undefined cover
undefined cover
Clara Bow : drama et années folles cover
Clara Bow : drama et années folles cover
Mesdames

Clara Bow : drama et années folles

Clara Bow : drama et années folles

28min |12/05/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Clara Bow : drama et années folles cover
Clara Bow : drama et années folles cover
Mesdames

Clara Bow : drama et années folles

Clara Bow : drama et années folles

28min |12/05/2025
Play

Description

"You look like Clara Bow, in this light, remarkable".

Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Taylor Swift dans son dernier album. Et ça m'a donné une idée, quoi.


Le docu : https://www.youtube.com/watch?v=lTphVMbfmU8&t=3021s

La chanson de Taylor Swift : https://www.youtube.com/watch?v=fcVUbmdQfaE


📣 Envie de soutenir le podcast ? N'hésitez pas à laisser une note sympa sur Spotify et Apple Podcast et un petit commentaire si vous voulez !🥰


Mon instagram : https://www.instagram.com/melanie_legendre_/


N'hésitez pas à m'y faire vos recos de femmes pour en parler dans le podcast !


La bise.

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous me appelez un blague si vous voulez que je vous parle, mais je ne suis pas la meilleure. ... Let's be clear, loud and clear, this is what I want. A revolution of desire. Je crois que les femmes, elles peuvent apporter beaucoup de société, mais elles ont le sentiment qu'elles ont un rôle à jouer. Elles vont pouvoir épanouir leur personnalité comme elles le souhaitent.

  • Speaker #1

    Bonjour, bonsoir à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de Mesdames. Un épisode classique cette fois, où je ne suis pas sur Twitch, je suis toute seule face à mon micro. Ça faisait encore une fois longtemps que je ne l'avais pas... Pas fait, en fait pour être très honnête, les épisodes comme ça sont assez loin à écrire. Il faut déjà trouver le sujet, il faut faire des recherches sur la personne, parce que bah évidemment puisque le but c'est aussi que moi je me renseigne sur la personne, bah forcément j'ai pas toutes les informations avant d'enregistrer le podcast. Après il y a toute une étape de réécriture qui est peut-être aussi ce qu'il y a de plus long, et puis il faut trouver le temps, le mood, etc. pour enregistrer. Donc je profite de ce long week-end de mai pour vous enregistrer ce nouvel épisode. Et alors ? Comment m'est venu le sujet du jour ? En fait, en grosse fan de Taylor Swift que je suis, et si vous l'êtes aussi, vous n'êtes pas sans savoir qu'on fête cette année la première, les un an en fait, du dernier album de Taylor Swift qui s'appelle donc The Tortured Poet... The Tortured Poet... Oh, c'est dur à dire ! Qui s'appelle donc The Tortured Poet Department, le département des poètes torturés en français. Un album qui comporte 16 pistes. Et en fait... souvent en fait quand on écoute un album en entier si l'album est assez long selon l'activité qu'on est en train de faire c'est assez rare de l'écouter en entier d'une traite en plus The Tortured Poets Department c'est un album qui est assez lent qui est assez mélancolique donc c'est pas le truc que vous allez écouter en faisant un footing par exemple et donc je l'ai écouté plusieurs fois en entier mais je ne l'avais jamais vraiment réécouté en me concentrant sur les chansons là vous êtes en train de vous dire Quel est le rapport avec mesdames ? Attendez, j'y viens. On ne va pas reparler de Taylor Swift, mais par contre, c'est bien elle qui m'a donné l'idée de ce nouveau portrait, puisque la 16e et dernière piste de l'album s'appelle Clara Bow. Et une des phrases de la chanson, c'est « You look like Clara Bow » . Et du coup, je me suis demandé qui était cette Clara Bow pour que Taylor Swift en fasse carrément une chanson. Et quand je me suis un peu renseignée sur qui était Clara Bow, je me suis dit « Wow, il faut carrément que je fasse un épisode sur elle, parce que c'est hyper intéressant » . Donc voilà de comment m'est venue l'idée, comme quoi ça peut vraiment venir de partout. Et aujourd'hui, on va donc parler de Clara Bao, qui est la première femme qu'on peut considérer comme une « hit girl » , mais on va revenir un peu sur la définition du terme. Pendant longtemps, et en vrai même encore aujourd'hui, on enseigne généralement plutôt aux petites filles, aux ados et même aux femmes à se faire plus petites, à se faire plus silencieuses que leurs homologues masculins, à ne pas trop prendre de place. des femmes comme Clara Bow, c'est des femmes qui ont tout fait exploser, qui n'avaient pas du tout cette capacité, cette patience à se réduire et à ne pas prendre de place. Comme je vous l'ai dit, c'est même la première femme qu'on a considérée comme étant une hit girl. Et son histoire, en fait, raconte bien plus que celle d'une star, puisque vous allez vite vous rendre compte, mais en fait, Clara Bow était une actrice. Ça va bien plus loin que ça, puisque son portrait, ça raconte carrément... En fait, ça raconte une époque, ça raconte une société particulière, ça raconte un mythe aussi. Et ça raconte ce que ça coûte de faire partie de la célébrité, de faire partie de ce mythe en fait. Donc Clara Bauer, elle naît en 1905 et clairement, personne n'aurait pu prédire qu'elle deviendrait une figure folle des années 20. Elle est née à Brooklyn, dans une famille qui était extrêmement pauvre, où personne n'attendait rien d'elle. elle n'a pas eu une éducation. particulière. Elle a même eu plutôt un cadre familial assez tragique puisque son grand-père est mort sous ses yeux. Une de ses amies s'est immolée devant elle. Sa mère avait aussi de graves troubles mentaux. Par exemple, elle a tenté de la tuer avec un couteau de boucher. Ça, on va y revenir. Elle l'a enfermée dans le placard. C'était une femme qui était très violente avec elle. Son père était abusif. Autant vous dire que Clara Bauer, elle n'avait... Elle part avec Merci. le pire starter pack des enfances qu'on a pu voir ensemble depuis le début du podcast, je pense. Pour elle, du coup, s'échapper, c'était... une question de survie. Et elle a trouvé cette façon de s'échapper dans son enfance et dans son adolescence à travers le cinéma, puisque c'était le seul endroit où elle pouvait aller ailleurs, dans le sens métaphorique du terme, c'est-à-dire qu'elle pouvait s'échapper dans d'autres univers. Et c'était quelque chose qui la rassurait, quelque chose qui la passionnait, et un domaine dans lequel elle avait vraiment la sensation, en fait, de s'extraire de sa condition et de voyager dans plein d'époques et de plein de... et plein de lieux différents. Donc le cinéma, ça a vraiment eu une importance capitale dans son enfance et c'est même ce qui l'a empêché plus ou moins de perdre pied. Et donc elle se passionne très vite pour ce monde-là et elle a aussi très vite envie d'en faire partie. À partir de là, elle va essayer de trouver des moyens de rentrer dans cette industrie qui est en plein essor. C'est vraiment l'âge d'or du cinéma. Elle va découvrir en 1922 un concours de jeunes actrices. Donc évidemment que la rabat avec l'éducation qu'elle a, Voilà. elle n'a fait aucune école, elle n'a rien fait du tout qui la prédestinerait à être actrice. Elle n'a aucun piston, en gros. Et dans les critères pour participer à ce concours, il fallait être jolie. C'est discutable, mais bon, voilà. Il fallait être jolie, avoir de la personnalité, être photogénique et savoir jouer un minimum. Donc, voilà. Et le prix à la clé de ce concours, c'était d'avoir un petit rôle dans une petite production. Et donc Lara elle se dit que de toute manière elle a rien à perdre donc elle tente sa chance et elle s'inscrit au concours. Coup de bol, elle est dernière sur la liste donc ça veut dire qu'elle va pouvoir voir les autres passer avant elle et apprendre de leurs erreurs. Et ça lui a beaucoup servi puisqu'elle a gagné ce concours. Elle a gagné ce concours et donc elle a gagné aussi ce petit rôle et c'est son premier pas dans l'industrie du cinéma. D'ailleurs, deux ans plus tard, en 1924... Il y a un article dans la presse américaine qui s'appelle Baby Stars et ça prenait en fait, ça dressait une liste des futures stars des Etats-Unis. Je ne sais pas comment on pourrait voir ça dans la presse people de nos jours mais c'est un peu les étoiles montantes quoi. Et Clara Bauer était dedans à l'âge de 17 ans. Donc elle a passé son concours à l'âge de 15 pour vous donner un ordre d'idée. À ce moment-là, elle est trop contente. Elle voit vraiment Hollywood comme un univers qui est plein de promesses, qui va l'aider à sortir de son cadre familial qui est désastreux. Et d'ailleurs, quand elle rentre chez elle pour annoncer à sa mère qu'elle a gagné ce concours, c'est à ce moment-là que sa mère va complètement péter un câble et va la poursuivre dans la maison avec un couteau de boucher. Donc effectivement, sa mère avait d'énormes soucis mentaux et Clara a clairement bien fait de s'extraire de ça. Malheureusement, le petit rôle que Clara gagne à ce concours... n'est pas très concluant puisque après le tournage et la diffusion du film, Clara se rend compte que toutes les scènes dans lesquelles elle a joué ont été coupées au montage. Mais ça lui permet quand même de mettre un pied dans l'industrie, de rencontrer d'autres acteurs et de se faire repérer pour d'autres productions. Et à partir de ce moment-là, on va lui donner des rôles un peu particuliers puisque par exemple, on va lui donner des rôles où elle va s'habiller en costume mais se travestir en homme, ce qui est un rôle assez... étonnamment important pour une très très très jeune et débutante actrice de l'époque. Mais en fait, elle a des expressions faciales et des façons de bouger qui sont tellement particulières, tellement pleines d'énergie. Je vous encourage vraiment à aller voir des photos ou des extraits vidéo parce que là, en podcast, ce n'est pas hyper parlant. Mais Clara Bauer, elle a vraiment une gestuelle qui est très cartoonesque en fait. très vivante, avec de grands gestes, avec des expressions au niveau des sourcils, etc. Et ce n'était pas quelque chose qu'on voyait beaucoup ou qui était beaucoup mis en avant chez les femmes actrices à ce moment-là. Et donc, on va lui donner des rôles comme ça assez particuliers. Ce sont des rôles d'ailleurs qui vont marcher et qui vont la faire connaître parce que les critiques l'adorent. Tous les articles sur elle sont élogieux. On dit qu'elle a l'air très sûre d'elle, qu'elle a une vraie personnalité, qu'elle a un sourire éclatant. Donc Clara Bauf fait ses premiers pas malgré des scènes coupées dans un premier film Des premiers pas plutôt concluants dans l'industrie du cinéma Et voilà, elle réalise son rêve Et qu'est-ce qui pourrait mal tourner j'ai envie de vous dire Donc très vite elle va enchaîner les productions Et elle va aussi tourner dans un film qui va changer sa carrière Qui va vraiment la propulser Puisque ça va être le tout premier film nominé aux Oscars Là, à partir de ce moment-là, on est dans les années 20 ... Et en 1925 plus précisément. Donc on la voit vraiment comme la future superstar d'Hollywood même. Il lui a suffi de deux ans, là on est en 1925, elle a déjà joué dans quelques films, elle s'est fait beaucoup remarquer, elle est promise dans la presse comme l'une des plus grosses futures stars d'Hollywood et elle a 17 ans. Donc pour elle, les choses sont allées vraiment extrêmement vite. Et honnêtement, Clara Bows, ce qui était aussi particulier avec elle, c'est qu'elle n'avait rien à faire des rôles qu'on lui proposait. c'est à dire que il y a beaucoup de rôles comme je vous l'ai dit qu'on la travestissait en homme Beaucoup de rôles où sa vie un peu sexuelle et amoureuse était mise en avant, où elle avait des caractères de femme très fortes, enfin des caractères assez forts même, juste globalement. Et c'était des rôles qui étaient quand même des prises de risques, puisque ça donnait une certaine image qui pouvait être associée à elle, à sa vraie personne. Mais Clara, elle s'en foutait quand même pas mal, et elle prenait tous ces rôles-là, elle prenait énormément de risques, et à chaque fois, ça marchait. et Les rôles qui vont la propulser, ça va être le rôle des flappers. Je ne sais pas si vous vous souvenez de vos cours d'histoire, mais les flappers, après la Première Guerre mondiale, c'est un style à la fois de vie, vestimentaire, de femmes, qui vont complètement venir déconstruire l'image de la femme victorienne. Les femmes vont abandonner leurs énormes robes lourdes pour des tenues légères. On les voit comme des femmes qui fument, qui boivent, qui sortent, qui flirtent. C'est un peu les années folles. Vous voyez les femmes qui ont des robes à franges un petit peu, qui dansent avec des écharpes très fines autour du cou, qui ont souvent des coupes de cheveux assez courtes. Et vous pouvez aussi un peu voir ça dans Gatsby le Magnifique, si vous avez vu le film avec Leonardo DiCaprio. On voit très bien ce type de femmes. Ce type de femme qui aime le shopping, la liberté. Et en fait, la flapper, c'est un type de femme qui va incarner une réaction à des siècles de répression. C'est vraiment la femme qui se libère. Et donc, Clara Bauer, elle va jouer énormément ce rôle de flapper dans plein de films, à tel point que c'est la flapper originelle. Elle incarne vraiment ce type de femme. Et c'est à ce moment-là, où on la considère comme la flapper du cinéma, que Clara devient la hit girl. Donc selon Wikipédia, si vous ne savez pas ce qu'est une hit girl, une hit girl, c'est une jeune femme séduisante, charismatique, qui attire l'attention des médias de manière soudaine et souvent éphémère. Donc c'est vraiment ces stars qu'on voit partout, qui explosent. Souvent, c'est des jeunes femmes, mais ça ne va pas durer. Voilà, c'est vraiment la hit girl, c'est l'étoile filante en fait, l'étoile filante féminine. Ça peut être de la musique ou du cinéma, mais il y a vraiment ce côté, d'un seul coup, c'est la femme que tout le monde va regarder. Et Clara Bough, on la considère comme la première hit girl, à partir du moment où, dès qu'on pense à une flapper, on pense à elle. Donc voilà, tous ces films vont la mettre en scène dans ce rôle de femme libre, de femme drôle, de femme indépendante, sexy. C'est vraiment cette ambiance Gatsby le magnifique où c'est des femmes qui sont à contre-courant de tous ceux qui représentaient une femme avant la Première Guerre mondiale. Et du coup, ce rôle-là, c'est aussi un rôle qui va renvoyer d'elle une image très moderne. Et là, je parle vraiment de sa façon de jouer. Elle bouge beaucoup, elle a une attitude qui lui est très propre. et en fait tous les gens qui vont travailler avec elle vont la décrire comme une femme avec qui on a envie d'être potes. Le souci, c'est que... Alors, le modèle de la flapper, il a existé. C'était un modèle vraiment des caractéristiques, ou en tout cas un modèle de femme qui était vraiment en réaction à des mœurs, on va dire, un peu traditionnelles. Le fait est que, même si ça existait, c'était quand même pas très bien vu par beaucoup de personnes. Typiquement, aujourd'hui, pareil. Si vous allez par là... On est dans une société aujourd'hui où on se dit, les femmes peuvent porter des vêtements moulants, des jupes super courtes, elles peuvent être sexy, etc. Elles peuvent être drôles, elles peuvent avoir du caractère, etc. Pour autant, il y a plein de personnes pour qui c'est une image pas hyper valorisante de la femme. Là, c'est pareil. Même si c'était un modèle particulier qui a inspiré énormément de jeunes filles, la flapper dans l'effet Tous les films dans lesquels elle joue des flappeurs sont des films où, à la fin, la flappeur se rend compte que son mode de vie, il est cool, mais il n'est pas durable. Donc souvent, elle abandonne tout ce qu'elle a pour se marier à un homme respectable. Et à ce moment-là, elle abandonne sa vie de flappeur pour se « ranger » . Et là, je mets des guillemets. Et donc, sous leurs airs modernes, finalement, tous ces films sont quand même un peu moralisateurs. Cela dit, elle a quand même inspiré des milliers de jeunes filles à se couper les cheveux, à parler fort, à raccourcir leur robe, etc. Donc ça a quand même été, le modèle de la flapper, il a quand même été hyper inspirant. Donc là, Clara Bao, elle a 20 ans, c'est la flapper, la hit girl. Tous les films se l'arrachent, tous les producteurs ont envie de la voir dans leur long métrage. Elle tourne dans 67 films muets avec Paramount, puis dans quelques films parlants. Bon, pour elle, le passage au son, c'est assez difficile. Faut se rendre compte, et j'ai vu un documentaire hyper intéressant là-dessus. en fait pour beaucoup de stars Le fait de passer à des films parlants, ça a été hyper traumatisant parce que ça demandait, en plus d'avoir un jeu, on va dire, juste visuel, d'avoir aussi un jeu dans la voix, de maîtriser sa voix et de s'entendre aussi pour la première fois, ce qui n'est pas forcément évident pour tout le monde. Mais voilà, ça ne va pas être un passage facile pour elle. Mais vu sa popularité, Paramount va quand même la pousser à parler dans les films puisque... Le simple fait qu'elle soit castée dans le film, on était sûr à ce moment-là que le film allait être un succès. Et d'ailleurs, à ce moment-là, au pic de sa carrière, les producteurs vont vite se rendre compte que les personnes, les spectateurs vont voir les films pour Clara et pas pour le film en lui-même. Donc, les producteurs vont arrêter de mettre du budget dans les films, vont arrêter de mettre du budget dans le scénario. En fait, ils vont faire des films pourris qui ne vont pas marcher. Mais en fait, ils vont caster Clara, comme ça, le film fait des entrées et ils s'en mettent quand même plein les poches. Mais du coup, le souci avec ça, c'est que Clara ne va jouer que dans des films avec des scénarios qui se ressemblent. C'est un peu les films d'amour, les films de Noël sur Netflix, vous voyez ? Les scénarios ne sont pas terribles, c'est toujours les mêmes films. Mais dès qu'il y a un acteur un peu connu qui joue dedans, les gens vont quand même le regarder. Clara, c'était ça, mais tout le temps. À tel point qu'à un moment, on va même commencer à l'appeler l'esclave d'Hollywood. C'est pas rien. Avec le recul et de nombreux documents qu'on a à disposition, on se rend compte aussi que Clara n'était pas du tout naïve. Elle le savait très bien. Elle savait qu'on attendait d'elle un corps. Et elle en était même plutôt déçue, puisqu'elle, elle voulait vraiment jouer de vrai rôle. Concernant sa vie privée, Clara, c'était quand même une personnalité. Je pense que le fait qu'elle a joué énormément de flappers, ça a beaucoup joué sur sa vie perso, puisqu'elle avait finalement... Une vie qui s'en rapprochait pas mal. Elle avait une belle voiture rouge, elle avait 7 chihuahuas. Et surtout, elle avait... Alors, ça a été une des premières célébrités à avoir son propre service postal privé. Tellement elle recevait des lettres, elle en recevait apparemment des centaines par jour, des lettres de fans. Donc elle avait une vie, on va dire, un peu particulière, un peu à 100 à l'heure, qui ressemblait finalement pas mal au rôle qu'elle incarnait sur l'écran. Donc tout ça, voilà. On est au... pic de sa carrière, tous les producteurs se l'arrachent. Bon, elle joue dans des films qui sont pas terribles, elle s'en rend compte, ça la gave un peu, mais bon, elle continue à jouer dedans. Et là, on est en 1928, elle a 22 ans, donc réaliser à quel point tout ça, ça a été hyper vite. On est en 1928, sa carrière a commencé en 1922. Donc en 1828, elle a 22 ans et elle va donner une interview qui va tout changer, puisqu'elle va parler de son passé. de sa famille hyper abusée, hyper violente, de ses difficultés à s'en sortir. Elle va parler de ses insécurités, de la façon dont Hollywood se sert d'elle comme un corps. Et à ce moment-là, on va comprendre que Clara ne va pas bien. Que derrière cette façade, que derrière tous ces rôles, en fait, elle pense des trucs hyper sombres. C'est une interview dans laquelle elle va aller vraiment dans le détail de ce qu'elle pense, de la façon dont elle voit la célébrité. maintenant qu'elle est bien dedans, et de comment elle le vit super mal. Et en fait, on va se rendre compte que Clara est complètement dépressive, je pense. On se rend compte aussi que son passé et ses traumas ne sont clairement pas réglés. On va se dire là, maintenant, aujourd'hui, qu'en fait, Clara aurait besoin d'une bonne thérapie. Et petit à petit, après cette interview, on va se rendre compte que ses traumas remontent de plus en plus, puisqu'on va l'accuser de faire énormément de crises. Ses films vont de moins en moins bien marcher, on la traite d'hystérique, enfin clairement il y a une espèce de redescente où Clara ne va pas bien du tout. En 1931, elle a 28 ans et là, entre ses 22 et ses 28 ans, elle continue à jouer dans des films mais ça marche pas de ouf. On la caste toujours dans les mêmes rôles mais ça marche pas aussi bien qu'avant. Et là elle prend une décision assez radicale, c'est de tout quitter. A 28 ans, elle quitte le cinéma, alors ses films marchaient moins bien. mais il faut se rendre compte vraiment de qui était Clara Bao. C'était la hit girl, l'actrice, celle qui recevait des centaines de lettres de fans d'amour par jour. Quand bien même sa réputation était un peu entachée par rapport au fait que ses films marchaient moins bien et qu'on voyait qu'elle n'allait pas bien, ça restait quand même... Clara. Et on était sûr que tous les films avec Clara, ça allait quand même ramener du monde. Et là, d'un coup, elle annonce que c'est terminé. C'était le fantasme de toute une génération. Et hop là, rideau, c'est finito pipo. Et en fait, elle dira qu'elle voulait partir depuis longtemps, notamment par rapport à tout ce qui se passait et la façon dont elle était traitée derrière les caméras et dans les médias, puisque dans les médias, Clara n'était qu'un produit de consommation. J'ai vu pas mal d'extraits d'articles de presse dans un documentaire que j'ai vu et que je vous mettrai en description du podcast qui montre comment les journalistes écrivaient sur Clara. Et c'est le début. Alors maintenant, ça va vous paraître tellement, mais tellement évident et presque banal, mais c'était le tout début un peu de la presse people. C'était le tout début de qu'est-ce qui se passe quand la vie de quelqu'un devient un produit. Quand tous les faits et gestes de quelqu'un deviennent... un argument de vente dans la presse, en fait. C'est le début du gossip, sa vie devient publique, son intimité est monétisée, forcément, puisque les journalistes se font de l'argent dessus. Et en fait, Clara, elle n'a pas compris ce truc. Maintenant, on comprend pourquoi le gossip existe et pourquoi les journalistes se font de l'argent dessus, mais à ce moment, Clara, elle ne comprenait pas. Elle a dit plein de fois en interview, je ne comprends pas pourquoi les gens s'intéressent autant à ma vie privée. Vraiment, c'est même pas... C'est vraiment de la naïveté. C'est vraiment très transparent. Elle ne comprenait vraiment pas pourquoi ça intéressait à ce point les gens. Et ça va vraiment la rendre parano finalement. Parce que toutes ses relations sont scrutées. Ses dépenses critiquées. Tous ses moindres gestes sont analysés. On s'en foutait en fait. Maintenant, sa carrière cinématographique n'intéressait plus personne. Clara Baus était l'ancienne Britney Spears. Les journaux attendaient clairement plus les scandales que ses films. Ça c'est pour dire. Et Clara évidemment devient la cible de tout. ce qu'il peut vendre. Donc, évidemment, en star-kelet, elle a eu des relations avec des hommes mariés, elle a fait des jeux d'argent, etc. Donc, tout ça, ça va devenir de la presse people et ça va vraiment lui pourrir la vie. Donc, sa carrière ne va clairement pas bien. Clara en a ras la casquette quand on analyse tous ses faits et gestes. Et là, on arrive en 1929 et si vous avez toujours suivi vos cours d'histoire, on est en plein crash boursier. Et à ce moment-là, la société américaine ne va pas bien, c'est la merde, financièrement, économiquement, ça va pas du tout. Et donc l'image des flappers, dont je vous parlais plus tôt, va complètement s'effondrer avec ce crash boursier. On va juger ce style de vie indépendant, etc., comme étant pas humble. Tout ce modèle que Clara incarne va être jugé d'un seul coup comme dépassé, extravagant et comme très mal vu. Et à ce moment-là, pour Clara, c'est terminé, la presse la juge comme violente, on va l'accuser de drogue, d'orgie, de tout ce que vous pouvez inventer. ... On va même créer des photos et des récits, en tout cas très explicites sur sa vie, complètement faux, mais juste pour vendre, et parce que Clara d'un seul coup va incarner une figure qui est complètement hyper mal vue. Et donc là pour Clara, c'en est trop. En 1931, elle est internée dans un hôpital psychiatrique puisqu'elle ne va vraiment pas bien. On la diagnostique comme étant schizophrène après une tentative de suicide. Quelques semaines après sa libération d'hôpital psychiatrique, elle décide de... de retourner vivre dans le Nevada, en se mariant assez discrètement avec un acteur avec lequel elle aura deux enfants. Ils s'installent dans un ranch, et là elle disparaît complètement du public. Elle ne va pas mieux pour autant, puisque son passé la hante, le traitement médiatique continue de l'assommer à coups d'articles de plus en plus hardcore. Clara décide de ne faire plus aucune apparition publique, aucun rôle, vraiment on ne la voit plus. Et c'est terminé pour elle. Clara va vivre les dernières années de sa vie dans le calme. loin des studios, et elle meurt en 1965 à Los Angeles à 60 ans. Clara, c'est un personnage super intéressant, je suis très contente d'avoir pu vous en parler, parce qu'à une époque, en fait je trouve qu'elle offre, au-delà de son passé difficile, de son ascension, du fait qu'elle a vraiment représenté la femme que tout le monde voulait devenir. Je vous encourage vraiment, encore une fois vivement, à aller voir des images de Clara Bao, parce que vous allez vous rendre compte pourquoi elle passait pas inaperçue. Physiquement, il y a quelque chose, quoi. Elle a vraiment un charisme de fou. Mais elle représente aussi surtout cet essor de la monétisation de la vie privée des célébrités. Elle représente vraiment le début de ces acharnements médiatiques contre des personnalités publiques. On en a parlé en stream sur Twitch par rapport au traitement médiatique qui avait été fait autour de Britney Spears. Mais le premier traitement aussi dur est la consommation de la vie privée des célébrités. a vraiment commencé avec Clara Bao et ça l'a complètement détruite. Donc c'est vraiment une image super fascinante du passé et de la célébrité. Et je trouve que ça nous... Voilà, ça nous fait un peu une piqûre de rappel sur quand vous voyez des images prises un peu à la volée sur Instagram maintenant des people, parce qu'autant on les monétisait dans la presse, maintenant on les monétise sur les réseaux sociaux, bien sûr. Je pense que ça fait prendre du recul sur est-ce que j'ai envie de participer à cet acharnement et à cette monétisation. Et aussi, ce qui est fascinant avec Clara Bao, c'est que c'était une femme qui était profondément ancrée dans son époque, puisqu'elle a vraiment incarné un personnage hyper... une figure hyper emblématique mais c'était en même temps une femme qui était très en avance sur son époque puisqu'elle a joué des hommes elle a joué des femmes libérées sexuellement elle a joué avec énormément d'expressions faciales etc des choses qui se faisaient pas forcément c'était une figure à la fois ancrée et à la fois dans le futur et je trouve que c'est assez rare donc ça donne un profil super intéressant et encore une fois ça renvoie à la célébrité comme marchandise et les stars comme des objets je vais finir cet épisode comme je l'ai commencé c'est à dire en reprenant la façon dont j'ai découvert Clara Bao avec la dernière piste de l'album de Taylor Swift, parce que la raison pour laquelle Taylor Swift a écrit une chanson comme ça dans son album, en fait quand on connaît pas la vie de Clara Bao, ça nous parle pas plus que ça, mais en fait quand on connaît la vie de Clara Bao et quand on connaît l'acharnement médiatique qu'il peut y avoir sur Taylor Swift, qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas, le débat il est pas là aujourd'hui, mais c'est plus la façon, quand on voit comment Taylor Swift est vraiment un produit médiatique jusque dans ses moindres faits et gestes, puisque c'est, je pense, la pop star la plus connue des Etats-Unis, en tout cas en femme, je trouve que cette chanson-là, en fait, elle parle de ça. Elle parle de... Il y aura toujours une nouvelle Clara Bauer. Il y aura toujours une nouvelle personne sur qui on va s'acharner. Mais la chanson, ce n'est pas vraiment une chanson de victimisation. C'est plus une... En fait, à travers les époques, il y a toujours... quelqu'un qui va dire « Ah, toi, t'es la prochaine Clara Bao ! » Et quelque part, c'est à la fois un compliment et à la fois quelque chose qui est assez tragique. Donc voilà pour ce nouvel épisode de Mesdames. J'espère qu'il vous aura plu. Il est plus long, mais il est aussi plus classique et on a pu rentrer dans les détails, donc je suis plutôt contente. Je reviendrai donc très bientôt avec un nouvel épisode. Et en attendant, je vous encourage à aller écouter la chanson de Taylor Swift qui s'appelle Clara Bao. Je vous encourage aussi à aller voir quelques images de l'actrice pendant que vous écoutez le podcast, ou après, juste pour avoir un peu son visage en tête. Et je trouve qu'en termes de travail de mémoire, c'est aussi hyper sympa de faire ça. Et aussi, je vous encourage à prendre du recul sur votre consommation de la vie privée des stars et à vous demander si vous avez vraiment besoin de savoir ce que Kylie Jenner a mangé au restaurant avec Timothée Chalamet hier soir. Voilà. Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit, bonne journée, bonne matinée et je vous dis à dans un prochain épisode. de mesdames.

Description

"You look like Clara Bow, in this light, remarkable".

Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Taylor Swift dans son dernier album. Et ça m'a donné une idée, quoi.


Le docu : https://www.youtube.com/watch?v=lTphVMbfmU8&t=3021s

La chanson de Taylor Swift : https://www.youtube.com/watch?v=fcVUbmdQfaE


📣 Envie de soutenir le podcast ? N'hésitez pas à laisser une note sympa sur Spotify et Apple Podcast et un petit commentaire si vous voulez !🥰


Mon instagram : https://www.instagram.com/melanie_legendre_/


N'hésitez pas à m'y faire vos recos de femmes pour en parler dans le podcast !


La bise.

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous me appelez un blague si vous voulez que je vous parle, mais je ne suis pas la meilleure. ... Let's be clear, loud and clear, this is what I want. A revolution of desire. Je crois que les femmes, elles peuvent apporter beaucoup de société, mais elles ont le sentiment qu'elles ont un rôle à jouer. Elles vont pouvoir épanouir leur personnalité comme elles le souhaitent.

  • Speaker #1

    Bonjour, bonsoir à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de Mesdames. Un épisode classique cette fois, où je ne suis pas sur Twitch, je suis toute seule face à mon micro. Ça faisait encore une fois longtemps que je ne l'avais pas... Pas fait, en fait pour être très honnête, les épisodes comme ça sont assez loin à écrire. Il faut déjà trouver le sujet, il faut faire des recherches sur la personne, parce que bah évidemment puisque le but c'est aussi que moi je me renseigne sur la personne, bah forcément j'ai pas toutes les informations avant d'enregistrer le podcast. Après il y a toute une étape de réécriture qui est peut-être aussi ce qu'il y a de plus long, et puis il faut trouver le temps, le mood, etc. pour enregistrer. Donc je profite de ce long week-end de mai pour vous enregistrer ce nouvel épisode. Et alors ? Comment m'est venu le sujet du jour ? En fait, en grosse fan de Taylor Swift que je suis, et si vous l'êtes aussi, vous n'êtes pas sans savoir qu'on fête cette année la première, les un an en fait, du dernier album de Taylor Swift qui s'appelle donc The Tortured Poet... The Tortured Poet... Oh, c'est dur à dire ! Qui s'appelle donc The Tortured Poet Department, le département des poètes torturés en français. Un album qui comporte 16 pistes. Et en fait... souvent en fait quand on écoute un album en entier si l'album est assez long selon l'activité qu'on est en train de faire c'est assez rare de l'écouter en entier d'une traite en plus The Tortured Poets Department c'est un album qui est assez lent qui est assez mélancolique donc c'est pas le truc que vous allez écouter en faisant un footing par exemple et donc je l'ai écouté plusieurs fois en entier mais je ne l'avais jamais vraiment réécouté en me concentrant sur les chansons là vous êtes en train de vous dire Quel est le rapport avec mesdames ? Attendez, j'y viens. On ne va pas reparler de Taylor Swift, mais par contre, c'est bien elle qui m'a donné l'idée de ce nouveau portrait, puisque la 16e et dernière piste de l'album s'appelle Clara Bow. Et une des phrases de la chanson, c'est « You look like Clara Bow » . Et du coup, je me suis demandé qui était cette Clara Bow pour que Taylor Swift en fasse carrément une chanson. Et quand je me suis un peu renseignée sur qui était Clara Bow, je me suis dit « Wow, il faut carrément que je fasse un épisode sur elle, parce que c'est hyper intéressant » . Donc voilà de comment m'est venue l'idée, comme quoi ça peut vraiment venir de partout. Et aujourd'hui, on va donc parler de Clara Bao, qui est la première femme qu'on peut considérer comme une « hit girl » , mais on va revenir un peu sur la définition du terme. Pendant longtemps, et en vrai même encore aujourd'hui, on enseigne généralement plutôt aux petites filles, aux ados et même aux femmes à se faire plus petites, à se faire plus silencieuses que leurs homologues masculins, à ne pas trop prendre de place. des femmes comme Clara Bow, c'est des femmes qui ont tout fait exploser, qui n'avaient pas du tout cette capacité, cette patience à se réduire et à ne pas prendre de place. Comme je vous l'ai dit, c'est même la première femme qu'on a considérée comme étant une hit girl. Et son histoire, en fait, raconte bien plus que celle d'une star, puisque vous allez vite vous rendre compte, mais en fait, Clara Bow était une actrice. Ça va bien plus loin que ça, puisque son portrait, ça raconte carrément... En fait, ça raconte une époque, ça raconte une société particulière, ça raconte un mythe aussi. Et ça raconte ce que ça coûte de faire partie de la célébrité, de faire partie de ce mythe en fait. Donc Clara Bauer, elle naît en 1905 et clairement, personne n'aurait pu prédire qu'elle deviendrait une figure folle des années 20. Elle est née à Brooklyn, dans une famille qui était extrêmement pauvre, où personne n'attendait rien d'elle. elle n'a pas eu une éducation. particulière. Elle a même eu plutôt un cadre familial assez tragique puisque son grand-père est mort sous ses yeux. Une de ses amies s'est immolée devant elle. Sa mère avait aussi de graves troubles mentaux. Par exemple, elle a tenté de la tuer avec un couteau de boucher. Ça, on va y revenir. Elle l'a enfermée dans le placard. C'était une femme qui était très violente avec elle. Son père était abusif. Autant vous dire que Clara Bauer, elle n'avait... Elle part avec Merci. le pire starter pack des enfances qu'on a pu voir ensemble depuis le début du podcast, je pense. Pour elle, du coup, s'échapper, c'était... une question de survie. Et elle a trouvé cette façon de s'échapper dans son enfance et dans son adolescence à travers le cinéma, puisque c'était le seul endroit où elle pouvait aller ailleurs, dans le sens métaphorique du terme, c'est-à-dire qu'elle pouvait s'échapper dans d'autres univers. Et c'était quelque chose qui la rassurait, quelque chose qui la passionnait, et un domaine dans lequel elle avait vraiment la sensation, en fait, de s'extraire de sa condition et de voyager dans plein d'époques et de plein de... et plein de lieux différents. Donc le cinéma, ça a vraiment eu une importance capitale dans son enfance et c'est même ce qui l'a empêché plus ou moins de perdre pied. Et donc elle se passionne très vite pour ce monde-là et elle a aussi très vite envie d'en faire partie. À partir de là, elle va essayer de trouver des moyens de rentrer dans cette industrie qui est en plein essor. C'est vraiment l'âge d'or du cinéma. Elle va découvrir en 1922 un concours de jeunes actrices. Donc évidemment que la rabat avec l'éducation qu'elle a, Voilà. elle n'a fait aucune école, elle n'a rien fait du tout qui la prédestinerait à être actrice. Elle n'a aucun piston, en gros. Et dans les critères pour participer à ce concours, il fallait être jolie. C'est discutable, mais bon, voilà. Il fallait être jolie, avoir de la personnalité, être photogénique et savoir jouer un minimum. Donc, voilà. Et le prix à la clé de ce concours, c'était d'avoir un petit rôle dans une petite production. Et donc Lara elle se dit que de toute manière elle a rien à perdre donc elle tente sa chance et elle s'inscrit au concours. Coup de bol, elle est dernière sur la liste donc ça veut dire qu'elle va pouvoir voir les autres passer avant elle et apprendre de leurs erreurs. Et ça lui a beaucoup servi puisqu'elle a gagné ce concours. Elle a gagné ce concours et donc elle a gagné aussi ce petit rôle et c'est son premier pas dans l'industrie du cinéma. D'ailleurs, deux ans plus tard, en 1924... Il y a un article dans la presse américaine qui s'appelle Baby Stars et ça prenait en fait, ça dressait une liste des futures stars des Etats-Unis. Je ne sais pas comment on pourrait voir ça dans la presse people de nos jours mais c'est un peu les étoiles montantes quoi. Et Clara Bauer était dedans à l'âge de 17 ans. Donc elle a passé son concours à l'âge de 15 pour vous donner un ordre d'idée. À ce moment-là, elle est trop contente. Elle voit vraiment Hollywood comme un univers qui est plein de promesses, qui va l'aider à sortir de son cadre familial qui est désastreux. Et d'ailleurs, quand elle rentre chez elle pour annoncer à sa mère qu'elle a gagné ce concours, c'est à ce moment-là que sa mère va complètement péter un câble et va la poursuivre dans la maison avec un couteau de boucher. Donc effectivement, sa mère avait d'énormes soucis mentaux et Clara a clairement bien fait de s'extraire de ça. Malheureusement, le petit rôle que Clara gagne à ce concours... n'est pas très concluant puisque après le tournage et la diffusion du film, Clara se rend compte que toutes les scènes dans lesquelles elle a joué ont été coupées au montage. Mais ça lui permet quand même de mettre un pied dans l'industrie, de rencontrer d'autres acteurs et de se faire repérer pour d'autres productions. Et à partir de ce moment-là, on va lui donner des rôles un peu particuliers puisque par exemple, on va lui donner des rôles où elle va s'habiller en costume mais se travestir en homme, ce qui est un rôle assez... étonnamment important pour une très très très jeune et débutante actrice de l'époque. Mais en fait, elle a des expressions faciales et des façons de bouger qui sont tellement particulières, tellement pleines d'énergie. Je vous encourage vraiment à aller voir des photos ou des extraits vidéo parce que là, en podcast, ce n'est pas hyper parlant. Mais Clara Bauer, elle a vraiment une gestuelle qui est très cartoonesque en fait. très vivante, avec de grands gestes, avec des expressions au niveau des sourcils, etc. Et ce n'était pas quelque chose qu'on voyait beaucoup ou qui était beaucoup mis en avant chez les femmes actrices à ce moment-là. Et donc, on va lui donner des rôles comme ça assez particuliers. Ce sont des rôles d'ailleurs qui vont marcher et qui vont la faire connaître parce que les critiques l'adorent. Tous les articles sur elle sont élogieux. On dit qu'elle a l'air très sûre d'elle, qu'elle a une vraie personnalité, qu'elle a un sourire éclatant. Donc Clara Bauf fait ses premiers pas malgré des scènes coupées dans un premier film Des premiers pas plutôt concluants dans l'industrie du cinéma Et voilà, elle réalise son rêve Et qu'est-ce qui pourrait mal tourner j'ai envie de vous dire Donc très vite elle va enchaîner les productions Et elle va aussi tourner dans un film qui va changer sa carrière Qui va vraiment la propulser Puisque ça va être le tout premier film nominé aux Oscars Là, à partir de ce moment-là, on est dans les années 20 ... Et en 1925 plus précisément. Donc on la voit vraiment comme la future superstar d'Hollywood même. Il lui a suffi de deux ans, là on est en 1925, elle a déjà joué dans quelques films, elle s'est fait beaucoup remarquer, elle est promise dans la presse comme l'une des plus grosses futures stars d'Hollywood et elle a 17 ans. Donc pour elle, les choses sont allées vraiment extrêmement vite. Et honnêtement, Clara Bows, ce qui était aussi particulier avec elle, c'est qu'elle n'avait rien à faire des rôles qu'on lui proposait. c'est à dire que il y a beaucoup de rôles comme je vous l'ai dit qu'on la travestissait en homme Beaucoup de rôles où sa vie un peu sexuelle et amoureuse était mise en avant, où elle avait des caractères de femme très fortes, enfin des caractères assez forts même, juste globalement. Et c'était des rôles qui étaient quand même des prises de risques, puisque ça donnait une certaine image qui pouvait être associée à elle, à sa vraie personne. Mais Clara, elle s'en foutait quand même pas mal, et elle prenait tous ces rôles-là, elle prenait énormément de risques, et à chaque fois, ça marchait. et Les rôles qui vont la propulser, ça va être le rôle des flappers. Je ne sais pas si vous vous souvenez de vos cours d'histoire, mais les flappers, après la Première Guerre mondiale, c'est un style à la fois de vie, vestimentaire, de femmes, qui vont complètement venir déconstruire l'image de la femme victorienne. Les femmes vont abandonner leurs énormes robes lourdes pour des tenues légères. On les voit comme des femmes qui fument, qui boivent, qui sortent, qui flirtent. C'est un peu les années folles. Vous voyez les femmes qui ont des robes à franges un petit peu, qui dansent avec des écharpes très fines autour du cou, qui ont souvent des coupes de cheveux assez courtes. Et vous pouvez aussi un peu voir ça dans Gatsby le Magnifique, si vous avez vu le film avec Leonardo DiCaprio. On voit très bien ce type de femmes. Ce type de femme qui aime le shopping, la liberté. Et en fait, la flapper, c'est un type de femme qui va incarner une réaction à des siècles de répression. C'est vraiment la femme qui se libère. Et donc, Clara Bauer, elle va jouer énormément ce rôle de flapper dans plein de films, à tel point que c'est la flapper originelle. Elle incarne vraiment ce type de femme. Et c'est à ce moment-là, où on la considère comme la flapper du cinéma, que Clara devient la hit girl. Donc selon Wikipédia, si vous ne savez pas ce qu'est une hit girl, une hit girl, c'est une jeune femme séduisante, charismatique, qui attire l'attention des médias de manière soudaine et souvent éphémère. Donc c'est vraiment ces stars qu'on voit partout, qui explosent. Souvent, c'est des jeunes femmes, mais ça ne va pas durer. Voilà, c'est vraiment la hit girl, c'est l'étoile filante en fait, l'étoile filante féminine. Ça peut être de la musique ou du cinéma, mais il y a vraiment ce côté, d'un seul coup, c'est la femme que tout le monde va regarder. Et Clara Bough, on la considère comme la première hit girl, à partir du moment où, dès qu'on pense à une flapper, on pense à elle. Donc voilà, tous ces films vont la mettre en scène dans ce rôle de femme libre, de femme drôle, de femme indépendante, sexy. C'est vraiment cette ambiance Gatsby le magnifique où c'est des femmes qui sont à contre-courant de tous ceux qui représentaient une femme avant la Première Guerre mondiale. Et du coup, ce rôle-là, c'est aussi un rôle qui va renvoyer d'elle une image très moderne. Et là, je parle vraiment de sa façon de jouer. Elle bouge beaucoup, elle a une attitude qui lui est très propre. et en fait tous les gens qui vont travailler avec elle vont la décrire comme une femme avec qui on a envie d'être potes. Le souci, c'est que... Alors, le modèle de la flapper, il a existé. C'était un modèle vraiment des caractéristiques, ou en tout cas un modèle de femme qui était vraiment en réaction à des mœurs, on va dire, un peu traditionnelles. Le fait est que, même si ça existait, c'était quand même pas très bien vu par beaucoup de personnes. Typiquement, aujourd'hui, pareil. Si vous allez par là... On est dans une société aujourd'hui où on se dit, les femmes peuvent porter des vêtements moulants, des jupes super courtes, elles peuvent être sexy, etc. Elles peuvent être drôles, elles peuvent avoir du caractère, etc. Pour autant, il y a plein de personnes pour qui c'est une image pas hyper valorisante de la femme. Là, c'est pareil. Même si c'était un modèle particulier qui a inspiré énormément de jeunes filles, la flapper dans l'effet Tous les films dans lesquels elle joue des flappeurs sont des films où, à la fin, la flappeur se rend compte que son mode de vie, il est cool, mais il n'est pas durable. Donc souvent, elle abandonne tout ce qu'elle a pour se marier à un homme respectable. Et à ce moment-là, elle abandonne sa vie de flappeur pour se « ranger » . Et là, je mets des guillemets. Et donc, sous leurs airs modernes, finalement, tous ces films sont quand même un peu moralisateurs. Cela dit, elle a quand même inspiré des milliers de jeunes filles à se couper les cheveux, à parler fort, à raccourcir leur robe, etc. Donc ça a quand même été, le modèle de la flapper, il a quand même été hyper inspirant. Donc là, Clara Bao, elle a 20 ans, c'est la flapper, la hit girl. Tous les films se l'arrachent, tous les producteurs ont envie de la voir dans leur long métrage. Elle tourne dans 67 films muets avec Paramount, puis dans quelques films parlants. Bon, pour elle, le passage au son, c'est assez difficile. Faut se rendre compte, et j'ai vu un documentaire hyper intéressant là-dessus. en fait pour beaucoup de stars Le fait de passer à des films parlants, ça a été hyper traumatisant parce que ça demandait, en plus d'avoir un jeu, on va dire, juste visuel, d'avoir aussi un jeu dans la voix, de maîtriser sa voix et de s'entendre aussi pour la première fois, ce qui n'est pas forcément évident pour tout le monde. Mais voilà, ça ne va pas être un passage facile pour elle. Mais vu sa popularité, Paramount va quand même la pousser à parler dans les films puisque... Le simple fait qu'elle soit castée dans le film, on était sûr à ce moment-là que le film allait être un succès. Et d'ailleurs, à ce moment-là, au pic de sa carrière, les producteurs vont vite se rendre compte que les personnes, les spectateurs vont voir les films pour Clara et pas pour le film en lui-même. Donc, les producteurs vont arrêter de mettre du budget dans les films, vont arrêter de mettre du budget dans le scénario. En fait, ils vont faire des films pourris qui ne vont pas marcher. Mais en fait, ils vont caster Clara, comme ça, le film fait des entrées et ils s'en mettent quand même plein les poches. Mais du coup, le souci avec ça, c'est que Clara ne va jouer que dans des films avec des scénarios qui se ressemblent. C'est un peu les films d'amour, les films de Noël sur Netflix, vous voyez ? Les scénarios ne sont pas terribles, c'est toujours les mêmes films. Mais dès qu'il y a un acteur un peu connu qui joue dedans, les gens vont quand même le regarder. Clara, c'était ça, mais tout le temps. À tel point qu'à un moment, on va même commencer à l'appeler l'esclave d'Hollywood. C'est pas rien. Avec le recul et de nombreux documents qu'on a à disposition, on se rend compte aussi que Clara n'était pas du tout naïve. Elle le savait très bien. Elle savait qu'on attendait d'elle un corps. Et elle en était même plutôt déçue, puisqu'elle, elle voulait vraiment jouer de vrai rôle. Concernant sa vie privée, Clara, c'était quand même une personnalité. Je pense que le fait qu'elle a joué énormément de flappers, ça a beaucoup joué sur sa vie perso, puisqu'elle avait finalement... Une vie qui s'en rapprochait pas mal. Elle avait une belle voiture rouge, elle avait 7 chihuahuas. Et surtout, elle avait... Alors, ça a été une des premières célébrités à avoir son propre service postal privé. Tellement elle recevait des lettres, elle en recevait apparemment des centaines par jour, des lettres de fans. Donc elle avait une vie, on va dire, un peu particulière, un peu à 100 à l'heure, qui ressemblait finalement pas mal au rôle qu'elle incarnait sur l'écran. Donc tout ça, voilà. On est au... pic de sa carrière, tous les producteurs se l'arrachent. Bon, elle joue dans des films qui sont pas terribles, elle s'en rend compte, ça la gave un peu, mais bon, elle continue à jouer dedans. Et là, on est en 1928, elle a 22 ans, donc réaliser à quel point tout ça, ça a été hyper vite. On est en 1928, sa carrière a commencé en 1922. Donc en 1828, elle a 22 ans et elle va donner une interview qui va tout changer, puisqu'elle va parler de son passé. de sa famille hyper abusée, hyper violente, de ses difficultés à s'en sortir. Elle va parler de ses insécurités, de la façon dont Hollywood se sert d'elle comme un corps. Et à ce moment-là, on va comprendre que Clara ne va pas bien. Que derrière cette façade, que derrière tous ces rôles, en fait, elle pense des trucs hyper sombres. C'est une interview dans laquelle elle va aller vraiment dans le détail de ce qu'elle pense, de la façon dont elle voit la célébrité. maintenant qu'elle est bien dedans, et de comment elle le vit super mal. Et en fait, on va se rendre compte que Clara est complètement dépressive, je pense. On se rend compte aussi que son passé et ses traumas ne sont clairement pas réglés. On va se dire là, maintenant, aujourd'hui, qu'en fait, Clara aurait besoin d'une bonne thérapie. Et petit à petit, après cette interview, on va se rendre compte que ses traumas remontent de plus en plus, puisqu'on va l'accuser de faire énormément de crises. Ses films vont de moins en moins bien marcher, on la traite d'hystérique, enfin clairement il y a une espèce de redescente où Clara ne va pas bien du tout. En 1931, elle a 28 ans et là, entre ses 22 et ses 28 ans, elle continue à jouer dans des films mais ça marche pas de ouf. On la caste toujours dans les mêmes rôles mais ça marche pas aussi bien qu'avant. Et là elle prend une décision assez radicale, c'est de tout quitter. A 28 ans, elle quitte le cinéma, alors ses films marchaient moins bien. mais il faut se rendre compte vraiment de qui était Clara Bao. C'était la hit girl, l'actrice, celle qui recevait des centaines de lettres de fans d'amour par jour. Quand bien même sa réputation était un peu entachée par rapport au fait que ses films marchaient moins bien et qu'on voyait qu'elle n'allait pas bien, ça restait quand même... Clara. Et on était sûr que tous les films avec Clara, ça allait quand même ramener du monde. Et là, d'un coup, elle annonce que c'est terminé. C'était le fantasme de toute une génération. Et hop là, rideau, c'est finito pipo. Et en fait, elle dira qu'elle voulait partir depuis longtemps, notamment par rapport à tout ce qui se passait et la façon dont elle était traitée derrière les caméras et dans les médias, puisque dans les médias, Clara n'était qu'un produit de consommation. J'ai vu pas mal d'extraits d'articles de presse dans un documentaire que j'ai vu et que je vous mettrai en description du podcast qui montre comment les journalistes écrivaient sur Clara. Et c'est le début. Alors maintenant, ça va vous paraître tellement, mais tellement évident et presque banal, mais c'était le tout début un peu de la presse people. C'était le tout début de qu'est-ce qui se passe quand la vie de quelqu'un devient un produit. Quand tous les faits et gestes de quelqu'un deviennent... un argument de vente dans la presse, en fait. C'est le début du gossip, sa vie devient publique, son intimité est monétisée, forcément, puisque les journalistes se font de l'argent dessus. Et en fait, Clara, elle n'a pas compris ce truc. Maintenant, on comprend pourquoi le gossip existe et pourquoi les journalistes se font de l'argent dessus, mais à ce moment, Clara, elle ne comprenait pas. Elle a dit plein de fois en interview, je ne comprends pas pourquoi les gens s'intéressent autant à ma vie privée. Vraiment, c'est même pas... C'est vraiment de la naïveté. C'est vraiment très transparent. Elle ne comprenait vraiment pas pourquoi ça intéressait à ce point les gens. Et ça va vraiment la rendre parano finalement. Parce que toutes ses relations sont scrutées. Ses dépenses critiquées. Tous ses moindres gestes sont analysés. On s'en foutait en fait. Maintenant, sa carrière cinématographique n'intéressait plus personne. Clara Baus était l'ancienne Britney Spears. Les journaux attendaient clairement plus les scandales que ses films. Ça c'est pour dire. Et Clara évidemment devient la cible de tout. ce qu'il peut vendre. Donc, évidemment, en star-kelet, elle a eu des relations avec des hommes mariés, elle a fait des jeux d'argent, etc. Donc, tout ça, ça va devenir de la presse people et ça va vraiment lui pourrir la vie. Donc, sa carrière ne va clairement pas bien. Clara en a ras la casquette quand on analyse tous ses faits et gestes. Et là, on arrive en 1929 et si vous avez toujours suivi vos cours d'histoire, on est en plein crash boursier. Et à ce moment-là, la société américaine ne va pas bien, c'est la merde, financièrement, économiquement, ça va pas du tout. Et donc l'image des flappers, dont je vous parlais plus tôt, va complètement s'effondrer avec ce crash boursier. On va juger ce style de vie indépendant, etc., comme étant pas humble. Tout ce modèle que Clara incarne va être jugé d'un seul coup comme dépassé, extravagant et comme très mal vu. Et à ce moment-là, pour Clara, c'est terminé, la presse la juge comme violente, on va l'accuser de drogue, d'orgie, de tout ce que vous pouvez inventer. ... On va même créer des photos et des récits, en tout cas très explicites sur sa vie, complètement faux, mais juste pour vendre, et parce que Clara d'un seul coup va incarner une figure qui est complètement hyper mal vue. Et donc là pour Clara, c'en est trop. En 1931, elle est internée dans un hôpital psychiatrique puisqu'elle ne va vraiment pas bien. On la diagnostique comme étant schizophrène après une tentative de suicide. Quelques semaines après sa libération d'hôpital psychiatrique, elle décide de... de retourner vivre dans le Nevada, en se mariant assez discrètement avec un acteur avec lequel elle aura deux enfants. Ils s'installent dans un ranch, et là elle disparaît complètement du public. Elle ne va pas mieux pour autant, puisque son passé la hante, le traitement médiatique continue de l'assommer à coups d'articles de plus en plus hardcore. Clara décide de ne faire plus aucune apparition publique, aucun rôle, vraiment on ne la voit plus. Et c'est terminé pour elle. Clara va vivre les dernières années de sa vie dans le calme. loin des studios, et elle meurt en 1965 à Los Angeles à 60 ans. Clara, c'est un personnage super intéressant, je suis très contente d'avoir pu vous en parler, parce qu'à une époque, en fait je trouve qu'elle offre, au-delà de son passé difficile, de son ascension, du fait qu'elle a vraiment représenté la femme que tout le monde voulait devenir. Je vous encourage vraiment, encore une fois vivement, à aller voir des images de Clara Bao, parce que vous allez vous rendre compte pourquoi elle passait pas inaperçue. Physiquement, il y a quelque chose, quoi. Elle a vraiment un charisme de fou. Mais elle représente aussi surtout cet essor de la monétisation de la vie privée des célébrités. Elle représente vraiment le début de ces acharnements médiatiques contre des personnalités publiques. On en a parlé en stream sur Twitch par rapport au traitement médiatique qui avait été fait autour de Britney Spears. Mais le premier traitement aussi dur est la consommation de la vie privée des célébrités. a vraiment commencé avec Clara Bao et ça l'a complètement détruite. Donc c'est vraiment une image super fascinante du passé et de la célébrité. Et je trouve que ça nous... Voilà, ça nous fait un peu une piqûre de rappel sur quand vous voyez des images prises un peu à la volée sur Instagram maintenant des people, parce qu'autant on les monétisait dans la presse, maintenant on les monétise sur les réseaux sociaux, bien sûr. Je pense que ça fait prendre du recul sur est-ce que j'ai envie de participer à cet acharnement et à cette monétisation. Et aussi, ce qui est fascinant avec Clara Bao, c'est que c'était une femme qui était profondément ancrée dans son époque, puisqu'elle a vraiment incarné un personnage hyper... une figure hyper emblématique mais c'était en même temps une femme qui était très en avance sur son époque puisqu'elle a joué des hommes elle a joué des femmes libérées sexuellement elle a joué avec énormément d'expressions faciales etc des choses qui se faisaient pas forcément c'était une figure à la fois ancrée et à la fois dans le futur et je trouve que c'est assez rare donc ça donne un profil super intéressant et encore une fois ça renvoie à la célébrité comme marchandise et les stars comme des objets je vais finir cet épisode comme je l'ai commencé c'est à dire en reprenant la façon dont j'ai découvert Clara Bao avec la dernière piste de l'album de Taylor Swift, parce que la raison pour laquelle Taylor Swift a écrit une chanson comme ça dans son album, en fait quand on connaît pas la vie de Clara Bao, ça nous parle pas plus que ça, mais en fait quand on connaît la vie de Clara Bao et quand on connaît l'acharnement médiatique qu'il peut y avoir sur Taylor Swift, qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas, le débat il est pas là aujourd'hui, mais c'est plus la façon, quand on voit comment Taylor Swift est vraiment un produit médiatique jusque dans ses moindres faits et gestes, puisque c'est, je pense, la pop star la plus connue des Etats-Unis, en tout cas en femme, je trouve que cette chanson-là, en fait, elle parle de ça. Elle parle de... Il y aura toujours une nouvelle Clara Bauer. Il y aura toujours une nouvelle personne sur qui on va s'acharner. Mais la chanson, ce n'est pas vraiment une chanson de victimisation. C'est plus une... En fait, à travers les époques, il y a toujours... quelqu'un qui va dire « Ah, toi, t'es la prochaine Clara Bao ! » Et quelque part, c'est à la fois un compliment et à la fois quelque chose qui est assez tragique. Donc voilà pour ce nouvel épisode de Mesdames. J'espère qu'il vous aura plu. Il est plus long, mais il est aussi plus classique et on a pu rentrer dans les détails, donc je suis plutôt contente. Je reviendrai donc très bientôt avec un nouvel épisode. Et en attendant, je vous encourage à aller écouter la chanson de Taylor Swift qui s'appelle Clara Bao. Je vous encourage aussi à aller voir quelques images de l'actrice pendant que vous écoutez le podcast, ou après, juste pour avoir un peu son visage en tête. Et je trouve qu'en termes de travail de mémoire, c'est aussi hyper sympa de faire ça. Et aussi, je vous encourage à prendre du recul sur votre consommation de la vie privée des stars et à vous demander si vous avez vraiment besoin de savoir ce que Kylie Jenner a mangé au restaurant avec Timothée Chalamet hier soir. Voilà. Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit, bonne journée, bonne matinée et je vous dis à dans un prochain épisode. de mesdames.

Share

Embed

You may also like

Description

"You look like Clara Bow, in this light, remarkable".

Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Taylor Swift dans son dernier album. Et ça m'a donné une idée, quoi.


Le docu : https://www.youtube.com/watch?v=lTphVMbfmU8&t=3021s

La chanson de Taylor Swift : https://www.youtube.com/watch?v=fcVUbmdQfaE


📣 Envie de soutenir le podcast ? N'hésitez pas à laisser une note sympa sur Spotify et Apple Podcast et un petit commentaire si vous voulez !🥰


Mon instagram : https://www.instagram.com/melanie_legendre_/


N'hésitez pas à m'y faire vos recos de femmes pour en parler dans le podcast !


La bise.

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous me appelez un blague si vous voulez que je vous parle, mais je ne suis pas la meilleure. ... Let's be clear, loud and clear, this is what I want. A revolution of desire. Je crois que les femmes, elles peuvent apporter beaucoup de société, mais elles ont le sentiment qu'elles ont un rôle à jouer. Elles vont pouvoir épanouir leur personnalité comme elles le souhaitent.

  • Speaker #1

    Bonjour, bonsoir à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de Mesdames. Un épisode classique cette fois, où je ne suis pas sur Twitch, je suis toute seule face à mon micro. Ça faisait encore une fois longtemps que je ne l'avais pas... Pas fait, en fait pour être très honnête, les épisodes comme ça sont assez loin à écrire. Il faut déjà trouver le sujet, il faut faire des recherches sur la personne, parce que bah évidemment puisque le but c'est aussi que moi je me renseigne sur la personne, bah forcément j'ai pas toutes les informations avant d'enregistrer le podcast. Après il y a toute une étape de réécriture qui est peut-être aussi ce qu'il y a de plus long, et puis il faut trouver le temps, le mood, etc. pour enregistrer. Donc je profite de ce long week-end de mai pour vous enregistrer ce nouvel épisode. Et alors ? Comment m'est venu le sujet du jour ? En fait, en grosse fan de Taylor Swift que je suis, et si vous l'êtes aussi, vous n'êtes pas sans savoir qu'on fête cette année la première, les un an en fait, du dernier album de Taylor Swift qui s'appelle donc The Tortured Poet... The Tortured Poet... Oh, c'est dur à dire ! Qui s'appelle donc The Tortured Poet Department, le département des poètes torturés en français. Un album qui comporte 16 pistes. Et en fait... souvent en fait quand on écoute un album en entier si l'album est assez long selon l'activité qu'on est en train de faire c'est assez rare de l'écouter en entier d'une traite en plus The Tortured Poets Department c'est un album qui est assez lent qui est assez mélancolique donc c'est pas le truc que vous allez écouter en faisant un footing par exemple et donc je l'ai écouté plusieurs fois en entier mais je ne l'avais jamais vraiment réécouté en me concentrant sur les chansons là vous êtes en train de vous dire Quel est le rapport avec mesdames ? Attendez, j'y viens. On ne va pas reparler de Taylor Swift, mais par contre, c'est bien elle qui m'a donné l'idée de ce nouveau portrait, puisque la 16e et dernière piste de l'album s'appelle Clara Bow. Et une des phrases de la chanson, c'est « You look like Clara Bow » . Et du coup, je me suis demandé qui était cette Clara Bow pour que Taylor Swift en fasse carrément une chanson. Et quand je me suis un peu renseignée sur qui était Clara Bow, je me suis dit « Wow, il faut carrément que je fasse un épisode sur elle, parce que c'est hyper intéressant » . Donc voilà de comment m'est venue l'idée, comme quoi ça peut vraiment venir de partout. Et aujourd'hui, on va donc parler de Clara Bao, qui est la première femme qu'on peut considérer comme une « hit girl » , mais on va revenir un peu sur la définition du terme. Pendant longtemps, et en vrai même encore aujourd'hui, on enseigne généralement plutôt aux petites filles, aux ados et même aux femmes à se faire plus petites, à se faire plus silencieuses que leurs homologues masculins, à ne pas trop prendre de place. des femmes comme Clara Bow, c'est des femmes qui ont tout fait exploser, qui n'avaient pas du tout cette capacité, cette patience à se réduire et à ne pas prendre de place. Comme je vous l'ai dit, c'est même la première femme qu'on a considérée comme étant une hit girl. Et son histoire, en fait, raconte bien plus que celle d'une star, puisque vous allez vite vous rendre compte, mais en fait, Clara Bow était une actrice. Ça va bien plus loin que ça, puisque son portrait, ça raconte carrément... En fait, ça raconte une époque, ça raconte une société particulière, ça raconte un mythe aussi. Et ça raconte ce que ça coûte de faire partie de la célébrité, de faire partie de ce mythe en fait. Donc Clara Bauer, elle naît en 1905 et clairement, personne n'aurait pu prédire qu'elle deviendrait une figure folle des années 20. Elle est née à Brooklyn, dans une famille qui était extrêmement pauvre, où personne n'attendait rien d'elle. elle n'a pas eu une éducation. particulière. Elle a même eu plutôt un cadre familial assez tragique puisque son grand-père est mort sous ses yeux. Une de ses amies s'est immolée devant elle. Sa mère avait aussi de graves troubles mentaux. Par exemple, elle a tenté de la tuer avec un couteau de boucher. Ça, on va y revenir. Elle l'a enfermée dans le placard. C'était une femme qui était très violente avec elle. Son père était abusif. Autant vous dire que Clara Bauer, elle n'avait... Elle part avec Merci. le pire starter pack des enfances qu'on a pu voir ensemble depuis le début du podcast, je pense. Pour elle, du coup, s'échapper, c'était... une question de survie. Et elle a trouvé cette façon de s'échapper dans son enfance et dans son adolescence à travers le cinéma, puisque c'était le seul endroit où elle pouvait aller ailleurs, dans le sens métaphorique du terme, c'est-à-dire qu'elle pouvait s'échapper dans d'autres univers. Et c'était quelque chose qui la rassurait, quelque chose qui la passionnait, et un domaine dans lequel elle avait vraiment la sensation, en fait, de s'extraire de sa condition et de voyager dans plein d'époques et de plein de... et plein de lieux différents. Donc le cinéma, ça a vraiment eu une importance capitale dans son enfance et c'est même ce qui l'a empêché plus ou moins de perdre pied. Et donc elle se passionne très vite pour ce monde-là et elle a aussi très vite envie d'en faire partie. À partir de là, elle va essayer de trouver des moyens de rentrer dans cette industrie qui est en plein essor. C'est vraiment l'âge d'or du cinéma. Elle va découvrir en 1922 un concours de jeunes actrices. Donc évidemment que la rabat avec l'éducation qu'elle a, Voilà. elle n'a fait aucune école, elle n'a rien fait du tout qui la prédestinerait à être actrice. Elle n'a aucun piston, en gros. Et dans les critères pour participer à ce concours, il fallait être jolie. C'est discutable, mais bon, voilà. Il fallait être jolie, avoir de la personnalité, être photogénique et savoir jouer un minimum. Donc, voilà. Et le prix à la clé de ce concours, c'était d'avoir un petit rôle dans une petite production. Et donc Lara elle se dit que de toute manière elle a rien à perdre donc elle tente sa chance et elle s'inscrit au concours. Coup de bol, elle est dernière sur la liste donc ça veut dire qu'elle va pouvoir voir les autres passer avant elle et apprendre de leurs erreurs. Et ça lui a beaucoup servi puisqu'elle a gagné ce concours. Elle a gagné ce concours et donc elle a gagné aussi ce petit rôle et c'est son premier pas dans l'industrie du cinéma. D'ailleurs, deux ans plus tard, en 1924... Il y a un article dans la presse américaine qui s'appelle Baby Stars et ça prenait en fait, ça dressait une liste des futures stars des Etats-Unis. Je ne sais pas comment on pourrait voir ça dans la presse people de nos jours mais c'est un peu les étoiles montantes quoi. Et Clara Bauer était dedans à l'âge de 17 ans. Donc elle a passé son concours à l'âge de 15 pour vous donner un ordre d'idée. À ce moment-là, elle est trop contente. Elle voit vraiment Hollywood comme un univers qui est plein de promesses, qui va l'aider à sortir de son cadre familial qui est désastreux. Et d'ailleurs, quand elle rentre chez elle pour annoncer à sa mère qu'elle a gagné ce concours, c'est à ce moment-là que sa mère va complètement péter un câble et va la poursuivre dans la maison avec un couteau de boucher. Donc effectivement, sa mère avait d'énormes soucis mentaux et Clara a clairement bien fait de s'extraire de ça. Malheureusement, le petit rôle que Clara gagne à ce concours... n'est pas très concluant puisque après le tournage et la diffusion du film, Clara se rend compte que toutes les scènes dans lesquelles elle a joué ont été coupées au montage. Mais ça lui permet quand même de mettre un pied dans l'industrie, de rencontrer d'autres acteurs et de se faire repérer pour d'autres productions. Et à partir de ce moment-là, on va lui donner des rôles un peu particuliers puisque par exemple, on va lui donner des rôles où elle va s'habiller en costume mais se travestir en homme, ce qui est un rôle assez... étonnamment important pour une très très très jeune et débutante actrice de l'époque. Mais en fait, elle a des expressions faciales et des façons de bouger qui sont tellement particulières, tellement pleines d'énergie. Je vous encourage vraiment à aller voir des photos ou des extraits vidéo parce que là, en podcast, ce n'est pas hyper parlant. Mais Clara Bauer, elle a vraiment une gestuelle qui est très cartoonesque en fait. très vivante, avec de grands gestes, avec des expressions au niveau des sourcils, etc. Et ce n'était pas quelque chose qu'on voyait beaucoup ou qui était beaucoup mis en avant chez les femmes actrices à ce moment-là. Et donc, on va lui donner des rôles comme ça assez particuliers. Ce sont des rôles d'ailleurs qui vont marcher et qui vont la faire connaître parce que les critiques l'adorent. Tous les articles sur elle sont élogieux. On dit qu'elle a l'air très sûre d'elle, qu'elle a une vraie personnalité, qu'elle a un sourire éclatant. Donc Clara Bauf fait ses premiers pas malgré des scènes coupées dans un premier film Des premiers pas plutôt concluants dans l'industrie du cinéma Et voilà, elle réalise son rêve Et qu'est-ce qui pourrait mal tourner j'ai envie de vous dire Donc très vite elle va enchaîner les productions Et elle va aussi tourner dans un film qui va changer sa carrière Qui va vraiment la propulser Puisque ça va être le tout premier film nominé aux Oscars Là, à partir de ce moment-là, on est dans les années 20 ... Et en 1925 plus précisément. Donc on la voit vraiment comme la future superstar d'Hollywood même. Il lui a suffi de deux ans, là on est en 1925, elle a déjà joué dans quelques films, elle s'est fait beaucoup remarquer, elle est promise dans la presse comme l'une des plus grosses futures stars d'Hollywood et elle a 17 ans. Donc pour elle, les choses sont allées vraiment extrêmement vite. Et honnêtement, Clara Bows, ce qui était aussi particulier avec elle, c'est qu'elle n'avait rien à faire des rôles qu'on lui proposait. c'est à dire que il y a beaucoup de rôles comme je vous l'ai dit qu'on la travestissait en homme Beaucoup de rôles où sa vie un peu sexuelle et amoureuse était mise en avant, où elle avait des caractères de femme très fortes, enfin des caractères assez forts même, juste globalement. Et c'était des rôles qui étaient quand même des prises de risques, puisque ça donnait une certaine image qui pouvait être associée à elle, à sa vraie personne. Mais Clara, elle s'en foutait quand même pas mal, et elle prenait tous ces rôles-là, elle prenait énormément de risques, et à chaque fois, ça marchait. et Les rôles qui vont la propulser, ça va être le rôle des flappers. Je ne sais pas si vous vous souvenez de vos cours d'histoire, mais les flappers, après la Première Guerre mondiale, c'est un style à la fois de vie, vestimentaire, de femmes, qui vont complètement venir déconstruire l'image de la femme victorienne. Les femmes vont abandonner leurs énormes robes lourdes pour des tenues légères. On les voit comme des femmes qui fument, qui boivent, qui sortent, qui flirtent. C'est un peu les années folles. Vous voyez les femmes qui ont des robes à franges un petit peu, qui dansent avec des écharpes très fines autour du cou, qui ont souvent des coupes de cheveux assez courtes. Et vous pouvez aussi un peu voir ça dans Gatsby le Magnifique, si vous avez vu le film avec Leonardo DiCaprio. On voit très bien ce type de femmes. Ce type de femme qui aime le shopping, la liberté. Et en fait, la flapper, c'est un type de femme qui va incarner une réaction à des siècles de répression. C'est vraiment la femme qui se libère. Et donc, Clara Bauer, elle va jouer énormément ce rôle de flapper dans plein de films, à tel point que c'est la flapper originelle. Elle incarne vraiment ce type de femme. Et c'est à ce moment-là, où on la considère comme la flapper du cinéma, que Clara devient la hit girl. Donc selon Wikipédia, si vous ne savez pas ce qu'est une hit girl, une hit girl, c'est une jeune femme séduisante, charismatique, qui attire l'attention des médias de manière soudaine et souvent éphémère. Donc c'est vraiment ces stars qu'on voit partout, qui explosent. Souvent, c'est des jeunes femmes, mais ça ne va pas durer. Voilà, c'est vraiment la hit girl, c'est l'étoile filante en fait, l'étoile filante féminine. Ça peut être de la musique ou du cinéma, mais il y a vraiment ce côté, d'un seul coup, c'est la femme que tout le monde va regarder. Et Clara Bough, on la considère comme la première hit girl, à partir du moment où, dès qu'on pense à une flapper, on pense à elle. Donc voilà, tous ces films vont la mettre en scène dans ce rôle de femme libre, de femme drôle, de femme indépendante, sexy. C'est vraiment cette ambiance Gatsby le magnifique où c'est des femmes qui sont à contre-courant de tous ceux qui représentaient une femme avant la Première Guerre mondiale. Et du coup, ce rôle-là, c'est aussi un rôle qui va renvoyer d'elle une image très moderne. Et là, je parle vraiment de sa façon de jouer. Elle bouge beaucoup, elle a une attitude qui lui est très propre. et en fait tous les gens qui vont travailler avec elle vont la décrire comme une femme avec qui on a envie d'être potes. Le souci, c'est que... Alors, le modèle de la flapper, il a existé. C'était un modèle vraiment des caractéristiques, ou en tout cas un modèle de femme qui était vraiment en réaction à des mœurs, on va dire, un peu traditionnelles. Le fait est que, même si ça existait, c'était quand même pas très bien vu par beaucoup de personnes. Typiquement, aujourd'hui, pareil. Si vous allez par là... On est dans une société aujourd'hui où on se dit, les femmes peuvent porter des vêtements moulants, des jupes super courtes, elles peuvent être sexy, etc. Elles peuvent être drôles, elles peuvent avoir du caractère, etc. Pour autant, il y a plein de personnes pour qui c'est une image pas hyper valorisante de la femme. Là, c'est pareil. Même si c'était un modèle particulier qui a inspiré énormément de jeunes filles, la flapper dans l'effet Tous les films dans lesquels elle joue des flappeurs sont des films où, à la fin, la flappeur se rend compte que son mode de vie, il est cool, mais il n'est pas durable. Donc souvent, elle abandonne tout ce qu'elle a pour se marier à un homme respectable. Et à ce moment-là, elle abandonne sa vie de flappeur pour se « ranger » . Et là, je mets des guillemets. Et donc, sous leurs airs modernes, finalement, tous ces films sont quand même un peu moralisateurs. Cela dit, elle a quand même inspiré des milliers de jeunes filles à se couper les cheveux, à parler fort, à raccourcir leur robe, etc. Donc ça a quand même été, le modèle de la flapper, il a quand même été hyper inspirant. Donc là, Clara Bao, elle a 20 ans, c'est la flapper, la hit girl. Tous les films se l'arrachent, tous les producteurs ont envie de la voir dans leur long métrage. Elle tourne dans 67 films muets avec Paramount, puis dans quelques films parlants. Bon, pour elle, le passage au son, c'est assez difficile. Faut se rendre compte, et j'ai vu un documentaire hyper intéressant là-dessus. en fait pour beaucoup de stars Le fait de passer à des films parlants, ça a été hyper traumatisant parce que ça demandait, en plus d'avoir un jeu, on va dire, juste visuel, d'avoir aussi un jeu dans la voix, de maîtriser sa voix et de s'entendre aussi pour la première fois, ce qui n'est pas forcément évident pour tout le monde. Mais voilà, ça ne va pas être un passage facile pour elle. Mais vu sa popularité, Paramount va quand même la pousser à parler dans les films puisque... Le simple fait qu'elle soit castée dans le film, on était sûr à ce moment-là que le film allait être un succès. Et d'ailleurs, à ce moment-là, au pic de sa carrière, les producteurs vont vite se rendre compte que les personnes, les spectateurs vont voir les films pour Clara et pas pour le film en lui-même. Donc, les producteurs vont arrêter de mettre du budget dans les films, vont arrêter de mettre du budget dans le scénario. En fait, ils vont faire des films pourris qui ne vont pas marcher. Mais en fait, ils vont caster Clara, comme ça, le film fait des entrées et ils s'en mettent quand même plein les poches. Mais du coup, le souci avec ça, c'est que Clara ne va jouer que dans des films avec des scénarios qui se ressemblent. C'est un peu les films d'amour, les films de Noël sur Netflix, vous voyez ? Les scénarios ne sont pas terribles, c'est toujours les mêmes films. Mais dès qu'il y a un acteur un peu connu qui joue dedans, les gens vont quand même le regarder. Clara, c'était ça, mais tout le temps. À tel point qu'à un moment, on va même commencer à l'appeler l'esclave d'Hollywood. C'est pas rien. Avec le recul et de nombreux documents qu'on a à disposition, on se rend compte aussi que Clara n'était pas du tout naïve. Elle le savait très bien. Elle savait qu'on attendait d'elle un corps. Et elle en était même plutôt déçue, puisqu'elle, elle voulait vraiment jouer de vrai rôle. Concernant sa vie privée, Clara, c'était quand même une personnalité. Je pense que le fait qu'elle a joué énormément de flappers, ça a beaucoup joué sur sa vie perso, puisqu'elle avait finalement... Une vie qui s'en rapprochait pas mal. Elle avait une belle voiture rouge, elle avait 7 chihuahuas. Et surtout, elle avait... Alors, ça a été une des premières célébrités à avoir son propre service postal privé. Tellement elle recevait des lettres, elle en recevait apparemment des centaines par jour, des lettres de fans. Donc elle avait une vie, on va dire, un peu particulière, un peu à 100 à l'heure, qui ressemblait finalement pas mal au rôle qu'elle incarnait sur l'écran. Donc tout ça, voilà. On est au... pic de sa carrière, tous les producteurs se l'arrachent. Bon, elle joue dans des films qui sont pas terribles, elle s'en rend compte, ça la gave un peu, mais bon, elle continue à jouer dedans. Et là, on est en 1928, elle a 22 ans, donc réaliser à quel point tout ça, ça a été hyper vite. On est en 1928, sa carrière a commencé en 1922. Donc en 1828, elle a 22 ans et elle va donner une interview qui va tout changer, puisqu'elle va parler de son passé. de sa famille hyper abusée, hyper violente, de ses difficultés à s'en sortir. Elle va parler de ses insécurités, de la façon dont Hollywood se sert d'elle comme un corps. Et à ce moment-là, on va comprendre que Clara ne va pas bien. Que derrière cette façade, que derrière tous ces rôles, en fait, elle pense des trucs hyper sombres. C'est une interview dans laquelle elle va aller vraiment dans le détail de ce qu'elle pense, de la façon dont elle voit la célébrité. maintenant qu'elle est bien dedans, et de comment elle le vit super mal. Et en fait, on va se rendre compte que Clara est complètement dépressive, je pense. On se rend compte aussi que son passé et ses traumas ne sont clairement pas réglés. On va se dire là, maintenant, aujourd'hui, qu'en fait, Clara aurait besoin d'une bonne thérapie. Et petit à petit, après cette interview, on va se rendre compte que ses traumas remontent de plus en plus, puisqu'on va l'accuser de faire énormément de crises. Ses films vont de moins en moins bien marcher, on la traite d'hystérique, enfin clairement il y a une espèce de redescente où Clara ne va pas bien du tout. En 1931, elle a 28 ans et là, entre ses 22 et ses 28 ans, elle continue à jouer dans des films mais ça marche pas de ouf. On la caste toujours dans les mêmes rôles mais ça marche pas aussi bien qu'avant. Et là elle prend une décision assez radicale, c'est de tout quitter. A 28 ans, elle quitte le cinéma, alors ses films marchaient moins bien. mais il faut se rendre compte vraiment de qui était Clara Bao. C'était la hit girl, l'actrice, celle qui recevait des centaines de lettres de fans d'amour par jour. Quand bien même sa réputation était un peu entachée par rapport au fait que ses films marchaient moins bien et qu'on voyait qu'elle n'allait pas bien, ça restait quand même... Clara. Et on était sûr que tous les films avec Clara, ça allait quand même ramener du monde. Et là, d'un coup, elle annonce que c'est terminé. C'était le fantasme de toute une génération. Et hop là, rideau, c'est finito pipo. Et en fait, elle dira qu'elle voulait partir depuis longtemps, notamment par rapport à tout ce qui se passait et la façon dont elle était traitée derrière les caméras et dans les médias, puisque dans les médias, Clara n'était qu'un produit de consommation. J'ai vu pas mal d'extraits d'articles de presse dans un documentaire que j'ai vu et que je vous mettrai en description du podcast qui montre comment les journalistes écrivaient sur Clara. Et c'est le début. Alors maintenant, ça va vous paraître tellement, mais tellement évident et presque banal, mais c'était le tout début un peu de la presse people. C'était le tout début de qu'est-ce qui se passe quand la vie de quelqu'un devient un produit. Quand tous les faits et gestes de quelqu'un deviennent... un argument de vente dans la presse, en fait. C'est le début du gossip, sa vie devient publique, son intimité est monétisée, forcément, puisque les journalistes se font de l'argent dessus. Et en fait, Clara, elle n'a pas compris ce truc. Maintenant, on comprend pourquoi le gossip existe et pourquoi les journalistes se font de l'argent dessus, mais à ce moment, Clara, elle ne comprenait pas. Elle a dit plein de fois en interview, je ne comprends pas pourquoi les gens s'intéressent autant à ma vie privée. Vraiment, c'est même pas... C'est vraiment de la naïveté. C'est vraiment très transparent. Elle ne comprenait vraiment pas pourquoi ça intéressait à ce point les gens. Et ça va vraiment la rendre parano finalement. Parce que toutes ses relations sont scrutées. Ses dépenses critiquées. Tous ses moindres gestes sont analysés. On s'en foutait en fait. Maintenant, sa carrière cinématographique n'intéressait plus personne. Clara Baus était l'ancienne Britney Spears. Les journaux attendaient clairement plus les scandales que ses films. Ça c'est pour dire. Et Clara évidemment devient la cible de tout. ce qu'il peut vendre. Donc, évidemment, en star-kelet, elle a eu des relations avec des hommes mariés, elle a fait des jeux d'argent, etc. Donc, tout ça, ça va devenir de la presse people et ça va vraiment lui pourrir la vie. Donc, sa carrière ne va clairement pas bien. Clara en a ras la casquette quand on analyse tous ses faits et gestes. Et là, on arrive en 1929 et si vous avez toujours suivi vos cours d'histoire, on est en plein crash boursier. Et à ce moment-là, la société américaine ne va pas bien, c'est la merde, financièrement, économiquement, ça va pas du tout. Et donc l'image des flappers, dont je vous parlais plus tôt, va complètement s'effondrer avec ce crash boursier. On va juger ce style de vie indépendant, etc., comme étant pas humble. Tout ce modèle que Clara incarne va être jugé d'un seul coup comme dépassé, extravagant et comme très mal vu. Et à ce moment-là, pour Clara, c'est terminé, la presse la juge comme violente, on va l'accuser de drogue, d'orgie, de tout ce que vous pouvez inventer. ... On va même créer des photos et des récits, en tout cas très explicites sur sa vie, complètement faux, mais juste pour vendre, et parce que Clara d'un seul coup va incarner une figure qui est complètement hyper mal vue. Et donc là pour Clara, c'en est trop. En 1931, elle est internée dans un hôpital psychiatrique puisqu'elle ne va vraiment pas bien. On la diagnostique comme étant schizophrène après une tentative de suicide. Quelques semaines après sa libération d'hôpital psychiatrique, elle décide de... de retourner vivre dans le Nevada, en se mariant assez discrètement avec un acteur avec lequel elle aura deux enfants. Ils s'installent dans un ranch, et là elle disparaît complètement du public. Elle ne va pas mieux pour autant, puisque son passé la hante, le traitement médiatique continue de l'assommer à coups d'articles de plus en plus hardcore. Clara décide de ne faire plus aucune apparition publique, aucun rôle, vraiment on ne la voit plus. Et c'est terminé pour elle. Clara va vivre les dernières années de sa vie dans le calme. loin des studios, et elle meurt en 1965 à Los Angeles à 60 ans. Clara, c'est un personnage super intéressant, je suis très contente d'avoir pu vous en parler, parce qu'à une époque, en fait je trouve qu'elle offre, au-delà de son passé difficile, de son ascension, du fait qu'elle a vraiment représenté la femme que tout le monde voulait devenir. Je vous encourage vraiment, encore une fois vivement, à aller voir des images de Clara Bao, parce que vous allez vous rendre compte pourquoi elle passait pas inaperçue. Physiquement, il y a quelque chose, quoi. Elle a vraiment un charisme de fou. Mais elle représente aussi surtout cet essor de la monétisation de la vie privée des célébrités. Elle représente vraiment le début de ces acharnements médiatiques contre des personnalités publiques. On en a parlé en stream sur Twitch par rapport au traitement médiatique qui avait été fait autour de Britney Spears. Mais le premier traitement aussi dur est la consommation de la vie privée des célébrités. a vraiment commencé avec Clara Bao et ça l'a complètement détruite. Donc c'est vraiment une image super fascinante du passé et de la célébrité. Et je trouve que ça nous... Voilà, ça nous fait un peu une piqûre de rappel sur quand vous voyez des images prises un peu à la volée sur Instagram maintenant des people, parce qu'autant on les monétisait dans la presse, maintenant on les monétise sur les réseaux sociaux, bien sûr. Je pense que ça fait prendre du recul sur est-ce que j'ai envie de participer à cet acharnement et à cette monétisation. Et aussi, ce qui est fascinant avec Clara Bao, c'est que c'était une femme qui était profondément ancrée dans son époque, puisqu'elle a vraiment incarné un personnage hyper... une figure hyper emblématique mais c'était en même temps une femme qui était très en avance sur son époque puisqu'elle a joué des hommes elle a joué des femmes libérées sexuellement elle a joué avec énormément d'expressions faciales etc des choses qui se faisaient pas forcément c'était une figure à la fois ancrée et à la fois dans le futur et je trouve que c'est assez rare donc ça donne un profil super intéressant et encore une fois ça renvoie à la célébrité comme marchandise et les stars comme des objets je vais finir cet épisode comme je l'ai commencé c'est à dire en reprenant la façon dont j'ai découvert Clara Bao avec la dernière piste de l'album de Taylor Swift, parce que la raison pour laquelle Taylor Swift a écrit une chanson comme ça dans son album, en fait quand on connaît pas la vie de Clara Bao, ça nous parle pas plus que ça, mais en fait quand on connaît la vie de Clara Bao et quand on connaît l'acharnement médiatique qu'il peut y avoir sur Taylor Swift, qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas, le débat il est pas là aujourd'hui, mais c'est plus la façon, quand on voit comment Taylor Swift est vraiment un produit médiatique jusque dans ses moindres faits et gestes, puisque c'est, je pense, la pop star la plus connue des Etats-Unis, en tout cas en femme, je trouve que cette chanson-là, en fait, elle parle de ça. Elle parle de... Il y aura toujours une nouvelle Clara Bauer. Il y aura toujours une nouvelle personne sur qui on va s'acharner. Mais la chanson, ce n'est pas vraiment une chanson de victimisation. C'est plus une... En fait, à travers les époques, il y a toujours... quelqu'un qui va dire « Ah, toi, t'es la prochaine Clara Bao ! » Et quelque part, c'est à la fois un compliment et à la fois quelque chose qui est assez tragique. Donc voilà pour ce nouvel épisode de Mesdames. J'espère qu'il vous aura plu. Il est plus long, mais il est aussi plus classique et on a pu rentrer dans les détails, donc je suis plutôt contente. Je reviendrai donc très bientôt avec un nouvel épisode. Et en attendant, je vous encourage à aller écouter la chanson de Taylor Swift qui s'appelle Clara Bao. Je vous encourage aussi à aller voir quelques images de l'actrice pendant que vous écoutez le podcast, ou après, juste pour avoir un peu son visage en tête. Et je trouve qu'en termes de travail de mémoire, c'est aussi hyper sympa de faire ça. Et aussi, je vous encourage à prendre du recul sur votre consommation de la vie privée des stars et à vous demander si vous avez vraiment besoin de savoir ce que Kylie Jenner a mangé au restaurant avec Timothée Chalamet hier soir. Voilà. Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit, bonne journée, bonne matinée et je vous dis à dans un prochain épisode. de mesdames.

Description

"You look like Clara Bow, in this light, remarkable".

Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Taylor Swift dans son dernier album. Et ça m'a donné une idée, quoi.


Le docu : https://www.youtube.com/watch?v=lTphVMbfmU8&t=3021s

La chanson de Taylor Swift : https://www.youtube.com/watch?v=fcVUbmdQfaE


📣 Envie de soutenir le podcast ? N'hésitez pas à laisser une note sympa sur Spotify et Apple Podcast et un petit commentaire si vous voulez !🥰


Mon instagram : https://www.instagram.com/melanie_legendre_/


N'hésitez pas à m'y faire vos recos de femmes pour en parler dans le podcast !


La bise.

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous me appelez un blague si vous voulez que je vous parle, mais je ne suis pas la meilleure. ... Let's be clear, loud and clear, this is what I want. A revolution of desire. Je crois que les femmes, elles peuvent apporter beaucoup de société, mais elles ont le sentiment qu'elles ont un rôle à jouer. Elles vont pouvoir épanouir leur personnalité comme elles le souhaitent.

  • Speaker #1

    Bonjour, bonsoir à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de Mesdames. Un épisode classique cette fois, où je ne suis pas sur Twitch, je suis toute seule face à mon micro. Ça faisait encore une fois longtemps que je ne l'avais pas... Pas fait, en fait pour être très honnête, les épisodes comme ça sont assez loin à écrire. Il faut déjà trouver le sujet, il faut faire des recherches sur la personne, parce que bah évidemment puisque le but c'est aussi que moi je me renseigne sur la personne, bah forcément j'ai pas toutes les informations avant d'enregistrer le podcast. Après il y a toute une étape de réécriture qui est peut-être aussi ce qu'il y a de plus long, et puis il faut trouver le temps, le mood, etc. pour enregistrer. Donc je profite de ce long week-end de mai pour vous enregistrer ce nouvel épisode. Et alors ? Comment m'est venu le sujet du jour ? En fait, en grosse fan de Taylor Swift que je suis, et si vous l'êtes aussi, vous n'êtes pas sans savoir qu'on fête cette année la première, les un an en fait, du dernier album de Taylor Swift qui s'appelle donc The Tortured Poet... The Tortured Poet... Oh, c'est dur à dire ! Qui s'appelle donc The Tortured Poet Department, le département des poètes torturés en français. Un album qui comporte 16 pistes. Et en fait... souvent en fait quand on écoute un album en entier si l'album est assez long selon l'activité qu'on est en train de faire c'est assez rare de l'écouter en entier d'une traite en plus The Tortured Poets Department c'est un album qui est assez lent qui est assez mélancolique donc c'est pas le truc que vous allez écouter en faisant un footing par exemple et donc je l'ai écouté plusieurs fois en entier mais je ne l'avais jamais vraiment réécouté en me concentrant sur les chansons là vous êtes en train de vous dire Quel est le rapport avec mesdames ? Attendez, j'y viens. On ne va pas reparler de Taylor Swift, mais par contre, c'est bien elle qui m'a donné l'idée de ce nouveau portrait, puisque la 16e et dernière piste de l'album s'appelle Clara Bow. Et une des phrases de la chanson, c'est « You look like Clara Bow » . Et du coup, je me suis demandé qui était cette Clara Bow pour que Taylor Swift en fasse carrément une chanson. Et quand je me suis un peu renseignée sur qui était Clara Bow, je me suis dit « Wow, il faut carrément que je fasse un épisode sur elle, parce que c'est hyper intéressant » . Donc voilà de comment m'est venue l'idée, comme quoi ça peut vraiment venir de partout. Et aujourd'hui, on va donc parler de Clara Bao, qui est la première femme qu'on peut considérer comme une « hit girl » , mais on va revenir un peu sur la définition du terme. Pendant longtemps, et en vrai même encore aujourd'hui, on enseigne généralement plutôt aux petites filles, aux ados et même aux femmes à se faire plus petites, à se faire plus silencieuses que leurs homologues masculins, à ne pas trop prendre de place. des femmes comme Clara Bow, c'est des femmes qui ont tout fait exploser, qui n'avaient pas du tout cette capacité, cette patience à se réduire et à ne pas prendre de place. Comme je vous l'ai dit, c'est même la première femme qu'on a considérée comme étant une hit girl. Et son histoire, en fait, raconte bien plus que celle d'une star, puisque vous allez vite vous rendre compte, mais en fait, Clara Bow était une actrice. Ça va bien plus loin que ça, puisque son portrait, ça raconte carrément... En fait, ça raconte une époque, ça raconte une société particulière, ça raconte un mythe aussi. Et ça raconte ce que ça coûte de faire partie de la célébrité, de faire partie de ce mythe en fait. Donc Clara Bauer, elle naît en 1905 et clairement, personne n'aurait pu prédire qu'elle deviendrait une figure folle des années 20. Elle est née à Brooklyn, dans une famille qui était extrêmement pauvre, où personne n'attendait rien d'elle. elle n'a pas eu une éducation. particulière. Elle a même eu plutôt un cadre familial assez tragique puisque son grand-père est mort sous ses yeux. Une de ses amies s'est immolée devant elle. Sa mère avait aussi de graves troubles mentaux. Par exemple, elle a tenté de la tuer avec un couteau de boucher. Ça, on va y revenir. Elle l'a enfermée dans le placard. C'était une femme qui était très violente avec elle. Son père était abusif. Autant vous dire que Clara Bauer, elle n'avait... Elle part avec Merci. le pire starter pack des enfances qu'on a pu voir ensemble depuis le début du podcast, je pense. Pour elle, du coup, s'échapper, c'était... une question de survie. Et elle a trouvé cette façon de s'échapper dans son enfance et dans son adolescence à travers le cinéma, puisque c'était le seul endroit où elle pouvait aller ailleurs, dans le sens métaphorique du terme, c'est-à-dire qu'elle pouvait s'échapper dans d'autres univers. Et c'était quelque chose qui la rassurait, quelque chose qui la passionnait, et un domaine dans lequel elle avait vraiment la sensation, en fait, de s'extraire de sa condition et de voyager dans plein d'époques et de plein de... et plein de lieux différents. Donc le cinéma, ça a vraiment eu une importance capitale dans son enfance et c'est même ce qui l'a empêché plus ou moins de perdre pied. Et donc elle se passionne très vite pour ce monde-là et elle a aussi très vite envie d'en faire partie. À partir de là, elle va essayer de trouver des moyens de rentrer dans cette industrie qui est en plein essor. C'est vraiment l'âge d'or du cinéma. Elle va découvrir en 1922 un concours de jeunes actrices. Donc évidemment que la rabat avec l'éducation qu'elle a, Voilà. elle n'a fait aucune école, elle n'a rien fait du tout qui la prédestinerait à être actrice. Elle n'a aucun piston, en gros. Et dans les critères pour participer à ce concours, il fallait être jolie. C'est discutable, mais bon, voilà. Il fallait être jolie, avoir de la personnalité, être photogénique et savoir jouer un minimum. Donc, voilà. Et le prix à la clé de ce concours, c'était d'avoir un petit rôle dans une petite production. Et donc Lara elle se dit que de toute manière elle a rien à perdre donc elle tente sa chance et elle s'inscrit au concours. Coup de bol, elle est dernière sur la liste donc ça veut dire qu'elle va pouvoir voir les autres passer avant elle et apprendre de leurs erreurs. Et ça lui a beaucoup servi puisqu'elle a gagné ce concours. Elle a gagné ce concours et donc elle a gagné aussi ce petit rôle et c'est son premier pas dans l'industrie du cinéma. D'ailleurs, deux ans plus tard, en 1924... Il y a un article dans la presse américaine qui s'appelle Baby Stars et ça prenait en fait, ça dressait une liste des futures stars des Etats-Unis. Je ne sais pas comment on pourrait voir ça dans la presse people de nos jours mais c'est un peu les étoiles montantes quoi. Et Clara Bauer était dedans à l'âge de 17 ans. Donc elle a passé son concours à l'âge de 15 pour vous donner un ordre d'idée. À ce moment-là, elle est trop contente. Elle voit vraiment Hollywood comme un univers qui est plein de promesses, qui va l'aider à sortir de son cadre familial qui est désastreux. Et d'ailleurs, quand elle rentre chez elle pour annoncer à sa mère qu'elle a gagné ce concours, c'est à ce moment-là que sa mère va complètement péter un câble et va la poursuivre dans la maison avec un couteau de boucher. Donc effectivement, sa mère avait d'énormes soucis mentaux et Clara a clairement bien fait de s'extraire de ça. Malheureusement, le petit rôle que Clara gagne à ce concours... n'est pas très concluant puisque après le tournage et la diffusion du film, Clara se rend compte que toutes les scènes dans lesquelles elle a joué ont été coupées au montage. Mais ça lui permet quand même de mettre un pied dans l'industrie, de rencontrer d'autres acteurs et de se faire repérer pour d'autres productions. Et à partir de ce moment-là, on va lui donner des rôles un peu particuliers puisque par exemple, on va lui donner des rôles où elle va s'habiller en costume mais se travestir en homme, ce qui est un rôle assez... étonnamment important pour une très très très jeune et débutante actrice de l'époque. Mais en fait, elle a des expressions faciales et des façons de bouger qui sont tellement particulières, tellement pleines d'énergie. Je vous encourage vraiment à aller voir des photos ou des extraits vidéo parce que là, en podcast, ce n'est pas hyper parlant. Mais Clara Bauer, elle a vraiment une gestuelle qui est très cartoonesque en fait. très vivante, avec de grands gestes, avec des expressions au niveau des sourcils, etc. Et ce n'était pas quelque chose qu'on voyait beaucoup ou qui était beaucoup mis en avant chez les femmes actrices à ce moment-là. Et donc, on va lui donner des rôles comme ça assez particuliers. Ce sont des rôles d'ailleurs qui vont marcher et qui vont la faire connaître parce que les critiques l'adorent. Tous les articles sur elle sont élogieux. On dit qu'elle a l'air très sûre d'elle, qu'elle a une vraie personnalité, qu'elle a un sourire éclatant. Donc Clara Bauf fait ses premiers pas malgré des scènes coupées dans un premier film Des premiers pas plutôt concluants dans l'industrie du cinéma Et voilà, elle réalise son rêve Et qu'est-ce qui pourrait mal tourner j'ai envie de vous dire Donc très vite elle va enchaîner les productions Et elle va aussi tourner dans un film qui va changer sa carrière Qui va vraiment la propulser Puisque ça va être le tout premier film nominé aux Oscars Là, à partir de ce moment-là, on est dans les années 20 ... Et en 1925 plus précisément. Donc on la voit vraiment comme la future superstar d'Hollywood même. Il lui a suffi de deux ans, là on est en 1925, elle a déjà joué dans quelques films, elle s'est fait beaucoup remarquer, elle est promise dans la presse comme l'une des plus grosses futures stars d'Hollywood et elle a 17 ans. Donc pour elle, les choses sont allées vraiment extrêmement vite. Et honnêtement, Clara Bows, ce qui était aussi particulier avec elle, c'est qu'elle n'avait rien à faire des rôles qu'on lui proposait. c'est à dire que il y a beaucoup de rôles comme je vous l'ai dit qu'on la travestissait en homme Beaucoup de rôles où sa vie un peu sexuelle et amoureuse était mise en avant, où elle avait des caractères de femme très fortes, enfin des caractères assez forts même, juste globalement. Et c'était des rôles qui étaient quand même des prises de risques, puisque ça donnait une certaine image qui pouvait être associée à elle, à sa vraie personne. Mais Clara, elle s'en foutait quand même pas mal, et elle prenait tous ces rôles-là, elle prenait énormément de risques, et à chaque fois, ça marchait. et Les rôles qui vont la propulser, ça va être le rôle des flappers. Je ne sais pas si vous vous souvenez de vos cours d'histoire, mais les flappers, après la Première Guerre mondiale, c'est un style à la fois de vie, vestimentaire, de femmes, qui vont complètement venir déconstruire l'image de la femme victorienne. Les femmes vont abandonner leurs énormes robes lourdes pour des tenues légères. On les voit comme des femmes qui fument, qui boivent, qui sortent, qui flirtent. C'est un peu les années folles. Vous voyez les femmes qui ont des robes à franges un petit peu, qui dansent avec des écharpes très fines autour du cou, qui ont souvent des coupes de cheveux assez courtes. Et vous pouvez aussi un peu voir ça dans Gatsby le Magnifique, si vous avez vu le film avec Leonardo DiCaprio. On voit très bien ce type de femmes. Ce type de femme qui aime le shopping, la liberté. Et en fait, la flapper, c'est un type de femme qui va incarner une réaction à des siècles de répression. C'est vraiment la femme qui se libère. Et donc, Clara Bauer, elle va jouer énormément ce rôle de flapper dans plein de films, à tel point que c'est la flapper originelle. Elle incarne vraiment ce type de femme. Et c'est à ce moment-là, où on la considère comme la flapper du cinéma, que Clara devient la hit girl. Donc selon Wikipédia, si vous ne savez pas ce qu'est une hit girl, une hit girl, c'est une jeune femme séduisante, charismatique, qui attire l'attention des médias de manière soudaine et souvent éphémère. Donc c'est vraiment ces stars qu'on voit partout, qui explosent. Souvent, c'est des jeunes femmes, mais ça ne va pas durer. Voilà, c'est vraiment la hit girl, c'est l'étoile filante en fait, l'étoile filante féminine. Ça peut être de la musique ou du cinéma, mais il y a vraiment ce côté, d'un seul coup, c'est la femme que tout le monde va regarder. Et Clara Bough, on la considère comme la première hit girl, à partir du moment où, dès qu'on pense à une flapper, on pense à elle. Donc voilà, tous ces films vont la mettre en scène dans ce rôle de femme libre, de femme drôle, de femme indépendante, sexy. C'est vraiment cette ambiance Gatsby le magnifique où c'est des femmes qui sont à contre-courant de tous ceux qui représentaient une femme avant la Première Guerre mondiale. Et du coup, ce rôle-là, c'est aussi un rôle qui va renvoyer d'elle une image très moderne. Et là, je parle vraiment de sa façon de jouer. Elle bouge beaucoup, elle a une attitude qui lui est très propre. et en fait tous les gens qui vont travailler avec elle vont la décrire comme une femme avec qui on a envie d'être potes. Le souci, c'est que... Alors, le modèle de la flapper, il a existé. C'était un modèle vraiment des caractéristiques, ou en tout cas un modèle de femme qui était vraiment en réaction à des mœurs, on va dire, un peu traditionnelles. Le fait est que, même si ça existait, c'était quand même pas très bien vu par beaucoup de personnes. Typiquement, aujourd'hui, pareil. Si vous allez par là... On est dans une société aujourd'hui où on se dit, les femmes peuvent porter des vêtements moulants, des jupes super courtes, elles peuvent être sexy, etc. Elles peuvent être drôles, elles peuvent avoir du caractère, etc. Pour autant, il y a plein de personnes pour qui c'est une image pas hyper valorisante de la femme. Là, c'est pareil. Même si c'était un modèle particulier qui a inspiré énormément de jeunes filles, la flapper dans l'effet Tous les films dans lesquels elle joue des flappeurs sont des films où, à la fin, la flappeur se rend compte que son mode de vie, il est cool, mais il n'est pas durable. Donc souvent, elle abandonne tout ce qu'elle a pour se marier à un homme respectable. Et à ce moment-là, elle abandonne sa vie de flappeur pour se « ranger » . Et là, je mets des guillemets. Et donc, sous leurs airs modernes, finalement, tous ces films sont quand même un peu moralisateurs. Cela dit, elle a quand même inspiré des milliers de jeunes filles à se couper les cheveux, à parler fort, à raccourcir leur robe, etc. Donc ça a quand même été, le modèle de la flapper, il a quand même été hyper inspirant. Donc là, Clara Bao, elle a 20 ans, c'est la flapper, la hit girl. Tous les films se l'arrachent, tous les producteurs ont envie de la voir dans leur long métrage. Elle tourne dans 67 films muets avec Paramount, puis dans quelques films parlants. Bon, pour elle, le passage au son, c'est assez difficile. Faut se rendre compte, et j'ai vu un documentaire hyper intéressant là-dessus. en fait pour beaucoup de stars Le fait de passer à des films parlants, ça a été hyper traumatisant parce que ça demandait, en plus d'avoir un jeu, on va dire, juste visuel, d'avoir aussi un jeu dans la voix, de maîtriser sa voix et de s'entendre aussi pour la première fois, ce qui n'est pas forcément évident pour tout le monde. Mais voilà, ça ne va pas être un passage facile pour elle. Mais vu sa popularité, Paramount va quand même la pousser à parler dans les films puisque... Le simple fait qu'elle soit castée dans le film, on était sûr à ce moment-là que le film allait être un succès. Et d'ailleurs, à ce moment-là, au pic de sa carrière, les producteurs vont vite se rendre compte que les personnes, les spectateurs vont voir les films pour Clara et pas pour le film en lui-même. Donc, les producteurs vont arrêter de mettre du budget dans les films, vont arrêter de mettre du budget dans le scénario. En fait, ils vont faire des films pourris qui ne vont pas marcher. Mais en fait, ils vont caster Clara, comme ça, le film fait des entrées et ils s'en mettent quand même plein les poches. Mais du coup, le souci avec ça, c'est que Clara ne va jouer que dans des films avec des scénarios qui se ressemblent. C'est un peu les films d'amour, les films de Noël sur Netflix, vous voyez ? Les scénarios ne sont pas terribles, c'est toujours les mêmes films. Mais dès qu'il y a un acteur un peu connu qui joue dedans, les gens vont quand même le regarder. Clara, c'était ça, mais tout le temps. À tel point qu'à un moment, on va même commencer à l'appeler l'esclave d'Hollywood. C'est pas rien. Avec le recul et de nombreux documents qu'on a à disposition, on se rend compte aussi que Clara n'était pas du tout naïve. Elle le savait très bien. Elle savait qu'on attendait d'elle un corps. Et elle en était même plutôt déçue, puisqu'elle, elle voulait vraiment jouer de vrai rôle. Concernant sa vie privée, Clara, c'était quand même une personnalité. Je pense que le fait qu'elle a joué énormément de flappers, ça a beaucoup joué sur sa vie perso, puisqu'elle avait finalement... Une vie qui s'en rapprochait pas mal. Elle avait une belle voiture rouge, elle avait 7 chihuahuas. Et surtout, elle avait... Alors, ça a été une des premières célébrités à avoir son propre service postal privé. Tellement elle recevait des lettres, elle en recevait apparemment des centaines par jour, des lettres de fans. Donc elle avait une vie, on va dire, un peu particulière, un peu à 100 à l'heure, qui ressemblait finalement pas mal au rôle qu'elle incarnait sur l'écran. Donc tout ça, voilà. On est au... pic de sa carrière, tous les producteurs se l'arrachent. Bon, elle joue dans des films qui sont pas terribles, elle s'en rend compte, ça la gave un peu, mais bon, elle continue à jouer dedans. Et là, on est en 1928, elle a 22 ans, donc réaliser à quel point tout ça, ça a été hyper vite. On est en 1928, sa carrière a commencé en 1922. Donc en 1828, elle a 22 ans et elle va donner une interview qui va tout changer, puisqu'elle va parler de son passé. de sa famille hyper abusée, hyper violente, de ses difficultés à s'en sortir. Elle va parler de ses insécurités, de la façon dont Hollywood se sert d'elle comme un corps. Et à ce moment-là, on va comprendre que Clara ne va pas bien. Que derrière cette façade, que derrière tous ces rôles, en fait, elle pense des trucs hyper sombres. C'est une interview dans laquelle elle va aller vraiment dans le détail de ce qu'elle pense, de la façon dont elle voit la célébrité. maintenant qu'elle est bien dedans, et de comment elle le vit super mal. Et en fait, on va se rendre compte que Clara est complètement dépressive, je pense. On se rend compte aussi que son passé et ses traumas ne sont clairement pas réglés. On va se dire là, maintenant, aujourd'hui, qu'en fait, Clara aurait besoin d'une bonne thérapie. Et petit à petit, après cette interview, on va se rendre compte que ses traumas remontent de plus en plus, puisqu'on va l'accuser de faire énormément de crises. Ses films vont de moins en moins bien marcher, on la traite d'hystérique, enfin clairement il y a une espèce de redescente où Clara ne va pas bien du tout. En 1931, elle a 28 ans et là, entre ses 22 et ses 28 ans, elle continue à jouer dans des films mais ça marche pas de ouf. On la caste toujours dans les mêmes rôles mais ça marche pas aussi bien qu'avant. Et là elle prend une décision assez radicale, c'est de tout quitter. A 28 ans, elle quitte le cinéma, alors ses films marchaient moins bien. mais il faut se rendre compte vraiment de qui était Clara Bao. C'était la hit girl, l'actrice, celle qui recevait des centaines de lettres de fans d'amour par jour. Quand bien même sa réputation était un peu entachée par rapport au fait que ses films marchaient moins bien et qu'on voyait qu'elle n'allait pas bien, ça restait quand même... Clara. Et on était sûr que tous les films avec Clara, ça allait quand même ramener du monde. Et là, d'un coup, elle annonce que c'est terminé. C'était le fantasme de toute une génération. Et hop là, rideau, c'est finito pipo. Et en fait, elle dira qu'elle voulait partir depuis longtemps, notamment par rapport à tout ce qui se passait et la façon dont elle était traitée derrière les caméras et dans les médias, puisque dans les médias, Clara n'était qu'un produit de consommation. J'ai vu pas mal d'extraits d'articles de presse dans un documentaire que j'ai vu et que je vous mettrai en description du podcast qui montre comment les journalistes écrivaient sur Clara. Et c'est le début. Alors maintenant, ça va vous paraître tellement, mais tellement évident et presque banal, mais c'était le tout début un peu de la presse people. C'était le tout début de qu'est-ce qui se passe quand la vie de quelqu'un devient un produit. Quand tous les faits et gestes de quelqu'un deviennent... un argument de vente dans la presse, en fait. C'est le début du gossip, sa vie devient publique, son intimité est monétisée, forcément, puisque les journalistes se font de l'argent dessus. Et en fait, Clara, elle n'a pas compris ce truc. Maintenant, on comprend pourquoi le gossip existe et pourquoi les journalistes se font de l'argent dessus, mais à ce moment, Clara, elle ne comprenait pas. Elle a dit plein de fois en interview, je ne comprends pas pourquoi les gens s'intéressent autant à ma vie privée. Vraiment, c'est même pas... C'est vraiment de la naïveté. C'est vraiment très transparent. Elle ne comprenait vraiment pas pourquoi ça intéressait à ce point les gens. Et ça va vraiment la rendre parano finalement. Parce que toutes ses relations sont scrutées. Ses dépenses critiquées. Tous ses moindres gestes sont analysés. On s'en foutait en fait. Maintenant, sa carrière cinématographique n'intéressait plus personne. Clara Baus était l'ancienne Britney Spears. Les journaux attendaient clairement plus les scandales que ses films. Ça c'est pour dire. Et Clara évidemment devient la cible de tout. ce qu'il peut vendre. Donc, évidemment, en star-kelet, elle a eu des relations avec des hommes mariés, elle a fait des jeux d'argent, etc. Donc, tout ça, ça va devenir de la presse people et ça va vraiment lui pourrir la vie. Donc, sa carrière ne va clairement pas bien. Clara en a ras la casquette quand on analyse tous ses faits et gestes. Et là, on arrive en 1929 et si vous avez toujours suivi vos cours d'histoire, on est en plein crash boursier. Et à ce moment-là, la société américaine ne va pas bien, c'est la merde, financièrement, économiquement, ça va pas du tout. Et donc l'image des flappers, dont je vous parlais plus tôt, va complètement s'effondrer avec ce crash boursier. On va juger ce style de vie indépendant, etc., comme étant pas humble. Tout ce modèle que Clara incarne va être jugé d'un seul coup comme dépassé, extravagant et comme très mal vu. Et à ce moment-là, pour Clara, c'est terminé, la presse la juge comme violente, on va l'accuser de drogue, d'orgie, de tout ce que vous pouvez inventer. ... On va même créer des photos et des récits, en tout cas très explicites sur sa vie, complètement faux, mais juste pour vendre, et parce que Clara d'un seul coup va incarner une figure qui est complètement hyper mal vue. Et donc là pour Clara, c'en est trop. En 1931, elle est internée dans un hôpital psychiatrique puisqu'elle ne va vraiment pas bien. On la diagnostique comme étant schizophrène après une tentative de suicide. Quelques semaines après sa libération d'hôpital psychiatrique, elle décide de... de retourner vivre dans le Nevada, en se mariant assez discrètement avec un acteur avec lequel elle aura deux enfants. Ils s'installent dans un ranch, et là elle disparaît complètement du public. Elle ne va pas mieux pour autant, puisque son passé la hante, le traitement médiatique continue de l'assommer à coups d'articles de plus en plus hardcore. Clara décide de ne faire plus aucune apparition publique, aucun rôle, vraiment on ne la voit plus. Et c'est terminé pour elle. Clara va vivre les dernières années de sa vie dans le calme. loin des studios, et elle meurt en 1965 à Los Angeles à 60 ans. Clara, c'est un personnage super intéressant, je suis très contente d'avoir pu vous en parler, parce qu'à une époque, en fait je trouve qu'elle offre, au-delà de son passé difficile, de son ascension, du fait qu'elle a vraiment représenté la femme que tout le monde voulait devenir. Je vous encourage vraiment, encore une fois vivement, à aller voir des images de Clara Bao, parce que vous allez vous rendre compte pourquoi elle passait pas inaperçue. Physiquement, il y a quelque chose, quoi. Elle a vraiment un charisme de fou. Mais elle représente aussi surtout cet essor de la monétisation de la vie privée des célébrités. Elle représente vraiment le début de ces acharnements médiatiques contre des personnalités publiques. On en a parlé en stream sur Twitch par rapport au traitement médiatique qui avait été fait autour de Britney Spears. Mais le premier traitement aussi dur est la consommation de la vie privée des célébrités. a vraiment commencé avec Clara Bao et ça l'a complètement détruite. Donc c'est vraiment une image super fascinante du passé et de la célébrité. Et je trouve que ça nous... Voilà, ça nous fait un peu une piqûre de rappel sur quand vous voyez des images prises un peu à la volée sur Instagram maintenant des people, parce qu'autant on les monétisait dans la presse, maintenant on les monétise sur les réseaux sociaux, bien sûr. Je pense que ça fait prendre du recul sur est-ce que j'ai envie de participer à cet acharnement et à cette monétisation. Et aussi, ce qui est fascinant avec Clara Bao, c'est que c'était une femme qui était profondément ancrée dans son époque, puisqu'elle a vraiment incarné un personnage hyper... une figure hyper emblématique mais c'était en même temps une femme qui était très en avance sur son époque puisqu'elle a joué des hommes elle a joué des femmes libérées sexuellement elle a joué avec énormément d'expressions faciales etc des choses qui se faisaient pas forcément c'était une figure à la fois ancrée et à la fois dans le futur et je trouve que c'est assez rare donc ça donne un profil super intéressant et encore une fois ça renvoie à la célébrité comme marchandise et les stars comme des objets je vais finir cet épisode comme je l'ai commencé c'est à dire en reprenant la façon dont j'ai découvert Clara Bao avec la dernière piste de l'album de Taylor Swift, parce que la raison pour laquelle Taylor Swift a écrit une chanson comme ça dans son album, en fait quand on connaît pas la vie de Clara Bao, ça nous parle pas plus que ça, mais en fait quand on connaît la vie de Clara Bao et quand on connaît l'acharnement médiatique qu'il peut y avoir sur Taylor Swift, qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas, le débat il est pas là aujourd'hui, mais c'est plus la façon, quand on voit comment Taylor Swift est vraiment un produit médiatique jusque dans ses moindres faits et gestes, puisque c'est, je pense, la pop star la plus connue des Etats-Unis, en tout cas en femme, je trouve que cette chanson-là, en fait, elle parle de ça. Elle parle de... Il y aura toujours une nouvelle Clara Bauer. Il y aura toujours une nouvelle personne sur qui on va s'acharner. Mais la chanson, ce n'est pas vraiment une chanson de victimisation. C'est plus une... En fait, à travers les époques, il y a toujours... quelqu'un qui va dire « Ah, toi, t'es la prochaine Clara Bao ! » Et quelque part, c'est à la fois un compliment et à la fois quelque chose qui est assez tragique. Donc voilà pour ce nouvel épisode de Mesdames. J'espère qu'il vous aura plu. Il est plus long, mais il est aussi plus classique et on a pu rentrer dans les détails, donc je suis plutôt contente. Je reviendrai donc très bientôt avec un nouvel épisode. Et en attendant, je vous encourage à aller écouter la chanson de Taylor Swift qui s'appelle Clara Bao. Je vous encourage aussi à aller voir quelques images de l'actrice pendant que vous écoutez le podcast, ou après, juste pour avoir un peu son visage en tête. Et je trouve qu'en termes de travail de mémoire, c'est aussi hyper sympa de faire ça. Et aussi, je vous encourage à prendre du recul sur votre consommation de la vie privée des stars et à vous demander si vous avez vraiment besoin de savoir ce que Kylie Jenner a mangé au restaurant avec Timothée Chalamet hier soir. Voilà. Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit, bonne journée, bonne matinée et je vous dis à dans un prochain épisode. de mesdames.

Share

Embed

You may also like