- Speaker #0
Un petit test.
- Speaker #1
1, 2, 1, 2, test, test, test. 1, 2, 1, 2, test, test.
- Speaker #0
C'est bon. Ça a l'air de marcher. Attends, mais il y a... Ok. C'est parce que j'avais le son à fond. Mais ça grésillait un peu.
- Speaker #1
1, 2, 1, 2,
- Speaker #0
test, test. Ouais,
- Speaker #1
c'est bon. 1, 2. C'est parfait. C'est simple.
- Speaker #0
Il y a plein d'oeuvres d'art ici qui viennent des amis de Rémi,
- Speaker #1
je pense.
- Speaker #0
Merci d'avoir accepté de venir à mon micro.
- Speaker #1
Oui, avec plaisir.
- Speaker #0
Depuis le temps qu'on en a parlé. C'est le tout début de ma rencontre d'ailleurs avec Simon. Et ça va faire six mois qu'on est ensemble depuis.
- Speaker #1
C'est vrai. Simon qui m'a aidée sur la fiche. tout premier spectacle que j'ai fait. Avant même le 1h, c'est comme ça que je l'ai rencontré. Il avait assisté son pote photographe. Il nous avait aidé. Et c'était pour l'affiche du 30-30. On avait fait 30 minutes de blague chacune avec Débo. C'était mon premier spectacle.
- Speaker #0
C'est énorme.
- Speaker #1
Et du coup, on s'était rencontré comme ça.
- Speaker #0
Il t'embrasse.
- Speaker #1
Je l'ai vu ce matin.
- Speaker #0
Et d'ailleurs, je ne sais pas si tu sais, mais sa grand-mère s'appelle Giro.
- Speaker #1
Et donc,
- Speaker #0
il ne sait toujours pas si vous êtes cousin ou pas.
- Speaker #1
Il m'a dit qu'il y avait un grand nombre de giros. Sans vouloir casser un...
- Speaker #0
Oui, il m'a dit, je ne pense pas. Mais bon,
- Speaker #1
il y a beaucoup, beaucoup de giros en France. Le mystère. Oui, mystère et boule de gomme. Mais bon, on part tous d'une même famille certainement. Oui. Je me dis.
- Speaker #0
Je ne sais pas, mais est-ce que moi je m'appelle Roux. Et il y a... C'est le troisième nom le plus donné en France. Donc j'espère qu'on ne vient pas tous de la même famille.
- Speaker #1
Non. Mon ex en primaire, il s'appelait Eliott Roux. On était restés quatre ans ensemble. On s'imagine quatre ans. C'est énorme. Je sais.
- Speaker #0
La fidélité déjà.
- Speaker #1
Waouh, belle notion de fidélité.
- Speaker #0
On va commencer. J'ai mon tel à côté avec des questions.
- Speaker #1
Yes.
- Speaker #0
Parfois, je vais les regarder parce que je ne les connais pas toutes par cœur. Mais la première, c'est est-ce que tu peux te présenter, s'il te plaît ?
- Speaker #1
Eh bien oui, avec plaisir. Je m'appelle Gabrielle Giraud et je suis marseillaise, artiste, humoriste, réalisatrice. Et voilà.
- Speaker #0
Où est-ce que tu es née et grandie ?
- Speaker #1
Eh bien, je suis née à Marseille et j'ai grandi à Marseille. J'ai grandi au centre-ville de Marseille, au boulevard Andréon à côté de Marseille. de la bonne mère ce grand boulevard qui monte la bonne mère et grande maison de famille à la pointe rouge donc au bord de l'eau voilà tu as des souvenirs en particulier de ton enfance ouais J'ai des souvenirs d'un Marseille déjà agité à l'époque, déjà bien vivant. J'ai les souvenirs aussi de moments paisibles, parce que c'est ça, c'est une ville qui est assez contrastée, Marseille. Et j'ai les souvenirs aussi d'une famille aussi agitée que la ville, familles nombreuses méditerranéennes dans laquelle il fallait un peu faire des mouvements d'épaule pour se faire une place dans la famille, vu les caractères de chacun, chacune.
- Speaker #0
Quel est ton métier ?
- Speaker #1
Alors, aujourd'hui, humoriste. Hier, assistante mise en scène sur des films, ça fait un an que j'ai arrêté là, mais c'était mon métier de base. En fait, j'ai fait des études pour être dans le cinéma. J'ai fait des études, j'ai fait une licence. du spectacle à Paul Valéry. Et c'est une super licence, c'est une super université à Montpellier. Et je me suis spécialisée dans l'écriture de scénarios et la réalisation de documentaires et de fictions pendant trois ans. À la suite de ça, je suis partie un peu en Asie quelques mois pour couper un peu. Je suis partie six mois en moto. Et en revenant, vu que je n'avais plus d'oseille, j'ai commencé à faire du making-of pour des séries. Donc là, je réalisais des making-of pour de la promotion digitale pour des séries. Et ensuite, en parallèle de ça, j'ai commencé à être assistante mise en scène sur des tournages. Donc là, on est sur de la planification vraiment de tournages de A à Z disponibles. et des comédiens transmettre les informations maquillage coiffure habillage accessoires essayer de faire en sorte que le réalisateur ou la réalisatrice et tout ce qu'il faut pour travailler avec ces comédiens et n'est plus de charge mentale si ce n'est la direction des comédiens et la lumière et voilà donc c'est quelque chose que que j'ai fait pendant cinq ans Et c'était super, ça m'a appris plein de trucs. En parallèle de ça, j'ai pu rencontrer des équipes de cinéma, réaliser mes premiers courts-métrages. Donc j'ai réalisé un court-métrage en 2021 qui s'appelle Chetanké. C'est un petit court-métrage qui présente un peu l'univers d'un long-métrage que j'ai écrit. Et Chetanké, en fait, c'est un court-métrage assez autobiographique. Il est dispo d'ailleurs sur YouTube, il fait 12 minutes. Ça s'appelle Tché Tanqué et c'est vraiment... Ça montre aussi mon Marseille, celui que moi je connais vu de mon prisme. Et j'ai fait aussi un documentaire avec Mariam Kaba, qui a été aussi ton invitée. C'est un documentaire autour de la danse, qui s'appelle Danse, D-E-N-S-E. Et il est aussi dispo gratuitement sur YouTube. Donc voilà, à la base, moi c'est plus de la réalisation. et en fait Il y a eu le confinement, il y a eu le Covid, on a appuyé sur pause et puis là j'ai commencé à réaliser que j'aimais bien faire la clown. Mais à la base c'était pour mes potes. Je faisais des vidéos sur Insta mais j'avais un compte fermé, c'était vraiment pour faire rire mes potes. Je me foutais des filtres sur la tête. À un moment, j'ai une pote qui m'a dit « Débloque ton compte, comme ça je peux l'envoyer à des potes. » Et là, j'ai commencé à capter que ça pouvait faire rire des gens qui ne me connaissaient pas. Et j'avais une dizaine de personnes que je ne connaissais pas qui me suivaient. Je me souviens à l'époque, des fois quand je ne postais pas une vidéo pendant le confinement en story, parce qu'à l'époque, je ne mettais que des stories, je ne mettais pas des réels et tout. Ils me disaient « Ah, pourquoi tu n'as pas posté ? Ça nous manque. Merci, tu nous refais la journée. » Et je me souviens d'avoir eu ce sentiment de... c'était plus devenu juste un petit passe-temps j'avais l'impression qu'il y a des gens qui en avaient besoin et du coup ça m'avait fait voir un peu la chose différemment que ce que j'avais vraiment l'habitude de voir à la base je voulais pas du tout être humoriste c'est pas du tout ma destinée j'y pensais même pas je savais même pas que c'était possible à vrai dire j'aimais faire rire, je toujours aimais ça mais alors de là à gagner des sous en faisant mon spectacle etc ça c'était vraiment quelque chose qui m'est même pas passé par la tête quoi Merci. Et à la limite, c'était faire rire mes potes sur Insta et tout, mais bon, ça s'arrêtait là. Et en fait, à la sortie du confinement, la vie reprend un peu son cours. Et là, je réalise qu'il y a un théâtre qui est en train de se faire. théâtre pas très loin de chez moi et je veux prendre des cours de théâtre donc j'y vais et je leur demande si je peux faire des cours d'essai et la dame à l'accueil elle me dit cours d'essai théâtre ou stand-up et je dis je sais même pas c'est quoi stand-up je sais pas c'est quoi la différence entre le stand-up et le one man show il y a plein de choses que je... non, non, non, théâtre il fait le cours d'essai de théâtre bon, un cours d'essai classique c'est cool mais ça m'emballe pas non plus des masses c'est toujours particulier le théâtre je me retrouve à insulter des gens avec des noms de fruits tu vois des exercices un peu comme ça et puis je sors de là et je vais pour faire les cours de je leur demande c'est quand les cours d'essai de stand-up ? et elle me dit bah mardi j'ai dit ok j'y serai, je vais essayer et le mardi j'y étais et là je rencontre Bédou, Bédou qui sera mon prof pendant deux ans qui est aussi un stand-uper marseillais qui parcourt les plateaux, qui a aussi son théâtre son spectacle à l'ardu et je rencontre toute une team de jeunes comme moi qui commencent et là on écrit des blagues on parle de nos histoires j'aime bien l'exercice d'écrire des histoires à la première personne et ça peut être aussi bien des choses complètement imaginaires à... que des choses réelles. J'aime bien toutes les possibilités que ça m'offre. La liberté aussi, du ton, de la forme. Et pendant 5 mois, je bosse sur mon premier texte qui sera mon petit banger. L'histoire de Fred au volant, en voiture, qui se fait arrêter par la BAC. Et là, je joue plein de personnages. Et déjà, dès ce premier sketch, j'ai une identité très forte de personnages dans lesquels je vais rentrer. et qui est un peu ma part pâte aussi quand je suis sur scène, c'est faire des personnages, l'interprétation de personnages. Et j'ai trois minutes pour convaincre. C'est le 26 décembre 2021. Je suis hyper stressée. La salle est bondée. Et il y a Bédou qui me présente. Ok, c'est sa première scène. Moi, je suis en train de perdre connaissance derrière. Oh mon Dieu, envoie mon nom parce que là, je vais tomber par terre. Il envoie mon blaze. Et là, j'arrive sur scène. Il m'a regardé tellement avec bienveillance. Il m'a checké. et Il m'a regardée avec tellement de bienveillance. C'est un regard qui m'a rassurée. Je me suis sentie bien en montant. J'ai juste dit, je n'avais pas prévu de le dire, avec les projecteurs dans la tête, je ne vois personne, c'est génial. J'ai eu des premiers rires. Si ce n'était pas écrit, j'étais là, cool, merci de rire à ça. Un deuxième rire, j'étais là, écoutez, bon allez, le texte. Je suis rentrée dans mon texte. Je n'avais que trois minutes, je ne les ai pas vues passer. C'était le début d'une belle série. J'ai surfé sur une petite vague, une grande vague après ça. Et j'ai enchaîné les scènes. Et après tu joues 3 minutes, 5 minutes, 10 minutes, 15 minutes, 30 minutes. Tu fais un 30-30 avec un pote. Comme ça tu fais un petit spectacle d'une heure. Et puis tu testes du matériel. Et puis un jour t'as un spectacle d'une heure quoi. Ce qui est en train de se réaliser. Voilà. Bravo,
- Speaker #0
c'est impressionnant. Et c'est rapide en vrai, si t'as commencé en 2021.
- Speaker #1
Oui. Oui, c'est vrai.
- Speaker #0
Donc en ce moment, tu joues Gabriel au naturel, c'est ça ? C'est ça. Tu es sur la fin de la tournée ?
- Speaker #1
Pour l'instant, il n'y a pas de fin tant qu'il y a des gens qui veulent le voir. J'ai commencé à le jouer il y a un an à l'ardu. Je le jouais au début une fois par mois, que à Marseille, histoire de rôder un peu. Mais du coup, j'ai accéléré un peu la cadence pour plus le jouer, plus le travailler. J'ai commencé à le jouer à Paris et ensuite, je l'ai joué deux fois à Montpellier. Je vais le jouer à Toulouse, je vais le jouer à Aix. Le but c'est d'essayer de le sortir de Marseille, de l'amener ailleurs. Et vu que je suis seule pour l'instant, je n'ai pas de production, etc. Le but là vraiment c'est de me trouver des petits théâtres dans lesquels le jouer et le travailler en fait avec un public différent que le public de Marseille. Et voilà, essayer de m'essayer à cet exercice.
- Speaker #0
Et justement, le public non marseillais, est-ce qu'il réagit autant ou est-ce que c'est plus dur, c'est plus challengeant ?
- Speaker #1
Alors, le public non marseillais, en fait, beaucoup me disaient « mais t'as pas peur que ça marche pas quand tu vas jouer à Paris, les blagues où tu parles de Marseille » . Et non, en fait, parce que les gens, ils s'intéressent à... Ils aiment bien, ils sont assis, puis ils écoutent quelqu'un qui les fait un peu voyager. Et le prisme est différent. Quand je joue à Paris, je ne vais pas dire... Bon, est-ce qu'on est tous d'accord pour dire que Marseille, c'est une ville de dingue ? Non, je vais plus partir sur le prisme... Bon, les amis, de là où je viens, c'est un truc de fou, je vais vous raconter. Et je fais des petites comparaisons entre Paris et Marseille. Faites qu'à Paris par exemple, ils sont très très speed. C'est bam bam bam bam dans le métro, tac, tic, tac, tac. Et à Marseille c'est très inquiet. Et du coup je fais un peu ce parallèle pour que les gens soient impliqués aussi. Et Marseille c'est une ville qui est connue en France. mais tu me diras tu peux aussi jouer si tu joues si tu viens d'un vraiment d'un petit bled perdu tu peux aussi jouer sur ce fait que c'est complètement perdu et amener les gens moi j'ai envie de découvrir des endroits que je connais pas quand quelqu'un me raconte attend mais là il s'est passé ça il ya ça dans mon village ou gens je n'en sais rien. Je trouve ça cool. Tu fais voyager aussi les gens, tu les emmènes quelque part. Moi, je me suis dit que j'avais réussi un peu mon pari le jour où, en sortant du spectacle à Paris, il y a une dame de Versailles qui est venue me voir. Elle m'a dit, alors écoutez, je ne suis jamais allée à Marseille, moi je viens de Versailles. Mais vraiment, vous m'avez cueillie. Oh là là ! Jules au vélodrome. Jules au vélodrome. C'est Jules, mais OK, OK, madame. Et elle était là en mode genre... Ouais, ça lui avait plu. Donc en fait, pas besoin d'être marseillais pour comprendre.
- Speaker #0
Écoute, figure-toi que la première fois que j'ai entendu parler de toi, c'est un pote parisien qui m'a envoyé ton réel où tu fais la serveuse marseillaise.
- Speaker #1
Ah yes ! tu vois ouais je pense que ça parle à plein de monde puis à Marseille il y a aussi ce truc des gens du sud de manière plus générale donc ça ça peut englober toute la France tout le sud de la France mais même il y a des gens de Bordeaux, il y a des gens de Biarritz il y a des gens de Bretagne qui m'envoient des messages en mode bien et c'est génial et je pense aussi il y a des communautés de Marseillais un peu partout en France je pense qu'on sait les Marseillais sont un peu partout en France et on Et en vrai aussi, toi tu as vu le spectacle, ça ne parle pas que de Marseille. Après je sors de Marseille. Je veux dire Marseille c'est une porte d'entrée, c'est là d'où je viens, c'est mon identité. Donc j'en parle au début, mais après on part ailleurs.
- Speaker #0
Quelle est la place de Instagram dans ta percée ?
- Speaker #1
Alors, Instagram, j'ai commencé à faire des vidéos... Instagram ne m'a pas aidé à écrire mon spectacle. Instagram ne m'a pas aidé à remplir mon spectacle au début. Au début, j'ai commencé à... parce qu'il y a un an, j'étais encore à 5-6 000 personnes qui me suivaient sur les réseaux et beaucoup de personnes, à la suite des Comédie Club, on donne toujours nos blazes à la fin, suivez-nous sur les réseaux, allez voir notre spectacle et c'est vraiment un moyen de promotion qui marche, qui demande beaucoup d'énergie. Parce que pour remplir une salle de 100 places, il faut faire une trentaine de plateaux en espérant ramener à chaque fois entre 3 et 5 personnes. Donc c'est quand même beaucoup d'énergie. Donc on va dire qu'Instagram, ça peut aider à remplir ta salle. Aujourd'hui, c'est vrai que tu as 90% des gens qui font du stand-up, qui font des vidéos sur Insta et qui remplissent comme ça. Je pense que c'est important de ne pas donner à Insta une place centrale dans le remplissage, de continuer à aller dans les comédies club et à dire aux gens de venir, parce que c'est un public différent. C'est un public... Moi, je vois mes premières scènes, mes premiers spectacles, je veux dire. C'était que des gens qui étaient là parce qu'ils m'avaient vu en comédie club ou un peu de bouche à oreille. C'était pas du tout par rapport à Instagram parce qu'à l'époque, je faisais pas de vidéos. Et le public était électrique parce que c'est des gens qui se sont déplacés. Ils t'ont vu petit à petit à remplir. rempli. Et c'est, voilà, ça a une puissance qui était très importante. Aujourd'hui, j'ai la chance d'avoir fait des vidéos depuis septembre. Là, ça marche bien. J'ai fait ces premières vidéos qui ont bien marché. Donc voilà, aujourd'hui, les gens me suivent, les gens suivent ce parcours. C'est super. Ça me permet aussi de me de me tranquilliser sur le remplissage de mes salles. c'est Et c'est un défi qui est intéressant aussi. Ça amène plein d'opportunités, comme celle-là qu'on est en train de vivre toutes les deux. Parce qu'il y a quelqu'un qui t'a envoyé un réel et tu l'as regardé, tu t'es intéressé à moi, et ça fait qu'aujourd'hui, on enregistre ce podcast. Donc Instagram, c'est un bel outil. Mais il ne faut pas oublier le contact, le réel. Et d'essayer d'aller à la rencontre des gens dans le réel. Ça, c'est à la sortie des comédies club, d'aller voir les gens. Je reçois beaucoup de messages. Je n'ai pas osé venir te voir, mais bravo pour ce soir. C'était super. Il faut créer le contact, garder.
- Speaker #0
Comment tu t'inspires ? Comment tu écris tes blagues ?
- Speaker #1
beaucoup d'observations tu vois beaucoup beaucoup d'observations en fait d'un coup je vais vivre un moment avec quelqu'un qui va m'inspirer Soit une personnalité. J'aime beaucoup refaire les gens. J'aime beaucoup l'imitation. Donc, en fait, d'un coup, par exemple, le réel du serveur, je vais le regarder. En fait, d'un coup, on était au bar des amis avec ma meilleure amie. Et là, il y a un serveur génial, formidable, qui nous sert pendant une heure. C'est le show, quoi. Dès qu'il arrive, il a une punchline. Il me fait gueulerie. Il y a un petit canard là. En fait, il est très drôle. Je suis là, putain, c'est qui ce mec ? À la fin, j'ai l'impression qu'on est en couple tellement important. parle, tellement il me dit mon trésor que je ne sais jamais c'est quoi ce gars et en même temps je trouve que c'est tellement et ça me rappelle le fait que c'est hyper emblématique aussi de certains serveurs à Marseille et là je me dis en rentrant j'ai dit à ma meilleure pote attends, tu sais quoi ça m'a inspiré, j'écrivais des lignes dans mes notes, dès qu'il venait hop là, il me disait un truc, ça je le note rien que le hop là genre voilà laissez moi mois passé, il avait une corporalité et bref, j'ai noté tout ça et à la fin, on a fait la vidéo et puis voilà, ça a fait rire des gens, il y a plein de gens qui se sont retrouvés dans cette expérience avec les serveurs à Marseille et c'est beaucoup d'observations. Beaucoup d'observations, pareil sur les membres de ma famille. Moi, quand j'étais petite, je m'inspirais beaucoup. Il y avait une grande tablée, on faisait un repas de famille et puis je me levais et j'étais là qui je refais, et en fait il ya toute la famille qui me regardait et moi je je me mets et donc voilà je me mets mon père qui se gratter le caleçon j'ai mis mais en fait tout le monde était mort de rire c'est ton père ton père parce qu'ils ont des tics tout le monde a des tics et je trouvais ça trop trop rigolo de refaire je toujours adoré faire rire donc c'était cool quoi quels sont tes projets du moment Mes projets du moment, déjà ce spectacle, essayer de l'exporter, de le jouer ailleurs, de le travailler, de l'améliorer. Commencer à écrire des nouvelles blagues, penser à la suite, à un deuxième spectacle. donc voilà, essayer de garder ça aussi on a créé un collectif qui s'appelle le Move on Up Comedy Club c'est aussi important à Marseille de développer le stand-up de manière un peu plus inclusive, donc faire jouer des artistes féministes, racisés LGBTQIA+, essayer de faire d'inclure des des minorités aussi dans le stand-up. Donc ça, c'est un projet qui nous tient à cœur avec Ori et Maël, avec qui on a créé ce collectif il y a un an. Maintenant, un peu plus même. C'est Au Boom, qui est un bar LGBT au cours juin. Et on va développer ce projet aussi ensemble. Donc ça, ça prend du temps. Aussi, les Mécaniciennes, c'est un plateau 100% meuf. Tous les mercredis que je tiens avec Vera au garage Comédie Club. Donc ça, c'est un projet en parallèle de mon spectacle, qui a de la volonté de donner la place à des personnes qu'on invisibilise un peu sur scène. Dans le stand-up, il y a le triste constat qu'on est une femme poursis humoriste. Bien souvent, moi, je suis la seule meuf sur scène, ou alors on est deux les jours de chance. C'est encore trop souvent le cas. Il faut donner la place à ces personnes-là. Donc ça, c'est un projet qui me prend du temps. Parce qu'il faut faire la programmation, il faut organiser, il faut tout faire. Donc la com, ça s'organise.
- Speaker #0
Il y a un compte Instagram de ce collectif ?
- Speaker #1
Alors le move en up comédie club, donc move c'est M-O-V-E, on c'est O-N, up U-P, comédie club sur Insta. Et les mécaniciennes c'est avec la page Instagram du garage, le garage comédie club, c'est tous les mercredis. et C'est important de soutenir ces initiatives.
- Speaker #0
Et toi, quelles sont tes prochaines dates à Marseille ?
- Speaker #1
Eh bien moi, je vais jouer le mois de mai. J'ai trois dates, mais j'ai la chance que ce soit déjà complet en mai. Et puis, prochaine date, il y a le 8 juin, le 23 juin, je crois, et le 28 juin à Paris, ça c'est sûr. et puis de toute façon façon sur instagram il ya toutes mes il ya toutes mes dates c'est quoi le nom de ton compte instagram c'est gabriel il ya eu deux allures à la fin je sais parce qu'il ya des gens qui demandent des fois giro j'ai eu raud et j'ai rajouté un petit 13 à la fin il faut pas oublier d'où on vient exactement ça
- Speaker #0
te va s'en passe à la partie sur marseille ouais carrément comment marseille est Est-ce que Marseille nourrit ta créativité ? Et si oui, comment ?
- Speaker #1
Ah bah oui, la réponse est oui, Jean-Pierre. Marseille, ça nourrit ma créativité énormément. Comme je suis dans l'humour d'observation et que je vis à Marseille, Marseille... Voilà, des fois, comme tu vois la vidéo que je viens de faire sur le bal des seniors hier, je me baladais, je rentrais chez moi, et puis là j'entends de la musique, je vois qu'il y a le bal des seniors, puis j'ai passé deux heures à les observer, et j'en ai fait quelque chose. Je pense que je vais en faire un petit sketch sur scène. C'est hyper important pour moi de me nourrir de ce qui m'entoure. Et le stand-up, c'est autobiographique. Donc, il faut aussi parler de soi. Et moi, je parle aussi de mon prisme au travers de ce qui se passe tout autour de moi. Maintenant, au début, je faisais beaucoup, beaucoup de blagues d'observation. Donc, je ne parlais pas beaucoup de moi. J'étais là, vous avez vu quand il a neigé en 2009 ? Bon, et... on n'a pas réagi normalement. Vous avez vu quand il y a du Mistral ? Vous avez vu les mecs quand ils ont le sang chaud à Marseille ? Et toi, en fait, c'est quoi ? Qu'est-ce que tu ressens par rapport à ça ? Où est-ce que tu te positionnes par rapport à ça ? Essayer d'aller un peu plus en profondeur pour faire en sorte que personne d'autre que toi aurait pu dire ce texte. C'est ça qui était un défi dans un second temps. Après, toi, en tant que femme, comment tu te sens dans la ville de Marseille, qui reste quand même une ville assez sauvage, indomptable et imprévisible. Et comment tu te situes pour aller plus loin en tant que femme queer ? C'est un sujet que j'ai mis du temps à aborder. Le fait d'être une femme qui sort avec des femmes à Marseille, comment tu le vis et comment tu en parles sur scène ? Voilà, essayez d'aller vers des textes un peu plus... plus engagé, mais en fait inconsciemment, parce que finalement le but n'était pas forcément pour moi de faire des textes engagés, mais en fait inconsciemment s'engager. Du moment que tu prends le micro, toute forme d'art aujourd'hui est engagée un petit peu. Pas tous les humoristes sont engagés, ceci dit, mais... Je pense que quand tu prends le micro et que des gens t'écoutent, c'est politisé, quoi. Un petit peu.
- Speaker #0
L'intime est politique et puis tu te mets en scène aussi.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a des figures marseillaises qui t'inspirent ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Mais qui ne sont pas forcément des figures qui font de l'humour. Il y a des figures qui font de l'humour qui m'inspirent, évidemment. D'ailleurs, je trouve que... trouve qu'on est plein d'artistes qui sont inspirants à Marseille et inspirantes. Moi, je me souviens des premières femmes que j'ai vues sur scène et à quel point je me suis dit, mais waouh ! Waouh ! C'est génial, quoi ! Il y a des... personnalités très fortes que j'ai vues sur scène casser la salle, au garage des beaux avec qui j'ai fait mon 30-30 c'est une des premières artistes une des premières femmes que j'ai vues sur scène il y avait Sandra aussi Sandra Mizeau que j'avais vue aussi je m'étais dit mais putain c'est waouh des personnalités très fortes comme ça et puis il y a aussi tout un tas d'autres artistes en fait qui font de la musique qui font... d'autres choses, du tissage, de la peinture. Ça, c'est des artistes qui m'inspirent. Et puis, il y a des figures aussi... Ma tante Fred, qui est un personnage si emblématique, qui est une figure marseillaise, qui finalement, elle, n'est pas ni humoriste, ni... Enfin, elle est humoriste, mais elle ne le sait pas. Et puis, il y a... Ouais, tout un... tas de personnes comme ça c'est s'il cagole aussi miss cagole 97 j'en parle dans mon spectacle mais en fait ça c'est des personnages qui m'inspirent quoi c'est des figures qui m'inspirent beaucoup puis des fois sur sur le port là il ya la vendeuse de sandwich qui m'inspire tu vois c'est plein de figures comme ça de gens qui sont là et qui m'inspirent quoi le serveur du bar des amis, tout ça c'est des figures inspirantes
- Speaker #0
Il ressemble à quoi ton quotidien à Marseille ?
- Speaker #1
Alors, eh bien, il ressemble à un autoroute où ça va déjà assez vite. Ça dépend des jours, mais j'ai une vie assez remplie. à Marseille, j'essaie quand même de faire en sorte de kiffer ma vie, de ne pas être tout le temps dans le speed. Mais on va dire que je me réveille tranquille et ensuite je... passe au moins une heure sur mon téléphone parce que je réponds à des messages, on me propose des plateaux, je réponds, je fais un montage de vidéos, je publie quelque chose, je dois mettre une story. Donc ça, c'est une partie quand même qui est importante, qui prend un peu du temps. Et ensuite, généralement, je vais boxer entre midi et deux. Ça, c'est très important pour moi, le sport. Je fais du Muay Thai. Et ça me permet de garder un équilibre et une forme aussi de spiritualité, d'élévation de mon être. Un équilibre important. Et ensuite, je déjeune avec mon père en terrasse. Toujours. Au moins trois fois par semaine, je déjeune avec mon père. Donc, c'est... Voilà, mon père, il lit La Provence. Il est très fier de moi. Dès qu'il parle de moi à tout le monde, à tous les serveurs chez qui on va manger, il parle de moi alors qu'ils sont dans le speed et ils n'en ont peut-être rien à faire. mon père est là, hé je t'ai dit attends ma fille, il est à fond et après je rentre chez moi soit j'écris soit je me repose un peu et je me prépare pour aller jouer le soir et ensuite je pars vers 18h et je rentre chez moi vers minuit après avoir joué sur différentes scènes et là je redescends je me couche vers 2h, 3h
- Speaker #0
Intense quand même comme rythme.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Est-ce que tu as trois adresses favorites à partager aux auditeurices ?
- Speaker #1
Alors, les adresses que j'aime à Marseille... Il y en a plein. Déjà, il y a... Récemment, là, par exemple, il y a une petite trattoria italienne que j'ai découvert... Moi, j'adore la bouffe, j'adore la nourriture, j'adore bien manger. Donc, en termes de lieux où manger, il y a une petite trattoria italienne au panier, derrière les Véchers, qui est absolument géniale. Je ne sais même pas le nom du restaurant, et pourtant, j'y vais très souvent. Mais c'est une petite...
- Speaker #0
C'est pas Parthenop ?
- Speaker #1
Ah ouais, c'est ça.
- Speaker #0
Pizzeria par tenop.
- Speaker #1
Trop bon, non ?
- Speaker #0
J'adore.
- Speaker #1
Trop, trop bon. Sympa, ça se prend pas la tête. C'est à la marseillaise. Il y a des corses aussi. Enfin, voilà, franchement, on peut manger jusqu'à tard. C'est bon. Et puis là aussi, il y a des personnages inspirants. J'aime bien aussi chez mon pote au fioupélan. Là, c'est sur le port. Sur le port, il faut faire attention. Il y a beaucoup d'attrape-touristes. Donc, il faut faire attention où on va. Et le fioupélan, franchement... c'est une bonne adresse, si tu veux manger avec la bonne mère le vieux port, le soleil franchement c'est la frappe mention spéciale pour le sneaker c'est maison après il y a des adresses sur lesquelles j'aime aller mais qui sont pas vraiment des adresses c'est plus un point GPS dans la nature au bord de la mer j'aime bien la plage de la batterie, le petit cabanon ça c'est vraiment mon endroit où je vais me ressourcer Euh...
- Speaker #0
Mon oncle qui gargouille.
- Speaker #1
C'est de parler de la nourriture. Ah ouais, là, j'ai parlé de ça, ça m'a donné faim. J'aime bien la petite crique de la batterie vers les bains des dames. C'est des petits endroits vers la pointe rouge. C'est là où j'ai grandi, c'est là où j'ai appris à nager. C'est là où je me sens bien, c'est là où j'ai passé beaucoup de temps. Je le sens, c'est marrant, c'est comme dans mon ADN. Je sens que même ma mère, quand elle me portait dans son ventre, elle allait nager là-bas. et je le sens que j'y ai passé du temps dans cette crique et c'est des endroits dans lesquels j'aime retourner.
- Speaker #0
Et pour aller voir du stand-up, tu me recommandes quel lieu ?
- Speaker #1
Et bien je recommande le Move'n'Up Comedy Club ! Tous les mois, les jeudis. C'est un jeudi par mois pour l'instant, j'espère qu'on va passer à deux jeudis par mois à la rentrée. Sinon je conseille également... d'aller essayer par soi-même certains endroits. En fait, on trouve dans plein d'endroits différents, à l'Ardu, vu que c'est un théâtre, ça ramène des gens différents, les artistes et les sets et l'ambiance sont différentes, et en même temps géniales. C'est un bel endroit pour travailler ces textes. Il y a le garage où l'ambiance est un peu plus électrique, où il y a quelque chose... C'est au cours Julien. Ça ramène pas mal de jeunes. Puis il y a des soirées un peu spéciales à chaque fois. Puis voilà, il y a plein d'endroits en fait. Maintenant à Marseille, il y a aussi le Marseille Comedy Club, dans lequel je ne suis pas encore allée, qui a l'air assez exceptionnel, dans lequel je vais jouer demain. Donc voilà, il y a plein de... Merci.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui te rend fière d'habiter à Marseille et d'être marseillaise ?
- Speaker #1
Alors, je dirais que Marseille, c'est une ville où on est fière. Bon, ça, il n'y a pas besoin de... fière d'être marseillais. Parce que je trouve, j'aime nos valeurs, vraiment. J'aime nos valeurs. En fait, Marseille, c'est une ville, c'est un port. Donc, on accueille... les gens depuis toujours voilà depuis toujours marseille s'est construit sur sur ben voilà l'accueil des gens en fait et ça a fait notre force ça fait qu'il ya autant de culture qui viennent s'entremêler qu'il ya une acceptation de l'autre, qu'on est une ville de révolutionnaires aussi. Il suffit de voir dans la rue, il y a des mots sur les murs partout, il y a des messages politiques sur les murs. Il y a quelque chose à Marseille qui fait d'elle une ville éveillée. Malgré le fait qu'on ait l'impression un peu que ce soit une ville parfois endormie, c'est une ville qui reste éveillée. active et engagée, je trouve. Marseille, c'est une ville de gauche qui fait... qu'il faut qu'il reste de gauche. C'est une ville où aussi, il y a... C'est de gauche, mais pas que, en fait. Il y a plein de gens, je pense, qui se considèrent pas forcément d'un point de vue politique, mais qui vont plus être dans... Je vais dire quelque chose d'indépendant, de ne pas appartenir à un camp, mais d'être juste activé des choses. Et ça, je suis fière de voir que Marseille, ça continue de porter ces valeurs-là. Et qu'on essaye en tout cas de garder cette réputation-là. Et ça, c'est quelque chose que je trouve assez fort.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui te révolte au contraire ?
- Speaker #1
Je trouve que Marseille, malheureusement, on a plein de problématiques. Tu vois, cette question d'accueil, notamment. On accueille beaucoup de personnes et il y a des gestions qui sont mal gérées. Il y a beaucoup de mineurs sans papiers, isolés, en grande précarité. Tu vois, en bas de chez moi, les mecs, ils ont entre 15 et... les 25 ans et en fait passent leur journée à traîner, à dealer, à se battre, à se prendre la tête, à crier, même leur journée, leur nuit. Et ça c'est dur parce que tu vois ça, tu te dis mais en fait c'est des mineurs isolés, et même pas les mineurs mais juste les jeunes, il y en a beaucoup. L'accessibilité aussi des quartiers excentrés de Marseille, par rapport au centre de Marseille. Les transports en commun, tu vois, là c'est scandaleux, mais le métro depuis maintenant plus d'un an, il est fermé à 21h, c'est quoi ? Alors oui, il y a des navettes qui sont mises en place et tout, mais pour moi il y a un vrai problème, les transports en commun, l'accessibilité de certains endroits, le fait que du coup ça crée de l'isolement à certains moments. On a aussi, je trouve, une ville qui... qui est sale, les poubelles c'est un scandale, elle est au bord de la mer la ville et on a des poubelles ouvertes avec les problèmes de Mistral qu'on a, on a des poubelles grandes ouvertes, des poubelles beaucoup trop petites, il y a des trucs c'est révoltant. D'ailleurs il y a Clean My Calanque, c'est l'association avec Eric et Céline et toute cette team qui se démène pour faire en sorte que Marseille soit une ville plus propre et force à eux parce que franchement ça peut être décourageant des fois. Il y a des problèmes à Marseille. Franchement, on essaye de faire au mieux. Mais des fois, on aimerait qu'il y ait des coups d'accélération quand même.
- Speaker #0
Je ne sais pas si tu as envie de partager ton point de vue sur l'arrivée en masse des Parisiens ou des néo-marseillais dans la ville.
- Speaker #1
Tout est nuancé. en fait, alors oui, on s'amuse à dire que Sur scène, moi j'ai des blagues là-dessus, parce que moi j'avais peur que ça change la mentalité des Marseillais, j'en parle sur scène, etc. Qu'on perde notre mode de vie tranquille, qu'on devienne speed, et en fait, je dis ça va. Ça va, et d'ailleurs ça fait qu'aujourd'hui, t'as eu ces articles dans l'hyp... et tout je sais pas si tu as vu passer ça mais même dans la provence des gens qui sont là oui les parisiens désenchantés retourne à paris entrez chez vous bien sûr il n'y a pas de problème marseille c'est pas qu'une carte postale et c'est aussi une ville qui se qui s'apprend qui s'apprivoise qui se sait il faut prendre beaucoup de temps pour apprécier marseille avec toute sa complexité C'est pas juste une ville dans laquelle il fait beau. Non, non, non, non. Les Marseillais, on a aussi quelque chose, un territoire à défendre. Et tu peux pas arriver et ouvrir des conceptions. store et créer des événements autour de notre culture, autour de prendre notre culture. Et quand je dis prendre notre culture, c'est créer des trucs autour de... Tu peux mettre en avant ça, mais tu vois... des concept stores autour du savon de Marseille t-shirt avec marqué K-Gold est-ce que tu sais vraiment il y a des formes de petites colonisations c'est comme un français qui irait au Maroc et qui serait là à ouvrir une boutique avec des tapis, des bougies tout un peu plus cher et à exploiter finalement les artisans c'est un peu ça qu'il faut prendre en compte ... Et moi, ce qui me révolte, pour le coup, c'est les logements. Ça, pour le coup, ça me révolte. Genre, les Marseillais, on n'arrive plus à se loger correctement. Et heureusement qu'il y a une loi qui va passer ou qui est passée. Mais en tout cas, là, c'est tout récent. Les Airbnbs, maintenant, on ne pourra louer que 90 jours par an. notre logement et il y a 13 000 logements Airbnb à peu près, mais moi je pense que c'est un peu plus même à Marseille et c'est énorme parce qu'il n'y en avait vraiment pas autant, il y a 10 000 ans. Là, c'est pas réglementé donc forcément tu dis à quelqu'un, mais même il y a des Marseillais qui ont plein d'Airbnb, qui ont loué leur appart sur Airbnb parce que en une semaine tu peux gagner ce que tu gagnes en un mois avec un locataire. donc pourquoi je dirais s'il n'y a pas de réglementation à côté de ça il y a des gens qui disent oui mais par exemple le panier il n'y aura plus de plus de vie s'il n'y a plus de touristes mais en fait le panier c'était un quartier qui était génial et les écoles et les bibliothèques elles ont fermé parce qu'il y a eu beaucoup de touristes et du coup les bibliothèques et tout elles étaient plus fréquentées parce que les touristes ils ne vont pas dans les écoles, ils ne font pas marcher donc en fait la vie de quartier elle est morte mais elle peut revenir la vie de quartier moi je parlais avec une vieille dans les rues du panier, parce qu'il y avait marqué Airbnb dégage et tout, et elle était assise sur une chaise, et je lui dis, vous êtes d'ici et tout, elle était là, oui, je lui dis, vous avez vu le quartier changer ? Elle me dit, c'est horrible, c'est horrible, on ne connaît plus personne, on ne reconnaît plus personne, tout le monde nous prend en photo, c'est... ah ouais, mais il faut faire attention à ça, il faut aussi, il y a une responsabilité des touristes aussi, le tourisme intelligent, le tourisme raisonné.
- Speaker #0
Pour finir sur une note un peu plus légère, on va finir avec le portrait marseillais, le portrait chinois à la sauce marseillaise. Si tu étais une odeur ?
- Speaker #1
Tu vois l'odeur quand j'arrive à Marseille, quand des fois j'ai été à Paris et que j'arrive à Marseille, et que je sors et que je marche sur le parvis de la gare Saint-Charles, je sens l'iode. Donc je dirais l'iode. Parce que vraiment, c'est une odeur qui me rassure, c'est une odeur qui emprunte à cette ville-là. Des fois, même quand il y a du mistral en ville, on la sent.
- Speaker #0
Si tu étais un son ?
- Speaker #1
Du boucan. Du boucan. Je dirais que selon les heures, si j'étais un son... À midi, je serai du boucan. Parce que même au bord de la mer, à Marseille, c'est ça qui fait que la mer est proche de la ville, c'est qu'on peut entendre les klaxons. Même au bord de l'eau, on entend des voitures au loin passer avec Jules à fond. Même au bord de l'eau, on peut entendre un mec qui se cale à côté de toi et qui te met une vieille radio. Même à côté de toi, tu peux... Tiens, la meuf, elle parle très fort. Les gens ici parlent fort, donc il y a toujours ce truc-là. Et même quand tu vas te coucher le soir, tu entends encore un peu du boucan. Donc voilà, à 5 heures du matin on peut dire que tu peux entendre les vagues.
- Speaker #0
Et un goût ?
- Speaker #1
Un goût, je dirais que c'est un mix entre... Il y a de l'ail, c'est sûr qu'il y a de l'ail. Il y a les légumes du soleil et puis un fond de pastis.
- Speaker #0
Sympa comme combo.
- Speaker #1
Ouais, de ouf. J'aime bien ça.
- Speaker #0
Est-ce que SH t'a répondu ?
- Speaker #1
Non, le S, t'écoutes ça. Franchement, n'hésite pas, envoie-moi un message, brother.
- Speaker #0
Et ici, une dernière question. Si jamais tu as envie de faire passer un message, aux auditeurices qui nous écoutent ?
- Speaker #1
Écoutez, franchement, je n'ai pas pensé à un message en particulier, mais je dirais, prenez soin de vous, prenez soin des proches qui vous entourent. Hier, j'étais au bal des seniors, prenez soin des personnes âgées, prenez le temps. d'aller les voir. Et ça m'a touchée parce que franchement, il y a des personnes un peu isolées qui étaient là au bal et qui étaient trop contentes. Et je dirais que c'est aussi notre devoir de s'occuper de nos aînés. C'est mon message du moment, les aînés.
- Speaker #0
Merci, Gabrielle.
- Speaker #1
Merci à toi pour l'invitation. Merci beaucoup.
- Speaker #0
Avec plaisir.
- Speaker #1
Non. Il est 49. Non. Est-ce que j'ai oublié quelque chose ? Non. Je crois que ça va.
- Speaker #0
C'était super. J'arrête l'enregistrement.