- Speaker #0
Eh bien, bonjour Delphine, je suis ravie de te recevoir aujourd'hui sur mon podcast. Dis-moi, comment vas-tu ?
- Speaker #1
Eh bien, bonjour Carole, je vais très très bien. Merci à toi de m'inviter.
- Speaker #0
C'est vraiment avec grand plaisir parce que, en fait, moi je t'ai connue dans ce documentaire de Teva, toute de mèche, et lorsque j'ai vu ton passage, j'ai été éblouie. Je pense que vraiment, c'est vraiment le terme. J'ai été par cette lumière, cette lumière de ta chevelure. ta chevelure avec tes cheveux gris. Et en fait, aujourd'hui, dans cet épisode, on va parler vraiment de ce lien intime, tout simplement entre nos cheveux et puis l'image que l'on projette à travers notre chevelure grise. Et pour moi, vraiment, tu incarnes parfaitement ce parcours qui est un peu un processus. Et j'aurais envie que tu reviennes sur ça. Et en fait, avant que tu reviennes, sur ton cheminement, ta propre histoire, est-ce que tu veux bien Delphine, l'enchanteuse, qui est déjà un nom très, très évocateur, nous te présenter et nous dire un petit peu qui tu es, en quelques mots ?
- Speaker #1
Oui, ça, c'est toujours difficile. Je m'appelle Delphine, ce n'est pas un pseudo, je m'appelle bien Delphine. L'enchanteuse, c'est parce que mon métier, je suis masseuse et je fais du soin énergétique, et j'ai choisi d'appeler ma boutique, mon... ma petite antre de massage, l'enchanteuse, parce que je trouvais que ça me collait bien, en fait. Et aussi parce que je trouve que c'est un métier qui apporte du bonheur aux gens, en fait. Voilà, donc je trouve que c'est vraiment sympa puisque, en fait, tu ne fais que du bien aux gens. Donc, voilà, je trouve que c'est chouette comme boulot. Donc, sinon, je vais avoir 50 ans dans quelques mois, dans trois mois. Je suis maman de quatre garçons qui sont grands maintenant. Qu'est-ce que je pourrais te dire encore ? J'ai également un blog que j'ai créé en 2012 et une chaîne YouTube. Et sinon, je suis présente sur les réseaux sociaux depuis, pareil, à peu près 2012-2013.
- Speaker #0
Ah oui,
- Speaker #1
donc ça fait longtemps déjà qu'effectivement que tu partages ton message.
- Speaker #0
Et effectivement, c'est en lien aussi avec les massages, les soins énergétiques. Donc ce côté l'enchanteuse, ce côté... magicienne un peu, moi ça m'évoque il y a ce côté un peu onirique un peu magique voilà et donc ce que je trouve aussi superbe c'est justement ta belle et longue chevelure parce que tu as des cheveux qui sont très longs, ils t'arrivent où à peu près ? un tout petit peu presque en dessous de la poitrine presque en dessous de la poitrine donc ils sont assez longs et je voudrais que tu nous dises à quel moment tu t'es sentie prête ? pour cette transition ?
- Speaker #1
Alors, je pense que j'ai mis beaucoup de temps parce que ça va faire 10 ans. Donc, en janvier, l'année prochaine, donc ça fera 10 ans. Donc, j'ai attendu en fait mes 40 ans pour sauter le pas. J'ai eu des cheveux blancs très tôt, vers 16 ans déjà, parce que dans ma famille, je pense qu'il y a eu un côté génétique, héréditaire. Et mon papa a été gris assez tôt. Donc, je pense que j'avais déjà des cheveux blancs, oui, vers 16 ans. Et bien sûr, je l'éteignais, comme beaucoup d'autres. de personnes autour de moi ma maman se teignait les cheveux aussi et puis dans ma famille en fait les femmes se teignait les cheveux donc ben je faisais voilà je sais pas que j'avais honte mais voilà enfin je pense que la culture était comme ça dans notre famille on montrait pas vraiment ses cheveux gris et donc j'ai commencé à me les teindre et donc je les teignait en noir donc même si j'avais une base quand même enfin voilà qui était châtain foncé je les teignait en noir et je les ai teints pendant jusqu'à mes 40 ans Et en fait, quelques années avant mes 40 ans, j'ai eu un parcours de vie qui, je ne vais pas dire qui a été difficile, mais j'ai eu plusieurs événements dans ma vie qui ont été assez compliqués à partir de la trentaine. Et je pense que ça a été un gros moment de remise en question aussi. Je pense que ça vient aussi, tu parlais, c'est une décision aussi, c'est quelque chose qui est très émotionnel. Et je pense que ça a fait partie de ce parcours-là. J'ai changé pas mal de choses dans ma vie. Donc déjà, quand j'ai eu mes enfants, je suis passée à plus de choses naturelles, des couches lavables. J'utilisais beaucoup plus d'huile essentielle, d'huile végétale, des choses comme ça. Je me soignais un peu plus par la phytothérapie. Et je suis passée après aux cosmétiques plus naturelles. Et le dernier point sur lequel je coincais, c'était le... point cheveux en fait, c'est parce que ça reste délicat. C'est drôle comme à quel point, en fait, je veux dire, nos cheveux, ça tient une place quand même super importante dans notre vie finalement. Et à quel point, en fait, on y est attaché finalement. On n'y pense pas forcément tous les jours, mais c'est quand on va chez le coiffeur, par exemple, et qu'on dit je vais faire couper un centimètre de pointe enfin, on est toutes là à dire au coiffeur pas trop, pas trop, s'il vous plaît Enfin, voilà, on a l'impression que c'est la fin du monde. Et je pense que toucher aux cheveux, ça incarne quand même la féminité, ça fait partie de soi. Ça faisait vraiment partie de moi et je sais que moi qui me teignais les cheveux, je les lissais. Je faisais brushing, lissage, presque tout ce qu'il ne faut pas faire pour avoir des cheveux en bonne santé. Et effectivement, quand j'ai commencé à me tourner vers le naturel, j'ai commencé à voir ma véritable nature de cheveux. Ce n'était pas joli joli. D'ailleurs, je l'ai partagé sur mon blog parce que je voulais montrer à quel point, d'où je démarrais. Et j'ai commencé à me dire, à utiliser des shampoings, des après-shampoings plus naturels, tout ça. Et après, je me suis dit, maintenant, il serait peut-être temps d'arrêter de colorer les cheveux ou en tout cas de trouver une alternative. Trouver une alternative naturelle à une coloration chimique, c'est super compliqué. Surtout quand les racines viennent assez rapidement, c'est-à-dire qu'il faudrait faire ces racines tous les 15 jours à toutes les 3 semaines parce que le décalage de couleurs est tellement prononcé que c'est choquant tout de suite. Et donc je suis passée sur de la teinture semi-naturelle ou semi-chimique, tu le diras comme tu en as envie, tu le tournes comme ça. Et je l'ai fait pendant un certain temps et ça ne me convenait pas vraiment. Après, je suis passée sur des colorations végétales à base de plantes, la marque Caddy par exemple. Je ne sais pas si on a le droit de citer, mais c'était cette coloration-là. J'étais plus ou moins satisfaite du résultat. Par contre, c'est très long à faire poser. C'est comme le henné. Donc, je vais dire, ça a duré 4 heures, 5 heures de pause, sans compter le temps de rinçage. Et ça devenait presque aberrant le temps que je perdais sur un week-end. à faire cette coloration, tout en sachant que je faisais pas mal de sport, j'allais à la piscine de temps en temps. Donc, il fallait calculer entre le moment où... Alors, si je fais ma couleur, il ne faut pas que je transpire de trop du cuir chevelu, parce que sinon, la couleur ne va pas tenir tout de suite. Si je vais à la piscine, la couleur va dégorger. Je me suis dit, non, mais ça devient ridicule, quoi. Mais là, je me suis dit, ça devenait trop...
- Speaker #0
Trop contraignant.
- Speaker #1
Trop contraignant, oui.
- Speaker #0
Tu as dit quelque chose juste avant, un peu avant, tu as parlé dans ta vie de remise en question. En quoi ces remises en question t'ont aidé finalement à voir les choses autrement ? C'était quoi cette remise en question et en quoi elle t'a aidé finalement à cheminer ?
- Speaker #1
Alors, ça a été une profonde remise en question parce qu'en dix ans, j'ai perdu huit membres de ma famille. Donc, ça a été quelque chose qui a été très… très lourds, très douloureux. Et il a fallu faire preuve d'une grande résilience, si tu veux, puisque à chaque fois, il fallait essayer de rebondir. Et je trouvais ça bête de perdre du temps que tu peux passer de qualité à faire autre chose, de passer du temps avec tes enfants ou avec ta famille. Tout ça pour une histoire de coloration capillaire, en fait. Voilà, c'était...
- Speaker #0
Ok, ok.
- Speaker #1
Tu vois tout ce temps que tu perdais, puis cet argent aussi finalement, parce que les couleurs, ça coûte quand même cher si tu vas chez le coiffeur, ou même si tu les achètes, parce qu'il faut entretenir tout ça régulièrement. Et à un moment, en fait, je n'ai pas envie de dire que c'est superficiel, parce que je ne suis pas là à dire que les personnes qui font ça, elles sont superficielles, ça leur fait du bien, c'est comme ça qu'elles fonctionnent. Et j'ai fonctionné comme ça pendant très longtemps, moi aussi. Mais à un moment... En fait, je me suis dit, pour moi en tout cas, de mon expérience, je me suis dit, ce n'est pas comme ça que j'ai envie de continuer à mener ma vie. En fait, j'avais envie de tendre vers un mode de vie plus doux, plus simple, de moins me compliquer la vie et de plus profiter d'autres moments. Il me disait que le temps que je consacrais là à cette… couleur par exemple, je pouvais très bien faire autre chose. J'ai simplement en fait changé mes priorités.
- Speaker #0
Ce que j'entends dans ce que tu évoques, c'est que tu as lâché prise sur quelque chose. Tu as lâché prise sur l'importance que tu accordais à ce résultat esthétique de cette couleur avec la transition du chimique au semi-chimique au végétal mais la contrainte de temps et ce temps qui est très long et d'organisation de tes différentes activités par ailleurs et ce temps passé à finalement rendre à t'attacher à cette à ce désir de plaire ou de te plaire devenait trop lourd ou était en déséquilibre par rapport à cette remise profonde cette remise en question profonde que tu as eu dans ta vie qui a été finalement de dire que dans la vie on a autre chose à faire et le temps que l'on a passé doit être un temps de qualité pour faire des choses plus simples et plus saines. Est-ce que c'est ça ?
- Speaker #1
Oui, c'est ça qui te rend plus heureux. Et en fait, je me suis rendue compte au fil des années, c'est-à-dire que... déjà tu dois vivre ta vie pour toi alors pas de façon égoïste mais tu dois vivre ta vie pour toi et et un moment je me suis questionné mais pourquoi en fait pourquoi en fait je faisais tout ça est ce que c'était vraiment pour moi ou est ce que c'était aussi tu vois pour coller un petit peu bas finalement aux normes que la société en fait véhicule c'est à dire que est ce que parce que du coup tu laisses tes cheveux blancs ou tu te colore pas les cheveux ou est ce que tu parce que c'est pareil pas C'est aller de pair avec plein d'autres choses, c'est-à-dire que je suis devenue végétarienne, j'ai commencé à faire plus de sport, je me suis maquillée beaucoup moins, moi qui me maquillais énormément avant. Il y a plein de choses comme ça que j'ai laissées de côté pour me libérer du temps et pour me sentir plus moi-même aussi. C'est-à-dire que comme la personne que tu es à 20 ans, finalement la personne que tu es à 40 ans, ce n'est pas que je n'ai pas envie de dire que tu n'as plus rien à prouver, mais ton état d'esprit, en tout cas le mien, était complètement différent, c'est-à-dire qu'à 20 ans, voilà, à 20 ans, tu as envie d'avoir des enfants, tu as envie d'avoir peut-être un bon travail, enfin, tu vois, une maison, machin. À 40 ans, mon état d'esprit, en tout cas mes objectifs, mes rêves n'étaient plus du tout les mêmes. Donc, quelque part, je m'en fichais un peu finalement de l'image que je véhiculais et je me disais de toute façon, si celui-là n'est pas d'accord avec moi, ça m'est égal. Et l'important, c'est que moi, je me sens bien, tu vois, dans mon quotidien. Et c'est là où je me rendais compte aussi que plus toi, tu te sens bien dans ta peau et dans ta vie, finalement, et plus tu disais, tu vois, enfin, rayonnante ou je ne sais plus ce que tu as dit au début. Mais je trouve que plus ta propre lumière, finalement, elle va apporter aussi du bonheur aux autres. En fait, tu vas rejaillir sur les autres. Et si toi, tu oses le faire, peut-être que d'autres oseront le faire. Le truc aussi, c'est que souvent, on se dit... surtout quand on commence quelque chose que les autres ne font pas forcément, tout le monde te regarde un peu en te disant oh là là, mais qu'est-ce qui lui prend ? Tu vois, tu as changé. Et finalement, on se rend compte qu'on inspire quelque part les autres aussi, parce qu'en partageant, en osant être toi-même, tu amènes finalement les autres aussi à ce cheminement-là aussi, parce que quelque part, c'est libérateur pour toi, mais ça peut être libérateur pour toi aussi. pour l'autre aussi. Là, on parle de cheveux, mais ça peut être dans n'importe quel domaine de ta vie.
- Speaker #0
Complètement. Justement, c'est très intéressant ce que tu es en train de dire. C'est qu'on l'a compris, tu as eu besoin d'autre chose. Tu as eu besoin de consacrer plus que le temps que tu consacres soit un temps plus de qualité pour être plus pour toi. Tu as lâché prise sur cette image liée à tes cheveux. Donc ça, ça a été le déclic, ça a été ce qui t'a motivé. Ensuite, on va parler des autres, oser être soi-même, inspirer les autres. Mais comment finalement, toi, tu as su éviter cet écueil de dire cheveux gris égale vieillesse, égale le temps qui passe ? Comment tu as réussi à faire ça ? Parce que c'est sale, souvent, la clé qui est très, très, très difficile.
- Speaker #1
Alors déjà, je pense qu'à 40 ans, je ne me sentais pas vieille. Je mets des gros guillemets, vraiment. Voilà, vieille, c'est aujourd'hui, 40 ans. Je pense que ma tante m'a beaucoup aidée là-dessus. Donc, ma tante a 86 ans maintenant. Et je me rappelle que quand je lui avais dit que je souhaitais d'arrêter de me teindre les cheveux, je venais donc d'avoir 40 ans. Et elle me disait toujours, je le disais souvent dans mes vidéos, ma tante me disait toujours, tu verras, 40 ans pour moi. Donc, elle le disait pour elle, ça a été mes plus belles années. Et là, je me disais quelque part, OK, 40 ans, ça reste un peu un âge charnière aussi, quelque part dans une vie, 40 ans, c'est un petit peu comme finalement ton milieu de vie, la quarantaine. Et tu te dis, est-ce que ce ne serait peut-être pas le moment d'oser, tu vois, maintenant, faire quelque chose que tu n'as jamais fait ? Je sais qu'à mes 40 ans, en fait, je m'étais fait toute une liste. J'avais listé tout un tas de choses qui me faisaient très peur, encore une fois entre guillemets, dans lesquelles je n'osais pas trop me lancer. Je m'étais faite une liste et je me suis dit, à la fin de cette année de mes 40 ans, il faut que j'ai coché toutes les cases. J'ai coché toutes les cases, donc j'ai fait plein de choses qui me foutaient la trouille, mais que j'ai osé sauter le pas. Et quelque part, ça fait du bien. quelque part parce qu'on se dit finalement, j'arrive finalement à passer outre.
- Speaker #0
À passer outre tes peurs, donc ça veut dire que finalement, en te donnant cette liste de choses qui te faisaient peur, tu as pu te prouver à toi-même que tu étais capable de pouvoir les réaliser et donc dépasser tes peurs. Donc du coup, cette peur entre guillemets de cheveux blancs, enfin cheveux gris. à commencer à laisser apparaître. Et tu t'es dit, je peux le faire comme n'importe quel autre projet qui est sur ta liste. Je ne sais pas si c'était sur ta liste, d'ailleurs.
- Speaker #1
Si, c'était dessus. Par contre, ce qui m'a beaucoup aidée, c'est qu'il y a dix ans maintenant, parce que ça fait presque dix ans, en fait, aux États-Unis, ça a été aussi une grande mode à l'époque. Donc, il y a dix ans, où il y a beaucoup de stars qui ont mis ça en avant. Alors, ce n'était pas forcément des couleurs naturelles qu'elles faisaient en gris. Mais du coup, tu vois, ça a été beaucoup la mode du tie and die, c'est-à-dire que tu avais une partie grise, une partie colorée encore. Donc, en fait, et j'ai commencé à chercher un petit peu, voilà, des inspirations. Moi aussi, comme tout le monde, c'est aussi l'époque où Sophie Fontanel avait arrêté de se colorer les cheveux. Et en fait, ce qui fait vraiment peur, je crois que ce n'est pas forcément, en fait, d'arrêter de te teindre les cheveux. C'est tout simplement que toi, tu ne sais pas en dessous. Quelle est l'étendue, en fait, de ta chevelure grise ? C'est-à-dire que tu ne sais pas si tu as juste une mèche ou quelques cheveux gris. Tu vois, tu ne sais pas du tout à quoi ça va ressembler. Oui,
- Speaker #0
c'est vrai, tu as raison.
- Speaker #1
Ça, ça fait peur aussi parce que tu te dis, OK, là, j'arrête de me teindre les cheveux, mais est-ce que peut-être que tu as juste une mèche comme ça ? Tu sais, il y en a beaucoup qui disaient, genre, à la Cruella d'enfer, tu vois, dans les sangs adalmatiens, où tu as juste une grande mèche comme ça. Et puis le reste... continue à être quand même encore plus ou moins avec ta couleur de base. Et en fait, tu ne sais pas ce que ça va donner. Donc, c'est un petit peu la surprise.
- Speaker #0
C'est l'inconnu.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Tu ne maîtrises plus finalement.
- Speaker #1
Voilà. Et donc, il faut, encore une fois, accepter de lâcher prise. Et le truc, en plus, avec les réseaux, c'est-à-dire que quand j'ai commencé moi à me lancer là-dedans... Donc, j'ai cherché un petit peu sur le net aussi des photos de femmes qui étaient en transition aussi, parce que j'avais envie de me donner une idée de ce que ça pouvait représenter visuellement, en fait. Parce que je n'avais aucune intention, en fait, de me couper les cheveux, ne serait-ce qu'un tout petit peu, ou de me raser la tête, comme certaines ont eu le courage de le faire, en fait. Donc, moi, c'était hors de question. Et du coup, je me suis dit, je vais essayer. Et le truc aussi, là où j'avais un petit peu peur, c'est que comme je filmais beaucoup de choses de mon quotidien et quand j'ai décidé de me lancer dans cette transition, je me suis dit, bon, il n'y a pas que moi, j'imagine, qui est dans cet état d'esprit, dans cette démarche-là. C'était d'ailleurs à la base pour ça que j'avais créé mon blog aussi, parce que c'était dans l'idée de partager des choses et d'échanger avec des gens. Et du coup, je me suis dit, bon... Peut-être qu'il y en a d'autres qui me suivront et peut-être qu'on pourra le faire ensemble. Et donc, c'est vrai que je ne pensais pas que ça allait susciter autant de réactions, alors dans les deux sens, alors aussi bien positives que moins sympathiques, on va dire.
- Speaker #0
Justement, comment tu as géré ces différents regards, ces différents jugements ? Parce que justement, tu mets le doigt là-dessus. Il y a des regards positifs et puis il y a des regards négatifs, la critique. Comment t'as géré ça ?
- Speaker #1
Alors, encore une fois, je pense que c'est un peu comme dans les accords Toltec, si tu les as lus. Ne le prends pas personnellement, c'est-à-dire que comme tout ce qu'on fait, je pense, dans la vie, quand quelqu'un nous critique, en fait, ce n'est pas nous qu'il critique. C'est ce que nous, on fait et l'image que ça lui renvoie à lui. C'est-à-dire que la personne va me regarder et puis elle va dire Ah, tu vas faire vieille Moi, je sais qu'on m'avait même dit Ah, on va dire, quand tu vas aller chercher tes enfants à l'école, on va dire… Oh, tu viens avec ta grand-mère ? Enfin, sincèrement, qui aurait pu penser que j'étais la grand-mère de mes enfants ? Enfin, voilà, il y a des choses. À un moment, il faut arrêter les conneries. Les gens, en fait, ils projettent leur propre peur sur l'autre, en fait. Et c'est ça, en fait. Quand les gens faisaient une critique, je pense que ce n'était vraiment pas envers moi, mais c'était simplement parce qu'eux ne se verraient pas passer le cap, mais que ce soit cheveux ou encore une fois d'autres choses. Et bon, après, je vais… te dire après des années, c'est pareil, de blog et de vidéos, des critiques, on en a eu une paire déjà. Donc, il y a un moment, je ne vais pas dire que ça te passe au-dessus ou que ça ne te touche plus, mais encore une fois, je me dis que ça ne m'est pas personnellement adressé et que c'est des critiques qui les concernent eux, en fait. Et à la fin, j'ai arrêté de répondre parce que ça ne sert à rien. C'est un échange stérile finalement. Mais finalement, tu passes le cap. Il y a des jours, ça passe très bien. Ton gris, tu vois, ta transition, ça passe très bien. Il y a des jours, tu te lèves et tu te regardes dans la glace et tu te dis Oh mon Dieu, mais qu'est-ce que j'ai fait ? Enfin, tu vois, c'est moche, tu ne te sens pas bien. Mais je veux dire, pas plus que quelqu'un qui n'est pas en transition. ça peut être sur tout et n'importe quoi, tu vois. Tout à fait.
- Speaker #0
L'échelle, ce n'est pas spécifique à ces transitions vers le gris, elle est spécifique à une simple transition tout court, que ce soit par rapport à un aspect corporel, physique, vestimentaire, voilà. Mais est-ce que malgré tout, ou est-ce que tu as eu à ajuster un peu ton style vestimentaire ou ton style par rapport à l'âge ? rapport à tes cheveux, par rapport à ton image personnelle ? Est-ce qu'il y a quelque chose que tu as modifié ou ajusté ou pris plus en considération ?
- Speaker #1
Absolument rien. Donc déjà, je te disais, je me maquillais beaucoup moins. Donc là, je me maquille vraiment très peu puisque je n'utilise qu'une touche de mascara tous les matins, ce qui n'a toujours pas changé depuis. Et au niveau vestimentaire, alors il y a peut-être des couleurs, tu vois, que j'ose moins. parce que, par exemple, le marron, je trouve que ça passe moins, mais c'est aussi peut-être en fonction de mon teint aussi, je ne sais pas. Enfin voilà, il y a des couleurs que je trouve qui me vont moins bien, mais par contre, je trouve qu'il y a des couleurs qui subliment beaucoup plus ta chevelure. Tu vois, par exemple, porter du fuchsia, tu vois, ou sur du noir, par exemple. Je trouve que, par exemple, ça ressort. Si je porte du blanc, ça va paraître beaucoup plus lumineux aussi. Enfin voilà, je m'autorise peut-être plus... de blanc maintenant, dit-elle, alors qu'elle est habillée en noir aujourd'hui. Mais tu vois, il y a des couleurs que je porte plus volontiers que je ne le faisais avant, parce que je trouve que c'est plus harmonieux peut-être, et d'autres que je porte peut-être un peu moins, mais je ne réfléchis pas vraiment en me disant, il faut que j'égaye tout ça, c'est fade, c'est… non.
- Speaker #0
D'accord. Et donc, je comprends, et du coup… finalement, le fait d'accepter tes cheveux gris, est-ce que ça a été pour toi, tu nous l'as un peu dit, mais est-ce que ça a été pour toi comme un nouveau départ ou une continuité ? Ça a été quoi ? Un nouveau départ, renouveau ou une continuité de quelque chose dans la construction de ton image personnelle ?
- Speaker #1
Ça a été quelque part une continuité puisque je tendais vers plus de naturel et puis moins prise de tête aussi au niveau de tout ce que je faisais aussi, de tout. le temps que je passais pour mes cheveux et tout ça. Mais quelque part, c'est un nouveau départ aussi, puisque en fait, je pense que quelque part, ça change quand même ton état d'esprit aussi, parce que je ne veux pas dire que ça fait de toi une autre personne, mais quelque part, ça fait peut-être de toi plus toi. Je ne sais pas comment... Je comprends. C'est-à-dire que tu t'autorises à être authentique. Ce n'est pas qu'avant, tu étais fausse, mais je vais dire si maintenant, tu as... Tu n'as plus envie de te colorer les cheveux et que tu es très bien comme ça. Désolée pour mon chien qui aboie. Mais voilà, je pense que c'est quelque chose qui ne me gêne plus, comme avant, en fait, où je pouvais me dire, tu vois, il faut absolument que je recouvre mes racines.
- Speaker #0
Donc, en fait, est-ce que ça veut dire que tu t'autorises à exprimer ton projet de vie ?
- Speaker #1
Oui. Alors, je ne sais pas si on peut exprimer le... le fait d'avoir des cheveux gris comme un projet de vie, mais dans un ensemble, si tu veux.
- Speaker #0
Oui, c'est dans ce sens que tu as dit que tu voulais plus de naturel, moins de poids, de tête. Donc, c'était un nouveau projet de vie, un nouveau projet pour ta vie. Donc, du coup, le fait d'arborer tes cheveux gris, c'était l'expression de ce projet, nouveau projet que tu avais dans ta vie. C'était plus ça, finalement. Est-ce que tu as parlé aussi de confiance, d'état d'esprit ? tu vois, tu l'as dit tout à l'heure, ça a eu un impact, nouveau départ, changement d'état d'esprit, c'était quoi du coup les émotions, c'était quoi que ça a dégagé dans ton mindset du coup ?
- Speaker #1
Alors curieusement, je suis une personne, j'ai quand même, alors je ne peux pas dire super confiance en moi, mais voilà, je suis quand même quelqu'un qui, on va dire, a plus ou moins confiance en moi. Par contre, Ce qui était marrant, c'est que pendant la transition, j'avais l'impression de me sentir plus forte. C'est-à-dire que tu sais que les gens te regardent. Et d'autant plus quand tu fais ta transition avec des cheveux longs. Parce qu'à un moment, voilà, enfin, ton... Ça se voit bien. Oui, ça se voit énormément. Surtout qu'en fait, à un moment, j'avais trois couleurs quand même. J'avais du gris, du roux, parce que j'avais le reste de mon aîné ou des colorations végétales. Et donc, mon châtain foncé qui était en bas. Et donc, tu suicides quand même le regard des gens. En plus, je suis très grande. Donc, je ne passe pas inaperçu. À l'époque, je travaillais encore. Et c'est vrai qu'en plus, j'étais secrétaire médicale. Donc, à l'hôpital, tu étais constamment… en contact avec le public. Même tu marchais dans la rue, les gens te regardaient. Et du coup, quelque part, en fait, ça m'a... Je ne sais pas si je peux dire que ça m'a rendue plus forte, mais si tu veux, en fait, je me sentais... Je ne sais pas comment dire. Vas-y, dis-le. Je ne trouve pas le mot, mais vraiment, tu vois... Puissante ? Oui, c'est ça. Tu vois, mais vraiment, ce n'est pas dans un... C'est pas égotique. Voilà, j'avais l'impression, tu vois, d'avoir un... pouvoir et de me dire, ouais, ben oui, je suis en transition, peut-être que ça te choque, mais ça m'est égal, tu vois, enfin, c'était, oui, ben tu peux regarder, ça me gêne pas du tout, en fait, voilà, c'était assez drôle, en fait.
- Speaker #0
C'est très intéressant ce que tu dis, cette notion de pouvoir que tu as dans la vie, que les gens peuvent te regarder, certes, mais c'était leur problème, toi, tu es au-delà de ça, toi, tu es un peu en lévitation, j'ai presque envie, c'est... C'est l'image qui me vient en tête quand je t'imagine en train de marcher comme ça et dire Ok, tu peux me regarder, mais toi, tu as tes cheveux qui volent au vent en lévitation. Tes pieds ne touchent pas terre. On est littéralement dans ce domaine-là. Et du coup, ça a permis pour toi d'affirmer ton identité.
- Speaker #1
Oui, ça m'a beaucoup aidée d'avoir vraiment beaucoup plus confiance en moi. Je me sentais… je me sentais vraiment bien, libérée vraiment d'un poids. Et c'est-à-dire que... Mais tu sens en plus le regard des autres. Et je sais que beaucoup, des fois, me demandaient... J'étais mariée à l'époque où j'ai commencé en fait cette transition, donc je ne le suis plus aujourd'hui. Et du coup, il y en a beaucoup qui me demandent en fait, mais avec les hommes, et comment... Enfin voilà, qu'est-ce qu'ils en pensent ? Est-ce que c'est difficile ? Mais au contraire, non. Enfin, c'est presque même beaucoup plus simple, parce qu'en fait... On te remarque tellement par rapport à ta couleur de cheveux que tu ne passes pas inaperçu. Après, encore une fois, il y a des hommes à qui ça plaît, il y en aura d'autres à qui ça ne plaira pas, comme des femmes. Mais je vais dire, non, c'est beaucoup plus simple. Et puis, ça fait toujours une entrée en matière, tu vois, qui t'aborde beaucoup plus facilement. Moi, ça m'arrive encore maintenant. Je marche dans la rue et des fois, j'ai des dames ou des messieurs qui m'arrêtent et qui me disent… aux cheveux, c'est magnifique. Et ça me fait rire, en fait.
- Speaker #0
Mais je comprends, Delphine, tellement ce que tu exprimes. C'est que, en fait, ça fait comme une sorte de connivence, comme s'il y a une sorte de langage commun, une sorte de compréhension entre toi et les autres qui viennent t'aborder et qui viennent, du coup, et qui sont curieux d'en savoir plus parce qu'on sent bien qu'il y a une puissance, qu'il y a un pouvoir, qu'il y a quelque chose qui émane de toi. par rapport à ce projet de vie que tu affirmes. Et donc, les gens sont curieux, ils sont attirés par toi, tu es tel un aimant. Et du coup, tu as dit tout à l'heure, et j'aimerais bien qu'on en reparle, inspirer les autres, oser être soi, c'est inspirer les autres. Donc du coup, finalement, ces gens qui viennent à toi, ces femmes comme ces hommes, est-ce que quelque part, tu es en train de les inspirer à faire peut-être de même dans leur vie, d'une certaine façon ? Peut-être pas avec la couleur grise, mais de se dire j'ai eu le courage, j'ai le courage de faire ce choix, ce choix assumé qui est libérateur, c'est ce que tu as dit, et qui t'apporte tellement plus que ce que tu imagines, que tu renvoies sur les autres cette puissance et cette lumière. Et du coup, c'est ça qui attire les gens et qui leur donne envie de le faire pour eux,
- Speaker #1
moins d'essayer. C'est ce que je te disais tout à l'heure, c'est ça, c'est le fait de te sentir bien finalement dans ta peau et dans ta vie en fait, en règle générale, c'est-à-dire que tu te sens bien et je pense que quelque part, tu dois en fait, on doit le ressentir j'imagine à l'extérieur et du coup, forcément, les gens ont envie, j'ai pas envie de dire de connaître le secret, tu vois, mais forcément, mais tu attires en fait les gens parce que forcément, ça donne envie et toi aussi. tu aurais envie de te sentir aussi bien. Donc forcément, alors encore une fois, ça peut être du côté des cheveux, mais ça peut être dans plein de choses. Moi, je me suis reconvertie professionnellement justement dans le massage il y a seulement cinq ans. Je vais dire, je l'ai fait à 45 ans. C'est pour ça que je te dis, l'année des quarantaines, effectivement, c'est des années magnifiques, je trouve, pour une femme parce qu'on a passé un peu la période enfant et c'est un peu finalement le moment où tu... tu te réappropries un peu ta vie aussi, où tu peux remettre des choses en place pour toi. Et j'ai fait, mais durant ces dix dernières années, mais quand j'y repense, c'est énorme, quoi. Le chemin que j'ai parcouru, c'est énorme. Et je suis tellement reconnaissante, malgré les épreuves, parce que ça n'a pas été tout rose tous les jours, mais malgré tout ça, j'adore ma vie aujourd'hui, quoi. Enfin, c'est... Je ne sais pas si je pourrais être plus heureuse que je le suis aujourd'hui. Je me sens bien autant chez moi, dans ma vie, avec mes enfants, que mon travail. Je suis épanouie vraiment, je pense, dans tous les domaines. Je trouve à l'aube de mes 50 ans, je trouve ça génial.
- Speaker #0
C'est génial, c'est super, c'est beau comme discours de partager ça aux femmes qui nous écoutent et aux hommes aussi. Ce qui est intéressant dans tout ce que tu évoques, et je repense à ce que tu as dit sur ta liste à partir de 40 ans, ma liste de choses à faire qui me font peur et que tu as su donc dépasser tout ça. Et le fait d'avoir dépassé tout ça, t'as permis d'accéder à un autre niveau. C'est comme si tu avais dépassé un boss de niveau pour les amateurs de jeux vidéo. Tu as dépassé, tu as vaincu un boss de niveau, tu es passé au niveau supérieur. Ce niveau supérieur t'a ouvert de nouvelles perspectives sur le fait de toi, de ce que tu ressens pour toi dans ta vie, ce bonheur, cette libération, cette confiance, cette force, cet impact positif sur les autres et ce que ça t'a apporté dans ta vie. J'aimerais que tu nous en parles justement par rapport à ce changement de vie, ce changement de carrière. Est-ce que ça aurait pu se faire avant ou est-ce que ça a été facilité du coup avec ces transitions avec les cheveux gris, le fait de t'affirmer ?
- Speaker #1
Je pense que non, ça n'aurait pas pu se faire avant. Alors, c'était un projet qui trottait dans ma tête déjà parce que bon, voilà, ça a été un gros changement de vie. Bon, je ne veux pas rentrer non plus dans les détails, mais voilà, tu auras compris que j'ai divorcé entre-temps. Mais je pense que voilà, à partir de 40 ans, en fait, c'est… Je pense que quand tu as 20 ans, tu as pas mal de projets de vie, tu as pas mal de projets dans la tête. Et je ne sais pas, à un moment, tu dois faire comme un bilan. Je t'ai dit, j'ai dû faire face à pas mal de décès dans ma famille. Et c'est vrai que quand tu perds quelqu'un de très proche, je trouve que quelque part, ça te touche profondément. Moi, je repense souvent à ma vie à moi. C'est-à-dire que tu te dis… Peut-être que tu n'as pas eu assez de temps avec cette personne. Peut-être que tu aurais aimé que les choses soient différentes. Et du coup, tu remets toujours ça. Moi, je remettais ça toujours en perspective avec ma propre vie. Et je me disais, qu'est-ce que je pourrais faire pour me sentir mieux ? Parce qu'il y a toujours des périodes dans ta vie où tu te sens moins bien que d'autres. Tu te cherches, tu n'as plus forcément envie de faire ce travail parce que tu ne t'y retrouves plus dedans. J'ai eu une période assez compliquée. Et en fait, c'est grâce à mon blog que j'ai pu ressortir la tête de l'eau finalement. Et quand tu parles après avec des gens, quand tu échanges, tu te rends compte que finalement, tu n'es pas seule et c'est super important. Et je ne sais pas, de fil en aiguille, moi, je dis toujours que mon blog, ça a été un peu comme un psy, si tu veux, parce que ça m'a fait beaucoup de bien, ça m'a amenée sur d'autres questionnements, sur d'autres cheminements. Et puis en fait… petit à petit, en fait, tu tends, t'essayes, en fait, pour te sentir mieux, t'essayes de tendre vers des choses qui te font du bien, qui te font te sentir bien, qui te font te sentir mieux dans ta vie. Et tu passes, en fait, différents paliers. Tu vas mettre des petites choses en place dans ton quotidien pour, justement, que ça aille mieux. Et je pense qu'en fait, ça se fait quelque part naturellement, mais au moment où c'est opportun. En fait, c'est-à-dire que... Je pense qu'il y a certaines choses qui doivent être digérées, acceptées, dédicotées. C'est comme si tu vas avoir un psy, c'est comme si tu suis une thérapie. Et je pense qu'il y a des choses que tu dois régler, il y a des choses qui vont se mettre en place. Et tout doucement, je ne sais pas, naturellement, c'est venu se placer là. Et je sais que, par exemple, le massage, c'est quelque chose que j'adorais faire déjà. Je massais mes enfants, je massais mon mari à la maison. On se faisait des après-midi massages comme ça. Et puis, un jour, en fait, je me suis dit, mais j'aimerais bien avoir mon petit boulot à moi, enfin voilà, avoir ma pièce. On avait une grande maison, j'aimerais bien avoir ma pièce où je recevrais des gens et tout ça. Et je me suis dit, mais tu vois, et là, la question en fait de te sentir pas légitime parce que tu n'as pas de formation, même si les gens te disent que tu masses bien, là, tu vois, tu commences à te poser des questions. Alors, tu te dis, pourquoi pas me former ? Alors, tu cherches un peu. Et puis, tu trouves une formation. Et puis, tu te dis, Mais mince, ça coûte cher. Et puis là, tu te dis, Oui, mais attends, je suis déjà en auto-entreprise par mon blog, par ma chaîne. Et là, tu te dis, Est-ce qu'il n'y a pas moyen d'avoir un petit peu comme les comptes formation qui existent ? Et tu cherches un peu à côté. Et puis finalement, tu te rends compte que ta formation, elle peut être prise en charge. Et en fait, de fil en aiguille, tu as l'impression qu'il y a des choses qui sont mises sur ton chemin pour que tu puisses te faire un peu plus. Tu vois, continuer, tu as l'impression en fait que tout s'aligne et puis que toi, tu as juste à suivre et ça coule de source en fait. Et donc, je me suis formée au massage. J'ai aménagé une pièce chez moi. J'ai commencé à recevoir des gens. Donc, j'ai travaillé pendant un an comme ça chez moi. Donc après, je me suis séparée. Après, j'ai travaillé un an dans l'autre maison que j'avais. Après, j'ai ouvert une boutique. Et après, tu vois, j'ai ouvert donc mon studio parce que j'ai déménagé encore une fois entre-temps. J'ai ouvert mon studio et maintenant, je travaille vraiment à côté de chez moi. Et c'est bien. Mais tu vois, ça reste un cheminement. Mais en fait, c'est plein de petites choses. Mais encore une fois, quelque part, il faut se bouger quand même. Et puis, il faut accepter aussi de lâcher ce qui est sécurisant quelque part. Parce que sinon, en fait, tu n'avanceras pas. C'est compliqué et ça peut faire peur. Mais quelque part, au fond de toi, tu sens que... C'est quelque chose, ça te fait, ça te remue dans le ventre, tu sais, ça te fait des, ça te pétille comme ça et tu te dis, ouais, mais ça, j'en ai vachement envie, quoi. Et alors, tu te dis, au pire, j'essaye et ça ne marche pas, mais au moins, plus tard, tu n'auras pas le regret de ne pas avoir essayé. Et ça, ma quarantaine, j'ai fait plein de choses comme ça, tu vois, et je n'ai aucun regret sur tout ce que j'ai fait, par exemple.
- Speaker #0
Parfait. Et du coup ? Est-ce que ça serait un conseil que tu donnerais aux femmes qui hésitent encore aujourd'hui à laisser leurs cheveux gris apparaître ?
- Speaker #1
Je sais que je reçois encore beaucoup de messages par rapport aux cheveux gris. En plus, cette émission Toutes deux mèches il faut dire qu'on l'avait tournée en 2020. Donc, c'était quand même il y a quatre ans. Et je sais qu'elle repasse de temps en temps. Et donc, je reçois encore des messages suite aux rediffusions de cette émission. Et des fois, c'est quand les dames me disent moi j'ose pas, j'ose pas le regarder aux autres, je sais pas si moi je supporterais de me voir comme ça. Et je leur dis toujours, je fais, mais j'ai dit, laissez-vous la chance d'essayer, et j'ai dit, et si ça ne vous plaît pas, et vous recolorez ? Enfin, je vais dire, on a de compte à rendre à personne à part à nous-mêmes, je veux dire, si ça ne vous plaît pas, vous recolorez, c'est que c'était pas le moment, et vous réessayerez à un autre moment, ou vous ne réessayerez pas, je veux dire, personne nous dit il faut que tu laisses tes cheveux gris. Ou si tu commences à laisser tes cheveux gris, tu n'as plus le droit de les recolorer parce que tu as dit que tu les laissais gris. Chacun a bien le droit de faire ce qu'il a envie. Et c'est vrai que, moi je sais que j'en ai connu des blogueuses qui avaient essayé et qui n'ont pas réussi tout de suite. Elles ont essayé deux, trois fois, mais c'est un peu comme quand on arrête de fumer, ou quand on a n'importe quelle autre addiction, ou quand on a envie de faire des changements dans sa vie. Là, parfois, on n'y arrive pas du premier coup. Parfois, il faut retenter. Des fois, on se dit tout simplement que ça, ce n'est pas pour nous et que je n'arriverai pas à le faire. C'est très bien comme ça, ce n'est pas grave. Ça ne fait rien, mais le tout, c'est de ne pas avoir peur de se lancer. Au pire, si ça ne plaît pas… Il y a toujours une solution à côté, je vais dire.
- Speaker #0
Rien n'est figé, c'est pas gravé dans le marbre. Donc, ce que tu recommandes, en fait, c'est de se laisser la chance d'essayer.
- Speaker #1
Oui. Et après, on a tout à fait le droit de changer d'avis. On a de compte à rendre à personne, en fait. Donc, encore une fois, le regard des autres. Je crois que je l'ai même dit pendant l'émission, l'avis des autres n'est que l'avis des autres. C'est vrai. Voilà. C'est vrai.
- Speaker #0
Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis, je suis d'accord. Et du coup, c'est quoi par rapport à tes projets ? Tu nous en as un peu parlé, donc des massages, tes soins énergétiques, ta boutique, etc. Ou ton blog, quelles sont ta chaîne, etc. C'est quoi tes prochains projets, tes prochains défis que tu as devant toi, que tu as envie de nous partager ? Et comment tu vas faire pour les surmonter ?
- Speaker #1
Alors, j'en ai quand même. Des petits défis, c'est de continuer à me former, peut-être à d'autres massages encore, ou de continuer à me former par exemple, pourquoi pas des soins avec me former. J'adorerais me former à la sonothérapie par exemple, avec des bols tibétains ou des choses comme ça. Donc ça, c'est en projet. Je commence à regarder, mais ce n'est pas encore à l'ordre du jour. J'aimerais beaucoup aller au Arthur Finlay College. à la session française, donc c'est l'Académie des médiums à Londres. Voilà, je rêve d'y aller, je devais y aller en 2020, mais malheureusement le Covid est passé par là, et donc je n'ai pas pu aller puisque tout a été suspendu. Et le plus gros défi que je vais relever là et qui me fait très très peur, et que je vais relever, alors pas cette année, mais l'année justement, de mes 50 ans, j'avais décidé, donc je fais des arts martiaux, Et en fait, j'avais pour objectif d'être ceinture noire pour mes 50 ans. Et donc, je passe ma ceinture noire en juin l'année prochaine.
- Speaker #0
Ceinture noire dans quelle discipline ?
- Speaker #1
Le Kwan Kido, c'est du Kung Fu vietnamien.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Voilà. Et donc, je suis arrivée jusque-là quand même. Et pareil, j'ai commencé très tard. J'ai commencé les arts martiaux à 43 ans.
- Speaker #0
Tu te rends du chemin parcouru. Tu as vu comment tes cheveux… Tes simples mèches, le chemin qu'elles t'ont fait parcourir de manière fluide, parce que tu l'as dit, ça n'a pas été simple, mais de manière fluide et en résonance avec ce qui te faisait vibrer, comment tes cheveux t'ont mené jusque-là, comment finalement ce désir de se recentrer sur toi, de t'accepter, cette puissance, ce pouvoir et ta capacité à dépasser. les peurs qui te retenaient dans cette fameuse sécurité qui avait pour toi le sentiment un peu de t'enfermer. Comment finalement tes cheveux t'ont mené jusqu'à ce que tu es en train de nous partager aujourd'hui ? Et moi, je trouve ça formidable. Je suis extrêmement heureuse pour toi parce que je ne vois que tous les jours, tous les jours, toutes les magnifiques transformations que nos cheveux nous permettent de faire dans nos vies. Et je suis à chaque fois ébahie par ça. Merci de ce que tu nous partages.
- Speaker #1
Merci à toi.
- Speaker #0
Non, non, mais c'est très bien. Est-ce que tu veux, parce qu'on a fait un beau tour, est-ce que tu es ravie de ce voyage avec toi, est-ce que tu veux dire un mot pour de la fin ?
- Speaker #1
Juste d'oser, voilà, d'oser que ce soit en termes de cheveux ou de n'importe quel rêve on a dans notre vie. Il n'y a rien qui est trop grand, il n'y a rien qui est inaccessible, mais il faut s'en donner les moyens. Il faut juste accepter de franchir ce premier pas qui nous fait tellement peur. Et après, ce n'est pas grave, même si on ne réussit pas, même si ça nous amène vers d'autres chemins, ça ne fait rien. L'important, c'est vraiment d'oser le faire. Au pire, ça ne fonctionne pas et on en retirera une belle leçon et on aura au moins tenté l'expérience. Et puis, si ça fonctionne, c'est super.
- Speaker #0
C'est du bonus.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
OK, c'est le mot de la fin. Merci beaucoup. Beaucoup à toi Delphine, l'enchanteuse. Merci pour ce magnifique voyage vers cette acceptation de soi, de cette façon d'exprimer sa puissance et sa liberté. C'est un peu les mots qui me viennent en tête quand j'écoute ce que tu nous as partagé. Et je te dis alors à très bientôt pour de nouvelles aventures.
- Speaker #1
À très bientôt. Merci Carole.