- Speaker #0
Bonjour à tous, on se retrouve aujourd'hui pour la suite de l'interview de Fabienne Broukaret. Si vous avez manqué la première partie de l'interview, qui était l'épisode précédent, je vous remets rapidement sur les rails, ce n'est pas forcément nécessaire d'avoir écouté la première partie pour comprendre la deuxième, puisqu'on va être sur une thématique différente. Aujourd'hui, on va plus parler de sa vision du monde du travail et des conseils qu'elle peut donner aux personnes qui se posent des questions sur leur vie pro ou qui ont des envies de changement, de se lancer dans un nouveau projet. Pour rappel, Fabienne Broukaret, si vous ne la connaissez pas, elle est rédactrice en chef aujourd'hui de trois magazines. courrier cadre, l'officiel de la franchise et rebondir. Elle a également fondé, il y a presque 10 ans, un média qui s'appelle My Happy Job qui est dédié à la qualité de vie au travail. La première partie de l'interview qui était donc l'épisode précédent était vraiment centrée sur son parcours et comme je vous l'ai dit aujourd'hui, on va se centrer sur sa vision du monde du travail et sur des conseils qu'elle peut vous donner. Je vous une très bonne écoute de la suite de cette interview. Je vous propose qu'on échange maintenant dans cette deuxième partie d'interview sur votre vision du monde du travail d'aujourd'hui, sur les conseils que vous pouvez donner aux personnes qui nous écoutent. La première question que je voulais vous poser par rapport au monde du travail, il y a eu de nombreux changements ces derniers mois, ces dernières années. S'il y avait un changement majeur à retenir, pour vous, ce serait lequel ?
- Speaker #1
Moi, je dirais que le choc des possibles est un peu plus grand qu'avant. C'est-à-dire qu'avant, on était en CDI ou indépendant. Les cases étaient un petit peu plus normées. Aujourd'hui, on voit de plus en plus de gens qui sont, par exemple, à temps partiel, mais de manière voulue pour pouvoir faire autre chose à côté, qui sont salariés, qui ont un statut d'auto-entrepreneur, des gens qui démarrent en tant qu'auto-entrepreneurs et qui vont après lancer leur boîte, des gens qui ont des activités en parallèle, des gens qui ont plusieurs vies et qui se disent et qui se reconvertissent totalement. Donc, je dirais que c'est ça, moi, qui, par rapport à quand peut-être on faisait nos études et on a fait des études, Il y a 20 ans, on se disait qu'on allait avoir un métier et que ça allait être le même tout au long de la vie, où nos parents, qui étaient dans la même entreprise, en tout cas moi c'était le cas par exemple pour mon père, qui a fait toute sa carrière dans la même entreprise, qui est monté, mais en tout cas qui est resté fidèle à son entreprise. Alors l'idée, ce n'est pas forcément de se dire qu'on va tous changer du tout au tout, mais en tout cas je trouve que le champ des possibles est plus large, et que du coup, par contre, je vois mes enfants n'auront pas la même vision via mon parcours. de la vie pro. Ils se diront que quand je les questionne sur qu'est-ce qu'ils veulent faire, c'est ça, ça, ou peut-être en parallèle ou l'un après l'autre. Je trouve qu'ils sont déjà dans une dynamique un peu différente et tant mieux parce qu'on peut se réinventer aussi et je dirais que c'est ça, moi, le principal changement, surtout post-Covid où les cartes se sont aussi remettues, les gens ont réfléchi, on l'a beaucoup dit, mais au sens qu'ils voulaient donner ou en tout cas à leurs envies parce qu'on passe beaucoup autant au travail, alors autant que ce soit le plus plaisant possible. Mais en tout cas, je pense qu'il y a plus de possibilités aujourd'hui.
- Speaker #0
Oui, d'accord. C'est plus ouvert, peut-être plus de liberté, de possibilités. Il y a possibilité, vous disiez, de faire plusieurs choses à la fois aussi. Exactement. C'est quelque chose qu'on a envisagé moins avant. Le côté slasher qu'on voit plus aujourd'hui, c'est quelque chose qu'on voyait assez peu il y a quelques années.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Et les jeunes l'incarnent bien parce que des entreprises, c'est hyper intéressant, par exemple des entreprises comme Mazars qui, du coup, ont enlevé la clause d'exclusivité dans leur contrat, alors que c'est des populations de consultants. Et très jeunes, à 25 ans, certains demandent à travailler en 4-5e pour pouvoir faire autre chose à côté. Et quand on parle avec les DRH, elles disaient, mais ça, en fait, avant, c'était un temps partiel pour... typiquement si je caricature la personne qui est la maman qui devenait première enfant qui prend son mercredi voilà ça c'était la situation avant et aujourd'hui non le temps partiel peut être complètement vu différemment donc c'est intéressant je trouve en
- Speaker #0
effet que ce soit plus ouvert plus ouvert je pensais à autre chose quand vous me parliez de Mazars ça me fait penser à une entreprise lyonnaise que je suis qui s'appelle LDLC je ne sais pas si vous oui si vous les connaissez, et ils sont passés à la semaine de 4 jours il y a quelques temps, il y a maintenant plusieurs années. Le dirigeant, du coup, en parle beaucoup justement pour mettre en avant ce changement qui était... hyper positif dans l'entreprise, ça me fait penser à des changements qui sont vraiment importants.
- Speaker #1
Ce qui est intéressant avec LDLC et ce qui explique bien Laurent de la Flergerie, c'est qu'il s'attendait à beaucoup de voir recruter en passant tout le monde à la semaine de 4 jours. Et en fait, il a recruté beaucoup moins de prévus parce que les gens sont plus productifs et efficaces sur 4 jours parce qu'ils ont le temps de se reposer. les autres jours. Donc ça, c'est un enseignement intéressant. Et ce que je trouve très intéressant aussi, c'est qu'on a la vision de la semaine de quatre jours pour les gens qui sont au bureau. Mais eux l'ont mis en place aussi dans certains magasins. Ils l'ont mis en place aussi sur leur site de production, en tout cas dans les sites logistiques. Donc ça prouve que ce n'est pas possible que pour les cadres à la défense, mais que c'est des aménagements qu'on peut proposer. Alors bien évidemment, ça se prépare, ça s'ajuste, et ce n'est pas du jour au lendemain. Mais oui, je trouve ça hyper intéressant comme... comme changement aussi.
- Speaker #0
Et tout ce qu'on est en train de dire, justement, quand vous vous êtes lancé au tout début, je reviens sur My Happy Job, en 2016, est-ce qu'il y avait déjà, on n'allait peut-être pas si loin, mais est-ce qu'il y avait déjà quand même des graines justement de cette envie de qualité de vie au travail ou est-ce que vous aviez l'impression quand même de défricher un terrain où il n'y avait pas encore beaucoup de mouvements ?
- Speaker #1
Alors, il y avait les pionniers des entreprises qui, dès l'accord sur la qualité de vie au travail, date de 2013, les entreprises ont vraiment commencé à s'y emparer. Alors, certaines avant le Covid, mais c'est vrai que le Covid a vraiment changé la donne. Plusieurs plans. Sur les manières de travailler, si je prends le télétravail par exemple, clairement ça a montré de facto que c'était possible même au plus réfractaire, donc ça a changé la donne. Après, ce qui est intéressant aussi, le Covid a changé les choses par exemple sur les sujets de santé mentale. La santé aussi est devenue une préoccupation beaucoup plus forte et dont on parle beaucoup plus aujourd'hui. Donc je dirais qu'à l'époque c'était peut-être... les pionniers, ceux qui y ont recruté dès le début, les très très engagés. Et après, on a vu au fur et à mesure que ça se démocratisait, j'ai envie de dire, à tout le monde et que toutes les entreprises aujourd'hui, surtout dans des secteurs où il y a besoin de recruter, où c'est plus compliqué de recruter qu'avant, c'est plus l'option, c'est devenu indispensable. tout le monde, et c'est vrai que quand on interroge les gens, le salaire est important, surtout en période de crise, il ne faut pas le cacher, personne n'est bénévole quand on veut un travail rémunéré, mais par contre, l'ambiance de travail, les conditions dans lesquelles je travaille, ma relation avec mon manager, le sens, on le disait, l'équilibre vie pro-vie perso, tout ça gagne du terrain dans les aspirations des salariés aujourd'hui. Et c'est vrai qu'à l'époque, c'était peut-être plus la minorité, et par contre, ça a fait boule de neige, et la minorité est en train de devenir majoritaire, étant mieux que... tant mieux que ça devienne des prérequis, j'ai envie de dire aujourd'hui, et que ce ne soit plus la cerise sur le gâteau dans beaucoup d'entreprises.
- Speaker #0
Alors moi mon espoir par rapport à ça ce que vous disiez sur le côté aussi pour les entreprises ça a été plus difficile et c'est toujours plus difficile aujourd'hui d'aller chercher des talents le recrutement est plus compliqué c'était mon métier avant de recruter donc j'ai bien suivi cette évolution là et vraiment mon espoir justement c'est qu'au delà de ce passage là parce que peut-être que dans quelques années on reviendra sur un marché du travail un peu différent, ce sera peut-être plus facile de recruter mais qu'on garde vraiment cet aspect qualité de vie au travail qu'il n'ait pas eu trop un effet moteur sur l'aspect bon, on est un peu obligé de le faire parce qu'il faut bien attirer des talents mais qu'on puisse vraiment garder tout ce qui a été mis en place, même si demain le marché est peut-être plus ouvert et peut-être plus facile pour les entreprises. Oui,
- Speaker #1
tout à fait. Après, là où je pense que ça va rester, c'est que ça passe de plus en plus par des accords d'entreprise. Donc, c'est des choses qui sont de plus en plus légales et écrites, qui engagent les entreprises durablement. Donc, c'est là où l'espoir, je pense, on peut y croire. Mais après, oui, c'est vrai qu'on voit sur le télétravail, certaines entreprises sont passées du tout au tout en disant… tout le monde peut travailler à distance et non, lundi, tout le monde revient au bureau et ça, ce n'est pas possible, ça ne tiendra pas. Là encore, tout est question de nuance et d'équilibre, c'est-à-dire que le télétravail, c'est bien deux à trois jours par semaine pour la majorité des entreprises ou des organisations et c'est comme ça que ça permet à la fois de trouver les avantages du télétravail, de gagner du temps, d'être plus concentré peut-être chez soi aussi, mais en même temps de garder la vie d'équipe et d'aller au bureau et de retrouver les autres, ça fait du bien aussi.
- Speaker #0
Complètement. Je reviens sur ma question du tout début. Je disais que j'avais envie de parler aussi des conseils que vous pouviez donner aux personnes qui nous écoutent. Donc, si on revient à votre place, au moment où il y a ce virage, on vous dit finalement, il faut rester au bureau, il ne faut plus aller voir des vous dites tiens, peut-être créer quelque chose. Les personnes qui nous écoutent, qui sont à ce stade-là justement, peut-être d'avoir un certain ras-le-bol ou qui sentent un virage, en tout cas dans leur carrière, quels conseils vous pouvez leur donner aujourd'hui quand on hésite un peu à se lancer, on ne sait pas trop si c'est le moment, comment faire ? Quels conseils vous pourriez leur donner à ces personnes ?
- Speaker #1
Prendre le temps, surtout si vous savez que vous allez être en fin de contrat, que vous êtes en préavis, ou que vous savez que vous allez, en tout cas, dans l'année, changer. Prendre ce temps-là pour vous poser des questions. Le temps d'introspection, pour moi, n'est pas du temps perdu. Et c'est de se dire de faire le point sur ses aspirations. C'est-à-dire que moi, j'aurais pu partir en me disant Oh là là, je ne veux plus jamais être dans la presse, je veux quitter le monde des médias et je ne veux plus du tout faire ça. Et en même temps, en me posant les questions, je me suis rendue compte que quand même, j'aimais toujours bien écrire, j'aimais toujours rencontrer les gens et que c'était surtout la... la manière dont on me demandait d'exercer mon métier qui ne me convenait plus, mais que l'essence même de mon métier, elle, m'allait bien. Et en même temps, je ne me voyais pas devenir boulangère ou fleuriste. Du jour au lendemain, je n'avais pas eu d'autre passion que de me dire, c'est évident, je vais faire ça. Et là, c'était, je ne le vois pas trop. Donc déjà, c'est de se dire que ce n'est pas forcément tout changé. Donc faire la liste de ce qui est important pour vous. Généralement, quand on quitte quelque chose, on sait très bien ce qu'on ne veut plus. Donc, faites la liste de tout ce qui n'est plus possible pour vous, tout ce que vous ne voulez plus, en termes peut-être d'horaire, en termes de secteur, en termes de management, en termes de statut. Essayez de lister tout ce qui n'est plus possible pour vous. Et à l'inverse, qu'est-ce que vous vouliez ? C'est-à-dire, est-ce que votre vie idéale, alors on ne vit pas dans le pays des bisounours et tout ne sera peut-être pas possible, mais en tout cas... de vous poser ces questions-là pour vous dire qu'est-ce qui m'anime. Ça peut être passer par l'accompagnement d'un coach, ça peut être aussi en lisant des livres sur la reconversion. Il y a plein de moyens différents en écoutant des potes.
- Speaker #0
Ou en suivant le parcours reconverso aussi. Je propose ce conseil comme ça.
- Speaker #1
Voilà, j'en profite aussi.
- Speaker #0
Voilà, par exemple.
- Speaker #1
Quelque chose qui vous convient. en étant accompagné ou pas. Mais en tout cas, ce temps-là de réflexion pour moi est important. Et après, c'est de s'écouter. C'est-à-dire que, comme je le disais tout à l'heure, vous allez avoir des gens qui vont vous dire Non, mais quitte pas ton poste, c'est pas le moment. Mais en fait, ce sera peut-être jamais le bon moment. Il n'y a jamais tout où on se dit Ah ben là, oui, c'est le moment, c'est bon, je peux y aller de manière 100% sûre. Non, en fait, on vit dans un monde où il faut accepter de prendre cette part de risque. essayer de sécuriser au maximum votre projet, comme je vous le disais, via France Travaille Aujourd'hui ou via, en tout cas, les différents dispositifs qu'on ne connaît pas forcément assez. Il y a le CPF, mais il y a plein de choses aussi, des dispositifs pour se reconvertir où les formations sont prises en charge par le futur employeur. Il y a plein... Allez vraiment creuser les différents dispositifs parce que je pense qu'on sous-estime les aides qu'on peut avoir pour créer une entreprise. Il y a plein de choses différentes. Donc, ce temps-là doit vraiment vous servir pour... vous poser des questions sur vos aspirations et puis sur comment après je les mets en place et foncez pas forcément tête baissée vers une formation tout de suite c'est peut-être d'abord construire votre projet après voir les formations dont vous avez besoin et pas l'inverse mais en tout cas se poser ces questions là et de vous mettre au centre c'est-à-dire vous, qu'est-ce que vous avez envie pas les autres, pas vos parents, pas votre conjoint ou votre conjointe pas vos enfants, voilà vous qu'est-ce qui vraiment vous ferait vibrer et après aller voir des gens aussi qui ont qui ont mis en place ce que vous voulez faire, que ce soit le domaine d'activité ou le métier, pour se rendre compte un petit peu qu'est-ce que c'est vraiment concrètement, parce qu'on peut une image un peu décalée. Mais en tout cas, après, voilà, il faut aller-y, je dirais, après écouter votre petite voix et au pire, ça marche, voilà.
- Speaker #0
Au pire, ça marche comme ça a marché pour vous, justement. Vous avez écouté votre petite voix. Alors, c'est super, tout ce que vous nous il y a plein, plein de conseils. Ça me fait penser à plein de choses. Mais je trouve que là, si je garde le petit extrait, de nous dire en cinq minutes, là, je trouve que c'est top pour les personnes qui se posent des questions justement d'écouter ce que vous venez de dire là en 5 minutes il y a plein plein plein plein de conseils ça me fait rebondir sur deux choses il y a un épisode du podcast Nouvelle Voix justement qui est sur cette question est-ce que l'introspection est indispensable quand on veut changer de vie pro je fais un petit spoiler la réponse est oui mais il y a un épisode qui est consacré à ça et puis quand vous disiez aussi finalement vous c'est pas ce que les autres imaginent pour vous etc Je sais que par exemple, dans le parcours d'accompagnement que je propose, au départ, il y a une partie que j'appelle dépoussiérer les influences où on est vraiment là-dessus justement, à se recentrer sur ses propres aspirations, sa propre définition de la réussite, pas celle qu'on attend de nous, pas celle qu'on a apprise quelque part en regardant faire les autres, mais se recentrer vraiment sur ses envies, ce qui n'est pas toujours si simple d'ailleurs, mais se recentrer sur...
- Speaker #1
sur soi en tout cas oui et puis c'est accepté je pense qu'on a vraiment en tout cas moi ça a été comme ça un des cycles dans la vie et quand un nouveau cycle sourd c'est aussi on lâche certaines choses en tout cas pour vous donner deux exemples concrets moi quand j'ai créé My Happy Jobs ça a fait que j'ai perdu ma carte de presse puisque du coup je créais un média qui n'était pas reconnu par la commission et ça c'était un petit deuil pour moi parce qu'en fait ayant voulu toujours faire ce métier je lâchais ma petite carte qui disait que j'étais journaliste mais en même temps J'avais plus l'impression d'être journaliste en ayant créé My Happy Job qu'en restant dans le job où j'étais, même si j'avais le statut qui allait bien. Mais il faut quand même accepter de renoncer des fois à certaines choses, en tout cas. Et à l'inverse, quand je suis retournée dans le monde de la presse, que j'ai retrouvé ma carte de presse, j'ai dû lâcher My Happy Job aussi. Donc, en fait, à chaque fois, il faut se dire qu'il y a des choses souhaites qui nous attendent et accepter de fermer. la parenthèse derrière et après se dire que généralement la vie est bien faite et qu'on peut toujours capitaliser sur les expériences ou les compétences qu'on a réussi à acquérir au fil de notre vie pro et que c'est génial quand on arrive à les réutiliser parfois un peu différemment pour la suite de l'aventure
- Speaker #0
et quand je vous écoute depuis le début je me dis qu'il y a d'autres conseils que je vois aussi que vous avez pas forcément dit mais je vois dans votre parcours je trouve que le côté passion et l'enthousiasme, l'optimisme, le fait de se dire ça peut marcher voire même ça va marcher si je vous écoute bien c'est quand même des moteurs très porteurs aussi oui oui et puis je pense qu'après c'est aussi les gens qui nous entourent en tout cas moi ça m'a beaucoup porté que ce soit pour My Happy Job,
- Speaker #1
aujourd'hui l'équipe que j'ai, mon boss Florian qui du coup me fait confiance aussi enfin Je trouve que les gens après qui nous entourent, moi l'équipe que j'ai aujourd'hui, j'ai pu recruter récemment et ça fait du bien d'avoir aussi d'autres personnes enthousiastes et moteurs qui apportent des choses sur lesquelles du coup, on peut aussi se reposer pour certains projets et qui apportent à l'équipe. Donc c'est chouette aussi, je trouve qu'il y a vraiment quelque chose de collectif, même dans des projets individuels. Par exemple, je sais que ça me fait du bien aussi de retrouver ça dans l'entreprise où je suis aujourd'hui et d'avoir cette dynamique-là. Et quand on est plusieurs à porter ça... c'est génial au quotidien il y a ce côté collectif aussi qui est important qui permet justement quand tout n'est pas rose tout le temps si je reviens deux minutes sur My Happy Job, quand il y a eu le Covid c'était compliqué aussi de se dire il y a tout un pan de l'activité qui s'arrête comment je repondais derrière et c'est vrai que de pouvoir s'appuyer sur certaines personnes c'est rassurant d'avoir des gens qui croient en vous c'est aussi rassurant des gens qui participent au projet et qui du coup pendant le Covid on a lancé plein de choses sur le télétravail du coup ça permettait de porter tout le monde dans une nouvelle dynamique aussi donc c'est important pour tenir aussi quand tout ne va pas bien parce que forcément quand on crée quelque chose il y a toujours des période un peu plus compliquée que d'autres. Il ne faut pas non plus se voiler la face, mais en tout cas, d'avoir des gens qui vous entourent et de bien choisir ces personnes-là, c'est important.
- Speaker #0
qui vous entourent, qui vous soutiennent et j'ai une dernière question à vous poser parce que c'est vrai que dans mon podcast on parle beaucoup de changement de vie professionnelle de rebond, de changement mais il y a parfois des personnes aussi qui ont des envies de changement mais qui ont peut-être des contraintes donc c'est peut-être pas possible tout de suite, parfois et vu que vous avez beaucoup travaillé sur la qualité de vie au travail sur justement le fait d'être bien dans son job il y avait aussi cette idée dans My Happy Job d'être bien dans son job actuel il n'y avait pas que le côté je change est-ce que là-dessus il y a peut-être un conseil à donner justement à des personnes qui se disent bon en ce moment j'aimerais bien changer je peux pas Comment on peut peut-être retrouver un peu de sens, un peu de joie dans son poste actuel ?
- Speaker #1
Oui, c'est une très bonne question. Alors, il y a ce qu'on appelle le job crafting, qui est justement le fait de pouvoir modeler son poste actuel sans en changer, mais en tout cas de retrouver du plaisir au travail. Donc, c'est peut-être là aussi de faire la liste des irritants et de voir est-ce qu'il y a des choses que vous pouvez changer en parlant à votre manager, à vos RH, à vos collègues. Est-ce que si, par exemple, vous avez des aspirations nouvelles, il y a des projets que vous pouvez peut-être mettre en place ou vous... Ça passe par beaucoup de communication avec son manager, je pense. C'est une des clés, selon le poste que vous occupez, bien évidemment. Et après, c'est de se dire qu'est-ce qui me manque aujourd'hui ? Est-ce que c'est du temps pour moi ? Est-ce que je travaille trop ? Est-ce que je suis sous pression ? C'est le côté gestion du stress. Est-ce que ça fait longtemps que je n'ai pas fait une formation et appris des choses ? C'est un peu d'identifier qu'est-ce qui vous manque, qu'est-ce qui fait que vous ne vous sentez pas forcément bien. Est-ce que c'est garder le même métier, mais juste changer d'entreprise, d'environnement ? Des fois, c'est des petits ajustements. Il n'y a pas forcément, je vous le disais, besoin d'une révolution totale. Et après, c'est de se dire, par exemple, si vous voulez passer en temps partiel et lancer une autre activité, ça peut vous faire une fenêtre sur l'extérieur et vous permettre de mieux vivre votre travail en ayant une autre activité aussi qui vous motive et qui vous porte. Ça peut être de manière temporaire. On appelle ça souvent aussi un side project qu'on développe. parallèle de son projet principal et puis peut-être que ça deviendra votre projet principal dans quelques années, mais en tout cas c'est toujours cette introspection qui est importante de dire qu'est-ce qui va bien et sur lequel on peut capitaliser on peut peut-être amplifier et voir qu'est-ce qui ne va pas et qu'est-ce que des fois c'est tout simplement l'équilibre qui est compliqué, donc est-ce qu'il y a un peu plus de télétravail ou voilà, essayez vraiment de vous demander qu'est-ce qui vous manque pour vous sentir mieux et de voir quelles petites actions concrètes vous pouvez essayer de mettre en place
- Speaker #0
Super, encore plein de conseils très concrets et très clairs pour les personnes qui nous écoutent, leur donner un peu d'espoir peut-être à ceux qui se disent justement, j'ai vraiment envie de changer quand j'écoute cet épisode, mais ce n'est pas pour tout de suite.
- Speaker #1
il y a des possibilités de patienter un peu donc le job crafting c'est intéressant pour les personnes qui nous écoutent qui sont intéressées par ça d'aller regarder on peut dire que c'est une méthode le job crafting c'est un mot qui vient du coup alors une tendance qui vient des Etats-Unis et vous pouvez aller voir un très bon livre dans la collection Mayabi Job qui a été fait par Sylvain Pasquale et qui s'appelle Job Crafting et qui vous explique comment faire et sinon vous trouverez des articles en ligne si vous tapez Job Crafting mais du coup ça fait une méthode un peu je trouve sympa et innovante aussi pour vous dire que
- Speaker #0
vous avez une marge de manœuvre je vais regarder ça attentivement je trouve ça très intéressant merci beaucoup Fabienne pour cette interview j'ai trouvé qu'il y avait plein de choses intéressantes dans votre parcours, dans le regard que vous avez du monde du travail les conseils que vous donnez aussi je trouve ça hyper clair,
- Speaker #1
très intéressant merci à vous merci beaucoup
- Speaker #0
c'était un plaisir donc merci beaucoup d'avoir pris ce temps dans un quotidien je sais qu'il est bien rempli je ne m'ennuie pas mais ça fait partie du charme de l'activité ça fait partie du charme des métiers exactement merci beaucoup en tout cas et à très bientôt merci à très bientôt bonne journée C'est terminé pour cette interview de Fabienne Broucaré que je remercie d'avoir pris le temps de participer au podcast Nouvelle Voix. Pour donner un coup de pouce au podcast Nouvelle Voix et m'aider à le faire connaître auprès de nouvelles personnes, vous pouvez le commenter, le noter, c'est notamment possible sur des plateformes comme Apple Podcasts ou Spotify. Je vous dis à très bientôt pour le prochain épisode.