Description
Découvrez cette semaine un auteur trop méconnu qui a merveilleusement dépeint le quotidien du petit peuple de Paris.
Dans « Pauvre Julien », il raconte un émouvant féminicide.
Jehan Rictus ( 1867-1933 ) est un auteur très singulier. Ses parents, inconstants, le laissent très vite livré à lui-même. Il fréquente très jeune ( 1885, alors qu’il a 17 ans ), les poètes de Montmartre et du Quartier latin. Il vit chichement de petits boulots et sa vie misérable lui fait connaitre viscéralement le monde de la rue. Vers 1895 ( Il a 28 ans ), il commence à connaitre quelque succès dans les cabarets comme chansonnier. Mais faute de renouvellement, sa carrière stagne. Il meurt en 1933 ( il a 65 ans ).
Contrairement à certains de ses contemporains, l’utilisation de l’argot n’est pas, pour lui, un artifice singeant le petit peuple, mais un moyen d’exprimer la souffrance et la misère des gens avec lesquels il a vraiment vécu.
Si on prend le temps de lire à haute voix, mot après mot, le texte écrit, on commence à entendre un accent des faubourgs parisiens.
Le texte est écrit comme ça :
« faut dir’qu’ca couvait d’pis longtemps,
de d’pis l’temps qu’on vivait ensemble,
de fait, quasi marital’ment;
( Chez nous on s’marie qu’à la colle;
mais quand qu’on s’aim’, ça tient tout comme. )
J’ai choisi un habillage sonore qui m’a semblé mettre en perspective le fait tragique qu’il raconte.
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