#4 Comment s'engager associativement pour la sauvegarde de la planète ? cover
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Mais Carrément !

#4 Comment s'engager associativement pour la sauvegarde de la planète ?

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32min |19/04/2024|

62

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Description

Découvrez comment s'engager associativement pour la préservation de notre planète. Aujourd'hui, en compagnie d'Edwige PUJOL et Florian LABAUDE, co-présidents de l'association Les Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, nous aborderons la question de l'engagement associatif : faut-il comprendre pour s'engager ? Quel est le rôle de la transmission ? Faut-il privilégier l'engagement collectif ou individualiste ?

Nous aurons aussi le plaisir d'accueillir Clémence BERTHAUD, membre de la JCE de Poitiers, qui nous présentera son action "Brady", lauréate du prix JCEF de la meilleure action en faveur de la protection de l'environnement en 2023.

Ne manquez pas cette occasion de vous inspirer et d'agir pour un avenir plus vert ! 🌿


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast, mais carrément podcast, de la Jeune Chambre économique française. Je suis Alexandre et pour cette nouvelle saison 2024, nous allons continuer de mettre en lumière des personnalités remarquables sur la thématique de la jeunesse engagée. Chaque mois, ces personnalités partageront leur parcours incroyable, leur plus belle réalisation ou leur conseil pour une jeunesse française plus engagée que jamais. Une nouveauté pour cette saison, sauf exception, chaque intervention sera croisée avec un témoignage d'une personnalité de la Jeune Chambre économique française. C'est parti ! La semaine dernière, nous célébrions le 22 avril, le jour de la Terre, également appelé par l'Organisation des Nations Unies la Journée internationale de la Terre nourricière. Célébré pour la première fois en 1970, le Jour de la Terre est devenu le mouvement participatif en environnement le plus important de la planète, avec plus d'un milliard de personnes dans 193 pays qui passent à l'action chaque année, comme une manière de rendre à notre planète ce qu'elle nous offre au quotidien, un geste nécessaire au vu des préoccupations liées au réchauffement climatique. Et selon un sondage Ipsos réalisé en 2021, le réchauffement climatique est au cœur des préoccupations des jeunes, puisqu'il s'agit de la préoccupation sociétale la plus citée parmi les 18-35 ans, devant le pouvoir d'achat, l'éducation ou encore les inégalités sociales. Cela justifie la multiplication des associations œuvrant sur cette thématique et les engagements de tous en la matière. Pour discuter le sujet de l'épisode d'aujourd'hui, l'engagement associatif pour l'avenir des jeunes, Défense des enjeux climatiques pour la sauvegarde de la planète, nous avons la chance d'accueillir parmi nous deux invités, Edwige Pujol et Florian Labaud, co-président des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat. Edwige, Florian, merci d'être avec nous aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #0

    Alors vous êtes tous deux co-présidents des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat. Pouvez-vous vous présenter et nous présenter cette association en quelques mots ?

  • Speaker #1

    Moi, je m'appelle Edwige. Avec Florian, je suis coprésidente des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, mais aussi étudiante. C'est le cas de la plupart des membres qui sont engagés chez nous. J'essaye de faire en sorte qu'il y ait des conditions vivables sur Terre, à la fois par ma formation et par mes engagements.

  • Speaker #2

    Pour compléter, Florian, coprésident aussi des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, dit aussi Jack. Je suis aussi étudiant, donc une formation d'ingénieur, mais étudiant en thèse. Donc, ça fait quelques années que j'essaie de m'engager sur les politiques environnementales. Et concernant l'association, les Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, c'est une association créée en 2018 qui a deux grandes missions, la participation aux négociations internationales sur le climat et la biodiversité, mais aussi la transmission de connaissances à travers des interventions partout en France. Depuis peu aussi, on structure un plaidoyer, donc des positions fortes issues des voies de la jeunesse et des connaissances et retours d'expérience transmises par les membres de Jack.

  • Speaker #0

    Très bien, merci beaucoup à vous deux pour cette première réponse. Et justement, quand on visite votre site internet, on voit que vous agissez par différentes façons, par le biais d'intervention et par le biais d'action. Justement, est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ? Alors,

  • Speaker #1

    le quotidien de Jack est ce qui est vraiment au cœur de nos missions. C'est le fait de faire des interventions bénévoles. Bénévoles, mais on a quand même les frais de déplacement qui sont pris en charge par les établissements pour que tous les membres qui viennent de la France entière puissent intervenir et diffuser les connaissances qu'ils et elles ont acquis. Donc on touche des publics de l'élémentaire à l'université, parfois même des entreprises ou d'autres structures, en passant bien sûr par le lycée. Les thèmes sont à la fois comprendre d'un point de vue scientifique Qu'est-ce que le climat ? Quelles sont les principales conclusions des rapports du GIEC ? Les enjeux liés à la biodiversité et son érosion, les limites planétaires, la santé, vraiment d'un point de vue systémique et global, mais aussi comprendre quels sont les leviers pour lutter contre ces problèmes, comment les décisions politiques sont construites, notamment à l'échelle de l'Union européenne, et sur notre spécialisation, qui vient aussi de notre expérience des COP, la question des négociations internationales. On fait donc des ateliers, très souvent interactifs, on mène les jeunes à réfléchir aux solutions aux différentes échelles. Ça peut être des simulations de coop, des ateliers inventés par nos soins sur, par exemple, les pertes et dommages qui sont liés au changement climatique, mais aussi les fresques dont vous avez sûrement entendu parler, fresques climat, biodiversité, un classique. Pour ça, on se forme entre nous, on travaille beaucoup sur la formation par les pairs, parce qu'on a tous et toutes des spécialisations, des centres d'intérêt, des recherches plus poussées sur certains sujets, via des arpentages aussi, c'est-à-dire qu'on débroussaille et qu'on analyse ensemble un ouvrage. On fait ça souvent et c'est comme ça qu'on se forme entre nous et on essaie de diffuser un maximum aux jeunes parce que c'est super important d'avoir les connaissances nécessaires à l'action et l'analyse.

  • Speaker #2

    Notre association s'est aussi formée autour d'un programme qui s'appelle le programme Jeunes délégués. C'est un programme qui est officiel à l'échelle nationale sur lequel l'association s'est structurée qui permet à des jeunes de partir avec les délégations interministérielles aux négociations climat et biodiversité. C'est un des gros volets, et c'est par ce biais que les négociations internationales sont une de nos thématiques phares. Donc il y a ce programme Jeunes délégués officiels, il y a l'envoi des jeunes ambassadeurs pour les COP et les sessions intermédiaires, les négociations. Et donc ensuite, nous, on essaie aussi de catalyser les voies de la jeunesse, notamment avec d'autres associations avec lesquelles on est partenaire. Et on mène des actions comme la conférence locale des jeunes, aussi appelée El Coy, 2023, qu'on a eu la chance d'organiser avec le Résès et Climate. et donc la LCOI 2024 qu'on s'apprête à organiser.

  • Speaker #0

    Et vous évoquiez le terme de négociation, notamment au travers de la participation au COP, et quand on visite également votre site, nous avons connaissance de votre impact. Donc avec 12 participations au COP, 192 membres bénévoles, 16 200 personnes touchées, et ma question par rapport à cette information est la suivante. Comment est-ce que vous mesurez cet impact ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce n'est jamais facile de savoir quel est l'impact qu'on a. Ce qu'il y a, c'est que pour les membres... On a les adhésions et puis surtout, il y a des niveaux d'engagement qui sont très différents à hauteur du temps qu'on a à mettre à disposition. Mais on a vraiment un noyau dur d'une trentaine de personnes très très mobilisées, avec à la fois les jeunes délégués qui ont vraiment un mandat qui représente un temps énorme, mais aussi des personnes qui vont passer 10 à 15 heures de leur semaine à faire des interventions, des réunions, des projets. Donc c'est vraiment un noyau très important. Et sinon, pour l'impact de nos interventions, à chaque fois qu'on fait une intervention, On fait un tableau de retour d'expérience où à la fois on marque les points positifs mais surtout combien de personnes étaient présentes dans la salle et on considère que les personnes présentes dans la salle sont des personnes touchées. On fait des interventions devant des petits groupes mais parfois des amphithéâtres très grands et ça fait vite un grand nombre de personnes sachant que ça fait maintenant presque 6 ans qu'on existe. Il y a eu une ampleur très très grande qui est prise et c'est peut-être même un peu plus de 16 000 personnes aujourd'hui je crois. Et pour les participations au COP, on envoie des personnes au COP Des fois, on prend la décision de ne pas en envoyer en fonction du contexte géopolitique, etc. Mais aussi aux intersessions. Et ça, c'est vraiment important parce que c'est des sessions de négociations qui sont souvent peu connues par les jeunes, qui ont lieu à Bonn en juin, mais qui permettent de comprendre vraiment les mécanismes internationaux. Et c'est par exemple aux dernières intersessions qui ont lieu en juin 2023, on a envoyé quatre personnes avec un roulement de deux personnes et ce qui a permis d'avoir des JAC qui maintenant sont très formés sur ces questions et très investis.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette réponse et merci pour toutes ces belles initiatives qui sauvegardent et qui protègent notre planète. Moi, j'aimerais rebondir également sur quelque chose que tu as évoqué, Edwige. C'est déjà la formation par les pairs. C'est également un élément qui est très important au sein de la Jeune Chambre économique française puisque nous avons également un volet sur la formation et les formations sont dispensées par des formateurs Jeune Chambre. Effectivement, nous partageons ce point commun. Et également, un autre point sur lequel je voulais rebondir, tu as évoqué le mot comprendre Comprendre pour s'engager, moi ça me parle beaucoup. Selon vous, il est nécessaire de comprendre pour pouvoir s'engager pleinement pour une cause ?

  • Speaker #1

    En tout cas, vu la complexité de la cause, c'est parce que c'est vraiment, on est dans un système où il y a plein d'interactions entre le climat et la biodiversité. Surtout, il est important de comprendre pour identifier le rôle qu'on a à jouer. Parce que souvent, ça paraît distant. Ça paraît, alors les cops, ça paraît complètement fou et distant de nos réalités. Or, quand on commence à comprendre les mécanismes et le côté complètement humain qu'il y a dedans, c'est-à-dire que c'est avant tout des humains qui prennent des décisions et nous en sommes aussi, et le fait qu'on peut porter nos voix pour avoir un impact sur ces décisions, à partir du moment où, oui, on comprend l'impact qu'on peut avoir, tout de suite, ça motive à agir.

  • Speaker #2

    On n'est pas obligé de... Tout comprendre surtout, pour non plus pouvoir s'engager. On va y revenir après, il y a différentes formes d'action, il y a beaucoup d'enjeux distincts qui sont liés entre eux, et il y a toujours des connaissances qu'on n'a pas. Et c'est pour ça que nous, c'est un volet très important aussi, les transmissions de connaissances, la formation par les pairs. Et donc c'est quelque chose qui est important pour nous.

  • Speaker #1

    Et je rajouterais qu'en tout cas chez JACT, ce qui nous rassemble aussi... C'est l'envie de s'engager, mais aussi l'envie de comprendre. On a vraiment besoin de cette structure pour comprendre et s'engager. Et en tout cas, chez Jack, ça marche vraiment main dans la main.

  • Speaker #0

    Parfait, merci beaucoup pour ces réponses. Et j'ai entendu également le rôle à jouer, ce qui est important parce que vous démontrez que les jeunes ont également leur rôle à jouer. Je pose une question un peu plus personnelle. Pourquoi avez-vous rejoint, vous, cette association ? Quel a été votre parcours au sein de celle-ci ? Est-ce que justement, c'était de se dire, moi aussi, j'ai un rôle à jouer et je veux savoir comment ?

  • Speaker #2

    Pour ma part, moi, c'était il y a quelques années, donc en deuxième année d'école d'ingénieur. C'est vraiment là où j'ai commencé à avoir connaissance sur certains sujets, où j'ai vraiment vu des documentaires. Il y a eu des choses que j'ai comprises, que j'ai entendues sur les problématiques environnementales. Et là je me suis dit, mince, il faut qu'on partage tout ça, il faut que les gens savent que ce n'est pas possible. Et donc je voulais vraiment aller devant des classes, devant des personnes, et leur expliquer certaines choses que j'avais vues, entendues, et comme quoi il fallait faire quelque chose. Donc je voulais en gros faire des interventions, et donc je n'avais pas un cadre propice tout seul à le faire, pas non plus une certaine légitimité. Et donc j'ai pris connaissance de la session des Jacks. par une des premières jeunes déléguées qui s'appelle Cécile Cholet. Donc ensuite, j'ai rejoint cette association. J'ai d'abord fait beaucoup d'interventions pendant deux ans et après, je suis devenu co-président depuis juin dernier.

  • Speaker #1

    Pour ma part, je vais faire remonter mon engagement. En fait, ça remonte au lycée. Quand j'ai vu le documentaire de Cyril Dion demain, c'était la première fois qu'on me disait que les possibilités de la vie humaine sur Terre étaient questionnées et qu'il y avait vraiment un risque. Heureusement, j'ai eu la chance de rencontrer des jeunes qui s'engageaient dans mon lycée dès que je suis arrivée. J'ai pu mener des actions de terrain, par exemple planter une micro-forêt, l'organiser, la planter, la pérenniser, et puis à une échelle plus nationale dans lycée en transition. Et quand j'ai entendu parler à l'Académie du climat, Louise Arrivé, qui à l'époque, l'année dernière, était présidente des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, j'ai tout de suite vu la prolongation de mes engagements de terrain, les mêmes valeurs, Et donc j'ai rejoint Jack sur les projets qui concernaient les éco-délégués, puisque ça me parlait particulièrement. Un projet de réunir et de former les éco-délégués. Et puis après, quand il y a eu l'Assemblée Générale, je suis devenue co-présidente. Donc ça s'est fait comme ça, du lycée éco-délégué vers quelque chose de plus international du coup.

  • Speaker #2

    pour réagir juste pour l'anecdote les documentaires de série long sont aussi ceux qui m'ont touché particulièrement au début de ce déclic cette prise de conscience beaucoup plus intense je pense qu'ils nous touchent pas

  • Speaker #0

    mal de gens merci beaucoup à vous deux juste une petite question également avant de poursuivre vous êtes tous deux co-présidents est-ce que l'association est structurée de la sorte ? est-ce qu'il y a à chaque fois deux co-présidents ?

  • Speaker #2

    Alors, je vais répondre. Alors non, ça n'est pas forcément le cas. Jusqu'à présent, il y avait un ou une coprésidente, coprésidente, et après un ou une vice-présidente, vice-présidente. Ça s'est fait, en fait, la coprésidence, elle s'est faite par le contexte, en fait, le contexte du bureau actuel, avec des compromis à trouver, des types d'engagement, le besoin de soutien, de se sentir accompagné. Et je pense qu'Edwige et moi, on avait besoin de... de ça pour se sentir prêt à un engagement qui est quand même, voilà, la situation à l'échelle nationale. On est jeunes, ça demande beaucoup de temps, enfin c'est des actions bénévoles. Donc ça s'est fait selon un contexte particulier. Ça nous convient très bien et on est très contents d'avoir eu cette coprésidence qui marchera bien. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas un coprésident, il y a tout un bureau, il y a tout un conseil d'administration derrière et on essaie d'avoir le mode de fonctionnement le moins vertical possible, cette horizontalité autant dans le bureau que dans tout le conseil d'administration et que dans toute l'association.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est un mode de fonctionnement que moi, je recommanderais à des associations qui se posent la question, parce que ça permet vraiment d'avoir un équilibre. Et je pense qu'on peut vraiment avoir une complémentarité qu'on a réussi à trouver. Et vu le volume, comme disait Florian, le volume horaire que ça demande, l'énergie que ça demande, c'est super d'avoir ce soutien réciproque-là. dans le contexte d'une association qui demande autant d'énergie.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup et c'est super parce que vous démontrez également que l'esprit d'équipe... La notion de collectivité dans cet engagement est importante. On a parlé de risque. Moi, je voulais vous poser la question, pourquoi est-ce important de s'engager aujourd'hui pour la sauvegarde de notre planète, selon vous ?

  • Speaker #1

    Sur la question des enjeux, parce que les vies humaines et non humaines en dépendent, que ce soit à chaque degré ou chaque conséquence de l'érosion de la biodiversité, ça a un impact sur des vies. Et aussi, à titre personnel, je pense qu'on a, toutes les personnes engagées à l'heure actuelle, on a eu un moment dans notre parcours où on aurait pu... Aller vers de l'éco-anxiété parce que vraiment c'est un problème énorme et le fait de saisir un morceau du problème et d'agir dessus collectivement. J'insiste vraiment sur le fait d'être en collectif parce que c'est ça personnellement qui me donne de la force contre l'éco-anxiété. Le fait de voir qu'il y a d'autres personnes consternées, concernées et qui sont prêtes à agir, pour moi c'est le meilleur remède à l'éco-anxiété. On rencontre des personnes incroyables, bienveillantes, désintéressées. C'est super.

  • Speaker #2

    Quand on commence à comprendre ce qui se passe, c'est vraiment difficile de faire marche arrière. Surtout quand on comprend que tout est connecté, que les questions environnementales ne sont pas déconnectées des questions sociales, ne sont pas déconnectées des questions sanitaires, ne sont pas déconnectées des questions sociétales tout court, de démocratie. Et donc c'est difficile de revenir en arrière et de se dire juste qu'on laisse ça de côté, c'est un sujet parmi d'autres, c'est un sujet qui a tout son poids par ses interconnexions. Au-delà de ça, je pense que quand on comprend ce qui se passe, il peut y avoir du déni, de l'éco-anxiété, un sentiment d'impuissance aussi. Et en fait, l'action, elle permet de surpasser ça. C'est vraiment une force de l'action par rapport à un certain nombre de réactions qu'on peut avoir quand on en apprend sur ces thématiques.

  • Speaker #0

    C'est le fait de comprendre, vous évoquez, quand on commence à comprendre ce qu'il se passe, on a cette volonté d'agir qui arrive. C'est également de rencontrer des personnes bienveillantes, c'est ce sens du collectif. C'est ce que vous diriez, vous, pour motiver un jeune à s'engager ?

  • Speaker #2

    Pour s'engager, en fait, c'est vrai que quand on a le constat, on peut se demander comment on s'engage, par quels moyens, si on ne connaît personne ou que les personnes sont pas sensibilisées de la même façon, n'ont pas la même vision des choses. En fait, quand on commence à comprendre, on commence aussi à comprendre qu'il y a divers moyens d'action qui existent. Et en fait, les connaître, ça permet vraiment de voir ce qui nous correspond le plus. On n'est pas tous et toutes faits pour le même... type d'action, et c'est comme ça, et il ne faut pas en vouloir ou avoir un jugement par rapport aux uns ou aux autres. L'essentiel, c'est de comprendre qu'il y a un problème, d'avoir son action et d'essayer de comprendre la marche à franchir pour essayer de peser notre rôle dans toutes les actions qui existent. Et donc, si on se sent seul, si on se trouve dans une impasse, il faut se dire qu'en fait, il y en a plein qui doivent être comme ça et que c'est justement... Il y a plein d'initiatives à créer, à rejoindre, et c'est ce qui vraiment fait sens et nous permet de nous sentir mieux. On peut se sentir désespéré en voyant tous ces sujets, et l'action, ça permet vraiment de surpasser ça, parce qu'on est dans l'action, on oublie en quelque sorte, pas qu'il y a des problèmes qui existent, mais juste on essaie de faire tout pour essayer d'améliorer les choses dans ce sens.

  • Speaker #1

    Complètement. Chaque personne peut trouver un ou plusieurs façons de s'engager. Ça peut être via ses études ou son métier. Ça peut être quand on est au lycée, par le fait d'être éco-délégué ou juste éco-actif, éco-engagé sans forcément être élu. J'ai pu en faire l'expérience à l'Ice en Transition et c'est vraiment un incubateur. Aussi, cette diversité des moyens et des types d'actions, ça fait qu'il y a vraiment une complémentarité. et qu'il ne faut pas oublier quand on agit, toujours regarder ce qui se fait autour et les autres façons dont ça se fait. C'est aussi possible de s'engager dans son université. Par exemple, dans l'université, il n'y a pas de politique climatique ou écologique globale et on a monté un collectif pour fédérer les syndicats et les associations qui veulent travailler dessus. Et c'est encore un autre moyen qui va plus toucher les personnes qui vont être outrées des consommations énergétiques. En tout cas, ce qu'il faut retenir pour moi, c'est que c'est un problème humain et qu'on est tous des humains. Donc on a tous un moyen d'influencer et d'aller vers la solution.

  • Speaker #0

    Et ce moyen peut être collectif, vous le démontrez aisément. Est-ce qu'on peut également s'engager de notre côté, donc de façon individuelle ? Est-ce que chaque geste du quotidien compte également ?

  • Speaker #2

    Oui, je pense que chaque geste compte et qu'on peut s'engager individuellement sous diverses formes. Donc qu'elle soit collective ou individuelle, comme je l'ai dit, la seule chose, c'est que les petits gestes, les plus grands gestes, tout doit être présent, tout est complémentaire. Ce qu'il ne faut juste pas tomber, c'est de se dire qu'en fait, le problème ne va être réglé que par quelques petits gestes. Ça va bien au-delà de là, en fait, les problématiques environnementales. Il faut de tout, c'est vrai que oui. Il faut autant des changements de politique que plus de paille ou des pailles avec d'autres matériaux. Voilà, donc c'est un peu deux exemples, mais qui montrent un peu que tout doit être présent, complémentaire, sans pour autant être dans une écologie forcément juste des petits gestes.

  • Speaker #1

    Moi, ce que je conseillerais, c'est qu'on a une énergie et un temps qui est limité. Donc, il faut aussi cibler les actions qui ont le plus d'impact. C'est toujours possible de visualiser l'impact d'une action individuelle. Par exemple, changer de compte bancaire si on a son argent qui est dans une banque qui a des investissements très polluants. Ça va avoir beaucoup plus d'impact que... Réfléchir à faire absolument tout zéro déchet, même si c'est aussi très important. Et du coup, je pense qu'il ne faut pas trop se mettre la pression, mais juste bien réfléchir à l'impact global de ce qu'on fait et prendre en compte les ordres de grandeur, parce qu'ils sont souvent oubliés alors que... les changements individuels sont parfois que des changements à la marge les structures collectives ont globalement beaucoup plus de choses à changer que les gestes individuels

  • Speaker #0

    Merci beaucoup à vous deux pour ces réponses La moins dernière question Si nos auditeurs souhaitent rejoindre les jeunes ambassadeurs pour le climat quelle est la marche à suivre Edwige et Florian ?

  • Speaker #1

    Alors on a sur notre site internet ou dans notre Instagram, dans la biographie, un lien dans notre linktree dans lequel on explique juste qui on est rapidement, ce qui nous motive pour rejoindre Jack. Il n'y a pas de critères de sélection ou quoi, c'est juste nous savoir qu'est-ce qui motive la personne pour qu'on puisse trouver des missions qui lui correspondent le mieux. Et puis on est tout de suite accompagnés par nos responsables intégration de Jack, qui sont Tara et Juliette. Et ensuite, il y a une réunion de présentation en Zoom, pour que tout le monde en France puisse le faire à distance, où on présente l'association, les possibilités d'engagement, et pareil, la personne explique ce qu'elle attend. Et puis après, l'engagement, c'est sur notre espace de travail, selon le temps disponible. Toutes les missions sont possibles pour tout le monde. Ça peut être, par exemple, de la veille d'information et l'écriture de petites... L'actualité internationale sur l'environnement, qu'on appelle les Jactu ou les Jactualise, mais aussi des engagements plus conséquents, comme par exemple aller aux intercessions, au COP, si on fait le choix d'y aller, ou la possibilité de devenir jeune délégué. Jeunes délégués biodiversité, vraiment restez à l'affût parce qu'on est en train de relancer le programme. On a déjà eu un jeune délégué biodiversité et là on va bientôt recruter de nouveau. C'est pour participer au COP biodiversité, notamment celle, la COP16 qui aura lieu en Colombie. Et en décembre prochain, chaque décembre, il faut guetter pour les recrutements jeunes délégués climat. Là, on vient de recruter notre nouvelle jeune déléguée climat junior qui est Lou. Pareil, à chaque fois il y a un roulement et une bonne transmission des connaissances qui se fait, donc plein de missions de toutes tailles pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Et d'ailleurs, j'actualise, très bon jeu de mots, j'ai beaucoup aimé, donc bravo à celle ou celui qui a trouvé ça. Justement, si on souhaite en savoir plus sur l'association, et si on souhaite vous suivre, où est-ce qu'on peut le faire ?

  • Speaker #2

    Il y en a le site internet, on a aussi les réseaux sociaux, donc en particulier Instagram et LinkedIn, mais aussi on est présent à certains événements à l'Académie du Climat, qui est un peu l'endroit dans lequel on se retrouve pour différents week-ends, parce que c'est plus facile aussi logistiquement, mais pas que, c'est un très bel endroit. Sans oublier que comme les Jack, on est partout en France, il y a aussi des référents des territoires. On essaie un peu de favoriser cette intégration territoriale, même si ça passe d'abord par le site internet ou des contacts qui peuvent être présents sur le site internet ou sur Instagram. Il y a aussi les JAC qui sont partout en France et donc il y a des possibilités par ce biais-là. Des fois, ça peut être via des rencontres à certains forums dans lesquels on peut participer ou à des actions qui sont présentes plus localement.

  • Speaker #1

    Et en plus d'en apprendre plus sur l'association, on peut en apprendre plus tout court parce que nos formations du dimanche, un dimanche sur deux, sont ouvertes à toutes et tous. Donc c'est aussi l'occasion de se former sur des thématiques très variées, de l'Union européenne aux questions d'adaptation, aux questions de quelles sont les dernières conclusions du JAC, etc.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Edwige, merci beaucoup Florian pour vos témoignages d'aujourd'hui. C'était un réel plaisir de vous avoir avec nous.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Nous venons de le voir avec Edwige et Florian. Il est important de protéger notre environnement et de préserver notre planète. Et à ce titre, les projets de la Jeune Chambre économique française ne sont pas en reste. L'année dernière, lors du 69e congrès national de la Jeune Chambre économique française, l'action Bradry solitaire de la Jeune Chambre économique de Poitiers, action visant à sensibiliser à l'impact de l'industrie textile sur la planète, a été récompensée par le prix de la meilleure action en faveur de la protection de l'environnement. Pour nous parler de cette action, nous accueillons Clémence Berthaud de la Jeune Chambre économique de Poitiers. Bonjour Clémence, merci d'être avec nous aujourd'hui.

  • Speaker #3

    Bonjour Alexandre, merci de me recevoir.

  • Speaker #0

    Tout d'abord, peux-tu te présenter en revenant rapidement sur ton parcours au sein de la Jeune Chambre Économique de Poitiers ?

  • Speaker #3

    Je suis Clémence Berthaud, j'ai 30 ans, je suis chef de produit marketing dans l'agroalimentaire, dans le fromage plus précisément. Je suis membre de la Jeune Chambre Économique de Poitiers depuis 2022 et j'en étais la présidente en 2023. Je suis actuellement au sein de la Fédération Nouvelle Aquitaine, en charge de coordonner les événements régionaux.

  • Speaker #0

    Et Clémence, tu étais l'année dernière directrice de commission de l'action Bradry Solidaire. Est-ce que tu peux nous présenter cette action et revenir sur les raisons qui ont justifié son lancement ?

  • Speaker #3

    La Bradry Solidaire, c'est parti d'un constat, d'une conviction et d'une rencontre. Le constat, c'était celui du poids de l'industrie textile dans le monde et de son accélération avec la fast fashion. La conviction, c'était celle de ne pas opposer engagement écologique et pouvoir d'achat. Parce qu'on est très conscient que si toute une partie de la population se tourne vers la fast fashion, c'est tout simplement parce qu'elle n'a pas les moyens d'acheter des marques plus vertueuses, qui sont beaucoup plus chères, et donc se tournent vers ces offres qui sont très très attractives parce qu'elles se renouvellent constamment et qu'elles sont très peu chères. Et enfin, la rencontre, c'était celle avec Guillaume Philippe, qui est une personne formidable, très engagée sur le domaine de la mode responsable et qui montait au même moment son projet de festival de la mode responsable à Poitiers et qui nous a connectés lui-même avec d'autres personnes incroyables et notamment des jeunes gens engagés sur Poitiers qui ont fondé Origine, qui est en fait un opérateur de collecte et de tri des vêtements en local, qui a sa propre braderie, qui a sa propre friperie de seconde main où du coup on peut retrouver tous les produits qui ont été donnés en ultra local et qui pour toutes les matières trop abîmées pour pouvoir être reportées, les envoient chez un effilocheur qui récupère toute la matière et qui donc propose une vraie solution vertueuse de collecte et de tri des vêtements, des chaussures, des draps, d'un peu tout, depuis l'activité se développe beaucoup. En réunissant en fait toutes ces personnes autour de la table et avec nous la conviction de la Chambre économique de Poitiers de faire quelque chose aussi avec les commerçants, toujours pour ne pas opposer les deux. L'action en fait elle est née toute seule, de se dire que pendant la braderie des commerçants de Poitiers, qui est un événement qui vraiment dynamise tout notre centre-ville à la rentrée de l'automne, qu'on allait venir proposer un point de collecte en ultra-centre, chose qui n'existe pas à Poitiers, alors que c'est là où se concentre quasiment toute la population étudiante de Poitiers, dont on sait qu'elle est potentiellement celle qui a beaucoup aussi de vêtements à donner derrière. et en centre-ville il n'y a rien donc on se dit que pendant deux jours on allait tenir un stand avec ce point de collecte et venir collecter un maximum de vêtements pour que ça puisse rejoindre les filiales de seconde main locales et que ça puisse resservir au territoire et vraiment lui être bénéfique et en fait on a été dépassé par le succès de l'action Tout simplement parce que ça répondait à un vrai besoin. Vu qu'il n'y avait pas de point local, des gens sont arrivés avec des valises complètes de vêtements à nous donner. Si bien que la mécanique incitative qu'on avait conçue à la base, en se disant qu'on allait donner des lots de tombola pour inciter à participer, au final, elle a juste servi à une chose, c'était qu'on pesait les vêtements à chaque fois que les personnes nous amenaient quelque chose. Et du coup, à leur faire réaliser le poids de ce qu'ils avaient à donner. Et en fait, ça, c'était hyper fort parce qu'il y avait des gens qui réalisaient qu'ils avaient 40 vêtements à donner, qui ne leur servaient plus à rien dans leurs 40 kilos de vêtements, à donner qui ne servaient plus à rien dans leur placard. et ça c'était hyper fort dans la prise de conscience des personnes qui sont venues sur le stand on en a aussi profité justement avec les équipes du festival de la mode responsable pour leur donner un peu les chiffres et l'impact de l'industrie textile dans le monde et leur montrer qu'il y avait différentes options d'acheter des vêtements plus vertueux et que notamment la seconde main c'était une très très bonne option pour pouvoir acheter des vêtements de qualité à moindre coût puis la dernière action solidaire de cette action parce qu'on voulait vraiment répondre au nom Braderie Solidaire, c'était que tous les vêtements bébés et enfants ont été directement donnés aux secours populaires. Et donc là encore, il y a des mamans qui ont débarqué avec des poches complètes de vêtements pour bébés, en se disant on sait à quel point c'est cher pour les gens qui n'ont pas les moyens. Et donc on veut vraiment que ça puisse servir et on en profite en fait. On profite de savoir que là tout de suite, vous nous proposez une solution vertueuse. qui va servir aux personnes de notre territoire et qui ne va pas finir à l'autre bout du monde ou incinérée ou enfouie.

  • Speaker #0

    Merci Clémence pour cette réponse. Et justement, l'épisode d'aujourd'hui concerne l'engagement associatif pour la préservation de notre environnement. Tu évoques l'engagement écologique, la sensibilisation des consciences. En quoi cette action contribue-t-elle à la préservation de notre planète, Clémence ?

  • Speaker #3

    Alors, sans être quelqu'un de très très idéaliste, je suis fermement convaincue que chacun a son rôle à jouer. et que chacun, par sa petite action, peut aboutir à des très grands changements positifs sur l'environnement. Notre survie, elle dépend aussi des choix que, collectivement, on va prendre. Et donc, réussir à convaincre, ne serait-ce qu'une centaine de personnes, de changer sur ce choix de qu'est-ce que je fais de mes vêtements ? ou est-ce que j'achète mes vêtements ? et le poids que pèse l'industrie textile, ça a au final un impact très positif. Moi, je crois beaucoup que dans cette action flash qu'on a menée, même si on a touché 100, 200, 300 personnes, si on arrive à en faire changer quelques-unes d'habitude... Elles feront changer autour d'elles aussi d'autres personnes. Elles feront changer d'habitude leur famille, leurs proches, leurs amis, leurs collègues. Et in fine, ces personnes aussi, elles en feront de même.

  • Speaker #0

    Je suis convaincue qu'il faut laisser personne sur le bas de la route, et même les personnes pas encore convaincues, en leur montrant que par des petits gestes simples, on arrive à agir concrètement pour l'environnement, on arrivera à fédérer tout le monde autour des bonnes pratiques et à faire avancer collectivement la société.

  • Speaker #1

    On l'a évoqué tout à l'heure avec les jeunes ambassadeurs pour le climat, donc on peut s'engager dans une association pour la préservation de l'environnement, ou encore... justement avoir des petits gestes au quotidien qui vont également faire en sorte que notre planète va se porter pour le mieux. On arrive à la dernière question parce que tu parles aussi des petits gestes. Comment motiverais-tu, toi, un jeune, à s'engager, que ce soit de manière associative ou que ce soit de manière individuelle ? Quels mots utiliserais-tu pour qu'il puisse passer à l'action ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je crois plus dans les gestes que dans les mots. Je suis persuadée que c'est en faisant soi-même qu'on incite les autres à faire de même, voire à faire mieux. Et d'ailleurs, à Poitiers, on applique cette théorie parce qu'on propose à nos nouveaux membres, dès cette année, de faire une V2 de notre action, en essayant de la repenser, d'aller plus loin, challenger ce que nous, on a proposé en disant Non, mais on va réussir à faire mieux que ce que vous avez fait. Je suis persuadée que c'est comme ça, en fait, qu'on incite les gens à faire. les belles paroles c'est très bien mais en fait quelqu'un qui ne fait pas derrière il n'arrivera jamais à inciter d'autres personnes à être dans le mouvement donc nous c'est un peu notre conseil d'agir soi-même avec conviction pour inciter d'autres à en faire de même et

  • Speaker #1

    c'est un super mot de la fin merci beaucoup Clémence pour ton intervention et on lui cède à cette version 2 de la brèderie solidaire beaucoup de succès,

  • Speaker #0

    merci à toi merci Alexandre

  • Speaker #1

    Vous venez d'écouter un nouvel épisode du podcast, mais carrément le podcast de la Jeune Chambre Économique française. Il vous a plu ? Il vous a inspiré ? N'hésitez pas à nous laisser un commentaire, à le partager ou à nous faire des suggestions à communication.jcef.asso.fr Pour en savoir plus sur la Jeune Chambre économique française, rendez-vous sur notre site internet jcef.asso.fr ou sur nos réseaux sociaux Facebook, Instagram, X, LinkedIn et même sur Youtube. Merci pour votre écoute. Je vous donne rendez-vous le mois prochain pour un nouvel épisode du podcast mais carrément de la Jeune Chambre économique française.

Description

Découvrez comment s'engager associativement pour la préservation de notre planète. Aujourd'hui, en compagnie d'Edwige PUJOL et Florian LABAUDE, co-présidents de l'association Les Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, nous aborderons la question de l'engagement associatif : faut-il comprendre pour s'engager ? Quel est le rôle de la transmission ? Faut-il privilégier l'engagement collectif ou individualiste ?

Nous aurons aussi le plaisir d'accueillir Clémence BERTHAUD, membre de la JCE de Poitiers, qui nous présentera son action "Brady", lauréate du prix JCEF de la meilleure action en faveur de la protection de l'environnement en 2023.

Ne manquez pas cette occasion de vous inspirer et d'agir pour un avenir plus vert ! 🌿


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast, mais carrément podcast, de la Jeune Chambre économique française. Je suis Alexandre et pour cette nouvelle saison 2024, nous allons continuer de mettre en lumière des personnalités remarquables sur la thématique de la jeunesse engagée. Chaque mois, ces personnalités partageront leur parcours incroyable, leur plus belle réalisation ou leur conseil pour une jeunesse française plus engagée que jamais. Une nouveauté pour cette saison, sauf exception, chaque intervention sera croisée avec un témoignage d'une personnalité de la Jeune Chambre économique française. C'est parti ! La semaine dernière, nous célébrions le 22 avril, le jour de la Terre, également appelé par l'Organisation des Nations Unies la Journée internationale de la Terre nourricière. Célébré pour la première fois en 1970, le Jour de la Terre est devenu le mouvement participatif en environnement le plus important de la planète, avec plus d'un milliard de personnes dans 193 pays qui passent à l'action chaque année, comme une manière de rendre à notre planète ce qu'elle nous offre au quotidien, un geste nécessaire au vu des préoccupations liées au réchauffement climatique. Et selon un sondage Ipsos réalisé en 2021, le réchauffement climatique est au cœur des préoccupations des jeunes, puisqu'il s'agit de la préoccupation sociétale la plus citée parmi les 18-35 ans, devant le pouvoir d'achat, l'éducation ou encore les inégalités sociales. Cela justifie la multiplication des associations œuvrant sur cette thématique et les engagements de tous en la matière. Pour discuter le sujet de l'épisode d'aujourd'hui, l'engagement associatif pour l'avenir des jeunes, Défense des enjeux climatiques pour la sauvegarde de la planète, nous avons la chance d'accueillir parmi nous deux invités, Edwige Pujol et Florian Labaud, co-président des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat. Edwige, Florian, merci d'être avec nous aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #0

    Alors vous êtes tous deux co-présidents des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat. Pouvez-vous vous présenter et nous présenter cette association en quelques mots ?

  • Speaker #1

    Moi, je m'appelle Edwige. Avec Florian, je suis coprésidente des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, mais aussi étudiante. C'est le cas de la plupart des membres qui sont engagés chez nous. J'essaye de faire en sorte qu'il y ait des conditions vivables sur Terre, à la fois par ma formation et par mes engagements.

  • Speaker #2

    Pour compléter, Florian, coprésident aussi des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, dit aussi Jack. Je suis aussi étudiant, donc une formation d'ingénieur, mais étudiant en thèse. Donc, ça fait quelques années que j'essaie de m'engager sur les politiques environnementales. Et concernant l'association, les Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, c'est une association créée en 2018 qui a deux grandes missions, la participation aux négociations internationales sur le climat et la biodiversité, mais aussi la transmission de connaissances à travers des interventions partout en France. Depuis peu aussi, on structure un plaidoyer, donc des positions fortes issues des voies de la jeunesse et des connaissances et retours d'expérience transmises par les membres de Jack.

  • Speaker #0

    Très bien, merci beaucoup à vous deux pour cette première réponse. Et justement, quand on visite votre site internet, on voit que vous agissez par différentes façons, par le biais d'intervention et par le biais d'action. Justement, est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ? Alors,

  • Speaker #1

    le quotidien de Jack est ce qui est vraiment au cœur de nos missions. C'est le fait de faire des interventions bénévoles. Bénévoles, mais on a quand même les frais de déplacement qui sont pris en charge par les établissements pour que tous les membres qui viennent de la France entière puissent intervenir et diffuser les connaissances qu'ils et elles ont acquis. Donc on touche des publics de l'élémentaire à l'université, parfois même des entreprises ou d'autres structures, en passant bien sûr par le lycée. Les thèmes sont à la fois comprendre d'un point de vue scientifique Qu'est-ce que le climat ? Quelles sont les principales conclusions des rapports du GIEC ? Les enjeux liés à la biodiversité et son érosion, les limites planétaires, la santé, vraiment d'un point de vue systémique et global, mais aussi comprendre quels sont les leviers pour lutter contre ces problèmes, comment les décisions politiques sont construites, notamment à l'échelle de l'Union européenne, et sur notre spécialisation, qui vient aussi de notre expérience des COP, la question des négociations internationales. On fait donc des ateliers, très souvent interactifs, on mène les jeunes à réfléchir aux solutions aux différentes échelles. Ça peut être des simulations de coop, des ateliers inventés par nos soins sur, par exemple, les pertes et dommages qui sont liés au changement climatique, mais aussi les fresques dont vous avez sûrement entendu parler, fresques climat, biodiversité, un classique. Pour ça, on se forme entre nous, on travaille beaucoup sur la formation par les pairs, parce qu'on a tous et toutes des spécialisations, des centres d'intérêt, des recherches plus poussées sur certains sujets, via des arpentages aussi, c'est-à-dire qu'on débroussaille et qu'on analyse ensemble un ouvrage. On fait ça souvent et c'est comme ça qu'on se forme entre nous et on essaie de diffuser un maximum aux jeunes parce que c'est super important d'avoir les connaissances nécessaires à l'action et l'analyse.

  • Speaker #2

    Notre association s'est aussi formée autour d'un programme qui s'appelle le programme Jeunes délégués. C'est un programme qui est officiel à l'échelle nationale sur lequel l'association s'est structurée qui permet à des jeunes de partir avec les délégations interministérielles aux négociations climat et biodiversité. C'est un des gros volets, et c'est par ce biais que les négociations internationales sont une de nos thématiques phares. Donc il y a ce programme Jeunes délégués officiels, il y a l'envoi des jeunes ambassadeurs pour les COP et les sessions intermédiaires, les négociations. Et donc ensuite, nous, on essaie aussi de catalyser les voies de la jeunesse, notamment avec d'autres associations avec lesquelles on est partenaire. Et on mène des actions comme la conférence locale des jeunes, aussi appelée El Coy, 2023, qu'on a eu la chance d'organiser avec le Résès et Climate. et donc la LCOI 2024 qu'on s'apprête à organiser.

  • Speaker #0

    Et vous évoquiez le terme de négociation, notamment au travers de la participation au COP, et quand on visite également votre site, nous avons connaissance de votre impact. Donc avec 12 participations au COP, 192 membres bénévoles, 16 200 personnes touchées, et ma question par rapport à cette information est la suivante. Comment est-ce que vous mesurez cet impact ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce n'est jamais facile de savoir quel est l'impact qu'on a. Ce qu'il y a, c'est que pour les membres... On a les adhésions et puis surtout, il y a des niveaux d'engagement qui sont très différents à hauteur du temps qu'on a à mettre à disposition. Mais on a vraiment un noyau dur d'une trentaine de personnes très très mobilisées, avec à la fois les jeunes délégués qui ont vraiment un mandat qui représente un temps énorme, mais aussi des personnes qui vont passer 10 à 15 heures de leur semaine à faire des interventions, des réunions, des projets. Donc c'est vraiment un noyau très important. Et sinon, pour l'impact de nos interventions, à chaque fois qu'on fait une intervention, On fait un tableau de retour d'expérience où à la fois on marque les points positifs mais surtout combien de personnes étaient présentes dans la salle et on considère que les personnes présentes dans la salle sont des personnes touchées. On fait des interventions devant des petits groupes mais parfois des amphithéâtres très grands et ça fait vite un grand nombre de personnes sachant que ça fait maintenant presque 6 ans qu'on existe. Il y a eu une ampleur très très grande qui est prise et c'est peut-être même un peu plus de 16 000 personnes aujourd'hui je crois. Et pour les participations au COP, on envoie des personnes au COP Des fois, on prend la décision de ne pas en envoyer en fonction du contexte géopolitique, etc. Mais aussi aux intersessions. Et ça, c'est vraiment important parce que c'est des sessions de négociations qui sont souvent peu connues par les jeunes, qui ont lieu à Bonn en juin, mais qui permettent de comprendre vraiment les mécanismes internationaux. Et c'est par exemple aux dernières intersessions qui ont lieu en juin 2023, on a envoyé quatre personnes avec un roulement de deux personnes et ce qui a permis d'avoir des JAC qui maintenant sont très formés sur ces questions et très investis.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette réponse et merci pour toutes ces belles initiatives qui sauvegardent et qui protègent notre planète. Moi, j'aimerais rebondir également sur quelque chose que tu as évoqué, Edwige. C'est déjà la formation par les pairs. C'est également un élément qui est très important au sein de la Jeune Chambre économique française puisque nous avons également un volet sur la formation et les formations sont dispensées par des formateurs Jeune Chambre. Effectivement, nous partageons ce point commun. Et également, un autre point sur lequel je voulais rebondir, tu as évoqué le mot comprendre Comprendre pour s'engager, moi ça me parle beaucoup. Selon vous, il est nécessaire de comprendre pour pouvoir s'engager pleinement pour une cause ?

  • Speaker #1

    En tout cas, vu la complexité de la cause, c'est parce que c'est vraiment, on est dans un système où il y a plein d'interactions entre le climat et la biodiversité. Surtout, il est important de comprendre pour identifier le rôle qu'on a à jouer. Parce que souvent, ça paraît distant. Ça paraît, alors les cops, ça paraît complètement fou et distant de nos réalités. Or, quand on commence à comprendre les mécanismes et le côté complètement humain qu'il y a dedans, c'est-à-dire que c'est avant tout des humains qui prennent des décisions et nous en sommes aussi, et le fait qu'on peut porter nos voix pour avoir un impact sur ces décisions, à partir du moment où, oui, on comprend l'impact qu'on peut avoir, tout de suite, ça motive à agir.

  • Speaker #2

    On n'est pas obligé de... Tout comprendre surtout, pour non plus pouvoir s'engager. On va y revenir après, il y a différentes formes d'action, il y a beaucoup d'enjeux distincts qui sont liés entre eux, et il y a toujours des connaissances qu'on n'a pas. Et c'est pour ça que nous, c'est un volet très important aussi, les transmissions de connaissances, la formation par les pairs. Et donc c'est quelque chose qui est important pour nous.

  • Speaker #1

    Et je rajouterais qu'en tout cas chez JACT, ce qui nous rassemble aussi... C'est l'envie de s'engager, mais aussi l'envie de comprendre. On a vraiment besoin de cette structure pour comprendre et s'engager. Et en tout cas, chez Jack, ça marche vraiment main dans la main.

  • Speaker #0

    Parfait, merci beaucoup pour ces réponses. Et j'ai entendu également le rôle à jouer, ce qui est important parce que vous démontrez que les jeunes ont également leur rôle à jouer. Je pose une question un peu plus personnelle. Pourquoi avez-vous rejoint, vous, cette association ? Quel a été votre parcours au sein de celle-ci ? Est-ce que justement, c'était de se dire, moi aussi, j'ai un rôle à jouer et je veux savoir comment ?

  • Speaker #2

    Pour ma part, moi, c'était il y a quelques années, donc en deuxième année d'école d'ingénieur. C'est vraiment là où j'ai commencé à avoir connaissance sur certains sujets, où j'ai vraiment vu des documentaires. Il y a eu des choses que j'ai comprises, que j'ai entendues sur les problématiques environnementales. Et là je me suis dit, mince, il faut qu'on partage tout ça, il faut que les gens savent que ce n'est pas possible. Et donc je voulais vraiment aller devant des classes, devant des personnes, et leur expliquer certaines choses que j'avais vues, entendues, et comme quoi il fallait faire quelque chose. Donc je voulais en gros faire des interventions, et donc je n'avais pas un cadre propice tout seul à le faire, pas non plus une certaine légitimité. Et donc j'ai pris connaissance de la session des Jacks. par une des premières jeunes déléguées qui s'appelle Cécile Cholet. Donc ensuite, j'ai rejoint cette association. J'ai d'abord fait beaucoup d'interventions pendant deux ans et après, je suis devenu co-président depuis juin dernier.

  • Speaker #1

    Pour ma part, je vais faire remonter mon engagement. En fait, ça remonte au lycée. Quand j'ai vu le documentaire de Cyril Dion demain, c'était la première fois qu'on me disait que les possibilités de la vie humaine sur Terre étaient questionnées et qu'il y avait vraiment un risque. Heureusement, j'ai eu la chance de rencontrer des jeunes qui s'engageaient dans mon lycée dès que je suis arrivée. J'ai pu mener des actions de terrain, par exemple planter une micro-forêt, l'organiser, la planter, la pérenniser, et puis à une échelle plus nationale dans lycée en transition. Et quand j'ai entendu parler à l'Académie du climat, Louise Arrivé, qui à l'époque, l'année dernière, était présidente des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, j'ai tout de suite vu la prolongation de mes engagements de terrain, les mêmes valeurs, Et donc j'ai rejoint Jack sur les projets qui concernaient les éco-délégués, puisque ça me parlait particulièrement. Un projet de réunir et de former les éco-délégués. Et puis après, quand il y a eu l'Assemblée Générale, je suis devenue co-présidente. Donc ça s'est fait comme ça, du lycée éco-délégué vers quelque chose de plus international du coup.

  • Speaker #2

    pour réagir juste pour l'anecdote les documentaires de série long sont aussi ceux qui m'ont touché particulièrement au début de ce déclic cette prise de conscience beaucoup plus intense je pense qu'ils nous touchent pas

  • Speaker #0

    mal de gens merci beaucoup à vous deux juste une petite question également avant de poursuivre vous êtes tous deux co-présidents est-ce que l'association est structurée de la sorte ? est-ce qu'il y a à chaque fois deux co-présidents ?

  • Speaker #2

    Alors, je vais répondre. Alors non, ça n'est pas forcément le cas. Jusqu'à présent, il y avait un ou une coprésidente, coprésidente, et après un ou une vice-présidente, vice-présidente. Ça s'est fait, en fait, la coprésidence, elle s'est faite par le contexte, en fait, le contexte du bureau actuel, avec des compromis à trouver, des types d'engagement, le besoin de soutien, de se sentir accompagné. Et je pense qu'Edwige et moi, on avait besoin de... de ça pour se sentir prêt à un engagement qui est quand même, voilà, la situation à l'échelle nationale. On est jeunes, ça demande beaucoup de temps, enfin c'est des actions bénévoles. Donc ça s'est fait selon un contexte particulier. Ça nous convient très bien et on est très contents d'avoir eu cette coprésidence qui marchera bien. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas un coprésident, il y a tout un bureau, il y a tout un conseil d'administration derrière et on essaie d'avoir le mode de fonctionnement le moins vertical possible, cette horizontalité autant dans le bureau que dans tout le conseil d'administration et que dans toute l'association.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est un mode de fonctionnement que moi, je recommanderais à des associations qui se posent la question, parce que ça permet vraiment d'avoir un équilibre. Et je pense qu'on peut vraiment avoir une complémentarité qu'on a réussi à trouver. Et vu le volume, comme disait Florian, le volume horaire que ça demande, l'énergie que ça demande, c'est super d'avoir ce soutien réciproque-là. dans le contexte d'une association qui demande autant d'énergie.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup et c'est super parce que vous démontrez également que l'esprit d'équipe... La notion de collectivité dans cet engagement est importante. On a parlé de risque. Moi, je voulais vous poser la question, pourquoi est-ce important de s'engager aujourd'hui pour la sauvegarde de notre planète, selon vous ?

  • Speaker #1

    Sur la question des enjeux, parce que les vies humaines et non humaines en dépendent, que ce soit à chaque degré ou chaque conséquence de l'érosion de la biodiversité, ça a un impact sur des vies. Et aussi, à titre personnel, je pense qu'on a, toutes les personnes engagées à l'heure actuelle, on a eu un moment dans notre parcours où on aurait pu... Aller vers de l'éco-anxiété parce que vraiment c'est un problème énorme et le fait de saisir un morceau du problème et d'agir dessus collectivement. J'insiste vraiment sur le fait d'être en collectif parce que c'est ça personnellement qui me donne de la force contre l'éco-anxiété. Le fait de voir qu'il y a d'autres personnes consternées, concernées et qui sont prêtes à agir, pour moi c'est le meilleur remède à l'éco-anxiété. On rencontre des personnes incroyables, bienveillantes, désintéressées. C'est super.

  • Speaker #2

    Quand on commence à comprendre ce qui se passe, c'est vraiment difficile de faire marche arrière. Surtout quand on comprend que tout est connecté, que les questions environnementales ne sont pas déconnectées des questions sociales, ne sont pas déconnectées des questions sanitaires, ne sont pas déconnectées des questions sociétales tout court, de démocratie. Et donc c'est difficile de revenir en arrière et de se dire juste qu'on laisse ça de côté, c'est un sujet parmi d'autres, c'est un sujet qui a tout son poids par ses interconnexions. Au-delà de ça, je pense que quand on comprend ce qui se passe, il peut y avoir du déni, de l'éco-anxiété, un sentiment d'impuissance aussi. Et en fait, l'action, elle permet de surpasser ça. C'est vraiment une force de l'action par rapport à un certain nombre de réactions qu'on peut avoir quand on en apprend sur ces thématiques.

  • Speaker #0

    C'est le fait de comprendre, vous évoquez, quand on commence à comprendre ce qu'il se passe, on a cette volonté d'agir qui arrive. C'est également de rencontrer des personnes bienveillantes, c'est ce sens du collectif. C'est ce que vous diriez, vous, pour motiver un jeune à s'engager ?

  • Speaker #2

    Pour s'engager, en fait, c'est vrai que quand on a le constat, on peut se demander comment on s'engage, par quels moyens, si on ne connaît personne ou que les personnes sont pas sensibilisées de la même façon, n'ont pas la même vision des choses. En fait, quand on commence à comprendre, on commence aussi à comprendre qu'il y a divers moyens d'action qui existent. Et en fait, les connaître, ça permet vraiment de voir ce qui nous correspond le plus. On n'est pas tous et toutes faits pour le même... type d'action, et c'est comme ça, et il ne faut pas en vouloir ou avoir un jugement par rapport aux uns ou aux autres. L'essentiel, c'est de comprendre qu'il y a un problème, d'avoir son action et d'essayer de comprendre la marche à franchir pour essayer de peser notre rôle dans toutes les actions qui existent. Et donc, si on se sent seul, si on se trouve dans une impasse, il faut se dire qu'en fait, il y en a plein qui doivent être comme ça et que c'est justement... Il y a plein d'initiatives à créer, à rejoindre, et c'est ce qui vraiment fait sens et nous permet de nous sentir mieux. On peut se sentir désespéré en voyant tous ces sujets, et l'action, ça permet vraiment de surpasser ça, parce qu'on est dans l'action, on oublie en quelque sorte, pas qu'il y a des problèmes qui existent, mais juste on essaie de faire tout pour essayer d'améliorer les choses dans ce sens.

  • Speaker #1

    Complètement. Chaque personne peut trouver un ou plusieurs façons de s'engager. Ça peut être via ses études ou son métier. Ça peut être quand on est au lycée, par le fait d'être éco-délégué ou juste éco-actif, éco-engagé sans forcément être élu. J'ai pu en faire l'expérience à l'Ice en Transition et c'est vraiment un incubateur. Aussi, cette diversité des moyens et des types d'actions, ça fait qu'il y a vraiment une complémentarité. et qu'il ne faut pas oublier quand on agit, toujours regarder ce qui se fait autour et les autres façons dont ça se fait. C'est aussi possible de s'engager dans son université. Par exemple, dans l'université, il n'y a pas de politique climatique ou écologique globale et on a monté un collectif pour fédérer les syndicats et les associations qui veulent travailler dessus. Et c'est encore un autre moyen qui va plus toucher les personnes qui vont être outrées des consommations énergétiques. En tout cas, ce qu'il faut retenir pour moi, c'est que c'est un problème humain et qu'on est tous des humains. Donc on a tous un moyen d'influencer et d'aller vers la solution.

  • Speaker #0

    Et ce moyen peut être collectif, vous le démontrez aisément. Est-ce qu'on peut également s'engager de notre côté, donc de façon individuelle ? Est-ce que chaque geste du quotidien compte également ?

  • Speaker #2

    Oui, je pense que chaque geste compte et qu'on peut s'engager individuellement sous diverses formes. Donc qu'elle soit collective ou individuelle, comme je l'ai dit, la seule chose, c'est que les petits gestes, les plus grands gestes, tout doit être présent, tout est complémentaire. Ce qu'il ne faut juste pas tomber, c'est de se dire qu'en fait, le problème ne va être réglé que par quelques petits gestes. Ça va bien au-delà de là, en fait, les problématiques environnementales. Il faut de tout, c'est vrai que oui. Il faut autant des changements de politique que plus de paille ou des pailles avec d'autres matériaux. Voilà, donc c'est un peu deux exemples, mais qui montrent un peu que tout doit être présent, complémentaire, sans pour autant être dans une écologie forcément juste des petits gestes.

  • Speaker #1

    Moi, ce que je conseillerais, c'est qu'on a une énergie et un temps qui est limité. Donc, il faut aussi cibler les actions qui ont le plus d'impact. C'est toujours possible de visualiser l'impact d'une action individuelle. Par exemple, changer de compte bancaire si on a son argent qui est dans une banque qui a des investissements très polluants. Ça va avoir beaucoup plus d'impact que... Réfléchir à faire absolument tout zéro déchet, même si c'est aussi très important. Et du coup, je pense qu'il ne faut pas trop se mettre la pression, mais juste bien réfléchir à l'impact global de ce qu'on fait et prendre en compte les ordres de grandeur, parce qu'ils sont souvent oubliés alors que... les changements individuels sont parfois que des changements à la marge les structures collectives ont globalement beaucoup plus de choses à changer que les gestes individuels

  • Speaker #0

    Merci beaucoup à vous deux pour ces réponses La moins dernière question Si nos auditeurs souhaitent rejoindre les jeunes ambassadeurs pour le climat quelle est la marche à suivre Edwige et Florian ?

  • Speaker #1

    Alors on a sur notre site internet ou dans notre Instagram, dans la biographie, un lien dans notre linktree dans lequel on explique juste qui on est rapidement, ce qui nous motive pour rejoindre Jack. Il n'y a pas de critères de sélection ou quoi, c'est juste nous savoir qu'est-ce qui motive la personne pour qu'on puisse trouver des missions qui lui correspondent le mieux. Et puis on est tout de suite accompagnés par nos responsables intégration de Jack, qui sont Tara et Juliette. Et ensuite, il y a une réunion de présentation en Zoom, pour que tout le monde en France puisse le faire à distance, où on présente l'association, les possibilités d'engagement, et pareil, la personne explique ce qu'elle attend. Et puis après, l'engagement, c'est sur notre espace de travail, selon le temps disponible. Toutes les missions sont possibles pour tout le monde. Ça peut être, par exemple, de la veille d'information et l'écriture de petites... L'actualité internationale sur l'environnement, qu'on appelle les Jactu ou les Jactualise, mais aussi des engagements plus conséquents, comme par exemple aller aux intercessions, au COP, si on fait le choix d'y aller, ou la possibilité de devenir jeune délégué. Jeunes délégués biodiversité, vraiment restez à l'affût parce qu'on est en train de relancer le programme. On a déjà eu un jeune délégué biodiversité et là on va bientôt recruter de nouveau. C'est pour participer au COP biodiversité, notamment celle, la COP16 qui aura lieu en Colombie. Et en décembre prochain, chaque décembre, il faut guetter pour les recrutements jeunes délégués climat. Là, on vient de recruter notre nouvelle jeune déléguée climat junior qui est Lou. Pareil, à chaque fois il y a un roulement et une bonne transmission des connaissances qui se fait, donc plein de missions de toutes tailles pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Et d'ailleurs, j'actualise, très bon jeu de mots, j'ai beaucoup aimé, donc bravo à celle ou celui qui a trouvé ça. Justement, si on souhaite en savoir plus sur l'association, et si on souhaite vous suivre, où est-ce qu'on peut le faire ?

  • Speaker #2

    Il y en a le site internet, on a aussi les réseaux sociaux, donc en particulier Instagram et LinkedIn, mais aussi on est présent à certains événements à l'Académie du Climat, qui est un peu l'endroit dans lequel on se retrouve pour différents week-ends, parce que c'est plus facile aussi logistiquement, mais pas que, c'est un très bel endroit. Sans oublier que comme les Jack, on est partout en France, il y a aussi des référents des territoires. On essaie un peu de favoriser cette intégration territoriale, même si ça passe d'abord par le site internet ou des contacts qui peuvent être présents sur le site internet ou sur Instagram. Il y a aussi les JAC qui sont partout en France et donc il y a des possibilités par ce biais-là. Des fois, ça peut être via des rencontres à certains forums dans lesquels on peut participer ou à des actions qui sont présentes plus localement.

  • Speaker #1

    Et en plus d'en apprendre plus sur l'association, on peut en apprendre plus tout court parce que nos formations du dimanche, un dimanche sur deux, sont ouvertes à toutes et tous. Donc c'est aussi l'occasion de se former sur des thématiques très variées, de l'Union européenne aux questions d'adaptation, aux questions de quelles sont les dernières conclusions du JAC, etc.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Edwige, merci beaucoup Florian pour vos témoignages d'aujourd'hui. C'était un réel plaisir de vous avoir avec nous.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Nous venons de le voir avec Edwige et Florian. Il est important de protéger notre environnement et de préserver notre planète. Et à ce titre, les projets de la Jeune Chambre économique française ne sont pas en reste. L'année dernière, lors du 69e congrès national de la Jeune Chambre économique française, l'action Bradry solitaire de la Jeune Chambre économique de Poitiers, action visant à sensibiliser à l'impact de l'industrie textile sur la planète, a été récompensée par le prix de la meilleure action en faveur de la protection de l'environnement. Pour nous parler de cette action, nous accueillons Clémence Berthaud de la Jeune Chambre économique de Poitiers. Bonjour Clémence, merci d'être avec nous aujourd'hui.

  • Speaker #3

    Bonjour Alexandre, merci de me recevoir.

  • Speaker #0

    Tout d'abord, peux-tu te présenter en revenant rapidement sur ton parcours au sein de la Jeune Chambre Économique de Poitiers ?

  • Speaker #3

    Je suis Clémence Berthaud, j'ai 30 ans, je suis chef de produit marketing dans l'agroalimentaire, dans le fromage plus précisément. Je suis membre de la Jeune Chambre Économique de Poitiers depuis 2022 et j'en étais la présidente en 2023. Je suis actuellement au sein de la Fédération Nouvelle Aquitaine, en charge de coordonner les événements régionaux.

  • Speaker #0

    Et Clémence, tu étais l'année dernière directrice de commission de l'action Bradry Solidaire. Est-ce que tu peux nous présenter cette action et revenir sur les raisons qui ont justifié son lancement ?

  • Speaker #3

    La Bradry Solidaire, c'est parti d'un constat, d'une conviction et d'une rencontre. Le constat, c'était celui du poids de l'industrie textile dans le monde et de son accélération avec la fast fashion. La conviction, c'était celle de ne pas opposer engagement écologique et pouvoir d'achat. Parce qu'on est très conscient que si toute une partie de la population se tourne vers la fast fashion, c'est tout simplement parce qu'elle n'a pas les moyens d'acheter des marques plus vertueuses, qui sont beaucoup plus chères, et donc se tournent vers ces offres qui sont très très attractives parce qu'elles se renouvellent constamment et qu'elles sont très peu chères. Et enfin, la rencontre, c'était celle avec Guillaume Philippe, qui est une personne formidable, très engagée sur le domaine de la mode responsable et qui montait au même moment son projet de festival de la mode responsable à Poitiers et qui nous a connectés lui-même avec d'autres personnes incroyables et notamment des jeunes gens engagés sur Poitiers qui ont fondé Origine, qui est en fait un opérateur de collecte et de tri des vêtements en local, qui a sa propre braderie, qui a sa propre friperie de seconde main où du coup on peut retrouver tous les produits qui ont été donnés en ultra local et qui pour toutes les matières trop abîmées pour pouvoir être reportées, les envoient chez un effilocheur qui récupère toute la matière et qui donc propose une vraie solution vertueuse de collecte et de tri des vêtements, des chaussures, des draps, d'un peu tout, depuis l'activité se développe beaucoup. En réunissant en fait toutes ces personnes autour de la table et avec nous la conviction de la Chambre économique de Poitiers de faire quelque chose aussi avec les commerçants, toujours pour ne pas opposer les deux. L'action en fait elle est née toute seule, de se dire que pendant la braderie des commerçants de Poitiers, qui est un événement qui vraiment dynamise tout notre centre-ville à la rentrée de l'automne, qu'on allait venir proposer un point de collecte en ultra-centre, chose qui n'existe pas à Poitiers, alors que c'est là où se concentre quasiment toute la population étudiante de Poitiers, dont on sait qu'elle est potentiellement celle qui a beaucoup aussi de vêtements à donner derrière. et en centre-ville il n'y a rien donc on se dit que pendant deux jours on allait tenir un stand avec ce point de collecte et venir collecter un maximum de vêtements pour que ça puisse rejoindre les filiales de seconde main locales et que ça puisse resservir au territoire et vraiment lui être bénéfique et en fait on a été dépassé par le succès de l'action Tout simplement parce que ça répondait à un vrai besoin. Vu qu'il n'y avait pas de point local, des gens sont arrivés avec des valises complètes de vêtements à nous donner. Si bien que la mécanique incitative qu'on avait conçue à la base, en se disant qu'on allait donner des lots de tombola pour inciter à participer, au final, elle a juste servi à une chose, c'était qu'on pesait les vêtements à chaque fois que les personnes nous amenaient quelque chose. Et du coup, à leur faire réaliser le poids de ce qu'ils avaient à donner. Et en fait, ça, c'était hyper fort parce qu'il y avait des gens qui réalisaient qu'ils avaient 40 vêtements à donner, qui ne leur servaient plus à rien dans leurs 40 kilos de vêtements, à donner qui ne servaient plus à rien dans leur placard. et ça c'était hyper fort dans la prise de conscience des personnes qui sont venues sur le stand on en a aussi profité justement avec les équipes du festival de la mode responsable pour leur donner un peu les chiffres et l'impact de l'industrie textile dans le monde et leur montrer qu'il y avait différentes options d'acheter des vêtements plus vertueux et que notamment la seconde main c'était une très très bonne option pour pouvoir acheter des vêtements de qualité à moindre coût puis la dernière action solidaire de cette action parce qu'on voulait vraiment répondre au nom Braderie Solidaire, c'était que tous les vêtements bébés et enfants ont été directement donnés aux secours populaires. Et donc là encore, il y a des mamans qui ont débarqué avec des poches complètes de vêtements pour bébés, en se disant on sait à quel point c'est cher pour les gens qui n'ont pas les moyens. Et donc on veut vraiment que ça puisse servir et on en profite en fait. On profite de savoir que là tout de suite, vous nous proposez une solution vertueuse. qui va servir aux personnes de notre territoire et qui ne va pas finir à l'autre bout du monde ou incinérée ou enfouie.

  • Speaker #0

    Merci Clémence pour cette réponse. Et justement, l'épisode d'aujourd'hui concerne l'engagement associatif pour la préservation de notre environnement. Tu évoques l'engagement écologique, la sensibilisation des consciences. En quoi cette action contribue-t-elle à la préservation de notre planète, Clémence ?

  • Speaker #3

    Alors, sans être quelqu'un de très très idéaliste, je suis fermement convaincue que chacun a son rôle à jouer. et que chacun, par sa petite action, peut aboutir à des très grands changements positifs sur l'environnement. Notre survie, elle dépend aussi des choix que, collectivement, on va prendre. Et donc, réussir à convaincre, ne serait-ce qu'une centaine de personnes, de changer sur ce choix de qu'est-ce que je fais de mes vêtements ? ou est-ce que j'achète mes vêtements ? et le poids que pèse l'industrie textile, ça a au final un impact très positif. Moi, je crois beaucoup que dans cette action flash qu'on a menée, même si on a touché 100, 200, 300 personnes, si on arrive à en faire changer quelques-unes d'habitude... Elles feront changer autour d'elles aussi d'autres personnes. Elles feront changer d'habitude leur famille, leurs proches, leurs amis, leurs collègues. Et in fine, ces personnes aussi, elles en feront de même.

  • Speaker #0

    Je suis convaincue qu'il faut laisser personne sur le bas de la route, et même les personnes pas encore convaincues, en leur montrant que par des petits gestes simples, on arrive à agir concrètement pour l'environnement, on arrivera à fédérer tout le monde autour des bonnes pratiques et à faire avancer collectivement la société.

  • Speaker #1

    On l'a évoqué tout à l'heure avec les jeunes ambassadeurs pour le climat, donc on peut s'engager dans une association pour la préservation de l'environnement, ou encore... justement avoir des petits gestes au quotidien qui vont également faire en sorte que notre planète va se porter pour le mieux. On arrive à la dernière question parce que tu parles aussi des petits gestes. Comment motiverais-tu, toi, un jeune, à s'engager, que ce soit de manière associative ou que ce soit de manière individuelle ? Quels mots utiliserais-tu pour qu'il puisse passer à l'action ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je crois plus dans les gestes que dans les mots. Je suis persuadée que c'est en faisant soi-même qu'on incite les autres à faire de même, voire à faire mieux. Et d'ailleurs, à Poitiers, on applique cette théorie parce qu'on propose à nos nouveaux membres, dès cette année, de faire une V2 de notre action, en essayant de la repenser, d'aller plus loin, challenger ce que nous, on a proposé en disant Non, mais on va réussir à faire mieux que ce que vous avez fait. Je suis persuadée que c'est comme ça, en fait, qu'on incite les gens à faire. les belles paroles c'est très bien mais en fait quelqu'un qui ne fait pas derrière il n'arrivera jamais à inciter d'autres personnes à être dans le mouvement donc nous c'est un peu notre conseil d'agir soi-même avec conviction pour inciter d'autres à en faire de même et

  • Speaker #1

    c'est un super mot de la fin merci beaucoup Clémence pour ton intervention et on lui cède à cette version 2 de la brèderie solidaire beaucoup de succès,

  • Speaker #0

    merci à toi merci Alexandre

  • Speaker #1

    Vous venez d'écouter un nouvel épisode du podcast, mais carrément le podcast de la Jeune Chambre Économique française. Il vous a plu ? Il vous a inspiré ? N'hésitez pas à nous laisser un commentaire, à le partager ou à nous faire des suggestions à communication.jcef.asso.fr Pour en savoir plus sur la Jeune Chambre économique française, rendez-vous sur notre site internet jcef.asso.fr ou sur nos réseaux sociaux Facebook, Instagram, X, LinkedIn et même sur Youtube. Merci pour votre écoute. Je vous donne rendez-vous le mois prochain pour un nouvel épisode du podcast mais carrément de la Jeune Chambre économique française.

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Description

Découvrez comment s'engager associativement pour la préservation de notre planète. Aujourd'hui, en compagnie d'Edwige PUJOL et Florian LABAUDE, co-présidents de l'association Les Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, nous aborderons la question de l'engagement associatif : faut-il comprendre pour s'engager ? Quel est le rôle de la transmission ? Faut-il privilégier l'engagement collectif ou individualiste ?

Nous aurons aussi le plaisir d'accueillir Clémence BERTHAUD, membre de la JCE de Poitiers, qui nous présentera son action "Brady", lauréate du prix JCEF de la meilleure action en faveur de la protection de l'environnement en 2023.

Ne manquez pas cette occasion de vous inspirer et d'agir pour un avenir plus vert ! 🌿


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast, mais carrément podcast, de la Jeune Chambre économique française. Je suis Alexandre et pour cette nouvelle saison 2024, nous allons continuer de mettre en lumière des personnalités remarquables sur la thématique de la jeunesse engagée. Chaque mois, ces personnalités partageront leur parcours incroyable, leur plus belle réalisation ou leur conseil pour une jeunesse française plus engagée que jamais. Une nouveauté pour cette saison, sauf exception, chaque intervention sera croisée avec un témoignage d'une personnalité de la Jeune Chambre économique française. C'est parti ! La semaine dernière, nous célébrions le 22 avril, le jour de la Terre, également appelé par l'Organisation des Nations Unies la Journée internationale de la Terre nourricière. Célébré pour la première fois en 1970, le Jour de la Terre est devenu le mouvement participatif en environnement le plus important de la planète, avec plus d'un milliard de personnes dans 193 pays qui passent à l'action chaque année, comme une manière de rendre à notre planète ce qu'elle nous offre au quotidien, un geste nécessaire au vu des préoccupations liées au réchauffement climatique. Et selon un sondage Ipsos réalisé en 2021, le réchauffement climatique est au cœur des préoccupations des jeunes, puisqu'il s'agit de la préoccupation sociétale la plus citée parmi les 18-35 ans, devant le pouvoir d'achat, l'éducation ou encore les inégalités sociales. Cela justifie la multiplication des associations œuvrant sur cette thématique et les engagements de tous en la matière. Pour discuter le sujet de l'épisode d'aujourd'hui, l'engagement associatif pour l'avenir des jeunes, Défense des enjeux climatiques pour la sauvegarde de la planète, nous avons la chance d'accueillir parmi nous deux invités, Edwige Pujol et Florian Labaud, co-président des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat. Edwige, Florian, merci d'être avec nous aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #0

    Alors vous êtes tous deux co-présidents des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat. Pouvez-vous vous présenter et nous présenter cette association en quelques mots ?

  • Speaker #1

    Moi, je m'appelle Edwige. Avec Florian, je suis coprésidente des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, mais aussi étudiante. C'est le cas de la plupart des membres qui sont engagés chez nous. J'essaye de faire en sorte qu'il y ait des conditions vivables sur Terre, à la fois par ma formation et par mes engagements.

  • Speaker #2

    Pour compléter, Florian, coprésident aussi des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, dit aussi Jack. Je suis aussi étudiant, donc une formation d'ingénieur, mais étudiant en thèse. Donc, ça fait quelques années que j'essaie de m'engager sur les politiques environnementales. Et concernant l'association, les Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, c'est une association créée en 2018 qui a deux grandes missions, la participation aux négociations internationales sur le climat et la biodiversité, mais aussi la transmission de connaissances à travers des interventions partout en France. Depuis peu aussi, on structure un plaidoyer, donc des positions fortes issues des voies de la jeunesse et des connaissances et retours d'expérience transmises par les membres de Jack.

  • Speaker #0

    Très bien, merci beaucoup à vous deux pour cette première réponse. Et justement, quand on visite votre site internet, on voit que vous agissez par différentes façons, par le biais d'intervention et par le biais d'action. Justement, est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ? Alors,

  • Speaker #1

    le quotidien de Jack est ce qui est vraiment au cœur de nos missions. C'est le fait de faire des interventions bénévoles. Bénévoles, mais on a quand même les frais de déplacement qui sont pris en charge par les établissements pour que tous les membres qui viennent de la France entière puissent intervenir et diffuser les connaissances qu'ils et elles ont acquis. Donc on touche des publics de l'élémentaire à l'université, parfois même des entreprises ou d'autres structures, en passant bien sûr par le lycée. Les thèmes sont à la fois comprendre d'un point de vue scientifique Qu'est-ce que le climat ? Quelles sont les principales conclusions des rapports du GIEC ? Les enjeux liés à la biodiversité et son érosion, les limites planétaires, la santé, vraiment d'un point de vue systémique et global, mais aussi comprendre quels sont les leviers pour lutter contre ces problèmes, comment les décisions politiques sont construites, notamment à l'échelle de l'Union européenne, et sur notre spécialisation, qui vient aussi de notre expérience des COP, la question des négociations internationales. On fait donc des ateliers, très souvent interactifs, on mène les jeunes à réfléchir aux solutions aux différentes échelles. Ça peut être des simulations de coop, des ateliers inventés par nos soins sur, par exemple, les pertes et dommages qui sont liés au changement climatique, mais aussi les fresques dont vous avez sûrement entendu parler, fresques climat, biodiversité, un classique. Pour ça, on se forme entre nous, on travaille beaucoup sur la formation par les pairs, parce qu'on a tous et toutes des spécialisations, des centres d'intérêt, des recherches plus poussées sur certains sujets, via des arpentages aussi, c'est-à-dire qu'on débroussaille et qu'on analyse ensemble un ouvrage. On fait ça souvent et c'est comme ça qu'on se forme entre nous et on essaie de diffuser un maximum aux jeunes parce que c'est super important d'avoir les connaissances nécessaires à l'action et l'analyse.

  • Speaker #2

    Notre association s'est aussi formée autour d'un programme qui s'appelle le programme Jeunes délégués. C'est un programme qui est officiel à l'échelle nationale sur lequel l'association s'est structurée qui permet à des jeunes de partir avec les délégations interministérielles aux négociations climat et biodiversité. C'est un des gros volets, et c'est par ce biais que les négociations internationales sont une de nos thématiques phares. Donc il y a ce programme Jeunes délégués officiels, il y a l'envoi des jeunes ambassadeurs pour les COP et les sessions intermédiaires, les négociations. Et donc ensuite, nous, on essaie aussi de catalyser les voies de la jeunesse, notamment avec d'autres associations avec lesquelles on est partenaire. Et on mène des actions comme la conférence locale des jeunes, aussi appelée El Coy, 2023, qu'on a eu la chance d'organiser avec le Résès et Climate. et donc la LCOI 2024 qu'on s'apprête à organiser.

  • Speaker #0

    Et vous évoquiez le terme de négociation, notamment au travers de la participation au COP, et quand on visite également votre site, nous avons connaissance de votre impact. Donc avec 12 participations au COP, 192 membres bénévoles, 16 200 personnes touchées, et ma question par rapport à cette information est la suivante. Comment est-ce que vous mesurez cet impact ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce n'est jamais facile de savoir quel est l'impact qu'on a. Ce qu'il y a, c'est que pour les membres... On a les adhésions et puis surtout, il y a des niveaux d'engagement qui sont très différents à hauteur du temps qu'on a à mettre à disposition. Mais on a vraiment un noyau dur d'une trentaine de personnes très très mobilisées, avec à la fois les jeunes délégués qui ont vraiment un mandat qui représente un temps énorme, mais aussi des personnes qui vont passer 10 à 15 heures de leur semaine à faire des interventions, des réunions, des projets. Donc c'est vraiment un noyau très important. Et sinon, pour l'impact de nos interventions, à chaque fois qu'on fait une intervention, On fait un tableau de retour d'expérience où à la fois on marque les points positifs mais surtout combien de personnes étaient présentes dans la salle et on considère que les personnes présentes dans la salle sont des personnes touchées. On fait des interventions devant des petits groupes mais parfois des amphithéâtres très grands et ça fait vite un grand nombre de personnes sachant que ça fait maintenant presque 6 ans qu'on existe. Il y a eu une ampleur très très grande qui est prise et c'est peut-être même un peu plus de 16 000 personnes aujourd'hui je crois. Et pour les participations au COP, on envoie des personnes au COP Des fois, on prend la décision de ne pas en envoyer en fonction du contexte géopolitique, etc. Mais aussi aux intersessions. Et ça, c'est vraiment important parce que c'est des sessions de négociations qui sont souvent peu connues par les jeunes, qui ont lieu à Bonn en juin, mais qui permettent de comprendre vraiment les mécanismes internationaux. Et c'est par exemple aux dernières intersessions qui ont lieu en juin 2023, on a envoyé quatre personnes avec un roulement de deux personnes et ce qui a permis d'avoir des JAC qui maintenant sont très formés sur ces questions et très investis.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette réponse et merci pour toutes ces belles initiatives qui sauvegardent et qui protègent notre planète. Moi, j'aimerais rebondir également sur quelque chose que tu as évoqué, Edwige. C'est déjà la formation par les pairs. C'est également un élément qui est très important au sein de la Jeune Chambre économique française puisque nous avons également un volet sur la formation et les formations sont dispensées par des formateurs Jeune Chambre. Effectivement, nous partageons ce point commun. Et également, un autre point sur lequel je voulais rebondir, tu as évoqué le mot comprendre Comprendre pour s'engager, moi ça me parle beaucoup. Selon vous, il est nécessaire de comprendre pour pouvoir s'engager pleinement pour une cause ?

  • Speaker #1

    En tout cas, vu la complexité de la cause, c'est parce que c'est vraiment, on est dans un système où il y a plein d'interactions entre le climat et la biodiversité. Surtout, il est important de comprendre pour identifier le rôle qu'on a à jouer. Parce que souvent, ça paraît distant. Ça paraît, alors les cops, ça paraît complètement fou et distant de nos réalités. Or, quand on commence à comprendre les mécanismes et le côté complètement humain qu'il y a dedans, c'est-à-dire que c'est avant tout des humains qui prennent des décisions et nous en sommes aussi, et le fait qu'on peut porter nos voix pour avoir un impact sur ces décisions, à partir du moment où, oui, on comprend l'impact qu'on peut avoir, tout de suite, ça motive à agir.

  • Speaker #2

    On n'est pas obligé de... Tout comprendre surtout, pour non plus pouvoir s'engager. On va y revenir après, il y a différentes formes d'action, il y a beaucoup d'enjeux distincts qui sont liés entre eux, et il y a toujours des connaissances qu'on n'a pas. Et c'est pour ça que nous, c'est un volet très important aussi, les transmissions de connaissances, la formation par les pairs. Et donc c'est quelque chose qui est important pour nous.

  • Speaker #1

    Et je rajouterais qu'en tout cas chez JACT, ce qui nous rassemble aussi... C'est l'envie de s'engager, mais aussi l'envie de comprendre. On a vraiment besoin de cette structure pour comprendre et s'engager. Et en tout cas, chez Jack, ça marche vraiment main dans la main.

  • Speaker #0

    Parfait, merci beaucoup pour ces réponses. Et j'ai entendu également le rôle à jouer, ce qui est important parce que vous démontrez que les jeunes ont également leur rôle à jouer. Je pose une question un peu plus personnelle. Pourquoi avez-vous rejoint, vous, cette association ? Quel a été votre parcours au sein de celle-ci ? Est-ce que justement, c'était de se dire, moi aussi, j'ai un rôle à jouer et je veux savoir comment ?

  • Speaker #2

    Pour ma part, moi, c'était il y a quelques années, donc en deuxième année d'école d'ingénieur. C'est vraiment là où j'ai commencé à avoir connaissance sur certains sujets, où j'ai vraiment vu des documentaires. Il y a eu des choses que j'ai comprises, que j'ai entendues sur les problématiques environnementales. Et là je me suis dit, mince, il faut qu'on partage tout ça, il faut que les gens savent que ce n'est pas possible. Et donc je voulais vraiment aller devant des classes, devant des personnes, et leur expliquer certaines choses que j'avais vues, entendues, et comme quoi il fallait faire quelque chose. Donc je voulais en gros faire des interventions, et donc je n'avais pas un cadre propice tout seul à le faire, pas non plus une certaine légitimité. Et donc j'ai pris connaissance de la session des Jacks. par une des premières jeunes déléguées qui s'appelle Cécile Cholet. Donc ensuite, j'ai rejoint cette association. J'ai d'abord fait beaucoup d'interventions pendant deux ans et après, je suis devenu co-président depuis juin dernier.

  • Speaker #1

    Pour ma part, je vais faire remonter mon engagement. En fait, ça remonte au lycée. Quand j'ai vu le documentaire de Cyril Dion demain, c'était la première fois qu'on me disait que les possibilités de la vie humaine sur Terre étaient questionnées et qu'il y avait vraiment un risque. Heureusement, j'ai eu la chance de rencontrer des jeunes qui s'engageaient dans mon lycée dès que je suis arrivée. J'ai pu mener des actions de terrain, par exemple planter une micro-forêt, l'organiser, la planter, la pérenniser, et puis à une échelle plus nationale dans lycée en transition. Et quand j'ai entendu parler à l'Académie du climat, Louise Arrivé, qui à l'époque, l'année dernière, était présidente des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, j'ai tout de suite vu la prolongation de mes engagements de terrain, les mêmes valeurs, Et donc j'ai rejoint Jack sur les projets qui concernaient les éco-délégués, puisque ça me parlait particulièrement. Un projet de réunir et de former les éco-délégués. Et puis après, quand il y a eu l'Assemblée Générale, je suis devenue co-présidente. Donc ça s'est fait comme ça, du lycée éco-délégué vers quelque chose de plus international du coup.

  • Speaker #2

    pour réagir juste pour l'anecdote les documentaires de série long sont aussi ceux qui m'ont touché particulièrement au début de ce déclic cette prise de conscience beaucoup plus intense je pense qu'ils nous touchent pas

  • Speaker #0

    mal de gens merci beaucoup à vous deux juste une petite question également avant de poursuivre vous êtes tous deux co-présidents est-ce que l'association est structurée de la sorte ? est-ce qu'il y a à chaque fois deux co-présidents ?

  • Speaker #2

    Alors, je vais répondre. Alors non, ça n'est pas forcément le cas. Jusqu'à présent, il y avait un ou une coprésidente, coprésidente, et après un ou une vice-présidente, vice-présidente. Ça s'est fait, en fait, la coprésidence, elle s'est faite par le contexte, en fait, le contexte du bureau actuel, avec des compromis à trouver, des types d'engagement, le besoin de soutien, de se sentir accompagné. Et je pense qu'Edwige et moi, on avait besoin de... de ça pour se sentir prêt à un engagement qui est quand même, voilà, la situation à l'échelle nationale. On est jeunes, ça demande beaucoup de temps, enfin c'est des actions bénévoles. Donc ça s'est fait selon un contexte particulier. Ça nous convient très bien et on est très contents d'avoir eu cette coprésidence qui marchera bien. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas un coprésident, il y a tout un bureau, il y a tout un conseil d'administration derrière et on essaie d'avoir le mode de fonctionnement le moins vertical possible, cette horizontalité autant dans le bureau que dans tout le conseil d'administration et que dans toute l'association.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est un mode de fonctionnement que moi, je recommanderais à des associations qui se posent la question, parce que ça permet vraiment d'avoir un équilibre. Et je pense qu'on peut vraiment avoir une complémentarité qu'on a réussi à trouver. Et vu le volume, comme disait Florian, le volume horaire que ça demande, l'énergie que ça demande, c'est super d'avoir ce soutien réciproque-là. dans le contexte d'une association qui demande autant d'énergie.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup et c'est super parce que vous démontrez également que l'esprit d'équipe... La notion de collectivité dans cet engagement est importante. On a parlé de risque. Moi, je voulais vous poser la question, pourquoi est-ce important de s'engager aujourd'hui pour la sauvegarde de notre planète, selon vous ?

  • Speaker #1

    Sur la question des enjeux, parce que les vies humaines et non humaines en dépendent, que ce soit à chaque degré ou chaque conséquence de l'érosion de la biodiversité, ça a un impact sur des vies. Et aussi, à titre personnel, je pense qu'on a, toutes les personnes engagées à l'heure actuelle, on a eu un moment dans notre parcours où on aurait pu... Aller vers de l'éco-anxiété parce que vraiment c'est un problème énorme et le fait de saisir un morceau du problème et d'agir dessus collectivement. J'insiste vraiment sur le fait d'être en collectif parce que c'est ça personnellement qui me donne de la force contre l'éco-anxiété. Le fait de voir qu'il y a d'autres personnes consternées, concernées et qui sont prêtes à agir, pour moi c'est le meilleur remède à l'éco-anxiété. On rencontre des personnes incroyables, bienveillantes, désintéressées. C'est super.

  • Speaker #2

    Quand on commence à comprendre ce qui se passe, c'est vraiment difficile de faire marche arrière. Surtout quand on comprend que tout est connecté, que les questions environnementales ne sont pas déconnectées des questions sociales, ne sont pas déconnectées des questions sanitaires, ne sont pas déconnectées des questions sociétales tout court, de démocratie. Et donc c'est difficile de revenir en arrière et de se dire juste qu'on laisse ça de côté, c'est un sujet parmi d'autres, c'est un sujet qui a tout son poids par ses interconnexions. Au-delà de ça, je pense que quand on comprend ce qui se passe, il peut y avoir du déni, de l'éco-anxiété, un sentiment d'impuissance aussi. Et en fait, l'action, elle permet de surpasser ça. C'est vraiment une force de l'action par rapport à un certain nombre de réactions qu'on peut avoir quand on en apprend sur ces thématiques.

  • Speaker #0

    C'est le fait de comprendre, vous évoquez, quand on commence à comprendre ce qu'il se passe, on a cette volonté d'agir qui arrive. C'est également de rencontrer des personnes bienveillantes, c'est ce sens du collectif. C'est ce que vous diriez, vous, pour motiver un jeune à s'engager ?

  • Speaker #2

    Pour s'engager, en fait, c'est vrai que quand on a le constat, on peut se demander comment on s'engage, par quels moyens, si on ne connaît personne ou que les personnes sont pas sensibilisées de la même façon, n'ont pas la même vision des choses. En fait, quand on commence à comprendre, on commence aussi à comprendre qu'il y a divers moyens d'action qui existent. Et en fait, les connaître, ça permet vraiment de voir ce qui nous correspond le plus. On n'est pas tous et toutes faits pour le même... type d'action, et c'est comme ça, et il ne faut pas en vouloir ou avoir un jugement par rapport aux uns ou aux autres. L'essentiel, c'est de comprendre qu'il y a un problème, d'avoir son action et d'essayer de comprendre la marche à franchir pour essayer de peser notre rôle dans toutes les actions qui existent. Et donc, si on se sent seul, si on se trouve dans une impasse, il faut se dire qu'en fait, il y en a plein qui doivent être comme ça et que c'est justement... Il y a plein d'initiatives à créer, à rejoindre, et c'est ce qui vraiment fait sens et nous permet de nous sentir mieux. On peut se sentir désespéré en voyant tous ces sujets, et l'action, ça permet vraiment de surpasser ça, parce qu'on est dans l'action, on oublie en quelque sorte, pas qu'il y a des problèmes qui existent, mais juste on essaie de faire tout pour essayer d'améliorer les choses dans ce sens.

  • Speaker #1

    Complètement. Chaque personne peut trouver un ou plusieurs façons de s'engager. Ça peut être via ses études ou son métier. Ça peut être quand on est au lycée, par le fait d'être éco-délégué ou juste éco-actif, éco-engagé sans forcément être élu. J'ai pu en faire l'expérience à l'Ice en Transition et c'est vraiment un incubateur. Aussi, cette diversité des moyens et des types d'actions, ça fait qu'il y a vraiment une complémentarité. et qu'il ne faut pas oublier quand on agit, toujours regarder ce qui se fait autour et les autres façons dont ça se fait. C'est aussi possible de s'engager dans son université. Par exemple, dans l'université, il n'y a pas de politique climatique ou écologique globale et on a monté un collectif pour fédérer les syndicats et les associations qui veulent travailler dessus. Et c'est encore un autre moyen qui va plus toucher les personnes qui vont être outrées des consommations énergétiques. En tout cas, ce qu'il faut retenir pour moi, c'est que c'est un problème humain et qu'on est tous des humains. Donc on a tous un moyen d'influencer et d'aller vers la solution.

  • Speaker #0

    Et ce moyen peut être collectif, vous le démontrez aisément. Est-ce qu'on peut également s'engager de notre côté, donc de façon individuelle ? Est-ce que chaque geste du quotidien compte également ?

  • Speaker #2

    Oui, je pense que chaque geste compte et qu'on peut s'engager individuellement sous diverses formes. Donc qu'elle soit collective ou individuelle, comme je l'ai dit, la seule chose, c'est que les petits gestes, les plus grands gestes, tout doit être présent, tout est complémentaire. Ce qu'il ne faut juste pas tomber, c'est de se dire qu'en fait, le problème ne va être réglé que par quelques petits gestes. Ça va bien au-delà de là, en fait, les problématiques environnementales. Il faut de tout, c'est vrai que oui. Il faut autant des changements de politique que plus de paille ou des pailles avec d'autres matériaux. Voilà, donc c'est un peu deux exemples, mais qui montrent un peu que tout doit être présent, complémentaire, sans pour autant être dans une écologie forcément juste des petits gestes.

  • Speaker #1

    Moi, ce que je conseillerais, c'est qu'on a une énergie et un temps qui est limité. Donc, il faut aussi cibler les actions qui ont le plus d'impact. C'est toujours possible de visualiser l'impact d'une action individuelle. Par exemple, changer de compte bancaire si on a son argent qui est dans une banque qui a des investissements très polluants. Ça va avoir beaucoup plus d'impact que... Réfléchir à faire absolument tout zéro déchet, même si c'est aussi très important. Et du coup, je pense qu'il ne faut pas trop se mettre la pression, mais juste bien réfléchir à l'impact global de ce qu'on fait et prendre en compte les ordres de grandeur, parce qu'ils sont souvent oubliés alors que... les changements individuels sont parfois que des changements à la marge les structures collectives ont globalement beaucoup plus de choses à changer que les gestes individuels

  • Speaker #0

    Merci beaucoup à vous deux pour ces réponses La moins dernière question Si nos auditeurs souhaitent rejoindre les jeunes ambassadeurs pour le climat quelle est la marche à suivre Edwige et Florian ?

  • Speaker #1

    Alors on a sur notre site internet ou dans notre Instagram, dans la biographie, un lien dans notre linktree dans lequel on explique juste qui on est rapidement, ce qui nous motive pour rejoindre Jack. Il n'y a pas de critères de sélection ou quoi, c'est juste nous savoir qu'est-ce qui motive la personne pour qu'on puisse trouver des missions qui lui correspondent le mieux. Et puis on est tout de suite accompagnés par nos responsables intégration de Jack, qui sont Tara et Juliette. Et ensuite, il y a une réunion de présentation en Zoom, pour que tout le monde en France puisse le faire à distance, où on présente l'association, les possibilités d'engagement, et pareil, la personne explique ce qu'elle attend. Et puis après, l'engagement, c'est sur notre espace de travail, selon le temps disponible. Toutes les missions sont possibles pour tout le monde. Ça peut être, par exemple, de la veille d'information et l'écriture de petites... L'actualité internationale sur l'environnement, qu'on appelle les Jactu ou les Jactualise, mais aussi des engagements plus conséquents, comme par exemple aller aux intercessions, au COP, si on fait le choix d'y aller, ou la possibilité de devenir jeune délégué. Jeunes délégués biodiversité, vraiment restez à l'affût parce qu'on est en train de relancer le programme. On a déjà eu un jeune délégué biodiversité et là on va bientôt recruter de nouveau. C'est pour participer au COP biodiversité, notamment celle, la COP16 qui aura lieu en Colombie. Et en décembre prochain, chaque décembre, il faut guetter pour les recrutements jeunes délégués climat. Là, on vient de recruter notre nouvelle jeune déléguée climat junior qui est Lou. Pareil, à chaque fois il y a un roulement et une bonne transmission des connaissances qui se fait, donc plein de missions de toutes tailles pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Et d'ailleurs, j'actualise, très bon jeu de mots, j'ai beaucoup aimé, donc bravo à celle ou celui qui a trouvé ça. Justement, si on souhaite en savoir plus sur l'association, et si on souhaite vous suivre, où est-ce qu'on peut le faire ?

  • Speaker #2

    Il y en a le site internet, on a aussi les réseaux sociaux, donc en particulier Instagram et LinkedIn, mais aussi on est présent à certains événements à l'Académie du Climat, qui est un peu l'endroit dans lequel on se retrouve pour différents week-ends, parce que c'est plus facile aussi logistiquement, mais pas que, c'est un très bel endroit. Sans oublier que comme les Jack, on est partout en France, il y a aussi des référents des territoires. On essaie un peu de favoriser cette intégration territoriale, même si ça passe d'abord par le site internet ou des contacts qui peuvent être présents sur le site internet ou sur Instagram. Il y a aussi les JAC qui sont partout en France et donc il y a des possibilités par ce biais-là. Des fois, ça peut être via des rencontres à certains forums dans lesquels on peut participer ou à des actions qui sont présentes plus localement.

  • Speaker #1

    Et en plus d'en apprendre plus sur l'association, on peut en apprendre plus tout court parce que nos formations du dimanche, un dimanche sur deux, sont ouvertes à toutes et tous. Donc c'est aussi l'occasion de se former sur des thématiques très variées, de l'Union européenne aux questions d'adaptation, aux questions de quelles sont les dernières conclusions du JAC, etc.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Edwige, merci beaucoup Florian pour vos témoignages d'aujourd'hui. C'était un réel plaisir de vous avoir avec nous.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Nous venons de le voir avec Edwige et Florian. Il est important de protéger notre environnement et de préserver notre planète. Et à ce titre, les projets de la Jeune Chambre économique française ne sont pas en reste. L'année dernière, lors du 69e congrès national de la Jeune Chambre économique française, l'action Bradry solitaire de la Jeune Chambre économique de Poitiers, action visant à sensibiliser à l'impact de l'industrie textile sur la planète, a été récompensée par le prix de la meilleure action en faveur de la protection de l'environnement. Pour nous parler de cette action, nous accueillons Clémence Berthaud de la Jeune Chambre économique de Poitiers. Bonjour Clémence, merci d'être avec nous aujourd'hui.

  • Speaker #3

    Bonjour Alexandre, merci de me recevoir.

  • Speaker #0

    Tout d'abord, peux-tu te présenter en revenant rapidement sur ton parcours au sein de la Jeune Chambre Économique de Poitiers ?

  • Speaker #3

    Je suis Clémence Berthaud, j'ai 30 ans, je suis chef de produit marketing dans l'agroalimentaire, dans le fromage plus précisément. Je suis membre de la Jeune Chambre Économique de Poitiers depuis 2022 et j'en étais la présidente en 2023. Je suis actuellement au sein de la Fédération Nouvelle Aquitaine, en charge de coordonner les événements régionaux.

  • Speaker #0

    Et Clémence, tu étais l'année dernière directrice de commission de l'action Bradry Solidaire. Est-ce que tu peux nous présenter cette action et revenir sur les raisons qui ont justifié son lancement ?

  • Speaker #3

    La Bradry Solidaire, c'est parti d'un constat, d'une conviction et d'une rencontre. Le constat, c'était celui du poids de l'industrie textile dans le monde et de son accélération avec la fast fashion. La conviction, c'était celle de ne pas opposer engagement écologique et pouvoir d'achat. Parce qu'on est très conscient que si toute une partie de la population se tourne vers la fast fashion, c'est tout simplement parce qu'elle n'a pas les moyens d'acheter des marques plus vertueuses, qui sont beaucoup plus chères, et donc se tournent vers ces offres qui sont très très attractives parce qu'elles se renouvellent constamment et qu'elles sont très peu chères. Et enfin, la rencontre, c'était celle avec Guillaume Philippe, qui est une personne formidable, très engagée sur le domaine de la mode responsable et qui montait au même moment son projet de festival de la mode responsable à Poitiers et qui nous a connectés lui-même avec d'autres personnes incroyables et notamment des jeunes gens engagés sur Poitiers qui ont fondé Origine, qui est en fait un opérateur de collecte et de tri des vêtements en local, qui a sa propre braderie, qui a sa propre friperie de seconde main où du coup on peut retrouver tous les produits qui ont été donnés en ultra local et qui pour toutes les matières trop abîmées pour pouvoir être reportées, les envoient chez un effilocheur qui récupère toute la matière et qui donc propose une vraie solution vertueuse de collecte et de tri des vêtements, des chaussures, des draps, d'un peu tout, depuis l'activité se développe beaucoup. En réunissant en fait toutes ces personnes autour de la table et avec nous la conviction de la Chambre économique de Poitiers de faire quelque chose aussi avec les commerçants, toujours pour ne pas opposer les deux. L'action en fait elle est née toute seule, de se dire que pendant la braderie des commerçants de Poitiers, qui est un événement qui vraiment dynamise tout notre centre-ville à la rentrée de l'automne, qu'on allait venir proposer un point de collecte en ultra-centre, chose qui n'existe pas à Poitiers, alors que c'est là où se concentre quasiment toute la population étudiante de Poitiers, dont on sait qu'elle est potentiellement celle qui a beaucoup aussi de vêtements à donner derrière. et en centre-ville il n'y a rien donc on se dit que pendant deux jours on allait tenir un stand avec ce point de collecte et venir collecter un maximum de vêtements pour que ça puisse rejoindre les filiales de seconde main locales et que ça puisse resservir au territoire et vraiment lui être bénéfique et en fait on a été dépassé par le succès de l'action Tout simplement parce que ça répondait à un vrai besoin. Vu qu'il n'y avait pas de point local, des gens sont arrivés avec des valises complètes de vêtements à nous donner. Si bien que la mécanique incitative qu'on avait conçue à la base, en se disant qu'on allait donner des lots de tombola pour inciter à participer, au final, elle a juste servi à une chose, c'était qu'on pesait les vêtements à chaque fois que les personnes nous amenaient quelque chose. Et du coup, à leur faire réaliser le poids de ce qu'ils avaient à donner. Et en fait, ça, c'était hyper fort parce qu'il y avait des gens qui réalisaient qu'ils avaient 40 vêtements à donner, qui ne leur servaient plus à rien dans leurs 40 kilos de vêtements, à donner qui ne servaient plus à rien dans leur placard. et ça c'était hyper fort dans la prise de conscience des personnes qui sont venues sur le stand on en a aussi profité justement avec les équipes du festival de la mode responsable pour leur donner un peu les chiffres et l'impact de l'industrie textile dans le monde et leur montrer qu'il y avait différentes options d'acheter des vêtements plus vertueux et que notamment la seconde main c'était une très très bonne option pour pouvoir acheter des vêtements de qualité à moindre coût puis la dernière action solidaire de cette action parce qu'on voulait vraiment répondre au nom Braderie Solidaire, c'était que tous les vêtements bébés et enfants ont été directement donnés aux secours populaires. Et donc là encore, il y a des mamans qui ont débarqué avec des poches complètes de vêtements pour bébés, en se disant on sait à quel point c'est cher pour les gens qui n'ont pas les moyens. Et donc on veut vraiment que ça puisse servir et on en profite en fait. On profite de savoir que là tout de suite, vous nous proposez une solution vertueuse. qui va servir aux personnes de notre territoire et qui ne va pas finir à l'autre bout du monde ou incinérée ou enfouie.

  • Speaker #0

    Merci Clémence pour cette réponse. Et justement, l'épisode d'aujourd'hui concerne l'engagement associatif pour la préservation de notre environnement. Tu évoques l'engagement écologique, la sensibilisation des consciences. En quoi cette action contribue-t-elle à la préservation de notre planète, Clémence ?

  • Speaker #3

    Alors, sans être quelqu'un de très très idéaliste, je suis fermement convaincue que chacun a son rôle à jouer. et que chacun, par sa petite action, peut aboutir à des très grands changements positifs sur l'environnement. Notre survie, elle dépend aussi des choix que, collectivement, on va prendre. Et donc, réussir à convaincre, ne serait-ce qu'une centaine de personnes, de changer sur ce choix de qu'est-ce que je fais de mes vêtements ? ou est-ce que j'achète mes vêtements ? et le poids que pèse l'industrie textile, ça a au final un impact très positif. Moi, je crois beaucoup que dans cette action flash qu'on a menée, même si on a touché 100, 200, 300 personnes, si on arrive à en faire changer quelques-unes d'habitude... Elles feront changer autour d'elles aussi d'autres personnes. Elles feront changer d'habitude leur famille, leurs proches, leurs amis, leurs collègues. Et in fine, ces personnes aussi, elles en feront de même.

  • Speaker #0

    Je suis convaincue qu'il faut laisser personne sur le bas de la route, et même les personnes pas encore convaincues, en leur montrant que par des petits gestes simples, on arrive à agir concrètement pour l'environnement, on arrivera à fédérer tout le monde autour des bonnes pratiques et à faire avancer collectivement la société.

  • Speaker #1

    On l'a évoqué tout à l'heure avec les jeunes ambassadeurs pour le climat, donc on peut s'engager dans une association pour la préservation de l'environnement, ou encore... justement avoir des petits gestes au quotidien qui vont également faire en sorte que notre planète va se porter pour le mieux. On arrive à la dernière question parce que tu parles aussi des petits gestes. Comment motiverais-tu, toi, un jeune, à s'engager, que ce soit de manière associative ou que ce soit de manière individuelle ? Quels mots utiliserais-tu pour qu'il puisse passer à l'action ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je crois plus dans les gestes que dans les mots. Je suis persuadée que c'est en faisant soi-même qu'on incite les autres à faire de même, voire à faire mieux. Et d'ailleurs, à Poitiers, on applique cette théorie parce qu'on propose à nos nouveaux membres, dès cette année, de faire une V2 de notre action, en essayant de la repenser, d'aller plus loin, challenger ce que nous, on a proposé en disant Non, mais on va réussir à faire mieux que ce que vous avez fait. Je suis persuadée que c'est comme ça, en fait, qu'on incite les gens à faire. les belles paroles c'est très bien mais en fait quelqu'un qui ne fait pas derrière il n'arrivera jamais à inciter d'autres personnes à être dans le mouvement donc nous c'est un peu notre conseil d'agir soi-même avec conviction pour inciter d'autres à en faire de même et

  • Speaker #1

    c'est un super mot de la fin merci beaucoup Clémence pour ton intervention et on lui cède à cette version 2 de la brèderie solidaire beaucoup de succès,

  • Speaker #0

    merci à toi merci Alexandre

  • Speaker #1

    Vous venez d'écouter un nouvel épisode du podcast, mais carrément le podcast de la Jeune Chambre Économique française. Il vous a plu ? Il vous a inspiré ? N'hésitez pas à nous laisser un commentaire, à le partager ou à nous faire des suggestions à communication.jcef.asso.fr Pour en savoir plus sur la Jeune Chambre économique française, rendez-vous sur notre site internet jcef.asso.fr ou sur nos réseaux sociaux Facebook, Instagram, X, LinkedIn et même sur Youtube. Merci pour votre écoute. Je vous donne rendez-vous le mois prochain pour un nouvel épisode du podcast mais carrément de la Jeune Chambre économique française.

Description

Découvrez comment s'engager associativement pour la préservation de notre planète. Aujourd'hui, en compagnie d'Edwige PUJOL et Florian LABAUDE, co-présidents de l'association Les Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, nous aborderons la question de l'engagement associatif : faut-il comprendre pour s'engager ? Quel est le rôle de la transmission ? Faut-il privilégier l'engagement collectif ou individualiste ?

Nous aurons aussi le plaisir d'accueillir Clémence BERTHAUD, membre de la JCE de Poitiers, qui nous présentera son action "Brady", lauréate du prix JCEF de la meilleure action en faveur de la protection de l'environnement en 2023.

Ne manquez pas cette occasion de vous inspirer et d'agir pour un avenir plus vert ! 🌿


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast, mais carrément podcast, de la Jeune Chambre économique française. Je suis Alexandre et pour cette nouvelle saison 2024, nous allons continuer de mettre en lumière des personnalités remarquables sur la thématique de la jeunesse engagée. Chaque mois, ces personnalités partageront leur parcours incroyable, leur plus belle réalisation ou leur conseil pour une jeunesse française plus engagée que jamais. Une nouveauté pour cette saison, sauf exception, chaque intervention sera croisée avec un témoignage d'une personnalité de la Jeune Chambre économique française. C'est parti ! La semaine dernière, nous célébrions le 22 avril, le jour de la Terre, également appelé par l'Organisation des Nations Unies la Journée internationale de la Terre nourricière. Célébré pour la première fois en 1970, le Jour de la Terre est devenu le mouvement participatif en environnement le plus important de la planète, avec plus d'un milliard de personnes dans 193 pays qui passent à l'action chaque année, comme une manière de rendre à notre planète ce qu'elle nous offre au quotidien, un geste nécessaire au vu des préoccupations liées au réchauffement climatique. Et selon un sondage Ipsos réalisé en 2021, le réchauffement climatique est au cœur des préoccupations des jeunes, puisqu'il s'agit de la préoccupation sociétale la plus citée parmi les 18-35 ans, devant le pouvoir d'achat, l'éducation ou encore les inégalités sociales. Cela justifie la multiplication des associations œuvrant sur cette thématique et les engagements de tous en la matière. Pour discuter le sujet de l'épisode d'aujourd'hui, l'engagement associatif pour l'avenir des jeunes, Défense des enjeux climatiques pour la sauvegarde de la planète, nous avons la chance d'accueillir parmi nous deux invités, Edwige Pujol et Florian Labaud, co-président des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat. Edwige, Florian, merci d'être avec nous aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #0

    Alors vous êtes tous deux co-présidents des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat. Pouvez-vous vous présenter et nous présenter cette association en quelques mots ?

  • Speaker #1

    Moi, je m'appelle Edwige. Avec Florian, je suis coprésidente des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, mais aussi étudiante. C'est le cas de la plupart des membres qui sont engagés chez nous. J'essaye de faire en sorte qu'il y ait des conditions vivables sur Terre, à la fois par ma formation et par mes engagements.

  • Speaker #2

    Pour compléter, Florian, coprésident aussi des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, dit aussi Jack. Je suis aussi étudiant, donc une formation d'ingénieur, mais étudiant en thèse. Donc, ça fait quelques années que j'essaie de m'engager sur les politiques environnementales. Et concernant l'association, les Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, c'est une association créée en 2018 qui a deux grandes missions, la participation aux négociations internationales sur le climat et la biodiversité, mais aussi la transmission de connaissances à travers des interventions partout en France. Depuis peu aussi, on structure un plaidoyer, donc des positions fortes issues des voies de la jeunesse et des connaissances et retours d'expérience transmises par les membres de Jack.

  • Speaker #0

    Très bien, merci beaucoup à vous deux pour cette première réponse. Et justement, quand on visite votre site internet, on voit que vous agissez par différentes façons, par le biais d'intervention et par le biais d'action. Justement, est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ? Alors,

  • Speaker #1

    le quotidien de Jack est ce qui est vraiment au cœur de nos missions. C'est le fait de faire des interventions bénévoles. Bénévoles, mais on a quand même les frais de déplacement qui sont pris en charge par les établissements pour que tous les membres qui viennent de la France entière puissent intervenir et diffuser les connaissances qu'ils et elles ont acquis. Donc on touche des publics de l'élémentaire à l'université, parfois même des entreprises ou d'autres structures, en passant bien sûr par le lycée. Les thèmes sont à la fois comprendre d'un point de vue scientifique Qu'est-ce que le climat ? Quelles sont les principales conclusions des rapports du GIEC ? Les enjeux liés à la biodiversité et son érosion, les limites planétaires, la santé, vraiment d'un point de vue systémique et global, mais aussi comprendre quels sont les leviers pour lutter contre ces problèmes, comment les décisions politiques sont construites, notamment à l'échelle de l'Union européenne, et sur notre spécialisation, qui vient aussi de notre expérience des COP, la question des négociations internationales. On fait donc des ateliers, très souvent interactifs, on mène les jeunes à réfléchir aux solutions aux différentes échelles. Ça peut être des simulations de coop, des ateliers inventés par nos soins sur, par exemple, les pertes et dommages qui sont liés au changement climatique, mais aussi les fresques dont vous avez sûrement entendu parler, fresques climat, biodiversité, un classique. Pour ça, on se forme entre nous, on travaille beaucoup sur la formation par les pairs, parce qu'on a tous et toutes des spécialisations, des centres d'intérêt, des recherches plus poussées sur certains sujets, via des arpentages aussi, c'est-à-dire qu'on débroussaille et qu'on analyse ensemble un ouvrage. On fait ça souvent et c'est comme ça qu'on se forme entre nous et on essaie de diffuser un maximum aux jeunes parce que c'est super important d'avoir les connaissances nécessaires à l'action et l'analyse.

  • Speaker #2

    Notre association s'est aussi formée autour d'un programme qui s'appelle le programme Jeunes délégués. C'est un programme qui est officiel à l'échelle nationale sur lequel l'association s'est structurée qui permet à des jeunes de partir avec les délégations interministérielles aux négociations climat et biodiversité. C'est un des gros volets, et c'est par ce biais que les négociations internationales sont une de nos thématiques phares. Donc il y a ce programme Jeunes délégués officiels, il y a l'envoi des jeunes ambassadeurs pour les COP et les sessions intermédiaires, les négociations. Et donc ensuite, nous, on essaie aussi de catalyser les voies de la jeunesse, notamment avec d'autres associations avec lesquelles on est partenaire. Et on mène des actions comme la conférence locale des jeunes, aussi appelée El Coy, 2023, qu'on a eu la chance d'organiser avec le Résès et Climate. et donc la LCOI 2024 qu'on s'apprête à organiser.

  • Speaker #0

    Et vous évoquiez le terme de négociation, notamment au travers de la participation au COP, et quand on visite également votre site, nous avons connaissance de votre impact. Donc avec 12 participations au COP, 192 membres bénévoles, 16 200 personnes touchées, et ma question par rapport à cette information est la suivante. Comment est-ce que vous mesurez cet impact ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce n'est jamais facile de savoir quel est l'impact qu'on a. Ce qu'il y a, c'est que pour les membres... On a les adhésions et puis surtout, il y a des niveaux d'engagement qui sont très différents à hauteur du temps qu'on a à mettre à disposition. Mais on a vraiment un noyau dur d'une trentaine de personnes très très mobilisées, avec à la fois les jeunes délégués qui ont vraiment un mandat qui représente un temps énorme, mais aussi des personnes qui vont passer 10 à 15 heures de leur semaine à faire des interventions, des réunions, des projets. Donc c'est vraiment un noyau très important. Et sinon, pour l'impact de nos interventions, à chaque fois qu'on fait une intervention, On fait un tableau de retour d'expérience où à la fois on marque les points positifs mais surtout combien de personnes étaient présentes dans la salle et on considère que les personnes présentes dans la salle sont des personnes touchées. On fait des interventions devant des petits groupes mais parfois des amphithéâtres très grands et ça fait vite un grand nombre de personnes sachant que ça fait maintenant presque 6 ans qu'on existe. Il y a eu une ampleur très très grande qui est prise et c'est peut-être même un peu plus de 16 000 personnes aujourd'hui je crois. Et pour les participations au COP, on envoie des personnes au COP Des fois, on prend la décision de ne pas en envoyer en fonction du contexte géopolitique, etc. Mais aussi aux intersessions. Et ça, c'est vraiment important parce que c'est des sessions de négociations qui sont souvent peu connues par les jeunes, qui ont lieu à Bonn en juin, mais qui permettent de comprendre vraiment les mécanismes internationaux. Et c'est par exemple aux dernières intersessions qui ont lieu en juin 2023, on a envoyé quatre personnes avec un roulement de deux personnes et ce qui a permis d'avoir des JAC qui maintenant sont très formés sur ces questions et très investis.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette réponse et merci pour toutes ces belles initiatives qui sauvegardent et qui protègent notre planète. Moi, j'aimerais rebondir également sur quelque chose que tu as évoqué, Edwige. C'est déjà la formation par les pairs. C'est également un élément qui est très important au sein de la Jeune Chambre économique française puisque nous avons également un volet sur la formation et les formations sont dispensées par des formateurs Jeune Chambre. Effectivement, nous partageons ce point commun. Et également, un autre point sur lequel je voulais rebondir, tu as évoqué le mot comprendre Comprendre pour s'engager, moi ça me parle beaucoup. Selon vous, il est nécessaire de comprendre pour pouvoir s'engager pleinement pour une cause ?

  • Speaker #1

    En tout cas, vu la complexité de la cause, c'est parce que c'est vraiment, on est dans un système où il y a plein d'interactions entre le climat et la biodiversité. Surtout, il est important de comprendre pour identifier le rôle qu'on a à jouer. Parce que souvent, ça paraît distant. Ça paraît, alors les cops, ça paraît complètement fou et distant de nos réalités. Or, quand on commence à comprendre les mécanismes et le côté complètement humain qu'il y a dedans, c'est-à-dire que c'est avant tout des humains qui prennent des décisions et nous en sommes aussi, et le fait qu'on peut porter nos voix pour avoir un impact sur ces décisions, à partir du moment où, oui, on comprend l'impact qu'on peut avoir, tout de suite, ça motive à agir.

  • Speaker #2

    On n'est pas obligé de... Tout comprendre surtout, pour non plus pouvoir s'engager. On va y revenir après, il y a différentes formes d'action, il y a beaucoup d'enjeux distincts qui sont liés entre eux, et il y a toujours des connaissances qu'on n'a pas. Et c'est pour ça que nous, c'est un volet très important aussi, les transmissions de connaissances, la formation par les pairs. Et donc c'est quelque chose qui est important pour nous.

  • Speaker #1

    Et je rajouterais qu'en tout cas chez JACT, ce qui nous rassemble aussi... C'est l'envie de s'engager, mais aussi l'envie de comprendre. On a vraiment besoin de cette structure pour comprendre et s'engager. Et en tout cas, chez Jack, ça marche vraiment main dans la main.

  • Speaker #0

    Parfait, merci beaucoup pour ces réponses. Et j'ai entendu également le rôle à jouer, ce qui est important parce que vous démontrez que les jeunes ont également leur rôle à jouer. Je pose une question un peu plus personnelle. Pourquoi avez-vous rejoint, vous, cette association ? Quel a été votre parcours au sein de celle-ci ? Est-ce que justement, c'était de se dire, moi aussi, j'ai un rôle à jouer et je veux savoir comment ?

  • Speaker #2

    Pour ma part, moi, c'était il y a quelques années, donc en deuxième année d'école d'ingénieur. C'est vraiment là où j'ai commencé à avoir connaissance sur certains sujets, où j'ai vraiment vu des documentaires. Il y a eu des choses que j'ai comprises, que j'ai entendues sur les problématiques environnementales. Et là je me suis dit, mince, il faut qu'on partage tout ça, il faut que les gens savent que ce n'est pas possible. Et donc je voulais vraiment aller devant des classes, devant des personnes, et leur expliquer certaines choses que j'avais vues, entendues, et comme quoi il fallait faire quelque chose. Donc je voulais en gros faire des interventions, et donc je n'avais pas un cadre propice tout seul à le faire, pas non plus une certaine légitimité. Et donc j'ai pris connaissance de la session des Jacks. par une des premières jeunes déléguées qui s'appelle Cécile Cholet. Donc ensuite, j'ai rejoint cette association. J'ai d'abord fait beaucoup d'interventions pendant deux ans et après, je suis devenu co-président depuis juin dernier.

  • Speaker #1

    Pour ma part, je vais faire remonter mon engagement. En fait, ça remonte au lycée. Quand j'ai vu le documentaire de Cyril Dion demain, c'était la première fois qu'on me disait que les possibilités de la vie humaine sur Terre étaient questionnées et qu'il y avait vraiment un risque. Heureusement, j'ai eu la chance de rencontrer des jeunes qui s'engageaient dans mon lycée dès que je suis arrivée. J'ai pu mener des actions de terrain, par exemple planter une micro-forêt, l'organiser, la planter, la pérenniser, et puis à une échelle plus nationale dans lycée en transition. Et quand j'ai entendu parler à l'Académie du climat, Louise Arrivé, qui à l'époque, l'année dernière, était présidente des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat, j'ai tout de suite vu la prolongation de mes engagements de terrain, les mêmes valeurs, Et donc j'ai rejoint Jack sur les projets qui concernaient les éco-délégués, puisque ça me parlait particulièrement. Un projet de réunir et de former les éco-délégués. Et puis après, quand il y a eu l'Assemblée Générale, je suis devenue co-présidente. Donc ça s'est fait comme ça, du lycée éco-délégué vers quelque chose de plus international du coup.

  • Speaker #2

    pour réagir juste pour l'anecdote les documentaires de série long sont aussi ceux qui m'ont touché particulièrement au début de ce déclic cette prise de conscience beaucoup plus intense je pense qu'ils nous touchent pas

  • Speaker #0

    mal de gens merci beaucoup à vous deux juste une petite question également avant de poursuivre vous êtes tous deux co-présidents est-ce que l'association est structurée de la sorte ? est-ce qu'il y a à chaque fois deux co-présidents ?

  • Speaker #2

    Alors, je vais répondre. Alors non, ça n'est pas forcément le cas. Jusqu'à présent, il y avait un ou une coprésidente, coprésidente, et après un ou une vice-présidente, vice-présidente. Ça s'est fait, en fait, la coprésidence, elle s'est faite par le contexte, en fait, le contexte du bureau actuel, avec des compromis à trouver, des types d'engagement, le besoin de soutien, de se sentir accompagné. Et je pense qu'Edwige et moi, on avait besoin de... de ça pour se sentir prêt à un engagement qui est quand même, voilà, la situation à l'échelle nationale. On est jeunes, ça demande beaucoup de temps, enfin c'est des actions bénévoles. Donc ça s'est fait selon un contexte particulier. Ça nous convient très bien et on est très contents d'avoir eu cette coprésidence qui marchera bien. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas un coprésident, il y a tout un bureau, il y a tout un conseil d'administration derrière et on essaie d'avoir le mode de fonctionnement le moins vertical possible, cette horizontalité autant dans le bureau que dans tout le conseil d'administration et que dans toute l'association.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est un mode de fonctionnement que moi, je recommanderais à des associations qui se posent la question, parce que ça permet vraiment d'avoir un équilibre. Et je pense qu'on peut vraiment avoir une complémentarité qu'on a réussi à trouver. Et vu le volume, comme disait Florian, le volume horaire que ça demande, l'énergie que ça demande, c'est super d'avoir ce soutien réciproque-là. dans le contexte d'une association qui demande autant d'énergie.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup et c'est super parce que vous démontrez également que l'esprit d'équipe... La notion de collectivité dans cet engagement est importante. On a parlé de risque. Moi, je voulais vous poser la question, pourquoi est-ce important de s'engager aujourd'hui pour la sauvegarde de notre planète, selon vous ?

  • Speaker #1

    Sur la question des enjeux, parce que les vies humaines et non humaines en dépendent, que ce soit à chaque degré ou chaque conséquence de l'érosion de la biodiversité, ça a un impact sur des vies. Et aussi, à titre personnel, je pense qu'on a, toutes les personnes engagées à l'heure actuelle, on a eu un moment dans notre parcours où on aurait pu... Aller vers de l'éco-anxiété parce que vraiment c'est un problème énorme et le fait de saisir un morceau du problème et d'agir dessus collectivement. J'insiste vraiment sur le fait d'être en collectif parce que c'est ça personnellement qui me donne de la force contre l'éco-anxiété. Le fait de voir qu'il y a d'autres personnes consternées, concernées et qui sont prêtes à agir, pour moi c'est le meilleur remède à l'éco-anxiété. On rencontre des personnes incroyables, bienveillantes, désintéressées. C'est super.

  • Speaker #2

    Quand on commence à comprendre ce qui se passe, c'est vraiment difficile de faire marche arrière. Surtout quand on comprend que tout est connecté, que les questions environnementales ne sont pas déconnectées des questions sociales, ne sont pas déconnectées des questions sanitaires, ne sont pas déconnectées des questions sociétales tout court, de démocratie. Et donc c'est difficile de revenir en arrière et de se dire juste qu'on laisse ça de côté, c'est un sujet parmi d'autres, c'est un sujet qui a tout son poids par ses interconnexions. Au-delà de ça, je pense que quand on comprend ce qui se passe, il peut y avoir du déni, de l'éco-anxiété, un sentiment d'impuissance aussi. Et en fait, l'action, elle permet de surpasser ça. C'est vraiment une force de l'action par rapport à un certain nombre de réactions qu'on peut avoir quand on en apprend sur ces thématiques.

  • Speaker #0

    C'est le fait de comprendre, vous évoquez, quand on commence à comprendre ce qu'il se passe, on a cette volonté d'agir qui arrive. C'est également de rencontrer des personnes bienveillantes, c'est ce sens du collectif. C'est ce que vous diriez, vous, pour motiver un jeune à s'engager ?

  • Speaker #2

    Pour s'engager, en fait, c'est vrai que quand on a le constat, on peut se demander comment on s'engage, par quels moyens, si on ne connaît personne ou que les personnes sont pas sensibilisées de la même façon, n'ont pas la même vision des choses. En fait, quand on commence à comprendre, on commence aussi à comprendre qu'il y a divers moyens d'action qui existent. Et en fait, les connaître, ça permet vraiment de voir ce qui nous correspond le plus. On n'est pas tous et toutes faits pour le même... type d'action, et c'est comme ça, et il ne faut pas en vouloir ou avoir un jugement par rapport aux uns ou aux autres. L'essentiel, c'est de comprendre qu'il y a un problème, d'avoir son action et d'essayer de comprendre la marche à franchir pour essayer de peser notre rôle dans toutes les actions qui existent. Et donc, si on se sent seul, si on se trouve dans une impasse, il faut se dire qu'en fait, il y en a plein qui doivent être comme ça et que c'est justement... Il y a plein d'initiatives à créer, à rejoindre, et c'est ce qui vraiment fait sens et nous permet de nous sentir mieux. On peut se sentir désespéré en voyant tous ces sujets, et l'action, ça permet vraiment de surpasser ça, parce qu'on est dans l'action, on oublie en quelque sorte, pas qu'il y a des problèmes qui existent, mais juste on essaie de faire tout pour essayer d'améliorer les choses dans ce sens.

  • Speaker #1

    Complètement. Chaque personne peut trouver un ou plusieurs façons de s'engager. Ça peut être via ses études ou son métier. Ça peut être quand on est au lycée, par le fait d'être éco-délégué ou juste éco-actif, éco-engagé sans forcément être élu. J'ai pu en faire l'expérience à l'Ice en Transition et c'est vraiment un incubateur. Aussi, cette diversité des moyens et des types d'actions, ça fait qu'il y a vraiment une complémentarité. et qu'il ne faut pas oublier quand on agit, toujours regarder ce qui se fait autour et les autres façons dont ça se fait. C'est aussi possible de s'engager dans son université. Par exemple, dans l'université, il n'y a pas de politique climatique ou écologique globale et on a monté un collectif pour fédérer les syndicats et les associations qui veulent travailler dessus. Et c'est encore un autre moyen qui va plus toucher les personnes qui vont être outrées des consommations énergétiques. En tout cas, ce qu'il faut retenir pour moi, c'est que c'est un problème humain et qu'on est tous des humains. Donc on a tous un moyen d'influencer et d'aller vers la solution.

  • Speaker #0

    Et ce moyen peut être collectif, vous le démontrez aisément. Est-ce qu'on peut également s'engager de notre côté, donc de façon individuelle ? Est-ce que chaque geste du quotidien compte également ?

  • Speaker #2

    Oui, je pense que chaque geste compte et qu'on peut s'engager individuellement sous diverses formes. Donc qu'elle soit collective ou individuelle, comme je l'ai dit, la seule chose, c'est que les petits gestes, les plus grands gestes, tout doit être présent, tout est complémentaire. Ce qu'il ne faut juste pas tomber, c'est de se dire qu'en fait, le problème ne va être réglé que par quelques petits gestes. Ça va bien au-delà de là, en fait, les problématiques environnementales. Il faut de tout, c'est vrai que oui. Il faut autant des changements de politique que plus de paille ou des pailles avec d'autres matériaux. Voilà, donc c'est un peu deux exemples, mais qui montrent un peu que tout doit être présent, complémentaire, sans pour autant être dans une écologie forcément juste des petits gestes.

  • Speaker #1

    Moi, ce que je conseillerais, c'est qu'on a une énergie et un temps qui est limité. Donc, il faut aussi cibler les actions qui ont le plus d'impact. C'est toujours possible de visualiser l'impact d'une action individuelle. Par exemple, changer de compte bancaire si on a son argent qui est dans une banque qui a des investissements très polluants. Ça va avoir beaucoup plus d'impact que... Réfléchir à faire absolument tout zéro déchet, même si c'est aussi très important. Et du coup, je pense qu'il ne faut pas trop se mettre la pression, mais juste bien réfléchir à l'impact global de ce qu'on fait et prendre en compte les ordres de grandeur, parce qu'ils sont souvent oubliés alors que... les changements individuels sont parfois que des changements à la marge les structures collectives ont globalement beaucoup plus de choses à changer que les gestes individuels

  • Speaker #0

    Merci beaucoup à vous deux pour ces réponses La moins dernière question Si nos auditeurs souhaitent rejoindre les jeunes ambassadeurs pour le climat quelle est la marche à suivre Edwige et Florian ?

  • Speaker #1

    Alors on a sur notre site internet ou dans notre Instagram, dans la biographie, un lien dans notre linktree dans lequel on explique juste qui on est rapidement, ce qui nous motive pour rejoindre Jack. Il n'y a pas de critères de sélection ou quoi, c'est juste nous savoir qu'est-ce qui motive la personne pour qu'on puisse trouver des missions qui lui correspondent le mieux. Et puis on est tout de suite accompagnés par nos responsables intégration de Jack, qui sont Tara et Juliette. Et ensuite, il y a une réunion de présentation en Zoom, pour que tout le monde en France puisse le faire à distance, où on présente l'association, les possibilités d'engagement, et pareil, la personne explique ce qu'elle attend. Et puis après, l'engagement, c'est sur notre espace de travail, selon le temps disponible. Toutes les missions sont possibles pour tout le monde. Ça peut être, par exemple, de la veille d'information et l'écriture de petites... L'actualité internationale sur l'environnement, qu'on appelle les Jactu ou les Jactualise, mais aussi des engagements plus conséquents, comme par exemple aller aux intercessions, au COP, si on fait le choix d'y aller, ou la possibilité de devenir jeune délégué. Jeunes délégués biodiversité, vraiment restez à l'affût parce qu'on est en train de relancer le programme. On a déjà eu un jeune délégué biodiversité et là on va bientôt recruter de nouveau. C'est pour participer au COP biodiversité, notamment celle, la COP16 qui aura lieu en Colombie. Et en décembre prochain, chaque décembre, il faut guetter pour les recrutements jeunes délégués climat. Là, on vient de recruter notre nouvelle jeune déléguée climat junior qui est Lou. Pareil, à chaque fois il y a un roulement et une bonne transmission des connaissances qui se fait, donc plein de missions de toutes tailles pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Et d'ailleurs, j'actualise, très bon jeu de mots, j'ai beaucoup aimé, donc bravo à celle ou celui qui a trouvé ça. Justement, si on souhaite en savoir plus sur l'association, et si on souhaite vous suivre, où est-ce qu'on peut le faire ?

  • Speaker #2

    Il y en a le site internet, on a aussi les réseaux sociaux, donc en particulier Instagram et LinkedIn, mais aussi on est présent à certains événements à l'Académie du Climat, qui est un peu l'endroit dans lequel on se retrouve pour différents week-ends, parce que c'est plus facile aussi logistiquement, mais pas que, c'est un très bel endroit. Sans oublier que comme les Jack, on est partout en France, il y a aussi des référents des territoires. On essaie un peu de favoriser cette intégration territoriale, même si ça passe d'abord par le site internet ou des contacts qui peuvent être présents sur le site internet ou sur Instagram. Il y a aussi les JAC qui sont partout en France et donc il y a des possibilités par ce biais-là. Des fois, ça peut être via des rencontres à certains forums dans lesquels on peut participer ou à des actions qui sont présentes plus localement.

  • Speaker #1

    Et en plus d'en apprendre plus sur l'association, on peut en apprendre plus tout court parce que nos formations du dimanche, un dimanche sur deux, sont ouvertes à toutes et tous. Donc c'est aussi l'occasion de se former sur des thématiques très variées, de l'Union européenne aux questions d'adaptation, aux questions de quelles sont les dernières conclusions du JAC, etc.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Edwige, merci beaucoup Florian pour vos témoignages d'aujourd'hui. C'était un réel plaisir de vous avoir avec nous.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Nous venons de le voir avec Edwige et Florian. Il est important de protéger notre environnement et de préserver notre planète. Et à ce titre, les projets de la Jeune Chambre économique française ne sont pas en reste. L'année dernière, lors du 69e congrès national de la Jeune Chambre économique française, l'action Bradry solitaire de la Jeune Chambre économique de Poitiers, action visant à sensibiliser à l'impact de l'industrie textile sur la planète, a été récompensée par le prix de la meilleure action en faveur de la protection de l'environnement. Pour nous parler de cette action, nous accueillons Clémence Berthaud de la Jeune Chambre économique de Poitiers. Bonjour Clémence, merci d'être avec nous aujourd'hui.

  • Speaker #3

    Bonjour Alexandre, merci de me recevoir.

  • Speaker #0

    Tout d'abord, peux-tu te présenter en revenant rapidement sur ton parcours au sein de la Jeune Chambre Économique de Poitiers ?

  • Speaker #3

    Je suis Clémence Berthaud, j'ai 30 ans, je suis chef de produit marketing dans l'agroalimentaire, dans le fromage plus précisément. Je suis membre de la Jeune Chambre Économique de Poitiers depuis 2022 et j'en étais la présidente en 2023. Je suis actuellement au sein de la Fédération Nouvelle Aquitaine, en charge de coordonner les événements régionaux.

  • Speaker #0

    Et Clémence, tu étais l'année dernière directrice de commission de l'action Bradry Solidaire. Est-ce que tu peux nous présenter cette action et revenir sur les raisons qui ont justifié son lancement ?

  • Speaker #3

    La Bradry Solidaire, c'est parti d'un constat, d'une conviction et d'une rencontre. Le constat, c'était celui du poids de l'industrie textile dans le monde et de son accélération avec la fast fashion. La conviction, c'était celle de ne pas opposer engagement écologique et pouvoir d'achat. Parce qu'on est très conscient que si toute une partie de la population se tourne vers la fast fashion, c'est tout simplement parce qu'elle n'a pas les moyens d'acheter des marques plus vertueuses, qui sont beaucoup plus chères, et donc se tournent vers ces offres qui sont très très attractives parce qu'elles se renouvellent constamment et qu'elles sont très peu chères. Et enfin, la rencontre, c'était celle avec Guillaume Philippe, qui est une personne formidable, très engagée sur le domaine de la mode responsable et qui montait au même moment son projet de festival de la mode responsable à Poitiers et qui nous a connectés lui-même avec d'autres personnes incroyables et notamment des jeunes gens engagés sur Poitiers qui ont fondé Origine, qui est en fait un opérateur de collecte et de tri des vêtements en local, qui a sa propre braderie, qui a sa propre friperie de seconde main où du coup on peut retrouver tous les produits qui ont été donnés en ultra local et qui pour toutes les matières trop abîmées pour pouvoir être reportées, les envoient chez un effilocheur qui récupère toute la matière et qui donc propose une vraie solution vertueuse de collecte et de tri des vêtements, des chaussures, des draps, d'un peu tout, depuis l'activité se développe beaucoup. En réunissant en fait toutes ces personnes autour de la table et avec nous la conviction de la Chambre économique de Poitiers de faire quelque chose aussi avec les commerçants, toujours pour ne pas opposer les deux. L'action en fait elle est née toute seule, de se dire que pendant la braderie des commerçants de Poitiers, qui est un événement qui vraiment dynamise tout notre centre-ville à la rentrée de l'automne, qu'on allait venir proposer un point de collecte en ultra-centre, chose qui n'existe pas à Poitiers, alors que c'est là où se concentre quasiment toute la population étudiante de Poitiers, dont on sait qu'elle est potentiellement celle qui a beaucoup aussi de vêtements à donner derrière. et en centre-ville il n'y a rien donc on se dit que pendant deux jours on allait tenir un stand avec ce point de collecte et venir collecter un maximum de vêtements pour que ça puisse rejoindre les filiales de seconde main locales et que ça puisse resservir au territoire et vraiment lui être bénéfique et en fait on a été dépassé par le succès de l'action Tout simplement parce que ça répondait à un vrai besoin. Vu qu'il n'y avait pas de point local, des gens sont arrivés avec des valises complètes de vêtements à nous donner. Si bien que la mécanique incitative qu'on avait conçue à la base, en se disant qu'on allait donner des lots de tombola pour inciter à participer, au final, elle a juste servi à une chose, c'était qu'on pesait les vêtements à chaque fois que les personnes nous amenaient quelque chose. Et du coup, à leur faire réaliser le poids de ce qu'ils avaient à donner. Et en fait, ça, c'était hyper fort parce qu'il y avait des gens qui réalisaient qu'ils avaient 40 vêtements à donner, qui ne leur servaient plus à rien dans leurs 40 kilos de vêtements, à donner qui ne servaient plus à rien dans leur placard. et ça c'était hyper fort dans la prise de conscience des personnes qui sont venues sur le stand on en a aussi profité justement avec les équipes du festival de la mode responsable pour leur donner un peu les chiffres et l'impact de l'industrie textile dans le monde et leur montrer qu'il y avait différentes options d'acheter des vêtements plus vertueux et que notamment la seconde main c'était une très très bonne option pour pouvoir acheter des vêtements de qualité à moindre coût puis la dernière action solidaire de cette action parce qu'on voulait vraiment répondre au nom Braderie Solidaire, c'était que tous les vêtements bébés et enfants ont été directement donnés aux secours populaires. Et donc là encore, il y a des mamans qui ont débarqué avec des poches complètes de vêtements pour bébés, en se disant on sait à quel point c'est cher pour les gens qui n'ont pas les moyens. Et donc on veut vraiment que ça puisse servir et on en profite en fait. On profite de savoir que là tout de suite, vous nous proposez une solution vertueuse. qui va servir aux personnes de notre territoire et qui ne va pas finir à l'autre bout du monde ou incinérée ou enfouie.

  • Speaker #0

    Merci Clémence pour cette réponse. Et justement, l'épisode d'aujourd'hui concerne l'engagement associatif pour la préservation de notre environnement. Tu évoques l'engagement écologique, la sensibilisation des consciences. En quoi cette action contribue-t-elle à la préservation de notre planète, Clémence ?

  • Speaker #3

    Alors, sans être quelqu'un de très très idéaliste, je suis fermement convaincue que chacun a son rôle à jouer. et que chacun, par sa petite action, peut aboutir à des très grands changements positifs sur l'environnement. Notre survie, elle dépend aussi des choix que, collectivement, on va prendre. Et donc, réussir à convaincre, ne serait-ce qu'une centaine de personnes, de changer sur ce choix de qu'est-ce que je fais de mes vêtements ? ou est-ce que j'achète mes vêtements ? et le poids que pèse l'industrie textile, ça a au final un impact très positif. Moi, je crois beaucoup que dans cette action flash qu'on a menée, même si on a touché 100, 200, 300 personnes, si on arrive à en faire changer quelques-unes d'habitude... Elles feront changer autour d'elles aussi d'autres personnes. Elles feront changer d'habitude leur famille, leurs proches, leurs amis, leurs collègues. Et in fine, ces personnes aussi, elles en feront de même.

  • Speaker #0

    Je suis convaincue qu'il faut laisser personne sur le bas de la route, et même les personnes pas encore convaincues, en leur montrant que par des petits gestes simples, on arrive à agir concrètement pour l'environnement, on arrivera à fédérer tout le monde autour des bonnes pratiques et à faire avancer collectivement la société.

  • Speaker #1

    On l'a évoqué tout à l'heure avec les jeunes ambassadeurs pour le climat, donc on peut s'engager dans une association pour la préservation de l'environnement, ou encore... justement avoir des petits gestes au quotidien qui vont également faire en sorte que notre planète va se porter pour le mieux. On arrive à la dernière question parce que tu parles aussi des petits gestes. Comment motiverais-tu, toi, un jeune, à s'engager, que ce soit de manière associative ou que ce soit de manière individuelle ? Quels mots utiliserais-tu pour qu'il puisse passer à l'action ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je crois plus dans les gestes que dans les mots. Je suis persuadée que c'est en faisant soi-même qu'on incite les autres à faire de même, voire à faire mieux. Et d'ailleurs, à Poitiers, on applique cette théorie parce qu'on propose à nos nouveaux membres, dès cette année, de faire une V2 de notre action, en essayant de la repenser, d'aller plus loin, challenger ce que nous, on a proposé en disant Non, mais on va réussir à faire mieux que ce que vous avez fait. Je suis persuadée que c'est comme ça, en fait, qu'on incite les gens à faire. les belles paroles c'est très bien mais en fait quelqu'un qui ne fait pas derrière il n'arrivera jamais à inciter d'autres personnes à être dans le mouvement donc nous c'est un peu notre conseil d'agir soi-même avec conviction pour inciter d'autres à en faire de même et

  • Speaker #1

    c'est un super mot de la fin merci beaucoup Clémence pour ton intervention et on lui cède à cette version 2 de la brèderie solidaire beaucoup de succès,

  • Speaker #0

    merci à toi merci Alexandre

  • Speaker #1

    Vous venez d'écouter un nouvel épisode du podcast, mais carrément le podcast de la Jeune Chambre Économique française. Il vous a plu ? Il vous a inspiré ? N'hésitez pas à nous laisser un commentaire, à le partager ou à nous faire des suggestions à communication.jcef.asso.fr Pour en savoir plus sur la Jeune Chambre économique française, rendez-vous sur notre site internet jcef.asso.fr ou sur nos réseaux sociaux Facebook, Instagram, X, LinkedIn et même sur Youtube. Merci pour votre écoute. Je vous donne rendez-vous le mois prochain pour un nouvel épisode du podcast mais carrément de la Jeune Chambre économique française.

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