- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous, c'est un tel plaisir de vous retrouver sur ce dixième épisode de Motococotte. Une fois n'est pas coutume, c'est un homme, cette fois-ci Sylvain, qui a eu la gentillesse de m'accorder une interview pour nous présenter la CASIM, qui est une association reconnue d'intérêt général. Et qu'est-ce que c'est la CASIM ? Je m'en souviens, je vous en ai parlé lors du deuxième épisode, mais pour vous rafraîchir la mémoire, la CASIM a pour objectif de réduire l'accidentologie des motards en proposant des ateliers de perfectionnement. Elle est aussi connue pour utiliser des techniques de la gendarmerie pour former des motards et motards, qu'ils soient sur des 125, sur des plus grosses cylindrées, avec peu d'expérience ou plus d'expérience. Bref, vous l'aurez compris, c'est ouvert à tout le monde. Sans plus tarder, je vous laisse écouter Sylvain, qui est président de la Casin 91, pour mieux découvrir les actions de cette association. Et je vous invite à partager ce Motocast à vos amis et à vos proches. Bonne écoute !
- Speaker #1
Bonjour Sébastien.
- Speaker #2
Bonjour Annie.
- Speaker #1
Tu es président de l'association La Casime 91 depuis trois ans.
- Speaker #2
Tout à fait. J'ai fondé La Casime 91 il y a cinq ans avec d'autres personnes, étant moi-même un bébé de La Casime 77. Et depuis trois ans, j'ai pris le poste de présidence, ou plutôt j'ai été élu par les adhérents.
- Speaker #1
Peux-tu m'expliquer le rôle de la CASIM ? Je sais que c'est une association qui est reconnue d'intérêt général.
- Speaker #2
Alors, la CASIM n'a qu'un seul objectif. Il n'y en a pas 36. Ce n'est pas boire des coups entre potes, ce n'est pas s'amuser, même si on peut s'amuser, mais ce n'est pas l'objectif. Il n'y a qu'un seul objectif, c'est de diminuer l'accidentologie motarde. C'est une association qui est née d'une histoire un peu triste. comme beaucoup, comme souvent. Il y a un fondateur à l'origine, quelqu'un qui a su faire preuve de résilience et de générosité et qui a voulu partager ses bonnes pratiques pour éviter justement que d'autres personnes perdent la vie sur les routes. Donc, dès l'origine, cette association-là était faite pour diminuer l'accidentologie motard. Pour ce faire, on a deux moyens, deux vecteurs principaux. On a... la formation et l'information. La formation qui est assez classique, faire des tours de cônes, de portes, du freinage, des évitements, des tas de choses que la plupart des motards connaissent un petit peu. Et l'information, parce qu'il y a des tas de choses qui ont évolué, hormis la réglementation routière, mais on a des équipements de plus en plus performants, on a des équipements qui couvrent beaucoup plus de domaines de sécurité, et ça, on n'est pas tous au courant. Et parfois, c'est... pas de payer plus cher qui protégera mieux il vaut mieux acheter le bon équipement qui est fait pour la pratique que l'on a de la moto plutôt que de mettre le plus cher donc c'est la formation et l'information nos deux vecteurs pour réduire l'accident au logis notamment c'est quoi une journée type à la casine par exemple alors c'est beaucoup de sueur pour les adhérents et la voie cassée pour les encadrants alors une journée type il y en a il ya deux types principaux Il y a deux types d'activités, il y a ce qu'on appelle les CPM, les conseils de perfectionnement moto, qui eux servent à transmettre des outils, des techniques aux adhérents. Comment pouvoir faire un point de patinage pour être très stable à basse vitesse, solo ou duo. Comment freiner efficacement, comment aborder une courbe efficacement, etc. Ce sont les CPM, et auquel cas, on arrive le matin, on prend un café, très souvent c'est le dimanche, ça nous occupe de 9h à 10h. 17 heures, il y a plusieurs ateliers, les adhérents évoluent d'un atelier à l'autre, on les fait monter progressivement en compétences. Le but c'est qu'à la fin de la journée, ils puissent constater qu'ils se sont améliorés sur telle ou telle chose. Et l'autre activité sont les roulages en groupe, ou ce que certains appellent des balades mais qui n'en sont pas, où le but c'est d'aller, c'est-à-dire notre finalité, sur la route, rouler, faire un roadbook, faire un trajet, faire un... un parcours qui puisse être joli, mais sur lequel on va pouvoir travailler d'autres techniques, comme la trajectoire de sécurité, qui permet de rouler plus en sécurité, et pour nous, et pour les autres usagers.
- Speaker #1
D'ailleurs, les techniques que vous utilisez à la Casim sont aussi des techniques qui se sont utilisées à la gendarmerie.
- Speaker #2
Tout à fait. En fait, on n'a rien inventé. Claude Boyer, qui est donc le fondateur de cette chaîne, s'est tout de suite inspiré, et même a demandé de l'aide, des forces de l'ordre de l'époque. pour transmettre des techniques, c'est-à-dire ce que lui faisait grâce à son expérience, il l'a structuré grâce au professionnalisme. des gendarmes, de la police et même de certains douaniers motocyclistes. Donc il y a des techniques qu'on a tout simplement dupliquées, des forces de l'ordre motocyclistes, qu'on apprend à nos adhérents avec une pédagogie un peu différente puisque là on est hors cadre professionnel. Les gens se lèvent le dimanche matin pour venir avec nous toute la journée. Donc on a une pédagogie un peu plus poussée, on est peut-être un peu plus fun, mais sinon les techniques, on n'a pas inventé grand-chose.
- Speaker #1
Qui sont les motards qui viennent ? à la casine.
- Speaker #2
On a tous les profils. On a le jeune motard, jeune pas nécessairement en âge, mais en permis. Cette année, notre bébé motard, je crois qu'il n'avait que quelques semaines de permis, qui, une fois le permis en poche, a bien conscience que ça ne fait pas tout, il n'a pas toutes les compétences, il aimerait poursuivre un cursus de formation. On a le vieux motard, qui s'est arrêté pendant des années, et puis passant devant une vitrine, voyant une belle moto est rentré et le vendeur était tellement bon qu'il est ressorti avec une moto sauf que au moment de s'arrêter au premier feu rouge ou de descendre du trottoir il s'est rendu compte que c'était plus comme dans sa jeunesse on a les vieux motards qui eux ne se sont jamais arrêtés qui roulent depuis des années depuis plusieurs décennies et qui ont été témoins ou voire même victimes d'un accrochage ou d'un incident et qui sont passés au travers mais qui savent pas comment peut-être même lié au miracle et qui du coup se disent ça serait peut-être bien que j'ai une piqûre de rappel. Alors les moto-écoles, c'est une porte qui les pousse, mais il y a des associations comme la nôtre qui sont aussi des portes intéressantes. Et puis après, on a des motards, je dirais, comme moi, où on est rentré un peu par hasard, ni jeune ni vieux, et puis on est tombé amoureux du principe qui est de pomper un maximum de savoir, se rendre compte qu'en fait, on peut progresser même si on se prenait pour un bon motard. Et puis une fois qu'on a acquis un peu de niveau, un peu d'expérience, on le retransmet. Donc il y a vraiment tous les profils, et aussi bien des jeunes que des moins jeunes, aussi bien des hommes que des femmes.
- Speaker #1
Est-ce que tu peux me dire s'il y a des mauvaises habitudes collectives que tu remarques en général ?
- Speaker #2
Oui, on en remarque souvent. Alors la première, c'est tout simplement, mais qu'on retrouve aussi chez les jetomobilistes, mais à moto ça ne pardonne pas. C'est le ouais mais c'est moi qui ai raison c'est-à-dire que c'est moi qui avais la priorité. Sauf qu'à moto, c'est une école de l'humilité. Qu'on ait tort ou raison, au bout du compte, on a toujours tort. Donc le principe, il est très simple, c'est que même le meilleur motard du monde, même Valentino Rossi, même Hubert Auriol ou je ne sais qui, sur la route, il va falloir qu'il évite de faire des âneries, des bêtises, mais il va surtout falloir qu'il évite celles des autres. le motard qui a envie de vivre longtemps en bon état, en bonne santé et apprécier l'activité, il va falloir qu'il soit capable d'éviter les bêtises des autres, mais aussi de les détecter, de les anticiper avant même qu'il les fasse. Donc ça c'est un travers qu'on voit régulièrement à la casime, le ouais mais c'est moi qui ai raison on n'a jamais raison. Le deuxième, c'est plus dans les techniques, c'est sur la position de la moto, où il y a les pieds qui ne sont pas forcément bien mis, des problèmes de regard ou de souplesse, de trajectoires, dans les courbes. Oui, on peut faire un top 5 des défauts les plus récurrents.
- Speaker #1
Par exemple, comme je suis adhérente à la CASIM, je sais qu'on est pris en charge par une équipe qui est extrêmement engagée. On peut passer justement ces examens pour devenir head monitor. Est-ce que tu peux m'en dire davantage par rapport à ça ?
- Speaker #2
Oui. Alors, la CASIM, c'est une association comme toutes les autres, comme celle du bridge ou des coutures ou je ne sais quoi. Donc ce ne sont que des bénévoles qui animent les ateliers et qui font vivre l'association. Comme dans toute association, on y vient, on y trouve des choses, de la technique, une quasimodo, du café, des gens sympas, etc. Mais à un moment donné, on ne trouvera que ce que l'on y apporte soi-même. Donc pour pouvoir transmettre toutes ces techniques, ces choses-là, être encadrant, moniteur ou aide moniteur, il faut d'abord avoir été formé avant. Donc quand on entre à la CASIM, on passe des petites étapes comme le visa 1, le visa 2, et si on choisit de passer de l'autre côté du miroir et de retransmettre ce qu'on a appris, on est structuré avec le statut d'aide moniteur et le statut de moniteur. Le statut de moniteur, il y a un examen qui est national, qui est le même dans toutes les CASIM, qu'on soit à Bordeaux ou à Nantes. ou à Villabé, ce sera le même. Ce qui fait que ce niveau de moniteur pourrait être dispensé, pourrait être utilisé. dans n'importe quel casime, sans se poser de questions. Quand on passe nos petits examens, on travaille d'abord la technique. Donc on va évaluer les stagiaires sur la technique, est-ce qu'il est capable de faire un point de patinage, un demi-tour, un escargot, etc., relever une moto. Donc il y a plein de choses techniques. Et quand on arrive au maximum, dirais-je, du minimum requis, et qu'on choisit de devenir moniteur, tout le cursus de formation pour devenir moniteur est beaucoup moins technique. et il est beaucoup plus axé sur la pédagogie. C'est-à-dire qu'un moniteur à la casime, ce n'est pas un champion du monde du stunt ou du posé de genoux. Par contre, c'est quelqu'un qui a su démontrer qu'il avait un minimum de compétences, aussi bien sur la manière lente, rapide, etc. Et surtout, il a su démontrer qu'il était pédagogue et qu'il pouvait déceler des erreurs, améliorer la technique chez un stagiaire, chez un adhérent. tirer vers le haut, lui apprendre et vraiment le faire progresser. Et tout ça en s'amusant, tout ça dans la bonne humeur, et tout ça en donnant envie aux stagiaires de revenir le dimanche d'après. Par contre, comme je disais tout à l'heure, il va falloir qu'il transpire un petit peu.
- Speaker #1
Donc le visa 1, tu peux le faire en combien de temps ?
- Speaker #2
Première année.
- Speaker #1
La première année.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #2
un an. Un an suffit pour aller jusqu'au visa 1. Alors il y a des gens pour lesquels ça va être un peu plus long que d'autres, des gens qui ont peut-être... moins de souplesse, moins d'adaptation aux nouvelles techniques, des choses qu'ils faisaient depuis 20 ans, où on va déconstruire un petit peu pour reposer les briques bien dans le bon ordre. Alors, il y en a pour qui ça va être un peu plus long, il y en a pour qui ça va être plus rapide, parce qu'ils sortent du permis, ils sont tout frais, et ils sont en pleine période d'apprentissage, donc ils continuent. Grosso modo, on va dire un an, plus ou moins un an. Voilà, ça c'est le visa 1. Ensuite, tu auras le visa 2. qu'on peut passer aussi à l'issue de la deuxième année qui ressemble au visa 1 mais pour lequel complexifie le parcours il y a une notion de temps c'est à dire qu'on ne va pas vous demander de le faire en mode bucolique c'est à dire que là il va falloir quand même avoir des points de passage à un certain temps le fameux escargot qui là simule un demi-tour sur une rue la rue dans laquelle on habite tout simplement Et puis, après, il y a des questions de conseils en cas d'accident. Il y a des questions de culture des équipements, de culture toujours avec l'axe sécurité. Qu'est-ce qu'on ferait dans cette situation-là ? Quelles sont les normes qui régissent les gants ? Quels sont les équipements ? Donc, on a un QCM qui, lui, sera beaucoup plus étoffé sur les visas 2 que sur les visas 1. Le visa 2, ça va être pour beaucoup de casimes. Le minimum requis, c'est d'avoir une adhésion uniquement loisir et venir faire que des roulages en groupe ou des balades. Parce qu'on sait qu'il sera capable de faire de la trajectoire de sécurité au niveau attendu. On sait qu'il sera capable de faire de la mania ou un demi-tour sur une route ouverte au niveau attendu. C'est surtout le visa 2 qu'il faut viser.
- Speaker #1
Tu es président de la CASIM 91, mais la CASIM est présente aussi un peu partout en France. Combien d'associations en France ?
- Speaker #2
Alors, il y en a moins d'une quinzaine. Elle est née à Nantes, de Claude Boyer, comme je le disais tout à l'heure, qui a perdu son fils. Il a d'abord, avec les anciens autour de lui, anciens motards, pas nécessairement en âge, mais les motards aguerris qui étaient autour de lui, on va dire accompagnés les plus jeunes. Ça a tellement bien marché qu'il en a fait une association, puis une deuxième. Et au gré des déménagements, au gré des volontés des gens, ça a fait page d'huile sur la France. Mais forcément, ça a d'abord débuté au nord-ouest. Donc du coup, on en trouve plus dans l'ouest de la France que dans l'est. Aujourd'hui, il y en a moins d'une quinzaine. Il y en a en Ile-de-France, il y en a en Aquitaine, l'Ile-de-la-Loire, Bretagne. Il y a encore plein de potentiel pour en mettre un peu partout en France. Si demain je déménage, peut-être... qu'on en ouvrira une autre ailleurs. J'ai voulu faire celle de la 91 parce que, étant dans le 77, dans la Casim 77, on a, à l'époque, ressenti un besoin de scinder en deux pour pouvoir accueillir plus de stagiaires, pour continuer à faire évoluer cette chaîne qu'est la Casim à l'échelle nationale. Donc, je ne suis qu'un maillon de la chaîne et la Casim 91 n'est qu'un maillon de la chaîne et j'espère qu'elle continuera de s'étendre. Pourquoi pas une 45 ? Pourquoi pas... d'autres quasiment.
- Speaker #1
Comment est née ta passion pour la moto ?
- Speaker #2
C'est assez classique. Je suis un petit garçon, j'aime bien faire du vélo, vroum vroum, pouet pouet. Tout ce qui est sport mécanique, ça m'a intéressé. Donc déjà tout petit, j'aimais bien. Alors j'étais plus 4 roues que 2 roues étant plus jeune. J'ai creusé le 2 roues sans moteur pendant des années. Puis à un moment donné, le moteur est venu et j'ai commencé à mettre le doigt dans l'engrenage, j'ai apprécié. Et forcément, de 49 cm cube, on va passer à 125. J'y suis resté pendant des années. Un beau jour, j'ai dit, on va franchir le pas, passer le permis gros cube, et puis je ne suis jamais revenu en arrière.
- Speaker #1
Et d'ailleurs, toi, comment tu as connu la Casim ?
- Speaker #2
Par un pur hasard. J'ai vécu de longues années à l'étranger. Et quand je suis revenu de l'étranger, je suis venu vivre en Ile-de-France où je n'avais jamais vécu. Et j'ai cherché à rencontrer des gens qui avaient des hobbies similaires aux miens. Je suis tombé. par hasard sur une dame qui faisait de la moto. On a pris rendez-vous pour boire un café, discuter. Elle m'a parlé de la Casim, qui était une association à laquelle elle adhérait. J'étais un peu sceptique au départ. Je me suis dit, ouais, bon, apprendre à conduire, se perfectionner, ça va. J'avais fait des années dans le désert, dans des glaciers, sur des routes où on roule à gauche, à droite, avec du sable, pas de sable, pas de route, en duo, en solo, des passages de gates. Je pensais savoir rouler. J'ai dit pourquoi pas. J'y suis allé et dès le premier jour, je m'en souviens parfaitement, dès le premier jour, je me suis rendu compte qu'il y avait des choses que je savais faire sans en avoir confiance, donc que je ne faisais pas très bien. Eux, ils ont remis les techniques, ils ont posé les briques dans le bon ordre et j'ai été conquis. Immédiatement, j'ai été conquis. Donc la deuxième fois où j'y suis allé, j'y suis allé avec l'envie d'apprendre. Et ça tombait bien parce que j'avais en face de moi des encadrants qui avaient envie de transmettre, qui avaient une pédagogie, qui avaient une bonne humeur. Et en fait, je ne crois pas être allé une seule fois à un rendez-vous Casim à reculons. Donc voilà, j'ai été conquis dès le premier jour.
- Speaker #1
Et tu t'es lancé naturellement dans ton visa 1 et ainsi de suite du coup ?
- Speaker #2
Tout à fait. Alors moi, j'ai fait le cursus quasiment... dans le plus court qu'on puisse faire, sauf que j'ai pris une année de retard entre visa 1 et visa 2 pour des raisons de santé, mais sinon oui j'ai fait visa 1, visa 2, et puis derrière aide moniteur, CAMA, BC, pour être moniteur. Donc oui j'ai quasiment tout compacté en un minimum de temps, pas parce que je voulais aller vite, mais parce que les choses se sont naturellement enchaînées, et quand je suis arrivé visa 2 aide moniteur, j'ai trouvé C'était la suite logique de retransmettre ce que j'avais appris.
- Speaker #1
D'accord. Et comment est venue l'opportunité pour toi de devenir justement président par la suite de la Casim 411 ?
- Speaker #2
Alors, j'avais envie de créer quelque chose, mais je ne savais pas exactement quoi, ni comment, sous quelle forme. À l'époque, j'étais donc un bébé de la Casim 77. Et ça commençait à prendre un peu de forme, mais je n'étais pas certain. Et Cédric, un autre adhérent de la Casim77, m'a sollicité, m'a dit, moi j'ai envie de créer une Casim91, est-ce que t'es partant ? Et en fait, ça tombait sous le sens, c'était ça que j'avais envie de faire, sans le savoir. Donc j'ai dit, banco, on y va. Donc avec son épouse, avec ma conjointe, et avec une autre paire d'amis et d'adhérents, on a monté la Casim91, et ça m'a paru assez naturel. Puis au bout de deux ans... Il a souhaité quitter l'association pour diverses raisons. Et les gens sont venus me voir en me disant que c'était ce qui semblait être le plus naturel, et que je prenne la suite. Donc ça s'est fait comme ça, naturellement.
- Speaker #1
Et est-ce que tu as des souhaits pour l'avenir de la Casim ?
- Speaker #2
J'en ai des dizaines, mais mon plus gros souhait, c'est que ce soit une chaîne qui continue de se développer. Je suis viscéralement convaincu du bienfait de la Casim. Donc, forcément, je voudrais qu'elle continue à s'étendre. Il y a des tas de régions en France où elle n'est pas. Il y a des tas de régions en France où il y a des superbes routes pour les motards. Je pense qu'on aurait toute notre place pour leur divulguer quelques conseils, quelques techniques aussi.
- Speaker #0
Merci Sylvain pour cette très, très belle interview. Et c'est déjà la minute de gratitude. La moto, c'est l'école de l'humilité, nous dit Sylvain. Et j'aime beaucoup cette façon de voir les choses et je ne peux qu'acquiescer. Effectivement. Il faut en avoir de l'humilité pour franchir les portes de la casime, revoir des bases qu'on pensait acquises, apprendre des techniques différentes pour celles qu'on pensait déjà bien faire et s'adapter lors des roulages en groupe. Je tenais à remercier au passage les bénévoles qui donnent généreusement de leur temps afin que chaque adhérent sorte de la casime à chaque fois avec plus de confiance. Merci à Sylvain et à son formidable sens de la pédagogie et qui ne laisse jamais repartir un motard sans réponse à ses questions. Et comme dirait un écrivain français dont j'ai oublié le nom, il n'y a pas de pédagogie, il n'y a que des pédagogues. J'espère que ce podcast vous a plu et que ça vous aura donné envie de vous inscrire. Ça tombe bien ! C'est la rentrée. Allez consulter le site de la CASIM, casim-france.fr sans plus tarder. A très bientôt !