Speaker #0Bonjour et bienvenue dans Murmure avec moi, le podcast qui t'emmène au cœur de la spiritualité et de la communication animale. Aujourd'hui on va parler d'un sujet qui touche profondément, viscéralement, douloureusement, le deuil animal. On entend souvent cette phrase, il faut faire son deuil, et honnêtement je n'aime pas du tout ce mot. Je le trouve si dur, abrupt, presque comme une injonction, une obligation. une pression qu'on pose sur des épaules déjà brisées. Parce qu'en réalité, et selon moi, on ne fait jamais vraiment le deuil d'un animal. Et surtout, on n'en est pas obligé. On apprend simplement, douloureusement, maladroitement parfois, à vivre avec l'absence, à marcher avec un cœur qui s'est fissuré, à avancer avec un morceau de nous qui nous manque. On traverse des vagues immenses, faites de culpabilité, de tristesse. de colère, d'injustice, de rancœur, et ce n'est pas une faiblesse. C'est un passage humain, normal, brutal, mais profondément réel. Et le temps, seulement le temps, vient adoucir les contours de la douleur, parce qu'elle ne disparaît jamais, elle change juste de forme. Elle devient une douceur un peu amère, un souvenir qui serre et qui berce à la fois. Et la première chose que je voudrais vraiment te dire, c'est que tu n'as pas à te brusquer. Tu n'as pas à aller plus vite que ton cœur. Tu n'as pas à prétendre que ça va. Tu n'as pas à être fort ou forte. On avance tous différemment, à un tempo intime, unique et sacré. Ne te compare à personne. Ne laisse personne décider du temps qu'il te faut. Si tu es triste, pleure sans t'excuser, sans culpabiliser. Même si ça dure des heures, des semaines ou bien des mois, si la colère te traverse, crie, laisse sortir tout ce qui brûle en toi. Si rien ne sort, écris, écris jusqu'à ce que les mots deviennent des soupirs, écris jusqu'à ce que ton cœur se dépose un peu. On vit dans une société où la perte d'un animal est trop souvent minimisée, balayée par de petites phrases blessantes du type « ce n'était qu'un animal, tu en reprendras un autre » . Mais la vérité, c'est que tu as le droit d'être dévasté. Parce que pour toi, ce n'était pas qu'un animal. C'était une âme, un compagnon, un membre de ta famille, parfois même ton enfant, ton meilleur ami, ton pilier, ton refuge. Et personne, je dis bien personne sur Terre n'a le droit de diminuer ça. Certaines personnes ont besoin de reprendre un animal très vite parce qu'elles ont l'impression de perdre pied. D'autres ne peuvent même pas imaginer cette idée avant des mois, parfois même des années. Et la seule réalité, la seule qui compte, c'est que tu as le droit de faire comme toi tu en as besoin. Parce qu'il n'y a pas de bonne manière, il n'y a que ta manière. On se demande aussi très souvent, est-ce qu'il m'en veut ? Est-ce que j'ai fait les bons choix ? Est-ce que j'aurais dû faire autrement ? Et j'aimerais vraiment que tu entendes ceci avec tout ton cœur. Ton animal ne t'en veut pas. Il n'a ni égo, ni rancœur. Son énergie n'est faite que d'amour, d'une douceur absolue et d'une compréhension infinie. Jamais il ne t'a jugé, jamais il ne t'a reproché quoi que ce soit, et jamais il n'a pensé que tu avais mal fait. Pour lui, tu as simplement fait, et fait de ton mieux. Et ça, c'est suffisant. Tu as le droit d'enlever ses affaires si tu en ressens le besoin. Au contraire, tu as le droit de tout. Tout garder si tu le veux. Tu as le droit de regarder des photos tous les jours. Mais tu as aussi le droit d'éviter d'en regarder pendant des semaines. Tu as le droit de parler de lui. Et tu as aussi le droit de préférer attendre. Ne te culpabilise de rien. Tu vis l'une des épreuves les plus dures qu'un humain puisse traverser. La perte d'un être qui est aimé sans condition. Alors prends soin de toi. Repose-toi. Laisse le temps faire son œuvre. Autorise-toi à être fragile. Autorise-toi à ressentir. Je vais te donner quelques petites choses qui pourront peut-être t'aider dans ta douleur. Comme par exemple, écrire une lettre à ton animal pour lui dire ce que tu n'as pas eu le temps de lui exprimer. Ou t'entourer par des personnes qui comprennent ta sensibilité. Ou encore t'accorder un rituel, une lumière, une promenade, un geste symbolique qui te rappelle ton animal. Parler de lui. Souvent, autant que tu veux. A respirer, comme par exemple faire de la cohérence cardiaque, quand tu te sens que tu es vraiment au plus mal. Mais surtout te rappeler que l'amour ne disparaît jamais. Surtout ne presse rien, ne force rien, ne retiens rien. Ce que tu traverses est complètement légitime et tu as le droit d'être exactement comme tu es maintenant. Ils partent physiquement, mais ils restent toujours dans l'énergie, dans la mémoire du corps. dans la vibration du cœur, dans la façon dont ils t'ont transformé pour toujours. Et tu ne les perdras jamais vraiment. J'aimerais aussi te dire quelque chose que l'on oublie si souvent dans ces moments-là. Le lien ne disparaît jamais. La mort n'efface pas l'amour. Elle ne coupe pas le lien. Elle change uniquement la manière dont il se manifeste. Ton animal continue d'exister dans chaque endroit où son souvenir respire. Dans un geste que tu fais encore sans réfléchir, dans un réflexe du quotidien, dans un silence qui porte encore son nom, dans ton cœur qui se sert différemment. Et souvent ce qui fait le plus mal, ce n'est pas seulement l'absence physique, c'est l'absence des petites habitudes, de ces rituels tout simples qui faisaient votre vie, comme par exemple les bruits familiers, le regard du matin, ses pas sur le parquet, son souffle contre toi. Ces détails minuscules qui soudain deviennent immenses. Et j'aimerais que tu entendes ceci très fort. Tu n'as rien à surmonter. Tu n'as rien à raccrocher. Tu n'as pas à tourner la page. Une page qu'on aime, on ne la tourne pas. On apprend simplement à la relire autrement. Ton animal ne te demande jamais d'oublier. Il te demande seulement de vivre. Et tu as le droit de vivre en portant son amour avec toi. Parce que ce n'est pas un poids, c'est un héritage. Et puis un jour, sans prévenir, tu réaliseras que tu continues de marcher avec lui. Pas derrière toi, pas à côté de toi, mais en toi. Dans tes choix, dans ta sensibilité, dans ta façon d'aimer, dans ta manière de protéger ce qui compte. Parce qu'au fond, ils nous apprennent tellement. La patience, la présence, la loyauté, la joie. mais surtout l'amour inconditionnel, et ces leçons, elles ne disparaissent jamais. Tu les gardes comme on garde une lumière, une lumière qui n'éteint ni l'absence, ni la peine, mais qui te rappelle chaque jour qu'aimer un animal, c'est recevoir un cadeau que même la mort ne pourra jamais reprendre. J'espère que cet épisode a pu t'éclairer, te rassurer, te donner envie d'aller encore plus loin. Merci d'avoir été là. Merci pour ta présence et on se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode. Et d'ici là, pur.