- Speaker #0
Non, travailler jusqu'à 22h, pas avoir d'équilibre pro-vie perso, c'est pas formateur.
- Speaker #1
Ça ne m'en va pas du rêve.
- Speaker #2
Notre job, c'est de l'aider à prendre ses décisions et lui faire savoir ce qu'on sait, lui faire savoir ce qui serait mieux pour lui et puis après, lui, dans ce panel de choix qu'on lui offre, il choisit.
- Speaker #3
Ne pas se dénaturer et prendre le temps de bien s'entourer.
- Speaker #0
Il y en a un, je le faisais partir sa TVA tous les mois. Il m'appelait pour que je lui explique comment j'ai fait pour calculer sa TVA. Et ça a duré six mois.
- Speaker #2
Qui dit relation de confiance, dit moins de contrôle en fait.
- Speaker #0
Les clients, ils auront toujours besoin de conseils. Ils auront toujours besoin d'être rassurés. Ils auront toujours besoin d'une interface avec les impôts, l'URSSAF. Le turnover est très important dans certains cabinets. C'est une pression monstre. Travailler jusqu'à pas d'heure, pas d'équilibre vie pro, vie perso. C'est plus ou moins toujours la même chose.
- Speaker #1
Salut et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast COUNTER, j'espère que vous allez bien. Nouvel épisode, nouvelle masterclass, un peu singulière aujourd'hui, car je vais partager ce plateau avec trois personnes d'un cabinet qui s'appelle Sansea Partners. Et là, le but, le but, c'est de comprendre quelle est la vraie vie d'un cabinet d'expertise comptable. Et en l'occurrence, vous êtes dix personnes au sein du cabinet. Toi, Aude, ça fait trois ans que tu es dans le cabinet. Es-tu la première personne qui a rejoint le cabinet ? le cabinet. Élise, ça fait six mois. Et puis toi, Maxime, depuis un an et demi. C'est ça. Alors, j'ai reçu votre... le chef, là, juste avant, dans un autre épisode. Alors là, on peut se lâcher, on fait un peu comme on veut, si vous voulez bien. Je vais vous poser une question à tous d'abord, avant de commencer. C'est... Alors, juste, j'interpelle un peu nos auditeurs qui vont nous écouter ou qui vont nous regarder. C'est que j'aimerais comprendre aussi, c'est quoi la vraie vie d'un cabinet ? J'aimerais comprendre aussi, c'est quoi la vraie vie dans un cabinet ? comme celui-ci, mais aussi d'autres expériences qu'on peut avoir autre part parce qu'il y a ce qu'on entend, ce qu'on écoute, il y a ce qu'on raconte sur les réseaux sociaux et des fois le bruit fait un peu plus enfin le mauvais fait un peu plus de bruit que le bon et donc j'aimerais qu'on puisse apporter une histoire authentique dans cette discussion. Alors je vais vous poser d'abord une première question. Aude, qu'est-ce qui t'a donné déjà envie de rejoindre la profession comptable ? Et puis toi Maxime et Elise, je vous poserai aussi cette question.
- Speaker #0
Alors... Au départ, je suis arrivée en DCG un peu par hasard. Parce qu'en terminale, je me suis dit, mais qu'est-ce que je vais faire ? Au début, je voulais faire une école d'ingé. Et après, j'ai réfléchi et je me suis dit non. Et en fait, j'ai vu le DCG, j'en ai entendu parler. Et j'ai vu qu'il y avait plein de matières très différentes. Il y avait du droit, de la finance, de la compta. Et donc, je me suis dit, pourquoi pas ? Comme ça, peut-être que parmi les matières, il y en aura une qui me plaira. Et donc, c'est comme ça que j'ai commencé, que j'ai fait le DCG. Et ensuite, j'ai entendu parler forcément du métier d'expert comptable et le fait d'être un généraliste, comme un médecin généraliste pour les entreprises, pour nos clients. Et c'est ce côté-là que j'ai beaucoup aimé, c'est aider les clients au quotidien.
- Speaker #1
Et aujourd'hui, tu as fini ton stage dès que quasiment. Oui, quasiment. Est-ce que ta vision d'étudiante... Et avec une version beaucoup plus pratique maintenant, est-ce que ta vision de ce job-là, il a changé ?
- Speaker #0
Oui, un petit peu. Parce qu'en fait, j'ai fait des stages quand j'étais en DCG, mais c'est des stages de un mois. Et c'est vrai que, en fait, je dirais que l'image que j'ai de la profession, elle s'est améliorée. Je pense que c'est aussi parce que c'est grâce à Sensea. Les stages que j'ai pu faire ou ce qu'on pouvait en dire pendant que j'étais en études, c'est que c'était... On gérait des papiers toute la journée. C'était une profession où on travaillait énormément. Pas d'équilibre vie pro-vie perso. Et c'est vrai que maintenant, je vois qu'en fait, ça peut se passer autrement. Et même en tant qu'expert comptable, on peut faire les choses différemment. Et donc, oui, ça a évolué.
- Speaker #1
Ok, hyper clair. Élise, je te passe le micro. Alors, un peu système B, mais on fait comme on peut aujourd'hui. Qu'est-ce qui, toi, t'a donné envie de rejoindre la profession ?
- Speaker #2
Alors moi j'étais en école de commerce donc j'étais en première année d'école, je touchais un peu à tout donc RH, marketing, compta et donc j'ai découvert la compta, j'adorais.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
Et ensuite au milieu d'année, de la première année du coup d'école de commerce, on avait des conférences sur les masters proposés. Donc il y avait vraiment de tout, du marketing au RH à la finance. Et il y avait un cursus qui s'appelait le Master CCA. Et en fait, c'était un expert comptable qui nous avait fait la conférence et nous expliquait son quotidien, son métier, sa relation client.
- Speaker #1
en fait où je faisais beaucoup de comptables mais pas que en fait et c'est ce qui m'a je sais pas il m'a séduite tu vois c'est marrant parce que je crois qu'il y avait une communication du conseil national je sais pas quoi c'est comptable mais pas que tu vois et donc c'est hyper intéressant ce que ce que tu dis c'est quoi qu'est ce qu'il a projeté comme image mentale dans ton esprit ?
- Speaker #2
j'étais plus jeune à l'époque mais c'était La base de notre outil de travail, c'est de la compta, mais après, c'est aider le chef d'entreprise dans toutes ses démarches, en fait, pour gérer son business. Et c'est en fait cette relation de confiance entre le client et l'expert comptable. Parce que clairement, le client, il nous confie un peu. Il ne confie pas les clés de sa boîte, j'exagère, mais du moins, une partie, la gestion, oui, il la confie d'une certaine manière.
- Speaker #1
OK. Mon cher Maxime, alors dis-moi toi, c'est quoi qui t'a donné envie de rejoindre la profession ?
- Speaker #3
Mais finalement, ça commence à dater un petit peu. J'ai toujours aimé en dire l'environnement des entreprises, le fonctionnement d'une entreprise, la vie. L'idée d'avoir un projet. de le mener à bien, on va dire la variété également des projets qui peuvent exister. Et finalement, assez tôt, je me suis posé la question de qu'est-ce que j'aimerais faire plus tard ? Et l'idée de pouvoir accompagner des gens qui ont des projets, d'être plus proche de leurs envies aussi, de les accompagner en tant que facilitateurs, ça m'a bien plu. Et après, c'est effectivement des premières expériences en stage, etc. qui m'ont aiguillé vers la profession. Et aujourd'hui, c'est vrai que ce projet, c'est intéressant.
- Speaker #1
Pour toi, c'est quoi les qualités requises que doit avoir une personne qui bosse en cabinet ? Tu vois, toi maintenant que tu es dans ton stage, que tu as commencé une partie déjà, enfin tu arrives à la fin toi aussi ?
- Speaker #3
Je suis quasiment à la fin.
- Speaker #1
Quasiment à la fin. Qu'est-ce que tu as découvert au fur et à mesure et quelles compétences tu as dû mobiliser ou alors que tu n'as pas encore mobilisé mais tu sais que tu devrais les avoir dans ton bagage justement pour apporter cette valeur au client ?
- Speaker #3
La première c'est peut-être l'écoute. personnes sont différentes et tous les profils d'entrepreneurs sont différents. Donc, c'est vrai que l'écoute et la capacité d'adaptation, ces deux compétences-là, déjà, sont primordiales. Et c'est vrai qu'ils peuvent s'adapter et bien écouter pour cerner les besoins du client. C'est là où on va pouvoir les accompagner au mieux.
- Speaker #1
D'ailleurs, je vous poserai la question à tous les trois. C'est quoi, toi, ton retour d'expérience sur les besoins des clients ? De quoi ils ont besoin, en fait ? Je ne parle pas que forcément de la partie technique, tu vois, genre du liasse ou d'un truc comme ça. C'est quoi leur problème ?
- Speaker #3
Leur problème, c'est qu'ils ont, on va dire, en fonction de la taille des entreprises, un nombre de décisions à prendre par jour qui évolue. Et c'est d'avoir, on va dire, une assurance pour les décisions qu'ils prennent et de les prendre avec assez de certitude en étant rassurés. Et donc, on a quand même cet aspect de rassurer nos clients sur les décisions qu'ils prennent. Et donc, c'est déjà une bonne chose.
- Speaker #1
Tu m'étonnes. Et toi, Élise, c'est quoi ton retour là-dessus ?
- Speaker #2
Je suis d'accord avec Maxime sur le fait qu'en soi, le chef d'entreprise est le seul décisionnaire. Mais effectivement, en général, il a un motif plus technique. C'est pour ça qu'il a monté sa entreprise. Et quand on est chef d'entreprise, il faut qu'on soit multi-casquette. Et par rapport à la partie gestion, comptable, finance, etc., c'est pas forcément. Et nous, c'est notre job, c'est de l'aider à prendre ses décisions. Et en fait, lui donner... lui faire savoir ce qu'on sait, lui faire savoir ce qui serait mieux pour lui. Et puis après, lui, dans ce panel de choix qu'on lui offre, il choisit, quoi. Je dirais.
- Speaker #1
Ouais, ouais, hyper clair. J'ai une question qui me vient. Tu sais, il n'y a pas des fois des entrepreneurs qui sont un peu énervés, qui sont un peu, tu vois, sous tension, etc. Comment, toi, t'arrives aussi à peut-être un peu les rassurer ou alors, je ne sais pas moi, leur faire passer une expérience. qui soient un peu plus mémorable pour eux tu vois si toutefois c'est des choses que tu as pu rencontrer tu vois moi si on a toujours à faire des mais j'ai vu la
- Speaker #2
première chose c'est d écouter savoir pourquoi ils sont ils sont Ils sont comme ça, ils sont entre guillemets négatifs ou ils ne sont pas contents, etc. Et puis après, je pense qu'après, prendre le temps d'analyser ce qu'il ressent et ce qu'il pense et puis après revenir vers lui avec des potentiels. solution ou idée de solution je dirais réagir à chaud
- Speaker #1
Aude, du coup c'est quoi ton feedback par rapport à ces trois années d'expérience que t'as pu avoir c'est quoi leurs problèmes, c'est quoi leurs doutes c'est quoi leurs craintes ou peut-être il y en a certains ils ont pu évoluer aussi dans leur esprit, est-ce que t'as vu un switch d'entrepreneurs ils sont pas Pareil, il y a les nouveaux qui arrivent plutôt que les anciens, parce que c'était trois ans en arrière.
- Speaker #0
Je ne sais pas. Après, je sais que par exemple, il y en a qui sont... Moi, quand je suis arrivée, il y a des entrepreneurs qui étaient un peu « craintifs » . Je pense parce qu'ils ont un nouveau interlocuteur en face. Et en fait, ils veulent s'assurer qu'ils peuvent lui faire confiance. Donc des fois, ils testent un petit peu. Et moi, je sais que par exemple, c'est tout bête, mais il y en a un, je le faisais partir sa TVA, tous les mois, il m'appelait pour que je lui explique. comment j'ai fait pour calculer sa TVA. Et ça a duré six mois quand même. Et bon, maintenant, c'est bon, il ne m'appelle plus. Mais je pense qu'il a compris qu'il pouvait me faire confiance. Et du coup, ses craintes, elles se sont un peu dissipées par rapport à ça.
- Speaker #1
OK, hyper clair. Aude, c'est quoi ton environnement de travail aujourd'hui ? Qu'est-ce que tu fais ? C'est quoi ton rôle au sein du cabinet ? Et comment tu as aussi évolué ? J'ai aussi cette question. Tu étais la première... personne du cabinet ? Est-ce que ça ne t'a pas fait peur ? Et pourquoi tu as décidé de rejoindre ? Parce que tu dis, je vais me retrouver tout seul avec l'expert comptable. Entre guillemets, tu peux te dire, en fait, je vais être la première. Ce qui peut être un avantage ou un inconvénient. Je ne sais pas comment toi, tu l'as vécu.
- Speaker #0
Alors, du coup, comment ça s'est fait ? Donc, Raphaël m'avait envoyé un message sur LinkedIn. Donc, on a fait un entretien. Dès l'entretien, ça s'est super bien passé. Il m'a dit que lui, ce qu'il voulait, c'était une relation de confiance. Et donc, j'étais assez d'accord avec ça. Il m'a montré les outils qu'il utilisait. Et donc Penny Lane, par exemple, j'avais jamais vu ça. J'ai trouvé ça incroyable au début. Et donc, sans trop réfléchir, je me suis dit OK, go. Après, bien sûr que j'avais personne à qui demander comment ça se passe en réalité. Parce que pendant l'entretien, en soi, il aurait pu raconter ce qu'il voulait. Et donc, il y avait ça. Et après aussi, ma crainte, c'était que je n'avais pas beaucoup d'expérience. Alors, je me suis dit, toutes mes questions un peu bêtes, entre guillemets, elles sont pour lui. Ah ouais, je vois. Elles sont pour lui. Après, c'est très formateur. Parce que du coup, si j'avais une question, je cherche deux fois plus avant de la lui poser. Mais donc, non, très formateur. Et du coup, aujourd'hui, je suis responsable. En fait, ça a été assez évolutif. C'est-à-dire qu'au début, je gérais, je ne sais pas, ça s'est fait tout doucement, 10, 15 dossiers avec l'aide de Raphaël. Et puis, au fur et à mesure, j'ai pris de plus en plus en autonomie. Et du coup, aujourd'hui, je suis responsable de portefeuille. Et j'ai une alternante, du coup, qui... qui m'aide pour la partie saisie, révision,
- Speaker #1
etc. Est-ce qu'on pourrait dire que toi, tu es la plus ancienne du cabinet ? Oui. Pourquoi t'es restée depuis le début ? Qu'est-ce qui t'a fait finalement rester trois ans au sein de ce cabinet ? Parce qu'on pourrait se dire, pourquoi pas l'herbe est peut-être plus verte ailleurs. Qu'est-ce qui t'a fait rester dans ce cabinet ?
- Speaker #0
Après, entre collaborateurs ou entre mémorialistes, on discute beaucoup. Et j'ai bien vu que l'herbe n'était pas forcément plus verte ailleurs. Et vous voyez que nous, tous les avantages qu'on pouvait avoir, au-delà des avantages, la posture que Raphaël a en tant que manager. Et j'ai bien vu que j'étais très bien là où j'étais. Et donc, je n'ai jamais eu envie de partir, d'aller voir ailleurs.
- Speaker #1
D'ailleurs, tu as un sujet de mémoire. On en discutait juste avant d'appuyer sur enregistrer avec les caméras. sur l'innovation managériale, on en discutera un petit peu après. Mais du coup, Élise, j'aimerais que toi, tu puisses aussi apporter un retour d'expérience sur ta vie d'avant dans un cabinet et ta vie d'aujourd'hui. Alors, je n'ai pas du tout envie qu'on aborde quelque chose de négatif. C'est plutôt en mode, ok, tu avais une expérience collab qui n'était pas la plus simple où tu travailles beaucoup. J'aimerais qu'on puisse comprendre ces deux mondes, celui que tu as vécu avant et celui que tu vis maintenant.
- Speaker #2
Alors, c'était différent, c'est-à-dire que déjà, la charge de travail était beaucoup plus conséquente. Alors, je pense que ça revient, on va lier à la digitalisation, mais avant, je n'avais pas forcément plus de dossiers, j'en avais même presque moins. Mais le fait de travailler dans un environnement beaucoup plus digital, en fait, ça fait une économie de temps, un gain de temps énorme. D'accord. Donc, en fait, je travaillais beaucoup plus pour moins de dossiers à l'époque. et donc j'avais peu, enfin j'en avais pas même, d'équilibre vie pro-vie perso. Et aujourd'hui en fait j'arrive à avoir un équilibre vie pro-vie perso mais en même temps parallèlement avoir un travail intéressant. C'est-à-dire que, enfin dans mon imaginaire avant de rentrer dans la profession c'était je vais avoir des responsabilités, je vais être responsable dossier, je vais avoir la relation client, donc du coup il faut que je travaille. Je veux terminer à 5 heures, etc. Donc il faut que je ne fasse que de la saisie. Je serai comptable et je n'évoluerai pas dans ce métier. Je resterai sur de la saisie, au-dessus d'un responsable de dossier. Et en fait, dans CNCA, je me suis rendue compte que c'était possible d'avoir les deux. Et c'est vrai que c'est la première fois en fait où dans un cabinet, en fait avant je ne savais pas que ça existait clairement. Et c'est vrai que c'est cool quoi.
- Speaker #1
Du coup, toi t'as pas eu envie de te barrer de la profession et de te dire en fait vas-y, je lâche l'affaire quoi.
- Speaker #2
Si, si, si.
- Speaker #1
Tu t'es dit je vais faire de la pâtisserie ou des trucs comme ça quoi.
- Speaker #2
Bah en fait, pour être honnête, sur mon dernière expérience, j'ai commencé par postuler dans une entreprise.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
Donc j'ai voulu me barrer, oui. Mais c'était des décisions prises à chaud. Après avoir réfléchi, je me suis dit, bon, tu as fait ton stage de trois ans, il ne te reste que le mémoire, enfin que, c'est relatif, mais il reste le mémoire et les deux épreuves. Si un jour tu as envie de repartir en entreprise, et au moins l'expertise comptable pour peut-être vendre beaucoup plus ton expérience derrière. Mais je me suis dit... Je me suis dit que ça serait ça serait bête d'en terminer là et sur une mauvaise expérience et pourquoi pas j'aurais tenté l'expérience et au final j'ai bien fait mais...
- Speaker #1
Tu vois, c'est marrant ce que tu dis parce que t'as dit je savais même pas que ça existait du coup quand tu fais l'entretien et que on te raconte ce qui se passe dans le cabinet tu le crois ou tu le crois pas ?
- Speaker #2
Ah bah alors j'étais... Sur la défensive.
- Speaker #1
Ah, j'imagine, ouais.
- Speaker #2
Donc, avant d'avoir l'entretien, j'avais déjà contacté en interne des gens qui travaillaient. Je crois que j'avais fait limite un...
- Speaker #1
Un screen total.
- Speaker #2
J'avais parlé en téléphone avec la personne. Enfin, je l'avais déjà fait après l'entretien, quoi.
- Speaker #1
Bien.
- Speaker #2
Donc, oui, non, j'avais déjà, en fait, je savais... Enfin, ce qu'ils m'ont raconté, je savais que c'était vrai parce que j'avais déjà eu un retour d'expérience derrière.
- Speaker #1
Masterclass. Alors là, écoute, ça, c'est une masterclass. Pourquoi ? Parce que... ce que je vais dire n'engage que moi mais du coup c'est quand même ouf d'arriver à ce niveau là mais aussi c'est un bon moyen de se prémunir parce que quand on va travailler dans une entreprise le but c'est qu'on prenne du plaisir dans le chemin et qu'on puisse kiffer notre taf et pas de se dire c'est la galère et donc je trouve que c'est malin ce que tu as fait parce que tu t'es prémuni pour ta propre expérience personnelle et puis tu sais où tu vas mettre ... Et puis finalement, où tu faisais 8h, 22h, du coup, tu sais que cette énergie-là, tu ne vas pas mettre autant dans un cabinet qui n'en vaut pas la peine, mais en tout cas, tu pourras justement en mettre moins. Ce qui est dingue, c'est que tu dis, et là je l'écris, tu avais moins de dossiers, mais tu travaillais plus. Qu'est-ce qui, selon toi, explique cet état-là ?
- Speaker #2
Alors, je pense que c'est la digitalisation à 90%, sans aucun doute. Et aussi le fait de déléguer, c'est-à-dire que Raphaël, il y a une relation de confiance, mais du coup, qui dit relation de confiance, dit moins de contrôle en fait. Et en fait, le contrôle, ça prend énormément de temps. C'est-à-dire que c'est un va-et-vient de mail, de rendez-vous, de on revoit ensemble, en fait je ne suis pas d'accord, etc. Et puis il y a aussi la définition des priorités, c'est-à-dire qu'en donnant un exemple concret, il y a des cabinets qui vont entre guillemets... pinailler sur un écart à 2 euros et puis dans d'autres ça va être sur tant de résultats, 2 euros on s'en fiche quoi. Et donc du coup ça évite aussi des va-et-vient en fait c'est plein de choses mais je dirais que la principale c'est la digitalisation sans aucun doute.
- Speaker #1
hyper clair. Maxime, du coup, toi, ta vision du métier, enfin, toi, aujourd'hui, ton métier ressemble à quoi ? Qu'est-ce que tu fais ?
- Speaker #3
Aujourd'hui, c'est, on va dire, un portefeuille de clients, au sein du cabinet. Aujourd'hui, je suis responsable de portefeuille avec un assistant qui travaille sur le portefeuille avec moi. Et donc, on va dire, c'est un juste équilibre entre tenir les dossiers à jour, s'assurer, on va dire, que la qualité qu'on produit... est satisfaisante quand on a bien tous les éléments qu'on va dire on fait toutes les missions régalienne d'un cabinet comptable de la meilleure des manières en collaboration effectivement avec l'assistant et en même temps gérer l'entrant les demandes des clients donc ça passe par les mails ça passe par des appels ça passe par des visios qu'on essaye de faire de manière assez fréquente bon pour avoir un suivi régulier en temps réel de ce qu'on fait. Et donc l'idée c'est ça, c'est de trouver un juste équilibre, mais qui est optimisé, comme le disait Eliseo, de par les outils qu'on a, par rapport à la mission de base qui est... celle de présentation des comptes et l'établissement de la comptabilité, mais aussi venir l'approfondir et le suivre de manière plus régulière avec de l'échange avec les clients et tout ça en équipe.
- Speaker #1
Avant de parler d'innovation managériale aussi, le fait d'avoir quelqu'un sous ta responsabilité, La première fois que ça t'est arrivé ou que t'as dû rencontrer cette nouvelle expérience, cette nouvelle corde à ton arc, comment tu l'as vécu ? Est-ce que ça a été difficile ? Est-ce que tu t'es posé des questions ? Est-ce que tu dis qu'il faut que tu sois un chef ? Ça a été quoi un peu ton approche ?
- Speaker #3
Ça a été de réfléchir à la manière à laquelle il pourrait le mieux se sentir dans le cabinet. Parce que c'est vrai que quand je suis arrivé chez Sensea, moi, l'accueil avait été préparé. C'est-à-dire que l'ordinateur était prêt, les logiciels étaient connectés. Tous les éléments, on va dire, c'est des broutilles, mais finalement, c'est essentiel, sans dillon, aussi sur le respect qu'on a entre nous. Et donc, de la même manière, ce que j'ai essayé de réfléchir, c'est de se dire comment faire pour qu'ils soient dans le meilleur confort possible, pour qu'ils puissent être en confiance, qu'on puisse être en confiance l'un envers l'autre, et qu'ils puissent épanouir et progresser au mieux à son rythme, sans mettre la pression de manière superflue. Parce que je pense que quand on met la pression à quelqu'un, c'est pas forcément... le meilleur de lui qu'on tirait derrière, donc essayer d'être dans un juste équilibre aussi. Ok,
- Speaker #1
hyper clair. Pourquoi toi t'as rejoint le cabinet ? Ça a été quoi ? Raconte l'histoire de la rencontre avec Senséa.
- Speaker #3
Ouais, bah du coup ça commence... Je voyais les posts de Raphaël sur les réseaux, etc. Et en fait c'était une période où je voulais avoir une nouvelle expérience, on va dire. Et je connaissais Aude qui travaillait dans le cabinet puisqu'on était en DCG ensemble, donc elle était... c'était ma marraine en fait de promo. Ah trop bien ! On avait besoin de décalage et... Et donc j'ai écrit à Aude pour tout simplement savoir comment ça se passe, est-ce qu'elle est bien dans le cabinet, parce que pareil, en deck on discute. Et bon, je me rendais compte qu'effectivement ça pourrait me plaire, et en discutant avec elle, j'ai franchi le pas, j'ai écrit à Raphaël, et ensuite ça me suivit l'entretien, et du coup voilà, j'ai rejoué le cabinet.
- Speaker #1
Ok, hyper clair. Donc en fait, t'as un peu ouvert la voie, tu vois.
- Speaker #0
Ouais, finalement.
- Speaker #1
Quand on parle d'innovation managériale, là tu as fait un mémoire là-dessus. Je pense que c'est tellement nécessaire et tellement utile. Là, vous forcément discutez avec vos collègues dans les promos du DEC. Vous devez entendre des dingueries, si j'ai envie de le dire comme ça. Quels sont les éléments négatifs ou compliqués que tu peux entendre ? Et comment cette innovation managériale ou les bases du management peuvent justement permettre de régler ou de résoudre ces problèmes ? C'est une vaste question, mais en tout cas...
- Speaker #0
Les problèmes rencontrés, en fait, c'est toujours les mêmes. C'est toujours les mêmes. C'est déjà un turnover très important dans certains cabinets. C'est une pression monstre. C'est travailler jusqu'à pas d'heure, pas d'équilibre vie pro-vie perso. C'est plus ou moins toujours la même chose. Et en fait, pour t'expliquer un petit peu la démarche d'innovation managériale, en fait, l'idée, c'est que ça repose sur six critères. Donc, tu as le bien-être, la responsabilisation, l'agilité. la confiance, la créativité et la collaboration. Et donc en fait, l'idée, c'est de faire un questionnaire, en fait un audit managérial à destination des collaborateurs au sein du cabinet. Et donc, on va poser des questions sur ces différents piliers pour voir quels sont les piliers qui sont un peu en difficulté, qu'est-ce qu'on pourrait améliorer en fait. Et donc suite à ça, on met en place des pratiques en fonction des piliers, forcément. Et ensuite, il y a une évaluation des pratiques, de nouveau en fonction des piliers. Par exemple, j'avais discuté, quand j'ai fait l'étude de terrain pour ma notice, j'avais discuté avec un expert comptable qui me disait qu'il avait mis en place le télétravail au sein du cabinet parce que c'était demandé. Sauf qu'en fait, potentiellement, le pilier bien-être a été amélioré. Mais en contrepartie, au niveau de la confiance, de la communication, ça a été largement dégradé.
- Speaker #1
Ouais, je vois parce que là tu peux faire du micro-management, qu'est-ce qu'il fait, qu'est-ce qu'il fait la sieste, qu'est-ce qu'il mange, qu'est-ce qu'il fait du sport.
- Speaker #0
C'est ça. Et en fait, c'est là que justement c'est important que ce soit une démarche, et que ce soit une évaluation en continu. Et c'est aussi là, je pense que c'est hyper important qu'avant de mettre en place des pratiques, il faut changer de posture. En management, on parle de passer d'une relation parent-enfant à adulte-adulte, et c'est vraiment ça en fait. C'est... mettre le collaborateur à son niveau, même si in fine, c'est l'expert comptable qui va prendre les décisions. Mais c'est le considérer, l'écouter, le laisser s'exprimer, donner son avis. Et donc, c'est à ça que sert l'innovation managériale.
- Speaker #1
D'ailleurs, nous, on a fait une étude aussi, Canty et Cali, avec Kunter. Et donc, on a une vraie charte qualité qu'on a élaborée avec tellement de feedback, tellement de retours. Du coup, je pourrais même te l'envoyer, tu vois, parce que... Ce que tu es en train de rapporter, là, c'est aussi une étude qu'on a pu faire. Et on a vraiment une charte qualité en cinq piliers, justement, qui retrace finalement tout ce que tu es en train de dire. Je te l'enverrai parce que c'est une démarche un peu concrète qu'on a aussi réalisée, pour que tu puisses voir ça. Maxime, j'aurais une question à te poser. Pour toi, c'est quoi les qualités d'un bon manager ? Ou en tout cas, le manager qui va résonner avec toi et qui va permettre d'élever ton plein potentiel, si je pourrais le dire comme ça, tu vois. Ou qui va aider à être la personne que tu as envie d'être dans le cabinet. Et là, je ne parle pas de Raphaël, je parle mieux de toi. C'est peut-être un petit message, tu vois.
- Speaker #3
On va dire que c'est celui qui va arriver à cerner les attentes. des différents profils, tout en veillant aussi à regarder avec une vision cabinet et une vision en masse de travail qu'on a à gérer, en vue de l'organiser au mieux, pour qu'on va dire, dans le ruissellement, mais entre guillemets, dans la répartition des tâches, chacun puisse effectuer ses tâches avec le niveau de qualité qu'il doit y porter, sans se préoccuper d'autre chose, ou en tout cas, pour vraiment pouvoir se concentrer pour faire au mieux sa mission. Donc ça, on va dire que c'est l'aspect organisationnel. Et après, dans l'aspect humain, on va dire une communication permanente. Ne jamais couper le fil de communication. Et de la bienveillance. Parce qu'effectivement, des erreurs, ça arrive, surtout dans nos métiers. On a des échéances, on a une complexité d'éléments à traiter. Qu'importe la typologie de dossier, ça peut arriver à tout niveau. Et du coup, de la bienveillance et du partage d'expérience. Parce qu'en fait... On va dire, chacun à son niveau de compétence, et d'ailleurs, ça a évolué dans le temps. Et partager sa compétence, c'est jamais une mauvaise chose. Et après, donc voilà, avoir un juste équilibre entre l'organisation pour que, effectivement, le travail soit fait de la bonne manière. Et après, une certaine bienveillance qui se passe par de l'écoute, de la compréhension et de la communication, surtout, sans qu'elle soit remplie.
- Speaker #1
Ok, hyper clair. Au-delà de ce que tu apportes là, maintenant, c'est quoi, toi, tes attentes en tant que membre d'un cabinet ? Qu'est-ce que, toi, tu attends de... d'un employeur ? Qu'est-ce que tu attends de l'entreprise dans laquelle tu travailles, qu'elle puisse faire pour toi ? Et pourquoi je vous pose cette question ? Parce qu'aujourd'hui même, j'ai enregistré un podcast avec une collaboratrice d'un cabinet, donc il y avait son expert comptable et la collaboratrice, donc c'est un cabinet de 30 personnes. Et justement, pour moi, le but, c'était de lui montrer à lui, regarde, c'est quoi les attentes de cette personne ? Mais ça, ça peut être une attente d'une génération, parce que c'était une personne assez jeune aussi. Et en même temps, de lui dire, tiens, toi, qu'est-ce que tu attends du collab ? Pour aussi créer ce juste équilibre et de bonnes compréhensions entre tout le monde. Toi, c'est quoi tes attentes ?
- Speaker #3
Alors, il y avait quelque chose au début, et c'est surtout quand on débute, on va dire, sur les premières expériences, c'est participer au rendez-vous. Tout simplement pour pouvoir écouter, sans forcément être actif, mais voir, on va dire, quand on gère un dossier, le voir de A à Z. C'est-à-dire qu'au début, on peut faire de la saisie, après on peut monter en révision, des déclarations de TVA, on va dire toutes les missions régaliennes, mais aussi voir la globalité participer à des réunions de bilan, ou de clôture, ou à des reporting. Donc c'est vrai que le fait de pouvoir participer de manière active, ou en tout cas de participer de A à Z sur la gestion d'un dossier, c'est un bon point. Et ensuite, on va dire d'être stimulé dans le sens où ne pas rester dans un immobilisme de... soit de taille de portefeuille, et qu'on puisse avoir, on va dire, une vision sur laquelle on peut se projeter, et donc s'investir dans la boîte. C'est avoir quand même une clarté sur « Ok, qu'est-ce qu'on attend de moi ? » On sait à quel niveau tu rentres aujourd'hui, qu'est-ce que tu veux demain, et essayer de faire au mieux pour que les deux parties coïncident.
- Speaker #1
Ok, hyper clair. Élise, même question pour toi.
- Speaker #2
Moi, je dirais que, déjà, il faut se... Moi, j'aime bien quand... Je me sens responsable de quelque chose, c'est-à-dire qu'il y a une confiance qui s'est établie, il n'y a pas de contrôle permanent, il n'y a pas de micro-management en fait. Je me sens responsable et je me sens autonome. Et bon, qui dit aussi responsabilité, dit parfois petit coup de stress, mais ça va avec forcément. Mais c'est comme ça que pour moi, on s'investit le plus dans la boîte. Et comme disait Maxime, se sentir responsable, c'est aussi voir toute la vision du dossier en fait. parce que c'est ça, on sait où on va et on sait ce qu'on peut apporter, etc. Et je sais que moi, je travaille avec une alternante et vraiment, je mets un point d'honneur à ce que cette alternante est autant responsable, à son échelle forcément. Oui,
- Speaker #1
bien sûr.
- Speaker #2
Autant responsable que moi sur des sujets et je trouve que c'est super important. C'est pour moi le plus primordial.
- Speaker #1
Du coup, Élise, j'ai une question. Pour toi, t'aimerais que les personnes que...
- Speaker #0
qui sont sous ta responsabilité, ils disent quoi de toi ? C'est quoi le manager idéal que tu voudrais devenir ?
- Speaker #1
Je dirais qu'il peut avoir confiance en moi. Qu'il y a beaucoup de bienveillance, c'est-à-dire que, donne-moi un exemple, mais si la personne, j'en sais rien, elle a fait partir une liasse trop tard, elle n'est pas peur de me le dire et que... Voilà, on trouve une solution, il n'y a pas le faux lac. c'est une liasse, c'est pas grave, quoi. Tout est rare. Je pense que c'est confiance et communication, ouais. Ça serait... J'espère que la personne en dessous de moi dirait qu'elle peut tout me dire et... Dans le sens du... le raisonnable forcément, mais je dirais que c'est ça, principalement.
- Speaker #0
Tu sais, Aude, j'avais il y a trois semaines, je pense, à ta place, ou un mois, une psychologue du travail et qui, justement, abordait ce sujet très important de se dire comment on va permettre à la personne d'avoir une sécurité psychologique. Et donc, ce pan-là, c'était vraiment d'avoir et de permettre à la personne de dire je me suis trompée. Et donc, forcément, la personne en face, c'est ma tessie. si tu as le droit de te tromper, de faire une erreur, tu as aussi beaucoup plus de confiance dans l'entreprise dans laquelle tu bosses. Toi, Aude, c'est quoi à la fois tes attentes envers un cabinet, envers un employeur aussi, une entreprise, et puis, selon toi, les qualités d'un bon manager ? Ou en tout cas, les qualités qu'il doit avoir.
- Speaker #2
Ça rejoint un petit peu ce qu'ont dit Maxime et Élise. Les qualités d'un bon manager, je dirais que c'est la bienveillance. Effectivement, le fait d'être à l'écoute. Aussi, le fait de laisser la place à l'autre. De le laisser s'exprimer. S'il a des idées, les écouter. Je pense que c'est essentiellement ça.
- Speaker #0
Mais tu sais, là, vous parlez aussi de bienveillance. Je pense que vous vous êtes marketé à cette culture où chez Sancia, c'est comme ça que ça marche. Raphaël, il est là. Si vous regardez l'épisode, il est doux. Et il est cool. Tu vois ou pas ? Mais est-ce que tout le monde a besoin d'un manager bienveillant ? Est-ce qu'il n'y en a pas certains qui ont besoin de quelqu'un qui te termine pour te pousser un peu dans tes retranchements ?
- Speaker #2
Non, je ne pense pas, non. Je pense que ce n'est de toute façon pas la bonne méthode. Après, effectivement, je pense qu'il y a des profils, c'est plus compliqué de faire confiance, mais c'est une minorité. Donc, je pense qu'il vaut mieux privilégier la majorité des collabs qui veulent bosser et qui attendent du donnant-donnant. C'est-à-dire... en fait ils ont un management bienveillant et du coup ils ont encore plus envie de bosser, presque de rendre fier tu vois l'expert comptable donc je pense que non, travailler jusqu'à 22h pas avoir d'équilibre vie pro vie perso c'est pas formateur ça ne m'en va pas du rêve
- Speaker #0
Maxime quand toi tu as découvert la semaine de 4 jours au sein du cabinet de juin à octobre tu t'es dit est-ce que c'est possible c'est quoi pour toi de vivre cette expérience de te dire dire peut-être que le vendredi, j'imagine, tu ne vas pas travailler.
- Speaker #3
C'est sûr qu'au début, c'était une bonne surprise, une bonne chose qui est arrivée. Après, forcément, c'est agréable déjà. C'est plutôt agréable, surtout qu'en plus, dans le cursus D, on a toujours des éléments à faire, des rapports, etc. Ça peut être du temps aussi qu'on peut consacrer à faire autre chose, soit à travailler perso, soit à du loisir. Et en fait, on s'est rendu compte qu'au départ, on se dit, est-ce que ça va passer avec le portefeuille, est-ce que je vais avoir le temps de traiter tout ce que j'ai à faire ?
- Speaker #0
Ah, ça, justement, c'est exactement là-dedans que je voulais t'emmener. Du coup, ça ne te fait pas peur de dire, bah, tu n'arriveras pas à tout faire ?
- Speaker #3
Mais finalement, on y arrive. Finalement, on y arrive, parce qu'on apprend à travailler de manière plus efficace aussi. C'est-à-dire qu'on se dit, on a un temps imparti un peu plus faible, donc on priorise, comme le disait Elise tout à l'heure. On priorise, on va dire, on va à l'essentiel. franchement ça fait cette année c'était la deuxième année en tout cas que je voyais ça et ça le fait bien et on y est arrivé et franchement je pense qu'en termes de qualité ou en tout cas en termes de sollicitation de la part des clients, de leur côté il n'y a pas forcément le sentiment d'être moins accompagné à cette période là et nous de notre côté c'est vraiment pour l'équipe c'est génial de pouvoir le faire
- Speaker #0
Raphaël tout à l'heure me disait que En période fiscale, on essaye de ne pas dépasser 18 heures, tu vois. Comment on arrive à tenir ça ? Et comment vous vous organisez justement dans le travail pour faire que le plan de charge ne soit pas trop... Chaud, quoi. Et puis aussi, je te laisse plus répondre à cette question, parce qu'après, je vais partir en dessous.
- Speaker #2
Je pense qu'en fait, déjà, le fait de travailler avec des outils comme on peut avoir, ça permet de gagner un temps fou. Et en fait, ça permet de lisser un petit peu la période fiscale quand même sur l'année. Donc, il y a ça. Après, c'est ce qu'on avait fait aussi pour la semaine de quatre jours, c'est mettre en place des... des petits tips. Alors, c'est rien de révolutionnaire. Mais, par exemple, tu vois, la boîte mail, au lieu qu'elle soit ouverte toute la journée avec des notifications qui arrivent n'importe quand. Par exemple, on va l'ouvrir que le matin. Et puis ensuite... ensuite à 14h et le soir, par exemple. Ça évite d'être déconcentré. Pareil, les points qu'on a à faire avec nos alternants, par exemple, on se dit, on le fait à la fin de la journée. On se fait un point, on redescend toutes les questions que t'as. Mais au moins, on n'est pas dérangé toutes les 20 minutes. Et on avait fait une formation, d'ailleurs, sur ça. Et le gars disait qu'en fait, quand t'es déconcentré, donc ça peut être une notification de mail, ça peut être quelqu'un qui vient te poser une question, tu mets un quart d'heure, 20 minutes à te replonger dans la tâche dans laquelle t'étais. Et du coup, ça fait perdre un temps. de fou. Et d'ailleurs, moi, je le vois parce que du coup, le mercredi, je suis en télétravail. Et c'est vrai que je suis rarement autant productive que le mercredi. Ok,
- Speaker #0
d'accord.
- Speaker #2
Je pense que c'est des petits trucs comme ça à mettre en place. Et au final, c'est vrai, pendant la période fiscale... Moi, ça m'arrive des fois de finir à 18h30, mais c'est rare et ça ne fait pas beaucoup d'air sub.
- Speaker #0
Ok, hyper clair. Tu vois, c'est ouf le fait que dans certaines organisations, on peut créer... autant d'inertie, tu vois. Autant de points où les choses, elles sont lentes et tu crées plein d'étapes, plein de process et plein de choses qui servent à rien. Et donc, en fait, en gros, je l'ai écrit tout à l'heure, t'avais moins de dossiers, mais tu travailles. travailler plus, quoi. Et donc, parce que tu dois reporter à quatre fois, parce qu'il me casse la tête pour sa virgule, et en fait, tu peux passer à autre chose et délivrer, avancer. L'exécution, elle prime, en fait. Ok. Mais du coup, il ne faut pas créer de d'inertie dans la relation de travail. Élise, question pour toi. Est-ce que l'expert comptable que vous avez, on est dans un cabinet de dix personnes, lui compris. Peut-être que tu verras peut-être dans les études, mais en tout cas, dès qu'on commence à passer par cette personne sous sa responsabilité, entre guillemets, là, ça commence à devenir un peu tendu. Est-ce que tu peux le solliciter tout le temps ? Est-ce que des fois tu vois qu'il est un peu chargé, tu te dis bon je vais peut-être pas l'embêter ? C'est quoi, toi, ta relation avec lui, de ce point de vue-là ?
- Speaker #1
Alors je dirais que oui, on peut le solliciter tout le temps. Déjà, c'est physique, il a toujours la porte ouverte. Donc à partir de là... Et dans mes autres cabinets, ce n'était pas souvent le cas.
- Speaker #0
La porte est fermée.
- Speaker #1
C'est vrai, mais le fait de fermer la porte, ça bloque la communication. Après, ce n'est pas forcément négatif si l'expert comptable ou même pas forcément l'expert comptable, mais peu importe. la personne a besoin de se concentrer deux heures, qu'elle ferme la porte, bon ok, c'est normal. Mais ce que je veux dire, c'est que du coup, cette porte fermée montre que clairement, ce n'est pas le moment de discuter. Mais lui, il a systématiquement la porte ouverte. Et puis, au début... je venais d'arriver donc forcément je le sollicitais beaucoup plus, c'est logique. Et puis si je me dis bon je dois pas me lever, lui poser la question, j'envoie un mail et puis il répond. Le mail sera forcément répondu, c'est pas parce que j'ai envoyé un mail que j'ai pas envie de l'affronter. La communication est assez fluide peu importe le moyen qu'on utilise en fait.
- Speaker #0
Comment vous faites, tiens Maxime, toi, pour obtenir des réponses auxquelles tu n'as pas... Obtenir des réponses à des questions auxquelles tu n'as pas la réponse. C'est clair ce que je dis. Comment tu fais justement ? Est-ce que... Tu discutes avec les collègues, avec les membres de l'équipe ? Est-ce que tu vas directement sur Internet ? Tu vas sur ChatGPT ? C'est quoi ta logique justement pour obtenir des réponses à tes questions ?
- Speaker #3
On va dire que le premier biais, ça peut être de poser la question aux collègues. Parce que du coup, pour le coup, on n'a pas de barrière là-dessus. On échange librement et ça, c'est assez cool. Et après, faire des recherches documentaires. Mais en fait, comme le disait Élise tout à l'heure par rapport à ça, la recherche, c'est-à-dire qu'on pourrait être tenté d'aller voir Raphaël directement pour avoir une autre réponse clairement. En fait, le fait qu'il ait la porte ouverte, j'ai l'impression que ça nous responsabilise davantage dans le sens où on sait qu'on peut y aller. mais en même temps on n'a pas envie de le déranger parce qu'on sait qu'il va toujours nous répondre et qu'il est pris et donc on cherche par nous-mêmes donc on s'entraide entre nous et après effectivement tu te recherches les bases documentaires, chat GPT tout en vérifiant les sources mais Maxime le précise quand même je vais rester allumé après on essaye de faire au mieux pour trouver une solution et après si vraiment on a encore des doutes on peut aller voir Raphaël mais entre nous on arrive à balayer pas mal de... De sujets, ouais.
- Speaker #0
Ce qui est intéressant, tu vois, dans ce que tu abordes là à l'instant, c'est que tu dis que la porte, elle est ouverte. Donc, c'est-à-dire qu'en fait, tu as le droit de y aller. Mais du coup, le fait qu'on te donne le droit, du coup, après, c'est à toi, tu jauges par toi-même si le droit, tu le prends ou tu ne le prends pas. Et donc, ça, je trouve que c'est intéressant. Je pense que donner de... Ah oui, c'était ça. Donc, dans la sécurité psychologique, il y avait le fait d'avoir le droit de se tromper et le fait d'avoir le droit de demander. Et donc, dans le droit de demander, soit tu le prends ou soit tu le prends pas, mais du coup, ça te donne une sécurité dans ta tête. Ok. Aude, j'aurais une question pour toi. Tu vois, on parle beaucoup de digitalisation, de la compta. T'as fait DCG, DSCG, toi ?
- Speaker #2
Master CCA, DSCG, oui.
- Speaker #0
Ok. Il y a ce qu'on voit dans les études et ce qu'on voit dans la vraie vie. globalement dans les études on était plutôt marketé à faire de la compta ou de la fisca du juridique comment toi tu vois l'avènement de la facture électronique comment tu vois le marché de ton propre prisme tu vois tu rejoins une profession où on te dit demain il n'y a plus de compta à faire entre
- Speaker #2
guillemets ouais après je pense que je pense qu'on dit toujours que le métier de comptable il va disparaître je pense que c'est pas vrai on aurait pu dire pareil il y avait la digitalisation avec Penny Lane tous ces outils bah les comptables vont disparaître, ce n'est pas le cas. Je pense qu'il y aura toujours besoin de comptables. Alors peut-être moins, effectivement, avec la facture électronique, mais les clients auront toujours besoin de conseils, ils auront toujours besoin d'être rassurés, parce que des fois, c'est juste être rassuré. Ils auront toujours besoin d'une interface avec les impôts, l'URSSAF. Ils ne voudront pas le faire, quoi. Non, mais c'est la vérité. Et donc, effectivement, peut-être qu'il y aura moins de... de comptables, mais purement qui font que de la saisie. Mais en vérité, aujourd'hui, nous, par exemple, dans le cabinet, les comptables, même les assistants, ils sont amenés à évoluer. Il y a des formations qui sont faites pour. Et donc, à terme, tout le monde doit conseiller le client.
- Speaker #0
Toi, si tu projetais dans ton avenir, tu voudrais aller sur quelle thématique ? Ou quelle thématique tu sens que ça te ferait plaisir d'apporter de la valeur à des clients sur ce genre de sujet ? Ça pourrait être quoi ? Je ne sais pas si tu t'es posé la question ou pas, tu vois.
- Speaker #2
Non, après moi, un sujet qui me tente bien, je devais faire une formation d'ailleurs à ce sujet, bon, ça n'a pas eu lieu, elle a été annulée, c'était la gestion de patrimoine.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #2
Je ne suis pas du tout calée sur le sujet, mais ça m'intéresse beaucoup. J'avais fait une formation qui m'avait vachement plu. Et donc, ce serait ça. En fait, d'ailleurs, l'idée, un petit peu, au cabinet, c'est de se dire... Par exemple, Maxime, il a fait une formation DAF. Et en fait, que chacun ait une petite spécialisation pour que chacun puisse apporter du conseil au client. Et par exemple, même si c'est mon client à moi qui a besoin d'un endaf, faire appel à Maxime et en fait fonctionner comme ça.
- Speaker #0
OK, hyper clair. Élise, j'ai une question pour toi. Ça fait six mois que tu es dans le cabinet. Justement, du coup, tu es la dernière. Non, tu n'es pas la dernière à être rentrée. Il y a Seraphim. Oui. C'est Raffin qui est rentré, le dernier alternant. Tu es rentré il y a six mois, comment ça s'est passé ton intégration ? Est-ce que tu pourrais permettre à des gens qui nous écoutent la manière dans laquelle tu as été à la fois accompagné par l'expert comptable mais aussi par les membres du groupe ? Comment aussi ils t'ont accueilli ?
- Speaker #1
Congrètement, en fait, le premier jour on arrive et l'expert comptable nous prend dans son bureau pour déjà... Dans un premier temps, expliquer comment fonctionne le cabinet, et ensuite dérouler les dossiers et aller plus dans le détail. Et ça, ça ne se fait pas partout. Et j'avoue que c'est super valorisant de se dire « C'est pas comptable, il a quand même pris 8 fois 2, 16 heures pour répondre à mes questions, pour m'expliquer tout, il a coupé son téléphone, etc. » Du coup, on se sent déjà de base valorisé par ça. Ensuite, c'est une anecdote, mais on nous invite au resto. Mais on se dit, il y a une coalition d'équipe, on y va tous ensemble. Du coup, on discute. Qu'est-ce que tu as fait avant, etc. Et du coup, déjà, ça amène une première communication avec le reste de l'équipe. Et non, moi, je me souviens d'être rentrée chez moi le soir et me dire, ouais, j'ai bien été accueillie.
- Speaker #0
C'est chouette, c'est chouette. Tu vois ? Ce qui est dingue en fait, c'est dingue, mais tu sais quoi, ça m'en fait des cheveux blancs, tu vois, je te jure. C'est de voir toutes ces dingueries, parce qu'en fait, tu vois, bien sûr que c'est très stylé ce qui était arrivé, tu vois. Mais ouais, c'est ça en fait. C'est ça qui est ouf. C'est que ça veut dire, en fait, c'est ça, ça devrait être normal. Moi, je me rappelle, ma première expérience en cabinet, c'est quoi ? J'arrive et j'ai pas d'ordi, quoi. Et mon expert-contable, il est même pas là, en fait. Je commence à 9h le lundi, il est pas là. Il arrive à 9h45 et l'ordi qu'il me donne, eh ben, c'est un vieux coucou qu'il a attrapé de son armoire de chez Pat, quoi. Et le truc, il galère et il rame. Et il me présente pas les dossiers. Il me dit, est-ce que t'as déjà fait une liasse fiscale ? Non. Alors, je vais te donner une liasse fiscale à faire. Pour qui ? Yahoo France. En anglais. Tu parles anglais ? Non. Voilà. Pas d'ordi, pas de mail, pas d'anglais, pas de liasse fiscale. T'arrives, t'es en PLS, quoi. Tu vois ? Génial. Et du coup, et pourtant, cet expert comptable, c'était un mec hyper sympa. Par contre, lui, il était extrêmement gentil. Mais alors, process, dumbboarding, ça va pas, quoi. Tu vois ? Et pourtant, il avait une bonne intention. Il voulait... T'avais une question, il était là, mais il était perdu, le pauvre. Et donc, ce que tu abordes, c'est dommage parce que tu rentres dans le cabinet, tu te sens accompagné, attendu, et puis intégré assez vite. Du coup, ça évite l'inertie aussi.
- Speaker #1
Et valorisé, je dirais. Valorisé, et ça, c'est super important. Ça revient à ce que je disais tout à l'heure, mais il faut se sentir responsabilisé, valorisé. Et c'est comme ça, en fait, qu'on a envie de travailler pour quelqu'un. Et moi, tout à l'heure, je disais qu'il fallait un certain équilibre vie pro, vie perso. Mais je suis sûre qu'aujourd'hui, un jour, Raphaël nous dirait « Bon là, gros rush, on s'y met, il n'y aura pas de souci. » Et je ne rentrerai pas chez moi en roue mes gants en disant « Ah mon Dieu, j'ai travaillé jusqu'à 42 ans, etc. » Parce que c'est donnant-donnant, en fait.
- Speaker #0
C'est un juste équilibre, en fait. Tu vois ? C'est-à-dire, ok, tu sais c'est quoi l'intérêt collectif et global.
- Speaker #1
t'es pas là que focalisé sur toi même et c'est pas mon cabinet mais forcément j'ai pas le même engagement que Raphaël c'est normal mais n'empêche qu'on en a beaucoup plus que je pense enfin j'en ai beaucoup plus que je pense que j'avais avant en fait et c'est là où l'expert comptable gagne pour moi de toute façon je pense que en fait cette
- Speaker #0
stratégie elle est super vertueuse elle est intéressante quelle que soit l'intention derrière si l'intention du cabinet elle est bonne et bah tant mieux parce que c'est bon pour le karma quoi qu'il arrive parce que tant que c'est bon c'est bon pour le collab, c'est bon pour le client, tant que c'est bon pour le client, c'est bon pour le cabinet, quand c'est bon pour le cabinet, c'est bon pour tout le monde. Et puis si son intention, elle n'est pas... Si c'est juste de la manipulation pour obtenir cet objectif, quoi qu'il arrive, à la fin, ce sera quand même positif. Et toi, c'est quoi ton premier jour ? À quoi ça ressemble ? Il y a peut-être un peu moins d'expérience, d'apprentissage dans l'onboarding. Ou c'était pareil ?
- Speaker #3
Non, c'était assez pareil. C'était une journée complètement avec Raphaël, avec un repas le midi aussi. Découverte avec l'équipe. Et comme je disais tout à l'heure, tout était prêt. Donc on arrive en confort et on a juste à... à se mettre en place, à discuter, à y écouter, à prendre connaissance. Et c'est progressif. Il y a quelque chose qui a été très bien, c'est entre le jour d'arrivée, on va dire, et aujourd'hui, le portefeuille qui m'a été donné a été très progressif dans le sens où j'ai eu le temps de me familiariser avec les outils, j'ai eu le temps de me familiariser avec les process qu'on a en place, comment échanger entre nous avec les clients. Et donc ça, ça a été... Il n'y a jamais eu le sentiment d'être... sous l'eau, grâce à... Dès le premier jour, en fait, ça a posé un cadre, et ce cadre a été respecté.
- Speaker #0
Est-ce que t'as une mission dans toute cette expérience que t'as pu avoir, qui était vraiment challengeante pour toi, ou que t'as un peu vraiment sorti de ta zone de confort, où tu sens que t'as appris ? Parce qu'apparemment, toi, t'es monsieur Daf, du coup. C'est ça ?
- Speaker #3
Ouais, après, y'a pas de... Y'a pas de fréquentation particulière, non, c'est vrai qu'on essaye de se répartir à une formation. Comme le disait Aude, la gestion du patrimoine, l'idée c'est d'avoir une approche globale au niveau des entreprises, notamment les PME qu'on accompagne. Une mission particulière ? Non, c'est vrai qu'il y a par exemple un contrôle fiscal, c'est toujours particulier, parce que le client doit être rassuré, il y a potentiellement des problématiques particulières. Et donc, une mission à retenir, c'est là où on a vraiment été comme un partenaire clé pour le client, puisqu'on a trouvé une solution. Sur une problématique, c'était une gestion de stock d'une entreprise de négoce. Enfin, sans rentrer dans le détail, c'était assez complexe à déterminer. Et donc là, on s'est vraiment mis avec les équipes à l'interne du client, avec Raphaël, et ça, ça a été un beau challenge.
- Speaker #0
Et du coup, tu as eu à participer et accompagner un entrepreneur qui avait un contrôle fiscal. Tu lui dis quoi à l'entrepreneur ? Comment tu le rassures ? Parce que peut-être qu'il en panique, lui,
- Speaker #3
non ? à ce moment là c'est surtout Raphaël qui le rassurera je ne le reconnais pas et moi je suis plutôt dans la posture à écouter on va dire et après à faire en sorte que tous les éléments opérationnels liés au contrôle fiscal fonctionnent et après écouter Raphaël qui le fait et après au fil de l'eau prendre la main sur des sujets pour que l'un dans l'autre, le sujet avance et soit débouclé pour le client.
- Speaker #0
Ok, hyper clair. Aude, est-ce que dans toute cette expérience que tu as pu avoir depuis le début, quels sont les projets que vous avez menés, qui ont été des projets qui ont vu le jour parce que le collectif y a participé ? Parce que tout à l'heure, tu disais, c'est important aussi qu'on puisse être entendu, écouté, qu'on entende nos idées. Est-ce que ça, c'est des choses que vous avez pu mettre en place ? J'aurais un truc peut-être tout bête, tu vois. Mais... Peut-être pas,
- Speaker #2
hein. Là, comme ça, il n'y a rien qui me vient. Je ne sais pas si vous avez des idées de trucs qui...
- Speaker #1
En fait, ça va être... Typiquement, il y a... un mois de ça on avait une réunion avec Raphaël parce qu'on parlait des nouveaux entrants et puis il nous a annoncé que C-Live c'est une augmentation du prix du bulletin donc une augmentation chez les salariés et je lui ai dit ok mais on fait comment si le client appelle vénère en disant ben voilà je suis pas d'accord c'est trop cher machin c'est le même service on dit ben moi Moi, là, typiquement, je suis décondensée. Je ne sais pas comment le dire. Je ne sais pas à quoi répondre. Et un mois après, on avait une formation sur communiquer avec le client. Donc, c'est typiquement une idée qui est venue de nous, sans forcément demander clairement, je veux une formation sur ce sujet. Mais c'était une préoccupation, disons. Et ça a été transformé en formation, donc solution, donc outils à la main, entre guillemets, qu'on peut utiliser sur le terrain.
- Speaker #0
Hyper clair. C'est vrai que tu vois... d'un sujet concret, d'un événement extérieur au cabinet, parce que l'autre, il a dit qu'on va augmenter ça, tout casser sur Internet et sur les réseaux sociaux. Et du coup, après, comment on agit aussi en interne ? Justement, ce qui est intéressant, c'est que tu dis, en fait, là, j'ai pas de solution. Et le fait de pas avoir de solution, comme quand tu l'as verbalisé, du coup, en fait, ça amène une solution qui fait qu'on va trouver quelque chose pour, justement, pouvoir y répondre. Trop bien, trop bien. Est-ce que l'un d'entre vous a déjà participé à un processus de recrutement ? Vous avez ?
- Speaker #3
Ouais ?
- Speaker #0
Qui ? Toi ? Tous les deux Ok, racontez-moi alors sur qui et comment ça s'est passé
- Speaker #2
Vas-y si tu veux raconter parce que c'est Maxime qui a commencé la démarche
- Speaker #3
parce que l'idée du coup on s'était dit avec Raphaël ce serait bien de faire connaître le cabinet auprès des écoles qui sont situées à Toulouse donc il y a TBS, TSM et d'autres instituts qui font des parcours comptables donc l'idée c'était d'essayer de se placer dans chaque école pour pouvoir être présent et attirer des stagiaires et des prochains collaborateurs potentiels et donc chacun était sur une école et donc après on a participé à des des job dating. Et là, pour le coup, Raphaël nous a laissé faire. C'est-à-dire que on a mené les entretiens. C'était avec Aude, pour le coup. Et donc, on a géré les entretiens, etc. Après, on a rendu compte de ce qu'on voudrait faire, de quel candidat on voudrait retenir, etc. Mais du coup, c'était assez bien de pouvoir le faire en totale autonomie, sachant qu'il ne nous avait donné aucune indication sur ce qu'il fallait dire, comment il fallait nous présenter, ce qu'on attendait. Et donc, finalement, on était libres et on a fait ce qui nous semblait bon de faire.
- Speaker #0
Et du coup, ça t'a appris quoi, toi, Aude, de faire cet exercice ?
- Speaker #2
Au début, c'est vrai que je n'étais pas très à l'aise parce qu'en plus, je n'étais pas hyper préparée. Alors, je suis arrivée face... Bon, ça va, c'était en visio. Donc déjà, ce n'est pas pareil. Mais du coup, ça apprend... En fait, après, c'est facile parce que ça fait pas si longtemps, on était à leur place. C'était pour des stagiaires. Et il n'y a pas si longtemps, on était à leur place. Donc, on se doute peut-être qu'ils soient un peu stressés, tout ça. Donc, on essaie de les mettre à l'aise, même si moi, perso, j'étais un peu stressée aussi. Mais c'était hyper enrichissant. Et je sais que si j'ai à le refaire, je serai un peu plus à l'aise. Je sais quelles questions poser, qu'est-ce qu'il faut dire pour les rassurer.
- Speaker #0
OK. hyper clair. Et toi Maxime, qu'est-ce que t'en as appris et ça a été quoi ton enseignement de cet exercice-là ?
- Speaker #3
C'est qu'en faisant, on apprend finalement. Et comme le dit Aude, si demain il fallait le refaire, on a fait des erreurs, on s'est trompé. Finalement, on a pu les rattraper aussi. Et donc, c'est en faisant qu'on apprend. tout simplement.
- Speaker #0
Parfait, merci beaucoup. En tout cas, on arrive déjà à la fin de cet épisode, mes chers amis. Merci beaucoup de l'avoir suivi. Je clôture toujours mes épisodes par une question particulière que j'aime et que j'affectionne, qui est la suivante. Vous pouvez prendre le temps de la réflexion et puis quand je vais le poser à quelqu'un, vous pourrez réfléchir au fin. Est-ce que... La vie où quelqu'un vous a appris quelque chose que vous pourriez partager à nos auditeurs. Alors que ça peut être nos auditeurs, des gens qui sont comme vous, ça peut être des gens qui recherchent du travail, ça peut être des experts comptables, des professionnels, peu importe. Mais en tout cas, dans votre parcours de vie, quel est le conseil que vous avez reçu et que vous pourriez transmettre aujourd'hui à quelqu'un qui veut se lancer ? Élise, je t'envoie le micro.
- Speaker #2
Je vais chier.
- Speaker #1
Je dirais que... Bah c'est pas quelqu'un qui m'a donné un conseil, mais c'est plutôt la vie qui m'a donné un conseil, mais... je dirais que c'est très très important d'être bien dans son boulot. Ouais, je pense que c'est le plus important, d'être bien dans son boulot.
- Speaker #0
Donc il faut bien chercher son taf, ça c'est hyper important.
- Speaker #2
Moi pareil, c'est pas vraiment un conseil que quelqu'un m'a donné, mais c'est un truc que je constate. Et en fait c'est juste de rester soi-même en toutes circonstances. Par exemple, c'est vrai que moi, par exemple, je vais me dire, quand je vois des experts comptables faire, au début, je me dis que je vais me calquer sur eux par rapport à la posture. Et en fait, je me dis, en fait, non. Par exemple, moi, je suis comme ça et c'est ça qui fait ma force. Et je pense que ça, c'est important. Toujours rester soi-même, que ce soit même dans le milieu pro, même avec les clients.
- Speaker #0
carrément. Maxime ?
- Speaker #3
Je suis assez d'accord avec ce qui est dit, ne pas se dénaturer et prendre le temps de bien s'entourer, finalement. Parce que c'est, que ce soit dans la vie pro ou dans la vie perso, au niveau pro, on a des journées qui peuvent être assez denses, etc. Autant y aller avec le sourire et la bonne humeur.
- Speaker #0
Merci à tous, en tout cas, d'avoir participé à cet épisode. C'était un vrai plaisir pour moi. J'espère que vous avez pris aussi du plaisir à participer à cette discussion. Sur ce, mes chers amis, merci beaucoup d'avoir... d'avoir suivi cet épisode jusqu'à maintenant. Si ça vous a fait kiffer, eh bien, n'hésitez pas à me le dire en balançant les likes, les partages partout, parce que ça me donne de la force. Et puis, ça me permet aussi de vous proposer des formats toujours plus inspirants. Et puis là aussi, c'est important, parce que ce qui est pour moi aussi singulier, c'est que vous avez une équipe d'un cabinet qui a fait le déplacement pour venir aussi dans les studios à Sofia Antipolis depuis Toulouse. Et donc, c'est pas rien. Si vous souhaitez rejoindre, eh bien, cette équipe, n'hésitez pas à postuler directement en barre d'infos pour rejoindre le cabinet Sensea. Et puis, ce qui est marrant, c'est que, et ça, je m'en suis beaucoup rendu compte quand on a lancé Quinter, c'est qu'il y a certains cabinets, ils sont très bons, mais on ne le sait pas. Et ça ne se voit pas. Donc, allez-y. Et sur ce, je vous souhaite naturellement le meilleur. Prenez soin de vous et à bientôt et à la semaine prochaine pour un prochain épisode. Ciao !