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LES ÉTATS DU CORPS

Discipline, résilience et motivation avec Bulent Turan

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1h14 |20/03/2025
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LES ÉTATS DU CORPS

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Description

Caroline Green reçoit Bülent Turan, ancien champion de Kung Fu, conférencier certifié et coach en préparation mentale et développement personnel. Ensemble, ils explorent les liens profonds entre le corps et l’esprit, en s’appuyant sur l’expérience unique de Bülent, qui a su transposer les enseignements du sport de haut niveau dans la vie professionnelle et quotidienne. Découvrez comment la méditation, la discipline, la résilience et la motivation peuvent transformer notre rapport au corps et à nos objectifs de vie. Un échange inspirant pour éveiller votre potentiel et mieux comprendre l’équilibre entre performance physique et bien-être mental.



Retrouvez dans le podcast LES ETATS DU CORPS des femmes et des hommes aux parcours éclectiques qui ont pris conscience que leur corps, siège des émotions, est un vecteur essentiel de la vie.


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(c) Caroline Green 2025


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Caroline Green, bienvenue sur le podcast Les états du corps, pour parler du corps dans tous ses états. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Bulint dans ce podcast. Bulint qui est coach sportif, préparateur mental. Bulint, est-ce que tu veux nous raconter ton parcours ?

  • Speaker #1

    Bonjour Caroline, déjà merci beaucoup pour cette invitation, ravi d'être avec toi aujourd'hui et puis d'échanger sur tous les sujets concernant le corps, le mental. Alors la première chose c'est que je ne suis pas coach sportif, je suis plutôt un entraîneur mental si on peut appeler ça. Pour me présenter rapidement, j'ai 51 ans, j'ai plusieurs casquettes, j'ai un parcours tout d'abord de sportif effectivement de haut niveau dans les arts martiaux, notamment dans le Kung Fu où j'étais en équipe de France pendant... plusieurs années à représenter la France dans tout le monde, donc un compétiteur dans l'âme déjà. Ensuite, j'ai enseigné les arts martiaux pendant 20 ans à plus de 1500 élèves, sur une durée effectivement de 20 ans, en parallèle de mon activité professionnelle, puisque j'ai une activité également dans le corporate, où j'ai passé plus de 20 ans dans la vente. La vente fait partie de mon ADN aussi, la négociation, la communication, et donc j'ai travaillé dans le monde de la tech. donc pour des sociétés comme Macer, Samsung, LG, en direction des ventes et direction commerciale. Et aujourd'hui, ça fait à peu près maintenant 8-9 ans à peu près que j'ai mon entreprise, dans laquelle j'interviens principalement pour l'entreprise, pour le corp, puisque c'est ce que je sais faire de mieux, je pense, dans le coaching, dans la formation en management, et aussi dans cette notion de préparation mentale, à travers plein d'outils que j'ai pu récolter, mais on en parlera, je pense, un petit peu plus en détail durant notre échange.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette présentation, Bülent. En effet, les arts martiaux, aujourd'hui, c'est une philosophie plus orientale, orientaliste. Tu pourras nous en parler. Et je vois bien le lien possible, en effet, avec le coaching mental, l'attitude, que finalement tu intègres dans des circonstances ou des contextes. où la performance est attendue, comment tu arrives à relier ces univers ?

  • Speaker #1

    Alors, la première chose, c'est que mon art martial, le Kung Fu, que j'ai beaucoup travaillé du coup, puisque ça fait partie, on parle beaucoup d'épigénétique et autres, cette notion où l'environnement fait que tes cellules se transforment et s'adaptent à un certain état d'être. Et je pense que les arts martiaux sont devenus mon ADN, puisque j'ai commencé très tôt. Et ça a toujours... Ça a toujours été mon compagnon. Je reviens à cette chose, mais c'est ma colonne vertébrale.

  • Speaker #0

    Ta nature ?

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ma nature. Et j'ai appris à travers les arts martiaux et à travers le dépassement de soi, à travers la discipline qu'il y a derrière ces arts martiaux, à travers l'éthique, à travers toutes les valeurs qu'on peut retrouver dans les arts martiaux, comment reproduire cet état d'être et ces processus mentaux principalement, mais pas que mentaux puisqu'on passe beaucoup par le corps. Bien sûr. et comment l'implémenter dans le monde de l'entreprise. C'est-à-dire que dans toute la partie où j'étais commercial, manager, peu importe, j'avais toujours en arrière-plan quelque chose peut-être qui me différenciait par rapport aux autres parce que j'avais cette pratique martiale qui était là, qui me demandait beaucoup d'investissement et toujours dans cette notion de dépassement et de persévérance et de respect. Je reviens toujours à cette notion de respect qui est importante parce que... Les arts martiaux, c'est le respect de soi d'abord, mais le respect beaucoup des autres aussi. Et je pense qu'avec le temps, on arrive à intégrer tout ça et ça devient une seconde nature. Alors, je pourrais t'en dire un petit peu plus par la suite, comment et de manière peut-être plus précise, j'ai pu mettre certaines choses dans mon développement commercial ou dans mon développement professionnel. Pour te donner juste un exemple comme ça, par exemple, la notion de l'anxiété, la notion du stress, la gestion du stress. la gestion du temps, l'optimisation, tous ces éléments-là sont des choses qu'on apprend dans les arts martiaux. Donc lorsqu'on rentre dans le monde de l'entreprise, on voit beaucoup de personnes et gens coachs qui sont quand même très stressés, très anxieux à travers justement ces problématiques qu'elles peuvent rencontrer, de discipline, on parle beaucoup de procrastination, de gestion du temps, d'optimisation de son énergie aussi. C'est important parce qu'on voit beaucoup de burn-out, de dépression ou autre parce qu'il y a une... Je pense qu'il y a un équilibre dans la gestion de son énergie qui n'est peut-être pas forcément là. Et ce n'est pas un mal parce qu'on ne sait simplement pas gérer. cette énergie. Donc, ce n'est pas un souci, mais on peut apprendre à la gérer. Et moi, j'ai eu la chance d'apprendre à gérer ça très tôt.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est très juste, cette idée de... On apprend beaucoup de choses. On est tous les deux Français dans l'école occidentale telle qu'elle est, mais on apprend assez peu à gérer son énergie, à gérer sa vitalité, d'une certaine manière. et donc on se rend compte qu'il y a quand même encore beaucoup de choses qui sont nécessaires donc si c'est pas indiscret en effet comment tu es tombé dans le conflit ?

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'indiscrétion parce qu'on est là pour échanger de manière authentique et sincère alors je suis tombé dans les arts martiaux un peu par hasard, un peu par hasard mais le hasard fait toujours bien les choses alors moi j'ai grandi dans un environnement où j'ai pendant plusieurs années petit, je n'ai pas connu mes parents Et donc j'ai été élevé par ma grand-mère dans un pays étranger, je suis né à Paris, mais j'ai été exporté, si on peut dire ça comme ça, dans mon pays d'origine en fait, la Turquie, enfin d'origine de mes parents. Et donc il y a eu toujours ce besoin de compréhension, d'incompréhension plutôt, de me dire pourquoi mes parents ont décidé à un moment de me déposer dans un pays étranger avec des personnes que je ne connais pas. Et donc ça, c'est quelque chose qui a créé chez moi des émotions qui ont toujours été présentes. De savoir, donc toujours cette notion du pourquoi, ce besoin d'exister, et de me dire j'ai besoin d'être aimé. Parce que si on m'a mis dans cette situation, c'est qu'on ne m'aimait pas. Donc ça, c'est ce qui se passe dans la tête d'un enfant.

  • Speaker #0

    C'est l'histoire qu'on se raconte.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est l'histoire qu'on se raconte. Et tu verras que dans notre échange, il y a beaucoup de choses qu'on se raconte, et qui n'est pas toujours la vérité. Bien sûr. Donc c'est la perception qu'on a dans un contexte bien précis de vie. Et donc de cette perception, il y a des émotions qui en émanent. Et l'émotion principale qui était chez moi, c'était la colère. Et beaucoup de colère. J'étais quelqu'un d'un enfant avec beaucoup d'énergie. Beaucoup, beaucoup d'énergie. Je pense que j'avais, c'est pas très simple, mais un peu d'intelligence aussi. Parce que c'est ce que me disaient souvent les personnes qui m'ont connue petite. Assez rusée, assez dynamique. Et en même temps, j'avais toujours cette colère et ce besoin de montrer que j'étais là, que j'existais. Et donc, vers l'âge de 4 ans, 4 ans et demi à peu près, mes parents sont venus me rechercher de Turquie pour me ramener à Paris, donc dans mon pays de naissance. Et donc, tu peux imaginer que je ne connaissais personne, je ne maîtrisais pas la langue. J'étais le gamin qui est à Paris, on habitait à l'étranger, je crois, un étranger complet, mais complet. Et en plus avec des personnes qui étaient mes parents, qui pour moi étaient des étrangers aussi, que je ne connaissais pas. Donc ils m'avaient laissé de 9 mois à 4 ans. Et donc j'ai dû me réhabituer à tout cet environnement, apprendre la langue, m'intégrer. Enfin voilà, il y a eu tout un parcours qui a été très fort et très demandeur, si je peux dire ça comme ça, en termes de humainement. Et tout ça, ça a généré encore plus de colère, encore plus de dynamique, etc. Et à un moment donné, mes parents en ont eu marre, tout simplement. Et je me rappelle très bien qu'à côté de là où on habitait, on n'habitait pas très loin du canal Saint-Martin à Paris. Il y avait une fédération de Vaux-Vietnam, donc un martial vietnamien. Et mon père a décidé de m'inscrire dans cette école. Et c'est à partir de là où mon amour pour les arts martiaux a démarré.

  • Speaker #0

    Moi, j'aime beaucoup cette idée de, comme tu dis, il n'y a pas de hasard. Et aussi... d'impression, j'ai envie d'utiliser le mot, d'impression culturelle différente, parce que c'est quelque chose qui est très important pour moi, le voyage dans toutes ses formes. Et c'est certain que, je trouve, quand on découvre une nouvelle, je ne sais pas, une nouvelle thématique, une nouvelle passion, c'est comme visiter un nouveau pays, tu vois, il faut apprendre la langue, etc. Et Dieu sait que c'est demandeur pour l'être, de s'adapter et s'intégrer.

  • Speaker #1

    Puis c'est un apprentissage de soi en réalité, parce que c'est comme tu disais, lorsqu'on voyage, c'est un apprentissage sur soi aussi, comment on accepte l'autre. Et dans cette démarche effectivement de démarrer un sport, alors ça peut être le Kung-Fu, peu importe, j'apprends à me connaître, j'apprends à connaître mes limites, et dépasser ces limites, parce qu'on se rend compte rapidement en réalité que on a des limites mais on peut vraiment vraiment les dépasser ces limites, et c'est pour ça qu'aujourd'hui il y a des choses qui sont incroyables. faite par le cerveau ou par le corps. Donc c'est vraiment un voyage interne qui démarre. Moi j'aime dire que j'ai démarré mon développement personnel ou ma croissance personnelle à partir du moment où j'ai mis le pied dans ce dojo, qui m'a vraiment appris à savoir qui je suis. Et aujourd'hui à 51 ans, je continue à étudier ma personne, toujours dans un but de... de progression pour moi et pour les autres aussi.

  • Speaker #0

    Ton podcast s'appelle Inspiration. Inspirer les autres, soi-même, mais la respiration, c'est vraiment, dans tous les sens du terme, c'est un élément clé dans ton approche. Est-ce que tu peux peut-être développer ce sujet-là ?

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, j'ai décidé de créer un podcast. principalement pour mettre en lumière des parcours, des parcours qui pour moi sont inspirants. C'est pour ça que j'ai appelé inspiration aussi. Mais c'est vrai qu'il y a une double connotation. Il y a cette notion d'inspiration parce qu'on vient au monde avec une inspiration et on quitte ce monde avec une expiration. Et nous sommes le trait d'union entre ces deux moments. Et donc, c'est qu'est-ce que je mets à l'intérieur de tout ça, en fait, dans ce trait d'union. Et donc, c'est pour cette raison que j'ai voulu vraiment mettre en avant ce podcast pour... faire briller un peu les autres, mettre en lumière qu'il y a des choses qui sont possibles et qui sont réalisées par des personnes qui sont au départ normales comme tout le monde mais qui ont décidé de se dépasser, qui ont décidé en fait de se mettre des objectifs qui sont parfois très ambitieux et qui réussissent à condition justement, et c'est pour ça que la préparation mentale est quelque chose de très important pour moi, c'est vraiment un développement mental qui fait qu'on va se dépasser mentalement, physiquement, créer cette énergie. créer cette persévérance et cette mission qu'on se donne parfois de se dépasser. Et pour revenir à cette notion d'inspiration, alors en plus, ce n'est pas encore complètement officiel, mais j'ai une application qui s'appelle Inspiration aussi, qui est une application de respiration. La respiration est quelque chose pour moi qui, bien sûr, qui nous suit tous. On sait qu'aujourd'hui, quasiment 90% des gens respirent très mal parce qu'on a des vies dans lesquelles on ne prend pas le temps de respirer. Dans les arts martiaux, c'est déjà une pratique qui est importante. On respire dans nos exercices, dans nos mouvements, pour relâcher les tensions, etc. Mais là où j'ai vraiment pris conscience de la respiration et de la puissance de la respiration, c'était malheureusement à un moment où j'ai eu un accident. J'ai eu une rupture du psoas qui m'a immobilisé pendant plusieurs mois au lit. Et donc, je ne pouvais pas bouger. Je ne devais pas bouger parce que le tendon, il fallait qu'il se remette en place naturellement. Et ça a été une période très compliquée pour moi et surtout une période très douloureuse. Et c'est là où j'ai d'autant plus amplifié la visualisation et la respiration pour calmer la douleur. Et je me suis rendu compte que ce que prendre des médicaments, c'est une chose, mais j'étais en train de détruire mon foie, etc. Et ce n'est pas quelque chose qui m'enchantait forcément. Mais j'ai trouvé à travers la respiration profonde une capacité à calmer cette douleur. et à passer à un autre stade mental. Et à travers la visualisation du coup, parce que je fais vraiment le lien entre les deux, c'est d'aller créer des connexions. Je ne pouvais pas marcher, je ne pouvais pas m'entraîner, mais je pouvais le faire dans ma tête. Et le fait de le faire dans ma tête, de m'entraîner dans ma tête, eh bien, m'a permis de garder ces liens neuronaux que j'avais, qui étaient présents depuis très longtemps, mais de les garder actifs. Et donc, ça a été vraiment quelque chose de puissant pour moi, que j'ai voulu ensuite partager, bien sûr, avec le monde de l'entreprise ou autre.

  • Speaker #0

    Alors, on a évoqué ta rencontre, on pourrait dire, avec les arts martiaux et comment ils ont guidé ton parcours, comment ils sont presque devenus une part très importante de ton identité. Est-ce que c'est dans le domaine des arts martiaux ? Ou pas, je sais que c'est une question peut-être un peu challengeante. J'aime bien essayer de demander aux personnes s'ils pensent qu'ils ont eu une sorte de maître pour apprendre à ressentir. Est-ce qu'il y a une personne qui te vient à l'idée ?

  • Speaker #1

    Alors, le ressenti, c'est quelque chose d'émotionnel, de sensoriel. Moi, j'ai grandi dans un environnement où les émotions n'étaient pas quelque chose qui était très... ouverts. On n'exprimait pas beaucoup ses émotions, on était plutôt dans un mode très neutre. Et j'ai vraiment connu, je pense, cet état ou cette compréhension à travers la pratique, dans le sens plutôt sensoriel. C'est-à-dire qu'à travers les arts martiaux, j'ai réussi à me connecter à ce qu'on appelle un peu le Wacock, mais encore plus que ça, à ce côté visuel. Donc comment j'observe, je m'observe dans le mouvement, comment j'observe l'autre. dans son mouvement pour pouvoir l'anticiper. Donc il y a tout un niveau de concentration qui est important, qui me permet en réalité d'anticiper ce qui pourrait être son prochain mouvement. Donc il y a ça. L'auditif, j'écoute tous les sons, tous les bruits qui pourraient éventuellement, ça peut être la respiration de la personne que j'ai en face de moi. Parce que dans chaque situation, on a une respiration qui est différente. Donc si j'arrive à appréhender la respiration de l'autre, je sais si la personne est stressée, je sais si la personne est sur le point de... je ne sais pas, de lancer un coup de pied, un coup de poing, peu importe. Et on peut ramener tout ça dans le monde de l'entreprise aussi. Lorsque vous êtes en entretien avec quelqu'un, juste observer sa respiration, voir un petit peu le flux qui se dégage. Est-ce que la personne en face, elle est sincère ? Est-ce qu'elle est posée ? Est-ce qu'elle est stressée ? Est-ce qu'elle est anxieuse ? On peut imaginer plein de choses. Donc, il y a plein vraiment de parallèles à faire avec ça. Ensuite, il y a le côté kinesthésique, bien sûr. Le toucher, le corps en lui-même. Là aussi, c'est... Et puis, le rapport à l'autre. dans l'art martial, qui est très intéressant je trouve. Et puis le rapport à l'autre aussi dans la vie de tous les jours. Le kinesthésique est important, le toucher. Comme je te l'ai dit, j'ai des origines qui sont d'origine turque. Donc on a beaucoup cette notion de toucher. C'est important.

  • Speaker #0

    Des cultures plus tactiles.

  • Speaker #1

    On est très tactiles. On est très tactiles et ça fait partie de la culture. Et je trouve que c'est beau. Parce qu'il n'y a pas de derrière-pensée en fait, c'est beau je trouve d'avoir cette relation qui je crois manque de plus en plus dans notre présent et peut-être même d'autant plus depuis le Covid, les gens se sont vraiment écartés, éloignés et je pense que c'est important, l'humain a besoin de ça, l'humain a besoin de l'énergie de l'autre, de la chaleur de l'autre et puis juste d'avoir une accolade parfois, de se prendre dans les bras. Les Américains savent très bien le faire, par exemple, les Saxons, faire un hug, rapprocher cœur à cœur. C'est des choses qui sont intéressantes puisque ça vient générer aussi des hormones qui permettent de nous calmer. Il y a plein de choses.

  • Speaker #0

    Pour la confiance.

  • Speaker #1

    Pour la confiance, plein de choses. Donc, il y a vraiment cette notion sensorielle, pour revenir à ta question, qui a été importante, mais que j'ai surtout découvert à travers l'observation et ensuite le ressenti. Et pour essayer moi-même d'intégrer peut-être, et puis de me rendre plus sensible à ces sens. Alors c'est un travail. Oui, tout à fait. C'est un travail de contemplation parfois, c'est un travail d'observation.

  • Speaker #0

    D'analyse aussi.

  • Speaker #1

    D'analyse. Et ce que j'aime dans les arts martiaux aussi, c'est qu'on est tout le temps dans l'analyse. On ne dirait pas comme ça, mais on est tout le temps dans l'analyse, parce que comment je peux être plus performant ? Comment est-ce que je suis en train de faire, peut-être plus encore optimisé ? Quel est le demi-millimètre que je dois éventuellement bouger pour pouvoir faire en sorte d'être plus puissant ? Vous voyez, on est tout le temps dans l'analyse. Et cette analyse nous permet de mieux nous connaître encore et de mieux appréhender certaines tâches qu'on doit effectuer.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est aussi, ce que j'entends, c'est beaucoup d'observations, mais aussi de précisions. Et... Je ne sais pas si c'est quelque chose auquel on pourrait penser comme ça, mais en effet, quand je posais la question du ressenti, alors on est à peu près de la même génération, moi j'ai une maman italienne, donc on parle aussi beaucoup avec les mains, et c'est aussi des cultures vraiment de proximité. Par ailleurs, j'aime beaucoup travailler en Asie, et donc il y a beaucoup plus cette distance, cette neutralité, que j'aime beaucoup aussi. mais qui peut être inspirante, qui peut être parfois déstabilisante. Et je suis vraiment d'accord qu'en fait, je trouve que notre génération et aussi peut-être la façon dont on a été élevés, tout ça change quand même très, très vite, avait quand même un peu une lacune sur apprendre à poser les mots sur les émotions et les ressentis. Alors ça change, heureusement, mais parfois, quand on est enfant et si on ne nous a pas appris à... analyser ce qu'on ressent. C'est très complexe si on n'a pas les mots, si on n'a pas... C'est comme quand tu apprends le vocabulaire pour déguster un vin, je trouve. C'est un apprentissage.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Alors, heureusement, ça... On n'a pas les outils. On n'a pas les outils,

  • Speaker #1

    exactement. On ne nous donne pas les outils. Et aujourd'hui, heureusement, et comme tu dis, il y a une certaine chance qui permet aux jeunes d'avoir peut-être un petit peu plus d'outils, un petit peu plus de décryptage. On le voit même à travers un dessin animé qui est très sympa, à Bismarck par exemple, avec les enfants. Et je trouve que c'est vraiment des éléments qui sont intéressants, qui sont percutants aussi. On se rend compte aussi beaucoup, notamment dans les entreprises, on parle beaucoup d'intelligence émotionnelle. Je sais que dans les grandes sociétés américaines, puisque techniquement en fait, on est arrivé à un certain niveau, c'est-à-dire qu'on a fait telle école, on a telle compétence, etc. En revanche, face à une situation X ou Y, c'est l'intelligence émotionnelle qui va faire qu'on va... surpasser ou dépasser cette situation. Ce n'est pas l'intelligence parce qu'à intelligence égale, si je peux dire ça comme ça, ou à compétence égale, c'est celui qui va mieux gérer peut-être son stress pour pouvoir prendre la parole lors d'une présentation. C'est celle qui va pouvoir gérer de manière beaucoup plus fluide sa communication et sa relation avec ses équipes en tant que manager, en tant que directeur par exemple. Donc c'est cette notion d'intelligence émotionnelle, je pense qu'elle est importante. Et de savoir à un moment donné l'exprimer, de mettre un mot dessus, et pas simple. D'accord ? Je sais, parce que c'est un chemin qui a été très très long pour moi aussi. Parce que je peux vivre les émotions, mais je peux ne pas les nommer. Complètement. Et je peux simplement en fait les vivre et les intégrer. Et parfois ça peut être même difficile, parce qu'il y a une accumulation d'émotions qui est présente, mais on ne sait pas ce que c'est.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Et donc aller décrypter ça, c'est tout un travail. Donc c'est pour cette raison qu'elle dit que ce n'est pas facile, mais ça se travaille.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Et surtout, ça s'apprend, ça se conscientise. C'est vrai que quand même, ça se démocratise, cette pensée de l'intelligence émotionnelle, de la relation corps-esprit et aussi de la méditation et de la préparation mentale. Comment tu es venu à la méditation ? Alors, tu nous as parlé de ce moment. important, marquant dans ta vie où tu as été immobilisé mais est-ce qu'il y a déjà des formes de méditation par exemple avec les arts martiaux ?

  • Speaker #1

    Alors moi j'avais déjà commencé la méditation bien longtemps avant parce qu'on a cette phase de méditation méditative en tous les cas dans les arts martiaux pour la concentration déjà et pour l'ancrage c'est très important d'être ancré dans le moment présent lorsqu'on est dans les arts martiaux parce que si on est dans le moment présent pour donner un peu l'image, mais si vous êtes face à face, vous avez sûrement dû voir des matchs de boxe ou autre, qui est plus commun peut-être qu'un affrontement en Kung-Fu, la personne va fermer un oeil et boum, c'est là où il va falloir agir. Donc c'est vraiment cette précision, cet encras, cette présence qui va faire qu'on va pouvoir développer d'autres sens encore qui va nous permettre de passer outre la situation. Et donc la méditation est arrivée assez tôt. J'ai commencé en équipe de France, on travaillait sur le tai chi déjà. Le tai chi, je pense que vous en avez sûrement entendu parler, je pense que tu le vois peut-être même dans les parcs à Paris aujourd'hui, c'est de plus en plus démocratisé. En Chine, c'est quelque chose, alors ici on le voit beaucoup pour les vieux, pour les personnes âgées, en Chine on commence tout petit, c'est-à-dire que c'est l'un des apprentissages premiers, parce que ça permet justement de travailler sur l'énergie, sur l'ancrage, sur la fluidité des mouvements. Et c'est un état méditatif aussi d'une certaine manière. Et donc l'état méditatif est venu et... Alors, une parenthèse quand même, c'est qu'on est souvent dans des états d'hypnose ou des états méditatifs dans notre quotidien sans le savoir. Ensuite, c'est à partir du moment où on met de la conscience dans ce qu'on fait, c'est-à-dire que je peux être dans le métro dans un état méditatif, je peux marcher dans la rue dans un état méditatif. Et moi, je le fais plusieurs fois dans la journée. Il y a ce qu'on appelle par exemple la marche afghane. Je ne sais pas si tu en as entendu parler.

  • Speaker #0

    Je connais deux noms.

  • Speaker #1

    La marche afghane, ce sont des personnes qui étaient dans le désert et qui arrivaient à marcher plus de 50, 60, voire plus même, sans être fatiguées. Parce qu'ils étaient dans une certaine respiration, une concentration et une présence à ce qu'ils font qui faisait que physiquement, il n'y avait pas forcément de fatigue. Et toujours cette notion de concentration et de présence. Lorsque je fais, entre guillemets, la marche afghane, quand je suis dans la rue ou dans le métro, Je suis dans ma respiration, je suis connecté en fait à tout ce qui se passe en réalité. Je suis un peu comme, c'est comme si j'avais des antennes, mais je suis ancré sur moi.

  • Speaker #0

    Un peu comme en expansion.

  • Speaker #1

    Exactement, un peu comme en expansion comme ça. Et alors c'est une des formes de méditation, mais tout ça pour dire que, parce que souvent on ramène la méditation, on se pose en tailleur et ça devient une contrainte.

  • Speaker #0

    Il y a plein de formes de méditation.

  • Speaker #1

    Il y a plein de formes de méditation. Mais dans la tête, dans l'inconscient collectif, la méditation reste quand même quelque chose où on se met dans un coin, ça peut être un peu, excuse-moi du terme, ça peut être un peu chiant.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Parce que tu ne sais pas quoi faire, et t'es posé là, t'as mal aux genoux. Effectivement, ça peut être le cas, mais je pense qu'il faut aller trouver sa forme de méditation. Et être dans l'esprit de la méditation, et non pas dans une forme, parce qu'on parle de la forme, mais on ne parle pas du fond.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Et donc ce qui est intéressant dans chaque chose qu'on... On embarque, c'est qu'est-ce qu'il y a dans le fond ? On est dans un monde où on regarde beaucoup la forme des choses. Tu vois très bien comment on se présente au monde, les signes de richesse extérieure.

  • Speaker #0

    On a un contexte dans un monde d'apparence.

  • Speaker #1

    Exactement, beaucoup d'apparence. Et dans la méditation, on peut être dans un système d'apparence aussi. Il y a des gens qui vont dire « oui, moi je médite tous les jours, ça me fait du bien » . j'en connais, j'en connais. Mais qu'est-ce que tu fais vraiment dans ta méditation ? Qu'est-ce que tu ressens vraiment ? Il y a un acte, ou pas d'ailleurs, il y en a qui aiment bien le dire parce que ça fait fun, c'est fancy. Mais la méditation pour moi, c'est vraiment un moment où tu viens t'ancrer, ce n'est pas quelque chose qui est là uniquement pour déstresser ou pour se calmer. Non, au contraire. La méditation pour moi est quelque chose qui me met en énergie, en énergie mentale et en énergie physique. Donc, c'est bien d'identifier les différents types de méditation, savoir ce qu'on recherche et pourquoi. Ne pas faire justement parce qu'on... Avec quelle intention ? Exactement. On revient toujours à cette notion d'intention. Qu'est-ce que je mets comme intention ? Qu'est-ce que j'ai envie de réaliser à travers cette méditation ? Si j'ai envie de faire de la méditation, pas parce que Caroline ou Stéphanie ou Jean-Jacques fait de la méditation que je dois faire de la méditation.

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que c'est important de le préciser et je vais préciser aussi l'intention de ma question. C'est vrai qu'on entend beaucoup parler et beaucoup de personnes me demandent, mais en fait, je n'arrive pas à plus penser. Comment tu fais pour plus penser ? Alors, ce sont des pratiques très personnelles. Et en plus, il y a différents types. On est bien d'accord. Et c'est vrai que moi, souvent, je dis non, mais attends, moi, je n'arrive pas à ne pas penser pendant une heure. Par contre, ma pratique, c'est de regarder les pensées passées, de les reconnaître, de les accepter, peut-être de les analyser et ensuite de les laisser passer un peu comme dans un cours d'eau. C'est très personnel. Et après, qu'est-ce que ça m'aide à faire ? Moi, c'est plutôt une pratique de nettoyage, j'ai envie de dire. qui me calme et qui me rend plus... qui me permet d'avoir plus d'espace pour des choses que je choisis. Mais c'est vrai que par rapport à ces pratiques-là, moi j'aime beaucoup ton approche où tu dis finalement, moi c'est un moment pour m'ancrer et pour me mettre en énergie. Et Dieu sait qu'on a tous besoin de mobiliser notre énergie exactement. Par rapport à ta pratique peut-être plus personnelle et par rapport à cette intention. Qu'est-ce qui se passe quand même dans le cerveau ? Comment ça se passe ? Tu peux nous expliquer ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors, tout d'abord, effectivement, il y a une notion d'intention. C'est pourquoi je fais les choses. Et je pense que ça, c'est valable pas uniquement dans la méditation, c'est dans tout. Je prends un projet en main, c'est pourquoi je décide de prendre ce projet en main. Je décide d'être entrepreneur, de me reconvertir, peu importe. C'est quoi l'intention qui est derrière, en fait ? Il y a toujours une intention, qui est sûrement très bonne. Il y a toujours une bonne intention au départ. Ensuite, c'est comment je la réalise, comment je l'amène à la réalité. C'est plutôt ça. La méditation, alors qu'est-ce qui se passe ? On a différentes ondes cérébrales. Dans notre quotidien, par exemple, là on est en bêta. Bêta, c'est quoi ? C'est un peu cette notion de cueilleur et de chasseur, d'une certaine manière. C'est-à-dire que si on remonte à quelques milliers, millions d'années, on était dans un mode toujours de vigilance. On a besoin d'être vigilant parce qu'on a peut-être peur d'être attaqué par une bête. Donc on est en concentration, on est éveillé. Et ça c'est le mode dans lequel on est le plus souvent. On est dans ce mode actif. C'est un mode qui nous permet également d'être concentré. La problématique de ce mode c'est que si on l'est trop, ça peut être compliqué. Donc c'est important d'avoir des phases, et je vais redescendre comme ça progressivement, des phases alpha. Alpha, c'est la fréquence qui est juste en dessous. C'est la fréquence dans laquelle nous allons être plus concentrés, plus calmes. C'est là où on va commencer à toucher ce qu'on appelle le système parasympathique, le rest and digest, le repos et la digestion, qu'on retrouve dans un état où on est vraiment très profondément endormi. C'est l'idée et ce qui est bien, c'est que la méditation, la respiration et la conscience de soi permettent d'arriver assez rapidement dans ce mode alpha à partir du moment où on en a l'intention. Donc je reviens toujours à cette... Bien sûr. Donc c'est de se dire à un moment donné, dans ma journée, je prends un exemple, mais on a à peu près entre 20 et 25 000 respirations inconscientes. Le corps, il respire tout seul, enfin on respire tout seul et on ne se pose pas la question. Si on décide de mettre ne serait-ce que 1% de conscience dans notre respiration quotidienne, eh bien ces 1% nous permettent déjà de descendre en alpha. C'est-à-dire par exemple, je suis en interaction avec toi. Je décide juste de respirer, de repositionner mes épaules, de relâcher mon corps, etc. Et tout de suite, je sens une détente. Donc là, c'est le mode alpha pour lequel j'invite les auditrices et auditeurs à aller chercher.

  • Speaker #0

    le plus fréquemment possible dans sa journée, avant une réunion par exemple, avant une prise de parole, avant quelque chose qui les mettrait peut-être en stress ou en anxiété. Parce que, comme je le disais, ça vient toucher ce qu'on appelle le système parasympathique et ce système calme tout de suite. Ensuite, il y a d'autres états qui sont beaucoup plus... Vous avez le théta. Le théta, c'est ce qu'on va retrouver souvent lorsqu'on est dans une phase de somnolence, par exemple, juste avant de dormir. Ou juste au réveil. C'est là, en fait, où on a un lien également avec l'inconscient. On est là, mais on n'est pas là. Donc, c'est intéressant d'aller chercher cet état qu'on peut retrouver notamment dans l'hypnose. On le retrouve un peu dans l'hypnose. Et le lire. Exactement. Et donc, ça permet d'aller chercher. Donc, c'est un entre-deux qui est intéressant, qu'on peut retrouver à travers la méditation. Du coup, lorsqu'on commence vraiment à méditer, ce qui est intéressant aussi, il faut le dire, c'est qu'il y a cette notion de continuité. C'est-à-dire que beaucoup de gens commencent... de personnes commencent une activité, mais comme on a besoin d'avoir des résultats très rapides, cesse, arrête, avant de ressentir ces résultats-là. Donc si on veut se lancer dans la méditation, c'est un long chemin, c'est un vrai long chemin. C'est comme manger, boire, prendre sa douche, se brosser les dents. La méditation, c'est ça. C'est aussi le nettoyage, comme tu disais tout à l'heure, de son corps, de sa tête. C'est cette notion de je me réénergise dans mes cellules. pour pouvoir être une personne différente après et pendant. Donc c'est tout un travail. Donc pour arriver à cette notion, comme je disais, de cette fréquence-là, il faut déjà avoir une certaine pratique de la méditation. Donc ça demande un peu de travail. Ensuite, il y a le delta, donc c'est encore plus loin, ça descend encore plus profondément. C'est là où nous sommes dans un état de sommeil profond. Dans le sommeil profond, qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, on se régénère, on régénère les tissus, on régénère tous nos neurones. Les synapses, tous les liens qu'on a pu avoir durant la journée, c'est là où on les assemble. Les organes se régénèrent. C'est dans cet état-là où ça arrive. Et ce qu'on peut voir, c'est qu'il y a aujourd'hui, c'est grâce aux encéphalogrammes. On arrive à voir quelles sont les fréquences et qu'est-ce qui est fait justement à travers ces études scientifiques. Qu'est-ce qui se passe dans le corps ? Et on sait que certains moines tibétains, notamment, arrivent à cet état de manière consciente. C'est-à-dire qu'on est là, c'est comme si elles étaient limite mortes. Mais non, elles arrivent à rentrer dans cet état parce qu'il y a cette habitude de méditation qui est présente qui leur permet d'atteindre ces états-là. Mais tout ça, c'est du travail. Donc il y a vraiment cette notion, comme je le disais, le bêta, c'est ce qu'on a quotidiennement. L'alpha, pour faire un petit résumé rapide comme ça, l'alpha... Je vous invite à y aller de manière de plus en plus régulière, de redescendre un cran, de respirer, de vous poser, de poser une intention, de vous ancrer, de refaire attention à votre posture peut-être. Il y a plein d'éléments qu'on pourra peut-être détailler par la suite. Et ensuite, progressivement, cette notion de somnolence que vous pouvez également avoir, c'est de la somnolence, mais c'est un lien aussi avec l'inconscient. Parce qu'alpha, bêta, on n'est pas trop dans l'inconscient, on est sur la surface, on est plutôt avec... surtout le bêta, on est à l'extérieur et ensuite dans les deux dernières phases on est à l'intérieur de soi c'est là où on va chercher vraiment ce côté subconscient inconscient et c'est là où la respiration est intéressante je trouve aussi écoute,

  • Speaker #1

    merci beaucoup parce que c'est limpide alors que c'est pas si simple je pense à résumer mais en tout cas ça donne vraiment envie d'en savoir plus Il y a quand même beaucoup de cultures où la méditation fait partie de la vie quotidienne de plein de gens. Et nous, ça paraît peut-être encore un peu exotique d'une certaine manière, alors qu'en réalité, on voit bien que plein de gens ont quelque chose qui manque, justement pour faire ce lien avec leur énergie et leur être, en fait un peu plus d'exploration intérieure, mais en tout cas pour revenir à la discipline. Et c'est vrai que c'est quand même quelque chose qui est complexe pour l'être humain d'intégrer des routines quotidiennes. Je crois que, je ne sais pas, mais j'ai l'impression qu'on est un petit peu fâchés en Occident ou en France avec la notion de discipline. Alors qu'en fait, c'est un peu la seule chose que ce soit finalement dans sa vie quotidienne, dans le sport, dans la performance, dans le travail, qui peut nous amener à... à des étapes supérieures, entre guillemets.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on nous a mal vendu la discipline. J'ai l'impression que... La discipline, tu sais, c'est vrai que quand on parle de discipline, pour beaucoup de personnes, c'est une contrainte. En réalité, c'est une liberté. Parce que la discipline permet d'avoir cette liberté, parce qu'on n'a plus besoin d'y penser. Et ça fait partie de notre rituel quotidien et qui nous fait du bien. Donc c'est toujours pareil en réalité. Pour mettre une discipline en place, il faut avoir une intention forte qui nous permet d'aller jusqu'au bout de cette discipline. Qu'est-ce que j'ai envie de mettre en place ? Pourquoi j'ai envie de la mettre en place ? Et de quelle manière j'ai envie de la mettre en place ? Et un autre point qui est important, je pense, en termes de discipline, c'est la comparaison à l'autre. Et ça, c'est un vecteur de perte de confiance, de plein de choses, de perte d'estime de soi également. Parce qu'on se compare à quelqu'un, c'est comme si toi tu te comparais à moi en termes de discipline. Mais moi toute ma vie a été faite de discipline. Moi j'ai un parcours sportif où j'étais obligé d'être dans cette discipline pour pouvoir performer et me dépasser tout le temps. Mais tu ne peux pas te comparer à moi à ce niveau-là. Donc c'est de se dire simplement, chez moi, qu'est-ce que je recherche et qu'est-ce que je peux mettre en place pour nourrir cette recherche. Et à partir de là, il y a un autre élément qui est important aussi, c'est que souvent on vise trop haut. Et comme on vise trop haut, qu'est-ce qui se passe ? Le cerveau, en réalité, ne voit pas la finalité. Il n'arrive pas à prendre plaisir à quelque chose. C'est comme si demain, tu te mettais à courir, tu sors de ce qui t'est arrivé et tu te dis, tiens, dans un mois, je vais faire un marathon. Tu commences à courir, le cerveau... Oui,

  • Speaker #1

    c'est irréaliste.

  • Speaker #0

    C'est irréaliste. Alors que si tu décides de te dire, je vais faire un marathon parce que j'ai envie de me prouver que je suis encore capable de courir après ce qui m'est arrivé, et donc je mets un plan en place, Dans ce plan, j'y vais vraiment de manière crescendo. Je me crée des mini-victoires de réussite qui va faire que tu vas envoyer à ton cerveau un signal qui dit que Caroline, regarde, ce que tu viens de faire, c'est une première étape. Bravo, tu peux passer à la deuxième étape et à la troisième étape. Mais en sous-jacent tout ça, en réalité, tu as une discipline qui va se forger et qui va devenir pour toi quelque chose de naturel et de normal et que tu vas agrandir progressivement aussi. C'est-à-dire que... Tu avais la discipline peut-être d'aller courir, maintenant tu vas avoir une discipline peut-être de faire attention à ce que tu manges, tu vas avoir une discipline de peut-être consommer moins d'alcool, moins de viande, moins de je ne sais quoi. Tout ça parce que ton intention finale est importante et que tu sais que tu es en train de progresser vers cette intention et que tu as déjà les premiers signes. Si tu as les premiers signes, ton cerveau va te donner envie d'aller plus loin. Si tu n'as pas ces premiers signes et que tu es toujours dans cette phase où tu te dis mais c'est compliqué, c'est difficile, c'est dur, j'ai pas de plaisir, si t'as pas de plaisir, tu vas pas manger de chocolat.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant parce que ça me permet de faire le lien entre la théorie un peu motivationnelle et justement cette notion de rituel j'adhère totalement je pense qu'on peut remplacer le mot discipline par rituel ça marche parfaitement et c'est vrai que de ritualiser sa vie, c'est un petit peu comme mettre un cadre dans le travail ... Moi, je travaille beaucoup aussi avec des créatifs. Et très souvent, il y a cette espèce de pensée qu'il faut de la liberté. Alors que non, en fait, pour créer, il faut un cadre.

  • Speaker #0

    C'est la liberté dans un cadre.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ce qui te permet justement d'exprimer une certaine liberté. Et c'est vraiment cette métaphore qui convient, je trouve, parfaitement pour... Pour que ce soit une performance sportive, une performance...

  • Speaker #0

    Il y a un cadre.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, par rapport à ça, ce lien entre ce rituel et ces programmes, tu vois, tu disais crescendo, en tout cas de fêter des petites victoires sur le chemin, c'est un peu la théorie des petits pas. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est ça. Et de la dopamine.

  • Speaker #1

    Et de la dopamine, voilà. Alors c'est ça, ce que j'aime bien dans ton approche, au-delà de créer des programmes. Ce que tu dis, c'est qu'il faut un peu amadouer ou dompter le cerveau avec des petits rewards, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. C'est important de le faire. C'est important de le faire. C'est comme un enfant. Ou comme, je passe d'un enfant aux animaux, mais c'est pareil pour les animaux aussi. Lorsque vous souhaitez dompter un animal, vous lui donnez une récompense. Et on le voit dans les cirques, on le voit dans plein de choses. Plus ils ont cette récompense et plus ils ont envie de donner ce qu'ils doivent donner. Et donc ça,

  • Speaker #1

    tu utilises ces tactiques-là pour générer de la motivation.

  • Speaker #0

    Oui, ça vient générer une motivation et ça vient générer une énergie aussi. Parce que le fait de savoir qu'on a réussi un petit pas, un premier pas, nous déjà nous permet de prendre conscience qu'on est capable de le faire. Ça, c'est la première chose parce qu'on vient tout de suite nourrir notre estime de soi. L'estime de soi, c'est trois choses. C'est l'image de soi. La valeur qu'on se donne est la confiance en soi. Donc si on arrive à faire quelque chose, une action... qui, il y a encore un mois, pour laquelle on pensait qu'on n'était pas fait pour, eh bien là, on vient tout de suite nourrir sa confiance. Cette confiance, c'est un cercle très vertueux. Cette confiance va nourrir ma valeur, la valeur que je me donne, parce que je me dis, j'ai la valeur, je peux le faire, et va nourrir mon image aussi, mon image personnelle. Et donc, c'est vraiment un cercle qui s'autonourrit d'une certaine manière et qui est très intéressant, qu'il faut prendre en considération à chaque fois que je réalise quelque chose. Tu sais, le cerveau, en tant qu'humain, on oublie très vite nos victoires. Tout ce qu'on fait de bien, on est plutôt concentré sur le négatif. Moi, je ne sais pas faire ça, je n'ai pas réussi ici. Ok, d'accord. Mais maintenant, donne-moi la liste de tout ce que tu as réussi jusque-là. Attends, il faut que j'y pense. Pense-y alors et liste-moi. Et dans le sport de haut niveau, on se repose beaucoup là-dessus. C'est-à-dire qu'on va se rappeler, se remémorer un moment où nous avons réussi. Ce n'est pas parce qu'on s'est planté là qu'on va se planter toute notre vie. On s'est... On a gagné plein de fois. Donc, c'est ne pas se laisser abattre. Et c'est pour ça que cette notion de reward est importante. Qu'est-ce que j'ai réussi ? Qu'est-ce que ça m'a procuré ? Du coup, on revient à cette notion d'émotion. Si j'arrive à ressentir ces émotions, eh bien, je sais que j'ai envie d'aller plus loin. Parce que c'est des émotions qui sont parlantes pour moi. Elles me font du bien. Et elles me donnent envie de me dépasser. Et puis, je me sens fort. Je me sens ancré. Je me sens puissant, en fait. Parce que j'ai réalisé ça.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant parce que cette technique de créer des ancrages d'émotions positives, on pourrait dire, de se relier avec des mémoires de succès. Comment tu fais ? Tu entraînes les gens ?

  • Speaker #0

    J'entraîne les gens à prendre conscience. On travaille beaucoup sur le mental, c'est la préparation mentale. Donc, c'est vraiment de prendre conscience de leur contexte. parce qu'on revient à ce qu'on disait au départ l'histoire qu'on se raconte, c'est pour ça que je te disais qu'on va sûrement en parler, l'histoire que se raconte chaque personne que je vais accompagner on se crée des histoires parfois qui ne sont pas la réalité c'est des histoires qui sont là, qui sont ancrées qui sont ancrées de manière éducationnelle, culturelle, c'est un environnement c'est une manière d'être et qui n'est pas forcément la bonne histoire donc à partir du moment où on arrive à revenir et à se dire finalement ... Parce qu'on est sur les croyances. C'est les croyances, les croyances limitantes. Je crois savoir que 80%, et c'est énorme comme chiffre, je ne veux pas dire de bêtises, mais je crois que c'est 80%, de nos croyances ne nous appartiennent pas. Ça appartient à nous. Exactement, c'est des injonctions, c'est nos parents, c'est nos professeurs, c'est notre manager, c'est notre boss, c'est ce qu'on nous montre peut-être à la télévision, j'en sais rien. En tous les cas, c'est des choses sur lesquelles on se dit que c'est vrai. jusqu'au moment où on challenge ses croyances. Et finalement, on se dit, mais c'est peut-être pas si vrai que ça. Et on le voit quand on voyage beaucoup. Moi, j'ai beaucoup voyagé. On nous donne parfois une certaine image d'un pays. On va dans ce pays, mais c'est complètement à l'opposé. Complètement à l'opposé. Et donc, on dit, waouh. Et là, on vient challenger sa croyance. Et du coup, lorsqu'on fait ça une fois, deux fois, trois fois, eh bien, on ouvre un peu nos chakras en se disant, mais ce qu'on nous raconte ou ce que je vois, est-ce que c'est vraiment la réalité ? comment je vois cette réalité, comment je l'aperçois et comment moi j'ai envie de l'intégrer avec quelle intention je ne suis pas dans un mode où je vais être fermé, non dans un mode ouvert, en disant tiens je suis ouvert justement à apprendre et à voir que les croyances que j'avais jusque là ne sont peut-être pas les bonnes et que je peux les modifier et donc dans la préparation mentale c'est un des travails principaux de croyances de croyances limitantes. Qu'est-ce qui t'empêche aujourd'hui de prendre une mission ? Qu'est-ce qui t'empêche aujourd'hui de passer tel ou tel entretien ? Qu'est-ce qui t'empêche de passer à un poste supérieur ? Qu'est-ce qui t'empêche de t'ouvrir à l'international ? Et à chaque fois, en réalité, il peut y avoir plein de thématiques comme ça, mais dans toutes ces thématiques, il y a une croyance derrière. Et derrière la croyance, qu'est-ce qu'il y a ? Il y a une peur. C'est quoi la peur qu'il y a derrière ? La peur de se planter ? La peur du jugement ? La peur de se faire voir. Enfin, il y a plein de peurs qui sont là, qui sont existantes, inconscientes, très souvent. Il y a plein de choses qu'on ne fait pas parce qu'inconsciemment, c'est là. On s'en empêche. On s'en empêche, exactement. Il y a ce qu'on appelle un peu les actes manqués parfois. Il y a un peu dans la psychanalyse, mais on peut s'empêcher de faire plein de choses. Mais si on arrive à travailler sur soi et à prendre conscience justement que ces peurs, elles sont là. Elles ne sont peut-être pas faites pour nous empêcher ou nous freiner à notre carrière ou à notre dépassement personnel ou à notre développement personnel, de les identifier et de voir en fait dans quel contexte elles ont été créées. Comment maintenant, dans le contexte d'aujourd'hui, ces peurs n'ont peut-être plus lieu d'être ? Donc c'est tout un travail qui est, alors ça fait un peu psy, mais c'est un peu ça aussi, c'est d'essayer de se poser les bonnes questions pour essayer de mieux se comprendre, mieux se connaître, aller chercher ses talents, aller chercher là où on se sent bien, et puis aller vraiment chercher sa mission peut-être. Alors mission de vie c'est peut-être un grand mot, mais son intention, qu'est-ce que tu as envie de faire ? Pourquoi tu as décidé d'être accompagné ? Parce que je sens que là, j'ai un blocage, j'ai un plafond de verre, je n'arrive pas à le dépasser. Et là, à partir du moment où on va travailler là-dessus, on va pouvoir travailler sur cette notion d'ancrage, cette notion d'émotion, cette notion de respiration, cette notion de méditation, pourquoi pas, et d'imagerie mentale. Je ne parle même pas de visualisation, parce que visualisation, ça ramène à vision seulement, alors qu'imagerie mentale, c'est ce qu'on retrouve dans le sport de haut niveau. C'est tous les sens. Et c'est de se projeter vers un avenir positif. Et alors, il y a deux choses. Ça aussi, c'est important de le préciser. Dans la visualisation ou dans l'imagerie mentale, il peut y avoir vraiment deux pans. Il peut y avoir le côté positif, où je vais détailler chaque pas pour arriver vers un objectif. Et il peut y avoir l'autre côté, en fait, où je vais détailler chaque échec que je pourrais éventuellement rencontrer. Comme ça, je fais en sorte que mon cerveau comprennent et anticipent le bon et le mauvais. Parce que l'objectif, en réalité, d'une imagerie mentale, c'est de faire en sorte, à force de répéter, répéter, répéter, de créer des chemins neuronaux qui vont faire que le jour J, je l'ai tellement répété que la notion de l'inconnu, qui est une vraie peur pour le cerveau, ne soit pas là. Et comme si on était déjà dans la réalité, qu'on l'avait déjà fait, c'est comme une prise de parole, une conférence. Si j'ai répété cette conférence dans ma tête 100 fois, C'est comme si j'avais donné cette conférence 100 fois dans ma tête.

  • Speaker #1

    Comme tu dis, la vie quotidienne, c'est constamment de l'inconnu. On doit constamment improviser. Et parfois, on va se retrouver dans des situations qu'on n'avait pas du tout anticipées. Et c'est vrai que projeter du positif, ça paraît hyper simple à dire. Maintenant, comment on le fait concrètement et comment on s'entraîne à ça ? Je pense qu'il y a quand même plein d'outils qui sont... assez inconnues. Et parfois même, les personnes ne commencent même pas, ne croyant même pas que c'est possible. En tout cas, moi, j'aime beaucoup ton approche aussi d'analyser les narratifs. Moi, je m'intéresse beaucoup à, justement, les histoires qu'on se raconte, le storytelling, etc. Et en effet, finalement, même si on parle la même langue, même si parfois on partage des espaces-temps... On se rend compte qu'on est chacun tous sur notre petite planète à se raconter nos histoires et parfois c'est difficile de communiquer finalement même dans la même langue avec d'autres personnes.

  • Speaker #0

    Est-ce que les mots n'ont pas la même signification pour les uns et pour les autres ? En fait nos parcours de vie font que, dans la programmation neurolinguistique, on part de la carte du monde. Ta carte du monde n'est pas la mienne. On n'a pas le même parcours, on n'a pas le même passé, on n'a pas le même présent, on n'a pas le même futur peut-être même. Donc, aller dans la carte du monde de l'autre, c'est s'intéresser à l'autre. Mais est-ce que les gens aujourd'hui s'intéressent vraiment à l'autre ? Je pense qu'on s'intéresse beaucoup à soi, mais pas forcément à l'autre. Moi, je vois beaucoup, tu sais, j'interviens comme tu sais dans beaucoup d'entreprises, et la notion d'écoute est très importante. On entend, mais on n'écoute pas. Et cette écoute active, alors j'ai l'impression que c'est un truc de dingue aujourd'hui, écouter activement, ouais, c'est naturel en fait. C'est d'essayer de comprendre qu'elles sont... Les signaux faibles qu'il pourrait y avoir derrière la narration justement de la personne qu'on écoute, qu'on écoute pour de vrai. C'est pas juste tiens j'ai un rendez-vous, je regarde mon téléphone et je t'écoute en même temps et vas-y vas-y je t'entends. Non, c'est je suis avec toi, j'essaie de comprendre en fait comment dans ce moment, dans ce laps de temps je peux peut-être, pourquoi pas t'aider, comprendre ce que tu es en train de vivre et peut-être te diriger vers quelque chose qui pourrait éventuellement te sortir d'une situation. Mais ça, ça passe par l'écoute.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et puis, c'est aussi beaucoup de la posture de coach. Oui, c'est la posture basse qui génère ça. Alors, est-ce que tu aurais en tête un succès qui t'a particulièrement marqué parmi tes coachés, évidemment en toute confidentialité, peut-être avec un exercice de visualisation ou sur un programme à long terme ?

  • Speaker #0

    Alors, juste avant ça, je pense que je n'ai pas entièrement répondu à ta question tout à l'heure sur la notion d'immédiateté, notamment, et comment travailler. On revient à cette notion. Alors, l'immédiateté, parce que ça me revient aussi en même temps. On est dans un monde où ça va très vite. On a besoin de prendre des décisions rapidement. On nous oblige en tous les cas à aller très, très vite. Alors, c'est sûrement l'impact des réseaux sociaux. C'est l'impact de plein de choses. Donc, on a l'impression qu'on est submergé. Alors, je dis l'impression parce qu'on peut se détacher de ça aussi. si on met de la conscience, on peut se détacher un peu de cette rafale. Oui, de ce que tu peux garder d'informations. Si on décide, on a juste à couper son téléphone et on n'est plus embêté avec ça. Souvent, ce qui se passe... c'est que on revient à cette notion où tu me dis ça fait peut-être un peu bisounours de dire tiens je pense positif, non non moi je ne suis pas un bisounours, je suis quelqu'un de très pragmatique cette notion de positivisme c'est bien c'est bien mais il faut juste être conscient en fait de ce qui est positif et ce que je peux rendre positif et là, c'est pour ça que j'aimerais répondre à ta question c'est un travail C'est pas quelque chose où je me dis, bah tiens, on a écouté le podcast, il faut être positif, donc tout à l'heure je vais être positif. Ça marche pas comme ça. Cette notion-là, c'est un vrai travail de tous les jours, à travers la respiration, la méditation, la prise en compte de son corps, la prise en compte de ses lectures, la prise en compte de ce que j'écoute, la prise en compte de ce que je regarde, la prise en compte de tellement de choses. C'est là en fait où on va commencer à composer. et à prendre du recul par rapport à certaines situations qui vont me mettre dans une situation positive. Mais avant ça, il y a un travail. Il n'y a rien qui est comme ça. On ne devient pas champion en une semaine. Ça prend du temps, c'est de l'investissement. Et donc, changer son état d'esprit, c'est un investissement aussi. C'est du temps. Donc, pour commencer à changer son état d'esprit, tu demandais quelques tips. Eh bien, déjà, se couper de toutes les informations. qui n'ont pas lieu d'être. Il y a plein de choses où on peut s'en passer, vraiment. Qui nous met dans une situation un peu anxiogène et qui viennent forcément, forcément nuire à cet état d'esprit qui peut être positif. Parce qu'on voit que tout est une catastrophe. Si on regarde un petit peu... Entre la guerre qui va là-bas, le match, le 6, le 5, on peut rapidement se dire c'est la fin du monde, j'arrête. Alors que si on arrive à prendre un peu de distance par rapport à tout ça, et qu'on arrive à se... à revenir... dans un mode peut-être plus ritualisé, où on commence à mettre petit à petit des petites choses dans son quotidien, avec soi, avec ses enfants pourquoi pas, avec son couple, avec sa famille, avec ses proches, eh bien tout de suite on aura déjà cette notion de gratitude, ça aussi c'est un mot qui est important, de se dire, on sort tous les deux, et je crois qu'on va en parler un petit peu tout à l'heure, mais de situations un peu difficiles, de se dire simplement qu'à ce moment-là, on a la chance d'avoir un échange. et de passer un bon moment ensemble, et j'espère qu'il va inspirer ton audience, c'est un moment de gratitude. Et c'est important de se dire, je suis en bonne santé, j'ai un toit, j'ai un peu d'argent, j'ai des gens qui m'aiment. Rien que ça, ça devrait déjà nous donner des signaux positifs pour toutes les situations dans lesquelles on se retrouve. Parce qu'à la fin de la fin, et je crois que tous les deux, on a sûrement dû se retrouver dans une situation qui était très compliquée, on n'est pas morts. On est là, on a dépassé. Comme je te l'ai dit, moi, j'ai enseigné les arts martiaux. Et je pense que ça a été la plus grande école de coaching pour moi. Pourquoi ? Parce que j'ai eu des enfants, j'ai eu des jeunes, j'ai eu des personnes qui avaient jusqu'à 75 ans. Je crois que c'est mon maximum. Donc, des personnes qui venaient, qui avaient une discipline, qui s'entraînaient, c'était incroyable, vraiment. Et ça, ça m'a toujours touché. Et donc, quand ça me touche, j'ai toujours envie d'être encore meilleur, de donner encore plus, de partager encore plus. Et dans cette notion-là, je n'ai pas pris un cas, mais j'ai vu... beaucoup d'adolescents qui sont arrivés à mon cours, qui étaient très timides, très renfermés, qui n'avaient pas du tout le soutien des parents, qui étaient souvent très absents, qui n'étaient pas forcément dans un environnement amical très positif, pour dire. Et avec le temps, en prenant confiance à travers leur corps, en rentrant dans un cercle également avec un... Je vais prendre la casquette du mentor à ce moment-là, du maître. Bien sûr. en ayant quelqu'un qui nous pousse et qui a confiance, qui est bienveillant et qui ne nous juge pas, j'ai vu des transformations qui étaient juste incroyables. Et j'ai encore beaucoup de contacts avec certains de mes élèves qui sont aujourd'hui à des postes incroyables, alors qu'il y a peut-être 25 ans de ça, ils ne se seraient jamais projetés dans un parcours. Imaginés. Si, imaginés comme celui-ci. Et donc, il y a cette partie, ça c'est une fierté. Après, si on doit revenir à aujourd'hui, j'interviens dans des grosses boîtes dans lesquelles... Il y a des choses qui se passent qui sont assez extraordinaires parce que... Parfois, je tombe sur des personnes qui sont en burn-out, un peu latent. Et ça, c'est intéressant aussi de le dire et d'en parler, puisque c'est quelque chose qui est très présent. Et à travers les outils de connaissance de soi, d'imagerie mentale, de respiration, ne serait-ce que la respiration, ça fait un bien, mais qui est juste incroyable. Je parle beaucoup de respiration, mais il faut savoir que la respiration, il y a peut-être 40, 50, 60 techniques différentes de respiration. Je ne parle pas juste de j'inspire, j'expire, il y a plein de choses. Donc de rentrer dans ces états parfois même de conscience modifiée, viennent relâcher les tensions cérébrales, musculaires, et nous mettre dans un autre état. Et à force de répétition, à force de travail ensemble, à force de poser des questions, à force de recontextualiser certaines choses, et revenir dans le moment présent, j'ai des résultats où les personnes sont... ça transforme un peu leur vie, leur perspective. Je le dis en toute humilité, il n'y a rien de magique. Ce n'est pas de la magie, c'est juste du travail. Et ce travail, il est fait seulement à partir du moment où la personne en face de moi est à l'écoute et qu'elle a vraiment envie de changer quelque chose en elle. Et comme j'ai souvent des personnes qui sont plutôt dans cet état d'esprit-là, il y a vraiment de grandes transformations qui se passent. Et la transformation, ce qui est intéressant, ce n'est pas uniquement chez elle. La transformation est vue de l'extérieur. dans leur communication, dans leurs relations, dans leur manière justement d'appréhender et d'être empathique, notamment avec leurs équipes, en dessous aussi, souvent pour les dirigeants.

  • Speaker #1

    C'est hyper important.

  • Speaker #0

    Donc ce n'est pas une transformation juste, j'ai gagné en cardio, non, non. C'est comme si je renais un peu de mes cendres pour être quelqu'un de différent, quelqu'un de plus ancré, plus à l'écoute de moi, des autres, quelqu'un qui va plus être dans l'empathie. dans la bienveillance, dans le non-jugement, et essayer de comprendre l'autre. Donc, il y a une vraie prise de distance entre qui la personne était hier, et ce qu'elle est aujourd'hui, et ce qu'elle a envie de dégager demain.

  • Speaker #1

    Même si on parle beaucoup de nouvelles versions de soi, ou encore une fois, j'aime beaucoup que tu dises, c'est un travail, et il y a vraiment des techniques pour le faire. En tout cas, c'est inspirant. ce que tu nous partages. Et c'est vrai que, là, tu l'as mentionné, on s'est contactés dans un contexte personnel de chacun qui est lié aussi au timing de la vie. On ne peut pas tout contrôler. Et parfois, malgré notre attention, nos rituels, etc., à la santé de notre corps et de notre esprit, un accident vient nous rappeler notre fragilité. Tu as vécu, toi, récemment un épisode particulièrement délicat. Est-ce que tu veux partager ? Oui,

  • Speaker #0

    j'espère. Je crois que dans la vie, on peut essayer de tout faire bien. J'ai quand même une hygiène de vie qui est très correcte. Je faisais plusieurs heures de sport par semaine. Enfin, voilà, une alimentation qui est plutôt saine. J'essaie vraiment de faire... Et en décembre, début décembre, j'ai eu une embolie pulmonaire. Donc c'est ce qu'on appelle un infarctus du poumon. Pourtant, je suis quelqu'un qui me suis formé à la respiration. Donc c'est quelque chose qui est complètement paradoxal par rapport à tout ça. Mais comme quoi, ça arrive. Donc j'ai eu cette embolie. Cette embolie m'a immobilisé pendant un peu de temps. J'ai été hospitalisé. Donc je suis resté à l'hôpital pendant plusieurs jours. Et là aussi, en réalité, c'est des signaux de se dire... Que la vie en fait, elle peut vite basculer. On peut faire tout ce qu'on veut, la vie peut basculer. On ne connaît pas la cause de cette embolie, puisque je ne suis pas du tout sujet à ce genre de choses. maladie, si je peux dire ça comme ça, avec un sang qui se durcit, etc. Alors que je fais tout, je prends tous les matins une douche froide. Enfin, je fais tellement de choses que même pour les médecins, c'était assez compliqué. On a fait beaucoup, beaucoup d'études différentes, études génétiques, études, PET scan pour voir s'il n'y avait pas des... puisqu'il peut y avoir des raisons cancéreuses aussi. Bon, touche du bois, c'était... Voilà, tout était propre. Mais tout ça pour dire qu'il y a des choses qui arrivent et on ne sait pas pourquoi elles arrivent, mais elles sont là pour faire réfléchir aussi. Je pense que parfois, quand on est un peu dans l'esprit compétition, on se pousse aussi beaucoup, on ne se laisse pas tranquille. Lorsqu'on est un peu orienté performance, orienté... Donc l'année dernière, j'ai fait beaucoup, beaucoup de choses. Et peut-être que c'est juste un message qui me dit, pose-toi un petit peu, change peut-être ce deuxième cycle de vie, puisque 50, 51, voilà, maintenant la suite, peut-être appréhende-le différemment. Et c'est ce que j'ai commencé à faire du coup. à reprendre une activité qui est un petit peu plus... Quand je parle de performance, tu sais quand je vais courir dans un parc, si quelqu'un court devant moi, je suis obligé de le dépasser. Voilà, c'est un état d'esprit. Et je suis content après l'avoir dépassé. Donc je suis tout le temps dans un perpétuel... Et là aujourd'hui, je reprends les choses... Toujours plus. Toujours plus. D'une manière un peu plus calme, un peu plus posée, avec d'autres intentions. Et puis je crois qu'il y a des choses qui sont importantes aussi à prendre en considération. Alors je ne vais pas ouvrir le sujet ici mais il y a des choses qui me touchent particulièrement depuis quelques années. C'est quelque chose de familial et qui est là en arrière-plan tout le temps, tout le temps, tout le temps. La phrase qui m'a été dite après mon embolie pulmonaire et celle-ci, et ça vient de la médecine chinoise, c'est « les larmes de ton cœur ont coulé dans tes poumons » . Et donc c'est une phrase qui est très forte. d'ailleurs même quand j'en parle ça me et c'est vrai il y a quelque chose que je vis qui est assez difficile que je n'ai pas envie de partager ici forcément ça fait plusieurs années maintenant et donc voilà je ressens ça et donc Là où je veux en venir, c'est que de manière somatique, même si on se dit j'ai fait un travail sur moi, sur mon inconscient, sur si, je suis en bonne forme physique, etc. Le corps, il est là. Il y a des empreintes qui sont là. Il est toujours en arrière-plan. Il fonctionne toujours. Le côté somatique est important et intéressant d'aller identifier et d'aller peut-être le travailler. Moi, je l'identifie maintenant. Je vais le travailler d'autant plus. Je l'ai travaillé, mais je vais le travailler d'autant plus. Donc, ça me permet d'avoir une autre ouverture par rapport à la suite de cette libération émotionnelle, peut-être, si on peut l'appeler comme ça.

  • Speaker #1

    En tout cas, merci beaucoup de partager. Parce que c'est vrai que c'est, moi je l'ai dit, c'est souvent des moments et des sujets délicats. Et tu le disais très bien, en fait, cette notion de gratitude et de dire finalement, on a la chance d'être en vie. Alors, c'est vraiment... À un autre niveau, mais voilà, moi j'ai eu un accident, je me suis fait renverser en traversant la rue, ce qui est d'une banalité sans nom et dont on croit toujours que ça n'arrive qu'aux autres. Et c'est vrai que je me suis retrouvée plus de trois mois pratiquement sans marcher, qui était franchement une de mes hantises les plus importantes. Et comme tu le dis, c'est vrai qu'il y a beaucoup de témoignages quand même récemment. Même cette semaine, j'ai entendu un grand investisseur très connu qui a dit « Non mais moi, de toute façon, si je n'avais pas eu mon accident quand j'étais petite, je n'ai pas resté plus de six mois sur un lit d'hôpital, je n'aurais jamais développé toutes ces idées. » Donc en fait aussi, la vie nous apporte des contextes qu'on n'imaginerait pas, mais qui nous amènent à changer. Enfin, moi, ne plus pouvoir bouger, ça faisait partie de mes terreurs. M'arrêter de travailler plus longtemps que prévu, ça faisait partie de mes terreurs. Et en fait, j'ai traversé des grandes terreurs, j'ai traversé des grandes peurs, tout en étant encore vivante. Et finalement, ça, ça fait partie aussi de certains succès. Enfin, en tout cas, de dire, bon, ça y est, t'as traversé, finalement, ça t'a terrifié, tu l'as fait. Et en fait, ça m'aide quelque part dans ma résilience de dire... Je ne vais pas dire « oh, même pas mal » , mais un peu quand même, en disant de savoir prendre ses leçons et de dire « si j'ai fait ça, je peux aussi faire ça, je peux aussi faire ça, je peux aussi faire ça » , pour reprendre ta philosophie de créer des encres là où elles sont nécessaires.

  • Speaker #0

    C'est important d'avoir effectivement cette notion de dépassement de ses peurs. Et finalement, on dépasse ses peurs et on se rend compte que… Il ne faut pas si peur que ça. Et on dit souvent que derrière une peur, il y a quelque chose de magique qui arrive. Et c'est vrai. Déjà, ce plaisir d'avoir dépassé une peur, c'est déjà magique.

  • Speaker #1

    C'est incroyable.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. Et de se dire, finalement, ça va. Et donc, si on a une peur, on la dépasse. On va en dépasser une autre, une autre, une autre, une autre. Et finalement, c'est comme ça qu'on... qu'on grandit, c'est ça la croissance personnelle aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça s'entraîner finalement.

  • Speaker #0

    C'est ça s'entraîner, exactement. C'est d'aller se confronter à ces peurs, parce que ces peurs, elles viennent de quelque part. Elles ne sont peut-être pas quelque chose qui émane de nous, mais peut-être de notre environnement. de notre culture, peu importe. D'aller mettre un mot sur ses peurs et de se dire, tu sais quoi, je vais te fracasser, je vais passer outre et tu vas voir que c'est moi qui vais gagner. Et souvent, c'est nous qui gagnons en dépassant une peur. Il y a un deuxième point qui est important que tu as dit, que tu as souligné, c'est l'obstination. Parfois, on peut être obstiné à réaliser certaines choses qui ne sont pas pour nous. Et ça, c'est important d'en prendre conscience aussi. Et on le voit d'ailleurs. Parfois, nos parents peuvent s'obstiner à faire quelque chose ou à nous dire dirigé dans une direction qui n'est peut-être pas la nôtre. Et tu l'as dit, la crise de la quarantaine, il y a des personnes qui ont suivi ce parcours et à 40 ans, on dit c'est bon, stop, c'est bon. Je vais faire quelque chose qui me plaît vraiment. Et là, on voit des reconversions, on voit des changements de direction. Donc cette notion d'obstination, elle est importante, je pense. Je pense qu'il ne faut pas rester buté sur quelque chose. À un moment donné, c'est bien de faire un petit... de passer juste à côté et puis d'aller trouver son choc. que de s'obstiner à faire quelque chose qui ne marche pas si ça ne marche pas c'est qu'il ya sûrement une raison aussi et là on revient à cette notion d' écoute de soi la persévérance est une chose persévérer quand tu sais que tu as les moyens et bien d'aller chercher la performance l'objectif qui a derrière s'accélérer vers un but qui n'a pas de que t'as rien en main c'est un peu compliqué je trouve, je pense c'est mon point de vue.

  • Speaker #1

    C'est très juste et puis c'est relié aussi à l'écoute d'une certaine manière parce que tu vois il y a un truc que j'ai ressenti que j'ai appris dans ces derniers temps. J'ai beaucoup aimé toi quand tu disais quand je ne pouvais pas bouger, je visualisais. Et en fait, moi, j'ai essayé de le faire au début. Il y a quelque chose qui m'a fait très, très peur au début, c'est que j'ai vécu vraiment un choc assez traumatique. Je n'arrivais pas. Donc, j'ai deux jambes et deux pieds dans le plâtre. Et je n'arrivais pas... plus du tout à m'imaginer en train de marcher ou de courir. Et donc, ça, ça m'a vraiment fait flipper. Alors bon, c'est revenu, mais sur ce moment de même pas le visualiser et donc le répéter mentalement, c'était vraiment très, très angoissant. Et en même temps, dans ce lâcher-prise, comme tu dis, moi, j'ai dû traverser justement ce côté mais vraiment, arrête tout ! C'est simple de contrôle et finalement, tu vois, c'est très nouveau pour moi comme leçon. Alors que j'ai été dans la souplesse, même l'ultra souplesse physique toute ma vie. En fait, je pense que j'avais pas mal de rigidité intérieure. Donc comme ça, on apprend en fait constamment.

  • Speaker #0

    On apprend parfois malgré nous.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ce qui est intéressant aussi, tu vois, l'une des premières choses quand j'ai eu mon accident avec le psoriasme, c'est l'acceptation justement. C'est d'accepter le fait que, et c'est à partir de là, et je l'ai très vite accepté, en me disant... voilà tu vas rester pendant plusieurs mois comme ça j'étais ligoté mais je ne pouvais pas bouger donc c'était vraiment pour quelqu'un qui qui bouge dans tous les sens qui fait du sport par jour c'est flippant et là tu bouges pas et puis ça fait extrêmement c'est très douloureux donc il y a cette notion d'acceptation qui en réalité te donne des perspectives nouvelles aussi c'est là où je me suis intéressé à plein de choses c'est là où je me suis intéressé aux neurosciences à plein de trucs en fait qui sont devenus pour moi ensuite des moyens d'apprentissage finalement je suis allé dans une école de neurosciences j'ai fait des choses donc lorsqu'on accepte une situation je pense qu'on on On est prêt à ouvrir des portes. Tant qu'on n'a pas accepté une situation, et je pense que beaucoup de personnes, peut-être qui nous écoutent, sont dans des situations qui ne sont pas encore complètement acceptées, qui font qu'elles se ferment ces portes. des possibles qu'il pourrait éventuellement y avoir.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait juste. C'est vrai qu'on dit lâcher prise, mais accepter, c'est le début. C'est aussi les chemins du deuil.

  • Speaker #0

    Exactement. Tu as la courbe de... C'est jamais facile. C'est jamais facile, mais à partir du moment où on rentre dans cette courbe, on voit qu'à un moment, ça lâche et qu'on arrive à rebondir. C'est là où la courbe... remonte rebondir en disant finalement ce qui m'est arrivé c'est pas si mal que ça parce que ça m'a permis d'apprendre ça de rencontrer si de me lancer dans autre chose peut-être que j'étais pas si bien que ça dans mon ancienne vie je crois que c'est j'adore ce symbole chinois qui

  • Speaker #1

    dit crise dit aussi opportunité et donc il y a les deux dedans mais parfois on veut voir qu'une partie des éléments

  • Speaker #0

    Ce qui vient dans les symboles chinois, le yin et le yang, c'est vraiment quelque chose de représentatif. Dans chaque yin, il y a du yang, et dans le yang, il y a du yin. Donc, c'est de ne pas être complètement noir ou complètement blanc. C'est de mettre une petite touche quand même.

  • Speaker #1

    Et puis, c'est une dynamique.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est toujours en dynamique. C'est fluide. Ça tourne. Comme tout. L'heure est en train de tourner, les saisons sont en train de tourner, le mois est en train de tourner. Tout est dynamique. Mais c'est comment... moi je me représente dans cette dynamique ?

  • Speaker #1

    Pour revenir au moment présent, peut-être une des acceptations, c'est que chacun s'en meurt. Une des acceptations aussi du temps qui passe. Et c'est vrai que je trouve que notre culture est quand même orientée sur des états figés, des états stables. Et ce qui me séduit beaucoup dans peut-être la culture asiatique, c'est ça, c'est qu'en fait, tout passe. En fait, la seule vérité, c'est que tout passe. et que tout est très inconstant en réalité. Et ça, c'est quand même une des seules vérités à laquelle on peut s'éteindre.

  • Speaker #0

    Je me disais toujours mon père, une fois que le soleil se couche, ce n'est plus le même soleil le lendemain. Donc, prends chaque moment comme un moment qui te soit favorable. Donc, réfléchis à ça, c'est important. Il y a plein de petits mots comme ça. qui sont de mon père et qui sont des mots quand on est jeune on ne comprend pas trop on se dit mais qu'est-ce qu'il raconte et en réalité avec le temps, avec de la maturité on se rend compte que ça revient à ce que tu disais tout à l'heure c'est qu'aujourd'hui il y a 51 ans pour moi le temps compte différemment les secondes comptent différemment et puis surtout les décisions que je vais prendre à partir de maintenant vont compter différemment j'ai plus 20 ans où je me dis ok c'est cool, non plus de réflexion,

  • Speaker #1

    plus de maturité et surtout plus de plaisir encore alors tu nous l'as dit t'es quand même très marqué par le Tao est-ce qu'il y a d'autres spiritualités qui t'intéressent aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    alors il y a le Tao et pour aller travailler, pour aller encore plus loin ... dans le Tao, j'ai un projet, je vais voir si je vais pouvoir le... qui est en place, mais avec mon embolie, je ne sais pas si ça va jouer ou pas, j'ai un projet avec un ami, d'aller m'enfermer dans un temple à Wudang, donc en Chine, et taoïste. Donc c'est là où vraiment le berceau du taoïsme. Donc il y a ce projet-là qui devrait se réaliser prochainement, si tout va bien. Et à côté de ça, il y a plein de spiritualités en fait que je regarde, j'observe, j'écoute, j'essaie de comprendre. il y a le soufisme il y a plein d'éléments il y a le yoga puisque le yoga c'est pas juste le mouvement c'est ce qu'il y a derrière donc j'essaie de m'intéresser un petit peu à toutes ces choses à travers des lectures à travers des rencontres aussi parce que là aussi on a certaines idées de plein de choses mais lorsqu'on rentre dans cette réalité les idées sont complètement faussées parfois et donc juste se mettre dans la situation où on est d'apprenant et d'être curieux. C'est toujours essayer d'aiguiser un petit peu plus sa curiosité, essayer de comprendre un peu le contexte des autres. que ça devienne peut-être pourquoi pas un jour notre contexte aussi. Donc il y a vraiment ces... Je ne t'ai pas donné une réponse qui est une chose, mais qui est plutôt large.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, c'est cohérent parce que tu parles de curiosité, tu parlais aussi d'ouverture d'esprit. Mais en tout cas, c'est passionnant. Alors on va s'approcher de la dernière question du podcast qui est devenu aussi un petit rituel, qui est un peu plus ludique, sur un mode peut-être un peu plus imagé. J'aime bien demander aux personnes si ton corps était un pays ou un paysage, lequel ça pourrait être.

  • Speaker #0

    Alors, peut-être pas un pays, puisque c'est restreignant. Prendre un océan, c'est bien.

  • Speaker #1

    Parfait.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a du mouvement, il y a de la profondeur, il y a de l'ampleur. Donc, oui, je dirais un océan.

  • Speaker #1

    Super, merci. C'est une belle réponse. Merci beaucoup pour cet échange.

  • Speaker #0

    Merci encore pour cette invitation.

  • Speaker #1

    Un plaisir.

  • Speaker #0

    Bien partagé, merci.

  • Speaker #1

    Pour retrouver toutes les informations utiles sur notre invité du jour, je vous invite à consulter la description de cet épisode.

Chapters

  • Introduction et présentation de Bulent

    00:00

  • L'influence des arts martiaux sur la vie professionnelle

    13:27

  • La discipline au quotidien

    34:19

  • L'importance de la respiration et du mental

    56:03

Description

Caroline Green reçoit Bülent Turan, ancien champion de Kung Fu, conférencier certifié et coach en préparation mentale et développement personnel. Ensemble, ils explorent les liens profonds entre le corps et l’esprit, en s’appuyant sur l’expérience unique de Bülent, qui a su transposer les enseignements du sport de haut niveau dans la vie professionnelle et quotidienne. Découvrez comment la méditation, la discipline, la résilience et la motivation peuvent transformer notre rapport au corps et à nos objectifs de vie. Un échange inspirant pour éveiller votre potentiel et mieux comprendre l’équilibre entre performance physique et bien-être mental.



Retrouvez dans le podcast LES ETATS DU CORPS des femmes et des hommes aux parcours éclectiques qui ont pris conscience que leur corps, siège des émotions, est un vecteur essentiel de la vie.


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(c) Caroline Green 2025


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Caroline Green, bienvenue sur le podcast Les états du corps, pour parler du corps dans tous ses états. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Bulint dans ce podcast. Bulint qui est coach sportif, préparateur mental. Bulint, est-ce que tu veux nous raconter ton parcours ?

  • Speaker #1

    Bonjour Caroline, déjà merci beaucoup pour cette invitation, ravi d'être avec toi aujourd'hui et puis d'échanger sur tous les sujets concernant le corps, le mental. Alors la première chose c'est que je ne suis pas coach sportif, je suis plutôt un entraîneur mental si on peut appeler ça. Pour me présenter rapidement, j'ai 51 ans, j'ai plusieurs casquettes, j'ai un parcours tout d'abord de sportif effectivement de haut niveau dans les arts martiaux, notamment dans le Kung Fu où j'étais en équipe de France pendant... plusieurs années à représenter la France dans tout le monde, donc un compétiteur dans l'âme déjà. Ensuite, j'ai enseigné les arts martiaux pendant 20 ans à plus de 1500 élèves, sur une durée effectivement de 20 ans, en parallèle de mon activité professionnelle, puisque j'ai une activité également dans le corporate, où j'ai passé plus de 20 ans dans la vente. La vente fait partie de mon ADN aussi, la négociation, la communication, et donc j'ai travaillé dans le monde de la tech. donc pour des sociétés comme Macer, Samsung, LG, en direction des ventes et direction commerciale. Et aujourd'hui, ça fait à peu près maintenant 8-9 ans à peu près que j'ai mon entreprise, dans laquelle j'interviens principalement pour l'entreprise, pour le corp, puisque c'est ce que je sais faire de mieux, je pense, dans le coaching, dans la formation en management, et aussi dans cette notion de préparation mentale, à travers plein d'outils que j'ai pu récolter, mais on en parlera, je pense, un petit peu plus en détail durant notre échange.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette présentation, Bülent. En effet, les arts martiaux, aujourd'hui, c'est une philosophie plus orientale, orientaliste. Tu pourras nous en parler. Et je vois bien le lien possible, en effet, avec le coaching mental, l'attitude, que finalement tu intègres dans des circonstances ou des contextes. où la performance est attendue, comment tu arrives à relier ces univers ?

  • Speaker #1

    Alors, la première chose, c'est que mon art martial, le Kung Fu, que j'ai beaucoup travaillé du coup, puisque ça fait partie, on parle beaucoup d'épigénétique et autres, cette notion où l'environnement fait que tes cellules se transforment et s'adaptent à un certain état d'être. Et je pense que les arts martiaux sont devenus mon ADN, puisque j'ai commencé très tôt. Et ça a toujours... Ça a toujours été mon compagnon. Je reviens à cette chose, mais c'est ma colonne vertébrale.

  • Speaker #0

    Ta nature ?

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ma nature. Et j'ai appris à travers les arts martiaux et à travers le dépassement de soi, à travers la discipline qu'il y a derrière ces arts martiaux, à travers l'éthique, à travers toutes les valeurs qu'on peut retrouver dans les arts martiaux, comment reproduire cet état d'être et ces processus mentaux principalement, mais pas que mentaux puisqu'on passe beaucoup par le corps. Bien sûr. et comment l'implémenter dans le monde de l'entreprise. C'est-à-dire que dans toute la partie où j'étais commercial, manager, peu importe, j'avais toujours en arrière-plan quelque chose peut-être qui me différenciait par rapport aux autres parce que j'avais cette pratique martiale qui était là, qui me demandait beaucoup d'investissement et toujours dans cette notion de dépassement et de persévérance et de respect. Je reviens toujours à cette notion de respect qui est importante parce que... Les arts martiaux, c'est le respect de soi d'abord, mais le respect beaucoup des autres aussi. Et je pense qu'avec le temps, on arrive à intégrer tout ça et ça devient une seconde nature. Alors, je pourrais t'en dire un petit peu plus par la suite, comment et de manière peut-être plus précise, j'ai pu mettre certaines choses dans mon développement commercial ou dans mon développement professionnel. Pour te donner juste un exemple comme ça, par exemple, la notion de l'anxiété, la notion du stress, la gestion du stress. la gestion du temps, l'optimisation, tous ces éléments-là sont des choses qu'on apprend dans les arts martiaux. Donc lorsqu'on rentre dans le monde de l'entreprise, on voit beaucoup de personnes et gens coachs qui sont quand même très stressés, très anxieux à travers justement ces problématiques qu'elles peuvent rencontrer, de discipline, on parle beaucoup de procrastination, de gestion du temps, d'optimisation de son énergie aussi. C'est important parce qu'on voit beaucoup de burn-out, de dépression ou autre parce qu'il y a une... Je pense qu'il y a un équilibre dans la gestion de son énergie qui n'est peut-être pas forcément là. Et ce n'est pas un mal parce qu'on ne sait simplement pas gérer. cette énergie. Donc, ce n'est pas un souci, mais on peut apprendre à la gérer. Et moi, j'ai eu la chance d'apprendre à gérer ça très tôt.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est très juste, cette idée de... On apprend beaucoup de choses. On est tous les deux Français dans l'école occidentale telle qu'elle est, mais on apprend assez peu à gérer son énergie, à gérer sa vitalité, d'une certaine manière. et donc on se rend compte qu'il y a quand même encore beaucoup de choses qui sont nécessaires donc si c'est pas indiscret en effet comment tu es tombé dans le conflit ?

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'indiscrétion parce qu'on est là pour échanger de manière authentique et sincère alors je suis tombé dans les arts martiaux un peu par hasard, un peu par hasard mais le hasard fait toujours bien les choses alors moi j'ai grandi dans un environnement où j'ai pendant plusieurs années petit, je n'ai pas connu mes parents Et donc j'ai été élevé par ma grand-mère dans un pays étranger, je suis né à Paris, mais j'ai été exporté, si on peut dire ça comme ça, dans mon pays d'origine en fait, la Turquie, enfin d'origine de mes parents. Et donc il y a eu toujours ce besoin de compréhension, d'incompréhension plutôt, de me dire pourquoi mes parents ont décidé à un moment de me déposer dans un pays étranger avec des personnes que je ne connais pas. Et donc ça, c'est quelque chose qui a créé chez moi des émotions qui ont toujours été présentes. De savoir, donc toujours cette notion du pourquoi, ce besoin d'exister, et de me dire j'ai besoin d'être aimé. Parce que si on m'a mis dans cette situation, c'est qu'on ne m'aimait pas. Donc ça, c'est ce qui se passe dans la tête d'un enfant.

  • Speaker #0

    C'est l'histoire qu'on se raconte.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est l'histoire qu'on se raconte. Et tu verras que dans notre échange, il y a beaucoup de choses qu'on se raconte, et qui n'est pas toujours la vérité. Bien sûr. Donc c'est la perception qu'on a dans un contexte bien précis de vie. Et donc de cette perception, il y a des émotions qui en émanent. Et l'émotion principale qui était chez moi, c'était la colère. Et beaucoup de colère. J'étais quelqu'un d'un enfant avec beaucoup d'énergie. Beaucoup, beaucoup d'énergie. Je pense que j'avais, c'est pas très simple, mais un peu d'intelligence aussi. Parce que c'est ce que me disaient souvent les personnes qui m'ont connue petite. Assez rusée, assez dynamique. Et en même temps, j'avais toujours cette colère et ce besoin de montrer que j'étais là, que j'existais. Et donc, vers l'âge de 4 ans, 4 ans et demi à peu près, mes parents sont venus me rechercher de Turquie pour me ramener à Paris, donc dans mon pays de naissance. Et donc, tu peux imaginer que je ne connaissais personne, je ne maîtrisais pas la langue. J'étais le gamin qui est à Paris, on habitait à l'étranger, je crois, un étranger complet, mais complet. Et en plus avec des personnes qui étaient mes parents, qui pour moi étaient des étrangers aussi, que je ne connaissais pas. Donc ils m'avaient laissé de 9 mois à 4 ans. Et donc j'ai dû me réhabituer à tout cet environnement, apprendre la langue, m'intégrer. Enfin voilà, il y a eu tout un parcours qui a été très fort et très demandeur, si je peux dire ça comme ça, en termes de humainement. Et tout ça, ça a généré encore plus de colère, encore plus de dynamique, etc. Et à un moment donné, mes parents en ont eu marre, tout simplement. Et je me rappelle très bien qu'à côté de là où on habitait, on n'habitait pas très loin du canal Saint-Martin à Paris. Il y avait une fédération de Vaux-Vietnam, donc un martial vietnamien. Et mon père a décidé de m'inscrire dans cette école. Et c'est à partir de là où mon amour pour les arts martiaux a démarré.

  • Speaker #0

    Moi, j'aime beaucoup cette idée de, comme tu dis, il n'y a pas de hasard. Et aussi... d'impression, j'ai envie d'utiliser le mot, d'impression culturelle différente, parce que c'est quelque chose qui est très important pour moi, le voyage dans toutes ses formes. Et c'est certain que, je trouve, quand on découvre une nouvelle, je ne sais pas, une nouvelle thématique, une nouvelle passion, c'est comme visiter un nouveau pays, tu vois, il faut apprendre la langue, etc. Et Dieu sait que c'est demandeur pour l'être, de s'adapter et s'intégrer.

  • Speaker #1

    Puis c'est un apprentissage de soi en réalité, parce que c'est comme tu disais, lorsqu'on voyage, c'est un apprentissage sur soi aussi, comment on accepte l'autre. Et dans cette démarche effectivement de démarrer un sport, alors ça peut être le Kung-Fu, peu importe, j'apprends à me connaître, j'apprends à connaître mes limites, et dépasser ces limites, parce qu'on se rend compte rapidement en réalité que on a des limites mais on peut vraiment vraiment les dépasser ces limites, et c'est pour ça qu'aujourd'hui il y a des choses qui sont incroyables. faite par le cerveau ou par le corps. Donc c'est vraiment un voyage interne qui démarre. Moi j'aime dire que j'ai démarré mon développement personnel ou ma croissance personnelle à partir du moment où j'ai mis le pied dans ce dojo, qui m'a vraiment appris à savoir qui je suis. Et aujourd'hui à 51 ans, je continue à étudier ma personne, toujours dans un but de... de progression pour moi et pour les autres aussi.

  • Speaker #0

    Ton podcast s'appelle Inspiration. Inspirer les autres, soi-même, mais la respiration, c'est vraiment, dans tous les sens du terme, c'est un élément clé dans ton approche. Est-ce que tu peux peut-être développer ce sujet-là ?

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, j'ai décidé de créer un podcast. principalement pour mettre en lumière des parcours, des parcours qui pour moi sont inspirants. C'est pour ça que j'ai appelé inspiration aussi. Mais c'est vrai qu'il y a une double connotation. Il y a cette notion d'inspiration parce qu'on vient au monde avec une inspiration et on quitte ce monde avec une expiration. Et nous sommes le trait d'union entre ces deux moments. Et donc, c'est qu'est-ce que je mets à l'intérieur de tout ça, en fait, dans ce trait d'union. Et donc, c'est pour cette raison que j'ai voulu vraiment mettre en avant ce podcast pour... faire briller un peu les autres, mettre en lumière qu'il y a des choses qui sont possibles et qui sont réalisées par des personnes qui sont au départ normales comme tout le monde mais qui ont décidé de se dépasser, qui ont décidé en fait de se mettre des objectifs qui sont parfois très ambitieux et qui réussissent à condition justement, et c'est pour ça que la préparation mentale est quelque chose de très important pour moi, c'est vraiment un développement mental qui fait qu'on va se dépasser mentalement, physiquement, créer cette énergie. créer cette persévérance et cette mission qu'on se donne parfois de se dépasser. Et pour revenir à cette notion d'inspiration, alors en plus, ce n'est pas encore complètement officiel, mais j'ai une application qui s'appelle Inspiration aussi, qui est une application de respiration. La respiration est quelque chose pour moi qui, bien sûr, qui nous suit tous. On sait qu'aujourd'hui, quasiment 90% des gens respirent très mal parce qu'on a des vies dans lesquelles on ne prend pas le temps de respirer. Dans les arts martiaux, c'est déjà une pratique qui est importante. On respire dans nos exercices, dans nos mouvements, pour relâcher les tensions, etc. Mais là où j'ai vraiment pris conscience de la respiration et de la puissance de la respiration, c'était malheureusement à un moment où j'ai eu un accident. J'ai eu une rupture du psoas qui m'a immobilisé pendant plusieurs mois au lit. Et donc, je ne pouvais pas bouger. Je ne devais pas bouger parce que le tendon, il fallait qu'il se remette en place naturellement. Et ça a été une période très compliquée pour moi et surtout une période très douloureuse. Et c'est là où j'ai d'autant plus amplifié la visualisation et la respiration pour calmer la douleur. Et je me suis rendu compte que ce que prendre des médicaments, c'est une chose, mais j'étais en train de détruire mon foie, etc. Et ce n'est pas quelque chose qui m'enchantait forcément. Mais j'ai trouvé à travers la respiration profonde une capacité à calmer cette douleur. et à passer à un autre stade mental. Et à travers la visualisation du coup, parce que je fais vraiment le lien entre les deux, c'est d'aller créer des connexions. Je ne pouvais pas marcher, je ne pouvais pas m'entraîner, mais je pouvais le faire dans ma tête. Et le fait de le faire dans ma tête, de m'entraîner dans ma tête, eh bien, m'a permis de garder ces liens neuronaux que j'avais, qui étaient présents depuis très longtemps, mais de les garder actifs. Et donc, ça a été vraiment quelque chose de puissant pour moi, que j'ai voulu ensuite partager, bien sûr, avec le monde de l'entreprise ou autre.

  • Speaker #0

    Alors, on a évoqué ta rencontre, on pourrait dire, avec les arts martiaux et comment ils ont guidé ton parcours, comment ils sont presque devenus une part très importante de ton identité. Est-ce que c'est dans le domaine des arts martiaux ? Ou pas, je sais que c'est une question peut-être un peu challengeante. J'aime bien essayer de demander aux personnes s'ils pensent qu'ils ont eu une sorte de maître pour apprendre à ressentir. Est-ce qu'il y a une personne qui te vient à l'idée ?

  • Speaker #1

    Alors, le ressenti, c'est quelque chose d'émotionnel, de sensoriel. Moi, j'ai grandi dans un environnement où les émotions n'étaient pas quelque chose qui était très... ouverts. On n'exprimait pas beaucoup ses émotions, on était plutôt dans un mode très neutre. Et j'ai vraiment connu, je pense, cet état ou cette compréhension à travers la pratique, dans le sens plutôt sensoriel. C'est-à-dire qu'à travers les arts martiaux, j'ai réussi à me connecter à ce qu'on appelle un peu le Wacock, mais encore plus que ça, à ce côté visuel. Donc comment j'observe, je m'observe dans le mouvement, comment j'observe l'autre. dans son mouvement pour pouvoir l'anticiper. Donc il y a tout un niveau de concentration qui est important, qui me permet en réalité d'anticiper ce qui pourrait être son prochain mouvement. Donc il y a ça. L'auditif, j'écoute tous les sons, tous les bruits qui pourraient éventuellement, ça peut être la respiration de la personne que j'ai en face de moi. Parce que dans chaque situation, on a une respiration qui est différente. Donc si j'arrive à appréhender la respiration de l'autre, je sais si la personne est stressée, je sais si la personne est sur le point de... je ne sais pas, de lancer un coup de pied, un coup de poing, peu importe. Et on peut ramener tout ça dans le monde de l'entreprise aussi. Lorsque vous êtes en entretien avec quelqu'un, juste observer sa respiration, voir un petit peu le flux qui se dégage. Est-ce que la personne en face, elle est sincère ? Est-ce qu'elle est posée ? Est-ce qu'elle est stressée ? Est-ce qu'elle est anxieuse ? On peut imaginer plein de choses. Donc, il y a plein vraiment de parallèles à faire avec ça. Ensuite, il y a le côté kinesthésique, bien sûr. Le toucher, le corps en lui-même. Là aussi, c'est... Et puis, le rapport à l'autre. dans l'art martial, qui est très intéressant je trouve. Et puis le rapport à l'autre aussi dans la vie de tous les jours. Le kinesthésique est important, le toucher. Comme je te l'ai dit, j'ai des origines qui sont d'origine turque. Donc on a beaucoup cette notion de toucher. C'est important.

  • Speaker #0

    Des cultures plus tactiles.

  • Speaker #1

    On est très tactiles. On est très tactiles et ça fait partie de la culture. Et je trouve que c'est beau. Parce qu'il n'y a pas de derrière-pensée en fait, c'est beau je trouve d'avoir cette relation qui je crois manque de plus en plus dans notre présent et peut-être même d'autant plus depuis le Covid, les gens se sont vraiment écartés, éloignés et je pense que c'est important, l'humain a besoin de ça, l'humain a besoin de l'énergie de l'autre, de la chaleur de l'autre et puis juste d'avoir une accolade parfois, de se prendre dans les bras. Les Américains savent très bien le faire, par exemple, les Saxons, faire un hug, rapprocher cœur à cœur. C'est des choses qui sont intéressantes puisque ça vient générer aussi des hormones qui permettent de nous calmer. Il y a plein de choses.

  • Speaker #0

    Pour la confiance.

  • Speaker #1

    Pour la confiance, plein de choses. Donc, il y a vraiment cette notion sensorielle, pour revenir à ta question, qui a été importante, mais que j'ai surtout découvert à travers l'observation et ensuite le ressenti. Et pour essayer moi-même d'intégrer peut-être, et puis de me rendre plus sensible à ces sens. Alors c'est un travail. Oui, tout à fait. C'est un travail de contemplation parfois, c'est un travail d'observation.

  • Speaker #0

    D'analyse aussi.

  • Speaker #1

    D'analyse. Et ce que j'aime dans les arts martiaux aussi, c'est qu'on est tout le temps dans l'analyse. On ne dirait pas comme ça, mais on est tout le temps dans l'analyse, parce que comment je peux être plus performant ? Comment est-ce que je suis en train de faire, peut-être plus encore optimisé ? Quel est le demi-millimètre que je dois éventuellement bouger pour pouvoir faire en sorte d'être plus puissant ? Vous voyez, on est tout le temps dans l'analyse. Et cette analyse nous permet de mieux nous connaître encore et de mieux appréhender certaines tâches qu'on doit effectuer.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est aussi, ce que j'entends, c'est beaucoup d'observations, mais aussi de précisions. Et... Je ne sais pas si c'est quelque chose auquel on pourrait penser comme ça, mais en effet, quand je posais la question du ressenti, alors on est à peu près de la même génération, moi j'ai une maman italienne, donc on parle aussi beaucoup avec les mains, et c'est aussi des cultures vraiment de proximité. Par ailleurs, j'aime beaucoup travailler en Asie, et donc il y a beaucoup plus cette distance, cette neutralité, que j'aime beaucoup aussi. mais qui peut être inspirante, qui peut être parfois déstabilisante. Et je suis vraiment d'accord qu'en fait, je trouve que notre génération et aussi peut-être la façon dont on a été élevés, tout ça change quand même très, très vite, avait quand même un peu une lacune sur apprendre à poser les mots sur les émotions et les ressentis. Alors ça change, heureusement, mais parfois, quand on est enfant et si on ne nous a pas appris à... analyser ce qu'on ressent. C'est très complexe si on n'a pas les mots, si on n'a pas... C'est comme quand tu apprends le vocabulaire pour déguster un vin, je trouve. C'est un apprentissage.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Alors, heureusement, ça... On n'a pas les outils. On n'a pas les outils,

  • Speaker #1

    exactement. On ne nous donne pas les outils. Et aujourd'hui, heureusement, et comme tu dis, il y a une certaine chance qui permet aux jeunes d'avoir peut-être un petit peu plus d'outils, un petit peu plus de décryptage. On le voit même à travers un dessin animé qui est très sympa, à Bismarck par exemple, avec les enfants. Et je trouve que c'est vraiment des éléments qui sont intéressants, qui sont percutants aussi. On se rend compte aussi beaucoup, notamment dans les entreprises, on parle beaucoup d'intelligence émotionnelle. Je sais que dans les grandes sociétés américaines, puisque techniquement en fait, on est arrivé à un certain niveau, c'est-à-dire qu'on a fait telle école, on a telle compétence, etc. En revanche, face à une situation X ou Y, c'est l'intelligence émotionnelle qui va faire qu'on va... surpasser ou dépasser cette situation. Ce n'est pas l'intelligence parce qu'à intelligence égale, si je peux dire ça comme ça, ou à compétence égale, c'est celui qui va mieux gérer peut-être son stress pour pouvoir prendre la parole lors d'une présentation. C'est celle qui va pouvoir gérer de manière beaucoup plus fluide sa communication et sa relation avec ses équipes en tant que manager, en tant que directeur par exemple. Donc c'est cette notion d'intelligence émotionnelle, je pense qu'elle est importante. Et de savoir à un moment donné l'exprimer, de mettre un mot dessus, et pas simple. D'accord ? Je sais, parce que c'est un chemin qui a été très très long pour moi aussi. Parce que je peux vivre les émotions, mais je peux ne pas les nommer. Complètement. Et je peux simplement en fait les vivre et les intégrer. Et parfois ça peut être même difficile, parce qu'il y a une accumulation d'émotions qui est présente, mais on ne sait pas ce que c'est.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Et donc aller décrypter ça, c'est tout un travail. Donc c'est pour cette raison qu'elle dit que ce n'est pas facile, mais ça se travaille.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Et surtout, ça s'apprend, ça se conscientise. C'est vrai que quand même, ça se démocratise, cette pensée de l'intelligence émotionnelle, de la relation corps-esprit et aussi de la méditation et de la préparation mentale. Comment tu es venu à la méditation ? Alors, tu nous as parlé de ce moment. important, marquant dans ta vie où tu as été immobilisé mais est-ce qu'il y a déjà des formes de méditation par exemple avec les arts martiaux ?

  • Speaker #1

    Alors moi j'avais déjà commencé la méditation bien longtemps avant parce qu'on a cette phase de méditation méditative en tous les cas dans les arts martiaux pour la concentration déjà et pour l'ancrage c'est très important d'être ancré dans le moment présent lorsqu'on est dans les arts martiaux parce que si on est dans le moment présent pour donner un peu l'image, mais si vous êtes face à face, vous avez sûrement dû voir des matchs de boxe ou autre, qui est plus commun peut-être qu'un affrontement en Kung-Fu, la personne va fermer un oeil et boum, c'est là où il va falloir agir. Donc c'est vraiment cette précision, cet encras, cette présence qui va faire qu'on va pouvoir développer d'autres sens encore qui va nous permettre de passer outre la situation. Et donc la méditation est arrivée assez tôt. J'ai commencé en équipe de France, on travaillait sur le tai chi déjà. Le tai chi, je pense que vous en avez sûrement entendu parler, je pense que tu le vois peut-être même dans les parcs à Paris aujourd'hui, c'est de plus en plus démocratisé. En Chine, c'est quelque chose, alors ici on le voit beaucoup pour les vieux, pour les personnes âgées, en Chine on commence tout petit, c'est-à-dire que c'est l'un des apprentissages premiers, parce que ça permet justement de travailler sur l'énergie, sur l'ancrage, sur la fluidité des mouvements. Et c'est un état méditatif aussi d'une certaine manière. Et donc l'état méditatif est venu et... Alors, une parenthèse quand même, c'est qu'on est souvent dans des états d'hypnose ou des états méditatifs dans notre quotidien sans le savoir. Ensuite, c'est à partir du moment où on met de la conscience dans ce qu'on fait, c'est-à-dire que je peux être dans le métro dans un état méditatif, je peux marcher dans la rue dans un état méditatif. Et moi, je le fais plusieurs fois dans la journée. Il y a ce qu'on appelle par exemple la marche afghane. Je ne sais pas si tu en as entendu parler.

  • Speaker #0

    Je connais deux noms.

  • Speaker #1

    La marche afghane, ce sont des personnes qui étaient dans le désert et qui arrivaient à marcher plus de 50, 60, voire plus même, sans être fatiguées. Parce qu'ils étaient dans une certaine respiration, une concentration et une présence à ce qu'ils font qui faisait que physiquement, il n'y avait pas forcément de fatigue. Et toujours cette notion de concentration et de présence. Lorsque je fais, entre guillemets, la marche afghane, quand je suis dans la rue ou dans le métro, Je suis dans ma respiration, je suis connecté en fait à tout ce qui se passe en réalité. Je suis un peu comme, c'est comme si j'avais des antennes, mais je suis ancré sur moi.

  • Speaker #0

    Un peu comme en expansion.

  • Speaker #1

    Exactement, un peu comme en expansion comme ça. Et alors c'est une des formes de méditation, mais tout ça pour dire que, parce que souvent on ramène la méditation, on se pose en tailleur et ça devient une contrainte.

  • Speaker #0

    Il y a plein de formes de méditation.

  • Speaker #1

    Il y a plein de formes de méditation. Mais dans la tête, dans l'inconscient collectif, la méditation reste quand même quelque chose où on se met dans un coin, ça peut être un peu, excuse-moi du terme, ça peut être un peu chiant.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Parce que tu ne sais pas quoi faire, et t'es posé là, t'as mal aux genoux. Effectivement, ça peut être le cas, mais je pense qu'il faut aller trouver sa forme de méditation. Et être dans l'esprit de la méditation, et non pas dans une forme, parce qu'on parle de la forme, mais on ne parle pas du fond.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Et donc ce qui est intéressant dans chaque chose qu'on... On embarque, c'est qu'est-ce qu'il y a dans le fond ? On est dans un monde où on regarde beaucoup la forme des choses. Tu vois très bien comment on se présente au monde, les signes de richesse extérieure.

  • Speaker #0

    On a un contexte dans un monde d'apparence.

  • Speaker #1

    Exactement, beaucoup d'apparence. Et dans la méditation, on peut être dans un système d'apparence aussi. Il y a des gens qui vont dire « oui, moi je médite tous les jours, ça me fait du bien » . j'en connais, j'en connais. Mais qu'est-ce que tu fais vraiment dans ta méditation ? Qu'est-ce que tu ressens vraiment ? Il y a un acte, ou pas d'ailleurs, il y en a qui aiment bien le dire parce que ça fait fun, c'est fancy. Mais la méditation pour moi, c'est vraiment un moment où tu viens t'ancrer, ce n'est pas quelque chose qui est là uniquement pour déstresser ou pour se calmer. Non, au contraire. La méditation pour moi est quelque chose qui me met en énergie, en énergie mentale et en énergie physique. Donc, c'est bien d'identifier les différents types de méditation, savoir ce qu'on recherche et pourquoi. Ne pas faire justement parce qu'on... Avec quelle intention ? Exactement. On revient toujours à cette notion d'intention. Qu'est-ce que je mets comme intention ? Qu'est-ce que j'ai envie de réaliser à travers cette méditation ? Si j'ai envie de faire de la méditation, pas parce que Caroline ou Stéphanie ou Jean-Jacques fait de la méditation que je dois faire de la méditation.

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que c'est important de le préciser et je vais préciser aussi l'intention de ma question. C'est vrai qu'on entend beaucoup parler et beaucoup de personnes me demandent, mais en fait, je n'arrive pas à plus penser. Comment tu fais pour plus penser ? Alors, ce sont des pratiques très personnelles. Et en plus, il y a différents types. On est bien d'accord. Et c'est vrai que moi, souvent, je dis non, mais attends, moi, je n'arrive pas à ne pas penser pendant une heure. Par contre, ma pratique, c'est de regarder les pensées passées, de les reconnaître, de les accepter, peut-être de les analyser et ensuite de les laisser passer un peu comme dans un cours d'eau. C'est très personnel. Et après, qu'est-ce que ça m'aide à faire ? Moi, c'est plutôt une pratique de nettoyage, j'ai envie de dire. qui me calme et qui me rend plus... qui me permet d'avoir plus d'espace pour des choses que je choisis. Mais c'est vrai que par rapport à ces pratiques-là, moi j'aime beaucoup ton approche où tu dis finalement, moi c'est un moment pour m'ancrer et pour me mettre en énergie. Et Dieu sait qu'on a tous besoin de mobiliser notre énergie exactement. Par rapport à ta pratique peut-être plus personnelle et par rapport à cette intention. Qu'est-ce qui se passe quand même dans le cerveau ? Comment ça se passe ? Tu peux nous expliquer ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors, tout d'abord, effectivement, il y a une notion d'intention. C'est pourquoi je fais les choses. Et je pense que ça, c'est valable pas uniquement dans la méditation, c'est dans tout. Je prends un projet en main, c'est pourquoi je décide de prendre ce projet en main. Je décide d'être entrepreneur, de me reconvertir, peu importe. C'est quoi l'intention qui est derrière, en fait ? Il y a toujours une intention, qui est sûrement très bonne. Il y a toujours une bonne intention au départ. Ensuite, c'est comment je la réalise, comment je l'amène à la réalité. C'est plutôt ça. La méditation, alors qu'est-ce qui se passe ? On a différentes ondes cérébrales. Dans notre quotidien, par exemple, là on est en bêta. Bêta, c'est quoi ? C'est un peu cette notion de cueilleur et de chasseur, d'une certaine manière. C'est-à-dire que si on remonte à quelques milliers, millions d'années, on était dans un mode toujours de vigilance. On a besoin d'être vigilant parce qu'on a peut-être peur d'être attaqué par une bête. Donc on est en concentration, on est éveillé. Et ça c'est le mode dans lequel on est le plus souvent. On est dans ce mode actif. C'est un mode qui nous permet également d'être concentré. La problématique de ce mode c'est que si on l'est trop, ça peut être compliqué. Donc c'est important d'avoir des phases, et je vais redescendre comme ça progressivement, des phases alpha. Alpha, c'est la fréquence qui est juste en dessous. C'est la fréquence dans laquelle nous allons être plus concentrés, plus calmes. C'est là où on va commencer à toucher ce qu'on appelle le système parasympathique, le rest and digest, le repos et la digestion, qu'on retrouve dans un état où on est vraiment très profondément endormi. C'est l'idée et ce qui est bien, c'est que la méditation, la respiration et la conscience de soi permettent d'arriver assez rapidement dans ce mode alpha à partir du moment où on en a l'intention. Donc je reviens toujours à cette... Bien sûr. Donc c'est de se dire à un moment donné, dans ma journée, je prends un exemple, mais on a à peu près entre 20 et 25 000 respirations inconscientes. Le corps, il respire tout seul, enfin on respire tout seul et on ne se pose pas la question. Si on décide de mettre ne serait-ce que 1% de conscience dans notre respiration quotidienne, eh bien ces 1% nous permettent déjà de descendre en alpha. C'est-à-dire par exemple, je suis en interaction avec toi. Je décide juste de respirer, de repositionner mes épaules, de relâcher mon corps, etc. Et tout de suite, je sens une détente. Donc là, c'est le mode alpha pour lequel j'invite les auditrices et auditeurs à aller chercher.

  • Speaker #0

    le plus fréquemment possible dans sa journée, avant une réunion par exemple, avant une prise de parole, avant quelque chose qui les mettrait peut-être en stress ou en anxiété. Parce que, comme je le disais, ça vient toucher ce qu'on appelle le système parasympathique et ce système calme tout de suite. Ensuite, il y a d'autres états qui sont beaucoup plus... Vous avez le théta. Le théta, c'est ce qu'on va retrouver souvent lorsqu'on est dans une phase de somnolence, par exemple, juste avant de dormir. Ou juste au réveil. C'est là, en fait, où on a un lien également avec l'inconscient. On est là, mais on n'est pas là. Donc, c'est intéressant d'aller chercher cet état qu'on peut retrouver notamment dans l'hypnose. On le retrouve un peu dans l'hypnose. Et le lire. Exactement. Et donc, ça permet d'aller chercher. Donc, c'est un entre-deux qui est intéressant, qu'on peut retrouver à travers la méditation. Du coup, lorsqu'on commence vraiment à méditer, ce qui est intéressant aussi, il faut le dire, c'est qu'il y a cette notion de continuité. C'est-à-dire que beaucoup de gens commencent... de personnes commencent une activité, mais comme on a besoin d'avoir des résultats très rapides, cesse, arrête, avant de ressentir ces résultats-là. Donc si on veut se lancer dans la méditation, c'est un long chemin, c'est un vrai long chemin. C'est comme manger, boire, prendre sa douche, se brosser les dents. La méditation, c'est ça. C'est aussi le nettoyage, comme tu disais tout à l'heure, de son corps, de sa tête. C'est cette notion de je me réénergise dans mes cellules. pour pouvoir être une personne différente après et pendant. Donc c'est tout un travail. Donc pour arriver à cette notion, comme je disais, de cette fréquence-là, il faut déjà avoir une certaine pratique de la méditation. Donc ça demande un peu de travail. Ensuite, il y a le delta, donc c'est encore plus loin, ça descend encore plus profondément. C'est là où nous sommes dans un état de sommeil profond. Dans le sommeil profond, qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, on se régénère, on régénère les tissus, on régénère tous nos neurones. Les synapses, tous les liens qu'on a pu avoir durant la journée, c'est là où on les assemble. Les organes se régénèrent. C'est dans cet état-là où ça arrive. Et ce qu'on peut voir, c'est qu'il y a aujourd'hui, c'est grâce aux encéphalogrammes. On arrive à voir quelles sont les fréquences et qu'est-ce qui est fait justement à travers ces études scientifiques. Qu'est-ce qui se passe dans le corps ? Et on sait que certains moines tibétains, notamment, arrivent à cet état de manière consciente. C'est-à-dire qu'on est là, c'est comme si elles étaient limite mortes. Mais non, elles arrivent à rentrer dans cet état parce qu'il y a cette habitude de méditation qui est présente qui leur permet d'atteindre ces états-là. Mais tout ça, c'est du travail. Donc il y a vraiment cette notion, comme je le disais, le bêta, c'est ce qu'on a quotidiennement. L'alpha, pour faire un petit résumé rapide comme ça, l'alpha... Je vous invite à y aller de manière de plus en plus régulière, de redescendre un cran, de respirer, de vous poser, de poser une intention, de vous ancrer, de refaire attention à votre posture peut-être. Il y a plein d'éléments qu'on pourra peut-être détailler par la suite. Et ensuite, progressivement, cette notion de somnolence que vous pouvez également avoir, c'est de la somnolence, mais c'est un lien aussi avec l'inconscient. Parce qu'alpha, bêta, on n'est pas trop dans l'inconscient, on est sur la surface, on est plutôt avec... surtout le bêta, on est à l'extérieur et ensuite dans les deux dernières phases on est à l'intérieur de soi c'est là où on va chercher vraiment ce côté subconscient inconscient et c'est là où la respiration est intéressante je trouve aussi écoute,

  • Speaker #1

    merci beaucoup parce que c'est limpide alors que c'est pas si simple je pense à résumer mais en tout cas ça donne vraiment envie d'en savoir plus Il y a quand même beaucoup de cultures où la méditation fait partie de la vie quotidienne de plein de gens. Et nous, ça paraît peut-être encore un peu exotique d'une certaine manière, alors qu'en réalité, on voit bien que plein de gens ont quelque chose qui manque, justement pour faire ce lien avec leur énergie et leur être, en fait un peu plus d'exploration intérieure, mais en tout cas pour revenir à la discipline. Et c'est vrai que c'est quand même quelque chose qui est complexe pour l'être humain d'intégrer des routines quotidiennes. Je crois que, je ne sais pas, mais j'ai l'impression qu'on est un petit peu fâchés en Occident ou en France avec la notion de discipline. Alors qu'en fait, c'est un peu la seule chose que ce soit finalement dans sa vie quotidienne, dans le sport, dans la performance, dans le travail, qui peut nous amener à... à des étapes supérieures, entre guillemets.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on nous a mal vendu la discipline. J'ai l'impression que... La discipline, tu sais, c'est vrai que quand on parle de discipline, pour beaucoup de personnes, c'est une contrainte. En réalité, c'est une liberté. Parce que la discipline permet d'avoir cette liberté, parce qu'on n'a plus besoin d'y penser. Et ça fait partie de notre rituel quotidien et qui nous fait du bien. Donc c'est toujours pareil en réalité. Pour mettre une discipline en place, il faut avoir une intention forte qui nous permet d'aller jusqu'au bout de cette discipline. Qu'est-ce que j'ai envie de mettre en place ? Pourquoi j'ai envie de la mettre en place ? Et de quelle manière j'ai envie de la mettre en place ? Et un autre point qui est important, je pense, en termes de discipline, c'est la comparaison à l'autre. Et ça, c'est un vecteur de perte de confiance, de plein de choses, de perte d'estime de soi également. Parce qu'on se compare à quelqu'un, c'est comme si toi tu te comparais à moi en termes de discipline. Mais moi toute ma vie a été faite de discipline. Moi j'ai un parcours sportif où j'étais obligé d'être dans cette discipline pour pouvoir performer et me dépasser tout le temps. Mais tu ne peux pas te comparer à moi à ce niveau-là. Donc c'est de se dire simplement, chez moi, qu'est-ce que je recherche et qu'est-ce que je peux mettre en place pour nourrir cette recherche. Et à partir de là, il y a un autre élément qui est important aussi, c'est que souvent on vise trop haut. Et comme on vise trop haut, qu'est-ce qui se passe ? Le cerveau, en réalité, ne voit pas la finalité. Il n'arrive pas à prendre plaisir à quelque chose. C'est comme si demain, tu te mettais à courir, tu sors de ce qui t'est arrivé et tu te dis, tiens, dans un mois, je vais faire un marathon. Tu commences à courir, le cerveau... Oui,

  • Speaker #1

    c'est irréaliste.

  • Speaker #0

    C'est irréaliste. Alors que si tu décides de te dire, je vais faire un marathon parce que j'ai envie de me prouver que je suis encore capable de courir après ce qui m'est arrivé, et donc je mets un plan en place, Dans ce plan, j'y vais vraiment de manière crescendo. Je me crée des mini-victoires de réussite qui va faire que tu vas envoyer à ton cerveau un signal qui dit que Caroline, regarde, ce que tu viens de faire, c'est une première étape. Bravo, tu peux passer à la deuxième étape et à la troisième étape. Mais en sous-jacent tout ça, en réalité, tu as une discipline qui va se forger et qui va devenir pour toi quelque chose de naturel et de normal et que tu vas agrandir progressivement aussi. C'est-à-dire que... Tu avais la discipline peut-être d'aller courir, maintenant tu vas avoir une discipline peut-être de faire attention à ce que tu manges, tu vas avoir une discipline de peut-être consommer moins d'alcool, moins de viande, moins de je ne sais quoi. Tout ça parce que ton intention finale est importante et que tu sais que tu es en train de progresser vers cette intention et que tu as déjà les premiers signes. Si tu as les premiers signes, ton cerveau va te donner envie d'aller plus loin. Si tu n'as pas ces premiers signes et que tu es toujours dans cette phase où tu te dis mais c'est compliqué, c'est difficile, c'est dur, j'ai pas de plaisir, si t'as pas de plaisir, tu vas pas manger de chocolat.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant parce que ça me permet de faire le lien entre la théorie un peu motivationnelle et justement cette notion de rituel j'adhère totalement je pense qu'on peut remplacer le mot discipline par rituel ça marche parfaitement et c'est vrai que de ritualiser sa vie, c'est un petit peu comme mettre un cadre dans le travail ... Moi, je travaille beaucoup aussi avec des créatifs. Et très souvent, il y a cette espèce de pensée qu'il faut de la liberté. Alors que non, en fait, pour créer, il faut un cadre.

  • Speaker #0

    C'est la liberté dans un cadre.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ce qui te permet justement d'exprimer une certaine liberté. Et c'est vraiment cette métaphore qui convient, je trouve, parfaitement pour... Pour que ce soit une performance sportive, une performance...

  • Speaker #0

    Il y a un cadre.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, par rapport à ça, ce lien entre ce rituel et ces programmes, tu vois, tu disais crescendo, en tout cas de fêter des petites victoires sur le chemin, c'est un peu la théorie des petits pas. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est ça. Et de la dopamine.

  • Speaker #1

    Et de la dopamine, voilà. Alors c'est ça, ce que j'aime bien dans ton approche, au-delà de créer des programmes. Ce que tu dis, c'est qu'il faut un peu amadouer ou dompter le cerveau avec des petits rewards, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. C'est important de le faire. C'est important de le faire. C'est comme un enfant. Ou comme, je passe d'un enfant aux animaux, mais c'est pareil pour les animaux aussi. Lorsque vous souhaitez dompter un animal, vous lui donnez une récompense. Et on le voit dans les cirques, on le voit dans plein de choses. Plus ils ont cette récompense et plus ils ont envie de donner ce qu'ils doivent donner. Et donc ça,

  • Speaker #1

    tu utilises ces tactiques-là pour générer de la motivation.

  • Speaker #0

    Oui, ça vient générer une motivation et ça vient générer une énergie aussi. Parce que le fait de savoir qu'on a réussi un petit pas, un premier pas, nous déjà nous permet de prendre conscience qu'on est capable de le faire. Ça, c'est la première chose parce qu'on vient tout de suite nourrir notre estime de soi. L'estime de soi, c'est trois choses. C'est l'image de soi. La valeur qu'on se donne est la confiance en soi. Donc si on arrive à faire quelque chose, une action... qui, il y a encore un mois, pour laquelle on pensait qu'on n'était pas fait pour, eh bien là, on vient tout de suite nourrir sa confiance. Cette confiance, c'est un cercle très vertueux. Cette confiance va nourrir ma valeur, la valeur que je me donne, parce que je me dis, j'ai la valeur, je peux le faire, et va nourrir mon image aussi, mon image personnelle. Et donc, c'est vraiment un cercle qui s'autonourrit d'une certaine manière et qui est très intéressant, qu'il faut prendre en considération à chaque fois que je réalise quelque chose. Tu sais, le cerveau, en tant qu'humain, on oublie très vite nos victoires. Tout ce qu'on fait de bien, on est plutôt concentré sur le négatif. Moi, je ne sais pas faire ça, je n'ai pas réussi ici. Ok, d'accord. Mais maintenant, donne-moi la liste de tout ce que tu as réussi jusque-là. Attends, il faut que j'y pense. Pense-y alors et liste-moi. Et dans le sport de haut niveau, on se repose beaucoup là-dessus. C'est-à-dire qu'on va se rappeler, se remémorer un moment où nous avons réussi. Ce n'est pas parce qu'on s'est planté là qu'on va se planter toute notre vie. On s'est... On a gagné plein de fois. Donc, c'est ne pas se laisser abattre. Et c'est pour ça que cette notion de reward est importante. Qu'est-ce que j'ai réussi ? Qu'est-ce que ça m'a procuré ? Du coup, on revient à cette notion d'émotion. Si j'arrive à ressentir ces émotions, eh bien, je sais que j'ai envie d'aller plus loin. Parce que c'est des émotions qui sont parlantes pour moi. Elles me font du bien. Et elles me donnent envie de me dépasser. Et puis, je me sens fort. Je me sens ancré. Je me sens puissant, en fait. Parce que j'ai réalisé ça.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant parce que cette technique de créer des ancrages d'émotions positives, on pourrait dire, de se relier avec des mémoires de succès. Comment tu fais ? Tu entraînes les gens ?

  • Speaker #0

    J'entraîne les gens à prendre conscience. On travaille beaucoup sur le mental, c'est la préparation mentale. Donc, c'est vraiment de prendre conscience de leur contexte. parce qu'on revient à ce qu'on disait au départ l'histoire qu'on se raconte, c'est pour ça que je te disais qu'on va sûrement en parler, l'histoire que se raconte chaque personne que je vais accompagner on se crée des histoires parfois qui ne sont pas la réalité c'est des histoires qui sont là, qui sont ancrées qui sont ancrées de manière éducationnelle, culturelle, c'est un environnement c'est une manière d'être et qui n'est pas forcément la bonne histoire donc à partir du moment où on arrive à revenir et à se dire finalement ... Parce qu'on est sur les croyances. C'est les croyances, les croyances limitantes. Je crois savoir que 80%, et c'est énorme comme chiffre, je ne veux pas dire de bêtises, mais je crois que c'est 80%, de nos croyances ne nous appartiennent pas. Ça appartient à nous. Exactement, c'est des injonctions, c'est nos parents, c'est nos professeurs, c'est notre manager, c'est notre boss, c'est ce qu'on nous montre peut-être à la télévision, j'en sais rien. En tous les cas, c'est des choses sur lesquelles on se dit que c'est vrai. jusqu'au moment où on challenge ses croyances. Et finalement, on se dit, mais c'est peut-être pas si vrai que ça. Et on le voit quand on voyage beaucoup. Moi, j'ai beaucoup voyagé. On nous donne parfois une certaine image d'un pays. On va dans ce pays, mais c'est complètement à l'opposé. Complètement à l'opposé. Et donc, on dit, waouh. Et là, on vient challenger sa croyance. Et du coup, lorsqu'on fait ça une fois, deux fois, trois fois, eh bien, on ouvre un peu nos chakras en se disant, mais ce qu'on nous raconte ou ce que je vois, est-ce que c'est vraiment la réalité ? comment je vois cette réalité, comment je l'aperçois et comment moi j'ai envie de l'intégrer avec quelle intention je ne suis pas dans un mode où je vais être fermé, non dans un mode ouvert, en disant tiens je suis ouvert justement à apprendre et à voir que les croyances que j'avais jusque là ne sont peut-être pas les bonnes et que je peux les modifier et donc dans la préparation mentale c'est un des travails principaux de croyances de croyances limitantes. Qu'est-ce qui t'empêche aujourd'hui de prendre une mission ? Qu'est-ce qui t'empêche aujourd'hui de passer tel ou tel entretien ? Qu'est-ce qui t'empêche de passer à un poste supérieur ? Qu'est-ce qui t'empêche de t'ouvrir à l'international ? Et à chaque fois, en réalité, il peut y avoir plein de thématiques comme ça, mais dans toutes ces thématiques, il y a une croyance derrière. Et derrière la croyance, qu'est-ce qu'il y a ? Il y a une peur. C'est quoi la peur qu'il y a derrière ? La peur de se planter ? La peur du jugement ? La peur de se faire voir. Enfin, il y a plein de peurs qui sont là, qui sont existantes, inconscientes, très souvent. Il y a plein de choses qu'on ne fait pas parce qu'inconsciemment, c'est là. On s'en empêche. On s'en empêche, exactement. Il y a ce qu'on appelle un peu les actes manqués parfois. Il y a un peu dans la psychanalyse, mais on peut s'empêcher de faire plein de choses. Mais si on arrive à travailler sur soi et à prendre conscience justement que ces peurs, elles sont là. Elles ne sont peut-être pas faites pour nous empêcher ou nous freiner à notre carrière ou à notre dépassement personnel ou à notre développement personnel, de les identifier et de voir en fait dans quel contexte elles ont été créées. Comment maintenant, dans le contexte d'aujourd'hui, ces peurs n'ont peut-être plus lieu d'être ? Donc c'est tout un travail qui est, alors ça fait un peu psy, mais c'est un peu ça aussi, c'est d'essayer de se poser les bonnes questions pour essayer de mieux se comprendre, mieux se connaître, aller chercher ses talents, aller chercher là où on se sent bien, et puis aller vraiment chercher sa mission peut-être. Alors mission de vie c'est peut-être un grand mot, mais son intention, qu'est-ce que tu as envie de faire ? Pourquoi tu as décidé d'être accompagné ? Parce que je sens que là, j'ai un blocage, j'ai un plafond de verre, je n'arrive pas à le dépasser. Et là, à partir du moment où on va travailler là-dessus, on va pouvoir travailler sur cette notion d'ancrage, cette notion d'émotion, cette notion de respiration, cette notion de méditation, pourquoi pas, et d'imagerie mentale. Je ne parle même pas de visualisation, parce que visualisation, ça ramène à vision seulement, alors qu'imagerie mentale, c'est ce qu'on retrouve dans le sport de haut niveau. C'est tous les sens. Et c'est de se projeter vers un avenir positif. Et alors, il y a deux choses. Ça aussi, c'est important de le préciser. Dans la visualisation ou dans l'imagerie mentale, il peut y avoir vraiment deux pans. Il peut y avoir le côté positif, où je vais détailler chaque pas pour arriver vers un objectif. Et il peut y avoir l'autre côté, en fait, où je vais détailler chaque échec que je pourrais éventuellement rencontrer. Comme ça, je fais en sorte que mon cerveau comprennent et anticipent le bon et le mauvais. Parce que l'objectif, en réalité, d'une imagerie mentale, c'est de faire en sorte, à force de répéter, répéter, répéter, de créer des chemins neuronaux qui vont faire que le jour J, je l'ai tellement répété que la notion de l'inconnu, qui est une vraie peur pour le cerveau, ne soit pas là. Et comme si on était déjà dans la réalité, qu'on l'avait déjà fait, c'est comme une prise de parole, une conférence. Si j'ai répété cette conférence dans ma tête 100 fois, C'est comme si j'avais donné cette conférence 100 fois dans ma tête.

  • Speaker #1

    Comme tu dis, la vie quotidienne, c'est constamment de l'inconnu. On doit constamment improviser. Et parfois, on va se retrouver dans des situations qu'on n'avait pas du tout anticipées. Et c'est vrai que projeter du positif, ça paraît hyper simple à dire. Maintenant, comment on le fait concrètement et comment on s'entraîne à ça ? Je pense qu'il y a quand même plein d'outils qui sont... assez inconnues. Et parfois même, les personnes ne commencent même pas, ne croyant même pas que c'est possible. En tout cas, moi, j'aime beaucoup ton approche aussi d'analyser les narratifs. Moi, je m'intéresse beaucoup à, justement, les histoires qu'on se raconte, le storytelling, etc. Et en effet, finalement, même si on parle la même langue, même si parfois on partage des espaces-temps... On se rend compte qu'on est chacun tous sur notre petite planète à se raconter nos histoires et parfois c'est difficile de communiquer finalement même dans la même langue avec d'autres personnes.

  • Speaker #0

    Est-ce que les mots n'ont pas la même signification pour les uns et pour les autres ? En fait nos parcours de vie font que, dans la programmation neurolinguistique, on part de la carte du monde. Ta carte du monde n'est pas la mienne. On n'a pas le même parcours, on n'a pas le même passé, on n'a pas le même présent, on n'a pas le même futur peut-être même. Donc, aller dans la carte du monde de l'autre, c'est s'intéresser à l'autre. Mais est-ce que les gens aujourd'hui s'intéressent vraiment à l'autre ? Je pense qu'on s'intéresse beaucoup à soi, mais pas forcément à l'autre. Moi, je vois beaucoup, tu sais, j'interviens comme tu sais dans beaucoup d'entreprises, et la notion d'écoute est très importante. On entend, mais on n'écoute pas. Et cette écoute active, alors j'ai l'impression que c'est un truc de dingue aujourd'hui, écouter activement, ouais, c'est naturel en fait. C'est d'essayer de comprendre qu'elles sont... Les signaux faibles qu'il pourrait y avoir derrière la narration justement de la personne qu'on écoute, qu'on écoute pour de vrai. C'est pas juste tiens j'ai un rendez-vous, je regarde mon téléphone et je t'écoute en même temps et vas-y vas-y je t'entends. Non, c'est je suis avec toi, j'essaie de comprendre en fait comment dans ce moment, dans ce laps de temps je peux peut-être, pourquoi pas t'aider, comprendre ce que tu es en train de vivre et peut-être te diriger vers quelque chose qui pourrait éventuellement te sortir d'une situation. Mais ça, ça passe par l'écoute.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et puis, c'est aussi beaucoup de la posture de coach. Oui, c'est la posture basse qui génère ça. Alors, est-ce que tu aurais en tête un succès qui t'a particulièrement marqué parmi tes coachés, évidemment en toute confidentialité, peut-être avec un exercice de visualisation ou sur un programme à long terme ?

  • Speaker #0

    Alors, juste avant ça, je pense que je n'ai pas entièrement répondu à ta question tout à l'heure sur la notion d'immédiateté, notamment, et comment travailler. On revient à cette notion. Alors, l'immédiateté, parce que ça me revient aussi en même temps. On est dans un monde où ça va très vite. On a besoin de prendre des décisions rapidement. On nous oblige en tous les cas à aller très, très vite. Alors, c'est sûrement l'impact des réseaux sociaux. C'est l'impact de plein de choses. Donc, on a l'impression qu'on est submergé. Alors, je dis l'impression parce qu'on peut se détacher de ça aussi. si on met de la conscience, on peut se détacher un peu de cette rafale. Oui, de ce que tu peux garder d'informations. Si on décide, on a juste à couper son téléphone et on n'est plus embêté avec ça. Souvent, ce qui se passe... c'est que on revient à cette notion où tu me dis ça fait peut-être un peu bisounours de dire tiens je pense positif, non non moi je ne suis pas un bisounours, je suis quelqu'un de très pragmatique cette notion de positivisme c'est bien c'est bien mais il faut juste être conscient en fait de ce qui est positif et ce que je peux rendre positif et là, c'est pour ça que j'aimerais répondre à ta question c'est un travail C'est pas quelque chose où je me dis, bah tiens, on a écouté le podcast, il faut être positif, donc tout à l'heure je vais être positif. Ça marche pas comme ça. Cette notion-là, c'est un vrai travail de tous les jours, à travers la respiration, la méditation, la prise en compte de son corps, la prise en compte de ses lectures, la prise en compte de ce que j'écoute, la prise en compte de ce que je regarde, la prise en compte de tellement de choses. C'est là en fait où on va commencer à composer. et à prendre du recul par rapport à certaines situations qui vont me mettre dans une situation positive. Mais avant ça, il y a un travail. Il n'y a rien qui est comme ça. On ne devient pas champion en une semaine. Ça prend du temps, c'est de l'investissement. Et donc, changer son état d'esprit, c'est un investissement aussi. C'est du temps. Donc, pour commencer à changer son état d'esprit, tu demandais quelques tips. Eh bien, déjà, se couper de toutes les informations. qui n'ont pas lieu d'être. Il y a plein de choses où on peut s'en passer, vraiment. Qui nous met dans une situation un peu anxiogène et qui viennent forcément, forcément nuire à cet état d'esprit qui peut être positif. Parce qu'on voit que tout est une catastrophe. Si on regarde un petit peu... Entre la guerre qui va là-bas, le match, le 6, le 5, on peut rapidement se dire c'est la fin du monde, j'arrête. Alors que si on arrive à prendre un peu de distance par rapport à tout ça, et qu'on arrive à se... à revenir... dans un mode peut-être plus ritualisé, où on commence à mettre petit à petit des petites choses dans son quotidien, avec soi, avec ses enfants pourquoi pas, avec son couple, avec sa famille, avec ses proches, eh bien tout de suite on aura déjà cette notion de gratitude, ça aussi c'est un mot qui est important, de se dire, on sort tous les deux, et je crois qu'on va en parler un petit peu tout à l'heure, mais de situations un peu difficiles, de se dire simplement qu'à ce moment-là, on a la chance d'avoir un échange. et de passer un bon moment ensemble, et j'espère qu'il va inspirer ton audience, c'est un moment de gratitude. Et c'est important de se dire, je suis en bonne santé, j'ai un toit, j'ai un peu d'argent, j'ai des gens qui m'aiment. Rien que ça, ça devrait déjà nous donner des signaux positifs pour toutes les situations dans lesquelles on se retrouve. Parce qu'à la fin de la fin, et je crois que tous les deux, on a sûrement dû se retrouver dans une situation qui était très compliquée, on n'est pas morts. On est là, on a dépassé. Comme je te l'ai dit, moi, j'ai enseigné les arts martiaux. Et je pense que ça a été la plus grande école de coaching pour moi. Pourquoi ? Parce que j'ai eu des enfants, j'ai eu des jeunes, j'ai eu des personnes qui avaient jusqu'à 75 ans. Je crois que c'est mon maximum. Donc, des personnes qui venaient, qui avaient une discipline, qui s'entraînaient, c'était incroyable, vraiment. Et ça, ça m'a toujours touché. Et donc, quand ça me touche, j'ai toujours envie d'être encore meilleur, de donner encore plus, de partager encore plus. Et dans cette notion-là, je n'ai pas pris un cas, mais j'ai vu... beaucoup d'adolescents qui sont arrivés à mon cours, qui étaient très timides, très renfermés, qui n'avaient pas du tout le soutien des parents, qui étaient souvent très absents, qui n'étaient pas forcément dans un environnement amical très positif, pour dire. Et avec le temps, en prenant confiance à travers leur corps, en rentrant dans un cercle également avec un... Je vais prendre la casquette du mentor à ce moment-là, du maître. Bien sûr. en ayant quelqu'un qui nous pousse et qui a confiance, qui est bienveillant et qui ne nous juge pas, j'ai vu des transformations qui étaient juste incroyables. Et j'ai encore beaucoup de contacts avec certains de mes élèves qui sont aujourd'hui à des postes incroyables, alors qu'il y a peut-être 25 ans de ça, ils ne se seraient jamais projetés dans un parcours. Imaginés. Si, imaginés comme celui-ci. Et donc, il y a cette partie, ça c'est une fierté. Après, si on doit revenir à aujourd'hui, j'interviens dans des grosses boîtes dans lesquelles... Il y a des choses qui se passent qui sont assez extraordinaires parce que... Parfois, je tombe sur des personnes qui sont en burn-out, un peu latent. Et ça, c'est intéressant aussi de le dire et d'en parler, puisque c'est quelque chose qui est très présent. Et à travers les outils de connaissance de soi, d'imagerie mentale, de respiration, ne serait-ce que la respiration, ça fait un bien, mais qui est juste incroyable. Je parle beaucoup de respiration, mais il faut savoir que la respiration, il y a peut-être 40, 50, 60 techniques différentes de respiration. Je ne parle pas juste de j'inspire, j'expire, il y a plein de choses. Donc de rentrer dans ces états parfois même de conscience modifiée, viennent relâcher les tensions cérébrales, musculaires, et nous mettre dans un autre état. Et à force de répétition, à force de travail ensemble, à force de poser des questions, à force de recontextualiser certaines choses, et revenir dans le moment présent, j'ai des résultats où les personnes sont... ça transforme un peu leur vie, leur perspective. Je le dis en toute humilité, il n'y a rien de magique. Ce n'est pas de la magie, c'est juste du travail. Et ce travail, il est fait seulement à partir du moment où la personne en face de moi est à l'écoute et qu'elle a vraiment envie de changer quelque chose en elle. Et comme j'ai souvent des personnes qui sont plutôt dans cet état d'esprit-là, il y a vraiment de grandes transformations qui se passent. Et la transformation, ce qui est intéressant, ce n'est pas uniquement chez elle. La transformation est vue de l'extérieur. dans leur communication, dans leurs relations, dans leur manière justement d'appréhender et d'être empathique, notamment avec leurs équipes, en dessous aussi, souvent pour les dirigeants.

  • Speaker #1

    C'est hyper important.

  • Speaker #0

    Donc ce n'est pas une transformation juste, j'ai gagné en cardio, non, non. C'est comme si je renais un peu de mes cendres pour être quelqu'un de différent, quelqu'un de plus ancré, plus à l'écoute de moi, des autres, quelqu'un qui va plus être dans l'empathie. dans la bienveillance, dans le non-jugement, et essayer de comprendre l'autre. Donc, il y a une vraie prise de distance entre qui la personne était hier, et ce qu'elle est aujourd'hui, et ce qu'elle a envie de dégager demain.

  • Speaker #1

    Même si on parle beaucoup de nouvelles versions de soi, ou encore une fois, j'aime beaucoup que tu dises, c'est un travail, et il y a vraiment des techniques pour le faire. En tout cas, c'est inspirant. ce que tu nous partages. Et c'est vrai que, là, tu l'as mentionné, on s'est contactés dans un contexte personnel de chacun qui est lié aussi au timing de la vie. On ne peut pas tout contrôler. Et parfois, malgré notre attention, nos rituels, etc., à la santé de notre corps et de notre esprit, un accident vient nous rappeler notre fragilité. Tu as vécu, toi, récemment un épisode particulièrement délicat. Est-ce que tu veux partager ? Oui,

  • Speaker #0

    j'espère. Je crois que dans la vie, on peut essayer de tout faire bien. J'ai quand même une hygiène de vie qui est très correcte. Je faisais plusieurs heures de sport par semaine. Enfin, voilà, une alimentation qui est plutôt saine. J'essaie vraiment de faire... Et en décembre, début décembre, j'ai eu une embolie pulmonaire. Donc c'est ce qu'on appelle un infarctus du poumon. Pourtant, je suis quelqu'un qui me suis formé à la respiration. Donc c'est quelque chose qui est complètement paradoxal par rapport à tout ça. Mais comme quoi, ça arrive. Donc j'ai eu cette embolie. Cette embolie m'a immobilisé pendant un peu de temps. J'ai été hospitalisé. Donc je suis resté à l'hôpital pendant plusieurs jours. Et là aussi, en réalité, c'est des signaux de se dire... Que la vie en fait, elle peut vite basculer. On peut faire tout ce qu'on veut, la vie peut basculer. On ne connaît pas la cause de cette embolie, puisque je ne suis pas du tout sujet à ce genre de choses. maladie, si je peux dire ça comme ça, avec un sang qui se durcit, etc. Alors que je fais tout, je prends tous les matins une douche froide. Enfin, je fais tellement de choses que même pour les médecins, c'était assez compliqué. On a fait beaucoup, beaucoup d'études différentes, études génétiques, études, PET scan pour voir s'il n'y avait pas des... puisqu'il peut y avoir des raisons cancéreuses aussi. Bon, touche du bois, c'était... Voilà, tout était propre. Mais tout ça pour dire qu'il y a des choses qui arrivent et on ne sait pas pourquoi elles arrivent, mais elles sont là pour faire réfléchir aussi. Je pense que parfois, quand on est un peu dans l'esprit compétition, on se pousse aussi beaucoup, on ne se laisse pas tranquille. Lorsqu'on est un peu orienté performance, orienté... Donc l'année dernière, j'ai fait beaucoup, beaucoup de choses. Et peut-être que c'est juste un message qui me dit, pose-toi un petit peu, change peut-être ce deuxième cycle de vie, puisque 50, 51, voilà, maintenant la suite, peut-être appréhende-le différemment. Et c'est ce que j'ai commencé à faire du coup. à reprendre une activité qui est un petit peu plus... Quand je parle de performance, tu sais quand je vais courir dans un parc, si quelqu'un court devant moi, je suis obligé de le dépasser. Voilà, c'est un état d'esprit. Et je suis content après l'avoir dépassé. Donc je suis tout le temps dans un perpétuel... Et là aujourd'hui, je reprends les choses... Toujours plus. Toujours plus. D'une manière un peu plus calme, un peu plus posée, avec d'autres intentions. Et puis je crois qu'il y a des choses qui sont importantes aussi à prendre en considération. Alors je ne vais pas ouvrir le sujet ici mais il y a des choses qui me touchent particulièrement depuis quelques années. C'est quelque chose de familial et qui est là en arrière-plan tout le temps, tout le temps, tout le temps. La phrase qui m'a été dite après mon embolie pulmonaire et celle-ci, et ça vient de la médecine chinoise, c'est « les larmes de ton cœur ont coulé dans tes poumons » . Et donc c'est une phrase qui est très forte. d'ailleurs même quand j'en parle ça me et c'est vrai il y a quelque chose que je vis qui est assez difficile que je n'ai pas envie de partager ici forcément ça fait plusieurs années maintenant et donc voilà je ressens ça et donc Là où je veux en venir, c'est que de manière somatique, même si on se dit j'ai fait un travail sur moi, sur mon inconscient, sur si, je suis en bonne forme physique, etc. Le corps, il est là. Il y a des empreintes qui sont là. Il est toujours en arrière-plan. Il fonctionne toujours. Le côté somatique est important et intéressant d'aller identifier et d'aller peut-être le travailler. Moi, je l'identifie maintenant. Je vais le travailler d'autant plus. Je l'ai travaillé, mais je vais le travailler d'autant plus. Donc, ça me permet d'avoir une autre ouverture par rapport à la suite de cette libération émotionnelle, peut-être, si on peut l'appeler comme ça.

  • Speaker #1

    En tout cas, merci beaucoup de partager. Parce que c'est vrai que c'est, moi je l'ai dit, c'est souvent des moments et des sujets délicats. Et tu le disais très bien, en fait, cette notion de gratitude et de dire finalement, on a la chance d'être en vie. Alors, c'est vraiment... À un autre niveau, mais voilà, moi j'ai eu un accident, je me suis fait renverser en traversant la rue, ce qui est d'une banalité sans nom et dont on croit toujours que ça n'arrive qu'aux autres. Et c'est vrai que je me suis retrouvée plus de trois mois pratiquement sans marcher, qui était franchement une de mes hantises les plus importantes. Et comme tu le dis, c'est vrai qu'il y a beaucoup de témoignages quand même récemment. Même cette semaine, j'ai entendu un grand investisseur très connu qui a dit « Non mais moi, de toute façon, si je n'avais pas eu mon accident quand j'étais petite, je n'ai pas resté plus de six mois sur un lit d'hôpital, je n'aurais jamais développé toutes ces idées. » Donc en fait aussi, la vie nous apporte des contextes qu'on n'imaginerait pas, mais qui nous amènent à changer. Enfin, moi, ne plus pouvoir bouger, ça faisait partie de mes terreurs. M'arrêter de travailler plus longtemps que prévu, ça faisait partie de mes terreurs. Et en fait, j'ai traversé des grandes terreurs, j'ai traversé des grandes peurs, tout en étant encore vivante. Et finalement, ça, ça fait partie aussi de certains succès. Enfin, en tout cas, de dire, bon, ça y est, t'as traversé, finalement, ça t'a terrifié, tu l'as fait. Et en fait, ça m'aide quelque part dans ma résilience de dire... Je ne vais pas dire « oh, même pas mal » , mais un peu quand même, en disant de savoir prendre ses leçons et de dire « si j'ai fait ça, je peux aussi faire ça, je peux aussi faire ça, je peux aussi faire ça » , pour reprendre ta philosophie de créer des encres là où elles sont nécessaires.

  • Speaker #0

    C'est important d'avoir effectivement cette notion de dépassement de ses peurs. Et finalement, on dépasse ses peurs et on se rend compte que… Il ne faut pas si peur que ça. Et on dit souvent que derrière une peur, il y a quelque chose de magique qui arrive. Et c'est vrai. Déjà, ce plaisir d'avoir dépassé une peur, c'est déjà magique.

  • Speaker #1

    C'est incroyable.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. Et de se dire, finalement, ça va. Et donc, si on a une peur, on la dépasse. On va en dépasser une autre, une autre, une autre, une autre. Et finalement, c'est comme ça qu'on... qu'on grandit, c'est ça la croissance personnelle aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça s'entraîner finalement.

  • Speaker #0

    C'est ça s'entraîner, exactement. C'est d'aller se confronter à ces peurs, parce que ces peurs, elles viennent de quelque part. Elles ne sont peut-être pas quelque chose qui émane de nous, mais peut-être de notre environnement. de notre culture, peu importe. D'aller mettre un mot sur ses peurs et de se dire, tu sais quoi, je vais te fracasser, je vais passer outre et tu vas voir que c'est moi qui vais gagner. Et souvent, c'est nous qui gagnons en dépassant une peur. Il y a un deuxième point qui est important que tu as dit, que tu as souligné, c'est l'obstination. Parfois, on peut être obstiné à réaliser certaines choses qui ne sont pas pour nous. Et ça, c'est important d'en prendre conscience aussi. Et on le voit d'ailleurs. Parfois, nos parents peuvent s'obstiner à faire quelque chose ou à nous dire dirigé dans une direction qui n'est peut-être pas la nôtre. Et tu l'as dit, la crise de la quarantaine, il y a des personnes qui ont suivi ce parcours et à 40 ans, on dit c'est bon, stop, c'est bon. Je vais faire quelque chose qui me plaît vraiment. Et là, on voit des reconversions, on voit des changements de direction. Donc cette notion d'obstination, elle est importante, je pense. Je pense qu'il ne faut pas rester buté sur quelque chose. À un moment donné, c'est bien de faire un petit... de passer juste à côté et puis d'aller trouver son choc. que de s'obstiner à faire quelque chose qui ne marche pas si ça ne marche pas c'est qu'il ya sûrement une raison aussi et là on revient à cette notion d' écoute de soi la persévérance est une chose persévérer quand tu sais que tu as les moyens et bien d'aller chercher la performance l'objectif qui a derrière s'accélérer vers un but qui n'a pas de que t'as rien en main c'est un peu compliqué je trouve, je pense c'est mon point de vue.

  • Speaker #1

    C'est très juste et puis c'est relié aussi à l'écoute d'une certaine manière parce que tu vois il y a un truc que j'ai ressenti que j'ai appris dans ces derniers temps. J'ai beaucoup aimé toi quand tu disais quand je ne pouvais pas bouger, je visualisais. Et en fait, moi, j'ai essayé de le faire au début. Il y a quelque chose qui m'a fait très, très peur au début, c'est que j'ai vécu vraiment un choc assez traumatique. Je n'arrivais pas. Donc, j'ai deux jambes et deux pieds dans le plâtre. Et je n'arrivais pas... plus du tout à m'imaginer en train de marcher ou de courir. Et donc, ça, ça m'a vraiment fait flipper. Alors bon, c'est revenu, mais sur ce moment de même pas le visualiser et donc le répéter mentalement, c'était vraiment très, très angoissant. Et en même temps, dans ce lâcher-prise, comme tu dis, moi, j'ai dû traverser justement ce côté mais vraiment, arrête tout ! C'est simple de contrôle et finalement, tu vois, c'est très nouveau pour moi comme leçon. Alors que j'ai été dans la souplesse, même l'ultra souplesse physique toute ma vie. En fait, je pense que j'avais pas mal de rigidité intérieure. Donc comme ça, on apprend en fait constamment.

  • Speaker #0

    On apprend parfois malgré nous.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ce qui est intéressant aussi, tu vois, l'une des premières choses quand j'ai eu mon accident avec le psoriasme, c'est l'acceptation justement. C'est d'accepter le fait que, et c'est à partir de là, et je l'ai très vite accepté, en me disant... voilà tu vas rester pendant plusieurs mois comme ça j'étais ligoté mais je ne pouvais pas bouger donc c'était vraiment pour quelqu'un qui qui bouge dans tous les sens qui fait du sport par jour c'est flippant et là tu bouges pas et puis ça fait extrêmement c'est très douloureux donc il y a cette notion d'acceptation qui en réalité te donne des perspectives nouvelles aussi c'est là où je me suis intéressé à plein de choses c'est là où je me suis intéressé aux neurosciences à plein de trucs en fait qui sont devenus pour moi ensuite des moyens d'apprentissage finalement je suis allé dans une école de neurosciences j'ai fait des choses donc lorsqu'on accepte une situation je pense qu'on on On est prêt à ouvrir des portes. Tant qu'on n'a pas accepté une situation, et je pense que beaucoup de personnes, peut-être qui nous écoutent, sont dans des situations qui ne sont pas encore complètement acceptées, qui font qu'elles se ferment ces portes. des possibles qu'il pourrait éventuellement y avoir.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait juste. C'est vrai qu'on dit lâcher prise, mais accepter, c'est le début. C'est aussi les chemins du deuil.

  • Speaker #0

    Exactement. Tu as la courbe de... C'est jamais facile. C'est jamais facile, mais à partir du moment où on rentre dans cette courbe, on voit qu'à un moment, ça lâche et qu'on arrive à rebondir. C'est là où la courbe... remonte rebondir en disant finalement ce qui m'est arrivé c'est pas si mal que ça parce que ça m'a permis d'apprendre ça de rencontrer si de me lancer dans autre chose peut-être que j'étais pas si bien que ça dans mon ancienne vie je crois que c'est j'adore ce symbole chinois qui

  • Speaker #1

    dit crise dit aussi opportunité et donc il y a les deux dedans mais parfois on veut voir qu'une partie des éléments

  • Speaker #0

    Ce qui vient dans les symboles chinois, le yin et le yang, c'est vraiment quelque chose de représentatif. Dans chaque yin, il y a du yang, et dans le yang, il y a du yin. Donc, c'est de ne pas être complètement noir ou complètement blanc. C'est de mettre une petite touche quand même.

  • Speaker #1

    Et puis, c'est une dynamique.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est toujours en dynamique. C'est fluide. Ça tourne. Comme tout. L'heure est en train de tourner, les saisons sont en train de tourner, le mois est en train de tourner. Tout est dynamique. Mais c'est comment... moi je me représente dans cette dynamique ?

  • Speaker #1

    Pour revenir au moment présent, peut-être une des acceptations, c'est que chacun s'en meurt. Une des acceptations aussi du temps qui passe. Et c'est vrai que je trouve que notre culture est quand même orientée sur des états figés, des états stables. Et ce qui me séduit beaucoup dans peut-être la culture asiatique, c'est ça, c'est qu'en fait, tout passe. En fait, la seule vérité, c'est que tout passe. et que tout est très inconstant en réalité. Et ça, c'est quand même une des seules vérités à laquelle on peut s'éteindre.

  • Speaker #0

    Je me disais toujours mon père, une fois que le soleil se couche, ce n'est plus le même soleil le lendemain. Donc, prends chaque moment comme un moment qui te soit favorable. Donc, réfléchis à ça, c'est important. Il y a plein de petits mots comme ça. qui sont de mon père et qui sont des mots quand on est jeune on ne comprend pas trop on se dit mais qu'est-ce qu'il raconte et en réalité avec le temps, avec de la maturité on se rend compte que ça revient à ce que tu disais tout à l'heure c'est qu'aujourd'hui il y a 51 ans pour moi le temps compte différemment les secondes comptent différemment et puis surtout les décisions que je vais prendre à partir de maintenant vont compter différemment j'ai plus 20 ans où je me dis ok c'est cool, non plus de réflexion,

  • Speaker #1

    plus de maturité et surtout plus de plaisir encore alors tu nous l'as dit t'es quand même très marqué par le Tao est-ce qu'il y a d'autres spiritualités qui t'intéressent aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    alors il y a le Tao et pour aller travailler, pour aller encore plus loin ... dans le Tao, j'ai un projet, je vais voir si je vais pouvoir le... qui est en place, mais avec mon embolie, je ne sais pas si ça va jouer ou pas, j'ai un projet avec un ami, d'aller m'enfermer dans un temple à Wudang, donc en Chine, et taoïste. Donc c'est là où vraiment le berceau du taoïsme. Donc il y a ce projet-là qui devrait se réaliser prochainement, si tout va bien. Et à côté de ça, il y a plein de spiritualités en fait que je regarde, j'observe, j'écoute, j'essaie de comprendre. il y a le soufisme il y a plein d'éléments il y a le yoga puisque le yoga c'est pas juste le mouvement c'est ce qu'il y a derrière donc j'essaie de m'intéresser un petit peu à toutes ces choses à travers des lectures à travers des rencontres aussi parce que là aussi on a certaines idées de plein de choses mais lorsqu'on rentre dans cette réalité les idées sont complètement faussées parfois et donc juste se mettre dans la situation où on est d'apprenant et d'être curieux. C'est toujours essayer d'aiguiser un petit peu plus sa curiosité, essayer de comprendre un peu le contexte des autres. que ça devienne peut-être pourquoi pas un jour notre contexte aussi. Donc il y a vraiment ces... Je ne t'ai pas donné une réponse qui est une chose, mais qui est plutôt large.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, c'est cohérent parce que tu parles de curiosité, tu parlais aussi d'ouverture d'esprit. Mais en tout cas, c'est passionnant. Alors on va s'approcher de la dernière question du podcast qui est devenu aussi un petit rituel, qui est un peu plus ludique, sur un mode peut-être un peu plus imagé. J'aime bien demander aux personnes si ton corps était un pays ou un paysage, lequel ça pourrait être.

  • Speaker #0

    Alors, peut-être pas un pays, puisque c'est restreignant. Prendre un océan, c'est bien.

  • Speaker #1

    Parfait.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a du mouvement, il y a de la profondeur, il y a de l'ampleur. Donc, oui, je dirais un océan.

  • Speaker #1

    Super, merci. C'est une belle réponse. Merci beaucoup pour cet échange.

  • Speaker #0

    Merci encore pour cette invitation.

  • Speaker #1

    Un plaisir.

  • Speaker #0

    Bien partagé, merci.

  • Speaker #1

    Pour retrouver toutes les informations utiles sur notre invité du jour, je vous invite à consulter la description de cet épisode.

Chapters

  • Introduction et présentation de Bulent

    00:00

  • L'influence des arts martiaux sur la vie professionnelle

    13:27

  • La discipline au quotidien

    34:19

  • L'importance de la respiration et du mental

    56:03

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Description

Caroline Green reçoit Bülent Turan, ancien champion de Kung Fu, conférencier certifié et coach en préparation mentale et développement personnel. Ensemble, ils explorent les liens profonds entre le corps et l’esprit, en s’appuyant sur l’expérience unique de Bülent, qui a su transposer les enseignements du sport de haut niveau dans la vie professionnelle et quotidienne. Découvrez comment la méditation, la discipline, la résilience et la motivation peuvent transformer notre rapport au corps et à nos objectifs de vie. Un échange inspirant pour éveiller votre potentiel et mieux comprendre l’équilibre entre performance physique et bien-être mental.



Retrouvez dans le podcast LES ETATS DU CORPS des femmes et des hommes aux parcours éclectiques qui ont pris conscience que leur corps, siège des émotions, est un vecteur essentiel de la vie.


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(c) Caroline Green 2025


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Caroline Green, bienvenue sur le podcast Les états du corps, pour parler du corps dans tous ses états. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Bulint dans ce podcast. Bulint qui est coach sportif, préparateur mental. Bulint, est-ce que tu veux nous raconter ton parcours ?

  • Speaker #1

    Bonjour Caroline, déjà merci beaucoup pour cette invitation, ravi d'être avec toi aujourd'hui et puis d'échanger sur tous les sujets concernant le corps, le mental. Alors la première chose c'est que je ne suis pas coach sportif, je suis plutôt un entraîneur mental si on peut appeler ça. Pour me présenter rapidement, j'ai 51 ans, j'ai plusieurs casquettes, j'ai un parcours tout d'abord de sportif effectivement de haut niveau dans les arts martiaux, notamment dans le Kung Fu où j'étais en équipe de France pendant... plusieurs années à représenter la France dans tout le monde, donc un compétiteur dans l'âme déjà. Ensuite, j'ai enseigné les arts martiaux pendant 20 ans à plus de 1500 élèves, sur une durée effectivement de 20 ans, en parallèle de mon activité professionnelle, puisque j'ai une activité également dans le corporate, où j'ai passé plus de 20 ans dans la vente. La vente fait partie de mon ADN aussi, la négociation, la communication, et donc j'ai travaillé dans le monde de la tech. donc pour des sociétés comme Macer, Samsung, LG, en direction des ventes et direction commerciale. Et aujourd'hui, ça fait à peu près maintenant 8-9 ans à peu près que j'ai mon entreprise, dans laquelle j'interviens principalement pour l'entreprise, pour le corp, puisque c'est ce que je sais faire de mieux, je pense, dans le coaching, dans la formation en management, et aussi dans cette notion de préparation mentale, à travers plein d'outils que j'ai pu récolter, mais on en parlera, je pense, un petit peu plus en détail durant notre échange.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette présentation, Bülent. En effet, les arts martiaux, aujourd'hui, c'est une philosophie plus orientale, orientaliste. Tu pourras nous en parler. Et je vois bien le lien possible, en effet, avec le coaching mental, l'attitude, que finalement tu intègres dans des circonstances ou des contextes. où la performance est attendue, comment tu arrives à relier ces univers ?

  • Speaker #1

    Alors, la première chose, c'est que mon art martial, le Kung Fu, que j'ai beaucoup travaillé du coup, puisque ça fait partie, on parle beaucoup d'épigénétique et autres, cette notion où l'environnement fait que tes cellules se transforment et s'adaptent à un certain état d'être. Et je pense que les arts martiaux sont devenus mon ADN, puisque j'ai commencé très tôt. Et ça a toujours... Ça a toujours été mon compagnon. Je reviens à cette chose, mais c'est ma colonne vertébrale.

  • Speaker #0

    Ta nature ?

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ma nature. Et j'ai appris à travers les arts martiaux et à travers le dépassement de soi, à travers la discipline qu'il y a derrière ces arts martiaux, à travers l'éthique, à travers toutes les valeurs qu'on peut retrouver dans les arts martiaux, comment reproduire cet état d'être et ces processus mentaux principalement, mais pas que mentaux puisqu'on passe beaucoup par le corps. Bien sûr. et comment l'implémenter dans le monde de l'entreprise. C'est-à-dire que dans toute la partie où j'étais commercial, manager, peu importe, j'avais toujours en arrière-plan quelque chose peut-être qui me différenciait par rapport aux autres parce que j'avais cette pratique martiale qui était là, qui me demandait beaucoup d'investissement et toujours dans cette notion de dépassement et de persévérance et de respect. Je reviens toujours à cette notion de respect qui est importante parce que... Les arts martiaux, c'est le respect de soi d'abord, mais le respect beaucoup des autres aussi. Et je pense qu'avec le temps, on arrive à intégrer tout ça et ça devient une seconde nature. Alors, je pourrais t'en dire un petit peu plus par la suite, comment et de manière peut-être plus précise, j'ai pu mettre certaines choses dans mon développement commercial ou dans mon développement professionnel. Pour te donner juste un exemple comme ça, par exemple, la notion de l'anxiété, la notion du stress, la gestion du stress. la gestion du temps, l'optimisation, tous ces éléments-là sont des choses qu'on apprend dans les arts martiaux. Donc lorsqu'on rentre dans le monde de l'entreprise, on voit beaucoup de personnes et gens coachs qui sont quand même très stressés, très anxieux à travers justement ces problématiques qu'elles peuvent rencontrer, de discipline, on parle beaucoup de procrastination, de gestion du temps, d'optimisation de son énergie aussi. C'est important parce qu'on voit beaucoup de burn-out, de dépression ou autre parce qu'il y a une... Je pense qu'il y a un équilibre dans la gestion de son énergie qui n'est peut-être pas forcément là. Et ce n'est pas un mal parce qu'on ne sait simplement pas gérer. cette énergie. Donc, ce n'est pas un souci, mais on peut apprendre à la gérer. Et moi, j'ai eu la chance d'apprendre à gérer ça très tôt.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est très juste, cette idée de... On apprend beaucoup de choses. On est tous les deux Français dans l'école occidentale telle qu'elle est, mais on apprend assez peu à gérer son énergie, à gérer sa vitalité, d'une certaine manière. et donc on se rend compte qu'il y a quand même encore beaucoup de choses qui sont nécessaires donc si c'est pas indiscret en effet comment tu es tombé dans le conflit ?

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'indiscrétion parce qu'on est là pour échanger de manière authentique et sincère alors je suis tombé dans les arts martiaux un peu par hasard, un peu par hasard mais le hasard fait toujours bien les choses alors moi j'ai grandi dans un environnement où j'ai pendant plusieurs années petit, je n'ai pas connu mes parents Et donc j'ai été élevé par ma grand-mère dans un pays étranger, je suis né à Paris, mais j'ai été exporté, si on peut dire ça comme ça, dans mon pays d'origine en fait, la Turquie, enfin d'origine de mes parents. Et donc il y a eu toujours ce besoin de compréhension, d'incompréhension plutôt, de me dire pourquoi mes parents ont décidé à un moment de me déposer dans un pays étranger avec des personnes que je ne connais pas. Et donc ça, c'est quelque chose qui a créé chez moi des émotions qui ont toujours été présentes. De savoir, donc toujours cette notion du pourquoi, ce besoin d'exister, et de me dire j'ai besoin d'être aimé. Parce que si on m'a mis dans cette situation, c'est qu'on ne m'aimait pas. Donc ça, c'est ce qui se passe dans la tête d'un enfant.

  • Speaker #0

    C'est l'histoire qu'on se raconte.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est l'histoire qu'on se raconte. Et tu verras que dans notre échange, il y a beaucoup de choses qu'on se raconte, et qui n'est pas toujours la vérité. Bien sûr. Donc c'est la perception qu'on a dans un contexte bien précis de vie. Et donc de cette perception, il y a des émotions qui en émanent. Et l'émotion principale qui était chez moi, c'était la colère. Et beaucoup de colère. J'étais quelqu'un d'un enfant avec beaucoup d'énergie. Beaucoup, beaucoup d'énergie. Je pense que j'avais, c'est pas très simple, mais un peu d'intelligence aussi. Parce que c'est ce que me disaient souvent les personnes qui m'ont connue petite. Assez rusée, assez dynamique. Et en même temps, j'avais toujours cette colère et ce besoin de montrer que j'étais là, que j'existais. Et donc, vers l'âge de 4 ans, 4 ans et demi à peu près, mes parents sont venus me rechercher de Turquie pour me ramener à Paris, donc dans mon pays de naissance. Et donc, tu peux imaginer que je ne connaissais personne, je ne maîtrisais pas la langue. J'étais le gamin qui est à Paris, on habitait à l'étranger, je crois, un étranger complet, mais complet. Et en plus avec des personnes qui étaient mes parents, qui pour moi étaient des étrangers aussi, que je ne connaissais pas. Donc ils m'avaient laissé de 9 mois à 4 ans. Et donc j'ai dû me réhabituer à tout cet environnement, apprendre la langue, m'intégrer. Enfin voilà, il y a eu tout un parcours qui a été très fort et très demandeur, si je peux dire ça comme ça, en termes de humainement. Et tout ça, ça a généré encore plus de colère, encore plus de dynamique, etc. Et à un moment donné, mes parents en ont eu marre, tout simplement. Et je me rappelle très bien qu'à côté de là où on habitait, on n'habitait pas très loin du canal Saint-Martin à Paris. Il y avait une fédération de Vaux-Vietnam, donc un martial vietnamien. Et mon père a décidé de m'inscrire dans cette école. Et c'est à partir de là où mon amour pour les arts martiaux a démarré.

  • Speaker #0

    Moi, j'aime beaucoup cette idée de, comme tu dis, il n'y a pas de hasard. Et aussi... d'impression, j'ai envie d'utiliser le mot, d'impression culturelle différente, parce que c'est quelque chose qui est très important pour moi, le voyage dans toutes ses formes. Et c'est certain que, je trouve, quand on découvre une nouvelle, je ne sais pas, une nouvelle thématique, une nouvelle passion, c'est comme visiter un nouveau pays, tu vois, il faut apprendre la langue, etc. Et Dieu sait que c'est demandeur pour l'être, de s'adapter et s'intégrer.

  • Speaker #1

    Puis c'est un apprentissage de soi en réalité, parce que c'est comme tu disais, lorsqu'on voyage, c'est un apprentissage sur soi aussi, comment on accepte l'autre. Et dans cette démarche effectivement de démarrer un sport, alors ça peut être le Kung-Fu, peu importe, j'apprends à me connaître, j'apprends à connaître mes limites, et dépasser ces limites, parce qu'on se rend compte rapidement en réalité que on a des limites mais on peut vraiment vraiment les dépasser ces limites, et c'est pour ça qu'aujourd'hui il y a des choses qui sont incroyables. faite par le cerveau ou par le corps. Donc c'est vraiment un voyage interne qui démarre. Moi j'aime dire que j'ai démarré mon développement personnel ou ma croissance personnelle à partir du moment où j'ai mis le pied dans ce dojo, qui m'a vraiment appris à savoir qui je suis. Et aujourd'hui à 51 ans, je continue à étudier ma personne, toujours dans un but de... de progression pour moi et pour les autres aussi.

  • Speaker #0

    Ton podcast s'appelle Inspiration. Inspirer les autres, soi-même, mais la respiration, c'est vraiment, dans tous les sens du terme, c'est un élément clé dans ton approche. Est-ce que tu peux peut-être développer ce sujet-là ?

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, j'ai décidé de créer un podcast. principalement pour mettre en lumière des parcours, des parcours qui pour moi sont inspirants. C'est pour ça que j'ai appelé inspiration aussi. Mais c'est vrai qu'il y a une double connotation. Il y a cette notion d'inspiration parce qu'on vient au monde avec une inspiration et on quitte ce monde avec une expiration. Et nous sommes le trait d'union entre ces deux moments. Et donc, c'est qu'est-ce que je mets à l'intérieur de tout ça, en fait, dans ce trait d'union. Et donc, c'est pour cette raison que j'ai voulu vraiment mettre en avant ce podcast pour... faire briller un peu les autres, mettre en lumière qu'il y a des choses qui sont possibles et qui sont réalisées par des personnes qui sont au départ normales comme tout le monde mais qui ont décidé de se dépasser, qui ont décidé en fait de se mettre des objectifs qui sont parfois très ambitieux et qui réussissent à condition justement, et c'est pour ça que la préparation mentale est quelque chose de très important pour moi, c'est vraiment un développement mental qui fait qu'on va se dépasser mentalement, physiquement, créer cette énergie. créer cette persévérance et cette mission qu'on se donne parfois de se dépasser. Et pour revenir à cette notion d'inspiration, alors en plus, ce n'est pas encore complètement officiel, mais j'ai une application qui s'appelle Inspiration aussi, qui est une application de respiration. La respiration est quelque chose pour moi qui, bien sûr, qui nous suit tous. On sait qu'aujourd'hui, quasiment 90% des gens respirent très mal parce qu'on a des vies dans lesquelles on ne prend pas le temps de respirer. Dans les arts martiaux, c'est déjà une pratique qui est importante. On respire dans nos exercices, dans nos mouvements, pour relâcher les tensions, etc. Mais là où j'ai vraiment pris conscience de la respiration et de la puissance de la respiration, c'était malheureusement à un moment où j'ai eu un accident. J'ai eu une rupture du psoas qui m'a immobilisé pendant plusieurs mois au lit. Et donc, je ne pouvais pas bouger. Je ne devais pas bouger parce que le tendon, il fallait qu'il se remette en place naturellement. Et ça a été une période très compliquée pour moi et surtout une période très douloureuse. Et c'est là où j'ai d'autant plus amplifié la visualisation et la respiration pour calmer la douleur. Et je me suis rendu compte que ce que prendre des médicaments, c'est une chose, mais j'étais en train de détruire mon foie, etc. Et ce n'est pas quelque chose qui m'enchantait forcément. Mais j'ai trouvé à travers la respiration profonde une capacité à calmer cette douleur. et à passer à un autre stade mental. Et à travers la visualisation du coup, parce que je fais vraiment le lien entre les deux, c'est d'aller créer des connexions. Je ne pouvais pas marcher, je ne pouvais pas m'entraîner, mais je pouvais le faire dans ma tête. Et le fait de le faire dans ma tête, de m'entraîner dans ma tête, eh bien, m'a permis de garder ces liens neuronaux que j'avais, qui étaient présents depuis très longtemps, mais de les garder actifs. Et donc, ça a été vraiment quelque chose de puissant pour moi, que j'ai voulu ensuite partager, bien sûr, avec le monde de l'entreprise ou autre.

  • Speaker #0

    Alors, on a évoqué ta rencontre, on pourrait dire, avec les arts martiaux et comment ils ont guidé ton parcours, comment ils sont presque devenus une part très importante de ton identité. Est-ce que c'est dans le domaine des arts martiaux ? Ou pas, je sais que c'est une question peut-être un peu challengeante. J'aime bien essayer de demander aux personnes s'ils pensent qu'ils ont eu une sorte de maître pour apprendre à ressentir. Est-ce qu'il y a une personne qui te vient à l'idée ?

  • Speaker #1

    Alors, le ressenti, c'est quelque chose d'émotionnel, de sensoriel. Moi, j'ai grandi dans un environnement où les émotions n'étaient pas quelque chose qui était très... ouverts. On n'exprimait pas beaucoup ses émotions, on était plutôt dans un mode très neutre. Et j'ai vraiment connu, je pense, cet état ou cette compréhension à travers la pratique, dans le sens plutôt sensoriel. C'est-à-dire qu'à travers les arts martiaux, j'ai réussi à me connecter à ce qu'on appelle un peu le Wacock, mais encore plus que ça, à ce côté visuel. Donc comment j'observe, je m'observe dans le mouvement, comment j'observe l'autre. dans son mouvement pour pouvoir l'anticiper. Donc il y a tout un niveau de concentration qui est important, qui me permet en réalité d'anticiper ce qui pourrait être son prochain mouvement. Donc il y a ça. L'auditif, j'écoute tous les sons, tous les bruits qui pourraient éventuellement, ça peut être la respiration de la personne que j'ai en face de moi. Parce que dans chaque situation, on a une respiration qui est différente. Donc si j'arrive à appréhender la respiration de l'autre, je sais si la personne est stressée, je sais si la personne est sur le point de... je ne sais pas, de lancer un coup de pied, un coup de poing, peu importe. Et on peut ramener tout ça dans le monde de l'entreprise aussi. Lorsque vous êtes en entretien avec quelqu'un, juste observer sa respiration, voir un petit peu le flux qui se dégage. Est-ce que la personne en face, elle est sincère ? Est-ce qu'elle est posée ? Est-ce qu'elle est stressée ? Est-ce qu'elle est anxieuse ? On peut imaginer plein de choses. Donc, il y a plein vraiment de parallèles à faire avec ça. Ensuite, il y a le côté kinesthésique, bien sûr. Le toucher, le corps en lui-même. Là aussi, c'est... Et puis, le rapport à l'autre. dans l'art martial, qui est très intéressant je trouve. Et puis le rapport à l'autre aussi dans la vie de tous les jours. Le kinesthésique est important, le toucher. Comme je te l'ai dit, j'ai des origines qui sont d'origine turque. Donc on a beaucoup cette notion de toucher. C'est important.

  • Speaker #0

    Des cultures plus tactiles.

  • Speaker #1

    On est très tactiles. On est très tactiles et ça fait partie de la culture. Et je trouve que c'est beau. Parce qu'il n'y a pas de derrière-pensée en fait, c'est beau je trouve d'avoir cette relation qui je crois manque de plus en plus dans notre présent et peut-être même d'autant plus depuis le Covid, les gens se sont vraiment écartés, éloignés et je pense que c'est important, l'humain a besoin de ça, l'humain a besoin de l'énergie de l'autre, de la chaleur de l'autre et puis juste d'avoir une accolade parfois, de se prendre dans les bras. Les Américains savent très bien le faire, par exemple, les Saxons, faire un hug, rapprocher cœur à cœur. C'est des choses qui sont intéressantes puisque ça vient générer aussi des hormones qui permettent de nous calmer. Il y a plein de choses.

  • Speaker #0

    Pour la confiance.

  • Speaker #1

    Pour la confiance, plein de choses. Donc, il y a vraiment cette notion sensorielle, pour revenir à ta question, qui a été importante, mais que j'ai surtout découvert à travers l'observation et ensuite le ressenti. Et pour essayer moi-même d'intégrer peut-être, et puis de me rendre plus sensible à ces sens. Alors c'est un travail. Oui, tout à fait. C'est un travail de contemplation parfois, c'est un travail d'observation.

  • Speaker #0

    D'analyse aussi.

  • Speaker #1

    D'analyse. Et ce que j'aime dans les arts martiaux aussi, c'est qu'on est tout le temps dans l'analyse. On ne dirait pas comme ça, mais on est tout le temps dans l'analyse, parce que comment je peux être plus performant ? Comment est-ce que je suis en train de faire, peut-être plus encore optimisé ? Quel est le demi-millimètre que je dois éventuellement bouger pour pouvoir faire en sorte d'être plus puissant ? Vous voyez, on est tout le temps dans l'analyse. Et cette analyse nous permet de mieux nous connaître encore et de mieux appréhender certaines tâches qu'on doit effectuer.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est aussi, ce que j'entends, c'est beaucoup d'observations, mais aussi de précisions. Et... Je ne sais pas si c'est quelque chose auquel on pourrait penser comme ça, mais en effet, quand je posais la question du ressenti, alors on est à peu près de la même génération, moi j'ai une maman italienne, donc on parle aussi beaucoup avec les mains, et c'est aussi des cultures vraiment de proximité. Par ailleurs, j'aime beaucoup travailler en Asie, et donc il y a beaucoup plus cette distance, cette neutralité, que j'aime beaucoup aussi. mais qui peut être inspirante, qui peut être parfois déstabilisante. Et je suis vraiment d'accord qu'en fait, je trouve que notre génération et aussi peut-être la façon dont on a été élevés, tout ça change quand même très, très vite, avait quand même un peu une lacune sur apprendre à poser les mots sur les émotions et les ressentis. Alors ça change, heureusement, mais parfois, quand on est enfant et si on ne nous a pas appris à... analyser ce qu'on ressent. C'est très complexe si on n'a pas les mots, si on n'a pas... C'est comme quand tu apprends le vocabulaire pour déguster un vin, je trouve. C'est un apprentissage.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Alors, heureusement, ça... On n'a pas les outils. On n'a pas les outils,

  • Speaker #1

    exactement. On ne nous donne pas les outils. Et aujourd'hui, heureusement, et comme tu dis, il y a une certaine chance qui permet aux jeunes d'avoir peut-être un petit peu plus d'outils, un petit peu plus de décryptage. On le voit même à travers un dessin animé qui est très sympa, à Bismarck par exemple, avec les enfants. Et je trouve que c'est vraiment des éléments qui sont intéressants, qui sont percutants aussi. On se rend compte aussi beaucoup, notamment dans les entreprises, on parle beaucoup d'intelligence émotionnelle. Je sais que dans les grandes sociétés américaines, puisque techniquement en fait, on est arrivé à un certain niveau, c'est-à-dire qu'on a fait telle école, on a telle compétence, etc. En revanche, face à une situation X ou Y, c'est l'intelligence émotionnelle qui va faire qu'on va... surpasser ou dépasser cette situation. Ce n'est pas l'intelligence parce qu'à intelligence égale, si je peux dire ça comme ça, ou à compétence égale, c'est celui qui va mieux gérer peut-être son stress pour pouvoir prendre la parole lors d'une présentation. C'est celle qui va pouvoir gérer de manière beaucoup plus fluide sa communication et sa relation avec ses équipes en tant que manager, en tant que directeur par exemple. Donc c'est cette notion d'intelligence émotionnelle, je pense qu'elle est importante. Et de savoir à un moment donné l'exprimer, de mettre un mot dessus, et pas simple. D'accord ? Je sais, parce que c'est un chemin qui a été très très long pour moi aussi. Parce que je peux vivre les émotions, mais je peux ne pas les nommer. Complètement. Et je peux simplement en fait les vivre et les intégrer. Et parfois ça peut être même difficile, parce qu'il y a une accumulation d'émotions qui est présente, mais on ne sait pas ce que c'est.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Et donc aller décrypter ça, c'est tout un travail. Donc c'est pour cette raison qu'elle dit que ce n'est pas facile, mais ça se travaille.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Et surtout, ça s'apprend, ça se conscientise. C'est vrai que quand même, ça se démocratise, cette pensée de l'intelligence émotionnelle, de la relation corps-esprit et aussi de la méditation et de la préparation mentale. Comment tu es venu à la méditation ? Alors, tu nous as parlé de ce moment. important, marquant dans ta vie où tu as été immobilisé mais est-ce qu'il y a déjà des formes de méditation par exemple avec les arts martiaux ?

  • Speaker #1

    Alors moi j'avais déjà commencé la méditation bien longtemps avant parce qu'on a cette phase de méditation méditative en tous les cas dans les arts martiaux pour la concentration déjà et pour l'ancrage c'est très important d'être ancré dans le moment présent lorsqu'on est dans les arts martiaux parce que si on est dans le moment présent pour donner un peu l'image, mais si vous êtes face à face, vous avez sûrement dû voir des matchs de boxe ou autre, qui est plus commun peut-être qu'un affrontement en Kung-Fu, la personne va fermer un oeil et boum, c'est là où il va falloir agir. Donc c'est vraiment cette précision, cet encras, cette présence qui va faire qu'on va pouvoir développer d'autres sens encore qui va nous permettre de passer outre la situation. Et donc la méditation est arrivée assez tôt. J'ai commencé en équipe de France, on travaillait sur le tai chi déjà. Le tai chi, je pense que vous en avez sûrement entendu parler, je pense que tu le vois peut-être même dans les parcs à Paris aujourd'hui, c'est de plus en plus démocratisé. En Chine, c'est quelque chose, alors ici on le voit beaucoup pour les vieux, pour les personnes âgées, en Chine on commence tout petit, c'est-à-dire que c'est l'un des apprentissages premiers, parce que ça permet justement de travailler sur l'énergie, sur l'ancrage, sur la fluidité des mouvements. Et c'est un état méditatif aussi d'une certaine manière. Et donc l'état méditatif est venu et... Alors, une parenthèse quand même, c'est qu'on est souvent dans des états d'hypnose ou des états méditatifs dans notre quotidien sans le savoir. Ensuite, c'est à partir du moment où on met de la conscience dans ce qu'on fait, c'est-à-dire que je peux être dans le métro dans un état méditatif, je peux marcher dans la rue dans un état méditatif. Et moi, je le fais plusieurs fois dans la journée. Il y a ce qu'on appelle par exemple la marche afghane. Je ne sais pas si tu en as entendu parler.

  • Speaker #0

    Je connais deux noms.

  • Speaker #1

    La marche afghane, ce sont des personnes qui étaient dans le désert et qui arrivaient à marcher plus de 50, 60, voire plus même, sans être fatiguées. Parce qu'ils étaient dans une certaine respiration, une concentration et une présence à ce qu'ils font qui faisait que physiquement, il n'y avait pas forcément de fatigue. Et toujours cette notion de concentration et de présence. Lorsque je fais, entre guillemets, la marche afghane, quand je suis dans la rue ou dans le métro, Je suis dans ma respiration, je suis connecté en fait à tout ce qui se passe en réalité. Je suis un peu comme, c'est comme si j'avais des antennes, mais je suis ancré sur moi.

  • Speaker #0

    Un peu comme en expansion.

  • Speaker #1

    Exactement, un peu comme en expansion comme ça. Et alors c'est une des formes de méditation, mais tout ça pour dire que, parce que souvent on ramène la méditation, on se pose en tailleur et ça devient une contrainte.

  • Speaker #0

    Il y a plein de formes de méditation.

  • Speaker #1

    Il y a plein de formes de méditation. Mais dans la tête, dans l'inconscient collectif, la méditation reste quand même quelque chose où on se met dans un coin, ça peut être un peu, excuse-moi du terme, ça peut être un peu chiant.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Parce que tu ne sais pas quoi faire, et t'es posé là, t'as mal aux genoux. Effectivement, ça peut être le cas, mais je pense qu'il faut aller trouver sa forme de méditation. Et être dans l'esprit de la méditation, et non pas dans une forme, parce qu'on parle de la forme, mais on ne parle pas du fond.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Et donc ce qui est intéressant dans chaque chose qu'on... On embarque, c'est qu'est-ce qu'il y a dans le fond ? On est dans un monde où on regarde beaucoup la forme des choses. Tu vois très bien comment on se présente au monde, les signes de richesse extérieure.

  • Speaker #0

    On a un contexte dans un monde d'apparence.

  • Speaker #1

    Exactement, beaucoup d'apparence. Et dans la méditation, on peut être dans un système d'apparence aussi. Il y a des gens qui vont dire « oui, moi je médite tous les jours, ça me fait du bien » . j'en connais, j'en connais. Mais qu'est-ce que tu fais vraiment dans ta méditation ? Qu'est-ce que tu ressens vraiment ? Il y a un acte, ou pas d'ailleurs, il y en a qui aiment bien le dire parce que ça fait fun, c'est fancy. Mais la méditation pour moi, c'est vraiment un moment où tu viens t'ancrer, ce n'est pas quelque chose qui est là uniquement pour déstresser ou pour se calmer. Non, au contraire. La méditation pour moi est quelque chose qui me met en énergie, en énergie mentale et en énergie physique. Donc, c'est bien d'identifier les différents types de méditation, savoir ce qu'on recherche et pourquoi. Ne pas faire justement parce qu'on... Avec quelle intention ? Exactement. On revient toujours à cette notion d'intention. Qu'est-ce que je mets comme intention ? Qu'est-ce que j'ai envie de réaliser à travers cette méditation ? Si j'ai envie de faire de la méditation, pas parce que Caroline ou Stéphanie ou Jean-Jacques fait de la méditation que je dois faire de la méditation.

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que c'est important de le préciser et je vais préciser aussi l'intention de ma question. C'est vrai qu'on entend beaucoup parler et beaucoup de personnes me demandent, mais en fait, je n'arrive pas à plus penser. Comment tu fais pour plus penser ? Alors, ce sont des pratiques très personnelles. Et en plus, il y a différents types. On est bien d'accord. Et c'est vrai que moi, souvent, je dis non, mais attends, moi, je n'arrive pas à ne pas penser pendant une heure. Par contre, ma pratique, c'est de regarder les pensées passées, de les reconnaître, de les accepter, peut-être de les analyser et ensuite de les laisser passer un peu comme dans un cours d'eau. C'est très personnel. Et après, qu'est-ce que ça m'aide à faire ? Moi, c'est plutôt une pratique de nettoyage, j'ai envie de dire. qui me calme et qui me rend plus... qui me permet d'avoir plus d'espace pour des choses que je choisis. Mais c'est vrai que par rapport à ces pratiques-là, moi j'aime beaucoup ton approche où tu dis finalement, moi c'est un moment pour m'ancrer et pour me mettre en énergie. Et Dieu sait qu'on a tous besoin de mobiliser notre énergie exactement. Par rapport à ta pratique peut-être plus personnelle et par rapport à cette intention. Qu'est-ce qui se passe quand même dans le cerveau ? Comment ça se passe ? Tu peux nous expliquer ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors, tout d'abord, effectivement, il y a une notion d'intention. C'est pourquoi je fais les choses. Et je pense que ça, c'est valable pas uniquement dans la méditation, c'est dans tout. Je prends un projet en main, c'est pourquoi je décide de prendre ce projet en main. Je décide d'être entrepreneur, de me reconvertir, peu importe. C'est quoi l'intention qui est derrière, en fait ? Il y a toujours une intention, qui est sûrement très bonne. Il y a toujours une bonne intention au départ. Ensuite, c'est comment je la réalise, comment je l'amène à la réalité. C'est plutôt ça. La méditation, alors qu'est-ce qui se passe ? On a différentes ondes cérébrales. Dans notre quotidien, par exemple, là on est en bêta. Bêta, c'est quoi ? C'est un peu cette notion de cueilleur et de chasseur, d'une certaine manière. C'est-à-dire que si on remonte à quelques milliers, millions d'années, on était dans un mode toujours de vigilance. On a besoin d'être vigilant parce qu'on a peut-être peur d'être attaqué par une bête. Donc on est en concentration, on est éveillé. Et ça c'est le mode dans lequel on est le plus souvent. On est dans ce mode actif. C'est un mode qui nous permet également d'être concentré. La problématique de ce mode c'est que si on l'est trop, ça peut être compliqué. Donc c'est important d'avoir des phases, et je vais redescendre comme ça progressivement, des phases alpha. Alpha, c'est la fréquence qui est juste en dessous. C'est la fréquence dans laquelle nous allons être plus concentrés, plus calmes. C'est là où on va commencer à toucher ce qu'on appelle le système parasympathique, le rest and digest, le repos et la digestion, qu'on retrouve dans un état où on est vraiment très profondément endormi. C'est l'idée et ce qui est bien, c'est que la méditation, la respiration et la conscience de soi permettent d'arriver assez rapidement dans ce mode alpha à partir du moment où on en a l'intention. Donc je reviens toujours à cette... Bien sûr. Donc c'est de se dire à un moment donné, dans ma journée, je prends un exemple, mais on a à peu près entre 20 et 25 000 respirations inconscientes. Le corps, il respire tout seul, enfin on respire tout seul et on ne se pose pas la question. Si on décide de mettre ne serait-ce que 1% de conscience dans notre respiration quotidienne, eh bien ces 1% nous permettent déjà de descendre en alpha. C'est-à-dire par exemple, je suis en interaction avec toi. Je décide juste de respirer, de repositionner mes épaules, de relâcher mon corps, etc. Et tout de suite, je sens une détente. Donc là, c'est le mode alpha pour lequel j'invite les auditrices et auditeurs à aller chercher.

  • Speaker #0

    le plus fréquemment possible dans sa journée, avant une réunion par exemple, avant une prise de parole, avant quelque chose qui les mettrait peut-être en stress ou en anxiété. Parce que, comme je le disais, ça vient toucher ce qu'on appelle le système parasympathique et ce système calme tout de suite. Ensuite, il y a d'autres états qui sont beaucoup plus... Vous avez le théta. Le théta, c'est ce qu'on va retrouver souvent lorsqu'on est dans une phase de somnolence, par exemple, juste avant de dormir. Ou juste au réveil. C'est là, en fait, où on a un lien également avec l'inconscient. On est là, mais on n'est pas là. Donc, c'est intéressant d'aller chercher cet état qu'on peut retrouver notamment dans l'hypnose. On le retrouve un peu dans l'hypnose. Et le lire. Exactement. Et donc, ça permet d'aller chercher. Donc, c'est un entre-deux qui est intéressant, qu'on peut retrouver à travers la méditation. Du coup, lorsqu'on commence vraiment à méditer, ce qui est intéressant aussi, il faut le dire, c'est qu'il y a cette notion de continuité. C'est-à-dire que beaucoup de gens commencent... de personnes commencent une activité, mais comme on a besoin d'avoir des résultats très rapides, cesse, arrête, avant de ressentir ces résultats-là. Donc si on veut se lancer dans la méditation, c'est un long chemin, c'est un vrai long chemin. C'est comme manger, boire, prendre sa douche, se brosser les dents. La méditation, c'est ça. C'est aussi le nettoyage, comme tu disais tout à l'heure, de son corps, de sa tête. C'est cette notion de je me réénergise dans mes cellules. pour pouvoir être une personne différente après et pendant. Donc c'est tout un travail. Donc pour arriver à cette notion, comme je disais, de cette fréquence-là, il faut déjà avoir une certaine pratique de la méditation. Donc ça demande un peu de travail. Ensuite, il y a le delta, donc c'est encore plus loin, ça descend encore plus profondément. C'est là où nous sommes dans un état de sommeil profond. Dans le sommeil profond, qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, on se régénère, on régénère les tissus, on régénère tous nos neurones. Les synapses, tous les liens qu'on a pu avoir durant la journée, c'est là où on les assemble. Les organes se régénèrent. C'est dans cet état-là où ça arrive. Et ce qu'on peut voir, c'est qu'il y a aujourd'hui, c'est grâce aux encéphalogrammes. On arrive à voir quelles sont les fréquences et qu'est-ce qui est fait justement à travers ces études scientifiques. Qu'est-ce qui se passe dans le corps ? Et on sait que certains moines tibétains, notamment, arrivent à cet état de manière consciente. C'est-à-dire qu'on est là, c'est comme si elles étaient limite mortes. Mais non, elles arrivent à rentrer dans cet état parce qu'il y a cette habitude de méditation qui est présente qui leur permet d'atteindre ces états-là. Mais tout ça, c'est du travail. Donc il y a vraiment cette notion, comme je le disais, le bêta, c'est ce qu'on a quotidiennement. L'alpha, pour faire un petit résumé rapide comme ça, l'alpha... Je vous invite à y aller de manière de plus en plus régulière, de redescendre un cran, de respirer, de vous poser, de poser une intention, de vous ancrer, de refaire attention à votre posture peut-être. Il y a plein d'éléments qu'on pourra peut-être détailler par la suite. Et ensuite, progressivement, cette notion de somnolence que vous pouvez également avoir, c'est de la somnolence, mais c'est un lien aussi avec l'inconscient. Parce qu'alpha, bêta, on n'est pas trop dans l'inconscient, on est sur la surface, on est plutôt avec... surtout le bêta, on est à l'extérieur et ensuite dans les deux dernières phases on est à l'intérieur de soi c'est là où on va chercher vraiment ce côté subconscient inconscient et c'est là où la respiration est intéressante je trouve aussi écoute,

  • Speaker #1

    merci beaucoup parce que c'est limpide alors que c'est pas si simple je pense à résumer mais en tout cas ça donne vraiment envie d'en savoir plus Il y a quand même beaucoup de cultures où la méditation fait partie de la vie quotidienne de plein de gens. Et nous, ça paraît peut-être encore un peu exotique d'une certaine manière, alors qu'en réalité, on voit bien que plein de gens ont quelque chose qui manque, justement pour faire ce lien avec leur énergie et leur être, en fait un peu plus d'exploration intérieure, mais en tout cas pour revenir à la discipline. Et c'est vrai que c'est quand même quelque chose qui est complexe pour l'être humain d'intégrer des routines quotidiennes. Je crois que, je ne sais pas, mais j'ai l'impression qu'on est un petit peu fâchés en Occident ou en France avec la notion de discipline. Alors qu'en fait, c'est un peu la seule chose que ce soit finalement dans sa vie quotidienne, dans le sport, dans la performance, dans le travail, qui peut nous amener à... à des étapes supérieures, entre guillemets.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on nous a mal vendu la discipline. J'ai l'impression que... La discipline, tu sais, c'est vrai que quand on parle de discipline, pour beaucoup de personnes, c'est une contrainte. En réalité, c'est une liberté. Parce que la discipline permet d'avoir cette liberté, parce qu'on n'a plus besoin d'y penser. Et ça fait partie de notre rituel quotidien et qui nous fait du bien. Donc c'est toujours pareil en réalité. Pour mettre une discipline en place, il faut avoir une intention forte qui nous permet d'aller jusqu'au bout de cette discipline. Qu'est-ce que j'ai envie de mettre en place ? Pourquoi j'ai envie de la mettre en place ? Et de quelle manière j'ai envie de la mettre en place ? Et un autre point qui est important, je pense, en termes de discipline, c'est la comparaison à l'autre. Et ça, c'est un vecteur de perte de confiance, de plein de choses, de perte d'estime de soi également. Parce qu'on se compare à quelqu'un, c'est comme si toi tu te comparais à moi en termes de discipline. Mais moi toute ma vie a été faite de discipline. Moi j'ai un parcours sportif où j'étais obligé d'être dans cette discipline pour pouvoir performer et me dépasser tout le temps. Mais tu ne peux pas te comparer à moi à ce niveau-là. Donc c'est de se dire simplement, chez moi, qu'est-ce que je recherche et qu'est-ce que je peux mettre en place pour nourrir cette recherche. Et à partir de là, il y a un autre élément qui est important aussi, c'est que souvent on vise trop haut. Et comme on vise trop haut, qu'est-ce qui se passe ? Le cerveau, en réalité, ne voit pas la finalité. Il n'arrive pas à prendre plaisir à quelque chose. C'est comme si demain, tu te mettais à courir, tu sors de ce qui t'est arrivé et tu te dis, tiens, dans un mois, je vais faire un marathon. Tu commences à courir, le cerveau... Oui,

  • Speaker #1

    c'est irréaliste.

  • Speaker #0

    C'est irréaliste. Alors que si tu décides de te dire, je vais faire un marathon parce que j'ai envie de me prouver que je suis encore capable de courir après ce qui m'est arrivé, et donc je mets un plan en place, Dans ce plan, j'y vais vraiment de manière crescendo. Je me crée des mini-victoires de réussite qui va faire que tu vas envoyer à ton cerveau un signal qui dit que Caroline, regarde, ce que tu viens de faire, c'est une première étape. Bravo, tu peux passer à la deuxième étape et à la troisième étape. Mais en sous-jacent tout ça, en réalité, tu as une discipline qui va se forger et qui va devenir pour toi quelque chose de naturel et de normal et que tu vas agrandir progressivement aussi. C'est-à-dire que... Tu avais la discipline peut-être d'aller courir, maintenant tu vas avoir une discipline peut-être de faire attention à ce que tu manges, tu vas avoir une discipline de peut-être consommer moins d'alcool, moins de viande, moins de je ne sais quoi. Tout ça parce que ton intention finale est importante et que tu sais que tu es en train de progresser vers cette intention et que tu as déjà les premiers signes. Si tu as les premiers signes, ton cerveau va te donner envie d'aller plus loin. Si tu n'as pas ces premiers signes et que tu es toujours dans cette phase où tu te dis mais c'est compliqué, c'est difficile, c'est dur, j'ai pas de plaisir, si t'as pas de plaisir, tu vas pas manger de chocolat.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant parce que ça me permet de faire le lien entre la théorie un peu motivationnelle et justement cette notion de rituel j'adhère totalement je pense qu'on peut remplacer le mot discipline par rituel ça marche parfaitement et c'est vrai que de ritualiser sa vie, c'est un petit peu comme mettre un cadre dans le travail ... Moi, je travaille beaucoup aussi avec des créatifs. Et très souvent, il y a cette espèce de pensée qu'il faut de la liberté. Alors que non, en fait, pour créer, il faut un cadre.

  • Speaker #0

    C'est la liberté dans un cadre.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ce qui te permet justement d'exprimer une certaine liberté. Et c'est vraiment cette métaphore qui convient, je trouve, parfaitement pour... Pour que ce soit une performance sportive, une performance...

  • Speaker #0

    Il y a un cadre.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, par rapport à ça, ce lien entre ce rituel et ces programmes, tu vois, tu disais crescendo, en tout cas de fêter des petites victoires sur le chemin, c'est un peu la théorie des petits pas. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est ça. Et de la dopamine.

  • Speaker #1

    Et de la dopamine, voilà. Alors c'est ça, ce que j'aime bien dans ton approche, au-delà de créer des programmes. Ce que tu dis, c'est qu'il faut un peu amadouer ou dompter le cerveau avec des petits rewards, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. C'est important de le faire. C'est important de le faire. C'est comme un enfant. Ou comme, je passe d'un enfant aux animaux, mais c'est pareil pour les animaux aussi. Lorsque vous souhaitez dompter un animal, vous lui donnez une récompense. Et on le voit dans les cirques, on le voit dans plein de choses. Plus ils ont cette récompense et plus ils ont envie de donner ce qu'ils doivent donner. Et donc ça,

  • Speaker #1

    tu utilises ces tactiques-là pour générer de la motivation.

  • Speaker #0

    Oui, ça vient générer une motivation et ça vient générer une énergie aussi. Parce que le fait de savoir qu'on a réussi un petit pas, un premier pas, nous déjà nous permet de prendre conscience qu'on est capable de le faire. Ça, c'est la première chose parce qu'on vient tout de suite nourrir notre estime de soi. L'estime de soi, c'est trois choses. C'est l'image de soi. La valeur qu'on se donne est la confiance en soi. Donc si on arrive à faire quelque chose, une action... qui, il y a encore un mois, pour laquelle on pensait qu'on n'était pas fait pour, eh bien là, on vient tout de suite nourrir sa confiance. Cette confiance, c'est un cercle très vertueux. Cette confiance va nourrir ma valeur, la valeur que je me donne, parce que je me dis, j'ai la valeur, je peux le faire, et va nourrir mon image aussi, mon image personnelle. Et donc, c'est vraiment un cercle qui s'autonourrit d'une certaine manière et qui est très intéressant, qu'il faut prendre en considération à chaque fois que je réalise quelque chose. Tu sais, le cerveau, en tant qu'humain, on oublie très vite nos victoires. Tout ce qu'on fait de bien, on est plutôt concentré sur le négatif. Moi, je ne sais pas faire ça, je n'ai pas réussi ici. Ok, d'accord. Mais maintenant, donne-moi la liste de tout ce que tu as réussi jusque-là. Attends, il faut que j'y pense. Pense-y alors et liste-moi. Et dans le sport de haut niveau, on se repose beaucoup là-dessus. C'est-à-dire qu'on va se rappeler, se remémorer un moment où nous avons réussi. Ce n'est pas parce qu'on s'est planté là qu'on va se planter toute notre vie. On s'est... On a gagné plein de fois. Donc, c'est ne pas se laisser abattre. Et c'est pour ça que cette notion de reward est importante. Qu'est-ce que j'ai réussi ? Qu'est-ce que ça m'a procuré ? Du coup, on revient à cette notion d'émotion. Si j'arrive à ressentir ces émotions, eh bien, je sais que j'ai envie d'aller plus loin. Parce que c'est des émotions qui sont parlantes pour moi. Elles me font du bien. Et elles me donnent envie de me dépasser. Et puis, je me sens fort. Je me sens ancré. Je me sens puissant, en fait. Parce que j'ai réalisé ça.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant parce que cette technique de créer des ancrages d'émotions positives, on pourrait dire, de se relier avec des mémoires de succès. Comment tu fais ? Tu entraînes les gens ?

  • Speaker #0

    J'entraîne les gens à prendre conscience. On travaille beaucoup sur le mental, c'est la préparation mentale. Donc, c'est vraiment de prendre conscience de leur contexte. parce qu'on revient à ce qu'on disait au départ l'histoire qu'on se raconte, c'est pour ça que je te disais qu'on va sûrement en parler, l'histoire que se raconte chaque personne que je vais accompagner on se crée des histoires parfois qui ne sont pas la réalité c'est des histoires qui sont là, qui sont ancrées qui sont ancrées de manière éducationnelle, culturelle, c'est un environnement c'est une manière d'être et qui n'est pas forcément la bonne histoire donc à partir du moment où on arrive à revenir et à se dire finalement ... Parce qu'on est sur les croyances. C'est les croyances, les croyances limitantes. Je crois savoir que 80%, et c'est énorme comme chiffre, je ne veux pas dire de bêtises, mais je crois que c'est 80%, de nos croyances ne nous appartiennent pas. Ça appartient à nous. Exactement, c'est des injonctions, c'est nos parents, c'est nos professeurs, c'est notre manager, c'est notre boss, c'est ce qu'on nous montre peut-être à la télévision, j'en sais rien. En tous les cas, c'est des choses sur lesquelles on se dit que c'est vrai. jusqu'au moment où on challenge ses croyances. Et finalement, on se dit, mais c'est peut-être pas si vrai que ça. Et on le voit quand on voyage beaucoup. Moi, j'ai beaucoup voyagé. On nous donne parfois une certaine image d'un pays. On va dans ce pays, mais c'est complètement à l'opposé. Complètement à l'opposé. Et donc, on dit, waouh. Et là, on vient challenger sa croyance. Et du coup, lorsqu'on fait ça une fois, deux fois, trois fois, eh bien, on ouvre un peu nos chakras en se disant, mais ce qu'on nous raconte ou ce que je vois, est-ce que c'est vraiment la réalité ? comment je vois cette réalité, comment je l'aperçois et comment moi j'ai envie de l'intégrer avec quelle intention je ne suis pas dans un mode où je vais être fermé, non dans un mode ouvert, en disant tiens je suis ouvert justement à apprendre et à voir que les croyances que j'avais jusque là ne sont peut-être pas les bonnes et que je peux les modifier et donc dans la préparation mentale c'est un des travails principaux de croyances de croyances limitantes. Qu'est-ce qui t'empêche aujourd'hui de prendre une mission ? Qu'est-ce qui t'empêche aujourd'hui de passer tel ou tel entretien ? Qu'est-ce qui t'empêche de passer à un poste supérieur ? Qu'est-ce qui t'empêche de t'ouvrir à l'international ? Et à chaque fois, en réalité, il peut y avoir plein de thématiques comme ça, mais dans toutes ces thématiques, il y a une croyance derrière. Et derrière la croyance, qu'est-ce qu'il y a ? Il y a une peur. C'est quoi la peur qu'il y a derrière ? La peur de se planter ? La peur du jugement ? La peur de se faire voir. Enfin, il y a plein de peurs qui sont là, qui sont existantes, inconscientes, très souvent. Il y a plein de choses qu'on ne fait pas parce qu'inconsciemment, c'est là. On s'en empêche. On s'en empêche, exactement. Il y a ce qu'on appelle un peu les actes manqués parfois. Il y a un peu dans la psychanalyse, mais on peut s'empêcher de faire plein de choses. Mais si on arrive à travailler sur soi et à prendre conscience justement que ces peurs, elles sont là. Elles ne sont peut-être pas faites pour nous empêcher ou nous freiner à notre carrière ou à notre dépassement personnel ou à notre développement personnel, de les identifier et de voir en fait dans quel contexte elles ont été créées. Comment maintenant, dans le contexte d'aujourd'hui, ces peurs n'ont peut-être plus lieu d'être ? Donc c'est tout un travail qui est, alors ça fait un peu psy, mais c'est un peu ça aussi, c'est d'essayer de se poser les bonnes questions pour essayer de mieux se comprendre, mieux se connaître, aller chercher ses talents, aller chercher là où on se sent bien, et puis aller vraiment chercher sa mission peut-être. Alors mission de vie c'est peut-être un grand mot, mais son intention, qu'est-ce que tu as envie de faire ? Pourquoi tu as décidé d'être accompagné ? Parce que je sens que là, j'ai un blocage, j'ai un plafond de verre, je n'arrive pas à le dépasser. Et là, à partir du moment où on va travailler là-dessus, on va pouvoir travailler sur cette notion d'ancrage, cette notion d'émotion, cette notion de respiration, cette notion de méditation, pourquoi pas, et d'imagerie mentale. Je ne parle même pas de visualisation, parce que visualisation, ça ramène à vision seulement, alors qu'imagerie mentale, c'est ce qu'on retrouve dans le sport de haut niveau. C'est tous les sens. Et c'est de se projeter vers un avenir positif. Et alors, il y a deux choses. Ça aussi, c'est important de le préciser. Dans la visualisation ou dans l'imagerie mentale, il peut y avoir vraiment deux pans. Il peut y avoir le côté positif, où je vais détailler chaque pas pour arriver vers un objectif. Et il peut y avoir l'autre côté, en fait, où je vais détailler chaque échec que je pourrais éventuellement rencontrer. Comme ça, je fais en sorte que mon cerveau comprennent et anticipent le bon et le mauvais. Parce que l'objectif, en réalité, d'une imagerie mentale, c'est de faire en sorte, à force de répéter, répéter, répéter, de créer des chemins neuronaux qui vont faire que le jour J, je l'ai tellement répété que la notion de l'inconnu, qui est une vraie peur pour le cerveau, ne soit pas là. Et comme si on était déjà dans la réalité, qu'on l'avait déjà fait, c'est comme une prise de parole, une conférence. Si j'ai répété cette conférence dans ma tête 100 fois, C'est comme si j'avais donné cette conférence 100 fois dans ma tête.

  • Speaker #1

    Comme tu dis, la vie quotidienne, c'est constamment de l'inconnu. On doit constamment improviser. Et parfois, on va se retrouver dans des situations qu'on n'avait pas du tout anticipées. Et c'est vrai que projeter du positif, ça paraît hyper simple à dire. Maintenant, comment on le fait concrètement et comment on s'entraîne à ça ? Je pense qu'il y a quand même plein d'outils qui sont... assez inconnues. Et parfois même, les personnes ne commencent même pas, ne croyant même pas que c'est possible. En tout cas, moi, j'aime beaucoup ton approche aussi d'analyser les narratifs. Moi, je m'intéresse beaucoup à, justement, les histoires qu'on se raconte, le storytelling, etc. Et en effet, finalement, même si on parle la même langue, même si parfois on partage des espaces-temps... On se rend compte qu'on est chacun tous sur notre petite planète à se raconter nos histoires et parfois c'est difficile de communiquer finalement même dans la même langue avec d'autres personnes.

  • Speaker #0

    Est-ce que les mots n'ont pas la même signification pour les uns et pour les autres ? En fait nos parcours de vie font que, dans la programmation neurolinguistique, on part de la carte du monde. Ta carte du monde n'est pas la mienne. On n'a pas le même parcours, on n'a pas le même passé, on n'a pas le même présent, on n'a pas le même futur peut-être même. Donc, aller dans la carte du monde de l'autre, c'est s'intéresser à l'autre. Mais est-ce que les gens aujourd'hui s'intéressent vraiment à l'autre ? Je pense qu'on s'intéresse beaucoup à soi, mais pas forcément à l'autre. Moi, je vois beaucoup, tu sais, j'interviens comme tu sais dans beaucoup d'entreprises, et la notion d'écoute est très importante. On entend, mais on n'écoute pas. Et cette écoute active, alors j'ai l'impression que c'est un truc de dingue aujourd'hui, écouter activement, ouais, c'est naturel en fait. C'est d'essayer de comprendre qu'elles sont... Les signaux faibles qu'il pourrait y avoir derrière la narration justement de la personne qu'on écoute, qu'on écoute pour de vrai. C'est pas juste tiens j'ai un rendez-vous, je regarde mon téléphone et je t'écoute en même temps et vas-y vas-y je t'entends. Non, c'est je suis avec toi, j'essaie de comprendre en fait comment dans ce moment, dans ce laps de temps je peux peut-être, pourquoi pas t'aider, comprendre ce que tu es en train de vivre et peut-être te diriger vers quelque chose qui pourrait éventuellement te sortir d'une situation. Mais ça, ça passe par l'écoute.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et puis, c'est aussi beaucoup de la posture de coach. Oui, c'est la posture basse qui génère ça. Alors, est-ce que tu aurais en tête un succès qui t'a particulièrement marqué parmi tes coachés, évidemment en toute confidentialité, peut-être avec un exercice de visualisation ou sur un programme à long terme ?

  • Speaker #0

    Alors, juste avant ça, je pense que je n'ai pas entièrement répondu à ta question tout à l'heure sur la notion d'immédiateté, notamment, et comment travailler. On revient à cette notion. Alors, l'immédiateté, parce que ça me revient aussi en même temps. On est dans un monde où ça va très vite. On a besoin de prendre des décisions rapidement. On nous oblige en tous les cas à aller très, très vite. Alors, c'est sûrement l'impact des réseaux sociaux. C'est l'impact de plein de choses. Donc, on a l'impression qu'on est submergé. Alors, je dis l'impression parce qu'on peut se détacher de ça aussi. si on met de la conscience, on peut se détacher un peu de cette rafale. Oui, de ce que tu peux garder d'informations. Si on décide, on a juste à couper son téléphone et on n'est plus embêté avec ça. Souvent, ce qui se passe... c'est que on revient à cette notion où tu me dis ça fait peut-être un peu bisounours de dire tiens je pense positif, non non moi je ne suis pas un bisounours, je suis quelqu'un de très pragmatique cette notion de positivisme c'est bien c'est bien mais il faut juste être conscient en fait de ce qui est positif et ce que je peux rendre positif et là, c'est pour ça que j'aimerais répondre à ta question c'est un travail C'est pas quelque chose où je me dis, bah tiens, on a écouté le podcast, il faut être positif, donc tout à l'heure je vais être positif. Ça marche pas comme ça. Cette notion-là, c'est un vrai travail de tous les jours, à travers la respiration, la méditation, la prise en compte de son corps, la prise en compte de ses lectures, la prise en compte de ce que j'écoute, la prise en compte de ce que je regarde, la prise en compte de tellement de choses. C'est là en fait où on va commencer à composer. et à prendre du recul par rapport à certaines situations qui vont me mettre dans une situation positive. Mais avant ça, il y a un travail. Il n'y a rien qui est comme ça. On ne devient pas champion en une semaine. Ça prend du temps, c'est de l'investissement. Et donc, changer son état d'esprit, c'est un investissement aussi. C'est du temps. Donc, pour commencer à changer son état d'esprit, tu demandais quelques tips. Eh bien, déjà, se couper de toutes les informations. qui n'ont pas lieu d'être. Il y a plein de choses où on peut s'en passer, vraiment. Qui nous met dans une situation un peu anxiogène et qui viennent forcément, forcément nuire à cet état d'esprit qui peut être positif. Parce qu'on voit que tout est une catastrophe. Si on regarde un petit peu... Entre la guerre qui va là-bas, le match, le 6, le 5, on peut rapidement se dire c'est la fin du monde, j'arrête. Alors que si on arrive à prendre un peu de distance par rapport à tout ça, et qu'on arrive à se... à revenir... dans un mode peut-être plus ritualisé, où on commence à mettre petit à petit des petites choses dans son quotidien, avec soi, avec ses enfants pourquoi pas, avec son couple, avec sa famille, avec ses proches, eh bien tout de suite on aura déjà cette notion de gratitude, ça aussi c'est un mot qui est important, de se dire, on sort tous les deux, et je crois qu'on va en parler un petit peu tout à l'heure, mais de situations un peu difficiles, de se dire simplement qu'à ce moment-là, on a la chance d'avoir un échange. et de passer un bon moment ensemble, et j'espère qu'il va inspirer ton audience, c'est un moment de gratitude. Et c'est important de se dire, je suis en bonne santé, j'ai un toit, j'ai un peu d'argent, j'ai des gens qui m'aiment. Rien que ça, ça devrait déjà nous donner des signaux positifs pour toutes les situations dans lesquelles on se retrouve. Parce qu'à la fin de la fin, et je crois que tous les deux, on a sûrement dû se retrouver dans une situation qui était très compliquée, on n'est pas morts. On est là, on a dépassé. Comme je te l'ai dit, moi, j'ai enseigné les arts martiaux. Et je pense que ça a été la plus grande école de coaching pour moi. Pourquoi ? Parce que j'ai eu des enfants, j'ai eu des jeunes, j'ai eu des personnes qui avaient jusqu'à 75 ans. Je crois que c'est mon maximum. Donc, des personnes qui venaient, qui avaient une discipline, qui s'entraînaient, c'était incroyable, vraiment. Et ça, ça m'a toujours touché. Et donc, quand ça me touche, j'ai toujours envie d'être encore meilleur, de donner encore plus, de partager encore plus. Et dans cette notion-là, je n'ai pas pris un cas, mais j'ai vu... beaucoup d'adolescents qui sont arrivés à mon cours, qui étaient très timides, très renfermés, qui n'avaient pas du tout le soutien des parents, qui étaient souvent très absents, qui n'étaient pas forcément dans un environnement amical très positif, pour dire. Et avec le temps, en prenant confiance à travers leur corps, en rentrant dans un cercle également avec un... Je vais prendre la casquette du mentor à ce moment-là, du maître. Bien sûr. en ayant quelqu'un qui nous pousse et qui a confiance, qui est bienveillant et qui ne nous juge pas, j'ai vu des transformations qui étaient juste incroyables. Et j'ai encore beaucoup de contacts avec certains de mes élèves qui sont aujourd'hui à des postes incroyables, alors qu'il y a peut-être 25 ans de ça, ils ne se seraient jamais projetés dans un parcours. Imaginés. Si, imaginés comme celui-ci. Et donc, il y a cette partie, ça c'est une fierté. Après, si on doit revenir à aujourd'hui, j'interviens dans des grosses boîtes dans lesquelles... Il y a des choses qui se passent qui sont assez extraordinaires parce que... Parfois, je tombe sur des personnes qui sont en burn-out, un peu latent. Et ça, c'est intéressant aussi de le dire et d'en parler, puisque c'est quelque chose qui est très présent. Et à travers les outils de connaissance de soi, d'imagerie mentale, de respiration, ne serait-ce que la respiration, ça fait un bien, mais qui est juste incroyable. Je parle beaucoup de respiration, mais il faut savoir que la respiration, il y a peut-être 40, 50, 60 techniques différentes de respiration. Je ne parle pas juste de j'inspire, j'expire, il y a plein de choses. Donc de rentrer dans ces états parfois même de conscience modifiée, viennent relâcher les tensions cérébrales, musculaires, et nous mettre dans un autre état. Et à force de répétition, à force de travail ensemble, à force de poser des questions, à force de recontextualiser certaines choses, et revenir dans le moment présent, j'ai des résultats où les personnes sont... ça transforme un peu leur vie, leur perspective. Je le dis en toute humilité, il n'y a rien de magique. Ce n'est pas de la magie, c'est juste du travail. Et ce travail, il est fait seulement à partir du moment où la personne en face de moi est à l'écoute et qu'elle a vraiment envie de changer quelque chose en elle. Et comme j'ai souvent des personnes qui sont plutôt dans cet état d'esprit-là, il y a vraiment de grandes transformations qui se passent. Et la transformation, ce qui est intéressant, ce n'est pas uniquement chez elle. La transformation est vue de l'extérieur. dans leur communication, dans leurs relations, dans leur manière justement d'appréhender et d'être empathique, notamment avec leurs équipes, en dessous aussi, souvent pour les dirigeants.

  • Speaker #1

    C'est hyper important.

  • Speaker #0

    Donc ce n'est pas une transformation juste, j'ai gagné en cardio, non, non. C'est comme si je renais un peu de mes cendres pour être quelqu'un de différent, quelqu'un de plus ancré, plus à l'écoute de moi, des autres, quelqu'un qui va plus être dans l'empathie. dans la bienveillance, dans le non-jugement, et essayer de comprendre l'autre. Donc, il y a une vraie prise de distance entre qui la personne était hier, et ce qu'elle est aujourd'hui, et ce qu'elle a envie de dégager demain.

  • Speaker #1

    Même si on parle beaucoup de nouvelles versions de soi, ou encore une fois, j'aime beaucoup que tu dises, c'est un travail, et il y a vraiment des techniques pour le faire. En tout cas, c'est inspirant. ce que tu nous partages. Et c'est vrai que, là, tu l'as mentionné, on s'est contactés dans un contexte personnel de chacun qui est lié aussi au timing de la vie. On ne peut pas tout contrôler. Et parfois, malgré notre attention, nos rituels, etc., à la santé de notre corps et de notre esprit, un accident vient nous rappeler notre fragilité. Tu as vécu, toi, récemment un épisode particulièrement délicat. Est-ce que tu veux partager ? Oui,

  • Speaker #0

    j'espère. Je crois que dans la vie, on peut essayer de tout faire bien. J'ai quand même une hygiène de vie qui est très correcte. Je faisais plusieurs heures de sport par semaine. Enfin, voilà, une alimentation qui est plutôt saine. J'essaie vraiment de faire... Et en décembre, début décembre, j'ai eu une embolie pulmonaire. Donc c'est ce qu'on appelle un infarctus du poumon. Pourtant, je suis quelqu'un qui me suis formé à la respiration. Donc c'est quelque chose qui est complètement paradoxal par rapport à tout ça. Mais comme quoi, ça arrive. Donc j'ai eu cette embolie. Cette embolie m'a immobilisé pendant un peu de temps. J'ai été hospitalisé. Donc je suis resté à l'hôpital pendant plusieurs jours. Et là aussi, en réalité, c'est des signaux de se dire... Que la vie en fait, elle peut vite basculer. On peut faire tout ce qu'on veut, la vie peut basculer. On ne connaît pas la cause de cette embolie, puisque je ne suis pas du tout sujet à ce genre de choses. maladie, si je peux dire ça comme ça, avec un sang qui se durcit, etc. Alors que je fais tout, je prends tous les matins une douche froide. Enfin, je fais tellement de choses que même pour les médecins, c'était assez compliqué. On a fait beaucoup, beaucoup d'études différentes, études génétiques, études, PET scan pour voir s'il n'y avait pas des... puisqu'il peut y avoir des raisons cancéreuses aussi. Bon, touche du bois, c'était... Voilà, tout était propre. Mais tout ça pour dire qu'il y a des choses qui arrivent et on ne sait pas pourquoi elles arrivent, mais elles sont là pour faire réfléchir aussi. Je pense que parfois, quand on est un peu dans l'esprit compétition, on se pousse aussi beaucoup, on ne se laisse pas tranquille. Lorsqu'on est un peu orienté performance, orienté... Donc l'année dernière, j'ai fait beaucoup, beaucoup de choses. Et peut-être que c'est juste un message qui me dit, pose-toi un petit peu, change peut-être ce deuxième cycle de vie, puisque 50, 51, voilà, maintenant la suite, peut-être appréhende-le différemment. Et c'est ce que j'ai commencé à faire du coup. à reprendre une activité qui est un petit peu plus... Quand je parle de performance, tu sais quand je vais courir dans un parc, si quelqu'un court devant moi, je suis obligé de le dépasser. Voilà, c'est un état d'esprit. Et je suis content après l'avoir dépassé. Donc je suis tout le temps dans un perpétuel... Et là aujourd'hui, je reprends les choses... Toujours plus. Toujours plus. D'une manière un peu plus calme, un peu plus posée, avec d'autres intentions. Et puis je crois qu'il y a des choses qui sont importantes aussi à prendre en considération. Alors je ne vais pas ouvrir le sujet ici mais il y a des choses qui me touchent particulièrement depuis quelques années. C'est quelque chose de familial et qui est là en arrière-plan tout le temps, tout le temps, tout le temps. La phrase qui m'a été dite après mon embolie pulmonaire et celle-ci, et ça vient de la médecine chinoise, c'est « les larmes de ton cœur ont coulé dans tes poumons » . Et donc c'est une phrase qui est très forte. d'ailleurs même quand j'en parle ça me et c'est vrai il y a quelque chose que je vis qui est assez difficile que je n'ai pas envie de partager ici forcément ça fait plusieurs années maintenant et donc voilà je ressens ça et donc Là où je veux en venir, c'est que de manière somatique, même si on se dit j'ai fait un travail sur moi, sur mon inconscient, sur si, je suis en bonne forme physique, etc. Le corps, il est là. Il y a des empreintes qui sont là. Il est toujours en arrière-plan. Il fonctionne toujours. Le côté somatique est important et intéressant d'aller identifier et d'aller peut-être le travailler. Moi, je l'identifie maintenant. Je vais le travailler d'autant plus. Je l'ai travaillé, mais je vais le travailler d'autant plus. Donc, ça me permet d'avoir une autre ouverture par rapport à la suite de cette libération émotionnelle, peut-être, si on peut l'appeler comme ça.

  • Speaker #1

    En tout cas, merci beaucoup de partager. Parce que c'est vrai que c'est, moi je l'ai dit, c'est souvent des moments et des sujets délicats. Et tu le disais très bien, en fait, cette notion de gratitude et de dire finalement, on a la chance d'être en vie. Alors, c'est vraiment... À un autre niveau, mais voilà, moi j'ai eu un accident, je me suis fait renverser en traversant la rue, ce qui est d'une banalité sans nom et dont on croit toujours que ça n'arrive qu'aux autres. Et c'est vrai que je me suis retrouvée plus de trois mois pratiquement sans marcher, qui était franchement une de mes hantises les plus importantes. Et comme tu le dis, c'est vrai qu'il y a beaucoup de témoignages quand même récemment. Même cette semaine, j'ai entendu un grand investisseur très connu qui a dit « Non mais moi, de toute façon, si je n'avais pas eu mon accident quand j'étais petite, je n'ai pas resté plus de six mois sur un lit d'hôpital, je n'aurais jamais développé toutes ces idées. » Donc en fait aussi, la vie nous apporte des contextes qu'on n'imaginerait pas, mais qui nous amènent à changer. Enfin, moi, ne plus pouvoir bouger, ça faisait partie de mes terreurs. M'arrêter de travailler plus longtemps que prévu, ça faisait partie de mes terreurs. Et en fait, j'ai traversé des grandes terreurs, j'ai traversé des grandes peurs, tout en étant encore vivante. Et finalement, ça, ça fait partie aussi de certains succès. Enfin, en tout cas, de dire, bon, ça y est, t'as traversé, finalement, ça t'a terrifié, tu l'as fait. Et en fait, ça m'aide quelque part dans ma résilience de dire... Je ne vais pas dire « oh, même pas mal » , mais un peu quand même, en disant de savoir prendre ses leçons et de dire « si j'ai fait ça, je peux aussi faire ça, je peux aussi faire ça, je peux aussi faire ça » , pour reprendre ta philosophie de créer des encres là où elles sont nécessaires.

  • Speaker #0

    C'est important d'avoir effectivement cette notion de dépassement de ses peurs. Et finalement, on dépasse ses peurs et on se rend compte que… Il ne faut pas si peur que ça. Et on dit souvent que derrière une peur, il y a quelque chose de magique qui arrive. Et c'est vrai. Déjà, ce plaisir d'avoir dépassé une peur, c'est déjà magique.

  • Speaker #1

    C'est incroyable.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. Et de se dire, finalement, ça va. Et donc, si on a une peur, on la dépasse. On va en dépasser une autre, une autre, une autre, une autre. Et finalement, c'est comme ça qu'on... qu'on grandit, c'est ça la croissance personnelle aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça s'entraîner finalement.

  • Speaker #0

    C'est ça s'entraîner, exactement. C'est d'aller se confronter à ces peurs, parce que ces peurs, elles viennent de quelque part. Elles ne sont peut-être pas quelque chose qui émane de nous, mais peut-être de notre environnement. de notre culture, peu importe. D'aller mettre un mot sur ses peurs et de se dire, tu sais quoi, je vais te fracasser, je vais passer outre et tu vas voir que c'est moi qui vais gagner. Et souvent, c'est nous qui gagnons en dépassant une peur. Il y a un deuxième point qui est important que tu as dit, que tu as souligné, c'est l'obstination. Parfois, on peut être obstiné à réaliser certaines choses qui ne sont pas pour nous. Et ça, c'est important d'en prendre conscience aussi. Et on le voit d'ailleurs. Parfois, nos parents peuvent s'obstiner à faire quelque chose ou à nous dire dirigé dans une direction qui n'est peut-être pas la nôtre. Et tu l'as dit, la crise de la quarantaine, il y a des personnes qui ont suivi ce parcours et à 40 ans, on dit c'est bon, stop, c'est bon. Je vais faire quelque chose qui me plaît vraiment. Et là, on voit des reconversions, on voit des changements de direction. Donc cette notion d'obstination, elle est importante, je pense. Je pense qu'il ne faut pas rester buté sur quelque chose. À un moment donné, c'est bien de faire un petit... de passer juste à côté et puis d'aller trouver son choc. que de s'obstiner à faire quelque chose qui ne marche pas si ça ne marche pas c'est qu'il ya sûrement une raison aussi et là on revient à cette notion d' écoute de soi la persévérance est une chose persévérer quand tu sais que tu as les moyens et bien d'aller chercher la performance l'objectif qui a derrière s'accélérer vers un but qui n'a pas de que t'as rien en main c'est un peu compliqué je trouve, je pense c'est mon point de vue.

  • Speaker #1

    C'est très juste et puis c'est relié aussi à l'écoute d'une certaine manière parce que tu vois il y a un truc que j'ai ressenti que j'ai appris dans ces derniers temps. J'ai beaucoup aimé toi quand tu disais quand je ne pouvais pas bouger, je visualisais. Et en fait, moi, j'ai essayé de le faire au début. Il y a quelque chose qui m'a fait très, très peur au début, c'est que j'ai vécu vraiment un choc assez traumatique. Je n'arrivais pas. Donc, j'ai deux jambes et deux pieds dans le plâtre. Et je n'arrivais pas... plus du tout à m'imaginer en train de marcher ou de courir. Et donc, ça, ça m'a vraiment fait flipper. Alors bon, c'est revenu, mais sur ce moment de même pas le visualiser et donc le répéter mentalement, c'était vraiment très, très angoissant. Et en même temps, dans ce lâcher-prise, comme tu dis, moi, j'ai dû traverser justement ce côté mais vraiment, arrête tout ! C'est simple de contrôle et finalement, tu vois, c'est très nouveau pour moi comme leçon. Alors que j'ai été dans la souplesse, même l'ultra souplesse physique toute ma vie. En fait, je pense que j'avais pas mal de rigidité intérieure. Donc comme ça, on apprend en fait constamment.

  • Speaker #0

    On apprend parfois malgré nous.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ce qui est intéressant aussi, tu vois, l'une des premières choses quand j'ai eu mon accident avec le psoriasme, c'est l'acceptation justement. C'est d'accepter le fait que, et c'est à partir de là, et je l'ai très vite accepté, en me disant... voilà tu vas rester pendant plusieurs mois comme ça j'étais ligoté mais je ne pouvais pas bouger donc c'était vraiment pour quelqu'un qui qui bouge dans tous les sens qui fait du sport par jour c'est flippant et là tu bouges pas et puis ça fait extrêmement c'est très douloureux donc il y a cette notion d'acceptation qui en réalité te donne des perspectives nouvelles aussi c'est là où je me suis intéressé à plein de choses c'est là où je me suis intéressé aux neurosciences à plein de trucs en fait qui sont devenus pour moi ensuite des moyens d'apprentissage finalement je suis allé dans une école de neurosciences j'ai fait des choses donc lorsqu'on accepte une situation je pense qu'on on On est prêt à ouvrir des portes. Tant qu'on n'a pas accepté une situation, et je pense que beaucoup de personnes, peut-être qui nous écoutent, sont dans des situations qui ne sont pas encore complètement acceptées, qui font qu'elles se ferment ces portes. des possibles qu'il pourrait éventuellement y avoir.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait juste. C'est vrai qu'on dit lâcher prise, mais accepter, c'est le début. C'est aussi les chemins du deuil.

  • Speaker #0

    Exactement. Tu as la courbe de... C'est jamais facile. C'est jamais facile, mais à partir du moment où on rentre dans cette courbe, on voit qu'à un moment, ça lâche et qu'on arrive à rebondir. C'est là où la courbe... remonte rebondir en disant finalement ce qui m'est arrivé c'est pas si mal que ça parce que ça m'a permis d'apprendre ça de rencontrer si de me lancer dans autre chose peut-être que j'étais pas si bien que ça dans mon ancienne vie je crois que c'est j'adore ce symbole chinois qui

  • Speaker #1

    dit crise dit aussi opportunité et donc il y a les deux dedans mais parfois on veut voir qu'une partie des éléments

  • Speaker #0

    Ce qui vient dans les symboles chinois, le yin et le yang, c'est vraiment quelque chose de représentatif. Dans chaque yin, il y a du yang, et dans le yang, il y a du yin. Donc, c'est de ne pas être complètement noir ou complètement blanc. C'est de mettre une petite touche quand même.

  • Speaker #1

    Et puis, c'est une dynamique.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est toujours en dynamique. C'est fluide. Ça tourne. Comme tout. L'heure est en train de tourner, les saisons sont en train de tourner, le mois est en train de tourner. Tout est dynamique. Mais c'est comment... moi je me représente dans cette dynamique ?

  • Speaker #1

    Pour revenir au moment présent, peut-être une des acceptations, c'est que chacun s'en meurt. Une des acceptations aussi du temps qui passe. Et c'est vrai que je trouve que notre culture est quand même orientée sur des états figés, des états stables. Et ce qui me séduit beaucoup dans peut-être la culture asiatique, c'est ça, c'est qu'en fait, tout passe. En fait, la seule vérité, c'est que tout passe. et que tout est très inconstant en réalité. Et ça, c'est quand même une des seules vérités à laquelle on peut s'éteindre.

  • Speaker #0

    Je me disais toujours mon père, une fois que le soleil se couche, ce n'est plus le même soleil le lendemain. Donc, prends chaque moment comme un moment qui te soit favorable. Donc, réfléchis à ça, c'est important. Il y a plein de petits mots comme ça. qui sont de mon père et qui sont des mots quand on est jeune on ne comprend pas trop on se dit mais qu'est-ce qu'il raconte et en réalité avec le temps, avec de la maturité on se rend compte que ça revient à ce que tu disais tout à l'heure c'est qu'aujourd'hui il y a 51 ans pour moi le temps compte différemment les secondes comptent différemment et puis surtout les décisions que je vais prendre à partir de maintenant vont compter différemment j'ai plus 20 ans où je me dis ok c'est cool, non plus de réflexion,

  • Speaker #1

    plus de maturité et surtout plus de plaisir encore alors tu nous l'as dit t'es quand même très marqué par le Tao est-ce qu'il y a d'autres spiritualités qui t'intéressent aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    alors il y a le Tao et pour aller travailler, pour aller encore plus loin ... dans le Tao, j'ai un projet, je vais voir si je vais pouvoir le... qui est en place, mais avec mon embolie, je ne sais pas si ça va jouer ou pas, j'ai un projet avec un ami, d'aller m'enfermer dans un temple à Wudang, donc en Chine, et taoïste. Donc c'est là où vraiment le berceau du taoïsme. Donc il y a ce projet-là qui devrait se réaliser prochainement, si tout va bien. Et à côté de ça, il y a plein de spiritualités en fait que je regarde, j'observe, j'écoute, j'essaie de comprendre. il y a le soufisme il y a plein d'éléments il y a le yoga puisque le yoga c'est pas juste le mouvement c'est ce qu'il y a derrière donc j'essaie de m'intéresser un petit peu à toutes ces choses à travers des lectures à travers des rencontres aussi parce que là aussi on a certaines idées de plein de choses mais lorsqu'on rentre dans cette réalité les idées sont complètement faussées parfois et donc juste se mettre dans la situation où on est d'apprenant et d'être curieux. C'est toujours essayer d'aiguiser un petit peu plus sa curiosité, essayer de comprendre un peu le contexte des autres. que ça devienne peut-être pourquoi pas un jour notre contexte aussi. Donc il y a vraiment ces... Je ne t'ai pas donné une réponse qui est une chose, mais qui est plutôt large.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, c'est cohérent parce que tu parles de curiosité, tu parlais aussi d'ouverture d'esprit. Mais en tout cas, c'est passionnant. Alors on va s'approcher de la dernière question du podcast qui est devenu aussi un petit rituel, qui est un peu plus ludique, sur un mode peut-être un peu plus imagé. J'aime bien demander aux personnes si ton corps était un pays ou un paysage, lequel ça pourrait être.

  • Speaker #0

    Alors, peut-être pas un pays, puisque c'est restreignant. Prendre un océan, c'est bien.

  • Speaker #1

    Parfait.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a du mouvement, il y a de la profondeur, il y a de l'ampleur. Donc, oui, je dirais un océan.

  • Speaker #1

    Super, merci. C'est une belle réponse. Merci beaucoup pour cet échange.

  • Speaker #0

    Merci encore pour cette invitation.

  • Speaker #1

    Un plaisir.

  • Speaker #0

    Bien partagé, merci.

  • Speaker #1

    Pour retrouver toutes les informations utiles sur notre invité du jour, je vous invite à consulter la description de cet épisode.

Chapters

  • Introduction et présentation de Bulent

    00:00

  • L'influence des arts martiaux sur la vie professionnelle

    13:27

  • La discipline au quotidien

    34:19

  • L'importance de la respiration et du mental

    56:03

Description

Caroline Green reçoit Bülent Turan, ancien champion de Kung Fu, conférencier certifié et coach en préparation mentale et développement personnel. Ensemble, ils explorent les liens profonds entre le corps et l’esprit, en s’appuyant sur l’expérience unique de Bülent, qui a su transposer les enseignements du sport de haut niveau dans la vie professionnelle et quotidienne. Découvrez comment la méditation, la discipline, la résilience et la motivation peuvent transformer notre rapport au corps et à nos objectifs de vie. Un échange inspirant pour éveiller votre potentiel et mieux comprendre l’équilibre entre performance physique et bien-être mental.



Retrouvez dans le podcast LES ETATS DU CORPS des femmes et des hommes aux parcours éclectiques qui ont pris conscience que leur corps, siège des émotions, est un vecteur essentiel de la vie.


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(c) Caroline Green 2025


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Caroline Green, bienvenue sur le podcast Les états du corps, pour parler du corps dans tous ses états. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Bulint dans ce podcast. Bulint qui est coach sportif, préparateur mental. Bulint, est-ce que tu veux nous raconter ton parcours ?

  • Speaker #1

    Bonjour Caroline, déjà merci beaucoup pour cette invitation, ravi d'être avec toi aujourd'hui et puis d'échanger sur tous les sujets concernant le corps, le mental. Alors la première chose c'est que je ne suis pas coach sportif, je suis plutôt un entraîneur mental si on peut appeler ça. Pour me présenter rapidement, j'ai 51 ans, j'ai plusieurs casquettes, j'ai un parcours tout d'abord de sportif effectivement de haut niveau dans les arts martiaux, notamment dans le Kung Fu où j'étais en équipe de France pendant... plusieurs années à représenter la France dans tout le monde, donc un compétiteur dans l'âme déjà. Ensuite, j'ai enseigné les arts martiaux pendant 20 ans à plus de 1500 élèves, sur une durée effectivement de 20 ans, en parallèle de mon activité professionnelle, puisque j'ai une activité également dans le corporate, où j'ai passé plus de 20 ans dans la vente. La vente fait partie de mon ADN aussi, la négociation, la communication, et donc j'ai travaillé dans le monde de la tech. donc pour des sociétés comme Macer, Samsung, LG, en direction des ventes et direction commerciale. Et aujourd'hui, ça fait à peu près maintenant 8-9 ans à peu près que j'ai mon entreprise, dans laquelle j'interviens principalement pour l'entreprise, pour le corp, puisque c'est ce que je sais faire de mieux, je pense, dans le coaching, dans la formation en management, et aussi dans cette notion de préparation mentale, à travers plein d'outils que j'ai pu récolter, mais on en parlera, je pense, un petit peu plus en détail durant notre échange.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette présentation, Bülent. En effet, les arts martiaux, aujourd'hui, c'est une philosophie plus orientale, orientaliste. Tu pourras nous en parler. Et je vois bien le lien possible, en effet, avec le coaching mental, l'attitude, que finalement tu intègres dans des circonstances ou des contextes. où la performance est attendue, comment tu arrives à relier ces univers ?

  • Speaker #1

    Alors, la première chose, c'est que mon art martial, le Kung Fu, que j'ai beaucoup travaillé du coup, puisque ça fait partie, on parle beaucoup d'épigénétique et autres, cette notion où l'environnement fait que tes cellules se transforment et s'adaptent à un certain état d'être. Et je pense que les arts martiaux sont devenus mon ADN, puisque j'ai commencé très tôt. Et ça a toujours... Ça a toujours été mon compagnon. Je reviens à cette chose, mais c'est ma colonne vertébrale.

  • Speaker #0

    Ta nature ?

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ma nature. Et j'ai appris à travers les arts martiaux et à travers le dépassement de soi, à travers la discipline qu'il y a derrière ces arts martiaux, à travers l'éthique, à travers toutes les valeurs qu'on peut retrouver dans les arts martiaux, comment reproduire cet état d'être et ces processus mentaux principalement, mais pas que mentaux puisqu'on passe beaucoup par le corps. Bien sûr. et comment l'implémenter dans le monde de l'entreprise. C'est-à-dire que dans toute la partie où j'étais commercial, manager, peu importe, j'avais toujours en arrière-plan quelque chose peut-être qui me différenciait par rapport aux autres parce que j'avais cette pratique martiale qui était là, qui me demandait beaucoup d'investissement et toujours dans cette notion de dépassement et de persévérance et de respect. Je reviens toujours à cette notion de respect qui est importante parce que... Les arts martiaux, c'est le respect de soi d'abord, mais le respect beaucoup des autres aussi. Et je pense qu'avec le temps, on arrive à intégrer tout ça et ça devient une seconde nature. Alors, je pourrais t'en dire un petit peu plus par la suite, comment et de manière peut-être plus précise, j'ai pu mettre certaines choses dans mon développement commercial ou dans mon développement professionnel. Pour te donner juste un exemple comme ça, par exemple, la notion de l'anxiété, la notion du stress, la gestion du stress. la gestion du temps, l'optimisation, tous ces éléments-là sont des choses qu'on apprend dans les arts martiaux. Donc lorsqu'on rentre dans le monde de l'entreprise, on voit beaucoup de personnes et gens coachs qui sont quand même très stressés, très anxieux à travers justement ces problématiques qu'elles peuvent rencontrer, de discipline, on parle beaucoup de procrastination, de gestion du temps, d'optimisation de son énergie aussi. C'est important parce qu'on voit beaucoup de burn-out, de dépression ou autre parce qu'il y a une... Je pense qu'il y a un équilibre dans la gestion de son énergie qui n'est peut-être pas forcément là. Et ce n'est pas un mal parce qu'on ne sait simplement pas gérer. cette énergie. Donc, ce n'est pas un souci, mais on peut apprendre à la gérer. Et moi, j'ai eu la chance d'apprendre à gérer ça très tôt.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est très juste, cette idée de... On apprend beaucoup de choses. On est tous les deux Français dans l'école occidentale telle qu'elle est, mais on apprend assez peu à gérer son énergie, à gérer sa vitalité, d'une certaine manière. et donc on se rend compte qu'il y a quand même encore beaucoup de choses qui sont nécessaires donc si c'est pas indiscret en effet comment tu es tombé dans le conflit ?

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'indiscrétion parce qu'on est là pour échanger de manière authentique et sincère alors je suis tombé dans les arts martiaux un peu par hasard, un peu par hasard mais le hasard fait toujours bien les choses alors moi j'ai grandi dans un environnement où j'ai pendant plusieurs années petit, je n'ai pas connu mes parents Et donc j'ai été élevé par ma grand-mère dans un pays étranger, je suis né à Paris, mais j'ai été exporté, si on peut dire ça comme ça, dans mon pays d'origine en fait, la Turquie, enfin d'origine de mes parents. Et donc il y a eu toujours ce besoin de compréhension, d'incompréhension plutôt, de me dire pourquoi mes parents ont décidé à un moment de me déposer dans un pays étranger avec des personnes que je ne connais pas. Et donc ça, c'est quelque chose qui a créé chez moi des émotions qui ont toujours été présentes. De savoir, donc toujours cette notion du pourquoi, ce besoin d'exister, et de me dire j'ai besoin d'être aimé. Parce que si on m'a mis dans cette situation, c'est qu'on ne m'aimait pas. Donc ça, c'est ce qui se passe dans la tête d'un enfant.

  • Speaker #0

    C'est l'histoire qu'on se raconte.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est l'histoire qu'on se raconte. Et tu verras que dans notre échange, il y a beaucoup de choses qu'on se raconte, et qui n'est pas toujours la vérité. Bien sûr. Donc c'est la perception qu'on a dans un contexte bien précis de vie. Et donc de cette perception, il y a des émotions qui en émanent. Et l'émotion principale qui était chez moi, c'était la colère. Et beaucoup de colère. J'étais quelqu'un d'un enfant avec beaucoup d'énergie. Beaucoup, beaucoup d'énergie. Je pense que j'avais, c'est pas très simple, mais un peu d'intelligence aussi. Parce que c'est ce que me disaient souvent les personnes qui m'ont connue petite. Assez rusée, assez dynamique. Et en même temps, j'avais toujours cette colère et ce besoin de montrer que j'étais là, que j'existais. Et donc, vers l'âge de 4 ans, 4 ans et demi à peu près, mes parents sont venus me rechercher de Turquie pour me ramener à Paris, donc dans mon pays de naissance. Et donc, tu peux imaginer que je ne connaissais personne, je ne maîtrisais pas la langue. J'étais le gamin qui est à Paris, on habitait à l'étranger, je crois, un étranger complet, mais complet. Et en plus avec des personnes qui étaient mes parents, qui pour moi étaient des étrangers aussi, que je ne connaissais pas. Donc ils m'avaient laissé de 9 mois à 4 ans. Et donc j'ai dû me réhabituer à tout cet environnement, apprendre la langue, m'intégrer. Enfin voilà, il y a eu tout un parcours qui a été très fort et très demandeur, si je peux dire ça comme ça, en termes de humainement. Et tout ça, ça a généré encore plus de colère, encore plus de dynamique, etc. Et à un moment donné, mes parents en ont eu marre, tout simplement. Et je me rappelle très bien qu'à côté de là où on habitait, on n'habitait pas très loin du canal Saint-Martin à Paris. Il y avait une fédération de Vaux-Vietnam, donc un martial vietnamien. Et mon père a décidé de m'inscrire dans cette école. Et c'est à partir de là où mon amour pour les arts martiaux a démarré.

  • Speaker #0

    Moi, j'aime beaucoup cette idée de, comme tu dis, il n'y a pas de hasard. Et aussi... d'impression, j'ai envie d'utiliser le mot, d'impression culturelle différente, parce que c'est quelque chose qui est très important pour moi, le voyage dans toutes ses formes. Et c'est certain que, je trouve, quand on découvre une nouvelle, je ne sais pas, une nouvelle thématique, une nouvelle passion, c'est comme visiter un nouveau pays, tu vois, il faut apprendre la langue, etc. Et Dieu sait que c'est demandeur pour l'être, de s'adapter et s'intégrer.

  • Speaker #1

    Puis c'est un apprentissage de soi en réalité, parce que c'est comme tu disais, lorsqu'on voyage, c'est un apprentissage sur soi aussi, comment on accepte l'autre. Et dans cette démarche effectivement de démarrer un sport, alors ça peut être le Kung-Fu, peu importe, j'apprends à me connaître, j'apprends à connaître mes limites, et dépasser ces limites, parce qu'on se rend compte rapidement en réalité que on a des limites mais on peut vraiment vraiment les dépasser ces limites, et c'est pour ça qu'aujourd'hui il y a des choses qui sont incroyables. faite par le cerveau ou par le corps. Donc c'est vraiment un voyage interne qui démarre. Moi j'aime dire que j'ai démarré mon développement personnel ou ma croissance personnelle à partir du moment où j'ai mis le pied dans ce dojo, qui m'a vraiment appris à savoir qui je suis. Et aujourd'hui à 51 ans, je continue à étudier ma personne, toujours dans un but de... de progression pour moi et pour les autres aussi.

  • Speaker #0

    Ton podcast s'appelle Inspiration. Inspirer les autres, soi-même, mais la respiration, c'est vraiment, dans tous les sens du terme, c'est un élément clé dans ton approche. Est-ce que tu peux peut-être développer ce sujet-là ?

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, j'ai décidé de créer un podcast. principalement pour mettre en lumière des parcours, des parcours qui pour moi sont inspirants. C'est pour ça que j'ai appelé inspiration aussi. Mais c'est vrai qu'il y a une double connotation. Il y a cette notion d'inspiration parce qu'on vient au monde avec une inspiration et on quitte ce monde avec une expiration. Et nous sommes le trait d'union entre ces deux moments. Et donc, c'est qu'est-ce que je mets à l'intérieur de tout ça, en fait, dans ce trait d'union. Et donc, c'est pour cette raison que j'ai voulu vraiment mettre en avant ce podcast pour... faire briller un peu les autres, mettre en lumière qu'il y a des choses qui sont possibles et qui sont réalisées par des personnes qui sont au départ normales comme tout le monde mais qui ont décidé de se dépasser, qui ont décidé en fait de se mettre des objectifs qui sont parfois très ambitieux et qui réussissent à condition justement, et c'est pour ça que la préparation mentale est quelque chose de très important pour moi, c'est vraiment un développement mental qui fait qu'on va se dépasser mentalement, physiquement, créer cette énergie. créer cette persévérance et cette mission qu'on se donne parfois de se dépasser. Et pour revenir à cette notion d'inspiration, alors en plus, ce n'est pas encore complètement officiel, mais j'ai une application qui s'appelle Inspiration aussi, qui est une application de respiration. La respiration est quelque chose pour moi qui, bien sûr, qui nous suit tous. On sait qu'aujourd'hui, quasiment 90% des gens respirent très mal parce qu'on a des vies dans lesquelles on ne prend pas le temps de respirer. Dans les arts martiaux, c'est déjà une pratique qui est importante. On respire dans nos exercices, dans nos mouvements, pour relâcher les tensions, etc. Mais là où j'ai vraiment pris conscience de la respiration et de la puissance de la respiration, c'était malheureusement à un moment où j'ai eu un accident. J'ai eu une rupture du psoas qui m'a immobilisé pendant plusieurs mois au lit. Et donc, je ne pouvais pas bouger. Je ne devais pas bouger parce que le tendon, il fallait qu'il se remette en place naturellement. Et ça a été une période très compliquée pour moi et surtout une période très douloureuse. Et c'est là où j'ai d'autant plus amplifié la visualisation et la respiration pour calmer la douleur. Et je me suis rendu compte que ce que prendre des médicaments, c'est une chose, mais j'étais en train de détruire mon foie, etc. Et ce n'est pas quelque chose qui m'enchantait forcément. Mais j'ai trouvé à travers la respiration profonde une capacité à calmer cette douleur. et à passer à un autre stade mental. Et à travers la visualisation du coup, parce que je fais vraiment le lien entre les deux, c'est d'aller créer des connexions. Je ne pouvais pas marcher, je ne pouvais pas m'entraîner, mais je pouvais le faire dans ma tête. Et le fait de le faire dans ma tête, de m'entraîner dans ma tête, eh bien, m'a permis de garder ces liens neuronaux que j'avais, qui étaient présents depuis très longtemps, mais de les garder actifs. Et donc, ça a été vraiment quelque chose de puissant pour moi, que j'ai voulu ensuite partager, bien sûr, avec le monde de l'entreprise ou autre.

  • Speaker #0

    Alors, on a évoqué ta rencontre, on pourrait dire, avec les arts martiaux et comment ils ont guidé ton parcours, comment ils sont presque devenus une part très importante de ton identité. Est-ce que c'est dans le domaine des arts martiaux ? Ou pas, je sais que c'est une question peut-être un peu challengeante. J'aime bien essayer de demander aux personnes s'ils pensent qu'ils ont eu une sorte de maître pour apprendre à ressentir. Est-ce qu'il y a une personne qui te vient à l'idée ?

  • Speaker #1

    Alors, le ressenti, c'est quelque chose d'émotionnel, de sensoriel. Moi, j'ai grandi dans un environnement où les émotions n'étaient pas quelque chose qui était très... ouverts. On n'exprimait pas beaucoup ses émotions, on était plutôt dans un mode très neutre. Et j'ai vraiment connu, je pense, cet état ou cette compréhension à travers la pratique, dans le sens plutôt sensoriel. C'est-à-dire qu'à travers les arts martiaux, j'ai réussi à me connecter à ce qu'on appelle un peu le Wacock, mais encore plus que ça, à ce côté visuel. Donc comment j'observe, je m'observe dans le mouvement, comment j'observe l'autre. dans son mouvement pour pouvoir l'anticiper. Donc il y a tout un niveau de concentration qui est important, qui me permet en réalité d'anticiper ce qui pourrait être son prochain mouvement. Donc il y a ça. L'auditif, j'écoute tous les sons, tous les bruits qui pourraient éventuellement, ça peut être la respiration de la personne que j'ai en face de moi. Parce que dans chaque situation, on a une respiration qui est différente. Donc si j'arrive à appréhender la respiration de l'autre, je sais si la personne est stressée, je sais si la personne est sur le point de... je ne sais pas, de lancer un coup de pied, un coup de poing, peu importe. Et on peut ramener tout ça dans le monde de l'entreprise aussi. Lorsque vous êtes en entretien avec quelqu'un, juste observer sa respiration, voir un petit peu le flux qui se dégage. Est-ce que la personne en face, elle est sincère ? Est-ce qu'elle est posée ? Est-ce qu'elle est stressée ? Est-ce qu'elle est anxieuse ? On peut imaginer plein de choses. Donc, il y a plein vraiment de parallèles à faire avec ça. Ensuite, il y a le côté kinesthésique, bien sûr. Le toucher, le corps en lui-même. Là aussi, c'est... Et puis, le rapport à l'autre. dans l'art martial, qui est très intéressant je trouve. Et puis le rapport à l'autre aussi dans la vie de tous les jours. Le kinesthésique est important, le toucher. Comme je te l'ai dit, j'ai des origines qui sont d'origine turque. Donc on a beaucoup cette notion de toucher. C'est important.

  • Speaker #0

    Des cultures plus tactiles.

  • Speaker #1

    On est très tactiles. On est très tactiles et ça fait partie de la culture. Et je trouve que c'est beau. Parce qu'il n'y a pas de derrière-pensée en fait, c'est beau je trouve d'avoir cette relation qui je crois manque de plus en plus dans notre présent et peut-être même d'autant plus depuis le Covid, les gens se sont vraiment écartés, éloignés et je pense que c'est important, l'humain a besoin de ça, l'humain a besoin de l'énergie de l'autre, de la chaleur de l'autre et puis juste d'avoir une accolade parfois, de se prendre dans les bras. Les Américains savent très bien le faire, par exemple, les Saxons, faire un hug, rapprocher cœur à cœur. C'est des choses qui sont intéressantes puisque ça vient générer aussi des hormones qui permettent de nous calmer. Il y a plein de choses.

  • Speaker #0

    Pour la confiance.

  • Speaker #1

    Pour la confiance, plein de choses. Donc, il y a vraiment cette notion sensorielle, pour revenir à ta question, qui a été importante, mais que j'ai surtout découvert à travers l'observation et ensuite le ressenti. Et pour essayer moi-même d'intégrer peut-être, et puis de me rendre plus sensible à ces sens. Alors c'est un travail. Oui, tout à fait. C'est un travail de contemplation parfois, c'est un travail d'observation.

  • Speaker #0

    D'analyse aussi.

  • Speaker #1

    D'analyse. Et ce que j'aime dans les arts martiaux aussi, c'est qu'on est tout le temps dans l'analyse. On ne dirait pas comme ça, mais on est tout le temps dans l'analyse, parce que comment je peux être plus performant ? Comment est-ce que je suis en train de faire, peut-être plus encore optimisé ? Quel est le demi-millimètre que je dois éventuellement bouger pour pouvoir faire en sorte d'être plus puissant ? Vous voyez, on est tout le temps dans l'analyse. Et cette analyse nous permet de mieux nous connaître encore et de mieux appréhender certaines tâches qu'on doit effectuer.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est aussi, ce que j'entends, c'est beaucoup d'observations, mais aussi de précisions. Et... Je ne sais pas si c'est quelque chose auquel on pourrait penser comme ça, mais en effet, quand je posais la question du ressenti, alors on est à peu près de la même génération, moi j'ai une maman italienne, donc on parle aussi beaucoup avec les mains, et c'est aussi des cultures vraiment de proximité. Par ailleurs, j'aime beaucoup travailler en Asie, et donc il y a beaucoup plus cette distance, cette neutralité, que j'aime beaucoup aussi. mais qui peut être inspirante, qui peut être parfois déstabilisante. Et je suis vraiment d'accord qu'en fait, je trouve que notre génération et aussi peut-être la façon dont on a été élevés, tout ça change quand même très, très vite, avait quand même un peu une lacune sur apprendre à poser les mots sur les émotions et les ressentis. Alors ça change, heureusement, mais parfois, quand on est enfant et si on ne nous a pas appris à... analyser ce qu'on ressent. C'est très complexe si on n'a pas les mots, si on n'a pas... C'est comme quand tu apprends le vocabulaire pour déguster un vin, je trouve. C'est un apprentissage.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Alors, heureusement, ça... On n'a pas les outils. On n'a pas les outils,

  • Speaker #1

    exactement. On ne nous donne pas les outils. Et aujourd'hui, heureusement, et comme tu dis, il y a une certaine chance qui permet aux jeunes d'avoir peut-être un petit peu plus d'outils, un petit peu plus de décryptage. On le voit même à travers un dessin animé qui est très sympa, à Bismarck par exemple, avec les enfants. Et je trouve que c'est vraiment des éléments qui sont intéressants, qui sont percutants aussi. On se rend compte aussi beaucoup, notamment dans les entreprises, on parle beaucoup d'intelligence émotionnelle. Je sais que dans les grandes sociétés américaines, puisque techniquement en fait, on est arrivé à un certain niveau, c'est-à-dire qu'on a fait telle école, on a telle compétence, etc. En revanche, face à une situation X ou Y, c'est l'intelligence émotionnelle qui va faire qu'on va... surpasser ou dépasser cette situation. Ce n'est pas l'intelligence parce qu'à intelligence égale, si je peux dire ça comme ça, ou à compétence égale, c'est celui qui va mieux gérer peut-être son stress pour pouvoir prendre la parole lors d'une présentation. C'est celle qui va pouvoir gérer de manière beaucoup plus fluide sa communication et sa relation avec ses équipes en tant que manager, en tant que directeur par exemple. Donc c'est cette notion d'intelligence émotionnelle, je pense qu'elle est importante. Et de savoir à un moment donné l'exprimer, de mettre un mot dessus, et pas simple. D'accord ? Je sais, parce que c'est un chemin qui a été très très long pour moi aussi. Parce que je peux vivre les émotions, mais je peux ne pas les nommer. Complètement. Et je peux simplement en fait les vivre et les intégrer. Et parfois ça peut être même difficile, parce qu'il y a une accumulation d'émotions qui est présente, mais on ne sait pas ce que c'est.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Et donc aller décrypter ça, c'est tout un travail. Donc c'est pour cette raison qu'elle dit que ce n'est pas facile, mais ça se travaille.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Et surtout, ça s'apprend, ça se conscientise. C'est vrai que quand même, ça se démocratise, cette pensée de l'intelligence émotionnelle, de la relation corps-esprit et aussi de la méditation et de la préparation mentale. Comment tu es venu à la méditation ? Alors, tu nous as parlé de ce moment. important, marquant dans ta vie où tu as été immobilisé mais est-ce qu'il y a déjà des formes de méditation par exemple avec les arts martiaux ?

  • Speaker #1

    Alors moi j'avais déjà commencé la méditation bien longtemps avant parce qu'on a cette phase de méditation méditative en tous les cas dans les arts martiaux pour la concentration déjà et pour l'ancrage c'est très important d'être ancré dans le moment présent lorsqu'on est dans les arts martiaux parce que si on est dans le moment présent pour donner un peu l'image, mais si vous êtes face à face, vous avez sûrement dû voir des matchs de boxe ou autre, qui est plus commun peut-être qu'un affrontement en Kung-Fu, la personne va fermer un oeil et boum, c'est là où il va falloir agir. Donc c'est vraiment cette précision, cet encras, cette présence qui va faire qu'on va pouvoir développer d'autres sens encore qui va nous permettre de passer outre la situation. Et donc la méditation est arrivée assez tôt. J'ai commencé en équipe de France, on travaillait sur le tai chi déjà. Le tai chi, je pense que vous en avez sûrement entendu parler, je pense que tu le vois peut-être même dans les parcs à Paris aujourd'hui, c'est de plus en plus démocratisé. En Chine, c'est quelque chose, alors ici on le voit beaucoup pour les vieux, pour les personnes âgées, en Chine on commence tout petit, c'est-à-dire que c'est l'un des apprentissages premiers, parce que ça permet justement de travailler sur l'énergie, sur l'ancrage, sur la fluidité des mouvements. Et c'est un état méditatif aussi d'une certaine manière. Et donc l'état méditatif est venu et... Alors, une parenthèse quand même, c'est qu'on est souvent dans des états d'hypnose ou des états méditatifs dans notre quotidien sans le savoir. Ensuite, c'est à partir du moment où on met de la conscience dans ce qu'on fait, c'est-à-dire que je peux être dans le métro dans un état méditatif, je peux marcher dans la rue dans un état méditatif. Et moi, je le fais plusieurs fois dans la journée. Il y a ce qu'on appelle par exemple la marche afghane. Je ne sais pas si tu en as entendu parler.

  • Speaker #0

    Je connais deux noms.

  • Speaker #1

    La marche afghane, ce sont des personnes qui étaient dans le désert et qui arrivaient à marcher plus de 50, 60, voire plus même, sans être fatiguées. Parce qu'ils étaient dans une certaine respiration, une concentration et une présence à ce qu'ils font qui faisait que physiquement, il n'y avait pas forcément de fatigue. Et toujours cette notion de concentration et de présence. Lorsque je fais, entre guillemets, la marche afghane, quand je suis dans la rue ou dans le métro, Je suis dans ma respiration, je suis connecté en fait à tout ce qui se passe en réalité. Je suis un peu comme, c'est comme si j'avais des antennes, mais je suis ancré sur moi.

  • Speaker #0

    Un peu comme en expansion.

  • Speaker #1

    Exactement, un peu comme en expansion comme ça. Et alors c'est une des formes de méditation, mais tout ça pour dire que, parce que souvent on ramène la méditation, on se pose en tailleur et ça devient une contrainte.

  • Speaker #0

    Il y a plein de formes de méditation.

  • Speaker #1

    Il y a plein de formes de méditation. Mais dans la tête, dans l'inconscient collectif, la méditation reste quand même quelque chose où on se met dans un coin, ça peut être un peu, excuse-moi du terme, ça peut être un peu chiant.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Parce que tu ne sais pas quoi faire, et t'es posé là, t'as mal aux genoux. Effectivement, ça peut être le cas, mais je pense qu'il faut aller trouver sa forme de méditation. Et être dans l'esprit de la méditation, et non pas dans une forme, parce qu'on parle de la forme, mais on ne parle pas du fond.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Et donc ce qui est intéressant dans chaque chose qu'on... On embarque, c'est qu'est-ce qu'il y a dans le fond ? On est dans un monde où on regarde beaucoup la forme des choses. Tu vois très bien comment on se présente au monde, les signes de richesse extérieure.

  • Speaker #0

    On a un contexte dans un monde d'apparence.

  • Speaker #1

    Exactement, beaucoup d'apparence. Et dans la méditation, on peut être dans un système d'apparence aussi. Il y a des gens qui vont dire « oui, moi je médite tous les jours, ça me fait du bien » . j'en connais, j'en connais. Mais qu'est-ce que tu fais vraiment dans ta méditation ? Qu'est-ce que tu ressens vraiment ? Il y a un acte, ou pas d'ailleurs, il y en a qui aiment bien le dire parce que ça fait fun, c'est fancy. Mais la méditation pour moi, c'est vraiment un moment où tu viens t'ancrer, ce n'est pas quelque chose qui est là uniquement pour déstresser ou pour se calmer. Non, au contraire. La méditation pour moi est quelque chose qui me met en énergie, en énergie mentale et en énergie physique. Donc, c'est bien d'identifier les différents types de méditation, savoir ce qu'on recherche et pourquoi. Ne pas faire justement parce qu'on... Avec quelle intention ? Exactement. On revient toujours à cette notion d'intention. Qu'est-ce que je mets comme intention ? Qu'est-ce que j'ai envie de réaliser à travers cette méditation ? Si j'ai envie de faire de la méditation, pas parce que Caroline ou Stéphanie ou Jean-Jacques fait de la méditation que je dois faire de la méditation.

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que c'est important de le préciser et je vais préciser aussi l'intention de ma question. C'est vrai qu'on entend beaucoup parler et beaucoup de personnes me demandent, mais en fait, je n'arrive pas à plus penser. Comment tu fais pour plus penser ? Alors, ce sont des pratiques très personnelles. Et en plus, il y a différents types. On est bien d'accord. Et c'est vrai que moi, souvent, je dis non, mais attends, moi, je n'arrive pas à ne pas penser pendant une heure. Par contre, ma pratique, c'est de regarder les pensées passées, de les reconnaître, de les accepter, peut-être de les analyser et ensuite de les laisser passer un peu comme dans un cours d'eau. C'est très personnel. Et après, qu'est-ce que ça m'aide à faire ? Moi, c'est plutôt une pratique de nettoyage, j'ai envie de dire. qui me calme et qui me rend plus... qui me permet d'avoir plus d'espace pour des choses que je choisis. Mais c'est vrai que par rapport à ces pratiques-là, moi j'aime beaucoup ton approche où tu dis finalement, moi c'est un moment pour m'ancrer et pour me mettre en énergie. Et Dieu sait qu'on a tous besoin de mobiliser notre énergie exactement. Par rapport à ta pratique peut-être plus personnelle et par rapport à cette intention. Qu'est-ce qui se passe quand même dans le cerveau ? Comment ça se passe ? Tu peux nous expliquer ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors, tout d'abord, effectivement, il y a une notion d'intention. C'est pourquoi je fais les choses. Et je pense que ça, c'est valable pas uniquement dans la méditation, c'est dans tout. Je prends un projet en main, c'est pourquoi je décide de prendre ce projet en main. Je décide d'être entrepreneur, de me reconvertir, peu importe. C'est quoi l'intention qui est derrière, en fait ? Il y a toujours une intention, qui est sûrement très bonne. Il y a toujours une bonne intention au départ. Ensuite, c'est comment je la réalise, comment je l'amène à la réalité. C'est plutôt ça. La méditation, alors qu'est-ce qui se passe ? On a différentes ondes cérébrales. Dans notre quotidien, par exemple, là on est en bêta. Bêta, c'est quoi ? C'est un peu cette notion de cueilleur et de chasseur, d'une certaine manière. C'est-à-dire que si on remonte à quelques milliers, millions d'années, on était dans un mode toujours de vigilance. On a besoin d'être vigilant parce qu'on a peut-être peur d'être attaqué par une bête. Donc on est en concentration, on est éveillé. Et ça c'est le mode dans lequel on est le plus souvent. On est dans ce mode actif. C'est un mode qui nous permet également d'être concentré. La problématique de ce mode c'est que si on l'est trop, ça peut être compliqué. Donc c'est important d'avoir des phases, et je vais redescendre comme ça progressivement, des phases alpha. Alpha, c'est la fréquence qui est juste en dessous. C'est la fréquence dans laquelle nous allons être plus concentrés, plus calmes. C'est là où on va commencer à toucher ce qu'on appelle le système parasympathique, le rest and digest, le repos et la digestion, qu'on retrouve dans un état où on est vraiment très profondément endormi. C'est l'idée et ce qui est bien, c'est que la méditation, la respiration et la conscience de soi permettent d'arriver assez rapidement dans ce mode alpha à partir du moment où on en a l'intention. Donc je reviens toujours à cette... Bien sûr. Donc c'est de se dire à un moment donné, dans ma journée, je prends un exemple, mais on a à peu près entre 20 et 25 000 respirations inconscientes. Le corps, il respire tout seul, enfin on respire tout seul et on ne se pose pas la question. Si on décide de mettre ne serait-ce que 1% de conscience dans notre respiration quotidienne, eh bien ces 1% nous permettent déjà de descendre en alpha. C'est-à-dire par exemple, je suis en interaction avec toi. Je décide juste de respirer, de repositionner mes épaules, de relâcher mon corps, etc. Et tout de suite, je sens une détente. Donc là, c'est le mode alpha pour lequel j'invite les auditrices et auditeurs à aller chercher.

  • Speaker #0

    le plus fréquemment possible dans sa journée, avant une réunion par exemple, avant une prise de parole, avant quelque chose qui les mettrait peut-être en stress ou en anxiété. Parce que, comme je le disais, ça vient toucher ce qu'on appelle le système parasympathique et ce système calme tout de suite. Ensuite, il y a d'autres états qui sont beaucoup plus... Vous avez le théta. Le théta, c'est ce qu'on va retrouver souvent lorsqu'on est dans une phase de somnolence, par exemple, juste avant de dormir. Ou juste au réveil. C'est là, en fait, où on a un lien également avec l'inconscient. On est là, mais on n'est pas là. Donc, c'est intéressant d'aller chercher cet état qu'on peut retrouver notamment dans l'hypnose. On le retrouve un peu dans l'hypnose. Et le lire. Exactement. Et donc, ça permet d'aller chercher. Donc, c'est un entre-deux qui est intéressant, qu'on peut retrouver à travers la méditation. Du coup, lorsqu'on commence vraiment à méditer, ce qui est intéressant aussi, il faut le dire, c'est qu'il y a cette notion de continuité. C'est-à-dire que beaucoup de gens commencent... de personnes commencent une activité, mais comme on a besoin d'avoir des résultats très rapides, cesse, arrête, avant de ressentir ces résultats-là. Donc si on veut se lancer dans la méditation, c'est un long chemin, c'est un vrai long chemin. C'est comme manger, boire, prendre sa douche, se brosser les dents. La méditation, c'est ça. C'est aussi le nettoyage, comme tu disais tout à l'heure, de son corps, de sa tête. C'est cette notion de je me réénergise dans mes cellules. pour pouvoir être une personne différente après et pendant. Donc c'est tout un travail. Donc pour arriver à cette notion, comme je disais, de cette fréquence-là, il faut déjà avoir une certaine pratique de la méditation. Donc ça demande un peu de travail. Ensuite, il y a le delta, donc c'est encore plus loin, ça descend encore plus profondément. C'est là où nous sommes dans un état de sommeil profond. Dans le sommeil profond, qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, on se régénère, on régénère les tissus, on régénère tous nos neurones. Les synapses, tous les liens qu'on a pu avoir durant la journée, c'est là où on les assemble. Les organes se régénèrent. C'est dans cet état-là où ça arrive. Et ce qu'on peut voir, c'est qu'il y a aujourd'hui, c'est grâce aux encéphalogrammes. On arrive à voir quelles sont les fréquences et qu'est-ce qui est fait justement à travers ces études scientifiques. Qu'est-ce qui se passe dans le corps ? Et on sait que certains moines tibétains, notamment, arrivent à cet état de manière consciente. C'est-à-dire qu'on est là, c'est comme si elles étaient limite mortes. Mais non, elles arrivent à rentrer dans cet état parce qu'il y a cette habitude de méditation qui est présente qui leur permet d'atteindre ces états-là. Mais tout ça, c'est du travail. Donc il y a vraiment cette notion, comme je le disais, le bêta, c'est ce qu'on a quotidiennement. L'alpha, pour faire un petit résumé rapide comme ça, l'alpha... Je vous invite à y aller de manière de plus en plus régulière, de redescendre un cran, de respirer, de vous poser, de poser une intention, de vous ancrer, de refaire attention à votre posture peut-être. Il y a plein d'éléments qu'on pourra peut-être détailler par la suite. Et ensuite, progressivement, cette notion de somnolence que vous pouvez également avoir, c'est de la somnolence, mais c'est un lien aussi avec l'inconscient. Parce qu'alpha, bêta, on n'est pas trop dans l'inconscient, on est sur la surface, on est plutôt avec... surtout le bêta, on est à l'extérieur et ensuite dans les deux dernières phases on est à l'intérieur de soi c'est là où on va chercher vraiment ce côté subconscient inconscient et c'est là où la respiration est intéressante je trouve aussi écoute,

  • Speaker #1

    merci beaucoup parce que c'est limpide alors que c'est pas si simple je pense à résumer mais en tout cas ça donne vraiment envie d'en savoir plus Il y a quand même beaucoup de cultures où la méditation fait partie de la vie quotidienne de plein de gens. Et nous, ça paraît peut-être encore un peu exotique d'une certaine manière, alors qu'en réalité, on voit bien que plein de gens ont quelque chose qui manque, justement pour faire ce lien avec leur énergie et leur être, en fait un peu plus d'exploration intérieure, mais en tout cas pour revenir à la discipline. Et c'est vrai que c'est quand même quelque chose qui est complexe pour l'être humain d'intégrer des routines quotidiennes. Je crois que, je ne sais pas, mais j'ai l'impression qu'on est un petit peu fâchés en Occident ou en France avec la notion de discipline. Alors qu'en fait, c'est un peu la seule chose que ce soit finalement dans sa vie quotidienne, dans le sport, dans la performance, dans le travail, qui peut nous amener à... à des étapes supérieures, entre guillemets.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on nous a mal vendu la discipline. J'ai l'impression que... La discipline, tu sais, c'est vrai que quand on parle de discipline, pour beaucoup de personnes, c'est une contrainte. En réalité, c'est une liberté. Parce que la discipline permet d'avoir cette liberté, parce qu'on n'a plus besoin d'y penser. Et ça fait partie de notre rituel quotidien et qui nous fait du bien. Donc c'est toujours pareil en réalité. Pour mettre une discipline en place, il faut avoir une intention forte qui nous permet d'aller jusqu'au bout de cette discipline. Qu'est-ce que j'ai envie de mettre en place ? Pourquoi j'ai envie de la mettre en place ? Et de quelle manière j'ai envie de la mettre en place ? Et un autre point qui est important, je pense, en termes de discipline, c'est la comparaison à l'autre. Et ça, c'est un vecteur de perte de confiance, de plein de choses, de perte d'estime de soi également. Parce qu'on se compare à quelqu'un, c'est comme si toi tu te comparais à moi en termes de discipline. Mais moi toute ma vie a été faite de discipline. Moi j'ai un parcours sportif où j'étais obligé d'être dans cette discipline pour pouvoir performer et me dépasser tout le temps. Mais tu ne peux pas te comparer à moi à ce niveau-là. Donc c'est de se dire simplement, chez moi, qu'est-ce que je recherche et qu'est-ce que je peux mettre en place pour nourrir cette recherche. Et à partir de là, il y a un autre élément qui est important aussi, c'est que souvent on vise trop haut. Et comme on vise trop haut, qu'est-ce qui se passe ? Le cerveau, en réalité, ne voit pas la finalité. Il n'arrive pas à prendre plaisir à quelque chose. C'est comme si demain, tu te mettais à courir, tu sors de ce qui t'est arrivé et tu te dis, tiens, dans un mois, je vais faire un marathon. Tu commences à courir, le cerveau... Oui,

  • Speaker #1

    c'est irréaliste.

  • Speaker #0

    C'est irréaliste. Alors que si tu décides de te dire, je vais faire un marathon parce que j'ai envie de me prouver que je suis encore capable de courir après ce qui m'est arrivé, et donc je mets un plan en place, Dans ce plan, j'y vais vraiment de manière crescendo. Je me crée des mini-victoires de réussite qui va faire que tu vas envoyer à ton cerveau un signal qui dit que Caroline, regarde, ce que tu viens de faire, c'est une première étape. Bravo, tu peux passer à la deuxième étape et à la troisième étape. Mais en sous-jacent tout ça, en réalité, tu as une discipline qui va se forger et qui va devenir pour toi quelque chose de naturel et de normal et que tu vas agrandir progressivement aussi. C'est-à-dire que... Tu avais la discipline peut-être d'aller courir, maintenant tu vas avoir une discipline peut-être de faire attention à ce que tu manges, tu vas avoir une discipline de peut-être consommer moins d'alcool, moins de viande, moins de je ne sais quoi. Tout ça parce que ton intention finale est importante et que tu sais que tu es en train de progresser vers cette intention et que tu as déjà les premiers signes. Si tu as les premiers signes, ton cerveau va te donner envie d'aller plus loin. Si tu n'as pas ces premiers signes et que tu es toujours dans cette phase où tu te dis mais c'est compliqué, c'est difficile, c'est dur, j'ai pas de plaisir, si t'as pas de plaisir, tu vas pas manger de chocolat.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant parce que ça me permet de faire le lien entre la théorie un peu motivationnelle et justement cette notion de rituel j'adhère totalement je pense qu'on peut remplacer le mot discipline par rituel ça marche parfaitement et c'est vrai que de ritualiser sa vie, c'est un petit peu comme mettre un cadre dans le travail ... Moi, je travaille beaucoup aussi avec des créatifs. Et très souvent, il y a cette espèce de pensée qu'il faut de la liberté. Alors que non, en fait, pour créer, il faut un cadre.

  • Speaker #0

    C'est la liberté dans un cadre.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est ce qui te permet justement d'exprimer une certaine liberté. Et c'est vraiment cette métaphore qui convient, je trouve, parfaitement pour... Pour que ce soit une performance sportive, une performance...

  • Speaker #0

    Il y a un cadre.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, par rapport à ça, ce lien entre ce rituel et ces programmes, tu vois, tu disais crescendo, en tout cas de fêter des petites victoires sur le chemin, c'est un peu la théorie des petits pas. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est ça. Et de la dopamine.

  • Speaker #1

    Et de la dopamine, voilà. Alors c'est ça, ce que j'aime bien dans ton approche, au-delà de créer des programmes. Ce que tu dis, c'est qu'il faut un peu amadouer ou dompter le cerveau avec des petits rewards, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. C'est important de le faire. C'est important de le faire. C'est comme un enfant. Ou comme, je passe d'un enfant aux animaux, mais c'est pareil pour les animaux aussi. Lorsque vous souhaitez dompter un animal, vous lui donnez une récompense. Et on le voit dans les cirques, on le voit dans plein de choses. Plus ils ont cette récompense et plus ils ont envie de donner ce qu'ils doivent donner. Et donc ça,

  • Speaker #1

    tu utilises ces tactiques-là pour générer de la motivation.

  • Speaker #0

    Oui, ça vient générer une motivation et ça vient générer une énergie aussi. Parce que le fait de savoir qu'on a réussi un petit pas, un premier pas, nous déjà nous permet de prendre conscience qu'on est capable de le faire. Ça, c'est la première chose parce qu'on vient tout de suite nourrir notre estime de soi. L'estime de soi, c'est trois choses. C'est l'image de soi. La valeur qu'on se donne est la confiance en soi. Donc si on arrive à faire quelque chose, une action... qui, il y a encore un mois, pour laquelle on pensait qu'on n'était pas fait pour, eh bien là, on vient tout de suite nourrir sa confiance. Cette confiance, c'est un cercle très vertueux. Cette confiance va nourrir ma valeur, la valeur que je me donne, parce que je me dis, j'ai la valeur, je peux le faire, et va nourrir mon image aussi, mon image personnelle. Et donc, c'est vraiment un cercle qui s'autonourrit d'une certaine manière et qui est très intéressant, qu'il faut prendre en considération à chaque fois que je réalise quelque chose. Tu sais, le cerveau, en tant qu'humain, on oublie très vite nos victoires. Tout ce qu'on fait de bien, on est plutôt concentré sur le négatif. Moi, je ne sais pas faire ça, je n'ai pas réussi ici. Ok, d'accord. Mais maintenant, donne-moi la liste de tout ce que tu as réussi jusque-là. Attends, il faut que j'y pense. Pense-y alors et liste-moi. Et dans le sport de haut niveau, on se repose beaucoup là-dessus. C'est-à-dire qu'on va se rappeler, se remémorer un moment où nous avons réussi. Ce n'est pas parce qu'on s'est planté là qu'on va se planter toute notre vie. On s'est... On a gagné plein de fois. Donc, c'est ne pas se laisser abattre. Et c'est pour ça que cette notion de reward est importante. Qu'est-ce que j'ai réussi ? Qu'est-ce que ça m'a procuré ? Du coup, on revient à cette notion d'émotion. Si j'arrive à ressentir ces émotions, eh bien, je sais que j'ai envie d'aller plus loin. Parce que c'est des émotions qui sont parlantes pour moi. Elles me font du bien. Et elles me donnent envie de me dépasser. Et puis, je me sens fort. Je me sens ancré. Je me sens puissant, en fait. Parce que j'ai réalisé ça.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant parce que cette technique de créer des ancrages d'émotions positives, on pourrait dire, de se relier avec des mémoires de succès. Comment tu fais ? Tu entraînes les gens ?

  • Speaker #0

    J'entraîne les gens à prendre conscience. On travaille beaucoup sur le mental, c'est la préparation mentale. Donc, c'est vraiment de prendre conscience de leur contexte. parce qu'on revient à ce qu'on disait au départ l'histoire qu'on se raconte, c'est pour ça que je te disais qu'on va sûrement en parler, l'histoire que se raconte chaque personne que je vais accompagner on se crée des histoires parfois qui ne sont pas la réalité c'est des histoires qui sont là, qui sont ancrées qui sont ancrées de manière éducationnelle, culturelle, c'est un environnement c'est une manière d'être et qui n'est pas forcément la bonne histoire donc à partir du moment où on arrive à revenir et à se dire finalement ... Parce qu'on est sur les croyances. C'est les croyances, les croyances limitantes. Je crois savoir que 80%, et c'est énorme comme chiffre, je ne veux pas dire de bêtises, mais je crois que c'est 80%, de nos croyances ne nous appartiennent pas. Ça appartient à nous. Exactement, c'est des injonctions, c'est nos parents, c'est nos professeurs, c'est notre manager, c'est notre boss, c'est ce qu'on nous montre peut-être à la télévision, j'en sais rien. En tous les cas, c'est des choses sur lesquelles on se dit que c'est vrai. jusqu'au moment où on challenge ses croyances. Et finalement, on se dit, mais c'est peut-être pas si vrai que ça. Et on le voit quand on voyage beaucoup. Moi, j'ai beaucoup voyagé. On nous donne parfois une certaine image d'un pays. On va dans ce pays, mais c'est complètement à l'opposé. Complètement à l'opposé. Et donc, on dit, waouh. Et là, on vient challenger sa croyance. Et du coup, lorsqu'on fait ça une fois, deux fois, trois fois, eh bien, on ouvre un peu nos chakras en se disant, mais ce qu'on nous raconte ou ce que je vois, est-ce que c'est vraiment la réalité ? comment je vois cette réalité, comment je l'aperçois et comment moi j'ai envie de l'intégrer avec quelle intention je ne suis pas dans un mode où je vais être fermé, non dans un mode ouvert, en disant tiens je suis ouvert justement à apprendre et à voir que les croyances que j'avais jusque là ne sont peut-être pas les bonnes et que je peux les modifier et donc dans la préparation mentale c'est un des travails principaux de croyances de croyances limitantes. Qu'est-ce qui t'empêche aujourd'hui de prendre une mission ? Qu'est-ce qui t'empêche aujourd'hui de passer tel ou tel entretien ? Qu'est-ce qui t'empêche de passer à un poste supérieur ? Qu'est-ce qui t'empêche de t'ouvrir à l'international ? Et à chaque fois, en réalité, il peut y avoir plein de thématiques comme ça, mais dans toutes ces thématiques, il y a une croyance derrière. Et derrière la croyance, qu'est-ce qu'il y a ? Il y a une peur. C'est quoi la peur qu'il y a derrière ? La peur de se planter ? La peur du jugement ? La peur de se faire voir. Enfin, il y a plein de peurs qui sont là, qui sont existantes, inconscientes, très souvent. Il y a plein de choses qu'on ne fait pas parce qu'inconsciemment, c'est là. On s'en empêche. On s'en empêche, exactement. Il y a ce qu'on appelle un peu les actes manqués parfois. Il y a un peu dans la psychanalyse, mais on peut s'empêcher de faire plein de choses. Mais si on arrive à travailler sur soi et à prendre conscience justement que ces peurs, elles sont là. Elles ne sont peut-être pas faites pour nous empêcher ou nous freiner à notre carrière ou à notre dépassement personnel ou à notre développement personnel, de les identifier et de voir en fait dans quel contexte elles ont été créées. Comment maintenant, dans le contexte d'aujourd'hui, ces peurs n'ont peut-être plus lieu d'être ? Donc c'est tout un travail qui est, alors ça fait un peu psy, mais c'est un peu ça aussi, c'est d'essayer de se poser les bonnes questions pour essayer de mieux se comprendre, mieux se connaître, aller chercher ses talents, aller chercher là où on se sent bien, et puis aller vraiment chercher sa mission peut-être. Alors mission de vie c'est peut-être un grand mot, mais son intention, qu'est-ce que tu as envie de faire ? Pourquoi tu as décidé d'être accompagné ? Parce que je sens que là, j'ai un blocage, j'ai un plafond de verre, je n'arrive pas à le dépasser. Et là, à partir du moment où on va travailler là-dessus, on va pouvoir travailler sur cette notion d'ancrage, cette notion d'émotion, cette notion de respiration, cette notion de méditation, pourquoi pas, et d'imagerie mentale. Je ne parle même pas de visualisation, parce que visualisation, ça ramène à vision seulement, alors qu'imagerie mentale, c'est ce qu'on retrouve dans le sport de haut niveau. C'est tous les sens. Et c'est de se projeter vers un avenir positif. Et alors, il y a deux choses. Ça aussi, c'est important de le préciser. Dans la visualisation ou dans l'imagerie mentale, il peut y avoir vraiment deux pans. Il peut y avoir le côté positif, où je vais détailler chaque pas pour arriver vers un objectif. Et il peut y avoir l'autre côté, en fait, où je vais détailler chaque échec que je pourrais éventuellement rencontrer. Comme ça, je fais en sorte que mon cerveau comprennent et anticipent le bon et le mauvais. Parce que l'objectif, en réalité, d'une imagerie mentale, c'est de faire en sorte, à force de répéter, répéter, répéter, de créer des chemins neuronaux qui vont faire que le jour J, je l'ai tellement répété que la notion de l'inconnu, qui est une vraie peur pour le cerveau, ne soit pas là. Et comme si on était déjà dans la réalité, qu'on l'avait déjà fait, c'est comme une prise de parole, une conférence. Si j'ai répété cette conférence dans ma tête 100 fois, C'est comme si j'avais donné cette conférence 100 fois dans ma tête.

  • Speaker #1

    Comme tu dis, la vie quotidienne, c'est constamment de l'inconnu. On doit constamment improviser. Et parfois, on va se retrouver dans des situations qu'on n'avait pas du tout anticipées. Et c'est vrai que projeter du positif, ça paraît hyper simple à dire. Maintenant, comment on le fait concrètement et comment on s'entraîne à ça ? Je pense qu'il y a quand même plein d'outils qui sont... assez inconnues. Et parfois même, les personnes ne commencent même pas, ne croyant même pas que c'est possible. En tout cas, moi, j'aime beaucoup ton approche aussi d'analyser les narratifs. Moi, je m'intéresse beaucoup à, justement, les histoires qu'on se raconte, le storytelling, etc. Et en effet, finalement, même si on parle la même langue, même si parfois on partage des espaces-temps... On se rend compte qu'on est chacun tous sur notre petite planète à se raconter nos histoires et parfois c'est difficile de communiquer finalement même dans la même langue avec d'autres personnes.

  • Speaker #0

    Est-ce que les mots n'ont pas la même signification pour les uns et pour les autres ? En fait nos parcours de vie font que, dans la programmation neurolinguistique, on part de la carte du monde. Ta carte du monde n'est pas la mienne. On n'a pas le même parcours, on n'a pas le même passé, on n'a pas le même présent, on n'a pas le même futur peut-être même. Donc, aller dans la carte du monde de l'autre, c'est s'intéresser à l'autre. Mais est-ce que les gens aujourd'hui s'intéressent vraiment à l'autre ? Je pense qu'on s'intéresse beaucoup à soi, mais pas forcément à l'autre. Moi, je vois beaucoup, tu sais, j'interviens comme tu sais dans beaucoup d'entreprises, et la notion d'écoute est très importante. On entend, mais on n'écoute pas. Et cette écoute active, alors j'ai l'impression que c'est un truc de dingue aujourd'hui, écouter activement, ouais, c'est naturel en fait. C'est d'essayer de comprendre qu'elles sont... Les signaux faibles qu'il pourrait y avoir derrière la narration justement de la personne qu'on écoute, qu'on écoute pour de vrai. C'est pas juste tiens j'ai un rendez-vous, je regarde mon téléphone et je t'écoute en même temps et vas-y vas-y je t'entends. Non, c'est je suis avec toi, j'essaie de comprendre en fait comment dans ce moment, dans ce laps de temps je peux peut-être, pourquoi pas t'aider, comprendre ce que tu es en train de vivre et peut-être te diriger vers quelque chose qui pourrait éventuellement te sortir d'une situation. Mais ça, ça passe par l'écoute.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et puis, c'est aussi beaucoup de la posture de coach. Oui, c'est la posture basse qui génère ça. Alors, est-ce que tu aurais en tête un succès qui t'a particulièrement marqué parmi tes coachés, évidemment en toute confidentialité, peut-être avec un exercice de visualisation ou sur un programme à long terme ?

  • Speaker #0

    Alors, juste avant ça, je pense que je n'ai pas entièrement répondu à ta question tout à l'heure sur la notion d'immédiateté, notamment, et comment travailler. On revient à cette notion. Alors, l'immédiateté, parce que ça me revient aussi en même temps. On est dans un monde où ça va très vite. On a besoin de prendre des décisions rapidement. On nous oblige en tous les cas à aller très, très vite. Alors, c'est sûrement l'impact des réseaux sociaux. C'est l'impact de plein de choses. Donc, on a l'impression qu'on est submergé. Alors, je dis l'impression parce qu'on peut se détacher de ça aussi. si on met de la conscience, on peut se détacher un peu de cette rafale. Oui, de ce que tu peux garder d'informations. Si on décide, on a juste à couper son téléphone et on n'est plus embêté avec ça. Souvent, ce qui se passe... c'est que on revient à cette notion où tu me dis ça fait peut-être un peu bisounours de dire tiens je pense positif, non non moi je ne suis pas un bisounours, je suis quelqu'un de très pragmatique cette notion de positivisme c'est bien c'est bien mais il faut juste être conscient en fait de ce qui est positif et ce que je peux rendre positif et là, c'est pour ça que j'aimerais répondre à ta question c'est un travail C'est pas quelque chose où je me dis, bah tiens, on a écouté le podcast, il faut être positif, donc tout à l'heure je vais être positif. Ça marche pas comme ça. Cette notion-là, c'est un vrai travail de tous les jours, à travers la respiration, la méditation, la prise en compte de son corps, la prise en compte de ses lectures, la prise en compte de ce que j'écoute, la prise en compte de ce que je regarde, la prise en compte de tellement de choses. C'est là en fait où on va commencer à composer. et à prendre du recul par rapport à certaines situations qui vont me mettre dans une situation positive. Mais avant ça, il y a un travail. Il n'y a rien qui est comme ça. On ne devient pas champion en une semaine. Ça prend du temps, c'est de l'investissement. Et donc, changer son état d'esprit, c'est un investissement aussi. C'est du temps. Donc, pour commencer à changer son état d'esprit, tu demandais quelques tips. Eh bien, déjà, se couper de toutes les informations. qui n'ont pas lieu d'être. Il y a plein de choses où on peut s'en passer, vraiment. Qui nous met dans une situation un peu anxiogène et qui viennent forcément, forcément nuire à cet état d'esprit qui peut être positif. Parce qu'on voit que tout est une catastrophe. Si on regarde un petit peu... Entre la guerre qui va là-bas, le match, le 6, le 5, on peut rapidement se dire c'est la fin du monde, j'arrête. Alors que si on arrive à prendre un peu de distance par rapport à tout ça, et qu'on arrive à se... à revenir... dans un mode peut-être plus ritualisé, où on commence à mettre petit à petit des petites choses dans son quotidien, avec soi, avec ses enfants pourquoi pas, avec son couple, avec sa famille, avec ses proches, eh bien tout de suite on aura déjà cette notion de gratitude, ça aussi c'est un mot qui est important, de se dire, on sort tous les deux, et je crois qu'on va en parler un petit peu tout à l'heure, mais de situations un peu difficiles, de se dire simplement qu'à ce moment-là, on a la chance d'avoir un échange. et de passer un bon moment ensemble, et j'espère qu'il va inspirer ton audience, c'est un moment de gratitude. Et c'est important de se dire, je suis en bonne santé, j'ai un toit, j'ai un peu d'argent, j'ai des gens qui m'aiment. Rien que ça, ça devrait déjà nous donner des signaux positifs pour toutes les situations dans lesquelles on se retrouve. Parce qu'à la fin de la fin, et je crois que tous les deux, on a sûrement dû se retrouver dans une situation qui était très compliquée, on n'est pas morts. On est là, on a dépassé. Comme je te l'ai dit, moi, j'ai enseigné les arts martiaux. Et je pense que ça a été la plus grande école de coaching pour moi. Pourquoi ? Parce que j'ai eu des enfants, j'ai eu des jeunes, j'ai eu des personnes qui avaient jusqu'à 75 ans. Je crois que c'est mon maximum. Donc, des personnes qui venaient, qui avaient une discipline, qui s'entraînaient, c'était incroyable, vraiment. Et ça, ça m'a toujours touché. Et donc, quand ça me touche, j'ai toujours envie d'être encore meilleur, de donner encore plus, de partager encore plus. Et dans cette notion-là, je n'ai pas pris un cas, mais j'ai vu... beaucoup d'adolescents qui sont arrivés à mon cours, qui étaient très timides, très renfermés, qui n'avaient pas du tout le soutien des parents, qui étaient souvent très absents, qui n'étaient pas forcément dans un environnement amical très positif, pour dire. Et avec le temps, en prenant confiance à travers leur corps, en rentrant dans un cercle également avec un... Je vais prendre la casquette du mentor à ce moment-là, du maître. Bien sûr. en ayant quelqu'un qui nous pousse et qui a confiance, qui est bienveillant et qui ne nous juge pas, j'ai vu des transformations qui étaient juste incroyables. Et j'ai encore beaucoup de contacts avec certains de mes élèves qui sont aujourd'hui à des postes incroyables, alors qu'il y a peut-être 25 ans de ça, ils ne se seraient jamais projetés dans un parcours. Imaginés. Si, imaginés comme celui-ci. Et donc, il y a cette partie, ça c'est une fierté. Après, si on doit revenir à aujourd'hui, j'interviens dans des grosses boîtes dans lesquelles... Il y a des choses qui se passent qui sont assez extraordinaires parce que... Parfois, je tombe sur des personnes qui sont en burn-out, un peu latent. Et ça, c'est intéressant aussi de le dire et d'en parler, puisque c'est quelque chose qui est très présent. Et à travers les outils de connaissance de soi, d'imagerie mentale, de respiration, ne serait-ce que la respiration, ça fait un bien, mais qui est juste incroyable. Je parle beaucoup de respiration, mais il faut savoir que la respiration, il y a peut-être 40, 50, 60 techniques différentes de respiration. Je ne parle pas juste de j'inspire, j'expire, il y a plein de choses. Donc de rentrer dans ces états parfois même de conscience modifiée, viennent relâcher les tensions cérébrales, musculaires, et nous mettre dans un autre état. Et à force de répétition, à force de travail ensemble, à force de poser des questions, à force de recontextualiser certaines choses, et revenir dans le moment présent, j'ai des résultats où les personnes sont... ça transforme un peu leur vie, leur perspective. Je le dis en toute humilité, il n'y a rien de magique. Ce n'est pas de la magie, c'est juste du travail. Et ce travail, il est fait seulement à partir du moment où la personne en face de moi est à l'écoute et qu'elle a vraiment envie de changer quelque chose en elle. Et comme j'ai souvent des personnes qui sont plutôt dans cet état d'esprit-là, il y a vraiment de grandes transformations qui se passent. Et la transformation, ce qui est intéressant, ce n'est pas uniquement chez elle. La transformation est vue de l'extérieur. dans leur communication, dans leurs relations, dans leur manière justement d'appréhender et d'être empathique, notamment avec leurs équipes, en dessous aussi, souvent pour les dirigeants.

  • Speaker #1

    C'est hyper important.

  • Speaker #0

    Donc ce n'est pas une transformation juste, j'ai gagné en cardio, non, non. C'est comme si je renais un peu de mes cendres pour être quelqu'un de différent, quelqu'un de plus ancré, plus à l'écoute de moi, des autres, quelqu'un qui va plus être dans l'empathie. dans la bienveillance, dans le non-jugement, et essayer de comprendre l'autre. Donc, il y a une vraie prise de distance entre qui la personne était hier, et ce qu'elle est aujourd'hui, et ce qu'elle a envie de dégager demain.

  • Speaker #1

    Même si on parle beaucoup de nouvelles versions de soi, ou encore une fois, j'aime beaucoup que tu dises, c'est un travail, et il y a vraiment des techniques pour le faire. En tout cas, c'est inspirant. ce que tu nous partages. Et c'est vrai que, là, tu l'as mentionné, on s'est contactés dans un contexte personnel de chacun qui est lié aussi au timing de la vie. On ne peut pas tout contrôler. Et parfois, malgré notre attention, nos rituels, etc., à la santé de notre corps et de notre esprit, un accident vient nous rappeler notre fragilité. Tu as vécu, toi, récemment un épisode particulièrement délicat. Est-ce que tu veux partager ? Oui,

  • Speaker #0

    j'espère. Je crois que dans la vie, on peut essayer de tout faire bien. J'ai quand même une hygiène de vie qui est très correcte. Je faisais plusieurs heures de sport par semaine. Enfin, voilà, une alimentation qui est plutôt saine. J'essaie vraiment de faire... Et en décembre, début décembre, j'ai eu une embolie pulmonaire. Donc c'est ce qu'on appelle un infarctus du poumon. Pourtant, je suis quelqu'un qui me suis formé à la respiration. Donc c'est quelque chose qui est complètement paradoxal par rapport à tout ça. Mais comme quoi, ça arrive. Donc j'ai eu cette embolie. Cette embolie m'a immobilisé pendant un peu de temps. J'ai été hospitalisé. Donc je suis resté à l'hôpital pendant plusieurs jours. Et là aussi, en réalité, c'est des signaux de se dire... Que la vie en fait, elle peut vite basculer. On peut faire tout ce qu'on veut, la vie peut basculer. On ne connaît pas la cause de cette embolie, puisque je ne suis pas du tout sujet à ce genre de choses. maladie, si je peux dire ça comme ça, avec un sang qui se durcit, etc. Alors que je fais tout, je prends tous les matins une douche froide. Enfin, je fais tellement de choses que même pour les médecins, c'était assez compliqué. On a fait beaucoup, beaucoup d'études différentes, études génétiques, études, PET scan pour voir s'il n'y avait pas des... puisqu'il peut y avoir des raisons cancéreuses aussi. Bon, touche du bois, c'était... Voilà, tout était propre. Mais tout ça pour dire qu'il y a des choses qui arrivent et on ne sait pas pourquoi elles arrivent, mais elles sont là pour faire réfléchir aussi. Je pense que parfois, quand on est un peu dans l'esprit compétition, on se pousse aussi beaucoup, on ne se laisse pas tranquille. Lorsqu'on est un peu orienté performance, orienté... Donc l'année dernière, j'ai fait beaucoup, beaucoup de choses. Et peut-être que c'est juste un message qui me dit, pose-toi un petit peu, change peut-être ce deuxième cycle de vie, puisque 50, 51, voilà, maintenant la suite, peut-être appréhende-le différemment. Et c'est ce que j'ai commencé à faire du coup. à reprendre une activité qui est un petit peu plus... Quand je parle de performance, tu sais quand je vais courir dans un parc, si quelqu'un court devant moi, je suis obligé de le dépasser. Voilà, c'est un état d'esprit. Et je suis content après l'avoir dépassé. Donc je suis tout le temps dans un perpétuel... Et là aujourd'hui, je reprends les choses... Toujours plus. Toujours plus. D'une manière un peu plus calme, un peu plus posée, avec d'autres intentions. Et puis je crois qu'il y a des choses qui sont importantes aussi à prendre en considération. Alors je ne vais pas ouvrir le sujet ici mais il y a des choses qui me touchent particulièrement depuis quelques années. C'est quelque chose de familial et qui est là en arrière-plan tout le temps, tout le temps, tout le temps. La phrase qui m'a été dite après mon embolie pulmonaire et celle-ci, et ça vient de la médecine chinoise, c'est « les larmes de ton cœur ont coulé dans tes poumons » . Et donc c'est une phrase qui est très forte. d'ailleurs même quand j'en parle ça me et c'est vrai il y a quelque chose que je vis qui est assez difficile que je n'ai pas envie de partager ici forcément ça fait plusieurs années maintenant et donc voilà je ressens ça et donc Là où je veux en venir, c'est que de manière somatique, même si on se dit j'ai fait un travail sur moi, sur mon inconscient, sur si, je suis en bonne forme physique, etc. Le corps, il est là. Il y a des empreintes qui sont là. Il est toujours en arrière-plan. Il fonctionne toujours. Le côté somatique est important et intéressant d'aller identifier et d'aller peut-être le travailler. Moi, je l'identifie maintenant. Je vais le travailler d'autant plus. Je l'ai travaillé, mais je vais le travailler d'autant plus. Donc, ça me permet d'avoir une autre ouverture par rapport à la suite de cette libération émotionnelle, peut-être, si on peut l'appeler comme ça.

  • Speaker #1

    En tout cas, merci beaucoup de partager. Parce que c'est vrai que c'est, moi je l'ai dit, c'est souvent des moments et des sujets délicats. Et tu le disais très bien, en fait, cette notion de gratitude et de dire finalement, on a la chance d'être en vie. Alors, c'est vraiment... À un autre niveau, mais voilà, moi j'ai eu un accident, je me suis fait renverser en traversant la rue, ce qui est d'une banalité sans nom et dont on croit toujours que ça n'arrive qu'aux autres. Et c'est vrai que je me suis retrouvée plus de trois mois pratiquement sans marcher, qui était franchement une de mes hantises les plus importantes. Et comme tu le dis, c'est vrai qu'il y a beaucoup de témoignages quand même récemment. Même cette semaine, j'ai entendu un grand investisseur très connu qui a dit « Non mais moi, de toute façon, si je n'avais pas eu mon accident quand j'étais petite, je n'ai pas resté plus de six mois sur un lit d'hôpital, je n'aurais jamais développé toutes ces idées. » Donc en fait aussi, la vie nous apporte des contextes qu'on n'imaginerait pas, mais qui nous amènent à changer. Enfin, moi, ne plus pouvoir bouger, ça faisait partie de mes terreurs. M'arrêter de travailler plus longtemps que prévu, ça faisait partie de mes terreurs. Et en fait, j'ai traversé des grandes terreurs, j'ai traversé des grandes peurs, tout en étant encore vivante. Et finalement, ça, ça fait partie aussi de certains succès. Enfin, en tout cas, de dire, bon, ça y est, t'as traversé, finalement, ça t'a terrifié, tu l'as fait. Et en fait, ça m'aide quelque part dans ma résilience de dire... Je ne vais pas dire « oh, même pas mal » , mais un peu quand même, en disant de savoir prendre ses leçons et de dire « si j'ai fait ça, je peux aussi faire ça, je peux aussi faire ça, je peux aussi faire ça » , pour reprendre ta philosophie de créer des encres là où elles sont nécessaires.

  • Speaker #0

    C'est important d'avoir effectivement cette notion de dépassement de ses peurs. Et finalement, on dépasse ses peurs et on se rend compte que… Il ne faut pas si peur que ça. Et on dit souvent que derrière une peur, il y a quelque chose de magique qui arrive. Et c'est vrai. Déjà, ce plaisir d'avoir dépassé une peur, c'est déjà magique.

  • Speaker #1

    C'est incroyable.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. Et de se dire, finalement, ça va. Et donc, si on a une peur, on la dépasse. On va en dépasser une autre, une autre, une autre, une autre. Et finalement, c'est comme ça qu'on... qu'on grandit, c'est ça la croissance personnelle aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça s'entraîner finalement.

  • Speaker #0

    C'est ça s'entraîner, exactement. C'est d'aller se confronter à ces peurs, parce que ces peurs, elles viennent de quelque part. Elles ne sont peut-être pas quelque chose qui émane de nous, mais peut-être de notre environnement. de notre culture, peu importe. D'aller mettre un mot sur ses peurs et de se dire, tu sais quoi, je vais te fracasser, je vais passer outre et tu vas voir que c'est moi qui vais gagner. Et souvent, c'est nous qui gagnons en dépassant une peur. Il y a un deuxième point qui est important que tu as dit, que tu as souligné, c'est l'obstination. Parfois, on peut être obstiné à réaliser certaines choses qui ne sont pas pour nous. Et ça, c'est important d'en prendre conscience aussi. Et on le voit d'ailleurs. Parfois, nos parents peuvent s'obstiner à faire quelque chose ou à nous dire dirigé dans une direction qui n'est peut-être pas la nôtre. Et tu l'as dit, la crise de la quarantaine, il y a des personnes qui ont suivi ce parcours et à 40 ans, on dit c'est bon, stop, c'est bon. Je vais faire quelque chose qui me plaît vraiment. Et là, on voit des reconversions, on voit des changements de direction. Donc cette notion d'obstination, elle est importante, je pense. Je pense qu'il ne faut pas rester buté sur quelque chose. À un moment donné, c'est bien de faire un petit... de passer juste à côté et puis d'aller trouver son choc. que de s'obstiner à faire quelque chose qui ne marche pas si ça ne marche pas c'est qu'il ya sûrement une raison aussi et là on revient à cette notion d' écoute de soi la persévérance est une chose persévérer quand tu sais que tu as les moyens et bien d'aller chercher la performance l'objectif qui a derrière s'accélérer vers un but qui n'a pas de que t'as rien en main c'est un peu compliqué je trouve, je pense c'est mon point de vue.

  • Speaker #1

    C'est très juste et puis c'est relié aussi à l'écoute d'une certaine manière parce que tu vois il y a un truc que j'ai ressenti que j'ai appris dans ces derniers temps. J'ai beaucoup aimé toi quand tu disais quand je ne pouvais pas bouger, je visualisais. Et en fait, moi, j'ai essayé de le faire au début. Il y a quelque chose qui m'a fait très, très peur au début, c'est que j'ai vécu vraiment un choc assez traumatique. Je n'arrivais pas. Donc, j'ai deux jambes et deux pieds dans le plâtre. Et je n'arrivais pas... plus du tout à m'imaginer en train de marcher ou de courir. Et donc, ça, ça m'a vraiment fait flipper. Alors bon, c'est revenu, mais sur ce moment de même pas le visualiser et donc le répéter mentalement, c'était vraiment très, très angoissant. Et en même temps, dans ce lâcher-prise, comme tu dis, moi, j'ai dû traverser justement ce côté mais vraiment, arrête tout ! C'est simple de contrôle et finalement, tu vois, c'est très nouveau pour moi comme leçon. Alors que j'ai été dans la souplesse, même l'ultra souplesse physique toute ma vie. En fait, je pense que j'avais pas mal de rigidité intérieure. Donc comme ça, on apprend en fait constamment.

  • Speaker #0

    On apprend parfois malgré nous.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ce qui est intéressant aussi, tu vois, l'une des premières choses quand j'ai eu mon accident avec le psoriasme, c'est l'acceptation justement. C'est d'accepter le fait que, et c'est à partir de là, et je l'ai très vite accepté, en me disant... voilà tu vas rester pendant plusieurs mois comme ça j'étais ligoté mais je ne pouvais pas bouger donc c'était vraiment pour quelqu'un qui qui bouge dans tous les sens qui fait du sport par jour c'est flippant et là tu bouges pas et puis ça fait extrêmement c'est très douloureux donc il y a cette notion d'acceptation qui en réalité te donne des perspectives nouvelles aussi c'est là où je me suis intéressé à plein de choses c'est là où je me suis intéressé aux neurosciences à plein de trucs en fait qui sont devenus pour moi ensuite des moyens d'apprentissage finalement je suis allé dans une école de neurosciences j'ai fait des choses donc lorsqu'on accepte une situation je pense qu'on on On est prêt à ouvrir des portes. Tant qu'on n'a pas accepté une situation, et je pense que beaucoup de personnes, peut-être qui nous écoutent, sont dans des situations qui ne sont pas encore complètement acceptées, qui font qu'elles se ferment ces portes. des possibles qu'il pourrait éventuellement y avoir.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait juste. C'est vrai qu'on dit lâcher prise, mais accepter, c'est le début. C'est aussi les chemins du deuil.

  • Speaker #0

    Exactement. Tu as la courbe de... C'est jamais facile. C'est jamais facile, mais à partir du moment où on rentre dans cette courbe, on voit qu'à un moment, ça lâche et qu'on arrive à rebondir. C'est là où la courbe... remonte rebondir en disant finalement ce qui m'est arrivé c'est pas si mal que ça parce que ça m'a permis d'apprendre ça de rencontrer si de me lancer dans autre chose peut-être que j'étais pas si bien que ça dans mon ancienne vie je crois que c'est j'adore ce symbole chinois qui

  • Speaker #1

    dit crise dit aussi opportunité et donc il y a les deux dedans mais parfois on veut voir qu'une partie des éléments

  • Speaker #0

    Ce qui vient dans les symboles chinois, le yin et le yang, c'est vraiment quelque chose de représentatif. Dans chaque yin, il y a du yang, et dans le yang, il y a du yin. Donc, c'est de ne pas être complètement noir ou complètement blanc. C'est de mettre une petite touche quand même.

  • Speaker #1

    Et puis, c'est une dynamique.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est toujours en dynamique. C'est fluide. Ça tourne. Comme tout. L'heure est en train de tourner, les saisons sont en train de tourner, le mois est en train de tourner. Tout est dynamique. Mais c'est comment... moi je me représente dans cette dynamique ?

  • Speaker #1

    Pour revenir au moment présent, peut-être une des acceptations, c'est que chacun s'en meurt. Une des acceptations aussi du temps qui passe. Et c'est vrai que je trouve que notre culture est quand même orientée sur des états figés, des états stables. Et ce qui me séduit beaucoup dans peut-être la culture asiatique, c'est ça, c'est qu'en fait, tout passe. En fait, la seule vérité, c'est que tout passe. et que tout est très inconstant en réalité. Et ça, c'est quand même une des seules vérités à laquelle on peut s'éteindre.

  • Speaker #0

    Je me disais toujours mon père, une fois que le soleil se couche, ce n'est plus le même soleil le lendemain. Donc, prends chaque moment comme un moment qui te soit favorable. Donc, réfléchis à ça, c'est important. Il y a plein de petits mots comme ça. qui sont de mon père et qui sont des mots quand on est jeune on ne comprend pas trop on se dit mais qu'est-ce qu'il raconte et en réalité avec le temps, avec de la maturité on se rend compte que ça revient à ce que tu disais tout à l'heure c'est qu'aujourd'hui il y a 51 ans pour moi le temps compte différemment les secondes comptent différemment et puis surtout les décisions que je vais prendre à partir de maintenant vont compter différemment j'ai plus 20 ans où je me dis ok c'est cool, non plus de réflexion,

  • Speaker #1

    plus de maturité et surtout plus de plaisir encore alors tu nous l'as dit t'es quand même très marqué par le Tao est-ce qu'il y a d'autres spiritualités qui t'intéressent aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    alors il y a le Tao et pour aller travailler, pour aller encore plus loin ... dans le Tao, j'ai un projet, je vais voir si je vais pouvoir le... qui est en place, mais avec mon embolie, je ne sais pas si ça va jouer ou pas, j'ai un projet avec un ami, d'aller m'enfermer dans un temple à Wudang, donc en Chine, et taoïste. Donc c'est là où vraiment le berceau du taoïsme. Donc il y a ce projet-là qui devrait se réaliser prochainement, si tout va bien. Et à côté de ça, il y a plein de spiritualités en fait que je regarde, j'observe, j'écoute, j'essaie de comprendre. il y a le soufisme il y a plein d'éléments il y a le yoga puisque le yoga c'est pas juste le mouvement c'est ce qu'il y a derrière donc j'essaie de m'intéresser un petit peu à toutes ces choses à travers des lectures à travers des rencontres aussi parce que là aussi on a certaines idées de plein de choses mais lorsqu'on rentre dans cette réalité les idées sont complètement faussées parfois et donc juste se mettre dans la situation où on est d'apprenant et d'être curieux. C'est toujours essayer d'aiguiser un petit peu plus sa curiosité, essayer de comprendre un peu le contexte des autres. que ça devienne peut-être pourquoi pas un jour notre contexte aussi. Donc il y a vraiment ces... Je ne t'ai pas donné une réponse qui est une chose, mais qui est plutôt large.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, c'est cohérent parce que tu parles de curiosité, tu parlais aussi d'ouverture d'esprit. Mais en tout cas, c'est passionnant. Alors on va s'approcher de la dernière question du podcast qui est devenu aussi un petit rituel, qui est un peu plus ludique, sur un mode peut-être un peu plus imagé. J'aime bien demander aux personnes si ton corps était un pays ou un paysage, lequel ça pourrait être.

  • Speaker #0

    Alors, peut-être pas un pays, puisque c'est restreignant. Prendre un océan, c'est bien.

  • Speaker #1

    Parfait.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a du mouvement, il y a de la profondeur, il y a de l'ampleur. Donc, oui, je dirais un océan.

  • Speaker #1

    Super, merci. C'est une belle réponse. Merci beaucoup pour cet échange.

  • Speaker #0

    Merci encore pour cette invitation.

  • Speaker #1

    Un plaisir.

  • Speaker #0

    Bien partagé, merci.

  • Speaker #1

    Pour retrouver toutes les informations utiles sur notre invité du jour, je vous invite à consulter la description de cet épisode.

Chapters

  • Introduction et présentation de Bulent

    00:00

  • L'influence des arts martiaux sur la vie professionnelle

    13:27

  • La discipline au quotidien

    34:19

  • L'importance de la respiration et du mental

    56:03

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