- Speaker #0
Bonjour et bienvenue, je suis Sandrine Planck et vous écoutez les nouvelles filles de la campagne. Deux fois par mois, je vais à la rencontre de femmes qui, comme moi, ont changé de vie pour tenter l'aventure en ruralité. Ce qu'elles ont en commun ? Elles ont redoublé d'audace. Pourquoi ? Eh bien en allant vivre à la campagne, et comme si ça n'était pas déjà un sacré défi... Elles ont changé de métier, développé une nouvelle activité, un projet, une passion, voire adopté un nouveau mode de vie. Grâce à nos échanges, je vous révèle tout de leur arrivée en ruralité, de leur projet de départ, leur intention, de leur nouvelle vie qui les a transformés, de leur joie et par moments, de leur crainte. Je vous offre des témoignages motivants, rafraîchissants, qui vous feront, je l'espère, sourire, plaisir. et peut-être vous donneront envie de sauter le pas ou simplement d'y réfléchir. Maintenant, je vous emmène dans ma campagne. Aujourd'hui, c'est un jour un petit peu spécial puisqu'on enregistre un épisode pour le podcaston. Le podcaston, c'est un événement national lié au podcast, bien entendu, qui met en valeur, on va dire, des initiatives, enfin, les projets des podcasteurs et podcasteuses indépendantes. Et ces podcasteurs... et podcasteuses mettent en valeur des associations coup de cœur, qui font sens avec leurs podcasts. Entre autres, c'est mon cas, puisqu'effectivement, entre les Nouvelles Filles de la Campagne et l'association 100 pour 1, je pense qu'on peut dire qu'on a en commun les femmes, je pense qu'on peut dire qu'on a en commun le local, le territoire, l'engagement.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Donc aujourd'hui, enregistrement spécial pour le podcast et pour l'association 100 pour 1. Comment on s'est rencontré avec l'association 100 pour 1, même si j'avais déjà entendu parler de cette association ? C'est grâce à l'association Ça roule pour toi, avec qui j'ai fait un épisode l'année dernière, grâce à Anne et à Christine. Vous êtes venus vous présenter au Polisson, le café associatif qu'a sur Saint-Paul-la-Roche. Je vous ai découvertes là et quand je vous ai entendu parler de l'association, je me suis dit mais c'est elles en fait qui auront leur place au podcaston. Et pour les nouvelles filles de la campagne, cette année. Voilà comment on s'est rencontrées, il y a quelques semaines finalement. Et quand je vous ai proposé le projet, elles étaient enthousiastes, elles avaient le sourire. Et elles m'ont dit quasiment tout de suite oui. Est-ce que je dis la vérité Catherine ?
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Ça s'est passé comme ça, de façon tout à fait spontanée. Et nous avions envie de parler de notre association, parce qu'il s'y passe plein de choses qui sont enrichissantes à tout point de vue. Voilà.
- Speaker #0
Alors on démarre comme ça ?
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Alors, on va se dire bonjour Catherine.
- Speaker #1
Bonjour Sandrine.
- Speaker #0
On va commencer par quelque chose de très très simple finalement. Est-ce que tu peux te présenter déjà toi en tant que femme ? Tout simplement. On ne va pas encore parler de l'association, ça sera la deuxième question. Mais qui es-tu Catherine ?
- Speaker #1
Eh bien, je vis à la campagne, vingtaine de kilomètres de Périgueux et je suis une jeune retraitée. Voilà, donc je vis à la campagne. et peut se passer plein de choses il suffit d'aller un peu les chercher et entre autres il ya effectivement une vitalité associative qui me semble quand même bien réel tu es natif de la dordogne non non je suis nous sommes arrivés on avait 25 30 ans donc ça fait longtemps que nous sommes installés mais nous ne sommes pas natifs et je ne le suis pas de
- Speaker #0
la dordogne mais tu es bien tu es bien installé en dordogne depuis longtemps oui
- Speaker #1
Oui, oui, ça commence à faire quelques décennies. Très bien.
- Speaker #0
On rentre dans le vif du sujet. Parle-nous de cette association qui s'appelle donc 100 pour 1. Qu'est-ce que cette association ? Dis-moi un peu.
- Speaker #1
Alors, 100 pour 1, Périgord.
- Speaker #0
Périgord.
- Speaker #1
Puisque c'est son intitulé complet. Exact. C'est l'idée qu'effectivement, à un moment donné, la solidarité peut se concrétiser. lorsqu'il y a 100 personnes qui peuvent donner un peu d'argent, aider aussi pratiquement, pour loger, héberger des personnes, des familles qui se trouvent dans une précarité importante. Voilà. Alors nous, on existe depuis 2018. Cette association, elle s'est créée face à une situation très concrète. À l'époque, il y a eu une famille... qui se retrouvait avec un bébé de trois mois à la rue. C'était effectivement une famille étrangère et qui s'est trouvée comme ça, complètement démunie, qui avait pu pendant un temps être logée en hébergement d'urgence à l'hôtel. Il y a eu un rejet, une expulsion de cette famille et il fallait bien à ce moment-là trouver une autre solution. Et il s'est trouvé une chaîne de solidarité qui a fait qu'on a pu trouver un logement à un moment donné pour cette famille.
- Speaker #0
Et qui est à l'initiative de départ ?
- Speaker #1
Trois femmes. C'est souvent quand même des histoires de femmes.
- Speaker #0
La campagne.
- Speaker #1
Voilà. Tout à fait. Voilà, trois femmes. Leur prénom ? Alors, il y avait Hélène, Geneviève et Viviane, je crois.
- Speaker #0
Tu veux vérifier ? Je vais vérifier. On ne va pas dire de bêtises.
- Speaker #1
Il y avait, je crois que c'était ça, j'espère ne pas me tomber, parce que je connais bien les deux premières.
- Speaker #0
Elles sont encore toutes dans l'association ?
- Speaker #1
Alors, non, parce qu'il y en a une qui a déménagé, qui a quitté la Dordogne. Mais voilà, après, il y a eu... de nouvelles bénévoles et de nouveaux bénévoles.
- Speaker #0
En tout cas, l'association a démarré par un cas finalement concret. Et ce sont donc trois femmes qui étaient dans cet environnement-là ?
- Speaker #1
Voilà, parce qu'il y avait quand même aussi d'autres associations. Il y avait ce qu'on appelle RESF. Je ne connais pas. Alors c'est le réseau d'éducation sans frontières qui s'occupe aussi de soutenir des familles. qui ont des difficultés aussi bien au niveau du logement qu'au niveau de leur régularisation de leur dossier. Le principe général de l'association, c'est effectivement la solidarité et l'esprit de fraternité qu'on espère maintenir sur notre territoire mais aussi plus globalement au niveau du pays. C'est pour ça que les 100 pour 1 existe dans d'autres départements, même s'il n'y a pas de fédération. Cette démarche, cette volonté de se dire qu'il n'y a aucune raison que des familles se retrouvent à la rue, et ce qui est un peu le caractère quand même insupportable lorsqu'il y a des jeunes enfants. Oui,
- Speaker #0
beaucoup d'ailleurs. Les chiffres sont assez... Je pense que j'ai vu des chiffres il n'y a pas très longtemps. Je trouvais ça assez effrayant.
- Speaker #1
Tout à fait, ça a augmenté ces dernières années d'enfants qui se retrouvent à la rue sans domicile fixe pour de multiples raisons.
- Speaker #0
Toi, comment tu as découvert l'association ?
- Speaker #1
Par connaissance et je souhaitais aussi faire des choses concrètes.
- Speaker #0
C'est la transition avec la retraite qui t'a mené dans cet engagement-là ou tu n'étais pas encore à la retraite ?
- Speaker #1
J'allais y être, mais je n'y étais pas encore. Mais voilà, c'est vraiment l'idée de se dire comment on peut agir localement, concrètement. C'est comme un petit peu semer des petites graines. C'est faire un travail à cette échelle-là, mais effectivement avec derrière un sens de fraternité et de solidarité, qui me semble être un combat aujourd'hui.
- Speaker #0
Ces trois femmes... qui ont créé ce mouvement, cette association. C'est elles qui ont trouvé le nom 100 pour 1 ?
- Speaker #1
Oui, parce que je pense qu'elles savaient que ça existait.
- Speaker #0
D'accord, c'était un principe qui existait déjà.
- Speaker #1
Voilà. L'idée, alors en 2018, ça pouvait être cette somme-là. On se disait que 100 personnes qui donnent 5 euros permettaient de payer un loyer et de loger une famille avec de jeunes enfants. Parce que c'est quand même aussi... notre priorité, les familles avec les jeunes enfants.
- Speaker #0
L'action principale de l'association ?
- Speaker #1
Alors l'action première et principale c'est l'hébergement, parce que sans hébergement on ne peut pas penser ni l'intégration, ni la sortie de la précarité si on n'a pas un toit. Comment penser le reste de son quotidien si on ne sait pas le soir où l'on va dormir. Donc c'est l'idée de donner un temps de pause et de permettre à une famille de construire, de se projeter pour pouvoir après trouver d'autres solutions. Donc c'est intervenir dans la vie d'une famille avec elle, de prévoir l'accompagnement et pour les personnes qui sont étrangères. Faire aussi le suivi et l'accompagnement juridique au niveau du droit des étrangers.
- Speaker #0
Donc vous êtes là finalement, présent et présente sur plein d'axes différents. Pour ces familles, quand même.
- Speaker #1
Voilà, l'accompagnement, l'hébergement, l'accompagnement. C'est pour ça qu'on travaille aussi beaucoup en réseau, parce qu'il ne s'agit pas, nous, de tout faire. Bien sûr. Mais ne serait-ce que...
- Speaker #0
De vous appuyer sur d'autres organisations qui ont d'autres compétences.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Des compétences que vous n'avez peut-être pas au sein de votre réseau. D'où le travail en réseau.
- Speaker #1
Voilà, et ça, c'est très important.
- Speaker #0
Tu m'as dit tout à l'heure, comment tu as découvert cette association ? Donc, c'était juste par des connaissances autour de toi. Et qu'est-ce qui a fait que tu t'es engagée ? dans cette association, vers ce mouvement, plutôt qu'une autre association, avec un autre combat, un autre sujet ? Pourquoi ?
- Speaker #1
Alors peut-être par idéalisme un peu naïf, mais la solidarité peut aussi se vivre au quotidien, concrètement. Et ce que j'ai découvert, et ça grâce à des personnes de l'association, entre autres une des fondatrices, C'est toute la dimension du droit des étrangers qui est très méconnue et qui peut nous aider aussi à construire, à accompagner les personnes. Et ça, c'était quelque chose qui, je dirais, sur le plan peut-être plus intellectuel aussi, m'intéressait de connaître et de comprendre. Parce que c'est aussi cette articulation-là qui peut aider les personnes, les familles à... avancer.
- Speaker #0
Est-ce que c'est en lien par exemple avec, est-ce que ton activité professionnelle ou ta carrière professionnelle est en lien avec ça ? Est-ce qu'il y a quelque chose qui faisait un pont ? Pas vraiment.
- Speaker #1
Pas du tout, parce que je n'avais pas du tout de formation concernant le droit des étrangers ou juridiques. Par contre, c'est vrai que par ma profession... Je côtoyais beaucoup de familles. Alors j'étais psychologue à l'éducation nationale et dans les établissements scolaires, nous rencontrons bien sûr aussi des familles qui sont dans des situations de précarité, difficiles, françaises ou étrangères. Il y a cette sensibilité à cette solidarité et à cette diversité qui est quand même une richesse en France et en Dordogne.
- Speaker #0
Donc ça explique un peu quand même. Je voulais que tu me le dises, mais tu ne voulais pas me le dire. Je savais qu'il y avait un truc. Est-ce que tu peux me donner quand même quelques défis majeurs ? Quels sont les défis majeurs pour aider les personnes en situation de précarité ? Je parle bien de précarité, c'est un terme global, aujourd'hui.
- Speaker #1
Ça c'est une question, une grande question. C'est vrai que nous on intervient par rapport à des situations concrètes. de familles qui sont avant tout effectivement étrangères et qui se trouvent souvent en situation irrégulière, même si initialement la vocation de l'association c'est effectivement de répondre et de trouver un hébergement pour des familles en difficulté importante financière. Il s'avère que les solutions que nous proposons, nous sommes un peu les seuls. parce qu'une fois que la personne n'a pas son titre de séjour ou se trouve en situation irrégulière pendant un temps donné, les pouvoirs publics ne peuvent pas répondre.
- Speaker #0
Ils ne peuvent pas vous aider, ne peuvent pas prendre le relais ?
- Speaker #1
Non, ils ne relèvent de rien. Donc c'est vrai qu'on intervient dans cette phase de transition, parce qu'une fois que la personne est régularisée... Peut-être que Céda nous expliquera bien. Il y a un accès aux droits, à la possibilité de travailler, à la possibilité d'avoir des revenus et de se loger, chose qui n'est pas possible pour certaines des personnes que nous hébergeons.
- Speaker #0
Quand il n'y a pas cette régularisation.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Tant qu'il n'y a pas la régularisation, c'est bloqué.
- Speaker #1
Tout est bloqué. Donc voilà, on arrive dans une période un petit peu de non-droit pour ces personnes. Et en même temps, nous, nous nous appuyons sur les textes. Nous ne faisons pas un travail du bénévolat de façon illégale. C'est-à-dire qu'il y a l'inconditionnalité d'héberger des enfants et quelque chose de... très important et reconnu par le Conseil constitutionnel.
- Speaker #0
C'est un droit fondamental.
- Speaker #1
Et donc, bien sûr, que les enfants ne soient pas à la rue, évidemment, c'est aussi avec leurs parents. Voilà. C'est pour ça que on a la notion de famille.
- Speaker #0
Comment ça fonctionne, en fait, la solidarité financière ? Donc, tu nous as dit que 100 personnes peuvent contribuer avec des sommes... Ça peut aller de... J'en sais rien, moi. Tu peux avoir des contributeurs à 5 euros, tu peux avoir des contributeurs à 100 euros, peu importe. Mais en tout cas, on a un nombre de personnes qui contribuent à leur échelle pour assurer le paiement. Du logement, c'est comme ça que ça fonctionne ? Mais comment ça se met en place, concrètement ? Explique-nous.
- Speaker #1
Alors concrètement, il y a le réseau associatif avec lequel on fonctionne. Donc sur Périgueux, il y a la Maison 24, il y a Habitat Humanisme. À un moment donné, au début de la vie de l'association, il y avait aussi Emmaüs. On a toujours des partenaires, on fonctionne en réseau. Et puis, il y a le bouche à oreille. On est très surpris par les phénomènes de solidarité, où tout d'un coup, une personne qui a rencontré une personne qui connaissait sans pour un et qui se sent touchée par cette cause, a envie de participer à sa mesure.
- Speaker #0
Et alors, si là, il y a des personnes qui veulent nous entendre, si elles souhaitent adhérer, contribuer, comment elles font ? Elles vont sur le site ? Comment elles font ? Elles ne sont pas proches de nous ?
- Speaker #1
Alors, elles peuvent aller effectivement sur le site de 100pourunpérigord.org. Là, il y a effectivement notre contact mail, nos contacts téléphoniques. Et ce que l'on peut dire aussi, c'est que sur Périgueux, tous les mardis matins... Nous tenons une permanence, un accueil pour les familles, mais aussi pour toute personne. C'est à cette occasion qu'on peut aussi recevoir des professionnels, des assistantes sociales, des fois qui ont un souci avec l'une des familles qu'elles accompagnent. Voilà, donc c'est un lieu ouvert à la maison des associations. Tous les mardis matin, de 9h à 12h, nous accueillons des personnes qui ne sont pas très loin. de Périgueux peuvent venir nous voir et puis nous nous déplaçons puisque nous nous sommes bien vus à Saint-Paul-la-Roche. On se déplace, mais alors c'est vraiment là où c'est quand même très quelque part touchant des fois de voir cette solidarité. Là nous avons samedi dernier fait un événement à Périgueux, il y a eu le chanteur H.K. qui est venu nous voir et qui a participé. qui a chanté pendant un moment. Il y avait une personne qui aime fabriquer des choses de ses mains, de la couture, qui avait mis en vente ses objets au bénéfice de son courant. Nous avons aussi comme partenaire depuis le début ce qu'on appelle le Ruchet Solidaire. C'est une équipe d'apiculteurs dont on a bien sûr la particularité de fabriquer du miel. Mais ce qui est quand même... très important, c'est que la vente du miel se fait au bénéfice de l'association. Donc il y a plein de façons aussi d'être solidaires.
- Speaker #0
De contribuer. Justement, j'allais dire, je peux très bien... On peut contribuer d'une manière financière, mais en même temps, peut-être que des expertises, des compétences qui viendraient vous donner un appui sur l'assaut, ça peut être envisageable, ça aussi ?
- Speaker #1
Aussi, voilà. À un moment donné, on a eu par exemple... l'obligation un petit peu de remettre en état un logement, ça a été des bénévoles d'habitat humanisme qui sont venus donner de leur temps et de leurs compétences en peinture. Voilà, donc les situations se présentent au fur et à mesure. Et il y a des opportunités vraiment heureuses de rencontres. Et puis ça fait ça SM. Et il y a aussi, parce que ça c'est quand même très important, ce qu'on appelle des propriétaires. solidaire. Ah oui,
- Speaker #0
ça c'est hyper important effectivement. Voilà,
- Speaker #1
des personnes qui prêtent leur logement ou pour une somme modique en soutien à l'association.
- Speaker #0
En plus sur le territoire, j'ai envie de te dire, il y a tellement de logements qui sont vides ou à restaurer, à réhabiliter, mais il y a beaucoup de logements où il n'y a personne quoi, dans nos campagnes. Alors peut-être que retirer dans les campagnes, campagnes, c'est peut-être pas le bon plan, je ne sais pas.
- Speaker #1
Alors nous avons des familles, on a environ une quinzaine de familles et il y en a quand même quelques-unes. Bon évidemment la majeure partie se trouve sur Périgueux, mais il y en a à la campagne, il y a eu à Mialet, à Grimbordasse.
- Speaker #0
Donc c'est envisageable.
- Speaker #1
Parce que ça a été la démarche et la volonté aussi de maires de communes qui ont dit on a le chemin à disposition.
- Speaker #0
Donc là on peut faire un message aussi aux maires des communes.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
L'association des maires ruraux de France, si vous nous entendez.
- Speaker #1
Alors bien sûr, après se pose la question de comment accéder à l'aide alimentaire.
- Speaker #0
C'est pour ça que vous n'êtes peut-être pas forcément toujours le plus simple en termes de mobilité aussi.
- Speaker #1
Voilà, de mobilité, il faut voir comment les relais peuvent se faire. Donc c'est vrai, dans une commune où il faut fournir l'aide alimentaire parce que les personnes en ont besoin, ça demande aussi une chaîne de solidarité, de disponibilité. Pouvoir tenir dans la durée, c'est aussi quelque chose d'important.
- Speaker #0
Ce n'est pas impossible, c'est envisageable, mais avec peut-être un cahier des charges quand même un peu...
- Speaker #1
Ça complique les choses, que lorsqu'on est effectivement sur Bergerac ou Rigueux, où ça reste quand même plus facile, même pour les démarches, le soin et les démarches administratives.
- Speaker #0
Est-ce que tu souhaites nous parler... Non, ce n'est pas est-ce que tu souhaites, tu vas nous parler des actions du quotidien. finalement, par exemple, toi, ton rôle, comment tu officies dans cet assaut, quelles sont les actions qui sont mises en place au quotidien, et toi, comment tu vis ça, comment tu te mets en mouvement là-dedans ?
- Speaker #1
Alors déjà, ce qu'on peut dire, c'est qu'on fonctionne en conseil collégial. Là aussi, c'est une volonté, c'est-à-dire que nous sommes six personnes qui appartenons à ce conseil et on se répartit les tâches qui se discutent ensemble. Et le fonctionnement que l'on peut avoir vis-à-vis des familles, c'est effectivement qu'il y a à chaque fois deux personnes référentes pour suivre et accompagner les familles. Donc ça peut être aussi bien donner un peu les codes, parce que quand on arrive quelque part, on ne connaît pas toujours les codes, ne serait-ce que pour envisager des activités pour les enfants, le rapport avec l'école. Enfin, il y a plein de choses très concrètes au niveau du logement. Quand il y a un souci, on est le relais avec le... Le propriétaire, parce qu'il faut savoir que c'est nous qui signons le bail. Et on se porte garant. Et ça, c'est aussi très important. Aussi bien du côté de la famille qui sait que pendant un temps donné, ça va être un moment où ils vont pouvoir se poser. Et aussi une sécurité pour les propriétaires ou les communes qui nous mettent à disposition leur logement.
- Speaker #0
Donc deux personnes, deux référentes, une famille.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Toi aujourd'hui ? Tu es référente de combien de familles ?
- Speaker #1
Je crois de cinq familles. Voilà.
- Speaker #0
C'est pas mal, cinq familles. Oui,
- Speaker #1
oui, oui.
- Speaker #0
On ne va pas plus. Non,
- Speaker #1
non.
- Speaker #0
Cinq familles à accompagner.
- Speaker #1
Voilà. Oui, oui, c'est pas mal. Et bon, en même temps, c'est très enrichissant d'être dans ce contact-là. Et le fait d'être deux, ça permet aussi de se relier.
- Speaker #0
De pouvoir s'appuyer aussi l'une sur l'autre.
- Speaker #1
Voilà, parce qu'on a aussi notre vie à côté, bien sûr. Et je participe à la permanence juridique que nous tenons le mardi matin. Donc ça, c'est quelque chose, il y a un roulement. Il y a la personne, je pourrais dire l'experte, parce que c'est les termes maintenant qu'on emploie aujourd'hui, concernant le droit des étrangers qui est à chaque mardi.
- Speaker #0
Chaque permanence.
- Speaker #1
Et donc, à chaque permanence, nous nous relayons. C'est un moment en même temps et de rencontre aussi avec les familles, mais pas forcément des familles qu'on héberge. Ça peut être aussi des familles ou des personnes individuelles.
- Speaker #0
On peut très bien être une famille ou une femme avec des enfants et venir à cette permanence pour demander des conseils, un accompagnement spécifique sur un point, c'est ça ? Voilà, tout à fait. D'accord, mais pas être forcément... inclus dans l'in positif. C'est bien, tu as mis le mot avant que je cherche le mot.
- Speaker #1
Et il y a un troisième volet aussi qui est nous faire connaître. Et donc, nous faisons des événements comme on a fait samedi dernier. Des podcasts. Voilà, des podcasts. Enfin, un podcast.
- Speaker #0
Le premier d'une longue carrière peut-être, Catherine.
- Speaker #1
Tenons des instants sur le marché, sur les marchés. Je crois qu'il y en a même eu un à Thiviers aussi. Alors, parce que nous travaillons aussi bien avec les personnes, les associations, mais aussi, bien évidemment, les comités de soutien qui soutiennent les familles. Parce que nous ne sommes pas seuls à porter ces familles. Ça, c'est bien important.
- Speaker #0
C'est quoi le comité de soutien ?
- Speaker #1
Eh bien, à un moment donné, il y a une famille et il y a des personnes qui la connaissent et qui ont envie de l'aider. Et donc de prévoir quelque chose et se forme le comité de soutien, le collectif autour de cette famille. Et c'est pour ça qu'il y a énormément de personnes qui gravitent autour de Sampour.
- Speaker #0
Moi, je pourrais être une personne qui anime un comité de soutien avec les gens de mon entourage pour... Soutenir ?
- Speaker #1
Oui, oui, tout à fait. Et donc, il y en a à Bergerac, il y en a à Périgueux, il y en a à Tivier, il y en a dans plein d'endroits. Et puis même des personnes isolées qui soutiennent notre cause et qui financent, qui donnent quelque chose.
- Speaker #0
Pour terminer ta partie, à moins que tu aies d'autres choses à me dire, mais pour terminer ta partie, est-ce qu'il y a une rencontre, une histoire, une famille qui t'a particulièrement touchée ou changée ? dans ton engagement avec l'association ? Quelque chose en moi qui t'a marqué, touché ?
- Speaker #1
Alors, choisir vraiment une famille, je dirais que c'est plutôt des temps de rencontre, des moments. C'est vrai que, bon, parce qu'on est dans des rencontres humaines, et ce que l'on ne comprend pas toujours, enfin ce que moi je ne comprends pas toujours, c'est effectivement la défiance que l'on peut avoir par rapport à... à ce que peuvent dire ces personnes au moment où elles demandent asile. Et quand on les connaît un peu, alors bien sûr, on ne peut jamais dire qu'à 100%, les personnes qui demandent l'asile en France, bon, n'ont toujours que des bonnes intentions. Mais enfin, on ne quitte pas son pays avec tous les risques que ça comporte avec ses enfants. Parce que c'est vrai que nous rencontrons des familles, mais aussi souvent des femmes seules. avec des enfants en bas âge, on ne prend pas ce risque à cet arrachement comme ça, gratuitement, par simple envie de partir. Et que ces rencontres où on met en cause la véracité, la sincérité de ces personnes, c'est vrai que quand on les côtoie, moi c'est ça qui me touche le plus. Et que le droit, c'est aussi un peu un combat dans la dimension peut-être, politique mais au sens noble du terme qui est de défendre cet état de droit qui est quand même pas mal malmené dans cette période actuelle voilà c'est ce que je
- Speaker #0
On peut dire après parler des familles, bien sûr, il y a quand même des personnes qui risquent, si on les renvoie dans leur pays, d'être tuées. Enfin, ce n'est pas rien. Et de mettre en danger aussi les autres membres de leur famille. Voilà, donc ça ne peut pas laisser insensible. Et puis en même temps, il ne faut pas rester que dans l'émotion, il faut se battre au niveau du droit.
- Speaker #1
Oui, c'est l'action. C'est le terrain et l'action en priorité. Donc là, on vient de découvrir, de rencontrer Catherine, qui nous a expliqué effectivement un peu les tenants et aboutissants de l'association. Ça maintenant, vous savez tout pour les contacter, pour agir. Et puis maintenant, on rencontre Sita, qui fait partie de l'association, on peut dire finalement. On fait partie de l'association dans ce cas-là. Sita. Est-ce que tu veux bien te présenter, s'il te plaît, nous dire qui tu es ?
- Speaker #2
Je suis une maman de 12 enfants. J'habite en France depuis 5 ans avec mon mari et mes enfants. J'étais prof d'anglais en Inde. Je suis indienne. Je suis bénéficiaire de l'association 100 pour 1. Il m'a aidée vraiment beaucoup. Je n'ai pas de mots pour exprimer parce que je n'ai jamais pensé qu'il y aurait une association comme ça derrière moi pour m'aider.
- Speaker #1
Avec vraiment ce que tu as envie de nous dire, est-ce que tu peux nous raconter ton parcours finalement et comment tu as rencontré l'association ?
- Speaker #2
En 2022, novembre... Le 27 novembre, j'ai été refusée par l'OCDEA. Je suis allée à l'école parce que mes enfants scolaient ici dans une école. Madame Sandrine, maîtresse de mon fils, a appelé Madame Hélène Coulon. Elle est le... Elle est le dos de l'association. D'accord. Et on a rencontré notre situation à Madame Hélène Colomb.
- Speaker #1
Donc c'est l'institutrice de ton fils, tu as dit, de ton fils, qui a contacté effectivement. Donc cette personne avait connaissance de l'association.
- Speaker #2
Par les autres familles, par les amis.
- Speaker #1
Elle avait déjà eu peut-être le cas.
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #1
Donc c'est elle. Madame Sandrine, elles sont bien les Sandrines, moi je les aime bien. C'est Madame Sandrine qui vous a mis en relation. Donc là, tu rencontres Hélène.
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #1
Tu racontes ton chemin.
- Speaker #2
Moi, je raconte parce que dans un mois, je dois quitter ma maison, mon logement, par Kada qui m'a donné. Donc, avec mes enfants, mon mari, comment, je ne sais pas où je vais. J'ai pas d'idée pour... loger.
- Speaker #1
Et peut-être trouver, comment, les démarches, comment on trouve un logement en France.
- Speaker #2
Oui, toutes les démarches et pour le futur, qu'est-ce qu'on fait pour l'argent et tout, on ne sait pas. Et après, Mme Hélène nous a donné des conseils. En plus, c'était un peu difficile pour trouver un logement. Parce qu'un 100 pour 1 ne peut pas donner pour tout le monde.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #2
Parce que c'est une association qui n'a pas beaucoup d'argent pour les aider. Donc, après, moi, je suis allée, je suis catholique, je suis allée à l'église, j'ai rencontré les gens et j'ai donné mes... J'ai parlé avec les gens d'église et eux, ils ont trouvé une solution pour moi.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #2
Comme ça, on a créé une comité soutien.
- Speaker #1
Ah oui, donc d'où ce que tu disais tout à l'heure, une autre personne qui peut effectivement, un autre... C'est ça. C'est vraiment en réseau.
- Speaker #2
Oui, mon comité soutien créé par les enseignants et par les jeunes d'église. Et sans pour un.
- Speaker #1
Pour que je recomprene bien le chemin, malgré tout... À ce moment-là, tu n'es pas régularisée, c'est ça ?
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #1
Oui, hein ? Oui, oui. À ce moment-là, tu n'es pas régularisée. Oui. D'où cette difficulté d'accéder aux droits ?
- Speaker #2
Oui, jusqu'à depuis 12 ans. Je suis avec l'association SOM pour un et le comité soutien qui nous aide beaucoup. Ils nous aident pour la démarche, pour régulariser, pour demander le papier à la préfecture. Et l'administration, tout, c'est fait par l'association SOM pour un et mon comité soutien.
- Speaker #1
Quel est le plus grand changement dans ce parcours-là ? je n'ai pas envie de dire dans ta vie, mais dans le parcours, depuis que tu bénéficies de l'accompagnement de l'association 100 pour 1 ?
- Speaker #2
Le plus gros changement ? Récemment, j'ai reçu mon titre de séjour par la préfecture. C'est ça le plus grand changement de ma vie.
- Speaker #1
Elle respire.
- Speaker #2
Je n'ai pas de mots. Je n'ai pas de mots. C'est vraiment dur, sans papier. Sans travail.
- Speaker #1
Tu veux que j'aille chercher du champagne, Sita ? Oui, on va le jeter, ça. Ah oui ? Ah bah vous m'avez dit. Quand tu reçois ces papiers, ça veut dire que c'est pour la famille ? C'est une question un peu con, mais...
- Speaker #2
Par personne. Mon mari et moi, on a reçu notre papier, c'est ça la question ? Oui. Pour les enfants, je crois que ça va automatiquement. Ça aussi, c'est le 100% qu'on va faire. Je ne sais pas ce qu'on va faire ensuite.
- Speaker #1
En fait, grâce à cette régularisation, aujourd'hui, toi, Sita et ton mari, qu'est-ce que ça vous offre ? En fait, qu'est-ce que vous allez pouvoir faire de demain, de ton avenir ? Qu'est-ce que ça te permet ?
- Speaker #2
Toutes les portes sont ouvertes. Je résume. Parce que, par exemple... L'année dernière, moi je n'aime pas rester à la maison comme ça. Je veux bien sortir tout le temps. Et je suis bénévole par plusieurs associations aussi, mon mari aussi. Donc l'année dernière, une amie m'avait dit, je peux faire une formation de BAFA. Et j'ai commencé avec quelqu'un, quelques associations. Quand j'ai commencé, ça va, ça y est, ça continue. Après, pour le stage pratique, la porte est fermée.
- Speaker #1
Mais là, maintenant, elle est ouverte.
- Speaker #2
Là, maintenant, toutes les portes sont ouvertes.
- Speaker #1
Ok, donc là, déjà en termes de possibilités de formation, de travail.
- Speaker #2
Travail, oui. Moi, je travaille avec... J'ai déjà commencé à travailler avec une association, elle s'appelle 3S. C'est une association pour soutenir les gens qui... trouver, travailler, et faire la formation. Elle nous a aidé pour...
- Speaker #1
De l'insertion ?
- Speaker #2
Oui, l'insertion.
- Speaker #1
Donc toi, tu travailles ou tu es bénévole ?
- Speaker #2
Travaille.
- Speaker #1
Donc tu travailles, avec une fiche de paye, avec un salaire, avec de l'argent. Trop bien.
- Speaker #2
Indépendante.
- Speaker #1
Tu es une femme moderne. En ruralité. D'autres choses que tu as envie de dire ? Dans ces gros changements et dans ce que l'association t'a apporté ?
- Speaker #2
Mon dignité.
- Speaker #1
Pardon ?
- Speaker #2
Mon dignité.
- Speaker #1
C'est là aussi où j'ai encore pleuré ou pas là ?
- Speaker #2
Non, non, non, non.
- Speaker #1
Ta dignité.
- Speaker #2
Oui, ça fait cinq ans que j'ai... Mon vie, c'est... J'étais comme ça, non ? Je demande pour nourrir, pour logement. Je demande à quelqu'un. Moi je ne préfère pas personnellement. Personne ne le voulait pas comme ça. Comme une... le mot c'est pas bon donc je sais pas. Ok. Mais maintenant... ouais, ouais, désolé mais c'est la vérité. Maintenant j'ai trouvé ma dignité. C'est ça le meilleur changement que le 100 pour 1 et mon comité soutien qui m'a apporté. Je n'ai jamais oublié de ma vie. J'ai jamais oublié jusqu'à ma mort. Voilà, c'est ça.
- Speaker #1
Tape dans ma main si t'as. Donc là, finalement, tu viens de me répondre, au-delà du logement, quel soutien t'ont été apportés. Comment tu vois l'avenir aujourd'hui ? Tu viens de nous en parler déjà un petit peu, puisque t'as un travail. Est-ce que ton mari a un job, là ?
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #1
Et alors lui ? Comment ça se passe pour lui ? Oui,
- Speaker #2
lui aussi, il travaille avec une entreprise, Salron, il s'appelle. Il est technicien de climat. Donc, il trouve tout de suite un travail.
- Speaker #1
Les enfants doivent être contents, non ? C'est vrai que l'impact pour les enfants, enfin tout ce changement pour les enfants, c'est hyper important. Ils ont quel âge les enfants ?
- Speaker #2
Ma fille a 11 ans et demi et le petit, mon garçon, il a bientôt 7 ans. C'est lui qui a rencontré notre situation à Madame Sandrine.
- Speaker #1
Ah oui, c'est lui qui a été porteur du message on va dire ?
- Speaker #2
Il ne connaît pas l'histoire, il ne connaît rien. il avait 5 ans à peu près. Il était moins en section.
- Speaker #1
Ah oui.
- Speaker #2
C'est lui qui l'a... Parce que moi, j'étais triste. Je pleure tout le temps, toute la journée.
- Speaker #1
Comme moi aujourd'hui. Tu ne voulais pas raconter... Tu parlais de dignité tout à l'heure.
- Speaker #2
Et mon petit, il a dit... Maîtresse, ma maman a tout le temps pleuré. Tu sais ? Ma maman m'appelle tout le temps pleurer. Est-ce que tu peux demander à ma maman d'arrêter de pleurer ? Tout de suite, la maîtresse m'a appelée. Elle m'a donné un rendez-vous. Après, je suis allée. Elle me soutient. Tout d'abord. Et après, il y a d'autres maîtresses. Elles s'appellent Véronique.
- Speaker #1
Toutes les maîtresses s'appellent Véronique. Madame Véronique, Madame Nathalie.
- Speaker #2
Et la directrice, les autres enseignants.
- Speaker #1
Donc tes enfants aujourd'hui, ils sont, j'imagine, heureux pour vous ?
- Speaker #2
Oui, vraiment, ils sont très, très, très heureux. Je pense qu'ils ne comprennent pas, ils comprennent le changement de la situation.
- Speaker #1
Bien sûr. Est-ce que tu as des projets, tu as des ambitions, tu as des envies ? Oui. Tu as envie de réaliser plein de choses ici ? Oui. Dis-moi, est-ce que tu as d'autres rêves ?
- Speaker #2
Le premier, c'est mon boulot. Je veux bien... Trouver mon même boulot comme enseignant de...
- Speaker #1
Oui, comme tu avais en Inde, professeur d'anglais. Oui,
- Speaker #2
c'est ça. Et le deuxième, c'est pas un boulot, mais mon rêve. Je veux bien aider les autres, comme j'ai reçu par les autres, par les associations, par les autres gens.
- Speaker #1
Tu veux rendre.
- Speaker #2
Je veux bien rendre, parce que c'est l'amour par Sandrine. Elle m'avait dit, je lui ai demandé comment je vais vous redonner l'association Sampourin aussi. Je demande à Hélène aussi.
- Speaker #1
Comment je peux faire pour...
- Speaker #2
Je peux faire pour plaisir ou comment je peux rendre. Elle nous a dit, quand quelqu'un va venir devant toi, comme tu étais, tu peux rendre les services que tu as reçus.
- Speaker #1
La même chose en fait.
- Speaker #2
La même chose. Donc, c'est sûr, c'est sûr. Je veux bien aider les autres aussi.
- Speaker #1
Qui ont connu le même parcours.
- Speaker #2
C'est compliqué pour parler français.
- Speaker #1
Non. Il paraît que tu parles cinq langues. C'est vrai ? Oui. Alors, tu parles français, tu parles indien, bien entendu. Après, qu'est-ce que tu parles comme autre chose ?
- Speaker #2
L'anglais.
- Speaker #1
Oui, l'anglais, oui.
- Speaker #2
À l'Inde, il y a beaucoup de langues, plusieurs langues. Oui, oui. Donc, moi, je parle malayalam, tamoul, indi.
- Speaker #1
Est-ce que tu veux bien me dire une phrase ? Dans le dialecte que tu préfères ?
- Speaker #3
Oui,
- Speaker #1
de ta langue. Allez. J'adore les podcasts, Sandrine. Ah oui, j'adore les podcasts, Sandrine. Allez, en indien.
- Speaker #2
Je préfère les podcasts. Je préfère les podcasts.
- Speaker #1
Merci. Donc, dans les projets, les rêves. Donc, effectivement, ton travail. Voilà. Et puis, pouvoir apporter. Ce qu'on t'a apporté, toi, au sein de l'association. Oui. D'accord, très bien. Qu'est-ce que tu dirais aux personnes, effectivement, qui hésitent à aider ou à s'engager dans l'association ?
- Speaker #2
S'il vous plaît, derrière cette association, il y a beaucoup de familles, beaucoup d'enfants qui ont vraiment besoin d'aide, de soutien. Donc, si vous pouvez aider... et donner cette association, soutenir cette association, s'il vous plaît. Je n'ai pas d'autres mots, mais moi, je suis une bénéficiaire par cette association. Et ils nous aident, pas seulement pour l'argent, moralement aussi, ils nous aident. Donc, n'hésitez pas à aider et donner votre coup de main. Merci.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai que ce n'est pas qu'une histoire financière, c'est aussi une histoire d'accompagnement par plein d'autres formes. Il n'y a pas que la notion d'argent, c'est plein de formes différentes. Merci Sita. La dernière. Est-ce que toi, justement, dans ton parcours et après ta rencontre avec cette association et toutes ces personnes, tous ces bénévoles, est-ce qu'il y a un moment ou une rencontre avec quelqu'un ou un événement qui t'a marqué plus qu'un autre, qui t'a vraiment touchée ? Oui. Merci.
- Speaker #2
Moi, je ne connais pas tous les bénévoles dans cette association. Je connais personnellement. Madame Hélène Coulon. Oui, parce que c'était elle.
- Speaker #1
C'est ta référente, c'est ça ? Oui, j'espère. Oui. Oui ? Oui. Ok.
- Speaker #2
Tous les bénévoles sont comme ça. Moi, je trouve Hélène, elle est encore, comment on dit, physiquement, elle est âgée.
- Speaker #1
Alors tu veux dire qu'elle est âgée, c'est une dame âgée, mais elle est encore très en forme, c'est ça que tu veux dire ? Oui,
- Speaker #2
oui, très bien.
- Speaker #1
Avec le nez qui est dans sa tête.
- Speaker #2
Oui, moi je trouve. Elle travaille sans rémunération. Elle travaille, par exemple, dans mon pays, les gens comme son âge n'étaient pas comme ça. Elle était très active.
- Speaker #1
Donc les personnes âgées dans ton pays ne travaillent plus.
- Speaker #2
Ne travaillent plus, ils ont resté dans le canapé.
- Speaker #1
On est comme des fleurs.
- Speaker #2
Oui, elles travaillent pour notre confort.
- Speaker #1
Pour leurs droits.
- Speaker #2
Oui, et par exemple, avant de déposer notre dossier, on n'a pas beaucoup de temps pour déposer notre dossier. Il y avait trois jours. Donc, trois jours, elles travaillent du matin non-stop jusqu'à minuit.
- Speaker #1
Je n'ai pas de mots,
- Speaker #2
je n'ai pas de mots, vraiment. Elle travaille comme ça. Tous les jours, moi et mon mari, je parle. Oh, quelle active elle est, quelle sportive elle est. Parce que physiquement, peut-être qu'elle est malade, mais elle travaille avec le souriant. Toujours, c'est ça le bon mot, avec le souriant toujours. Je n'ai jamais oublié son visage. Voilà, c'est ça mon... J'ai jamais oublié.
- Speaker #1
Tu n'oublieras jamais son visage. Oui,
- Speaker #2
les jeunes d'église. Je veux bien remercier eux aussi. Parce qu'eux aussi, ils ont âgé. C'est pas vieil, mais ils ont âgé.
- Speaker #1
Ils sont pas vieux,
- Speaker #2
mais ils ont âgé. Seigneur, seigneur. Mais ils nous aident beaucoup aussi. C'est ça, il s'appelle comité soutien. Sans comité soutien, sans sang pour un, je ne peux pas être là.
- Speaker #1
Tu ne serais pas à mon micro. Oui,
- Speaker #2
c'est ça.
- Speaker #1
Bon, alors merci à eux. Pour terminer, j'ai une question. Alors, je voulais juste te demander ce que tu pensais de la Dordogne, du Périgord, et est-ce que tu aimais la vie ici ?
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu préfères ? Quelle est la chose que tu préfères ? Quelle est la chose, oui, là où les choses que tu préfères en Dordogne, cette vie dans la nature, en campagne ?
- Speaker #2
La nature, une vie très calme. Moi, en Inde, j'habite dans une grande ville et aussi sans sécurité pour les enfants. Ici, je trouve vraiment mes enfants, ils sont tranquilles. Il peut aller à l'école toute seule, il peut rentrer toute seule. Ma fille, ma maman, elle m'appelle toujours. « Fais attention, tu dois aller avec elle, tu dois avec… »
- Speaker #1
Maman, tu n'as pas vu le périgord ? Voilà,
- Speaker #2
c'est ça. Donc, elle est vraiment très sûre ici,
- Speaker #1
je trouve. Et ça, ça te rassure ? Oui,
- Speaker #2
ça te rend heureuse.
- Speaker #1
Donc ça, c'est quelque chose qui te rend heureuse ici ?
- Speaker #2
Oui, on est tranquille ici. On ne voulait pas changer cette ville. Je veux bien rester ma vie ici en Périgord, je ne sais pas.
- Speaker #1
En Dordogne.
- Speaker #2
En Dordogne. C'est une jolie vie.
- Speaker #1
Merci Sita. Est-ce que tu veux terminer avec une phrase, un mot, quelque chose pour terminer le podcast ensemble ? Est-ce que tu as envie de dire quelque chose avant qu'on se dise au revoir ?
- Speaker #2
Merci beaucoup. C'est ça, un grand mot, je veux bien vous dire, pour tout, pour les Françaises. Voilà, parce que...
- Speaker #1
T'as dit les Françaises ?
- Speaker #3
Oui.
- Speaker #2
Pour les femmes ? Les Françaises.
- Speaker #1
On les oublie pas les femmes
- Speaker #2
Merci beaucoup
- Speaker #1
Merci Sita Merci Catherine Tu peux rapprocher ta bouche du micro pour me dire au revoir Merci Sandrine Allez-y dites moi au revoir toutes les deux en même temps
- Speaker #2
Au revoir Sandrine Au revoir Sandrine
- Speaker #1
Merci à vous, merci beaucoup
- Speaker #3
Merci pour votre écoute. Merci d'être resté jusqu'au bout de notre échange. Et si vous voulez continuer à m'encourager et surtout à faire connaître le podcast, vous pouvez mettre 5 étoiles et un commentaire sympathique sur Apple Podcasts et Spotify. Surtout, vous n'oubliez pas de vous abonner à la chaîne de podcast pour être notifié des nouveaux épisodes. Et si vous voulez faire partie de la communauté des Nouvelles Filles de la Campagne, abonnez-vous à la newsletter. Soit vous m'écrivez sur les nouvellesfiesdelacampagne.com, tout attaché en minuscules, ou vous me contactez sur les réseaux sociaux des Nouvelles Filles de la Campagne, Instagram et Facebook. Je vous dévoile les coulisses des Nouvelles Filles de la Campagne, des tips, des astuces, des sujets, la sortie des nouveaux épisodes et plein d'autres surprises. Alors un grand merci et je vous dis à bientôt. Ciao !