- Speaker #0
La claque podcast partie.
- Speaker #1
Cet épisode a été enregistré en live le 23 août 2023 au couvent Belle-de-Mais lors de la claque podcast partie. C'est une fête dédiée au podcast marseillais organisé par la claque. C'était un soir de canicule. il faisait très chaud mais beaucoup d'entre vous sont venus pour assister à cet enregistrement je vous en remercie je sens que vous voulez en savoir plus sur La Claque La Claque c'est une newsletter mensuelle qui visibilise la création sonore marseillaise et régionale à chaque édition vous pourrez retrouver un portrait une sélection de programmes audio et un rendez-vous lié au podcast je vous invite à vous abonner à La Claque pour recevoir la prochaine édition. Le lien est à retrouver dans la barre de description. Revenons à l'épisode du jour. J'ai l'immense joie d'être aux côtés de trois membres de la famille Maraboutage. Alors la famille Maraboutage, c'est un collectif de DJ, danseurs, performeurs et artistes multidisciplinaires, les pros du déhanché qui enflamment. toutes nos soirées marseillaises, mais pas que. J'ai eu l'honneur ce soir-là d'interviewer en live Ben, Géo et Scorpio Queen. Les images de cet épisode sont à retrouver comme toujours sur Instagram, arrobase marseille.creative. Un grand merci à la photographe Marie Lacoste d'avoir pris ces jolies photos. J'aimerais aussi remercier Sébastien, l'ingénieur du son. Sans lui, vous n'aurez pas pu entendre cet épisode aujourd'hui. Une nouvelle fois, un grand merci au couvent d'avoir accueilli cette soirée et donc cet enregistrement. Si vous utilisez Spotify pour écouter cet épisode, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé dans la case prévue à cet effet. Place à l'épisode maintenant. Vous écoutez Marseille Créative, je suis Clémentine Roux, votre hôte. Dans ce podcast, découvrez les histoires d'artistes, d'artisans, de chefs, de designers, mais pas que. Vous entendrez des personnes engagées, marseillaises, d'origine ou d'adoption, connues ou moins connues, qui font bouger Marseille grâce à leurs mains, leurs yeux. et leur cœur. Bienvenue dans Marseille Créative, le podcast qui met en lumière les créatives et les créatifs marseillais. C'est parti ! Est-ce que vous pouvez vous présenter s'il vous plaît ?
- Speaker #2
Bien sûr.
- Speaker #1
Qui commence. Allez, je suis prêt.
- Speaker #2
Alors, je me présente. Donc, Géo, de la famille Maraboutage, cofondateur du collectif. J'ai 34 ans, né à Marseille. Plusieurs casquettes. Qu'est-ce qu'on fait dans le collectif ? Cofondateur, Didier, un petit peu tout. Comme un peu tout le monde dans le collectif, je crois. Tout le monde est un peu couteau suisse, on va dire.
- Speaker #0
Géo, qui est accessoirement aussi mon manager. Moi, c'est Scorpio Queen. Bonsoir à tous. Du coup, moi, c'est Scorpio Queen. J'ai 28 ans. Et je suis à Marseille depuis 12 ans maintenant. Et pareil, j'ai intégré le collectif Maraboutage en 2019 en tant que danseuse. Et pareil, j'ai plein de casquettes qui sont la danse, le chant, le DJing, le maquillage. Enfin voilà, un vrai couteau suisse, comme on les aime.
- Speaker #3
Hello. Moi, c'est Ben, du coup, 33 ans, cofondateur avec Géo du collectif Maraboutage, DJ et tout le reste, toute la casquette artistique aussi avec le collectif.
- Speaker #1
Est-ce que l'un de vous pourrait expliquer à ceux qui ne connaîtraient pas encore ce qu'est la famille Maraboutage ?
- Speaker #2
Alors, la famille Maraboutage, c'est un grand mot déjà. On va dire que c'est un rassemblement de personnes à la base sur l'essence première qui est vraiment la danse, la musique, quand on a commencé avec Ben. Et en fait, au fil des années, c'est tout un petit groupe qui a pris vie autour de Maraboutage. Je pense que ça a vraiment pris vie sur la troisième. sur la troisième année. On va dire que c'est un peu un regroupement de personnes qui ont un sens de la fête un peu différent, comme on a toujours essayé d'apporter au sein de Maraboutage et dans nos soirées, d'arrêter que ce soit que les DJs, les clients ou les personnes qui regardent forcément que les DJs, rentrer dans plus d'interférences, la danse, les corps. Je pense que chacun amène son grain de sel au fil des années dans tout ça. On va dire que ça c'est la partie un peu plus astrale. Et la partie plus réelle après c'est qu'on est des promoteurs, on fait pas mal d'événements sur Marseille, on tourne aussi dans pas mal de festivals en France, en Europe. On fait pas mal de choses. Couteau suisse aussi, du coup.
- Speaker #1
Trop bien, ça revient, dis donc. Donc, vous venez de fêter vos six ans d'existence. Est-ce que vous pourriez me raconter à quoi ça ressemblait au début ?
- Speaker #3
Au début, c'était un peu un truc de copains. C'était un partage un peu musical. Il n'y avait pas encore ce côté danse. Et c'était, du moins avec Géo, sortir nos collections de disques de vinyles, parce qu'on est des gros digueurs, des gros collectionneurs de vinyles. Et on a posé ça sur le Vieux-Port, dans un bar d'un copain sur le Vieux-Port. Et on a dit, on va jouer des trucs un peu différents de ce qui se fait d'habitude. Et c'était une ambiance un peu... On passait nos disques, les copains passaient. On essayait de faire découvrir des nouvelles choses un peu aux gens qui venaient parce que c'était pas du moins l'habitude du bar et à Marseille en tout cas à l'époque c'était pas encore aussi ouvert que maintenant musicalement, ça s'est hyper ouvert. Donc c'était une ambiance de copains, comme ça un peu toujours maintenant, c'est plus une ambiance de famille mais c'était une ambiance de copains assez tranquille, des disques, 2-3 cocktails et des blagues et voilà ça commençait comme ça.
- Speaker #1
Combien vous êtes dans cette famille ? Parce que là vous êtes 3 mais est-ce que vous pouvez parler des autres membres ?
- Speaker #3
On est un tiers là.
- Speaker #0
Ce qui fait neuf au total, du coup. On peut faire des calculs aux gens, c'est bien, c'est nickel. On est neuf membres et tous artistes pluridisciplinaires, en fait. On fait plein, plein de choses et dans le collectif et à l'extérieur. Donc, en tant qu'individu professionnellement, du coup, aussi. Est-ce que tu veux que je cite chaque personne ? Oui, avec plaisir. Allez.
- Speaker #3
Avec leur casquette, s'il te plaît.
- Speaker #0
Avec leur casquette.
- Speaker #1
Je n'ai pas de nombre.
- Speaker #0
Du coup, on a nous trois. En plus, on a Mariam Kaba, qui est aussi danseuse du collectif, qui fait plein de choses à côté. Qui nous avons d'autres ? Nous avons Maëlle Jabria, performeuse également du collectif et costumière. Que je ne me trompe pas, vous m'arrêtez après si je dis des bêtises. Costumière,
- Speaker #2
scénographe.
- Speaker #0
Exactement. On a Maëlys Bauté, qui est également styliste. danseuse en fait on fait tellement plein de choses donc ça va prendre un petit peu de temps avant que je remette toutes les casquettes je viens de dire Maëlys qui est-ce que j'ai oublié Marie-Cane également danseuse et qui travaille également sur de la direction artistique Dino performeur costumier danseur Jiska Bichi, tout petit danseuse chorégraphe voilà dites moi je suis un peu fatiguée, j'ai très peu dormi également ça fait 9 là, on est bon ou pas ? je crois qu'on est bon je peux dire sieste merci,
- Speaker #1
désolé pour la question piège non, pas de problème j'ai entendu qu'il y a beaucoup de danseurs et de performeurs dans les membres quelle est votre marque de fabrique ?
- Speaker #2
j'entends quoi par marque ?
- Speaker #1
Qu'est-ce qui fait votre spécificité ?
- Speaker #2
Notre unicité ? Chacun de nous est unique, je pense, et qui fait que la combinaison des neufs, ça fait quelque chose de fort, et chaque personne peut se retrouver un petit peu dans nous, je pense, et on est quand même tous très expressifs. Je pense que c'est un peu ça notre marque de fabrique, c'est juste d'être nous. Et nous, quand on est ensemble.
- Speaker #0
Exactement. Et en fait, c'est là aussi la volonté des soirées, c'est de pouvoir montrer au public qu'on peut juste être, être, peu importe ce qu'on est. Et on est tous extrêmement différents. Donc, on se rassemble autour de ça. Et du coup, la force, ça ne va pas seulement juste d'être de la danse ou de donner de la chorégraphie ou du spectacle ou de jouer juste de la musique. C'est de ne pas se mettre de barrière au niveau de notre art et du coup, de permettre aussi de partager ça avec notre public et de dire, c'est juste possible d'être. C'est ça, notre leitmotiv. Être ensemble.
- Speaker #2
Exactement. Et même entre nous, que ce soit pour des nouveaux challenges, des nouvelles envies. Le but, c'est ça. C'est de s'hyper tous ensemble et essayer d'évoluer tous ensemble vers tout ce qu'on veut faire et tout ce qu'on a en tête. À la fin, on le sait tous, il n'y a que l'argent qui nous arrête.
- Speaker #1
Il me semble que vous êtes tous et toutes des activistes. Est-ce que vous pouvez me dire quelles sont vos revendications que vous portez ? Enfin, quelles sont vos revendications ?
- Speaker #2
Le respect, je pense que c'est le plus mondial. C'est-à-dire, on est tous activistes, mais sans rentrée politique. Je pense que la base de tout, c'est le respect, et comment ça l'autre, quoi. Je pense que c'est le plus gros mojo et ça englobe beaucoup de choses du moment où tout le monde respecte tout le monde, les gens se respectent. Je pense que c'est vraiment le premier truc. Après, je sais que Maël, Marie... Mais tout le monde...
- Speaker #0
En fait, on a tous des... Comment on appelle ça ? Des backgrounds politiques différents et donc des valeurs politiques différentes. Et le but, c'est vraiment de se rassembler autour du divertissement et de l'être ensemble. Et on a mis en place, au fur et à mesure des soirées, un manifeste qui insiste sur le fait de laisser tous les carcans que la société a pu nous imposer à l'entrée de nos soirées. Et on y tient et ça vaut également pour nous, dans le sens où on a effectivement toutes nos convictions. Mais le but, c'est quel est le point qui va nous rassembler ? Ça va être vraiment le lâcher prise, le divertissement, être ensemble dans la plus simple des formes. Je pars encore une fois pour moi.
- Speaker #3
on est là pour faire la fête et pour se libérer ensemble et c'est vraiment un moment de partage et c'est ça qu'on a essayé de créer déjà nous ensemble et qu'on a maintenant avec le public sur scène et peu importe d'ailleurs où quoi, peut-être plus ici qu'ailleurs mais ça on le verra après, mais c'est vrai que c'est vraiment un moment de partage et d'unicité qu'on a envie de développer et c'est un peu notre leitmotiv et c'est là-dedans qu'on se retrouve en tout cas
- Speaker #1
Scorpio Queen, tu viens juste de sortir ton premier EP, si je ne dis pas de bêtises, Disquette Roots. Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu l'histoire autour de ce disque ? Quels sont les messages que tu veux porter à travers ce disque ? Je te laisse la parole.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. C'est mon premier projet en tant que Scorpio Queen. J'en ai fait d'autres avant. Je suis chanteuse aussi depuis un petit moment. Disquette Roots s'inscrit dans la continuité de ce qu'on veut faire. de ne pas se limiter avec Maraboutage dans l'art. Du coup, il y avait cette envie déjà émergente des garçons. Parce que moi, tout ce qui est administratif, ce n'est pas du tout mon truc, on se le dit. Mais il y avait quand même une envie émergente de créer un label de musique. Et dans la continuité de Abathien, Antille Chanteuse, pourquoi pas être la première artiste signée de ce label qui est indépendant. On fait tout nous-mêmes, on a notre petite soupe comme ça. C'est la tambouille, exactement. Et donc cette EP s'inscrit dans le premier projet du label Maraboutage Records. Et d'où le nom Disquette, parce que c'est la première. Il y en aura plein d'autres à venir. Et donc voilà, c'est un EP de deux titres. Donc les deux titres sont Massage Gun et Chata Démonteuse. Et Scorpio Queen, c'est un peu mon alter ego. Ce n'est pas mon prénom, évidemment. Et donc dans cet esprit d'alter ego qui se permet ce que... Barack, moi en tant qu'individu, ne se permettrait pas. J'ai écrit ces morceaux-là, qui sont des morceaux très subtils. Est-ce qu'il y a des enfants dans la salle ? Je ne vais peut-être pas parler tout de suite de sexualité. Mais en tout cas, ça ne parle pas explicitement de sexualité, mais il y a un truc toujours très subtil. Parce que, comme mon nom l'indique, c'est Scorpio Queen, je suis scorpion. Ça régit un peu 99% de ma vie. Je suis sympa. Donc, au départ, c'était la rigolade. Et je me suis dit, en fait, on va écrire autour, subtilement. autour de la sexualité, mais toujours dans une légèreté, dans une légèreté pour faire danser les gens. Et après, si tu veux une anecdote précise sur un des morceaux, on est parti enregistrer de manière très chaotique chez le producteur, qui est Cardozo, qui est un producteur de Montpellier avec qui on travaille, qui est également DJ. On est parti enregistrer avec très peu de sommeil et sur la route m'est venue les paroles de Jata Némenteuse. Parce qu'on est tombé en panne avec la personne qui nous accompagnait en voiture. Et je dis au début du morceau, mais le liquide de refroidissement, où Titi n'est pas content ? En fait, on est tombé en panne parce qu'il manquait de liquide de refroidissement. Il y avait une fuite dans son réservoir de liquide de refroidissement. C'est parti de là. Voilà comment est née Chata, démenteuse.
- Speaker #1
Génial. Merci pour l'anecdote. Est-ce que vous pourriez me parler d'un projet sur lequel vous travaillez en ce moment ? Un projet marseillais.
- Speaker #2
Complètement. On travaille sur un nouveau format de spectacle avec Maraboutage. C'est-à-dire qu'on va continuer à faire ce qu'on fait, mais complètement différemment, avec un thème un peu... Je n'aime pas dire le mot cabaret à la fin, je pense qu'on ne sait même pas encore comment ça va être. Mais c'est un nouveau format sur lequel on travaille, qu'on présentera sûrement en début d'année à l'espace Julien 2024, je pense. Début 2024. Ça va s'appeler Indigo. On va un peu travailler ça, un peu plus théâtralement, un peu plus de scéno. Toujours pareil, repousser un peu. Là, on a l'impression qu'on a fait un peu le tour de ce qu'on a fait sur les 5-6 ans. Donc on a vraiment envie de se challenger sur encore un nouveau format de club, un nouveau format de fête, un nouveau format de partage, un nouveau format de... Voilà, continuer à surprendre les gens.
- Speaker #1
Ça donne envie. Donc on reste connecté pour début 2024. Bon, on est tous là pour parler de Marseille. Donc ça y est, la première partie est finie. Quelle place a Marseille dans votre collectif ? Est-ce que ce collectif aurait pu voir le jour dans une autre ville ou dans un autre pays ?
- Speaker #3
Pas sûr. Non. Pas sûr qu'on puisse transposer... Enfin, je ne sais pas. Dans un monde parallèle, peut-être.
- Speaker #0
Oui, mais... Après, rien que pour les rencontres, en fait.
- Speaker #2
Oui, je pense que... Ça fait unique, quoi.
- Speaker #0
On les rencontre, tout s'est fait ici.
- Speaker #2
Tout s'est fait ici et... Et très naturellement, comme on dit à chaque fois, il n'y a vraiment rien qui a été cherché. Ça a été rencontre après rencontre.
- Speaker #0
Rencontre sur le dancefloor d'ailleurs, c'est rencontré dans sa soirée. Et donc sur Marseille, du coup, je ne pense pas que ça... Non. De ce côté, c'est pour là.
- Speaker #2
Tous les gens, l'époque, la vibe, il y avait tout un truc où je pense qu'on est arrivé dans un terrain où c'était prêt en fait. C'était le moment, je ne sais pas. Les gens nous ont donné tellement, on a donné tellement aux gens aussi, mais vraiment la scène marseillaise. On en a fait des dates un peu à l'extérieur. Marseille, ça reste quand même Marseille en termes d'ambiance. Peu importe les salles, peu importe le dernier toit terrasse pour nos six ans, c'est pareil. C'est toujours des ambiances très particulières.
- Speaker #1
Comment Marseille, cette ville, vous nourrit créativement ? Si elle vous nourrit, peut-être qu'elle vous nourrit.
- Speaker #0
Non, elle ne me nourrit pas du tout. Évidemment, je peux peut-être te partager un petit rituel que j'ai l'habitude de faire après chaque scène. Et ça, je pense que j'ai la chance. Moi, ça fait 12 ans que je suis sur Marseille. Avant, ce n'était juste pas possible parce que j'ai grandi en banlieue parisienne. Je ne vais pas le dire trop fort. Mais du coup, si je passais une mauvaise journée quand j'avais un travail qui n'était pas de l'artistique, mais en tout cas, quand je finis une scène où on part en tournée, le rituel, c'est toujours d'aller se baigner. Été comme hiver. Parce que la mer a ses vertus pour l'eau, pour tout ce qu'on s'y connaît. Mais en fait, juste le fait de se dire, ça y est, je suis à la maison. Je peux tout lâcher, ça y est. Je laisse. Toutes mes contraintes à Calypso et le reste me revient. C'est un peu barré, je sais, mais voilà. Voilà pourquoi on peut faire ça à Marseille. Petit rituel de sorcière, je vous les partage. C'est des secrets, ça reste entre nous. Mais ça, ça peut se faire à Marseille et pas ailleurs. Et je pense que du coup, c'est une des manières dont la ville nous apporte, moi en tout cas, m'apporte créativement.
- Speaker #3
Il y a cette intensité, pour le coup c'est plus personnel, mais je trouve qu'il y a cette intensité dans la ville que, je ne sais pas, qu'on ne retrouve pas ailleurs, et qui donne envie de... on a l'impression qu'il y a tout à faire. C'est l'impression que j'ai eue quand je suis arrivé il y a 12 ans ici. Je ne viens pas très loin non plus, à côté d'Aix. Mais il y a vraiment cette idée et ce ressenti de dire, ici on peut tout faire. J'ai envie de faire ça, demain on va faire ça. Et ça, je trouve que c'est ultra fort parce que ça pousse à faire plein de trucs. Et ça libère quand même pas mal de choses. Moi, du moins, c'est ce qui m'a un peu poussé à faire tout ça et être là encore aujourd'hui avec eux. Et c'est ça qui est intense, cette intensité.
- Speaker #2
C'est un gentil vortex, Marseille. Ça dépend. Mais c'est un peu ça, c'est un grand vortex.
- Speaker #1
Est-ce que vous avez des endroits favoris, des adresses favorites à nous partager ?
- Speaker #3
La Touffe-Poilée ?
- Speaker #0
Ah là là, la Touffe-Poilée.
- Speaker #2
C'est vrai, la pick-up à la Touffe-Poilée, d'ailleurs.
- Speaker #3
Restaurant créole, excellent restaurant créole, dans le 13002,
- Speaker #0
côté de la rue de la République. 98 rue de l'Évêché, je connais l'adresse. C'est magnifique, c'est un petit restaurant familial. Et donc, on les connaît bien, c'est des copains, on y mange très très bien. Allez-y, n'hésitez pas, franchement, c'est super bon.
- Speaker #2
C'est clair, la Touffe-Poilée.
- Speaker #1
Il y en a d'autres. Pour faire la fête.
- Speaker #3
Non, non, qu'il faut... Après, des festivals comme Marsat, Marsatac, des festivals, après des trucs plus simples comme la plage, Barakel a dit tout à l'heure, aller se baigner après une date, c'est assez simple.
- Speaker #2
Il y a plein de calages, l'été, le Marseille, on sait tous aussi. La plage des prophètes, il y a des choses qui se passent au good. Il fait trop chaud pour aller dans des endroits l'été.
- Speaker #1
On reste à l'intérieur de la clé ?
- Speaker #2
Non, des adresses, non. On aime bien aller manger, c'est où qu'on va manger tard le soir ? Quand on sort ? Comment elle s'appelle cette petite adresse ? La Lully ? Non, la pâte à la saucisse. Oui,
- Speaker #0
c'est ça, c'est Lully, en face de l'Opéra, tout à fait,
- Speaker #2
au MAS.
- Speaker #3
Anciennement le MAS, resto de nuit ouvert très tard ou très tôt, ça dépend à quelle heure vous y allez manger.
- Speaker #2
Oui, ils peuvent nous accueillir quand on finit tard et on peut manger bien à 3h du matin, ça c'est une bonne adresse.
- Speaker #1
Est-ce que vous avez un studio ou un QG où vous vous retrouvez pour répéter, travailler ? Est-ce que vous pouvez me parler de cet endroit et le décrire ?
- Speaker #3
On a un studio, c'est un peu notre niche, c'est un ancien théâtre dans le 13002, pas loin de la Touffes-Pollet d'ailleurs. On est très 13002, très 13002, très 13001, voilà. C'est un ancien théâtre et en fait c'est à la fois nos bureaux, notre lieu de rencontre, on fait nos apéros là-bas, on crée les costumes là-bas, on réfléchit au scéno, on a nos blackboards où on met un peu nos idées, nos brainstorms. Et voilà, c'est quelque chose d'assez simple, mais assez facile pour nous en tout cas pour se retrouver pour travailler.
- Speaker #0
Voilà, et après pour la partie pratique, parce qu'on est nombreux du coup pour mettre en pratique, on a également une salle de danse dans laquelle on pratique qui est pas loin du Palais Longchamp, qui est une salle de danse hyper accueillante, qui est en fait aussi un dojo de karaté. Donc on est très discipline, arts martiaux dans la salle, mais en fait je donne également des cours de danse à l'intérieur, donc du coup c'est très familial et on s'y retrouve bien et on s'y retrouve aussi pour nos répétitions. Voilà, c'est nos deux QG.
- Speaker #2
On a La Friche aussi qui nous accueille gracieusement la semaine prochaine. La Friche Belle de Mer qui nous prête un petit espace aussi pendant une semaine. Un petit big up à eux.
- Speaker #1
Big up aux voisins de La Friche. Quelle relation entretenez-vous avec les Marseillais ? Est-ce que le public marseillais, tu as commencé un peu à le dire tout à l'heure, Géo. Quelles sont vos relations avec les Marseillais ?
- Speaker #2
Elle est bonne, on l'aime, notre public marseillais, toujours déter, toujours prêt à danser tôt, toujours prêt à se lâcher. Chez le rapport après les Marseillais de la ville, ça dépend en fait.
- Speaker #0
Après, si on parle de nos événements, pour avoir fait quand même quelques tournées avec le collectif, à chaque fois qu'on se retrouve dans le top 3, les meilleures soirées, c'est les soirées marseillaises. Le public, il ne vient pas pour se poser des questions, il vient, on se connaît, on a une relation de proximité. Et en fait, c'est juste trop bien pour ça. On a juste l'impression que la famille s'agrandit. Pendant le temps d'une soirée, on ne pense à plus rien. Et ça, ça se fait avec le public marseillais uniquement. Moi, je le ressens en tout cas comme ça. Et je pense que ça se partage aussi avec quelques membres, si ce n'est tous les membres du collectif. C'est que vraiment, chaque date qu'on faisait à Marseille dans les saisons estivales,
- Speaker #2
c'était toujours le top. C'est toujours le top. Et de toute façon, c'est un peu le thème de notre nouveau format qu'on parlait avant, sur lequel on travaille. C'est qu'on veut rendre encore plus ça immersif. Les gens, il faut qu'ils comprennent que, certes, artistiquement parlant, il y a un show à faire. Mais si eux, ils sont... à réceptionner le tout. La soirée, elle sera mieux pour tout le monde, en fait. Je ne sais pas comment l'expliquer. Si tout le monde, il est vraiment dans la soirée, comme c'est généralement déjà dans nos événements. Mais on va essayer de la porter différemment pour avoir encore plus de proximité comme si le public allait prendre part entière à notre œuvre, en fait, entre guillemets. Ils vont être nécessaires à l'explosion de ce qu'on a en tête dans notre utopie artistique sur laquelle on travaille.
- Speaker #1
Est-ce que tu voulais rajouter quelque chose ?
- Speaker #3
Non, je n'allais pas parler de proximité, mais il serait qu'il y ait une proximité avec le public marseillais qui est encore un peu plus proche que les autres publics. Mais sûrement pas parce qu'on vient d'ici et qu'on a été adoptés. En tout cas, on est bien ici.
- Speaker #1
Comment votre sentiment de Marseille a évolué au fil des années et notamment par rapport aux soirées marseillaises ?
- Speaker #2
Plein d'espoir. Ça a changé depuis la capitale 2013, je pense. Il y a plein de trucs qui ont changé, il y a plein de monde qui font... Il y a plein de trucs, Marseille de toute façon, on inspire la France en ce moment. Tout le monde qui descend ici, tout le monde veut manger son pain ici. C'est le hot spot Marseille, tout le monde il est là, moi en tant que Marseillais. Ça fait 30 ans que je le sais que c'est le hotspot. C'est juste que c'est maintenant, depuis 10 ans, et je pense que c'est beaucoup d'espoir pour la suite Marseille, pour plein de choses. Je pense que ça va peut-être être enfin une ville qui va retenir les générations plus jeunes à rester ici, trouver du travail ici, développer ici, plutôt que partir à Paris ou à Londres. Et je pense que c'est enfin.
- Speaker #1
Qu'est-ce que vous aimez et qu'est-ce que vous détestez à Marseille ?
- Speaker #3
Marseille ? C'est vrai que quand je suis arrivé on m'a dit Marseille tu l'aimes et tu la déteste pour les mêmes raisons mais ça revient un peu à ça. Mais c'est vrai que tous les trucs qui font cette intensité dont je parlais tout à l'heure font que par moments aussi c'est ces mêmes choses qui vont deux trois jours après. venir donner un peu mal à la tête. C'est un peu cette vision-là.
- Speaker #0
J'ai encore une autre image. Je ne sais pas répondre de manière pragmatique, mais Marseille, c'est un peu la relation toxique avec un mec. Tu l'adores, mais tu l'adores pour tout son potentiel que tu vois. Tu le vois, mais tu ne le vois pas pour ce qu'il est. Tu le vois pour toute la richesse qu'il émane et tout ce truc-là. Et après, quand il te déçoit, tu fais le savait. Je le savais. Mais tu plaises encore. Tu plaises parce que tu adores ça. Voilà, ça, c'est ma relation avec Marseille.
- Speaker #3
C'est une belle image.
- Speaker #0
Je pense qu'on a tous compris.
- Speaker #2
Je suis d'accord avec la Scorpio Queen.
- Speaker #1
C'est l'heure du petit portrait chinois à la sauce marseillaise. Quelle odeur symbolise le mieux Marseille selon vous ?
- Speaker #0
L'iode. L'eau.
- Speaker #3
On reste soft. Ça sera juste l'iode.
- Speaker #2
On va rester sur l'iode.
- Speaker #1
Quel son symbolise le mieux Marseille ?
- Speaker #3
On en parlait tout à l'heure, on disait les klaxons. Ouais, les klaxons. S'il y a un bruit, un son, c'est les klaxons.
- Speaker #2
Les gabions.
- Speaker #3
Oh,
- Speaker #0
il est pas mal.
- Speaker #1
Quel goût à Marseille.
- Speaker #0
Celui-là, il est dur. Je sais pas moi.
- Speaker #2
Je sais pas, j'ai vraiment le goût de tout le monde s'en bat les couilles. Mais c'est vrai, c'est une vibe quand même marseillaise. Chacun fait son truc dans le fil, tu peux manger de tout, c'est super riche. J'aime bien, moi, ce côté marseillais de... Voilà, le goût de... on s'en bat les couilles, on est à notre rythme et voilà.
- Speaker #1
À quelqu'un qui n'est jamais venu à Marseille, comment vous lui décrirez la vie ?
- Speaker #2
Intense.
- Speaker #3
Un joyeux bordel.
- Speaker #0
Unique. Je dirais, tiens-toi accroché, ou tu es prêt, ou... Marseille, c'est pas une ville pour les softs. C'est une ville où il faut être bien accroché, mais parce qu'elle a tellement à offrir. Ce qu'on disait tout à l'heure, où tu l'aimes, où tu la détestes. Il n'y a pas d'entre-deux.
- Speaker #2
Si tu ne connais pas, il ne faut pas arriver ici avec des clichés. Juste suivre le top 5 des recherches Google pour les restaurants et les bars. Il faut aller se balader dans les quartiers, se balader dans la ville.
- Speaker #0
Rencontrer les gens.
- Speaker #2
Marseille, c'est grand. Il y a 16 arrondissements. Pas que le centre-ville.
- Speaker #1
Est-ce que, je ne sais pas si ça vous est revenu depuis, est-ce que vous avez une anecdote à nous partager sur, je ne sais pas, un truc improbable qui vous est arrivé ici ? Je ne sais pas si ça vous est revenu, mais sinon je passe à la suivante.
- Speaker #2
Bon. Que des mauvaises aventures en fait, donc restons positifs.
- Speaker #1
On va rester positifs. Est-ce que vous avez un message à faire passer aux... au public qui est là ce soir, aux auditeurs, aux auditrices de ce podcast.
- Speaker #0
Merci. Merci d'être venu nous écouter. Merci d'être venu à notre rencontre. On espère vous revoir sur la piste de danse. Moi, c'est là où j'aime bien. C'est là qu'on se rencontre pour de vrai, en fait. Mais sinon, merci à vous.
- Speaker #2
Non, je sais pas. Je passe.
- Speaker #0
Contrôle au bas.
- Speaker #1
Venez. Venez. Au soirée maraboutage et vous verrez.
- Speaker #3
Venez nous faire coucou, si vous passez. Venez nous faire coucou, même si on ne se connaît pas, même si on ne s'est jamais vus. Venez, faites-nous aussi. On descendra toujours de scène pour dire bonjour.
- Speaker #2
Venez vous faire marabouter, vous ne serez pas déçus.
- Speaker #1
J'en ai terminé avec mes questions. On a le temps très rapide pour une question dans le public. Est-ce que l'un d'entre vous va poser une question ?
- Speaker #0
Soyez pas timide, on ne mord qu'avec consentement.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y en a une ? Oui, est-ce que tu peux t'approcher s'il te plaît ? J'ai peur qu'on ne t'entende pas très bien. Je vais répéter de toute façon. C'est quand la prochaine soirée ?
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #2
C'est dans 4 heures au Delta Festival.
- Speaker #0
Et après, sur Marseille, la prochaine date, c'est le 22 septembre à l'Espace Julien, qui se fait une peau neuve. Et voilà, ça sera le prochain événement, c'est ça, le 22 septembre à l'Espace Julien.
- Speaker #1
La réouverture de l'Espace Julien, ça va être assez ouf le 22. Lui entièrement repris par une nouvelle équipe. Et franchement, ça va être du lourd. Et puis, ça faisait un moment qu'on avait envie d'aller. On adore ce lieu depuis des années. Moi, j'y suis allé faire la fête aussi. C'est un lieu de fou. Et tellement content d'être là pour la réouverture et d'être en résidence en plus. Donc, c'est-à-dire qu'une fois par trimestre, on va être là-bas. On va pouvoir travailler sur place, créer des temps de résidence et performer. Donc, ça, c'est top. À Marseille, avec les Marseillais. Parfait.
- Speaker #2
C'est très bien. Le rendez-vous est donné. Personnellement, je serai là. Je ne pourrai pas venir tout à l'heure au Delta, mais je penserai à vous. D'ailleurs, merci d'avoir pris le temps de venir et de m'avoir casé dans votre programme chargé. Avant de vous quitter, est-ce que vous pouvez donner un lieu physique en ligne où est-ce qu'on peut suivre vos aventures ? Un compte Instagram ?
- Speaker #0
Oui, complètement Instagram, la famille Maraboutage, tout simplement. Il y a toutes les actus, il y a tous les liens qui repartent vers nos plateformes de streaming, tout ce qu'on fait, nos événements, notre actualité.
- Speaker #1
Et le petit frère, Maraboutage Record, qui vient juste de naître. Du coup, pareil, même adresse.
- Speaker #2
Le Facebook existe également aussi, pour ceux qui ne sont pas sur Instagram. Après, il faut un minimum d'Internet, mais oui. Trop bien, je mettrai tous les liens en barre de description pour ceux qui nous écouteront en ligne. Merci à tous les trois. J'ai passé un super moment en votre compagnie. Merci à toi, Clémentine.
- Speaker #0
Merci, merci, merci le couvent.
- Speaker #2
Merci à tous et à toutes. Bonne soirée. Bonne soirée. Merci.
- Speaker #0
Merci. Le clac
- Speaker #3
Podcast
- Speaker #2
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