- Speaker #0
Ici Ligne de Désir, moi c'est Romane, ce podcast donne la parole à celles et ceux qui explorent des relations hors des sentiers battus, pour questionner les normes et enrichir nos imaginaires. Dans cet épisode, vous entendrez le témoignage de Maëlle. Maëlle relationne avec Julie, Seyna et Louise. Ensemble, elles redéfinissent ce que peuvent être les relations en interrogeant les cadres traditionnels de la tendresse, de l'intimité et de l'amour. Pourquoi la tendresse devrait-elle rester enfermée dans le cadre de nos relations romantiques ? Et si nous l'invitions dans l'ensemble de nos relations ? Et si nos amitiés pouvaient répondre à notre soif d'affection et d'intimité physique sans que cela semble étrange ou déplacé ? Avant de plonger dans ces réflexions, je tiens à me positionner. Ce podcast est situé. Je suis une femme cisgenre, blanche, valide, jeune, éduquée, jusqu'à présent hétérosexuelle. Mon corps correspond aux standards de beauté dominants et je n'ai jamais eu à craindre pour mes conditions matérielles de vie. Tout cela influence ma manière de voir le monde, de poser mes questions et de monter ces épisodes. Je suis consciente que ce positionnement vient avec des biais et qu'il se peut que je fasse des erreurs, que je reproduise certains systèmes d'oppression sans le vouloir. Si c'est le cas, je vous invite vivement à m'en faire part afin que je puisse corriger ces erreurs et éviter qu'elles ne se reproduisent. Je vous laisse maintenant en compagnie de Maëlle pour ouvrir ensemble de nouvelles perspectives sur la tendresse et les relations. Bonne écoute !
- Speaker #1
Salut Maëlle !
- Speaker #2
Salut Romane !
- Speaker #1
Comment tu vas ?
- Speaker #2
Ça va super et toi ?
- Speaker #1
Bah écoute, au top ! Merci beaucoup d'avoir accepté de raconter ta vie au micro de Ligne de Désir.
- Speaker #2
Avec plaisir !
- Speaker #1
Dans un premier temps, est-ce que tu pourrais te... présenter s'il te plaît en situant le point de vue depuis lequel tu regardes le monde ?
- Speaker #2
Oui. Je m'appelle Maëlle. Je suis une femme, cisgenre, de 27 ans. Je suis blanche, avec les cheveux châtains, toujours à sourire un peu tout le temps. Je me considère comme bisexuelle et plutôt dans des relations non monogames. J'aime bien aimer plusieurs personnes à la fois. que ce soit mes amis ou mes amours. Et après, dans la vie, ça va plutôt bien. J'ai fait des études d'ingénieur et c'est là-bas que j'ai rencontré aussi pas mal de mes amis avec qui je suis très proche, avec qui je me construis.
- Speaker #1
Ok, merci pour cette présentation. Aujourd'hui, j'aimerais qu'on parle de tes relations avec Julie, Seyna et Louise. Donc, vous habitez ensemble, vous partagez un logement toutes les quatre et puis vous avez décidé d'ajouter une... composante à vos relations qui est la tendresse, l'intimité physique les gestes d'affection est-ce que j'ai bien planté le décor est-ce qu'il y a des choses à rajouter pour mettre du contexte ou pour planter le décor ouais c'est plutôt pas mal ce que je peux rajouter c'est aussi que en ce moment on habite toutes les quatre ensemble mais ça
- Speaker #2
peut marcher aussi avec d'autres amis il n'y a pas qu'elles dans ma vie Et il y a d'autres personnes avec qui je pourrais vivre, avec qui j'ai déjà vécu, avec qui j'ai envie de vivre plus tard, qui correspondent aussi à tous ces schémas-là. Mais on peut parler exactement de ces trois personnes-là, comme ça, ça sera beaucoup plus simple.
- Speaker #1
Ok, ça marche. Du coup, effectivement, l'idée, c'est vraiment de se concentrer sur ces relations-là pour cet épisode. Et du coup, moi, j'aimerais savoir si vous vous connaissiez avant d'habiter ensemble ou est-ce que vous vous êtes connus parce que vous avez emménagé ensemble ?
- Speaker #2
Du coup, ça dépend. Pour le cas de Julie, c'est parce qu'on a emménagé ensemble qu'on a appris à se connaître. Mais je pense que je peux parler plus particulièrement du cas de Seyna et Louis. En fait, on s'est rencontrés en école d'agro, en école d'ingénieur. Et tout de suite, on a fait plein de choses ensemble. On a appris à se connaître, on s'est amusé en soirée, on s'est amusé dans toutes nos activités. Et c'est au fur et à mesure. des années qui ont passé, c'était il y a 5-6 ans. Au fur et à mesure des années, on s'est dit, ah, si, on habite ensemble. Donc, en fait, on a testé plusieurs configurations. J'ai déjà habité avec Louise et quatre autres personnes. Ensuite, j'ai habité avec Seyna et une autre personne pendant six mois. Ensuite, j'ai réhabité avec Louise pendant deux mois. On s'est toujours un peu suivi dans les années qui arrivent. Et là, ça fait deux ans que j'habite avec Julie, un an avec Seyna et depuis janvier avec Louise. On est, du coup, depuis janvier, tous les quatre ensemble.
- Speaker #1
Comment la... parce que du coup c'est ce que je disais en intro, que vous habitez toutes les quatre ensemble, puis il y a aussi une autre composante dans vos relations, qui est la tendresse, l'intimité physique, et comment cette composante s'est invitée dans vos relations ? Comment la tendresse s'est invitée dans vos relations ? Comment cette dynamique relationnelle s'est mise en place ? Est-ce que ça a été dès le début ? Est-ce que ça a été un... processus naturel ou une décision réfléchie, genre il y a eu une discussion, quelque chose qui vous a fait ajouter cette composante à vos relations. Puis là aussi, je me rends compte en parlant que... Enfin, je parle de vos relations, mais en fait, chaque relation doit avoir aussi sa propre dynamique. Chaque relation est indépendante. Il y a ta relation avec Julie, ta relation avec Sayna et ta relation avec Louise. Donc, est-ce que ça s'est installé... Est-ce que la tendresse s'est installée d'abord dans une relation, puis dans une autre ? Ou est-ce que ça a été une dynamique collective ?
- Speaker #2
C'est une très bonne question. Je pense qu'il y a plein de réponses puisque comme tu le dis, il y a plusieurs relations. Elles sont toutes uniques, uniques dans leur genre et en même temps elles se retrouvent à la fin. Je pense que ça s'est fait dans tous les cas. La réponse collective c'est que ça s'est fait très naturellement. Ça n'a pas été une décision en particulier. Avec Say et Louise, que je connais depuis plus longtemps, ça s'est fait assez facilement. Initialement, la tendresse et les gestes d'affection se sont venus avec les soirées. où on était un peu désinhibés. Du coup, c'est plus facile de montrer aussi aux gens qu'on les aime, je trouve, initialement, pour commencer. En tout cas, la désinhibition, un peu d'alcool, etc. En tout cas, des soirées comme ça où tu te sens bien, c'est plus facile de montrer la tendresse aux gens. C'est comme ça que ça a commencé. On a commencé à se faire des câlins, à se faire des bisous, même des fois des bisous sur la bouche, et en se disant « je t'aime » comme ça. C'était assez chouette. Et après, au fur et à mesure, ça dépend des relations. Je sais que Sey est quelqu'un de déjà très tactile. Donc dès le début, elle va être là à te faire des câlins, à te faire des bisous, à te dire qu'elle t'aime. Et donc du coup, c'est venu assez facilement de faire des câlins avec elle et d'avoir aussi envie de faire des câlins avec elle. Je pense que ça se développe aussi avec les personnes. Si on voit une envie en face, je trouve que l'envie, elle se crée aussi avec les personnes. Et avec Louise, c'est venu aussi petit à petit. Dès qu'elle te voit, dès qu'elle te connaît, elle te fait des câlins très très forts. pour te dire bonjour et pour te dire au revoir ça peut t'absurber elle te fait des câlins très forts et du coup ça fait un sentiment de oh waouh elle m'apprécie beaucoup et à force on se fait des câlins très très facilement et au fur et à mesure du coup des années on a habité ensemble on a partagé plein d'intimités dans tout cas de nos vies on a partagé nos vies et à force même en habitant ensemble, en partant en randonnée on commence à dormir proches, à dormir ensemble comme des... des pyjamas partis quand on fait quand on est petite. Et bien là, c'était pareil, juste qu'on le faisait encore adulte. Même quand on cherchait un appart à Paris, Paris, on se l'avait que Sey, on cherchait un appartement. Et en fait, on a partagé une chambre ensemble pendant six mois. On avait chacun notre lit, mais on a partagé notre chambre. Et du coup, on partageait plein de choses du quotidien ensemble, ce qui était assez chouette. Et après, un an après, je suis partie en voyage en Suède avec Louise. Et en fait, pareil, on s'est dit, on allait partager notre appartement. Et même, on a même partagé notre chambre et notre lit. On dormait tous les deux ensemble pendant trois mois. Et ce qui nous a rapprochés, c'était assez chouette. Parce que ça fait un peu comme des frères et sœurs où on dort ensemble parce qu'il n'y a pas de place, il n'y a pas assez de lit. Et du coup, on se rapproche et on discute et on partage plein de choses. Et je pense que c'est comme ça que la tendresse, elle s'est invitée dans nos relations. Et qu'elle fait du bien, finalement. Ça fait du bien de faire des câlins avec des personnes et d'être ensemble, de se partager cette forme d'amour assez sympathique. Et ce que j'aime beaucoup aussi, c'est que là, on vit ensemble. Quand on habite ensemble, finalement, tu rentres du travail, tu as passé une bonne journée ou tu as passé même une mauvaise journée, elles sont là à la maison et j'ai envie de leur raconter ma vie comme avec n'importe quelle personne avec qui je vis. Et on va direct se faire des câlins pour se dire bonjour, pour se dire au revoir, pour se dire bonne nuit. C'est une dynamique comme ça qui est assez rapide et assez facile. Et de même avec Julie, qui est du coup une personne avec qui j'ai habité. mais on ne se connaissait pas avant d'habiter ensemble. Pareil, on s'est rapprochés assez facilement. Et quand les filles sont arrivées, elles ont commencé aussi à lui faire des câlins. En plus, elles savaient que c'était une personne qui était importante pour moi. Elles ont découvert aussi que c'était une personne géniale. Et donc, du coup, ce mélange de personnes géniales ensemble, ça fait que du coup, tous les matins, on se dit bonjour, on se dit au revoir. S'il y en a une qui va se coucher et qu'on ne lui a pas fait des bisous... elle va râler parce qu'elle n'a pas eu son bisou pour se dire bonne nuit. C'est assez chouette.
- Speaker #0
Vous habitez ensemble depuis janvier et vous partagez bisous, câlins, mots doux, déclarations d'amour. Est-ce qu'il vous arrive aussi de partager vos lits, de dormir ensemble ?
- Speaker #2
Oui, c'est un peu la particularité qu'il y a aussi dans notre maison. Je peux dire colocation, mais en réalité, je le vois plutôt comme un foyer. Comme si c'était vraiment notre maison à tous les quatre. Et on partage beaucoup de... Beaucoup d'intimité dans ce sens-là, où personnellement, j'aime pas trop dormir seule. Je me suis habituée dans les dernières années à dormir avec des gens. Et je trouve ça très cool de dormir avec des gens, de sentir un corps près du sien dans son lit le matin, le soir, pour dire bonne nuit. Et je sais que c'est partagé dans la colocation aussi. Dans la maison, c'est une appareille, elle ne peut pas dormir toute seule. Louise, elle s'est habituée aussi au fur et à mesure. Et maintenant, je pense que c'est pareil. Julie aussi, en vrai. Chacun a un peu son degré d'habituation. Et du coup, ce qui se passe, c'est qu'on a quand même chacune notre chambre. Avec notre vie perso et autre, on a aussi nos amoureux, nos amoureuses. Mais très souvent, on dort ensemble. Si on est toutes les quatre à la maison et qu'il n'y a personne d'autre qui dort avec nous, on va dormir à deux par lit. Finalement, il y a toujours un lit vide. Il y a très souvent un lit vide dans notre appartement. Et ce qui est assez pratique pour accueillir des gens. Parce qu'on a beaucoup d'invités qui passent par chez nous et donc du coup, au moins, ils ont aussi leur chambre. Ça se fait assez naturellement. Et ce que j'aime beaucoup et ce que je partage avec les trois, même finalement, c'est que quand on s'endort ensemble, on va s'endormir en se faisant des câlins. Finalement, comme un couple pourrait le faire quand ils vont se coucher et qu'ils font des câlins pour s'endormir. bah ça va être pareil peau à peau à se faire des petites papouilles des mains qui passent sur le corps pour s'endormir pour s'aider à s'endormir je fais beaucoup ça avec Louise parce qu'on adore s'endormir comme ça et toute la nuit je vais dormir avec Seyna coulé des fois même on se réveille de le lendemain matin on a exactement la même position dans laquelle on s'est endormi le soir c'est assez rare de pas bouger dans la nuit et de même avec Julie on fait la même chose peut-être on se retourne dans la nuit à un moment mais c'est c'est ça qui est chouette Et des fois, même le lendemain matin, quand il y en a deux qui ont dormi ensemble et qu'il y a 11 heures et qu'elles ne se sont pas encore levées, on fait un petit toc-toc et on va rejoindre les filles dans le lit si jamais elles y sont encore et qu'elles ont envie. Justement pour se dire bonjour et se faire des câlins comme ça.
- Speaker #1
Tu préfères parler de foyer que de colocation. Du coup, comment tu nommes ces relations ? Est-ce que tu dis que c'est tes colocs ? Est-ce que vous êtes amis ? dites amis, quels mots tu utilises pour parler de ces relations ?
- Speaker #2
C'est une bonne question. Je pense que ça dépend avec qui je parle. De manière générale, pour que ça soit plus simple, je vais dire que c'est mes amis. De manière générale, si j'ai pas envie d'aller rentrer dans des détails particuliers. Après, ça dépend avec qui je parle, puisque sinon, je les considère aussi comme ma famille. Comme ma famille choisie, on va dire. C'est pas des liens du sang, mais des liens du cœur. Et quelquefois, j'aime bien utiliser un mot un peu particulier, c'est un mélange de famille et ami, ou je vais dire que c'est comme ma famille, une sorte de mélange entre famille et ami. Parce que finalement, c'est avec elle que j'ai envie de construire ma vie, et d'autres personnes bien sûr. Et c'est avec elle que j'ai des projets de vie, avec qui je vis réellement. Et je pense qu'initialement, avant, il y a deux, trois ans, je disais c'est mes amis, ou des fois mes amis très proches, ou mes amis proches. Je vais essayer de trouver un mot. mais c'est assez difficile de trouver un mot pour décrire tout ça. Et des fois, je me disais que ça ne servait à rien de décrire. De toute façon, ce qui est un peu important, c'est juste ce qui se passe entre nous, nos relations comme elles sont, si tout le monde est OK, et voilà. Peu importe la vie des autres. Et je pense que c'est juste au fur et à mesure de ma vie, de passer 25 ans, de rentrer dans la trentaine, je vois autour de moi plein de personnes qui font des projets de vie, qui construisent leur famille, qui disent « Ah, on s'est installé, on a acheté un appart, on a acheté ça, on va faire des enfants. » qui construisent leur famille. Et en fait, j'ai eu envie de me dire, moi aussi, j'ai des projets de vie. Je m'identifiais aussi à vos façons d'évoluer, juste elles sont un peu différentes. Et du coup, au fur et à mesure, je commençais à dire que, oui, moi aussi, j'ai une famille, on est quatre, voire plus des fois, on fait plein de choses ensemble. Même à l'intérieur de notre habitation, tout est en commun. On a presque comme des comptes communs. Nos courses sont en commun, la cuisine est en commun. Quand on fait à manger, on fait à manger pour quatre, voire pour six, parce qu'il y a toujours des gens. C'est vraiment comme une famille, finalement. Donc, c'est un peu les étiquettes que je donnerais. Et entre nous, les étiquettes, ce sont surtout pour les autres, je trouve. Parce qu'entre nous, on n'a pas forcément besoin de mettre une étiquette. On sait qu'on est très, très important les uns pour les autres et qu'on veut faire nos vies ensemble. Donc, ça suffit, j'ai l'impression.
- Speaker #1
Est-ce qu'aux yeux de certaines personnes, ça semble étrange, votre dynamique relationnelle, votre manière de... fonctionner, toutes les quatre ? Est-ce que t'as déjà ressenti de la pression, justement, à mettre une étiquette sur ces relations ? Ou est-ce que t'as déjà subi et ressenti des jugements par rapport à la manière dont vous vivez votre vie ?
- Speaker #2
Pas spécialement. Heureusement, en fait, je pense. Parce que je pense aussi que je viens d'un milieu plutôt ouvert. Ma famille est très ouverte là-dessus. Je parle beaucoup de ma famille, de mes amis, de mes anecdotes, de mes histoires. Et du coup, Du coup, c'est assez naturel pour moi de parler de mon quotidien avec elle. J'ai pas eu l'impression d'avoir ressenti des... de la pression ou quoi que ce soit. Je pense que c'est juste, quelquefois, des personnes qui m'ont fait remarquer « Ah oui, tiens, vous vous faites des bisous en allant vous coucher. » Je n'aurais pas pensé à ça. Je sais qu'une fois, j'avais ramené quelqu'un à la maison. C'est la première fois qu'il venait à la maison. Et du coup, c'était pour passer le week-end à deux ensemble. Et au moment d'aller se coucher, en tentant de se faire un câlin, on a des Ausha Je sais pas, c'est, il va se coucher. Et du coup, elle me dit, ah bah, bonne nuit. Elle vient me faire un gros bisou, un gros câlin avant de se coucher. Et je sais que la personne à côté de moi va regarder un peu en mode, ah ouais, ah, c'est normal. Enfin, je pensais que tu faisais ça que avec Julie, mais en fait, c'est aussi avec tout le monde. Enfin, c'est avec plein de gens. En tout cas, avec les personnes avec qui je vis. Du coup, ça m'a juste fait remarquer que, ok, peut-être c'est pas ce que tout le monde fait. Enfin, j'ai eu un petit déclic à un moment donné en me disant, Pourquoi ils ne feraient pas ça avec leurs amis ? C'est super chouette de faire des câlins et des bisous. Du coup, maintenant que je le sais et que je sais que c'est quelque chose qui est peut-être un peu plus fort que la moyenne des gens, j'aime bien le dire et le montrer aux enfants. Pas vraiment le dire, le montrer. Dire, attention, moi, je fonctionne comme ça, mais plus raconter des anecdotes par rapport à ça et que les gens se disent, ah ouais, en fait, c'est chouette. Pourquoi pas, finalement ?
- Speaker #0
Est-ce que c'est quelque chose que tu annonces d'emblée à un, une, nouveau, nouvelle ? partenaire romantique, genre voici comment je fonctionne avec ces personnes, avec les personnes avec qui j'habite est-ce que c'est une discussion que tu te sens obligée d'avoir en début de relation ou juste que tu as envie d'avoir en début de relation ?
- Speaker #2
Pas aussi explicitement parce que je ressens pas le besoin de l'expliciter ou de le voir comme une menace pour la personne ou autre. Après dans mes discours quand on va faire un premier date ou autre, en fait c'est forcément ces personnes là sont dans mes histoires sont dans mes anecdotes sont dans ma façon de vivre et du coup je me dis que les personnes en face elles vont l'entendre dans mon quotidien et je l'annonce pas comme quelque chose qui est particulier parce que j'ai pas envie que ça soit particulier j'ai envie que ça soit noté dans ma vie comme quelque chose qui est normal qui est basique dans le sens c'est quelque chose que j'aime faire et qui sera toujours comme ça qui est à prendre ou à laisser on va dire et donc du coup c'est pas quelque chose que je mets en avant explicitement ... Mais je pense quand même qu'en face, ils comprennent comment ça fonctionne. Et après, on peut en discuter. Et du coup, je pense qu'au pire ou au mieux, ça attise leur curiosité et on peut en discuter. Et je vais leur dire, ah oui, avec les filles, on se fait des câlins, on se fait des bisous pour dire bonne nuit. C'est comme mes sœurs, ma famille, comme des amis très proches ou autres. Ça dépend de la personne en face, ce qui va lui tilter le plus. à quoi elle va se raccrocher pour essayer de comprendre un peu comment ça fonctionne. Donc ça marche très bien. J'arrive à avoir des relations romantiques et des relations amicales, même des relations amicales classiques, et plein de relations particulières et toutes différentes.
- Speaker #0
Et tout s'articule très bien.
- Speaker #2
Bah plutôt, ouais. Mais tout ça grâce à de la communication. Enfin, on communique souvent, on parle souvent, et c'est assez chouette.
- Speaker #1
On arrive au bout du temps que je m'étais fixée pour cet épisode. Merci beaucoup pour ton partage. Est-ce que tu souhaites ajouter quelque chose avant qu'on termine ?
- Speaker #2
Je souhaite juste dire à tout le monde qu'il faut dire à ses amis qu'on les aime. Peut-être ça, je ne l'ai pas dit, mais on se dit souvent qu'on s'aime aussi. Et il faut que les gestes d'affection, la tendresse, que ça soit une accolade, un bisou, un câlin, des petits mots, un dessin. souvent on se fait des dessins juste pour se dire des mots d'amour aussi et bien en fait ça fait plaisir, ça fait du bien ça permet de se sentir bien et donc n'hésitez pas à le faire avec vos amis aussi
- Speaker #1
Merci Maëlle
- Speaker #0
Avec cet épisode, je teste un nouveau format des épisodes plus courts, centrés sur le récit d'une ou plusieurs relations qui questionnent les normes J'aimerais vous offrir un espace pour prolonger la réflexion Si cet épisode soulève des questions ou des réflexions chez vous Sachez que vous pouvez poser vos questions à l'écrit aux invités. Vous pouvez le faire par mail ou via le compte Instagram du podcast. Toutes les infos sont en description de l'épisode. Les réponses seront ensuite publiées sur le compte Instagram pour continuer à faire vivre ces échanges et ces idées. Merci d'avoir écouté Ligne de désir. Si cet épisode vous a parlé, n'hésitez pas à le partager autour de vous ou à laisser un avis. Je vous retrouve très bientôt pour une nouvelle Ligne de désir à explorer. A très vite !