Métaclassique #77 – Phraser cover
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METACLASSIQUE

Métaclassique #77 – Phraser

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1h00 |22/07/2020
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Métaclassique #77 – Phraser

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Description

« lorsqu’on voit des brebis, des vaches ou des s chèvres évoluer dans des près, ou même lorsqu’on pénètre dans une étable ou une écurie, ce qui s’impose en premier, ce n’est pas un fantasme de domination ou de maîtrise et ce n’est pas non plus une donnée économique ou une strate technique : il y a toujours, suspendue comme une rêverie peut-être, mais qui ferait partie intégrante de la manne, la sensation d’un accord, d’une possibilité paisible, d’un sursaut alangui du monde en lui-même. Aussi longtemps qu’à l’animal est accordée la présence dans le paysage, s’entend encore un chantonnement, une possibilité de fuite (et j’entends ici précisément un chant pour les bœufs de labour, chanté sur une feuille d’arbre pliée dans la bouche, chant de la campagne d’autrefois entendu un jour à la radio, et qui semblait venir à la fois du fond des âges et de la haie d’à côté, sombre et proche). » (Jean-Christophe Bailly, Le versant animal)

Ces deux phrases extraites du livre Le versant animal de Jean-Christophe Bailly parlent de la place qu’on accorde aux animaux, supposent que cette place se joue déjà dans l’attitude que l’on prend à la rencontre des animaux qui peuplent le monde : le chantonnement est une manière d’accueillir l’animal, une façon de s’énoncer qui tient par sa présence. Et cela pourrait en dire long sur le phrasé la musique et la pensée pourraient tenir en commun : le phrasé qui ferait le lien l’humain, l’animal, une certaine manière d’entendre la musique et de s’insuffler dedans. De phrase en phrase, vient l’envie relire tous les livres de Jean-Christophe Bailly, d’y chercher là où la musique se faufile dans les pensées de l’auteur, de l’inviter à en parler pendant une heure dans Métaclassique.

Avec la partition d’Omer Corlaix.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

« lorsqu’on voit des brebis, des vaches ou des s chèvres évoluer dans des près, ou même lorsqu’on pénètre dans une étable ou une écurie, ce qui s’impose en premier, ce n’est pas un fantasme de domination ou de maîtrise et ce n’est pas non plus une donnée économique ou une strate technique : il y a toujours, suspendue comme une rêverie peut-être, mais qui ferait partie intégrante de la manne, la sensation d’un accord, d’une possibilité paisible, d’un sursaut alangui du monde en lui-même. Aussi longtemps qu’à l’animal est accordée la présence dans le paysage, s’entend encore un chantonnement, une possibilité de fuite (et j’entends ici précisément un chant pour les bœufs de labour, chanté sur une feuille d’arbre pliée dans la bouche, chant de la campagne d’autrefois entendu un jour à la radio, et qui semblait venir à la fois du fond des âges et de la haie d’à côté, sombre et proche). » (Jean-Christophe Bailly, Le versant animal)

Ces deux phrases extraites du livre Le versant animal de Jean-Christophe Bailly parlent de la place qu’on accorde aux animaux, supposent que cette place se joue déjà dans l’attitude que l’on prend à la rencontre des animaux qui peuplent le monde : le chantonnement est une manière d’accueillir l’animal, une façon de s’énoncer qui tient par sa présence. Et cela pourrait en dire long sur le phrasé la musique et la pensée pourraient tenir en commun : le phrasé qui ferait le lien l’humain, l’animal, une certaine manière d’entendre la musique et de s’insuffler dedans. De phrase en phrase, vient l’envie relire tous les livres de Jean-Christophe Bailly, d’y chercher là où la musique se faufile dans les pensées de l’auteur, de l’inviter à en parler pendant une heure dans Métaclassique.

Avec la partition d’Omer Corlaix.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.


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« lorsqu’on voit des brebis, des vaches ou des s chèvres évoluer dans des près, ou même lorsqu’on pénètre dans une étable ou une écurie, ce qui s’impose en premier, ce n’est pas un fantasme de domination ou de maîtrise et ce n’est pas non plus une donnée économique ou une strate technique : il y a toujours, suspendue comme une rêverie peut-être, mais qui ferait partie intégrante de la manne, la sensation d’un accord, d’une possibilité paisible, d’un sursaut alangui du monde en lui-même. Aussi longtemps qu’à l’animal est accordée la présence dans le paysage, s’entend encore un chantonnement, une possibilité de fuite (et j’entends ici précisément un chant pour les bœufs de labour, chanté sur une feuille d’arbre pliée dans la bouche, chant de la campagne d’autrefois entendu un jour à la radio, et qui semblait venir à la fois du fond des âges et de la haie d’à côté, sombre et proche). » (Jean-Christophe Bailly, Le versant animal)

Ces deux phrases extraites du livre Le versant animal de Jean-Christophe Bailly parlent de la place qu’on accorde aux animaux, supposent que cette place se joue déjà dans l’attitude que l’on prend à la rencontre des animaux qui peuplent le monde : le chantonnement est une manière d’accueillir l’animal, une façon de s’énoncer qui tient par sa présence. Et cela pourrait en dire long sur le phrasé la musique et la pensée pourraient tenir en commun : le phrasé qui ferait le lien l’humain, l’animal, une certaine manière d’entendre la musique et de s’insuffler dedans. De phrase en phrase, vient l’envie relire tous les livres de Jean-Christophe Bailly, d’y chercher là où la musique se faufile dans les pensées de l’auteur, de l’inviter à en parler pendant une heure dans Métaclassique.

Avec la partition d’Omer Corlaix.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.


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« lorsqu’on voit des brebis, des vaches ou des s chèvres évoluer dans des près, ou même lorsqu’on pénètre dans une étable ou une écurie, ce qui s’impose en premier, ce n’est pas un fantasme de domination ou de maîtrise et ce n’est pas non plus une donnée économique ou une strate technique : il y a toujours, suspendue comme une rêverie peut-être, mais qui ferait partie intégrante de la manne, la sensation d’un accord, d’une possibilité paisible, d’un sursaut alangui du monde en lui-même. Aussi longtemps qu’à l’animal est accordée la présence dans le paysage, s’entend encore un chantonnement, une possibilité de fuite (et j’entends ici précisément un chant pour les bœufs de labour, chanté sur une feuille d’arbre pliée dans la bouche, chant de la campagne d’autrefois entendu un jour à la radio, et qui semblait venir à la fois du fond des âges et de la haie d’à côté, sombre et proche). » (Jean-Christophe Bailly, Le versant animal)

Ces deux phrases extraites du livre Le versant animal de Jean-Christophe Bailly parlent de la place qu’on accorde aux animaux, supposent que cette place se joue déjà dans l’attitude que l’on prend à la rencontre des animaux qui peuplent le monde : le chantonnement est une manière d’accueillir l’animal, une façon de s’énoncer qui tient par sa présence. Et cela pourrait en dire long sur le phrasé la musique et la pensée pourraient tenir en commun : le phrasé qui ferait le lien l’humain, l’animal, une certaine manière d’entendre la musique et de s’insuffler dedans. De phrase en phrase, vient l’envie relire tous les livres de Jean-Christophe Bailly, d’y chercher là où la musique se faufile dans les pensées de l’auteur, de l’inviter à en parler pendant une heure dans Métaclassique.

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