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LES ÉTATS DU CORPS

La thérapie holistique, le yoga Kundalini et l’énergétique avec Camille Param Devi, thérapeute

La thérapie holistique, le yoga Kundalini et l’énergétique avec Camille Param Devi, thérapeute

38min |14/01/2025
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Description

Connaissez-vous les 7 corps de l'Etre dans la tradition indienne? Découvrez-les en écoutant cet épisode avec Camille. Camille est thérapeute et utilise le yoga kundalini, l'énergétique, mais aussi l'astrologie pour ses approches thérapeutiques.


Elle accompagne au quotidien, de manière collective ou individuelle, toutes les personnes intéressées par ses classes de yoga kundalini, ses séances de méditation, ses consultations astrologiques ou les soins énergétiques. Pour elle, l'idée est toujours « d'aller vers Soi ».


Camille nous partage son parcours et les rencontres déterminantes qui l'ont guidé, ses rencontres avec d'autres mais aussi rencontres avec elle-même. Une plongée au cœur de la fabrique d'une vocation et de la traversée des émotions.

Le livre que Camille cite à la fin de l'interview est "La Voie du Sentir" de Luis Ansa.


Camille Param Devi, thérapeute (thérapie holistique)

Instagram.com/paramdevi_camille


Retrouvez dans ce podcast des femmes et des hommes aux parcours éclectiques qui ont pris conscience que leur corps, siège des émotions, est un vecteur essentiel de la vie.


Instagram.com/carolinegreen_inparis

https://Instagram.com/lesetatsducorps


(c) Caroline Green 2025


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur le podcast Les états du corps. Je suis Caroline Green et voici un podcast pour parler du corps dans tous ses états. Les rythmes du corps, les temps du corps, mais aussi les voies du corps. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Camille dans ce podcast. Camille qui est thérapeute et qui utilise le yoga kundalini, l'énergie éthique, mais aussi l'astrologie pour ses approches thérapeutiques. Bonjour Camille.

  • Speaker #1

    Bonjour Caroline. Merci de me recevoir aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Camille, est-ce que tu veux commencer par te présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, alors écoute, comme tu le disais, je suis thérapeute, j'accompagne donc au quotidien, de manière collective, lors de classes de yoga kundalini ou méditation, soit de manière individuelle, lors de consultations astrologiques ou soins énergétiques. Qui veut, dans une démarche de chemin de guérison, donc l'idée étant d'aller vers soi. et de tisser peut-être cette relation à soi, cette partie de nous qui nous échappe.

  • Speaker #0

    Camille, merci pour ta présentation. Est-ce que tu peux développer peut-être comment tu es venue à te former et qu'est-ce qui t'a attirée ?

  • Speaker #1

    La première formation, je pense, aura été le yoga kundalini. C'est quelque chose qui a pris du temps. Je crois que je suis quelqu'un d'assez lente. Mais c'est venu à moi sans cesse. Donc, il y a un moment où j'ai... plus tellement de choix. Je pense que ma quête de compréhension de la circulation de l'énergie, elle est apparue assez tôt, mais j'ai mis du temps à en prendre vraiment conscience et du coup à entrer dans l'information et l'acceptation que j'allais en faire mon métier. Donc j'avais plutôt je dirais 35 ans. Je l'ai découvert il y a 15 ans maintenant. J'ai 45 ans aujourd'hui. alors que je vivais à Los Angeles. Donc, c'était un petit peu le berceau du yoga, du jus vert de l'occidentale, je dirais. Et je me trouvais là-bas. Je faisais déjà, je pratiquais déjà le yoga, pas Kundalini. À Paris, à l'époque, ce n'était pas tellement répandu, cette pratique. Et je l'ai découvert là-bas par hasard ou pas, en allant dans un cours de Hatha Yoga. et puis ce cours de Hatha Yoga était super mais la personne qui enseignait c'était à Hollywood vraiment c'était une classe où tout Hollywood allait elle était très très fameuse cette classe et cette enseignante mais elle a décidé de partir vivre à Bali et donc drame à Hollywood le cours de yoga s'arrête et là dans la classe je trouve une élève qui me dit mais non mais toi t'habites vraiment juste à côté hum de cette fameuse école de yoga qui s'appelle The Golden Bridge. C'est vraiment un yoga qui est dans l'histoire ici à Los Angeles. Je te conseille d'aller voir, c'est du Kundalini Yoga. Et donc, j'y suis allée. C'était effectivement un bloc de chez moi, donc je pouvais m'y rendre à pied, ce qui était très pratique. Et quand je suis arrivée dans cet espace de yoga, ça ne correspondait pas du tout à ce que je connaissais moi du yoga. À Paris, j'avais commencé avec le Bikram et le Hatha. En arrivant à LA, j'avais poursuivi avec le Hatha Yoga. Et en arrivant en Golden Bridge, j'ai un petit peu halluciné d'arriver dans une immense salle baignée de lumière avec, je ne sais pas, une soixantaine de personnes assises sur des pots de moutons et enturbanées. Et avec devant eux une estrade et une dame plutôt jeune, assez imposante. une paire de lunettes. Elle ressemblait un petit peu à Coluche en femme. Et puis voilà, les gens qui lui baisaient limite les pieds. Donc, j'étais un petit peu surprise, voire choquée au départ, mais je me suis assise dans le fond de la salle. Et le cours a commencé. Il s'agissait en fait de cette femme, il s'agissait de Tej, qui avait traduit tous les enseignements de Yogi Bhajan. qui était arrivé fin des années 70 à LA pour enseigner cette pratique. Il venait, lui, d'Inde. Il était arrivé à l'époque pour enseigner cette pratique à l'Occident. Et c'est vrai que Tej avait une sorte de charisme et d'aura. Et elle commence toujours sa classe en demandant qui est Who's New to Kundalini, qui débute aujourd'hui le Kundalini Yoga. Donc, j'ai levé la main. Et puis, elle m'a dit, écoute, t'es pas venu par hasard parce que c'est vraiment ton chemin là je me suis dit tiens on est vraiment à Hollywood donc voilà j'ai un petit peu souri de manière ironique et puis la classe a commencé et il faut bien avouer que ça a été quelque chose, une expérience très forte pour moi Et il n'y a pas eu tellement de réflexion. J'y suis retournée tous les jours.

  • Speaker #0

    Excellent.

  • Speaker #1

    J'y suis retournée tous les jours. En plus, c'était un lieu assez incroyable. Il n'y avait vraiment rien qui ressemblait à ça à Paris à l'époque. C'était il y a 15 ans. C'était un lieu dans lequel il y avait un resto healthy, vegan. Il y avait une librairie avec tout un tas de livres, d'astrologie, de numérologie, plein de sujets qui me passionnaient beaucoup à l'époque. Donc, j'avais vraiment l'impression d'avoir trouvé mon temple. Je suis vraiment retournée là tous les jours. Et puis, le temps passant, j'ai commencé à penser à me former à cette pratique. En tout cas, les enseignements m'intéressaient beaucoup. J'ai tout de suite beaucoup lu et beaucoup pratiqué. Mais au bout d'une petite année, j'ai quitté Los Angeles. Et en retournant à Paris, j'étais assez peinée de ne pas avoir ce lieu à nouveau. C'était difficile de pouvoir continuer à pratiquer seule. J'ai le souvenir de chanter mes mantras dans ma chambre, jusqu'à ce que je trouve un cours de Kundalini à Paris.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, ça veut dire que tu ne t'es pas formée à Aïlé, tu t'es formée à Paris, en fait.

  • Speaker #1

    Comme je te disais, je suis très, très lente et ça a vraiment pris du temps. C'est-à-dire que moi, au départ, toute cette approche un peu sectaire, les turbans, malgré tout, ce n'était pas quelque chose... qui me donnait très envie. Tous les enseignements et le contenu me passionnaient, mais toute la forme me repoussait un peu. Je comprends. Mais la vie a fait que c'est toujours revenu vers moi. Donc, je vais essayer d'écourter un petit peu les choses, mais voilà, à Paris, c'est venu vers moi. J'ai fait des rencontres qui m'ont amenée dans des cours de Kundalini. Et à chaque fois que je pratiquais, ma vie s'équilibrait. Et à chaque fois que je lâchais cette pratique, J'avais tendance à m'écrouler. Jusqu'au jour où je pense que j'étais pas bien du tout. Et puis, encore une fois, je me retrouve dans un cours de Kundalini Yoga. Et en sortant de ce cours, là encore, ce n'était pas une réflexion, ce n'était pas tellement quelque chose de mental, mais j'avais la certitude en sortant de ce cours que je ne pouvais plus pratiquer de manière endilettante. et qu'il fallait que je m'engage. Donc, à la suite de ce cours, je me suis inscrite dans une formation. C'était une évidence. Il fallait que j'acquière une indépendance dans la pratique, que j'aille en profondeur et que je m'engage. Tout simplement, je crois que c'est vraiment le mot-clé, celui de l'engagement. Et donc, très peu de temps après, je me suis embarquée dans le level 1 de la formation de Kundalini Yoga. Effectivement, en France, cette fois-ci, plus à Los Angeles, dans une école... Et ça a été le début de la formation de Kundalini Yoga. Après, il y en a eu d'autres. J'ai continué, mais ça a été le début. Mais ça a pris pas mal de temps, entre la découverte à Los Angeles, l'année passée là-bas, le retour à Paris, les allées et venues vers la pratique, cette attirance et parfois aussi cette crainte et ce rejet, jusqu'à vraiment... C'est un petit peu comme une histoire, peut-être une histoire d'amour. Tu rencontres quelqu'un, t'es attirée, et jusqu'au jour où en fait tu t'engages.

  • Speaker #0

    Et alors, je trouve que c'est intéressant parce que c'est aussi les vertus du temps long, que ce soit aussi vraiment réfléchi et ressenti. Et alors, est-ce que c'était en même temps la découverte des soins énergétiques et de l'astrologie ? Ça s'est fait de façon, je dirais, complémentaire ?

  • Speaker #1

    Alors, oui et non. C'est-à-dire que je pense que c'est de toute façon quelque chose, une approche holistique. Tous ces outils-là participent d'une approche thérapeutique holistique où effectivement tout est en lien. Mais quand j'ai découvert la pratique du Kundalini Yoga, ça s'est manifesté. J'en ai pris davantage conscience, je l'ai davantage accueilli, même dans mon corps. Ma première pratique de Kundalini Yoga, je t'en ai parlé quand je suis arrivée dans ce lieu. dès la première pratique, j'avais le creux des mains en feu. Je sentais vraiment l'énergie circuler très fortement. Et puis les lectures, je te parlais de cette librairie dans ce lieu-là, mais toutes les lectures à propos de la numérologie, de l'astrologie et du healing, on appelle ça comme ça aux États-Unis, participaient déjà de tout l'enseignement du Kundalini Yoga. C'est pour ça que ça a été vraiment très fort pour moi la rencontre avec cette pratique. c'est que je trouvais dans les enseignements tout ce qui était présent de manière plus ou moins consciente chez moi. Et donc, effectivement, ça a beaucoup activé ça. Mais les soins énergétiques, c'est... C'est venu après Los Angeles, pas tellement longtemps après, mais retour en France. C'est vrai que j'étais dans une période de vie pas très, très bien. Et à ce moment-là, j'ai perdu mon grand-père. C'était normal, il était très âgé, il avait une très belle vie. Mais c'était quelqu'un que j'aimais beaucoup, beaucoup. Et il est parti un peu vite, je n'ai pas pu lui dire au revoir. Et je ne sais pas, ça a dû m'impacter. J'ai eu beaucoup de tristesse qui ne partait pas. J'étais aussi dans un moment de vie délicat. Bref, je ne me sentais pas en forme. Et bien que je suis allée voir un énergéticien, enfin en tout cas un médecin chinois qui pratiquait entre autres l'acupuncture, pour essayer de traverser ça. Et moi, tu vois, pas de souci. Deux séances et c'est réglé. Donc, il commence sa séance. Et puis, à la fin de sa séance, il me dit Écoute, tu as vraiment énormément de magnétisme. C'est quelque chose de très fort chez toi. Et en fait, il faut absolument que tu apprennes à t'en servir. Donc, moi, j'ai répondu Mais non, pas du tout. Je n'ai pas du tout envie de faire ça. Et puis, il m'a dit J'insiste. Et il m'a noté sur son ordonnance l'adresse du syndicat des magnétiseurs de France, qui se trouve à Bastille, figure-toi. Et voilà, il m'a dit, écoute, il faut que tu ailles voir là-bas. Un ou deux jours après, je me suis retrouvée dans une soirée parisienne. Évidemment, pas du tout parler de cette expérience dans le cadre de cette soirée, mais je me retrouve à discuter avec une fille que je ne connaissais pas, qui spontanément me fait part de l'expérience qu'elle avait eue la veille avec un magnétiseur. qui lui avait fait un soin énergétique qui était super. Et elle me le recommande. Elle me donne son numéro. Le lendemain, j'appelle le magnétiseur pour prendre rendez-vous. Deux jours après, je vais au rendez-vous. Le magnétiseur me fait un soin. Et puis, à l'issue du soin, il me dit, écoutez, vous avez énormément de magnétisme. En fait, vous êtes magnétiseuse et je vais vous apprendre. Et donc, moi, je lui dis non, mais ce n'est pas la peine. À l'époque, je ne pensais pas. pas non plus un jour d'enseigner le yoga. Tu vois, c'était vraiment... Je pense que quand je dis que je suis lente, c'est que j'ai beaucoup de mal à prendre conscience des choses, de ce que je suis, on va dire. Et donc, voilà, donc il me dit ça et puis il y a une expérience assez mystique qui se produit à ce moment-là. C'est jamais évident d'en parler parce que... Ce n'est pas très rationnel. À ce moment-là, il y a comme une descente d'énergie très forte, très puissante. Je me sens envahie d'amour par mon grand-père, qui était décédé vraiment peu de temps avant. Et le magnétiseur, semble-t-il, entre en contact avec lui, puisqu'il se met à lui parler. Il est ému aux larmes et il me rapporte les mots, mot pour mot, que mon grand-père a dit. à ma mère avant de mourir. Et il dit d'autres choses. Et l'énergie s'en va. Mais c'était vraiment très fort comme expérience. Et du coup, j'ai commencé un petit peu à le prendre au sérieux. Il m'a dit, voilà, ton grand-père aimerait que tu allumes une bougie pour lui, etc. Et puis il m'a dit, voilà, moi je te propose de faire ce test des magnétiseurs. Tu rentres chez toi, tu achètes deux citrons. Il y en a un que tu prends dans tes mains 5-10 minutes chaque jour. Et puis l'autre, tu le laisses. Et puis dans une semaine, tu verras. Tu compareras les deux et puis peut-être tu me rappelleras. Du coup, je sors de là un petit peu quand même.

  • Speaker #0

    Un peu bouleversée.

  • Speaker #1

    Un peu bouleversée. Et j'achète la bougie pour mon grand-père. J'achète les citrons. Et je rentre dans l'expérience. Et il se passe beaucoup de choses pendant une semaine. Beaucoup de manifestations dites un peu paranormales. Et puis le citron, effectivement, je pense que c'est un test que finalement tout le monde peut faire. Voilà, il y en a celui que j'ai magnétisé. C'est comme fossilisé, il est devenu comme un caillou. Et voilà, je suis curieuse par nature, donc je décide de le rappeler, le magnétiseur. Et il me dit, écoute, viens, tu vas passer la journée avec moi, je vais t'apprendre des trucs. En revanche, j'ai changé d'adresse parce que quand je t'ai reçu la dernière fois, j'étais chez une amie. Mon appartement, j'étais en train de le repeindre. Donc, notre adresse, je suis rue Jacques Baudry. Et le téléphone m'en est tombé des mains parce que mon grand-père s'appelait Jacques Baudry.

  • Speaker #0

    J'ai une question et je trouve ça très touchant, cette approche des découvertes, qui sont aussi avec tes doutes, parce que ça, on en parle moins. Mais c'est vrai que j'ai une question qui m'a interpellée quand tu as parlé de cette tristesse que tu avais. Et finalement, ton réflexe d'aller voir un médecin chinois plutôt acupuncteur, peut-être certaines personnes iraient voir un psychologue ou un thérapeute quelque part. c'est déjà des choses qui passent par le corps qui t'a serré. En tout cas, quelle était ta relation au corps enfant où ça a tout de suite été très important pour toi comme outil ?

  • Speaker #1

    Alors, encore une fois, toujours cette idée que j'ai du mal à prendre conscience des choses. Mais comme je suis très grande, peut-être anormalement grande, depuis toujours, depuis que je suis petite, j'ai toujours senti que mon corps était différent. Donc, même si j'ai du mal à prendre conscience des choses, finalement, cette différence, elle a très vite été pour moi un outil. J'en ai vite fait une force, en fait. Je pense que quand on est enfant, on peut vite être sous le joug de, justement, la différence, c'est quelque chose de difficile à gérer. Et pour moi, ça ne l'était pas. Donc, même si j'avais du mal à prendre vraiment... pleinement conscience de toutes les capacités de mon corps. Et finalement, plus je grandis, plus je vieillis, je dirais même, plus j'en prends conscience. C'est-à-dire que je ne me suis jamais sentie aussi forte qu'aujourd'hui. Parce qu'encore une fois, cette notion de temps, elle est fondamentale dans la compréhension de soi et l'expérience de soi, qui sont liées. Mais petite, cette différence, elle aiguisait déjà ma curiosité par rapport à mon rapport au corps. Et puis, j'avais dit... quand même de manière assez innée une sensibilité avec mon corps. Donc, ça peut paraître bête, mais j'étais très à l'écoute de mon corps, ce que j'aime, ce que je n'aime pas, ce qui me fait du bien, ce qui ne me fait pas du bien. C'est très facile pour moi de manière innée d'écouter le corps.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant parce que tu crois que... Tu dirais que toi, tu as eu un maître. justement peut-être dans ta famille, je ne sais pas, ta mère, des frères et soeurs, pour ça, ou c'était vraiment inné ?

  • Speaker #1

    C'était vraiment inné. Maintenant, alors, mon grand-père, dont on a parlé, était médecin, et en fait, magnétiseur, mais ça, je ne le savais pas. Quand j'étais petite et que j'étais malade, il venait, il me touchait, il me bordait, et puis il repartait. Au pire, il me donnait une aspirine. Et voilà. Et puis, peut-être aussi ma maman. Je pense que je me souviens, vers 17-18 ans, qu'elle me donnait des techniques de relaxation. Donc, je pense qu'elle a aussi un petit peu ouvert cette voie-là, même probablement ouvert cette voie-là, parce que j'ai vécu une expérience quand j'avais quelque chose comme 18 ans. encore une fois, assez forte. Je devais passer un examen blanc, probablement un bac de français ou j'en sais rien. Et donc, ma mère m'avait dit, écoute, tu devrais faire de la relaxation. Je faisais du théâtre à l'époque. Et déjà, dans le théâtre et les enseignements du théâtre, on pratiquait beaucoup le rapport au corps. Le corps est un outil, en fait, quand tu fais du théâtre. Donc, c'était quelque chose, je n'ai pas eu de maître à proprement parler, mais qui faisait partie déjà à l'adolescence de... d'une expérience certaine. Et puis, je me souviens bien de cette expérience à 18 ans de technique de relaxation que ma mère m'avait donnée. Elle m'a dit, écoute, voilà, allonge-toi sur le dos, relâche tout, paume des mains face au ciel, relâche les pointes des pieds vers l'extérieur. Et puis, tu vas travailler avec le souffle. Tu vas vraiment allonger ta respiration, expirer un petit filet d'air à travers la bouche et inspirer en laissant gonfler le ventre, vraiment en étirant tout l'inspire et l'expire. et en même temps tu vas amener ton attention en commençant par le bout de tes pieds tu vas remonter avec chaque souffle mais vraiment centimètre par centimètre le long de tes pieds, de tes jambes, etc. et donc je l'ai fait je me suis allongée sur mon lit et j'ai commencé à mettre en pratique ce qu'elle venait de me dire et quand je suis arrivée au nombril je suis sortie de mon corps donc j'étais allongée sur mon lit de chambre d'ado et tout d'un coup, je me suis retrouvée au plafond et j'ai cru que j'étais en train de mourir. Honnêtement, j'ai eu assez peur parce que j'ai vraiment vu mon corps allongé sur le lit, en fait. Et donc, la peur a fait que je suis revenue assez rapidement dans mon corps. Mais il n'empêche que j'ai expérimenté ça. Donc, à partir de là, j'avais la conscience qu'il n'y a pas que le corps physique. On peut le comprendre intellectuellement, on peut lire des bouquins, etc. Mais à 18 ans, j'en fais l'expérience. Donc, j'ai clairement lancé une quête à l'époque inconsciente de comprendre. qu'est-ce que c'est cette partie de moi qui m'échappe ? Qu'est-ce que c'est cette partie de moi que je ne vois pas, que je n'entends pas, que je ne peux pas toucher, mais clairement que j'ai expérimenté ?

  • Speaker #0

    Alors écoute, c'est fantastique parce que justement, en fait, en Occident, on a tendance à parler du corps comme le corps physique, mais c'est vrai qu'il y a d'autres cultures qui dénotent différents corps. Est-ce que tu peux développer un peu cette partie-là ? Et en plus, tu nous as dit que toi, tu avais été amenée finalement à un... à le comprendre et à l'expérimenter assez tôt.

  • Speaker #1

    Alors, malheureusement, je dirais que c'est justement quelque chose qui ne s'explique pas. La numérologie, l'astrologie, ont beaucoup attiré parce qu'elles posent des concepts, le Kundalini Yoga, qu'elles posent des concepts qui vont permettre d'appréhender tout ça. Par exemple, en Kundalini Yoga, on parle des onze corps. Quand on pratique le Kundalini Yoga, Et finalement, dans l'expérience de la pratique, des mouvements, des respirations, des vibrations, on va faire l'expérience de tous les plans de notre être. Et à mesure de la pratique, en s'engageant dans la pratique, on va venir équilibrer notre être. Donc, c'est un concept, il y en a plein. Moi, c'est vrai que je connais bien celui des onze corps en Kundalini Yoga, qui parle du corps physique, bien sûr, qui est le cinquième corps, mais pas que, qui parle du premier corps, l'âme. des corps mentaux, des deuxièmes, troisièmes et quatrièmes corps, mais aussi de l'aura, de ce qu'on appelle la ligne d'arc, qui est le noyau de l'aura, et puis d'autres corps qui vont s'étendre jusqu'à l'infini de notre être. Et bien sûr, tout ça n'est pas une science exacte, c'est juste un concept qui permet à notre mental si limité d'appréhender cette infinitude. Cette partie de nous qui est sans forme et sans fin. C'est incompréhensible pour le mental et pour le corps physique, non ?

  • Speaker #0

    J'ai envie de te poser une question et puis merci de détailler tout cela. C'est vrai que toi tu dis que ton référentiel est plus dans le yoga Kundalini. Moi j'ai eu pas mal de cours en Hatha,

  • Speaker #1

    en

  • Speaker #0

    Ashtanga, etc. Peut-être que c'est plus les approches indiennes. Et de mémoire, moi j'ai plus le mémoire de six ou sept corps, sans confondre avec les chakras, qui sont justement physiques, émotionnels, psychologiques, spirituels, mais qui sont, c'est vrai, parfois dessinés sur les livres avec des cercles concentriques comme ça autour du corps. Et avec peut-être des rencontres avec certains gourous qui te disent, finalement, c'est invisible, mais c'est quand même de l'information. Et donc, potentiellement... palpable quand on a un certain ressenti ou quand on a affiné son ressenti. Est-ce que toi, par rapport à ces concepts, peut-être comme tu dis, notre mental qui a été pas mal conditionné quand on est en Occident ou quand on est dans une éducation française, etc. Est-ce que toi, tu as l'impression de savoir maintenant ressentir ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai l'impression. De savoir surtout très peu de choses.

  • Speaker #0

    Voilà, mais d'accord.

  • Speaker #1

    Mais accepter ça, qui ouvre beaucoup. Le fait d'accepter de savoir très peu de choses. Et c'est vrai qu'une des grandes vertus, entre autres, parmi toutes, de la pratique de la méditation ou du yoga, c'est quand même de faire cette gymnastique. de lâcher l'ego pour aller dans cet espace neutre, cet espace du cœur, où effectivement on est capable d'accueillir peut-être davantage ça. Tout n'est qu'information, bien sûr. On sait aujourd'hui que 90% de l'univers est fait de matière noire. Même les plus grands scientifiques aujourd'hui encore ne savent pas l'expliquer, en tout cas ne connaissent pas ces lois. Mais ils savent une chose très importante aujourd'hui, c'est que sans cette matière noire, qui représente quand même... plus de 90% de l'univers, la matière que nous sommes capables d'expérimenter, la matière, eh bien, elle n'existe pas. Donc, ce qu'on est capable de comprendre scientifiquement aujourd'hui... Il y a bien une relation entre l'invisible, cette information à laquelle nous n'avons pas accès avec nos sens limités d'être humain, et celle à laquelle nous avons accès. Et que même probablement, puisqu'on dit que c'est sans la matière noire, l'univers tel qu'on le connaît ne tient pas debout, c'est cette matière invisible, intangible, qui sous-tend et soutient toute création visible. Donc on comprend que c'est d'abord en allant à la... à la source, à cette information difficile à appréhender avec nos sens d'être humain, que l'on peut peut-être avoir généré quelque chose, créé quelque chose dans la matière. Et on peut le comprendre assez bien finalement. Peut-être nous-mêmes êtres humains, on a accès à la pensée, on peut d'abord conscientiser les choses, réfléchir les choses. pour pouvoir leur donner forme. Effectivement, quand on pratique le yoga, le soin énergétique, l'astrologie, ou toutes ces pratiques, philosophies ou médecines alternatives, c'est bien cette relation-là qu'on essaye de tisser. Cette relation à cette partie de nous invisible, à ces 90% ou plus encore de matière noire, à cette chose invisible, Dieu, ou on peut l'appeler comme on veut. Mais voilà, cette partie de nous qui nous échappe, c'est cette relation-là qu'on vient tisser. Et même si on ne la comprend pas mentalement, plus on est dans la pratique de cette relation à soi, au soi, plus effectivement, c'est ce que je disais tout à l'heure, je me rendais compte que quand je pratiquais le yoga, ma vie s'équilibre. C'est effectivement parce que je suis en relation à moi-même.

  • Speaker #0

    Oui, c'est aussi cette théorie, ou en tout cas cette croyance. que si je cultive l'équilibre et l'harmonie en moi, je vivrai et j'expérimenterai l'harmonie et l'équilibre dans ma vie. Est-ce que... Alors, on a chacune nos mots, tu vois. Moi, ce que tu appelles peut-être matière noire ou invisible, parfois, je vais plutôt avoir une approche de le nommer l'inconscient ou le subconscient. Mais en tout cas, ce que je trouve intéressant, c'est cette circulation. Parce que c'est un des grands sujets, le corps et l'esprit. Moi, j'aime bien dire, j'ai l'impression que parfois mes terminaisons nerveuses sont... Mon cerveau est dans chaque partie de mon corps, tu vois. Mais est-ce que justement, avant l'intention, la première formation d'une intention, toi, dans tes croyances, il y a ce côté où on a peut-être des pensées et des projets qui se forment comme ça, de façon informelle, avant... d'atterrir dans nos intentions ?

  • Speaker #1

    Oui, honnêtement, j'ai la foi. Je crois qu'il y a un plan divin. Mon âme est porteuse d'un plan et c'est effectivement parfois mon mental qui déjoue ou entrave ce plan. Donc, au plus j'arrive à lâcher le mental et à ouvrir mon cœur, au mieux j'accueille ce plan. Je trouve ça finalement intéressant de voir juste après ces 45 années sur Terre, de voir que, effectivement, les moments où je lâche prise avec l'ego ou le mental rationnel et où je laisse finalement la vie se dérouler, même si elle m'emmène là où je n'avais pas prévu d'aller, de constater que souvent, c'est là où tout se passe. Et que même si parfois les choses sont douloureuses ou difficiles à vivre et à accepter, finalement, on se rend compte souvent avec un peu de recul que c'est précisément ce qu'il fallait vivre pour continuer d'avancer au bon endroit.

  • Speaker #0

    Tout à fait, c'est une thématique que je trouve très juste, parce que toi tu parlais de la différence qui t'a peut-être beaucoup construite dans l'enfance. Donc toi tu étais très grande, moi j'étais rousse, moi je ne l'ai pas hyper bien vécu, j'avoue. Du coup moi je me suis plutôt construite comme le vilain petit canard, et après bon, il faut déconstruire tout ça. Mais dans ce côté finalement... peut-être un peu en réaction. Moi, j'ai beaucoup été dans la résistance. J'ai beaucoup été dans je me construis contre En même temps, ça m'a donné un tuteur, tu vois. Mais maintenant, alors c'est aussi peut-être des phases de maturité, j'ai quelques années de plus que toi, j'expérimente cette notion d'acceptation, voire de lâcher prise. Et aussi parce que ça demande beaucoup d'énergie, d'être tout le temps en résistance. Et puis, comme tu dis, parfois quand on a des signes, des signaux, des messages, il faut apprendre à les entendre quand même. Donc ça, c'est peut-être la vie qui nous apporte ces leçons-là. Parce que moi, j'étais très, très en résistance, voire plutôt en déni. Donc, à un moment donné, oui, il y a quelque chose qui vient un peu toquer sur le haut du crâne, là, et qui dit, bon, il serait temps d'entendre et d'écouter. Mais c'est vraiment chouette que tu développes ces croyances-là.

  • Speaker #1

    L'acceptation, pour dire, c'est vraiment ce même et unique travail. Pour moi, c'est la voix du cœur, tu vois. Et l'acceptation, c'est être dans cet espace d'être. Enfin, tu vois, plus sous le joug de tes émotions, le jeu de ton mental, mais juste ici, maintenant, avec ce qu'il y a comme c'est, embrasser ça. Mais c'est pas facile d'embrasser ça. Embrasser ça, c'est aussi embrasser tout ce qui nous plaît pas. Donc, mais quand on a ce courage et cette humilité de le faire, c'est magique. Enfin, on fait l'expérience de la magie de la vie, réellement. Pour moi, l'acceptation, je me souviens justement à mon retour de Los Angeles, chanter mes mantras et... et dans la peine de la perte de mon grand-père, d'avoir écrit vraiment cette phrase comme l'acceptation et la première marche de la guérison.

  • Speaker #0

    Oui, c'est... Alors après, je ne sais plus d'où est cette côte, tu vois, si c'est le Bouddha et tout ça, mais qui dit finalement la voie du bonheur, de l'apaisement, c'est désirer ce qui est. Ça va aussi dans ce sens-là. Moi, il y a une histoire que j'aime beaucoup et qui est corrélée, parce que là, on a parlé un petit peu plutôt des corps. et ce que j'appelle des couches autour du noyau. Mais il y a une histoire toute simple, je pense que tu connais, qui est dans le chakra du cœur, qui s'appelle Anahata en indien. Je crois que Anahata, ça signifie ne laissez pas de peine ici Je trouve que c'est une belle histoire parce que souvent, on se fait plein d'images autour du cœur. Mais en fait, la première mission qu'on a, c'est de ne pas laisser traîner de tristesse dans le cœur, parce que sinon, on ne peut pas accueillir autre chose, justement.

  • Speaker #1

    Oui, mais pour moi, là où il faut faire attention, c'est qu'il faut d'abord l'accepter, la tristesse. Il faut la processer. Pour ça, ça demande de l'accueillir. Et c'est ça qu'on fait en tant que yogi. On est toujours en train de lâcher nos peaux mortes pour faire peau neuve, de digérer, de nous transformer consciemment. Et donc, ça demande d'abord d'accueillir et d'accepter, de ressentir aussi, d'être avec ce qui est comme c'est, encore une fois, d'être dans cette voie du cœur, d'accepter d'abord la tristesse. Tu sais, c'est comme il s'appelle Khalil Gibran dans Le prophète, un sachet, une grande partie de votre douleur a été choisie par vous. Ça fait partie du plan divin. Et elle est cette potion amère avec laquelle le médecin en vous guérit votre moi malade. Donc ça demande d'abord d'accueillir pour processer et transformer. Et en ça, tout à l'heure, tu disais, c'est marrant, parfois j'ai l'impression que mon cerveau est dans toutes les parties de mon corps. Et je pense qu'il y a une lecture très intéressante pour essayer d'aller dans cette direction. C'est La voie du sentier de Louis Sansa. Un chaman, je l'inquiétais parce qu'il n'est plus là. Mais... qui a étudié beaucoup le soufisme aussi, mais chaman d'origine amérindienne, et qui développe vraiment cette idée de voie du sentir, c'est-à-dire d'amener la conscience justement pas seulement dans le cerveau, mais aussi dans le corps. Le corps a une intelligence incroyable, et alors il donne des tas d'exercices, enfin son enseignement est d'une richesse incroyable, donc je recommande vraiment la lecture de cet ouvrage. mais il va aussi donner beaucoup d'exercices justement pour délocaliser la conscience. Donc par exemple, au moment où je te parle, il va te proposer un exercice. Forcément, ma conscience, elle est dans ce que je suis en train de te dire, mais l'exercice, c'est aussi par exemple d'amener son attention dans le creux de sa main pour poser sa conscience ici et de maintenir l'attention ici dans le creux de ma main alors que nous sommes en train d'échanger. Et de faire cet exercice pendant plusieurs minutes et de le répéter tous les jours. pour inviter la conscience dans le corps, pour libérer le corps de ses mémoires et pour pouvoir se servir du corps comme aussi quelque chose qui va capter ce dont on parlait tout à l'heure, ces informations subtiles, invisibles.

  • Speaker #0

    Oui, parce que le corps nous parle, mais nous n'avons pas toujours appris à bien l'écouter. Donc oui, tu disais la voix du sentir, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, Louis-Sensat, un de ses disciples, de ses élèves, rapporte son enseignement.

  • Speaker #0

    Écoute, merci pour ce conseil. Je pense qu'on s'approche de la conclusion de ce podcast, Camille. C'est vraiment intéressant. Il y a une question par laquelle j'aime bien finir au jouet, qui est plus un peu ludique. Si ton corps, aujourd'hui, était un pays ou un paysage, est-ce qu'il y a quelque chose qui te viendrait à l'idée ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, un pays, c'est plus un continent, mais c'est l'Afrique. J'ai ce grand corps et en plus qui est naturellement facilement musclé. Alors, je ne fais pas tant de renforcement musculaire que ça. Donc, il y a quelque chose d'assez puissant et profond, naturellement. Et puis, parce que j'ai eu la chance, il y a deux ans, d'aller au Botswana. Et c'était ? incroyable de vivre cette expérience parce que j'avais l'impression d'être dans un des très rares endroits du monde aujourd'hui où la nature est encore reine et où l'homme n'a pas en tout cas pris le dessus et c'était une expérience incroyable et voilà c'est revenir dans son corps c'est revenir à sa nature profonde et donc déconstruire tout ce qui n'est pas naturel chez nous, qui dresse beaucoup de murs entre ce soi et ce grand soi.

  • Speaker #0

    Et que tu as retrouvé peut-être aussi cette unité ou cette harmonie entre la nature et toi.

  • Speaker #1

    Et la fertilité, il y a quelque chose de... C'est tellement difficile aujourd'hui, dans ce monde de plus en plus virtuel, où on vit dans l'idée, l'idée, l'idée, l'idée de la chose. Et finalement, meurtres. trouver au Botswana, c'était tout d'un coup être la chose, l'état naturel, sauvage. Ouais, si mon corps était un pays, c'est le Botswana.

  • Speaker #0

    Super, un peu plus primordial.

  • Speaker #1

    Bah oui, en fait, c'est normal, on évolue, mais l'humanité évolue, mais parfois je suis nostalgique de... de quelque chose de primitif. On était capable de croire en ce qu'on ne voit pas. Aujourd'hui, finalement, on est capable de créer des machines probablement plus intelligentes que nous, mais voilà, maintenant, comment on peut dessiner un pont entre ces deux mondes, entre ce monde où on croit ce qu'on ne voit pas et ce monde où on ne croit que ce qu'on voit. Et c'est certainement ce qui nous est demandé de faire aujourd'hui, de connecter notre énergie ligne, féminine. primitives à notre énergie yang, celle qui met en lumière et donne forme, comment on peut relier le corps et l'esprit.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, je crois que je n'ai rien à rajouter. Camille, tu as fait une parfaite conclusion de ce podcast. Donc, vraiment, je te remercie.

  • Speaker #1

    Merci à toi, mais c'était un plaisir de partager ce moment.

  • Speaker #0

    Plaisir partagé. Merci beaucoup, Camille. Pour retrouver toutes les informations utiles sur notre invité du jour, je vous invite à consulter la description de cet épisode et bien sûr leur compte Instagram. À bientôt !

Chapters

  • rencontre avec Camille Param Devi

    00:00

  • la découverte des soins énergétiques et de l'astrologie

    00:02

  • la découverte de son corps

    15:29

  • comprendre son corps

    20:44

  • le corps et l"émotion : savoir ressentir

    22:39

  • corps et esprit

    27:09

  • les leçons de la vie

    29:07

  • le coeur et la tristesse

    31:27

  • le corps comme un pays

    35:18

Description

Connaissez-vous les 7 corps de l'Etre dans la tradition indienne? Découvrez-les en écoutant cet épisode avec Camille. Camille est thérapeute et utilise le yoga kundalini, l'énergétique, mais aussi l'astrologie pour ses approches thérapeutiques.


Elle accompagne au quotidien, de manière collective ou individuelle, toutes les personnes intéressées par ses classes de yoga kundalini, ses séances de méditation, ses consultations astrologiques ou les soins énergétiques. Pour elle, l'idée est toujours « d'aller vers Soi ».


Camille nous partage son parcours et les rencontres déterminantes qui l'ont guidé, ses rencontres avec d'autres mais aussi rencontres avec elle-même. Une plongée au cœur de la fabrique d'une vocation et de la traversée des émotions.

Le livre que Camille cite à la fin de l'interview est "La Voie du Sentir" de Luis Ansa.


Camille Param Devi, thérapeute (thérapie holistique)

Instagram.com/paramdevi_camille


Retrouvez dans ce podcast des femmes et des hommes aux parcours éclectiques qui ont pris conscience que leur corps, siège des émotions, est un vecteur essentiel de la vie.


Instagram.com/carolinegreen_inparis

https://Instagram.com/lesetatsducorps


(c) Caroline Green 2025


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur le podcast Les états du corps. Je suis Caroline Green et voici un podcast pour parler du corps dans tous ses états. Les rythmes du corps, les temps du corps, mais aussi les voies du corps. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Camille dans ce podcast. Camille qui est thérapeute et qui utilise le yoga kundalini, l'énergie éthique, mais aussi l'astrologie pour ses approches thérapeutiques. Bonjour Camille.

  • Speaker #1

    Bonjour Caroline. Merci de me recevoir aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Camille, est-ce que tu veux commencer par te présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, alors écoute, comme tu le disais, je suis thérapeute, j'accompagne donc au quotidien, de manière collective, lors de classes de yoga kundalini ou méditation, soit de manière individuelle, lors de consultations astrologiques ou soins énergétiques. Qui veut, dans une démarche de chemin de guérison, donc l'idée étant d'aller vers soi. et de tisser peut-être cette relation à soi, cette partie de nous qui nous échappe.

  • Speaker #0

    Camille, merci pour ta présentation. Est-ce que tu peux développer peut-être comment tu es venue à te former et qu'est-ce qui t'a attirée ?

  • Speaker #1

    La première formation, je pense, aura été le yoga kundalini. C'est quelque chose qui a pris du temps. Je crois que je suis quelqu'un d'assez lente. Mais c'est venu à moi sans cesse. Donc, il y a un moment où j'ai... plus tellement de choix. Je pense que ma quête de compréhension de la circulation de l'énergie, elle est apparue assez tôt, mais j'ai mis du temps à en prendre vraiment conscience et du coup à entrer dans l'information et l'acceptation que j'allais en faire mon métier. Donc j'avais plutôt je dirais 35 ans. Je l'ai découvert il y a 15 ans maintenant. J'ai 45 ans aujourd'hui. alors que je vivais à Los Angeles. Donc, c'était un petit peu le berceau du yoga, du jus vert de l'occidentale, je dirais. Et je me trouvais là-bas. Je faisais déjà, je pratiquais déjà le yoga, pas Kundalini. À Paris, à l'époque, ce n'était pas tellement répandu, cette pratique. Et je l'ai découvert là-bas par hasard ou pas, en allant dans un cours de Hatha Yoga. et puis ce cours de Hatha Yoga était super mais la personne qui enseignait c'était à Hollywood vraiment c'était une classe où tout Hollywood allait elle était très très fameuse cette classe et cette enseignante mais elle a décidé de partir vivre à Bali et donc drame à Hollywood le cours de yoga s'arrête et là dans la classe je trouve une élève qui me dit mais non mais toi t'habites vraiment juste à côté hum de cette fameuse école de yoga qui s'appelle The Golden Bridge. C'est vraiment un yoga qui est dans l'histoire ici à Los Angeles. Je te conseille d'aller voir, c'est du Kundalini Yoga. Et donc, j'y suis allée. C'était effectivement un bloc de chez moi, donc je pouvais m'y rendre à pied, ce qui était très pratique. Et quand je suis arrivée dans cet espace de yoga, ça ne correspondait pas du tout à ce que je connaissais moi du yoga. À Paris, j'avais commencé avec le Bikram et le Hatha. En arrivant à LA, j'avais poursuivi avec le Hatha Yoga. Et en arrivant en Golden Bridge, j'ai un petit peu halluciné d'arriver dans une immense salle baignée de lumière avec, je ne sais pas, une soixantaine de personnes assises sur des pots de moutons et enturbanées. Et avec devant eux une estrade et une dame plutôt jeune, assez imposante. une paire de lunettes. Elle ressemblait un petit peu à Coluche en femme. Et puis voilà, les gens qui lui baisaient limite les pieds. Donc, j'étais un petit peu surprise, voire choquée au départ, mais je me suis assise dans le fond de la salle. Et le cours a commencé. Il s'agissait en fait de cette femme, il s'agissait de Tej, qui avait traduit tous les enseignements de Yogi Bhajan. qui était arrivé fin des années 70 à LA pour enseigner cette pratique. Il venait, lui, d'Inde. Il était arrivé à l'époque pour enseigner cette pratique à l'Occident. Et c'est vrai que Tej avait une sorte de charisme et d'aura. Et elle commence toujours sa classe en demandant qui est Who's New to Kundalini, qui débute aujourd'hui le Kundalini Yoga. Donc, j'ai levé la main. Et puis, elle m'a dit, écoute, t'es pas venu par hasard parce que c'est vraiment ton chemin là je me suis dit tiens on est vraiment à Hollywood donc voilà j'ai un petit peu souri de manière ironique et puis la classe a commencé et il faut bien avouer que ça a été quelque chose, une expérience très forte pour moi Et il n'y a pas eu tellement de réflexion. J'y suis retournée tous les jours.

  • Speaker #0

    Excellent.

  • Speaker #1

    J'y suis retournée tous les jours. En plus, c'était un lieu assez incroyable. Il n'y avait vraiment rien qui ressemblait à ça à Paris à l'époque. C'était il y a 15 ans. C'était un lieu dans lequel il y avait un resto healthy, vegan. Il y avait une librairie avec tout un tas de livres, d'astrologie, de numérologie, plein de sujets qui me passionnaient beaucoup à l'époque. Donc, j'avais vraiment l'impression d'avoir trouvé mon temple. Je suis vraiment retournée là tous les jours. Et puis, le temps passant, j'ai commencé à penser à me former à cette pratique. En tout cas, les enseignements m'intéressaient beaucoup. J'ai tout de suite beaucoup lu et beaucoup pratiqué. Mais au bout d'une petite année, j'ai quitté Los Angeles. Et en retournant à Paris, j'étais assez peinée de ne pas avoir ce lieu à nouveau. C'était difficile de pouvoir continuer à pratiquer seule. J'ai le souvenir de chanter mes mantras dans ma chambre, jusqu'à ce que je trouve un cours de Kundalini à Paris.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, ça veut dire que tu ne t'es pas formée à Aïlé, tu t'es formée à Paris, en fait.

  • Speaker #1

    Comme je te disais, je suis très, très lente et ça a vraiment pris du temps. C'est-à-dire que moi, au départ, toute cette approche un peu sectaire, les turbans, malgré tout, ce n'était pas quelque chose... qui me donnait très envie. Tous les enseignements et le contenu me passionnaient, mais toute la forme me repoussait un peu. Je comprends. Mais la vie a fait que c'est toujours revenu vers moi. Donc, je vais essayer d'écourter un petit peu les choses, mais voilà, à Paris, c'est venu vers moi. J'ai fait des rencontres qui m'ont amenée dans des cours de Kundalini. Et à chaque fois que je pratiquais, ma vie s'équilibrait. Et à chaque fois que je lâchais cette pratique, J'avais tendance à m'écrouler. Jusqu'au jour où je pense que j'étais pas bien du tout. Et puis, encore une fois, je me retrouve dans un cours de Kundalini Yoga. Et en sortant de ce cours, là encore, ce n'était pas une réflexion, ce n'était pas tellement quelque chose de mental, mais j'avais la certitude en sortant de ce cours que je ne pouvais plus pratiquer de manière endilettante. et qu'il fallait que je m'engage. Donc, à la suite de ce cours, je me suis inscrite dans une formation. C'était une évidence. Il fallait que j'acquière une indépendance dans la pratique, que j'aille en profondeur et que je m'engage. Tout simplement, je crois que c'est vraiment le mot-clé, celui de l'engagement. Et donc, très peu de temps après, je me suis embarquée dans le level 1 de la formation de Kundalini Yoga. Effectivement, en France, cette fois-ci, plus à Los Angeles, dans une école... Et ça a été le début de la formation de Kundalini Yoga. Après, il y en a eu d'autres. J'ai continué, mais ça a été le début. Mais ça a pris pas mal de temps, entre la découverte à Los Angeles, l'année passée là-bas, le retour à Paris, les allées et venues vers la pratique, cette attirance et parfois aussi cette crainte et ce rejet, jusqu'à vraiment... C'est un petit peu comme une histoire, peut-être une histoire d'amour. Tu rencontres quelqu'un, t'es attirée, et jusqu'au jour où en fait tu t'engages.

  • Speaker #0

    Et alors, je trouve que c'est intéressant parce que c'est aussi les vertus du temps long, que ce soit aussi vraiment réfléchi et ressenti. Et alors, est-ce que c'était en même temps la découverte des soins énergétiques et de l'astrologie ? Ça s'est fait de façon, je dirais, complémentaire ?

  • Speaker #1

    Alors, oui et non. C'est-à-dire que je pense que c'est de toute façon quelque chose, une approche holistique. Tous ces outils-là participent d'une approche thérapeutique holistique où effectivement tout est en lien. Mais quand j'ai découvert la pratique du Kundalini Yoga, ça s'est manifesté. J'en ai pris davantage conscience, je l'ai davantage accueilli, même dans mon corps. Ma première pratique de Kundalini Yoga, je t'en ai parlé quand je suis arrivée dans ce lieu. dès la première pratique, j'avais le creux des mains en feu. Je sentais vraiment l'énergie circuler très fortement. Et puis les lectures, je te parlais de cette librairie dans ce lieu-là, mais toutes les lectures à propos de la numérologie, de l'astrologie et du healing, on appelle ça comme ça aux États-Unis, participaient déjà de tout l'enseignement du Kundalini Yoga. C'est pour ça que ça a été vraiment très fort pour moi la rencontre avec cette pratique. c'est que je trouvais dans les enseignements tout ce qui était présent de manière plus ou moins consciente chez moi. Et donc, effectivement, ça a beaucoup activé ça. Mais les soins énergétiques, c'est... C'est venu après Los Angeles, pas tellement longtemps après, mais retour en France. C'est vrai que j'étais dans une période de vie pas très, très bien. Et à ce moment-là, j'ai perdu mon grand-père. C'était normal, il était très âgé, il avait une très belle vie. Mais c'était quelqu'un que j'aimais beaucoup, beaucoup. Et il est parti un peu vite, je n'ai pas pu lui dire au revoir. Et je ne sais pas, ça a dû m'impacter. J'ai eu beaucoup de tristesse qui ne partait pas. J'étais aussi dans un moment de vie délicat. Bref, je ne me sentais pas en forme. Et bien que je suis allée voir un énergéticien, enfin en tout cas un médecin chinois qui pratiquait entre autres l'acupuncture, pour essayer de traverser ça. Et moi, tu vois, pas de souci. Deux séances et c'est réglé. Donc, il commence sa séance. Et puis, à la fin de sa séance, il me dit Écoute, tu as vraiment énormément de magnétisme. C'est quelque chose de très fort chez toi. Et en fait, il faut absolument que tu apprennes à t'en servir. Donc, moi, j'ai répondu Mais non, pas du tout. Je n'ai pas du tout envie de faire ça. Et puis, il m'a dit J'insiste. Et il m'a noté sur son ordonnance l'adresse du syndicat des magnétiseurs de France, qui se trouve à Bastille, figure-toi. Et voilà, il m'a dit, écoute, il faut que tu ailles voir là-bas. Un ou deux jours après, je me suis retrouvée dans une soirée parisienne. Évidemment, pas du tout parler de cette expérience dans le cadre de cette soirée, mais je me retrouve à discuter avec une fille que je ne connaissais pas, qui spontanément me fait part de l'expérience qu'elle avait eue la veille avec un magnétiseur. qui lui avait fait un soin énergétique qui était super. Et elle me le recommande. Elle me donne son numéro. Le lendemain, j'appelle le magnétiseur pour prendre rendez-vous. Deux jours après, je vais au rendez-vous. Le magnétiseur me fait un soin. Et puis, à l'issue du soin, il me dit, écoutez, vous avez énormément de magnétisme. En fait, vous êtes magnétiseuse et je vais vous apprendre. Et donc, moi, je lui dis non, mais ce n'est pas la peine. À l'époque, je ne pensais pas. pas non plus un jour d'enseigner le yoga. Tu vois, c'était vraiment... Je pense que quand je dis que je suis lente, c'est que j'ai beaucoup de mal à prendre conscience des choses, de ce que je suis, on va dire. Et donc, voilà, donc il me dit ça et puis il y a une expérience assez mystique qui se produit à ce moment-là. C'est jamais évident d'en parler parce que... Ce n'est pas très rationnel. À ce moment-là, il y a comme une descente d'énergie très forte, très puissante. Je me sens envahie d'amour par mon grand-père, qui était décédé vraiment peu de temps avant. Et le magnétiseur, semble-t-il, entre en contact avec lui, puisqu'il se met à lui parler. Il est ému aux larmes et il me rapporte les mots, mot pour mot, que mon grand-père a dit. à ma mère avant de mourir. Et il dit d'autres choses. Et l'énergie s'en va. Mais c'était vraiment très fort comme expérience. Et du coup, j'ai commencé un petit peu à le prendre au sérieux. Il m'a dit, voilà, ton grand-père aimerait que tu allumes une bougie pour lui, etc. Et puis il m'a dit, voilà, moi je te propose de faire ce test des magnétiseurs. Tu rentres chez toi, tu achètes deux citrons. Il y en a un que tu prends dans tes mains 5-10 minutes chaque jour. Et puis l'autre, tu le laisses. Et puis dans une semaine, tu verras. Tu compareras les deux et puis peut-être tu me rappelleras. Du coup, je sors de là un petit peu quand même.

  • Speaker #0

    Un peu bouleversée.

  • Speaker #1

    Un peu bouleversée. Et j'achète la bougie pour mon grand-père. J'achète les citrons. Et je rentre dans l'expérience. Et il se passe beaucoup de choses pendant une semaine. Beaucoup de manifestations dites un peu paranormales. Et puis le citron, effectivement, je pense que c'est un test que finalement tout le monde peut faire. Voilà, il y en a celui que j'ai magnétisé. C'est comme fossilisé, il est devenu comme un caillou. Et voilà, je suis curieuse par nature, donc je décide de le rappeler, le magnétiseur. Et il me dit, écoute, viens, tu vas passer la journée avec moi, je vais t'apprendre des trucs. En revanche, j'ai changé d'adresse parce que quand je t'ai reçu la dernière fois, j'étais chez une amie. Mon appartement, j'étais en train de le repeindre. Donc, notre adresse, je suis rue Jacques Baudry. Et le téléphone m'en est tombé des mains parce que mon grand-père s'appelait Jacques Baudry.

  • Speaker #0

    J'ai une question et je trouve ça très touchant, cette approche des découvertes, qui sont aussi avec tes doutes, parce que ça, on en parle moins. Mais c'est vrai que j'ai une question qui m'a interpellée quand tu as parlé de cette tristesse que tu avais. Et finalement, ton réflexe d'aller voir un médecin chinois plutôt acupuncteur, peut-être certaines personnes iraient voir un psychologue ou un thérapeute quelque part. c'est déjà des choses qui passent par le corps qui t'a serré. En tout cas, quelle était ta relation au corps enfant où ça a tout de suite été très important pour toi comme outil ?

  • Speaker #1

    Alors, encore une fois, toujours cette idée que j'ai du mal à prendre conscience des choses. Mais comme je suis très grande, peut-être anormalement grande, depuis toujours, depuis que je suis petite, j'ai toujours senti que mon corps était différent. Donc, même si j'ai du mal à prendre conscience des choses, finalement, cette différence, elle a très vite été pour moi un outil. J'en ai vite fait une force, en fait. Je pense que quand on est enfant, on peut vite être sous le joug de, justement, la différence, c'est quelque chose de difficile à gérer. Et pour moi, ça ne l'était pas. Donc, même si j'avais du mal à prendre vraiment... pleinement conscience de toutes les capacités de mon corps. Et finalement, plus je grandis, plus je vieillis, je dirais même, plus j'en prends conscience. C'est-à-dire que je ne me suis jamais sentie aussi forte qu'aujourd'hui. Parce qu'encore une fois, cette notion de temps, elle est fondamentale dans la compréhension de soi et l'expérience de soi, qui sont liées. Mais petite, cette différence, elle aiguisait déjà ma curiosité par rapport à mon rapport au corps. Et puis, j'avais dit... quand même de manière assez innée une sensibilité avec mon corps. Donc, ça peut paraître bête, mais j'étais très à l'écoute de mon corps, ce que j'aime, ce que je n'aime pas, ce qui me fait du bien, ce qui ne me fait pas du bien. C'est très facile pour moi de manière innée d'écouter le corps.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant parce que tu crois que... Tu dirais que toi, tu as eu un maître. justement peut-être dans ta famille, je ne sais pas, ta mère, des frères et soeurs, pour ça, ou c'était vraiment inné ?

  • Speaker #1

    C'était vraiment inné. Maintenant, alors, mon grand-père, dont on a parlé, était médecin, et en fait, magnétiseur, mais ça, je ne le savais pas. Quand j'étais petite et que j'étais malade, il venait, il me touchait, il me bordait, et puis il repartait. Au pire, il me donnait une aspirine. Et voilà. Et puis, peut-être aussi ma maman. Je pense que je me souviens, vers 17-18 ans, qu'elle me donnait des techniques de relaxation. Donc, je pense qu'elle a aussi un petit peu ouvert cette voie-là, même probablement ouvert cette voie-là, parce que j'ai vécu une expérience quand j'avais quelque chose comme 18 ans. encore une fois, assez forte. Je devais passer un examen blanc, probablement un bac de français ou j'en sais rien. Et donc, ma mère m'avait dit, écoute, tu devrais faire de la relaxation. Je faisais du théâtre à l'époque. Et déjà, dans le théâtre et les enseignements du théâtre, on pratiquait beaucoup le rapport au corps. Le corps est un outil, en fait, quand tu fais du théâtre. Donc, c'était quelque chose, je n'ai pas eu de maître à proprement parler, mais qui faisait partie déjà à l'adolescence de... d'une expérience certaine. Et puis, je me souviens bien de cette expérience à 18 ans de technique de relaxation que ma mère m'avait donnée. Elle m'a dit, écoute, voilà, allonge-toi sur le dos, relâche tout, paume des mains face au ciel, relâche les pointes des pieds vers l'extérieur. Et puis, tu vas travailler avec le souffle. Tu vas vraiment allonger ta respiration, expirer un petit filet d'air à travers la bouche et inspirer en laissant gonfler le ventre, vraiment en étirant tout l'inspire et l'expire. et en même temps tu vas amener ton attention en commençant par le bout de tes pieds tu vas remonter avec chaque souffle mais vraiment centimètre par centimètre le long de tes pieds, de tes jambes, etc. et donc je l'ai fait je me suis allongée sur mon lit et j'ai commencé à mettre en pratique ce qu'elle venait de me dire et quand je suis arrivée au nombril je suis sortie de mon corps donc j'étais allongée sur mon lit de chambre d'ado et tout d'un coup, je me suis retrouvée au plafond et j'ai cru que j'étais en train de mourir. Honnêtement, j'ai eu assez peur parce que j'ai vraiment vu mon corps allongé sur le lit, en fait. Et donc, la peur a fait que je suis revenue assez rapidement dans mon corps. Mais il n'empêche que j'ai expérimenté ça. Donc, à partir de là, j'avais la conscience qu'il n'y a pas que le corps physique. On peut le comprendre intellectuellement, on peut lire des bouquins, etc. Mais à 18 ans, j'en fais l'expérience. Donc, j'ai clairement lancé une quête à l'époque inconsciente de comprendre. qu'est-ce que c'est cette partie de moi qui m'échappe ? Qu'est-ce que c'est cette partie de moi que je ne vois pas, que je n'entends pas, que je ne peux pas toucher, mais clairement que j'ai expérimenté ?

  • Speaker #0

    Alors écoute, c'est fantastique parce que justement, en fait, en Occident, on a tendance à parler du corps comme le corps physique, mais c'est vrai qu'il y a d'autres cultures qui dénotent différents corps. Est-ce que tu peux développer un peu cette partie-là ? Et en plus, tu nous as dit que toi, tu avais été amenée finalement à un... à le comprendre et à l'expérimenter assez tôt.

  • Speaker #1

    Alors, malheureusement, je dirais que c'est justement quelque chose qui ne s'explique pas. La numérologie, l'astrologie, ont beaucoup attiré parce qu'elles posent des concepts, le Kundalini Yoga, qu'elles posent des concepts qui vont permettre d'appréhender tout ça. Par exemple, en Kundalini Yoga, on parle des onze corps. Quand on pratique le Kundalini Yoga, Et finalement, dans l'expérience de la pratique, des mouvements, des respirations, des vibrations, on va faire l'expérience de tous les plans de notre être. Et à mesure de la pratique, en s'engageant dans la pratique, on va venir équilibrer notre être. Donc, c'est un concept, il y en a plein. Moi, c'est vrai que je connais bien celui des onze corps en Kundalini Yoga, qui parle du corps physique, bien sûr, qui est le cinquième corps, mais pas que, qui parle du premier corps, l'âme. des corps mentaux, des deuxièmes, troisièmes et quatrièmes corps, mais aussi de l'aura, de ce qu'on appelle la ligne d'arc, qui est le noyau de l'aura, et puis d'autres corps qui vont s'étendre jusqu'à l'infini de notre être. Et bien sûr, tout ça n'est pas une science exacte, c'est juste un concept qui permet à notre mental si limité d'appréhender cette infinitude. Cette partie de nous qui est sans forme et sans fin. C'est incompréhensible pour le mental et pour le corps physique, non ?

  • Speaker #0

    J'ai envie de te poser une question et puis merci de détailler tout cela. C'est vrai que toi tu dis que ton référentiel est plus dans le yoga Kundalini. Moi j'ai eu pas mal de cours en Hatha,

  • Speaker #1

    en

  • Speaker #0

    Ashtanga, etc. Peut-être que c'est plus les approches indiennes. Et de mémoire, moi j'ai plus le mémoire de six ou sept corps, sans confondre avec les chakras, qui sont justement physiques, émotionnels, psychologiques, spirituels, mais qui sont, c'est vrai, parfois dessinés sur les livres avec des cercles concentriques comme ça autour du corps. Et avec peut-être des rencontres avec certains gourous qui te disent, finalement, c'est invisible, mais c'est quand même de l'information. Et donc, potentiellement... palpable quand on a un certain ressenti ou quand on a affiné son ressenti. Est-ce que toi, par rapport à ces concepts, peut-être comme tu dis, notre mental qui a été pas mal conditionné quand on est en Occident ou quand on est dans une éducation française, etc. Est-ce que toi, tu as l'impression de savoir maintenant ressentir ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai l'impression. De savoir surtout très peu de choses.

  • Speaker #0

    Voilà, mais d'accord.

  • Speaker #1

    Mais accepter ça, qui ouvre beaucoup. Le fait d'accepter de savoir très peu de choses. Et c'est vrai qu'une des grandes vertus, entre autres, parmi toutes, de la pratique de la méditation ou du yoga, c'est quand même de faire cette gymnastique. de lâcher l'ego pour aller dans cet espace neutre, cet espace du cœur, où effectivement on est capable d'accueillir peut-être davantage ça. Tout n'est qu'information, bien sûr. On sait aujourd'hui que 90% de l'univers est fait de matière noire. Même les plus grands scientifiques aujourd'hui encore ne savent pas l'expliquer, en tout cas ne connaissent pas ces lois. Mais ils savent une chose très importante aujourd'hui, c'est que sans cette matière noire, qui représente quand même... plus de 90% de l'univers, la matière que nous sommes capables d'expérimenter, la matière, eh bien, elle n'existe pas. Donc, ce qu'on est capable de comprendre scientifiquement aujourd'hui... Il y a bien une relation entre l'invisible, cette information à laquelle nous n'avons pas accès avec nos sens limités d'être humain, et celle à laquelle nous avons accès. Et que même probablement, puisqu'on dit que c'est sans la matière noire, l'univers tel qu'on le connaît ne tient pas debout, c'est cette matière invisible, intangible, qui sous-tend et soutient toute création visible. Donc on comprend que c'est d'abord en allant à la... à la source, à cette information difficile à appréhender avec nos sens d'être humain, que l'on peut peut-être avoir généré quelque chose, créé quelque chose dans la matière. Et on peut le comprendre assez bien finalement. Peut-être nous-mêmes êtres humains, on a accès à la pensée, on peut d'abord conscientiser les choses, réfléchir les choses. pour pouvoir leur donner forme. Effectivement, quand on pratique le yoga, le soin énergétique, l'astrologie, ou toutes ces pratiques, philosophies ou médecines alternatives, c'est bien cette relation-là qu'on essaye de tisser. Cette relation à cette partie de nous invisible, à ces 90% ou plus encore de matière noire, à cette chose invisible, Dieu, ou on peut l'appeler comme on veut. Mais voilà, cette partie de nous qui nous échappe, c'est cette relation-là qu'on vient tisser. Et même si on ne la comprend pas mentalement, plus on est dans la pratique de cette relation à soi, au soi, plus effectivement, c'est ce que je disais tout à l'heure, je me rendais compte que quand je pratiquais le yoga, ma vie s'équilibre. C'est effectivement parce que je suis en relation à moi-même.

  • Speaker #0

    Oui, c'est aussi cette théorie, ou en tout cas cette croyance. que si je cultive l'équilibre et l'harmonie en moi, je vivrai et j'expérimenterai l'harmonie et l'équilibre dans ma vie. Est-ce que... Alors, on a chacune nos mots, tu vois. Moi, ce que tu appelles peut-être matière noire ou invisible, parfois, je vais plutôt avoir une approche de le nommer l'inconscient ou le subconscient. Mais en tout cas, ce que je trouve intéressant, c'est cette circulation. Parce que c'est un des grands sujets, le corps et l'esprit. Moi, j'aime bien dire, j'ai l'impression que parfois mes terminaisons nerveuses sont... Mon cerveau est dans chaque partie de mon corps, tu vois. Mais est-ce que justement, avant l'intention, la première formation d'une intention, toi, dans tes croyances, il y a ce côté où on a peut-être des pensées et des projets qui se forment comme ça, de façon informelle, avant... d'atterrir dans nos intentions ?

  • Speaker #1

    Oui, honnêtement, j'ai la foi. Je crois qu'il y a un plan divin. Mon âme est porteuse d'un plan et c'est effectivement parfois mon mental qui déjoue ou entrave ce plan. Donc, au plus j'arrive à lâcher le mental et à ouvrir mon cœur, au mieux j'accueille ce plan. Je trouve ça finalement intéressant de voir juste après ces 45 années sur Terre, de voir que, effectivement, les moments où je lâche prise avec l'ego ou le mental rationnel et où je laisse finalement la vie se dérouler, même si elle m'emmène là où je n'avais pas prévu d'aller, de constater que souvent, c'est là où tout se passe. Et que même si parfois les choses sont douloureuses ou difficiles à vivre et à accepter, finalement, on se rend compte souvent avec un peu de recul que c'est précisément ce qu'il fallait vivre pour continuer d'avancer au bon endroit.

  • Speaker #0

    Tout à fait, c'est une thématique que je trouve très juste, parce que toi tu parlais de la différence qui t'a peut-être beaucoup construite dans l'enfance. Donc toi tu étais très grande, moi j'étais rousse, moi je ne l'ai pas hyper bien vécu, j'avoue. Du coup moi je me suis plutôt construite comme le vilain petit canard, et après bon, il faut déconstruire tout ça. Mais dans ce côté finalement... peut-être un peu en réaction. Moi, j'ai beaucoup été dans la résistance. J'ai beaucoup été dans je me construis contre En même temps, ça m'a donné un tuteur, tu vois. Mais maintenant, alors c'est aussi peut-être des phases de maturité, j'ai quelques années de plus que toi, j'expérimente cette notion d'acceptation, voire de lâcher prise. Et aussi parce que ça demande beaucoup d'énergie, d'être tout le temps en résistance. Et puis, comme tu dis, parfois quand on a des signes, des signaux, des messages, il faut apprendre à les entendre quand même. Donc ça, c'est peut-être la vie qui nous apporte ces leçons-là. Parce que moi, j'étais très, très en résistance, voire plutôt en déni. Donc, à un moment donné, oui, il y a quelque chose qui vient un peu toquer sur le haut du crâne, là, et qui dit, bon, il serait temps d'entendre et d'écouter. Mais c'est vraiment chouette que tu développes ces croyances-là.

  • Speaker #1

    L'acceptation, pour dire, c'est vraiment ce même et unique travail. Pour moi, c'est la voix du cœur, tu vois. Et l'acceptation, c'est être dans cet espace d'être. Enfin, tu vois, plus sous le joug de tes émotions, le jeu de ton mental, mais juste ici, maintenant, avec ce qu'il y a comme c'est, embrasser ça. Mais c'est pas facile d'embrasser ça. Embrasser ça, c'est aussi embrasser tout ce qui nous plaît pas. Donc, mais quand on a ce courage et cette humilité de le faire, c'est magique. Enfin, on fait l'expérience de la magie de la vie, réellement. Pour moi, l'acceptation, je me souviens justement à mon retour de Los Angeles, chanter mes mantras et... et dans la peine de la perte de mon grand-père, d'avoir écrit vraiment cette phrase comme l'acceptation et la première marche de la guérison.

  • Speaker #0

    Oui, c'est... Alors après, je ne sais plus d'où est cette côte, tu vois, si c'est le Bouddha et tout ça, mais qui dit finalement la voie du bonheur, de l'apaisement, c'est désirer ce qui est. Ça va aussi dans ce sens-là. Moi, il y a une histoire que j'aime beaucoup et qui est corrélée, parce que là, on a parlé un petit peu plutôt des corps. et ce que j'appelle des couches autour du noyau. Mais il y a une histoire toute simple, je pense que tu connais, qui est dans le chakra du cœur, qui s'appelle Anahata en indien. Je crois que Anahata, ça signifie ne laissez pas de peine ici Je trouve que c'est une belle histoire parce que souvent, on se fait plein d'images autour du cœur. Mais en fait, la première mission qu'on a, c'est de ne pas laisser traîner de tristesse dans le cœur, parce que sinon, on ne peut pas accueillir autre chose, justement.

  • Speaker #1

    Oui, mais pour moi, là où il faut faire attention, c'est qu'il faut d'abord l'accepter, la tristesse. Il faut la processer. Pour ça, ça demande de l'accueillir. Et c'est ça qu'on fait en tant que yogi. On est toujours en train de lâcher nos peaux mortes pour faire peau neuve, de digérer, de nous transformer consciemment. Et donc, ça demande d'abord d'accueillir et d'accepter, de ressentir aussi, d'être avec ce qui est comme c'est, encore une fois, d'être dans cette voie du cœur, d'accepter d'abord la tristesse. Tu sais, c'est comme il s'appelle Khalil Gibran dans Le prophète, un sachet, une grande partie de votre douleur a été choisie par vous. Ça fait partie du plan divin. Et elle est cette potion amère avec laquelle le médecin en vous guérit votre moi malade. Donc ça demande d'abord d'accueillir pour processer et transformer. Et en ça, tout à l'heure, tu disais, c'est marrant, parfois j'ai l'impression que mon cerveau est dans toutes les parties de mon corps. Et je pense qu'il y a une lecture très intéressante pour essayer d'aller dans cette direction. C'est La voie du sentier de Louis Sansa. Un chaman, je l'inquiétais parce qu'il n'est plus là. Mais... qui a étudié beaucoup le soufisme aussi, mais chaman d'origine amérindienne, et qui développe vraiment cette idée de voie du sentir, c'est-à-dire d'amener la conscience justement pas seulement dans le cerveau, mais aussi dans le corps. Le corps a une intelligence incroyable, et alors il donne des tas d'exercices, enfin son enseignement est d'une richesse incroyable, donc je recommande vraiment la lecture de cet ouvrage. mais il va aussi donner beaucoup d'exercices justement pour délocaliser la conscience. Donc par exemple, au moment où je te parle, il va te proposer un exercice. Forcément, ma conscience, elle est dans ce que je suis en train de te dire, mais l'exercice, c'est aussi par exemple d'amener son attention dans le creux de sa main pour poser sa conscience ici et de maintenir l'attention ici dans le creux de ma main alors que nous sommes en train d'échanger. Et de faire cet exercice pendant plusieurs minutes et de le répéter tous les jours. pour inviter la conscience dans le corps, pour libérer le corps de ses mémoires et pour pouvoir se servir du corps comme aussi quelque chose qui va capter ce dont on parlait tout à l'heure, ces informations subtiles, invisibles.

  • Speaker #0

    Oui, parce que le corps nous parle, mais nous n'avons pas toujours appris à bien l'écouter. Donc oui, tu disais la voix du sentir, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, Louis-Sensat, un de ses disciples, de ses élèves, rapporte son enseignement.

  • Speaker #0

    Écoute, merci pour ce conseil. Je pense qu'on s'approche de la conclusion de ce podcast, Camille. C'est vraiment intéressant. Il y a une question par laquelle j'aime bien finir au jouet, qui est plus un peu ludique. Si ton corps, aujourd'hui, était un pays ou un paysage, est-ce qu'il y a quelque chose qui te viendrait à l'idée ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, un pays, c'est plus un continent, mais c'est l'Afrique. J'ai ce grand corps et en plus qui est naturellement facilement musclé. Alors, je ne fais pas tant de renforcement musculaire que ça. Donc, il y a quelque chose d'assez puissant et profond, naturellement. Et puis, parce que j'ai eu la chance, il y a deux ans, d'aller au Botswana. Et c'était ? incroyable de vivre cette expérience parce que j'avais l'impression d'être dans un des très rares endroits du monde aujourd'hui où la nature est encore reine et où l'homme n'a pas en tout cas pris le dessus et c'était une expérience incroyable et voilà c'est revenir dans son corps c'est revenir à sa nature profonde et donc déconstruire tout ce qui n'est pas naturel chez nous, qui dresse beaucoup de murs entre ce soi et ce grand soi.

  • Speaker #0

    Et que tu as retrouvé peut-être aussi cette unité ou cette harmonie entre la nature et toi.

  • Speaker #1

    Et la fertilité, il y a quelque chose de... C'est tellement difficile aujourd'hui, dans ce monde de plus en plus virtuel, où on vit dans l'idée, l'idée, l'idée, l'idée de la chose. Et finalement, meurtres. trouver au Botswana, c'était tout d'un coup être la chose, l'état naturel, sauvage. Ouais, si mon corps était un pays, c'est le Botswana.

  • Speaker #0

    Super, un peu plus primordial.

  • Speaker #1

    Bah oui, en fait, c'est normal, on évolue, mais l'humanité évolue, mais parfois je suis nostalgique de... de quelque chose de primitif. On était capable de croire en ce qu'on ne voit pas. Aujourd'hui, finalement, on est capable de créer des machines probablement plus intelligentes que nous, mais voilà, maintenant, comment on peut dessiner un pont entre ces deux mondes, entre ce monde où on croit ce qu'on ne voit pas et ce monde où on ne croit que ce qu'on voit. Et c'est certainement ce qui nous est demandé de faire aujourd'hui, de connecter notre énergie ligne, féminine. primitives à notre énergie yang, celle qui met en lumière et donne forme, comment on peut relier le corps et l'esprit.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, je crois que je n'ai rien à rajouter. Camille, tu as fait une parfaite conclusion de ce podcast. Donc, vraiment, je te remercie.

  • Speaker #1

    Merci à toi, mais c'était un plaisir de partager ce moment.

  • Speaker #0

    Plaisir partagé. Merci beaucoup, Camille. Pour retrouver toutes les informations utiles sur notre invité du jour, je vous invite à consulter la description de cet épisode et bien sûr leur compte Instagram. À bientôt !

Chapters

  • rencontre avec Camille Param Devi

    00:00

  • la découverte des soins énergétiques et de l'astrologie

    00:02

  • la découverte de son corps

    15:29

  • comprendre son corps

    20:44

  • le corps et l"émotion : savoir ressentir

    22:39

  • corps et esprit

    27:09

  • les leçons de la vie

    29:07

  • le coeur et la tristesse

    31:27

  • le corps comme un pays

    35:18

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Description

Connaissez-vous les 7 corps de l'Etre dans la tradition indienne? Découvrez-les en écoutant cet épisode avec Camille. Camille est thérapeute et utilise le yoga kundalini, l'énergétique, mais aussi l'astrologie pour ses approches thérapeutiques.


Elle accompagne au quotidien, de manière collective ou individuelle, toutes les personnes intéressées par ses classes de yoga kundalini, ses séances de méditation, ses consultations astrologiques ou les soins énergétiques. Pour elle, l'idée est toujours « d'aller vers Soi ».


Camille nous partage son parcours et les rencontres déterminantes qui l'ont guidé, ses rencontres avec d'autres mais aussi rencontres avec elle-même. Une plongée au cœur de la fabrique d'une vocation et de la traversée des émotions.

Le livre que Camille cite à la fin de l'interview est "La Voie du Sentir" de Luis Ansa.


Camille Param Devi, thérapeute (thérapie holistique)

Instagram.com/paramdevi_camille


Retrouvez dans ce podcast des femmes et des hommes aux parcours éclectiques qui ont pris conscience que leur corps, siège des émotions, est un vecteur essentiel de la vie.


Instagram.com/carolinegreen_inparis

https://Instagram.com/lesetatsducorps


(c) Caroline Green 2025


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur le podcast Les états du corps. Je suis Caroline Green et voici un podcast pour parler du corps dans tous ses états. Les rythmes du corps, les temps du corps, mais aussi les voies du corps. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Camille dans ce podcast. Camille qui est thérapeute et qui utilise le yoga kundalini, l'énergie éthique, mais aussi l'astrologie pour ses approches thérapeutiques. Bonjour Camille.

  • Speaker #1

    Bonjour Caroline. Merci de me recevoir aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Camille, est-ce que tu veux commencer par te présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, alors écoute, comme tu le disais, je suis thérapeute, j'accompagne donc au quotidien, de manière collective, lors de classes de yoga kundalini ou méditation, soit de manière individuelle, lors de consultations astrologiques ou soins énergétiques. Qui veut, dans une démarche de chemin de guérison, donc l'idée étant d'aller vers soi. et de tisser peut-être cette relation à soi, cette partie de nous qui nous échappe.

  • Speaker #0

    Camille, merci pour ta présentation. Est-ce que tu peux développer peut-être comment tu es venue à te former et qu'est-ce qui t'a attirée ?

  • Speaker #1

    La première formation, je pense, aura été le yoga kundalini. C'est quelque chose qui a pris du temps. Je crois que je suis quelqu'un d'assez lente. Mais c'est venu à moi sans cesse. Donc, il y a un moment où j'ai... plus tellement de choix. Je pense que ma quête de compréhension de la circulation de l'énergie, elle est apparue assez tôt, mais j'ai mis du temps à en prendre vraiment conscience et du coup à entrer dans l'information et l'acceptation que j'allais en faire mon métier. Donc j'avais plutôt je dirais 35 ans. Je l'ai découvert il y a 15 ans maintenant. J'ai 45 ans aujourd'hui. alors que je vivais à Los Angeles. Donc, c'était un petit peu le berceau du yoga, du jus vert de l'occidentale, je dirais. Et je me trouvais là-bas. Je faisais déjà, je pratiquais déjà le yoga, pas Kundalini. À Paris, à l'époque, ce n'était pas tellement répandu, cette pratique. Et je l'ai découvert là-bas par hasard ou pas, en allant dans un cours de Hatha Yoga. et puis ce cours de Hatha Yoga était super mais la personne qui enseignait c'était à Hollywood vraiment c'était une classe où tout Hollywood allait elle était très très fameuse cette classe et cette enseignante mais elle a décidé de partir vivre à Bali et donc drame à Hollywood le cours de yoga s'arrête et là dans la classe je trouve une élève qui me dit mais non mais toi t'habites vraiment juste à côté hum de cette fameuse école de yoga qui s'appelle The Golden Bridge. C'est vraiment un yoga qui est dans l'histoire ici à Los Angeles. Je te conseille d'aller voir, c'est du Kundalini Yoga. Et donc, j'y suis allée. C'était effectivement un bloc de chez moi, donc je pouvais m'y rendre à pied, ce qui était très pratique. Et quand je suis arrivée dans cet espace de yoga, ça ne correspondait pas du tout à ce que je connaissais moi du yoga. À Paris, j'avais commencé avec le Bikram et le Hatha. En arrivant à LA, j'avais poursuivi avec le Hatha Yoga. Et en arrivant en Golden Bridge, j'ai un petit peu halluciné d'arriver dans une immense salle baignée de lumière avec, je ne sais pas, une soixantaine de personnes assises sur des pots de moutons et enturbanées. Et avec devant eux une estrade et une dame plutôt jeune, assez imposante. une paire de lunettes. Elle ressemblait un petit peu à Coluche en femme. Et puis voilà, les gens qui lui baisaient limite les pieds. Donc, j'étais un petit peu surprise, voire choquée au départ, mais je me suis assise dans le fond de la salle. Et le cours a commencé. Il s'agissait en fait de cette femme, il s'agissait de Tej, qui avait traduit tous les enseignements de Yogi Bhajan. qui était arrivé fin des années 70 à LA pour enseigner cette pratique. Il venait, lui, d'Inde. Il était arrivé à l'époque pour enseigner cette pratique à l'Occident. Et c'est vrai que Tej avait une sorte de charisme et d'aura. Et elle commence toujours sa classe en demandant qui est Who's New to Kundalini, qui débute aujourd'hui le Kundalini Yoga. Donc, j'ai levé la main. Et puis, elle m'a dit, écoute, t'es pas venu par hasard parce que c'est vraiment ton chemin là je me suis dit tiens on est vraiment à Hollywood donc voilà j'ai un petit peu souri de manière ironique et puis la classe a commencé et il faut bien avouer que ça a été quelque chose, une expérience très forte pour moi Et il n'y a pas eu tellement de réflexion. J'y suis retournée tous les jours.

  • Speaker #0

    Excellent.

  • Speaker #1

    J'y suis retournée tous les jours. En plus, c'était un lieu assez incroyable. Il n'y avait vraiment rien qui ressemblait à ça à Paris à l'époque. C'était il y a 15 ans. C'était un lieu dans lequel il y avait un resto healthy, vegan. Il y avait une librairie avec tout un tas de livres, d'astrologie, de numérologie, plein de sujets qui me passionnaient beaucoup à l'époque. Donc, j'avais vraiment l'impression d'avoir trouvé mon temple. Je suis vraiment retournée là tous les jours. Et puis, le temps passant, j'ai commencé à penser à me former à cette pratique. En tout cas, les enseignements m'intéressaient beaucoup. J'ai tout de suite beaucoup lu et beaucoup pratiqué. Mais au bout d'une petite année, j'ai quitté Los Angeles. Et en retournant à Paris, j'étais assez peinée de ne pas avoir ce lieu à nouveau. C'était difficile de pouvoir continuer à pratiquer seule. J'ai le souvenir de chanter mes mantras dans ma chambre, jusqu'à ce que je trouve un cours de Kundalini à Paris.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, ça veut dire que tu ne t'es pas formée à Aïlé, tu t'es formée à Paris, en fait.

  • Speaker #1

    Comme je te disais, je suis très, très lente et ça a vraiment pris du temps. C'est-à-dire que moi, au départ, toute cette approche un peu sectaire, les turbans, malgré tout, ce n'était pas quelque chose... qui me donnait très envie. Tous les enseignements et le contenu me passionnaient, mais toute la forme me repoussait un peu. Je comprends. Mais la vie a fait que c'est toujours revenu vers moi. Donc, je vais essayer d'écourter un petit peu les choses, mais voilà, à Paris, c'est venu vers moi. J'ai fait des rencontres qui m'ont amenée dans des cours de Kundalini. Et à chaque fois que je pratiquais, ma vie s'équilibrait. Et à chaque fois que je lâchais cette pratique, J'avais tendance à m'écrouler. Jusqu'au jour où je pense que j'étais pas bien du tout. Et puis, encore une fois, je me retrouve dans un cours de Kundalini Yoga. Et en sortant de ce cours, là encore, ce n'était pas une réflexion, ce n'était pas tellement quelque chose de mental, mais j'avais la certitude en sortant de ce cours que je ne pouvais plus pratiquer de manière endilettante. et qu'il fallait que je m'engage. Donc, à la suite de ce cours, je me suis inscrite dans une formation. C'était une évidence. Il fallait que j'acquière une indépendance dans la pratique, que j'aille en profondeur et que je m'engage. Tout simplement, je crois que c'est vraiment le mot-clé, celui de l'engagement. Et donc, très peu de temps après, je me suis embarquée dans le level 1 de la formation de Kundalini Yoga. Effectivement, en France, cette fois-ci, plus à Los Angeles, dans une école... Et ça a été le début de la formation de Kundalini Yoga. Après, il y en a eu d'autres. J'ai continué, mais ça a été le début. Mais ça a pris pas mal de temps, entre la découverte à Los Angeles, l'année passée là-bas, le retour à Paris, les allées et venues vers la pratique, cette attirance et parfois aussi cette crainte et ce rejet, jusqu'à vraiment... C'est un petit peu comme une histoire, peut-être une histoire d'amour. Tu rencontres quelqu'un, t'es attirée, et jusqu'au jour où en fait tu t'engages.

  • Speaker #0

    Et alors, je trouve que c'est intéressant parce que c'est aussi les vertus du temps long, que ce soit aussi vraiment réfléchi et ressenti. Et alors, est-ce que c'était en même temps la découverte des soins énergétiques et de l'astrologie ? Ça s'est fait de façon, je dirais, complémentaire ?

  • Speaker #1

    Alors, oui et non. C'est-à-dire que je pense que c'est de toute façon quelque chose, une approche holistique. Tous ces outils-là participent d'une approche thérapeutique holistique où effectivement tout est en lien. Mais quand j'ai découvert la pratique du Kundalini Yoga, ça s'est manifesté. J'en ai pris davantage conscience, je l'ai davantage accueilli, même dans mon corps. Ma première pratique de Kundalini Yoga, je t'en ai parlé quand je suis arrivée dans ce lieu. dès la première pratique, j'avais le creux des mains en feu. Je sentais vraiment l'énergie circuler très fortement. Et puis les lectures, je te parlais de cette librairie dans ce lieu-là, mais toutes les lectures à propos de la numérologie, de l'astrologie et du healing, on appelle ça comme ça aux États-Unis, participaient déjà de tout l'enseignement du Kundalini Yoga. C'est pour ça que ça a été vraiment très fort pour moi la rencontre avec cette pratique. c'est que je trouvais dans les enseignements tout ce qui était présent de manière plus ou moins consciente chez moi. Et donc, effectivement, ça a beaucoup activé ça. Mais les soins énergétiques, c'est... C'est venu après Los Angeles, pas tellement longtemps après, mais retour en France. C'est vrai que j'étais dans une période de vie pas très, très bien. Et à ce moment-là, j'ai perdu mon grand-père. C'était normal, il était très âgé, il avait une très belle vie. Mais c'était quelqu'un que j'aimais beaucoup, beaucoup. Et il est parti un peu vite, je n'ai pas pu lui dire au revoir. Et je ne sais pas, ça a dû m'impacter. J'ai eu beaucoup de tristesse qui ne partait pas. J'étais aussi dans un moment de vie délicat. Bref, je ne me sentais pas en forme. Et bien que je suis allée voir un énergéticien, enfin en tout cas un médecin chinois qui pratiquait entre autres l'acupuncture, pour essayer de traverser ça. Et moi, tu vois, pas de souci. Deux séances et c'est réglé. Donc, il commence sa séance. Et puis, à la fin de sa séance, il me dit Écoute, tu as vraiment énormément de magnétisme. C'est quelque chose de très fort chez toi. Et en fait, il faut absolument que tu apprennes à t'en servir. Donc, moi, j'ai répondu Mais non, pas du tout. Je n'ai pas du tout envie de faire ça. Et puis, il m'a dit J'insiste. Et il m'a noté sur son ordonnance l'adresse du syndicat des magnétiseurs de France, qui se trouve à Bastille, figure-toi. Et voilà, il m'a dit, écoute, il faut que tu ailles voir là-bas. Un ou deux jours après, je me suis retrouvée dans une soirée parisienne. Évidemment, pas du tout parler de cette expérience dans le cadre de cette soirée, mais je me retrouve à discuter avec une fille que je ne connaissais pas, qui spontanément me fait part de l'expérience qu'elle avait eue la veille avec un magnétiseur. qui lui avait fait un soin énergétique qui était super. Et elle me le recommande. Elle me donne son numéro. Le lendemain, j'appelle le magnétiseur pour prendre rendez-vous. Deux jours après, je vais au rendez-vous. Le magnétiseur me fait un soin. Et puis, à l'issue du soin, il me dit, écoutez, vous avez énormément de magnétisme. En fait, vous êtes magnétiseuse et je vais vous apprendre. Et donc, moi, je lui dis non, mais ce n'est pas la peine. À l'époque, je ne pensais pas. pas non plus un jour d'enseigner le yoga. Tu vois, c'était vraiment... Je pense que quand je dis que je suis lente, c'est que j'ai beaucoup de mal à prendre conscience des choses, de ce que je suis, on va dire. Et donc, voilà, donc il me dit ça et puis il y a une expérience assez mystique qui se produit à ce moment-là. C'est jamais évident d'en parler parce que... Ce n'est pas très rationnel. À ce moment-là, il y a comme une descente d'énergie très forte, très puissante. Je me sens envahie d'amour par mon grand-père, qui était décédé vraiment peu de temps avant. Et le magnétiseur, semble-t-il, entre en contact avec lui, puisqu'il se met à lui parler. Il est ému aux larmes et il me rapporte les mots, mot pour mot, que mon grand-père a dit. à ma mère avant de mourir. Et il dit d'autres choses. Et l'énergie s'en va. Mais c'était vraiment très fort comme expérience. Et du coup, j'ai commencé un petit peu à le prendre au sérieux. Il m'a dit, voilà, ton grand-père aimerait que tu allumes une bougie pour lui, etc. Et puis il m'a dit, voilà, moi je te propose de faire ce test des magnétiseurs. Tu rentres chez toi, tu achètes deux citrons. Il y en a un que tu prends dans tes mains 5-10 minutes chaque jour. Et puis l'autre, tu le laisses. Et puis dans une semaine, tu verras. Tu compareras les deux et puis peut-être tu me rappelleras. Du coup, je sors de là un petit peu quand même.

  • Speaker #0

    Un peu bouleversée.

  • Speaker #1

    Un peu bouleversée. Et j'achète la bougie pour mon grand-père. J'achète les citrons. Et je rentre dans l'expérience. Et il se passe beaucoup de choses pendant une semaine. Beaucoup de manifestations dites un peu paranormales. Et puis le citron, effectivement, je pense que c'est un test que finalement tout le monde peut faire. Voilà, il y en a celui que j'ai magnétisé. C'est comme fossilisé, il est devenu comme un caillou. Et voilà, je suis curieuse par nature, donc je décide de le rappeler, le magnétiseur. Et il me dit, écoute, viens, tu vas passer la journée avec moi, je vais t'apprendre des trucs. En revanche, j'ai changé d'adresse parce que quand je t'ai reçu la dernière fois, j'étais chez une amie. Mon appartement, j'étais en train de le repeindre. Donc, notre adresse, je suis rue Jacques Baudry. Et le téléphone m'en est tombé des mains parce que mon grand-père s'appelait Jacques Baudry.

  • Speaker #0

    J'ai une question et je trouve ça très touchant, cette approche des découvertes, qui sont aussi avec tes doutes, parce que ça, on en parle moins. Mais c'est vrai que j'ai une question qui m'a interpellée quand tu as parlé de cette tristesse que tu avais. Et finalement, ton réflexe d'aller voir un médecin chinois plutôt acupuncteur, peut-être certaines personnes iraient voir un psychologue ou un thérapeute quelque part. c'est déjà des choses qui passent par le corps qui t'a serré. En tout cas, quelle était ta relation au corps enfant où ça a tout de suite été très important pour toi comme outil ?

  • Speaker #1

    Alors, encore une fois, toujours cette idée que j'ai du mal à prendre conscience des choses. Mais comme je suis très grande, peut-être anormalement grande, depuis toujours, depuis que je suis petite, j'ai toujours senti que mon corps était différent. Donc, même si j'ai du mal à prendre conscience des choses, finalement, cette différence, elle a très vite été pour moi un outil. J'en ai vite fait une force, en fait. Je pense que quand on est enfant, on peut vite être sous le joug de, justement, la différence, c'est quelque chose de difficile à gérer. Et pour moi, ça ne l'était pas. Donc, même si j'avais du mal à prendre vraiment... pleinement conscience de toutes les capacités de mon corps. Et finalement, plus je grandis, plus je vieillis, je dirais même, plus j'en prends conscience. C'est-à-dire que je ne me suis jamais sentie aussi forte qu'aujourd'hui. Parce qu'encore une fois, cette notion de temps, elle est fondamentale dans la compréhension de soi et l'expérience de soi, qui sont liées. Mais petite, cette différence, elle aiguisait déjà ma curiosité par rapport à mon rapport au corps. Et puis, j'avais dit... quand même de manière assez innée une sensibilité avec mon corps. Donc, ça peut paraître bête, mais j'étais très à l'écoute de mon corps, ce que j'aime, ce que je n'aime pas, ce qui me fait du bien, ce qui ne me fait pas du bien. C'est très facile pour moi de manière innée d'écouter le corps.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant parce que tu crois que... Tu dirais que toi, tu as eu un maître. justement peut-être dans ta famille, je ne sais pas, ta mère, des frères et soeurs, pour ça, ou c'était vraiment inné ?

  • Speaker #1

    C'était vraiment inné. Maintenant, alors, mon grand-père, dont on a parlé, était médecin, et en fait, magnétiseur, mais ça, je ne le savais pas. Quand j'étais petite et que j'étais malade, il venait, il me touchait, il me bordait, et puis il repartait. Au pire, il me donnait une aspirine. Et voilà. Et puis, peut-être aussi ma maman. Je pense que je me souviens, vers 17-18 ans, qu'elle me donnait des techniques de relaxation. Donc, je pense qu'elle a aussi un petit peu ouvert cette voie-là, même probablement ouvert cette voie-là, parce que j'ai vécu une expérience quand j'avais quelque chose comme 18 ans. encore une fois, assez forte. Je devais passer un examen blanc, probablement un bac de français ou j'en sais rien. Et donc, ma mère m'avait dit, écoute, tu devrais faire de la relaxation. Je faisais du théâtre à l'époque. Et déjà, dans le théâtre et les enseignements du théâtre, on pratiquait beaucoup le rapport au corps. Le corps est un outil, en fait, quand tu fais du théâtre. Donc, c'était quelque chose, je n'ai pas eu de maître à proprement parler, mais qui faisait partie déjà à l'adolescence de... d'une expérience certaine. Et puis, je me souviens bien de cette expérience à 18 ans de technique de relaxation que ma mère m'avait donnée. Elle m'a dit, écoute, voilà, allonge-toi sur le dos, relâche tout, paume des mains face au ciel, relâche les pointes des pieds vers l'extérieur. Et puis, tu vas travailler avec le souffle. Tu vas vraiment allonger ta respiration, expirer un petit filet d'air à travers la bouche et inspirer en laissant gonfler le ventre, vraiment en étirant tout l'inspire et l'expire. et en même temps tu vas amener ton attention en commençant par le bout de tes pieds tu vas remonter avec chaque souffle mais vraiment centimètre par centimètre le long de tes pieds, de tes jambes, etc. et donc je l'ai fait je me suis allongée sur mon lit et j'ai commencé à mettre en pratique ce qu'elle venait de me dire et quand je suis arrivée au nombril je suis sortie de mon corps donc j'étais allongée sur mon lit de chambre d'ado et tout d'un coup, je me suis retrouvée au plafond et j'ai cru que j'étais en train de mourir. Honnêtement, j'ai eu assez peur parce que j'ai vraiment vu mon corps allongé sur le lit, en fait. Et donc, la peur a fait que je suis revenue assez rapidement dans mon corps. Mais il n'empêche que j'ai expérimenté ça. Donc, à partir de là, j'avais la conscience qu'il n'y a pas que le corps physique. On peut le comprendre intellectuellement, on peut lire des bouquins, etc. Mais à 18 ans, j'en fais l'expérience. Donc, j'ai clairement lancé une quête à l'époque inconsciente de comprendre. qu'est-ce que c'est cette partie de moi qui m'échappe ? Qu'est-ce que c'est cette partie de moi que je ne vois pas, que je n'entends pas, que je ne peux pas toucher, mais clairement que j'ai expérimenté ?

  • Speaker #0

    Alors écoute, c'est fantastique parce que justement, en fait, en Occident, on a tendance à parler du corps comme le corps physique, mais c'est vrai qu'il y a d'autres cultures qui dénotent différents corps. Est-ce que tu peux développer un peu cette partie-là ? Et en plus, tu nous as dit que toi, tu avais été amenée finalement à un... à le comprendre et à l'expérimenter assez tôt.

  • Speaker #1

    Alors, malheureusement, je dirais que c'est justement quelque chose qui ne s'explique pas. La numérologie, l'astrologie, ont beaucoup attiré parce qu'elles posent des concepts, le Kundalini Yoga, qu'elles posent des concepts qui vont permettre d'appréhender tout ça. Par exemple, en Kundalini Yoga, on parle des onze corps. Quand on pratique le Kundalini Yoga, Et finalement, dans l'expérience de la pratique, des mouvements, des respirations, des vibrations, on va faire l'expérience de tous les plans de notre être. Et à mesure de la pratique, en s'engageant dans la pratique, on va venir équilibrer notre être. Donc, c'est un concept, il y en a plein. Moi, c'est vrai que je connais bien celui des onze corps en Kundalini Yoga, qui parle du corps physique, bien sûr, qui est le cinquième corps, mais pas que, qui parle du premier corps, l'âme. des corps mentaux, des deuxièmes, troisièmes et quatrièmes corps, mais aussi de l'aura, de ce qu'on appelle la ligne d'arc, qui est le noyau de l'aura, et puis d'autres corps qui vont s'étendre jusqu'à l'infini de notre être. Et bien sûr, tout ça n'est pas une science exacte, c'est juste un concept qui permet à notre mental si limité d'appréhender cette infinitude. Cette partie de nous qui est sans forme et sans fin. C'est incompréhensible pour le mental et pour le corps physique, non ?

  • Speaker #0

    J'ai envie de te poser une question et puis merci de détailler tout cela. C'est vrai que toi tu dis que ton référentiel est plus dans le yoga Kundalini. Moi j'ai eu pas mal de cours en Hatha,

  • Speaker #1

    en

  • Speaker #0

    Ashtanga, etc. Peut-être que c'est plus les approches indiennes. Et de mémoire, moi j'ai plus le mémoire de six ou sept corps, sans confondre avec les chakras, qui sont justement physiques, émotionnels, psychologiques, spirituels, mais qui sont, c'est vrai, parfois dessinés sur les livres avec des cercles concentriques comme ça autour du corps. Et avec peut-être des rencontres avec certains gourous qui te disent, finalement, c'est invisible, mais c'est quand même de l'information. Et donc, potentiellement... palpable quand on a un certain ressenti ou quand on a affiné son ressenti. Est-ce que toi, par rapport à ces concepts, peut-être comme tu dis, notre mental qui a été pas mal conditionné quand on est en Occident ou quand on est dans une éducation française, etc. Est-ce que toi, tu as l'impression de savoir maintenant ressentir ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai l'impression. De savoir surtout très peu de choses.

  • Speaker #0

    Voilà, mais d'accord.

  • Speaker #1

    Mais accepter ça, qui ouvre beaucoup. Le fait d'accepter de savoir très peu de choses. Et c'est vrai qu'une des grandes vertus, entre autres, parmi toutes, de la pratique de la méditation ou du yoga, c'est quand même de faire cette gymnastique. de lâcher l'ego pour aller dans cet espace neutre, cet espace du cœur, où effectivement on est capable d'accueillir peut-être davantage ça. Tout n'est qu'information, bien sûr. On sait aujourd'hui que 90% de l'univers est fait de matière noire. Même les plus grands scientifiques aujourd'hui encore ne savent pas l'expliquer, en tout cas ne connaissent pas ces lois. Mais ils savent une chose très importante aujourd'hui, c'est que sans cette matière noire, qui représente quand même... plus de 90% de l'univers, la matière que nous sommes capables d'expérimenter, la matière, eh bien, elle n'existe pas. Donc, ce qu'on est capable de comprendre scientifiquement aujourd'hui... Il y a bien une relation entre l'invisible, cette information à laquelle nous n'avons pas accès avec nos sens limités d'être humain, et celle à laquelle nous avons accès. Et que même probablement, puisqu'on dit que c'est sans la matière noire, l'univers tel qu'on le connaît ne tient pas debout, c'est cette matière invisible, intangible, qui sous-tend et soutient toute création visible. Donc on comprend que c'est d'abord en allant à la... à la source, à cette information difficile à appréhender avec nos sens d'être humain, que l'on peut peut-être avoir généré quelque chose, créé quelque chose dans la matière. Et on peut le comprendre assez bien finalement. Peut-être nous-mêmes êtres humains, on a accès à la pensée, on peut d'abord conscientiser les choses, réfléchir les choses. pour pouvoir leur donner forme. Effectivement, quand on pratique le yoga, le soin énergétique, l'astrologie, ou toutes ces pratiques, philosophies ou médecines alternatives, c'est bien cette relation-là qu'on essaye de tisser. Cette relation à cette partie de nous invisible, à ces 90% ou plus encore de matière noire, à cette chose invisible, Dieu, ou on peut l'appeler comme on veut. Mais voilà, cette partie de nous qui nous échappe, c'est cette relation-là qu'on vient tisser. Et même si on ne la comprend pas mentalement, plus on est dans la pratique de cette relation à soi, au soi, plus effectivement, c'est ce que je disais tout à l'heure, je me rendais compte que quand je pratiquais le yoga, ma vie s'équilibre. C'est effectivement parce que je suis en relation à moi-même.

  • Speaker #0

    Oui, c'est aussi cette théorie, ou en tout cas cette croyance. que si je cultive l'équilibre et l'harmonie en moi, je vivrai et j'expérimenterai l'harmonie et l'équilibre dans ma vie. Est-ce que... Alors, on a chacune nos mots, tu vois. Moi, ce que tu appelles peut-être matière noire ou invisible, parfois, je vais plutôt avoir une approche de le nommer l'inconscient ou le subconscient. Mais en tout cas, ce que je trouve intéressant, c'est cette circulation. Parce que c'est un des grands sujets, le corps et l'esprit. Moi, j'aime bien dire, j'ai l'impression que parfois mes terminaisons nerveuses sont... Mon cerveau est dans chaque partie de mon corps, tu vois. Mais est-ce que justement, avant l'intention, la première formation d'une intention, toi, dans tes croyances, il y a ce côté où on a peut-être des pensées et des projets qui se forment comme ça, de façon informelle, avant... d'atterrir dans nos intentions ?

  • Speaker #1

    Oui, honnêtement, j'ai la foi. Je crois qu'il y a un plan divin. Mon âme est porteuse d'un plan et c'est effectivement parfois mon mental qui déjoue ou entrave ce plan. Donc, au plus j'arrive à lâcher le mental et à ouvrir mon cœur, au mieux j'accueille ce plan. Je trouve ça finalement intéressant de voir juste après ces 45 années sur Terre, de voir que, effectivement, les moments où je lâche prise avec l'ego ou le mental rationnel et où je laisse finalement la vie se dérouler, même si elle m'emmène là où je n'avais pas prévu d'aller, de constater que souvent, c'est là où tout se passe. Et que même si parfois les choses sont douloureuses ou difficiles à vivre et à accepter, finalement, on se rend compte souvent avec un peu de recul que c'est précisément ce qu'il fallait vivre pour continuer d'avancer au bon endroit.

  • Speaker #0

    Tout à fait, c'est une thématique que je trouve très juste, parce que toi tu parlais de la différence qui t'a peut-être beaucoup construite dans l'enfance. Donc toi tu étais très grande, moi j'étais rousse, moi je ne l'ai pas hyper bien vécu, j'avoue. Du coup moi je me suis plutôt construite comme le vilain petit canard, et après bon, il faut déconstruire tout ça. Mais dans ce côté finalement... peut-être un peu en réaction. Moi, j'ai beaucoup été dans la résistance. J'ai beaucoup été dans je me construis contre En même temps, ça m'a donné un tuteur, tu vois. Mais maintenant, alors c'est aussi peut-être des phases de maturité, j'ai quelques années de plus que toi, j'expérimente cette notion d'acceptation, voire de lâcher prise. Et aussi parce que ça demande beaucoup d'énergie, d'être tout le temps en résistance. Et puis, comme tu dis, parfois quand on a des signes, des signaux, des messages, il faut apprendre à les entendre quand même. Donc ça, c'est peut-être la vie qui nous apporte ces leçons-là. Parce que moi, j'étais très, très en résistance, voire plutôt en déni. Donc, à un moment donné, oui, il y a quelque chose qui vient un peu toquer sur le haut du crâne, là, et qui dit, bon, il serait temps d'entendre et d'écouter. Mais c'est vraiment chouette que tu développes ces croyances-là.

  • Speaker #1

    L'acceptation, pour dire, c'est vraiment ce même et unique travail. Pour moi, c'est la voix du cœur, tu vois. Et l'acceptation, c'est être dans cet espace d'être. Enfin, tu vois, plus sous le joug de tes émotions, le jeu de ton mental, mais juste ici, maintenant, avec ce qu'il y a comme c'est, embrasser ça. Mais c'est pas facile d'embrasser ça. Embrasser ça, c'est aussi embrasser tout ce qui nous plaît pas. Donc, mais quand on a ce courage et cette humilité de le faire, c'est magique. Enfin, on fait l'expérience de la magie de la vie, réellement. Pour moi, l'acceptation, je me souviens justement à mon retour de Los Angeles, chanter mes mantras et... et dans la peine de la perte de mon grand-père, d'avoir écrit vraiment cette phrase comme l'acceptation et la première marche de la guérison.

  • Speaker #0

    Oui, c'est... Alors après, je ne sais plus d'où est cette côte, tu vois, si c'est le Bouddha et tout ça, mais qui dit finalement la voie du bonheur, de l'apaisement, c'est désirer ce qui est. Ça va aussi dans ce sens-là. Moi, il y a une histoire que j'aime beaucoup et qui est corrélée, parce que là, on a parlé un petit peu plutôt des corps. et ce que j'appelle des couches autour du noyau. Mais il y a une histoire toute simple, je pense que tu connais, qui est dans le chakra du cœur, qui s'appelle Anahata en indien. Je crois que Anahata, ça signifie ne laissez pas de peine ici Je trouve que c'est une belle histoire parce que souvent, on se fait plein d'images autour du cœur. Mais en fait, la première mission qu'on a, c'est de ne pas laisser traîner de tristesse dans le cœur, parce que sinon, on ne peut pas accueillir autre chose, justement.

  • Speaker #1

    Oui, mais pour moi, là où il faut faire attention, c'est qu'il faut d'abord l'accepter, la tristesse. Il faut la processer. Pour ça, ça demande de l'accueillir. Et c'est ça qu'on fait en tant que yogi. On est toujours en train de lâcher nos peaux mortes pour faire peau neuve, de digérer, de nous transformer consciemment. Et donc, ça demande d'abord d'accueillir et d'accepter, de ressentir aussi, d'être avec ce qui est comme c'est, encore une fois, d'être dans cette voie du cœur, d'accepter d'abord la tristesse. Tu sais, c'est comme il s'appelle Khalil Gibran dans Le prophète, un sachet, une grande partie de votre douleur a été choisie par vous. Ça fait partie du plan divin. Et elle est cette potion amère avec laquelle le médecin en vous guérit votre moi malade. Donc ça demande d'abord d'accueillir pour processer et transformer. Et en ça, tout à l'heure, tu disais, c'est marrant, parfois j'ai l'impression que mon cerveau est dans toutes les parties de mon corps. Et je pense qu'il y a une lecture très intéressante pour essayer d'aller dans cette direction. C'est La voie du sentier de Louis Sansa. Un chaman, je l'inquiétais parce qu'il n'est plus là. Mais... qui a étudié beaucoup le soufisme aussi, mais chaman d'origine amérindienne, et qui développe vraiment cette idée de voie du sentir, c'est-à-dire d'amener la conscience justement pas seulement dans le cerveau, mais aussi dans le corps. Le corps a une intelligence incroyable, et alors il donne des tas d'exercices, enfin son enseignement est d'une richesse incroyable, donc je recommande vraiment la lecture de cet ouvrage. mais il va aussi donner beaucoup d'exercices justement pour délocaliser la conscience. Donc par exemple, au moment où je te parle, il va te proposer un exercice. Forcément, ma conscience, elle est dans ce que je suis en train de te dire, mais l'exercice, c'est aussi par exemple d'amener son attention dans le creux de sa main pour poser sa conscience ici et de maintenir l'attention ici dans le creux de ma main alors que nous sommes en train d'échanger. Et de faire cet exercice pendant plusieurs minutes et de le répéter tous les jours. pour inviter la conscience dans le corps, pour libérer le corps de ses mémoires et pour pouvoir se servir du corps comme aussi quelque chose qui va capter ce dont on parlait tout à l'heure, ces informations subtiles, invisibles.

  • Speaker #0

    Oui, parce que le corps nous parle, mais nous n'avons pas toujours appris à bien l'écouter. Donc oui, tu disais la voix du sentir, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, Louis-Sensat, un de ses disciples, de ses élèves, rapporte son enseignement.

  • Speaker #0

    Écoute, merci pour ce conseil. Je pense qu'on s'approche de la conclusion de ce podcast, Camille. C'est vraiment intéressant. Il y a une question par laquelle j'aime bien finir au jouet, qui est plus un peu ludique. Si ton corps, aujourd'hui, était un pays ou un paysage, est-ce qu'il y a quelque chose qui te viendrait à l'idée ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, un pays, c'est plus un continent, mais c'est l'Afrique. J'ai ce grand corps et en plus qui est naturellement facilement musclé. Alors, je ne fais pas tant de renforcement musculaire que ça. Donc, il y a quelque chose d'assez puissant et profond, naturellement. Et puis, parce que j'ai eu la chance, il y a deux ans, d'aller au Botswana. Et c'était ? incroyable de vivre cette expérience parce que j'avais l'impression d'être dans un des très rares endroits du monde aujourd'hui où la nature est encore reine et où l'homme n'a pas en tout cas pris le dessus et c'était une expérience incroyable et voilà c'est revenir dans son corps c'est revenir à sa nature profonde et donc déconstruire tout ce qui n'est pas naturel chez nous, qui dresse beaucoup de murs entre ce soi et ce grand soi.

  • Speaker #0

    Et que tu as retrouvé peut-être aussi cette unité ou cette harmonie entre la nature et toi.

  • Speaker #1

    Et la fertilité, il y a quelque chose de... C'est tellement difficile aujourd'hui, dans ce monde de plus en plus virtuel, où on vit dans l'idée, l'idée, l'idée, l'idée de la chose. Et finalement, meurtres. trouver au Botswana, c'était tout d'un coup être la chose, l'état naturel, sauvage. Ouais, si mon corps était un pays, c'est le Botswana.

  • Speaker #0

    Super, un peu plus primordial.

  • Speaker #1

    Bah oui, en fait, c'est normal, on évolue, mais l'humanité évolue, mais parfois je suis nostalgique de... de quelque chose de primitif. On était capable de croire en ce qu'on ne voit pas. Aujourd'hui, finalement, on est capable de créer des machines probablement plus intelligentes que nous, mais voilà, maintenant, comment on peut dessiner un pont entre ces deux mondes, entre ce monde où on croit ce qu'on ne voit pas et ce monde où on ne croit que ce qu'on voit. Et c'est certainement ce qui nous est demandé de faire aujourd'hui, de connecter notre énergie ligne, féminine. primitives à notre énergie yang, celle qui met en lumière et donne forme, comment on peut relier le corps et l'esprit.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, je crois que je n'ai rien à rajouter. Camille, tu as fait une parfaite conclusion de ce podcast. Donc, vraiment, je te remercie.

  • Speaker #1

    Merci à toi, mais c'était un plaisir de partager ce moment.

  • Speaker #0

    Plaisir partagé. Merci beaucoup, Camille. Pour retrouver toutes les informations utiles sur notre invité du jour, je vous invite à consulter la description de cet épisode et bien sûr leur compte Instagram. À bientôt !

Chapters

  • rencontre avec Camille Param Devi

    00:00

  • la découverte des soins énergétiques et de l'astrologie

    00:02

  • la découverte de son corps

    15:29

  • comprendre son corps

    20:44

  • le corps et l"émotion : savoir ressentir

    22:39

  • corps et esprit

    27:09

  • les leçons de la vie

    29:07

  • le coeur et la tristesse

    31:27

  • le corps comme un pays

    35:18

Description

Connaissez-vous les 7 corps de l'Etre dans la tradition indienne? Découvrez-les en écoutant cet épisode avec Camille. Camille est thérapeute et utilise le yoga kundalini, l'énergétique, mais aussi l'astrologie pour ses approches thérapeutiques.


Elle accompagne au quotidien, de manière collective ou individuelle, toutes les personnes intéressées par ses classes de yoga kundalini, ses séances de méditation, ses consultations astrologiques ou les soins énergétiques. Pour elle, l'idée est toujours « d'aller vers Soi ».


Camille nous partage son parcours et les rencontres déterminantes qui l'ont guidé, ses rencontres avec d'autres mais aussi rencontres avec elle-même. Une plongée au cœur de la fabrique d'une vocation et de la traversée des émotions.

Le livre que Camille cite à la fin de l'interview est "La Voie du Sentir" de Luis Ansa.


Camille Param Devi, thérapeute (thérapie holistique)

Instagram.com/paramdevi_camille


Retrouvez dans ce podcast des femmes et des hommes aux parcours éclectiques qui ont pris conscience que leur corps, siège des émotions, est un vecteur essentiel de la vie.


Instagram.com/carolinegreen_inparis

https://Instagram.com/lesetatsducorps


(c) Caroline Green 2025


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur le podcast Les états du corps. Je suis Caroline Green et voici un podcast pour parler du corps dans tous ses états. Les rythmes du corps, les temps du corps, mais aussi les voies du corps. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Camille dans ce podcast. Camille qui est thérapeute et qui utilise le yoga kundalini, l'énergie éthique, mais aussi l'astrologie pour ses approches thérapeutiques. Bonjour Camille.

  • Speaker #1

    Bonjour Caroline. Merci de me recevoir aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Camille, est-ce que tu veux commencer par te présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, alors écoute, comme tu le disais, je suis thérapeute, j'accompagne donc au quotidien, de manière collective, lors de classes de yoga kundalini ou méditation, soit de manière individuelle, lors de consultations astrologiques ou soins énergétiques. Qui veut, dans une démarche de chemin de guérison, donc l'idée étant d'aller vers soi. et de tisser peut-être cette relation à soi, cette partie de nous qui nous échappe.

  • Speaker #0

    Camille, merci pour ta présentation. Est-ce que tu peux développer peut-être comment tu es venue à te former et qu'est-ce qui t'a attirée ?

  • Speaker #1

    La première formation, je pense, aura été le yoga kundalini. C'est quelque chose qui a pris du temps. Je crois que je suis quelqu'un d'assez lente. Mais c'est venu à moi sans cesse. Donc, il y a un moment où j'ai... plus tellement de choix. Je pense que ma quête de compréhension de la circulation de l'énergie, elle est apparue assez tôt, mais j'ai mis du temps à en prendre vraiment conscience et du coup à entrer dans l'information et l'acceptation que j'allais en faire mon métier. Donc j'avais plutôt je dirais 35 ans. Je l'ai découvert il y a 15 ans maintenant. J'ai 45 ans aujourd'hui. alors que je vivais à Los Angeles. Donc, c'était un petit peu le berceau du yoga, du jus vert de l'occidentale, je dirais. Et je me trouvais là-bas. Je faisais déjà, je pratiquais déjà le yoga, pas Kundalini. À Paris, à l'époque, ce n'était pas tellement répandu, cette pratique. Et je l'ai découvert là-bas par hasard ou pas, en allant dans un cours de Hatha Yoga. et puis ce cours de Hatha Yoga était super mais la personne qui enseignait c'était à Hollywood vraiment c'était une classe où tout Hollywood allait elle était très très fameuse cette classe et cette enseignante mais elle a décidé de partir vivre à Bali et donc drame à Hollywood le cours de yoga s'arrête et là dans la classe je trouve une élève qui me dit mais non mais toi t'habites vraiment juste à côté hum de cette fameuse école de yoga qui s'appelle The Golden Bridge. C'est vraiment un yoga qui est dans l'histoire ici à Los Angeles. Je te conseille d'aller voir, c'est du Kundalini Yoga. Et donc, j'y suis allée. C'était effectivement un bloc de chez moi, donc je pouvais m'y rendre à pied, ce qui était très pratique. Et quand je suis arrivée dans cet espace de yoga, ça ne correspondait pas du tout à ce que je connaissais moi du yoga. À Paris, j'avais commencé avec le Bikram et le Hatha. En arrivant à LA, j'avais poursuivi avec le Hatha Yoga. Et en arrivant en Golden Bridge, j'ai un petit peu halluciné d'arriver dans une immense salle baignée de lumière avec, je ne sais pas, une soixantaine de personnes assises sur des pots de moutons et enturbanées. Et avec devant eux une estrade et une dame plutôt jeune, assez imposante. une paire de lunettes. Elle ressemblait un petit peu à Coluche en femme. Et puis voilà, les gens qui lui baisaient limite les pieds. Donc, j'étais un petit peu surprise, voire choquée au départ, mais je me suis assise dans le fond de la salle. Et le cours a commencé. Il s'agissait en fait de cette femme, il s'agissait de Tej, qui avait traduit tous les enseignements de Yogi Bhajan. qui était arrivé fin des années 70 à LA pour enseigner cette pratique. Il venait, lui, d'Inde. Il était arrivé à l'époque pour enseigner cette pratique à l'Occident. Et c'est vrai que Tej avait une sorte de charisme et d'aura. Et elle commence toujours sa classe en demandant qui est Who's New to Kundalini, qui débute aujourd'hui le Kundalini Yoga. Donc, j'ai levé la main. Et puis, elle m'a dit, écoute, t'es pas venu par hasard parce que c'est vraiment ton chemin là je me suis dit tiens on est vraiment à Hollywood donc voilà j'ai un petit peu souri de manière ironique et puis la classe a commencé et il faut bien avouer que ça a été quelque chose, une expérience très forte pour moi Et il n'y a pas eu tellement de réflexion. J'y suis retournée tous les jours.

  • Speaker #0

    Excellent.

  • Speaker #1

    J'y suis retournée tous les jours. En plus, c'était un lieu assez incroyable. Il n'y avait vraiment rien qui ressemblait à ça à Paris à l'époque. C'était il y a 15 ans. C'était un lieu dans lequel il y avait un resto healthy, vegan. Il y avait une librairie avec tout un tas de livres, d'astrologie, de numérologie, plein de sujets qui me passionnaient beaucoup à l'époque. Donc, j'avais vraiment l'impression d'avoir trouvé mon temple. Je suis vraiment retournée là tous les jours. Et puis, le temps passant, j'ai commencé à penser à me former à cette pratique. En tout cas, les enseignements m'intéressaient beaucoup. J'ai tout de suite beaucoup lu et beaucoup pratiqué. Mais au bout d'une petite année, j'ai quitté Los Angeles. Et en retournant à Paris, j'étais assez peinée de ne pas avoir ce lieu à nouveau. C'était difficile de pouvoir continuer à pratiquer seule. J'ai le souvenir de chanter mes mantras dans ma chambre, jusqu'à ce que je trouve un cours de Kundalini à Paris.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, ça veut dire que tu ne t'es pas formée à Aïlé, tu t'es formée à Paris, en fait.

  • Speaker #1

    Comme je te disais, je suis très, très lente et ça a vraiment pris du temps. C'est-à-dire que moi, au départ, toute cette approche un peu sectaire, les turbans, malgré tout, ce n'était pas quelque chose... qui me donnait très envie. Tous les enseignements et le contenu me passionnaient, mais toute la forme me repoussait un peu. Je comprends. Mais la vie a fait que c'est toujours revenu vers moi. Donc, je vais essayer d'écourter un petit peu les choses, mais voilà, à Paris, c'est venu vers moi. J'ai fait des rencontres qui m'ont amenée dans des cours de Kundalini. Et à chaque fois que je pratiquais, ma vie s'équilibrait. Et à chaque fois que je lâchais cette pratique, J'avais tendance à m'écrouler. Jusqu'au jour où je pense que j'étais pas bien du tout. Et puis, encore une fois, je me retrouve dans un cours de Kundalini Yoga. Et en sortant de ce cours, là encore, ce n'était pas une réflexion, ce n'était pas tellement quelque chose de mental, mais j'avais la certitude en sortant de ce cours que je ne pouvais plus pratiquer de manière endilettante. et qu'il fallait que je m'engage. Donc, à la suite de ce cours, je me suis inscrite dans une formation. C'était une évidence. Il fallait que j'acquière une indépendance dans la pratique, que j'aille en profondeur et que je m'engage. Tout simplement, je crois que c'est vraiment le mot-clé, celui de l'engagement. Et donc, très peu de temps après, je me suis embarquée dans le level 1 de la formation de Kundalini Yoga. Effectivement, en France, cette fois-ci, plus à Los Angeles, dans une école... Et ça a été le début de la formation de Kundalini Yoga. Après, il y en a eu d'autres. J'ai continué, mais ça a été le début. Mais ça a pris pas mal de temps, entre la découverte à Los Angeles, l'année passée là-bas, le retour à Paris, les allées et venues vers la pratique, cette attirance et parfois aussi cette crainte et ce rejet, jusqu'à vraiment... C'est un petit peu comme une histoire, peut-être une histoire d'amour. Tu rencontres quelqu'un, t'es attirée, et jusqu'au jour où en fait tu t'engages.

  • Speaker #0

    Et alors, je trouve que c'est intéressant parce que c'est aussi les vertus du temps long, que ce soit aussi vraiment réfléchi et ressenti. Et alors, est-ce que c'était en même temps la découverte des soins énergétiques et de l'astrologie ? Ça s'est fait de façon, je dirais, complémentaire ?

  • Speaker #1

    Alors, oui et non. C'est-à-dire que je pense que c'est de toute façon quelque chose, une approche holistique. Tous ces outils-là participent d'une approche thérapeutique holistique où effectivement tout est en lien. Mais quand j'ai découvert la pratique du Kundalini Yoga, ça s'est manifesté. J'en ai pris davantage conscience, je l'ai davantage accueilli, même dans mon corps. Ma première pratique de Kundalini Yoga, je t'en ai parlé quand je suis arrivée dans ce lieu. dès la première pratique, j'avais le creux des mains en feu. Je sentais vraiment l'énergie circuler très fortement. Et puis les lectures, je te parlais de cette librairie dans ce lieu-là, mais toutes les lectures à propos de la numérologie, de l'astrologie et du healing, on appelle ça comme ça aux États-Unis, participaient déjà de tout l'enseignement du Kundalini Yoga. C'est pour ça que ça a été vraiment très fort pour moi la rencontre avec cette pratique. c'est que je trouvais dans les enseignements tout ce qui était présent de manière plus ou moins consciente chez moi. Et donc, effectivement, ça a beaucoup activé ça. Mais les soins énergétiques, c'est... C'est venu après Los Angeles, pas tellement longtemps après, mais retour en France. C'est vrai que j'étais dans une période de vie pas très, très bien. Et à ce moment-là, j'ai perdu mon grand-père. C'était normal, il était très âgé, il avait une très belle vie. Mais c'était quelqu'un que j'aimais beaucoup, beaucoup. Et il est parti un peu vite, je n'ai pas pu lui dire au revoir. Et je ne sais pas, ça a dû m'impacter. J'ai eu beaucoup de tristesse qui ne partait pas. J'étais aussi dans un moment de vie délicat. Bref, je ne me sentais pas en forme. Et bien que je suis allée voir un énergéticien, enfin en tout cas un médecin chinois qui pratiquait entre autres l'acupuncture, pour essayer de traverser ça. Et moi, tu vois, pas de souci. Deux séances et c'est réglé. Donc, il commence sa séance. Et puis, à la fin de sa séance, il me dit Écoute, tu as vraiment énormément de magnétisme. C'est quelque chose de très fort chez toi. Et en fait, il faut absolument que tu apprennes à t'en servir. Donc, moi, j'ai répondu Mais non, pas du tout. Je n'ai pas du tout envie de faire ça. Et puis, il m'a dit J'insiste. Et il m'a noté sur son ordonnance l'adresse du syndicat des magnétiseurs de France, qui se trouve à Bastille, figure-toi. Et voilà, il m'a dit, écoute, il faut que tu ailles voir là-bas. Un ou deux jours après, je me suis retrouvée dans une soirée parisienne. Évidemment, pas du tout parler de cette expérience dans le cadre de cette soirée, mais je me retrouve à discuter avec une fille que je ne connaissais pas, qui spontanément me fait part de l'expérience qu'elle avait eue la veille avec un magnétiseur. qui lui avait fait un soin énergétique qui était super. Et elle me le recommande. Elle me donne son numéro. Le lendemain, j'appelle le magnétiseur pour prendre rendez-vous. Deux jours après, je vais au rendez-vous. Le magnétiseur me fait un soin. Et puis, à l'issue du soin, il me dit, écoutez, vous avez énormément de magnétisme. En fait, vous êtes magnétiseuse et je vais vous apprendre. Et donc, moi, je lui dis non, mais ce n'est pas la peine. À l'époque, je ne pensais pas. pas non plus un jour d'enseigner le yoga. Tu vois, c'était vraiment... Je pense que quand je dis que je suis lente, c'est que j'ai beaucoup de mal à prendre conscience des choses, de ce que je suis, on va dire. Et donc, voilà, donc il me dit ça et puis il y a une expérience assez mystique qui se produit à ce moment-là. C'est jamais évident d'en parler parce que... Ce n'est pas très rationnel. À ce moment-là, il y a comme une descente d'énergie très forte, très puissante. Je me sens envahie d'amour par mon grand-père, qui était décédé vraiment peu de temps avant. Et le magnétiseur, semble-t-il, entre en contact avec lui, puisqu'il se met à lui parler. Il est ému aux larmes et il me rapporte les mots, mot pour mot, que mon grand-père a dit. à ma mère avant de mourir. Et il dit d'autres choses. Et l'énergie s'en va. Mais c'était vraiment très fort comme expérience. Et du coup, j'ai commencé un petit peu à le prendre au sérieux. Il m'a dit, voilà, ton grand-père aimerait que tu allumes une bougie pour lui, etc. Et puis il m'a dit, voilà, moi je te propose de faire ce test des magnétiseurs. Tu rentres chez toi, tu achètes deux citrons. Il y en a un que tu prends dans tes mains 5-10 minutes chaque jour. Et puis l'autre, tu le laisses. Et puis dans une semaine, tu verras. Tu compareras les deux et puis peut-être tu me rappelleras. Du coup, je sors de là un petit peu quand même.

  • Speaker #0

    Un peu bouleversée.

  • Speaker #1

    Un peu bouleversée. Et j'achète la bougie pour mon grand-père. J'achète les citrons. Et je rentre dans l'expérience. Et il se passe beaucoup de choses pendant une semaine. Beaucoup de manifestations dites un peu paranormales. Et puis le citron, effectivement, je pense que c'est un test que finalement tout le monde peut faire. Voilà, il y en a celui que j'ai magnétisé. C'est comme fossilisé, il est devenu comme un caillou. Et voilà, je suis curieuse par nature, donc je décide de le rappeler, le magnétiseur. Et il me dit, écoute, viens, tu vas passer la journée avec moi, je vais t'apprendre des trucs. En revanche, j'ai changé d'adresse parce que quand je t'ai reçu la dernière fois, j'étais chez une amie. Mon appartement, j'étais en train de le repeindre. Donc, notre adresse, je suis rue Jacques Baudry. Et le téléphone m'en est tombé des mains parce que mon grand-père s'appelait Jacques Baudry.

  • Speaker #0

    J'ai une question et je trouve ça très touchant, cette approche des découvertes, qui sont aussi avec tes doutes, parce que ça, on en parle moins. Mais c'est vrai que j'ai une question qui m'a interpellée quand tu as parlé de cette tristesse que tu avais. Et finalement, ton réflexe d'aller voir un médecin chinois plutôt acupuncteur, peut-être certaines personnes iraient voir un psychologue ou un thérapeute quelque part. c'est déjà des choses qui passent par le corps qui t'a serré. En tout cas, quelle était ta relation au corps enfant où ça a tout de suite été très important pour toi comme outil ?

  • Speaker #1

    Alors, encore une fois, toujours cette idée que j'ai du mal à prendre conscience des choses. Mais comme je suis très grande, peut-être anormalement grande, depuis toujours, depuis que je suis petite, j'ai toujours senti que mon corps était différent. Donc, même si j'ai du mal à prendre conscience des choses, finalement, cette différence, elle a très vite été pour moi un outil. J'en ai vite fait une force, en fait. Je pense que quand on est enfant, on peut vite être sous le joug de, justement, la différence, c'est quelque chose de difficile à gérer. Et pour moi, ça ne l'était pas. Donc, même si j'avais du mal à prendre vraiment... pleinement conscience de toutes les capacités de mon corps. Et finalement, plus je grandis, plus je vieillis, je dirais même, plus j'en prends conscience. C'est-à-dire que je ne me suis jamais sentie aussi forte qu'aujourd'hui. Parce qu'encore une fois, cette notion de temps, elle est fondamentale dans la compréhension de soi et l'expérience de soi, qui sont liées. Mais petite, cette différence, elle aiguisait déjà ma curiosité par rapport à mon rapport au corps. Et puis, j'avais dit... quand même de manière assez innée une sensibilité avec mon corps. Donc, ça peut paraître bête, mais j'étais très à l'écoute de mon corps, ce que j'aime, ce que je n'aime pas, ce qui me fait du bien, ce qui ne me fait pas du bien. C'est très facile pour moi de manière innée d'écouter le corps.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant parce que tu crois que... Tu dirais que toi, tu as eu un maître. justement peut-être dans ta famille, je ne sais pas, ta mère, des frères et soeurs, pour ça, ou c'était vraiment inné ?

  • Speaker #1

    C'était vraiment inné. Maintenant, alors, mon grand-père, dont on a parlé, était médecin, et en fait, magnétiseur, mais ça, je ne le savais pas. Quand j'étais petite et que j'étais malade, il venait, il me touchait, il me bordait, et puis il repartait. Au pire, il me donnait une aspirine. Et voilà. Et puis, peut-être aussi ma maman. Je pense que je me souviens, vers 17-18 ans, qu'elle me donnait des techniques de relaxation. Donc, je pense qu'elle a aussi un petit peu ouvert cette voie-là, même probablement ouvert cette voie-là, parce que j'ai vécu une expérience quand j'avais quelque chose comme 18 ans. encore une fois, assez forte. Je devais passer un examen blanc, probablement un bac de français ou j'en sais rien. Et donc, ma mère m'avait dit, écoute, tu devrais faire de la relaxation. Je faisais du théâtre à l'époque. Et déjà, dans le théâtre et les enseignements du théâtre, on pratiquait beaucoup le rapport au corps. Le corps est un outil, en fait, quand tu fais du théâtre. Donc, c'était quelque chose, je n'ai pas eu de maître à proprement parler, mais qui faisait partie déjà à l'adolescence de... d'une expérience certaine. Et puis, je me souviens bien de cette expérience à 18 ans de technique de relaxation que ma mère m'avait donnée. Elle m'a dit, écoute, voilà, allonge-toi sur le dos, relâche tout, paume des mains face au ciel, relâche les pointes des pieds vers l'extérieur. Et puis, tu vas travailler avec le souffle. Tu vas vraiment allonger ta respiration, expirer un petit filet d'air à travers la bouche et inspirer en laissant gonfler le ventre, vraiment en étirant tout l'inspire et l'expire. et en même temps tu vas amener ton attention en commençant par le bout de tes pieds tu vas remonter avec chaque souffle mais vraiment centimètre par centimètre le long de tes pieds, de tes jambes, etc. et donc je l'ai fait je me suis allongée sur mon lit et j'ai commencé à mettre en pratique ce qu'elle venait de me dire et quand je suis arrivée au nombril je suis sortie de mon corps donc j'étais allongée sur mon lit de chambre d'ado et tout d'un coup, je me suis retrouvée au plafond et j'ai cru que j'étais en train de mourir. Honnêtement, j'ai eu assez peur parce que j'ai vraiment vu mon corps allongé sur le lit, en fait. Et donc, la peur a fait que je suis revenue assez rapidement dans mon corps. Mais il n'empêche que j'ai expérimenté ça. Donc, à partir de là, j'avais la conscience qu'il n'y a pas que le corps physique. On peut le comprendre intellectuellement, on peut lire des bouquins, etc. Mais à 18 ans, j'en fais l'expérience. Donc, j'ai clairement lancé une quête à l'époque inconsciente de comprendre. qu'est-ce que c'est cette partie de moi qui m'échappe ? Qu'est-ce que c'est cette partie de moi que je ne vois pas, que je n'entends pas, que je ne peux pas toucher, mais clairement que j'ai expérimenté ?

  • Speaker #0

    Alors écoute, c'est fantastique parce que justement, en fait, en Occident, on a tendance à parler du corps comme le corps physique, mais c'est vrai qu'il y a d'autres cultures qui dénotent différents corps. Est-ce que tu peux développer un peu cette partie-là ? Et en plus, tu nous as dit que toi, tu avais été amenée finalement à un... à le comprendre et à l'expérimenter assez tôt.

  • Speaker #1

    Alors, malheureusement, je dirais que c'est justement quelque chose qui ne s'explique pas. La numérologie, l'astrologie, ont beaucoup attiré parce qu'elles posent des concepts, le Kundalini Yoga, qu'elles posent des concepts qui vont permettre d'appréhender tout ça. Par exemple, en Kundalini Yoga, on parle des onze corps. Quand on pratique le Kundalini Yoga, Et finalement, dans l'expérience de la pratique, des mouvements, des respirations, des vibrations, on va faire l'expérience de tous les plans de notre être. Et à mesure de la pratique, en s'engageant dans la pratique, on va venir équilibrer notre être. Donc, c'est un concept, il y en a plein. Moi, c'est vrai que je connais bien celui des onze corps en Kundalini Yoga, qui parle du corps physique, bien sûr, qui est le cinquième corps, mais pas que, qui parle du premier corps, l'âme. des corps mentaux, des deuxièmes, troisièmes et quatrièmes corps, mais aussi de l'aura, de ce qu'on appelle la ligne d'arc, qui est le noyau de l'aura, et puis d'autres corps qui vont s'étendre jusqu'à l'infini de notre être. Et bien sûr, tout ça n'est pas une science exacte, c'est juste un concept qui permet à notre mental si limité d'appréhender cette infinitude. Cette partie de nous qui est sans forme et sans fin. C'est incompréhensible pour le mental et pour le corps physique, non ?

  • Speaker #0

    J'ai envie de te poser une question et puis merci de détailler tout cela. C'est vrai que toi tu dis que ton référentiel est plus dans le yoga Kundalini. Moi j'ai eu pas mal de cours en Hatha,

  • Speaker #1

    en

  • Speaker #0

    Ashtanga, etc. Peut-être que c'est plus les approches indiennes. Et de mémoire, moi j'ai plus le mémoire de six ou sept corps, sans confondre avec les chakras, qui sont justement physiques, émotionnels, psychologiques, spirituels, mais qui sont, c'est vrai, parfois dessinés sur les livres avec des cercles concentriques comme ça autour du corps. Et avec peut-être des rencontres avec certains gourous qui te disent, finalement, c'est invisible, mais c'est quand même de l'information. Et donc, potentiellement... palpable quand on a un certain ressenti ou quand on a affiné son ressenti. Est-ce que toi, par rapport à ces concepts, peut-être comme tu dis, notre mental qui a été pas mal conditionné quand on est en Occident ou quand on est dans une éducation française, etc. Est-ce que toi, tu as l'impression de savoir maintenant ressentir ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai l'impression. De savoir surtout très peu de choses.

  • Speaker #0

    Voilà, mais d'accord.

  • Speaker #1

    Mais accepter ça, qui ouvre beaucoup. Le fait d'accepter de savoir très peu de choses. Et c'est vrai qu'une des grandes vertus, entre autres, parmi toutes, de la pratique de la méditation ou du yoga, c'est quand même de faire cette gymnastique. de lâcher l'ego pour aller dans cet espace neutre, cet espace du cœur, où effectivement on est capable d'accueillir peut-être davantage ça. Tout n'est qu'information, bien sûr. On sait aujourd'hui que 90% de l'univers est fait de matière noire. Même les plus grands scientifiques aujourd'hui encore ne savent pas l'expliquer, en tout cas ne connaissent pas ces lois. Mais ils savent une chose très importante aujourd'hui, c'est que sans cette matière noire, qui représente quand même... plus de 90% de l'univers, la matière que nous sommes capables d'expérimenter, la matière, eh bien, elle n'existe pas. Donc, ce qu'on est capable de comprendre scientifiquement aujourd'hui... Il y a bien une relation entre l'invisible, cette information à laquelle nous n'avons pas accès avec nos sens limités d'être humain, et celle à laquelle nous avons accès. Et que même probablement, puisqu'on dit que c'est sans la matière noire, l'univers tel qu'on le connaît ne tient pas debout, c'est cette matière invisible, intangible, qui sous-tend et soutient toute création visible. Donc on comprend que c'est d'abord en allant à la... à la source, à cette information difficile à appréhender avec nos sens d'être humain, que l'on peut peut-être avoir généré quelque chose, créé quelque chose dans la matière. Et on peut le comprendre assez bien finalement. Peut-être nous-mêmes êtres humains, on a accès à la pensée, on peut d'abord conscientiser les choses, réfléchir les choses. pour pouvoir leur donner forme. Effectivement, quand on pratique le yoga, le soin énergétique, l'astrologie, ou toutes ces pratiques, philosophies ou médecines alternatives, c'est bien cette relation-là qu'on essaye de tisser. Cette relation à cette partie de nous invisible, à ces 90% ou plus encore de matière noire, à cette chose invisible, Dieu, ou on peut l'appeler comme on veut. Mais voilà, cette partie de nous qui nous échappe, c'est cette relation-là qu'on vient tisser. Et même si on ne la comprend pas mentalement, plus on est dans la pratique de cette relation à soi, au soi, plus effectivement, c'est ce que je disais tout à l'heure, je me rendais compte que quand je pratiquais le yoga, ma vie s'équilibre. C'est effectivement parce que je suis en relation à moi-même.

  • Speaker #0

    Oui, c'est aussi cette théorie, ou en tout cas cette croyance. que si je cultive l'équilibre et l'harmonie en moi, je vivrai et j'expérimenterai l'harmonie et l'équilibre dans ma vie. Est-ce que... Alors, on a chacune nos mots, tu vois. Moi, ce que tu appelles peut-être matière noire ou invisible, parfois, je vais plutôt avoir une approche de le nommer l'inconscient ou le subconscient. Mais en tout cas, ce que je trouve intéressant, c'est cette circulation. Parce que c'est un des grands sujets, le corps et l'esprit. Moi, j'aime bien dire, j'ai l'impression que parfois mes terminaisons nerveuses sont... Mon cerveau est dans chaque partie de mon corps, tu vois. Mais est-ce que justement, avant l'intention, la première formation d'une intention, toi, dans tes croyances, il y a ce côté où on a peut-être des pensées et des projets qui se forment comme ça, de façon informelle, avant... d'atterrir dans nos intentions ?

  • Speaker #1

    Oui, honnêtement, j'ai la foi. Je crois qu'il y a un plan divin. Mon âme est porteuse d'un plan et c'est effectivement parfois mon mental qui déjoue ou entrave ce plan. Donc, au plus j'arrive à lâcher le mental et à ouvrir mon cœur, au mieux j'accueille ce plan. Je trouve ça finalement intéressant de voir juste après ces 45 années sur Terre, de voir que, effectivement, les moments où je lâche prise avec l'ego ou le mental rationnel et où je laisse finalement la vie se dérouler, même si elle m'emmène là où je n'avais pas prévu d'aller, de constater que souvent, c'est là où tout se passe. Et que même si parfois les choses sont douloureuses ou difficiles à vivre et à accepter, finalement, on se rend compte souvent avec un peu de recul que c'est précisément ce qu'il fallait vivre pour continuer d'avancer au bon endroit.

  • Speaker #0

    Tout à fait, c'est une thématique que je trouve très juste, parce que toi tu parlais de la différence qui t'a peut-être beaucoup construite dans l'enfance. Donc toi tu étais très grande, moi j'étais rousse, moi je ne l'ai pas hyper bien vécu, j'avoue. Du coup moi je me suis plutôt construite comme le vilain petit canard, et après bon, il faut déconstruire tout ça. Mais dans ce côté finalement... peut-être un peu en réaction. Moi, j'ai beaucoup été dans la résistance. J'ai beaucoup été dans je me construis contre En même temps, ça m'a donné un tuteur, tu vois. Mais maintenant, alors c'est aussi peut-être des phases de maturité, j'ai quelques années de plus que toi, j'expérimente cette notion d'acceptation, voire de lâcher prise. Et aussi parce que ça demande beaucoup d'énergie, d'être tout le temps en résistance. Et puis, comme tu dis, parfois quand on a des signes, des signaux, des messages, il faut apprendre à les entendre quand même. Donc ça, c'est peut-être la vie qui nous apporte ces leçons-là. Parce que moi, j'étais très, très en résistance, voire plutôt en déni. Donc, à un moment donné, oui, il y a quelque chose qui vient un peu toquer sur le haut du crâne, là, et qui dit, bon, il serait temps d'entendre et d'écouter. Mais c'est vraiment chouette que tu développes ces croyances-là.

  • Speaker #1

    L'acceptation, pour dire, c'est vraiment ce même et unique travail. Pour moi, c'est la voix du cœur, tu vois. Et l'acceptation, c'est être dans cet espace d'être. Enfin, tu vois, plus sous le joug de tes émotions, le jeu de ton mental, mais juste ici, maintenant, avec ce qu'il y a comme c'est, embrasser ça. Mais c'est pas facile d'embrasser ça. Embrasser ça, c'est aussi embrasser tout ce qui nous plaît pas. Donc, mais quand on a ce courage et cette humilité de le faire, c'est magique. Enfin, on fait l'expérience de la magie de la vie, réellement. Pour moi, l'acceptation, je me souviens justement à mon retour de Los Angeles, chanter mes mantras et... et dans la peine de la perte de mon grand-père, d'avoir écrit vraiment cette phrase comme l'acceptation et la première marche de la guérison.

  • Speaker #0

    Oui, c'est... Alors après, je ne sais plus d'où est cette côte, tu vois, si c'est le Bouddha et tout ça, mais qui dit finalement la voie du bonheur, de l'apaisement, c'est désirer ce qui est. Ça va aussi dans ce sens-là. Moi, il y a une histoire que j'aime beaucoup et qui est corrélée, parce que là, on a parlé un petit peu plutôt des corps. et ce que j'appelle des couches autour du noyau. Mais il y a une histoire toute simple, je pense que tu connais, qui est dans le chakra du cœur, qui s'appelle Anahata en indien. Je crois que Anahata, ça signifie ne laissez pas de peine ici Je trouve que c'est une belle histoire parce que souvent, on se fait plein d'images autour du cœur. Mais en fait, la première mission qu'on a, c'est de ne pas laisser traîner de tristesse dans le cœur, parce que sinon, on ne peut pas accueillir autre chose, justement.

  • Speaker #1

    Oui, mais pour moi, là où il faut faire attention, c'est qu'il faut d'abord l'accepter, la tristesse. Il faut la processer. Pour ça, ça demande de l'accueillir. Et c'est ça qu'on fait en tant que yogi. On est toujours en train de lâcher nos peaux mortes pour faire peau neuve, de digérer, de nous transformer consciemment. Et donc, ça demande d'abord d'accueillir et d'accepter, de ressentir aussi, d'être avec ce qui est comme c'est, encore une fois, d'être dans cette voie du cœur, d'accepter d'abord la tristesse. Tu sais, c'est comme il s'appelle Khalil Gibran dans Le prophète, un sachet, une grande partie de votre douleur a été choisie par vous. Ça fait partie du plan divin. Et elle est cette potion amère avec laquelle le médecin en vous guérit votre moi malade. Donc ça demande d'abord d'accueillir pour processer et transformer. Et en ça, tout à l'heure, tu disais, c'est marrant, parfois j'ai l'impression que mon cerveau est dans toutes les parties de mon corps. Et je pense qu'il y a une lecture très intéressante pour essayer d'aller dans cette direction. C'est La voie du sentier de Louis Sansa. Un chaman, je l'inquiétais parce qu'il n'est plus là. Mais... qui a étudié beaucoup le soufisme aussi, mais chaman d'origine amérindienne, et qui développe vraiment cette idée de voie du sentir, c'est-à-dire d'amener la conscience justement pas seulement dans le cerveau, mais aussi dans le corps. Le corps a une intelligence incroyable, et alors il donne des tas d'exercices, enfin son enseignement est d'une richesse incroyable, donc je recommande vraiment la lecture de cet ouvrage. mais il va aussi donner beaucoup d'exercices justement pour délocaliser la conscience. Donc par exemple, au moment où je te parle, il va te proposer un exercice. Forcément, ma conscience, elle est dans ce que je suis en train de te dire, mais l'exercice, c'est aussi par exemple d'amener son attention dans le creux de sa main pour poser sa conscience ici et de maintenir l'attention ici dans le creux de ma main alors que nous sommes en train d'échanger. Et de faire cet exercice pendant plusieurs minutes et de le répéter tous les jours. pour inviter la conscience dans le corps, pour libérer le corps de ses mémoires et pour pouvoir se servir du corps comme aussi quelque chose qui va capter ce dont on parlait tout à l'heure, ces informations subtiles, invisibles.

  • Speaker #0

    Oui, parce que le corps nous parle, mais nous n'avons pas toujours appris à bien l'écouter. Donc oui, tu disais la voix du sentir, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, Louis-Sensat, un de ses disciples, de ses élèves, rapporte son enseignement.

  • Speaker #0

    Écoute, merci pour ce conseil. Je pense qu'on s'approche de la conclusion de ce podcast, Camille. C'est vraiment intéressant. Il y a une question par laquelle j'aime bien finir au jouet, qui est plus un peu ludique. Si ton corps, aujourd'hui, était un pays ou un paysage, est-ce qu'il y a quelque chose qui te viendrait à l'idée ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, un pays, c'est plus un continent, mais c'est l'Afrique. J'ai ce grand corps et en plus qui est naturellement facilement musclé. Alors, je ne fais pas tant de renforcement musculaire que ça. Donc, il y a quelque chose d'assez puissant et profond, naturellement. Et puis, parce que j'ai eu la chance, il y a deux ans, d'aller au Botswana. Et c'était ? incroyable de vivre cette expérience parce que j'avais l'impression d'être dans un des très rares endroits du monde aujourd'hui où la nature est encore reine et où l'homme n'a pas en tout cas pris le dessus et c'était une expérience incroyable et voilà c'est revenir dans son corps c'est revenir à sa nature profonde et donc déconstruire tout ce qui n'est pas naturel chez nous, qui dresse beaucoup de murs entre ce soi et ce grand soi.

  • Speaker #0

    Et que tu as retrouvé peut-être aussi cette unité ou cette harmonie entre la nature et toi.

  • Speaker #1

    Et la fertilité, il y a quelque chose de... C'est tellement difficile aujourd'hui, dans ce monde de plus en plus virtuel, où on vit dans l'idée, l'idée, l'idée, l'idée de la chose. Et finalement, meurtres. trouver au Botswana, c'était tout d'un coup être la chose, l'état naturel, sauvage. Ouais, si mon corps était un pays, c'est le Botswana.

  • Speaker #0

    Super, un peu plus primordial.

  • Speaker #1

    Bah oui, en fait, c'est normal, on évolue, mais l'humanité évolue, mais parfois je suis nostalgique de... de quelque chose de primitif. On était capable de croire en ce qu'on ne voit pas. Aujourd'hui, finalement, on est capable de créer des machines probablement plus intelligentes que nous, mais voilà, maintenant, comment on peut dessiner un pont entre ces deux mondes, entre ce monde où on croit ce qu'on ne voit pas et ce monde où on ne croit que ce qu'on voit. Et c'est certainement ce qui nous est demandé de faire aujourd'hui, de connecter notre énergie ligne, féminine. primitives à notre énergie yang, celle qui met en lumière et donne forme, comment on peut relier le corps et l'esprit.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, je crois que je n'ai rien à rajouter. Camille, tu as fait une parfaite conclusion de ce podcast. Donc, vraiment, je te remercie.

  • Speaker #1

    Merci à toi, mais c'était un plaisir de partager ce moment.

  • Speaker #0

    Plaisir partagé. Merci beaucoup, Camille. Pour retrouver toutes les informations utiles sur notre invité du jour, je vous invite à consulter la description de cet épisode et bien sûr leur compte Instagram. À bientôt !

Chapters

  • rencontre avec Camille Param Devi

    00:00

  • la découverte des soins énergétiques et de l'astrologie

    00:02

  • la découverte de son corps

    15:29

  • comprendre son corps

    20:44

  • le corps et l"émotion : savoir ressentir

    22:39

  • corps et esprit

    27:09

  • les leçons de la vie

    29:07

  • le coeur et la tristesse

    31:27

  • le corps comme un pays

    35:18

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