Métaclassique #73 – Battre cover
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METACLASSIQUE

Métaclassique #73 – Battre

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1h00 |24/06/2020
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Description

En 1838, Schumann compose son opus 16, les Kreisleriana – une partition dont le troisième mouvement est intitulé « Rasch », que l’on traduit rapidement par l’adverbe « rapidement ». Dans un texte qu’il intitule Rasch, Barthes prend acte des coups qui pulsent dans la musique de Schumann et cherche à préciser le propre du battement schumanien. Barthes écrit : « Il ne s’agit pas de taper des poings contre la porte, à la façon du destin. Ce qu’il faut, c’est que ça batte à l’intérieur du corps, contre la tempe, dans le sexe, dans le ventre, contre la peau intérieure, à même tout cet émotif sensuel que l’on appelle, à la fois par métonymie et par antiphrase, le « cœur ». « Battre », c’est l’acte même du cœur (il n’y a de « battement » que du cœur), ce qui se produit à ce lieu paradoxal du corps : central et décentré, liquide et contractile, pulsionnel et moral ».

Pour déplier la battue dont Schumann peut révéler, par les mots de Barthes, nous recevons la musicologue Sylvie Douche qui, en 2015, organisait avec Eric Marty et Claude Coste un colloque sur Barthes et la musique, la pianiste Laurianne Corneille qui a fait paraître un disque chez Klarthe où elle a enregistré les Kreisleriana de Schumann et la lecture d’extraits du texte de Barthes et la chorégraphe Dominique Brun qui, en travaillant sur la partition de Schumann, y a trouvé corps dans la lecture de Roland Barthes.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Description

En 1838, Schumann compose son opus 16, les Kreisleriana – une partition dont le troisième mouvement est intitulé « Rasch », que l’on traduit rapidement par l’adverbe « rapidement ». Dans un texte qu’il intitule Rasch, Barthes prend acte des coups qui pulsent dans la musique de Schumann et cherche à préciser le propre du battement schumanien. Barthes écrit : « Il ne s’agit pas de taper des poings contre la porte, à la façon du destin. Ce qu’il faut, c’est que ça batte à l’intérieur du corps, contre la tempe, dans le sexe, dans le ventre, contre la peau intérieure, à même tout cet émotif sensuel que l’on appelle, à la fois par métonymie et par antiphrase, le « cœur ». « Battre », c’est l’acte même du cœur (il n’y a de « battement » que du cœur), ce qui se produit à ce lieu paradoxal du corps : central et décentré, liquide et contractile, pulsionnel et moral ».

Pour déplier la battue dont Schumann peut révéler, par les mots de Barthes, nous recevons la musicologue Sylvie Douche qui, en 2015, organisait avec Eric Marty et Claude Coste un colloque sur Barthes et la musique, la pianiste Laurianne Corneille qui a fait paraître un disque chez Klarthe où elle a enregistré les Kreisleriana de Schumann et la lecture d’extraits du texte de Barthes et la chorégraphe Dominique Brun qui, en travaillant sur la partition de Schumann, y a trouvé corps dans la lecture de Roland Barthes.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

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En 1838, Schumann compose son opus 16, les Kreisleriana – une partition dont le troisième mouvement est intitulé « Rasch », que l’on traduit rapidement par l’adverbe « rapidement ». Dans un texte qu’il intitule Rasch, Barthes prend acte des coups qui pulsent dans la musique de Schumann et cherche à préciser le propre du battement schumanien. Barthes écrit : « Il ne s’agit pas de taper des poings contre la porte, à la façon du destin. Ce qu’il faut, c’est que ça batte à l’intérieur du corps, contre la tempe, dans le sexe, dans le ventre, contre la peau intérieure, à même tout cet émotif sensuel que l’on appelle, à la fois par métonymie et par antiphrase, le « cœur ». « Battre », c’est l’acte même du cœur (il n’y a de « battement » que du cœur), ce qui se produit à ce lieu paradoxal du corps : central et décentré, liquide et contractile, pulsionnel et moral ».

Pour déplier la battue dont Schumann peut révéler, par les mots de Barthes, nous recevons la musicologue Sylvie Douche qui, en 2015, organisait avec Eric Marty et Claude Coste un colloque sur Barthes et la musique, la pianiste Laurianne Corneille qui a fait paraître un disque chez Klarthe où elle a enregistré les Kreisleriana de Schumann et la lecture d’extraits du texte de Barthes et la chorégraphe Dominique Brun qui, en travaillant sur la partition de Schumann, y a trouvé corps dans la lecture de Roland Barthes.

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En 1838, Schumann compose son opus 16, les Kreisleriana – une partition dont le troisième mouvement est intitulé « Rasch », que l’on traduit rapidement par l’adverbe « rapidement ». Dans un texte qu’il intitule Rasch, Barthes prend acte des coups qui pulsent dans la musique de Schumann et cherche à préciser le propre du battement schumanien. Barthes écrit : « Il ne s’agit pas de taper des poings contre la porte, à la façon du destin. Ce qu’il faut, c’est que ça batte à l’intérieur du corps, contre la tempe, dans le sexe, dans le ventre, contre la peau intérieure, à même tout cet émotif sensuel que l’on appelle, à la fois par métonymie et par antiphrase, le « cœur ». « Battre », c’est l’acte même du cœur (il n’y a de « battement » que du cœur), ce qui se produit à ce lieu paradoxal du corps : central et décentré, liquide et contractile, pulsionnel et moral ».

Pour déplier la battue dont Schumann peut révéler, par les mots de Barthes, nous recevons la musicologue Sylvie Douche qui, en 2015, organisait avec Eric Marty et Claude Coste un colloque sur Barthes et la musique, la pianiste Laurianne Corneille qui a fait paraître un disque chez Klarthe où elle a enregistré les Kreisleriana de Schumann et la lecture d’extraits du texte de Barthes et la chorégraphe Dominique Brun qui, en travaillant sur la partition de Schumann, y a trouvé corps dans la lecture de Roland Barthes.

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