undefined cover
undefined cover
Episode 6 : Création et management d’un cabinet d’avocat cover
Episode 6 : Création et management d’un cabinet d’avocat cover
Les podcasts d'Alerion Avocats

Episode 6 : Création et management d’un cabinet d’avocat

Episode 6 : Création et management d’un cabinet d’avocat

16min |14/11/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Episode 6 : Création et management d’un cabinet d’avocat cover
Episode 6 : Création et management d’un cabinet d’avocat cover
Les podcasts d'Alerion Avocats

Episode 6 : Création et management d’un cabinet d’avocat

Episode 6 : Création et management d’un cabinet d’avocat

16min |14/11/2025
Play

Description

Pour ce premier épisode, nous avons l’honneur de recevoir Pierre-Olivier Brouard, avocat associé, à la tête du département Corporate et Fusion-Acquisition, ainsi que co-fondateur du cabinet Alerion.


Il revient sur :

- Les débuts d’Alerion en 2003 -

Les défis majeurs liés au management d’un cabinet

- Sa vision entrepreneuriale et la création d’une structure indépendante


Un témoignage unique qui plonge au cœur de l’aventure Alerion et de son développement depuis plus de 20 ans.


Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode de cette nouvelle saison.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans la nouvelle saison des podcasts d'Allerion Avocat. Droits des affaires, droits sociaux, fiscalité et nouvelles lois, chaque épisode vous aide à mieux comprendre le droit et ses impacts concrets. Accessible à tous, utile au quotidien, bonne écoute ! Bienvenue dans ce nouvel épisode où nous explorons les coulisses de la création d'un cabinet d'avocats indépendant. Aujourd'hui, nous recevons Pierre-Olivier Brouard, avocat associé et cofondateur du cabinet Allerion. Il dirige le département Corporate et Fusion Acquisition avec plus de 25 ans d'expérience. Pierre-Olivier a non seulement accompagné de nombreuses opérations stratégiques pour ses clients, mais il a aussi contribué à bâtir, structurer et faire grandir un cabinet qui compte aujourd'hui parmi les références du marché. Dans cet épisode, il revient sur les débuts d'Allerion, les choix, les défis du management avec plusieurs associés et la manière dont il a fait vivre une vision entrepreneuriale dans un environnement juridique en constante évolution. Bonjour Pierre-Olivier.

  • Speaker #1

    Bonjour Pierre-Limel.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup de m'accorder votre temps.

  • Speaker #1

    Merci à vous. Je corrige tout de suite peut-être le faibleur que vous m'avez fait. C'est une pari de 25 ans d'expérience. C'est plutôt pas de 30, en fait. Donc, c'est effectivement trois décennies dans deux services du capitale aérien. qui a été créé en 2003 autour d'un collectif qui était à l'époque des associés qui se complétaient au niveau des compétences et qui se complétaient aussi au niveau des caractères et de ce qu'on appelle aujourd'hui ce que les anglo-saxons appellent les soft skills.

  • Speaker #0

    Très bien. Et du coup, comment est née l'idée de créer ce cabinet ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a beaucoup de raisons. Il y a des raisons évidemment négatives, c'est qu'on n'est plus forcément bien dans le cabinet dans lequel on était, mais j'ai envie surtout de retenir les raisons positives. Et les raisons positives, c'est essentiellement de prendre son indépendance, de créer quelque chose de nouveau. c'est aussi une affaire je dirais de d'hommes et de femmes enfin nous nous étions des hommes qui buvaient à faire des métiers aussi autour de la volonté de sur des approches professionnelles très compatibles de créer un nouveau cabinet d'avocats avec une ouverture internationale ce qui pour les cabinets franco-français tout ça a été évidemment un défi compte tenu de notre environnement à Paris avec beaucoup de cabinets anglo-saxons notamment mais c'est ce sont toutes ces raisons positives avec une équipe de collaborateurs qui nous ont suivis et puis aussi des fonctions support qui nous ont suivis et qui nous ont permis d'être très vite et même immédiatement opérationnels à l'été 2003 puisque c'est pendant cette émission C'était caniculaire pour ceux qui s'en souviennent que nous avons créé Alerium.

  • Speaker #0

    Très bien. Et quels étaient les défis majeurs au départ ?

  • Speaker #1

    Les défis majeurs, on se dit quand on crée un cabinet d'avocats ou quand on démarre une activité, on se dit le problème, ça va être la clientèle, est-ce qu'on va avoir des clients, etc. Alors nous, on a eu une grande chance, c'est qu'on avait des clients. Le défi, ça a été de pouvoir dire à ces clients qui nous faisaient confiance qu'on les emmenait dans une nouvelle structure qui était opérationnelle, qui était tout à fait viable. Les défis, c'est évidemment des sujets très terre-à-terre, des sujets de logistique, où s'installer, avec quel niveau d'investissement et de confort, c'est de trouver quelques financements, parce que c'est aussi un élément d'un démarrage rapide. C'est une création d'entreprise. j'étais très heureux d'avoir vécu une création d'entreprise, puisque dans mon quotidien depuis maintenant 30 ans, je conseille tous les jours des chefs d'entreprise. Et donc, évidemment, d'en avoir créé une avec des associés, c'était une expérience tout à fait irremplaçable.

  • Speaker #0

    Vous étiez sept associés au départ. Comment avez-vous organisé la gouvernance du cabinet ?

  • Speaker #1

    Alors c'est le départ, je dirais le démarrage. nécessite une implication des associés fondateurs au quotidien. On a été tous très impliqués pendant les premiers mois dans la gestion du cabinet au jour le jour, tout simplement parce qu'une entreprise qui démarre, une entreprise de service comme un cabinet d'avocats qui démarre, il a besoin de faire très attention à son suivi de trésorerie, au recrutement, etc. Et puis assez rapidement, on a évolué vers une gouvernance collégiale avec trois associés qui au début ont dirigé le cabinet et faisaient partie dans les premières années et moi j'ai été à cette fonction-là jusqu'en 2010 si je ne me trompe pas et j'y suis revenu comme management partner en 2022 Merci. pour une période courte, puisque c'était le contrat, si j'ose dire, pour qu'une nouvelle génération d'associés prenne le lead, ce qui s'est fait à partir du début 2024.

  • Speaker #0

    Très bien. Qui actuellement est Nathalie Dupuis-Loup et Stanislas Veylen. Et pour vous, quelles sont les erreurs à éviter quand on prend la tête d'un cabinet ?

  • Speaker #1

    C'est une question difficile, parce que... Les erreurs à éviter, je dirais qu'il faut être très rigoureux dans sa gestion financière. C'est parfois d'ailleurs un reproche qu'on fait aux avocats. C'est qu'ils sont un petit peu, comment dire, ils sont très rigoureux sur le conseil juridique qu'ils donnent, mais ils le sont moins sur la gestion du cabinet. Alors certains diront, oui, mais on n'a pas le temps, on ne peut pas tout faire. Et c'est vrai. nous nous... Nous avons été dès le début très rigoureux sur ce sujet, avec des rémunérations d'associés qui étaient calculées au plus juste pour pouvoir, j'allais dire, tout mettre sur l'investissement et sur les recrutements, puisque un cabinet d'avocats ne peut pas vivre et servir correctement ses clients si on n'a pas de très bons collaborateurs. Et ça a été évidemment pour nous un enjeu tout de suite de recruter les bonnes personnes. Donc l'erreur, ce serait de, pour le dire de manière un peu triviale, de se servir trop vite sans envisager l'avenir. On a toujours essayé d'avoir un projet d'avenir. On a fait le mieux au fil de l'eau d'ailleurs. Et qui a fait qu'aujourd'hui, le cabinet, c'est à peu près 70 avocats.

  • Speaker #0

    Et quelle culture d'entreprise avez-vous voulu instaurer ?

  • Speaker #1

    La culture d'entreprise, d'abord on a essayé de faire un cabinet où il soit agréable de travailler. Alors ça paraît, c'est la fameuse expression qu'on entend dans les entretiens, un cabinet à taille humaine. On ne sait pas trop ce que serait un cabinet à taille humaine, mais en tout cas, on a essayé de créer un climat de travail qui soit... avec une pression acceptable, puisque nous sommes un métier à pression, un métier à stress, évidemment. Et la deuxième chose, c'est que tout cela permette de servir le client, de répondre à leurs besoins avec un maximum de pragmatisme. ce qu'on a voulu faire il y a 20 ans, enfin il y a un peu plus de 20 ans maintenant, d'accesser de s'affiner dans la demande de nos clients, qui est apporter des réponses pragmatiques, efficaces, évidemment qu'on soit en bon droit, on ne va pas demander à un avocat de donner des réponses qu'on soit en bon droit, Voilà, et sortir d'une posture qui a pu être celle des juristes ou des avocats antérieurement, mais c'est une période qui maintenant est révolue, de dire ce n'est pas possible, on ne peut pas faire. Donc on est vraiment dans une idée de partenariat avec nos clients, de développement d'une relation long terme. à beaucoup de clients qui nous ont suivis en 2003 et qui sont toujours en devant de vie des clients du cabinet.

  • Speaker #0

    Et comment motiver et fidéliser les talents ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je n'ai pas trouvé la recette. Je n'ai pas trouvé la recette. Je pense qu'il y a... trois scènes de miracles en réalité. C'est normal que les gens changent de structure, il y a des aspirations qui évoluent avec le temps. On peut être très bien dans un cabinet à un moment donné, moi, un groupe, je pense que ce qu'on propose en tout cas ici, c'est un cadre de travail serein, une pression professionnelle, on va dire, raisonnable ou supportable, je ne sais pas quel est l'adjectif qui correspond le mieux, et une forte implication des associés dans le traitement des dossiers, ce qui fait qu'un collaborateur peut trouver chez nous, et je crois que les retours d'ailleurs des stagiaires qui font des stagiaires OFB qui passent du temps chez eux nous le disent, avec la nécessité de les former, et cette formation est assurée par les associés, les collaborateurs qui ont le titre de consonne, les seniors, puisqu'on a adopté un petit peu cette terminologie en fonction de l'ancienneté des... des avocats, c'est très important d'offrir cette formation tout au long du processus. C'est peut-être ça qui finalise le talent. C'est peut-être ça surprenant, parce qu'après, il y a des périodes où les effectifs des cabinets sont stables, des périodes où c'est moins stable. C'est la vie, c'est la vie des cabinets.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'il y a quand même pas mal de talents qui sont restés aujourd'hui, dont différents associés, comme carrément. Karine Cocastel, qui a démarré en tant que stagiaire et qui aujourd'hui est associée.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Alors le cabinet a une tradition bien avant Karine, qui a été associée en 1984. Mais bien avant elle, il y avait une tradition fortement ancrée d'associer des collaborateurs. Aujourd'hui, d'ailleurs... les associés on va dire qui à la fois se sont investis dans la direction du cabinet et même dans des pôles d'activité qui sont importants au cabinet sont anciens co-importeurs et Karine est un très bon exemple encore d'une fidélité, d'une loyauté au cabinet qui aboutit à l'association, ce qui n'est pas un gras de l'association, c'est un changement de... C'est un changement de paradigme pour les avocats. C'est un peu un autre métier que celui de l'avocat tout court. En tout cas, c'est une dimension plus large que l'avocat. Et on est très heureux de voir que... Ces talents qui nous ont fait confiance et auxquels nous avons fait confiance sont encore là aujourd'hui et sont le présent et l'avenir du capital.

  • Speaker #0

    Et comment voyez-vous l'évolution des cabinets d'avocats dans les dix prochaines années ?

  • Speaker #1

    nous allons tous être remplacés par l'intelligence artificielle et on pourra rester en vacances toute l'année avec des répondeurs automatiques qui ont un pression 1 si on est en réponse à une société de vie. Les emplois nous appartiennent, je ne sais pas. C'est difficile à dire parce qu'on est, j'allais dire, on est dans la vague. C'est-à-dire que c'est un peu comme quand il y a eu des grandes réformes industrielles comme l'électricité automobile. C'est difficile de prédire ce qui va se passer. Ce qu'on voit dans les tendances, c'est qu'évidemment, l'intelligence artificielle générative entre dans nos vies professionnelles. sans qu'on puisse aujourd'hui en mesurer véritablement la portée puisque ça évolue tous les jours donc c'est un processus qui est en constante édition Mais l'idée d'un cabinet d'avocats structuré agile va rester, je pense, en tout cas pour les prochaines années, un vrai facteur de développement et va constituer une bonne réponse à la demande des entreprises.

  • Speaker #0

    Et quel conseil donneriez-vous à un jeune avocat qui rêve de créer son cabinet ?

  • Speaker #1

    Il faut qu'il y arrive. Tant qu'en s'envie ou en aime, il faut que... Si on a envie, je dirais que le plus important, et nous, pour revenir à notre conversation, nous avions envie en 2003, nous avions le désir de créer cette structure. Encore une fois, quand on entre dans une structure, il y a évidemment des raisons négatives, mais il y a aussi les raisons positives et elles sont bien plus importantes que les... que les négatives. Donc un jeune qui ne devrait pas créer son cabinet, c'est tout à fait possible. Je pense que la seule limite qu'il faut qu'il ait en tête, c'est qu'il faut quand même ne pas escamoter sa période de formation. Alors, d'une manière ou d'une autre, il faut se former. Ce qui n'exagère pas, d'ailleurs, les plus vieux comme moi, de continuer à se former, ce qui est une nécessité absolue. Nous ne sommes pas omniscients et la formation reste quelque chose de très important. Mais je lui dirais de se lancer et de se faire confiance.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Pierre-Olivier.

  • Speaker #1

    Vous en avez eu ?

  • Speaker #0

    Ce podcast fait partie de notre série dédiée aux droits des affaires. Pour ne rien manquer des prochains épisodes, vous pouvez nous suivre sur Youtube, Deezer, Spotify ainsi que sur notre site internet. Retrouvez-y l'ensemble de nos contenus, nos actualités et bien plus encore. A très bientôt !

Description

Pour ce premier épisode, nous avons l’honneur de recevoir Pierre-Olivier Brouard, avocat associé, à la tête du département Corporate et Fusion-Acquisition, ainsi que co-fondateur du cabinet Alerion.


Il revient sur :

- Les débuts d’Alerion en 2003 -

Les défis majeurs liés au management d’un cabinet

- Sa vision entrepreneuriale et la création d’une structure indépendante


Un témoignage unique qui plonge au cœur de l’aventure Alerion et de son développement depuis plus de 20 ans.


Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode de cette nouvelle saison.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans la nouvelle saison des podcasts d'Allerion Avocat. Droits des affaires, droits sociaux, fiscalité et nouvelles lois, chaque épisode vous aide à mieux comprendre le droit et ses impacts concrets. Accessible à tous, utile au quotidien, bonne écoute ! Bienvenue dans ce nouvel épisode où nous explorons les coulisses de la création d'un cabinet d'avocats indépendant. Aujourd'hui, nous recevons Pierre-Olivier Brouard, avocat associé et cofondateur du cabinet Allerion. Il dirige le département Corporate et Fusion Acquisition avec plus de 25 ans d'expérience. Pierre-Olivier a non seulement accompagné de nombreuses opérations stratégiques pour ses clients, mais il a aussi contribué à bâtir, structurer et faire grandir un cabinet qui compte aujourd'hui parmi les références du marché. Dans cet épisode, il revient sur les débuts d'Allerion, les choix, les défis du management avec plusieurs associés et la manière dont il a fait vivre une vision entrepreneuriale dans un environnement juridique en constante évolution. Bonjour Pierre-Olivier.

  • Speaker #1

    Bonjour Pierre-Limel.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup de m'accorder votre temps.

  • Speaker #1

    Merci à vous. Je corrige tout de suite peut-être le faibleur que vous m'avez fait. C'est une pari de 25 ans d'expérience. C'est plutôt pas de 30, en fait. Donc, c'est effectivement trois décennies dans deux services du capitale aérien. qui a été créé en 2003 autour d'un collectif qui était à l'époque des associés qui se complétaient au niveau des compétences et qui se complétaient aussi au niveau des caractères et de ce qu'on appelle aujourd'hui ce que les anglo-saxons appellent les soft skills.

  • Speaker #0

    Très bien. Et du coup, comment est née l'idée de créer ce cabinet ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a beaucoup de raisons. Il y a des raisons évidemment négatives, c'est qu'on n'est plus forcément bien dans le cabinet dans lequel on était, mais j'ai envie surtout de retenir les raisons positives. Et les raisons positives, c'est essentiellement de prendre son indépendance, de créer quelque chose de nouveau. c'est aussi une affaire je dirais de d'hommes et de femmes enfin nous nous étions des hommes qui buvaient à faire des métiers aussi autour de la volonté de sur des approches professionnelles très compatibles de créer un nouveau cabinet d'avocats avec une ouverture internationale ce qui pour les cabinets franco-français tout ça a été évidemment un défi compte tenu de notre environnement à Paris avec beaucoup de cabinets anglo-saxons notamment mais c'est ce sont toutes ces raisons positives avec une équipe de collaborateurs qui nous ont suivis et puis aussi des fonctions support qui nous ont suivis et qui nous ont permis d'être très vite et même immédiatement opérationnels à l'été 2003 puisque c'est pendant cette émission C'était caniculaire pour ceux qui s'en souviennent que nous avons créé Alerium.

  • Speaker #0

    Très bien. Et quels étaient les défis majeurs au départ ?

  • Speaker #1

    Les défis majeurs, on se dit quand on crée un cabinet d'avocats ou quand on démarre une activité, on se dit le problème, ça va être la clientèle, est-ce qu'on va avoir des clients, etc. Alors nous, on a eu une grande chance, c'est qu'on avait des clients. Le défi, ça a été de pouvoir dire à ces clients qui nous faisaient confiance qu'on les emmenait dans une nouvelle structure qui était opérationnelle, qui était tout à fait viable. Les défis, c'est évidemment des sujets très terre-à-terre, des sujets de logistique, où s'installer, avec quel niveau d'investissement et de confort, c'est de trouver quelques financements, parce que c'est aussi un élément d'un démarrage rapide. C'est une création d'entreprise. j'étais très heureux d'avoir vécu une création d'entreprise, puisque dans mon quotidien depuis maintenant 30 ans, je conseille tous les jours des chefs d'entreprise. Et donc, évidemment, d'en avoir créé une avec des associés, c'était une expérience tout à fait irremplaçable.

  • Speaker #0

    Vous étiez sept associés au départ. Comment avez-vous organisé la gouvernance du cabinet ?

  • Speaker #1

    Alors c'est le départ, je dirais le démarrage. nécessite une implication des associés fondateurs au quotidien. On a été tous très impliqués pendant les premiers mois dans la gestion du cabinet au jour le jour, tout simplement parce qu'une entreprise qui démarre, une entreprise de service comme un cabinet d'avocats qui démarre, il a besoin de faire très attention à son suivi de trésorerie, au recrutement, etc. Et puis assez rapidement, on a évolué vers une gouvernance collégiale avec trois associés qui au début ont dirigé le cabinet et faisaient partie dans les premières années et moi j'ai été à cette fonction-là jusqu'en 2010 si je ne me trompe pas et j'y suis revenu comme management partner en 2022 Merci. pour une période courte, puisque c'était le contrat, si j'ose dire, pour qu'une nouvelle génération d'associés prenne le lead, ce qui s'est fait à partir du début 2024.

  • Speaker #0

    Très bien. Qui actuellement est Nathalie Dupuis-Loup et Stanislas Veylen. Et pour vous, quelles sont les erreurs à éviter quand on prend la tête d'un cabinet ?

  • Speaker #1

    C'est une question difficile, parce que... Les erreurs à éviter, je dirais qu'il faut être très rigoureux dans sa gestion financière. C'est parfois d'ailleurs un reproche qu'on fait aux avocats. C'est qu'ils sont un petit peu, comment dire, ils sont très rigoureux sur le conseil juridique qu'ils donnent, mais ils le sont moins sur la gestion du cabinet. Alors certains diront, oui, mais on n'a pas le temps, on ne peut pas tout faire. Et c'est vrai. nous nous... Nous avons été dès le début très rigoureux sur ce sujet, avec des rémunérations d'associés qui étaient calculées au plus juste pour pouvoir, j'allais dire, tout mettre sur l'investissement et sur les recrutements, puisque un cabinet d'avocats ne peut pas vivre et servir correctement ses clients si on n'a pas de très bons collaborateurs. Et ça a été évidemment pour nous un enjeu tout de suite de recruter les bonnes personnes. Donc l'erreur, ce serait de, pour le dire de manière un peu triviale, de se servir trop vite sans envisager l'avenir. On a toujours essayé d'avoir un projet d'avenir. On a fait le mieux au fil de l'eau d'ailleurs. Et qui a fait qu'aujourd'hui, le cabinet, c'est à peu près 70 avocats.

  • Speaker #0

    Et quelle culture d'entreprise avez-vous voulu instaurer ?

  • Speaker #1

    La culture d'entreprise, d'abord on a essayé de faire un cabinet où il soit agréable de travailler. Alors ça paraît, c'est la fameuse expression qu'on entend dans les entretiens, un cabinet à taille humaine. On ne sait pas trop ce que serait un cabinet à taille humaine, mais en tout cas, on a essayé de créer un climat de travail qui soit... avec une pression acceptable, puisque nous sommes un métier à pression, un métier à stress, évidemment. Et la deuxième chose, c'est que tout cela permette de servir le client, de répondre à leurs besoins avec un maximum de pragmatisme. ce qu'on a voulu faire il y a 20 ans, enfin il y a un peu plus de 20 ans maintenant, d'accesser de s'affiner dans la demande de nos clients, qui est apporter des réponses pragmatiques, efficaces, évidemment qu'on soit en bon droit, on ne va pas demander à un avocat de donner des réponses qu'on soit en bon droit, Voilà, et sortir d'une posture qui a pu être celle des juristes ou des avocats antérieurement, mais c'est une période qui maintenant est révolue, de dire ce n'est pas possible, on ne peut pas faire. Donc on est vraiment dans une idée de partenariat avec nos clients, de développement d'une relation long terme. à beaucoup de clients qui nous ont suivis en 2003 et qui sont toujours en devant de vie des clients du cabinet.

  • Speaker #0

    Et comment motiver et fidéliser les talents ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je n'ai pas trouvé la recette. Je n'ai pas trouvé la recette. Je pense qu'il y a... trois scènes de miracles en réalité. C'est normal que les gens changent de structure, il y a des aspirations qui évoluent avec le temps. On peut être très bien dans un cabinet à un moment donné, moi, un groupe, je pense que ce qu'on propose en tout cas ici, c'est un cadre de travail serein, une pression professionnelle, on va dire, raisonnable ou supportable, je ne sais pas quel est l'adjectif qui correspond le mieux, et une forte implication des associés dans le traitement des dossiers, ce qui fait qu'un collaborateur peut trouver chez nous, et je crois que les retours d'ailleurs des stagiaires qui font des stagiaires OFB qui passent du temps chez eux nous le disent, avec la nécessité de les former, et cette formation est assurée par les associés, les collaborateurs qui ont le titre de consonne, les seniors, puisqu'on a adopté un petit peu cette terminologie en fonction de l'ancienneté des... des avocats, c'est très important d'offrir cette formation tout au long du processus. C'est peut-être ça qui finalise le talent. C'est peut-être ça surprenant, parce qu'après, il y a des périodes où les effectifs des cabinets sont stables, des périodes où c'est moins stable. C'est la vie, c'est la vie des cabinets.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'il y a quand même pas mal de talents qui sont restés aujourd'hui, dont différents associés, comme carrément. Karine Cocastel, qui a démarré en tant que stagiaire et qui aujourd'hui est associée.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Alors le cabinet a une tradition bien avant Karine, qui a été associée en 1984. Mais bien avant elle, il y avait une tradition fortement ancrée d'associer des collaborateurs. Aujourd'hui, d'ailleurs... les associés on va dire qui à la fois se sont investis dans la direction du cabinet et même dans des pôles d'activité qui sont importants au cabinet sont anciens co-importeurs et Karine est un très bon exemple encore d'une fidélité, d'une loyauté au cabinet qui aboutit à l'association, ce qui n'est pas un gras de l'association, c'est un changement de... C'est un changement de paradigme pour les avocats. C'est un peu un autre métier que celui de l'avocat tout court. En tout cas, c'est une dimension plus large que l'avocat. Et on est très heureux de voir que... Ces talents qui nous ont fait confiance et auxquels nous avons fait confiance sont encore là aujourd'hui et sont le présent et l'avenir du capital.

  • Speaker #0

    Et comment voyez-vous l'évolution des cabinets d'avocats dans les dix prochaines années ?

  • Speaker #1

    nous allons tous être remplacés par l'intelligence artificielle et on pourra rester en vacances toute l'année avec des répondeurs automatiques qui ont un pression 1 si on est en réponse à une société de vie. Les emplois nous appartiennent, je ne sais pas. C'est difficile à dire parce qu'on est, j'allais dire, on est dans la vague. C'est-à-dire que c'est un peu comme quand il y a eu des grandes réformes industrielles comme l'électricité automobile. C'est difficile de prédire ce qui va se passer. Ce qu'on voit dans les tendances, c'est qu'évidemment, l'intelligence artificielle générative entre dans nos vies professionnelles. sans qu'on puisse aujourd'hui en mesurer véritablement la portée puisque ça évolue tous les jours donc c'est un processus qui est en constante édition Mais l'idée d'un cabinet d'avocats structuré agile va rester, je pense, en tout cas pour les prochaines années, un vrai facteur de développement et va constituer une bonne réponse à la demande des entreprises.

  • Speaker #0

    Et quel conseil donneriez-vous à un jeune avocat qui rêve de créer son cabinet ?

  • Speaker #1

    Il faut qu'il y arrive. Tant qu'en s'envie ou en aime, il faut que... Si on a envie, je dirais que le plus important, et nous, pour revenir à notre conversation, nous avions envie en 2003, nous avions le désir de créer cette structure. Encore une fois, quand on entre dans une structure, il y a évidemment des raisons négatives, mais il y a aussi les raisons positives et elles sont bien plus importantes que les... que les négatives. Donc un jeune qui ne devrait pas créer son cabinet, c'est tout à fait possible. Je pense que la seule limite qu'il faut qu'il ait en tête, c'est qu'il faut quand même ne pas escamoter sa période de formation. Alors, d'une manière ou d'une autre, il faut se former. Ce qui n'exagère pas, d'ailleurs, les plus vieux comme moi, de continuer à se former, ce qui est une nécessité absolue. Nous ne sommes pas omniscients et la formation reste quelque chose de très important. Mais je lui dirais de se lancer et de se faire confiance.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Pierre-Olivier.

  • Speaker #1

    Vous en avez eu ?

  • Speaker #0

    Ce podcast fait partie de notre série dédiée aux droits des affaires. Pour ne rien manquer des prochains épisodes, vous pouvez nous suivre sur Youtube, Deezer, Spotify ainsi que sur notre site internet. Retrouvez-y l'ensemble de nos contenus, nos actualités et bien plus encore. A très bientôt !

Share

Embed

You may also like

Description

Pour ce premier épisode, nous avons l’honneur de recevoir Pierre-Olivier Brouard, avocat associé, à la tête du département Corporate et Fusion-Acquisition, ainsi que co-fondateur du cabinet Alerion.


Il revient sur :

- Les débuts d’Alerion en 2003 -

Les défis majeurs liés au management d’un cabinet

- Sa vision entrepreneuriale et la création d’une structure indépendante


Un témoignage unique qui plonge au cœur de l’aventure Alerion et de son développement depuis plus de 20 ans.


Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode de cette nouvelle saison.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans la nouvelle saison des podcasts d'Allerion Avocat. Droits des affaires, droits sociaux, fiscalité et nouvelles lois, chaque épisode vous aide à mieux comprendre le droit et ses impacts concrets. Accessible à tous, utile au quotidien, bonne écoute ! Bienvenue dans ce nouvel épisode où nous explorons les coulisses de la création d'un cabinet d'avocats indépendant. Aujourd'hui, nous recevons Pierre-Olivier Brouard, avocat associé et cofondateur du cabinet Allerion. Il dirige le département Corporate et Fusion Acquisition avec plus de 25 ans d'expérience. Pierre-Olivier a non seulement accompagné de nombreuses opérations stratégiques pour ses clients, mais il a aussi contribué à bâtir, structurer et faire grandir un cabinet qui compte aujourd'hui parmi les références du marché. Dans cet épisode, il revient sur les débuts d'Allerion, les choix, les défis du management avec plusieurs associés et la manière dont il a fait vivre une vision entrepreneuriale dans un environnement juridique en constante évolution. Bonjour Pierre-Olivier.

  • Speaker #1

    Bonjour Pierre-Limel.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup de m'accorder votre temps.

  • Speaker #1

    Merci à vous. Je corrige tout de suite peut-être le faibleur que vous m'avez fait. C'est une pari de 25 ans d'expérience. C'est plutôt pas de 30, en fait. Donc, c'est effectivement trois décennies dans deux services du capitale aérien. qui a été créé en 2003 autour d'un collectif qui était à l'époque des associés qui se complétaient au niveau des compétences et qui se complétaient aussi au niveau des caractères et de ce qu'on appelle aujourd'hui ce que les anglo-saxons appellent les soft skills.

  • Speaker #0

    Très bien. Et du coup, comment est née l'idée de créer ce cabinet ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a beaucoup de raisons. Il y a des raisons évidemment négatives, c'est qu'on n'est plus forcément bien dans le cabinet dans lequel on était, mais j'ai envie surtout de retenir les raisons positives. Et les raisons positives, c'est essentiellement de prendre son indépendance, de créer quelque chose de nouveau. c'est aussi une affaire je dirais de d'hommes et de femmes enfin nous nous étions des hommes qui buvaient à faire des métiers aussi autour de la volonté de sur des approches professionnelles très compatibles de créer un nouveau cabinet d'avocats avec une ouverture internationale ce qui pour les cabinets franco-français tout ça a été évidemment un défi compte tenu de notre environnement à Paris avec beaucoup de cabinets anglo-saxons notamment mais c'est ce sont toutes ces raisons positives avec une équipe de collaborateurs qui nous ont suivis et puis aussi des fonctions support qui nous ont suivis et qui nous ont permis d'être très vite et même immédiatement opérationnels à l'été 2003 puisque c'est pendant cette émission C'était caniculaire pour ceux qui s'en souviennent que nous avons créé Alerium.

  • Speaker #0

    Très bien. Et quels étaient les défis majeurs au départ ?

  • Speaker #1

    Les défis majeurs, on se dit quand on crée un cabinet d'avocats ou quand on démarre une activité, on se dit le problème, ça va être la clientèle, est-ce qu'on va avoir des clients, etc. Alors nous, on a eu une grande chance, c'est qu'on avait des clients. Le défi, ça a été de pouvoir dire à ces clients qui nous faisaient confiance qu'on les emmenait dans une nouvelle structure qui était opérationnelle, qui était tout à fait viable. Les défis, c'est évidemment des sujets très terre-à-terre, des sujets de logistique, où s'installer, avec quel niveau d'investissement et de confort, c'est de trouver quelques financements, parce que c'est aussi un élément d'un démarrage rapide. C'est une création d'entreprise. j'étais très heureux d'avoir vécu une création d'entreprise, puisque dans mon quotidien depuis maintenant 30 ans, je conseille tous les jours des chefs d'entreprise. Et donc, évidemment, d'en avoir créé une avec des associés, c'était une expérience tout à fait irremplaçable.

  • Speaker #0

    Vous étiez sept associés au départ. Comment avez-vous organisé la gouvernance du cabinet ?

  • Speaker #1

    Alors c'est le départ, je dirais le démarrage. nécessite une implication des associés fondateurs au quotidien. On a été tous très impliqués pendant les premiers mois dans la gestion du cabinet au jour le jour, tout simplement parce qu'une entreprise qui démarre, une entreprise de service comme un cabinet d'avocats qui démarre, il a besoin de faire très attention à son suivi de trésorerie, au recrutement, etc. Et puis assez rapidement, on a évolué vers une gouvernance collégiale avec trois associés qui au début ont dirigé le cabinet et faisaient partie dans les premières années et moi j'ai été à cette fonction-là jusqu'en 2010 si je ne me trompe pas et j'y suis revenu comme management partner en 2022 Merci. pour une période courte, puisque c'était le contrat, si j'ose dire, pour qu'une nouvelle génération d'associés prenne le lead, ce qui s'est fait à partir du début 2024.

  • Speaker #0

    Très bien. Qui actuellement est Nathalie Dupuis-Loup et Stanislas Veylen. Et pour vous, quelles sont les erreurs à éviter quand on prend la tête d'un cabinet ?

  • Speaker #1

    C'est une question difficile, parce que... Les erreurs à éviter, je dirais qu'il faut être très rigoureux dans sa gestion financière. C'est parfois d'ailleurs un reproche qu'on fait aux avocats. C'est qu'ils sont un petit peu, comment dire, ils sont très rigoureux sur le conseil juridique qu'ils donnent, mais ils le sont moins sur la gestion du cabinet. Alors certains diront, oui, mais on n'a pas le temps, on ne peut pas tout faire. Et c'est vrai. nous nous... Nous avons été dès le début très rigoureux sur ce sujet, avec des rémunérations d'associés qui étaient calculées au plus juste pour pouvoir, j'allais dire, tout mettre sur l'investissement et sur les recrutements, puisque un cabinet d'avocats ne peut pas vivre et servir correctement ses clients si on n'a pas de très bons collaborateurs. Et ça a été évidemment pour nous un enjeu tout de suite de recruter les bonnes personnes. Donc l'erreur, ce serait de, pour le dire de manière un peu triviale, de se servir trop vite sans envisager l'avenir. On a toujours essayé d'avoir un projet d'avenir. On a fait le mieux au fil de l'eau d'ailleurs. Et qui a fait qu'aujourd'hui, le cabinet, c'est à peu près 70 avocats.

  • Speaker #0

    Et quelle culture d'entreprise avez-vous voulu instaurer ?

  • Speaker #1

    La culture d'entreprise, d'abord on a essayé de faire un cabinet où il soit agréable de travailler. Alors ça paraît, c'est la fameuse expression qu'on entend dans les entretiens, un cabinet à taille humaine. On ne sait pas trop ce que serait un cabinet à taille humaine, mais en tout cas, on a essayé de créer un climat de travail qui soit... avec une pression acceptable, puisque nous sommes un métier à pression, un métier à stress, évidemment. Et la deuxième chose, c'est que tout cela permette de servir le client, de répondre à leurs besoins avec un maximum de pragmatisme. ce qu'on a voulu faire il y a 20 ans, enfin il y a un peu plus de 20 ans maintenant, d'accesser de s'affiner dans la demande de nos clients, qui est apporter des réponses pragmatiques, efficaces, évidemment qu'on soit en bon droit, on ne va pas demander à un avocat de donner des réponses qu'on soit en bon droit, Voilà, et sortir d'une posture qui a pu être celle des juristes ou des avocats antérieurement, mais c'est une période qui maintenant est révolue, de dire ce n'est pas possible, on ne peut pas faire. Donc on est vraiment dans une idée de partenariat avec nos clients, de développement d'une relation long terme. à beaucoup de clients qui nous ont suivis en 2003 et qui sont toujours en devant de vie des clients du cabinet.

  • Speaker #0

    Et comment motiver et fidéliser les talents ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je n'ai pas trouvé la recette. Je n'ai pas trouvé la recette. Je pense qu'il y a... trois scènes de miracles en réalité. C'est normal que les gens changent de structure, il y a des aspirations qui évoluent avec le temps. On peut être très bien dans un cabinet à un moment donné, moi, un groupe, je pense que ce qu'on propose en tout cas ici, c'est un cadre de travail serein, une pression professionnelle, on va dire, raisonnable ou supportable, je ne sais pas quel est l'adjectif qui correspond le mieux, et une forte implication des associés dans le traitement des dossiers, ce qui fait qu'un collaborateur peut trouver chez nous, et je crois que les retours d'ailleurs des stagiaires qui font des stagiaires OFB qui passent du temps chez eux nous le disent, avec la nécessité de les former, et cette formation est assurée par les associés, les collaborateurs qui ont le titre de consonne, les seniors, puisqu'on a adopté un petit peu cette terminologie en fonction de l'ancienneté des... des avocats, c'est très important d'offrir cette formation tout au long du processus. C'est peut-être ça qui finalise le talent. C'est peut-être ça surprenant, parce qu'après, il y a des périodes où les effectifs des cabinets sont stables, des périodes où c'est moins stable. C'est la vie, c'est la vie des cabinets.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'il y a quand même pas mal de talents qui sont restés aujourd'hui, dont différents associés, comme carrément. Karine Cocastel, qui a démarré en tant que stagiaire et qui aujourd'hui est associée.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Alors le cabinet a une tradition bien avant Karine, qui a été associée en 1984. Mais bien avant elle, il y avait une tradition fortement ancrée d'associer des collaborateurs. Aujourd'hui, d'ailleurs... les associés on va dire qui à la fois se sont investis dans la direction du cabinet et même dans des pôles d'activité qui sont importants au cabinet sont anciens co-importeurs et Karine est un très bon exemple encore d'une fidélité, d'une loyauté au cabinet qui aboutit à l'association, ce qui n'est pas un gras de l'association, c'est un changement de... C'est un changement de paradigme pour les avocats. C'est un peu un autre métier que celui de l'avocat tout court. En tout cas, c'est une dimension plus large que l'avocat. Et on est très heureux de voir que... Ces talents qui nous ont fait confiance et auxquels nous avons fait confiance sont encore là aujourd'hui et sont le présent et l'avenir du capital.

  • Speaker #0

    Et comment voyez-vous l'évolution des cabinets d'avocats dans les dix prochaines années ?

  • Speaker #1

    nous allons tous être remplacés par l'intelligence artificielle et on pourra rester en vacances toute l'année avec des répondeurs automatiques qui ont un pression 1 si on est en réponse à une société de vie. Les emplois nous appartiennent, je ne sais pas. C'est difficile à dire parce qu'on est, j'allais dire, on est dans la vague. C'est-à-dire que c'est un peu comme quand il y a eu des grandes réformes industrielles comme l'électricité automobile. C'est difficile de prédire ce qui va se passer. Ce qu'on voit dans les tendances, c'est qu'évidemment, l'intelligence artificielle générative entre dans nos vies professionnelles. sans qu'on puisse aujourd'hui en mesurer véritablement la portée puisque ça évolue tous les jours donc c'est un processus qui est en constante édition Mais l'idée d'un cabinet d'avocats structuré agile va rester, je pense, en tout cas pour les prochaines années, un vrai facteur de développement et va constituer une bonne réponse à la demande des entreprises.

  • Speaker #0

    Et quel conseil donneriez-vous à un jeune avocat qui rêve de créer son cabinet ?

  • Speaker #1

    Il faut qu'il y arrive. Tant qu'en s'envie ou en aime, il faut que... Si on a envie, je dirais que le plus important, et nous, pour revenir à notre conversation, nous avions envie en 2003, nous avions le désir de créer cette structure. Encore une fois, quand on entre dans une structure, il y a évidemment des raisons négatives, mais il y a aussi les raisons positives et elles sont bien plus importantes que les... que les négatives. Donc un jeune qui ne devrait pas créer son cabinet, c'est tout à fait possible. Je pense que la seule limite qu'il faut qu'il ait en tête, c'est qu'il faut quand même ne pas escamoter sa période de formation. Alors, d'une manière ou d'une autre, il faut se former. Ce qui n'exagère pas, d'ailleurs, les plus vieux comme moi, de continuer à se former, ce qui est une nécessité absolue. Nous ne sommes pas omniscients et la formation reste quelque chose de très important. Mais je lui dirais de se lancer et de se faire confiance.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Pierre-Olivier.

  • Speaker #1

    Vous en avez eu ?

  • Speaker #0

    Ce podcast fait partie de notre série dédiée aux droits des affaires. Pour ne rien manquer des prochains épisodes, vous pouvez nous suivre sur Youtube, Deezer, Spotify ainsi que sur notre site internet. Retrouvez-y l'ensemble de nos contenus, nos actualités et bien plus encore. A très bientôt !

Description

Pour ce premier épisode, nous avons l’honneur de recevoir Pierre-Olivier Brouard, avocat associé, à la tête du département Corporate et Fusion-Acquisition, ainsi que co-fondateur du cabinet Alerion.


Il revient sur :

- Les débuts d’Alerion en 2003 -

Les défis majeurs liés au management d’un cabinet

- Sa vision entrepreneuriale et la création d’une structure indépendante


Un témoignage unique qui plonge au cœur de l’aventure Alerion et de son développement depuis plus de 20 ans.


Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode de cette nouvelle saison.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans la nouvelle saison des podcasts d'Allerion Avocat. Droits des affaires, droits sociaux, fiscalité et nouvelles lois, chaque épisode vous aide à mieux comprendre le droit et ses impacts concrets. Accessible à tous, utile au quotidien, bonne écoute ! Bienvenue dans ce nouvel épisode où nous explorons les coulisses de la création d'un cabinet d'avocats indépendant. Aujourd'hui, nous recevons Pierre-Olivier Brouard, avocat associé et cofondateur du cabinet Allerion. Il dirige le département Corporate et Fusion Acquisition avec plus de 25 ans d'expérience. Pierre-Olivier a non seulement accompagné de nombreuses opérations stratégiques pour ses clients, mais il a aussi contribué à bâtir, structurer et faire grandir un cabinet qui compte aujourd'hui parmi les références du marché. Dans cet épisode, il revient sur les débuts d'Allerion, les choix, les défis du management avec plusieurs associés et la manière dont il a fait vivre une vision entrepreneuriale dans un environnement juridique en constante évolution. Bonjour Pierre-Olivier.

  • Speaker #1

    Bonjour Pierre-Limel.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup de m'accorder votre temps.

  • Speaker #1

    Merci à vous. Je corrige tout de suite peut-être le faibleur que vous m'avez fait. C'est une pari de 25 ans d'expérience. C'est plutôt pas de 30, en fait. Donc, c'est effectivement trois décennies dans deux services du capitale aérien. qui a été créé en 2003 autour d'un collectif qui était à l'époque des associés qui se complétaient au niveau des compétences et qui se complétaient aussi au niveau des caractères et de ce qu'on appelle aujourd'hui ce que les anglo-saxons appellent les soft skills.

  • Speaker #0

    Très bien. Et du coup, comment est née l'idée de créer ce cabinet ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a beaucoup de raisons. Il y a des raisons évidemment négatives, c'est qu'on n'est plus forcément bien dans le cabinet dans lequel on était, mais j'ai envie surtout de retenir les raisons positives. Et les raisons positives, c'est essentiellement de prendre son indépendance, de créer quelque chose de nouveau. c'est aussi une affaire je dirais de d'hommes et de femmes enfin nous nous étions des hommes qui buvaient à faire des métiers aussi autour de la volonté de sur des approches professionnelles très compatibles de créer un nouveau cabinet d'avocats avec une ouverture internationale ce qui pour les cabinets franco-français tout ça a été évidemment un défi compte tenu de notre environnement à Paris avec beaucoup de cabinets anglo-saxons notamment mais c'est ce sont toutes ces raisons positives avec une équipe de collaborateurs qui nous ont suivis et puis aussi des fonctions support qui nous ont suivis et qui nous ont permis d'être très vite et même immédiatement opérationnels à l'été 2003 puisque c'est pendant cette émission C'était caniculaire pour ceux qui s'en souviennent que nous avons créé Alerium.

  • Speaker #0

    Très bien. Et quels étaient les défis majeurs au départ ?

  • Speaker #1

    Les défis majeurs, on se dit quand on crée un cabinet d'avocats ou quand on démarre une activité, on se dit le problème, ça va être la clientèle, est-ce qu'on va avoir des clients, etc. Alors nous, on a eu une grande chance, c'est qu'on avait des clients. Le défi, ça a été de pouvoir dire à ces clients qui nous faisaient confiance qu'on les emmenait dans une nouvelle structure qui était opérationnelle, qui était tout à fait viable. Les défis, c'est évidemment des sujets très terre-à-terre, des sujets de logistique, où s'installer, avec quel niveau d'investissement et de confort, c'est de trouver quelques financements, parce que c'est aussi un élément d'un démarrage rapide. C'est une création d'entreprise. j'étais très heureux d'avoir vécu une création d'entreprise, puisque dans mon quotidien depuis maintenant 30 ans, je conseille tous les jours des chefs d'entreprise. Et donc, évidemment, d'en avoir créé une avec des associés, c'était une expérience tout à fait irremplaçable.

  • Speaker #0

    Vous étiez sept associés au départ. Comment avez-vous organisé la gouvernance du cabinet ?

  • Speaker #1

    Alors c'est le départ, je dirais le démarrage. nécessite une implication des associés fondateurs au quotidien. On a été tous très impliqués pendant les premiers mois dans la gestion du cabinet au jour le jour, tout simplement parce qu'une entreprise qui démarre, une entreprise de service comme un cabinet d'avocats qui démarre, il a besoin de faire très attention à son suivi de trésorerie, au recrutement, etc. Et puis assez rapidement, on a évolué vers une gouvernance collégiale avec trois associés qui au début ont dirigé le cabinet et faisaient partie dans les premières années et moi j'ai été à cette fonction-là jusqu'en 2010 si je ne me trompe pas et j'y suis revenu comme management partner en 2022 Merci. pour une période courte, puisque c'était le contrat, si j'ose dire, pour qu'une nouvelle génération d'associés prenne le lead, ce qui s'est fait à partir du début 2024.

  • Speaker #0

    Très bien. Qui actuellement est Nathalie Dupuis-Loup et Stanislas Veylen. Et pour vous, quelles sont les erreurs à éviter quand on prend la tête d'un cabinet ?

  • Speaker #1

    C'est une question difficile, parce que... Les erreurs à éviter, je dirais qu'il faut être très rigoureux dans sa gestion financière. C'est parfois d'ailleurs un reproche qu'on fait aux avocats. C'est qu'ils sont un petit peu, comment dire, ils sont très rigoureux sur le conseil juridique qu'ils donnent, mais ils le sont moins sur la gestion du cabinet. Alors certains diront, oui, mais on n'a pas le temps, on ne peut pas tout faire. Et c'est vrai. nous nous... Nous avons été dès le début très rigoureux sur ce sujet, avec des rémunérations d'associés qui étaient calculées au plus juste pour pouvoir, j'allais dire, tout mettre sur l'investissement et sur les recrutements, puisque un cabinet d'avocats ne peut pas vivre et servir correctement ses clients si on n'a pas de très bons collaborateurs. Et ça a été évidemment pour nous un enjeu tout de suite de recruter les bonnes personnes. Donc l'erreur, ce serait de, pour le dire de manière un peu triviale, de se servir trop vite sans envisager l'avenir. On a toujours essayé d'avoir un projet d'avenir. On a fait le mieux au fil de l'eau d'ailleurs. Et qui a fait qu'aujourd'hui, le cabinet, c'est à peu près 70 avocats.

  • Speaker #0

    Et quelle culture d'entreprise avez-vous voulu instaurer ?

  • Speaker #1

    La culture d'entreprise, d'abord on a essayé de faire un cabinet où il soit agréable de travailler. Alors ça paraît, c'est la fameuse expression qu'on entend dans les entretiens, un cabinet à taille humaine. On ne sait pas trop ce que serait un cabinet à taille humaine, mais en tout cas, on a essayé de créer un climat de travail qui soit... avec une pression acceptable, puisque nous sommes un métier à pression, un métier à stress, évidemment. Et la deuxième chose, c'est que tout cela permette de servir le client, de répondre à leurs besoins avec un maximum de pragmatisme. ce qu'on a voulu faire il y a 20 ans, enfin il y a un peu plus de 20 ans maintenant, d'accesser de s'affiner dans la demande de nos clients, qui est apporter des réponses pragmatiques, efficaces, évidemment qu'on soit en bon droit, on ne va pas demander à un avocat de donner des réponses qu'on soit en bon droit, Voilà, et sortir d'une posture qui a pu être celle des juristes ou des avocats antérieurement, mais c'est une période qui maintenant est révolue, de dire ce n'est pas possible, on ne peut pas faire. Donc on est vraiment dans une idée de partenariat avec nos clients, de développement d'une relation long terme. à beaucoup de clients qui nous ont suivis en 2003 et qui sont toujours en devant de vie des clients du cabinet.

  • Speaker #0

    Et comment motiver et fidéliser les talents ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je n'ai pas trouvé la recette. Je n'ai pas trouvé la recette. Je pense qu'il y a... trois scènes de miracles en réalité. C'est normal que les gens changent de structure, il y a des aspirations qui évoluent avec le temps. On peut être très bien dans un cabinet à un moment donné, moi, un groupe, je pense que ce qu'on propose en tout cas ici, c'est un cadre de travail serein, une pression professionnelle, on va dire, raisonnable ou supportable, je ne sais pas quel est l'adjectif qui correspond le mieux, et une forte implication des associés dans le traitement des dossiers, ce qui fait qu'un collaborateur peut trouver chez nous, et je crois que les retours d'ailleurs des stagiaires qui font des stagiaires OFB qui passent du temps chez eux nous le disent, avec la nécessité de les former, et cette formation est assurée par les associés, les collaborateurs qui ont le titre de consonne, les seniors, puisqu'on a adopté un petit peu cette terminologie en fonction de l'ancienneté des... des avocats, c'est très important d'offrir cette formation tout au long du processus. C'est peut-être ça qui finalise le talent. C'est peut-être ça surprenant, parce qu'après, il y a des périodes où les effectifs des cabinets sont stables, des périodes où c'est moins stable. C'est la vie, c'est la vie des cabinets.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'il y a quand même pas mal de talents qui sont restés aujourd'hui, dont différents associés, comme carrément. Karine Cocastel, qui a démarré en tant que stagiaire et qui aujourd'hui est associée.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Alors le cabinet a une tradition bien avant Karine, qui a été associée en 1984. Mais bien avant elle, il y avait une tradition fortement ancrée d'associer des collaborateurs. Aujourd'hui, d'ailleurs... les associés on va dire qui à la fois se sont investis dans la direction du cabinet et même dans des pôles d'activité qui sont importants au cabinet sont anciens co-importeurs et Karine est un très bon exemple encore d'une fidélité, d'une loyauté au cabinet qui aboutit à l'association, ce qui n'est pas un gras de l'association, c'est un changement de... C'est un changement de paradigme pour les avocats. C'est un peu un autre métier que celui de l'avocat tout court. En tout cas, c'est une dimension plus large que l'avocat. Et on est très heureux de voir que... Ces talents qui nous ont fait confiance et auxquels nous avons fait confiance sont encore là aujourd'hui et sont le présent et l'avenir du capital.

  • Speaker #0

    Et comment voyez-vous l'évolution des cabinets d'avocats dans les dix prochaines années ?

  • Speaker #1

    nous allons tous être remplacés par l'intelligence artificielle et on pourra rester en vacances toute l'année avec des répondeurs automatiques qui ont un pression 1 si on est en réponse à une société de vie. Les emplois nous appartiennent, je ne sais pas. C'est difficile à dire parce qu'on est, j'allais dire, on est dans la vague. C'est-à-dire que c'est un peu comme quand il y a eu des grandes réformes industrielles comme l'électricité automobile. C'est difficile de prédire ce qui va se passer. Ce qu'on voit dans les tendances, c'est qu'évidemment, l'intelligence artificielle générative entre dans nos vies professionnelles. sans qu'on puisse aujourd'hui en mesurer véritablement la portée puisque ça évolue tous les jours donc c'est un processus qui est en constante édition Mais l'idée d'un cabinet d'avocats structuré agile va rester, je pense, en tout cas pour les prochaines années, un vrai facteur de développement et va constituer une bonne réponse à la demande des entreprises.

  • Speaker #0

    Et quel conseil donneriez-vous à un jeune avocat qui rêve de créer son cabinet ?

  • Speaker #1

    Il faut qu'il y arrive. Tant qu'en s'envie ou en aime, il faut que... Si on a envie, je dirais que le plus important, et nous, pour revenir à notre conversation, nous avions envie en 2003, nous avions le désir de créer cette structure. Encore une fois, quand on entre dans une structure, il y a évidemment des raisons négatives, mais il y a aussi les raisons positives et elles sont bien plus importantes que les... que les négatives. Donc un jeune qui ne devrait pas créer son cabinet, c'est tout à fait possible. Je pense que la seule limite qu'il faut qu'il ait en tête, c'est qu'il faut quand même ne pas escamoter sa période de formation. Alors, d'une manière ou d'une autre, il faut se former. Ce qui n'exagère pas, d'ailleurs, les plus vieux comme moi, de continuer à se former, ce qui est une nécessité absolue. Nous ne sommes pas omniscients et la formation reste quelque chose de très important. Mais je lui dirais de se lancer et de se faire confiance.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Pierre-Olivier.

  • Speaker #1

    Vous en avez eu ?

  • Speaker #0

    Ce podcast fait partie de notre série dédiée aux droits des affaires. Pour ne rien manquer des prochains épisodes, vous pouvez nous suivre sur Youtube, Deezer, Spotify ainsi que sur notre site internet. Retrouvez-y l'ensemble de nos contenus, nos actualités et bien plus encore. A très bientôt !

Share

Embed

You may also like

undefined cover
undefined cover