Le cas de l'amarante cover
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Dossiers OVNI

Le cas de l'amarante

Le cas de l'amarante

31min |25/10/2024
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Le cas de l'amarante

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Description

Ce jour du mois d'octobre 1982, M.T. biologiste rentre chez lui vers midi.🕓

Avant de rentrer dans son domicile, il va rester un moment dans son jardin à observer ses plantes. Il faut dire que M.T et sa femme bichonnent leur petit jardin et les différentes essences qui s'y trouvent. 🌿

Mais cet après midi, c'est une rencontre rapprochée du premier type qui attend M.T. dans son jardin 🛸, à mois qu'il ne s'agisse d'une rencontre du deuxième type? en effet, il se pourrait que certaines plantes aient gardé le souvenir de l'objet qui a stationné de longues minutes au dessus d'elles. 🌾

Et c'est une nouvelle enquête qui démarre, avec la promesse éventuelle d'une trace physique, d'une anomalie provoquée par le phénomène dans ce jardinet de la banlieue de Nancy. 🔎


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    L'observation que nous allons vous raconter aujourd'hui est connue principalement des ufologues pour être l'une des plus solides et des plus troublantes en France. Elle est connue sous le nom étrange de l'amarante Vous allez comprendre pourquoi. Et si elle date un peu comme beaucoup de cas spectaculaires qu'on a traités dans le podcast, elle ne lasse pas de se dire que c'est une chose qui est très importante. pas d'interroger les enquêteurs qui se sont penchés dessus. Alors que s'est-il passé ? Pourquoi cette affaire est-elle si connue des ufologues ? Qu'a dit l'enquête ? Nous repartons aujourd'hui dans notre exploration des cas répertoriés par le GEPAN avec cette observation exceptionnelle qui ne manquera pas, nous l'espérons. de vous intriguer et de vous interroger.

  • Speaker #1

    Chaque année, des centaines de personnes se témoignent de phénomènes aériens non identifiés. Ces observations les bouleversent et vont jusqu'à changer leur regard sur notre place dans l'univers. L'histoire que vous allez écouter s'est réellement produite et a été consignée dans les rapports du GEPAN.

  • Speaker #2

    Arrivée d'OVNI 1982 à Nantes, dans le minuscule jardin 10 mètres carrés. Un biologiste qui a toujours voulu garder l'anonyme. Il y avait probablement un phénomène physique qui générait des champs électromagnétiques sur le secteur où il était.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, les dossiers ont venu. La marronne.

  • Speaker #1

    Il faut d'abord imaginer la tête des gendarmes ce jour-là. Au milieu du grand ensemble d'immeubles de banlieue où ils sont installés. Ils ont l'habitude de traiter des problèmes liés à la vie des centres urbains. Ça, ils savent faire. Mais là, en fin d'après-midi, c'est un couple qui pousse la porte du poste, hésitant. Ils veulent voir quelqu'un pour faire une déclaration un peu particulière. Ils ont observé un oeuvre-loup. Très vite, le brigadier de service comprend qu'il n'a pas affaire à des ulubers lus ou à des personnes promptes à raconter n'importe quoi. Ils notent que leur situation sociale et leur demande expresse de rester complètement anonyme donnent une certaine crédibilité à leur histoire. Les gendarmes les font donc s'asseoir et prennent soigneusement leur déposition. Nous sommes le 21 octobre 1982. Il est 18h. Monsieur T prend la parole. Il décline son identité, son âge,

  • Speaker #2

    son état. J'ai 30 ans, je suis biologiste. Je regarde face à moi ce gendarme qui tape un peu maladroitement à la machine. j'ai hésité à venir car ce que je vais raconter est difficile à croire mais bon je suis un peu rassuré il ne s'est pas foutu de moi il a l'air de prendre mon affaire au sérieux il redemande de raconter mon histoire bon après tout c'est pour ça que je suis venu et le biologiste assuré

  • Speaker #0

    que son témoignage ne va pas être tourné en ridicule raconte ce qui lui est arrivé quelques heures plus tôt ce même jour peu avant midi m t termine son travail un peu plus tôt que prévu Il décide donc de rentrer à son domicile, situé à la périphérie de Nancy. Il est midi et quart.

  • Speaker #1

    Le domicile de M. T se trouve au centre de la ville d'environ 15 000 habitants. On peut dire que la situation et l'environnement de la maison de M. et Mme T ne diffèrent pas des banlieues résidentielles comme il en existe dans de nombreuses agglomérations. Pour accéder à cette maison, il faut emprunter un chemin très étroit, de 80 cm de large, sur une trentaine de mètres de long. à partir de l'entrée de la rue. Un second portail, au fond de l'allée, permet l'accès à une cour avec un petit jardin clos par des grands murs qui délimitent la propriété. Retrouvons M. T dans le jardin. Il est midi 35.

  • Speaker #0

    M. T tourne donc depuis la rue vers l'allée étroite, franchit le portail qui lui donne accès à la cour, puis au jardinier d'environ 10 mètres carrés. Il est un passionné de jardinage. Et il profite de ce moment pour s'attarder devant les plantes qu'il entretient avec beaucoup de soin. Et il est maintenant midi 35. En levant les yeux, il aperçoit un point brillant dans le ciel bleu. Il pense que c'est un avion qui vient du sud-est. Mais alors qu'il se penche à nouveau sur ses plantes, il s'aperçoit que le point lumineux va lentement et vient dans sa direction. Il imagine donc... que cette lumière va passer au-dessus du jardin. Ce point lumineux a maintenant toute l'attention de Monsieur T qui fronce les sourcils. La lumière se rapproche rapidement et plonge vers la maison. Surpris et effrayé, Monsieur T a un mouvement de recul qui le conduit depuis son jardin jusqu'à la terrasse où il se blottit contre un mur en essayant de comprendre la situation. Un objet ovale se tient maintenant en sustentation, environ à un mètre au-dessus de la pelouse du jardinier et à 3-4 mètres du témoin. Les minutes passent et l'objet n'a pas bougé. Il est comme suspendu près du sol, mais sans le toucher. Après un moment de surprise et de frayeur, M. T a repris ses esprits. et sa curiosité. Il s'approche à 1,50 m et observe avec attention l'objet en face de lui. C'est un engin de forme ovoïde, pas très grand, environ 1,50 m de diamètre et 80 cm d'épaisseur. Malgré sa petite taille, la masse volumétrique de l'engin lui paraît très lourde. Sa moitié inférieure a un aspect métallisé, genre beryllium poly, et sa moitié supérieure est de couleur bleu verlagon. Ces deux parties en coupole sont reliées entre elles par une forme plate qui en fait le tour. M. Tessin a hardi et se rapproche encore de l'objet. Il se trouve maintenant à 50 cm de ce dernier. Il relève de nombreux détails qui lui permettront de faire un croquis de l'engin qui occupe étroitement la surface du jardinier.

  • Speaker #1

    Le croquis remis par M. T au gendarme représente l'ovni en vue latérale à hauteur d'homme. Grâce à ces observations, le témoin indique que ce phénomène était circulaire. Il se présente comme deux coupoles reliées par un bandeau plat d'une quarantaine de centimètres. Sur la partie supérieure, la coupole est en retrait d'une dizaine de centimètres par rapport à ce bandeau plat. Il souligne également la présence d'un méplat sous la partie inférieure de l'objet. Il comparera l'aspect de ces derniers à deux couvercles de lessiveuse mis l'un contre l'autre.

  • Speaker #0

    Visiblement, l'objet n'est pas pressé de repartir. Ça fait quelques minutes que M. T l'observe et il ne bouge toujours pas. Il reste en l'air parfaitement immobile et silencieux. Le témoin décide alors de prendre le risque de quitter son jardin. Il rentre dans la maison, se précipite à l'étage, farfouille dans un tiroir, sur son appareil photo, vérifie qu'il est bien chargé, c'est bien entendu un appareil argentique qui nécessite une pellicule, et ressort aussi vite que possible. L'engin est toujours là. Il n'a pas bougé. L'occasion est trop belle et la photo ne va pas être difficile à prendre, l'ovni étant très proche et en plus immobile. Il met donc le viseur devant son œil, charge la pellicule, mais là, l'appareil photo refuse de déclencher. Il ne fonctionne pas. C'est bien le moment. Bon, c'était déjà arrivé, et M. T sait bien que cet appareil n'est pas fiable. Mais n'ayant rien d'autre sous la main... Il aura essayé. Il poursuit donc son observation. S'approche. Hésite à toucher l'objet, mais se ravise. On ne sait jamais. Pourtant, il est tellement proche, il peut sentir qu'aucune chaleur n'est émise, ni froid, ni aucun son, a priori aucun rayonnement, ni magnétisme, ni électromagnétisme. Il regarde sa montre. Ça fait maintenant 20 minutes que l'ovni est là, en stationnaire. à quelques mètres de lui. Il le sait car il a la manie de regarder sa montre et c'est ce qu'il a fait quand l'objet est arrivé. Alors qu'il est perdu dans ses pensées, l'objet se soulève d'un coup et comme s'il était aspiré par le dessus, il monte tout droit dans le ciel jusqu'à ce que le témoin abat son ordu. Les yeux plissés rivés dans le bleu le perdent de vue.

  • Speaker #2

    Après le départ de l'engin, et on ne peut pas parler de décollage car il n'était pas vraiment posé, j'ai examiné le sol du jardin et je n'y ai relevé aucune marque particulière. L'herbe n'est ni calcinée, ni écrasée. Ah si, j'ai simplement regardé. Au départ de l'engin, l'herbe s'est dressée droit pour revenir rapidement à sa position normale.

  • Speaker #3

    Vous êtes seul à avoir vu ça ?

  • Speaker #2

    Au moment de cette observation, j'étais seul dans mon jardin et dans ma maison, et je n'ai pas vu de voisin immédiat. J'ajoute que ma maison est en contrebas de la route et que l'engin n'a pas pu être vu lorsqu'il était dans le jardinier. Une dernière chose, je ne suis pas venu vous voir tout de suite. Je voulais d'abord en parler à ma femme qui est rentrée à 17h et nous avons décidé de venir à votre bureau rapidement après. Voilà, c'est tout ce que je peux dire.

  • Speaker #1

    Nous apprendrons avec les entretiens complémentaires que M. T, après un moment de peur à l'arrivée de l'objet, a essayé de communiquer avec l'engin. en disant bonjour en plusieurs langues, mais sans réponse. Il faut également noter que M. T est un passionné de jardinage et apporte un soin particulier à son jardin. Aussi, qu'elle ne va pas être sa surprise de constater que quelque chose avait changé dans son jardin. C'est ce que nous allons découvrir avec notre enquêteur qui va s'intéresser aujourd'hui aux traces qu'aurait pu laisser un ovni sur un massif de plantes qui se trouvaient là. Des amarants. Alors, que pensez-vous de cette histoire ? Simple méprise ou phénomène plus mystérieux ? Ouvrons maintenant ce dossier OVNI pour suivre l'enquête du GEPAN et connaître ses conclusions.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, c'est un grand classique de l'ufologie française qu'on aborde ici. On trouvait que c'était intéressant de temps en temps de revenir sur des grands cas comme ça. Et ce cas donc a fait l'objet de beaucoup de spéculations. Il a été repris dans de nombreux magazines ou sites web dédiés aux ovnis. Alors la première question que je me posais, c'est qu'est-ce qui fait que ce cas est resté aussi célèbre malgré les années qui ont passé ?

  • Speaker #2

    Alors c'est effectivement un cas très commenté. Et d'ailleurs, on reviendra plus tard sur les différentes interprétations qui en ont été faites. Et pour revenir à ta question, pour moi, il y a plusieurs éléments surprenants qui s'imposent dans ce dossier et qui l'ont rendu célèbre. Un, c'est le côté très étrange de l'observation, parce que là, ici, on est dans un cas où il est impossible que le témoin ait pu confondre de bonne foi avec un phénomène habituel. Tu sais, comme on en rencontre en ufologie, des lanternes, des astres, des aéronefs. Là, ce qu'il décrit, ça ne correspond à rien de connu. Deuxième point. qui met tout le monde d'accord dans le rapport. En tout cas, c'est la crédibilité qui est tout de suite accordée au témoin. Alors, c'est peut-être dû à sa profession, il est chercheur en biologie. C'est peut-être dû à ses personnalités. On voit en lisant le rapport, c'est quelqu'un qui a une certaine prestance, qui s'exprime très bien, il est très précis et cohérent. Et il y a aussi le fait qu'il insiste fortement pour rester anonyme. Il ne veut surtout pas faire parler de lui. Et ça, finalement, ça renforce sa crédibilité. Troisième point. Il y a des traces physiques quand même, donc ça on y reviendra dans le récit de l'enquête. Et je rajouterais peut-être un quatrième élément particulier qui rend ce cas célèbre, c'est son contexte. Là on est en pleine journée, en pleine zone habitée, dans un tout petit jardin, bref on est dans le cas typique de l'irruption de l'extraordinaire dans le quotidien, dans le réel.

  • Speaker #0

    Oui c'est vrai que c'est ça qui nous plaît bien nous dans le podcast depuis le début, c'est d'imaginer une situation dans laquelle on pourrait tous se retrouver. Or là, pour ceux qui ont un jardin, c'est souvent qu'on se retrouve dans son jardin à froid. encore plus sur le coup des midis. Et voilà, donc c'est vrai que c'est très intéressant pour ça. Et cette enquête, aussi assez banalement, commence vraiment à la gendarmerie, finalement.

  • Speaker #2

    Oui, alors l'observation a lieu le 21 octobre 1982, et le jour même, le témoin fait sa déposition à la gendarmerie. Il raconte son observation, que tu as décrite dans la première partie, et en parallèle, la gendarmerie envoie un telex au Gépan le 22. Le 23, le GEPAN prend contact avec la gendarmerie et déclenche une enquête terrain. Et bon, ils vont arriver sur les lieux le 27 octobre, soit 6 jours après les faits. Et en arrivant sur place, ils vont d'abord prendre contact avec les aéroports militaires du coin, et civils d'ailleurs, et obtenir de la mairie les plans cadastraux pour se repérer plus précisément.

  • Speaker #0

    On peut dire que là, ça va vite, c'est plutôt réactif. Alors, dans tous ces éléments, on commence par quoi pour aborder cette enquête ?

  • Speaker #2

    Alors l'urgence pour le GEPAN, c'était de recueillir le témoignage directement à la source. Donc ils vont rencontrer le témoin, puis après ils vont demander de rédiger à l'écrit sa version des faits. Et tout ça en plus du récit qui a déjà été fait à la gendarmerie. Donc ce qui fait que le témoin va raconter son observation plusieurs fois à plusieurs interlocuteurs, à l'écrit comme à l'oral. Et je peux te le dire tout de suite, le GEPAN a minutieusement étudié ces différentes versions et elles sont très cohérentes en telles. Et précise en plus, le témoin utilise un vocabulaire scientifique. Pour décrire ce qu'il a vu, il parle de formovoïdes, d'une structure métallisée comme du beryllium. Il évoque la mosse volumique qu'il estime à vue de nez. Bref, autant de termes à consonance scientifique qui ont tendance à montrer que le témoin a les idées claires et le vocabulaire pour les exprimer avec précision.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. On sent bien qu'il a ce vocabulaire-là et cette cohérence. Mais est-ce que l'entretien, quand même, a permis de faire émerger des informations nouvelles par rapport à celles qu'on a vues dans l'entretien de gendarmerie ?

  • Speaker #2

    Absolument. D'abord, le témoin a pu préciser qu'il n'avait rien ressenti au moment où il s'était approché de très très très près du phénomène. Quand je dis rien, c'est pas de chaleur, pas de froid, rien de spécial. Rien que le corps est capable de détecter, comme il dit avec ses propres mots. Mais c'est surtout l'information primordiale que le témoin a livré au Gépant. Les plantes et les fleurs du jardin ont été dégradées pile à l'endroit où le phénomène est apparu. En particulier, les plantes qui ont donné leur nom à ce cas, c'est-à-dire les amarantes.

  • Speaker #0

    Voilà, alors c'est vrai qu'on l'aborde très brièvement, nous, à la fin du récit. Mais ce qu'on peut avoir du mal à comprendre, c'est pourquoi il ne dit ça qu'a posteriori et pourquoi il ne l'a pas dit directement aux gendarmes ?

  • Speaker #2

    Ça, c'est tout simplement parce qu'il s'est aperçu de cette dégradation en revenant de la gendarmerie, pas avant. D'ailleurs, on peut écouter avec ses propres mots le passage de son témoignage où il évoque ses amarantes.

  • Speaker #3

    Il y a les queues de renards, c'est-à-dire les amarantes, en quantité dans le jardin. C'est l'automne et les feuilles sont encore bien vertes. Les quenouilles violines. Il y en avait, disons une partie au centre, qui était près de l'objet, qui était complètement déshydratée, sèche mais sèche, sèche, alors qu'aux alentours elles étaient dans un état impeccable. Aucun des pieds n'était pourri, on aurait pu dire que celui de la plante, c'était un pied comme les autres, vivant en terre, il était complètement déshydraté au niveau de l'air, l'aérien était déshydraté, mais au niveau du pied, les racines, étaient comme les autres.

  • Speaker #0

    Bon, on reviendra j'imagine sur cette histoire de plantes desséchées. Mais pour continuer un petit peu et pour en finir avec le témoignage, on peut dire que ces mots sont effectivement très précis, bien choisis, on l'a déjà dit. Mais comment est-ce qu'on peut faire le tri dans ce témoignage très détaillé ?

  • Speaker #2

    Alors là, le GEPAN a mené une analyse qui n'est pas habituelle pour eux. Du moins, moi, je n'en ai pas vu dans les rapports que j'ai lus. Ils ont fait une analyse du discours et du comportement du témoin. Presque finalement une analyse psychologique. Alors, les rapports récents sont plutôt... axé sur les données analytiques, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #2

    ouais, ouais. Donc, ce qui ressort de cette analyse, c'est que, bon, le témoin est parfaitement normal, pour l'exprimer de façon simple, hein. Pas de traitement, pas de problème de santé, c'est un amateur de jardinerie, peut-être un peu tatillon sur l'ordre de la propreté, mais bon, qui n'a pas ses défauts,

  • Speaker #0

    hein. Ouais, c'est ça, et puis bon, ça amène encore plus de crédit, à la limite, à ce qu'il dit. C'est rigolo, parce que là, on est carrément dans du profilage, quoi.

  • Speaker #2

    Ouais, et ça continue avec l'analyse. du discours et de l'attitude du témoin. Alors, en résumé toujours, parce que le rapport est très long, il fait plus de 70 pages. En résumé, le témoin était très coopératif. Il a répondu à toutes les sollicitations du GEPAN avec sérieux, avec application. Et il considérait ça d'ailleurs comme un service, je cite, entre scientifiques. Et quant au mode d'investissement de l'observation, elle est clairement sur le registre descriptif, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Donc, peu de place dans le discours. Pour d'autres registres, comme le fantasmatique, l'onirique, etc., là, c'est du carré. Et enfin, dernière chose à noter, c'est que le témoin est un peu gêné d'être le seul témoin de ce phénomène. Je pense qu'il est un peu conscient que ça nuit à sa crédibilité. Il dit à ce sujet, ce qui m'embête, c'est que je suis le seul à l'avoir vu.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. C'est vrai qu'on peut comprendre ça, mais on le lui fait dire d'ailleurs dans la première partie du podcast, dans le récit. Et ça apparaît beaucoup dans ce que j'ai pu lire, sa crédibilité à aucun moment n'est remise en cause, ni par les gendarmes, ni d'ailleurs par le GEPAN.

  • Speaker #2

    Non, non, aucunement. Mais ce qu'on peut lire quand même, c'est que son rapport à la preuve est un peu étrange. Il ne cherche pas à insister sur les preuves de son observation, parce que tu vois, il y a quand même des preuves physiques, des trucs comme ça, mais il n'insiste pas trop là-dessus. En gros, son discours consiste à dire qu'il est sûr de ce qu'il a vu et ça lui suffit. Il va même jusqu'à affirmer aux enquêteurs. je n'ai pas besoin de donner de preuves. Mais en même temps, il affirme, par exemple, un truc tout bête, avoir regardé sa montre pendant l'observation, il a signalé ensuite quand même les plans d'un marrant de sèche, il se justifie aussi pourquoi il a raté sa photo, bref, il cherche tout de même à présenter ce qui ressemble à des preuves, ce qui est un peu normal.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. Bon, alors, tout ça, finalement, nous donne une vision assez claire de la personnalité du témoin. Je pense qu'on a fait le tour de sa description et de son observation. Maintenant, est-ce que peut-être on va parler de l'enquête du terrain ?

  • Speaker #2

    Oui, alors là, on va retomber sur des méthodes plus habituelles. Le GEPAN va chercher à reconstituer le contexte de l'observation sur la base des informations collectées auprès des organismes spécialisés. Alors, traditionnellement, on commence par le temps. MétéoFrance confirme les dires du témoin, qui décrivait une belle journée d'automne, le ciel dégagé, légèrement brumeux le matin. D'un point de vue astronomique, le GEPA a reconstitué la carte du ciel, mais on est en pleine journée, donc finalement, il n'y a qu'un seul astre qui est visible, évidemment, c'est le soleil. Donc, ça limite l'intérêt de cette analyse.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr.

  • Speaker #2

    Et il se situe quand même à une position compatible avec ce que le témoin a décrit. Voilà. Plus intéressant, la carte de la circulation aérienne, le CODA, le Centre des opérations de la défense aérienne, c'est les militaires qui scrutent le ciel.

  • Speaker #0

    On l'avait croisé pour le cas de l'ovni au-dessus de Paris, je crois.

  • Speaker #2

    Exactement. Et ce même CODA fournit des traces radar sur la zone au moment des faits. Il ne présente aucune anomalie notable à part 5 plots intermittents non confirmés, trop irréguliers pour indiquer un déplacement réel. Ça, c'est les mots qu'il y a dans le rapport. Là, il faudrait être un expert en aéronautique pour comprendre exactement ce que ça cache, ces plots intermittents. Bon, en tout cas, pour le CODA, c'est du bruit de fond. Donc, en tout cas, ce sont des données inexploitables.

  • Speaker #0

    Donc, bon, la moisson n'est pas très, très bonne avec ses premiers éléments d'enquête, j'ai l'impression. Mais il y a une part du témoignage qui n'a pas encore été analysée. Ce sont, il le dit comme un détail. Ah, j'ai oublié de vous dire, ce sont les herbes qui se dressent au moment du décollage. C'est quand même pas anodin, ça.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'est même un très très bon point. Et c'est une partie très très étrange de ce témoignage. Alors tu sais qu'au GEPAN, il y a un collège d'experts qui peuvent donner leur avis ou du conseil sur des situations précises. Et ici, on a fait appel à eux et c'est M. Chauvy, professeur à l'Université de Toulouse, qui propose l'explication suivante.

  • Speaker #3

    Parmi les phénomènes physiques susceptibles de provoquer l'effet observé, l'apparition, au moment du départ, d'un champ électrique intense semble pouvoir être retenue. En effet, il a été observé Au laboratoire, un comportement tout à fait semblable d'une touffe de gazon soumise à l'influence d'un champ électrique élevé.

  • Speaker #0

    Ah, c'est intéressant ça, parce que bon là, on arrive sur un peu de science dure.

  • Speaker #2

    Ah oui, enfin, et le professeur s'est même amusé à calculer l'intensité du champ électrique nécessaire pour provoquer ce redressement des brins d'herbe. Alors il faut un minimum de 30 kV par mètre pour dresser des herbes de 15 cm. Et alors ce qui est dit dans le rapport, c'est que cette valeur, elle est suffisante. pour avoir une influence importante sur les plantes autour, dont les amarantes, qui, on le rappelle, ont été trouvées desséchées par le témoin. Par contre, c'est très difficile de confirmer que ce dessèchement est une conséquence directe de ce champ électrique, mais ce n'est pas une hypothèse qui est exclue par le GEPAN.

  • Speaker #0

    D'accord. Et tout ça nous amène à la dernière partie de cette enquête, et on va encore rester dans la science dure, puisque c'est l'analyse biochimique des échantillons d'amarantes.

  • Speaker #2

    Alors, nous y voilà, au cœur de l'enquête. Mais d'abord, nous devons parler des méthodes de prélèvement. Le lendemain de son témoignage à la gendarmerie, le 22 octobre, le témoin signale cette anomalie dans les plantes de son jardin. Et les gendarmes ont le bon réflexe de prélever des échantillons. Ça prouve aussi qu'ils prenaient au sérieux. Ils mettent ces échantillons dans le sac plastique. Ils ont conservé ça dans un réfrigérateur à 4 degrés. Ensuite, on l'a dit, six jours plus tard, le GEPAN va arriver. ils vont pouvoir procéder à des prélèvements eux aussi de façon un peu plus rigoureuse, en notant un peu mieux où ils ont pris les échantillons, comment ils ont sélectionné, comment ils ont découpé, etc. C'est mieux documenté, c'est plus scientifique, mais là on est déjà 7 jours plus tard, on est le 29, et les 30 échantillons sont placés dans un congélateur à moins 30 et envoyés au centre de physiologie végétale de l'Université de Toulouse.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc là encore, c'est du sérieux quoi. Ils ont procédé à quelles analyses alors ?

  • Speaker #2

    Alors, plein. Là aussi, le rapport est très fourni. Comme je ne suis pas un expert en biologie, je ne peux pas te dire ce que j'ai compris. La plus intéressante de ce que j'ai compris, c'est que c'est la teneur en eau des échantillons prélevés à proximité des phénomènes. Parce qu'ils ont pu comparer avec des échantillons témoins prélevés plus loin. Et il y a quand même un facteur 2 entre les deux. C'est-à-dire, tu as 80% de teneur en eau pour l'échantillon de témoin, et 40% pour celui qui est proche du phénomène. Et ça, ça correspond à ce que le témoin observait, il disait effectivement que visuellement les feuilles étaient desséchées. En revanche, il n'y a aucune différence qui a été constatée sur d'autres analyses qui ont été faites, les dosages d'acides organiques, les écarts sur les acides aminés libres, les acides aminés protéiques, et tout ça, apparemment, d'après les experts, s'explique par des raisons naturelles.

  • Speaker #0

    Bon, et si on peut aller direct, Au résultat, c'est parmi tous ces mots un peu compliqués, est-ce qu'ils ont fait une synthèse et une interprétation de ces résultats ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est là que je suis allé dans les détails. Mais en fait, depuis le début de leur rapport, les chercheurs insistent surtout sur un point un peu regrettable. Ils affirment eux-mêmes que leurs résultats ne sont pas fiables et sont sujets à caution à cause, ce que je disais au début, du mode de prélèvement, que je t'ai décrit plus haut. Donc, les gendarmes comme les gépans ne sont pas, eux non plus, des experts en botanique. Et surtout, ils n'avaient pas le matériel adéquat. En gros, ce qu'il aurait fallu, c'est prélever immédiatement les échantillons, les congeler dans de l'azote liquide. prélever un autre échantillon avec de la terre pour maintenir la plante en vie. Donc, gros, amener la plante avec sa terre qui était dessous. Mais évidemment, ça, cet avis d'expert, personne ne l'avait au moment des échantillonnages. Donc ça, ça n'a pas été fait selon les règles de l'art.

  • Speaker #0

    J'imagine que dans la gendarmerie, ils n'ont pas forcément d'azote liquide sous la main, en plus.

  • Speaker #2

    Évidemment, non. Forcément, ils ont fait comme ils ont pu. Ils ont eu plutôt des bons réflexes. Conclusion de nos chercheurs. dans l'état actuel de conservation des prélèvements, il n'est pas possible d'utiliser la biochimie végétale pour expliquer les différents aspects observés entre plantes témoins et les plantes flétries.

  • Speaker #0

    D'accord, mais c'est dommage ça. Pour une fois qu'on avait des preuves physiques, à chaque fois qu'on aborde ce truc des preuves physiques dans le podcast, il y a toujours un petit truc qui vient se glisser. En tout cas, ce cas est très dense, donc je pense que ce serait... Peut-être pas inutile de refaire un point sur tout ça, mais encore d'arriver. Oui, voilà.

  • Speaker #2

    Voilà où nous en sommes. On a un témoin qui est précis, parfaitement crédible, et qui est dans des conditions parfaites. Donc là, il n'y a pas de possibilité de phénomène météorologique ou autre chose, même de confusion. Voilà, ce qu'il a vu, c'est vraiment très étrange. Et d'autre part, nous avons ces éléments physiques, les herbes qui se redressent. Ça, ça peut s'expliquer par un champ électrique très très fort. Et en ce qui concerne les plantes desséchées, là, ce n'est pas possible de tirer des conclusions claires à cause de la façon dont les échantillons ont été prélevés. Alors, que peut-on tirer à ce stade comme conclusion générale ? Tu sais qu'on doit catégoriser le cas en évaluant deux critères, l'étrangeté et la consistance. Alors, sur le premier aspect, il n'y a pas photo, on est sur un niveau d'étrangeté très fort. Là, au sens où ça se rapproche de rien de connu. Il n'y avait pas de drone à l'époque. Maintenant, on dirait un drone, mais là, à l'époque... Oui,

  • Speaker #0

    c'est compliqué.

  • Speaker #2

    Donc là, c'est impossible d'apporter une explication sur la base d'une méprise classique. Parce que là, si méprise il y a, elle est énormissime. Ensuite, sur la consistance, la consistance est bonne au regard de la crédibilité du témoin et de la précision de son récit, mais comme souvent, on n'a qu'un seul témoin et les analyses biologiques n'ont pas pu apporter d'éléments probants. étrangeté très forte consistance forte ça nous fait un beau cadet quoi et ça c'est la conclusion du rapport alors le rapport il date de 83 à cette époque la catégorisation n'existait pas donc l'auteur du rapport a préféré conclure sur des considérations

  • Speaker #0

    Plus général, sur un problème de lyphologie, c'est un problème récurrent, c'est l'absence de répétitivité des phénomènes qui empêche de pouvoir les étudier et les catégoriser précisément.

  • Speaker #1

    Pour rendre une telle des deux marches productives, il faut aussi entreprendre un programme d'études de caractérisation des perturbations. Le problème ne se posera alors plus vraiment au niveau de l'interprétation du cas particulier, mais plutôt celui de l'analyse comparative des données répétées dans le cas d'un phénomène nouveau. Sa répétitivité sera une condition essentielle de la recherche et sa fréquence devrait rythmer les progrès.

  • Speaker #0

    Voilà, donc ce rapport se conclut sur un vœu, un espoir, un soupçon de frustration aussi, parce qu'on a le sentiment d'avoir approché une preuve de quelque chose, mais on n'a pas pu aller jusqu'au bout de la démarche.

  • Speaker #2

    Oui, c'est un peu comme ce qu'on abordait avec Damien Karbovnik et les X-Files au dernier épisode, à chaque fois qu'on s'approche de la preuve des robes. Donc c'est sur cette note presque philosophique que se conclut cet épisode. Alors, pour être complet, il faut aussi citer d'autres interprétations qui ont été faites sur ce cas, je crois que tu en as trouvé sur Internet.

  • Speaker #0

    Il y a une interprétation en particulier, c'est dans un livre qui s'appelle Les OVNI du CNES 30 ans d'études officielles. C'est un livre de David Rossini, Éric Maillot et Éric Deguillaume sur bookybook.com.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et eux, ils ont une hypothèse beaucoup plus prosaïque, disons.

  • Speaker #2

    Et alors, quelle est leur interprétation à eux ?

  • Speaker #0

    Pour eux, ils évoquent l'hypothèse d'une illusion visuelle. Par exemple, un trouble passager de la perception visuelle dû à ce qu'ils appellent une aura ophtalmique migraineuse. Ou alors, plus simplement, et encore plus concrètement, une hallucination. Là, ils ont un bon point. Ils rappellent un chiffre intéressant qui est connu chez les psys. C'est que tu as 2% de la population. qui connaîtra au moins une fois dans sa vie un épisode delphinatoire. Donc c'est un truc très rare, mais à l'échelle d'une population, pas tant que ça.

  • Speaker #2

    Après, on ne peut rien écarter, mais c'est vrai que d'un côté comme de l'autre, ce ne sont que des suppositions.

  • Speaker #0

    Une destination, tu ne pourras jamais le prouver, pas plus que son trou le passager de la perception visuelle, pareil, jamais tu ne pourras prouver ça. Et donc là... Là, je crois qu'on va se faire engueuler par les deux, par les croyants comme par les sceptiques.

  • Speaker #2

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Cet épisode.

  • Speaker #2

    Ce qui est bien, c'est d'ouvrir les portes et d'ouvrir les discussions. Après, voilà, chacun se fait son opinion.

  • Speaker #0

    Chacun se fait son avis. Mais là, le problème qu'on a, c'est qu'on l'a dit depuis le début, le témoin est très, très discret. Il n'a jamais voulu témoigner. Je crois qu'il est passé chez Polak une fois, mais en caméra cachée, un truc comme ça. Ah bon ? Ah oui. Et donc, pour faire une contre-enquête, ça va être difficile.

  • Speaker #2

    Oui. D'accord. Bon, eh bien... Après, je ne pense pas qu'on pourra aller plus loin pour cet épisode. Donc, on va vous laisser ici et puis vous donner rendez-vous au mois prochain pour des nouvelles aventures.

  • Speaker #3

    Il est temps maintenant de refermer ce dossier. Satisfait par la conclusion ? Réagissez sur Twitter ou Facebook. Et à bientôt pour un nouvel épisode. Surtout n'oubliez pas, regardez le ciel et gardez l'œil ouvert.

Description

Ce jour du mois d'octobre 1982, M.T. biologiste rentre chez lui vers midi.🕓

Avant de rentrer dans son domicile, il va rester un moment dans son jardin à observer ses plantes. Il faut dire que M.T et sa femme bichonnent leur petit jardin et les différentes essences qui s'y trouvent. 🌿

Mais cet après midi, c'est une rencontre rapprochée du premier type qui attend M.T. dans son jardin 🛸, à mois qu'il ne s'agisse d'une rencontre du deuxième type? en effet, il se pourrait que certaines plantes aient gardé le souvenir de l'objet qui a stationné de longues minutes au dessus d'elles. 🌾

Et c'est une nouvelle enquête qui démarre, avec la promesse éventuelle d'une trace physique, d'une anomalie provoquée par le phénomène dans ce jardinet de la banlieue de Nancy. 🔎


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    L'observation que nous allons vous raconter aujourd'hui est connue principalement des ufologues pour être l'une des plus solides et des plus troublantes en France. Elle est connue sous le nom étrange de l'amarante Vous allez comprendre pourquoi. Et si elle date un peu comme beaucoup de cas spectaculaires qu'on a traités dans le podcast, elle ne lasse pas de se dire que c'est une chose qui est très importante. pas d'interroger les enquêteurs qui se sont penchés dessus. Alors que s'est-il passé ? Pourquoi cette affaire est-elle si connue des ufologues ? Qu'a dit l'enquête ? Nous repartons aujourd'hui dans notre exploration des cas répertoriés par le GEPAN avec cette observation exceptionnelle qui ne manquera pas, nous l'espérons. de vous intriguer et de vous interroger.

  • Speaker #1

    Chaque année, des centaines de personnes se témoignent de phénomènes aériens non identifiés. Ces observations les bouleversent et vont jusqu'à changer leur regard sur notre place dans l'univers. L'histoire que vous allez écouter s'est réellement produite et a été consignée dans les rapports du GEPAN.

  • Speaker #2

    Arrivée d'OVNI 1982 à Nantes, dans le minuscule jardin 10 mètres carrés. Un biologiste qui a toujours voulu garder l'anonyme. Il y avait probablement un phénomène physique qui générait des champs électromagnétiques sur le secteur où il était.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, les dossiers ont venu. La marronne.

  • Speaker #1

    Il faut d'abord imaginer la tête des gendarmes ce jour-là. Au milieu du grand ensemble d'immeubles de banlieue où ils sont installés. Ils ont l'habitude de traiter des problèmes liés à la vie des centres urbains. Ça, ils savent faire. Mais là, en fin d'après-midi, c'est un couple qui pousse la porte du poste, hésitant. Ils veulent voir quelqu'un pour faire une déclaration un peu particulière. Ils ont observé un oeuvre-loup. Très vite, le brigadier de service comprend qu'il n'a pas affaire à des ulubers lus ou à des personnes promptes à raconter n'importe quoi. Ils notent que leur situation sociale et leur demande expresse de rester complètement anonyme donnent une certaine crédibilité à leur histoire. Les gendarmes les font donc s'asseoir et prennent soigneusement leur déposition. Nous sommes le 21 octobre 1982. Il est 18h. Monsieur T prend la parole. Il décline son identité, son âge,

  • Speaker #2

    son état. J'ai 30 ans, je suis biologiste. Je regarde face à moi ce gendarme qui tape un peu maladroitement à la machine. j'ai hésité à venir car ce que je vais raconter est difficile à croire mais bon je suis un peu rassuré il ne s'est pas foutu de moi il a l'air de prendre mon affaire au sérieux il redemande de raconter mon histoire bon après tout c'est pour ça que je suis venu et le biologiste assuré

  • Speaker #0

    que son témoignage ne va pas être tourné en ridicule raconte ce qui lui est arrivé quelques heures plus tôt ce même jour peu avant midi m t termine son travail un peu plus tôt que prévu Il décide donc de rentrer à son domicile, situé à la périphérie de Nancy. Il est midi et quart.

  • Speaker #1

    Le domicile de M. T se trouve au centre de la ville d'environ 15 000 habitants. On peut dire que la situation et l'environnement de la maison de M. et Mme T ne diffèrent pas des banlieues résidentielles comme il en existe dans de nombreuses agglomérations. Pour accéder à cette maison, il faut emprunter un chemin très étroit, de 80 cm de large, sur une trentaine de mètres de long. à partir de l'entrée de la rue. Un second portail, au fond de l'allée, permet l'accès à une cour avec un petit jardin clos par des grands murs qui délimitent la propriété. Retrouvons M. T dans le jardin. Il est midi 35.

  • Speaker #0

    M. T tourne donc depuis la rue vers l'allée étroite, franchit le portail qui lui donne accès à la cour, puis au jardinier d'environ 10 mètres carrés. Il est un passionné de jardinage. Et il profite de ce moment pour s'attarder devant les plantes qu'il entretient avec beaucoup de soin. Et il est maintenant midi 35. En levant les yeux, il aperçoit un point brillant dans le ciel bleu. Il pense que c'est un avion qui vient du sud-est. Mais alors qu'il se penche à nouveau sur ses plantes, il s'aperçoit que le point lumineux va lentement et vient dans sa direction. Il imagine donc... que cette lumière va passer au-dessus du jardin. Ce point lumineux a maintenant toute l'attention de Monsieur T qui fronce les sourcils. La lumière se rapproche rapidement et plonge vers la maison. Surpris et effrayé, Monsieur T a un mouvement de recul qui le conduit depuis son jardin jusqu'à la terrasse où il se blottit contre un mur en essayant de comprendre la situation. Un objet ovale se tient maintenant en sustentation, environ à un mètre au-dessus de la pelouse du jardinier et à 3-4 mètres du témoin. Les minutes passent et l'objet n'a pas bougé. Il est comme suspendu près du sol, mais sans le toucher. Après un moment de surprise et de frayeur, M. T a repris ses esprits. et sa curiosité. Il s'approche à 1,50 m et observe avec attention l'objet en face de lui. C'est un engin de forme ovoïde, pas très grand, environ 1,50 m de diamètre et 80 cm d'épaisseur. Malgré sa petite taille, la masse volumétrique de l'engin lui paraît très lourde. Sa moitié inférieure a un aspect métallisé, genre beryllium poly, et sa moitié supérieure est de couleur bleu verlagon. Ces deux parties en coupole sont reliées entre elles par une forme plate qui en fait le tour. M. Tessin a hardi et se rapproche encore de l'objet. Il se trouve maintenant à 50 cm de ce dernier. Il relève de nombreux détails qui lui permettront de faire un croquis de l'engin qui occupe étroitement la surface du jardinier.

  • Speaker #1

    Le croquis remis par M. T au gendarme représente l'ovni en vue latérale à hauteur d'homme. Grâce à ces observations, le témoin indique que ce phénomène était circulaire. Il se présente comme deux coupoles reliées par un bandeau plat d'une quarantaine de centimètres. Sur la partie supérieure, la coupole est en retrait d'une dizaine de centimètres par rapport à ce bandeau plat. Il souligne également la présence d'un méplat sous la partie inférieure de l'objet. Il comparera l'aspect de ces derniers à deux couvercles de lessiveuse mis l'un contre l'autre.

  • Speaker #0

    Visiblement, l'objet n'est pas pressé de repartir. Ça fait quelques minutes que M. T l'observe et il ne bouge toujours pas. Il reste en l'air parfaitement immobile et silencieux. Le témoin décide alors de prendre le risque de quitter son jardin. Il rentre dans la maison, se précipite à l'étage, farfouille dans un tiroir, sur son appareil photo, vérifie qu'il est bien chargé, c'est bien entendu un appareil argentique qui nécessite une pellicule, et ressort aussi vite que possible. L'engin est toujours là. Il n'a pas bougé. L'occasion est trop belle et la photo ne va pas être difficile à prendre, l'ovni étant très proche et en plus immobile. Il met donc le viseur devant son œil, charge la pellicule, mais là, l'appareil photo refuse de déclencher. Il ne fonctionne pas. C'est bien le moment. Bon, c'était déjà arrivé, et M. T sait bien que cet appareil n'est pas fiable. Mais n'ayant rien d'autre sous la main... Il aura essayé. Il poursuit donc son observation. S'approche. Hésite à toucher l'objet, mais se ravise. On ne sait jamais. Pourtant, il est tellement proche, il peut sentir qu'aucune chaleur n'est émise, ni froid, ni aucun son, a priori aucun rayonnement, ni magnétisme, ni électromagnétisme. Il regarde sa montre. Ça fait maintenant 20 minutes que l'ovni est là, en stationnaire. à quelques mètres de lui. Il le sait car il a la manie de regarder sa montre et c'est ce qu'il a fait quand l'objet est arrivé. Alors qu'il est perdu dans ses pensées, l'objet se soulève d'un coup et comme s'il était aspiré par le dessus, il monte tout droit dans le ciel jusqu'à ce que le témoin abat son ordu. Les yeux plissés rivés dans le bleu le perdent de vue.

  • Speaker #2

    Après le départ de l'engin, et on ne peut pas parler de décollage car il n'était pas vraiment posé, j'ai examiné le sol du jardin et je n'y ai relevé aucune marque particulière. L'herbe n'est ni calcinée, ni écrasée. Ah si, j'ai simplement regardé. Au départ de l'engin, l'herbe s'est dressée droit pour revenir rapidement à sa position normale.

  • Speaker #3

    Vous êtes seul à avoir vu ça ?

  • Speaker #2

    Au moment de cette observation, j'étais seul dans mon jardin et dans ma maison, et je n'ai pas vu de voisin immédiat. J'ajoute que ma maison est en contrebas de la route et que l'engin n'a pas pu être vu lorsqu'il était dans le jardinier. Une dernière chose, je ne suis pas venu vous voir tout de suite. Je voulais d'abord en parler à ma femme qui est rentrée à 17h et nous avons décidé de venir à votre bureau rapidement après. Voilà, c'est tout ce que je peux dire.

  • Speaker #1

    Nous apprendrons avec les entretiens complémentaires que M. T, après un moment de peur à l'arrivée de l'objet, a essayé de communiquer avec l'engin. en disant bonjour en plusieurs langues, mais sans réponse. Il faut également noter que M. T est un passionné de jardinage et apporte un soin particulier à son jardin. Aussi, qu'elle ne va pas être sa surprise de constater que quelque chose avait changé dans son jardin. C'est ce que nous allons découvrir avec notre enquêteur qui va s'intéresser aujourd'hui aux traces qu'aurait pu laisser un ovni sur un massif de plantes qui se trouvaient là. Des amarants. Alors, que pensez-vous de cette histoire ? Simple méprise ou phénomène plus mystérieux ? Ouvrons maintenant ce dossier OVNI pour suivre l'enquête du GEPAN et connaître ses conclusions.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, c'est un grand classique de l'ufologie française qu'on aborde ici. On trouvait que c'était intéressant de temps en temps de revenir sur des grands cas comme ça. Et ce cas donc a fait l'objet de beaucoup de spéculations. Il a été repris dans de nombreux magazines ou sites web dédiés aux ovnis. Alors la première question que je me posais, c'est qu'est-ce qui fait que ce cas est resté aussi célèbre malgré les années qui ont passé ?

  • Speaker #2

    Alors c'est effectivement un cas très commenté. Et d'ailleurs, on reviendra plus tard sur les différentes interprétations qui en ont été faites. Et pour revenir à ta question, pour moi, il y a plusieurs éléments surprenants qui s'imposent dans ce dossier et qui l'ont rendu célèbre. Un, c'est le côté très étrange de l'observation, parce que là, ici, on est dans un cas où il est impossible que le témoin ait pu confondre de bonne foi avec un phénomène habituel. Tu sais, comme on en rencontre en ufologie, des lanternes, des astres, des aéronefs. Là, ce qu'il décrit, ça ne correspond à rien de connu. Deuxième point. qui met tout le monde d'accord dans le rapport. En tout cas, c'est la crédibilité qui est tout de suite accordée au témoin. Alors, c'est peut-être dû à sa profession, il est chercheur en biologie. C'est peut-être dû à ses personnalités. On voit en lisant le rapport, c'est quelqu'un qui a une certaine prestance, qui s'exprime très bien, il est très précis et cohérent. Et il y a aussi le fait qu'il insiste fortement pour rester anonyme. Il ne veut surtout pas faire parler de lui. Et ça, finalement, ça renforce sa crédibilité. Troisième point. Il y a des traces physiques quand même, donc ça on y reviendra dans le récit de l'enquête. Et je rajouterais peut-être un quatrième élément particulier qui rend ce cas célèbre, c'est son contexte. Là on est en pleine journée, en pleine zone habitée, dans un tout petit jardin, bref on est dans le cas typique de l'irruption de l'extraordinaire dans le quotidien, dans le réel.

  • Speaker #0

    Oui c'est vrai que c'est ça qui nous plaît bien nous dans le podcast depuis le début, c'est d'imaginer une situation dans laquelle on pourrait tous se retrouver. Or là, pour ceux qui ont un jardin, c'est souvent qu'on se retrouve dans son jardin à froid. encore plus sur le coup des midis. Et voilà, donc c'est vrai que c'est très intéressant pour ça. Et cette enquête, aussi assez banalement, commence vraiment à la gendarmerie, finalement.

  • Speaker #2

    Oui, alors l'observation a lieu le 21 octobre 1982, et le jour même, le témoin fait sa déposition à la gendarmerie. Il raconte son observation, que tu as décrite dans la première partie, et en parallèle, la gendarmerie envoie un telex au Gépan le 22. Le 23, le GEPAN prend contact avec la gendarmerie et déclenche une enquête terrain. Et bon, ils vont arriver sur les lieux le 27 octobre, soit 6 jours après les faits. Et en arrivant sur place, ils vont d'abord prendre contact avec les aéroports militaires du coin, et civils d'ailleurs, et obtenir de la mairie les plans cadastraux pour se repérer plus précisément.

  • Speaker #0

    On peut dire que là, ça va vite, c'est plutôt réactif. Alors, dans tous ces éléments, on commence par quoi pour aborder cette enquête ?

  • Speaker #2

    Alors l'urgence pour le GEPAN, c'était de recueillir le témoignage directement à la source. Donc ils vont rencontrer le témoin, puis après ils vont demander de rédiger à l'écrit sa version des faits. Et tout ça en plus du récit qui a déjà été fait à la gendarmerie. Donc ce qui fait que le témoin va raconter son observation plusieurs fois à plusieurs interlocuteurs, à l'écrit comme à l'oral. Et je peux te le dire tout de suite, le GEPAN a minutieusement étudié ces différentes versions et elles sont très cohérentes en telles. Et précise en plus, le témoin utilise un vocabulaire scientifique. Pour décrire ce qu'il a vu, il parle de formovoïdes, d'une structure métallisée comme du beryllium. Il évoque la mosse volumique qu'il estime à vue de nez. Bref, autant de termes à consonance scientifique qui ont tendance à montrer que le témoin a les idées claires et le vocabulaire pour les exprimer avec précision.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. On sent bien qu'il a ce vocabulaire-là et cette cohérence. Mais est-ce que l'entretien, quand même, a permis de faire émerger des informations nouvelles par rapport à celles qu'on a vues dans l'entretien de gendarmerie ?

  • Speaker #2

    Absolument. D'abord, le témoin a pu préciser qu'il n'avait rien ressenti au moment où il s'était approché de très très très près du phénomène. Quand je dis rien, c'est pas de chaleur, pas de froid, rien de spécial. Rien que le corps est capable de détecter, comme il dit avec ses propres mots. Mais c'est surtout l'information primordiale que le témoin a livré au Gépant. Les plantes et les fleurs du jardin ont été dégradées pile à l'endroit où le phénomène est apparu. En particulier, les plantes qui ont donné leur nom à ce cas, c'est-à-dire les amarantes.

  • Speaker #0

    Voilà, alors c'est vrai qu'on l'aborde très brièvement, nous, à la fin du récit. Mais ce qu'on peut avoir du mal à comprendre, c'est pourquoi il ne dit ça qu'a posteriori et pourquoi il ne l'a pas dit directement aux gendarmes ?

  • Speaker #2

    Ça, c'est tout simplement parce qu'il s'est aperçu de cette dégradation en revenant de la gendarmerie, pas avant. D'ailleurs, on peut écouter avec ses propres mots le passage de son témoignage où il évoque ses amarantes.

  • Speaker #3

    Il y a les queues de renards, c'est-à-dire les amarantes, en quantité dans le jardin. C'est l'automne et les feuilles sont encore bien vertes. Les quenouilles violines. Il y en avait, disons une partie au centre, qui était près de l'objet, qui était complètement déshydratée, sèche mais sèche, sèche, alors qu'aux alentours elles étaient dans un état impeccable. Aucun des pieds n'était pourri, on aurait pu dire que celui de la plante, c'était un pied comme les autres, vivant en terre, il était complètement déshydraté au niveau de l'air, l'aérien était déshydraté, mais au niveau du pied, les racines, étaient comme les autres.

  • Speaker #0

    Bon, on reviendra j'imagine sur cette histoire de plantes desséchées. Mais pour continuer un petit peu et pour en finir avec le témoignage, on peut dire que ces mots sont effectivement très précis, bien choisis, on l'a déjà dit. Mais comment est-ce qu'on peut faire le tri dans ce témoignage très détaillé ?

  • Speaker #2

    Alors là, le GEPAN a mené une analyse qui n'est pas habituelle pour eux. Du moins, moi, je n'en ai pas vu dans les rapports que j'ai lus. Ils ont fait une analyse du discours et du comportement du témoin. Presque finalement une analyse psychologique. Alors, les rapports récents sont plutôt... axé sur les données analytiques, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #2

    ouais, ouais. Donc, ce qui ressort de cette analyse, c'est que, bon, le témoin est parfaitement normal, pour l'exprimer de façon simple, hein. Pas de traitement, pas de problème de santé, c'est un amateur de jardinerie, peut-être un peu tatillon sur l'ordre de la propreté, mais bon, qui n'a pas ses défauts,

  • Speaker #0

    hein. Ouais, c'est ça, et puis bon, ça amène encore plus de crédit, à la limite, à ce qu'il dit. C'est rigolo, parce que là, on est carrément dans du profilage, quoi.

  • Speaker #2

    Ouais, et ça continue avec l'analyse. du discours et de l'attitude du témoin. Alors, en résumé toujours, parce que le rapport est très long, il fait plus de 70 pages. En résumé, le témoin était très coopératif. Il a répondu à toutes les sollicitations du GEPAN avec sérieux, avec application. Et il considérait ça d'ailleurs comme un service, je cite, entre scientifiques. Et quant au mode d'investissement de l'observation, elle est clairement sur le registre descriptif, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Donc, peu de place dans le discours. Pour d'autres registres, comme le fantasmatique, l'onirique, etc., là, c'est du carré. Et enfin, dernière chose à noter, c'est que le témoin est un peu gêné d'être le seul témoin de ce phénomène. Je pense qu'il est un peu conscient que ça nuit à sa crédibilité. Il dit à ce sujet, ce qui m'embête, c'est que je suis le seul à l'avoir vu.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. C'est vrai qu'on peut comprendre ça, mais on le lui fait dire d'ailleurs dans la première partie du podcast, dans le récit. Et ça apparaît beaucoup dans ce que j'ai pu lire, sa crédibilité à aucun moment n'est remise en cause, ni par les gendarmes, ni d'ailleurs par le GEPAN.

  • Speaker #2

    Non, non, aucunement. Mais ce qu'on peut lire quand même, c'est que son rapport à la preuve est un peu étrange. Il ne cherche pas à insister sur les preuves de son observation, parce que tu vois, il y a quand même des preuves physiques, des trucs comme ça, mais il n'insiste pas trop là-dessus. En gros, son discours consiste à dire qu'il est sûr de ce qu'il a vu et ça lui suffit. Il va même jusqu'à affirmer aux enquêteurs. je n'ai pas besoin de donner de preuves. Mais en même temps, il affirme, par exemple, un truc tout bête, avoir regardé sa montre pendant l'observation, il a signalé ensuite quand même les plans d'un marrant de sèche, il se justifie aussi pourquoi il a raté sa photo, bref, il cherche tout de même à présenter ce qui ressemble à des preuves, ce qui est un peu normal.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. Bon, alors, tout ça, finalement, nous donne une vision assez claire de la personnalité du témoin. Je pense qu'on a fait le tour de sa description et de son observation. Maintenant, est-ce que peut-être on va parler de l'enquête du terrain ?

  • Speaker #2

    Oui, alors là, on va retomber sur des méthodes plus habituelles. Le GEPAN va chercher à reconstituer le contexte de l'observation sur la base des informations collectées auprès des organismes spécialisés. Alors, traditionnellement, on commence par le temps. MétéoFrance confirme les dires du témoin, qui décrivait une belle journée d'automne, le ciel dégagé, légèrement brumeux le matin. D'un point de vue astronomique, le GEPA a reconstitué la carte du ciel, mais on est en pleine journée, donc finalement, il n'y a qu'un seul astre qui est visible, évidemment, c'est le soleil. Donc, ça limite l'intérêt de cette analyse.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr.

  • Speaker #2

    Et il se situe quand même à une position compatible avec ce que le témoin a décrit. Voilà. Plus intéressant, la carte de la circulation aérienne, le CODA, le Centre des opérations de la défense aérienne, c'est les militaires qui scrutent le ciel.

  • Speaker #0

    On l'avait croisé pour le cas de l'ovni au-dessus de Paris, je crois.

  • Speaker #2

    Exactement. Et ce même CODA fournit des traces radar sur la zone au moment des faits. Il ne présente aucune anomalie notable à part 5 plots intermittents non confirmés, trop irréguliers pour indiquer un déplacement réel. Ça, c'est les mots qu'il y a dans le rapport. Là, il faudrait être un expert en aéronautique pour comprendre exactement ce que ça cache, ces plots intermittents. Bon, en tout cas, pour le CODA, c'est du bruit de fond. Donc, en tout cas, ce sont des données inexploitables.

  • Speaker #0

    Donc, bon, la moisson n'est pas très, très bonne avec ses premiers éléments d'enquête, j'ai l'impression. Mais il y a une part du témoignage qui n'a pas encore été analysée. Ce sont, il le dit comme un détail. Ah, j'ai oublié de vous dire, ce sont les herbes qui se dressent au moment du décollage. C'est quand même pas anodin, ça.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'est même un très très bon point. Et c'est une partie très très étrange de ce témoignage. Alors tu sais qu'au GEPAN, il y a un collège d'experts qui peuvent donner leur avis ou du conseil sur des situations précises. Et ici, on a fait appel à eux et c'est M. Chauvy, professeur à l'Université de Toulouse, qui propose l'explication suivante.

  • Speaker #3

    Parmi les phénomènes physiques susceptibles de provoquer l'effet observé, l'apparition, au moment du départ, d'un champ électrique intense semble pouvoir être retenue. En effet, il a été observé Au laboratoire, un comportement tout à fait semblable d'une touffe de gazon soumise à l'influence d'un champ électrique élevé.

  • Speaker #0

    Ah, c'est intéressant ça, parce que bon là, on arrive sur un peu de science dure.

  • Speaker #2

    Ah oui, enfin, et le professeur s'est même amusé à calculer l'intensité du champ électrique nécessaire pour provoquer ce redressement des brins d'herbe. Alors il faut un minimum de 30 kV par mètre pour dresser des herbes de 15 cm. Et alors ce qui est dit dans le rapport, c'est que cette valeur, elle est suffisante. pour avoir une influence importante sur les plantes autour, dont les amarantes, qui, on le rappelle, ont été trouvées desséchées par le témoin. Par contre, c'est très difficile de confirmer que ce dessèchement est une conséquence directe de ce champ électrique, mais ce n'est pas une hypothèse qui est exclue par le GEPAN.

  • Speaker #0

    D'accord. Et tout ça nous amène à la dernière partie de cette enquête, et on va encore rester dans la science dure, puisque c'est l'analyse biochimique des échantillons d'amarantes.

  • Speaker #2

    Alors, nous y voilà, au cœur de l'enquête. Mais d'abord, nous devons parler des méthodes de prélèvement. Le lendemain de son témoignage à la gendarmerie, le 22 octobre, le témoin signale cette anomalie dans les plantes de son jardin. Et les gendarmes ont le bon réflexe de prélever des échantillons. Ça prouve aussi qu'ils prenaient au sérieux. Ils mettent ces échantillons dans le sac plastique. Ils ont conservé ça dans un réfrigérateur à 4 degrés. Ensuite, on l'a dit, six jours plus tard, le GEPAN va arriver. ils vont pouvoir procéder à des prélèvements eux aussi de façon un peu plus rigoureuse, en notant un peu mieux où ils ont pris les échantillons, comment ils ont sélectionné, comment ils ont découpé, etc. C'est mieux documenté, c'est plus scientifique, mais là on est déjà 7 jours plus tard, on est le 29, et les 30 échantillons sont placés dans un congélateur à moins 30 et envoyés au centre de physiologie végétale de l'Université de Toulouse.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc là encore, c'est du sérieux quoi. Ils ont procédé à quelles analyses alors ?

  • Speaker #2

    Alors, plein. Là aussi, le rapport est très fourni. Comme je ne suis pas un expert en biologie, je ne peux pas te dire ce que j'ai compris. La plus intéressante de ce que j'ai compris, c'est que c'est la teneur en eau des échantillons prélevés à proximité des phénomènes. Parce qu'ils ont pu comparer avec des échantillons témoins prélevés plus loin. Et il y a quand même un facteur 2 entre les deux. C'est-à-dire, tu as 80% de teneur en eau pour l'échantillon de témoin, et 40% pour celui qui est proche du phénomène. Et ça, ça correspond à ce que le témoin observait, il disait effectivement que visuellement les feuilles étaient desséchées. En revanche, il n'y a aucune différence qui a été constatée sur d'autres analyses qui ont été faites, les dosages d'acides organiques, les écarts sur les acides aminés libres, les acides aminés protéiques, et tout ça, apparemment, d'après les experts, s'explique par des raisons naturelles.

  • Speaker #0

    Bon, et si on peut aller direct, Au résultat, c'est parmi tous ces mots un peu compliqués, est-ce qu'ils ont fait une synthèse et une interprétation de ces résultats ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est là que je suis allé dans les détails. Mais en fait, depuis le début de leur rapport, les chercheurs insistent surtout sur un point un peu regrettable. Ils affirment eux-mêmes que leurs résultats ne sont pas fiables et sont sujets à caution à cause, ce que je disais au début, du mode de prélèvement, que je t'ai décrit plus haut. Donc, les gendarmes comme les gépans ne sont pas, eux non plus, des experts en botanique. Et surtout, ils n'avaient pas le matériel adéquat. En gros, ce qu'il aurait fallu, c'est prélever immédiatement les échantillons, les congeler dans de l'azote liquide. prélever un autre échantillon avec de la terre pour maintenir la plante en vie. Donc, gros, amener la plante avec sa terre qui était dessous. Mais évidemment, ça, cet avis d'expert, personne ne l'avait au moment des échantillonnages. Donc ça, ça n'a pas été fait selon les règles de l'art.

  • Speaker #0

    J'imagine que dans la gendarmerie, ils n'ont pas forcément d'azote liquide sous la main, en plus.

  • Speaker #2

    Évidemment, non. Forcément, ils ont fait comme ils ont pu. Ils ont eu plutôt des bons réflexes. Conclusion de nos chercheurs. dans l'état actuel de conservation des prélèvements, il n'est pas possible d'utiliser la biochimie végétale pour expliquer les différents aspects observés entre plantes témoins et les plantes flétries.

  • Speaker #0

    D'accord, mais c'est dommage ça. Pour une fois qu'on avait des preuves physiques, à chaque fois qu'on aborde ce truc des preuves physiques dans le podcast, il y a toujours un petit truc qui vient se glisser. En tout cas, ce cas est très dense, donc je pense que ce serait... Peut-être pas inutile de refaire un point sur tout ça, mais encore d'arriver. Oui, voilà.

  • Speaker #2

    Voilà où nous en sommes. On a un témoin qui est précis, parfaitement crédible, et qui est dans des conditions parfaites. Donc là, il n'y a pas de possibilité de phénomène météorologique ou autre chose, même de confusion. Voilà, ce qu'il a vu, c'est vraiment très étrange. Et d'autre part, nous avons ces éléments physiques, les herbes qui se redressent. Ça, ça peut s'expliquer par un champ électrique très très fort. Et en ce qui concerne les plantes desséchées, là, ce n'est pas possible de tirer des conclusions claires à cause de la façon dont les échantillons ont été prélevés. Alors, que peut-on tirer à ce stade comme conclusion générale ? Tu sais qu'on doit catégoriser le cas en évaluant deux critères, l'étrangeté et la consistance. Alors, sur le premier aspect, il n'y a pas photo, on est sur un niveau d'étrangeté très fort. Là, au sens où ça se rapproche de rien de connu. Il n'y avait pas de drone à l'époque. Maintenant, on dirait un drone, mais là, à l'époque... Oui,

  • Speaker #0

    c'est compliqué.

  • Speaker #2

    Donc là, c'est impossible d'apporter une explication sur la base d'une méprise classique. Parce que là, si méprise il y a, elle est énormissime. Ensuite, sur la consistance, la consistance est bonne au regard de la crédibilité du témoin et de la précision de son récit, mais comme souvent, on n'a qu'un seul témoin et les analyses biologiques n'ont pas pu apporter d'éléments probants. étrangeté très forte consistance forte ça nous fait un beau cadet quoi et ça c'est la conclusion du rapport alors le rapport il date de 83 à cette époque la catégorisation n'existait pas donc l'auteur du rapport a préféré conclure sur des considérations

  • Speaker #0

    Plus général, sur un problème de lyphologie, c'est un problème récurrent, c'est l'absence de répétitivité des phénomènes qui empêche de pouvoir les étudier et les catégoriser précisément.

  • Speaker #1

    Pour rendre une telle des deux marches productives, il faut aussi entreprendre un programme d'études de caractérisation des perturbations. Le problème ne se posera alors plus vraiment au niveau de l'interprétation du cas particulier, mais plutôt celui de l'analyse comparative des données répétées dans le cas d'un phénomène nouveau. Sa répétitivité sera une condition essentielle de la recherche et sa fréquence devrait rythmer les progrès.

  • Speaker #0

    Voilà, donc ce rapport se conclut sur un vœu, un espoir, un soupçon de frustration aussi, parce qu'on a le sentiment d'avoir approché une preuve de quelque chose, mais on n'a pas pu aller jusqu'au bout de la démarche.

  • Speaker #2

    Oui, c'est un peu comme ce qu'on abordait avec Damien Karbovnik et les X-Files au dernier épisode, à chaque fois qu'on s'approche de la preuve des robes. Donc c'est sur cette note presque philosophique que se conclut cet épisode. Alors, pour être complet, il faut aussi citer d'autres interprétations qui ont été faites sur ce cas, je crois que tu en as trouvé sur Internet.

  • Speaker #0

    Il y a une interprétation en particulier, c'est dans un livre qui s'appelle Les OVNI du CNES 30 ans d'études officielles. C'est un livre de David Rossini, Éric Maillot et Éric Deguillaume sur bookybook.com.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et eux, ils ont une hypothèse beaucoup plus prosaïque, disons.

  • Speaker #2

    Et alors, quelle est leur interprétation à eux ?

  • Speaker #0

    Pour eux, ils évoquent l'hypothèse d'une illusion visuelle. Par exemple, un trouble passager de la perception visuelle dû à ce qu'ils appellent une aura ophtalmique migraineuse. Ou alors, plus simplement, et encore plus concrètement, une hallucination. Là, ils ont un bon point. Ils rappellent un chiffre intéressant qui est connu chez les psys. C'est que tu as 2% de la population. qui connaîtra au moins une fois dans sa vie un épisode delphinatoire. Donc c'est un truc très rare, mais à l'échelle d'une population, pas tant que ça.

  • Speaker #2

    Après, on ne peut rien écarter, mais c'est vrai que d'un côté comme de l'autre, ce ne sont que des suppositions.

  • Speaker #0

    Une destination, tu ne pourras jamais le prouver, pas plus que son trou le passager de la perception visuelle, pareil, jamais tu ne pourras prouver ça. Et donc là... Là, je crois qu'on va se faire engueuler par les deux, par les croyants comme par les sceptiques.

  • Speaker #2

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Cet épisode.

  • Speaker #2

    Ce qui est bien, c'est d'ouvrir les portes et d'ouvrir les discussions. Après, voilà, chacun se fait son opinion.

  • Speaker #0

    Chacun se fait son avis. Mais là, le problème qu'on a, c'est qu'on l'a dit depuis le début, le témoin est très, très discret. Il n'a jamais voulu témoigner. Je crois qu'il est passé chez Polak une fois, mais en caméra cachée, un truc comme ça. Ah bon ? Ah oui. Et donc, pour faire une contre-enquête, ça va être difficile.

  • Speaker #2

    Oui. D'accord. Bon, eh bien... Après, je ne pense pas qu'on pourra aller plus loin pour cet épisode. Donc, on va vous laisser ici et puis vous donner rendez-vous au mois prochain pour des nouvelles aventures.

  • Speaker #3

    Il est temps maintenant de refermer ce dossier. Satisfait par la conclusion ? Réagissez sur Twitter ou Facebook. Et à bientôt pour un nouvel épisode. Surtout n'oubliez pas, regardez le ciel et gardez l'œil ouvert.

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Description

Ce jour du mois d'octobre 1982, M.T. biologiste rentre chez lui vers midi.🕓

Avant de rentrer dans son domicile, il va rester un moment dans son jardin à observer ses plantes. Il faut dire que M.T et sa femme bichonnent leur petit jardin et les différentes essences qui s'y trouvent. 🌿

Mais cet après midi, c'est une rencontre rapprochée du premier type qui attend M.T. dans son jardin 🛸, à mois qu'il ne s'agisse d'une rencontre du deuxième type? en effet, il se pourrait que certaines plantes aient gardé le souvenir de l'objet qui a stationné de longues minutes au dessus d'elles. 🌾

Et c'est une nouvelle enquête qui démarre, avec la promesse éventuelle d'une trace physique, d'une anomalie provoquée par le phénomène dans ce jardinet de la banlieue de Nancy. 🔎


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    L'observation que nous allons vous raconter aujourd'hui est connue principalement des ufologues pour être l'une des plus solides et des plus troublantes en France. Elle est connue sous le nom étrange de l'amarante Vous allez comprendre pourquoi. Et si elle date un peu comme beaucoup de cas spectaculaires qu'on a traités dans le podcast, elle ne lasse pas de se dire que c'est une chose qui est très importante. pas d'interroger les enquêteurs qui se sont penchés dessus. Alors que s'est-il passé ? Pourquoi cette affaire est-elle si connue des ufologues ? Qu'a dit l'enquête ? Nous repartons aujourd'hui dans notre exploration des cas répertoriés par le GEPAN avec cette observation exceptionnelle qui ne manquera pas, nous l'espérons. de vous intriguer et de vous interroger.

  • Speaker #1

    Chaque année, des centaines de personnes se témoignent de phénomènes aériens non identifiés. Ces observations les bouleversent et vont jusqu'à changer leur regard sur notre place dans l'univers. L'histoire que vous allez écouter s'est réellement produite et a été consignée dans les rapports du GEPAN.

  • Speaker #2

    Arrivée d'OVNI 1982 à Nantes, dans le minuscule jardin 10 mètres carrés. Un biologiste qui a toujours voulu garder l'anonyme. Il y avait probablement un phénomène physique qui générait des champs électromagnétiques sur le secteur où il était.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, les dossiers ont venu. La marronne.

  • Speaker #1

    Il faut d'abord imaginer la tête des gendarmes ce jour-là. Au milieu du grand ensemble d'immeubles de banlieue où ils sont installés. Ils ont l'habitude de traiter des problèmes liés à la vie des centres urbains. Ça, ils savent faire. Mais là, en fin d'après-midi, c'est un couple qui pousse la porte du poste, hésitant. Ils veulent voir quelqu'un pour faire une déclaration un peu particulière. Ils ont observé un oeuvre-loup. Très vite, le brigadier de service comprend qu'il n'a pas affaire à des ulubers lus ou à des personnes promptes à raconter n'importe quoi. Ils notent que leur situation sociale et leur demande expresse de rester complètement anonyme donnent une certaine crédibilité à leur histoire. Les gendarmes les font donc s'asseoir et prennent soigneusement leur déposition. Nous sommes le 21 octobre 1982. Il est 18h. Monsieur T prend la parole. Il décline son identité, son âge,

  • Speaker #2

    son état. J'ai 30 ans, je suis biologiste. Je regarde face à moi ce gendarme qui tape un peu maladroitement à la machine. j'ai hésité à venir car ce que je vais raconter est difficile à croire mais bon je suis un peu rassuré il ne s'est pas foutu de moi il a l'air de prendre mon affaire au sérieux il redemande de raconter mon histoire bon après tout c'est pour ça que je suis venu et le biologiste assuré

  • Speaker #0

    que son témoignage ne va pas être tourné en ridicule raconte ce qui lui est arrivé quelques heures plus tôt ce même jour peu avant midi m t termine son travail un peu plus tôt que prévu Il décide donc de rentrer à son domicile, situé à la périphérie de Nancy. Il est midi et quart.

  • Speaker #1

    Le domicile de M. T se trouve au centre de la ville d'environ 15 000 habitants. On peut dire que la situation et l'environnement de la maison de M. et Mme T ne diffèrent pas des banlieues résidentielles comme il en existe dans de nombreuses agglomérations. Pour accéder à cette maison, il faut emprunter un chemin très étroit, de 80 cm de large, sur une trentaine de mètres de long. à partir de l'entrée de la rue. Un second portail, au fond de l'allée, permet l'accès à une cour avec un petit jardin clos par des grands murs qui délimitent la propriété. Retrouvons M. T dans le jardin. Il est midi 35.

  • Speaker #0

    M. T tourne donc depuis la rue vers l'allée étroite, franchit le portail qui lui donne accès à la cour, puis au jardinier d'environ 10 mètres carrés. Il est un passionné de jardinage. Et il profite de ce moment pour s'attarder devant les plantes qu'il entretient avec beaucoup de soin. Et il est maintenant midi 35. En levant les yeux, il aperçoit un point brillant dans le ciel bleu. Il pense que c'est un avion qui vient du sud-est. Mais alors qu'il se penche à nouveau sur ses plantes, il s'aperçoit que le point lumineux va lentement et vient dans sa direction. Il imagine donc... que cette lumière va passer au-dessus du jardin. Ce point lumineux a maintenant toute l'attention de Monsieur T qui fronce les sourcils. La lumière se rapproche rapidement et plonge vers la maison. Surpris et effrayé, Monsieur T a un mouvement de recul qui le conduit depuis son jardin jusqu'à la terrasse où il se blottit contre un mur en essayant de comprendre la situation. Un objet ovale se tient maintenant en sustentation, environ à un mètre au-dessus de la pelouse du jardinier et à 3-4 mètres du témoin. Les minutes passent et l'objet n'a pas bougé. Il est comme suspendu près du sol, mais sans le toucher. Après un moment de surprise et de frayeur, M. T a repris ses esprits. et sa curiosité. Il s'approche à 1,50 m et observe avec attention l'objet en face de lui. C'est un engin de forme ovoïde, pas très grand, environ 1,50 m de diamètre et 80 cm d'épaisseur. Malgré sa petite taille, la masse volumétrique de l'engin lui paraît très lourde. Sa moitié inférieure a un aspect métallisé, genre beryllium poly, et sa moitié supérieure est de couleur bleu verlagon. Ces deux parties en coupole sont reliées entre elles par une forme plate qui en fait le tour. M. Tessin a hardi et se rapproche encore de l'objet. Il se trouve maintenant à 50 cm de ce dernier. Il relève de nombreux détails qui lui permettront de faire un croquis de l'engin qui occupe étroitement la surface du jardinier.

  • Speaker #1

    Le croquis remis par M. T au gendarme représente l'ovni en vue latérale à hauteur d'homme. Grâce à ces observations, le témoin indique que ce phénomène était circulaire. Il se présente comme deux coupoles reliées par un bandeau plat d'une quarantaine de centimètres. Sur la partie supérieure, la coupole est en retrait d'une dizaine de centimètres par rapport à ce bandeau plat. Il souligne également la présence d'un méplat sous la partie inférieure de l'objet. Il comparera l'aspect de ces derniers à deux couvercles de lessiveuse mis l'un contre l'autre.

  • Speaker #0

    Visiblement, l'objet n'est pas pressé de repartir. Ça fait quelques minutes que M. T l'observe et il ne bouge toujours pas. Il reste en l'air parfaitement immobile et silencieux. Le témoin décide alors de prendre le risque de quitter son jardin. Il rentre dans la maison, se précipite à l'étage, farfouille dans un tiroir, sur son appareil photo, vérifie qu'il est bien chargé, c'est bien entendu un appareil argentique qui nécessite une pellicule, et ressort aussi vite que possible. L'engin est toujours là. Il n'a pas bougé. L'occasion est trop belle et la photo ne va pas être difficile à prendre, l'ovni étant très proche et en plus immobile. Il met donc le viseur devant son œil, charge la pellicule, mais là, l'appareil photo refuse de déclencher. Il ne fonctionne pas. C'est bien le moment. Bon, c'était déjà arrivé, et M. T sait bien que cet appareil n'est pas fiable. Mais n'ayant rien d'autre sous la main... Il aura essayé. Il poursuit donc son observation. S'approche. Hésite à toucher l'objet, mais se ravise. On ne sait jamais. Pourtant, il est tellement proche, il peut sentir qu'aucune chaleur n'est émise, ni froid, ni aucun son, a priori aucun rayonnement, ni magnétisme, ni électromagnétisme. Il regarde sa montre. Ça fait maintenant 20 minutes que l'ovni est là, en stationnaire. à quelques mètres de lui. Il le sait car il a la manie de regarder sa montre et c'est ce qu'il a fait quand l'objet est arrivé. Alors qu'il est perdu dans ses pensées, l'objet se soulève d'un coup et comme s'il était aspiré par le dessus, il monte tout droit dans le ciel jusqu'à ce que le témoin abat son ordu. Les yeux plissés rivés dans le bleu le perdent de vue.

  • Speaker #2

    Après le départ de l'engin, et on ne peut pas parler de décollage car il n'était pas vraiment posé, j'ai examiné le sol du jardin et je n'y ai relevé aucune marque particulière. L'herbe n'est ni calcinée, ni écrasée. Ah si, j'ai simplement regardé. Au départ de l'engin, l'herbe s'est dressée droit pour revenir rapidement à sa position normale.

  • Speaker #3

    Vous êtes seul à avoir vu ça ?

  • Speaker #2

    Au moment de cette observation, j'étais seul dans mon jardin et dans ma maison, et je n'ai pas vu de voisin immédiat. J'ajoute que ma maison est en contrebas de la route et que l'engin n'a pas pu être vu lorsqu'il était dans le jardinier. Une dernière chose, je ne suis pas venu vous voir tout de suite. Je voulais d'abord en parler à ma femme qui est rentrée à 17h et nous avons décidé de venir à votre bureau rapidement après. Voilà, c'est tout ce que je peux dire.

  • Speaker #1

    Nous apprendrons avec les entretiens complémentaires que M. T, après un moment de peur à l'arrivée de l'objet, a essayé de communiquer avec l'engin. en disant bonjour en plusieurs langues, mais sans réponse. Il faut également noter que M. T est un passionné de jardinage et apporte un soin particulier à son jardin. Aussi, qu'elle ne va pas être sa surprise de constater que quelque chose avait changé dans son jardin. C'est ce que nous allons découvrir avec notre enquêteur qui va s'intéresser aujourd'hui aux traces qu'aurait pu laisser un ovni sur un massif de plantes qui se trouvaient là. Des amarants. Alors, que pensez-vous de cette histoire ? Simple méprise ou phénomène plus mystérieux ? Ouvrons maintenant ce dossier OVNI pour suivre l'enquête du GEPAN et connaître ses conclusions.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, c'est un grand classique de l'ufologie française qu'on aborde ici. On trouvait que c'était intéressant de temps en temps de revenir sur des grands cas comme ça. Et ce cas donc a fait l'objet de beaucoup de spéculations. Il a été repris dans de nombreux magazines ou sites web dédiés aux ovnis. Alors la première question que je me posais, c'est qu'est-ce qui fait que ce cas est resté aussi célèbre malgré les années qui ont passé ?

  • Speaker #2

    Alors c'est effectivement un cas très commenté. Et d'ailleurs, on reviendra plus tard sur les différentes interprétations qui en ont été faites. Et pour revenir à ta question, pour moi, il y a plusieurs éléments surprenants qui s'imposent dans ce dossier et qui l'ont rendu célèbre. Un, c'est le côté très étrange de l'observation, parce que là, ici, on est dans un cas où il est impossible que le témoin ait pu confondre de bonne foi avec un phénomène habituel. Tu sais, comme on en rencontre en ufologie, des lanternes, des astres, des aéronefs. Là, ce qu'il décrit, ça ne correspond à rien de connu. Deuxième point. qui met tout le monde d'accord dans le rapport. En tout cas, c'est la crédibilité qui est tout de suite accordée au témoin. Alors, c'est peut-être dû à sa profession, il est chercheur en biologie. C'est peut-être dû à ses personnalités. On voit en lisant le rapport, c'est quelqu'un qui a une certaine prestance, qui s'exprime très bien, il est très précis et cohérent. Et il y a aussi le fait qu'il insiste fortement pour rester anonyme. Il ne veut surtout pas faire parler de lui. Et ça, finalement, ça renforce sa crédibilité. Troisième point. Il y a des traces physiques quand même, donc ça on y reviendra dans le récit de l'enquête. Et je rajouterais peut-être un quatrième élément particulier qui rend ce cas célèbre, c'est son contexte. Là on est en pleine journée, en pleine zone habitée, dans un tout petit jardin, bref on est dans le cas typique de l'irruption de l'extraordinaire dans le quotidien, dans le réel.

  • Speaker #0

    Oui c'est vrai que c'est ça qui nous plaît bien nous dans le podcast depuis le début, c'est d'imaginer une situation dans laquelle on pourrait tous se retrouver. Or là, pour ceux qui ont un jardin, c'est souvent qu'on se retrouve dans son jardin à froid. encore plus sur le coup des midis. Et voilà, donc c'est vrai que c'est très intéressant pour ça. Et cette enquête, aussi assez banalement, commence vraiment à la gendarmerie, finalement.

  • Speaker #2

    Oui, alors l'observation a lieu le 21 octobre 1982, et le jour même, le témoin fait sa déposition à la gendarmerie. Il raconte son observation, que tu as décrite dans la première partie, et en parallèle, la gendarmerie envoie un telex au Gépan le 22. Le 23, le GEPAN prend contact avec la gendarmerie et déclenche une enquête terrain. Et bon, ils vont arriver sur les lieux le 27 octobre, soit 6 jours après les faits. Et en arrivant sur place, ils vont d'abord prendre contact avec les aéroports militaires du coin, et civils d'ailleurs, et obtenir de la mairie les plans cadastraux pour se repérer plus précisément.

  • Speaker #0

    On peut dire que là, ça va vite, c'est plutôt réactif. Alors, dans tous ces éléments, on commence par quoi pour aborder cette enquête ?

  • Speaker #2

    Alors l'urgence pour le GEPAN, c'était de recueillir le témoignage directement à la source. Donc ils vont rencontrer le témoin, puis après ils vont demander de rédiger à l'écrit sa version des faits. Et tout ça en plus du récit qui a déjà été fait à la gendarmerie. Donc ce qui fait que le témoin va raconter son observation plusieurs fois à plusieurs interlocuteurs, à l'écrit comme à l'oral. Et je peux te le dire tout de suite, le GEPAN a minutieusement étudié ces différentes versions et elles sont très cohérentes en telles. Et précise en plus, le témoin utilise un vocabulaire scientifique. Pour décrire ce qu'il a vu, il parle de formovoïdes, d'une structure métallisée comme du beryllium. Il évoque la mosse volumique qu'il estime à vue de nez. Bref, autant de termes à consonance scientifique qui ont tendance à montrer que le témoin a les idées claires et le vocabulaire pour les exprimer avec précision.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. On sent bien qu'il a ce vocabulaire-là et cette cohérence. Mais est-ce que l'entretien, quand même, a permis de faire émerger des informations nouvelles par rapport à celles qu'on a vues dans l'entretien de gendarmerie ?

  • Speaker #2

    Absolument. D'abord, le témoin a pu préciser qu'il n'avait rien ressenti au moment où il s'était approché de très très très près du phénomène. Quand je dis rien, c'est pas de chaleur, pas de froid, rien de spécial. Rien que le corps est capable de détecter, comme il dit avec ses propres mots. Mais c'est surtout l'information primordiale que le témoin a livré au Gépant. Les plantes et les fleurs du jardin ont été dégradées pile à l'endroit où le phénomène est apparu. En particulier, les plantes qui ont donné leur nom à ce cas, c'est-à-dire les amarantes.

  • Speaker #0

    Voilà, alors c'est vrai qu'on l'aborde très brièvement, nous, à la fin du récit. Mais ce qu'on peut avoir du mal à comprendre, c'est pourquoi il ne dit ça qu'a posteriori et pourquoi il ne l'a pas dit directement aux gendarmes ?

  • Speaker #2

    Ça, c'est tout simplement parce qu'il s'est aperçu de cette dégradation en revenant de la gendarmerie, pas avant. D'ailleurs, on peut écouter avec ses propres mots le passage de son témoignage où il évoque ses amarantes.

  • Speaker #3

    Il y a les queues de renards, c'est-à-dire les amarantes, en quantité dans le jardin. C'est l'automne et les feuilles sont encore bien vertes. Les quenouilles violines. Il y en avait, disons une partie au centre, qui était près de l'objet, qui était complètement déshydratée, sèche mais sèche, sèche, alors qu'aux alentours elles étaient dans un état impeccable. Aucun des pieds n'était pourri, on aurait pu dire que celui de la plante, c'était un pied comme les autres, vivant en terre, il était complètement déshydraté au niveau de l'air, l'aérien était déshydraté, mais au niveau du pied, les racines, étaient comme les autres.

  • Speaker #0

    Bon, on reviendra j'imagine sur cette histoire de plantes desséchées. Mais pour continuer un petit peu et pour en finir avec le témoignage, on peut dire que ces mots sont effectivement très précis, bien choisis, on l'a déjà dit. Mais comment est-ce qu'on peut faire le tri dans ce témoignage très détaillé ?

  • Speaker #2

    Alors là, le GEPAN a mené une analyse qui n'est pas habituelle pour eux. Du moins, moi, je n'en ai pas vu dans les rapports que j'ai lus. Ils ont fait une analyse du discours et du comportement du témoin. Presque finalement une analyse psychologique. Alors, les rapports récents sont plutôt... axé sur les données analytiques, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #2

    ouais, ouais. Donc, ce qui ressort de cette analyse, c'est que, bon, le témoin est parfaitement normal, pour l'exprimer de façon simple, hein. Pas de traitement, pas de problème de santé, c'est un amateur de jardinerie, peut-être un peu tatillon sur l'ordre de la propreté, mais bon, qui n'a pas ses défauts,

  • Speaker #0

    hein. Ouais, c'est ça, et puis bon, ça amène encore plus de crédit, à la limite, à ce qu'il dit. C'est rigolo, parce que là, on est carrément dans du profilage, quoi.

  • Speaker #2

    Ouais, et ça continue avec l'analyse. du discours et de l'attitude du témoin. Alors, en résumé toujours, parce que le rapport est très long, il fait plus de 70 pages. En résumé, le témoin était très coopératif. Il a répondu à toutes les sollicitations du GEPAN avec sérieux, avec application. Et il considérait ça d'ailleurs comme un service, je cite, entre scientifiques. Et quant au mode d'investissement de l'observation, elle est clairement sur le registre descriptif, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Donc, peu de place dans le discours. Pour d'autres registres, comme le fantasmatique, l'onirique, etc., là, c'est du carré. Et enfin, dernière chose à noter, c'est que le témoin est un peu gêné d'être le seul témoin de ce phénomène. Je pense qu'il est un peu conscient que ça nuit à sa crédibilité. Il dit à ce sujet, ce qui m'embête, c'est que je suis le seul à l'avoir vu.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. C'est vrai qu'on peut comprendre ça, mais on le lui fait dire d'ailleurs dans la première partie du podcast, dans le récit. Et ça apparaît beaucoup dans ce que j'ai pu lire, sa crédibilité à aucun moment n'est remise en cause, ni par les gendarmes, ni d'ailleurs par le GEPAN.

  • Speaker #2

    Non, non, aucunement. Mais ce qu'on peut lire quand même, c'est que son rapport à la preuve est un peu étrange. Il ne cherche pas à insister sur les preuves de son observation, parce que tu vois, il y a quand même des preuves physiques, des trucs comme ça, mais il n'insiste pas trop là-dessus. En gros, son discours consiste à dire qu'il est sûr de ce qu'il a vu et ça lui suffit. Il va même jusqu'à affirmer aux enquêteurs. je n'ai pas besoin de donner de preuves. Mais en même temps, il affirme, par exemple, un truc tout bête, avoir regardé sa montre pendant l'observation, il a signalé ensuite quand même les plans d'un marrant de sèche, il se justifie aussi pourquoi il a raté sa photo, bref, il cherche tout de même à présenter ce qui ressemble à des preuves, ce qui est un peu normal.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. Bon, alors, tout ça, finalement, nous donne une vision assez claire de la personnalité du témoin. Je pense qu'on a fait le tour de sa description et de son observation. Maintenant, est-ce que peut-être on va parler de l'enquête du terrain ?

  • Speaker #2

    Oui, alors là, on va retomber sur des méthodes plus habituelles. Le GEPAN va chercher à reconstituer le contexte de l'observation sur la base des informations collectées auprès des organismes spécialisés. Alors, traditionnellement, on commence par le temps. MétéoFrance confirme les dires du témoin, qui décrivait une belle journée d'automne, le ciel dégagé, légèrement brumeux le matin. D'un point de vue astronomique, le GEPA a reconstitué la carte du ciel, mais on est en pleine journée, donc finalement, il n'y a qu'un seul astre qui est visible, évidemment, c'est le soleil. Donc, ça limite l'intérêt de cette analyse.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr.

  • Speaker #2

    Et il se situe quand même à une position compatible avec ce que le témoin a décrit. Voilà. Plus intéressant, la carte de la circulation aérienne, le CODA, le Centre des opérations de la défense aérienne, c'est les militaires qui scrutent le ciel.

  • Speaker #0

    On l'avait croisé pour le cas de l'ovni au-dessus de Paris, je crois.

  • Speaker #2

    Exactement. Et ce même CODA fournit des traces radar sur la zone au moment des faits. Il ne présente aucune anomalie notable à part 5 plots intermittents non confirmés, trop irréguliers pour indiquer un déplacement réel. Ça, c'est les mots qu'il y a dans le rapport. Là, il faudrait être un expert en aéronautique pour comprendre exactement ce que ça cache, ces plots intermittents. Bon, en tout cas, pour le CODA, c'est du bruit de fond. Donc, en tout cas, ce sont des données inexploitables.

  • Speaker #0

    Donc, bon, la moisson n'est pas très, très bonne avec ses premiers éléments d'enquête, j'ai l'impression. Mais il y a une part du témoignage qui n'a pas encore été analysée. Ce sont, il le dit comme un détail. Ah, j'ai oublié de vous dire, ce sont les herbes qui se dressent au moment du décollage. C'est quand même pas anodin, ça.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'est même un très très bon point. Et c'est une partie très très étrange de ce témoignage. Alors tu sais qu'au GEPAN, il y a un collège d'experts qui peuvent donner leur avis ou du conseil sur des situations précises. Et ici, on a fait appel à eux et c'est M. Chauvy, professeur à l'Université de Toulouse, qui propose l'explication suivante.

  • Speaker #3

    Parmi les phénomènes physiques susceptibles de provoquer l'effet observé, l'apparition, au moment du départ, d'un champ électrique intense semble pouvoir être retenue. En effet, il a été observé Au laboratoire, un comportement tout à fait semblable d'une touffe de gazon soumise à l'influence d'un champ électrique élevé.

  • Speaker #0

    Ah, c'est intéressant ça, parce que bon là, on arrive sur un peu de science dure.

  • Speaker #2

    Ah oui, enfin, et le professeur s'est même amusé à calculer l'intensité du champ électrique nécessaire pour provoquer ce redressement des brins d'herbe. Alors il faut un minimum de 30 kV par mètre pour dresser des herbes de 15 cm. Et alors ce qui est dit dans le rapport, c'est que cette valeur, elle est suffisante. pour avoir une influence importante sur les plantes autour, dont les amarantes, qui, on le rappelle, ont été trouvées desséchées par le témoin. Par contre, c'est très difficile de confirmer que ce dessèchement est une conséquence directe de ce champ électrique, mais ce n'est pas une hypothèse qui est exclue par le GEPAN.

  • Speaker #0

    D'accord. Et tout ça nous amène à la dernière partie de cette enquête, et on va encore rester dans la science dure, puisque c'est l'analyse biochimique des échantillons d'amarantes.

  • Speaker #2

    Alors, nous y voilà, au cœur de l'enquête. Mais d'abord, nous devons parler des méthodes de prélèvement. Le lendemain de son témoignage à la gendarmerie, le 22 octobre, le témoin signale cette anomalie dans les plantes de son jardin. Et les gendarmes ont le bon réflexe de prélever des échantillons. Ça prouve aussi qu'ils prenaient au sérieux. Ils mettent ces échantillons dans le sac plastique. Ils ont conservé ça dans un réfrigérateur à 4 degrés. Ensuite, on l'a dit, six jours plus tard, le GEPAN va arriver. ils vont pouvoir procéder à des prélèvements eux aussi de façon un peu plus rigoureuse, en notant un peu mieux où ils ont pris les échantillons, comment ils ont sélectionné, comment ils ont découpé, etc. C'est mieux documenté, c'est plus scientifique, mais là on est déjà 7 jours plus tard, on est le 29, et les 30 échantillons sont placés dans un congélateur à moins 30 et envoyés au centre de physiologie végétale de l'Université de Toulouse.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc là encore, c'est du sérieux quoi. Ils ont procédé à quelles analyses alors ?

  • Speaker #2

    Alors, plein. Là aussi, le rapport est très fourni. Comme je ne suis pas un expert en biologie, je ne peux pas te dire ce que j'ai compris. La plus intéressante de ce que j'ai compris, c'est que c'est la teneur en eau des échantillons prélevés à proximité des phénomènes. Parce qu'ils ont pu comparer avec des échantillons témoins prélevés plus loin. Et il y a quand même un facteur 2 entre les deux. C'est-à-dire, tu as 80% de teneur en eau pour l'échantillon de témoin, et 40% pour celui qui est proche du phénomène. Et ça, ça correspond à ce que le témoin observait, il disait effectivement que visuellement les feuilles étaient desséchées. En revanche, il n'y a aucune différence qui a été constatée sur d'autres analyses qui ont été faites, les dosages d'acides organiques, les écarts sur les acides aminés libres, les acides aminés protéiques, et tout ça, apparemment, d'après les experts, s'explique par des raisons naturelles.

  • Speaker #0

    Bon, et si on peut aller direct, Au résultat, c'est parmi tous ces mots un peu compliqués, est-ce qu'ils ont fait une synthèse et une interprétation de ces résultats ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est là que je suis allé dans les détails. Mais en fait, depuis le début de leur rapport, les chercheurs insistent surtout sur un point un peu regrettable. Ils affirment eux-mêmes que leurs résultats ne sont pas fiables et sont sujets à caution à cause, ce que je disais au début, du mode de prélèvement, que je t'ai décrit plus haut. Donc, les gendarmes comme les gépans ne sont pas, eux non plus, des experts en botanique. Et surtout, ils n'avaient pas le matériel adéquat. En gros, ce qu'il aurait fallu, c'est prélever immédiatement les échantillons, les congeler dans de l'azote liquide. prélever un autre échantillon avec de la terre pour maintenir la plante en vie. Donc, gros, amener la plante avec sa terre qui était dessous. Mais évidemment, ça, cet avis d'expert, personne ne l'avait au moment des échantillonnages. Donc ça, ça n'a pas été fait selon les règles de l'art.

  • Speaker #0

    J'imagine que dans la gendarmerie, ils n'ont pas forcément d'azote liquide sous la main, en plus.

  • Speaker #2

    Évidemment, non. Forcément, ils ont fait comme ils ont pu. Ils ont eu plutôt des bons réflexes. Conclusion de nos chercheurs. dans l'état actuel de conservation des prélèvements, il n'est pas possible d'utiliser la biochimie végétale pour expliquer les différents aspects observés entre plantes témoins et les plantes flétries.

  • Speaker #0

    D'accord, mais c'est dommage ça. Pour une fois qu'on avait des preuves physiques, à chaque fois qu'on aborde ce truc des preuves physiques dans le podcast, il y a toujours un petit truc qui vient se glisser. En tout cas, ce cas est très dense, donc je pense que ce serait... Peut-être pas inutile de refaire un point sur tout ça, mais encore d'arriver. Oui, voilà.

  • Speaker #2

    Voilà où nous en sommes. On a un témoin qui est précis, parfaitement crédible, et qui est dans des conditions parfaites. Donc là, il n'y a pas de possibilité de phénomène météorologique ou autre chose, même de confusion. Voilà, ce qu'il a vu, c'est vraiment très étrange. Et d'autre part, nous avons ces éléments physiques, les herbes qui se redressent. Ça, ça peut s'expliquer par un champ électrique très très fort. Et en ce qui concerne les plantes desséchées, là, ce n'est pas possible de tirer des conclusions claires à cause de la façon dont les échantillons ont été prélevés. Alors, que peut-on tirer à ce stade comme conclusion générale ? Tu sais qu'on doit catégoriser le cas en évaluant deux critères, l'étrangeté et la consistance. Alors, sur le premier aspect, il n'y a pas photo, on est sur un niveau d'étrangeté très fort. Là, au sens où ça se rapproche de rien de connu. Il n'y avait pas de drone à l'époque. Maintenant, on dirait un drone, mais là, à l'époque... Oui,

  • Speaker #0

    c'est compliqué.

  • Speaker #2

    Donc là, c'est impossible d'apporter une explication sur la base d'une méprise classique. Parce que là, si méprise il y a, elle est énormissime. Ensuite, sur la consistance, la consistance est bonne au regard de la crédibilité du témoin et de la précision de son récit, mais comme souvent, on n'a qu'un seul témoin et les analyses biologiques n'ont pas pu apporter d'éléments probants. étrangeté très forte consistance forte ça nous fait un beau cadet quoi et ça c'est la conclusion du rapport alors le rapport il date de 83 à cette époque la catégorisation n'existait pas donc l'auteur du rapport a préféré conclure sur des considérations

  • Speaker #0

    Plus général, sur un problème de lyphologie, c'est un problème récurrent, c'est l'absence de répétitivité des phénomènes qui empêche de pouvoir les étudier et les catégoriser précisément.

  • Speaker #1

    Pour rendre une telle des deux marches productives, il faut aussi entreprendre un programme d'études de caractérisation des perturbations. Le problème ne se posera alors plus vraiment au niveau de l'interprétation du cas particulier, mais plutôt celui de l'analyse comparative des données répétées dans le cas d'un phénomène nouveau. Sa répétitivité sera une condition essentielle de la recherche et sa fréquence devrait rythmer les progrès.

  • Speaker #0

    Voilà, donc ce rapport se conclut sur un vœu, un espoir, un soupçon de frustration aussi, parce qu'on a le sentiment d'avoir approché une preuve de quelque chose, mais on n'a pas pu aller jusqu'au bout de la démarche.

  • Speaker #2

    Oui, c'est un peu comme ce qu'on abordait avec Damien Karbovnik et les X-Files au dernier épisode, à chaque fois qu'on s'approche de la preuve des robes. Donc c'est sur cette note presque philosophique que se conclut cet épisode. Alors, pour être complet, il faut aussi citer d'autres interprétations qui ont été faites sur ce cas, je crois que tu en as trouvé sur Internet.

  • Speaker #0

    Il y a une interprétation en particulier, c'est dans un livre qui s'appelle Les OVNI du CNES 30 ans d'études officielles. C'est un livre de David Rossini, Éric Maillot et Éric Deguillaume sur bookybook.com.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et eux, ils ont une hypothèse beaucoup plus prosaïque, disons.

  • Speaker #2

    Et alors, quelle est leur interprétation à eux ?

  • Speaker #0

    Pour eux, ils évoquent l'hypothèse d'une illusion visuelle. Par exemple, un trouble passager de la perception visuelle dû à ce qu'ils appellent une aura ophtalmique migraineuse. Ou alors, plus simplement, et encore plus concrètement, une hallucination. Là, ils ont un bon point. Ils rappellent un chiffre intéressant qui est connu chez les psys. C'est que tu as 2% de la population. qui connaîtra au moins une fois dans sa vie un épisode delphinatoire. Donc c'est un truc très rare, mais à l'échelle d'une population, pas tant que ça.

  • Speaker #2

    Après, on ne peut rien écarter, mais c'est vrai que d'un côté comme de l'autre, ce ne sont que des suppositions.

  • Speaker #0

    Une destination, tu ne pourras jamais le prouver, pas plus que son trou le passager de la perception visuelle, pareil, jamais tu ne pourras prouver ça. Et donc là... Là, je crois qu'on va se faire engueuler par les deux, par les croyants comme par les sceptiques.

  • Speaker #2

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Cet épisode.

  • Speaker #2

    Ce qui est bien, c'est d'ouvrir les portes et d'ouvrir les discussions. Après, voilà, chacun se fait son opinion.

  • Speaker #0

    Chacun se fait son avis. Mais là, le problème qu'on a, c'est qu'on l'a dit depuis le début, le témoin est très, très discret. Il n'a jamais voulu témoigner. Je crois qu'il est passé chez Polak une fois, mais en caméra cachée, un truc comme ça. Ah bon ? Ah oui. Et donc, pour faire une contre-enquête, ça va être difficile.

  • Speaker #2

    Oui. D'accord. Bon, eh bien... Après, je ne pense pas qu'on pourra aller plus loin pour cet épisode. Donc, on va vous laisser ici et puis vous donner rendez-vous au mois prochain pour des nouvelles aventures.

  • Speaker #3

    Il est temps maintenant de refermer ce dossier. Satisfait par la conclusion ? Réagissez sur Twitter ou Facebook. Et à bientôt pour un nouvel épisode. Surtout n'oubliez pas, regardez le ciel et gardez l'œil ouvert.

Description

Ce jour du mois d'octobre 1982, M.T. biologiste rentre chez lui vers midi.🕓

Avant de rentrer dans son domicile, il va rester un moment dans son jardin à observer ses plantes. Il faut dire que M.T et sa femme bichonnent leur petit jardin et les différentes essences qui s'y trouvent. 🌿

Mais cet après midi, c'est une rencontre rapprochée du premier type qui attend M.T. dans son jardin 🛸, à mois qu'il ne s'agisse d'une rencontre du deuxième type? en effet, il se pourrait que certaines plantes aient gardé le souvenir de l'objet qui a stationné de longues minutes au dessus d'elles. 🌾

Et c'est une nouvelle enquête qui démarre, avec la promesse éventuelle d'une trace physique, d'une anomalie provoquée par le phénomène dans ce jardinet de la banlieue de Nancy. 🔎


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    L'observation que nous allons vous raconter aujourd'hui est connue principalement des ufologues pour être l'une des plus solides et des plus troublantes en France. Elle est connue sous le nom étrange de l'amarante Vous allez comprendre pourquoi. Et si elle date un peu comme beaucoup de cas spectaculaires qu'on a traités dans le podcast, elle ne lasse pas de se dire que c'est une chose qui est très importante. pas d'interroger les enquêteurs qui se sont penchés dessus. Alors que s'est-il passé ? Pourquoi cette affaire est-elle si connue des ufologues ? Qu'a dit l'enquête ? Nous repartons aujourd'hui dans notre exploration des cas répertoriés par le GEPAN avec cette observation exceptionnelle qui ne manquera pas, nous l'espérons. de vous intriguer et de vous interroger.

  • Speaker #1

    Chaque année, des centaines de personnes se témoignent de phénomènes aériens non identifiés. Ces observations les bouleversent et vont jusqu'à changer leur regard sur notre place dans l'univers. L'histoire que vous allez écouter s'est réellement produite et a été consignée dans les rapports du GEPAN.

  • Speaker #2

    Arrivée d'OVNI 1982 à Nantes, dans le minuscule jardin 10 mètres carrés. Un biologiste qui a toujours voulu garder l'anonyme. Il y avait probablement un phénomène physique qui générait des champs électromagnétiques sur le secteur où il était.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, les dossiers ont venu. La marronne.

  • Speaker #1

    Il faut d'abord imaginer la tête des gendarmes ce jour-là. Au milieu du grand ensemble d'immeubles de banlieue où ils sont installés. Ils ont l'habitude de traiter des problèmes liés à la vie des centres urbains. Ça, ils savent faire. Mais là, en fin d'après-midi, c'est un couple qui pousse la porte du poste, hésitant. Ils veulent voir quelqu'un pour faire une déclaration un peu particulière. Ils ont observé un oeuvre-loup. Très vite, le brigadier de service comprend qu'il n'a pas affaire à des ulubers lus ou à des personnes promptes à raconter n'importe quoi. Ils notent que leur situation sociale et leur demande expresse de rester complètement anonyme donnent une certaine crédibilité à leur histoire. Les gendarmes les font donc s'asseoir et prennent soigneusement leur déposition. Nous sommes le 21 octobre 1982. Il est 18h. Monsieur T prend la parole. Il décline son identité, son âge,

  • Speaker #2

    son état. J'ai 30 ans, je suis biologiste. Je regarde face à moi ce gendarme qui tape un peu maladroitement à la machine. j'ai hésité à venir car ce que je vais raconter est difficile à croire mais bon je suis un peu rassuré il ne s'est pas foutu de moi il a l'air de prendre mon affaire au sérieux il redemande de raconter mon histoire bon après tout c'est pour ça que je suis venu et le biologiste assuré

  • Speaker #0

    que son témoignage ne va pas être tourné en ridicule raconte ce qui lui est arrivé quelques heures plus tôt ce même jour peu avant midi m t termine son travail un peu plus tôt que prévu Il décide donc de rentrer à son domicile, situé à la périphérie de Nancy. Il est midi et quart.

  • Speaker #1

    Le domicile de M. T se trouve au centre de la ville d'environ 15 000 habitants. On peut dire que la situation et l'environnement de la maison de M. et Mme T ne diffèrent pas des banlieues résidentielles comme il en existe dans de nombreuses agglomérations. Pour accéder à cette maison, il faut emprunter un chemin très étroit, de 80 cm de large, sur une trentaine de mètres de long. à partir de l'entrée de la rue. Un second portail, au fond de l'allée, permet l'accès à une cour avec un petit jardin clos par des grands murs qui délimitent la propriété. Retrouvons M. T dans le jardin. Il est midi 35.

  • Speaker #0

    M. T tourne donc depuis la rue vers l'allée étroite, franchit le portail qui lui donne accès à la cour, puis au jardinier d'environ 10 mètres carrés. Il est un passionné de jardinage. Et il profite de ce moment pour s'attarder devant les plantes qu'il entretient avec beaucoup de soin. Et il est maintenant midi 35. En levant les yeux, il aperçoit un point brillant dans le ciel bleu. Il pense que c'est un avion qui vient du sud-est. Mais alors qu'il se penche à nouveau sur ses plantes, il s'aperçoit que le point lumineux va lentement et vient dans sa direction. Il imagine donc... que cette lumière va passer au-dessus du jardin. Ce point lumineux a maintenant toute l'attention de Monsieur T qui fronce les sourcils. La lumière se rapproche rapidement et plonge vers la maison. Surpris et effrayé, Monsieur T a un mouvement de recul qui le conduit depuis son jardin jusqu'à la terrasse où il se blottit contre un mur en essayant de comprendre la situation. Un objet ovale se tient maintenant en sustentation, environ à un mètre au-dessus de la pelouse du jardinier et à 3-4 mètres du témoin. Les minutes passent et l'objet n'a pas bougé. Il est comme suspendu près du sol, mais sans le toucher. Après un moment de surprise et de frayeur, M. T a repris ses esprits. et sa curiosité. Il s'approche à 1,50 m et observe avec attention l'objet en face de lui. C'est un engin de forme ovoïde, pas très grand, environ 1,50 m de diamètre et 80 cm d'épaisseur. Malgré sa petite taille, la masse volumétrique de l'engin lui paraît très lourde. Sa moitié inférieure a un aspect métallisé, genre beryllium poly, et sa moitié supérieure est de couleur bleu verlagon. Ces deux parties en coupole sont reliées entre elles par une forme plate qui en fait le tour. M. Tessin a hardi et se rapproche encore de l'objet. Il se trouve maintenant à 50 cm de ce dernier. Il relève de nombreux détails qui lui permettront de faire un croquis de l'engin qui occupe étroitement la surface du jardinier.

  • Speaker #1

    Le croquis remis par M. T au gendarme représente l'ovni en vue latérale à hauteur d'homme. Grâce à ces observations, le témoin indique que ce phénomène était circulaire. Il se présente comme deux coupoles reliées par un bandeau plat d'une quarantaine de centimètres. Sur la partie supérieure, la coupole est en retrait d'une dizaine de centimètres par rapport à ce bandeau plat. Il souligne également la présence d'un méplat sous la partie inférieure de l'objet. Il comparera l'aspect de ces derniers à deux couvercles de lessiveuse mis l'un contre l'autre.

  • Speaker #0

    Visiblement, l'objet n'est pas pressé de repartir. Ça fait quelques minutes que M. T l'observe et il ne bouge toujours pas. Il reste en l'air parfaitement immobile et silencieux. Le témoin décide alors de prendre le risque de quitter son jardin. Il rentre dans la maison, se précipite à l'étage, farfouille dans un tiroir, sur son appareil photo, vérifie qu'il est bien chargé, c'est bien entendu un appareil argentique qui nécessite une pellicule, et ressort aussi vite que possible. L'engin est toujours là. Il n'a pas bougé. L'occasion est trop belle et la photo ne va pas être difficile à prendre, l'ovni étant très proche et en plus immobile. Il met donc le viseur devant son œil, charge la pellicule, mais là, l'appareil photo refuse de déclencher. Il ne fonctionne pas. C'est bien le moment. Bon, c'était déjà arrivé, et M. T sait bien que cet appareil n'est pas fiable. Mais n'ayant rien d'autre sous la main... Il aura essayé. Il poursuit donc son observation. S'approche. Hésite à toucher l'objet, mais se ravise. On ne sait jamais. Pourtant, il est tellement proche, il peut sentir qu'aucune chaleur n'est émise, ni froid, ni aucun son, a priori aucun rayonnement, ni magnétisme, ni électromagnétisme. Il regarde sa montre. Ça fait maintenant 20 minutes que l'ovni est là, en stationnaire. à quelques mètres de lui. Il le sait car il a la manie de regarder sa montre et c'est ce qu'il a fait quand l'objet est arrivé. Alors qu'il est perdu dans ses pensées, l'objet se soulève d'un coup et comme s'il était aspiré par le dessus, il monte tout droit dans le ciel jusqu'à ce que le témoin abat son ordu. Les yeux plissés rivés dans le bleu le perdent de vue.

  • Speaker #2

    Après le départ de l'engin, et on ne peut pas parler de décollage car il n'était pas vraiment posé, j'ai examiné le sol du jardin et je n'y ai relevé aucune marque particulière. L'herbe n'est ni calcinée, ni écrasée. Ah si, j'ai simplement regardé. Au départ de l'engin, l'herbe s'est dressée droit pour revenir rapidement à sa position normale.

  • Speaker #3

    Vous êtes seul à avoir vu ça ?

  • Speaker #2

    Au moment de cette observation, j'étais seul dans mon jardin et dans ma maison, et je n'ai pas vu de voisin immédiat. J'ajoute que ma maison est en contrebas de la route et que l'engin n'a pas pu être vu lorsqu'il était dans le jardinier. Une dernière chose, je ne suis pas venu vous voir tout de suite. Je voulais d'abord en parler à ma femme qui est rentrée à 17h et nous avons décidé de venir à votre bureau rapidement après. Voilà, c'est tout ce que je peux dire.

  • Speaker #1

    Nous apprendrons avec les entretiens complémentaires que M. T, après un moment de peur à l'arrivée de l'objet, a essayé de communiquer avec l'engin. en disant bonjour en plusieurs langues, mais sans réponse. Il faut également noter que M. T est un passionné de jardinage et apporte un soin particulier à son jardin. Aussi, qu'elle ne va pas être sa surprise de constater que quelque chose avait changé dans son jardin. C'est ce que nous allons découvrir avec notre enquêteur qui va s'intéresser aujourd'hui aux traces qu'aurait pu laisser un ovni sur un massif de plantes qui se trouvaient là. Des amarants. Alors, que pensez-vous de cette histoire ? Simple méprise ou phénomène plus mystérieux ? Ouvrons maintenant ce dossier OVNI pour suivre l'enquête du GEPAN et connaître ses conclusions.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, c'est un grand classique de l'ufologie française qu'on aborde ici. On trouvait que c'était intéressant de temps en temps de revenir sur des grands cas comme ça. Et ce cas donc a fait l'objet de beaucoup de spéculations. Il a été repris dans de nombreux magazines ou sites web dédiés aux ovnis. Alors la première question que je me posais, c'est qu'est-ce qui fait que ce cas est resté aussi célèbre malgré les années qui ont passé ?

  • Speaker #2

    Alors c'est effectivement un cas très commenté. Et d'ailleurs, on reviendra plus tard sur les différentes interprétations qui en ont été faites. Et pour revenir à ta question, pour moi, il y a plusieurs éléments surprenants qui s'imposent dans ce dossier et qui l'ont rendu célèbre. Un, c'est le côté très étrange de l'observation, parce que là, ici, on est dans un cas où il est impossible que le témoin ait pu confondre de bonne foi avec un phénomène habituel. Tu sais, comme on en rencontre en ufologie, des lanternes, des astres, des aéronefs. Là, ce qu'il décrit, ça ne correspond à rien de connu. Deuxième point. qui met tout le monde d'accord dans le rapport. En tout cas, c'est la crédibilité qui est tout de suite accordée au témoin. Alors, c'est peut-être dû à sa profession, il est chercheur en biologie. C'est peut-être dû à ses personnalités. On voit en lisant le rapport, c'est quelqu'un qui a une certaine prestance, qui s'exprime très bien, il est très précis et cohérent. Et il y a aussi le fait qu'il insiste fortement pour rester anonyme. Il ne veut surtout pas faire parler de lui. Et ça, finalement, ça renforce sa crédibilité. Troisième point. Il y a des traces physiques quand même, donc ça on y reviendra dans le récit de l'enquête. Et je rajouterais peut-être un quatrième élément particulier qui rend ce cas célèbre, c'est son contexte. Là on est en pleine journée, en pleine zone habitée, dans un tout petit jardin, bref on est dans le cas typique de l'irruption de l'extraordinaire dans le quotidien, dans le réel.

  • Speaker #0

    Oui c'est vrai que c'est ça qui nous plaît bien nous dans le podcast depuis le début, c'est d'imaginer une situation dans laquelle on pourrait tous se retrouver. Or là, pour ceux qui ont un jardin, c'est souvent qu'on se retrouve dans son jardin à froid. encore plus sur le coup des midis. Et voilà, donc c'est vrai que c'est très intéressant pour ça. Et cette enquête, aussi assez banalement, commence vraiment à la gendarmerie, finalement.

  • Speaker #2

    Oui, alors l'observation a lieu le 21 octobre 1982, et le jour même, le témoin fait sa déposition à la gendarmerie. Il raconte son observation, que tu as décrite dans la première partie, et en parallèle, la gendarmerie envoie un telex au Gépan le 22. Le 23, le GEPAN prend contact avec la gendarmerie et déclenche une enquête terrain. Et bon, ils vont arriver sur les lieux le 27 octobre, soit 6 jours après les faits. Et en arrivant sur place, ils vont d'abord prendre contact avec les aéroports militaires du coin, et civils d'ailleurs, et obtenir de la mairie les plans cadastraux pour se repérer plus précisément.

  • Speaker #0

    On peut dire que là, ça va vite, c'est plutôt réactif. Alors, dans tous ces éléments, on commence par quoi pour aborder cette enquête ?

  • Speaker #2

    Alors l'urgence pour le GEPAN, c'était de recueillir le témoignage directement à la source. Donc ils vont rencontrer le témoin, puis après ils vont demander de rédiger à l'écrit sa version des faits. Et tout ça en plus du récit qui a déjà été fait à la gendarmerie. Donc ce qui fait que le témoin va raconter son observation plusieurs fois à plusieurs interlocuteurs, à l'écrit comme à l'oral. Et je peux te le dire tout de suite, le GEPAN a minutieusement étudié ces différentes versions et elles sont très cohérentes en telles. Et précise en plus, le témoin utilise un vocabulaire scientifique. Pour décrire ce qu'il a vu, il parle de formovoïdes, d'une structure métallisée comme du beryllium. Il évoque la mosse volumique qu'il estime à vue de nez. Bref, autant de termes à consonance scientifique qui ont tendance à montrer que le témoin a les idées claires et le vocabulaire pour les exprimer avec précision.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. On sent bien qu'il a ce vocabulaire-là et cette cohérence. Mais est-ce que l'entretien, quand même, a permis de faire émerger des informations nouvelles par rapport à celles qu'on a vues dans l'entretien de gendarmerie ?

  • Speaker #2

    Absolument. D'abord, le témoin a pu préciser qu'il n'avait rien ressenti au moment où il s'était approché de très très très près du phénomène. Quand je dis rien, c'est pas de chaleur, pas de froid, rien de spécial. Rien que le corps est capable de détecter, comme il dit avec ses propres mots. Mais c'est surtout l'information primordiale que le témoin a livré au Gépant. Les plantes et les fleurs du jardin ont été dégradées pile à l'endroit où le phénomène est apparu. En particulier, les plantes qui ont donné leur nom à ce cas, c'est-à-dire les amarantes.

  • Speaker #0

    Voilà, alors c'est vrai qu'on l'aborde très brièvement, nous, à la fin du récit. Mais ce qu'on peut avoir du mal à comprendre, c'est pourquoi il ne dit ça qu'a posteriori et pourquoi il ne l'a pas dit directement aux gendarmes ?

  • Speaker #2

    Ça, c'est tout simplement parce qu'il s'est aperçu de cette dégradation en revenant de la gendarmerie, pas avant. D'ailleurs, on peut écouter avec ses propres mots le passage de son témoignage où il évoque ses amarantes.

  • Speaker #3

    Il y a les queues de renards, c'est-à-dire les amarantes, en quantité dans le jardin. C'est l'automne et les feuilles sont encore bien vertes. Les quenouilles violines. Il y en avait, disons une partie au centre, qui était près de l'objet, qui était complètement déshydratée, sèche mais sèche, sèche, alors qu'aux alentours elles étaient dans un état impeccable. Aucun des pieds n'était pourri, on aurait pu dire que celui de la plante, c'était un pied comme les autres, vivant en terre, il était complètement déshydraté au niveau de l'air, l'aérien était déshydraté, mais au niveau du pied, les racines, étaient comme les autres.

  • Speaker #0

    Bon, on reviendra j'imagine sur cette histoire de plantes desséchées. Mais pour continuer un petit peu et pour en finir avec le témoignage, on peut dire que ces mots sont effectivement très précis, bien choisis, on l'a déjà dit. Mais comment est-ce qu'on peut faire le tri dans ce témoignage très détaillé ?

  • Speaker #2

    Alors là, le GEPAN a mené une analyse qui n'est pas habituelle pour eux. Du moins, moi, je n'en ai pas vu dans les rapports que j'ai lus. Ils ont fait une analyse du discours et du comportement du témoin. Presque finalement une analyse psychologique. Alors, les rapports récents sont plutôt... axé sur les données analytiques, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #2

    ouais, ouais. Donc, ce qui ressort de cette analyse, c'est que, bon, le témoin est parfaitement normal, pour l'exprimer de façon simple, hein. Pas de traitement, pas de problème de santé, c'est un amateur de jardinerie, peut-être un peu tatillon sur l'ordre de la propreté, mais bon, qui n'a pas ses défauts,

  • Speaker #0

    hein. Ouais, c'est ça, et puis bon, ça amène encore plus de crédit, à la limite, à ce qu'il dit. C'est rigolo, parce que là, on est carrément dans du profilage, quoi.

  • Speaker #2

    Ouais, et ça continue avec l'analyse. du discours et de l'attitude du témoin. Alors, en résumé toujours, parce que le rapport est très long, il fait plus de 70 pages. En résumé, le témoin était très coopératif. Il a répondu à toutes les sollicitations du GEPAN avec sérieux, avec application. Et il considérait ça d'ailleurs comme un service, je cite, entre scientifiques. Et quant au mode d'investissement de l'observation, elle est clairement sur le registre descriptif, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Donc, peu de place dans le discours. Pour d'autres registres, comme le fantasmatique, l'onirique, etc., là, c'est du carré. Et enfin, dernière chose à noter, c'est que le témoin est un peu gêné d'être le seul témoin de ce phénomène. Je pense qu'il est un peu conscient que ça nuit à sa crédibilité. Il dit à ce sujet, ce qui m'embête, c'est que je suis le seul à l'avoir vu.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. C'est vrai qu'on peut comprendre ça, mais on le lui fait dire d'ailleurs dans la première partie du podcast, dans le récit. Et ça apparaît beaucoup dans ce que j'ai pu lire, sa crédibilité à aucun moment n'est remise en cause, ni par les gendarmes, ni d'ailleurs par le GEPAN.

  • Speaker #2

    Non, non, aucunement. Mais ce qu'on peut lire quand même, c'est que son rapport à la preuve est un peu étrange. Il ne cherche pas à insister sur les preuves de son observation, parce que tu vois, il y a quand même des preuves physiques, des trucs comme ça, mais il n'insiste pas trop là-dessus. En gros, son discours consiste à dire qu'il est sûr de ce qu'il a vu et ça lui suffit. Il va même jusqu'à affirmer aux enquêteurs. je n'ai pas besoin de donner de preuves. Mais en même temps, il affirme, par exemple, un truc tout bête, avoir regardé sa montre pendant l'observation, il a signalé ensuite quand même les plans d'un marrant de sèche, il se justifie aussi pourquoi il a raté sa photo, bref, il cherche tout de même à présenter ce qui ressemble à des preuves, ce qui est un peu normal.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. Bon, alors, tout ça, finalement, nous donne une vision assez claire de la personnalité du témoin. Je pense qu'on a fait le tour de sa description et de son observation. Maintenant, est-ce que peut-être on va parler de l'enquête du terrain ?

  • Speaker #2

    Oui, alors là, on va retomber sur des méthodes plus habituelles. Le GEPAN va chercher à reconstituer le contexte de l'observation sur la base des informations collectées auprès des organismes spécialisés. Alors, traditionnellement, on commence par le temps. MétéoFrance confirme les dires du témoin, qui décrivait une belle journée d'automne, le ciel dégagé, légèrement brumeux le matin. D'un point de vue astronomique, le GEPA a reconstitué la carte du ciel, mais on est en pleine journée, donc finalement, il n'y a qu'un seul astre qui est visible, évidemment, c'est le soleil. Donc, ça limite l'intérêt de cette analyse.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr.

  • Speaker #2

    Et il se situe quand même à une position compatible avec ce que le témoin a décrit. Voilà. Plus intéressant, la carte de la circulation aérienne, le CODA, le Centre des opérations de la défense aérienne, c'est les militaires qui scrutent le ciel.

  • Speaker #0

    On l'avait croisé pour le cas de l'ovni au-dessus de Paris, je crois.

  • Speaker #2

    Exactement. Et ce même CODA fournit des traces radar sur la zone au moment des faits. Il ne présente aucune anomalie notable à part 5 plots intermittents non confirmés, trop irréguliers pour indiquer un déplacement réel. Ça, c'est les mots qu'il y a dans le rapport. Là, il faudrait être un expert en aéronautique pour comprendre exactement ce que ça cache, ces plots intermittents. Bon, en tout cas, pour le CODA, c'est du bruit de fond. Donc, en tout cas, ce sont des données inexploitables.

  • Speaker #0

    Donc, bon, la moisson n'est pas très, très bonne avec ses premiers éléments d'enquête, j'ai l'impression. Mais il y a une part du témoignage qui n'a pas encore été analysée. Ce sont, il le dit comme un détail. Ah, j'ai oublié de vous dire, ce sont les herbes qui se dressent au moment du décollage. C'est quand même pas anodin, ça.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'est même un très très bon point. Et c'est une partie très très étrange de ce témoignage. Alors tu sais qu'au GEPAN, il y a un collège d'experts qui peuvent donner leur avis ou du conseil sur des situations précises. Et ici, on a fait appel à eux et c'est M. Chauvy, professeur à l'Université de Toulouse, qui propose l'explication suivante.

  • Speaker #3

    Parmi les phénomènes physiques susceptibles de provoquer l'effet observé, l'apparition, au moment du départ, d'un champ électrique intense semble pouvoir être retenue. En effet, il a été observé Au laboratoire, un comportement tout à fait semblable d'une touffe de gazon soumise à l'influence d'un champ électrique élevé.

  • Speaker #0

    Ah, c'est intéressant ça, parce que bon là, on arrive sur un peu de science dure.

  • Speaker #2

    Ah oui, enfin, et le professeur s'est même amusé à calculer l'intensité du champ électrique nécessaire pour provoquer ce redressement des brins d'herbe. Alors il faut un minimum de 30 kV par mètre pour dresser des herbes de 15 cm. Et alors ce qui est dit dans le rapport, c'est que cette valeur, elle est suffisante. pour avoir une influence importante sur les plantes autour, dont les amarantes, qui, on le rappelle, ont été trouvées desséchées par le témoin. Par contre, c'est très difficile de confirmer que ce dessèchement est une conséquence directe de ce champ électrique, mais ce n'est pas une hypothèse qui est exclue par le GEPAN.

  • Speaker #0

    D'accord. Et tout ça nous amène à la dernière partie de cette enquête, et on va encore rester dans la science dure, puisque c'est l'analyse biochimique des échantillons d'amarantes.

  • Speaker #2

    Alors, nous y voilà, au cœur de l'enquête. Mais d'abord, nous devons parler des méthodes de prélèvement. Le lendemain de son témoignage à la gendarmerie, le 22 octobre, le témoin signale cette anomalie dans les plantes de son jardin. Et les gendarmes ont le bon réflexe de prélever des échantillons. Ça prouve aussi qu'ils prenaient au sérieux. Ils mettent ces échantillons dans le sac plastique. Ils ont conservé ça dans un réfrigérateur à 4 degrés. Ensuite, on l'a dit, six jours plus tard, le GEPAN va arriver. ils vont pouvoir procéder à des prélèvements eux aussi de façon un peu plus rigoureuse, en notant un peu mieux où ils ont pris les échantillons, comment ils ont sélectionné, comment ils ont découpé, etc. C'est mieux documenté, c'est plus scientifique, mais là on est déjà 7 jours plus tard, on est le 29, et les 30 échantillons sont placés dans un congélateur à moins 30 et envoyés au centre de physiologie végétale de l'Université de Toulouse.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc là encore, c'est du sérieux quoi. Ils ont procédé à quelles analyses alors ?

  • Speaker #2

    Alors, plein. Là aussi, le rapport est très fourni. Comme je ne suis pas un expert en biologie, je ne peux pas te dire ce que j'ai compris. La plus intéressante de ce que j'ai compris, c'est que c'est la teneur en eau des échantillons prélevés à proximité des phénomènes. Parce qu'ils ont pu comparer avec des échantillons témoins prélevés plus loin. Et il y a quand même un facteur 2 entre les deux. C'est-à-dire, tu as 80% de teneur en eau pour l'échantillon de témoin, et 40% pour celui qui est proche du phénomène. Et ça, ça correspond à ce que le témoin observait, il disait effectivement que visuellement les feuilles étaient desséchées. En revanche, il n'y a aucune différence qui a été constatée sur d'autres analyses qui ont été faites, les dosages d'acides organiques, les écarts sur les acides aminés libres, les acides aminés protéiques, et tout ça, apparemment, d'après les experts, s'explique par des raisons naturelles.

  • Speaker #0

    Bon, et si on peut aller direct, Au résultat, c'est parmi tous ces mots un peu compliqués, est-ce qu'ils ont fait une synthèse et une interprétation de ces résultats ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est là que je suis allé dans les détails. Mais en fait, depuis le début de leur rapport, les chercheurs insistent surtout sur un point un peu regrettable. Ils affirment eux-mêmes que leurs résultats ne sont pas fiables et sont sujets à caution à cause, ce que je disais au début, du mode de prélèvement, que je t'ai décrit plus haut. Donc, les gendarmes comme les gépans ne sont pas, eux non plus, des experts en botanique. Et surtout, ils n'avaient pas le matériel adéquat. En gros, ce qu'il aurait fallu, c'est prélever immédiatement les échantillons, les congeler dans de l'azote liquide. prélever un autre échantillon avec de la terre pour maintenir la plante en vie. Donc, gros, amener la plante avec sa terre qui était dessous. Mais évidemment, ça, cet avis d'expert, personne ne l'avait au moment des échantillonnages. Donc ça, ça n'a pas été fait selon les règles de l'art.

  • Speaker #0

    J'imagine que dans la gendarmerie, ils n'ont pas forcément d'azote liquide sous la main, en plus.

  • Speaker #2

    Évidemment, non. Forcément, ils ont fait comme ils ont pu. Ils ont eu plutôt des bons réflexes. Conclusion de nos chercheurs. dans l'état actuel de conservation des prélèvements, il n'est pas possible d'utiliser la biochimie végétale pour expliquer les différents aspects observés entre plantes témoins et les plantes flétries.

  • Speaker #0

    D'accord, mais c'est dommage ça. Pour une fois qu'on avait des preuves physiques, à chaque fois qu'on aborde ce truc des preuves physiques dans le podcast, il y a toujours un petit truc qui vient se glisser. En tout cas, ce cas est très dense, donc je pense que ce serait... Peut-être pas inutile de refaire un point sur tout ça, mais encore d'arriver. Oui, voilà.

  • Speaker #2

    Voilà où nous en sommes. On a un témoin qui est précis, parfaitement crédible, et qui est dans des conditions parfaites. Donc là, il n'y a pas de possibilité de phénomène météorologique ou autre chose, même de confusion. Voilà, ce qu'il a vu, c'est vraiment très étrange. Et d'autre part, nous avons ces éléments physiques, les herbes qui se redressent. Ça, ça peut s'expliquer par un champ électrique très très fort. Et en ce qui concerne les plantes desséchées, là, ce n'est pas possible de tirer des conclusions claires à cause de la façon dont les échantillons ont été prélevés. Alors, que peut-on tirer à ce stade comme conclusion générale ? Tu sais qu'on doit catégoriser le cas en évaluant deux critères, l'étrangeté et la consistance. Alors, sur le premier aspect, il n'y a pas photo, on est sur un niveau d'étrangeté très fort. Là, au sens où ça se rapproche de rien de connu. Il n'y avait pas de drone à l'époque. Maintenant, on dirait un drone, mais là, à l'époque... Oui,

  • Speaker #0

    c'est compliqué.

  • Speaker #2

    Donc là, c'est impossible d'apporter une explication sur la base d'une méprise classique. Parce que là, si méprise il y a, elle est énormissime. Ensuite, sur la consistance, la consistance est bonne au regard de la crédibilité du témoin et de la précision de son récit, mais comme souvent, on n'a qu'un seul témoin et les analyses biologiques n'ont pas pu apporter d'éléments probants. étrangeté très forte consistance forte ça nous fait un beau cadet quoi et ça c'est la conclusion du rapport alors le rapport il date de 83 à cette époque la catégorisation n'existait pas donc l'auteur du rapport a préféré conclure sur des considérations

  • Speaker #0

    Plus général, sur un problème de lyphologie, c'est un problème récurrent, c'est l'absence de répétitivité des phénomènes qui empêche de pouvoir les étudier et les catégoriser précisément.

  • Speaker #1

    Pour rendre une telle des deux marches productives, il faut aussi entreprendre un programme d'études de caractérisation des perturbations. Le problème ne se posera alors plus vraiment au niveau de l'interprétation du cas particulier, mais plutôt celui de l'analyse comparative des données répétées dans le cas d'un phénomène nouveau. Sa répétitivité sera une condition essentielle de la recherche et sa fréquence devrait rythmer les progrès.

  • Speaker #0

    Voilà, donc ce rapport se conclut sur un vœu, un espoir, un soupçon de frustration aussi, parce qu'on a le sentiment d'avoir approché une preuve de quelque chose, mais on n'a pas pu aller jusqu'au bout de la démarche.

  • Speaker #2

    Oui, c'est un peu comme ce qu'on abordait avec Damien Karbovnik et les X-Files au dernier épisode, à chaque fois qu'on s'approche de la preuve des robes. Donc c'est sur cette note presque philosophique que se conclut cet épisode. Alors, pour être complet, il faut aussi citer d'autres interprétations qui ont été faites sur ce cas, je crois que tu en as trouvé sur Internet.

  • Speaker #0

    Il y a une interprétation en particulier, c'est dans un livre qui s'appelle Les OVNI du CNES 30 ans d'études officielles. C'est un livre de David Rossini, Éric Maillot et Éric Deguillaume sur bookybook.com.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et eux, ils ont une hypothèse beaucoup plus prosaïque, disons.

  • Speaker #2

    Et alors, quelle est leur interprétation à eux ?

  • Speaker #0

    Pour eux, ils évoquent l'hypothèse d'une illusion visuelle. Par exemple, un trouble passager de la perception visuelle dû à ce qu'ils appellent une aura ophtalmique migraineuse. Ou alors, plus simplement, et encore plus concrètement, une hallucination. Là, ils ont un bon point. Ils rappellent un chiffre intéressant qui est connu chez les psys. C'est que tu as 2% de la population. qui connaîtra au moins une fois dans sa vie un épisode delphinatoire. Donc c'est un truc très rare, mais à l'échelle d'une population, pas tant que ça.

  • Speaker #2

    Après, on ne peut rien écarter, mais c'est vrai que d'un côté comme de l'autre, ce ne sont que des suppositions.

  • Speaker #0

    Une destination, tu ne pourras jamais le prouver, pas plus que son trou le passager de la perception visuelle, pareil, jamais tu ne pourras prouver ça. Et donc là... Là, je crois qu'on va se faire engueuler par les deux, par les croyants comme par les sceptiques.

  • Speaker #2

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Cet épisode.

  • Speaker #2

    Ce qui est bien, c'est d'ouvrir les portes et d'ouvrir les discussions. Après, voilà, chacun se fait son opinion.

  • Speaker #0

    Chacun se fait son avis. Mais là, le problème qu'on a, c'est qu'on l'a dit depuis le début, le témoin est très, très discret. Il n'a jamais voulu témoigner. Je crois qu'il est passé chez Polak une fois, mais en caméra cachée, un truc comme ça. Ah bon ? Ah oui. Et donc, pour faire une contre-enquête, ça va être difficile.

  • Speaker #2

    Oui. D'accord. Bon, eh bien... Après, je ne pense pas qu'on pourra aller plus loin pour cet épisode. Donc, on va vous laisser ici et puis vous donner rendez-vous au mois prochain pour des nouvelles aventures.

  • Speaker #3

    Il est temps maintenant de refermer ce dossier. Satisfait par la conclusion ? Réagissez sur Twitter ou Facebook. Et à bientôt pour un nouvel épisode. Surtout n'oubliez pas, regardez le ciel et gardez l'œil ouvert.

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