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Les podcasts du Centre Européen de Recherche et d'Information sur le Frérisme* sont animés par Dr. Florence Bergeaud-Blackler.
La présidente du CERIF reçoit chaque mois un invité à l'occasion de la sortie d'un livre ou d'une actualité. L'objectif est d'informer le public des dernières reflexions et recherches sur ce mouvement encore insuffisamment exploré qui partage les mêmes objectifs que les jihadistes mais qui utilisent des moyens subversifs non physiquement violents pour parvenir à leur fin.


*Le CERIF a pour but de promouvoir des recherches et d'informer sur l'idéologie diffusée par les différents mouvements issus ou liés à la confrérie des Frères musulmans dans les démocraties sécularisées.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Les podcasts du Centre Européen de Recherche et d'Information sur le Frérisme* sont animés par Dr. Florence Bergeaud-Blackler.
La présidente du CERIF reçoit chaque mois un invité à l'occasion de la sortie d'un livre ou d'une actualité. L'objectif est d'informer le public des dernières reflexions et recherches sur ce mouvement encore insuffisamment exploré qui partage les mêmes objectifs que les jihadistes mais qui utilisent des moyens subversifs non physiquement violents pour parvenir à leur fin.


*Le CERIF a pour but de promouvoir des recherches et d'informer sur l'idéologie diffusée par les différents mouvements issus ou liés à la confrérie des Frères musulmans dans les démocraties sécularisées.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

9 episodes

  • Conversation avec des apostats de l'islam : de l'endoctrinement islamiste au combat pour la liberté cover
    Conversation avec des apostats de l'islam : de l'endoctrinement islamiste au combat pour la liberté cover
    Conversation avec des apostats de l'islam : de l'endoctrinement islamiste au combat pour la liberté

    Cette conversation avec FBB (CERIF) aborde la question sensible de l’apostasie dans l’islam. Dans les pays musulmans elle peut être passible de mort. En France, malgré l’absence de peine judiciaire, elle reste un sujet tabou souvent associé à des pressions familiales, sociales ou communautaires, voire à des menaces graves. Deux invités, Vivi Aposta et Antony, tous deux ex-convertis à l’islam à 17 ans, racontent leur parcours de radicalisation puis de sortie progressive de l’islam. 🔹 Vivi Aposta : Converti par le biais d’un ami sportif, il s’engage progressivement dans une pratique rigoureuse influencée par Zakir Naik, avant de se radicaliser par la lecture littérale des textes. L’éloignement de son ami initial face à son radicalisme croissant marque une rupture. Il envisage un départ vers un pays appliquant la charia (notamment Daech), mais est arrêté avant. En prison, son écœurement face aux crimes djihadistes (notamment contre les Yézidis) déclenche un changement de regard. Il sort du déni et adopte une critique publique du dogme, avec un style provocateur. Il milite aujourd’hui pour la liberté de conscience, la désacralisation des textes, et la protection des ex-musulmans. 🔹 Antony : Issu d’un milieu athée, il découvre l’islam par un camarade compétent. Obsédé par la cohérence intellectuelle, il est séduit par la rigueur apparente de l’islam. Recruté dans une mosquée à Albi, il est pris en charge par un mentor manipulateur et cruel. Converti, il s’engage dans un apprentissage intensif, accompagné de menaces spirituelles (peur de l’enfer) et de violences éducatives (corrections physiques lors de récitations imparfaites). Progressivement, il glisse vers le salafisme, pratiquant la dawah active. Il est repéré comme un profil intellectuel prometteur, mais finit par vouloir partir pour la Syrie. C’est sa tante qui intervient pour le sortir de cet environnement. Après une lecture critique des textes (Édouard-Marie Gallez, Guillaume Dye, Luxenberg…), il apostasiera, et participera à la création du collectif Exmus. 00:00 – Introduction : islamisme, endoctrinement et liberté de conscience 01:58 – Présentation de Vivi Aposta : jeunesse, sport et première conversion 05:22 – La montée en radicalité : Zakir Naik, frustration et isolement 09:45 – La perspective du hijra et du califat : Daech comme horizon 12:30 – L’arrestation et la prison : un tournant salvateur 15:10 – La découverte des crimes djihadistes : bascule intérieure 17:42 – Libération et reconstruction : liberté de conscience et combat pour les ex-musulmans 20:15 – Passage à Antony : deuxième témoignage 20:45 – Une conversion dans un contexte athée : quête de sens et rigidité doctrinale 23:30 – Mosquée d’Albi et embrigadement par un mentor violent 26:50 – Apprentissage religieux intensif : menaces, peur et soumission 30:05 – Dawah, visibilité islamique et projet de départ en Syrie 33:12 – L’intervention décisive de sa tante : rupture et sauvetage 35:40 – La lecture critique du Coran : déconstruction et sortie 38:00 – Naissance du collectif Exmus : solidarité et lutte pour la liberté 43:00 – Conclusion : désendoctrinement, résilience et espoir Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    1h32 | Published on April 18, 2025

  • Conversation avec Fadila Maaroufi : de la réislamisation de la jeunesse dès les années 1980 cover
    Conversation avec Fadila Maaroufi : de la réislamisation de la jeunesse dès les années 1980 cover
    Conversation avec Fadila Maaroufi : de la réislamisation de la jeunesse dès les années 1980

    Résumé de l’épisode – Podcast du CERIF avec Fadila Maroufi : Le réislamisation Dans cet épisode du podcast vidéo du Centre européen de recherche et d’information sur le frérisme (CERIF), Fadila Maroufi, présidente de l’Observatoire européen des fondamentalismes et cofondatrice du Café Laïque Bruxelles-Paris, revient sur son parcours personnel et professionnel au cœur des quartiers bruxellois touchés par la radicalisation islamiste. Issue de la troisième génération de l’immigration rifaine à Bruxelles, Fadila Maroufi témoigne de l’évolution d’un quartier populaire d’Anderlecht, passé d’un espace multiculturel dans les années 1980 à un milieu largement salafisé et contrôlé par des réseaux religieux fondamentalistes. Elle décrit un processus de transformation progressif, marqué par la montée d’un discours anti-occidental, antisémite et antichrétien, véhiculé à la fois par les mosquées de quartier et les structures éducatives (cours de religion islamique dans les écoles publiques). Ce processus s’est accompagné d’un contrôle social croissant, particulièrement sur les femmes et les filles, soumises à des normes de pudeur, à une pression religieuse constante et à un endoctrinement méthodique. À travers ses expériences de travailleuse sociale et d’enquêtrice de terrain, Fadila Maaroufi expose les mécanismes d’embrigadement, le rôle des “sœurs musulmanes” dans la diffusion des normes religieuses dans des espaces apparemment profanes (salons de beauté, associations culturelles, formations en nutrition), et l’usage du double discours par des figures comme Tariq Ramadan. Elle dénonce également l’instrumentalisation des jeunes filles dans des logiques islamistes sous couvert de “féminisme islamique” ou de “liberté religieuse”, insistant sur le conditionnement psychologique subi dès l’enfance (peurs liées à l’enfer, aux djinns, châtiments corporels, etc.), et les traumatismes invisibles liés à la violence intrafamiliale et au silence imposé. Fadila Maaroufi souligne l’asymétrie d’information entre des femmes musulmanes radicalisées, conscientes de leur mission dans un projet de conquête religieuse, et des institutions publiques occidentales souvent désarmées ou complices, en cherchant à “comprendre” ou à “accommoder” des pratiques présentées comme culturelles. Enfin, elle plaide pour une réponse politique ferme : interdiction du voile pour les mineures, interdiction du voile dans les milieux professionnels, soutien aux femmes et aux enfants victimes de ces systèmes, et refus de la charia-compatibilité. Elle rappelle que ce combat est aussi un combat pour la protection des libertés fondamentales et contre la maltraitance silencieuse de milliers de femmes. « Ceux qui disent aujourd’hui qu’il est trop tard ont intégré l’idéologie frériste dans leur logiciel politique. » Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    58min | Published on April 14, 2025

  • Conversation avec Rémi Brague : charia, dhimmitude et islamophobie, les sujets qui fâchent cover
    Conversation avec Rémi Brague : charia, dhimmitude et islamophobie, les sujets qui fâchent cover
    Conversation avec Rémi Brague : charia, dhimmitude et islamophobie, les sujets qui fâchent

    Résumé : L’interview s’ouvre sur une présentation de Rémi Brague, philosophe reconnu pour sa rigueur intellectuelle et son expertise en histoire des religions. L’entretien explore son analyse critique de l’islam, notamment la manière dont les sociétés occidentales, marquées par le christianisme, interprètent cette religion à travers un prisme inapproprié. Brague insiste sur l’erreur de considérer l’islam comme un simple équivalent oriental du christianisme. Il déconstruit plusieurs idées reçues : l’absence de clergé, une supposée tolérance mystique, ou une minimisation de la charia, qu’il considère comme centrale dans la structure de l’islam. Il analyse la notion de charia, en montrant qu’elle constitue un système juridique totalisant, visant à réglementer tous les aspects de la vie humaine. Il insiste sur le fait que l’islam est avant tout une religion de commandement, où Dieu dicte une norme universelle, contraignante, parfois sous peine de sanctions eschatologiques ou sociales. L’entretien aborde également le statut des dhimmis dans l’histoire islamique, ces non-musulmans tolérés mais discriminés, et la logique de la “nasse” sociale destinée à les inciter progressivement à se convertir. Brague note que cette structure historique pourrait inspirer certains musulmans vivant en contexte minoritaire en Europe. Concernant les sciences sociales, Brague critique l’oubli du rapport normatif aux textes dans certaines approches contemporaines. Il déplore que les chercheurs se concentrent trop sur les pratiques observées sans tenir compte des normes religieuses énoncées dans les textes. Il regrette aussi l’accusation systématique d’islamophobie savante contre ceux qui étudient l’islam de manière critique et textuelle, y voyant une stratégie idéologique visant à disqualifier la pensée libre. Il défend la nécessité d’une culture générale solide, d’une approche comparatiste et philologique pour étudier l’islam, comme le faisaient les grands islamologues du passé, à l’instar de Goldziher. Il plaide pour un retour à une intellectualité rigoureuse, dégagée des censures idéologiques. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    1h00 | Published on April 8, 2025

  • Conversation avec Fabrice Balanche : islamisme vs djihadisme cover
    Conversation avec Fabrice Balanche : islamisme vs djihadisme cover
    Conversation avec Fabrice Balanche : islamisme vs djihadisme

    Résumé : L’entretien explore la trajectoire du chef djihadiste Ahmad al-Shara, dit al-Joulani, leader de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), groupe issu d’Al-Qaïda. Ancien compagnon de route de Zarqaoui, il cherche aujourd’hui à se présenter comme un dirigeant modéré et pragmatique, notamment pour obtenir une levée des sanctions occidentales. Or, selon Balanche, il est directement ou indirectement responsable de massacres de populations alaouites et chrétiennes en Syrie en mars 2025. Al-Shara utilise une stratégie de double langage : d’un côté un discours modernisé, sous l’influence d’une agence de communication britannique, et de l’autre, une pratique de répression et de terreur, avec la bénédiction tacite de la Turquie et du Qatar, principaux soutiens régionaux. Le financement international, notamment européen, alimente indirectement son régime, notamment via les ONG locales contrôlées par HTS, dans un système où les bailleurs ferment souvent les yeux. Fabrice Balanche montre que le djihadisme et l’islamisme politique, bien que différents dans leur rythme et leurs méthodes, partagent une même matrice idéologique, issue du frérisme. Les Frères musulmans fournissent le vernis institutionnel, les relais internationaux, et l’appareil idéologique, tandis que les groupes djihadistes exécutent la conquête violente. Al-Shara, bien que non officiellement membre de la confrérie, en partage les principes et bénéficie de leurs réseaux. Sur le plan géopolitique, la Syrie est redevenue un pivot stratégique : la Turquie veut y asseoir un néo-ottomanisme califal, le Qatar y soutient une révolution islamique soft, tandis que l’Occident, par realpolitik, tolère ces transformations par crainte d’un chaos à la libyenne. En parallèle, Fabrice Balanche évoque la situation européenne : les Frères musulmans s’implantent via le tissu associatif, la politique de la ville, et une stratégie d’entrisme, notamment dans les municipalités. Ils évitent la violence directe, mais contribuent à une réislamisation des quartiers qui peut ensuite nourrir les filières djihadistes. Leur influence repose sur une logique clientéliste et communautariste, souvent facilitée par des élus naïfs ou complices. L’université française est critiquée pour son aveuglement idéologique : les filières de sciences humaines sont dominées par une pensée islamo-gauchiste et wokiste, qui refuse toute critique de l’islamisme au nom de la lutte contre l’islamophobie. Le cas personnel de Balanche est évoqué : accusé d’islamophobie pour avoir exposé des faits en conférence, il dénonce l’intimidation intellectuelle, l’autocensure, et la déformation des savoirs par des logiques militantes. Conclusion : • La France risque de suivre un scénario libanais ou syrien si elle ne réagit pas à temps. • L’université est pour l’instant verrouillée idéologiquement. • La production de savoirs critiques doit passer par des structures indépendantes (comme le CERIF!), pour former une pensée libre sur l’islamisme et ses réseaux. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    1h08 | Published on March 27, 2025

  • Conversation avec Yana Grinshpun : la subversion soviétique, un modèle pour le frérisme ? cover
    Conversation avec Yana Grinshpun : la subversion soviétique, un modèle pour le frérisme ? cover
    Conversation avec Yana Grinshpun : la subversion soviétique, un modèle pour le frérisme ?

    Je recevais Dr Yana Grinshpun linguiste et maitre de conférence à l'Université Sorbonne Nouvelle autour du thème de la subversion. Le frérisme a-t-il été influencé par les méthodes subversives employées par les soviétiques contre les sociétés occidentales ? Résumé structuré du podcast 1. Introduction et définition du djihad subversif • Présentation du Centre Européen de Recherche et d’Information sur le Frérisme (CERIF) et du sujet du podcast. • Distinction entre deux types de djihad : • Djihad offensif et militaire : utilisation de la violence contre les non-musulmans ou musulmans jugés insuffisamment pratiquants. • Djihad subversif : infiltration et manipulation des sociétés sécularisées, notamment via les Frères musulmans. • L’objectif du djihad subversif est de retourner la force de l’ennemi contre lui-même, en modifiant ses comportements et ses valeurs sans qu’il ne s’en rende compte. • Techniques utilisées : diversion, démoralisation, double discours. 2. La manipulation du langage comme outil de subversion 3. La subversion et l’influence soviétique 4. La convergence des luttes entre islamisme et gauche radicale 5. La subversion dans les universités et le cas de Yana Grinshpoun 6. L’auto-censure et la mort du débat académique Conclusion • La subversion idéologique est une réalité qui passe par l’infiltration des institutions éducatives et médiatiques. • Le langage est un outil central de cette subversion, en influençant la perception des réalités politiques et sociales. • L’université est devenue un espace d’endoctrinement idéologique, où la pensée critique est mise à mal. • Il devient nécessaire de créer des alternatives, que ce soit dans la recherche ou l’éducation, pour préserver le débat intellectuel. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    53min | Published on March 12, 2025

  • Conversation avec Ferghane Azihari : islam ou islamisme ? cover
    Conversation avec Ferghane Azihari : islam ou islamisme ? cover
    Conversation avec Ferghane Azihari : islam ou islamisme ?

    Je recevais Ferghane Azihari essayiste et chroniqueur, auteur de plusieurs articles critiques passionnants sur le postcolonialisme et l'islam. 1. Critique de la lecture géopolitique de l’islamisme • Fergan Azihari conteste l’idée que l’islamisme serait uniquement une réaction aux erreurs de l’Occident. • Il reproche à certains politistes une approche tiers-mondiste et néo-orientaliste qui minimiserait le rôle du religieux. 2. L’importance du fait religieux • Azihari souligne que la modernité a sous-estimé le rôle du religieux dans l’histoire. • Il critique l’influence de la vision marxiste qui réduit la religion à une simple conséquence des conditions matérielles. 3. L’islam et l’hostilité à l’altérité • Il affirme que l’islam entretient depuis ses origines un rapport conflictuel avec les cultures extérieures. • Il critique un certain arabo-centrisme, empêchant l’intégration des influences culturelles extérieures. 4. La distinction islam/islamisme remise en question • L’essayiste estime que cette distinction est une construction occidentale récente qui n’a pas d’équivalent en arabe. • Il y voit une volonté politique d’éviter la stigmatisation des musulmans, mais juge cette distinction artificielle et trompeuse. 5. L’islam peut-il se réformer ? • Il se montre sceptique quant à une réforme interne de l’islam mais estime que les musulmans peuvent s’en détacher. • Il critique l’idée que l’islam serait une composante essentielle de l’identité des peuples musulmans. 6. L’université et la connaissance de l’islam • Il déplore que les études universitaires sur l’islam soient biaisées par une approche postcoloniale (notamment via Edward Saïd). • Il appelle à un réarmement intellectuel Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    51min | Published on March 4, 2025

  • Conversation avec Michaël Prazan : les Frères musulmans, les nazis, l'antisémitisme et les idiots utiles cover
    Conversation avec Michaël Prazan : les Frères musulmans, les nazis, l'antisémitisme et les idiots utiles cover
    Conversation avec Michaël Prazan : les Frères musulmans, les nazis, l'antisémitisme et les idiots utiles

    Bonjour, bienvenue sur le podcast du CERIF, le Centre Européen de Recherche et d'Information sur le Frérisme. Aujourd'hui, je reçois Michaël Prazan, historien, écrivain et réalisateur. Michaël est auteur d'un livre et d'un film “Frères Musulmans : enquête sur la dernière idéologie totalitaire” que je vous recommande vivement, c'est à mon avis un des meilleurs sur le sujet. Frères Musulmans : enquête sur la dernière idéologie totalitaire. Paris : Grasset, 2014. ISBN : 978-2246802211 La Confrérie, enquête sur les Frères musulmans. France : Kuiv Productions, 2013. Durée : 80 minutes, vidéo disponible sur Dailymotion. Notre invité a commencé par étudier l'antisémitisme. Sa thèse de doctorat porte sur "l'écriture génocidaire, de Dreyfus au 11 septembre 2001". C'est donc l'interlocuteur parfait pour nous aider à comprendre ce qu'il y a de totalitaire et ce qu'il y a de nazi dans l'idéologie islamiste, en particulier celle des frères musulmans. Je vais m'appuyer sur son livre qui vient de paraître Prazan, Michaël. La vérité sur le Hamas et ses ‘idiots utiles’. Paris : Éditions de l’Observatoire, 2025. ISBN : 979-1032934739.  Parmi ses œuvres précédentes figurent “Einsatzgruppen : Les commandos de la mort nazis”  Résumé 1. Les origines idéologiques des Frères musulmans • Créés en 1928 par Hassan al-Banna, ils sont influencés par le salafisme, mais aussi par les fascismes européens, notamment italien et nazi. • Leur antisémitisme ne vient pas uniquement d’une tradition musulmane, mais aussi d’une influence directe du nazisme, avec des liens établis avec le Troisième Reich. 2. L’influence nazie et le rôle de Mohamed Amin al-Husseini • Al-Husseini, grand mufti de Jérusalem, a collaboré avec Hitler pour propager une idéologie antisémite au sein du monde arabe. 3. Le Hamas, héritier des Frères musulmans • Sa charte contient des références aux Protocoles des Sages de Sion, faux document antisémite exploité par les nazis. • Son antisémitisme est un mélange d’éléments issus du nazisme et de traditions islamiques, consolidé après la création d’Israël. 5. L’alliance pragmatique des Frères musulmans avec différentes idéologies • Ils ont su s’adapter aux contextes politiques pour étendre leur influence : • Collaboration avec les nazis dans les années 1930-1940. • Relations avec la CIA dans la lutte contre l’URSS pendant la Guerre froide. • Alliances avec l’extrême gauche, notamment dans le monde académique et militant. 6. L’influence des Frères musulmans sur la Révolution iranienne • Saïd Qutb, idéologue des Frères musulmans, a inspiré l’ayatollah Khomeini. • L’Iran révolutionnaire a repris des éléments du discours islamiste sunnite des Frères musulmans, malgré les différences théologiques entre sunnites et chiites. 7. L’implantation des Frères musulmans en Occident • Stratégie de victimisation (islamophobie, interdiction du blasphème). • Présence dans les associations, syndicats, universités. • Influence sur les discours de la gauche radicale, avec un soutien à l’islamisme sous couvert d’antisionisme. 8. Le rôle des « idiots utiles » et la fenêtre d’Overton • Concept qui permet de rendre acceptable une idée auparavant inacceptable 9. L’antisémitisme contemporain et le 7 octobre 2023 • La disparition des survivants de la Shoah a laissé un vide dans la mémoire collective. • L’influence des Frères musulmans dans les milieux universitaires et militants est un facteur aggravant. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    49min | Published on March 3, 2025

  • Conversation with Yasmine Mohammed : Unveiled. How the West Empowers radical Muslims. cover
    Conversation with Yasmine Mohammed : Unveiled. How the West Empowers radical Muslims. cover
    Conversation with Yasmine Mohammed : Unveiled. How the West Empowers radical Muslims.

    Unveiled. How the West Empowers radical Muslims. Florence Bergeaud-Blackler reçoit Yasmine Mohammed. #YasmineMohammed est une militante des droits humains, auteure du best-seller Unveiled: How the West Empowers Radical Muslims, fondatrice et présidente de l’organisation #FreeHeartsFreeMinds, et animatrice du podcast #YasmineMohammedPodcast. Son podcast, créé il y a trois ans, donne la parole à des personnes réduites au silence et ignorées par les médias traditionnels, ainsi qu’à des personnalités notables telles que #SamHarris, #EinatWilf, #SarahEdmonson, #HamzaHoudy, #DaliaZaida, #ElicaLeBon, #GadSaad et #AyaanHirsiAli. Le podcast est disponible sur plusieurs plateformes, notamment : • Site officiel : https://www.yasminemohammed.com/podcast • Apple Podcasts : https://podcasts.apple.com/us/podcast/yasmine-mohammed-podcast/id1620876956 • Spotify : https://open.spotify.com/show/2U0R37m9ylKptDu4EMZcH0 • YouTube : https://www.youtube.com/playlist?list=PLEMzAHSJZgn2X5EjuhQdVKqfMPimih83V Pour en savoir plus sur Yasmine Mohammed et son travail, vous pouvez consulter sa biographie complète sur son site officiel : https://www.yasminemohammed.com/bio Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    46min | Published on February 14, 2025

  • Conversation avec Eric Méchoulan : que peuvent les services secrets contre les idéologies subversives comme le frérisme ? cover
    Conversation avec Eric Méchoulan : que peuvent les services secrets contre les idéologies subversives comme le frérisme ? cover
    Conversation avec Eric Méchoulan : que peuvent les services secrets contre les idéologies subversives comme le frérisme ?

    Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue et présidente du CERIF s'entretient avec Eric Méchoulan historien et ancien analyste de la DGSI. La question introductive est la suivante : que peuvent les services secrets contre les idéologies subversives? 1. Les Frères musulmans ont été créés en réponse à la colonisation occidentale, dans le but de revitaliser la civilisation islamique plutôt que de copier l'Occident. Ils n'ont pas été créés par les services de renseignement occidentaux, comme certains le prétendent. 2. EM considère le conflit israélo-palestinien comme un conflit principalement religieux, et non territorial. Il soutient que, d'un point de vue juridique islamique, toute terre conquise par les musulmans doit rester islamique pour toujours. 3. EM suggère que les hommes politiques et le public occidentaux comprennent souvent mal la nature du conflit au Moyen-Orient en raison d'un manque de connaissances sur le droit et l'histoire islamiques. 4. L'antisémitisme en Occident est considéré dans cette conversation comme une résonance du conflit au Moyen-Orient plutôt que comme une exportation directe. L'orateur fait valoir que l'attention portée à Israël dans les médias mondiaux est disproportionnée par rapport à d'autres conflits. 5. En ce qui concerne le voile islamique en France, EM note que, bien qu'il existe des lois interdisant le port du voile, leur application dans certaines régions pourrait conduire à des violences. Il suggère que cela représente un défi pour l'autorité de l'État dans certaines régions. --- Si ce contenu vous a intéressé, pensez à vous abonner à la chaîne, à la partager autour de vous. Votre soutien est essentiel pour continuer à décrypter et analyser les enjeux académiques et sociétaux d’aujourd’hui. 🌐 Retrouvez-nous sur : www.cerif.eu (http://www.cerif.eu) Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    56min | Published on February 14, 2025

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  • Conversation avec des apostats de l'islam : de l'endoctrinement islamiste au combat pour la liberté cover
    Conversation avec des apostats de l'islam : de l'endoctrinement islamiste au combat pour la liberté cover
    Conversation avec des apostats de l'islam : de l'endoctrinement islamiste au combat pour la liberté

    Cette conversation avec FBB (CERIF) aborde la question sensible de l’apostasie dans l’islam. Dans les pays musulmans elle peut être passible de mort. En France, malgré l’absence de peine judiciaire, elle reste un sujet tabou souvent associé à des pressions familiales, sociales ou communautaires, voire à des menaces graves. Deux invités, Vivi Aposta et Antony, tous deux ex-convertis à l’islam à 17 ans, racontent leur parcours de radicalisation puis de sortie progressive de l’islam. 🔹 Vivi Aposta : Converti par le biais d’un ami sportif, il s’engage progressivement dans une pratique rigoureuse influencée par Zakir Naik, avant de se radicaliser par la lecture littérale des textes. L’éloignement de son ami initial face à son radicalisme croissant marque une rupture. Il envisage un départ vers un pays appliquant la charia (notamment Daech), mais est arrêté avant. En prison, son écœurement face aux crimes djihadistes (notamment contre les Yézidis) déclenche un changement de regard. Il sort du déni et adopte une critique publique du dogme, avec un style provocateur. Il milite aujourd’hui pour la liberté de conscience, la désacralisation des textes, et la protection des ex-musulmans. 🔹 Antony : Issu d’un milieu athée, il découvre l’islam par un camarade compétent. Obsédé par la cohérence intellectuelle, il est séduit par la rigueur apparente de l’islam. Recruté dans une mosquée à Albi, il est pris en charge par un mentor manipulateur et cruel. Converti, il s’engage dans un apprentissage intensif, accompagné de menaces spirituelles (peur de l’enfer) et de violences éducatives (corrections physiques lors de récitations imparfaites). Progressivement, il glisse vers le salafisme, pratiquant la dawah active. Il est repéré comme un profil intellectuel prometteur, mais finit par vouloir partir pour la Syrie. C’est sa tante qui intervient pour le sortir de cet environnement. Après une lecture critique des textes (Édouard-Marie Gallez, Guillaume Dye, Luxenberg…), il apostasiera, et participera à la création du collectif Exmus. 00:00 – Introduction : islamisme, endoctrinement et liberté de conscience 01:58 – Présentation de Vivi Aposta : jeunesse, sport et première conversion 05:22 – La montée en radicalité : Zakir Naik, frustration et isolement 09:45 – La perspective du hijra et du califat : Daech comme horizon 12:30 – L’arrestation et la prison : un tournant salvateur 15:10 – La découverte des crimes djihadistes : bascule intérieure 17:42 – Libération et reconstruction : liberté de conscience et combat pour les ex-musulmans 20:15 – Passage à Antony : deuxième témoignage 20:45 – Une conversion dans un contexte athée : quête de sens et rigidité doctrinale 23:30 – Mosquée d’Albi et embrigadement par un mentor violent 26:50 – Apprentissage religieux intensif : menaces, peur et soumission 30:05 – Dawah, visibilité islamique et projet de départ en Syrie 33:12 – L’intervention décisive de sa tante : rupture et sauvetage 35:40 – La lecture critique du Coran : déconstruction et sortie 38:00 – Naissance du collectif Exmus : solidarité et lutte pour la liberté 43:00 – Conclusion : désendoctrinement, résilience et espoir Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    1h32 | Published on April 18, 2025

  • Conversation avec Fadila Maaroufi : de la réislamisation de la jeunesse dès les années 1980 cover
    Conversation avec Fadila Maaroufi : de la réislamisation de la jeunesse dès les années 1980 cover
    Conversation avec Fadila Maaroufi : de la réislamisation de la jeunesse dès les années 1980

    Résumé de l’épisode – Podcast du CERIF avec Fadila Maroufi : Le réislamisation Dans cet épisode du podcast vidéo du Centre européen de recherche et d’information sur le frérisme (CERIF), Fadila Maroufi, présidente de l’Observatoire européen des fondamentalismes et cofondatrice du Café Laïque Bruxelles-Paris, revient sur son parcours personnel et professionnel au cœur des quartiers bruxellois touchés par la radicalisation islamiste. Issue de la troisième génération de l’immigration rifaine à Bruxelles, Fadila Maroufi témoigne de l’évolution d’un quartier populaire d’Anderlecht, passé d’un espace multiculturel dans les années 1980 à un milieu largement salafisé et contrôlé par des réseaux religieux fondamentalistes. Elle décrit un processus de transformation progressif, marqué par la montée d’un discours anti-occidental, antisémite et antichrétien, véhiculé à la fois par les mosquées de quartier et les structures éducatives (cours de religion islamique dans les écoles publiques). Ce processus s’est accompagné d’un contrôle social croissant, particulièrement sur les femmes et les filles, soumises à des normes de pudeur, à une pression religieuse constante et à un endoctrinement méthodique. À travers ses expériences de travailleuse sociale et d’enquêtrice de terrain, Fadila Maaroufi expose les mécanismes d’embrigadement, le rôle des “sœurs musulmanes” dans la diffusion des normes religieuses dans des espaces apparemment profanes (salons de beauté, associations culturelles, formations en nutrition), et l’usage du double discours par des figures comme Tariq Ramadan. Elle dénonce également l’instrumentalisation des jeunes filles dans des logiques islamistes sous couvert de “féminisme islamique” ou de “liberté religieuse”, insistant sur le conditionnement psychologique subi dès l’enfance (peurs liées à l’enfer, aux djinns, châtiments corporels, etc.), et les traumatismes invisibles liés à la violence intrafamiliale et au silence imposé. Fadila Maaroufi souligne l’asymétrie d’information entre des femmes musulmanes radicalisées, conscientes de leur mission dans un projet de conquête religieuse, et des institutions publiques occidentales souvent désarmées ou complices, en cherchant à “comprendre” ou à “accommoder” des pratiques présentées comme culturelles. Enfin, elle plaide pour une réponse politique ferme : interdiction du voile pour les mineures, interdiction du voile dans les milieux professionnels, soutien aux femmes et aux enfants victimes de ces systèmes, et refus de la charia-compatibilité. Elle rappelle que ce combat est aussi un combat pour la protection des libertés fondamentales et contre la maltraitance silencieuse de milliers de femmes. « Ceux qui disent aujourd’hui qu’il est trop tard ont intégré l’idéologie frériste dans leur logiciel politique. » Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    58min | Published on April 14, 2025

  • Conversation avec Rémi Brague : charia, dhimmitude et islamophobie, les sujets qui fâchent cover
    Conversation avec Rémi Brague : charia, dhimmitude et islamophobie, les sujets qui fâchent cover
    Conversation avec Rémi Brague : charia, dhimmitude et islamophobie, les sujets qui fâchent

    Résumé : L’interview s’ouvre sur une présentation de Rémi Brague, philosophe reconnu pour sa rigueur intellectuelle et son expertise en histoire des religions. L’entretien explore son analyse critique de l’islam, notamment la manière dont les sociétés occidentales, marquées par le christianisme, interprètent cette religion à travers un prisme inapproprié. Brague insiste sur l’erreur de considérer l’islam comme un simple équivalent oriental du christianisme. Il déconstruit plusieurs idées reçues : l’absence de clergé, une supposée tolérance mystique, ou une minimisation de la charia, qu’il considère comme centrale dans la structure de l’islam. Il analyse la notion de charia, en montrant qu’elle constitue un système juridique totalisant, visant à réglementer tous les aspects de la vie humaine. Il insiste sur le fait que l’islam est avant tout une religion de commandement, où Dieu dicte une norme universelle, contraignante, parfois sous peine de sanctions eschatologiques ou sociales. L’entretien aborde également le statut des dhimmis dans l’histoire islamique, ces non-musulmans tolérés mais discriminés, et la logique de la “nasse” sociale destinée à les inciter progressivement à se convertir. Brague note que cette structure historique pourrait inspirer certains musulmans vivant en contexte minoritaire en Europe. Concernant les sciences sociales, Brague critique l’oubli du rapport normatif aux textes dans certaines approches contemporaines. Il déplore que les chercheurs se concentrent trop sur les pratiques observées sans tenir compte des normes religieuses énoncées dans les textes. Il regrette aussi l’accusation systématique d’islamophobie savante contre ceux qui étudient l’islam de manière critique et textuelle, y voyant une stratégie idéologique visant à disqualifier la pensée libre. Il défend la nécessité d’une culture générale solide, d’une approche comparatiste et philologique pour étudier l’islam, comme le faisaient les grands islamologues du passé, à l’instar de Goldziher. Il plaide pour un retour à une intellectualité rigoureuse, dégagée des censures idéologiques. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    1h00 | Published on April 8, 2025

  • Conversation avec Fabrice Balanche : islamisme vs djihadisme cover
    Conversation avec Fabrice Balanche : islamisme vs djihadisme cover
    Conversation avec Fabrice Balanche : islamisme vs djihadisme

    Résumé : L’entretien explore la trajectoire du chef djihadiste Ahmad al-Shara, dit al-Joulani, leader de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), groupe issu d’Al-Qaïda. Ancien compagnon de route de Zarqaoui, il cherche aujourd’hui à se présenter comme un dirigeant modéré et pragmatique, notamment pour obtenir une levée des sanctions occidentales. Or, selon Balanche, il est directement ou indirectement responsable de massacres de populations alaouites et chrétiennes en Syrie en mars 2025. Al-Shara utilise une stratégie de double langage : d’un côté un discours modernisé, sous l’influence d’une agence de communication britannique, et de l’autre, une pratique de répression et de terreur, avec la bénédiction tacite de la Turquie et du Qatar, principaux soutiens régionaux. Le financement international, notamment européen, alimente indirectement son régime, notamment via les ONG locales contrôlées par HTS, dans un système où les bailleurs ferment souvent les yeux. Fabrice Balanche montre que le djihadisme et l’islamisme politique, bien que différents dans leur rythme et leurs méthodes, partagent une même matrice idéologique, issue du frérisme. Les Frères musulmans fournissent le vernis institutionnel, les relais internationaux, et l’appareil idéologique, tandis que les groupes djihadistes exécutent la conquête violente. Al-Shara, bien que non officiellement membre de la confrérie, en partage les principes et bénéficie de leurs réseaux. Sur le plan géopolitique, la Syrie est redevenue un pivot stratégique : la Turquie veut y asseoir un néo-ottomanisme califal, le Qatar y soutient une révolution islamique soft, tandis que l’Occident, par realpolitik, tolère ces transformations par crainte d’un chaos à la libyenne. En parallèle, Fabrice Balanche évoque la situation européenne : les Frères musulmans s’implantent via le tissu associatif, la politique de la ville, et une stratégie d’entrisme, notamment dans les municipalités. Ils évitent la violence directe, mais contribuent à une réislamisation des quartiers qui peut ensuite nourrir les filières djihadistes. Leur influence repose sur une logique clientéliste et communautariste, souvent facilitée par des élus naïfs ou complices. L’université française est critiquée pour son aveuglement idéologique : les filières de sciences humaines sont dominées par une pensée islamo-gauchiste et wokiste, qui refuse toute critique de l’islamisme au nom de la lutte contre l’islamophobie. Le cas personnel de Balanche est évoqué : accusé d’islamophobie pour avoir exposé des faits en conférence, il dénonce l’intimidation intellectuelle, l’autocensure, et la déformation des savoirs par des logiques militantes. Conclusion : • La France risque de suivre un scénario libanais ou syrien si elle ne réagit pas à temps. • L’université est pour l’instant verrouillée idéologiquement. • La production de savoirs critiques doit passer par des structures indépendantes (comme le CERIF!), pour former une pensée libre sur l’islamisme et ses réseaux. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    1h08 | Published on March 27, 2025

  • Conversation avec Yana Grinshpun : la subversion soviétique, un modèle pour le frérisme ? cover
    Conversation avec Yana Grinshpun : la subversion soviétique, un modèle pour le frérisme ? cover
    Conversation avec Yana Grinshpun : la subversion soviétique, un modèle pour le frérisme ?

    Je recevais Dr Yana Grinshpun linguiste et maitre de conférence à l'Université Sorbonne Nouvelle autour du thème de la subversion. Le frérisme a-t-il été influencé par les méthodes subversives employées par les soviétiques contre les sociétés occidentales ? Résumé structuré du podcast 1. Introduction et définition du djihad subversif • Présentation du Centre Européen de Recherche et d’Information sur le Frérisme (CERIF) et du sujet du podcast. • Distinction entre deux types de djihad : • Djihad offensif et militaire : utilisation de la violence contre les non-musulmans ou musulmans jugés insuffisamment pratiquants. • Djihad subversif : infiltration et manipulation des sociétés sécularisées, notamment via les Frères musulmans. • L’objectif du djihad subversif est de retourner la force de l’ennemi contre lui-même, en modifiant ses comportements et ses valeurs sans qu’il ne s’en rende compte. • Techniques utilisées : diversion, démoralisation, double discours. 2. La manipulation du langage comme outil de subversion 3. La subversion et l’influence soviétique 4. La convergence des luttes entre islamisme et gauche radicale 5. La subversion dans les universités et le cas de Yana Grinshpoun 6. L’auto-censure et la mort du débat académique Conclusion • La subversion idéologique est une réalité qui passe par l’infiltration des institutions éducatives et médiatiques. • Le langage est un outil central de cette subversion, en influençant la perception des réalités politiques et sociales. • L’université est devenue un espace d’endoctrinement idéologique, où la pensée critique est mise à mal. • Il devient nécessaire de créer des alternatives, que ce soit dans la recherche ou l’éducation, pour préserver le débat intellectuel. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    53min | Published on March 12, 2025

  • Conversation avec Ferghane Azihari : islam ou islamisme ? cover
    Conversation avec Ferghane Azihari : islam ou islamisme ? cover
    Conversation avec Ferghane Azihari : islam ou islamisme ?

    Je recevais Ferghane Azihari essayiste et chroniqueur, auteur de plusieurs articles critiques passionnants sur le postcolonialisme et l'islam. 1. Critique de la lecture géopolitique de l’islamisme • Fergan Azihari conteste l’idée que l’islamisme serait uniquement une réaction aux erreurs de l’Occident. • Il reproche à certains politistes une approche tiers-mondiste et néo-orientaliste qui minimiserait le rôle du religieux. 2. L’importance du fait religieux • Azihari souligne que la modernité a sous-estimé le rôle du religieux dans l’histoire. • Il critique l’influence de la vision marxiste qui réduit la religion à une simple conséquence des conditions matérielles. 3. L’islam et l’hostilité à l’altérité • Il affirme que l’islam entretient depuis ses origines un rapport conflictuel avec les cultures extérieures. • Il critique un certain arabo-centrisme, empêchant l’intégration des influences culturelles extérieures. 4. La distinction islam/islamisme remise en question • L’essayiste estime que cette distinction est une construction occidentale récente qui n’a pas d’équivalent en arabe. • Il y voit une volonté politique d’éviter la stigmatisation des musulmans, mais juge cette distinction artificielle et trompeuse. 5. L’islam peut-il se réformer ? • Il se montre sceptique quant à une réforme interne de l’islam mais estime que les musulmans peuvent s’en détacher. • Il critique l’idée que l’islam serait une composante essentielle de l’identité des peuples musulmans. 6. L’université et la connaissance de l’islam • Il déplore que les études universitaires sur l’islam soient biaisées par une approche postcoloniale (notamment via Edward Saïd). • Il appelle à un réarmement intellectuel Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    51min | Published on March 4, 2025

  • Conversation avec Michaël Prazan : les Frères musulmans, les nazis, l'antisémitisme et les idiots utiles cover
    Conversation avec Michaël Prazan : les Frères musulmans, les nazis, l'antisémitisme et les idiots utiles cover
    Conversation avec Michaël Prazan : les Frères musulmans, les nazis, l'antisémitisme et les idiots utiles

    Bonjour, bienvenue sur le podcast du CERIF, le Centre Européen de Recherche et d'Information sur le Frérisme. Aujourd'hui, je reçois Michaël Prazan, historien, écrivain et réalisateur. Michaël est auteur d'un livre et d'un film “Frères Musulmans : enquête sur la dernière idéologie totalitaire” que je vous recommande vivement, c'est à mon avis un des meilleurs sur le sujet. Frères Musulmans : enquête sur la dernière idéologie totalitaire. Paris : Grasset, 2014. ISBN : 978-2246802211 La Confrérie, enquête sur les Frères musulmans. France : Kuiv Productions, 2013. Durée : 80 minutes, vidéo disponible sur Dailymotion. Notre invité a commencé par étudier l'antisémitisme. Sa thèse de doctorat porte sur "l'écriture génocidaire, de Dreyfus au 11 septembre 2001". C'est donc l'interlocuteur parfait pour nous aider à comprendre ce qu'il y a de totalitaire et ce qu'il y a de nazi dans l'idéologie islamiste, en particulier celle des frères musulmans. Je vais m'appuyer sur son livre qui vient de paraître Prazan, Michaël. La vérité sur le Hamas et ses ‘idiots utiles’. Paris : Éditions de l’Observatoire, 2025. ISBN : 979-1032934739.  Parmi ses œuvres précédentes figurent “Einsatzgruppen : Les commandos de la mort nazis”  Résumé 1. Les origines idéologiques des Frères musulmans • Créés en 1928 par Hassan al-Banna, ils sont influencés par le salafisme, mais aussi par les fascismes européens, notamment italien et nazi. • Leur antisémitisme ne vient pas uniquement d’une tradition musulmane, mais aussi d’une influence directe du nazisme, avec des liens établis avec le Troisième Reich. 2. L’influence nazie et le rôle de Mohamed Amin al-Husseini • Al-Husseini, grand mufti de Jérusalem, a collaboré avec Hitler pour propager une idéologie antisémite au sein du monde arabe. 3. Le Hamas, héritier des Frères musulmans • Sa charte contient des références aux Protocoles des Sages de Sion, faux document antisémite exploité par les nazis. • Son antisémitisme est un mélange d’éléments issus du nazisme et de traditions islamiques, consolidé après la création d’Israël. 5. L’alliance pragmatique des Frères musulmans avec différentes idéologies • Ils ont su s’adapter aux contextes politiques pour étendre leur influence : • Collaboration avec les nazis dans les années 1930-1940. • Relations avec la CIA dans la lutte contre l’URSS pendant la Guerre froide. • Alliances avec l’extrême gauche, notamment dans le monde académique et militant. 6. L’influence des Frères musulmans sur la Révolution iranienne • Saïd Qutb, idéologue des Frères musulmans, a inspiré l’ayatollah Khomeini. • L’Iran révolutionnaire a repris des éléments du discours islamiste sunnite des Frères musulmans, malgré les différences théologiques entre sunnites et chiites. 7. L’implantation des Frères musulmans en Occident • Stratégie de victimisation (islamophobie, interdiction du blasphème). • Présence dans les associations, syndicats, universités. • Influence sur les discours de la gauche radicale, avec un soutien à l’islamisme sous couvert d’antisionisme. 8. Le rôle des « idiots utiles » et la fenêtre d’Overton • Concept qui permet de rendre acceptable une idée auparavant inacceptable 9. L’antisémitisme contemporain et le 7 octobre 2023 • La disparition des survivants de la Shoah a laissé un vide dans la mémoire collective. • L’influence des Frères musulmans dans les milieux universitaires et militants est un facteur aggravant. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    49min | Published on March 3, 2025

  • Conversation with Yasmine Mohammed : Unveiled. How the West Empowers radical Muslims. cover
    Conversation with Yasmine Mohammed : Unveiled. How the West Empowers radical Muslims. cover
    Conversation with Yasmine Mohammed : Unveiled. How the West Empowers radical Muslims.

    Unveiled. How the West Empowers radical Muslims. Florence Bergeaud-Blackler reçoit Yasmine Mohammed. #YasmineMohammed est une militante des droits humains, auteure du best-seller Unveiled: How the West Empowers Radical Muslims, fondatrice et présidente de l’organisation #FreeHeartsFreeMinds, et animatrice du podcast #YasmineMohammedPodcast. Son podcast, créé il y a trois ans, donne la parole à des personnes réduites au silence et ignorées par les médias traditionnels, ainsi qu’à des personnalités notables telles que #SamHarris, #EinatWilf, #SarahEdmonson, #HamzaHoudy, #DaliaZaida, #ElicaLeBon, #GadSaad et #AyaanHirsiAli. Le podcast est disponible sur plusieurs plateformes, notamment : • Site officiel : https://www.yasminemohammed.com/podcast • Apple Podcasts : https://podcasts.apple.com/us/podcast/yasmine-mohammed-podcast/id1620876956 • Spotify : https://open.spotify.com/show/2U0R37m9ylKptDu4EMZcH0 • YouTube : https://www.youtube.com/playlist?list=PLEMzAHSJZgn2X5EjuhQdVKqfMPimih83V Pour en savoir plus sur Yasmine Mohammed et son travail, vous pouvez consulter sa biographie complète sur son site officiel : https://www.yasminemohammed.com/bio Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    46min | Published on February 14, 2025

  • Conversation avec Eric Méchoulan : que peuvent les services secrets contre les idéologies subversives comme le frérisme ? cover
    Conversation avec Eric Méchoulan : que peuvent les services secrets contre les idéologies subversives comme le frérisme ? cover
    Conversation avec Eric Méchoulan : que peuvent les services secrets contre les idéologies subversives comme le frérisme ?

    Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue et présidente du CERIF s'entretient avec Eric Méchoulan historien et ancien analyste de la DGSI. La question introductive est la suivante : que peuvent les services secrets contre les idéologies subversives? 1. Les Frères musulmans ont été créés en réponse à la colonisation occidentale, dans le but de revitaliser la civilisation islamique plutôt que de copier l'Occident. Ils n'ont pas été créés par les services de renseignement occidentaux, comme certains le prétendent. 2. EM considère le conflit israélo-palestinien comme un conflit principalement religieux, et non territorial. Il soutient que, d'un point de vue juridique islamique, toute terre conquise par les musulmans doit rester islamique pour toujours. 3. EM suggère que les hommes politiques et le public occidentaux comprennent souvent mal la nature du conflit au Moyen-Orient en raison d'un manque de connaissances sur le droit et l'histoire islamiques. 4. L'antisémitisme en Occident est considéré dans cette conversation comme une résonance du conflit au Moyen-Orient plutôt que comme une exportation directe. L'orateur fait valoir que l'attention portée à Israël dans les médias mondiaux est disproportionnée par rapport à d'autres conflits. 5. En ce qui concerne le voile islamique en France, EM note que, bien qu'il existe des lois interdisant le port du voile, leur application dans certaines régions pourrait conduire à des violences. Il suggère que cela représente un défi pour l'autorité de l'État dans certaines régions. --- Si ce contenu vous a intéressé, pensez à vous abonner à la chaîne, à la partager autour de vous. Votre soutien est essentiel pour continuer à décrypter et analyser les enjeux académiques et sociétaux d’aujourd’hui. 🌐 Retrouvez-nous sur : www.cerif.eu (http://www.cerif.eu) Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    56min | Published on February 14, 2025