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#43 : Révèle ton Trésor Caché et Sublime la Beauté de tes Cheveux avec Eva cover
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Ma Chevelure. Ma Puissance

#43 : Révèle ton Trésor Caché et Sublime la Beauté de tes Cheveux avec Eva

#43 : Révèle ton Trésor Caché et Sublime la Beauté de tes Cheveux avec Eva

35min |03/08/2024
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#43 : Révèle ton Trésor Caché et Sublime la Beauté de tes Cheveux avec Eva

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35min |03/08/2024
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Description

Dans cet épisode intime et inspirant, je t’entraine dans l'univers d'Eva Biassou, cofondatrice d'Evashair. Eva, une femme incroyablement passionnée, te dévoile le trésor caché qui a transformé sa vie capillaire.


J'ai été tout simplement fascinée par son parcours et sa détermination à révolutionner les soins des cheveux crépus, bouclés et frisés.


Eva partage avec nous ses défis, ses émotions et les révélations précieuses qui t'aideront à sublimer tes cheveux dès ton prochain washday.


Prépare-toi à découvrir des clés puissantes pour ton bien-être capillaire, et reste bien jusqu'à la fin pour une surprise spéciale qu'Eva m'a réservée pour toi.


Cet épisode est la première partie de notre entretien, où chaque mot d'Eva est une véritable source d'inspiration.


Ne manque pas ce voyage émotionnel et enrichissant, et prépare-toi à révéler la beauté de tes cheveux grâce à notre échange avec Eva.


Abonne-toi au podcast et reste à l'écoute pour la deuxième partie, où nous explorerons encore plus en profondeur les secrets d'Eva.

 

#TrésorCapillaire

#BeautéNaturelle

#SoinDesCheveux


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Pour découvrir Eva Biassou et la suivre :


Son site internet : https://evashair.fr/fr/

Youtube : www.youtube.com/@EvasHair

Instagram : https://www.instagram.com/evashair/

Facebook : https://www.facebook.com/EvaasHair
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Tok : https://www.tiktok.com/@evashair?_t=8oTfUfOyH9k&_r=1

LinkedIn : https://fr.linkedin.com/company/evashair

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Poursuivons la discussion sur mon groupe privé L'Appel vers mes Cheveux, mes Projets, ma Vie. | Facebook : https://www.facebook.com/groups/1303158070474440

 

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Sur Instagram : @carole_seguin_coach

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Transcription

  • Speaker #0

    Alors bonjour Eva, je suis super ravie de te recevoir sur mon podcast, dis-moi, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Carole, merci de m'accueillir sur ton podcast, ça fait plaisir. Ça va, tout se passe bien, les activités vont bien, et toi de ton côté, est-ce que tout va bien ?

  • Speaker #0

    Eh bien tout va bien, il y a du soleil, il fait beau, ça y est, on commence à rentrer en mode été. Bon, j'espère que ce ne sera pas mode calicule.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Mais bon, voilà, les vacances sont encore un peu loin, donc il y a encore un peu de boulot à faire, mais ça va aller. On est en mode d'estival, donc c'est plutôt cool. Et comme je te disais juste avant, moi, je suis super ravie de te recevoir parce que ça me fait un peu quelque chose, je ne te cache pas. Voilà, de te voir là, en vrai, de pouvoir interagir avec toi, pouvoir te parler, avoir ce temps-là, moi, qui t'ai connue sur les réseaux. qui t'ai suivi pendant longtemps, en fait, tout simplement. Et voilà, ça me fait toujours quelque chose de passer un peu comme de l'autre côté du miroir. Et je trouve que cette opportunité-là, ce sujet des cheveux, fait qu'en fait, on fait de magnifiques rencontres. Donc voilà, c'est pour ça que ça m'émeut.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les cheveux, ça crée pas mal d'opportunités. Moi aussi, je suis hyper ravie d'être sur ton podcast aujourd'hui, d'apprendre à mieux te connaître. Je sais que tu es une coach capillaire certifiée. Donc, c'est vrai que ça va être très, très cheveux, on dirait, notre podcast.

  • Speaker #0

    Alors, je vais te présenter rapidement, mais vraiment en deux mots. Et puis, je te laisserai le plaisir de développer plus après. Donc, tu es la cofondatrice avec ton mari, c'est ça ? De Evashair qui est une marque qui révolutionne, vraiment, on peut dire le mot, qui révolutionne le soin des cheveux texturés, donc les cheveux crépus, bouclés, frisés. Parce que tu es, et c'est ça que j'ai adoré, parce que tu es adepte d'une routine capillaire minimaliste. Donc voilà, moi je trouve que c'est une super approche et je vais te laisser, avant d'entrer dans le vif du sujet, te présenter et aussi, si tu le veux bien, nous raconter un petit peu ton histoire, ton histoire capillaire, celle qui t'a menée à créer Evashair.

  • Speaker #1

    D'accord, très bien. Alors du coup, pour me présenter, je m'appelle Eva, j'ai 33 ans, je suis mariée, j'ai un enfant et je suis en effet la cofondatrice de la marque Evashair. Donc Evashair, une société de produits cosmétiques pour le soin des cheveux crépus, frisés, bouclés. Au-delà d'être en fait une simple entreprise de produits cosmétiques capillaires, en fait ce qu'on veut créer c'est un concept. Donc, à travers l'accompagnement de nos followers et de nos clientes tout au long de l'année sur les réseaux sociaux avec des challenges capillaires, mais il y a aussi des manifestations en physique avec des ateliers capillaires gratuits qui rassemblent à chaque fois pas moins de 150 femmes. J'espère que tu auras l'opportunité de venir un jour à l'un de nos ateliers capillaires.

  • Speaker #0

    Mais grave, oui, bien sûr, j'aimerais trop.

  • Speaker #1

    Et puis dans le même sens, on a fondé l'année dernière la journée internationale des cheveux texturés. Donc c'est une journée qui vise à mettre en valeur les cheveux dits texturés, donc cheveux crépus, frisés, bouclés. On a eu pour notre première édition pas moins de 300 femmes. Bon, je dis femmes parce que la majorité, c'est des femmes. Pour la seconde édition qui aura lieu le 26 octobre prochain, on attend 500 personnes. Et donc je t'invite, c'est une invitation. officielle. Ça va être incroyable dans un lieu de choix. Mais bon, je ne vais pas m'éparpiller. Donc ça, voilà. Donc c'est Evazer. Bon, après, c'est vrai qu'en parallèle, cette marque, on a un engagement très fort envers Haïti puisque c'est grâce à ce que la marque existe. Donc, on mène à bien des projets sociaux là-bas, dont notamment le financement intégral d'une école qui compte plus de 230 élèves pour permettre la scolarité gratuite à ces élèves d'ailleurs. On finance une organisation locale pour le reboisement et on travaille en partenariat avec des coopératives pour la production de notre huile de riz Saint-Noir. Donc, ce n'est pas moins de 70 familles qui bénéficient des retombées de cette activité, qui vivent essentiellement de cette activité, qui peuvent avoir des enfants à l'école. Merci beaucoup. Donc ça, c'était vraiment la partie présentation Eva et Vazer. Donc maintenant, comment cette aventure a commencé ? Alors, qu'est-ce qui s'est passé dans mon aventure capillaire ? Donc, c'est vrai qu'aujourd'hui, on ne voit pas bien mes cheveux. Je disais, là, je les laisse au repos parce que ces prochains jours, il va y avoir des choses assez… Je vais devoir travailler avec pas mal puisqu'on lance la marque aux États-Unis. Et donc, mon aventure capillaire, c'est vrai qu'elle est… De naissance, je suis née chauve. Voilà, donc je suis née chauve. Ma mère, elle désespérait un petit peu de voir mes cheveux pousser parce que ça tardait énormément à arriver. Bon, au final, j'en ai eu, mais ils n'étaient vraiment pas extraordinaires du tout.

  • Speaker #0

    Mais vers quel âge ?

  • Speaker #1

    Franchement, quand je regarde les photos, j'ai commencé à en avoir vers l'âge de 3 ans. J'avais les cheveux courts, mais ma mère, elle me faisait quand même de jolies petites coiffures, ça allait. Et puis après, très vite, j'ai ma tante qui m'a fait mon premier défrisage très jeune, vers l'âge de 8 ans, à l'insu de ma mère. Bon, ma mère, elle n'était pas au courant. Ensuite, par habitude, on a continué à faire des défrisages, défrisages, défrisages, défrisages. C'est ma mère qui me coiffait. Ensuite, vers l'âge de 15 ans, ma mère me coiffait toujours. Sauf que lorsqu'elle me coiffait, j'avais mal et je trouvais que j'en perdais énormément. donc je me souviens encore d'une fois je lui avais dit mais maman je perds quand même beaucoup de cheveux elle me disait non mais t'inquiète ce sont des cheveux morts de toute façon c'est des cheveux qui doivent tomber d'un côté je la croyais, il y avait une part de moi qui voulait croire ce qu'elle disait mais une autre part de moi se disait si tu perds à chaque fois autant de cheveux qu'est-ce qui va te rester après quoi voilà Donc c'est là qu'est né pour moi le besoin de prendre soin de mes cheveux en autonomie.

  • Speaker #0

    Et tu avais quel âge ?

  • Speaker #1

    J'avais 17 ans.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Tu es très parent.

  • Speaker #0

    Ouais, alors juste avant que tu ailles plus loin, quand tu disais que tu avais porté les cheveux défrisés, ta mère a l'institut de ta maman, etc. Mais finalement, si c'est fait, les cheveux étaient défrisés, donc il fallait bien continuer. Oui, c'est... Comment, toi, tu percevais les soins ? Comment tu percevais tes cheveux ? Comment c'était avec ces cheveux défrisés ? Est-ce que tu te sentais... Ouais, comment tu te sentais, en fait ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'à l'époque, je n'avais pas assez de recul sur mes cheveux pour savoir comment je me sentais. Après, je sais que, voilà, franchement, les défrisages, c'était... Ouais, c'était assez régulier. Ça me faisait particulièrement mal, même lorsque je me coiffais, lorsque j'avais des repousses. Donc, à l'époque, le défrisage était de mise. C'était vraiment... Tout le monde portait le défrisage. Vraiment, c'était... Tout le monde se défrisait les cheveux. C'était... C'était normal.

  • Speaker #0

    C'était la norme. Et finalement, c'était normal. Tu ne te posais pas plus de questions, mais tu aimais ça ? Ou est-ce que tu ne te questionnais pas ? Ou est-ce que... Comment finalement... Essaye de te remettre dans ce contexte-là, à cet âge. Qu'est-ce que tu éprouvais ?

  • Speaker #1

    Franchement, je ne me questionnais pas du tout par rapport au défrisage. Tout ce que je voulais, c'était être belle. Je voulais être belle et je voulais avoir de longs cheveux.

  • Speaker #0

    Moi aussi,

  • Speaker #1

    j'ai de longs cheveux. Donc, le défrisage, du coup, ça tombait bien.

  • Speaker #0

    C'était ça.

  • Speaker #1

    Et puis voilà, quand je me posais mon défrisage, ça piquait. C'était terrible. Et on savait dans la communauté que plus ça piquait, plus ça voulait dire que le défrisage allait bien prendre. voilà en plus moi je me souviens à l'époque on me mettait des défrisages les extra forts je sais pas pourquoi d'ailleurs t'avais les cheveux épais peut-être que c'était ça ouais j'avais les cheveux épais oui ouais et non franchement et puis c'est vrai que le défrisage je me souviens une fois que ma tante m'a dit quand on a commencé à défriser les cheveux tes cheveux se sont débloqués ils ont commencé à pousser plus ils étaient plus ils étaient mieux ok oui Voilà.

  • Speaker #0

    Que demande le peuple quoi en fait ?

  • Speaker #1

    Non, vraiment j'étais vraiment dans cette optique-là.

  • Speaker #0

    Ah ouais ouais, mais c'était normal, tout le monde le disait, tout le monde était comme ça, tu l'as dit, on se posait pas plus de questions, t'avais les cheveux longs, tu te sentais belle, et puis tes cheveux, ta pousse a débloqué parce que forcément ils étaient détendus. Donc y'avait pas plus de questions. Peut-être le petit problème comme tu l'as dit, c'est au niveau des repousses. Là, du coup, la texture naturelle et la texture défrisée, du coup, c'était un peu difficile à gérer. Et qu'est-ce que tu as dit à partir de dix-huit ans, tu as voulu avoir cette autonomie ? Qu'est-ce qui t'a poussé ? Est-ce que tu as eu un déclic ou quelque chose qui t'a fait vraiment réfléchir ?

  • Speaker #1

    Bah en fait, franchement je sais pas comment ça s'est produit. Pour moi je pense que le déclic vient du fait que lorsqu'elle me coiffait j'avais mal. Réalité, je sais pas si c'est par rapport à ma féminité, j'ai ressenti un moment le besoin, parce que c'est vrai que moi, capillairement parlant, je coiffais beaucoup les autres. Très tôt, en fait j'avais une petite poupée, je lui faisais tout le temps des coiffures, donc ça veut dire que vers l'âge de... 13 ans, je savais quand même natter, je savais faire des tresses collées. J'avais un cousin qui voulait faire pousser ses cheveux, je le coiffais. Je coiffais les autres, mais moi, je ne savais pas me coiffer.

  • Speaker #0

    D'accord, OK.

  • Speaker #1

    Donc voilà, après 15 ans, j'ai eu ces petits soucis. Franchement, je ne me souviens plus de ça. Non, je ne pense pas que je me faisais des... Même les mèches, j'allais encore chez le coiffeur à l'époque. Les expériences chez les coiffeurs, ce n'était pas top. Ce n'était vraiment pas extraordinaire. Je ne sais même plus quelle était ta question, je me suis perdue.

  • Speaker #0

    Non, la question, c'était qu'est-ce qui t'a fait basculer, en fait ? Tout ce que tu as ressenti, tu disais que tu coiffais les autres. Finalement, tu ne te coiffais peut-être pas toi-même. Tes expériences chez le coiffeur n'étaient pas terribles. Tu avais cette douleur, ces cheveux qui se cassaient. Donc, il s'est passé quelque chose pour te dire, allez, stop, maintenant, j'arrête. Consciemment ou inconsciemment, peu importe. Mais quelque chose qui te dit, tiens, maintenant, OK, je m'en occupe ou je souhaite être autonome. Je crois que c'est le terme que tu avais utilisé tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Mais vraiment, je ne comprends pas d'où vient ce truc. Pour l'instant, je vais essayer de replonger dans mon passé, puisque c'est la première fois que je vais si loin dans mon passé capillaire. Donc, il va falloir que je creuse pour essayer de comprendre pourquoi j'ai ressenti ce besoin de prendre soin de mes cheveux en autonomie.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, ça s'est fait. Alors, qu'est-ce qui s'est passé après ? Alors, comment ça s'est passé ? Et comment tu as réussi à faire ça, du coup ?

  • Speaker #1

    Ça s'est passé mal. Ça s'est mal passé. Ça s'est mal passé. Pourquoi ? C'est mal passé parce que déjà, j'avais des produits de très mauvaise qualité. Donc à l'époque, on utilisait, il y avait plein de produits à la mode, Dark & Lovely, je me souviens. J'avais fait un shampoing Motion. Je ne sais pas si tu connais cette marque. Si,

  • Speaker #0

    je connais Motion, oui.

  • Speaker #1

    Ah mon Dieu, quelle carrière.

  • Speaker #0

    Les trucs jaunes là, c'était jaune, je crois, la marque. Oui, je m'en souviens bien.

  • Speaker #1

    Enfin, un shampoing avec ça, mes cheveux, c'était un nœud. C'était horrible. Franchement, je... Et puis, il n'y avait pas de stratégie aussi quand je faisais mes shampoings. C'est-à-dire que j'essayais de faire mes shampoings comme une personne qui avait les cheveux lisses. Donc, je me relâchais tout en bloc. Donc, catastrophe. Et donc, quand j'ai vu ça, je me suis dit, bon, en fait, il faut que… Du coup, comme j'avais raté le shampoing, je demandais à ma mère de m'aider pour les démêler. Et donc, je surenchérissais un cercle vicieux de frustration dans les soins. Et donc là, à un moment donné, je me suis dit, bon, alors là, je comprends qu'en fait, les laver, c'est ça qui crée les nœuds. Et donc peut-être, pour éviter les nœuds, il faut que j'y lave moins. Donc j'avais pris dans la décision de les laver moins pour éviter d'avoir des nœuds. Ensuite, j'avais mis en place, je voulais, et comme j'étais toujours dans cette optique de perdre moins de cheveux, puisque je me disais que si j'en perds, il ne reste pas et donc j'en aurais moins, je voulais beaucoup moins les démêler. Ça veut dire que... À l'époque, je les portais libres, je ne faisais pas forcément des coiffures à cette époque-là, donc j'avais décidé de les laisser comme ça, j'ai fait une queue de cheval. J'avais laissé cette queue de cheval pendant trois semaines, je crois, trois semaines un mois, sans jamais la démêler. Et puis le jour où j'ai voulu démêler les cheveux, alors là, j'ai perdu tellement de cheveux, j'ai perdu une grosse touffe comme ça de cheveux. Franchement, le démêlage, j'ai eu peur. J'ai peur. C'est la fameuse chute capillaire dont je parle quand je raconte mon histoire capillaire. Donc là, honnêtement, j'étais en panique totale. J'avais une copine qui était hyper coquette à l'époque. Elle prenait bien soin de ses cheveux. Elle allait souvent chez le coiffeur, mais on n'avait pas la même texture. Moi, j'avais les cheveux crépus. Les cheveux crépus. Elle, elle avait un cheveu crépu, mais c'était plus souple, plus facile à démêler. Donc, chez le coiffeur, forcément, ça aurait été une meilleure expérience pour elle que pour moi. Mais moi, ça, c'était un truc aussi que je n'avais pas encore compris à l'époque. Et donc, en catastrophe, comme elle, elle allait chez le coiffeur, j'ai dit, je vais avec toi parce que là, mes cheveux, j'ai un problème. J'arrive chez le coiffeur, ils font le constat, ils disent, là, franchement, c'est la catastrophe vos cheveux. Déjà, vous avez laissé trop de repousses s'accumuler. Et en plus, le démêlage, vous en avez arraché pas mal. Et là, vous avez des queues de rats. Donc j'ai eu que des queues de rats. Donc ce que je redoutais le plus, il est arrivé, donc on m'a presque tout coupé, je me suis retrouvée avec une coupe au bol, défrisée. Bon franchement ça va, j'avais limité les dégâts parce qu'ils étaient quand même beaux malgré la coupe au bol, mais enfin, un nouveau défrisage. Et depuis ce jour-là, je m'étais décidée à ne plus jamais faire d'accident capillaire. Donc là, j'ai commencé à aller sur YouTube. YouTube, à l'époque, c'était les Américains. Ce n'était pas les Français.

  • Speaker #0

    C'était en quelle année, ça ?

  • Speaker #1

    J'avais 18 ans. Donc, c'était vers 2010, 2008, 2009, 2010. Voilà, donc j'avais 18 ans en 2008. OK, ça marche. Voilà, donc je commence à aller sur YouTube, je regarde un peu des tutoriels de femmes américaines qui ont des cheveux extraordinaires, des femmes noires. Je me dis, mais waouh, c'est génial, c'est trop beau. Donc je regarde les produits qu'elles achètent, j'essaie d'acheter les mêmes. Et puis ma copine aussi, elle connaissait les bons produits capillaires aussi que j'avais incorporés dans ma routine. Et donc là, bon, par contre, je suivais les routines, mais ça ne me donnait pas le même résultat. Moi, je n'arrivais pas à faire les wraps. Tu sais, les vraps avec les cheveux défrisés.

  • Speaker #0

    Grave.

  • Speaker #1

    Je n'arrivais pas à faire ça quand je les faisais. J'avais l'impression que je m'arrachais les cheveux. Donc, plein de petits trucs comme ça que je ne comprenais pas, que je n'arrivais pas à faire. Et donc...

  • Speaker #0

    Juste une chose. Attends, on va aller plus loin. Je vais préciser pour les personnes qui nous écoutent. C'est quoi un wrap, en fait ? Parce que... Un wrap, c'est une façon d'attacher ses cheveux, de les lisser, mais de les entourer autour de sa tête pour éviter les lissages quotidiens. Quand on a les cheveux défrisés, on les pose d'une certaine façon avec une brosse à poils de sanglier. On peut bien les lisser et on les attache avec des épingles pour ne pas que ça tombe, pour pouvoir dormir le soir et mettre son foulard en satin pour pouvoir dormir. Et le lendemain, on voyait les filles quand elles faisaient leur big reveal le lendemain, tu as vu ? C'est magnifique ! elles étaient maquillées, elles étaient on fleek, elles enlevaient le foulard, le truc sortait, clac, clac, clac, c'était nickel, et nous,

  • Speaker #1

    on faisait la même chose. On essayait de faire, mais moi, je n'arrivais pas. Je me disais, mais c'est l'enflamme, là, moi, je n'arrive pas. Parce que du coup, c'est vrai que ça évitait d'avoir des plis sur les cheveux. Donc, sinon, à la ferme que tu vas, on se retrouve avec des plis. Moi, je n'y arrivais pas. Donc, finalement...

  • Speaker #0

    C'était une bonne technique parce que ça évitait les lissages quotidiens, ça évitait de mettre de la chaleur et ça permettait de protéger ses cheveux de la déshydratation pendant la nuit, avoir les cheveux bien coiffés. Donc, ça me fait sourire parce que j'ai connu la même chose que toi.

  • Speaker #1

    C'est grave, c'est des sourires. Et toi, tu es arrivée à faire les wraps ou pas ?

  • Speaker #0

    Mais au début, non. Mais non, je ne comprenais pas. Je me disais, mais ce n'est pas possible. J'ai un problème, je ne comprends pas. Je faisais comme elle fait. Après, j'ai réussi, j'avoue. Je ne lâche rien. Donc, j'ai réussi après. Et c'est vrai que ça m'a sauvé la vie parce que moi, je faisais des brushings tous les jours, tous les matins pour avoir mes cheveux défrisés. Nickel, bon bref. Donc, voilà, cette petite aventure du wrap, je m'en souviens bien comme toi. Donc, vas-y, continue. Donc, les youtubeuses US qui partagent leur routine.

  • Speaker #1

    Pour l'instant, c'est un peu trop extraordinaire pour moi. Je n'arrive pas à me dire que je peux avoir les mêmes cheveux en suivant. Je n'y arrive pas de toute manière, en tout cas. Donc, je commence à chercher du côté des livres. Je cherche, je cherche, je cherche. Et là, je tombe sur un livre qui s'appelle The Science of Black Hair. C'est un livre qui a été écrit par Audrey Davis Sivasovi. Ce livre, il a changé ma vie capillaire radicalement. C'est comme si, en fait, un puzzle s'était assemblé au moment où je l'ai lu. J'ai tout compris. J'ai tout compris. C'était incroyable. Donc... Aussitôt que j'ai fini de le lire, j'ai tout de suite mis en application les conseils qu'il y avait dans ce livre-là. Je taillais mes pointes, je faisais des soins hydratants, des soins protéinés. Au moment des défrisages, je disais à ma mère, attention, vraiment, ne va pas sur les longueurs. Tu ne défrises que la partie naturelle parce que sinon, ça va être du overlapping. On va surdéfriser les cheveux, déjà défrisés. Et j'étais à fond, franchement, j'étais à fond. Et en même temps, j'ai lu d'autres livres, mais qui m'ont moins impressionnée que celui d'Audrey Davis. Et puis là, je me suis mise à recevoir des compliments. Donc, j'ai commencé à recevoir des compliments de passants dans la rue. À l'époque, j'avais un job étudiant, je recevais des collègues de travail, camarades de classe, des membres de ma famille que je voyais très rarement. Ils me disaient Mais wow, tes cheveux, Eva, franchement, ça va ? C'est pas mal ! Et puis là, les compliments, ils revenaient tellement. Et même de personnes d'autres communautés, des personnes non afro, des personnes non afro-descendantes qui me disaient Mais vous avez de très beaux cheveux ! Et je me disais Mais non, là, c'est pas possible. En fait, il faut que je fasse quelque chose parce que c'est trop. c'était trop et donc j'ai eu l'idée du coup de créer cette chaîne YouTube mais la chaîne YouTube je vais pas la créer tout de suite au départ je filmais tout ce que je filmais je me disais bon ben voilà je sais pas peut-être un jour je créerai une chaîne YouTube comme toutes ces YouTubeuses américaines j'ai encore la vidéo où je fais mon Big Shop où je dis ça juste avant c'est très marrant je l'ai revu là il y a pas longtemps et donc voilà du coup on m'a fait tellement... de compliments que voilà j'ai continué ensuite j'ai eu un voyage en australie pour mon stage de fin d'études c'est en 2014 et là je me suis aperçu que ma mère ne serait plus là pour me défriser les cheveux parce que je partais, je suis partie presque un an. Et là, je me suis dit, mais comment je vais faire ? Qui va me faire mon défrisage ? Au départ, je me disais que je le ferais toute seule. Sauf que non, j'ai eu peur, je me suis démontée. Donc, je ne l'ai pas fait pendant toute ma période de temps là-bas. Et puis en rentrant, je me suis dit, mais peut-être les cheveux naturels, là, ça commence à prendre de l'ampleur aussi, les cheveux naturels. Je me suis dit, franchement, j'ai bien envie d'essayer.

  • Speaker #0

    Ah, OK. Et là, on était en quelle année quand tu as du coup arrêté les défrisages ?

  • Speaker #1

    2014.

  • Speaker #0

    2014,

  • Speaker #1

    ok. 2014. J'avais une copine aussi qui m'avait dit, mais Eva, tes cheveux naturels, ça tirait bien. Et puis moi, je recherchais le cheveu épais. Je voulais avoir des cheveux épais. Je me disais, là, si je les laisse naturels, j'aurais vraiment le maximum de mon épaisseur. Donc voilà, je me faisais à l'idée. J'ai eu tout mon voyage. Ensuite, je suis revenue. Je suis allée en Haïti avec ma mère. Et puis là, je me suis dit, non, c'est bon, je les laisse comme ça. En revenant, ça y est, j'avais du mal à gérer les deux textures. Et donc, comme je commençais à avoir de la casse un petit peu au milieu de la tête, j'ai dit non, je coupe. Voilà, donc j'ai fait un petit big chop. Et puis là, les compliments ont continué. Donc, j'ai dit c'est bon, je lance la chaîne YouTube.

  • Speaker #0

    Génial, génial, super parcours. Et donc, tu as lancé ta chaîne YouTube. Tu as partagé du coup, tout ce que ta routine, tes soins par rapport à tes cheveux naturels, du coup, complètement. Et là, on est en quelle année pour ta chaîne YouTube ? 2015 ?

  • Speaker #1

    2017. 2017. C'est tout de suite après. Moi, je l'ai lancé parce que j'avais, voilà, ce cheminement professionnel aussi que je me cherchais un petit peu.

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #1

    Je voulais travailler à l'étranger au départ. Je n'avais pas pu. Enfin, ce n'était pas organisé comme je l'avais souhaité. Donc, j'ai eu mon premier emploi, mon second emploi. Et puis, c'est dans ce troisième emploi que j'ai eu que là, j'ai un truc qui s'est débloqué et que j'ai créé la chaîne YouTube, enfin. Et je n'avais pas d'ordinateur aussi. Donc, ça,

  • Speaker #0

    c'est clair.

  • Speaker #1

    J'avais un ordinateur tout pourri là, donc je sais que du coup en 2016, j'ai acheté un brand new ordinateur. Je ne dirai pas le nom de la marque parce que je ne suis pas là pour faire de la pub pour les marques d'ordinateurs. Mais du coup, tout s'est...

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, les choses se sont mises en place finalement. Il y avait des choses qui devaient être réglées avant et voilà. Donc, 2017, tu crées ta chaîne YouTube. Et qu'est-ce qui s'est passé à ce moment-là du coup ?

  • Speaker #1

    Franchement, je crée la chaîne YouTube vraiment parce que je reçois des compliments. Donc, sans arrière-pensée.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Mais qu'est-ce que ça a déclenché chez les autres ? Quel a été ton impact ? Quelles rencontres tu as faites ? Quelles découvertes tu as eues avec cette chaîne ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est vrai qu'à la création de cette chaîne YouTube, très vite, il y a une communauté qui a grossi. Donc bon, aujourd'hui, c'est une chaîne YouTube qui compte 121 000 abonnés, mais j'ai commencé de zéro, comme tout le monde. Donc il n'y avait personne. J'ai fait ma première vidéo où je me présente. Il y a des gens qui arrivent, qui laissent des commentaires. J'avais peur de lancer la chaîne YouTube. J'avais peur, j'avais honte. Je ne voulais pas partager avec mes amis. Et puis mon mari, qui était mon conjoint à l'époque, me disait mais partage, franchement, n'importe quoi Mais j'étais très gênée.

  • Speaker #0

    Normal.

  • Speaker #1

    et donc voilà il y a une communauté qui grandit autour de cette chaîne première vidéo, deuxième vidéo, troisième vidéo et puis là à un moment donné j'ai une vidéo qui va vraiment être largement plus visionnée que les autres et dans les commentaires ce qui va systématiquement revenir c'est mais Eva ton huile de ricin noir d'Haïti est-ce que tu la vends ? c'est vrai tu parlais de cette huile oui exact dès la première vidéo du coup je l'ai eue et j'en vante les mérites je lui dis à quel point j'adore cette huile à l'époque du coup c'était mon papi qui me la faisait depuis Haïti. J'avais mon petit stock à la maison, mais pour mon usage personnel. Et là, quand je vois tous ces commentaires, je dis écoutez, moi j'ai encore un petit peu de stock chez moi. Donc je dis oui, oui, oui, je la vends. Tout de suite, je saute dans le truc. On va voir, on ne sait pas. Et puis, je commence à rencontrer mes clientes.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Le midi. Ce qui est génial avec YouTube, Internet, c'est que tout de suite, on peut avoir une communauté assez internationale. Donc moi, mes clientes, ce sont des femmes afro-caribéennes, afro-descendantes de la francophonie. Donc la majorité de ma clientèle est en France, mais j'ai beaucoup de clientes en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, au Canada, dans les dom-doms. J'en ai même en Australie. Toutes les femmes afro-descendantes francophones voient ma chaîne et sont intéressées. Donc, j'envoie les colis le midi et le soir, je rencontre dans les gares parisiennes ma clientèle d'Île-de-France. Et donc, c'est magnifique.

  • Speaker #0

    Vraiment, c'est beau. C'est beau. J'adore. J'adore. Et là, on est en quelle année ?

  • Speaker #1

    Là, du coup, on est en 2017.

  • Speaker #0

    Oui, oui. D'accord. 2017-2018, tu as lancé ta chaîne en 2017, fin 2017-2018, tu commences à vendre ton huile. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. La chaîne, je l'ai créée, j'ai fait la première vidéo en juin 2017, exactement. Donc, vers novembre 2017, je finis mon stock. Ok.

  • Speaker #0

    J'ai une question avant que tu ailles plus loin, justement sur cette huile de ricin, parce que pour toi, en fait, finalement, la tradition haïtienne… elle est essentielle, tu l'as dit en introduction tu fais plein de choses pour développer, pour le développement de ton pays et moi c'est ce que j'ai trouvé vraiment très beau aussi chez toi, c'est qu'est-ce qui t'a finalement inspiré à mettre la tradition haïtienne dans tes produits capillaires ?

  • Speaker #1

    Franchement ça s'est fait naturellement puisque du coup en fait pour le cheminement par rapport à l'introduction de l'huile de ricin noir d'Haïti dans ma routine capillaire euh Elle est déjà connue, l'huile de ricin noir d'Haïti, dans la communauté haïtienne, mais les gens ne l'utilisent absolument pas pour le capillaire. Ils l'utilisent pour faire des massages, des massages pour le corps, quand ils sont malades, si tu as mal à la gorge, tu passes un petit peu d'huile sur le cou. Ils l'utilisent vraiment plus pour les massages. Et moi, dans ma recherche d'amélioration capillaire, je sais avec le livre Audrey Davis, tous mes accidents capillaires, je suis une product junkie. J'achète plein de produits capillaires. Et ce qui faisait fureur à un moment donné, c'était la Jamaican Black Caster Oil. Je suis sûre que tu la connais. Mais bien sûr. Celle-là, elle faisait fureur. Donc, je me disais, OK, vas-y, je vais l'essayer, je vais l'acheter, on va voir. Et un jour, comme ça, par hasard, j'avais une petite bouteille d'huile de ricin noir d'Haïti dans mon placard. Et nous, à l'époque, on mettait ça dans des bouteilles, dans des fioles, tu vois, des fioles recyclées. Et je sens, je me dis, mais...

  • Speaker #0

    C'est la même odeur ?

  • Speaker #1

    C'est la même chose ! Donc là, je suis mais foudroyée. Je suis comme frappée par la foudre. Je suis frappée par la foudre parce que en fait, la Jamaïcaine, pour moi, je la trouvais... Quand j'ai comparé les deux, c'est pas pareil. C'est pas... La Jamaïcaine, on sent qu'elle, c'est pas un produit... Maintenant, on n'est plus dans un produit 100% concentré. Alors que dans celle que j'avais à la maison, chez moi, la concentration, elle était pure. C'était mon papy qui la faisait. Donc,

  • Speaker #0

    OK, ce que tu dis, en fait, c'est que tu t'es aperçu que tu avais un trésor caché. Voilà, tout simplement. Ce trésor caché, il était encore plus beau parce qu'il était encore plus pur. Il était encore plus brut. Et finalement, c'est l'engouement. Parce que tu l'as dit, on était toutes à fond avec cette Jamaican Black Castor Oil. C'était, on était, et toi, tu avais ça et tu t'es dit, attends, finalement, j'ai déjà quelque chose et qui est encore mieux, je vais l'utiliser pour les cheveux, puisque c'est pas quelque chose que vous utilisez pour les cheveux, tu l'as dit.

  • Speaker #1

    Exactement, et c'est ça qui est très important.

  • Speaker #0

    Ça, c'est l'étincelle magique, la baguette magique qui s'est ouverte en toi. Je vois la scène, je n'y étais pas,

  • Speaker #1

    mais je vois la scène. Oui, j'ai troqué. En plus, la Jamaïcaine, c'était de l'eau à comparer à celle que j'avais chez moi. Elle était liquide alors que la mienne a été consistante. Elle a été riche. Visqueuse,

  • Speaker #0

    bien épaisse.

  • Speaker #1

    Et son parfum, il était plus fort. Donc, je me suis dit, je troque la Jamaïcaine contre la mienne.

  • Speaker #0

    Ah, trop bien.

  • Speaker #1

    Et du coup, toujours dans la même anecdote, dans la communauté haïtienne, l'huile de ricin noir d'Haïti, c'était un parent pauvre. C'est une huile qui était très mal considérée parce que les gens considéraient qu'elle ne sentait pas bon, que ce n'était pas un produit noble. Ils ne l'utilisaient pas pour les cheveux justement parce que ça puait, selon eux. Ils préféraient utiliser des pommades qui sentent bon, comme le Dax. Voilà.

  • Speaker #0

    On a eu la même vie. Nous aux Antilles, c'est l'huile de carapate, tu connais. C'est pareil. C'est vrai qu'on l'utilisait un petit peu plus pour les cheveux, mais c'est vrai que cette odeur forte là, franchement.

  • Speaker #1

    Les gens n'étaient pas encore adeptes. Maintenant, tu vois la valeur du produit.

  • Speaker #0

    C'est normal, c'est comme tout. La société te fait toujours aller vers le moderne, vers le chimique, vers le transformé, alors que finalement, le brut, le naturel, l'ancestral. c'est la clé en fait. C'est bien qu'il y ait des gens comme toi et comme plein d'autres qui retournent et qui apprécient ces valeurs-là, qui sont au-delà du... Et tu l'as dit, tu as dit, c'était le parent pauvre.

  • Speaker #1

    Vraiment.

  • Speaker #0

    Et c'est ce que je trouve bien dans toutes ces démarches-là, c'est que finalement, on a cédé aux sirènes de la modernité, du consumérisme, etc. Alors que finalement... Et ce n'était pas la bonne voie, puisque... ton histoire, mon histoire, l'histoire de plein de femmes, c'était ça, en fait, cette perte, cette casse de cheveux et cette errance capillaire, pour revenir en fait à quelque chose qui a été mal considéré, parce que... taxée de paysans, d'anciens, de pas modernes. Alors que la réponse, elle est là. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est des produits qui sont bons, qui sont dans des packagings. Ouais,

  • Speaker #0

    exact. Alors bon, tu tombes en amour avec cette huile de ricin noir d'Haïti. Alors raconte après, comment ça s'est développé pour toi ?

Description

Dans cet épisode intime et inspirant, je t’entraine dans l'univers d'Eva Biassou, cofondatrice d'Evashair. Eva, une femme incroyablement passionnée, te dévoile le trésor caché qui a transformé sa vie capillaire.


J'ai été tout simplement fascinée par son parcours et sa détermination à révolutionner les soins des cheveux crépus, bouclés et frisés.


Eva partage avec nous ses défis, ses émotions et les révélations précieuses qui t'aideront à sublimer tes cheveux dès ton prochain washday.


Prépare-toi à découvrir des clés puissantes pour ton bien-être capillaire, et reste bien jusqu'à la fin pour une surprise spéciale qu'Eva m'a réservée pour toi.


Cet épisode est la première partie de notre entretien, où chaque mot d'Eva est une véritable source d'inspiration.


Ne manque pas ce voyage émotionnel et enrichissant, et prépare-toi à révéler la beauté de tes cheveux grâce à notre échange avec Eva.


Abonne-toi au podcast et reste à l'écoute pour la deuxième partie, où nous explorerons encore plus en profondeur les secrets d'Eva.

 

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Transcription

  • Speaker #0

    Alors bonjour Eva, je suis super ravie de te recevoir sur mon podcast, dis-moi, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Carole, merci de m'accueillir sur ton podcast, ça fait plaisir. Ça va, tout se passe bien, les activités vont bien, et toi de ton côté, est-ce que tout va bien ?

  • Speaker #0

    Eh bien tout va bien, il y a du soleil, il fait beau, ça y est, on commence à rentrer en mode été. Bon, j'espère que ce ne sera pas mode calicule.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Mais bon, voilà, les vacances sont encore un peu loin, donc il y a encore un peu de boulot à faire, mais ça va aller. On est en mode d'estival, donc c'est plutôt cool. Et comme je te disais juste avant, moi, je suis super ravie de te recevoir parce que ça me fait un peu quelque chose, je ne te cache pas. Voilà, de te voir là, en vrai, de pouvoir interagir avec toi, pouvoir te parler, avoir ce temps-là, moi, qui t'ai connue sur les réseaux. qui t'ai suivi pendant longtemps, en fait, tout simplement. Et voilà, ça me fait toujours quelque chose de passer un peu comme de l'autre côté du miroir. Et je trouve que cette opportunité-là, ce sujet des cheveux, fait qu'en fait, on fait de magnifiques rencontres. Donc voilà, c'est pour ça que ça m'émeut.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les cheveux, ça crée pas mal d'opportunités. Moi aussi, je suis hyper ravie d'être sur ton podcast aujourd'hui, d'apprendre à mieux te connaître. Je sais que tu es une coach capillaire certifiée. Donc, c'est vrai que ça va être très, très cheveux, on dirait, notre podcast.

  • Speaker #0

    Alors, je vais te présenter rapidement, mais vraiment en deux mots. Et puis, je te laisserai le plaisir de développer plus après. Donc, tu es la cofondatrice avec ton mari, c'est ça ? De Evashair qui est une marque qui révolutionne, vraiment, on peut dire le mot, qui révolutionne le soin des cheveux texturés, donc les cheveux crépus, bouclés, frisés. Parce que tu es, et c'est ça que j'ai adoré, parce que tu es adepte d'une routine capillaire minimaliste. Donc voilà, moi je trouve que c'est une super approche et je vais te laisser, avant d'entrer dans le vif du sujet, te présenter et aussi, si tu le veux bien, nous raconter un petit peu ton histoire, ton histoire capillaire, celle qui t'a menée à créer Evashair.

  • Speaker #1

    D'accord, très bien. Alors du coup, pour me présenter, je m'appelle Eva, j'ai 33 ans, je suis mariée, j'ai un enfant et je suis en effet la cofondatrice de la marque Evashair. Donc Evashair, une société de produits cosmétiques pour le soin des cheveux crépus, frisés, bouclés. Au-delà d'être en fait une simple entreprise de produits cosmétiques capillaires, en fait ce qu'on veut créer c'est un concept. Donc, à travers l'accompagnement de nos followers et de nos clientes tout au long de l'année sur les réseaux sociaux avec des challenges capillaires, mais il y a aussi des manifestations en physique avec des ateliers capillaires gratuits qui rassemblent à chaque fois pas moins de 150 femmes. J'espère que tu auras l'opportunité de venir un jour à l'un de nos ateliers capillaires.

  • Speaker #0

    Mais grave, oui, bien sûr, j'aimerais trop.

  • Speaker #1

    Et puis dans le même sens, on a fondé l'année dernière la journée internationale des cheveux texturés. Donc c'est une journée qui vise à mettre en valeur les cheveux dits texturés, donc cheveux crépus, frisés, bouclés. On a eu pour notre première édition pas moins de 300 femmes. Bon, je dis femmes parce que la majorité, c'est des femmes. Pour la seconde édition qui aura lieu le 26 octobre prochain, on attend 500 personnes. Et donc je t'invite, c'est une invitation. officielle. Ça va être incroyable dans un lieu de choix. Mais bon, je ne vais pas m'éparpiller. Donc ça, voilà. Donc c'est Evazer. Bon, après, c'est vrai qu'en parallèle, cette marque, on a un engagement très fort envers Haïti puisque c'est grâce à ce que la marque existe. Donc, on mène à bien des projets sociaux là-bas, dont notamment le financement intégral d'une école qui compte plus de 230 élèves pour permettre la scolarité gratuite à ces élèves d'ailleurs. On finance une organisation locale pour le reboisement et on travaille en partenariat avec des coopératives pour la production de notre huile de riz Saint-Noir. Donc, ce n'est pas moins de 70 familles qui bénéficient des retombées de cette activité, qui vivent essentiellement de cette activité, qui peuvent avoir des enfants à l'école. Merci beaucoup. Donc ça, c'était vraiment la partie présentation Eva et Vazer. Donc maintenant, comment cette aventure a commencé ? Alors, qu'est-ce qui s'est passé dans mon aventure capillaire ? Donc, c'est vrai qu'aujourd'hui, on ne voit pas bien mes cheveux. Je disais, là, je les laisse au repos parce que ces prochains jours, il va y avoir des choses assez… Je vais devoir travailler avec pas mal puisqu'on lance la marque aux États-Unis. Et donc, mon aventure capillaire, c'est vrai qu'elle est… De naissance, je suis née chauve. Voilà, donc je suis née chauve. Ma mère, elle désespérait un petit peu de voir mes cheveux pousser parce que ça tardait énormément à arriver. Bon, au final, j'en ai eu, mais ils n'étaient vraiment pas extraordinaires du tout.

  • Speaker #0

    Mais vers quel âge ?

  • Speaker #1

    Franchement, quand je regarde les photos, j'ai commencé à en avoir vers l'âge de 3 ans. J'avais les cheveux courts, mais ma mère, elle me faisait quand même de jolies petites coiffures, ça allait. Et puis après, très vite, j'ai ma tante qui m'a fait mon premier défrisage très jeune, vers l'âge de 8 ans, à l'insu de ma mère. Bon, ma mère, elle n'était pas au courant. Ensuite, par habitude, on a continué à faire des défrisages, défrisages, défrisages, défrisages. C'est ma mère qui me coiffait. Ensuite, vers l'âge de 15 ans, ma mère me coiffait toujours. Sauf que lorsqu'elle me coiffait, j'avais mal et je trouvais que j'en perdais énormément. donc je me souviens encore d'une fois je lui avais dit mais maman je perds quand même beaucoup de cheveux elle me disait non mais t'inquiète ce sont des cheveux morts de toute façon c'est des cheveux qui doivent tomber d'un côté je la croyais, il y avait une part de moi qui voulait croire ce qu'elle disait mais une autre part de moi se disait si tu perds à chaque fois autant de cheveux qu'est-ce qui va te rester après quoi voilà Donc c'est là qu'est né pour moi le besoin de prendre soin de mes cheveux en autonomie.

  • Speaker #0

    Et tu avais quel âge ?

  • Speaker #1

    J'avais 17 ans.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Tu es très parent.

  • Speaker #0

    Ouais, alors juste avant que tu ailles plus loin, quand tu disais que tu avais porté les cheveux défrisés, ta mère a l'institut de ta maman, etc. Mais finalement, si c'est fait, les cheveux étaient défrisés, donc il fallait bien continuer. Oui, c'est... Comment, toi, tu percevais les soins ? Comment tu percevais tes cheveux ? Comment c'était avec ces cheveux défrisés ? Est-ce que tu te sentais... Ouais, comment tu te sentais, en fait ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'à l'époque, je n'avais pas assez de recul sur mes cheveux pour savoir comment je me sentais. Après, je sais que, voilà, franchement, les défrisages, c'était... Ouais, c'était assez régulier. Ça me faisait particulièrement mal, même lorsque je me coiffais, lorsque j'avais des repousses. Donc, à l'époque, le défrisage était de mise. C'était vraiment... Tout le monde portait le défrisage. Vraiment, c'était... Tout le monde se défrisait les cheveux. C'était... C'était normal.

  • Speaker #0

    C'était la norme. Et finalement, c'était normal. Tu ne te posais pas plus de questions, mais tu aimais ça ? Ou est-ce que tu ne te questionnais pas ? Ou est-ce que... Comment finalement... Essaye de te remettre dans ce contexte-là, à cet âge. Qu'est-ce que tu éprouvais ?

  • Speaker #1

    Franchement, je ne me questionnais pas du tout par rapport au défrisage. Tout ce que je voulais, c'était être belle. Je voulais être belle et je voulais avoir de longs cheveux.

  • Speaker #0

    Moi aussi,

  • Speaker #1

    j'ai de longs cheveux. Donc, le défrisage, du coup, ça tombait bien.

  • Speaker #0

    C'était ça.

  • Speaker #1

    Et puis voilà, quand je me posais mon défrisage, ça piquait. C'était terrible. Et on savait dans la communauté que plus ça piquait, plus ça voulait dire que le défrisage allait bien prendre. voilà en plus moi je me souviens à l'époque on me mettait des défrisages les extra forts je sais pas pourquoi d'ailleurs t'avais les cheveux épais peut-être que c'était ça ouais j'avais les cheveux épais oui ouais et non franchement et puis c'est vrai que le défrisage je me souviens une fois que ma tante m'a dit quand on a commencé à défriser les cheveux tes cheveux se sont débloqués ils ont commencé à pousser plus ils étaient plus ils étaient mieux ok oui Voilà.

  • Speaker #0

    Que demande le peuple quoi en fait ?

  • Speaker #1

    Non, vraiment j'étais vraiment dans cette optique-là.

  • Speaker #0

    Ah ouais ouais, mais c'était normal, tout le monde le disait, tout le monde était comme ça, tu l'as dit, on se posait pas plus de questions, t'avais les cheveux longs, tu te sentais belle, et puis tes cheveux, ta pousse a débloqué parce que forcément ils étaient détendus. Donc y'avait pas plus de questions. Peut-être le petit problème comme tu l'as dit, c'est au niveau des repousses. Là, du coup, la texture naturelle et la texture défrisée, du coup, c'était un peu difficile à gérer. Et qu'est-ce que tu as dit à partir de dix-huit ans, tu as voulu avoir cette autonomie ? Qu'est-ce qui t'a poussé ? Est-ce que tu as eu un déclic ou quelque chose qui t'a fait vraiment réfléchir ?

  • Speaker #1

    Bah en fait, franchement je sais pas comment ça s'est produit. Pour moi je pense que le déclic vient du fait que lorsqu'elle me coiffait j'avais mal. Réalité, je sais pas si c'est par rapport à ma féminité, j'ai ressenti un moment le besoin, parce que c'est vrai que moi, capillairement parlant, je coiffais beaucoup les autres. Très tôt, en fait j'avais une petite poupée, je lui faisais tout le temps des coiffures, donc ça veut dire que vers l'âge de... 13 ans, je savais quand même natter, je savais faire des tresses collées. J'avais un cousin qui voulait faire pousser ses cheveux, je le coiffais. Je coiffais les autres, mais moi, je ne savais pas me coiffer.

  • Speaker #0

    D'accord, OK.

  • Speaker #1

    Donc voilà, après 15 ans, j'ai eu ces petits soucis. Franchement, je ne me souviens plus de ça. Non, je ne pense pas que je me faisais des... Même les mèches, j'allais encore chez le coiffeur à l'époque. Les expériences chez les coiffeurs, ce n'était pas top. Ce n'était vraiment pas extraordinaire. Je ne sais même plus quelle était ta question, je me suis perdue.

  • Speaker #0

    Non, la question, c'était qu'est-ce qui t'a fait basculer, en fait ? Tout ce que tu as ressenti, tu disais que tu coiffais les autres. Finalement, tu ne te coiffais peut-être pas toi-même. Tes expériences chez le coiffeur n'étaient pas terribles. Tu avais cette douleur, ces cheveux qui se cassaient. Donc, il s'est passé quelque chose pour te dire, allez, stop, maintenant, j'arrête. Consciemment ou inconsciemment, peu importe. Mais quelque chose qui te dit, tiens, maintenant, OK, je m'en occupe ou je souhaite être autonome. Je crois que c'est le terme que tu avais utilisé tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Mais vraiment, je ne comprends pas d'où vient ce truc. Pour l'instant, je vais essayer de replonger dans mon passé, puisque c'est la première fois que je vais si loin dans mon passé capillaire. Donc, il va falloir que je creuse pour essayer de comprendre pourquoi j'ai ressenti ce besoin de prendre soin de mes cheveux en autonomie.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, ça s'est fait. Alors, qu'est-ce qui s'est passé après ? Alors, comment ça s'est passé ? Et comment tu as réussi à faire ça, du coup ?

  • Speaker #1

    Ça s'est passé mal. Ça s'est mal passé. Ça s'est mal passé. Pourquoi ? C'est mal passé parce que déjà, j'avais des produits de très mauvaise qualité. Donc à l'époque, on utilisait, il y avait plein de produits à la mode, Dark & Lovely, je me souviens. J'avais fait un shampoing Motion. Je ne sais pas si tu connais cette marque. Si,

  • Speaker #0

    je connais Motion, oui.

  • Speaker #1

    Ah mon Dieu, quelle carrière.

  • Speaker #0

    Les trucs jaunes là, c'était jaune, je crois, la marque. Oui, je m'en souviens bien.

  • Speaker #1

    Enfin, un shampoing avec ça, mes cheveux, c'était un nœud. C'était horrible. Franchement, je... Et puis, il n'y avait pas de stratégie aussi quand je faisais mes shampoings. C'est-à-dire que j'essayais de faire mes shampoings comme une personne qui avait les cheveux lisses. Donc, je me relâchais tout en bloc. Donc, catastrophe. Et donc, quand j'ai vu ça, je me suis dit, bon, en fait, il faut que… Du coup, comme j'avais raté le shampoing, je demandais à ma mère de m'aider pour les démêler. Et donc, je surenchérissais un cercle vicieux de frustration dans les soins. Et donc là, à un moment donné, je me suis dit, bon, alors là, je comprends qu'en fait, les laver, c'est ça qui crée les nœuds. Et donc peut-être, pour éviter les nœuds, il faut que j'y lave moins. Donc j'avais pris dans la décision de les laver moins pour éviter d'avoir des nœuds. Ensuite, j'avais mis en place, je voulais, et comme j'étais toujours dans cette optique de perdre moins de cheveux, puisque je me disais que si j'en perds, il ne reste pas et donc j'en aurais moins, je voulais beaucoup moins les démêler. Ça veut dire que... À l'époque, je les portais libres, je ne faisais pas forcément des coiffures à cette époque-là, donc j'avais décidé de les laisser comme ça, j'ai fait une queue de cheval. J'avais laissé cette queue de cheval pendant trois semaines, je crois, trois semaines un mois, sans jamais la démêler. Et puis le jour où j'ai voulu démêler les cheveux, alors là, j'ai perdu tellement de cheveux, j'ai perdu une grosse touffe comme ça de cheveux. Franchement, le démêlage, j'ai eu peur. J'ai peur. C'est la fameuse chute capillaire dont je parle quand je raconte mon histoire capillaire. Donc là, honnêtement, j'étais en panique totale. J'avais une copine qui était hyper coquette à l'époque. Elle prenait bien soin de ses cheveux. Elle allait souvent chez le coiffeur, mais on n'avait pas la même texture. Moi, j'avais les cheveux crépus. Les cheveux crépus. Elle, elle avait un cheveu crépu, mais c'était plus souple, plus facile à démêler. Donc, chez le coiffeur, forcément, ça aurait été une meilleure expérience pour elle que pour moi. Mais moi, ça, c'était un truc aussi que je n'avais pas encore compris à l'époque. Et donc, en catastrophe, comme elle, elle allait chez le coiffeur, j'ai dit, je vais avec toi parce que là, mes cheveux, j'ai un problème. J'arrive chez le coiffeur, ils font le constat, ils disent, là, franchement, c'est la catastrophe vos cheveux. Déjà, vous avez laissé trop de repousses s'accumuler. Et en plus, le démêlage, vous en avez arraché pas mal. Et là, vous avez des queues de rats. Donc j'ai eu que des queues de rats. Donc ce que je redoutais le plus, il est arrivé, donc on m'a presque tout coupé, je me suis retrouvée avec une coupe au bol, défrisée. Bon franchement ça va, j'avais limité les dégâts parce qu'ils étaient quand même beaux malgré la coupe au bol, mais enfin, un nouveau défrisage. Et depuis ce jour-là, je m'étais décidée à ne plus jamais faire d'accident capillaire. Donc là, j'ai commencé à aller sur YouTube. YouTube, à l'époque, c'était les Américains. Ce n'était pas les Français.

  • Speaker #0

    C'était en quelle année, ça ?

  • Speaker #1

    J'avais 18 ans. Donc, c'était vers 2010, 2008, 2009, 2010. Voilà, donc j'avais 18 ans en 2008. OK, ça marche. Voilà, donc je commence à aller sur YouTube, je regarde un peu des tutoriels de femmes américaines qui ont des cheveux extraordinaires, des femmes noires. Je me dis, mais waouh, c'est génial, c'est trop beau. Donc je regarde les produits qu'elles achètent, j'essaie d'acheter les mêmes. Et puis ma copine aussi, elle connaissait les bons produits capillaires aussi que j'avais incorporés dans ma routine. Et donc là, bon, par contre, je suivais les routines, mais ça ne me donnait pas le même résultat. Moi, je n'arrivais pas à faire les wraps. Tu sais, les vraps avec les cheveux défrisés.

  • Speaker #0

    Grave.

  • Speaker #1

    Je n'arrivais pas à faire ça quand je les faisais. J'avais l'impression que je m'arrachais les cheveux. Donc, plein de petits trucs comme ça que je ne comprenais pas, que je n'arrivais pas à faire. Et donc...

  • Speaker #0

    Juste une chose. Attends, on va aller plus loin. Je vais préciser pour les personnes qui nous écoutent. C'est quoi un wrap, en fait ? Parce que... Un wrap, c'est une façon d'attacher ses cheveux, de les lisser, mais de les entourer autour de sa tête pour éviter les lissages quotidiens. Quand on a les cheveux défrisés, on les pose d'une certaine façon avec une brosse à poils de sanglier. On peut bien les lisser et on les attache avec des épingles pour ne pas que ça tombe, pour pouvoir dormir le soir et mettre son foulard en satin pour pouvoir dormir. Et le lendemain, on voyait les filles quand elles faisaient leur big reveal le lendemain, tu as vu ? C'est magnifique ! elles étaient maquillées, elles étaient on fleek, elles enlevaient le foulard, le truc sortait, clac, clac, clac, c'était nickel, et nous,

  • Speaker #1

    on faisait la même chose. On essayait de faire, mais moi, je n'arrivais pas. Je me disais, mais c'est l'enflamme, là, moi, je n'arrive pas. Parce que du coup, c'est vrai que ça évitait d'avoir des plis sur les cheveux. Donc, sinon, à la ferme que tu vas, on se retrouve avec des plis. Moi, je n'y arrivais pas. Donc, finalement...

  • Speaker #0

    C'était une bonne technique parce que ça évitait les lissages quotidiens, ça évitait de mettre de la chaleur et ça permettait de protéger ses cheveux de la déshydratation pendant la nuit, avoir les cheveux bien coiffés. Donc, ça me fait sourire parce que j'ai connu la même chose que toi.

  • Speaker #1

    C'est grave, c'est des sourires. Et toi, tu es arrivée à faire les wraps ou pas ?

  • Speaker #0

    Mais au début, non. Mais non, je ne comprenais pas. Je me disais, mais ce n'est pas possible. J'ai un problème, je ne comprends pas. Je faisais comme elle fait. Après, j'ai réussi, j'avoue. Je ne lâche rien. Donc, j'ai réussi après. Et c'est vrai que ça m'a sauvé la vie parce que moi, je faisais des brushings tous les jours, tous les matins pour avoir mes cheveux défrisés. Nickel, bon bref. Donc, voilà, cette petite aventure du wrap, je m'en souviens bien comme toi. Donc, vas-y, continue. Donc, les youtubeuses US qui partagent leur routine.

  • Speaker #1

    Pour l'instant, c'est un peu trop extraordinaire pour moi. Je n'arrive pas à me dire que je peux avoir les mêmes cheveux en suivant. Je n'y arrive pas de toute manière, en tout cas. Donc, je commence à chercher du côté des livres. Je cherche, je cherche, je cherche. Et là, je tombe sur un livre qui s'appelle The Science of Black Hair. C'est un livre qui a été écrit par Audrey Davis Sivasovi. Ce livre, il a changé ma vie capillaire radicalement. C'est comme si, en fait, un puzzle s'était assemblé au moment où je l'ai lu. J'ai tout compris. J'ai tout compris. C'était incroyable. Donc... Aussitôt que j'ai fini de le lire, j'ai tout de suite mis en application les conseils qu'il y avait dans ce livre-là. Je taillais mes pointes, je faisais des soins hydratants, des soins protéinés. Au moment des défrisages, je disais à ma mère, attention, vraiment, ne va pas sur les longueurs. Tu ne défrises que la partie naturelle parce que sinon, ça va être du overlapping. On va surdéfriser les cheveux, déjà défrisés. Et j'étais à fond, franchement, j'étais à fond. Et en même temps, j'ai lu d'autres livres, mais qui m'ont moins impressionnée que celui d'Audrey Davis. Et puis là, je me suis mise à recevoir des compliments. Donc, j'ai commencé à recevoir des compliments de passants dans la rue. À l'époque, j'avais un job étudiant, je recevais des collègues de travail, camarades de classe, des membres de ma famille que je voyais très rarement. Ils me disaient Mais wow, tes cheveux, Eva, franchement, ça va ? C'est pas mal ! Et puis là, les compliments, ils revenaient tellement. Et même de personnes d'autres communautés, des personnes non afro, des personnes non afro-descendantes qui me disaient Mais vous avez de très beaux cheveux ! Et je me disais Mais non, là, c'est pas possible. En fait, il faut que je fasse quelque chose parce que c'est trop. c'était trop et donc j'ai eu l'idée du coup de créer cette chaîne YouTube mais la chaîne YouTube je vais pas la créer tout de suite au départ je filmais tout ce que je filmais je me disais bon ben voilà je sais pas peut-être un jour je créerai une chaîne YouTube comme toutes ces YouTubeuses américaines j'ai encore la vidéo où je fais mon Big Shop où je dis ça juste avant c'est très marrant je l'ai revu là il y a pas longtemps et donc voilà du coup on m'a fait tellement... de compliments que voilà j'ai continué ensuite j'ai eu un voyage en australie pour mon stage de fin d'études c'est en 2014 et là je me suis aperçu que ma mère ne serait plus là pour me défriser les cheveux parce que je partais, je suis partie presque un an. Et là, je me suis dit, mais comment je vais faire ? Qui va me faire mon défrisage ? Au départ, je me disais que je le ferais toute seule. Sauf que non, j'ai eu peur, je me suis démontée. Donc, je ne l'ai pas fait pendant toute ma période de temps là-bas. Et puis en rentrant, je me suis dit, mais peut-être les cheveux naturels, là, ça commence à prendre de l'ampleur aussi, les cheveux naturels. Je me suis dit, franchement, j'ai bien envie d'essayer.

  • Speaker #0

    Ah, OK. Et là, on était en quelle année quand tu as du coup arrêté les défrisages ?

  • Speaker #1

    2014.

  • Speaker #0

    2014,

  • Speaker #1

    ok. 2014. J'avais une copine aussi qui m'avait dit, mais Eva, tes cheveux naturels, ça tirait bien. Et puis moi, je recherchais le cheveu épais. Je voulais avoir des cheveux épais. Je me disais, là, si je les laisse naturels, j'aurais vraiment le maximum de mon épaisseur. Donc voilà, je me faisais à l'idée. J'ai eu tout mon voyage. Ensuite, je suis revenue. Je suis allée en Haïti avec ma mère. Et puis là, je me suis dit, non, c'est bon, je les laisse comme ça. En revenant, ça y est, j'avais du mal à gérer les deux textures. Et donc, comme je commençais à avoir de la casse un petit peu au milieu de la tête, j'ai dit non, je coupe. Voilà, donc j'ai fait un petit big chop. Et puis là, les compliments ont continué. Donc, j'ai dit c'est bon, je lance la chaîne YouTube.

  • Speaker #0

    Génial, génial, super parcours. Et donc, tu as lancé ta chaîne YouTube. Tu as partagé du coup, tout ce que ta routine, tes soins par rapport à tes cheveux naturels, du coup, complètement. Et là, on est en quelle année pour ta chaîne YouTube ? 2015 ?

  • Speaker #1

    2017. 2017. C'est tout de suite après. Moi, je l'ai lancé parce que j'avais, voilà, ce cheminement professionnel aussi que je me cherchais un petit peu.

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #1

    Je voulais travailler à l'étranger au départ. Je n'avais pas pu. Enfin, ce n'était pas organisé comme je l'avais souhaité. Donc, j'ai eu mon premier emploi, mon second emploi. Et puis, c'est dans ce troisième emploi que j'ai eu que là, j'ai un truc qui s'est débloqué et que j'ai créé la chaîne YouTube, enfin. Et je n'avais pas d'ordinateur aussi. Donc, ça,

  • Speaker #0

    c'est clair.

  • Speaker #1

    J'avais un ordinateur tout pourri là, donc je sais que du coup en 2016, j'ai acheté un brand new ordinateur. Je ne dirai pas le nom de la marque parce que je ne suis pas là pour faire de la pub pour les marques d'ordinateurs. Mais du coup, tout s'est...

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, les choses se sont mises en place finalement. Il y avait des choses qui devaient être réglées avant et voilà. Donc, 2017, tu crées ta chaîne YouTube. Et qu'est-ce qui s'est passé à ce moment-là du coup ?

  • Speaker #1

    Franchement, je crée la chaîne YouTube vraiment parce que je reçois des compliments. Donc, sans arrière-pensée.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Mais qu'est-ce que ça a déclenché chez les autres ? Quel a été ton impact ? Quelles rencontres tu as faites ? Quelles découvertes tu as eues avec cette chaîne ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est vrai qu'à la création de cette chaîne YouTube, très vite, il y a une communauté qui a grossi. Donc bon, aujourd'hui, c'est une chaîne YouTube qui compte 121 000 abonnés, mais j'ai commencé de zéro, comme tout le monde. Donc il n'y avait personne. J'ai fait ma première vidéo où je me présente. Il y a des gens qui arrivent, qui laissent des commentaires. J'avais peur de lancer la chaîne YouTube. J'avais peur, j'avais honte. Je ne voulais pas partager avec mes amis. Et puis mon mari, qui était mon conjoint à l'époque, me disait mais partage, franchement, n'importe quoi Mais j'étais très gênée.

  • Speaker #0

    Normal.

  • Speaker #1

    et donc voilà il y a une communauté qui grandit autour de cette chaîne première vidéo, deuxième vidéo, troisième vidéo et puis là à un moment donné j'ai une vidéo qui va vraiment être largement plus visionnée que les autres et dans les commentaires ce qui va systématiquement revenir c'est mais Eva ton huile de ricin noir d'Haïti est-ce que tu la vends ? c'est vrai tu parlais de cette huile oui exact dès la première vidéo du coup je l'ai eue et j'en vante les mérites je lui dis à quel point j'adore cette huile à l'époque du coup c'était mon papi qui me la faisait depuis Haïti. J'avais mon petit stock à la maison, mais pour mon usage personnel. Et là, quand je vois tous ces commentaires, je dis écoutez, moi j'ai encore un petit peu de stock chez moi. Donc je dis oui, oui, oui, je la vends. Tout de suite, je saute dans le truc. On va voir, on ne sait pas. Et puis, je commence à rencontrer mes clientes.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Le midi. Ce qui est génial avec YouTube, Internet, c'est que tout de suite, on peut avoir une communauté assez internationale. Donc moi, mes clientes, ce sont des femmes afro-caribéennes, afro-descendantes de la francophonie. Donc la majorité de ma clientèle est en France, mais j'ai beaucoup de clientes en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, au Canada, dans les dom-doms. J'en ai même en Australie. Toutes les femmes afro-descendantes francophones voient ma chaîne et sont intéressées. Donc, j'envoie les colis le midi et le soir, je rencontre dans les gares parisiennes ma clientèle d'Île-de-France. Et donc, c'est magnifique.

  • Speaker #0

    Vraiment, c'est beau. C'est beau. J'adore. J'adore. Et là, on est en quelle année ?

  • Speaker #1

    Là, du coup, on est en 2017.

  • Speaker #0

    Oui, oui. D'accord. 2017-2018, tu as lancé ta chaîne en 2017, fin 2017-2018, tu commences à vendre ton huile. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. La chaîne, je l'ai créée, j'ai fait la première vidéo en juin 2017, exactement. Donc, vers novembre 2017, je finis mon stock. Ok.

  • Speaker #0

    J'ai une question avant que tu ailles plus loin, justement sur cette huile de ricin, parce que pour toi, en fait, finalement, la tradition haïtienne… elle est essentielle, tu l'as dit en introduction tu fais plein de choses pour développer, pour le développement de ton pays et moi c'est ce que j'ai trouvé vraiment très beau aussi chez toi, c'est qu'est-ce qui t'a finalement inspiré à mettre la tradition haïtienne dans tes produits capillaires ?

  • Speaker #1

    Franchement ça s'est fait naturellement puisque du coup en fait pour le cheminement par rapport à l'introduction de l'huile de ricin noir d'Haïti dans ma routine capillaire euh Elle est déjà connue, l'huile de ricin noir d'Haïti, dans la communauté haïtienne, mais les gens ne l'utilisent absolument pas pour le capillaire. Ils l'utilisent pour faire des massages, des massages pour le corps, quand ils sont malades, si tu as mal à la gorge, tu passes un petit peu d'huile sur le cou. Ils l'utilisent vraiment plus pour les massages. Et moi, dans ma recherche d'amélioration capillaire, je sais avec le livre Audrey Davis, tous mes accidents capillaires, je suis une product junkie. J'achète plein de produits capillaires. Et ce qui faisait fureur à un moment donné, c'était la Jamaican Black Caster Oil. Je suis sûre que tu la connais. Mais bien sûr. Celle-là, elle faisait fureur. Donc, je me disais, OK, vas-y, je vais l'essayer, je vais l'acheter, on va voir. Et un jour, comme ça, par hasard, j'avais une petite bouteille d'huile de ricin noir d'Haïti dans mon placard. Et nous, à l'époque, on mettait ça dans des bouteilles, dans des fioles, tu vois, des fioles recyclées. Et je sens, je me dis, mais...

  • Speaker #0

    C'est la même odeur ?

  • Speaker #1

    C'est la même chose ! Donc là, je suis mais foudroyée. Je suis comme frappée par la foudre. Je suis frappée par la foudre parce que en fait, la Jamaïcaine, pour moi, je la trouvais... Quand j'ai comparé les deux, c'est pas pareil. C'est pas... La Jamaïcaine, on sent qu'elle, c'est pas un produit... Maintenant, on n'est plus dans un produit 100% concentré. Alors que dans celle que j'avais à la maison, chez moi, la concentration, elle était pure. C'était mon papy qui la faisait. Donc,

  • Speaker #0

    OK, ce que tu dis, en fait, c'est que tu t'es aperçu que tu avais un trésor caché. Voilà, tout simplement. Ce trésor caché, il était encore plus beau parce qu'il était encore plus pur. Il était encore plus brut. Et finalement, c'est l'engouement. Parce que tu l'as dit, on était toutes à fond avec cette Jamaican Black Castor Oil. C'était, on était, et toi, tu avais ça et tu t'es dit, attends, finalement, j'ai déjà quelque chose et qui est encore mieux, je vais l'utiliser pour les cheveux, puisque c'est pas quelque chose que vous utilisez pour les cheveux, tu l'as dit.

  • Speaker #1

    Exactement, et c'est ça qui est très important.

  • Speaker #0

    Ça, c'est l'étincelle magique, la baguette magique qui s'est ouverte en toi. Je vois la scène, je n'y étais pas,

  • Speaker #1

    mais je vois la scène. Oui, j'ai troqué. En plus, la Jamaïcaine, c'était de l'eau à comparer à celle que j'avais chez moi. Elle était liquide alors que la mienne a été consistante. Elle a été riche. Visqueuse,

  • Speaker #0

    bien épaisse.

  • Speaker #1

    Et son parfum, il était plus fort. Donc, je me suis dit, je troque la Jamaïcaine contre la mienne.

  • Speaker #0

    Ah, trop bien.

  • Speaker #1

    Et du coup, toujours dans la même anecdote, dans la communauté haïtienne, l'huile de ricin noir d'Haïti, c'était un parent pauvre. C'est une huile qui était très mal considérée parce que les gens considéraient qu'elle ne sentait pas bon, que ce n'était pas un produit noble. Ils ne l'utilisaient pas pour les cheveux justement parce que ça puait, selon eux. Ils préféraient utiliser des pommades qui sentent bon, comme le Dax. Voilà.

  • Speaker #0

    On a eu la même vie. Nous aux Antilles, c'est l'huile de carapate, tu connais. C'est pareil. C'est vrai qu'on l'utilisait un petit peu plus pour les cheveux, mais c'est vrai que cette odeur forte là, franchement.

  • Speaker #1

    Les gens n'étaient pas encore adeptes. Maintenant, tu vois la valeur du produit.

  • Speaker #0

    C'est normal, c'est comme tout. La société te fait toujours aller vers le moderne, vers le chimique, vers le transformé, alors que finalement, le brut, le naturel, l'ancestral. c'est la clé en fait. C'est bien qu'il y ait des gens comme toi et comme plein d'autres qui retournent et qui apprécient ces valeurs-là, qui sont au-delà du... Et tu l'as dit, tu as dit, c'était le parent pauvre.

  • Speaker #1

    Vraiment.

  • Speaker #0

    Et c'est ce que je trouve bien dans toutes ces démarches-là, c'est que finalement, on a cédé aux sirènes de la modernité, du consumérisme, etc. Alors que finalement... Et ce n'était pas la bonne voie, puisque... ton histoire, mon histoire, l'histoire de plein de femmes, c'était ça, en fait, cette perte, cette casse de cheveux et cette errance capillaire, pour revenir en fait à quelque chose qui a été mal considéré, parce que... taxée de paysans, d'anciens, de pas modernes. Alors que la réponse, elle est là. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est des produits qui sont bons, qui sont dans des packagings. Ouais,

  • Speaker #0

    exact. Alors bon, tu tombes en amour avec cette huile de ricin noir d'Haïti. Alors raconte après, comment ça s'est développé pour toi ?

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Description

Dans cet épisode intime et inspirant, je t’entraine dans l'univers d'Eva Biassou, cofondatrice d'Evashair. Eva, une femme incroyablement passionnée, te dévoile le trésor caché qui a transformé sa vie capillaire.


J'ai été tout simplement fascinée par son parcours et sa détermination à révolutionner les soins des cheveux crépus, bouclés et frisés.


Eva partage avec nous ses défis, ses émotions et les révélations précieuses qui t'aideront à sublimer tes cheveux dès ton prochain washday.


Prépare-toi à découvrir des clés puissantes pour ton bien-être capillaire, et reste bien jusqu'à la fin pour une surprise spéciale qu'Eva m'a réservée pour toi.


Cet épisode est la première partie de notre entretien, où chaque mot d'Eva est une véritable source d'inspiration.


Ne manque pas ce voyage émotionnel et enrichissant, et prépare-toi à révéler la beauté de tes cheveux grâce à notre échange avec Eva.


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Transcription

  • Speaker #0

    Alors bonjour Eva, je suis super ravie de te recevoir sur mon podcast, dis-moi, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Carole, merci de m'accueillir sur ton podcast, ça fait plaisir. Ça va, tout se passe bien, les activités vont bien, et toi de ton côté, est-ce que tout va bien ?

  • Speaker #0

    Eh bien tout va bien, il y a du soleil, il fait beau, ça y est, on commence à rentrer en mode été. Bon, j'espère que ce ne sera pas mode calicule.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Mais bon, voilà, les vacances sont encore un peu loin, donc il y a encore un peu de boulot à faire, mais ça va aller. On est en mode d'estival, donc c'est plutôt cool. Et comme je te disais juste avant, moi, je suis super ravie de te recevoir parce que ça me fait un peu quelque chose, je ne te cache pas. Voilà, de te voir là, en vrai, de pouvoir interagir avec toi, pouvoir te parler, avoir ce temps-là, moi, qui t'ai connue sur les réseaux. qui t'ai suivi pendant longtemps, en fait, tout simplement. Et voilà, ça me fait toujours quelque chose de passer un peu comme de l'autre côté du miroir. Et je trouve que cette opportunité-là, ce sujet des cheveux, fait qu'en fait, on fait de magnifiques rencontres. Donc voilà, c'est pour ça que ça m'émeut.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les cheveux, ça crée pas mal d'opportunités. Moi aussi, je suis hyper ravie d'être sur ton podcast aujourd'hui, d'apprendre à mieux te connaître. Je sais que tu es une coach capillaire certifiée. Donc, c'est vrai que ça va être très, très cheveux, on dirait, notre podcast.

  • Speaker #0

    Alors, je vais te présenter rapidement, mais vraiment en deux mots. Et puis, je te laisserai le plaisir de développer plus après. Donc, tu es la cofondatrice avec ton mari, c'est ça ? De Evashair qui est une marque qui révolutionne, vraiment, on peut dire le mot, qui révolutionne le soin des cheveux texturés, donc les cheveux crépus, bouclés, frisés. Parce que tu es, et c'est ça que j'ai adoré, parce que tu es adepte d'une routine capillaire minimaliste. Donc voilà, moi je trouve que c'est une super approche et je vais te laisser, avant d'entrer dans le vif du sujet, te présenter et aussi, si tu le veux bien, nous raconter un petit peu ton histoire, ton histoire capillaire, celle qui t'a menée à créer Evashair.

  • Speaker #1

    D'accord, très bien. Alors du coup, pour me présenter, je m'appelle Eva, j'ai 33 ans, je suis mariée, j'ai un enfant et je suis en effet la cofondatrice de la marque Evashair. Donc Evashair, une société de produits cosmétiques pour le soin des cheveux crépus, frisés, bouclés. Au-delà d'être en fait une simple entreprise de produits cosmétiques capillaires, en fait ce qu'on veut créer c'est un concept. Donc, à travers l'accompagnement de nos followers et de nos clientes tout au long de l'année sur les réseaux sociaux avec des challenges capillaires, mais il y a aussi des manifestations en physique avec des ateliers capillaires gratuits qui rassemblent à chaque fois pas moins de 150 femmes. J'espère que tu auras l'opportunité de venir un jour à l'un de nos ateliers capillaires.

  • Speaker #0

    Mais grave, oui, bien sûr, j'aimerais trop.

  • Speaker #1

    Et puis dans le même sens, on a fondé l'année dernière la journée internationale des cheveux texturés. Donc c'est une journée qui vise à mettre en valeur les cheveux dits texturés, donc cheveux crépus, frisés, bouclés. On a eu pour notre première édition pas moins de 300 femmes. Bon, je dis femmes parce que la majorité, c'est des femmes. Pour la seconde édition qui aura lieu le 26 octobre prochain, on attend 500 personnes. Et donc je t'invite, c'est une invitation. officielle. Ça va être incroyable dans un lieu de choix. Mais bon, je ne vais pas m'éparpiller. Donc ça, voilà. Donc c'est Evazer. Bon, après, c'est vrai qu'en parallèle, cette marque, on a un engagement très fort envers Haïti puisque c'est grâce à ce que la marque existe. Donc, on mène à bien des projets sociaux là-bas, dont notamment le financement intégral d'une école qui compte plus de 230 élèves pour permettre la scolarité gratuite à ces élèves d'ailleurs. On finance une organisation locale pour le reboisement et on travaille en partenariat avec des coopératives pour la production de notre huile de riz Saint-Noir. Donc, ce n'est pas moins de 70 familles qui bénéficient des retombées de cette activité, qui vivent essentiellement de cette activité, qui peuvent avoir des enfants à l'école. Merci beaucoup. Donc ça, c'était vraiment la partie présentation Eva et Vazer. Donc maintenant, comment cette aventure a commencé ? Alors, qu'est-ce qui s'est passé dans mon aventure capillaire ? Donc, c'est vrai qu'aujourd'hui, on ne voit pas bien mes cheveux. Je disais, là, je les laisse au repos parce que ces prochains jours, il va y avoir des choses assez… Je vais devoir travailler avec pas mal puisqu'on lance la marque aux États-Unis. Et donc, mon aventure capillaire, c'est vrai qu'elle est… De naissance, je suis née chauve. Voilà, donc je suis née chauve. Ma mère, elle désespérait un petit peu de voir mes cheveux pousser parce que ça tardait énormément à arriver. Bon, au final, j'en ai eu, mais ils n'étaient vraiment pas extraordinaires du tout.

  • Speaker #0

    Mais vers quel âge ?

  • Speaker #1

    Franchement, quand je regarde les photos, j'ai commencé à en avoir vers l'âge de 3 ans. J'avais les cheveux courts, mais ma mère, elle me faisait quand même de jolies petites coiffures, ça allait. Et puis après, très vite, j'ai ma tante qui m'a fait mon premier défrisage très jeune, vers l'âge de 8 ans, à l'insu de ma mère. Bon, ma mère, elle n'était pas au courant. Ensuite, par habitude, on a continué à faire des défrisages, défrisages, défrisages, défrisages. C'est ma mère qui me coiffait. Ensuite, vers l'âge de 15 ans, ma mère me coiffait toujours. Sauf que lorsqu'elle me coiffait, j'avais mal et je trouvais que j'en perdais énormément. donc je me souviens encore d'une fois je lui avais dit mais maman je perds quand même beaucoup de cheveux elle me disait non mais t'inquiète ce sont des cheveux morts de toute façon c'est des cheveux qui doivent tomber d'un côté je la croyais, il y avait une part de moi qui voulait croire ce qu'elle disait mais une autre part de moi se disait si tu perds à chaque fois autant de cheveux qu'est-ce qui va te rester après quoi voilà Donc c'est là qu'est né pour moi le besoin de prendre soin de mes cheveux en autonomie.

  • Speaker #0

    Et tu avais quel âge ?

  • Speaker #1

    J'avais 17 ans.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Tu es très parent.

  • Speaker #0

    Ouais, alors juste avant que tu ailles plus loin, quand tu disais que tu avais porté les cheveux défrisés, ta mère a l'institut de ta maman, etc. Mais finalement, si c'est fait, les cheveux étaient défrisés, donc il fallait bien continuer. Oui, c'est... Comment, toi, tu percevais les soins ? Comment tu percevais tes cheveux ? Comment c'était avec ces cheveux défrisés ? Est-ce que tu te sentais... Ouais, comment tu te sentais, en fait ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'à l'époque, je n'avais pas assez de recul sur mes cheveux pour savoir comment je me sentais. Après, je sais que, voilà, franchement, les défrisages, c'était... Ouais, c'était assez régulier. Ça me faisait particulièrement mal, même lorsque je me coiffais, lorsque j'avais des repousses. Donc, à l'époque, le défrisage était de mise. C'était vraiment... Tout le monde portait le défrisage. Vraiment, c'était... Tout le monde se défrisait les cheveux. C'était... C'était normal.

  • Speaker #0

    C'était la norme. Et finalement, c'était normal. Tu ne te posais pas plus de questions, mais tu aimais ça ? Ou est-ce que tu ne te questionnais pas ? Ou est-ce que... Comment finalement... Essaye de te remettre dans ce contexte-là, à cet âge. Qu'est-ce que tu éprouvais ?

  • Speaker #1

    Franchement, je ne me questionnais pas du tout par rapport au défrisage. Tout ce que je voulais, c'était être belle. Je voulais être belle et je voulais avoir de longs cheveux.

  • Speaker #0

    Moi aussi,

  • Speaker #1

    j'ai de longs cheveux. Donc, le défrisage, du coup, ça tombait bien.

  • Speaker #0

    C'était ça.

  • Speaker #1

    Et puis voilà, quand je me posais mon défrisage, ça piquait. C'était terrible. Et on savait dans la communauté que plus ça piquait, plus ça voulait dire que le défrisage allait bien prendre. voilà en plus moi je me souviens à l'époque on me mettait des défrisages les extra forts je sais pas pourquoi d'ailleurs t'avais les cheveux épais peut-être que c'était ça ouais j'avais les cheveux épais oui ouais et non franchement et puis c'est vrai que le défrisage je me souviens une fois que ma tante m'a dit quand on a commencé à défriser les cheveux tes cheveux se sont débloqués ils ont commencé à pousser plus ils étaient plus ils étaient mieux ok oui Voilà.

  • Speaker #0

    Que demande le peuple quoi en fait ?

  • Speaker #1

    Non, vraiment j'étais vraiment dans cette optique-là.

  • Speaker #0

    Ah ouais ouais, mais c'était normal, tout le monde le disait, tout le monde était comme ça, tu l'as dit, on se posait pas plus de questions, t'avais les cheveux longs, tu te sentais belle, et puis tes cheveux, ta pousse a débloqué parce que forcément ils étaient détendus. Donc y'avait pas plus de questions. Peut-être le petit problème comme tu l'as dit, c'est au niveau des repousses. Là, du coup, la texture naturelle et la texture défrisée, du coup, c'était un peu difficile à gérer. Et qu'est-ce que tu as dit à partir de dix-huit ans, tu as voulu avoir cette autonomie ? Qu'est-ce qui t'a poussé ? Est-ce que tu as eu un déclic ou quelque chose qui t'a fait vraiment réfléchir ?

  • Speaker #1

    Bah en fait, franchement je sais pas comment ça s'est produit. Pour moi je pense que le déclic vient du fait que lorsqu'elle me coiffait j'avais mal. Réalité, je sais pas si c'est par rapport à ma féminité, j'ai ressenti un moment le besoin, parce que c'est vrai que moi, capillairement parlant, je coiffais beaucoup les autres. Très tôt, en fait j'avais une petite poupée, je lui faisais tout le temps des coiffures, donc ça veut dire que vers l'âge de... 13 ans, je savais quand même natter, je savais faire des tresses collées. J'avais un cousin qui voulait faire pousser ses cheveux, je le coiffais. Je coiffais les autres, mais moi, je ne savais pas me coiffer.

  • Speaker #0

    D'accord, OK.

  • Speaker #1

    Donc voilà, après 15 ans, j'ai eu ces petits soucis. Franchement, je ne me souviens plus de ça. Non, je ne pense pas que je me faisais des... Même les mèches, j'allais encore chez le coiffeur à l'époque. Les expériences chez les coiffeurs, ce n'était pas top. Ce n'était vraiment pas extraordinaire. Je ne sais même plus quelle était ta question, je me suis perdue.

  • Speaker #0

    Non, la question, c'était qu'est-ce qui t'a fait basculer, en fait ? Tout ce que tu as ressenti, tu disais que tu coiffais les autres. Finalement, tu ne te coiffais peut-être pas toi-même. Tes expériences chez le coiffeur n'étaient pas terribles. Tu avais cette douleur, ces cheveux qui se cassaient. Donc, il s'est passé quelque chose pour te dire, allez, stop, maintenant, j'arrête. Consciemment ou inconsciemment, peu importe. Mais quelque chose qui te dit, tiens, maintenant, OK, je m'en occupe ou je souhaite être autonome. Je crois que c'est le terme que tu avais utilisé tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Mais vraiment, je ne comprends pas d'où vient ce truc. Pour l'instant, je vais essayer de replonger dans mon passé, puisque c'est la première fois que je vais si loin dans mon passé capillaire. Donc, il va falloir que je creuse pour essayer de comprendre pourquoi j'ai ressenti ce besoin de prendre soin de mes cheveux en autonomie.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, ça s'est fait. Alors, qu'est-ce qui s'est passé après ? Alors, comment ça s'est passé ? Et comment tu as réussi à faire ça, du coup ?

  • Speaker #1

    Ça s'est passé mal. Ça s'est mal passé. Ça s'est mal passé. Pourquoi ? C'est mal passé parce que déjà, j'avais des produits de très mauvaise qualité. Donc à l'époque, on utilisait, il y avait plein de produits à la mode, Dark & Lovely, je me souviens. J'avais fait un shampoing Motion. Je ne sais pas si tu connais cette marque. Si,

  • Speaker #0

    je connais Motion, oui.

  • Speaker #1

    Ah mon Dieu, quelle carrière.

  • Speaker #0

    Les trucs jaunes là, c'était jaune, je crois, la marque. Oui, je m'en souviens bien.

  • Speaker #1

    Enfin, un shampoing avec ça, mes cheveux, c'était un nœud. C'était horrible. Franchement, je... Et puis, il n'y avait pas de stratégie aussi quand je faisais mes shampoings. C'est-à-dire que j'essayais de faire mes shampoings comme une personne qui avait les cheveux lisses. Donc, je me relâchais tout en bloc. Donc, catastrophe. Et donc, quand j'ai vu ça, je me suis dit, bon, en fait, il faut que… Du coup, comme j'avais raté le shampoing, je demandais à ma mère de m'aider pour les démêler. Et donc, je surenchérissais un cercle vicieux de frustration dans les soins. Et donc là, à un moment donné, je me suis dit, bon, alors là, je comprends qu'en fait, les laver, c'est ça qui crée les nœuds. Et donc peut-être, pour éviter les nœuds, il faut que j'y lave moins. Donc j'avais pris dans la décision de les laver moins pour éviter d'avoir des nœuds. Ensuite, j'avais mis en place, je voulais, et comme j'étais toujours dans cette optique de perdre moins de cheveux, puisque je me disais que si j'en perds, il ne reste pas et donc j'en aurais moins, je voulais beaucoup moins les démêler. Ça veut dire que... À l'époque, je les portais libres, je ne faisais pas forcément des coiffures à cette époque-là, donc j'avais décidé de les laisser comme ça, j'ai fait une queue de cheval. J'avais laissé cette queue de cheval pendant trois semaines, je crois, trois semaines un mois, sans jamais la démêler. Et puis le jour où j'ai voulu démêler les cheveux, alors là, j'ai perdu tellement de cheveux, j'ai perdu une grosse touffe comme ça de cheveux. Franchement, le démêlage, j'ai eu peur. J'ai peur. C'est la fameuse chute capillaire dont je parle quand je raconte mon histoire capillaire. Donc là, honnêtement, j'étais en panique totale. J'avais une copine qui était hyper coquette à l'époque. Elle prenait bien soin de ses cheveux. Elle allait souvent chez le coiffeur, mais on n'avait pas la même texture. Moi, j'avais les cheveux crépus. Les cheveux crépus. Elle, elle avait un cheveu crépu, mais c'était plus souple, plus facile à démêler. Donc, chez le coiffeur, forcément, ça aurait été une meilleure expérience pour elle que pour moi. Mais moi, ça, c'était un truc aussi que je n'avais pas encore compris à l'époque. Et donc, en catastrophe, comme elle, elle allait chez le coiffeur, j'ai dit, je vais avec toi parce que là, mes cheveux, j'ai un problème. J'arrive chez le coiffeur, ils font le constat, ils disent, là, franchement, c'est la catastrophe vos cheveux. Déjà, vous avez laissé trop de repousses s'accumuler. Et en plus, le démêlage, vous en avez arraché pas mal. Et là, vous avez des queues de rats. Donc j'ai eu que des queues de rats. Donc ce que je redoutais le plus, il est arrivé, donc on m'a presque tout coupé, je me suis retrouvée avec une coupe au bol, défrisée. Bon franchement ça va, j'avais limité les dégâts parce qu'ils étaient quand même beaux malgré la coupe au bol, mais enfin, un nouveau défrisage. Et depuis ce jour-là, je m'étais décidée à ne plus jamais faire d'accident capillaire. Donc là, j'ai commencé à aller sur YouTube. YouTube, à l'époque, c'était les Américains. Ce n'était pas les Français.

  • Speaker #0

    C'était en quelle année, ça ?

  • Speaker #1

    J'avais 18 ans. Donc, c'était vers 2010, 2008, 2009, 2010. Voilà, donc j'avais 18 ans en 2008. OK, ça marche. Voilà, donc je commence à aller sur YouTube, je regarde un peu des tutoriels de femmes américaines qui ont des cheveux extraordinaires, des femmes noires. Je me dis, mais waouh, c'est génial, c'est trop beau. Donc je regarde les produits qu'elles achètent, j'essaie d'acheter les mêmes. Et puis ma copine aussi, elle connaissait les bons produits capillaires aussi que j'avais incorporés dans ma routine. Et donc là, bon, par contre, je suivais les routines, mais ça ne me donnait pas le même résultat. Moi, je n'arrivais pas à faire les wraps. Tu sais, les vraps avec les cheveux défrisés.

  • Speaker #0

    Grave.

  • Speaker #1

    Je n'arrivais pas à faire ça quand je les faisais. J'avais l'impression que je m'arrachais les cheveux. Donc, plein de petits trucs comme ça que je ne comprenais pas, que je n'arrivais pas à faire. Et donc...

  • Speaker #0

    Juste une chose. Attends, on va aller plus loin. Je vais préciser pour les personnes qui nous écoutent. C'est quoi un wrap, en fait ? Parce que... Un wrap, c'est une façon d'attacher ses cheveux, de les lisser, mais de les entourer autour de sa tête pour éviter les lissages quotidiens. Quand on a les cheveux défrisés, on les pose d'une certaine façon avec une brosse à poils de sanglier. On peut bien les lisser et on les attache avec des épingles pour ne pas que ça tombe, pour pouvoir dormir le soir et mettre son foulard en satin pour pouvoir dormir. Et le lendemain, on voyait les filles quand elles faisaient leur big reveal le lendemain, tu as vu ? C'est magnifique ! elles étaient maquillées, elles étaient on fleek, elles enlevaient le foulard, le truc sortait, clac, clac, clac, c'était nickel, et nous,

  • Speaker #1

    on faisait la même chose. On essayait de faire, mais moi, je n'arrivais pas. Je me disais, mais c'est l'enflamme, là, moi, je n'arrive pas. Parce que du coup, c'est vrai que ça évitait d'avoir des plis sur les cheveux. Donc, sinon, à la ferme que tu vas, on se retrouve avec des plis. Moi, je n'y arrivais pas. Donc, finalement...

  • Speaker #0

    C'était une bonne technique parce que ça évitait les lissages quotidiens, ça évitait de mettre de la chaleur et ça permettait de protéger ses cheveux de la déshydratation pendant la nuit, avoir les cheveux bien coiffés. Donc, ça me fait sourire parce que j'ai connu la même chose que toi.

  • Speaker #1

    C'est grave, c'est des sourires. Et toi, tu es arrivée à faire les wraps ou pas ?

  • Speaker #0

    Mais au début, non. Mais non, je ne comprenais pas. Je me disais, mais ce n'est pas possible. J'ai un problème, je ne comprends pas. Je faisais comme elle fait. Après, j'ai réussi, j'avoue. Je ne lâche rien. Donc, j'ai réussi après. Et c'est vrai que ça m'a sauvé la vie parce que moi, je faisais des brushings tous les jours, tous les matins pour avoir mes cheveux défrisés. Nickel, bon bref. Donc, voilà, cette petite aventure du wrap, je m'en souviens bien comme toi. Donc, vas-y, continue. Donc, les youtubeuses US qui partagent leur routine.

  • Speaker #1

    Pour l'instant, c'est un peu trop extraordinaire pour moi. Je n'arrive pas à me dire que je peux avoir les mêmes cheveux en suivant. Je n'y arrive pas de toute manière, en tout cas. Donc, je commence à chercher du côté des livres. Je cherche, je cherche, je cherche. Et là, je tombe sur un livre qui s'appelle The Science of Black Hair. C'est un livre qui a été écrit par Audrey Davis Sivasovi. Ce livre, il a changé ma vie capillaire radicalement. C'est comme si, en fait, un puzzle s'était assemblé au moment où je l'ai lu. J'ai tout compris. J'ai tout compris. C'était incroyable. Donc... Aussitôt que j'ai fini de le lire, j'ai tout de suite mis en application les conseils qu'il y avait dans ce livre-là. Je taillais mes pointes, je faisais des soins hydratants, des soins protéinés. Au moment des défrisages, je disais à ma mère, attention, vraiment, ne va pas sur les longueurs. Tu ne défrises que la partie naturelle parce que sinon, ça va être du overlapping. On va surdéfriser les cheveux, déjà défrisés. Et j'étais à fond, franchement, j'étais à fond. Et en même temps, j'ai lu d'autres livres, mais qui m'ont moins impressionnée que celui d'Audrey Davis. Et puis là, je me suis mise à recevoir des compliments. Donc, j'ai commencé à recevoir des compliments de passants dans la rue. À l'époque, j'avais un job étudiant, je recevais des collègues de travail, camarades de classe, des membres de ma famille que je voyais très rarement. Ils me disaient Mais wow, tes cheveux, Eva, franchement, ça va ? C'est pas mal ! Et puis là, les compliments, ils revenaient tellement. Et même de personnes d'autres communautés, des personnes non afro, des personnes non afro-descendantes qui me disaient Mais vous avez de très beaux cheveux ! Et je me disais Mais non, là, c'est pas possible. En fait, il faut que je fasse quelque chose parce que c'est trop. c'était trop et donc j'ai eu l'idée du coup de créer cette chaîne YouTube mais la chaîne YouTube je vais pas la créer tout de suite au départ je filmais tout ce que je filmais je me disais bon ben voilà je sais pas peut-être un jour je créerai une chaîne YouTube comme toutes ces YouTubeuses américaines j'ai encore la vidéo où je fais mon Big Shop où je dis ça juste avant c'est très marrant je l'ai revu là il y a pas longtemps et donc voilà du coup on m'a fait tellement... de compliments que voilà j'ai continué ensuite j'ai eu un voyage en australie pour mon stage de fin d'études c'est en 2014 et là je me suis aperçu que ma mère ne serait plus là pour me défriser les cheveux parce que je partais, je suis partie presque un an. Et là, je me suis dit, mais comment je vais faire ? Qui va me faire mon défrisage ? Au départ, je me disais que je le ferais toute seule. Sauf que non, j'ai eu peur, je me suis démontée. Donc, je ne l'ai pas fait pendant toute ma période de temps là-bas. Et puis en rentrant, je me suis dit, mais peut-être les cheveux naturels, là, ça commence à prendre de l'ampleur aussi, les cheveux naturels. Je me suis dit, franchement, j'ai bien envie d'essayer.

  • Speaker #0

    Ah, OK. Et là, on était en quelle année quand tu as du coup arrêté les défrisages ?

  • Speaker #1

    2014.

  • Speaker #0

    2014,

  • Speaker #1

    ok. 2014. J'avais une copine aussi qui m'avait dit, mais Eva, tes cheveux naturels, ça tirait bien. Et puis moi, je recherchais le cheveu épais. Je voulais avoir des cheveux épais. Je me disais, là, si je les laisse naturels, j'aurais vraiment le maximum de mon épaisseur. Donc voilà, je me faisais à l'idée. J'ai eu tout mon voyage. Ensuite, je suis revenue. Je suis allée en Haïti avec ma mère. Et puis là, je me suis dit, non, c'est bon, je les laisse comme ça. En revenant, ça y est, j'avais du mal à gérer les deux textures. Et donc, comme je commençais à avoir de la casse un petit peu au milieu de la tête, j'ai dit non, je coupe. Voilà, donc j'ai fait un petit big chop. Et puis là, les compliments ont continué. Donc, j'ai dit c'est bon, je lance la chaîne YouTube.

  • Speaker #0

    Génial, génial, super parcours. Et donc, tu as lancé ta chaîne YouTube. Tu as partagé du coup, tout ce que ta routine, tes soins par rapport à tes cheveux naturels, du coup, complètement. Et là, on est en quelle année pour ta chaîne YouTube ? 2015 ?

  • Speaker #1

    2017. 2017. C'est tout de suite après. Moi, je l'ai lancé parce que j'avais, voilà, ce cheminement professionnel aussi que je me cherchais un petit peu.

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #1

    Je voulais travailler à l'étranger au départ. Je n'avais pas pu. Enfin, ce n'était pas organisé comme je l'avais souhaité. Donc, j'ai eu mon premier emploi, mon second emploi. Et puis, c'est dans ce troisième emploi que j'ai eu que là, j'ai un truc qui s'est débloqué et que j'ai créé la chaîne YouTube, enfin. Et je n'avais pas d'ordinateur aussi. Donc, ça,

  • Speaker #0

    c'est clair.

  • Speaker #1

    J'avais un ordinateur tout pourri là, donc je sais que du coup en 2016, j'ai acheté un brand new ordinateur. Je ne dirai pas le nom de la marque parce que je ne suis pas là pour faire de la pub pour les marques d'ordinateurs. Mais du coup, tout s'est...

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, les choses se sont mises en place finalement. Il y avait des choses qui devaient être réglées avant et voilà. Donc, 2017, tu crées ta chaîne YouTube. Et qu'est-ce qui s'est passé à ce moment-là du coup ?

  • Speaker #1

    Franchement, je crée la chaîne YouTube vraiment parce que je reçois des compliments. Donc, sans arrière-pensée.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Mais qu'est-ce que ça a déclenché chez les autres ? Quel a été ton impact ? Quelles rencontres tu as faites ? Quelles découvertes tu as eues avec cette chaîne ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est vrai qu'à la création de cette chaîne YouTube, très vite, il y a une communauté qui a grossi. Donc bon, aujourd'hui, c'est une chaîne YouTube qui compte 121 000 abonnés, mais j'ai commencé de zéro, comme tout le monde. Donc il n'y avait personne. J'ai fait ma première vidéo où je me présente. Il y a des gens qui arrivent, qui laissent des commentaires. J'avais peur de lancer la chaîne YouTube. J'avais peur, j'avais honte. Je ne voulais pas partager avec mes amis. Et puis mon mari, qui était mon conjoint à l'époque, me disait mais partage, franchement, n'importe quoi Mais j'étais très gênée.

  • Speaker #0

    Normal.

  • Speaker #1

    et donc voilà il y a une communauté qui grandit autour de cette chaîne première vidéo, deuxième vidéo, troisième vidéo et puis là à un moment donné j'ai une vidéo qui va vraiment être largement plus visionnée que les autres et dans les commentaires ce qui va systématiquement revenir c'est mais Eva ton huile de ricin noir d'Haïti est-ce que tu la vends ? c'est vrai tu parlais de cette huile oui exact dès la première vidéo du coup je l'ai eue et j'en vante les mérites je lui dis à quel point j'adore cette huile à l'époque du coup c'était mon papi qui me la faisait depuis Haïti. J'avais mon petit stock à la maison, mais pour mon usage personnel. Et là, quand je vois tous ces commentaires, je dis écoutez, moi j'ai encore un petit peu de stock chez moi. Donc je dis oui, oui, oui, je la vends. Tout de suite, je saute dans le truc. On va voir, on ne sait pas. Et puis, je commence à rencontrer mes clientes.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Le midi. Ce qui est génial avec YouTube, Internet, c'est que tout de suite, on peut avoir une communauté assez internationale. Donc moi, mes clientes, ce sont des femmes afro-caribéennes, afro-descendantes de la francophonie. Donc la majorité de ma clientèle est en France, mais j'ai beaucoup de clientes en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, au Canada, dans les dom-doms. J'en ai même en Australie. Toutes les femmes afro-descendantes francophones voient ma chaîne et sont intéressées. Donc, j'envoie les colis le midi et le soir, je rencontre dans les gares parisiennes ma clientèle d'Île-de-France. Et donc, c'est magnifique.

  • Speaker #0

    Vraiment, c'est beau. C'est beau. J'adore. J'adore. Et là, on est en quelle année ?

  • Speaker #1

    Là, du coup, on est en 2017.

  • Speaker #0

    Oui, oui. D'accord. 2017-2018, tu as lancé ta chaîne en 2017, fin 2017-2018, tu commences à vendre ton huile. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. La chaîne, je l'ai créée, j'ai fait la première vidéo en juin 2017, exactement. Donc, vers novembre 2017, je finis mon stock. Ok.

  • Speaker #0

    J'ai une question avant que tu ailles plus loin, justement sur cette huile de ricin, parce que pour toi, en fait, finalement, la tradition haïtienne… elle est essentielle, tu l'as dit en introduction tu fais plein de choses pour développer, pour le développement de ton pays et moi c'est ce que j'ai trouvé vraiment très beau aussi chez toi, c'est qu'est-ce qui t'a finalement inspiré à mettre la tradition haïtienne dans tes produits capillaires ?

  • Speaker #1

    Franchement ça s'est fait naturellement puisque du coup en fait pour le cheminement par rapport à l'introduction de l'huile de ricin noir d'Haïti dans ma routine capillaire euh Elle est déjà connue, l'huile de ricin noir d'Haïti, dans la communauté haïtienne, mais les gens ne l'utilisent absolument pas pour le capillaire. Ils l'utilisent pour faire des massages, des massages pour le corps, quand ils sont malades, si tu as mal à la gorge, tu passes un petit peu d'huile sur le cou. Ils l'utilisent vraiment plus pour les massages. Et moi, dans ma recherche d'amélioration capillaire, je sais avec le livre Audrey Davis, tous mes accidents capillaires, je suis une product junkie. J'achète plein de produits capillaires. Et ce qui faisait fureur à un moment donné, c'était la Jamaican Black Caster Oil. Je suis sûre que tu la connais. Mais bien sûr. Celle-là, elle faisait fureur. Donc, je me disais, OK, vas-y, je vais l'essayer, je vais l'acheter, on va voir. Et un jour, comme ça, par hasard, j'avais une petite bouteille d'huile de ricin noir d'Haïti dans mon placard. Et nous, à l'époque, on mettait ça dans des bouteilles, dans des fioles, tu vois, des fioles recyclées. Et je sens, je me dis, mais...

  • Speaker #0

    C'est la même odeur ?

  • Speaker #1

    C'est la même chose ! Donc là, je suis mais foudroyée. Je suis comme frappée par la foudre. Je suis frappée par la foudre parce que en fait, la Jamaïcaine, pour moi, je la trouvais... Quand j'ai comparé les deux, c'est pas pareil. C'est pas... La Jamaïcaine, on sent qu'elle, c'est pas un produit... Maintenant, on n'est plus dans un produit 100% concentré. Alors que dans celle que j'avais à la maison, chez moi, la concentration, elle était pure. C'était mon papy qui la faisait. Donc,

  • Speaker #0

    OK, ce que tu dis, en fait, c'est que tu t'es aperçu que tu avais un trésor caché. Voilà, tout simplement. Ce trésor caché, il était encore plus beau parce qu'il était encore plus pur. Il était encore plus brut. Et finalement, c'est l'engouement. Parce que tu l'as dit, on était toutes à fond avec cette Jamaican Black Castor Oil. C'était, on était, et toi, tu avais ça et tu t'es dit, attends, finalement, j'ai déjà quelque chose et qui est encore mieux, je vais l'utiliser pour les cheveux, puisque c'est pas quelque chose que vous utilisez pour les cheveux, tu l'as dit.

  • Speaker #1

    Exactement, et c'est ça qui est très important.

  • Speaker #0

    Ça, c'est l'étincelle magique, la baguette magique qui s'est ouverte en toi. Je vois la scène, je n'y étais pas,

  • Speaker #1

    mais je vois la scène. Oui, j'ai troqué. En plus, la Jamaïcaine, c'était de l'eau à comparer à celle que j'avais chez moi. Elle était liquide alors que la mienne a été consistante. Elle a été riche. Visqueuse,

  • Speaker #0

    bien épaisse.

  • Speaker #1

    Et son parfum, il était plus fort. Donc, je me suis dit, je troque la Jamaïcaine contre la mienne.

  • Speaker #0

    Ah, trop bien.

  • Speaker #1

    Et du coup, toujours dans la même anecdote, dans la communauté haïtienne, l'huile de ricin noir d'Haïti, c'était un parent pauvre. C'est une huile qui était très mal considérée parce que les gens considéraient qu'elle ne sentait pas bon, que ce n'était pas un produit noble. Ils ne l'utilisaient pas pour les cheveux justement parce que ça puait, selon eux. Ils préféraient utiliser des pommades qui sentent bon, comme le Dax. Voilà.

  • Speaker #0

    On a eu la même vie. Nous aux Antilles, c'est l'huile de carapate, tu connais. C'est pareil. C'est vrai qu'on l'utilisait un petit peu plus pour les cheveux, mais c'est vrai que cette odeur forte là, franchement.

  • Speaker #1

    Les gens n'étaient pas encore adeptes. Maintenant, tu vois la valeur du produit.

  • Speaker #0

    C'est normal, c'est comme tout. La société te fait toujours aller vers le moderne, vers le chimique, vers le transformé, alors que finalement, le brut, le naturel, l'ancestral. c'est la clé en fait. C'est bien qu'il y ait des gens comme toi et comme plein d'autres qui retournent et qui apprécient ces valeurs-là, qui sont au-delà du... Et tu l'as dit, tu as dit, c'était le parent pauvre.

  • Speaker #1

    Vraiment.

  • Speaker #0

    Et c'est ce que je trouve bien dans toutes ces démarches-là, c'est que finalement, on a cédé aux sirènes de la modernité, du consumérisme, etc. Alors que finalement... Et ce n'était pas la bonne voie, puisque... ton histoire, mon histoire, l'histoire de plein de femmes, c'était ça, en fait, cette perte, cette casse de cheveux et cette errance capillaire, pour revenir en fait à quelque chose qui a été mal considéré, parce que... taxée de paysans, d'anciens, de pas modernes. Alors que la réponse, elle est là. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est des produits qui sont bons, qui sont dans des packagings. Ouais,

  • Speaker #0

    exact. Alors bon, tu tombes en amour avec cette huile de ricin noir d'Haïti. Alors raconte après, comment ça s'est développé pour toi ?

Description

Dans cet épisode intime et inspirant, je t’entraine dans l'univers d'Eva Biassou, cofondatrice d'Evashair. Eva, une femme incroyablement passionnée, te dévoile le trésor caché qui a transformé sa vie capillaire.


J'ai été tout simplement fascinée par son parcours et sa détermination à révolutionner les soins des cheveux crépus, bouclés et frisés.


Eva partage avec nous ses défis, ses émotions et les révélations précieuses qui t'aideront à sublimer tes cheveux dès ton prochain washday.


Prépare-toi à découvrir des clés puissantes pour ton bien-être capillaire, et reste bien jusqu'à la fin pour une surprise spéciale qu'Eva m'a réservée pour toi.


Cet épisode est la première partie de notre entretien, où chaque mot d'Eva est une véritable source d'inspiration.


Ne manque pas ce voyage émotionnel et enrichissant, et prépare-toi à révéler la beauté de tes cheveux grâce à notre échange avec Eva.


Abonne-toi au podcast et reste à l'écoute pour la deuxième partie, où nous explorerons encore plus en profondeur les secrets d'Eva.

 

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Transcription

  • Speaker #0

    Alors bonjour Eva, je suis super ravie de te recevoir sur mon podcast, dis-moi, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Carole, merci de m'accueillir sur ton podcast, ça fait plaisir. Ça va, tout se passe bien, les activités vont bien, et toi de ton côté, est-ce que tout va bien ?

  • Speaker #0

    Eh bien tout va bien, il y a du soleil, il fait beau, ça y est, on commence à rentrer en mode été. Bon, j'espère que ce ne sera pas mode calicule.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Mais bon, voilà, les vacances sont encore un peu loin, donc il y a encore un peu de boulot à faire, mais ça va aller. On est en mode d'estival, donc c'est plutôt cool. Et comme je te disais juste avant, moi, je suis super ravie de te recevoir parce que ça me fait un peu quelque chose, je ne te cache pas. Voilà, de te voir là, en vrai, de pouvoir interagir avec toi, pouvoir te parler, avoir ce temps-là, moi, qui t'ai connue sur les réseaux. qui t'ai suivi pendant longtemps, en fait, tout simplement. Et voilà, ça me fait toujours quelque chose de passer un peu comme de l'autre côté du miroir. Et je trouve que cette opportunité-là, ce sujet des cheveux, fait qu'en fait, on fait de magnifiques rencontres. Donc voilà, c'est pour ça que ça m'émeut.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les cheveux, ça crée pas mal d'opportunités. Moi aussi, je suis hyper ravie d'être sur ton podcast aujourd'hui, d'apprendre à mieux te connaître. Je sais que tu es une coach capillaire certifiée. Donc, c'est vrai que ça va être très, très cheveux, on dirait, notre podcast.

  • Speaker #0

    Alors, je vais te présenter rapidement, mais vraiment en deux mots. Et puis, je te laisserai le plaisir de développer plus après. Donc, tu es la cofondatrice avec ton mari, c'est ça ? De Evashair qui est une marque qui révolutionne, vraiment, on peut dire le mot, qui révolutionne le soin des cheveux texturés, donc les cheveux crépus, bouclés, frisés. Parce que tu es, et c'est ça que j'ai adoré, parce que tu es adepte d'une routine capillaire minimaliste. Donc voilà, moi je trouve que c'est une super approche et je vais te laisser, avant d'entrer dans le vif du sujet, te présenter et aussi, si tu le veux bien, nous raconter un petit peu ton histoire, ton histoire capillaire, celle qui t'a menée à créer Evashair.

  • Speaker #1

    D'accord, très bien. Alors du coup, pour me présenter, je m'appelle Eva, j'ai 33 ans, je suis mariée, j'ai un enfant et je suis en effet la cofondatrice de la marque Evashair. Donc Evashair, une société de produits cosmétiques pour le soin des cheveux crépus, frisés, bouclés. Au-delà d'être en fait une simple entreprise de produits cosmétiques capillaires, en fait ce qu'on veut créer c'est un concept. Donc, à travers l'accompagnement de nos followers et de nos clientes tout au long de l'année sur les réseaux sociaux avec des challenges capillaires, mais il y a aussi des manifestations en physique avec des ateliers capillaires gratuits qui rassemblent à chaque fois pas moins de 150 femmes. J'espère que tu auras l'opportunité de venir un jour à l'un de nos ateliers capillaires.

  • Speaker #0

    Mais grave, oui, bien sûr, j'aimerais trop.

  • Speaker #1

    Et puis dans le même sens, on a fondé l'année dernière la journée internationale des cheveux texturés. Donc c'est une journée qui vise à mettre en valeur les cheveux dits texturés, donc cheveux crépus, frisés, bouclés. On a eu pour notre première édition pas moins de 300 femmes. Bon, je dis femmes parce que la majorité, c'est des femmes. Pour la seconde édition qui aura lieu le 26 octobre prochain, on attend 500 personnes. Et donc je t'invite, c'est une invitation. officielle. Ça va être incroyable dans un lieu de choix. Mais bon, je ne vais pas m'éparpiller. Donc ça, voilà. Donc c'est Evazer. Bon, après, c'est vrai qu'en parallèle, cette marque, on a un engagement très fort envers Haïti puisque c'est grâce à ce que la marque existe. Donc, on mène à bien des projets sociaux là-bas, dont notamment le financement intégral d'une école qui compte plus de 230 élèves pour permettre la scolarité gratuite à ces élèves d'ailleurs. On finance une organisation locale pour le reboisement et on travaille en partenariat avec des coopératives pour la production de notre huile de riz Saint-Noir. Donc, ce n'est pas moins de 70 familles qui bénéficient des retombées de cette activité, qui vivent essentiellement de cette activité, qui peuvent avoir des enfants à l'école. Merci beaucoup. Donc ça, c'était vraiment la partie présentation Eva et Vazer. Donc maintenant, comment cette aventure a commencé ? Alors, qu'est-ce qui s'est passé dans mon aventure capillaire ? Donc, c'est vrai qu'aujourd'hui, on ne voit pas bien mes cheveux. Je disais, là, je les laisse au repos parce que ces prochains jours, il va y avoir des choses assez… Je vais devoir travailler avec pas mal puisqu'on lance la marque aux États-Unis. Et donc, mon aventure capillaire, c'est vrai qu'elle est… De naissance, je suis née chauve. Voilà, donc je suis née chauve. Ma mère, elle désespérait un petit peu de voir mes cheveux pousser parce que ça tardait énormément à arriver. Bon, au final, j'en ai eu, mais ils n'étaient vraiment pas extraordinaires du tout.

  • Speaker #0

    Mais vers quel âge ?

  • Speaker #1

    Franchement, quand je regarde les photos, j'ai commencé à en avoir vers l'âge de 3 ans. J'avais les cheveux courts, mais ma mère, elle me faisait quand même de jolies petites coiffures, ça allait. Et puis après, très vite, j'ai ma tante qui m'a fait mon premier défrisage très jeune, vers l'âge de 8 ans, à l'insu de ma mère. Bon, ma mère, elle n'était pas au courant. Ensuite, par habitude, on a continué à faire des défrisages, défrisages, défrisages, défrisages. C'est ma mère qui me coiffait. Ensuite, vers l'âge de 15 ans, ma mère me coiffait toujours. Sauf que lorsqu'elle me coiffait, j'avais mal et je trouvais que j'en perdais énormément. donc je me souviens encore d'une fois je lui avais dit mais maman je perds quand même beaucoup de cheveux elle me disait non mais t'inquiète ce sont des cheveux morts de toute façon c'est des cheveux qui doivent tomber d'un côté je la croyais, il y avait une part de moi qui voulait croire ce qu'elle disait mais une autre part de moi se disait si tu perds à chaque fois autant de cheveux qu'est-ce qui va te rester après quoi voilà Donc c'est là qu'est né pour moi le besoin de prendre soin de mes cheveux en autonomie.

  • Speaker #0

    Et tu avais quel âge ?

  • Speaker #1

    J'avais 17 ans.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Tu es très parent.

  • Speaker #0

    Ouais, alors juste avant que tu ailles plus loin, quand tu disais que tu avais porté les cheveux défrisés, ta mère a l'institut de ta maman, etc. Mais finalement, si c'est fait, les cheveux étaient défrisés, donc il fallait bien continuer. Oui, c'est... Comment, toi, tu percevais les soins ? Comment tu percevais tes cheveux ? Comment c'était avec ces cheveux défrisés ? Est-ce que tu te sentais... Ouais, comment tu te sentais, en fait ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'à l'époque, je n'avais pas assez de recul sur mes cheveux pour savoir comment je me sentais. Après, je sais que, voilà, franchement, les défrisages, c'était... Ouais, c'était assez régulier. Ça me faisait particulièrement mal, même lorsque je me coiffais, lorsque j'avais des repousses. Donc, à l'époque, le défrisage était de mise. C'était vraiment... Tout le monde portait le défrisage. Vraiment, c'était... Tout le monde se défrisait les cheveux. C'était... C'était normal.

  • Speaker #0

    C'était la norme. Et finalement, c'était normal. Tu ne te posais pas plus de questions, mais tu aimais ça ? Ou est-ce que tu ne te questionnais pas ? Ou est-ce que... Comment finalement... Essaye de te remettre dans ce contexte-là, à cet âge. Qu'est-ce que tu éprouvais ?

  • Speaker #1

    Franchement, je ne me questionnais pas du tout par rapport au défrisage. Tout ce que je voulais, c'était être belle. Je voulais être belle et je voulais avoir de longs cheveux.

  • Speaker #0

    Moi aussi,

  • Speaker #1

    j'ai de longs cheveux. Donc, le défrisage, du coup, ça tombait bien.

  • Speaker #0

    C'était ça.

  • Speaker #1

    Et puis voilà, quand je me posais mon défrisage, ça piquait. C'était terrible. Et on savait dans la communauté que plus ça piquait, plus ça voulait dire que le défrisage allait bien prendre. voilà en plus moi je me souviens à l'époque on me mettait des défrisages les extra forts je sais pas pourquoi d'ailleurs t'avais les cheveux épais peut-être que c'était ça ouais j'avais les cheveux épais oui ouais et non franchement et puis c'est vrai que le défrisage je me souviens une fois que ma tante m'a dit quand on a commencé à défriser les cheveux tes cheveux se sont débloqués ils ont commencé à pousser plus ils étaient plus ils étaient mieux ok oui Voilà.

  • Speaker #0

    Que demande le peuple quoi en fait ?

  • Speaker #1

    Non, vraiment j'étais vraiment dans cette optique-là.

  • Speaker #0

    Ah ouais ouais, mais c'était normal, tout le monde le disait, tout le monde était comme ça, tu l'as dit, on se posait pas plus de questions, t'avais les cheveux longs, tu te sentais belle, et puis tes cheveux, ta pousse a débloqué parce que forcément ils étaient détendus. Donc y'avait pas plus de questions. Peut-être le petit problème comme tu l'as dit, c'est au niveau des repousses. Là, du coup, la texture naturelle et la texture défrisée, du coup, c'était un peu difficile à gérer. Et qu'est-ce que tu as dit à partir de dix-huit ans, tu as voulu avoir cette autonomie ? Qu'est-ce qui t'a poussé ? Est-ce que tu as eu un déclic ou quelque chose qui t'a fait vraiment réfléchir ?

  • Speaker #1

    Bah en fait, franchement je sais pas comment ça s'est produit. Pour moi je pense que le déclic vient du fait que lorsqu'elle me coiffait j'avais mal. Réalité, je sais pas si c'est par rapport à ma féminité, j'ai ressenti un moment le besoin, parce que c'est vrai que moi, capillairement parlant, je coiffais beaucoup les autres. Très tôt, en fait j'avais une petite poupée, je lui faisais tout le temps des coiffures, donc ça veut dire que vers l'âge de... 13 ans, je savais quand même natter, je savais faire des tresses collées. J'avais un cousin qui voulait faire pousser ses cheveux, je le coiffais. Je coiffais les autres, mais moi, je ne savais pas me coiffer.

  • Speaker #0

    D'accord, OK.

  • Speaker #1

    Donc voilà, après 15 ans, j'ai eu ces petits soucis. Franchement, je ne me souviens plus de ça. Non, je ne pense pas que je me faisais des... Même les mèches, j'allais encore chez le coiffeur à l'époque. Les expériences chez les coiffeurs, ce n'était pas top. Ce n'était vraiment pas extraordinaire. Je ne sais même plus quelle était ta question, je me suis perdue.

  • Speaker #0

    Non, la question, c'était qu'est-ce qui t'a fait basculer, en fait ? Tout ce que tu as ressenti, tu disais que tu coiffais les autres. Finalement, tu ne te coiffais peut-être pas toi-même. Tes expériences chez le coiffeur n'étaient pas terribles. Tu avais cette douleur, ces cheveux qui se cassaient. Donc, il s'est passé quelque chose pour te dire, allez, stop, maintenant, j'arrête. Consciemment ou inconsciemment, peu importe. Mais quelque chose qui te dit, tiens, maintenant, OK, je m'en occupe ou je souhaite être autonome. Je crois que c'est le terme que tu avais utilisé tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Mais vraiment, je ne comprends pas d'où vient ce truc. Pour l'instant, je vais essayer de replonger dans mon passé, puisque c'est la première fois que je vais si loin dans mon passé capillaire. Donc, il va falloir que je creuse pour essayer de comprendre pourquoi j'ai ressenti ce besoin de prendre soin de mes cheveux en autonomie.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, ça s'est fait. Alors, qu'est-ce qui s'est passé après ? Alors, comment ça s'est passé ? Et comment tu as réussi à faire ça, du coup ?

  • Speaker #1

    Ça s'est passé mal. Ça s'est mal passé. Ça s'est mal passé. Pourquoi ? C'est mal passé parce que déjà, j'avais des produits de très mauvaise qualité. Donc à l'époque, on utilisait, il y avait plein de produits à la mode, Dark & Lovely, je me souviens. J'avais fait un shampoing Motion. Je ne sais pas si tu connais cette marque. Si,

  • Speaker #0

    je connais Motion, oui.

  • Speaker #1

    Ah mon Dieu, quelle carrière.

  • Speaker #0

    Les trucs jaunes là, c'était jaune, je crois, la marque. Oui, je m'en souviens bien.

  • Speaker #1

    Enfin, un shampoing avec ça, mes cheveux, c'était un nœud. C'était horrible. Franchement, je... Et puis, il n'y avait pas de stratégie aussi quand je faisais mes shampoings. C'est-à-dire que j'essayais de faire mes shampoings comme une personne qui avait les cheveux lisses. Donc, je me relâchais tout en bloc. Donc, catastrophe. Et donc, quand j'ai vu ça, je me suis dit, bon, en fait, il faut que… Du coup, comme j'avais raté le shampoing, je demandais à ma mère de m'aider pour les démêler. Et donc, je surenchérissais un cercle vicieux de frustration dans les soins. Et donc là, à un moment donné, je me suis dit, bon, alors là, je comprends qu'en fait, les laver, c'est ça qui crée les nœuds. Et donc peut-être, pour éviter les nœuds, il faut que j'y lave moins. Donc j'avais pris dans la décision de les laver moins pour éviter d'avoir des nœuds. Ensuite, j'avais mis en place, je voulais, et comme j'étais toujours dans cette optique de perdre moins de cheveux, puisque je me disais que si j'en perds, il ne reste pas et donc j'en aurais moins, je voulais beaucoup moins les démêler. Ça veut dire que... À l'époque, je les portais libres, je ne faisais pas forcément des coiffures à cette époque-là, donc j'avais décidé de les laisser comme ça, j'ai fait une queue de cheval. J'avais laissé cette queue de cheval pendant trois semaines, je crois, trois semaines un mois, sans jamais la démêler. Et puis le jour où j'ai voulu démêler les cheveux, alors là, j'ai perdu tellement de cheveux, j'ai perdu une grosse touffe comme ça de cheveux. Franchement, le démêlage, j'ai eu peur. J'ai peur. C'est la fameuse chute capillaire dont je parle quand je raconte mon histoire capillaire. Donc là, honnêtement, j'étais en panique totale. J'avais une copine qui était hyper coquette à l'époque. Elle prenait bien soin de ses cheveux. Elle allait souvent chez le coiffeur, mais on n'avait pas la même texture. Moi, j'avais les cheveux crépus. Les cheveux crépus. Elle, elle avait un cheveu crépu, mais c'était plus souple, plus facile à démêler. Donc, chez le coiffeur, forcément, ça aurait été une meilleure expérience pour elle que pour moi. Mais moi, ça, c'était un truc aussi que je n'avais pas encore compris à l'époque. Et donc, en catastrophe, comme elle, elle allait chez le coiffeur, j'ai dit, je vais avec toi parce que là, mes cheveux, j'ai un problème. J'arrive chez le coiffeur, ils font le constat, ils disent, là, franchement, c'est la catastrophe vos cheveux. Déjà, vous avez laissé trop de repousses s'accumuler. Et en plus, le démêlage, vous en avez arraché pas mal. Et là, vous avez des queues de rats. Donc j'ai eu que des queues de rats. Donc ce que je redoutais le plus, il est arrivé, donc on m'a presque tout coupé, je me suis retrouvée avec une coupe au bol, défrisée. Bon franchement ça va, j'avais limité les dégâts parce qu'ils étaient quand même beaux malgré la coupe au bol, mais enfin, un nouveau défrisage. Et depuis ce jour-là, je m'étais décidée à ne plus jamais faire d'accident capillaire. Donc là, j'ai commencé à aller sur YouTube. YouTube, à l'époque, c'était les Américains. Ce n'était pas les Français.

  • Speaker #0

    C'était en quelle année, ça ?

  • Speaker #1

    J'avais 18 ans. Donc, c'était vers 2010, 2008, 2009, 2010. Voilà, donc j'avais 18 ans en 2008. OK, ça marche. Voilà, donc je commence à aller sur YouTube, je regarde un peu des tutoriels de femmes américaines qui ont des cheveux extraordinaires, des femmes noires. Je me dis, mais waouh, c'est génial, c'est trop beau. Donc je regarde les produits qu'elles achètent, j'essaie d'acheter les mêmes. Et puis ma copine aussi, elle connaissait les bons produits capillaires aussi que j'avais incorporés dans ma routine. Et donc là, bon, par contre, je suivais les routines, mais ça ne me donnait pas le même résultat. Moi, je n'arrivais pas à faire les wraps. Tu sais, les vraps avec les cheveux défrisés.

  • Speaker #0

    Grave.

  • Speaker #1

    Je n'arrivais pas à faire ça quand je les faisais. J'avais l'impression que je m'arrachais les cheveux. Donc, plein de petits trucs comme ça que je ne comprenais pas, que je n'arrivais pas à faire. Et donc...

  • Speaker #0

    Juste une chose. Attends, on va aller plus loin. Je vais préciser pour les personnes qui nous écoutent. C'est quoi un wrap, en fait ? Parce que... Un wrap, c'est une façon d'attacher ses cheveux, de les lisser, mais de les entourer autour de sa tête pour éviter les lissages quotidiens. Quand on a les cheveux défrisés, on les pose d'une certaine façon avec une brosse à poils de sanglier. On peut bien les lisser et on les attache avec des épingles pour ne pas que ça tombe, pour pouvoir dormir le soir et mettre son foulard en satin pour pouvoir dormir. Et le lendemain, on voyait les filles quand elles faisaient leur big reveal le lendemain, tu as vu ? C'est magnifique ! elles étaient maquillées, elles étaient on fleek, elles enlevaient le foulard, le truc sortait, clac, clac, clac, c'était nickel, et nous,

  • Speaker #1

    on faisait la même chose. On essayait de faire, mais moi, je n'arrivais pas. Je me disais, mais c'est l'enflamme, là, moi, je n'arrive pas. Parce que du coup, c'est vrai que ça évitait d'avoir des plis sur les cheveux. Donc, sinon, à la ferme que tu vas, on se retrouve avec des plis. Moi, je n'y arrivais pas. Donc, finalement...

  • Speaker #0

    C'était une bonne technique parce que ça évitait les lissages quotidiens, ça évitait de mettre de la chaleur et ça permettait de protéger ses cheveux de la déshydratation pendant la nuit, avoir les cheveux bien coiffés. Donc, ça me fait sourire parce que j'ai connu la même chose que toi.

  • Speaker #1

    C'est grave, c'est des sourires. Et toi, tu es arrivée à faire les wraps ou pas ?

  • Speaker #0

    Mais au début, non. Mais non, je ne comprenais pas. Je me disais, mais ce n'est pas possible. J'ai un problème, je ne comprends pas. Je faisais comme elle fait. Après, j'ai réussi, j'avoue. Je ne lâche rien. Donc, j'ai réussi après. Et c'est vrai que ça m'a sauvé la vie parce que moi, je faisais des brushings tous les jours, tous les matins pour avoir mes cheveux défrisés. Nickel, bon bref. Donc, voilà, cette petite aventure du wrap, je m'en souviens bien comme toi. Donc, vas-y, continue. Donc, les youtubeuses US qui partagent leur routine.

  • Speaker #1

    Pour l'instant, c'est un peu trop extraordinaire pour moi. Je n'arrive pas à me dire que je peux avoir les mêmes cheveux en suivant. Je n'y arrive pas de toute manière, en tout cas. Donc, je commence à chercher du côté des livres. Je cherche, je cherche, je cherche. Et là, je tombe sur un livre qui s'appelle The Science of Black Hair. C'est un livre qui a été écrit par Audrey Davis Sivasovi. Ce livre, il a changé ma vie capillaire radicalement. C'est comme si, en fait, un puzzle s'était assemblé au moment où je l'ai lu. J'ai tout compris. J'ai tout compris. C'était incroyable. Donc... Aussitôt que j'ai fini de le lire, j'ai tout de suite mis en application les conseils qu'il y avait dans ce livre-là. Je taillais mes pointes, je faisais des soins hydratants, des soins protéinés. Au moment des défrisages, je disais à ma mère, attention, vraiment, ne va pas sur les longueurs. Tu ne défrises que la partie naturelle parce que sinon, ça va être du overlapping. On va surdéfriser les cheveux, déjà défrisés. Et j'étais à fond, franchement, j'étais à fond. Et en même temps, j'ai lu d'autres livres, mais qui m'ont moins impressionnée que celui d'Audrey Davis. Et puis là, je me suis mise à recevoir des compliments. Donc, j'ai commencé à recevoir des compliments de passants dans la rue. À l'époque, j'avais un job étudiant, je recevais des collègues de travail, camarades de classe, des membres de ma famille que je voyais très rarement. Ils me disaient Mais wow, tes cheveux, Eva, franchement, ça va ? C'est pas mal ! Et puis là, les compliments, ils revenaient tellement. Et même de personnes d'autres communautés, des personnes non afro, des personnes non afro-descendantes qui me disaient Mais vous avez de très beaux cheveux ! Et je me disais Mais non, là, c'est pas possible. En fait, il faut que je fasse quelque chose parce que c'est trop. c'était trop et donc j'ai eu l'idée du coup de créer cette chaîne YouTube mais la chaîne YouTube je vais pas la créer tout de suite au départ je filmais tout ce que je filmais je me disais bon ben voilà je sais pas peut-être un jour je créerai une chaîne YouTube comme toutes ces YouTubeuses américaines j'ai encore la vidéo où je fais mon Big Shop où je dis ça juste avant c'est très marrant je l'ai revu là il y a pas longtemps et donc voilà du coup on m'a fait tellement... de compliments que voilà j'ai continué ensuite j'ai eu un voyage en australie pour mon stage de fin d'études c'est en 2014 et là je me suis aperçu que ma mère ne serait plus là pour me défriser les cheveux parce que je partais, je suis partie presque un an. Et là, je me suis dit, mais comment je vais faire ? Qui va me faire mon défrisage ? Au départ, je me disais que je le ferais toute seule. Sauf que non, j'ai eu peur, je me suis démontée. Donc, je ne l'ai pas fait pendant toute ma période de temps là-bas. Et puis en rentrant, je me suis dit, mais peut-être les cheveux naturels, là, ça commence à prendre de l'ampleur aussi, les cheveux naturels. Je me suis dit, franchement, j'ai bien envie d'essayer.

  • Speaker #0

    Ah, OK. Et là, on était en quelle année quand tu as du coup arrêté les défrisages ?

  • Speaker #1

    2014.

  • Speaker #0

    2014,

  • Speaker #1

    ok. 2014. J'avais une copine aussi qui m'avait dit, mais Eva, tes cheveux naturels, ça tirait bien. Et puis moi, je recherchais le cheveu épais. Je voulais avoir des cheveux épais. Je me disais, là, si je les laisse naturels, j'aurais vraiment le maximum de mon épaisseur. Donc voilà, je me faisais à l'idée. J'ai eu tout mon voyage. Ensuite, je suis revenue. Je suis allée en Haïti avec ma mère. Et puis là, je me suis dit, non, c'est bon, je les laisse comme ça. En revenant, ça y est, j'avais du mal à gérer les deux textures. Et donc, comme je commençais à avoir de la casse un petit peu au milieu de la tête, j'ai dit non, je coupe. Voilà, donc j'ai fait un petit big chop. Et puis là, les compliments ont continué. Donc, j'ai dit c'est bon, je lance la chaîne YouTube.

  • Speaker #0

    Génial, génial, super parcours. Et donc, tu as lancé ta chaîne YouTube. Tu as partagé du coup, tout ce que ta routine, tes soins par rapport à tes cheveux naturels, du coup, complètement. Et là, on est en quelle année pour ta chaîne YouTube ? 2015 ?

  • Speaker #1

    2017. 2017. C'est tout de suite après. Moi, je l'ai lancé parce que j'avais, voilà, ce cheminement professionnel aussi que je me cherchais un petit peu.

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #1

    Je voulais travailler à l'étranger au départ. Je n'avais pas pu. Enfin, ce n'était pas organisé comme je l'avais souhaité. Donc, j'ai eu mon premier emploi, mon second emploi. Et puis, c'est dans ce troisième emploi que j'ai eu que là, j'ai un truc qui s'est débloqué et que j'ai créé la chaîne YouTube, enfin. Et je n'avais pas d'ordinateur aussi. Donc, ça,

  • Speaker #0

    c'est clair.

  • Speaker #1

    J'avais un ordinateur tout pourri là, donc je sais que du coup en 2016, j'ai acheté un brand new ordinateur. Je ne dirai pas le nom de la marque parce que je ne suis pas là pour faire de la pub pour les marques d'ordinateurs. Mais du coup, tout s'est...

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, les choses se sont mises en place finalement. Il y avait des choses qui devaient être réglées avant et voilà. Donc, 2017, tu crées ta chaîne YouTube. Et qu'est-ce qui s'est passé à ce moment-là du coup ?

  • Speaker #1

    Franchement, je crée la chaîne YouTube vraiment parce que je reçois des compliments. Donc, sans arrière-pensée.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Mais qu'est-ce que ça a déclenché chez les autres ? Quel a été ton impact ? Quelles rencontres tu as faites ? Quelles découvertes tu as eues avec cette chaîne ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est vrai qu'à la création de cette chaîne YouTube, très vite, il y a une communauté qui a grossi. Donc bon, aujourd'hui, c'est une chaîne YouTube qui compte 121 000 abonnés, mais j'ai commencé de zéro, comme tout le monde. Donc il n'y avait personne. J'ai fait ma première vidéo où je me présente. Il y a des gens qui arrivent, qui laissent des commentaires. J'avais peur de lancer la chaîne YouTube. J'avais peur, j'avais honte. Je ne voulais pas partager avec mes amis. Et puis mon mari, qui était mon conjoint à l'époque, me disait mais partage, franchement, n'importe quoi Mais j'étais très gênée.

  • Speaker #0

    Normal.

  • Speaker #1

    et donc voilà il y a une communauté qui grandit autour de cette chaîne première vidéo, deuxième vidéo, troisième vidéo et puis là à un moment donné j'ai une vidéo qui va vraiment être largement plus visionnée que les autres et dans les commentaires ce qui va systématiquement revenir c'est mais Eva ton huile de ricin noir d'Haïti est-ce que tu la vends ? c'est vrai tu parlais de cette huile oui exact dès la première vidéo du coup je l'ai eue et j'en vante les mérites je lui dis à quel point j'adore cette huile à l'époque du coup c'était mon papi qui me la faisait depuis Haïti. J'avais mon petit stock à la maison, mais pour mon usage personnel. Et là, quand je vois tous ces commentaires, je dis écoutez, moi j'ai encore un petit peu de stock chez moi. Donc je dis oui, oui, oui, je la vends. Tout de suite, je saute dans le truc. On va voir, on ne sait pas. Et puis, je commence à rencontrer mes clientes.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Le midi. Ce qui est génial avec YouTube, Internet, c'est que tout de suite, on peut avoir une communauté assez internationale. Donc moi, mes clientes, ce sont des femmes afro-caribéennes, afro-descendantes de la francophonie. Donc la majorité de ma clientèle est en France, mais j'ai beaucoup de clientes en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, au Canada, dans les dom-doms. J'en ai même en Australie. Toutes les femmes afro-descendantes francophones voient ma chaîne et sont intéressées. Donc, j'envoie les colis le midi et le soir, je rencontre dans les gares parisiennes ma clientèle d'Île-de-France. Et donc, c'est magnifique.

  • Speaker #0

    Vraiment, c'est beau. C'est beau. J'adore. J'adore. Et là, on est en quelle année ?

  • Speaker #1

    Là, du coup, on est en 2017.

  • Speaker #0

    Oui, oui. D'accord. 2017-2018, tu as lancé ta chaîne en 2017, fin 2017-2018, tu commences à vendre ton huile. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. La chaîne, je l'ai créée, j'ai fait la première vidéo en juin 2017, exactement. Donc, vers novembre 2017, je finis mon stock. Ok.

  • Speaker #0

    J'ai une question avant que tu ailles plus loin, justement sur cette huile de ricin, parce que pour toi, en fait, finalement, la tradition haïtienne… elle est essentielle, tu l'as dit en introduction tu fais plein de choses pour développer, pour le développement de ton pays et moi c'est ce que j'ai trouvé vraiment très beau aussi chez toi, c'est qu'est-ce qui t'a finalement inspiré à mettre la tradition haïtienne dans tes produits capillaires ?

  • Speaker #1

    Franchement ça s'est fait naturellement puisque du coup en fait pour le cheminement par rapport à l'introduction de l'huile de ricin noir d'Haïti dans ma routine capillaire euh Elle est déjà connue, l'huile de ricin noir d'Haïti, dans la communauté haïtienne, mais les gens ne l'utilisent absolument pas pour le capillaire. Ils l'utilisent pour faire des massages, des massages pour le corps, quand ils sont malades, si tu as mal à la gorge, tu passes un petit peu d'huile sur le cou. Ils l'utilisent vraiment plus pour les massages. Et moi, dans ma recherche d'amélioration capillaire, je sais avec le livre Audrey Davis, tous mes accidents capillaires, je suis une product junkie. J'achète plein de produits capillaires. Et ce qui faisait fureur à un moment donné, c'était la Jamaican Black Caster Oil. Je suis sûre que tu la connais. Mais bien sûr. Celle-là, elle faisait fureur. Donc, je me disais, OK, vas-y, je vais l'essayer, je vais l'acheter, on va voir. Et un jour, comme ça, par hasard, j'avais une petite bouteille d'huile de ricin noir d'Haïti dans mon placard. Et nous, à l'époque, on mettait ça dans des bouteilles, dans des fioles, tu vois, des fioles recyclées. Et je sens, je me dis, mais...

  • Speaker #0

    C'est la même odeur ?

  • Speaker #1

    C'est la même chose ! Donc là, je suis mais foudroyée. Je suis comme frappée par la foudre. Je suis frappée par la foudre parce que en fait, la Jamaïcaine, pour moi, je la trouvais... Quand j'ai comparé les deux, c'est pas pareil. C'est pas... La Jamaïcaine, on sent qu'elle, c'est pas un produit... Maintenant, on n'est plus dans un produit 100% concentré. Alors que dans celle que j'avais à la maison, chez moi, la concentration, elle était pure. C'était mon papy qui la faisait. Donc,

  • Speaker #0

    OK, ce que tu dis, en fait, c'est que tu t'es aperçu que tu avais un trésor caché. Voilà, tout simplement. Ce trésor caché, il était encore plus beau parce qu'il était encore plus pur. Il était encore plus brut. Et finalement, c'est l'engouement. Parce que tu l'as dit, on était toutes à fond avec cette Jamaican Black Castor Oil. C'était, on était, et toi, tu avais ça et tu t'es dit, attends, finalement, j'ai déjà quelque chose et qui est encore mieux, je vais l'utiliser pour les cheveux, puisque c'est pas quelque chose que vous utilisez pour les cheveux, tu l'as dit.

  • Speaker #1

    Exactement, et c'est ça qui est très important.

  • Speaker #0

    Ça, c'est l'étincelle magique, la baguette magique qui s'est ouverte en toi. Je vois la scène, je n'y étais pas,

  • Speaker #1

    mais je vois la scène. Oui, j'ai troqué. En plus, la Jamaïcaine, c'était de l'eau à comparer à celle que j'avais chez moi. Elle était liquide alors que la mienne a été consistante. Elle a été riche. Visqueuse,

  • Speaker #0

    bien épaisse.

  • Speaker #1

    Et son parfum, il était plus fort. Donc, je me suis dit, je troque la Jamaïcaine contre la mienne.

  • Speaker #0

    Ah, trop bien.

  • Speaker #1

    Et du coup, toujours dans la même anecdote, dans la communauté haïtienne, l'huile de ricin noir d'Haïti, c'était un parent pauvre. C'est une huile qui était très mal considérée parce que les gens considéraient qu'elle ne sentait pas bon, que ce n'était pas un produit noble. Ils ne l'utilisaient pas pour les cheveux justement parce que ça puait, selon eux. Ils préféraient utiliser des pommades qui sentent bon, comme le Dax. Voilà.

  • Speaker #0

    On a eu la même vie. Nous aux Antilles, c'est l'huile de carapate, tu connais. C'est pareil. C'est vrai qu'on l'utilisait un petit peu plus pour les cheveux, mais c'est vrai que cette odeur forte là, franchement.

  • Speaker #1

    Les gens n'étaient pas encore adeptes. Maintenant, tu vois la valeur du produit.

  • Speaker #0

    C'est normal, c'est comme tout. La société te fait toujours aller vers le moderne, vers le chimique, vers le transformé, alors que finalement, le brut, le naturel, l'ancestral. c'est la clé en fait. C'est bien qu'il y ait des gens comme toi et comme plein d'autres qui retournent et qui apprécient ces valeurs-là, qui sont au-delà du... Et tu l'as dit, tu as dit, c'était le parent pauvre.

  • Speaker #1

    Vraiment.

  • Speaker #0

    Et c'est ce que je trouve bien dans toutes ces démarches-là, c'est que finalement, on a cédé aux sirènes de la modernité, du consumérisme, etc. Alors que finalement... Et ce n'était pas la bonne voie, puisque... ton histoire, mon histoire, l'histoire de plein de femmes, c'était ça, en fait, cette perte, cette casse de cheveux et cette errance capillaire, pour revenir en fait à quelque chose qui a été mal considéré, parce que... taxée de paysans, d'anciens, de pas modernes. Alors que la réponse, elle est là. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est des produits qui sont bons, qui sont dans des packagings. Ouais,

  • Speaker #0

    exact. Alors bon, tu tombes en amour avec cette huile de ricin noir d'Haïti. Alors raconte après, comment ça s'est développé pour toi ?

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