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Moi, je voulais juste être Madonna !

13. Moi, Fanny, je voulais juste être Molière !

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35min |09/09/2024
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Description

« Ta vie est ton plus beau livre. Écris-la bien. » Fanny Campan


Dans cet épisode, Erika Galland accueille Fanny Campan, une femme aux multiples talents : écrivaine, dramaturge, formatrice et chamane. De ses premières années à Bujumbura, au Burundi, jusqu'à ses expériences, dans les Caraïbes et à La Réunion, Fanny partage son parcours exceptionnel qui mêle écriture, voyages et spiritualité.


Vous découvrirez,

  • Le parcours de Fanny Campan, ou comment ses voyages et ses rencontres multiculturelles ont façonné ses œuvres littéraires.

  • L'influence du chamanisme et de l'animisme. Fanny nous explique comment les pratiques vaudoues et l'animisme africain enrichissent son écriture et sa vision du monde.

  • Le Tarot de Marseille comme outil créatif. Vous aurez un aperçu de la manière dont Fanny utilise le Tarot pour nourrir son processus d'écriture.

  • L'écriture engagée, pour Fanny, l'écriture est un moyen de dénoncer les injustices et de proposer des solutions créatives pour un monde plus juste.

  • Des anecdotes personnelles : Fanny raconte des moments forts, comme une séance d’hypnose révélatrice qui l’a poussée à écrire son premier roman "Malvoyante".


Chapitres pour suivre l'épisode pas à pas.

  • [00:01:00] Présentation de Fanny Campan

  • [00:02:18] Son enfance à Bujumbura et l'influence de ses parents

  • [00:05:18] L'impact de Molière sur son écriture

  • [00:07:09] L'influence de l'Afrique et de Haïti sur son approche du chamanisme

  • [00:12:27] Utilisation du Tarot de Marseille dans l'écriture

  • [00:19:03] Écriture de "Malvoyante" et ses premières expériences littéraires

  • [00:26:00] Théâtre, écriture et parcours artistique


Pour aller plus loin :

  • Dernier livre : Les Roses du Nil, co-écrit avec Laure Allardadeschi.

  • Où acheter ses livres : sur Amazon (e-book et broché).

  • Formation d’écriture en ligne : Disponible sur Thinkific Fanny's School

  • Suivre Fanny Campan : Facebook, LinkedIn, Instagram.


Ne manquez pas cet épisode inspirant où l'écriture devient un outil puissant pour mieux comprendre le monde et créer une société plus juste.


Musique : Mr Oldjay
Podcast Management : Sonia Bellouti (Conteuse Studio, des podcasts qui font du bien) et Erika Galland
Création graphique : Agence KomKom


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Bienvenue à toi dans l'univers pétillant du podcast. Moi, je voulais juste être Madonna, le podcast qui te met des étoiles dans les yeux et te donne envie de sortir pour suivre tes rêves. Je suis Erika Galland, artiste dans l'âme, grande rêveuse et multi-entrepreneur dans le domaine de l'art et de la culture. L'une de mes passions dans la vie, c'est la réalisation des rêves. Et pour ça, j'adore écouter les histoires des autres artistes dans l'âme. Pour ce nouvel épisode, je t'emmène dans l'univers de Fanny Campant, femme de lettres multiculturelle et multitalente. J'ai hâte de te la présenter pour découvrir un nouveau monde aussi envoûtant et mystérieux que ses livres. Alors mettez lunettes de soleil, on part en voyage ! Fanny Campant, la Molière globetrotteuse et chamane. Née avec un rêve aussi grand que celui de devenir Molière, Fanny Campant a su tisser sa propre trame dans le monde des lettres et du théâtre. Elle est aujourd'hui écrivain, dramaturge et chamane. Ayant vécu entre l'Afrique, les Caraïbes et la Réunion, elle puise dans cette richesse culturelle pour dénoncer les injustices à travers ses écrits. Elle mène également une carrière d'enseignante et de formatrice en écriture. Passionnée par la transmission des savoirs, ses œuvres véritables voyages littéraires invitent à l'émotion et à la réflexion. On va partir en voyage avec Fanny. Bienvenue Fanny.

  • Speaker #1

    Merci Erika, je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Moi aussi. Alors, Molière Glob... Proteuse et chamane, ça fait un sacré programme et comme je disais en intro, je trouve que ton univers est aussi mystérieux et envoûtant. On se connaît un petit peu parce que tu m'as accompagnée dans un travail d'écriture et puis on se suit. Et je pense que cet échange va être super riche parce que tu as un parcours assez incroyable. Alors justement, on va commencer par ton parcours et on va revenir à la petite Fanny. Qui es-tu déjà et qui était la petite Fanny ?

  • Speaker #1

    Alors donc, la petite Fanny, déjà la petite Fanny a fait ses premiers pas à Bujumbura, au Burundi, en Afrique. Mes parents étaient expatriés, mon père travaillait dans la construction, dans le bâtiment, et ma mère était prof de français. Déjà, tu vois, c'était déjà dans la famille, il y a l'amour de la littérature. Et voilà, nous vivions au Burundi, et je crois que j'ai toujours été fascinée par... par le monde des histoires, des histoires qu'il y avait dans les livres, mais aussi des histoires, tu sais, que je me racontais à moi-même, un peu comme une connexion avec une forme de monde invisible. Et c'est la raison pour laquelle aujourd'hui, pour moi, l'écriture, la lecture et le chamanisme sont intimement liés parce que finalement, les histoires que j'écris, c'est un petit peu comme si elles m'étaient dictées dans mon esprit. par un monde imaginaire.

  • Speaker #0

    Et depuis toute petite, tu te souviens à partir de quel âge tu avais ça, ce monde imaginaire, et à partir de quel âge tu as commencé à raconter, que ce soit à l'écrit ou autrement ?

  • Speaker #1

    Alors, à l'oral, très très tôt, parce qu'on a des photos, tu sais, de moi dans des énormes pneus de 4x4, assise au milieu du pneu, en train de raconter une histoire à on ne sait pas qui, aux animaux sauvages qui étaient autour. et puis après, dès que j'ai commencé à écrire, dès que j'ai su écrire vers l'âge de 8 ans, tu vois à peu près, vers l'âge de 8 ans, c'est là que j'ai commencé à écrire des histoires.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, ta maman qui était prof de lettres, c'est ça ? Oui, tout à fait. Elle t'a initiée, enfin c'était par mimétisme ou c'était vraiment ?

  • Speaker #1

    Alors, ma mère, elle n'écrivait pas. Elle n'écrivait pas. Par contre, elle a toujours aimé beaucoup lire. Mon père aussi, ma sœur aussi. On est une famille de très grands lecteurs. Même si dans ma famille, ils lisent plutôt du roman policier. Moi, je n'ai pas encore écrit de roman policier. En fait, ma mère, elle m'a initiée dans le sens où déjà, elle m'a donné comme prénom Fanny, qui en fait était le prénom d'une de ses auteurs préférées. Et en fait, c'est drôle parce que c'est une autrice de romance, tu vois, qui s'appelle Fanny Deschamps. Et pourtant, ma mère est quelqu'un d'assez chic, assez snob, qui n'aime pas la romance, mais elle aimait bien Fanny Deschamps. Donc, elle m'a donné finalement cet héritage par mon prénom. Et puis aussi, elle avait cette croyance très Dolto. C'est l'époque de Dolto, je ne sais pas si ça te parle à toi aussi,

  • Speaker #0

    je pense.

  • Speaker #1

    Et il y avait cette idée de les enfants, quand ils s'ennuient, plus ils s'ennuient et plus ils sont créatifs. Et donc, moi, je me rappelle m'être beaucoup, beaucoup ennuyée et que ma mère m'ait toujours dit, mais en fait, écris. En fait, si tu t'ennuies, écris. Et finalement, c'est un petit peu en ça qu'elle m'a accompagnée dans cette vocation littéraire.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, pourquoi Molière, spécifiquement ? À quel moment tu te souviens ? Parce que Molière, ce n'est pas forcément accessible à des petits. Donc, j'imagine que c'est plus tard. Et pourquoi Molière en particulier ?

  • Speaker #1

    Alors, je crois que tu sais, comme ma mère était prof de français, en fait, elle faisait voir des mises en scène de pièces de Molière à ses élèves. Et donc, du coup, à la maison, on allait regarder. Tu vois, l'adaptation, je me rappelle particulièrement de ma pièce préférée qui est les Faubourgides capins de Molière. Il y en avait d'autres, tu vois, Lavare, les Précieuses ridicules, les Femmes savantes, Don Juan. Et en fait, moi, ce que je trouvais, il y a beaucoup de choses que je trouvais fascinantes chez Molière. Mais il y avait d'abord ce côté… se battre contre les injustices. Tu sais, comme moi je vivais au Burundi, en fait on était quand même confrontés à la misère sociale en permanence et à des inégalités. Moi j'étais issue d'une famille d'expatriés, donc des blancs avec beaucoup d'argent, sauf que devant chez moi, il y avait des gens qui trouvaient la dalle et qui étaient dans des conditions catastrophiques. Et quand j'étais enfant, pour moi c'était très très compliqué à supporter ça. C'était très dérangeant, tu vois. Et il y avait cette idée de, mais en fait, la façon dont je comprenais Molière à ce moment-là, c'était, mais le gars dénonce des trucs, tu vois, dénonce des injustices. Et donc, moi, l'écriture, elle me plaisait aussi dans ce côté-là, dans ce côté finalement très politique de j'utilise la fiction pour pouvoir critiquer la société. Et aujourd'hui, vu les conditions politiques et sociales dans lesquelles on est en France, tu vois, ça me paraît vraiment essentiel que l'art… l'écriture en particulier, mais l'art d'une manière générale, je sais que ça résonne sans doute pour toi, soit un moteur aussi de critique de ce qui existe et de proposition d'autres solutions, tu vois, plus créatives pour construire une société plus juste peut-être.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que je ne l'avais jamais conscientisé comme ça, tu vois, tu viens de me faire faire un tilt. Moi, j'ai adoré Molière aussi, les fourburiers de Scapin-Laveur, etc. Et j'ai toujours eu aussi cette appétence pour dénoncer les injustices. J'ai toujours été engagée. Et c'est peut-être grâce à ça aussi. Peut-être que moi, je n'ai pas vécu dans les mêmes conditions que toi et dans le même environnement. Mais malgré tout, j'ai vécu dans une ville ouvrière où je voyais bien que moi aussi, mes parents avaient de l'argent. Et d'ailleurs, j'ai eu beaucoup de mal à accepter ça, d'être moi, petite fille de riche, dans un milieu ouvrier où il y avait beaucoup de gens qui crevaient la dalle. Et je pense que les écrits m'ont aussi aidée. En tout cas, j'ai eu envie de participer à ça. Donc, on a peut-être ce point commun. Et je n'avais jamais conscientisé ça comme ça. Et heureusement que l'école aussi nous a initiés. Je ne sais pas toi comment ça se passe au Burundi, mais nous, quand même, à l'école, j'ai eu une super prof de français qui nous a fait lire plein de choses. Et elle a vraiment aidé à développer le sens critique. J'ai adoré la philosophie aussi. Et je pense que ça, c'est important. Donc, tu fais maintenant tes profs de français, entre autres. Tu fais un super métier pour ça, parce que c'est aussi le rôle, je pense, et des parents, et des professeurs, et des écrits, en tout cas, qu'on met dans les mains des enfants pour développer ça.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Tu sais, en termes d'humour, d'économie, du dialogue, d'efficacité du dialogue, en fait, Molière, c'est drôle, et c'est drôle. Ça date du XVIe, et aujourd'hui, XVIe, XVIIe, aujourd'hui, on peut lire Molière. et adapter n'importe lequel de ses textes à une situation actuelle. Et tu vois, ça, pour moi, ça a toujours été un rêve, et tu le sais parce qu'on l'a travaillé ensemble. Pour moi, l'écriture, l'objectif, c'est qu'elle soit intemporelle et universelle. Et quoi de mieux que Molière pour être dans cette dimension totalement intemporelle et accessible, quel que soit le pays où on vit finalement.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et du coup, juste pour revenir sur ton parcours, tu es née au Burundi ou tu es née en France ?

  • Speaker #1

    Non, ma mère est rentrée. En fait, mes parents habitaient déjà au Burundi quand ma mère était enceinte. Et ma mère est rentrée accouchée en France. On était dans les années 80. Elle n'a pas voulu accoucher à Bujumbura. Donc, elle a accouché en France. Et ensuite, on est repartis. J'avais deux mois.

  • Speaker #0

    Et donc,

  • Speaker #1

    j'ai vécu les six premières années de ma vie à Bujumbura. Ensuite, on est partis au Mali. Donc là, c'est là que j'ai commencé à écrire. Au Mali, à Bamako, c'est là que j'ai commencé à écrire mes premières histoires et à faire mes tirages de cartes. À l'époque, j'utilisais... C'est le jeu de cartes à jouer, en fait, banal. Il y avait une grande, tu vois, de 16-17 ans qui m'avait filé un petit papier avec les explications. L'as de cœur, ça veut dire ça. Et du coup, j'ai commencé un petit peu comme ça aussi. Et puis après, le Sénégal. Et puis après, j'ai continué les voyages comme ça toute ma vie, en fait.

  • Speaker #0

    Est-ce que l'Afrique t'a influencée sur le côté chamane ? Parce que moi, j'ai aussi dans ma famille, on est très... On est chez l'ésotérisme. Mais même... Dans les années 80, tu vois, ce n'était pas franchement quelque chose qui s'affirmait, qui se disait, même qui était un peu caché. Et je sais que l'Afrique, je ne connais pas beaucoup, mais je connais un pays qui est le Bénin, où il y a beaucoup de... Mais je me demandais justement si ça avait influencé aussi ce côté chaman, parce que tu l'affirmes, mais ce n'est pas encore très courant, tu vois, de dire je suis chaman Est-ce qu'il y a eu une influence ?

  • Speaker #1

    Ça a énormément influencé. En fait, il faut savoir que dans ma famille, mes parents sont plutôt d'une tradition très judéo-chrétienne. Tu vois, il n'y a pas de religion chez moi. Il n'y a pas de religion, il n'y a pas de spiritualité. Par contre, ma grand-mère, elle-même, elle tire les cartes. Mais en fait, quand j'étais enfant, je n'étais pas du tout en contact avec ma grand-mère. Je suis en contact avec elle depuis deux mois. Elle a 95 ans, donc j'ai attendu vraiment le dernier moment pour lui dire que moi aussi, je tirais les cartes. Donc ça, c'est très, très récent. Mais je l'ai toujours su, mais je n'ai jamais osé en parler avec elle. Donc ça, ça m'a influencée quand même, ma grand-mère, le fait de savoir qu'elle tirait les cartes. Et comme pour ma mère, c'était plutôt un symptôme de manque d'intelligence d'être quelqu'un qui tire les cartes, ça voulait dire qu'on n'avait pas une éducation assez intellectuelle.

  • Speaker #0

    Ça fait perché, il y a encore beaucoup de croyances autour de ça.

  • Speaker #1

    En parlant de sa mère, elle disait, Oui, mamie, elle est folle, elle croit aux esprits. Voilà. Donc, moi, j'y croyais aussi. Et c'est vrai que j'ai été très, très influencée par l'animisme, donc en particulier au Sénégal, qui m'a beaucoup marquée. Et justement, pour cette dimension chamanique, il y a toutes les croyances autour des Baobabs. Tu vois, les djinns qui sont des esprits qui vivent dans les Baobabs. Donc, ça, c'est quelque chose qui m'a beaucoup influencée quand j'étais adolescente. On en parlait, des légendes, ça me fascinait. J'essayais, tu vois, on faisait des séances de spiritisme. C'est des trucs qui m'intéressaient. Et après, quand je suis arrivée en Haïti, donc là, on part dans les Caraïbes, mais quand je suis arrivée en Haïti, il y a justement une tradition vaudouisante qui est très forte et qui est reliée au Bénin. Je parlais du Bénin tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Oui, le vaudou, oui.

  • Speaker #1

    Exactement. Le vaudou au Bénin et le vaudou en Haïti sont très liés. Et donc, moi, quand je suis arrivée en Haïti, ça m'a évidemment fascinée, tous les lois vaudous, donc tous les dieux vaudous, en fait, qui existent avec leurs caractéristiques.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je profite de ce podcast, et puisque toutes les deux on en parle, parce qu'il y a vraiment une grosse fausse croyance sur le vaudou que j'ai découvert au Bénin. Je voulais aller voir pour ça, pour me faire ma propre idée, parce qu'on a dans cette vision occidentale des choses, le vaudou c'est mal, c'est pour faire du mal, c'est dangereux. En fait, non, c'est comme tout. La religion peut être dangereuse, la politique peut être dangereuse, l'Internet, le numérique peut être dangereux. Tout dépend de la façon dont on l'utilise. Et en fait, le vaudou, c'est une religion qui a des croyances propres, tout comme les autres, tout comme l'islam et autres. Et je pense que c'est important de sensibiliser à ça, parce qu'il y a encore trop de fausses idées. C'était mon message. C'était le message que je voulais passer, parce que je pense qu'en fait, quand on comprend mieux... Quand on s'ouvre à un moment de l'invisible, et moi aussi, je suis une fervente admiratrice, en tout cas, j'aime ça aussi, ça m'intéresse, ça m'intrigue, parce qu'on ne connaît pas tout. Et quand on s'ouvre un peu à ça, je crois que ça apporte beaucoup. Et ce qui sera intéressant, justement, c'est que tu nous expliques peut-être comment, toi, ça t'a apporté dans ta vie de femme, d'auteur, et puis même jusqu'à dans tes écrits. Est-ce que c'est un outil ? Comment tu t'en sers ? Oui.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un outil énorme. Je m'en sers à la fois pour écrire mes livres et à la fois pour accompagner les personnes qui écrivent avec moi, pour accompagner les écrivains qui souhaitent écrire avec moi. En fait, pour moi, je m'en sers à différents niveaux. Je peux m'en servir pour trouver l'inspiration. Tu vois, tu peux prendre une carte du Tarot de Marseille et à partir de cette carte, écrire un chapitre qui est inspiré de toute la symbolique de la carte, à la fois, je dirais, d'un point de vue graphique, qui est dessiné dessus. et puis la symbolique aussi au niveau du sens des significations de la carte. Après, je m'en sers aussi à des moments pour prendre des décisions. Donc ça doit, soit dans ma vie personnelle, soit dans ma vie d'auteur ou d'accompagnante, de formatrice en écriture. Si par exemple, je vais me mettre à écrire un nouveau livre, je vais me dire, tiens, qu'est-ce qui est le plus juste d'écrire aujourd'hui comme livre ? Je vais utiliser le tarot pour faire ça. Je peux m'en servir pour construire la structure dramatique de mon texte. Le tarot de Marseille, qui est un de mes outils préférés de connexion à l'invisible, ça me sert vraiment dans la construction de mes écrits, ça me sert tout le temps. Et puis tout cet imaginaire justement par rapport à l'animisme africain, aux légendes caribéennes, aux légendes de l'océan Indien, ça nourrit mon imaginaire. Et donc, ça nourrit les histoires que j'écris. Pourtant, je n'écris pas du tout de fantastique. Je n'écris pas de fantastique. Ce que j'écris, en fait, c'est vraiment dans la tradition du réalisme magique, c'est-à-dire des histoires très réalistes, mais avec à l'intérieur des synchronicités, des légendes, tu vois ce que je veux dire. Plutôt quelque chose, un peu de magie, mais une magie finalement qu'on pourrait retrouver dans notre quotidien, qui n'est pas... comme dans un monde totalement merveilleux style Harry Potter où tout est inventé.

  • Speaker #0

    Qui est dans notre quotidien. On se rejoint là-dessus aussi. Le bouquin que j'avais commencé à écrire avec toi, c'était très spécialisé sur les cinq techniques. Je pense que justement, c'est de ne pas croire que c'est réservé à un monde parallèle ou que c'est de la folie. C'est juste en fait, quand on s'ouvre à ça, c'est un guide. Et j'ai trouvé que c'était superbe. Tu m'avais fait quelques séances avec les cartes aussi. Et en fait, je ne connais personne qui fait ça, qui l'assume. Et je trouve que c'est vraiment... Alors, ça convient à certaines personnes sûrement et pas à d'autres. Mais en tout cas, je trouve que c'est un super outil. Et parfois, quand on a la page blanche, quand on ne sait pas comment faire, quand on ne sait pas prendre une décision, c'est juste s'en servir dans le quotidien, comme d'autres vont prier ou vont faire un pèlerinage. Donc non, c'est une approche assez unique, je trouve. Et du coup, je voulais revenir un peu sur ton parcours, en fait, pour comprendre. Parce que dans les interviews, parfois, pas tout le temps, mais parfois, il y a eu un changement de vie. Il y a eu des personnes qui ont fait un premier métier, qui ont eu une prise de conscience ou un accident ou une maladie et qui ont switché. Toi, j'ai l'impression que ça a toujours été là.

  • Speaker #1

    Non, non, non, il y a eu ça. Il y a eu ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Il y a eu ça parce qu'en fait, ça a toujours été là, mais ça a disparu, je dirais, autour de mes 15 ou 16 ans. Ça n'a pas disparu, mais c'est passé au second plan. C'est-à-dire que je me suis rangée. Je me suis rangée par confort et aussi, à mon avis, par intelligence quand même. C'est-à-dire que je pense que c'était de toute façon beaucoup trop tôt pour partir. dans une direction créative ou ésotérique quand j'avais 17 ans. Enfin, je n'étais pas du tout sage ou mature pour utiliser les outils correctement.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    j'ai décidé de faire la fac de lettres. J'ai fait une fac de lettres à Toulouse. Donc, j'ai quitté l'Afrique. Je suis allée en métropole. J'ai fait une fac de lettres. J'ai travaillé comme prof en région toulousaine et ensuite en région parisienne. Et ensuite, je suis partie sur l'île de la Réunion. Et quand je suis partie sur l'île de la Réunion, donc ça, je devais avoir 23-24 ans. J'ai amené le tarot de Marseille avec moi, mais j'étais prof à l'époque. Je voulais écrire, mais je me disais que je n'écrirais jamais. J'enseignais la littérature à mes élèves, je me disais que je ne serais jamais au niveau des auteurs que j'enseigne à mes élèves.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce qu'il y a beaucoup de profs. J'ai l'impression, moi j'ai une belle-mère qui est prof de français, latin, grec, et justement, on a eu cette discussion plusieurs fois. Je lui ai dit, mais pourquoi tu n'écris pas ? Ah non, non, non, non. En fait, je pense que quand tu travailles dans le domaine, tu as tellement l'habitude de lire des auteurs qui sont... qui ont un talent fou, que tu t'autorises pas. Je pense que tout à chacun, le fait d'écrire un livre, ça paraît toujours inaccessible. On en avait parlé, nous deux, mais je pense que tu vois le cas avec toutes les personnes que tu accompagnes. On se met une pression, mais dans l'art en général, dans le dessin, dans le chant, dans le théâtre, on se met une pression de perfectionnisme, de je serai jamais au niveau. Et je trouve que ta mission pour ça, elle est géniale, parce que tu... On se rejoint là-dessus, sur le fait de désacraliser. Et toi, tu as fait ce chemin. Tu disais, au bout de combien de temps tu as compris que c'était… En fait,

  • Speaker #1

    j'ai fait ça pendant encore… Pendant quatre ans sur l'île de la Réunion, j'enseignais et je faisais du tirage de cartes, mais je n'écrivais pas. J'écrivais mon journal intime. Et en fait, c'est quand je suis retournée au Sénégal en étant adulte, j'ai entamé une thérapie. Et pendant cette thérapie, c'était une thérapie qui était basée sur l'hypnose. Et tu sais, un jour, je suis arrivée en séance. En fait, on faisait de l'hypnose, du Reiki, de la PNL. Et je suis arrivée... Donc, programmation neurolinguistique. Et quand je suis arrivée à une séance, c'était 2013. En 2013, je suis arrivée lors d'une séance en disant Je voudrais libérer ma sexualité. Et je voudrais, pour cela, utiliser la magie. Et je ne sais pas. Tu vois, moi, c'était un peu une blague, en fait. Parce que je me disais... Ma thérapeute, elle va me prendre pour une tarée. Comme elle-même, elle utilisait des trucs un peu chelous quand même pour l'époque. 2013, ce n'était pas non plus 2023. C'était quand même il y a plus de dix ans. Et en fait, il s'est passé un truc dans cette séance d'hypnose, un truc qui m'a traumatisée. Mais il y a une histoire qui est arrivée, une histoire que j'aurais possiblement vécue. Et quand je suis rentrée chez moi, que j'en ai parlé avec mon compagnon de l'époque, qui a été après le père de mon fils, en fait, je lui ai dit, écoute, je crois que j'ai vécu des attouchements quand j'étais bébé. Et il m'a dit, mais Fanny, tu devrais écrire ça. Et en fait, moi, je me suis dit, mais écrire, moi, je vais écrire un livre, en fait. Je ne vais pas écrire une enquête, tu vois. J'ai tout de suite eu l'idée de me dire, mais ça y est, mon histoire, je l'ai, en fait. Je l'ai, mon histoire. Mon histoire, c'est, il y a un bébé au Burundi. qui a subi des attouchements, qui est coupable. Et en fait, mon premier roman que tu as lu d'ailleurs, qui est malvoyante, ça a été vraiment une aventure où s'est mélangée la réalité et la future.

  • Speaker #0

    C'est fort, c'est dur.

  • Speaker #1

    Il est hyper dur ce livre. Mais je l'adore parce que c'est le premier, mais il est hyper dur, c'est clair, il est hyper dur. Après, je m'en parle là en rigolant, mais ça n'a pas été rigolo.

  • Speaker #0

    Oui, mais j'imagine. De toute façon, on dépasse plein de choses et après, on en parle avec plus de légèreté parce que ça fait partie de nous, de notre vie, de tout parcours. Mais alors, du coup, tu as conscientisé. Alors, tu as un doute ou tu sais que tu l'as vécu ? Est-ce que tu as pu mettre une certitude ?

  • Speaker #1

    Je ne vais pas pouvoir résumer ça en cinq minutes parce que c'est douze ans de ma vie d'enquête. Donc, voilà. Ce que je sais, en fait, je sais… Enfin, je sais. Je sais. J'ai une piste d'interprétation qui est plutôt transgénérationnelle et qui concerne justement ma grand-mère. Donc, raison pour laquelle on s'est reconnecté avec ma grand-mère, tu vois, qui s'écarte là dernièrement. Et puis après, j'ai un autre témoignage de ma nounou que je n'ai pas pu vérifier. D'accord. Et qui est un témoignage attestant que j'ai effectivement subi des attouchements quand j'étais enfant. Maintenant, si tu veux, le problème, c'est que c'est son témoignage à elle. Les personnes concernées, je leur en ai parlé, mais ces personnes-là, évidemment, ne m'ont pas dit Oui, oui, je t'ai violée quand tu étais bébé. Tu sais, moi, j'ai un côté très candide. Au fait, est-ce que c'est toi qui m'as touchée quand j'étais enfant ? Et puis, je m'attends à ce que la personne dise Oui, oui, je suis désolée, pardon. Mais voilà, évidemment, ce n'est pas ça qui s'est passé. Donc, je n'ai pas de certitude. Mais en fait, le chemin a été justement l'occasion de découvrir. ce talent d'écriture, ce talent de la connexion à l'invisible et puis surtout ce désir d'en faire profiter les autres. Alors déjà que j'aimais la transmission, tu vois, avec mes élèves, j'adore travailler avec les adolescents, j'ai des élèves aussi qui sont en BTS, j'aime bien travailler avec les jeunes adultes, mais j'aime aussi accompagner les jeunes auteurs dans l'écriture et par le biais parfois, justement, de découvertes de secrets de famille. Alors ce n'est pas à chaque fois le cas, mais ça arrive parfois qu'il y ait des secrets de famille à libérer, qu'il y ait l'invisible à apporter. convoqué pour avancer.

  • Speaker #0

    Ouais, et donc tu disais que tu as commencé ce livre Malvoyante, tu avais quel âge quand tu l'as écrit le premier ?

  • Speaker #1

    J'avais 28 ans quand j'ai commencé à l'écrire, voilà.

  • Speaker #0

    Et t'as continué après les cours ?

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai continué à enseigner, j'ai continué à enseigner et à écrire et à tirer les cartes, et puis j'ai arrêté l'enseignement il y a deux ans. pour me consacrer uniquement à l'écriture, au tirage de cartes et à l'accompagnement des auteurs. J'ai fait du ghostwriting aussi, j'ai fait des biographies. Et puis l'année dernière,

  • Speaker #0

    au mois d'août 2023,

  • Speaker #1

    j'ai décidé de revenir en partie à l'enseignement. Déjà parce que financièrement, je ne m'en sortais pas avec mon activité artistique et pour moi c'était source de beaucoup de nervosité, donc ça ne me convenait pas. Et puis avec le recul aujourd'hui d'être revenue aussi à l'enseignement, ça m'a remis les pieds sur terre. J'aime bien être au contact des ados qui ont un côté comme ça très challengeant. Tu vois, quand je rentre dans ma classe, c'est un peu la jungle. Et puis mes élèves, en fait, ça les intéresse ces questionnements-là, que ce soit des questionnements liés à l'écriture, à l'ésotérisme. C'est des questions qui leur parlent. Donc finalement, je trouve mon équilibre entre ces trois mondes, mes livres. mes élèves et puis les auteurs que j'accompagne. Finalement, il y a quelque chose qui...

  • Speaker #0

    Oui, et puis ce n'est pas incompatible. Tu arrives à faire les deux là maintenant. J'imagine que ça a dû être difficile de prendre cette décision l'année dernière.

  • Speaker #1

    Ah, ça a été horrible. J'avais l'impression que c'était un échec total, échec total. Et en fait, maintenant, je ne le vois plus du tout de cette manière-là.

  • Speaker #0

    Parce que là, tu es revenue à La Réunion, tu étais en partie. Tu étais l'année dernière, il y a deux ans, tu étais en Afrique encore.

  • Speaker #1

    J'étais au Burkina Faso.

  • Speaker #0

    Tu as un peu suivi les aventures de Fanny. Alors, où est-elle dans le monde ?

  • Speaker #1

    Ça a été essentiellement l'Afrique, un petit peu les Caraïbes avec Haïti, mais sinon, moi, c'est vraiment l'Afrique de l'Ouest qui est mon berceau. Donc, j'ai été au Burkina quand on s'est rencontrés, puis j'ai quitté le Burkina il y a un an et demi pour raisons politiques, parce qu'il y a eu un coup d'État qui a été très compliqué pour moi à vivre, j'en avais un peu trop vécu. Et puis, je suis allée un peu en métropole, et en fait, c'est là que ça a complètement planté, que je n'ai pas réussi à... à maintenir mon entreprise à flot, que nerveusement ça a été très très compliqué, le départ de l'Afrique j'ai très mal géré. Et du coup, j'ai décidé de reprendre l'enseignement. Et pourquoi je suis revenue à La Réunion ? C'est tout simplement parce que j'étais rattachée à l'île de La Réunion. Donc, en fait, revenir à l'enseignement voulait dire obligatoirement revenir à La Réunion.

  • Speaker #0

    Ah bon ? Donc, c'était… Ce n'était pas un choix, en fait ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Enfin, c'était un choix parce que c'est le dernier poste que j'ai eu en France. Donc, j'avais choisi d'être à ce poste-là. Mais en fait, quand tu pars comme ça travailler dans les lycées français de l'étranger, tu es raccrochée à la dernière académie où tu as travaillé en France. Et moi, c'était La Réunion. Donc, je suis repartie à La Réunion. Et en fait, bon, j'adore La Réunion, donc ça n'a pas non plus été... Ce qui était dur, c'est que ce n'était pas notre projet, en fait. Notre projet, ce n'était pas ça. Et puis, on a adapté notre projet.

  • Speaker #0

    Et le théâtre, alors, parce que tu es dramaturge aussi, on a parlé de l'enseignement de lettres. Et le théâtre, en fait, c'était dans tes cours ou c'était en plus ? Moi,

  • Speaker #1

    à la base, je suis prof de français, mais je suis aussi prof de théâtre. J'ai une certification pour enseigner le théâtre. J'ai été prof pendant longtemps dans des classes théâtre, préparation pour le bac. J'ai animé aussi des ateliers, des ateliers pour enfants, des ateliers pour ados, pour adultes. J'ai monté des compagnies. J'ai monté une compagnie au Sénégal et une compagnie en Haïti. Aujourd'hui, le théâtre me sert à la fois dans mes accompagnements. quand on fait des jeux de rôle, comme tu as pu en vivre d'ailleurs avec moi. Et puis, ça me sert dans mes cours. Mais je n'ai pas de troupe de théâtre à l'heure actuelle et je ne suis plus comédienne non plus. Ça reviendra peut-être, mais là, c'est vrai que j'ai consacré beaucoup de mon énergie à l'écriture et le théâtre reste dans mon aspect, je dirais, formatrice, mais plus dans l'aspect artiste réellement.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, depuis ton premier bouquin, Malvoyante, tu as écrit combien de livres ?

  • Speaker #1

    Alors, j'en ai écrit qui sont publiés sous mon nom, douze, une douzaine. Et puis après, j'en ai écrit pour d'autres personnes qui ont signé de leur plume à eux. Moi, quand je propose des services de ghostwriting, je vends mes droits. Donc, il y a aussi des livres qui sont publiés, que j'ai écrits, mais qui sont sous le nom de mes narrateurs. Et donc, j'ai écrit des nouvelles. des romans et des pièces de théâtre ces dix dernières années.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, on les trouve où ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a deux ans, j'ai racheté tous les droits de mes livres et je les ai republiés en auto-édition. Donc, à l'heure actuelle, ils sont quasiment tous disponibles sur Amazon, en e-book et en brochets, à part le dernier qui est sorti qui s'appelle Les roses du Nil qui est un roman que j'ai écrit avec mon ami Laure Allardadeschi. et qui est sorti chez Hello Édition, une édition parisienne. Et donc, on peut le trouver aussi sur leur site à eux, Lafnac, Cura, etc.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, ça, c'est le petit dernier que tu as fait en co-écriture. Ça fait. Et tu en as un en cours ?

  • Speaker #1

    J'ai la suite de Malvoyante.

  • Speaker #0

    Ah !

  • Speaker #1

    Et tu vois, ce qui est extraordinaire, c'est que pour écrire la suite de Malvoyante, je me suis fait moi-même accompagner. Ah ouais ? Par... par Mona Messine, que j'embrasse si elle entend le podcast. Et en fait, je viens de recevoir aujourd'hui le travail de Mona, parce qu'en fait, ce sera une écriture à quatre mains aussi. En fait, moi, j'ai écrit la suite et Mona m'a aidée à terminer l'écriture de cette suite parce que tout seul, je n'y arrivais pas.

  • Speaker #0

    Alors, je vais te poser une question qui est peut-être super difficile pour un auteur, ou peut-être pas, on va voir. Est-ce que tu as un livre chouchou, un de tes bouquins chouchous à toi ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est difficile. Je pense que ça change toutes les cinq minutes. Donc, mon premier roman, je l'aime beaucoup quand même. Malvoyante. Il est horrible, mais je l'aime beaucoup.

  • Speaker #0

    Mais il faut le lire quand même.

  • Speaker #1

    Il est horrible dans le sens où il est extrêmement chamboulant. Il faut aimer les histoires dramatiques. Et puis, il est génial, mais il faut aimer les histoires dramatiques.

  • Speaker #0

    Dans son côté, disons, plus positif, celui qui vraiment est un livre que j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire. Et aujourd'hui, quand je le relis, je le trouve doux. Tu sais, je le trouve vraiment le livre chouchou, le livre doudou, j'ai envie de dire. C'est Coeur brisé sur l'athérit qui est sorti l'année dernière. Et vraiment, je l'adore celui-là, parce que c'est l'histoire d'une femme de notre âge, qui à un moment donné, elle s'écoute, elle voyage pour elle seule. Elle prend soin d'elle, elle va à la rencontre justement de l'Afrique et elle revient métamorphosée. Et ce livre, il est vraiment feel good. Et je crois que c'est mon livre le plus positif que j'ai écrit. Donc, c'est toujours un bonheur pour moi de le relire. Et en général, les lecteurs l'aiment bien. Il est fluide à lire, tu vois. Donc, voilà, cœur brisé sur la terripe, il est top.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'est chouette parce que dans tes écrives, de par tes voyages, comme on ne peut pas toujours voyager dans tous les pays du monde. Je trouve ça chouette parce que, bon déjà, effectivement ça dénonce, il y a des dénoncations, des injustices, etc., qui ne sont pas non plus inaccessibles, enfin c'est proche de nous. Encore une fois, il faut aimer ce type de lecture, et je pense qu'il faut être un peu branché aussi sur le def perso peut-être.

  • Speaker #0

    Pour certains de mes livres, oui, je pense que pour justement, pour Cœur brisé sur la territe et pour Les roses du Nil c'est un peu dans cet esprit tout à fait de développement personnel, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Mais je trouve que c'est agréable parce qu'on voyage à travers toi, à travers les personnages et c'est chouette. On dit que l'art permet aussi de s'évader, mais là vraiment, dans tes bouquins, on se sent en Afrique. C'est forcément un continent que j'adore de par mes origines aussi. Donc ouais, c'est chouette et bravo. Du coup, tu as multiculturel, multitalent, multicarte, multiplefanie, enseignement. Donc, enseignement du français et du théâtre, l'écriture. Et donc, tu es coach d'écriture, comme on l'a dit plusieurs fois, et tu continues cette activité.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Tout à fait. Cette année, en fait, j'ai une formation d'écriture en ligne avec soit des cours qui sont enregistrés, accessibles en autonomie, soit des coachings, des diagnostics de manuscrits pour les personnes qui ont besoin d'un accompagnement plus, je dirais, proche, en tout cas plus dans l'intimité. Par contre, vu que j'ai repris l'enseignement, en fait, j'ai très, très peu de clients que j'accompagne en coaching. Là, à l'heure actuelle, j'ai quatre clients, tu vois, que j'ai accompagnés cette année. Donc, on aura terminé notre accompagnement vers à peu près septembre, octobre. Et c'est à ce moment-là que je pourrais éventuellement prendre d'autres personnes en coaching. Sinon, en attendant, en fait, c'est ma formation d'écriture en ligne qui est accessible et où les personnes avancent en toute autonomie avec la possibilité d'échange par mail, évidemment, mais où il n'y a pas, tu vois, de coaching ou de…

  • Speaker #1

    diagnostique d'écriture comme j'ai pu comme je peux en faire avec mes quatre clients et comme j'ai pu en faire auparavant d'accord donc pour résumer le dernier livre le roman les roses du nil par hello édition la formation on te retrouve où on

  • Speaker #0

    te contacte un site internet ou est ce que c'est parfait ce que vous contactez voilà facebook linkedin un star j'ai envoyé les liens et puis sinon ma formation elle est accessible sur fin qui fit Il y a le lien aussi que les auditeurs pourront retrouver. Et je n'ai pas de site internet pour l'instant. D'accord. C'est dans ma to-do list.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter, Fanny ? On peut me souhaiter… Qu'est-ce que tu te souhaites, déjà ?

  • Speaker #0

    Tu sais, ce que je me souhaite vraiment, dans ma sphère en tout cas professionnelle, je me souhaite que la suite de Malvoyante me plaise. Tu vois que je la lise et que je me dise, ah ça y est, là, c'est bon. c'est prêt à être publié. Mais à suivre, ce n'est pas certain.

  • Speaker #1

    Donc, on en reparle dans combien de temps ? Dans un an ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense six mois. Au moins six mois, je dirais.

  • Speaker #1

    Je vais faire comme toi. Bon, allez, tu te donnes une date, là ? Tu te dis que je n'ai pas tenu, mais...

  • Speaker #0

    Non, mais tu as raison. Dans six mois, peut-être qu'il sera publié dans six mois. Qui sait ? Dans six mois ou dans un an,

  • Speaker #1

    possible. Bon, et alors, on arrive à la fin. Ça fait une petite demi-heure qu'on discute. Merci beaucoup. Et donc, ce que j'aime bien faire pour terminer, c'est de terminer avec une citation, un mantra, un proverbe, quelque chose qui puisse inspirer ceux qui nous écoutent.

  • Speaker #0

    Ta vie est ton plus beau livre. Écris-la bien.

  • Speaker #1

    C'est beau, ça. Artiste de sa vie, c'est ce que je dis tout le temps. Vas-y, tu répètes.

  • Speaker #0

    Ta vie est ton plus beau livre. Écris-la bien.

  • Speaker #1

    C'est de qui ? C'est de toi ?

  • Speaker #0

    C'est de moi.

  • Speaker #1

    Ah ben voilà, donc citation de Fanny. Voilà, parfait, pour terminer. Je te remercie beaucoup pour ce moment passé ensemble. Et j'ai hâte d'avoir les retours de ceux qui nous écoutent, de suivre ton actualité. Où sera Fanny dans six mois, un an ?

  • Speaker #0

    On verra.

  • Speaker #1

    Surprise, on verra. Et puis, je t'embrasse et à bientôt.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Érika, merci pour les personnes qui nous ont écoutées et puis à très bientôt.

  • Speaker #1

    Je te remercie pour ton écoute. Si tu as aimé ce rendez-vous, si tu souhaites ne manquer aucun des prochains épisodes, tu peux t'abonner au podcast sur ta plateforme d'écoute préférée. Si tu écoutes sur Apple Podcast ou Spotify, pense à laisser un 5 étoiles pour faire grandir cette émission. Tu peux bien sûr nous suivre sur les réseaux sociaux de Akapellark sur Instagram, LinkedIn et Facebook. et visitez le site web de acapella, acapella.com. Tous les liens sont dans le descriptif du podcast. En attendant de te retrouver ici ou ailleurs, en Afrique, à La Réunion peut-être, n'hésite pas à partager, commenter, ce sera un bonheur de te lire. À bientôt pour de nouvelles aventures !

Description

« Ta vie est ton plus beau livre. Écris-la bien. » Fanny Campan


Dans cet épisode, Erika Galland accueille Fanny Campan, une femme aux multiples talents : écrivaine, dramaturge, formatrice et chamane. De ses premières années à Bujumbura, au Burundi, jusqu'à ses expériences, dans les Caraïbes et à La Réunion, Fanny partage son parcours exceptionnel qui mêle écriture, voyages et spiritualité.


Vous découvrirez,

  • Le parcours de Fanny Campan, ou comment ses voyages et ses rencontres multiculturelles ont façonné ses œuvres littéraires.

  • L'influence du chamanisme et de l'animisme. Fanny nous explique comment les pratiques vaudoues et l'animisme africain enrichissent son écriture et sa vision du monde.

  • Le Tarot de Marseille comme outil créatif. Vous aurez un aperçu de la manière dont Fanny utilise le Tarot pour nourrir son processus d'écriture.

  • L'écriture engagée, pour Fanny, l'écriture est un moyen de dénoncer les injustices et de proposer des solutions créatives pour un monde plus juste.

  • Des anecdotes personnelles : Fanny raconte des moments forts, comme une séance d’hypnose révélatrice qui l’a poussée à écrire son premier roman "Malvoyante".


Chapitres pour suivre l'épisode pas à pas.

  • [00:01:00] Présentation de Fanny Campan

  • [00:02:18] Son enfance à Bujumbura et l'influence de ses parents

  • [00:05:18] L'impact de Molière sur son écriture

  • [00:07:09] L'influence de l'Afrique et de Haïti sur son approche du chamanisme

  • [00:12:27] Utilisation du Tarot de Marseille dans l'écriture

  • [00:19:03] Écriture de "Malvoyante" et ses premières expériences littéraires

  • [00:26:00] Théâtre, écriture et parcours artistique


Pour aller plus loin :

  • Dernier livre : Les Roses du Nil, co-écrit avec Laure Allardadeschi.

  • Où acheter ses livres : sur Amazon (e-book et broché).

  • Formation d’écriture en ligne : Disponible sur Thinkific Fanny's School

  • Suivre Fanny Campan : Facebook, LinkedIn, Instagram.


Ne manquez pas cet épisode inspirant où l'écriture devient un outil puissant pour mieux comprendre le monde et créer une société plus juste.


Musique : Mr Oldjay
Podcast Management : Sonia Bellouti (Conteuse Studio, des podcasts qui font du bien) et Erika Galland
Création graphique : Agence KomKom


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Bienvenue à toi dans l'univers pétillant du podcast. Moi, je voulais juste être Madonna, le podcast qui te met des étoiles dans les yeux et te donne envie de sortir pour suivre tes rêves. Je suis Erika Galland, artiste dans l'âme, grande rêveuse et multi-entrepreneur dans le domaine de l'art et de la culture. L'une de mes passions dans la vie, c'est la réalisation des rêves. Et pour ça, j'adore écouter les histoires des autres artistes dans l'âme. Pour ce nouvel épisode, je t'emmène dans l'univers de Fanny Campant, femme de lettres multiculturelle et multitalente. J'ai hâte de te la présenter pour découvrir un nouveau monde aussi envoûtant et mystérieux que ses livres. Alors mettez lunettes de soleil, on part en voyage ! Fanny Campant, la Molière globetrotteuse et chamane. Née avec un rêve aussi grand que celui de devenir Molière, Fanny Campant a su tisser sa propre trame dans le monde des lettres et du théâtre. Elle est aujourd'hui écrivain, dramaturge et chamane. Ayant vécu entre l'Afrique, les Caraïbes et la Réunion, elle puise dans cette richesse culturelle pour dénoncer les injustices à travers ses écrits. Elle mène également une carrière d'enseignante et de formatrice en écriture. Passionnée par la transmission des savoirs, ses œuvres véritables voyages littéraires invitent à l'émotion et à la réflexion. On va partir en voyage avec Fanny. Bienvenue Fanny.

  • Speaker #1

    Merci Erika, je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Moi aussi. Alors, Molière Glob... Proteuse et chamane, ça fait un sacré programme et comme je disais en intro, je trouve que ton univers est aussi mystérieux et envoûtant. On se connaît un petit peu parce que tu m'as accompagnée dans un travail d'écriture et puis on se suit. Et je pense que cet échange va être super riche parce que tu as un parcours assez incroyable. Alors justement, on va commencer par ton parcours et on va revenir à la petite Fanny. Qui es-tu déjà et qui était la petite Fanny ?

  • Speaker #1

    Alors donc, la petite Fanny, déjà la petite Fanny a fait ses premiers pas à Bujumbura, au Burundi, en Afrique. Mes parents étaient expatriés, mon père travaillait dans la construction, dans le bâtiment, et ma mère était prof de français. Déjà, tu vois, c'était déjà dans la famille, il y a l'amour de la littérature. Et voilà, nous vivions au Burundi, et je crois que j'ai toujours été fascinée par... par le monde des histoires, des histoires qu'il y avait dans les livres, mais aussi des histoires, tu sais, que je me racontais à moi-même, un peu comme une connexion avec une forme de monde invisible. Et c'est la raison pour laquelle aujourd'hui, pour moi, l'écriture, la lecture et le chamanisme sont intimement liés parce que finalement, les histoires que j'écris, c'est un petit peu comme si elles m'étaient dictées dans mon esprit. par un monde imaginaire.

  • Speaker #0

    Et depuis toute petite, tu te souviens à partir de quel âge tu avais ça, ce monde imaginaire, et à partir de quel âge tu as commencé à raconter, que ce soit à l'écrit ou autrement ?

  • Speaker #1

    Alors, à l'oral, très très tôt, parce qu'on a des photos, tu sais, de moi dans des énormes pneus de 4x4, assise au milieu du pneu, en train de raconter une histoire à on ne sait pas qui, aux animaux sauvages qui étaient autour. et puis après, dès que j'ai commencé à écrire, dès que j'ai su écrire vers l'âge de 8 ans, tu vois à peu près, vers l'âge de 8 ans, c'est là que j'ai commencé à écrire des histoires.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, ta maman qui était prof de lettres, c'est ça ? Oui, tout à fait. Elle t'a initiée, enfin c'était par mimétisme ou c'était vraiment ?

  • Speaker #1

    Alors, ma mère, elle n'écrivait pas. Elle n'écrivait pas. Par contre, elle a toujours aimé beaucoup lire. Mon père aussi, ma sœur aussi. On est une famille de très grands lecteurs. Même si dans ma famille, ils lisent plutôt du roman policier. Moi, je n'ai pas encore écrit de roman policier. En fait, ma mère, elle m'a initiée dans le sens où déjà, elle m'a donné comme prénom Fanny, qui en fait était le prénom d'une de ses auteurs préférées. Et en fait, c'est drôle parce que c'est une autrice de romance, tu vois, qui s'appelle Fanny Deschamps. Et pourtant, ma mère est quelqu'un d'assez chic, assez snob, qui n'aime pas la romance, mais elle aimait bien Fanny Deschamps. Donc, elle m'a donné finalement cet héritage par mon prénom. Et puis aussi, elle avait cette croyance très Dolto. C'est l'époque de Dolto, je ne sais pas si ça te parle à toi aussi,

  • Speaker #0

    je pense.

  • Speaker #1

    Et il y avait cette idée de les enfants, quand ils s'ennuient, plus ils s'ennuient et plus ils sont créatifs. Et donc, moi, je me rappelle m'être beaucoup, beaucoup ennuyée et que ma mère m'ait toujours dit, mais en fait, écris. En fait, si tu t'ennuies, écris. Et finalement, c'est un petit peu en ça qu'elle m'a accompagnée dans cette vocation littéraire.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, pourquoi Molière, spécifiquement ? À quel moment tu te souviens ? Parce que Molière, ce n'est pas forcément accessible à des petits. Donc, j'imagine que c'est plus tard. Et pourquoi Molière en particulier ?

  • Speaker #1

    Alors, je crois que tu sais, comme ma mère était prof de français, en fait, elle faisait voir des mises en scène de pièces de Molière à ses élèves. Et donc, du coup, à la maison, on allait regarder. Tu vois, l'adaptation, je me rappelle particulièrement de ma pièce préférée qui est les Faubourgides capins de Molière. Il y en avait d'autres, tu vois, Lavare, les Précieuses ridicules, les Femmes savantes, Don Juan. Et en fait, moi, ce que je trouvais, il y a beaucoup de choses que je trouvais fascinantes chez Molière. Mais il y avait d'abord ce côté… se battre contre les injustices. Tu sais, comme moi je vivais au Burundi, en fait on était quand même confrontés à la misère sociale en permanence et à des inégalités. Moi j'étais issue d'une famille d'expatriés, donc des blancs avec beaucoup d'argent, sauf que devant chez moi, il y avait des gens qui trouvaient la dalle et qui étaient dans des conditions catastrophiques. Et quand j'étais enfant, pour moi c'était très très compliqué à supporter ça. C'était très dérangeant, tu vois. Et il y avait cette idée de, mais en fait, la façon dont je comprenais Molière à ce moment-là, c'était, mais le gars dénonce des trucs, tu vois, dénonce des injustices. Et donc, moi, l'écriture, elle me plaisait aussi dans ce côté-là, dans ce côté finalement très politique de j'utilise la fiction pour pouvoir critiquer la société. Et aujourd'hui, vu les conditions politiques et sociales dans lesquelles on est en France, tu vois, ça me paraît vraiment essentiel que l'art… l'écriture en particulier, mais l'art d'une manière générale, je sais que ça résonne sans doute pour toi, soit un moteur aussi de critique de ce qui existe et de proposition d'autres solutions, tu vois, plus créatives pour construire une société plus juste peut-être.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que je ne l'avais jamais conscientisé comme ça, tu vois, tu viens de me faire faire un tilt. Moi, j'ai adoré Molière aussi, les fourburiers de Scapin-Laveur, etc. Et j'ai toujours eu aussi cette appétence pour dénoncer les injustices. J'ai toujours été engagée. Et c'est peut-être grâce à ça aussi. Peut-être que moi, je n'ai pas vécu dans les mêmes conditions que toi et dans le même environnement. Mais malgré tout, j'ai vécu dans une ville ouvrière où je voyais bien que moi aussi, mes parents avaient de l'argent. Et d'ailleurs, j'ai eu beaucoup de mal à accepter ça, d'être moi, petite fille de riche, dans un milieu ouvrier où il y avait beaucoup de gens qui crevaient la dalle. Et je pense que les écrits m'ont aussi aidée. En tout cas, j'ai eu envie de participer à ça. Donc, on a peut-être ce point commun. Et je n'avais jamais conscientisé ça comme ça. Et heureusement que l'école aussi nous a initiés. Je ne sais pas toi comment ça se passe au Burundi, mais nous, quand même, à l'école, j'ai eu une super prof de français qui nous a fait lire plein de choses. Et elle a vraiment aidé à développer le sens critique. J'ai adoré la philosophie aussi. Et je pense que ça, c'est important. Donc, tu fais maintenant tes profs de français, entre autres. Tu fais un super métier pour ça, parce que c'est aussi le rôle, je pense, et des parents, et des professeurs, et des écrits, en tout cas, qu'on met dans les mains des enfants pour développer ça.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Tu sais, en termes d'humour, d'économie, du dialogue, d'efficacité du dialogue, en fait, Molière, c'est drôle, et c'est drôle. Ça date du XVIe, et aujourd'hui, XVIe, XVIIe, aujourd'hui, on peut lire Molière. et adapter n'importe lequel de ses textes à une situation actuelle. Et tu vois, ça, pour moi, ça a toujours été un rêve, et tu le sais parce qu'on l'a travaillé ensemble. Pour moi, l'écriture, l'objectif, c'est qu'elle soit intemporelle et universelle. Et quoi de mieux que Molière pour être dans cette dimension totalement intemporelle et accessible, quel que soit le pays où on vit finalement.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et du coup, juste pour revenir sur ton parcours, tu es née au Burundi ou tu es née en France ?

  • Speaker #1

    Non, ma mère est rentrée. En fait, mes parents habitaient déjà au Burundi quand ma mère était enceinte. Et ma mère est rentrée accouchée en France. On était dans les années 80. Elle n'a pas voulu accoucher à Bujumbura. Donc, elle a accouché en France. Et ensuite, on est repartis. J'avais deux mois.

  • Speaker #0

    Et donc,

  • Speaker #1

    j'ai vécu les six premières années de ma vie à Bujumbura. Ensuite, on est partis au Mali. Donc là, c'est là que j'ai commencé à écrire. Au Mali, à Bamako, c'est là que j'ai commencé à écrire mes premières histoires et à faire mes tirages de cartes. À l'époque, j'utilisais... C'est le jeu de cartes à jouer, en fait, banal. Il y avait une grande, tu vois, de 16-17 ans qui m'avait filé un petit papier avec les explications. L'as de cœur, ça veut dire ça. Et du coup, j'ai commencé un petit peu comme ça aussi. Et puis après, le Sénégal. Et puis après, j'ai continué les voyages comme ça toute ma vie, en fait.

  • Speaker #0

    Est-ce que l'Afrique t'a influencée sur le côté chamane ? Parce que moi, j'ai aussi dans ma famille, on est très... On est chez l'ésotérisme. Mais même... Dans les années 80, tu vois, ce n'était pas franchement quelque chose qui s'affirmait, qui se disait, même qui était un peu caché. Et je sais que l'Afrique, je ne connais pas beaucoup, mais je connais un pays qui est le Bénin, où il y a beaucoup de... Mais je me demandais justement si ça avait influencé aussi ce côté chaman, parce que tu l'affirmes, mais ce n'est pas encore très courant, tu vois, de dire je suis chaman Est-ce qu'il y a eu une influence ?

  • Speaker #1

    Ça a énormément influencé. En fait, il faut savoir que dans ma famille, mes parents sont plutôt d'une tradition très judéo-chrétienne. Tu vois, il n'y a pas de religion chez moi. Il n'y a pas de religion, il n'y a pas de spiritualité. Par contre, ma grand-mère, elle-même, elle tire les cartes. Mais en fait, quand j'étais enfant, je n'étais pas du tout en contact avec ma grand-mère. Je suis en contact avec elle depuis deux mois. Elle a 95 ans, donc j'ai attendu vraiment le dernier moment pour lui dire que moi aussi, je tirais les cartes. Donc ça, c'est très, très récent. Mais je l'ai toujours su, mais je n'ai jamais osé en parler avec elle. Donc ça, ça m'a influencée quand même, ma grand-mère, le fait de savoir qu'elle tirait les cartes. Et comme pour ma mère, c'était plutôt un symptôme de manque d'intelligence d'être quelqu'un qui tire les cartes, ça voulait dire qu'on n'avait pas une éducation assez intellectuelle.

  • Speaker #0

    Ça fait perché, il y a encore beaucoup de croyances autour de ça.

  • Speaker #1

    En parlant de sa mère, elle disait, Oui, mamie, elle est folle, elle croit aux esprits. Voilà. Donc, moi, j'y croyais aussi. Et c'est vrai que j'ai été très, très influencée par l'animisme, donc en particulier au Sénégal, qui m'a beaucoup marquée. Et justement, pour cette dimension chamanique, il y a toutes les croyances autour des Baobabs. Tu vois, les djinns qui sont des esprits qui vivent dans les Baobabs. Donc, ça, c'est quelque chose qui m'a beaucoup influencée quand j'étais adolescente. On en parlait, des légendes, ça me fascinait. J'essayais, tu vois, on faisait des séances de spiritisme. C'est des trucs qui m'intéressaient. Et après, quand je suis arrivée en Haïti, donc là, on part dans les Caraïbes, mais quand je suis arrivée en Haïti, il y a justement une tradition vaudouisante qui est très forte et qui est reliée au Bénin. Je parlais du Bénin tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Oui, le vaudou, oui.

  • Speaker #1

    Exactement. Le vaudou au Bénin et le vaudou en Haïti sont très liés. Et donc, moi, quand je suis arrivée en Haïti, ça m'a évidemment fascinée, tous les lois vaudous, donc tous les dieux vaudous, en fait, qui existent avec leurs caractéristiques.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je profite de ce podcast, et puisque toutes les deux on en parle, parce qu'il y a vraiment une grosse fausse croyance sur le vaudou que j'ai découvert au Bénin. Je voulais aller voir pour ça, pour me faire ma propre idée, parce qu'on a dans cette vision occidentale des choses, le vaudou c'est mal, c'est pour faire du mal, c'est dangereux. En fait, non, c'est comme tout. La religion peut être dangereuse, la politique peut être dangereuse, l'Internet, le numérique peut être dangereux. Tout dépend de la façon dont on l'utilise. Et en fait, le vaudou, c'est une religion qui a des croyances propres, tout comme les autres, tout comme l'islam et autres. Et je pense que c'est important de sensibiliser à ça, parce qu'il y a encore trop de fausses idées. C'était mon message. C'était le message que je voulais passer, parce que je pense qu'en fait, quand on comprend mieux... Quand on s'ouvre à un moment de l'invisible, et moi aussi, je suis une fervente admiratrice, en tout cas, j'aime ça aussi, ça m'intéresse, ça m'intrigue, parce qu'on ne connaît pas tout. Et quand on s'ouvre un peu à ça, je crois que ça apporte beaucoup. Et ce qui sera intéressant, justement, c'est que tu nous expliques peut-être comment, toi, ça t'a apporté dans ta vie de femme, d'auteur, et puis même jusqu'à dans tes écrits. Est-ce que c'est un outil ? Comment tu t'en sers ? Oui.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un outil énorme. Je m'en sers à la fois pour écrire mes livres et à la fois pour accompagner les personnes qui écrivent avec moi, pour accompagner les écrivains qui souhaitent écrire avec moi. En fait, pour moi, je m'en sers à différents niveaux. Je peux m'en servir pour trouver l'inspiration. Tu vois, tu peux prendre une carte du Tarot de Marseille et à partir de cette carte, écrire un chapitre qui est inspiré de toute la symbolique de la carte, à la fois, je dirais, d'un point de vue graphique, qui est dessiné dessus. et puis la symbolique aussi au niveau du sens des significations de la carte. Après, je m'en sers aussi à des moments pour prendre des décisions. Donc ça doit, soit dans ma vie personnelle, soit dans ma vie d'auteur ou d'accompagnante, de formatrice en écriture. Si par exemple, je vais me mettre à écrire un nouveau livre, je vais me dire, tiens, qu'est-ce qui est le plus juste d'écrire aujourd'hui comme livre ? Je vais utiliser le tarot pour faire ça. Je peux m'en servir pour construire la structure dramatique de mon texte. Le tarot de Marseille, qui est un de mes outils préférés de connexion à l'invisible, ça me sert vraiment dans la construction de mes écrits, ça me sert tout le temps. Et puis tout cet imaginaire justement par rapport à l'animisme africain, aux légendes caribéennes, aux légendes de l'océan Indien, ça nourrit mon imaginaire. Et donc, ça nourrit les histoires que j'écris. Pourtant, je n'écris pas du tout de fantastique. Je n'écris pas de fantastique. Ce que j'écris, en fait, c'est vraiment dans la tradition du réalisme magique, c'est-à-dire des histoires très réalistes, mais avec à l'intérieur des synchronicités, des légendes, tu vois ce que je veux dire. Plutôt quelque chose, un peu de magie, mais une magie finalement qu'on pourrait retrouver dans notre quotidien, qui n'est pas... comme dans un monde totalement merveilleux style Harry Potter où tout est inventé.

  • Speaker #0

    Qui est dans notre quotidien. On se rejoint là-dessus aussi. Le bouquin que j'avais commencé à écrire avec toi, c'était très spécialisé sur les cinq techniques. Je pense que justement, c'est de ne pas croire que c'est réservé à un monde parallèle ou que c'est de la folie. C'est juste en fait, quand on s'ouvre à ça, c'est un guide. Et j'ai trouvé que c'était superbe. Tu m'avais fait quelques séances avec les cartes aussi. Et en fait, je ne connais personne qui fait ça, qui l'assume. Et je trouve que c'est vraiment... Alors, ça convient à certaines personnes sûrement et pas à d'autres. Mais en tout cas, je trouve que c'est un super outil. Et parfois, quand on a la page blanche, quand on ne sait pas comment faire, quand on ne sait pas prendre une décision, c'est juste s'en servir dans le quotidien, comme d'autres vont prier ou vont faire un pèlerinage. Donc non, c'est une approche assez unique, je trouve. Et du coup, je voulais revenir un peu sur ton parcours, en fait, pour comprendre. Parce que dans les interviews, parfois, pas tout le temps, mais parfois, il y a eu un changement de vie. Il y a eu des personnes qui ont fait un premier métier, qui ont eu une prise de conscience ou un accident ou une maladie et qui ont switché. Toi, j'ai l'impression que ça a toujours été là.

  • Speaker #1

    Non, non, non, il y a eu ça. Il y a eu ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Il y a eu ça parce qu'en fait, ça a toujours été là, mais ça a disparu, je dirais, autour de mes 15 ou 16 ans. Ça n'a pas disparu, mais c'est passé au second plan. C'est-à-dire que je me suis rangée. Je me suis rangée par confort et aussi, à mon avis, par intelligence quand même. C'est-à-dire que je pense que c'était de toute façon beaucoup trop tôt pour partir. dans une direction créative ou ésotérique quand j'avais 17 ans. Enfin, je n'étais pas du tout sage ou mature pour utiliser les outils correctement.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    j'ai décidé de faire la fac de lettres. J'ai fait une fac de lettres à Toulouse. Donc, j'ai quitté l'Afrique. Je suis allée en métropole. J'ai fait une fac de lettres. J'ai travaillé comme prof en région toulousaine et ensuite en région parisienne. Et ensuite, je suis partie sur l'île de la Réunion. Et quand je suis partie sur l'île de la Réunion, donc ça, je devais avoir 23-24 ans. J'ai amené le tarot de Marseille avec moi, mais j'étais prof à l'époque. Je voulais écrire, mais je me disais que je n'écrirais jamais. J'enseignais la littérature à mes élèves, je me disais que je ne serais jamais au niveau des auteurs que j'enseigne à mes élèves.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce qu'il y a beaucoup de profs. J'ai l'impression, moi j'ai une belle-mère qui est prof de français, latin, grec, et justement, on a eu cette discussion plusieurs fois. Je lui ai dit, mais pourquoi tu n'écris pas ? Ah non, non, non, non. En fait, je pense que quand tu travailles dans le domaine, tu as tellement l'habitude de lire des auteurs qui sont... qui ont un talent fou, que tu t'autorises pas. Je pense que tout à chacun, le fait d'écrire un livre, ça paraît toujours inaccessible. On en avait parlé, nous deux, mais je pense que tu vois le cas avec toutes les personnes que tu accompagnes. On se met une pression, mais dans l'art en général, dans le dessin, dans le chant, dans le théâtre, on se met une pression de perfectionnisme, de je serai jamais au niveau. Et je trouve que ta mission pour ça, elle est géniale, parce que tu... On se rejoint là-dessus, sur le fait de désacraliser. Et toi, tu as fait ce chemin. Tu disais, au bout de combien de temps tu as compris que c'était… En fait,

  • Speaker #1

    j'ai fait ça pendant encore… Pendant quatre ans sur l'île de la Réunion, j'enseignais et je faisais du tirage de cartes, mais je n'écrivais pas. J'écrivais mon journal intime. Et en fait, c'est quand je suis retournée au Sénégal en étant adulte, j'ai entamé une thérapie. Et pendant cette thérapie, c'était une thérapie qui était basée sur l'hypnose. Et tu sais, un jour, je suis arrivée en séance. En fait, on faisait de l'hypnose, du Reiki, de la PNL. Et je suis arrivée... Donc, programmation neurolinguistique. Et quand je suis arrivée à une séance, c'était 2013. En 2013, je suis arrivée lors d'une séance en disant Je voudrais libérer ma sexualité. Et je voudrais, pour cela, utiliser la magie. Et je ne sais pas. Tu vois, moi, c'était un peu une blague, en fait. Parce que je me disais... Ma thérapeute, elle va me prendre pour une tarée. Comme elle-même, elle utilisait des trucs un peu chelous quand même pour l'époque. 2013, ce n'était pas non plus 2023. C'était quand même il y a plus de dix ans. Et en fait, il s'est passé un truc dans cette séance d'hypnose, un truc qui m'a traumatisée. Mais il y a une histoire qui est arrivée, une histoire que j'aurais possiblement vécue. Et quand je suis rentrée chez moi, que j'en ai parlé avec mon compagnon de l'époque, qui a été après le père de mon fils, en fait, je lui ai dit, écoute, je crois que j'ai vécu des attouchements quand j'étais bébé. Et il m'a dit, mais Fanny, tu devrais écrire ça. Et en fait, moi, je me suis dit, mais écrire, moi, je vais écrire un livre, en fait. Je ne vais pas écrire une enquête, tu vois. J'ai tout de suite eu l'idée de me dire, mais ça y est, mon histoire, je l'ai, en fait. Je l'ai, mon histoire. Mon histoire, c'est, il y a un bébé au Burundi. qui a subi des attouchements, qui est coupable. Et en fait, mon premier roman que tu as lu d'ailleurs, qui est malvoyante, ça a été vraiment une aventure où s'est mélangée la réalité et la future.

  • Speaker #0

    C'est fort, c'est dur.

  • Speaker #1

    Il est hyper dur ce livre. Mais je l'adore parce que c'est le premier, mais il est hyper dur, c'est clair, il est hyper dur. Après, je m'en parle là en rigolant, mais ça n'a pas été rigolo.

  • Speaker #0

    Oui, mais j'imagine. De toute façon, on dépasse plein de choses et après, on en parle avec plus de légèreté parce que ça fait partie de nous, de notre vie, de tout parcours. Mais alors, du coup, tu as conscientisé. Alors, tu as un doute ou tu sais que tu l'as vécu ? Est-ce que tu as pu mettre une certitude ?

  • Speaker #1

    Je ne vais pas pouvoir résumer ça en cinq minutes parce que c'est douze ans de ma vie d'enquête. Donc, voilà. Ce que je sais, en fait, je sais… Enfin, je sais. Je sais. J'ai une piste d'interprétation qui est plutôt transgénérationnelle et qui concerne justement ma grand-mère. Donc, raison pour laquelle on s'est reconnecté avec ma grand-mère, tu vois, qui s'écarte là dernièrement. Et puis après, j'ai un autre témoignage de ma nounou que je n'ai pas pu vérifier. D'accord. Et qui est un témoignage attestant que j'ai effectivement subi des attouchements quand j'étais enfant. Maintenant, si tu veux, le problème, c'est que c'est son témoignage à elle. Les personnes concernées, je leur en ai parlé, mais ces personnes-là, évidemment, ne m'ont pas dit Oui, oui, je t'ai violée quand tu étais bébé. Tu sais, moi, j'ai un côté très candide. Au fait, est-ce que c'est toi qui m'as touchée quand j'étais enfant ? Et puis, je m'attends à ce que la personne dise Oui, oui, je suis désolée, pardon. Mais voilà, évidemment, ce n'est pas ça qui s'est passé. Donc, je n'ai pas de certitude. Mais en fait, le chemin a été justement l'occasion de découvrir. ce talent d'écriture, ce talent de la connexion à l'invisible et puis surtout ce désir d'en faire profiter les autres. Alors déjà que j'aimais la transmission, tu vois, avec mes élèves, j'adore travailler avec les adolescents, j'ai des élèves aussi qui sont en BTS, j'aime bien travailler avec les jeunes adultes, mais j'aime aussi accompagner les jeunes auteurs dans l'écriture et par le biais parfois, justement, de découvertes de secrets de famille. Alors ce n'est pas à chaque fois le cas, mais ça arrive parfois qu'il y ait des secrets de famille à libérer, qu'il y ait l'invisible à apporter. convoqué pour avancer.

  • Speaker #0

    Ouais, et donc tu disais que tu as commencé ce livre Malvoyante, tu avais quel âge quand tu l'as écrit le premier ?

  • Speaker #1

    J'avais 28 ans quand j'ai commencé à l'écrire, voilà.

  • Speaker #0

    Et t'as continué après les cours ?

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai continué à enseigner, j'ai continué à enseigner et à écrire et à tirer les cartes, et puis j'ai arrêté l'enseignement il y a deux ans. pour me consacrer uniquement à l'écriture, au tirage de cartes et à l'accompagnement des auteurs. J'ai fait du ghostwriting aussi, j'ai fait des biographies. Et puis l'année dernière,

  • Speaker #0

    au mois d'août 2023,

  • Speaker #1

    j'ai décidé de revenir en partie à l'enseignement. Déjà parce que financièrement, je ne m'en sortais pas avec mon activité artistique et pour moi c'était source de beaucoup de nervosité, donc ça ne me convenait pas. Et puis avec le recul aujourd'hui d'être revenue aussi à l'enseignement, ça m'a remis les pieds sur terre. J'aime bien être au contact des ados qui ont un côté comme ça très challengeant. Tu vois, quand je rentre dans ma classe, c'est un peu la jungle. Et puis mes élèves, en fait, ça les intéresse ces questionnements-là, que ce soit des questionnements liés à l'écriture, à l'ésotérisme. C'est des questions qui leur parlent. Donc finalement, je trouve mon équilibre entre ces trois mondes, mes livres. mes élèves et puis les auteurs que j'accompagne. Finalement, il y a quelque chose qui...

  • Speaker #0

    Oui, et puis ce n'est pas incompatible. Tu arrives à faire les deux là maintenant. J'imagine que ça a dû être difficile de prendre cette décision l'année dernière.

  • Speaker #1

    Ah, ça a été horrible. J'avais l'impression que c'était un échec total, échec total. Et en fait, maintenant, je ne le vois plus du tout de cette manière-là.

  • Speaker #0

    Parce que là, tu es revenue à La Réunion, tu étais en partie. Tu étais l'année dernière, il y a deux ans, tu étais en Afrique encore.

  • Speaker #1

    J'étais au Burkina Faso.

  • Speaker #0

    Tu as un peu suivi les aventures de Fanny. Alors, où est-elle dans le monde ?

  • Speaker #1

    Ça a été essentiellement l'Afrique, un petit peu les Caraïbes avec Haïti, mais sinon, moi, c'est vraiment l'Afrique de l'Ouest qui est mon berceau. Donc, j'ai été au Burkina quand on s'est rencontrés, puis j'ai quitté le Burkina il y a un an et demi pour raisons politiques, parce qu'il y a eu un coup d'État qui a été très compliqué pour moi à vivre, j'en avais un peu trop vécu. Et puis, je suis allée un peu en métropole, et en fait, c'est là que ça a complètement planté, que je n'ai pas réussi à... à maintenir mon entreprise à flot, que nerveusement ça a été très très compliqué, le départ de l'Afrique j'ai très mal géré. Et du coup, j'ai décidé de reprendre l'enseignement. Et pourquoi je suis revenue à La Réunion ? C'est tout simplement parce que j'étais rattachée à l'île de La Réunion. Donc, en fait, revenir à l'enseignement voulait dire obligatoirement revenir à La Réunion.

  • Speaker #0

    Ah bon ? Donc, c'était… Ce n'était pas un choix, en fait ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Enfin, c'était un choix parce que c'est le dernier poste que j'ai eu en France. Donc, j'avais choisi d'être à ce poste-là. Mais en fait, quand tu pars comme ça travailler dans les lycées français de l'étranger, tu es raccrochée à la dernière académie où tu as travaillé en France. Et moi, c'était La Réunion. Donc, je suis repartie à La Réunion. Et en fait, bon, j'adore La Réunion, donc ça n'a pas non plus été... Ce qui était dur, c'est que ce n'était pas notre projet, en fait. Notre projet, ce n'était pas ça. Et puis, on a adapté notre projet.

  • Speaker #0

    Et le théâtre, alors, parce que tu es dramaturge aussi, on a parlé de l'enseignement de lettres. Et le théâtre, en fait, c'était dans tes cours ou c'était en plus ? Moi,

  • Speaker #1

    à la base, je suis prof de français, mais je suis aussi prof de théâtre. J'ai une certification pour enseigner le théâtre. J'ai été prof pendant longtemps dans des classes théâtre, préparation pour le bac. J'ai animé aussi des ateliers, des ateliers pour enfants, des ateliers pour ados, pour adultes. J'ai monté des compagnies. J'ai monté une compagnie au Sénégal et une compagnie en Haïti. Aujourd'hui, le théâtre me sert à la fois dans mes accompagnements. quand on fait des jeux de rôle, comme tu as pu en vivre d'ailleurs avec moi. Et puis, ça me sert dans mes cours. Mais je n'ai pas de troupe de théâtre à l'heure actuelle et je ne suis plus comédienne non plus. Ça reviendra peut-être, mais là, c'est vrai que j'ai consacré beaucoup de mon énergie à l'écriture et le théâtre reste dans mon aspect, je dirais, formatrice, mais plus dans l'aspect artiste réellement.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, depuis ton premier bouquin, Malvoyante, tu as écrit combien de livres ?

  • Speaker #1

    Alors, j'en ai écrit qui sont publiés sous mon nom, douze, une douzaine. Et puis après, j'en ai écrit pour d'autres personnes qui ont signé de leur plume à eux. Moi, quand je propose des services de ghostwriting, je vends mes droits. Donc, il y a aussi des livres qui sont publiés, que j'ai écrits, mais qui sont sous le nom de mes narrateurs. Et donc, j'ai écrit des nouvelles. des romans et des pièces de théâtre ces dix dernières années.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, on les trouve où ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a deux ans, j'ai racheté tous les droits de mes livres et je les ai republiés en auto-édition. Donc, à l'heure actuelle, ils sont quasiment tous disponibles sur Amazon, en e-book et en brochets, à part le dernier qui est sorti qui s'appelle Les roses du Nil qui est un roman que j'ai écrit avec mon ami Laure Allardadeschi. et qui est sorti chez Hello Édition, une édition parisienne. Et donc, on peut le trouver aussi sur leur site à eux, Lafnac, Cura, etc.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, ça, c'est le petit dernier que tu as fait en co-écriture. Ça fait. Et tu en as un en cours ?

  • Speaker #1

    J'ai la suite de Malvoyante.

  • Speaker #0

    Ah !

  • Speaker #1

    Et tu vois, ce qui est extraordinaire, c'est que pour écrire la suite de Malvoyante, je me suis fait moi-même accompagner. Ah ouais ? Par... par Mona Messine, que j'embrasse si elle entend le podcast. Et en fait, je viens de recevoir aujourd'hui le travail de Mona, parce qu'en fait, ce sera une écriture à quatre mains aussi. En fait, moi, j'ai écrit la suite et Mona m'a aidée à terminer l'écriture de cette suite parce que tout seul, je n'y arrivais pas.

  • Speaker #0

    Alors, je vais te poser une question qui est peut-être super difficile pour un auteur, ou peut-être pas, on va voir. Est-ce que tu as un livre chouchou, un de tes bouquins chouchous à toi ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est difficile. Je pense que ça change toutes les cinq minutes. Donc, mon premier roman, je l'aime beaucoup quand même. Malvoyante. Il est horrible, mais je l'aime beaucoup.

  • Speaker #0

    Mais il faut le lire quand même.

  • Speaker #1

    Il est horrible dans le sens où il est extrêmement chamboulant. Il faut aimer les histoires dramatiques. Et puis, il est génial, mais il faut aimer les histoires dramatiques.

  • Speaker #0

    Dans son côté, disons, plus positif, celui qui vraiment est un livre que j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire. Et aujourd'hui, quand je le relis, je le trouve doux. Tu sais, je le trouve vraiment le livre chouchou, le livre doudou, j'ai envie de dire. C'est Coeur brisé sur l'athérit qui est sorti l'année dernière. Et vraiment, je l'adore celui-là, parce que c'est l'histoire d'une femme de notre âge, qui à un moment donné, elle s'écoute, elle voyage pour elle seule. Elle prend soin d'elle, elle va à la rencontre justement de l'Afrique et elle revient métamorphosée. Et ce livre, il est vraiment feel good. Et je crois que c'est mon livre le plus positif que j'ai écrit. Donc, c'est toujours un bonheur pour moi de le relire. Et en général, les lecteurs l'aiment bien. Il est fluide à lire, tu vois. Donc, voilà, cœur brisé sur la terripe, il est top.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'est chouette parce que dans tes écrives, de par tes voyages, comme on ne peut pas toujours voyager dans tous les pays du monde. Je trouve ça chouette parce que, bon déjà, effectivement ça dénonce, il y a des dénoncations, des injustices, etc., qui ne sont pas non plus inaccessibles, enfin c'est proche de nous. Encore une fois, il faut aimer ce type de lecture, et je pense qu'il faut être un peu branché aussi sur le def perso peut-être.

  • Speaker #0

    Pour certains de mes livres, oui, je pense que pour justement, pour Cœur brisé sur la territe et pour Les roses du Nil c'est un peu dans cet esprit tout à fait de développement personnel, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Mais je trouve que c'est agréable parce qu'on voyage à travers toi, à travers les personnages et c'est chouette. On dit que l'art permet aussi de s'évader, mais là vraiment, dans tes bouquins, on se sent en Afrique. C'est forcément un continent que j'adore de par mes origines aussi. Donc ouais, c'est chouette et bravo. Du coup, tu as multiculturel, multitalent, multicarte, multiplefanie, enseignement. Donc, enseignement du français et du théâtre, l'écriture. Et donc, tu es coach d'écriture, comme on l'a dit plusieurs fois, et tu continues cette activité.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Tout à fait. Cette année, en fait, j'ai une formation d'écriture en ligne avec soit des cours qui sont enregistrés, accessibles en autonomie, soit des coachings, des diagnostics de manuscrits pour les personnes qui ont besoin d'un accompagnement plus, je dirais, proche, en tout cas plus dans l'intimité. Par contre, vu que j'ai repris l'enseignement, en fait, j'ai très, très peu de clients que j'accompagne en coaching. Là, à l'heure actuelle, j'ai quatre clients, tu vois, que j'ai accompagnés cette année. Donc, on aura terminé notre accompagnement vers à peu près septembre, octobre. Et c'est à ce moment-là que je pourrais éventuellement prendre d'autres personnes en coaching. Sinon, en attendant, en fait, c'est ma formation d'écriture en ligne qui est accessible et où les personnes avancent en toute autonomie avec la possibilité d'échange par mail, évidemment, mais où il n'y a pas, tu vois, de coaching ou de…

  • Speaker #1

    diagnostique d'écriture comme j'ai pu comme je peux en faire avec mes quatre clients et comme j'ai pu en faire auparavant d'accord donc pour résumer le dernier livre le roman les roses du nil par hello édition la formation on te retrouve où on

  • Speaker #0

    te contacte un site internet ou est ce que c'est parfait ce que vous contactez voilà facebook linkedin un star j'ai envoyé les liens et puis sinon ma formation elle est accessible sur fin qui fit Il y a le lien aussi que les auditeurs pourront retrouver. Et je n'ai pas de site internet pour l'instant. D'accord. C'est dans ma to-do list.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter, Fanny ? On peut me souhaiter… Qu'est-ce que tu te souhaites, déjà ?

  • Speaker #0

    Tu sais, ce que je me souhaite vraiment, dans ma sphère en tout cas professionnelle, je me souhaite que la suite de Malvoyante me plaise. Tu vois que je la lise et que je me dise, ah ça y est, là, c'est bon. c'est prêt à être publié. Mais à suivre, ce n'est pas certain.

  • Speaker #1

    Donc, on en reparle dans combien de temps ? Dans un an ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense six mois. Au moins six mois, je dirais.

  • Speaker #1

    Je vais faire comme toi. Bon, allez, tu te donnes une date, là ? Tu te dis que je n'ai pas tenu, mais...

  • Speaker #0

    Non, mais tu as raison. Dans six mois, peut-être qu'il sera publié dans six mois. Qui sait ? Dans six mois ou dans un an,

  • Speaker #1

    possible. Bon, et alors, on arrive à la fin. Ça fait une petite demi-heure qu'on discute. Merci beaucoup. Et donc, ce que j'aime bien faire pour terminer, c'est de terminer avec une citation, un mantra, un proverbe, quelque chose qui puisse inspirer ceux qui nous écoutent.

  • Speaker #0

    Ta vie est ton plus beau livre. Écris-la bien.

  • Speaker #1

    C'est beau, ça. Artiste de sa vie, c'est ce que je dis tout le temps. Vas-y, tu répètes.

  • Speaker #0

    Ta vie est ton plus beau livre. Écris-la bien.

  • Speaker #1

    C'est de qui ? C'est de toi ?

  • Speaker #0

    C'est de moi.

  • Speaker #1

    Ah ben voilà, donc citation de Fanny. Voilà, parfait, pour terminer. Je te remercie beaucoup pour ce moment passé ensemble. Et j'ai hâte d'avoir les retours de ceux qui nous écoutent, de suivre ton actualité. Où sera Fanny dans six mois, un an ?

  • Speaker #0

    On verra.

  • Speaker #1

    Surprise, on verra. Et puis, je t'embrasse et à bientôt.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Érika, merci pour les personnes qui nous ont écoutées et puis à très bientôt.

  • Speaker #1

    Je te remercie pour ton écoute. Si tu as aimé ce rendez-vous, si tu souhaites ne manquer aucun des prochains épisodes, tu peux t'abonner au podcast sur ta plateforme d'écoute préférée. Si tu écoutes sur Apple Podcast ou Spotify, pense à laisser un 5 étoiles pour faire grandir cette émission. Tu peux bien sûr nous suivre sur les réseaux sociaux de Akapellark sur Instagram, LinkedIn et Facebook. et visitez le site web de acapella, acapella.com. Tous les liens sont dans le descriptif du podcast. En attendant de te retrouver ici ou ailleurs, en Afrique, à La Réunion peut-être, n'hésite pas à partager, commenter, ce sera un bonheur de te lire. À bientôt pour de nouvelles aventures !

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Description

« Ta vie est ton plus beau livre. Écris-la bien. » Fanny Campan


Dans cet épisode, Erika Galland accueille Fanny Campan, une femme aux multiples talents : écrivaine, dramaturge, formatrice et chamane. De ses premières années à Bujumbura, au Burundi, jusqu'à ses expériences, dans les Caraïbes et à La Réunion, Fanny partage son parcours exceptionnel qui mêle écriture, voyages et spiritualité.


Vous découvrirez,

  • Le parcours de Fanny Campan, ou comment ses voyages et ses rencontres multiculturelles ont façonné ses œuvres littéraires.

  • L'influence du chamanisme et de l'animisme. Fanny nous explique comment les pratiques vaudoues et l'animisme africain enrichissent son écriture et sa vision du monde.

  • Le Tarot de Marseille comme outil créatif. Vous aurez un aperçu de la manière dont Fanny utilise le Tarot pour nourrir son processus d'écriture.

  • L'écriture engagée, pour Fanny, l'écriture est un moyen de dénoncer les injustices et de proposer des solutions créatives pour un monde plus juste.

  • Des anecdotes personnelles : Fanny raconte des moments forts, comme une séance d’hypnose révélatrice qui l’a poussée à écrire son premier roman "Malvoyante".


Chapitres pour suivre l'épisode pas à pas.

  • [00:01:00] Présentation de Fanny Campan

  • [00:02:18] Son enfance à Bujumbura et l'influence de ses parents

  • [00:05:18] L'impact de Molière sur son écriture

  • [00:07:09] L'influence de l'Afrique et de Haïti sur son approche du chamanisme

  • [00:12:27] Utilisation du Tarot de Marseille dans l'écriture

  • [00:19:03] Écriture de "Malvoyante" et ses premières expériences littéraires

  • [00:26:00] Théâtre, écriture et parcours artistique


Pour aller plus loin :

  • Dernier livre : Les Roses du Nil, co-écrit avec Laure Allardadeschi.

  • Où acheter ses livres : sur Amazon (e-book et broché).

  • Formation d’écriture en ligne : Disponible sur Thinkific Fanny's School

  • Suivre Fanny Campan : Facebook, LinkedIn, Instagram.


Ne manquez pas cet épisode inspirant où l'écriture devient un outil puissant pour mieux comprendre le monde et créer une société plus juste.


Musique : Mr Oldjay
Podcast Management : Sonia Bellouti (Conteuse Studio, des podcasts qui font du bien) et Erika Galland
Création graphique : Agence KomKom


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Bienvenue à toi dans l'univers pétillant du podcast. Moi, je voulais juste être Madonna, le podcast qui te met des étoiles dans les yeux et te donne envie de sortir pour suivre tes rêves. Je suis Erika Galland, artiste dans l'âme, grande rêveuse et multi-entrepreneur dans le domaine de l'art et de la culture. L'une de mes passions dans la vie, c'est la réalisation des rêves. Et pour ça, j'adore écouter les histoires des autres artistes dans l'âme. Pour ce nouvel épisode, je t'emmène dans l'univers de Fanny Campant, femme de lettres multiculturelle et multitalente. J'ai hâte de te la présenter pour découvrir un nouveau monde aussi envoûtant et mystérieux que ses livres. Alors mettez lunettes de soleil, on part en voyage ! Fanny Campant, la Molière globetrotteuse et chamane. Née avec un rêve aussi grand que celui de devenir Molière, Fanny Campant a su tisser sa propre trame dans le monde des lettres et du théâtre. Elle est aujourd'hui écrivain, dramaturge et chamane. Ayant vécu entre l'Afrique, les Caraïbes et la Réunion, elle puise dans cette richesse culturelle pour dénoncer les injustices à travers ses écrits. Elle mène également une carrière d'enseignante et de formatrice en écriture. Passionnée par la transmission des savoirs, ses œuvres véritables voyages littéraires invitent à l'émotion et à la réflexion. On va partir en voyage avec Fanny. Bienvenue Fanny.

  • Speaker #1

    Merci Erika, je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Moi aussi. Alors, Molière Glob... Proteuse et chamane, ça fait un sacré programme et comme je disais en intro, je trouve que ton univers est aussi mystérieux et envoûtant. On se connaît un petit peu parce que tu m'as accompagnée dans un travail d'écriture et puis on se suit. Et je pense que cet échange va être super riche parce que tu as un parcours assez incroyable. Alors justement, on va commencer par ton parcours et on va revenir à la petite Fanny. Qui es-tu déjà et qui était la petite Fanny ?

  • Speaker #1

    Alors donc, la petite Fanny, déjà la petite Fanny a fait ses premiers pas à Bujumbura, au Burundi, en Afrique. Mes parents étaient expatriés, mon père travaillait dans la construction, dans le bâtiment, et ma mère était prof de français. Déjà, tu vois, c'était déjà dans la famille, il y a l'amour de la littérature. Et voilà, nous vivions au Burundi, et je crois que j'ai toujours été fascinée par... par le monde des histoires, des histoires qu'il y avait dans les livres, mais aussi des histoires, tu sais, que je me racontais à moi-même, un peu comme une connexion avec une forme de monde invisible. Et c'est la raison pour laquelle aujourd'hui, pour moi, l'écriture, la lecture et le chamanisme sont intimement liés parce que finalement, les histoires que j'écris, c'est un petit peu comme si elles m'étaient dictées dans mon esprit. par un monde imaginaire.

  • Speaker #0

    Et depuis toute petite, tu te souviens à partir de quel âge tu avais ça, ce monde imaginaire, et à partir de quel âge tu as commencé à raconter, que ce soit à l'écrit ou autrement ?

  • Speaker #1

    Alors, à l'oral, très très tôt, parce qu'on a des photos, tu sais, de moi dans des énormes pneus de 4x4, assise au milieu du pneu, en train de raconter une histoire à on ne sait pas qui, aux animaux sauvages qui étaient autour. et puis après, dès que j'ai commencé à écrire, dès que j'ai su écrire vers l'âge de 8 ans, tu vois à peu près, vers l'âge de 8 ans, c'est là que j'ai commencé à écrire des histoires.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, ta maman qui était prof de lettres, c'est ça ? Oui, tout à fait. Elle t'a initiée, enfin c'était par mimétisme ou c'était vraiment ?

  • Speaker #1

    Alors, ma mère, elle n'écrivait pas. Elle n'écrivait pas. Par contre, elle a toujours aimé beaucoup lire. Mon père aussi, ma sœur aussi. On est une famille de très grands lecteurs. Même si dans ma famille, ils lisent plutôt du roman policier. Moi, je n'ai pas encore écrit de roman policier. En fait, ma mère, elle m'a initiée dans le sens où déjà, elle m'a donné comme prénom Fanny, qui en fait était le prénom d'une de ses auteurs préférées. Et en fait, c'est drôle parce que c'est une autrice de romance, tu vois, qui s'appelle Fanny Deschamps. Et pourtant, ma mère est quelqu'un d'assez chic, assez snob, qui n'aime pas la romance, mais elle aimait bien Fanny Deschamps. Donc, elle m'a donné finalement cet héritage par mon prénom. Et puis aussi, elle avait cette croyance très Dolto. C'est l'époque de Dolto, je ne sais pas si ça te parle à toi aussi,

  • Speaker #0

    je pense.

  • Speaker #1

    Et il y avait cette idée de les enfants, quand ils s'ennuient, plus ils s'ennuient et plus ils sont créatifs. Et donc, moi, je me rappelle m'être beaucoup, beaucoup ennuyée et que ma mère m'ait toujours dit, mais en fait, écris. En fait, si tu t'ennuies, écris. Et finalement, c'est un petit peu en ça qu'elle m'a accompagnée dans cette vocation littéraire.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, pourquoi Molière, spécifiquement ? À quel moment tu te souviens ? Parce que Molière, ce n'est pas forcément accessible à des petits. Donc, j'imagine que c'est plus tard. Et pourquoi Molière en particulier ?

  • Speaker #1

    Alors, je crois que tu sais, comme ma mère était prof de français, en fait, elle faisait voir des mises en scène de pièces de Molière à ses élèves. Et donc, du coup, à la maison, on allait regarder. Tu vois, l'adaptation, je me rappelle particulièrement de ma pièce préférée qui est les Faubourgides capins de Molière. Il y en avait d'autres, tu vois, Lavare, les Précieuses ridicules, les Femmes savantes, Don Juan. Et en fait, moi, ce que je trouvais, il y a beaucoup de choses que je trouvais fascinantes chez Molière. Mais il y avait d'abord ce côté… se battre contre les injustices. Tu sais, comme moi je vivais au Burundi, en fait on était quand même confrontés à la misère sociale en permanence et à des inégalités. Moi j'étais issue d'une famille d'expatriés, donc des blancs avec beaucoup d'argent, sauf que devant chez moi, il y avait des gens qui trouvaient la dalle et qui étaient dans des conditions catastrophiques. Et quand j'étais enfant, pour moi c'était très très compliqué à supporter ça. C'était très dérangeant, tu vois. Et il y avait cette idée de, mais en fait, la façon dont je comprenais Molière à ce moment-là, c'était, mais le gars dénonce des trucs, tu vois, dénonce des injustices. Et donc, moi, l'écriture, elle me plaisait aussi dans ce côté-là, dans ce côté finalement très politique de j'utilise la fiction pour pouvoir critiquer la société. Et aujourd'hui, vu les conditions politiques et sociales dans lesquelles on est en France, tu vois, ça me paraît vraiment essentiel que l'art… l'écriture en particulier, mais l'art d'une manière générale, je sais que ça résonne sans doute pour toi, soit un moteur aussi de critique de ce qui existe et de proposition d'autres solutions, tu vois, plus créatives pour construire une société plus juste peut-être.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que je ne l'avais jamais conscientisé comme ça, tu vois, tu viens de me faire faire un tilt. Moi, j'ai adoré Molière aussi, les fourburiers de Scapin-Laveur, etc. Et j'ai toujours eu aussi cette appétence pour dénoncer les injustices. J'ai toujours été engagée. Et c'est peut-être grâce à ça aussi. Peut-être que moi, je n'ai pas vécu dans les mêmes conditions que toi et dans le même environnement. Mais malgré tout, j'ai vécu dans une ville ouvrière où je voyais bien que moi aussi, mes parents avaient de l'argent. Et d'ailleurs, j'ai eu beaucoup de mal à accepter ça, d'être moi, petite fille de riche, dans un milieu ouvrier où il y avait beaucoup de gens qui crevaient la dalle. Et je pense que les écrits m'ont aussi aidée. En tout cas, j'ai eu envie de participer à ça. Donc, on a peut-être ce point commun. Et je n'avais jamais conscientisé ça comme ça. Et heureusement que l'école aussi nous a initiés. Je ne sais pas toi comment ça se passe au Burundi, mais nous, quand même, à l'école, j'ai eu une super prof de français qui nous a fait lire plein de choses. Et elle a vraiment aidé à développer le sens critique. J'ai adoré la philosophie aussi. Et je pense que ça, c'est important. Donc, tu fais maintenant tes profs de français, entre autres. Tu fais un super métier pour ça, parce que c'est aussi le rôle, je pense, et des parents, et des professeurs, et des écrits, en tout cas, qu'on met dans les mains des enfants pour développer ça.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Tu sais, en termes d'humour, d'économie, du dialogue, d'efficacité du dialogue, en fait, Molière, c'est drôle, et c'est drôle. Ça date du XVIe, et aujourd'hui, XVIe, XVIIe, aujourd'hui, on peut lire Molière. et adapter n'importe lequel de ses textes à une situation actuelle. Et tu vois, ça, pour moi, ça a toujours été un rêve, et tu le sais parce qu'on l'a travaillé ensemble. Pour moi, l'écriture, l'objectif, c'est qu'elle soit intemporelle et universelle. Et quoi de mieux que Molière pour être dans cette dimension totalement intemporelle et accessible, quel que soit le pays où on vit finalement.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et du coup, juste pour revenir sur ton parcours, tu es née au Burundi ou tu es née en France ?

  • Speaker #1

    Non, ma mère est rentrée. En fait, mes parents habitaient déjà au Burundi quand ma mère était enceinte. Et ma mère est rentrée accouchée en France. On était dans les années 80. Elle n'a pas voulu accoucher à Bujumbura. Donc, elle a accouché en France. Et ensuite, on est repartis. J'avais deux mois.

  • Speaker #0

    Et donc,

  • Speaker #1

    j'ai vécu les six premières années de ma vie à Bujumbura. Ensuite, on est partis au Mali. Donc là, c'est là que j'ai commencé à écrire. Au Mali, à Bamako, c'est là que j'ai commencé à écrire mes premières histoires et à faire mes tirages de cartes. À l'époque, j'utilisais... C'est le jeu de cartes à jouer, en fait, banal. Il y avait une grande, tu vois, de 16-17 ans qui m'avait filé un petit papier avec les explications. L'as de cœur, ça veut dire ça. Et du coup, j'ai commencé un petit peu comme ça aussi. Et puis après, le Sénégal. Et puis après, j'ai continué les voyages comme ça toute ma vie, en fait.

  • Speaker #0

    Est-ce que l'Afrique t'a influencée sur le côté chamane ? Parce que moi, j'ai aussi dans ma famille, on est très... On est chez l'ésotérisme. Mais même... Dans les années 80, tu vois, ce n'était pas franchement quelque chose qui s'affirmait, qui se disait, même qui était un peu caché. Et je sais que l'Afrique, je ne connais pas beaucoup, mais je connais un pays qui est le Bénin, où il y a beaucoup de... Mais je me demandais justement si ça avait influencé aussi ce côté chaman, parce que tu l'affirmes, mais ce n'est pas encore très courant, tu vois, de dire je suis chaman Est-ce qu'il y a eu une influence ?

  • Speaker #1

    Ça a énormément influencé. En fait, il faut savoir que dans ma famille, mes parents sont plutôt d'une tradition très judéo-chrétienne. Tu vois, il n'y a pas de religion chez moi. Il n'y a pas de religion, il n'y a pas de spiritualité. Par contre, ma grand-mère, elle-même, elle tire les cartes. Mais en fait, quand j'étais enfant, je n'étais pas du tout en contact avec ma grand-mère. Je suis en contact avec elle depuis deux mois. Elle a 95 ans, donc j'ai attendu vraiment le dernier moment pour lui dire que moi aussi, je tirais les cartes. Donc ça, c'est très, très récent. Mais je l'ai toujours su, mais je n'ai jamais osé en parler avec elle. Donc ça, ça m'a influencée quand même, ma grand-mère, le fait de savoir qu'elle tirait les cartes. Et comme pour ma mère, c'était plutôt un symptôme de manque d'intelligence d'être quelqu'un qui tire les cartes, ça voulait dire qu'on n'avait pas une éducation assez intellectuelle.

  • Speaker #0

    Ça fait perché, il y a encore beaucoup de croyances autour de ça.

  • Speaker #1

    En parlant de sa mère, elle disait, Oui, mamie, elle est folle, elle croit aux esprits. Voilà. Donc, moi, j'y croyais aussi. Et c'est vrai que j'ai été très, très influencée par l'animisme, donc en particulier au Sénégal, qui m'a beaucoup marquée. Et justement, pour cette dimension chamanique, il y a toutes les croyances autour des Baobabs. Tu vois, les djinns qui sont des esprits qui vivent dans les Baobabs. Donc, ça, c'est quelque chose qui m'a beaucoup influencée quand j'étais adolescente. On en parlait, des légendes, ça me fascinait. J'essayais, tu vois, on faisait des séances de spiritisme. C'est des trucs qui m'intéressaient. Et après, quand je suis arrivée en Haïti, donc là, on part dans les Caraïbes, mais quand je suis arrivée en Haïti, il y a justement une tradition vaudouisante qui est très forte et qui est reliée au Bénin. Je parlais du Bénin tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Oui, le vaudou, oui.

  • Speaker #1

    Exactement. Le vaudou au Bénin et le vaudou en Haïti sont très liés. Et donc, moi, quand je suis arrivée en Haïti, ça m'a évidemment fascinée, tous les lois vaudous, donc tous les dieux vaudous, en fait, qui existent avec leurs caractéristiques.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je profite de ce podcast, et puisque toutes les deux on en parle, parce qu'il y a vraiment une grosse fausse croyance sur le vaudou que j'ai découvert au Bénin. Je voulais aller voir pour ça, pour me faire ma propre idée, parce qu'on a dans cette vision occidentale des choses, le vaudou c'est mal, c'est pour faire du mal, c'est dangereux. En fait, non, c'est comme tout. La religion peut être dangereuse, la politique peut être dangereuse, l'Internet, le numérique peut être dangereux. Tout dépend de la façon dont on l'utilise. Et en fait, le vaudou, c'est une religion qui a des croyances propres, tout comme les autres, tout comme l'islam et autres. Et je pense que c'est important de sensibiliser à ça, parce qu'il y a encore trop de fausses idées. C'était mon message. C'était le message que je voulais passer, parce que je pense qu'en fait, quand on comprend mieux... Quand on s'ouvre à un moment de l'invisible, et moi aussi, je suis une fervente admiratrice, en tout cas, j'aime ça aussi, ça m'intéresse, ça m'intrigue, parce qu'on ne connaît pas tout. Et quand on s'ouvre un peu à ça, je crois que ça apporte beaucoup. Et ce qui sera intéressant, justement, c'est que tu nous expliques peut-être comment, toi, ça t'a apporté dans ta vie de femme, d'auteur, et puis même jusqu'à dans tes écrits. Est-ce que c'est un outil ? Comment tu t'en sers ? Oui.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un outil énorme. Je m'en sers à la fois pour écrire mes livres et à la fois pour accompagner les personnes qui écrivent avec moi, pour accompagner les écrivains qui souhaitent écrire avec moi. En fait, pour moi, je m'en sers à différents niveaux. Je peux m'en servir pour trouver l'inspiration. Tu vois, tu peux prendre une carte du Tarot de Marseille et à partir de cette carte, écrire un chapitre qui est inspiré de toute la symbolique de la carte, à la fois, je dirais, d'un point de vue graphique, qui est dessiné dessus. et puis la symbolique aussi au niveau du sens des significations de la carte. Après, je m'en sers aussi à des moments pour prendre des décisions. Donc ça doit, soit dans ma vie personnelle, soit dans ma vie d'auteur ou d'accompagnante, de formatrice en écriture. Si par exemple, je vais me mettre à écrire un nouveau livre, je vais me dire, tiens, qu'est-ce qui est le plus juste d'écrire aujourd'hui comme livre ? Je vais utiliser le tarot pour faire ça. Je peux m'en servir pour construire la structure dramatique de mon texte. Le tarot de Marseille, qui est un de mes outils préférés de connexion à l'invisible, ça me sert vraiment dans la construction de mes écrits, ça me sert tout le temps. Et puis tout cet imaginaire justement par rapport à l'animisme africain, aux légendes caribéennes, aux légendes de l'océan Indien, ça nourrit mon imaginaire. Et donc, ça nourrit les histoires que j'écris. Pourtant, je n'écris pas du tout de fantastique. Je n'écris pas de fantastique. Ce que j'écris, en fait, c'est vraiment dans la tradition du réalisme magique, c'est-à-dire des histoires très réalistes, mais avec à l'intérieur des synchronicités, des légendes, tu vois ce que je veux dire. Plutôt quelque chose, un peu de magie, mais une magie finalement qu'on pourrait retrouver dans notre quotidien, qui n'est pas... comme dans un monde totalement merveilleux style Harry Potter où tout est inventé.

  • Speaker #0

    Qui est dans notre quotidien. On se rejoint là-dessus aussi. Le bouquin que j'avais commencé à écrire avec toi, c'était très spécialisé sur les cinq techniques. Je pense que justement, c'est de ne pas croire que c'est réservé à un monde parallèle ou que c'est de la folie. C'est juste en fait, quand on s'ouvre à ça, c'est un guide. Et j'ai trouvé que c'était superbe. Tu m'avais fait quelques séances avec les cartes aussi. Et en fait, je ne connais personne qui fait ça, qui l'assume. Et je trouve que c'est vraiment... Alors, ça convient à certaines personnes sûrement et pas à d'autres. Mais en tout cas, je trouve que c'est un super outil. Et parfois, quand on a la page blanche, quand on ne sait pas comment faire, quand on ne sait pas prendre une décision, c'est juste s'en servir dans le quotidien, comme d'autres vont prier ou vont faire un pèlerinage. Donc non, c'est une approche assez unique, je trouve. Et du coup, je voulais revenir un peu sur ton parcours, en fait, pour comprendre. Parce que dans les interviews, parfois, pas tout le temps, mais parfois, il y a eu un changement de vie. Il y a eu des personnes qui ont fait un premier métier, qui ont eu une prise de conscience ou un accident ou une maladie et qui ont switché. Toi, j'ai l'impression que ça a toujours été là.

  • Speaker #1

    Non, non, non, il y a eu ça. Il y a eu ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Il y a eu ça parce qu'en fait, ça a toujours été là, mais ça a disparu, je dirais, autour de mes 15 ou 16 ans. Ça n'a pas disparu, mais c'est passé au second plan. C'est-à-dire que je me suis rangée. Je me suis rangée par confort et aussi, à mon avis, par intelligence quand même. C'est-à-dire que je pense que c'était de toute façon beaucoup trop tôt pour partir. dans une direction créative ou ésotérique quand j'avais 17 ans. Enfin, je n'étais pas du tout sage ou mature pour utiliser les outils correctement.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    j'ai décidé de faire la fac de lettres. J'ai fait une fac de lettres à Toulouse. Donc, j'ai quitté l'Afrique. Je suis allée en métropole. J'ai fait une fac de lettres. J'ai travaillé comme prof en région toulousaine et ensuite en région parisienne. Et ensuite, je suis partie sur l'île de la Réunion. Et quand je suis partie sur l'île de la Réunion, donc ça, je devais avoir 23-24 ans. J'ai amené le tarot de Marseille avec moi, mais j'étais prof à l'époque. Je voulais écrire, mais je me disais que je n'écrirais jamais. J'enseignais la littérature à mes élèves, je me disais que je ne serais jamais au niveau des auteurs que j'enseigne à mes élèves.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce qu'il y a beaucoup de profs. J'ai l'impression, moi j'ai une belle-mère qui est prof de français, latin, grec, et justement, on a eu cette discussion plusieurs fois. Je lui ai dit, mais pourquoi tu n'écris pas ? Ah non, non, non, non. En fait, je pense que quand tu travailles dans le domaine, tu as tellement l'habitude de lire des auteurs qui sont... qui ont un talent fou, que tu t'autorises pas. Je pense que tout à chacun, le fait d'écrire un livre, ça paraît toujours inaccessible. On en avait parlé, nous deux, mais je pense que tu vois le cas avec toutes les personnes que tu accompagnes. On se met une pression, mais dans l'art en général, dans le dessin, dans le chant, dans le théâtre, on se met une pression de perfectionnisme, de je serai jamais au niveau. Et je trouve que ta mission pour ça, elle est géniale, parce que tu... On se rejoint là-dessus, sur le fait de désacraliser. Et toi, tu as fait ce chemin. Tu disais, au bout de combien de temps tu as compris que c'était… En fait,

  • Speaker #1

    j'ai fait ça pendant encore… Pendant quatre ans sur l'île de la Réunion, j'enseignais et je faisais du tirage de cartes, mais je n'écrivais pas. J'écrivais mon journal intime. Et en fait, c'est quand je suis retournée au Sénégal en étant adulte, j'ai entamé une thérapie. Et pendant cette thérapie, c'était une thérapie qui était basée sur l'hypnose. Et tu sais, un jour, je suis arrivée en séance. En fait, on faisait de l'hypnose, du Reiki, de la PNL. Et je suis arrivée... Donc, programmation neurolinguistique. Et quand je suis arrivée à une séance, c'était 2013. En 2013, je suis arrivée lors d'une séance en disant Je voudrais libérer ma sexualité. Et je voudrais, pour cela, utiliser la magie. Et je ne sais pas. Tu vois, moi, c'était un peu une blague, en fait. Parce que je me disais... Ma thérapeute, elle va me prendre pour une tarée. Comme elle-même, elle utilisait des trucs un peu chelous quand même pour l'époque. 2013, ce n'était pas non plus 2023. C'était quand même il y a plus de dix ans. Et en fait, il s'est passé un truc dans cette séance d'hypnose, un truc qui m'a traumatisée. Mais il y a une histoire qui est arrivée, une histoire que j'aurais possiblement vécue. Et quand je suis rentrée chez moi, que j'en ai parlé avec mon compagnon de l'époque, qui a été après le père de mon fils, en fait, je lui ai dit, écoute, je crois que j'ai vécu des attouchements quand j'étais bébé. Et il m'a dit, mais Fanny, tu devrais écrire ça. Et en fait, moi, je me suis dit, mais écrire, moi, je vais écrire un livre, en fait. Je ne vais pas écrire une enquête, tu vois. J'ai tout de suite eu l'idée de me dire, mais ça y est, mon histoire, je l'ai, en fait. Je l'ai, mon histoire. Mon histoire, c'est, il y a un bébé au Burundi. qui a subi des attouchements, qui est coupable. Et en fait, mon premier roman que tu as lu d'ailleurs, qui est malvoyante, ça a été vraiment une aventure où s'est mélangée la réalité et la future.

  • Speaker #0

    C'est fort, c'est dur.

  • Speaker #1

    Il est hyper dur ce livre. Mais je l'adore parce que c'est le premier, mais il est hyper dur, c'est clair, il est hyper dur. Après, je m'en parle là en rigolant, mais ça n'a pas été rigolo.

  • Speaker #0

    Oui, mais j'imagine. De toute façon, on dépasse plein de choses et après, on en parle avec plus de légèreté parce que ça fait partie de nous, de notre vie, de tout parcours. Mais alors, du coup, tu as conscientisé. Alors, tu as un doute ou tu sais que tu l'as vécu ? Est-ce que tu as pu mettre une certitude ?

  • Speaker #1

    Je ne vais pas pouvoir résumer ça en cinq minutes parce que c'est douze ans de ma vie d'enquête. Donc, voilà. Ce que je sais, en fait, je sais… Enfin, je sais. Je sais. J'ai une piste d'interprétation qui est plutôt transgénérationnelle et qui concerne justement ma grand-mère. Donc, raison pour laquelle on s'est reconnecté avec ma grand-mère, tu vois, qui s'écarte là dernièrement. Et puis après, j'ai un autre témoignage de ma nounou que je n'ai pas pu vérifier. D'accord. Et qui est un témoignage attestant que j'ai effectivement subi des attouchements quand j'étais enfant. Maintenant, si tu veux, le problème, c'est que c'est son témoignage à elle. Les personnes concernées, je leur en ai parlé, mais ces personnes-là, évidemment, ne m'ont pas dit Oui, oui, je t'ai violée quand tu étais bébé. Tu sais, moi, j'ai un côté très candide. Au fait, est-ce que c'est toi qui m'as touchée quand j'étais enfant ? Et puis, je m'attends à ce que la personne dise Oui, oui, je suis désolée, pardon. Mais voilà, évidemment, ce n'est pas ça qui s'est passé. Donc, je n'ai pas de certitude. Mais en fait, le chemin a été justement l'occasion de découvrir. ce talent d'écriture, ce talent de la connexion à l'invisible et puis surtout ce désir d'en faire profiter les autres. Alors déjà que j'aimais la transmission, tu vois, avec mes élèves, j'adore travailler avec les adolescents, j'ai des élèves aussi qui sont en BTS, j'aime bien travailler avec les jeunes adultes, mais j'aime aussi accompagner les jeunes auteurs dans l'écriture et par le biais parfois, justement, de découvertes de secrets de famille. Alors ce n'est pas à chaque fois le cas, mais ça arrive parfois qu'il y ait des secrets de famille à libérer, qu'il y ait l'invisible à apporter. convoqué pour avancer.

  • Speaker #0

    Ouais, et donc tu disais que tu as commencé ce livre Malvoyante, tu avais quel âge quand tu l'as écrit le premier ?

  • Speaker #1

    J'avais 28 ans quand j'ai commencé à l'écrire, voilà.

  • Speaker #0

    Et t'as continué après les cours ?

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai continué à enseigner, j'ai continué à enseigner et à écrire et à tirer les cartes, et puis j'ai arrêté l'enseignement il y a deux ans. pour me consacrer uniquement à l'écriture, au tirage de cartes et à l'accompagnement des auteurs. J'ai fait du ghostwriting aussi, j'ai fait des biographies. Et puis l'année dernière,

  • Speaker #0

    au mois d'août 2023,

  • Speaker #1

    j'ai décidé de revenir en partie à l'enseignement. Déjà parce que financièrement, je ne m'en sortais pas avec mon activité artistique et pour moi c'était source de beaucoup de nervosité, donc ça ne me convenait pas. Et puis avec le recul aujourd'hui d'être revenue aussi à l'enseignement, ça m'a remis les pieds sur terre. J'aime bien être au contact des ados qui ont un côté comme ça très challengeant. Tu vois, quand je rentre dans ma classe, c'est un peu la jungle. Et puis mes élèves, en fait, ça les intéresse ces questionnements-là, que ce soit des questionnements liés à l'écriture, à l'ésotérisme. C'est des questions qui leur parlent. Donc finalement, je trouve mon équilibre entre ces trois mondes, mes livres. mes élèves et puis les auteurs que j'accompagne. Finalement, il y a quelque chose qui...

  • Speaker #0

    Oui, et puis ce n'est pas incompatible. Tu arrives à faire les deux là maintenant. J'imagine que ça a dû être difficile de prendre cette décision l'année dernière.

  • Speaker #1

    Ah, ça a été horrible. J'avais l'impression que c'était un échec total, échec total. Et en fait, maintenant, je ne le vois plus du tout de cette manière-là.

  • Speaker #0

    Parce que là, tu es revenue à La Réunion, tu étais en partie. Tu étais l'année dernière, il y a deux ans, tu étais en Afrique encore.

  • Speaker #1

    J'étais au Burkina Faso.

  • Speaker #0

    Tu as un peu suivi les aventures de Fanny. Alors, où est-elle dans le monde ?

  • Speaker #1

    Ça a été essentiellement l'Afrique, un petit peu les Caraïbes avec Haïti, mais sinon, moi, c'est vraiment l'Afrique de l'Ouest qui est mon berceau. Donc, j'ai été au Burkina quand on s'est rencontrés, puis j'ai quitté le Burkina il y a un an et demi pour raisons politiques, parce qu'il y a eu un coup d'État qui a été très compliqué pour moi à vivre, j'en avais un peu trop vécu. Et puis, je suis allée un peu en métropole, et en fait, c'est là que ça a complètement planté, que je n'ai pas réussi à... à maintenir mon entreprise à flot, que nerveusement ça a été très très compliqué, le départ de l'Afrique j'ai très mal géré. Et du coup, j'ai décidé de reprendre l'enseignement. Et pourquoi je suis revenue à La Réunion ? C'est tout simplement parce que j'étais rattachée à l'île de La Réunion. Donc, en fait, revenir à l'enseignement voulait dire obligatoirement revenir à La Réunion.

  • Speaker #0

    Ah bon ? Donc, c'était… Ce n'était pas un choix, en fait ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Enfin, c'était un choix parce que c'est le dernier poste que j'ai eu en France. Donc, j'avais choisi d'être à ce poste-là. Mais en fait, quand tu pars comme ça travailler dans les lycées français de l'étranger, tu es raccrochée à la dernière académie où tu as travaillé en France. Et moi, c'était La Réunion. Donc, je suis repartie à La Réunion. Et en fait, bon, j'adore La Réunion, donc ça n'a pas non plus été... Ce qui était dur, c'est que ce n'était pas notre projet, en fait. Notre projet, ce n'était pas ça. Et puis, on a adapté notre projet.

  • Speaker #0

    Et le théâtre, alors, parce que tu es dramaturge aussi, on a parlé de l'enseignement de lettres. Et le théâtre, en fait, c'était dans tes cours ou c'était en plus ? Moi,

  • Speaker #1

    à la base, je suis prof de français, mais je suis aussi prof de théâtre. J'ai une certification pour enseigner le théâtre. J'ai été prof pendant longtemps dans des classes théâtre, préparation pour le bac. J'ai animé aussi des ateliers, des ateliers pour enfants, des ateliers pour ados, pour adultes. J'ai monté des compagnies. J'ai monté une compagnie au Sénégal et une compagnie en Haïti. Aujourd'hui, le théâtre me sert à la fois dans mes accompagnements. quand on fait des jeux de rôle, comme tu as pu en vivre d'ailleurs avec moi. Et puis, ça me sert dans mes cours. Mais je n'ai pas de troupe de théâtre à l'heure actuelle et je ne suis plus comédienne non plus. Ça reviendra peut-être, mais là, c'est vrai que j'ai consacré beaucoup de mon énergie à l'écriture et le théâtre reste dans mon aspect, je dirais, formatrice, mais plus dans l'aspect artiste réellement.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, depuis ton premier bouquin, Malvoyante, tu as écrit combien de livres ?

  • Speaker #1

    Alors, j'en ai écrit qui sont publiés sous mon nom, douze, une douzaine. Et puis après, j'en ai écrit pour d'autres personnes qui ont signé de leur plume à eux. Moi, quand je propose des services de ghostwriting, je vends mes droits. Donc, il y a aussi des livres qui sont publiés, que j'ai écrits, mais qui sont sous le nom de mes narrateurs. Et donc, j'ai écrit des nouvelles. des romans et des pièces de théâtre ces dix dernières années.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, on les trouve où ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a deux ans, j'ai racheté tous les droits de mes livres et je les ai republiés en auto-édition. Donc, à l'heure actuelle, ils sont quasiment tous disponibles sur Amazon, en e-book et en brochets, à part le dernier qui est sorti qui s'appelle Les roses du Nil qui est un roman que j'ai écrit avec mon ami Laure Allardadeschi. et qui est sorti chez Hello Édition, une édition parisienne. Et donc, on peut le trouver aussi sur leur site à eux, Lafnac, Cura, etc.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, ça, c'est le petit dernier que tu as fait en co-écriture. Ça fait. Et tu en as un en cours ?

  • Speaker #1

    J'ai la suite de Malvoyante.

  • Speaker #0

    Ah !

  • Speaker #1

    Et tu vois, ce qui est extraordinaire, c'est que pour écrire la suite de Malvoyante, je me suis fait moi-même accompagner. Ah ouais ? Par... par Mona Messine, que j'embrasse si elle entend le podcast. Et en fait, je viens de recevoir aujourd'hui le travail de Mona, parce qu'en fait, ce sera une écriture à quatre mains aussi. En fait, moi, j'ai écrit la suite et Mona m'a aidée à terminer l'écriture de cette suite parce que tout seul, je n'y arrivais pas.

  • Speaker #0

    Alors, je vais te poser une question qui est peut-être super difficile pour un auteur, ou peut-être pas, on va voir. Est-ce que tu as un livre chouchou, un de tes bouquins chouchous à toi ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est difficile. Je pense que ça change toutes les cinq minutes. Donc, mon premier roman, je l'aime beaucoup quand même. Malvoyante. Il est horrible, mais je l'aime beaucoup.

  • Speaker #0

    Mais il faut le lire quand même.

  • Speaker #1

    Il est horrible dans le sens où il est extrêmement chamboulant. Il faut aimer les histoires dramatiques. Et puis, il est génial, mais il faut aimer les histoires dramatiques.

  • Speaker #0

    Dans son côté, disons, plus positif, celui qui vraiment est un livre que j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire. Et aujourd'hui, quand je le relis, je le trouve doux. Tu sais, je le trouve vraiment le livre chouchou, le livre doudou, j'ai envie de dire. C'est Coeur brisé sur l'athérit qui est sorti l'année dernière. Et vraiment, je l'adore celui-là, parce que c'est l'histoire d'une femme de notre âge, qui à un moment donné, elle s'écoute, elle voyage pour elle seule. Elle prend soin d'elle, elle va à la rencontre justement de l'Afrique et elle revient métamorphosée. Et ce livre, il est vraiment feel good. Et je crois que c'est mon livre le plus positif que j'ai écrit. Donc, c'est toujours un bonheur pour moi de le relire. Et en général, les lecteurs l'aiment bien. Il est fluide à lire, tu vois. Donc, voilà, cœur brisé sur la terripe, il est top.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'est chouette parce que dans tes écrives, de par tes voyages, comme on ne peut pas toujours voyager dans tous les pays du monde. Je trouve ça chouette parce que, bon déjà, effectivement ça dénonce, il y a des dénoncations, des injustices, etc., qui ne sont pas non plus inaccessibles, enfin c'est proche de nous. Encore une fois, il faut aimer ce type de lecture, et je pense qu'il faut être un peu branché aussi sur le def perso peut-être.

  • Speaker #0

    Pour certains de mes livres, oui, je pense que pour justement, pour Cœur brisé sur la territe et pour Les roses du Nil c'est un peu dans cet esprit tout à fait de développement personnel, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Mais je trouve que c'est agréable parce qu'on voyage à travers toi, à travers les personnages et c'est chouette. On dit que l'art permet aussi de s'évader, mais là vraiment, dans tes bouquins, on se sent en Afrique. C'est forcément un continent que j'adore de par mes origines aussi. Donc ouais, c'est chouette et bravo. Du coup, tu as multiculturel, multitalent, multicarte, multiplefanie, enseignement. Donc, enseignement du français et du théâtre, l'écriture. Et donc, tu es coach d'écriture, comme on l'a dit plusieurs fois, et tu continues cette activité.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Tout à fait. Cette année, en fait, j'ai une formation d'écriture en ligne avec soit des cours qui sont enregistrés, accessibles en autonomie, soit des coachings, des diagnostics de manuscrits pour les personnes qui ont besoin d'un accompagnement plus, je dirais, proche, en tout cas plus dans l'intimité. Par contre, vu que j'ai repris l'enseignement, en fait, j'ai très, très peu de clients que j'accompagne en coaching. Là, à l'heure actuelle, j'ai quatre clients, tu vois, que j'ai accompagnés cette année. Donc, on aura terminé notre accompagnement vers à peu près septembre, octobre. Et c'est à ce moment-là que je pourrais éventuellement prendre d'autres personnes en coaching. Sinon, en attendant, en fait, c'est ma formation d'écriture en ligne qui est accessible et où les personnes avancent en toute autonomie avec la possibilité d'échange par mail, évidemment, mais où il n'y a pas, tu vois, de coaching ou de…

  • Speaker #1

    diagnostique d'écriture comme j'ai pu comme je peux en faire avec mes quatre clients et comme j'ai pu en faire auparavant d'accord donc pour résumer le dernier livre le roman les roses du nil par hello édition la formation on te retrouve où on

  • Speaker #0

    te contacte un site internet ou est ce que c'est parfait ce que vous contactez voilà facebook linkedin un star j'ai envoyé les liens et puis sinon ma formation elle est accessible sur fin qui fit Il y a le lien aussi que les auditeurs pourront retrouver. Et je n'ai pas de site internet pour l'instant. D'accord. C'est dans ma to-do list.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter, Fanny ? On peut me souhaiter… Qu'est-ce que tu te souhaites, déjà ?

  • Speaker #0

    Tu sais, ce que je me souhaite vraiment, dans ma sphère en tout cas professionnelle, je me souhaite que la suite de Malvoyante me plaise. Tu vois que je la lise et que je me dise, ah ça y est, là, c'est bon. c'est prêt à être publié. Mais à suivre, ce n'est pas certain.

  • Speaker #1

    Donc, on en reparle dans combien de temps ? Dans un an ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense six mois. Au moins six mois, je dirais.

  • Speaker #1

    Je vais faire comme toi. Bon, allez, tu te donnes une date, là ? Tu te dis que je n'ai pas tenu, mais...

  • Speaker #0

    Non, mais tu as raison. Dans six mois, peut-être qu'il sera publié dans six mois. Qui sait ? Dans six mois ou dans un an,

  • Speaker #1

    possible. Bon, et alors, on arrive à la fin. Ça fait une petite demi-heure qu'on discute. Merci beaucoup. Et donc, ce que j'aime bien faire pour terminer, c'est de terminer avec une citation, un mantra, un proverbe, quelque chose qui puisse inspirer ceux qui nous écoutent.

  • Speaker #0

    Ta vie est ton plus beau livre. Écris-la bien.

  • Speaker #1

    C'est beau, ça. Artiste de sa vie, c'est ce que je dis tout le temps. Vas-y, tu répètes.

  • Speaker #0

    Ta vie est ton plus beau livre. Écris-la bien.

  • Speaker #1

    C'est de qui ? C'est de toi ?

  • Speaker #0

    C'est de moi.

  • Speaker #1

    Ah ben voilà, donc citation de Fanny. Voilà, parfait, pour terminer. Je te remercie beaucoup pour ce moment passé ensemble. Et j'ai hâte d'avoir les retours de ceux qui nous écoutent, de suivre ton actualité. Où sera Fanny dans six mois, un an ?

  • Speaker #0

    On verra.

  • Speaker #1

    Surprise, on verra. Et puis, je t'embrasse et à bientôt.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Érika, merci pour les personnes qui nous ont écoutées et puis à très bientôt.

  • Speaker #1

    Je te remercie pour ton écoute. Si tu as aimé ce rendez-vous, si tu souhaites ne manquer aucun des prochains épisodes, tu peux t'abonner au podcast sur ta plateforme d'écoute préférée. Si tu écoutes sur Apple Podcast ou Spotify, pense à laisser un 5 étoiles pour faire grandir cette émission. Tu peux bien sûr nous suivre sur les réseaux sociaux de Akapellark sur Instagram, LinkedIn et Facebook. et visitez le site web de acapella, acapella.com. Tous les liens sont dans le descriptif du podcast. En attendant de te retrouver ici ou ailleurs, en Afrique, à La Réunion peut-être, n'hésite pas à partager, commenter, ce sera un bonheur de te lire. À bientôt pour de nouvelles aventures !

Description

« Ta vie est ton plus beau livre. Écris-la bien. » Fanny Campan


Dans cet épisode, Erika Galland accueille Fanny Campan, une femme aux multiples talents : écrivaine, dramaturge, formatrice et chamane. De ses premières années à Bujumbura, au Burundi, jusqu'à ses expériences, dans les Caraïbes et à La Réunion, Fanny partage son parcours exceptionnel qui mêle écriture, voyages et spiritualité.


Vous découvrirez,

  • Le parcours de Fanny Campan, ou comment ses voyages et ses rencontres multiculturelles ont façonné ses œuvres littéraires.

  • L'influence du chamanisme et de l'animisme. Fanny nous explique comment les pratiques vaudoues et l'animisme africain enrichissent son écriture et sa vision du monde.

  • Le Tarot de Marseille comme outil créatif. Vous aurez un aperçu de la manière dont Fanny utilise le Tarot pour nourrir son processus d'écriture.

  • L'écriture engagée, pour Fanny, l'écriture est un moyen de dénoncer les injustices et de proposer des solutions créatives pour un monde plus juste.

  • Des anecdotes personnelles : Fanny raconte des moments forts, comme une séance d’hypnose révélatrice qui l’a poussée à écrire son premier roman "Malvoyante".


Chapitres pour suivre l'épisode pas à pas.

  • [00:01:00] Présentation de Fanny Campan

  • [00:02:18] Son enfance à Bujumbura et l'influence de ses parents

  • [00:05:18] L'impact de Molière sur son écriture

  • [00:07:09] L'influence de l'Afrique et de Haïti sur son approche du chamanisme

  • [00:12:27] Utilisation du Tarot de Marseille dans l'écriture

  • [00:19:03] Écriture de "Malvoyante" et ses premières expériences littéraires

  • [00:26:00] Théâtre, écriture et parcours artistique


Pour aller plus loin :

  • Dernier livre : Les Roses du Nil, co-écrit avec Laure Allardadeschi.

  • Où acheter ses livres : sur Amazon (e-book et broché).

  • Formation d’écriture en ligne : Disponible sur Thinkific Fanny's School

  • Suivre Fanny Campan : Facebook, LinkedIn, Instagram.


Ne manquez pas cet épisode inspirant où l'écriture devient un outil puissant pour mieux comprendre le monde et créer une société plus juste.


Musique : Mr Oldjay
Podcast Management : Sonia Bellouti (Conteuse Studio, des podcasts qui font du bien) et Erika Galland
Création graphique : Agence KomKom


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Bienvenue à toi dans l'univers pétillant du podcast. Moi, je voulais juste être Madonna, le podcast qui te met des étoiles dans les yeux et te donne envie de sortir pour suivre tes rêves. Je suis Erika Galland, artiste dans l'âme, grande rêveuse et multi-entrepreneur dans le domaine de l'art et de la culture. L'une de mes passions dans la vie, c'est la réalisation des rêves. Et pour ça, j'adore écouter les histoires des autres artistes dans l'âme. Pour ce nouvel épisode, je t'emmène dans l'univers de Fanny Campant, femme de lettres multiculturelle et multitalente. J'ai hâte de te la présenter pour découvrir un nouveau monde aussi envoûtant et mystérieux que ses livres. Alors mettez lunettes de soleil, on part en voyage ! Fanny Campant, la Molière globetrotteuse et chamane. Née avec un rêve aussi grand que celui de devenir Molière, Fanny Campant a su tisser sa propre trame dans le monde des lettres et du théâtre. Elle est aujourd'hui écrivain, dramaturge et chamane. Ayant vécu entre l'Afrique, les Caraïbes et la Réunion, elle puise dans cette richesse culturelle pour dénoncer les injustices à travers ses écrits. Elle mène également une carrière d'enseignante et de formatrice en écriture. Passionnée par la transmission des savoirs, ses œuvres véritables voyages littéraires invitent à l'émotion et à la réflexion. On va partir en voyage avec Fanny. Bienvenue Fanny.

  • Speaker #1

    Merci Erika, je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Moi aussi. Alors, Molière Glob... Proteuse et chamane, ça fait un sacré programme et comme je disais en intro, je trouve que ton univers est aussi mystérieux et envoûtant. On se connaît un petit peu parce que tu m'as accompagnée dans un travail d'écriture et puis on se suit. Et je pense que cet échange va être super riche parce que tu as un parcours assez incroyable. Alors justement, on va commencer par ton parcours et on va revenir à la petite Fanny. Qui es-tu déjà et qui était la petite Fanny ?

  • Speaker #1

    Alors donc, la petite Fanny, déjà la petite Fanny a fait ses premiers pas à Bujumbura, au Burundi, en Afrique. Mes parents étaient expatriés, mon père travaillait dans la construction, dans le bâtiment, et ma mère était prof de français. Déjà, tu vois, c'était déjà dans la famille, il y a l'amour de la littérature. Et voilà, nous vivions au Burundi, et je crois que j'ai toujours été fascinée par... par le monde des histoires, des histoires qu'il y avait dans les livres, mais aussi des histoires, tu sais, que je me racontais à moi-même, un peu comme une connexion avec une forme de monde invisible. Et c'est la raison pour laquelle aujourd'hui, pour moi, l'écriture, la lecture et le chamanisme sont intimement liés parce que finalement, les histoires que j'écris, c'est un petit peu comme si elles m'étaient dictées dans mon esprit. par un monde imaginaire.

  • Speaker #0

    Et depuis toute petite, tu te souviens à partir de quel âge tu avais ça, ce monde imaginaire, et à partir de quel âge tu as commencé à raconter, que ce soit à l'écrit ou autrement ?

  • Speaker #1

    Alors, à l'oral, très très tôt, parce qu'on a des photos, tu sais, de moi dans des énormes pneus de 4x4, assise au milieu du pneu, en train de raconter une histoire à on ne sait pas qui, aux animaux sauvages qui étaient autour. et puis après, dès que j'ai commencé à écrire, dès que j'ai su écrire vers l'âge de 8 ans, tu vois à peu près, vers l'âge de 8 ans, c'est là que j'ai commencé à écrire des histoires.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, ta maman qui était prof de lettres, c'est ça ? Oui, tout à fait. Elle t'a initiée, enfin c'était par mimétisme ou c'était vraiment ?

  • Speaker #1

    Alors, ma mère, elle n'écrivait pas. Elle n'écrivait pas. Par contre, elle a toujours aimé beaucoup lire. Mon père aussi, ma sœur aussi. On est une famille de très grands lecteurs. Même si dans ma famille, ils lisent plutôt du roman policier. Moi, je n'ai pas encore écrit de roman policier. En fait, ma mère, elle m'a initiée dans le sens où déjà, elle m'a donné comme prénom Fanny, qui en fait était le prénom d'une de ses auteurs préférées. Et en fait, c'est drôle parce que c'est une autrice de romance, tu vois, qui s'appelle Fanny Deschamps. Et pourtant, ma mère est quelqu'un d'assez chic, assez snob, qui n'aime pas la romance, mais elle aimait bien Fanny Deschamps. Donc, elle m'a donné finalement cet héritage par mon prénom. Et puis aussi, elle avait cette croyance très Dolto. C'est l'époque de Dolto, je ne sais pas si ça te parle à toi aussi,

  • Speaker #0

    je pense.

  • Speaker #1

    Et il y avait cette idée de les enfants, quand ils s'ennuient, plus ils s'ennuient et plus ils sont créatifs. Et donc, moi, je me rappelle m'être beaucoup, beaucoup ennuyée et que ma mère m'ait toujours dit, mais en fait, écris. En fait, si tu t'ennuies, écris. Et finalement, c'est un petit peu en ça qu'elle m'a accompagnée dans cette vocation littéraire.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, pourquoi Molière, spécifiquement ? À quel moment tu te souviens ? Parce que Molière, ce n'est pas forcément accessible à des petits. Donc, j'imagine que c'est plus tard. Et pourquoi Molière en particulier ?

  • Speaker #1

    Alors, je crois que tu sais, comme ma mère était prof de français, en fait, elle faisait voir des mises en scène de pièces de Molière à ses élèves. Et donc, du coup, à la maison, on allait regarder. Tu vois, l'adaptation, je me rappelle particulièrement de ma pièce préférée qui est les Faubourgides capins de Molière. Il y en avait d'autres, tu vois, Lavare, les Précieuses ridicules, les Femmes savantes, Don Juan. Et en fait, moi, ce que je trouvais, il y a beaucoup de choses que je trouvais fascinantes chez Molière. Mais il y avait d'abord ce côté… se battre contre les injustices. Tu sais, comme moi je vivais au Burundi, en fait on était quand même confrontés à la misère sociale en permanence et à des inégalités. Moi j'étais issue d'une famille d'expatriés, donc des blancs avec beaucoup d'argent, sauf que devant chez moi, il y avait des gens qui trouvaient la dalle et qui étaient dans des conditions catastrophiques. Et quand j'étais enfant, pour moi c'était très très compliqué à supporter ça. C'était très dérangeant, tu vois. Et il y avait cette idée de, mais en fait, la façon dont je comprenais Molière à ce moment-là, c'était, mais le gars dénonce des trucs, tu vois, dénonce des injustices. Et donc, moi, l'écriture, elle me plaisait aussi dans ce côté-là, dans ce côté finalement très politique de j'utilise la fiction pour pouvoir critiquer la société. Et aujourd'hui, vu les conditions politiques et sociales dans lesquelles on est en France, tu vois, ça me paraît vraiment essentiel que l'art… l'écriture en particulier, mais l'art d'une manière générale, je sais que ça résonne sans doute pour toi, soit un moteur aussi de critique de ce qui existe et de proposition d'autres solutions, tu vois, plus créatives pour construire une société plus juste peut-être.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que je ne l'avais jamais conscientisé comme ça, tu vois, tu viens de me faire faire un tilt. Moi, j'ai adoré Molière aussi, les fourburiers de Scapin-Laveur, etc. Et j'ai toujours eu aussi cette appétence pour dénoncer les injustices. J'ai toujours été engagée. Et c'est peut-être grâce à ça aussi. Peut-être que moi, je n'ai pas vécu dans les mêmes conditions que toi et dans le même environnement. Mais malgré tout, j'ai vécu dans une ville ouvrière où je voyais bien que moi aussi, mes parents avaient de l'argent. Et d'ailleurs, j'ai eu beaucoup de mal à accepter ça, d'être moi, petite fille de riche, dans un milieu ouvrier où il y avait beaucoup de gens qui crevaient la dalle. Et je pense que les écrits m'ont aussi aidée. En tout cas, j'ai eu envie de participer à ça. Donc, on a peut-être ce point commun. Et je n'avais jamais conscientisé ça comme ça. Et heureusement que l'école aussi nous a initiés. Je ne sais pas toi comment ça se passe au Burundi, mais nous, quand même, à l'école, j'ai eu une super prof de français qui nous a fait lire plein de choses. Et elle a vraiment aidé à développer le sens critique. J'ai adoré la philosophie aussi. Et je pense que ça, c'est important. Donc, tu fais maintenant tes profs de français, entre autres. Tu fais un super métier pour ça, parce que c'est aussi le rôle, je pense, et des parents, et des professeurs, et des écrits, en tout cas, qu'on met dans les mains des enfants pour développer ça.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Tu sais, en termes d'humour, d'économie, du dialogue, d'efficacité du dialogue, en fait, Molière, c'est drôle, et c'est drôle. Ça date du XVIe, et aujourd'hui, XVIe, XVIIe, aujourd'hui, on peut lire Molière. et adapter n'importe lequel de ses textes à une situation actuelle. Et tu vois, ça, pour moi, ça a toujours été un rêve, et tu le sais parce qu'on l'a travaillé ensemble. Pour moi, l'écriture, l'objectif, c'est qu'elle soit intemporelle et universelle. Et quoi de mieux que Molière pour être dans cette dimension totalement intemporelle et accessible, quel que soit le pays où on vit finalement.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et du coup, juste pour revenir sur ton parcours, tu es née au Burundi ou tu es née en France ?

  • Speaker #1

    Non, ma mère est rentrée. En fait, mes parents habitaient déjà au Burundi quand ma mère était enceinte. Et ma mère est rentrée accouchée en France. On était dans les années 80. Elle n'a pas voulu accoucher à Bujumbura. Donc, elle a accouché en France. Et ensuite, on est repartis. J'avais deux mois.

  • Speaker #0

    Et donc,

  • Speaker #1

    j'ai vécu les six premières années de ma vie à Bujumbura. Ensuite, on est partis au Mali. Donc là, c'est là que j'ai commencé à écrire. Au Mali, à Bamako, c'est là que j'ai commencé à écrire mes premières histoires et à faire mes tirages de cartes. À l'époque, j'utilisais... C'est le jeu de cartes à jouer, en fait, banal. Il y avait une grande, tu vois, de 16-17 ans qui m'avait filé un petit papier avec les explications. L'as de cœur, ça veut dire ça. Et du coup, j'ai commencé un petit peu comme ça aussi. Et puis après, le Sénégal. Et puis après, j'ai continué les voyages comme ça toute ma vie, en fait.

  • Speaker #0

    Est-ce que l'Afrique t'a influencée sur le côté chamane ? Parce que moi, j'ai aussi dans ma famille, on est très... On est chez l'ésotérisme. Mais même... Dans les années 80, tu vois, ce n'était pas franchement quelque chose qui s'affirmait, qui se disait, même qui était un peu caché. Et je sais que l'Afrique, je ne connais pas beaucoup, mais je connais un pays qui est le Bénin, où il y a beaucoup de... Mais je me demandais justement si ça avait influencé aussi ce côté chaman, parce que tu l'affirmes, mais ce n'est pas encore très courant, tu vois, de dire je suis chaman Est-ce qu'il y a eu une influence ?

  • Speaker #1

    Ça a énormément influencé. En fait, il faut savoir que dans ma famille, mes parents sont plutôt d'une tradition très judéo-chrétienne. Tu vois, il n'y a pas de religion chez moi. Il n'y a pas de religion, il n'y a pas de spiritualité. Par contre, ma grand-mère, elle-même, elle tire les cartes. Mais en fait, quand j'étais enfant, je n'étais pas du tout en contact avec ma grand-mère. Je suis en contact avec elle depuis deux mois. Elle a 95 ans, donc j'ai attendu vraiment le dernier moment pour lui dire que moi aussi, je tirais les cartes. Donc ça, c'est très, très récent. Mais je l'ai toujours su, mais je n'ai jamais osé en parler avec elle. Donc ça, ça m'a influencée quand même, ma grand-mère, le fait de savoir qu'elle tirait les cartes. Et comme pour ma mère, c'était plutôt un symptôme de manque d'intelligence d'être quelqu'un qui tire les cartes, ça voulait dire qu'on n'avait pas une éducation assez intellectuelle.

  • Speaker #0

    Ça fait perché, il y a encore beaucoup de croyances autour de ça.

  • Speaker #1

    En parlant de sa mère, elle disait, Oui, mamie, elle est folle, elle croit aux esprits. Voilà. Donc, moi, j'y croyais aussi. Et c'est vrai que j'ai été très, très influencée par l'animisme, donc en particulier au Sénégal, qui m'a beaucoup marquée. Et justement, pour cette dimension chamanique, il y a toutes les croyances autour des Baobabs. Tu vois, les djinns qui sont des esprits qui vivent dans les Baobabs. Donc, ça, c'est quelque chose qui m'a beaucoup influencée quand j'étais adolescente. On en parlait, des légendes, ça me fascinait. J'essayais, tu vois, on faisait des séances de spiritisme. C'est des trucs qui m'intéressaient. Et après, quand je suis arrivée en Haïti, donc là, on part dans les Caraïbes, mais quand je suis arrivée en Haïti, il y a justement une tradition vaudouisante qui est très forte et qui est reliée au Bénin. Je parlais du Bénin tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Oui, le vaudou, oui.

  • Speaker #1

    Exactement. Le vaudou au Bénin et le vaudou en Haïti sont très liés. Et donc, moi, quand je suis arrivée en Haïti, ça m'a évidemment fascinée, tous les lois vaudous, donc tous les dieux vaudous, en fait, qui existent avec leurs caractéristiques.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je profite de ce podcast, et puisque toutes les deux on en parle, parce qu'il y a vraiment une grosse fausse croyance sur le vaudou que j'ai découvert au Bénin. Je voulais aller voir pour ça, pour me faire ma propre idée, parce qu'on a dans cette vision occidentale des choses, le vaudou c'est mal, c'est pour faire du mal, c'est dangereux. En fait, non, c'est comme tout. La religion peut être dangereuse, la politique peut être dangereuse, l'Internet, le numérique peut être dangereux. Tout dépend de la façon dont on l'utilise. Et en fait, le vaudou, c'est une religion qui a des croyances propres, tout comme les autres, tout comme l'islam et autres. Et je pense que c'est important de sensibiliser à ça, parce qu'il y a encore trop de fausses idées. C'était mon message. C'était le message que je voulais passer, parce que je pense qu'en fait, quand on comprend mieux... Quand on s'ouvre à un moment de l'invisible, et moi aussi, je suis une fervente admiratrice, en tout cas, j'aime ça aussi, ça m'intéresse, ça m'intrigue, parce qu'on ne connaît pas tout. Et quand on s'ouvre un peu à ça, je crois que ça apporte beaucoup. Et ce qui sera intéressant, justement, c'est que tu nous expliques peut-être comment, toi, ça t'a apporté dans ta vie de femme, d'auteur, et puis même jusqu'à dans tes écrits. Est-ce que c'est un outil ? Comment tu t'en sers ? Oui.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un outil énorme. Je m'en sers à la fois pour écrire mes livres et à la fois pour accompagner les personnes qui écrivent avec moi, pour accompagner les écrivains qui souhaitent écrire avec moi. En fait, pour moi, je m'en sers à différents niveaux. Je peux m'en servir pour trouver l'inspiration. Tu vois, tu peux prendre une carte du Tarot de Marseille et à partir de cette carte, écrire un chapitre qui est inspiré de toute la symbolique de la carte, à la fois, je dirais, d'un point de vue graphique, qui est dessiné dessus. et puis la symbolique aussi au niveau du sens des significations de la carte. Après, je m'en sers aussi à des moments pour prendre des décisions. Donc ça doit, soit dans ma vie personnelle, soit dans ma vie d'auteur ou d'accompagnante, de formatrice en écriture. Si par exemple, je vais me mettre à écrire un nouveau livre, je vais me dire, tiens, qu'est-ce qui est le plus juste d'écrire aujourd'hui comme livre ? Je vais utiliser le tarot pour faire ça. Je peux m'en servir pour construire la structure dramatique de mon texte. Le tarot de Marseille, qui est un de mes outils préférés de connexion à l'invisible, ça me sert vraiment dans la construction de mes écrits, ça me sert tout le temps. Et puis tout cet imaginaire justement par rapport à l'animisme africain, aux légendes caribéennes, aux légendes de l'océan Indien, ça nourrit mon imaginaire. Et donc, ça nourrit les histoires que j'écris. Pourtant, je n'écris pas du tout de fantastique. Je n'écris pas de fantastique. Ce que j'écris, en fait, c'est vraiment dans la tradition du réalisme magique, c'est-à-dire des histoires très réalistes, mais avec à l'intérieur des synchronicités, des légendes, tu vois ce que je veux dire. Plutôt quelque chose, un peu de magie, mais une magie finalement qu'on pourrait retrouver dans notre quotidien, qui n'est pas... comme dans un monde totalement merveilleux style Harry Potter où tout est inventé.

  • Speaker #0

    Qui est dans notre quotidien. On se rejoint là-dessus aussi. Le bouquin que j'avais commencé à écrire avec toi, c'était très spécialisé sur les cinq techniques. Je pense que justement, c'est de ne pas croire que c'est réservé à un monde parallèle ou que c'est de la folie. C'est juste en fait, quand on s'ouvre à ça, c'est un guide. Et j'ai trouvé que c'était superbe. Tu m'avais fait quelques séances avec les cartes aussi. Et en fait, je ne connais personne qui fait ça, qui l'assume. Et je trouve que c'est vraiment... Alors, ça convient à certaines personnes sûrement et pas à d'autres. Mais en tout cas, je trouve que c'est un super outil. Et parfois, quand on a la page blanche, quand on ne sait pas comment faire, quand on ne sait pas prendre une décision, c'est juste s'en servir dans le quotidien, comme d'autres vont prier ou vont faire un pèlerinage. Donc non, c'est une approche assez unique, je trouve. Et du coup, je voulais revenir un peu sur ton parcours, en fait, pour comprendre. Parce que dans les interviews, parfois, pas tout le temps, mais parfois, il y a eu un changement de vie. Il y a eu des personnes qui ont fait un premier métier, qui ont eu une prise de conscience ou un accident ou une maladie et qui ont switché. Toi, j'ai l'impression que ça a toujours été là.

  • Speaker #1

    Non, non, non, il y a eu ça. Il y a eu ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Il y a eu ça parce qu'en fait, ça a toujours été là, mais ça a disparu, je dirais, autour de mes 15 ou 16 ans. Ça n'a pas disparu, mais c'est passé au second plan. C'est-à-dire que je me suis rangée. Je me suis rangée par confort et aussi, à mon avis, par intelligence quand même. C'est-à-dire que je pense que c'était de toute façon beaucoup trop tôt pour partir. dans une direction créative ou ésotérique quand j'avais 17 ans. Enfin, je n'étais pas du tout sage ou mature pour utiliser les outils correctement.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    j'ai décidé de faire la fac de lettres. J'ai fait une fac de lettres à Toulouse. Donc, j'ai quitté l'Afrique. Je suis allée en métropole. J'ai fait une fac de lettres. J'ai travaillé comme prof en région toulousaine et ensuite en région parisienne. Et ensuite, je suis partie sur l'île de la Réunion. Et quand je suis partie sur l'île de la Réunion, donc ça, je devais avoir 23-24 ans. J'ai amené le tarot de Marseille avec moi, mais j'étais prof à l'époque. Je voulais écrire, mais je me disais que je n'écrirais jamais. J'enseignais la littérature à mes élèves, je me disais que je ne serais jamais au niveau des auteurs que j'enseigne à mes élèves.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce qu'il y a beaucoup de profs. J'ai l'impression, moi j'ai une belle-mère qui est prof de français, latin, grec, et justement, on a eu cette discussion plusieurs fois. Je lui ai dit, mais pourquoi tu n'écris pas ? Ah non, non, non, non. En fait, je pense que quand tu travailles dans le domaine, tu as tellement l'habitude de lire des auteurs qui sont... qui ont un talent fou, que tu t'autorises pas. Je pense que tout à chacun, le fait d'écrire un livre, ça paraît toujours inaccessible. On en avait parlé, nous deux, mais je pense que tu vois le cas avec toutes les personnes que tu accompagnes. On se met une pression, mais dans l'art en général, dans le dessin, dans le chant, dans le théâtre, on se met une pression de perfectionnisme, de je serai jamais au niveau. Et je trouve que ta mission pour ça, elle est géniale, parce que tu... On se rejoint là-dessus, sur le fait de désacraliser. Et toi, tu as fait ce chemin. Tu disais, au bout de combien de temps tu as compris que c'était… En fait,

  • Speaker #1

    j'ai fait ça pendant encore… Pendant quatre ans sur l'île de la Réunion, j'enseignais et je faisais du tirage de cartes, mais je n'écrivais pas. J'écrivais mon journal intime. Et en fait, c'est quand je suis retournée au Sénégal en étant adulte, j'ai entamé une thérapie. Et pendant cette thérapie, c'était une thérapie qui était basée sur l'hypnose. Et tu sais, un jour, je suis arrivée en séance. En fait, on faisait de l'hypnose, du Reiki, de la PNL. Et je suis arrivée... Donc, programmation neurolinguistique. Et quand je suis arrivée à une séance, c'était 2013. En 2013, je suis arrivée lors d'une séance en disant Je voudrais libérer ma sexualité. Et je voudrais, pour cela, utiliser la magie. Et je ne sais pas. Tu vois, moi, c'était un peu une blague, en fait. Parce que je me disais... Ma thérapeute, elle va me prendre pour une tarée. Comme elle-même, elle utilisait des trucs un peu chelous quand même pour l'époque. 2013, ce n'était pas non plus 2023. C'était quand même il y a plus de dix ans. Et en fait, il s'est passé un truc dans cette séance d'hypnose, un truc qui m'a traumatisée. Mais il y a une histoire qui est arrivée, une histoire que j'aurais possiblement vécue. Et quand je suis rentrée chez moi, que j'en ai parlé avec mon compagnon de l'époque, qui a été après le père de mon fils, en fait, je lui ai dit, écoute, je crois que j'ai vécu des attouchements quand j'étais bébé. Et il m'a dit, mais Fanny, tu devrais écrire ça. Et en fait, moi, je me suis dit, mais écrire, moi, je vais écrire un livre, en fait. Je ne vais pas écrire une enquête, tu vois. J'ai tout de suite eu l'idée de me dire, mais ça y est, mon histoire, je l'ai, en fait. Je l'ai, mon histoire. Mon histoire, c'est, il y a un bébé au Burundi. qui a subi des attouchements, qui est coupable. Et en fait, mon premier roman que tu as lu d'ailleurs, qui est malvoyante, ça a été vraiment une aventure où s'est mélangée la réalité et la future.

  • Speaker #0

    C'est fort, c'est dur.

  • Speaker #1

    Il est hyper dur ce livre. Mais je l'adore parce que c'est le premier, mais il est hyper dur, c'est clair, il est hyper dur. Après, je m'en parle là en rigolant, mais ça n'a pas été rigolo.

  • Speaker #0

    Oui, mais j'imagine. De toute façon, on dépasse plein de choses et après, on en parle avec plus de légèreté parce que ça fait partie de nous, de notre vie, de tout parcours. Mais alors, du coup, tu as conscientisé. Alors, tu as un doute ou tu sais que tu l'as vécu ? Est-ce que tu as pu mettre une certitude ?

  • Speaker #1

    Je ne vais pas pouvoir résumer ça en cinq minutes parce que c'est douze ans de ma vie d'enquête. Donc, voilà. Ce que je sais, en fait, je sais… Enfin, je sais. Je sais. J'ai une piste d'interprétation qui est plutôt transgénérationnelle et qui concerne justement ma grand-mère. Donc, raison pour laquelle on s'est reconnecté avec ma grand-mère, tu vois, qui s'écarte là dernièrement. Et puis après, j'ai un autre témoignage de ma nounou que je n'ai pas pu vérifier. D'accord. Et qui est un témoignage attestant que j'ai effectivement subi des attouchements quand j'étais enfant. Maintenant, si tu veux, le problème, c'est que c'est son témoignage à elle. Les personnes concernées, je leur en ai parlé, mais ces personnes-là, évidemment, ne m'ont pas dit Oui, oui, je t'ai violée quand tu étais bébé. Tu sais, moi, j'ai un côté très candide. Au fait, est-ce que c'est toi qui m'as touchée quand j'étais enfant ? Et puis, je m'attends à ce que la personne dise Oui, oui, je suis désolée, pardon. Mais voilà, évidemment, ce n'est pas ça qui s'est passé. Donc, je n'ai pas de certitude. Mais en fait, le chemin a été justement l'occasion de découvrir. ce talent d'écriture, ce talent de la connexion à l'invisible et puis surtout ce désir d'en faire profiter les autres. Alors déjà que j'aimais la transmission, tu vois, avec mes élèves, j'adore travailler avec les adolescents, j'ai des élèves aussi qui sont en BTS, j'aime bien travailler avec les jeunes adultes, mais j'aime aussi accompagner les jeunes auteurs dans l'écriture et par le biais parfois, justement, de découvertes de secrets de famille. Alors ce n'est pas à chaque fois le cas, mais ça arrive parfois qu'il y ait des secrets de famille à libérer, qu'il y ait l'invisible à apporter. convoqué pour avancer.

  • Speaker #0

    Ouais, et donc tu disais que tu as commencé ce livre Malvoyante, tu avais quel âge quand tu l'as écrit le premier ?

  • Speaker #1

    J'avais 28 ans quand j'ai commencé à l'écrire, voilà.

  • Speaker #0

    Et t'as continué après les cours ?

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai continué à enseigner, j'ai continué à enseigner et à écrire et à tirer les cartes, et puis j'ai arrêté l'enseignement il y a deux ans. pour me consacrer uniquement à l'écriture, au tirage de cartes et à l'accompagnement des auteurs. J'ai fait du ghostwriting aussi, j'ai fait des biographies. Et puis l'année dernière,

  • Speaker #0

    au mois d'août 2023,

  • Speaker #1

    j'ai décidé de revenir en partie à l'enseignement. Déjà parce que financièrement, je ne m'en sortais pas avec mon activité artistique et pour moi c'était source de beaucoup de nervosité, donc ça ne me convenait pas. Et puis avec le recul aujourd'hui d'être revenue aussi à l'enseignement, ça m'a remis les pieds sur terre. J'aime bien être au contact des ados qui ont un côté comme ça très challengeant. Tu vois, quand je rentre dans ma classe, c'est un peu la jungle. Et puis mes élèves, en fait, ça les intéresse ces questionnements-là, que ce soit des questionnements liés à l'écriture, à l'ésotérisme. C'est des questions qui leur parlent. Donc finalement, je trouve mon équilibre entre ces trois mondes, mes livres. mes élèves et puis les auteurs que j'accompagne. Finalement, il y a quelque chose qui...

  • Speaker #0

    Oui, et puis ce n'est pas incompatible. Tu arrives à faire les deux là maintenant. J'imagine que ça a dû être difficile de prendre cette décision l'année dernière.

  • Speaker #1

    Ah, ça a été horrible. J'avais l'impression que c'était un échec total, échec total. Et en fait, maintenant, je ne le vois plus du tout de cette manière-là.

  • Speaker #0

    Parce que là, tu es revenue à La Réunion, tu étais en partie. Tu étais l'année dernière, il y a deux ans, tu étais en Afrique encore.

  • Speaker #1

    J'étais au Burkina Faso.

  • Speaker #0

    Tu as un peu suivi les aventures de Fanny. Alors, où est-elle dans le monde ?

  • Speaker #1

    Ça a été essentiellement l'Afrique, un petit peu les Caraïbes avec Haïti, mais sinon, moi, c'est vraiment l'Afrique de l'Ouest qui est mon berceau. Donc, j'ai été au Burkina quand on s'est rencontrés, puis j'ai quitté le Burkina il y a un an et demi pour raisons politiques, parce qu'il y a eu un coup d'État qui a été très compliqué pour moi à vivre, j'en avais un peu trop vécu. Et puis, je suis allée un peu en métropole, et en fait, c'est là que ça a complètement planté, que je n'ai pas réussi à... à maintenir mon entreprise à flot, que nerveusement ça a été très très compliqué, le départ de l'Afrique j'ai très mal géré. Et du coup, j'ai décidé de reprendre l'enseignement. Et pourquoi je suis revenue à La Réunion ? C'est tout simplement parce que j'étais rattachée à l'île de La Réunion. Donc, en fait, revenir à l'enseignement voulait dire obligatoirement revenir à La Réunion.

  • Speaker #0

    Ah bon ? Donc, c'était… Ce n'était pas un choix, en fait ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Enfin, c'était un choix parce que c'est le dernier poste que j'ai eu en France. Donc, j'avais choisi d'être à ce poste-là. Mais en fait, quand tu pars comme ça travailler dans les lycées français de l'étranger, tu es raccrochée à la dernière académie où tu as travaillé en France. Et moi, c'était La Réunion. Donc, je suis repartie à La Réunion. Et en fait, bon, j'adore La Réunion, donc ça n'a pas non plus été... Ce qui était dur, c'est que ce n'était pas notre projet, en fait. Notre projet, ce n'était pas ça. Et puis, on a adapté notre projet.

  • Speaker #0

    Et le théâtre, alors, parce que tu es dramaturge aussi, on a parlé de l'enseignement de lettres. Et le théâtre, en fait, c'était dans tes cours ou c'était en plus ? Moi,

  • Speaker #1

    à la base, je suis prof de français, mais je suis aussi prof de théâtre. J'ai une certification pour enseigner le théâtre. J'ai été prof pendant longtemps dans des classes théâtre, préparation pour le bac. J'ai animé aussi des ateliers, des ateliers pour enfants, des ateliers pour ados, pour adultes. J'ai monté des compagnies. J'ai monté une compagnie au Sénégal et une compagnie en Haïti. Aujourd'hui, le théâtre me sert à la fois dans mes accompagnements. quand on fait des jeux de rôle, comme tu as pu en vivre d'ailleurs avec moi. Et puis, ça me sert dans mes cours. Mais je n'ai pas de troupe de théâtre à l'heure actuelle et je ne suis plus comédienne non plus. Ça reviendra peut-être, mais là, c'est vrai que j'ai consacré beaucoup de mon énergie à l'écriture et le théâtre reste dans mon aspect, je dirais, formatrice, mais plus dans l'aspect artiste réellement.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, depuis ton premier bouquin, Malvoyante, tu as écrit combien de livres ?

  • Speaker #1

    Alors, j'en ai écrit qui sont publiés sous mon nom, douze, une douzaine. Et puis après, j'en ai écrit pour d'autres personnes qui ont signé de leur plume à eux. Moi, quand je propose des services de ghostwriting, je vends mes droits. Donc, il y a aussi des livres qui sont publiés, que j'ai écrits, mais qui sont sous le nom de mes narrateurs. Et donc, j'ai écrit des nouvelles. des romans et des pièces de théâtre ces dix dernières années.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, on les trouve où ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a deux ans, j'ai racheté tous les droits de mes livres et je les ai republiés en auto-édition. Donc, à l'heure actuelle, ils sont quasiment tous disponibles sur Amazon, en e-book et en brochets, à part le dernier qui est sorti qui s'appelle Les roses du Nil qui est un roman que j'ai écrit avec mon ami Laure Allardadeschi. et qui est sorti chez Hello Édition, une édition parisienne. Et donc, on peut le trouver aussi sur leur site à eux, Lafnac, Cura, etc.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, ça, c'est le petit dernier que tu as fait en co-écriture. Ça fait. Et tu en as un en cours ?

  • Speaker #1

    J'ai la suite de Malvoyante.

  • Speaker #0

    Ah !

  • Speaker #1

    Et tu vois, ce qui est extraordinaire, c'est que pour écrire la suite de Malvoyante, je me suis fait moi-même accompagner. Ah ouais ? Par... par Mona Messine, que j'embrasse si elle entend le podcast. Et en fait, je viens de recevoir aujourd'hui le travail de Mona, parce qu'en fait, ce sera une écriture à quatre mains aussi. En fait, moi, j'ai écrit la suite et Mona m'a aidée à terminer l'écriture de cette suite parce que tout seul, je n'y arrivais pas.

  • Speaker #0

    Alors, je vais te poser une question qui est peut-être super difficile pour un auteur, ou peut-être pas, on va voir. Est-ce que tu as un livre chouchou, un de tes bouquins chouchous à toi ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est difficile. Je pense que ça change toutes les cinq minutes. Donc, mon premier roman, je l'aime beaucoup quand même. Malvoyante. Il est horrible, mais je l'aime beaucoup.

  • Speaker #0

    Mais il faut le lire quand même.

  • Speaker #1

    Il est horrible dans le sens où il est extrêmement chamboulant. Il faut aimer les histoires dramatiques. Et puis, il est génial, mais il faut aimer les histoires dramatiques.

  • Speaker #0

    Dans son côté, disons, plus positif, celui qui vraiment est un livre que j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire. Et aujourd'hui, quand je le relis, je le trouve doux. Tu sais, je le trouve vraiment le livre chouchou, le livre doudou, j'ai envie de dire. C'est Coeur brisé sur l'athérit qui est sorti l'année dernière. Et vraiment, je l'adore celui-là, parce que c'est l'histoire d'une femme de notre âge, qui à un moment donné, elle s'écoute, elle voyage pour elle seule. Elle prend soin d'elle, elle va à la rencontre justement de l'Afrique et elle revient métamorphosée. Et ce livre, il est vraiment feel good. Et je crois que c'est mon livre le plus positif que j'ai écrit. Donc, c'est toujours un bonheur pour moi de le relire. Et en général, les lecteurs l'aiment bien. Il est fluide à lire, tu vois. Donc, voilà, cœur brisé sur la terripe, il est top.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'est chouette parce que dans tes écrives, de par tes voyages, comme on ne peut pas toujours voyager dans tous les pays du monde. Je trouve ça chouette parce que, bon déjà, effectivement ça dénonce, il y a des dénoncations, des injustices, etc., qui ne sont pas non plus inaccessibles, enfin c'est proche de nous. Encore une fois, il faut aimer ce type de lecture, et je pense qu'il faut être un peu branché aussi sur le def perso peut-être.

  • Speaker #0

    Pour certains de mes livres, oui, je pense que pour justement, pour Cœur brisé sur la territe et pour Les roses du Nil c'est un peu dans cet esprit tout à fait de développement personnel, je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Mais je trouve que c'est agréable parce qu'on voyage à travers toi, à travers les personnages et c'est chouette. On dit que l'art permet aussi de s'évader, mais là vraiment, dans tes bouquins, on se sent en Afrique. C'est forcément un continent que j'adore de par mes origines aussi. Donc ouais, c'est chouette et bravo. Du coup, tu as multiculturel, multitalent, multicarte, multiplefanie, enseignement. Donc, enseignement du français et du théâtre, l'écriture. Et donc, tu es coach d'écriture, comme on l'a dit plusieurs fois, et tu continues cette activité.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Tout à fait. Cette année, en fait, j'ai une formation d'écriture en ligne avec soit des cours qui sont enregistrés, accessibles en autonomie, soit des coachings, des diagnostics de manuscrits pour les personnes qui ont besoin d'un accompagnement plus, je dirais, proche, en tout cas plus dans l'intimité. Par contre, vu que j'ai repris l'enseignement, en fait, j'ai très, très peu de clients que j'accompagne en coaching. Là, à l'heure actuelle, j'ai quatre clients, tu vois, que j'ai accompagnés cette année. Donc, on aura terminé notre accompagnement vers à peu près septembre, octobre. Et c'est à ce moment-là que je pourrais éventuellement prendre d'autres personnes en coaching. Sinon, en attendant, en fait, c'est ma formation d'écriture en ligne qui est accessible et où les personnes avancent en toute autonomie avec la possibilité d'échange par mail, évidemment, mais où il n'y a pas, tu vois, de coaching ou de…

  • Speaker #1

    diagnostique d'écriture comme j'ai pu comme je peux en faire avec mes quatre clients et comme j'ai pu en faire auparavant d'accord donc pour résumer le dernier livre le roman les roses du nil par hello édition la formation on te retrouve où on

  • Speaker #0

    te contacte un site internet ou est ce que c'est parfait ce que vous contactez voilà facebook linkedin un star j'ai envoyé les liens et puis sinon ma formation elle est accessible sur fin qui fit Il y a le lien aussi que les auditeurs pourront retrouver. Et je n'ai pas de site internet pour l'instant. D'accord. C'est dans ma to-do list.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter, Fanny ? On peut me souhaiter… Qu'est-ce que tu te souhaites, déjà ?

  • Speaker #0

    Tu sais, ce que je me souhaite vraiment, dans ma sphère en tout cas professionnelle, je me souhaite que la suite de Malvoyante me plaise. Tu vois que je la lise et que je me dise, ah ça y est, là, c'est bon. c'est prêt à être publié. Mais à suivre, ce n'est pas certain.

  • Speaker #1

    Donc, on en reparle dans combien de temps ? Dans un an ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense six mois. Au moins six mois, je dirais.

  • Speaker #1

    Je vais faire comme toi. Bon, allez, tu te donnes une date, là ? Tu te dis que je n'ai pas tenu, mais...

  • Speaker #0

    Non, mais tu as raison. Dans six mois, peut-être qu'il sera publié dans six mois. Qui sait ? Dans six mois ou dans un an,

  • Speaker #1

    possible. Bon, et alors, on arrive à la fin. Ça fait une petite demi-heure qu'on discute. Merci beaucoup. Et donc, ce que j'aime bien faire pour terminer, c'est de terminer avec une citation, un mantra, un proverbe, quelque chose qui puisse inspirer ceux qui nous écoutent.

  • Speaker #0

    Ta vie est ton plus beau livre. Écris-la bien.

  • Speaker #1

    C'est beau, ça. Artiste de sa vie, c'est ce que je dis tout le temps. Vas-y, tu répètes.

  • Speaker #0

    Ta vie est ton plus beau livre. Écris-la bien.

  • Speaker #1

    C'est de qui ? C'est de toi ?

  • Speaker #0

    C'est de moi.

  • Speaker #1

    Ah ben voilà, donc citation de Fanny. Voilà, parfait, pour terminer. Je te remercie beaucoup pour ce moment passé ensemble. Et j'ai hâte d'avoir les retours de ceux qui nous écoutent, de suivre ton actualité. Où sera Fanny dans six mois, un an ?

  • Speaker #0

    On verra.

  • Speaker #1

    Surprise, on verra. Et puis, je t'embrasse et à bientôt.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Érika, merci pour les personnes qui nous ont écoutées et puis à très bientôt.

  • Speaker #1

    Je te remercie pour ton écoute. Si tu as aimé ce rendez-vous, si tu souhaites ne manquer aucun des prochains épisodes, tu peux t'abonner au podcast sur ta plateforme d'écoute préférée. Si tu écoutes sur Apple Podcast ou Spotify, pense à laisser un 5 étoiles pour faire grandir cette émission. Tu peux bien sûr nous suivre sur les réseaux sociaux de Akapellark sur Instagram, LinkedIn et Facebook. et visitez le site web de acapella, acapella.com. Tous les liens sont dans le descriptif du podcast. En attendant de te retrouver ici ou ailleurs, en Afrique, à La Réunion peut-être, n'hésite pas à partager, commenter, ce sera un bonheur de te lire. À bientôt pour de nouvelles aventures !

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