- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode des Bavardages au hasard, le podcast où ce sont les cartes qui décident de notre sujet de conversation. Aujourd'hui, dans cet épisode, j'ai eu la chance d'interviewer Anaïs, qui est une amie, mais aussi une maître praticienne en hypnose. Et tu sais quoi ? Eh bien, les cartes nous ont emmené dans des territoires que ni elle, ni moi n'avions anticipé. Alors, qu'est-ce qui t'attend dans cet épisode ? D'abord, on va parler de quelque chose de très concret, la gestion des émotions. Mais pas n'importe comment, parce que tu vas découvrir... comment, même quand on est thérapeute, on peut se sentir moins bien dans sa peau. Est-ce que c'est paradoxal ? Eh bien, pas tant que ça, finalement. On va aussi aborder cette difficulté qu'on a, je pense, toutes et tous, celle de faire tomber des masques quand on ne sait pas vraiment qui on est. Et là, crois-moi, Anaïs a été d'une transparence bouleversante à ce sujet. Et puis, on a eu le débat. C'est un débat qu'on a souvent en off, Anaïs et moi, la posture de victimisation. Tu vas voir qu'on n'est pas toujours d'accord à ce sujet, et c'est exactement ce qui rend nos échanges aussi riches, parce que parfois, il faut accepter de ne pas penser pareil pour mieux se comprendre. Mais là où ça devient magique, dans la deuxième partie, j'ai tenté encore une fois mon défi voyance habituel, j'ai tiré les cartes pour découvrir une anecdote qu'elle gardait en tête, et là, je suis tombée en plein dans le mille. Cette interprétation nous a ouvert des portes sur une conversation profonde sur les constellations familiales. Tu vas entendre parler de cette difficulté si particulière, d'être une petite fille joyeuse et pleine de vie dans une société qui nous demande d'être douce et calme. C'est un sujet qui résonne chez beaucoup d'entre nous et c'est un sujet sur lequel j'adore parler. Alors prépare-toi pour un épisode qui est riche en émotions, en révélations et en désaccords constructifs, mais surtout en prise de conscience. Et reste bien jusqu'au bout parce que cette synchronicité avec les cartes nous a mené vers des territoires inattendus. C'est parti, on se retrouve tout de suite avec Anaïs. Bonjour Anaïs !
- Speaker #1
Bonjour Solène !
- Speaker #0
Est-ce que tu veux bien te présenter ? Parce que moi je te connais, mais les autres ne te connaissent pas. Oui,
- Speaker #1
donc je m'appelle Anaïs Valadon, je suis maître praticienne en hypnose sur la commune d'Anglais, dans le Loiret, tu connais. Oui,
- Speaker #0
on a partagé le cabinet ensemble quand j'étais sous-traitante.
- Speaker #1
Une belle parenthèse, je suis sur les réseaux, sur Instagram, où je suis plus ou moins active selon les périodes, mais je donne aussi des formations pour le centre hospitalier, divers centres hospitaliers.
- Speaker #0
Ok, ça marche. Même punition, le premier truc qui me saute aux yeux, c'est je te demande qui es-tu et tu me réponds voilà ce que je fais dans ma vie. Exactement. Mais alors, quelle femme es-tu ? Quel genre de femme es-tu ?
- Speaker #1
Une femme qui, alors j'allais dire, tu vois l'insinctivement, qui cherche qui elle est, mais qui en ce moment remet du sens dans sa vie et non pas dans le faire justement. Et c'est pour ça que quand je me suis présentée, j'ai laissé venir les choses telles qu'elles venaient. je recherche du sens dans ma vie, dans le sens où j'ai longtemps dit que je voulais me retrouver, mais je suis plutôt dans j'apprends qui je suis.
- Speaker #0
Oui, ok, ça marche. Oui, parce que toi, au début, tu disais je veux me retrouver, c'était comme si tu avais déjà connu qui tu étais et que tu t'étais perdue.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Alors qu'en fait, là, tu es plutôt dans une phase de tiens, qui je suis en fait. Oui,
- Speaker #1
là-dessus, vraiment. Parce que j'ai eu cette sensation en cherchant à me retrouver, de dire en fait, je ne sais pas qui je suis.
- Speaker #0
Ok. Et tu penses que tu ne sais pas qui tu es parce que tu as porté des masques sociaux pour faire plaisir, pour te faire accepter, des choses comme ça, ou juste que tu n'as jamais pris le temps de savoir qui tu étais ?
- Speaker #1
Parce que j'ai fonctionné en mode robot automatique et non pas sans me déplaire. J'ai vécu des merveilleuses années et aucun problème avec ça. Mais je m'aperçois qu'en effet, il y a beaucoup de masques qui ont été portés, qui me convenaient bien pendant toute cette période-là et qui aujourd'hui, peut-être à l'approche de la quarantaine,
- Speaker #0
Comment ça ? Tu vas avoir bientôt 40 ans ?
- Speaker #1
Mais voilà, on décide non plus de faire selon les autres, mais de faire selon ce qu'on a envie. Donc ça déménage. Mais je pense que c'est utile.
- Speaker #0
Tu le vis bien ?
- Speaker #1
Pas tous les jours. Oui, comme nous dirait Jérémy Frérot, un jour avec et un jour sans. Mais je sais que c'est pour avancer.
- Speaker #0
Mais du coup, dans un peu la quête de qui tu es, Ça te permet de savoir qui tu n'es plus ?
- Speaker #1
Bonne question. Quand on cherche qui on est, on ne sait pas en fait ce qu'on n'est plus. C'est comme une espèce de déconnexion. C'est-à-dire que c'est comme si on avait dormi pendant trop longtemps et quelqu'un disait « C'est fini la sieste ! » « J'ai dormi combien de temps ? »
- Speaker #0
« On est qu'à l'âge ? »
- Speaker #1
Donc en fait, de savoir qui on n'est plus, c'est un peu vague.
- Speaker #0
Et est-ce que... tu as l'impression, je ne sais pas, par exemple, qu'il y a des choses qui s'écroulent, des piliers, des trucs, comme si tu détruisais un peu des fondations ou des choses...
- Speaker #1
Évidemment, tu déconstruis tout pour reconstruire.
- Speaker #0
Oui, voilà,
- Speaker #1
c'était... C'est vraiment cette impression. Et c'est pour ça qu'il y a des jours où c'est difficile. C'est parce que tout déconstruit, on perd des gens sur le trajet, on perd des choses qu'on aimait, des choses pour lesquelles on s'est battus pendant des années à construire et qui aujourd'hui, finalement, ne font plus sens.
- Speaker #0
Oui, ok. intéressant et alors là du coup 28 juillet 2025 qui tu es tu penses là si t'arrives à trouver des mots pour te décrire je suis une femme qui qui aime la vie ok qui veut aimer la vie encore plus qui
- Speaker #1
veut profiter en fait qui veut non pas fuir les problèmes parce qu'on n'est pas dans la fuite du problème mais plutôt prendre conscience de tous ces petits instants Hum. et de faire ce que j'ai envie de faire et pas par rapport aux autres.
- Speaker #0
Moi, ce qui me frappe chez toi, à chaque fois qu'on se voit, et c'est drôle que tu dises qu'il aime la vie, c'est que sur toi, il y a toujours des cœurs. Là, par exemple, vous ne la voyez pas, mais elle a des boucles d'oreilles en forme de cœur, elle a un collier avec un cœur, sa coque de téléphone, j'ai vu ça tout à l'heure, c'est des petits cœurs. Donc, c'est vrai qu'en termes d'amour, tu portes toujours des... Il y a écrit, il y a tatoué amour sur son bras. Et puis le rouge aux ongles et tout. En fait, ça se voit et c'est souvent à chaque fois que quand on se voit, parce qu'on se voit quand même assez régulièrement, qu'il y a toujours des cœurs quelque part chez toi. Et donc, le fait d'aimer, tu vois, en plus, je trouve que ça te correspond bien. Tu vois, tu dis que t'aimes la vie, mais moi, je pense que t'aimes aussi les gens,
- Speaker #1
tu vois. Totalement.
- Speaker #0
Et en fait, je trouve que tu transpires vachement l'amour. Alors, transpire, le terme n'est pas super sexy. Tu dégouline des cœurs, tu vois. Et du coup, je trouve que le fait que tu te décrives comme ça, comme quelqu'un qui aime la vie et qui aime partager, etc. Je trouve que moi, en tout cas, d'extérieur, c'est ce que je vois chez toi. Donc, il y a, on va dire, un certain alignement entre ce que tu penses être et ce que tu dégages, en tout cas.
- Speaker #1
C'est cool. Ça, c'est chouette. Mais c'est vrai que pour moi, l'amour, c'est la base. C'est ce qui, à la fois, peut détruire et à la fois, ce qui répare. Et du coup, avoir ces marques-là, en effet, des cœurs un peu partout, moi, ça me met dans un état de sécurité. Et j'aime ce côté-là et j'aime donner la sécurité aussi aux autres. Et tu me disais, j'aime les gens, oui, j'aime profondément les gens. Pour moi, la vie va avec les gens. Par mes diverses expériences de ces dernières années, je me suis rendu compte à quel point les échanges avec les autres étaient fondamentaux.
- Speaker #0
Tu vois, je trouve que cette présentation, elle est plus sympa. Merci de ton aide.
- Speaker #1
Merci d'être mon guide.
- Speaker #0
Comme j'ai guidé la mouche tout à l'heure. Ce que je te propose pour la première partie de cet épisode, c'est que tu choisisses parmi mon oracle-o-thèque, on va dire, un jeu qui t'interpelle sur lequel tu as envie de tirer une carte. C'est l'oracle des possibles. Celui-là, tu vois, c'est devenu mon chouchou aussi. Il est de Sofranie Frakoviak. C'est d'ailleurs dans le dernier épisode, Adrien aussi l'avait choisi. Donc voilà. Ok. Alors. Je vais les mélanger, je vais battre les cartes. Et ensuite, ce que je te propose, on va étaler les cartes devant toi. Et c'est toi qui as le droit de toucher aux cartes. Et puis, je te laisserai étaler le jeu et tirer la carte de ton choix. Tu es tombée.
- Speaker #1
Elle a enregistré déjà.
- Speaker #0
Sur Nouvelle Rencontre. Voilà. Alors, qu'est-ce que ça t'inspire ? Tu peux soit parler de l'illustration, soit parler du thème, soit même si tu t'y connais en numérologie, tu peux parler du numéro de la carte. Voilà. Qu'est-ce que ça évoque chez toi ?
- Speaker #1
Là, je vais vraiment lancer comme je vois là, la première chose que je vois. Il y a des chaussettes rouges qui ne sont pas du tout un cœur, mais moi, la première chose que j'ai vue, c'est un cœur. Et pour moi, forcément, ça représente l'amour. Je ne le prends pas forcément dans le sens de nouvelles rencontres amoureuses, personnelles, etc. Mais plus dans la renaissance de quelque chose de nouveau. Voilà, comme je disais tout à l'heure, ne pas rencontrer qui on a été, la petite fille, etc. Mais plus la femme que je suis là aujourd'hui au 28.
- Speaker #0
C'est vrai que pour le coup, je trouve ça hyper intéressant que tu tombes sur une nouvelle rencontre au moment où on se dit, tiens, je suis en train de chercher qui je suis. C'est ça. Et je trouve ça... C'est ça que j'aime dans les cartes. C'est que du coup, tu peux leur faire dire ce que tu veux. Et là, tu vois, il y a le côté, tiens, je vais rencontrer une nouvelle personne. Mais en fait, c'est moi-même. C'est ça. En dehors des autres, il y a toi. C'est ça. C'est intéressant. Et ce que j'aime sur cette carte aussi, c'est qu'il y en a un ou deux, des petits chiens. Deux. Il y a deux chiens et je trouve qu'il y a le côté, tu sais, un peu fidélité. Oui. Et d'une certaine manière, je trouve ça intéressant pour toi, parce que ça fait, je vais me rencontrer, et cette fois-ci, je vais être fidèle à moi-même.
- Speaker #1
Mais là, c'est exactement ce qui se passe en ce moment. C'est-à-dire qu'il y a des fois, j'ai envie de faire quelque chose, et puis la personne en face de moi ne va pas forcément être d'accord, parce qu'avant, c'est quelque chose que je ne faisais pas. Et aujourd'hui, j'ai ma petite voix dans ma tête qui me dit, mais si, là, en fait, tu as envie de le faire. Donc, dans le respect de l'autre, bien évidemment, tu as envie de le faire, fais-le. Je vais te donner un exemple concret. moi J'avoue, mon petit kiff, c'est d'aller prendre un café le dimanche matin sur le marché. Ok. Et voilà, parce que je m'assois, je prends un bouquin, j'observe les gens, j'écris des histoires. C'est mon moment à moi où je suis dans la bulle. Et ce week-end, ça n'a peut-être pas forcément plu que j'y aille parce qu'on avait des choses organisées. Mais en fait, j'y suis allée. Ok. J'y suis allée en me disant, mais c'est mon moment à moi. Et en fait, je vais organiser mon agenda autour de ça. Et pas parce qu'on m'a imposé quoi que ce soit. Dans le respect de l'autre, bien évidemment. Mais en expliquant à quel point c'était important pour moi d'avoir ce moment dans ma bulle, cette petite heure avec mon café, observer les gens qui passent, leur poulet et leur gâteau pour qu'ils mangent midi.
- Speaker #0
Et tu arrives à t'y tenir régulièrement ?
- Speaker #1
Oui, le plus souvent. Ce n'est pas toujours dans le même café. Oui. J'espère. Mais c'est quelque chose que j'aime bien. Je trouve que c'est inspirant. Et puis, ça apporte aussi des réflexions sur la vie de tous les jours. Quand on voit un jeune couple se prendre éperdument dans les bras ou des personnes un peu plus âgées usées par la vie, moi, personnellement, ça me nourrit de pas mal de choses.
- Speaker #0
Tu parles encore de gens qui s'aiment. Ouais. C'est rigolo, c'est drôle. Et attends, j'avais une autre question par rapport à ça. Attends, c'était quoi qui m'était venu en tête ? Ah ouais, est-ce que tu arrives à faire ça sans aucun téléphone, réseau social ou choses comme ça ?
- Speaker #1
C'est la règle. C'est la règle, pas de téléphone. C'est pour ça que je dis je prends un livre et si, parce que j'ai de légers troubles de l'attention. Donc forcément, je peux vite être déconcentrée. Et j'ai remarqué que le fait de ne pas avoir de téléphone ni quoi que ce soit, ça m'aide moins justement à me concentrer sur ce qui se passe là. Mais parfois, en effet, je suis là, ah mince, j'ai plus rien dans ma tête. Donc je prends mon livre, je lis quelques pages et en fait, paf, ça me renvoie et ça va. Mais la règle d'or, c'est zéro téléphone. c'est je suis dans l'instant présent à savourer le café, à savourer la température dehors. la pluie qui tombe sur la table d'à côté, ou des fois, il y a des étrangers qui passent écouter leur conversation, même si je ne comprends rien. Mais voilà, être vraiment dans l'instant présent.
- Speaker #0
Oui, c'est en gros, tu es l'observatrice de la vie qui passe. C'est ça. C'est trop cool. C'est top. J'adore l'idée. Et le livre que tu lis, c'est un livre, genre, ça va être du roman, ça va être un livre qui t'apprend des choses.
- Speaker #1
Alors, en ce moment, j'ai relu un des premiers livres que j'ai lus, qui s'appelle Ensemble, c'est tout, d'Anna Gavanda. C'est encore une histoire d'amour avec quatre personnages qui ont bougé.
- Speaker #0
On est sur un beau sujet en lien avec l'amour. C'est beau. Est-ce que tu veux tirer une nouvelle carte ? Ou est-ce que tu veux aller encore plus loin dans la conversation sur la nouvelle rencontre ?
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Ah. Ouais.
- Speaker #1
On ne voit pas d'être là.
- Speaker #0
Alors, on est sur une carte temporelle et celle-ci, à chaque fois que je tombe dessus, je me fais avoir quand je l'interprète. Donc, je te laisse. je te laisse l'interprète 9 mois bon 9 mois c'est la naissance de pas mal de choses ouais c'est la gestation c'est la gestation donc et hors micro avant qu'on démarre l'enregistrement tu m'as dit que tu sortais d'une période de 9 mois justement ouais tu vois ouais et là tu vois on a la petite graine qui sort de terre avec la carte nouvelle rencontre vas-y je te laisse dérouler le reste Merci.
- Speaker #1
Oui, après tu me connais personnellement, donc tu sais les 9 derniers mois que j'ai traversés qui ont été un peu compliqués tant au niveau plutôt personnel plutôt que professionnel, même si ça a été dur de se raccrocher professionnellement. Mais je disais justement qu'il y a 9 mois j'ai entamé une to-do list. que je viens de terminer ce matin, juste avant d'arriver.
- Speaker #0
Donc là, il va y avoir une salle d'applaudissements. Je pense que je vais mettre des applaudissements au montage. Qui vous donneront, vous, envie d'applaudir. N'hésitez pas d'ailleurs à commenter applaudissements. Des petites mains qui tapent pour féliciter. Parce qu'on sait à quel point les to-do listes à rallonge, ça peut être en plus anxiogène.
- Speaker #1
Alors, elles ont été... Enfin, elle a été anxiogène. Après, j'en ai plusieurs parce que je suis madame to-do liste. Mais... Il y a des choses que toutes les semaines, je rajoutais. C'était en mode, cette semaine, je dois faire ça, ça, ça. La semaine d'après, j'étais sûre de le rajouter. Et là, en fait, j'ai fait une liste. Je n'ai pas mis de date. J'ai juste marqué « to do list » . Et j'ai vraiment noté toutes les petites… merdouille qui avait à faire, mais vraiment de l'administratif, etc. Et vraiment, là, en quelques jours, j'ai tout terminé.
- Speaker #0
Et là, du coup, parce que tu disais que c'était plus personnel que professionnel, mais qu'il y avait des trucs que tu raccrochais. Est-ce que tu sens qu'avoir mis fin à cette to-do list, ça te permet justement de te dire, tiens, j'ai des nouvelles idées professionnelles ?
- Speaker #1
Vraiment. Ouais. Là, j'ai senti, mais c'est vraiment comme quoi le corps réagit de manière incroyable. et bien c'est que J'ai terminé l'enregistrement que j'avais à faire et j'ai ressenti de la joie, de la fierté et de me dire ça y est c'est libre et je peux y aller. Et bizarrement alors que ça fait 9 mois où les idées ne viennent plus trop, où c'est un peu compliqué, je suis allée aux toilettes sans mon téléphone et une idée germait. Donc comme quoi le vide n'est pas que... que également le vide est aussi égal création.
- Speaker #0
J'expérimente aussi depuis très peu de temps, depuis le dernier séminaire, tu sais, fin juin, j'ai toujours un séminaire qui m'en met plein la tronche. Là, du coup, l'année dernière, je l'avais vécu comme un tremplin. Cette année, je suis repartie en me disant « Waouh, c'est encore un tremplin ! » et je me suis fait la cheville. Et j'ai eu des grosses fatigues et tout. Et en fait, je me suis dit « Tiens ! » Est-ce que finalement la leçon, c'était pas réaccélère comme l'année dernière ou c'était pas plutôt ralenti ? Et en fait, depuis fin juin, là donc ça fait un mois, je m'octroie des temps de pause dans mes journées de travail. Ce que je ne faisais pas avant. Enfin, ce qui fait qu'avant, je voulais être absolument efficace du moment où j'avais déposé les enfants à l'école au moment où j'allais les chercher. Donc je savais que j'avais 8 heures devant moi, donc il fallait que ce soit 8 heures optimisées. Et en fait, là, il y a les vacances scolaires. Donc forcément, je ne peux pas être huit heures enfermée dans mon bureau et puis les enfants les laisser devant la télé. Ce n'est pas possible. Et du coup, ça m'a un petit peu obligée à m'organiser dans mes journées de travail. Et c'est vrai que le fait de mettre des temps de pause, ça fait que je suis obligée d'être plus efficace et plus structurée dans les missions que j'ai à faire. Et donc, c'est là où j'ai remis en place la matrice d'Eisenhower, que je n'avais d'ailleurs, je dis remis en place, mais c'est un mensonge, mis en place parce que vraiment, je me rends compte, ça fait depuis 2021 que j'ai mon entreprise, jamais je n'avais structuré mes journées de travail. Et c'est vrai que le fait de mettre des pauses, en fait, tu respires et tu dis « Ah, mais... »
- Speaker #1
Moi, ça a été la leçon des neuf derniers mois. C'est-à-dire qu'avant ces neuf derniers mois, c'est parce qu'en fait, je me suis mis à fond dans le travail, du matin au soir, à optimiser la moindre heure, la moindre minute, bien loin. seconde et je me suis épuisée jusqu'au jour où cette fameuse échéance est arrivée et que en gros le bébé était sorti, maintenant je suis fatiguée et c'est là où j'ai eu du mal à remonter, c'est parce qu'en fait j'étais à fond dans le travail, le travail, le travail et j'ai oublié en fait de vivre et de trouver en effet ces moments de pause des fois à ne rien faire ou à faire des choses qui me font du bien, mais au départ part et là, ça y est, ça va mieux. Mais il y a eu cette culpabilité. Dès que je n'étais pas en train de travailler devant l'ordinateur ou prendre des rendez-vous, c'est cette culpabilité de dire, oui, mais là, je pourrais être au travail. Là, il y en a qui font ça. Et ça a été vraiment, vraiment dur au départ. J'ai vraiment senti cette difficulté de lâcher, de dire, allez,
- Speaker #0
c'est bon. Moi, je sais que de mon côté, cette difficulté, elle était du fait que Merci. étant micro-entrepreneur, tu ne travailles pas, tu ne vends pas, tu n'as pas de chiffre d'affaires qui tombe. Pas de chiffre d'affaires, tu ne peux pas payer tes charges et tu ne peux pas te dégager un salaire. Et en fait, je sais que j'ai un peu confondu temps de travail et rémunération, tu vois. Parce que c'est vrai que quand tu es un salarié, si tu es moins compétent, sur une semaine, ça va moins se voir ton salaire, tu vas l'avoir pareil. Bien sûr qu'après, tu vas avoir des difficultés avec ton manager, etc. Mais c'est vrai qu'en attendant, que tu sois compétent ou pas, ton salaire tombe. Et nous, c'est vrai que si on est incompétente ou qu'on est un peu plus fatigué et que du coup, ça se ressent sur nos réseaux sociaux, parce que toi comme moi, on fait de la création de contenu, forcément, il y a cette petite voix derrière qui dit attention, tu peux te permettre un jour, deux jours, mais trois jours, attention. Et je sais que moi, pendant un temps, je me suis mis cette pression justement de la réussite ou en tout cas de la production.
- Speaker #1
c'est exactement ce que j'allais dire on a confondu peut-être la production active et la production proactive c'est à dire qu'on culpabilise s'il y a quelque chose qui ne se voit pas mais dans nos travails le fait de se poser, le fait d'analyser le fait de bouquiner de s'asseoir à la terre d'un café on ne se rend pas compte à quel point finalement c'est du travail aussi et un jour ça m'est arrivé il y a quelques années où moi forcément mon travail j'écris mes histoires Merci. Et un jour, je vais voir une collègue et je dis, mais je bloque, j'ai plus d'histoire dans ma tête, j'ai plus rien. Et elle m'a dit quelque chose de très juste comme ça, balancé. Elle me dit, oui, mais peut-être que là, tu es dans un moment où justement, tu reprends des informations pour après tout remélanger et faire ton histoire. Et c'est vrai qu'en fait, je me suis aperçue que... j'avais pas d'histoire parce que j'avais pas contenu c'est comme si je veux faire mon gâteau au chocolat mais qu'en fait j'ai pas de chocolat pas d'homme j'ai pas de farine et donc je me prends un gâteau au chocolat bah oui bah en fait va faire les courses c'est quoi sort de chez toi sort de chez toi va faire les courses quoi c'est être aussi actif mais d'une manière différente et c'est vrai que quand ça se voit pas il y a cette culpabilité là et puis il y a aussi aux femmes aussi je pense
- Speaker #0
S'il n'y a pas de résultat, s'il n'y a pas un truc concret où tu peux prouver... Parce qu'en plus, je trouve que la difficulté, puisque toi et moi... Alors, toi, tu bosses encore un peu au cabinet, mais c'est vrai qu'on bosse de la maison un certain nombre d'heures de notre semaine. Il est consacré autant à la maison, par exemple, la création de contenu ou réfléchir au contenu, etc. C'est à la maison. Ce qui fait que dans le monde extérieur, ça ne se voit pas. Et dans l'imaginaire collectif, c'est « Ah ouais, elle est à la maison toute la journée. »
- Speaker #1
Elle peut aller chercher les enfants, elle peut faire à manger, elle peut faire le ménage.
- Speaker #0
Voilà, elle peut dépanner tel truc, aller à l'arrache chercher le colis parce qu'elle ne travaille pas puisqu'elle est à la maison.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça.
- Speaker #0
Et en fait, du coup, je pense que c'est aussi pour ça qu'on se met la pression d'avoir des choses à montrer puisque si, si, regarde tout le temps où je suis à la maison, tu vois bien, je travaille. Et justement, il y a quelque temps... J'ai eu du monde à la maison qui est venu dormir à la maison et j'ai dit par contre, moi, la journée, je travaille. Oui, il n'y a pas de souci, machin. Et en fait, je n'ai pas vu cette personne de la journée puisque je travaillais dans mon bureau. Et tu es actuellement dans mon bureau et tu vois que c'est un bureau de travail. Et en fait, je descendais juste à la pause du midi pour faire à manger, pour aller boire le petit café. Et en fait, à la fin de la journée, cette personne dit mais c'est quoi ton travail exactement ? Et tu vois, bah oui, en fait. C'est pas pour faire du bain. Je t'entends parler et tout. Oui, parce qu'en fait, je fais des visios, je fais des vidéos, je fais de la création de contenu. Donc oui, en fait, toi, tu ne le vois pas sur l'instant. Mais en fait, si tout à l'heure, je parlais de 8 heures par jour enfermées dans mon bureau, c'est parce que je passe réellement 8 heures par jour à créer des choses. Et c'est vrai que dans l'imaginaire collectif, la création de contenu, on nous voit en vidéo. On est toutes joyeuses. Coucou tout le monde, vous allez bien et tout. Parce qu'on est très heureuse de faire ça. Mais en fait, c'est la partie visible de l'iceberg. Et c'est ça, en fait, je trouve la difficulté. Et d'où, quand toi, tu commences à avoir des doutes ou des moins bons résultats, tu as envie de cravacher, tu vois, et en fait, tu t'épuises. Et donc, si tu ne sors pas faire tes courses, et nous, faire nos courses, c'est faire quoi ? C'est aller rencontrer des gens.
- Speaker #1
Exactement. Et c'est pour ça que, d'ailleurs, c'est un sujet complexe dans mon couple. Parce que moi, j'ai ce besoin de sortir, d'aller voir du monde, d'aller au restaurant avec les copains. J'habite dans un petit village où il y a un café. J'aime aller dans ce café-là, discuter avec les autres, en fait, dans la vie. Et quand on n'a pas un métier, la personne en face n'a pas le même métier, elle, le soir, quand elle veut rentrer, elle veut se reposer. Et c'est vrai que... Alors, je comprends tout à fait, parce qu'avant, je ne faisais pas ce métier-là. Et je sais à quel point, quand on a été... Comment dire ? toute la journée on a été occupé, le soir on a envie de se poser et se reposer. Moi j'avais besoin, en fait la journée me prend de l'énergie, j'ai besoin de retrouver de l'énergie le soir. Et c'est vrai que quand on est à l'inverse, ça peut être compliqué pour l'un ou pour l'autre parce qu'en fait, oui, le fait de voir de la vie, de voir les autres, de voir le mouvement. positif, et bien ça aide nous à nous reconstruire et à créer derrière.
- Speaker #0
Et puis quand tu bosses de chez toi, à un moment donné, t'as envie de sortir. Parce que tu vois, toi, quand t'es épuisée après ta journée de travail, que t'as passé avec des cons, je vois très bien quand tu rentres, c'est bon, ce soir je sature, je vais rentrer dans ma maison qui est mon cocon, qui est ma sécurité, qui est mon foyer. Sauf que toi, à l'inverse, t'as passé la journée, justement, ton cerveau, il a fulminé, il a bossé, il a machin, dans un environnement où ... en temps de pause après tu as été étendre ta lessive, débarrasser ton lave-vaisselle et machin et t'as assuré que la table elle est bien débarrassée machin pour que tout le monde rentre dans une maison propre, bah le soir t'as envie d'aller te promener, t'as envie, enfin tu vois.
- Speaker #1
Je serai en créant.
- Speaker #0
Ouais, mais aussi pour changer d'environnement, juste pour faire comprendre au cerveau, la journée est finie, on passe à autre chose en fait. On passe à autre chose, ouais. Parce que sinon, on est 24h sur 24 à penser business. C'est sûr.
- Speaker #1
Si moi j'ai pas ce moment-là où je sors un petit peu. Je peux être sûre que le soir quand je vais me coucher, ça continue à tourner, les idées viennent, j'ai pas fait ci, j'ai pas fait ça, et puis je pourrais faire ceci, et puis si là je lançais... Donc en fait ça me reste jamais. Ouais,
- Speaker #0
c'est ça, je pense qu'il faut... Ouais, ne serait-ce qu'aller faire une petite balade au moins une fois, tu vois, le soir pour dire là je clôture ma journée. Moi je vois, j'habite à côté d'un lac, je fais le tour du lac, 700 mètres et c'est bon. Enfin, le poisson rouge qui a fait le tour du bocal et c'est bon, tu vois. Mais encore faut-il que... j'arrive à prendre le temps de le faire. Oui. Tu vois ?
- Speaker #1
S'autoriser à prendre le temps. Parce que le temps, la question de temps, le temps, c'est s'autoriser à prendre le temps parce que faire 700 mètres autour d'un lac, je ne suis pas sûre que ça te prenne trois heures. Non. Et pourtant, c'est un primordial parce qu'en fait, si tu ne le fais pas, tes trois prochaines heures,
- Speaker #0
Ouais, et puis moins de patience avec les enfants, avec le conjoint qui aura envie de te raconter des trucs. Mais en fait, j'ai passé la journée à réfléchir sur la psychologie humaine. La flemme, tu vois. C'est juste la R. C'est ça. Là, je ne veux plus entendre de problème. Plus personne n'a de problème, d'accord ? Non, mais ouais, c'est pour ça que c'est important, je pense. Mais ça, tu vois, c'est aussi dans l'épisode précédent avec Adrien, quand on a parlé de toute la dimension du couple, où on disait... D'abord, il faut prendre soin de soi en tant qu'individu. Mais en fait, c'est valable que ce soit dans le couple, dans le professionnel. En fait, c'est ta machine, ton corps.
- Speaker #1
En fait, on n'y arrive pas parce qu'on pense que c'est être égoïste. Et je le dis aujourd'hui avec beaucoup de lucidité, mais pendant des années, je ne l'ai pas forcément toujours mis en place. Mais en fait, on pense que prendre du temps pour soi, ne serait-ce qu'un quart d'heure, c'est être égoïste parce qu'on abandonne les autres. Alors qu'au fond, on s'abandonne soi. C'est lourd.
- Speaker #0
Alors ça c'est vrai que je l'ai jamais vraiment vécu parce que j'ai un truc moi qui a été ma bouée de secours à ça, c'est le théâtre. C'est-à-dire que ce truc-là, depuis que j'ai 13 ans, je fais du théâtre. Donc ça veut dire que minimum une fois par semaine, j'ai théâtre. Et il n'y a rien, ni le vent, ni la pluie, ni la grêle, ni une tornade qui pourrait m'empêcher d'aller faire ma séance de théâtre parce que je sais que j'en ai besoin. J'aime retrouver les gens du théâtre. J'aime avoir des projets, avoir des perspectives. Et je sais que quand j'ai eu ma première grossesse, et pourtant c'était des jumeaux, je m'étais dit, jamais ils ne m'empêcheront de faire du théâtre. Parce que c'est un truc qui me fait vivre. Ça allume ma flamme. Et je pense que le fait de m'être fait cette promesse, ça fait que j'ai toujours su où était ma limite à mon égoïsme. Je mets des guillemets à égoïsme. Mais je sais que beaucoup n'ont pas compris mon choix. Mais vraiment, je ne peux pas t'expliquer pourquoi, mais je n'en ai toujours rien eu à faire. vous ne comprenez pas, je ne vous demande pas de comprendre. Je vous demande juste de dire, ah, voilà, d'accord. Voilà, c'est tout.
- Speaker #1
Alors moi, j'ai un peu la... Tu vois, j'allais dire problématique avec le sport. C'est que moi, j'ai besoin de sport pour combiner de toute énergie, etc. C'est quelque chose qui est vraiment important pour moi. Et ce, depuis toute petite. J'ai toujours fait beaucoup de sport. Et pendant à peu près, c'est marrant, j'y ai réfléchi ce matin, pendant une période de 5-6 ans, j'ai rien fait du tout parce que je me suis lancée à fond dans le travail, parce que je voulais aider tout le monde. pour les autres, etc. Et en fait, je pense que ça m'a emmenée aussi à cette prise de réflexion, c'est que je n'avais plus de soupape d'équipation. Et du coup, comme je n'avais peut-être pas encore pris conscience que le sport était comme toi pour le théâtre, vital, et que ça me faisait du bien, c'est aujourd'hui que je prends conscience qu'en fait, mon fonctionnement, c'est que j'ai besoin d'aller au sport pour trouver mon équilibre. Et ça, je pense que j'étais tellement déconnectée de moi-même pendant des années, que je n'avais pas conscience à quel point le sport était en fait un truc qui allait être en priorité dans mon agenda.
- Speaker #0
Je pense que moi, là où j'ai eu de la chance par rapport au théâtre, c'est que j'ai un binôme qui est ultra solide. Avec Marin, c'est avec lui que je fais du théâtre. Tu vois, ça fait plus de 23 ans maintenant qu'on fait du théâtre ensemble. Et en fait, chaque année, on a un projet. Et du coup, je pense que comme je m'engage à aller au bout du projet... et que c'est un projet qui me demande une discipline constante, puisqu'il faut apprendre son texte, répéter le texte, répéter la mise en scène, etc., en fait, chaque année, je m'engage. Ce qui fait que je ne peux pas, même quand j'ai des soirées, des trucs, en fait, là, maintenant, c'est deux fois par semaine, le théâtre, donc quand même, c'est beaucoup, parce que si les enfants ont des activités extrascolaires, etc., je dois organiser ça autour de ça. Ça peut paraître ultra égoïste, mais en fait, je m'en tamponne, parce que j'organise, enfin, la vie s'organise autour, entre guillemets, du théâtre. Donc ça veut dire que s'il y a des activités extrascolaires pour les enfants, je me débrouille pour que soit ça coïncide bien au niveau des horaires, soit que quelqu'un d'autre emmène les enfants. Ça veut dire que pendant une semaine, la veille d'un spectacle, je vais être absente tous les soirs de 19h à 23h, les enfants ne vont pas me voir, les enfants râlent. Mais en fait, derrière, ils voient le résultat.
- Speaker #1
C'est ce que j'allais dire, ils râlent, mais ils voient le résultat. Mais surtout, tu leur montres.
- Speaker #0
que c'est possible, que c'est hyper important pour eux. Parce qu'en fait, c'est une réflexion que j'ai eue aussi ce matin, on a tendance à vouloir surprotéger, je le mets entre guillemets aussi, surprotéger nos enfants et dire, il ne faut pas qu'ils ressentent ça, il ne faut pas qu'ils vivent ça. Il ne faut pas qu'on leur mette qu'ils soient en premier plan, qu'ils fassent un sport, qu'ils fassent une activité artistique, qu'ils soient bons à l'école. Et en fait, on oublie que la vie, elle est faite aussi. de galère et comment on répond à ces galères c'est en prenant du temps pour soi et quand on montre à ses enfants qu'en fait d'aller au théâtre ou d'aller au sport c'est bon d'aller au jacques et eux dans leur construction quand ils vont entrer dans leur vie à eux ils vont se dire ok moi je me souviens mes parents ils faisaient du sport ou ils allaient au théâtre moi aussi j'ai mon activité et on y va et ça va devenir leur norme et moi surtout je voulais
- Speaker #1
pas du tout être un modèle de maman justement ultra présente, ultra dévouée, ultra... En fait, tu claques des doigts et elle est là. Pourquoi ? Parce qu'en fait, alors j'ai trois garçons, et je ne sais pas de quoi leur avenir amoureux est fait, et je ne sais pas si un jour ils seront avec une femme, avec un homme, je m'en fiche, mais en tout cas, je m'étais dit que si jamais ils étaient dans une relation hétérosexuelle, je ne voulais pas que leur femme devienne leur mère bis. Et donc du coup, je me suis dit, en fait, j'ai tellement ce truc de la femme libre et indépendante, que je me suis dit, je vais montrer aux enfants que leur mère, c'est aussi une femme libre et indépendante. Pour qu'ils aient cette image que les femmes ont le droit aussi d'arrêter de demander la permission pour sortir de leur maison, de vouloir faire des choses pour elles. Enfin, vraiment, j'ai ce truc, pour moi, c'est ultra important. Et c'est aussi grâce à eux, si je fais le métier que je fais aujourd'hui, parce que justement, quand je suis tombée enceinte des gars, le déclic que j'ai eu en me disant, maintenant, là, je bosse en mairie, c'est un boulot qui m'ennuie. Je vais rester combien de temps dans ce métier ? Et je me suis dit, c'est quoi ? Quel modèle je veux montrer aux enfants ? En fait, que tu peux réaliser tous tes rêves. Mais je suis qui pour leur dire tu peux réaliser tous tes rêves si moi je ne les réalise pas ? Si je leur balance des grandes théories fumeuses ? Et du coup, je me suis dit, non, en fait, si je veux que mes enfants soient heureux et épanouis en bâtissant leur vie, je suis obligée de bâtir la mienne. Et du coup, ça a été mon tremplin, mon propulseur. Mais par contre, ça nécessite de faire des choix qui sont durs et notamment être absente deux soirs par semaine, plus tous les soirs de la semaine avant un spectacle. plus une journée entière le jour du spectacle avec la représentation jusqu'au jour où ils pourront venir voir. Parce qu'ils sont demandeurs de venir voir. Pour l'instant, les pièces sont trop dures pour eux. Donc du coup, c'est aussi ça. Prendre du temps pour soi, c'est aussi pour moi, donner un modèle d'éducation à nos enfants. Peut-être que je me cache derrière ça et que c'est plus facile pour moi d'accepter de faire ça parce que justement, ça me donne le beau rôle. Mais en attendant, c'est comme ça que j'envisage les choses. C'est beau, merci. Allez, encore une carte. Oh !
- Speaker #0
J'adore tes réactions. Moi, je ne les vois pas, les cartes, au départ.
- Speaker #1
Bah, écoute, c'est une carte que j'adore.
- Speaker #0
Oui. Bah, voilà, la joie.
- Speaker #1
Voilà, la joie. Et alors, vas-y, décris-moi la fille.
- Speaker #0
Alors, c'est très dur. Ah, oui ? Oui, c'est très dur parce que, potentiellement, c'est un petit peu comme si on voyait une photo de soi et qu'on ne s'aime pas. Ah ! Tu vois ? Et donc, du coup, tu as envie d'être la personne que tu aimerais voir, mais au fond... Tu dis non, ce n'est pas encore moi. Ok. Donc, elle a la foi pour moi. Si je regarde juste sur le papier, c'est une image hyper joyeuse qui donne envie, etc. Et pourtant, la première sensation quand je l'ai vue, j'avais envie de pleurer. Ok. Et donc, c'est cette contradiction des émotions qui fait que j'ai fait un exercice en formation où il fallait prendre un miroir et se regarder dans le miroir. alors pas celui avec toi c'est plus qu'avant aussi mais tu vois en te regardant j'ai compris que toi aussi ça m'avait fait il fallait me parler à l'adolescente que j'étais et en fait j'ai triché sur cet exercice là parce que je ne me suis pas du tout regardée dans les yeux et je regardais le fond derrière et
- Speaker #1
je n'ai pas su quoi dire et est-ce que c'est l'adolescente ou est-ce que c'est te parler à toi ?
- Speaker #0
et bien je pense aujourd'hui puisqu'on avait fait l'exercice ensemble sur un autre sujet je pense que c'est me parler à moi
- Speaker #1
on boucle un peu la boucle en plus c'est drôle parce que je me suis dit que c'était la dernière carte qu'on allait tirer, on en revient en même temps si tu sais pas qui tu es si tu te regardes dans les yeux et que tu vois une inconnue tu vois quelque part c'est un peu normal c'est difficile d'être très sincère avec quelqu'un que tu rencontres pour la première fois donc c'est intéressant donc voilà,
- Speaker #0
elle veut même pas dans une situation confortable si on avait posé une question et que je vois ça c'est bon ça va bien se passer Exactement. Et pour autant, quand je l'ai vu, ouais, inconfortable.
- Speaker #1
Ok, t'es inconfortable face à la joie de cette personne ? Ouais,
- Speaker #0
ma propre joie.
- Speaker #1
Ok, t'es inconfortable face à ta propre joie. Ouais. Est-ce que tu ne t'autorises pas la joie ?
- Speaker #0
Mais je pense que c'est ça. Ok. Je pense que c'est ça, c'est que je ne m'autorise pas. Je veux donner de la joie aux autres. Ouais. Je veux tout donner aux autres. Ouais. Et en creusant, je pense que c'est un moyen de fuir, moi, ce que je ressens. à l'intérieur de moi, donc je me refuse. Je préfère que les autres aillent bien que moi.
- Speaker #1
Ok. Je ne sais pas trop ce métier,
- Speaker #0
finalement.
- Speaker #1
De toute façon, en général, quand on veut aider les autres, c'est qu'on a des trucs à régler. Là, voilà, c'est l'effet miroir.
- Speaker #0
Quand j'ai eu cette période de moins bien, j'ai mangé avec des amis d'enfance et il y en a une qui m'a dit, et sur le moment, ça m'a vraiment touchée. Elle m'a dit, mais je ne pensais pas que toi, tu avais un... problème avec tout ce que tu connais sur les émotions. Et en fait, alors ça a confirmé cette culpabilité que j'avais d'être mal alors que j'étais thérapeute. Ça, c'est clair et net. Et d'un côté, ça m'a mis en face qu'en fait, vu que j'étais hypnothérapeute et que j'avais des connaissances sur la gestion des émotions et la gestion du stress, que je n'avais pas le droit de ressentir quoi que ce soit. Et c'est pour ça que quand j'ai vu cette carte, ça m'est inconfortable. C'est parce qu'en fait, moi, il n'y avait pas une notion de joie, de tristesse ou de peur. Tout était au même niveau. Et c'est... Je dois ressentir ça ? Et tu me poses la question, qu'est-ce que tu vois, qu'est-ce que tu ressens de cette tête-là ? Moi, ça, c'est la question. J'aime bien la poser aux autres, mais me la poser à moi-même, ça fait peur.
- Speaker #1
Mais là, dans le panel des émotions, en ce moment, que tu ressens, c'est quoi alors qu'il y a dans ton...
- Speaker #0
Là, maintenant, regardant la carte ?
- Speaker #1
Maintenant, ou on va dire en général, tu vois, dans ta vie en général, là, sur la période dans laquelle t'es ?
- Speaker #0
Là, je viens d'ouvrir une porte et je suis en train de voir où il faut que j'aille.
- Speaker #1
OK. Donc, il n'y a pas d'émotions ?
- Speaker #0
Il y a des émotions que je fuis. Parce que ça me rend inconfortable.
- Speaker #1
Donc la joie ? Je pense. Ok. Donc en ce moment, est-ce que tu penses ressentir un peu de joie ou justement tu ne te ressens pas du tout ?
- Speaker #0
Je vais ressentir de la joie quand je suis dans l'instant présent. Et quand je me mets à réfléchir, je sens de la nostalgie et de la trucesse. Ok. C'est pour ça que je pense qu'il y a des jours avec et des jours sans. C'est parce qu'en fait, quand je suis dans la vie à rigoler, à courir, à aller boire mon café, je suis dans la vraie vie. Et je me sens bien. Et d'ailleurs, je me pose souvent la question, comment tu te sens ? Est-ce que tu es heureuse ? Par contre, quand je commence à réfléchir ou à analyser ou quoi que ce soit, c'est inconfortable parce que je sais que la joie, les masques cachent beaucoup de choses. Et que là, en gros, je suis dans une période de ma vie où tout ce que j'ai mis de côté est en train de remonter. Et que ça fait peur. Ça fait peur de voir ce qu'il y a à l'intérieur de soi. Et je me dis souvent, c'est marrant. parce que c'est ce qu'on vient de raconter, mais me dire j'ai peur de voir ce qu'il y a à l'intérieur de moi, ce n'est pas beau pour l'instant.
- Speaker #1
Ok, tu penses que, par exemple, ressentir de la colère, de la tristesse, de la peur, des angoisses, des choses comme ça, c'est quelque chose qui n'est pas beau à regarder ?
- Speaker #0
Alors, chez les autres, je n'ai aucun problème avec ça.
- Speaker #1
Mais la tienne, non.
- Speaker #0
Je trouve ça justement très beau et très pur, et je trouve ça génial. Mais je pense que j'ai peur de moi, mes émotions, et ce que je pourrais ressentir. Je suis hypersensible. Donc forcément... Mettre le point sur ce qui me rend malheureuse, ça veut dire rejeter certaines choses, rejeter certaines personnes. Ok. Et donc, ça peut faire peur.
- Speaker #1
Ok. Par rapport à ce que tu as vécu, tu veux dire que si tu acceptes ta tristesse, ça veut dire que tu acceptes de rejeter certaines personnes parce que ces personnes t'ont fait ressentir telle et telle émotion ?
- Speaker #0
Ça veut dire que je vais faire tomber le masque et que je peux décevoir certaines personnes. et donc que cette personne, ces personnes-là, me rejettent, me mettent de côté ou quoi que ce soit. Mais ça, je sais que c'est des nœuds d'empêchants qui font que ça.
- Speaker #1
Oui, c'est des peurs.
- Speaker #0
Bien sûr, c'est des peurs.
- Speaker #1
Ok, c'est intéressant. Et du coup, maintenant que tu sais ça, est-ce que tu sais comment bosser dessus pour justement aller... Est-ce que tu as envie déjà ?
- Speaker #0
Alors, c'est la question que je me suis posée. Parce que oui, je sais comment on fait. Quand on est dans nos métiers, je veux dire, on a lu des tonnes de bouquins, on fait des tonnes de formations. On discute entre nous, on aide les patients, donc on sait. On sait, et tu me le dis, tu l'as souvent répété, le savoir, c'est dans la tête. On le sait. Je pense que là, ces neuf derniers mois, j'ai eu besoin de laisser sortir les choses. Et donc, j'ai mis des petites choses en place pour, mais je ne voulais pas que ce soit une fuite. Donc oui, bien évidemment, j'ai envie de me sentir bien et j'ai envie de lâcher tout ce qui est à lâcher. Mais aujourd'hui, j'ai l'impression de ne pas tout avoir entre les mains, de ne pas tout comprendre. Donc, je vais vers des médecines alternatives. pour m'aider justement à comprendre. Alors médecine alternative ou plus, je n'ai aucun problème avec ça. Mais en tout cas, je vois bien que je suis dans la recherche de la compréhension pour me libérer.
- Speaker #1
Question du coup, et ça, je sais qu'on a eu ce débat-là il n'y a pas longtemps. C'est pour ça que je rigole. Pourquoi c'est si important pour toi de comprendre ? Est-ce que tu penses que tu as besoin de comprendre pour réussir à dépasser ça ?
- Speaker #0
Oui, on a eu la discussion il n'y a pas longtemps. Moi, c'est mon fonctionnement. J'ai besoin de comprendre pour avancer. C'était mon fonctionnement jusqu'à maintenant. Je vais y voir des voyantes, j'avais besoin de savoir. Et là, depuis quelques ans, je suis en mode, mais de toute façon, même si je sais, j'ai le pouvoir de changer les choses derrière. Donc, à quoi ça sert de savoir quelque chose qui va me faire plaisir ? Si derrière, de toute façon, mon mécanisme à moi, ça va être de saboter ça. Donc, je relâche vachement par rapport à ça. Je veux comprendre oui et non. Mais là, je suis en mode, de toute façon, tout ce qui doit arriver, doit arriver. Pour une raison, je n'ai pas besoin de savoir pourquoi. Mais je m'aperçois quand même que je suis beaucoup dans, oui, mais si je fais ça, la personne va réagir comme ça. Ou si je fais ça, ou si la personne en face de moi réagit comme ça, ça veut dire que... Et du coup, je suis quand même dans l'analyse et je ne suis pas dans... Je suis moi et...
- Speaker #1
Oui, tu n'es pas dans le ressenti de tes émotions aussi. Parce qu'en fait, ça te donne une certaine...
- Speaker #0
Je suis dans la protection de mes émotions parce que je vais ressentir quelque chose d'inconfortable et du coup, je vais me priver d'agir de telle manière. Donc, j'aurais agi comme ça, sous prétexte d'avoir peur de la réaction de la personne en face.
- Speaker #1
Oui, mais derrière, tu as peur de la réaction de la personne en face. potentiellement parce qu'elle va être soit fâchée après toi, soit bien t'aimer, soit... Mais c'est ça aussi, qu'est-ce qui est si difficile de vivre une émotion, on va dire, je mets des guillemets, négative, tu vois ?
- Speaker #0
Alors là, tu vas me dire, je cherche encore à comprendre, mais ça vient du passé, de comment j'ai été construite, etc., avec ma famille. Et aujourd'hui, je n'en veux pas à mes parents. d'avoir agi comme ça. Ils ont agi avec leur histoire, etc. Mais je m'aperçois en fouillant, en apprenant quand même, que certaines réactions, aujourd'hui, ont un impact sur ma vie de femme, d'adulte.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
oui. Et je ne leur en veux pas, vraiment. Je dis avec sincérité, je ne leur en veux pas. Je ne leur en veux pas, mais je sens bien qu'aujourd'hui, il faut que j'accepte ça.
- Speaker #1
Et est-ce que, justement, ça ne passe pas par l'émancipation du passé ?
- Speaker #0
Ah ben, totalement. Totalement. mais Et c'est là où on a eu la discussion. Pour moi, pour avancer, il faut connaître quand même, et ça fait partie du processus, et peu importe dans le morceau dans lequel on prend, pour moi, il est important de comprendre certaines choses du passé pour être libre d'exister là et de se faire coacher, d'avancer, etc. Pour moi, c'est ultra important. Parce qu'à un moment donné, on sera toujours rattrapé par une odeur. un lieu, une image qui va dire « Tu te souviens ça ? Ça, c'est pas réglé. » Mais sans vouloir forcément en vouloir à la personne, de comprendre pourquoi on agit comme ça. Et pour moi, en comprenant pourquoi on agit comme ça, ça nous permet d'avancer et de mettre des actions en place. Si tu mets des actions en place, et c'est ma conviction aujourd'hui, 28 juillet, si tu mets des actions en place pour arriver à un but, un objectif, ça va fonctionner, bien évidemment. C'est pas le problème. Mais ça sera beaucoup. Pour moi, ça sera plus simple d'y accéder, beaucoup plus rapide. Et c'est peut-être une erreur. Beaucoup plus rapide d'y aller si tu sais que... Oui, mais toi, tu agis comme ça parce que quand tu étais enfant, il s'est passé ça. On ne t'a pas écouté, etc. Oui, à partir de maintenant, c'est ça que je laisse dans le passé. Je pense que te dire j'y vais, j'avance, etc. Là, je suis bloquée, je ne sais pas pourquoi. Oui, mais ce n'est pas vrai. Tu vas faire ça, tu vas faire ça. Moi, dans mon fonctionnement,
- Speaker #1
ça m'épuise. Alors que moi c'est vrai que je pense que je suis dans l'entre-deux. Je pense que je suis dans le, tu vois, par exemple, à j'ai envie de faire ça, mais j'ai un blocage. Mon blocage, il ressemble à quoi ? Il ressemble à de la peur, tu vois, par exemple. Qu'est-ce qui te fait peur ? J'ai peur de papapipapapou, enfin machin. Et en fait, je pense que je suis vraiment dans le... Peut-être que oui, toutes tes peurs que tu as là, peur de l'humiliation, peur de l'échec, etc., c'est peut-être parce que papa, il était dur avec toi à l'école. Mais ça, moi, dans mon type d'accompagnement, je m'en fous un peu, tu vois. De pourquoi... Moi, tout ce que je sais, c'est qu'à l'instant T, ici, tu bloques parce que tu as peur, tu vois. Après, si tu as envie de creuser et de savoir que c'est parce que la racine, elle vient de là. En fait, pour moi, dans les accompagnements que je fais maintenant, parce qu'avant, je fouillais beaucoup dans le passé aussi, mais je trouve que, en fait, et c'est là où on a eu le débat et du coup, j'avais trouvé ça super intéressant, c'est que pour moi, quand tu vas trop fouiller dans le passé, enfin, pas trop, quand tu vas fouiller dans le passé, juste... pour savoir ce qui s'est passé, te dire, ah, ok, je comprends, et qu'après, tu vas... Du coup, ça te permet de débloquer, pourquoi pas. Mais si c'est, tu vois, le côté, ah, mais oui, je suis comme ça, et que tu te caches derrière, et que tu passes en victimisation de dire, ah oui, mais du coup, mes parents, ils ont été super méchants avec moi, et du coup, ils m'ont humiliée, et je suis une pauvre fille humiliée, machin. Tu sais, tu vois, t'as pu...
- Speaker #0
C'est pour ça que l'Inde va pas sans l'autre. C'est comme si on fait l'alternative entre la médecine traditionnelle et les autres rapprochements. L'un ne va pas sans l'autre. Et encore une fois, je pense que selon le profit de la personne, il y a des personnes qui ont besoin de comprendre pour pouvoir avancer. Et il y a des personnes, c'est comme ça, c'est la vie, elles ont besoin de rester dans cette période de victime. Parce qu'elles ont besoin d'attention, parce qu'elles n'en ont pas conscience, mais elles ont besoin de rester là-dedans pour qu'on les comprenne. Et ça, on ne peut pas leur en vouloir.
- Speaker #1
En fait, qu'on les comprenne ou en tout cas, ça leur donne une identité. En fait, ça leur forge une identité, mais parce que justement, elles ont cristallisé à un moment donné, elles se sont positionnées en victime, elles ont eu de l'attention dont elles avaient besoin. Mais donc, en fait, si on leur montre qu'il y a un autre chemin, qu'on leur enlève l'étiquette de victime et qu'elles existent quand même, alors... Elles peuvent ensuite aller trifouiller le passé pour aller régler tout ça, tu vois.
- Speaker #0
Mais la personne qui s'est mise en mode viki ?
- Speaker #1
Bah pas forcément.
- Speaker #0
Et qu'elle est bloquée ?
- Speaker #1
Pas forcément, tu vois. Moi, je le vois, par exemple, j'ai eu une collègue à qui il y a eu une maladie qui est arrivée. Tu la rencontrais pour la première fois. Dans les dix minutes, tu savais qu'elle avait été malade, tu vois.
- Speaker #0
Et parce qu'elle était bloquée ?
- Speaker #1
Parce qu'elle était bloquée dans cette posture de je sais que si je me présente et qu'on entend que j'ai été malade, je vais obtenir des faveurs.
- Speaker #0
et peut-être que par le passé quand elle se positionnait en victime ça peut être plein de choses ça peut être un deuil qui n'est pas fait en fait elle a besoin de s'exprimer elle se dit tiens peut-être que cette personne là va me comprendre si je dis ça en fait il y a tellement de possibilités de façon d'agir et c'est pour ça que c'est aussi épuisant dans le travail, c'est qu'il y a tellement de personnes et de manières différentes d'agir et d'emmener là où on voudrait les emmener que ça devient difficile de dire ça c'est bon, ça c'est pas bon. Je pense que tout est bon, tout dépend de la personne qu'on a en face de nous et comment elle souhaite travailler et à quel moment de sa vie elle est.
- Speaker #1
Et je pense que c'est aussi pour ça qu'il n'y a pas de concurrence entre les thérapeutes. Parce qu'en fait justement, toi comme moi par exemple, on va dire les mêmes outils parce qu'on a les mêmes manières de travailler, mais par contre tu vois, moi je ne travaille pas au même instant. Et du coup je sais que des personnes qui ont besoin d'être un peu maternées comme toi, tu maternes les gens avec moi. ils vont dire au secours je déteste sa pratique, elle est brute, elle est brusque elle est machin,
- Speaker #0
mais c'est pour ça qu'on est complémentaires c'est parce qu'en fait on a besoin de différents, et moi ça arrive aussi des patients qui disent, moi j'étais un peu infidèle je suis allée voir quelqu'un d'autre, mais non vous n'avez pas été infidèle, c'est qu'en fait à ce moment là de votre vie, vous avez besoin de quelqu'un d'autre pour vous accompagner d'une manière différente, ça ne les empêche pas de revenir ça ne veut pas dire qu'ils ne m'aiment pas ou quoi que ce soit non c'est juste qu'en fait Il y a différentes phases dans nos vies. Il y a des fois, on a besoin d'être materné, et d'autres fois, on a besoin d'avoir un bon coup de pied aux fesses et de se dire, non, en fait, tu peux y arriver et tout va bien se passer, etc. Et l'un va passer.
- Speaker #1
Des fois, on va voir maman, des fois, on va voir papa. Toi, t'es maman, moi, je suis papa. Et parfois,
- Speaker #0
on sait qui elle est vraiment, à quel moment, on pourra faire ce qu'on veut.
- Speaker #1
Oui, exactement. On va voir mamie.
- Speaker #0
C'est exactement ça.
- Speaker #1
Mamie, elle dit toujours oui.
- Speaker #0
Voilà. Donc, pour moi, il n'y a pas de vérité absolue sur le sujet. Il n'y a que des bons moments pour travailler sur soi.
- Speaker #1
Et en plus, pareil, il n'y a pas de bonne ou mauvaise pratique aussi. Enfin, tu vois, je vois les personnes qui me disent, là, en ce moment, j'ai tel problème. Vous pensez qu'il fallait voir plutôt hypnose, tirage de cartes, kinésio. Je leur dis, mais en fait, peu importe la méthode. En fait, il n'y a pas de bonne ou mauvaise méthode pour travailler telle ou telle problématique. C'est une question de feeling avec le thérapeute. Et en plus, ce qui est cool, c'est d'aller voir un thérapeute qui peut avoir plusieurs cordes à son arc, justement parce que lui-même saura utiliser au bon moment. Ça peut être intéressant. Autant avant, tu m'aurais dit ça il y a trois ans, je t'aurais dit non, ça ne va pas, il faut quelqu'un qui se spécialise. Maintenant, je vois, moi je sais que je saute et notamment quand je donne des formations. Je vois bien que des fois, je ne suis pas juste une formatrice. Je fais un peu de coaching, je fais un peu de sophro, je fais un peu de machin. Et en fait, je vois bien que la complémentarité des thérapies font que... Voilà. Idem, quand je faisais de la sophro à 100%, c'était des psys qui m'envoyaient des personnes parce qu'en fait, le combo sophrologie et psy, ça marche trop bien. Et trop cool quand il y a des psys qui acceptent en fait ça, qui acceptent nos thérapies.
- Speaker #0
Et de même que l'hypnose et la sophro. Oui. En fait, moi, je travaille sur la partie intention. Et je dis... aller voir un côté, et là vous allez parler sur la partie consciente, et vous allez avancer,
- Speaker #1
etc. Je comprends et j'avance. En fait, c'est ça que j'aime dans l'asophro, c'est que justement on passe à l'action. C'est vrai que l'hypnose, c'est exactement ça. L'hypnose, ça vient materner, ça vient faire... Alors, ça vient materner, mais ça bouscule quand même. Je ne suis pas là, c'est on est tout doux et on fait des papouilles. C'est pas ce que je suis en train de dire. Et en fait, c'est vrai que... Mais par contre, l'asophro, vu qu'il y a la respiration, qu'on travaille en conscience, qu'on a la volonté d'agir, en fait, on est dans notre énergie masculine dans la sophrologie, tu vois. Et là où je pense qu'au niveau de l'hypnose, comme on vient parler des émotions inconscientes, on travaille notre énergie féminine, tu vois. Et je trouve ça intéressant. C'est pour ça que c'est complémentaire. Puisqu'on a tous, hommes ou femmes, les deux en nous, je le répète, au cas où vous ne l'ayez pas entendu dans l'épisode précédent. Ok, bon je pense qu'on a fait le tour de tout ce qu'on avait à dire, c'était quand même très riche et très intéressant. On passe à la deuxième partie, la petite anecdote. Ok, alors tu avais tiré la joie, tu as tiré nouvelle rencontre.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Il y a une troisième carte ou pas, je me souviens. Et neuf mois. Et neuf mois, ok ça marche. On change de jeu ou on fait avec le même jeu pour l'anecdote ?
- Speaker #0
On peut changer de jeu. On peut changer de jeu,
- Speaker #1
ok. Je vais prendre le jeu d'impact. Donc là c'est moi qui vais tirer les cartes, toi tu penses à ton anecdote. Ouais. Un truc soit en lien avec joie, soit en lien avec nouvelles rencontres, soit avec le projet des neuf mois. Il faut que ce soit un truc qui te soit arrivé, qu'il y ait eu une problématique et un dénouement. Un truc où éventuellement je ne suis pas au courant. Comme ça au moins, ça me permet de voir. En fait, l'objectif, c'est de détecter un peu avec les cartes, savoir jusqu'où on peut avoir les informations sur les gens. Tu me dis quand ton anecdote est en tête. Ok, pardon. Donc là, c'est la situation, le démarrage ou ce qui s'est éventuellement cristallisé. Là c'est la petite problématique, ce qui en est découlé et comment ça s'est dénoué. Alors, on est sur quelque chose de plutôt positif. Est-ce que tu as pris la joie comme anecdote ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Ok. Donc, le démarrage de ton anecdote, ça part d'une situation où tout était, on va dire, beau. Tout était, enfin vraiment, tout était idyllique. puisque j'ai la carte succès et récolte avec une petite maison, un arbre très fleuri, plein de petits carrés de fleurs et tout, un peu comme si t'avais déjà mis plein de graines en place, que tu commençais à récolter et tout, un peu une période faste. Sauf que dans le blocage, ici j'ai image de soi et confiance en soi. Donc en gros c'est un peu comme si tout à coup toutes ces récoltes et ces réussites, tu disais Oulala, quel est le loup ? qu'est-ce qui va me tomber dessus et pourquoi tout à coup c'est si facile et pourquoi tout à coup je réussis. Et donc dans l'éventuel blocage et combat, peut-être que tu vois j'ai la carte ex-partenaire qui est sortie. Donc c'est un peu le côté, j'ai déjà vécu ça par le passé et du coup la dernière fois ça s'est mal terminé. Donc du coup je crois qu'il vaut mieux que je m'arrête là. Et un peu comme si t'avais arrêté d'arroser les fleurs, arrêté de mettre en place les choses pour que, par peur en fait que quelqu'un vienne te tondre tes belles fleurs, et bien en fait t'as préféré toi-même arrêter de les arroser avant qu'on te fasse du mal parce que par le passé tu avais déjà vécu ça. Comment ça s'est dénoué ? Et bien en fait, petit à petit, on est encore sur une histoire de graines, je suis très métaphore jardinage, et bien en fait t'as gardé la foi parce qu'au fond de toi il y avait cette petite voix qui vibrait de « mais si t'es capable d'avoir un beau jardin » . tu as le droit d'avoir des belles fleurs. Et un peu comme si tu avais fait la paix avec le « je ne mérite pas le bonheur et la joie » . Et du coup, tu t'es dit « à partir de maintenant, je m'engage avec moi-même à toujours prendre soin de mon jardin et les autres qui veulent, par exemple les oiseaux qui veulent manger mes cerises, je mets des petits filets. Et comme ça, plus personne ne pourra atteindre mes résultats et mes résultats positifs. » Alors,
- Speaker #0
c'est juste.
- Speaker #1
C'est juste,
- Speaker #0
comme je te raconte maintenant. Ben oui. Pensez. C'est un truc qui m'est venu dès que tu m'as demandé de trouver une anecdote et ça a mûri. Ok. Nous échanges. Quand j'étais au collège, j'étais avec un garçon que j'ai éperdument amoureuse. On a vécu pendant plusieurs années ensemble. C'était vraiment... En fait, c'est devenu ma première sécurité, première cristallité. Première fois que je me sentais belle aux yeux de quelqu'un. Et je m'entends. très très bien avec sa famille etc et sa famille avait des connaissances dans tout ce qui était photo mannequinat mise en avant en tout cas télé et donc sa maman ce garçon a été en plus qu'ils se connaissaient du coup avec ma mère a été lui dire bah là là il est tellement belle tellement il faut qu'elle fasse des photos, qu'elle soit montrée, etc. Et en fait, ma mère a dit, mais non, c'est mort. Et donc, elle a coupé tout ça. Et moi, sur le moment, ado qui ne comprend pas, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Je ne comprenais pas. Pour une fois, on me dit que je suis belle et bien, etc. Alors que je ne me sentais pas bien non plus. J'étais très garçon manqué, là. On me dit, elle est trop belle, elle est féminine, etc. Donc, ma mère dit, ben non. Maintenant, aujourd'hui, je comprends pourquoi elle a dit non. Mais je sens qu'en fait, à ce moment-là, ça a détruit quelque chose chez moi, dans le sens où je ne suis pas assez bien. pas assez belle pour réussir et pour mettre en avant.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Voilà, donc l'ex-partenaire. En effet.
- Speaker #1
Et puis les jolies fleurs qui s'épanouissent, mais aussi, et qui finalement se sont éteintes, tu vois. Et du coup, ça maintenant, c'est quelque chose sur lequel tu as réussi à travailler ?
- Speaker #0
Alors, je comprends pourquoi ma mère a réagi comme ça, parce qu'en fait, pour elle, dans sa tête, avec ses croyances, c'était en mode, on va m'enlever ma fille, et puis il va lui arriver malheur. Il ne faut pas la mettre en avant. Non pas parce que je n'étais pas assez laide, ou pas assez bien, Mais parce que, tout simplement, elle pensait, elle savait, je ne sais pas trop comment, je ne sais pas la vérité encore là-dessus, mais que ce monde-là était peut-être dangereux pour moi, dangereux pour nous, et qu'il ne fallait pas y aller. Aujourd'hui, je sens, c'est marrant, on est à travers les réseaux sociaux, et tu vois, j'ai une montée d'abonnés il y a quelques années, depuis The Stag, donc en fait, ça y est, quoi. En gros, c'est bon, regardez-moi, et là, je suis en mode, non, en fait, je ne veux plus de ces bêtes. on va m'enlever de ma maman et puis on va me faire du mal c'est même pas qu'on m'enleve de ma maman et surtout on va me faire du mal et je sens quand même que c'est resté en moi donc je travaille dessus et que ce soit j'ai le droit d'être
- Speaker #1
aimée par d'autres personnes sans souffrir ou quoi que ce soit j'ai le droit ok ouais mais oui tout le monde a le droit je mérite bien sûr ta deuxième fois c'est hyper juste super merci beaucoup comment tu t'es sentie à travers tout cet échange qu'on a pu faire ça fait déjà une heure que l'on papote voilà après petite joueuse d'habitude c'est au moins pendant trois heures donc là on a fait un tiers de ce qu'on est capable de faire en étude c'est hyper agréable de parler comme ça sans
- Speaker #0
analyser ce qu'on va dire juste parler et là vraiment j'avais ce côté où je dis la première chose qui me vient par la tête et pas sous prétexte que si je dis ça, ça va être mal fait ou mal interprété. Donc je dis ce que j'ai envie de dire. Et malheureusement, s'il y a des personnes de mon entourage ou quoi que ce soit qui interprètent mal ou que ça déçoit, j'ai aujourd'hui la capacité de dire que ça leur appartient et que c'est pas que je les aime pas ou quoi que ce soit. C'est juste que ça leur appartient et que j'ai le droit aussi, moi, d'avoir des émotions et de mettre des mots dessus, même si ça ne plaît pas toujours.
- Speaker #1
Ouais, c'est ça. Et puis, le fait que tu ressentes ce que tu ressens, personne n'a à te dire « je suis vexée parce que t'es en colère » .
- Speaker #0
C'est super pour les hypersensibles de toujours dire ce qu'on nous dit. « Ah, mes dents, on fait trop, etc. » Donc, c'est pour ça que j'ai appris, je pense, à me taire et garder. Là, aujourd'hui, je ne suis pas dans le mode « je vais dire tout ce que je dis et envoyer tout le monde, je fais comme quoi que ce soit » . Mais plus, là, je ressens ça. Ce n'est peut-être pas votre vérité, mais là, pour l'instant, je ressens ça. Et s'il te plaît, ne minimise pas ce que j'en fais. Parce que aujourd'hui, j'en fais mon métier, donc je sais à quel point c'est important.
- Speaker #1
Oui, et puis si les émotions qui débordent, celui dont les émotions débordent, il n'a pas envie que ça déborde, en fait. C'est dur à gérer. Moi, je le vois avec mes enfants, et c'est une conversation qu'on a très régulièrement avec un des deux, justement, qui me l'a dit. Enfin, il ressent une joie. La joie, c'est un feu d'artifice.
- Speaker #0
C'est pour ça que je me suis sentie mal à l'aise en voyant cette carte. c'est parce qu'en fait, la joie m'a... aussi après à la compter parce qu'on ne demande pas que d'arrêter de pleurer on m'a demandé aussi de me taire même quand quelque chose me rend heureuse oui quand tu chantes quand tu danses quand machin et après je sais pas toi mais je pense que ça aussi le fait d'être une fille justement
- Speaker #1
d'avoir ce devoir d'être poli, lisse, pas dérangé à sa place, machin, ah non une petite fille ça a pas à sauter dans les flaques,
- Speaker #0
une petite fille ça doit pas siffler faut pas danser devant tout le monde faut pas faire des blagues c'est vraiment le monde a changé et moi aujourd'hui vraiment je me rends compte, j'ai plus envie de ça j'ai pas envie d'être dans l'extrême et de faire n'importe quoi, j'ai juste envie d'être moi et si j'ai envie de rire parce que la blague que tu me racontes elle me fait rire Même si c'est une histoire...
- Speaker #1
Graveleuse.
- Speaker #0
J'ai envie de rire.
- Speaker #1
Bah oui. Tout simplement. Moi, pour la petite anecdote, quand j'étais petite, genre 7-8 ans...
- Speaker #0
J'ai appris à siffler et j'étais trop fière. Et du coup, après, j'étais tout le temps en train de siffler. Et quelqu'un de ma famille a dit, une petite fille, ça n'a pas le droit de siffler. C'est vulgaire, une petite fille qui siffle. Et je me dis, mais j'ai 8 ans, d'où tu me dis que je suis vulgaire ?
- Speaker #1
Et je pense que du coup, j'ai fait un blocage.
- Speaker #0
Et tu ne sais plus siffler ?
- Speaker #1
Non. Je ne sais plus siffler parce qu'en effet, il ne faut pas faire de bruit. Ça,
- Speaker #0
c'est pour les garçons. Alors l'avantage d'être la deuxième, c'est que moi je brave les interdits. tu vois, c'est là où toi l'aîné c'est plus dur pour toi et moi c'est ah ouais c'est vulgaire, bah tiens je vais te siffler à la gueule c'est vrai que ah ouais non oui bah oui c'est ça, et ça c'est l'inconvénient d'être l'aîné, là où moi j'avoue j'ai la chance d'avoir la grande soeur qui elle a été, qui a essuyé les plates et qui obéit sagement et qui du coup justement apprend aussi à faire tomber les masques parce que c'est pas évident ça d'ailleurs je pense que je vais inviter ma grande soeur pour le prochain bavardage. Qu'on fasse une petite constellation familiale. Exactement. Mais oui, c'est vrai que l'avantage d'être la deuxième est un peu l'impertinente et un peu... Justement, t'es obligée de faire du bruit parce que si t'es l'enfant modèle, tu copie-colle ce que fait la grande sœur.
- Speaker #1
Le grand frère. Chaque position, rôle, on s'en fige inconsciemment. Et on voit que ça reste. Avec les parents, les grands-parents, on a toujours le... Et aujourd'hui, je pense qu'on arrive à une époque où ça y est. On est en train de balayer tout ça et mouiller les pieds et tout ça. En tout cas, on prend conscience de tous ces comportements-là pour ne plus que nos enfants subissent une violence et qu'ils soient justement eux-mêmes.
- Speaker #0
Oui, j'ai l'impression qu'on est sur une génération qui bosse beaucoup sur ça.
- Speaker #1
Malgré tout ce qu'on dit, ça va être une belle génération. Oui,
- Speaker #0
je pense. Après, je ne sais pas si c'est nos biais à nous parce que justement, nous, on voit ça à travers le filtre des réseaux sociaux. Et je me dis aussi, là, on est à un âge où on se crée vraiment notre entourage, où on fait le tri. Donc nous, de ce qu'on voit, on a l'impression que ça se passe comme ça. J'espère que ça se passe véritablement comme ça. C'est sûr que maintenant, nous, les algorithmes, ils nous montrent les vidéos qui sont avec le biais de confirmation en lien avec nos croyances. Donc du coup, j'espère en tout cas qu'il y a une majorité de personnes qui arrivent à faire ce travail sur ça. Et si elles n'y arrivent pas, eh bien qu'elles viennent nous voir en rendez-vous.
- Speaker #1
C'est pour ça aussi que les podcasts existent. C'est exactement pour partager à échelle plus grande, pour prendre conscience que même si tu es au fin fond de ton lit et que tu sors pas ou quoi que ce soit, en écoutant ce podcast,
- Speaker #0
tu peux te dire je ne suis pas tout seule en fait. Et même des thérapeutes qui savent gérer leurs émotions et tout ça, elles peuvent aussi rester au fond de leur lit et à déprimer. Mais la seule différence, c'est que nous, on sait et on ne se dit pas au secours, qu'est-ce que je suis en train de devenir ? Je suis nulle, je suis machin. En fait, on sait que c'est une phase et que par contre, on a le droit de demander de l'aide pour en sortir. Voilà. c'est la différence où la personne qui va déprimer qui rencontre ça pour la première fois de sa vie surtout c'est une personne à qui on n'a jamais parlé émotion je parle d'expérience parce que la première dépression que j'ai faite, d'ailleurs j'en ai fait qu'une heureusement mais la première dépression que j'ai faite et pourtant je faisais du théâtre donc la gestion des émotions et tout mais je ne m'autorisais pas tout ça et c'est après toute cette période que je suis devenue thérapeute justement en disant Oulala Je ne veux pas que les gens vivent ce que j'ai vécu quand j'étais au fond de la piscine. Il faut que les gens voient que la vie est belle. Donc, c'était l'objectif. Merci beaucoup. En tout cas, est-ce que tu as un petit mot de la fin à dire aux personnes qui nous ont écoutées ?
- Speaker #1
Merci à toute personne, telle qu'elle soit, d'être qui elle est. Cool. Très bien. Peu importe si on traverse des moments difficiles ou quoi que ce soit. Ce n'est pas qu'on est quelqu'un de mauvais ou quoi que ce soit. C'est au contraire. il faut s'accepter aussi de sa vulnérabilité.
- Speaker #0
Et quelque part, il y a forcément quelqu'un qui a besoin de vous. Ça, c'est beau. Ouais. Et il y a moi une phrase que j'ai adorée, c'est « On est tous le mentor de quelqu'un » .
- Speaker #1
Ça, c'est sûr et certain.
- Speaker #0
Voilà. Donc, c'est le mot de la fin. Merci beaucoup, en tout cas, Anaïs. Et je mettrai dans la description les réseaux sociaux sur lesquels nous pourrons te retrouver. Et j'espère qu'à partir de maintenant, tu mettras des cœurs partout. Bien évidemment. Et voilà,
- Speaker #2
on arrive déjà à la fin de cet épisode avec Anaïs. Tu vois, c'est exactement ça la magie des bavardages au hasard, c'est les cartes qui nous emmènent là où on ne s'attend pas. Et parfois, elles révèlent des vérités qui nous touchent en plein cœur. Et alors, ce débat sur la victimisation, j'espère que tu as senti à quel point c'est riche d'échanger, même quand on n'est pas d'accord. Parfois, c'est justement dans ces désaccords qu'on grandit le plus. Et j'aimerais bien savoir en commentaire, toi, par rapport à notre débat, où tu te situes sur cette question. Si cet épisode t'a touché, n'hésite pas à le partager avec une amie qui en aurait besoin, me laisser un petit commentaire pour me dire ce qui t'a marqué et éventuellement me suivre sur Instagram et sur les plateformes de streaming pour ne rien rater des prochains épisodes. Et surtout... Dis-moi, est-ce que toi aussi tu as l'impression de porter encore certains masques sans savoir vraiment qui tu es en dessous ? Parce que moi j'avoue que cette question me trotte encore dans la tête depuis notre conversation avec Anaïs. Et le prochain épisode arrive très bientôt et comme toujours, ce seront les cartes qui décideront de la destination. En attendant, prends soin de toi et souviens-toi, il n'y a aucune honte à ne pas toujours aller bien, même quand on accompagne les autres. Allez, à très vite pour de nouveaux bavardages au hasard !