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La Magie des Rencontres

Anita Olland: Au service du vivant

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1h11 |03/11/2024
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Anita Olland: Au service du vivant

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Description

Dans cet épisode, plongez dans la riche histoire de vie d’Anita Olland, une citoyenne du monde au parcours inspirant. Elle partage son expérience multiculturelle, ses années en Afrique, son amour pour la diversité et les défis de l’interculturalité. Anita explore également la force de l’amour inconditionnel, la guérison par la présence, et les valeurs de Démocratie et Spiritualité. À travers ses pratiques de coaching, elle nous invite à incarner une vie plus consciente et connectée. Un échange vibrant sur l’évolution personnelle, la résilience et l’engagement citoyen.


Site Internet: https://anita-olland.com/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Épisode 22, la magie des rencontres. Je suis Jean-Baptiste, créateur des parfums de l'âme et des élixirs Pravara. En tant que pèlerin de la terre, je traverse les régions du monde avec mon van. Et chaque semaine, le destin place sur mon chemin des âmes étonnantes et inspirantes. Ensemble, nous tissons des récits singuliers, des histoires empreintes de magie que je vous invite à découvrir, pour voyager à travers leurs aventures uniques. Aujourd'hui... Nous partons à la rencontre d'Anita Hollande, une femme inspirante qui se définit comme une véritable citoyenne du monde. D'origine espagnole, ayant grandi en France, puis enrichie par des années passées au Cameroun et aujourd'hui établie en Allemagne, Anita a cultivé au fil des ans une vision unique de l'interculturalité, de la spiritualité et de la vie en communauté. Dans cet échange, elle partage ses réflexions sur la richesse de la diversité. l'importance de tisser des liens entre les cultures et la quête d'une vie plus harmonieuse et authentique. A travers ses expériences professionnelles en accompagnement, son engagement au sein de l'association Démocratie et Spiritualité et sa pratique du holo-énergétique, Anita nous invite à explorer le chemin vers une humanité réconciliée. Écoutez ce témoignage inspirant et laissez-vous toucher par son parcours au service du vivant.

  • Speaker #1

    Bonjour Anita, je suis très enchanté de te rencontrer parce qu'on ne se connaît pas du tout. C'est ça qui est chouette aussi, ces rencontres, ces podcasts, créer ces rencontres. Et ça peut ouvrir sur d'autres personnes parce que j'ai vu qu'il y en avait plein qui s'étaient rencontrés comme ça, en ayant écouté une interview, il y a quelque chose qui a résonné. Et c'était chouette de créer ces reliances, ces ponts entre les gens qui suivent à peu près le... cet éveil de l'humanité, ce nouveau monde qui est en train de devenir de plus en plus fort, même si pour l'instant, on est une minorité. Voilà. Donc, merci d'avoir accepté et d'avoir contribué aujourd'hui. Parce que tu parlais de ça tout à l'heure en aparté, d'avoir contribué.

  • Speaker #2

    Merci à toi de créer cet espace, ce temps aussi pour pouvoir partager parce que pour contribuer, il faut qu'il y ait une ouverture. Il faut qu'il y ait une demande, il faut qu'il y ait un espace pour apporter son don, sa contribution. Donc, c'est déjà du bonheur de te rencontrer, effectivement, d'échanger en aparté. C'est sûr qu'on va bien s'amuser et que j'espère amuser et intéresser beaucoup de monde. Et voilà.

  • Speaker #1

    Oui, et puis toi, c'est chouette. Moi, je suis en Angleterre, toi, tu es en Allemagne. C'est ça. D'avoir plusieurs pays, même si je crois que tu viens de France aussi. Est-ce que tu peux me parler un peu de tes origines ?

  • Speaker #2

    effectivement je me définis souvent comme une citoyenne du monde parce que dans le berceau j'ai eu des origines espagnoles en naissant dans la banque dans une banlieue parisienne riche de vagues migratoires d'ailleurs donc chez j'ai grandi vraiment dans la diversité et très tôt j'ai eu des amis du sénégal du maghreb d'espagne d'italie c'était voilà donc j'ai grandi dans ce ce grand mélange. Et puis, j'ai vécu six ans au Cameroun et en famille élargie, parce que l'amour d'un Camerounais m'a conduit au Cameroun et j'ai vécu sa famille. Donc, une toute autre manière d'être au monde et d'être en relation. Finalement, au Cameroun, j'ai rencontré, j'ai divorcé, mais j'ai gardé ma famille. J'ai rencontré mon compagnon actuel, mon mari actuel, qui est, lui, Alsacien, un être très étrange pour moi au départ. C'est germain. Étrange. Étrange, étrange, parce que très loin culturellement de mon cadre, de mon référentiel culturel qui était plutôt marqué par l'Espagne, le Maghreb, le Cameroun.

  • Speaker #1

    Oui, méditerranéen, c'est un autre tas d'esprit en effet.

  • Speaker #2

    Et depuis 30 ans, nous vivons en Allemagne, ou plus de 30 ans même, où nous avons élevé aussi nos deux enfants. qui sont là, donc citoyennes du monde.

  • Speaker #1

    Et pourquoi en Allemagne, c'était un choix de professionnels ?

  • Speaker #2

    C'était un choix, il y avait du chômage en France, on revenait d'Afrique, on n'avait pas de travail ni l'un ni l'autre, et il a trouvé du travail en Allemagne. Ok,

  • Speaker #1

    tout simplement.

  • Speaker #2

    Voilà, tout simplement, le besoin de subvenir à ses besoins. Et puis, comme je t'ai dit, quand lui est Alsacien, il est dialectophone. et il parle couramment l'allemand.

  • Speaker #1

    Oui, souvent, oui.

  • Speaker #2

    Pour lui faire une évidence, moi, j'avais fait de l'allemand jusque dans mes études supérieures. J'avais tout oublié, mais j'ai tout réappris.

  • Speaker #1

    OK. Donc, tu parles, c'est ça, français, anglais, allemand ? OK.

  • Speaker #2

    Malheureusement, l'espagnol ne m'a pas été transmis parce que la France a une politique assimilationniste. Ma maman a estimé qu'elle ne parlait pas assez bien cette langue pour me la transmettre. Mon père ne la parlait pas. pas. Et puis, la politique, c'était plutôt que tout le monde devienne français. C'est pour ça qu'on a plein de noms. Moi, je suis née Anita Esteban et je suis très fière de ses origines. Très heureuse de ce mélange. Et je crois profondément à la richesse de la diversité.

  • Speaker #1

    Complètement, oui.

  • Speaker #2

    À l'importance de la singularité. c'est-à-dire de découvrir, de comprendre qu'est-ce qui nous constitue, qu'est-ce qui nous enrichit, qu'est-ce qui nous épanouit, qu'est-ce qui nous met en joie. Et cette singularité, comment on vient l'articuler avec les autres ? C'est ce que Abden Amour, Abdenour Bidar, appelle les tisserands. C'est ce que tu fais avec tes podcasts aussi, c'est tisser, retisser le tissu social, le tissu mondial de l'humanité. retissé à partir de qui nous sommes et en respect, en accueil, en curiosité de qui est l'autre. Parce que chaque personne est un univers en soi. C'est fabuleux la nature humaine. Moi, je ne me lasse pas de l'émerveillement de ce que un être humain est capable de faire, de comment il peut évoluer, comment il est capable de s'adapter, comment il est capable de réussir dans ses projets. La résilience aussi qui est beaucoup d'actualité, enfin dont on parle beaucoup maintenant, c'est quand même un phénomène extraordinaire.

  • Speaker #1

    Et toi aujourd'hui, qu'est-ce que tu dirais par rapport au Cameroun, par rapport à la France ? Quels sont les points que tu as pris un peu de chaque et qu'est-ce qui te constitue aujourd'hui par rapport à tout ça ?

  • Speaker #2

    Alors, les chocs, alors... L'interculturalité, c'est l'espace, je trouve, où j'ai été le plus interpellée en tant que personne, et donc dans mon développement personnel. Parce que ça venait soit me mettre en joie, c'est de la jubilation, d'enfin trouver un être qui a la même résonance, que tu n'as peut-être pas trouvé dans ton environnement socioculturel au départ. Et parfois, ça me choquait, ça me dérangeait, c'était insupportable. Et donc, je dirais à la fois l'interculturalité, c'est justement la curiosité de ces différences et une occasion de plonger en soi et de se définir. Et le vivant est en mouvement permanent. Donc, ce que je te dirais aujourd'hui, qu'est-ce que j'ai gardé du Cameroun ? J'ai gardé le goût que j'avais aussi déjà dans ma culture, dans ma famille. espagnoles, qui étaient le goût de la proximité, du toucher. On n'a pas du tout les mêmes distances sociales, tu vois, par exemple. Et pendant longtemps, je parlais de mes patries de cœur, que sont le Maroc, le Cameroun, l'Espagne, que je connais pas forcément direct... Enfin, beaucoup, mais qui m'ont nourrie parce que j'ai côtoyé des gens de ces pays-là. Et je continuais à parler de ces patries de cœur, la France aussi. J'ai grandi en partie jusqu'à mes vingt et quelques années, 23 ans, 24 ans. Et j'étais en Allemagne et ça faisait plus de dix ans que j'étais en Allemagne et je parlais de ces patries de cœur. Et je me vois, je m'écoute ne pas mettre l'Allemagne dans cet énoncé. Et là, je me dis Wow, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que je fais ici si je n'aime pas ce pays ? Et en fait, c'est juste qu'il y avait besoin de conscientiser. C'est clair, je le disais tout à l'heure, la culture germanique était très étrange pour moi parce qu'il y a cette distance. déjà sociale, on sépare le privé du professionnel plus naturellement, où on est moins, on ne touche pas. D'ailleurs, quand je suis rentrée d'Afrique et que j'ai donné des cours, je devais faire attention et j'ai prévenu les gens dans mes cours, j'ai écouté, moi, j'ai tendance à m'approcher des gens, à les toucher, à être dans une proximité et je vais essayer de me contrôler, mais si vous voyez que je m'approche trop, signalez. Pardon. Oui. Et puis, par contre, cette réflexion m'a permis de me rendre compte que j'apprécie cette recherche du consensus qu'on a en Allemagne, ou le respect des lois, des codes collectifs. Par exemple, faire la queue en Allemagne, c'est plus agréable que de faire la queue en France, parce qu'on va attendre. chacun va passer en son temps. Il y a peu de gens qui vont essayer de l'ouvoyer. Et ça, pour moi qui suis plutôt une petite nénette, pas très costaud, j'aime bien ne pas être soumise à la loi du plus fort. J'aime bien qu'il y ait une règle et puis elle vaut pour tout le monde. Ça met une égalité. Tu vois, on est vieux, on est fort, on n'est pas fort, on est jeune, on est grand, on est costaud. C'est tout le monde pareil. Donc ça, j'ai... j'apprécie beaucoup ça, cette recherche du consensus, qu'est-ce qu'on peut trouver qui permet à tout le monde d'y trouver son compte, et c'est déjà entraîné dès le jardin d'enfants, où on responsabilise chacun par rapport à des règles collectives. Ça, j'aime bien, et puis une autre chose que j'apprécie beaucoup chez les Allemands, c'est la communication directe, c'est-à-dire quand on a quelque chose à dire, alors en Allemand on dit ich spreche nicht durch die Blumen c'est-à-dire on ne parle pas au travers d'un d'un bouquet de fleurs ou avec une feuille sur la langue, ça veut dire on dit les choses directement. Ce n'est pas pour attaquer la personne, c'est juste pour dire qu'est-ce qu'on ressent, qu'est-ce qu'on voit, surtout des faits. Et moi j'aime bien parce que ça évite de… justement parce que ça amène une saine confrontation. On confronte des points de vue, on confronte des faits, et moi je ne peux pas avoir tous les faits, l'autre personne peut avoir. Et ce n'est pas du conflit, ce n'est pas on croise le fer directement, la polémique, et puis c'est moi qui ai raison et c'est toi qui as tort. C'est plutôt on cherche une vérité. Et ça, moi, j'aime bien ça. Et ce n'est pas du conflit et ce n'est pas non plus une compromission, comme on peut avoir parfois de c'est moi qui suis plus costaud ou je parle mieux que toi, donc je vais t'imposer mon point de vue J'aime bien ça en Allemagne aussi.

  • Speaker #1

    Il y a peut-être un point commun avec l'Angleterre. mais un peu plus doux en Angleterre, je crois. Oui.

  • Speaker #2

    C'est un statement. En Angleterre, c'est quand même important. Alors qu'en Allemagne, ce côté de parler direct, ça peut se faire un peu, on dirait, on peut le percevoir de l'extérieur comme arrogant ou un peu brutal parce que ça arrive, pam, vraiment direct. Mais c'est rien contre la personne. C'est juste, je te donne mon point de vue, vas-y, argumente toi aussi. Mais bon, sur la forme, je pense qu'un mix des deux, ça peut être pas mal. Tu vois, de mettre un peu… Moi, j'aime beaucoup la rondeur que peuvent avoir dans leur langage. Encore que dans le Maghreb, on dirait que le Marocain, quand il parle, on a l'impression qu'il te dispute. Mais quand même, par rapport à nous, il y a quand même une rondeur. Tu vois, tu penses au commerce qu'on peut faire. Et au Cameroun, alors là, on fait des phrases, des emphases, etc. Et d'ailleurs, quand on commence à se parler… Au Cameroun, enfin, en douala, on va te dire mbanae c'est-à-dire je dis c'est-à-dire tu m'écoutes, je vais te parler, écoute-moi Voilà, c'est… voilà ce que je peux dire en… comment dire, en résumé.

  • Speaker #1

    C'est vrai que l'Allemagne n'est pas si connue que ça. Oui, c'est vrai qu'on a cette notion d'un peu très stricte, très machin, mais c'est vrai qu'il y a plein de choses très chouettes là-bas aussi. Oui. J'ai fait un tour d'Europe et je suis resté un peu de temps en Allemagne parce que j'ai appris l'allemand en première langue. Après, je parle très peu, en fait, parce qu'il faut vraiment pratiquer. C'est ça le truc. Oui, c'est ce que tu dis. Quand tu es là-bas, tu es obligé de... Oui, surtout si tu travailles. Mais j'ai beaucoup aimé. Il y a plein de choses que j'ai beaucoup aimé là-bas. La nature, la connexion à la nature aussi. Beaucoup.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. Je suis très sensible et je suis très en décalage avec ma famille française. par rapport à l'environnement et la responsabilité que nous avons de comment nous consommons. Tu as très, très tôt un consensus des citoyens allemands qui ont fait barrage. Par exemple, il y a longtemps, il y a eu un scandale Nestlé. Nestlé avait vendu des laits en poudre, en pique, tu te rappelles ? Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #2

    Une mobilisation de masse, c'est-à-dire que les Allemands sont capables de poser des actes très, très concrets. Enfin, moi, que je trouve admirable, tu vois. et dans leur manière de consommer, d'être très différent, etc. Je crois qu'on peut trouver partout des sources d'inspiration. Vraiment, partout.

  • Speaker #1

    Après, en Allemagne, il y a un peu des deux aussi. Il y a un peu très américanisé. Ça va beaucoup manger, les saucisses, la bière. La Munich, la fête de la bière, chaque année. Ça peut être... immense comme ça, enfin exagéré, et puis en même temps tu as ce côté très nature. Moi c'était mon inspiration, les high-practiceurs allemands. Quand j'ai fait de la naturopathie, je n'avais pas d'exemple en France. Mon exemple était en Allemagne en fait, où ils de gardes, oui toutes ces figures là aussi.

  • Speaker #2

    Tout à fait, les Reformhaus, ça a été un mouvement. Et malheureusement l'Allemagne après-guerre a été américanisée et a fait beaucoup de dégâts sur les rapports hommes-femmes et sur la place de la femme. On a malheureusement copié ce terrible modèle américain de domination et ça n'a pas fait que du bien à la société. Ils ont du mal à en sortir, c'est pour ça qu'ils ont une démographie qui est chancelante parce que ça n'a pas permis aux femmes de vivre, aux parents en général, de vivre la vie qu'ils auraient voulu parce qu'avoir des enfants, ça voulait dire rester à la maison. Et ça, ce n'est pas très... Très jouable.

  • Speaker #1

    Et puis, il y a le trauma de la guerre aussi, qui est très fort encore, je trouve.

  • Speaker #2

    Oui, oui. Ça passe, ça passe. Mais bon, en même temps, c'est dommage que l'humanité oublie si vite ses erreurs quand on voit ce qui se passe de par le monde aujourd'hui. Ça serait bien de se rappeler des erreurs que nous avons pu faire et puis d'arrêter de dire c'est l'autre Mais tout simplement, ça fait partie de notre nature humaine et de ce qu'on nourrit en nous. en fait. Qu'est-ce qu'on va... Est-ce qu'on nourrit la paix ? Est-ce qu'on nourrit l'amour ? Ou est-ce qu'on nourrit le fait de dominer et d'avoir plus que l'autre ? C'est vraiment des choix. C'est ce que j'appelle, moi, le sens de l'éveil, mais surtout de la responsabilité concrète. Qu'est-ce que tu fais au quotidien pour nourrir ce qui te semble avoir sens, faire sens pour toi et pour le collectif, pour la communauté ?

  • Speaker #1

    En parlant de nourrir d'amour, de se nourrir d'amour. Tu peux me parler un peu de ton évolution dans ce que tu fais aujourd'hui, parce qu'il y a plein de choses. Est-ce que tu peux me dire ce qui t'a amené à faire ce que je fais aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    C'est-à-dire ce que je fais aujourd'hui,

  • Speaker #1

    mais depuis plus de temps. Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui et qu'est-ce qui t'a amené à ça ?

  • Speaker #2

    Je vais essayer d'être claire là-dessus.

  • Speaker #1

    Du simple, après on peut rentrer un peu plus dans les détails.

  • Speaker #2

    Alors, mon métier, ou mes métiers, depuis plus de 30 ans maintenant, c'est d'accompagner les personnes dans leur développement professionnel plus spécifiquement. Ça s'est fait sous forme de formation continue, de coaching, récemment de bilan de compétences, donc soit en individuel, soit en groupe. Et comment j'en suis arrivée là ? En fait, si tu veux, il y a une chose... à 18 ans, au moment après mon bac, je ne savais pas trop ce que j'allais... Enfin, je savais ce que je ne voulais pas faire. Je ne voulais pas rentrer dans le système des vilains méchants qui font du business. Ça, c'était mon idée. Mais je savais que j'avais un grand intérêt pour l'être humain, déjà, et les langues aussi. Et donc, c'était est-ce que j'étudie la psychologie, les langues ? Et finalement, j'ai fait des études de travailleurs sociaux, donc avec de la psychologie, de la sociologie et de la pédagogie. Donc, j'ai été formée à accompagner des personnes et des groupes particulièrement en difficulté socioculturelle. Et puis, je te l'ai dit tout à l'heure, la vie m'a embarquée au Cameroun. L'amour m'a embarquée au Cameroun. Et au Cameroun, je n'ai pas pu exercer mon métier. Et comme la vie est une chip... équipe généreuse, et que j'avais besoin de gagner ma vie de travailler là-bas, et qu'on n'acceptait pas de travailleurs sociaux blancs, ce qui est très juste, c'était très bien comme ça. J'ai pris le travail qui s'est présenté à moi, c'était le travail de commercial ! c'est-à-dire le métier.

  • Speaker #1

    Je refuse ça, mais je vais quand même m'y confronter après.

  • Speaker #2

    Ah non, moi, je ne veux pas faire ça, participer à ça. Mais la vie te dit, ah bon, tu es sûre, tu ne veux pas ? Voilà, vas-y. Et donc, j'ai accepté des postes commerciaux, j'ai vendu des services au Cameroun. Et comme je m'intéresse pour de vrai aux gens, et comme en plus, j'ai un côté, je me définis comme une idéaliste pragmatique, c'est-à-dire j'ai des idéaux, mais je veux surtout tout voir comment on peut les traduire dans notre quotidien pour de vrai, comme je dis, eh bien, ça a très bien marché. J'ai été vraiment très bonne commerciale, tellement bonne que j'ai été repérée et que j'ai m'a confié le management d'une équipe, le développement d'un centre de profit. Et donc, j'ai fait du management. Et là encore, comme je m'intéresse vraiment aux personnes et que j'ai le sens du collectif, c'est inné dans ma nature, dans mes talents. Et puis dans les cultures que j'ai côtoyées, parce qu'à l'époque, j'avais déjà côtoyé d'une part l'Espagne, mais aussi le Maroc et puis le Maghreb plus largement. Et j'étais au Cameroun. Donc au Cameroun, j'ai fait ça, le commercial, puis gérer un centre de profit plus que le gérer et le développer. Je suis partie de zéro avec une petite équipe, des gens qui avaient été mis un peu dans des placards. Et puis j'ai dit, nous, on va faire quelque chose de bien ensemble, vous allez voir. Et puis on s'est bien amusés. Et on a développé du business. Et puis, après, qu'est-ce que j'ai fait ? Je suis rentrée en Europe. Je suis rentrée en Europe, je suis rentrée en Alsace. Et là, en France, quand j'ai fait mon premier… Je suis rentrée dans une formation continue et la chargée de professionnalisation, quand elle entend mon parcours, elle dit, vous, votre parcours est complètement incohérent. Donc là, moi, j'étais à terre. Ça m'a vraiment blessée. J'étais à terre. terre et même mon côté, on va dire peut-être espagnol ou rebelle ou résilient, j'ai dit mais en fait elle est qui elle pour me dire ça et en quoi est-ce incohérent ? Elle n'a rien compris en fait. Et donc en fait c'est clair, si je n'expliquais pas comment je passais du travail social au commercial au management, c'était pas clair. Et en fait tu avais pourtant la file rouge, c'est que ça se passe avec des personnes ou pour des personnes, qu'on cherche des solutions. et qu'on a pour idée ou objectif d'améliorer la situation, de changer, améliorer la situation. Donc après, j'ai raconté ça, j'ai expliqué ça. Sauf que je n'avais plus le mille Cameroun sur mon CV parce que quand je mettais Cameroun, on ne venait pas me chercher parce qu'il y a quand même beaucoup de préjugés vis-à-vis de l'Afrique. C'est gentil, petit noir, ce n'est pas très sérieux ce qu'on fait là-bas. Ça reste encore très, très marqué et j'en discutais beaucoup. ces dernières années avec les étudiants au doctorat africain que j'accompagnais. Et donc, j'enlevais le Cameroun. Et puis, à l'entretien, quand on me demandait, mais c'est formidable tout ce que vous avez fait, mais vous l'avez fait où ? Au Cameroun. Ah oui, les plages, les cocotiers, etc. Vous savez, au Cameroun, on ne passe pas notre temps sur les plages, dans un hamac entre les cocotiers. Boss aussi, voilà. Mais ce sont des réalités. Et voilà comment... J'en suis arrivée en Europe finalement. Donc, j'y suis arrivée en Alsace, puis je suis partie en Allemagne. Et là, j'ai rencontré d'autres difficultés. Je ne comprenais pas la matière d'être au monde et en relation des gens. C'était très étrange pour moi. Même mon mari était très étrange pour moi, qui est Alsacien et qui avait pourtant beaucoup vécu en Afrique, mais avait des réactions que je ne m'expliquais pas. Donc, j'ai appris à découvrir cette culture. Pour tout, je suis arrivée dans un contexte social où la femme ne travaille pas. Il n'y avait pas de système de garde d'enfants. Et nous avons eu notre premier enfant, puis un deuxième trois ans après. Et comme moi, je suis à la fois très mère poule et en même temps, je n'ai pas de vocation de mère au foyer. J'ai cherché comment continuer à avoir des relations professionnelles tout en assumant mes responsabilités. Et donc, j'ai retrouvé mes premiers amours dans la formation. et l'accompagnement des personnes. Donc quoi, tu vois, tout ce qui se passe, quand on l'accueille, peut finalement correspondre à nos attentes, nos aspirations, nos capacités. Je dis souvent à mes clients, la vie est généreuse, il faut juste savoir intérieurement ce que vous voulez. Et Jung nous parlait de synchronicité, c'est de ça qu'il s'agit. Donc depuis plus de 30 ans maintenant, j'ai surtout fait de la formation et coaching. Et puis j'ai continué à me former. Je suis maître praticien en PNL, j'ai travaillé avec des consultants internationaux comme Tom Best qui avait... beaucoup travaillé avec des chamanes quechua, donc d'Amérique du Sud. Et puis Robert Dills, qui a cherché à donner une âme à cette technique, la PNL. Et puis j'ai continué à chercher. Qu'est-ce que, d'abord parce que je continuais à être en chemin, moi, je continue à être en chemin, et comment je pouvais au mieux accompagner, éclairer les personnes. Et à commencer par moi-même, je suis mon premier laboratoire. Et puis... Et puis, ces dernières années, j'ai fait deux rencontres très importantes pour moi. Les dernières années, c'était il y a 10-15 ans. J'ai rencontré, d'une part, découvert les travaux du Dr Lascaux, auquel je suis formée, à Lolo Énergétique. Donc, Dr Lascaux a étudié la force de guérison et de transformation de l'amour. Donc, j'ai enfin rencontré un scientifique qui m'a démontré qui avait démontré scientifiquement ce que moi empiriquement j'avais observé depuis dans mes différentes fonctions quand tu es là et que tu aimes la personne, c'est-à-dire n'aimais pas d'un point de vue affectueux, sentimental, mais que tu l'accueilles dans ce qu'elle est dans cet instant et dans tout ce qu'elle pourrait être encore, il se passe quelque chose d'absolument merveilleux. Avant ça, j'avais aussi croisé les travaux de David Grove dans le Clean Coaching qui avait fait le même travail. Même Constar, et qui lui a développé un langage qui respecte le langage de l'autre. C'est-à-dire, je vais à tel point accueillir l'autre tel qu'il est, que je vais utiliser, réutiliser ses mots pour essayer de comprendre son paysage. Pas essayer de comprendre, mais même de le guider, surtout dans son paysage intérieur, dans ses symboles, etc. Et c'est extrêmement puissant. Donc, il y a eu David Grove, le Clean Coaching, Clean Language. à Lolo Énergétique avec le Dr Lascourt. Et puis ces dernières années aussi, un travail avec un cheminement, plus qu'un travail avec Tina Boussy et Franck Lallou, qui ont développé la Terima, qui est la danse méditative des lettres de l'alphabet hébraïque. Et là, j'ai revisité la symbolique. En fait, j'ai découvert la spiritualité et le christianisme très tard, puisque moi on me l'avait interdit. Mais je le comprenais d'une manière très symbolique et je n'étais pas toujours d'accord avec les chrétiens qui me disaient mais toi, tu inventes Je disais non, je n'invente pas, voilà ce que je sens de ce dialogue Et j'étais très heureuse de découvrir que dans la Kabbalah, dans la symbolique des lettres hébraïques, eh bien, ce que j'avais ressenti était plein de sens et d'une évidence. Donc, ça a beaucoup, beaucoup enrichi ma compréhension de ma propre nature et ma manière, enfin, éclairée aussi des pratiques que j'avais, qui étaient instinctuelles ou instinctives, et de travaux d'autres, et de voir à quel point c'était juste. et de rester dans cette voie-là, de chercher la lumière, de chercher la vérité, de chercher l'expression individuelle des singularités, l'unicité, mais en raccordant ça avec l'unité.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de retour à la source et retour à l'origine, à la vibration originelle, parce que les lettres hébraïques, pour moi, c'est... C'est complètement ça. C'est pour ça que j'avais repris mon prénom en version hébraïque, Yohanan, Jean-Baptiste. Donc oui, je suis très connecté à Prava A, avec ce que je travaille, avec les élixirs. Ça veut dire le flux de la vie, mais c'est en sanscrit, donc c'est vraiment les origines aussi. Mais j'ai l'impression qu'il y a ça aussi chez toi, il y a l'amour, le lot énergétique, les lettres hébraïques. Et puis, s'intéresser à l'autre, en fait, c'est vraiment les trucs de base, je trouve.

  • Speaker #2

    Oui, il y a tout ça. Donc, juste dans le récit de mon parcours, d'où je viens, qu'est-ce que j'ai fait pour faire ce que je fais aujourd'hui, je pense que tu as compris, nos auditeurs aussi, que j'ai un profil atypique. Je n'ai pas une... Ce n'est pas une droite ligne, c'est plein de détours. En plus, Mon développement, ma quête spirituelle a beaucoup pesé, a complètement accompagné mon développement professionnel. Donc les deux sont croisés. Et à cela s'ajoute que je suis une hypersensible. Alors ça, je l'ai su il y a quelques années.

  • Speaker #0

    avec une tendance sur-efficiente, c'est-à-dire que je ne perçois pas ou je ne raisonne pas comme une majorité de personnes. Et en même temps, ça donne des particularités et en même temps, j'ai fait de ce qui pourrait apparaître comme des faiblesses, des forces et en tous les cas, des points forts pour apporter quelque chose de singulier et qui amène une réelle contribution. Et de fait, je rencontre beaucoup de gens qui sont en souffrance dans le monde du travail, où on passe d'être vraiment phagocytés et très très mal, ou qui ne trouvent pas leur place et qui n'osent pas forcément. Et je pense que mon propre chemin de recherche de profondeur, d'authenticité, de la densité du vivant et de qu'est-ce qui fait, qu'est-ce qui participe de ma vocation, qu'est-ce que j'ai envie de, qu'est-ce que je peux offrir, et en même temps, comment je peux contribuer dans ce monde parce que chacun a contribué différemment. Ça participe complètement de mon activité professionnelle depuis maintenant ces trois dernières décennies.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux revenir sur le lot énergétique ? Parce que je trouve ça super intéressant. Déjà, scientifiquement, de prouver que... L'amour, l'amour inconditionnel. Je suis assez curieux d'en savoir plus par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Le docteur Lascaux, c'est un docteur, il est gynécologue, il vit encore, il vit en Suisse actuellement, à plus de 80 ans, avec sa femme Sama. Le docteur Lascaux était à l'époque médecin en Californie, il est gynécologue oncologue. En parallèle de son activité, il faisait des retraites spirituelles, notamment une retraite en Inde. Il a fait des expériences particulières de rencontres où, par sa présence, il a soigné une personne notamment. Et surtout, il a reçu un message de tu vas guérir par l'amour qu'il n'a évidemment pas tout de suite compris. Ça l'a mené à faire des expériences, et d'abord dans son laboratoire avec des amis. pas forcément un truc sympa. Il décrit ça dans ses livres. Il a écrit un premier livre, pardon, La guérison par l'amour, je crois. Il a écrit trois livres. Les deux premiers sont traduits en français. Le dernier n'est pas encore traduit en français. C'est Choose Peace Now. C'est très important. Parce qu'il est arrivé en fait à la conclusion de ses travaux que c'est le choix de la paix. de l'unité qui va faire une différence. Mais au départ, il a cherché effectivement autour de l'amour, puisque c'était ce message qu'il avait reçu, et il a pu démontrer en laboratoire que lorsqu'il était dans cet état d'être, de présence, de qualité de présence, où il accueille sans domination, mais justement avec l'amour inconditionnel, il se passait des choses. Il se passait des choses avec les amibes en laboratoire.

  • Speaker #1

    Et tu peux avoir l'amour inconditionnel avec les amibes, tu peux avoir l'amour inconditionnel avec tout en même temps.

  • Speaker #0

    Tout ! Dans une des anecdotes qu'il raconte, il parle de cet intervenant qui devait intervenir dans une prison auprès de personnes. Il avait été, je crois, psychologue ou thérapeute. il devait s'occuper des gens qui sont dans les parties très très très dangereux. Il n'avait pas pu tout de suite aller rencontrer les personnes, je ne sais plus pourquoi, mais il avait travaillé sur leur dossier et s'était connecté à partir du cœur à chacun des personnes dont il avait le dossier en main et d'ores et déjà, parce que tu peux envoyer un dossier. de l'amour aussi inconditionnel. Ce n'est pas la distance. Tout ça, ça n'a pas d'influence. Tu peux le faire même à distance. On fait les soins en énergétique online à distance. Le docteur Lascaux a longtemps travaillé par téléphone. Et à un moment, le directeur de la prison qui vient le voir après quelques semaines, qui dit Mais qu'est-ce que vous avez fait ? Il y a déjà des changements. Il y avait quelque chose de perspective. perceptibles dans l'ambiance. Je n'ai pas encore été les voir, j'ai juste fait ça. Donc, je pense que le mieux pour nos auditeurs, ce sera de lire les livres du Dr Lascaux. Je t'enverrai volontiers les coordonnées où les trouver. Il y a aussi des conférences qu'on peut écouter. Et puis, le Dr Lascaux a transmis tout son travail et a... Tout son travail est la mission de transmission à Laurence Latour, qui est, elle, en Belgique.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Elle est donc thérapeute, elle est aussi dans un engagement spirituel non-zen, et elle propose donc les séminaires de formation que le Dr Lascaux ne fait plus, et puis aussi des séances thérapeutiques individuelles. Moi, ce que je fais beaucoup... Ce sont des séances collectives de pardon. Je propose, j'ai parfois eu des personnes en séance individuelle de tracing, c'est quand on va à l'origine d'une problématique. Et surtout, j'ai animé des méditations. Donc ça, volontiers, je ferai pour tes auditeurs d'animer une méditation ou un pardon, s'ils veulent se brancher à un moment. C'est une méthode extrêmement élégante parce que je guide. Et tout se passe dans l'intérieur et dans le silence. Donc chacun, il n'y a pas un déballage de la vie privée et qui je pardonne et qu'est-ce qui s'est passé, qu'est-ce que j'ai à pardonner ou quoi. Chacun fait un processus intérieur, à la fois de donner, pardonner, c'est pardon d'amour en fait. Ce n'est pas oublier, ce n'est pas aimer la personne, mais c'est se libérer soi-même de la charge de l'émotion et du ressentiment, puisque le ressentiment, la douleur, la victimisation peut nous phagociter, nous consommer comme énergie vitale. Quand nous pardonnons, nous retrouvons cette énergie pour nous-mêmes, pour notre propre amour et épanouissement, et pour continuer le chemin dans la paix, justement, et dans l'unité.

  • Speaker #1

    Et toi, tu utilises, par exemple, pour d'autres techniques que tu fais, est-ce que tu utilises ça à chaque fois, de se connecter de cœur à cœur avec la personne ? Oui.

  • Speaker #0

    Non, honnêtement, pas à chaque fois, mais je médite pratiquement tous les jours. Ce que le docteur Lascaux m'a révélé, c'est que naturellement, j'étais dans cet espace, de par ma sensibilité, mes convictions. ce qui m'a valu d'être beaucoup moquée, parce que j'étais la gentille petite dame. Être gentille, c'est un peu être benêt en France.

  • Speaker #1

    C'est terrible ce mot, parce que c'est vraiment très positif à la base, et c'est complètement dévalorisé en disant que c'est le naïf.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Donc, on peut me prendre parce que je vois, et c'est quelque chose que j'ai beaucoup travaillé en supervision. Au début de ma pratique du coaching, je disais à ma superviseure, Mais moi, j'ai un... J'ai un radar pour le positif dans les gens. C'est ce que je vois. Je vois même avant qu'eux-mêmes en aient conscience. Ça m'éblouit. J'en suis ravie. Je n'utilise pas une technique particulière. C'est comme ça. C'est inné.

  • Speaker #1

    Je pense que tout le monde s'est inné. Après, on met des protections et on se protège. Ça ne devient plus inné à un moment donné. Ça ne devient plus inné. Ça ne devient plus naturel. Il est ici, ça l'est toujours, mais c'est plus naturel.

  • Speaker #0

    Voilà. J'allume beaucoup une bougie. Et pour moi, c'était une évidence, si tu veux, quand j'ai commencé ma pratique du coaching, c'était dans les entreprises. Parce que quand j'ai terminé une formation en coaching, révélé ses talents de coach, je savais que j'étais plutôt de nature éveilleuse. En même temps, il y avait en moi une part qui disait Mais t'es qui, toi, pour prétendre éveiller les gens ? Donc, je n'étais pas trop... à l'aise avec ce que j'avais perçu. Et puis, je savais aussi que j'allais aller en entreprise parce que c'est là que je sentais la souffrance humaine très forte dans le monde du travail, en entreprise, dans le monde du travail. Et à l'époque, j'étais mère au foyer, j'habitais en Allemagne dans une petite ville de province. J'aidais mon mari dans le développement de ses activités, mais j'avais zéro réseau. Donc, quand j'ai annoncé ça à mon mari, il m'a dit Mais t'es tombée sur la tête, qu'est-ce qu'ils t'ont fait dans ta formation ? Toi, tu vas faire ça ? Et puis, je suis partie avec mon bâton de pèlerin, avec cette conviction. Peut-être que c'est mon égo qui me balade, peut-être que ce n'est pas ça. Mais si c'est la vie qui m'a vraiment invitée à aller sur cette voie, il va se passer quelque chose. Ah oui, il s'est passé quelque chose. J'ai rencontré un consultant qui avait des demandes de coaching, mais lui, ce n'est pas son métier. Donc, il a trouvé que j'écoutais plutôt bien, plutôt ma qualité de présence. Et puis voilà, les choses se sont enclenchées comme ça. Je pense, j'espère envoyer ce message de... oser vraiment avoir l'audace de ce qu'on a envie d'entreprendre, de ne pas enfouir nos rêves dans notre poche avec le moussoir par-dessus, d'être bienveillant avec soi-même. C'est la foi en la vie, mais c'est aussi l'estime de notre parcours et d'arrêter de s'auto-flageller, de se raconter une histoire qui ne nous met pas en fierté. qui nous met pas, si c'est pas en fierté, au moins à l'aise avec l'histoire qu'on a eue, qu'on ne peut pas changer, effectivement. Par contre, comment tu l'as dit, c'est différent. Moi, j'ai eu comme ça un jeune homme en coaching qui m'est arrivé, il avait une trentaine d'années, son père était un peu désespéré, je travaillais pour lui dans le monde professionnel, il m'a dit est-ce que vous accepteriez de recevoir mon fils en coaching ? Je lui ai dit oui, volontiers Et je reçois ce jeune homme. qui était un peu perdu, très perdu même professionnellement, et puis un peu perdu dans les consommations de drogue, d'alcool, etc. Et il me raconte son histoire, et il me raconte comment il a été rebelle depuis qu'il est petit. Il a été dans un pensionnat où les gens n'étaient pas très gentils avec eux, et lui, il avait trouvé le moyen de voler la clé de la gare à manger, et il avait organisé un festa pour ses copains. Et lui, ce qu'il gardait de tout ça, c'était que c'était un vilain petit canard, un méchant garçon qui faisait beaucoup de soucis à ses parents et qu'en fait, c'était un hors-la-loi. Il te racontait une histoire de hors-la-loi. Et moi, je lui dis, non mais, moi j'entends une force de vie dans votre récit. J'entends un rebelle qui n'accepte pas un cadre établi qui peut faire du mal à certaines personnes. Et puis, j'entends le courage et puis j'entends la ruse aussi. Il faut le faire en tant que monde, aller chercher la clé. Et puis j'entends la solidarité, le partage. Donc, waouh, quelle belle histoire. Et le fait qu'il change de regard sur lui, sur son histoire, ça lui a permis de moins consommer. C'est très puissant ce qu'on se raconte et comment on est... Et comment moi je suis arrivée à ça, c'est que j'avais... Avant même que je... comment ce travail de coaching, j'avais même pas 30 ans. Et je sais pas, la vie m'a fait rencontrer une femme qui était bien plus âgée que moi, qui devait avoir à l'époque une cinquantaine d'années. Et je sais pas ce que j'ai dit de moi, mais j'ai dit un truc, franchement pas sympa sur moi. Et elle m'a dit, mais Anita, comment vous parlez ? Comment vous vous parlez ? Est-ce que vous diriez ça à votre meilleure amie ? Bon, je lui dis, bah certainement pas. Et elle me dit, mais faut pas vous dire ça à vous. C'est à quel point on peut, dans notre dialogue interne, être vraiment pas du tout cordial et pas du tout bienveillant avec nous-mêmes, sous prétexte que peut-être on va avancer à coups de bâton. Et en fait, ça nous encombre beaucoup dans notre épanouissement et dans le rayonnement de la lumière qui est en nous tous, en chacun de nous. Forcément, si on assombrit, si on met des voiles, tu vois, c'est une histoire comme ce jeune homme, on ne pourra pas… rayonnée et ce que j'aime dans la Kabbah, dans les lettres hébraïques, on dit le sacré, il a besoin de nous, mais sinon on ne peut pas être perceptible, il faut qu'il passe au travers de notre matière pour être vu. C'est la différence entre la mythologie, tous les héros des mythes meurent parce qu'ils ont oublié quelque chose de fondamental. Ils sont embarqués par leur ego, allés jusqu'au bout du bout du bout du bout, ils ont oublié. le fondamental qui est de revenir pour témoigner et partager dans la matière avec les autres. La spiritualité, c'est indispensable que ce soit une spiritualité tissée avec notre quotidien, avec notre chair. Sinon, ça peut nous conduire à une forme de vanité, dirait Paul Diel. C'est vide de matière.

  • Speaker #1

    L'égo spirituel, oui. C'est un mot qui revient assez souvent. Justement, en parlant de spiritualité, tu fais partie d'une association. Je ne sais pas si tu fais partie ou tu as créé l'association Démocratie et Spiritualité. Est-ce que tu peux en dire plus ?

  • Speaker #0

    Oui, oui. La Démocratie et Spiritualité, ce n'est pas moi qui l'ai créée, c'est un collectif qui a créé… On a fêté les 30 ans l'année dernière. Ah oui,

  • Speaker #1

    30 ans quand même. Ok, bravo.

  • Speaker #0

    30 ans, Démocratie et Spiritualité est née de… d'un groupement d'intellectuels, de personnes engagées en politique, dans les instances de décision, etc. Et de citoyens qui s'inquiétaient des changements dans le monde il y a une trentaine d'années. et qui surtout avait cette intuition qu'il y avait des liens, des ponts, quelque chose à faire entre spiritualité et démocratie. Surtout, c'est une association française qui est née en France, et surtout avec cette compréhension dévoyée de la laïcité en France, où être laïque, ce n'est plus aucun signe extérieur de différence. Être laïque, ça a été confondu avec être athée. Et Delphine Horviller a une très très belle citation à ce sujet, que je pourrais t'envoyer après, où elle rappelle que ce n'est pas se couper de Dieu ou d'un sacré ou d'une croyance, et ce n'est non plus de les opposer que d'être dans la laïcité. Au contraire, c'est du pouvoir, c'est du vivre.

  • Speaker #1

    Oui, intégrer chaque différence, chaque spiritualité, chaque religion.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, à la démocratie et à la spiritualité, il y a des athées. Il y a des chrétiens, il y a des musulmans, il y a des juifs, il y a des agnostiques, je ne sais plus comment on dit exactement, des francs-maçons, probablement des rosicruciens, des je-ne-sais-pas-quoi et des je-ne-sais-pas-qui. Mais en tous les cas, tous animés par cette envie de tricoter, de tisser l'engagement, l'engagement citoyen avec une éthique, des points d'appui, de valeur et d'attention. inspiration pour cheminer vers une meilleure expression de soi et toujours dans une idée de partage. Et toi,

  • Speaker #1

    ton rôle là-dedans, tu participes, c'est juste...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je fais dans l'association démocratie-spiritualité ? J'en suis membre depuis une quinzaine d'années. Les productions très nombreuses des membres qui sont... très érudits m'ont beaucoup inspirée, éclairée, servie à mon discernement, mais aussi à mon ouverture spirituelle. Et depuis deux ans, je suis dans le comité d'administration, qui se pose de nombreuses questions à comment servir, comment partager, comment rendre utile. En fait, ce laboratoire, cette association, c'est un laboratoire de vivre ensemble, justement dans cette diversité, de dialoguer. dans cette diversité, en cherchant des manières de faire et en éclairant ce qui se passe. Parce qu'il y a une mystérisation de l'information actuellement, des médias. Et l'idée dans cette association actuellement, c'est vraiment de favoriser un vivre ensemble, un travailler ensemble, un étudier ensemble, apprendre ensemble, au travers d'un dialogue constructif respectueux. Et donc, on s'entraîne à le faire et à chercher quels sont ceux qui nous ont précédés, qui peuvent éclairer nos comportements et notre analyse des situations. Donc, voilà, nous allons avoir une université d'été début septembre à Lille, où on espère avoir beaucoup de gens qui viennent avec nous réfléchir. En général, dans ces universités d'été, c'est deux, trois jours où il y a des ateliers. Et cette année, je crois... thème, je ne l'ai plus exactement en tête, c'est autour de la démocratie et une question qu'on pose comment nourrir ou comment encore peut-être alimenter une démocratie ou maintenir une démocratie. Je crois que c'est une vraie question même dans nos démocraties européennes puisqu'on parle beaucoup des dictatures d'ailleurs, mais bon, il se passe quand même des choses étonnantes on va dire. inquiétantes parfois dans nos pays qui semblent qui devraient être des démocraties.

  • Speaker #1

    On ne fera pas de commentaires. Oui. Et c'est quoi la taille, en fait, pour donner un aperçu, la taille de l'association ? Il y a toujours des membres passifs qui sont là en soutien, mais ça correspond à quoi, en fait, au niveau membres ?

  • Speaker #0

    On est... Alors, si je ne m'abuse, on est une bonne centaine de membres.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et on a des partenaires, on a travaillé avec, par exemple, l'association Coexister pour les jeunes. Nous cherchons, alors c'est une association vieillissante, comme beaucoup d'associations qui existent depuis une trentaine d'années, et qui ont du mal à se renouveler. Et un des enjeux que nous avons, un des défis que nous avons actuellement, c'est de, justement, dans notre association, comme c'est souhaitable dans la société, de changer de paradigme, de manière, de façon de fonctionner. le rapport au pouvoir, la hiérarchie, etc. Donc c'est en process et dans notre laboratoire, et ça c'est très passionnant. Et j'espère que nous allons pouvoir coopter et faire venir travailler, réfléchir avec nous des jeunes qui ont déjà des aspirations vers des modèles d'entreprise, mais pas que d'entreprise, de famille aussi, de la parentalité positive, de l'entreprise holocratique, etc. Enfin, je pense qu'il y a… et que c'est bien qu'on le fasse dans de l'intergénérationnel. de manière à transmettre, de manière à s'inspirer les uns les autres. Donc voilà, je t'enverrai aussi des informations sur l'université.

  • Speaker #1

    Il y a des personnes qui ont des responsabilités, soit politiques, soit économiques, dans l'association ? Ou c'est vraiment que des gens qui réfléchissent ?

  • Speaker #0

    Là, au vu de la moyenne d'âge, je pense qu'ils sont pratiquement tous à la retraite. mais tu as parmi eux des personnes qui ont été dans des... Parfois en politique, je ne connais pas le curriculum de chacun, mais ce que j'ai repéré, c'est qu'il y en a pas mal qui ont été dans des hauts fonctionnaires dans l'administration, parfois dans les administrations européennes. Et puis tu as aussi des gens comme moi qui simplement travaillent. Pas mal. Je ne sais pas quel est le pourcentage, mais on est quand même assez nombreux. Des femmes, des hommes et oui. Et puis des gens qui ont eu des postes à responsabilité dans des grandes structures. Je ne sais pas s'il y a des entrepreneurs, mais je pense qu'il y a des profils variés. Il y a une journaliste politique, je ne crois pas directement.

  • Speaker #1

    Intéressant, les profils qu'il y a. Non, parce que je parlais de ça, parce qu'on parle de démocratie, de spiritualité, c'était intéressant de voir s'il y avait des personnes dans la politique peut-être pour changer un peu les choses. Après, je pense que souvent, quand on se frotte à la politique, on voit que, oui, il faut oublier nos engagements, il faut oublier nos valeurs, souvent. Si tu veux monter, c'est mieux au niveau associatif.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a espoir et à cœur d'envoyer des résumés de nos réflexions. On a fait un appel, tu vois, avant les dernières élections. Pour les élections européennes, c'est curieux, nous sommes, on n'a rien fait. Mais à un moment donné, de notre dernière université d'été, il nous était apparu des choses essentielles, et notamment comment l'engagement citoyen, parce qu'il s'agit de ça aussi, il y a une vie associative très importante, et c'est essentiel pour le bon fonctionnement de notre société. l'engagement familial, l'engagement citoyen et l'engagement professionnel avaient une durabilité et un impact d'autant plus qu'ils prenaient appui sur un travail et une intériorité. Ça, c'était quelque chose qui était apparu dans plusieurs groupes de travail de la dernière université. Et donc, je pense qu'on avait fait un papier qu'on avait envoyé aux différents groupes qui se présentaient pour les élections. pour essayer d'éveiller, de sensibiliser. Et là, d'autant plus que dans l'exercice du pouvoir, il faut avoir fait un sacré travail intérieur pour le mettre au service du juste et du bon. Sinon, l'exercice du pouvoir peut vite se retourner juste à l'exercice du pouvoir de mon égo et de ce qui sert ma gouverne. C'est un peu dommage.

  • Speaker #1

    Est-ce que toi, tu as des liens avec ce que... qu'on met en place à travers les enchanteurs du Nouveau Monde ?

  • Speaker #0

    Je vois le lien. Oui, les liens que je vois, c'est d'une part de rassurer les personnes qui ont une vie intérieure et une vie spirituelle sur la pertinence, que ça fait partie de… Ce ne sont pas de drôles d'oiseaux, c'est de drôles de zèbres. mais ce sont tout simplement des êtres humains qui sont faits de chair et de subtils, d'invisibles, et que donc s'ils ont cette appétence, c'est tout à fait naturel et qu'ils la nourrissent, sans perdre de vue que ça doit s'incarner, ce qu'on disait tout à l'heure. Donc ça, c'est la première chose. Je pense que si on peut rassurer nos co-citoyens là-dessus et les encourager, c'est une bonne chose. La deuxième chose, le deuxième lien que je vois, c'est l'appel à la responsabilité. ne pas attendre que les systèmes changent, ne pas attendre que le management, que la gouvernance, que nos politiques changent, mais nous, citoyens, individuellement et collectivement, changer dans notre quotidien. C'est-à-dire prendre nos responsabilités, comment nous consommons, comment nous sommes en relation. avec le monde, avec les gens dans notre quotidien, avec le vivant en général, notre rapport aux animaux, à la nature. Ce sont les deux liens que je vois. Et le troisième, oui, peut-être de s'entraîner à la rencontre et à l'échange, au débat, au dialogue. Tu vois, on disait au début, on ne se reconnaît pas du tout, tous les deux, et on réalise quelque chose. On espère tous les deux porter par cette idée de... que ça atteigne le plus grand nombre et que ça puisse être utile au plus grand nombre, je pense que c'est aussi ce que, dans mes différents engagements professionnels, la démocratie, la spiritualité, ce que j'essaie d'atteindre. Ce sont ces liens-là que je fais.

  • Speaker #1

    Ok, je vois.

  • Speaker #0

    D'oser la rencontre, d'oser le nouveau. Parce que si on veut un nouveau monde, il faut bien le créer, l'inventer, avec ce qu'on aimerait du plus profond de nous. Et Gandhi nous disait, ce que tu veux d'avoir comme changement de le monde, mets-le en place en toi, c'est l'exemplarité. Je pense que c'est important. Sans se mettre non plus sous pression, on n'est pas parfait. Nous sommes perfectis, nous sommes tous en chemin, nous passons ici sur Terre en essayant de comprendre. qu'est-ce qu'on fait ici ? Pourquoi on est là ? Juste. Et donc, je pense que ces trois choses, oui, ce sont trois points communs que je vois entre ce que tu fais au travers de ces podcasts et l'engagement de démocratie, spiritualité ou d'autres associations. Je pense que à partir du moment où on pose matérialité et spiritualité, donc on cherche l'unité, qu'on sort de l'illusion de la séparation, puis qu'on prend nos responsabilités, qu'est-ce que je peux faire moi à mon niveau, au quotidien, simplement, authentiquement et simplement, et puis qu'on ose aller les uns vers les autres avec un tableau blanc, c'est-à-dire sans jugement, cet amour inconditionnel, je pense que si on fait ça, on s'entraîne à faire ça au quotidien. Ça devrait changer et faire émerger beaucoup de choses déjà.

  • Speaker #1

    Complètement, oui. En parlant d'humains, en parlant d'échanges, qu'est-ce que tu penses, j'aime bien poser la question aujourd'hui, de l'intelligence artificielle ?

  • Speaker #0

    Alors, tu vois, l'intelligence artificielle, c'est comme toutes les techniques et la digitalisation, c'est au service de quoi on la met ? Première question, c'est-à-dire que l'intelligence artificielle, elle peut servir l'humain, gagner du temps, ok. Simplement, ce n'est pas forcément l'usage qu'on va en faire. C'est plutôt que, moi ce que je vois pointer et qu'il faut qu'on soit très très vigilant, c'est qu'elle vienne mettre l'humain en esclavage. Et ça, ce serait vraiment très très dommage. Et très dommage, d'autant plus dommage qu'elle est créée par, conçue par… simplement en majorité un certain genre de l'humanité et que donc elle n'est pas représentative de l'humanité et donc elle a forcément raté des trucs. Toute intelligence qu'elle se nomme, elle est bien artificielle et surtout, plus elle pointe son nez et plus nous avons besoin, nous, de nous réconcilier, de réhabiliter notre humanité et une humanité réconciliée avec le vivant. C'était un des thèmes, un atelier que j'ai animé, co-animé avec Laurence Faber au Forum 104 à Paris pour l'association Démocratie et Spiritualité. Retrouver, réanimer, parce que c'est vraiment… Notre humanité a été très mise à mal par la technique. Tout ce qui aurait dû nous apporter du confort nous a obligés à aller toujours plus vite et nous a complètement… Merci. oublier, fait fi des rythmes qui sont les rythmes du vivant, qui a des cycles, qui a besoin de certains rythmes pour s'épanouir, pour vivre, pour rester dans un bon état de vie et non pas fonctionner comme une machine. Donc c'est très très important et je pense que c'est ce à quoi aussi tu contribues avec ton travail de réhabiliter, réanimer une humanité réconciliée avec elle-même. Oui, je suis humain et pas parfait. Et même les machines, on les entretient. Et même les machines tombent en panne. Et je suis humain. Et je suis en chemin, et pas parfait, mais je peux encore cheminer et m'améliorer. Et surtout respecter, parce que moi je veux respecter mes rythmes, moi je veux respecter ceux d'autrui aussi, et surtout pas ceux du vivant. Et on voit tous les dégâts que ça a fait sur la Terre, entre les êtres vivants et avec la planète et avec les animaux.

  • Speaker #1

    Vraiment, oui.

  • Speaker #0

    Voilà ce que je pense de l'intelligence artificielle. Et je n'ai pas parlé encore, mais en fait, j'aimerais beaucoup partager avec tes auditeurs que j'ai écrit un livre. S'il l'enveloppe, moi, je pense que ce qui est à l'intérieur, le message qui est dedans, c'est comment réussir son projet professionnel, c'est surtout choisir sa voie, tracer sa voie. C'est tout ce que j'avais envie de partager et pourquoi j'ai écrit ce livre. Et là, je lance un grand remerciement à toutes les personnes avec qui j'ai eu l'honneur de travailler. le plaisir de travailler dans le monde du travail. Et dans l'enseignement supérieur, avec beaucoup d'étudiants et des doctorants qui m'ont fait confiance. Et là, j'ai mis en évidence que tout le monde n'avait pas les moyens de se payer un coaching, que toutes les entreprises ne donnaient pas accès à tout le monde au coaching, que beaucoup d'étudiants... Moi, je t'ai dit au début de l'entretien que je suis née dans une banlieue parisienne et des banlieues qu'on voulait à un moment passer au Karcher, donc très marquées par les vagues migratoires. et que je suis intervenue dans une université du 95 du val d'oise où je signais et où j'ai je me suis rendu compte que beaucoup des étudiants que j'accompagnais qui avait la chance de bénéficier d'un processus d'un programme de coaching n'avait pas forcément les codes et je me suis dit faut absolument d'autres universités il n'y avait pas ces programmes là qui était à la fois collectif et individuel ou vraiment Chacun pouvait arriver à définir son orientation dans les études, mais aussi dans le professionnel. Et donc j'ai écrit un livre, j'ai écrit ce livre qui est un livre plein de témoignages, d'exercices et aussi de conseils sur comment faire pour arriver à tracer sa voie, celle qui vous va, celle qui est en rapport avec votre singularité et la contribution que vous avez envie d'apporter. Et je suis partie des questionnements de l'être humain, notamment des... peuples pronommés qui nous qui nous inscrivent peuvent beaucoup nous inspirer sur leurs pratiques humaines leur manière d'être sur la terre leur manière d'être en relation ici avec la terre avec les animaux entre eux et et puis petit à petit d'accompagner le lecteur puisque c'est un livre comme un auto coaching vers qui tu es toi qu'est ce qui t'animes toi qu'est ce que tu aimerais mettre au monde et puis donner les codes de comment mettre ça en évidence dans un CV, dans une lettre de motivation, dans un profil LinkedIn, et tout ça pour 14,50 euros. Donc, ça permettait de donner… C'est bien,

  • Speaker #1

    mais c'est vrai que c'est essentiel, en effet. Tu m'entends bien ?

  • Speaker #0

    C'était comment donner accès au plus grand nombre.

  • Speaker #1

    Et tu veux parler aussi des soins de l'être avec un jeu de mots entre l'être L-E-T-R-E et l'être l'être...

  • Speaker #0

    Alors, comme tu vois, je ne l'ai pas évoqué, mais j'ai 63 ans. Peut-être on voit déjà pas mal mes cheveux blancs. Et donc,

  • Speaker #1

    je pense... Là, moi, je te vois, mais les auditeurs ne verront pas. Peut-être qu'après, je fais un truc en vidéo, mais pour l'instant, c'est......

  • Speaker #0

    C'est auditif, c'est vrai. Alors, et à cet aboutissement de carrière, de parcours, parcours de vie, parcours professionnel, j'entre dans une dynamique vraiment de transmission et j'avais envie de faire un peu aussi l'unité, de rassembler tout ce qui a marqué mes différentes expériences, les rencontres, etc. Et ce soin de l'être, donc l'être humain, l'être vivant, et les lettres, je fais référence aux lettres de l'alphabet hébraïque, qui sont éminemment symboliques et qui nous enseignent, justement, nous accompagnent dans un cheminement de passeurs que nous sommes sur la Terre. Alors, je ne sais pas exactement quelle forme ça va prendre. Là, je suis en train d'expérimenter quelque chose que la vie m'a envoyé. Il y a une prof de yoga qui a arrêté son cours dans un centre de sport à côté de chez moi. Ils m'ont demandé Tu ne voudrais pas reprendre ça ? Et moi, j'ai dit Je ne suis pas prof de yoga. donc je ne peux pas faire du yoga. Par contre, je pourrais faire une forme de teima, quelque chose inspiré par la teima de Tina Bozzi et Frank Ladoux. Et donc, ce sont des moments où j'invite à l'expression, on chorégraphie avec notre corps les lettres hébraïques. Et en même temps, je donne quelques informations sur la symbolique de la lettre, sur son invitation. On la regarde aussi. sur sa forme, ce qu'elle nous inspire symboliquement. Et puis, on donne une attention à une partie du corps parce que chaque lettre est reliée avec différentes parties du corps. Et j'ajoute des temps de méditation, le souffle, des mouvements parce que j'ai toujours fait des activités corporelles. Donc, c'est un peu une manière adaptée. Alors, je ne transmets pas la... Théma en soi, il y a d'excellents profs en France, en Suisse, et j'espère bientôt aussi en Allemagne qu'on pourra former des gens. Mais c'est un peu un ensemble de tout ça. Alors, c'est encore en gestation et je pense que je proposerai ça en ligne, probablement à la rentrée, et puis là où on voudra m'inviter pour expérimenter. ça en présentiel, pourquoi pas ? Je pensais peut-être dans des centres de vacances où il y a des centres de réflexion, des associations. Probablement, j'ai proposé de faire découvrir aussi pendant l'université d'été de démocratie et spiritualité. Parce que c'est une manière, si tu veux, avec notre corps, d'incarner. D'incarner. cette énergie, cette spiritualité se sacrer en nous. C'est comment il nous traverse et comment on peut le rendre. Je pense que beaucoup de nos contemporains sont en recherche spirituelle, en quête de lumière, de vérité, sont très chahutés par tout ce qui se passe dans le monde, qui est très désespérant. Et moi j'ai envie, en tant qu'hypersensible, j'ai été amenée à chercher des manières, comment je peux... continuer à rester dans l'espérance, dans l'émerveillement, dans l'amour, dans l'amour inconditionnel, malgré tout ce qui se passe autour de nous. Et j'espère pouvoir, tu vois, donner quelque chose de cet ordre-là. Pas simplement donner, d'ailleurs, partager, parce que je fais un métier où je donne et je reçois. Je fais beaucoup avec ce qui est présent dans le groupe ou avec la personne, et donc nous... co-créons ensemble, on réunit nos champs de conscience et ça donne un champ de conscience exponentiel et donc il peut se passer de très belles choses. Non pas simplement de mon fait, mais du fait de la confiance qu'on peut se faire mutuellement et donc de ce qu'on va pouvoir faire émerger ensemble.

  • Speaker #1

    C'est beaucoup d'enseignements en tout. Beaucoup de messages. Je pense qu'on peut conclure là-dessus. Je ne sais pas si c'était un dernier message, parce que tu en as eu beaucoup déjà à donner.

  • Speaker #0

    Peut-être. Alors, il y a une chose qui me frappe. Tu vois, je t'ai dit, je suis partie vers le coaching dans le monde du travail et pas simplement les entreprises. Je suis intervenue dans des associations, des fondations, dans le milieu caritatif, dans des grands groupes. avec des artisans, des auto-entrepreneurs, vraiment dans une grande diversité. Je tenais à cette diversité. Et je vois qu'il y a de plus en plus de souffrance. J'ai envie d'inviter tout le monde à ne pas désespérer et à vraiment pratiquer ce qu'on a dit tout à l'heure, d'être le plus en alignement avec eux-mêmes. Parce que le monde du travail, c'est aussi ce qu'ils y mettent. Et certes, il y a des pratiques managériales dévoyées, certes il n'y a pas toujours une bonne gouvernance ou des structures qui sont malades et qui rendent malades, mais eux, plus vous allez être forts, plus vous allez aussi être en alliance, trouver les personnes autour de vous dans les structures qui peuvent être dans cette même sensibilité, et plus vous allez pouvoir faire face et peut-être faire changer les choses. Parce que l'émergence d'un nouveau monde et aussi de nouvelles pratiques dans le monde du travail, Elles viennent du fait aussi que les gens prennent position, qu'ils parlent, qu'ils disent, qu'il n'ait pas peur. La peur est très mauvaise, conseillère. et de ne pas rester seul face à ces difficultés. Parce que la plupart d'entre nous, nous ne vivons pas de nos rentes, nous avons une obligation, une nécessité d'aller travailler pour pouvoir payer notre loyer, notre boulanger, etc. Et donc c'est dommage de se mettre en marge et en souffrant, c'est dommage d'esquinter la méveilleuse personne unique qu'ils sont. juste parce qu'il y a du désordre dans les structures et l'organisation. On ne se connaît plus dans ce monde,

  • Speaker #1

    on s'isole alors que ce serait important de se reconnecter et de se tisser ensemble, comme tu disais tout à l'heure. Donc oui, c'est une belle conclusion. Merci beaucoup Anita.

  • Speaker #0

    Merci à toi encore pour cet espace de parole. Ça m'a permis de préparer, de réfléchir, puis d'échanger là aussi avec toi. J'espère que ce sera utile, que ce sera... Voilà, une pierre à l'édifice.

  • Speaker #1

    Oui, chacun fait sa part et une pierre à l'édifice.

  • Speaker #0

    Comme le colibri, vous voyez, il y a le feu à la forêt, tout le monde s'en va, et lui, il va dans le sens vers le feu, et vous voyez, je vais déposer ma goutte, mais une goutte, ça ne sert à rien. Oui, mais c'est une goutte, c'est mieux que rien. Et si on fait plein de colibris, plein de gouttes, ça peut faire beaucoup de gouttes, beaucoup d'eau. Vive les colibris !

  • Speaker #1

    Merci !

  • Speaker #0

    Bonne journée encore !

Description

Dans cet épisode, plongez dans la riche histoire de vie d’Anita Olland, une citoyenne du monde au parcours inspirant. Elle partage son expérience multiculturelle, ses années en Afrique, son amour pour la diversité et les défis de l’interculturalité. Anita explore également la force de l’amour inconditionnel, la guérison par la présence, et les valeurs de Démocratie et Spiritualité. À travers ses pratiques de coaching, elle nous invite à incarner une vie plus consciente et connectée. Un échange vibrant sur l’évolution personnelle, la résilience et l’engagement citoyen.


Site Internet: https://anita-olland.com/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Épisode 22, la magie des rencontres. Je suis Jean-Baptiste, créateur des parfums de l'âme et des élixirs Pravara. En tant que pèlerin de la terre, je traverse les régions du monde avec mon van. Et chaque semaine, le destin place sur mon chemin des âmes étonnantes et inspirantes. Ensemble, nous tissons des récits singuliers, des histoires empreintes de magie que je vous invite à découvrir, pour voyager à travers leurs aventures uniques. Aujourd'hui... Nous partons à la rencontre d'Anita Hollande, une femme inspirante qui se définit comme une véritable citoyenne du monde. D'origine espagnole, ayant grandi en France, puis enrichie par des années passées au Cameroun et aujourd'hui établie en Allemagne, Anita a cultivé au fil des ans une vision unique de l'interculturalité, de la spiritualité et de la vie en communauté. Dans cet échange, elle partage ses réflexions sur la richesse de la diversité. l'importance de tisser des liens entre les cultures et la quête d'une vie plus harmonieuse et authentique. A travers ses expériences professionnelles en accompagnement, son engagement au sein de l'association Démocratie et Spiritualité et sa pratique du holo-énergétique, Anita nous invite à explorer le chemin vers une humanité réconciliée. Écoutez ce témoignage inspirant et laissez-vous toucher par son parcours au service du vivant.

  • Speaker #1

    Bonjour Anita, je suis très enchanté de te rencontrer parce qu'on ne se connaît pas du tout. C'est ça qui est chouette aussi, ces rencontres, ces podcasts, créer ces rencontres. Et ça peut ouvrir sur d'autres personnes parce que j'ai vu qu'il y en avait plein qui s'étaient rencontrés comme ça, en ayant écouté une interview, il y a quelque chose qui a résonné. Et c'était chouette de créer ces reliances, ces ponts entre les gens qui suivent à peu près le... cet éveil de l'humanité, ce nouveau monde qui est en train de devenir de plus en plus fort, même si pour l'instant, on est une minorité. Voilà. Donc, merci d'avoir accepté et d'avoir contribué aujourd'hui. Parce que tu parlais de ça tout à l'heure en aparté, d'avoir contribué.

  • Speaker #2

    Merci à toi de créer cet espace, ce temps aussi pour pouvoir partager parce que pour contribuer, il faut qu'il y ait une ouverture. Il faut qu'il y ait une demande, il faut qu'il y ait un espace pour apporter son don, sa contribution. Donc, c'est déjà du bonheur de te rencontrer, effectivement, d'échanger en aparté. C'est sûr qu'on va bien s'amuser et que j'espère amuser et intéresser beaucoup de monde. Et voilà.

  • Speaker #1

    Oui, et puis toi, c'est chouette. Moi, je suis en Angleterre, toi, tu es en Allemagne. C'est ça. D'avoir plusieurs pays, même si je crois que tu viens de France aussi. Est-ce que tu peux me parler un peu de tes origines ?

  • Speaker #2

    effectivement je me définis souvent comme une citoyenne du monde parce que dans le berceau j'ai eu des origines espagnoles en naissant dans la banque dans une banlieue parisienne riche de vagues migratoires d'ailleurs donc chez j'ai grandi vraiment dans la diversité et très tôt j'ai eu des amis du sénégal du maghreb d'espagne d'italie c'était voilà donc j'ai grandi dans ce ce grand mélange. Et puis, j'ai vécu six ans au Cameroun et en famille élargie, parce que l'amour d'un Camerounais m'a conduit au Cameroun et j'ai vécu sa famille. Donc, une toute autre manière d'être au monde et d'être en relation. Finalement, au Cameroun, j'ai rencontré, j'ai divorcé, mais j'ai gardé ma famille. J'ai rencontré mon compagnon actuel, mon mari actuel, qui est, lui, Alsacien, un être très étrange pour moi au départ. C'est germain. Étrange. Étrange, étrange, parce que très loin culturellement de mon cadre, de mon référentiel culturel qui était plutôt marqué par l'Espagne, le Maghreb, le Cameroun.

  • Speaker #1

    Oui, méditerranéen, c'est un autre tas d'esprit en effet.

  • Speaker #2

    Et depuis 30 ans, nous vivons en Allemagne, ou plus de 30 ans même, où nous avons élevé aussi nos deux enfants. qui sont là, donc citoyennes du monde.

  • Speaker #1

    Et pourquoi en Allemagne, c'était un choix de professionnels ?

  • Speaker #2

    C'était un choix, il y avait du chômage en France, on revenait d'Afrique, on n'avait pas de travail ni l'un ni l'autre, et il a trouvé du travail en Allemagne. Ok,

  • Speaker #1

    tout simplement.

  • Speaker #2

    Voilà, tout simplement, le besoin de subvenir à ses besoins. Et puis, comme je t'ai dit, quand lui est Alsacien, il est dialectophone. et il parle couramment l'allemand.

  • Speaker #1

    Oui, souvent, oui.

  • Speaker #2

    Pour lui faire une évidence, moi, j'avais fait de l'allemand jusque dans mes études supérieures. J'avais tout oublié, mais j'ai tout réappris.

  • Speaker #1

    OK. Donc, tu parles, c'est ça, français, anglais, allemand ? OK.

  • Speaker #2

    Malheureusement, l'espagnol ne m'a pas été transmis parce que la France a une politique assimilationniste. Ma maman a estimé qu'elle ne parlait pas assez bien cette langue pour me la transmettre. Mon père ne la parlait pas. pas. Et puis, la politique, c'était plutôt que tout le monde devienne français. C'est pour ça qu'on a plein de noms. Moi, je suis née Anita Esteban et je suis très fière de ses origines. Très heureuse de ce mélange. Et je crois profondément à la richesse de la diversité.

  • Speaker #1

    Complètement, oui.

  • Speaker #2

    À l'importance de la singularité. c'est-à-dire de découvrir, de comprendre qu'est-ce qui nous constitue, qu'est-ce qui nous enrichit, qu'est-ce qui nous épanouit, qu'est-ce qui nous met en joie. Et cette singularité, comment on vient l'articuler avec les autres ? C'est ce que Abden Amour, Abdenour Bidar, appelle les tisserands. C'est ce que tu fais avec tes podcasts aussi, c'est tisser, retisser le tissu social, le tissu mondial de l'humanité. retissé à partir de qui nous sommes et en respect, en accueil, en curiosité de qui est l'autre. Parce que chaque personne est un univers en soi. C'est fabuleux la nature humaine. Moi, je ne me lasse pas de l'émerveillement de ce que un être humain est capable de faire, de comment il peut évoluer, comment il est capable de s'adapter, comment il est capable de réussir dans ses projets. La résilience aussi qui est beaucoup d'actualité, enfin dont on parle beaucoup maintenant, c'est quand même un phénomène extraordinaire.

  • Speaker #1

    Et toi aujourd'hui, qu'est-ce que tu dirais par rapport au Cameroun, par rapport à la France ? Quels sont les points que tu as pris un peu de chaque et qu'est-ce qui te constitue aujourd'hui par rapport à tout ça ?

  • Speaker #2

    Alors, les chocs, alors... L'interculturalité, c'est l'espace, je trouve, où j'ai été le plus interpellée en tant que personne, et donc dans mon développement personnel. Parce que ça venait soit me mettre en joie, c'est de la jubilation, d'enfin trouver un être qui a la même résonance, que tu n'as peut-être pas trouvé dans ton environnement socioculturel au départ. Et parfois, ça me choquait, ça me dérangeait, c'était insupportable. Et donc, je dirais à la fois l'interculturalité, c'est justement la curiosité de ces différences et une occasion de plonger en soi et de se définir. Et le vivant est en mouvement permanent. Donc, ce que je te dirais aujourd'hui, qu'est-ce que j'ai gardé du Cameroun ? J'ai gardé le goût que j'avais aussi déjà dans ma culture, dans ma famille. espagnoles, qui étaient le goût de la proximité, du toucher. On n'a pas du tout les mêmes distances sociales, tu vois, par exemple. Et pendant longtemps, je parlais de mes patries de cœur, que sont le Maroc, le Cameroun, l'Espagne, que je connais pas forcément direct... Enfin, beaucoup, mais qui m'ont nourrie parce que j'ai côtoyé des gens de ces pays-là. Et je continuais à parler de ces patries de cœur, la France aussi. J'ai grandi en partie jusqu'à mes vingt et quelques années, 23 ans, 24 ans. Et j'étais en Allemagne et ça faisait plus de dix ans que j'étais en Allemagne et je parlais de ces patries de cœur. Et je me vois, je m'écoute ne pas mettre l'Allemagne dans cet énoncé. Et là, je me dis Wow, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que je fais ici si je n'aime pas ce pays ? Et en fait, c'est juste qu'il y avait besoin de conscientiser. C'est clair, je le disais tout à l'heure, la culture germanique était très étrange pour moi parce qu'il y a cette distance. déjà sociale, on sépare le privé du professionnel plus naturellement, où on est moins, on ne touche pas. D'ailleurs, quand je suis rentrée d'Afrique et que j'ai donné des cours, je devais faire attention et j'ai prévenu les gens dans mes cours, j'ai écouté, moi, j'ai tendance à m'approcher des gens, à les toucher, à être dans une proximité et je vais essayer de me contrôler, mais si vous voyez que je m'approche trop, signalez. Pardon. Oui. Et puis, par contre, cette réflexion m'a permis de me rendre compte que j'apprécie cette recherche du consensus qu'on a en Allemagne, ou le respect des lois, des codes collectifs. Par exemple, faire la queue en Allemagne, c'est plus agréable que de faire la queue en France, parce qu'on va attendre. chacun va passer en son temps. Il y a peu de gens qui vont essayer de l'ouvoyer. Et ça, pour moi qui suis plutôt une petite nénette, pas très costaud, j'aime bien ne pas être soumise à la loi du plus fort. J'aime bien qu'il y ait une règle et puis elle vaut pour tout le monde. Ça met une égalité. Tu vois, on est vieux, on est fort, on n'est pas fort, on est jeune, on est grand, on est costaud. C'est tout le monde pareil. Donc ça, j'ai... j'apprécie beaucoup ça, cette recherche du consensus, qu'est-ce qu'on peut trouver qui permet à tout le monde d'y trouver son compte, et c'est déjà entraîné dès le jardin d'enfants, où on responsabilise chacun par rapport à des règles collectives. Ça, j'aime bien, et puis une autre chose que j'apprécie beaucoup chez les Allemands, c'est la communication directe, c'est-à-dire quand on a quelque chose à dire, alors en Allemand on dit ich spreche nicht durch die Blumen c'est-à-dire on ne parle pas au travers d'un d'un bouquet de fleurs ou avec une feuille sur la langue, ça veut dire on dit les choses directement. Ce n'est pas pour attaquer la personne, c'est juste pour dire qu'est-ce qu'on ressent, qu'est-ce qu'on voit, surtout des faits. Et moi j'aime bien parce que ça évite de… justement parce que ça amène une saine confrontation. On confronte des points de vue, on confronte des faits, et moi je ne peux pas avoir tous les faits, l'autre personne peut avoir. Et ce n'est pas du conflit, ce n'est pas on croise le fer directement, la polémique, et puis c'est moi qui ai raison et c'est toi qui as tort. C'est plutôt on cherche une vérité. Et ça, moi, j'aime bien ça. Et ce n'est pas du conflit et ce n'est pas non plus une compromission, comme on peut avoir parfois de c'est moi qui suis plus costaud ou je parle mieux que toi, donc je vais t'imposer mon point de vue J'aime bien ça en Allemagne aussi.

  • Speaker #1

    Il y a peut-être un point commun avec l'Angleterre. mais un peu plus doux en Angleterre, je crois. Oui.

  • Speaker #2

    C'est un statement. En Angleterre, c'est quand même important. Alors qu'en Allemagne, ce côté de parler direct, ça peut se faire un peu, on dirait, on peut le percevoir de l'extérieur comme arrogant ou un peu brutal parce que ça arrive, pam, vraiment direct. Mais c'est rien contre la personne. C'est juste, je te donne mon point de vue, vas-y, argumente toi aussi. Mais bon, sur la forme, je pense qu'un mix des deux, ça peut être pas mal. Tu vois, de mettre un peu… Moi, j'aime beaucoup la rondeur que peuvent avoir dans leur langage. Encore que dans le Maghreb, on dirait que le Marocain, quand il parle, on a l'impression qu'il te dispute. Mais quand même, par rapport à nous, il y a quand même une rondeur. Tu vois, tu penses au commerce qu'on peut faire. Et au Cameroun, alors là, on fait des phrases, des emphases, etc. Et d'ailleurs, quand on commence à se parler… Au Cameroun, enfin, en douala, on va te dire mbanae c'est-à-dire je dis c'est-à-dire tu m'écoutes, je vais te parler, écoute-moi Voilà, c'est… voilà ce que je peux dire en… comment dire, en résumé.

  • Speaker #1

    C'est vrai que l'Allemagne n'est pas si connue que ça. Oui, c'est vrai qu'on a cette notion d'un peu très stricte, très machin, mais c'est vrai qu'il y a plein de choses très chouettes là-bas aussi. Oui. J'ai fait un tour d'Europe et je suis resté un peu de temps en Allemagne parce que j'ai appris l'allemand en première langue. Après, je parle très peu, en fait, parce qu'il faut vraiment pratiquer. C'est ça le truc. Oui, c'est ce que tu dis. Quand tu es là-bas, tu es obligé de... Oui, surtout si tu travailles. Mais j'ai beaucoup aimé. Il y a plein de choses que j'ai beaucoup aimé là-bas. La nature, la connexion à la nature aussi. Beaucoup.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. Je suis très sensible et je suis très en décalage avec ma famille française. par rapport à l'environnement et la responsabilité que nous avons de comment nous consommons. Tu as très, très tôt un consensus des citoyens allemands qui ont fait barrage. Par exemple, il y a longtemps, il y a eu un scandale Nestlé. Nestlé avait vendu des laits en poudre, en pique, tu te rappelles ? Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #2

    Une mobilisation de masse, c'est-à-dire que les Allemands sont capables de poser des actes très, très concrets. Enfin, moi, que je trouve admirable, tu vois. et dans leur manière de consommer, d'être très différent, etc. Je crois qu'on peut trouver partout des sources d'inspiration. Vraiment, partout.

  • Speaker #1

    Après, en Allemagne, il y a un peu des deux aussi. Il y a un peu très américanisé. Ça va beaucoup manger, les saucisses, la bière. La Munich, la fête de la bière, chaque année. Ça peut être... immense comme ça, enfin exagéré, et puis en même temps tu as ce côté très nature. Moi c'était mon inspiration, les high-practiceurs allemands. Quand j'ai fait de la naturopathie, je n'avais pas d'exemple en France. Mon exemple était en Allemagne en fait, où ils de gardes, oui toutes ces figures là aussi.

  • Speaker #2

    Tout à fait, les Reformhaus, ça a été un mouvement. Et malheureusement l'Allemagne après-guerre a été américanisée et a fait beaucoup de dégâts sur les rapports hommes-femmes et sur la place de la femme. On a malheureusement copié ce terrible modèle américain de domination et ça n'a pas fait que du bien à la société. Ils ont du mal à en sortir, c'est pour ça qu'ils ont une démographie qui est chancelante parce que ça n'a pas permis aux femmes de vivre, aux parents en général, de vivre la vie qu'ils auraient voulu parce qu'avoir des enfants, ça voulait dire rester à la maison. Et ça, ce n'est pas très... Très jouable.

  • Speaker #1

    Et puis, il y a le trauma de la guerre aussi, qui est très fort encore, je trouve.

  • Speaker #2

    Oui, oui. Ça passe, ça passe. Mais bon, en même temps, c'est dommage que l'humanité oublie si vite ses erreurs quand on voit ce qui se passe de par le monde aujourd'hui. Ça serait bien de se rappeler des erreurs que nous avons pu faire et puis d'arrêter de dire c'est l'autre Mais tout simplement, ça fait partie de notre nature humaine et de ce qu'on nourrit en nous. en fait. Qu'est-ce qu'on va... Est-ce qu'on nourrit la paix ? Est-ce qu'on nourrit l'amour ? Ou est-ce qu'on nourrit le fait de dominer et d'avoir plus que l'autre ? C'est vraiment des choix. C'est ce que j'appelle, moi, le sens de l'éveil, mais surtout de la responsabilité concrète. Qu'est-ce que tu fais au quotidien pour nourrir ce qui te semble avoir sens, faire sens pour toi et pour le collectif, pour la communauté ?

  • Speaker #1

    En parlant de nourrir d'amour, de se nourrir d'amour. Tu peux me parler un peu de ton évolution dans ce que tu fais aujourd'hui, parce qu'il y a plein de choses. Est-ce que tu peux me dire ce qui t'a amené à faire ce que je fais aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    C'est-à-dire ce que je fais aujourd'hui,

  • Speaker #1

    mais depuis plus de temps. Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui et qu'est-ce qui t'a amené à ça ?

  • Speaker #2

    Je vais essayer d'être claire là-dessus.

  • Speaker #1

    Du simple, après on peut rentrer un peu plus dans les détails.

  • Speaker #2

    Alors, mon métier, ou mes métiers, depuis plus de 30 ans maintenant, c'est d'accompagner les personnes dans leur développement professionnel plus spécifiquement. Ça s'est fait sous forme de formation continue, de coaching, récemment de bilan de compétences, donc soit en individuel, soit en groupe. Et comment j'en suis arrivée là ? En fait, si tu veux, il y a une chose... à 18 ans, au moment après mon bac, je ne savais pas trop ce que j'allais... Enfin, je savais ce que je ne voulais pas faire. Je ne voulais pas rentrer dans le système des vilains méchants qui font du business. Ça, c'était mon idée. Mais je savais que j'avais un grand intérêt pour l'être humain, déjà, et les langues aussi. Et donc, c'était est-ce que j'étudie la psychologie, les langues ? Et finalement, j'ai fait des études de travailleurs sociaux, donc avec de la psychologie, de la sociologie et de la pédagogie. Donc, j'ai été formée à accompagner des personnes et des groupes particulièrement en difficulté socioculturelle. Et puis, je te l'ai dit tout à l'heure, la vie m'a embarquée au Cameroun. L'amour m'a embarquée au Cameroun. Et au Cameroun, je n'ai pas pu exercer mon métier. Et comme la vie est une chip... équipe généreuse, et que j'avais besoin de gagner ma vie de travailler là-bas, et qu'on n'acceptait pas de travailleurs sociaux blancs, ce qui est très juste, c'était très bien comme ça. J'ai pris le travail qui s'est présenté à moi, c'était le travail de commercial ! c'est-à-dire le métier.

  • Speaker #1

    Je refuse ça, mais je vais quand même m'y confronter après.

  • Speaker #2

    Ah non, moi, je ne veux pas faire ça, participer à ça. Mais la vie te dit, ah bon, tu es sûre, tu ne veux pas ? Voilà, vas-y. Et donc, j'ai accepté des postes commerciaux, j'ai vendu des services au Cameroun. Et comme je m'intéresse pour de vrai aux gens, et comme en plus, j'ai un côté, je me définis comme une idéaliste pragmatique, c'est-à-dire j'ai des idéaux, mais je veux surtout tout voir comment on peut les traduire dans notre quotidien pour de vrai, comme je dis, eh bien, ça a très bien marché. J'ai été vraiment très bonne commerciale, tellement bonne que j'ai été repérée et que j'ai m'a confié le management d'une équipe, le développement d'un centre de profit. Et donc, j'ai fait du management. Et là encore, comme je m'intéresse vraiment aux personnes et que j'ai le sens du collectif, c'est inné dans ma nature, dans mes talents. Et puis dans les cultures que j'ai côtoyées, parce qu'à l'époque, j'avais déjà côtoyé d'une part l'Espagne, mais aussi le Maroc et puis le Maghreb plus largement. Et j'étais au Cameroun. Donc au Cameroun, j'ai fait ça, le commercial, puis gérer un centre de profit plus que le gérer et le développer. Je suis partie de zéro avec une petite équipe, des gens qui avaient été mis un peu dans des placards. Et puis j'ai dit, nous, on va faire quelque chose de bien ensemble, vous allez voir. Et puis on s'est bien amusés. Et on a développé du business. Et puis, après, qu'est-ce que j'ai fait ? Je suis rentrée en Europe. Je suis rentrée en Europe, je suis rentrée en Alsace. Et là, en France, quand j'ai fait mon premier… Je suis rentrée dans une formation continue et la chargée de professionnalisation, quand elle entend mon parcours, elle dit, vous, votre parcours est complètement incohérent. Donc là, moi, j'étais à terre. Ça m'a vraiment blessée. J'étais à terre. terre et même mon côté, on va dire peut-être espagnol ou rebelle ou résilient, j'ai dit mais en fait elle est qui elle pour me dire ça et en quoi est-ce incohérent ? Elle n'a rien compris en fait. Et donc en fait c'est clair, si je n'expliquais pas comment je passais du travail social au commercial au management, c'était pas clair. Et en fait tu avais pourtant la file rouge, c'est que ça se passe avec des personnes ou pour des personnes, qu'on cherche des solutions. et qu'on a pour idée ou objectif d'améliorer la situation, de changer, améliorer la situation. Donc après, j'ai raconté ça, j'ai expliqué ça. Sauf que je n'avais plus le mille Cameroun sur mon CV parce que quand je mettais Cameroun, on ne venait pas me chercher parce qu'il y a quand même beaucoup de préjugés vis-à-vis de l'Afrique. C'est gentil, petit noir, ce n'est pas très sérieux ce qu'on fait là-bas. Ça reste encore très, très marqué et j'en discutais beaucoup. ces dernières années avec les étudiants au doctorat africain que j'accompagnais. Et donc, j'enlevais le Cameroun. Et puis, à l'entretien, quand on me demandait, mais c'est formidable tout ce que vous avez fait, mais vous l'avez fait où ? Au Cameroun. Ah oui, les plages, les cocotiers, etc. Vous savez, au Cameroun, on ne passe pas notre temps sur les plages, dans un hamac entre les cocotiers. Boss aussi, voilà. Mais ce sont des réalités. Et voilà comment... J'en suis arrivée en Europe finalement. Donc, j'y suis arrivée en Alsace, puis je suis partie en Allemagne. Et là, j'ai rencontré d'autres difficultés. Je ne comprenais pas la matière d'être au monde et en relation des gens. C'était très étrange pour moi. Même mon mari était très étrange pour moi, qui est Alsacien et qui avait pourtant beaucoup vécu en Afrique, mais avait des réactions que je ne m'expliquais pas. Donc, j'ai appris à découvrir cette culture. Pour tout, je suis arrivée dans un contexte social où la femme ne travaille pas. Il n'y avait pas de système de garde d'enfants. Et nous avons eu notre premier enfant, puis un deuxième trois ans après. Et comme moi, je suis à la fois très mère poule et en même temps, je n'ai pas de vocation de mère au foyer. J'ai cherché comment continuer à avoir des relations professionnelles tout en assumant mes responsabilités. Et donc, j'ai retrouvé mes premiers amours dans la formation. et l'accompagnement des personnes. Donc quoi, tu vois, tout ce qui se passe, quand on l'accueille, peut finalement correspondre à nos attentes, nos aspirations, nos capacités. Je dis souvent à mes clients, la vie est généreuse, il faut juste savoir intérieurement ce que vous voulez. Et Jung nous parlait de synchronicité, c'est de ça qu'il s'agit. Donc depuis plus de 30 ans maintenant, j'ai surtout fait de la formation et coaching. Et puis j'ai continué à me former. Je suis maître praticien en PNL, j'ai travaillé avec des consultants internationaux comme Tom Best qui avait... beaucoup travaillé avec des chamanes quechua, donc d'Amérique du Sud. Et puis Robert Dills, qui a cherché à donner une âme à cette technique, la PNL. Et puis j'ai continué à chercher. Qu'est-ce que, d'abord parce que je continuais à être en chemin, moi, je continue à être en chemin, et comment je pouvais au mieux accompagner, éclairer les personnes. Et à commencer par moi-même, je suis mon premier laboratoire. Et puis... Et puis, ces dernières années, j'ai fait deux rencontres très importantes pour moi. Les dernières années, c'était il y a 10-15 ans. J'ai rencontré, d'une part, découvert les travaux du Dr Lascaux, auquel je suis formée, à Lolo Énergétique. Donc, Dr Lascaux a étudié la force de guérison et de transformation de l'amour. Donc, j'ai enfin rencontré un scientifique qui m'a démontré qui avait démontré scientifiquement ce que moi empiriquement j'avais observé depuis dans mes différentes fonctions quand tu es là et que tu aimes la personne, c'est-à-dire n'aimais pas d'un point de vue affectueux, sentimental, mais que tu l'accueilles dans ce qu'elle est dans cet instant et dans tout ce qu'elle pourrait être encore, il se passe quelque chose d'absolument merveilleux. Avant ça, j'avais aussi croisé les travaux de David Grove dans le Clean Coaching qui avait fait le même travail. Même Constar, et qui lui a développé un langage qui respecte le langage de l'autre. C'est-à-dire, je vais à tel point accueillir l'autre tel qu'il est, que je vais utiliser, réutiliser ses mots pour essayer de comprendre son paysage. Pas essayer de comprendre, mais même de le guider, surtout dans son paysage intérieur, dans ses symboles, etc. Et c'est extrêmement puissant. Donc, il y a eu David Grove, le Clean Coaching, Clean Language. à Lolo Énergétique avec le Dr Lascourt. Et puis ces dernières années aussi, un travail avec un cheminement, plus qu'un travail avec Tina Boussy et Franck Lallou, qui ont développé la Terima, qui est la danse méditative des lettres de l'alphabet hébraïque. Et là, j'ai revisité la symbolique. En fait, j'ai découvert la spiritualité et le christianisme très tard, puisque moi on me l'avait interdit. Mais je le comprenais d'une manière très symbolique et je n'étais pas toujours d'accord avec les chrétiens qui me disaient mais toi, tu inventes Je disais non, je n'invente pas, voilà ce que je sens de ce dialogue Et j'étais très heureuse de découvrir que dans la Kabbalah, dans la symbolique des lettres hébraïques, eh bien, ce que j'avais ressenti était plein de sens et d'une évidence. Donc, ça a beaucoup, beaucoup enrichi ma compréhension de ma propre nature et ma manière, enfin, éclairée aussi des pratiques que j'avais, qui étaient instinctuelles ou instinctives, et de travaux d'autres, et de voir à quel point c'était juste. et de rester dans cette voie-là, de chercher la lumière, de chercher la vérité, de chercher l'expression individuelle des singularités, l'unicité, mais en raccordant ça avec l'unité.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de retour à la source et retour à l'origine, à la vibration originelle, parce que les lettres hébraïques, pour moi, c'est... C'est complètement ça. C'est pour ça que j'avais repris mon prénom en version hébraïque, Yohanan, Jean-Baptiste. Donc oui, je suis très connecté à Prava A, avec ce que je travaille, avec les élixirs. Ça veut dire le flux de la vie, mais c'est en sanscrit, donc c'est vraiment les origines aussi. Mais j'ai l'impression qu'il y a ça aussi chez toi, il y a l'amour, le lot énergétique, les lettres hébraïques. Et puis, s'intéresser à l'autre, en fait, c'est vraiment les trucs de base, je trouve.

  • Speaker #2

    Oui, il y a tout ça. Donc, juste dans le récit de mon parcours, d'où je viens, qu'est-ce que j'ai fait pour faire ce que je fais aujourd'hui, je pense que tu as compris, nos auditeurs aussi, que j'ai un profil atypique. Je n'ai pas une... Ce n'est pas une droite ligne, c'est plein de détours. En plus, Mon développement, ma quête spirituelle a beaucoup pesé, a complètement accompagné mon développement professionnel. Donc les deux sont croisés. Et à cela s'ajoute que je suis une hypersensible. Alors ça, je l'ai su il y a quelques années.

  • Speaker #0

    avec une tendance sur-efficiente, c'est-à-dire que je ne perçois pas ou je ne raisonne pas comme une majorité de personnes. Et en même temps, ça donne des particularités et en même temps, j'ai fait de ce qui pourrait apparaître comme des faiblesses, des forces et en tous les cas, des points forts pour apporter quelque chose de singulier et qui amène une réelle contribution. Et de fait, je rencontre beaucoup de gens qui sont en souffrance dans le monde du travail, où on passe d'être vraiment phagocytés et très très mal, ou qui ne trouvent pas leur place et qui n'osent pas forcément. Et je pense que mon propre chemin de recherche de profondeur, d'authenticité, de la densité du vivant et de qu'est-ce qui fait, qu'est-ce qui participe de ma vocation, qu'est-ce que j'ai envie de, qu'est-ce que je peux offrir, et en même temps, comment je peux contribuer dans ce monde parce que chacun a contribué différemment. Ça participe complètement de mon activité professionnelle depuis maintenant ces trois dernières décennies.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux revenir sur le lot énergétique ? Parce que je trouve ça super intéressant. Déjà, scientifiquement, de prouver que... L'amour, l'amour inconditionnel. Je suis assez curieux d'en savoir plus par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Le docteur Lascaux, c'est un docteur, il est gynécologue, il vit encore, il vit en Suisse actuellement, à plus de 80 ans, avec sa femme Sama. Le docteur Lascaux était à l'époque médecin en Californie, il est gynécologue oncologue. En parallèle de son activité, il faisait des retraites spirituelles, notamment une retraite en Inde. Il a fait des expériences particulières de rencontres où, par sa présence, il a soigné une personne notamment. Et surtout, il a reçu un message de tu vas guérir par l'amour qu'il n'a évidemment pas tout de suite compris. Ça l'a mené à faire des expériences, et d'abord dans son laboratoire avec des amis. pas forcément un truc sympa. Il décrit ça dans ses livres. Il a écrit un premier livre, pardon, La guérison par l'amour, je crois. Il a écrit trois livres. Les deux premiers sont traduits en français. Le dernier n'est pas encore traduit en français. C'est Choose Peace Now. C'est très important. Parce qu'il est arrivé en fait à la conclusion de ses travaux que c'est le choix de la paix. de l'unité qui va faire une différence. Mais au départ, il a cherché effectivement autour de l'amour, puisque c'était ce message qu'il avait reçu, et il a pu démontrer en laboratoire que lorsqu'il était dans cet état d'être, de présence, de qualité de présence, où il accueille sans domination, mais justement avec l'amour inconditionnel, il se passait des choses. Il se passait des choses avec les amibes en laboratoire.

  • Speaker #1

    Et tu peux avoir l'amour inconditionnel avec les amibes, tu peux avoir l'amour inconditionnel avec tout en même temps.

  • Speaker #0

    Tout ! Dans une des anecdotes qu'il raconte, il parle de cet intervenant qui devait intervenir dans une prison auprès de personnes. Il avait été, je crois, psychologue ou thérapeute. il devait s'occuper des gens qui sont dans les parties très très très dangereux. Il n'avait pas pu tout de suite aller rencontrer les personnes, je ne sais plus pourquoi, mais il avait travaillé sur leur dossier et s'était connecté à partir du cœur à chacun des personnes dont il avait le dossier en main et d'ores et déjà, parce que tu peux envoyer un dossier. de l'amour aussi inconditionnel. Ce n'est pas la distance. Tout ça, ça n'a pas d'influence. Tu peux le faire même à distance. On fait les soins en énergétique online à distance. Le docteur Lascaux a longtemps travaillé par téléphone. Et à un moment, le directeur de la prison qui vient le voir après quelques semaines, qui dit Mais qu'est-ce que vous avez fait ? Il y a déjà des changements. Il y avait quelque chose de perspective. perceptibles dans l'ambiance. Je n'ai pas encore été les voir, j'ai juste fait ça. Donc, je pense que le mieux pour nos auditeurs, ce sera de lire les livres du Dr Lascaux. Je t'enverrai volontiers les coordonnées où les trouver. Il y a aussi des conférences qu'on peut écouter. Et puis, le Dr Lascaux a transmis tout son travail et a... Tout son travail est la mission de transmission à Laurence Latour, qui est, elle, en Belgique.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Elle est donc thérapeute, elle est aussi dans un engagement spirituel non-zen, et elle propose donc les séminaires de formation que le Dr Lascaux ne fait plus, et puis aussi des séances thérapeutiques individuelles. Moi, ce que je fais beaucoup... Ce sont des séances collectives de pardon. Je propose, j'ai parfois eu des personnes en séance individuelle de tracing, c'est quand on va à l'origine d'une problématique. Et surtout, j'ai animé des méditations. Donc ça, volontiers, je ferai pour tes auditeurs d'animer une méditation ou un pardon, s'ils veulent se brancher à un moment. C'est une méthode extrêmement élégante parce que je guide. Et tout se passe dans l'intérieur et dans le silence. Donc chacun, il n'y a pas un déballage de la vie privée et qui je pardonne et qu'est-ce qui s'est passé, qu'est-ce que j'ai à pardonner ou quoi. Chacun fait un processus intérieur, à la fois de donner, pardonner, c'est pardon d'amour en fait. Ce n'est pas oublier, ce n'est pas aimer la personne, mais c'est se libérer soi-même de la charge de l'émotion et du ressentiment, puisque le ressentiment, la douleur, la victimisation peut nous phagociter, nous consommer comme énergie vitale. Quand nous pardonnons, nous retrouvons cette énergie pour nous-mêmes, pour notre propre amour et épanouissement, et pour continuer le chemin dans la paix, justement, et dans l'unité.

  • Speaker #1

    Et toi, tu utilises, par exemple, pour d'autres techniques que tu fais, est-ce que tu utilises ça à chaque fois, de se connecter de cœur à cœur avec la personne ? Oui.

  • Speaker #0

    Non, honnêtement, pas à chaque fois, mais je médite pratiquement tous les jours. Ce que le docteur Lascaux m'a révélé, c'est que naturellement, j'étais dans cet espace, de par ma sensibilité, mes convictions. ce qui m'a valu d'être beaucoup moquée, parce que j'étais la gentille petite dame. Être gentille, c'est un peu être benêt en France.

  • Speaker #1

    C'est terrible ce mot, parce que c'est vraiment très positif à la base, et c'est complètement dévalorisé en disant que c'est le naïf.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Donc, on peut me prendre parce que je vois, et c'est quelque chose que j'ai beaucoup travaillé en supervision. Au début de ma pratique du coaching, je disais à ma superviseure, Mais moi, j'ai un... J'ai un radar pour le positif dans les gens. C'est ce que je vois. Je vois même avant qu'eux-mêmes en aient conscience. Ça m'éblouit. J'en suis ravie. Je n'utilise pas une technique particulière. C'est comme ça. C'est inné.

  • Speaker #1

    Je pense que tout le monde s'est inné. Après, on met des protections et on se protège. Ça ne devient plus inné à un moment donné. Ça ne devient plus inné. Ça ne devient plus naturel. Il est ici, ça l'est toujours, mais c'est plus naturel.

  • Speaker #0

    Voilà. J'allume beaucoup une bougie. Et pour moi, c'était une évidence, si tu veux, quand j'ai commencé ma pratique du coaching, c'était dans les entreprises. Parce que quand j'ai terminé une formation en coaching, révélé ses talents de coach, je savais que j'étais plutôt de nature éveilleuse. En même temps, il y avait en moi une part qui disait Mais t'es qui, toi, pour prétendre éveiller les gens ? Donc, je n'étais pas trop... à l'aise avec ce que j'avais perçu. Et puis, je savais aussi que j'allais aller en entreprise parce que c'est là que je sentais la souffrance humaine très forte dans le monde du travail, en entreprise, dans le monde du travail. Et à l'époque, j'étais mère au foyer, j'habitais en Allemagne dans une petite ville de province. J'aidais mon mari dans le développement de ses activités, mais j'avais zéro réseau. Donc, quand j'ai annoncé ça à mon mari, il m'a dit Mais t'es tombée sur la tête, qu'est-ce qu'ils t'ont fait dans ta formation ? Toi, tu vas faire ça ? Et puis, je suis partie avec mon bâton de pèlerin, avec cette conviction. Peut-être que c'est mon égo qui me balade, peut-être que ce n'est pas ça. Mais si c'est la vie qui m'a vraiment invitée à aller sur cette voie, il va se passer quelque chose. Ah oui, il s'est passé quelque chose. J'ai rencontré un consultant qui avait des demandes de coaching, mais lui, ce n'est pas son métier. Donc, il a trouvé que j'écoutais plutôt bien, plutôt ma qualité de présence. Et puis voilà, les choses se sont enclenchées comme ça. Je pense, j'espère envoyer ce message de... oser vraiment avoir l'audace de ce qu'on a envie d'entreprendre, de ne pas enfouir nos rêves dans notre poche avec le moussoir par-dessus, d'être bienveillant avec soi-même. C'est la foi en la vie, mais c'est aussi l'estime de notre parcours et d'arrêter de s'auto-flageller, de se raconter une histoire qui ne nous met pas en fierté. qui nous met pas, si c'est pas en fierté, au moins à l'aise avec l'histoire qu'on a eue, qu'on ne peut pas changer, effectivement. Par contre, comment tu l'as dit, c'est différent. Moi, j'ai eu comme ça un jeune homme en coaching qui m'est arrivé, il avait une trentaine d'années, son père était un peu désespéré, je travaillais pour lui dans le monde professionnel, il m'a dit est-ce que vous accepteriez de recevoir mon fils en coaching ? Je lui ai dit oui, volontiers Et je reçois ce jeune homme. qui était un peu perdu, très perdu même professionnellement, et puis un peu perdu dans les consommations de drogue, d'alcool, etc. Et il me raconte son histoire, et il me raconte comment il a été rebelle depuis qu'il est petit. Il a été dans un pensionnat où les gens n'étaient pas très gentils avec eux, et lui, il avait trouvé le moyen de voler la clé de la gare à manger, et il avait organisé un festa pour ses copains. Et lui, ce qu'il gardait de tout ça, c'était que c'était un vilain petit canard, un méchant garçon qui faisait beaucoup de soucis à ses parents et qu'en fait, c'était un hors-la-loi. Il te racontait une histoire de hors-la-loi. Et moi, je lui dis, non mais, moi j'entends une force de vie dans votre récit. J'entends un rebelle qui n'accepte pas un cadre établi qui peut faire du mal à certaines personnes. Et puis, j'entends le courage et puis j'entends la ruse aussi. Il faut le faire en tant que monde, aller chercher la clé. Et puis j'entends la solidarité, le partage. Donc, waouh, quelle belle histoire. Et le fait qu'il change de regard sur lui, sur son histoire, ça lui a permis de moins consommer. C'est très puissant ce qu'on se raconte et comment on est... Et comment moi je suis arrivée à ça, c'est que j'avais... Avant même que je... comment ce travail de coaching, j'avais même pas 30 ans. Et je sais pas, la vie m'a fait rencontrer une femme qui était bien plus âgée que moi, qui devait avoir à l'époque une cinquantaine d'années. Et je sais pas ce que j'ai dit de moi, mais j'ai dit un truc, franchement pas sympa sur moi. Et elle m'a dit, mais Anita, comment vous parlez ? Comment vous vous parlez ? Est-ce que vous diriez ça à votre meilleure amie ? Bon, je lui dis, bah certainement pas. Et elle me dit, mais faut pas vous dire ça à vous. C'est à quel point on peut, dans notre dialogue interne, être vraiment pas du tout cordial et pas du tout bienveillant avec nous-mêmes, sous prétexte que peut-être on va avancer à coups de bâton. Et en fait, ça nous encombre beaucoup dans notre épanouissement et dans le rayonnement de la lumière qui est en nous tous, en chacun de nous. Forcément, si on assombrit, si on met des voiles, tu vois, c'est une histoire comme ce jeune homme, on ne pourra pas… rayonnée et ce que j'aime dans la Kabbah, dans les lettres hébraïques, on dit le sacré, il a besoin de nous, mais sinon on ne peut pas être perceptible, il faut qu'il passe au travers de notre matière pour être vu. C'est la différence entre la mythologie, tous les héros des mythes meurent parce qu'ils ont oublié quelque chose de fondamental. Ils sont embarqués par leur ego, allés jusqu'au bout du bout du bout du bout, ils ont oublié. le fondamental qui est de revenir pour témoigner et partager dans la matière avec les autres. La spiritualité, c'est indispensable que ce soit une spiritualité tissée avec notre quotidien, avec notre chair. Sinon, ça peut nous conduire à une forme de vanité, dirait Paul Diel. C'est vide de matière.

  • Speaker #1

    L'égo spirituel, oui. C'est un mot qui revient assez souvent. Justement, en parlant de spiritualité, tu fais partie d'une association. Je ne sais pas si tu fais partie ou tu as créé l'association Démocratie et Spiritualité. Est-ce que tu peux en dire plus ?

  • Speaker #0

    Oui, oui. La Démocratie et Spiritualité, ce n'est pas moi qui l'ai créée, c'est un collectif qui a créé… On a fêté les 30 ans l'année dernière. Ah oui,

  • Speaker #1

    30 ans quand même. Ok, bravo.

  • Speaker #0

    30 ans, Démocratie et Spiritualité est née de… d'un groupement d'intellectuels, de personnes engagées en politique, dans les instances de décision, etc. Et de citoyens qui s'inquiétaient des changements dans le monde il y a une trentaine d'années. et qui surtout avait cette intuition qu'il y avait des liens, des ponts, quelque chose à faire entre spiritualité et démocratie. Surtout, c'est une association française qui est née en France, et surtout avec cette compréhension dévoyée de la laïcité en France, où être laïque, ce n'est plus aucun signe extérieur de différence. Être laïque, ça a été confondu avec être athée. Et Delphine Horviller a une très très belle citation à ce sujet, que je pourrais t'envoyer après, où elle rappelle que ce n'est pas se couper de Dieu ou d'un sacré ou d'une croyance, et ce n'est non plus de les opposer que d'être dans la laïcité. Au contraire, c'est du pouvoir, c'est du vivre.

  • Speaker #1

    Oui, intégrer chaque différence, chaque spiritualité, chaque religion.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, à la démocratie et à la spiritualité, il y a des athées. Il y a des chrétiens, il y a des musulmans, il y a des juifs, il y a des agnostiques, je ne sais plus comment on dit exactement, des francs-maçons, probablement des rosicruciens, des je-ne-sais-pas-quoi et des je-ne-sais-pas-qui. Mais en tous les cas, tous animés par cette envie de tricoter, de tisser l'engagement, l'engagement citoyen avec une éthique, des points d'appui, de valeur et d'attention. inspiration pour cheminer vers une meilleure expression de soi et toujours dans une idée de partage. Et toi,

  • Speaker #1

    ton rôle là-dedans, tu participes, c'est juste...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je fais dans l'association démocratie-spiritualité ? J'en suis membre depuis une quinzaine d'années. Les productions très nombreuses des membres qui sont... très érudits m'ont beaucoup inspirée, éclairée, servie à mon discernement, mais aussi à mon ouverture spirituelle. Et depuis deux ans, je suis dans le comité d'administration, qui se pose de nombreuses questions à comment servir, comment partager, comment rendre utile. En fait, ce laboratoire, cette association, c'est un laboratoire de vivre ensemble, justement dans cette diversité, de dialoguer. dans cette diversité, en cherchant des manières de faire et en éclairant ce qui se passe. Parce qu'il y a une mystérisation de l'information actuellement, des médias. Et l'idée dans cette association actuellement, c'est vraiment de favoriser un vivre ensemble, un travailler ensemble, un étudier ensemble, apprendre ensemble, au travers d'un dialogue constructif respectueux. Et donc, on s'entraîne à le faire et à chercher quels sont ceux qui nous ont précédés, qui peuvent éclairer nos comportements et notre analyse des situations. Donc, voilà, nous allons avoir une université d'été début septembre à Lille, où on espère avoir beaucoup de gens qui viennent avec nous réfléchir. En général, dans ces universités d'été, c'est deux, trois jours où il y a des ateliers. Et cette année, je crois... thème, je ne l'ai plus exactement en tête, c'est autour de la démocratie et une question qu'on pose comment nourrir ou comment encore peut-être alimenter une démocratie ou maintenir une démocratie. Je crois que c'est une vraie question même dans nos démocraties européennes puisqu'on parle beaucoup des dictatures d'ailleurs, mais bon, il se passe quand même des choses étonnantes on va dire. inquiétantes parfois dans nos pays qui semblent qui devraient être des démocraties.

  • Speaker #1

    On ne fera pas de commentaires. Oui. Et c'est quoi la taille, en fait, pour donner un aperçu, la taille de l'association ? Il y a toujours des membres passifs qui sont là en soutien, mais ça correspond à quoi, en fait, au niveau membres ?

  • Speaker #0

    On est... Alors, si je ne m'abuse, on est une bonne centaine de membres.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et on a des partenaires, on a travaillé avec, par exemple, l'association Coexister pour les jeunes. Nous cherchons, alors c'est une association vieillissante, comme beaucoup d'associations qui existent depuis une trentaine d'années, et qui ont du mal à se renouveler. Et un des enjeux que nous avons, un des défis que nous avons actuellement, c'est de, justement, dans notre association, comme c'est souhaitable dans la société, de changer de paradigme, de manière, de façon de fonctionner. le rapport au pouvoir, la hiérarchie, etc. Donc c'est en process et dans notre laboratoire, et ça c'est très passionnant. Et j'espère que nous allons pouvoir coopter et faire venir travailler, réfléchir avec nous des jeunes qui ont déjà des aspirations vers des modèles d'entreprise, mais pas que d'entreprise, de famille aussi, de la parentalité positive, de l'entreprise holocratique, etc. Enfin, je pense qu'il y a… et que c'est bien qu'on le fasse dans de l'intergénérationnel. de manière à transmettre, de manière à s'inspirer les uns les autres. Donc voilà, je t'enverrai aussi des informations sur l'université.

  • Speaker #1

    Il y a des personnes qui ont des responsabilités, soit politiques, soit économiques, dans l'association ? Ou c'est vraiment que des gens qui réfléchissent ?

  • Speaker #0

    Là, au vu de la moyenne d'âge, je pense qu'ils sont pratiquement tous à la retraite. mais tu as parmi eux des personnes qui ont été dans des... Parfois en politique, je ne connais pas le curriculum de chacun, mais ce que j'ai repéré, c'est qu'il y en a pas mal qui ont été dans des hauts fonctionnaires dans l'administration, parfois dans les administrations européennes. Et puis tu as aussi des gens comme moi qui simplement travaillent. Pas mal. Je ne sais pas quel est le pourcentage, mais on est quand même assez nombreux. Des femmes, des hommes et oui. Et puis des gens qui ont eu des postes à responsabilité dans des grandes structures. Je ne sais pas s'il y a des entrepreneurs, mais je pense qu'il y a des profils variés. Il y a une journaliste politique, je ne crois pas directement.

  • Speaker #1

    Intéressant, les profils qu'il y a. Non, parce que je parlais de ça, parce qu'on parle de démocratie, de spiritualité, c'était intéressant de voir s'il y avait des personnes dans la politique peut-être pour changer un peu les choses. Après, je pense que souvent, quand on se frotte à la politique, on voit que, oui, il faut oublier nos engagements, il faut oublier nos valeurs, souvent. Si tu veux monter, c'est mieux au niveau associatif.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a espoir et à cœur d'envoyer des résumés de nos réflexions. On a fait un appel, tu vois, avant les dernières élections. Pour les élections européennes, c'est curieux, nous sommes, on n'a rien fait. Mais à un moment donné, de notre dernière université d'été, il nous était apparu des choses essentielles, et notamment comment l'engagement citoyen, parce qu'il s'agit de ça aussi, il y a une vie associative très importante, et c'est essentiel pour le bon fonctionnement de notre société. l'engagement familial, l'engagement citoyen et l'engagement professionnel avaient une durabilité et un impact d'autant plus qu'ils prenaient appui sur un travail et une intériorité. Ça, c'était quelque chose qui était apparu dans plusieurs groupes de travail de la dernière université. Et donc, je pense qu'on avait fait un papier qu'on avait envoyé aux différents groupes qui se présentaient pour les élections. pour essayer d'éveiller, de sensibiliser. Et là, d'autant plus que dans l'exercice du pouvoir, il faut avoir fait un sacré travail intérieur pour le mettre au service du juste et du bon. Sinon, l'exercice du pouvoir peut vite se retourner juste à l'exercice du pouvoir de mon égo et de ce qui sert ma gouverne. C'est un peu dommage.

  • Speaker #1

    Est-ce que toi, tu as des liens avec ce que... qu'on met en place à travers les enchanteurs du Nouveau Monde ?

  • Speaker #0

    Je vois le lien. Oui, les liens que je vois, c'est d'une part de rassurer les personnes qui ont une vie intérieure et une vie spirituelle sur la pertinence, que ça fait partie de… Ce ne sont pas de drôles d'oiseaux, c'est de drôles de zèbres. mais ce sont tout simplement des êtres humains qui sont faits de chair et de subtils, d'invisibles, et que donc s'ils ont cette appétence, c'est tout à fait naturel et qu'ils la nourrissent, sans perdre de vue que ça doit s'incarner, ce qu'on disait tout à l'heure. Donc ça, c'est la première chose. Je pense que si on peut rassurer nos co-citoyens là-dessus et les encourager, c'est une bonne chose. La deuxième chose, le deuxième lien que je vois, c'est l'appel à la responsabilité. ne pas attendre que les systèmes changent, ne pas attendre que le management, que la gouvernance, que nos politiques changent, mais nous, citoyens, individuellement et collectivement, changer dans notre quotidien. C'est-à-dire prendre nos responsabilités, comment nous consommons, comment nous sommes en relation. avec le monde, avec les gens dans notre quotidien, avec le vivant en général, notre rapport aux animaux, à la nature. Ce sont les deux liens que je vois. Et le troisième, oui, peut-être de s'entraîner à la rencontre et à l'échange, au débat, au dialogue. Tu vois, on disait au début, on ne se reconnaît pas du tout, tous les deux, et on réalise quelque chose. On espère tous les deux porter par cette idée de... que ça atteigne le plus grand nombre et que ça puisse être utile au plus grand nombre, je pense que c'est aussi ce que, dans mes différents engagements professionnels, la démocratie, la spiritualité, ce que j'essaie d'atteindre. Ce sont ces liens-là que je fais.

  • Speaker #1

    Ok, je vois.

  • Speaker #0

    D'oser la rencontre, d'oser le nouveau. Parce que si on veut un nouveau monde, il faut bien le créer, l'inventer, avec ce qu'on aimerait du plus profond de nous. Et Gandhi nous disait, ce que tu veux d'avoir comme changement de le monde, mets-le en place en toi, c'est l'exemplarité. Je pense que c'est important. Sans se mettre non plus sous pression, on n'est pas parfait. Nous sommes perfectis, nous sommes tous en chemin, nous passons ici sur Terre en essayant de comprendre. qu'est-ce qu'on fait ici ? Pourquoi on est là ? Juste. Et donc, je pense que ces trois choses, oui, ce sont trois points communs que je vois entre ce que tu fais au travers de ces podcasts et l'engagement de démocratie, spiritualité ou d'autres associations. Je pense que à partir du moment où on pose matérialité et spiritualité, donc on cherche l'unité, qu'on sort de l'illusion de la séparation, puis qu'on prend nos responsabilités, qu'est-ce que je peux faire moi à mon niveau, au quotidien, simplement, authentiquement et simplement, et puis qu'on ose aller les uns vers les autres avec un tableau blanc, c'est-à-dire sans jugement, cet amour inconditionnel, je pense que si on fait ça, on s'entraîne à faire ça au quotidien. Ça devrait changer et faire émerger beaucoup de choses déjà.

  • Speaker #1

    Complètement, oui. En parlant d'humains, en parlant d'échanges, qu'est-ce que tu penses, j'aime bien poser la question aujourd'hui, de l'intelligence artificielle ?

  • Speaker #0

    Alors, tu vois, l'intelligence artificielle, c'est comme toutes les techniques et la digitalisation, c'est au service de quoi on la met ? Première question, c'est-à-dire que l'intelligence artificielle, elle peut servir l'humain, gagner du temps, ok. Simplement, ce n'est pas forcément l'usage qu'on va en faire. C'est plutôt que, moi ce que je vois pointer et qu'il faut qu'on soit très très vigilant, c'est qu'elle vienne mettre l'humain en esclavage. Et ça, ce serait vraiment très très dommage. Et très dommage, d'autant plus dommage qu'elle est créée par, conçue par… simplement en majorité un certain genre de l'humanité et que donc elle n'est pas représentative de l'humanité et donc elle a forcément raté des trucs. Toute intelligence qu'elle se nomme, elle est bien artificielle et surtout, plus elle pointe son nez et plus nous avons besoin, nous, de nous réconcilier, de réhabiliter notre humanité et une humanité réconciliée avec le vivant. C'était un des thèmes, un atelier que j'ai animé, co-animé avec Laurence Faber au Forum 104 à Paris pour l'association Démocratie et Spiritualité. Retrouver, réanimer, parce que c'est vraiment… Notre humanité a été très mise à mal par la technique. Tout ce qui aurait dû nous apporter du confort nous a obligés à aller toujours plus vite et nous a complètement… Merci. oublier, fait fi des rythmes qui sont les rythmes du vivant, qui a des cycles, qui a besoin de certains rythmes pour s'épanouir, pour vivre, pour rester dans un bon état de vie et non pas fonctionner comme une machine. Donc c'est très très important et je pense que c'est ce à quoi aussi tu contribues avec ton travail de réhabiliter, réanimer une humanité réconciliée avec elle-même. Oui, je suis humain et pas parfait. Et même les machines, on les entretient. Et même les machines tombent en panne. Et je suis humain. Et je suis en chemin, et pas parfait, mais je peux encore cheminer et m'améliorer. Et surtout respecter, parce que moi je veux respecter mes rythmes, moi je veux respecter ceux d'autrui aussi, et surtout pas ceux du vivant. Et on voit tous les dégâts que ça a fait sur la Terre, entre les êtres vivants et avec la planète et avec les animaux.

  • Speaker #1

    Vraiment, oui.

  • Speaker #0

    Voilà ce que je pense de l'intelligence artificielle. Et je n'ai pas parlé encore, mais en fait, j'aimerais beaucoup partager avec tes auditeurs que j'ai écrit un livre. S'il l'enveloppe, moi, je pense que ce qui est à l'intérieur, le message qui est dedans, c'est comment réussir son projet professionnel, c'est surtout choisir sa voie, tracer sa voie. C'est tout ce que j'avais envie de partager et pourquoi j'ai écrit ce livre. Et là, je lance un grand remerciement à toutes les personnes avec qui j'ai eu l'honneur de travailler. le plaisir de travailler dans le monde du travail. Et dans l'enseignement supérieur, avec beaucoup d'étudiants et des doctorants qui m'ont fait confiance. Et là, j'ai mis en évidence que tout le monde n'avait pas les moyens de se payer un coaching, que toutes les entreprises ne donnaient pas accès à tout le monde au coaching, que beaucoup d'étudiants... Moi, je t'ai dit au début de l'entretien que je suis née dans une banlieue parisienne et des banlieues qu'on voulait à un moment passer au Karcher, donc très marquées par les vagues migratoires. et que je suis intervenue dans une université du 95 du val d'oise où je signais et où j'ai je me suis rendu compte que beaucoup des étudiants que j'accompagnais qui avait la chance de bénéficier d'un processus d'un programme de coaching n'avait pas forcément les codes et je me suis dit faut absolument d'autres universités il n'y avait pas ces programmes là qui était à la fois collectif et individuel ou vraiment Chacun pouvait arriver à définir son orientation dans les études, mais aussi dans le professionnel. Et donc j'ai écrit un livre, j'ai écrit ce livre qui est un livre plein de témoignages, d'exercices et aussi de conseils sur comment faire pour arriver à tracer sa voie, celle qui vous va, celle qui est en rapport avec votre singularité et la contribution que vous avez envie d'apporter. Et je suis partie des questionnements de l'être humain, notamment des... peuples pronommés qui nous qui nous inscrivent peuvent beaucoup nous inspirer sur leurs pratiques humaines leur manière d'être sur la terre leur manière d'être en relation ici avec la terre avec les animaux entre eux et et puis petit à petit d'accompagner le lecteur puisque c'est un livre comme un auto coaching vers qui tu es toi qu'est ce qui t'animes toi qu'est ce que tu aimerais mettre au monde et puis donner les codes de comment mettre ça en évidence dans un CV, dans une lettre de motivation, dans un profil LinkedIn, et tout ça pour 14,50 euros. Donc, ça permettait de donner… C'est bien,

  • Speaker #1

    mais c'est vrai que c'est essentiel, en effet. Tu m'entends bien ?

  • Speaker #0

    C'était comment donner accès au plus grand nombre.

  • Speaker #1

    Et tu veux parler aussi des soins de l'être avec un jeu de mots entre l'être L-E-T-R-E et l'être l'être...

  • Speaker #0

    Alors, comme tu vois, je ne l'ai pas évoqué, mais j'ai 63 ans. Peut-être on voit déjà pas mal mes cheveux blancs. Et donc,

  • Speaker #1

    je pense... Là, moi, je te vois, mais les auditeurs ne verront pas. Peut-être qu'après, je fais un truc en vidéo, mais pour l'instant, c'est......

  • Speaker #0

    C'est auditif, c'est vrai. Alors, et à cet aboutissement de carrière, de parcours, parcours de vie, parcours professionnel, j'entre dans une dynamique vraiment de transmission et j'avais envie de faire un peu aussi l'unité, de rassembler tout ce qui a marqué mes différentes expériences, les rencontres, etc. Et ce soin de l'être, donc l'être humain, l'être vivant, et les lettres, je fais référence aux lettres de l'alphabet hébraïque, qui sont éminemment symboliques et qui nous enseignent, justement, nous accompagnent dans un cheminement de passeurs que nous sommes sur la Terre. Alors, je ne sais pas exactement quelle forme ça va prendre. Là, je suis en train d'expérimenter quelque chose que la vie m'a envoyé. Il y a une prof de yoga qui a arrêté son cours dans un centre de sport à côté de chez moi. Ils m'ont demandé Tu ne voudrais pas reprendre ça ? Et moi, j'ai dit Je ne suis pas prof de yoga. donc je ne peux pas faire du yoga. Par contre, je pourrais faire une forme de teima, quelque chose inspiré par la teima de Tina Bozzi et Frank Ladoux. Et donc, ce sont des moments où j'invite à l'expression, on chorégraphie avec notre corps les lettres hébraïques. Et en même temps, je donne quelques informations sur la symbolique de la lettre, sur son invitation. On la regarde aussi. sur sa forme, ce qu'elle nous inspire symboliquement. Et puis, on donne une attention à une partie du corps parce que chaque lettre est reliée avec différentes parties du corps. Et j'ajoute des temps de méditation, le souffle, des mouvements parce que j'ai toujours fait des activités corporelles. Donc, c'est un peu une manière adaptée. Alors, je ne transmets pas la... Théma en soi, il y a d'excellents profs en France, en Suisse, et j'espère bientôt aussi en Allemagne qu'on pourra former des gens. Mais c'est un peu un ensemble de tout ça. Alors, c'est encore en gestation et je pense que je proposerai ça en ligne, probablement à la rentrée, et puis là où on voudra m'inviter pour expérimenter. ça en présentiel, pourquoi pas ? Je pensais peut-être dans des centres de vacances où il y a des centres de réflexion, des associations. Probablement, j'ai proposé de faire découvrir aussi pendant l'université d'été de démocratie et spiritualité. Parce que c'est une manière, si tu veux, avec notre corps, d'incarner. D'incarner. cette énergie, cette spiritualité se sacrer en nous. C'est comment il nous traverse et comment on peut le rendre. Je pense que beaucoup de nos contemporains sont en recherche spirituelle, en quête de lumière, de vérité, sont très chahutés par tout ce qui se passe dans le monde, qui est très désespérant. Et moi j'ai envie, en tant qu'hypersensible, j'ai été amenée à chercher des manières, comment je peux... continuer à rester dans l'espérance, dans l'émerveillement, dans l'amour, dans l'amour inconditionnel, malgré tout ce qui se passe autour de nous. Et j'espère pouvoir, tu vois, donner quelque chose de cet ordre-là. Pas simplement donner, d'ailleurs, partager, parce que je fais un métier où je donne et je reçois. Je fais beaucoup avec ce qui est présent dans le groupe ou avec la personne, et donc nous... co-créons ensemble, on réunit nos champs de conscience et ça donne un champ de conscience exponentiel et donc il peut se passer de très belles choses. Non pas simplement de mon fait, mais du fait de la confiance qu'on peut se faire mutuellement et donc de ce qu'on va pouvoir faire émerger ensemble.

  • Speaker #1

    C'est beaucoup d'enseignements en tout. Beaucoup de messages. Je pense qu'on peut conclure là-dessus. Je ne sais pas si c'était un dernier message, parce que tu en as eu beaucoup déjà à donner.

  • Speaker #0

    Peut-être. Alors, il y a une chose qui me frappe. Tu vois, je t'ai dit, je suis partie vers le coaching dans le monde du travail et pas simplement les entreprises. Je suis intervenue dans des associations, des fondations, dans le milieu caritatif, dans des grands groupes. avec des artisans, des auto-entrepreneurs, vraiment dans une grande diversité. Je tenais à cette diversité. Et je vois qu'il y a de plus en plus de souffrance. J'ai envie d'inviter tout le monde à ne pas désespérer et à vraiment pratiquer ce qu'on a dit tout à l'heure, d'être le plus en alignement avec eux-mêmes. Parce que le monde du travail, c'est aussi ce qu'ils y mettent. Et certes, il y a des pratiques managériales dévoyées, certes il n'y a pas toujours une bonne gouvernance ou des structures qui sont malades et qui rendent malades, mais eux, plus vous allez être forts, plus vous allez aussi être en alliance, trouver les personnes autour de vous dans les structures qui peuvent être dans cette même sensibilité, et plus vous allez pouvoir faire face et peut-être faire changer les choses. Parce que l'émergence d'un nouveau monde et aussi de nouvelles pratiques dans le monde du travail, Elles viennent du fait aussi que les gens prennent position, qu'ils parlent, qu'ils disent, qu'il n'ait pas peur. La peur est très mauvaise, conseillère. et de ne pas rester seul face à ces difficultés. Parce que la plupart d'entre nous, nous ne vivons pas de nos rentes, nous avons une obligation, une nécessité d'aller travailler pour pouvoir payer notre loyer, notre boulanger, etc. Et donc c'est dommage de se mettre en marge et en souffrant, c'est dommage d'esquinter la méveilleuse personne unique qu'ils sont. juste parce qu'il y a du désordre dans les structures et l'organisation. On ne se connaît plus dans ce monde,

  • Speaker #1

    on s'isole alors que ce serait important de se reconnecter et de se tisser ensemble, comme tu disais tout à l'heure. Donc oui, c'est une belle conclusion. Merci beaucoup Anita.

  • Speaker #0

    Merci à toi encore pour cet espace de parole. Ça m'a permis de préparer, de réfléchir, puis d'échanger là aussi avec toi. J'espère que ce sera utile, que ce sera... Voilà, une pierre à l'édifice.

  • Speaker #1

    Oui, chacun fait sa part et une pierre à l'édifice.

  • Speaker #0

    Comme le colibri, vous voyez, il y a le feu à la forêt, tout le monde s'en va, et lui, il va dans le sens vers le feu, et vous voyez, je vais déposer ma goutte, mais une goutte, ça ne sert à rien. Oui, mais c'est une goutte, c'est mieux que rien. Et si on fait plein de colibris, plein de gouttes, ça peut faire beaucoup de gouttes, beaucoup d'eau. Vive les colibris !

  • Speaker #1

    Merci !

  • Speaker #0

    Bonne journée encore !

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Description

Dans cet épisode, plongez dans la riche histoire de vie d’Anita Olland, une citoyenne du monde au parcours inspirant. Elle partage son expérience multiculturelle, ses années en Afrique, son amour pour la diversité et les défis de l’interculturalité. Anita explore également la force de l’amour inconditionnel, la guérison par la présence, et les valeurs de Démocratie et Spiritualité. À travers ses pratiques de coaching, elle nous invite à incarner une vie plus consciente et connectée. Un échange vibrant sur l’évolution personnelle, la résilience et l’engagement citoyen.


Site Internet: https://anita-olland.com/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Épisode 22, la magie des rencontres. Je suis Jean-Baptiste, créateur des parfums de l'âme et des élixirs Pravara. En tant que pèlerin de la terre, je traverse les régions du monde avec mon van. Et chaque semaine, le destin place sur mon chemin des âmes étonnantes et inspirantes. Ensemble, nous tissons des récits singuliers, des histoires empreintes de magie que je vous invite à découvrir, pour voyager à travers leurs aventures uniques. Aujourd'hui... Nous partons à la rencontre d'Anita Hollande, une femme inspirante qui se définit comme une véritable citoyenne du monde. D'origine espagnole, ayant grandi en France, puis enrichie par des années passées au Cameroun et aujourd'hui établie en Allemagne, Anita a cultivé au fil des ans une vision unique de l'interculturalité, de la spiritualité et de la vie en communauté. Dans cet échange, elle partage ses réflexions sur la richesse de la diversité. l'importance de tisser des liens entre les cultures et la quête d'une vie plus harmonieuse et authentique. A travers ses expériences professionnelles en accompagnement, son engagement au sein de l'association Démocratie et Spiritualité et sa pratique du holo-énergétique, Anita nous invite à explorer le chemin vers une humanité réconciliée. Écoutez ce témoignage inspirant et laissez-vous toucher par son parcours au service du vivant.

  • Speaker #1

    Bonjour Anita, je suis très enchanté de te rencontrer parce qu'on ne se connaît pas du tout. C'est ça qui est chouette aussi, ces rencontres, ces podcasts, créer ces rencontres. Et ça peut ouvrir sur d'autres personnes parce que j'ai vu qu'il y en avait plein qui s'étaient rencontrés comme ça, en ayant écouté une interview, il y a quelque chose qui a résonné. Et c'était chouette de créer ces reliances, ces ponts entre les gens qui suivent à peu près le... cet éveil de l'humanité, ce nouveau monde qui est en train de devenir de plus en plus fort, même si pour l'instant, on est une minorité. Voilà. Donc, merci d'avoir accepté et d'avoir contribué aujourd'hui. Parce que tu parlais de ça tout à l'heure en aparté, d'avoir contribué.

  • Speaker #2

    Merci à toi de créer cet espace, ce temps aussi pour pouvoir partager parce que pour contribuer, il faut qu'il y ait une ouverture. Il faut qu'il y ait une demande, il faut qu'il y ait un espace pour apporter son don, sa contribution. Donc, c'est déjà du bonheur de te rencontrer, effectivement, d'échanger en aparté. C'est sûr qu'on va bien s'amuser et que j'espère amuser et intéresser beaucoup de monde. Et voilà.

  • Speaker #1

    Oui, et puis toi, c'est chouette. Moi, je suis en Angleterre, toi, tu es en Allemagne. C'est ça. D'avoir plusieurs pays, même si je crois que tu viens de France aussi. Est-ce que tu peux me parler un peu de tes origines ?

  • Speaker #2

    effectivement je me définis souvent comme une citoyenne du monde parce que dans le berceau j'ai eu des origines espagnoles en naissant dans la banque dans une banlieue parisienne riche de vagues migratoires d'ailleurs donc chez j'ai grandi vraiment dans la diversité et très tôt j'ai eu des amis du sénégal du maghreb d'espagne d'italie c'était voilà donc j'ai grandi dans ce ce grand mélange. Et puis, j'ai vécu six ans au Cameroun et en famille élargie, parce que l'amour d'un Camerounais m'a conduit au Cameroun et j'ai vécu sa famille. Donc, une toute autre manière d'être au monde et d'être en relation. Finalement, au Cameroun, j'ai rencontré, j'ai divorcé, mais j'ai gardé ma famille. J'ai rencontré mon compagnon actuel, mon mari actuel, qui est, lui, Alsacien, un être très étrange pour moi au départ. C'est germain. Étrange. Étrange, étrange, parce que très loin culturellement de mon cadre, de mon référentiel culturel qui était plutôt marqué par l'Espagne, le Maghreb, le Cameroun.

  • Speaker #1

    Oui, méditerranéen, c'est un autre tas d'esprit en effet.

  • Speaker #2

    Et depuis 30 ans, nous vivons en Allemagne, ou plus de 30 ans même, où nous avons élevé aussi nos deux enfants. qui sont là, donc citoyennes du monde.

  • Speaker #1

    Et pourquoi en Allemagne, c'était un choix de professionnels ?

  • Speaker #2

    C'était un choix, il y avait du chômage en France, on revenait d'Afrique, on n'avait pas de travail ni l'un ni l'autre, et il a trouvé du travail en Allemagne. Ok,

  • Speaker #1

    tout simplement.

  • Speaker #2

    Voilà, tout simplement, le besoin de subvenir à ses besoins. Et puis, comme je t'ai dit, quand lui est Alsacien, il est dialectophone. et il parle couramment l'allemand.

  • Speaker #1

    Oui, souvent, oui.

  • Speaker #2

    Pour lui faire une évidence, moi, j'avais fait de l'allemand jusque dans mes études supérieures. J'avais tout oublié, mais j'ai tout réappris.

  • Speaker #1

    OK. Donc, tu parles, c'est ça, français, anglais, allemand ? OK.

  • Speaker #2

    Malheureusement, l'espagnol ne m'a pas été transmis parce que la France a une politique assimilationniste. Ma maman a estimé qu'elle ne parlait pas assez bien cette langue pour me la transmettre. Mon père ne la parlait pas. pas. Et puis, la politique, c'était plutôt que tout le monde devienne français. C'est pour ça qu'on a plein de noms. Moi, je suis née Anita Esteban et je suis très fière de ses origines. Très heureuse de ce mélange. Et je crois profondément à la richesse de la diversité.

  • Speaker #1

    Complètement, oui.

  • Speaker #2

    À l'importance de la singularité. c'est-à-dire de découvrir, de comprendre qu'est-ce qui nous constitue, qu'est-ce qui nous enrichit, qu'est-ce qui nous épanouit, qu'est-ce qui nous met en joie. Et cette singularité, comment on vient l'articuler avec les autres ? C'est ce que Abden Amour, Abdenour Bidar, appelle les tisserands. C'est ce que tu fais avec tes podcasts aussi, c'est tisser, retisser le tissu social, le tissu mondial de l'humanité. retissé à partir de qui nous sommes et en respect, en accueil, en curiosité de qui est l'autre. Parce que chaque personne est un univers en soi. C'est fabuleux la nature humaine. Moi, je ne me lasse pas de l'émerveillement de ce que un être humain est capable de faire, de comment il peut évoluer, comment il est capable de s'adapter, comment il est capable de réussir dans ses projets. La résilience aussi qui est beaucoup d'actualité, enfin dont on parle beaucoup maintenant, c'est quand même un phénomène extraordinaire.

  • Speaker #1

    Et toi aujourd'hui, qu'est-ce que tu dirais par rapport au Cameroun, par rapport à la France ? Quels sont les points que tu as pris un peu de chaque et qu'est-ce qui te constitue aujourd'hui par rapport à tout ça ?

  • Speaker #2

    Alors, les chocs, alors... L'interculturalité, c'est l'espace, je trouve, où j'ai été le plus interpellée en tant que personne, et donc dans mon développement personnel. Parce que ça venait soit me mettre en joie, c'est de la jubilation, d'enfin trouver un être qui a la même résonance, que tu n'as peut-être pas trouvé dans ton environnement socioculturel au départ. Et parfois, ça me choquait, ça me dérangeait, c'était insupportable. Et donc, je dirais à la fois l'interculturalité, c'est justement la curiosité de ces différences et une occasion de plonger en soi et de se définir. Et le vivant est en mouvement permanent. Donc, ce que je te dirais aujourd'hui, qu'est-ce que j'ai gardé du Cameroun ? J'ai gardé le goût que j'avais aussi déjà dans ma culture, dans ma famille. espagnoles, qui étaient le goût de la proximité, du toucher. On n'a pas du tout les mêmes distances sociales, tu vois, par exemple. Et pendant longtemps, je parlais de mes patries de cœur, que sont le Maroc, le Cameroun, l'Espagne, que je connais pas forcément direct... Enfin, beaucoup, mais qui m'ont nourrie parce que j'ai côtoyé des gens de ces pays-là. Et je continuais à parler de ces patries de cœur, la France aussi. J'ai grandi en partie jusqu'à mes vingt et quelques années, 23 ans, 24 ans. Et j'étais en Allemagne et ça faisait plus de dix ans que j'étais en Allemagne et je parlais de ces patries de cœur. Et je me vois, je m'écoute ne pas mettre l'Allemagne dans cet énoncé. Et là, je me dis Wow, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que je fais ici si je n'aime pas ce pays ? Et en fait, c'est juste qu'il y avait besoin de conscientiser. C'est clair, je le disais tout à l'heure, la culture germanique était très étrange pour moi parce qu'il y a cette distance. déjà sociale, on sépare le privé du professionnel plus naturellement, où on est moins, on ne touche pas. D'ailleurs, quand je suis rentrée d'Afrique et que j'ai donné des cours, je devais faire attention et j'ai prévenu les gens dans mes cours, j'ai écouté, moi, j'ai tendance à m'approcher des gens, à les toucher, à être dans une proximité et je vais essayer de me contrôler, mais si vous voyez que je m'approche trop, signalez. Pardon. Oui. Et puis, par contre, cette réflexion m'a permis de me rendre compte que j'apprécie cette recherche du consensus qu'on a en Allemagne, ou le respect des lois, des codes collectifs. Par exemple, faire la queue en Allemagne, c'est plus agréable que de faire la queue en France, parce qu'on va attendre. chacun va passer en son temps. Il y a peu de gens qui vont essayer de l'ouvoyer. Et ça, pour moi qui suis plutôt une petite nénette, pas très costaud, j'aime bien ne pas être soumise à la loi du plus fort. J'aime bien qu'il y ait une règle et puis elle vaut pour tout le monde. Ça met une égalité. Tu vois, on est vieux, on est fort, on n'est pas fort, on est jeune, on est grand, on est costaud. C'est tout le monde pareil. Donc ça, j'ai... j'apprécie beaucoup ça, cette recherche du consensus, qu'est-ce qu'on peut trouver qui permet à tout le monde d'y trouver son compte, et c'est déjà entraîné dès le jardin d'enfants, où on responsabilise chacun par rapport à des règles collectives. Ça, j'aime bien, et puis une autre chose que j'apprécie beaucoup chez les Allemands, c'est la communication directe, c'est-à-dire quand on a quelque chose à dire, alors en Allemand on dit ich spreche nicht durch die Blumen c'est-à-dire on ne parle pas au travers d'un d'un bouquet de fleurs ou avec une feuille sur la langue, ça veut dire on dit les choses directement. Ce n'est pas pour attaquer la personne, c'est juste pour dire qu'est-ce qu'on ressent, qu'est-ce qu'on voit, surtout des faits. Et moi j'aime bien parce que ça évite de… justement parce que ça amène une saine confrontation. On confronte des points de vue, on confronte des faits, et moi je ne peux pas avoir tous les faits, l'autre personne peut avoir. Et ce n'est pas du conflit, ce n'est pas on croise le fer directement, la polémique, et puis c'est moi qui ai raison et c'est toi qui as tort. C'est plutôt on cherche une vérité. Et ça, moi, j'aime bien ça. Et ce n'est pas du conflit et ce n'est pas non plus une compromission, comme on peut avoir parfois de c'est moi qui suis plus costaud ou je parle mieux que toi, donc je vais t'imposer mon point de vue J'aime bien ça en Allemagne aussi.

  • Speaker #1

    Il y a peut-être un point commun avec l'Angleterre. mais un peu plus doux en Angleterre, je crois. Oui.

  • Speaker #2

    C'est un statement. En Angleterre, c'est quand même important. Alors qu'en Allemagne, ce côté de parler direct, ça peut se faire un peu, on dirait, on peut le percevoir de l'extérieur comme arrogant ou un peu brutal parce que ça arrive, pam, vraiment direct. Mais c'est rien contre la personne. C'est juste, je te donne mon point de vue, vas-y, argumente toi aussi. Mais bon, sur la forme, je pense qu'un mix des deux, ça peut être pas mal. Tu vois, de mettre un peu… Moi, j'aime beaucoup la rondeur que peuvent avoir dans leur langage. Encore que dans le Maghreb, on dirait que le Marocain, quand il parle, on a l'impression qu'il te dispute. Mais quand même, par rapport à nous, il y a quand même une rondeur. Tu vois, tu penses au commerce qu'on peut faire. Et au Cameroun, alors là, on fait des phrases, des emphases, etc. Et d'ailleurs, quand on commence à se parler… Au Cameroun, enfin, en douala, on va te dire mbanae c'est-à-dire je dis c'est-à-dire tu m'écoutes, je vais te parler, écoute-moi Voilà, c'est… voilà ce que je peux dire en… comment dire, en résumé.

  • Speaker #1

    C'est vrai que l'Allemagne n'est pas si connue que ça. Oui, c'est vrai qu'on a cette notion d'un peu très stricte, très machin, mais c'est vrai qu'il y a plein de choses très chouettes là-bas aussi. Oui. J'ai fait un tour d'Europe et je suis resté un peu de temps en Allemagne parce que j'ai appris l'allemand en première langue. Après, je parle très peu, en fait, parce qu'il faut vraiment pratiquer. C'est ça le truc. Oui, c'est ce que tu dis. Quand tu es là-bas, tu es obligé de... Oui, surtout si tu travailles. Mais j'ai beaucoup aimé. Il y a plein de choses que j'ai beaucoup aimé là-bas. La nature, la connexion à la nature aussi. Beaucoup.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. Je suis très sensible et je suis très en décalage avec ma famille française. par rapport à l'environnement et la responsabilité que nous avons de comment nous consommons. Tu as très, très tôt un consensus des citoyens allemands qui ont fait barrage. Par exemple, il y a longtemps, il y a eu un scandale Nestlé. Nestlé avait vendu des laits en poudre, en pique, tu te rappelles ? Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #2

    Une mobilisation de masse, c'est-à-dire que les Allemands sont capables de poser des actes très, très concrets. Enfin, moi, que je trouve admirable, tu vois. et dans leur manière de consommer, d'être très différent, etc. Je crois qu'on peut trouver partout des sources d'inspiration. Vraiment, partout.

  • Speaker #1

    Après, en Allemagne, il y a un peu des deux aussi. Il y a un peu très américanisé. Ça va beaucoup manger, les saucisses, la bière. La Munich, la fête de la bière, chaque année. Ça peut être... immense comme ça, enfin exagéré, et puis en même temps tu as ce côté très nature. Moi c'était mon inspiration, les high-practiceurs allemands. Quand j'ai fait de la naturopathie, je n'avais pas d'exemple en France. Mon exemple était en Allemagne en fait, où ils de gardes, oui toutes ces figures là aussi.

  • Speaker #2

    Tout à fait, les Reformhaus, ça a été un mouvement. Et malheureusement l'Allemagne après-guerre a été américanisée et a fait beaucoup de dégâts sur les rapports hommes-femmes et sur la place de la femme. On a malheureusement copié ce terrible modèle américain de domination et ça n'a pas fait que du bien à la société. Ils ont du mal à en sortir, c'est pour ça qu'ils ont une démographie qui est chancelante parce que ça n'a pas permis aux femmes de vivre, aux parents en général, de vivre la vie qu'ils auraient voulu parce qu'avoir des enfants, ça voulait dire rester à la maison. Et ça, ce n'est pas très... Très jouable.

  • Speaker #1

    Et puis, il y a le trauma de la guerre aussi, qui est très fort encore, je trouve.

  • Speaker #2

    Oui, oui. Ça passe, ça passe. Mais bon, en même temps, c'est dommage que l'humanité oublie si vite ses erreurs quand on voit ce qui se passe de par le monde aujourd'hui. Ça serait bien de se rappeler des erreurs que nous avons pu faire et puis d'arrêter de dire c'est l'autre Mais tout simplement, ça fait partie de notre nature humaine et de ce qu'on nourrit en nous. en fait. Qu'est-ce qu'on va... Est-ce qu'on nourrit la paix ? Est-ce qu'on nourrit l'amour ? Ou est-ce qu'on nourrit le fait de dominer et d'avoir plus que l'autre ? C'est vraiment des choix. C'est ce que j'appelle, moi, le sens de l'éveil, mais surtout de la responsabilité concrète. Qu'est-ce que tu fais au quotidien pour nourrir ce qui te semble avoir sens, faire sens pour toi et pour le collectif, pour la communauté ?

  • Speaker #1

    En parlant de nourrir d'amour, de se nourrir d'amour. Tu peux me parler un peu de ton évolution dans ce que tu fais aujourd'hui, parce qu'il y a plein de choses. Est-ce que tu peux me dire ce qui t'a amené à faire ce que je fais aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    C'est-à-dire ce que je fais aujourd'hui,

  • Speaker #1

    mais depuis plus de temps. Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui et qu'est-ce qui t'a amené à ça ?

  • Speaker #2

    Je vais essayer d'être claire là-dessus.

  • Speaker #1

    Du simple, après on peut rentrer un peu plus dans les détails.

  • Speaker #2

    Alors, mon métier, ou mes métiers, depuis plus de 30 ans maintenant, c'est d'accompagner les personnes dans leur développement professionnel plus spécifiquement. Ça s'est fait sous forme de formation continue, de coaching, récemment de bilan de compétences, donc soit en individuel, soit en groupe. Et comment j'en suis arrivée là ? En fait, si tu veux, il y a une chose... à 18 ans, au moment après mon bac, je ne savais pas trop ce que j'allais... Enfin, je savais ce que je ne voulais pas faire. Je ne voulais pas rentrer dans le système des vilains méchants qui font du business. Ça, c'était mon idée. Mais je savais que j'avais un grand intérêt pour l'être humain, déjà, et les langues aussi. Et donc, c'était est-ce que j'étudie la psychologie, les langues ? Et finalement, j'ai fait des études de travailleurs sociaux, donc avec de la psychologie, de la sociologie et de la pédagogie. Donc, j'ai été formée à accompagner des personnes et des groupes particulièrement en difficulté socioculturelle. Et puis, je te l'ai dit tout à l'heure, la vie m'a embarquée au Cameroun. L'amour m'a embarquée au Cameroun. Et au Cameroun, je n'ai pas pu exercer mon métier. Et comme la vie est une chip... équipe généreuse, et que j'avais besoin de gagner ma vie de travailler là-bas, et qu'on n'acceptait pas de travailleurs sociaux blancs, ce qui est très juste, c'était très bien comme ça. J'ai pris le travail qui s'est présenté à moi, c'était le travail de commercial ! c'est-à-dire le métier.

  • Speaker #1

    Je refuse ça, mais je vais quand même m'y confronter après.

  • Speaker #2

    Ah non, moi, je ne veux pas faire ça, participer à ça. Mais la vie te dit, ah bon, tu es sûre, tu ne veux pas ? Voilà, vas-y. Et donc, j'ai accepté des postes commerciaux, j'ai vendu des services au Cameroun. Et comme je m'intéresse pour de vrai aux gens, et comme en plus, j'ai un côté, je me définis comme une idéaliste pragmatique, c'est-à-dire j'ai des idéaux, mais je veux surtout tout voir comment on peut les traduire dans notre quotidien pour de vrai, comme je dis, eh bien, ça a très bien marché. J'ai été vraiment très bonne commerciale, tellement bonne que j'ai été repérée et que j'ai m'a confié le management d'une équipe, le développement d'un centre de profit. Et donc, j'ai fait du management. Et là encore, comme je m'intéresse vraiment aux personnes et que j'ai le sens du collectif, c'est inné dans ma nature, dans mes talents. Et puis dans les cultures que j'ai côtoyées, parce qu'à l'époque, j'avais déjà côtoyé d'une part l'Espagne, mais aussi le Maroc et puis le Maghreb plus largement. Et j'étais au Cameroun. Donc au Cameroun, j'ai fait ça, le commercial, puis gérer un centre de profit plus que le gérer et le développer. Je suis partie de zéro avec une petite équipe, des gens qui avaient été mis un peu dans des placards. Et puis j'ai dit, nous, on va faire quelque chose de bien ensemble, vous allez voir. Et puis on s'est bien amusés. Et on a développé du business. Et puis, après, qu'est-ce que j'ai fait ? Je suis rentrée en Europe. Je suis rentrée en Europe, je suis rentrée en Alsace. Et là, en France, quand j'ai fait mon premier… Je suis rentrée dans une formation continue et la chargée de professionnalisation, quand elle entend mon parcours, elle dit, vous, votre parcours est complètement incohérent. Donc là, moi, j'étais à terre. Ça m'a vraiment blessée. J'étais à terre. terre et même mon côté, on va dire peut-être espagnol ou rebelle ou résilient, j'ai dit mais en fait elle est qui elle pour me dire ça et en quoi est-ce incohérent ? Elle n'a rien compris en fait. Et donc en fait c'est clair, si je n'expliquais pas comment je passais du travail social au commercial au management, c'était pas clair. Et en fait tu avais pourtant la file rouge, c'est que ça se passe avec des personnes ou pour des personnes, qu'on cherche des solutions. et qu'on a pour idée ou objectif d'améliorer la situation, de changer, améliorer la situation. Donc après, j'ai raconté ça, j'ai expliqué ça. Sauf que je n'avais plus le mille Cameroun sur mon CV parce que quand je mettais Cameroun, on ne venait pas me chercher parce qu'il y a quand même beaucoup de préjugés vis-à-vis de l'Afrique. C'est gentil, petit noir, ce n'est pas très sérieux ce qu'on fait là-bas. Ça reste encore très, très marqué et j'en discutais beaucoup. ces dernières années avec les étudiants au doctorat africain que j'accompagnais. Et donc, j'enlevais le Cameroun. Et puis, à l'entretien, quand on me demandait, mais c'est formidable tout ce que vous avez fait, mais vous l'avez fait où ? Au Cameroun. Ah oui, les plages, les cocotiers, etc. Vous savez, au Cameroun, on ne passe pas notre temps sur les plages, dans un hamac entre les cocotiers. Boss aussi, voilà. Mais ce sont des réalités. Et voilà comment... J'en suis arrivée en Europe finalement. Donc, j'y suis arrivée en Alsace, puis je suis partie en Allemagne. Et là, j'ai rencontré d'autres difficultés. Je ne comprenais pas la matière d'être au monde et en relation des gens. C'était très étrange pour moi. Même mon mari était très étrange pour moi, qui est Alsacien et qui avait pourtant beaucoup vécu en Afrique, mais avait des réactions que je ne m'expliquais pas. Donc, j'ai appris à découvrir cette culture. Pour tout, je suis arrivée dans un contexte social où la femme ne travaille pas. Il n'y avait pas de système de garde d'enfants. Et nous avons eu notre premier enfant, puis un deuxième trois ans après. Et comme moi, je suis à la fois très mère poule et en même temps, je n'ai pas de vocation de mère au foyer. J'ai cherché comment continuer à avoir des relations professionnelles tout en assumant mes responsabilités. Et donc, j'ai retrouvé mes premiers amours dans la formation. et l'accompagnement des personnes. Donc quoi, tu vois, tout ce qui se passe, quand on l'accueille, peut finalement correspondre à nos attentes, nos aspirations, nos capacités. Je dis souvent à mes clients, la vie est généreuse, il faut juste savoir intérieurement ce que vous voulez. Et Jung nous parlait de synchronicité, c'est de ça qu'il s'agit. Donc depuis plus de 30 ans maintenant, j'ai surtout fait de la formation et coaching. Et puis j'ai continué à me former. Je suis maître praticien en PNL, j'ai travaillé avec des consultants internationaux comme Tom Best qui avait... beaucoup travaillé avec des chamanes quechua, donc d'Amérique du Sud. Et puis Robert Dills, qui a cherché à donner une âme à cette technique, la PNL. Et puis j'ai continué à chercher. Qu'est-ce que, d'abord parce que je continuais à être en chemin, moi, je continue à être en chemin, et comment je pouvais au mieux accompagner, éclairer les personnes. Et à commencer par moi-même, je suis mon premier laboratoire. Et puis... Et puis, ces dernières années, j'ai fait deux rencontres très importantes pour moi. Les dernières années, c'était il y a 10-15 ans. J'ai rencontré, d'une part, découvert les travaux du Dr Lascaux, auquel je suis formée, à Lolo Énergétique. Donc, Dr Lascaux a étudié la force de guérison et de transformation de l'amour. Donc, j'ai enfin rencontré un scientifique qui m'a démontré qui avait démontré scientifiquement ce que moi empiriquement j'avais observé depuis dans mes différentes fonctions quand tu es là et que tu aimes la personne, c'est-à-dire n'aimais pas d'un point de vue affectueux, sentimental, mais que tu l'accueilles dans ce qu'elle est dans cet instant et dans tout ce qu'elle pourrait être encore, il se passe quelque chose d'absolument merveilleux. Avant ça, j'avais aussi croisé les travaux de David Grove dans le Clean Coaching qui avait fait le même travail. Même Constar, et qui lui a développé un langage qui respecte le langage de l'autre. C'est-à-dire, je vais à tel point accueillir l'autre tel qu'il est, que je vais utiliser, réutiliser ses mots pour essayer de comprendre son paysage. Pas essayer de comprendre, mais même de le guider, surtout dans son paysage intérieur, dans ses symboles, etc. Et c'est extrêmement puissant. Donc, il y a eu David Grove, le Clean Coaching, Clean Language. à Lolo Énergétique avec le Dr Lascourt. Et puis ces dernières années aussi, un travail avec un cheminement, plus qu'un travail avec Tina Boussy et Franck Lallou, qui ont développé la Terima, qui est la danse méditative des lettres de l'alphabet hébraïque. Et là, j'ai revisité la symbolique. En fait, j'ai découvert la spiritualité et le christianisme très tard, puisque moi on me l'avait interdit. Mais je le comprenais d'une manière très symbolique et je n'étais pas toujours d'accord avec les chrétiens qui me disaient mais toi, tu inventes Je disais non, je n'invente pas, voilà ce que je sens de ce dialogue Et j'étais très heureuse de découvrir que dans la Kabbalah, dans la symbolique des lettres hébraïques, eh bien, ce que j'avais ressenti était plein de sens et d'une évidence. Donc, ça a beaucoup, beaucoup enrichi ma compréhension de ma propre nature et ma manière, enfin, éclairée aussi des pratiques que j'avais, qui étaient instinctuelles ou instinctives, et de travaux d'autres, et de voir à quel point c'était juste. et de rester dans cette voie-là, de chercher la lumière, de chercher la vérité, de chercher l'expression individuelle des singularités, l'unicité, mais en raccordant ça avec l'unité.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de retour à la source et retour à l'origine, à la vibration originelle, parce que les lettres hébraïques, pour moi, c'est... C'est complètement ça. C'est pour ça que j'avais repris mon prénom en version hébraïque, Yohanan, Jean-Baptiste. Donc oui, je suis très connecté à Prava A, avec ce que je travaille, avec les élixirs. Ça veut dire le flux de la vie, mais c'est en sanscrit, donc c'est vraiment les origines aussi. Mais j'ai l'impression qu'il y a ça aussi chez toi, il y a l'amour, le lot énergétique, les lettres hébraïques. Et puis, s'intéresser à l'autre, en fait, c'est vraiment les trucs de base, je trouve.

  • Speaker #2

    Oui, il y a tout ça. Donc, juste dans le récit de mon parcours, d'où je viens, qu'est-ce que j'ai fait pour faire ce que je fais aujourd'hui, je pense que tu as compris, nos auditeurs aussi, que j'ai un profil atypique. Je n'ai pas une... Ce n'est pas une droite ligne, c'est plein de détours. En plus, Mon développement, ma quête spirituelle a beaucoup pesé, a complètement accompagné mon développement professionnel. Donc les deux sont croisés. Et à cela s'ajoute que je suis une hypersensible. Alors ça, je l'ai su il y a quelques années.

  • Speaker #0

    avec une tendance sur-efficiente, c'est-à-dire que je ne perçois pas ou je ne raisonne pas comme une majorité de personnes. Et en même temps, ça donne des particularités et en même temps, j'ai fait de ce qui pourrait apparaître comme des faiblesses, des forces et en tous les cas, des points forts pour apporter quelque chose de singulier et qui amène une réelle contribution. Et de fait, je rencontre beaucoup de gens qui sont en souffrance dans le monde du travail, où on passe d'être vraiment phagocytés et très très mal, ou qui ne trouvent pas leur place et qui n'osent pas forcément. Et je pense que mon propre chemin de recherche de profondeur, d'authenticité, de la densité du vivant et de qu'est-ce qui fait, qu'est-ce qui participe de ma vocation, qu'est-ce que j'ai envie de, qu'est-ce que je peux offrir, et en même temps, comment je peux contribuer dans ce monde parce que chacun a contribué différemment. Ça participe complètement de mon activité professionnelle depuis maintenant ces trois dernières décennies.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux revenir sur le lot énergétique ? Parce que je trouve ça super intéressant. Déjà, scientifiquement, de prouver que... L'amour, l'amour inconditionnel. Je suis assez curieux d'en savoir plus par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Le docteur Lascaux, c'est un docteur, il est gynécologue, il vit encore, il vit en Suisse actuellement, à plus de 80 ans, avec sa femme Sama. Le docteur Lascaux était à l'époque médecin en Californie, il est gynécologue oncologue. En parallèle de son activité, il faisait des retraites spirituelles, notamment une retraite en Inde. Il a fait des expériences particulières de rencontres où, par sa présence, il a soigné une personne notamment. Et surtout, il a reçu un message de tu vas guérir par l'amour qu'il n'a évidemment pas tout de suite compris. Ça l'a mené à faire des expériences, et d'abord dans son laboratoire avec des amis. pas forcément un truc sympa. Il décrit ça dans ses livres. Il a écrit un premier livre, pardon, La guérison par l'amour, je crois. Il a écrit trois livres. Les deux premiers sont traduits en français. Le dernier n'est pas encore traduit en français. C'est Choose Peace Now. C'est très important. Parce qu'il est arrivé en fait à la conclusion de ses travaux que c'est le choix de la paix. de l'unité qui va faire une différence. Mais au départ, il a cherché effectivement autour de l'amour, puisque c'était ce message qu'il avait reçu, et il a pu démontrer en laboratoire que lorsqu'il était dans cet état d'être, de présence, de qualité de présence, où il accueille sans domination, mais justement avec l'amour inconditionnel, il se passait des choses. Il se passait des choses avec les amibes en laboratoire.

  • Speaker #1

    Et tu peux avoir l'amour inconditionnel avec les amibes, tu peux avoir l'amour inconditionnel avec tout en même temps.

  • Speaker #0

    Tout ! Dans une des anecdotes qu'il raconte, il parle de cet intervenant qui devait intervenir dans une prison auprès de personnes. Il avait été, je crois, psychologue ou thérapeute. il devait s'occuper des gens qui sont dans les parties très très très dangereux. Il n'avait pas pu tout de suite aller rencontrer les personnes, je ne sais plus pourquoi, mais il avait travaillé sur leur dossier et s'était connecté à partir du cœur à chacun des personnes dont il avait le dossier en main et d'ores et déjà, parce que tu peux envoyer un dossier. de l'amour aussi inconditionnel. Ce n'est pas la distance. Tout ça, ça n'a pas d'influence. Tu peux le faire même à distance. On fait les soins en énergétique online à distance. Le docteur Lascaux a longtemps travaillé par téléphone. Et à un moment, le directeur de la prison qui vient le voir après quelques semaines, qui dit Mais qu'est-ce que vous avez fait ? Il y a déjà des changements. Il y avait quelque chose de perspective. perceptibles dans l'ambiance. Je n'ai pas encore été les voir, j'ai juste fait ça. Donc, je pense que le mieux pour nos auditeurs, ce sera de lire les livres du Dr Lascaux. Je t'enverrai volontiers les coordonnées où les trouver. Il y a aussi des conférences qu'on peut écouter. Et puis, le Dr Lascaux a transmis tout son travail et a... Tout son travail est la mission de transmission à Laurence Latour, qui est, elle, en Belgique.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Elle est donc thérapeute, elle est aussi dans un engagement spirituel non-zen, et elle propose donc les séminaires de formation que le Dr Lascaux ne fait plus, et puis aussi des séances thérapeutiques individuelles. Moi, ce que je fais beaucoup... Ce sont des séances collectives de pardon. Je propose, j'ai parfois eu des personnes en séance individuelle de tracing, c'est quand on va à l'origine d'une problématique. Et surtout, j'ai animé des méditations. Donc ça, volontiers, je ferai pour tes auditeurs d'animer une méditation ou un pardon, s'ils veulent se brancher à un moment. C'est une méthode extrêmement élégante parce que je guide. Et tout se passe dans l'intérieur et dans le silence. Donc chacun, il n'y a pas un déballage de la vie privée et qui je pardonne et qu'est-ce qui s'est passé, qu'est-ce que j'ai à pardonner ou quoi. Chacun fait un processus intérieur, à la fois de donner, pardonner, c'est pardon d'amour en fait. Ce n'est pas oublier, ce n'est pas aimer la personne, mais c'est se libérer soi-même de la charge de l'émotion et du ressentiment, puisque le ressentiment, la douleur, la victimisation peut nous phagociter, nous consommer comme énergie vitale. Quand nous pardonnons, nous retrouvons cette énergie pour nous-mêmes, pour notre propre amour et épanouissement, et pour continuer le chemin dans la paix, justement, et dans l'unité.

  • Speaker #1

    Et toi, tu utilises, par exemple, pour d'autres techniques que tu fais, est-ce que tu utilises ça à chaque fois, de se connecter de cœur à cœur avec la personne ? Oui.

  • Speaker #0

    Non, honnêtement, pas à chaque fois, mais je médite pratiquement tous les jours. Ce que le docteur Lascaux m'a révélé, c'est que naturellement, j'étais dans cet espace, de par ma sensibilité, mes convictions. ce qui m'a valu d'être beaucoup moquée, parce que j'étais la gentille petite dame. Être gentille, c'est un peu être benêt en France.

  • Speaker #1

    C'est terrible ce mot, parce que c'est vraiment très positif à la base, et c'est complètement dévalorisé en disant que c'est le naïf.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Donc, on peut me prendre parce que je vois, et c'est quelque chose que j'ai beaucoup travaillé en supervision. Au début de ma pratique du coaching, je disais à ma superviseure, Mais moi, j'ai un... J'ai un radar pour le positif dans les gens. C'est ce que je vois. Je vois même avant qu'eux-mêmes en aient conscience. Ça m'éblouit. J'en suis ravie. Je n'utilise pas une technique particulière. C'est comme ça. C'est inné.

  • Speaker #1

    Je pense que tout le monde s'est inné. Après, on met des protections et on se protège. Ça ne devient plus inné à un moment donné. Ça ne devient plus inné. Ça ne devient plus naturel. Il est ici, ça l'est toujours, mais c'est plus naturel.

  • Speaker #0

    Voilà. J'allume beaucoup une bougie. Et pour moi, c'était une évidence, si tu veux, quand j'ai commencé ma pratique du coaching, c'était dans les entreprises. Parce que quand j'ai terminé une formation en coaching, révélé ses talents de coach, je savais que j'étais plutôt de nature éveilleuse. En même temps, il y avait en moi une part qui disait Mais t'es qui, toi, pour prétendre éveiller les gens ? Donc, je n'étais pas trop... à l'aise avec ce que j'avais perçu. Et puis, je savais aussi que j'allais aller en entreprise parce que c'est là que je sentais la souffrance humaine très forte dans le monde du travail, en entreprise, dans le monde du travail. Et à l'époque, j'étais mère au foyer, j'habitais en Allemagne dans une petite ville de province. J'aidais mon mari dans le développement de ses activités, mais j'avais zéro réseau. Donc, quand j'ai annoncé ça à mon mari, il m'a dit Mais t'es tombée sur la tête, qu'est-ce qu'ils t'ont fait dans ta formation ? Toi, tu vas faire ça ? Et puis, je suis partie avec mon bâton de pèlerin, avec cette conviction. Peut-être que c'est mon égo qui me balade, peut-être que ce n'est pas ça. Mais si c'est la vie qui m'a vraiment invitée à aller sur cette voie, il va se passer quelque chose. Ah oui, il s'est passé quelque chose. J'ai rencontré un consultant qui avait des demandes de coaching, mais lui, ce n'est pas son métier. Donc, il a trouvé que j'écoutais plutôt bien, plutôt ma qualité de présence. Et puis voilà, les choses se sont enclenchées comme ça. Je pense, j'espère envoyer ce message de... oser vraiment avoir l'audace de ce qu'on a envie d'entreprendre, de ne pas enfouir nos rêves dans notre poche avec le moussoir par-dessus, d'être bienveillant avec soi-même. C'est la foi en la vie, mais c'est aussi l'estime de notre parcours et d'arrêter de s'auto-flageller, de se raconter une histoire qui ne nous met pas en fierté. qui nous met pas, si c'est pas en fierté, au moins à l'aise avec l'histoire qu'on a eue, qu'on ne peut pas changer, effectivement. Par contre, comment tu l'as dit, c'est différent. Moi, j'ai eu comme ça un jeune homme en coaching qui m'est arrivé, il avait une trentaine d'années, son père était un peu désespéré, je travaillais pour lui dans le monde professionnel, il m'a dit est-ce que vous accepteriez de recevoir mon fils en coaching ? Je lui ai dit oui, volontiers Et je reçois ce jeune homme. qui était un peu perdu, très perdu même professionnellement, et puis un peu perdu dans les consommations de drogue, d'alcool, etc. Et il me raconte son histoire, et il me raconte comment il a été rebelle depuis qu'il est petit. Il a été dans un pensionnat où les gens n'étaient pas très gentils avec eux, et lui, il avait trouvé le moyen de voler la clé de la gare à manger, et il avait organisé un festa pour ses copains. Et lui, ce qu'il gardait de tout ça, c'était que c'était un vilain petit canard, un méchant garçon qui faisait beaucoup de soucis à ses parents et qu'en fait, c'était un hors-la-loi. Il te racontait une histoire de hors-la-loi. Et moi, je lui dis, non mais, moi j'entends une force de vie dans votre récit. J'entends un rebelle qui n'accepte pas un cadre établi qui peut faire du mal à certaines personnes. Et puis, j'entends le courage et puis j'entends la ruse aussi. Il faut le faire en tant que monde, aller chercher la clé. Et puis j'entends la solidarité, le partage. Donc, waouh, quelle belle histoire. Et le fait qu'il change de regard sur lui, sur son histoire, ça lui a permis de moins consommer. C'est très puissant ce qu'on se raconte et comment on est... Et comment moi je suis arrivée à ça, c'est que j'avais... Avant même que je... comment ce travail de coaching, j'avais même pas 30 ans. Et je sais pas, la vie m'a fait rencontrer une femme qui était bien plus âgée que moi, qui devait avoir à l'époque une cinquantaine d'années. Et je sais pas ce que j'ai dit de moi, mais j'ai dit un truc, franchement pas sympa sur moi. Et elle m'a dit, mais Anita, comment vous parlez ? Comment vous vous parlez ? Est-ce que vous diriez ça à votre meilleure amie ? Bon, je lui dis, bah certainement pas. Et elle me dit, mais faut pas vous dire ça à vous. C'est à quel point on peut, dans notre dialogue interne, être vraiment pas du tout cordial et pas du tout bienveillant avec nous-mêmes, sous prétexte que peut-être on va avancer à coups de bâton. Et en fait, ça nous encombre beaucoup dans notre épanouissement et dans le rayonnement de la lumière qui est en nous tous, en chacun de nous. Forcément, si on assombrit, si on met des voiles, tu vois, c'est une histoire comme ce jeune homme, on ne pourra pas… rayonnée et ce que j'aime dans la Kabbah, dans les lettres hébraïques, on dit le sacré, il a besoin de nous, mais sinon on ne peut pas être perceptible, il faut qu'il passe au travers de notre matière pour être vu. C'est la différence entre la mythologie, tous les héros des mythes meurent parce qu'ils ont oublié quelque chose de fondamental. Ils sont embarqués par leur ego, allés jusqu'au bout du bout du bout du bout, ils ont oublié. le fondamental qui est de revenir pour témoigner et partager dans la matière avec les autres. La spiritualité, c'est indispensable que ce soit une spiritualité tissée avec notre quotidien, avec notre chair. Sinon, ça peut nous conduire à une forme de vanité, dirait Paul Diel. C'est vide de matière.

  • Speaker #1

    L'égo spirituel, oui. C'est un mot qui revient assez souvent. Justement, en parlant de spiritualité, tu fais partie d'une association. Je ne sais pas si tu fais partie ou tu as créé l'association Démocratie et Spiritualité. Est-ce que tu peux en dire plus ?

  • Speaker #0

    Oui, oui. La Démocratie et Spiritualité, ce n'est pas moi qui l'ai créée, c'est un collectif qui a créé… On a fêté les 30 ans l'année dernière. Ah oui,

  • Speaker #1

    30 ans quand même. Ok, bravo.

  • Speaker #0

    30 ans, Démocratie et Spiritualité est née de… d'un groupement d'intellectuels, de personnes engagées en politique, dans les instances de décision, etc. Et de citoyens qui s'inquiétaient des changements dans le monde il y a une trentaine d'années. et qui surtout avait cette intuition qu'il y avait des liens, des ponts, quelque chose à faire entre spiritualité et démocratie. Surtout, c'est une association française qui est née en France, et surtout avec cette compréhension dévoyée de la laïcité en France, où être laïque, ce n'est plus aucun signe extérieur de différence. Être laïque, ça a été confondu avec être athée. Et Delphine Horviller a une très très belle citation à ce sujet, que je pourrais t'envoyer après, où elle rappelle que ce n'est pas se couper de Dieu ou d'un sacré ou d'une croyance, et ce n'est non plus de les opposer que d'être dans la laïcité. Au contraire, c'est du pouvoir, c'est du vivre.

  • Speaker #1

    Oui, intégrer chaque différence, chaque spiritualité, chaque religion.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, à la démocratie et à la spiritualité, il y a des athées. Il y a des chrétiens, il y a des musulmans, il y a des juifs, il y a des agnostiques, je ne sais plus comment on dit exactement, des francs-maçons, probablement des rosicruciens, des je-ne-sais-pas-quoi et des je-ne-sais-pas-qui. Mais en tous les cas, tous animés par cette envie de tricoter, de tisser l'engagement, l'engagement citoyen avec une éthique, des points d'appui, de valeur et d'attention. inspiration pour cheminer vers une meilleure expression de soi et toujours dans une idée de partage. Et toi,

  • Speaker #1

    ton rôle là-dedans, tu participes, c'est juste...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je fais dans l'association démocratie-spiritualité ? J'en suis membre depuis une quinzaine d'années. Les productions très nombreuses des membres qui sont... très érudits m'ont beaucoup inspirée, éclairée, servie à mon discernement, mais aussi à mon ouverture spirituelle. Et depuis deux ans, je suis dans le comité d'administration, qui se pose de nombreuses questions à comment servir, comment partager, comment rendre utile. En fait, ce laboratoire, cette association, c'est un laboratoire de vivre ensemble, justement dans cette diversité, de dialoguer. dans cette diversité, en cherchant des manières de faire et en éclairant ce qui se passe. Parce qu'il y a une mystérisation de l'information actuellement, des médias. Et l'idée dans cette association actuellement, c'est vraiment de favoriser un vivre ensemble, un travailler ensemble, un étudier ensemble, apprendre ensemble, au travers d'un dialogue constructif respectueux. Et donc, on s'entraîne à le faire et à chercher quels sont ceux qui nous ont précédés, qui peuvent éclairer nos comportements et notre analyse des situations. Donc, voilà, nous allons avoir une université d'été début septembre à Lille, où on espère avoir beaucoup de gens qui viennent avec nous réfléchir. En général, dans ces universités d'été, c'est deux, trois jours où il y a des ateliers. Et cette année, je crois... thème, je ne l'ai plus exactement en tête, c'est autour de la démocratie et une question qu'on pose comment nourrir ou comment encore peut-être alimenter une démocratie ou maintenir une démocratie. Je crois que c'est une vraie question même dans nos démocraties européennes puisqu'on parle beaucoup des dictatures d'ailleurs, mais bon, il se passe quand même des choses étonnantes on va dire. inquiétantes parfois dans nos pays qui semblent qui devraient être des démocraties.

  • Speaker #1

    On ne fera pas de commentaires. Oui. Et c'est quoi la taille, en fait, pour donner un aperçu, la taille de l'association ? Il y a toujours des membres passifs qui sont là en soutien, mais ça correspond à quoi, en fait, au niveau membres ?

  • Speaker #0

    On est... Alors, si je ne m'abuse, on est une bonne centaine de membres.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et on a des partenaires, on a travaillé avec, par exemple, l'association Coexister pour les jeunes. Nous cherchons, alors c'est une association vieillissante, comme beaucoup d'associations qui existent depuis une trentaine d'années, et qui ont du mal à se renouveler. Et un des enjeux que nous avons, un des défis que nous avons actuellement, c'est de, justement, dans notre association, comme c'est souhaitable dans la société, de changer de paradigme, de manière, de façon de fonctionner. le rapport au pouvoir, la hiérarchie, etc. Donc c'est en process et dans notre laboratoire, et ça c'est très passionnant. Et j'espère que nous allons pouvoir coopter et faire venir travailler, réfléchir avec nous des jeunes qui ont déjà des aspirations vers des modèles d'entreprise, mais pas que d'entreprise, de famille aussi, de la parentalité positive, de l'entreprise holocratique, etc. Enfin, je pense qu'il y a… et que c'est bien qu'on le fasse dans de l'intergénérationnel. de manière à transmettre, de manière à s'inspirer les uns les autres. Donc voilà, je t'enverrai aussi des informations sur l'université.

  • Speaker #1

    Il y a des personnes qui ont des responsabilités, soit politiques, soit économiques, dans l'association ? Ou c'est vraiment que des gens qui réfléchissent ?

  • Speaker #0

    Là, au vu de la moyenne d'âge, je pense qu'ils sont pratiquement tous à la retraite. mais tu as parmi eux des personnes qui ont été dans des... Parfois en politique, je ne connais pas le curriculum de chacun, mais ce que j'ai repéré, c'est qu'il y en a pas mal qui ont été dans des hauts fonctionnaires dans l'administration, parfois dans les administrations européennes. Et puis tu as aussi des gens comme moi qui simplement travaillent. Pas mal. Je ne sais pas quel est le pourcentage, mais on est quand même assez nombreux. Des femmes, des hommes et oui. Et puis des gens qui ont eu des postes à responsabilité dans des grandes structures. Je ne sais pas s'il y a des entrepreneurs, mais je pense qu'il y a des profils variés. Il y a une journaliste politique, je ne crois pas directement.

  • Speaker #1

    Intéressant, les profils qu'il y a. Non, parce que je parlais de ça, parce qu'on parle de démocratie, de spiritualité, c'était intéressant de voir s'il y avait des personnes dans la politique peut-être pour changer un peu les choses. Après, je pense que souvent, quand on se frotte à la politique, on voit que, oui, il faut oublier nos engagements, il faut oublier nos valeurs, souvent. Si tu veux monter, c'est mieux au niveau associatif.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a espoir et à cœur d'envoyer des résumés de nos réflexions. On a fait un appel, tu vois, avant les dernières élections. Pour les élections européennes, c'est curieux, nous sommes, on n'a rien fait. Mais à un moment donné, de notre dernière université d'été, il nous était apparu des choses essentielles, et notamment comment l'engagement citoyen, parce qu'il s'agit de ça aussi, il y a une vie associative très importante, et c'est essentiel pour le bon fonctionnement de notre société. l'engagement familial, l'engagement citoyen et l'engagement professionnel avaient une durabilité et un impact d'autant plus qu'ils prenaient appui sur un travail et une intériorité. Ça, c'était quelque chose qui était apparu dans plusieurs groupes de travail de la dernière université. Et donc, je pense qu'on avait fait un papier qu'on avait envoyé aux différents groupes qui se présentaient pour les élections. pour essayer d'éveiller, de sensibiliser. Et là, d'autant plus que dans l'exercice du pouvoir, il faut avoir fait un sacré travail intérieur pour le mettre au service du juste et du bon. Sinon, l'exercice du pouvoir peut vite se retourner juste à l'exercice du pouvoir de mon égo et de ce qui sert ma gouverne. C'est un peu dommage.

  • Speaker #1

    Est-ce que toi, tu as des liens avec ce que... qu'on met en place à travers les enchanteurs du Nouveau Monde ?

  • Speaker #0

    Je vois le lien. Oui, les liens que je vois, c'est d'une part de rassurer les personnes qui ont une vie intérieure et une vie spirituelle sur la pertinence, que ça fait partie de… Ce ne sont pas de drôles d'oiseaux, c'est de drôles de zèbres. mais ce sont tout simplement des êtres humains qui sont faits de chair et de subtils, d'invisibles, et que donc s'ils ont cette appétence, c'est tout à fait naturel et qu'ils la nourrissent, sans perdre de vue que ça doit s'incarner, ce qu'on disait tout à l'heure. Donc ça, c'est la première chose. Je pense que si on peut rassurer nos co-citoyens là-dessus et les encourager, c'est une bonne chose. La deuxième chose, le deuxième lien que je vois, c'est l'appel à la responsabilité. ne pas attendre que les systèmes changent, ne pas attendre que le management, que la gouvernance, que nos politiques changent, mais nous, citoyens, individuellement et collectivement, changer dans notre quotidien. C'est-à-dire prendre nos responsabilités, comment nous consommons, comment nous sommes en relation. avec le monde, avec les gens dans notre quotidien, avec le vivant en général, notre rapport aux animaux, à la nature. Ce sont les deux liens que je vois. Et le troisième, oui, peut-être de s'entraîner à la rencontre et à l'échange, au débat, au dialogue. Tu vois, on disait au début, on ne se reconnaît pas du tout, tous les deux, et on réalise quelque chose. On espère tous les deux porter par cette idée de... que ça atteigne le plus grand nombre et que ça puisse être utile au plus grand nombre, je pense que c'est aussi ce que, dans mes différents engagements professionnels, la démocratie, la spiritualité, ce que j'essaie d'atteindre. Ce sont ces liens-là que je fais.

  • Speaker #1

    Ok, je vois.

  • Speaker #0

    D'oser la rencontre, d'oser le nouveau. Parce que si on veut un nouveau monde, il faut bien le créer, l'inventer, avec ce qu'on aimerait du plus profond de nous. Et Gandhi nous disait, ce que tu veux d'avoir comme changement de le monde, mets-le en place en toi, c'est l'exemplarité. Je pense que c'est important. Sans se mettre non plus sous pression, on n'est pas parfait. Nous sommes perfectis, nous sommes tous en chemin, nous passons ici sur Terre en essayant de comprendre. qu'est-ce qu'on fait ici ? Pourquoi on est là ? Juste. Et donc, je pense que ces trois choses, oui, ce sont trois points communs que je vois entre ce que tu fais au travers de ces podcasts et l'engagement de démocratie, spiritualité ou d'autres associations. Je pense que à partir du moment où on pose matérialité et spiritualité, donc on cherche l'unité, qu'on sort de l'illusion de la séparation, puis qu'on prend nos responsabilités, qu'est-ce que je peux faire moi à mon niveau, au quotidien, simplement, authentiquement et simplement, et puis qu'on ose aller les uns vers les autres avec un tableau blanc, c'est-à-dire sans jugement, cet amour inconditionnel, je pense que si on fait ça, on s'entraîne à faire ça au quotidien. Ça devrait changer et faire émerger beaucoup de choses déjà.

  • Speaker #1

    Complètement, oui. En parlant d'humains, en parlant d'échanges, qu'est-ce que tu penses, j'aime bien poser la question aujourd'hui, de l'intelligence artificielle ?

  • Speaker #0

    Alors, tu vois, l'intelligence artificielle, c'est comme toutes les techniques et la digitalisation, c'est au service de quoi on la met ? Première question, c'est-à-dire que l'intelligence artificielle, elle peut servir l'humain, gagner du temps, ok. Simplement, ce n'est pas forcément l'usage qu'on va en faire. C'est plutôt que, moi ce que je vois pointer et qu'il faut qu'on soit très très vigilant, c'est qu'elle vienne mettre l'humain en esclavage. Et ça, ce serait vraiment très très dommage. Et très dommage, d'autant plus dommage qu'elle est créée par, conçue par… simplement en majorité un certain genre de l'humanité et que donc elle n'est pas représentative de l'humanité et donc elle a forcément raté des trucs. Toute intelligence qu'elle se nomme, elle est bien artificielle et surtout, plus elle pointe son nez et plus nous avons besoin, nous, de nous réconcilier, de réhabiliter notre humanité et une humanité réconciliée avec le vivant. C'était un des thèmes, un atelier que j'ai animé, co-animé avec Laurence Faber au Forum 104 à Paris pour l'association Démocratie et Spiritualité. Retrouver, réanimer, parce que c'est vraiment… Notre humanité a été très mise à mal par la technique. Tout ce qui aurait dû nous apporter du confort nous a obligés à aller toujours plus vite et nous a complètement… Merci. oublier, fait fi des rythmes qui sont les rythmes du vivant, qui a des cycles, qui a besoin de certains rythmes pour s'épanouir, pour vivre, pour rester dans un bon état de vie et non pas fonctionner comme une machine. Donc c'est très très important et je pense que c'est ce à quoi aussi tu contribues avec ton travail de réhabiliter, réanimer une humanité réconciliée avec elle-même. Oui, je suis humain et pas parfait. Et même les machines, on les entretient. Et même les machines tombent en panne. Et je suis humain. Et je suis en chemin, et pas parfait, mais je peux encore cheminer et m'améliorer. Et surtout respecter, parce que moi je veux respecter mes rythmes, moi je veux respecter ceux d'autrui aussi, et surtout pas ceux du vivant. Et on voit tous les dégâts que ça a fait sur la Terre, entre les êtres vivants et avec la planète et avec les animaux.

  • Speaker #1

    Vraiment, oui.

  • Speaker #0

    Voilà ce que je pense de l'intelligence artificielle. Et je n'ai pas parlé encore, mais en fait, j'aimerais beaucoup partager avec tes auditeurs que j'ai écrit un livre. S'il l'enveloppe, moi, je pense que ce qui est à l'intérieur, le message qui est dedans, c'est comment réussir son projet professionnel, c'est surtout choisir sa voie, tracer sa voie. C'est tout ce que j'avais envie de partager et pourquoi j'ai écrit ce livre. Et là, je lance un grand remerciement à toutes les personnes avec qui j'ai eu l'honneur de travailler. le plaisir de travailler dans le monde du travail. Et dans l'enseignement supérieur, avec beaucoup d'étudiants et des doctorants qui m'ont fait confiance. Et là, j'ai mis en évidence que tout le monde n'avait pas les moyens de se payer un coaching, que toutes les entreprises ne donnaient pas accès à tout le monde au coaching, que beaucoup d'étudiants... Moi, je t'ai dit au début de l'entretien que je suis née dans une banlieue parisienne et des banlieues qu'on voulait à un moment passer au Karcher, donc très marquées par les vagues migratoires. et que je suis intervenue dans une université du 95 du val d'oise où je signais et où j'ai je me suis rendu compte que beaucoup des étudiants que j'accompagnais qui avait la chance de bénéficier d'un processus d'un programme de coaching n'avait pas forcément les codes et je me suis dit faut absolument d'autres universités il n'y avait pas ces programmes là qui était à la fois collectif et individuel ou vraiment Chacun pouvait arriver à définir son orientation dans les études, mais aussi dans le professionnel. Et donc j'ai écrit un livre, j'ai écrit ce livre qui est un livre plein de témoignages, d'exercices et aussi de conseils sur comment faire pour arriver à tracer sa voie, celle qui vous va, celle qui est en rapport avec votre singularité et la contribution que vous avez envie d'apporter. Et je suis partie des questionnements de l'être humain, notamment des... peuples pronommés qui nous qui nous inscrivent peuvent beaucoup nous inspirer sur leurs pratiques humaines leur manière d'être sur la terre leur manière d'être en relation ici avec la terre avec les animaux entre eux et et puis petit à petit d'accompagner le lecteur puisque c'est un livre comme un auto coaching vers qui tu es toi qu'est ce qui t'animes toi qu'est ce que tu aimerais mettre au monde et puis donner les codes de comment mettre ça en évidence dans un CV, dans une lettre de motivation, dans un profil LinkedIn, et tout ça pour 14,50 euros. Donc, ça permettait de donner… C'est bien,

  • Speaker #1

    mais c'est vrai que c'est essentiel, en effet. Tu m'entends bien ?

  • Speaker #0

    C'était comment donner accès au plus grand nombre.

  • Speaker #1

    Et tu veux parler aussi des soins de l'être avec un jeu de mots entre l'être L-E-T-R-E et l'être l'être...

  • Speaker #0

    Alors, comme tu vois, je ne l'ai pas évoqué, mais j'ai 63 ans. Peut-être on voit déjà pas mal mes cheveux blancs. Et donc,

  • Speaker #1

    je pense... Là, moi, je te vois, mais les auditeurs ne verront pas. Peut-être qu'après, je fais un truc en vidéo, mais pour l'instant, c'est......

  • Speaker #0

    C'est auditif, c'est vrai. Alors, et à cet aboutissement de carrière, de parcours, parcours de vie, parcours professionnel, j'entre dans une dynamique vraiment de transmission et j'avais envie de faire un peu aussi l'unité, de rassembler tout ce qui a marqué mes différentes expériences, les rencontres, etc. Et ce soin de l'être, donc l'être humain, l'être vivant, et les lettres, je fais référence aux lettres de l'alphabet hébraïque, qui sont éminemment symboliques et qui nous enseignent, justement, nous accompagnent dans un cheminement de passeurs que nous sommes sur la Terre. Alors, je ne sais pas exactement quelle forme ça va prendre. Là, je suis en train d'expérimenter quelque chose que la vie m'a envoyé. Il y a une prof de yoga qui a arrêté son cours dans un centre de sport à côté de chez moi. Ils m'ont demandé Tu ne voudrais pas reprendre ça ? Et moi, j'ai dit Je ne suis pas prof de yoga. donc je ne peux pas faire du yoga. Par contre, je pourrais faire une forme de teima, quelque chose inspiré par la teima de Tina Bozzi et Frank Ladoux. Et donc, ce sont des moments où j'invite à l'expression, on chorégraphie avec notre corps les lettres hébraïques. Et en même temps, je donne quelques informations sur la symbolique de la lettre, sur son invitation. On la regarde aussi. sur sa forme, ce qu'elle nous inspire symboliquement. Et puis, on donne une attention à une partie du corps parce que chaque lettre est reliée avec différentes parties du corps. Et j'ajoute des temps de méditation, le souffle, des mouvements parce que j'ai toujours fait des activités corporelles. Donc, c'est un peu une manière adaptée. Alors, je ne transmets pas la... Théma en soi, il y a d'excellents profs en France, en Suisse, et j'espère bientôt aussi en Allemagne qu'on pourra former des gens. Mais c'est un peu un ensemble de tout ça. Alors, c'est encore en gestation et je pense que je proposerai ça en ligne, probablement à la rentrée, et puis là où on voudra m'inviter pour expérimenter. ça en présentiel, pourquoi pas ? Je pensais peut-être dans des centres de vacances où il y a des centres de réflexion, des associations. Probablement, j'ai proposé de faire découvrir aussi pendant l'université d'été de démocratie et spiritualité. Parce que c'est une manière, si tu veux, avec notre corps, d'incarner. D'incarner. cette énergie, cette spiritualité se sacrer en nous. C'est comment il nous traverse et comment on peut le rendre. Je pense que beaucoup de nos contemporains sont en recherche spirituelle, en quête de lumière, de vérité, sont très chahutés par tout ce qui se passe dans le monde, qui est très désespérant. Et moi j'ai envie, en tant qu'hypersensible, j'ai été amenée à chercher des manières, comment je peux... continuer à rester dans l'espérance, dans l'émerveillement, dans l'amour, dans l'amour inconditionnel, malgré tout ce qui se passe autour de nous. Et j'espère pouvoir, tu vois, donner quelque chose de cet ordre-là. Pas simplement donner, d'ailleurs, partager, parce que je fais un métier où je donne et je reçois. Je fais beaucoup avec ce qui est présent dans le groupe ou avec la personne, et donc nous... co-créons ensemble, on réunit nos champs de conscience et ça donne un champ de conscience exponentiel et donc il peut se passer de très belles choses. Non pas simplement de mon fait, mais du fait de la confiance qu'on peut se faire mutuellement et donc de ce qu'on va pouvoir faire émerger ensemble.

  • Speaker #1

    C'est beaucoup d'enseignements en tout. Beaucoup de messages. Je pense qu'on peut conclure là-dessus. Je ne sais pas si c'était un dernier message, parce que tu en as eu beaucoup déjà à donner.

  • Speaker #0

    Peut-être. Alors, il y a une chose qui me frappe. Tu vois, je t'ai dit, je suis partie vers le coaching dans le monde du travail et pas simplement les entreprises. Je suis intervenue dans des associations, des fondations, dans le milieu caritatif, dans des grands groupes. avec des artisans, des auto-entrepreneurs, vraiment dans une grande diversité. Je tenais à cette diversité. Et je vois qu'il y a de plus en plus de souffrance. J'ai envie d'inviter tout le monde à ne pas désespérer et à vraiment pratiquer ce qu'on a dit tout à l'heure, d'être le plus en alignement avec eux-mêmes. Parce que le monde du travail, c'est aussi ce qu'ils y mettent. Et certes, il y a des pratiques managériales dévoyées, certes il n'y a pas toujours une bonne gouvernance ou des structures qui sont malades et qui rendent malades, mais eux, plus vous allez être forts, plus vous allez aussi être en alliance, trouver les personnes autour de vous dans les structures qui peuvent être dans cette même sensibilité, et plus vous allez pouvoir faire face et peut-être faire changer les choses. Parce que l'émergence d'un nouveau monde et aussi de nouvelles pratiques dans le monde du travail, Elles viennent du fait aussi que les gens prennent position, qu'ils parlent, qu'ils disent, qu'il n'ait pas peur. La peur est très mauvaise, conseillère. et de ne pas rester seul face à ces difficultés. Parce que la plupart d'entre nous, nous ne vivons pas de nos rentes, nous avons une obligation, une nécessité d'aller travailler pour pouvoir payer notre loyer, notre boulanger, etc. Et donc c'est dommage de se mettre en marge et en souffrant, c'est dommage d'esquinter la méveilleuse personne unique qu'ils sont. juste parce qu'il y a du désordre dans les structures et l'organisation. On ne se connaît plus dans ce monde,

  • Speaker #1

    on s'isole alors que ce serait important de se reconnecter et de se tisser ensemble, comme tu disais tout à l'heure. Donc oui, c'est une belle conclusion. Merci beaucoup Anita.

  • Speaker #0

    Merci à toi encore pour cet espace de parole. Ça m'a permis de préparer, de réfléchir, puis d'échanger là aussi avec toi. J'espère que ce sera utile, que ce sera... Voilà, une pierre à l'édifice.

  • Speaker #1

    Oui, chacun fait sa part et une pierre à l'édifice.

  • Speaker #0

    Comme le colibri, vous voyez, il y a le feu à la forêt, tout le monde s'en va, et lui, il va dans le sens vers le feu, et vous voyez, je vais déposer ma goutte, mais une goutte, ça ne sert à rien. Oui, mais c'est une goutte, c'est mieux que rien. Et si on fait plein de colibris, plein de gouttes, ça peut faire beaucoup de gouttes, beaucoup d'eau. Vive les colibris !

  • Speaker #1

    Merci !

  • Speaker #0

    Bonne journée encore !

Description

Dans cet épisode, plongez dans la riche histoire de vie d’Anita Olland, une citoyenne du monde au parcours inspirant. Elle partage son expérience multiculturelle, ses années en Afrique, son amour pour la diversité et les défis de l’interculturalité. Anita explore également la force de l’amour inconditionnel, la guérison par la présence, et les valeurs de Démocratie et Spiritualité. À travers ses pratiques de coaching, elle nous invite à incarner une vie plus consciente et connectée. Un échange vibrant sur l’évolution personnelle, la résilience et l’engagement citoyen.


Site Internet: https://anita-olland.com/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Épisode 22, la magie des rencontres. Je suis Jean-Baptiste, créateur des parfums de l'âme et des élixirs Pravara. En tant que pèlerin de la terre, je traverse les régions du monde avec mon van. Et chaque semaine, le destin place sur mon chemin des âmes étonnantes et inspirantes. Ensemble, nous tissons des récits singuliers, des histoires empreintes de magie que je vous invite à découvrir, pour voyager à travers leurs aventures uniques. Aujourd'hui... Nous partons à la rencontre d'Anita Hollande, une femme inspirante qui se définit comme une véritable citoyenne du monde. D'origine espagnole, ayant grandi en France, puis enrichie par des années passées au Cameroun et aujourd'hui établie en Allemagne, Anita a cultivé au fil des ans une vision unique de l'interculturalité, de la spiritualité et de la vie en communauté. Dans cet échange, elle partage ses réflexions sur la richesse de la diversité. l'importance de tisser des liens entre les cultures et la quête d'une vie plus harmonieuse et authentique. A travers ses expériences professionnelles en accompagnement, son engagement au sein de l'association Démocratie et Spiritualité et sa pratique du holo-énergétique, Anita nous invite à explorer le chemin vers une humanité réconciliée. Écoutez ce témoignage inspirant et laissez-vous toucher par son parcours au service du vivant.

  • Speaker #1

    Bonjour Anita, je suis très enchanté de te rencontrer parce qu'on ne se connaît pas du tout. C'est ça qui est chouette aussi, ces rencontres, ces podcasts, créer ces rencontres. Et ça peut ouvrir sur d'autres personnes parce que j'ai vu qu'il y en avait plein qui s'étaient rencontrés comme ça, en ayant écouté une interview, il y a quelque chose qui a résonné. Et c'était chouette de créer ces reliances, ces ponts entre les gens qui suivent à peu près le... cet éveil de l'humanité, ce nouveau monde qui est en train de devenir de plus en plus fort, même si pour l'instant, on est une minorité. Voilà. Donc, merci d'avoir accepté et d'avoir contribué aujourd'hui. Parce que tu parlais de ça tout à l'heure en aparté, d'avoir contribué.

  • Speaker #2

    Merci à toi de créer cet espace, ce temps aussi pour pouvoir partager parce que pour contribuer, il faut qu'il y ait une ouverture. Il faut qu'il y ait une demande, il faut qu'il y ait un espace pour apporter son don, sa contribution. Donc, c'est déjà du bonheur de te rencontrer, effectivement, d'échanger en aparté. C'est sûr qu'on va bien s'amuser et que j'espère amuser et intéresser beaucoup de monde. Et voilà.

  • Speaker #1

    Oui, et puis toi, c'est chouette. Moi, je suis en Angleterre, toi, tu es en Allemagne. C'est ça. D'avoir plusieurs pays, même si je crois que tu viens de France aussi. Est-ce que tu peux me parler un peu de tes origines ?

  • Speaker #2

    effectivement je me définis souvent comme une citoyenne du monde parce que dans le berceau j'ai eu des origines espagnoles en naissant dans la banque dans une banlieue parisienne riche de vagues migratoires d'ailleurs donc chez j'ai grandi vraiment dans la diversité et très tôt j'ai eu des amis du sénégal du maghreb d'espagne d'italie c'était voilà donc j'ai grandi dans ce ce grand mélange. Et puis, j'ai vécu six ans au Cameroun et en famille élargie, parce que l'amour d'un Camerounais m'a conduit au Cameroun et j'ai vécu sa famille. Donc, une toute autre manière d'être au monde et d'être en relation. Finalement, au Cameroun, j'ai rencontré, j'ai divorcé, mais j'ai gardé ma famille. J'ai rencontré mon compagnon actuel, mon mari actuel, qui est, lui, Alsacien, un être très étrange pour moi au départ. C'est germain. Étrange. Étrange, étrange, parce que très loin culturellement de mon cadre, de mon référentiel culturel qui était plutôt marqué par l'Espagne, le Maghreb, le Cameroun.

  • Speaker #1

    Oui, méditerranéen, c'est un autre tas d'esprit en effet.

  • Speaker #2

    Et depuis 30 ans, nous vivons en Allemagne, ou plus de 30 ans même, où nous avons élevé aussi nos deux enfants. qui sont là, donc citoyennes du monde.

  • Speaker #1

    Et pourquoi en Allemagne, c'était un choix de professionnels ?

  • Speaker #2

    C'était un choix, il y avait du chômage en France, on revenait d'Afrique, on n'avait pas de travail ni l'un ni l'autre, et il a trouvé du travail en Allemagne. Ok,

  • Speaker #1

    tout simplement.

  • Speaker #2

    Voilà, tout simplement, le besoin de subvenir à ses besoins. Et puis, comme je t'ai dit, quand lui est Alsacien, il est dialectophone. et il parle couramment l'allemand.

  • Speaker #1

    Oui, souvent, oui.

  • Speaker #2

    Pour lui faire une évidence, moi, j'avais fait de l'allemand jusque dans mes études supérieures. J'avais tout oublié, mais j'ai tout réappris.

  • Speaker #1

    OK. Donc, tu parles, c'est ça, français, anglais, allemand ? OK.

  • Speaker #2

    Malheureusement, l'espagnol ne m'a pas été transmis parce que la France a une politique assimilationniste. Ma maman a estimé qu'elle ne parlait pas assez bien cette langue pour me la transmettre. Mon père ne la parlait pas. pas. Et puis, la politique, c'était plutôt que tout le monde devienne français. C'est pour ça qu'on a plein de noms. Moi, je suis née Anita Esteban et je suis très fière de ses origines. Très heureuse de ce mélange. Et je crois profondément à la richesse de la diversité.

  • Speaker #1

    Complètement, oui.

  • Speaker #2

    À l'importance de la singularité. c'est-à-dire de découvrir, de comprendre qu'est-ce qui nous constitue, qu'est-ce qui nous enrichit, qu'est-ce qui nous épanouit, qu'est-ce qui nous met en joie. Et cette singularité, comment on vient l'articuler avec les autres ? C'est ce que Abden Amour, Abdenour Bidar, appelle les tisserands. C'est ce que tu fais avec tes podcasts aussi, c'est tisser, retisser le tissu social, le tissu mondial de l'humanité. retissé à partir de qui nous sommes et en respect, en accueil, en curiosité de qui est l'autre. Parce que chaque personne est un univers en soi. C'est fabuleux la nature humaine. Moi, je ne me lasse pas de l'émerveillement de ce que un être humain est capable de faire, de comment il peut évoluer, comment il est capable de s'adapter, comment il est capable de réussir dans ses projets. La résilience aussi qui est beaucoup d'actualité, enfin dont on parle beaucoup maintenant, c'est quand même un phénomène extraordinaire.

  • Speaker #1

    Et toi aujourd'hui, qu'est-ce que tu dirais par rapport au Cameroun, par rapport à la France ? Quels sont les points que tu as pris un peu de chaque et qu'est-ce qui te constitue aujourd'hui par rapport à tout ça ?

  • Speaker #2

    Alors, les chocs, alors... L'interculturalité, c'est l'espace, je trouve, où j'ai été le plus interpellée en tant que personne, et donc dans mon développement personnel. Parce que ça venait soit me mettre en joie, c'est de la jubilation, d'enfin trouver un être qui a la même résonance, que tu n'as peut-être pas trouvé dans ton environnement socioculturel au départ. Et parfois, ça me choquait, ça me dérangeait, c'était insupportable. Et donc, je dirais à la fois l'interculturalité, c'est justement la curiosité de ces différences et une occasion de plonger en soi et de se définir. Et le vivant est en mouvement permanent. Donc, ce que je te dirais aujourd'hui, qu'est-ce que j'ai gardé du Cameroun ? J'ai gardé le goût que j'avais aussi déjà dans ma culture, dans ma famille. espagnoles, qui étaient le goût de la proximité, du toucher. On n'a pas du tout les mêmes distances sociales, tu vois, par exemple. Et pendant longtemps, je parlais de mes patries de cœur, que sont le Maroc, le Cameroun, l'Espagne, que je connais pas forcément direct... Enfin, beaucoup, mais qui m'ont nourrie parce que j'ai côtoyé des gens de ces pays-là. Et je continuais à parler de ces patries de cœur, la France aussi. J'ai grandi en partie jusqu'à mes vingt et quelques années, 23 ans, 24 ans. Et j'étais en Allemagne et ça faisait plus de dix ans que j'étais en Allemagne et je parlais de ces patries de cœur. Et je me vois, je m'écoute ne pas mettre l'Allemagne dans cet énoncé. Et là, je me dis Wow, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que je fais ici si je n'aime pas ce pays ? Et en fait, c'est juste qu'il y avait besoin de conscientiser. C'est clair, je le disais tout à l'heure, la culture germanique était très étrange pour moi parce qu'il y a cette distance. déjà sociale, on sépare le privé du professionnel plus naturellement, où on est moins, on ne touche pas. D'ailleurs, quand je suis rentrée d'Afrique et que j'ai donné des cours, je devais faire attention et j'ai prévenu les gens dans mes cours, j'ai écouté, moi, j'ai tendance à m'approcher des gens, à les toucher, à être dans une proximité et je vais essayer de me contrôler, mais si vous voyez que je m'approche trop, signalez. Pardon. Oui. Et puis, par contre, cette réflexion m'a permis de me rendre compte que j'apprécie cette recherche du consensus qu'on a en Allemagne, ou le respect des lois, des codes collectifs. Par exemple, faire la queue en Allemagne, c'est plus agréable que de faire la queue en France, parce qu'on va attendre. chacun va passer en son temps. Il y a peu de gens qui vont essayer de l'ouvoyer. Et ça, pour moi qui suis plutôt une petite nénette, pas très costaud, j'aime bien ne pas être soumise à la loi du plus fort. J'aime bien qu'il y ait une règle et puis elle vaut pour tout le monde. Ça met une égalité. Tu vois, on est vieux, on est fort, on n'est pas fort, on est jeune, on est grand, on est costaud. C'est tout le monde pareil. Donc ça, j'ai... j'apprécie beaucoup ça, cette recherche du consensus, qu'est-ce qu'on peut trouver qui permet à tout le monde d'y trouver son compte, et c'est déjà entraîné dès le jardin d'enfants, où on responsabilise chacun par rapport à des règles collectives. Ça, j'aime bien, et puis une autre chose que j'apprécie beaucoup chez les Allemands, c'est la communication directe, c'est-à-dire quand on a quelque chose à dire, alors en Allemand on dit ich spreche nicht durch die Blumen c'est-à-dire on ne parle pas au travers d'un d'un bouquet de fleurs ou avec une feuille sur la langue, ça veut dire on dit les choses directement. Ce n'est pas pour attaquer la personne, c'est juste pour dire qu'est-ce qu'on ressent, qu'est-ce qu'on voit, surtout des faits. Et moi j'aime bien parce que ça évite de… justement parce que ça amène une saine confrontation. On confronte des points de vue, on confronte des faits, et moi je ne peux pas avoir tous les faits, l'autre personne peut avoir. Et ce n'est pas du conflit, ce n'est pas on croise le fer directement, la polémique, et puis c'est moi qui ai raison et c'est toi qui as tort. C'est plutôt on cherche une vérité. Et ça, moi, j'aime bien ça. Et ce n'est pas du conflit et ce n'est pas non plus une compromission, comme on peut avoir parfois de c'est moi qui suis plus costaud ou je parle mieux que toi, donc je vais t'imposer mon point de vue J'aime bien ça en Allemagne aussi.

  • Speaker #1

    Il y a peut-être un point commun avec l'Angleterre. mais un peu plus doux en Angleterre, je crois. Oui.

  • Speaker #2

    C'est un statement. En Angleterre, c'est quand même important. Alors qu'en Allemagne, ce côté de parler direct, ça peut se faire un peu, on dirait, on peut le percevoir de l'extérieur comme arrogant ou un peu brutal parce que ça arrive, pam, vraiment direct. Mais c'est rien contre la personne. C'est juste, je te donne mon point de vue, vas-y, argumente toi aussi. Mais bon, sur la forme, je pense qu'un mix des deux, ça peut être pas mal. Tu vois, de mettre un peu… Moi, j'aime beaucoup la rondeur que peuvent avoir dans leur langage. Encore que dans le Maghreb, on dirait que le Marocain, quand il parle, on a l'impression qu'il te dispute. Mais quand même, par rapport à nous, il y a quand même une rondeur. Tu vois, tu penses au commerce qu'on peut faire. Et au Cameroun, alors là, on fait des phrases, des emphases, etc. Et d'ailleurs, quand on commence à se parler… Au Cameroun, enfin, en douala, on va te dire mbanae c'est-à-dire je dis c'est-à-dire tu m'écoutes, je vais te parler, écoute-moi Voilà, c'est… voilà ce que je peux dire en… comment dire, en résumé.

  • Speaker #1

    C'est vrai que l'Allemagne n'est pas si connue que ça. Oui, c'est vrai qu'on a cette notion d'un peu très stricte, très machin, mais c'est vrai qu'il y a plein de choses très chouettes là-bas aussi. Oui. J'ai fait un tour d'Europe et je suis resté un peu de temps en Allemagne parce que j'ai appris l'allemand en première langue. Après, je parle très peu, en fait, parce qu'il faut vraiment pratiquer. C'est ça le truc. Oui, c'est ce que tu dis. Quand tu es là-bas, tu es obligé de... Oui, surtout si tu travailles. Mais j'ai beaucoup aimé. Il y a plein de choses que j'ai beaucoup aimé là-bas. La nature, la connexion à la nature aussi. Beaucoup.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. Je suis très sensible et je suis très en décalage avec ma famille française. par rapport à l'environnement et la responsabilité que nous avons de comment nous consommons. Tu as très, très tôt un consensus des citoyens allemands qui ont fait barrage. Par exemple, il y a longtemps, il y a eu un scandale Nestlé. Nestlé avait vendu des laits en poudre, en pique, tu te rappelles ? Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #2

    Une mobilisation de masse, c'est-à-dire que les Allemands sont capables de poser des actes très, très concrets. Enfin, moi, que je trouve admirable, tu vois. et dans leur manière de consommer, d'être très différent, etc. Je crois qu'on peut trouver partout des sources d'inspiration. Vraiment, partout.

  • Speaker #1

    Après, en Allemagne, il y a un peu des deux aussi. Il y a un peu très américanisé. Ça va beaucoup manger, les saucisses, la bière. La Munich, la fête de la bière, chaque année. Ça peut être... immense comme ça, enfin exagéré, et puis en même temps tu as ce côté très nature. Moi c'était mon inspiration, les high-practiceurs allemands. Quand j'ai fait de la naturopathie, je n'avais pas d'exemple en France. Mon exemple était en Allemagne en fait, où ils de gardes, oui toutes ces figures là aussi.

  • Speaker #2

    Tout à fait, les Reformhaus, ça a été un mouvement. Et malheureusement l'Allemagne après-guerre a été américanisée et a fait beaucoup de dégâts sur les rapports hommes-femmes et sur la place de la femme. On a malheureusement copié ce terrible modèle américain de domination et ça n'a pas fait que du bien à la société. Ils ont du mal à en sortir, c'est pour ça qu'ils ont une démographie qui est chancelante parce que ça n'a pas permis aux femmes de vivre, aux parents en général, de vivre la vie qu'ils auraient voulu parce qu'avoir des enfants, ça voulait dire rester à la maison. Et ça, ce n'est pas très... Très jouable.

  • Speaker #1

    Et puis, il y a le trauma de la guerre aussi, qui est très fort encore, je trouve.

  • Speaker #2

    Oui, oui. Ça passe, ça passe. Mais bon, en même temps, c'est dommage que l'humanité oublie si vite ses erreurs quand on voit ce qui se passe de par le monde aujourd'hui. Ça serait bien de se rappeler des erreurs que nous avons pu faire et puis d'arrêter de dire c'est l'autre Mais tout simplement, ça fait partie de notre nature humaine et de ce qu'on nourrit en nous. en fait. Qu'est-ce qu'on va... Est-ce qu'on nourrit la paix ? Est-ce qu'on nourrit l'amour ? Ou est-ce qu'on nourrit le fait de dominer et d'avoir plus que l'autre ? C'est vraiment des choix. C'est ce que j'appelle, moi, le sens de l'éveil, mais surtout de la responsabilité concrète. Qu'est-ce que tu fais au quotidien pour nourrir ce qui te semble avoir sens, faire sens pour toi et pour le collectif, pour la communauté ?

  • Speaker #1

    En parlant de nourrir d'amour, de se nourrir d'amour. Tu peux me parler un peu de ton évolution dans ce que tu fais aujourd'hui, parce qu'il y a plein de choses. Est-ce que tu peux me dire ce qui t'a amené à faire ce que je fais aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    C'est-à-dire ce que je fais aujourd'hui,

  • Speaker #1

    mais depuis plus de temps. Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui et qu'est-ce qui t'a amené à ça ?

  • Speaker #2

    Je vais essayer d'être claire là-dessus.

  • Speaker #1

    Du simple, après on peut rentrer un peu plus dans les détails.

  • Speaker #2

    Alors, mon métier, ou mes métiers, depuis plus de 30 ans maintenant, c'est d'accompagner les personnes dans leur développement professionnel plus spécifiquement. Ça s'est fait sous forme de formation continue, de coaching, récemment de bilan de compétences, donc soit en individuel, soit en groupe. Et comment j'en suis arrivée là ? En fait, si tu veux, il y a une chose... à 18 ans, au moment après mon bac, je ne savais pas trop ce que j'allais... Enfin, je savais ce que je ne voulais pas faire. Je ne voulais pas rentrer dans le système des vilains méchants qui font du business. Ça, c'était mon idée. Mais je savais que j'avais un grand intérêt pour l'être humain, déjà, et les langues aussi. Et donc, c'était est-ce que j'étudie la psychologie, les langues ? Et finalement, j'ai fait des études de travailleurs sociaux, donc avec de la psychologie, de la sociologie et de la pédagogie. Donc, j'ai été formée à accompagner des personnes et des groupes particulièrement en difficulté socioculturelle. Et puis, je te l'ai dit tout à l'heure, la vie m'a embarquée au Cameroun. L'amour m'a embarquée au Cameroun. Et au Cameroun, je n'ai pas pu exercer mon métier. Et comme la vie est une chip... équipe généreuse, et que j'avais besoin de gagner ma vie de travailler là-bas, et qu'on n'acceptait pas de travailleurs sociaux blancs, ce qui est très juste, c'était très bien comme ça. J'ai pris le travail qui s'est présenté à moi, c'était le travail de commercial ! c'est-à-dire le métier.

  • Speaker #1

    Je refuse ça, mais je vais quand même m'y confronter après.

  • Speaker #2

    Ah non, moi, je ne veux pas faire ça, participer à ça. Mais la vie te dit, ah bon, tu es sûre, tu ne veux pas ? Voilà, vas-y. Et donc, j'ai accepté des postes commerciaux, j'ai vendu des services au Cameroun. Et comme je m'intéresse pour de vrai aux gens, et comme en plus, j'ai un côté, je me définis comme une idéaliste pragmatique, c'est-à-dire j'ai des idéaux, mais je veux surtout tout voir comment on peut les traduire dans notre quotidien pour de vrai, comme je dis, eh bien, ça a très bien marché. J'ai été vraiment très bonne commerciale, tellement bonne que j'ai été repérée et que j'ai m'a confié le management d'une équipe, le développement d'un centre de profit. Et donc, j'ai fait du management. Et là encore, comme je m'intéresse vraiment aux personnes et que j'ai le sens du collectif, c'est inné dans ma nature, dans mes talents. Et puis dans les cultures que j'ai côtoyées, parce qu'à l'époque, j'avais déjà côtoyé d'une part l'Espagne, mais aussi le Maroc et puis le Maghreb plus largement. Et j'étais au Cameroun. Donc au Cameroun, j'ai fait ça, le commercial, puis gérer un centre de profit plus que le gérer et le développer. Je suis partie de zéro avec une petite équipe, des gens qui avaient été mis un peu dans des placards. Et puis j'ai dit, nous, on va faire quelque chose de bien ensemble, vous allez voir. Et puis on s'est bien amusés. Et on a développé du business. Et puis, après, qu'est-ce que j'ai fait ? Je suis rentrée en Europe. Je suis rentrée en Europe, je suis rentrée en Alsace. Et là, en France, quand j'ai fait mon premier… Je suis rentrée dans une formation continue et la chargée de professionnalisation, quand elle entend mon parcours, elle dit, vous, votre parcours est complètement incohérent. Donc là, moi, j'étais à terre. Ça m'a vraiment blessée. J'étais à terre. terre et même mon côté, on va dire peut-être espagnol ou rebelle ou résilient, j'ai dit mais en fait elle est qui elle pour me dire ça et en quoi est-ce incohérent ? Elle n'a rien compris en fait. Et donc en fait c'est clair, si je n'expliquais pas comment je passais du travail social au commercial au management, c'était pas clair. Et en fait tu avais pourtant la file rouge, c'est que ça se passe avec des personnes ou pour des personnes, qu'on cherche des solutions. et qu'on a pour idée ou objectif d'améliorer la situation, de changer, améliorer la situation. Donc après, j'ai raconté ça, j'ai expliqué ça. Sauf que je n'avais plus le mille Cameroun sur mon CV parce que quand je mettais Cameroun, on ne venait pas me chercher parce qu'il y a quand même beaucoup de préjugés vis-à-vis de l'Afrique. C'est gentil, petit noir, ce n'est pas très sérieux ce qu'on fait là-bas. Ça reste encore très, très marqué et j'en discutais beaucoup. ces dernières années avec les étudiants au doctorat africain que j'accompagnais. Et donc, j'enlevais le Cameroun. Et puis, à l'entretien, quand on me demandait, mais c'est formidable tout ce que vous avez fait, mais vous l'avez fait où ? Au Cameroun. Ah oui, les plages, les cocotiers, etc. Vous savez, au Cameroun, on ne passe pas notre temps sur les plages, dans un hamac entre les cocotiers. Boss aussi, voilà. Mais ce sont des réalités. Et voilà comment... J'en suis arrivée en Europe finalement. Donc, j'y suis arrivée en Alsace, puis je suis partie en Allemagne. Et là, j'ai rencontré d'autres difficultés. Je ne comprenais pas la matière d'être au monde et en relation des gens. C'était très étrange pour moi. Même mon mari était très étrange pour moi, qui est Alsacien et qui avait pourtant beaucoup vécu en Afrique, mais avait des réactions que je ne m'expliquais pas. Donc, j'ai appris à découvrir cette culture. Pour tout, je suis arrivée dans un contexte social où la femme ne travaille pas. Il n'y avait pas de système de garde d'enfants. Et nous avons eu notre premier enfant, puis un deuxième trois ans après. Et comme moi, je suis à la fois très mère poule et en même temps, je n'ai pas de vocation de mère au foyer. J'ai cherché comment continuer à avoir des relations professionnelles tout en assumant mes responsabilités. Et donc, j'ai retrouvé mes premiers amours dans la formation. et l'accompagnement des personnes. Donc quoi, tu vois, tout ce qui se passe, quand on l'accueille, peut finalement correspondre à nos attentes, nos aspirations, nos capacités. Je dis souvent à mes clients, la vie est généreuse, il faut juste savoir intérieurement ce que vous voulez. Et Jung nous parlait de synchronicité, c'est de ça qu'il s'agit. Donc depuis plus de 30 ans maintenant, j'ai surtout fait de la formation et coaching. Et puis j'ai continué à me former. Je suis maître praticien en PNL, j'ai travaillé avec des consultants internationaux comme Tom Best qui avait... beaucoup travaillé avec des chamanes quechua, donc d'Amérique du Sud. Et puis Robert Dills, qui a cherché à donner une âme à cette technique, la PNL. Et puis j'ai continué à chercher. Qu'est-ce que, d'abord parce que je continuais à être en chemin, moi, je continue à être en chemin, et comment je pouvais au mieux accompagner, éclairer les personnes. Et à commencer par moi-même, je suis mon premier laboratoire. Et puis... Et puis, ces dernières années, j'ai fait deux rencontres très importantes pour moi. Les dernières années, c'était il y a 10-15 ans. J'ai rencontré, d'une part, découvert les travaux du Dr Lascaux, auquel je suis formée, à Lolo Énergétique. Donc, Dr Lascaux a étudié la force de guérison et de transformation de l'amour. Donc, j'ai enfin rencontré un scientifique qui m'a démontré qui avait démontré scientifiquement ce que moi empiriquement j'avais observé depuis dans mes différentes fonctions quand tu es là et que tu aimes la personne, c'est-à-dire n'aimais pas d'un point de vue affectueux, sentimental, mais que tu l'accueilles dans ce qu'elle est dans cet instant et dans tout ce qu'elle pourrait être encore, il se passe quelque chose d'absolument merveilleux. Avant ça, j'avais aussi croisé les travaux de David Grove dans le Clean Coaching qui avait fait le même travail. Même Constar, et qui lui a développé un langage qui respecte le langage de l'autre. C'est-à-dire, je vais à tel point accueillir l'autre tel qu'il est, que je vais utiliser, réutiliser ses mots pour essayer de comprendre son paysage. Pas essayer de comprendre, mais même de le guider, surtout dans son paysage intérieur, dans ses symboles, etc. Et c'est extrêmement puissant. Donc, il y a eu David Grove, le Clean Coaching, Clean Language. à Lolo Énergétique avec le Dr Lascourt. Et puis ces dernières années aussi, un travail avec un cheminement, plus qu'un travail avec Tina Boussy et Franck Lallou, qui ont développé la Terima, qui est la danse méditative des lettres de l'alphabet hébraïque. Et là, j'ai revisité la symbolique. En fait, j'ai découvert la spiritualité et le christianisme très tard, puisque moi on me l'avait interdit. Mais je le comprenais d'une manière très symbolique et je n'étais pas toujours d'accord avec les chrétiens qui me disaient mais toi, tu inventes Je disais non, je n'invente pas, voilà ce que je sens de ce dialogue Et j'étais très heureuse de découvrir que dans la Kabbalah, dans la symbolique des lettres hébraïques, eh bien, ce que j'avais ressenti était plein de sens et d'une évidence. Donc, ça a beaucoup, beaucoup enrichi ma compréhension de ma propre nature et ma manière, enfin, éclairée aussi des pratiques que j'avais, qui étaient instinctuelles ou instinctives, et de travaux d'autres, et de voir à quel point c'était juste. et de rester dans cette voie-là, de chercher la lumière, de chercher la vérité, de chercher l'expression individuelle des singularités, l'unicité, mais en raccordant ça avec l'unité.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de retour à la source et retour à l'origine, à la vibration originelle, parce que les lettres hébraïques, pour moi, c'est... C'est complètement ça. C'est pour ça que j'avais repris mon prénom en version hébraïque, Yohanan, Jean-Baptiste. Donc oui, je suis très connecté à Prava A, avec ce que je travaille, avec les élixirs. Ça veut dire le flux de la vie, mais c'est en sanscrit, donc c'est vraiment les origines aussi. Mais j'ai l'impression qu'il y a ça aussi chez toi, il y a l'amour, le lot énergétique, les lettres hébraïques. Et puis, s'intéresser à l'autre, en fait, c'est vraiment les trucs de base, je trouve.

  • Speaker #2

    Oui, il y a tout ça. Donc, juste dans le récit de mon parcours, d'où je viens, qu'est-ce que j'ai fait pour faire ce que je fais aujourd'hui, je pense que tu as compris, nos auditeurs aussi, que j'ai un profil atypique. Je n'ai pas une... Ce n'est pas une droite ligne, c'est plein de détours. En plus, Mon développement, ma quête spirituelle a beaucoup pesé, a complètement accompagné mon développement professionnel. Donc les deux sont croisés. Et à cela s'ajoute que je suis une hypersensible. Alors ça, je l'ai su il y a quelques années.

  • Speaker #0

    avec une tendance sur-efficiente, c'est-à-dire que je ne perçois pas ou je ne raisonne pas comme une majorité de personnes. Et en même temps, ça donne des particularités et en même temps, j'ai fait de ce qui pourrait apparaître comme des faiblesses, des forces et en tous les cas, des points forts pour apporter quelque chose de singulier et qui amène une réelle contribution. Et de fait, je rencontre beaucoup de gens qui sont en souffrance dans le monde du travail, où on passe d'être vraiment phagocytés et très très mal, ou qui ne trouvent pas leur place et qui n'osent pas forcément. Et je pense que mon propre chemin de recherche de profondeur, d'authenticité, de la densité du vivant et de qu'est-ce qui fait, qu'est-ce qui participe de ma vocation, qu'est-ce que j'ai envie de, qu'est-ce que je peux offrir, et en même temps, comment je peux contribuer dans ce monde parce que chacun a contribué différemment. Ça participe complètement de mon activité professionnelle depuis maintenant ces trois dernières décennies.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux revenir sur le lot énergétique ? Parce que je trouve ça super intéressant. Déjà, scientifiquement, de prouver que... L'amour, l'amour inconditionnel. Je suis assez curieux d'en savoir plus par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Le docteur Lascaux, c'est un docteur, il est gynécologue, il vit encore, il vit en Suisse actuellement, à plus de 80 ans, avec sa femme Sama. Le docteur Lascaux était à l'époque médecin en Californie, il est gynécologue oncologue. En parallèle de son activité, il faisait des retraites spirituelles, notamment une retraite en Inde. Il a fait des expériences particulières de rencontres où, par sa présence, il a soigné une personne notamment. Et surtout, il a reçu un message de tu vas guérir par l'amour qu'il n'a évidemment pas tout de suite compris. Ça l'a mené à faire des expériences, et d'abord dans son laboratoire avec des amis. pas forcément un truc sympa. Il décrit ça dans ses livres. Il a écrit un premier livre, pardon, La guérison par l'amour, je crois. Il a écrit trois livres. Les deux premiers sont traduits en français. Le dernier n'est pas encore traduit en français. C'est Choose Peace Now. C'est très important. Parce qu'il est arrivé en fait à la conclusion de ses travaux que c'est le choix de la paix. de l'unité qui va faire une différence. Mais au départ, il a cherché effectivement autour de l'amour, puisque c'était ce message qu'il avait reçu, et il a pu démontrer en laboratoire que lorsqu'il était dans cet état d'être, de présence, de qualité de présence, où il accueille sans domination, mais justement avec l'amour inconditionnel, il se passait des choses. Il se passait des choses avec les amibes en laboratoire.

  • Speaker #1

    Et tu peux avoir l'amour inconditionnel avec les amibes, tu peux avoir l'amour inconditionnel avec tout en même temps.

  • Speaker #0

    Tout ! Dans une des anecdotes qu'il raconte, il parle de cet intervenant qui devait intervenir dans une prison auprès de personnes. Il avait été, je crois, psychologue ou thérapeute. il devait s'occuper des gens qui sont dans les parties très très très dangereux. Il n'avait pas pu tout de suite aller rencontrer les personnes, je ne sais plus pourquoi, mais il avait travaillé sur leur dossier et s'était connecté à partir du cœur à chacun des personnes dont il avait le dossier en main et d'ores et déjà, parce que tu peux envoyer un dossier. de l'amour aussi inconditionnel. Ce n'est pas la distance. Tout ça, ça n'a pas d'influence. Tu peux le faire même à distance. On fait les soins en énergétique online à distance. Le docteur Lascaux a longtemps travaillé par téléphone. Et à un moment, le directeur de la prison qui vient le voir après quelques semaines, qui dit Mais qu'est-ce que vous avez fait ? Il y a déjà des changements. Il y avait quelque chose de perspective. perceptibles dans l'ambiance. Je n'ai pas encore été les voir, j'ai juste fait ça. Donc, je pense que le mieux pour nos auditeurs, ce sera de lire les livres du Dr Lascaux. Je t'enverrai volontiers les coordonnées où les trouver. Il y a aussi des conférences qu'on peut écouter. Et puis, le Dr Lascaux a transmis tout son travail et a... Tout son travail est la mission de transmission à Laurence Latour, qui est, elle, en Belgique.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Elle est donc thérapeute, elle est aussi dans un engagement spirituel non-zen, et elle propose donc les séminaires de formation que le Dr Lascaux ne fait plus, et puis aussi des séances thérapeutiques individuelles. Moi, ce que je fais beaucoup... Ce sont des séances collectives de pardon. Je propose, j'ai parfois eu des personnes en séance individuelle de tracing, c'est quand on va à l'origine d'une problématique. Et surtout, j'ai animé des méditations. Donc ça, volontiers, je ferai pour tes auditeurs d'animer une méditation ou un pardon, s'ils veulent se brancher à un moment. C'est une méthode extrêmement élégante parce que je guide. Et tout se passe dans l'intérieur et dans le silence. Donc chacun, il n'y a pas un déballage de la vie privée et qui je pardonne et qu'est-ce qui s'est passé, qu'est-ce que j'ai à pardonner ou quoi. Chacun fait un processus intérieur, à la fois de donner, pardonner, c'est pardon d'amour en fait. Ce n'est pas oublier, ce n'est pas aimer la personne, mais c'est se libérer soi-même de la charge de l'émotion et du ressentiment, puisque le ressentiment, la douleur, la victimisation peut nous phagociter, nous consommer comme énergie vitale. Quand nous pardonnons, nous retrouvons cette énergie pour nous-mêmes, pour notre propre amour et épanouissement, et pour continuer le chemin dans la paix, justement, et dans l'unité.

  • Speaker #1

    Et toi, tu utilises, par exemple, pour d'autres techniques que tu fais, est-ce que tu utilises ça à chaque fois, de se connecter de cœur à cœur avec la personne ? Oui.

  • Speaker #0

    Non, honnêtement, pas à chaque fois, mais je médite pratiquement tous les jours. Ce que le docteur Lascaux m'a révélé, c'est que naturellement, j'étais dans cet espace, de par ma sensibilité, mes convictions. ce qui m'a valu d'être beaucoup moquée, parce que j'étais la gentille petite dame. Être gentille, c'est un peu être benêt en France.

  • Speaker #1

    C'est terrible ce mot, parce que c'est vraiment très positif à la base, et c'est complètement dévalorisé en disant que c'est le naïf.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Donc, on peut me prendre parce que je vois, et c'est quelque chose que j'ai beaucoup travaillé en supervision. Au début de ma pratique du coaching, je disais à ma superviseure, Mais moi, j'ai un... J'ai un radar pour le positif dans les gens. C'est ce que je vois. Je vois même avant qu'eux-mêmes en aient conscience. Ça m'éblouit. J'en suis ravie. Je n'utilise pas une technique particulière. C'est comme ça. C'est inné.

  • Speaker #1

    Je pense que tout le monde s'est inné. Après, on met des protections et on se protège. Ça ne devient plus inné à un moment donné. Ça ne devient plus inné. Ça ne devient plus naturel. Il est ici, ça l'est toujours, mais c'est plus naturel.

  • Speaker #0

    Voilà. J'allume beaucoup une bougie. Et pour moi, c'était une évidence, si tu veux, quand j'ai commencé ma pratique du coaching, c'était dans les entreprises. Parce que quand j'ai terminé une formation en coaching, révélé ses talents de coach, je savais que j'étais plutôt de nature éveilleuse. En même temps, il y avait en moi une part qui disait Mais t'es qui, toi, pour prétendre éveiller les gens ? Donc, je n'étais pas trop... à l'aise avec ce que j'avais perçu. Et puis, je savais aussi que j'allais aller en entreprise parce que c'est là que je sentais la souffrance humaine très forte dans le monde du travail, en entreprise, dans le monde du travail. Et à l'époque, j'étais mère au foyer, j'habitais en Allemagne dans une petite ville de province. J'aidais mon mari dans le développement de ses activités, mais j'avais zéro réseau. Donc, quand j'ai annoncé ça à mon mari, il m'a dit Mais t'es tombée sur la tête, qu'est-ce qu'ils t'ont fait dans ta formation ? Toi, tu vas faire ça ? Et puis, je suis partie avec mon bâton de pèlerin, avec cette conviction. Peut-être que c'est mon égo qui me balade, peut-être que ce n'est pas ça. Mais si c'est la vie qui m'a vraiment invitée à aller sur cette voie, il va se passer quelque chose. Ah oui, il s'est passé quelque chose. J'ai rencontré un consultant qui avait des demandes de coaching, mais lui, ce n'est pas son métier. Donc, il a trouvé que j'écoutais plutôt bien, plutôt ma qualité de présence. Et puis voilà, les choses se sont enclenchées comme ça. Je pense, j'espère envoyer ce message de... oser vraiment avoir l'audace de ce qu'on a envie d'entreprendre, de ne pas enfouir nos rêves dans notre poche avec le moussoir par-dessus, d'être bienveillant avec soi-même. C'est la foi en la vie, mais c'est aussi l'estime de notre parcours et d'arrêter de s'auto-flageller, de se raconter une histoire qui ne nous met pas en fierté. qui nous met pas, si c'est pas en fierté, au moins à l'aise avec l'histoire qu'on a eue, qu'on ne peut pas changer, effectivement. Par contre, comment tu l'as dit, c'est différent. Moi, j'ai eu comme ça un jeune homme en coaching qui m'est arrivé, il avait une trentaine d'années, son père était un peu désespéré, je travaillais pour lui dans le monde professionnel, il m'a dit est-ce que vous accepteriez de recevoir mon fils en coaching ? Je lui ai dit oui, volontiers Et je reçois ce jeune homme. qui était un peu perdu, très perdu même professionnellement, et puis un peu perdu dans les consommations de drogue, d'alcool, etc. Et il me raconte son histoire, et il me raconte comment il a été rebelle depuis qu'il est petit. Il a été dans un pensionnat où les gens n'étaient pas très gentils avec eux, et lui, il avait trouvé le moyen de voler la clé de la gare à manger, et il avait organisé un festa pour ses copains. Et lui, ce qu'il gardait de tout ça, c'était que c'était un vilain petit canard, un méchant garçon qui faisait beaucoup de soucis à ses parents et qu'en fait, c'était un hors-la-loi. Il te racontait une histoire de hors-la-loi. Et moi, je lui dis, non mais, moi j'entends une force de vie dans votre récit. J'entends un rebelle qui n'accepte pas un cadre établi qui peut faire du mal à certaines personnes. Et puis, j'entends le courage et puis j'entends la ruse aussi. Il faut le faire en tant que monde, aller chercher la clé. Et puis j'entends la solidarité, le partage. Donc, waouh, quelle belle histoire. Et le fait qu'il change de regard sur lui, sur son histoire, ça lui a permis de moins consommer. C'est très puissant ce qu'on se raconte et comment on est... Et comment moi je suis arrivée à ça, c'est que j'avais... Avant même que je... comment ce travail de coaching, j'avais même pas 30 ans. Et je sais pas, la vie m'a fait rencontrer une femme qui était bien plus âgée que moi, qui devait avoir à l'époque une cinquantaine d'années. Et je sais pas ce que j'ai dit de moi, mais j'ai dit un truc, franchement pas sympa sur moi. Et elle m'a dit, mais Anita, comment vous parlez ? Comment vous vous parlez ? Est-ce que vous diriez ça à votre meilleure amie ? Bon, je lui dis, bah certainement pas. Et elle me dit, mais faut pas vous dire ça à vous. C'est à quel point on peut, dans notre dialogue interne, être vraiment pas du tout cordial et pas du tout bienveillant avec nous-mêmes, sous prétexte que peut-être on va avancer à coups de bâton. Et en fait, ça nous encombre beaucoup dans notre épanouissement et dans le rayonnement de la lumière qui est en nous tous, en chacun de nous. Forcément, si on assombrit, si on met des voiles, tu vois, c'est une histoire comme ce jeune homme, on ne pourra pas… rayonnée et ce que j'aime dans la Kabbah, dans les lettres hébraïques, on dit le sacré, il a besoin de nous, mais sinon on ne peut pas être perceptible, il faut qu'il passe au travers de notre matière pour être vu. C'est la différence entre la mythologie, tous les héros des mythes meurent parce qu'ils ont oublié quelque chose de fondamental. Ils sont embarqués par leur ego, allés jusqu'au bout du bout du bout du bout, ils ont oublié. le fondamental qui est de revenir pour témoigner et partager dans la matière avec les autres. La spiritualité, c'est indispensable que ce soit une spiritualité tissée avec notre quotidien, avec notre chair. Sinon, ça peut nous conduire à une forme de vanité, dirait Paul Diel. C'est vide de matière.

  • Speaker #1

    L'égo spirituel, oui. C'est un mot qui revient assez souvent. Justement, en parlant de spiritualité, tu fais partie d'une association. Je ne sais pas si tu fais partie ou tu as créé l'association Démocratie et Spiritualité. Est-ce que tu peux en dire plus ?

  • Speaker #0

    Oui, oui. La Démocratie et Spiritualité, ce n'est pas moi qui l'ai créée, c'est un collectif qui a créé… On a fêté les 30 ans l'année dernière. Ah oui,

  • Speaker #1

    30 ans quand même. Ok, bravo.

  • Speaker #0

    30 ans, Démocratie et Spiritualité est née de… d'un groupement d'intellectuels, de personnes engagées en politique, dans les instances de décision, etc. Et de citoyens qui s'inquiétaient des changements dans le monde il y a une trentaine d'années. et qui surtout avait cette intuition qu'il y avait des liens, des ponts, quelque chose à faire entre spiritualité et démocratie. Surtout, c'est une association française qui est née en France, et surtout avec cette compréhension dévoyée de la laïcité en France, où être laïque, ce n'est plus aucun signe extérieur de différence. Être laïque, ça a été confondu avec être athée. Et Delphine Horviller a une très très belle citation à ce sujet, que je pourrais t'envoyer après, où elle rappelle que ce n'est pas se couper de Dieu ou d'un sacré ou d'une croyance, et ce n'est non plus de les opposer que d'être dans la laïcité. Au contraire, c'est du pouvoir, c'est du vivre.

  • Speaker #1

    Oui, intégrer chaque différence, chaque spiritualité, chaque religion.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, à la démocratie et à la spiritualité, il y a des athées. Il y a des chrétiens, il y a des musulmans, il y a des juifs, il y a des agnostiques, je ne sais plus comment on dit exactement, des francs-maçons, probablement des rosicruciens, des je-ne-sais-pas-quoi et des je-ne-sais-pas-qui. Mais en tous les cas, tous animés par cette envie de tricoter, de tisser l'engagement, l'engagement citoyen avec une éthique, des points d'appui, de valeur et d'attention. inspiration pour cheminer vers une meilleure expression de soi et toujours dans une idée de partage. Et toi,

  • Speaker #1

    ton rôle là-dedans, tu participes, c'est juste...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je fais dans l'association démocratie-spiritualité ? J'en suis membre depuis une quinzaine d'années. Les productions très nombreuses des membres qui sont... très érudits m'ont beaucoup inspirée, éclairée, servie à mon discernement, mais aussi à mon ouverture spirituelle. Et depuis deux ans, je suis dans le comité d'administration, qui se pose de nombreuses questions à comment servir, comment partager, comment rendre utile. En fait, ce laboratoire, cette association, c'est un laboratoire de vivre ensemble, justement dans cette diversité, de dialoguer. dans cette diversité, en cherchant des manières de faire et en éclairant ce qui se passe. Parce qu'il y a une mystérisation de l'information actuellement, des médias. Et l'idée dans cette association actuellement, c'est vraiment de favoriser un vivre ensemble, un travailler ensemble, un étudier ensemble, apprendre ensemble, au travers d'un dialogue constructif respectueux. Et donc, on s'entraîne à le faire et à chercher quels sont ceux qui nous ont précédés, qui peuvent éclairer nos comportements et notre analyse des situations. Donc, voilà, nous allons avoir une université d'été début septembre à Lille, où on espère avoir beaucoup de gens qui viennent avec nous réfléchir. En général, dans ces universités d'été, c'est deux, trois jours où il y a des ateliers. Et cette année, je crois... thème, je ne l'ai plus exactement en tête, c'est autour de la démocratie et une question qu'on pose comment nourrir ou comment encore peut-être alimenter une démocratie ou maintenir une démocratie. Je crois que c'est une vraie question même dans nos démocraties européennes puisqu'on parle beaucoup des dictatures d'ailleurs, mais bon, il se passe quand même des choses étonnantes on va dire. inquiétantes parfois dans nos pays qui semblent qui devraient être des démocraties.

  • Speaker #1

    On ne fera pas de commentaires. Oui. Et c'est quoi la taille, en fait, pour donner un aperçu, la taille de l'association ? Il y a toujours des membres passifs qui sont là en soutien, mais ça correspond à quoi, en fait, au niveau membres ?

  • Speaker #0

    On est... Alors, si je ne m'abuse, on est une bonne centaine de membres.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et on a des partenaires, on a travaillé avec, par exemple, l'association Coexister pour les jeunes. Nous cherchons, alors c'est une association vieillissante, comme beaucoup d'associations qui existent depuis une trentaine d'années, et qui ont du mal à se renouveler. Et un des enjeux que nous avons, un des défis que nous avons actuellement, c'est de, justement, dans notre association, comme c'est souhaitable dans la société, de changer de paradigme, de manière, de façon de fonctionner. le rapport au pouvoir, la hiérarchie, etc. Donc c'est en process et dans notre laboratoire, et ça c'est très passionnant. Et j'espère que nous allons pouvoir coopter et faire venir travailler, réfléchir avec nous des jeunes qui ont déjà des aspirations vers des modèles d'entreprise, mais pas que d'entreprise, de famille aussi, de la parentalité positive, de l'entreprise holocratique, etc. Enfin, je pense qu'il y a… et que c'est bien qu'on le fasse dans de l'intergénérationnel. de manière à transmettre, de manière à s'inspirer les uns les autres. Donc voilà, je t'enverrai aussi des informations sur l'université.

  • Speaker #1

    Il y a des personnes qui ont des responsabilités, soit politiques, soit économiques, dans l'association ? Ou c'est vraiment que des gens qui réfléchissent ?

  • Speaker #0

    Là, au vu de la moyenne d'âge, je pense qu'ils sont pratiquement tous à la retraite. mais tu as parmi eux des personnes qui ont été dans des... Parfois en politique, je ne connais pas le curriculum de chacun, mais ce que j'ai repéré, c'est qu'il y en a pas mal qui ont été dans des hauts fonctionnaires dans l'administration, parfois dans les administrations européennes. Et puis tu as aussi des gens comme moi qui simplement travaillent. Pas mal. Je ne sais pas quel est le pourcentage, mais on est quand même assez nombreux. Des femmes, des hommes et oui. Et puis des gens qui ont eu des postes à responsabilité dans des grandes structures. Je ne sais pas s'il y a des entrepreneurs, mais je pense qu'il y a des profils variés. Il y a une journaliste politique, je ne crois pas directement.

  • Speaker #1

    Intéressant, les profils qu'il y a. Non, parce que je parlais de ça, parce qu'on parle de démocratie, de spiritualité, c'était intéressant de voir s'il y avait des personnes dans la politique peut-être pour changer un peu les choses. Après, je pense que souvent, quand on se frotte à la politique, on voit que, oui, il faut oublier nos engagements, il faut oublier nos valeurs, souvent. Si tu veux monter, c'est mieux au niveau associatif.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a espoir et à cœur d'envoyer des résumés de nos réflexions. On a fait un appel, tu vois, avant les dernières élections. Pour les élections européennes, c'est curieux, nous sommes, on n'a rien fait. Mais à un moment donné, de notre dernière université d'été, il nous était apparu des choses essentielles, et notamment comment l'engagement citoyen, parce qu'il s'agit de ça aussi, il y a une vie associative très importante, et c'est essentiel pour le bon fonctionnement de notre société. l'engagement familial, l'engagement citoyen et l'engagement professionnel avaient une durabilité et un impact d'autant plus qu'ils prenaient appui sur un travail et une intériorité. Ça, c'était quelque chose qui était apparu dans plusieurs groupes de travail de la dernière université. Et donc, je pense qu'on avait fait un papier qu'on avait envoyé aux différents groupes qui se présentaient pour les élections. pour essayer d'éveiller, de sensibiliser. Et là, d'autant plus que dans l'exercice du pouvoir, il faut avoir fait un sacré travail intérieur pour le mettre au service du juste et du bon. Sinon, l'exercice du pouvoir peut vite se retourner juste à l'exercice du pouvoir de mon égo et de ce qui sert ma gouverne. C'est un peu dommage.

  • Speaker #1

    Est-ce que toi, tu as des liens avec ce que... qu'on met en place à travers les enchanteurs du Nouveau Monde ?

  • Speaker #0

    Je vois le lien. Oui, les liens que je vois, c'est d'une part de rassurer les personnes qui ont une vie intérieure et une vie spirituelle sur la pertinence, que ça fait partie de… Ce ne sont pas de drôles d'oiseaux, c'est de drôles de zèbres. mais ce sont tout simplement des êtres humains qui sont faits de chair et de subtils, d'invisibles, et que donc s'ils ont cette appétence, c'est tout à fait naturel et qu'ils la nourrissent, sans perdre de vue que ça doit s'incarner, ce qu'on disait tout à l'heure. Donc ça, c'est la première chose. Je pense que si on peut rassurer nos co-citoyens là-dessus et les encourager, c'est une bonne chose. La deuxième chose, le deuxième lien que je vois, c'est l'appel à la responsabilité. ne pas attendre que les systèmes changent, ne pas attendre que le management, que la gouvernance, que nos politiques changent, mais nous, citoyens, individuellement et collectivement, changer dans notre quotidien. C'est-à-dire prendre nos responsabilités, comment nous consommons, comment nous sommes en relation. avec le monde, avec les gens dans notre quotidien, avec le vivant en général, notre rapport aux animaux, à la nature. Ce sont les deux liens que je vois. Et le troisième, oui, peut-être de s'entraîner à la rencontre et à l'échange, au débat, au dialogue. Tu vois, on disait au début, on ne se reconnaît pas du tout, tous les deux, et on réalise quelque chose. On espère tous les deux porter par cette idée de... que ça atteigne le plus grand nombre et que ça puisse être utile au plus grand nombre, je pense que c'est aussi ce que, dans mes différents engagements professionnels, la démocratie, la spiritualité, ce que j'essaie d'atteindre. Ce sont ces liens-là que je fais.

  • Speaker #1

    Ok, je vois.

  • Speaker #0

    D'oser la rencontre, d'oser le nouveau. Parce que si on veut un nouveau monde, il faut bien le créer, l'inventer, avec ce qu'on aimerait du plus profond de nous. Et Gandhi nous disait, ce que tu veux d'avoir comme changement de le monde, mets-le en place en toi, c'est l'exemplarité. Je pense que c'est important. Sans se mettre non plus sous pression, on n'est pas parfait. Nous sommes perfectis, nous sommes tous en chemin, nous passons ici sur Terre en essayant de comprendre. qu'est-ce qu'on fait ici ? Pourquoi on est là ? Juste. Et donc, je pense que ces trois choses, oui, ce sont trois points communs que je vois entre ce que tu fais au travers de ces podcasts et l'engagement de démocratie, spiritualité ou d'autres associations. Je pense que à partir du moment où on pose matérialité et spiritualité, donc on cherche l'unité, qu'on sort de l'illusion de la séparation, puis qu'on prend nos responsabilités, qu'est-ce que je peux faire moi à mon niveau, au quotidien, simplement, authentiquement et simplement, et puis qu'on ose aller les uns vers les autres avec un tableau blanc, c'est-à-dire sans jugement, cet amour inconditionnel, je pense que si on fait ça, on s'entraîne à faire ça au quotidien. Ça devrait changer et faire émerger beaucoup de choses déjà.

  • Speaker #1

    Complètement, oui. En parlant d'humains, en parlant d'échanges, qu'est-ce que tu penses, j'aime bien poser la question aujourd'hui, de l'intelligence artificielle ?

  • Speaker #0

    Alors, tu vois, l'intelligence artificielle, c'est comme toutes les techniques et la digitalisation, c'est au service de quoi on la met ? Première question, c'est-à-dire que l'intelligence artificielle, elle peut servir l'humain, gagner du temps, ok. Simplement, ce n'est pas forcément l'usage qu'on va en faire. C'est plutôt que, moi ce que je vois pointer et qu'il faut qu'on soit très très vigilant, c'est qu'elle vienne mettre l'humain en esclavage. Et ça, ce serait vraiment très très dommage. Et très dommage, d'autant plus dommage qu'elle est créée par, conçue par… simplement en majorité un certain genre de l'humanité et que donc elle n'est pas représentative de l'humanité et donc elle a forcément raté des trucs. Toute intelligence qu'elle se nomme, elle est bien artificielle et surtout, plus elle pointe son nez et plus nous avons besoin, nous, de nous réconcilier, de réhabiliter notre humanité et une humanité réconciliée avec le vivant. C'était un des thèmes, un atelier que j'ai animé, co-animé avec Laurence Faber au Forum 104 à Paris pour l'association Démocratie et Spiritualité. Retrouver, réanimer, parce que c'est vraiment… Notre humanité a été très mise à mal par la technique. Tout ce qui aurait dû nous apporter du confort nous a obligés à aller toujours plus vite et nous a complètement… Merci. oublier, fait fi des rythmes qui sont les rythmes du vivant, qui a des cycles, qui a besoin de certains rythmes pour s'épanouir, pour vivre, pour rester dans un bon état de vie et non pas fonctionner comme une machine. Donc c'est très très important et je pense que c'est ce à quoi aussi tu contribues avec ton travail de réhabiliter, réanimer une humanité réconciliée avec elle-même. Oui, je suis humain et pas parfait. Et même les machines, on les entretient. Et même les machines tombent en panne. Et je suis humain. Et je suis en chemin, et pas parfait, mais je peux encore cheminer et m'améliorer. Et surtout respecter, parce que moi je veux respecter mes rythmes, moi je veux respecter ceux d'autrui aussi, et surtout pas ceux du vivant. Et on voit tous les dégâts que ça a fait sur la Terre, entre les êtres vivants et avec la planète et avec les animaux.

  • Speaker #1

    Vraiment, oui.

  • Speaker #0

    Voilà ce que je pense de l'intelligence artificielle. Et je n'ai pas parlé encore, mais en fait, j'aimerais beaucoup partager avec tes auditeurs que j'ai écrit un livre. S'il l'enveloppe, moi, je pense que ce qui est à l'intérieur, le message qui est dedans, c'est comment réussir son projet professionnel, c'est surtout choisir sa voie, tracer sa voie. C'est tout ce que j'avais envie de partager et pourquoi j'ai écrit ce livre. Et là, je lance un grand remerciement à toutes les personnes avec qui j'ai eu l'honneur de travailler. le plaisir de travailler dans le monde du travail. Et dans l'enseignement supérieur, avec beaucoup d'étudiants et des doctorants qui m'ont fait confiance. Et là, j'ai mis en évidence que tout le monde n'avait pas les moyens de se payer un coaching, que toutes les entreprises ne donnaient pas accès à tout le monde au coaching, que beaucoup d'étudiants... Moi, je t'ai dit au début de l'entretien que je suis née dans une banlieue parisienne et des banlieues qu'on voulait à un moment passer au Karcher, donc très marquées par les vagues migratoires. et que je suis intervenue dans une université du 95 du val d'oise où je signais et où j'ai je me suis rendu compte que beaucoup des étudiants que j'accompagnais qui avait la chance de bénéficier d'un processus d'un programme de coaching n'avait pas forcément les codes et je me suis dit faut absolument d'autres universités il n'y avait pas ces programmes là qui était à la fois collectif et individuel ou vraiment Chacun pouvait arriver à définir son orientation dans les études, mais aussi dans le professionnel. Et donc j'ai écrit un livre, j'ai écrit ce livre qui est un livre plein de témoignages, d'exercices et aussi de conseils sur comment faire pour arriver à tracer sa voie, celle qui vous va, celle qui est en rapport avec votre singularité et la contribution que vous avez envie d'apporter. Et je suis partie des questionnements de l'être humain, notamment des... peuples pronommés qui nous qui nous inscrivent peuvent beaucoup nous inspirer sur leurs pratiques humaines leur manière d'être sur la terre leur manière d'être en relation ici avec la terre avec les animaux entre eux et et puis petit à petit d'accompagner le lecteur puisque c'est un livre comme un auto coaching vers qui tu es toi qu'est ce qui t'animes toi qu'est ce que tu aimerais mettre au monde et puis donner les codes de comment mettre ça en évidence dans un CV, dans une lettre de motivation, dans un profil LinkedIn, et tout ça pour 14,50 euros. Donc, ça permettait de donner… C'est bien,

  • Speaker #1

    mais c'est vrai que c'est essentiel, en effet. Tu m'entends bien ?

  • Speaker #0

    C'était comment donner accès au plus grand nombre.

  • Speaker #1

    Et tu veux parler aussi des soins de l'être avec un jeu de mots entre l'être L-E-T-R-E et l'être l'être...

  • Speaker #0

    Alors, comme tu vois, je ne l'ai pas évoqué, mais j'ai 63 ans. Peut-être on voit déjà pas mal mes cheveux blancs. Et donc,

  • Speaker #1

    je pense... Là, moi, je te vois, mais les auditeurs ne verront pas. Peut-être qu'après, je fais un truc en vidéo, mais pour l'instant, c'est......

  • Speaker #0

    C'est auditif, c'est vrai. Alors, et à cet aboutissement de carrière, de parcours, parcours de vie, parcours professionnel, j'entre dans une dynamique vraiment de transmission et j'avais envie de faire un peu aussi l'unité, de rassembler tout ce qui a marqué mes différentes expériences, les rencontres, etc. Et ce soin de l'être, donc l'être humain, l'être vivant, et les lettres, je fais référence aux lettres de l'alphabet hébraïque, qui sont éminemment symboliques et qui nous enseignent, justement, nous accompagnent dans un cheminement de passeurs que nous sommes sur la Terre. Alors, je ne sais pas exactement quelle forme ça va prendre. Là, je suis en train d'expérimenter quelque chose que la vie m'a envoyé. Il y a une prof de yoga qui a arrêté son cours dans un centre de sport à côté de chez moi. Ils m'ont demandé Tu ne voudrais pas reprendre ça ? Et moi, j'ai dit Je ne suis pas prof de yoga. donc je ne peux pas faire du yoga. Par contre, je pourrais faire une forme de teima, quelque chose inspiré par la teima de Tina Bozzi et Frank Ladoux. Et donc, ce sont des moments où j'invite à l'expression, on chorégraphie avec notre corps les lettres hébraïques. Et en même temps, je donne quelques informations sur la symbolique de la lettre, sur son invitation. On la regarde aussi. sur sa forme, ce qu'elle nous inspire symboliquement. Et puis, on donne une attention à une partie du corps parce que chaque lettre est reliée avec différentes parties du corps. Et j'ajoute des temps de méditation, le souffle, des mouvements parce que j'ai toujours fait des activités corporelles. Donc, c'est un peu une manière adaptée. Alors, je ne transmets pas la... Théma en soi, il y a d'excellents profs en France, en Suisse, et j'espère bientôt aussi en Allemagne qu'on pourra former des gens. Mais c'est un peu un ensemble de tout ça. Alors, c'est encore en gestation et je pense que je proposerai ça en ligne, probablement à la rentrée, et puis là où on voudra m'inviter pour expérimenter. ça en présentiel, pourquoi pas ? Je pensais peut-être dans des centres de vacances où il y a des centres de réflexion, des associations. Probablement, j'ai proposé de faire découvrir aussi pendant l'université d'été de démocratie et spiritualité. Parce que c'est une manière, si tu veux, avec notre corps, d'incarner. D'incarner. cette énergie, cette spiritualité se sacrer en nous. C'est comment il nous traverse et comment on peut le rendre. Je pense que beaucoup de nos contemporains sont en recherche spirituelle, en quête de lumière, de vérité, sont très chahutés par tout ce qui se passe dans le monde, qui est très désespérant. Et moi j'ai envie, en tant qu'hypersensible, j'ai été amenée à chercher des manières, comment je peux... continuer à rester dans l'espérance, dans l'émerveillement, dans l'amour, dans l'amour inconditionnel, malgré tout ce qui se passe autour de nous. Et j'espère pouvoir, tu vois, donner quelque chose de cet ordre-là. Pas simplement donner, d'ailleurs, partager, parce que je fais un métier où je donne et je reçois. Je fais beaucoup avec ce qui est présent dans le groupe ou avec la personne, et donc nous... co-créons ensemble, on réunit nos champs de conscience et ça donne un champ de conscience exponentiel et donc il peut se passer de très belles choses. Non pas simplement de mon fait, mais du fait de la confiance qu'on peut se faire mutuellement et donc de ce qu'on va pouvoir faire émerger ensemble.

  • Speaker #1

    C'est beaucoup d'enseignements en tout. Beaucoup de messages. Je pense qu'on peut conclure là-dessus. Je ne sais pas si c'était un dernier message, parce que tu en as eu beaucoup déjà à donner.

  • Speaker #0

    Peut-être. Alors, il y a une chose qui me frappe. Tu vois, je t'ai dit, je suis partie vers le coaching dans le monde du travail et pas simplement les entreprises. Je suis intervenue dans des associations, des fondations, dans le milieu caritatif, dans des grands groupes. avec des artisans, des auto-entrepreneurs, vraiment dans une grande diversité. Je tenais à cette diversité. Et je vois qu'il y a de plus en plus de souffrance. J'ai envie d'inviter tout le monde à ne pas désespérer et à vraiment pratiquer ce qu'on a dit tout à l'heure, d'être le plus en alignement avec eux-mêmes. Parce que le monde du travail, c'est aussi ce qu'ils y mettent. Et certes, il y a des pratiques managériales dévoyées, certes il n'y a pas toujours une bonne gouvernance ou des structures qui sont malades et qui rendent malades, mais eux, plus vous allez être forts, plus vous allez aussi être en alliance, trouver les personnes autour de vous dans les structures qui peuvent être dans cette même sensibilité, et plus vous allez pouvoir faire face et peut-être faire changer les choses. Parce que l'émergence d'un nouveau monde et aussi de nouvelles pratiques dans le monde du travail, Elles viennent du fait aussi que les gens prennent position, qu'ils parlent, qu'ils disent, qu'il n'ait pas peur. La peur est très mauvaise, conseillère. et de ne pas rester seul face à ces difficultés. Parce que la plupart d'entre nous, nous ne vivons pas de nos rentes, nous avons une obligation, une nécessité d'aller travailler pour pouvoir payer notre loyer, notre boulanger, etc. Et donc c'est dommage de se mettre en marge et en souffrant, c'est dommage d'esquinter la méveilleuse personne unique qu'ils sont. juste parce qu'il y a du désordre dans les structures et l'organisation. On ne se connaît plus dans ce monde,

  • Speaker #1

    on s'isole alors que ce serait important de se reconnecter et de se tisser ensemble, comme tu disais tout à l'heure. Donc oui, c'est une belle conclusion. Merci beaucoup Anita.

  • Speaker #0

    Merci à toi encore pour cet espace de parole. Ça m'a permis de préparer, de réfléchir, puis d'échanger là aussi avec toi. J'espère que ce sera utile, que ce sera... Voilà, une pierre à l'édifice.

  • Speaker #1

    Oui, chacun fait sa part et une pierre à l'édifice.

  • Speaker #0

    Comme le colibri, vous voyez, il y a le feu à la forêt, tout le monde s'en va, et lui, il va dans le sens vers le feu, et vous voyez, je vais déposer ma goutte, mais une goutte, ça ne sert à rien. Oui, mais c'est une goutte, c'est mieux que rien. Et si on fait plein de colibris, plein de gouttes, ça peut faire beaucoup de gouttes, beaucoup d'eau. Vive les colibris !

  • Speaker #1

    Merci !

  • Speaker #0

    Bonne journée encore !

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