Description
Dans cet épisode je vous raconte mon opération de la sleeve en détails …
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Description
Dans cet épisode je vous raconte mon opération de la sleeve en détails …
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Hello, bienvenue dans les histoires de salauds. J'espère que vous ça va, moi ça va très bien. Aujourd'hui on se retrouve pour un épisode encore en lien avec ma slive. Pour ceux qui ne le savent pas. Bref, j'ai fait un épisode où j'expliquais que j'avais choisi de me faire opérer de la slive et que du coup j'avais fait le parcours. J'ai vu les thérapeutes, j'ai vu les diététiciens, j'ai fait... tout un tas de tests, etc. Je vous annonce que j'ai finalement été opérée il y a une dizaine de jours. Donc je vais pouvoir vous donner mon ressenti à chaud. Je ne vais pas parler de la slive dans tous les épisodes de mon podcast, mais je pense que c'est quand même une étape importante de ma vie et c'est mon podcast, donc voilà. Alors... Donc je disais, je me suis fait opérer fin septembre. Donc il faut savoir que j'étais pas mal stressée à la base. C'est-à-dire que quand j'ai pris la décision de faire l'opération, j'ai commencé à être stressée. Mais bizarrement, je ne sais pas trop ce qui s'est passé, mais à J-2, J-1, J-3, j'étais excitée. J'étais excitée comme si j'allais à Disney et que j'avais 8 ans. J'avais hâte que ça passe parce que ça faisait tellement longtemps que j'attendais de maigrir. Donc voilà, j'étais hyper excitée, hyper de bonne humeur. Il faut savoir que 15 jours avant l'opération, j'avais déjà débuté un régime préopératoire qui consiste à remplacer l'un de mes repas par une boisson protéinée. Donc ça veut dire que moi j'ai choisi le soir. je mangeais pas le soir, donc j'arrêtais de manger à 13h, et le soir je mangeais une petite bouteille de protéines qui se trouve en pharmacie, de toute façon c'est remboursé par la mutuelle, il me semble. Et donc voilà, et pendant la phase de régime préopératoire, bon déjà j'étais de meilleure humeur que la normale, je sais pas pourquoi, je sais pas si c'est le fait de moins manger, Parce que du coup, comme je ne mangeais pas, j'essayais de faire des activités. J'allais avec mes copines marcher, j'allais au cinéma, etc. Mais en tout cas, j'étais déjà dans un meilleur mood. Pendant ce régime préopératoire, j'ai perdu 3 kilos. Parce qu'il faut savoir qu'entre cet été et l'opération, j'ai pris 4 kilos, je pense. Et je suis montée à 150. je me suis pesée et sur la balance il y avait marqué 150,2 comment vous dire que j'étais archi young bon c'est pas grave je pense que c'est le stress inconscient qui m'a fait manger un petit peu plus tout au long de l'année mais voilà depuis fin août et tout le mois de septembre j'avais pas vraiment fait de gros écarts voilà j'avais arrêté l'alcool et tout donc merci Je sais pas. En tout cas, je sais que j'étais à 150 début septembre. Du coup, les deux semaines de régime préopératoire passent et on se retrouve à J-1. Alors, il faut savoir que j'avais déjà demandé à la secrétaire du chirurgien est-ce que j'avais possibilité de conduire après l'opération. Elle m'avait dit que non, je serais trop fatiguée, c'est mieux qu'on vienne me chercher et qu'on me dépose. Donc, j'ai demandé à une de mes copines de me déposer. Et pour ça, je lui ai demandé de passer la soirée avec moi, etc. Et en fait, on va parler de choses un peu malaisantes, je pense, pour certaines personnes, mais je m'en fous, c'est la nature. J'étais avec cette copine et moi, je n'ai pas mangé. J'ai mangé mes protéines, elle a mangé. Et on a regardé la télé, etc. Et en fait, il faut savoir qu'à midi, Ce jour-là, j'avais mangé mon dernier vrai gros repas chaud. Et je m'étais fait un lock-lock avec des nems. Et du coup, le soir, j'ai juste pris ma petite bouteille de protéines. Et vers 22h, je dis à cette copine-là, j'ai l'impression que je vais bientôt faire un numéro 2. Qui comprendra, qui pourra comprendre, comprendra. Je ne sais pas c'est quoi l'expression, mais que je vais bientôt faire un numéro 2. Et ça m'inquiète parce que je me fais opérer demain, donc si le numéro 2 part pas tout de suite, il partira plus tard. Et je venais, il faut savoir, de me laver à la bétadine. Donc du coup j'ai préféré attendre le lendemain matin et je me suis dit que demain matin, de toute manière, je dois me relaver à la bétadine. Donc je ferai mon numéro 2 avant d'aller me laver et j'irai à l'hôpital les intestins légers, il n'y aura pas de problème. Le lendemain matin arrive, je me lève, je n'ai plus du tout envie de faire un numéro 2. Donc je me lave, il faut savoir qu'il fallait être à jeun pour l'opération donc je n'ai pas mangé. J'ai fini ma valise, les derniers petits trucs à emporter pour l'hôpital. Parce qu'il faut savoir que l'hospitalisation prévue était de 4 jours. Je pense que c'est un peu le maximum. Et donc du coup, je ne fais pas mon numéro 2, je me prépare. Ça m'a stressée un peu, mais au final, pas grave. Et donc cette amie me dépose à l'hôpital. Et là, j'y vais solo. Elle m'a assez proposé pour venir avec moi, mais... Je pense que j'allais m'en sortir, c'était juste aller dans ma chambre et patienter. De là, j'arrive dans le service concerné, le service des obèses, et je suis prise en charge par une dame qui m'installe dans une chambre avec quelqu'un. Et moi, il faut savoir que ce qui me fait le plus peur dans l'opération, c'est en premier l'anesthésie, parce que je n'ai jamais été inconsciente à ce point. où on peut me faire des choses sans que je m'en rende compte. Et en deuxième, c'est les complications. Post-op, etc. Mais déjà, l'anesthésie, c'était le truc qui me faisait le plus peur. En fait, je suis tombée dans une chambre avec une grand-mère qui s'était fait opérer du sein en anesthésie locale. Et je rentre et on papote un peu. Et je lui dis, ouais, mais pourquoi vous avez fait une anesthésie locale ? Ça doit faire hyper mal. Enfin, c'est quand même de la poitrine. Et elle m'a dit, c'est bon, moi j'ai fait trop d'anesthésie générale. Et je dis, ça tombe bien parce que moi j'en ai un peu peur. Et elle me dit, non, non, vous inquiétez pas, j'en ai fait 18 dans ma vie, ça va le faire et tout. Donc elle m'a rassurée. Ensuite, il y a une dame qui est venue me voir pour me demander le contact en cas d'urgence, pour me donner ma tenue d'opération. Elle m'a dit que je pouvais aller faire pipi si j'avais envie, etc. Et elle m'a donné un Xanax, elle m'a donné un truc pour me détendre. Il était genre 12h30. Et il faut savoir que j'allais me faire opérer à 13h30. Et donc du coup, elle me donne ça. Elle me dit, vous buvez ça, ça va vous détendre. Laissez votre téléphone sur le côté. Vous embêtez pas et tout. Donc au final, j'étais sans téléphone pendant quasiment deux heures, je crois. Mais comme j'étais sous le médoc, j'étais un peu foncée, je crois, je sais pas. Bref, et genre au bout de 45 minutes, je vais aux toilettes. Et je me dis, bon, je fais un numéro 2. J'y arrive pas. Donc je fais un numéro 1. Et je fais pipi, je ferme la porte, tout ça, je me repose et là il y a un mec qui vient me chercher. Et du coup, ça y est, c'est le moment, il me dit mademoiselle, ça je le mets, c'est à vous et tout. Je dis oui, c'est bien moi. Il me demande ma date de naissance. Et en plus le mec il était BG, donc j'avais honte, je ne sais pas pourquoi, mais être en tenue d'opération chirurgicale, ce n'est pas du tout glamour pour moi. Et pour autant, je ne suis pas du tout une meuf qui fait grave attention. à ce qu'elle porte comme vêtements, mais là, c'était vraiment... T'es toute nue dessous, on voit à moitié tes fesses, enfin bref. Et du coup, j'avais un petit peu honte et tout. Et ce gars-là, on était dans l'ascenseur, et il me dit Alors, ça va ? Et je dis Oui, oui, je suis un peu stressée pour l'anesthésie, l'opération, tout ça. Et il m'a dit Oh, vous inquiétez pas, votre chirurgien, c'est un des meilleurs. Ça fait longtemps que je suis là, et tout s'est toujours bien passé. Et quand il m'a dit Ça fait longtemps que je suis là je me suis dit Oh, ça doit faire 10 ans qu'il est là. Et je dis Ah ouais, ça fait longtemps, ça fait combien de temps ? Il me dit Ça fait un an. Je dis Ah, ok. Du coup, ils m'ont mis en salle de réveil, en attendant qu'on vienne me chercher pour le bloc. Et en salle de réveil, je voyais tous les gens en train de se réveiller ou en train de s'endormir, je ne sais pas trop, je n'ai pas trop compris de les lire. Mais c'était un peu bizarre comme ambiance. Et tu entends les gens qui se font réveiller aussi, parce que des fois, il y a des gens qui ont du mal à se réveiller. Et du coup, j'étais un peu... Je ne sais pas si ça m'a traumatisée, mais je n'ai pas trop kiffé l'ambiance. En plus, il fait hyper froid. Donc voilà, un petit peu trauma de ça. Et là, mon chirurgien arrive et me dit Alors, ça va ? C'est une petite sleeve, ça va bien se passer, tout machin. Il est grave de bonne humeur et tout, donc ça m'a un peu apaisée. Il m'a dit Bon, moi, on se voit tout de suite et tout. J'ai dit Ok, pas de problème, machin. Et je dirais peut-être 5-10 minutes plus tard, il y a quelqu'un qui est venu me chercher. Et en fait, c'est marrant parce que quand je vais faire, à ce moment-là, j'étais vraiment dans la posture d'une personne qui va faire quelque chose. qui lui fait hyper peur et qui en plus il pense depuis des mois. C'est pas comme si, je sais pas moi, vous êtes à la plage, vous trouvez un rocher, vous voulez sauter, vous avez hyper peur, bon l'idée vous est venue en tête il y a dix minutes, voilà tu vois la peur elle a pas le temps de monter aussi fort. Mais là, sur le moment, j'étais en pilote automatique. En fait je me suis dit Salomé de toute façon, là c'est bon, t'as plus rien à faire. Au pire, enfin je sais pas pourquoi je me suis dit ça, mais je me suis dit... Au pire, fais l'anesthésie, après on verra. Comme si j'allais pouvoir me réveiller de l'anesthésie, mais pas du tout. Et au final, j'arrive dans le bloc opératoire, on me présente un peu les personnes qui sont là. Et là, en fait, je vois une table, et je dois me mettre sur la table. Et je vois une table, et il y a un trou au niveau des fesses, c'est un peu plus bas que les fesses, peut-être au niveau des cuisses. Je vois un trou, et la dame, elle me dit, asseyez-vous un peu plus, juste au-dessus du trou. un tout petit peu plus haut que le trou quoi, j'ai dit ok trop bizarre et tout après il y a le mec qui qui me prend le bras et qui commence à me dire ouais tendez le bras je sais pas il me perfuse de partout enfin il me met des trucs et tout et là il y a l'anesthésiste qui me dit respirez fort et détendez vous surtout résistez pas donc je respire fort je résiste pas et j'essaie de m'imaginer dans l'eau tu sais quand tu es enfin moi quand je suis à la mer j'adore m'allonger dans l'eau et flotter toute la journée dans l'eau Et donc, je me suis imaginée en faisant ça. Et il me dit surtout, ne résistez pas. Et après, je l'entends tout de suite arrêter de me parler et commencer à dire des termes médicaux, genre, pas l'âme de 10 et tout. Genre, il disait des trucs que je ne comprenais pas, mais je n'avais plus la force de dire, eh oh, je ne suis pas endormie, arrêtez et tout, vous me stressez, je n'ai pas eu la force. Et en fait, je me suis... Je suis partie, je pense. Et là, à peine j'ouvre les yeux... j'entends des gens qui disent Madame ! Madame ! Madame, réveillez-vous ! Et genre, en fait, je n'arrivais pas à émerger. Et en plus, ils m'avaient mis un espèce de masque sur le nez. Parce qu'il faut savoir que quand j'avais fait les tests à l'hôpital, ils avaient vu que j'avais un espèce de fond d'asthme, mais je ne suis pas asthmatique. Et donc, du coup, ils m'ont mis un truc pour mes bronches, pour après l'opération. Et le truc, c'était hyper dur de respirer dedans. Et la meuf, elle me réveille, mais d'une façon, et je lui dis non, mais je n'arrive pas à respirer, je veux enlever le masque. Elle était là, non, vous ne l'enlevez pas. Je me suis dit, ok. Après, je recommence. Je me suis dit, s'il vous plaît, je veux l'enlever. Elle me dit non. Et la troisième fois, j'ai insisté, elle m'a laissé l'enlever. Parce que vraiment, je n'arrivais pas à respirer. Alors, spoiler alert, tout le monde m'avait dit que l'anesthésie, tu as l'impression qu'il y a deux minutes qui passent, tu fermes les yeux, tu te réveilles. Je n'ai pas du tout eu cette sensation. Vraiment. Déjà, je n'ai pas eu la sensation de chaud dont tout le monde parle dans le bras. et après peut-être que j'ai pas fait attention et quand je me suis réveillée j'ai eu la sensation comme si j'avais tapé une sieste j'avais pas l'impression que j'avais fermé les yeux ou ouvert les yeux je pense que j'étais un peu consciente que le temps était passé en tout cas peut-être que c'est ma façon, enfin je sais pas en tout cas voilà, j'ai pas senti ça et au final ils m'ont laissé dans la salle de repos pour me réveiller un peu mais il faisait froid et je sentais que j'étais encore un peu sous le médicament et j'avais peur de fermer les yeux Je ne sais pas pourquoi, j'avais peur de fermer les yeux, de me rendormir. Donc du coup, j'ai pris l'infirmière et je lui ai dit, excusez-moi, j'ai envie de parler et tout. Elle me dit, ah oui, vous voulez parler ? Je dis, oui, vous faites quoi comme taf et tout. Enfin, je ne sais pas, je posais des questions. Genre, j'avais trop besoin de rester éveillée. Et au final, je ne sais pas, hyper rapidement, il y a quelqu'un qui vient me chercher et qui m'amène dans ma chambre, en fait, dans une autre chambre d'ailleurs, parce qu'à la base, j'étais juste dans une chambre pour attendre l'opération. Mais après l'opération, on m'a mis au soin intensif. Et j'étais dans une chambre partagée avec une fille qui s'est fait opérer de la slive aussi, deux heures avant moi. Du coup, j'étais contente, sauf que moi, on m'a déposée dans la chambre, j'étais encore grugie, je ne sais pas trop. Et la fille en question, je ne la voyais pas parce qu'il y avait un rideau. Donc on pouvait parler, mais on ne se voyait pas. Et en fait, on me branche, on me met tous les trucs, on me met les perfusions, ceci, cela. Et on me demande si j'ai des douleurs. Et je dis oui, j'ai l'estomac qui tire. Ça tirait un peu. Et ils m'ont dit, c'est normal. On va vous mettre de la morphine. Donc là, ils me mettent de la morphine. Je crois que je n'avais jamais eu de morphine de ma vie. Alors la morphine, par contre, tu as une sensation de chaud dans tout le corps. Tu as l'impression que tu prends un degré. Je ne sais pas si vous avez déjà embrassé quelqu'un qui vous plaît vraiment. Et ça fait des mois et des mois que vous vous languissez de l'embrasser. Et là, vous l'embrassez, il y a la sensation des papillons dans le ventre, mais il y a aussi une espèce de sensation de chaleur. Eh bien, j'ai eu la même sensation. Et puis, je n'avais plus de douleur à l'estomac, du coup. Et par contre, j'avais la sensation que je n'avais plus du tout envie de faire un numéro 2. Et en fait, je me suis dit, ne me dis pas que ce n'est pas vrai, la salaud, mais en fait, je pense, je ne demande des confirmations à personne, parce que vraiment, j'ai honte, mais je me dis qu'ils devront voir des vertes et des palmiers, mais je pense que le trou en salle d'opération, qui était un petit peu en dessous des fesses, il servait à faire sortir les numéros 1 et les numéros 2. Et en fait, j'ai regardé sur Internet, apparemment, l'anesthésie, ça détend tous les muscles, genre le sphincter, etc. On dit le sphincter, je sais plus. Enfin bref, et en fait, je suis sûre à 99% que j'ai fait un numéro 2 là-bas, dans la salle d'opération. Franchement, j'ai honte de ouf. Surtout qu'après, tu revois le chirurgien. Genre c'est pas, il t'opère et tu le revois jamais. Genre tu dois le revoir plein de fois. Donc bref, je me suis rendue compte de ça. Et j'en parle avec ma voisine de chambre. Elle était morte de rire et tout. Enfin bref. Enfin, mort de rire, c'est pas le terme. Mais bon, voilà, c'était marrant. Et en fin de compte, du coup, voilà, la première nuit, c'était un peu... En fait, je pense que je n'ai pas tout de suite réalisé que je m'étais fait opérer. Parce que tu es au soin intensif, tu es branchée de partout, tu ne bois pas, tu ne manges pas, et ils te donnent des petites compresses, un bibé d'eau, et puis ils te disent, vous pouvez vous tapoter la bouche avec ça pour l'instant, parce que vous n'allez pas boire ni manger. Et voilà, en fait, on m'a rendu mes effets personnels, téléphone, tout ça, tout ça. Et j'étais tellement fatiguée, j'arrivais plus à envoyer des messages. Genre j'envoyais des messages à 3-4 personnes pour leur dire Ah, ça s'est bien passé, vous inquiétez pas tout ça, tout ça. Mais après, j'arrivais plus... En fait, c'était un effort, je sais pas si c'est l'anesthésie ou la morphine, mais c'était un effort surhumain pour moi de continuer à répondre aux messages, porter mon téléphone, etc., etc. J'ai remis mes piercings. Franchement, c'était une dinguerie comment j'étais épuisée. Après, je me suis rendormie peut-être jusqu'à 23h, sachant que j'étais sortie du bloc à 16h30 et arrivée en chambre à peut-être 17h30. 23h, je me réveille et là, j'étais un peu plus consciente, un peu plus moi-même, etc. J'arrivais à prendre mon téléphone, à répondre aux messages, etc. Donc, ouais, ça allait. Et là, en fait, j'étais perfusée avec de l'eau. Et donc, j'ai eu envie de faire pipi, faire un numéro 1. Et j'appelle l'infirmière et je lui dis, excusez-moi, je vais te faire pipi. Ça se passe comment ? Parce que je me suis dit, j'ai besoin d'aide pour qu'on me lève. Et elle m'a dit, mais vous n'allez pas vous lever. J'ai dit, comment ça ? Elle me dit, je vais vous ramener une bassine. Vous allez soulever les fesses et vous allez faire pipi sur vous. Et je vais enlever la bassine après. Donc en fait, j'étais là, ok. J'étais hyper gênée. En fait, dans cette expérience-là de sleeve, il y a au moins, je pense qu'il y a au moins 10 personnes qui m'ont vue toute nue. Donc bon, bref, cette fille, elle met la bassine, ça, ça, ça, je fais pipi, elle enlève. Une heure plus tard, j'ai encore envie. Putain. Et en fait, j'ai appelé les aides-soignantes ou les infirmières, parce qu'elles étaient en garde toute la nuit, vu que c'est les soins intensifs. je les ai appelées toutes les heures et demie, toutes les deux heures et en fait ma collègue de chambre elle l'a appelée genre une fois et du coup je me suis fait engueuler à 4h du matin par une des meufs qui m'a dit oh mais vous faites trop pipi faut arrêter et tout en fait j'étais tellement épuisée, fatiguée, traumatisée mélangée que j'avais envie de pleurer quand elle m'a dit ça parce que je me suis dit mais je fais pas exprès c'est ma vessie et puis vous me donnez 4 litres d'eau, tu sais j'avais 4 litres de perfusion alors que celle qui était à côté de moi je crois qu'elle avait juste 2 litres Enfin je sais plus, enfin bref Tout ça pour dire que pendant une nuit Tout le monde a vu Ma fouf, donc bon Voilà, et le lendemain Par contre les choses sont allées beaucoup mieux On a pu Commencer à se lever On a fait un petit peu de marche etc C'était très fatigant L'estomac étirait encore un peu Donc on avait encore de la morphine Quand on voulait en fait Et on a fait un test où on a bu un verre d'eau c'était très compliqué de boire, alors pas parce que ça fait mal, mais parce que il nous conseille de boire petite gorgée par petite gorgée et en plus c'était de l'eau du robinet, moi j'aime pas ça et les petites gorgées si vous voulez, quand vous faites opérer là je commence à avoir l'habitude c'est qu'au bout d'un moment quand vous prenez une gorgée, l'estomac il bouge donc il vous fait un petit peu mal, en tout cas pour moi il me fait un petit peu mal et puis on avait des gaz, parce que quand on vous opère on vous opère par celluloscopie, je crois que c'est ça le terme, on vous pique le ventre à plusieurs endroits, et en fait on vous fait aussi gonfler le ventre avec du gaz. Et du coup, c'est comme ça qu'on vous opère. Et en fait, ces gaz-là, une fois l'opération terminée, ils restent dans votre ventre. Et du coup, dès que vous mangez, ça bouge un peu les gaz. Dès que vous marchez, vous pouvez roter, vous pouvez aussi péter, etc. Et donc du coup, vous avez beaucoup de gaz dans l'estomac. Et généralement, les gens qui font de la slive, ils ont tendance à dire que les gaz, ils remontent jusque dans les épaules et que ça fait hyper mal. Alors moi, je n'ai pas du tout eu de gaz dans les épaules. Je ne saurais pas dire c'est quoi la sensation. Je n'en ai pas eu du tout. Par contre, j'ai beaucoup, beaucoup rôté. Ça sortait tout le temps. Dès que je parlais, ça sortait, etc. Et donc après, ces petites gorgées d'eau, le gaz et l'eau s'échangent. C'était désagréable. Et en fait, à partir de la deuxième, troisième gorgée, tu sens l'eau. Moi, je sentais l'eau un peu dans ma gorge, comme si je ne pouvais pas aller plus loin. Parce que mon oesophage était très contracté, en fait. Et le chirurgien nous avait dit que le lendemain, ça irait beaucoup mieux. L'osophage, j'allais se décontracter, vous allez prendre plus de gorgées d'eau, etc. Donc effectivement, c'est ce qui s'est passé. Le lendemain, on a eu le droit de manger. Par manger, j'entends un thé le matin, un bouillon le midi et un bouillon le soir. Et il fallait boire à côté de ça un litre et demi d'eau. Parce qu'il y a des risques de déshydratation, etc. Jusqu'à l'heure d'aujourd'hui, je n'arrive pas à boire un litre et demi d'eau. un litre même pas je sais pas j'ai l'impression que j'ai pas assez d'heures dans la journée ou que j'y pense peut-être pas assez et ou peut-être que l'eau ça passe pas je m'en rends pas compte parce que le thé je le buvais beaucoup plus vite que l'eau et la lettre soignante m'avait dit que peut-être que c'était au goût voilà comme j'aime peut-être pas cette eau là ou bref en tout cas à la maison j'ai retrouvé mon eau habituelle et je bois toujours pas beaucoup d'eau Donc bref, voilà les jours, donc là on était au jour 2, le jour 3, donc c'est le jour où je suis sortie, rien de spécial. Honnêtement, ma père faisait toute la nuit, j'avais de moins en moins de douleurs. Entre temps, j'ai ma mère, ma grand-mère et mes soeurs qui sont venues me voir, et le jour de ma sortie, j'ai une amie qui est venue me chercher, et qui m'a déposée à la maison, qui m'a aidée à faire les courses, etc. Il faut savoir que la journée où on sort, il nous débranche depuis 10h. Ça veut dire que depuis 10h le matin, je n'avais plus du tout de perfusion. Du coup, je n'avais plus d'eau, sauf si je buvais mon eau moi-même. Et plus d'énergie, sauf si je prenais du sucre moi-même dans mon thé ou dans un truc comme ça. Au final, mon amie est venue me chercher vers 15h. J'étais dans une fatigue, mais je n'ai jamais été aussi fatiguée. De toute ma vie, mon corps, j'avais du mal à le porter. Je ne sais pas comment vous expliquer. Je n'étais pas du tout alerte, etc. Elle m'a déposée chez moi. Elle est partie me faire un peu des courses. On a un peu papoté, tout ça. Je me suis posée au lit. Je crois que j'ai attendu mes sœurs parce qu'elles devaient me ramener un oreiller de femme enceinte pour rester calée parce que quand vous vous faites opérer, c'est conseillé de dormir sur le dos et de ne pas vous mettre sur le côté. En tout cas, les premières semaines, quoi. Et moi, je suis une go qui... Je tourne dans mon lit. En fait, si vous me laissez dans un lit double, voilà, je tourne toute la nuit et tout. Donc, du coup, j'ai demandé à ma soeur de me ramener un envoyé de femme enceinte. Donc, elle me l'a ramené. Je l'ai posé. Ma soeur, elle est partie. J'ai fermé la porte. Je me suis allongée et j'ai dormi. Mais genre, j'étais tellement KO. Sauf qu'au final, 4h du matin, j'étais debout. Alors, je n'ai pas compris. Ensuite j'ai eu un peu de mal à me rendormir. Donc voilà, 7h du matin admettons, j'étais debout vraiment. Il faut savoir qu'après la slive vous avez des piqûres à vous faire par une infirmière normalement, mais tous les matins, c'est des anticoagulants pour éviter des complications post-op. Et vous avez aussi des médicaments à prendre, etc. Donc moi j'ai un traitement de 15 jours pour les piqûres et un mois pour les médicaments. Et se faire une piqûre le matin à chaud comme ça, franchement c'est hyper dur. Et moi à l'hôpital, ils m'avaient appris à la faire moi-même cette piqûre. Ça me paraissait simple et pas douloureux. Mais là plus les jours passent et plus ça devient douloureux. Et mes cuisses elles sont pleines de bleu parce que j'ai plein de piqûres et je suis pas experte. Donc bref, tout ça pour vous dire que compliqué. Donc le premier réveil chez moi, assez compliqué. Surtout que dans le régime post-opératoire, je suis encore en phase liquide. Là, il faut savoir que je vais manger liquide à velouté environ trois semaines. Et la quatrième semaine, il me semble que je vais pouvoir introduire les aliments hachés finement, mais que je vais pouvoir commencer à manger, je crois. En tout cas, la première semaine, le régime, il est comme à l'hôpital. C'est thé le matin, sauf que j'ajoute une biscotte ou un petit lue. Midi, bouillon. Soir, bouillon. Et à 4h, des protéines liquides, histoire d'avoir un peu plus d'énergie. Donc au bout de 2-3 jours chez moi, j'ai repris un peu plus d'énergie quand même. Parce que je mange quand même les protéines, mon petit lue le matin. J'essaye de boire de l'eau. Le chirurgien nous a conseillé de marcher tous les jours, genre 30 minutes. Donc j'essaye de le faire, j'essaye de marcher. Les premières fois, c'était très très compliqué de marcher 30 minutes. Je m'étais arrêtée à 15 minutes la première fois parce que j'avais comme... Pas un essoufflement, mais mon cœur, il s'emballait un peu. Donc je suis rentrée. Voilà, la marche la plus longue que j'ai faite, c'était 40 minutes, je crois. Mais voilà, je vais essayer de faire 30 minutes à peu près tous les jours. Donc voilà, là, on est au dixième jour. Je suis à la semaine 2 de mon régime post-opératoire. Et j'ai le droit à deux biscottes ou deux petits lus le matin. J'ai le droit à une soupe, mais vraiment très bien mixée, avec de la viande vraiment très bien mixée, des choses comme ça. Et en fait, là, je suis rentrée dans une phase... où je commence à avoir envie de manger. J'ai envie de manger un plat chaud, un plat où je mâche, etc. Mais j'ai conscience que je n'ai pas du tout l'espace dans l'estomac. Je vous dis ça pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, c'était la première journée où je pouvais faire cette soupe, cette fameuse soupe avec de la viande mixée. Et en fait, comme elle était un peu plus consistante et que je peux la manger avec un kiri ou un... Ouais, un kiri. elle était un peu plus consistante. J'ai eu l'occasion de voir ce que ça faisait de manger quelque chose d'un peu plus consistant, et ça passe pas. Enfin, ça passe pas. J'arrive à manger, mais genre vraiment trois petites cuillères, et j'étais déjà full. Donc j'étais un peu frustrée, parce que j'avais un peu fantasmé cette étape, étant donné que les bouillons clairs et le thé, ça me saoulait. J'avais fantasmé ce jour où je pourrais manger une soupe un peu plus épaisse. Et franchement, j'étais un peu déçue. Je pense que j'aurai la même déception lorsque je vais reprendre la nourriture solide. Mais après, c'est aussi le prix à payer. Je commence à ressentir la faim et la satiété. Chose que je ne ressentais pas en fait la première semaine. Parce que la première semaine, j'avais juste l'impression de m'ennuyer. Parce que je prenais trop de temps à manger. Et il faut savoir que moi, je suis une personne qui mange mes... extrêmement vite d'habitude. Quand je vous dis vite, je peux vous manger une bonne assiette en 6-7 minutes. J'ai fini mon assiette. Et là, vraiment, je mange un peu lentement parce que chaque bouchée, il faut vraiment faire attention à comment on se sent, etc. Et poser la cuillère toutes les 2 minutes ou je ne sais plus, en tout cas, je fais grave gaffe. Et je peux manger ma toute petite portion de soupe en 40 minutes. Et là, en fait, ce midi, j'ai mangé l'équivalent de deux petits suisses en soupe avec un kiri. Et j'ai mis 1h10 à manger. Et là, j'ai mangé à 14h, j'avais fini de manger. Là, il est 20h40 et je suis toujours calée. Je ne sais pas si c'est l'eau qui me cale, parce que j'ai bu aussi toute la journée. Mais en tout cas, je ne ressens toujours pas la faim. là en fin de journée je l'ai ressenti ce matin le matin je ressens grave la faim parce que mon estomac il me fait un tout petit peu mal comme quand on a faim quoi la même sensation que quand on n'est pas opéré mais voilà donc en tout cas là j'ai mangé ce matin, j'ai mangé ce midi ce soir j'ai pas encore mangé mais peut-être vers 22h je vais me prendre un peu de protéines parce qu'il y a des vitamines il y a des choses dedans qui sont bonnes pour moi et les protéines elles sont très importantes dans la cicatrisation Donc, je préfère, à la limite, prendre des repas un peu plus espacés, mais ne pas oublier de manger mes protéines qui vont servir au bon fonctionnement de mon corps. Donc, voilà, c'était le retour de mon expérience sur l'opération. Si je devais dire quelque chose, c'est que c'est moins pire que ce que je ne pensais niveau peur. Il y a très peu de moments où j'ai eu peur. J'ai eu des moments chez moi avec de l'anxiété, quand je vois mon ventre bouger, faire des bruits que je ne connais pas, etc. Mais à l'hôpital, je me sentais en sécurité. Parce que je me disais, en fait, il y a des médecins à tous les coins de rue. Et voilà, il m'arrive quelque chose, ils sont à deux minutes à pied. Ce qui m'a fait peur, c'était rentrer chez moi. Parce que je trouvais que trois jours, c'était trop tôt. J'aurais bien aimé être hospitalisée. Enfin, qui me garde un peu plus en observation pour être sûre. que tout roule. Après, j'ai vu une fois chez moi, 3-4 jours après, que j'allais vraiment, vraiment beaucoup mieux et que voilà, c'était pas la peine de stresser. Mais c'est vrai que sur le moment qu'on m'a dit vous partez aujourd'hui, j'ai envie de leur dire mais vous êtes sérieux là ? Mais bon, enfin bref, tout ça c'est derrière moi. Maintenant, on croise les doigts que tout se passe bien en post-op. Tant que j'ai pas eu mon rendez-vous avec le chirurgien, bah... Voilà, on ne saura pas. Enfin, je vous le dirai quand j'aurai vu le chirurgien. Mais voilà, pour l'instant, je ne regrette pas. Je n'ai pas eu la fameuse étape où tu regrettes l'opération. En tout cas, pas pour le moment. Mais je sais qu'il y a des personnes qui m'ont dit qu'une fois opérée, elles étaient tellement mal qu'elles se sont demandées... Ouais, elles regrettaient, quoi. Et moi, je trouve que ça s'est vraiment bien passé, surtout quand je vois certaines expériences. Là, à l'hôpital, il y avait une fille qui s'était fait opérer d'un bypass. dans la chambre d'à côté et elle a vomi mais à plusieurs reprises elle a vomi c'était en tout cas ça m'a fait mal au coeur mais bon voilà une bonne chose de faite et normalement là j'ai déjà perdu depuis le régime préopératoire j'ai perdu 10 kg je suis un poids que je connais donc ça me je vois juste sur mon visage que j'ai dégonflé j'ai vraiment dégonflé mais mis à part ça Voilà, c'est 10 kilos. Sur les 60 que j'ai à perdre, ce n'est pas non plus la folaille. Mais je pense que je vais commencer à voir une grande différence à partir du 15e kilo. Mais je suis très contente, même s'il y a de l'eau dedans, etc. Et j'ai hâte d'être un peu plus en forme et que tout soit bien cicatrisé pour reprendre le sport. Parce que là, je suis aux alentours de 138 et quelques ce matin. Donc du coup, faire du sport à ce poids-là, ça m'allait très bien. Donc j'ai hâte de voir le chirurgien qui me dise que je peux reprendre le sport. Et voilà, mes petites appréhensions, ça va être de passer de liquide à solide, pas la nourriture normale quoi. Mais voilà, c'était mon expérience. Si ça peut servir à des personnes qui souhaitent se faire... opérer. Moi, je ne dis pas que c'est une bonne chose ou une mauvaise chose. C'est quand même une opération lourde. Et on s'en rend compte quand on est aux soins intensifs et qu'on check votre tension, votre température toutes les deux heures. Honnêtement, ce n'est pas une opération facile pour le corps. Je l'ai bien vu. Mais voilà, si vraiment vous avez tout essayé et que vous êtes vraiment prêt à... Faire une croix sur votre alimentation actuelle, je pense que c'est quelque chose qui pourrait vous servir. Moi, ce dont on avait parlé avec une aide-soignante qui est à l'hôpital et qui avait fait un bypass, elle m'avait dit, vous verrez, vous allez oublier toutes les petites choses que vous avez apprises pour ne pas grossir, etc. Vous allez un peu les zapper, vous allez pouvoir manger un peu comme tout le monde. mais en toute petite quantité, et ça va très bien vous aller, vous n'allez pas être frustré, etc. Et je comprends maintenant, parce que la frustration que j'ai eu, par exemple ce midi en mangeant la soupe, en me disant Oh, j'aurais bien aimé manger une troisième cuillère et pas que deux c'était une frustration, mais ce n'était pas une big frustration comme quand on origine et qu'on ne peut pas manger deux pâtes le soir, ou des trucs comme ça. Parce que là, j'avais au moins eu le goût, j'avais au moins eu deux cuillères. Voilà, j'en avais pas eu cinq, six, mais j'en avais eu deux. Ça avait quand même hit le spot, quoi. Donc voilà, n'oubliez pas que c'est une opération lourde. N'oubliez pas que la meilleure façon de perdre du poids, c'est par soi-même. Et que si j'en suis arrivée là, c'est parce que j'ai déjà essayé des dizaines, quinzaines, vingtaines de fois et que je n'y arrivais plus, que j'étais à bout de souffle. si par contre vous vous n'avez jamais tenté de faire un rééquilibrage alimentaire ou ne serait-ce que Comptez approximativement vos calories sans vous emmener dans les TCA, vraiment en mangeant de tout et de faire du sport pour maigrir. Je ne pense pas que ce soit la première solution à regarder. Je pense que c'est vraiment la dernière opération. Pour moi, c'était l'opération de la dernière chance. Après ça, je me dis que si je ne maigris pas, je resterai grosse et ce n'est pas grave. On fera avec, entre guillemets. Mais... voilà. Écoutez, je vais vous laisser, ça fait quand même 35 minutes que je parle, j'espère que cette expérience vous a pas traumatisé, et on se retrouve la semaine prochaine. Bisous !
Description
Dans cet épisode je vous raconte mon opération de la sleeve en détails …
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Hello, bienvenue dans les histoires de salauds. J'espère que vous ça va, moi ça va très bien. Aujourd'hui on se retrouve pour un épisode encore en lien avec ma slive. Pour ceux qui ne le savent pas. Bref, j'ai fait un épisode où j'expliquais que j'avais choisi de me faire opérer de la slive et que du coup j'avais fait le parcours. J'ai vu les thérapeutes, j'ai vu les diététiciens, j'ai fait... tout un tas de tests, etc. Je vous annonce que j'ai finalement été opérée il y a une dizaine de jours. Donc je vais pouvoir vous donner mon ressenti à chaud. Je ne vais pas parler de la slive dans tous les épisodes de mon podcast, mais je pense que c'est quand même une étape importante de ma vie et c'est mon podcast, donc voilà. Alors... Donc je disais, je me suis fait opérer fin septembre. Donc il faut savoir que j'étais pas mal stressée à la base. C'est-à-dire que quand j'ai pris la décision de faire l'opération, j'ai commencé à être stressée. Mais bizarrement, je ne sais pas trop ce qui s'est passé, mais à J-2, J-1, J-3, j'étais excitée. J'étais excitée comme si j'allais à Disney et que j'avais 8 ans. J'avais hâte que ça passe parce que ça faisait tellement longtemps que j'attendais de maigrir. Donc voilà, j'étais hyper excitée, hyper de bonne humeur. Il faut savoir que 15 jours avant l'opération, j'avais déjà débuté un régime préopératoire qui consiste à remplacer l'un de mes repas par une boisson protéinée. Donc ça veut dire que moi j'ai choisi le soir. je mangeais pas le soir, donc j'arrêtais de manger à 13h, et le soir je mangeais une petite bouteille de protéines qui se trouve en pharmacie, de toute façon c'est remboursé par la mutuelle, il me semble. Et donc voilà, et pendant la phase de régime préopératoire, bon déjà j'étais de meilleure humeur que la normale, je sais pas pourquoi, je sais pas si c'est le fait de moins manger, Parce que du coup, comme je ne mangeais pas, j'essayais de faire des activités. J'allais avec mes copines marcher, j'allais au cinéma, etc. Mais en tout cas, j'étais déjà dans un meilleur mood. Pendant ce régime préopératoire, j'ai perdu 3 kilos. Parce qu'il faut savoir qu'entre cet été et l'opération, j'ai pris 4 kilos, je pense. Et je suis montée à 150. je me suis pesée et sur la balance il y avait marqué 150,2 comment vous dire que j'étais archi young bon c'est pas grave je pense que c'est le stress inconscient qui m'a fait manger un petit peu plus tout au long de l'année mais voilà depuis fin août et tout le mois de septembre j'avais pas vraiment fait de gros écarts voilà j'avais arrêté l'alcool et tout donc merci Je sais pas. En tout cas, je sais que j'étais à 150 début septembre. Du coup, les deux semaines de régime préopératoire passent et on se retrouve à J-1. Alors, il faut savoir que j'avais déjà demandé à la secrétaire du chirurgien est-ce que j'avais possibilité de conduire après l'opération. Elle m'avait dit que non, je serais trop fatiguée, c'est mieux qu'on vienne me chercher et qu'on me dépose. Donc, j'ai demandé à une de mes copines de me déposer. Et pour ça, je lui ai demandé de passer la soirée avec moi, etc. Et en fait, on va parler de choses un peu malaisantes, je pense, pour certaines personnes, mais je m'en fous, c'est la nature. J'étais avec cette copine et moi, je n'ai pas mangé. J'ai mangé mes protéines, elle a mangé. Et on a regardé la télé, etc. Et en fait, il faut savoir qu'à midi, Ce jour-là, j'avais mangé mon dernier vrai gros repas chaud. Et je m'étais fait un lock-lock avec des nems. Et du coup, le soir, j'ai juste pris ma petite bouteille de protéines. Et vers 22h, je dis à cette copine-là, j'ai l'impression que je vais bientôt faire un numéro 2. Qui comprendra, qui pourra comprendre, comprendra. Je ne sais pas c'est quoi l'expression, mais que je vais bientôt faire un numéro 2. Et ça m'inquiète parce que je me fais opérer demain, donc si le numéro 2 part pas tout de suite, il partira plus tard. Et je venais, il faut savoir, de me laver à la bétadine. Donc du coup j'ai préféré attendre le lendemain matin et je me suis dit que demain matin, de toute manière, je dois me relaver à la bétadine. Donc je ferai mon numéro 2 avant d'aller me laver et j'irai à l'hôpital les intestins légers, il n'y aura pas de problème. Le lendemain matin arrive, je me lève, je n'ai plus du tout envie de faire un numéro 2. Donc je me lave, il faut savoir qu'il fallait être à jeun pour l'opération donc je n'ai pas mangé. J'ai fini ma valise, les derniers petits trucs à emporter pour l'hôpital. Parce qu'il faut savoir que l'hospitalisation prévue était de 4 jours. Je pense que c'est un peu le maximum. Et donc du coup, je ne fais pas mon numéro 2, je me prépare. Ça m'a stressée un peu, mais au final, pas grave. Et donc cette amie me dépose à l'hôpital. Et là, j'y vais solo. Elle m'a assez proposé pour venir avec moi, mais... Je pense que j'allais m'en sortir, c'était juste aller dans ma chambre et patienter. De là, j'arrive dans le service concerné, le service des obèses, et je suis prise en charge par une dame qui m'installe dans une chambre avec quelqu'un. Et moi, il faut savoir que ce qui me fait le plus peur dans l'opération, c'est en premier l'anesthésie, parce que je n'ai jamais été inconsciente à ce point. où on peut me faire des choses sans que je m'en rende compte. Et en deuxième, c'est les complications. Post-op, etc. Mais déjà, l'anesthésie, c'était le truc qui me faisait le plus peur. En fait, je suis tombée dans une chambre avec une grand-mère qui s'était fait opérer du sein en anesthésie locale. Et je rentre et on papote un peu. Et je lui dis, ouais, mais pourquoi vous avez fait une anesthésie locale ? Ça doit faire hyper mal. Enfin, c'est quand même de la poitrine. Et elle m'a dit, c'est bon, moi j'ai fait trop d'anesthésie générale. Et je dis, ça tombe bien parce que moi j'en ai un peu peur. Et elle me dit, non, non, vous inquiétez pas, j'en ai fait 18 dans ma vie, ça va le faire et tout. Donc elle m'a rassurée. Ensuite, il y a une dame qui est venue me voir pour me demander le contact en cas d'urgence, pour me donner ma tenue d'opération. Elle m'a dit que je pouvais aller faire pipi si j'avais envie, etc. Et elle m'a donné un Xanax, elle m'a donné un truc pour me détendre. Il était genre 12h30. Et il faut savoir que j'allais me faire opérer à 13h30. Et donc du coup, elle me donne ça. Elle me dit, vous buvez ça, ça va vous détendre. Laissez votre téléphone sur le côté. Vous embêtez pas et tout. Donc au final, j'étais sans téléphone pendant quasiment deux heures, je crois. Mais comme j'étais sous le médoc, j'étais un peu foncée, je crois, je sais pas. Bref, et genre au bout de 45 minutes, je vais aux toilettes. Et je me dis, bon, je fais un numéro 2. J'y arrive pas. Donc je fais un numéro 1. Et je fais pipi, je ferme la porte, tout ça, je me repose et là il y a un mec qui vient me chercher. Et du coup, ça y est, c'est le moment, il me dit mademoiselle, ça je le mets, c'est à vous et tout. Je dis oui, c'est bien moi. Il me demande ma date de naissance. Et en plus le mec il était BG, donc j'avais honte, je ne sais pas pourquoi, mais être en tenue d'opération chirurgicale, ce n'est pas du tout glamour pour moi. Et pour autant, je ne suis pas du tout une meuf qui fait grave attention. à ce qu'elle porte comme vêtements, mais là, c'était vraiment... T'es toute nue dessous, on voit à moitié tes fesses, enfin bref. Et du coup, j'avais un petit peu honte et tout. Et ce gars-là, on était dans l'ascenseur, et il me dit Alors, ça va ? Et je dis Oui, oui, je suis un peu stressée pour l'anesthésie, l'opération, tout ça. Et il m'a dit Oh, vous inquiétez pas, votre chirurgien, c'est un des meilleurs. Ça fait longtemps que je suis là, et tout s'est toujours bien passé. Et quand il m'a dit Ça fait longtemps que je suis là je me suis dit Oh, ça doit faire 10 ans qu'il est là. Et je dis Ah ouais, ça fait longtemps, ça fait combien de temps ? Il me dit Ça fait un an. Je dis Ah, ok. Du coup, ils m'ont mis en salle de réveil, en attendant qu'on vienne me chercher pour le bloc. Et en salle de réveil, je voyais tous les gens en train de se réveiller ou en train de s'endormir, je ne sais pas trop, je n'ai pas trop compris de les lire. Mais c'était un peu bizarre comme ambiance. Et tu entends les gens qui se font réveiller aussi, parce que des fois, il y a des gens qui ont du mal à se réveiller. Et du coup, j'étais un peu... Je ne sais pas si ça m'a traumatisée, mais je n'ai pas trop kiffé l'ambiance. En plus, il fait hyper froid. Donc voilà, un petit peu trauma de ça. Et là, mon chirurgien arrive et me dit Alors, ça va ? C'est une petite sleeve, ça va bien se passer, tout machin. Il est grave de bonne humeur et tout, donc ça m'a un peu apaisée. Il m'a dit Bon, moi, on se voit tout de suite et tout. J'ai dit Ok, pas de problème, machin. Et je dirais peut-être 5-10 minutes plus tard, il y a quelqu'un qui est venu me chercher. Et en fait, c'est marrant parce que quand je vais faire, à ce moment-là, j'étais vraiment dans la posture d'une personne qui va faire quelque chose. qui lui fait hyper peur et qui en plus il pense depuis des mois. C'est pas comme si, je sais pas moi, vous êtes à la plage, vous trouvez un rocher, vous voulez sauter, vous avez hyper peur, bon l'idée vous est venue en tête il y a dix minutes, voilà tu vois la peur elle a pas le temps de monter aussi fort. Mais là, sur le moment, j'étais en pilote automatique. En fait je me suis dit Salomé de toute façon, là c'est bon, t'as plus rien à faire. Au pire, enfin je sais pas pourquoi je me suis dit ça, mais je me suis dit... Au pire, fais l'anesthésie, après on verra. Comme si j'allais pouvoir me réveiller de l'anesthésie, mais pas du tout. Et au final, j'arrive dans le bloc opératoire, on me présente un peu les personnes qui sont là. Et là, en fait, je vois une table, et je dois me mettre sur la table. Et je vois une table, et il y a un trou au niveau des fesses, c'est un peu plus bas que les fesses, peut-être au niveau des cuisses. Je vois un trou, et la dame, elle me dit, asseyez-vous un peu plus, juste au-dessus du trou. un tout petit peu plus haut que le trou quoi, j'ai dit ok trop bizarre et tout après il y a le mec qui qui me prend le bras et qui commence à me dire ouais tendez le bras je sais pas il me perfuse de partout enfin il me met des trucs et tout et là il y a l'anesthésiste qui me dit respirez fort et détendez vous surtout résistez pas donc je respire fort je résiste pas et j'essaie de m'imaginer dans l'eau tu sais quand tu es enfin moi quand je suis à la mer j'adore m'allonger dans l'eau et flotter toute la journée dans l'eau Et donc, je me suis imaginée en faisant ça. Et il me dit surtout, ne résistez pas. Et après, je l'entends tout de suite arrêter de me parler et commencer à dire des termes médicaux, genre, pas l'âme de 10 et tout. Genre, il disait des trucs que je ne comprenais pas, mais je n'avais plus la force de dire, eh oh, je ne suis pas endormie, arrêtez et tout, vous me stressez, je n'ai pas eu la force. Et en fait, je me suis... Je suis partie, je pense. Et là, à peine j'ouvre les yeux... j'entends des gens qui disent Madame ! Madame ! Madame, réveillez-vous ! Et genre, en fait, je n'arrivais pas à émerger. Et en plus, ils m'avaient mis un espèce de masque sur le nez. Parce qu'il faut savoir que quand j'avais fait les tests à l'hôpital, ils avaient vu que j'avais un espèce de fond d'asthme, mais je ne suis pas asthmatique. Et donc, du coup, ils m'ont mis un truc pour mes bronches, pour après l'opération. Et le truc, c'était hyper dur de respirer dedans. Et la meuf, elle me réveille, mais d'une façon, et je lui dis non, mais je n'arrive pas à respirer, je veux enlever le masque. Elle était là, non, vous ne l'enlevez pas. Je me suis dit, ok. Après, je recommence. Je me suis dit, s'il vous plaît, je veux l'enlever. Elle me dit non. Et la troisième fois, j'ai insisté, elle m'a laissé l'enlever. Parce que vraiment, je n'arrivais pas à respirer. Alors, spoiler alert, tout le monde m'avait dit que l'anesthésie, tu as l'impression qu'il y a deux minutes qui passent, tu fermes les yeux, tu te réveilles. Je n'ai pas du tout eu cette sensation. Vraiment. Déjà, je n'ai pas eu la sensation de chaud dont tout le monde parle dans le bras. et après peut-être que j'ai pas fait attention et quand je me suis réveillée j'ai eu la sensation comme si j'avais tapé une sieste j'avais pas l'impression que j'avais fermé les yeux ou ouvert les yeux je pense que j'étais un peu consciente que le temps était passé en tout cas peut-être que c'est ma façon, enfin je sais pas en tout cas voilà, j'ai pas senti ça et au final ils m'ont laissé dans la salle de repos pour me réveiller un peu mais il faisait froid et je sentais que j'étais encore un peu sous le médicament et j'avais peur de fermer les yeux Je ne sais pas pourquoi, j'avais peur de fermer les yeux, de me rendormir. Donc du coup, j'ai pris l'infirmière et je lui ai dit, excusez-moi, j'ai envie de parler et tout. Elle me dit, ah oui, vous voulez parler ? Je dis, oui, vous faites quoi comme taf et tout. Enfin, je ne sais pas, je posais des questions. Genre, j'avais trop besoin de rester éveillée. Et au final, je ne sais pas, hyper rapidement, il y a quelqu'un qui vient me chercher et qui m'amène dans ma chambre, en fait, dans une autre chambre d'ailleurs, parce qu'à la base, j'étais juste dans une chambre pour attendre l'opération. Mais après l'opération, on m'a mis au soin intensif. Et j'étais dans une chambre partagée avec une fille qui s'est fait opérer de la slive aussi, deux heures avant moi. Du coup, j'étais contente, sauf que moi, on m'a déposée dans la chambre, j'étais encore grugie, je ne sais pas trop. Et la fille en question, je ne la voyais pas parce qu'il y avait un rideau. Donc on pouvait parler, mais on ne se voyait pas. Et en fait, on me branche, on me met tous les trucs, on me met les perfusions, ceci, cela. Et on me demande si j'ai des douleurs. Et je dis oui, j'ai l'estomac qui tire. Ça tirait un peu. Et ils m'ont dit, c'est normal. On va vous mettre de la morphine. Donc là, ils me mettent de la morphine. Je crois que je n'avais jamais eu de morphine de ma vie. Alors la morphine, par contre, tu as une sensation de chaud dans tout le corps. Tu as l'impression que tu prends un degré. Je ne sais pas si vous avez déjà embrassé quelqu'un qui vous plaît vraiment. Et ça fait des mois et des mois que vous vous languissez de l'embrasser. Et là, vous l'embrassez, il y a la sensation des papillons dans le ventre, mais il y a aussi une espèce de sensation de chaleur. Eh bien, j'ai eu la même sensation. Et puis, je n'avais plus de douleur à l'estomac, du coup. Et par contre, j'avais la sensation que je n'avais plus du tout envie de faire un numéro 2. Et en fait, je me suis dit, ne me dis pas que ce n'est pas vrai, la salaud, mais en fait, je pense, je ne demande des confirmations à personne, parce que vraiment, j'ai honte, mais je me dis qu'ils devront voir des vertes et des palmiers, mais je pense que le trou en salle d'opération, qui était un petit peu en dessous des fesses, il servait à faire sortir les numéros 1 et les numéros 2. Et en fait, j'ai regardé sur Internet, apparemment, l'anesthésie, ça détend tous les muscles, genre le sphincter, etc. On dit le sphincter, je sais plus. Enfin bref, et en fait, je suis sûre à 99% que j'ai fait un numéro 2 là-bas, dans la salle d'opération. Franchement, j'ai honte de ouf. Surtout qu'après, tu revois le chirurgien. Genre c'est pas, il t'opère et tu le revois jamais. Genre tu dois le revoir plein de fois. Donc bref, je me suis rendue compte de ça. Et j'en parle avec ma voisine de chambre. Elle était morte de rire et tout. Enfin bref. Enfin, mort de rire, c'est pas le terme. Mais bon, voilà, c'était marrant. Et en fin de compte, du coup, voilà, la première nuit, c'était un peu... En fait, je pense que je n'ai pas tout de suite réalisé que je m'étais fait opérer. Parce que tu es au soin intensif, tu es branchée de partout, tu ne bois pas, tu ne manges pas, et ils te donnent des petites compresses, un bibé d'eau, et puis ils te disent, vous pouvez vous tapoter la bouche avec ça pour l'instant, parce que vous n'allez pas boire ni manger. Et voilà, en fait, on m'a rendu mes effets personnels, téléphone, tout ça, tout ça. Et j'étais tellement fatiguée, j'arrivais plus à envoyer des messages. Genre j'envoyais des messages à 3-4 personnes pour leur dire Ah, ça s'est bien passé, vous inquiétez pas tout ça, tout ça. Mais après, j'arrivais plus... En fait, c'était un effort, je sais pas si c'est l'anesthésie ou la morphine, mais c'était un effort surhumain pour moi de continuer à répondre aux messages, porter mon téléphone, etc., etc. J'ai remis mes piercings. Franchement, c'était une dinguerie comment j'étais épuisée. Après, je me suis rendormie peut-être jusqu'à 23h, sachant que j'étais sortie du bloc à 16h30 et arrivée en chambre à peut-être 17h30. 23h, je me réveille et là, j'étais un peu plus consciente, un peu plus moi-même, etc. J'arrivais à prendre mon téléphone, à répondre aux messages, etc. Donc, ouais, ça allait. Et là, en fait, j'étais perfusée avec de l'eau. Et donc, j'ai eu envie de faire pipi, faire un numéro 1. Et j'appelle l'infirmière et je lui dis, excusez-moi, je vais te faire pipi. Ça se passe comment ? Parce que je me suis dit, j'ai besoin d'aide pour qu'on me lève. Et elle m'a dit, mais vous n'allez pas vous lever. J'ai dit, comment ça ? Elle me dit, je vais vous ramener une bassine. Vous allez soulever les fesses et vous allez faire pipi sur vous. Et je vais enlever la bassine après. Donc en fait, j'étais là, ok. J'étais hyper gênée. En fait, dans cette expérience-là de sleeve, il y a au moins, je pense qu'il y a au moins 10 personnes qui m'ont vue toute nue. Donc bon, bref, cette fille, elle met la bassine, ça, ça, ça, je fais pipi, elle enlève. Une heure plus tard, j'ai encore envie. Putain. Et en fait, j'ai appelé les aides-soignantes ou les infirmières, parce qu'elles étaient en garde toute la nuit, vu que c'est les soins intensifs. je les ai appelées toutes les heures et demie, toutes les deux heures et en fait ma collègue de chambre elle l'a appelée genre une fois et du coup je me suis fait engueuler à 4h du matin par une des meufs qui m'a dit oh mais vous faites trop pipi faut arrêter et tout en fait j'étais tellement épuisée, fatiguée, traumatisée mélangée que j'avais envie de pleurer quand elle m'a dit ça parce que je me suis dit mais je fais pas exprès c'est ma vessie et puis vous me donnez 4 litres d'eau, tu sais j'avais 4 litres de perfusion alors que celle qui était à côté de moi je crois qu'elle avait juste 2 litres Enfin je sais plus, enfin bref Tout ça pour dire que pendant une nuit Tout le monde a vu Ma fouf, donc bon Voilà, et le lendemain Par contre les choses sont allées beaucoup mieux On a pu Commencer à se lever On a fait un petit peu de marche etc C'était très fatigant L'estomac étirait encore un peu Donc on avait encore de la morphine Quand on voulait en fait Et on a fait un test où on a bu un verre d'eau c'était très compliqué de boire, alors pas parce que ça fait mal, mais parce que il nous conseille de boire petite gorgée par petite gorgée et en plus c'était de l'eau du robinet, moi j'aime pas ça et les petites gorgées si vous voulez, quand vous faites opérer là je commence à avoir l'habitude c'est qu'au bout d'un moment quand vous prenez une gorgée, l'estomac il bouge donc il vous fait un petit peu mal, en tout cas pour moi il me fait un petit peu mal et puis on avait des gaz, parce que quand on vous opère on vous opère par celluloscopie, je crois que c'est ça le terme, on vous pique le ventre à plusieurs endroits, et en fait on vous fait aussi gonfler le ventre avec du gaz. Et du coup, c'est comme ça qu'on vous opère. Et en fait, ces gaz-là, une fois l'opération terminée, ils restent dans votre ventre. Et du coup, dès que vous mangez, ça bouge un peu les gaz. Dès que vous marchez, vous pouvez roter, vous pouvez aussi péter, etc. Et donc du coup, vous avez beaucoup de gaz dans l'estomac. Et généralement, les gens qui font de la slive, ils ont tendance à dire que les gaz, ils remontent jusque dans les épaules et que ça fait hyper mal. Alors moi, je n'ai pas du tout eu de gaz dans les épaules. Je ne saurais pas dire c'est quoi la sensation. Je n'en ai pas eu du tout. Par contre, j'ai beaucoup, beaucoup rôté. Ça sortait tout le temps. Dès que je parlais, ça sortait, etc. Et donc après, ces petites gorgées d'eau, le gaz et l'eau s'échangent. C'était désagréable. Et en fait, à partir de la deuxième, troisième gorgée, tu sens l'eau. Moi, je sentais l'eau un peu dans ma gorge, comme si je ne pouvais pas aller plus loin. Parce que mon oesophage était très contracté, en fait. Et le chirurgien nous avait dit que le lendemain, ça irait beaucoup mieux. L'osophage, j'allais se décontracter, vous allez prendre plus de gorgées d'eau, etc. Donc effectivement, c'est ce qui s'est passé. Le lendemain, on a eu le droit de manger. Par manger, j'entends un thé le matin, un bouillon le midi et un bouillon le soir. Et il fallait boire à côté de ça un litre et demi d'eau. Parce qu'il y a des risques de déshydratation, etc. Jusqu'à l'heure d'aujourd'hui, je n'arrive pas à boire un litre et demi d'eau. un litre même pas je sais pas j'ai l'impression que j'ai pas assez d'heures dans la journée ou que j'y pense peut-être pas assez et ou peut-être que l'eau ça passe pas je m'en rends pas compte parce que le thé je le buvais beaucoup plus vite que l'eau et la lettre soignante m'avait dit que peut-être que c'était au goût voilà comme j'aime peut-être pas cette eau là ou bref en tout cas à la maison j'ai retrouvé mon eau habituelle et je bois toujours pas beaucoup d'eau Donc bref, voilà les jours, donc là on était au jour 2, le jour 3, donc c'est le jour où je suis sortie, rien de spécial. Honnêtement, ma père faisait toute la nuit, j'avais de moins en moins de douleurs. Entre temps, j'ai ma mère, ma grand-mère et mes soeurs qui sont venues me voir, et le jour de ma sortie, j'ai une amie qui est venue me chercher, et qui m'a déposée à la maison, qui m'a aidée à faire les courses, etc. Il faut savoir que la journée où on sort, il nous débranche depuis 10h. Ça veut dire que depuis 10h le matin, je n'avais plus du tout de perfusion. Du coup, je n'avais plus d'eau, sauf si je buvais mon eau moi-même. Et plus d'énergie, sauf si je prenais du sucre moi-même dans mon thé ou dans un truc comme ça. Au final, mon amie est venue me chercher vers 15h. J'étais dans une fatigue, mais je n'ai jamais été aussi fatiguée. De toute ma vie, mon corps, j'avais du mal à le porter. Je ne sais pas comment vous expliquer. Je n'étais pas du tout alerte, etc. Elle m'a déposée chez moi. Elle est partie me faire un peu des courses. On a un peu papoté, tout ça. Je me suis posée au lit. Je crois que j'ai attendu mes sœurs parce qu'elles devaient me ramener un oreiller de femme enceinte pour rester calée parce que quand vous vous faites opérer, c'est conseillé de dormir sur le dos et de ne pas vous mettre sur le côté. En tout cas, les premières semaines, quoi. Et moi, je suis une go qui... Je tourne dans mon lit. En fait, si vous me laissez dans un lit double, voilà, je tourne toute la nuit et tout. Donc, du coup, j'ai demandé à ma soeur de me ramener un envoyé de femme enceinte. Donc, elle me l'a ramené. Je l'ai posé. Ma soeur, elle est partie. J'ai fermé la porte. Je me suis allongée et j'ai dormi. Mais genre, j'étais tellement KO. Sauf qu'au final, 4h du matin, j'étais debout. Alors, je n'ai pas compris. Ensuite j'ai eu un peu de mal à me rendormir. Donc voilà, 7h du matin admettons, j'étais debout vraiment. Il faut savoir qu'après la slive vous avez des piqûres à vous faire par une infirmière normalement, mais tous les matins, c'est des anticoagulants pour éviter des complications post-op. Et vous avez aussi des médicaments à prendre, etc. Donc moi j'ai un traitement de 15 jours pour les piqûres et un mois pour les médicaments. Et se faire une piqûre le matin à chaud comme ça, franchement c'est hyper dur. Et moi à l'hôpital, ils m'avaient appris à la faire moi-même cette piqûre. Ça me paraissait simple et pas douloureux. Mais là plus les jours passent et plus ça devient douloureux. Et mes cuisses elles sont pleines de bleu parce que j'ai plein de piqûres et je suis pas experte. Donc bref, tout ça pour vous dire que compliqué. Donc le premier réveil chez moi, assez compliqué. Surtout que dans le régime post-opératoire, je suis encore en phase liquide. Là, il faut savoir que je vais manger liquide à velouté environ trois semaines. Et la quatrième semaine, il me semble que je vais pouvoir introduire les aliments hachés finement, mais que je vais pouvoir commencer à manger, je crois. En tout cas, la première semaine, le régime, il est comme à l'hôpital. C'est thé le matin, sauf que j'ajoute une biscotte ou un petit lue. Midi, bouillon. Soir, bouillon. Et à 4h, des protéines liquides, histoire d'avoir un peu plus d'énergie. Donc au bout de 2-3 jours chez moi, j'ai repris un peu plus d'énergie quand même. Parce que je mange quand même les protéines, mon petit lue le matin. J'essaye de boire de l'eau. Le chirurgien nous a conseillé de marcher tous les jours, genre 30 minutes. Donc j'essaye de le faire, j'essaye de marcher. Les premières fois, c'était très très compliqué de marcher 30 minutes. Je m'étais arrêtée à 15 minutes la première fois parce que j'avais comme... Pas un essoufflement, mais mon cœur, il s'emballait un peu. Donc je suis rentrée. Voilà, la marche la plus longue que j'ai faite, c'était 40 minutes, je crois. Mais voilà, je vais essayer de faire 30 minutes à peu près tous les jours. Donc voilà, là, on est au dixième jour. Je suis à la semaine 2 de mon régime post-opératoire. Et j'ai le droit à deux biscottes ou deux petits lus le matin. J'ai le droit à une soupe, mais vraiment très bien mixée, avec de la viande vraiment très bien mixée, des choses comme ça. Et en fait, là, je suis rentrée dans une phase... où je commence à avoir envie de manger. J'ai envie de manger un plat chaud, un plat où je mâche, etc. Mais j'ai conscience que je n'ai pas du tout l'espace dans l'estomac. Je vous dis ça pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, c'était la première journée où je pouvais faire cette soupe, cette fameuse soupe avec de la viande mixée. Et en fait, comme elle était un peu plus consistante et que je peux la manger avec un kiri ou un... Ouais, un kiri. elle était un peu plus consistante. J'ai eu l'occasion de voir ce que ça faisait de manger quelque chose d'un peu plus consistant, et ça passe pas. Enfin, ça passe pas. J'arrive à manger, mais genre vraiment trois petites cuillères, et j'étais déjà full. Donc j'étais un peu frustrée, parce que j'avais un peu fantasmé cette étape, étant donné que les bouillons clairs et le thé, ça me saoulait. J'avais fantasmé ce jour où je pourrais manger une soupe un peu plus épaisse. Et franchement, j'étais un peu déçue. Je pense que j'aurai la même déception lorsque je vais reprendre la nourriture solide. Mais après, c'est aussi le prix à payer. Je commence à ressentir la faim et la satiété. Chose que je ne ressentais pas en fait la première semaine. Parce que la première semaine, j'avais juste l'impression de m'ennuyer. Parce que je prenais trop de temps à manger. Et il faut savoir que moi, je suis une personne qui mange mes... extrêmement vite d'habitude. Quand je vous dis vite, je peux vous manger une bonne assiette en 6-7 minutes. J'ai fini mon assiette. Et là, vraiment, je mange un peu lentement parce que chaque bouchée, il faut vraiment faire attention à comment on se sent, etc. Et poser la cuillère toutes les 2 minutes ou je ne sais plus, en tout cas, je fais grave gaffe. Et je peux manger ma toute petite portion de soupe en 40 minutes. Et là, en fait, ce midi, j'ai mangé l'équivalent de deux petits suisses en soupe avec un kiri. Et j'ai mis 1h10 à manger. Et là, j'ai mangé à 14h, j'avais fini de manger. Là, il est 20h40 et je suis toujours calée. Je ne sais pas si c'est l'eau qui me cale, parce que j'ai bu aussi toute la journée. Mais en tout cas, je ne ressens toujours pas la faim. là en fin de journée je l'ai ressenti ce matin le matin je ressens grave la faim parce que mon estomac il me fait un tout petit peu mal comme quand on a faim quoi la même sensation que quand on n'est pas opéré mais voilà donc en tout cas là j'ai mangé ce matin, j'ai mangé ce midi ce soir j'ai pas encore mangé mais peut-être vers 22h je vais me prendre un peu de protéines parce qu'il y a des vitamines il y a des choses dedans qui sont bonnes pour moi et les protéines elles sont très importantes dans la cicatrisation Donc, je préfère, à la limite, prendre des repas un peu plus espacés, mais ne pas oublier de manger mes protéines qui vont servir au bon fonctionnement de mon corps. Donc, voilà, c'était le retour de mon expérience sur l'opération. Si je devais dire quelque chose, c'est que c'est moins pire que ce que je ne pensais niveau peur. Il y a très peu de moments où j'ai eu peur. J'ai eu des moments chez moi avec de l'anxiété, quand je vois mon ventre bouger, faire des bruits que je ne connais pas, etc. Mais à l'hôpital, je me sentais en sécurité. Parce que je me disais, en fait, il y a des médecins à tous les coins de rue. Et voilà, il m'arrive quelque chose, ils sont à deux minutes à pied. Ce qui m'a fait peur, c'était rentrer chez moi. Parce que je trouvais que trois jours, c'était trop tôt. J'aurais bien aimé être hospitalisée. Enfin, qui me garde un peu plus en observation pour être sûre. que tout roule. Après, j'ai vu une fois chez moi, 3-4 jours après, que j'allais vraiment, vraiment beaucoup mieux et que voilà, c'était pas la peine de stresser. Mais c'est vrai que sur le moment qu'on m'a dit vous partez aujourd'hui, j'ai envie de leur dire mais vous êtes sérieux là ? Mais bon, enfin bref, tout ça c'est derrière moi. Maintenant, on croise les doigts que tout se passe bien en post-op. Tant que j'ai pas eu mon rendez-vous avec le chirurgien, bah... Voilà, on ne saura pas. Enfin, je vous le dirai quand j'aurai vu le chirurgien. Mais voilà, pour l'instant, je ne regrette pas. Je n'ai pas eu la fameuse étape où tu regrettes l'opération. En tout cas, pas pour le moment. Mais je sais qu'il y a des personnes qui m'ont dit qu'une fois opérée, elles étaient tellement mal qu'elles se sont demandées... Ouais, elles regrettaient, quoi. Et moi, je trouve que ça s'est vraiment bien passé, surtout quand je vois certaines expériences. Là, à l'hôpital, il y avait une fille qui s'était fait opérer d'un bypass. dans la chambre d'à côté et elle a vomi mais à plusieurs reprises elle a vomi c'était en tout cas ça m'a fait mal au coeur mais bon voilà une bonne chose de faite et normalement là j'ai déjà perdu depuis le régime préopératoire j'ai perdu 10 kg je suis un poids que je connais donc ça me je vois juste sur mon visage que j'ai dégonflé j'ai vraiment dégonflé mais mis à part ça Voilà, c'est 10 kilos. Sur les 60 que j'ai à perdre, ce n'est pas non plus la folaille. Mais je pense que je vais commencer à voir une grande différence à partir du 15e kilo. Mais je suis très contente, même s'il y a de l'eau dedans, etc. Et j'ai hâte d'être un peu plus en forme et que tout soit bien cicatrisé pour reprendre le sport. Parce que là, je suis aux alentours de 138 et quelques ce matin. Donc du coup, faire du sport à ce poids-là, ça m'allait très bien. Donc j'ai hâte de voir le chirurgien qui me dise que je peux reprendre le sport. Et voilà, mes petites appréhensions, ça va être de passer de liquide à solide, pas la nourriture normale quoi. Mais voilà, c'était mon expérience. Si ça peut servir à des personnes qui souhaitent se faire... opérer. Moi, je ne dis pas que c'est une bonne chose ou une mauvaise chose. C'est quand même une opération lourde. Et on s'en rend compte quand on est aux soins intensifs et qu'on check votre tension, votre température toutes les deux heures. Honnêtement, ce n'est pas une opération facile pour le corps. Je l'ai bien vu. Mais voilà, si vraiment vous avez tout essayé et que vous êtes vraiment prêt à... Faire une croix sur votre alimentation actuelle, je pense que c'est quelque chose qui pourrait vous servir. Moi, ce dont on avait parlé avec une aide-soignante qui est à l'hôpital et qui avait fait un bypass, elle m'avait dit, vous verrez, vous allez oublier toutes les petites choses que vous avez apprises pour ne pas grossir, etc. Vous allez un peu les zapper, vous allez pouvoir manger un peu comme tout le monde. mais en toute petite quantité, et ça va très bien vous aller, vous n'allez pas être frustré, etc. Et je comprends maintenant, parce que la frustration que j'ai eu, par exemple ce midi en mangeant la soupe, en me disant Oh, j'aurais bien aimé manger une troisième cuillère et pas que deux c'était une frustration, mais ce n'était pas une big frustration comme quand on origine et qu'on ne peut pas manger deux pâtes le soir, ou des trucs comme ça. Parce que là, j'avais au moins eu le goût, j'avais au moins eu deux cuillères. Voilà, j'en avais pas eu cinq, six, mais j'en avais eu deux. Ça avait quand même hit le spot, quoi. Donc voilà, n'oubliez pas que c'est une opération lourde. N'oubliez pas que la meilleure façon de perdre du poids, c'est par soi-même. Et que si j'en suis arrivée là, c'est parce que j'ai déjà essayé des dizaines, quinzaines, vingtaines de fois et que je n'y arrivais plus, que j'étais à bout de souffle. si par contre vous vous n'avez jamais tenté de faire un rééquilibrage alimentaire ou ne serait-ce que Comptez approximativement vos calories sans vous emmener dans les TCA, vraiment en mangeant de tout et de faire du sport pour maigrir. Je ne pense pas que ce soit la première solution à regarder. Je pense que c'est vraiment la dernière opération. Pour moi, c'était l'opération de la dernière chance. Après ça, je me dis que si je ne maigris pas, je resterai grosse et ce n'est pas grave. On fera avec, entre guillemets. Mais... voilà. Écoutez, je vais vous laisser, ça fait quand même 35 minutes que je parle, j'espère que cette expérience vous a pas traumatisé, et on se retrouve la semaine prochaine. Bisous !
Share
Embed
You may also like
Description
Dans cet épisode je vous raconte mon opération de la sleeve en détails …
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Hello, bienvenue dans les histoires de salauds. J'espère que vous ça va, moi ça va très bien. Aujourd'hui on se retrouve pour un épisode encore en lien avec ma slive. Pour ceux qui ne le savent pas. Bref, j'ai fait un épisode où j'expliquais que j'avais choisi de me faire opérer de la slive et que du coup j'avais fait le parcours. J'ai vu les thérapeutes, j'ai vu les diététiciens, j'ai fait... tout un tas de tests, etc. Je vous annonce que j'ai finalement été opérée il y a une dizaine de jours. Donc je vais pouvoir vous donner mon ressenti à chaud. Je ne vais pas parler de la slive dans tous les épisodes de mon podcast, mais je pense que c'est quand même une étape importante de ma vie et c'est mon podcast, donc voilà. Alors... Donc je disais, je me suis fait opérer fin septembre. Donc il faut savoir que j'étais pas mal stressée à la base. C'est-à-dire que quand j'ai pris la décision de faire l'opération, j'ai commencé à être stressée. Mais bizarrement, je ne sais pas trop ce qui s'est passé, mais à J-2, J-1, J-3, j'étais excitée. J'étais excitée comme si j'allais à Disney et que j'avais 8 ans. J'avais hâte que ça passe parce que ça faisait tellement longtemps que j'attendais de maigrir. Donc voilà, j'étais hyper excitée, hyper de bonne humeur. Il faut savoir que 15 jours avant l'opération, j'avais déjà débuté un régime préopératoire qui consiste à remplacer l'un de mes repas par une boisson protéinée. Donc ça veut dire que moi j'ai choisi le soir. je mangeais pas le soir, donc j'arrêtais de manger à 13h, et le soir je mangeais une petite bouteille de protéines qui se trouve en pharmacie, de toute façon c'est remboursé par la mutuelle, il me semble. Et donc voilà, et pendant la phase de régime préopératoire, bon déjà j'étais de meilleure humeur que la normale, je sais pas pourquoi, je sais pas si c'est le fait de moins manger, Parce que du coup, comme je ne mangeais pas, j'essayais de faire des activités. J'allais avec mes copines marcher, j'allais au cinéma, etc. Mais en tout cas, j'étais déjà dans un meilleur mood. Pendant ce régime préopératoire, j'ai perdu 3 kilos. Parce qu'il faut savoir qu'entre cet été et l'opération, j'ai pris 4 kilos, je pense. Et je suis montée à 150. je me suis pesée et sur la balance il y avait marqué 150,2 comment vous dire que j'étais archi young bon c'est pas grave je pense que c'est le stress inconscient qui m'a fait manger un petit peu plus tout au long de l'année mais voilà depuis fin août et tout le mois de septembre j'avais pas vraiment fait de gros écarts voilà j'avais arrêté l'alcool et tout donc merci Je sais pas. En tout cas, je sais que j'étais à 150 début septembre. Du coup, les deux semaines de régime préopératoire passent et on se retrouve à J-1. Alors, il faut savoir que j'avais déjà demandé à la secrétaire du chirurgien est-ce que j'avais possibilité de conduire après l'opération. Elle m'avait dit que non, je serais trop fatiguée, c'est mieux qu'on vienne me chercher et qu'on me dépose. Donc, j'ai demandé à une de mes copines de me déposer. Et pour ça, je lui ai demandé de passer la soirée avec moi, etc. Et en fait, on va parler de choses un peu malaisantes, je pense, pour certaines personnes, mais je m'en fous, c'est la nature. J'étais avec cette copine et moi, je n'ai pas mangé. J'ai mangé mes protéines, elle a mangé. Et on a regardé la télé, etc. Et en fait, il faut savoir qu'à midi, Ce jour-là, j'avais mangé mon dernier vrai gros repas chaud. Et je m'étais fait un lock-lock avec des nems. Et du coup, le soir, j'ai juste pris ma petite bouteille de protéines. Et vers 22h, je dis à cette copine-là, j'ai l'impression que je vais bientôt faire un numéro 2. Qui comprendra, qui pourra comprendre, comprendra. Je ne sais pas c'est quoi l'expression, mais que je vais bientôt faire un numéro 2. Et ça m'inquiète parce que je me fais opérer demain, donc si le numéro 2 part pas tout de suite, il partira plus tard. Et je venais, il faut savoir, de me laver à la bétadine. Donc du coup j'ai préféré attendre le lendemain matin et je me suis dit que demain matin, de toute manière, je dois me relaver à la bétadine. Donc je ferai mon numéro 2 avant d'aller me laver et j'irai à l'hôpital les intestins légers, il n'y aura pas de problème. Le lendemain matin arrive, je me lève, je n'ai plus du tout envie de faire un numéro 2. Donc je me lave, il faut savoir qu'il fallait être à jeun pour l'opération donc je n'ai pas mangé. J'ai fini ma valise, les derniers petits trucs à emporter pour l'hôpital. Parce qu'il faut savoir que l'hospitalisation prévue était de 4 jours. Je pense que c'est un peu le maximum. Et donc du coup, je ne fais pas mon numéro 2, je me prépare. Ça m'a stressée un peu, mais au final, pas grave. Et donc cette amie me dépose à l'hôpital. Et là, j'y vais solo. Elle m'a assez proposé pour venir avec moi, mais... Je pense que j'allais m'en sortir, c'était juste aller dans ma chambre et patienter. De là, j'arrive dans le service concerné, le service des obèses, et je suis prise en charge par une dame qui m'installe dans une chambre avec quelqu'un. Et moi, il faut savoir que ce qui me fait le plus peur dans l'opération, c'est en premier l'anesthésie, parce que je n'ai jamais été inconsciente à ce point. où on peut me faire des choses sans que je m'en rende compte. Et en deuxième, c'est les complications. Post-op, etc. Mais déjà, l'anesthésie, c'était le truc qui me faisait le plus peur. En fait, je suis tombée dans une chambre avec une grand-mère qui s'était fait opérer du sein en anesthésie locale. Et je rentre et on papote un peu. Et je lui dis, ouais, mais pourquoi vous avez fait une anesthésie locale ? Ça doit faire hyper mal. Enfin, c'est quand même de la poitrine. Et elle m'a dit, c'est bon, moi j'ai fait trop d'anesthésie générale. Et je dis, ça tombe bien parce que moi j'en ai un peu peur. Et elle me dit, non, non, vous inquiétez pas, j'en ai fait 18 dans ma vie, ça va le faire et tout. Donc elle m'a rassurée. Ensuite, il y a une dame qui est venue me voir pour me demander le contact en cas d'urgence, pour me donner ma tenue d'opération. Elle m'a dit que je pouvais aller faire pipi si j'avais envie, etc. Et elle m'a donné un Xanax, elle m'a donné un truc pour me détendre. Il était genre 12h30. Et il faut savoir que j'allais me faire opérer à 13h30. Et donc du coup, elle me donne ça. Elle me dit, vous buvez ça, ça va vous détendre. Laissez votre téléphone sur le côté. Vous embêtez pas et tout. Donc au final, j'étais sans téléphone pendant quasiment deux heures, je crois. Mais comme j'étais sous le médoc, j'étais un peu foncée, je crois, je sais pas. Bref, et genre au bout de 45 minutes, je vais aux toilettes. Et je me dis, bon, je fais un numéro 2. J'y arrive pas. Donc je fais un numéro 1. Et je fais pipi, je ferme la porte, tout ça, je me repose et là il y a un mec qui vient me chercher. Et du coup, ça y est, c'est le moment, il me dit mademoiselle, ça je le mets, c'est à vous et tout. Je dis oui, c'est bien moi. Il me demande ma date de naissance. Et en plus le mec il était BG, donc j'avais honte, je ne sais pas pourquoi, mais être en tenue d'opération chirurgicale, ce n'est pas du tout glamour pour moi. Et pour autant, je ne suis pas du tout une meuf qui fait grave attention. à ce qu'elle porte comme vêtements, mais là, c'était vraiment... T'es toute nue dessous, on voit à moitié tes fesses, enfin bref. Et du coup, j'avais un petit peu honte et tout. Et ce gars-là, on était dans l'ascenseur, et il me dit Alors, ça va ? Et je dis Oui, oui, je suis un peu stressée pour l'anesthésie, l'opération, tout ça. Et il m'a dit Oh, vous inquiétez pas, votre chirurgien, c'est un des meilleurs. Ça fait longtemps que je suis là, et tout s'est toujours bien passé. Et quand il m'a dit Ça fait longtemps que je suis là je me suis dit Oh, ça doit faire 10 ans qu'il est là. Et je dis Ah ouais, ça fait longtemps, ça fait combien de temps ? Il me dit Ça fait un an. Je dis Ah, ok. Du coup, ils m'ont mis en salle de réveil, en attendant qu'on vienne me chercher pour le bloc. Et en salle de réveil, je voyais tous les gens en train de se réveiller ou en train de s'endormir, je ne sais pas trop, je n'ai pas trop compris de les lire. Mais c'était un peu bizarre comme ambiance. Et tu entends les gens qui se font réveiller aussi, parce que des fois, il y a des gens qui ont du mal à se réveiller. Et du coup, j'étais un peu... Je ne sais pas si ça m'a traumatisée, mais je n'ai pas trop kiffé l'ambiance. En plus, il fait hyper froid. Donc voilà, un petit peu trauma de ça. Et là, mon chirurgien arrive et me dit Alors, ça va ? C'est une petite sleeve, ça va bien se passer, tout machin. Il est grave de bonne humeur et tout, donc ça m'a un peu apaisée. Il m'a dit Bon, moi, on se voit tout de suite et tout. J'ai dit Ok, pas de problème, machin. Et je dirais peut-être 5-10 minutes plus tard, il y a quelqu'un qui est venu me chercher. Et en fait, c'est marrant parce que quand je vais faire, à ce moment-là, j'étais vraiment dans la posture d'une personne qui va faire quelque chose. qui lui fait hyper peur et qui en plus il pense depuis des mois. C'est pas comme si, je sais pas moi, vous êtes à la plage, vous trouvez un rocher, vous voulez sauter, vous avez hyper peur, bon l'idée vous est venue en tête il y a dix minutes, voilà tu vois la peur elle a pas le temps de monter aussi fort. Mais là, sur le moment, j'étais en pilote automatique. En fait je me suis dit Salomé de toute façon, là c'est bon, t'as plus rien à faire. Au pire, enfin je sais pas pourquoi je me suis dit ça, mais je me suis dit... Au pire, fais l'anesthésie, après on verra. Comme si j'allais pouvoir me réveiller de l'anesthésie, mais pas du tout. Et au final, j'arrive dans le bloc opératoire, on me présente un peu les personnes qui sont là. Et là, en fait, je vois une table, et je dois me mettre sur la table. Et je vois une table, et il y a un trou au niveau des fesses, c'est un peu plus bas que les fesses, peut-être au niveau des cuisses. Je vois un trou, et la dame, elle me dit, asseyez-vous un peu plus, juste au-dessus du trou. un tout petit peu plus haut que le trou quoi, j'ai dit ok trop bizarre et tout après il y a le mec qui qui me prend le bras et qui commence à me dire ouais tendez le bras je sais pas il me perfuse de partout enfin il me met des trucs et tout et là il y a l'anesthésiste qui me dit respirez fort et détendez vous surtout résistez pas donc je respire fort je résiste pas et j'essaie de m'imaginer dans l'eau tu sais quand tu es enfin moi quand je suis à la mer j'adore m'allonger dans l'eau et flotter toute la journée dans l'eau Et donc, je me suis imaginée en faisant ça. Et il me dit surtout, ne résistez pas. Et après, je l'entends tout de suite arrêter de me parler et commencer à dire des termes médicaux, genre, pas l'âme de 10 et tout. Genre, il disait des trucs que je ne comprenais pas, mais je n'avais plus la force de dire, eh oh, je ne suis pas endormie, arrêtez et tout, vous me stressez, je n'ai pas eu la force. Et en fait, je me suis... Je suis partie, je pense. Et là, à peine j'ouvre les yeux... j'entends des gens qui disent Madame ! Madame ! Madame, réveillez-vous ! Et genre, en fait, je n'arrivais pas à émerger. Et en plus, ils m'avaient mis un espèce de masque sur le nez. Parce qu'il faut savoir que quand j'avais fait les tests à l'hôpital, ils avaient vu que j'avais un espèce de fond d'asthme, mais je ne suis pas asthmatique. Et donc, du coup, ils m'ont mis un truc pour mes bronches, pour après l'opération. Et le truc, c'était hyper dur de respirer dedans. Et la meuf, elle me réveille, mais d'une façon, et je lui dis non, mais je n'arrive pas à respirer, je veux enlever le masque. Elle était là, non, vous ne l'enlevez pas. Je me suis dit, ok. Après, je recommence. Je me suis dit, s'il vous plaît, je veux l'enlever. Elle me dit non. Et la troisième fois, j'ai insisté, elle m'a laissé l'enlever. Parce que vraiment, je n'arrivais pas à respirer. Alors, spoiler alert, tout le monde m'avait dit que l'anesthésie, tu as l'impression qu'il y a deux minutes qui passent, tu fermes les yeux, tu te réveilles. Je n'ai pas du tout eu cette sensation. Vraiment. Déjà, je n'ai pas eu la sensation de chaud dont tout le monde parle dans le bras. et après peut-être que j'ai pas fait attention et quand je me suis réveillée j'ai eu la sensation comme si j'avais tapé une sieste j'avais pas l'impression que j'avais fermé les yeux ou ouvert les yeux je pense que j'étais un peu consciente que le temps était passé en tout cas peut-être que c'est ma façon, enfin je sais pas en tout cas voilà, j'ai pas senti ça et au final ils m'ont laissé dans la salle de repos pour me réveiller un peu mais il faisait froid et je sentais que j'étais encore un peu sous le médicament et j'avais peur de fermer les yeux Je ne sais pas pourquoi, j'avais peur de fermer les yeux, de me rendormir. Donc du coup, j'ai pris l'infirmière et je lui ai dit, excusez-moi, j'ai envie de parler et tout. Elle me dit, ah oui, vous voulez parler ? Je dis, oui, vous faites quoi comme taf et tout. Enfin, je ne sais pas, je posais des questions. Genre, j'avais trop besoin de rester éveillée. Et au final, je ne sais pas, hyper rapidement, il y a quelqu'un qui vient me chercher et qui m'amène dans ma chambre, en fait, dans une autre chambre d'ailleurs, parce qu'à la base, j'étais juste dans une chambre pour attendre l'opération. Mais après l'opération, on m'a mis au soin intensif. Et j'étais dans une chambre partagée avec une fille qui s'est fait opérer de la slive aussi, deux heures avant moi. Du coup, j'étais contente, sauf que moi, on m'a déposée dans la chambre, j'étais encore grugie, je ne sais pas trop. Et la fille en question, je ne la voyais pas parce qu'il y avait un rideau. Donc on pouvait parler, mais on ne se voyait pas. Et en fait, on me branche, on me met tous les trucs, on me met les perfusions, ceci, cela. Et on me demande si j'ai des douleurs. Et je dis oui, j'ai l'estomac qui tire. Ça tirait un peu. Et ils m'ont dit, c'est normal. On va vous mettre de la morphine. Donc là, ils me mettent de la morphine. Je crois que je n'avais jamais eu de morphine de ma vie. Alors la morphine, par contre, tu as une sensation de chaud dans tout le corps. Tu as l'impression que tu prends un degré. Je ne sais pas si vous avez déjà embrassé quelqu'un qui vous plaît vraiment. Et ça fait des mois et des mois que vous vous languissez de l'embrasser. Et là, vous l'embrassez, il y a la sensation des papillons dans le ventre, mais il y a aussi une espèce de sensation de chaleur. Eh bien, j'ai eu la même sensation. Et puis, je n'avais plus de douleur à l'estomac, du coup. Et par contre, j'avais la sensation que je n'avais plus du tout envie de faire un numéro 2. Et en fait, je me suis dit, ne me dis pas que ce n'est pas vrai, la salaud, mais en fait, je pense, je ne demande des confirmations à personne, parce que vraiment, j'ai honte, mais je me dis qu'ils devront voir des vertes et des palmiers, mais je pense que le trou en salle d'opération, qui était un petit peu en dessous des fesses, il servait à faire sortir les numéros 1 et les numéros 2. Et en fait, j'ai regardé sur Internet, apparemment, l'anesthésie, ça détend tous les muscles, genre le sphincter, etc. On dit le sphincter, je sais plus. Enfin bref, et en fait, je suis sûre à 99% que j'ai fait un numéro 2 là-bas, dans la salle d'opération. Franchement, j'ai honte de ouf. Surtout qu'après, tu revois le chirurgien. Genre c'est pas, il t'opère et tu le revois jamais. Genre tu dois le revoir plein de fois. Donc bref, je me suis rendue compte de ça. Et j'en parle avec ma voisine de chambre. Elle était morte de rire et tout. Enfin bref. Enfin, mort de rire, c'est pas le terme. Mais bon, voilà, c'était marrant. Et en fin de compte, du coup, voilà, la première nuit, c'était un peu... En fait, je pense que je n'ai pas tout de suite réalisé que je m'étais fait opérer. Parce que tu es au soin intensif, tu es branchée de partout, tu ne bois pas, tu ne manges pas, et ils te donnent des petites compresses, un bibé d'eau, et puis ils te disent, vous pouvez vous tapoter la bouche avec ça pour l'instant, parce que vous n'allez pas boire ni manger. Et voilà, en fait, on m'a rendu mes effets personnels, téléphone, tout ça, tout ça. Et j'étais tellement fatiguée, j'arrivais plus à envoyer des messages. Genre j'envoyais des messages à 3-4 personnes pour leur dire Ah, ça s'est bien passé, vous inquiétez pas tout ça, tout ça. Mais après, j'arrivais plus... En fait, c'était un effort, je sais pas si c'est l'anesthésie ou la morphine, mais c'était un effort surhumain pour moi de continuer à répondre aux messages, porter mon téléphone, etc., etc. J'ai remis mes piercings. Franchement, c'était une dinguerie comment j'étais épuisée. Après, je me suis rendormie peut-être jusqu'à 23h, sachant que j'étais sortie du bloc à 16h30 et arrivée en chambre à peut-être 17h30. 23h, je me réveille et là, j'étais un peu plus consciente, un peu plus moi-même, etc. J'arrivais à prendre mon téléphone, à répondre aux messages, etc. Donc, ouais, ça allait. Et là, en fait, j'étais perfusée avec de l'eau. Et donc, j'ai eu envie de faire pipi, faire un numéro 1. Et j'appelle l'infirmière et je lui dis, excusez-moi, je vais te faire pipi. Ça se passe comment ? Parce que je me suis dit, j'ai besoin d'aide pour qu'on me lève. Et elle m'a dit, mais vous n'allez pas vous lever. J'ai dit, comment ça ? Elle me dit, je vais vous ramener une bassine. Vous allez soulever les fesses et vous allez faire pipi sur vous. Et je vais enlever la bassine après. Donc en fait, j'étais là, ok. J'étais hyper gênée. En fait, dans cette expérience-là de sleeve, il y a au moins, je pense qu'il y a au moins 10 personnes qui m'ont vue toute nue. Donc bon, bref, cette fille, elle met la bassine, ça, ça, ça, je fais pipi, elle enlève. Une heure plus tard, j'ai encore envie. Putain. Et en fait, j'ai appelé les aides-soignantes ou les infirmières, parce qu'elles étaient en garde toute la nuit, vu que c'est les soins intensifs. je les ai appelées toutes les heures et demie, toutes les deux heures et en fait ma collègue de chambre elle l'a appelée genre une fois et du coup je me suis fait engueuler à 4h du matin par une des meufs qui m'a dit oh mais vous faites trop pipi faut arrêter et tout en fait j'étais tellement épuisée, fatiguée, traumatisée mélangée que j'avais envie de pleurer quand elle m'a dit ça parce que je me suis dit mais je fais pas exprès c'est ma vessie et puis vous me donnez 4 litres d'eau, tu sais j'avais 4 litres de perfusion alors que celle qui était à côté de moi je crois qu'elle avait juste 2 litres Enfin je sais plus, enfin bref Tout ça pour dire que pendant une nuit Tout le monde a vu Ma fouf, donc bon Voilà, et le lendemain Par contre les choses sont allées beaucoup mieux On a pu Commencer à se lever On a fait un petit peu de marche etc C'était très fatigant L'estomac étirait encore un peu Donc on avait encore de la morphine Quand on voulait en fait Et on a fait un test où on a bu un verre d'eau c'était très compliqué de boire, alors pas parce que ça fait mal, mais parce que il nous conseille de boire petite gorgée par petite gorgée et en plus c'était de l'eau du robinet, moi j'aime pas ça et les petites gorgées si vous voulez, quand vous faites opérer là je commence à avoir l'habitude c'est qu'au bout d'un moment quand vous prenez une gorgée, l'estomac il bouge donc il vous fait un petit peu mal, en tout cas pour moi il me fait un petit peu mal et puis on avait des gaz, parce que quand on vous opère on vous opère par celluloscopie, je crois que c'est ça le terme, on vous pique le ventre à plusieurs endroits, et en fait on vous fait aussi gonfler le ventre avec du gaz. Et du coup, c'est comme ça qu'on vous opère. Et en fait, ces gaz-là, une fois l'opération terminée, ils restent dans votre ventre. Et du coup, dès que vous mangez, ça bouge un peu les gaz. Dès que vous marchez, vous pouvez roter, vous pouvez aussi péter, etc. Et donc du coup, vous avez beaucoup de gaz dans l'estomac. Et généralement, les gens qui font de la slive, ils ont tendance à dire que les gaz, ils remontent jusque dans les épaules et que ça fait hyper mal. Alors moi, je n'ai pas du tout eu de gaz dans les épaules. Je ne saurais pas dire c'est quoi la sensation. Je n'en ai pas eu du tout. Par contre, j'ai beaucoup, beaucoup rôté. Ça sortait tout le temps. Dès que je parlais, ça sortait, etc. Et donc après, ces petites gorgées d'eau, le gaz et l'eau s'échangent. C'était désagréable. Et en fait, à partir de la deuxième, troisième gorgée, tu sens l'eau. Moi, je sentais l'eau un peu dans ma gorge, comme si je ne pouvais pas aller plus loin. Parce que mon oesophage était très contracté, en fait. Et le chirurgien nous avait dit que le lendemain, ça irait beaucoup mieux. L'osophage, j'allais se décontracter, vous allez prendre plus de gorgées d'eau, etc. Donc effectivement, c'est ce qui s'est passé. Le lendemain, on a eu le droit de manger. Par manger, j'entends un thé le matin, un bouillon le midi et un bouillon le soir. Et il fallait boire à côté de ça un litre et demi d'eau. Parce qu'il y a des risques de déshydratation, etc. Jusqu'à l'heure d'aujourd'hui, je n'arrive pas à boire un litre et demi d'eau. un litre même pas je sais pas j'ai l'impression que j'ai pas assez d'heures dans la journée ou que j'y pense peut-être pas assez et ou peut-être que l'eau ça passe pas je m'en rends pas compte parce que le thé je le buvais beaucoup plus vite que l'eau et la lettre soignante m'avait dit que peut-être que c'était au goût voilà comme j'aime peut-être pas cette eau là ou bref en tout cas à la maison j'ai retrouvé mon eau habituelle et je bois toujours pas beaucoup d'eau Donc bref, voilà les jours, donc là on était au jour 2, le jour 3, donc c'est le jour où je suis sortie, rien de spécial. Honnêtement, ma père faisait toute la nuit, j'avais de moins en moins de douleurs. Entre temps, j'ai ma mère, ma grand-mère et mes soeurs qui sont venues me voir, et le jour de ma sortie, j'ai une amie qui est venue me chercher, et qui m'a déposée à la maison, qui m'a aidée à faire les courses, etc. Il faut savoir que la journée où on sort, il nous débranche depuis 10h. Ça veut dire que depuis 10h le matin, je n'avais plus du tout de perfusion. Du coup, je n'avais plus d'eau, sauf si je buvais mon eau moi-même. Et plus d'énergie, sauf si je prenais du sucre moi-même dans mon thé ou dans un truc comme ça. Au final, mon amie est venue me chercher vers 15h. J'étais dans une fatigue, mais je n'ai jamais été aussi fatiguée. De toute ma vie, mon corps, j'avais du mal à le porter. Je ne sais pas comment vous expliquer. Je n'étais pas du tout alerte, etc. Elle m'a déposée chez moi. Elle est partie me faire un peu des courses. On a un peu papoté, tout ça. Je me suis posée au lit. Je crois que j'ai attendu mes sœurs parce qu'elles devaient me ramener un oreiller de femme enceinte pour rester calée parce que quand vous vous faites opérer, c'est conseillé de dormir sur le dos et de ne pas vous mettre sur le côté. En tout cas, les premières semaines, quoi. Et moi, je suis une go qui... Je tourne dans mon lit. En fait, si vous me laissez dans un lit double, voilà, je tourne toute la nuit et tout. Donc, du coup, j'ai demandé à ma soeur de me ramener un envoyé de femme enceinte. Donc, elle me l'a ramené. Je l'ai posé. Ma soeur, elle est partie. J'ai fermé la porte. Je me suis allongée et j'ai dormi. Mais genre, j'étais tellement KO. Sauf qu'au final, 4h du matin, j'étais debout. Alors, je n'ai pas compris. Ensuite j'ai eu un peu de mal à me rendormir. Donc voilà, 7h du matin admettons, j'étais debout vraiment. Il faut savoir qu'après la slive vous avez des piqûres à vous faire par une infirmière normalement, mais tous les matins, c'est des anticoagulants pour éviter des complications post-op. Et vous avez aussi des médicaments à prendre, etc. Donc moi j'ai un traitement de 15 jours pour les piqûres et un mois pour les médicaments. Et se faire une piqûre le matin à chaud comme ça, franchement c'est hyper dur. Et moi à l'hôpital, ils m'avaient appris à la faire moi-même cette piqûre. Ça me paraissait simple et pas douloureux. Mais là plus les jours passent et plus ça devient douloureux. Et mes cuisses elles sont pleines de bleu parce que j'ai plein de piqûres et je suis pas experte. Donc bref, tout ça pour vous dire que compliqué. Donc le premier réveil chez moi, assez compliqué. Surtout que dans le régime post-opératoire, je suis encore en phase liquide. Là, il faut savoir que je vais manger liquide à velouté environ trois semaines. Et la quatrième semaine, il me semble que je vais pouvoir introduire les aliments hachés finement, mais que je vais pouvoir commencer à manger, je crois. En tout cas, la première semaine, le régime, il est comme à l'hôpital. C'est thé le matin, sauf que j'ajoute une biscotte ou un petit lue. Midi, bouillon. Soir, bouillon. Et à 4h, des protéines liquides, histoire d'avoir un peu plus d'énergie. Donc au bout de 2-3 jours chez moi, j'ai repris un peu plus d'énergie quand même. Parce que je mange quand même les protéines, mon petit lue le matin. J'essaye de boire de l'eau. Le chirurgien nous a conseillé de marcher tous les jours, genre 30 minutes. Donc j'essaye de le faire, j'essaye de marcher. Les premières fois, c'était très très compliqué de marcher 30 minutes. Je m'étais arrêtée à 15 minutes la première fois parce que j'avais comme... Pas un essoufflement, mais mon cœur, il s'emballait un peu. Donc je suis rentrée. Voilà, la marche la plus longue que j'ai faite, c'était 40 minutes, je crois. Mais voilà, je vais essayer de faire 30 minutes à peu près tous les jours. Donc voilà, là, on est au dixième jour. Je suis à la semaine 2 de mon régime post-opératoire. Et j'ai le droit à deux biscottes ou deux petits lus le matin. J'ai le droit à une soupe, mais vraiment très bien mixée, avec de la viande vraiment très bien mixée, des choses comme ça. Et en fait, là, je suis rentrée dans une phase... où je commence à avoir envie de manger. J'ai envie de manger un plat chaud, un plat où je mâche, etc. Mais j'ai conscience que je n'ai pas du tout l'espace dans l'estomac. Je vous dis ça pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, c'était la première journée où je pouvais faire cette soupe, cette fameuse soupe avec de la viande mixée. Et en fait, comme elle était un peu plus consistante et que je peux la manger avec un kiri ou un... Ouais, un kiri. elle était un peu plus consistante. J'ai eu l'occasion de voir ce que ça faisait de manger quelque chose d'un peu plus consistant, et ça passe pas. Enfin, ça passe pas. J'arrive à manger, mais genre vraiment trois petites cuillères, et j'étais déjà full. Donc j'étais un peu frustrée, parce que j'avais un peu fantasmé cette étape, étant donné que les bouillons clairs et le thé, ça me saoulait. J'avais fantasmé ce jour où je pourrais manger une soupe un peu plus épaisse. Et franchement, j'étais un peu déçue. Je pense que j'aurai la même déception lorsque je vais reprendre la nourriture solide. Mais après, c'est aussi le prix à payer. Je commence à ressentir la faim et la satiété. Chose que je ne ressentais pas en fait la première semaine. Parce que la première semaine, j'avais juste l'impression de m'ennuyer. Parce que je prenais trop de temps à manger. Et il faut savoir que moi, je suis une personne qui mange mes... extrêmement vite d'habitude. Quand je vous dis vite, je peux vous manger une bonne assiette en 6-7 minutes. J'ai fini mon assiette. Et là, vraiment, je mange un peu lentement parce que chaque bouchée, il faut vraiment faire attention à comment on se sent, etc. Et poser la cuillère toutes les 2 minutes ou je ne sais plus, en tout cas, je fais grave gaffe. Et je peux manger ma toute petite portion de soupe en 40 minutes. Et là, en fait, ce midi, j'ai mangé l'équivalent de deux petits suisses en soupe avec un kiri. Et j'ai mis 1h10 à manger. Et là, j'ai mangé à 14h, j'avais fini de manger. Là, il est 20h40 et je suis toujours calée. Je ne sais pas si c'est l'eau qui me cale, parce que j'ai bu aussi toute la journée. Mais en tout cas, je ne ressens toujours pas la faim. là en fin de journée je l'ai ressenti ce matin le matin je ressens grave la faim parce que mon estomac il me fait un tout petit peu mal comme quand on a faim quoi la même sensation que quand on n'est pas opéré mais voilà donc en tout cas là j'ai mangé ce matin, j'ai mangé ce midi ce soir j'ai pas encore mangé mais peut-être vers 22h je vais me prendre un peu de protéines parce qu'il y a des vitamines il y a des choses dedans qui sont bonnes pour moi et les protéines elles sont très importantes dans la cicatrisation Donc, je préfère, à la limite, prendre des repas un peu plus espacés, mais ne pas oublier de manger mes protéines qui vont servir au bon fonctionnement de mon corps. Donc, voilà, c'était le retour de mon expérience sur l'opération. Si je devais dire quelque chose, c'est que c'est moins pire que ce que je ne pensais niveau peur. Il y a très peu de moments où j'ai eu peur. J'ai eu des moments chez moi avec de l'anxiété, quand je vois mon ventre bouger, faire des bruits que je ne connais pas, etc. Mais à l'hôpital, je me sentais en sécurité. Parce que je me disais, en fait, il y a des médecins à tous les coins de rue. Et voilà, il m'arrive quelque chose, ils sont à deux minutes à pied. Ce qui m'a fait peur, c'était rentrer chez moi. Parce que je trouvais que trois jours, c'était trop tôt. J'aurais bien aimé être hospitalisée. Enfin, qui me garde un peu plus en observation pour être sûre. que tout roule. Après, j'ai vu une fois chez moi, 3-4 jours après, que j'allais vraiment, vraiment beaucoup mieux et que voilà, c'était pas la peine de stresser. Mais c'est vrai que sur le moment qu'on m'a dit vous partez aujourd'hui, j'ai envie de leur dire mais vous êtes sérieux là ? Mais bon, enfin bref, tout ça c'est derrière moi. Maintenant, on croise les doigts que tout se passe bien en post-op. Tant que j'ai pas eu mon rendez-vous avec le chirurgien, bah... Voilà, on ne saura pas. Enfin, je vous le dirai quand j'aurai vu le chirurgien. Mais voilà, pour l'instant, je ne regrette pas. Je n'ai pas eu la fameuse étape où tu regrettes l'opération. En tout cas, pas pour le moment. Mais je sais qu'il y a des personnes qui m'ont dit qu'une fois opérée, elles étaient tellement mal qu'elles se sont demandées... Ouais, elles regrettaient, quoi. Et moi, je trouve que ça s'est vraiment bien passé, surtout quand je vois certaines expériences. Là, à l'hôpital, il y avait une fille qui s'était fait opérer d'un bypass. dans la chambre d'à côté et elle a vomi mais à plusieurs reprises elle a vomi c'était en tout cas ça m'a fait mal au coeur mais bon voilà une bonne chose de faite et normalement là j'ai déjà perdu depuis le régime préopératoire j'ai perdu 10 kg je suis un poids que je connais donc ça me je vois juste sur mon visage que j'ai dégonflé j'ai vraiment dégonflé mais mis à part ça Voilà, c'est 10 kilos. Sur les 60 que j'ai à perdre, ce n'est pas non plus la folaille. Mais je pense que je vais commencer à voir une grande différence à partir du 15e kilo. Mais je suis très contente, même s'il y a de l'eau dedans, etc. Et j'ai hâte d'être un peu plus en forme et que tout soit bien cicatrisé pour reprendre le sport. Parce que là, je suis aux alentours de 138 et quelques ce matin. Donc du coup, faire du sport à ce poids-là, ça m'allait très bien. Donc j'ai hâte de voir le chirurgien qui me dise que je peux reprendre le sport. Et voilà, mes petites appréhensions, ça va être de passer de liquide à solide, pas la nourriture normale quoi. Mais voilà, c'était mon expérience. Si ça peut servir à des personnes qui souhaitent se faire... opérer. Moi, je ne dis pas que c'est une bonne chose ou une mauvaise chose. C'est quand même une opération lourde. Et on s'en rend compte quand on est aux soins intensifs et qu'on check votre tension, votre température toutes les deux heures. Honnêtement, ce n'est pas une opération facile pour le corps. Je l'ai bien vu. Mais voilà, si vraiment vous avez tout essayé et que vous êtes vraiment prêt à... Faire une croix sur votre alimentation actuelle, je pense que c'est quelque chose qui pourrait vous servir. Moi, ce dont on avait parlé avec une aide-soignante qui est à l'hôpital et qui avait fait un bypass, elle m'avait dit, vous verrez, vous allez oublier toutes les petites choses que vous avez apprises pour ne pas grossir, etc. Vous allez un peu les zapper, vous allez pouvoir manger un peu comme tout le monde. mais en toute petite quantité, et ça va très bien vous aller, vous n'allez pas être frustré, etc. Et je comprends maintenant, parce que la frustration que j'ai eu, par exemple ce midi en mangeant la soupe, en me disant Oh, j'aurais bien aimé manger une troisième cuillère et pas que deux c'était une frustration, mais ce n'était pas une big frustration comme quand on origine et qu'on ne peut pas manger deux pâtes le soir, ou des trucs comme ça. Parce que là, j'avais au moins eu le goût, j'avais au moins eu deux cuillères. Voilà, j'en avais pas eu cinq, six, mais j'en avais eu deux. Ça avait quand même hit le spot, quoi. Donc voilà, n'oubliez pas que c'est une opération lourde. N'oubliez pas que la meilleure façon de perdre du poids, c'est par soi-même. Et que si j'en suis arrivée là, c'est parce que j'ai déjà essayé des dizaines, quinzaines, vingtaines de fois et que je n'y arrivais plus, que j'étais à bout de souffle. si par contre vous vous n'avez jamais tenté de faire un rééquilibrage alimentaire ou ne serait-ce que Comptez approximativement vos calories sans vous emmener dans les TCA, vraiment en mangeant de tout et de faire du sport pour maigrir. Je ne pense pas que ce soit la première solution à regarder. Je pense que c'est vraiment la dernière opération. Pour moi, c'était l'opération de la dernière chance. Après ça, je me dis que si je ne maigris pas, je resterai grosse et ce n'est pas grave. On fera avec, entre guillemets. Mais... voilà. Écoutez, je vais vous laisser, ça fait quand même 35 minutes que je parle, j'espère que cette expérience vous a pas traumatisé, et on se retrouve la semaine prochaine. Bisous !
Description
Dans cet épisode je vous raconte mon opération de la sleeve en détails …
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Hello, bienvenue dans les histoires de salauds. J'espère que vous ça va, moi ça va très bien. Aujourd'hui on se retrouve pour un épisode encore en lien avec ma slive. Pour ceux qui ne le savent pas. Bref, j'ai fait un épisode où j'expliquais que j'avais choisi de me faire opérer de la slive et que du coup j'avais fait le parcours. J'ai vu les thérapeutes, j'ai vu les diététiciens, j'ai fait... tout un tas de tests, etc. Je vous annonce que j'ai finalement été opérée il y a une dizaine de jours. Donc je vais pouvoir vous donner mon ressenti à chaud. Je ne vais pas parler de la slive dans tous les épisodes de mon podcast, mais je pense que c'est quand même une étape importante de ma vie et c'est mon podcast, donc voilà. Alors... Donc je disais, je me suis fait opérer fin septembre. Donc il faut savoir que j'étais pas mal stressée à la base. C'est-à-dire que quand j'ai pris la décision de faire l'opération, j'ai commencé à être stressée. Mais bizarrement, je ne sais pas trop ce qui s'est passé, mais à J-2, J-1, J-3, j'étais excitée. J'étais excitée comme si j'allais à Disney et que j'avais 8 ans. J'avais hâte que ça passe parce que ça faisait tellement longtemps que j'attendais de maigrir. Donc voilà, j'étais hyper excitée, hyper de bonne humeur. Il faut savoir que 15 jours avant l'opération, j'avais déjà débuté un régime préopératoire qui consiste à remplacer l'un de mes repas par une boisson protéinée. Donc ça veut dire que moi j'ai choisi le soir. je mangeais pas le soir, donc j'arrêtais de manger à 13h, et le soir je mangeais une petite bouteille de protéines qui se trouve en pharmacie, de toute façon c'est remboursé par la mutuelle, il me semble. Et donc voilà, et pendant la phase de régime préopératoire, bon déjà j'étais de meilleure humeur que la normale, je sais pas pourquoi, je sais pas si c'est le fait de moins manger, Parce que du coup, comme je ne mangeais pas, j'essayais de faire des activités. J'allais avec mes copines marcher, j'allais au cinéma, etc. Mais en tout cas, j'étais déjà dans un meilleur mood. Pendant ce régime préopératoire, j'ai perdu 3 kilos. Parce qu'il faut savoir qu'entre cet été et l'opération, j'ai pris 4 kilos, je pense. Et je suis montée à 150. je me suis pesée et sur la balance il y avait marqué 150,2 comment vous dire que j'étais archi young bon c'est pas grave je pense que c'est le stress inconscient qui m'a fait manger un petit peu plus tout au long de l'année mais voilà depuis fin août et tout le mois de septembre j'avais pas vraiment fait de gros écarts voilà j'avais arrêté l'alcool et tout donc merci Je sais pas. En tout cas, je sais que j'étais à 150 début septembre. Du coup, les deux semaines de régime préopératoire passent et on se retrouve à J-1. Alors, il faut savoir que j'avais déjà demandé à la secrétaire du chirurgien est-ce que j'avais possibilité de conduire après l'opération. Elle m'avait dit que non, je serais trop fatiguée, c'est mieux qu'on vienne me chercher et qu'on me dépose. Donc, j'ai demandé à une de mes copines de me déposer. Et pour ça, je lui ai demandé de passer la soirée avec moi, etc. Et en fait, on va parler de choses un peu malaisantes, je pense, pour certaines personnes, mais je m'en fous, c'est la nature. J'étais avec cette copine et moi, je n'ai pas mangé. J'ai mangé mes protéines, elle a mangé. Et on a regardé la télé, etc. Et en fait, il faut savoir qu'à midi, Ce jour-là, j'avais mangé mon dernier vrai gros repas chaud. Et je m'étais fait un lock-lock avec des nems. Et du coup, le soir, j'ai juste pris ma petite bouteille de protéines. Et vers 22h, je dis à cette copine-là, j'ai l'impression que je vais bientôt faire un numéro 2. Qui comprendra, qui pourra comprendre, comprendra. Je ne sais pas c'est quoi l'expression, mais que je vais bientôt faire un numéro 2. Et ça m'inquiète parce que je me fais opérer demain, donc si le numéro 2 part pas tout de suite, il partira plus tard. Et je venais, il faut savoir, de me laver à la bétadine. Donc du coup j'ai préféré attendre le lendemain matin et je me suis dit que demain matin, de toute manière, je dois me relaver à la bétadine. Donc je ferai mon numéro 2 avant d'aller me laver et j'irai à l'hôpital les intestins légers, il n'y aura pas de problème. Le lendemain matin arrive, je me lève, je n'ai plus du tout envie de faire un numéro 2. Donc je me lave, il faut savoir qu'il fallait être à jeun pour l'opération donc je n'ai pas mangé. J'ai fini ma valise, les derniers petits trucs à emporter pour l'hôpital. Parce qu'il faut savoir que l'hospitalisation prévue était de 4 jours. Je pense que c'est un peu le maximum. Et donc du coup, je ne fais pas mon numéro 2, je me prépare. Ça m'a stressée un peu, mais au final, pas grave. Et donc cette amie me dépose à l'hôpital. Et là, j'y vais solo. Elle m'a assez proposé pour venir avec moi, mais... Je pense que j'allais m'en sortir, c'était juste aller dans ma chambre et patienter. De là, j'arrive dans le service concerné, le service des obèses, et je suis prise en charge par une dame qui m'installe dans une chambre avec quelqu'un. Et moi, il faut savoir que ce qui me fait le plus peur dans l'opération, c'est en premier l'anesthésie, parce que je n'ai jamais été inconsciente à ce point. où on peut me faire des choses sans que je m'en rende compte. Et en deuxième, c'est les complications. Post-op, etc. Mais déjà, l'anesthésie, c'était le truc qui me faisait le plus peur. En fait, je suis tombée dans une chambre avec une grand-mère qui s'était fait opérer du sein en anesthésie locale. Et je rentre et on papote un peu. Et je lui dis, ouais, mais pourquoi vous avez fait une anesthésie locale ? Ça doit faire hyper mal. Enfin, c'est quand même de la poitrine. Et elle m'a dit, c'est bon, moi j'ai fait trop d'anesthésie générale. Et je dis, ça tombe bien parce que moi j'en ai un peu peur. Et elle me dit, non, non, vous inquiétez pas, j'en ai fait 18 dans ma vie, ça va le faire et tout. Donc elle m'a rassurée. Ensuite, il y a une dame qui est venue me voir pour me demander le contact en cas d'urgence, pour me donner ma tenue d'opération. Elle m'a dit que je pouvais aller faire pipi si j'avais envie, etc. Et elle m'a donné un Xanax, elle m'a donné un truc pour me détendre. Il était genre 12h30. Et il faut savoir que j'allais me faire opérer à 13h30. Et donc du coup, elle me donne ça. Elle me dit, vous buvez ça, ça va vous détendre. Laissez votre téléphone sur le côté. Vous embêtez pas et tout. Donc au final, j'étais sans téléphone pendant quasiment deux heures, je crois. Mais comme j'étais sous le médoc, j'étais un peu foncée, je crois, je sais pas. Bref, et genre au bout de 45 minutes, je vais aux toilettes. Et je me dis, bon, je fais un numéro 2. J'y arrive pas. Donc je fais un numéro 1. Et je fais pipi, je ferme la porte, tout ça, je me repose et là il y a un mec qui vient me chercher. Et du coup, ça y est, c'est le moment, il me dit mademoiselle, ça je le mets, c'est à vous et tout. Je dis oui, c'est bien moi. Il me demande ma date de naissance. Et en plus le mec il était BG, donc j'avais honte, je ne sais pas pourquoi, mais être en tenue d'opération chirurgicale, ce n'est pas du tout glamour pour moi. Et pour autant, je ne suis pas du tout une meuf qui fait grave attention. à ce qu'elle porte comme vêtements, mais là, c'était vraiment... T'es toute nue dessous, on voit à moitié tes fesses, enfin bref. Et du coup, j'avais un petit peu honte et tout. Et ce gars-là, on était dans l'ascenseur, et il me dit Alors, ça va ? Et je dis Oui, oui, je suis un peu stressée pour l'anesthésie, l'opération, tout ça. Et il m'a dit Oh, vous inquiétez pas, votre chirurgien, c'est un des meilleurs. Ça fait longtemps que je suis là, et tout s'est toujours bien passé. Et quand il m'a dit Ça fait longtemps que je suis là je me suis dit Oh, ça doit faire 10 ans qu'il est là. Et je dis Ah ouais, ça fait longtemps, ça fait combien de temps ? Il me dit Ça fait un an. Je dis Ah, ok. Du coup, ils m'ont mis en salle de réveil, en attendant qu'on vienne me chercher pour le bloc. Et en salle de réveil, je voyais tous les gens en train de se réveiller ou en train de s'endormir, je ne sais pas trop, je n'ai pas trop compris de les lire. Mais c'était un peu bizarre comme ambiance. Et tu entends les gens qui se font réveiller aussi, parce que des fois, il y a des gens qui ont du mal à se réveiller. Et du coup, j'étais un peu... Je ne sais pas si ça m'a traumatisée, mais je n'ai pas trop kiffé l'ambiance. En plus, il fait hyper froid. Donc voilà, un petit peu trauma de ça. Et là, mon chirurgien arrive et me dit Alors, ça va ? C'est une petite sleeve, ça va bien se passer, tout machin. Il est grave de bonne humeur et tout, donc ça m'a un peu apaisée. Il m'a dit Bon, moi, on se voit tout de suite et tout. J'ai dit Ok, pas de problème, machin. Et je dirais peut-être 5-10 minutes plus tard, il y a quelqu'un qui est venu me chercher. Et en fait, c'est marrant parce que quand je vais faire, à ce moment-là, j'étais vraiment dans la posture d'une personne qui va faire quelque chose. qui lui fait hyper peur et qui en plus il pense depuis des mois. C'est pas comme si, je sais pas moi, vous êtes à la plage, vous trouvez un rocher, vous voulez sauter, vous avez hyper peur, bon l'idée vous est venue en tête il y a dix minutes, voilà tu vois la peur elle a pas le temps de monter aussi fort. Mais là, sur le moment, j'étais en pilote automatique. En fait je me suis dit Salomé de toute façon, là c'est bon, t'as plus rien à faire. Au pire, enfin je sais pas pourquoi je me suis dit ça, mais je me suis dit... Au pire, fais l'anesthésie, après on verra. Comme si j'allais pouvoir me réveiller de l'anesthésie, mais pas du tout. Et au final, j'arrive dans le bloc opératoire, on me présente un peu les personnes qui sont là. Et là, en fait, je vois une table, et je dois me mettre sur la table. Et je vois une table, et il y a un trou au niveau des fesses, c'est un peu plus bas que les fesses, peut-être au niveau des cuisses. Je vois un trou, et la dame, elle me dit, asseyez-vous un peu plus, juste au-dessus du trou. un tout petit peu plus haut que le trou quoi, j'ai dit ok trop bizarre et tout après il y a le mec qui qui me prend le bras et qui commence à me dire ouais tendez le bras je sais pas il me perfuse de partout enfin il me met des trucs et tout et là il y a l'anesthésiste qui me dit respirez fort et détendez vous surtout résistez pas donc je respire fort je résiste pas et j'essaie de m'imaginer dans l'eau tu sais quand tu es enfin moi quand je suis à la mer j'adore m'allonger dans l'eau et flotter toute la journée dans l'eau Et donc, je me suis imaginée en faisant ça. Et il me dit surtout, ne résistez pas. Et après, je l'entends tout de suite arrêter de me parler et commencer à dire des termes médicaux, genre, pas l'âme de 10 et tout. Genre, il disait des trucs que je ne comprenais pas, mais je n'avais plus la force de dire, eh oh, je ne suis pas endormie, arrêtez et tout, vous me stressez, je n'ai pas eu la force. Et en fait, je me suis... Je suis partie, je pense. Et là, à peine j'ouvre les yeux... j'entends des gens qui disent Madame ! Madame ! Madame, réveillez-vous ! Et genre, en fait, je n'arrivais pas à émerger. Et en plus, ils m'avaient mis un espèce de masque sur le nez. Parce qu'il faut savoir que quand j'avais fait les tests à l'hôpital, ils avaient vu que j'avais un espèce de fond d'asthme, mais je ne suis pas asthmatique. Et donc, du coup, ils m'ont mis un truc pour mes bronches, pour après l'opération. Et le truc, c'était hyper dur de respirer dedans. Et la meuf, elle me réveille, mais d'une façon, et je lui dis non, mais je n'arrive pas à respirer, je veux enlever le masque. Elle était là, non, vous ne l'enlevez pas. Je me suis dit, ok. Après, je recommence. Je me suis dit, s'il vous plaît, je veux l'enlever. Elle me dit non. Et la troisième fois, j'ai insisté, elle m'a laissé l'enlever. Parce que vraiment, je n'arrivais pas à respirer. Alors, spoiler alert, tout le monde m'avait dit que l'anesthésie, tu as l'impression qu'il y a deux minutes qui passent, tu fermes les yeux, tu te réveilles. Je n'ai pas du tout eu cette sensation. Vraiment. Déjà, je n'ai pas eu la sensation de chaud dont tout le monde parle dans le bras. et après peut-être que j'ai pas fait attention et quand je me suis réveillée j'ai eu la sensation comme si j'avais tapé une sieste j'avais pas l'impression que j'avais fermé les yeux ou ouvert les yeux je pense que j'étais un peu consciente que le temps était passé en tout cas peut-être que c'est ma façon, enfin je sais pas en tout cas voilà, j'ai pas senti ça et au final ils m'ont laissé dans la salle de repos pour me réveiller un peu mais il faisait froid et je sentais que j'étais encore un peu sous le médicament et j'avais peur de fermer les yeux Je ne sais pas pourquoi, j'avais peur de fermer les yeux, de me rendormir. Donc du coup, j'ai pris l'infirmière et je lui ai dit, excusez-moi, j'ai envie de parler et tout. Elle me dit, ah oui, vous voulez parler ? Je dis, oui, vous faites quoi comme taf et tout. Enfin, je ne sais pas, je posais des questions. Genre, j'avais trop besoin de rester éveillée. Et au final, je ne sais pas, hyper rapidement, il y a quelqu'un qui vient me chercher et qui m'amène dans ma chambre, en fait, dans une autre chambre d'ailleurs, parce qu'à la base, j'étais juste dans une chambre pour attendre l'opération. Mais après l'opération, on m'a mis au soin intensif. Et j'étais dans une chambre partagée avec une fille qui s'est fait opérer de la slive aussi, deux heures avant moi. Du coup, j'étais contente, sauf que moi, on m'a déposée dans la chambre, j'étais encore grugie, je ne sais pas trop. Et la fille en question, je ne la voyais pas parce qu'il y avait un rideau. Donc on pouvait parler, mais on ne se voyait pas. Et en fait, on me branche, on me met tous les trucs, on me met les perfusions, ceci, cela. Et on me demande si j'ai des douleurs. Et je dis oui, j'ai l'estomac qui tire. Ça tirait un peu. Et ils m'ont dit, c'est normal. On va vous mettre de la morphine. Donc là, ils me mettent de la morphine. Je crois que je n'avais jamais eu de morphine de ma vie. Alors la morphine, par contre, tu as une sensation de chaud dans tout le corps. Tu as l'impression que tu prends un degré. Je ne sais pas si vous avez déjà embrassé quelqu'un qui vous plaît vraiment. Et ça fait des mois et des mois que vous vous languissez de l'embrasser. Et là, vous l'embrassez, il y a la sensation des papillons dans le ventre, mais il y a aussi une espèce de sensation de chaleur. Eh bien, j'ai eu la même sensation. Et puis, je n'avais plus de douleur à l'estomac, du coup. Et par contre, j'avais la sensation que je n'avais plus du tout envie de faire un numéro 2. Et en fait, je me suis dit, ne me dis pas que ce n'est pas vrai, la salaud, mais en fait, je pense, je ne demande des confirmations à personne, parce que vraiment, j'ai honte, mais je me dis qu'ils devront voir des vertes et des palmiers, mais je pense que le trou en salle d'opération, qui était un petit peu en dessous des fesses, il servait à faire sortir les numéros 1 et les numéros 2. Et en fait, j'ai regardé sur Internet, apparemment, l'anesthésie, ça détend tous les muscles, genre le sphincter, etc. On dit le sphincter, je sais plus. Enfin bref, et en fait, je suis sûre à 99% que j'ai fait un numéro 2 là-bas, dans la salle d'opération. Franchement, j'ai honte de ouf. Surtout qu'après, tu revois le chirurgien. Genre c'est pas, il t'opère et tu le revois jamais. Genre tu dois le revoir plein de fois. Donc bref, je me suis rendue compte de ça. Et j'en parle avec ma voisine de chambre. Elle était morte de rire et tout. Enfin bref. Enfin, mort de rire, c'est pas le terme. Mais bon, voilà, c'était marrant. Et en fin de compte, du coup, voilà, la première nuit, c'était un peu... En fait, je pense que je n'ai pas tout de suite réalisé que je m'étais fait opérer. Parce que tu es au soin intensif, tu es branchée de partout, tu ne bois pas, tu ne manges pas, et ils te donnent des petites compresses, un bibé d'eau, et puis ils te disent, vous pouvez vous tapoter la bouche avec ça pour l'instant, parce que vous n'allez pas boire ni manger. Et voilà, en fait, on m'a rendu mes effets personnels, téléphone, tout ça, tout ça. Et j'étais tellement fatiguée, j'arrivais plus à envoyer des messages. Genre j'envoyais des messages à 3-4 personnes pour leur dire Ah, ça s'est bien passé, vous inquiétez pas tout ça, tout ça. Mais après, j'arrivais plus... En fait, c'était un effort, je sais pas si c'est l'anesthésie ou la morphine, mais c'était un effort surhumain pour moi de continuer à répondre aux messages, porter mon téléphone, etc., etc. J'ai remis mes piercings. Franchement, c'était une dinguerie comment j'étais épuisée. Après, je me suis rendormie peut-être jusqu'à 23h, sachant que j'étais sortie du bloc à 16h30 et arrivée en chambre à peut-être 17h30. 23h, je me réveille et là, j'étais un peu plus consciente, un peu plus moi-même, etc. J'arrivais à prendre mon téléphone, à répondre aux messages, etc. Donc, ouais, ça allait. Et là, en fait, j'étais perfusée avec de l'eau. Et donc, j'ai eu envie de faire pipi, faire un numéro 1. Et j'appelle l'infirmière et je lui dis, excusez-moi, je vais te faire pipi. Ça se passe comment ? Parce que je me suis dit, j'ai besoin d'aide pour qu'on me lève. Et elle m'a dit, mais vous n'allez pas vous lever. J'ai dit, comment ça ? Elle me dit, je vais vous ramener une bassine. Vous allez soulever les fesses et vous allez faire pipi sur vous. Et je vais enlever la bassine après. Donc en fait, j'étais là, ok. J'étais hyper gênée. En fait, dans cette expérience-là de sleeve, il y a au moins, je pense qu'il y a au moins 10 personnes qui m'ont vue toute nue. Donc bon, bref, cette fille, elle met la bassine, ça, ça, ça, je fais pipi, elle enlève. Une heure plus tard, j'ai encore envie. Putain. Et en fait, j'ai appelé les aides-soignantes ou les infirmières, parce qu'elles étaient en garde toute la nuit, vu que c'est les soins intensifs. je les ai appelées toutes les heures et demie, toutes les deux heures et en fait ma collègue de chambre elle l'a appelée genre une fois et du coup je me suis fait engueuler à 4h du matin par une des meufs qui m'a dit oh mais vous faites trop pipi faut arrêter et tout en fait j'étais tellement épuisée, fatiguée, traumatisée mélangée que j'avais envie de pleurer quand elle m'a dit ça parce que je me suis dit mais je fais pas exprès c'est ma vessie et puis vous me donnez 4 litres d'eau, tu sais j'avais 4 litres de perfusion alors que celle qui était à côté de moi je crois qu'elle avait juste 2 litres Enfin je sais plus, enfin bref Tout ça pour dire que pendant une nuit Tout le monde a vu Ma fouf, donc bon Voilà, et le lendemain Par contre les choses sont allées beaucoup mieux On a pu Commencer à se lever On a fait un petit peu de marche etc C'était très fatigant L'estomac étirait encore un peu Donc on avait encore de la morphine Quand on voulait en fait Et on a fait un test où on a bu un verre d'eau c'était très compliqué de boire, alors pas parce que ça fait mal, mais parce que il nous conseille de boire petite gorgée par petite gorgée et en plus c'était de l'eau du robinet, moi j'aime pas ça et les petites gorgées si vous voulez, quand vous faites opérer là je commence à avoir l'habitude c'est qu'au bout d'un moment quand vous prenez une gorgée, l'estomac il bouge donc il vous fait un petit peu mal, en tout cas pour moi il me fait un petit peu mal et puis on avait des gaz, parce que quand on vous opère on vous opère par celluloscopie, je crois que c'est ça le terme, on vous pique le ventre à plusieurs endroits, et en fait on vous fait aussi gonfler le ventre avec du gaz. Et du coup, c'est comme ça qu'on vous opère. Et en fait, ces gaz-là, une fois l'opération terminée, ils restent dans votre ventre. Et du coup, dès que vous mangez, ça bouge un peu les gaz. Dès que vous marchez, vous pouvez roter, vous pouvez aussi péter, etc. Et donc du coup, vous avez beaucoup de gaz dans l'estomac. Et généralement, les gens qui font de la slive, ils ont tendance à dire que les gaz, ils remontent jusque dans les épaules et que ça fait hyper mal. Alors moi, je n'ai pas du tout eu de gaz dans les épaules. Je ne saurais pas dire c'est quoi la sensation. Je n'en ai pas eu du tout. Par contre, j'ai beaucoup, beaucoup rôté. Ça sortait tout le temps. Dès que je parlais, ça sortait, etc. Et donc après, ces petites gorgées d'eau, le gaz et l'eau s'échangent. C'était désagréable. Et en fait, à partir de la deuxième, troisième gorgée, tu sens l'eau. Moi, je sentais l'eau un peu dans ma gorge, comme si je ne pouvais pas aller plus loin. Parce que mon oesophage était très contracté, en fait. Et le chirurgien nous avait dit que le lendemain, ça irait beaucoup mieux. L'osophage, j'allais se décontracter, vous allez prendre plus de gorgées d'eau, etc. Donc effectivement, c'est ce qui s'est passé. Le lendemain, on a eu le droit de manger. Par manger, j'entends un thé le matin, un bouillon le midi et un bouillon le soir. Et il fallait boire à côté de ça un litre et demi d'eau. Parce qu'il y a des risques de déshydratation, etc. Jusqu'à l'heure d'aujourd'hui, je n'arrive pas à boire un litre et demi d'eau. un litre même pas je sais pas j'ai l'impression que j'ai pas assez d'heures dans la journée ou que j'y pense peut-être pas assez et ou peut-être que l'eau ça passe pas je m'en rends pas compte parce que le thé je le buvais beaucoup plus vite que l'eau et la lettre soignante m'avait dit que peut-être que c'était au goût voilà comme j'aime peut-être pas cette eau là ou bref en tout cas à la maison j'ai retrouvé mon eau habituelle et je bois toujours pas beaucoup d'eau Donc bref, voilà les jours, donc là on était au jour 2, le jour 3, donc c'est le jour où je suis sortie, rien de spécial. Honnêtement, ma père faisait toute la nuit, j'avais de moins en moins de douleurs. Entre temps, j'ai ma mère, ma grand-mère et mes soeurs qui sont venues me voir, et le jour de ma sortie, j'ai une amie qui est venue me chercher, et qui m'a déposée à la maison, qui m'a aidée à faire les courses, etc. Il faut savoir que la journée où on sort, il nous débranche depuis 10h. Ça veut dire que depuis 10h le matin, je n'avais plus du tout de perfusion. Du coup, je n'avais plus d'eau, sauf si je buvais mon eau moi-même. Et plus d'énergie, sauf si je prenais du sucre moi-même dans mon thé ou dans un truc comme ça. Au final, mon amie est venue me chercher vers 15h. J'étais dans une fatigue, mais je n'ai jamais été aussi fatiguée. De toute ma vie, mon corps, j'avais du mal à le porter. Je ne sais pas comment vous expliquer. Je n'étais pas du tout alerte, etc. Elle m'a déposée chez moi. Elle est partie me faire un peu des courses. On a un peu papoté, tout ça. Je me suis posée au lit. Je crois que j'ai attendu mes sœurs parce qu'elles devaient me ramener un oreiller de femme enceinte pour rester calée parce que quand vous vous faites opérer, c'est conseillé de dormir sur le dos et de ne pas vous mettre sur le côté. En tout cas, les premières semaines, quoi. Et moi, je suis une go qui... Je tourne dans mon lit. En fait, si vous me laissez dans un lit double, voilà, je tourne toute la nuit et tout. Donc, du coup, j'ai demandé à ma soeur de me ramener un envoyé de femme enceinte. Donc, elle me l'a ramené. Je l'ai posé. Ma soeur, elle est partie. J'ai fermé la porte. Je me suis allongée et j'ai dormi. Mais genre, j'étais tellement KO. Sauf qu'au final, 4h du matin, j'étais debout. Alors, je n'ai pas compris. Ensuite j'ai eu un peu de mal à me rendormir. Donc voilà, 7h du matin admettons, j'étais debout vraiment. Il faut savoir qu'après la slive vous avez des piqûres à vous faire par une infirmière normalement, mais tous les matins, c'est des anticoagulants pour éviter des complications post-op. Et vous avez aussi des médicaments à prendre, etc. Donc moi j'ai un traitement de 15 jours pour les piqûres et un mois pour les médicaments. Et se faire une piqûre le matin à chaud comme ça, franchement c'est hyper dur. Et moi à l'hôpital, ils m'avaient appris à la faire moi-même cette piqûre. Ça me paraissait simple et pas douloureux. Mais là plus les jours passent et plus ça devient douloureux. Et mes cuisses elles sont pleines de bleu parce que j'ai plein de piqûres et je suis pas experte. Donc bref, tout ça pour vous dire que compliqué. Donc le premier réveil chez moi, assez compliqué. Surtout que dans le régime post-opératoire, je suis encore en phase liquide. Là, il faut savoir que je vais manger liquide à velouté environ trois semaines. Et la quatrième semaine, il me semble que je vais pouvoir introduire les aliments hachés finement, mais que je vais pouvoir commencer à manger, je crois. En tout cas, la première semaine, le régime, il est comme à l'hôpital. C'est thé le matin, sauf que j'ajoute une biscotte ou un petit lue. Midi, bouillon. Soir, bouillon. Et à 4h, des protéines liquides, histoire d'avoir un peu plus d'énergie. Donc au bout de 2-3 jours chez moi, j'ai repris un peu plus d'énergie quand même. Parce que je mange quand même les protéines, mon petit lue le matin. J'essaye de boire de l'eau. Le chirurgien nous a conseillé de marcher tous les jours, genre 30 minutes. Donc j'essaye de le faire, j'essaye de marcher. Les premières fois, c'était très très compliqué de marcher 30 minutes. Je m'étais arrêtée à 15 minutes la première fois parce que j'avais comme... Pas un essoufflement, mais mon cœur, il s'emballait un peu. Donc je suis rentrée. Voilà, la marche la plus longue que j'ai faite, c'était 40 minutes, je crois. Mais voilà, je vais essayer de faire 30 minutes à peu près tous les jours. Donc voilà, là, on est au dixième jour. Je suis à la semaine 2 de mon régime post-opératoire. Et j'ai le droit à deux biscottes ou deux petits lus le matin. J'ai le droit à une soupe, mais vraiment très bien mixée, avec de la viande vraiment très bien mixée, des choses comme ça. Et en fait, là, je suis rentrée dans une phase... où je commence à avoir envie de manger. J'ai envie de manger un plat chaud, un plat où je mâche, etc. Mais j'ai conscience que je n'ai pas du tout l'espace dans l'estomac. Je vous dis ça pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, c'était la première journée où je pouvais faire cette soupe, cette fameuse soupe avec de la viande mixée. Et en fait, comme elle était un peu plus consistante et que je peux la manger avec un kiri ou un... Ouais, un kiri. elle était un peu plus consistante. J'ai eu l'occasion de voir ce que ça faisait de manger quelque chose d'un peu plus consistant, et ça passe pas. Enfin, ça passe pas. J'arrive à manger, mais genre vraiment trois petites cuillères, et j'étais déjà full. Donc j'étais un peu frustrée, parce que j'avais un peu fantasmé cette étape, étant donné que les bouillons clairs et le thé, ça me saoulait. J'avais fantasmé ce jour où je pourrais manger une soupe un peu plus épaisse. Et franchement, j'étais un peu déçue. Je pense que j'aurai la même déception lorsque je vais reprendre la nourriture solide. Mais après, c'est aussi le prix à payer. Je commence à ressentir la faim et la satiété. Chose que je ne ressentais pas en fait la première semaine. Parce que la première semaine, j'avais juste l'impression de m'ennuyer. Parce que je prenais trop de temps à manger. Et il faut savoir que moi, je suis une personne qui mange mes... extrêmement vite d'habitude. Quand je vous dis vite, je peux vous manger une bonne assiette en 6-7 minutes. J'ai fini mon assiette. Et là, vraiment, je mange un peu lentement parce que chaque bouchée, il faut vraiment faire attention à comment on se sent, etc. Et poser la cuillère toutes les 2 minutes ou je ne sais plus, en tout cas, je fais grave gaffe. Et je peux manger ma toute petite portion de soupe en 40 minutes. Et là, en fait, ce midi, j'ai mangé l'équivalent de deux petits suisses en soupe avec un kiri. Et j'ai mis 1h10 à manger. Et là, j'ai mangé à 14h, j'avais fini de manger. Là, il est 20h40 et je suis toujours calée. Je ne sais pas si c'est l'eau qui me cale, parce que j'ai bu aussi toute la journée. Mais en tout cas, je ne ressens toujours pas la faim. là en fin de journée je l'ai ressenti ce matin le matin je ressens grave la faim parce que mon estomac il me fait un tout petit peu mal comme quand on a faim quoi la même sensation que quand on n'est pas opéré mais voilà donc en tout cas là j'ai mangé ce matin, j'ai mangé ce midi ce soir j'ai pas encore mangé mais peut-être vers 22h je vais me prendre un peu de protéines parce qu'il y a des vitamines il y a des choses dedans qui sont bonnes pour moi et les protéines elles sont très importantes dans la cicatrisation Donc, je préfère, à la limite, prendre des repas un peu plus espacés, mais ne pas oublier de manger mes protéines qui vont servir au bon fonctionnement de mon corps. Donc, voilà, c'était le retour de mon expérience sur l'opération. Si je devais dire quelque chose, c'est que c'est moins pire que ce que je ne pensais niveau peur. Il y a très peu de moments où j'ai eu peur. J'ai eu des moments chez moi avec de l'anxiété, quand je vois mon ventre bouger, faire des bruits que je ne connais pas, etc. Mais à l'hôpital, je me sentais en sécurité. Parce que je me disais, en fait, il y a des médecins à tous les coins de rue. Et voilà, il m'arrive quelque chose, ils sont à deux minutes à pied. Ce qui m'a fait peur, c'était rentrer chez moi. Parce que je trouvais que trois jours, c'était trop tôt. J'aurais bien aimé être hospitalisée. Enfin, qui me garde un peu plus en observation pour être sûre. que tout roule. Après, j'ai vu une fois chez moi, 3-4 jours après, que j'allais vraiment, vraiment beaucoup mieux et que voilà, c'était pas la peine de stresser. Mais c'est vrai que sur le moment qu'on m'a dit vous partez aujourd'hui, j'ai envie de leur dire mais vous êtes sérieux là ? Mais bon, enfin bref, tout ça c'est derrière moi. Maintenant, on croise les doigts que tout se passe bien en post-op. Tant que j'ai pas eu mon rendez-vous avec le chirurgien, bah... Voilà, on ne saura pas. Enfin, je vous le dirai quand j'aurai vu le chirurgien. Mais voilà, pour l'instant, je ne regrette pas. Je n'ai pas eu la fameuse étape où tu regrettes l'opération. En tout cas, pas pour le moment. Mais je sais qu'il y a des personnes qui m'ont dit qu'une fois opérée, elles étaient tellement mal qu'elles se sont demandées... Ouais, elles regrettaient, quoi. Et moi, je trouve que ça s'est vraiment bien passé, surtout quand je vois certaines expériences. Là, à l'hôpital, il y avait une fille qui s'était fait opérer d'un bypass. dans la chambre d'à côté et elle a vomi mais à plusieurs reprises elle a vomi c'était en tout cas ça m'a fait mal au coeur mais bon voilà une bonne chose de faite et normalement là j'ai déjà perdu depuis le régime préopératoire j'ai perdu 10 kg je suis un poids que je connais donc ça me je vois juste sur mon visage que j'ai dégonflé j'ai vraiment dégonflé mais mis à part ça Voilà, c'est 10 kilos. Sur les 60 que j'ai à perdre, ce n'est pas non plus la folaille. Mais je pense que je vais commencer à voir une grande différence à partir du 15e kilo. Mais je suis très contente, même s'il y a de l'eau dedans, etc. Et j'ai hâte d'être un peu plus en forme et que tout soit bien cicatrisé pour reprendre le sport. Parce que là, je suis aux alentours de 138 et quelques ce matin. Donc du coup, faire du sport à ce poids-là, ça m'allait très bien. Donc j'ai hâte de voir le chirurgien qui me dise que je peux reprendre le sport. Et voilà, mes petites appréhensions, ça va être de passer de liquide à solide, pas la nourriture normale quoi. Mais voilà, c'était mon expérience. Si ça peut servir à des personnes qui souhaitent se faire... opérer. Moi, je ne dis pas que c'est une bonne chose ou une mauvaise chose. C'est quand même une opération lourde. Et on s'en rend compte quand on est aux soins intensifs et qu'on check votre tension, votre température toutes les deux heures. Honnêtement, ce n'est pas une opération facile pour le corps. Je l'ai bien vu. Mais voilà, si vraiment vous avez tout essayé et que vous êtes vraiment prêt à... Faire une croix sur votre alimentation actuelle, je pense que c'est quelque chose qui pourrait vous servir. Moi, ce dont on avait parlé avec une aide-soignante qui est à l'hôpital et qui avait fait un bypass, elle m'avait dit, vous verrez, vous allez oublier toutes les petites choses que vous avez apprises pour ne pas grossir, etc. Vous allez un peu les zapper, vous allez pouvoir manger un peu comme tout le monde. mais en toute petite quantité, et ça va très bien vous aller, vous n'allez pas être frustré, etc. Et je comprends maintenant, parce que la frustration que j'ai eu, par exemple ce midi en mangeant la soupe, en me disant Oh, j'aurais bien aimé manger une troisième cuillère et pas que deux c'était une frustration, mais ce n'était pas une big frustration comme quand on origine et qu'on ne peut pas manger deux pâtes le soir, ou des trucs comme ça. Parce que là, j'avais au moins eu le goût, j'avais au moins eu deux cuillères. Voilà, j'en avais pas eu cinq, six, mais j'en avais eu deux. Ça avait quand même hit le spot, quoi. Donc voilà, n'oubliez pas que c'est une opération lourde. N'oubliez pas que la meilleure façon de perdre du poids, c'est par soi-même. Et que si j'en suis arrivée là, c'est parce que j'ai déjà essayé des dizaines, quinzaines, vingtaines de fois et que je n'y arrivais plus, que j'étais à bout de souffle. si par contre vous vous n'avez jamais tenté de faire un rééquilibrage alimentaire ou ne serait-ce que Comptez approximativement vos calories sans vous emmener dans les TCA, vraiment en mangeant de tout et de faire du sport pour maigrir. Je ne pense pas que ce soit la première solution à regarder. Je pense que c'est vraiment la dernière opération. Pour moi, c'était l'opération de la dernière chance. Après ça, je me dis que si je ne maigris pas, je resterai grosse et ce n'est pas grave. On fera avec, entre guillemets. Mais... voilà. Écoutez, je vais vous laisser, ça fait quand même 35 minutes que je parle, j'espère que cette expérience vous a pas traumatisé, et on se retrouve la semaine prochaine. Bisous !
Share
Embed
You may also like