Description
La philosophie a toujours tenté de tenir la musique en respect. Respecter vient du latin respirer, regarder en arrière. Cela peut aussi bien vouloir dire prendre en considération, tenir à distance. Dans le livre La musique en respect, paru en 2002 aux éditions Galilée, Marie-Louise Mallet cherche à préciser ce qui se tient dans la distance respectueuse que des philosophes comme Hegel, par exemple, viennent mettre entre leur pensée et l’art musical. Pour ça, Marie-Louise Mallet mobilise des textes de Nietzsche, Jacques Derrida ou encore Jean-Luc Nancy, autant d’auteurs qui ont justement cherché à excentrer leur activité philosophique au delà de la seule question du sens, pour ne pas dire plus franchement, du logos. Et alors que la philosophie tiendrait donc la musique en respect, peut être qu’on ne pourrait vraiment bien respecter la musique qu’en tenant en retour la philosophie dans une certaine distance. Autrement dit, est ce que respecter la musique revient à ne pas trop la penser pour se donner toutes les chances de bien la ressentir? Est ce qu’il faut aller jusqu’à se méfier de la croyance selon laquelle on apprécie mieux la musique quand d’abord on s’en fait connaisseur? Autant de questions soulevées par Marie-Louise Mallet et Redébattu par l’une de ses lectrices, Sylvie Pébrier, dans un livre La recherche musicale et l’épreuve du sensible, publié aux Editions Delatour et préfacé par Romain Louveau, qui est pianiste et directeur artistique de Miroirs étendus et la Brèche Festival, mais aussi ancien étudiant de Sylvie Pébrier. Pour ce numéro respecté de Metaclassique, c’est en public dans le salon Marguerite Long de la Bibliothèque Lagrange Fleuret qu’avec Sylvie Perrier et Romain Louveau.
Une émission pensée et réalisée par David Christoffel.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.