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Scalezia

“Les bons entrepreneurs savent refuser les mauvais clients” (Pas’Potes #1)

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1h37 |05/02/2025|

259

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Description

Au programme de cet épisode :

- Construire une offre en béton grâce à un vendeur de glaces

- Ne signer QUE les bons clients grâce à la matrice Green/Red Flag

- La différence fondamentale entre "erreur" et "faute"

- De l'importance des mentors.


________


NOS LIENS :


Le LinkedIn d'Alexis : https://www.linkedin.com/in/alexiseve/

Le site de Yaniro : https://www.yaniro.co/


Le LinkedIn de Benoît : https://www.linkedin.com/in/benoitdubos/

Le site de Scalezia : https://scalezia.co


________


À PROPOS DE PAS'POTES :


Dans mon quotidien d’entrepreneur, j’ai un kiff : sortir marcher et appeler mes potes. Alors, au fil du temps, m’est venu une question : “ce appels, pourquoi pas les enregistrer ?"


Parmi ces potes, il y a Alexis, fondateur de Yaniro. Chaque semaine, on s’appelle pour parler de ce qu’on a appris dans nos business respectifs. Mais, en vrai, ça part souvent un peu dans tous les sens… En gros : on fait nos pas, on est entre potes et on papotes.


Moi, c’est Benoît Dubos, cofondateur et CEO de Scalezia. Et c’est un plaisir de te compter avec nous sur cet appel.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans mon quotidien d'entrepreneur, j'ai un kiff. Sortir marcher et appeler mes potes. Alors au fil du temps, il m'est venu une question. Et si ces appels, je les enregistrais ? Parmi ces potes, il y a Alexis Eve, fondateur de Yanniro. Chaque semaine, on s'appelle pour parler de ce qu'on a appris dans nos business perspectives. Mais en vrai, ça part souvent un peu dans tous les sens. En gros, on fait nos pas, on est entre potes et on peut plus.

  • Speaker #1

    Moi,

  • Speaker #0

    c'est Benoît Dubos, co-fondateur et CEO de Skelesia. Et c'est un énorme plaisir de te compter avec nous sur cet appel. Allez, mets tes chaussures. Allez que ça va décrocher.

  • Speaker #1

    It is starting.

  • Speaker #0

    La toute première d'une longue série. Tout à fait. Si je ne me moque pas.

  • Speaker #1

    Une série de 10 000.

  • Speaker #0

    Série de 10 000. Un cycle complet sera une série de 100. Ceux qui ont la...

  • Speaker #1

    Oh, je l'ai, mais je l'ai. Pris en traître en plus, parce qu'on n'en a jamais parlé avant. C'est pas bon, mais c'est de l'huile en même temps.

  • Speaker #0

    Un grand verre d'huile d'arachide, toujours. Très important. On parle de la stratégie de l'échec.

  • Speaker #1

    Tout à fait, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et alors, pour rester dans l'analogie, l'objectif de ces échanges-là, on ne va pas appeler ça un podcast, on ne va pas tomber dans le gimmick. L'objectif de ces échanges, c'est tout simplement de mettre deux micros entre nous et de capter des conversations qu'on a habituellement, toutes les semaines depuis un moment maintenant. On s'est dit que ça méritait, de façon très très égoïste, de le capter. pour pouvoir potentiellement le réécouter a posteriori, parce qu'à chaque fois, on repart avec énormément de valeurs mutuellement, de prise de conscience, de partage aussi. Donc on s'est dit, pourquoi pas en faire quelque chose, tout simplement.

  • Speaker #1

    Exactement, et la lettre d'intention qu'on va essayer de partager et de tenir au mieux, c'est là où on introduit un petit peu, histoire que ce ne soit pas trop aride d'arriver direct dans la conversation. Et après, le but du jeu, c'est qu'on oublie le plus possible qu'il y a peut-être des gens qui nous écoutent et qu'on fasse les discussions qu'on a au téléphone de comme d'hab. Voilà, c'est tout.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu es un sorcier aride. Tu es un sorcier aride, effectivement. Pas mieux.

  • Speaker #0

    Il y aura des sales jeux de mots. Il y aura des sales références aussi. On préfère vous prévenir tout de suite parce qu'à un moment, si vous êtes... de ne pas friandre ça, ça risque de vous saouler. Et d'où, par contre, ça ne nous saoulera pas, c'est sûr et certain. Vraiment, il y a un niveau de certitude là-dessus qui est proche de l'absolu. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    L'énorme avantage qu'on a, c'est que si ce podcast fait quatre écoutes et que c'est juste deux de nos potes, ce ne serait pas grave.

  • Speaker #0

    En fait, c'est là qu'on n'aurait plus aucune excuse. Là, on ouvrirait les vannes d'autant plus. Ça va aussi y est, en fait, sur la base d'un pendule, entre l'intérêt total, entre, je pense, un niveau d'analyse qui risque de confiner vers l'obsessionnel, et un niveau de débilité qui peut être confondant par moment. Donc on va vraiment être sur ce pendule-là de façon 1h30 par semaine.

  • Speaker #1

    Il est tout à fait possible que dans certains épisodes, à force de tamiser du sable au fond du tamis, il y a encore du sable, c'est tout. on garantit pas les pépites à chaque fois parce que ça aussi c'est un autre point qui est important et après on se lance dedans on fait des podcasts Benoît et moi même donc on a des réflexes peut-être de host de podcast là on va vous partager des learnings qui sont des vrais learnings de nos vies de nos boulots, et en fait on va vous les partager au sens où vous êtes observateur observatrice de ça, moi je vais les partager à Benoît des trucs que j'ai appris la semaine dernière et inversement... et donc moi je ne me mets pas la pression que ce soit dingue toutes les semaines, ça sera ce que ce sera, parce que c'est la vraie vie.

  • Speaker #0

    C'est la vraie vie, d'ailleurs on ne s'interdit pas du tout, c'est même pas au-delà de ne pas s'interdire, c'est même prévu, de recevoir d'autres gens, d'autres entrepreneurs, ou pas forcément que des entrepreneurs d'ailleurs, au sein de ce diptyque qui pourra donc devenir un quadriptique, etc. Mais voilà, c'est notre micro ouvert, c'est notre radio pirate, on appelle ça comme on veut. D'ailleurs, qui on est ? Parce que bon, on va s'introduire un peu.

  • Speaker #1

    Allez, vas-y, introduis-toi parce que moi, je ne t'ai pas donné mon consentement pour ça.

  • Speaker #0

    Alors, moi, en tout bien, tout honneur, je m'appelle Benoît, je suis entrepreneur et cofondateur et CEO d'une boîte qui s'appelle Kelesia. On aide les entreprises, très concrètement, B2B. du service, notamment en très grande majorité, à déplafonner leur croissance grâce à un système qu'on copie-colle chez eux qui génère des résultats de fous. Ce n'est pas vraiment le sujet, c'est juste pour que vous contextualisez un petit peu. Et moi, mes zones d'intérêt gravitent très fortement autour de... En fait, un petit peu tout.

  • Speaker #1

    J'attendais de voir où tu allais atterrir avec cette phrase.

  • Speaker #0

    Je ne vais absolument nulle part parce qu'en fait, je n'ai aucun centre de non-intérêt. Donc, vous m'entendrez par contre assez régulièrement parler d'entrepreneuriat, de business, de marketing, de psychologie, de philosophie, de musculation et de toutes les thématiques, sous-thématiques qui s'en rapportent. Et puis, de jeux de mots qui pourront tendre... tendre à le scandaler par moment.

  • Speaker #1

    Il y a tout à fait. Et de mon côté, Alexis, je suis également entrepreneur de monter une boîte qui s'appelle Yanniro. Notre job, c'est de former les managers de la tech française pour en faire des brutes épaisses, tout simplement. C'est peut-être un des sujets qui me fait le plus triper dans la boîte. Donc, la boîte, il y a évidemment un jeu de croissance de boîte, une petite dizaine maintenant, et il se passe... pas mal de choses pour nous en ce moment donc ça va plutôt bien mais la partie qui m'éclate le plus et on y reviendra très souvent c'est ce qu'on fait quoi si Yaniro c'est une pizzeria ce qui m'intéresse c'est la pizza avant le chiffre d'affaires et également dans les points qui vont être probablement importants Yaniro fait pas que ça, on fait du coaching de dirigeants et donc c'est une partie de ce que je fais aussi donc coacher des CEOs de startups scale up, donc il faut imaginer les licornes enfin les boîtes très tech, c'est plutôt ça le monde dans lequel je gravite. De formation, je suis psychologue, donc les sciences humaines, ça me fascine vraiment beaucoup et c'est un sujet qui me plaît vachement. Et pour être sur une note d'intention, un sujet qui m'intéresse vachement et qui est dans mes réflexions personnelles, enfin un sujet sur lequel je bosse avec mon coach, etc., c'est le côté lifestyle business, je dirais. Comment est-ce qu'on fait de Yannirou un joli truc qui apporte de la valeur, qui a de l'impact, qui grossit, mais en ayant une jolie vie qui me plaît en Suisse avec ma chère Etendre, mon Kleps, etc. Et donc, il y a deux, trois des trucs dont on va parler, notamment aujourd'hui, parce que c'est dans les Mail Learning de la semaine, qui peuvent tourner autour de ces sujets. Et bien, allons-y. Et bien, let's go. Est-ce que tu... Qui ouvre ? Vas-y. Moi, je t'ai envoyé Mail Learning, tu m'as envoyé les tiens. Qui dégaine ?

  • Speaker #0

    Alors... Déjà, tous les liens sont dans la description si vous voulez un petit peu plus. Comme ça, on se contentera à chaque fois de dire si vous voulez savoir qui on est, les liens sont dans la description.

  • Speaker #1

    Exactement, tout à fait. Là, c'est la partie où à partir de maintenant, j'essaye de sortir de mon mode podcast host qui a la peau dure et j'essaye de re-rentrer dans la con. Allez, vas-y, balance tout.

  • Speaker #0

    Alors, Alexis. Benoît. C'est bien ton prénom.

  • Speaker #1

    C'est 100% mon prénom.

  • Speaker #0

    Tu m'as envoyé en tant que premier learning business, les clients relous. ont juste peur de se tromper de parfum de glace.

  • Speaker #1

    Yes. Les clients relous...

  • Speaker #0

    Petit.

  • Speaker #1

    Donc là, mon cher Benoît, je pense que tu connais bien le sujet. C'est un truc où je pense que tu as devancé ce qu'il y a derrière. Je vais te raconter un petit peu le lore de la semaine dernière qui m'a mis là-dedans. J'ai des clients relous. Donc on appelle un peu... On appelle ça comme on veut. Moi, je vais te faire une version simple. J'ai des clients où, globalement, je souffle un peu. Il y en a à qui j'ai envie de faire des bisous, il y en a à qui je suis content de bosser pour eux, mais ça saoule un petit peu. Et en fait, ces derniers temps, j'en ai deux, trois avec qui on arrange le truc, mais c'est vraiment le terme. C'est-à-dire, on arrange le truc. Mais ça part de manière un peu chiante. Et en fait, j'ai eu une illumination, et c'est pour ça que j'utilisais la métaphore du glacier, de mes clients relous. J'allais dire, entre guillemets, que ce n'est pas de leur faute, parce que j'ai eu une série d'illuminations les unes après les autres. La première, c'est que moi aussi, j'ai le potentiel pour être un client bien relou, mais de fou. Donc, j'ai déjà été ce client-là. Je me vois faire ça. Et en fait, je crois que j'ai mis le doigt sur quelque chose qui est le pinacle de la relouitude. Je fais ça quand je ne suis pas en confiance, ou quand je suis stressé, ou quand j'ai peur de me tromper. ou quand j'ai du FOMO ou un truc comme ça. Et le moment où ça m'arrive le plus, je ne sais pas si c'est ton cas Benoît, c'est quand je vais acheter des glaces. Tu vois, genre, il faut imaginer la belle journée, il fait un peu beau, on est entre copains ou avec ma chérie, on nous a recommandé un super glacier et tout. Et là, j'y vais, il y a plein de glaces, et là, ça va être le stress. Ça va être le stress de me dire, OK, j'aimerais bien tester un truc de nouveau, mais si je teste un truc de nouveau et que c'est nul, je vais avoir le seum. parce que j'aurais gâché mon créneau de glace. Mais en même temps, si je prends une glace pour reprendre notre chiot-là, c'est quand même super con. Ou alors, je pourrais prendre trois boules, mais dans ce cas-là, je vais déglinguer mon compte de calories et je n'aime pas ça. Donc, en fait, c'est cette espèce de paralysie du choix qui me met dans des sales conditions. Et c'est là où je vais commencer à avoir envie de rentrer dans un mode hyper contrôlant et donc hyper chiant. vis-à-vis de mon glacier préféré, en train de lui dire Non, mais vous me dites que c'est crème anglaise, mais elle s'est faite comment ? Est-ce qu'il n'y a pas de la crème d'oranger ? et autres conneries. Et en fait, je me suis rendu compte déjà que mes clients relous, c'est ça qui leur arrive, c'est qu'ils ne connaissent pas assez Yaniro, je ne peux pas leur en vouloir, c'est normal, et donc ils ont envie de nous faire confiance, ce qui est l'équivalent d'avoir le glacier qui est bien noté sur Google Google Avis, mais après, au moment où on leur dit source, t'inquiète bro, ça va être bien Yannirou, bah y'en a qui sont hyper chill et qui sont en mode trust de process et en vrai je les en remercie parce que moi j'ai pas tant que ça cette capacité là et y'a tous ceux qui ont peur et en fait une fois que t'as dit ça ce qui m'est revenu c'est quoi les leviers pour éviter ça et y'en a Deux ou trois qui sont hyper logiques et que tout le monde connaît, et il y en a un que moi je sous-utilise. Et donc l'idée, vu que c'est un apprentissage, c'est que j'arrête de le sous-utiliser, que je commence à le sur-utiliser de manière très concrète. Le levier numéro un, c'est si je suis en train de paniquer dans ma queue pour le glacier, déjà si je peux voir les glaces, c'est plus facile. Je ne sais pas ce que tu en penses toi, mais tu vois, typiquement, si tu vois la glace extrêmement décadente, sneakers, etc., bon, tu peux te dire, celle-là, elle me regarde avec des yeux tendres, j'aimerais bien faire un bouchon avec elle, tu vois. Alors que si tu ne vois rien, et ce qui est un peu le dramatique, parce que dans les meilleurs glaciers, c'est sous cloche en aluminium, ben là, c'est plus dur, quoi. Tu regardes un truc, c'est un nom italien, tu n'es pas sûr de bien comprendre, et donc tu te jettes dans le vide. La technique, et ça, c'est l'équivalent en... en produit, pour le produit Yaniro, donc il faut imaginer qu'il y a des gens qui veulent former leur manager, c'est vachement plus simple s'ils peuvent voir à quoi ça ressemble. Donc nous, on a fait un petit documentaire qui explique à quoi ça ressemble la formation Yaniro, et effectivement, ça dérisque un peu, parce que les gens, ils passent de copywriting sur une page à ouais, en fait, je vois un peu à quoi ça ressemble, je peux me projeter Mais ce n'est pas suffisant. La technique de renard, de tout glacier qui se respecte, tu le vois venir aussi, c'est de te faire goûter. Moi, une glace huile d'olive où je me dis que ça a l'air débile, mais en même temps, est-ce que c'est débile et également dégueulasse ? Si le glacier me dit arrête de réfléchir 107 ans, goûte la glace là, c'est hyper bien parce que ça résout le problème. Si c'est délicieux, je serai content. Si ce n'est pas délicieux, je n'ai pas tué mon FOMO. C'est un truc, on parle de learning, que j'essaye de mettre en place. C'est dur de faire une démo du programme de formation de manager Yaniro parce que ce n'est pas un SaaS ce qu'on vend. Mais pour des comptes vraiment importants, j'essaye de le faire. Donc, par exemple, là, il y a une entreprise monstrueuse qui envisage de nous faire former des centaines et des centaines de managers. Et ils se posent plein de questions et je le comprends, notamment parce que c'est un gros budget. Et ce que je lui ai dit, c'est écoute, on ne va pas réfléchir sans ces temps. Viens te mettre en mode guest sur une de nos promos pour une journée complète. Moi, je te demande juste de venir. avec un de tes managers et tu verras ce que tu en penses. Goûte la glace huile d'olive. Et ça, on l'a déjà fait avec un ancien client et ça marche très bien. On avait closé avec ce client notamment parce qu'on leur a fait goûter le parfum de boule de glace. Et il y a deux trucs qu'on ne fait pas tant que ça qui sont des learnings. Le premier, tu le connais très bien et tu pourras en parler mieux. D'ailleurs, je serais curieux d'avoir ton avis là-dessus. C'est le time to value. C'est en fait comment est-ce que je me démerde pour que la valeur soit la plus rapide possible parce que ce que j'ai observé aussi c'est que les clients relous, une fois qu'ils ont dépassé le stade où ils voient vraiment ce qu'on fait ils sont plus relous, en fait ils sont relous parce qu'ils sont stressés, après ils ont goûté la glace parce qu'ils sont obligés ils nous ont saoulés jusqu'au moment de la glace et après une fois qu'ils ont goûté la glace ils ont fait ah oui mais en fait c'est délicieux ce que vous faites, oui oui tout à fait on est bien d'accord mais maintenant ils le savent et ils n'avaient pas raison de le croire sur parole Donc ça, c'est moi, le chantier que j'ai en cours dans ma tête, c'est comment je max out le time to value et comment je me débrouille pour qu'ils aient confiance le plus vite possible. Et le deuxième, où franchement, je me déteste de m'en rendre compte si tard, c'est la paralysie du choix. Bordel de merde. C'est, en fait, tu sais comment est-ce que tu peux résoudre le problème du glacier ? En étant un glacier qui vend une glace. C'est tout. C'est-à-dire, si tu es Bachir qui fait des glaces libanaises où tu as un goût avec, certes, de la fleur d'oranger, du lait de chez Pupois et des pistaches, tu vas peut-être te poser la question de Ouais, mais est-ce que j'aime bien la fleur d'oranger ou pas ? Et puis au bout d'un moment, tu vas dans la queue et tu te jettes à l'eau parce que de toute façon, tu n'as pas le choix. Donc, si tu veux faire Bachir, c'est comme ça. Et là, le learning que j'en retire et qui est connecté à un autre learning, parce que ça, c'est plus dur, c'est un learning intellectuel, mais au moment de le faire, il va falloir que je me secoue un peu, c'est qu'il faut limiter les choix au maximum. les clients relous c'est les clients à qui je laisse le choix c'est les clients à qui je dis t'inquiète on va faire du sur mesure, t'inquiète dis moi ce dont t'as besoin alors que c'est pas comme ça que je devrais le faire je devrais dire bah écoute donne moi tes allergies donne moi les trucs que tu peux absolument pas manger et après je t'envoie les 10 plats du chef et ça sera comme ça voilà mon petit learning Benoît je sais pas si toi ça fait quoi ce que t'as vu chez Skelesia ou ce que tu vis encore alors

  • Speaker #0

    Je vais répondre à plusieurs égards. Déjà, l'analogie du glacier tient vraiment de fou. Et en fait,

  • Speaker #1

    je ne suis pas mécontent de cette analogie.

  • Speaker #0

    Elle est fonctionnelle.

  • Speaker #1

    Pique-la, elle est à toi.

  • Speaker #0

    Elle est fonctionnelle. Mais en fait, il y a une vraie fallacie. Je sais que ce n'est pas un terme français, mais je m'en fous. Royal. C'est celle de l'opposition. Complètement caduque entre B2C et B2B, en mode, ouais, mais les préceptes qui te permettent de bâtir une boîte en B2B ne sont pas les mêmes qu'en B2C. Tu ne bâtis pas ton offre de la même manière, tu ne bâtis pas ton produit de la même manière, les gens ne réfléchissent pas de la même manière. L'entrepreneuriat s'ancre à 10 000 sur la psychologie. La psychologie est exactement la même. La psychologie, c'est une anthropologie. Donc, c'est... C'est... Un gars en costard cravate à la défense a un cerveau qui fonctionne de la même manière qu'un...

  • Speaker #1

    Bah oui, parce que t'achètes du Skelesia ou du Yaniro comme t'achètes des classes, c'est le même cerveau qui est aux commandes.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Et donc, quand on vient à ça, quand t'as compris ça, t'as compris que la décision d'achat va être déclenchée par les mêmes leviers. Nous, chez Skelesia, en s'appuyant sur tout un tas d'autres penseurs, créateurs, entrepreneurs, clairement... Parce que, comme disait Einstein, je déteste les citations, mais celle-ci est quand même de mise. Je suis assis sur les épaules de géants.

  • Speaker #1

    Non, j'aurais aimé que la citation d'Einstein, ça soit LSM L'Istitation, quoi.

  • Speaker #0

    Citation, très peu pour moi, Einstein. 2029 Colorized. C'est on peut ramener n'importe quelle offre à 4 curseurs. qui sont en fait peu ou prou ce que tu as dit depuis tout à l'heure, qui sont pour commencer la proposition de valeur au sein duquel tu vas retrouver le problème solution fit c'est à dire quel problème tu résouds et quelle solution tu proposes et à quoi il ressemble donc ergo tes fonctionnalités tu vas retrouver aussi dedans le job to be done qu'est ce que tu permets à ton client de faire quelle action tu lui permet d'accomplir qui lui permet de résoudre son problème donc ça c'est la première partie concrètement c'est ce que tu vends de façon très fonctionnelle Ensuite, deuxièmement, c'est la minimisation des frictions. Deuxième levier. Minimisation des frictions dans l'adoption, dans la compréhension et dans l'utilisation. Donc, dans ton cas, par exemple, côté glacier, ça va être dans la visualisation. Ça va être aussi dans la quantité de choix que tu proposes. Ainsi de suite. Dans le cas du super micro-cravate qui nous a trollés pendant littéralement trois quarts d'heure. littéralement et qui a décidé de s'inviter dans le concept même de ce podcast qui fait que je suis en train de marcher sur un tapis pendant que toi tu confines à une sédentarité une sédentarité tout

  • Speaker #1

    à fait nécessaire je marche avec les pieds dans le vide dans ma chaise mais c'est pas pareil,

  • Speaker #0

    disons-le clairement je mouline gaiement c'est exactement ça la friction va se retrouver dans le fait que tu n'arrives pas à l'installer et que tu es obligé d'aller voir sur Internet. Donc typiquement, friction qui fait que ton expérience du produit n'est pas folle. Troisième levier, ça va être, comme tu l'as dit très justement et très sous-côté, c'est le time to value. À quelle vitesse tu délivres la valeur, sachant que la valeur perçue est directement indexée sur la vélocité à laquelle la valeur est délivrée. C'est-à-dire que si je suis un serrurier et que je te propose de débloquer ta porte à 2h du matin le samedi soir en 10 minutes, tu vas être prêt à me payer d'un ordre de grandeur plus cher que si je te propose de la débloquer, mais dans une semaine. Et dernièrement, quatrième point, c'est la certitude d'accomplissement. Donc certitude d'accomplissement, tu as trois grands leviers. C'est des témoignages et de la data. Donc tu vas placarder des preuves. On peut résumer ça sous le terme preuve. Tu vas accumuler des preuves comme pas possible que ce que tu fais, ça défonce, de sorte que ça devienne juste, évident. Deuxième, c'est des garanties et des compensations. Tu vas offrir une garantie de résultat ou alors tu vas compenser en mode entre-rembourse ou quoi. Et troisième levier, c'est comme tu l'as dit, l'échantillonnage. Tu vas proposer d'expérimenter ton produit de façon gratuite. Et là, tu tombes dans des variabilités de business model, tu tombes dans des stratégies commerciales. Par exemple, filer une petite cuillerée pour goûter et ainsi de suite. Voilà, c'est les quatre leviers qui te permettent de bâtir une offre puissante. Et on en vient à un point qui est essentiel, comme tu l'as dit. C'est... de fuseler le truc de la façon la plus simple possible. Pourquoi ? Parce que derrière, c'est de cette simplicité que va dérouler la scalabilité. C'est-à-dire que ça va être extrêmement compliqué de scaler un glacier avec 25 parfums. Par contre, notre copain Bachir, à partir du moment où il a craqué sa recette, il est en mesure de la produire à extrêmement grande échelle. et de rajouter de l'ingénierie dessus, de rajouter des économies d'échelle et donc une rapidité d'expansion tout à fait convaincante. Et en fait, on en vient au fait, au point qui fait que l'immense majorité des entrepreneurs se retrouvent à diversifier souvent très très tôt. C'est que le coût mental et le coût d'opportunité à court terme de bâtir un produit exceptionnel et de bâtir la meilleure glace parfum fleur d'oranger que t'as jamais goûté et ben elle est là aussi d'un ordre de grandeur supérieur,

  • Speaker #1

    pour un de deux ordres de grandeur supérieure à la difficulté de juste rajouter d'autres parfums et pourtant c'est là que se trouvent vraiment les plus belles réussites et tu vois alors je sais pas ce qu'il en est pour toi chez Scalesia mais moi j'observais un petit mécanisme psychologique un peu pervers qui s'invite là dedans c'est... Et c'est marrant, on pourrait croire que c'est de l'ego, c'est pas de l'ego, c'est encore autre chose, c'est un manque d'empathie. Il y a la tagline que je déteste le plus, c'est souvent des freelances qui font ça, c'est toute variante de les autres le disent et moi je le fais En gros, un truc qui tourne autour de t'inquiète gros, c'est moi Alors t'inquiète gros, c'est moi ça marche si t'es Xavier Niel, ou si t'es je sais pas qui, Anthony Robbins. Si t'es un no-bod, ça devient… que dalle, ça devient mais écoute tu t'appelles Jean-Luc Duchemin, j'en ai rien à foutre tu vas m'expliquer mieux que ça pourquoi ton SEO il est mieux que les autres et en fait ce dont je me rends compte c'est que vu que je passe un temps stupide à essayer de comprendre les tenants les aboutissants de comment on fait des managers à un niveau scandaleux à tous les niveaux, en termes d'outils en termes de qu'est-ce qu'on leur apprend, en termes de pédagogie je développe forcément les mille heures, dix mille heures, cent mille heures de pratiques qui font de moi un expert, je ne sais pas si c'est le terme, mais en tout cas quelqu'un qui a vu passer pas mal de scénarios et le problème c'est que typiquement quand je me retrouve dans une situation où je me suis piégé tout seul et où je n'ai pas créé les conditions pour ne rien avoir à démontrer parce que les trucs se démontrent tout seul, soit avec le cas de monoproduits Bachir, soit avec le cas de les échantillons, ce que j'ai envie de répondre quand il y a quelqu'un qui me dit Est-ce qu'il y a pas de parler ? Non, mais là, moi, je ne peux pas le faire comme ça parce que tu comprends nos managers. Le vrai truc que j'ai envie de leur répondre, et je le sais très bien, c'est Non, mais fais confiance, s'il te plaît. Mais toi quoi ? Les idées que tu es en train d'avoir, ce n'est pas qu'elles sont nulles, c'est que ces idées, je les ai eues il y a 45 itérations. Je ne suis pas mieux que toi, c'est juste que j'ai épluché le dossier 5 jours par semaine depuis plus de 6 ans. Donc forcément, j'ai un peu d'avance. Et ce dont je me rends compte, c'est que je ne peux pas faire coexister sainement les deux dans ma tête. Je ne peux pas en vouloir aux gens qui disent écoute, je suis le Johnny Hallyday du SEO, fais confiance et quand quelqu'un me dit ouais, mais moi, je ne suis pas convaincu qu'elle est bonne ta glace lui dire t'inquiète gros, je ne peux pas faire ça Donc c'est là où je me suis dit qu'il faut absolument que je change deux, trois trucs. Typiquement, resserrer le produit pour en avoir qu'un, comme Bachir, et donner des échantillons quand il y en a besoin pour... pour sortir de ce paradoxe.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai deux choses à répondre là sur ce point et qui, pour moi, est crucial. Et c'est vraiment un sujet aussi d'intérêt de mon côté en ce moment.

  • Speaker #1

    Ah bah, t'en as des, mais toi quoi ?

  • Speaker #0

    Mais toi quoi ?

  • Speaker #1

    Comme tous les clients, comme tous les businessmen.

  • Speaker #0

    On se réclame, Alexis et moi, de la philosophie mémorienne.

  • Speaker #1

    Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    Qui est une école de pensée de notre création. qui s'inscrit en totale opposition, mais vraiment très schismatique, de la philosophie mets-toi quoi La philosophie mets-toi quoi qui consiste à être le client relou, qui sait tout mieux que tout le monde, et qui est un petit flocon de neige. On en a parlé extensivement par le passé, notamment avec Jérémy Coleman dans plusieurs podcasts que j'ai faits.

  • Speaker #1

    Vous inquiétez pas, il va revenir dans le lore cet animal. Le Pokémon du Métouacoua et le Mémoirien, c'est une certitude.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est vraiment l'alpha et l'oméga c'est-à-dire que le yin et le yang en fait il y a quelque chose de très yin et yang là-dedans je pense que c'est le sein diptyque et en fait, nous on s'inscrit en opposition directe en tant que grand prêtre de la philosophie mémorienne c'est-à-dire, et bien en fait à partir du moment où je sais que j'ai en face de moi quelqu'un qui a réfléchi infiniment plus que moi, plus longtemps que moi à la question à laquelle je cherche à répondre, qui, de toute évidence, a le bon niveau de preuve pour me mettre en confiance, je débranche le cerveau, mémoire rien du tout. Je n'ai absolument rien à rajouter, en fait. Je me la ferme et je fais ce qu'il me dit. Et alors, ça ne m'a jamais...

  • Speaker #1

    C'est rigolo, on en parlait l'autre jour, mais récemment, j'ai lancé un... format webinaire et tu m'en avais parlé Benoît là et tout ça et effectivement j'ai suivi mais à un niveau de bêtise ce que tu m'as demandé mais élevé, mémoirien c'est à dire bon et là à partir de là tu vas juste faire le bruit du dindon à la 33ème minute, ok y'a pas de soucis y'a pas de problème mais en fait c'est ça qui est drôle c'est que ça c'est possible parce que je te connais bien... Parce que je te connais bien, j'ai appris à voir qu'on avait les mêmes valeurs, je te respecte profondément, j'ai les learnings de Scalesia, et je vois que c'est suffisamment proche pour me dire, écoute Alexis, ce n'est pas le moment de faire une crise d'ego, tu suis le truc et puis on verra plus tard, c'est le chemin le plus court. Mais effectivement, des fois, il faut aider nos clients à créer autant de proximité avec nous. Ça, c'est mon learning, Bachir et échantillon.

  • Speaker #0

    la philosophie mémorienne est nuancée, ça veut pas dire qu'on suit bêtement ce que n'importe qui va nous dire effectivement comme tu l'as dit les standards sont élevés mais à partir du moment où on sait que cette personne là on doit l'écouter et que cette personne là coche les cases et correspond aux critères, on y va quoi, juste on y va parce que c'est le chemin le plus court et le chemin le plus court est très souvent le plus rentable

  • Speaker #1

    Yes, on passe à ton learning à toi ?

  • Speaker #0

    Bah ouais en plus je crois que ça fait un peu tout trouver parce que c'était le deuxième point sur lequel je voulais rebondir.

  • Speaker #1

    Écoute, je regarde ce que tu m'as envoyé donc je n'en sais pas plus. Framework Business, la Green Flag, Red Flag Matrix. Dis-moi tout.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, je t'ai dit que je voulais rebondir en deux points. Le premier point, c'était la philosophie mémorienne que je suis très content d'avoir introduit dans ces conversations. D'avoir déchigné ensemble et d'avoir enterriné, même ratifié. C'est bon, on a signé le... Ah voilà,

  • Speaker #1

    c'est par écrit.

  • Speaker #0

    On vient spécialement de signer l'édit de Bienne.

  • Speaker #1

    Exactement. Exactement.

  • Speaker #0

    C'est bon, c'est signé. Mais en fait, il y a un vrai sujet qui est, j'ai énormément d'entrepreneurs, on a accompagné plusieurs centaines de boîtes chez Skelesia et nous-mêmes sommes concernés par ça en ce moment même parce qu'en parallèle de Skelesia, de notre produit phare, on est en train de lancer deux nouvelles boîtes. Et en fait, se pose une question essentielle à laquelle trop peu d'entrepreneurs se confrontent et qui pourtant fait absolument toute la différence, c'est celle de la définition de son client idéal versus son émésis, son pire client, son anti-client idéal. Le truc quand tu regardes, c'est que les meilleures entreprises ne sont pas celles qui génèrent littéralement 10 fois plus, 100 fois plus, 1000 fois plus de résultats que leurs concurrents, au sein d'industries qui tendent pour beaucoup à être winner takes all, c'est-à-dire que le meilleur rafle la majeure partie de la mise, donc tu n'as vraiment pas une distribution égalitaire, sont très rarement 10 fois, 100 fois, 1000 fois meilleurs, c'est même impossible d'être 10 fois, 100 fois, 1000 fois meilleur que son concurrent, son concurrent direct. que le numéro 2. Ça se passe pas comme ça. Par contre, en fait, il y a un petit truc, un petit détail très sous-côté qui relève d'une compétence qui est rare, parce qu'en fait, elle rentre en contradiction avec tout un tas de cheminements psychologiques, qui est celui de savoir exactement avec qui tu ne veux surtout pas bosser. au même titre que tu sais exactement avec qui tu veux bosser et les meilleures boîtes sont celles qui savent exactement qui ont vraiment pris le temps de définir avec un niveau de précision aberrant ces deux variables et qui sont prêtes à refuser de façon systématique leur mauvais client, leur pire client leur anti-client idéal Et ça tu l'as fait ?

  • Speaker #1

    Enfin tu es en train de le faire pour Scalésia et vos spin-offs ?

  • Speaker #0

    On est en train de le faire On est en train de le faire. En tout cas, on est en train de l'entériner de façon très méthodologique, là où on procédait de façon plutôt intuitive jusqu'à présent parce qu'on avait besoin de plus de data. Et que pour tout avouer, le corps de Denis est mal chaussé, on l'a fait trop tard. On aurait pu le faire bien avant et j'en viens.

  • Speaker #1

    C'est des learnings. Sinon, ce serait des trucs qu'on a mis dans des bouquins avec des relures cuir.

  • Speaker #0

    Exactement. c'est des learnings et j'en viens justement à la matrice dont je vais te parler parce que c'est un framework qui résout ce problème et donc en fait la question à se poser c'est celle tout simplement des résultats pour qui je génère des résultats pour qui je n'en génère pas à savoir qu'en fait un client idéal va correspondre à plusieurs critères on peut s'amuser à théoriser ce qu'est un client idéal moi j'identifie 4 critères chez le client idéal premièrement c'est le problème solution fit c'est à dire avec elle la congruence en gros entre le problème qu'il cherche à résoudre et la solution que tu lui proposes t'as énormément de clients qui vont se pointer qui vont justement vouloir te commander une glace et qui en fait une fois que tu leur apportes se rendent compte qu'ils auraient bien aimé une gaufre finalement. Donc des clients qui manifestent un besoin A, à qui tu vends donc un besoin A, enfin une solution A, pour qui tu délivres un résultat A et qui en fait se rendent compte à ce moment-là qu'ils avaient besoin d'un A'ou d'un B'.

  • Speaker #1

    Mais c'est hyper froid ce que tu me donnes à manger, Kong ! Bah oui, c'est déglace en fait.

  • Speaker #0

    Confer, ma fille, à chaque fois au restaurant, Si tu veux une glace, pour au final se rendre compte que la glace, c'est froid.

  • Speaker #1

    Ouais, de fou. Mais elle, elle a 4 ans, alors que nos clients, souvent, bon...

  • Speaker #0

    Exactement. C'est là que tu vois l'impact de la psychologie. Ensuite, le deuxième, on en a parlé, le deuxième des 4 curseurs, c'est les résultats. C'est les clients pour qui tu génères le plus de résultats, le plus quantitativement. La rétention. Donc, est-ce que ces clients-là, tu les gardes ou pas ? Est-ce que tu galères à les garder ou pas ? Ou est-ce que ça se fait naturellement ? Pareil, tout ça, c'est des curseurs, c'est des continuels. Et dernièrement, c'est la lifetime value. En gros, c'est combien ils te rapportent versus les autres. L'objectif, c'est d'identifier le persona, vraiment le client type au sein de ta boîte qui correspond à tous ces critères-là. Et inversement, d'identifier ceux qui ne correspondent pas à ces critères. Et quelles sont justement les variables afférentes ? Et les signaux qui te permettent d'identifier le bon client du mauvais client. Et pourquoi ? Tout simplement parce que tu pourrais très bien te dire Ouais, mais on s'en fout, non ? On peut signer un peu qui on veut finalement. On est bon en sales, on est bon en marketing. Non, non, non.

  • Speaker #1

    Je l'ai appris à la dure, ça. Non, non,

  • Speaker #0

    non. Parce qu'il va se passer plusieurs trucs. Il va se passer trois grandes choses, en fait, que tu peux ramifier, mais voilà. Première chose, premier coup d'opportunité, chaque client que tu vas assigner, c'est de la bande passante, parce que l'immense majorité des gens qui nous écoutent seront dans le service, on est une économie tertiaire, c'est de la bande passante dont tu prives un potentiel client idéal à qui tu aurais délivré les résultats que tu délivres communément. Donc, c'est... un produit que tu ne valorises pas parce que tu ne peux pas derrière produire de data, de preuves, de témoignages, de cas clients qui vont te permettre d'augmenter ce niveau de preuves. Donc ça, c'est le premier truc, c'est que tu ne valorises pas ton produit. Et en plus, vu que ce n'est pas un bon client, c'est un client que tu n'aurais pas dû signer et que, indépendamment de ce que tu délivres, il ne sera pas satisfait, son feedback, concrètement, est quasiment inexploitable. Il n'est juste pas concerné par ton produit. Tu n'aurais juste pas dû le signer. donc en fait c'est juste du temps perdu pour rien c'est de l'argent perdu pour lui et on en vient au deuxième point qui est le référent négatif, c'est à dire que ce client et ben ce qui va se passer c'est que vu qu'il n'est pas satisfait, peu importe son niveau de bonne foi, de mauvaise foi ou quoi, il peut très bien reconnaître que l'erreur est partagée. Vu qu'il n'est pas satisfait, son référol sera forcément un net négatif pour toi. Parce que ce qui se passe, c'est que quand un client potentiel, et là peut-être ton futur prochain client idéal, va venir lui poser la question de ok mais qu'est-ce que t'en as pensé de tel produit de telle offre,

  • Speaker #1

    comment c'est passé pour toi et ben que le mec réponde ouais c'était la pire expérience de ma vie c'est des connards ou qu'il réponde ouais moi j'ai testé mais ouais bon bref ils sont gentils hein mais sans plus dans les deux cas tu perds le deal ça c'est sur la partie des feedbacks c'est un truc vraiment qui est important enfin en tout cas nous ça nous a été hyper utile de comprendre que alors là je connecte à des trucs que me disent des entrepreneurs qui me posent des questions des fois et pas des CEOs de startups, plutôt des entrepreneurs où on est un tout petit peu en avance sur eux avec Yaniro. En fait, c'est les feedbacks de pas tes clients, tu t'en fous. Et ce n'est pas méchant, il ne faut pas mettre de valeur là-dedans. C'est juste que quand tu as quelqu'un qui te dit Ah, j'ai regardé Oppenheimer, c'est vachement bien, mais tu ne trouves pas que ça manque de gun quand même ? Et pourquoi il n'y a pas eu The Rock à la passe de Killian Murphy ? Ben, parce que c'est un autre film en fait peut-être juste que t'aimes pas ce genre de film mais c'est ok y'a pas de soucis arrête d'essayer de tordre mon film pour qu'il rentre dans ton truc je voulais juste souligner ça j'ai hâte après j'ai plein de questions à te poser sur où est-ce que t'en es là-dessus sur ce qu'elle est là mais je laisse continuer ça

  • Speaker #0

    me fait penser à mon cousin qui s'est amusé hier à demander à JudgeGPT d'écrire des critiques de films mais en se plaignant de trucs qui n'ont rien à voir avec le pitch du film en mode... Bonjour, c'est la GPT. Peux-tu écrire une critique négative du film Nymphomaniac de Lars von Trier en te plaignant qu'il n'y ait pas assez de soupe dans le film ? C'est génial ! Le résultat est désopilant.

  • Speaker #1

    Mais ce qui est horrible, c'est que ça, c'est drôle quand on en fait un espèce de truc pseudo-absurde, mais la vraie vie, elle est tellement comme ça. T'as déjà vu des critiques de films ? Moi, les critiques qui me font le plus marrer, c'est les critiques de films qui ressemblent à Une étoile, j'ai reçu le DVD avec deux jours de retard Oui, mais c'est peut-être... pas de la faute de Martin Scorsese ça ça n'a rien à voir sur LinkedIn j'ai mis un post qui n'avait rien à voir qui se moquait un peu des morning routine on m'a dit si t'arrêtais le café tu sauverais la planète plus vite je fais d'accord merci

  • Speaker #0

    pour l'info Roger Dat très très bon spectacle mais il y avait des bouchons pour venir mais c'est exact

  • Speaker #1

    Attends, j'avais vu, il y a un resto dans ma ville qui a des notes extraordinaires, et je te jure que c'est vrai. Il y a une note, une étoile, et donc comme tout bon sceptique, je vais regarder la une étoile sur les milliers de trucs. Et la une étoile, c'est quand on est allé manger, il y avait quelqu'un qui faisait une opération sur le tout-à-les-goûts à côté, c'était une odeur horrible. Oui, d'accord. Très bien. Mais le truc, c'est que quand toi, tu essaies de faire un bon produit ou un bon service ou un bon ce que tu veux, t'auras des feedbacks comme ça.

  • Speaker #0

    Et en fait, le seul moyen de t'immuniser face à ça, c'est de justement t'assurer de ne signer que des clients idéaux. Parce que le client idéal, en fait, il est là aussi d'un ordre de grandeur plus facile à satisfaire que les autres.

  • Speaker #1

    Ah, le bât de fou.

  • Speaker #0

    Et le client idéal, en fait, ton spectacle, qu'il pleut, qu'il vente, qu'il neige, qu'il fasse bouchon, comme pas possible, que le trafic soit horrible, il va passer la meilleure soirée de sa vie chez toi, avec toi. Et en fait, là, on en vient aux deux derniers coups d'opportunité qui sont le coup d'opportunité confiance en interne, c'est-à-dire confiance de toi-même et de tes équipes vis-à-vis de ton produit, qui est fondamental parce qu'au bout d'un moment, tu as une boucle de rétroaction qui s'opère où moins tu délivres, moins tu as de signaux sur lesquels t'appuyer et la confiance résulte des résultats que tu génères à l'intérieur comme à l'extérieur de ta boîte. Et donc, moins tu seras enclin à délivrer. et moins ton produit sera qualitatif. A fortiori, si tu fais du service, mais ça marche pour n'importe quel type de boîte et de produit. Et le dernier point, c'est tout simplement un coût d'opportunité économique qui est directement indexé sur le différentiel entre ce que le mauvais client va te payer et la LTV potentielle que tu aurais obtenue, l'argent que tu aurais obtenu si tu avais signé un client idéal qui t'aurait payé la totalité de ce qu'il était censé te payer. Et donc, mettons que ce client-là te paye 10 000, par exemple, là où la LTV... moyenne sur tes clients idéaux est de 30 000, tu as un coût d'opportunité de 20 000. Et donc, en fait, la solution à ça, elle est toute bête, mais elle est redoutable. C'est de faire l'inventaire de tes datas à un instant T, parce qu'on sait que tout est progressif et incrémental, donc ça ne sert à rien de faire un gros travail de benchmark interne ou quoi, mais juste de faire un travail d'identification de pattern. Sur la base, une Google Sheet en deux colonnes. Donc tu crées une Google Sheet, donc ta matrice Green Flag, Red Flag, on en vient.

  • Speaker #1

    Attends, on en vient parce que c'est une matrice du coup ? C'est un truc à quatre cadrans ?

  • Speaker #0

    Non, là pour le coup, c'est vraiment à deux cadrans. C'est vraiment un terme très pompeux, matrice, en l'occurrence. C'est une Google Sheet en deux colonnes.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. Très clair, très clair. Donc excuse-moi de débunker en live.

  • Speaker #0

    Ah non, vas-y, fact check comme pompe. Le !

  • Speaker #1

    Le trilemma, green flag, red flag. Un trilemme, mais c'est quoi le... Non, non, mais j'aime bien le mot. OK, OK, c'est bon, laisse-moi tranquille.

  • Speaker #0

    Le nasgulin ascorbute.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça.

  • Speaker #0

    Pratucu emblémarane. Froutamatique. Green flag,

  • Speaker #1

    red flag. Ça, pour ronquer en SEO sur le prochain article avec toi, tu vas bien t'amuser. donc vas-y je te laisse me... c'est parti et donc ça c'est attends juste pour resituer c'est ce que tu es en train de faire en ce moment parce que vu qu'on est dans la case learning c'est réalisation récente et donc vous êtes en train de faire ça plus ou moins c'est ça ?

  • Speaker #0

    ouais et c'est ce qu'on faisait déjà depuis un moment implémenté à nos clients et jusqu'au moment où je me suis dit mais attends pourquoi on ne le ferait pas pour nous finalement parce que ça... mais ça m'arrive tellement souvent ça parce que ça leur génère des résultats comme pas possible alors bon il va peut-être être le temps il va peut-être être temps de s'y mettre

  • Speaker #1

    Tu sais les moments de honte où tu tombes sur un post-linguinatoire et tu fais, bah ouais, viens on fait ça Toutes les semaines,

  • Speaker #0

    ou alors on a des retours de clients qui ont eu des résultats de port mais comme pas possible, on se dit mais attends, c'est nous qui leur avons fait ça donc pourquoi on le fait pas ? De toute évidence, on sait le faire et on sait le faire faire, pourquoi on le fait pas ?

  • Speaker #1

    La rade Et donc ouais ok, raconte ce que tu veux, parce que moi je suis pas sûr d'être cador là-dessus non plus, donc ça m'intéresse.

  • Speaker #0

    C'est tout simple, tout ce que tu fais c'est que tu crées ta Google Sheet avec deux colonnes, green flag, red flag, green flag étant donc les drapeaux verts, red flag les rapproches, green flag étant un pass pour devenir potentiellement ton client idéal, red flag étant une forme de recevoir, un critère rédhibitoire en fait. Les critères pouvant être psychologique, firmographique ou firmographique, c'est-à-dire avoir attrait à la boîte en elle-même, c'est-à-dire, je ne sais pas, sa nature, son industrie ou quoi. Il y a des industries avec lesquelles tu vas travailler, d'autres avec lesquelles tu ne vas pas travailler, des typologies de boîtes. Typiquement, non, on ne travaille pas avec de l'e-commerce, des boîtes e-commerce, on ne travaille pas avec des B2C. Ou alors, tout simplement, psychologique. C'est-à-dire, on en revient au fit humain que tu vas avoir à l'état d'esprit, potentiellement, de ton prospect, et ainsi de suite. Et en fait, tout ce que tu vas faire, c'est faire un état des lieux, le plus backé possible par de la data, à dispo, à l'instant T, des critères, des green flags et des red flags, qui permettent d'identifier un bon client et un mauvais client. Donc le green flag, ça va être tous les critères qui, si tu les coches, en gros, si tu les coches en intégralité, te permettent d'attester que là, ce client, ce prospect, en fait, non seulement va acheter, mais qu'en plus de ça, derrière, tu as 99% de chance. d'en faire un client ultra satisfait, un témoignage que tu seras fier de placarder partout, et ainsi de suite. Donc c'est vraiment ça le cheminement de pensée. Et donc comment tu fais ça ? Tu fais l'audit de toutes tes collaborations à l'instant T, tu regardes les 10%, 20% maximum de tes meilleures collaborations, et tu regardes quels ont été les patterns, quels sont les platernes en fait, qu'est-ce qui se recoupe à chaque fois d'une collaboration à l'autre, d'un client à l'autre. Quels sont les... quels sont les traits communs en fait que tu vas retrouver à chaque fois. Ça, c'était green flag. Et après, à l'inverse, tu vas faire la même chose pour tes 10, 20% de tes pires collaborations. Donc celles pour lesquelles tu n'as pas réussi à délivrer, avec qui ça s'est mal passé et ainsi de suite. Et tu vas identifier, pareil, les patterns. Chaque pattern va devenir un red flag. Et tu sais que si un client, un prospect en fait, coche un de ces red flags ou plusieurs red flags, c'est toi qui définis ensuite ta zone de tolérance, ton seuil de tolérance. tu sais que tu ne dois pas y aller. Et de l'autre côté, tu sais que quand un prospect coche X de ses green flags, tu peux y aller. Et là aussi, c'est toi qui définis ta zone de tolérance. En fait, la clé ensuite, une fois que tu as défini ça, c'est d'interroger régulièrement cette matrice, ce tableau, et de l'ajourner, de le mettre à jour, à l'aune de tes nouveaux apprentissages. Parce que forcément, tu vas travailler... tu vas travailler avec de nouveaux clients au fil du temps et donc tu vas pouvoir affiner ton jugement et renforcer tes certitudes et affiner finalement ce portrait robot d'un côté comme de l'autre et donc c'est vraiment quelque chose d'évolutif qui te permet de toujours un petit peu mieux savoir à qui tu t'adresses, à qui tu dois vendre, à qui tu ne dois surtout pas vendre parce qu'on sait que c'est là que se trouve la clé finalement d'un produit qui cartonne c'est à dire que le produit ne peut pas être un bon produit, un excellent produit n'est jamais un excellent produit dans l'absolu. C'est un excellent produit relativement à une audience très précise. Et en fait, le comprendre, c'est comprendre qu'à un moment donné, tu ne peux pas parler à tout le monde. Et donc, ça commence surtout par savoir à qui tu ne dois surtout pas t'adresser.

  • Speaker #1

    Et tu vois, pour relever la partie de ce que tu dis, qu'on a fait, qu'on fait, que je fais... Et le petit bonus que je ne fais pas, qui, là, moi, c'est du coup, je tape dans ton learning, je vais apprendre aussi, c'est l'exercice précis que tu décris de faire le top 20% de tes clients, de regarder ce qu'ils ont en commun et d'aller essayer de les targeter. Ça, on le fait chaque année. Il y a plein de manières de le faire. Mais globalement, c'est une logique par éto que je suis dans plein de trucs. Tu vois, typiquement, si j'ai envie d'essayer de comprendre... ce qui parle à mon audience sur LinkedIn je vais regarder les top 20% pareil pour le podcast, pareil pour ce que tu veux le truc que je ne fais pas ou peu, ou pas avec la même grit on va dire c'est le bottom tier et pourtant c'est tout aussi intéressant franchement, et c'est là où effectivement j'aime bien ta notion de red flag, c'est que je ne sais pas ce que font les autres, mais moi je peux te dire que j'ai une idée très précise des green flag de tout un tas de trucs, et je peux te les dire les red flag C'est artisanal. Ça va être un truc du genre, ah mais ce genre de situation, c'est chiant. Mais sauf que vu que j'en définis mal les contours, je me mets à risque de revenir dans des situations pareilles. Et c'est valable pour tout, tu vois. Genre le bottom tier de mes posts qui flopent systématiquement, des épisodes de podcast qui ont l'air cool, mais qui en fait ne marchent pas du tout parce qu'ils n'intéressent pas notre audience. Je n'apprends pas ce qu'ils ont en commun. Donc écoute, c'est chose faite. On va faire ça à partir de maintenant.

  • Speaker #0

    Il y a une constante dans la nature humaine qui est de constamment refaire, et je pense que tu en sais encore plus que moi sur le sujet. c'est de constamment refaire les mêmes erreurs il dit ça parce que j'ai fait de la prison parce que j'ai fait plein d'erreurs présentement dans une prison de 5 étages exactement bien vu avec une collation de vinyle très affriolante et un home gym oh la la mais mais Et ces erreurs-là, on va les reproduire en entrepreneuriat aussi, mais constamment, c'est un délire. Et donc, ton niveau de vélocité de progression sera directement indexé à la ferveur avec laquelle tu t'évites de reproduire les erreurs du passé, sachant que tu en referas forcément certaines. Donc, tous les mécanismes que tu peux mettre en place, tous les garde-fous qui te permettent d'identifier là où ça va pêcher...... t'assurer de ne plus jamais refaire le truc, refaire l'erreur, et en fait d'apprendre tout simplement. C'est finalement quelque chose de très révolutionnaire face à ta condition qui est de reproduire les mêmes patterns et les mêmes mécanismes.

  • Speaker #1

    T'as quoi dans les nouveaux red flags pour Scalesia ? Même si la peinture n'est pas sèche, parce que là tu m'en as donné des qui sont très marchés, ok, pas de... pas d'e-commerce, etc. Qu'est-ce que tu vois poindre à l'horizon comme probable red flag maintenant que tu as appris ce truc-là ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est très simple. Nous, de notre côté, et ça, c'est quelque chose que tu peux, tu sais, sur une base de pensée inversée, qui est un très bon modèle mental, une fois que tu as dressé tes green flags, déjà, mécaniquement, tu peux aller interroger l'inverse de ce green flag et tu as ton red flag. Typiquement, je dis quelque chose de très bête, mais nous de notre côté on a un de nos green flags c'est quand le client enfin le prospect n'a pas d'urgence spécifique il est là pour bâtir les trucs il est là pour bâtir les choses il est là pour faire les choses intelligemment et il ne nous voit pas comme des pompiers c'est à dire que oui il y a une douleur mais sa botte n'est pas à l'article de la mort et il ne se donne pas deux mois en mode barou d'honneur

  • Speaker #1

    et là où Skelesia donc deviendrait un peu la dernière chance pour sauver les meubles mais Jules mais écoute moi ils vont saisir ma bagnole je vais tout perdre sauf moi les UC sont dans ma baignoire une super Nintendo et

  • Speaker #0

    donc là forcément t'extrapoles le truc et en sens inférieur effet miroir tu te retrouves avec un prospect un red flag de l'urgence où tu es là pour sauver des meubles et éviter que la Nintendo parte. Donc nous, de notre côté, des red flags, ça va être un red flag au niveau état d'esprit. Donc typiquement, nous, on veut un red flag, ça va être un saint apôtre de l'église mémoire. Donc un mémoire qui est un c'est sûr qu'on le signe pas. Par contre, un mémoire rien, ça, c'est sûr qu'on le signe.

  • Speaker #1

    C'est plus clairement.

  • Speaker #0

    Voilà. Et puis après, on a des critères plus firmographiques, tu vois, la tranche de CA, tu vois, et puis tu peux rajouter une colonne aussi, Orelch Flag, c'est-à-dire tu vois,

  • Speaker #1

    Zoom... C'est Orelsan, pardon.

  • Speaker #0

    Orelsan. Je vais... J'ai l'impression de le prononcer.

  • Speaker #1

    Non, non, faut pas faire ça, faut pas faire ça. Surtout pas. Personne n'y arrive, tout le monde croit y arriver, mais personne n'y arrive.

  • Speaker #0

    C'est fou ça, c'est la personne la plus mal imitée de France quand même.

  • Speaker #1

    Et tout le monde est là, et ouais, t'as vu, Shelfair, et tout le monde, bah non, pas du tout. Bah non,

  • Speaker #0

    pas du tout, c'est-à-dire que même lui ne s'est pas bien cibité,

  • Speaker #1

    donc... Non, non, non, dès qu'il overthink le truc, il se mélange les pinceaux, quoi, donc non, non, faut qu'il soit dans l'instant.

  • Speaker #0

    Donc après, tu peux très bien rajouter une troisième colonne en mode zone grise. Typiquement, nous, on sait qu'on est... excellent en service B2B, par contre on sait qu'on est très bon aussi en SaaS, donc c'est pas notre coeur de cible, par contre si tu viens nous voir que t'es en SaaS et que t'as un maximum de green flag sachant que le niveau d'exigence sera encore plus élevé pour toi, forcément, ce qu'il faut pondérer et bah on peut potentiellement discuter avec toi donc je sais pas si ça répond à ta question bah ça répond à ma question et je pense que si t'es au bout du learning,

  • Speaker #1

    ça fait une transition qui est pas mal avec mon learning perso... parce que la suite de cette discussion, pour moi, dans ma vie à moi, elle part sur le learning que tu as sur la convoi de sapin.

  • Speaker #0

    Ah, bah ouais, allons-y. Alors, tu m'as partagé, j'excelle dans l'art de dire non, sauf quand il faut dire non. Dis-moi en plus.

  • Speaker #1

    Franchement, c'est un vrai apprentissage. Donc, OK, contexte. Situation, intérieur cuir, colorize. Je pense que dans... une grande partie de mon quotidien. Dire non, c'est quelque chose qui est à la fois naturel et que j'ai appris à faire et que j'ai appris à affiner. C'est-à-dire que j'ai rencontré énormément de gens qui ont du mal à dire non d'une manière ou d'une autre et qui se retrouvent submergés. Moi, j'ai un côté débilement focus. Donc, j'essaye de faire très, très, très, très, très, très, très peu de choses pour pouvoir y mettre toute mon énergie. Ce qui veut dire que je dis non non-stop. Donc, par exemple, pour prendre un exemple vraiment très précis et un peu rigolo, quelqu'un qui m'appelle pour essayer de me vendre des doubles vitraux, j'ai ma phrase toute faite à l'oral, c'est un template le truc, et je raccroche dans la seconde. C'est Ah, bonjour, merci, non, je ne suis pas intéressé, veuillez me retirer de la liste, s'il vous plaît, clac Donc, ça, c'est la version un peu brutale, mais les milliards de demandes sur LinkedIn, sur Mail, et je ne t'en passe, c'est des meilleurs. Pareil, je dis non, j'ai mes templates et je n'ai pas d'état d'âme à le faire et je le fais poliment. Je ne le fais pas non plus comme un goujat. Tu montes d'un cran dans la difficulté, je sais le faire aussi. Je sais ne pas prendre des clients qui nous demandent des trucs qui ne sont pas notre offre, même quand ça serait intéressant. Je suis le premier à tenir bon face notamment à des discussions en interne avec des coachs, des formateurs. mon co-fondateur pour dire Ah mais ça, on pourrait apprendre à le faire. Non, on ne va pas apprendre à le faire parce qu'on ne sait pas le faire. Et moi, je ne veux pas passer mille ans à développer un truc sur étagère, c'est non. Donc en fait, sacrifier des choses, je sais faire et j'ai appris à le faire de la bonne manière et à être ferme. Le truc, c'est que ça, ça tient jusqu'à ce que tu augmentes la nature des enjeux, chez moi. Et il y a un moment où je craque. Donc je pense que c'est humain, mais quand je me vois le faire, ça me fume un peu. parce que c'est vraiment une partie qui est assez fermement ancrée dans mon identité, le fait d'être focus et d'être à l'aise dans le faire de dire non, tu vois si on fait un détour par Atomic Habits où on dit que si une habitude tu la gardes suffisamment longtemps, au bout d'un moment elle fait partie de ton identité, là on est clairement là donc je ne dirais pas que je m'enorgueillis de ça, mais je dirais que c'est l'image que j'ai de moi-même, d'être à l'aise avec le focus etc. Sauf que dans la vraie vie et c'est assez moche à dire ça tient à un niveau de FOMO, de coût d'opportunité ressenti au réel, ou à la lourdeur de l'impact. Dit autrement, là, récemment, mais très récemment, là, je suis en plein dedans, il y a un client monumental. Là, globalement, c'est le genre de truc où tu fais ton CA annuel avec un seul contrat, etc. Et ça a l'air bien engagé, sauf qu'il ne veut pas exactement ce qu'on fait. il va nous dire, ben non, ça va être à vous de vous adapter un petit peu à nous, et donc là, je vais être orthogonalement coupé de ce que j'ai dit juste avant, de devoir tenir bon sur mon produit, de dire que la glace, c'est la glace Bachir, et qu'elle est comme ça, et puis c'est tout, et qu'un seul parfum, etc. Et en fait, ce dont je me rends compte, c'est que... Je crois qu'il y a une ligne dans le sable quand même. C'est-à-dire qu'être trop focus, au bout d'un moment, ça confine à une forme de stupidité. C'est-à-dire que stick to the plan, quoi qu'il se passe, c'est pas forcément la meilleure des choses non plus. Parce que, tu vois, typiquement, si tu changes deux boulons à la glace Bachir, tu as typiquement goût boulon, c'est pas mal, et que... Je savais qu'elle te plairait celle-là. Et que ça te plairait. te permet d'obtenir quelque chose qui est game changer pour ta boîte, peut-être que ça s'envisage. Mais cette nuance de trait, je pense qu'elle est dure. En tout cas, pour moi, elle est dure à maîtriser. Et c'est vraiment quelque chose sur lequel j'essaie de travailler. Donc, de manière très concrète, là, j'ai deux gros clients qui sont un peu stretch. Il y en a un qu'on a signé et je suis déjà... Donc, j'ai le onboarding demain. Donc, j'ai déjà prévu le coup. pour la jouer façon Bachir, donc tourner le truc en leur disant Non, on ne va pas faire du sur-mesure, on ne va même pas se lancer là-dedans. Par contre, tu peux me faire ta liste des allergies pour qu'on les introduise dans le programme parce que ça, il n'y a pas de souci, on va faire en sorte que ça fonctionne pour vous. Donc ça, je tiens bon le cap. Et le deuxième, j'utilise ce podcast pour tenir bon le cap parce que je compte sur ton accountability et l'accountability que je vais me donner à moi-même en le disant en haute voix. qui est de, là je suis en phase d'exploration, je suis en first date, et je me jure de moi à moi que je vais repérer le moment où on bascule dans je suis en train de me tordre et je suis en train de dire oui juste par faux mot Donc je suis en train d'essayer d'envisager le fait de dire non à un contrat qui est gros comme le CA annuel d'une des années d'Yaniro, si jamais ça nous met trop loin de nos bases. Donc voilà, je sais dire non, sauf que je ne sais pas dire non quand il faut vraiment dire non.

  • Speaker #0

    donc quelque part c'est facile quand il n'y a pas d'enjeu est-ce que tu as pu retracer un petit peu la généalogie de ces non-noms c'est-à-dire est-ce que tu as pu interroger l'origine quelle qu'elle soit de ces absences de rechus ou des acceptations qui ne devraient pas en être

  • Speaker #1

    Chez moi, ça va toujours être sur la réalité ou le fantasme d'être dans quelque chose qui est d'un ordre de magnitude énorme par rapport au game de l'entrepreneuriat auquel je suis en train de jouer. Dit autrement, pour prendre une métrique qui est très simple parce qu'elle te parlera, elle parlera à tout le monde. Si tu as un client qui me promet et qui va vraisemblablement, ce n'est pas une promesse en l'air. me rapporter 30 fois la LTV de mon client standard, j'ai du mal à pas y aller. J'ai du mal à me dire, non, on va dire non, il n'y a pas de souci, le focus, le focus, le focus. Ça me demande un effort, et c'est du faux mot, c'est du pur faux mot, c'est de me dire est-ce que je suis en train de dire non à quelque chose qui ne se reproduira pas ? Parce qu'en fait, dans mon cas de figure, ce qui vient apporter un petit niveau rigolo supplémentaire, c'est que, quelque part, la notion de FOMO est réelle, au sens où typiquement si j'ai un gros nom qui veut former ses managers et que je ne prends pas la bretelle d'autoroute, ils vont prendre un autre formateur et si ça se passe bien, l'autre formateur on ne les délogera jamais donc en fait on est en train de killer ce compte après dans la vraie vie moi je ne joue pas au jeu de l'entrepreneuriat pour faire une boîte valorisée à 100 milliards, donc ne pas avoir tous les clients ce n'est pas si grave et c'est là où justement sur mon cas actuel... j'essaye de me muscler moi-même en essayant de pré-définir où est ma marque dans le sol en gros où est-ce que je suis prêt à adapter un petit peu parce que je pense que ça serait une forme d'ego ou de débilité que de dire non absolument à tout sans réfléchir qui rentre pas dans mes deux colonnes parce que je pense que vu que le modèle il évolue souvent on sait pas de quoi demain est fait non plus par contre il y a un moment donné où je dois arriver à me dire trop c'est trop et c'est sur ça que je suis en train de bosser

  • Speaker #0

    C'est là que tu t'offres, en fait, une fois que tu as fait ce travail-là, très rigide, des deux colonnes de la matrice, tu peux t'offrir, en vertu de ta tolérance au risque, qui est une des écologies les plus indispensables à faire quand on est entrepreneur, on y reviendra, ça pourrait faire office d'un épisode à part entière, en fait, tu peux quantifier la part d'expérimentation et de prise de risque vis-à-vis des clients que tu signes. Sauf que là, à partir de là, c'est pas quelque chose que tu subis, c'est quelque chose que tu prévois et qui fait partie intégrante de ton processus d'exploration et de R&D. Donc tu peux très bien te dire, ok, il y aura tel pourcentage de clients, de prospects, qu'on ne devrait théoriquement pas signer parce qu'ils ne correspondent pas aux standards, aux canons qu'on a fixés. Mais on va y aller parce qu'on va continuer d'explorer. Soit parce que c'est un client, une opportunité qui ne s'est jamais présentée, soit parce que potentiellement, ça pourrait être l'occasion de se prouver qu'on avait tort. Et qu'en fait, ça se passe très, très bien avec ce client-là parce que le meilleur truc, alors ça, je fais un petit… un petit pas de côté là-dessus. Le meilleur truc qui peut t'arriver quand t'es entrepreneur, c'est de te prouver que t'avais tort.

  • Speaker #1

    Oui, clairement.

  • Speaker #0

    Parce que la quantité d'opportunités, les opportunités qui se cachent derrière le fait d'avoir tort sont en général bien supérieures à celles qui se cachent derrière le fait d'avoir raison. Et en général, il y aura toujours des exceptions, mais réfléchissez un petit peu et vous allez voir que ça se tient quand même pas mal. Donc moi, c'est ce qui fait qu'à chaque fois, a fortiori, quand je suis pessimiste sur quelque chose, j'ai tendance à être très optimiste, mais les quelques fois où je manifeste un petit peu de pessimisme, je finis toujours le partage de mon point de vue par j'espère qu'une chose, c'est que j'ai tort J'espère qu'une chose, c'est que j'ai tort, parce que ça serait bien plus notable que j'ai tort, en fait. Et donc là, je suis en train d'ouvrir plein de tiroirs, donc je ferme cette parenthèse. Mais voilà, tu peux, à partir de là, te laisser l'opportunité de tester de nouvelles choses, et de façon très contrôlée finalement. Mais ça, ça implique, comme tu l'as dit, et comme on se l'a dit depuis tout à l'heure, d'instaurer les bons mécanismes de prime abord qui te permettent de cadrer tout ça, et d'éviter de le subir. La pire chose qui puisse se passer, et c'est un phénomène que j'observe en ce moment même au sein d'une des deux boîtes dont on est en train de monter. c'est que quand tu n'as pas fait ce travail-là, va se... Va... On reboucle avec Oralsan. Mais va prendre à l'horizon, un peu constamment, en bruit de fond, un chant des sirènes.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est marrant.

  • Speaker #0

    Tu fais la voix guignol... Comme pas, tu fais la voix guignol de l'info d'Oralsan.

  • Speaker #1

    C'est incroyable. J'assume pleinement mon imitation à 3 sur 10.

  • Speaker #0

    Toi, on fera un épisode, on imite mal des gens et on se manque de respect.

  • Speaker #1

    Ah non, cancel à l'épisode pilote, c'est moche.

  • Speaker #0

    Et tu vas entendre le chant des sirènes. Et le chant des sirènes, c'est quoi ? C'est ce prospect qui te propose de dévier ton cap. Parce que les sirènes, elles sont juste à côté. Elles sont bien moins loin qu'Itak, en fait. Et en plus, elles sont cool, les sirènes. Elles sont galbées, elles ont l'air sympas, elles chantent bien. Elles ont des tacos XXL, elles ont des do-rooms de 2,50 m. Elles ont tout ce qu'il faut, les sirènes. La question qui va se poser, c'est est-ce que tu y vas ou est-ce que tu continues vers Itak parce que tu sais que c'est là-bas que se trouvent les vrais trucs ?

  • Speaker #1

    Je saisis ta métaphore qui me plaît bien. Le piège dans lequel je peux tomber, c'est... C'est très facile de se penser fort face aux champs des sirènes quand on est en train de regarder Koh-Lanta sur le canapé et que les sirènes sont au large des côtes, très très loin. Mais la seule stratégie dans l'histoire en question, ça a été de dire que je vais m'attacher au pas,

  • Speaker #0

    au mât. Le pas, le mât, c'est quoi ? C'est ta checklist, là, en l'occurrence.

  • Speaker #1

    C'est ton plan, oui.

  • Speaker #0

    C'est ton plan et c'est ta matrice.

  • Speaker #1

    Exactement, et tu vois je viens d'avoir une petite révélation là-dessus, ça me fait penser à un champ que je connais bien, où le FOMO est un... Oui, il y a quelque chose qui te plaît là-dedans,

  • Speaker #0

    vas-y. Je pensais que tu allais dire des partisans, mais j'ai eu... Non,

  • Speaker #1

    le champ de... Ami, entends-tu ? Tout ça, tout ça. Non, non, pas du tout. Non, non, ça me fait penser à un champ théorique, et plutôt que je connais bien, et que j'ai beaucoup expérimenté pendant le Covid, qui est le champ de l'investissement. et donc d'une certaine forme de spéculation que j'ai beaucoup expérimenté dans la crypto, mais c'est valable pour à peu près tout tout ce qui consiste à acheter ou revendre des titres ou des assets

  • Speaker #0

    La thèse d'investissement ?

  • Speaker #1

    Il y a la thèse d'investissement, à quoi je crois et il y a la stratégie que tu écris avant parce que tu n'es pas plus fort que ta FOMO C'est si je me dis Ok, je pense que je n'arriverai pas à timer le top du marché et à timer le bottom du marché, et que là on est dans un bullrun absolument débile, et que le Bitcoin va monter peut-être à 70, peut-être à 100K, peut-être à 1000, qui sait ? Mais aussi tu peux te dire À partir de 60K, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente, je commence à sortir 20% de mon nest egg, puis 20% à tel autre prix. Et ça en fait, si tu as écrit la stratégie avant, c'est la seule manière de s'en sortir. Parce que sinon... t'as beau avoir fait plus 800% comme un énorme abruti tu résistes pas à tes trucs enfin à tes penchants humains de faux mots tout simplement de te dire allez juste un peu plus juste un peu plus jusqu'à ce que tu perdes tout et là j'y vois vraiment la même chose de te dire tu fais ton green flag red flag matrix et tu t'y tiens quoi exactement et écoute moi je pourrais continuer à digresser pendant vraiment pendant des temps immémoriaux là dessus bah non mais je vais te lancer sur fil après quand tu veux allez euh Du coup, l'autre learning que tu m'as partagé, qui est un apprentissage peut-être plus ouvert que juste le business, je cite Benoît Dubos dans le texte, notre éducation a inscrit en nous un lien horriblement pervers entre erreur et faute, la faute et morale. L'erreur, elle, est un outil d'apprentissage. Pourquoi tu as appris ça récemment ? Vas-y, dis-moi en plus.

  • Speaker #0

    Petit contexte. On va se positionner sur le diagramme idéologique directement. Idéologique. politique, comme ça, voilà. Je suis d'obédience gauchiste qui adore explorer toute l'étendue des idées qui s'offrent à moi, a fortiori celles qui s'opposent à mon mode de penser. Mais il y a des moments où j'aime bien retourner à la base. Et donc, je me suis refait. la conférence gesticulée de Franck Lepage, que je t'ai envoyé. Que je n'ai pas encore vu. Une conférence exceptionnelle qui dure 5 heures, qui est une masterclass absolue sur tous les plans. C'est-à-dire que vraiment en termes d'éloquence, en termes d'intelligence, en termes de pertinence, en termes de storytelling, d'écriture, d'improvisation, de qualité, du filage de la métaphore. tous les potards sont à fond, vraiment, au sein de ce fleuve de 5 heures et des poussières, 4h49, pardon, très précisément, a été lâché par ce Franck Lepage la phrase suivante que je t'ai partagée, qui est que l'erreur a été érigée par notre système éducatif, en fait. en tant que contingent moral. C'est-à-dire qu'a été créé l'amalgame sémantique et donc symbolique entre la faute, qui est morale, et l'erreur, qui, elle, est un outil d'apprentissage. L'erreur est une feature, est une fonctionnalité du processus de découverte. Pourquoi ? Parce que... Avant de trouver ce qui marche, tu vas retourner une infinité de pierres qui ne te mènent à rien. Tu vas ouvrir plein de portes, plein de tiroirs. Là aussi, je peux métaphoriser autant que tu veux, mais tu as compris. Et là où c'est dramatique, c'est que depuis notre plus jeune âge, on nous a inculqué le fait que se tromper est dramatique. L'erreur est humaine. Error est humanum est, persévérer est diabolikum. L'erreur est humaine, mais persévérer dans l'erreur est diabolique. Là, le problème, c'est que d'or et déjà dans cet adage-là, tu as l'amalgame entre faute et erreur. Et donc, en moralisant l'erreur qui est non seulement obligatoire, quand tu as compris que c'était une fonctionnalité et pas un bug dans le processus d'apprentissage et que donc c'est un outil d'apprentissage, et bien tu... qui confisquent cet outil à non seulement des enfants dans un premier temps, ce qui est à l'origine d'énormément de problématiques en termes d'apprentissage, d'éducation et d'instruction. Et donc, ça en fait un problème culturel, sociologique à plein d'égards. Mais le problème, c'est que ces enfants ensuite deviennent adultes et que ces mécanismes-là et ce rapport-là à l'erreur... et cette mécompréhension, cette ambiguïté entre erreur et faute, tu la retrouves dans la façon dont les adultes vont réfléchir par la suite. Et donc moi, c'est un truc que j'essaie de me rappeler quotidiennement. c'est qu'on s'en fout royal de se planter. Et que tant que ton erreur n'est pas une faute, c'est-à-dire que tant que ton erreur ne vient pas en contradiction avec tes préceptes moraux, et avec ton éthique et avec la morale, on va dire ça comme ça, tu peux te permettre de faire autant d'erreurs que tu veux, dans la mesure de ta tolérance au risque, on en revient à ça, et dans la mesure du bon sens, tout simplement. Et que finalement, tu comprends qu'au bout d'un moment, quand l'erreur, c'est un outil d'apprentissage, tu peux te permettre aussi de refaire plusieurs fois les mêmes erreurs. Alors oui, forcément, le coût de ça, c'est que tu vas progresser peut-être moins vite. Mais si ton cheminement pédagogique passe par refaire plusieurs fois la même connerie, ce n'est pas grave. Là où ça devient grave, c'est quand tu t'interdis de faire ces erreurs-là. Et on en revient à un de mes principes, qui est la fuck-up velocity, tu sais. on en avait parlé extensivement, c'est tout simplement avec quelle vélocité tu vas, donc avec quelle vitesse et quelle trajectoire tu vas justement faire toutes ces erreurs-là que tu dois de toute manière faire. Parce que c'est ces erreurs-là qui te séparent de ta progression, du nouveau toi qui sait faire le truc et qui obtient les résultats qui vont avec. Et bien, le truc, c'est qu'à partir du moment où tu t'interdis de les faire, tu ne peux plus progresser. Mais si ça passe par refaire 15 fois la même erreur de façon quasiment identiques, voire même complètement identiques, pour progresser, si c'est ça le prix à payer, la question, elle se joue pas là, la question, elle se joue à la vitesse avec laquelle tu vas le faire. À chaque fois que tu vas te poser la question de est-ce que c'est un erreur ou une faute, tu vas juste perdre du temps, en fait. Donc le bénéfice, il est inexistant, voire même un dette négative totale. Et donc la question de la moralisation de l'erreur pour en faire une faute, je la trouve dramatique à tous les égards. et c'est un truc que j'observe quasiment quotidiennement et démoraliser comprendre que l'erreur est complètement amorale, je dis pas immorale mais complètement amorale, c'est à dire que la notion de morale ne s'applique pas à l'erreur et ben c'est juste pouvoir jouer avec en fait finalement et me le rappeler c'est très libérateur ça s'invite à quels endroits de ta vie justement cet amalgame erreur,

  • Speaker #1

    faute et ce que ça empêche je t'avoue que alors

  • Speaker #0

    C'est un modèle mental qui s'ancre dans pas mal de considérations d'un mec qui aime un peu trop se tordre les méninges sur ce genre de broutilles. Mais c'est plus un modèle mental dont les applications ne m'amènent pas à songer là très spontanément à des exemples. Mais typiquement, si, des exemples, je pourrais t'en trouver dans le taf, par exemple. Je pourrais aussi, tu vois, par exemple, en tant que père... Oui, je sais que je fais des erreurs parce que quand t'es père, quand t'es parent, tu passes ta vie à faire des conneries éducativement parlant. Le fuck-up est constant. Le louper est constant. En fait, au bout d'un moment, ça te permet de te déculpabiliser vis-à-vis de ces erreurs-là. Parce que c'est pas des fautes. Parce que c'est pas des fautes. Et parce que tu sais que de toute façon, elles doivent nécessairement être faites. ça veut pas dire que ce serait pas souhaitable qu'elles ne soient pas faites et que t'aies pas besoin de les faire ça veut juste dire que si tu les as commises c'est qu'elles avaient besoin d'être commises tu vois commettre c'est déjà un stigmate de cette amalgame là mais si t'as besoin de les faire ces erreurs, c'est tout simplement que t'en as besoin au sein de ton parcours d'apprentissage ça te permet aussi d'être beaucoup plus là aussi en tant que parent et donc éducateur ça te permet avec moi ça me permet avec ma fille d'être plus tolérant aussi, plus tolérant, et d'éviter de voir des erreurs comme des fautes. Et alors, c'est là que tu vois à quel point c'est amalgame à la peau dure, parce que ça m'arrive très régulièrement de me comporter vis-à-vis moi-même, vis-à-vis d'elle, vis-à-vis de mon entourage, vis-à-vis, enfin, de me comporter à l'égard d'erreurs comme si c'était des fautes. Je t'invite, et je vous invite si vous nous écoutez encore à cette heure-ci, parce que vous nous écoutez tous à 14h53. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. J'ai la même chose.

  • Speaker #0

    Voilà. Je vous invite à vous poser cette question-là, et vous allez voir que finalement, la distinction n'est vraiment pas si évidente que ça au quotidien. Quand on laisse ses intuitions et ses petits carcans éducatifs prendre le contrôle.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Pour partager un peu mon vécu là-dessus, je suis... Pas trop mauvais, je crois, au sens où j'ai un biais qui m'aide énormément, c'est qu'une partie de ce qu'on apprend en manager, c'est à faire du feedback. Et le carcan, ou plutôt le parallèle par lequel on passe pour leur apprendre à faire du feedback de la bonne manière, c'est de leur faire comprendre que la raison pour laquelle donner du feedback et en recevoir, c'est difficile, c'est parce qu'on est tous étés à l'école. Et qu'à l'école, le feedback, ce n'est pas du feedback, le feedback, c'est des notes. Et que les notes, c'est potentiellement un marqueur de faute. au sens où avoir 15 ou 3, ce n'est pas juste une information qui te montre à quel point tu es en avance ou en retard sur ta fuck up de Jolo City. Ça a des impacts qui sont potentiellement monstrueux. Typiquement, tu peux avoir une vie à la maison qui est horrible parce que tu as des mauvaises notes, ou à l'inverse, tu peux avoir un syndrome du bon élève qui va te suivre toute ta vie parce que tu as des bonnes notes. Bref, tout ceci n'est pas neutre et c'est très moralement teinté. Sauf que quand t'arrives dans le jeu du boulot, on n'est plus à l'école. Sauf qu'on a gardé ce truc-là. Tout ça pour dire que vu que je baigne là-dedans, je me l'applique à moi-même et ça commence à faire son chemin, le muscle se travaille. Mais tu as raison, c'est bien de le garder en fond parce que j'observe, je vais être honnête, plus avec les autres qu'avec moi, que des fois, ma première réaction, c'est une réaction d'observer une faute plutôt qu'une erreur. C'est-à-dire que... théoriquement le truc auquel je crois si vous me parlez très rationnellement si tu me parles très rationnellement c'est je crois que les bugs ou tout ou toutes les frictions qu'on rencontre un endroit un autre du business de yaniro c'est des super belles opportunités parce que c'est le chemin de l'étape d'après donc moi j'adore remplir le backlog de trucs qui sont pas ouf parce que ce que ça veut dire c'est que on va pouvoir le transformer en truc ou fait que chemin faisant ça va être génial et globalement ça marche comme ça des fois et je fais même pas m'expliquer pourquoi ou comment, je vais rester avec mon coach, il y a des fois où il y a des erreurs spécifiques qui résonnent moralement pour moi où ça va me toucher comme si c'était une faute. C'est-à-dire qu'il y a quelqu'un dans l'équipe qui va faire un truc et je ne vais pas le prendre en me disant, ok, voilà un endroit sur lequel on va pouvoir apprendre avec le sourire aux lèvres ou en tout cas en étant dépassionné. Et il y a des moments où je vais dire, putain, mais ce n'est pas possible, on en est encore là, là ? On est encore en train de faire ça ? Et des fois, c'est pour une broutille. Mais bon, après, tu as raison, c'est de l'apprentissage de soi à soi et c'est bosser le muscle. Donc, on est reparti. On bosse.

  • Speaker #0

    Exactement. Et tu vas être très d'accord avec Franck Lepage.

  • Speaker #1

    Allez, c'est parti. Cinq heures. Bim. Bon, chéri, je viens à table, mais je termine juste ma vidéo. Rendez-vous à 3h du mat.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas où est-ce qu'on est niveau timing. On s'arrête là pour les learnings aujourd'hui. Tu veux qu'on en fasse un autre ? Comment tu le sens ?

  • Speaker #0

    Moi, il me reste un... bon quart d'heure là.

  • Speaker #1

    Il te reste un bon quart d'heure ? Et bah vas-y, on se fait les petits learnings, de toute façon ça va aller vite vu que c'est ceux sur lesquels on est encore en jachère.

  • Speaker #0

    On se fait les petites jachères en serre.

  • Speaker #1

    Les jachères en serre. Allez vas-y.

  • Speaker #0

    Je te l'envoie comme ça, vraiment.

  • Speaker #1

    Je me souviens même plus ce que c'était en plus, je vais le redécouvrir en même temps que toi.

  • Speaker #0

    Alors, pourquoi les salsifis sont à la fois aussi bons et aussi pas bons ?

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est vrai. Bah écoute, je vais partir sur un arc là-dessus.

  • Speaker #0

    J'espère que vous avez encore 2h47 devant vous parce que... Alors... Pourquoi n'ai-je pas dix fois plus de mentors ? C'est précis.

  • Speaker #1

    J'adore. Donc ça, c'est la catégorie.

  • Speaker #0

    J'adore ce que j'ai écrit.

  • Speaker #1

    Working to the end. Verni, j'adore. Verni Pasek, au sens où là, n'attendez pas à ce que je partage d'incroyables learnings. Je ne sais pas. C'est en cours. Donc, je le partage là. Mais j'ai un bug que j'observe. Et donc, pareil, recontexte. J'ai démarré un coaching avec un CEO d'une bête de boîte. Et en gros, c'est un CEO d'une ancienne licorne qui a remonté un projet. Enfin, pardon, c'est un salarié d'une licorne qui était à un très haut niveau, qui a remonté un projet. C'est délirant au sens où ils ont levé je ne sais plus combien de millions sur des slides, ce qui, dans la période actuelle, n'est pas normal. Et ils sont hyper sympas. Et donc, je coach un des fondateurs. Et en gros, ils se paniquent sur plein de sujets de comment est-ce que je vais être au niveau de ça, ça, ça. Et en bon coach, parce que n'oublions pas qu'Alexis Coach est... bien plus solide que Alexis Alexis comme d'hab je lui dis écoute gars tu vas prendre le truc par le le bout le plus simple est-ce que parmi ton réseau t'as des gens qui sont des brutes dans les sujets sur lesquels tu veux être fort ? Oui. Bon bah tu les invites à dîner et tu leur poses plein de questions ouvertes et je vais t'apprendre à le faire et tu vas en faire des mentors et ces gens là tu vas leur demander de te présenter des brutes de leur réseau etc jusqu'à ce que t'aies des tonnes de mentors autour de toi et mécaniquement les chances que tu sois nul... à ces sujets-là va être très faible si tu as des bonnes fées comme ça autour de ton berceau. Et donc, je termine le coaching. Je suis très content parce que je vois qu'il est content et puis je suis très confiant sur le fait qu'il va devenir très fort. Et là, je réagis et je me dis, mais mon bon Alexis... T'as des mentors, t'as des coachs, ton thérapeute et tout. Pourquoi t'en as pas dix fois plus en fait ? Qu'est-ce qui fait que, vu que tu connais bien le principe, t'en as pas dix fois plus ? Donc j'ai pas encore la réponse à ça. Il y a la réponse automatique du les cordonniers sont les plus mal chaussés mais c'est une réponse un peu à la con pour être honnête. Mon hypothèse sur le sujet... Et j'ai pensé à toi d'ailleurs là-dessus, parce que je me souviens qu'on a parlé de comment se faire encadrer sur la musculation, c'est une très bonne pratique, sauf que tu ne le fais pas du tout, globalement. Et donc mes pistes de réflexion que je te partage, et tu réagiras comme tu voudras, j'en ai deux. La première, c'est peut-être un truc qui tourne autour de l'introversion. Donc même si je suis bavard, je suis introverti. Et donc ce que ça veut dire, c'est que nouer des nouvelles relations, même si c'est quelque chose qui me fait très plaisir, c'est un peu effrayant pour moi et c'est éprouvant en termes d'énergie. Donc, je pense que je n'ai pas dix fois plus de mentors parce que rencontrer dix fois plus de personnes, ce n'est pas simple pour moi. Donc, je pense que je n'y vais pas naturellement et que je peux plus volontairement me ressourcer en lisant un bon bouquin, en bonne introvertie. Et l'autre truc, c'est que je crois que je n'ai pas besoin d'aller vite sur tout. C'est-à-dire, il y a des zones dans ma vie sur lesquelles j'ai des gens autour de moi. j'ai un coach pour Yannirot j'ai Benoît, toi tu fais partie de mes mentors ou de mes pairs indirectement sur plein de sujets j'ai des gens qui m'aident sur le sport et la santé et je pense que, pourquoi j'ai pas 10 fois plus de mentors ? parce que j'ai peut-être pas l'urgence de devenir très très fort partout, en tout, très vite je crois que je suis à l'aise avec le fait que ça aille lentement voilà, la réalisation work in progress, je sais pas ce que ça t'évoque toi ?

  • Speaker #0

    ben je euh Je t'aurais attendu sur une explication qui aurait été dans le sens potentiellement de l'ego. En tout cas, moi, ça aurait été une des raisons, je pense que j'aurais invoqué me concernant. Donc forcément, par symétrie, je me suis dit que tu allais aller vers ça. Mais tes hypothèses me parlent aussi vachement.

  • Speaker #1

    Ça, pour le coup, l'ego, je suis à l'affût parce que la phrase que je vais dire ressemble à une phrase de quelqu'un qui se ment. Mais je crois qu'avec le temps, je n'ai pas beaucoup d'ego. J'en ai un peu, mais je crois que je n'en ai pas beaucoup. donc le fait de vouloir faire toi typiquement je me sens hyper bien quand je suis un mémoirien quand tu me dis Alexis allez vas-y réfléchis pas 107 ans et fais les trucs comme ça je me dis pas pourquoi est-ce que Benoît me le dit pourquoi est-ce que c'est lui le gars malin de la relation moi j'ai aucun problème à aller suivre bêtement le gars malin ça me va très bien en tout cas je suis à l'écoute on pense à l'ego évidemment mais là comme ça je suis pas certain que ce soit ça le

  • Speaker #0

    Le principe de distribution gaussienne a fait énormément de mal à nos psychés, en fait, en tant que civilisation. Je n'utilise pas du tout les bons termes, mais on s'en fout. C'est dans le sens où ça nous a induit qu'à partir du moment où tu n'es pas dans la moyenne, tu n'es jamais dans la moyenne. Si par exemple, à un moment donné, tu as passé un VICE, donc un test de QI qui t'a donné un certain QI qui fait que tu es dans un écart type de part ou d'autre de la moyenne, eh bien nécessairement, tu ne seras jamais dans la moyenne nulle part, à aucun moment, dès lors que ça se rapproche de près ou de loin à ce que tu es en mesure de produire avec ton cerveau. C'est l'amalgame que tu vas faire avec un sportif de haut niveau. Ok, lui, c'est un... tennisman de très haut niveau, donc forcément, c'est un athlète complet. Non, ça, c'est un biais cognitif, ça n'a pas une erreur fondamentale de l'attribution. C'est pas parce que t'es un excellent tennisman que tu vas être forcément un très bon crossfitter. Il y a même de très fortes chances que tu sois complètement nul à chier en tant que crossfitter. Et pareil, un très bon crossfitter ne fait pas un bon tennisman. C'est exactement la même chose, en fait, avec n'importe quel domaine. Et quand tu comprends ça, et que tu comprends un autre principe qui est celui de la régression vers la moyenne... qui est un phénomène statistique qui fait que plus le temps va passer, plus un phénomène va tendre invariablement vers sa moyenne, qui a un seuil qui n'est pas fixe, tu comprends que finalement, on est tous extrêmement moyens en tout. C'est-à-dire que si on regarde l'immensité des variables qui nous constituent, on va être tous moyens dans l'immense majorité de ce qui nous fait. Et par contre, on va tendre à déroger de la moyenne d'un côté comme de l'autre sur certains points, mais qui sont à la marge. Et c'est de ça dont les gens, et ça fait le point avec un des sujets qu'on va adresser dans un des prochains épisodes, qui est la Range Frequency Theory, que j'ai hésité à inclure aujourd'hui. Mais en fait, ça fait que les gens se souviennent de toi pour ça, au point d'oublier, justement, l'erreur fondamentale de l'attribution, qu'en fait, tu es très moyen sur tout le reste. Et on est tous concernés par ça, tu vois. Et donc, une fois que tu as compris ça, tu as compris que c'est complètement crétin pour le simple fait que tu es au-dessus de la moyenne sur certains points, de t'interdire de t'entourer sur tous les autres où tu es moyen, en fait. Parce que c'est tout simplement te priver de l'opportunité de t'entourer de gens qui, eux, sur ces points-là, sont très largement au-dessus de la moyenne et de te faire tirer vers le haut.

  • Speaker #1

    Ça, c'est la beauté de l'ego. Tu peux avoir quelqu'un qui est ceinture noire d'un art martial extrêmement précis et qui sort de son premier cours d'Autrichien en faisant Attends, mais comment ça se fait que je suis nul, là ? Parce que ça n'a rien à voir, mon gars. Tout simplement, c'est très peu transférable, cette affaire.

  • Speaker #0

    Ah non, mais complètement. Complètement. Et donc, oui, je te rejoins à 1000%. Et après, par contre, encore une fois, c'est un modèle mental à avoir. Mais au quotidien, le niveau de friabilité est colossal. C'est le nombre d'exceptions que tu vas faire et le nombre de fois où tu vas manquer à ce principe. C'est fou, en tout cas, me concernant. Typiquement en muscu, ça fait littéralement 5 ans que je devrais me faire coacher et que je le fais pas.

  • Speaker #1

    On va suivre, on va faire des fils rouges dans la saison de ce podcast. On verra si... Dans quelques mois, Benoît a trouvé le coach ou la coach de ses rêves en muscu. Tu avais une question ouverte, work in progress, peinture pas sèche de ton côté, qui me plaît bien, la formulation est très jolie. Ne confond jamais l'absolu des réalités statistiques avec la relativité des expériences individuelles.

  • Speaker #0

    Oui, alors c'est une question, c'est juste une réflexion que j'ai eue tout à l'heure. À tel point, je me suis demandé si ce n'était pas juste un énorme enfonçage de porte ouverte et un doublé d'un gros poncif. au point où je suis allé le demander à ChatGPT s'il s'en était un. Il m'a répondu non, non, pas trop, ça va. Je te laisse me dire de la façon la plus sincère possible si j'ai renforcé une grosse porte ouverte là avec cette phrase.

  • Speaker #1

    Alors ça, on y reviendra très probablement au fur et à mesure des épisodes, mais je ne suis pas... Je ne crois pas tant à la réalité des enfonçages de portes ouvertes dans 95% des cas. Au sens où les modèles mentaux ou les apprentissages les plus puissants, souvent, ils sont d'une simplicité qui est débile. Mais c'est la différence entre l'entendre et l'intégrer.

  • Speaker #0

    Exactement. Moi, ça rentre un petit peu dans ce cas de figure-là, dans la mesure où, en fait, tout à l'heure, j'étais en train d'écrire un cours pour notre newsletter. Un cours qui, en gros, transmet la méthode qu'on enseigne chez Skelesia. au sein d'un de nos produits pour passer de 0 à 10K euros de chiffre d'affaires par mois. 10K qui est un énorme effet d'annonce. C'est juste pour quantifier un ordre de grandeur. Si demain vous faites 15K ou vous faites 8K, be my guest. Mais en gros, c'est juste pour fixer une trajectoire. Ce cours s'ancrait sur une thèse qui était que je suis convaincu que... à partir du moment où le lecteur est en capacité de lire les lignes qu'il est en train de lire en lisant le micro-cours, et que donc en fait il a accès à un ordinateur avec internet et qui dispose d'un cerveau qui lui permet de comprendre ce qu'il est en train de faire, il y a de très fortes probabilités, proche du 99%, qu'il ait absolument tout ce dont il a besoin pour aller chercher ce 10 euros de chiffre d'affaires encore une fois par mois. Quand je dis chiffre d'affaires... C'est pas le salaire que tu te verses. Le chiffre d'affaires avec une entreprise. Et donc là, en fait, derrière, je démontre peu ou prou la chose parce que j'ai pas envie qu'on vienne m'opposer des arguments qui rendraient le truc stérile parce que derrière, j'ai des choses intéressantes à transmettre. Donc je débunk un petit peu ça et je finis à la fin par dire, en gros, oui, t'auras toujours des exceptions. T'auras absolument toujours des exceptions, et moi je viens d'un monde de l'exception, parce que comme je l'ai dit, j'ai une pensée de gauche, j'ai une pensée de gauchiste. Donc ces exceptions, je les connais, et je les connais même fortement. Peut-être que je ne les expérimente pas, mais en tout cas j'en tiens compte. Et je vais être beaucoup plus proche du sociologue que de l'idéologue. En tout cas, je m'efforce de l'être. Donc ça j'en ai notion, tu vois. Sauf qu'à un moment donné... et bien quand tu as envie de te prouver, quand un cerveau, une psyché a envie de se prouver qu'elle a raison, et bien elle est capable de façon très matérielle de tordre la réalité, de tordre les événements. qui l'entoure et de tordre sa perception et donc son comportement vis-à-vis de ces événements de sorte à ce que ces événements lui donnent raison. Et donc le danger... C'est justement de doomer, en fait, de sorte à se prouver absolument, par égo, par flemme, que oui, on a raison, qu'on n'en est juste pas capable. J'en reviens à ce que je disais tout à l'heure. Si tu crois que tu n'en es pas capable, la meilleure chose qui puisse t'arriver, c'est de te prouver qu'en fait, tu te plantais et que tu en étais largement capable. C'est le meilleur truc qui puisse t'arriver. On en revient au fait que se prouver qu'on a tort est très souvent bien plus bénéfique que se prouver qu'on a raison. Et donc, à la fin, je finis par ça. par cette phrase-là, que je relis, mais qui est que ne jamais confondre l'absolu des réalités statistiques avec la relativité des expériences individuelles. Ce que ça veut dire, c'est que, oui, si on regarde à l'échelle macro, si on investigue un phénomène, on va se rendre compte que, oui, clairement, dans le cas qui est le nôtre ici, les 10 cas, par exemple, il y a une majorité des entreprises des entrepreneurs qui n'atteignent pas ce cap là. Vous voyez, c'est une très grosse proportion. Ça, c'est une réalité. C'est une réalité économique, c'est une réalité conjoncturelle, tout ce que tu veux. Sauf qu'en attendant, c'est pas du tout mutuellement exclusif avec le fait qu'à l'échelle individuelle, t'as énormément de gens, énormément d'entrepreneurs qui y parviennent. Et que donc, en fait, c'est juste pas du tout les mêmes échelles de réalité. Et que c'est pas parce que... Je... que tendanciellement, la majorité n'y arrive pas, que toi individuellement, tu n'en es pas capable. Et en fait, c'est quelque chose qui est fondamental à garder en tête, à mon sens. En tout cas, pareil, je m'efforce de garder en tête parce qu'on a très vite fait de se véroler le cerveau avec des données qui, dans notre cas, ne s'appliquent pas. Et en fait, le truc, c'est que... les grands nombres, les grands ordres de grandeur et les grandes statistiques, en fait, ont très vite fait, justement, de conditionner notre perception de l'individuel qui, par définition, est très variable. Si on regarde les probabilités statistiques, comment ça fonctionne, c'est tout simplement énormément de bruit, donc énormément de chiffres et de données très chaotiques qui partent dans tous les sens. dont tu essaies de tirer des conclusions et dont tu essaies d'extrapoler des patterns. Ça ne veut pas dire que c'est représentatif de la réalité. C'est un modèle mathématique qui te permet de comprendre un petit peu mieux ce qui se passe devant toi, qui essaie d'identifier les signaux parmi le bruit. Mais ça ne veut pas dire que le bruit n'existe pas, tu vois. Tu peux très très bien être un bruit parmi ces signaux. Et donc ça, j'essaie de me le rappeler, tu vois.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, ouais. Et je crois, alors vraiment, c'est des portes ouvertes pour plus tard, parce que là, on pourrait repartir, je te connais, je me connais sur un gros sujet, mais le gros problème, je t'écoutais attentivement, c'est que je crois qu'on comprend mal que le cerveau humain n'est pas bien câblé pour comprendre la notion de statistique et de pourcentage et de tout ce qui s'ensuit. C'est-à-dire, si je te dis, va faire ton opération chirurgicale, avec ce médecin ou ce chirurgien il a un taux de réussite de 99% toi dans ta tête ou dans ma tête je vais internaliser ce 99% comme un mix de il n'y a aucune chance qu'il se passe quoi que ce soit grave et c'est là où il y a un biais qui arrive quelque part bon bah si c'est grave ça sera grave à 1% alors qu'en réalité si les vlanelles s'alignent mal bah c'est toi qui clames sur la table d'opération et les gens qui sont en train qui vont être concernés par tout ça, ta famille, etc. Tu auras beau leur expliquer que statistiquement, c'était la bonne démarche à faire rétrospectivement, parce que 99% de chances, ça se tentait, ça ne changera rien. Ils vont, eux, rentrer dans la narrative du oui, mais non, ils disent 99%, mais ils se foutent du monde Et en fait, ça, c'est un truc qui est, à mon avis, indépassable. Ça a du sens. Philosophiquement, c'est un rabbit hole qui ne se termine jamais. Et donc, je vais essayer de le recentrer sur des trucs qui sont connectés à ce qu'on se disait, donc sur le business, etc. c'est que je pense qu'on ne peut pas dépasser, quand on bosse avec des gens, que ce soit des clients ou des collaborateurs, le fait que tout le monde ait le premier rôle de son propre film. Et donc, ce que ça veut dire, c'est qu'invoquer de la donnée objective, surplombante, pour traiter des sujets qui ne vont pas être de cette nature-là, souvent, c'est peine perdue. C'est une anecdote un peu dans le jeu des gens un petit peu relous. C'est un truc, je suis sûr que tu le connais, celui-là. J'ai posté sur je ne sais plus quoi, parce que je poste pas mal j'ai pas mal de conversations subies on va dire dans les commentaires et t'as quelqu'un qui me disait sur le point 1 de ta liste je suis pas d'accord tu dis des conneries à cause de études numéro 1 mais donne moi une étude qui prouve l'inverse et je serais ravi de changer d'avis Moi je suis tombé dans le panneau comme un idiot, et il s'avère que c'est un sujet que je connaissais bien, sur lequel j'avais pas mal d'études qui baquaient ce que je disais, enfin c'était pas du tout une idée de pensée, et je lui ai dit Ah bah écoute, je saisis volontiers la perche que tu me tends, voici des études, et très sérieuses, en plus c'est de la science humaine, donc c'est un sujet que je connais plutôt bien, qui disent qu'effectivement ce que je bac, c'est plutôt ce qui est en train de se passer dans la science. Et il me répond sur un ton très dénieux Ah oui, donc toi, une étude de, et je ne sais plus si c'était le journal en question ou l'auteur qui était cité dans la dernière ligne de la bibliographie, toi, pour toi, ça veut dire que c'est une étude sérieuse. Non, mais voilà, soyons sérieux, moi je dis ça, je discrédite direct. Et c'est là où je me suis dit, ben non, c'était idiot Alexis. La personne, elle n'essayait pas d'avoir une discussion objective sur quelle est la nature de l'état de l'art sur le sujet. Elle n'était pas d'accord avec ce que tu disais. Et elle utilisait un argument d'autorité pour te le dire. Point. Et ça, je pense qu'effectivement... la lourdeur statistique de la répartition des gens qui réussissent ou qui réussissent pas à faire plus de 10K, ça change pas la détresse psychologique ou émotionnelle de quelqu'un qui y arrive pas.

  • Speaker #0

    Et ça change pas la réalité fonctionnelle et factuelle de la possibilité de le faire.

  • Speaker #1

    Oui, en plus.

  • Speaker #0

    C'est la différence entre l'input et l'output, entre tes dispositions de départ, tes prédispositions de départ et ton espérance de gain. C'est pas parce que t'es capable de le faire que tu vas gagner, que tu vas réussir à le faire. Mais de base, t'es en mesure de le faire.

  • Speaker #1

    Ouais, tout à fait.

  • Speaker #0

    Tu as les capacités de le faire. Ça ne prédit rien dans l'absolu de la réalité de ton accomplissement futur. Mais en tout cas, ça te dit, dans le présent, t'as le droit de l'espérer. Et t'as le droit de te défoncer pour. Et moins tu te défonceras pour, par contre, plus élevrés seront tes chances de te planter. Voilà, petit tordage de cerveau de fin de podcast.

  • Speaker #1

    Yes. Ben écoute, Benoît, c'était une jolie première. J'ai fait une entorse au règlement. Toi, tu marches là, on est d'accord ?

  • Speaker #0

    Je marche x1000.

  • Speaker #1

    Tu marches x1000 sur un tapis. Moi, je ne marche pas parce que je n'ai pas de tapis et que je n'ai pas réussi à faire marcher le truc. Mais promis, d'ici le prochain épisode, je trouve une solution. pour faire marcher le matériel pour aller me balader dehors pour la dynamique papote on fait des pas avec les potes merci Benoît allez super journée à tous super journée à toi et on se dit à très vite pour un deuxième épisode puis un troisième jusqu'au 10 000 jusqu'au 10 000

Description

Au programme de cet épisode :

- Construire une offre en béton grâce à un vendeur de glaces

- Ne signer QUE les bons clients grâce à la matrice Green/Red Flag

- La différence fondamentale entre "erreur" et "faute"

- De l'importance des mentors.


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NOS LIENS :


Le LinkedIn d'Alexis : https://www.linkedin.com/in/alexiseve/

Le site de Yaniro : https://www.yaniro.co/


Le LinkedIn de Benoît : https://www.linkedin.com/in/benoitdubos/

Le site de Scalezia : https://scalezia.co


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À PROPOS DE PAS'POTES :


Dans mon quotidien d’entrepreneur, j’ai un kiff : sortir marcher et appeler mes potes. Alors, au fil du temps, m’est venu une question : “ce appels, pourquoi pas les enregistrer ?"


Parmi ces potes, il y a Alexis, fondateur de Yaniro. Chaque semaine, on s’appelle pour parler de ce qu’on a appris dans nos business respectifs. Mais, en vrai, ça part souvent un peu dans tous les sens… En gros : on fait nos pas, on est entre potes et on papotes.


Moi, c’est Benoît Dubos, cofondateur et CEO de Scalezia. Et c’est un plaisir de te compter avec nous sur cet appel.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans mon quotidien d'entrepreneur, j'ai un kiff. Sortir marcher et appeler mes potes. Alors au fil du temps, il m'est venu une question. Et si ces appels, je les enregistrais ? Parmi ces potes, il y a Alexis Eve, fondateur de Yanniro. Chaque semaine, on s'appelle pour parler de ce qu'on a appris dans nos business perspectives. Mais en vrai, ça part souvent un peu dans tous les sens. En gros, on fait nos pas, on est entre potes et on peut plus.

  • Speaker #1

    Moi,

  • Speaker #0

    c'est Benoît Dubos, co-fondateur et CEO de Skelesia. Et c'est un énorme plaisir de te compter avec nous sur cet appel. Allez, mets tes chaussures. Allez que ça va décrocher.

  • Speaker #1

    It is starting.

  • Speaker #0

    La toute première d'une longue série. Tout à fait. Si je ne me moque pas.

  • Speaker #1

    Une série de 10 000.

  • Speaker #0

    Série de 10 000. Un cycle complet sera une série de 100. Ceux qui ont la...

  • Speaker #1

    Oh, je l'ai, mais je l'ai. Pris en traître en plus, parce qu'on n'en a jamais parlé avant. C'est pas bon, mais c'est de l'huile en même temps.

  • Speaker #0

    Un grand verre d'huile d'arachide, toujours. Très important. On parle de la stratégie de l'échec.

  • Speaker #1

    Tout à fait, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et alors, pour rester dans l'analogie, l'objectif de ces échanges-là, on ne va pas appeler ça un podcast, on ne va pas tomber dans le gimmick. L'objectif de ces échanges, c'est tout simplement de mettre deux micros entre nous et de capter des conversations qu'on a habituellement, toutes les semaines depuis un moment maintenant. On s'est dit que ça méritait, de façon très très égoïste, de le capter. pour pouvoir potentiellement le réécouter a posteriori, parce qu'à chaque fois, on repart avec énormément de valeurs mutuellement, de prise de conscience, de partage aussi. Donc on s'est dit, pourquoi pas en faire quelque chose, tout simplement.

  • Speaker #1

    Exactement, et la lettre d'intention qu'on va essayer de partager et de tenir au mieux, c'est là où on introduit un petit peu, histoire que ce ne soit pas trop aride d'arriver direct dans la conversation. Et après, le but du jeu, c'est qu'on oublie le plus possible qu'il y a peut-être des gens qui nous écoutent et qu'on fasse les discussions qu'on a au téléphone de comme d'hab. Voilà, c'est tout.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu es un sorcier aride. Tu es un sorcier aride, effectivement. Pas mieux.

  • Speaker #0

    Il y aura des sales jeux de mots. Il y aura des sales références aussi. On préfère vous prévenir tout de suite parce qu'à un moment, si vous êtes... de ne pas friandre ça, ça risque de vous saouler. Et d'où, par contre, ça ne nous saoulera pas, c'est sûr et certain. Vraiment, il y a un niveau de certitude là-dessus qui est proche de l'absolu. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    L'énorme avantage qu'on a, c'est que si ce podcast fait quatre écoutes et que c'est juste deux de nos potes, ce ne serait pas grave.

  • Speaker #0

    En fait, c'est là qu'on n'aurait plus aucune excuse. Là, on ouvrirait les vannes d'autant plus. Ça va aussi y est, en fait, sur la base d'un pendule, entre l'intérêt total, entre, je pense, un niveau d'analyse qui risque de confiner vers l'obsessionnel, et un niveau de débilité qui peut être confondant par moment. Donc on va vraiment être sur ce pendule-là de façon 1h30 par semaine.

  • Speaker #1

    Il est tout à fait possible que dans certains épisodes, à force de tamiser du sable au fond du tamis, il y a encore du sable, c'est tout. on garantit pas les pépites à chaque fois parce que ça aussi c'est un autre point qui est important et après on se lance dedans on fait des podcasts Benoît et moi même donc on a des réflexes peut-être de host de podcast là on va vous partager des learnings qui sont des vrais learnings de nos vies de nos boulots, et en fait on va vous les partager au sens où vous êtes observateur observatrice de ça, moi je vais les partager à Benoît des trucs que j'ai appris la semaine dernière et inversement... et donc moi je ne me mets pas la pression que ce soit dingue toutes les semaines, ça sera ce que ce sera, parce que c'est la vraie vie.

  • Speaker #0

    C'est la vraie vie, d'ailleurs on ne s'interdit pas du tout, c'est même pas au-delà de ne pas s'interdire, c'est même prévu, de recevoir d'autres gens, d'autres entrepreneurs, ou pas forcément que des entrepreneurs d'ailleurs, au sein de ce diptyque qui pourra donc devenir un quadriptique, etc. Mais voilà, c'est notre micro ouvert, c'est notre radio pirate, on appelle ça comme on veut. D'ailleurs, qui on est ? Parce que bon, on va s'introduire un peu.

  • Speaker #1

    Allez, vas-y, introduis-toi parce que moi, je ne t'ai pas donné mon consentement pour ça.

  • Speaker #0

    Alors, moi, en tout bien, tout honneur, je m'appelle Benoît, je suis entrepreneur et cofondateur et CEO d'une boîte qui s'appelle Kelesia. On aide les entreprises, très concrètement, B2B. du service, notamment en très grande majorité, à déplafonner leur croissance grâce à un système qu'on copie-colle chez eux qui génère des résultats de fous. Ce n'est pas vraiment le sujet, c'est juste pour que vous contextualisez un petit peu. Et moi, mes zones d'intérêt gravitent très fortement autour de... En fait, un petit peu tout.

  • Speaker #1

    J'attendais de voir où tu allais atterrir avec cette phrase.

  • Speaker #0

    Je ne vais absolument nulle part parce qu'en fait, je n'ai aucun centre de non-intérêt. Donc, vous m'entendrez par contre assez régulièrement parler d'entrepreneuriat, de business, de marketing, de psychologie, de philosophie, de musculation et de toutes les thématiques, sous-thématiques qui s'en rapportent. Et puis, de jeux de mots qui pourront tendre... tendre à le scandaler par moment.

  • Speaker #1

    Il y a tout à fait. Et de mon côté, Alexis, je suis également entrepreneur de monter une boîte qui s'appelle Yanniro. Notre job, c'est de former les managers de la tech française pour en faire des brutes épaisses, tout simplement. C'est peut-être un des sujets qui me fait le plus triper dans la boîte. Donc, la boîte, il y a évidemment un jeu de croissance de boîte, une petite dizaine maintenant, et il se passe... pas mal de choses pour nous en ce moment donc ça va plutôt bien mais la partie qui m'éclate le plus et on y reviendra très souvent c'est ce qu'on fait quoi si Yaniro c'est une pizzeria ce qui m'intéresse c'est la pizza avant le chiffre d'affaires et également dans les points qui vont être probablement importants Yaniro fait pas que ça, on fait du coaching de dirigeants et donc c'est une partie de ce que je fais aussi donc coacher des CEOs de startups scale up, donc il faut imaginer les licornes enfin les boîtes très tech, c'est plutôt ça le monde dans lequel je gravite. De formation, je suis psychologue, donc les sciences humaines, ça me fascine vraiment beaucoup et c'est un sujet qui me plaît vachement. Et pour être sur une note d'intention, un sujet qui m'intéresse vachement et qui est dans mes réflexions personnelles, enfin un sujet sur lequel je bosse avec mon coach, etc., c'est le côté lifestyle business, je dirais. Comment est-ce qu'on fait de Yannirou un joli truc qui apporte de la valeur, qui a de l'impact, qui grossit, mais en ayant une jolie vie qui me plaît en Suisse avec ma chère Etendre, mon Kleps, etc. Et donc, il y a deux, trois des trucs dont on va parler, notamment aujourd'hui, parce que c'est dans les Mail Learning de la semaine, qui peuvent tourner autour de ces sujets. Et bien, allons-y. Et bien, let's go. Est-ce que tu... Qui ouvre ? Vas-y. Moi, je t'ai envoyé Mail Learning, tu m'as envoyé les tiens. Qui dégaine ?

  • Speaker #0

    Alors... Déjà, tous les liens sont dans la description si vous voulez un petit peu plus. Comme ça, on se contentera à chaque fois de dire si vous voulez savoir qui on est, les liens sont dans la description.

  • Speaker #1

    Exactement, tout à fait. Là, c'est la partie où à partir de maintenant, j'essaye de sortir de mon mode podcast host qui a la peau dure et j'essaye de re-rentrer dans la con. Allez, vas-y, balance tout.

  • Speaker #0

    Alors, Alexis. Benoît. C'est bien ton prénom.

  • Speaker #1

    C'est 100% mon prénom.

  • Speaker #0

    Tu m'as envoyé en tant que premier learning business, les clients relous. ont juste peur de se tromper de parfum de glace.

  • Speaker #1

    Yes. Les clients relous...

  • Speaker #0

    Petit.

  • Speaker #1

    Donc là, mon cher Benoît, je pense que tu connais bien le sujet. C'est un truc où je pense que tu as devancé ce qu'il y a derrière. Je vais te raconter un petit peu le lore de la semaine dernière qui m'a mis là-dedans. J'ai des clients relous. Donc on appelle un peu... On appelle ça comme on veut. Moi, je vais te faire une version simple. J'ai des clients où, globalement, je souffle un peu. Il y en a à qui j'ai envie de faire des bisous, il y en a à qui je suis content de bosser pour eux, mais ça saoule un petit peu. Et en fait, ces derniers temps, j'en ai deux, trois avec qui on arrange le truc, mais c'est vraiment le terme. C'est-à-dire, on arrange le truc. Mais ça part de manière un peu chiante. Et en fait, j'ai eu une illumination, et c'est pour ça que j'utilisais la métaphore du glacier, de mes clients relous. J'allais dire, entre guillemets, que ce n'est pas de leur faute, parce que j'ai eu une série d'illuminations les unes après les autres. La première, c'est que moi aussi, j'ai le potentiel pour être un client bien relou, mais de fou. Donc, j'ai déjà été ce client-là. Je me vois faire ça. Et en fait, je crois que j'ai mis le doigt sur quelque chose qui est le pinacle de la relouitude. Je fais ça quand je ne suis pas en confiance, ou quand je suis stressé, ou quand j'ai peur de me tromper. ou quand j'ai du FOMO ou un truc comme ça. Et le moment où ça m'arrive le plus, je ne sais pas si c'est ton cas Benoît, c'est quand je vais acheter des glaces. Tu vois, genre, il faut imaginer la belle journée, il fait un peu beau, on est entre copains ou avec ma chérie, on nous a recommandé un super glacier et tout. Et là, j'y vais, il y a plein de glaces, et là, ça va être le stress. Ça va être le stress de me dire, OK, j'aimerais bien tester un truc de nouveau, mais si je teste un truc de nouveau et que c'est nul, je vais avoir le seum. parce que j'aurais gâché mon créneau de glace. Mais en même temps, si je prends une glace pour reprendre notre chiot-là, c'est quand même super con. Ou alors, je pourrais prendre trois boules, mais dans ce cas-là, je vais déglinguer mon compte de calories et je n'aime pas ça. Donc, en fait, c'est cette espèce de paralysie du choix qui me met dans des sales conditions. Et c'est là où je vais commencer à avoir envie de rentrer dans un mode hyper contrôlant et donc hyper chiant. vis-à-vis de mon glacier préféré, en train de lui dire Non, mais vous me dites que c'est crème anglaise, mais elle s'est faite comment ? Est-ce qu'il n'y a pas de la crème d'oranger ? et autres conneries. Et en fait, je me suis rendu compte déjà que mes clients relous, c'est ça qui leur arrive, c'est qu'ils ne connaissent pas assez Yaniro, je ne peux pas leur en vouloir, c'est normal, et donc ils ont envie de nous faire confiance, ce qui est l'équivalent d'avoir le glacier qui est bien noté sur Google Google Avis, mais après, au moment où on leur dit source, t'inquiète bro, ça va être bien Yannirou, bah y'en a qui sont hyper chill et qui sont en mode trust de process et en vrai je les en remercie parce que moi j'ai pas tant que ça cette capacité là et y'a tous ceux qui ont peur et en fait une fois que t'as dit ça ce qui m'est revenu c'est quoi les leviers pour éviter ça et y'en a Deux ou trois qui sont hyper logiques et que tout le monde connaît, et il y en a un que moi je sous-utilise. Et donc l'idée, vu que c'est un apprentissage, c'est que j'arrête de le sous-utiliser, que je commence à le sur-utiliser de manière très concrète. Le levier numéro un, c'est si je suis en train de paniquer dans ma queue pour le glacier, déjà si je peux voir les glaces, c'est plus facile. Je ne sais pas ce que tu en penses toi, mais tu vois, typiquement, si tu vois la glace extrêmement décadente, sneakers, etc., bon, tu peux te dire, celle-là, elle me regarde avec des yeux tendres, j'aimerais bien faire un bouchon avec elle, tu vois. Alors que si tu ne vois rien, et ce qui est un peu le dramatique, parce que dans les meilleurs glaciers, c'est sous cloche en aluminium, ben là, c'est plus dur, quoi. Tu regardes un truc, c'est un nom italien, tu n'es pas sûr de bien comprendre, et donc tu te jettes dans le vide. La technique, et ça, c'est l'équivalent en... en produit, pour le produit Yaniro, donc il faut imaginer qu'il y a des gens qui veulent former leur manager, c'est vachement plus simple s'ils peuvent voir à quoi ça ressemble. Donc nous, on a fait un petit documentaire qui explique à quoi ça ressemble la formation Yaniro, et effectivement, ça dérisque un peu, parce que les gens, ils passent de copywriting sur une page à ouais, en fait, je vois un peu à quoi ça ressemble, je peux me projeter Mais ce n'est pas suffisant. La technique de renard, de tout glacier qui se respecte, tu le vois venir aussi, c'est de te faire goûter. Moi, une glace huile d'olive où je me dis que ça a l'air débile, mais en même temps, est-ce que c'est débile et également dégueulasse ? Si le glacier me dit arrête de réfléchir 107 ans, goûte la glace là, c'est hyper bien parce que ça résout le problème. Si c'est délicieux, je serai content. Si ce n'est pas délicieux, je n'ai pas tué mon FOMO. C'est un truc, on parle de learning, que j'essaye de mettre en place. C'est dur de faire une démo du programme de formation de manager Yaniro parce que ce n'est pas un SaaS ce qu'on vend. Mais pour des comptes vraiment importants, j'essaye de le faire. Donc, par exemple, là, il y a une entreprise monstrueuse qui envisage de nous faire former des centaines et des centaines de managers. Et ils se posent plein de questions et je le comprends, notamment parce que c'est un gros budget. Et ce que je lui ai dit, c'est écoute, on ne va pas réfléchir sans ces temps. Viens te mettre en mode guest sur une de nos promos pour une journée complète. Moi, je te demande juste de venir. avec un de tes managers et tu verras ce que tu en penses. Goûte la glace huile d'olive. Et ça, on l'a déjà fait avec un ancien client et ça marche très bien. On avait closé avec ce client notamment parce qu'on leur a fait goûter le parfum de boule de glace. Et il y a deux trucs qu'on ne fait pas tant que ça qui sont des learnings. Le premier, tu le connais très bien et tu pourras en parler mieux. D'ailleurs, je serais curieux d'avoir ton avis là-dessus. C'est le time to value. C'est en fait comment est-ce que je me démerde pour que la valeur soit la plus rapide possible parce que ce que j'ai observé aussi c'est que les clients relous, une fois qu'ils ont dépassé le stade où ils voient vraiment ce qu'on fait ils sont plus relous, en fait ils sont relous parce qu'ils sont stressés, après ils ont goûté la glace parce qu'ils sont obligés ils nous ont saoulés jusqu'au moment de la glace et après une fois qu'ils ont goûté la glace ils ont fait ah oui mais en fait c'est délicieux ce que vous faites, oui oui tout à fait on est bien d'accord mais maintenant ils le savent et ils n'avaient pas raison de le croire sur parole Donc ça, c'est moi, le chantier que j'ai en cours dans ma tête, c'est comment je max out le time to value et comment je me débrouille pour qu'ils aient confiance le plus vite possible. Et le deuxième, où franchement, je me déteste de m'en rendre compte si tard, c'est la paralysie du choix. Bordel de merde. C'est, en fait, tu sais comment est-ce que tu peux résoudre le problème du glacier ? En étant un glacier qui vend une glace. C'est tout. C'est-à-dire, si tu es Bachir qui fait des glaces libanaises où tu as un goût avec, certes, de la fleur d'oranger, du lait de chez Pupois et des pistaches, tu vas peut-être te poser la question de Ouais, mais est-ce que j'aime bien la fleur d'oranger ou pas ? Et puis au bout d'un moment, tu vas dans la queue et tu te jettes à l'eau parce que de toute façon, tu n'as pas le choix. Donc, si tu veux faire Bachir, c'est comme ça. Et là, le learning que j'en retire et qui est connecté à un autre learning, parce que ça, c'est plus dur, c'est un learning intellectuel, mais au moment de le faire, il va falloir que je me secoue un peu, c'est qu'il faut limiter les choix au maximum. les clients relous c'est les clients à qui je laisse le choix c'est les clients à qui je dis t'inquiète on va faire du sur mesure, t'inquiète dis moi ce dont t'as besoin alors que c'est pas comme ça que je devrais le faire je devrais dire bah écoute donne moi tes allergies donne moi les trucs que tu peux absolument pas manger et après je t'envoie les 10 plats du chef et ça sera comme ça voilà mon petit learning Benoît je sais pas si toi ça fait quoi ce que t'as vu chez Skelesia ou ce que tu vis encore alors

  • Speaker #0

    Je vais répondre à plusieurs égards. Déjà, l'analogie du glacier tient vraiment de fou. Et en fait,

  • Speaker #1

    je ne suis pas mécontent de cette analogie.

  • Speaker #0

    Elle est fonctionnelle.

  • Speaker #1

    Pique-la, elle est à toi.

  • Speaker #0

    Elle est fonctionnelle. Mais en fait, il y a une vraie fallacie. Je sais que ce n'est pas un terme français, mais je m'en fous. Royal. C'est celle de l'opposition. Complètement caduque entre B2C et B2B, en mode, ouais, mais les préceptes qui te permettent de bâtir une boîte en B2B ne sont pas les mêmes qu'en B2C. Tu ne bâtis pas ton offre de la même manière, tu ne bâtis pas ton produit de la même manière, les gens ne réfléchissent pas de la même manière. L'entrepreneuriat s'ancre à 10 000 sur la psychologie. La psychologie est exactement la même. La psychologie, c'est une anthropologie. Donc, c'est... C'est... Un gars en costard cravate à la défense a un cerveau qui fonctionne de la même manière qu'un...

  • Speaker #1

    Bah oui, parce que t'achètes du Skelesia ou du Yaniro comme t'achètes des classes, c'est le même cerveau qui est aux commandes.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Et donc, quand on vient à ça, quand t'as compris ça, t'as compris que la décision d'achat va être déclenchée par les mêmes leviers. Nous, chez Skelesia, en s'appuyant sur tout un tas d'autres penseurs, créateurs, entrepreneurs, clairement... Parce que, comme disait Einstein, je déteste les citations, mais celle-ci est quand même de mise. Je suis assis sur les épaules de géants.

  • Speaker #1

    Non, j'aurais aimé que la citation d'Einstein, ça soit LSM L'Istitation, quoi.

  • Speaker #0

    Citation, très peu pour moi, Einstein. 2029 Colorized. C'est on peut ramener n'importe quelle offre à 4 curseurs. qui sont en fait peu ou prou ce que tu as dit depuis tout à l'heure, qui sont pour commencer la proposition de valeur au sein duquel tu vas retrouver le problème solution fit c'est à dire quel problème tu résouds et quelle solution tu proposes et à quoi il ressemble donc ergo tes fonctionnalités tu vas retrouver aussi dedans le job to be done qu'est ce que tu permets à ton client de faire quelle action tu lui permet d'accomplir qui lui permet de résoudre son problème donc ça c'est la première partie concrètement c'est ce que tu vends de façon très fonctionnelle Ensuite, deuxièmement, c'est la minimisation des frictions. Deuxième levier. Minimisation des frictions dans l'adoption, dans la compréhension et dans l'utilisation. Donc, dans ton cas, par exemple, côté glacier, ça va être dans la visualisation. Ça va être aussi dans la quantité de choix que tu proposes. Ainsi de suite. Dans le cas du super micro-cravate qui nous a trollés pendant littéralement trois quarts d'heure. littéralement et qui a décidé de s'inviter dans le concept même de ce podcast qui fait que je suis en train de marcher sur un tapis pendant que toi tu confines à une sédentarité une sédentarité tout

  • Speaker #1

    à fait nécessaire je marche avec les pieds dans le vide dans ma chaise mais c'est pas pareil,

  • Speaker #0

    disons-le clairement je mouline gaiement c'est exactement ça la friction va se retrouver dans le fait que tu n'arrives pas à l'installer et que tu es obligé d'aller voir sur Internet. Donc typiquement, friction qui fait que ton expérience du produit n'est pas folle. Troisième levier, ça va être, comme tu l'as dit très justement et très sous-côté, c'est le time to value. À quelle vitesse tu délivres la valeur, sachant que la valeur perçue est directement indexée sur la vélocité à laquelle la valeur est délivrée. C'est-à-dire que si je suis un serrurier et que je te propose de débloquer ta porte à 2h du matin le samedi soir en 10 minutes, tu vas être prêt à me payer d'un ordre de grandeur plus cher que si je te propose de la débloquer, mais dans une semaine. Et dernièrement, quatrième point, c'est la certitude d'accomplissement. Donc certitude d'accomplissement, tu as trois grands leviers. C'est des témoignages et de la data. Donc tu vas placarder des preuves. On peut résumer ça sous le terme preuve. Tu vas accumuler des preuves comme pas possible que ce que tu fais, ça défonce, de sorte que ça devienne juste, évident. Deuxième, c'est des garanties et des compensations. Tu vas offrir une garantie de résultat ou alors tu vas compenser en mode entre-rembourse ou quoi. Et troisième levier, c'est comme tu l'as dit, l'échantillonnage. Tu vas proposer d'expérimenter ton produit de façon gratuite. Et là, tu tombes dans des variabilités de business model, tu tombes dans des stratégies commerciales. Par exemple, filer une petite cuillerée pour goûter et ainsi de suite. Voilà, c'est les quatre leviers qui te permettent de bâtir une offre puissante. Et on en vient à un point qui est essentiel, comme tu l'as dit. C'est... de fuseler le truc de la façon la plus simple possible. Pourquoi ? Parce que derrière, c'est de cette simplicité que va dérouler la scalabilité. C'est-à-dire que ça va être extrêmement compliqué de scaler un glacier avec 25 parfums. Par contre, notre copain Bachir, à partir du moment où il a craqué sa recette, il est en mesure de la produire à extrêmement grande échelle. et de rajouter de l'ingénierie dessus, de rajouter des économies d'échelle et donc une rapidité d'expansion tout à fait convaincante. Et en fait, on en vient au fait, au point qui fait que l'immense majorité des entrepreneurs se retrouvent à diversifier souvent très très tôt. C'est que le coût mental et le coût d'opportunité à court terme de bâtir un produit exceptionnel et de bâtir la meilleure glace parfum fleur d'oranger que t'as jamais goûté et ben elle est là aussi d'un ordre de grandeur supérieur,

  • Speaker #1

    pour un de deux ordres de grandeur supérieure à la difficulté de juste rajouter d'autres parfums et pourtant c'est là que se trouvent vraiment les plus belles réussites et tu vois alors je sais pas ce qu'il en est pour toi chez Scalesia mais moi j'observais un petit mécanisme psychologique un peu pervers qui s'invite là dedans c'est... Et c'est marrant, on pourrait croire que c'est de l'ego, c'est pas de l'ego, c'est encore autre chose, c'est un manque d'empathie. Il y a la tagline que je déteste le plus, c'est souvent des freelances qui font ça, c'est toute variante de les autres le disent et moi je le fais En gros, un truc qui tourne autour de t'inquiète gros, c'est moi Alors t'inquiète gros, c'est moi ça marche si t'es Xavier Niel, ou si t'es je sais pas qui, Anthony Robbins. Si t'es un no-bod, ça devient… que dalle, ça devient mais écoute tu t'appelles Jean-Luc Duchemin, j'en ai rien à foutre tu vas m'expliquer mieux que ça pourquoi ton SEO il est mieux que les autres et en fait ce dont je me rends compte c'est que vu que je passe un temps stupide à essayer de comprendre les tenants les aboutissants de comment on fait des managers à un niveau scandaleux à tous les niveaux, en termes d'outils en termes de qu'est-ce qu'on leur apprend, en termes de pédagogie je développe forcément les mille heures, dix mille heures, cent mille heures de pratiques qui font de moi un expert, je ne sais pas si c'est le terme, mais en tout cas quelqu'un qui a vu passer pas mal de scénarios et le problème c'est que typiquement quand je me retrouve dans une situation où je me suis piégé tout seul et où je n'ai pas créé les conditions pour ne rien avoir à démontrer parce que les trucs se démontrent tout seul, soit avec le cas de monoproduits Bachir, soit avec le cas de les échantillons, ce que j'ai envie de répondre quand il y a quelqu'un qui me dit Est-ce qu'il y a pas de parler ? Non, mais là, moi, je ne peux pas le faire comme ça parce que tu comprends nos managers. Le vrai truc que j'ai envie de leur répondre, et je le sais très bien, c'est Non, mais fais confiance, s'il te plaît. Mais toi quoi ? Les idées que tu es en train d'avoir, ce n'est pas qu'elles sont nulles, c'est que ces idées, je les ai eues il y a 45 itérations. Je ne suis pas mieux que toi, c'est juste que j'ai épluché le dossier 5 jours par semaine depuis plus de 6 ans. Donc forcément, j'ai un peu d'avance. Et ce dont je me rends compte, c'est que je ne peux pas faire coexister sainement les deux dans ma tête. Je ne peux pas en vouloir aux gens qui disent écoute, je suis le Johnny Hallyday du SEO, fais confiance et quand quelqu'un me dit ouais, mais moi, je ne suis pas convaincu qu'elle est bonne ta glace lui dire t'inquiète gros, je ne peux pas faire ça Donc c'est là où je me suis dit qu'il faut absolument que je change deux, trois trucs. Typiquement, resserrer le produit pour en avoir qu'un, comme Bachir, et donner des échantillons quand il y en a besoin pour... pour sortir de ce paradoxe.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai deux choses à répondre là sur ce point et qui, pour moi, est crucial. Et c'est vraiment un sujet aussi d'intérêt de mon côté en ce moment.

  • Speaker #1

    Ah bah, t'en as des, mais toi quoi ?

  • Speaker #0

    Mais toi quoi ?

  • Speaker #1

    Comme tous les clients, comme tous les businessmen.

  • Speaker #0

    On se réclame, Alexis et moi, de la philosophie mémorienne.

  • Speaker #1

    Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    Qui est une école de pensée de notre création. qui s'inscrit en totale opposition, mais vraiment très schismatique, de la philosophie mets-toi quoi La philosophie mets-toi quoi qui consiste à être le client relou, qui sait tout mieux que tout le monde, et qui est un petit flocon de neige. On en a parlé extensivement par le passé, notamment avec Jérémy Coleman dans plusieurs podcasts que j'ai faits.

  • Speaker #1

    Vous inquiétez pas, il va revenir dans le lore cet animal. Le Pokémon du Métouacoua et le Mémoirien, c'est une certitude.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est vraiment l'alpha et l'oméga c'est-à-dire que le yin et le yang en fait il y a quelque chose de très yin et yang là-dedans je pense que c'est le sein diptyque et en fait, nous on s'inscrit en opposition directe en tant que grand prêtre de la philosophie mémorienne c'est-à-dire, et bien en fait à partir du moment où je sais que j'ai en face de moi quelqu'un qui a réfléchi infiniment plus que moi, plus longtemps que moi à la question à laquelle je cherche à répondre, qui, de toute évidence, a le bon niveau de preuve pour me mettre en confiance, je débranche le cerveau, mémoire rien du tout. Je n'ai absolument rien à rajouter, en fait. Je me la ferme et je fais ce qu'il me dit. Et alors, ça ne m'a jamais...

  • Speaker #1

    C'est rigolo, on en parlait l'autre jour, mais récemment, j'ai lancé un... format webinaire et tu m'en avais parlé Benoît là et tout ça et effectivement j'ai suivi mais à un niveau de bêtise ce que tu m'as demandé mais élevé, mémoirien c'est à dire bon et là à partir de là tu vas juste faire le bruit du dindon à la 33ème minute, ok y'a pas de soucis y'a pas de problème mais en fait c'est ça qui est drôle c'est que ça c'est possible parce que je te connais bien... Parce que je te connais bien, j'ai appris à voir qu'on avait les mêmes valeurs, je te respecte profondément, j'ai les learnings de Scalesia, et je vois que c'est suffisamment proche pour me dire, écoute Alexis, ce n'est pas le moment de faire une crise d'ego, tu suis le truc et puis on verra plus tard, c'est le chemin le plus court. Mais effectivement, des fois, il faut aider nos clients à créer autant de proximité avec nous. Ça, c'est mon learning, Bachir et échantillon.

  • Speaker #0

    la philosophie mémorienne est nuancée, ça veut pas dire qu'on suit bêtement ce que n'importe qui va nous dire effectivement comme tu l'as dit les standards sont élevés mais à partir du moment où on sait que cette personne là on doit l'écouter et que cette personne là coche les cases et correspond aux critères, on y va quoi, juste on y va parce que c'est le chemin le plus court et le chemin le plus court est très souvent le plus rentable

  • Speaker #1

    Yes, on passe à ton learning à toi ?

  • Speaker #0

    Bah ouais en plus je crois que ça fait un peu tout trouver parce que c'était le deuxième point sur lequel je voulais rebondir.

  • Speaker #1

    Écoute, je regarde ce que tu m'as envoyé donc je n'en sais pas plus. Framework Business, la Green Flag, Red Flag Matrix. Dis-moi tout.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, je t'ai dit que je voulais rebondir en deux points. Le premier point, c'était la philosophie mémorienne que je suis très content d'avoir introduit dans ces conversations. D'avoir déchigné ensemble et d'avoir enterriné, même ratifié. C'est bon, on a signé le... Ah voilà,

  • Speaker #1

    c'est par écrit.

  • Speaker #0

    On vient spécialement de signer l'édit de Bienne.

  • Speaker #1

    Exactement. Exactement.

  • Speaker #0

    C'est bon, c'est signé. Mais en fait, il y a un vrai sujet qui est, j'ai énormément d'entrepreneurs, on a accompagné plusieurs centaines de boîtes chez Skelesia et nous-mêmes sommes concernés par ça en ce moment même parce qu'en parallèle de Skelesia, de notre produit phare, on est en train de lancer deux nouvelles boîtes. Et en fait, se pose une question essentielle à laquelle trop peu d'entrepreneurs se confrontent et qui pourtant fait absolument toute la différence, c'est celle de la définition de son client idéal versus son émésis, son pire client, son anti-client idéal. Le truc quand tu regardes, c'est que les meilleures entreprises ne sont pas celles qui génèrent littéralement 10 fois plus, 100 fois plus, 1000 fois plus de résultats que leurs concurrents, au sein d'industries qui tendent pour beaucoup à être winner takes all, c'est-à-dire que le meilleur rafle la majeure partie de la mise, donc tu n'as vraiment pas une distribution égalitaire, sont très rarement 10 fois, 100 fois, 1000 fois meilleurs, c'est même impossible d'être 10 fois, 100 fois, 1000 fois meilleur que son concurrent, son concurrent direct. que le numéro 2. Ça se passe pas comme ça. Par contre, en fait, il y a un petit truc, un petit détail très sous-côté qui relève d'une compétence qui est rare, parce qu'en fait, elle rentre en contradiction avec tout un tas de cheminements psychologiques, qui est celui de savoir exactement avec qui tu ne veux surtout pas bosser. au même titre que tu sais exactement avec qui tu veux bosser et les meilleures boîtes sont celles qui savent exactement qui ont vraiment pris le temps de définir avec un niveau de précision aberrant ces deux variables et qui sont prêtes à refuser de façon systématique leur mauvais client, leur pire client leur anti-client idéal Et ça tu l'as fait ?

  • Speaker #1

    Enfin tu es en train de le faire pour Scalésia et vos spin-offs ?

  • Speaker #0

    On est en train de le faire On est en train de le faire. En tout cas, on est en train de l'entériner de façon très méthodologique, là où on procédait de façon plutôt intuitive jusqu'à présent parce qu'on avait besoin de plus de data. Et que pour tout avouer, le corps de Denis est mal chaussé, on l'a fait trop tard. On aurait pu le faire bien avant et j'en viens.

  • Speaker #1

    C'est des learnings. Sinon, ce serait des trucs qu'on a mis dans des bouquins avec des relures cuir.

  • Speaker #0

    Exactement. c'est des learnings et j'en viens justement à la matrice dont je vais te parler parce que c'est un framework qui résout ce problème et donc en fait la question à se poser c'est celle tout simplement des résultats pour qui je génère des résultats pour qui je n'en génère pas à savoir qu'en fait un client idéal va correspondre à plusieurs critères on peut s'amuser à théoriser ce qu'est un client idéal moi j'identifie 4 critères chez le client idéal premièrement c'est le problème solution fit c'est à dire avec elle la congruence en gros entre le problème qu'il cherche à résoudre et la solution que tu lui proposes t'as énormément de clients qui vont se pointer qui vont justement vouloir te commander une glace et qui en fait une fois que tu leur apportes se rendent compte qu'ils auraient bien aimé une gaufre finalement. Donc des clients qui manifestent un besoin A, à qui tu vends donc un besoin A, enfin une solution A, pour qui tu délivres un résultat A et qui en fait se rendent compte à ce moment-là qu'ils avaient besoin d'un A'ou d'un B'.

  • Speaker #1

    Mais c'est hyper froid ce que tu me donnes à manger, Kong ! Bah oui, c'est déglace en fait.

  • Speaker #0

    Confer, ma fille, à chaque fois au restaurant, Si tu veux une glace, pour au final se rendre compte que la glace, c'est froid.

  • Speaker #1

    Ouais, de fou. Mais elle, elle a 4 ans, alors que nos clients, souvent, bon...

  • Speaker #0

    Exactement. C'est là que tu vois l'impact de la psychologie. Ensuite, le deuxième, on en a parlé, le deuxième des 4 curseurs, c'est les résultats. C'est les clients pour qui tu génères le plus de résultats, le plus quantitativement. La rétention. Donc, est-ce que ces clients-là, tu les gardes ou pas ? Est-ce que tu galères à les garder ou pas ? Ou est-ce que ça se fait naturellement ? Pareil, tout ça, c'est des curseurs, c'est des continuels. Et dernièrement, c'est la lifetime value. En gros, c'est combien ils te rapportent versus les autres. L'objectif, c'est d'identifier le persona, vraiment le client type au sein de ta boîte qui correspond à tous ces critères-là. Et inversement, d'identifier ceux qui ne correspondent pas à ces critères. Et quelles sont justement les variables afférentes ? Et les signaux qui te permettent d'identifier le bon client du mauvais client. Et pourquoi ? Tout simplement parce que tu pourrais très bien te dire Ouais, mais on s'en fout, non ? On peut signer un peu qui on veut finalement. On est bon en sales, on est bon en marketing. Non, non, non.

  • Speaker #1

    Je l'ai appris à la dure, ça. Non, non,

  • Speaker #0

    non. Parce qu'il va se passer plusieurs trucs. Il va se passer trois grandes choses, en fait, que tu peux ramifier, mais voilà. Première chose, premier coup d'opportunité, chaque client que tu vas assigner, c'est de la bande passante, parce que l'immense majorité des gens qui nous écoutent seront dans le service, on est une économie tertiaire, c'est de la bande passante dont tu prives un potentiel client idéal à qui tu aurais délivré les résultats que tu délivres communément. Donc, c'est... un produit que tu ne valorises pas parce que tu ne peux pas derrière produire de data, de preuves, de témoignages, de cas clients qui vont te permettre d'augmenter ce niveau de preuves. Donc ça, c'est le premier truc, c'est que tu ne valorises pas ton produit. Et en plus, vu que ce n'est pas un bon client, c'est un client que tu n'aurais pas dû signer et que, indépendamment de ce que tu délivres, il ne sera pas satisfait, son feedback, concrètement, est quasiment inexploitable. Il n'est juste pas concerné par ton produit. Tu n'aurais juste pas dû le signer. donc en fait c'est juste du temps perdu pour rien c'est de l'argent perdu pour lui et on en vient au deuxième point qui est le référent négatif, c'est à dire que ce client et ben ce qui va se passer c'est que vu qu'il n'est pas satisfait, peu importe son niveau de bonne foi, de mauvaise foi ou quoi, il peut très bien reconnaître que l'erreur est partagée. Vu qu'il n'est pas satisfait, son référol sera forcément un net négatif pour toi. Parce que ce qui se passe, c'est que quand un client potentiel, et là peut-être ton futur prochain client idéal, va venir lui poser la question de ok mais qu'est-ce que t'en as pensé de tel produit de telle offre,

  • Speaker #1

    comment c'est passé pour toi et ben que le mec réponde ouais c'était la pire expérience de ma vie c'est des connards ou qu'il réponde ouais moi j'ai testé mais ouais bon bref ils sont gentils hein mais sans plus dans les deux cas tu perds le deal ça c'est sur la partie des feedbacks c'est un truc vraiment qui est important enfin en tout cas nous ça nous a été hyper utile de comprendre que alors là je connecte à des trucs que me disent des entrepreneurs qui me posent des questions des fois et pas des CEOs de startups, plutôt des entrepreneurs où on est un tout petit peu en avance sur eux avec Yaniro. En fait, c'est les feedbacks de pas tes clients, tu t'en fous. Et ce n'est pas méchant, il ne faut pas mettre de valeur là-dedans. C'est juste que quand tu as quelqu'un qui te dit Ah, j'ai regardé Oppenheimer, c'est vachement bien, mais tu ne trouves pas que ça manque de gun quand même ? Et pourquoi il n'y a pas eu The Rock à la passe de Killian Murphy ? Ben, parce que c'est un autre film en fait peut-être juste que t'aimes pas ce genre de film mais c'est ok y'a pas de soucis arrête d'essayer de tordre mon film pour qu'il rentre dans ton truc je voulais juste souligner ça j'ai hâte après j'ai plein de questions à te poser sur où est-ce que t'en es là-dessus sur ce qu'elle est là mais je laisse continuer ça

  • Speaker #0

    me fait penser à mon cousin qui s'est amusé hier à demander à JudgeGPT d'écrire des critiques de films mais en se plaignant de trucs qui n'ont rien à voir avec le pitch du film en mode... Bonjour, c'est la GPT. Peux-tu écrire une critique négative du film Nymphomaniac de Lars von Trier en te plaignant qu'il n'y ait pas assez de soupe dans le film ? C'est génial ! Le résultat est désopilant.

  • Speaker #1

    Mais ce qui est horrible, c'est que ça, c'est drôle quand on en fait un espèce de truc pseudo-absurde, mais la vraie vie, elle est tellement comme ça. T'as déjà vu des critiques de films ? Moi, les critiques qui me font le plus marrer, c'est les critiques de films qui ressemblent à Une étoile, j'ai reçu le DVD avec deux jours de retard Oui, mais c'est peut-être... pas de la faute de Martin Scorsese ça ça n'a rien à voir sur LinkedIn j'ai mis un post qui n'avait rien à voir qui se moquait un peu des morning routine on m'a dit si t'arrêtais le café tu sauverais la planète plus vite je fais d'accord merci

  • Speaker #0

    pour l'info Roger Dat très très bon spectacle mais il y avait des bouchons pour venir mais c'est exact

  • Speaker #1

    Attends, j'avais vu, il y a un resto dans ma ville qui a des notes extraordinaires, et je te jure que c'est vrai. Il y a une note, une étoile, et donc comme tout bon sceptique, je vais regarder la une étoile sur les milliers de trucs. Et la une étoile, c'est quand on est allé manger, il y avait quelqu'un qui faisait une opération sur le tout-à-les-goûts à côté, c'était une odeur horrible. Oui, d'accord. Très bien. Mais le truc, c'est que quand toi, tu essaies de faire un bon produit ou un bon service ou un bon ce que tu veux, t'auras des feedbacks comme ça.

  • Speaker #0

    Et en fait, le seul moyen de t'immuniser face à ça, c'est de justement t'assurer de ne signer que des clients idéaux. Parce que le client idéal, en fait, il est là aussi d'un ordre de grandeur plus facile à satisfaire que les autres.

  • Speaker #1

    Ah, le bât de fou.

  • Speaker #0

    Et le client idéal, en fait, ton spectacle, qu'il pleut, qu'il vente, qu'il neige, qu'il fasse bouchon, comme pas possible, que le trafic soit horrible, il va passer la meilleure soirée de sa vie chez toi, avec toi. Et en fait, là, on en vient aux deux derniers coups d'opportunité qui sont le coup d'opportunité confiance en interne, c'est-à-dire confiance de toi-même et de tes équipes vis-à-vis de ton produit, qui est fondamental parce qu'au bout d'un moment, tu as une boucle de rétroaction qui s'opère où moins tu délivres, moins tu as de signaux sur lesquels t'appuyer et la confiance résulte des résultats que tu génères à l'intérieur comme à l'extérieur de ta boîte. Et donc, moins tu seras enclin à délivrer. et moins ton produit sera qualitatif. A fortiori, si tu fais du service, mais ça marche pour n'importe quel type de boîte et de produit. Et le dernier point, c'est tout simplement un coût d'opportunité économique qui est directement indexé sur le différentiel entre ce que le mauvais client va te payer et la LTV potentielle que tu aurais obtenue, l'argent que tu aurais obtenu si tu avais signé un client idéal qui t'aurait payé la totalité de ce qu'il était censé te payer. Et donc, mettons que ce client-là te paye 10 000, par exemple, là où la LTV... moyenne sur tes clients idéaux est de 30 000, tu as un coût d'opportunité de 20 000. Et donc, en fait, la solution à ça, elle est toute bête, mais elle est redoutable. C'est de faire l'inventaire de tes datas à un instant T, parce qu'on sait que tout est progressif et incrémental, donc ça ne sert à rien de faire un gros travail de benchmark interne ou quoi, mais juste de faire un travail d'identification de pattern. Sur la base, une Google Sheet en deux colonnes. Donc tu crées une Google Sheet, donc ta matrice Green Flag, Red Flag, on en vient.

  • Speaker #1

    Attends, on en vient parce que c'est une matrice du coup ? C'est un truc à quatre cadrans ?

  • Speaker #0

    Non, là pour le coup, c'est vraiment à deux cadrans. C'est vraiment un terme très pompeux, matrice, en l'occurrence. C'est une Google Sheet en deux colonnes.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. Très clair, très clair. Donc excuse-moi de débunker en live.

  • Speaker #0

    Ah non, vas-y, fact check comme pompe. Le !

  • Speaker #1

    Le trilemma, green flag, red flag. Un trilemme, mais c'est quoi le... Non, non, mais j'aime bien le mot. OK, OK, c'est bon, laisse-moi tranquille.

  • Speaker #0

    Le nasgulin ascorbute.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça.

  • Speaker #0

    Pratucu emblémarane. Froutamatique. Green flag,

  • Speaker #1

    red flag. Ça, pour ronquer en SEO sur le prochain article avec toi, tu vas bien t'amuser. donc vas-y je te laisse me... c'est parti et donc ça c'est attends juste pour resituer c'est ce que tu es en train de faire en ce moment parce que vu qu'on est dans la case learning c'est réalisation récente et donc vous êtes en train de faire ça plus ou moins c'est ça ?

  • Speaker #0

    ouais et c'est ce qu'on faisait déjà depuis un moment implémenté à nos clients et jusqu'au moment où je me suis dit mais attends pourquoi on ne le ferait pas pour nous finalement parce que ça... mais ça m'arrive tellement souvent ça parce que ça leur génère des résultats comme pas possible alors bon il va peut-être être le temps il va peut-être être temps de s'y mettre

  • Speaker #1

    Tu sais les moments de honte où tu tombes sur un post-linguinatoire et tu fais, bah ouais, viens on fait ça Toutes les semaines,

  • Speaker #0

    ou alors on a des retours de clients qui ont eu des résultats de port mais comme pas possible, on se dit mais attends, c'est nous qui leur avons fait ça donc pourquoi on le fait pas ? De toute évidence, on sait le faire et on sait le faire faire, pourquoi on le fait pas ?

  • Speaker #1

    La rade Et donc ouais ok, raconte ce que tu veux, parce que moi je suis pas sûr d'être cador là-dessus non plus, donc ça m'intéresse.

  • Speaker #0

    C'est tout simple, tout ce que tu fais c'est que tu crées ta Google Sheet avec deux colonnes, green flag, red flag, green flag étant donc les drapeaux verts, red flag les rapproches, green flag étant un pass pour devenir potentiellement ton client idéal, red flag étant une forme de recevoir, un critère rédhibitoire en fait. Les critères pouvant être psychologique, firmographique ou firmographique, c'est-à-dire avoir attrait à la boîte en elle-même, c'est-à-dire, je ne sais pas, sa nature, son industrie ou quoi. Il y a des industries avec lesquelles tu vas travailler, d'autres avec lesquelles tu ne vas pas travailler, des typologies de boîtes. Typiquement, non, on ne travaille pas avec de l'e-commerce, des boîtes e-commerce, on ne travaille pas avec des B2C. Ou alors, tout simplement, psychologique. C'est-à-dire, on en revient au fit humain que tu vas avoir à l'état d'esprit, potentiellement, de ton prospect, et ainsi de suite. Et en fait, tout ce que tu vas faire, c'est faire un état des lieux, le plus backé possible par de la data, à dispo, à l'instant T, des critères, des green flags et des red flags, qui permettent d'identifier un bon client et un mauvais client. Donc le green flag, ça va être tous les critères qui, si tu les coches, en gros, si tu les coches en intégralité, te permettent d'attester que là, ce client, ce prospect, en fait, non seulement va acheter, mais qu'en plus de ça, derrière, tu as 99% de chance. d'en faire un client ultra satisfait, un témoignage que tu seras fier de placarder partout, et ainsi de suite. Donc c'est vraiment ça le cheminement de pensée. Et donc comment tu fais ça ? Tu fais l'audit de toutes tes collaborations à l'instant T, tu regardes les 10%, 20% maximum de tes meilleures collaborations, et tu regardes quels ont été les patterns, quels sont les platernes en fait, qu'est-ce qui se recoupe à chaque fois d'une collaboration à l'autre, d'un client à l'autre. Quels sont les... quels sont les traits communs en fait que tu vas retrouver à chaque fois. Ça, c'était green flag. Et après, à l'inverse, tu vas faire la même chose pour tes 10, 20% de tes pires collaborations. Donc celles pour lesquelles tu n'as pas réussi à délivrer, avec qui ça s'est mal passé et ainsi de suite. Et tu vas identifier, pareil, les patterns. Chaque pattern va devenir un red flag. Et tu sais que si un client, un prospect en fait, coche un de ces red flags ou plusieurs red flags, c'est toi qui définis ensuite ta zone de tolérance, ton seuil de tolérance. tu sais que tu ne dois pas y aller. Et de l'autre côté, tu sais que quand un prospect coche X de ses green flags, tu peux y aller. Et là aussi, c'est toi qui définis ta zone de tolérance. En fait, la clé ensuite, une fois que tu as défini ça, c'est d'interroger régulièrement cette matrice, ce tableau, et de l'ajourner, de le mettre à jour, à l'aune de tes nouveaux apprentissages. Parce que forcément, tu vas travailler... tu vas travailler avec de nouveaux clients au fil du temps et donc tu vas pouvoir affiner ton jugement et renforcer tes certitudes et affiner finalement ce portrait robot d'un côté comme de l'autre et donc c'est vraiment quelque chose d'évolutif qui te permet de toujours un petit peu mieux savoir à qui tu t'adresses, à qui tu dois vendre, à qui tu ne dois surtout pas vendre parce qu'on sait que c'est là que se trouve la clé finalement d'un produit qui cartonne c'est à dire que le produit ne peut pas être un bon produit, un excellent produit n'est jamais un excellent produit dans l'absolu. C'est un excellent produit relativement à une audience très précise. Et en fait, le comprendre, c'est comprendre qu'à un moment donné, tu ne peux pas parler à tout le monde. Et donc, ça commence surtout par savoir à qui tu ne dois surtout pas t'adresser.

  • Speaker #1

    Et tu vois, pour relever la partie de ce que tu dis, qu'on a fait, qu'on fait, que je fais... Et le petit bonus que je ne fais pas, qui, là, moi, c'est du coup, je tape dans ton learning, je vais apprendre aussi, c'est l'exercice précis que tu décris de faire le top 20% de tes clients, de regarder ce qu'ils ont en commun et d'aller essayer de les targeter. Ça, on le fait chaque année. Il y a plein de manières de le faire. Mais globalement, c'est une logique par éto que je suis dans plein de trucs. Tu vois, typiquement, si j'ai envie d'essayer de comprendre... ce qui parle à mon audience sur LinkedIn je vais regarder les top 20% pareil pour le podcast, pareil pour ce que tu veux le truc que je ne fais pas ou peu, ou pas avec la même grit on va dire c'est le bottom tier et pourtant c'est tout aussi intéressant franchement, et c'est là où effectivement j'aime bien ta notion de red flag, c'est que je ne sais pas ce que font les autres, mais moi je peux te dire que j'ai une idée très précise des green flag de tout un tas de trucs, et je peux te les dire les red flag C'est artisanal. Ça va être un truc du genre, ah mais ce genre de situation, c'est chiant. Mais sauf que vu que j'en définis mal les contours, je me mets à risque de revenir dans des situations pareilles. Et c'est valable pour tout, tu vois. Genre le bottom tier de mes posts qui flopent systématiquement, des épisodes de podcast qui ont l'air cool, mais qui en fait ne marchent pas du tout parce qu'ils n'intéressent pas notre audience. Je n'apprends pas ce qu'ils ont en commun. Donc écoute, c'est chose faite. On va faire ça à partir de maintenant.

  • Speaker #0

    Il y a une constante dans la nature humaine qui est de constamment refaire, et je pense que tu en sais encore plus que moi sur le sujet. c'est de constamment refaire les mêmes erreurs il dit ça parce que j'ai fait de la prison parce que j'ai fait plein d'erreurs présentement dans une prison de 5 étages exactement bien vu avec une collation de vinyle très affriolante et un home gym oh la la mais mais Et ces erreurs-là, on va les reproduire en entrepreneuriat aussi, mais constamment, c'est un délire. Et donc, ton niveau de vélocité de progression sera directement indexé à la ferveur avec laquelle tu t'évites de reproduire les erreurs du passé, sachant que tu en referas forcément certaines. Donc, tous les mécanismes que tu peux mettre en place, tous les garde-fous qui te permettent d'identifier là où ça va pêcher...... t'assurer de ne plus jamais refaire le truc, refaire l'erreur, et en fait d'apprendre tout simplement. C'est finalement quelque chose de très révolutionnaire face à ta condition qui est de reproduire les mêmes patterns et les mêmes mécanismes.

  • Speaker #1

    T'as quoi dans les nouveaux red flags pour Scalesia ? Même si la peinture n'est pas sèche, parce que là tu m'en as donné des qui sont très marchés, ok, pas de... pas d'e-commerce, etc. Qu'est-ce que tu vois poindre à l'horizon comme probable red flag maintenant que tu as appris ce truc-là ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est très simple. Nous, de notre côté, et ça, c'est quelque chose que tu peux, tu sais, sur une base de pensée inversée, qui est un très bon modèle mental, une fois que tu as dressé tes green flags, déjà, mécaniquement, tu peux aller interroger l'inverse de ce green flag et tu as ton red flag. Typiquement, je dis quelque chose de très bête, mais nous de notre côté on a un de nos green flags c'est quand le client enfin le prospect n'a pas d'urgence spécifique il est là pour bâtir les trucs il est là pour bâtir les choses il est là pour faire les choses intelligemment et il ne nous voit pas comme des pompiers c'est à dire que oui il y a une douleur mais sa botte n'est pas à l'article de la mort et il ne se donne pas deux mois en mode barou d'honneur

  • Speaker #1

    et là où Skelesia donc deviendrait un peu la dernière chance pour sauver les meubles mais Jules mais écoute moi ils vont saisir ma bagnole je vais tout perdre sauf moi les UC sont dans ma baignoire une super Nintendo et

  • Speaker #0

    donc là forcément t'extrapoles le truc et en sens inférieur effet miroir tu te retrouves avec un prospect un red flag de l'urgence où tu es là pour sauver des meubles et éviter que la Nintendo parte. Donc nous, de notre côté, des red flags, ça va être un red flag au niveau état d'esprit. Donc typiquement, nous, on veut un red flag, ça va être un saint apôtre de l'église mémoire. Donc un mémoire qui est un c'est sûr qu'on le signe pas. Par contre, un mémoire rien, ça, c'est sûr qu'on le signe.

  • Speaker #1

    C'est plus clairement.

  • Speaker #0

    Voilà. Et puis après, on a des critères plus firmographiques, tu vois, la tranche de CA, tu vois, et puis tu peux rajouter une colonne aussi, Orelch Flag, c'est-à-dire tu vois,

  • Speaker #1

    Zoom... C'est Orelsan, pardon.

  • Speaker #0

    Orelsan. Je vais... J'ai l'impression de le prononcer.

  • Speaker #1

    Non, non, faut pas faire ça, faut pas faire ça. Surtout pas. Personne n'y arrive, tout le monde croit y arriver, mais personne n'y arrive.

  • Speaker #0

    C'est fou ça, c'est la personne la plus mal imitée de France quand même.

  • Speaker #1

    Et tout le monde est là, et ouais, t'as vu, Shelfair, et tout le monde, bah non, pas du tout. Bah non,

  • Speaker #0

    pas du tout, c'est-à-dire que même lui ne s'est pas bien cibité,

  • Speaker #1

    donc... Non, non, non, dès qu'il overthink le truc, il se mélange les pinceaux, quoi, donc non, non, faut qu'il soit dans l'instant.

  • Speaker #0

    Donc après, tu peux très bien rajouter une troisième colonne en mode zone grise. Typiquement, nous, on sait qu'on est... excellent en service B2B, par contre on sait qu'on est très bon aussi en SaaS, donc c'est pas notre coeur de cible, par contre si tu viens nous voir que t'es en SaaS et que t'as un maximum de green flag sachant que le niveau d'exigence sera encore plus élevé pour toi, forcément, ce qu'il faut pondérer et bah on peut potentiellement discuter avec toi donc je sais pas si ça répond à ta question bah ça répond à ma question et je pense que si t'es au bout du learning,

  • Speaker #1

    ça fait une transition qui est pas mal avec mon learning perso... parce que la suite de cette discussion, pour moi, dans ma vie à moi, elle part sur le learning que tu as sur la convoi de sapin.

  • Speaker #0

    Ah, bah ouais, allons-y. Alors, tu m'as partagé, j'excelle dans l'art de dire non, sauf quand il faut dire non. Dis-moi en plus.

  • Speaker #1

    Franchement, c'est un vrai apprentissage. Donc, OK, contexte. Situation, intérieur cuir, colorize. Je pense que dans... une grande partie de mon quotidien. Dire non, c'est quelque chose qui est à la fois naturel et que j'ai appris à faire et que j'ai appris à affiner. C'est-à-dire que j'ai rencontré énormément de gens qui ont du mal à dire non d'une manière ou d'une autre et qui se retrouvent submergés. Moi, j'ai un côté débilement focus. Donc, j'essaye de faire très, très, très, très, très, très, très peu de choses pour pouvoir y mettre toute mon énergie. Ce qui veut dire que je dis non non-stop. Donc, par exemple, pour prendre un exemple vraiment très précis et un peu rigolo, quelqu'un qui m'appelle pour essayer de me vendre des doubles vitraux, j'ai ma phrase toute faite à l'oral, c'est un template le truc, et je raccroche dans la seconde. C'est Ah, bonjour, merci, non, je ne suis pas intéressé, veuillez me retirer de la liste, s'il vous plaît, clac Donc, ça, c'est la version un peu brutale, mais les milliards de demandes sur LinkedIn, sur Mail, et je ne t'en passe, c'est des meilleurs. Pareil, je dis non, j'ai mes templates et je n'ai pas d'état d'âme à le faire et je le fais poliment. Je ne le fais pas non plus comme un goujat. Tu montes d'un cran dans la difficulté, je sais le faire aussi. Je sais ne pas prendre des clients qui nous demandent des trucs qui ne sont pas notre offre, même quand ça serait intéressant. Je suis le premier à tenir bon face notamment à des discussions en interne avec des coachs, des formateurs. mon co-fondateur pour dire Ah mais ça, on pourrait apprendre à le faire. Non, on ne va pas apprendre à le faire parce qu'on ne sait pas le faire. Et moi, je ne veux pas passer mille ans à développer un truc sur étagère, c'est non. Donc en fait, sacrifier des choses, je sais faire et j'ai appris à le faire de la bonne manière et à être ferme. Le truc, c'est que ça, ça tient jusqu'à ce que tu augmentes la nature des enjeux, chez moi. Et il y a un moment où je craque. Donc je pense que c'est humain, mais quand je me vois le faire, ça me fume un peu. parce que c'est vraiment une partie qui est assez fermement ancrée dans mon identité, le fait d'être focus et d'être à l'aise dans le faire de dire non, tu vois si on fait un détour par Atomic Habits où on dit que si une habitude tu la gardes suffisamment longtemps, au bout d'un moment elle fait partie de ton identité, là on est clairement là donc je ne dirais pas que je m'enorgueillis de ça, mais je dirais que c'est l'image que j'ai de moi-même, d'être à l'aise avec le focus etc. Sauf que dans la vraie vie et c'est assez moche à dire ça tient à un niveau de FOMO, de coût d'opportunité ressenti au réel, ou à la lourdeur de l'impact. Dit autrement, là, récemment, mais très récemment, là, je suis en plein dedans, il y a un client monumental. Là, globalement, c'est le genre de truc où tu fais ton CA annuel avec un seul contrat, etc. Et ça a l'air bien engagé, sauf qu'il ne veut pas exactement ce qu'on fait. il va nous dire, ben non, ça va être à vous de vous adapter un petit peu à nous, et donc là, je vais être orthogonalement coupé de ce que j'ai dit juste avant, de devoir tenir bon sur mon produit, de dire que la glace, c'est la glace Bachir, et qu'elle est comme ça, et puis c'est tout, et qu'un seul parfum, etc. Et en fait, ce dont je me rends compte, c'est que... Je crois qu'il y a une ligne dans le sable quand même. C'est-à-dire qu'être trop focus, au bout d'un moment, ça confine à une forme de stupidité. C'est-à-dire que stick to the plan, quoi qu'il se passe, c'est pas forcément la meilleure des choses non plus. Parce que, tu vois, typiquement, si tu changes deux boulons à la glace Bachir, tu as typiquement goût boulon, c'est pas mal, et que... Je savais qu'elle te plairait celle-là. Et que ça te plairait. te permet d'obtenir quelque chose qui est game changer pour ta boîte, peut-être que ça s'envisage. Mais cette nuance de trait, je pense qu'elle est dure. En tout cas, pour moi, elle est dure à maîtriser. Et c'est vraiment quelque chose sur lequel j'essaie de travailler. Donc, de manière très concrète, là, j'ai deux gros clients qui sont un peu stretch. Il y en a un qu'on a signé et je suis déjà... Donc, j'ai le onboarding demain. Donc, j'ai déjà prévu le coup. pour la jouer façon Bachir, donc tourner le truc en leur disant Non, on ne va pas faire du sur-mesure, on ne va même pas se lancer là-dedans. Par contre, tu peux me faire ta liste des allergies pour qu'on les introduise dans le programme parce que ça, il n'y a pas de souci, on va faire en sorte que ça fonctionne pour vous. Donc ça, je tiens bon le cap. Et le deuxième, j'utilise ce podcast pour tenir bon le cap parce que je compte sur ton accountability et l'accountability que je vais me donner à moi-même en le disant en haute voix. qui est de, là je suis en phase d'exploration, je suis en first date, et je me jure de moi à moi que je vais repérer le moment où on bascule dans je suis en train de me tordre et je suis en train de dire oui juste par faux mot Donc je suis en train d'essayer d'envisager le fait de dire non à un contrat qui est gros comme le CA annuel d'une des années d'Yaniro, si jamais ça nous met trop loin de nos bases. Donc voilà, je sais dire non, sauf que je ne sais pas dire non quand il faut vraiment dire non.

  • Speaker #0

    donc quelque part c'est facile quand il n'y a pas d'enjeu est-ce que tu as pu retracer un petit peu la généalogie de ces non-noms c'est-à-dire est-ce que tu as pu interroger l'origine quelle qu'elle soit de ces absences de rechus ou des acceptations qui ne devraient pas en être

  • Speaker #1

    Chez moi, ça va toujours être sur la réalité ou le fantasme d'être dans quelque chose qui est d'un ordre de magnitude énorme par rapport au game de l'entrepreneuriat auquel je suis en train de jouer. Dit autrement, pour prendre une métrique qui est très simple parce qu'elle te parlera, elle parlera à tout le monde. Si tu as un client qui me promet et qui va vraisemblablement, ce n'est pas une promesse en l'air. me rapporter 30 fois la LTV de mon client standard, j'ai du mal à pas y aller. J'ai du mal à me dire, non, on va dire non, il n'y a pas de souci, le focus, le focus, le focus. Ça me demande un effort, et c'est du faux mot, c'est du pur faux mot, c'est de me dire est-ce que je suis en train de dire non à quelque chose qui ne se reproduira pas ? Parce qu'en fait, dans mon cas de figure, ce qui vient apporter un petit niveau rigolo supplémentaire, c'est que, quelque part, la notion de FOMO est réelle, au sens où typiquement si j'ai un gros nom qui veut former ses managers et que je ne prends pas la bretelle d'autoroute, ils vont prendre un autre formateur et si ça se passe bien, l'autre formateur on ne les délogera jamais donc en fait on est en train de killer ce compte après dans la vraie vie moi je ne joue pas au jeu de l'entrepreneuriat pour faire une boîte valorisée à 100 milliards, donc ne pas avoir tous les clients ce n'est pas si grave et c'est là où justement sur mon cas actuel... j'essaye de me muscler moi-même en essayant de pré-définir où est ma marque dans le sol en gros où est-ce que je suis prêt à adapter un petit peu parce que je pense que ça serait une forme d'ego ou de débilité que de dire non absolument à tout sans réfléchir qui rentre pas dans mes deux colonnes parce que je pense que vu que le modèle il évolue souvent on sait pas de quoi demain est fait non plus par contre il y a un moment donné où je dois arriver à me dire trop c'est trop et c'est sur ça que je suis en train de bosser

  • Speaker #0

    C'est là que tu t'offres, en fait, une fois que tu as fait ce travail-là, très rigide, des deux colonnes de la matrice, tu peux t'offrir, en vertu de ta tolérance au risque, qui est une des écologies les plus indispensables à faire quand on est entrepreneur, on y reviendra, ça pourrait faire office d'un épisode à part entière, en fait, tu peux quantifier la part d'expérimentation et de prise de risque vis-à-vis des clients que tu signes. Sauf que là, à partir de là, c'est pas quelque chose que tu subis, c'est quelque chose que tu prévois et qui fait partie intégrante de ton processus d'exploration et de R&D. Donc tu peux très bien te dire, ok, il y aura tel pourcentage de clients, de prospects, qu'on ne devrait théoriquement pas signer parce qu'ils ne correspondent pas aux standards, aux canons qu'on a fixés. Mais on va y aller parce qu'on va continuer d'explorer. Soit parce que c'est un client, une opportunité qui ne s'est jamais présentée, soit parce que potentiellement, ça pourrait être l'occasion de se prouver qu'on avait tort. Et qu'en fait, ça se passe très, très bien avec ce client-là parce que le meilleur truc, alors ça, je fais un petit… un petit pas de côté là-dessus. Le meilleur truc qui peut t'arriver quand t'es entrepreneur, c'est de te prouver que t'avais tort.

  • Speaker #1

    Oui, clairement.

  • Speaker #0

    Parce que la quantité d'opportunités, les opportunités qui se cachent derrière le fait d'avoir tort sont en général bien supérieures à celles qui se cachent derrière le fait d'avoir raison. Et en général, il y aura toujours des exceptions, mais réfléchissez un petit peu et vous allez voir que ça se tient quand même pas mal. Donc moi, c'est ce qui fait qu'à chaque fois, a fortiori, quand je suis pessimiste sur quelque chose, j'ai tendance à être très optimiste, mais les quelques fois où je manifeste un petit peu de pessimisme, je finis toujours le partage de mon point de vue par j'espère qu'une chose, c'est que j'ai tort J'espère qu'une chose, c'est que j'ai tort, parce que ça serait bien plus notable que j'ai tort, en fait. Et donc là, je suis en train d'ouvrir plein de tiroirs, donc je ferme cette parenthèse. Mais voilà, tu peux, à partir de là, te laisser l'opportunité de tester de nouvelles choses, et de façon très contrôlée finalement. Mais ça, ça implique, comme tu l'as dit, et comme on se l'a dit depuis tout à l'heure, d'instaurer les bons mécanismes de prime abord qui te permettent de cadrer tout ça, et d'éviter de le subir. La pire chose qui puisse se passer, et c'est un phénomène que j'observe en ce moment même au sein d'une des deux boîtes dont on est en train de monter. c'est que quand tu n'as pas fait ce travail-là, va se... Va... On reboucle avec Oralsan. Mais va prendre à l'horizon, un peu constamment, en bruit de fond, un chant des sirènes.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est marrant.

  • Speaker #0

    Tu fais la voix guignol... Comme pas, tu fais la voix guignol de l'info d'Oralsan.

  • Speaker #1

    C'est incroyable. J'assume pleinement mon imitation à 3 sur 10.

  • Speaker #0

    Toi, on fera un épisode, on imite mal des gens et on se manque de respect.

  • Speaker #1

    Ah non, cancel à l'épisode pilote, c'est moche.

  • Speaker #0

    Et tu vas entendre le chant des sirènes. Et le chant des sirènes, c'est quoi ? C'est ce prospect qui te propose de dévier ton cap. Parce que les sirènes, elles sont juste à côté. Elles sont bien moins loin qu'Itak, en fait. Et en plus, elles sont cool, les sirènes. Elles sont galbées, elles ont l'air sympas, elles chantent bien. Elles ont des tacos XXL, elles ont des do-rooms de 2,50 m. Elles ont tout ce qu'il faut, les sirènes. La question qui va se poser, c'est est-ce que tu y vas ou est-ce que tu continues vers Itak parce que tu sais que c'est là-bas que se trouvent les vrais trucs ?

  • Speaker #1

    Je saisis ta métaphore qui me plaît bien. Le piège dans lequel je peux tomber, c'est... C'est très facile de se penser fort face aux champs des sirènes quand on est en train de regarder Koh-Lanta sur le canapé et que les sirènes sont au large des côtes, très très loin. Mais la seule stratégie dans l'histoire en question, ça a été de dire que je vais m'attacher au pas,

  • Speaker #0

    au mât. Le pas, le mât, c'est quoi ? C'est ta checklist, là, en l'occurrence.

  • Speaker #1

    C'est ton plan, oui.

  • Speaker #0

    C'est ton plan et c'est ta matrice.

  • Speaker #1

    Exactement, et tu vois je viens d'avoir une petite révélation là-dessus, ça me fait penser à un champ que je connais bien, où le FOMO est un... Oui, il y a quelque chose qui te plaît là-dedans,

  • Speaker #0

    vas-y. Je pensais que tu allais dire des partisans, mais j'ai eu... Non,

  • Speaker #1

    le champ de... Ami, entends-tu ? Tout ça, tout ça. Non, non, pas du tout. Non, non, ça me fait penser à un champ théorique, et plutôt que je connais bien, et que j'ai beaucoup expérimenté pendant le Covid, qui est le champ de l'investissement. et donc d'une certaine forme de spéculation que j'ai beaucoup expérimenté dans la crypto, mais c'est valable pour à peu près tout tout ce qui consiste à acheter ou revendre des titres ou des assets

  • Speaker #0

    La thèse d'investissement ?

  • Speaker #1

    Il y a la thèse d'investissement, à quoi je crois et il y a la stratégie que tu écris avant parce que tu n'es pas plus fort que ta FOMO C'est si je me dis Ok, je pense que je n'arriverai pas à timer le top du marché et à timer le bottom du marché, et que là on est dans un bullrun absolument débile, et que le Bitcoin va monter peut-être à 70, peut-être à 100K, peut-être à 1000, qui sait ? Mais aussi tu peux te dire À partir de 60K, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente, je commence à sortir 20% de mon nest egg, puis 20% à tel autre prix. Et ça en fait, si tu as écrit la stratégie avant, c'est la seule manière de s'en sortir. Parce que sinon... t'as beau avoir fait plus 800% comme un énorme abruti tu résistes pas à tes trucs enfin à tes penchants humains de faux mots tout simplement de te dire allez juste un peu plus juste un peu plus jusqu'à ce que tu perdes tout et là j'y vois vraiment la même chose de te dire tu fais ton green flag red flag matrix et tu t'y tiens quoi exactement et écoute moi je pourrais continuer à digresser pendant vraiment pendant des temps immémoriaux là dessus bah non mais je vais te lancer sur fil après quand tu veux allez euh Du coup, l'autre learning que tu m'as partagé, qui est un apprentissage peut-être plus ouvert que juste le business, je cite Benoît Dubos dans le texte, notre éducation a inscrit en nous un lien horriblement pervers entre erreur et faute, la faute et morale. L'erreur, elle, est un outil d'apprentissage. Pourquoi tu as appris ça récemment ? Vas-y, dis-moi en plus.

  • Speaker #0

    Petit contexte. On va se positionner sur le diagramme idéologique directement. Idéologique. politique, comme ça, voilà. Je suis d'obédience gauchiste qui adore explorer toute l'étendue des idées qui s'offrent à moi, a fortiori celles qui s'opposent à mon mode de penser. Mais il y a des moments où j'aime bien retourner à la base. Et donc, je me suis refait. la conférence gesticulée de Franck Lepage, que je t'ai envoyé. Que je n'ai pas encore vu. Une conférence exceptionnelle qui dure 5 heures, qui est une masterclass absolue sur tous les plans. C'est-à-dire que vraiment en termes d'éloquence, en termes d'intelligence, en termes de pertinence, en termes de storytelling, d'écriture, d'improvisation, de qualité, du filage de la métaphore. tous les potards sont à fond, vraiment, au sein de ce fleuve de 5 heures et des poussières, 4h49, pardon, très précisément, a été lâché par ce Franck Lepage la phrase suivante que je t'ai partagée, qui est que l'erreur a été érigée par notre système éducatif, en fait. en tant que contingent moral. C'est-à-dire qu'a été créé l'amalgame sémantique et donc symbolique entre la faute, qui est morale, et l'erreur, qui, elle, est un outil d'apprentissage. L'erreur est une feature, est une fonctionnalité du processus de découverte. Pourquoi ? Parce que... Avant de trouver ce qui marche, tu vas retourner une infinité de pierres qui ne te mènent à rien. Tu vas ouvrir plein de portes, plein de tiroirs. Là aussi, je peux métaphoriser autant que tu veux, mais tu as compris. Et là où c'est dramatique, c'est que depuis notre plus jeune âge, on nous a inculqué le fait que se tromper est dramatique. L'erreur est humaine. Error est humanum est, persévérer est diabolikum. L'erreur est humaine, mais persévérer dans l'erreur est diabolique. Là, le problème, c'est que d'or et déjà dans cet adage-là, tu as l'amalgame entre faute et erreur. Et donc, en moralisant l'erreur qui est non seulement obligatoire, quand tu as compris que c'était une fonctionnalité et pas un bug dans le processus d'apprentissage et que donc c'est un outil d'apprentissage, et bien tu... qui confisquent cet outil à non seulement des enfants dans un premier temps, ce qui est à l'origine d'énormément de problématiques en termes d'apprentissage, d'éducation et d'instruction. Et donc, ça en fait un problème culturel, sociologique à plein d'égards. Mais le problème, c'est que ces enfants ensuite deviennent adultes et que ces mécanismes-là et ce rapport-là à l'erreur... et cette mécompréhension, cette ambiguïté entre erreur et faute, tu la retrouves dans la façon dont les adultes vont réfléchir par la suite. Et donc moi, c'est un truc que j'essaie de me rappeler quotidiennement. c'est qu'on s'en fout royal de se planter. Et que tant que ton erreur n'est pas une faute, c'est-à-dire que tant que ton erreur ne vient pas en contradiction avec tes préceptes moraux, et avec ton éthique et avec la morale, on va dire ça comme ça, tu peux te permettre de faire autant d'erreurs que tu veux, dans la mesure de ta tolérance au risque, on en revient à ça, et dans la mesure du bon sens, tout simplement. Et que finalement, tu comprends qu'au bout d'un moment, quand l'erreur, c'est un outil d'apprentissage, tu peux te permettre aussi de refaire plusieurs fois les mêmes erreurs. Alors oui, forcément, le coût de ça, c'est que tu vas progresser peut-être moins vite. Mais si ton cheminement pédagogique passe par refaire plusieurs fois la même connerie, ce n'est pas grave. Là où ça devient grave, c'est quand tu t'interdis de faire ces erreurs-là. Et on en revient à un de mes principes, qui est la fuck-up velocity, tu sais. on en avait parlé extensivement, c'est tout simplement avec quelle vélocité tu vas, donc avec quelle vitesse et quelle trajectoire tu vas justement faire toutes ces erreurs-là que tu dois de toute manière faire. Parce que c'est ces erreurs-là qui te séparent de ta progression, du nouveau toi qui sait faire le truc et qui obtient les résultats qui vont avec. Et bien, le truc, c'est qu'à partir du moment où tu t'interdis de les faire, tu ne peux plus progresser. Mais si ça passe par refaire 15 fois la même erreur de façon quasiment identiques, voire même complètement identiques, pour progresser, si c'est ça le prix à payer, la question, elle se joue pas là, la question, elle se joue à la vitesse avec laquelle tu vas le faire. À chaque fois que tu vas te poser la question de est-ce que c'est un erreur ou une faute, tu vas juste perdre du temps, en fait. Donc le bénéfice, il est inexistant, voire même un dette négative totale. Et donc la question de la moralisation de l'erreur pour en faire une faute, je la trouve dramatique à tous les égards. et c'est un truc que j'observe quasiment quotidiennement et démoraliser comprendre que l'erreur est complètement amorale, je dis pas immorale mais complètement amorale, c'est à dire que la notion de morale ne s'applique pas à l'erreur et ben c'est juste pouvoir jouer avec en fait finalement et me le rappeler c'est très libérateur ça s'invite à quels endroits de ta vie justement cet amalgame erreur,

  • Speaker #1

    faute et ce que ça empêche je t'avoue que alors

  • Speaker #0

    C'est un modèle mental qui s'ancre dans pas mal de considérations d'un mec qui aime un peu trop se tordre les méninges sur ce genre de broutilles. Mais c'est plus un modèle mental dont les applications ne m'amènent pas à songer là très spontanément à des exemples. Mais typiquement, si, des exemples, je pourrais t'en trouver dans le taf, par exemple. Je pourrais aussi, tu vois, par exemple, en tant que père... Oui, je sais que je fais des erreurs parce que quand t'es père, quand t'es parent, tu passes ta vie à faire des conneries éducativement parlant. Le fuck-up est constant. Le louper est constant. En fait, au bout d'un moment, ça te permet de te déculpabiliser vis-à-vis de ces erreurs-là. Parce que c'est pas des fautes. Parce que c'est pas des fautes. Et parce que tu sais que de toute façon, elles doivent nécessairement être faites. ça veut pas dire que ce serait pas souhaitable qu'elles ne soient pas faites et que t'aies pas besoin de les faire ça veut juste dire que si tu les as commises c'est qu'elles avaient besoin d'être commises tu vois commettre c'est déjà un stigmate de cette amalgame là mais si t'as besoin de les faire ces erreurs, c'est tout simplement que t'en as besoin au sein de ton parcours d'apprentissage ça te permet aussi d'être beaucoup plus là aussi en tant que parent et donc éducateur ça te permet avec moi ça me permet avec ma fille d'être plus tolérant aussi, plus tolérant, et d'éviter de voir des erreurs comme des fautes. Et alors, c'est là que tu vois à quel point c'est amalgame à la peau dure, parce que ça m'arrive très régulièrement de me comporter vis-à-vis moi-même, vis-à-vis d'elle, vis-à-vis de mon entourage, vis-à-vis, enfin, de me comporter à l'égard d'erreurs comme si c'était des fautes. Je t'invite, et je vous invite si vous nous écoutez encore à cette heure-ci, parce que vous nous écoutez tous à 14h53. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. J'ai la même chose.

  • Speaker #0

    Voilà. Je vous invite à vous poser cette question-là, et vous allez voir que finalement, la distinction n'est vraiment pas si évidente que ça au quotidien. Quand on laisse ses intuitions et ses petits carcans éducatifs prendre le contrôle.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Pour partager un peu mon vécu là-dessus, je suis... Pas trop mauvais, je crois, au sens où j'ai un biais qui m'aide énormément, c'est qu'une partie de ce qu'on apprend en manager, c'est à faire du feedback. Et le carcan, ou plutôt le parallèle par lequel on passe pour leur apprendre à faire du feedback de la bonne manière, c'est de leur faire comprendre que la raison pour laquelle donner du feedback et en recevoir, c'est difficile, c'est parce qu'on est tous étés à l'école. Et qu'à l'école, le feedback, ce n'est pas du feedback, le feedback, c'est des notes. Et que les notes, c'est potentiellement un marqueur de faute. au sens où avoir 15 ou 3, ce n'est pas juste une information qui te montre à quel point tu es en avance ou en retard sur ta fuck up de Jolo City. Ça a des impacts qui sont potentiellement monstrueux. Typiquement, tu peux avoir une vie à la maison qui est horrible parce que tu as des mauvaises notes, ou à l'inverse, tu peux avoir un syndrome du bon élève qui va te suivre toute ta vie parce que tu as des bonnes notes. Bref, tout ceci n'est pas neutre et c'est très moralement teinté. Sauf que quand t'arrives dans le jeu du boulot, on n'est plus à l'école. Sauf qu'on a gardé ce truc-là. Tout ça pour dire que vu que je baigne là-dedans, je me l'applique à moi-même et ça commence à faire son chemin, le muscle se travaille. Mais tu as raison, c'est bien de le garder en fond parce que j'observe, je vais être honnête, plus avec les autres qu'avec moi, que des fois, ma première réaction, c'est une réaction d'observer une faute plutôt qu'une erreur. C'est-à-dire que... théoriquement le truc auquel je crois si vous me parlez très rationnellement si tu me parles très rationnellement c'est je crois que les bugs ou tout ou toutes les frictions qu'on rencontre un endroit un autre du business de yaniro c'est des super belles opportunités parce que c'est le chemin de l'étape d'après donc moi j'adore remplir le backlog de trucs qui sont pas ouf parce que ce que ça veut dire c'est que on va pouvoir le transformer en truc ou fait que chemin faisant ça va être génial et globalement ça marche comme ça des fois et je fais même pas m'expliquer pourquoi ou comment, je vais rester avec mon coach, il y a des fois où il y a des erreurs spécifiques qui résonnent moralement pour moi où ça va me toucher comme si c'était une faute. C'est-à-dire qu'il y a quelqu'un dans l'équipe qui va faire un truc et je ne vais pas le prendre en me disant, ok, voilà un endroit sur lequel on va pouvoir apprendre avec le sourire aux lèvres ou en tout cas en étant dépassionné. Et il y a des moments où je vais dire, putain, mais ce n'est pas possible, on en est encore là, là ? On est encore en train de faire ça ? Et des fois, c'est pour une broutille. Mais bon, après, tu as raison, c'est de l'apprentissage de soi à soi et c'est bosser le muscle. Donc, on est reparti. On bosse.

  • Speaker #0

    Exactement. Et tu vas être très d'accord avec Franck Lepage.

  • Speaker #1

    Allez, c'est parti. Cinq heures. Bim. Bon, chéri, je viens à table, mais je termine juste ma vidéo. Rendez-vous à 3h du mat.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas où est-ce qu'on est niveau timing. On s'arrête là pour les learnings aujourd'hui. Tu veux qu'on en fasse un autre ? Comment tu le sens ?

  • Speaker #0

    Moi, il me reste un... bon quart d'heure là.

  • Speaker #1

    Il te reste un bon quart d'heure ? Et bah vas-y, on se fait les petits learnings, de toute façon ça va aller vite vu que c'est ceux sur lesquels on est encore en jachère.

  • Speaker #0

    On se fait les petites jachères en serre.

  • Speaker #1

    Les jachères en serre. Allez vas-y.

  • Speaker #0

    Je te l'envoie comme ça, vraiment.

  • Speaker #1

    Je me souviens même plus ce que c'était en plus, je vais le redécouvrir en même temps que toi.

  • Speaker #0

    Alors, pourquoi les salsifis sont à la fois aussi bons et aussi pas bons ?

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est vrai. Bah écoute, je vais partir sur un arc là-dessus.

  • Speaker #0

    J'espère que vous avez encore 2h47 devant vous parce que... Alors... Pourquoi n'ai-je pas dix fois plus de mentors ? C'est précis.

  • Speaker #1

    J'adore. Donc ça, c'est la catégorie.

  • Speaker #0

    J'adore ce que j'ai écrit.

  • Speaker #1

    Working to the end. Verni, j'adore. Verni Pasek, au sens où là, n'attendez pas à ce que je partage d'incroyables learnings. Je ne sais pas. C'est en cours. Donc, je le partage là. Mais j'ai un bug que j'observe. Et donc, pareil, recontexte. J'ai démarré un coaching avec un CEO d'une bête de boîte. Et en gros, c'est un CEO d'une ancienne licorne qui a remonté un projet. Enfin, pardon, c'est un salarié d'une licorne qui était à un très haut niveau, qui a remonté un projet. C'est délirant au sens où ils ont levé je ne sais plus combien de millions sur des slides, ce qui, dans la période actuelle, n'est pas normal. Et ils sont hyper sympas. Et donc, je coach un des fondateurs. Et en gros, ils se paniquent sur plein de sujets de comment est-ce que je vais être au niveau de ça, ça, ça. Et en bon coach, parce que n'oublions pas qu'Alexis Coach est... bien plus solide que Alexis Alexis comme d'hab je lui dis écoute gars tu vas prendre le truc par le le bout le plus simple est-ce que parmi ton réseau t'as des gens qui sont des brutes dans les sujets sur lesquels tu veux être fort ? Oui. Bon bah tu les invites à dîner et tu leur poses plein de questions ouvertes et je vais t'apprendre à le faire et tu vas en faire des mentors et ces gens là tu vas leur demander de te présenter des brutes de leur réseau etc jusqu'à ce que t'aies des tonnes de mentors autour de toi et mécaniquement les chances que tu sois nul... à ces sujets-là va être très faible si tu as des bonnes fées comme ça autour de ton berceau. Et donc, je termine le coaching. Je suis très content parce que je vois qu'il est content et puis je suis très confiant sur le fait qu'il va devenir très fort. Et là, je réagis et je me dis, mais mon bon Alexis... T'as des mentors, t'as des coachs, ton thérapeute et tout. Pourquoi t'en as pas dix fois plus en fait ? Qu'est-ce qui fait que, vu que tu connais bien le principe, t'en as pas dix fois plus ? Donc j'ai pas encore la réponse à ça. Il y a la réponse automatique du les cordonniers sont les plus mal chaussés mais c'est une réponse un peu à la con pour être honnête. Mon hypothèse sur le sujet... Et j'ai pensé à toi d'ailleurs là-dessus, parce que je me souviens qu'on a parlé de comment se faire encadrer sur la musculation, c'est une très bonne pratique, sauf que tu ne le fais pas du tout, globalement. Et donc mes pistes de réflexion que je te partage, et tu réagiras comme tu voudras, j'en ai deux. La première, c'est peut-être un truc qui tourne autour de l'introversion. Donc même si je suis bavard, je suis introverti. Et donc ce que ça veut dire, c'est que nouer des nouvelles relations, même si c'est quelque chose qui me fait très plaisir, c'est un peu effrayant pour moi et c'est éprouvant en termes d'énergie. Donc, je pense que je n'ai pas dix fois plus de mentors parce que rencontrer dix fois plus de personnes, ce n'est pas simple pour moi. Donc, je pense que je n'y vais pas naturellement et que je peux plus volontairement me ressourcer en lisant un bon bouquin, en bonne introvertie. Et l'autre truc, c'est que je crois que je n'ai pas besoin d'aller vite sur tout. C'est-à-dire, il y a des zones dans ma vie sur lesquelles j'ai des gens autour de moi. j'ai un coach pour Yannirot j'ai Benoît, toi tu fais partie de mes mentors ou de mes pairs indirectement sur plein de sujets j'ai des gens qui m'aident sur le sport et la santé et je pense que, pourquoi j'ai pas 10 fois plus de mentors ? parce que j'ai peut-être pas l'urgence de devenir très très fort partout, en tout, très vite je crois que je suis à l'aise avec le fait que ça aille lentement voilà, la réalisation work in progress, je sais pas ce que ça t'évoque toi ?

  • Speaker #0

    ben je euh Je t'aurais attendu sur une explication qui aurait été dans le sens potentiellement de l'ego. En tout cas, moi, ça aurait été une des raisons, je pense que j'aurais invoqué me concernant. Donc forcément, par symétrie, je me suis dit que tu allais aller vers ça. Mais tes hypothèses me parlent aussi vachement.

  • Speaker #1

    Ça, pour le coup, l'ego, je suis à l'affût parce que la phrase que je vais dire ressemble à une phrase de quelqu'un qui se ment. Mais je crois qu'avec le temps, je n'ai pas beaucoup d'ego. J'en ai un peu, mais je crois que je n'en ai pas beaucoup. donc le fait de vouloir faire toi typiquement je me sens hyper bien quand je suis un mémoirien quand tu me dis Alexis allez vas-y réfléchis pas 107 ans et fais les trucs comme ça je me dis pas pourquoi est-ce que Benoît me le dit pourquoi est-ce que c'est lui le gars malin de la relation moi j'ai aucun problème à aller suivre bêtement le gars malin ça me va très bien en tout cas je suis à l'écoute on pense à l'ego évidemment mais là comme ça je suis pas certain que ce soit ça le

  • Speaker #0

    Le principe de distribution gaussienne a fait énormément de mal à nos psychés, en fait, en tant que civilisation. Je n'utilise pas du tout les bons termes, mais on s'en fout. C'est dans le sens où ça nous a induit qu'à partir du moment où tu n'es pas dans la moyenne, tu n'es jamais dans la moyenne. Si par exemple, à un moment donné, tu as passé un VICE, donc un test de QI qui t'a donné un certain QI qui fait que tu es dans un écart type de part ou d'autre de la moyenne, eh bien nécessairement, tu ne seras jamais dans la moyenne nulle part, à aucun moment, dès lors que ça se rapproche de près ou de loin à ce que tu es en mesure de produire avec ton cerveau. C'est l'amalgame que tu vas faire avec un sportif de haut niveau. Ok, lui, c'est un... tennisman de très haut niveau, donc forcément, c'est un athlète complet. Non, ça, c'est un biais cognitif, ça n'a pas une erreur fondamentale de l'attribution. C'est pas parce que t'es un excellent tennisman que tu vas être forcément un très bon crossfitter. Il y a même de très fortes chances que tu sois complètement nul à chier en tant que crossfitter. Et pareil, un très bon crossfitter ne fait pas un bon tennisman. C'est exactement la même chose, en fait, avec n'importe quel domaine. Et quand tu comprends ça, et que tu comprends un autre principe qui est celui de la régression vers la moyenne... qui est un phénomène statistique qui fait que plus le temps va passer, plus un phénomène va tendre invariablement vers sa moyenne, qui a un seuil qui n'est pas fixe, tu comprends que finalement, on est tous extrêmement moyens en tout. C'est-à-dire que si on regarde l'immensité des variables qui nous constituent, on va être tous moyens dans l'immense majorité de ce qui nous fait. Et par contre, on va tendre à déroger de la moyenne d'un côté comme de l'autre sur certains points, mais qui sont à la marge. Et c'est de ça dont les gens, et ça fait le point avec un des sujets qu'on va adresser dans un des prochains épisodes, qui est la Range Frequency Theory, que j'ai hésité à inclure aujourd'hui. Mais en fait, ça fait que les gens se souviennent de toi pour ça, au point d'oublier, justement, l'erreur fondamentale de l'attribution, qu'en fait, tu es très moyen sur tout le reste. Et on est tous concernés par ça, tu vois. Et donc, une fois que tu as compris ça, tu as compris que c'est complètement crétin pour le simple fait que tu es au-dessus de la moyenne sur certains points, de t'interdire de t'entourer sur tous les autres où tu es moyen, en fait. Parce que c'est tout simplement te priver de l'opportunité de t'entourer de gens qui, eux, sur ces points-là, sont très largement au-dessus de la moyenne et de te faire tirer vers le haut.

  • Speaker #1

    Ça, c'est la beauté de l'ego. Tu peux avoir quelqu'un qui est ceinture noire d'un art martial extrêmement précis et qui sort de son premier cours d'Autrichien en faisant Attends, mais comment ça se fait que je suis nul, là ? Parce que ça n'a rien à voir, mon gars. Tout simplement, c'est très peu transférable, cette affaire.

  • Speaker #0

    Ah non, mais complètement. Complètement. Et donc, oui, je te rejoins à 1000%. Et après, par contre, encore une fois, c'est un modèle mental à avoir. Mais au quotidien, le niveau de friabilité est colossal. C'est le nombre d'exceptions que tu vas faire et le nombre de fois où tu vas manquer à ce principe. C'est fou, en tout cas, me concernant. Typiquement en muscu, ça fait littéralement 5 ans que je devrais me faire coacher et que je le fais pas.

  • Speaker #1

    On va suivre, on va faire des fils rouges dans la saison de ce podcast. On verra si... Dans quelques mois, Benoît a trouvé le coach ou la coach de ses rêves en muscu. Tu avais une question ouverte, work in progress, peinture pas sèche de ton côté, qui me plaît bien, la formulation est très jolie. Ne confond jamais l'absolu des réalités statistiques avec la relativité des expériences individuelles.

  • Speaker #0

    Oui, alors c'est une question, c'est juste une réflexion que j'ai eue tout à l'heure. À tel point, je me suis demandé si ce n'était pas juste un énorme enfonçage de porte ouverte et un doublé d'un gros poncif. au point où je suis allé le demander à ChatGPT s'il s'en était un. Il m'a répondu non, non, pas trop, ça va. Je te laisse me dire de la façon la plus sincère possible si j'ai renforcé une grosse porte ouverte là avec cette phrase.

  • Speaker #1

    Alors ça, on y reviendra très probablement au fur et à mesure des épisodes, mais je ne suis pas... Je ne crois pas tant à la réalité des enfonçages de portes ouvertes dans 95% des cas. Au sens où les modèles mentaux ou les apprentissages les plus puissants, souvent, ils sont d'une simplicité qui est débile. Mais c'est la différence entre l'entendre et l'intégrer.

  • Speaker #0

    Exactement. Moi, ça rentre un petit peu dans ce cas de figure-là, dans la mesure où, en fait, tout à l'heure, j'étais en train d'écrire un cours pour notre newsletter. Un cours qui, en gros, transmet la méthode qu'on enseigne chez Skelesia. au sein d'un de nos produits pour passer de 0 à 10K euros de chiffre d'affaires par mois. 10K qui est un énorme effet d'annonce. C'est juste pour quantifier un ordre de grandeur. Si demain vous faites 15K ou vous faites 8K, be my guest. Mais en gros, c'est juste pour fixer une trajectoire. Ce cours s'ancrait sur une thèse qui était que je suis convaincu que... à partir du moment où le lecteur est en capacité de lire les lignes qu'il est en train de lire en lisant le micro-cours, et que donc en fait il a accès à un ordinateur avec internet et qui dispose d'un cerveau qui lui permet de comprendre ce qu'il est en train de faire, il y a de très fortes probabilités, proche du 99%, qu'il ait absolument tout ce dont il a besoin pour aller chercher ce 10 euros de chiffre d'affaires encore une fois par mois. Quand je dis chiffre d'affaires... C'est pas le salaire que tu te verses. Le chiffre d'affaires avec une entreprise. Et donc là, en fait, derrière, je démontre peu ou prou la chose parce que j'ai pas envie qu'on vienne m'opposer des arguments qui rendraient le truc stérile parce que derrière, j'ai des choses intéressantes à transmettre. Donc je débunk un petit peu ça et je finis à la fin par dire, en gros, oui, t'auras toujours des exceptions. T'auras absolument toujours des exceptions, et moi je viens d'un monde de l'exception, parce que comme je l'ai dit, j'ai une pensée de gauche, j'ai une pensée de gauchiste. Donc ces exceptions, je les connais, et je les connais même fortement. Peut-être que je ne les expérimente pas, mais en tout cas j'en tiens compte. Et je vais être beaucoup plus proche du sociologue que de l'idéologue. En tout cas, je m'efforce de l'être. Donc ça j'en ai notion, tu vois. Sauf qu'à un moment donné... et bien quand tu as envie de te prouver, quand un cerveau, une psyché a envie de se prouver qu'elle a raison, et bien elle est capable de façon très matérielle de tordre la réalité, de tordre les événements. qui l'entoure et de tordre sa perception et donc son comportement vis-à-vis de ces événements de sorte à ce que ces événements lui donnent raison. Et donc le danger... C'est justement de doomer, en fait, de sorte à se prouver absolument, par égo, par flemme, que oui, on a raison, qu'on n'en est juste pas capable. J'en reviens à ce que je disais tout à l'heure. Si tu crois que tu n'en es pas capable, la meilleure chose qui puisse t'arriver, c'est de te prouver qu'en fait, tu te plantais et que tu en étais largement capable. C'est le meilleur truc qui puisse t'arriver. On en revient au fait que se prouver qu'on a tort est très souvent bien plus bénéfique que se prouver qu'on a raison. Et donc, à la fin, je finis par ça. par cette phrase-là, que je relis, mais qui est que ne jamais confondre l'absolu des réalités statistiques avec la relativité des expériences individuelles. Ce que ça veut dire, c'est que, oui, si on regarde à l'échelle macro, si on investigue un phénomène, on va se rendre compte que, oui, clairement, dans le cas qui est le nôtre ici, les 10 cas, par exemple, il y a une majorité des entreprises des entrepreneurs qui n'atteignent pas ce cap là. Vous voyez, c'est une très grosse proportion. Ça, c'est une réalité. C'est une réalité économique, c'est une réalité conjoncturelle, tout ce que tu veux. Sauf qu'en attendant, c'est pas du tout mutuellement exclusif avec le fait qu'à l'échelle individuelle, t'as énormément de gens, énormément d'entrepreneurs qui y parviennent. Et que donc, en fait, c'est juste pas du tout les mêmes échelles de réalité. Et que c'est pas parce que... Je... que tendanciellement, la majorité n'y arrive pas, que toi individuellement, tu n'en es pas capable. Et en fait, c'est quelque chose qui est fondamental à garder en tête, à mon sens. En tout cas, pareil, je m'efforce de garder en tête parce qu'on a très vite fait de se véroler le cerveau avec des données qui, dans notre cas, ne s'appliquent pas. Et en fait, le truc, c'est que... les grands nombres, les grands ordres de grandeur et les grandes statistiques, en fait, ont très vite fait, justement, de conditionner notre perception de l'individuel qui, par définition, est très variable. Si on regarde les probabilités statistiques, comment ça fonctionne, c'est tout simplement énormément de bruit, donc énormément de chiffres et de données très chaotiques qui partent dans tous les sens. dont tu essaies de tirer des conclusions et dont tu essaies d'extrapoler des patterns. Ça ne veut pas dire que c'est représentatif de la réalité. C'est un modèle mathématique qui te permet de comprendre un petit peu mieux ce qui se passe devant toi, qui essaie d'identifier les signaux parmi le bruit. Mais ça ne veut pas dire que le bruit n'existe pas, tu vois. Tu peux très très bien être un bruit parmi ces signaux. Et donc ça, j'essaie de me le rappeler, tu vois.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, ouais. Et je crois, alors vraiment, c'est des portes ouvertes pour plus tard, parce que là, on pourrait repartir, je te connais, je me connais sur un gros sujet, mais le gros problème, je t'écoutais attentivement, c'est que je crois qu'on comprend mal que le cerveau humain n'est pas bien câblé pour comprendre la notion de statistique et de pourcentage et de tout ce qui s'ensuit. C'est-à-dire, si je te dis, va faire ton opération chirurgicale, avec ce médecin ou ce chirurgien il a un taux de réussite de 99% toi dans ta tête ou dans ma tête je vais internaliser ce 99% comme un mix de il n'y a aucune chance qu'il se passe quoi que ce soit grave et c'est là où il y a un biais qui arrive quelque part bon bah si c'est grave ça sera grave à 1% alors qu'en réalité si les vlanelles s'alignent mal bah c'est toi qui clames sur la table d'opération et les gens qui sont en train qui vont être concernés par tout ça, ta famille, etc. Tu auras beau leur expliquer que statistiquement, c'était la bonne démarche à faire rétrospectivement, parce que 99% de chances, ça se tentait, ça ne changera rien. Ils vont, eux, rentrer dans la narrative du oui, mais non, ils disent 99%, mais ils se foutent du monde Et en fait, ça, c'est un truc qui est, à mon avis, indépassable. Ça a du sens. Philosophiquement, c'est un rabbit hole qui ne se termine jamais. Et donc, je vais essayer de le recentrer sur des trucs qui sont connectés à ce qu'on se disait, donc sur le business, etc. c'est que je pense qu'on ne peut pas dépasser, quand on bosse avec des gens, que ce soit des clients ou des collaborateurs, le fait que tout le monde ait le premier rôle de son propre film. Et donc, ce que ça veut dire, c'est qu'invoquer de la donnée objective, surplombante, pour traiter des sujets qui ne vont pas être de cette nature-là, souvent, c'est peine perdue. C'est une anecdote un peu dans le jeu des gens un petit peu relous. C'est un truc, je suis sûr que tu le connais, celui-là. J'ai posté sur je ne sais plus quoi, parce que je poste pas mal j'ai pas mal de conversations subies on va dire dans les commentaires et t'as quelqu'un qui me disait sur le point 1 de ta liste je suis pas d'accord tu dis des conneries à cause de études numéro 1 mais donne moi une étude qui prouve l'inverse et je serais ravi de changer d'avis Moi je suis tombé dans le panneau comme un idiot, et il s'avère que c'est un sujet que je connaissais bien, sur lequel j'avais pas mal d'études qui baquaient ce que je disais, enfin c'était pas du tout une idée de pensée, et je lui ai dit Ah bah écoute, je saisis volontiers la perche que tu me tends, voici des études, et très sérieuses, en plus c'est de la science humaine, donc c'est un sujet que je connais plutôt bien, qui disent qu'effectivement ce que je bac, c'est plutôt ce qui est en train de se passer dans la science. Et il me répond sur un ton très dénieux Ah oui, donc toi, une étude de, et je ne sais plus si c'était le journal en question ou l'auteur qui était cité dans la dernière ligne de la bibliographie, toi, pour toi, ça veut dire que c'est une étude sérieuse. Non, mais voilà, soyons sérieux, moi je dis ça, je discrédite direct. Et c'est là où je me suis dit, ben non, c'était idiot Alexis. La personne, elle n'essayait pas d'avoir une discussion objective sur quelle est la nature de l'état de l'art sur le sujet. Elle n'était pas d'accord avec ce que tu disais. Et elle utilisait un argument d'autorité pour te le dire. Point. Et ça, je pense qu'effectivement... la lourdeur statistique de la répartition des gens qui réussissent ou qui réussissent pas à faire plus de 10K, ça change pas la détresse psychologique ou émotionnelle de quelqu'un qui y arrive pas.

  • Speaker #0

    Et ça change pas la réalité fonctionnelle et factuelle de la possibilité de le faire.

  • Speaker #1

    Oui, en plus.

  • Speaker #0

    C'est la différence entre l'input et l'output, entre tes dispositions de départ, tes prédispositions de départ et ton espérance de gain. C'est pas parce que t'es capable de le faire que tu vas gagner, que tu vas réussir à le faire. Mais de base, t'es en mesure de le faire.

  • Speaker #1

    Ouais, tout à fait.

  • Speaker #0

    Tu as les capacités de le faire. Ça ne prédit rien dans l'absolu de la réalité de ton accomplissement futur. Mais en tout cas, ça te dit, dans le présent, t'as le droit de l'espérer. Et t'as le droit de te défoncer pour. Et moins tu te défonceras pour, par contre, plus élevrés seront tes chances de te planter. Voilà, petit tordage de cerveau de fin de podcast.

  • Speaker #1

    Yes. Ben écoute, Benoît, c'était une jolie première. J'ai fait une entorse au règlement. Toi, tu marches là, on est d'accord ?

  • Speaker #0

    Je marche x1000.

  • Speaker #1

    Tu marches x1000 sur un tapis. Moi, je ne marche pas parce que je n'ai pas de tapis et que je n'ai pas réussi à faire marcher le truc. Mais promis, d'ici le prochain épisode, je trouve une solution. pour faire marcher le matériel pour aller me balader dehors pour la dynamique papote on fait des pas avec les potes merci Benoît allez super journée à tous super journée à toi et on se dit à très vite pour un deuxième épisode puis un troisième jusqu'au 10 000 jusqu'au 10 000

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Description

Au programme de cet épisode :

- Construire une offre en béton grâce à un vendeur de glaces

- Ne signer QUE les bons clients grâce à la matrice Green/Red Flag

- La différence fondamentale entre "erreur" et "faute"

- De l'importance des mentors.


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NOS LIENS :


Le LinkedIn d'Alexis : https://www.linkedin.com/in/alexiseve/

Le site de Yaniro : https://www.yaniro.co/


Le LinkedIn de Benoît : https://www.linkedin.com/in/benoitdubos/

Le site de Scalezia : https://scalezia.co


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À PROPOS DE PAS'POTES :


Dans mon quotidien d’entrepreneur, j’ai un kiff : sortir marcher et appeler mes potes. Alors, au fil du temps, m’est venu une question : “ce appels, pourquoi pas les enregistrer ?"


Parmi ces potes, il y a Alexis, fondateur de Yaniro. Chaque semaine, on s’appelle pour parler de ce qu’on a appris dans nos business respectifs. Mais, en vrai, ça part souvent un peu dans tous les sens… En gros : on fait nos pas, on est entre potes et on papotes.


Moi, c’est Benoît Dubos, cofondateur et CEO de Scalezia. Et c’est un plaisir de te compter avec nous sur cet appel.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans mon quotidien d'entrepreneur, j'ai un kiff. Sortir marcher et appeler mes potes. Alors au fil du temps, il m'est venu une question. Et si ces appels, je les enregistrais ? Parmi ces potes, il y a Alexis Eve, fondateur de Yanniro. Chaque semaine, on s'appelle pour parler de ce qu'on a appris dans nos business perspectives. Mais en vrai, ça part souvent un peu dans tous les sens. En gros, on fait nos pas, on est entre potes et on peut plus.

  • Speaker #1

    Moi,

  • Speaker #0

    c'est Benoît Dubos, co-fondateur et CEO de Skelesia. Et c'est un énorme plaisir de te compter avec nous sur cet appel. Allez, mets tes chaussures. Allez que ça va décrocher.

  • Speaker #1

    It is starting.

  • Speaker #0

    La toute première d'une longue série. Tout à fait. Si je ne me moque pas.

  • Speaker #1

    Une série de 10 000.

  • Speaker #0

    Série de 10 000. Un cycle complet sera une série de 100. Ceux qui ont la...

  • Speaker #1

    Oh, je l'ai, mais je l'ai. Pris en traître en plus, parce qu'on n'en a jamais parlé avant. C'est pas bon, mais c'est de l'huile en même temps.

  • Speaker #0

    Un grand verre d'huile d'arachide, toujours. Très important. On parle de la stratégie de l'échec.

  • Speaker #1

    Tout à fait, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et alors, pour rester dans l'analogie, l'objectif de ces échanges-là, on ne va pas appeler ça un podcast, on ne va pas tomber dans le gimmick. L'objectif de ces échanges, c'est tout simplement de mettre deux micros entre nous et de capter des conversations qu'on a habituellement, toutes les semaines depuis un moment maintenant. On s'est dit que ça méritait, de façon très très égoïste, de le capter. pour pouvoir potentiellement le réécouter a posteriori, parce qu'à chaque fois, on repart avec énormément de valeurs mutuellement, de prise de conscience, de partage aussi. Donc on s'est dit, pourquoi pas en faire quelque chose, tout simplement.

  • Speaker #1

    Exactement, et la lettre d'intention qu'on va essayer de partager et de tenir au mieux, c'est là où on introduit un petit peu, histoire que ce ne soit pas trop aride d'arriver direct dans la conversation. Et après, le but du jeu, c'est qu'on oublie le plus possible qu'il y a peut-être des gens qui nous écoutent et qu'on fasse les discussions qu'on a au téléphone de comme d'hab. Voilà, c'est tout.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu es un sorcier aride. Tu es un sorcier aride, effectivement. Pas mieux.

  • Speaker #0

    Il y aura des sales jeux de mots. Il y aura des sales références aussi. On préfère vous prévenir tout de suite parce qu'à un moment, si vous êtes... de ne pas friandre ça, ça risque de vous saouler. Et d'où, par contre, ça ne nous saoulera pas, c'est sûr et certain. Vraiment, il y a un niveau de certitude là-dessus qui est proche de l'absolu. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    L'énorme avantage qu'on a, c'est que si ce podcast fait quatre écoutes et que c'est juste deux de nos potes, ce ne serait pas grave.

  • Speaker #0

    En fait, c'est là qu'on n'aurait plus aucune excuse. Là, on ouvrirait les vannes d'autant plus. Ça va aussi y est, en fait, sur la base d'un pendule, entre l'intérêt total, entre, je pense, un niveau d'analyse qui risque de confiner vers l'obsessionnel, et un niveau de débilité qui peut être confondant par moment. Donc on va vraiment être sur ce pendule-là de façon 1h30 par semaine.

  • Speaker #1

    Il est tout à fait possible que dans certains épisodes, à force de tamiser du sable au fond du tamis, il y a encore du sable, c'est tout. on garantit pas les pépites à chaque fois parce que ça aussi c'est un autre point qui est important et après on se lance dedans on fait des podcasts Benoît et moi même donc on a des réflexes peut-être de host de podcast là on va vous partager des learnings qui sont des vrais learnings de nos vies de nos boulots, et en fait on va vous les partager au sens où vous êtes observateur observatrice de ça, moi je vais les partager à Benoît des trucs que j'ai appris la semaine dernière et inversement... et donc moi je ne me mets pas la pression que ce soit dingue toutes les semaines, ça sera ce que ce sera, parce que c'est la vraie vie.

  • Speaker #0

    C'est la vraie vie, d'ailleurs on ne s'interdit pas du tout, c'est même pas au-delà de ne pas s'interdire, c'est même prévu, de recevoir d'autres gens, d'autres entrepreneurs, ou pas forcément que des entrepreneurs d'ailleurs, au sein de ce diptyque qui pourra donc devenir un quadriptique, etc. Mais voilà, c'est notre micro ouvert, c'est notre radio pirate, on appelle ça comme on veut. D'ailleurs, qui on est ? Parce que bon, on va s'introduire un peu.

  • Speaker #1

    Allez, vas-y, introduis-toi parce que moi, je ne t'ai pas donné mon consentement pour ça.

  • Speaker #0

    Alors, moi, en tout bien, tout honneur, je m'appelle Benoît, je suis entrepreneur et cofondateur et CEO d'une boîte qui s'appelle Kelesia. On aide les entreprises, très concrètement, B2B. du service, notamment en très grande majorité, à déplafonner leur croissance grâce à un système qu'on copie-colle chez eux qui génère des résultats de fous. Ce n'est pas vraiment le sujet, c'est juste pour que vous contextualisez un petit peu. Et moi, mes zones d'intérêt gravitent très fortement autour de... En fait, un petit peu tout.

  • Speaker #1

    J'attendais de voir où tu allais atterrir avec cette phrase.

  • Speaker #0

    Je ne vais absolument nulle part parce qu'en fait, je n'ai aucun centre de non-intérêt. Donc, vous m'entendrez par contre assez régulièrement parler d'entrepreneuriat, de business, de marketing, de psychologie, de philosophie, de musculation et de toutes les thématiques, sous-thématiques qui s'en rapportent. Et puis, de jeux de mots qui pourront tendre... tendre à le scandaler par moment.

  • Speaker #1

    Il y a tout à fait. Et de mon côté, Alexis, je suis également entrepreneur de monter une boîte qui s'appelle Yanniro. Notre job, c'est de former les managers de la tech française pour en faire des brutes épaisses, tout simplement. C'est peut-être un des sujets qui me fait le plus triper dans la boîte. Donc, la boîte, il y a évidemment un jeu de croissance de boîte, une petite dizaine maintenant, et il se passe... pas mal de choses pour nous en ce moment donc ça va plutôt bien mais la partie qui m'éclate le plus et on y reviendra très souvent c'est ce qu'on fait quoi si Yaniro c'est une pizzeria ce qui m'intéresse c'est la pizza avant le chiffre d'affaires et également dans les points qui vont être probablement importants Yaniro fait pas que ça, on fait du coaching de dirigeants et donc c'est une partie de ce que je fais aussi donc coacher des CEOs de startups scale up, donc il faut imaginer les licornes enfin les boîtes très tech, c'est plutôt ça le monde dans lequel je gravite. De formation, je suis psychologue, donc les sciences humaines, ça me fascine vraiment beaucoup et c'est un sujet qui me plaît vachement. Et pour être sur une note d'intention, un sujet qui m'intéresse vachement et qui est dans mes réflexions personnelles, enfin un sujet sur lequel je bosse avec mon coach, etc., c'est le côté lifestyle business, je dirais. Comment est-ce qu'on fait de Yannirou un joli truc qui apporte de la valeur, qui a de l'impact, qui grossit, mais en ayant une jolie vie qui me plaît en Suisse avec ma chère Etendre, mon Kleps, etc. Et donc, il y a deux, trois des trucs dont on va parler, notamment aujourd'hui, parce que c'est dans les Mail Learning de la semaine, qui peuvent tourner autour de ces sujets. Et bien, allons-y. Et bien, let's go. Est-ce que tu... Qui ouvre ? Vas-y. Moi, je t'ai envoyé Mail Learning, tu m'as envoyé les tiens. Qui dégaine ?

  • Speaker #0

    Alors... Déjà, tous les liens sont dans la description si vous voulez un petit peu plus. Comme ça, on se contentera à chaque fois de dire si vous voulez savoir qui on est, les liens sont dans la description.

  • Speaker #1

    Exactement, tout à fait. Là, c'est la partie où à partir de maintenant, j'essaye de sortir de mon mode podcast host qui a la peau dure et j'essaye de re-rentrer dans la con. Allez, vas-y, balance tout.

  • Speaker #0

    Alors, Alexis. Benoît. C'est bien ton prénom.

  • Speaker #1

    C'est 100% mon prénom.

  • Speaker #0

    Tu m'as envoyé en tant que premier learning business, les clients relous. ont juste peur de se tromper de parfum de glace.

  • Speaker #1

    Yes. Les clients relous...

  • Speaker #0

    Petit.

  • Speaker #1

    Donc là, mon cher Benoît, je pense que tu connais bien le sujet. C'est un truc où je pense que tu as devancé ce qu'il y a derrière. Je vais te raconter un petit peu le lore de la semaine dernière qui m'a mis là-dedans. J'ai des clients relous. Donc on appelle un peu... On appelle ça comme on veut. Moi, je vais te faire une version simple. J'ai des clients où, globalement, je souffle un peu. Il y en a à qui j'ai envie de faire des bisous, il y en a à qui je suis content de bosser pour eux, mais ça saoule un petit peu. Et en fait, ces derniers temps, j'en ai deux, trois avec qui on arrange le truc, mais c'est vraiment le terme. C'est-à-dire, on arrange le truc. Mais ça part de manière un peu chiante. Et en fait, j'ai eu une illumination, et c'est pour ça que j'utilisais la métaphore du glacier, de mes clients relous. J'allais dire, entre guillemets, que ce n'est pas de leur faute, parce que j'ai eu une série d'illuminations les unes après les autres. La première, c'est que moi aussi, j'ai le potentiel pour être un client bien relou, mais de fou. Donc, j'ai déjà été ce client-là. Je me vois faire ça. Et en fait, je crois que j'ai mis le doigt sur quelque chose qui est le pinacle de la relouitude. Je fais ça quand je ne suis pas en confiance, ou quand je suis stressé, ou quand j'ai peur de me tromper. ou quand j'ai du FOMO ou un truc comme ça. Et le moment où ça m'arrive le plus, je ne sais pas si c'est ton cas Benoît, c'est quand je vais acheter des glaces. Tu vois, genre, il faut imaginer la belle journée, il fait un peu beau, on est entre copains ou avec ma chérie, on nous a recommandé un super glacier et tout. Et là, j'y vais, il y a plein de glaces, et là, ça va être le stress. Ça va être le stress de me dire, OK, j'aimerais bien tester un truc de nouveau, mais si je teste un truc de nouveau et que c'est nul, je vais avoir le seum. parce que j'aurais gâché mon créneau de glace. Mais en même temps, si je prends une glace pour reprendre notre chiot-là, c'est quand même super con. Ou alors, je pourrais prendre trois boules, mais dans ce cas-là, je vais déglinguer mon compte de calories et je n'aime pas ça. Donc, en fait, c'est cette espèce de paralysie du choix qui me met dans des sales conditions. Et c'est là où je vais commencer à avoir envie de rentrer dans un mode hyper contrôlant et donc hyper chiant. vis-à-vis de mon glacier préféré, en train de lui dire Non, mais vous me dites que c'est crème anglaise, mais elle s'est faite comment ? Est-ce qu'il n'y a pas de la crème d'oranger ? et autres conneries. Et en fait, je me suis rendu compte déjà que mes clients relous, c'est ça qui leur arrive, c'est qu'ils ne connaissent pas assez Yaniro, je ne peux pas leur en vouloir, c'est normal, et donc ils ont envie de nous faire confiance, ce qui est l'équivalent d'avoir le glacier qui est bien noté sur Google Google Avis, mais après, au moment où on leur dit source, t'inquiète bro, ça va être bien Yannirou, bah y'en a qui sont hyper chill et qui sont en mode trust de process et en vrai je les en remercie parce que moi j'ai pas tant que ça cette capacité là et y'a tous ceux qui ont peur et en fait une fois que t'as dit ça ce qui m'est revenu c'est quoi les leviers pour éviter ça et y'en a Deux ou trois qui sont hyper logiques et que tout le monde connaît, et il y en a un que moi je sous-utilise. Et donc l'idée, vu que c'est un apprentissage, c'est que j'arrête de le sous-utiliser, que je commence à le sur-utiliser de manière très concrète. Le levier numéro un, c'est si je suis en train de paniquer dans ma queue pour le glacier, déjà si je peux voir les glaces, c'est plus facile. Je ne sais pas ce que tu en penses toi, mais tu vois, typiquement, si tu vois la glace extrêmement décadente, sneakers, etc., bon, tu peux te dire, celle-là, elle me regarde avec des yeux tendres, j'aimerais bien faire un bouchon avec elle, tu vois. Alors que si tu ne vois rien, et ce qui est un peu le dramatique, parce que dans les meilleurs glaciers, c'est sous cloche en aluminium, ben là, c'est plus dur, quoi. Tu regardes un truc, c'est un nom italien, tu n'es pas sûr de bien comprendre, et donc tu te jettes dans le vide. La technique, et ça, c'est l'équivalent en... en produit, pour le produit Yaniro, donc il faut imaginer qu'il y a des gens qui veulent former leur manager, c'est vachement plus simple s'ils peuvent voir à quoi ça ressemble. Donc nous, on a fait un petit documentaire qui explique à quoi ça ressemble la formation Yaniro, et effectivement, ça dérisque un peu, parce que les gens, ils passent de copywriting sur une page à ouais, en fait, je vois un peu à quoi ça ressemble, je peux me projeter Mais ce n'est pas suffisant. La technique de renard, de tout glacier qui se respecte, tu le vois venir aussi, c'est de te faire goûter. Moi, une glace huile d'olive où je me dis que ça a l'air débile, mais en même temps, est-ce que c'est débile et également dégueulasse ? Si le glacier me dit arrête de réfléchir 107 ans, goûte la glace là, c'est hyper bien parce que ça résout le problème. Si c'est délicieux, je serai content. Si ce n'est pas délicieux, je n'ai pas tué mon FOMO. C'est un truc, on parle de learning, que j'essaye de mettre en place. C'est dur de faire une démo du programme de formation de manager Yaniro parce que ce n'est pas un SaaS ce qu'on vend. Mais pour des comptes vraiment importants, j'essaye de le faire. Donc, par exemple, là, il y a une entreprise monstrueuse qui envisage de nous faire former des centaines et des centaines de managers. Et ils se posent plein de questions et je le comprends, notamment parce que c'est un gros budget. Et ce que je lui ai dit, c'est écoute, on ne va pas réfléchir sans ces temps. Viens te mettre en mode guest sur une de nos promos pour une journée complète. Moi, je te demande juste de venir. avec un de tes managers et tu verras ce que tu en penses. Goûte la glace huile d'olive. Et ça, on l'a déjà fait avec un ancien client et ça marche très bien. On avait closé avec ce client notamment parce qu'on leur a fait goûter le parfum de boule de glace. Et il y a deux trucs qu'on ne fait pas tant que ça qui sont des learnings. Le premier, tu le connais très bien et tu pourras en parler mieux. D'ailleurs, je serais curieux d'avoir ton avis là-dessus. C'est le time to value. C'est en fait comment est-ce que je me démerde pour que la valeur soit la plus rapide possible parce que ce que j'ai observé aussi c'est que les clients relous, une fois qu'ils ont dépassé le stade où ils voient vraiment ce qu'on fait ils sont plus relous, en fait ils sont relous parce qu'ils sont stressés, après ils ont goûté la glace parce qu'ils sont obligés ils nous ont saoulés jusqu'au moment de la glace et après une fois qu'ils ont goûté la glace ils ont fait ah oui mais en fait c'est délicieux ce que vous faites, oui oui tout à fait on est bien d'accord mais maintenant ils le savent et ils n'avaient pas raison de le croire sur parole Donc ça, c'est moi, le chantier que j'ai en cours dans ma tête, c'est comment je max out le time to value et comment je me débrouille pour qu'ils aient confiance le plus vite possible. Et le deuxième, où franchement, je me déteste de m'en rendre compte si tard, c'est la paralysie du choix. Bordel de merde. C'est, en fait, tu sais comment est-ce que tu peux résoudre le problème du glacier ? En étant un glacier qui vend une glace. C'est tout. C'est-à-dire, si tu es Bachir qui fait des glaces libanaises où tu as un goût avec, certes, de la fleur d'oranger, du lait de chez Pupois et des pistaches, tu vas peut-être te poser la question de Ouais, mais est-ce que j'aime bien la fleur d'oranger ou pas ? Et puis au bout d'un moment, tu vas dans la queue et tu te jettes à l'eau parce que de toute façon, tu n'as pas le choix. Donc, si tu veux faire Bachir, c'est comme ça. Et là, le learning que j'en retire et qui est connecté à un autre learning, parce que ça, c'est plus dur, c'est un learning intellectuel, mais au moment de le faire, il va falloir que je me secoue un peu, c'est qu'il faut limiter les choix au maximum. les clients relous c'est les clients à qui je laisse le choix c'est les clients à qui je dis t'inquiète on va faire du sur mesure, t'inquiète dis moi ce dont t'as besoin alors que c'est pas comme ça que je devrais le faire je devrais dire bah écoute donne moi tes allergies donne moi les trucs que tu peux absolument pas manger et après je t'envoie les 10 plats du chef et ça sera comme ça voilà mon petit learning Benoît je sais pas si toi ça fait quoi ce que t'as vu chez Skelesia ou ce que tu vis encore alors

  • Speaker #0

    Je vais répondre à plusieurs égards. Déjà, l'analogie du glacier tient vraiment de fou. Et en fait,

  • Speaker #1

    je ne suis pas mécontent de cette analogie.

  • Speaker #0

    Elle est fonctionnelle.

  • Speaker #1

    Pique-la, elle est à toi.

  • Speaker #0

    Elle est fonctionnelle. Mais en fait, il y a une vraie fallacie. Je sais que ce n'est pas un terme français, mais je m'en fous. Royal. C'est celle de l'opposition. Complètement caduque entre B2C et B2B, en mode, ouais, mais les préceptes qui te permettent de bâtir une boîte en B2B ne sont pas les mêmes qu'en B2C. Tu ne bâtis pas ton offre de la même manière, tu ne bâtis pas ton produit de la même manière, les gens ne réfléchissent pas de la même manière. L'entrepreneuriat s'ancre à 10 000 sur la psychologie. La psychologie est exactement la même. La psychologie, c'est une anthropologie. Donc, c'est... C'est... Un gars en costard cravate à la défense a un cerveau qui fonctionne de la même manière qu'un...

  • Speaker #1

    Bah oui, parce que t'achètes du Skelesia ou du Yaniro comme t'achètes des classes, c'est le même cerveau qui est aux commandes.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Et donc, quand on vient à ça, quand t'as compris ça, t'as compris que la décision d'achat va être déclenchée par les mêmes leviers. Nous, chez Skelesia, en s'appuyant sur tout un tas d'autres penseurs, créateurs, entrepreneurs, clairement... Parce que, comme disait Einstein, je déteste les citations, mais celle-ci est quand même de mise. Je suis assis sur les épaules de géants.

  • Speaker #1

    Non, j'aurais aimé que la citation d'Einstein, ça soit LSM L'Istitation, quoi.

  • Speaker #0

    Citation, très peu pour moi, Einstein. 2029 Colorized. C'est on peut ramener n'importe quelle offre à 4 curseurs. qui sont en fait peu ou prou ce que tu as dit depuis tout à l'heure, qui sont pour commencer la proposition de valeur au sein duquel tu vas retrouver le problème solution fit c'est à dire quel problème tu résouds et quelle solution tu proposes et à quoi il ressemble donc ergo tes fonctionnalités tu vas retrouver aussi dedans le job to be done qu'est ce que tu permets à ton client de faire quelle action tu lui permet d'accomplir qui lui permet de résoudre son problème donc ça c'est la première partie concrètement c'est ce que tu vends de façon très fonctionnelle Ensuite, deuxièmement, c'est la minimisation des frictions. Deuxième levier. Minimisation des frictions dans l'adoption, dans la compréhension et dans l'utilisation. Donc, dans ton cas, par exemple, côté glacier, ça va être dans la visualisation. Ça va être aussi dans la quantité de choix que tu proposes. Ainsi de suite. Dans le cas du super micro-cravate qui nous a trollés pendant littéralement trois quarts d'heure. littéralement et qui a décidé de s'inviter dans le concept même de ce podcast qui fait que je suis en train de marcher sur un tapis pendant que toi tu confines à une sédentarité une sédentarité tout

  • Speaker #1

    à fait nécessaire je marche avec les pieds dans le vide dans ma chaise mais c'est pas pareil,

  • Speaker #0

    disons-le clairement je mouline gaiement c'est exactement ça la friction va se retrouver dans le fait que tu n'arrives pas à l'installer et que tu es obligé d'aller voir sur Internet. Donc typiquement, friction qui fait que ton expérience du produit n'est pas folle. Troisième levier, ça va être, comme tu l'as dit très justement et très sous-côté, c'est le time to value. À quelle vitesse tu délivres la valeur, sachant que la valeur perçue est directement indexée sur la vélocité à laquelle la valeur est délivrée. C'est-à-dire que si je suis un serrurier et que je te propose de débloquer ta porte à 2h du matin le samedi soir en 10 minutes, tu vas être prêt à me payer d'un ordre de grandeur plus cher que si je te propose de la débloquer, mais dans une semaine. Et dernièrement, quatrième point, c'est la certitude d'accomplissement. Donc certitude d'accomplissement, tu as trois grands leviers. C'est des témoignages et de la data. Donc tu vas placarder des preuves. On peut résumer ça sous le terme preuve. Tu vas accumuler des preuves comme pas possible que ce que tu fais, ça défonce, de sorte que ça devienne juste, évident. Deuxième, c'est des garanties et des compensations. Tu vas offrir une garantie de résultat ou alors tu vas compenser en mode entre-rembourse ou quoi. Et troisième levier, c'est comme tu l'as dit, l'échantillonnage. Tu vas proposer d'expérimenter ton produit de façon gratuite. Et là, tu tombes dans des variabilités de business model, tu tombes dans des stratégies commerciales. Par exemple, filer une petite cuillerée pour goûter et ainsi de suite. Voilà, c'est les quatre leviers qui te permettent de bâtir une offre puissante. Et on en vient à un point qui est essentiel, comme tu l'as dit. C'est... de fuseler le truc de la façon la plus simple possible. Pourquoi ? Parce que derrière, c'est de cette simplicité que va dérouler la scalabilité. C'est-à-dire que ça va être extrêmement compliqué de scaler un glacier avec 25 parfums. Par contre, notre copain Bachir, à partir du moment où il a craqué sa recette, il est en mesure de la produire à extrêmement grande échelle. et de rajouter de l'ingénierie dessus, de rajouter des économies d'échelle et donc une rapidité d'expansion tout à fait convaincante. Et en fait, on en vient au fait, au point qui fait que l'immense majorité des entrepreneurs se retrouvent à diversifier souvent très très tôt. C'est que le coût mental et le coût d'opportunité à court terme de bâtir un produit exceptionnel et de bâtir la meilleure glace parfum fleur d'oranger que t'as jamais goûté et ben elle est là aussi d'un ordre de grandeur supérieur,

  • Speaker #1

    pour un de deux ordres de grandeur supérieure à la difficulté de juste rajouter d'autres parfums et pourtant c'est là que se trouvent vraiment les plus belles réussites et tu vois alors je sais pas ce qu'il en est pour toi chez Scalesia mais moi j'observais un petit mécanisme psychologique un peu pervers qui s'invite là dedans c'est... Et c'est marrant, on pourrait croire que c'est de l'ego, c'est pas de l'ego, c'est encore autre chose, c'est un manque d'empathie. Il y a la tagline que je déteste le plus, c'est souvent des freelances qui font ça, c'est toute variante de les autres le disent et moi je le fais En gros, un truc qui tourne autour de t'inquiète gros, c'est moi Alors t'inquiète gros, c'est moi ça marche si t'es Xavier Niel, ou si t'es je sais pas qui, Anthony Robbins. Si t'es un no-bod, ça devient… que dalle, ça devient mais écoute tu t'appelles Jean-Luc Duchemin, j'en ai rien à foutre tu vas m'expliquer mieux que ça pourquoi ton SEO il est mieux que les autres et en fait ce dont je me rends compte c'est que vu que je passe un temps stupide à essayer de comprendre les tenants les aboutissants de comment on fait des managers à un niveau scandaleux à tous les niveaux, en termes d'outils en termes de qu'est-ce qu'on leur apprend, en termes de pédagogie je développe forcément les mille heures, dix mille heures, cent mille heures de pratiques qui font de moi un expert, je ne sais pas si c'est le terme, mais en tout cas quelqu'un qui a vu passer pas mal de scénarios et le problème c'est que typiquement quand je me retrouve dans une situation où je me suis piégé tout seul et où je n'ai pas créé les conditions pour ne rien avoir à démontrer parce que les trucs se démontrent tout seul, soit avec le cas de monoproduits Bachir, soit avec le cas de les échantillons, ce que j'ai envie de répondre quand il y a quelqu'un qui me dit Est-ce qu'il y a pas de parler ? Non, mais là, moi, je ne peux pas le faire comme ça parce que tu comprends nos managers. Le vrai truc que j'ai envie de leur répondre, et je le sais très bien, c'est Non, mais fais confiance, s'il te plaît. Mais toi quoi ? Les idées que tu es en train d'avoir, ce n'est pas qu'elles sont nulles, c'est que ces idées, je les ai eues il y a 45 itérations. Je ne suis pas mieux que toi, c'est juste que j'ai épluché le dossier 5 jours par semaine depuis plus de 6 ans. Donc forcément, j'ai un peu d'avance. Et ce dont je me rends compte, c'est que je ne peux pas faire coexister sainement les deux dans ma tête. Je ne peux pas en vouloir aux gens qui disent écoute, je suis le Johnny Hallyday du SEO, fais confiance et quand quelqu'un me dit ouais, mais moi, je ne suis pas convaincu qu'elle est bonne ta glace lui dire t'inquiète gros, je ne peux pas faire ça Donc c'est là où je me suis dit qu'il faut absolument que je change deux, trois trucs. Typiquement, resserrer le produit pour en avoir qu'un, comme Bachir, et donner des échantillons quand il y en a besoin pour... pour sortir de ce paradoxe.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai deux choses à répondre là sur ce point et qui, pour moi, est crucial. Et c'est vraiment un sujet aussi d'intérêt de mon côté en ce moment.

  • Speaker #1

    Ah bah, t'en as des, mais toi quoi ?

  • Speaker #0

    Mais toi quoi ?

  • Speaker #1

    Comme tous les clients, comme tous les businessmen.

  • Speaker #0

    On se réclame, Alexis et moi, de la philosophie mémorienne.

  • Speaker #1

    Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    Qui est une école de pensée de notre création. qui s'inscrit en totale opposition, mais vraiment très schismatique, de la philosophie mets-toi quoi La philosophie mets-toi quoi qui consiste à être le client relou, qui sait tout mieux que tout le monde, et qui est un petit flocon de neige. On en a parlé extensivement par le passé, notamment avec Jérémy Coleman dans plusieurs podcasts que j'ai faits.

  • Speaker #1

    Vous inquiétez pas, il va revenir dans le lore cet animal. Le Pokémon du Métouacoua et le Mémoirien, c'est une certitude.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est vraiment l'alpha et l'oméga c'est-à-dire que le yin et le yang en fait il y a quelque chose de très yin et yang là-dedans je pense que c'est le sein diptyque et en fait, nous on s'inscrit en opposition directe en tant que grand prêtre de la philosophie mémorienne c'est-à-dire, et bien en fait à partir du moment où je sais que j'ai en face de moi quelqu'un qui a réfléchi infiniment plus que moi, plus longtemps que moi à la question à laquelle je cherche à répondre, qui, de toute évidence, a le bon niveau de preuve pour me mettre en confiance, je débranche le cerveau, mémoire rien du tout. Je n'ai absolument rien à rajouter, en fait. Je me la ferme et je fais ce qu'il me dit. Et alors, ça ne m'a jamais...

  • Speaker #1

    C'est rigolo, on en parlait l'autre jour, mais récemment, j'ai lancé un... format webinaire et tu m'en avais parlé Benoît là et tout ça et effectivement j'ai suivi mais à un niveau de bêtise ce que tu m'as demandé mais élevé, mémoirien c'est à dire bon et là à partir de là tu vas juste faire le bruit du dindon à la 33ème minute, ok y'a pas de soucis y'a pas de problème mais en fait c'est ça qui est drôle c'est que ça c'est possible parce que je te connais bien... Parce que je te connais bien, j'ai appris à voir qu'on avait les mêmes valeurs, je te respecte profondément, j'ai les learnings de Scalesia, et je vois que c'est suffisamment proche pour me dire, écoute Alexis, ce n'est pas le moment de faire une crise d'ego, tu suis le truc et puis on verra plus tard, c'est le chemin le plus court. Mais effectivement, des fois, il faut aider nos clients à créer autant de proximité avec nous. Ça, c'est mon learning, Bachir et échantillon.

  • Speaker #0

    la philosophie mémorienne est nuancée, ça veut pas dire qu'on suit bêtement ce que n'importe qui va nous dire effectivement comme tu l'as dit les standards sont élevés mais à partir du moment où on sait que cette personne là on doit l'écouter et que cette personne là coche les cases et correspond aux critères, on y va quoi, juste on y va parce que c'est le chemin le plus court et le chemin le plus court est très souvent le plus rentable

  • Speaker #1

    Yes, on passe à ton learning à toi ?

  • Speaker #0

    Bah ouais en plus je crois que ça fait un peu tout trouver parce que c'était le deuxième point sur lequel je voulais rebondir.

  • Speaker #1

    Écoute, je regarde ce que tu m'as envoyé donc je n'en sais pas plus. Framework Business, la Green Flag, Red Flag Matrix. Dis-moi tout.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, je t'ai dit que je voulais rebondir en deux points. Le premier point, c'était la philosophie mémorienne que je suis très content d'avoir introduit dans ces conversations. D'avoir déchigné ensemble et d'avoir enterriné, même ratifié. C'est bon, on a signé le... Ah voilà,

  • Speaker #1

    c'est par écrit.

  • Speaker #0

    On vient spécialement de signer l'édit de Bienne.

  • Speaker #1

    Exactement. Exactement.

  • Speaker #0

    C'est bon, c'est signé. Mais en fait, il y a un vrai sujet qui est, j'ai énormément d'entrepreneurs, on a accompagné plusieurs centaines de boîtes chez Skelesia et nous-mêmes sommes concernés par ça en ce moment même parce qu'en parallèle de Skelesia, de notre produit phare, on est en train de lancer deux nouvelles boîtes. Et en fait, se pose une question essentielle à laquelle trop peu d'entrepreneurs se confrontent et qui pourtant fait absolument toute la différence, c'est celle de la définition de son client idéal versus son émésis, son pire client, son anti-client idéal. Le truc quand tu regardes, c'est que les meilleures entreprises ne sont pas celles qui génèrent littéralement 10 fois plus, 100 fois plus, 1000 fois plus de résultats que leurs concurrents, au sein d'industries qui tendent pour beaucoup à être winner takes all, c'est-à-dire que le meilleur rafle la majeure partie de la mise, donc tu n'as vraiment pas une distribution égalitaire, sont très rarement 10 fois, 100 fois, 1000 fois meilleurs, c'est même impossible d'être 10 fois, 100 fois, 1000 fois meilleur que son concurrent, son concurrent direct. que le numéro 2. Ça se passe pas comme ça. Par contre, en fait, il y a un petit truc, un petit détail très sous-côté qui relève d'une compétence qui est rare, parce qu'en fait, elle rentre en contradiction avec tout un tas de cheminements psychologiques, qui est celui de savoir exactement avec qui tu ne veux surtout pas bosser. au même titre que tu sais exactement avec qui tu veux bosser et les meilleures boîtes sont celles qui savent exactement qui ont vraiment pris le temps de définir avec un niveau de précision aberrant ces deux variables et qui sont prêtes à refuser de façon systématique leur mauvais client, leur pire client leur anti-client idéal Et ça tu l'as fait ?

  • Speaker #1

    Enfin tu es en train de le faire pour Scalésia et vos spin-offs ?

  • Speaker #0

    On est en train de le faire On est en train de le faire. En tout cas, on est en train de l'entériner de façon très méthodologique, là où on procédait de façon plutôt intuitive jusqu'à présent parce qu'on avait besoin de plus de data. Et que pour tout avouer, le corps de Denis est mal chaussé, on l'a fait trop tard. On aurait pu le faire bien avant et j'en viens.

  • Speaker #1

    C'est des learnings. Sinon, ce serait des trucs qu'on a mis dans des bouquins avec des relures cuir.

  • Speaker #0

    Exactement. c'est des learnings et j'en viens justement à la matrice dont je vais te parler parce que c'est un framework qui résout ce problème et donc en fait la question à se poser c'est celle tout simplement des résultats pour qui je génère des résultats pour qui je n'en génère pas à savoir qu'en fait un client idéal va correspondre à plusieurs critères on peut s'amuser à théoriser ce qu'est un client idéal moi j'identifie 4 critères chez le client idéal premièrement c'est le problème solution fit c'est à dire avec elle la congruence en gros entre le problème qu'il cherche à résoudre et la solution que tu lui proposes t'as énormément de clients qui vont se pointer qui vont justement vouloir te commander une glace et qui en fait une fois que tu leur apportes se rendent compte qu'ils auraient bien aimé une gaufre finalement. Donc des clients qui manifestent un besoin A, à qui tu vends donc un besoin A, enfin une solution A, pour qui tu délivres un résultat A et qui en fait se rendent compte à ce moment-là qu'ils avaient besoin d'un A'ou d'un B'.

  • Speaker #1

    Mais c'est hyper froid ce que tu me donnes à manger, Kong ! Bah oui, c'est déglace en fait.

  • Speaker #0

    Confer, ma fille, à chaque fois au restaurant, Si tu veux une glace, pour au final se rendre compte que la glace, c'est froid.

  • Speaker #1

    Ouais, de fou. Mais elle, elle a 4 ans, alors que nos clients, souvent, bon...

  • Speaker #0

    Exactement. C'est là que tu vois l'impact de la psychologie. Ensuite, le deuxième, on en a parlé, le deuxième des 4 curseurs, c'est les résultats. C'est les clients pour qui tu génères le plus de résultats, le plus quantitativement. La rétention. Donc, est-ce que ces clients-là, tu les gardes ou pas ? Est-ce que tu galères à les garder ou pas ? Ou est-ce que ça se fait naturellement ? Pareil, tout ça, c'est des curseurs, c'est des continuels. Et dernièrement, c'est la lifetime value. En gros, c'est combien ils te rapportent versus les autres. L'objectif, c'est d'identifier le persona, vraiment le client type au sein de ta boîte qui correspond à tous ces critères-là. Et inversement, d'identifier ceux qui ne correspondent pas à ces critères. Et quelles sont justement les variables afférentes ? Et les signaux qui te permettent d'identifier le bon client du mauvais client. Et pourquoi ? Tout simplement parce que tu pourrais très bien te dire Ouais, mais on s'en fout, non ? On peut signer un peu qui on veut finalement. On est bon en sales, on est bon en marketing. Non, non, non.

  • Speaker #1

    Je l'ai appris à la dure, ça. Non, non,

  • Speaker #0

    non. Parce qu'il va se passer plusieurs trucs. Il va se passer trois grandes choses, en fait, que tu peux ramifier, mais voilà. Première chose, premier coup d'opportunité, chaque client que tu vas assigner, c'est de la bande passante, parce que l'immense majorité des gens qui nous écoutent seront dans le service, on est une économie tertiaire, c'est de la bande passante dont tu prives un potentiel client idéal à qui tu aurais délivré les résultats que tu délivres communément. Donc, c'est... un produit que tu ne valorises pas parce que tu ne peux pas derrière produire de data, de preuves, de témoignages, de cas clients qui vont te permettre d'augmenter ce niveau de preuves. Donc ça, c'est le premier truc, c'est que tu ne valorises pas ton produit. Et en plus, vu que ce n'est pas un bon client, c'est un client que tu n'aurais pas dû signer et que, indépendamment de ce que tu délivres, il ne sera pas satisfait, son feedback, concrètement, est quasiment inexploitable. Il n'est juste pas concerné par ton produit. Tu n'aurais juste pas dû le signer. donc en fait c'est juste du temps perdu pour rien c'est de l'argent perdu pour lui et on en vient au deuxième point qui est le référent négatif, c'est à dire que ce client et ben ce qui va se passer c'est que vu qu'il n'est pas satisfait, peu importe son niveau de bonne foi, de mauvaise foi ou quoi, il peut très bien reconnaître que l'erreur est partagée. Vu qu'il n'est pas satisfait, son référol sera forcément un net négatif pour toi. Parce que ce qui se passe, c'est que quand un client potentiel, et là peut-être ton futur prochain client idéal, va venir lui poser la question de ok mais qu'est-ce que t'en as pensé de tel produit de telle offre,

  • Speaker #1

    comment c'est passé pour toi et ben que le mec réponde ouais c'était la pire expérience de ma vie c'est des connards ou qu'il réponde ouais moi j'ai testé mais ouais bon bref ils sont gentils hein mais sans plus dans les deux cas tu perds le deal ça c'est sur la partie des feedbacks c'est un truc vraiment qui est important enfin en tout cas nous ça nous a été hyper utile de comprendre que alors là je connecte à des trucs que me disent des entrepreneurs qui me posent des questions des fois et pas des CEOs de startups, plutôt des entrepreneurs où on est un tout petit peu en avance sur eux avec Yaniro. En fait, c'est les feedbacks de pas tes clients, tu t'en fous. Et ce n'est pas méchant, il ne faut pas mettre de valeur là-dedans. C'est juste que quand tu as quelqu'un qui te dit Ah, j'ai regardé Oppenheimer, c'est vachement bien, mais tu ne trouves pas que ça manque de gun quand même ? Et pourquoi il n'y a pas eu The Rock à la passe de Killian Murphy ? Ben, parce que c'est un autre film en fait peut-être juste que t'aimes pas ce genre de film mais c'est ok y'a pas de soucis arrête d'essayer de tordre mon film pour qu'il rentre dans ton truc je voulais juste souligner ça j'ai hâte après j'ai plein de questions à te poser sur où est-ce que t'en es là-dessus sur ce qu'elle est là mais je laisse continuer ça

  • Speaker #0

    me fait penser à mon cousin qui s'est amusé hier à demander à JudgeGPT d'écrire des critiques de films mais en se plaignant de trucs qui n'ont rien à voir avec le pitch du film en mode... Bonjour, c'est la GPT. Peux-tu écrire une critique négative du film Nymphomaniac de Lars von Trier en te plaignant qu'il n'y ait pas assez de soupe dans le film ? C'est génial ! Le résultat est désopilant.

  • Speaker #1

    Mais ce qui est horrible, c'est que ça, c'est drôle quand on en fait un espèce de truc pseudo-absurde, mais la vraie vie, elle est tellement comme ça. T'as déjà vu des critiques de films ? Moi, les critiques qui me font le plus marrer, c'est les critiques de films qui ressemblent à Une étoile, j'ai reçu le DVD avec deux jours de retard Oui, mais c'est peut-être... pas de la faute de Martin Scorsese ça ça n'a rien à voir sur LinkedIn j'ai mis un post qui n'avait rien à voir qui se moquait un peu des morning routine on m'a dit si t'arrêtais le café tu sauverais la planète plus vite je fais d'accord merci

  • Speaker #0

    pour l'info Roger Dat très très bon spectacle mais il y avait des bouchons pour venir mais c'est exact

  • Speaker #1

    Attends, j'avais vu, il y a un resto dans ma ville qui a des notes extraordinaires, et je te jure que c'est vrai. Il y a une note, une étoile, et donc comme tout bon sceptique, je vais regarder la une étoile sur les milliers de trucs. Et la une étoile, c'est quand on est allé manger, il y avait quelqu'un qui faisait une opération sur le tout-à-les-goûts à côté, c'était une odeur horrible. Oui, d'accord. Très bien. Mais le truc, c'est que quand toi, tu essaies de faire un bon produit ou un bon service ou un bon ce que tu veux, t'auras des feedbacks comme ça.

  • Speaker #0

    Et en fait, le seul moyen de t'immuniser face à ça, c'est de justement t'assurer de ne signer que des clients idéaux. Parce que le client idéal, en fait, il est là aussi d'un ordre de grandeur plus facile à satisfaire que les autres.

  • Speaker #1

    Ah, le bât de fou.

  • Speaker #0

    Et le client idéal, en fait, ton spectacle, qu'il pleut, qu'il vente, qu'il neige, qu'il fasse bouchon, comme pas possible, que le trafic soit horrible, il va passer la meilleure soirée de sa vie chez toi, avec toi. Et en fait, là, on en vient aux deux derniers coups d'opportunité qui sont le coup d'opportunité confiance en interne, c'est-à-dire confiance de toi-même et de tes équipes vis-à-vis de ton produit, qui est fondamental parce qu'au bout d'un moment, tu as une boucle de rétroaction qui s'opère où moins tu délivres, moins tu as de signaux sur lesquels t'appuyer et la confiance résulte des résultats que tu génères à l'intérieur comme à l'extérieur de ta boîte. Et donc, moins tu seras enclin à délivrer. et moins ton produit sera qualitatif. A fortiori, si tu fais du service, mais ça marche pour n'importe quel type de boîte et de produit. Et le dernier point, c'est tout simplement un coût d'opportunité économique qui est directement indexé sur le différentiel entre ce que le mauvais client va te payer et la LTV potentielle que tu aurais obtenue, l'argent que tu aurais obtenu si tu avais signé un client idéal qui t'aurait payé la totalité de ce qu'il était censé te payer. Et donc, mettons que ce client-là te paye 10 000, par exemple, là où la LTV... moyenne sur tes clients idéaux est de 30 000, tu as un coût d'opportunité de 20 000. Et donc, en fait, la solution à ça, elle est toute bête, mais elle est redoutable. C'est de faire l'inventaire de tes datas à un instant T, parce qu'on sait que tout est progressif et incrémental, donc ça ne sert à rien de faire un gros travail de benchmark interne ou quoi, mais juste de faire un travail d'identification de pattern. Sur la base, une Google Sheet en deux colonnes. Donc tu crées une Google Sheet, donc ta matrice Green Flag, Red Flag, on en vient.

  • Speaker #1

    Attends, on en vient parce que c'est une matrice du coup ? C'est un truc à quatre cadrans ?

  • Speaker #0

    Non, là pour le coup, c'est vraiment à deux cadrans. C'est vraiment un terme très pompeux, matrice, en l'occurrence. C'est une Google Sheet en deux colonnes.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. Très clair, très clair. Donc excuse-moi de débunker en live.

  • Speaker #0

    Ah non, vas-y, fact check comme pompe. Le !

  • Speaker #1

    Le trilemma, green flag, red flag. Un trilemme, mais c'est quoi le... Non, non, mais j'aime bien le mot. OK, OK, c'est bon, laisse-moi tranquille.

  • Speaker #0

    Le nasgulin ascorbute.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça.

  • Speaker #0

    Pratucu emblémarane. Froutamatique. Green flag,

  • Speaker #1

    red flag. Ça, pour ronquer en SEO sur le prochain article avec toi, tu vas bien t'amuser. donc vas-y je te laisse me... c'est parti et donc ça c'est attends juste pour resituer c'est ce que tu es en train de faire en ce moment parce que vu qu'on est dans la case learning c'est réalisation récente et donc vous êtes en train de faire ça plus ou moins c'est ça ?

  • Speaker #0

    ouais et c'est ce qu'on faisait déjà depuis un moment implémenté à nos clients et jusqu'au moment où je me suis dit mais attends pourquoi on ne le ferait pas pour nous finalement parce que ça... mais ça m'arrive tellement souvent ça parce que ça leur génère des résultats comme pas possible alors bon il va peut-être être le temps il va peut-être être temps de s'y mettre

  • Speaker #1

    Tu sais les moments de honte où tu tombes sur un post-linguinatoire et tu fais, bah ouais, viens on fait ça Toutes les semaines,

  • Speaker #0

    ou alors on a des retours de clients qui ont eu des résultats de port mais comme pas possible, on se dit mais attends, c'est nous qui leur avons fait ça donc pourquoi on le fait pas ? De toute évidence, on sait le faire et on sait le faire faire, pourquoi on le fait pas ?

  • Speaker #1

    La rade Et donc ouais ok, raconte ce que tu veux, parce que moi je suis pas sûr d'être cador là-dessus non plus, donc ça m'intéresse.

  • Speaker #0

    C'est tout simple, tout ce que tu fais c'est que tu crées ta Google Sheet avec deux colonnes, green flag, red flag, green flag étant donc les drapeaux verts, red flag les rapproches, green flag étant un pass pour devenir potentiellement ton client idéal, red flag étant une forme de recevoir, un critère rédhibitoire en fait. Les critères pouvant être psychologique, firmographique ou firmographique, c'est-à-dire avoir attrait à la boîte en elle-même, c'est-à-dire, je ne sais pas, sa nature, son industrie ou quoi. Il y a des industries avec lesquelles tu vas travailler, d'autres avec lesquelles tu ne vas pas travailler, des typologies de boîtes. Typiquement, non, on ne travaille pas avec de l'e-commerce, des boîtes e-commerce, on ne travaille pas avec des B2C. Ou alors, tout simplement, psychologique. C'est-à-dire, on en revient au fit humain que tu vas avoir à l'état d'esprit, potentiellement, de ton prospect, et ainsi de suite. Et en fait, tout ce que tu vas faire, c'est faire un état des lieux, le plus backé possible par de la data, à dispo, à l'instant T, des critères, des green flags et des red flags, qui permettent d'identifier un bon client et un mauvais client. Donc le green flag, ça va être tous les critères qui, si tu les coches, en gros, si tu les coches en intégralité, te permettent d'attester que là, ce client, ce prospect, en fait, non seulement va acheter, mais qu'en plus de ça, derrière, tu as 99% de chance. d'en faire un client ultra satisfait, un témoignage que tu seras fier de placarder partout, et ainsi de suite. Donc c'est vraiment ça le cheminement de pensée. Et donc comment tu fais ça ? Tu fais l'audit de toutes tes collaborations à l'instant T, tu regardes les 10%, 20% maximum de tes meilleures collaborations, et tu regardes quels ont été les patterns, quels sont les platernes en fait, qu'est-ce qui se recoupe à chaque fois d'une collaboration à l'autre, d'un client à l'autre. Quels sont les... quels sont les traits communs en fait que tu vas retrouver à chaque fois. Ça, c'était green flag. Et après, à l'inverse, tu vas faire la même chose pour tes 10, 20% de tes pires collaborations. Donc celles pour lesquelles tu n'as pas réussi à délivrer, avec qui ça s'est mal passé et ainsi de suite. Et tu vas identifier, pareil, les patterns. Chaque pattern va devenir un red flag. Et tu sais que si un client, un prospect en fait, coche un de ces red flags ou plusieurs red flags, c'est toi qui définis ensuite ta zone de tolérance, ton seuil de tolérance. tu sais que tu ne dois pas y aller. Et de l'autre côté, tu sais que quand un prospect coche X de ses green flags, tu peux y aller. Et là aussi, c'est toi qui définis ta zone de tolérance. En fait, la clé ensuite, une fois que tu as défini ça, c'est d'interroger régulièrement cette matrice, ce tableau, et de l'ajourner, de le mettre à jour, à l'aune de tes nouveaux apprentissages. Parce que forcément, tu vas travailler... tu vas travailler avec de nouveaux clients au fil du temps et donc tu vas pouvoir affiner ton jugement et renforcer tes certitudes et affiner finalement ce portrait robot d'un côté comme de l'autre et donc c'est vraiment quelque chose d'évolutif qui te permet de toujours un petit peu mieux savoir à qui tu t'adresses, à qui tu dois vendre, à qui tu ne dois surtout pas vendre parce qu'on sait que c'est là que se trouve la clé finalement d'un produit qui cartonne c'est à dire que le produit ne peut pas être un bon produit, un excellent produit n'est jamais un excellent produit dans l'absolu. C'est un excellent produit relativement à une audience très précise. Et en fait, le comprendre, c'est comprendre qu'à un moment donné, tu ne peux pas parler à tout le monde. Et donc, ça commence surtout par savoir à qui tu ne dois surtout pas t'adresser.

  • Speaker #1

    Et tu vois, pour relever la partie de ce que tu dis, qu'on a fait, qu'on fait, que je fais... Et le petit bonus que je ne fais pas, qui, là, moi, c'est du coup, je tape dans ton learning, je vais apprendre aussi, c'est l'exercice précis que tu décris de faire le top 20% de tes clients, de regarder ce qu'ils ont en commun et d'aller essayer de les targeter. Ça, on le fait chaque année. Il y a plein de manières de le faire. Mais globalement, c'est une logique par éto que je suis dans plein de trucs. Tu vois, typiquement, si j'ai envie d'essayer de comprendre... ce qui parle à mon audience sur LinkedIn je vais regarder les top 20% pareil pour le podcast, pareil pour ce que tu veux le truc que je ne fais pas ou peu, ou pas avec la même grit on va dire c'est le bottom tier et pourtant c'est tout aussi intéressant franchement, et c'est là où effectivement j'aime bien ta notion de red flag, c'est que je ne sais pas ce que font les autres, mais moi je peux te dire que j'ai une idée très précise des green flag de tout un tas de trucs, et je peux te les dire les red flag C'est artisanal. Ça va être un truc du genre, ah mais ce genre de situation, c'est chiant. Mais sauf que vu que j'en définis mal les contours, je me mets à risque de revenir dans des situations pareilles. Et c'est valable pour tout, tu vois. Genre le bottom tier de mes posts qui flopent systématiquement, des épisodes de podcast qui ont l'air cool, mais qui en fait ne marchent pas du tout parce qu'ils n'intéressent pas notre audience. Je n'apprends pas ce qu'ils ont en commun. Donc écoute, c'est chose faite. On va faire ça à partir de maintenant.

  • Speaker #0

    Il y a une constante dans la nature humaine qui est de constamment refaire, et je pense que tu en sais encore plus que moi sur le sujet. c'est de constamment refaire les mêmes erreurs il dit ça parce que j'ai fait de la prison parce que j'ai fait plein d'erreurs présentement dans une prison de 5 étages exactement bien vu avec une collation de vinyle très affriolante et un home gym oh la la mais mais Et ces erreurs-là, on va les reproduire en entrepreneuriat aussi, mais constamment, c'est un délire. Et donc, ton niveau de vélocité de progression sera directement indexé à la ferveur avec laquelle tu t'évites de reproduire les erreurs du passé, sachant que tu en referas forcément certaines. Donc, tous les mécanismes que tu peux mettre en place, tous les garde-fous qui te permettent d'identifier là où ça va pêcher...... t'assurer de ne plus jamais refaire le truc, refaire l'erreur, et en fait d'apprendre tout simplement. C'est finalement quelque chose de très révolutionnaire face à ta condition qui est de reproduire les mêmes patterns et les mêmes mécanismes.

  • Speaker #1

    T'as quoi dans les nouveaux red flags pour Scalesia ? Même si la peinture n'est pas sèche, parce que là tu m'en as donné des qui sont très marchés, ok, pas de... pas d'e-commerce, etc. Qu'est-ce que tu vois poindre à l'horizon comme probable red flag maintenant que tu as appris ce truc-là ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est très simple. Nous, de notre côté, et ça, c'est quelque chose que tu peux, tu sais, sur une base de pensée inversée, qui est un très bon modèle mental, une fois que tu as dressé tes green flags, déjà, mécaniquement, tu peux aller interroger l'inverse de ce green flag et tu as ton red flag. Typiquement, je dis quelque chose de très bête, mais nous de notre côté on a un de nos green flags c'est quand le client enfin le prospect n'a pas d'urgence spécifique il est là pour bâtir les trucs il est là pour bâtir les choses il est là pour faire les choses intelligemment et il ne nous voit pas comme des pompiers c'est à dire que oui il y a une douleur mais sa botte n'est pas à l'article de la mort et il ne se donne pas deux mois en mode barou d'honneur

  • Speaker #1

    et là où Skelesia donc deviendrait un peu la dernière chance pour sauver les meubles mais Jules mais écoute moi ils vont saisir ma bagnole je vais tout perdre sauf moi les UC sont dans ma baignoire une super Nintendo et

  • Speaker #0

    donc là forcément t'extrapoles le truc et en sens inférieur effet miroir tu te retrouves avec un prospect un red flag de l'urgence où tu es là pour sauver des meubles et éviter que la Nintendo parte. Donc nous, de notre côté, des red flags, ça va être un red flag au niveau état d'esprit. Donc typiquement, nous, on veut un red flag, ça va être un saint apôtre de l'église mémoire. Donc un mémoire qui est un c'est sûr qu'on le signe pas. Par contre, un mémoire rien, ça, c'est sûr qu'on le signe.

  • Speaker #1

    C'est plus clairement.

  • Speaker #0

    Voilà. Et puis après, on a des critères plus firmographiques, tu vois, la tranche de CA, tu vois, et puis tu peux rajouter une colonne aussi, Orelch Flag, c'est-à-dire tu vois,

  • Speaker #1

    Zoom... C'est Orelsan, pardon.

  • Speaker #0

    Orelsan. Je vais... J'ai l'impression de le prononcer.

  • Speaker #1

    Non, non, faut pas faire ça, faut pas faire ça. Surtout pas. Personne n'y arrive, tout le monde croit y arriver, mais personne n'y arrive.

  • Speaker #0

    C'est fou ça, c'est la personne la plus mal imitée de France quand même.

  • Speaker #1

    Et tout le monde est là, et ouais, t'as vu, Shelfair, et tout le monde, bah non, pas du tout. Bah non,

  • Speaker #0

    pas du tout, c'est-à-dire que même lui ne s'est pas bien cibité,

  • Speaker #1

    donc... Non, non, non, dès qu'il overthink le truc, il se mélange les pinceaux, quoi, donc non, non, faut qu'il soit dans l'instant.

  • Speaker #0

    Donc après, tu peux très bien rajouter une troisième colonne en mode zone grise. Typiquement, nous, on sait qu'on est... excellent en service B2B, par contre on sait qu'on est très bon aussi en SaaS, donc c'est pas notre coeur de cible, par contre si tu viens nous voir que t'es en SaaS et que t'as un maximum de green flag sachant que le niveau d'exigence sera encore plus élevé pour toi, forcément, ce qu'il faut pondérer et bah on peut potentiellement discuter avec toi donc je sais pas si ça répond à ta question bah ça répond à ma question et je pense que si t'es au bout du learning,

  • Speaker #1

    ça fait une transition qui est pas mal avec mon learning perso... parce que la suite de cette discussion, pour moi, dans ma vie à moi, elle part sur le learning que tu as sur la convoi de sapin.

  • Speaker #0

    Ah, bah ouais, allons-y. Alors, tu m'as partagé, j'excelle dans l'art de dire non, sauf quand il faut dire non. Dis-moi en plus.

  • Speaker #1

    Franchement, c'est un vrai apprentissage. Donc, OK, contexte. Situation, intérieur cuir, colorize. Je pense que dans... une grande partie de mon quotidien. Dire non, c'est quelque chose qui est à la fois naturel et que j'ai appris à faire et que j'ai appris à affiner. C'est-à-dire que j'ai rencontré énormément de gens qui ont du mal à dire non d'une manière ou d'une autre et qui se retrouvent submergés. Moi, j'ai un côté débilement focus. Donc, j'essaye de faire très, très, très, très, très, très, très peu de choses pour pouvoir y mettre toute mon énergie. Ce qui veut dire que je dis non non-stop. Donc, par exemple, pour prendre un exemple vraiment très précis et un peu rigolo, quelqu'un qui m'appelle pour essayer de me vendre des doubles vitraux, j'ai ma phrase toute faite à l'oral, c'est un template le truc, et je raccroche dans la seconde. C'est Ah, bonjour, merci, non, je ne suis pas intéressé, veuillez me retirer de la liste, s'il vous plaît, clac Donc, ça, c'est la version un peu brutale, mais les milliards de demandes sur LinkedIn, sur Mail, et je ne t'en passe, c'est des meilleurs. Pareil, je dis non, j'ai mes templates et je n'ai pas d'état d'âme à le faire et je le fais poliment. Je ne le fais pas non plus comme un goujat. Tu montes d'un cran dans la difficulté, je sais le faire aussi. Je sais ne pas prendre des clients qui nous demandent des trucs qui ne sont pas notre offre, même quand ça serait intéressant. Je suis le premier à tenir bon face notamment à des discussions en interne avec des coachs, des formateurs. mon co-fondateur pour dire Ah mais ça, on pourrait apprendre à le faire. Non, on ne va pas apprendre à le faire parce qu'on ne sait pas le faire. Et moi, je ne veux pas passer mille ans à développer un truc sur étagère, c'est non. Donc en fait, sacrifier des choses, je sais faire et j'ai appris à le faire de la bonne manière et à être ferme. Le truc, c'est que ça, ça tient jusqu'à ce que tu augmentes la nature des enjeux, chez moi. Et il y a un moment où je craque. Donc je pense que c'est humain, mais quand je me vois le faire, ça me fume un peu. parce que c'est vraiment une partie qui est assez fermement ancrée dans mon identité, le fait d'être focus et d'être à l'aise dans le faire de dire non, tu vois si on fait un détour par Atomic Habits où on dit que si une habitude tu la gardes suffisamment longtemps, au bout d'un moment elle fait partie de ton identité, là on est clairement là donc je ne dirais pas que je m'enorgueillis de ça, mais je dirais que c'est l'image que j'ai de moi-même, d'être à l'aise avec le focus etc. Sauf que dans la vraie vie et c'est assez moche à dire ça tient à un niveau de FOMO, de coût d'opportunité ressenti au réel, ou à la lourdeur de l'impact. Dit autrement, là, récemment, mais très récemment, là, je suis en plein dedans, il y a un client monumental. Là, globalement, c'est le genre de truc où tu fais ton CA annuel avec un seul contrat, etc. Et ça a l'air bien engagé, sauf qu'il ne veut pas exactement ce qu'on fait. il va nous dire, ben non, ça va être à vous de vous adapter un petit peu à nous, et donc là, je vais être orthogonalement coupé de ce que j'ai dit juste avant, de devoir tenir bon sur mon produit, de dire que la glace, c'est la glace Bachir, et qu'elle est comme ça, et puis c'est tout, et qu'un seul parfum, etc. Et en fait, ce dont je me rends compte, c'est que... Je crois qu'il y a une ligne dans le sable quand même. C'est-à-dire qu'être trop focus, au bout d'un moment, ça confine à une forme de stupidité. C'est-à-dire que stick to the plan, quoi qu'il se passe, c'est pas forcément la meilleure des choses non plus. Parce que, tu vois, typiquement, si tu changes deux boulons à la glace Bachir, tu as typiquement goût boulon, c'est pas mal, et que... Je savais qu'elle te plairait celle-là. Et que ça te plairait. te permet d'obtenir quelque chose qui est game changer pour ta boîte, peut-être que ça s'envisage. Mais cette nuance de trait, je pense qu'elle est dure. En tout cas, pour moi, elle est dure à maîtriser. Et c'est vraiment quelque chose sur lequel j'essaie de travailler. Donc, de manière très concrète, là, j'ai deux gros clients qui sont un peu stretch. Il y en a un qu'on a signé et je suis déjà... Donc, j'ai le onboarding demain. Donc, j'ai déjà prévu le coup. pour la jouer façon Bachir, donc tourner le truc en leur disant Non, on ne va pas faire du sur-mesure, on ne va même pas se lancer là-dedans. Par contre, tu peux me faire ta liste des allergies pour qu'on les introduise dans le programme parce que ça, il n'y a pas de souci, on va faire en sorte que ça fonctionne pour vous. Donc ça, je tiens bon le cap. Et le deuxième, j'utilise ce podcast pour tenir bon le cap parce que je compte sur ton accountability et l'accountability que je vais me donner à moi-même en le disant en haute voix. qui est de, là je suis en phase d'exploration, je suis en first date, et je me jure de moi à moi que je vais repérer le moment où on bascule dans je suis en train de me tordre et je suis en train de dire oui juste par faux mot Donc je suis en train d'essayer d'envisager le fait de dire non à un contrat qui est gros comme le CA annuel d'une des années d'Yaniro, si jamais ça nous met trop loin de nos bases. Donc voilà, je sais dire non, sauf que je ne sais pas dire non quand il faut vraiment dire non.

  • Speaker #0

    donc quelque part c'est facile quand il n'y a pas d'enjeu est-ce que tu as pu retracer un petit peu la généalogie de ces non-noms c'est-à-dire est-ce que tu as pu interroger l'origine quelle qu'elle soit de ces absences de rechus ou des acceptations qui ne devraient pas en être

  • Speaker #1

    Chez moi, ça va toujours être sur la réalité ou le fantasme d'être dans quelque chose qui est d'un ordre de magnitude énorme par rapport au game de l'entrepreneuriat auquel je suis en train de jouer. Dit autrement, pour prendre une métrique qui est très simple parce qu'elle te parlera, elle parlera à tout le monde. Si tu as un client qui me promet et qui va vraisemblablement, ce n'est pas une promesse en l'air. me rapporter 30 fois la LTV de mon client standard, j'ai du mal à pas y aller. J'ai du mal à me dire, non, on va dire non, il n'y a pas de souci, le focus, le focus, le focus. Ça me demande un effort, et c'est du faux mot, c'est du pur faux mot, c'est de me dire est-ce que je suis en train de dire non à quelque chose qui ne se reproduira pas ? Parce qu'en fait, dans mon cas de figure, ce qui vient apporter un petit niveau rigolo supplémentaire, c'est que, quelque part, la notion de FOMO est réelle, au sens où typiquement si j'ai un gros nom qui veut former ses managers et que je ne prends pas la bretelle d'autoroute, ils vont prendre un autre formateur et si ça se passe bien, l'autre formateur on ne les délogera jamais donc en fait on est en train de killer ce compte après dans la vraie vie moi je ne joue pas au jeu de l'entrepreneuriat pour faire une boîte valorisée à 100 milliards, donc ne pas avoir tous les clients ce n'est pas si grave et c'est là où justement sur mon cas actuel... j'essaye de me muscler moi-même en essayant de pré-définir où est ma marque dans le sol en gros où est-ce que je suis prêt à adapter un petit peu parce que je pense que ça serait une forme d'ego ou de débilité que de dire non absolument à tout sans réfléchir qui rentre pas dans mes deux colonnes parce que je pense que vu que le modèle il évolue souvent on sait pas de quoi demain est fait non plus par contre il y a un moment donné où je dois arriver à me dire trop c'est trop et c'est sur ça que je suis en train de bosser

  • Speaker #0

    C'est là que tu t'offres, en fait, une fois que tu as fait ce travail-là, très rigide, des deux colonnes de la matrice, tu peux t'offrir, en vertu de ta tolérance au risque, qui est une des écologies les plus indispensables à faire quand on est entrepreneur, on y reviendra, ça pourrait faire office d'un épisode à part entière, en fait, tu peux quantifier la part d'expérimentation et de prise de risque vis-à-vis des clients que tu signes. Sauf que là, à partir de là, c'est pas quelque chose que tu subis, c'est quelque chose que tu prévois et qui fait partie intégrante de ton processus d'exploration et de R&D. Donc tu peux très bien te dire, ok, il y aura tel pourcentage de clients, de prospects, qu'on ne devrait théoriquement pas signer parce qu'ils ne correspondent pas aux standards, aux canons qu'on a fixés. Mais on va y aller parce qu'on va continuer d'explorer. Soit parce que c'est un client, une opportunité qui ne s'est jamais présentée, soit parce que potentiellement, ça pourrait être l'occasion de se prouver qu'on avait tort. Et qu'en fait, ça se passe très, très bien avec ce client-là parce que le meilleur truc, alors ça, je fais un petit… un petit pas de côté là-dessus. Le meilleur truc qui peut t'arriver quand t'es entrepreneur, c'est de te prouver que t'avais tort.

  • Speaker #1

    Oui, clairement.

  • Speaker #0

    Parce que la quantité d'opportunités, les opportunités qui se cachent derrière le fait d'avoir tort sont en général bien supérieures à celles qui se cachent derrière le fait d'avoir raison. Et en général, il y aura toujours des exceptions, mais réfléchissez un petit peu et vous allez voir que ça se tient quand même pas mal. Donc moi, c'est ce qui fait qu'à chaque fois, a fortiori, quand je suis pessimiste sur quelque chose, j'ai tendance à être très optimiste, mais les quelques fois où je manifeste un petit peu de pessimisme, je finis toujours le partage de mon point de vue par j'espère qu'une chose, c'est que j'ai tort J'espère qu'une chose, c'est que j'ai tort, parce que ça serait bien plus notable que j'ai tort, en fait. Et donc là, je suis en train d'ouvrir plein de tiroirs, donc je ferme cette parenthèse. Mais voilà, tu peux, à partir de là, te laisser l'opportunité de tester de nouvelles choses, et de façon très contrôlée finalement. Mais ça, ça implique, comme tu l'as dit, et comme on se l'a dit depuis tout à l'heure, d'instaurer les bons mécanismes de prime abord qui te permettent de cadrer tout ça, et d'éviter de le subir. La pire chose qui puisse se passer, et c'est un phénomène que j'observe en ce moment même au sein d'une des deux boîtes dont on est en train de monter. c'est que quand tu n'as pas fait ce travail-là, va se... Va... On reboucle avec Oralsan. Mais va prendre à l'horizon, un peu constamment, en bruit de fond, un chant des sirènes.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est marrant.

  • Speaker #0

    Tu fais la voix guignol... Comme pas, tu fais la voix guignol de l'info d'Oralsan.

  • Speaker #1

    C'est incroyable. J'assume pleinement mon imitation à 3 sur 10.

  • Speaker #0

    Toi, on fera un épisode, on imite mal des gens et on se manque de respect.

  • Speaker #1

    Ah non, cancel à l'épisode pilote, c'est moche.

  • Speaker #0

    Et tu vas entendre le chant des sirènes. Et le chant des sirènes, c'est quoi ? C'est ce prospect qui te propose de dévier ton cap. Parce que les sirènes, elles sont juste à côté. Elles sont bien moins loin qu'Itak, en fait. Et en plus, elles sont cool, les sirènes. Elles sont galbées, elles ont l'air sympas, elles chantent bien. Elles ont des tacos XXL, elles ont des do-rooms de 2,50 m. Elles ont tout ce qu'il faut, les sirènes. La question qui va se poser, c'est est-ce que tu y vas ou est-ce que tu continues vers Itak parce que tu sais que c'est là-bas que se trouvent les vrais trucs ?

  • Speaker #1

    Je saisis ta métaphore qui me plaît bien. Le piège dans lequel je peux tomber, c'est... C'est très facile de se penser fort face aux champs des sirènes quand on est en train de regarder Koh-Lanta sur le canapé et que les sirènes sont au large des côtes, très très loin. Mais la seule stratégie dans l'histoire en question, ça a été de dire que je vais m'attacher au pas,

  • Speaker #0

    au mât. Le pas, le mât, c'est quoi ? C'est ta checklist, là, en l'occurrence.

  • Speaker #1

    C'est ton plan, oui.

  • Speaker #0

    C'est ton plan et c'est ta matrice.

  • Speaker #1

    Exactement, et tu vois je viens d'avoir une petite révélation là-dessus, ça me fait penser à un champ que je connais bien, où le FOMO est un... Oui, il y a quelque chose qui te plaît là-dedans,

  • Speaker #0

    vas-y. Je pensais que tu allais dire des partisans, mais j'ai eu... Non,

  • Speaker #1

    le champ de... Ami, entends-tu ? Tout ça, tout ça. Non, non, pas du tout. Non, non, ça me fait penser à un champ théorique, et plutôt que je connais bien, et que j'ai beaucoup expérimenté pendant le Covid, qui est le champ de l'investissement. et donc d'une certaine forme de spéculation que j'ai beaucoup expérimenté dans la crypto, mais c'est valable pour à peu près tout tout ce qui consiste à acheter ou revendre des titres ou des assets

  • Speaker #0

    La thèse d'investissement ?

  • Speaker #1

    Il y a la thèse d'investissement, à quoi je crois et il y a la stratégie que tu écris avant parce que tu n'es pas plus fort que ta FOMO C'est si je me dis Ok, je pense que je n'arriverai pas à timer le top du marché et à timer le bottom du marché, et que là on est dans un bullrun absolument débile, et que le Bitcoin va monter peut-être à 70, peut-être à 100K, peut-être à 1000, qui sait ? Mais aussi tu peux te dire À partir de 60K, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente, je commence à sortir 20% de mon nest egg, puis 20% à tel autre prix. Et ça en fait, si tu as écrit la stratégie avant, c'est la seule manière de s'en sortir. Parce que sinon... t'as beau avoir fait plus 800% comme un énorme abruti tu résistes pas à tes trucs enfin à tes penchants humains de faux mots tout simplement de te dire allez juste un peu plus juste un peu plus jusqu'à ce que tu perdes tout et là j'y vois vraiment la même chose de te dire tu fais ton green flag red flag matrix et tu t'y tiens quoi exactement et écoute moi je pourrais continuer à digresser pendant vraiment pendant des temps immémoriaux là dessus bah non mais je vais te lancer sur fil après quand tu veux allez euh Du coup, l'autre learning que tu m'as partagé, qui est un apprentissage peut-être plus ouvert que juste le business, je cite Benoît Dubos dans le texte, notre éducation a inscrit en nous un lien horriblement pervers entre erreur et faute, la faute et morale. L'erreur, elle, est un outil d'apprentissage. Pourquoi tu as appris ça récemment ? Vas-y, dis-moi en plus.

  • Speaker #0

    Petit contexte. On va se positionner sur le diagramme idéologique directement. Idéologique. politique, comme ça, voilà. Je suis d'obédience gauchiste qui adore explorer toute l'étendue des idées qui s'offrent à moi, a fortiori celles qui s'opposent à mon mode de penser. Mais il y a des moments où j'aime bien retourner à la base. Et donc, je me suis refait. la conférence gesticulée de Franck Lepage, que je t'ai envoyé. Que je n'ai pas encore vu. Une conférence exceptionnelle qui dure 5 heures, qui est une masterclass absolue sur tous les plans. C'est-à-dire que vraiment en termes d'éloquence, en termes d'intelligence, en termes de pertinence, en termes de storytelling, d'écriture, d'improvisation, de qualité, du filage de la métaphore. tous les potards sont à fond, vraiment, au sein de ce fleuve de 5 heures et des poussières, 4h49, pardon, très précisément, a été lâché par ce Franck Lepage la phrase suivante que je t'ai partagée, qui est que l'erreur a été érigée par notre système éducatif, en fait. en tant que contingent moral. C'est-à-dire qu'a été créé l'amalgame sémantique et donc symbolique entre la faute, qui est morale, et l'erreur, qui, elle, est un outil d'apprentissage. L'erreur est une feature, est une fonctionnalité du processus de découverte. Pourquoi ? Parce que... Avant de trouver ce qui marche, tu vas retourner une infinité de pierres qui ne te mènent à rien. Tu vas ouvrir plein de portes, plein de tiroirs. Là aussi, je peux métaphoriser autant que tu veux, mais tu as compris. Et là où c'est dramatique, c'est que depuis notre plus jeune âge, on nous a inculqué le fait que se tromper est dramatique. L'erreur est humaine. Error est humanum est, persévérer est diabolikum. L'erreur est humaine, mais persévérer dans l'erreur est diabolique. Là, le problème, c'est que d'or et déjà dans cet adage-là, tu as l'amalgame entre faute et erreur. Et donc, en moralisant l'erreur qui est non seulement obligatoire, quand tu as compris que c'était une fonctionnalité et pas un bug dans le processus d'apprentissage et que donc c'est un outil d'apprentissage, et bien tu... qui confisquent cet outil à non seulement des enfants dans un premier temps, ce qui est à l'origine d'énormément de problématiques en termes d'apprentissage, d'éducation et d'instruction. Et donc, ça en fait un problème culturel, sociologique à plein d'égards. Mais le problème, c'est que ces enfants ensuite deviennent adultes et que ces mécanismes-là et ce rapport-là à l'erreur... et cette mécompréhension, cette ambiguïté entre erreur et faute, tu la retrouves dans la façon dont les adultes vont réfléchir par la suite. Et donc moi, c'est un truc que j'essaie de me rappeler quotidiennement. c'est qu'on s'en fout royal de se planter. Et que tant que ton erreur n'est pas une faute, c'est-à-dire que tant que ton erreur ne vient pas en contradiction avec tes préceptes moraux, et avec ton éthique et avec la morale, on va dire ça comme ça, tu peux te permettre de faire autant d'erreurs que tu veux, dans la mesure de ta tolérance au risque, on en revient à ça, et dans la mesure du bon sens, tout simplement. Et que finalement, tu comprends qu'au bout d'un moment, quand l'erreur, c'est un outil d'apprentissage, tu peux te permettre aussi de refaire plusieurs fois les mêmes erreurs. Alors oui, forcément, le coût de ça, c'est que tu vas progresser peut-être moins vite. Mais si ton cheminement pédagogique passe par refaire plusieurs fois la même connerie, ce n'est pas grave. Là où ça devient grave, c'est quand tu t'interdis de faire ces erreurs-là. Et on en revient à un de mes principes, qui est la fuck-up velocity, tu sais. on en avait parlé extensivement, c'est tout simplement avec quelle vélocité tu vas, donc avec quelle vitesse et quelle trajectoire tu vas justement faire toutes ces erreurs-là que tu dois de toute manière faire. Parce que c'est ces erreurs-là qui te séparent de ta progression, du nouveau toi qui sait faire le truc et qui obtient les résultats qui vont avec. Et bien, le truc, c'est qu'à partir du moment où tu t'interdis de les faire, tu ne peux plus progresser. Mais si ça passe par refaire 15 fois la même erreur de façon quasiment identiques, voire même complètement identiques, pour progresser, si c'est ça le prix à payer, la question, elle se joue pas là, la question, elle se joue à la vitesse avec laquelle tu vas le faire. À chaque fois que tu vas te poser la question de est-ce que c'est un erreur ou une faute, tu vas juste perdre du temps, en fait. Donc le bénéfice, il est inexistant, voire même un dette négative totale. Et donc la question de la moralisation de l'erreur pour en faire une faute, je la trouve dramatique à tous les égards. et c'est un truc que j'observe quasiment quotidiennement et démoraliser comprendre que l'erreur est complètement amorale, je dis pas immorale mais complètement amorale, c'est à dire que la notion de morale ne s'applique pas à l'erreur et ben c'est juste pouvoir jouer avec en fait finalement et me le rappeler c'est très libérateur ça s'invite à quels endroits de ta vie justement cet amalgame erreur,

  • Speaker #1

    faute et ce que ça empêche je t'avoue que alors

  • Speaker #0

    C'est un modèle mental qui s'ancre dans pas mal de considérations d'un mec qui aime un peu trop se tordre les méninges sur ce genre de broutilles. Mais c'est plus un modèle mental dont les applications ne m'amènent pas à songer là très spontanément à des exemples. Mais typiquement, si, des exemples, je pourrais t'en trouver dans le taf, par exemple. Je pourrais aussi, tu vois, par exemple, en tant que père... Oui, je sais que je fais des erreurs parce que quand t'es père, quand t'es parent, tu passes ta vie à faire des conneries éducativement parlant. Le fuck-up est constant. Le louper est constant. En fait, au bout d'un moment, ça te permet de te déculpabiliser vis-à-vis de ces erreurs-là. Parce que c'est pas des fautes. Parce que c'est pas des fautes. Et parce que tu sais que de toute façon, elles doivent nécessairement être faites. ça veut pas dire que ce serait pas souhaitable qu'elles ne soient pas faites et que t'aies pas besoin de les faire ça veut juste dire que si tu les as commises c'est qu'elles avaient besoin d'être commises tu vois commettre c'est déjà un stigmate de cette amalgame là mais si t'as besoin de les faire ces erreurs, c'est tout simplement que t'en as besoin au sein de ton parcours d'apprentissage ça te permet aussi d'être beaucoup plus là aussi en tant que parent et donc éducateur ça te permet avec moi ça me permet avec ma fille d'être plus tolérant aussi, plus tolérant, et d'éviter de voir des erreurs comme des fautes. Et alors, c'est là que tu vois à quel point c'est amalgame à la peau dure, parce que ça m'arrive très régulièrement de me comporter vis-à-vis moi-même, vis-à-vis d'elle, vis-à-vis de mon entourage, vis-à-vis, enfin, de me comporter à l'égard d'erreurs comme si c'était des fautes. Je t'invite, et je vous invite si vous nous écoutez encore à cette heure-ci, parce que vous nous écoutez tous à 14h53. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. J'ai la même chose.

  • Speaker #0

    Voilà. Je vous invite à vous poser cette question-là, et vous allez voir que finalement, la distinction n'est vraiment pas si évidente que ça au quotidien. Quand on laisse ses intuitions et ses petits carcans éducatifs prendre le contrôle.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Pour partager un peu mon vécu là-dessus, je suis... Pas trop mauvais, je crois, au sens où j'ai un biais qui m'aide énormément, c'est qu'une partie de ce qu'on apprend en manager, c'est à faire du feedback. Et le carcan, ou plutôt le parallèle par lequel on passe pour leur apprendre à faire du feedback de la bonne manière, c'est de leur faire comprendre que la raison pour laquelle donner du feedback et en recevoir, c'est difficile, c'est parce qu'on est tous étés à l'école. Et qu'à l'école, le feedback, ce n'est pas du feedback, le feedback, c'est des notes. Et que les notes, c'est potentiellement un marqueur de faute. au sens où avoir 15 ou 3, ce n'est pas juste une information qui te montre à quel point tu es en avance ou en retard sur ta fuck up de Jolo City. Ça a des impacts qui sont potentiellement monstrueux. Typiquement, tu peux avoir une vie à la maison qui est horrible parce que tu as des mauvaises notes, ou à l'inverse, tu peux avoir un syndrome du bon élève qui va te suivre toute ta vie parce que tu as des bonnes notes. Bref, tout ceci n'est pas neutre et c'est très moralement teinté. Sauf que quand t'arrives dans le jeu du boulot, on n'est plus à l'école. Sauf qu'on a gardé ce truc-là. Tout ça pour dire que vu que je baigne là-dedans, je me l'applique à moi-même et ça commence à faire son chemin, le muscle se travaille. Mais tu as raison, c'est bien de le garder en fond parce que j'observe, je vais être honnête, plus avec les autres qu'avec moi, que des fois, ma première réaction, c'est une réaction d'observer une faute plutôt qu'une erreur. C'est-à-dire que... théoriquement le truc auquel je crois si vous me parlez très rationnellement si tu me parles très rationnellement c'est je crois que les bugs ou tout ou toutes les frictions qu'on rencontre un endroit un autre du business de yaniro c'est des super belles opportunités parce que c'est le chemin de l'étape d'après donc moi j'adore remplir le backlog de trucs qui sont pas ouf parce que ce que ça veut dire c'est que on va pouvoir le transformer en truc ou fait que chemin faisant ça va être génial et globalement ça marche comme ça des fois et je fais même pas m'expliquer pourquoi ou comment, je vais rester avec mon coach, il y a des fois où il y a des erreurs spécifiques qui résonnent moralement pour moi où ça va me toucher comme si c'était une faute. C'est-à-dire qu'il y a quelqu'un dans l'équipe qui va faire un truc et je ne vais pas le prendre en me disant, ok, voilà un endroit sur lequel on va pouvoir apprendre avec le sourire aux lèvres ou en tout cas en étant dépassionné. Et il y a des moments où je vais dire, putain, mais ce n'est pas possible, on en est encore là, là ? On est encore en train de faire ça ? Et des fois, c'est pour une broutille. Mais bon, après, tu as raison, c'est de l'apprentissage de soi à soi et c'est bosser le muscle. Donc, on est reparti. On bosse.

  • Speaker #0

    Exactement. Et tu vas être très d'accord avec Franck Lepage.

  • Speaker #1

    Allez, c'est parti. Cinq heures. Bim. Bon, chéri, je viens à table, mais je termine juste ma vidéo. Rendez-vous à 3h du mat.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas où est-ce qu'on est niveau timing. On s'arrête là pour les learnings aujourd'hui. Tu veux qu'on en fasse un autre ? Comment tu le sens ?

  • Speaker #0

    Moi, il me reste un... bon quart d'heure là.

  • Speaker #1

    Il te reste un bon quart d'heure ? Et bah vas-y, on se fait les petits learnings, de toute façon ça va aller vite vu que c'est ceux sur lesquels on est encore en jachère.

  • Speaker #0

    On se fait les petites jachères en serre.

  • Speaker #1

    Les jachères en serre. Allez vas-y.

  • Speaker #0

    Je te l'envoie comme ça, vraiment.

  • Speaker #1

    Je me souviens même plus ce que c'était en plus, je vais le redécouvrir en même temps que toi.

  • Speaker #0

    Alors, pourquoi les salsifis sont à la fois aussi bons et aussi pas bons ?

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est vrai. Bah écoute, je vais partir sur un arc là-dessus.

  • Speaker #0

    J'espère que vous avez encore 2h47 devant vous parce que... Alors... Pourquoi n'ai-je pas dix fois plus de mentors ? C'est précis.

  • Speaker #1

    J'adore. Donc ça, c'est la catégorie.

  • Speaker #0

    J'adore ce que j'ai écrit.

  • Speaker #1

    Working to the end. Verni, j'adore. Verni Pasek, au sens où là, n'attendez pas à ce que je partage d'incroyables learnings. Je ne sais pas. C'est en cours. Donc, je le partage là. Mais j'ai un bug que j'observe. Et donc, pareil, recontexte. J'ai démarré un coaching avec un CEO d'une bête de boîte. Et en gros, c'est un CEO d'une ancienne licorne qui a remonté un projet. Enfin, pardon, c'est un salarié d'une licorne qui était à un très haut niveau, qui a remonté un projet. C'est délirant au sens où ils ont levé je ne sais plus combien de millions sur des slides, ce qui, dans la période actuelle, n'est pas normal. Et ils sont hyper sympas. Et donc, je coach un des fondateurs. Et en gros, ils se paniquent sur plein de sujets de comment est-ce que je vais être au niveau de ça, ça, ça. Et en bon coach, parce que n'oublions pas qu'Alexis Coach est... bien plus solide que Alexis Alexis comme d'hab je lui dis écoute gars tu vas prendre le truc par le le bout le plus simple est-ce que parmi ton réseau t'as des gens qui sont des brutes dans les sujets sur lesquels tu veux être fort ? Oui. Bon bah tu les invites à dîner et tu leur poses plein de questions ouvertes et je vais t'apprendre à le faire et tu vas en faire des mentors et ces gens là tu vas leur demander de te présenter des brutes de leur réseau etc jusqu'à ce que t'aies des tonnes de mentors autour de toi et mécaniquement les chances que tu sois nul... à ces sujets-là va être très faible si tu as des bonnes fées comme ça autour de ton berceau. Et donc, je termine le coaching. Je suis très content parce que je vois qu'il est content et puis je suis très confiant sur le fait qu'il va devenir très fort. Et là, je réagis et je me dis, mais mon bon Alexis... T'as des mentors, t'as des coachs, ton thérapeute et tout. Pourquoi t'en as pas dix fois plus en fait ? Qu'est-ce qui fait que, vu que tu connais bien le principe, t'en as pas dix fois plus ? Donc j'ai pas encore la réponse à ça. Il y a la réponse automatique du les cordonniers sont les plus mal chaussés mais c'est une réponse un peu à la con pour être honnête. Mon hypothèse sur le sujet... Et j'ai pensé à toi d'ailleurs là-dessus, parce que je me souviens qu'on a parlé de comment se faire encadrer sur la musculation, c'est une très bonne pratique, sauf que tu ne le fais pas du tout, globalement. Et donc mes pistes de réflexion que je te partage, et tu réagiras comme tu voudras, j'en ai deux. La première, c'est peut-être un truc qui tourne autour de l'introversion. Donc même si je suis bavard, je suis introverti. Et donc ce que ça veut dire, c'est que nouer des nouvelles relations, même si c'est quelque chose qui me fait très plaisir, c'est un peu effrayant pour moi et c'est éprouvant en termes d'énergie. Donc, je pense que je n'ai pas dix fois plus de mentors parce que rencontrer dix fois plus de personnes, ce n'est pas simple pour moi. Donc, je pense que je n'y vais pas naturellement et que je peux plus volontairement me ressourcer en lisant un bon bouquin, en bonne introvertie. Et l'autre truc, c'est que je crois que je n'ai pas besoin d'aller vite sur tout. C'est-à-dire, il y a des zones dans ma vie sur lesquelles j'ai des gens autour de moi. j'ai un coach pour Yannirot j'ai Benoît, toi tu fais partie de mes mentors ou de mes pairs indirectement sur plein de sujets j'ai des gens qui m'aident sur le sport et la santé et je pense que, pourquoi j'ai pas 10 fois plus de mentors ? parce que j'ai peut-être pas l'urgence de devenir très très fort partout, en tout, très vite je crois que je suis à l'aise avec le fait que ça aille lentement voilà, la réalisation work in progress, je sais pas ce que ça t'évoque toi ?

  • Speaker #0

    ben je euh Je t'aurais attendu sur une explication qui aurait été dans le sens potentiellement de l'ego. En tout cas, moi, ça aurait été une des raisons, je pense que j'aurais invoqué me concernant. Donc forcément, par symétrie, je me suis dit que tu allais aller vers ça. Mais tes hypothèses me parlent aussi vachement.

  • Speaker #1

    Ça, pour le coup, l'ego, je suis à l'affût parce que la phrase que je vais dire ressemble à une phrase de quelqu'un qui se ment. Mais je crois qu'avec le temps, je n'ai pas beaucoup d'ego. J'en ai un peu, mais je crois que je n'en ai pas beaucoup. donc le fait de vouloir faire toi typiquement je me sens hyper bien quand je suis un mémoirien quand tu me dis Alexis allez vas-y réfléchis pas 107 ans et fais les trucs comme ça je me dis pas pourquoi est-ce que Benoît me le dit pourquoi est-ce que c'est lui le gars malin de la relation moi j'ai aucun problème à aller suivre bêtement le gars malin ça me va très bien en tout cas je suis à l'écoute on pense à l'ego évidemment mais là comme ça je suis pas certain que ce soit ça le

  • Speaker #0

    Le principe de distribution gaussienne a fait énormément de mal à nos psychés, en fait, en tant que civilisation. Je n'utilise pas du tout les bons termes, mais on s'en fout. C'est dans le sens où ça nous a induit qu'à partir du moment où tu n'es pas dans la moyenne, tu n'es jamais dans la moyenne. Si par exemple, à un moment donné, tu as passé un VICE, donc un test de QI qui t'a donné un certain QI qui fait que tu es dans un écart type de part ou d'autre de la moyenne, eh bien nécessairement, tu ne seras jamais dans la moyenne nulle part, à aucun moment, dès lors que ça se rapproche de près ou de loin à ce que tu es en mesure de produire avec ton cerveau. C'est l'amalgame que tu vas faire avec un sportif de haut niveau. Ok, lui, c'est un... tennisman de très haut niveau, donc forcément, c'est un athlète complet. Non, ça, c'est un biais cognitif, ça n'a pas une erreur fondamentale de l'attribution. C'est pas parce que t'es un excellent tennisman que tu vas être forcément un très bon crossfitter. Il y a même de très fortes chances que tu sois complètement nul à chier en tant que crossfitter. Et pareil, un très bon crossfitter ne fait pas un bon tennisman. C'est exactement la même chose, en fait, avec n'importe quel domaine. Et quand tu comprends ça, et que tu comprends un autre principe qui est celui de la régression vers la moyenne... qui est un phénomène statistique qui fait que plus le temps va passer, plus un phénomène va tendre invariablement vers sa moyenne, qui a un seuil qui n'est pas fixe, tu comprends que finalement, on est tous extrêmement moyens en tout. C'est-à-dire que si on regarde l'immensité des variables qui nous constituent, on va être tous moyens dans l'immense majorité de ce qui nous fait. Et par contre, on va tendre à déroger de la moyenne d'un côté comme de l'autre sur certains points, mais qui sont à la marge. Et c'est de ça dont les gens, et ça fait le point avec un des sujets qu'on va adresser dans un des prochains épisodes, qui est la Range Frequency Theory, que j'ai hésité à inclure aujourd'hui. Mais en fait, ça fait que les gens se souviennent de toi pour ça, au point d'oublier, justement, l'erreur fondamentale de l'attribution, qu'en fait, tu es très moyen sur tout le reste. Et on est tous concernés par ça, tu vois. Et donc, une fois que tu as compris ça, tu as compris que c'est complètement crétin pour le simple fait que tu es au-dessus de la moyenne sur certains points, de t'interdire de t'entourer sur tous les autres où tu es moyen, en fait. Parce que c'est tout simplement te priver de l'opportunité de t'entourer de gens qui, eux, sur ces points-là, sont très largement au-dessus de la moyenne et de te faire tirer vers le haut.

  • Speaker #1

    Ça, c'est la beauté de l'ego. Tu peux avoir quelqu'un qui est ceinture noire d'un art martial extrêmement précis et qui sort de son premier cours d'Autrichien en faisant Attends, mais comment ça se fait que je suis nul, là ? Parce que ça n'a rien à voir, mon gars. Tout simplement, c'est très peu transférable, cette affaire.

  • Speaker #0

    Ah non, mais complètement. Complètement. Et donc, oui, je te rejoins à 1000%. Et après, par contre, encore une fois, c'est un modèle mental à avoir. Mais au quotidien, le niveau de friabilité est colossal. C'est le nombre d'exceptions que tu vas faire et le nombre de fois où tu vas manquer à ce principe. C'est fou, en tout cas, me concernant. Typiquement en muscu, ça fait littéralement 5 ans que je devrais me faire coacher et que je le fais pas.

  • Speaker #1

    On va suivre, on va faire des fils rouges dans la saison de ce podcast. On verra si... Dans quelques mois, Benoît a trouvé le coach ou la coach de ses rêves en muscu. Tu avais une question ouverte, work in progress, peinture pas sèche de ton côté, qui me plaît bien, la formulation est très jolie. Ne confond jamais l'absolu des réalités statistiques avec la relativité des expériences individuelles.

  • Speaker #0

    Oui, alors c'est une question, c'est juste une réflexion que j'ai eue tout à l'heure. À tel point, je me suis demandé si ce n'était pas juste un énorme enfonçage de porte ouverte et un doublé d'un gros poncif. au point où je suis allé le demander à ChatGPT s'il s'en était un. Il m'a répondu non, non, pas trop, ça va. Je te laisse me dire de la façon la plus sincère possible si j'ai renforcé une grosse porte ouverte là avec cette phrase.

  • Speaker #1

    Alors ça, on y reviendra très probablement au fur et à mesure des épisodes, mais je ne suis pas... Je ne crois pas tant à la réalité des enfonçages de portes ouvertes dans 95% des cas. Au sens où les modèles mentaux ou les apprentissages les plus puissants, souvent, ils sont d'une simplicité qui est débile. Mais c'est la différence entre l'entendre et l'intégrer.

  • Speaker #0

    Exactement. Moi, ça rentre un petit peu dans ce cas de figure-là, dans la mesure où, en fait, tout à l'heure, j'étais en train d'écrire un cours pour notre newsletter. Un cours qui, en gros, transmet la méthode qu'on enseigne chez Skelesia. au sein d'un de nos produits pour passer de 0 à 10K euros de chiffre d'affaires par mois. 10K qui est un énorme effet d'annonce. C'est juste pour quantifier un ordre de grandeur. Si demain vous faites 15K ou vous faites 8K, be my guest. Mais en gros, c'est juste pour fixer une trajectoire. Ce cours s'ancrait sur une thèse qui était que je suis convaincu que... à partir du moment où le lecteur est en capacité de lire les lignes qu'il est en train de lire en lisant le micro-cours, et que donc en fait il a accès à un ordinateur avec internet et qui dispose d'un cerveau qui lui permet de comprendre ce qu'il est en train de faire, il y a de très fortes probabilités, proche du 99%, qu'il ait absolument tout ce dont il a besoin pour aller chercher ce 10 euros de chiffre d'affaires encore une fois par mois. Quand je dis chiffre d'affaires... C'est pas le salaire que tu te verses. Le chiffre d'affaires avec une entreprise. Et donc là, en fait, derrière, je démontre peu ou prou la chose parce que j'ai pas envie qu'on vienne m'opposer des arguments qui rendraient le truc stérile parce que derrière, j'ai des choses intéressantes à transmettre. Donc je débunk un petit peu ça et je finis à la fin par dire, en gros, oui, t'auras toujours des exceptions. T'auras absolument toujours des exceptions, et moi je viens d'un monde de l'exception, parce que comme je l'ai dit, j'ai une pensée de gauche, j'ai une pensée de gauchiste. Donc ces exceptions, je les connais, et je les connais même fortement. Peut-être que je ne les expérimente pas, mais en tout cas j'en tiens compte. Et je vais être beaucoup plus proche du sociologue que de l'idéologue. En tout cas, je m'efforce de l'être. Donc ça j'en ai notion, tu vois. Sauf qu'à un moment donné... et bien quand tu as envie de te prouver, quand un cerveau, une psyché a envie de se prouver qu'elle a raison, et bien elle est capable de façon très matérielle de tordre la réalité, de tordre les événements. qui l'entoure et de tordre sa perception et donc son comportement vis-à-vis de ces événements de sorte à ce que ces événements lui donnent raison. Et donc le danger... C'est justement de doomer, en fait, de sorte à se prouver absolument, par égo, par flemme, que oui, on a raison, qu'on n'en est juste pas capable. J'en reviens à ce que je disais tout à l'heure. Si tu crois que tu n'en es pas capable, la meilleure chose qui puisse t'arriver, c'est de te prouver qu'en fait, tu te plantais et que tu en étais largement capable. C'est le meilleur truc qui puisse t'arriver. On en revient au fait que se prouver qu'on a tort est très souvent bien plus bénéfique que se prouver qu'on a raison. Et donc, à la fin, je finis par ça. par cette phrase-là, que je relis, mais qui est que ne jamais confondre l'absolu des réalités statistiques avec la relativité des expériences individuelles. Ce que ça veut dire, c'est que, oui, si on regarde à l'échelle macro, si on investigue un phénomène, on va se rendre compte que, oui, clairement, dans le cas qui est le nôtre ici, les 10 cas, par exemple, il y a une majorité des entreprises des entrepreneurs qui n'atteignent pas ce cap là. Vous voyez, c'est une très grosse proportion. Ça, c'est une réalité. C'est une réalité économique, c'est une réalité conjoncturelle, tout ce que tu veux. Sauf qu'en attendant, c'est pas du tout mutuellement exclusif avec le fait qu'à l'échelle individuelle, t'as énormément de gens, énormément d'entrepreneurs qui y parviennent. Et que donc, en fait, c'est juste pas du tout les mêmes échelles de réalité. Et que c'est pas parce que... Je... que tendanciellement, la majorité n'y arrive pas, que toi individuellement, tu n'en es pas capable. Et en fait, c'est quelque chose qui est fondamental à garder en tête, à mon sens. En tout cas, pareil, je m'efforce de garder en tête parce qu'on a très vite fait de se véroler le cerveau avec des données qui, dans notre cas, ne s'appliquent pas. Et en fait, le truc, c'est que... les grands nombres, les grands ordres de grandeur et les grandes statistiques, en fait, ont très vite fait, justement, de conditionner notre perception de l'individuel qui, par définition, est très variable. Si on regarde les probabilités statistiques, comment ça fonctionne, c'est tout simplement énormément de bruit, donc énormément de chiffres et de données très chaotiques qui partent dans tous les sens. dont tu essaies de tirer des conclusions et dont tu essaies d'extrapoler des patterns. Ça ne veut pas dire que c'est représentatif de la réalité. C'est un modèle mathématique qui te permet de comprendre un petit peu mieux ce qui se passe devant toi, qui essaie d'identifier les signaux parmi le bruit. Mais ça ne veut pas dire que le bruit n'existe pas, tu vois. Tu peux très très bien être un bruit parmi ces signaux. Et donc ça, j'essaie de me le rappeler, tu vois.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, ouais. Et je crois, alors vraiment, c'est des portes ouvertes pour plus tard, parce que là, on pourrait repartir, je te connais, je me connais sur un gros sujet, mais le gros problème, je t'écoutais attentivement, c'est que je crois qu'on comprend mal que le cerveau humain n'est pas bien câblé pour comprendre la notion de statistique et de pourcentage et de tout ce qui s'ensuit. C'est-à-dire, si je te dis, va faire ton opération chirurgicale, avec ce médecin ou ce chirurgien il a un taux de réussite de 99% toi dans ta tête ou dans ma tête je vais internaliser ce 99% comme un mix de il n'y a aucune chance qu'il se passe quoi que ce soit grave et c'est là où il y a un biais qui arrive quelque part bon bah si c'est grave ça sera grave à 1% alors qu'en réalité si les vlanelles s'alignent mal bah c'est toi qui clames sur la table d'opération et les gens qui sont en train qui vont être concernés par tout ça, ta famille, etc. Tu auras beau leur expliquer que statistiquement, c'était la bonne démarche à faire rétrospectivement, parce que 99% de chances, ça se tentait, ça ne changera rien. Ils vont, eux, rentrer dans la narrative du oui, mais non, ils disent 99%, mais ils se foutent du monde Et en fait, ça, c'est un truc qui est, à mon avis, indépassable. Ça a du sens. Philosophiquement, c'est un rabbit hole qui ne se termine jamais. Et donc, je vais essayer de le recentrer sur des trucs qui sont connectés à ce qu'on se disait, donc sur le business, etc. c'est que je pense qu'on ne peut pas dépasser, quand on bosse avec des gens, que ce soit des clients ou des collaborateurs, le fait que tout le monde ait le premier rôle de son propre film. Et donc, ce que ça veut dire, c'est qu'invoquer de la donnée objective, surplombante, pour traiter des sujets qui ne vont pas être de cette nature-là, souvent, c'est peine perdue. C'est une anecdote un peu dans le jeu des gens un petit peu relous. C'est un truc, je suis sûr que tu le connais, celui-là. J'ai posté sur je ne sais plus quoi, parce que je poste pas mal j'ai pas mal de conversations subies on va dire dans les commentaires et t'as quelqu'un qui me disait sur le point 1 de ta liste je suis pas d'accord tu dis des conneries à cause de études numéro 1 mais donne moi une étude qui prouve l'inverse et je serais ravi de changer d'avis Moi je suis tombé dans le panneau comme un idiot, et il s'avère que c'est un sujet que je connaissais bien, sur lequel j'avais pas mal d'études qui baquaient ce que je disais, enfin c'était pas du tout une idée de pensée, et je lui ai dit Ah bah écoute, je saisis volontiers la perche que tu me tends, voici des études, et très sérieuses, en plus c'est de la science humaine, donc c'est un sujet que je connais plutôt bien, qui disent qu'effectivement ce que je bac, c'est plutôt ce qui est en train de se passer dans la science. Et il me répond sur un ton très dénieux Ah oui, donc toi, une étude de, et je ne sais plus si c'était le journal en question ou l'auteur qui était cité dans la dernière ligne de la bibliographie, toi, pour toi, ça veut dire que c'est une étude sérieuse. Non, mais voilà, soyons sérieux, moi je dis ça, je discrédite direct. Et c'est là où je me suis dit, ben non, c'était idiot Alexis. La personne, elle n'essayait pas d'avoir une discussion objective sur quelle est la nature de l'état de l'art sur le sujet. Elle n'était pas d'accord avec ce que tu disais. Et elle utilisait un argument d'autorité pour te le dire. Point. Et ça, je pense qu'effectivement... la lourdeur statistique de la répartition des gens qui réussissent ou qui réussissent pas à faire plus de 10K, ça change pas la détresse psychologique ou émotionnelle de quelqu'un qui y arrive pas.

  • Speaker #0

    Et ça change pas la réalité fonctionnelle et factuelle de la possibilité de le faire.

  • Speaker #1

    Oui, en plus.

  • Speaker #0

    C'est la différence entre l'input et l'output, entre tes dispositions de départ, tes prédispositions de départ et ton espérance de gain. C'est pas parce que t'es capable de le faire que tu vas gagner, que tu vas réussir à le faire. Mais de base, t'es en mesure de le faire.

  • Speaker #1

    Ouais, tout à fait.

  • Speaker #0

    Tu as les capacités de le faire. Ça ne prédit rien dans l'absolu de la réalité de ton accomplissement futur. Mais en tout cas, ça te dit, dans le présent, t'as le droit de l'espérer. Et t'as le droit de te défoncer pour. Et moins tu te défonceras pour, par contre, plus élevrés seront tes chances de te planter. Voilà, petit tordage de cerveau de fin de podcast.

  • Speaker #1

    Yes. Ben écoute, Benoît, c'était une jolie première. J'ai fait une entorse au règlement. Toi, tu marches là, on est d'accord ?

  • Speaker #0

    Je marche x1000.

  • Speaker #1

    Tu marches x1000 sur un tapis. Moi, je ne marche pas parce que je n'ai pas de tapis et que je n'ai pas réussi à faire marcher le truc. Mais promis, d'ici le prochain épisode, je trouve une solution. pour faire marcher le matériel pour aller me balader dehors pour la dynamique papote on fait des pas avec les potes merci Benoît allez super journée à tous super journée à toi et on se dit à très vite pour un deuxième épisode puis un troisième jusqu'au 10 000 jusqu'au 10 000

Description

Au programme de cet épisode :

- Construire une offre en béton grâce à un vendeur de glaces

- Ne signer QUE les bons clients grâce à la matrice Green/Red Flag

- La différence fondamentale entre "erreur" et "faute"

- De l'importance des mentors.


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NOS LIENS :


Le LinkedIn d'Alexis : https://www.linkedin.com/in/alexiseve/

Le site de Yaniro : https://www.yaniro.co/


Le LinkedIn de Benoît : https://www.linkedin.com/in/benoitdubos/

Le site de Scalezia : https://scalezia.co


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À PROPOS DE PAS'POTES :


Dans mon quotidien d’entrepreneur, j’ai un kiff : sortir marcher et appeler mes potes. Alors, au fil du temps, m’est venu une question : “ce appels, pourquoi pas les enregistrer ?"


Parmi ces potes, il y a Alexis, fondateur de Yaniro. Chaque semaine, on s’appelle pour parler de ce qu’on a appris dans nos business respectifs. Mais, en vrai, ça part souvent un peu dans tous les sens… En gros : on fait nos pas, on est entre potes et on papotes.


Moi, c’est Benoît Dubos, cofondateur et CEO de Scalezia. Et c’est un plaisir de te compter avec nous sur cet appel.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans mon quotidien d'entrepreneur, j'ai un kiff. Sortir marcher et appeler mes potes. Alors au fil du temps, il m'est venu une question. Et si ces appels, je les enregistrais ? Parmi ces potes, il y a Alexis Eve, fondateur de Yanniro. Chaque semaine, on s'appelle pour parler de ce qu'on a appris dans nos business perspectives. Mais en vrai, ça part souvent un peu dans tous les sens. En gros, on fait nos pas, on est entre potes et on peut plus.

  • Speaker #1

    Moi,

  • Speaker #0

    c'est Benoît Dubos, co-fondateur et CEO de Skelesia. Et c'est un énorme plaisir de te compter avec nous sur cet appel. Allez, mets tes chaussures. Allez que ça va décrocher.

  • Speaker #1

    It is starting.

  • Speaker #0

    La toute première d'une longue série. Tout à fait. Si je ne me moque pas.

  • Speaker #1

    Une série de 10 000.

  • Speaker #0

    Série de 10 000. Un cycle complet sera une série de 100. Ceux qui ont la...

  • Speaker #1

    Oh, je l'ai, mais je l'ai. Pris en traître en plus, parce qu'on n'en a jamais parlé avant. C'est pas bon, mais c'est de l'huile en même temps.

  • Speaker #0

    Un grand verre d'huile d'arachide, toujours. Très important. On parle de la stratégie de l'échec.

  • Speaker #1

    Tout à fait, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et alors, pour rester dans l'analogie, l'objectif de ces échanges-là, on ne va pas appeler ça un podcast, on ne va pas tomber dans le gimmick. L'objectif de ces échanges, c'est tout simplement de mettre deux micros entre nous et de capter des conversations qu'on a habituellement, toutes les semaines depuis un moment maintenant. On s'est dit que ça méritait, de façon très très égoïste, de le capter. pour pouvoir potentiellement le réécouter a posteriori, parce qu'à chaque fois, on repart avec énormément de valeurs mutuellement, de prise de conscience, de partage aussi. Donc on s'est dit, pourquoi pas en faire quelque chose, tout simplement.

  • Speaker #1

    Exactement, et la lettre d'intention qu'on va essayer de partager et de tenir au mieux, c'est là où on introduit un petit peu, histoire que ce ne soit pas trop aride d'arriver direct dans la conversation. Et après, le but du jeu, c'est qu'on oublie le plus possible qu'il y a peut-être des gens qui nous écoutent et qu'on fasse les discussions qu'on a au téléphone de comme d'hab. Voilà, c'est tout.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu es un sorcier aride. Tu es un sorcier aride, effectivement. Pas mieux.

  • Speaker #0

    Il y aura des sales jeux de mots. Il y aura des sales références aussi. On préfère vous prévenir tout de suite parce qu'à un moment, si vous êtes... de ne pas friandre ça, ça risque de vous saouler. Et d'où, par contre, ça ne nous saoulera pas, c'est sûr et certain. Vraiment, il y a un niveau de certitude là-dessus qui est proche de l'absolu. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    L'énorme avantage qu'on a, c'est que si ce podcast fait quatre écoutes et que c'est juste deux de nos potes, ce ne serait pas grave.

  • Speaker #0

    En fait, c'est là qu'on n'aurait plus aucune excuse. Là, on ouvrirait les vannes d'autant plus. Ça va aussi y est, en fait, sur la base d'un pendule, entre l'intérêt total, entre, je pense, un niveau d'analyse qui risque de confiner vers l'obsessionnel, et un niveau de débilité qui peut être confondant par moment. Donc on va vraiment être sur ce pendule-là de façon 1h30 par semaine.

  • Speaker #1

    Il est tout à fait possible que dans certains épisodes, à force de tamiser du sable au fond du tamis, il y a encore du sable, c'est tout. on garantit pas les pépites à chaque fois parce que ça aussi c'est un autre point qui est important et après on se lance dedans on fait des podcasts Benoît et moi même donc on a des réflexes peut-être de host de podcast là on va vous partager des learnings qui sont des vrais learnings de nos vies de nos boulots, et en fait on va vous les partager au sens où vous êtes observateur observatrice de ça, moi je vais les partager à Benoît des trucs que j'ai appris la semaine dernière et inversement... et donc moi je ne me mets pas la pression que ce soit dingue toutes les semaines, ça sera ce que ce sera, parce que c'est la vraie vie.

  • Speaker #0

    C'est la vraie vie, d'ailleurs on ne s'interdit pas du tout, c'est même pas au-delà de ne pas s'interdire, c'est même prévu, de recevoir d'autres gens, d'autres entrepreneurs, ou pas forcément que des entrepreneurs d'ailleurs, au sein de ce diptyque qui pourra donc devenir un quadriptique, etc. Mais voilà, c'est notre micro ouvert, c'est notre radio pirate, on appelle ça comme on veut. D'ailleurs, qui on est ? Parce que bon, on va s'introduire un peu.

  • Speaker #1

    Allez, vas-y, introduis-toi parce que moi, je ne t'ai pas donné mon consentement pour ça.

  • Speaker #0

    Alors, moi, en tout bien, tout honneur, je m'appelle Benoît, je suis entrepreneur et cofondateur et CEO d'une boîte qui s'appelle Kelesia. On aide les entreprises, très concrètement, B2B. du service, notamment en très grande majorité, à déplafonner leur croissance grâce à un système qu'on copie-colle chez eux qui génère des résultats de fous. Ce n'est pas vraiment le sujet, c'est juste pour que vous contextualisez un petit peu. Et moi, mes zones d'intérêt gravitent très fortement autour de... En fait, un petit peu tout.

  • Speaker #1

    J'attendais de voir où tu allais atterrir avec cette phrase.

  • Speaker #0

    Je ne vais absolument nulle part parce qu'en fait, je n'ai aucun centre de non-intérêt. Donc, vous m'entendrez par contre assez régulièrement parler d'entrepreneuriat, de business, de marketing, de psychologie, de philosophie, de musculation et de toutes les thématiques, sous-thématiques qui s'en rapportent. Et puis, de jeux de mots qui pourront tendre... tendre à le scandaler par moment.

  • Speaker #1

    Il y a tout à fait. Et de mon côté, Alexis, je suis également entrepreneur de monter une boîte qui s'appelle Yanniro. Notre job, c'est de former les managers de la tech française pour en faire des brutes épaisses, tout simplement. C'est peut-être un des sujets qui me fait le plus triper dans la boîte. Donc, la boîte, il y a évidemment un jeu de croissance de boîte, une petite dizaine maintenant, et il se passe... pas mal de choses pour nous en ce moment donc ça va plutôt bien mais la partie qui m'éclate le plus et on y reviendra très souvent c'est ce qu'on fait quoi si Yaniro c'est une pizzeria ce qui m'intéresse c'est la pizza avant le chiffre d'affaires et également dans les points qui vont être probablement importants Yaniro fait pas que ça, on fait du coaching de dirigeants et donc c'est une partie de ce que je fais aussi donc coacher des CEOs de startups scale up, donc il faut imaginer les licornes enfin les boîtes très tech, c'est plutôt ça le monde dans lequel je gravite. De formation, je suis psychologue, donc les sciences humaines, ça me fascine vraiment beaucoup et c'est un sujet qui me plaît vachement. Et pour être sur une note d'intention, un sujet qui m'intéresse vachement et qui est dans mes réflexions personnelles, enfin un sujet sur lequel je bosse avec mon coach, etc., c'est le côté lifestyle business, je dirais. Comment est-ce qu'on fait de Yannirou un joli truc qui apporte de la valeur, qui a de l'impact, qui grossit, mais en ayant une jolie vie qui me plaît en Suisse avec ma chère Etendre, mon Kleps, etc. Et donc, il y a deux, trois des trucs dont on va parler, notamment aujourd'hui, parce que c'est dans les Mail Learning de la semaine, qui peuvent tourner autour de ces sujets. Et bien, allons-y. Et bien, let's go. Est-ce que tu... Qui ouvre ? Vas-y. Moi, je t'ai envoyé Mail Learning, tu m'as envoyé les tiens. Qui dégaine ?

  • Speaker #0

    Alors... Déjà, tous les liens sont dans la description si vous voulez un petit peu plus. Comme ça, on se contentera à chaque fois de dire si vous voulez savoir qui on est, les liens sont dans la description.

  • Speaker #1

    Exactement, tout à fait. Là, c'est la partie où à partir de maintenant, j'essaye de sortir de mon mode podcast host qui a la peau dure et j'essaye de re-rentrer dans la con. Allez, vas-y, balance tout.

  • Speaker #0

    Alors, Alexis. Benoît. C'est bien ton prénom.

  • Speaker #1

    C'est 100% mon prénom.

  • Speaker #0

    Tu m'as envoyé en tant que premier learning business, les clients relous. ont juste peur de se tromper de parfum de glace.

  • Speaker #1

    Yes. Les clients relous...

  • Speaker #0

    Petit.

  • Speaker #1

    Donc là, mon cher Benoît, je pense que tu connais bien le sujet. C'est un truc où je pense que tu as devancé ce qu'il y a derrière. Je vais te raconter un petit peu le lore de la semaine dernière qui m'a mis là-dedans. J'ai des clients relous. Donc on appelle un peu... On appelle ça comme on veut. Moi, je vais te faire une version simple. J'ai des clients où, globalement, je souffle un peu. Il y en a à qui j'ai envie de faire des bisous, il y en a à qui je suis content de bosser pour eux, mais ça saoule un petit peu. Et en fait, ces derniers temps, j'en ai deux, trois avec qui on arrange le truc, mais c'est vraiment le terme. C'est-à-dire, on arrange le truc. Mais ça part de manière un peu chiante. Et en fait, j'ai eu une illumination, et c'est pour ça que j'utilisais la métaphore du glacier, de mes clients relous. J'allais dire, entre guillemets, que ce n'est pas de leur faute, parce que j'ai eu une série d'illuminations les unes après les autres. La première, c'est que moi aussi, j'ai le potentiel pour être un client bien relou, mais de fou. Donc, j'ai déjà été ce client-là. Je me vois faire ça. Et en fait, je crois que j'ai mis le doigt sur quelque chose qui est le pinacle de la relouitude. Je fais ça quand je ne suis pas en confiance, ou quand je suis stressé, ou quand j'ai peur de me tromper. ou quand j'ai du FOMO ou un truc comme ça. Et le moment où ça m'arrive le plus, je ne sais pas si c'est ton cas Benoît, c'est quand je vais acheter des glaces. Tu vois, genre, il faut imaginer la belle journée, il fait un peu beau, on est entre copains ou avec ma chérie, on nous a recommandé un super glacier et tout. Et là, j'y vais, il y a plein de glaces, et là, ça va être le stress. Ça va être le stress de me dire, OK, j'aimerais bien tester un truc de nouveau, mais si je teste un truc de nouveau et que c'est nul, je vais avoir le seum. parce que j'aurais gâché mon créneau de glace. Mais en même temps, si je prends une glace pour reprendre notre chiot-là, c'est quand même super con. Ou alors, je pourrais prendre trois boules, mais dans ce cas-là, je vais déglinguer mon compte de calories et je n'aime pas ça. Donc, en fait, c'est cette espèce de paralysie du choix qui me met dans des sales conditions. Et c'est là où je vais commencer à avoir envie de rentrer dans un mode hyper contrôlant et donc hyper chiant. vis-à-vis de mon glacier préféré, en train de lui dire Non, mais vous me dites que c'est crème anglaise, mais elle s'est faite comment ? Est-ce qu'il n'y a pas de la crème d'oranger ? et autres conneries. Et en fait, je me suis rendu compte déjà que mes clients relous, c'est ça qui leur arrive, c'est qu'ils ne connaissent pas assez Yaniro, je ne peux pas leur en vouloir, c'est normal, et donc ils ont envie de nous faire confiance, ce qui est l'équivalent d'avoir le glacier qui est bien noté sur Google Google Avis, mais après, au moment où on leur dit source, t'inquiète bro, ça va être bien Yannirou, bah y'en a qui sont hyper chill et qui sont en mode trust de process et en vrai je les en remercie parce que moi j'ai pas tant que ça cette capacité là et y'a tous ceux qui ont peur et en fait une fois que t'as dit ça ce qui m'est revenu c'est quoi les leviers pour éviter ça et y'en a Deux ou trois qui sont hyper logiques et que tout le monde connaît, et il y en a un que moi je sous-utilise. Et donc l'idée, vu que c'est un apprentissage, c'est que j'arrête de le sous-utiliser, que je commence à le sur-utiliser de manière très concrète. Le levier numéro un, c'est si je suis en train de paniquer dans ma queue pour le glacier, déjà si je peux voir les glaces, c'est plus facile. Je ne sais pas ce que tu en penses toi, mais tu vois, typiquement, si tu vois la glace extrêmement décadente, sneakers, etc., bon, tu peux te dire, celle-là, elle me regarde avec des yeux tendres, j'aimerais bien faire un bouchon avec elle, tu vois. Alors que si tu ne vois rien, et ce qui est un peu le dramatique, parce que dans les meilleurs glaciers, c'est sous cloche en aluminium, ben là, c'est plus dur, quoi. Tu regardes un truc, c'est un nom italien, tu n'es pas sûr de bien comprendre, et donc tu te jettes dans le vide. La technique, et ça, c'est l'équivalent en... en produit, pour le produit Yaniro, donc il faut imaginer qu'il y a des gens qui veulent former leur manager, c'est vachement plus simple s'ils peuvent voir à quoi ça ressemble. Donc nous, on a fait un petit documentaire qui explique à quoi ça ressemble la formation Yaniro, et effectivement, ça dérisque un peu, parce que les gens, ils passent de copywriting sur une page à ouais, en fait, je vois un peu à quoi ça ressemble, je peux me projeter Mais ce n'est pas suffisant. La technique de renard, de tout glacier qui se respecte, tu le vois venir aussi, c'est de te faire goûter. Moi, une glace huile d'olive où je me dis que ça a l'air débile, mais en même temps, est-ce que c'est débile et également dégueulasse ? Si le glacier me dit arrête de réfléchir 107 ans, goûte la glace là, c'est hyper bien parce que ça résout le problème. Si c'est délicieux, je serai content. Si ce n'est pas délicieux, je n'ai pas tué mon FOMO. C'est un truc, on parle de learning, que j'essaye de mettre en place. C'est dur de faire une démo du programme de formation de manager Yaniro parce que ce n'est pas un SaaS ce qu'on vend. Mais pour des comptes vraiment importants, j'essaye de le faire. Donc, par exemple, là, il y a une entreprise monstrueuse qui envisage de nous faire former des centaines et des centaines de managers. Et ils se posent plein de questions et je le comprends, notamment parce que c'est un gros budget. Et ce que je lui ai dit, c'est écoute, on ne va pas réfléchir sans ces temps. Viens te mettre en mode guest sur une de nos promos pour une journée complète. Moi, je te demande juste de venir. avec un de tes managers et tu verras ce que tu en penses. Goûte la glace huile d'olive. Et ça, on l'a déjà fait avec un ancien client et ça marche très bien. On avait closé avec ce client notamment parce qu'on leur a fait goûter le parfum de boule de glace. Et il y a deux trucs qu'on ne fait pas tant que ça qui sont des learnings. Le premier, tu le connais très bien et tu pourras en parler mieux. D'ailleurs, je serais curieux d'avoir ton avis là-dessus. C'est le time to value. C'est en fait comment est-ce que je me démerde pour que la valeur soit la plus rapide possible parce que ce que j'ai observé aussi c'est que les clients relous, une fois qu'ils ont dépassé le stade où ils voient vraiment ce qu'on fait ils sont plus relous, en fait ils sont relous parce qu'ils sont stressés, après ils ont goûté la glace parce qu'ils sont obligés ils nous ont saoulés jusqu'au moment de la glace et après une fois qu'ils ont goûté la glace ils ont fait ah oui mais en fait c'est délicieux ce que vous faites, oui oui tout à fait on est bien d'accord mais maintenant ils le savent et ils n'avaient pas raison de le croire sur parole Donc ça, c'est moi, le chantier que j'ai en cours dans ma tête, c'est comment je max out le time to value et comment je me débrouille pour qu'ils aient confiance le plus vite possible. Et le deuxième, où franchement, je me déteste de m'en rendre compte si tard, c'est la paralysie du choix. Bordel de merde. C'est, en fait, tu sais comment est-ce que tu peux résoudre le problème du glacier ? En étant un glacier qui vend une glace. C'est tout. C'est-à-dire, si tu es Bachir qui fait des glaces libanaises où tu as un goût avec, certes, de la fleur d'oranger, du lait de chez Pupois et des pistaches, tu vas peut-être te poser la question de Ouais, mais est-ce que j'aime bien la fleur d'oranger ou pas ? Et puis au bout d'un moment, tu vas dans la queue et tu te jettes à l'eau parce que de toute façon, tu n'as pas le choix. Donc, si tu veux faire Bachir, c'est comme ça. Et là, le learning que j'en retire et qui est connecté à un autre learning, parce que ça, c'est plus dur, c'est un learning intellectuel, mais au moment de le faire, il va falloir que je me secoue un peu, c'est qu'il faut limiter les choix au maximum. les clients relous c'est les clients à qui je laisse le choix c'est les clients à qui je dis t'inquiète on va faire du sur mesure, t'inquiète dis moi ce dont t'as besoin alors que c'est pas comme ça que je devrais le faire je devrais dire bah écoute donne moi tes allergies donne moi les trucs que tu peux absolument pas manger et après je t'envoie les 10 plats du chef et ça sera comme ça voilà mon petit learning Benoît je sais pas si toi ça fait quoi ce que t'as vu chez Skelesia ou ce que tu vis encore alors

  • Speaker #0

    Je vais répondre à plusieurs égards. Déjà, l'analogie du glacier tient vraiment de fou. Et en fait,

  • Speaker #1

    je ne suis pas mécontent de cette analogie.

  • Speaker #0

    Elle est fonctionnelle.

  • Speaker #1

    Pique-la, elle est à toi.

  • Speaker #0

    Elle est fonctionnelle. Mais en fait, il y a une vraie fallacie. Je sais que ce n'est pas un terme français, mais je m'en fous. Royal. C'est celle de l'opposition. Complètement caduque entre B2C et B2B, en mode, ouais, mais les préceptes qui te permettent de bâtir une boîte en B2B ne sont pas les mêmes qu'en B2C. Tu ne bâtis pas ton offre de la même manière, tu ne bâtis pas ton produit de la même manière, les gens ne réfléchissent pas de la même manière. L'entrepreneuriat s'ancre à 10 000 sur la psychologie. La psychologie est exactement la même. La psychologie, c'est une anthropologie. Donc, c'est... C'est... Un gars en costard cravate à la défense a un cerveau qui fonctionne de la même manière qu'un...

  • Speaker #1

    Bah oui, parce que t'achètes du Skelesia ou du Yaniro comme t'achètes des classes, c'est le même cerveau qui est aux commandes.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Et donc, quand on vient à ça, quand t'as compris ça, t'as compris que la décision d'achat va être déclenchée par les mêmes leviers. Nous, chez Skelesia, en s'appuyant sur tout un tas d'autres penseurs, créateurs, entrepreneurs, clairement... Parce que, comme disait Einstein, je déteste les citations, mais celle-ci est quand même de mise. Je suis assis sur les épaules de géants.

  • Speaker #1

    Non, j'aurais aimé que la citation d'Einstein, ça soit LSM L'Istitation, quoi.

  • Speaker #0

    Citation, très peu pour moi, Einstein. 2029 Colorized. C'est on peut ramener n'importe quelle offre à 4 curseurs. qui sont en fait peu ou prou ce que tu as dit depuis tout à l'heure, qui sont pour commencer la proposition de valeur au sein duquel tu vas retrouver le problème solution fit c'est à dire quel problème tu résouds et quelle solution tu proposes et à quoi il ressemble donc ergo tes fonctionnalités tu vas retrouver aussi dedans le job to be done qu'est ce que tu permets à ton client de faire quelle action tu lui permet d'accomplir qui lui permet de résoudre son problème donc ça c'est la première partie concrètement c'est ce que tu vends de façon très fonctionnelle Ensuite, deuxièmement, c'est la minimisation des frictions. Deuxième levier. Minimisation des frictions dans l'adoption, dans la compréhension et dans l'utilisation. Donc, dans ton cas, par exemple, côté glacier, ça va être dans la visualisation. Ça va être aussi dans la quantité de choix que tu proposes. Ainsi de suite. Dans le cas du super micro-cravate qui nous a trollés pendant littéralement trois quarts d'heure. littéralement et qui a décidé de s'inviter dans le concept même de ce podcast qui fait que je suis en train de marcher sur un tapis pendant que toi tu confines à une sédentarité une sédentarité tout

  • Speaker #1

    à fait nécessaire je marche avec les pieds dans le vide dans ma chaise mais c'est pas pareil,

  • Speaker #0

    disons-le clairement je mouline gaiement c'est exactement ça la friction va se retrouver dans le fait que tu n'arrives pas à l'installer et que tu es obligé d'aller voir sur Internet. Donc typiquement, friction qui fait que ton expérience du produit n'est pas folle. Troisième levier, ça va être, comme tu l'as dit très justement et très sous-côté, c'est le time to value. À quelle vitesse tu délivres la valeur, sachant que la valeur perçue est directement indexée sur la vélocité à laquelle la valeur est délivrée. C'est-à-dire que si je suis un serrurier et que je te propose de débloquer ta porte à 2h du matin le samedi soir en 10 minutes, tu vas être prêt à me payer d'un ordre de grandeur plus cher que si je te propose de la débloquer, mais dans une semaine. Et dernièrement, quatrième point, c'est la certitude d'accomplissement. Donc certitude d'accomplissement, tu as trois grands leviers. C'est des témoignages et de la data. Donc tu vas placarder des preuves. On peut résumer ça sous le terme preuve. Tu vas accumuler des preuves comme pas possible que ce que tu fais, ça défonce, de sorte que ça devienne juste, évident. Deuxième, c'est des garanties et des compensations. Tu vas offrir une garantie de résultat ou alors tu vas compenser en mode entre-rembourse ou quoi. Et troisième levier, c'est comme tu l'as dit, l'échantillonnage. Tu vas proposer d'expérimenter ton produit de façon gratuite. Et là, tu tombes dans des variabilités de business model, tu tombes dans des stratégies commerciales. Par exemple, filer une petite cuillerée pour goûter et ainsi de suite. Voilà, c'est les quatre leviers qui te permettent de bâtir une offre puissante. Et on en vient à un point qui est essentiel, comme tu l'as dit. C'est... de fuseler le truc de la façon la plus simple possible. Pourquoi ? Parce que derrière, c'est de cette simplicité que va dérouler la scalabilité. C'est-à-dire que ça va être extrêmement compliqué de scaler un glacier avec 25 parfums. Par contre, notre copain Bachir, à partir du moment où il a craqué sa recette, il est en mesure de la produire à extrêmement grande échelle. et de rajouter de l'ingénierie dessus, de rajouter des économies d'échelle et donc une rapidité d'expansion tout à fait convaincante. Et en fait, on en vient au fait, au point qui fait que l'immense majorité des entrepreneurs se retrouvent à diversifier souvent très très tôt. C'est que le coût mental et le coût d'opportunité à court terme de bâtir un produit exceptionnel et de bâtir la meilleure glace parfum fleur d'oranger que t'as jamais goûté et ben elle est là aussi d'un ordre de grandeur supérieur,

  • Speaker #1

    pour un de deux ordres de grandeur supérieure à la difficulté de juste rajouter d'autres parfums et pourtant c'est là que se trouvent vraiment les plus belles réussites et tu vois alors je sais pas ce qu'il en est pour toi chez Scalesia mais moi j'observais un petit mécanisme psychologique un peu pervers qui s'invite là dedans c'est... Et c'est marrant, on pourrait croire que c'est de l'ego, c'est pas de l'ego, c'est encore autre chose, c'est un manque d'empathie. Il y a la tagline que je déteste le plus, c'est souvent des freelances qui font ça, c'est toute variante de les autres le disent et moi je le fais En gros, un truc qui tourne autour de t'inquiète gros, c'est moi Alors t'inquiète gros, c'est moi ça marche si t'es Xavier Niel, ou si t'es je sais pas qui, Anthony Robbins. Si t'es un no-bod, ça devient… que dalle, ça devient mais écoute tu t'appelles Jean-Luc Duchemin, j'en ai rien à foutre tu vas m'expliquer mieux que ça pourquoi ton SEO il est mieux que les autres et en fait ce dont je me rends compte c'est que vu que je passe un temps stupide à essayer de comprendre les tenants les aboutissants de comment on fait des managers à un niveau scandaleux à tous les niveaux, en termes d'outils en termes de qu'est-ce qu'on leur apprend, en termes de pédagogie je développe forcément les mille heures, dix mille heures, cent mille heures de pratiques qui font de moi un expert, je ne sais pas si c'est le terme, mais en tout cas quelqu'un qui a vu passer pas mal de scénarios et le problème c'est que typiquement quand je me retrouve dans une situation où je me suis piégé tout seul et où je n'ai pas créé les conditions pour ne rien avoir à démontrer parce que les trucs se démontrent tout seul, soit avec le cas de monoproduits Bachir, soit avec le cas de les échantillons, ce que j'ai envie de répondre quand il y a quelqu'un qui me dit Est-ce qu'il y a pas de parler ? Non, mais là, moi, je ne peux pas le faire comme ça parce que tu comprends nos managers. Le vrai truc que j'ai envie de leur répondre, et je le sais très bien, c'est Non, mais fais confiance, s'il te plaît. Mais toi quoi ? Les idées que tu es en train d'avoir, ce n'est pas qu'elles sont nulles, c'est que ces idées, je les ai eues il y a 45 itérations. Je ne suis pas mieux que toi, c'est juste que j'ai épluché le dossier 5 jours par semaine depuis plus de 6 ans. Donc forcément, j'ai un peu d'avance. Et ce dont je me rends compte, c'est que je ne peux pas faire coexister sainement les deux dans ma tête. Je ne peux pas en vouloir aux gens qui disent écoute, je suis le Johnny Hallyday du SEO, fais confiance et quand quelqu'un me dit ouais, mais moi, je ne suis pas convaincu qu'elle est bonne ta glace lui dire t'inquiète gros, je ne peux pas faire ça Donc c'est là où je me suis dit qu'il faut absolument que je change deux, trois trucs. Typiquement, resserrer le produit pour en avoir qu'un, comme Bachir, et donner des échantillons quand il y en a besoin pour... pour sortir de ce paradoxe.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai deux choses à répondre là sur ce point et qui, pour moi, est crucial. Et c'est vraiment un sujet aussi d'intérêt de mon côté en ce moment.

  • Speaker #1

    Ah bah, t'en as des, mais toi quoi ?

  • Speaker #0

    Mais toi quoi ?

  • Speaker #1

    Comme tous les clients, comme tous les businessmen.

  • Speaker #0

    On se réclame, Alexis et moi, de la philosophie mémorienne.

  • Speaker #1

    Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    Qui est une école de pensée de notre création. qui s'inscrit en totale opposition, mais vraiment très schismatique, de la philosophie mets-toi quoi La philosophie mets-toi quoi qui consiste à être le client relou, qui sait tout mieux que tout le monde, et qui est un petit flocon de neige. On en a parlé extensivement par le passé, notamment avec Jérémy Coleman dans plusieurs podcasts que j'ai faits.

  • Speaker #1

    Vous inquiétez pas, il va revenir dans le lore cet animal. Le Pokémon du Métouacoua et le Mémoirien, c'est une certitude.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est vraiment l'alpha et l'oméga c'est-à-dire que le yin et le yang en fait il y a quelque chose de très yin et yang là-dedans je pense que c'est le sein diptyque et en fait, nous on s'inscrit en opposition directe en tant que grand prêtre de la philosophie mémorienne c'est-à-dire, et bien en fait à partir du moment où je sais que j'ai en face de moi quelqu'un qui a réfléchi infiniment plus que moi, plus longtemps que moi à la question à laquelle je cherche à répondre, qui, de toute évidence, a le bon niveau de preuve pour me mettre en confiance, je débranche le cerveau, mémoire rien du tout. Je n'ai absolument rien à rajouter, en fait. Je me la ferme et je fais ce qu'il me dit. Et alors, ça ne m'a jamais...

  • Speaker #1

    C'est rigolo, on en parlait l'autre jour, mais récemment, j'ai lancé un... format webinaire et tu m'en avais parlé Benoît là et tout ça et effectivement j'ai suivi mais à un niveau de bêtise ce que tu m'as demandé mais élevé, mémoirien c'est à dire bon et là à partir de là tu vas juste faire le bruit du dindon à la 33ème minute, ok y'a pas de soucis y'a pas de problème mais en fait c'est ça qui est drôle c'est que ça c'est possible parce que je te connais bien... Parce que je te connais bien, j'ai appris à voir qu'on avait les mêmes valeurs, je te respecte profondément, j'ai les learnings de Scalesia, et je vois que c'est suffisamment proche pour me dire, écoute Alexis, ce n'est pas le moment de faire une crise d'ego, tu suis le truc et puis on verra plus tard, c'est le chemin le plus court. Mais effectivement, des fois, il faut aider nos clients à créer autant de proximité avec nous. Ça, c'est mon learning, Bachir et échantillon.

  • Speaker #0

    la philosophie mémorienne est nuancée, ça veut pas dire qu'on suit bêtement ce que n'importe qui va nous dire effectivement comme tu l'as dit les standards sont élevés mais à partir du moment où on sait que cette personne là on doit l'écouter et que cette personne là coche les cases et correspond aux critères, on y va quoi, juste on y va parce que c'est le chemin le plus court et le chemin le plus court est très souvent le plus rentable

  • Speaker #1

    Yes, on passe à ton learning à toi ?

  • Speaker #0

    Bah ouais en plus je crois que ça fait un peu tout trouver parce que c'était le deuxième point sur lequel je voulais rebondir.

  • Speaker #1

    Écoute, je regarde ce que tu m'as envoyé donc je n'en sais pas plus. Framework Business, la Green Flag, Red Flag Matrix. Dis-moi tout.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, je t'ai dit que je voulais rebondir en deux points. Le premier point, c'était la philosophie mémorienne que je suis très content d'avoir introduit dans ces conversations. D'avoir déchigné ensemble et d'avoir enterriné, même ratifié. C'est bon, on a signé le... Ah voilà,

  • Speaker #1

    c'est par écrit.

  • Speaker #0

    On vient spécialement de signer l'édit de Bienne.

  • Speaker #1

    Exactement. Exactement.

  • Speaker #0

    C'est bon, c'est signé. Mais en fait, il y a un vrai sujet qui est, j'ai énormément d'entrepreneurs, on a accompagné plusieurs centaines de boîtes chez Skelesia et nous-mêmes sommes concernés par ça en ce moment même parce qu'en parallèle de Skelesia, de notre produit phare, on est en train de lancer deux nouvelles boîtes. Et en fait, se pose une question essentielle à laquelle trop peu d'entrepreneurs se confrontent et qui pourtant fait absolument toute la différence, c'est celle de la définition de son client idéal versus son émésis, son pire client, son anti-client idéal. Le truc quand tu regardes, c'est que les meilleures entreprises ne sont pas celles qui génèrent littéralement 10 fois plus, 100 fois plus, 1000 fois plus de résultats que leurs concurrents, au sein d'industries qui tendent pour beaucoup à être winner takes all, c'est-à-dire que le meilleur rafle la majeure partie de la mise, donc tu n'as vraiment pas une distribution égalitaire, sont très rarement 10 fois, 100 fois, 1000 fois meilleurs, c'est même impossible d'être 10 fois, 100 fois, 1000 fois meilleur que son concurrent, son concurrent direct. que le numéro 2. Ça se passe pas comme ça. Par contre, en fait, il y a un petit truc, un petit détail très sous-côté qui relève d'une compétence qui est rare, parce qu'en fait, elle rentre en contradiction avec tout un tas de cheminements psychologiques, qui est celui de savoir exactement avec qui tu ne veux surtout pas bosser. au même titre que tu sais exactement avec qui tu veux bosser et les meilleures boîtes sont celles qui savent exactement qui ont vraiment pris le temps de définir avec un niveau de précision aberrant ces deux variables et qui sont prêtes à refuser de façon systématique leur mauvais client, leur pire client leur anti-client idéal Et ça tu l'as fait ?

  • Speaker #1

    Enfin tu es en train de le faire pour Scalésia et vos spin-offs ?

  • Speaker #0

    On est en train de le faire On est en train de le faire. En tout cas, on est en train de l'entériner de façon très méthodologique, là où on procédait de façon plutôt intuitive jusqu'à présent parce qu'on avait besoin de plus de data. Et que pour tout avouer, le corps de Denis est mal chaussé, on l'a fait trop tard. On aurait pu le faire bien avant et j'en viens.

  • Speaker #1

    C'est des learnings. Sinon, ce serait des trucs qu'on a mis dans des bouquins avec des relures cuir.

  • Speaker #0

    Exactement. c'est des learnings et j'en viens justement à la matrice dont je vais te parler parce que c'est un framework qui résout ce problème et donc en fait la question à se poser c'est celle tout simplement des résultats pour qui je génère des résultats pour qui je n'en génère pas à savoir qu'en fait un client idéal va correspondre à plusieurs critères on peut s'amuser à théoriser ce qu'est un client idéal moi j'identifie 4 critères chez le client idéal premièrement c'est le problème solution fit c'est à dire avec elle la congruence en gros entre le problème qu'il cherche à résoudre et la solution que tu lui proposes t'as énormément de clients qui vont se pointer qui vont justement vouloir te commander une glace et qui en fait une fois que tu leur apportes se rendent compte qu'ils auraient bien aimé une gaufre finalement. Donc des clients qui manifestent un besoin A, à qui tu vends donc un besoin A, enfin une solution A, pour qui tu délivres un résultat A et qui en fait se rendent compte à ce moment-là qu'ils avaient besoin d'un A'ou d'un B'.

  • Speaker #1

    Mais c'est hyper froid ce que tu me donnes à manger, Kong ! Bah oui, c'est déglace en fait.

  • Speaker #0

    Confer, ma fille, à chaque fois au restaurant, Si tu veux une glace, pour au final se rendre compte que la glace, c'est froid.

  • Speaker #1

    Ouais, de fou. Mais elle, elle a 4 ans, alors que nos clients, souvent, bon...

  • Speaker #0

    Exactement. C'est là que tu vois l'impact de la psychologie. Ensuite, le deuxième, on en a parlé, le deuxième des 4 curseurs, c'est les résultats. C'est les clients pour qui tu génères le plus de résultats, le plus quantitativement. La rétention. Donc, est-ce que ces clients-là, tu les gardes ou pas ? Est-ce que tu galères à les garder ou pas ? Ou est-ce que ça se fait naturellement ? Pareil, tout ça, c'est des curseurs, c'est des continuels. Et dernièrement, c'est la lifetime value. En gros, c'est combien ils te rapportent versus les autres. L'objectif, c'est d'identifier le persona, vraiment le client type au sein de ta boîte qui correspond à tous ces critères-là. Et inversement, d'identifier ceux qui ne correspondent pas à ces critères. Et quelles sont justement les variables afférentes ? Et les signaux qui te permettent d'identifier le bon client du mauvais client. Et pourquoi ? Tout simplement parce que tu pourrais très bien te dire Ouais, mais on s'en fout, non ? On peut signer un peu qui on veut finalement. On est bon en sales, on est bon en marketing. Non, non, non.

  • Speaker #1

    Je l'ai appris à la dure, ça. Non, non,

  • Speaker #0

    non. Parce qu'il va se passer plusieurs trucs. Il va se passer trois grandes choses, en fait, que tu peux ramifier, mais voilà. Première chose, premier coup d'opportunité, chaque client que tu vas assigner, c'est de la bande passante, parce que l'immense majorité des gens qui nous écoutent seront dans le service, on est une économie tertiaire, c'est de la bande passante dont tu prives un potentiel client idéal à qui tu aurais délivré les résultats que tu délivres communément. Donc, c'est... un produit que tu ne valorises pas parce que tu ne peux pas derrière produire de data, de preuves, de témoignages, de cas clients qui vont te permettre d'augmenter ce niveau de preuves. Donc ça, c'est le premier truc, c'est que tu ne valorises pas ton produit. Et en plus, vu que ce n'est pas un bon client, c'est un client que tu n'aurais pas dû signer et que, indépendamment de ce que tu délivres, il ne sera pas satisfait, son feedback, concrètement, est quasiment inexploitable. Il n'est juste pas concerné par ton produit. Tu n'aurais juste pas dû le signer. donc en fait c'est juste du temps perdu pour rien c'est de l'argent perdu pour lui et on en vient au deuxième point qui est le référent négatif, c'est à dire que ce client et ben ce qui va se passer c'est que vu qu'il n'est pas satisfait, peu importe son niveau de bonne foi, de mauvaise foi ou quoi, il peut très bien reconnaître que l'erreur est partagée. Vu qu'il n'est pas satisfait, son référol sera forcément un net négatif pour toi. Parce que ce qui se passe, c'est que quand un client potentiel, et là peut-être ton futur prochain client idéal, va venir lui poser la question de ok mais qu'est-ce que t'en as pensé de tel produit de telle offre,

  • Speaker #1

    comment c'est passé pour toi et ben que le mec réponde ouais c'était la pire expérience de ma vie c'est des connards ou qu'il réponde ouais moi j'ai testé mais ouais bon bref ils sont gentils hein mais sans plus dans les deux cas tu perds le deal ça c'est sur la partie des feedbacks c'est un truc vraiment qui est important enfin en tout cas nous ça nous a été hyper utile de comprendre que alors là je connecte à des trucs que me disent des entrepreneurs qui me posent des questions des fois et pas des CEOs de startups, plutôt des entrepreneurs où on est un tout petit peu en avance sur eux avec Yaniro. En fait, c'est les feedbacks de pas tes clients, tu t'en fous. Et ce n'est pas méchant, il ne faut pas mettre de valeur là-dedans. C'est juste que quand tu as quelqu'un qui te dit Ah, j'ai regardé Oppenheimer, c'est vachement bien, mais tu ne trouves pas que ça manque de gun quand même ? Et pourquoi il n'y a pas eu The Rock à la passe de Killian Murphy ? Ben, parce que c'est un autre film en fait peut-être juste que t'aimes pas ce genre de film mais c'est ok y'a pas de soucis arrête d'essayer de tordre mon film pour qu'il rentre dans ton truc je voulais juste souligner ça j'ai hâte après j'ai plein de questions à te poser sur où est-ce que t'en es là-dessus sur ce qu'elle est là mais je laisse continuer ça

  • Speaker #0

    me fait penser à mon cousin qui s'est amusé hier à demander à JudgeGPT d'écrire des critiques de films mais en se plaignant de trucs qui n'ont rien à voir avec le pitch du film en mode... Bonjour, c'est la GPT. Peux-tu écrire une critique négative du film Nymphomaniac de Lars von Trier en te plaignant qu'il n'y ait pas assez de soupe dans le film ? C'est génial ! Le résultat est désopilant.

  • Speaker #1

    Mais ce qui est horrible, c'est que ça, c'est drôle quand on en fait un espèce de truc pseudo-absurde, mais la vraie vie, elle est tellement comme ça. T'as déjà vu des critiques de films ? Moi, les critiques qui me font le plus marrer, c'est les critiques de films qui ressemblent à Une étoile, j'ai reçu le DVD avec deux jours de retard Oui, mais c'est peut-être... pas de la faute de Martin Scorsese ça ça n'a rien à voir sur LinkedIn j'ai mis un post qui n'avait rien à voir qui se moquait un peu des morning routine on m'a dit si t'arrêtais le café tu sauverais la planète plus vite je fais d'accord merci

  • Speaker #0

    pour l'info Roger Dat très très bon spectacle mais il y avait des bouchons pour venir mais c'est exact

  • Speaker #1

    Attends, j'avais vu, il y a un resto dans ma ville qui a des notes extraordinaires, et je te jure que c'est vrai. Il y a une note, une étoile, et donc comme tout bon sceptique, je vais regarder la une étoile sur les milliers de trucs. Et la une étoile, c'est quand on est allé manger, il y avait quelqu'un qui faisait une opération sur le tout-à-les-goûts à côté, c'était une odeur horrible. Oui, d'accord. Très bien. Mais le truc, c'est que quand toi, tu essaies de faire un bon produit ou un bon service ou un bon ce que tu veux, t'auras des feedbacks comme ça.

  • Speaker #0

    Et en fait, le seul moyen de t'immuniser face à ça, c'est de justement t'assurer de ne signer que des clients idéaux. Parce que le client idéal, en fait, il est là aussi d'un ordre de grandeur plus facile à satisfaire que les autres.

  • Speaker #1

    Ah, le bât de fou.

  • Speaker #0

    Et le client idéal, en fait, ton spectacle, qu'il pleut, qu'il vente, qu'il neige, qu'il fasse bouchon, comme pas possible, que le trafic soit horrible, il va passer la meilleure soirée de sa vie chez toi, avec toi. Et en fait, là, on en vient aux deux derniers coups d'opportunité qui sont le coup d'opportunité confiance en interne, c'est-à-dire confiance de toi-même et de tes équipes vis-à-vis de ton produit, qui est fondamental parce qu'au bout d'un moment, tu as une boucle de rétroaction qui s'opère où moins tu délivres, moins tu as de signaux sur lesquels t'appuyer et la confiance résulte des résultats que tu génères à l'intérieur comme à l'extérieur de ta boîte. Et donc, moins tu seras enclin à délivrer. et moins ton produit sera qualitatif. A fortiori, si tu fais du service, mais ça marche pour n'importe quel type de boîte et de produit. Et le dernier point, c'est tout simplement un coût d'opportunité économique qui est directement indexé sur le différentiel entre ce que le mauvais client va te payer et la LTV potentielle que tu aurais obtenue, l'argent que tu aurais obtenu si tu avais signé un client idéal qui t'aurait payé la totalité de ce qu'il était censé te payer. Et donc, mettons que ce client-là te paye 10 000, par exemple, là où la LTV... moyenne sur tes clients idéaux est de 30 000, tu as un coût d'opportunité de 20 000. Et donc, en fait, la solution à ça, elle est toute bête, mais elle est redoutable. C'est de faire l'inventaire de tes datas à un instant T, parce qu'on sait que tout est progressif et incrémental, donc ça ne sert à rien de faire un gros travail de benchmark interne ou quoi, mais juste de faire un travail d'identification de pattern. Sur la base, une Google Sheet en deux colonnes. Donc tu crées une Google Sheet, donc ta matrice Green Flag, Red Flag, on en vient.

  • Speaker #1

    Attends, on en vient parce que c'est une matrice du coup ? C'est un truc à quatre cadrans ?

  • Speaker #0

    Non, là pour le coup, c'est vraiment à deux cadrans. C'est vraiment un terme très pompeux, matrice, en l'occurrence. C'est une Google Sheet en deux colonnes.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. Très clair, très clair. Donc excuse-moi de débunker en live.

  • Speaker #0

    Ah non, vas-y, fact check comme pompe. Le !

  • Speaker #1

    Le trilemma, green flag, red flag. Un trilemme, mais c'est quoi le... Non, non, mais j'aime bien le mot. OK, OK, c'est bon, laisse-moi tranquille.

  • Speaker #0

    Le nasgulin ascorbute.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça.

  • Speaker #0

    Pratucu emblémarane. Froutamatique. Green flag,

  • Speaker #1

    red flag. Ça, pour ronquer en SEO sur le prochain article avec toi, tu vas bien t'amuser. donc vas-y je te laisse me... c'est parti et donc ça c'est attends juste pour resituer c'est ce que tu es en train de faire en ce moment parce que vu qu'on est dans la case learning c'est réalisation récente et donc vous êtes en train de faire ça plus ou moins c'est ça ?

  • Speaker #0

    ouais et c'est ce qu'on faisait déjà depuis un moment implémenté à nos clients et jusqu'au moment où je me suis dit mais attends pourquoi on ne le ferait pas pour nous finalement parce que ça... mais ça m'arrive tellement souvent ça parce que ça leur génère des résultats comme pas possible alors bon il va peut-être être le temps il va peut-être être temps de s'y mettre

  • Speaker #1

    Tu sais les moments de honte où tu tombes sur un post-linguinatoire et tu fais, bah ouais, viens on fait ça Toutes les semaines,

  • Speaker #0

    ou alors on a des retours de clients qui ont eu des résultats de port mais comme pas possible, on se dit mais attends, c'est nous qui leur avons fait ça donc pourquoi on le fait pas ? De toute évidence, on sait le faire et on sait le faire faire, pourquoi on le fait pas ?

  • Speaker #1

    La rade Et donc ouais ok, raconte ce que tu veux, parce que moi je suis pas sûr d'être cador là-dessus non plus, donc ça m'intéresse.

  • Speaker #0

    C'est tout simple, tout ce que tu fais c'est que tu crées ta Google Sheet avec deux colonnes, green flag, red flag, green flag étant donc les drapeaux verts, red flag les rapproches, green flag étant un pass pour devenir potentiellement ton client idéal, red flag étant une forme de recevoir, un critère rédhibitoire en fait. Les critères pouvant être psychologique, firmographique ou firmographique, c'est-à-dire avoir attrait à la boîte en elle-même, c'est-à-dire, je ne sais pas, sa nature, son industrie ou quoi. Il y a des industries avec lesquelles tu vas travailler, d'autres avec lesquelles tu ne vas pas travailler, des typologies de boîtes. Typiquement, non, on ne travaille pas avec de l'e-commerce, des boîtes e-commerce, on ne travaille pas avec des B2C. Ou alors, tout simplement, psychologique. C'est-à-dire, on en revient au fit humain que tu vas avoir à l'état d'esprit, potentiellement, de ton prospect, et ainsi de suite. Et en fait, tout ce que tu vas faire, c'est faire un état des lieux, le plus backé possible par de la data, à dispo, à l'instant T, des critères, des green flags et des red flags, qui permettent d'identifier un bon client et un mauvais client. Donc le green flag, ça va être tous les critères qui, si tu les coches, en gros, si tu les coches en intégralité, te permettent d'attester que là, ce client, ce prospect, en fait, non seulement va acheter, mais qu'en plus de ça, derrière, tu as 99% de chance. d'en faire un client ultra satisfait, un témoignage que tu seras fier de placarder partout, et ainsi de suite. Donc c'est vraiment ça le cheminement de pensée. Et donc comment tu fais ça ? Tu fais l'audit de toutes tes collaborations à l'instant T, tu regardes les 10%, 20% maximum de tes meilleures collaborations, et tu regardes quels ont été les patterns, quels sont les platernes en fait, qu'est-ce qui se recoupe à chaque fois d'une collaboration à l'autre, d'un client à l'autre. Quels sont les... quels sont les traits communs en fait que tu vas retrouver à chaque fois. Ça, c'était green flag. Et après, à l'inverse, tu vas faire la même chose pour tes 10, 20% de tes pires collaborations. Donc celles pour lesquelles tu n'as pas réussi à délivrer, avec qui ça s'est mal passé et ainsi de suite. Et tu vas identifier, pareil, les patterns. Chaque pattern va devenir un red flag. Et tu sais que si un client, un prospect en fait, coche un de ces red flags ou plusieurs red flags, c'est toi qui définis ensuite ta zone de tolérance, ton seuil de tolérance. tu sais que tu ne dois pas y aller. Et de l'autre côté, tu sais que quand un prospect coche X de ses green flags, tu peux y aller. Et là aussi, c'est toi qui définis ta zone de tolérance. En fait, la clé ensuite, une fois que tu as défini ça, c'est d'interroger régulièrement cette matrice, ce tableau, et de l'ajourner, de le mettre à jour, à l'aune de tes nouveaux apprentissages. Parce que forcément, tu vas travailler... tu vas travailler avec de nouveaux clients au fil du temps et donc tu vas pouvoir affiner ton jugement et renforcer tes certitudes et affiner finalement ce portrait robot d'un côté comme de l'autre et donc c'est vraiment quelque chose d'évolutif qui te permet de toujours un petit peu mieux savoir à qui tu t'adresses, à qui tu dois vendre, à qui tu ne dois surtout pas vendre parce qu'on sait que c'est là que se trouve la clé finalement d'un produit qui cartonne c'est à dire que le produit ne peut pas être un bon produit, un excellent produit n'est jamais un excellent produit dans l'absolu. C'est un excellent produit relativement à une audience très précise. Et en fait, le comprendre, c'est comprendre qu'à un moment donné, tu ne peux pas parler à tout le monde. Et donc, ça commence surtout par savoir à qui tu ne dois surtout pas t'adresser.

  • Speaker #1

    Et tu vois, pour relever la partie de ce que tu dis, qu'on a fait, qu'on fait, que je fais... Et le petit bonus que je ne fais pas, qui, là, moi, c'est du coup, je tape dans ton learning, je vais apprendre aussi, c'est l'exercice précis que tu décris de faire le top 20% de tes clients, de regarder ce qu'ils ont en commun et d'aller essayer de les targeter. Ça, on le fait chaque année. Il y a plein de manières de le faire. Mais globalement, c'est une logique par éto que je suis dans plein de trucs. Tu vois, typiquement, si j'ai envie d'essayer de comprendre... ce qui parle à mon audience sur LinkedIn je vais regarder les top 20% pareil pour le podcast, pareil pour ce que tu veux le truc que je ne fais pas ou peu, ou pas avec la même grit on va dire c'est le bottom tier et pourtant c'est tout aussi intéressant franchement, et c'est là où effectivement j'aime bien ta notion de red flag, c'est que je ne sais pas ce que font les autres, mais moi je peux te dire que j'ai une idée très précise des green flag de tout un tas de trucs, et je peux te les dire les red flag C'est artisanal. Ça va être un truc du genre, ah mais ce genre de situation, c'est chiant. Mais sauf que vu que j'en définis mal les contours, je me mets à risque de revenir dans des situations pareilles. Et c'est valable pour tout, tu vois. Genre le bottom tier de mes posts qui flopent systématiquement, des épisodes de podcast qui ont l'air cool, mais qui en fait ne marchent pas du tout parce qu'ils n'intéressent pas notre audience. Je n'apprends pas ce qu'ils ont en commun. Donc écoute, c'est chose faite. On va faire ça à partir de maintenant.

  • Speaker #0

    Il y a une constante dans la nature humaine qui est de constamment refaire, et je pense que tu en sais encore plus que moi sur le sujet. c'est de constamment refaire les mêmes erreurs il dit ça parce que j'ai fait de la prison parce que j'ai fait plein d'erreurs présentement dans une prison de 5 étages exactement bien vu avec une collation de vinyle très affriolante et un home gym oh la la mais mais Et ces erreurs-là, on va les reproduire en entrepreneuriat aussi, mais constamment, c'est un délire. Et donc, ton niveau de vélocité de progression sera directement indexé à la ferveur avec laquelle tu t'évites de reproduire les erreurs du passé, sachant que tu en referas forcément certaines. Donc, tous les mécanismes que tu peux mettre en place, tous les garde-fous qui te permettent d'identifier là où ça va pêcher...... t'assurer de ne plus jamais refaire le truc, refaire l'erreur, et en fait d'apprendre tout simplement. C'est finalement quelque chose de très révolutionnaire face à ta condition qui est de reproduire les mêmes patterns et les mêmes mécanismes.

  • Speaker #1

    T'as quoi dans les nouveaux red flags pour Scalesia ? Même si la peinture n'est pas sèche, parce que là tu m'en as donné des qui sont très marchés, ok, pas de... pas d'e-commerce, etc. Qu'est-ce que tu vois poindre à l'horizon comme probable red flag maintenant que tu as appris ce truc-là ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est très simple. Nous, de notre côté, et ça, c'est quelque chose que tu peux, tu sais, sur une base de pensée inversée, qui est un très bon modèle mental, une fois que tu as dressé tes green flags, déjà, mécaniquement, tu peux aller interroger l'inverse de ce green flag et tu as ton red flag. Typiquement, je dis quelque chose de très bête, mais nous de notre côté on a un de nos green flags c'est quand le client enfin le prospect n'a pas d'urgence spécifique il est là pour bâtir les trucs il est là pour bâtir les choses il est là pour faire les choses intelligemment et il ne nous voit pas comme des pompiers c'est à dire que oui il y a une douleur mais sa botte n'est pas à l'article de la mort et il ne se donne pas deux mois en mode barou d'honneur

  • Speaker #1

    et là où Skelesia donc deviendrait un peu la dernière chance pour sauver les meubles mais Jules mais écoute moi ils vont saisir ma bagnole je vais tout perdre sauf moi les UC sont dans ma baignoire une super Nintendo et

  • Speaker #0

    donc là forcément t'extrapoles le truc et en sens inférieur effet miroir tu te retrouves avec un prospect un red flag de l'urgence où tu es là pour sauver des meubles et éviter que la Nintendo parte. Donc nous, de notre côté, des red flags, ça va être un red flag au niveau état d'esprit. Donc typiquement, nous, on veut un red flag, ça va être un saint apôtre de l'église mémoire. Donc un mémoire qui est un c'est sûr qu'on le signe pas. Par contre, un mémoire rien, ça, c'est sûr qu'on le signe.

  • Speaker #1

    C'est plus clairement.

  • Speaker #0

    Voilà. Et puis après, on a des critères plus firmographiques, tu vois, la tranche de CA, tu vois, et puis tu peux rajouter une colonne aussi, Orelch Flag, c'est-à-dire tu vois,

  • Speaker #1

    Zoom... C'est Orelsan, pardon.

  • Speaker #0

    Orelsan. Je vais... J'ai l'impression de le prononcer.

  • Speaker #1

    Non, non, faut pas faire ça, faut pas faire ça. Surtout pas. Personne n'y arrive, tout le monde croit y arriver, mais personne n'y arrive.

  • Speaker #0

    C'est fou ça, c'est la personne la plus mal imitée de France quand même.

  • Speaker #1

    Et tout le monde est là, et ouais, t'as vu, Shelfair, et tout le monde, bah non, pas du tout. Bah non,

  • Speaker #0

    pas du tout, c'est-à-dire que même lui ne s'est pas bien cibité,

  • Speaker #1

    donc... Non, non, non, dès qu'il overthink le truc, il se mélange les pinceaux, quoi, donc non, non, faut qu'il soit dans l'instant.

  • Speaker #0

    Donc après, tu peux très bien rajouter une troisième colonne en mode zone grise. Typiquement, nous, on sait qu'on est... excellent en service B2B, par contre on sait qu'on est très bon aussi en SaaS, donc c'est pas notre coeur de cible, par contre si tu viens nous voir que t'es en SaaS et que t'as un maximum de green flag sachant que le niveau d'exigence sera encore plus élevé pour toi, forcément, ce qu'il faut pondérer et bah on peut potentiellement discuter avec toi donc je sais pas si ça répond à ta question bah ça répond à ma question et je pense que si t'es au bout du learning,

  • Speaker #1

    ça fait une transition qui est pas mal avec mon learning perso... parce que la suite de cette discussion, pour moi, dans ma vie à moi, elle part sur le learning que tu as sur la convoi de sapin.

  • Speaker #0

    Ah, bah ouais, allons-y. Alors, tu m'as partagé, j'excelle dans l'art de dire non, sauf quand il faut dire non. Dis-moi en plus.

  • Speaker #1

    Franchement, c'est un vrai apprentissage. Donc, OK, contexte. Situation, intérieur cuir, colorize. Je pense que dans... une grande partie de mon quotidien. Dire non, c'est quelque chose qui est à la fois naturel et que j'ai appris à faire et que j'ai appris à affiner. C'est-à-dire que j'ai rencontré énormément de gens qui ont du mal à dire non d'une manière ou d'une autre et qui se retrouvent submergés. Moi, j'ai un côté débilement focus. Donc, j'essaye de faire très, très, très, très, très, très, très peu de choses pour pouvoir y mettre toute mon énergie. Ce qui veut dire que je dis non non-stop. Donc, par exemple, pour prendre un exemple vraiment très précis et un peu rigolo, quelqu'un qui m'appelle pour essayer de me vendre des doubles vitraux, j'ai ma phrase toute faite à l'oral, c'est un template le truc, et je raccroche dans la seconde. C'est Ah, bonjour, merci, non, je ne suis pas intéressé, veuillez me retirer de la liste, s'il vous plaît, clac Donc, ça, c'est la version un peu brutale, mais les milliards de demandes sur LinkedIn, sur Mail, et je ne t'en passe, c'est des meilleurs. Pareil, je dis non, j'ai mes templates et je n'ai pas d'état d'âme à le faire et je le fais poliment. Je ne le fais pas non plus comme un goujat. Tu montes d'un cran dans la difficulté, je sais le faire aussi. Je sais ne pas prendre des clients qui nous demandent des trucs qui ne sont pas notre offre, même quand ça serait intéressant. Je suis le premier à tenir bon face notamment à des discussions en interne avec des coachs, des formateurs. mon co-fondateur pour dire Ah mais ça, on pourrait apprendre à le faire. Non, on ne va pas apprendre à le faire parce qu'on ne sait pas le faire. Et moi, je ne veux pas passer mille ans à développer un truc sur étagère, c'est non. Donc en fait, sacrifier des choses, je sais faire et j'ai appris à le faire de la bonne manière et à être ferme. Le truc, c'est que ça, ça tient jusqu'à ce que tu augmentes la nature des enjeux, chez moi. Et il y a un moment où je craque. Donc je pense que c'est humain, mais quand je me vois le faire, ça me fume un peu. parce que c'est vraiment une partie qui est assez fermement ancrée dans mon identité, le fait d'être focus et d'être à l'aise dans le faire de dire non, tu vois si on fait un détour par Atomic Habits où on dit que si une habitude tu la gardes suffisamment longtemps, au bout d'un moment elle fait partie de ton identité, là on est clairement là donc je ne dirais pas que je m'enorgueillis de ça, mais je dirais que c'est l'image que j'ai de moi-même, d'être à l'aise avec le focus etc. Sauf que dans la vraie vie et c'est assez moche à dire ça tient à un niveau de FOMO, de coût d'opportunité ressenti au réel, ou à la lourdeur de l'impact. Dit autrement, là, récemment, mais très récemment, là, je suis en plein dedans, il y a un client monumental. Là, globalement, c'est le genre de truc où tu fais ton CA annuel avec un seul contrat, etc. Et ça a l'air bien engagé, sauf qu'il ne veut pas exactement ce qu'on fait. il va nous dire, ben non, ça va être à vous de vous adapter un petit peu à nous, et donc là, je vais être orthogonalement coupé de ce que j'ai dit juste avant, de devoir tenir bon sur mon produit, de dire que la glace, c'est la glace Bachir, et qu'elle est comme ça, et puis c'est tout, et qu'un seul parfum, etc. Et en fait, ce dont je me rends compte, c'est que... Je crois qu'il y a une ligne dans le sable quand même. C'est-à-dire qu'être trop focus, au bout d'un moment, ça confine à une forme de stupidité. C'est-à-dire que stick to the plan, quoi qu'il se passe, c'est pas forcément la meilleure des choses non plus. Parce que, tu vois, typiquement, si tu changes deux boulons à la glace Bachir, tu as typiquement goût boulon, c'est pas mal, et que... Je savais qu'elle te plairait celle-là. Et que ça te plairait. te permet d'obtenir quelque chose qui est game changer pour ta boîte, peut-être que ça s'envisage. Mais cette nuance de trait, je pense qu'elle est dure. En tout cas, pour moi, elle est dure à maîtriser. Et c'est vraiment quelque chose sur lequel j'essaie de travailler. Donc, de manière très concrète, là, j'ai deux gros clients qui sont un peu stretch. Il y en a un qu'on a signé et je suis déjà... Donc, j'ai le onboarding demain. Donc, j'ai déjà prévu le coup. pour la jouer façon Bachir, donc tourner le truc en leur disant Non, on ne va pas faire du sur-mesure, on ne va même pas se lancer là-dedans. Par contre, tu peux me faire ta liste des allergies pour qu'on les introduise dans le programme parce que ça, il n'y a pas de souci, on va faire en sorte que ça fonctionne pour vous. Donc ça, je tiens bon le cap. Et le deuxième, j'utilise ce podcast pour tenir bon le cap parce que je compte sur ton accountability et l'accountability que je vais me donner à moi-même en le disant en haute voix. qui est de, là je suis en phase d'exploration, je suis en first date, et je me jure de moi à moi que je vais repérer le moment où on bascule dans je suis en train de me tordre et je suis en train de dire oui juste par faux mot Donc je suis en train d'essayer d'envisager le fait de dire non à un contrat qui est gros comme le CA annuel d'une des années d'Yaniro, si jamais ça nous met trop loin de nos bases. Donc voilà, je sais dire non, sauf que je ne sais pas dire non quand il faut vraiment dire non.

  • Speaker #0

    donc quelque part c'est facile quand il n'y a pas d'enjeu est-ce que tu as pu retracer un petit peu la généalogie de ces non-noms c'est-à-dire est-ce que tu as pu interroger l'origine quelle qu'elle soit de ces absences de rechus ou des acceptations qui ne devraient pas en être

  • Speaker #1

    Chez moi, ça va toujours être sur la réalité ou le fantasme d'être dans quelque chose qui est d'un ordre de magnitude énorme par rapport au game de l'entrepreneuriat auquel je suis en train de jouer. Dit autrement, pour prendre une métrique qui est très simple parce qu'elle te parlera, elle parlera à tout le monde. Si tu as un client qui me promet et qui va vraisemblablement, ce n'est pas une promesse en l'air. me rapporter 30 fois la LTV de mon client standard, j'ai du mal à pas y aller. J'ai du mal à me dire, non, on va dire non, il n'y a pas de souci, le focus, le focus, le focus. Ça me demande un effort, et c'est du faux mot, c'est du pur faux mot, c'est de me dire est-ce que je suis en train de dire non à quelque chose qui ne se reproduira pas ? Parce qu'en fait, dans mon cas de figure, ce qui vient apporter un petit niveau rigolo supplémentaire, c'est que, quelque part, la notion de FOMO est réelle, au sens où typiquement si j'ai un gros nom qui veut former ses managers et que je ne prends pas la bretelle d'autoroute, ils vont prendre un autre formateur et si ça se passe bien, l'autre formateur on ne les délogera jamais donc en fait on est en train de killer ce compte après dans la vraie vie moi je ne joue pas au jeu de l'entrepreneuriat pour faire une boîte valorisée à 100 milliards, donc ne pas avoir tous les clients ce n'est pas si grave et c'est là où justement sur mon cas actuel... j'essaye de me muscler moi-même en essayant de pré-définir où est ma marque dans le sol en gros où est-ce que je suis prêt à adapter un petit peu parce que je pense que ça serait une forme d'ego ou de débilité que de dire non absolument à tout sans réfléchir qui rentre pas dans mes deux colonnes parce que je pense que vu que le modèle il évolue souvent on sait pas de quoi demain est fait non plus par contre il y a un moment donné où je dois arriver à me dire trop c'est trop et c'est sur ça que je suis en train de bosser

  • Speaker #0

    C'est là que tu t'offres, en fait, une fois que tu as fait ce travail-là, très rigide, des deux colonnes de la matrice, tu peux t'offrir, en vertu de ta tolérance au risque, qui est une des écologies les plus indispensables à faire quand on est entrepreneur, on y reviendra, ça pourrait faire office d'un épisode à part entière, en fait, tu peux quantifier la part d'expérimentation et de prise de risque vis-à-vis des clients que tu signes. Sauf que là, à partir de là, c'est pas quelque chose que tu subis, c'est quelque chose que tu prévois et qui fait partie intégrante de ton processus d'exploration et de R&D. Donc tu peux très bien te dire, ok, il y aura tel pourcentage de clients, de prospects, qu'on ne devrait théoriquement pas signer parce qu'ils ne correspondent pas aux standards, aux canons qu'on a fixés. Mais on va y aller parce qu'on va continuer d'explorer. Soit parce que c'est un client, une opportunité qui ne s'est jamais présentée, soit parce que potentiellement, ça pourrait être l'occasion de se prouver qu'on avait tort. Et qu'en fait, ça se passe très, très bien avec ce client-là parce que le meilleur truc, alors ça, je fais un petit… un petit pas de côté là-dessus. Le meilleur truc qui peut t'arriver quand t'es entrepreneur, c'est de te prouver que t'avais tort.

  • Speaker #1

    Oui, clairement.

  • Speaker #0

    Parce que la quantité d'opportunités, les opportunités qui se cachent derrière le fait d'avoir tort sont en général bien supérieures à celles qui se cachent derrière le fait d'avoir raison. Et en général, il y aura toujours des exceptions, mais réfléchissez un petit peu et vous allez voir que ça se tient quand même pas mal. Donc moi, c'est ce qui fait qu'à chaque fois, a fortiori, quand je suis pessimiste sur quelque chose, j'ai tendance à être très optimiste, mais les quelques fois où je manifeste un petit peu de pessimisme, je finis toujours le partage de mon point de vue par j'espère qu'une chose, c'est que j'ai tort J'espère qu'une chose, c'est que j'ai tort, parce que ça serait bien plus notable que j'ai tort, en fait. Et donc là, je suis en train d'ouvrir plein de tiroirs, donc je ferme cette parenthèse. Mais voilà, tu peux, à partir de là, te laisser l'opportunité de tester de nouvelles choses, et de façon très contrôlée finalement. Mais ça, ça implique, comme tu l'as dit, et comme on se l'a dit depuis tout à l'heure, d'instaurer les bons mécanismes de prime abord qui te permettent de cadrer tout ça, et d'éviter de le subir. La pire chose qui puisse se passer, et c'est un phénomène que j'observe en ce moment même au sein d'une des deux boîtes dont on est en train de monter. c'est que quand tu n'as pas fait ce travail-là, va se... Va... On reboucle avec Oralsan. Mais va prendre à l'horizon, un peu constamment, en bruit de fond, un chant des sirènes.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est marrant.

  • Speaker #0

    Tu fais la voix guignol... Comme pas, tu fais la voix guignol de l'info d'Oralsan.

  • Speaker #1

    C'est incroyable. J'assume pleinement mon imitation à 3 sur 10.

  • Speaker #0

    Toi, on fera un épisode, on imite mal des gens et on se manque de respect.

  • Speaker #1

    Ah non, cancel à l'épisode pilote, c'est moche.

  • Speaker #0

    Et tu vas entendre le chant des sirènes. Et le chant des sirènes, c'est quoi ? C'est ce prospect qui te propose de dévier ton cap. Parce que les sirènes, elles sont juste à côté. Elles sont bien moins loin qu'Itak, en fait. Et en plus, elles sont cool, les sirènes. Elles sont galbées, elles ont l'air sympas, elles chantent bien. Elles ont des tacos XXL, elles ont des do-rooms de 2,50 m. Elles ont tout ce qu'il faut, les sirènes. La question qui va se poser, c'est est-ce que tu y vas ou est-ce que tu continues vers Itak parce que tu sais que c'est là-bas que se trouvent les vrais trucs ?

  • Speaker #1

    Je saisis ta métaphore qui me plaît bien. Le piège dans lequel je peux tomber, c'est... C'est très facile de se penser fort face aux champs des sirènes quand on est en train de regarder Koh-Lanta sur le canapé et que les sirènes sont au large des côtes, très très loin. Mais la seule stratégie dans l'histoire en question, ça a été de dire que je vais m'attacher au pas,

  • Speaker #0

    au mât. Le pas, le mât, c'est quoi ? C'est ta checklist, là, en l'occurrence.

  • Speaker #1

    C'est ton plan, oui.

  • Speaker #0

    C'est ton plan et c'est ta matrice.

  • Speaker #1

    Exactement, et tu vois je viens d'avoir une petite révélation là-dessus, ça me fait penser à un champ que je connais bien, où le FOMO est un... Oui, il y a quelque chose qui te plaît là-dedans,

  • Speaker #0

    vas-y. Je pensais que tu allais dire des partisans, mais j'ai eu... Non,

  • Speaker #1

    le champ de... Ami, entends-tu ? Tout ça, tout ça. Non, non, pas du tout. Non, non, ça me fait penser à un champ théorique, et plutôt que je connais bien, et que j'ai beaucoup expérimenté pendant le Covid, qui est le champ de l'investissement. et donc d'une certaine forme de spéculation que j'ai beaucoup expérimenté dans la crypto, mais c'est valable pour à peu près tout tout ce qui consiste à acheter ou revendre des titres ou des assets

  • Speaker #0

    La thèse d'investissement ?

  • Speaker #1

    Il y a la thèse d'investissement, à quoi je crois et il y a la stratégie que tu écris avant parce que tu n'es pas plus fort que ta FOMO C'est si je me dis Ok, je pense que je n'arriverai pas à timer le top du marché et à timer le bottom du marché, et que là on est dans un bullrun absolument débile, et que le Bitcoin va monter peut-être à 70, peut-être à 100K, peut-être à 1000, qui sait ? Mais aussi tu peux te dire À partir de 60K, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente, je commence à sortir 20% de mon nest egg, puis 20% à tel autre prix. Et ça en fait, si tu as écrit la stratégie avant, c'est la seule manière de s'en sortir. Parce que sinon... t'as beau avoir fait plus 800% comme un énorme abruti tu résistes pas à tes trucs enfin à tes penchants humains de faux mots tout simplement de te dire allez juste un peu plus juste un peu plus jusqu'à ce que tu perdes tout et là j'y vois vraiment la même chose de te dire tu fais ton green flag red flag matrix et tu t'y tiens quoi exactement et écoute moi je pourrais continuer à digresser pendant vraiment pendant des temps immémoriaux là dessus bah non mais je vais te lancer sur fil après quand tu veux allez euh Du coup, l'autre learning que tu m'as partagé, qui est un apprentissage peut-être plus ouvert que juste le business, je cite Benoît Dubos dans le texte, notre éducation a inscrit en nous un lien horriblement pervers entre erreur et faute, la faute et morale. L'erreur, elle, est un outil d'apprentissage. Pourquoi tu as appris ça récemment ? Vas-y, dis-moi en plus.

  • Speaker #0

    Petit contexte. On va se positionner sur le diagramme idéologique directement. Idéologique. politique, comme ça, voilà. Je suis d'obédience gauchiste qui adore explorer toute l'étendue des idées qui s'offrent à moi, a fortiori celles qui s'opposent à mon mode de penser. Mais il y a des moments où j'aime bien retourner à la base. Et donc, je me suis refait. la conférence gesticulée de Franck Lepage, que je t'ai envoyé. Que je n'ai pas encore vu. Une conférence exceptionnelle qui dure 5 heures, qui est une masterclass absolue sur tous les plans. C'est-à-dire que vraiment en termes d'éloquence, en termes d'intelligence, en termes de pertinence, en termes de storytelling, d'écriture, d'improvisation, de qualité, du filage de la métaphore. tous les potards sont à fond, vraiment, au sein de ce fleuve de 5 heures et des poussières, 4h49, pardon, très précisément, a été lâché par ce Franck Lepage la phrase suivante que je t'ai partagée, qui est que l'erreur a été érigée par notre système éducatif, en fait. en tant que contingent moral. C'est-à-dire qu'a été créé l'amalgame sémantique et donc symbolique entre la faute, qui est morale, et l'erreur, qui, elle, est un outil d'apprentissage. L'erreur est une feature, est une fonctionnalité du processus de découverte. Pourquoi ? Parce que... Avant de trouver ce qui marche, tu vas retourner une infinité de pierres qui ne te mènent à rien. Tu vas ouvrir plein de portes, plein de tiroirs. Là aussi, je peux métaphoriser autant que tu veux, mais tu as compris. Et là où c'est dramatique, c'est que depuis notre plus jeune âge, on nous a inculqué le fait que se tromper est dramatique. L'erreur est humaine. Error est humanum est, persévérer est diabolikum. L'erreur est humaine, mais persévérer dans l'erreur est diabolique. Là, le problème, c'est que d'or et déjà dans cet adage-là, tu as l'amalgame entre faute et erreur. Et donc, en moralisant l'erreur qui est non seulement obligatoire, quand tu as compris que c'était une fonctionnalité et pas un bug dans le processus d'apprentissage et que donc c'est un outil d'apprentissage, et bien tu... qui confisquent cet outil à non seulement des enfants dans un premier temps, ce qui est à l'origine d'énormément de problématiques en termes d'apprentissage, d'éducation et d'instruction. Et donc, ça en fait un problème culturel, sociologique à plein d'égards. Mais le problème, c'est que ces enfants ensuite deviennent adultes et que ces mécanismes-là et ce rapport-là à l'erreur... et cette mécompréhension, cette ambiguïté entre erreur et faute, tu la retrouves dans la façon dont les adultes vont réfléchir par la suite. Et donc moi, c'est un truc que j'essaie de me rappeler quotidiennement. c'est qu'on s'en fout royal de se planter. Et que tant que ton erreur n'est pas une faute, c'est-à-dire que tant que ton erreur ne vient pas en contradiction avec tes préceptes moraux, et avec ton éthique et avec la morale, on va dire ça comme ça, tu peux te permettre de faire autant d'erreurs que tu veux, dans la mesure de ta tolérance au risque, on en revient à ça, et dans la mesure du bon sens, tout simplement. Et que finalement, tu comprends qu'au bout d'un moment, quand l'erreur, c'est un outil d'apprentissage, tu peux te permettre aussi de refaire plusieurs fois les mêmes erreurs. Alors oui, forcément, le coût de ça, c'est que tu vas progresser peut-être moins vite. Mais si ton cheminement pédagogique passe par refaire plusieurs fois la même connerie, ce n'est pas grave. Là où ça devient grave, c'est quand tu t'interdis de faire ces erreurs-là. Et on en revient à un de mes principes, qui est la fuck-up velocity, tu sais. on en avait parlé extensivement, c'est tout simplement avec quelle vélocité tu vas, donc avec quelle vitesse et quelle trajectoire tu vas justement faire toutes ces erreurs-là que tu dois de toute manière faire. Parce que c'est ces erreurs-là qui te séparent de ta progression, du nouveau toi qui sait faire le truc et qui obtient les résultats qui vont avec. Et bien, le truc, c'est qu'à partir du moment où tu t'interdis de les faire, tu ne peux plus progresser. Mais si ça passe par refaire 15 fois la même erreur de façon quasiment identiques, voire même complètement identiques, pour progresser, si c'est ça le prix à payer, la question, elle se joue pas là, la question, elle se joue à la vitesse avec laquelle tu vas le faire. À chaque fois que tu vas te poser la question de est-ce que c'est un erreur ou une faute, tu vas juste perdre du temps, en fait. Donc le bénéfice, il est inexistant, voire même un dette négative totale. Et donc la question de la moralisation de l'erreur pour en faire une faute, je la trouve dramatique à tous les égards. et c'est un truc que j'observe quasiment quotidiennement et démoraliser comprendre que l'erreur est complètement amorale, je dis pas immorale mais complètement amorale, c'est à dire que la notion de morale ne s'applique pas à l'erreur et ben c'est juste pouvoir jouer avec en fait finalement et me le rappeler c'est très libérateur ça s'invite à quels endroits de ta vie justement cet amalgame erreur,

  • Speaker #1

    faute et ce que ça empêche je t'avoue que alors

  • Speaker #0

    C'est un modèle mental qui s'ancre dans pas mal de considérations d'un mec qui aime un peu trop se tordre les méninges sur ce genre de broutilles. Mais c'est plus un modèle mental dont les applications ne m'amènent pas à songer là très spontanément à des exemples. Mais typiquement, si, des exemples, je pourrais t'en trouver dans le taf, par exemple. Je pourrais aussi, tu vois, par exemple, en tant que père... Oui, je sais que je fais des erreurs parce que quand t'es père, quand t'es parent, tu passes ta vie à faire des conneries éducativement parlant. Le fuck-up est constant. Le louper est constant. En fait, au bout d'un moment, ça te permet de te déculpabiliser vis-à-vis de ces erreurs-là. Parce que c'est pas des fautes. Parce que c'est pas des fautes. Et parce que tu sais que de toute façon, elles doivent nécessairement être faites. ça veut pas dire que ce serait pas souhaitable qu'elles ne soient pas faites et que t'aies pas besoin de les faire ça veut juste dire que si tu les as commises c'est qu'elles avaient besoin d'être commises tu vois commettre c'est déjà un stigmate de cette amalgame là mais si t'as besoin de les faire ces erreurs, c'est tout simplement que t'en as besoin au sein de ton parcours d'apprentissage ça te permet aussi d'être beaucoup plus là aussi en tant que parent et donc éducateur ça te permet avec moi ça me permet avec ma fille d'être plus tolérant aussi, plus tolérant, et d'éviter de voir des erreurs comme des fautes. Et alors, c'est là que tu vois à quel point c'est amalgame à la peau dure, parce que ça m'arrive très régulièrement de me comporter vis-à-vis moi-même, vis-à-vis d'elle, vis-à-vis de mon entourage, vis-à-vis, enfin, de me comporter à l'égard d'erreurs comme si c'était des fautes. Je t'invite, et je vous invite si vous nous écoutez encore à cette heure-ci, parce que vous nous écoutez tous à 14h53. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. J'ai la même chose.

  • Speaker #0

    Voilà. Je vous invite à vous poser cette question-là, et vous allez voir que finalement, la distinction n'est vraiment pas si évidente que ça au quotidien. Quand on laisse ses intuitions et ses petits carcans éducatifs prendre le contrôle.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Pour partager un peu mon vécu là-dessus, je suis... Pas trop mauvais, je crois, au sens où j'ai un biais qui m'aide énormément, c'est qu'une partie de ce qu'on apprend en manager, c'est à faire du feedback. Et le carcan, ou plutôt le parallèle par lequel on passe pour leur apprendre à faire du feedback de la bonne manière, c'est de leur faire comprendre que la raison pour laquelle donner du feedback et en recevoir, c'est difficile, c'est parce qu'on est tous étés à l'école. Et qu'à l'école, le feedback, ce n'est pas du feedback, le feedback, c'est des notes. Et que les notes, c'est potentiellement un marqueur de faute. au sens où avoir 15 ou 3, ce n'est pas juste une information qui te montre à quel point tu es en avance ou en retard sur ta fuck up de Jolo City. Ça a des impacts qui sont potentiellement monstrueux. Typiquement, tu peux avoir une vie à la maison qui est horrible parce que tu as des mauvaises notes, ou à l'inverse, tu peux avoir un syndrome du bon élève qui va te suivre toute ta vie parce que tu as des bonnes notes. Bref, tout ceci n'est pas neutre et c'est très moralement teinté. Sauf que quand t'arrives dans le jeu du boulot, on n'est plus à l'école. Sauf qu'on a gardé ce truc-là. Tout ça pour dire que vu que je baigne là-dedans, je me l'applique à moi-même et ça commence à faire son chemin, le muscle se travaille. Mais tu as raison, c'est bien de le garder en fond parce que j'observe, je vais être honnête, plus avec les autres qu'avec moi, que des fois, ma première réaction, c'est une réaction d'observer une faute plutôt qu'une erreur. C'est-à-dire que... théoriquement le truc auquel je crois si vous me parlez très rationnellement si tu me parles très rationnellement c'est je crois que les bugs ou tout ou toutes les frictions qu'on rencontre un endroit un autre du business de yaniro c'est des super belles opportunités parce que c'est le chemin de l'étape d'après donc moi j'adore remplir le backlog de trucs qui sont pas ouf parce que ce que ça veut dire c'est que on va pouvoir le transformer en truc ou fait que chemin faisant ça va être génial et globalement ça marche comme ça des fois et je fais même pas m'expliquer pourquoi ou comment, je vais rester avec mon coach, il y a des fois où il y a des erreurs spécifiques qui résonnent moralement pour moi où ça va me toucher comme si c'était une faute. C'est-à-dire qu'il y a quelqu'un dans l'équipe qui va faire un truc et je ne vais pas le prendre en me disant, ok, voilà un endroit sur lequel on va pouvoir apprendre avec le sourire aux lèvres ou en tout cas en étant dépassionné. Et il y a des moments où je vais dire, putain, mais ce n'est pas possible, on en est encore là, là ? On est encore en train de faire ça ? Et des fois, c'est pour une broutille. Mais bon, après, tu as raison, c'est de l'apprentissage de soi à soi et c'est bosser le muscle. Donc, on est reparti. On bosse.

  • Speaker #0

    Exactement. Et tu vas être très d'accord avec Franck Lepage.

  • Speaker #1

    Allez, c'est parti. Cinq heures. Bim. Bon, chéri, je viens à table, mais je termine juste ma vidéo. Rendez-vous à 3h du mat.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas où est-ce qu'on est niveau timing. On s'arrête là pour les learnings aujourd'hui. Tu veux qu'on en fasse un autre ? Comment tu le sens ?

  • Speaker #0

    Moi, il me reste un... bon quart d'heure là.

  • Speaker #1

    Il te reste un bon quart d'heure ? Et bah vas-y, on se fait les petits learnings, de toute façon ça va aller vite vu que c'est ceux sur lesquels on est encore en jachère.

  • Speaker #0

    On se fait les petites jachères en serre.

  • Speaker #1

    Les jachères en serre. Allez vas-y.

  • Speaker #0

    Je te l'envoie comme ça, vraiment.

  • Speaker #1

    Je me souviens même plus ce que c'était en plus, je vais le redécouvrir en même temps que toi.

  • Speaker #0

    Alors, pourquoi les salsifis sont à la fois aussi bons et aussi pas bons ?

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est vrai. Bah écoute, je vais partir sur un arc là-dessus.

  • Speaker #0

    J'espère que vous avez encore 2h47 devant vous parce que... Alors... Pourquoi n'ai-je pas dix fois plus de mentors ? C'est précis.

  • Speaker #1

    J'adore. Donc ça, c'est la catégorie.

  • Speaker #0

    J'adore ce que j'ai écrit.

  • Speaker #1

    Working to the end. Verni, j'adore. Verni Pasek, au sens où là, n'attendez pas à ce que je partage d'incroyables learnings. Je ne sais pas. C'est en cours. Donc, je le partage là. Mais j'ai un bug que j'observe. Et donc, pareil, recontexte. J'ai démarré un coaching avec un CEO d'une bête de boîte. Et en gros, c'est un CEO d'une ancienne licorne qui a remonté un projet. Enfin, pardon, c'est un salarié d'une licorne qui était à un très haut niveau, qui a remonté un projet. C'est délirant au sens où ils ont levé je ne sais plus combien de millions sur des slides, ce qui, dans la période actuelle, n'est pas normal. Et ils sont hyper sympas. Et donc, je coach un des fondateurs. Et en gros, ils se paniquent sur plein de sujets de comment est-ce que je vais être au niveau de ça, ça, ça. Et en bon coach, parce que n'oublions pas qu'Alexis Coach est... bien plus solide que Alexis Alexis comme d'hab je lui dis écoute gars tu vas prendre le truc par le le bout le plus simple est-ce que parmi ton réseau t'as des gens qui sont des brutes dans les sujets sur lesquels tu veux être fort ? Oui. Bon bah tu les invites à dîner et tu leur poses plein de questions ouvertes et je vais t'apprendre à le faire et tu vas en faire des mentors et ces gens là tu vas leur demander de te présenter des brutes de leur réseau etc jusqu'à ce que t'aies des tonnes de mentors autour de toi et mécaniquement les chances que tu sois nul... à ces sujets-là va être très faible si tu as des bonnes fées comme ça autour de ton berceau. Et donc, je termine le coaching. Je suis très content parce que je vois qu'il est content et puis je suis très confiant sur le fait qu'il va devenir très fort. Et là, je réagis et je me dis, mais mon bon Alexis... T'as des mentors, t'as des coachs, ton thérapeute et tout. Pourquoi t'en as pas dix fois plus en fait ? Qu'est-ce qui fait que, vu que tu connais bien le principe, t'en as pas dix fois plus ? Donc j'ai pas encore la réponse à ça. Il y a la réponse automatique du les cordonniers sont les plus mal chaussés mais c'est une réponse un peu à la con pour être honnête. Mon hypothèse sur le sujet... Et j'ai pensé à toi d'ailleurs là-dessus, parce que je me souviens qu'on a parlé de comment se faire encadrer sur la musculation, c'est une très bonne pratique, sauf que tu ne le fais pas du tout, globalement. Et donc mes pistes de réflexion que je te partage, et tu réagiras comme tu voudras, j'en ai deux. La première, c'est peut-être un truc qui tourne autour de l'introversion. Donc même si je suis bavard, je suis introverti. Et donc ce que ça veut dire, c'est que nouer des nouvelles relations, même si c'est quelque chose qui me fait très plaisir, c'est un peu effrayant pour moi et c'est éprouvant en termes d'énergie. Donc, je pense que je n'ai pas dix fois plus de mentors parce que rencontrer dix fois plus de personnes, ce n'est pas simple pour moi. Donc, je pense que je n'y vais pas naturellement et que je peux plus volontairement me ressourcer en lisant un bon bouquin, en bonne introvertie. Et l'autre truc, c'est que je crois que je n'ai pas besoin d'aller vite sur tout. C'est-à-dire, il y a des zones dans ma vie sur lesquelles j'ai des gens autour de moi. j'ai un coach pour Yannirot j'ai Benoît, toi tu fais partie de mes mentors ou de mes pairs indirectement sur plein de sujets j'ai des gens qui m'aident sur le sport et la santé et je pense que, pourquoi j'ai pas 10 fois plus de mentors ? parce que j'ai peut-être pas l'urgence de devenir très très fort partout, en tout, très vite je crois que je suis à l'aise avec le fait que ça aille lentement voilà, la réalisation work in progress, je sais pas ce que ça t'évoque toi ?

  • Speaker #0

    ben je euh Je t'aurais attendu sur une explication qui aurait été dans le sens potentiellement de l'ego. En tout cas, moi, ça aurait été une des raisons, je pense que j'aurais invoqué me concernant. Donc forcément, par symétrie, je me suis dit que tu allais aller vers ça. Mais tes hypothèses me parlent aussi vachement.

  • Speaker #1

    Ça, pour le coup, l'ego, je suis à l'affût parce que la phrase que je vais dire ressemble à une phrase de quelqu'un qui se ment. Mais je crois qu'avec le temps, je n'ai pas beaucoup d'ego. J'en ai un peu, mais je crois que je n'en ai pas beaucoup. donc le fait de vouloir faire toi typiquement je me sens hyper bien quand je suis un mémoirien quand tu me dis Alexis allez vas-y réfléchis pas 107 ans et fais les trucs comme ça je me dis pas pourquoi est-ce que Benoît me le dit pourquoi est-ce que c'est lui le gars malin de la relation moi j'ai aucun problème à aller suivre bêtement le gars malin ça me va très bien en tout cas je suis à l'écoute on pense à l'ego évidemment mais là comme ça je suis pas certain que ce soit ça le

  • Speaker #0

    Le principe de distribution gaussienne a fait énormément de mal à nos psychés, en fait, en tant que civilisation. Je n'utilise pas du tout les bons termes, mais on s'en fout. C'est dans le sens où ça nous a induit qu'à partir du moment où tu n'es pas dans la moyenne, tu n'es jamais dans la moyenne. Si par exemple, à un moment donné, tu as passé un VICE, donc un test de QI qui t'a donné un certain QI qui fait que tu es dans un écart type de part ou d'autre de la moyenne, eh bien nécessairement, tu ne seras jamais dans la moyenne nulle part, à aucun moment, dès lors que ça se rapproche de près ou de loin à ce que tu es en mesure de produire avec ton cerveau. C'est l'amalgame que tu vas faire avec un sportif de haut niveau. Ok, lui, c'est un... tennisman de très haut niveau, donc forcément, c'est un athlète complet. Non, ça, c'est un biais cognitif, ça n'a pas une erreur fondamentale de l'attribution. C'est pas parce que t'es un excellent tennisman que tu vas être forcément un très bon crossfitter. Il y a même de très fortes chances que tu sois complètement nul à chier en tant que crossfitter. Et pareil, un très bon crossfitter ne fait pas un bon tennisman. C'est exactement la même chose, en fait, avec n'importe quel domaine. Et quand tu comprends ça, et que tu comprends un autre principe qui est celui de la régression vers la moyenne... qui est un phénomène statistique qui fait que plus le temps va passer, plus un phénomène va tendre invariablement vers sa moyenne, qui a un seuil qui n'est pas fixe, tu comprends que finalement, on est tous extrêmement moyens en tout. C'est-à-dire que si on regarde l'immensité des variables qui nous constituent, on va être tous moyens dans l'immense majorité de ce qui nous fait. Et par contre, on va tendre à déroger de la moyenne d'un côté comme de l'autre sur certains points, mais qui sont à la marge. Et c'est de ça dont les gens, et ça fait le point avec un des sujets qu'on va adresser dans un des prochains épisodes, qui est la Range Frequency Theory, que j'ai hésité à inclure aujourd'hui. Mais en fait, ça fait que les gens se souviennent de toi pour ça, au point d'oublier, justement, l'erreur fondamentale de l'attribution, qu'en fait, tu es très moyen sur tout le reste. Et on est tous concernés par ça, tu vois. Et donc, une fois que tu as compris ça, tu as compris que c'est complètement crétin pour le simple fait que tu es au-dessus de la moyenne sur certains points, de t'interdire de t'entourer sur tous les autres où tu es moyen, en fait. Parce que c'est tout simplement te priver de l'opportunité de t'entourer de gens qui, eux, sur ces points-là, sont très largement au-dessus de la moyenne et de te faire tirer vers le haut.

  • Speaker #1

    Ça, c'est la beauté de l'ego. Tu peux avoir quelqu'un qui est ceinture noire d'un art martial extrêmement précis et qui sort de son premier cours d'Autrichien en faisant Attends, mais comment ça se fait que je suis nul, là ? Parce que ça n'a rien à voir, mon gars. Tout simplement, c'est très peu transférable, cette affaire.

  • Speaker #0

    Ah non, mais complètement. Complètement. Et donc, oui, je te rejoins à 1000%. Et après, par contre, encore une fois, c'est un modèle mental à avoir. Mais au quotidien, le niveau de friabilité est colossal. C'est le nombre d'exceptions que tu vas faire et le nombre de fois où tu vas manquer à ce principe. C'est fou, en tout cas, me concernant. Typiquement en muscu, ça fait littéralement 5 ans que je devrais me faire coacher et que je le fais pas.

  • Speaker #1

    On va suivre, on va faire des fils rouges dans la saison de ce podcast. On verra si... Dans quelques mois, Benoît a trouvé le coach ou la coach de ses rêves en muscu. Tu avais une question ouverte, work in progress, peinture pas sèche de ton côté, qui me plaît bien, la formulation est très jolie. Ne confond jamais l'absolu des réalités statistiques avec la relativité des expériences individuelles.

  • Speaker #0

    Oui, alors c'est une question, c'est juste une réflexion que j'ai eue tout à l'heure. À tel point, je me suis demandé si ce n'était pas juste un énorme enfonçage de porte ouverte et un doublé d'un gros poncif. au point où je suis allé le demander à ChatGPT s'il s'en était un. Il m'a répondu non, non, pas trop, ça va. Je te laisse me dire de la façon la plus sincère possible si j'ai renforcé une grosse porte ouverte là avec cette phrase.

  • Speaker #1

    Alors ça, on y reviendra très probablement au fur et à mesure des épisodes, mais je ne suis pas... Je ne crois pas tant à la réalité des enfonçages de portes ouvertes dans 95% des cas. Au sens où les modèles mentaux ou les apprentissages les plus puissants, souvent, ils sont d'une simplicité qui est débile. Mais c'est la différence entre l'entendre et l'intégrer.

  • Speaker #0

    Exactement. Moi, ça rentre un petit peu dans ce cas de figure-là, dans la mesure où, en fait, tout à l'heure, j'étais en train d'écrire un cours pour notre newsletter. Un cours qui, en gros, transmet la méthode qu'on enseigne chez Skelesia. au sein d'un de nos produits pour passer de 0 à 10K euros de chiffre d'affaires par mois. 10K qui est un énorme effet d'annonce. C'est juste pour quantifier un ordre de grandeur. Si demain vous faites 15K ou vous faites 8K, be my guest. Mais en gros, c'est juste pour fixer une trajectoire. Ce cours s'ancrait sur une thèse qui était que je suis convaincu que... à partir du moment où le lecteur est en capacité de lire les lignes qu'il est en train de lire en lisant le micro-cours, et que donc en fait il a accès à un ordinateur avec internet et qui dispose d'un cerveau qui lui permet de comprendre ce qu'il est en train de faire, il y a de très fortes probabilités, proche du 99%, qu'il ait absolument tout ce dont il a besoin pour aller chercher ce 10 euros de chiffre d'affaires encore une fois par mois. Quand je dis chiffre d'affaires... C'est pas le salaire que tu te verses. Le chiffre d'affaires avec une entreprise. Et donc là, en fait, derrière, je démontre peu ou prou la chose parce que j'ai pas envie qu'on vienne m'opposer des arguments qui rendraient le truc stérile parce que derrière, j'ai des choses intéressantes à transmettre. Donc je débunk un petit peu ça et je finis à la fin par dire, en gros, oui, t'auras toujours des exceptions. T'auras absolument toujours des exceptions, et moi je viens d'un monde de l'exception, parce que comme je l'ai dit, j'ai une pensée de gauche, j'ai une pensée de gauchiste. Donc ces exceptions, je les connais, et je les connais même fortement. Peut-être que je ne les expérimente pas, mais en tout cas j'en tiens compte. Et je vais être beaucoup plus proche du sociologue que de l'idéologue. En tout cas, je m'efforce de l'être. Donc ça j'en ai notion, tu vois. Sauf qu'à un moment donné... et bien quand tu as envie de te prouver, quand un cerveau, une psyché a envie de se prouver qu'elle a raison, et bien elle est capable de façon très matérielle de tordre la réalité, de tordre les événements. qui l'entoure et de tordre sa perception et donc son comportement vis-à-vis de ces événements de sorte à ce que ces événements lui donnent raison. Et donc le danger... C'est justement de doomer, en fait, de sorte à se prouver absolument, par égo, par flemme, que oui, on a raison, qu'on n'en est juste pas capable. J'en reviens à ce que je disais tout à l'heure. Si tu crois que tu n'en es pas capable, la meilleure chose qui puisse t'arriver, c'est de te prouver qu'en fait, tu te plantais et que tu en étais largement capable. C'est le meilleur truc qui puisse t'arriver. On en revient au fait que se prouver qu'on a tort est très souvent bien plus bénéfique que se prouver qu'on a raison. Et donc, à la fin, je finis par ça. par cette phrase-là, que je relis, mais qui est que ne jamais confondre l'absolu des réalités statistiques avec la relativité des expériences individuelles. Ce que ça veut dire, c'est que, oui, si on regarde à l'échelle macro, si on investigue un phénomène, on va se rendre compte que, oui, clairement, dans le cas qui est le nôtre ici, les 10 cas, par exemple, il y a une majorité des entreprises des entrepreneurs qui n'atteignent pas ce cap là. Vous voyez, c'est une très grosse proportion. Ça, c'est une réalité. C'est une réalité économique, c'est une réalité conjoncturelle, tout ce que tu veux. Sauf qu'en attendant, c'est pas du tout mutuellement exclusif avec le fait qu'à l'échelle individuelle, t'as énormément de gens, énormément d'entrepreneurs qui y parviennent. Et que donc, en fait, c'est juste pas du tout les mêmes échelles de réalité. Et que c'est pas parce que... Je... que tendanciellement, la majorité n'y arrive pas, que toi individuellement, tu n'en es pas capable. Et en fait, c'est quelque chose qui est fondamental à garder en tête, à mon sens. En tout cas, pareil, je m'efforce de garder en tête parce qu'on a très vite fait de se véroler le cerveau avec des données qui, dans notre cas, ne s'appliquent pas. Et en fait, le truc, c'est que... les grands nombres, les grands ordres de grandeur et les grandes statistiques, en fait, ont très vite fait, justement, de conditionner notre perception de l'individuel qui, par définition, est très variable. Si on regarde les probabilités statistiques, comment ça fonctionne, c'est tout simplement énormément de bruit, donc énormément de chiffres et de données très chaotiques qui partent dans tous les sens. dont tu essaies de tirer des conclusions et dont tu essaies d'extrapoler des patterns. Ça ne veut pas dire que c'est représentatif de la réalité. C'est un modèle mathématique qui te permet de comprendre un petit peu mieux ce qui se passe devant toi, qui essaie d'identifier les signaux parmi le bruit. Mais ça ne veut pas dire que le bruit n'existe pas, tu vois. Tu peux très très bien être un bruit parmi ces signaux. Et donc ça, j'essaie de me le rappeler, tu vois.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, ouais. Et je crois, alors vraiment, c'est des portes ouvertes pour plus tard, parce que là, on pourrait repartir, je te connais, je me connais sur un gros sujet, mais le gros problème, je t'écoutais attentivement, c'est que je crois qu'on comprend mal que le cerveau humain n'est pas bien câblé pour comprendre la notion de statistique et de pourcentage et de tout ce qui s'ensuit. C'est-à-dire, si je te dis, va faire ton opération chirurgicale, avec ce médecin ou ce chirurgien il a un taux de réussite de 99% toi dans ta tête ou dans ma tête je vais internaliser ce 99% comme un mix de il n'y a aucune chance qu'il se passe quoi que ce soit grave et c'est là où il y a un biais qui arrive quelque part bon bah si c'est grave ça sera grave à 1% alors qu'en réalité si les vlanelles s'alignent mal bah c'est toi qui clames sur la table d'opération et les gens qui sont en train qui vont être concernés par tout ça, ta famille, etc. Tu auras beau leur expliquer que statistiquement, c'était la bonne démarche à faire rétrospectivement, parce que 99% de chances, ça se tentait, ça ne changera rien. Ils vont, eux, rentrer dans la narrative du oui, mais non, ils disent 99%, mais ils se foutent du monde Et en fait, ça, c'est un truc qui est, à mon avis, indépassable. Ça a du sens. Philosophiquement, c'est un rabbit hole qui ne se termine jamais. Et donc, je vais essayer de le recentrer sur des trucs qui sont connectés à ce qu'on se disait, donc sur le business, etc. c'est que je pense qu'on ne peut pas dépasser, quand on bosse avec des gens, que ce soit des clients ou des collaborateurs, le fait que tout le monde ait le premier rôle de son propre film. Et donc, ce que ça veut dire, c'est qu'invoquer de la donnée objective, surplombante, pour traiter des sujets qui ne vont pas être de cette nature-là, souvent, c'est peine perdue. C'est une anecdote un peu dans le jeu des gens un petit peu relous. C'est un truc, je suis sûr que tu le connais, celui-là. J'ai posté sur je ne sais plus quoi, parce que je poste pas mal j'ai pas mal de conversations subies on va dire dans les commentaires et t'as quelqu'un qui me disait sur le point 1 de ta liste je suis pas d'accord tu dis des conneries à cause de études numéro 1 mais donne moi une étude qui prouve l'inverse et je serais ravi de changer d'avis Moi je suis tombé dans le panneau comme un idiot, et il s'avère que c'est un sujet que je connaissais bien, sur lequel j'avais pas mal d'études qui baquaient ce que je disais, enfin c'était pas du tout une idée de pensée, et je lui ai dit Ah bah écoute, je saisis volontiers la perche que tu me tends, voici des études, et très sérieuses, en plus c'est de la science humaine, donc c'est un sujet que je connais plutôt bien, qui disent qu'effectivement ce que je bac, c'est plutôt ce qui est en train de se passer dans la science. Et il me répond sur un ton très dénieux Ah oui, donc toi, une étude de, et je ne sais plus si c'était le journal en question ou l'auteur qui était cité dans la dernière ligne de la bibliographie, toi, pour toi, ça veut dire que c'est une étude sérieuse. Non, mais voilà, soyons sérieux, moi je dis ça, je discrédite direct. Et c'est là où je me suis dit, ben non, c'était idiot Alexis. La personne, elle n'essayait pas d'avoir une discussion objective sur quelle est la nature de l'état de l'art sur le sujet. Elle n'était pas d'accord avec ce que tu disais. Et elle utilisait un argument d'autorité pour te le dire. Point. Et ça, je pense qu'effectivement... la lourdeur statistique de la répartition des gens qui réussissent ou qui réussissent pas à faire plus de 10K, ça change pas la détresse psychologique ou émotionnelle de quelqu'un qui y arrive pas.

  • Speaker #0

    Et ça change pas la réalité fonctionnelle et factuelle de la possibilité de le faire.

  • Speaker #1

    Oui, en plus.

  • Speaker #0

    C'est la différence entre l'input et l'output, entre tes dispositions de départ, tes prédispositions de départ et ton espérance de gain. C'est pas parce que t'es capable de le faire que tu vas gagner, que tu vas réussir à le faire. Mais de base, t'es en mesure de le faire.

  • Speaker #1

    Ouais, tout à fait.

  • Speaker #0

    Tu as les capacités de le faire. Ça ne prédit rien dans l'absolu de la réalité de ton accomplissement futur. Mais en tout cas, ça te dit, dans le présent, t'as le droit de l'espérer. Et t'as le droit de te défoncer pour. Et moins tu te défonceras pour, par contre, plus élevrés seront tes chances de te planter. Voilà, petit tordage de cerveau de fin de podcast.

  • Speaker #1

    Yes. Ben écoute, Benoît, c'était une jolie première. J'ai fait une entorse au règlement. Toi, tu marches là, on est d'accord ?

  • Speaker #0

    Je marche x1000.

  • Speaker #1

    Tu marches x1000 sur un tapis. Moi, je ne marche pas parce que je n'ai pas de tapis et que je n'ai pas réussi à faire marcher le truc. Mais promis, d'ici le prochain épisode, je trouve une solution. pour faire marcher le matériel pour aller me balader dehors pour la dynamique papote on fait des pas avec les potes merci Benoît allez super journée à tous super journée à toi et on se dit à très vite pour un deuxième épisode puis un troisième jusqu'au 10 000 jusqu'au 10 000

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