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Dans ma hôte, le premier objet est-ce un cadeau ? On va voir avec ce que je vais vous dire. Le film s'appelle Leurs enfants après eux un film des frères Ludovic et Zoran Boukherba. Ce film est une adaptation, plus ou moins fidèle diront certains, du roman du même nom de Nicolas Mathieu qui avait obtenu le prix Goncourt il y a quelques années. N'ayant pas lu le livre, je ne pourrais en aucun cas m'apesantir sur la fidélité ou non au roman. Alors, le pitch de leurs enfants après eux, nous sommes en 92, l'été août 92, dans une vallée perdue dans l'est de la France, avec des hauts fourneaux qui ne brûlent plus. On retrouve Anthony, 14 ans, qui s'ennuie, qui s'emmerde ferme. Et un après-midi de canicule au bord du lac. Avec un de ses amis, ils vont rencontrer Stéphanie. Et là, coup de foudre. Un coup de foudre qui est tel que le soir même, il va emprunter secrètement la moto de son père pour se rendre à une soirée où il espère retrouver la jeune fille. Lorsque le lendemain matin arrive, il s'aperçoit que la moto a disparu. Alors là, mauvais temps, très très mauvais temps, avis de tempête, car le... papa interprété par Gilles Lelouch. Vous savez, Gilles Lelouch, avec toute la légèreté qu'on lui connaît lorsqu'il interprète les pas gentils, il n'est pas content, le papa, et c'est un euphémisme. Plutôt violent, le garçon, le gars, le papa. Masculinité du mâle blanc de 40-50 ans, tout est là, tout est en hormones. Et on sait que les chiens ne font pas des Ausha. Et le Anthony n'est pas non plus un gentil minet, c'est plutôt un jeune matou prêt et faute de griffes à se servir de ses points. De l'autre côté, on a celui du voleur de motos, c'est un autre jeune homme. Il n'a pas de chance lui non plus parce que le père n'est pas non plus... Un partisan du laxisme, du laisser-aller. C'est pareil. Là aussi, les points ne restent pas dans les poches et on sort facilement le couteau, voire plus. Donc on va suivre ces deux jeunes héros. Héros, enfin non, plutôt ces simples ados qui s'ennuient dans un monde déjà en perdition. Des ados sans beaucoup de perspectives. Et on va avoir droit à quatre chapitres, quatre époques, quatre étés, toujours autour du 14 juillet. On passera donc 92, 94, 96 et 98 avec la touche finale du moment Black-Blam-Beurre de la Coupe du Monde de football en France. Moment de réunification, moment où tout semble pardonner, peut-être même dans ce film. Donc dans ce film, ce film qui... On a tous en tête des fois des films de deux heures. On se dit Oh là là, j'aimerais bien aimer que ça dure plus longtemps Et puis d'autres, à peine une heure trente, on se dit Oh là là, ça paraît, ça paraît... ça paraît long, ça paraît long. Eh bien, ce film, il fait plus de deux heures et il est long. C'est un peu long de le suivre. Alors, les réalisateurs se sont dit que pour nous faire passer quand même le film, on va nous ajouter de la musique. Et là, on a le droit de Where did you sleep last night ? I will survive par Je te donne ou I don't need a lover sans oublier un Que je t'aime ici en français. Moins d'originalité que dans Movies, où lors du dernier épisode, vous l'avez passé en japonais. Donc, la bande-son, je devrais dire, plutôt une playlist de tous les succès de l'époque. Et j'ai été vérifier sur Cinesic, que je vous conseille, qui est un très très bon site sur lequel on retrouve les bandes originales de films. Eh bien, il y a au moins 25... titres qui nous sont proposés pendant ces
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2h20. Ils ne sont pas tous en langage,
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mais c'est vrai. Pour certains, on les a presque en intégralité. Et l'autre façon de remplir, c'est d'avoir une idée et de l'utiliser, donc avoir un thème et l'étirer au maximum. Pour celui-là, c'est une fois de plus, parce que ça, on en a beaucoup actuellement, ce sont les relations conflictuelles, perfices, qui reviennent sous différentes formes et ceux des deux côtés, avec toujours m'aime-t-il va-t-il m'aimer m'a-t-il aimé etc. Alors, je l'ai dit, les papas, les pères, ce n'est pas détendre. Pour les mères, on n'en a qu'une, puisqu'il y en a une qui est, on pense qu'elle est, même c'est sûr, je pense qu'elle est décédée. Et donc, celle qui nous reste, c'est Ludivine Sagné qui endosse le rôle. Alors, si je continue, tiens, au niveau de l'interprétation, moi j'ai eu une grosse déception, c'est Paul Kircher. Il m'avait vraiment épaté dans le règne animal, et là... Je me suis dit, mais son jeu, c'est assez limité, en fait. Ce qui me semblait être une approche intéressante dans le règne animal, j'ai l'impression de l'avoir retrouvé un peu ici.
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Et en plus, la caméra s'attarde longuement, très longuement sur lui. Et il a, je pense, comme toi, un jeu monolithique.
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Alors, par contre, moi, j'ai trouvé que l'autre acteur, l'autre jeune, qui joue le jeune arabe, est interprété par Saïd Al-Alamy. Moi, j'ai trouvé qu'il s'en sortait mieux. Et je vous conseille, il sortira dans quelques semaines. On retrouve ce Saïd El Alami dans un film formidable, qu'on a aimé aussi tous les deux, qui s'appelle La Pampa. Mais si je reviens au film Leurs Enfants Après Eux, c'est surtout, je vais dire, il y a Gilles Lelouch qu'on sent qui est devant la caméra, mais on devine aussi qu'il a dû être un peu derrière, qu'il a fabriqué un peu son rôle et qui fait un peu du... du Gilles Leloup. J'aurais aimé qu'il y ait un peu plus de retenue. C'est son rôle d'alcoolique, violent et tout ça. Bon, et qui aime quand même son garçon. C'est un peu dur. Alors, et puis j'ai eu de la difficulté avec l'histoire. Moi, j'ai pas trop cru à cette rivalité entre les deux jeunes protagonistes. J'ai trouvé ça très caricatural. Et puis, c'est violent. Alors, la violence, elle me gêne pas trop, mais pas quand elle est... purement gratuite comme dans ce film. Donc vous l'avez forcément compris, j'ai pas trop aimé leurs enfants après eux. Est-ce que je me sauve ?
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Ben, disons que le problème de ce film, c'est qu'il nous arrive peut-être pas dans le bon timing. Il risque de souffrir de la comparaison avec le blockbuster français du moment, L'Amour Ouf, sorti il y a un mois. On ne peut que rapprocher les deux films. Ils sont partiellement situés à la même époque. les années 90. L'histoire est fractionnée en quelques temporalités bien marquées dans les deux films, où on a les années qui s'affichent. Similarité de personnages adolescents ou jeunes adultes, issus d'un milieu populaire sur fond de crise sociale, histoire d'amour compliquée dans les deux cas, Raphaël Quenard en second rôle.
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Je l'avais oublié, il nous fait une quenardise encore.
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Et enfin, utilisation importante, identique d'une bande musicale cœur des époques traversées. Comme tu l'as dit, ce sont deux films tous les deux, jukebox, avec finalement des clips musicaux dedans. C'est ça qui rallonge aussi les films. Bon, ça fait beaucoup de points communs, plus la durée au-delà largement de deux heures. En plus de ça, on les rapproche aussi d'une façon subliminale, puisque Gilles Lelouch réalisateurs de l'amour fou, jouent un personnage important dans leurs enfants après eux. Alors la comparaison, elle se fait au détriment de ce dernier, pour lequel j'ai moyennement marché aussi. C'est des frères jumeaux, les Boukerma. Ils font petit à petit leur nid dans le paysage cinématographique français. Ils sont de la région de Marmande, dans le Lot-et-Garonne. C'est leur quatrième, je crois, long métrage, après Teddy en 2021, avec Anthony Bajan. en loup-garou des Pyrénées et aussi l'année du requin en 2022 un genre de relecture comique des dents de la mer sur les côtes landaises qui avait un peu pris l'eau je me souviens alors autre chose, moi je sais pas toi Patrick mais moi je me suis demandé s'il y avait ou pas dans cette histoire un sous-texte sur l'homosexualité pas assumée du personnage principal il a du mal à conclure et à s'engager avec sa relation amoureuse féminine Et on lui sent une sorte de fascination envers le jeune garçon charismatique qui est son ennemi. Je ne sais pas s'il y était ou pas, mais c'est un peu dans l'air du temps. On aborde ces sujets dans beaucoup de films.
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On a vu dans beaucoup de films tout à l'heure, on parlait de Fario, où là aussi c'était évoqué. Donc ça c'était pour leurs enfants après eux.
