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MOOVIZZ L'INSTANT CINÉMA

Je suis toujours là

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04min |10/01/2025
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Description

Rio, 1971, sous la dictature militaire. La grande maison des Paiva, près de la plage, est un havre de vie, de paroles partagées, de jeux, de rencontres. Jusqu’au jour où des hommes du régime viennent arrêter Rubens, le père de famille, qui disparait sans laisser de traces. Sa femme Eunice et ses cinq enfants mèneront alors un combat acharné pour la recherche de la vérité...


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Patrick Servel

    Bon, et si on traversait l'Atlantique pour aller du côté du Brésil, pour que tu nous parles d'un titre, d'un film qui nous dit Je suis toujours là Oui,

  • Hervé Bry

    Je suis toujours là film qui transpose en fiction une histoire réelle. Alors, c'est parfois casse-gueule, mais là, ça fonctionne. Rio, janvier 71, belle maison au bord de la plage d'un ancien député... Progressiste, Rubens Paiva, vie bourgeoise, famille heureuse avec cinq enfants, et ce tableau idyllique va être bousculé car la maison va être envahie et fouillée par des hommes se présentant comme militaires, mais ne donnant aucune explication à cette intrusion. Le père est placé en détention et quelques heures plus tard, sa femme, Eunice, et une de leurs filles sont également arrêtées. La famille ne reverra plus jamais Rubens. Le film va suivre la lutte de cette femme contre le pouvoir pour exiger des explications, ce qu'elle continuera à faire toute sa vie. On voit ici son combat acharné pour obtenir justice, mené pendant plus de 40 ans, montré par un scénario plutôt bien ficelé, très efficace, sans être tape à l'œil, avec trois périodes. 71 donc, la partie la plus longue, puis 25 ans après en 96 et enfin 2014. On peut penser notamment dans la première partie à certains films politico-policiers de Costa Gavras dans la lignée état de siège ou l'aveu avec arrestations arbitraires kafkaïennes, mais ici sans trop d'effet thriller. C'est l'émotion qui... domine sur l'action. C'est en effet un film que je trouvais vraiment très émouvant sur le souvenir, la mémoire, la famille et la recherche de vérité. On s'attache au personnage qu'on nous montre vieillir, la mère héroïque, admirable, et aussi les enfants, avec entre eux des rapports tellement chaleureux. La mise en scène nous rend sensibles au sort tragique et authentique, donc, de la tribu familiale. L'actrice, Fernanda Torres, elle incarne avec force cette femme impressionnante de dignité et de détermination qui aura consacré sa vie à rechercher la vérité. Il y a quelques jours, elle a obtenu le Golden Globe de la meilleure actrice dramatique. J'ai au passage appris ou réappris des choses avec ce film d'un point de vue historico-politique. On connaît les dictatures sud-américaines des années 70-80 comme celle de Videla en Argentine. Pinochet au Chili, mais moins d'autres comme celle du Brésil qui a été pourtant de 1970 à 1985. Avec ce qui se passe actuellement dans le monde d'un point de vue géopolitique, c'est quand même important de rappeler ça. Alors dans un autre style, tout autre style, à rapprocher du récent The Shot, The Piano Player, film d'animation musicale pour grands qui menait lui aussi une enquête sur un disparu brésilien. musicien de jazz, lui, au moment où l'Amérique latine sombrait sous le joug des jintes militaires. Un petit mot sur le cinéaste brésilien qui signe Je suis toujours là adapté d'ailleurs d'un livre du fils du père disparu, et qui revisite ici l'histoire politique de son pays, en particulier sa dictature militaire. Il s'appelle Walter Salles, Walter Salles peut-être, réalisateur, scénariste, monteur et producteur. qui traite souvent de sujets sociopolitiques. L'homme a eu une reconnaissance internationale avec son second long-métrage, Centro do Brasil, ours d'or à Berlin en 1998. On lui doit aussi Carnet de voyage en 2004, avec Gael Garcia Bernal en jeune Che Guevara parcourant l'Amérique latine. Et également en 2012, l'adaptation de Sur la route de Jacques Kerouac, au casting 100% américain, moyennement réussi celui-là. Je suis toujours là. Le film sort le 15 janvier. Il a reçu le prix du scénario au dernier festival de Venise. Et il est le ticket brésilien du film étranger aux prochains Oscars.

Description

Rio, 1971, sous la dictature militaire. La grande maison des Paiva, près de la plage, est un havre de vie, de paroles partagées, de jeux, de rencontres. Jusqu’au jour où des hommes du régime viennent arrêter Rubens, le père de famille, qui disparait sans laisser de traces. Sa femme Eunice et ses cinq enfants mèneront alors un combat acharné pour la recherche de la vérité...


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  • Patrick Servel

    Bon, et si on traversait l'Atlantique pour aller du côté du Brésil, pour que tu nous parles d'un titre, d'un film qui nous dit Je suis toujours là Oui,

  • Hervé Bry

    Je suis toujours là film qui transpose en fiction une histoire réelle. Alors, c'est parfois casse-gueule, mais là, ça fonctionne. Rio, janvier 71, belle maison au bord de la plage d'un ancien député... Progressiste, Rubens Paiva, vie bourgeoise, famille heureuse avec cinq enfants, et ce tableau idyllique va être bousculé car la maison va être envahie et fouillée par des hommes se présentant comme militaires, mais ne donnant aucune explication à cette intrusion. Le père est placé en détention et quelques heures plus tard, sa femme, Eunice, et une de leurs filles sont également arrêtées. La famille ne reverra plus jamais Rubens. Le film va suivre la lutte de cette femme contre le pouvoir pour exiger des explications, ce qu'elle continuera à faire toute sa vie. On voit ici son combat acharné pour obtenir justice, mené pendant plus de 40 ans, montré par un scénario plutôt bien ficelé, très efficace, sans être tape à l'œil, avec trois périodes. 71 donc, la partie la plus longue, puis 25 ans après en 96 et enfin 2014. On peut penser notamment dans la première partie à certains films politico-policiers de Costa Gavras dans la lignée état de siège ou l'aveu avec arrestations arbitraires kafkaïennes, mais ici sans trop d'effet thriller. C'est l'émotion qui... domine sur l'action. C'est en effet un film que je trouvais vraiment très émouvant sur le souvenir, la mémoire, la famille et la recherche de vérité. On s'attache au personnage qu'on nous montre vieillir, la mère héroïque, admirable, et aussi les enfants, avec entre eux des rapports tellement chaleureux. La mise en scène nous rend sensibles au sort tragique et authentique, donc, de la tribu familiale. L'actrice, Fernanda Torres, elle incarne avec force cette femme impressionnante de dignité et de détermination qui aura consacré sa vie à rechercher la vérité. Il y a quelques jours, elle a obtenu le Golden Globe de la meilleure actrice dramatique. J'ai au passage appris ou réappris des choses avec ce film d'un point de vue historico-politique. On connaît les dictatures sud-américaines des années 70-80 comme celle de Videla en Argentine. Pinochet au Chili, mais moins d'autres comme celle du Brésil qui a été pourtant de 1970 à 1985. Avec ce qui se passe actuellement dans le monde d'un point de vue géopolitique, c'est quand même important de rappeler ça. Alors dans un autre style, tout autre style, à rapprocher du récent The Shot, The Piano Player, film d'animation musicale pour grands qui menait lui aussi une enquête sur un disparu brésilien. musicien de jazz, lui, au moment où l'Amérique latine sombrait sous le joug des jintes militaires. Un petit mot sur le cinéaste brésilien qui signe Je suis toujours là adapté d'ailleurs d'un livre du fils du père disparu, et qui revisite ici l'histoire politique de son pays, en particulier sa dictature militaire. Il s'appelle Walter Salles, Walter Salles peut-être, réalisateur, scénariste, monteur et producteur. qui traite souvent de sujets sociopolitiques. L'homme a eu une reconnaissance internationale avec son second long-métrage, Centro do Brasil, ours d'or à Berlin en 1998. On lui doit aussi Carnet de voyage en 2004, avec Gael Garcia Bernal en jeune Che Guevara parcourant l'Amérique latine. Et également en 2012, l'adaptation de Sur la route de Jacques Kerouac, au casting 100% américain, moyennement réussi celui-là. Je suis toujours là. Le film sort le 15 janvier. Il a reçu le prix du scénario au dernier festival de Venise. Et il est le ticket brésilien du film étranger aux prochains Oscars.

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Rio, 1971, sous la dictature militaire. La grande maison des Paiva, près de la plage, est un havre de vie, de paroles partagées, de jeux, de rencontres. Jusqu’au jour où des hommes du régime viennent arrêter Rubens, le père de famille, qui disparait sans laisser de traces. Sa femme Eunice et ses cinq enfants mèneront alors un combat acharné pour la recherche de la vérité...


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  • Patrick Servel

    Bon, et si on traversait l'Atlantique pour aller du côté du Brésil, pour que tu nous parles d'un titre, d'un film qui nous dit Je suis toujours là Oui,

  • Hervé Bry

    Je suis toujours là film qui transpose en fiction une histoire réelle. Alors, c'est parfois casse-gueule, mais là, ça fonctionne. Rio, janvier 71, belle maison au bord de la plage d'un ancien député... Progressiste, Rubens Paiva, vie bourgeoise, famille heureuse avec cinq enfants, et ce tableau idyllique va être bousculé car la maison va être envahie et fouillée par des hommes se présentant comme militaires, mais ne donnant aucune explication à cette intrusion. Le père est placé en détention et quelques heures plus tard, sa femme, Eunice, et une de leurs filles sont également arrêtées. La famille ne reverra plus jamais Rubens. Le film va suivre la lutte de cette femme contre le pouvoir pour exiger des explications, ce qu'elle continuera à faire toute sa vie. On voit ici son combat acharné pour obtenir justice, mené pendant plus de 40 ans, montré par un scénario plutôt bien ficelé, très efficace, sans être tape à l'œil, avec trois périodes. 71 donc, la partie la plus longue, puis 25 ans après en 96 et enfin 2014. On peut penser notamment dans la première partie à certains films politico-policiers de Costa Gavras dans la lignée état de siège ou l'aveu avec arrestations arbitraires kafkaïennes, mais ici sans trop d'effet thriller. C'est l'émotion qui... domine sur l'action. C'est en effet un film que je trouvais vraiment très émouvant sur le souvenir, la mémoire, la famille et la recherche de vérité. On s'attache au personnage qu'on nous montre vieillir, la mère héroïque, admirable, et aussi les enfants, avec entre eux des rapports tellement chaleureux. La mise en scène nous rend sensibles au sort tragique et authentique, donc, de la tribu familiale. L'actrice, Fernanda Torres, elle incarne avec force cette femme impressionnante de dignité et de détermination qui aura consacré sa vie à rechercher la vérité. Il y a quelques jours, elle a obtenu le Golden Globe de la meilleure actrice dramatique. J'ai au passage appris ou réappris des choses avec ce film d'un point de vue historico-politique. On connaît les dictatures sud-américaines des années 70-80 comme celle de Videla en Argentine. Pinochet au Chili, mais moins d'autres comme celle du Brésil qui a été pourtant de 1970 à 1985. Avec ce qui se passe actuellement dans le monde d'un point de vue géopolitique, c'est quand même important de rappeler ça. Alors dans un autre style, tout autre style, à rapprocher du récent The Shot, The Piano Player, film d'animation musicale pour grands qui menait lui aussi une enquête sur un disparu brésilien. musicien de jazz, lui, au moment où l'Amérique latine sombrait sous le joug des jintes militaires. Un petit mot sur le cinéaste brésilien qui signe Je suis toujours là adapté d'ailleurs d'un livre du fils du père disparu, et qui revisite ici l'histoire politique de son pays, en particulier sa dictature militaire. Il s'appelle Walter Salles, Walter Salles peut-être, réalisateur, scénariste, monteur et producteur. qui traite souvent de sujets sociopolitiques. L'homme a eu une reconnaissance internationale avec son second long-métrage, Centro do Brasil, ours d'or à Berlin en 1998. On lui doit aussi Carnet de voyage en 2004, avec Gael Garcia Bernal en jeune Che Guevara parcourant l'Amérique latine. Et également en 2012, l'adaptation de Sur la route de Jacques Kerouac, au casting 100% américain, moyennement réussi celui-là. Je suis toujours là. Le film sort le 15 janvier. Il a reçu le prix du scénario au dernier festival de Venise. Et il est le ticket brésilien du film étranger aux prochains Oscars.

Description

Rio, 1971, sous la dictature militaire. La grande maison des Paiva, près de la plage, est un havre de vie, de paroles partagées, de jeux, de rencontres. Jusqu’au jour où des hommes du régime viennent arrêter Rubens, le père de famille, qui disparait sans laisser de traces. Sa femme Eunice et ses cinq enfants mèneront alors un combat acharné pour la recherche de la vérité...


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  • Patrick Servel

    Bon, et si on traversait l'Atlantique pour aller du côté du Brésil, pour que tu nous parles d'un titre, d'un film qui nous dit Je suis toujours là Oui,

  • Hervé Bry

    Je suis toujours là film qui transpose en fiction une histoire réelle. Alors, c'est parfois casse-gueule, mais là, ça fonctionne. Rio, janvier 71, belle maison au bord de la plage d'un ancien député... Progressiste, Rubens Paiva, vie bourgeoise, famille heureuse avec cinq enfants, et ce tableau idyllique va être bousculé car la maison va être envahie et fouillée par des hommes se présentant comme militaires, mais ne donnant aucune explication à cette intrusion. Le père est placé en détention et quelques heures plus tard, sa femme, Eunice, et une de leurs filles sont également arrêtées. La famille ne reverra plus jamais Rubens. Le film va suivre la lutte de cette femme contre le pouvoir pour exiger des explications, ce qu'elle continuera à faire toute sa vie. On voit ici son combat acharné pour obtenir justice, mené pendant plus de 40 ans, montré par un scénario plutôt bien ficelé, très efficace, sans être tape à l'œil, avec trois périodes. 71 donc, la partie la plus longue, puis 25 ans après en 96 et enfin 2014. On peut penser notamment dans la première partie à certains films politico-policiers de Costa Gavras dans la lignée état de siège ou l'aveu avec arrestations arbitraires kafkaïennes, mais ici sans trop d'effet thriller. C'est l'émotion qui... domine sur l'action. C'est en effet un film que je trouvais vraiment très émouvant sur le souvenir, la mémoire, la famille et la recherche de vérité. On s'attache au personnage qu'on nous montre vieillir, la mère héroïque, admirable, et aussi les enfants, avec entre eux des rapports tellement chaleureux. La mise en scène nous rend sensibles au sort tragique et authentique, donc, de la tribu familiale. L'actrice, Fernanda Torres, elle incarne avec force cette femme impressionnante de dignité et de détermination qui aura consacré sa vie à rechercher la vérité. Il y a quelques jours, elle a obtenu le Golden Globe de la meilleure actrice dramatique. J'ai au passage appris ou réappris des choses avec ce film d'un point de vue historico-politique. On connaît les dictatures sud-américaines des années 70-80 comme celle de Videla en Argentine. Pinochet au Chili, mais moins d'autres comme celle du Brésil qui a été pourtant de 1970 à 1985. Avec ce qui se passe actuellement dans le monde d'un point de vue géopolitique, c'est quand même important de rappeler ça. Alors dans un autre style, tout autre style, à rapprocher du récent The Shot, The Piano Player, film d'animation musicale pour grands qui menait lui aussi une enquête sur un disparu brésilien. musicien de jazz, lui, au moment où l'Amérique latine sombrait sous le joug des jintes militaires. Un petit mot sur le cinéaste brésilien qui signe Je suis toujours là adapté d'ailleurs d'un livre du fils du père disparu, et qui revisite ici l'histoire politique de son pays, en particulier sa dictature militaire. Il s'appelle Walter Salles, Walter Salles peut-être, réalisateur, scénariste, monteur et producteur. qui traite souvent de sujets sociopolitiques. L'homme a eu une reconnaissance internationale avec son second long-métrage, Centro do Brasil, ours d'or à Berlin en 1998. On lui doit aussi Carnet de voyage en 2004, avec Gael Garcia Bernal en jeune Che Guevara parcourant l'Amérique latine. Et également en 2012, l'adaptation de Sur la route de Jacques Kerouac, au casting 100% américain, moyennement réussi celui-là. Je suis toujours là. Le film sort le 15 janvier. Il a reçu le prix du scénario au dernier festival de Venise. Et il est le ticket brésilien du film étranger aux prochains Oscars.

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