Speaker #0Salut toi, est-ce qu'on repartirait pas pour un petit épisode des Blablas D'Alx par hasard ? Salut et bienvenue dans le vrai premier épisode de mon podcast, les BlablaDialyx. Bon en vrai je suis beaucoup moins stressée pour cet épisode là que pour l'épisode de présentation. Je sais pas, peut-être que c'est normal. En vrai aujourd'hui j'ai envie de parler d'un sujet dans lequel je pense que vous allez tous vous reconnaître, c'est vraiment la pression qu'on a à 18 ans, savoir un petit peu ce qu'on va faire. A 18 ans on a toujours tendance à vouloir aller trop vite, parce qu'en vrai à l'école on nous fait croire qu'il faut absolument qu'on sache ce qu'on veut faire plus tard, parce que sinon ça sera trop tard et qu'on risque de rater nos vies. En fait pas du tout, la vie elle mérite vraiment d'être vécue tranquillement, on n'a aucun train à prendre, on va rien louper si on ne se décide pas dans la minute. Et en fait à 18 ans j'aurais aimé qu'on me dise que j'ai le temps. en fait que c'est pas grave de ne pas savoir ce que je veux faire ou de me tromper, de me réorienter plusieurs fois et en fait je suis quelqu'un j'ai toujours eu peur d'échouer c'est quelque chose avec lequel j'avais vraiment du mal et j'ai toujours du mal d'ailleurs, en vrai avec du recul je me rends compte que je suis la première à prôner le fait qu'on sera jamais défini par un échec et pourtant je suis incapable de l'appliquer à moi même quand j'étais en terminale bah comme tout le monde du coup j'ai fait parcours et c'était vraiment le stress de ma vie vraiment j'avais l'impression que j'allais rater ma vie si je ne prenais pas la bonne décision. Je me rappelle que quand les premiers résultats sont tombés et que j'ai vu que j'avais été acceptée dans les deux formations que je voulais, j'ai vraiment paniqué. En fait, j'avais peur de faire le mauvais choix. J'avais le choix en gros entre l'école d'infirmière, donc l'IFSI, et médecine. Et je ne vais pas mentir, en vrai, j'ai eu un peu la flemme d'aller en médecine parce que je trouvais ça inconcevable de sacrifier une année entière de ma vie, de ma vie sociale, etc. Juste pour mes études en fait. C'est un peu... bizarre de réfléchir comme ça mais vraiment je voulais pas en fait être enfermée dans cette bulle où je vis études, je mange études, je dors études c'était quelque chose qui me faisait très peur et j'avais aussi extrêmement peur d'échouer, en vrai j'avais peur de pas y arriver parce que je savais que j'allais super mal le vivre si vraiment je m'étais donnée à fond pendant un an et qu'au final bah j'y arrivais pas du coup j'ai choisi l'IFSI parce qu'en vrai pour moi c'était aussi la suite logique par rapport à ce que j'ai toujours voulu faire avant parce qu'en fait depuis que je suis petite j'ai envie d'être infirmière pluricultrice ou bien sage-femme, qu'en vrai c'était comme la suite logique. Sauf qu'il faut savoir que moi j'avais jamais mis les pieds à l'hôpital. On va dire que j'avais eu la chance de ne jamais avoir eu de proches hospitalisés ou autres, donc en vrai c'était vraiment un monde inconnu pour moi. Et en vrai, je vais pas mentir, j'avais vraiment idéalisé le métier d'infirmière. Donc en fait quand je suis arrivée dans la formation, les cours ils étaient pas hyper intéressants, parce qu'en fait au début c'est lent, je vais pas mentir, c'est lent. Et euh... Et en vrai, avec du recul, je me rends compte que c'était des cours qui étaient vraiment nécessaires pour poser les bases et pour qu'on puisse avoir, enfin pour qu'on puisse évoluer en fait dans notre réflexion, dans nos apprentissages et tout. Sauf qu'en fait, va dire ça à quelqu'un qui s'est fait une image de ouf du métier et en fait qui se rend compte qu'au début ça rame et que c'est pas hyper intéressant quoi. Tu vois, en vrai, au début t'es un peu déçu, je vais pas mentir, mais bon après j'allais en cours et tout, y'a pas de soucis, la vie continuait son cours. Puis après je suis arrivée en stage, je me rappelle c'était un service de chirurgie orthopédique et au début ça se passait bien. mais c'est vrai qu'à ce moment là on parlait beaucoup moins de la maltraitance des étudiants donc moi en vrai j'étais absolument pas sensibilisée à ça donc je vais pas mentir et dire que tous les soignants ont été hyper bienveillants avec moi pendant ce stage mais je mentirai pas non plus en disant que c'est ce qui m'a poussée à laisser tomber je crois que en vrai c'est la première fois que je vais le dire sincèrement mais en vrai j'avais juste peur de pas y arriver comme d'habitude je m'auto-sabote j'ai peur de pas y arriver, je me sentais juste pas capable en fait j'avais l'impression que j'étais pas faite pour ça et que j'avais pas ma place en fait dans cette formation Et du coup j'ai choisi la facilité et je suis partie. Sauf qu'en vrai c'était au début de l'année scolaire. Donc j'avais encore le temps de me réorienter et tout. Donc en attendant les campagnes de réorientation. J'ai cherché du travail. J'ai commencé à bosser pour une chaîne de restauration rapide. Dont je tairai le nom. J'ai toujours rêvé de dire ça pardon. Et en vrai j'ai bien aimé. Franchement j'ai kiffé l'équipe et tout. C'était super cool. Je travaillais super bien et tout. Et justement en fait on m'a proposé d'évoluer. Donc en fait je suis devenue responsable d'équipe. Donc manager. Va comprendre le paradoxe. la fille elle a peur d'être à l'école d'infirmière parce qu'elle se sent pas capable par contre à 18 ans elle se sent totalement capable de gérer un restaurant toute seule, de faire la fermeture à 4h du matin de gérer la caisse, de gérer tous les trucs, les employés et tout donc c'était un peu bizarre mais en vrai je l'ai fait et j'ai bien aimé et en fait pendant que je faisais tout ça, donc quand les campagnes de réorientation elles ont ouvertes, je me suis inscrite du coup dans une formation, une licence LLCER espagnol, en fait estoy una chica muy caliente, hablo español en vrai j'aime bien, j'aime bien l'espagnol et je me suis dit en vrai bah pourquoi pas mais en vrai Ouf. Je savais que ça allait pas donner grand chose. J'étais pas hyper motivée. En vrai je le faisais juste parce que tout le monde faisait des études. Et que j'avais l'impression qu'il fallait que je fasse des études aussi quoi. Et sauf que j'ai fait. Il y a cette possibilité à la fac. Quand tu as un travail. De te faire dispenser de présence au TD. Et moi je l'ai fait pour tous les cours en fait. Et donc il aurait fallu que un de mes camarades soit gentil. Et m'envoie chaque cours de chaque TD. De tous les jours en fait. Sauf que honnêtement déjà je connaissais personne. Et en vrai personne ne l'aurait fait. Même moi ça peut être ma bonne copine. en vrai je ne vais pas t'envoyer tous les cours de Tous les jours parce que tu viens pas en cours en fait. Donc en vrai j'ai un peu mis la licence de côté. J'étais inscrite mais en vrai j'y allais pas. C'était juste pour dire ouais bah t'es inscrite dans une formation quoi. Qu'est-ce que j'allais dire d'autre ? Je me suis un peu perdue. Ah oui et en fait je trouvais que 3 ans c'était long quoi. J'avais l'impression de perdre du temps aussi. Alors que j'étais en train de travailler. Je me disais là tu fais tes sous, tu vis ta vie et tout. Parce qu'en vrai je me suis vite rendue compte que j'allais pas faire carrière non plus dans la restauration rapide. Parce que c'est pas ce que j'avais envie de faire. Parce que je dis pas que c'est pas possible, loin de là. et du coup j'ai commencé à réfléchir un petit peu je me suis dit bon en vrai reprends tes études sérieusement, fais un truc qui te plaît vraiment parce que bon c'est sympa la restauration rapide mais en vrai ce serait bien que t'aies un diplôme quand même, un métier qui te propose un petit peu plus d'évolution, qui te correspond que je dis pas que la restauration rapide ne propose pas d'évolution de carrière, bien au contraire et du coup je me suis dit bah pourquoi pas un BTS opticien lunetier en alternance et en vrai j'ai bien kiffé le BTS optique en vrai c'était sympa, surtout le magasin en vrai je me suis découvert une passion pour les lunettes vraiment c'était super mais en fait j'étais nulle en maths et en fait dans ce BTS ben en fait il fallait avoir un bon niveau de maths et en vrai les profs ils étaient hyper encourageants, vraiment ils nous disaient tout le temps oui c'est le BTS le plus dur machin, il n'y a pas beaucoup de taux de réussite et tout et comme d'habitude comme j'étais encore dans mon mood syndrome de l'imposteur ben en fait j'étais dans le mode tu vas jamais y arriver en fait même les profs ils le disent ça sert à rien Du coup j'ai quitté le BTS mais je suis restée dans l'optique parce que vraiment j'aimais vraiment beaucoup ça, ça fait vraiment partie de mes nouvelles petites passions découvertes genre j'ai ramené une cinquantaine de paires de lunettes de soleil. Du coup je suis restée dans ça, j'ai commencé à bosser dans une petite entreprise, enfin une assez grosse entreprise en vrai mais elle proposait pas non plus beaucoup de possibilités d'évolution de carrière et en vrai il n'y avait pas trop d'issues et je vais pas mentir depuis le début je repensais quand même à Lifsy parce que j'avais quand même des copines qui y étaient toujours et je regardais en fait un petit peu ce qu'elle faisait et tout et je mens pas. je commençais à regretter en fait d'être partie de pas être restée, de pas avoir donné le maximum de moi-même, de pas avoir insisté et en vrai je me suis posée, même ma mère elle me l'a dit, bah en vrai retourne-y et comme ça tu seras fixée, tu sauras vraiment si c'est pas fait pour toi ou pas mais au moins t'auras le mérite de te dire que t'as essayé jusqu'au bout du coup en fait je me suis challengée et j'y suis retournée du coup maintenant je suis en fin de deuxième année je vais pas mentir quand j'y suis retournée comme j'avais mes copines qui étaient en troisième année et moi j'étais en première année, j'ai vraiment eu ce sentiment hyper mal, le fait de me dire que j'aurais pu être comme elle presque à la fin de la formation, bah j'avais vraiment l'impression d'avoir perdu deux ans de ma vie et en fait pas du tout, parce que toutes les expériences que j'ai pu vivre pendant ces deux ans, ça m'a permis de prendre en maturité de savoir ce que je voulais ou pas dans ma vie professionnelle et personnelle, d'apprendre à gérer mon argent, de collaborer avec des adultes dans un vrai monde d'adultes en fait ces expériences elles ont pas été une perte de temps, bien au contraire je me suis rendue compte qu'à 18 ans, à 19 ou à 20 ans c'est à ce moment là qu'on doit prendre le temps c'est à ce moment là qu'on a la possibilité d'être indécis, de se tromper, de pas trop savoir vers quoi aller. C'est maintenant qu'on peut tester des choses et ça sera jamais du temps perdu. Parce que chaque expérience est enrichissante. Il suffit juste de chercher quelles leçons on peut en tirer. Quelles leçons on peut tirer de toutes ces expériences. Et je me suis encore perdue. Du coup en vrai mon parcours il est un petit peu bizarre. Et c'est ce qui m'a menée jusque là. Mais en vrai maintenant que je suis en 22ème année, quasiment en 3ème année je suis hyper épanouie dans ce que je fais. Et en vrai il me reste encore quelques doutes parce qu'au final je suis quand même hyper contente d'avoir perdu ces deux années parce que j'en ressors du positif mais je ne veux pas dire que je suis complètement sortie de mon syndrome de l'imposteur. Il y a quand même des moments où j'ai l'impression de ne pas être légitime d'être là, que je ne vais pas y arriver parce qu'en fait plus la fin de la formation se rapproche, plus je me rends compte que ça devient concret. Et en vrai je me dis tant te va jusqu'au bout. En vrai il y a pas mal d'expériences après qui me permettent de me dire non mais en vrai si t'es quand même légitime. Mais il y a quand même cette petite voix dans ma tête qui me dit tu ne vas pas y arriver et tout machin. mais le but c'est de sortir de sa zone de confort et en vrai je me dis je suis pas arrivée jusque là pour rien je suis presque à la fin, c'est la dernière ligne droite et il faut se lancer mais en vrai moi j'aurais quand même aimé qu'on me dise à 18 ans que, pas seulement qu'on me le dise en vrai, j'aurais vraiment aimé qu'on arrive à me faire comprendre que à 18 ans tu as toute ta vie devant toi tu n'as pas un train à prendre si tu te trompes une fois, deux fois, trois fois tu ne vas pas rater ta vie en vrai en rentrant à l'école d'infirmière, j'ai rencontré des gens par exemple une personne que j'aime beaucoup elle est maman de deux petits enfants trop mignons, de 10 et 5 ans je crois, si je ne me trompe pas. Elle a 38 ans et elle a laissé tomber son CDI, sa stabilité, son CDI pour reprendre ses études. Bon en vrai, elle n'a pas vraiment laissé tomber sa stabilité parce que l'hôpital lui finance sa formation, donc en vrai elle a son salaire etc. Mais elle a laissé tomber son petit confort avec son CDI et tout, sa petite vie tranquille où elle avait déjà toute son organisation pour reprendre l'école et venir à l'école d'infirmière. Et en vrai je lui ai jamais dit je crois, mais en vrai je l'admire énormément pour ça parce que... Elle est l'exemple même que, en fait, on a le temps pour tout. Et il n'y a pas de timing, en fait. Et tu peux reprendre tes études à 38 ans. Je connais des gens qui ont repris les études beaucoup plus tard. Et en fait, ils s'en sont très bien sortis et qui, actuellement, sont hyper fiers d'eux. Et qui ont, du coup, vécu des expériences qui sont... hyper enrichissante. C'est pour ça que je dis que n'importe quelle expérience, elle sera forcément enrichissante, quel que soit ton âge en fait, et qu'il faut vraiment prendre le temps de vivre les choses, de vivre la vie, parce que c'est vraiment quelque chose qui mérite d'être vécu en fait. La vie, c'est pas fast and furious, c'est pas une course, c'est pas parce que tu vois que tes potes, ils avancent, ils avancent plus vite que toi, ou t'as l'impression que toi tu stagnes un petit peu, que c'est grave en fait, chacun avance à son rythme, et en fait si t'es là actuellement, c'est parce que t'as des choses à en tirer, et que c'est ton moment, c'est à ce moment là que tu... toi tu dois faire ça pour comprendre des choses, pour tirer des leçons, pour devenir la meilleure version de toi-même. Et en fait, à 18 ans c'est hyper compliqué de se dire qu'on a toute la vie devant nous, mais en vrai, on a vraiment toute la vie devant nous. En vrai là j'ai que 21 ans et tout, je te parle comme une ancienne, tout ça, mais en vrai c'est vraiment réel, je me suis vraiment rendue compte de ça. Et au final je suis vraiment contente d'avoir pris 2 ans, d'avoir été travailler, d'avoir découvert plein de choses, de m'être intéressée à d'autres choses, d'être sortie de ma zone de confort, parce que c'est vraiment ce qui fait celle que je suis. aujourd'hui, c'est vraiment ce qui me pousse par exemple à parler aujourd'hui dans ce micro, dans tes oreilles, à te raconter ma vie et tout, c'est toutes ces petites choses là toutes les petites personnes que j'ai rencontrées qui ont apporté des petites choses dans ma vie qui m'ont permis de glow up mentalement et en vrai c'est juste ça que tu dois retenir, c'est que vraiment la vie a mérité d'être vécue déjà qu'il faut prendre son temps, qu'il faut pas avoir peur de l'échec, qu'un échec ne définira jamais la personne que tu es, sauf si tu décides de t'arrêter à cet échec. parce que voilà en fait c'est normal d'échouer on peut pas avoir 10 sur 10 partout en fait il y aura forcément des moments où tu seras à ton max des moments où tu seras un peu moins fort des moments où tu vas stagner et en fait c'est ça la vie la vie c'est pas un long fleuve tranquille une courbe tout droite un truc sans problème sans aléas en fait c'est vraiment ça et c'est ça la beauté de la vie en fait c'est ça la beauté de la vie c'est ça qui fait que moi c'est ce qui m'anime en fait c'est ce que je me dis tout le temps c'est qu'en fait bah Il faut vivre le moment présent. Et puis, il y a forcément une leçon à en tirer. En fait, c'est ce qui va définir la personne que tu es. En fait, c'est ce qui va te créer. C'est ce qui va te permettre de glow up ou pas. C'est ce qui va te créer des souvenirs, des expériences, qui va constituer la personne que tu es, la personne que tu vas devenir, ce que tu vas transmettre aux autres. Donc, en vrai, voilà. Si ça te parle, enfin, si ça t'a parlé et que tu as envie de découvrir les épisodes suivants, ben, écoute, je t'invite à revenir mercredi prochain parce que c'est que le début des blablas.