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MUSSET, ON NE BADINE PAS AVEC L'AMOUR #10 Le choix de l’amour, de la passion, de la vie ! cover
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Objectif : bac français !

MUSSET, ON NE BADINE PAS AVEC L'AMOUR #10 Le choix de l’amour, de la passion, de la vie !

MUSSET, ON NE BADINE PAS AVEC L'AMOUR #10 Le choix de l’amour, de la passion, de la vie !

11min |26/11/2024|

1655

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Description

https://www.aufonddelaclasse.com/

Si la pièce de Musset exprime un certain désenchantement, elle affirme néanmoins le choix conscient de l'amour malgré sa dimension tragique. Cette sagesse paradoxale s'exprime d'abord à travers le personnage de Perdican qui, tout en reconnaissant lucidement l'imperfection humaine - "Tous les hommes sont menteurs [...] toutes les femmes sont perfides" - affirme que "il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits". Cette acceptation de l'imperfection s'accompagne d'un rejet des absolus, notamment de l'idéal monastique de Camille, et d'une valorisation de l'expérience vécue.

La pièce met en scène l'opposition de deux conceptions de l'amour : celle de Camille qui recherche un amour éternel et absolu, et celle de Perdican qui accepte l'amour humain dans sa fragilité même. Le triomphe final de l'amour terrestre, marqué par l'aveu "nous nous aimons", représente une victoire de la vie sur les abstractions. La réconciliation finale opère une fusion du sacré et du profane dans l'amour humain.

Cette sagesse, bien que tragique, s'avère profondément vitale. L'apprentissage a un prix élevé, symbolisé par la mort de Rosette qui rappelle la gravité de l'amour. La victoire de l'amour est ambiguë : le bonheur est assombri mais réel, décrit comme "une perle si rare dans cet océan d'ici-bas". La lucidité n'empêche pas d'aimer, elle en approfondit au contraire la signification.

L'amour apparaît finalement comme une réponse consciente à la condition tragique de l'homme. Comme l'affirme Perdican, au bord de la tombe on peut dire : "j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j'ai aimé". C'est l'acceptation même de cette fragilité qui fait la beauté de l'amour humain, préféré aux absolus stériles. La pièce affirme ainsi, malgré son apparent pessimisme, le choix délibéré de la vie et de l'amour dans leur imperfection même.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, chers élèves et chers amis du site aufonddelaclasse.com. Dans cet épisode, nous allons voir que dans la biaisse, on ne bannit pas avec l'amour. Mucep est le choix de la passion, le choix de l'amour, le choix de la vie. Si vous avez écouté l'épisode précédent, vous avez compris que la vision que Mucep propose de la vie n'est pas joyeuse. C'est le moins qu'on puisse dire, puisqu'il présente plutôt la vie humaine comme vouée à l'échec, comme tragique. On peut le dire comme ça, qui va nous conduire de toute façon, toutes et tous, au malheur, à l'échec. Et donc évidemment, tout ça, c'est une vision assez désenchantée, on peut le dire comme ça, de la vie et du monde. Maintenant, Mussef fait quand même un choix. Le choix de prendre tout ça avec une certaine distance, et surtout, le choix délibéré, malgré tout, de vivre. c'est-à-dire de vivre en vivant pleinement l'amour et la passion. C'est-à-dire, c'est un choix délibéré de l'amour malgré tout. Et ça passe d'abord par l'acceptation de l'imperfection. Et c'est un petit peu ça la sagesse un peu paradoxale de Perdicant, puisque Perdicant, il reconnaît de manière très lucide les défauts humains. Dans la célèbre tirade, tous les hommes sont menteurs, toutes les femmes sont perfides. Mais évidemment, cette reconnaissance lucide, elle va... permettre de dépasser ses défauts humains pour faire quand même quelque chose de sa vie. Parce que il y a l'affirmation aussi que il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. C'est comme ça que Perdicant présente l'amour à la scène 5 de l'acte 2. C'est cette chose sainte et sublime qu'il y a dans le monde, l'union de deux de ces êtres si imparfaits. et si affreux. Et si donc les êtres humains, les hommes, les femmes, eh bien, sont pleins de défauts, sont pleins de vices, ne sont que très très très loin d'être parfaits, innocents, purs, authentiques dans leurs sentiments, eh bien, il reste malgré tout quelque chose, c'est l'union de deux. Et cet amour, en fait, l'amour, eh bien, c'est la seule manière de transcender cette imperfection de chaque humain. Et... Il y a donc une solution, d'une certaine manière, à cette tragédie de la vie humaine, et c'est l'amour qui est cette solution. Parce que Père Dican et derrière lui, Musset, rejettent les absolus, l'idéal monastique de Camille, la vie immortelle aussi, qui est promise par la religion. Et finalement, il s'agit d'accepter l'amour humain, dans ce qu'il a d'imparfait, dans ce qu'il a de fragile, et d'en prendre tout ce qu'on peut prendre. Et l'expérience réelle de la vie est très valorisée, même quand elle conduit à des échecs et à des souffrances. Je vous cite par exemple dans la scène 5 de l'acte 2, « On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux, mais on aime. » Tout ça, c'est une promotion de l'expérience. C'est-à-dire que dans la vie, on souffre, mais il nous reste ça. On vit ce sentiment extraordinaire. qui est celui de l'amour. Et contre les idées toutes faites, contre les absolus, contre les idéaux, eh bien, il y a le vécu. Et le vécu, il est plus fort, il est plus important que tout. Dans cette même scène, c'est Perdicant qui dit « C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. » Et cette vie, eh bien, personne ne peut nous la prendre, et c'est cette expérience de la vie humaine qui est ici valorisée. au contraire de toutes les idées parfaites qu'on peut essayer de chercher, comme ce que fait Camille en recherchant l'idéal monastique, l'idéal de la vie au couvent. Et donc, on peut dire que globalement, ce que Musset met en avant, c'est le choix de la vie contre toute espèce d'absolu. Et entre Camille et Perdicant, finalement, s'opposent deux conceptions de l'amour. Camille dit « je veux aimer d'un amour éternel » et faire des serments qui ne se violent pas dans la scène 5 de l'acte 2. C'est-à-dire aimer Dieu, finalement, aimer toute sa vie, adorer son Dieu, parce que c'est quelque chose d'absolu, d'éternel, de parfait, etc. Et Perdicant, lui, défend une autre conception de l'amour. C'est l'acceptation de l'amour humain, malgré, et on pourrait même dire même dans sa fragilité. C'est le crucifix d'un côté, contre de l'autre côté, le cœur vivant des hommes et des femmes. Et ce qui triomphe... finalement à l'issue de cette pièce C'est l'amour terrestre et non pas l'amour qu'on peut trouver au ciel après la mort ou au ciel en direction de Dieu. Et l'aveu final, nous nous aimons, est une victoire de la vie, une victoire de l'amour sur terre. Et le dépassement des obstacles sociaux, des obstacles psychologiques, est l'acceptation par les deux personnages du risque qu'il y a à aimer. Et finalement, c'est la réconciliation qui arrive à la pièce. Oui ! Nous nous aimons, perdit-on. Laisse-moi le sentir sur ton cœur, dit Camille. Ce Dieu qui nous regarde ne s'en offensera pas. C'est la fusion, l'acceptation en tout cas, du sacré, du profane, mais dans l'amour humain. Et s'il y a une sagesse tragique, bien sûr, c'est une sagesse qui est aussi vitale, qui met en avant l'élan de la vie. L'élan de la vie, il n'est pas facile, il faut payer le prix de l'apprentissage. et dans l'apprentissage des choses de la vie, de l'amour en particulier, eh bien, on souffre et on fait souffrir, mais c'est un prix à payer. Et la mort de Rosette, eh bien, elle rappelle cette gravité de l'amour. Les personnages disent à la fin, nos deux personnages principaux, nous avons joué avec la vie et la mort. Mais il faut la perte de l'innocence pour arriver à la conscience de ce qu'est la vie réelle. Dans cette même scène, les personnages disent aussi « Quelle vaine parole, quelle misérable folie ont passé comme un vent funeste entre nous deux ! » Et le cri de Perdicant qui comprend trop tard, on le retient évidemment, « Je vous en supplie mon Dieu, ne faites pas de moi un meurtrier ! » Tout ça symbolise ce prix de l'apprentissage. Et la victoire de l'amour à la fin, évidemment ambiguë, parce que le bonheur est assombri, mais il est quand même réel. « Oh mon Dieu, le bonheur est une perle si rare dans cet océan d'ici-bas, tu nous l'avais donné, pécheur céleste. » C'est Perdicant qui le dit dans la dernière scène aussi, et donc ce bonheur, il est bien là. Et la lucidité qu'il y a à voir qu'on crée du malheur, qu'il y a de la souffrance, etc., cette lucidité, elle n'empêche pas d'aimer. C'est ce que dit aussi Perdicant dans la dernière scène. Il a bien fallu que nous fissions du mal. car nous sommes des hommes. Oh, insensés, nous nous aimons. » C'est toujours le même passage. Finalement, donc, à la condition tragique de l'homme, l'amour est la seule réponse. Et dans cette pièce, il est clair que le choix conscient d'aimer malgré tout, c'est ce qui permet de triompher contre la tragédie de la vie. Dans la scène 5 de l'acte 2, dans ce moment très célèbre de la pièce, eh bien, Père Dicandy... Quand on est sur le bord de la tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit « j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé » . Et on sait que ce passage-là est en lien avec des lettres que s'échangeait Musset avec Georges Sand à ce moment-là. Et donc on est certainement fondé de penser qu'il s'agit du message le plus authentique peut-être que Musset fait passer. consciemment ou pas, peu importe, à travers cette pièce-là, c'est que malgré tout, il faut faire le choix conscient d'aimer, parce que c'est ça qu'on aura eu. Et accepter la fragilité, mais après tout, l'accepter aussi comme une source de beauté de la vie humaine. Et donc s'il y a des choses, des citations par exemple à retenir, pour illustrer un petit peu tout ça, c'est vraiment ces termes de « mais j'ai aimé » . avec la conjonction de coordination adversative, bien sûr, mais, parce qu'il y a un mais, il y a un malgré tout, parce que la vie est horrible, la vie est tragique, on souffre, on se trompe, on fait du mal aux autres, mais j'ai aimé, mais j'ai aimé. Voilà quelque chose qu'il faut vraiment retenir, parce que c'est finalement la réponse, c'est l'amour qui est la réponse à la condition tragique de la vie humaine, et la seule vérité, la seule réalité. Et il y a une autre citation que j'ai donnée juste avant, mais c'est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. Et quand on veut vivre de manière authentique, eh bien, personne ne peut nous l'enlever. Et c'est ça qui aura été notre vie, notre bonheur que personne ne pourra jamais nous prendre. Et finalement, on peut donc dire qu'on ne badine pas avec l'amour dépasse l'opposition entre comédie et tragédie. pour proposer une vision qui est très profonde de la condition humaine et qui est vraiment, on peut le dire, romantique. La pièce commence avec un divertissement léger, avec des personnages fantoches, son cadre bucolique. et révèle finalement sa dimension tragique à travers la mort de Rosette en particulier. Mais Musset va au-delà de cette simple contradiction, de cette simple dualité, pour développer une véritable méditation sur l'existence qui prend la forme de la promotion de l'amour, de la passion, de la vie. Et si le retour à une nature originelle est impossible, et bien c'est l'échec d'ailleurs du projet pastoral de Perdicant avec Rosette qui le montre, Si le langage est toujours... imparfait, toujours corrompu par l'éducation, la société, si le bonheur est absolu, est inaccessible, comme en témoigne cette pièce, eh bien il reste possible de choisir consciemment l'amour comme une façon d'habiter notre vie et notre condition tragique. Et de cette façon, la pièce nous invite, nous, spectatrices, spectateurs, à une sagesse un peu paradoxale, mais qui accepte la tragédie de l'existence. tout en affirmant la valeur de la vie et de l'amour. Et cette philosophie, elle s'exprime de manière, si on aime, considérée comme magnifique, dans la tirade centrale de Perdicant. Tous les hommes sont menteurs, mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits. C'est précisément dans la conscience de notre imperfection que peut naître un amour véritable, qui n'est plus un jeu dangereux, mais un choix lucide. et courageux. Voilà en tout cas ce que je souhaitais partager avec vous sur cette pièce de Musset, On ne badine pas avec l'amour. Vous pouvez retrouver un certain nombre de choses sur le site internet profondelaclasse.com. Je vous dis merci beaucoup de m'avoir écouté et à très bientôt. Ciao, ciao !

Description

https://www.aufonddelaclasse.com/

Si la pièce de Musset exprime un certain désenchantement, elle affirme néanmoins le choix conscient de l'amour malgré sa dimension tragique. Cette sagesse paradoxale s'exprime d'abord à travers le personnage de Perdican qui, tout en reconnaissant lucidement l'imperfection humaine - "Tous les hommes sont menteurs [...] toutes les femmes sont perfides" - affirme que "il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits". Cette acceptation de l'imperfection s'accompagne d'un rejet des absolus, notamment de l'idéal monastique de Camille, et d'une valorisation de l'expérience vécue.

La pièce met en scène l'opposition de deux conceptions de l'amour : celle de Camille qui recherche un amour éternel et absolu, et celle de Perdican qui accepte l'amour humain dans sa fragilité même. Le triomphe final de l'amour terrestre, marqué par l'aveu "nous nous aimons", représente une victoire de la vie sur les abstractions. La réconciliation finale opère une fusion du sacré et du profane dans l'amour humain.

Cette sagesse, bien que tragique, s'avère profondément vitale. L'apprentissage a un prix élevé, symbolisé par la mort de Rosette qui rappelle la gravité de l'amour. La victoire de l'amour est ambiguë : le bonheur est assombri mais réel, décrit comme "une perle si rare dans cet océan d'ici-bas". La lucidité n'empêche pas d'aimer, elle en approfondit au contraire la signification.

L'amour apparaît finalement comme une réponse consciente à la condition tragique de l'homme. Comme l'affirme Perdican, au bord de la tombe on peut dire : "j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j'ai aimé". C'est l'acceptation même de cette fragilité qui fait la beauté de l'amour humain, préféré aux absolus stériles. La pièce affirme ainsi, malgré son apparent pessimisme, le choix délibéré de la vie et de l'amour dans leur imperfection même.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, chers élèves et chers amis du site aufonddelaclasse.com. Dans cet épisode, nous allons voir que dans la biaisse, on ne bannit pas avec l'amour. Mucep est le choix de la passion, le choix de l'amour, le choix de la vie. Si vous avez écouté l'épisode précédent, vous avez compris que la vision que Mucep propose de la vie n'est pas joyeuse. C'est le moins qu'on puisse dire, puisqu'il présente plutôt la vie humaine comme vouée à l'échec, comme tragique. On peut le dire comme ça, qui va nous conduire de toute façon, toutes et tous, au malheur, à l'échec. Et donc évidemment, tout ça, c'est une vision assez désenchantée, on peut le dire comme ça, de la vie et du monde. Maintenant, Mussef fait quand même un choix. Le choix de prendre tout ça avec une certaine distance, et surtout, le choix délibéré, malgré tout, de vivre. c'est-à-dire de vivre en vivant pleinement l'amour et la passion. C'est-à-dire, c'est un choix délibéré de l'amour malgré tout. Et ça passe d'abord par l'acceptation de l'imperfection. Et c'est un petit peu ça la sagesse un peu paradoxale de Perdicant, puisque Perdicant, il reconnaît de manière très lucide les défauts humains. Dans la célèbre tirade, tous les hommes sont menteurs, toutes les femmes sont perfides. Mais évidemment, cette reconnaissance lucide, elle va... permettre de dépasser ses défauts humains pour faire quand même quelque chose de sa vie. Parce que il y a l'affirmation aussi que il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. C'est comme ça que Perdicant présente l'amour à la scène 5 de l'acte 2. C'est cette chose sainte et sublime qu'il y a dans le monde, l'union de deux de ces êtres si imparfaits. et si affreux. Et si donc les êtres humains, les hommes, les femmes, eh bien, sont pleins de défauts, sont pleins de vices, ne sont que très très très loin d'être parfaits, innocents, purs, authentiques dans leurs sentiments, eh bien, il reste malgré tout quelque chose, c'est l'union de deux. Et cet amour, en fait, l'amour, eh bien, c'est la seule manière de transcender cette imperfection de chaque humain. Et... Il y a donc une solution, d'une certaine manière, à cette tragédie de la vie humaine, et c'est l'amour qui est cette solution. Parce que Père Dican et derrière lui, Musset, rejettent les absolus, l'idéal monastique de Camille, la vie immortelle aussi, qui est promise par la religion. Et finalement, il s'agit d'accepter l'amour humain, dans ce qu'il a d'imparfait, dans ce qu'il a de fragile, et d'en prendre tout ce qu'on peut prendre. Et l'expérience réelle de la vie est très valorisée, même quand elle conduit à des échecs et à des souffrances. Je vous cite par exemple dans la scène 5 de l'acte 2, « On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux, mais on aime. » Tout ça, c'est une promotion de l'expérience. C'est-à-dire que dans la vie, on souffre, mais il nous reste ça. On vit ce sentiment extraordinaire. qui est celui de l'amour. Et contre les idées toutes faites, contre les absolus, contre les idéaux, eh bien, il y a le vécu. Et le vécu, il est plus fort, il est plus important que tout. Dans cette même scène, c'est Perdicant qui dit « C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. » Et cette vie, eh bien, personne ne peut nous la prendre, et c'est cette expérience de la vie humaine qui est ici valorisée. au contraire de toutes les idées parfaites qu'on peut essayer de chercher, comme ce que fait Camille en recherchant l'idéal monastique, l'idéal de la vie au couvent. Et donc, on peut dire que globalement, ce que Musset met en avant, c'est le choix de la vie contre toute espèce d'absolu. Et entre Camille et Perdicant, finalement, s'opposent deux conceptions de l'amour. Camille dit « je veux aimer d'un amour éternel » et faire des serments qui ne se violent pas dans la scène 5 de l'acte 2. C'est-à-dire aimer Dieu, finalement, aimer toute sa vie, adorer son Dieu, parce que c'est quelque chose d'absolu, d'éternel, de parfait, etc. Et Perdicant, lui, défend une autre conception de l'amour. C'est l'acceptation de l'amour humain, malgré, et on pourrait même dire même dans sa fragilité. C'est le crucifix d'un côté, contre de l'autre côté, le cœur vivant des hommes et des femmes. Et ce qui triomphe... finalement à l'issue de cette pièce C'est l'amour terrestre et non pas l'amour qu'on peut trouver au ciel après la mort ou au ciel en direction de Dieu. Et l'aveu final, nous nous aimons, est une victoire de la vie, une victoire de l'amour sur terre. Et le dépassement des obstacles sociaux, des obstacles psychologiques, est l'acceptation par les deux personnages du risque qu'il y a à aimer. Et finalement, c'est la réconciliation qui arrive à la pièce. Oui ! Nous nous aimons, perdit-on. Laisse-moi le sentir sur ton cœur, dit Camille. Ce Dieu qui nous regarde ne s'en offensera pas. C'est la fusion, l'acceptation en tout cas, du sacré, du profane, mais dans l'amour humain. Et s'il y a une sagesse tragique, bien sûr, c'est une sagesse qui est aussi vitale, qui met en avant l'élan de la vie. L'élan de la vie, il n'est pas facile, il faut payer le prix de l'apprentissage. et dans l'apprentissage des choses de la vie, de l'amour en particulier, eh bien, on souffre et on fait souffrir, mais c'est un prix à payer. Et la mort de Rosette, eh bien, elle rappelle cette gravité de l'amour. Les personnages disent à la fin, nos deux personnages principaux, nous avons joué avec la vie et la mort. Mais il faut la perte de l'innocence pour arriver à la conscience de ce qu'est la vie réelle. Dans cette même scène, les personnages disent aussi « Quelle vaine parole, quelle misérable folie ont passé comme un vent funeste entre nous deux ! » Et le cri de Perdicant qui comprend trop tard, on le retient évidemment, « Je vous en supplie mon Dieu, ne faites pas de moi un meurtrier ! » Tout ça symbolise ce prix de l'apprentissage. Et la victoire de l'amour à la fin, évidemment ambiguë, parce que le bonheur est assombri, mais il est quand même réel. « Oh mon Dieu, le bonheur est une perle si rare dans cet océan d'ici-bas, tu nous l'avais donné, pécheur céleste. » C'est Perdicant qui le dit dans la dernière scène aussi, et donc ce bonheur, il est bien là. Et la lucidité qu'il y a à voir qu'on crée du malheur, qu'il y a de la souffrance, etc., cette lucidité, elle n'empêche pas d'aimer. C'est ce que dit aussi Perdicant dans la dernière scène. Il a bien fallu que nous fissions du mal. car nous sommes des hommes. Oh, insensés, nous nous aimons. » C'est toujours le même passage. Finalement, donc, à la condition tragique de l'homme, l'amour est la seule réponse. Et dans cette pièce, il est clair que le choix conscient d'aimer malgré tout, c'est ce qui permet de triompher contre la tragédie de la vie. Dans la scène 5 de l'acte 2, dans ce moment très célèbre de la pièce, eh bien, Père Dicandy... Quand on est sur le bord de la tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit « j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé » . Et on sait que ce passage-là est en lien avec des lettres que s'échangeait Musset avec Georges Sand à ce moment-là. Et donc on est certainement fondé de penser qu'il s'agit du message le plus authentique peut-être que Musset fait passer. consciemment ou pas, peu importe, à travers cette pièce-là, c'est que malgré tout, il faut faire le choix conscient d'aimer, parce que c'est ça qu'on aura eu. Et accepter la fragilité, mais après tout, l'accepter aussi comme une source de beauté de la vie humaine. Et donc s'il y a des choses, des citations par exemple à retenir, pour illustrer un petit peu tout ça, c'est vraiment ces termes de « mais j'ai aimé » . avec la conjonction de coordination adversative, bien sûr, mais, parce qu'il y a un mais, il y a un malgré tout, parce que la vie est horrible, la vie est tragique, on souffre, on se trompe, on fait du mal aux autres, mais j'ai aimé, mais j'ai aimé. Voilà quelque chose qu'il faut vraiment retenir, parce que c'est finalement la réponse, c'est l'amour qui est la réponse à la condition tragique de la vie humaine, et la seule vérité, la seule réalité. Et il y a une autre citation que j'ai donnée juste avant, mais c'est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. Et quand on veut vivre de manière authentique, eh bien, personne ne peut nous l'enlever. Et c'est ça qui aura été notre vie, notre bonheur que personne ne pourra jamais nous prendre. Et finalement, on peut donc dire qu'on ne badine pas avec l'amour dépasse l'opposition entre comédie et tragédie. pour proposer une vision qui est très profonde de la condition humaine et qui est vraiment, on peut le dire, romantique. La pièce commence avec un divertissement léger, avec des personnages fantoches, son cadre bucolique. et révèle finalement sa dimension tragique à travers la mort de Rosette en particulier. Mais Musset va au-delà de cette simple contradiction, de cette simple dualité, pour développer une véritable méditation sur l'existence qui prend la forme de la promotion de l'amour, de la passion, de la vie. Et si le retour à une nature originelle est impossible, et bien c'est l'échec d'ailleurs du projet pastoral de Perdicant avec Rosette qui le montre, Si le langage est toujours... imparfait, toujours corrompu par l'éducation, la société, si le bonheur est absolu, est inaccessible, comme en témoigne cette pièce, eh bien il reste possible de choisir consciemment l'amour comme une façon d'habiter notre vie et notre condition tragique. Et de cette façon, la pièce nous invite, nous, spectatrices, spectateurs, à une sagesse un peu paradoxale, mais qui accepte la tragédie de l'existence. tout en affirmant la valeur de la vie et de l'amour. Et cette philosophie, elle s'exprime de manière, si on aime, considérée comme magnifique, dans la tirade centrale de Perdicant. Tous les hommes sont menteurs, mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits. C'est précisément dans la conscience de notre imperfection que peut naître un amour véritable, qui n'est plus un jeu dangereux, mais un choix lucide. et courageux. Voilà en tout cas ce que je souhaitais partager avec vous sur cette pièce de Musset, On ne badine pas avec l'amour. Vous pouvez retrouver un certain nombre de choses sur le site internet profondelaclasse.com. Je vous dis merci beaucoup de m'avoir écouté et à très bientôt. Ciao, ciao !

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Si la pièce de Musset exprime un certain désenchantement, elle affirme néanmoins le choix conscient de l'amour malgré sa dimension tragique. Cette sagesse paradoxale s'exprime d'abord à travers le personnage de Perdican qui, tout en reconnaissant lucidement l'imperfection humaine - "Tous les hommes sont menteurs [...] toutes les femmes sont perfides" - affirme que "il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits". Cette acceptation de l'imperfection s'accompagne d'un rejet des absolus, notamment de l'idéal monastique de Camille, et d'une valorisation de l'expérience vécue.

La pièce met en scène l'opposition de deux conceptions de l'amour : celle de Camille qui recherche un amour éternel et absolu, et celle de Perdican qui accepte l'amour humain dans sa fragilité même. Le triomphe final de l'amour terrestre, marqué par l'aveu "nous nous aimons", représente une victoire de la vie sur les abstractions. La réconciliation finale opère une fusion du sacré et du profane dans l'amour humain.

Cette sagesse, bien que tragique, s'avère profondément vitale. L'apprentissage a un prix élevé, symbolisé par la mort de Rosette qui rappelle la gravité de l'amour. La victoire de l'amour est ambiguë : le bonheur est assombri mais réel, décrit comme "une perle si rare dans cet océan d'ici-bas". La lucidité n'empêche pas d'aimer, elle en approfondit au contraire la signification.

L'amour apparaît finalement comme une réponse consciente à la condition tragique de l'homme. Comme l'affirme Perdican, au bord de la tombe on peut dire : "j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j'ai aimé". C'est l'acceptation même de cette fragilité qui fait la beauté de l'amour humain, préféré aux absolus stériles. La pièce affirme ainsi, malgré son apparent pessimisme, le choix délibéré de la vie et de l'amour dans leur imperfection même.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, chers élèves et chers amis du site aufonddelaclasse.com. Dans cet épisode, nous allons voir que dans la biaisse, on ne bannit pas avec l'amour. Mucep est le choix de la passion, le choix de l'amour, le choix de la vie. Si vous avez écouté l'épisode précédent, vous avez compris que la vision que Mucep propose de la vie n'est pas joyeuse. C'est le moins qu'on puisse dire, puisqu'il présente plutôt la vie humaine comme vouée à l'échec, comme tragique. On peut le dire comme ça, qui va nous conduire de toute façon, toutes et tous, au malheur, à l'échec. Et donc évidemment, tout ça, c'est une vision assez désenchantée, on peut le dire comme ça, de la vie et du monde. Maintenant, Mussef fait quand même un choix. Le choix de prendre tout ça avec une certaine distance, et surtout, le choix délibéré, malgré tout, de vivre. c'est-à-dire de vivre en vivant pleinement l'amour et la passion. C'est-à-dire, c'est un choix délibéré de l'amour malgré tout. Et ça passe d'abord par l'acceptation de l'imperfection. Et c'est un petit peu ça la sagesse un peu paradoxale de Perdicant, puisque Perdicant, il reconnaît de manière très lucide les défauts humains. Dans la célèbre tirade, tous les hommes sont menteurs, toutes les femmes sont perfides. Mais évidemment, cette reconnaissance lucide, elle va... permettre de dépasser ses défauts humains pour faire quand même quelque chose de sa vie. Parce que il y a l'affirmation aussi que il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. C'est comme ça que Perdicant présente l'amour à la scène 5 de l'acte 2. C'est cette chose sainte et sublime qu'il y a dans le monde, l'union de deux de ces êtres si imparfaits. et si affreux. Et si donc les êtres humains, les hommes, les femmes, eh bien, sont pleins de défauts, sont pleins de vices, ne sont que très très très loin d'être parfaits, innocents, purs, authentiques dans leurs sentiments, eh bien, il reste malgré tout quelque chose, c'est l'union de deux. Et cet amour, en fait, l'amour, eh bien, c'est la seule manière de transcender cette imperfection de chaque humain. Et... Il y a donc une solution, d'une certaine manière, à cette tragédie de la vie humaine, et c'est l'amour qui est cette solution. Parce que Père Dican et derrière lui, Musset, rejettent les absolus, l'idéal monastique de Camille, la vie immortelle aussi, qui est promise par la religion. Et finalement, il s'agit d'accepter l'amour humain, dans ce qu'il a d'imparfait, dans ce qu'il a de fragile, et d'en prendre tout ce qu'on peut prendre. Et l'expérience réelle de la vie est très valorisée, même quand elle conduit à des échecs et à des souffrances. Je vous cite par exemple dans la scène 5 de l'acte 2, « On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux, mais on aime. » Tout ça, c'est une promotion de l'expérience. C'est-à-dire que dans la vie, on souffre, mais il nous reste ça. On vit ce sentiment extraordinaire. qui est celui de l'amour. Et contre les idées toutes faites, contre les absolus, contre les idéaux, eh bien, il y a le vécu. Et le vécu, il est plus fort, il est plus important que tout. Dans cette même scène, c'est Perdicant qui dit « C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. » Et cette vie, eh bien, personne ne peut nous la prendre, et c'est cette expérience de la vie humaine qui est ici valorisée. au contraire de toutes les idées parfaites qu'on peut essayer de chercher, comme ce que fait Camille en recherchant l'idéal monastique, l'idéal de la vie au couvent. Et donc, on peut dire que globalement, ce que Musset met en avant, c'est le choix de la vie contre toute espèce d'absolu. Et entre Camille et Perdicant, finalement, s'opposent deux conceptions de l'amour. Camille dit « je veux aimer d'un amour éternel » et faire des serments qui ne se violent pas dans la scène 5 de l'acte 2. C'est-à-dire aimer Dieu, finalement, aimer toute sa vie, adorer son Dieu, parce que c'est quelque chose d'absolu, d'éternel, de parfait, etc. Et Perdicant, lui, défend une autre conception de l'amour. C'est l'acceptation de l'amour humain, malgré, et on pourrait même dire même dans sa fragilité. C'est le crucifix d'un côté, contre de l'autre côté, le cœur vivant des hommes et des femmes. Et ce qui triomphe... finalement à l'issue de cette pièce C'est l'amour terrestre et non pas l'amour qu'on peut trouver au ciel après la mort ou au ciel en direction de Dieu. Et l'aveu final, nous nous aimons, est une victoire de la vie, une victoire de l'amour sur terre. Et le dépassement des obstacles sociaux, des obstacles psychologiques, est l'acceptation par les deux personnages du risque qu'il y a à aimer. Et finalement, c'est la réconciliation qui arrive à la pièce. Oui ! Nous nous aimons, perdit-on. Laisse-moi le sentir sur ton cœur, dit Camille. Ce Dieu qui nous regarde ne s'en offensera pas. C'est la fusion, l'acceptation en tout cas, du sacré, du profane, mais dans l'amour humain. Et s'il y a une sagesse tragique, bien sûr, c'est une sagesse qui est aussi vitale, qui met en avant l'élan de la vie. L'élan de la vie, il n'est pas facile, il faut payer le prix de l'apprentissage. et dans l'apprentissage des choses de la vie, de l'amour en particulier, eh bien, on souffre et on fait souffrir, mais c'est un prix à payer. Et la mort de Rosette, eh bien, elle rappelle cette gravité de l'amour. Les personnages disent à la fin, nos deux personnages principaux, nous avons joué avec la vie et la mort. Mais il faut la perte de l'innocence pour arriver à la conscience de ce qu'est la vie réelle. Dans cette même scène, les personnages disent aussi « Quelle vaine parole, quelle misérable folie ont passé comme un vent funeste entre nous deux ! » Et le cri de Perdicant qui comprend trop tard, on le retient évidemment, « Je vous en supplie mon Dieu, ne faites pas de moi un meurtrier ! » Tout ça symbolise ce prix de l'apprentissage. Et la victoire de l'amour à la fin, évidemment ambiguë, parce que le bonheur est assombri, mais il est quand même réel. « Oh mon Dieu, le bonheur est une perle si rare dans cet océan d'ici-bas, tu nous l'avais donné, pécheur céleste. » C'est Perdicant qui le dit dans la dernière scène aussi, et donc ce bonheur, il est bien là. Et la lucidité qu'il y a à voir qu'on crée du malheur, qu'il y a de la souffrance, etc., cette lucidité, elle n'empêche pas d'aimer. C'est ce que dit aussi Perdicant dans la dernière scène. Il a bien fallu que nous fissions du mal. car nous sommes des hommes. Oh, insensés, nous nous aimons. » C'est toujours le même passage. Finalement, donc, à la condition tragique de l'homme, l'amour est la seule réponse. Et dans cette pièce, il est clair que le choix conscient d'aimer malgré tout, c'est ce qui permet de triompher contre la tragédie de la vie. Dans la scène 5 de l'acte 2, dans ce moment très célèbre de la pièce, eh bien, Père Dicandy... Quand on est sur le bord de la tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit « j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé » . Et on sait que ce passage-là est en lien avec des lettres que s'échangeait Musset avec Georges Sand à ce moment-là. Et donc on est certainement fondé de penser qu'il s'agit du message le plus authentique peut-être que Musset fait passer. consciemment ou pas, peu importe, à travers cette pièce-là, c'est que malgré tout, il faut faire le choix conscient d'aimer, parce que c'est ça qu'on aura eu. Et accepter la fragilité, mais après tout, l'accepter aussi comme une source de beauté de la vie humaine. Et donc s'il y a des choses, des citations par exemple à retenir, pour illustrer un petit peu tout ça, c'est vraiment ces termes de « mais j'ai aimé » . avec la conjonction de coordination adversative, bien sûr, mais, parce qu'il y a un mais, il y a un malgré tout, parce que la vie est horrible, la vie est tragique, on souffre, on se trompe, on fait du mal aux autres, mais j'ai aimé, mais j'ai aimé. Voilà quelque chose qu'il faut vraiment retenir, parce que c'est finalement la réponse, c'est l'amour qui est la réponse à la condition tragique de la vie humaine, et la seule vérité, la seule réalité. Et il y a une autre citation que j'ai donnée juste avant, mais c'est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. Et quand on veut vivre de manière authentique, eh bien, personne ne peut nous l'enlever. Et c'est ça qui aura été notre vie, notre bonheur que personne ne pourra jamais nous prendre. Et finalement, on peut donc dire qu'on ne badine pas avec l'amour dépasse l'opposition entre comédie et tragédie. pour proposer une vision qui est très profonde de la condition humaine et qui est vraiment, on peut le dire, romantique. La pièce commence avec un divertissement léger, avec des personnages fantoches, son cadre bucolique. et révèle finalement sa dimension tragique à travers la mort de Rosette en particulier. Mais Musset va au-delà de cette simple contradiction, de cette simple dualité, pour développer une véritable méditation sur l'existence qui prend la forme de la promotion de l'amour, de la passion, de la vie. Et si le retour à une nature originelle est impossible, et bien c'est l'échec d'ailleurs du projet pastoral de Perdicant avec Rosette qui le montre, Si le langage est toujours... imparfait, toujours corrompu par l'éducation, la société, si le bonheur est absolu, est inaccessible, comme en témoigne cette pièce, eh bien il reste possible de choisir consciemment l'amour comme une façon d'habiter notre vie et notre condition tragique. Et de cette façon, la pièce nous invite, nous, spectatrices, spectateurs, à une sagesse un peu paradoxale, mais qui accepte la tragédie de l'existence. tout en affirmant la valeur de la vie et de l'amour. Et cette philosophie, elle s'exprime de manière, si on aime, considérée comme magnifique, dans la tirade centrale de Perdicant. Tous les hommes sont menteurs, mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits. C'est précisément dans la conscience de notre imperfection que peut naître un amour véritable, qui n'est plus un jeu dangereux, mais un choix lucide. et courageux. Voilà en tout cas ce que je souhaitais partager avec vous sur cette pièce de Musset, On ne badine pas avec l'amour. Vous pouvez retrouver un certain nombre de choses sur le site internet profondelaclasse.com. Je vous dis merci beaucoup de m'avoir écouté et à très bientôt. Ciao, ciao !

Description

https://www.aufonddelaclasse.com/

Si la pièce de Musset exprime un certain désenchantement, elle affirme néanmoins le choix conscient de l'amour malgré sa dimension tragique. Cette sagesse paradoxale s'exprime d'abord à travers le personnage de Perdican qui, tout en reconnaissant lucidement l'imperfection humaine - "Tous les hommes sont menteurs [...] toutes les femmes sont perfides" - affirme que "il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits". Cette acceptation de l'imperfection s'accompagne d'un rejet des absolus, notamment de l'idéal monastique de Camille, et d'une valorisation de l'expérience vécue.

La pièce met en scène l'opposition de deux conceptions de l'amour : celle de Camille qui recherche un amour éternel et absolu, et celle de Perdican qui accepte l'amour humain dans sa fragilité même. Le triomphe final de l'amour terrestre, marqué par l'aveu "nous nous aimons", représente une victoire de la vie sur les abstractions. La réconciliation finale opère une fusion du sacré et du profane dans l'amour humain.

Cette sagesse, bien que tragique, s'avère profondément vitale. L'apprentissage a un prix élevé, symbolisé par la mort de Rosette qui rappelle la gravité de l'amour. La victoire de l'amour est ambiguë : le bonheur est assombri mais réel, décrit comme "une perle si rare dans cet océan d'ici-bas". La lucidité n'empêche pas d'aimer, elle en approfondit au contraire la signification.

L'amour apparaît finalement comme une réponse consciente à la condition tragique de l'homme. Comme l'affirme Perdican, au bord de la tombe on peut dire : "j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j'ai aimé". C'est l'acceptation même de cette fragilité qui fait la beauté de l'amour humain, préféré aux absolus stériles. La pièce affirme ainsi, malgré son apparent pessimisme, le choix délibéré de la vie et de l'amour dans leur imperfection même.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, chers élèves et chers amis du site aufonddelaclasse.com. Dans cet épisode, nous allons voir que dans la biaisse, on ne bannit pas avec l'amour. Mucep est le choix de la passion, le choix de l'amour, le choix de la vie. Si vous avez écouté l'épisode précédent, vous avez compris que la vision que Mucep propose de la vie n'est pas joyeuse. C'est le moins qu'on puisse dire, puisqu'il présente plutôt la vie humaine comme vouée à l'échec, comme tragique. On peut le dire comme ça, qui va nous conduire de toute façon, toutes et tous, au malheur, à l'échec. Et donc évidemment, tout ça, c'est une vision assez désenchantée, on peut le dire comme ça, de la vie et du monde. Maintenant, Mussef fait quand même un choix. Le choix de prendre tout ça avec une certaine distance, et surtout, le choix délibéré, malgré tout, de vivre. c'est-à-dire de vivre en vivant pleinement l'amour et la passion. C'est-à-dire, c'est un choix délibéré de l'amour malgré tout. Et ça passe d'abord par l'acceptation de l'imperfection. Et c'est un petit peu ça la sagesse un peu paradoxale de Perdicant, puisque Perdicant, il reconnaît de manière très lucide les défauts humains. Dans la célèbre tirade, tous les hommes sont menteurs, toutes les femmes sont perfides. Mais évidemment, cette reconnaissance lucide, elle va... permettre de dépasser ses défauts humains pour faire quand même quelque chose de sa vie. Parce que il y a l'affirmation aussi que il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. C'est comme ça que Perdicant présente l'amour à la scène 5 de l'acte 2. C'est cette chose sainte et sublime qu'il y a dans le monde, l'union de deux de ces êtres si imparfaits. et si affreux. Et si donc les êtres humains, les hommes, les femmes, eh bien, sont pleins de défauts, sont pleins de vices, ne sont que très très très loin d'être parfaits, innocents, purs, authentiques dans leurs sentiments, eh bien, il reste malgré tout quelque chose, c'est l'union de deux. Et cet amour, en fait, l'amour, eh bien, c'est la seule manière de transcender cette imperfection de chaque humain. Et... Il y a donc une solution, d'une certaine manière, à cette tragédie de la vie humaine, et c'est l'amour qui est cette solution. Parce que Père Dican et derrière lui, Musset, rejettent les absolus, l'idéal monastique de Camille, la vie immortelle aussi, qui est promise par la religion. Et finalement, il s'agit d'accepter l'amour humain, dans ce qu'il a d'imparfait, dans ce qu'il a de fragile, et d'en prendre tout ce qu'on peut prendre. Et l'expérience réelle de la vie est très valorisée, même quand elle conduit à des échecs et à des souffrances. Je vous cite par exemple dans la scène 5 de l'acte 2, « On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux, mais on aime. » Tout ça, c'est une promotion de l'expérience. C'est-à-dire que dans la vie, on souffre, mais il nous reste ça. On vit ce sentiment extraordinaire. qui est celui de l'amour. Et contre les idées toutes faites, contre les absolus, contre les idéaux, eh bien, il y a le vécu. Et le vécu, il est plus fort, il est plus important que tout. Dans cette même scène, c'est Perdicant qui dit « C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. » Et cette vie, eh bien, personne ne peut nous la prendre, et c'est cette expérience de la vie humaine qui est ici valorisée. au contraire de toutes les idées parfaites qu'on peut essayer de chercher, comme ce que fait Camille en recherchant l'idéal monastique, l'idéal de la vie au couvent. Et donc, on peut dire que globalement, ce que Musset met en avant, c'est le choix de la vie contre toute espèce d'absolu. Et entre Camille et Perdicant, finalement, s'opposent deux conceptions de l'amour. Camille dit « je veux aimer d'un amour éternel » et faire des serments qui ne se violent pas dans la scène 5 de l'acte 2. C'est-à-dire aimer Dieu, finalement, aimer toute sa vie, adorer son Dieu, parce que c'est quelque chose d'absolu, d'éternel, de parfait, etc. Et Perdicant, lui, défend une autre conception de l'amour. C'est l'acceptation de l'amour humain, malgré, et on pourrait même dire même dans sa fragilité. C'est le crucifix d'un côté, contre de l'autre côté, le cœur vivant des hommes et des femmes. Et ce qui triomphe... finalement à l'issue de cette pièce C'est l'amour terrestre et non pas l'amour qu'on peut trouver au ciel après la mort ou au ciel en direction de Dieu. Et l'aveu final, nous nous aimons, est une victoire de la vie, une victoire de l'amour sur terre. Et le dépassement des obstacles sociaux, des obstacles psychologiques, est l'acceptation par les deux personnages du risque qu'il y a à aimer. Et finalement, c'est la réconciliation qui arrive à la pièce. Oui ! Nous nous aimons, perdit-on. Laisse-moi le sentir sur ton cœur, dit Camille. Ce Dieu qui nous regarde ne s'en offensera pas. C'est la fusion, l'acceptation en tout cas, du sacré, du profane, mais dans l'amour humain. Et s'il y a une sagesse tragique, bien sûr, c'est une sagesse qui est aussi vitale, qui met en avant l'élan de la vie. L'élan de la vie, il n'est pas facile, il faut payer le prix de l'apprentissage. et dans l'apprentissage des choses de la vie, de l'amour en particulier, eh bien, on souffre et on fait souffrir, mais c'est un prix à payer. Et la mort de Rosette, eh bien, elle rappelle cette gravité de l'amour. Les personnages disent à la fin, nos deux personnages principaux, nous avons joué avec la vie et la mort. Mais il faut la perte de l'innocence pour arriver à la conscience de ce qu'est la vie réelle. Dans cette même scène, les personnages disent aussi « Quelle vaine parole, quelle misérable folie ont passé comme un vent funeste entre nous deux ! » Et le cri de Perdicant qui comprend trop tard, on le retient évidemment, « Je vous en supplie mon Dieu, ne faites pas de moi un meurtrier ! » Tout ça symbolise ce prix de l'apprentissage. Et la victoire de l'amour à la fin, évidemment ambiguë, parce que le bonheur est assombri, mais il est quand même réel. « Oh mon Dieu, le bonheur est une perle si rare dans cet océan d'ici-bas, tu nous l'avais donné, pécheur céleste. » C'est Perdicant qui le dit dans la dernière scène aussi, et donc ce bonheur, il est bien là. Et la lucidité qu'il y a à voir qu'on crée du malheur, qu'il y a de la souffrance, etc., cette lucidité, elle n'empêche pas d'aimer. C'est ce que dit aussi Perdicant dans la dernière scène. Il a bien fallu que nous fissions du mal. car nous sommes des hommes. Oh, insensés, nous nous aimons. » C'est toujours le même passage. Finalement, donc, à la condition tragique de l'homme, l'amour est la seule réponse. Et dans cette pièce, il est clair que le choix conscient d'aimer malgré tout, c'est ce qui permet de triompher contre la tragédie de la vie. Dans la scène 5 de l'acte 2, dans ce moment très célèbre de la pièce, eh bien, Père Dicandy... Quand on est sur le bord de la tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit « j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé » . Et on sait que ce passage-là est en lien avec des lettres que s'échangeait Musset avec Georges Sand à ce moment-là. Et donc on est certainement fondé de penser qu'il s'agit du message le plus authentique peut-être que Musset fait passer. consciemment ou pas, peu importe, à travers cette pièce-là, c'est que malgré tout, il faut faire le choix conscient d'aimer, parce que c'est ça qu'on aura eu. Et accepter la fragilité, mais après tout, l'accepter aussi comme une source de beauté de la vie humaine. Et donc s'il y a des choses, des citations par exemple à retenir, pour illustrer un petit peu tout ça, c'est vraiment ces termes de « mais j'ai aimé » . avec la conjonction de coordination adversative, bien sûr, mais, parce qu'il y a un mais, il y a un malgré tout, parce que la vie est horrible, la vie est tragique, on souffre, on se trompe, on fait du mal aux autres, mais j'ai aimé, mais j'ai aimé. Voilà quelque chose qu'il faut vraiment retenir, parce que c'est finalement la réponse, c'est l'amour qui est la réponse à la condition tragique de la vie humaine, et la seule vérité, la seule réalité. Et il y a une autre citation que j'ai donnée juste avant, mais c'est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. Et quand on veut vivre de manière authentique, eh bien, personne ne peut nous l'enlever. Et c'est ça qui aura été notre vie, notre bonheur que personne ne pourra jamais nous prendre. Et finalement, on peut donc dire qu'on ne badine pas avec l'amour dépasse l'opposition entre comédie et tragédie. pour proposer une vision qui est très profonde de la condition humaine et qui est vraiment, on peut le dire, romantique. La pièce commence avec un divertissement léger, avec des personnages fantoches, son cadre bucolique. et révèle finalement sa dimension tragique à travers la mort de Rosette en particulier. Mais Musset va au-delà de cette simple contradiction, de cette simple dualité, pour développer une véritable méditation sur l'existence qui prend la forme de la promotion de l'amour, de la passion, de la vie. Et si le retour à une nature originelle est impossible, et bien c'est l'échec d'ailleurs du projet pastoral de Perdicant avec Rosette qui le montre, Si le langage est toujours... imparfait, toujours corrompu par l'éducation, la société, si le bonheur est absolu, est inaccessible, comme en témoigne cette pièce, eh bien il reste possible de choisir consciemment l'amour comme une façon d'habiter notre vie et notre condition tragique. Et de cette façon, la pièce nous invite, nous, spectatrices, spectateurs, à une sagesse un peu paradoxale, mais qui accepte la tragédie de l'existence. tout en affirmant la valeur de la vie et de l'amour. Et cette philosophie, elle s'exprime de manière, si on aime, considérée comme magnifique, dans la tirade centrale de Perdicant. Tous les hommes sont menteurs, mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits. C'est précisément dans la conscience de notre imperfection que peut naître un amour véritable, qui n'est plus un jeu dangereux, mais un choix lucide. et courageux. Voilà en tout cas ce que je souhaitais partager avec vous sur cette pièce de Musset, On ne badine pas avec l'amour. Vous pouvez retrouver un certain nombre de choses sur le site internet profondelaclasse.com. Je vous dis merci beaucoup de m'avoir écouté et à très bientôt. Ciao, ciao !

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