Description
Enfin de la vraie bonne vulgarisation historique.
Voyagez au cœur de l'histoire de France, des celtes a l'aube du 21 ème siècle.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Enfin de la vraie bonne vulgarisation historique.
Voyagez au cœur de l'histoire de France, des celtes a l'aube du 21 ème siècle.
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Transcription
Allez, chers amis, bonjour de livre, un autre pour la route. Comme le dernier podcast que j'ai fait, c'était sur un livre de vulgarisation trop vulgaire et trop vulgarisé, j'ai décidé de faire un podcast sur ce qui pourrait être le pendant du dernier livre, un bon livre de vulgarisation historique, parce que c'était l'histoire, le dernier. j'ai fait un bond dans le temps, le livre dont j'ai parlé la dernière fois était de 2024 là je vais vous parler d'un bouquin qui est sorti en 2015 si je ne m'abuse ou en 2010, laissez moi regarder vite fait en 2010, ça passe trop vite le temps 2010, ça fait 15 ans Et ce livre, c'est un livre d'un journaliste qui s'appelle François Reinhardt, qui s'appelle « Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises. L'histoire de France sans les clichés » . Alors à l'époque, moi je l'ai lu quand il était sorti, parce que j'étais déjà un féru d'histoire, j'avais un peu moins de connaissances qu'aujourd'hui, et c'est vrai que l'histoire de France, même à l'école, et pourtant, comme je le dis, je suis impressionné d'histoire, j'ai même été prof d'histoire parfois. dans mes aventures professionnelles donc je veux dire j'aime l'histoire mais l'histoire de France m'a toujours gonflé, enfin je veux dire dès qu'on passe le stade de Mérovingien, après la liste des rois de France les différentes dynasties françaises, la guerre de son temps et puis après tout le reste fin je sais pas c'est comme pour l'Angleterre dès qu'on passe les Pictes, les Romains les saxons, les vikings, et après quand on rentre dans les dynasties des romans anglais, ça me gonfle. Je ne sais pas pourquoi. C'est toujours une période, et j'ai peut-être un mauvais souvenir d'école, on en a trop fait avec les capétiens, les bourbons, les louis XIV, le roi soleil, tout ça, ça m'a toujours rendu... Enfin bref, c'est une aparté. Et donc, quand ce livre est sorti, juste le titre, Nos ancêtres les gaulois et autres vadaises, ça m'a attiré. Je me suis dit, bon, allons-y, ça fait longtemps que je ne me suis pas plongé dans l'histoire de France. Et en fait, comme son nom l'indique, ce livre, c'est justement pour se débarrasser des scories. de l'histoire de France et d'apporter un nouvel angle, un angle neuf, frais, avec les dernières recherches, enfin à l'époque en tout cas, et de dépoussiérer un peu l'histoire de France et surtout de mettre fin au mythe, au mythe des trucs qui ont jamais existé. Et j'y reviendrai après, juste pour vous dire qu'en fait ce livre à l'époque a eu un succès assez important, ce qui a poussé ce journaliste qui avait déjà écrit des romans des livres mais c'était plus des romans je crois qu'il a participé aussi à un moment donné je sais qu'il a travaillé au nouvel obs et qu'après il a participé à certaines émissions avec stéphane bernes je crois une chose comme ça et après c'était plus un peu soit des essais sociétaux soit des romans, soit des mélanges des deux, mais ce n'était pas encore vraiment de la vulgarisation historique. En fait, la direction qu'il a prise après, c'est grâce à ce livre. Ça a tellement bien marché que, tout de suite après, enfin tout de suite après, deux ou trois ans après, il a sorti L'Orient, Mystérieux et Autre Fadès, qui a été ensuite... ils ont changé le titre en fait mais c'est le même bouquin ils l'ont appelé la grande histoire du monde arabe d'Alexandre Legrand à l'islamisme radical ensuite après il a fait la grande histoire du monde c'est toujours chez Fayard et pareil moi j'avais lu J'ai lu ensuite L'Orient mystérieux, Autre Fadès et La Grande Histoire du Monde. Et j'ai toujours trouvé justement qu'à la différence du livre de la dernière fois, la Rome, l'Empire infini, c'était de la vraie vulgarisation pour quelqu'un qui n'avait pas trop de connaissances en histoire, que ce soit l'histoire de France, l'histoire du monde arabe ou l'histoire du monde en général, et qui voulait se mettre le pied à l'étrier. d'une manière fluide. Bien sûr, ça ne va pas être aussi précis qu'un vrai livre d'histoire, parce qu'il balaye large. Là, l'histoire de France, on va dire que c'est plus de 2000 ans, parce que c'est des Gaulois jusqu'à l'époque moderne, enfin contemporaine. L'histoire du monde arabe, l'Orient mystérieux et autres fadaises, c'est pareil, c'est depuis... je crois que c'est même depuis avant l'avènement de l'islam, c'est depuis vraiment les débuts du Proche-Orient, genre Sumer et compagnie, jusqu'à l'époque contemporaine. La grande histoire du monde, c'est du début jusqu'à aujourd'hui. Ah non, la grande histoire du monde arabe, parce que j'ai la liste des bouquins dans le livre, alors je regarde en même temps. Ah oui, le premier titre c'était d'Alexandre Legrand à l'islamisme radical. Ouais, bah, Alexandre Legrand c'est quand même 300 ans en anglais secret. Et même après, il a fait... Voyage en Europe de Charlemagne à nos jours. Il a fait la grande histoire des nouveaux mondes. Ça, c'était bien parce que c'était les grandes découvertes, que ce soit l'Amérique, l'Océanie. C'était intéressant. J'allais dire, même pour moi, avec le temps, moi, j'avais continué à lire des livres d'historien, entre guillemets. Mais à chaque fois qu'il sortait un de ses livres de vulgarisation, je l'achetais pour... pour voir justement s'il avait toujours du niveau et si moi aussi j'avais du niveau. Et malgré tout, je trouvais toujours deux, trois trucs que je n'avais pas lus ailleurs. Il n'y a pas très longtemps, il avait écrit la grande histoire de la Russie, de son empire et de ses ennemis. Celui-là, je ne l'ai pas lu. Et apparemment, il a dû écrire aussi en 2024 la tragique et fascinante histoire d'une terre promise. Donc ça doit être sur... Israël et la Palestine mais en tout cas moi je vais vous parler de l'Orient mystérieux et autres fadais pourquoi ? parce que comme je vous l'ai dit à l'époque ça m'a redonné un goût à l'histoire de France et ça m'a bien plu alors nos ancêtres les Gaulois et Autrephanèse, comme son nom l'indique. Ça commence par l'époque des Gaulois. Alors, bien sûr, comme c'est un livre qui, comme je vous le dis, démystifie et démythifie des grandes dates de l'histoire de France ou des grands moments de l'histoire de France, je ne vais pas vous spoiler tout. Spoiler, parce que souvent je n'arrive pas à le dire, spoiler. Mais pareil, je vais vous en... Je vais vous parler de quelques-uns. D'abord, il nous parle des Gaulois. Le sous-titre, c'est... Il y a plusieurs parties. Première partie, la France d'avant la France. Deuxième partie, la France monarchique. Troisième partie, la France depuis la Révolution. Et donc, ça s'arrête de 1945 à nos jours. C'est pas mal. Donc, les Gaulois. Des ancêtres très récents. Alors, comme je vous l'ai souvent dit, même là, moi... les Gaulois, en particulier les celtes en général, ça a toujours été une de mes marottes, j'ai toujours adoré justement l'histoire de ces peuples noyés dans l'ombre de l'histoire. Et la première chose qu'il dit justement c'est ça, il dit, bah qui étaient les premiers français ? Les Gaulois. Mais si vous demandiez aux Gaulois comment ils s'appelaient, ils vous auraient jamais dit les Gaulois. Déjà, c'est vrai, pour la plupart des gens, les Gaulois étaient persuadés d'être des Gaulois. Mais les Gaulois, c'est César qui les a appelés les Gaulois. Sinon, eux, déjà, ils avaient le nom de toute leur tribu, c'était des... il y avait des... J'allais dire une fédération, même pas, parce qu'il y avait des tribus alliées, des tribus ennemies. Moi, en fait, j'ai toujours comparé les Celtes aux Berbés en Afrique du Nord. Parce que c'est un peu le même genre de fonctionnement. ils n'ont jamais réussi à se fédérer ou à s'unir pour devenir un véritable empire ou un véritable royaume étendu mais ils partageaient quasiment la même langue les mêmes croyances c'était un peuple qui était là depuis assez longtemps il y en a plein qui pensent que c'est des indo-européens j'en ai souvent parlé dans d'autres podcasts il y a une vague migratoire, il y en a eu plusieurs, mais la plupart des peuples qui se sont fixés en Europe, ce sont ce qu'on appelle des peuples indo-européens, ce qui vient de des steppes eurasiatiques. D'ailleurs, il n'y a même pas un mois ou deux, on a finalement eu une vraie preuve de l'existence de cette première culture indo-européenne, comme je le dis souvent. Ce concept d'indo-européanisme date du moment où les anglais ont commencé à coloniser l'Inde, et où des linguistes anglais, mais d'abord allemands, se sont rendus compte que le sanscrit avait beaucoup de... point commun avec l'allemand, l'anglais et les langues européennes en général. Donc ils ont mis au point cette théorie d'une langue indo-européenne, ce serait une langue mère, puisqu'il y avait des locuteurs d'une langue indo-européenne et il y a bien eu un ou des peuples indo-européens. Pendant longtemps, c'était comme je vous dis, c'était une théorie linguistique, mais on a essayé de voir s'il n'y avait pas des peuples derrière ça. le problème comme je dis souvent c'est que donc pendant tout ce moment entre on va dire la fin du 19ème et l'avènement au pouvoir d'Hitler en Allemagne, ça n'a pas posé trop de problèmes, parce que les Indo-Européens, on les appelait aussi les Aryens, parce que dans la langue justement indo-européenne, Arya, ça voulait dire aussi soit le roi, soit le chef, soit parfois même le prêtre ou le chef religieux. En tout cas, c'était... un nom prestigieux, et on les appelait les Aryens. Donc ça ne posait pas de problème jusqu'au moment où Hitler s'est accaparé ce nom d'Aryen pour justement faire sa théorie des Aryens et de la race supérieure. Et le problème aussi c'était qu'en Allemagne, on ne disait pas Indo-Européens, on disait Indo-Germans. Donc il y a eu des relents après de nazisme, d'antisémitisme, des trucs qui ne sentent pas bon quoi, avec tout ce concept d'Indo-Européens. Il n'empêche qu'il y a plein d'historiens et de linguistes qui ont continué à travailler là-dessus. Et on a prouvé que toutes les langues européennes dont on parle aujourd'hui sont des langues indo-européennes, sauf le basque, le basque c'est un cas à part, le finlandais et le bulgare qui sont des langues finno-ougriennes. Et j'ai appris récemment aussi, je crois, que le hongrois aussi, parce que comme ça a été aussi un moment colonisé par les Magyars et qui venait du même endroit, je crois que lui aussi c'est une langue phino-hougrienne, mais sinon tout le reste c'est des langues indo-européennes. Alors, on a dit aussi qu'il y avait des peuples indo-européens. Par exemple, ceux qui ont déferlé en Grèce, ceux qui ont donné les Mycéniens, par exemple. En Europe de l'Ouest, c'est les Celtes qui sont venus à peu près 1500 ans avant Jésus-Christ. Alors il y a deux époques importantes pour les Celtes, il y a ce qu'on appelle la civilisation de Hallstatt, c'est un site archéologique qu'on a trouvé en Autriche, plus proche du Danube, et ensuite la civilisation de l'Athènes, c'est dans la Suisse actuelle. Donc c'est une expansion qui vient des steppes proches de la mer Noire, et c'est des peuples qui sont venus Alors bien sûr, quand ils sont arrivés, ils ont trouvé d'autres peuples. Ils ont trouvé les Ibères, ils ont trouvé les Ligures. Mais en gros, ils ont colonisé l'Europe de l'Ouest. Et donc, où j'en étais ? Oui, parce que pendant longtemps, après, par exemple, il y a Jean-Paul Demoule, qui est un historien, un archéologue célèbre en France et reconnu, qui a écrit un livre qui s'appelait « Mais où sont donc passés les Indo-Européens ? » . Il a même fait des conférences. Il disait qu'en fait, ça ne voulait rien dire, ça n'existait pas. Il y avait d'autres auteurs qui maintenaient leur théorie, mais là on est sûr qu'il y a une civilisation, qu'on a trouvé des artefacts archéologiques, et surtout maintenant grâce à l'archéogénétique, on a pu élever de l'ADN dans des tombes, sur des squelettes, et on a appelé ça la civilisation. Yemnaya ou Yamna, ça dépend, il y en a qui disent Yamna, il y en a qui disent Yamnaya. Et on pense donc que le foyer originel est entre... Alors certains disent au niveau de la mer Noire, d'autres disent au niveau du Caucase. Alors selon certains, ils sont partis du Caucase vers la mer Noire, d'autres de la mer Noire vers le Caucase, et ensuite on est sémé. Mais ce qui est sûr, c'est que, pour en venir même aux langues, par exemple le sanscrit, c'est indo-européen, l'iranien, c'est indo-européen. Le grec c'est indo-européen, jusqu'à l'Angleterre, l'Irlande, l'Espagnol, etc. c'est indo-européen. Donc il y a eu plusieurs vagues en réalité. Ça n'a pas été en une fois. Et donc ils ont pris plusieurs directions. On sait par exemple que le plateau iranien a été très tôt colonisé par des indo-européens, qui sont arrivés ensuite dans la vallée de l'Indus. et qu'ils se sont mêlés aux populations ensuite qu'on appelle dravidiennes, c'est-à-dire les indiens, pour faire simple, les indiens bronzés, les indiens qui ont les cheveux raides et la peau mate, alors que les indo-européens, c'est pour ça aussi qu'Hitler en parlait, étaient plutôt des blancs, des caucasiens, comme on dit aujourd'hui. Donc en fait, cette civilisation Yamnaya, on a des artefacts, surtout des céramiques, et on a maintenant un génome qui prouve que... Il y a eu plein de publications, et justement, dernièrement même, il y a une archéologue française et une généticienne qui en ont parlé à France Culture. Donc maintenant, c'est un fait, ça a existé, cette proto-civilisation européenne, on va dire. Tout ça pour en revenir au Celtic. Et donc les celtes, pourquoi on les appelle les celtes ? Parce que, première trace qu'on a d'une population celte, parce que comme vous le savez, les gaulois, entre guillemets, n'écrivaient pas. Ils avaient une culture orale, il y avait les druides. Alors les druides, selon les historiens, il y en a qui disent qu'ils savaient tout de même écrire, ou qu'en tout cas, comme ils ont été très tôt en contact avec la culture grecque, ils savaient écrire grec. et que leurs textes sacrés, entre eux, ils les écrivaient, mais ils étaient contre la propagation de l'écriture. Pour eux, le modèle, c'était la propagation orale. Et c'était un peu aussi comme les religions à mystère. C'était un savoir qui devait être transmis juste de maître à disciple, et pas à l'ensemble de la population. Donc on n'a pas d'écrit de celte. Par contre... avec Hérodote par exemple, et avec, j'oublie toujours son nom, le mec d'Alicarnasse, le premier qui a voyagé à l'intérieur des terres celtes, et bien sûr les phocéens qui sont arrivés, qui ont fondé Marseille, qui ont fait du commerce avec les tribus celtes qui étaient aux alentours de Marseille. Bref, ils les appelaient Keltoi, les grecs. Donc Keltoi, ça a donné celte. Et pour en revenir donc au moment gaulois à laquelle François Renard fait référence au tout début, donc eux, ils ne se considéraient pas comme des Gaulois. Ils se considéraient comme des Arvernes, par exemple, la tribu de Vercingétorix, comme des Bituriges, comme des Celtes, comme des Atrebates, il y en avait des dizaines des tribus celtes, mais ils partageaient une même culture. C'est pour ça que je compare souvent aux Berbères, une même culture, une même religion. les mêmes institutions politiques alors ils ont eu des étapes aussi on sait qu'à une époque par exemple il y a eu un grand roi de tous les celtes, ça n'a pas duré longtemps parce qu'ils étaient foncièrement rebelles aussi, à chaque fois qu'il y avait un pouvoir il fallait l'installer à un contre-pouvoir c'est pour ça qu'il y avait des problèmes pour les diriger. D'ailleurs, le père de Vercingétorix, il avait été tué parce qu'il avait voulu redevenir le roi de tous les Gaulois. Et c'est pour ça qu'il y a eu des différences et des étapes dans leur histoire. À un moment donné, on a l'impression que les villes disparaissent et il y a l'essor des principautés rurales, des espèces de villages un peu fortifiés, avec une espèce d'aristocratie, mais une volonté réelle de ne pas créer des villes. Par contre, un peu avant l'invasion romaine, il y a ce qu'on appelle les opidums. Alors, un opidum, ou un... alors je ne sais plus si au pluriel on dit opida, et en singulier opidum, ou l'inverse. En tout cas, c'est des forteresses, des forteresses gauloises qui sont devenues célèbres, et en fait qui étaient des villes. Donc ils étaient revenus après un moment à une certaine urbanisation. Et une dernière chose, par exemple, les druides, justement, c'était surtout les druides, en fait, qui, au-delà des chefs de villages ou de tribus, avaient le pouvoir, parce que c'est eux qui déterminaient aussi qui allait prendre le pouvoir, à quel moment faisait la guerre, c'est eux qui communiquaient avec les dieux, et c'était des pythagoriciens. Très tôt, en fait, ils ont eu des contacts avec les grecs, parce qu'à la différence de ce qu'on croit souvent, avant que les italiens... donc on conquiert la Gaule, en fait les Gaulois ont conquis Rome, avec le fameux Brennus, les oies du Capitole, Vaevictis, malheur aux vaincus, quand il a fallu donner une rançon pour libérer Rome, à la fin il a rajouté son glaive dans la balance pour qu'il paye plus cher, et ça avait été un traumatisme tel pour les Romains que chaque année ils ont célébré ce sac de Rome pour que ça ne se reproduise jamais. Ils ont repéré le chemin inverse. Ils ont été jusqu'à Delft, ils ont sacrégé la Grèce. Quand ils ont vu les statues des dieux grecs, ils ont demandé ce que c'était. Les grecs leur ont répondu que c'était la représentation des dieux. Ils ont rigolé, ils ont éclaté. Comment ça ? On ne peut pas représenter des dieux, ça ne veut rien dire. Les dieux, ce ne sont pas des humains. Donc ils avaient déjà une espèce de vision religieuse totalement différente des peuples de l'époque. plus comme... du monothéisme presque, on ne peut pas représenter Dieu parce qu'il est ineffable et on ne sait pas à quoi il ressemble et ils ont même été jusqu'en Turquie, les fameux Galates par exemple c'est une tribu gauloise qui s'est établie en Turquie et qui même après la fin, pas gauloise par contre, vous voyez celtes et qui même après l'époque celte traditionnelle, l'époque romaine, en fait est restée longtemps en Turquie et qui n'a jamais réussi à être réellement vaincue. A chaque fois qu'il y avait un nouvel empire qui prenait la région, il y avait composé avec eux mais il ne les soumettait jamais vraiment. Tout ça pour dire que ces celtes, ces indo-européens qui étaient arrivés en Europe à peu près 1500 ans avant Jésus-Christ, c'était eux qui faisaient une vraie mosaïque de peuples. on va dire de la Méditerranée jusqu'à l'Écosse, et le Rhin était une espèce de frontière naturelle. Alors selon certains historiens, on dit aussi que, par exemple ce qu'il y a donné les Romains, par exemple les Italiotes, c'était une branche du Rameau au Celte, qui quand ils sont arrivés au-dessus des Alpes à peu près, certains ont bifurqué vers le sud et sont devenus les Italiotes, d'autres ont continué tout droit. Les Germains, pareil, il y avait... le fameux Hubert, un très grand historien du début du siècle sur les Celtes et les Germains, qui disait que peut-être en réalité les Germains c'était peut-être aussi une espèce de rabot perdu des Celtes, mais bon, la plupart ne sont pas d'accord avec ça. En tout cas, il donnait souvent l'image que les Celtes ont été pour les Germains ce que les Grecs ont été pour les Romains. Une espèce aussi de civilisation, de peuple un peu plus évolué. et qui faisait un peu de l'ombre aux germains et que les germains voulaient imiter en tout cas c'était parce qu'ils ont vécu au même moment les germains et les celtes par exemple il y a l'énigme des cimbres il y a eu je sais pas, à peu près 100 ans avant notre ère une tribu qui s'appelait les cimbres, alors on les a appelés des celtos germains parce qu'on ne savait pas trop ce que c'était Elle te compte déjà aller. du nord de l'Europe jusqu'en Espagne et un peu comme les Alains après et les Vandales quand ils sont passés en fait ils ont déferlé, ils ont tout brûlé et jusqu'en Espagne après je sais pas c'est devenu des celtos celtos iberes peut-être parce qu'après même en Espagne il y avait des tribus celtes qui se sont mélangées osibères c'est tout ce qu'on appelait des celtos osibères ou même les teutons alors les teutons maintenant on dit tout de suite c'est des germains mais pendant longtemps on savait pas les romains aussi s'en rappelaient des teutons, ils avaient déferlé un moment sur la péninsule Tout ça pour vous dire que les Gaulois ne savaient pas qu'ils étaient Gaulois, jusqu'au moment où César les nomme Gaulois. Alors bien sûr, avant que César n'arrive, ils avaient déjà appelé Gaul-Sisalpine, le côté justement, le Piémont, le nord de l'Italie, Gaul-Sisalpine, parce que depuis justement l'attaque des Gaulois, l'invasion des Gaulois sur l'Italie, en fait ils s'étaient établis, ils avaient colonisé. le nord de l'Italie parce qu'il y avait une pression démographique telle qu'il fallait qu'ils trouvent un échappatoire. Ensuite, quand ils ont conquis au début le sud de ce qu'on a ensuite appelé la Gaule, c'est bien sûr la Gaule transalpine, ou ce qui est devenu aussi la Narbonnaise. Donc à ce moment-là déjà, ils ont appelé ça la Gaule. Alors pareil, il y a plein de raisons pour lesquelles il y en a qui disent que c'est un jeu de mots avec... en latin pour dire galicus, enfin je ne sais plus, le coq là, c'est pour ça que l'emblème la France c'est le coq mais les tribus celtes ne se sont jamais appelées gaulois, en tout cas pas tant pas jusqu'à ce que les romains les appellent comme des gaulois donc le premier chapitre de Reynard, alors j'ai fait une longue digression mais en tout cas le premier chapitre de Reynard c'est sur ça, sur le fait que c'était une culture à part c'était une civilisation, une civilisation celtique et si on leur avait laissé le temps, ils seraient peut-être devenus, ils seraient peut-être arrivés au stade de la fédération, la confédération, peut-être qu'ils auraient eu un empire ouest-européen, parce que par exemple maintenant on se rend compte que, parce que pendant longtemps on pensait que c'était des barbares, justement il n'y avait pas trop d'écrits laissés par eux, comme je vous l'ai expliqué, et l'architecture c'était pas encore... L'archéologie, finalement, elle n'avait pas trouvé tant que ça. Et justement, notre ami Jean-Paul Demoule, ça a été le premier directeur de l'INRAP. L'INRAP, c'est l'Institut National de Recherche Préventive. Vous savez, maintenant, depuis les années 80, il y a une loi qui dit que dès qu'on doit construire une autoroute, ou un parking, ou réhabiliter une cathédrale, enfin bref, on doit laisser le temps aux archéologues de fouiller. Et surtout, en plus, si on trouve quelque chose. Et donc, avec ça, on a trouvé... plein de nouveaux artefacts gaulois. Par exemple, on s'est rendu compte qu'ils avaient inventé la moissonneuse batteuse, un système de moissonneuse batteuse, qu'ils avaient inventé une espèce de shampoing liquide, solide, pardon. que finalement, même le bocage typique de la paysannerie, on va dire jusque la révolution agricole des années 50, c'était hérité des Gaulois. Je l'ai dit la dernière fois, même les routes qu'ont construites ensuite les Romains, elles ont été construites sur des voies gauloises. En fait, ils avaient une vraie civilisation. finalement les romains ils les ont peut-être cueillis au moment où ils allaient peut-être s'affirmer en tant que proto-empire peut-être. En tout cas on sait que Vercingétorix avait peut-être l'ambition de devenir un roi de tous les gaulois et que peut-être les gaulois à ce moment là étaient prêts pour ça. Donc ça c'est le premier la première fadèse que Reinhardt faire en sorte de nous faire oublier. Pareil, il nous parle des barbares, des invasions barbares. J'en ai parlé aussi souvent, je vous ai fait un podcast sur les vandales, ce qu'on appelle en fait invasion barbare. On sait maintenant que ce n'est pas tant des invasions que des migrations, et ce n'est pas tant des barbares que des peuples que... qui était juste au-delà du limès romain et qui souvent n'était même plus au-delà du limès romain, étaient des fédérés, ce qu'on appelait des fédérés romains, c'est-à-dire les romains acceptés qui rentrent dans l'Empire en échange du fait qu'ils défendent la frontière. Il y a plein d'exemples. déjà en ce qui concerne les invasions, ce qui sont en fait des migrations. On sait qu'à l'époque où Attila est arrivé, nous pendant longtemps on pensait que c'était une espèce de traînée de poudre parce qu'on l'appelait le fléau de Dieu, là où Attila passe, l'herbe ne repousse plus. Mais en fait il y a eu ce qu'on a appelé un empire unique. et les Huns ont une longue histoire ils sont nés du côté chinois pendant longtemps c'était les Yangnu et c'était des ennemis héréditaires des chinois pendant la haute antiquité, à un moment ils ont eu un empire dans cet endroit mais comme il y avait d'autres tribus stépiques déjà après ils se sont séparés en plusieurs types de Huns il y avait les Huns méridionaux, les Huns septentrionaux, après il y a eu ce qu'on appelait les Huns bleus, les Huns blancs, les Huns heptalites. Bref, il y a une partie des Huns finalement qui a migré, il y a eu plusieurs étapes. Il y en a certains qui disent qu'ils ont fondé même l'Empire du Couchement, c'est peut-être eux qui l'ont fondé, mais je ne suis pas sûr de ça. En tout cas, à un moment donné, ils ont exercé une pression sur tous les peuples qui étaient à l'est du Rhin. et finalement ils sont arrivés entre le Rhin et le Nièvre, entre le Rhin et la mer Noire. Et ils n'ont pas laissé le choix aux tribus, la plupart germaniques, soit d'intégrer ce fameux empire unique, soit de pousser eux-mêmes vers les frontières romaines et de rentrer à l'intérieur de l'empire. Donc c'est pour ça qu'on dit que c'est des migrations. Déjà c'est une migration des Huns, avec des invasions bien sûr. et ensuite aussi c'est des migrations de toutes ces tribus germaniques qui étaient là depuis longtemps et qui gravitaient autour de Rome. Alors ça c'est un exemple on va dire spécifique à Attila et aux Huns mais on peut parler des Goths par exemple pareil on sait qu'à la base ils viennent plutôt de la Baltique ils ont fait une longue migration vers le sud, vers la mer Noire ils se sont établis à un moment la Roumanie, la Pécaraie, et puis à un moment donné, pareil, il y avait une pression justement avec les Huns, avec d'autres tribus, ils ont commencé à vouloir rentrer à l'intérieur du Nîmes, et finalement, ils ont obtenu de l'empereur, à Byzance, de pouvoir rentrer à l'intérieur, et de devenir défédérés. Mais ils étaient dans l'armée romaine, mais ils étaient tellement maltraités qu'à un moment, il y a eu une grande bataille, la bataille d'Andrinople, en 240. où les Goths ont battu les Romains. Et certains historiens disent que la fin de l'Empire, en fait, date de cette fameuse bataille. Et les Goths, pareil, souvent ces tribus, cette épique-là, qu'elles soient jamaniques ou plus à l'Est, elles se différencient souvent en deux tribus. Par exemple, là, il y avait les Visigoths et les Ostrogoths. Je vous ai dit les 1, il y avait les Septentrionaux, les Méridionaux, les rues. les phtalites et les autres par exemple même les Même les Francs, quand ils sont arrivés, là bien sûr, j'ai oublié le nom de leurs deux tribus, mais ils se divisaient en deux tribus. Les Turcs, il y avait les Turcs bleus, les Turcs blancs, les Khazars, il y avait les Khazars blancs, les Khazars noirs. La plupart de ces tribus-là, et souvent c'était une question en fait hiérarchique. de prestige en fait. Il y avait toujours un bout de la tribu qui était plus prestigieux que l'autre. Pour en revenir donc à ces migrations, ces invasions, déjà c'était pas pour la plupart en tout cas des invasions préméditées. Parfois ça l'a été comme par exemple les 1, ça a été une vraie invasion mais par exemple justement pour les gos, eux en fait ils ont juste demandé à rentrer après il y a eu des batailles mais et puis après pendant longtemps encore ils ont été des subalternes des romains quand on parle des vandales par exemple les vandales avec les alains quand ils sont alliés et les suèvent pour eux vraiment rentrer c'est parce que pareil il y avait une pression tellement forte cette fois-ci des gos parce qu'ils étaient sur une rivière qui s'appelle la Tsitsa, je crois que c'est entre la Roumanie et la Bulgarie, et eux aussi ils venaient originellement de la Pologne. Il y avait une telle pression qu'à la fin ils se sont dit qu'il n'y avait pas le choix, il faut qu'on rentre dans l'Empire, ils ne vont pas nous laisser les Romains, donc on va forcer. Donc je crois que c'était l'hiver 406, ils ont traversé le Rhin, et ils ont déferlé, d'abord dans le nord de la France, ensuite sur toute la France, ensuite en Espagne, ensuite jusqu'à Carthage, ils ont conquis Carthage, à un moment donné ils ont même mis un sacrum pour vous dire que ça a été incroyable l'odyssée des vandales mais par exemple les francs ceux ensuite qui vont donner Clovis et compagnie les francs en fait ils avaient traversé la frontière romaine sans que les romains s'en aperçoivent et c'était établi dans ce qui est tourné à peu près aujourd'hui à Géval sur la Belgique et la France pendant un moment et en fait quand les romains s'en sont aperçus ils se sont dit bon ils sont là, ça sert à rien de faire la guerre et nous demande la permission. de rester, on leur accorde, en échange ils défendent la frontière et en fait pendant longtemps les francs ont intégré l'Empire sans vraiment causer de problème, c'est pour ça que quand on dit invasion barbare déjà qu'est-ce qu'on entend par barbare ? Est-ce que c'est la définition grecque ? Vous savez, barbare, ça vient du fait que tout le temps qu'ils ne parlaient pas grec, pour les grecs, ils s'exprimaient en disant « barbare, barbare, barbare » . Donc c'était des barbares. Nous, pour nous, ça veut dire quelqu'un qui n'est pas civilisé. Pour les romains, c'était un peu des deux. C'était ceux qui ne parlaient pas latin, qui n'étaient pas dans l'Empire, qui n'étaient pas civilisés aussi, mais il n'y avait pas forcément cette notion non plus de « sauvage » . Merci. Et pour cette notion d'invasion, dans la plupart des cas, c'était soit une pression d'autres peuples qui les obligeaient à passer, soit parfois pas du tout une invasion, juste une migration. Parfois, par exemple, il y a un autre cas, les Sarmates. Les Sarmates, c'était les cousins des Scythes, ils étaient vraiment sur la mer Noire. Pendant longtemps aussi, c'était des guerriers renommés. Pour certains, ils étaient, pareil, fédérés avec certaines légions romaines qui étaient sur le Danube. Enfin bref, à un moment donné, il y a des Romains carrément qui ont pris des populations Sarmates et qui les ont mis dans l'Est de la France pour être des colons. Ça par exemple on ne l'a jamais appris. Alors là c'est ni une invasion, ni des barbares. Les romains ont décidé de prendre une population et de la changer d'endroit. Des milliers de kilomètres. Donc c'est pour ça que depuis un moment on ne parle plus en vérité d'invasion barbare, on dit plus que c'est une migration. Donc là ça vous donne deux exemples antiques on va dire. Alors je suis obligé de vous parler de Charles Martel quand même. puisque en 4ème position il y a Charles Martel, Charles Martel et les Arabes. Alors, on a tous appris à l'école primaire, en 732, Charles Martel bouta les Arabes hors de France et mit en sécurité le royaume. Alors déjà, c'est pas vrai, il ne les a pas boutés hors de France. Qui était Charles Martel ? Charles Martel, c'est ce qu'on appelait un maire du palais. Et même si c'est lui qui va fonder la dynastie des Carolingiens, c'est parce qu'en fait les derniers rois mérovingiens n'arrivaient plus trop à maintenir leur emprise sur le royaume. Et le royaume à l'époque, ce n'était pas le royaume de France que vous connaissez, ce n'était pas la France d'aujourd'hui. En gros, les Mérovagiens, même si Clovis à l'époque avait réussi un peu à conquérir presque... tout ce qui était la France hexagonale, enfin il n'y avait pas la Bretagne mais il avait pris l'Aquitaine au Visigot par exemple, il avait battu les Burgondes, il avait quand même étalé l'Empire franc, le Royaume franc, mais comme à l'époque il n'y avait pas de primogéniture, A chaque fois qu'un roi mourait, il fallait diviser le royaume. Donc ensuite, les frères se battaient pour essayer à nouveau de refaire un royaume, etc. Donc les premiers mérovingiens étaient plutôt puissants, mais ensuite ils ont délaissé les affaires de l'État à ce qu'on appelait le maire du palais, une espèce de premier ministre. Et Charles Martel, en fait, les régions qu'il dominait, à la fin, c'était ce qu'on appelait l'Austrasie, c'est-à-dire le nord de la France, avec la Belgique un peu tournée, les Flandres. et La Nostrie, c'est la région parisienne. Mais le reste, en fait, c'était même plus le royaume de France. Donc, à un moment donné, le duc d'Aquitaine, en 730, appelle à la rescousse Charles Martel, parce que c'est devenu le nouvel homme fort des Francs. Parce que c'est vrai que, puisque les Arabes avaient conquis l'Espagne et avaient passé les Pyrénées, ils faisaient ce qu'on appelait des razzias. Alors, ils étaient montés jusqu'aux environs de Poitiers. et le duc d'Aquitaine en a fait. avait marre mais en réalité il savait aussi qu'appeler Charles Martel à la rescousse ça pouvait lui coûter cher peut-être qu'il allait perdre de toute façon son duché mais il n'avait pas le choix donc Charles Martel s'est fait une occasion en or pour lui de s'affirmer comme l'homme fort de la France en gros donc il vient et il y a une bataille, il y a une bataille aux alentours du Poitiers mais et ce qu'on appelle l'émir alors beaucoup de gens justement on dit mais l'émir est mort donc il a vraiment gagné L'émir voulait juste dire le commandant de cette armée là et en gros gros, c'était l'émir qui avait sous sa direction le sud de la France, je crois juste à Barcelone, un truc comme ça. Et c'est vrai, Charles Martel a gagné cette bataille. Mais pour les Arabes, il ne les a pas boutés hors de France déjà, ils ont juste reculé un peu, et Charles Martel en plus après il est parti. Et il restait encore Carcassonne, Narbonne, Toulouse, tout ça était aux mains des Arabes, même à la Provence, au point même qu'après, il y a eu une... En revanche, les Arabes, il y a presque une reconquête, où ils sont montés jusqu'à Lyon. Par exemple, personne ne savait qu'à un moment donné, les Arabes ont rasé Lyon. Enfin, rasé, ont pillé Lyon. Ils sont arrivés et il n'y a personne qui les a fait partir. C'est juste qu'en fait, ça a été une traînée de poudre. Ils ont pris en gros la moitié de la France. Je crois qu'ils sont même arrivés en Savoie, à la limite de la Suisse, et ils sont redescendus. Donc déjà, c'est incroyable. Personne ne le savait. C'est vrai qu'ensuite il y a eu d'autres batailles. notamment Toulouse, à un moment ils l'ont perdu, mais ils ont gardé Narbonne et Carcassonne pendant longtemps, et même après il y a eu tout ce qu'on appelle la Septimanie, la Septimanie c'est le Languedoc, c'est resté arabe pendant longtemps. Et par exemple, ce que j'ai appris aussi, c'est que, vous savez le département de l'Ain, le premier département, le 01, pourquoi il s'appelle l'Ain ? Parce que c'est la transcription parfaite d'un mot arabe qui veut dire le fleuve, la rivière, donc l'Ain, comme on dit A-I-N avec le tréma, c'est pour ça que c'est un I-T-M-A et donc il y avait des colons là pour le coup parce que on a souvent dit aussi que la conquête arabe s'est arrêtée au sud de la France parce que c'est un problème climatique et qu'en gros la plupart des arabes ça les intéressait pas d'aller plus loin, déjà ils étaient épuisés en vrai, c'est vrai aussi, ils avaient conquis l'Asie centrale l'empire à ce moment là d'aller de la frontière chinoise au Pyrénées, donc c'était quand même beaucoup, et c'était un climat auquel ils n'étaient pas habitués. Il y avait peu de candidats à l'établissement. Mais dans l'Inde, en tout cas, il y a eu quelques colons, quelques familles, et quelques soldats qui sont restés à un moment. Et pourquoi en fait ils ont été expulsés de l'Inde ? Au même moment, en Kabylie, à l'époque les Kabyles étaient encore chrétiens, révolte contre justement l'islam il voulait pas parce qu'en fait les berbères du d'afrique du nord que ce soit les cabines des riffs un autre gens savent mais ils ont accepté ça pas été une conquête en réalité ça va être une conquête c'est dire quand les arabes sont nuls auront proposé d'islam l'islam ça leur est convenu parce que traditionnellement justement c'était des peuples qui étaient en recherche un peu mystique il avait beaucoup de tribus étaient juives par Par exemple à l'époque des Vandales. Quand ils sont venus en Afrique du Nord, ils ont créé des alliances avec des tribus berbères qui étaient déjà devenues juives. Beaucoup de tribus ensuite sont devenues chrétiennes. Après, il y avait encore des tribus païennes, mais ils cherchaient une religion, en fait. Une religion qui leur... qui allaient avec leur esprit. Et en fait, l'islam, ça leur convenait. Mais les arabes, ça ne leur convenait pas. Donc il y a eu plein de batailles. berbéraux arabes qui sont battus plein de fois et il y a un... je crois que c'est Ibn Khaldun le fameux historien arabe qui a dit que les berbères sont rentrés et sortis de l'islam 14 fois parce qu'ils estimaient que les arabes justement ne tenaient pas leur parole de justice ils disaient rentrez dans l'islam vous verrez c'est une religion juste y a pas de différence entre vous et nous du moment que vous êtes musulmans on va pas vous oppresser on sera pas injuste envers vous parce que dans l'islam nation, la seule nation c'est l'islam. Donc eux ils y ont cru. Mais à chaque fois en fait, les arabes ils appliquaient pas ça. Donc ils sortaient de l'islam, ils se rebellaient. Et donc cette révolte, cette rébellion au Kabyle, au moment où il y avait des colons arabes dans ce qui est aujourd'hui le département de l'Inde, a fait en sorte que les troupes qui étaient stationnées là ont dû repartir en Kabyle pour mater cette révolte. Et donc ça a permis aux francs de l'époque de faire dégager les arabes de cette région. Donc finalement, ce qui est resté en France sous domination arabe, ça a été ce qu'on a appelé la Septimanie et le Sud-Ouest, en gros, jusqu'à Carcassonne. Il y a même eu un émirat de Carcassonne. Par exemple, Ramatuel, le village de Ramatuel, pendant longtemps, je ne comprenais pas ce que c'était ce mot, Ramatuel, ça vient d'où, ça veut dire quoi ? Ça vient du fait que c'était un village arabe qui s'appelait Rahmatullah, qui veut dire la miséricorde divine. Et en fait, en français, la transcription s'est devenue de euh... Rahmatullah, c'est devenu ramatuel. Il y avait ce qu'on appelait le sultanat de Saint-Tropez. Il y a même eu un sultanat de Naples. Et selon un historien qui a écrit les croisades franques, il estime même que tout le Xe siècle, la Provence était inaccessible aux Francs, parce que même si parfois ils avaient pu pied sur les terres provençales, en fait il y avait tellement de piraterie arabes et tellement de de radia que c'était compliqué de maintenir un pouvoir en tout cas tout ça pour vous dire que ce fameux épisode et cette fameuse phrase de chara martel bouta les arbres de france elle est fausse et d'ailleurs dans les chroniques Que ce soit les chroniques franques ou les chroniques arabes, cette bataille n'a pas du tout été inscrite comme un fait de guerre majeur, que ce soit en tant que victoire pour les uns ou en tant que défaite pour les autres. Charles Mattel a été... exhumé à l'époque de napoléon à l'époque justement on faisait le roman national français et pour les arabes de toute façon ce n'était pas important c'est une razzia qui avait mal tourné c'est parti de leur culture le fait que l'émir, c'est-à-dire le commandant des troupes, avait été tué. Pareil, ça arrivait, c'était la guerre. Ils se sont repliés sur leur possession du sud-ouest, comme je vous dis, Narbonne, Carcassonne. Ensuite, après, il y a même eu une autre vente d'état. Ils sont partis jusqu'à Lyon. Donc voilà. Moi, apparemment, j'ai appris beaucoup de choses sur cet épisode. Je savais déjà que c'était un peu faux, cette histoire de bataille fatidique de Poitiers, mais tout Merci. ces détails, là, je ne les connaissais pas. Donc, ça remet quand même en perspective les deux visions, que ce soit la vision entre guillemets franque, ou la vision arabe, parce que c'est tellement intrigué, il y a eu tellement d'épisodes différents, que c'est incroyable. Ou par exemple, un truc que j'ai appris il n'y a pas longtemps, il y a eu une découverte archéologique à Nîmes, où on a découvert les plus anciennes tombes musulmanes, et ils les ont datées de 711. Et moi, ça me paraissait bizarre, parce qu'apparemment, 711, c'était le moment où Tariq, celui qui a donné son nom à Gibraltar, parce que Gibraltar, c'est la transcription de Jbil Tariq, c'est-à-dire la montagne de Tariq, et c'était le commandant en chef des armées arabes quand ils ont fait la conquête de l'Espagne, il y en a qui disent que c'est 709. On va dire même que 709, ça ne faisait que deux ans après... le moment où il s'est posé le pied en Espagne, donc c'est plus qu'une traînée de poudre. Donc voilà, c'est pour ça par exemple que, vous savez quand on parle de l'Occitanie par exemple, souvent quand on voit des reportages, on voit les gens qui sont attachés à cette région, à l'héritage occitan, au fait que justement il y a eu les Italiens qui sont passés par là, mais ils ne disent jamais que... Dans l'héritage occitan, il y a l'héritage arabe. Par exemple, il y a une archéologue, une historienne, qui a écrit un bouquin fabuleux sur la gastronomie française et sur l'héritage gastronomique, d'où ça vient. Par exemple, elle a dit que le cassoulet, Alors là qui est vraiment le plat traditionnel du sud-ouest, vient en arabe, les haricots blancs, alors maintenant c'est avec de la tomate, parce que depuis la découverte du Nouveau Monde, pendant longtemps, les haricots blancs, ce plat-là qui était fait avec de l'agneau, s'appelait l'oubia. Et elle, elle a réussi à prouver que le cassoulet est directement inspiré de l'oubia au moment où les arabes étaient présents dans le sud-ouest. Donc c'est marrant justement de voir que C'est ce que je disais hier en parlant de ce fameux bouquin de merde, Rome, l'Empire infini, où il ne mettait qu'une vision occidentale. Ça ne veut rien dire, ce n'est jamais un seul peuple qui crée une civilisation, qui crée une histoire. C'est une intrication, en plus là, de plusieurs millénaires. En plus, la France a toujours été un carrefour de mille peuples différents. Tout à l'heure, je vous parlais des Sarmates, des Théens, des Romains, des Celtes, des Iber, des Ligures. des arabes, c'est incroyable, c'est incroyable, c'est ça le ferment des nations d'aujourd'hui. Et c'est bien justement des livres comme celui-ci qui ouvrent l'esprit. On en déplaise à certains partis aujourd'hui qui aimeraient bien arriver au pouvoir et qui nous racontent que ce 2000 ans de christianisme et de mec aux yeux bleus et de blond et d'Arien justement dans le mauvais sens du terme, et bien ils se mettent les doigts dans l'œil jusqu'au coude. et petite pastille amusante le numéro 1 de ce fameux parti et c'est un Kabil, son père c'était un Kabil donc ça m'a toujours fait rigoler ça Kabil chef du parti extrémiste normalement il devrait le dégager bref c'est une parenthèse Donc après le partage de l'empire carolingien, alors comme vous le savez en 813 il y a eu ce qu'on appelle le traité de Verne. Justement c'était entre les héritiers de Charlemagne. Alors il y a eu la lotaragie, il y a eu ce qui allait devenir l'Orient de France et... un peu plus à l'est de l'Allemagne. En fait, c'est sur les décombres de ce traité que Charlemagne, ensuite, a pu créer le Saint-Empire germain. Pareil, quand il nous parle de Charlemagne, alors c'est la dynastie d'après, les Mérovingiens, c'est les Capétiens. Charlemagne déjà, lui il s'est jamais appelé Charlemagne. On apprend à l'école Charlemagne, roi de France, Charlemagne était paro de France. Pareil, la chapelle ça n'existe pas. C'était en Allemagne, c'est un nom allemand dont je ne me souviens jamais, mais Charlemagne s'appelait Karl, Karl Magnus, Karl le Grand. et il parlait allemand et latin un proto allemand et latin c'est un germain et son empire allait justement de la France aux frontières polonaises et englober l'Italie c'était le Saint Empire Germain et lui s'est jamais considéré comme français c'est juste parce que en héritage justement il avait une partie de la France et de toute façon après il a conquis comme je vous l'ai dit il n'y avait pas de primogéniture donc de toute façon il a dû reconquérir les trucs de ses frères et bon il a gagné et lui il a marqué bien sûr l'histoire de France l'histoire d'Italie, l'histoire d'Allemagne c'était pas un roi français Charlemagne pas français c'est pour ça hier aussi je disais que la france elle doit autant aux arabes et aux germains que au grec et aux romains c'est pendant longtemps ceux qui ont dirigé la france des germes donc l'appareil se rendre compte que charlemagne n'était pas français je pense qu'il y en a beaucoup encore aujourd'hui si on leur disait à mon amour qui n'importe quoi charlemagne n'est pas français s'appelait Karl et non pas Charles donc des biens là et on est que dans le premier chapitre enfin la première partie donc ensuite il y a les croisades il y a l'église au moyen-âge, la guerre de cent ans, il y a Jeanne d'Arc pareil Jeanne d'Arc il a été prouvé il y a quelques années je pense d'ailleurs qu'il s'appuie sur ça il y a eu un collège d'historiens juste pour être spécifié quand on dit collège je suis sûr que la plupart d'entre vous le savent mais on apprend toujours quand on dit un collège d'historien ça veut dire une assemblée d'historien ça veut pas dire collège dans le sens institution où on va à l'école, un collège d'historien, c'est-à-dire une assemblée d'historien, un groupe d'historien. En fait, ça fait quand même au moins 5-6 ans, je me rappelle que ça avait fait du bruit, enfin même plus que 5-6 ans, parce qu'à l'époque où je l'ai lu, c'est vrai que moi... je me rends jamais compte à quel point le temps file en tout cas il s'était rendu compte que Jeanne d'Arc, en fait, ça avait été une opération marketing mise au point par... À l'époque, c'était la guerre de son temps, il y avait les bourguignons, le duc de Bourgogne qui essayaient de prendre le pouvoir. Et il y avait une des mères d'un des ducs de Bourgogne de l'époque, la mère d'un des ducs de Bourgogne qui était en plus candidat à la couronne, qui s'est dit que ça pouvait peut-être faire pencher dans la balance... son fils, le fait qu'il devienne roi, de mettre au point cette histoire de ramener une vierge qui entend des voix etc donc bon, lui il parle un peu de ça puis il parle surtout aussi des rapports qui avait réellement Jeanne d'Arc, qui avait justement la royauté française, et ensuite avec aussi la chevalerie française, avec le fait aussi qu'il y en a plein qui pensent que c'était une pauvreté. En réalité, par rapport à l'époque, elle n'était pas pauvre, parce qu'on dit qu'elle avait un cheval, que ses parents étaient propriétaires. Donc pour l'époque... ça ne veut pas dire que c'était des bourgeois, mais ce n'était pas des pauvres non plus. Je faisais partie d'une famille qui était assez établie dans sa région d'origine, et elle aurait pu avoir une vie agréable. Après, la plupart se mettent d'accord pour dire qu'elle a vraiment cru à son truc. C'est ça aussi qui est bizarre. C'était une opération marketing, comment elle y a cru, je ne sais pas, peut-être qu'à l'époque aussi c'était plus simple de croire à tout ça. En tout cas, le chapitre sur Jeanne d'Arc, il est... fascinant parce que ça va vraiment jusqu'au procès. Je ne sais pas si vous êtes intéressé à l'histoire de Joan of Arc, mais encore il y a quelque temps, il y a encore une immense biographie sur Joan of Arc qui est sortie et un documentaire aussi sur Arte, je crois, qui remettait en cause encore plein d'autres... de l'histoire de Jeanne d'Arc par exemple juste sur son intelligence quand elle se défend au procès à la fin et ça lui aussi il en parle elle a une connaissance parce qu'il l'attaque sur le dogme sur la religion leur seul angle pour la la tuer en fait pour l'éliminer c'est ça même à un moment elle avoue qu'elle a pas entendu des voix et puis finalement elle revient parce que Elle ne veut pas justement... mourir en parjure et être fidèle à ce en quoi elle croit, mais les réponses qu'elle donne au cochon, justement le juge cochon qui est devenu célèbre, qui était donc le magistrat de tout ce procès, il y a plein d'historiens qui ont été étonnés quand même par sa connaissance dogmatique, dogmatique, théologique, du catholicisme de l'époque. Ce qui fait quand même que... peu de temps alors il y en a qui disent justement elle a été coachée et il y en a qui disent bah non justement même si elle n'a pas entendu des voix en tout cas elle avait une réelle connaissance de sa religion donc c'est passionnant ça aussi c'est intéressant moi quand j'étais plus jeune c'était une histoire dont je me foutais mais plus je creuse plus je trouve ça intéressant il y a la guerre de Cent ans Louis XI comme un des rois qui a vraiment fondé la France, justement en opposition au duc de Bourgogne, avec Charles de Mérère, etc. Et qu'il était considéré comme un roi machiavélique, qui était... peut-être pas physiquement éblouissant etc mais qui a réussi à mettre au point des systèmes d'alliance a réussi à diviser pour mieux régner a réussi à avoir long terme et a constitué le noyau de ce qu'allait devenir, pas la France moderne, mais ce qu'allait permettre au Royaume de France de s'étendre, et d'avoir encore une longue dynastie de Louis. Donc passons ensuite à la deuxième partie de la France monarchique. Alors ça commence à la Renaissance, il y a les grandes découvertes, il y a le temps des grands rois, la guerre religieuse, il y a Louis XIV, le roi Soleil, etc. Il y a le Code Noir, l'Ancien Régime. Alors je vous avoue que ça, à l'époque, j'étais persuadé que c'était des chapitres qui allaient un peu me gaver, parce que la Pompadour, ou Louis XIV, ou Henri III et l'homosexualité de son temps, je vous avoue que ça ne m'intéressait pas. Mais pareil, il arrive, par les recherches qu'il a faites, déjà à dépoussiérer tous ces mythes, et à faire en sorte que ce soit réellement intéressant. Moi, il n'y a aucun chapitre qui m'ennuyait dans ce livre. Franchement c'est une gageure parce que c'est rare de s'intéresser à toute l'histoire d'un pays sur 2000 ans. Et pareil, quand il arrive à la Révolution, quand il parle justement de comment ça s'est passé, du fait qu'au début ils ne voulaient pas tuer le roi, que finalement après ils l'ont exécuté, qu'il y a eu la terreur... c'était l'époque où on commençait vraiment à dire que même si on le savait depuis longtemps que la révolution n'a pas été faite par le peuple mais par les bourgeois que parmi tous ceux qui ont été guillotinés à part après à la fin les leaders des mouvements qu'il fallait bien se débarrasser comme Robespierre par exemple qui était initiateur de la terreur en fait si on fait le décompte des archives, si on s'intéresse vraiment à ceux qui ont été guillotinés la plupart c'était bourgeois il n'y a aucun bourgeois, même noble quasiment. Bien sûr, il y en a eu, mais en réalité, c'est pour ça qu'en fait, les familles aristocratiques ont perduré malgré tout. Alors bien sûr, après, il y a eu l'Empire, la Région, tout ce qu'on veut. Il y a à nouveau eu... Donc ça leur a permis de récupérer des terres qu'ils avaient perdues, des titres. Mais si la Révolution avait réellement fonctionné au moment de la terreur, etc., la plupart des familles aristocratiques... Ils auraient eu la tête coupée. On sait qu'il y en a plein qui sont partis en Angleterre. Mais quand même, il met le point sur ça aussi, sur le réel fonctionnement et la réelle discorde aussi des révolutionnaires. Parce qu'en fait, pourquoi ça a mis 200 ans, la République, à vraiment advenir ? Pourquoi il y a eu cinq républiques ? Ou en tout cas trois ? Il y a eu la révolution, ensuite la terreur, ensuite l'Empire, ensuite la restauration, ensuite à nouveau une révolution, ensuite le nouvel empire. Je me rappelle à l'époque quand j'étais petit, je me disais, mais c'est quoi ça ? Pendant un siècle, c'est impossible de suivre ce qui s'est passé, c'est trop. et là c'est vrai que je commence par la renaissance et les grandes découvertes bon ça je vous avoue que je maîtrisais un peu le sujet, entre guillemets j'ai pas appris beaucoup mais on va dire dès l'époque des guerres de religion jusqu'à la Pompadour bah je vous avoue que moi j'avais beaucoup de lacunes de la cune votre sincère à l'époque ça m'intéressait vraiment pas et c'est vrai que ce livre ça m'a fait vraiment fait me réintéresser à l'histoire de france de façon à presse dans le mouvement dont le boulot il ya eu par exemple le truc de l'histoire de france fut d'ailleurs la rouge comment il s'appelle alors que je regarde la bibliothèque c'est un truc que j'ai plus de mémoire en même temps il doit être deux heures du mat l'histoire de France ... ... ... ... ... ... ... ... ... national on peut mettre en place on apprenait l'histoire par rapport à l'angle le pays dans lequel on vivait depuis une vingtaine d'années il ya ce qu'on appelle l'histoire globale on essaye de mettre au même niveau l'histoire de tous les pays du monde parce que l'histoire de l'humanité elle s'est faite globalement justement. Et déjà, ce bouquin, l'histoire de France et les Gaulois et autres fadaises, c'est un premier parvers. C'est pour ça qu'après il a écrit l'histoire du monde, l'histoire des... l'orient l'histoire la russie etc parce que il voulait montrer que c'était le même mouvement justement qui se passait des choses c'est comme justement on avait écrit un livre aussi c'est devenu une émission de radio une émission de télé quand l'histoire fait date et donner une date par exemple d'histoire de France puis disait au même moment qu'est ce qui s'est passé en Chine en Amérique en Afrique etc. et justement ça remettait à chaque fois à sa place justement cet événement et en perspective parce que il se passe pas une seule chose à un seul moment il se passe plein de choses Au même moment, il y a plein de choses à des moments différents. Et moi-même, quand j'étais plus jeune, je me disais, mais pourquoi on n'apprend pas l'histoire du monde à l'école ? Pourquoi on ne commence pas étape par étape ? Quand on apprend l'Empire romain, on n'apprend pas qu'au même moment, il y a l'Empire chinois qui se crée. On n'apprend pas les empires précédents. On passe vite fait sur les Égyptiens. Et c'est quand même 3 millions d'histoires. C'est plus que depuis la mort du Christ. Et on n'apprend pas l'histoire de l'Égypte. On apprend vite fait la mythologie, deux ou trois noms célèbres de pharaons et puis c'est fini. On n'apprend pas Sumer, on n'apprend pas l'Empire Perse n'en parlons pas. ça va très vite. Par contre, on reste des années et des années sur la Révolution, sur la Première Guerre mondiale, sur l'absolutisme. Moi, ça me faisait chier à l'école, ça. Je ne m'en m'en vais plus. Je ne vous parle même pas de la Révolution. J'ai toujours détesté. Il n'y a que récemment où ça commence à me passionner, parce que justement, avec l'âge, on se rend compte des enjeux. Lire des livres, ce n'est pas comme les programmes scolaires. Mais je veux dire, cette manière d'apprendre l'histoire, et c'est dans tous les pays du monde, ce n'est pas que la France. Mais c'est horrible de passer des années et des années sur les mêmes choses. La première guerre mondiale, l'abstinence mondiale, la révolution, l'absolutisme. Ah c'est bon, je n'en pouvais plus. De la fin du collège jusqu'à la fin du lycée, il y a quatre thèmes quoi. Enfin bref, ça c'est une aparté. Pareil, il nous parle après de la colonisation, de la première guerre mondiale, de la guerre dreyfus. Franchement, pour un coup d'essai, c'était un coup de maître, ce livre. Parce qu'il fait 600 pages à peu près, et ça part des Gaulois à la fin de la guerre, et après, parce que le dernier chapitre, c'est de 1945 à nos jours. Alors bien sûr, il y a certains chapitres qui sont plus étouffés que d'autres, mais il n'y a pas un journaliste qui n'a pas une formation d'historien, parce que c'est ça aussi. Et puis pareil... Il y a des cartes. Le chapitre est des cartes. Moi, justement, je fais toujours le reproche à certains historiens d'écrire des livres en croyant qu'on est tous historiens. Parfois, ils nous parlent de régions du monde, et surtout à certaines périodes de l'histoire, où on n'a aucune idée d'où ça se passe. Il n'y a pas de cartes. On doit imaginer dans notre tête où c'est à peu près. Là, lui, c'est vraiment pédagogique. Il y a des cartes sur l'expansion, justement, des Huns, l'expansion de l'islam. Je feuillette, je regarde vite fait. La carte d'après, c'est... Le partage de l'Empire carolingien. La carte d'après... C'est... Le rampetournant du XIIIe siècle. Pareil, par exemple, sur ce fameux XIIIe siècle. Moi, c'est... Après, j'ai lu plein de livres sur ça, mais c'est le premier qui m'a fait comprendre que... Parce que justement pour la plupart d'entre nous quand on apprend le Moyen-Âge à l'époque, on a l'impression que c'est vraiment Milan, Dark Ages, il ne se passe rien. Et en fait le XIIIe siècle, en France en particulier, mais en Europe en général, il y a eu une espèce de presque de pré-renaissance. Ça a été un siècle déterminant, pour plein de raisons, politiquement, culturellement. Mais il explique qu'à la différence du siècle juste avant et du siècle juste après, il y a eu un essor économique, un essor culturel. des nouvelles façons de faire de la politique et ça pareil pour moi le 13e siècle je voyais même pas à quoi ça faisait référence dans l'histoire de France si on vous dit douze cents et quelques maintenant ouais j'en suis capable parce que j'ai mangé du livre depuis vingt ans mais au moment où je l'ai lisé je me suis dit ah oui Par exemple, quand j'ouvre le livre à cette page, ça me rappelle aussi, pareil, il expliquait par rapport aux pogroms qu'il y a eu à la Shoah, etc. Et il expliquait qu'on a oublié, par exemple, que la répression des juifs, ça n'a pas commencé par exemple avec les pogroms d'Europe de l'Est, où ça ne s'est pas arrêté avec la destruction du Temple et la première diaspora. c'est qu'en Europe, même occidentale, et ça d'ailleurs on en parle très rarement, quasiment tous les siècles, justement au XIIIe, la France et l'Angleterre par exemple, ont signé des édits où on devait expulser les juifs. Ça par exemple on ne l'apprend jamais. C'est un truc de fou, parce qu'on nous apprend qu'il y a des moments où on leur a interdit d'exercer certains métiers, c'est pour ça qu'après, à l'époque, elle avait la vision chrétienne. qu'on avait de l'argent, l'argent c'était sale, alors on leur disait qu'il fallait qu'ils s'occupent de l'argent, et qu'après en fait on leur a reproché, peut-être des banquiers, de faire de l'usure, pareil parce que l'usure elle était interdite dans le christianisme, donc finalement c'était les juifs qui prêtaient à des taux usuraires, mais finalement on leur reprochait, ils donnent des exemples dans le sud de la France, où il y a encore des traces archéologiques des quartiers juifs dans certaines villes. et qu'en fait on les a expulsés à maintes reprises, et qu'ils trouvaient refuge où ? Alors justement, aujourd'hui, il est peut-être bon de le rappeler, ils trouvaient refuge dans le monde musulman. Parce qu'il ne faut pas oublier quand même que pendant 1000 ans, les juifs ont vécu totalement protégés dans le monde musulman. Alors c'est vrai qu'aujourd'hui, ça fait réfléchir vraiment. Ils ont peut-être le rappelé, plutôt qu'essayer de diviser. Et pareil, c'était une autre petite aparté. Mais voilà, par exemple, des petites infos comme ça, c'est rarement dit. hélas je vous vois je me suis rappelé juste en feuilletant et en ouvrant le livre à cette partie après il ya toute une carte sur les croisades et on voit en plus comment était divisé le monde à cette époque que ce soit en europe de l'ouest parce que nous en france surtout après ça mais par exemple on voit aussi les principautés russe on voit la différence sultana on voit ce qui reste de l'empire bizantin on voit les tracés des crocs des croisades alors je vais pas vous Vous parlez encore des croisades, vous avez fait un... tout un podcast sur les croisades vues par les Arabes, tout ça pour vous dire, parce que je pense que ça fait un moment que je parle quand même, je vais vérifier là, 1h06, ça fait longtemps que je ne passe pas de podcast, tout ça pour vous dire en tout cas que ce livre, Nos ancêtres les Gaulois et Autrefades, est un vrai livre de bonne vulgarisation historique, et que si vous lisez et que ça vous plaît, vous pouvez lire tous les autres qu'il a fait après, L'Orient mystérieux Autrefades, La grande histoire de la Russie, l'histoire des nouveaux mondes tandis que je regarde la liste sur la page de garde il y avait l'orient mystérieux autrefadez la grande histoire du monde historama quand l'histoire explique l'actualité voyage en europe de charlemagne à nos jours la grande histoire des nouveaux mondes et la grande histoire de la russie moi je me suis arrêté à la grande histoire des nouveaux mondes j'ai pas lu la grande histoire de la russie son empire de ses ennemis et la tragique et fascinante histoire d'une terre promise donc on revient de ce dont on parlait cinq minutes et franchement c'est fluide c'est intéressant c'est quand même j'allais dire complet bien sûr ça peut pas être complet quand ça brasse mais c'est quand même complet par rapport à la grosseur du livre et c'est vraiment un pied à l'étrier c'est vraiment un bonbon qu'on vous donne et un goût vous donne pour l'histoire parce que c'est pas rébarbatif c'est même amusant parfois et c'est fascinant et la langue qu'il a trouvé à chaque fois pour toutes ces bousses et bouquins d'histoire et ben je trouve que ça rend service à plein de gens parce que des fois moi qu'on parle de l'histoire absolument mon podcast s'appelle mangeurs de livres j'essaye de parler de livres de toujours en différence je veux dire que ce soit la littérature de l'histoire des essais des enquêtes journalistiques, parfois de la science un peu dure, même si c'est un peu moins ma spécialité. Ça m'empêche pas d'en lire, de la vulgarisation scientifique, c'est bien aussi. Mais quand je parle souvent à d'autres collègues mangeurs de livres, je me rends compte qu'il y a des barrières. Souvent, les gens lisent beaucoup la même chose. Soit de la science-fiction, soit de la romance, soit justement que des livres historiques, soit que des enquêtes journalistiques. Et quand on parle d'histoire, alors souvent, ils ont une période préférée, pour ceux qui en lisent, et ils sont incollables sur, par exemple, la Révolution française, Napoléon, j'en sais rien, mais tout le reste, c'est un peu flou. Et donc, ce type de voyage, c'est ça qui est intéressant avec, c'est que déjà, ça vous ouvre, ça vous ouvre à toute l'histoire mondiale, l'histoire globale, et de toutes les époques, comme je vous disais tout à l'heure. Moi-même, sinon, par rapport à l'histoire de France, moi, je m'étais super éloigné de l'histoire de France. d'intéresser à à l'histoire du monde entier, mais la France, c'était les souvenirs d'école, ça me cassait vraiment les pieds. À part, je vous dis, jusqu'aux barbares, parce que moi, tous les vieux peuples, j'aime bien. Mais à partir, justement, des crapétiens, je m'en foutais. Mais en fait, ce bouquin, ça m'a fait revenir, justement, à l'histoire. Après, j'ai lu plein de bouquins sur le Moyen-Âge, j'ai lu les Dubis, j'ai lu les Le Goff, j'ai lu les Orel, justement, parce qu'avant, je n'avais pas lu tout ça. Et donc, il m'a donné goût. à ça. Et c'est pour ça que parfois j'essaie de vous parler de livres de vulgarisation. Parce que pour moi, la vulgarisation, c'est pas un mauvais mot, je veux dire. C'est pas quelque chose de honteux, au contraire. Dans le dernier podcast, je me suis énervé sur... J'ai appelé ça de la vulgarisation vulgaire, parce que justement, ça allait trop loin, ça prenait le lecteur pour un con. Mais là, c'est pas le cas. C'est presque de la vulgarisation érudite. Parce qu'il passe... il est presque à la limite justement du prof d'histoire, enfin de l'historien et justement c'est une porte ouverte ensuite s'il y a des thèmes dedans qui vous ont plu, en plus il y a une bibliographie libre à vous de vous perdre dans les méandres de l'histoire parmi les centaines de livres qui sont à votre disposition. Et en plus, ça tombe bien parce que depuis une dizaine d'années, ou même une quinzaine d'années, il y a un renouveau de livres d'histoire qui paraissent, un renouveau de collections plus sublimes les unes que les autres, plus complètes les unes que les autres. Moi je vous parle souvent de mondes anciens, mais je ne sais pas, Perrin, Talendier, Belin, ils font un travail fantastique. Bye, y'a. C'est une vraie bonne époque pour lire de l'histoire. Donc, c'est pour ça que j'ai voulu vous parler de ce livre. Et je vous ai pris 1h10 de votre temps à 2h du matin. Franchement, je suis fier de moi. Donc voilà, j'espère que ça vous a plu. Ne croyez pas que j'ai des parties prises historiques, comme parfois j'appuie plus sur un point de l'histoire que l'autre. C'est juste que parfois j'ai plus de souvenirs ou plus de connaissances. Pour certains, justement, moments. l'histoire ou certaines peuplades en tout cas j'ai vu récemment que j'ai eu quelques commentaires sur des podcasts historiques justement et ça m'a donné envie d'en faire un peu plus malgré le fait que j'espère que j'arriverai à vous faire écouter des podcasts de tout type de livre justement parce que manger des livres c'est aussi avoir une alimentation variée et équilibrée c'est important et voilà, je ne vais pas vous caser la tête plus longtemps, j'espère que ça vous a plu et si ça vous a plu, faites-le moi savoir, livre au bord historie au bord, à bientôt
Description
Enfin de la vraie bonne vulgarisation historique.
Voyagez au cœur de l'histoire de France, des celtes a l'aube du 21 ème siècle.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Allez, chers amis, bonjour de livre, un autre pour la route. Comme le dernier podcast que j'ai fait, c'était sur un livre de vulgarisation trop vulgaire et trop vulgarisé, j'ai décidé de faire un podcast sur ce qui pourrait être le pendant du dernier livre, un bon livre de vulgarisation historique, parce que c'était l'histoire, le dernier. j'ai fait un bond dans le temps, le livre dont j'ai parlé la dernière fois était de 2024 là je vais vous parler d'un bouquin qui est sorti en 2015 si je ne m'abuse ou en 2010, laissez moi regarder vite fait en 2010, ça passe trop vite le temps 2010, ça fait 15 ans Et ce livre, c'est un livre d'un journaliste qui s'appelle François Reinhardt, qui s'appelle « Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises. L'histoire de France sans les clichés » . Alors à l'époque, moi je l'ai lu quand il était sorti, parce que j'étais déjà un féru d'histoire, j'avais un peu moins de connaissances qu'aujourd'hui, et c'est vrai que l'histoire de France, même à l'école, et pourtant, comme je le dis, je suis impressionné d'histoire, j'ai même été prof d'histoire parfois. dans mes aventures professionnelles donc je veux dire j'aime l'histoire mais l'histoire de France m'a toujours gonflé, enfin je veux dire dès qu'on passe le stade de Mérovingien, après la liste des rois de France les différentes dynasties françaises, la guerre de son temps et puis après tout le reste fin je sais pas c'est comme pour l'Angleterre dès qu'on passe les Pictes, les Romains les saxons, les vikings, et après quand on rentre dans les dynasties des romans anglais, ça me gonfle. Je ne sais pas pourquoi. C'est toujours une période, et j'ai peut-être un mauvais souvenir d'école, on en a trop fait avec les capétiens, les bourbons, les louis XIV, le roi soleil, tout ça, ça m'a toujours rendu... Enfin bref, c'est une aparté. Et donc, quand ce livre est sorti, juste le titre, Nos ancêtres les gaulois et autres vadaises, ça m'a attiré. Je me suis dit, bon, allons-y, ça fait longtemps que je ne me suis pas plongé dans l'histoire de France. Et en fait, comme son nom l'indique, ce livre, c'est justement pour se débarrasser des scories. de l'histoire de France et d'apporter un nouvel angle, un angle neuf, frais, avec les dernières recherches, enfin à l'époque en tout cas, et de dépoussiérer un peu l'histoire de France et surtout de mettre fin au mythe, au mythe des trucs qui ont jamais existé. Et j'y reviendrai après, juste pour vous dire qu'en fait ce livre à l'époque a eu un succès assez important, ce qui a poussé ce journaliste qui avait déjà écrit des romans des livres mais c'était plus des romans je crois qu'il a participé aussi à un moment donné je sais qu'il a travaillé au nouvel obs et qu'après il a participé à certaines émissions avec stéphane bernes je crois une chose comme ça et après c'était plus un peu soit des essais sociétaux soit des romans, soit des mélanges des deux, mais ce n'était pas encore vraiment de la vulgarisation historique. En fait, la direction qu'il a prise après, c'est grâce à ce livre. Ça a tellement bien marché que, tout de suite après, enfin tout de suite après, deux ou trois ans après, il a sorti L'Orient, Mystérieux et Autre Fadès, qui a été ensuite... ils ont changé le titre en fait mais c'est le même bouquin ils l'ont appelé la grande histoire du monde arabe d'Alexandre Legrand à l'islamisme radical ensuite après il a fait la grande histoire du monde c'est toujours chez Fayard et pareil moi j'avais lu J'ai lu ensuite L'Orient mystérieux, Autre Fadès et La Grande Histoire du Monde. Et j'ai toujours trouvé justement qu'à la différence du livre de la dernière fois, la Rome, l'Empire infini, c'était de la vraie vulgarisation pour quelqu'un qui n'avait pas trop de connaissances en histoire, que ce soit l'histoire de France, l'histoire du monde arabe ou l'histoire du monde en général, et qui voulait se mettre le pied à l'étrier. d'une manière fluide. Bien sûr, ça ne va pas être aussi précis qu'un vrai livre d'histoire, parce qu'il balaye large. Là, l'histoire de France, on va dire que c'est plus de 2000 ans, parce que c'est des Gaulois jusqu'à l'époque moderne, enfin contemporaine. L'histoire du monde arabe, l'Orient mystérieux et autres fadaises, c'est pareil, c'est depuis... je crois que c'est même depuis avant l'avènement de l'islam, c'est depuis vraiment les débuts du Proche-Orient, genre Sumer et compagnie, jusqu'à l'époque contemporaine. La grande histoire du monde, c'est du début jusqu'à aujourd'hui. Ah non, la grande histoire du monde arabe, parce que j'ai la liste des bouquins dans le livre, alors je regarde en même temps. Ah oui, le premier titre c'était d'Alexandre Legrand à l'islamisme radical. Ouais, bah, Alexandre Legrand c'est quand même 300 ans en anglais secret. Et même après, il a fait... Voyage en Europe de Charlemagne à nos jours. Il a fait la grande histoire des nouveaux mondes. Ça, c'était bien parce que c'était les grandes découvertes, que ce soit l'Amérique, l'Océanie. C'était intéressant. J'allais dire, même pour moi, avec le temps, moi, j'avais continué à lire des livres d'historien, entre guillemets. Mais à chaque fois qu'il sortait un de ses livres de vulgarisation, je l'achetais pour... pour voir justement s'il avait toujours du niveau et si moi aussi j'avais du niveau. Et malgré tout, je trouvais toujours deux, trois trucs que je n'avais pas lus ailleurs. Il n'y a pas très longtemps, il avait écrit la grande histoire de la Russie, de son empire et de ses ennemis. Celui-là, je ne l'ai pas lu. Et apparemment, il a dû écrire aussi en 2024 la tragique et fascinante histoire d'une terre promise. Donc ça doit être sur... Israël et la Palestine mais en tout cas moi je vais vous parler de l'Orient mystérieux et autres fadais pourquoi ? parce que comme je vous l'ai dit à l'époque ça m'a redonné un goût à l'histoire de France et ça m'a bien plu alors nos ancêtres les Gaulois et Autrephanèse, comme son nom l'indique. Ça commence par l'époque des Gaulois. Alors, bien sûr, comme c'est un livre qui, comme je vous le dis, démystifie et démythifie des grandes dates de l'histoire de France ou des grands moments de l'histoire de France, je ne vais pas vous spoiler tout. Spoiler, parce que souvent je n'arrive pas à le dire, spoiler. Mais pareil, je vais vous en... Je vais vous parler de quelques-uns. D'abord, il nous parle des Gaulois. Le sous-titre, c'est... Il y a plusieurs parties. Première partie, la France d'avant la France. Deuxième partie, la France monarchique. Troisième partie, la France depuis la Révolution. Et donc, ça s'arrête de 1945 à nos jours. C'est pas mal. Donc, les Gaulois. Des ancêtres très récents. Alors, comme je vous l'ai souvent dit, même là, moi... les Gaulois, en particulier les celtes en général, ça a toujours été une de mes marottes, j'ai toujours adoré justement l'histoire de ces peuples noyés dans l'ombre de l'histoire. Et la première chose qu'il dit justement c'est ça, il dit, bah qui étaient les premiers français ? Les Gaulois. Mais si vous demandiez aux Gaulois comment ils s'appelaient, ils vous auraient jamais dit les Gaulois. Déjà, c'est vrai, pour la plupart des gens, les Gaulois étaient persuadés d'être des Gaulois. Mais les Gaulois, c'est César qui les a appelés les Gaulois. Sinon, eux, déjà, ils avaient le nom de toute leur tribu, c'était des... il y avait des... J'allais dire une fédération, même pas, parce qu'il y avait des tribus alliées, des tribus ennemies. Moi, en fait, j'ai toujours comparé les Celtes aux Berbés en Afrique du Nord. Parce que c'est un peu le même genre de fonctionnement. ils n'ont jamais réussi à se fédérer ou à s'unir pour devenir un véritable empire ou un véritable royaume étendu mais ils partageaient quasiment la même langue les mêmes croyances c'était un peuple qui était là depuis assez longtemps il y en a plein qui pensent que c'est des indo-européens j'en ai souvent parlé dans d'autres podcasts il y a une vague migratoire, il y en a eu plusieurs, mais la plupart des peuples qui se sont fixés en Europe, ce sont ce qu'on appelle des peuples indo-européens, ce qui vient de des steppes eurasiatiques. D'ailleurs, il n'y a même pas un mois ou deux, on a finalement eu une vraie preuve de l'existence de cette première culture indo-européenne, comme je le dis souvent. Ce concept d'indo-européanisme date du moment où les anglais ont commencé à coloniser l'Inde, et où des linguistes anglais, mais d'abord allemands, se sont rendus compte que le sanscrit avait beaucoup de... point commun avec l'allemand, l'anglais et les langues européennes en général. Donc ils ont mis au point cette théorie d'une langue indo-européenne, ce serait une langue mère, puisqu'il y avait des locuteurs d'une langue indo-européenne et il y a bien eu un ou des peuples indo-européens. Pendant longtemps, c'était comme je vous dis, c'était une théorie linguistique, mais on a essayé de voir s'il n'y avait pas des peuples derrière ça. le problème comme je dis souvent c'est que donc pendant tout ce moment entre on va dire la fin du 19ème et l'avènement au pouvoir d'Hitler en Allemagne, ça n'a pas posé trop de problèmes, parce que les Indo-Européens, on les appelait aussi les Aryens, parce que dans la langue justement indo-européenne, Arya, ça voulait dire aussi soit le roi, soit le chef, soit parfois même le prêtre ou le chef religieux. En tout cas, c'était... un nom prestigieux, et on les appelait les Aryens. Donc ça ne posait pas de problème jusqu'au moment où Hitler s'est accaparé ce nom d'Aryen pour justement faire sa théorie des Aryens et de la race supérieure. Et le problème aussi c'était qu'en Allemagne, on ne disait pas Indo-Européens, on disait Indo-Germans. Donc il y a eu des relents après de nazisme, d'antisémitisme, des trucs qui ne sentent pas bon quoi, avec tout ce concept d'Indo-Européens. Il n'empêche qu'il y a plein d'historiens et de linguistes qui ont continué à travailler là-dessus. Et on a prouvé que toutes les langues européennes dont on parle aujourd'hui sont des langues indo-européennes, sauf le basque, le basque c'est un cas à part, le finlandais et le bulgare qui sont des langues finno-ougriennes. Et j'ai appris récemment aussi, je crois, que le hongrois aussi, parce que comme ça a été aussi un moment colonisé par les Magyars et qui venait du même endroit, je crois que lui aussi c'est une langue phino-hougrienne, mais sinon tout le reste c'est des langues indo-européennes. Alors, on a dit aussi qu'il y avait des peuples indo-européens. Par exemple, ceux qui ont déferlé en Grèce, ceux qui ont donné les Mycéniens, par exemple. En Europe de l'Ouest, c'est les Celtes qui sont venus à peu près 1500 ans avant Jésus-Christ. Alors il y a deux époques importantes pour les Celtes, il y a ce qu'on appelle la civilisation de Hallstatt, c'est un site archéologique qu'on a trouvé en Autriche, plus proche du Danube, et ensuite la civilisation de l'Athènes, c'est dans la Suisse actuelle. Donc c'est une expansion qui vient des steppes proches de la mer Noire, et c'est des peuples qui sont venus Alors bien sûr, quand ils sont arrivés, ils ont trouvé d'autres peuples. Ils ont trouvé les Ibères, ils ont trouvé les Ligures. Mais en gros, ils ont colonisé l'Europe de l'Ouest. Et donc, où j'en étais ? Oui, parce que pendant longtemps, après, par exemple, il y a Jean-Paul Demoule, qui est un historien, un archéologue célèbre en France et reconnu, qui a écrit un livre qui s'appelait « Mais où sont donc passés les Indo-Européens ? » . Il a même fait des conférences. Il disait qu'en fait, ça ne voulait rien dire, ça n'existait pas. Il y avait d'autres auteurs qui maintenaient leur théorie, mais là on est sûr qu'il y a une civilisation, qu'on a trouvé des artefacts archéologiques, et surtout maintenant grâce à l'archéogénétique, on a pu élever de l'ADN dans des tombes, sur des squelettes, et on a appelé ça la civilisation. Yemnaya ou Yamna, ça dépend, il y en a qui disent Yamna, il y en a qui disent Yamnaya. Et on pense donc que le foyer originel est entre... Alors certains disent au niveau de la mer Noire, d'autres disent au niveau du Caucase. Alors selon certains, ils sont partis du Caucase vers la mer Noire, d'autres de la mer Noire vers le Caucase, et ensuite on est sémé. Mais ce qui est sûr, c'est que, pour en venir même aux langues, par exemple le sanscrit, c'est indo-européen, l'iranien, c'est indo-européen. Le grec c'est indo-européen, jusqu'à l'Angleterre, l'Irlande, l'Espagnol, etc. c'est indo-européen. Donc il y a eu plusieurs vagues en réalité. Ça n'a pas été en une fois. Et donc ils ont pris plusieurs directions. On sait par exemple que le plateau iranien a été très tôt colonisé par des indo-européens, qui sont arrivés ensuite dans la vallée de l'Indus. et qu'ils se sont mêlés aux populations ensuite qu'on appelle dravidiennes, c'est-à-dire les indiens, pour faire simple, les indiens bronzés, les indiens qui ont les cheveux raides et la peau mate, alors que les indo-européens, c'est pour ça aussi qu'Hitler en parlait, étaient plutôt des blancs, des caucasiens, comme on dit aujourd'hui. Donc en fait, cette civilisation Yamnaya, on a des artefacts, surtout des céramiques, et on a maintenant un génome qui prouve que... Il y a eu plein de publications, et justement, dernièrement même, il y a une archéologue française et une généticienne qui en ont parlé à France Culture. Donc maintenant, c'est un fait, ça a existé, cette proto-civilisation européenne, on va dire. Tout ça pour en revenir au Celtic. Et donc les celtes, pourquoi on les appelle les celtes ? Parce que, première trace qu'on a d'une population celte, parce que comme vous le savez, les gaulois, entre guillemets, n'écrivaient pas. Ils avaient une culture orale, il y avait les druides. Alors les druides, selon les historiens, il y en a qui disent qu'ils savaient tout de même écrire, ou qu'en tout cas, comme ils ont été très tôt en contact avec la culture grecque, ils savaient écrire grec. et que leurs textes sacrés, entre eux, ils les écrivaient, mais ils étaient contre la propagation de l'écriture. Pour eux, le modèle, c'était la propagation orale. Et c'était un peu aussi comme les religions à mystère. C'était un savoir qui devait être transmis juste de maître à disciple, et pas à l'ensemble de la population. Donc on n'a pas d'écrit de celte. Par contre... avec Hérodote par exemple, et avec, j'oublie toujours son nom, le mec d'Alicarnasse, le premier qui a voyagé à l'intérieur des terres celtes, et bien sûr les phocéens qui sont arrivés, qui ont fondé Marseille, qui ont fait du commerce avec les tribus celtes qui étaient aux alentours de Marseille. Bref, ils les appelaient Keltoi, les grecs. Donc Keltoi, ça a donné celte. Et pour en revenir donc au moment gaulois à laquelle François Renard fait référence au tout début, donc eux, ils ne se considéraient pas comme des Gaulois. Ils se considéraient comme des Arvernes, par exemple, la tribu de Vercingétorix, comme des Bituriges, comme des Celtes, comme des Atrebates, il y en avait des dizaines des tribus celtes, mais ils partageaient une même culture. C'est pour ça que je compare souvent aux Berbères, une même culture, une même religion. les mêmes institutions politiques alors ils ont eu des étapes aussi on sait qu'à une époque par exemple il y a eu un grand roi de tous les celtes, ça n'a pas duré longtemps parce qu'ils étaient foncièrement rebelles aussi, à chaque fois qu'il y avait un pouvoir il fallait l'installer à un contre-pouvoir c'est pour ça qu'il y avait des problèmes pour les diriger. D'ailleurs, le père de Vercingétorix, il avait été tué parce qu'il avait voulu redevenir le roi de tous les Gaulois. Et c'est pour ça qu'il y a eu des différences et des étapes dans leur histoire. À un moment donné, on a l'impression que les villes disparaissent et il y a l'essor des principautés rurales, des espèces de villages un peu fortifiés, avec une espèce d'aristocratie, mais une volonté réelle de ne pas créer des villes. Par contre, un peu avant l'invasion romaine, il y a ce qu'on appelle les opidums. Alors, un opidum, ou un... alors je ne sais plus si au pluriel on dit opida, et en singulier opidum, ou l'inverse. En tout cas, c'est des forteresses, des forteresses gauloises qui sont devenues célèbres, et en fait qui étaient des villes. Donc ils étaient revenus après un moment à une certaine urbanisation. Et une dernière chose, par exemple, les druides, justement, c'était surtout les druides, en fait, qui, au-delà des chefs de villages ou de tribus, avaient le pouvoir, parce que c'est eux qui déterminaient aussi qui allait prendre le pouvoir, à quel moment faisait la guerre, c'est eux qui communiquaient avec les dieux, et c'était des pythagoriciens. Très tôt, en fait, ils ont eu des contacts avec les grecs, parce qu'à la différence de ce qu'on croit souvent, avant que les italiens... donc on conquiert la Gaule, en fait les Gaulois ont conquis Rome, avec le fameux Brennus, les oies du Capitole, Vaevictis, malheur aux vaincus, quand il a fallu donner une rançon pour libérer Rome, à la fin il a rajouté son glaive dans la balance pour qu'il paye plus cher, et ça avait été un traumatisme tel pour les Romains que chaque année ils ont célébré ce sac de Rome pour que ça ne se reproduise jamais. Ils ont repéré le chemin inverse. Ils ont été jusqu'à Delft, ils ont sacrégé la Grèce. Quand ils ont vu les statues des dieux grecs, ils ont demandé ce que c'était. Les grecs leur ont répondu que c'était la représentation des dieux. Ils ont rigolé, ils ont éclaté. Comment ça ? On ne peut pas représenter des dieux, ça ne veut rien dire. Les dieux, ce ne sont pas des humains. Donc ils avaient déjà une espèce de vision religieuse totalement différente des peuples de l'époque. plus comme... du monothéisme presque, on ne peut pas représenter Dieu parce qu'il est ineffable et on ne sait pas à quoi il ressemble et ils ont même été jusqu'en Turquie, les fameux Galates par exemple c'est une tribu gauloise qui s'est établie en Turquie et qui même après la fin, pas gauloise par contre, vous voyez celtes et qui même après l'époque celte traditionnelle, l'époque romaine, en fait est restée longtemps en Turquie et qui n'a jamais réussi à être réellement vaincue. A chaque fois qu'il y avait un nouvel empire qui prenait la région, il y avait composé avec eux mais il ne les soumettait jamais vraiment. Tout ça pour dire que ces celtes, ces indo-européens qui étaient arrivés en Europe à peu près 1500 ans avant Jésus-Christ, c'était eux qui faisaient une vraie mosaïque de peuples. on va dire de la Méditerranée jusqu'à l'Écosse, et le Rhin était une espèce de frontière naturelle. Alors selon certains historiens, on dit aussi que, par exemple ce qu'il y a donné les Romains, par exemple les Italiotes, c'était une branche du Rameau au Celte, qui quand ils sont arrivés au-dessus des Alpes à peu près, certains ont bifurqué vers le sud et sont devenus les Italiotes, d'autres ont continué tout droit. Les Germains, pareil, il y avait... le fameux Hubert, un très grand historien du début du siècle sur les Celtes et les Germains, qui disait que peut-être en réalité les Germains c'était peut-être aussi une espèce de rabot perdu des Celtes, mais bon, la plupart ne sont pas d'accord avec ça. En tout cas, il donnait souvent l'image que les Celtes ont été pour les Germains ce que les Grecs ont été pour les Romains. Une espèce aussi de civilisation, de peuple un peu plus évolué. et qui faisait un peu de l'ombre aux germains et que les germains voulaient imiter en tout cas c'était parce qu'ils ont vécu au même moment les germains et les celtes par exemple il y a l'énigme des cimbres il y a eu je sais pas, à peu près 100 ans avant notre ère une tribu qui s'appelait les cimbres, alors on les a appelés des celtos germains parce qu'on ne savait pas trop ce que c'était Elle te compte déjà aller. du nord de l'Europe jusqu'en Espagne et un peu comme les Alains après et les Vandales quand ils sont passés en fait ils ont déferlé, ils ont tout brûlé et jusqu'en Espagne après je sais pas c'est devenu des celtos celtos iberes peut-être parce qu'après même en Espagne il y avait des tribus celtes qui se sont mélangées osibères c'est tout ce qu'on appelait des celtos osibères ou même les teutons alors les teutons maintenant on dit tout de suite c'est des germains mais pendant longtemps on savait pas les romains aussi s'en rappelaient des teutons, ils avaient déferlé un moment sur la péninsule Tout ça pour vous dire que les Gaulois ne savaient pas qu'ils étaient Gaulois, jusqu'au moment où César les nomme Gaulois. Alors bien sûr, avant que César n'arrive, ils avaient déjà appelé Gaul-Sisalpine, le côté justement, le Piémont, le nord de l'Italie, Gaul-Sisalpine, parce que depuis justement l'attaque des Gaulois, l'invasion des Gaulois sur l'Italie, en fait ils s'étaient établis, ils avaient colonisé. le nord de l'Italie parce qu'il y avait une pression démographique telle qu'il fallait qu'ils trouvent un échappatoire. Ensuite, quand ils ont conquis au début le sud de ce qu'on a ensuite appelé la Gaule, c'est bien sûr la Gaule transalpine, ou ce qui est devenu aussi la Narbonnaise. Donc à ce moment-là déjà, ils ont appelé ça la Gaule. Alors pareil, il y a plein de raisons pour lesquelles il y en a qui disent que c'est un jeu de mots avec... en latin pour dire galicus, enfin je ne sais plus, le coq là, c'est pour ça que l'emblème la France c'est le coq mais les tribus celtes ne se sont jamais appelées gaulois, en tout cas pas tant pas jusqu'à ce que les romains les appellent comme des gaulois donc le premier chapitre de Reynard, alors j'ai fait une longue digression mais en tout cas le premier chapitre de Reynard c'est sur ça, sur le fait que c'était une culture à part c'était une civilisation, une civilisation celtique et si on leur avait laissé le temps, ils seraient peut-être devenus, ils seraient peut-être arrivés au stade de la fédération, la confédération, peut-être qu'ils auraient eu un empire ouest-européen, parce que par exemple maintenant on se rend compte que, parce que pendant longtemps on pensait que c'était des barbares, justement il n'y avait pas trop d'écrits laissés par eux, comme je vous l'ai expliqué, et l'architecture c'était pas encore... L'archéologie, finalement, elle n'avait pas trouvé tant que ça. Et justement, notre ami Jean-Paul Demoule, ça a été le premier directeur de l'INRAP. L'INRAP, c'est l'Institut National de Recherche Préventive. Vous savez, maintenant, depuis les années 80, il y a une loi qui dit que dès qu'on doit construire une autoroute, ou un parking, ou réhabiliter une cathédrale, enfin bref, on doit laisser le temps aux archéologues de fouiller. Et surtout, en plus, si on trouve quelque chose. Et donc, avec ça, on a trouvé... plein de nouveaux artefacts gaulois. Par exemple, on s'est rendu compte qu'ils avaient inventé la moissonneuse batteuse, un système de moissonneuse batteuse, qu'ils avaient inventé une espèce de shampoing liquide, solide, pardon. que finalement, même le bocage typique de la paysannerie, on va dire jusque la révolution agricole des années 50, c'était hérité des Gaulois. Je l'ai dit la dernière fois, même les routes qu'ont construites ensuite les Romains, elles ont été construites sur des voies gauloises. En fait, ils avaient une vraie civilisation. finalement les romains ils les ont peut-être cueillis au moment où ils allaient peut-être s'affirmer en tant que proto-empire peut-être. En tout cas on sait que Vercingétorix avait peut-être l'ambition de devenir un roi de tous les gaulois et que peut-être les gaulois à ce moment là étaient prêts pour ça. Donc ça c'est le premier la première fadèse que Reinhardt faire en sorte de nous faire oublier. Pareil, il nous parle des barbares, des invasions barbares. J'en ai parlé aussi souvent, je vous ai fait un podcast sur les vandales, ce qu'on appelle en fait invasion barbare. On sait maintenant que ce n'est pas tant des invasions que des migrations, et ce n'est pas tant des barbares que des peuples que... qui était juste au-delà du limès romain et qui souvent n'était même plus au-delà du limès romain, étaient des fédérés, ce qu'on appelait des fédérés romains, c'est-à-dire les romains acceptés qui rentrent dans l'Empire en échange du fait qu'ils défendent la frontière. Il y a plein d'exemples. déjà en ce qui concerne les invasions, ce qui sont en fait des migrations. On sait qu'à l'époque où Attila est arrivé, nous pendant longtemps on pensait que c'était une espèce de traînée de poudre parce qu'on l'appelait le fléau de Dieu, là où Attila passe, l'herbe ne repousse plus. Mais en fait il y a eu ce qu'on a appelé un empire unique. et les Huns ont une longue histoire ils sont nés du côté chinois pendant longtemps c'était les Yangnu et c'était des ennemis héréditaires des chinois pendant la haute antiquité, à un moment ils ont eu un empire dans cet endroit mais comme il y avait d'autres tribus stépiques déjà après ils se sont séparés en plusieurs types de Huns il y avait les Huns méridionaux, les Huns septentrionaux, après il y a eu ce qu'on appelait les Huns bleus, les Huns blancs, les Huns heptalites. Bref, il y a une partie des Huns finalement qui a migré, il y a eu plusieurs étapes. Il y en a certains qui disent qu'ils ont fondé même l'Empire du Couchement, c'est peut-être eux qui l'ont fondé, mais je ne suis pas sûr de ça. En tout cas, à un moment donné, ils ont exercé une pression sur tous les peuples qui étaient à l'est du Rhin. et finalement ils sont arrivés entre le Rhin et le Nièvre, entre le Rhin et la mer Noire. Et ils n'ont pas laissé le choix aux tribus, la plupart germaniques, soit d'intégrer ce fameux empire unique, soit de pousser eux-mêmes vers les frontières romaines et de rentrer à l'intérieur de l'empire. Donc c'est pour ça qu'on dit que c'est des migrations. Déjà c'est une migration des Huns, avec des invasions bien sûr. et ensuite aussi c'est des migrations de toutes ces tribus germaniques qui étaient là depuis longtemps et qui gravitaient autour de Rome. Alors ça c'est un exemple on va dire spécifique à Attila et aux Huns mais on peut parler des Goths par exemple pareil on sait qu'à la base ils viennent plutôt de la Baltique ils ont fait une longue migration vers le sud, vers la mer Noire ils se sont établis à un moment la Roumanie, la Pécaraie, et puis à un moment donné, pareil, il y avait une pression justement avec les Huns, avec d'autres tribus, ils ont commencé à vouloir rentrer à l'intérieur du Nîmes, et finalement, ils ont obtenu de l'empereur, à Byzance, de pouvoir rentrer à l'intérieur, et de devenir défédérés. Mais ils étaient dans l'armée romaine, mais ils étaient tellement maltraités qu'à un moment, il y a eu une grande bataille, la bataille d'Andrinople, en 240. où les Goths ont battu les Romains. Et certains historiens disent que la fin de l'Empire, en fait, date de cette fameuse bataille. Et les Goths, pareil, souvent ces tribus, cette épique-là, qu'elles soient jamaniques ou plus à l'Est, elles se différencient souvent en deux tribus. Par exemple, là, il y avait les Visigoths et les Ostrogoths. Je vous ai dit les 1, il y avait les Septentrionaux, les Méridionaux, les rues. les phtalites et les autres par exemple même les Même les Francs, quand ils sont arrivés, là bien sûr, j'ai oublié le nom de leurs deux tribus, mais ils se divisaient en deux tribus. Les Turcs, il y avait les Turcs bleus, les Turcs blancs, les Khazars, il y avait les Khazars blancs, les Khazars noirs. La plupart de ces tribus-là, et souvent c'était une question en fait hiérarchique. de prestige en fait. Il y avait toujours un bout de la tribu qui était plus prestigieux que l'autre. Pour en revenir donc à ces migrations, ces invasions, déjà c'était pas pour la plupart en tout cas des invasions préméditées. Parfois ça l'a été comme par exemple les 1, ça a été une vraie invasion mais par exemple justement pour les gos, eux en fait ils ont juste demandé à rentrer après il y a eu des batailles mais et puis après pendant longtemps encore ils ont été des subalternes des romains quand on parle des vandales par exemple les vandales avec les alains quand ils sont alliés et les suèvent pour eux vraiment rentrer c'est parce que pareil il y avait une pression tellement forte cette fois-ci des gos parce qu'ils étaient sur une rivière qui s'appelle la Tsitsa, je crois que c'est entre la Roumanie et la Bulgarie, et eux aussi ils venaient originellement de la Pologne. Il y avait une telle pression qu'à la fin ils se sont dit qu'il n'y avait pas le choix, il faut qu'on rentre dans l'Empire, ils ne vont pas nous laisser les Romains, donc on va forcer. Donc je crois que c'était l'hiver 406, ils ont traversé le Rhin, et ils ont déferlé, d'abord dans le nord de la France, ensuite sur toute la France, ensuite en Espagne, ensuite jusqu'à Carthage, ils ont conquis Carthage, à un moment donné ils ont même mis un sacrum pour vous dire que ça a été incroyable l'odyssée des vandales mais par exemple les francs ceux ensuite qui vont donner Clovis et compagnie les francs en fait ils avaient traversé la frontière romaine sans que les romains s'en aperçoivent et c'était établi dans ce qui est tourné à peu près aujourd'hui à Géval sur la Belgique et la France pendant un moment et en fait quand les romains s'en sont aperçus ils se sont dit bon ils sont là, ça sert à rien de faire la guerre et nous demande la permission. de rester, on leur accorde, en échange ils défendent la frontière et en fait pendant longtemps les francs ont intégré l'Empire sans vraiment causer de problème, c'est pour ça que quand on dit invasion barbare déjà qu'est-ce qu'on entend par barbare ? Est-ce que c'est la définition grecque ? Vous savez, barbare, ça vient du fait que tout le temps qu'ils ne parlaient pas grec, pour les grecs, ils s'exprimaient en disant « barbare, barbare, barbare » . Donc c'était des barbares. Nous, pour nous, ça veut dire quelqu'un qui n'est pas civilisé. Pour les romains, c'était un peu des deux. C'était ceux qui ne parlaient pas latin, qui n'étaient pas dans l'Empire, qui n'étaient pas civilisés aussi, mais il n'y avait pas forcément cette notion non plus de « sauvage » . Merci. Et pour cette notion d'invasion, dans la plupart des cas, c'était soit une pression d'autres peuples qui les obligeaient à passer, soit parfois pas du tout une invasion, juste une migration. Parfois, par exemple, il y a un autre cas, les Sarmates. Les Sarmates, c'était les cousins des Scythes, ils étaient vraiment sur la mer Noire. Pendant longtemps aussi, c'était des guerriers renommés. Pour certains, ils étaient, pareil, fédérés avec certaines légions romaines qui étaient sur le Danube. Enfin bref, à un moment donné, il y a des Romains carrément qui ont pris des populations Sarmates et qui les ont mis dans l'Est de la France pour être des colons. Ça par exemple on ne l'a jamais appris. Alors là c'est ni une invasion, ni des barbares. Les romains ont décidé de prendre une population et de la changer d'endroit. Des milliers de kilomètres. Donc c'est pour ça que depuis un moment on ne parle plus en vérité d'invasion barbare, on dit plus que c'est une migration. Donc là ça vous donne deux exemples antiques on va dire. Alors je suis obligé de vous parler de Charles Martel quand même. puisque en 4ème position il y a Charles Martel, Charles Martel et les Arabes. Alors, on a tous appris à l'école primaire, en 732, Charles Martel bouta les Arabes hors de France et mit en sécurité le royaume. Alors déjà, c'est pas vrai, il ne les a pas boutés hors de France. Qui était Charles Martel ? Charles Martel, c'est ce qu'on appelait un maire du palais. Et même si c'est lui qui va fonder la dynastie des Carolingiens, c'est parce qu'en fait les derniers rois mérovingiens n'arrivaient plus trop à maintenir leur emprise sur le royaume. Et le royaume à l'époque, ce n'était pas le royaume de France que vous connaissez, ce n'était pas la France d'aujourd'hui. En gros, les Mérovagiens, même si Clovis à l'époque avait réussi un peu à conquérir presque... tout ce qui était la France hexagonale, enfin il n'y avait pas la Bretagne mais il avait pris l'Aquitaine au Visigot par exemple, il avait battu les Burgondes, il avait quand même étalé l'Empire franc, le Royaume franc, mais comme à l'époque il n'y avait pas de primogéniture, A chaque fois qu'un roi mourait, il fallait diviser le royaume. Donc ensuite, les frères se battaient pour essayer à nouveau de refaire un royaume, etc. Donc les premiers mérovingiens étaient plutôt puissants, mais ensuite ils ont délaissé les affaires de l'État à ce qu'on appelait le maire du palais, une espèce de premier ministre. Et Charles Martel, en fait, les régions qu'il dominait, à la fin, c'était ce qu'on appelait l'Austrasie, c'est-à-dire le nord de la France, avec la Belgique un peu tournée, les Flandres. et La Nostrie, c'est la région parisienne. Mais le reste, en fait, c'était même plus le royaume de France. Donc, à un moment donné, le duc d'Aquitaine, en 730, appelle à la rescousse Charles Martel, parce que c'est devenu le nouvel homme fort des Francs. Parce que c'est vrai que, puisque les Arabes avaient conquis l'Espagne et avaient passé les Pyrénées, ils faisaient ce qu'on appelait des razzias. Alors, ils étaient montés jusqu'aux environs de Poitiers. et le duc d'Aquitaine en a fait. avait marre mais en réalité il savait aussi qu'appeler Charles Martel à la rescousse ça pouvait lui coûter cher peut-être qu'il allait perdre de toute façon son duché mais il n'avait pas le choix donc Charles Martel s'est fait une occasion en or pour lui de s'affirmer comme l'homme fort de la France en gros donc il vient et il y a une bataille, il y a une bataille aux alentours du Poitiers mais et ce qu'on appelle l'émir alors beaucoup de gens justement on dit mais l'émir est mort donc il a vraiment gagné L'émir voulait juste dire le commandant de cette armée là et en gros gros, c'était l'émir qui avait sous sa direction le sud de la France, je crois juste à Barcelone, un truc comme ça. Et c'est vrai, Charles Martel a gagné cette bataille. Mais pour les Arabes, il ne les a pas boutés hors de France déjà, ils ont juste reculé un peu, et Charles Martel en plus après il est parti. Et il restait encore Carcassonne, Narbonne, Toulouse, tout ça était aux mains des Arabes, même à la Provence, au point même qu'après, il y a eu une... En revanche, les Arabes, il y a presque une reconquête, où ils sont montés jusqu'à Lyon. Par exemple, personne ne savait qu'à un moment donné, les Arabes ont rasé Lyon. Enfin, rasé, ont pillé Lyon. Ils sont arrivés et il n'y a personne qui les a fait partir. C'est juste qu'en fait, ça a été une traînée de poudre. Ils ont pris en gros la moitié de la France. Je crois qu'ils sont même arrivés en Savoie, à la limite de la Suisse, et ils sont redescendus. Donc déjà, c'est incroyable. Personne ne le savait. C'est vrai qu'ensuite il y a eu d'autres batailles. notamment Toulouse, à un moment ils l'ont perdu, mais ils ont gardé Narbonne et Carcassonne pendant longtemps, et même après il y a eu tout ce qu'on appelle la Septimanie, la Septimanie c'est le Languedoc, c'est resté arabe pendant longtemps. Et par exemple, ce que j'ai appris aussi, c'est que, vous savez le département de l'Ain, le premier département, le 01, pourquoi il s'appelle l'Ain ? Parce que c'est la transcription parfaite d'un mot arabe qui veut dire le fleuve, la rivière, donc l'Ain, comme on dit A-I-N avec le tréma, c'est pour ça que c'est un I-T-M-A et donc il y avait des colons là pour le coup parce que on a souvent dit aussi que la conquête arabe s'est arrêtée au sud de la France parce que c'est un problème climatique et qu'en gros la plupart des arabes ça les intéressait pas d'aller plus loin, déjà ils étaient épuisés en vrai, c'est vrai aussi, ils avaient conquis l'Asie centrale l'empire à ce moment là d'aller de la frontière chinoise au Pyrénées, donc c'était quand même beaucoup, et c'était un climat auquel ils n'étaient pas habitués. Il y avait peu de candidats à l'établissement. Mais dans l'Inde, en tout cas, il y a eu quelques colons, quelques familles, et quelques soldats qui sont restés à un moment. Et pourquoi en fait ils ont été expulsés de l'Inde ? Au même moment, en Kabylie, à l'époque les Kabyles étaient encore chrétiens, révolte contre justement l'islam il voulait pas parce qu'en fait les berbères du d'afrique du nord que ce soit les cabines des riffs un autre gens savent mais ils ont accepté ça pas été une conquête en réalité ça va être une conquête c'est dire quand les arabes sont nuls auront proposé d'islam l'islam ça leur est convenu parce que traditionnellement justement c'était des peuples qui étaient en recherche un peu mystique il avait beaucoup de tribus étaient juives par Par exemple à l'époque des Vandales. Quand ils sont venus en Afrique du Nord, ils ont créé des alliances avec des tribus berbères qui étaient déjà devenues juives. Beaucoup de tribus ensuite sont devenues chrétiennes. Après, il y avait encore des tribus païennes, mais ils cherchaient une religion, en fait. Une religion qui leur... qui allaient avec leur esprit. Et en fait, l'islam, ça leur convenait. Mais les arabes, ça ne leur convenait pas. Donc il y a eu plein de batailles. berbéraux arabes qui sont battus plein de fois et il y a un... je crois que c'est Ibn Khaldun le fameux historien arabe qui a dit que les berbères sont rentrés et sortis de l'islam 14 fois parce qu'ils estimaient que les arabes justement ne tenaient pas leur parole de justice ils disaient rentrez dans l'islam vous verrez c'est une religion juste y a pas de différence entre vous et nous du moment que vous êtes musulmans on va pas vous oppresser on sera pas injuste envers vous parce que dans l'islam nation, la seule nation c'est l'islam. Donc eux ils y ont cru. Mais à chaque fois en fait, les arabes ils appliquaient pas ça. Donc ils sortaient de l'islam, ils se rebellaient. Et donc cette révolte, cette rébellion au Kabyle, au moment où il y avait des colons arabes dans ce qui est aujourd'hui le département de l'Inde, a fait en sorte que les troupes qui étaient stationnées là ont dû repartir en Kabyle pour mater cette révolte. Et donc ça a permis aux francs de l'époque de faire dégager les arabes de cette région. Donc finalement, ce qui est resté en France sous domination arabe, ça a été ce qu'on a appelé la Septimanie et le Sud-Ouest, en gros, jusqu'à Carcassonne. Il y a même eu un émirat de Carcassonne. Par exemple, Ramatuel, le village de Ramatuel, pendant longtemps, je ne comprenais pas ce que c'était ce mot, Ramatuel, ça vient d'où, ça veut dire quoi ? Ça vient du fait que c'était un village arabe qui s'appelait Rahmatullah, qui veut dire la miséricorde divine. Et en fait, en français, la transcription s'est devenue de euh... Rahmatullah, c'est devenu ramatuel. Il y avait ce qu'on appelait le sultanat de Saint-Tropez. Il y a même eu un sultanat de Naples. Et selon un historien qui a écrit les croisades franques, il estime même que tout le Xe siècle, la Provence était inaccessible aux Francs, parce que même si parfois ils avaient pu pied sur les terres provençales, en fait il y avait tellement de piraterie arabes et tellement de de radia que c'était compliqué de maintenir un pouvoir en tout cas tout ça pour vous dire que ce fameux épisode et cette fameuse phrase de chara martel bouta les arbres de france elle est fausse et d'ailleurs dans les chroniques Que ce soit les chroniques franques ou les chroniques arabes, cette bataille n'a pas du tout été inscrite comme un fait de guerre majeur, que ce soit en tant que victoire pour les uns ou en tant que défaite pour les autres. Charles Mattel a été... exhumé à l'époque de napoléon à l'époque justement on faisait le roman national français et pour les arabes de toute façon ce n'était pas important c'est une razzia qui avait mal tourné c'est parti de leur culture le fait que l'émir, c'est-à-dire le commandant des troupes, avait été tué. Pareil, ça arrivait, c'était la guerre. Ils se sont repliés sur leur possession du sud-ouest, comme je vous dis, Narbonne, Carcassonne. Ensuite, après, il y a même eu une autre vente d'état. Ils sont partis jusqu'à Lyon. Donc voilà. Moi, apparemment, j'ai appris beaucoup de choses sur cet épisode. Je savais déjà que c'était un peu faux, cette histoire de bataille fatidique de Poitiers, mais tout Merci. ces détails, là, je ne les connaissais pas. Donc, ça remet quand même en perspective les deux visions, que ce soit la vision entre guillemets franque, ou la vision arabe, parce que c'est tellement intrigué, il y a eu tellement d'épisodes différents, que c'est incroyable. Ou par exemple, un truc que j'ai appris il n'y a pas longtemps, il y a eu une découverte archéologique à Nîmes, où on a découvert les plus anciennes tombes musulmanes, et ils les ont datées de 711. Et moi, ça me paraissait bizarre, parce qu'apparemment, 711, c'était le moment où Tariq, celui qui a donné son nom à Gibraltar, parce que Gibraltar, c'est la transcription de Jbil Tariq, c'est-à-dire la montagne de Tariq, et c'était le commandant en chef des armées arabes quand ils ont fait la conquête de l'Espagne, il y en a qui disent que c'est 709. On va dire même que 709, ça ne faisait que deux ans après... le moment où il s'est posé le pied en Espagne, donc c'est plus qu'une traînée de poudre. Donc voilà, c'est pour ça par exemple que, vous savez quand on parle de l'Occitanie par exemple, souvent quand on voit des reportages, on voit les gens qui sont attachés à cette région, à l'héritage occitan, au fait que justement il y a eu les Italiens qui sont passés par là, mais ils ne disent jamais que... Dans l'héritage occitan, il y a l'héritage arabe. Par exemple, il y a une archéologue, une historienne, qui a écrit un bouquin fabuleux sur la gastronomie française et sur l'héritage gastronomique, d'où ça vient. Par exemple, elle a dit que le cassoulet, Alors là qui est vraiment le plat traditionnel du sud-ouest, vient en arabe, les haricots blancs, alors maintenant c'est avec de la tomate, parce que depuis la découverte du Nouveau Monde, pendant longtemps, les haricots blancs, ce plat-là qui était fait avec de l'agneau, s'appelait l'oubia. Et elle, elle a réussi à prouver que le cassoulet est directement inspiré de l'oubia au moment où les arabes étaient présents dans le sud-ouest. Donc c'est marrant justement de voir que C'est ce que je disais hier en parlant de ce fameux bouquin de merde, Rome, l'Empire infini, où il ne mettait qu'une vision occidentale. Ça ne veut rien dire, ce n'est jamais un seul peuple qui crée une civilisation, qui crée une histoire. C'est une intrication, en plus là, de plusieurs millénaires. En plus, la France a toujours été un carrefour de mille peuples différents. Tout à l'heure, je vous parlais des Sarmates, des Théens, des Romains, des Celtes, des Iber, des Ligures. des arabes, c'est incroyable, c'est incroyable, c'est ça le ferment des nations d'aujourd'hui. Et c'est bien justement des livres comme celui-ci qui ouvrent l'esprit. On en déplaise à certains partis aujourd'hui qui aimeraient bien arriver au pouvoir et qui nous racontent que ce 2000 ans de christianisme et de mec aux yeux bleus et de blond et d'Arien justement dans le mauvais sens du terme, et bien ils se mettent les doigts dans l'œil jusqu'au coude. et petite pastille amusante le numéro 1 de ce fameux parti et c'est un Kabil, son père c'était un Kabil donc ça m'a toujours fait rigoler ça Kabil chef du parti extrémiste normalement il devrait le dégager bref c'est une parenthèse Donc après le partage de l'empire carolingien, alors comme vous le savez en 813 il y a eu ce qu'on appelle le traité de Verne. Justement c'était entre les héritiers de Charlemagne. Alors il y a eu la lotaragie, il y a eu ce qui allait devenir l'Orient de France et... un peu plus à l'est de l'Allemagne. En fait, c'est sur les décombres de ce traité que Charlemagne, ensuite, a pu créer le Saint-Empire germain. Pareil, quand il nous parle de Charlemagne, alors c'est la dynastie d'après, les Mérovingiens, c'est les Capétiens. Charlemagne déjà, lui il s'est jamais appelé Charlemagne. On apprend à l'école Charlemagne, roi de France, Charlemagne était paro de France. Pareil, la chapelle ça n'existe pas. C'était en Allemagne, c'est un nom allemand dont je ne me souviens jamais, mais Charlemagne s'appelait Karl, Karl Magnus, Karl le Grand. et il parlait allemand et latin un proto allemand et latin c'est un germain et son empire allait justement de la France aux frontières polonaises et englober l'Italie c'était le Saint Empire Germain et lui s'est jamais considéré comme français c'est juste parce que en héritage justement il avait une partie de la France et de toute façon après il a conquis comme je vous l'ai dit il n'y avait pas de primogéniture donc de toute façon il a dû reconquérir les trucs de ses frères et bon il a gagné et lui il a marqué bien sûr l'histoire de France l'histoire d'Italie, l'histoire d'Allemagne c'était pas un roi français Charlemagne pas français c'est pour ça hier aussi je disais que la france elle doit autant aux arabes et aux germains que au grec et aux romains c'est pendant longtemps ceux qui ont dirigé la france des germes donc l'appareil se rendre compte que charlemagne n'était pas français je pense qu'il y en a beaucoup encore aujourd'hui si on leur disait à mon amour qui n'importe quoi charlemagne n'est pas français s'appelait Karl et non pas Charles donc des biens là et on est que dans le premier chapitre enfin la première partie donc ensuite il y a les croisades il y a l'église au moyen-âge, la guerre de cent ans, il y a Jeanne d'Arc pareil Jeanne d'Arc il a été prouvé il y a quelques années je pense d'ailleurs qu'il s'appuie sur ça il y a eu un collège d'historiens juste pour être spécifié quand on dit collège je suis sûr que la plupart d'entre vous le savent mais on apprend toujours quand on dit un collège d'historien ça veut dire une assemblée d'historien ça veut pas dire collège dans le sens institution où on va à l'école, un collège d'historien, c'est-à-dire une assemblée d'historien, un groupe d'historien. En fait, ça fait quand même au moins 5-6 ans, je me rappelle que ça avait fait du bruit, enfin même plus que 5-6 ans, parce qu'à l'époque où je l'ai lu, c'est vrai que moi... je me rends jamais compte à quel point le temps file en tout cas il s'était rendu compte que Jeanne d'Arc, en fait, ça avait été une opération marketing mise au point par... À l'époque, c'était la guerre de son temps, il y avait les bourguignons, le duc de Bourgogne qui essayaient de prendre le pouvoir. Et il y avait une des mères d'un des ducs de Bourgogne de l'époque, la mère d'un des ducs de Bourgogne qui était en plus candidat à la couronne, qui s'est dit que ça pouvait peut-être faire pencher dans la balance... son fils, le fait qu'il devienne roi, de mettre au point cette histoire de ramener une vierge qui entend des voix etc donc bon, lui il parle un peu de ça puis il parle surtout aussi des rapports qui avait réellement Jeanne d'Arc, qui avait justement la royauté française, et ensuite avec aussi la chevalerie française, avec le fait aussi qu'il y en a plein qui pensent que c'était une pauvreté. En réalité, par rapport à l'époque, elle n'était pas pauvre, parce qu'on dit qu'elle avait un cheval, que ses parents étaient propriétaires. Donc pour l'époque... ça ne veut pas dire que c'était des bourgeois, mais ce n'était pas des pauvres non plus. Je faisais partie d'une famille qui était assez établie dans sa région d'origine, et elle aurait pu avoir une vie agréable. Après, la plupart se mettent d'accord pour dire qu'elle a vraiment cru à son truc. C'est ça aussi qui est bizarre. C'était une opération marketing, comment elle y a cru, je ne sais pas, peut-être qu'à l'époque aussi c'était plus simple de croire à tout ça. En tout cas, le chapitre sur Jeanne d'Arc, il est... fascinant parce que ça va vraiment jusqu'au procès. Je ne sais pas si vous êtes intéressé à l'histoire de Joan of Arc, mais encore il y a quelque temps, il y a encore une immense biographie sur Joan of Arc qui est sortie et un documentaire aussi sur Arte, je crois, qui remettait en cause encore plein d'autres... de l'histoire de Jeanne d'Arc par exemple juste sur son intelligence quand elle se défend au procès à la fin et ça lui aussi il en parle elle a une connaissance parce qu'il l'attaque sur le dogme sur la religion leur seul angle pour la la tuer en fait pour l'éliminer c'est ça même à un moment elle avoue qu'elle a pas entendu des voix et puis finalement elle revient parce que Elle ne veut pas justement... mourir en parjure et être fidèle à ce en quoi elle croit, mais les réponses qu'elle donne au cochon, justement le juge cochon qui est devenu célèbre, qui était donc le magistrat de tout ce procès, il y a plein d'historiens qui ont été étonnés quand même par sa connaissance dogmatique, dogmatique, théologique, du catholicisme de l'époque. Ce qui fait quand même que... peu de temps alors il y en a qui disent justement elle a été coachée et il y en a qui disent bah non justement même si elle n'a pas entendu des voix en tout cas elle avait une réelle connaissance de sa religion donc c'est passionnant ça aussi c'est intéressant moi quand j'étais plus jeune c'était une histoire dont je me foutais mais plus je creuse plus je trouve ça intéressant il y a la guerre de Cent ans Louis XI comme un des rois qui a vraiment fondé la France, justement en opposition au duc de Bourgogne, avec Charles de Mérère, etc. Et qu'il était considéré comme un roi machiavélique, qui était... peut-être pas physiquement éblouissant etc mais qui a réussi à mettre au point des systèmes d'alliance a réussi à diviser pour mieux régner a réussi à avoir long terme et a constitué le noyau de ce qu'allait devenir, pas la France moderne, mais ce qu'allait permettre au Royaume de France de s'étendre, et d'avoir encore une longue dynastie de Louis. Donc passons ensuite à la deuxième partie de la France monarchique. Alors ça commence à la Renaissance, il y a les grandes découvertes, il y a le temps des grands rois, la guerre religieuse, il y a Louis XIV, le roi Soleil, etc. Il y a le Code Noir, l'Ancien Régime. Alors je vous avoue que ça, à l'époque, j'étais persuadé que c'était des chapitres qui allaient un peu me gaver, parce que la Pompadour, ou Louis XIV, ou Henri III et l'homosexualité de son temps, je vous avoue que ça ne m'intéressait pas. Mais pareil, il arrive, par les recherches qu'il a faites, déjà à dépoussiérer tous ces mythes, et à faire en sorte que ce soit réellement intéressant. Moi, il n'y a aucun chapitre qui m'ennuyait dans ce livre. Franchement c'est une gageure parce que c'est rare de s'intéresser à toute l'histoire d'un pays sur 2000 ans. Et pareil, quand il arrive à la Révolution, quand il parle justement de comment ça s'est passé, du fait qu'au début ils ne voulaient pas tuer le roi, que finalement après ils l'ont exécuté, qu'il y a eu la terreur... c'était l'époque où on commençait vraiment à dire que même si on le savait depuis longtemps que la révolution n'a pas été faite par le peuple mais par les bourgeois que parmi tous ceux qui ont été guillotinés à part après à la fin les leaders des mouvements qu'il fallait bien se débarrasser comme Robespierre par exemple qui était initiateur de la terreur en fait si on fait le décompte des archives, si on s'intéresse vraiment à ceux qui ont été guillotinés la plupart c'était bourgeois il n'y a aucun bourgeois, même noble quasiment. Bien sûr, il y en a eu, mais en réalité, c'est pour ça qu'en fait, les familles aristocratiques ont perduré malgré tout. Alors bien sûr, après, il y a eu l'Empire, la Région, tout ce qu'on veut. Il y a à nouveau eu... Donc ça leur a permis de récupérer des terres qu'ils avaient perdues, des titres. Mais si la Révolution avait réellement fonctionné au moment de la terreur, etc., la plupart des familles aristocratiques... Ils auraient eu la tête coupée. On sait qu'il y en a plein qui sont partis en Angleterre. Mais quand même, il met le point sur ça aussi, sur le réel fonctionnement et la réelle discorde aussi des révolutionnaires. Parce qu'en fait, pourquoi ça a mis 200 ans, la République, à vraiment advenir ? Pourquoi il y a eu cinq républiques ? Ou en tout cas trois ? Il y a eu la révolution, ensuite la terreur, ensuite l'Empire, ensuite la restauration, ensuite à nouveau une révolution, ensuite le nouvel empire. Je me rappelle à l'époque quand j'étais petit, je me disais, mais c'est quoi ça ? Pendant un siècle, c'est impossible de suivre ce qui s'est passé, c'est trop. et là c'est vrai que je commence par la renaissance et les grandes découvertes bon ça je vous avoue que je maîtrisais un peu le sujet, entre guillemets j'ai pas appris beaucoup mais on va dire dès l'époque des guerres de religion jusqu'à la Pompadour bah je vous avoue que moi j'avais beaucoup de lacunes de la cune votre sincère à l'époque ça m'intéressait vraiment pas et c'est vrai que ce livre ça m'a fait vraiment fait me réintéresser à l'histoire de france de façon à presse dans le mouvement dont le boulot il ya eu par exemple le truc de l'histoire de france fut d'ailleurs la rouge comment il s'appelle alors que je regarde la bibliothèque c'est un truc que j'ai plus de mémoire en même temps il doit être deux heures du mat l'histoire de France ... ... ... ... ... ... ... ... ... national on peut mettre en place on apprenait l'histoire par rapport à l'angle le pays dans lequel on vivait depuis une vingtaine d'années il ya ce qu'on appelle l'histoire globale on essaye de mettre au même niveau l'histoire de tous les pays du monde parce que l'histoire de l'humanité elle s'est faite globalement justement. Et déjà, ce bouquin, l'histoire de France et les Gaulois et autres fadaises, c'est un premier parvers. C'est pour ça qu'après il a écrit l'histoire du monde, l'histoire des... l'orient l'histoire la russie etc parce que il voulait montrer que c'était le même mouvement justement qui se passait des choses c'est comme justement on avait écrit un livre aussi c'est devenu une émission de radio une émission de télé quand l'histoire fait date et donner une date par exemple d'histoire de France puis disait au même moment qu'est ce qui s'est passé en Chine en Amérique en Afrique etc. et justement ça remettait à chaque fois à sa place justement cet événement et en perspective parce que il se passe pas une seule chose à un seul moment il se passe plein de choses Au même moment, il y a plein de choses à des moments différents. Et moi-même, quand j'étais plus jeune, je me disais, mais pourquoi on n'apprend pas l'histoire du monde à l'école ? Pourquoi on ne commence pas étape par étape ? Quand on apprend l'Empire romain, on n'apprend pas qu'au même moment, il y a l'Empire chinois qui se crée. On n'apprend pas les empires précédents. On passe vite fait sur les Égyptiens. Et c'est quand même 3 millions d'histoires. C'est plus que depuis la mort du Christ. Et on n'apprend pas l'histoire de l'Égypte. On apprend vite fait la mythologie, deux ou trois noms célèbres de pharaons et puis c'est fini. On n'apprend pas Sumer, on n'apprend pas l'Empire Perse n'en parlons pas. ça va très vite. Par contre, on reste des années et des années sur la Révolution, sur la Première Guerre mondiale, sur l'absolutisme. Moi, ça me faisait chier à l'école, ça. Je ne m'en m'en vais plus. Je ne vous parle même pas de la Révolution. J'ai toujours détesté. Il n'y a que récemment où ça commence à me passionner, parce que justement, avec l'âge, on se rend compte des enjeux. Lire des livres, ce n'est pas comme les programmes scolaires. Mais je veux dire, cette manière d'apprendre l'histoire, et c'est dans tous les pays du monde, ce n'est pas que la France. Mais c'est horrible de passer des années et des années sur les mêmes choses. La première guerre mondiale, l'abstinence mondiale, la révolution, l'absolutisme. Ah c'est bon, je n'en pouvais plus. De la fin du collège jusqu'à la fin du lycée, il y a quatre thèmes quoi. Enfin bref, ça c'est une aparté. Pareil, il nous parle après de la colonisation, de la première guerre mondiale, de la guerre dreyfus. Franchement, pour un coup d'essai, c'était un coup de maître, ce livre. Parce qu'il fait 600 pages à peu près, et ça part des Gaulois à la fin de la guerre, et après, parce que le dernier chapitre, c'est de 1945 à nos jours. Alors bien sûr, il y a certains chapitres qui sont plus étouffés que d'autres, mais il n'y a pas un journaliste qui n'a pas une formation d'historien, parce que c'est ça aussi. Et puis pareil... Il y a des cartes. Le chapitre est des cartes. Moi, justement, je fais toujours le reproche à certains historiens d'écrire des livres en croyant qu'on est tous historiens. Parfois, ils nous parlent de régions du monde, et surtout à certaines périodes de l'histoire, où on n'a aucune idée d'où ça se passe. Il n'y a pas de cartes. On doit imaginer dans notre tête où c'est à peu près. Là, lui, c'est vraiment pédagogique. Il y a des cartes sur l'expansion, justement, des Huns, l'expansion de l'islam. Je feuillette, je regarde vite fait. La carte d'après, c'est... Le partage de l'Empire carolingien. La carte d'après... C'est... Le rampetournant du XIIIe siècle. Pareil, par exemple, sur ce fameux XIIIe siècle. Moi, c'est... Après, j'ai lu plein de livres sur ça, mais c'est le premier qui m'a fait comprendre que... Parce que justement pour la plupart d'entre nous quand on apprend le Moyen-Âge à l'époque, on a l'impression que c'est vraiment Milan, Dark Ages, il ne se passe rien. Et en fait le XIIIe siècle, en France en particulier, mais en Europe en général, il y a eu une espèce de presque de pré-renaissance. Ça a été un siècle déterminant, pour plein de raisons, politiquement, culturellement. Mais il explique qu'à la différence du siècle juste avant et du siècle juste après, il y a eu un essor économique, un essor culturel. des nouvelles façons de faire de la politique et ça pareil pour moi le 13e siècle je voyais même pas à quoi ça faisait référence dans l'histoire de France si on vous dit douze cents et quelques maintenant ouais j'en suis capable parce que j'ai mangé du livre depuis vingt ans mais au moment où je l'ai lisé je me suis dit ah oui Par exemple, quand j'ouvre le livre à cette page, ça me rappelle aussi, pareil, il expliquait par rapport aux pogroms qu'il y a eu à la Shoah, etc. Et il expliquait qu'on a oublié, par exemple, que la répression des juifs, ça n'a pas commencé par exemple avec les pogroms d'Europe de l'Est, où ça ne s'est pas arrêté avec la destruction du Temple et la première diaspora. c'est qu'en Europe, même occidentale, et ça d'ailleurs on en parle très rarement, quasiment tous les siècles, justement au XIIIe, la France et l'Angleterre par exemple, ont signé des édits où on devait expulser les juifs. Ça par exemple on ne l'apprend jamais. C'est un truc de fou, parce qu'on nous apprend qu'il y a des moments où on leur a interdit d'exercer certains métiers, c'est pour ça qu'après, à l'époque, elle avait la vision chrétienne. qu'on avait de l'argent, l'argent c'était sale, alors on leur disait qu'il fallait qu'ils s'occupent de l'argent, et qu'après en fait on leur a reproché, peut-être des banquiers, de faire de l'usure, pareil parce que l'usure elle était interdite dans le christianisme, donc finalement c'était les juifs qui prêtaient à des taux usuraires, mais finalement on leur reprochait, ils donnent des exemples dans le sud de la France, où il y a encore des traces archéologiques des quartiers juifs dans certaines villes. et qu'en fait on les a expulsés à maintes reprises, et qu'ils trouvaient refuge où ? Alors justement, aujourd'hui, il est peut-être bon de le rappeler, ils trouvaient refuge dans le monde musulman. Parce qu'il ne faut pas oublier quand même que pendant 1000 ans, les juifs ont vécu totalement protégés dans le monde musulman. Alors c'est vrai qu'aujourd'hui, ça fait réfléchir vraiment. Ils ont peut-être le rappelé, plutôt qu'essayer de diviser. Et pareil, c'était une autre petite aparté. Mais voilà, par exemple, des petites infos comme ça, c'est rarement dit. hélas je vous vois je me suis rappelé juste en feuilletant et en ouvrant le livre à cette partie après il ya toute une carte sur les croisades et on voit en plus comment était divisé le monde à cette époque que ce soit en europe de l'ouest parce que nous en france surtout après ça mais par exemple on voit aussi les principautés russe on voit la différence sultana on voit ce qui reste de l'empire bizantin on voit les tracés des crocs des croisades alors je vais pas vous Vous parlez encore des croisades, vous avez fait un... tout un podcast sur les croisades vues par les Arabes, tout ça pour vous dire, parce que je pense que ça fait un moment que je parle quand même, je vais vérifier là, 1h06, ça fait longtemps que je ne passe pas de podcast, tout ça pour vous dire en tout cas que ce livre, Nos ancêtres les Gaulois et Autrefades, est un vrai livre de bonne vulgarisation historique, et que si vous lisez et que ça vous plaît, vous pouvez lire tous les autres qu'il a fait après, L'Orient mystérieux Autrefades, La grande histoire de la Russie, l'histoire des nouveaux mondes tandis que je regarde la liste sur la page de garde il y avait l'orient mystérieux autrefadez la grande histoire du monde historama quand l'histoire explique l'actualité voyage en europe de charlemagne à nos jours la grande histoire des nouveaux mondes et la grande histoire de la russie moi je me suis arrêté à la grande histoire des nouveaux mondes j'ai pas lu la grande histoire de la russie son empire de ses ennemis et la tragique et fascinante histoire d'une terre promise donc on revient de ce dont on parlait cinq minutes et franchement c'est fluide c'est intéressant c'est quand même j'allais dire complet bien sûr ça peut pas être complet quand ça brasse mais c'est quand même complet par rapport à la grosseur du livre et c'est vraiment un pied à l'étrier c'est vraiment un bonbon qu'on vous donne et un goût vous donne pour l'histoire parce que c'est pas rébarbatif c'est même amusant parfois et c'est fascinant et la langue qu'il a trouvé à chaque fois pour toutes ces bousses et bouquins d'histoire et ben je trouve que ça rend service à plein de gens parce que des fois moi qu'on parle de l'histoire absolument mon podcast s'appelle mangeurs de livres j'essaye de parler de livres de toujours en différence je veux dire que ce soit la littérature de l'histoire des essais des enquêtes journalistiques, parfois de la science un peu dure, même si c'est un peu moins ma spécialité. Ça m'empêche pas d'en lire, de la vulgarisation scientifique, c'est bien aussi. Mais quand je parle souvent à d'autres collègues mangeurs de livres, je me rends compte qu'il y a des barrières. Souvent, les gens lisent beaucoup la même chose. Soit de la science-fiction, soit de la romance, soit justement que des livres historiques, soit que des enquêtes journalistiques. Et quand on parle d'histoire, alors souvent, ils ont une période préférée, pour ceux qui en lisent, et ils sont incollables sur, par exemple, la Révolution française, Napoléon, j'en sais rien, mais tout le reste, c'est un peu flou. Et donc, ce type de voyage, c'est ça qui est intéressant avec, c'est que déjà, ça vous ouvre, ça vous ouvre à toute l'histoire mondiale, l'histoire globale, et de toutes les époques, comme je vous disais tout à l'heure. Moi-même, sinon, par rapport à l'histoire de France, moi, je m'étais super éloigné de l'histoire de France. d'intéresser à à l'histoire du monde entier, mais la France, c'était les souvenirs d'école, ça me cassait vraiment les pieds. À part, je vous dis, jusqu'aux barbares, parce que moi, tous les vieux peuples, j'aime bien. Mais à partir, justement, des crapétiens, je m'en foutais. Mais en fait, ce bouquin, ça m'a fait revenir, justement, à l'histoire. Après, j'ai lu plein de bouquins sur le Moyen-Âge, j'ai lu les Dubis, j'ai lu les Le Goff, j'ai lu les Orel, justement, parce qu'avant, je n'avais pas lu tout ça. Et donc, il m'a donné goût. à ça. Et c'est pour ça que parfois j'essaie de vous parler de livres de vulgarisation. Parce que pour moi, la vulgarisation, c'est pas un mauvais mot, je veux dire. C'est pas quelque chose de honteux, au contraire. Dans le dernier podcast, je me suis énervé sur... J'ai appelé ça de la vulgarisation vulgaire, parce que justement, ça allait trop loin, ça prenait le lecteur pour un con. Mais là, c'est pas le cas. C'est presque de la vulgarisation érudite. Parce qu'il passe... il est presque à la limite justement du prof d'histoire, enfin de l'historien et justement c'est une porte ouverte ensuite s'il y a des thèmes dedans qui vous ont plu, en plus il y a une bibliographie libre à vous de vous perdre dans les méandres de l'histoire parmi les centaines de livres qui sont à votre disposition. Et en plus, ça tombe bien parce que depuis une dizaine d'années, ou même une quinzaine d'années, il y a un renouveau de livres d'histoire qui paraissent, un renouveau de collections plus sublimes les unes que les autres, plus complètes les unes que les autres. Moi je vous parle souvent de mondes anciens, mais je ne sais pas, Perrin, Talendier, Belin, ils font un travail fantastique. Bye, y'a. C'est une vraie bonne époque pour lire de l'histoire. Donc, c'est pour ça que j'ai voulu vous parler de ce livre. Et je vous ai pris 1h10 de votre temps à 2h du matin. Franchement, je suis fier de moi. Donc voilà, j'espère que ça vous a plu. Ne croyez pas que j'ai des parties prises historiques, comme parfois j'appuie plus sur un point de l'histoire que l'autre. C'est juste que parfois j'ai plus de souvenirs ou plus de connaissances. Pour certains, justement, moments. l'histoire ou certaines peuplades en tout cas j'ai vu récemment que j'ai eu quelques commentaires sur des podcasts historiques justement et ça m'a donné envie d'en faire un peu plus malgré le fait que j'espère que j'arriverai à vous faire écouter des podcasts de tout type de livre justement parce que manger des livres c'est aussi avoir une alimentation variée et équilibrée c'est important et voilà, je ne vais pas vous caser la tête plus longtemps, j'espère que ça vous a plu et si ça vous a plu, faites-le moi savoir, livre au bord historie au bord, à bientôt
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Description
Enfin de la vraie bonne vulgarisation historique.
Voyagez au cœur de l'histoire de France, des celtes a l'aube du 21 ème siècle.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Allez, chers amis, bonjour de livre, un autre pour la route. Comme le dernier podcast que j'ai fait, c'était sur un livre de vulgarisation trop vulgaire et trop vulgarisé, j'ai décidé de faire un podcast sur ce qui pourrait être le pendant du dernier livre, un bon livre de vulgarisation historique, parce que c'était l'histoire, le dernier. j'ai fait un bond dans le temps, le livre dont j'ai parlé la dernière fois était de 2024 là je vais vous parler d'un bouquin qui est sorti en 2015 si je ne m'abuse ou en 2010, laissez moi regarder vite fait en 2010, ça passe trop vite le temps 2010, ça fait 15 ans Et ce livre, c'est un livre d'un journaliste qui s'appelle François Reinhardt, qui s'appelle « Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises. L'histoire de France sans les clichés » . Alors à l'époque, moi je l'ai lu quand il était sorti, parce que j'étais déjà un féru d'histoire, j'avais un peu moins de connaissances qu'aujourd'hui, et c'est vrai que l'histoire de France, même à l'école, et pourtant, comme je le dis, je suis impressionné d'histoire, j'ai même été prof d'histoire parfois. dans mes aventures professionnelles donc je veux dire j'aime l'histoire mais l'histoire de France m'a toujours gonflé, enfin je veux dire dès qu'on passe le stade de Mérovingien, après la liste des rois de France les différentes dynasties françaises, la guerre de son temps et puis après tout le reste fin je sais pas c'est comme pour l'Angleterre dès qu'on passe les Pictes, les Romains les saxons, les vikings, et après quand on rentre dans les dynasties des romans anglais, ça me gonfle. Je ne sais pas pourquoi. C'est toujours une période, et j'ai peut-être un mauvais souvenir d'école, on en a trop fait avec les capétiens, les bourbons, les louis XIV, le roi soleil, tout ça, ça m'a toujours rendu... Enfin bref, c'est une aparté. Et donc, quand ce livre est sorti, juste le titre, Nos ancêtres les gaulois et autres vadaises, ça m'a attiré. Je me suis dit, bon, allons-y, ça fait longtemps que je ne me suis pas plongé dans l'histoire de France. Et en fait, comme son nom l'indique, ce livre, c'est justement pour se débarrasser des scories. de l'histoire de France et d'apporter un nouvel angle, un angle neuf, frais, avec les dernières recherches, enfin à l'époque en tout cas, et de dépoussiérer un peu l'histoire de France et surtout de mettre fin au mythe, au mythe des trucs qui ont jamais existé. Et j'y reviendrai après, juste pour vous dire qu'en fait ce livre à l'époque a eu un succès assez important, ce qui a poussé ce journaliste qui avait déjà écrit des romans des livres mais c'était plus des romans je crois qu'il a participé aussi à un moment donné je sais qu'il a travaillé au nouvel obs et qu'après il a participé à certaines émissions avec stéphane bernes je crois une chose comme ça et après c'était plus un peu soit des essais sociétaux soit des romans, soit des mélanges des deux, mais ce n'était pas encore vraiment de la vulgarisation historique. En fait, la direction qu'il a prise après, c'est grâce à ce livre. Ça a tellement bien marché que, tout de suite après, enfin tout de suite après, deux ou trois ans après, il a sorti L'Orient, Mystérieux et Autre Fadès, qui a été ensuite... ils ont changé le titre en fait mais c'est le même bouquin ils l'ont appelé la grande histoire du monde arabe d'Alexandre Legrand à l'islamisme radical ensuite après il a fait la grande histoire du monde c'est toujours chez Fayard et pareil moi j'avais lu J'ai lu ensuite L'Orient mystérieux, Autre Fadès et La Grande Histoire du Monde. Et j'ai toujours trouvé justement qu'à la différence du livre de la dernière fois, la Rome, l'Empire infini, c'était de la vraie vulgarisation pour quelqu'un qui n'avait pas trop de connaissances en histoire, que ce soit l'histoire de France, l'histoire du monde arabe ou l'histoire du monde en général, et qui voulait se mettre le pied à l'étrier. d'une manière fluide. Bien sûr, ça ne va pas être aussi précis qu'un vrai livre d'histoire, parce qu'il balaye large. Là, l'histoire de France, on va dire que c'est plus de 2000 ans, parce que c'est des Gaulois jusqu'à l'époque moderne, enfin contemporaine. L'histoire du monde arabe, l'Orient mystérieux et autres fadaises, c'est pareil, c'est depuis... je crois que c'est même depuis avant l'avènement de l'islam, c'est depuis vraiment les débuts du Proche-Orient, genre Sumer et compagnie, jusqu'à l'époque contemporaine. La grande histoire du monde, c'est du début jusqu'à aujourd'hui. Ah non, la grande histoire du monde arabe, parce que j'ai la liste des bouquins dans le livre, alors je regarde en même temps. Ah oui, le premier titre c'était d'Alexandre Legrand à l'islamisme radical. Ouais, bah, Alexandre Legrand c'est quand même 300 ans en anglais secret. Et même après, il a fait... Voyage en Europe de Charlemagne à nos jours. Il a fait la grande histoire des nouveaux mondes. Ça, c'était bien parce que c'était les grandes découvertes, que ce soit l'Amérique, l'Océanie. C'était intéressant. J'allais dire, même pour moi, avec le temps, moi, j'avais continué à lire des livres d'historien, entre guillemets. Mais à chaque fois qu'il sortait un de ses livres de vulgarisation, je l'achetais pour... pour voir justement s'il avait toujours du niveau et si moi aussi j'avais du niveau. Et malgré tout, je trouvais toujours deux, trois trucs que je n'avais pas lus ailleurs. Il n'y a pas très longtemps, il avait écrit la grande histoire de la Russie, de son empire et de ses ennemis. Celui-là, je ne l'ai pas lu. Et apparemment, il a dû écrire aussi en 2024 la tragique et fascinante histoire d'une terre promise. Donc ça doit être sur... Israël et la Palestine mais en tout cas moi je vais vous parler de l'Orient mystérieux et autres fadais pourquoi ? parce que comme je vous l'ai dit à l'époque ça m'a redonné un goût à l'histoire de France et ça m'a bien plu alors nos ancêtres les Gaulois et Autrephanèse, comme son nom l'indique. Ça commence par l'époque des Gaulois. Alors, bien sûr, comme c'est un livre qui, comme je vous le dis, démystifie et démythifie des grandes dates de l'histoire de France ou des grands moments de l'histoire de France, je ne vais pas vous spoiler tout. Spoiler, parce que souvent je n'arrive pas à le dire, spoiler. Mais pareil, je vais vous en... Je vais vous parler de quelques-uns. D'abord, il nous parle des Gaulois. Le sous-titre, c'est... Il y a plusieurs parties. Première partie, la France d'avant la France. Deuxième partie, la France monarchique. Troisième partie, la France depuis la Révolution. Et donc, ça s'arrête de 1945 à nos jours. C'est pas mal. Donc, les Gaulois. Des ancêtres très récents. Alors, comme je vous l'ai souvent dit, même là, moi... les Gaulois, en particulier les celtes en général, ça a toujours été une de mes marottes, j'ai toujours adoré justement l'histoire de ces peuples noyés dans l'ombre de l'histoire. Et la première chose qu'il dit justement c'est ça, il dit, bah qui étaient les premiers français ? Les Gaulois. Mais si vous demandiez aux Gaulois comment ils s'appelaient, ils vous auraient jamais dit les Gaulois. Déjà, c'est vrai, pour la plupart des gens, les Gaulois étaient persuadés d'être des Gaulois. Mais les Gaulois, c'est César qui les a appelés les Gaulois. Sinon, eux, déjà, ils avaient le nom de toute leur tribu, c'était des... il y avait des... J'allais dire une fédération, même pas, parce qu'il y avait des tribus alliées, des tribus ennemies. Moi, en fait, j'ai toujours comparé les Celtes aux Berbés en Afrique du Nord. Parce que c'est un peu le même genre de fonctionnement. ils n'ont jamais réussi à se fédérer ou à s'unir pour devenir un véritable empire ou un véritable royaume étendu mais ils partageaient quasiment la même langue les mêmes croyances c'était un peuple qui était là depuis assez longtemps il y en a plein qui pensent que c'est des indo-européens j'en ai souvent parlé dans d'autres podcasts il y a une vague migratoire, il y en a eu plusieurs, mais la plupart des peuples qui se sont fixés en Europe, ce sont ce qu'on appelle des peuples indo-européens, ce qui vient de des steppes eurasiatiques. D'ailleurs, il n'y a même pas un mois ou deux, on a finalement eu une vraie preuve de l'existence de cette première culture indo-européenne, comme je le dis souvent. Ce concept d'indo-européanisme date du moment où les anglais ont commencé à coloniser l'Inde, et où des linguistes anglais, mais d'abord allemands, se sont rendus compte que le sanscrit avait beaucoup de... point commun avec l'allemand, l'anglais et les langues européennes en général. Donc ils ont mis au point cette théorie d'une langue indo-européenne, ce serait une langue mère, puisqu'il y avait des locuteurs d'une langue indo-européenne et il y a bien eu un ou des peuples indo-européens. Pendant longtemps, c'était comme je vous dis, c'était une théorie linguistique, mais on a essayé de voir s'il n'y avait pas des peuples derrière ça. le problème comme je dis souvent c'est que donc pendant tout ce moment entre on va dire la fin du 19ème et l'avènement au pouvoir d'Hitler en Allemagne, ça n'a pas posé trop de problèmes, parce que les Indo-Européens, on les appelait aussi les Aryens, parce que dans la langue justement indo-européenne, Arya, ça voulait dire aussi soit le roi, soit le chef, soit parfois même le prêtre ou le chef religieux. En tout cas, c'était... un nom prestigieux, et on les appelait les Aryens. Donc ça ne posait pas de problème jusqu'au moment où Hitler s'est accaparé ce nom d'Aryen pour justement faire sa théorie des Aryens et de la race supérieure. Et le problème aussi c'était qu'en Allemagne, on ne disait pas Indo-Européens, on disait Indo-Germans. Donc il y a eu des relents après de nazisme, d'antisémitisme, des trucs qui ne sentent pas bon quoi, avec tout ce concept d'Indo-Européens. Il n'empêche qu'il y a plein d'historiens et de linguistes qui ont continué à travailler là-dessus. Et on a prouvé que toutes les langues européennes dont on parle aujourd'hui sont des langues indo-européennes, sauf le basque, le basque c'est un cas à part, le finlandais et le bulgare qui sont des langues finno-ougriennes. Et j'ai appris récemment aussi, je crois, que le hongrois aussi, parce que comme ça a été aussi un moment colonisé par les Magyars et qui venait du même endroit, je crois que lui aussi c'est une langue phino-hougrienne, mais sinon tout le reste c'est des langues indo-européennes. Alors, on a dit aussi qu'il y avait des peuples indo-européens. Par exemple, ceux qui ont déferlé en Grèce, ceux qui ont donné les Mycéniens, par exemple. En Europe de l'Ouest, c'est les Celtes qui sont venus à peu près 1500 ans avant Jésus-Christ. Alors il y a deux époques importantes pour les Celtes, il y a ce qu'on appelle la civilisation de Hallstatt, c'est un site archéologique qu'on a trouvé en Autriche, plus proche du Danube, et ensuite la civilisation de l'Athènes, c'est dans la Suisse actuelle. Donc c'est une expansion qui vient des steppes proches de la mer Noire, et c'est des peuples qui sont venus Alors bien sûr, quand ils sont arrivés, ils ont trouvé d'autres peuples. Ils ont trouvé les Ibères, ils ont trouvé les Ligures. Mais en gros, ils ont colonisé l'Europe de l'Ouest. Et donc, où j'en étais ? Oui, parce que pendant longtemps, après, par exemple, il y a Jean-Paul Demoule, qui est un historien, un archéologue célèbre en France et reconnu, qui a écrit un livre qui s'appelait « Mais où sont donc passés les Indo-Européens ? » . Il a même fait des conférences. Il disait qu'en fait, ça ne voulait rien dire, ça n'existait pas. Il y avait d'autres auteurs qui maintenaient leur théorie, mais là on est sûr qu'il y a une civilisation, qu'on a trouvé des artefacts archéologiques, et surtout maintenant grâce à l'archéogénétique, on a pu élever de l'ADN dans des tombes, sur des squelettes, et on a appelé ça la civilisation. Yemnaya ou Yamna, ça dépend, il y en a qui disent Yamna, il y en a qui disent Yamnaya. Et on pense donc que le foyer originel est entre... Alors certains disent au niveau de la mer Noire, d'autres disent au niveau du Caucase. Alors selon certains, ils sont partis du Caucase vers la mer Noire, d'autres de la mer Noire vers le Caucase, et ensuite on est sémé. Mais ce qui est sûr, c'est que, pour en venir même aux langues, par exemple le sanscrit, c'est indo-européen, l'iranien, c'est indo-européen. Le grec c'est indo-européen, jusqu'à l'Angleterre, l'Irlande, l'Espagnol, etc. c'est indo-européen. Donc il y a eu plusieurs vagues en réalité. Ça n'a pas été en une fois. Et donc ils ont pris plusieurs directions. On sait par exemple que le plateau iranien a été très tôt colonisé par des indo-européens, qui sont arrivés ensuite dans la vallée de l'Indus. et qu'ils se sont mêlés aux populations ensuite qu'on appelle dravidiennes, c'est-à-dire les indiens, pour faire simple, les indiens bronzés, les indiens qui ont les cheveux raides et la peau mate, alors que les indo-européens, c'est pour ça aussi qu'Hitler en parlait, étaient plutôt des blancs, des caucasiens, comme on dit aujourd'hui. Donc en fait, cette civilisation Yamnaya, on a des artefacts, surtout des céramiques, et on a maintenant un génome qui prouve que... Il y a eu plein de publications, et justement, dernièrement même, il y a une archéologue française et une généticienne qui en ont parlé à France Culture. Donc maintenant, c'est un fait, ça a existé, cette proto-civilisation européenne, on va dire. Tout ça pour en revenir au Celtic. Et donc les celtes, pourquoi on les appelle les celtes ? Parce que, première trace qu'on a d'une population celte, parce que comme vous le savez, les gaulois, entre guillemets, n'écrivaient pas. Ils avaient une culture orale, il y avait les druides. Alors les druides, selon les historiens, il y en a qui disent qu'ils savaient tout de même écrire, ou qu'en tout cas, comme ils ont été très tôt en contact avec la culture grecque, ils savaient écrire grec. et que leurs textes sacrés, entre eux, ils les écrivaient, mais ils étaient contre la propagation de l'écriture. Pour eux, le modèle, c'était la propagation orale. Et c'était un peu aussi comme les religions à mystère. C'était un savoir qui devait être transmis juste de maître à disciple, et pas à l'ensemble de la population. Donc on n'a pas d'écrit de celte. Par contre... avec Hérodote par exemple, et avec, j'oublie toujours son nom, le mec d'Alicarnasse, le premier qui a voyagé à l'intérieur des terres celtes, et bien sûr les phocéens qui sont arrivés, qui ont fondé Marseille, qui ont fait du commerce avec les tribus celtes qui étaient aux alentours de Marseille. Bref, ils les appelaient Keltoi, les grecs. Donc Keltoi, ça a donné celte. Et pour en revenir donc au moment gaulois à laquelle François Renard fait référence au tout début, donc eux, ils ne se considéraient pas comme des Gaulois. Ils se considéraient comme des Arvernes, par exemple, la tribu de Vercingétorix, comme des Bituriges, comme des Celtes, comme des Atrebates, il y en avait des dizaines des tribus celtes, mais ils partageaient une même culture. C'est pour ça que je compare souvent aux Berbères, une même culture, une même religion. les mêmes institutions politiques alors ils ont eu des étapes aussi on sait qu'à une époque par exemple il y a eu un grand roi de tous les celtes, ça n'a pas duré longtemps parce qu'ils étaient foncièrement rebelles aussi, à chaque fois qu'il y avait un pouvoir il fallait l'installer à un contre-pouvoir c'est pour ça qu'il y avait des problèmes pour les diriger. D'ailleurs, le père de Vercingétorix, il avait été tué parce qu'il avait voulu redevenir le roi de tous les Gaulois. Et c'est pour ça qu'il y a eu des différences et des étapes dans leur histoire. À un moment donné, on a l'impression que les villes disparaissent et il y a l'essor des principautés rurales, des espèces de villages un peu fortifiés, avec une espèce d'aristocratie, mais une volonté réelle de ne pas créer des villes. Par contre, un peu avant l'invasion romaine, il y a ce qu'on appelle les opidums. Alors, un opidum, ou un... alors je ne sais plus si au pluriel on dit opida, et en singulier opidum, ou l'inverse. En tout cas, c'est des forteresses, des forteresses gauloises qui sont devenues célèbres, et en fait qui étaient des villes. Donc ils étaient revenus après un moment à une certaine urbanisation. Et une dernière chose, par exemple, les druides, justement, c'était surtout les druides, en fait, qui, au-delà des chefs de villages ou de tribus, avaient le pouvoir, parce que c'est eux qui déterminaient aussi qui allait prendre le pouvoir, à quel moment faisait la guerre, c'est eux qui communiquaient avec les dieux, et c'était des pythagoriciens. Très tôt, en fait, ils ont eu des contacts avec les grecs, parce qu'à la différence de ce qu'on croit souvent, avant que les italiens... donc on conquiert la Gaule, en fait les Gaulois ont conquis Rome, avec le fameux Brennus, les oies du Capitole, Vaevictis, malheur aux vaincus, quand il a fallu donner une rançon pour libérer Rome, à la fin il a rajouté son glaive dans la balance pour qu'il paye plus cher, et ça avait été un traumatisme tel pour les Romains que chaque année ils ont célébré ce sac de Rome pour que ça ne se reproduise jamais. Ils ont repéré le chemin inverse. Ils ont été jusqu'à Delft, ils ont sacrégé la Grèce. Quand ils ont vu les statues des dieux grecs, ils ont demandé ce que c'était. Les grecs leur ont répondu que c'était la représentation des dieux. Ils ont rigolé, ils ont éclaté. Comment ça ? On ne peut pas représenter des dieux, ça ne veut rien dire. Les dieux, ce ne sont pas des humains. Donc ils avaient déjà une espèce de vision religieuse totalement différente des peuples de l'époque. plus comme... du monothéisme presque, on ne peut pas représenter Dieu parce qu'il est ineffable et on ne sait pas à quoi il ressemble et ils ont même été jusqu'en Turquie, les fameux Galates par exemple c'est une tribu gauloise qui s'est établie en Turquie et qui même après la fin, pas gauloise par contre, vous voyez celtes et qui même après l'époque celte traditionnelle, l'époque romaine, en fait est restée longtemps en Turquie et qui n'a jamais réussi à être réellement vaincue. A chaque fois qu'il y avait un nouvel empire qui prenait la région, il y avait composé avec eux mais il ne les soumettait jamais vraiment. Tout ça pour dire que ces celtes, ces indo-européens qui étaient arrivés en Europe à peu près 1500 ans avant Jésus-Christ, c'était eux qui faisaient une vraie mosaïque de peuples. on va dire de la Méditerranée jusqu'à l'Écosse, et le Rhin était une espèce de frontière naturelle. Alors selon certains historiens, on dit aussi que, par exemple ce qu'il y a donné les Romains, par exemple les Italiotes, c'était une branche du Rameau au Celte, qui quand ils sont arrivés au-dessus des Alpes à peu près, certains ont bifurqué vers le sud et sont devenus les Italiotes, d'autres ont continué tout droit. Les Germains, pareil, il y avait... le fameux Hubert, un très grand historien du début du siècle sur les Celtes et les Germains, qui disait que peut-être en réalité les Germains c'était peut-être aussi une espèce de rabot perdu des Celtes, mais bon, la plupart ne sont pas d'accord avec ça. En tout cas, il donnait souvent l'image que les Celtes ont été pour les Germains ce que les Grecs ont été pour les Romains. Une espèce aussi de civilisation, de peuple un peu plus évolué. et qui faisait un peu de l'ombre aux germains et que les germains voulaient imiter en tout cas c'était parce qu'ils ont vécu au même moment les germains et les celtes par exemple il y a l'énigme des cimbres il y a eu je sais pas, à peu près 100 ans avant notre ère une tribu qui s'appelait les cimbres, alors on les a appelés des celtos germains parce qu'on ne savait pas trop ce que c'était Elle te compte déjà aller. du nord de l'Europe jusqu'en Espagne et un peu comme les Alains après et les Vandales quand ils sont passés en fait ils ont déferlé, ils ont tout brûlé et jusqu'en Espagne après je sais pas c'est devenu des celtos celtos iberes peut-être parce qu'après même en Espagne il y avait des tribus celtes qui se sont mélangées osibères c'est tout ce qu'on appelait des celtos osibères ou même les teutons alors les teutons maintenant on dit tout de suite c'est des germains mais pendant longtemps on savait pas les romains aussi s'en rappelaient des teutons, ils avaient déferlé un moment sur la péninsule Tout ça pour vous dire que les Gaulois ne savaient pas qu'ils étaient Gaulois, jusqu'au moment où César les nomme Gaulois. Alors bien sûr, avant que César n'arrive, ils avaient déjà appelé Gaul-Sisalpine, le côté justement, le Piémont, le nord de l'Italie, Gaul-Sisalpine, parce que depuis justement l'attaque des Gaulois, l'invasion des Gaulois sur l'Italie, en fait ils s'étaient établis, ils avaient colonisé. le nord de l'Italie parce qu'il y avait une pression démographique telle qu'il fallait qu'ils trouvent un échappatoire. Ensuite, quand ils ont conquis au début le sud de ce qu'on a ensuite appelé la Gaule, c'est bien sûr la Gaule transalpine, ou ce qui est devenu aussi la Narbonnaise. Donc à ce moment-là déjà, ils ont appelé ça la Gaule. Alors pareil, il y a plein de raisons pour lesquelles il y en a qui disent que c'est un jeu de mots avec... en latin pour dire galicus, enfin je ne sais plus, le coq là, c'est pour ça que l'emblème la France c'est le coq mais les tribus celtes ne se sont jamais appelées gaulois, en tout cas pas tant pas jusqu'à ce que les romains les appellent comme des gaulois donc le premier chapitre de Reynard, alors j'ai fait une longue digression mais en tout cas le premier chapitre de Reynard c'est sur ça, sur le fait que c'était une culture à part c'était une civilisation, une civilisation celtique et si on leur avait laissé le temps, ils seraient peut-être devenus, ils seraient peut-être arrivés au stade de la fédération, la confédération, peut-être qu'ils auraient eu un empire ouest-européen, parce que par exemple maintenant on se rend compte que, parce que pendant longtemps on pensait que c'était des barbares, justement il n'y avait pas trop d'écrits laissés par eux, comme je vous l'ai expliqué, et l'architecture c'était pas encore... L'archéologie, finalement, elle n'avait pas trouvé tant que ça. Et justement, notre ami Jean-Paul Demoule, ça a été le premier directeur de l'INRAP. L'INRAP, c'est l'Institut National de Recherche Préventive. Vous savez, maintenant, depuis les années 80, il y a une loi qui dit que dès qu'on doit construire une autoroute, ou un parking, ou réhabiliter une cathédrale, enfin bref, on doit laisser le temps aux archéologues de fouiller. Et surtout, en plus, si on trouve quelque chose. Et donc, avec ça, on a trouvé... plein de nouveaux artefacts gaulois. Par exemple, on s'est rendu compte qu'ils avaient inventé la moissonneuse batteuse, un système de moissonneuse batteuse, qu'ils avaient inventé une espèce de shampoing liquide, solide, pardon. que finalement, même le bocage typique de la paysannerie, on va dire jusque la révolution agricole des années 50, c'était hérité des Gaulois. Je l'ai dit la dernière fois, même les routes qu'ont construites ensuite les Romains, elles ont été construites sur des voies gauloises. En fait, ils avaient une vraie civilisation. finalement les romains ils les ont peut-être cueillis au moment où ils allaient peut-être s'affirmer en tant que proto-empire peut-être. En tout cas on sait que Vercingétorix avait peut-être l'ambition de devenir un roi de tous les gaulois et que peut-être les gaulois à ce moment là étaient prêts pour ça. Donc ça c'est le premier la première fadèse que Reinhardt faire en sorte de nous faire oublier. Pareil, il nous parle des barbares, des invasions barbares. J'en ai parlé aussi souvent, je vous ai fait un podcast sur les vandales, ce qu'on appelle en fait invasion barbare. On sait maintenant que ce n'est pas tant des invasions que des migrations, et ce n'est pas tant des barbares que des peuples que... qui était juste au-delà du limès romain et qui souvent n'était même plus au-delà du limès romain, étaient des fédérés, ce qu'on appelait des fédérés romains, c'est-à-dire les romains acceptés qui rentrent dans l'Empire en échange du fait qu'ils défendent la frontière. Il y a plein d'exemples. déjà en ce qui concerne les invasions, ce qui sont en fait des migrations. On sait qu'à l'époque où Attila est arrivé, nous pendant longtemps on pensait que c'était une espèce de traînée de poudre parce qu'on l'appelait le fléau de Dieu, là où Attila passe, l'herbe ne repousse plus. Mais en fait il y a eu ce qu'on a appelé un empire unique. et les Huns ont une longue histoire ils sont nés du côté chinois pendant longtemps c'était les Yangnu et c'était des ennemis héréditaires des chinois pendant la haute antiquité, à un moment ils ont eu un empire dans cet endroit mais comme il y avait d'autres tribus stépiques déjà après ils se sont séparés en plusieurs types de Huns il y avait les Huns méridionaux, les Huns septentrionaux, après il y a eu ce qu'on appelait les Huns bleus, les Huns blancs, les Huns heptalites. Bref, il y a une partie des Huns finalement qui a migré, il y a eu plusieurs étapes. Il y en a certains qui disent qu'ils ont fondé même l'Empire du Couchement, c'est peut-être eux qui l'ont fondé, mais je ne suis pas sûr de ça. En tout cas, à un moment donné, ils ont exercé une pression sur tous les peuples qui étaient à l'est du Rhin. et finalement ils sont arrivés entre le Rhin et le Nièvre, entre le Rhin et la mer Noire. Et ils n'ont pas laissé le choix aux tribus, la plupart germaniques, soit d'intégrer ce fameux empire unique, soit de pousser eux-mêmes vers les frontières romaines et de rentrer à l'intérieur de l'empire. Donc c'est pour ça qu'on dit que c'est des migrations. Déjà c'est une migration des Huns, avec des invasions bien sûr. et ensuite aussi c'est des migrations de toutes ces tribus germaniques qui étaient là depuis longtemps et qui gravitaient autour de Rome. Alors ça c'est un exemple on va dire spécifique à Attila et aux Huns mais on peut parler des Goths par exemple pareil on sait qu'à la base ils viennent plutôt de la Baltique ils ont fait une longue migration vers le sud, vers la mer Noire ils se sont établis à un moment la Roumanie, la Pécaraie, et puis à un moment donné, pareil, il y avait une pression justement avec les Huns, avec d'autres tribus, ils ont commencé à vouloir rentrer à l'intérieur du Nîmes, et finalement, ils ont obtenu de l'empereur, à Byzance, de pouvoir rentrer à l'intérieur, et de devenir défédérés. Mais ils étaient dans l'armée romaine, mais ils étaient tellement maltraités qu'à un moment, il y a eu une grande bataille, la bataille d'Andrinople, en 240. où les Goths ont battu les Romains. Et certains historiens disent que la fin de l'Empire, en fait, date de cette fameuse bataille. Et les Goths, pareil, souvent ces tribus, cette épique-là, qu'elles soient jamaniques ou plus à l'Est, elles se différencient souvent en deux tribus. Par exemple, là, il y avait les Visigoths et les Ostrogoths. Je vous ai dit les 1, il y avait les Septentrionaux, les Méridionaux, les rues. les phtalites et les autres par exemple même les Même les Francs, quand ils sont arrivés, là bien sûr, j'ai oublié le nom de leurs deux tribus, mais ils se divisaient en deux tribus. Les Turcs, il y avait les Turcs bleus, les Turcs blancs, les Khazars, il y avait les Khazars blancs, les Khazars noirs. La plupart de ces tribus-là, et souvent c'était une question en fait hiérarchique. de prestige en fait. Il y avait toujours un bout de la tribu qui était plus prestigieux que l'autre. Pour en revenir donc à ces migrations, ces invasions, déjà c'était pas pour la plupart en tout cas des invasions préméditées. Parfois ça l'a été comme par exemple les 1, ça a été une vraie invasion mais par exemple justement pour les gos, eux en fait ils ont juste demandé à rentrer après il y a eu des batailles mais et puis après pendant longtemps encore ils ont été des subalternes des romains quand on parle des vandales par exemple les vandales avec les alains quand ils sont alliés et les suèvent pour eux vraiment rentrer c'est parce que pareil il y avait une pression tellement forte cette fois-ci des gos parce qu'ils étaient sur une rivière qui s'appelle la Tsitsa, je crois que c'est entre la Roumanie et la Bulgarie, et eux aussi ils venaient originellement de la Pologne. Il y avait une telle pression qu'à la fin ils se sont dit qu'il n'y avait pas le choix, il faut qu'on rentre dans l'Empire, ils ne vont pas nous laisser les Romains, donc on va forcer. Donc je crois que c'était l'hiver 406, ils ont traversé le Rhin, et ils ont déferlé, d'abord dans le nord de la France, ensuite sur toute la France, ensuite en Espagne, ensuite jusqu'à Carthage, ils ont conquis Carthage, à un moment donné ils ont même mis un sacrum pour vous dire que ça a été incroyable l'odyssée des vandales mais par exemple les francs ceux ensuite qui vont donner Clovis et compagnie les francs en fait ils avaient traversé la frontière romaine sans que les romains s'en aperçoivent et c'était établi dans ce qui est tourné à peu près aujourd'hui à Géval sur la Belgique et la France pendant un moment et en fait quand les romains s'en sont aperçus ils se sont dit bon ils sont là, ça sert à rien de faire la guerre et nous demande la permission. de rester, on leur accorde, en échange ils défendent la frontière et en fait pendant longtemps les francs ont intégré l'Empire sans vraiment causer de problème, c'est pour ça que quand on dit invasion barbare déjà qu'est-ce qu'on entend par barbare ? Est-ce que c'est la définition grecque ? Vous savez, barbare, ça vient du fait que tout le temps qu'ils ne parlaient pas grec, pour les grecs, ils s'exprimaient en disant « barbare, barbare, barbare » . Donc c'était des barbares. Nous, pour nous, ça veut dire quelqu'un qui n'est pas civilisé. Pour les romains, c'était un peu des deux. C'était ceux qui ne parlaient pas latin, qui n'étaient pas dans l'Empire, qui n'étaient pas civilisés aussi, mais il n'y avait pas forcément cette notion non plus de « sauvage » . Merci. Et pour cette notion d'invasion, dans la plupart des cas, c'était soit une pression d'autres peuples qui les obligeaient à passer, soit parfois pas du tout une invasion, juste une migration. Parfois, par exemple, il y a un autre cas, les Sarmates. Les Sarmates, c'était les cousins des Scythes, ils étaient vraiment sur la mer Noire. Pendant longtemps aussi, c'était des guerriers renommés. Pour certains, ils étaient, pareil, fédérés avec certaines légions romaines qui étaient sur le Danube. Enfin bref, à un moment donné, il y a des Romains carrément qui ont pris des populations Sarmates et qui les ont mis dans l'Est de la France pour être des colons. Ça par exemple on ne l'a jamais appris. Alors là c'est ni une invasion, ni des barbares. Les romains ont décidé de prendre une population et de la changer d'endroit. Des milliers de kilomètres. Donc c'est pour ça que depuis un moment on ne parle plus en vérité d'invasion barbare, on dit plus que c'est une migration. Donc là ça vous donne deux exemples antiques on va dire. Alors je suis obligé de vous parler de Charles Martel quand même. puisque en 4ème position il y a Charles Martel, Charles Martel et les Arabes. Alors, on a tous appris à l'école primaire, en 732, Charles Martel bouta les Arabes hors de France et mit en sécurité le royaume. Alors déjà, c'est pas vrai, il ne les a pas boutés hors de France. Qui était Charles Martel ? Charles Martel, c'est ce qu'on appelait un maire du palais. Et même si c'est lui qui va fonder la dynastie des Carolingiens, c'est parce qu'en fait les derniers rois mérovingiens n'arrivaient plus trop à maintenir leur emprise sur le royaume. Et le royaume à l'époque, ce n'était pas le royaume de France que vous connaissez, ce n'était pas la France d'aujourd'hui. En gros, les Mérovagiens, même si Clovis à l'époque avait réussi un peu à conquérir presque... tout ce qui était la France hexagonale, enfin il n'y avait pas la Bretagne mais il avait pris l'Aquitaine au Visigot par exemple, il avait battu les Burgondes, il avait quand même étalé l'Empire franc, le Royaume franc, mais comme à l'époque il n'y avait pas de primogéniture, A chaque fois qu'un roi mourait, il fallait diviser le royaume. Donc ensuite, les frères se battaient pour essayer à nouveau de refaire un royaume, etc. Donc les premiers mérovingiens étaient plutôt puissants, mais ensuite ils ont délaissé les affaires de l'État à ce qu'on appelait le maire du palais, une espèce de premier ministre. Et Charles Martel, en fait, les régions qu'il dominait, à la fin, c'était ce qu'on appelait l'Austrasie, c'est-à-dire le nord de la France, avec la Belgique un peu tournée, les Flandres. et La Nostrie, c'est la région parisienne. Mais le reste, en fait, c'était même plus le royaume de France. Donc, à un moment donné, le duc d'Aquitaine, en 730, appelle à la rescousse Charles Martel, parce que c'est devenu le nouvel homme fort des Francs. Parce que c'est vrai que, puisque les Arabes avaient conquis l'Espagne et avaient passé les Pyrénées, ils faisaient ce qu'on appelait des razzias. Alors, ils étaient montés jusqu'aux environs de Poitiers. et le duc d'Aquitaine en a fait. avait marre mais en réalité il savait aussi qu'appeler Charles Martel à la rescousse ça pouvait lui coûter cher peut-être qu'il allait perdre de toute façon son duché mais il n'avait pas le choix donc Charles Martel s'est fait une occasion en or pour lui de s'affirmer comme l'homme fort de la France en gros donc il vient et il y a une bataille, il y a une bataille aux alentours du Poitiers mais et ce qu'on appelle l'émir alors beaucoup de gens justement on dit mais l'émir est mort donc il a vraiment gagné L'émir voulait juste dire le commandant de cette armée là et en gros gros, c'était l'émir qui avait sous sa direction le sud de la France, je crois juste à Barcelone, un truc comme ça. Et c'est vrai, Charles Martel a gagné cette bataille. Mais pour les Arabes, il ne les a pas boutés hors de France déjà, ils ont juste reculé un peu, et Charles Martel en plus après il est parti. Et il restait encore Carcassonne, Narbonne, Toulouse, tout ça était aux mains des Arabes, même à la Provence, au point même qu'après, il y a eu une... En revanche, les Arabes, il y a presque une reconquête, où ils sont montés jusqu'à Lyon. Par exemple, personne ne savait qu'à un moment donné, les Arabes ont rasé Lyon. Enfin, rasé, ont pillé Lyon. Ils sont arrivés et il n'y a personne qui les a fait partir. C'est juste qu'en fait, ça a été une traînée de poudre. Ils ont pris en gros la moitié de la France. Je crois qu'ils sont même arrivés en Savoie, à la limite de la Suisse, et ils sont redescendus. Donc déjà, c'est incroyable. Personne ne le savait. C'est vrai qu'ensuite il y a eu d'autres batailles. notamment Toulouse, à un moment ils l'ont perdu, mais ils ont gardé Narbonne et Carcassonne pendant longtemps, et même après il y a eu tout ce qu'on appelle la Septimanie, la Septimanie c'est le Languedoc, c'est resté arabe pendant longtemps. Et par exemple, ce que j'ai appris aussi, c'est que, vous savez le département de l'Ain, le premier département, le 01, pourquoi il s'appelle l'Ain ? Parce que c'est la transcription parfaite d'un mot arabe qui veut dire le fleuve, la rivière, donc l'Ain, comme on dit A-I-N avec le tréma, c'est pour ça que c'est un I-T-M-A et donc il y avait des colons là pour le coup parce que on a souvent dit aussi que la conquête arabe s'est arrêtée au sud de la France parce que c'est un problème climatique et qu'en gros la plupart des arabes ça les intéressait pas d'aller plus loin, déjà ils étaient épuisés en vrai, c'est vrai aussi, ils avaient conquis l'Asie centrale l'empire à ce moment là d'aller de la frontière chinoise au Pyrénées, donc c'était quand même beaucoup, et c'était un climat auquel ils n'étaient pas habitués. Il y avait peu de candidats à l'établissement. Mais dans l'Inde, en tout cas, il y a eu quelques colons, quelques familles, et quelques soldats qui sont restés à un moment. Et pourquoi en fait ils ont été expulsés de l'Inde ? Au même moment, en Kabylie, à l'époque les Kabyles étaient encore chrétiens, révolte contre justement l'islam il voulait pas parce qu'en fait les berbères du d'afrique du nord que ce soit les cabines des riffs un autre gens savent mais ils ont accepté ça pas été une conquête en réalité ça va être une conquête c'est dire quand les arabes sont nuls auront proposé d'islam l'islam ça leur est convenu parce que traditionnellement justement c'était des peuples qui étaient en recherche un peu mystique il avait beaucoup de tribus étaient juives par Par exemple à l'époque des Vandales. Quand ils sont venus en Afrique du Nord, ils ont créé des alliances avec des tribus berbères qui étaient déjà devenues juives. Beaucoup de tribus ensuite sont devenues chrétiennes. Après, il y avait encore des tribus païennes, mais ils cherchaient une religion, en fait. Une religion qui leur... qui allaient avec leur esprit. Et en fait, l'islam, ça leur convenait. Mais les arabes, ça ne leur convenait pas. Donc il y a eu plein de batailles. berbéraux arabes qui sont battus plein de fois et il y a un... je crois que c'est Ibn Khaldun le fameux historien arabe qui a dit que les berbères sont rentrés et sortis de l'islam 14 fois parce qu'ils estimaient que les arabes justement ne tenaient pas leur parole de justice ils disaient rentrez dans l'islam vous verrez c'est une religion juste y a pas de différence entre vous et nous du moment que vous êtes musulmans on va pas vous oppresser on sera pas injuste envers vous parce que dans l'islam nation, la seule nation c'est l'islam. Donc eux ils y ont cru. Mais à chaque fois en fait, les arabes ils appliquaient pas ça. Donc ils sortaient de l'islam, ils se rebellaient. Et donc cette révolte, cette rébellion au Kabyle, au moment où il y avait des colons arabes dans ce qui est aujourd'hui le département de l'Inde, a fait en sorte que les troupes qui étaient stationnées là ont dû repartir en Kabyle pour mater cette révolte. Et donc ça a permis aux francs de l'époque de faire dégager les arabes de cette région. Donc finalement, ce qui est resté en France sous domination arabe, ça a été ce qu'on a appelé la Septimanie et le Sud-Ouest, en gros, jusqu'à Carcassonne. Il y a même eu un émirat de Carcassonne. Par exemple, Ramatuel, le village de Ramatuel, pendant longtemps, je ne comprenais pas ce que c'était ce mot, Ramatuel, ça vient d'où, ça veut dire quoi ? Ça vient du fait que c'était un village arabe qui s'appelait Rahmatullah, qui veut dire la miséricorde divine. Et en fait, en français, la transcription s'est devenue de euh... Rahmatullah, c'est devenu ramatuel. Il y avait ce qu'on appelait le sultanat de Saint-Tropez. Il y a même eu un sultanat de Naples. Et selon un historien qui a écrit les croisades franques, il estime même que tout le Xe siècle, la Provence était inaccessible aux Francs, parce que même si parfois ils avaient pu pied sur les terres provençales, en fait il y avait tellement de piraterie arabes et tellement de de radia que c'était compliqué de maintenir un pouvoir en tout cas tout ça pour vous dire que ce fameux épisode et cette fameuse phrase de chara martel bouta les arbres de france elle est fausse et d'ailleurs dans les chroniques Que ce soit les chroniques franques ou les chroniques arabes, cette bataille n'a pas du tout été inscrite comme un fait de guerre majeur, que ce soit en tant que victoire pour les uns ou en tant que défaite pour les autres. Charles Mattel a été... exhumé à l'époque de napoléon à l'époque justement on faisait le roman national français et pour les arabes de toute façon ce n'était pas important c'est une razzia qui avait mal tourné c'est parti de leur culture le fait que l'émir, c'est-à-dire le commandant des troupes, avait été tué. Pareil, ça arrivait, c'était la guerre. Ils se sont repliés sur leur possession du sud-ouest, comme je vous dis, Narbonne, Carcassonne. Ensuite, après, il y a même eu une autre vente d'état. Ils sont partis jusqu'à Lyon. Donc voilà. Moi, apparemment, j'ai appris beaucoup de choses sur cet épisode. Je savais déjà que c'était un peu faux, cette histoire de bataille fatidique de Poitiers, mais tout Merci. ces détails, là, je ne les connaissais pas. Donc, ça remet quand même en perspective les deux visions, que ce soit la vision entre guillemets franque, ou la vision arabe, parce que c'est tellement intrigué, il y a eu tellement d'épisodes différents, que c'est incroyable. Ou par exemple, un truc que j'ai appris il n'y a pas longtemps, il y a eu une découverte archéologique à Nîmes, où on a découvert les plus anciennes tombes musulmanes, et ils les ont datées de 711. Et moi, ça me paraissait bizarre, parce qu'apparemment, 711, c'était le moment où Tariq, celui qui a donné son nom à Gibraltar, parce que Gibraltar, c'est la transcription de Jbil Tariq, c'est-à-dire la montagne de Tariq, et c'était le commandant en chef des armées arabes quand ils ont fait la conquête de l'Espagne, il y en a qui disent que c'est 709. On va dire même que 709, ça ne faisait que deux ans après... le moment où il s'est posé le pied en Espagne, donc c'est plus qu'une traînée de poudre. Donc voilà, c'est pour ça par exemple que, vous savez quand on parle de l'Occitanie par exemple, souvent quand on voit des reportages, on voit les gens qui sont attachés à cette région, à l'héritage occitan, au fait que justement il y a eu les Italiens qui sont passés par là, mais ils ne disent jamais que... Dans l'héritage occitan, il y a l'héritage arabe. Par exemple, il y a une archéologue, une historienne, qui a écrit un bouquin fabuleux sur la gastronomie française et sur l'héritage gastronomique, d'où ça vient. Par exemple, elle a dit que le cassoulet, Alors là qui est vraiment le plat traditionnel du sud-ouest, vient en arabe, les haricots blancs, alors maintenant c'est avec de la tomate, parce que depuis la découverte du Nouveau Monde, pendant longtemps, les haricots blancs, ce plat-là qui était fait avec de l'agneau, s'appelait l'oubia. Et elle, elle a réussi à prouver que le cassoulet est directement inspiré de l'oubia au moment où les arabes étaient présents dans le sud-ouest. Donc c'est marrant justement de voir que C'est ce que je disais hier en parlant de ce fameux bouquin de merde, Rome, l'Empire infini, où il ne mettait qu'une vision occidentale. Ça ne veut rien dire, ce n'est jamais un seul peuple qui crée une civilisation, qui crée une histoire. C'est une intrication, en plus là, de plusieurs millénaires. En plus, la France a toujours été un carrefour de mille peuples différents. Tout à l'heure, je vous parlais des Sarmates, des Théens, des Romains, des Celtes, des Iber, des Ligures. des arabes, c'est incroyable, c'est incroyable, c'est ça le ferment des nations d'aujourd'hui. Et c'est bien justement des livres comme celui-ci qui ouvrent l'esprit. On en déplaise à certains partis aujourd'hui qui aimeraient bien arriver au pouvoir et qui nous racontent que ce 2000 ans de christianisme et de mec aux yeux bleus et de blond et d'Arien justement dans le mauvais sens du terme, et bien ils se mettent les doigts dans l'œil jusqu'au coude. et petite pastille amusante le numéro 1 de ce fameux parti et c'est un Kabil, son père c'était un Kabil donc ça m'a toujours fait rigoler ça Kabil chef du parti extrémiste normalement il devrait le dégager bref c'est une parenthèse Donc après le partage de l'empire carolingien, alors comme vous le savez en 813 il y a eu ce qu'on appelle le traité de Verne. Justement c'était entre les héritiers de Charlemagne. Alors il y a eu la lotaragie, il y a eu ce qui allait devenir l'Orient de France et... un peu plus à l'est de l'Allemagne. En fait, c'est sur les décombres de ce traité que Charlemagne, ensuite, a pu créer le Saint-Empire germain. Pareil, quand il nous parle de Charlemagne, alors c'est la dynastie d'après, les Mérovingiens, c'est les Capétiens. Charlemagne déjà, lui il s'est jamais appelé Charlemagne. On apprend à l'école Charlemagne, roi de France, Charlemagne était paro de France. Pareil, la chapelle ça n'existe pas. C'était en Allemagne, c'est un nom allemand dont je ne me souviens jamais, mais Charlemagne s'appelait Karl, Karl Magnus, Karl le Grand. et il parlait allemand et latin un proto allemand et latin c'est un germain et son empire allait justement de la France aux frontières polonaises et englober l'Italie c'était le Saint Empire Germain et lui s'est jamais considéré comme français c'est juste parce que en héritage justement il avait une partie de la France et de toute façon après il a conquis comme je vous l'ai dit il n'y avait pas de primogéniture donc de toute façon il a dû reconquérir les trucs de ses frères et bon il a gagné et lui il a marqué bien sûr l'histoire de France l'histoire d'Italie, l'histoire d'Allemagne c'était pas un roi français Charlemagne pas français c'est pour ça hier aussi je disais que la france elle doit autant aux arabes et aux germains que au grec et aux romains c'est pendant longtemps ceux qui ont dirigé la france des germes donc l'appareil se rendre compte que charlemagne n'était pas français je pense qu'il y en a beaucoup encore aujourd'hui si on leur disait à mon amour qui n'importe quoi charlemagne n'est pas français s'appelait Karl et non pas Charles donc des biens là et on est que dans le premier chapitre enfin la première partie donc ensuite il y a les croisades il y a l'église au moyen-âge, la guerre de cent ans, il y a Jeanne d'Arc pareil Jeanne d'Arc il a été prouvé il y a quelques années je pense d'ailleurs qu'il s'appuie sur ça il y a eu un collège d'historiens juste pour être spécifié quand on dit collège je suis sûr que la plupart d'entre vous le savent mais on apprend toujours quand on dit un collège d'historien ça veut dire une assemblée d'historien ça veut pas dire collège dans le sens institution où on va à l'école, un collège d'historien, c'est-à-dire une assemblée d'historien, un groupe d'historien. En fait, ça fait quand même au moins 5-6 ans, je me rappelle que ça avait fait du bruit, enfin même plus que 5-6 ans, parce qu'à l'époque où je l'ai lu, c'est vrai que moi... je me rends jamais compte à quel point le temps file en tout cas il s'était rendu compte que Jeanne d'Arc, en fait, ça avait été une opération marketing mise au point par... À l'époque, c'était la guerre de son temps, il y avait les bourguignons, le duc de Bourgogne qui essayaient de prendre le pouvoir. Et il y avait une des mères d'un des ducs de Bourgogne de l'époque, la mère d'un des ducs de Bourgogne qui était en plus candidat à la couronne, qui s'est dit que ça pouvait peut-être faire pencher dans la balance... son fils, le fait qu'il devienne roi, de mettre au point cette histoire de ramener une vierge qui entend des voix etc donc bon, lui il parle un peu de ça puis il parle surtout aussi des rapports qui avait réellement Jeanne d'Arc, qui avait justement la royauté française, et ensuite avec aussi la chevalerie française, avec le fait aussi qu'il y en a plein qui pensent que c'était une pauvreté. En réalité, par rapport à l'époque, elle n'était pas pauvre, parce qu'on dit qu'elle avait un cheval, que ses parents étaient propriétaires. Donc pour l'époque... ça ne veut pas dire que c'était des bourgeois, mais ce n'était pas des pauvres non plus. Je faisais partie d'une famille qui était assez établie dans sa région d'origine, et elle aurait pu avoir une vie agréable. Après, la plupart se mettent d'accord pour dire qu'elle a vraiment cru à son truc. C'est ça aussi qui est bizarre. C'était une opération marketing, comment elle y a cru, je ne sais pas, peut-être qu'à l'époque aussi c'était plus simple de croire à tout ça. En tout cas, le chapitre sur Jeanne d'Arc, il est... fascinant parce que ça va vraiment jusqu'au procès. Je ne sais pas si vous êtes intéressé à l'histoire de Joan of Arc, mais encore il y a quelque temps, il y a encore une immense biographie sur Joan of Arc qui est sortie et un documentaire aussi sur Arte, je crois, qui remettait en cause encore plein d'autres... de l'histoire de Jeanne d'Arc par exemple juste sur son intelligence quand elle se défend au procès à la fin et ça lui aussi il en parle elle a une connaissance parce qu'il l'attaque sur le dogme sur la religion leur seul angle pour la la tuer en fait pour l'éliminer c'est ça même à un moment elle avoue qu'elle a pas entendu des voix et puis finalement elle revient parce que Elle ne veut pas justement... mourir en parjure et être fidèle à ce en quoi elle croit, mais les réponses qu'elle donne au cochon, justement le juge cochon qui est devenu célèbre, qui était donc le magistrat de tout ce procès, il y a plein d'historiens qui ont été étonnés quand même par sa connaissance dogmatique, dogmatique, théologique, du catholicisme de l'époque. Ce qui fait quand même que... peu de temps alors il y en a qui disent justement elle a été coachée et il y en a qui disent bah non justement même si elle n'a pas entendu des voix en tout cas elle avait une réelle connaissance de sa religion donc c'est passionnant ça aussi c'est intéressant moi quand j'étais plus jeune c'était une histoire dont je me foutais mais plus je creuse plus je trouve ça intéressant il y a la guerre de Cent ans Louis XI comme un des rois qui a vraiment fondé la France, justement en opposition au duc de Bourgogne, avec Charles de Mérère, etc. Et qu'il était considéré comme un roi machiavélique, qui était... peut-être pas physiquement éblouissant etc mais qui a réussi à mettre au point des systèmes d'alliance a réussi à diviser pour mieux régner a réussi à avoir long terme et a constitué le noyau de ce qu'allait devenir, pas la France moderne, mais ce qu'allait permettre au Royaume de France de s'étendre, et d'avoir encore une longue dynastie de Louis. Donc passons ensuite à la deuxième partie de la France monarchique. Alors ça commence à la Renaissance, il y a les grandes découvertes, il y a le temps des grands rois, la guerre religieuse, il y a Louis XIV, le roi Soleil, etc. Il y a le Code Noir, l'Ancien Régime. Alors je vous avoue que ça, à l'époque, j'étais persuadé que c'était des chapitres qui allaient un peu me gaver, parce que la Pompadour, ou Louis XIV, ou Henri III et l'homosexualité de son temps, je vous avoue que ça ne m'intéressait pas. Mais pareil, il arrive, par les recherches qu'il a faites, déjà à dépoussiérer tous ces mythes, et à faire en sorte que ce soit réellement intéressant. Moi, il n'y a aucun chapitre qui m'ennuyait dans ce livre. Franchement c'est une gageure parce que c'est rare de s'intéresser à toute l'histoire d'un pays sur 2000 ans. Et pareil, quand il arrive à la Révolution, quand il parle justement de comment ça s'est passé, du fait qu'au début ils ne voulaient pas tuer le roi, que finalement après ils l'ont exécuté, qu'il y a eu la terreur... c'était l'époque où on commençait vraiment à dire que même si on le savait depuis longtemps que la révolution n'a pas été faite par le peuple mais par les bourgeois que parmi tous ceux qui ont été guillotinés à part après à la fin les leaders des mouvements qu'il fallait bien se débarrasser comme Robespierre par exemple qui était initiateur de la terreur en fait si on fait le décompte des archives, si on s'intéresse vraiment à ceux qui ont été guillotinés la plupart c'était bourgeois il n'y a aucun bourgeois, même noble quasiment. Bien sûr, il y en a eu, mais en réalité, c'est pour ça qu'en fait, les familles aristocratiques ont perduré malgré tout. Alors bien sûr, après, il y a eu l'Empire, la Région, tout ce qu'on veut. Il y a à nouveau eu... Donc ça leur a permis de récupérer des terres qu'ils avaient perdues, des titres. Mais si la Révolution avait réellement fonctionné au moment de la terreur, etc., la plupart des familles aristocratiques... Ils auraient eu la tête coupée. On sait qu'il y en a plein qui sont partis en Angleterre. Mais quand même, il met le point sur ça aussi, sur le réel fonctionnement et la réelle discorde aussi des révolutionnaires. Parce qu'en fait, pourquoi ça a mis 200 ans, la République, à vraiment advenir ? Pourquoi il y a eu cinq républiques ? Ou en tout cas trois ? Il y a eu la révolution, ensuite la terreur, ensuite l'Empire, ensuite la restauration, ensuite à nouveau une révolution, ensuite le nouvel empire. Je me rappelle à l'époque quand j'étais petit, je me disais, mais c'est quoi ça ? Pendant un siècle, c'est impossible de suivre ce qui s'est passé, c'est trop. et là c'est vrai que je commence par la renaissance et les grandes découvertes bon ça je vous avoue que je maîtrisais un peu le sujet, entre guillemets j'ai pas appris beaucoup mais on va dire dès l'époque des guerres de religion jusqu'à la Pompadour bah je vous avoue que moi j'avais beaucoup de lacunes de la cune votre sincère à l'époque ça m'intéressait vraiment pas et c'est vrai que ce livre ça m'a fait vraiment fait me réintéresser à l'histoire de france de façon à presse dans le mouvement dont le boulot il ya eu par exemple le truc de l'histoire de france fut d'ailleurs la rouge comment il s'appelle alors que je regarde la bibliothèque c'est un truc que j'ai plus de mémoire en même temps il doit être deux heures du mat l'histoire de France ... ... ... ... ... ... ... ... ... national on peut mettre en place on apprenait l'histoire par rapport à l'angle le pays dans lequel on vivait depuis une vingtaine d'années il ya ce qu'on appelle l'histoire globale on essaye de mettre au même niveau l'histoire de tous les pays du monde parce que l'histoire de l'humanité elle s'est faite globalement justement. Et déjà, ce bouquin, l'histoire de France et les Gaulois et autres fadaises, c'est un premier parvers. C'est pour ça qu'après il a écrit l'histoire du monde, l'histoire des... l'orient l'histoire la russie etc parce que il voulait montrer que c'était le même mouvement justement qui se passait des choses c'est comme justement on avait écrit un livre aussi c'est devenu une émission de radio une émission de télé quand l'histoire fait date et donner une date par exemple d'histoire de France puis disait au même moment qu'est ce qui s'est passé en Chine en Amérique en Afrique etc. et justement ça remettait à chaque fois à sa place justement cet événement et en perspective parce que il se passe pas une seule chose à un seul moment il se passe plein de choses Au même moment, il y a plein de choses à des moments différents. Et moi-même, quand j'étais plus jeune, je me disais, mais pourquoi on n'apprend pas l'histoire du monde à l'école ? Pourquoi on ne commence pas étape par étape ? Quand on apprend l'Empire romain, on n'apprend pas qu'au même moment, il y a l'Empire chinois qui se crée. On n'apprend pas les empires précédents. On passe vite fait sur les Égyptiens. Et c'est quand même 3 millions d'histoires. C'est plus que depuis la mort du Christ. Et on n'apprend pas l'histoire de l'Égypte. On apprend vite fait la mythologie, deux ou trois noms célèbres de pharaons et puis c'est fini. On n'apprend pas Sumer, on n'apprend pas l'Empire Perse n'en parlons pas. ça va très vite. Par contre, on reste des années et des années sur la Révolution, sur la Première Guerre mondiale, sur l'absolutisme. Moi, ça me faisait chier à l'école, ça. Je ne m'en m'en vais plus. Je ne vous parle même pas de la Révolution. J'ai toujours détesté. Il n'y a que récemment où ça commence à me passionner, parce que justement, avec l'âge, on se rend compte des enjeux. Lire des livres, ce n'est pas comme les programmes scolaires. Mais je veux dire, cette manière d'apprendre l'histoire, et c'est dans tous les pays du monde, ce n'est pas que la France. Mais c'est horrible de passer des années et des années sur les mêmes choses. La première guerre mondiale, l'abstinence mondiale, la révolution, l'absolutisme. Ah c'est bon, je n'en pouvais plus. De la fin du collège jusqu'à la fin du lycée, il y a quatre thèmes quoi. Enfin bref, ça c'est une aparté. Pareil, il nous parle après de la colonisation, de la première guerre mondiale, de la guerre dreyfus. Franchement, pour un coup d'essai, c'était un coup de maître, ce livre. Parce qu'il fait 600 pages à peu près, et ça part des Gaulois à la fin de la guerre, et après, parce que le dernier chapitre, c'est de 1945 à nos jours. Alors bien sûr, il y a certains chapitres qui sont plus étouffés que d'autres, mais il n'y a pas un journaliste qui n'a pas une formation d'historien, parce que c'est ça aussi. Et puis pareil... Il y a des cartes. Le chapitre est des cartes. Moi, justement, je fais toujours le reproche à certains historiens d'écrire des livres en croyant qu'on est tous historiens. Parfois, ils nous parlent de régions du monde, et surtout à certaines périodes de l'histoire, où on n'a aucune idée d'où ça se passe. Il n'y a pas de cartes. On doit imaginer dans notre tête où c'est à peu près. Là, lui, c'est vraiment pédagogique. Il y a des cartes sur l'expansion, justement, des Huns, l'expansion de l'islam. Je feuillette, je regarde vite fait. La carte d'après, c'est... Le partage de l'Empire carolingien. La carte d'après... C'est... Le rampetournant du XIIIe siècle. Pareil, par exemple, sur ce fameux XIIIe siècle. Moi, c'est... Après, j'ai lu plein de livres sur ça, mais c'est le premier qui m'a fait comprendre que... Parce que justement pour la plupart d'entre nous quand on apprend le Moyen-Âge à l'époque, on a l'impression que c'est vraiment Milan, Dark Ages, il ne se passe rien. Et en fait le XIIIe siècle, en France en particulier, mais en Europe en général, il y a eu une espèce de presque de pré-renaissance. Ça a été un siècle déterminant, pour plein de raisons, politiquement, culturellement. Mais il explique qu'à la différence du siècle juste avant et du siècle juste après, il y a eu un essor économique, un essor culturel. des nouvelles façons de faire de la politique et ça pareil pour moi le 13e siècle je voyais même pas à quoi ça faisait référence dans l'histoire de France si on vous dit douze cents et quelques maintenant ouais j'en suis capable parce que j'ai mangé du livre depuis vingt ans mais au moment où je l'ai lisé je me suis dit ah oui Par exemple, quand j'ouvre le livre à cette page, ça me rappelle aussi, pareil, il expliquait par rapport aux pogroms qu'il y a eu à la Shoah, etc. Et il expliquait qu'on a oublié, par exemple, que la répression des juifs, ça n'a pas commencé par exemple avec les pogroms d'Europe de l'Est, où ça ne s'est pas arrêté avec la destruction du Temple et la première diaspora. c'est qu'en Europe, même occidentale, et ça d'ailleurs on en parle très rarement, quasiment tous les siècles, justement au XIIIe, la France et l'Angleterre par exemple, ont signé des édits où on devait expulser les juifs. Ça par exemple on ne l'apprend jamais. C'est un truc de fou, parce qu'on nous apprend qu'il y a des moments où on leur a interdit d'exercer certains métiers, c'est pour ça qu'après, à l'époque, elle avait la vision chrétienne. qu'on avait de l'argent, l'argent c'était sale, alors on leur disait qu'il fallait qu'ils s'occupent de l'argent, et qu'après en fait on leur a reproché, peut-être des banquiers, de faire de l'usure, pareil parce que l'usure elle était interdite dans le christianisme, donc finalement c'était les juifs qui prêtaient à des taux usuraires, mais finalement on leur reprochait, ils donnent des exemples dans le sud de la France, où il y a encore des traces archéologiques des quartiers juifs dans certaines villes. et qu'en fait on les a expulsés à maintes reprises, et qu'ils trouvaient refuge où ? Alors justement, aujourd'hui, il est peut-être bon de le rappeler, ils trouvaient refuge dans le monde musulman. Parce qu'il ne faut pas oublier quand même que pendant 1000 ans, les juifs ont vécu totalement protégés dans le monde musulman. Alors c'est vrai qu'aujourd'hui, ça fait réfléchir vraiment. Ils ont peut-être le rappelé, plutôt qu'essayer de diviser. Et pareil, c'était une autre petite aparté. Mais voilà, par exemple, des petites infos comme ça, c'est rarement dit. hélas je vous vois je me suis rappelé juste en feuilletant et en ouvrant le livre à cette partie après il ya toute une carte sur les croisades et on voit en plus comment était divisé le monde à cette époque que ce soit en europe de l'ouest parce que nous en france surtout après ça mais par exemple on voit aussi les principautés russe on voit la différence sultana on voit ce qui reste de l'empire bizantin on voit les tracés des crocs des croisades alors je vais pas vous Vous parlez encore des croisades, vous avez fait un... tout un podcast sur les croisades vues par les Arabes, tout ça pour vous dire, parce que je pense que ça fait un moment que je parle quand même, je vais vérifier là, 1h06, ça fait longtemps que je ne passe pas de podcast, tout ça pour vous dire en tout cas que ce livre, Nos ancêtres les Gaulois et Autrefades, est un vrai livre de bonne vulgarisation historique, et que si vous lisez et que ça vous plaît, vous pouvez lire tous les autres qu'il a fait après, L'Orient mystérieux Autrefades, La grande histoire de la Russie, l'histoire des nouveaux mondes tandis que je regarde la liste sur la page de garde il y avait l'orient mystérieux autrefadez la grande histoire du monde historama quand l'histoire explique l'actualité voyage en europe de charlemagne à nos jours la grande histoire des nouveaux mondes et la grande histoire de la russie moi je me suis arrêté à la grande histoire des nouveaux mondes j'ai pas lu la grande histoire de la russie son empire de ses ennemis et la tragique et fascinante histoire d'une terre promise donc on revient de ce dont on parlait cinq minutes et franchement c'est fluide c'est intéressant c'est quand même j'allais dire complet bien sûr ça peut pas être complet quand ça brasse mais c'est quand même complet par rapport à la grosseur du livre et c'est vraiment un pied à l'étrier c'est vraiment un bonbon qu'on vous donne et un goût vous donne pour l'histoire parce que c'est pas rébarbatif c'est même amusant parfois et c'est fascinant et la langue qu'il a trouvé à chaque fois pour toutes ces bousses et bouquins d'histoire et ben je trouve que ça rend service à plein de gens parce que des fois moi qu'on parle de l'histoire absolument mon podcast s'appelle mangeurs de livres j'essaye de parler de livres de toujours en différence je veux dire que ce soit la littérature de l'histoire des essais des enquêtes journalistiques, parfois de la science un peu dure, même si c'est un peu moins ma spécialité. Ça m'empêche pas d'en lire, de la vulgarisation scientifique, c'est bien aussi. Mais quand je parle souvent à d'autres collègues mangeurs de livres, je me rends compte qu'il y a des barrières. Souvent, les gens lisent beaucoup la même chose. Soit de la science-fiction, soit de la romance, soit justement que des livres historiques, soit que des enquêtes journalistiques. Et quand on parle d'histoire, alors souvent, ils ont une période préférée, pour ceux qui en lisent, et ils sont incollables sur, par exemple, la Révolution française, Napoléon, j'en sais rien, mais tout le reste, c'est un peu flou. Et donc, ce type de voyage, c'est ça qui est intéressant avec, c'est que déjà, ça vous ouvre, ça vous ouvre à toute l'histoire mondiale, l'histoire globale, et de toutes les époques, comme je vous disais tout à l'heure. Moi-même, sinon, par rapport à l'histoire de France, moi, je m'étais super éloigné de l'histoire de France. d'intéresser à à l'histoire du monde entier, mais la France, c'était les souvenirs d'école, ça me cassait vraiment les pieds. À part, je vous dis, jusqu'aux barbares, parce que moi, tous les vieux peuples, j'aime bien. Mais à partir, justement, des crapétiens, je m'en foutais. Mais en fait, ce bouquin, ça m'a fait revenir, justement, à l'histoire. Après, j'ai lu plein de bouquins sur le Moyen-Âge, j'ai lu les Dubis, j'ai lu les Le Goff, j'ai lu les Orel, justement, parce qu'avant, je n'avais pas lu tout ça. Et donc, il m'a donné goût. à ça. Et c'est pour ça que parfois j'essaie de vous parler de livres de vulgarisation. Parce que pour moi, la vulgarisation, c'est pas un mauvais mot, je veux dire. C'est pas quelque chose de honteux, au contraire. Dans le dernier podcast, je me suis énervé sur... J'ai appelé ça de la vulgarisation vulgaire, parce que justement, ça allait trop loin, ça prenait le lecteur pour un con. Mais là, c'est pas le cas. C'est presque de la vulgarisation érudite. Parce qu'il passe... il est presque à la limite justement du prof d'histoire, enfin de l'historien et justement c'est une porte ouverte ensuite s'il y a des thèmes dedans qui vous ont plu, en plus il y a une bibliographie libre à vous de vous perdre dans les méandres de l'histoire parmi les centaines de livres qui sont à votre disposition. Et en plus, ça tombe bien parce que depuis une dizaine d'années, ou même une quinzaine d'années, il y a un renouveau de livres d'histoire qui paraissent, un renouveau de collections plus sublimes les unes que les autres, plus complètes les unes que les autres. Moi je vous parle souvent de mondes anciens, mais je ne sais pas, Perrin, Talendier, Belin, ils font un travail fantastique. Bye, y'a. C'est une vraie bonne époque pour lire de l'histoire. Donc, c'est pour ça que j'ai voulu vous parler de ce livre. Et je vous ai pris 1h10 de votre temps à 2h du matin. Franchement, je suis fier de moi. Donc voilà, j'espère que ça vous a plu. Ne croyez pas que j'ai des parties prises historiques, comme parfois j'appuie plus sur un point de l'histoire que l'autre. C'est juste que parfois j'ai plus de souvenirs ou plus de connaissances. Pour certains, justement, moments. l'histoire ou certaines peuplades en tout cas j'ai vu récemment que j'ai eu quelques commentaires sur des podcasts historiques justement et ça m'a donné envie d'en faire un peu plus malgré le fait que j'espère que j'arriverai à vous faire écouter des podcasts de tout type de livre justement parce que manger des livres c'est aussi avoir une alimentation variée et équilibrée c'est important et voilà, je ne vais pas vous caser la tête plus longtemps, j'espère que ça vous a plu et si ça vous a plu, faites-le moi savoir, livre au bord historie au bord, à bientôt
Description
Enfin de la vraie bonne vulgarisation historique.
Voyagez au cœur de l'histoire de France, des celtes a l'aube du 21 ème siècle.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Allez, chers amis, bonjour de livre, un autre pour la route. Comme le dernier podcast que j'ai fait, c'était sur un livre de vulgarisation trop vulgaire et trop vulgarisé, j'ai décidé de faire un podcast sur ce qui pourrait être le pendant du dernier livre, un bon livre de vulgarisation historique, parce que c'était l'histoire, le dernier. j'ai fait un bond dans le temps, le livre dont j'ai parlé la dernière fois était de 2024 là je vais vous parler d'un bouquin qui est sorti en 2015 si je ne m'abuse ou en 2010, laissez moi regarder vite fait en 2010, ça passe trop vite le temps 2010, ça fait 15 ans Et ce livre, c'est un livre d'un journaliste qui s'appelle François Reinhardt, qui s'appelle « Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises. L'histoire de France sans les clichés » . Alors à l'époque, moi je l'ai lu quand il était sorti, parce que j'étais déjà un féru d'histoire, j'avais un peu moins de connaissances qu'aujourd'hui, et c'est vrai que l'histoire de France, même à l'école, et pourtant, comme je le dis, je suis impressionné d'histoire, j'ai même été prof d'histoire parfois. dans mes aventures professionnelles donc je veux dire j'aime l'histoire mais l'histoire de France m'a toujours gonflé, enfin je veux dire dès qu'on passe le stade de Mérovingien, après la liste des rois de France les différentes dynasties françaises, la guerre de son temps et puis après tout le reste fin je sais pas c'est comme pour l'Angleterre dès qu'on passe les Pictes, les Romains les saxons, les vikings, et après quand on rentre dans les dynasties des romans anglais, ça me gonfle. Je ne sais pas pourquoi. C'est toujours une période, et j'ai peut-être un mauvais souvenir d'école, on en a trop fait avec les capétiens, les bourbons, les louis XIV, le roi soleil, tout ça, ça m'a toujours rendu... Enfin bref, c'est une aparté. Et donc, quand ce livre est sorti, juste le titre, Nos ancêtres les gaulois et autres vadaises, ça m'a attiré. Je me suis dit, bon, allons-y, ça fait longtemps que je ne me suis pas plongé dans l'histoire de France. Et en fait, comme son nom l'indique, ce livre, c'est justement pour se débarrasser des scories. de l'histoire de France et d'apporter un nouvel angle, un angle neuf, frais, avec les dernières recherches, enfin à l'époque en tout cas, et de dépoussiérer un peu l'histoire de France et surtout de mettre fin au mythe, au mythe des trucs qui ont jamais existé. Et j'y reviendrai après, juste pour vous dire qu'en fait ce livre à l'époque a eu un succès assez important, ce qui a poussé ce journaliste qui avait déjà écrit des romans des livres mais c'était plus des romans je crois qu'il a participé aussi à un moment donné je sais qu'il a travaillé au nouvel obs et qu'après il a participé à certaines émissions avec stéphane bernes je crois une chose comme ça et après c'était plus un peu soit des essais sociétaux soit des romans, soit des mélanges des deux, mais ce n'était pas encore vraiment de la vulgarisation historique. En fait, la direction qu'il a prise après, c'est grâce à ce livre. Ça a tellement bien marché que, tout de suite après, enfin tout de suite après, deux ou trois ans après, il a sorti L'Orient, Mystérieux et Autre Fadès, qui a été ensuite... ils ont changé le titre en fait mais c'est le même bouquin ils l'ont appelé la grande histoire du monde arabe d'Alexandre Legrand à l'islamisme radical ensuite après il a fait la grande histoire du monde c'est toujours chez Fayard et pareil moi j'avais lu J'ai lu ensuite L'Orient mystérieux, Autre Fadès et La Grande Histoire du Monde. Et j'ai toujours trouvé justement qu'à la différence du livre de la dernière fois, la Rome, l'Empire infini, c'était de la vraie vulgarisation pour quelqu'un qui n'avait pas trop de connaissances en histoire, que ce soit l'histoire de France, l'histoire du monde arabe ou l'histoire du monde en général, et qui voulait se mettre le pied à l'étrier. d'une manière fluide. Bien sûr, ça ne va pas être aussi précis qu'un vrai livre d'histoire, parce qu'il balaye large. Là, l'histoire de France, on va dire que c'est plus de 2000 ans, parce que c'est des Gaulois jusqu'à l'époque moderne, enfin contemporaine. L'histoire du monde arabe, l'Orient mystérieux et autres fadaises, c'est pareil, c'est depuis... je crois que c'est même depuis avant l'avènement de l'islam, c'est depuis vraiment les débuts du Proche-Orient, genre Sumer et compagnie, jusqu'à l'époque contemporaine. La grande histoire du monde, c'est du début jusqu'à aujourd'hui. Ah non, la grande histoire du monde arabe, parce que j'ai la liste des bouquins dans le livre, alors je regarde en même temps. Ah oui, le premier titre c'était d'Alexandre Legrand à l'islamisme radical. Ouais, bah, Alexandre Legrand c'est quand même 300 ans en anglais secret. Et même après, il a fait... Voyage en Europe de Charlemagne à nos jours. Il a fait la grande histoire des nouveaux mondes. Ça, c'était bien parce que c'était les grandes découvertes, que ce soit l'Amérique, l'Océanie. C'était intéressant. J'allais dire, même pour moi, avec le temps, moi, j'avais continué à lire des livres d'historien, entre guillemets. Mais à chaque fois qu'il sortait un de ses livres de vulgarisation, je l'achetais pour... pour voir justement s'il avait toujours du niveau et si moi aussi j'avais du niveau. Et malgré tout, je trouvais toujours deux, trois trucs que je n'avais pas lus ailleurs. Il n'y a pas très longtemps, il avait écrit la grande histoire de la Russie, de son empire et de ses ennemis. Celui-là, je ne l'ai pas lu. Et apparemment, il a dû écrire aussi en 2024 la tragique et fascinante histoire d'une terre promise. Donc ça doit être sur... Israël et la Palestine mais en tout cas moi je vais vous parler de l'Orient mystérieux et autres fadais pourquoi ? parce que comme je vous l'ai dit à l'époque ça m'a redonné un goût à l'histoire de France et ça m'a bien plu alors nos ancêtres les Gaulois et Autrephanèse, comme son nom l'indique. Ça commence par l'époque des Gaulois. Alors, bien sûr, comme c'est un livre qui, comme je vous le dis, démystifie et démythifie des grandes dates de l'histoire de France ou des grands moments de l'histoire de France, je ne vais pas vous spoiler tout. Spoiler, parce que souvent je n'arrive pas à le dire, spoiler. Mais pareil, je vais vous en... Je vais vous parler de quelques-uns. D'abord, il nous parle des Gaulois. Le sous-titre, c'est... Il y a plusieurs parties. Première partie, la France d'avant la France. Deuxième partie, la France monarchique. Troisième partie, la France depuis la Révolution. Et donc, ça s'arrête de 1945 à nos jours. C'est pas mal. Donc, les Gaulois. Des ancêtres très récents. Alors, comme je vous l'ai souvent dit, même là, moi... les Gaulois, en particulier les celtes en général, ça a toujours été une de mes marottes, j'ai toujours adoré justement l'histoire de ces peuples noyés dans l'ombre de l'histoire. Et la première chose qu'il dit justement c'est ça, il dit, bah qui étaient les premiers français ? Les Gaulois. Mais si vous demandiez aux Gaulois comment ils s'appelaient, ils vous auraient jamais dit les Gaulois. Déjà, c'est vrai, pour la plupart des gens, les Gaulois étaient persuadés d'être des Gaulois. Mais les Gaulois, c'est César qui les a appelés les Gaulois. Sinon, eux, déjà, ils avaient le nom de toute leur tribu, c'était des... il y avait des... J'allais dire une fédération, même pas, parce qu'il y avait des tribus alliées, des tribus ennemies. Moi, en fait, j'ai toujours comparé les Celtes aux Berbés en Afrique du Nord. Parce que c'est un peu le même genre de fonctionnement. ils n'ont jamais réussi à se fédérer ou à s'unir pour devenir un véritable empire ou un véritable royaume étendu mais ils partageaient quasiment la même langue les mêmes croyances c'était un peuple qui était là depuis assez longtemps il y en a plein qui pensent que c'est des indo-européens j'en ai souvent parlé dans d'autres podcasts il y a une vague migratoire, il y en a eu plusieurs, mais la plupart des peuples qui se sont fixés en Europe, ce sont ce qu'on appelle des peuples indo-européens, ce qui vient de des steppes eurasiatiques. D'ailleurs, il n'y a même pas un mois ou deux, on a finalement eu une vraie preuve de l'existence de cette première culture indo-européenne, comme je le dis souvent. Ce concept d'indo-européanisme date du moment où les anglais ont commencé à coloniser l'Inde, et où des linguistes anglais, mais d'abord allemands, se sont rendus compte que le sanscrit avait beaucoup de... point commun avec l'allemand, l'anglais et les langues européennes en général. Donc ils ont mis au point cette théorie d'une langue indo-européenne, ce serait une langue mère, puisqu'il y avait des locuteurs d'une langue indo-européenne et il y a bien eu un ou des peuples indo-européens. Pendant longtemps, c'était comme je vous dis, c'était une théorie linguistique, mais on a essayé de voir s'il n'y avait pas des peuples derrière ça. le problème comme je dis souvent c'est que donc pendant tout ce moment entre on va dire la fin du 19ème et l'avènement au pouvoir d'Hitler en Allemagne, ça n'a pas posé trop de problèmes, parce que les Indo-Européens, on les appelait aussi les Aryens, parce que dans la langue justement indo-européenne, Arya, ça voulait dire aussi soit le roi, soit le chef, soit parfois même le prêtre ou le chef religieux. En tout cas, c'était... un nom prestigieux, et on les appelait les Aryens. Donc ça ne posait pas de problème jusqu'au moment où Hitler s'est accaparé ce nom d'Aryen pour justement faire sa théorie des Aryens et de la race supérieure. Et le problème aussi c'était qu'en Allemagne, on ne disait pas Indo-Européens, on disait Indo-Germans. Donc il y a eu des relents après de nazisme, d'antisémitisme, des trucs qui ne sentent pas bon quoi, avec tout ce concept d'Indo-Européens. Il n'empêche qu'il y a plein d'historiens et de linguistes qui ont continué à travailler là-dessus. Et on a prouvé que toutes les langues européennes dont on parle aujourd'hui sont des langues indo-européennes, sauf le basque, le basque c'est un cas à part, le finlandais et le bulgare qui sont des langues finno-ougriennes. Et j'ai appris récemment aussi, je crois, que le hongrois aussi, parce que comme ça a été aussi un moment colonisé par les Magyars et qui venait du même endroit, je crois que lui aussi c'est une langue phino-hougrienne, mais sinon tout le reste c'est des langues indo-européennes. Alors, on a dit aussi qu'il y avait des peuples indo-européens. Par exemple, ceux qui ont déferlé en Grèce, ceux qui ont donné les Mycéniens, par exemple. En Europe de l'Ouest, c'est les Celtes qui sont venus à peu près 1500 ans avant Jésus-Christ. Alors il y a deux époques importantes pour les Celtes, il y a ce qu'on appelle la civilisation de Hallstatt, c'est un site archéologique qu'on a trouvé en Autriche, plus proche du Danube, et ensuite la civilisation de l'Athènes, c'est dans la Suisse actuelle. Donc c'est une expansion qui vient des steppes proches de la mer Noire, et c'est des peuples qui sont venus Alors bien sûr, quand ils sont arrivés, ils ont trouvé d'autres peuples. Ils ont trouvé les Ibères, ils ont trouvé les Ligures. Mais en gros, ils ont colonisé l'Europe de l'Ouest. Et donc, où j'en étais ? Oui, parce que pendant longtemps, après, par exemple, il y a Jean-Paul Demoule, qui est un historien, un archéologue célèbre en France et reconnu, qui a écrit un livre qui s'appelait « Mais où sont donc passés les Indo-Européens ? » . Il a même fait des conférences. Il disait qu'en fait, ça ne voulait rien dire, ça n'existait pas. Il y avait d'autres auteurs qui maintenaient leur théorie, mais là on est sûr qu'il y a une civilisation, qu'on a trouvé des artefacts archéologiques, et surtout maintenant grâce à l'archéogénétique, on a pu élever de l'ADN dans des tombes, sur des squelettes, et on a appelé ça la civilisation. Yemnaya ou Yamna, ça dépend, il y en a qui disent Yamna, il y en a qui disent Yamnaya. Et on pense donc que le foyer originel est entre... Alors certains disent au niveau de la mer Noire, d'autres disent au niveau du Caucase. Alors selon certains, ils sont partis du Caucase vers la mer Noire, d'autres de la mer Noire vers le Caucase, et ensuite on est sémé. Mais ce qui est sûr, c'est que, pour en venir même aux langues, par exemple le sanscrit, c'est indo-européen, l'iranien, c'est indo-européen. Le grec c'est indo-européen, jusqu'à l'Angleterre, l'Irlande, l'Espagnol, etc. c'est indo-européen. Donc il y a eu plusieurs vagues en réalité. Ça n'a pas été en une fois. Et donc ils ont pris plusieurs directions. On sait par exemple que le plateau iranien a été très tôt colonisé par des indo-européens, qui sont arrivés ensuite dans la vallée de l'Indus. et qu'ils se sont mêlés aux populations ensuite qu'on appelle dravidiennes, c'est-à-dire les indiens, pour faire simple, les indiens bronzés, les indiens qui ont les cheveux raides et la peau mate, alors que les indo-européens, c'est pour ça aussi qu'Hitler en parlait, étaient plutôt des blancs, des caucasiens, comme on dit aujourd'hui. Donc en fait, cette civilisation Yamnaya, on a des artefacts, surtout des céramiques, et on a maintenant un génome qui prouve que... Il y a eu plein de publications, et justement, dernièrement même, il y a une archéologue française et une généticienne qui en ont parlé à France Culture. Donc maintenant, c'est un fait, ça a existé, cette proto-civilisation européenne, on va dire. Tout ça pour en revenir au Celtic. Et donc les celtes, pourquoi on les appelle les celtes ? Parce que, première trace qu'on a d'une population celte, parce que comme vous le savez, les gaulois, entre guillemets, n'écrivaient pas. Ils avaient une culture orale, il y avait les druides. Alors les druides, selon les historiens, il y en a qui disent qu'ils savaient tout de même écrire, ou qu'en tout cas, comme ils ont été très tôt en contact avec la culture grecque, ils savaient écrire grec. et que leurs textes sacrés, entre eux, ils les écrivaient, mais ils étaient contre la propagation de l'écriture. Pour eux, le modèle, c'était la propagation orale. Et c'était un peu aussi comme les religions à mystère. C'était un savoir qui devait être transmis juste de maître à disciple, et pas à l'ensemble de la population. Donc on n'a pas d'écrit de celte. Par contre... avec Hérodote par exemple, et avec, j'oublie toujours son nom, le mec d'Alicarnasse, le premier qui a voyagé à l'intérieur des terres celtes, et bien sûr les phocéens qui sont arrivés, qui ont fondé Marseille, qui ont fait du commerce avec les tribus celtes qui étaient aux alentours de Marseille. Bref, ils les appelaient Keltoi, les grecs. Donc Keltoi, ça a donné celte. Et pour en revenir donc au moment gaulois à laquelle François Renard fait référence au tout début, donc eux, ils ne se considéraient pas comme des Gaulois. Ils se considéraient comme des Arvernes, par exemple, la tribu de Vercingétorix, comme des Bituriges, comme des Celtes, comme des Atrebates, il y en avait des dizaines des tribus celtes, mais ils partageaient une même culture. C'est pour ça que je compare souvent aux Berbères, une même culture, une même religion. les mêmes institutions politiques alors ils ont eu des étapes aussi on sait qu'à une époque par exemple il y a eu un grand roi de tous les celtes, ça n'a pas duré longtemps parce qu'ils étaient foncièrement rebelles aussi, à chaque fois qu'il y avait un pouvoir il fallait l'installer à un contre-pouvoir c'est pour ça qu'il y avait des problèmes pour les diriger. D'ailleurs, le père de Vercingétorix, il avait été tué parce qu'il avait voulu redevenir le roi de tous les Gaulois. Et c'est pour ça qu'il y a eu des différences et des étapes dans leur histoire. À un moment donné, on a l'impression que les villes disparaissent et il y a l'essor des principautés rurales, des espèces de villages un peu fortifiés, avec une espèce d'aristocratie, mais une volonté réelle de ne pas créer des villes. Par contre, un peu avant l'invasion romaine, il y a ce qu'on appelle les opidums. Alors, un opidum, ou un... alors je ne sais plus si au pluriel on dit opida, et en singulier opidum, ou l'inverse. En tout cas, c'est des forteresses, des forteresses gauloises qui sont devenues célèbres, et en fait qui étaient des villes. Donc ils étaient revenus après un moment à une certaine urbanisation. Et une dernière chose, par exemple, les druides, justement, c'était surtout les druides, en fait, qui, au-delà des chefs de villages ou de tribus, avaient le pouvoir, parce que c'est eux qui déterminaient aussi qui allait prendre le pouvoir, à quel moment faisait la guerre, c'est eux qui communiquaient avec les dieux, et c'était des pythagoriciens. Très tôt, en fait, ils ont eu des contacts avec les grecs, parce qu'à la différence de ce qu'on croit souvent, avant que les italiens... donc on conquiert la Gaule, en fait les Gaulois ont conquis Rome, avec le fameux Brennus, les oies du Capitole, Vaevictis, malheur aux vaincus, quand il a fallu donner une rançon pour libérer Rome, à la fin il a rajouté son glaive dans la balance pour qu'il paye plus cher, et ça avait été un traumatisme tel pour les Romains que chaque année ils ont célébré ce sac de Rome pour que ça ne se reproduise jamais. Ils ont repéré le chemin inverse. Ils ont été jusqu'à Delft, ils ont sacrégé la Grèce. Quand ils ont vu les statues des dieux grecs, ils ont demandé ce que c'était. Les grecs leur ont répondu que c'était la représentation des dieux. Ils ont rigolé, ils ont éclaté. Comment ça ? On ne peut pas représenter des dieux, ça ne veut rien dire. Les dieux, ce ne sont pas des humains. Donc ils avaient déjà une espèce de vision religieuse totalement différente des peuples de l'époque. plus comme... du monothéisme presque, on ne peut pas représenter Dieu parce qu'il est ineffable et on ne sait pas à quoi il ressemble et ils ont même été jusqu'en Turquie, les fameux Galates par exemple c'est une tribu gauloise qui s'est établie en Turquie et qui même après la fin, pas gauloise par contre, vous voyez celtes et qui même après l'époque celte traditionnelle, l'époque romaine, en fait est restée longtemps en Turquie et qui n'a jamais réussi à être réellement vaincue. A chaque fois qu'il y avait un nouvel empire qui prenait la région, il y avait composé avec eux mais il ne les soumettait jamais vraiment. Tout ça pour dire que ces celtes, ces indo-européens qui étaient arrivés en Europe à peu près 1500 ans avant Jésus-Christ, c'était eux qui faisaient une vraie mosaïque de peuples. on va dire de la Méditerranée jusqu'à l'Écosse, et le Rhin était une espèce de frontière naturelle. Alors selon certains historiens, on dit aussi que, par exemple ce qu'il y a donné les Romains, par exemple les Italiotes, c'était une branche du Rameau au Celte, qui quand ils sont arrivés au-dessus des Alpes à peu près, certains ont bifurqué vers le sud et sont devenus les Italiotes, d'autres ont continué tout droit. Les Germains, pareil, il y avait... le fameux Hubert, un très grand historien du début du siècle sur les Celtes et les Germains, qui disait que peut-être en réalité les Germains c'était peut-être aussi une espèce de rabot perdu des Celtes, mais bon, la plupart ne sont pas d'accord avec ça. En tout cas, il donnait souvent l'image que les Celtes ont été pour les Germains ce que les Grecs ont été pour les Romains. Une espèce aussi de civilisation, de peuple un peu plus évolué. et qui faisait un peu de l'ombre aux germains et que les germains voulaient imiter en tout cas c'était parce qu'ils ont vécu au même moment les germains et les celtes par exemple il y a l'énigme des cimbres il y a eu je sais pas, à peu près 100 ans avant notre ère une tribu qui s'appelait les cimbres, alors on les a appelés des celtos germains parce qu'on ne savait pas trop ce que c'était Elle te compte déjà aller. du nord de l'Europe jusqu'en Espagne et un peu comme les Alains après et les Vandales quand ils sont passés en fait ils ont déferlé, ils ont tout brûlé et jusqu'en Espagne après je sais pas c'est devenu des celtos celtos iberes peut-être parce qu'après même en Espagne il y avait des tribus celtes qui se sont mélangées osibères c'est tout ce qu'on appelait des celtos osibères ou même les teutons alors les teutons maintenant on dit tout de suite c'est des germains mais pendant longtemps on savait pas les romains aussi s'en rappelaient des teutons, ils avaient déferlé un moment sur la péninsule Tout ça pour vous dire que les Gaulois ne savaient pas qu'ils étaient Gaulois, jusqu'au moment où César les nomme Gaulois. Alors bien sûr, avant que César n'arrive, ils avaient déjà appelé Gaul-Sisalpine, le côté justement, le Piémont, le nord de l'Italie, Gaul-Sisalpine, parce que depuis justement l'attaque des Gaulois, l'invasion des Gaulois sur l'Italie, en fait ils s'étaient établis, ils avaient colonisé. le nord de l'Italie parce qu'il y avait une pression démographique telle qu'il fallait qu'ils trouvent un échappatoire. Ensuite, quand ils ont conquis au début le sud de ce qu'on a ensuite appelé la Gaule, c'est bien sûr la Gaule transalpine, ou ce qui est devenu aussi la Narbonnaise. Donc à ce moment-là déjà, ils ont appelé ça la Gaule. Alors pareil, il y a plein de raisons pour lesquelles il y en a qui disent que c'est un jeu de mots avec... en latin pour dire galicus, enfin je ne sais plus, le coq là, c'est pour ça que l'emblème la France c'est le coq mais les tribus celtes ne se sont jamais appelées gaulois, en tout cas pas tant pas jusqu'à ce que les romains les appellent comme des gaulois donc le premier chapitre de Reynard, alors j'ai fait une longue digression mais en tout cas le premier chapitre de Reynard c'est sur ça, sur le fait que c'était une culture à part c'était une civilisation, une civilisation celtique et si on leur avait laissé le temps, ils seraient peut-être devenus, ils seraient peut-être arrivés au stade de la fédération, la confédération, peut-être qu'ils auraient eu un empire ouest-européen, parce que par exemple maintenant on se rend compte que, parce que pendant longtemps on pensait que c'était des barbares, justement il n'y avait pas trop d'écrits laissés par eux, comme je vous l'ai expliqué, et l'architecture c'était pas encore... L'archéologie, finalement, elle n'avait pas trouvé tant que ça. Et justement, notre ami Jean-Paul Demoule, ça a été le premier directeur de l'INRAP. L'INRAP, c'est l'Institut National de Recherche Préventive. Vous savez, maintenant, depuis les années 80, il y a une loi qui dit que dès qu'on doit construire une autoroute, ou un parking, ou réhabiliter une cathédrale, enfin bref, on doit laisser le temps aux archéologues de fouiller. Et surtout, en plus, si on trouve quelque chose. Et donc, avec ça, on a trouvé... plein de nouveaux artefacts gaulois. Par exemple, on s'est rendu compte qu'ils avaient inventé la moissonneuse batteuse, un système de moissonneuse batteuse, qu'ils avaient inventé une espèce de shampoing liquide, solide, pardon. que finalement, même le bocage typique de la paysannerie, on va dire jusque la révolution agricole des années 50, c'était hérité des Gaulois. Je l'ai dit la dernière fois, même les routes qu'ont construites ensuite les Romains, elles ont été construites sur des voies gauloises. En fait, ils avaient une vraie civilisation. finalement les romains ils les ont peut-être cueillis au moment où ils allaient peut-être s'affirmer en tant que proto-empire peut-être. En tout cas on sait que Vercingétorix avait peut-être l'ambition de devenir un roi de tous les gaulois et que peut-être les gaulois à ce moment là étaient prêts pour ça. Donc ça c'est le premier la première fadèse que Reinhardt faire en sorte de nous faire oublier. Pareil, il nous parle des barbares, des invasions barbares. J'en ai parlé aussi souvent, je vous ai fait un podcast sur les vandales, ce qu'on appelle en fait invasion barbare. On sait maintenant que ce n'est pas tant des invasions que des migrations, et ce n'est pas tant des barbares que des peuples que... qui était juste au-delà du limès romain et qui souvent n'était même plus au-delà du limès romain, étaient des fédérés, ce qu'on appelait des fédérés romains, c'est-à-dire les romains acceptés qui rentrent dans l'Empire en échange du fait qu'ils défendent la frontière. Il y a plein d'exemples. déjà en ce qui concerne les invasions, ce qui sont en fait des migrations. On sait qu'à l'époque où Attila est arrivé, nous pendant longtemps on pensait que c'était une espèce de traînée de poudre parce qu'on l'appelait le fléau de Dieu, là où Attila passe, l'herbe ne repousse plus. Mais en fait il y a eu ce qu'on a appelé un empire unique. et les Huns ont une longue histoire ils sont nés du côté chinois pendant longtemps c'était les Yangnu et c'était des ennemis héréditaires des chinois pendant la haute antiquité, à un moment ils ont eu un empire dans cet endroit mais comme il y avait d'autres tribus stépiques déjà après ils se sont séparés en plusieurs types de Huns il y avait les Huns méridionaux, les Huns septentrionaux, après il y a eu ce qu'on appelait les Huns bleus, les Huns blancs, les Huns heptalites. Bref, il y a une partie des Huns finalement qui a migré, il y a eu plusieurs étapes. Il y en a certains qui disent qu'ils ont fondé même l'Empire du Couchement, c'est peut-être eux qui l'ont fondé, mais je ne suis pas sûr de ça. En tout cas, à un moment donné, ils ont exercé une pression sur tous les peuples qui étaient à l'est du Rhin. et finalement ils sont arrivés entre le Rhin et le Nièvre, entre le Rhin et la mer Noire. Et ils n'ont pas laissé le choix aux tribus, la plupart germaniques, soit d'intégrer ce fameux empire unique, soit de pousser eux-mêmes vers les frontières romaines et de rentrer à l'intérieur de l'empire. Donc c'est pour ça qu'on dit que c'est des migrations. Déjà c'est une migration des Huns, avec des invasions bien sûr. et ensuite aussi c'est des migrations de toutes ces tribus germaniques qui étaient là depuis longtemps et qui gravitaient autour de Rome. Alors ça c'est un exemple on va dire spécifique à Attila et aux Huns mais on peut parler des Goths par exemple pareil on sait qu'à la base ils viennent plutôt de la Baltique ils ont fait une longue migration vers le sud, vers la mer Noire ils se sont établis à un moment la Roumanie, la Pécaraie, et puis à un moment donné, pareil, il y avait une pression justement avec les Huns, avec d'autres tribus, ils ont commencé à vouloir rentrer à l'intérieur du Nîmes, et finalement, ils ont obtenu de l'empereur, à Byzance, de pouvoir rentrer à l'intérieur, et de devenir défédérés. Mais ils étaient dans l'armée romaine, mais ils étaient tellement maltraités qu'à un moment, il y a eu une grande bataille, la bataille d'Andrinople, en 240. où les Goths ont battu les Romains. Et certains historiens disent que la fin de l'Empire, en fait, date de cette fameuse bataille. Et les Goths, pareil, souvent ces tribus, cette épique-là, qu'elles soient jamaniques ou plus à l'Est, elles se différencient souvent en deux tribus. Par exemple, là, il y avait les Visigoths et les Ostrogoths. Je vous ai dit les 1, il y avait les Septentrionaux, les Méridionaux, les rues. les phtalites et les autres par exemple même les Même les Francs, quand ils sont arrivés, là bien sûr, j'ai oublié le nom de leurs deux tribus, mais ils se divisaient en deux tribus. Les Turcs, il y avait les Turcs bleus, les Turcs blancs, les Khazars, il y avait les Khazars blancs, les Khazars noirs. La plupart de ces tribus-là, et souvent c'était une question en fait hiérarchique. de prestige en fait. Il y avait toujours un bout de la tribu qui était plus prestigieux que l'autre. Pour en revenir donc à ces migrations, ces invasions, déjà c'était pas pour la plupart en tout cas des invasions préméditées. Parfois ça l'a été comme par exemple les 1, ça a été une vraie invasion mais par exemple justement pour les gos, eux en fait ils ont juste demandé à rentrer après il y a eu des batailles mais et puis après pendant longtemps encore ils ont été des subalternes des romains quand on parle des vandales par exemple les vandales avec les alains quand ils sont alliés et les suèvent pour eux vraiment rentrer c'est parce que pareil il y avait une pression tellement forte cette fois-ci des gos parce qu'ils étaient sur une rivière qui s'appelle la Tsitsa, je crois que c'est entre la Roumanie et la Bulgarie, et eux aussi ils venaient originellement de la Pologne. Il y avait une telle pression qu'à la fin ils se sont dit qu'il n'y avait pas le choix, il faut qu'on rentre dans l'Empire, ils ne vont pas nous laisser les Romains, donc on va forcer. Donc je crois que c'était l'hiver 406, ils ont traversé le Rhin, et ils ont déferlé, d'abord dans le nord de la France, ensuite sur toute la France, ensuite en Espagne, ensuite jusqu'à Carthage, ils ont conquis Carthage, à un moment donné ils ont même mis un sacrum pour vous dire que ça a été incroyable l'odyssée des vandales mais par exemple les francs ceux ensuite qui vont donner Clovis et compagnie les francs en fait ils avaient traversé la frontière romaine sans que les romains s'en aperçoivent et c'était établi dans ce qui est tourné à peu près aujourd'hui à Géval sur la Belgique et la France pendant un moment et en fait quand les romains s'en sont aperçus ils se sont dit bon ils sont là, ça sert à rien de faire la guerre et nous demande la permission. de rester, on leur accorde, en échange ils défendent la frontière et en fait pendant longtemps les francs ont intégré l'Empire sans vraiment causer de problème, c'est pour ça que quand on dit invasion barbare déjà qu'est-ce qu'on entend par barbare ? Est-ce que c'est la définition grecque ? Vous savez, barbare, ça vient du fait que tout le temps qu'ils ne parlaient pas grec, pour les grecs, ils s'exprimaient en disant « barbare, barbare, barbare » . Donc c'était des barbares. Nous, pour nous, ça veut dire quelqu'un qui n'est pas civilisé. Pour les romains, c'était un peu des deux. C'était ceux qui ne parlaient pas latin, qui n'étaient pas dans l'Empire, qui n'étaient pas civilisés aussi, mais il n'y avait pas forcément cette notion non plus de « sauvage » . Merci. Et pour cette notion d'invasion, dans la plupart des cas, c'était soit une pression d'autres peuples qui les obligeaient à passer, soit parfois pas du tout une invasion, juste une migration. Parfois, par exemple, il y a un autre cas, les Sarmates. Les Sarmates, c'était les cousins des Scythes, ils étaient vraiment sur la mer Noire. Pendant longtemps aussi, c'était des guerriers renommés. Pour certains, ils étaient, pareil, fédérés avec certaines légions romaines qui étaient sur le Danube. Enfin bref, à un moment donné, il y a des Romains carrément qui ont pris des populations Sarmates et qui les ont mis dans l'Est de la France pour être des colons. Ça par exemple on ne l'a jamais appris. Alors là c'est ni une invasion, ni des barbares. Les romains ont décidé de prendre une population et de la changer d'endroit. Des milliers de kilomètres. Donc c'est pour ça que depuis un moment on ne parle plus en vérité d'invasion barbare, on dit plus que c'est une migration. Donc là ça vous donne deux exemples antiques on va dire. Alors je suis obligé de vous parler de Charles Martel quand même. puisque en 4ème position il y a Charles Martel, Charles Martel et les Arabes. Alors, on a tous appris à l'école primaire, en 732, Charles Martel bouta les Arabes hors de France et mit en sécurité le royaume. Alors déjà, c'est pas vrai, il ne les a pas boutés hors de France. Qui était Charles Martel ? Charles Martel, c'est ce qu'on appelait un maire du palais. Et même si c'est lui qui va fonder la dynastie des Carolingiens, c'est parce qu'en fait les derniers rois mérovingiens n'arrivaient plus trop à maintenir leur emprise sur le royaume. Et le royaume à l'époque, ce n'était pas le royaume de France que vous connaissez, ce n'était pas la France d'aujourd'hui. En gros, les Mérovagiens, même si Clovis à l'époque avait réussi un peu à conquérir presque... tout ce qui était la France hexagonale, enfin il n'y avait pas la Bretagne mais il avait pris l'Aquitaine au Visigot par exemple, il avait battu les Burgondes, il avait quand même étalé l'Empire franc, le Royaume franc, mais comme à l'époque il n'y avait pas de primogéniture, A chaque fois qu'un roi mourait, il fallait diviser le royaume. Donc ensuite, les frères se battaient pour essayer à nouveau de refaire un royaume, etc. Donc les premiers mérovingiens étaient plutôt puissants, mais ensuite ils ont délaissé les affaires de l'État à ce qu'on appelait le maire du palais, une espèce de premier ministre. Et Charles Martel, en fait, les régions qu'il dominait, à la fin, c'était ce qu'on appelait l'Austrasie, c'est-à-dire le nord de la France, avec la Belgique un peu tournée, les Flandres. et La Nostrie, c'est la région parisienne. Mais le reste, en fait, c'était même plus le royaume de France. Donc, à un moment donné, le duc d'Aquitaine, en 730, appelle à la rescousse Charles Martel, parce que c'est devenu le nouvel homme fort des Francs. Parce que c'est vrai que, puisque les Arabes avaient conquis l'Espagne et avaient passé les Pyrénées, ils faisaient ce qu'on appelait des razzias. Alors, ils étaient montés jusqu'aux environs de Poitiers. et le duc d'Aquitaine en a fait. avait marre mais en réalité il savait aussi qu'appeler Charles Martel à la rescousse ça pouvait lui coûter cher peut-être qu'il allait perdre de toute façon son duché mais il n'avait pas le choix donc Charles Martel s'est fait une occasion en or pour lui de s'affirmer comme l'homme fort de la France en gros donc il vient et il y a une bataille, il y a une bataille aux alentours du Poitiers mais et ce qu'on appelle l'émir alors beaucoup de gens justement on dit mais l'émir est mort donc il a vraiment gagné L'émir voulait juste dire le commandant de cette armée là et en gros gros, c'était l'émir qui avait sous sa direction le sud de la France, je crois juste à Barcelone, un truc comme ça. Et c'est vrai, Charles Martel a gagné cette bataille. Mais pour les Arabes, il ne les a pas boutés hors de France déjà, ils ont juste reculé un peu, et Charles Martel en plus après il est parti. Et il restait encore Carcassonne, Narbonne, Toulouse, tout ça était aux mains des Arabes, même à la Provence, au point même qu'après, il y a eu une... En revanche, les Arabes, il y a presque une reconquête, où ils sont montés jusqu'à Lyon. Par exemple, personne ne savait qu'à un moment donné, les Arabes ont rasé Lyon. Enfin, rasé, ont pillé Lyon. Ils sont arrivés et il n'y a personne qui les a fait partir. C'est juste qu'en fait, ça a été une traînée de poudre. Ils ont pris en gros la moitié de la France. Je crois qu'ils sont même arrivés en Savoie, à la limite de la Suisse, et ils sont redescendus. Donc déjà, c'est incroyable. Personne ne le savait. C'est vrai qu'ensuite il y a eu d'autres batailles. notamment Toulouse, à un moment ils l'ont perdu, mais ils ont gardé Narbonne et Carcassonne pendant longtemps, et même après il y a eu tout ce qu'on appelle la Septimanie, la Septimanie c'est le Languedoc, c'est resté arabe pendant longtemps. Et par exemple, ce que j'ai appris aussi, c'est que, vous savez le département de l'Ain, le premier département, le 01, pourquoi il s'appelle l'Ain ? Parce que c'est la transcription parfaite d'un mot arabe qui veut dire le fleuve, la rivière, donc l'Ain, comme on dit A-I-N avec le tréma, c'est pour ça que c'est un I-T-M-A et donc il y avait des colons là pour le coup parce que on a souvent dit aussi que la conquête arabe s'est arrêtée au sud de la France parce que c'est un problème climatique et qu'en gros la plupart des arabes ça les intéressait pas d'aller plus loin, déjà ils étaient épuisés en vrai, c'est vrai aussi, ils avaient conquis l'Asie centrale l'empire à ce moment là d'aller de la frontière chinoise au Pyrénées, donc c'était quand même beaucoup, et c'était un climat auquel ils n'étaient pas habitués. Il y avait peu de candidats à l'établissement. Mais dans l'Inde, en tout cas, il y a eu quelques colons, quelques familles, et quelques soldats qui sont restés à un moment. Et pourquoi en fait ils ont été expulsés de l'Inde ? Au même moment, en Kabylie, à l'époque les Kabyles étaient encore chrétiens, révolte contre justement l'islam il voulait pas parce qu'en fait les berbères du d'afrique du nord que ce soit les cabines des riffs un autre gens savent mais ils ont accepté ça pas été une conquête en réalité ça va être une conquête c'est dire quand les arabes sont nuls auront proposé d'islam l'islam ça leur est convenu parce que traditionnellement justement c'était des peuples qui étaient en recherche un peu mystique il avait beaucoup de tribus étaient juives par Par exemple à l'époque des Vandales. Quand ils sont venus en Afrique du Nord, ils ont créé des alliances avec des tribus berbères qui étaient déjà devenues juives. Beaucoup de tribus ensuite sont devenues chrétiennes. Après, il y avait encore des tribus païennes, mais ils cherchaient une religion, en fait. Une religion qui leur... qui allaient avec leur esprit. Et en fait, l'islam, ça leur convenait. Mais les arabes, ça ne leur convenait pas. Donc il y a eu plein de batailles. berbéraux arabes qui sont battus plein de fois et il y a un... je crois que c'est Ibn Khaldun le fameux historien arabe qui a dit que les berbères sont rentrés et sortis de l'islam 14 fois parce qu'ils estimaient que les arabes justement ne tenaient pas leur parole de justice ils disaient rentrez dans l'islam vous verrez c'est une religion juste y a pas de différence entre vous et nous du moment que vous êtes musulmans on va pas vous oppresser on sera pas injuste envers vous parce que dans l'islam nation, la seule nation c'est l'islam. Donc eux ils y ont cru. Mais à chaque fois en fait, les arabes ils appliquaient pas ça. Donc ils sortaient de l'islam, ils se rebellaient. Et donc cette révolte, cette rébellion au Kabyle, au moment où il y avait des colons arabes dans ce qui est aujourd'hui le département de l'Inde, a fait en sorte que les troupes qui étaient stationnées là ont dû repartir en Kabyle pour mater cette révolte. Et donc ça a permis aux francs de l'époque de faire dégager les arabes de cette région. Donc finalement, ce qui est resté en France sous domination arabe, ça a été ce qu'on a appelé la Septimanie et le Sud-Ouest, en gros, jusqu'à Carcassonne. Il y a même eu un émirat de Carcassonne. Par exemple, Ramatuel, le village de Ramatuel, pendant longtemps, je ne comprenais pas ce que c'était ce mot, Ramatuel, ça vient d'où, ça veut dire quoi ? Ça vient du fait que c'était un village arabe qui s'appelait Rahmatullah, qui veut dire la miséricorde divine. Et en fait, en français, la transcription s'est devenue de euh... Rahmatullah, c'est devenu ramatuel. Il y avait ce qu'on appelait le sultanat de Saint-Tropez. Il y a même eu un sultanat de Naples. Et selon un historien qui a écrit les croisades franques, il estime même que tout le Xe siècle, la Provence était inaccessible aux Francs, parce que même si parfois ils avaient pu pied sur les terres provençales, en fait il y avait tellement de piraterie arabes et tellement de de radia que c'était compliqué de maintenir un pouvoir en tout cas tout ça pour vous dire que ce fameux épisode et cette fameuse phrase de chara martel bouta les arbres de france elle est fausse et d'ailleurs dans les chroniques Que ce soit les chroniques franques ou les chroniques arabes, cette bataille n'a pas du tout été inscrite comme un fait de guerre majeur, que ce soit en tant que victoire pour les uns ou en tant que défaite pour les autres. Charles Mattel a été... exhumé à l'époque de napoléon à l'époque justement on faisait le roman national français et pour les arabes de toute façon ce n'était pas important c'est une razzia qui avait mal tourné c'est parti de leur culture le fait que l'émir, c'est-à-dire le commandant des troupes, avait été tué. Pareil, ça arrivait, c'était la guerre. Ils se sont repliés sur leur possession du sud-ouest, comme je vous dis, Narbonne, Carcassonne. Ensuite, après, il y a même eu une autre vente d'état. Ils sont partis jusqu'à Lyon. Donc voilà. Moi, apparemment, j'ai appris beaucoup de choses sur cet épisode. Je savais déjà que c'était un peu faux, cette histoire de bataille fatidique de Poitiers, mais tout Merci. ces détails, là, je ne les connaissais pas. Donc, ça remet quand même en perspective les deux visions, que ce soit la vision entre guillemets franque, ou la vision arabe, parce que c'est tellement intrigué, il y a eu tellement d'épisodes différents, que c'est incroyable. Ou par exemple, un truc que j'ai appris il n'y a pas longtemps, il y a eu une découverte archéologique à Nîmes, où on a découvert les plus anciennes tombes musulmanes, et ils les ont datées de 711. Et moi, ça me paraissait bizarre, parce qu'apparemment, 711, c'était le moment où Tariq, celui qui a donné son nom à Gibraltar, parce que Gibraltar, c'est la transcription de Jbil Tariq, c'est-à-dire la montagne de Tariq, et c'était le commandant en chef des armées arabes quand ils ont fait la conquête de l'Espagne, il y en a qui disent que c'est 709. On va dire même que 709, ça ne faisait que deux ans après... le moment où il s'est posé le pied en Espagne, donc c'est plus qu'une traînée de poudre. Donc voilà, c'est pour ça par exemple que, vous savez quand on parle de l'Occitanie par exemple, souvent quand on voit des reportages, on voit les gens qui sont attachés à cette région, à l'héritage occitan, au fait que justement il y a eu les Italiens qui sont passés par là, mais ils ne disent jamais que... Dans l'héritage occitan, il y a l'héritage arabe. Par exemple, il y a une archéologue, une historienne, qui a écrit un bouquin fabuleux sur la gastronomie française et sur l'héritage gastronomique, d'où ça vient. Par exemple, elle a dit que le cassoulet, Alors là qui est vraiment le plat traditionnel du sud-ouest, vient en arabe, les haricots blancs, alors maintenant c'est avec de la tomate, parce que depuis la découverte du Nouveau Monde, pendant longtemps, les haricots blancs, ce plat-là qui était fait avec de l'agneau, s'appelait l'oubia. Et elle, elle a réussi à prouver que le cassoulet est directement inspiré de l'oubia au moment où les arabes étaient présents dans le sud-ouest. Donc c'est marrant justement de voir que C'est ce que je disais hier en parlant de ce fameux bouquin de merde, Rome, l'Empire infini, où il ne mettait qu'une vision occidentale. Ça ne veut rien dire, ce n'est jamais un seul peuple qui crée une civilisation, qui crée une histoire. C'est une intrication, en plus là, de plusieurs millénaires. En plus, la France a toujours été un carrefour de mille peuples différents. Tout à l'heure, je vous parlais des Sarmates, des Théens, des Romains, des Celtes, des Iber, des Ligures. des arabes, c'est incroyable, c'est incroyable, c'est ça le ferment des nations d'aujourd'hui. Et c'est bien justement des livres comme celui-ci qui ouvrent l'esprit. On en déplaise à certains partis aujourd'hui qui aimeraient bien arriver au pouvoir et qui nous racontent que ce 2000 ans de christianisme et de mec aux yeux bleus et de blond et d'Arien justement dans le mauvais sens du terme, et bien ils se mettent les doigts dans l'œil jusqu'au coude. et petite pastille amusante le numéro 1 de ce fameux parti et c'est un Kabil, son père c'était un Kabil donc ça m'a toujours fait rigoler ça Kabil chef du parti extrémiste normalement il devrait le dégager bref c'est une parenthèse Donc après le partage de l'empire carolingien, alors comme vous le savez en 813 il y a eu ce qu'on appelle le traité de Verne. Justement c'était entre les héritiers de Charlemagne. Alors il y a eu la lotaragie, il y a eu ce qui allait devenir l'Orient de France et... un peu plus à l'est de l'Allemagne. En fait, c'est sur les décombres de ce traité que Charlemagne, ensuite, a pu créer le Saint-Empire germain. Pareil, quand il nous parle de Charlemagne, alors c'est la dynastie d'après, les Mérovingiens, c'est les Capétiens. Charlemagne déjà, lui il s'est jamais appelé Charlemagne. On apprend à l'école Charlemagne, roi de France, Charlemagne était paro de France. Pareil, la chapelle ça n'existe pas. C'était en Allemagne, c'est un nom allemand dont je ne me souviens jamais, mais Charlemagne s'appelait Karl, Karl Magnus, Karl le Grand. et il parlait allemand et latin un proto allemand et latin c'est un germain et son empire allait justement de la France aux frontières polonaises et englober l'Italie c'était le Saint Empire Germain et lui s'est jamais considéré comme français c'est juste parce que en héritage justement il avait une partie de la France et de toute façon après il a conquis comme je vous l'ai dit il n'y avait pas de primogéniture donc de toute façon il a dû reconquérir les trucs de ses frères et bon il a gagné et lui il a marqué bien sûr l'histoire de France l'histoire d'Italie, l'histoire d'Allemagne c'était pas un roi français Charlemagne pas français c'est pour ça hier aussi je disais que la france elle doit autant aux arabes et aux germains que au grec et aux romains c'est pendant longtemps ceux qui ont dirigé la france des germes donc l'appareil se rendre compte que charlemagne n'était pas français je pense qu'il y en a beaucoup encore aujourd'hui si on leur disait à mon amour qui n'importe quoi charlemagne n'est pas français s'appelait Karl et non pas Charles donc des biens là et on est que dans le premier chapitre enfin la première partie donc ensuite il y a les croisades il y a l'église au moyen-âge, la guerre de cent ans, il y a Jeanne d'Arc pareil Jeanne d'Arc il a été prouvé il y a quelques années je pense d'ailleurs qu'il s'appuie sur ça il y a eu un collège d'historiens juste pour être spécifié quand on dit collège je suis sûr que la plupart d'entre vous le savent mais on apprend toujours quand on dit un collège d'historien ça veut dire une assemblée d'historien ça veut pas dire collège dans le sens institution où on va à l'école, un collège d'historien, c'est-à-dire une assemblée d'historien, un groupe d'historien. En fait, ça fait quand même au moins 5-6 ans, je me rappelle que ça avait fait du bruit, enfin même plus que 5-6 ans, parce qu'à l'époque où je l'ai lu, c'est vrai que moi... je me rends jamais compte à quel point le temps file en tout cas il s'était rendu compte que Jeanne d'Arc, en fait, ça avait été une opération marketing mise au point par... À l'époque, c'était la guerre de son temps, il y avait les bourguignons, le duc de Bourgogne qui essayaient de prendre le pouvoir. Et il y avait une des mères d'un des ducs de Bourgogne de l'époque, la mère d'un des ducs de Bourgogne qui était en plus candidat à la couronne, qui s'est dit que ça pouvait peut-être faire pencher dans la balance... son fils, le fait qu'il devienne roi, de mettre au point cette histoire de ramener une vierge qui entend des voix etc donc bon, lui il parle un peu de ça puis il parle surtout aussi des rapports qui avait réellement Jeanne d'Arc, qui avait justement la royauté française, et ensuite avec aussi la chevalerie française, avec le fait aussi qu'il y en a plein qui pensent que c'était une pauvreté. En réalité, par rapport à l'époque, elle n'était pas pauvre, parce qu'on dit qu'elle avait un cheval, que ses parents étaient propriétaires. Donc pour l'époque... ça ne veut pas dire que c'était des bourgeois, mais ce n'était pas des pauvres non plus. Je faisais partie d'une famille qui était assez établie dans sa région d'origine, et elle aurait pu avoir une vie agréable. Après, la plupart se mettent d'accord pour dire qu'elle a vraiment cru à son truc. C'est ça aussi qui est bizarre. C'était une opération marketing, comment elle y a cru, je ne sais pas, peut-être qu'à l'époque aussi c'était plus simple de croire à tout ça. En tout cas, le chapitre sur Jeanne d'Arc, il est... fascinant parce que ça va vraiment jusqu'au procès. Je ne sais pas si vous êtes intéressé à l'histoire de Joan of Arc, mais encore il y a quelque temps, il y a encore une immense biographie sur Joan of Arc qui est sortie et un documentaire aussi sur Arte, je crois, qui remettait en cause encore plein d'autres... de l'histoire de Jeanne d'Arc par exemple juste sur son intelligence quand elle se défend au procès à la fin et ça lui aussi il en parle elle a une connaissance parce qu'il l'attaque sur le dogme sur la religion leur seul angle pour la la tuer en fait pour l'éliminer c'est ça même à un moment elle avoue qu'elle a pas entendu des voix et puis finalement elle revient parce que Elle ne veut pas justement... mourir en parjure et être fidèle à ce en quoi elle croit, mais les réponses qu'elle donne au cochon, justement le juge cochon qui est devenu célèbre, qui était donc le magistrat de tout ce procès, il y a plein d'historiens qui ont été étonnés quand même par sa connaissance dogmatique, dogmatique, théologique, du catholicisme de l'époque. Ce qui fait quand même que... peu de temps alors il y en a qui disent justement elle a été coachée et il y en a qui disent bah non justement même si elle n'a pas entendu des voix en tout cas elle avait une réelle connaissance de sa religion donc c'est passionnant ça aussi c'est intéressant moi quand j'étais plus jeune c'était une histoire dont je me foutais mais plus je creuse plus je trouve ça intéressant il y a la guerre de Cent ans Louis XI comme un des rois qui a vraiment fondé la France, justement en opposition au duc de Bourgogne, avec Charles de Mérère, etc. Et qu'il était considéré comme un roi machiavélique, qui était... peut-être pas physiquement éblouissant etc mais qui a réussi à mettre au point des systèmes d'alliance a réussi à diviser pour mieux régner a réussi à avoir long terme et a constitué le noyau de ce qu'allait devenir, pas la France moderne, mais ce qu'allait permettre au Royaume de France de s'étendre, et d'avoir encore une longue dynastie de Louis. Donc passons ensuite à la deuxième partie de la France monarchique. Alors ça commence à la Renaissance, il y a les grandes découvertes, il y a le temps des grands rois, la guerre religieuse, il y a Louis XIV, le roi Soleil, etc. Il y a le Code Noir, l'Ancien Régime. Alors je vous avoue que ça, à l'époque, j'étais persuadé que c'était des chapitres qui allaient un peu me gaver, parce que la Pompadour, ou Louis XIV, ou Henri III et l'homosexualité de son temps, je vous avoue que ça ne m'intéressait pas. Mais pareil, il arrive, par les recherches qu'il a faites, déjà à dépoussiérer tous ces mythes, et à faire en sorte que ce soit réellement intéressant. Moi, il n'y a aucun chapitre qui m'ennuyait dans ce livre. Franchement c'est une gageure parce que c'est rare de s'intéresser à toute l'histoire d'un pays sur 2000 ans. Et pareil, quand il arrive à la Révolution, quand il parle justement de comment ça s'est passé, du fait qu'au début ils ne voulaient pas tuer le roi, que finalement après ils l'ont exécuté, qu'il y a eu la terreur... c'était l'époque où on commençait vraiment à dire que même si on le savait depuis longtemps que la révolution n'a pas été faite par le peuple mais par les bourgeois que parmi tous ceux qui ont été guillotinés à part après à la fin les leaders des mouvements qu'il fallait bien se débarrasser comme Robespierre par exemple qui était initiateur de la terreur en fait si on fait le décompte des archives, si on s'intéresse vraiment à ceux qui ont été guillotinés la plupart c'était bourgeois il n'y a aucun bourgeois, même noble quasiment. Bien sûr, il y en a eu, mais en réalité, c'est pour ça qu'en fait, les familles aristocratiques ont perduré malgré tout. Alors bien sûr, après, il y a eu l'Empire, la Région, tout ce qu'on veut. Il y a à nouveau eu... Donc ça leur a permis de récupérer des terres qu'ils avaient perdues, des titres. Mais si la Révolution avait réellement fonctionné au moment de la terreur, etc., la plupart des familles aristocratiques... Ils auraient eu la tête coupée. On sait qu'il y en a plein qui sont partis en Angleterre. Mais quand même, il met le point sur ça aussi, sur le réel fonctionnement et la réelle discorde aussi des révolutionnaires. Parce qu'en fait, pourquoi ça a mis 200 ans, la République, à vraiment advenir ? Pourquoi il y a eu cinq républiques ? Ou en tout cas trois ? Il y a eu la révolution, ensuite la terreur, ensuite l'Empire, ensuite la restauration, ensuite à nouveau une révolution, ensuite le nouvel empire. Je me rappelle à l'époque quand j'étais petit, je me disais, mais c'est quoi ça ? Pendant un siècle, c'est impossible de suivre ce qui s'est passé, c'est trop. et là c'est vrai que je commence par la renaissance et les grandes découvertes bon ça je vous avoue que je maîtrisais un peu le sujet, entre guillemets j'ai pas appris beaucoup mais on va dire dès l'époque des guerres de religion jusqu'à la Pompadour bah je vous avoue que moi j'avais beaucoup de lacunes de la cune votre sincère à l'époque ça m'intéressait vraiment pas et c'est vrai que ce livre ça m'a fait vraiment fait me réintéresser à l'histoire de france de façon à presse dans le mouvement dont le boulot il ya eu par exemple le truc de l'histoire de france fut d'ailleurs la rouge comment il s'appelle alors que je regarde la bibliothèque c'est un truc que j'ai plus de mémoire en même temps il doit être deux heures du mat l'histoire de France ... ... ... ... ... ... ... ... ... national on peut mettre en place on apprenait l'histoire par rapport à l'angle le pays dans lequel on vivait depuis une vingtaine d'années il ya ce qu'on appelle l'histoire globale on essaye de mettre au même niveau l'histoire de tous les pays du monde parce que l'histoire de l'humanité elle s'est faite globalement justement. Et déjà, ce bouquin, l'histoire de France et les Gaulois et autres fadaises, c'est un premier parvers. C'est pour ça qu'après il a écrit l'histoire du monde, l'histoire des... l'orient l'histoire la russie etc parce que il voulait montrer que c'était le même mouvement justement qui se passait des choses c'est comme justement on avait écrit un livre aussi c'est devenu une émission de radio une émission de télé quand l'histoire fait date et donner une date par exemple d'histoire de France puis disait au même moment qu'est ce qui s'est passé en Chine en Amérique en Afrique etc. et justement ça remettait à chaque fois à sa place justement cet événement et en perspective parce que il se passe pas une seule chose à un seul moment il se passe plein de choses Au même moment, il y a plein de choses à des moments différents. Et moi-même, quand j'étais plus jeune, je me disais, mais pourquoi on n'apprend pas l'histoire du monde à l'école ? Pourquoi on ne commence pas étape par étape ? Quand on apprend l'Empire romain, on n'apprend pas qu'au même moment, il y a l'Empire chinois qui se crée. On n'apprend pas les empires précédents. On passe vite fait sur les Égyptiens. Et c'est quand même 3 millions d'histoires. C'est plus que depuis la mort du Christ. Et on n'apprend pas l'histoire de l'Égypte. On apprend vite fait la mythologie, deux ou trois noms célèbres de pharaons et puis c'est fini. On n'apprend pas Sumer, on n'apprend pas l'Empire Perse n'en parlons pas. ça va très vite. Par contre, on reste des années et des années sur la Révolution, sur la Première Guerre mondiale, sur l'absolutisme. Moi, ça me faisait chier à l'école, ça. Je ne m'en m'en vais plus. Je ne vous parle même pas de la Révolution. J'ai toujours détesté. Il n'y a que récemment où ça commence à me passionner, parce que justement, avec l'âge, on se rend compte des enjeux. Lire des livres, ce n'est pas comme les programmes scolaires. Mais je veux dire, cette manière d'apprendre l'histoire, et c'est dans tous les pays du monde, ce n'est pas que la France. Mais c'est horrible de passer des années et des années sur les mêmes choses. La première guerre mondiale, l'abstinence mondiale, la révolution, l'absolutisme. Ah c'est bon, je n'en pouvais plus. De la fin du collège jusqu'à la fin du lycée, il y a quatre thèmes quoi. Enfin bref, ça c'est une aparté. Pareil, il nous parle après de la colonisation, de la première guerre mondiale, de la guerre dreyfus. Franchement, pour un coup d'essai, c'était un coup de maître, ce livre. Parce qu'il fait 600 pages à peu près, et ça part des Gaulois à la fin de la guerre, et après, parce que le dernier chapitre, c'est de 1945 à nos jours. Alors bien sûr, il y a certains chapitres qui sont plus étouffés que d'autres, mais il n'y a pas un journaliste qui n'a pas une formation d'historien, parce que c'est ça aussi. Et puis pareil... Il y a des cartes. Le chapitre est des cartes. Moi, justement, je fais toujours le reproche à certains historiens d'écrire des livres en croyant qu'on est tous historiens. Parfois, ils nous parlent de régions du monde, et surtout à certaines périodes de l'histoire, où on n'a aucune idée d'où ça se passe. Il n'y a pas de cartes. On doit imaginer dans notre tête où c'est à peu près. Là, lui, c'est vraiment pédagogique. Il y a des cartes sur l'expansion, justement, des Huns, l'expansion de l'islam. Je feuillette, je regarde vite fait. La carte d'après, c'est... Le partage de l'Empire carolingien. La carte d'après... C'est... Le rampetournant du XIIIe siècle. Pareil, par exemple, sur ce fameux XIIIe siècle. Moi, c'est... Après, j'ai lu plein de livres sur ça, mais c'est le premier qui m'a fait comprendre que... Parce que justement pour la plupart d'entre nous quand on apprend le Moyen-Âge à l'époque, on a l'impression que c'est vraiment Milan, Dark Ages, il ne se passe rien. Et en fait le XIIIe siècle, en France en particulier, mais en Europe en général, il y a eu une espèce de presque de pré-renaissance. Ça a été un siècle déterminant, pour plein de raisons, politiquement, culturellement. Mais il explique qu'à la différence du siècle juste avant et du siècle juste après, il y a eu un essor économique, un essor culturel. des nouvelles façons de faire de la politique et ça pareil pour moi le 13e siècle je voyais même pas à quoi ça faisait référence dans l'histoire de France si on vous dit douze cents et quelques maintenant ouais j'en suis capable parce que j'ai mangé du livre depuis vingt ans mais au moment où je l'ai lisé je me suis dit ah oui Par exemple, quand j'ouvre le livre à cette page, ça me rappelle aussi, pareil, il expliquait par rapport aux pogroms qu'il y a eu à la Shoah, etc. Et il expliquait qu'on a oublié, par exemple, que la répression des juifs, ça n'a pas commencé par exemple avec les pogroms d'Europe de l'Est, où ça ne s'est pas arrêté avec la destruction du Temple et la première diaspora. c'est qu'en Europe, même occidentale, et ça d'ailleurs on en parle très rarement, quasiment tous les siècles, justement au XIIIe, la France et l'Angleterre par exemple, ont signé des édits où on devait expulser les juifs. Ça par exemple on ne l'apprend jamais. C'est un truc de fou, parce qu'on nous apprend qu'il y a des moments où on leur a interdit d'exercer certains métiers, c'est pour ça qu'après, à l'époque, elle avait la vision chrétienne. qu'on avait de l'argent, l'argent c'était sale, alors on leur disait qu'il fallait qu'ils s'occupent de l'argent, et qu'après en fait on leur a reproché, peut-être des banquiers, de faire de l'usure, pareil parce que l'usure elle était interdite dans le christianisme, donc finalement c'était les juifs qui prêtaient à des taux usuraires, mais finalement on leur reprochait, ils donnent des exemples dans le sud de la France, où il y a encore des traces archéologiques des quartiers juifs dans certaines villes. et qu'en fait on les a expulsés à maintes reprises, et qu'ils trouvaient refuge où ? Alors justement, aujourd'hui, il est peut-être bon de le rappeler, ils trouvaient refuge dans le monde musulman. Parce qu'il ne faut pas oublier quand même que pendant 1000 ans, les juifs ont vécu totalement protégés dans le monde musulman. Alors c'est vrai qu'aujourd'hui, ça fait réfléchir vraiment. Ils ont peut-être le rappelé, plutôt qu'essayer de diviser. Et pareil, c'était une autre petite aparté. Mais voilà, par exemple, des petites infos comme ça, c'est rarement dit. hélas je vous vois je me suis rappelé juste en feuilletant et en ouvrant le livre à cette partie après il ya toute une carte sur les croisades et on voit en plus comment était divisé le monde à cette époque que ce soit en europe de l'ouest parce que nous en france surtout après ça mais par exemple on voit aussi les principautés russe on voit la différence sultana on voit ce qui reste de l'empire bizantin on voit les tracés des crocs des croisades alors je vais pas vous Vous parlez encore des croisades, vous avez fait un... tout un podcast sur les croisades vues par les Arabes, tout ça pour vous dire, parce que je pense que ça fait un moment que je parle quand même, je vais vérifier là, 1h06, ça fait longtemps que je ne passe pas de podcast, tout ça pour vous dire en tout cas que ce livre, Nos ancêtres les Gaulois et Autrefades, est un vrai livre de bonne vulgarisation historique, et que si vous lisez et que ça vous plaît, vous pouvez lire tous les autres qu'il a fait après, L'Orient mystérieux Autrefades, La grande histoire de la Russie, l'histoire des nouveaux mondes tandis que je regarde la liste sur la page de garde il y avait l'orient mystérieux autrefadez la grande histoire du monde historama quand l'histoire explique l'actualité voyage en europe de charlemagne à nos jours la grande histoire des nouveaux mondes et la grande histoire de la russie moi je me suis arrêté à la grande histoire des nouveaux mondes j'ai pas lu la grande histoire de la russie son empire de ses ennemis et la tragique et fascinante histoire d'une terre promise donc on revient de ce dont on parlait cinq minutes et franchement c'est fluide c'est intéressant c'est quand même j'allais dire complet bien sûr ça peut pas être complet quand ça brasse mais c'est quand même complet par rapport à la grosseur du livre et c'est vraiment un pied à l'étrier c'est vraiment un bonbon qu'on vous donne et un goût vous donne pour l'histoire parce que c'est pas rébarbatif c'est même amusant parfois et c'est fascinant et la langue qu'il a trouvé à chaque fois pour toutes ces bousses et bouquins d'histoire et ben je trouve que ça rend service à plein de gens parce que des fois moi qu'on parle de l'histoire absolument mon podcast s'appelle mangeurs de livres j'essaye de parler de livres de toujours en différence je veux dire que ce soit la littérature de l'histoire des essais des enquêtes journalistiques, parfois de la science un peu dure, même si c'est un peu moins ma spécialité. Ça m'empêche pas d'en lire, de la vulgarisation scientifique, c'est bien aussi. Mais quand je parle souvent à d'autres collègues mangeurs de livres, je me rends compte qu'il y a des barrières. Souvent, les gens lisent beaucoup la même chose. Soit de la science-fiction, soit de la romance, soit justement que des livres historiques, soit que des enquêtes journalistiques. Et quand on parle d'histoire, alors souvent, ils ont une période préférée, pour ceux qui en lisent, et ils sont incollables sur, par exemple, la Révolution française, Napoléon, j'en sais rien, mais tout le reste, c'est un peu flou. Et donc, ce type de voyage, c'est ça qui est intéressant avec, c'est que déjà, ça vous ouvre, ça vous ouvre à toute l'histoire mondiale, l'histoire globale, et de toutes les époques, comme je vous disais tout à l'heure. Moi-même, sinon, par rapport à l'histoire de France, moi, je m'étais super éloigné de l'histoire de France. d'intéresser à à l'histoire du monde entier, mais la France, c'était les souvenirs d'école, ça me cassait vraiment les pieds. À part, je vous dis, jusqu'aux barbares, parce que moi, tous les vieux peuples, j'aime bien. Mais à partir, justement, des crapétiens, je m'en foutais. Mais en fait, ce bouquin, ça m'a fait revenir, justement, à l'histoire. Après, j'ai lu plein de bouquins sur le Moyen-Âge, j'ai lu les Dubis, j'ai lu les Le Goff, j'ai lu les Orel, justement, parce qu'avant, je n'avais pas lu tout ça. Et donc, il m'a donné goût. à ça. Et c'est pour ça que parfois j'essaie de vous parler de livres de vulgarisation. Parce que pour moi, la vulgarisation, c'est pas un mauvais mot, je veux dire. C'est pas quelque chose de honteux, au contraire. Dans le dernier podcast, je me suis énervé sur... J'ai appelé ça de la vulgarisation vulgaire, parce que justement, ça allait trop loin, ça prenait le lecteur pour un con. Mais là, c'est pas le cas. C'est presque de la vulgarisation érudite. Parce qu'il passe... il est presque à la limite justement du prof d'histoire, enfin de l'historien et justement c'est une porte ouverte ensuite s'il y a des thèmes dedans qui vous ont plu, en plus il y a une bibliographie libre à vous de vous perdre dans les méandres de l'histoire parmi les centaines de livres qui sont à votre disposition. Et en plus, ça tombe bien parce que depuis une dizaine d'années, ou même une quinzaine d'années, il y a un renouveau de livres d'histoire qui paraissent, un renouveau de collections plus sublimes les unes que les autres, plus complètes les unes que les autres. Moi je vous parle souvent de mondes anciens, mais je ne sais pas, Perrin, Talendier, Belin, ils font un travail fantastique. Bye, y'a. C'est une vraie bonne époque pour lire de l'histoire. Donc, c'est pour ça que j'ai voulu vous parler de ce livre. Et je vous ai pris 1h10 de votre temps à 2h du matin. Franchement, je suis fier de moi. Donc voilà, j'espère que ça vous a plu. Ne croyez pas que j'ai des parties prises historiques, comme parfois j'appuie plus sur un point de l'histoire que l'autre. C'est juste que parfois j'ai plus de souvenirs ou plus de connaissances. Pour certains, justement, moments. l'histoire ou certaines peuplades en tout cas j'ai vu récemment que j'ai eu quelques commentaires sur des podcasts historiques justement et ça m'a donné envie d'en faire un peu plus malgré le fait que j'espère que j'arriverai à vous faire écouter des podcasts de tout type de livre justement parce que manger des livres c'est aussi avoir une alimentation variée et équilibrée c'est important et voilà, je ne vais pas vous caser la tête plus longtemps, j'espère que ça vous a plu et si ça vous a plu, faites-le moi savoir, livre au bord historie au bord, à bientôt
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