- Speaker #0
Merci d'écouter Nalios Talk, le podcast qui part à la rencontre des dirigeants de PME. Souvent sous-représentés, bien que leur importance économique soit indéniable, ces acteurs clés méritent d'être mis en lumière. Nalios Talk est le podcast dédié à ces entrepreneurs devenus dirigeants de PME. Chacun et chacune partagera son expérience, ses conseils et son mindset pour vous aider à surmonter les défis et à contribuer à l'écosystème PME. Notre objectif est de vous offrir des conseils pratiques pour votre développement et ce podcast repose aussi sur l'envie d'apprendre, de tester, de nouvelles idées et de se challenger. Je suis Christophe Ricciavuto, cofondateur et CEO de Nalios et j'accompagne les PME dans leur développement digital. Je vous souhaite une bonne écoute. Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Nalios Talk. Alors j'ai le plaisir aujourd'hui d'accueillir Emmanuel Briard, le fondateur et le CEO d'Hungry Minds. Merci beaucoup Emmanuel de ta présence.
- Speaker #1
Merci pour l'invitation et bonjour.
- Speaker #0
Avec grand plaisir. Est-ce que tu peux peut-être présenter qui tu es, Emmanuel, et présenter un peu les activités d'Hungry Minds ?
- Speaker #1
Alors, Emmanuel, 57 ans, entrepreneur depuis maintenant 22 ans dans la communication et le marketing. Ça, c'est la présentation un peu générale. Oui.
- Speaker #0
Et au niveau d'Hungry Minds, du coup, qu'est-ce que vous faites ?
- Speaker #1
Alors, Hungry Minds, c'est une agence de communication et notre spécialité, c'est de créer des campagnes. Des campagnes pour créer un intérêt pour un produit, pour éventuellement faire changer un comportement. Donc on a une activité aussi bien vers des entreprises privées très commerciales que pour les pouvoirs publics. Et donc les campagnes peuvent avoir des destinations, des objectifs différents.
- Speaker #0
Ok, top. Et est-ce que tu peux peut-être nous raconter comment tu en es venu à créer Hungry Minds finalement ? C'est quoi le parcours qui est derrière tout ça ?
- Speaker #1
Alors au tout départ, c'est un projet assez personnel. Moi j'ai travaillé pendant une bonne dizaine d'années un tout petit peu dans le retail mais surtout beaucoup dans les médias et arrivé un peu au delà de la trentaine j'avais eu différentes fonctions marketing communication dans trois entreprises j'adorais ce parcours là mais j'avais vraiment envie d'entreprendre je pense que c'était familial aussi j'avais eu des exemples dans ma famille j'avais vraiment cette envie là et je me suis dit ok je me lance Et d'ailleurs, l'entreprise au départ s'appelait Un Pas Plus Loin. Et dans ma tête, c'était vraiment, tiens, fais un pas en plus. Et voilà, c'est né comme ça. C'est un projet personnel, comme je le dis, et très vite, ça devient un projet collectif. Donc dès qu'il y a une première personne avec qui j'ai pu collaborer, le premier collaborateur, quelqu'un qui m'a vraiment aidé à grandir, et puis une deuxième personne, et puis ainsi de suite. Et aujourd'hui, on est trois associés. Et ce qui est intéressant, c'est que mes deux associés viennent de l'équipe. Ce sont des gens qui ont pris des responsabilités dans l'équipe, qui ont démarré vraiment de manière à la base, et puis qui ont pris des responsabilités, des responsabilités d'équipe, et aujourd'hui on est associé à trois dans ce projet après 22 ans.
- Speaker #0
Trop bien, et ils sont arrivés il y a longtemps dans l'entreprise ?
- Speaker #1
C'est assez progressif, alors je suis un peu fâché avec les chiffres moi, mais Damien est arrivé il y a plus de 10 ans je dirais, presque une quinzaine d'années, et Stéphane une dizaine d'années, donc voilà, ça s'est fait progressivement.
- Speaker #0
Aujourd'hui, Angry Minds représente combien de collaborateurs ?
- Speaker #1
Aujourd'hui, c'est 25 collaborateurs. En septembre, ce sera 27 collaborateurs. Donc, on est plutôt en phase de croissance. C'est toujours une croissance assez raisonnée, raisonnable. Mais voilà, pour atteindre nos objectifs, pour répondre simplement à la demande de nos clients, on devrait être 27 en septembre.
- Speaker #0
Génial. Donc, belle croissance du coup en 22 ans. C'est top.
- Speaker #1
Croissance raisonnable.
- Speaker #0
Croissance raisonnable. Top. Justement, tu as créé l'entreprise il y a 22 ans. Je voudrais vraiment revenir sur ton premier client, parce que c'est toujours un peu quelque chose qui, moi, me fascine. Comment on passe d'employé à entrepreneur, et ensuite, comment on acquiert ses premiers clients. Et le premier client, c'est souvent celui dont on se souvient. En tout cas, moi, je m'en souviens assez bien. Est-ce que tu peux nous expliquer un peu comment ça s'est fait ?
- Speaker #1
Alors, à la base, effectivement, je me lance vraiment en mode solo. Je suis dans une petite... pièces, j'ai acheté un ordinateur et je me dis comment ça se passe ? Ça se base sur une passion, une vraie passion pour le marketing et l'envie de le partager. Et j'allais dire que les premières actions, c'est presque de la formation. Je suis invité à prendre la parole, à expliquer un peu comment je vois le marketing. Puis dans la salle, on a des gens qui viennent écouter, puis il y a des gens qui, à la fin de la conférence ou à la fin de la formation, viennent vous trouver en disant Tiens, est-ce qu'il n'y a pas moyen d'aller plus loin ? Vous ne savez pas m'aider dans mon projet ? Et c'est vraiment dans ce contexte-là Je pense que c'était une conférence de la chambre de commerce où j'ai une entreprise qui est venue me trouver, une entreprise assez intéressante dans le secteur pharma, de taille moyenne je dirais, mais quand même intéressante, et puis qui est venue me trouver en disant est-ce que vous savez vous occuper de notre campagne ? C'était une campagne pour un produit bien spécifique. Et donc voilà, j'avais une vision marketing, oui je voyais bien ce qu'on pouvait faire, après il fallait délivrer. Et alors il y a toujours un peu ce moment du oui bien sûr, pas de problème, ça va aller, et puis on remonte dans sa voiture et on se dit oula, maintenant il faut y aller. C'est bien de vendre le truc, mais il faut délivrer. Et puis, ça s'est bien passé. Et puis, d'autres sont arrivés derrière, etc. Mais effectivement, et ça, je pense que dans la vie d'entrepreneur, il y a plein de moments comme ça où on se dit, on va aller taper un tout petit peu plus haut de ce qu'on est capable de faire aujourd'hui, mais on va y arriver. C'est ça. Et ça, j'adore ces moments-là où, en fait, on se dit, OK, allez, on va oser, on va le faire, etc. Il ne faut pas viser non plus trop haut parce que ça, c'est risquer de se brûler, mais c'est toujours un peu se challenger et de passer un peu au-delà. Oui.
- Speaker #0
Il y a justement Richard Branson qui a une super quote à propos de ça, qui dit que si jamais on te propose une opportunité qui est géniale, mais que tu n'es pas sûr de savoir le faire, dis oui et puis apprends à le faire sur le tas. C'est vraiment ce que tu expliques.
- Speaker #1
Parfait, effectivement.
- Speaker #0
Tout à fait. Mais justement, au niveau des campagnes marketing, puisqu'on parlait beaucoup de ça ici, j'ai eu l'occasion de voir les différentes campagnes de communication sur lesquelles vous avez travaillé avec Hungry Minds. Je les trouve géniales et il y en a une particulièrement qui m'a marqué, c'est au TEC, donc une campagne de recrutement je pense, qui explique que vous cherchez 800 courtois, en référence à Thibaut Courtois, du coup le gardien de foot. Vraiment affiche géniale, c'est quoi pour toi les caractéristiques d'une campagne de communication qui cartonne ?
- Speaker #1
Alors, si j'avais vraiment la recette miracle, ce serait formidable. C'est un peu de l'artisanat, l'air de rien. Mais si on prend cette campagne spécifiquement, il y a plusieurs choses à dire. D'abord, un, c'est un client, le tech qu'on accompagne depuis plus de 10 ans à travers différents marchés publics que nous avons gagnés. Et donc, on le connaît. On connaît ses valeurs, on connaît ses attentes, on connaît son mode de fonctionnement, etc. Ça, c'est la première chose. Donc, une confiance réciproque avec le client, ça, je pense que c'est un premier élément. Le deuxième élément, Il faut savoir que cette campagne, on l'a fait vraiment dans l'urgence. C'était une opportunité, il y avait une opportunité média, un peu en last minute. Il y avait des possibilités d'avoir des spots à des bons prix autour des matchs de foot, ce qui est quand même une audience qui reste tout à fait intéressante. Il y a ce vrai travail, ce qu'on appelle dans notre jargon l'employeur branding, c'est vraiment la création d'une marque en employeur, c'est devenu une mission. Chez certains clients, c'est plus important de trouver des personnes pour travailler que des clients. Oui. En fait, dans le secteur de la construction, par exemple, vendre des maisons, oui, mais après, il faut les construire et il faut le personnel pour le faire. Pour le tech, aujourd'hui, il y a bien vraiment une aspiration de la population à changer de mode de mobilité, etc. Donc, il y a des gens qui ont envie de monter dans les bus, mais il faut des gens qui les conduisent. Et donc, ce travail d'employeur urbanique, c'est vraiment quelque chose d'assez essentiel, avec des valeurs. Parce que conduire un bus, ce n'est pas n'importe qui, n'importe quoi. comment, etc. La courtoisie, ça semblait assez évident. Alors, évidemment, il y a l'opportunité, dans le monde des médias, on appelle ça un top topical, c'est quand on arrive à faire coordonner une création avec l'actualité, avec cette non-sélection de Thibaut Courtois. Et donc, voilà, le jeu de mots, il se fait que j'ai des créatifs qui adorent le foot. Ça a d'autres un peu aidé. C'était un petit clin d'œil sympathique, mais avec un message principal qui dit, voilà, on recrute, on a besoin de monde, etc. Ouais, ouais. Voilà. Allô ? Effectivement, c'est une campagne qui a suscité beaucoup d'attention, d'intérêt, de sourire. Quelques personnes ont trouvé ça un peu limite de jouer avec la non-sélection de quelqu'un. Ça fait partie un peu de la discussion autour du monde du foot. Mais nous, ce qui est très important dans une campagne, c'est l'émotion et c'est de capter l'attention. Je pense qu'on a atteint les deux objectifs.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, finalement, ça... Tu as fini par faire parler. Tout à fait. Il y a une question que je me suis toujours posée, c'est comment une agence de communication comme Hungry Minds gère sa propre communication, son propre marketing ?
- Speaker #1
Alors, moi je dis toujours que l'agence est le pire client pour l'agence. D'abord, le pire client pourquoi ? Parce qu'il y a, aujourd'hui on est 25, il y a 25 directeurs de la communication potentiels qui ont tous un avis et qui, forcément, n'ont pas tous le même avis. Et donc, ce n'est pas un exercice simple. Ce n'est pas un exercice simple parce qu'on voudrait tous faire quelque chose de super, mais le super est peut-être un peu différent chez chacun. Ça, c'est la première chose. La deuxième chose, c'est qu'on est aussi souvent le client qui passe après les autres. Et c'est normal quelque part, c'est d'abord nos clients. Donc quand on est dans les plannings, là où il faut mettre de l'énergie, on passe un peu en dernier. Donc c'est des fois des coups de dernière minute, etc. Mais avec le temps, c'est aussi la réflexion de ce qui est très important pour nous, c'est que les gens qui viennent nous trouver, qui font appel à nos services, j'allais dire en démarrant, savent très très bien ce qu'on fait, ce qu'on ne fait pas, comment on le fait, etc. Pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté quelque part au départ. Et donc c'est important d'avoir une communication qui dit réellement ce qu'on est. Et pour que dès qu'il y a un point de contact, on se dit ok, avec Angry Minds, on peut faire tel type de choses et pas tel type de choses, de telle manière, etc. Donc il y a un certain nombre de valeurs qui doivent apparaître.
- Speaker #0
Ouais, ok. C'est quoi les canaux que vous utilisez le plus souvent chez vous ?
- Speaker #1
Alors j'allais dire... Tout le monde, aujourd'hui, les médias sociaux, le digital, est vraiment devenu un des canaux hyper importants. Enfin, on les connaît. Voilà, c'est essentiellement ça, un petit peu la presse professionnelle. On s'adresse à une cible assez précise. En fait, nous, on parle des directeurs de la communication, des gens qui ont une maturité marketing, qui souvent lisent la presse professionnelle et qui nous suivent sur les médias sociaux. J'ai axé un peu les deux grands canaux.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Ok, top. Je crois savoir Emmanuel que tu es également prof à l'Enalux, si je ne dis pas de bêtises.
- Speaker #1
Non, ce n'est pas du tout une bêtise et c'est d'ailleurs un grand plaisir que d'aller se confronter. Alors, c'est un temps assez limité. Donc, ma vie principale, c'est une vie d'entrepreneur. Mais je considère qu'à un moment donné, c'est important de pouvoir transmettre. Oui. Et j'ai eu cette opportunité, je l'avais déjà eu dans le temps dans le monde du marketing et des médias. Et j'ai renoué avec cette opportunité. Oui. d'aller partager un parcours. Alors, comme je le dis souvent aux étudiants, ça les fait rire, mais je vais surtout vous partager toutes les conneries que j'ai faites comme entrepreneur. Je ne dis pas que vous n'allez pas les faire, mais quand vous les ferez, au moins, vous direz, je ne suis pas tout seul. Parce qu'on sait tous qu'être entrepreneur, c'est souvent des moments de solitude. Et voilà, avoir quelqu'un qui, un jour, vous a raconté une histoire, vous a fait réfléchir, voilà. Alors, parler d'entrepreneuriat à des étudiants, on a en face de soi deux, trois cents étudiants dans un auditoire. Ils ne seront pas tous entrepreneurs, même si c'est dans une formation ici en l'occurrence économique. Ils ne seront pas tous entrepreneurs et c'est très bien comme ça et c'est normal que ce soit comme ça. Donc je m'adresse à tout le monde pour que tout le monde comprenne les entrepreneurs. Une petite partie seront des entrepreneurs mais d'autres travailleront avec des entrepreneurs. C'est ça. Et c'est d'un peu l'expliquer. Donc c'est vraiment surtout du partage d'expérience, un peu de méthode et aussi des fois leur apprendre à les apprendre. Ils sont dans un monde académique. Ce monde académique apporte énormément de choses, mais c'est intéressant qu'ils soient confrontés quelque part à des éléments peut-être concrets de la vie de l'entreprise. Et donc voilà, de temps en temps, on challenge un petit peu les confrères académiques. C'est un bon mix des deux, mais pour moi, c'est vraiment essentiel d'avoir cette rencontre. Alors, quand on, j'ai toujours dit ça, quand on donne cours, on apprend autant qu'ils n'apprennent, j'allais dire. Tout à fait. On reçoit des questions des fois, on dit, mais pourquoi ils me posent cette question-là ? On se fait challenger sur des certitudes qu'on pourrait avoir. Donc, c'est un super exercice. C'est un vrai challenge, réellement. J'ai une admiration énorme pour les gens qui sont profs, dont c'est l'activité principale. C'est un métier hyper important et c'est un métier difficile. Je voudrais rajouter un deuxième élément. Moi, je me suis aussi investi dans une ASBL qui s'appelle le Réseau Entreprendre, qui est un réseau qui est né en France. C'est en fait... un membre de la famille Mulier qui a créé cette association. Et le but, c'est de réunir des entrepreneurs qui ont de l'expérience, pas des vieux entrepreneurs, des entrepreneurs qui ont de l'expérience, et qui vont aider des startups. D'accord. Et donc, c'est un système de mentorat, où des entrepreneurs expérimentés vont aller aider de jeunes entrepreneurs. Et donc, ce réseau entreprendre qui est actif en Belgique, en France, dans d'autres pays. Moi, je me suis beaucoup investi dedans, je continue à investir dedans. Et c'est un élément qui est aussi important. C'est-à-dire, un jour, j'ai été un jeune entrepreneur qui démarrait. Et le mentorat, je dirais que ça se rapprocherait du fait d'avoir, non pas un consultant, certainement pas, mais plutôt un administrateur externe, je dirais. D'avoir la chance d'avoir une espèce d'advisory board autour de soi, d'une ou deux personnes qui vont pendant deux ans, c'est l'accompagnement. Mais pour moi, c'est aussi un élément important. C'est ça. On crée un écosystème bienveillant dans le but. Et d'ailleurs, la définition qu'avait Mully en démarrant, c'était pour créer de l'emploi, créons des employeurs. Tout à fait. Voilà, le point de vue de l'entrepreneur, c'est-à-dire qu'il faut peut-être des subsides, il faut peut-être des formations. Mais à un moment donné, si on crée des employeurs, ça créera de l'emploi.
- Speaker #0
On aura de l'emploi, oui, effectivement. Un des principaux avantages, effectivement, quand tu as un mentor comme ça, c'est que tu as quelqu'un qui n'est pas le nez dans le guidon, qui peut aussi t'apporter une expertise.
- Speaker #1
Qui n'est pas le nez dans le guidon, qui n'est pas impliqué financièrement, qui n'a rien à vendre. Donc, il y a vraiment tous ces principes qui sont là. Mais effectivement, c'est quelqu'un avec qui on peut respirer. Je vois l'entrepreneur au démarrage, il va se tourner vers son équipe. Mais des fois, ce n'est pas évident de partager tout avec l'équipe. Moi, je suis quelqu'un d'assez transparent à la base, mais des fois, l'excès de transparence, ça peut même mettre un peu de la pression sur l'équipe. Des fois, ça va être au milieu de la famille. Alors, la famille, des fois, se dit le soir, j'ai envie de parler d'autre chose que de l'entreprise, etc. Donc, l'entrepreneur se retrouve seul. Et donc, effectivement, que ce soit un mentorat ou un accompagnement, quel qu'il soit, pour moi, c'est hyper important pour un entrepreneur. C'est ça.
- Speaker #0
Et tu fais ça depuis combien de temps, alors, du coup, le mentorat ?
- Speaker #1
Réseau Entreprendre, ça fait cinq ou six ans.
- Speaker #0
Top, trop bien. Et j'aimerais qu'on parle un tout petit peu de recrutement. Tu l'as dit tout à l'heure, tu as recruté, je crois savoir, deux nouveaux collaborateurs. Du coup, vous allez passer de 25 à 27, c'est ça ?
- Speaker #1
Les deux derniers, c'est ceux qui nous amènent à 25 et puis il y en a encore deux qui arrivent. Deux autres qui arrivent encore en cours.
- Speaker #0
Encore après. Ok, top. Du coup, comment tu vois le recrutement ? Est-ce que ce n'est pas trop difficile de recruter aujourd'hui ? Comment tu trouves tes collaborateurs du coup ?
- Speaker #1
Je trouve que moi... personnellement, c'est un aspect passionnant de la vie d'entrepreneur. Moi, l'entreprise, alors on est une entreprise de service, évidemment, ça joue. On travaille des talents créatifs, donc vraiment assez spécifiques, ou techniques d'ailleurs, mais des gens qui sont des passionnés. Je veux dire, ce qu'ils ont en commun, ils ont des profils assez différents, mais ils sont des passionnés de leur matière. Ça peut être un web-développeur, ça peut être un graphiste, ça peut être... Un account manager qui va être un conseiller en marketing, ce sont des gens qui aiment vraiment leur job, ça c'est quand même une chance. Et ce qu'on va vraiment regarder, c'est la personnalité. C'est ça. C'est vraiment la personnalité. Alors bien sûr, les compétences sont importantes, l'expérience est importante, mais pour moi l'essentiel c'est la personnalité.
- Speaker #0
C'est ça. Tu vas avoir tendance à recruter des gens qui ont déjà un peu d'expérience dans la com, dans le marketing, ou tu le prends aussi des gens plus...
- Speaker #1
Il y a eu des mixtes, ça dépend un peu des périodes, des moments. Il y a des moments, peut-être au démarrage de l'entreprise, on avait plutôt des juniors, on a eu beaucoup d'anciens stagiaires, par exemple, un stage qui se passe bien. Moi, je suis aussi très favorable au fait d'avoir des stagiaires, mais de les faire travailler comme des professionnels. C'est-à-dire que ce n'est pas quelqu'un qui fait le café et les photocopies. Effectivement. Je ne fais plus de photocopies, mais je veux dire, vraiment, c'est de les mettre dans des conditions du réel. Et si on a quelqu'un qui, dans les conditions du réel, répond bien, eh bien, la porte est ouverte et on a eu de très, très belles expériences. Après... C'est une combinaison parce qu'on est aussi à un rythme avec des attentes clients. On ne peut pas se permettre toujours de prendre le temps avec quelqu'un. Des fois, dans des rôles assez clés, on a besoin d'avoir des gens expérimentés. Eh bien, les deux derniers qu'on a recrutés, c'est le bon exemple. Il y a quelqu'un qui est plutôt junior et qui démarre. Et on a quelqu'un qui a déjà de l'expérience et qui est tout de suite à un bon rythme et qui, quelque part, nous fait même grandir.
- Speaker #0
C'est ça, oui, tout à fait. Moi, sur les stages, d'ailleurs, on voit de plus en plus maintenant émerger l'alternance au niveau des stages. Moi, personnellement, je trouve ça absolument génial parce que ça permet de former à la fois des jeunes qui sont formés à la culture de l'entreprise, qui sont formés à la manière dont on travaille et qui peuvent derrière démarrer leur carrière sur les chapeaux de roue là-dessus. Tu as un mot là-dessus ?
- Speaker #1
Pour être honnête, je connais assez peu. Je sais qu'en France, c'est fort développé. Et je pense qu'effectivement, et on revient sur le sujet de tout à l'heure, le mix académique et pratique et opérationnel, pour moi, c'est l'idéal. Oui,
- Speaker #0
tout à fait. Tout à fait. Est-ce que tu as des projets en vue dont tu souhaiterais parler en ce moment ?
- Speaker #1
Alors, on est sans doute à un moment un peu clé, un peu charnière, où l'entreprise va continuer à se réinventer. Je pense qu'il y a comme ça des cycles. Et on a la chance de se retirer dans quelques jours, pendant quelques heures, simplement, et de réfléchir justement avec mes deux associés sur le futur et pouvoir remettre sur la table un petit peu, tiens... Pourquoi on est là ? C'est quoi le futur ? Comment on fonctionne ? Donc, je n'ai pas encore vraiment de choses qui sont très concrètes. Alors, on est, et je vais enfoncer une grande porte ouverte, mais on est dans un monde qui évolue terriblement. Tout à fait. On n'a pas parlé d'intelligence artificielle, mais on aurait pu. Parce que chez nous, dans notre métier, comme dans beaucoup de métiers, mais ça a un impact réel important, en ce compris sur le business model. C'est quoi le futur ? 22 ans, c'est très long et c'est très court. Il y a 22 ans, Facebook n'existait pas. Google était émergent. Il faut imaginer aujourd'hui, mon plus gros fournisseur, c'est Meta. Donc voilà, c'est juste expliquer ça. L'IA qui arrive maintenant, pour moi, va être un changement encore plus important que les médias sociaux. Et ceci étant dit, les règles de base de marketing vont rester vraies. C'est quoi la cible ? C'est quoi la stratégie ? C'est quoi la valeur ajoutée d'un produit ou d'un service ?
- Speaker #0
Comment on se fait cette option ?
- Speaker #1
Tout ça est vrai, la créativité ne va pas être remplacée par l'IA, elle va être aidée, accompagnée, enrichie par l'IA. C'est ça. Donc moi, je n'ai pas de problème de remplacement. J'ai plus de comment on fait avec.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Pas contre, avec. Oui. Voilà, on est là-dedans. Et ça, on sent que ça va amener des choses. Ça permet des choses au niveau créatif, on ne va pas rentrer, c'est très visuel. Donc, le podcast, ce n'est pas tout à fait le bon format. Mais ça permet des choses incroyables en termes de photos, de vidéos. La capacité qu'on a de production est assez incroyable. Et moi, je trouve ça génial. C'est un terrain de jeu qui s'ouvre devant nous. Et notre rôle, c'est de garder les fondamentaux stratégiques, mais... d'ouvrir tous ces outils.
- Speaker #0
C'est ça. Emmanuel, merci beaucoup pour ton partage. C'était très, très intéressant.
- Speaker #1
Eh bien, c'était un grand plaisir.
- Speaker #0
Merci. Et merci à vous de nous avoir écoutés, du coup. Si vous avez aimé ce Nalios Talk, n'hésitez pas à nous suivre, à commenter sur les réseaux sociaux et à bientôt pour le prochain épisode. Merci également au Cercle de Wallonie et au Studio Ecolis pour le studio.