet brûlant et douloureux pour pas mal de boîtes aujourd'hui. Tu as un peu ce truc de les relations presse en tant que marketer. On y croit tous et on a envie de pousser le sujet. Sauf que rapidement, tu sors les rames parce que ça peut demander beaucoup de temps, de temps humain, de ressources. Derrière, les retombées ne sont pas forcément évidentes à mesurer. qu'est-ce qui... te fait dire aujourd'hui, toi, qu'aujourd'hui, les relations de presse, ça marche pour Matera ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, on a souscrit un outil qui s'appelle Kantar, qui nous permet de traquer les retombées presse où Matera est citée. Donc déjà, on a une idée du volume de retombées presse. Et ensuite, sur ce volet-là, on a aussi les estimations d'impression, donc l'audience que ça peut toucher, et aussi ce qu'on appelle l'équivalent achat média. C'est-à-dire, si on avait dû payer pour cet article, combien est-ce qu'on aurait dû payer ? C'est évidemment biaisé, il ne faut pas le prendre au pied de la lettre, mais c'est quand même des données quantitatives qui sont intéressantes. Et en parallèle, moi, j'ai une méthodologie qualitative que j'ai mise au point sur un système de points où, en fait, comme ça, je peux évaluer une retombée parce qu'une retombée, par exemple, qui est une brève ou alors si c'est un article long, pour moi, ça n'a pas la même valeur. De la même façon que si c'est un article, par exemple, un portrait de Raphaël, comme on avait eu dans Forbes il y a quelques années, ou alors un article qui parle des syndicats. au sens large et qui cite uniquement Matéra dans une partie de l'article, ça n'a pas la même valeur non plus. En fonction de ça, j'ai un score qualitatif, un score quantitatif, et par une formule et un peu une pondération que je mets sur ces articles-là, j'arrive à calculer en pourcentage, en gros mois par mois, est-ce que c'est plus ou moins un bon ou un mauvais mois RP.

  • Speaker #0

    Et après, est-ce que vous arrivez à mesurer même approximativement l'impact business que ça peut avoir derrière ? Tu vois, soit en pourcentage par rapport à votre trafic ou est-ce que, je ne sais pas, tu as des trucs en tête de quand on a fait une action RP, derrière, on s'est rendu compte que ça nous générait plus de business parce que j'imagine que c'est des éléments sur lesquels tu es challengée aussi.

  • Speaker #1

    Oui, alors il y a plusieurs. Alors c'est souvent des grosses actions presse. Les actions presse qui sont les plus récurrentes, qui sont plutôt dans des articles. Dans de la presse plus niche, on va dire, ça a un impact assez faible. C'est sur la durée, donc ça, c'est difficilement mesurable. Mais sur les grosses actions, on voit effectivement une augmentation du trafic direct. Là, j'ai en tête un podcast parce que moi, c'est vrai que la présence dans les podcasts, je l'inclus dans la stratégie relation presse, la présence du CEO. Et donc, le CEO avait fait un épisode de génération de « It's yourself » où il avait donné un code promo et où ça nous avait généré des centaines de leads. Donc, ça avait eu un impact business très fort et pour le coup, très impactant dès le départ. et en termes plus RP classiques, le fameux baromètre des charges de copropriété qu'on a lancé il y a deux ans, ça a concentré dès la première année 60% de nos retombées presse avec un gros impact sur le trafic direct et un gros impact aussi sur les leads trafic direct qui sont les leads qu'on attribue directement à la marque.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Tu me fais la transition parfaite, puisque c'est notre sujet du jour, justement, cette partie baromètre. Parce que là aussi, je trouve que vous avez craqué un truc intéressant, qui est qu'une fois qu'on s'est dit que les relations de presse, ça peut être un levier intéressant pour développer sa visibilité, il y a la question de comment est-ce qu'on fait pour intéresser les journalistes ? Comment est-ce qu'on fait des bons communiqués de presse ? Et comment on s'assure d'avoir des choses intéressantes à raconter et qui vont capter l'attention des journalistes qui n'attendent pas ? après nous pour faire des communiqués. Est-ce que tu pourrais nous partager peut-être un peu les retours d'expérience, les choses que vous avez expérimentées et comment vous en êtes arrivée à cette idée de faire un baromètre ? Et on détaillera juste après en quoi il consiste.

  • Speaker #1

    C'est un excellent point. En fait, il faut se mettre vraiment à la place des journalistes. Un journaliste reçoit entre 300 et 400 communiqués par jour, en tout cas pour les journalistes qui travaillent dans la presse nationale. Moi, j'étais par mois. Non, par jour, c'est énorme. C'est énorme. les journalistes de la presse quotidienne et régionale un peu moins, mais ils sont quand même très, très sollicités. Donc, ils ne lisent évidemment que les communiqués qui les intéressent et qui leur apportent une vraie valeur ajoutée. Il y a déjà une notion de timing, par exemple, sur des moments où, par exemple, le contexte politique prend beaucoup de place sur la scène publique. C'est forcément plus difficile d'émerger. Mais grosso modo, la roadmap a toujours été plus ou moins la même. Il y a toutes les nouveautés autour de Matera. Donc, levée de fonds, nouveau marché, ouverture de pays, ouverture de villes, etc. Ça, ça marche historiquement assez bien auprès de la presse immobilière, en tout cas, et presse startup entreprise. Il y a tout le volet data que je vais expliciter juste après. Et il y a après un volet un peu plus... lifestyle où en fait je partageais, je partage encore des histoires de clients plutôt à la presse quotidienne et régionale et aussi des données régionales quand j'en avais, ce qui était un peu plus difficile à avoir en termes d'échantillons mais que j'essayais de partager dès que je l'avais. Sur la partie de data, on a fait au départ un questionnaire avec l'IFOP qu'on construisait chaque année. Donc en fait grosso modo moi j'essayais d'imaginer les angles de communiqué de presse que je voulais produire pour l'année à venir et je le traduisais en questions.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    par exemple, je ne sais pas, le top 3 des craintes des propriétaires bailleurs. Et du coup, moi, je mets quelles sont vos craintes en tant que propriétaire bailleur, classer les par ordre de priorité, etc. Et ça me fait un top. Ça, c'était, ça marchouillait plus ou moins en fonction des questions. Derrière, ça avait un coût relativement élevé. Ça reste tout à fait accessible et tout à fait raisonnable. Mais néanmoins, c'est quand même 10K en fonction du nombre de questions que tu fais dans le questionnaire. Et c'est vrai qu'au bout de la troisième année, je me suis dit, bon, là, on est un peu arrivé au bout. Je n'ai pas forcément d'autres idées de sujets d'angle. J'ai l'impression que chaque année, je retombe un peu sur les mêmes choses. Je n'ai pas forcément de nouveautés qui émergent. En revanche, j'avais déjà senti qu'il y avait quand même un intérêt des journalistes pour la data. Et je me suis dit, si on a des datas en interne à partager, et on en avait, puisque sur le produit, on a beaucoup de données, ça, ça peut être intéressant et ça peut être vraiment novateur. Un autre exemple avec qui j'avais beaucoup discuté, c'était avec Thomas Lefebvre, qui est le VP Data de Meilleurs Agents, où j'avais vraiment discuté avec lui. Il m'avait dit que les datas chez eux, c'était un vrai levier RP. Ils ont d'ailleurs une équipe data qui est dédiée aux relations de presse, que je trouve absolument fou. Ils ont réussi à faire quelque chose que je trouve génial et que j'espère qu'on arrivera à faire un jour. C'est qu'ils ont comme une sorte de partenariat avec les échos, où tous les mois, ils ont un article qui sort avec un baromètre des loyers. Et donc, je me suis dit, ça, c'est intéressant. Et donc, ça montre une nouvelle fois l'intérêt des journalistes pour les données. Et donc, je suis allée voir notre équipe Data. Et je leur ai dit, un des sujets un peu brûlants, c'est le pouvoir d'achat des copropriétaires, parce qu'on a un peu à l'esprit que quand on est propriétaire, on est riche. Ce qui n'est pas forcément vrai, parce que quand on est propriétaire, on a aussi énormément de charges. Et donc, on a creusé un petit peu et l'équipe Data, et notamment Charlotte, a construit toute une méthodologie. pour essayer d'avoir la méthode la plus fiable possible pour étudier les charges année après année, leur évolution. Et l'enjeu, ça a vraiment été d'avoir à la fois des données qui soient intéressantes pour le journaliste, mais aussi avoir de la granularité que moi, je puisse exploiter. C'est-à-dire, par exemple, les charges de copropriété par taille de copropriété, pour savoir si les plus grandes copropriétés paient plus. Les charges de copropriété par région, pour toucher la presse quotidienne et régionale. les charges de copropriété par poste de dépense pour essayer d'analyser est-ce qu'il y avait un poste qui avait plus ou moins augmenté d'un an à l'année. Et effectivement, on a testé ce premier baromètre en 2024 et ça a très bien marché. Et en fait, ce que j'ai trouvé génial, c'est que ça a demandé beaucoup de travail côté data. Je pense qu'ils ont mis quatre mois à produire le baromètre et encore entre autres projets en parallèle. Donc voilà, ça a demandé énormément de travail de leur côté. En revanche, côté relations presse, donc de mon côté, ça a demandé assez peu de travail parce que nous, on a décidé de faire une stratégie d'embargo. On a proposé l'exclusivité aux Parisiens. Pourquoi le parisien ? Parce que c'est le journal qui sort le plus tôt le matin, ça sort à 6h45. Et du coup, très souvent, les JT et les radios s'inspirent de leur une pour construire leur sujet. Et c'est aussi très repris par énormément de presse écrite. Donc c'était aussi un peu l'intérêt. Plus, l'Île-de-France était aussi la région dans laquelle on avait aussi le plus de data, donc ça faisait aussi sens. Donc, j'ai contacté une journaliste de la rubrique immobilier qui a été intéressée, qui m'a énormément challengée sur les chiffres. Et au final, on a sorti ce baromètre. Et derrière, il y a eu 19 autres retombées qui sont sorties sans que je n'ai rien eu à faire finalement de plus, à part relayer le communiqué de presse de mon côté.

  • Speaker #0

    Super, super intéressant et beaucoup d'éléments sur lesquels j'ai envie de rebondir. Le premier, c'est qu'en effet, la partie data, tu dis, ça intéresse. les journalistes, et ça paraît évident, mais c'est aussi parce que tu ne parles pas que de toi, ton entreprise, et ce côté un peu nombriliste qu'on peut avoir dans les RP, de nous, on fait ça, voilà ce qu'on fait. Mais du coup, c'est un sujet peut-être plus large aussi, ça m'intéresse peut-être de creuser ça, parce que je pense que, toi, ça te semble évident dans ta réflexion, mais aujourd'hui, en tout cas, moi, de ce que je vois, on a quand même le cliché du communiqué de presse, où on ne parle que de nous, et on ne pense pas assez à ce qui peut intéresser les journalistes, alors que là, tu apportes des données qui vont intéresser tout le secteur.

  • Speaker #1

    Absolument. Tous les communiqués de presse un peu commerciaux qu'on a pu faire. Quand je dis commerciaux, ce n'est pas forcément pour dire qu'on a le meilleur produit de la terre, mais ne serait-ce que pour dire, Matera ouvre des bureaux à Lyon. Ça n'a jamais été repris. C'est quelque chose qui n'intéresse pas les journalistes parce que déjà, les journalistes ne connaissent probablement pas votre marque. Et en plus, c'est une nouvelle qui, pour nous, paraît énorme, mais qui, pour un journaliste qui reçoit 300, 400 communiqués, paraît assez infime, finalement. Donc, il faut effectivement essayer de l'intéresser avec un angle marché. Et surtout, je pense qu'en construisant un communiqué de presse, que ce soit un baromètre ou un communiqué tout autre, il faut penser à un angle potentiel qui puisse intéresser le journaliste. Et c'est pour ça que c'est intéressant déjà de cibler les journalistes et de suivre vraiment leur travail, c'est-à-dire de regarder, de lire leurs articles. Moi, je suis énormément de journalistes sur LinkedIn pour voir un petit peu les articles qu'ils relaient, les angles qu'ils utilisent et du coup, pouvoir éventuellement rebondir. même plus tard, mais au moins avoir une connaissance de leur travail. Et aussi, c'est important, effectivement, de réfléchir avant d'écrire un communiqué ou de produire quelque chose pour les RP, de penser à comment le journaliste pourrait le reprendre.

  • Speaker #0

    Et super intéressant. Et en plus, je me disais aussi sur la partie data, tu parlais justement de l'IFOP. Et du coup, c'est intéressant parce que ce n'est pas la première fois que j'ai ce type d'écho-là de l'IFOP qui est l'intérêt. c'est que Tu passes par un organisme statistique qui va pouvoir te fournir toute la méthodologie, toute la structure. Et du coup, toi, ça te soulage énormément en interne. Ça, c'est les avantages. Et eux ont l'habitude de faire ça et le font très bien. L'inconvénient qui peut y avoir, et c'était un peu ça dans votre cas, c'est que tu as peut-être moins de maîtrise sur les questions qui vont être posées.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. En fait, tu construis le questionnaire en amont. Donc, c'est un peu à toi d'anticiper les réponses et un peu les angles que tu vas pouvoir toi exploiter. sauf que effectivement des fois j'ai pas été déçue des réponses mais disons je m'attendais à autre chose et finalement le résultat est moyennement exploitable, moyennement intéressant en termes d'angle journalistique et finalement je me retrouve sur 12 questions à pouvoir en exploiter peut-être la moitié et sur cette moitié là peut-être qu'il y en aura deux qui donneront des retombées presse et donc au final le résultat est pas très probant mais pour autant j'ai été extrêmement bien conseillée sur sur... la construction du questionnaire. Effectivement, ça soulage énormément en interne puisqu'ils te fournissent un Google Sheet où tout est extrêmement détaillé. Donc ça, c'est hyper pratique. En tout cas, pour commencer, je trouve que c'est un bon levier.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu aurais peut-être des exemples à nous partager d'une question où tu t'attendais à une certaine typologie de réponse et finalement, c'est tombé un petit peu à l'eau pour que nos auditeurs puissent un peu s'identifier ou se rendre un petit peu compte ? Parce que je trouve que ce n'est pas forcément... C'est évident quand tu n'as pas eu les mains dedans. Je ne sais pas si tu as deux ou trois exemples qui te viennent en tête.

  • Speaker #1

    Là, l'exemple qui me vient le plus, c'est que j'avais posé une question sur l'insatisfaction des Français face à leur syndic. Les études publiques qu'on trouve dans la presse, elles sont intéressantes et elles peuvent nous servir, nous, en termes de marketing. En revanche, la dernière étude que j'ai en tête date de 2017. Ça commence à faire longtemps. Je me suis dit, je vais trouver un chiffre. En plus, ce sera signé Matéra. Ce sera cool. Ça peut être repris par plusieurs médias et tout. C'est intéressant. Au final, je crois que c'était 20% de Français qui étaient clairement insatisfaits. Les autres étaient plus modérés. Il y avait une minorité qui était satisfaite. Mais voilà, donc, ce n'était pas vraiment exploitable. Et je me suis dit, ah mince, finalement, ce questionnaire sur lequel je misais beaucoup, notamment avec cette question et qui pouvait être... repris par plusieurs médias, finalement, je ne vais pas pouvoir en faire grand-chose. Déjà, moi, je ne vais pas pouvoir le mettre sur mon site et sur mes assets marketing. Mais en plus, en termes de RP pur, je ne vais pas pouvoir l'utiliser. Et voilà, ça a été un peu la mauvaise surprise, mais c'est aussi le jeu quand tu fais ce type de questionnaire.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est ce qui a fait que vous, vous avez voulu le faire en interne. Et du coup, ça m'intéresse qu'on creuse cette partie-là parce que... L'idée est bonne et on se dit que le résultat va permettre d'être beaucoup plus fin, granulaire aussi dans les types de réponses que vous allez avoir. Par contre, moi, mon premier ressenti, c'est wow, là, il y a une montagne de taf qui vous attend. Donc, si tu te remets un peu dans tes baskets à ce moment-là, comment est-ce que tu amènes le projet en interne ? Comment ça se déroule ? Parce que tu arrives quand même avec un gros projet, notamment sur l'équipe Data, qui, je suppose, avait déjà pas mal de sujets dans sa roadmap.

  • Speaker #1

    Alors en plus, il faut savoir que l'équipe data, déjà, est assez petite. Mais en plus, ils sont vraiment spécialisés par équipe. Et donc Charlotte s'occupe de toute l'équipe marketing, donc acquisition et brand. Donc elle s'occupait aussi de tous les dashboards, par exemple, pour suivre l'acquisition et les canaux paid, organiques, etc. Donc effectivement, elle avait pas mal de pain sur la planche. En revanche, c'est vrai qu'en fait, j'ai réussi à la convaincre, à convaincre aussi Hugo, qui est le head of data, de l'intérêt. déjà parce qu'eux suivaient aussi beaucoup ce que faisaient Meilleurs Agents et donc ils étaient assez convaincus du potentiel RP, et aussi parce que j'ai pu montrer à travers les données du baromètre IFOP qu'il y avait quand même un vrai intérêt des journalistes pour la data. Donc au début, ce qu'ils m'ont dit, c'est « Ok, par contre là, on est en septembre, toi tu le voudrais pour janvier-février, ça va demander du temps, il faut qu'on se cale sur la méthodologie, etc. » Donc, on va voir ce qu'on peut faire. Je ne te promets pas que ça va être un baromètre très précis, très granulaire, mais il y aura peut-être au moins des premières données. Finalement, ils ont énormément travaillé la méthodologie pour que ce soit vraiment très fiable comme baromètre. Et finalement, on arrive... Alors, ça est sorti un petit peu plus tard que janvier, ça je pourrais y revenir, mais il y a quand même un enjeu de timing, notamment, que j'aimerais bien... un peu resserré cette année pour être vraiment on point. C'est sorti finalement autour du 15 février, ce qui est quand même plutôt honorable. Et effectivement, dès le départ, ça a bien pris auprès de la journaliste du Parisien qui a beaucoup aimé l'idée. Je l'ai contactée bien avant, ça l'a dit, j'avais déjà pris contact avec elle dès le mois de novembre pour essayer de lui proposer le sujet, voir si elle était intéressée, quelles données pouvaient l'intéresser aussi. Et finalement, on a travaillé en binôme avec elle, à la fois l'équipe Data, moi et la journaliste.

  • Speaker #0

    Et quand tu dis on a une petite équipe data, est-ce que tu peux nous dire combien de personnes est-ce que ça représente ?

  • Speaker #1

    Oui, alors je ne vais pas dire de bêtises, mais il me semble qu'ils sont sept, je crois.

  • Speaker #0

    Et mobilisés du coup sur ce projet-là aussi ou c'est qu'une partie de l'équipe ?

  • Speaker #1

    Sur l'équipe baromètre, il y a eu Charlotte et Hugo.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et vraiment, Charlotte purement sur l'opérationnel et Hugo pour vérifier la méthodologie, challenger les chiffres, les vérifier, etc.

  • Speaker #0

    Et aussi, du coup, ce qui est intéressant, tu nous parlais justement de l'exclusivité que vous avez eue avec le Parisien. Ça m'intéresse qu'on creuse ce sujet-là. Déjà, comment t'es venue l'idée ? Parce que quand tu nous en as parlé tout à l'heure, en effet, moi, je ne savais pas. Ça paraît fluide. C'est le premier média qui sort le matin. Ensuite, ça relaie automatiquement dans les autres sans que tu aies trop d'efforts. à faire et on a cet effet domino qui est exceptionnel. Cela dit, il fallait avoir l'idée et c'est pas un truc qu'on entend et qui se fait forcément partout, ce côté exclusif, parce que qui dit être exclusif, c'est peut-être se fermer des portes aussi. Donc ça m'intéresse d'avoir un peu ta démarche là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une bonne question. Je pense qu'elle a été drivée par... Deux leviers. Le premier, c'est qu'on avait quand même... En fait, moi, je voulais une granularité régionale ou départementale. Là où on avait le plus de granularité, c'était sur l'Île-de-France. On avait vraiment une analyse par département. Et ça, c'était ultra intéressant. Donc, je me suis dit, du coup, un média en Île-de-France, ça peut être pertinent. Plus, effectivement, je savais que Le Parisien était quand même assez réactif sur les news. Alors, je n'étais pas au courant à cette époque-là que c'était effectivement le premier journal qui sortait. mais en faisant quelques recherches, j'ai pu... J'ai pu m'en rendre compte. Et du coup, ça a confirmé un peu mon intuition. Et en réalité, c'est le premier journal que j'ai contacté. Et je me suis dit, si je n'ai pas le Parisien, peut-être que j'essaierais un journal plus économique, type Les Echos. Et finalement, je n'ai pas eu besoin.

  • Speaker #0

    Et justement, comment est-ce que tu fais pour prendre contact avec le Parisien à ce moment-là ? Parce que là aussi, pas évident de capter l'attention quand tu n'as pas encore la matière et le sujet. Là où on est plutôt habitué dans les RP, ou tu arrives avec... la news, l'info fraîche et déjà les éléments à partager. Du coup, je trouve ça super intéressant de cette démarche de co-construction. Mais comment est-ce que tu as réussi à mettre ça en place ?

  • Speaker #1

    Alors, j'étais déjà en contact avec cette journaliste pour d'autres communications. presse auparavant. Donc j'avais déjà son contact, on avait déjà échangé ensemble, il me semble qu'elle avait déjà rédigé un papier qui citait Matera. Donc déjà ça facilite un peu les échanges. Et après je pense que les journalistes sont plutôt en demande de data. Et je pense au contraire que la démarche de co-construction peut être intéressante parce que du coup, elle de son côté, elle peut soumettre le sujet en amont à sa rédaction. Elle peut challenger les chiffres, ce qu'elle a énormément fait. Et on ne serait pas allé aussi loin si on ne l'avait pas contacté en amont, en fait. Et je pourrais y revenir, mais elle nous a aussi beaucoup challengé sur le contexte un peu macroéconomique des données qu'on sortait, qui était quelque chose auquel, personnellement, je ne m'attendais pas du tout. Et Charlotte non plus, je dois dire. Donc, ça nous a un peu décontenancé, en tout cas, la première année. Mais au final, ça nous a vraiment permis d'affiner encore la méthodologie. de penser beaucoup plus le contexte macroéconomique pour la subarmette qu'on a sorti en 2025. Et en 2026, tu vois, on va le refaire et on va aussi le décliner pour la première fois en Allemagne. Et je sais que ce sera un challenge, d'autant plus en Allemagne, parce que c'est très décentralisé. Donc, il faudra absolument que ce soit très régional. Mais je sais qu'on sera challengé sur pourquoi la Bavière, je dis n'importe quoi, les charges ont plus augmenté qu'à Berlin. Et ça, c'est quelque chose que tu dois être en capacité d'expliquer. Et quand tu n'as que les chiffres devant toi, c'est assez difficile.

  • Speaker #0

    Et justement, c'est la question que j'allais te poser, parce qu'en effet, quand tu passes par un organisme type IFOP, c'est eux qui prennent en charge toute cette partie-là et la responsabilité aussi des données qui sont partagées. Mais du coup, là, moi, je suis assez bluffée de voir que vous avez réussi à endosser cette responsabilité, à creuser autant les datas, parce que j'imagine que ça a dû être un bel enjeu, gros challenge. Donc, très intéressée qu'on creuse ça.

  • Speaker #1

    Ça a été un gros challenge, encore une fois, surtout pour l'équipe Data, surtout que Charlotte, qui ne s'y attendait pas du tout, a finalement été sollicitée pour des interviews, pour parler un peu de la méthodologie qu'ils avaient employée. Parce qu'il y a aussi un peu des challenges, parce que pour information, les charges de copropriété, en général, un exercice est du 1er janvier au 31 décembre. Sauf qu'elle, elle a commencé à travailler sur le baromètre plutôt, comme je disais, en septembre-octobre. Donc il y a certaines charges qui n'étaient pas encore catégorisées. Et donc du coup, elle a mis en place tout un système de calcul d'estimation des charges par rapport à ce qui avait été catégorisé en début d'année et aussi par rapport aux autres années. Et donc voilà, elle a été capable, elle l'a très bien fait, de détailler un petit peu cette méthode de calcul et d'assurer une certaine fiabilité sur ce baromètre-là. Et ça, c'était un enjeu qui était assez crucial aussi. Meilleurs agents, on leur fait confiance pour les datas qu'ils donnent et qu'ils publient. Et nous, c'était vraiment un enjeu aussi de crédibilité et de dire, OK, nous aussi, on est capables de sortir des chiffres qui soient intéressants et qui soient aussi très fiables et que les médias peuvent reprendre. Et ça, je trouve qu'elle l'a très, très bien fait.

  • Speaker #0

    Et du coup, en termes de temps, de timeline, de durée du projet, toi, tu avais soumis l'idée au mois de septembre. Il est sorti au mois de février. Est-ce que tu peux un peu nous creuser les coulisses de quelles ont été les différentes phases ?

  • Speaker #1

    ben... En amont, il y a une phase un peu d'exploration parce que l'équipe data ne savait pas du tout si on allait avoir assez de données à exploiter. C'était un peu le sujet et c'est ce qui nous a empêchés, d'ailleurs pour être tout à fait transparent, de le faire en Allemagne jusqu'à présent. On n'avait pas assez de copropriétés, donc pas assez de données à exploiter pour que, tout simplement, le baromètre soit suffisamment fiable et qu'il n'y ait pas des écarts de données trop importants avec des biais trop importants. Donc d'abord, Charlotte a exploré un petit peu cette partie-là. Elle a aussi un peu regardé toutes les données qu'on pouvait avoir. Et ça a été assez intéressant de le faire avec l'équipe Data et de le faire avec une data analyste, parce qu'en réalité, elle m'a aussi donné des idées de données auxquelles je n'aurais pas forcément pensé. Par exemple, elle m'a dit, là, je vois qu'il y a beaucoup de variations en termes d'assurance ou de chauffage. Et par exemple, tout bête, mais du coup, on a décidé aussi d'en faire un peu plus tard un baromètre énergie. Du coup, on a fait vraiment un focus sur l'énergie. La hausse des coûts du chauffage, etc. Électricité, gaz, chauffage collectif, chauffage individuel, etc. Donc, c'est hyper intéressant. Et personnellement, ça m'a permis vraiment d'ouvrir un champ des possibles qui était assez incroyable. Donc, d'abord, cette phase d'exploration.

  • Speaker #0

    Ensuite, on a mis en place des rituels une fois par mois pour se tenir au courant du projet. Quand elle m'a dit le baromètre, je pense que c'est bon, elle était toujours assez prudente. Elle me disait, je ne sais pas si ça prendra vraiment la forme d'un baromètre, mais peut-être qu'il y aura des chiffres. Donc, j'ai dit, je peux contacter la journaliste. Je la contacte. Je lui dis, elle est séduite par le projet. J'échange plusieurs fois avec la journaliste qui nous challenge beaucoup sur les données, notamment la granularité par région, par département. Il y a des choses auxquelles on a pu répondre, il y a des choses auxquelles on n'a pas pu répondre parce qu'on n'avait pas suffisamment de données. Et ça, on lui a dit de façon très claire. Charlotte a aussi échangé avec la journaliste. Et donc, voilà, en décembre, moi, je suis partie en congé. Charlotte aussi. Et en janvier, quand je suis revenue, on a repris contact avec la journaliste. Charlotte a finalisé le baromètre de son côté. Je l'ai briefée à notre équipe design pour en faire une infographie qui, pour info, n'a pas du tout été reprise. Donc ça, c'est quelque chose aussi à savoir. et... Honnêtement, j'aurais pu me renseigner en amont, mais Le Parisien refait toujours des infographies qui sont brandées Le Parisien. Ils ne reprennent jamais des infographies brandées par une autre marque. Donc ça, on aurait pu s'économiser ça en termes de temps, je dirais. Et donc, voilà, sorti après le 15 février. Et la journaliste nous avait prévenu en amont de la date à laquelle sortirait le baromètre.

  • Speaker #1

    Et là, tu m'as évoqué à un moment donné... Enfin, tu ne l'as pas évoqué directement, mais moi, je le souligne parce que je trouve que c'est remarquable. C'est la synergie qu'il y a eu entre les différentes équipes. la partie brain, communication, marketing et data. Et comment tu arrives à finalement réunir tout le monde ? Tu disais, l'équipe data a eu des idées de données que toi, tu n'avais pas forcément. Et du coup, toi, vu que tu as plus l'angle RP, communication, je trouve que ce mix est intéressant. Ça, ça s'est fait assez naturellement. C'est toi qui as porté un peu cette dynamique-là ? Non,

  • Speaker #0

    honnêtement, ça s'est fait assez naturellement. J'ai juste mis en place le rituel mensuel pour qu'on se parle, pour ne pas qu'on oublie le projet qui reste un peu tapis aussi derrière. pour qu'on sienne au courant des blocages, de ce qu'on arrivait à faire, et pour suivre le projet de près, sans que ce soit trop pénible non plus en termes de rythme. Mais mensuellement, ça permettait de faire un point, de se tenir au courant, de savoir moins si le projet était toujours viable ou si ça ne pouvait pas se faire. Et donc effectivement, la synergie a été assez chouette. Et je pense aussi que c'est parce que Charlotte est assez intéressée par ces sujets-là, et que je pense qu'elle était aussi contente, elle, de produire son premier baromètre. Je pense que c'est quelque chose qui l'a... Je ne vais pas parler à sa place, mais je pense que c'est quelque chose qui l'a un peu impressionné aussi de devoir parler auprès de journalistes, d'être interviewée, etc. Mais c'est aussi quelque chose qui lui a plu. Et là, maintenant, ce n'est même plus un sujet. On a vu, au bout de la première année, les retombées que ça a eues. Donc maintenant, quand je lui parle d'un baromètre, elle sait que ça vaut le coup. Et maintenant, c'est plus des points de frustration où on sait et on aimerait faire plein de baromètres sur plein de choses. des baromètres gestion locative, des baromètres transactions, des baromètres sur des sujets précis de la CoPro. Mais soit on n'a pas suffisamment de données, soit, et c'est souvent les deux, on manque énormément de temps.

  • Speaker #1

    Oui, il faut faire des choix aussi à un moment donné. Et du coup, OK, je comprends. Et justement, en termes de format livrable, finalement, de ce baromètre-là, quelle forme il prenait ? Tu nous as parlé, du coup, donc on a l'article du Parisien, tu nous parlais de l'infographie. Peut-être nous détailler un peu tout ça. Sachant que moi, c'est vrai que quand tu me dis baromètre, j'ai en tête un gros... Une pavée ? Oui, une grosse étude. Soit un gros PDF de 15 pages. Et tu as aussi cet enjeu de, ce n'est pas 10 gestes. Comment est-ce que tu arrives à le rendre accessible ? Donc là, tu as la partie médias qui aide aussi.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. En fait, ça a été déjà comment on le communique aux journalistes. Avec la journaliste, je lui ai donné tout simplement par échange de mail en bullet point les grands chiffres clés. après j'ai repris, donc je lui ai écrit un communiqué de presse avec les chiffres à retenir au départ donc les chiffres un peu clés de l'étude et après j'ai séparé en deux parties de façon assez classique mon communiqué de presse avec deux angles qui me paraissaient assez intéressants tout d'abord le fait qu'il y avait eu une augmentation des charges entre 2022 et 2023 et ensuite qu'il y avait des disparités énormes par région et notamment que la région Ile-de-France était extrêmement touchée et notamment Paris et ensuite on essayait d'expliquer Pourquoi Paris ? Notamment parce que c'est un parc vieillissant de copropriété, qui a énormément de mises aux normes à faire, etc. Donc voilà, plus cette infographie. Donc c'était ça, les deux livrables. Et en fait, ce qui a été assez drôle, c'est que moi, je me suis dit, je vais attendre que le baromètre sorte aux Parisiens. Et ensuite, peut-être une semaine plus tard, je vais le relayer à une autre liste de médias. Parce que l'exclusivité sera terminée. Enfin, ils l'ont sorti en avant-première, voilà. Et en fait, sans que j'ai fait quoi que ce soit, j'ai eu beaucoup, enfin beaucoup. quelques journalistes qui sont venus directement à moi pour me demander d'avoir ce communiqué de presse, d'avoir aussi les données du baromètre. Et ça a donné lieu déjà à de la presse écrite, mais aussi à une chronique sur BFM TV par exemple, qui est assez chouette, une chronique sur Europe 1. Ça a donné aussi lieu à une pluralité de médias, donc de la télé, de la radio, de la presse écrite, chose qui est assez dure à faire en RP, notamment radio et télé, c'est des choses qui sont toujours assez compliquées à avoir. Et donc, c'est vraiment ce qui a achevé de prouver un peu l'intérêt de ce marronnier-là en presse. Et c'est vrai que moi, à titre personnel, j'étais assez contente de ce projet-là, parce que depuis quelques années, je me disais qu'on devait vraiment capitaliser sur nos marronniers à nous pour ne pas trop dépendre. de la fête des voisins, du salon de la CoPro, etc. Mais vraiment créer nos temps forts à nous. Et j'ai vraiment l'impression avec ce baromètre-là qu'on a réussi à créer quelque chose, en tout cas qu'il faut encore le peaufiner, évidemment, le démultiplier en Allemagne, en faire plusieurs verticales, etc. Mais qu'en tout cas, il y a des prémices de quelque chose.

  • Speaker #1

    Oui, et ce qui est intéressant, c'est que là, vous avez aussi réussi à inverser finalement la tendance. Tu vois, comme on disait au début, c'est dur d'intéresser. les journalistes, et maintenant, c'est les journalistes qui s'intéressent à vous et qui viennent vers vous pour les datas et les sujets que vous avez à leur partager. Du coup, j'imagine que petit à petit aussi, vous vous êtes identifié comme un acteur du coup proactif sur ce côté-là pour les baromètres à venir.

  • Speaker #0

    Oui, alors pas encore à ce point, j'aimerais, mais je pense que ça va être peut-être la prochaine étape. Mais je pense effectivement, donc là, le baromètre de l'année 2025, qui a étudié les charges entre 2023 et 2024, ... est sorti encore plus tard que février parce que l'équipe Data avait plein de projets sur le feu. Moi, je suis partie trois semaines en vacances. Le timing n'était pas idéal, donc il est sorti en avril. Et j'ai senti qu'avril, c'était déjà moins top of mind pour les gens qui ont un baromètre des charges. Donc, on a eu moins de retombées presse que l'année d'avant. Donc là, c'est pour ça que cette année, il y a vraiment un enjeu de le sortir en janvier. Et c'est un enjeu d'autant plus important que c'est la première fois qu'on veut le faire sur les deux pays.

  • Speaker #1

    OK. Donc, tu as vraiment ce sujet timing aussi, d'arriver au bon moment qui semble... C'est évident, encore une fois, mais je pense que tant que tu ne l'as pas expérimenté, tu ne te rends pas compte de l'impact que ça peut avoir.

  • Speaker #0

    Carrément, oui, oui. Nous, les retombées d'avril, ça a été divisé par deux par rapport à l'année d'avant. Donc oui, oui, le timing est essentiel. Et tout ce qui est baromètre, tout ce qui est où acheter en 2026, tous les articles qui sortent, c'est en janvier.

  • Speaker #1

    Et du coup, ça veut dire qu'aujourd'hui, le baromètre, c'est un peu, j'ai envie de dire, la pièce maîtresse de votre stratégie RP. est-ce que tu pourrais nous dire comment aujourd'hui comment s'articule votre stratégie RP parce que tu nous disais ça peut représenter 60% du coup de vos retombées presse donc j'imagine qu'il y a plus d'efforts qui mouillent dans ce baromètre là en même temps il y a d'autres choses qui sont lancées en parallèle, ma question finalement c'est un peu tu vois, tu sors de cette expérience, l'apprentissage c'est le baromètre, c'est un point très intéressant à creuser en RP, comment j'articule ma nouvelle strat pour 2026 ?

  • Speaker #0

    En fait, suite à ça, je me suis dit, avant la sortie du baromètre et les retombées que ça a eues, je m'acharnais vraiment à écrire un communiqué de presse par mois et à l'envoyer à une liste de journalistes que je créais sur Cision, qui est un outil RGPD de mail et de téléphone de journalistes, sur évidemment des journalistes ciblés, mais quand bien même avec qui je n'avais pas forcément de contact. Et je m'acharnais vraiment à faire un communiqué de presse par mois. Ça marchait, ça ne marchait pas, mais en tout cas, j'avais des apprentissages sur ce sujet marche bien, ce sujet ne marche pas trop. Au final, le baromètre, ça m'a fait me rendre compte que ça, c'est vraiment un temps fort intéressant. Et finalement, les autres un peu temps forts, des fois, je me disperse et je perds du temps. Et je mets de la ressource sur des choses qui n'ont pas forcément d'impact. Et du coup, là, la chose qui a changé en 2025, c'est que j'ai arrêté de faire un communiqué de presse par mois. Et j'ai vraiment regroupé par temps fort. donc là par exemple il y a eu le rebranding du coup en même temps on en a profité pour faire un mini point sur le syndic professionnel et sur la transaction qui était une nouvelle activité qu'on venait de lancer il y a eu le baromètre il y a eu la journée des propriétaires qui est un autre marronnier qu'on a lancé pour lancer notre propre événement en juin dédié aux propriétaires et là tu vois il va y avoir quelque chose que je vais sortir sur l'intelligence artificielle et c'est à peu près tout Mais au final, je n'ai pas regardé pour être honnête, mais là, de ce que je vois sur les stats un peu des mois précédents, je pense qu'on aura le même nombre de retombées, si ce n'est plus qu'en 2024. Oui,

  • Speaker #1

    donc tu as vraiment cette logique de se dire, on prend moins souvent la parole. Par contre, quand on prend la parole, on a des choses à dire. Oui,

  • Speaker #0

    et on essaye d'en faire un vrai temps fort. Par exemple, sur l'intelligence artificielle, on va essayer... d'en faire effectivement un communiqué de presse, mais aussi de pitcher des journalistes sur des sujets bien précis, de les inviter à des événements, par exemple des hackathons, où l'équipe Product & Tech va travailler sur des fonctionnalités. On va essayer d'en parler sur LinkedIn, à la fois moi via la page de Matera, mais à la fois Raphaël sur son profil personnel, donc le CEO. On va essayer vraiment que ce soit top of mind et que les gens nous voient un petit peu partout. C'est le même principe qu'une campagne média, en fait, au final. On a envie de te voir dans le métro, à la télé, à la radio. ... Là, c'est un peu le même principe. C'est que je me dis, si c'est juste un communiqué de presse, peut-être que ça risque de faire plouf. Par contre, si c'est sur plusieurs canaux différents, là, ça a un vrai potentiel viral, entre guillemets.

  • Speaker #1

    Ce sujet de multiplier les points de contact, différents canaux de distribution, et peut-être aussi ce côté réutilisation du contenu, typiquement sur la partie baromètre. C'était une question que je voulais te poser aussi. Du coup, là, vous êtes sur la partie médias. Donc, ça apparaît via des articles de journalistes. Est-ce que tu vois ça ? Ça pourrait être une idée de reprendre ce contenu-là et vous l'approprier. Il est déjà à vous, mais en tout cas, créer de nouveaux contenus. Tu parlais de l'infographie. Ça pourrait être un format de lead magnet à creuser, une série sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Sur la première édition du baromètre, on l'avait transformé en article de blog et on l'avait relayé sur nos newsletters clients qui sont par ailleurs assez lus. On est à peu près à 50% de taux d'ouverture, ce qui est assez énorme pour des newsletters clients. et on l'avait aussi relayé sur nos réseaux sociaux. Au final, les impressions de tout ça, en termes de trafic, d'impressions d'engagement sur les réseaux et tout, c'était mitigé, du coup, je ne l'ai pas refait sur cette année. En revanche, en lead magnet, effectivement, je pense que c'est quelque chose qu'on pourrait creuser davantage.

  • Speaker #1

    Et quels sont les conseils que tu pourrais donner à quelqu'un qui se lance sur cette partie baromètre pour lancer son premier baromètre pour CRP ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Je pense déjà essayer de trouver le bon angle et qu'est-ce qu'on va vraiment analyser. Parce que créer un baromètre pour créer un baromètre, si c'est sur un sujet qui intéresse absolument personne, parce que c'est trop niche, parce qu'il n'y a pas de journaliste qui pourrait être intéressé par ce sujet. ça risque de ne pas marcher pour autant. Le baromètre, ce n'est pas forcément la clé du succès pour tous les RP. Ce n'est pas vrai. Là, ce qui a marché pour nous, je pense, c'est que le pouvoir d'achat, c'était vraiment un gros sujet à ce moment-là. Ça l'est encore, évidemment, et ça va le rester, malheureusement, je pense. Mais du coup, c'est un sujet dont beaucoup de journalistes parlent, notamment en début d'année, parce qu'il y a à chaque fois des nouvelles taxes, des nouvelles choses, l'impact du budget sur les Français, etc. Donc, je pense que d'abord, c'est bien cerner le sujet. Ensuite, c'est essayer d'évaluer un peu les ressources pour savoir si on le fait en interne ou en externe via un organisme. Je pense que tester via un organisme au départ, pour déjà tester un peu l'affinité des journalistes pour la data de l'industrie dans laquelle on bosse, ça peut être un premier élément qui demande certes un peu de budget, mais ça reste raisonnable et qui, en termes de ressources, notamment si on est tout seul en marketing, ça peut être game changer. Et après, si on a la chance d'avoir une équipe data, énormément travaillé avec eux et s'assurer déjà que la méthodologie soit bonne, que le baromètre soit fiable, parce que si le baromètre n'est pas fiable, je pense que par contre, ça peut être assez pénible pour la crédibilité de la marque et même ça peut un peu nous griller auprès des journalistes. Et après, vraiment, le co-construire avec le journaliste du média qu'on a ciblé. Je pense que cette stratégie d'embargo, elle est assez payante, à la fois en termes de ressources employées pour le projet, mais aussi en termes de co-construction du baromètre. Donc ça, j'ai trouvé ça assez intéressant. Et après, il y a effectivement tout le contexte un peu macroéconomique dont je parlais. Nous, on nous a beaucoup challengé. Donc pour info, je suis passée par le même média, donc par Le Parisien pour 2025, mais par un autre journaliste parce que la journaliste précédente était en congé au moment où j'ai lancé le projet. Et ce journaliste-là m'a, je dirais, je pense encore. plus challengé sur les données macroéconomiques véritablement, sur pourquoi les Yvelines, c'est à plus 11%, alors que la Seine-Saint-Denis, c'est plutôt à plus 3%, qu'est-ce qui explique un tel écart, etc. Et j'avoue qu'au début, je ne savais pas. Donc, il a fallu faire des recherches autres, il faut se nourrir d'études externes. Donc, c'est très exigeant et il ne faut pas, je pense, sous-estimer le temps que ça peut prendre. C'est vraiment un projet à part entière qui est très payant en termes de notoriété. mais qui demande pas mal d'implication. Et après, sur l'implication du CEO, il faut voir, nous, par exemple, Raphaël a décidé de nous laisser vraiment l'ownership sur le baromètre parce qu'il estimait que Charlotte et moi, c'était nous qui connaissions le mieux les datas. Et je pense que c'était plutôt une bonne décision parce qu'effectivement, s'il avait été interrogé, lui, il n'a pas du tout participé au projet. Donc, ça n'aurait pas forcément eu énormément de sens. Alors que Charlotte est vraiment celle qui connaît sur le bout des doigts ces données parce que c'est vraiment elle qui a produit le baromètre.

  • Speaker #1

    Et tu disais justement que, vous, votre objectif, c'était d'avoir des temps forts et d'essayer de capitaliser au maximum sur ces temps forts-là. Typiquement, quand tu as ton baromètre qui sort, du coup, dans ton article du Parisien, quelles sont les actions, après, vous, que vous pouvez mettre en place aussi pour faire durer ça, finalement, dans le temps, et que ça fasse un peu caisse de résonance pour faire un maximum de bruit sur cette news ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est un très bon point. Je pense que c'est hyper important quand il y a une belle retombée presse comme celle-ci de pouvoir capitaliser à fond dessus et pouvoir un peu maximiser la notoriété que ça peut apporter. Nous, en l'occurrence, donc déjà, la première chose, ça a été de créer un peu de l'émulation en interne parce que les RP, souvent, ça peut paraître un peu nébuleux pour des personnes qui ne travaillent pas du tout dans la com. Or, tout le monde ou presque lit la presse ou en tout cas connaît le Parisien au moins de nom. Et du coup, tout le monde était quand même très content. Ils disaient, c'est stylé. Les gens nous demandaient si on avait payé pour le faire. Ça a créé une émulation interne où les gens étaient contents et de voir déjà que c'était une synergie entre deux équipes qui, a priori, n'ont rien à voir entre elles, que le baromètre avait été fait de A à Z par Charlotte. Ça a déjà créé une émulation interne qui était très chouette, je trouve. Et ensuite, en externe, assez basiquement, nous, on l'a partagé sur le LinkedIn de Matera. ... Moi, j'en ai fait un poste personnel. Là, j'en parle là aussi. Donc, ça me permet aussi de tirer le fil et d'encore plus en parler, même si ça fait deux ans maintenant que ça a été fait. Je pense qu'on aurait pu aller encore plus loin. J'ai vu récemment, cette semaine, je crois, un poste d'un consultant RP qui s'appelle Jérémy. Et lui disait quelque chose d'intéressant. C'était que sur une belle retombée presse, tu pouvais vraiment en tirer au moins quatre posts LinkedIn ou quatre leviers de notoriété intéressants. que ce soit des postings sur ton perso donc vraiment tu relais la retombée comment est-ce que tu l'as mise en place sur les données réelles de ce baromètre là Et le quatrième, j'ai oublié. Mais voilà. En tout cas, je trouve ça intéressant. Et là, par exemple, pour donner un exemple très concret, on a essayé de faire un baromètre sur les assemblées générales qui devaient sortir en juin, mais qui, pour des raisons encore de timing, est sorti un peu plus tard, est sorti en octobre. Donc, la saisonnalité des AG était finie. Et bien, ce matin, j'ai écrit un post LinkedIn sur la page de Matera qui relaie ces données de baromètre là. Comme ça, au moins, déjà, je peux en parler, je peux relayer le travail de l'équipe Data qui, encore une fois, a beaucoup bossé sur ce sujet. Mais aussi, potentiellement, ça peut donner lieu à des retombées presse futures parce que des journalistes vont tomber dessus.

  • Speaker #1

    Génial. Super. Merci beaucoup, Amandine, pour tout ce que tu nous as partagé. C'était une super deuxième interview avec toi et bientôt la troisième, je l'espère. Moi aussi.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Merci beaucoup. Merci, salut.

  • Speaker #1

    Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à vous abonner à la chaîne ou à nous laisser un petit commentaire juste sous la vidéo. Je vous dis à très vite ! pour recevoir mes décryptages et conseils marketing par e-mail.

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