- Speaker #0
Je suis revenue il y a bientôt trois ans en Dordogne.
- Speaker #1
Tu dis que tu es revenue parce que tu es née ici ?
- Speaker #0
Ouais, je suis née ici. Je suis née à Périgueux et mes parents habitent un petit village Ezrak à côté de Thiviers. Et c'est là que j'ai grandi, que j'ai passé toute mon enfance. Collège à Thiviers, lycée à Périgueux et à mes 18 ans. Après, j'ai filé sur Bordeaux. Mais du coup, ma vie et mes racines, toutes mes premières histoires de vie sont ici.
- Speaker #1
Je croyais que tu allais dire que toutes mes histoires d'amour sont ici.
- Speaker #0
Les premières, elles sont ici.
- Speaker #1
Benoît en CP à l'école primaire de Thiviers, si tu nous entends.
- Speaker #0
Si tu m'entends, je suis revenue. Je pars pour découvrir autre chose, pour construire une autre vie. Parce que moi, j'ai toujours voulu faire des études. Je crois qu'assez jeune quand même, partir à l'université, apprendre une autre langue, apprendre d'autres choses, être curieuse d'un ailleurs. Ça, ça a toujours existé. Mais je pars. Mais avec les copains avec qui je pars à Bordeaux faire des études. on est tous dans des études un peu différentes j'ai quand même l'envie tous les week-ends de revenir ici et donc là ouais j'ai 26 ans et je me dis moi j'ai encore envie d'expérimenter des choses je suis pas sûre d'avoir vraiment trouvé ma place malgré les études longues c'est aussi le petit écueil des fois des études longues, on cherche, on cherche, on cherche on cherche mais qu'est-ce qu'on cherche bon bah allez je vais aller chercher des trucs par moi-même et là je pense que c'est un peu vraiment le moment où j'ai envie d'être toute seule et d'aller explorer un truc loin, il n'y aura pas de retour en Dordogne, il n'y aura pas de retour au groupe de la bande d'amis d'ici, un peu envie de dire allez Pauline t'es cap de faire un grand saut toute seule en avion de Madrid et j'atterris à Cancun pour rejoindre une ancienne coloc de Barcelone Gabi, je te partagerai ce podcast puisque tu parles couramment français Merci. Gabi qui habite sur l'île de Cozumel, au large des côtes du Mexique. Très jolie île.
- Speaker #1
Pourquoi cette destination ?
- Speaker #0
Parce que je parle espagnol. Du coup, lié à mon année d'Erasmus, c'est très grand plaisir à pratiquer cette langue. Et pour moi, c'était important de partir voyager dans un endroit où je pourrais comprendre les gens et m'exprimer. J'ai envie de faire quelque chose un peu concret peut-être. m'établir un peu quelque part. Donc j'ouvre une petite carte des woofings possibles au Costa Rica. Il y en a à l'époque, je pense que maintenant il y en a beaucoup plus, il y en a à l'époque pas énormément. Il y en a deux sur des spots très touristiques, plutôt côte caraïbe. Et moi, venant du Périgord Vert, les gros spots touristiques, ça ne me parle pas. Moi je cherche le petit spot de woofing bien bien bien perdu dans une petite campagne. où je me dis, ah ouais, ça va être galère d'y arriver, mais une fois arrivé, je suis sûre que ça va être trop beau. Je vois qu'il y a beaucoup de rivières, je vois que c'est très vert, je vois que c'est vallonné, je vois que le village est un minuscule village. Et ça me parle.
- Speaker #1
Ça ressemble à ici, en fait.
- Speaker #0
Quelque part, ça ressemble à ici, donc c'est rigolo. Je parlais de couper mes racines, mais en fait, j'ai un peu recherché un spot comme celui d'ici, je pense, inconsciemment. Et donc, j'appelle cette famille, eux me disent, « Ouais, ben, écoute, on prend... » plus trop grand monde en roofing parce qu'on a pris beaucoup, beaucoup de gens. Je dis, non, mais moi, j'arrive toute seule. Ça me parle trop chez vous. OK. Et puis, en plus, tu vas arriver au moment où c'est la récolte du cacao. Donc, pour eux, période de fin d'année, novembre, décembre, juste avant l'été. C'est la fin de la saison des pluies. Avant l'été, tac, on ramasse le cacao. Bon, bah, l'été motivé, ouais, tu sais un peu monter à cheval. Ça ne te fait pas peur de mettre des bottes, de beaucoup marcher ?
- Speaker #1
Pourquoi monter à cheval ?
- Speaker #0
Parce qu'il fallait aller sur la parcelle du cacao à cheval. Donc là, je mens un peu. Je dis, ouais, ouais, non, mais moi, c'est bon.
- Speaker #1
J'ai mon galop 7.
- Speaker #0
Ouais, moi, c'était bon. C'était bon. Et voilà, début de la vente. Donc,
- Speaker #1
tu as démarré direct.
- Speaker #0
J'ai démarré direct. Et le lendemain, j'étais en bottes sur un cheval avec ma machette attachée à la taille. Et j'arrivais et je découvrais une parcelle de cacao. Et je coupais des cabosses. avec le papa de la famille, Juan Luis. Et l'aventure était partie.
- Speaker #1
C'est ça que tu idéalisais ? Oui, et puis moi,
- Speaker #0
dans le début d'une relation amoureuse, je reviens en Tordogne, on me propose d'habiter, j'en parlerai après, au bois dormant, dans un petit mobilhome au milieu de la forêt. Donc il y a un peu de quoi rêver très fort. Mais on le sait, rêver très fort. C'est génial, mais après, il y a la réalité.
- Speaker #1
Un jour, tu te réveilles.
- Speaker #0
Voilà. Un jour, je me dis, oula, mais quand même, Pauline, monter un projet, c'est quand même des machines, c'est sûrement un investissement, c'est sûrement des travaux pour remettre quand même aux normes un garage chez ton frère. Ça prend combien de temps ? Les travaux, ça coûte combien ? Les machines, ça coûte combien ? Qu'est-ce que je veux ? Quels sont les objectifs ? Est-ce que je fais ? que des tablettes ? Est-ce que je fais autre chose ?
- Speaker #1
Des petites tablettes, des grandes tablettes ?
- Speaker #0
Des petites tablettes, des grandes tablettes, puisqu'il y a des gens qui ne connaissent que les grandes tablettes.
