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ONDES DE CHOC - Podcast Kiné

13. l’Actu Kiné de la Semaine (Prévention en Entreprise) avec Félix Faber

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33min |11/04/2025
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Description

Julien Maurin (Yotéra) et Gwen Quelven reçoivent Félix Faber, directeur de Kiné France Prévention, pour répondre à la question : comment se lancer dans la prévention en entreprise quand on est kiné libéral ?


🧭 Au programme de cette interview :


– 🏢 À quoi ressemble une intervention type en entreprise ?

– 📚 Faut-il se former avant de se lancer ?

– 🧾 Quelles démarches administratives faut-il prévoir ?

– 🔍 Comment trouver ses 1ères entreprises ?

– 💶 Côté revenus : combien ça peut rapporter ?


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🙏 Merci pour ton soutien et à très vite,


Julien


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à tous, bienvenue dans le 13e épisode de l'actu kiné de la semaine.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et à toutes, on est trop content de vous retrouver en ce mercredi matin.

  • Speaker #0

    Et du coup, aujourd'hui, pour faire une petite teaser de ce de quoi on va parler, on va parler de prévention en entreprise, donc quand on est kiné libéral, je pense que c'est quelque chose qui n'est pas très connu. Pas du tout. Voilà, c'est ça. Et on peut en gros faire des actions de prévention dans des entreprises. Je ne rentre pas dans les détails, mais du coup, on a un invité qui est expert dans ce domaine qui va répondre à nos questions. Il va arriver d'ici peu de temps. Et voilà, Gwen, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Je vais bien. Il m'est arrivé quelque chose d'un peu chamboulant, donc j'avais envie de vous parler de ça en premier lieu parce que je pense que j'ai retenu plein de leçons qui m'arrivaient et je pense que ça peut être... hyper utile pour les kinés qui nous écoutent.

  • Speaker #0

    Mais carrément. Ben écoute, après tu peux nous en parler si tu veux. Moi je vais juste prévenir que vous savez qu'à La Réunion il y a eu un cyclone. Donc ça y est, j'ai récupéré juste hier ma connexion Internet. Au bout d'un mois et demi, c'est pas mal. Et on est sous le feu des projecteurs parce que maintenant on a le chikungunya qui est arrivé à La Réunion. C'est au courant. Donc il y a une grosse épidémie de chikungunya, il y a le plan blanc qui a été mis en place et tout. C'est sûr que je l'ai chopé. Yeah, du coup si j'ai une tête un peu comme ça de fatiguée, c'est parce que depuis lundi soir, vraiment j'ai eu en mode un peu une grippe, tu vois. Donc c'est vraiment des douleurs articulaires, de la fièvre, vraiment une sensation de lourdeur, une grosse fatigue et tout. Mais là ce matin franchement ça va mieux, donc je suis contente de... content et je pense que je suis assez en forme pour faire cette interview largement.

  • Speaker #1

    Ah, trop bien, ça se voit. J'ai une base pour être très en forme par rapport aux autres. Heureusement, tu es solide.

  • Speaker #0

    L'âge.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est l'âge. 10 ans de moins, nous avons vu ça ce matin, nous avons 10 ans d'écart d'âge. Je ne sais pas si vous avez suivi ça, mais nous, on vient d'avoir cette révélation incroyable.

  • Speaker #0

    Enfin, voilà.

  • Speaker #1

    Et donc, moi, ce qui m'est arrivé, c'était jeudi soir, après une... journée intense de travail au cabinet. Quand je suis au cabinet, c'est vrai que je regarde quasi pas Instagram, j'ai pas le temps en fait. Je suis avec mes passantes, j'enchaîne, enfin tu connais ça. Je pense que vous connaissez tous ça. Et là, je découvre que moi je programme tous mes réels le matin à 7h30. Et je découvre un commentaire qui avait été mis là depuis 8h d'un kiné qui dit « C'est une honte sur les réseaux sociaux que ce soit des kinés comme vous qui nous représentent. » Et moi, quand j'ai vu ça, ça, tu sais comment j'ai réagi, j'ai paniqué, j'ai dit oh là là là là, et puis après, le kiné en question, qui parlait en son nom propre de kinésithérapeute, a expliqué en quoi c'était pas bien Montréal, qui parlait de chat GPT et de la protection des données, etc., que c'était n'importe quoi, etc. Moi, je peux vraiment entendre que j'ai tort. Vraiment, il n'y a pas de problème. Mais déjà, il y a différentes choses à respecter, et donc si on parle de façon très... concrète et très cartésienne, une des recommandations relatives à notre communication selon l'Ordre national des kinésithérapeutes, c'est on ne se mettra jamais, on ne va jamais nuire à la réputation d'un autre kiné pour se mettre en avant. Et la conclusion de ce cher jeune homme, c'était nous, on vous propose telle application qui, elle, respecte les données, etc. En fait, c'était vraiment... C'est vraiment nul ce que vous avez fait, Gwenaëlle. Alors, en plus, moi, on va me dire, Gwenaëlle, tu es sur les réseaux sociaux, tu n'as pas à être sensible comme ça, il faut prendre du recul, il faut être forte, etc. Je suis désolée, je n'y arriverai jamais, que ce soit dans la vraie vie ou sur les réseaux sociaux. Je n'ai pas envie qu'on me dise, c'est nul ce que tu fais, nous, c'est mieux, regardez ce qu'on fait. Moi, j'ai vraiment envie, Gwenaëlle, tu sais que peut-être ce n'est pas tout à fait correct ce que tu fais. Il y a d'autres solutions possibles, nous pouvons en parler ensemble. Voilà, la communication non-violente, etc., ça existe en fait. Donc, voilà, je suis désolée, je vais être de plus en plus solide, parce que là, j'ai un peu paniqué. Ce que j'ai fait, c'est que j'ai supprimé mon réel. Bon, tout le monde m'a dit…

  • Speaker #0

    J'ai supprimé le commentaire,

  • Speaker #1

    au final. J'ai supprimé le commentaire, mais il faut savoir tout simplement ce qui s'est passé au niveau de mon système nerveux. J'avais peu de ressources, j'étais fatiguée, j'ai lu un commentaire… a dit méchantiné, fatigue, je ne vais pas savoir réagir, Gwenaëlle t'as fait une bêtise, supprime. Donc j'ai supprimé le réel. Mais en fait, évidemment, je veux rassurer tout le monde. dans mes bilans que je structure via chat GPT, je ne donne aucune donnée nominative, je ne dis même pas quel type de maison, je ne dis pas le travail, je ne dis pas le métier, vraiment, je dis par exemple, ma patiente a un transverse abdominal incompétent, nous allons travailler la compétence du transverse abdominal, peux-tu me structurer ça ? Enfin, c'est vraiment pas du tout, on ne peut pas, bon voilà.

  • Speaker #0

    Dans le contexte, il y a un réel qui parlait de comment tu utilises chat GPT pour structurer cette vie.

  • Speaker #1

    Pour structurer une lettre pour un médecin, et j'avais bien mis dedans, attention, protection des données. Le problème d'Instagram et tout ça, c'est qu'il avait quand même sans doute raison le kiné, c'est que moi je ne sais pas l'usage que les kinés vont en faire. Et que sur un réel aussi court, c'est difficile d'apporter de la nuance, de la structure, etc. Et c'est d'ailleurs pour ça que je fais très peu de tutos, de choses comme ça sur Instagram, parce que c'est court, effectivement, il faut toujours être hyper impactant, il faut des lettres trois premières secondes, toi tu le sais bien. Il faut être impactant. Et c'est vrai que j'ai du mal à venir donner des petits tutos, des choses comme ça sur Instagram, parce que ça peut être utilisé de façon non éthique après. Donc ça, il avait raison. Mais en fait, vraiment, on n'a pas à descendre un autre kiné pour se mettre en avant.

  • Speaker #0

    Bien sûr. C'est vrai que nous, l'avantage de nos deux comptes, c'est quand même qu'on s'adresse à des kinés à 100%. Et donc, j'ai peu eu l'occasion d'avoir des kinés qui me descendaient en public. Bon, je l'ai déjà eu. Mais c'est plus rare, je pense, que sur d'autres comptes. Oui. Donc, je pense que quand même, la plupart des kinés sont au courant qu'on n'a pas le droit de se descendre en public. Mais moi, je fais des tutos toute la journée sur mon compte. Oui. Et quand même, si vous voulez aller plus loin, si vous avez des questions, vous pouvez toujours me poser des questions en commentaire ou en privé.

  • Speaker #1

    Ça, c'est mes peurs qui m'appartiennent, mais ça a bien résonné. Donc, en tout cas, la conclusion de tout ça, c'est que je sais que parfois, vous avez peur de vous lancer sur Instagram pour ce genre de choses, à cause des personnes qui pourraient vous parler de façon incorrecte. Et moi, ce qui m'a manqué là, et maintenant je reste, c'est un process, c'est une façon de réagir quand il se passe ça. Et là, notamment, ce qui s'est passé de façon très naturelle, de façon hyper écologique pour moi, c'est que j'ai eu tous mes collègues avec qui je partage les mêmes valeurs qui m'ont soutenue. Il y a eu Périne Framoni, il y a eu Julie Cantournet, il y a eu plein d'apprenantes de Boosté, il y a eu des collègues qui m'ont dit « mais non, mais Gonnette, tu avais bien parlé des protections des données, t'étais OK » . Et ensuite, ça a mis un débat intéressant. par rapport à ChatGPT, par rapport aux protections des données, comment vont être transmises les données médicales, etc.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant, tout ça. Donc franchement, super. Tu le repostes, c'est tout.

  • Speaker #1

    Oui, mais non, moi, peur.

  • Speaker #0

    Ok. Écoute, notre invité est là, on va peut-être l'accueillir. D'ailleurs, ça n'a vraiment rien à voir avec le sujet d'avant, mais écoute, ce n'est pas grave. C'est parti.

  • Speaker #1

    Ça va être intéressant parce que moi, je ne connais absolument rien à la prévention.

  • Speaker #0

    Pareil, en tout cas, je connais très peu de choses. Salut Félix !

  • Speaker #2

    Bonjour Julien, bonjour Gwen.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté de venir parler un peu beaucoup de prévention en entreprise pour les kinés libéraux. Tout à fait.

  • Speaker #2

    Je refais le lien d'ailleurs parce que tu dis que l'intervention précédente n'a pas de rapport. mais avec ma casquette enfin une de mes casquettes est aussi DPO en matière de protection des données donc si il y a un lien direct on pourra en parler rapidement si tu veux pendant le déroulé ok mais c'était très intéressant ce que vous disiez avant et Gwen bravo pour cet esprit cet état d'esprit et c'est toujours un petit peu compliqué quand on est attaqué comme ça donc tout le monde soutient également sur ces interactions et pour

  • Speaker #0

    Oui, et du coup, pour te présenter à tous ceux qui nous regardent, je t'appelle Félix Faber, donc tu es kiné. Tu me dis, si je me trompe, mais tu es directeur de Kiné France Prévention. Est-ce que tu peux nous dire ce que c'est ?

  • Speaker #2

    Alors, Kiné France Prévention, c'est la fédération des associations départementales ou régionales de prévention en kinésithérapie. C'est une société savante qui siège au Collège de la Masso Kinésithérapie, qui est également présente sur les différents rassemblements de la SFP. et qui donc œuvre en prévention, en santé publique, en santé au travail, et qui fait de la recherche.

  • Speaker #1

    Alors juste SFP, Société de Physiothérapie ?

  • Speaker #2

    De Physiothérapie, pardon. C'est les gros rassemblements des journées françaises de la kinésithérapie, où la majorité de nos sociétés savantes participent également.

  • Speaker #0

    Ok, donc juste pour faire un petit récap avant que je commence dans mes questions, déjà n'hésitez pas ceux qui nous regardent déjà sur Instagram à poser des questions, ça fait vivre un petit peu ce live. et cette interview elle va être assez rapide parce qu'avec Gwen on aime bien que ça aille droit au but dans tous les cas le live il sera dispo en replay sur mon podcast qui s'appelle Honte de Choc vendredi à 7h et aussi sur mon YouTube donc Ausha Kine pareil vendredi à 7h et du coup Félix si tu peux t'imaginer quand même qu'on s'adresse à des kinés qui n'y connaissent pas grand chose même dans tout ce qui est abréviation et tout franchement même moi des fois je suis assez perplexe ok et du coup il y a deux semaines il y a Clémentine Tourlet qui est venue dans ce live donc c'était une de mes profs du coup à l'IFMK de Marseille et toi aussi tu étais un de mes profs de l'IFMK de Marseille je ne sais pas si tu te souviens moi je me souviens bien de toi qui étais mon prof du coup de santé publique. On avait fait des petites actions de prévention dans des assos, des trucs comme ça, dans des clubs de sport. Et du coup, j'ai demandé que tu viennes ici nous parler de la prévention de l'entreprise parce que c'est quelque chose qui m'intéresse pour mon futur, mais c'est vraiment très flou pour moi. Et donc, toutes ces questions, elles vont me permettre de m'aider. Par exemple, si je veux me lancer demain, ça va me permettre de m'aider à savoir quoi faire. Donc ça va être vraiment très pratico-pratique. Si vous voulez vous lancer demain ou dans les mois qui arrivent dans la prévention au travail, ces questions sont faites pour ça. Donc du coup, première question. Déjà, je voulais savoir si toi, tu en faisais encore ou est-ce que tu en fais de la prévention d'entreprise ?

  • Speaker #2

    Alors moi, je fais partie de ces kinésithérapeutes boulimiques de nos champs de compétences. Donc je suis un peu partout et je me suis fait pour obligation. personnel de continuer à être impliqué dans un petit peu tout ce que je fais. C'est pas signe qu'un kiné qui voit plus de parents, quand on a 90% des confrères et des confrères qui font que de la clinique, c'est un peu compliqué de continuer à parler avec eux. Et quand on représente une fédération de prévention, si nous-mêmes on n'intervient pas, c'est compliqué aussi. Donc je garde une quinzaine de journées d'intervention par an, à peu près, j'en ai au moins une par mois, de manière à garder le pied dedans et en effet continuer à faire de la prévention en santé au travail.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Est-ce que tu peux nous donner un exemple d'intervention type que tu fais ? c'est encore plus simple dans une entreprise pour qu'on voit vraiment en quoi ça consiste.

  • Speaker #2

    Je vais rebondir sur ce que tu disais qui est amusant, c'est que tu dis tu nous as fait faire des petites interventions, des petits trucs sympas, il n'y a rien de petit, nous on a l'impression que c'est quelque chose de petit mais ça a des conséquences qui sont gigantesques dans la vie des salariés. Donc il ne faut pas se minimiser les compétences du kiné, il faut les valoriser, le moindre de nos conseils n'est pas petit, c'est un grand conseil avec un V majuscule et ça il faut vraiment le porter haut et fort. Je ne vais pas te donner d'exemple type parce qu'à la différence de beaucoup d'organismes de formation, on aime bien ne pas avoir de catalogue parce que l'intervention va s'adapter aux besoins d'une entreprise. Alors il y a des entreprises qui vont te dire « moi j'ai peu de temps, mais j'aimerais bien que mes collaborateurs soient un peu plus sensibilisés, qu'ils comprennent de quoi je veux leur parler quand on parle de risque, quand on parle de troubles musculosquelétiques. » Donc ça peut aller d'un atelier d'une heure et demie. Et là le challenge c'est de te dire « en une heure et demie, je n'ai pas envie que dans six mois… » les salariés, les collaborateurs disent « Oh, il était sympa le formateur. En une heure et demie, j'ai envie qu'il leur reste au moins un ou deux trucs. » Et donc, quand je vais préparer mon intervention, je vais me dire « Très bien, quel est le challenge ? Quel est l'objectif de l'entreprise ? Quelle est la demande ? Et qu'est-ce que je veux qu'il reste absolument dans trois mois, dans six mois, dans un an ? » Donc, on va focus une intervention sur un objectif, sur une finalité. Ça, ce sont de petites sensibilisations. Et puis ensuite, ça va jusqu'à des formations qui peuvent durer quatre jours, cinq jours, où là, on va vraiment faire de la formation avec de la montée en compétence des collaborateurs. pour devenir des vrais acteurs de la prévention dans leur entreprise. Donc, tu vois, c'est très, très varié. Il n'y a pas de...

  • Speaker #0

    Un exemple quand même, parce que là, tu es flou.

  • Speaker #2

    Alors, je vais être plus précis. Oui, je vais être plus précis. Donc, si tu veux commencer par de petits ateliers en termes de durée, on va, par exemple, focus sur la problématique des troubles musculosquelétiques et sur des facteurs de risque. Donc, nous, en tant que kiné, on sait ce que c'est puisqu'on en soigne toute la journée au cabinet. On connaît la problématique des tendinopathies, on connaît les problématiques périarticulaires. Donc ce qu'on va apporter là, par exemple, c'est du mouvement compensatoire. Donc on va leur expliquer qu'est-ce que c'est un échauffement, comment ça marche et comment est-ce qu'on le fait. Parce que souvent, ils voient à la télé la prévention plutôt asiatique, où on les voit tous en rang qui font des échauffements. Mais nous, physiologiquement, on sait ce que c'est un échauffement. Donc si on leur dit tu fais ça trois fois avec tes poignets, c'est bien gentil, mais ça ne viendra pas grand-chose. Donc ça permet déjà de débunker les éléments. Ensuite, on connaît l'impact que peut avoir du mouvement répétitif. On connaît l'impact que peut avoir des postures contraignantes. on connaît l'impact que peut avoir une posture prolongée tout au long de la journée et c'est là où aussi on va permettre par notre casquette plus scientifique et pratique en tant que thérapeute de leur apporter plein d'informations. Ça peut être des mouvements compensatoires, quand tu es resté dans une même position pendant longtemps, viens chercher la position inverse. Ils le font souvent de manière inconsciente, mais l'objectif c'est de le conscientiser, c'est de se rendre conscience de tout ça. Et puis ensuite quand tu as fait ça pendant longtemps, viens chercher un étirement, viens chercher une mobilisation de manière à essayer de détendre ton articulation, ton muscle. pour te permettre d'avoir moins mal. Donc ça, ça peut être vraiment des ateliers qui vont être assez flash, assez courts. On va aussi essayer de leur faire prendre conscience de ce qui peut faire mal dans la journée. Ça paraît dingue, mais tu vas voir un câbleur qui passe 6 heures par jour avec les mains comme ça. il n'a pas conscience que le fait d'avoir les mains au-dessus des épaules est un facteur de risque pour ses épaules. Il ne le sait pas, il ne s'en rend pas compte. Donc le simple fait de lui dire « mais tu as un marchepied à côté, même quand ça dure deux minutes, monte sur ton marchepied » , c'est déjà un impact qui peut être colossal au niveau de son activité professionnelle. Un autre exemple, une secrétaire qui passe la journée avec son téléphone sous l'oreille, elle n'a pas conscience que cette position cervicale et cette position d'épaule peut être défavorable. On peut la voir en séance deux fois par semaine pendant une demi-heure. ça ne compensera pas les 35 heures qu'elle a passées dans sa semaine dans cette position-là. C'est tout autant d'éléments sur lesquels on va pouvoir agir de manière concrète.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #2

    Est-ce que c'est plus bon ?

  • Speaker #0

    Parfait, oui, c'est plus concret.

  • Speaker #1

    Donc du coup, les étapes, le déroulement et le format, c'est pas mal, Julien, non ? J'ai l'impression que Félix a bien répondu. Il a raison.

  • Speaker #0

    Ouais. Merci.

  • Speaker #2

    Alors après, sur des formats un peu plus... sur des formats un peu plus longs, comme ça je ne parle pas que de l'atelier, sur la formation, ce qu'on aime bien mettre en place dans un premier temps, c'est un bilan. On garde la casquette de kiné-thérapeute, on commence par un bilan. L'intérêt du bilan, c'est d'avoir un état des lieux de la santé individuelle d'une personne, mais aussi de la santé collective d'un groupe. Si on a vu 10 personnes qu'on va avoir en formation et que sur les 10 bilans, il y en a 8 qui ont des problématiques d'épaule, il y en a 7 qui ont des problématiques de rachis cervical, déjà nous, avec notre casquette de kiné, quand on va dans l'entreprise, on va pouvoir essayer de chercher ce qui peut générer ces problématiques-là. Donc on commence par un bilan, ça nous permet d'avoir un état des lieux et là on est vraiment...

  • Speaker #1

    Tu me perds, du coup c'est un bilan, c'est une feuille que tu envoies avant ou tu vois les...

  • Speaker #2

    Non, c'est un bilan comme dans ton cabinet, c'est un bilan comme dans ton cabinet, on est dans une pièce individuelle avec du secret médical, avec un collaborateur qui va participer à la formation et pendant une demi-heure on déroule un bilan locomoteur. Tout à fait, et là l'idée c'est vraiment d'avoir un état des lieux de la personne et du groupe. Ensuite on va faire de la montée en compétences. Alors on aime bien des sessions assez courtes, 3h30 c'est bien parce qu'une journée entière on est face à un public qui n'a pas tellement l'habitude d'être en formation, même si c'est très pratique on les perd vite, la capacité d'intégration elle est quand même assez courte. Donc l'idée c'est d'avoir des sessions qui sont pas trop longues. Et là ce qu'on aime bien faire c'est avoir par exemple trois sessions de 3h, 3h30 qu'on va étaler parce que l'adulte a besoin de répétitions pour apprendre et pour retenir. Donc plus on étale et plus on a de durée entre les séances et plus ils peuvent mettre en application et se confronter. aux nouvelles connaissances qu'on a apportées, et en général, mieux ça marche et plus ils retiennent. Donc on va travailler sur du risque à proprement parler, dans ton travail, qu'est-ce qui peut te faire mal. On n'est surtout pas nocebo. Quand je dis ça, souvent, j'ai la jeune génération qui me dit « Ouais, c'est nocebo » . Non, on n'est surtout pas nocebo. On essaye de leur faire prendre conscience de qu'est-ce qui pourrait faire mal, si c'est répété, si c'est prolongé, si c'est trop fort, si c'est trop contraignant. Ensuite, on va travailler vraiment sur leur manière de faire, et c'est là où c'est très amusant, parce qu'on se retrouve en première année de kiné. quand on faisait de la pédagime ou ces matières-là, où on se revoit vraiment à observer de manière extrêmement concrète un salarié et voir comment il fait. Et entre deux salariés qui ont le même poste, le même métier, la même finalité, ils ne font pas pareil, ils ne font pas de la même manière. Et ça, de le confronter, c'est génial, parce que les salariés, entre eux, ils parlent du match de foot de la veille, mais de parler de la manière dont ils sont en train d'enfiler un tube de cuivre dans des ailettes d'aluminium, ça, ils n'en parlent jamais. Ils ne s'observent pas non plus. Donc là-dessus, on a vraiment notre casquette de kinésithérapeute en tant qu'éducateur et en tant que professionnel et expert du mouvement. Et puis derrière, on va les confronter sur leur situation de travail et on va les amener à réfléchir à comment améliorer une situation de travail. Donc pour améliorer une situation de travail, il faut avoir conscience de ce que c'est, il faut comprendre de quoi il s'agit et ensuite essayer de travailler sur différents leviers. Donc la palette posture gestuelle, ça en est un. Les mouvements prédentifs et compensatoires, ça en est un autre. Et puis de l'adaptation de poste de travail, ça en est un troisième. J'espère que c'est assez concret. Oui,

  • Speaker #0

    c'est concret.

  • Speaker #1

    Je peux continuer dans les questions ? Est-ce que tu nous conseillerais une formation particulière pour bien démarrer ? Parce que j'ai l'impression que tu nous parles beaucoup d'ergonomie, de prévention, etc.

  • Speaker #2

    On va éviter de parler d'ergonomie parce que l'ergonomie, c'est vraiment une science particulière. Un bilan ergonomique, c'est un bilan qui est très long, qui est sur de la durée, où on observe très longtemps. Pendant longtemps, on parlait d'ergonomie de proximité, mais je n'aime pas trop ce terme-là. L'ergonomie, on va la laisser aux ergonomes. Nous, on est vraiment des facilitateurs, on est vraiment des médiateurs, on est vraiment des experts du mouvement. Et restons sur nos compétences propres, elles sont déjà très riches. Il n'y a pas spécialement besoin d'ergonomie. Les ergonomes,

  • Speaker #1

    c'est un métier à pas. Il n'y a pas des kinéthérapeutes ergonomes ?

  • Speaker #2

    Il y a des kiné-ergonomes, mais ou tu fais de la kiné ou tu fais de l'ergonomie. On a souvent... on a souvent cette...

  • Speaker #0

    C'est quoi la disque ?

  • Speaker #2

    Justement, on a souvent cet élément flou parce que par exemple, quand tu vas parler d'un kiné ostéo, le kiné, il fait déjà un peu des manœuvres ostéopathiques dans sa pratique quotidienne. C'est très proche. Là, on est vraiment sur deux métiers différents. Le kiné, il s'intéresse à l'humain. l'ergonome il est focus sur le travail.

  • Speaker #1

    D'accord !

  • Speaker #2

    Et nous par exemple, quand on intervient en entreprise, la première demande qu'on va te faire, c'est pas est-ce que le plan de travail est à bonne hauteur ? Oui, en regard de la norme XNRF100, je pense que le plan de travail devrait se situer entre 85 et 105 cm. Ça c'est pas notre job. On peut, mais c'est pas l'objectif premier.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc pour les formations que tu nous conseillerais ?

  • Speaker #2

    Au niveau du réseau Kiné France Prévention, on a deux organismes de formation qui dispensent des formations pour les kinésithérapeutes. Il y a un prérequis sur les deux, c'est d'avoir suivi le e-learning basant prévention de l'INRS. L'INRS, c'est l'Institut National de Recherche et Sécurité. C'est l'instance d'État et c'est l'instance scientifique d'autorité sur la prévention et sur la santé au travail. L'intérêt, c'est que ça formalise une sémantique. Quand on met des pieds dans l'entreprise, si je commence à vous parler de RSE, de QVCT, d'AT, NP, vous allez me dire, mais qu'est-ce qu'ils racontent ? Là, l'idée, c'est d'avoir le même discours que la personne. Parce que quand on va à l'entreprise, il faut se vendre. Ce ne sont pas les entreprises qui viennent toquer à notre porte. Ça arrive, mais ce n'est pas comme au cabinet, où on a des files d'attente. Il faut se démarcher, il faut arriver à trouver des contacts. Et c'est vraiment une démarche qui est plus commerciale. Est-ce que c'est du hors-noméclature ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, Julien, c'est du hors-noméclature ?

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas écrit dans notre...

  • Speaker #2

    Je vais le préciser juste après. On refera un focus là-dessus, si vous voulez. Du coup, l'idée, c'est d'avoir d'abord la notion sémantique. Parce que si on ne parle pas le même langage, c'est un peu compliqué. Et en entreprise, ils sont habitués au monde et aux mots de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Du coup, e-learning, il est gratuit ?

  • Speaker #2

    Il est gratuit. Sur le site de l'ONRS, il est gratuit.

  • Speaker #0

    Pour voir si ça peut nous plaire aussi déjà.

  • Speaker #2

    Absolument. Et on peut se dire, est-ce que c'est un monde qui m'intéresse ou pas ? Parce que c'est des éléments qu'on va aborder. Ensuite, comme je le disais... Au niveau du réseau Kiné France Prévention, on a deux assos qui proposent les formations socle du réseau. Notre formation, c'est pas mal, c'est prévention des accidents et des maladies de l'appareil locomoteur, qu'on a décliné en plein atelier, en prévention même pas mal, pas mal au dos, d'autres ateliers de ce type-là. L'idée, c'est vraiment de formaliser ce qu'on connaît en tant que kinésithérapeute pour le mettre au profit de l'entreprise. Donc, on va apprendre plein de choses. On va apprendre aussi à devenir formateur. Nos formations socle, ce sont des formations de formateur parce que c'est… c'est pas si évident que ça et donc on va vraiment apprendre les codes et apprendre comment animer un groupe comment faire de la pédagogie pour adultes qu'on appelle de l'andragogie et qu'est-ce qu'on cherche à amener à la fin d'une formation quelle est notre valeur à ajouter,

  • Speaker #0

    quel est notre objectif bon mais pour les formations c'est pas mal je pense donc pareil, on va revenir au côté plutôt administratif si demain je veux me quitter est-ce que je suis toujours sur ma casquette de kiné libérale Ou est-ce qu'il faut faire autre chose ? Comment ça marche à ce niveau-là ?

  • Speaker #2

    Alors, la première bonne nouvelle, c'est que dans la majorité des cas, ce qu'on va faire, c'est de la formation. Souvent, on n'est pas au clair sur ce que c'est une formation. Une formation, c'est un objectif pédagogique au moins. C'est des attestations de présence et c'est une évaluation. Ça, c'est le socle de ce que c'est une formation. Donc, en une heure et demie, je peux faire une formation. À partir du moment où je monte, que j'ai cherché à atteindre un objectif pédagogique, à partir du moment où j'ai fait signer une fiche de présence, à partir du moment où j'ai évalué ma formation, c'est de la formation, même si ça dure une heure et demie. Alors, pourquoi je dis que c'est une bonne nouvelle ? C'est parce que dès lors qu'on a un numéro d'organisme de formation, qu'on appelle un numéro de déclaration d'activité, il n'y a pas de TVA. Donc, ce numéro d'organisme de formation, il peut être posé sur tout. Il peut être posé sur ton activité, sur une entreprise, n'importe quelle structure en France peut être organisme de formation.

  • Speaker #1

    Oui. Voilà, pour donner un exemple. concret. Moi, par exemple, mon organisme de formation, il est sur mon entreprise individuelle de qui ?

  • Speaker #2

    Voilà, la petite gif, c'est que tu vas payer un tout petit peu plus d'URSSAF, puisque quand on travaille en conventionné, on a une exonération quasi complète des cotisations assurance maladie. Là, on va payer 9,8%. Donc, en gros, tu as 10% d'URSSAF en plus sur ces activités-là.

  • Speaker #1

    Mais précis, tu connais ça aussi !

  • Speaker #0

    Oh là là ! C'est ça. Et du coup, pour montrer un autre exemple, moi... Je ne suis pas encore organisé de formation, mais dans les mois qui arrivent, je vais l'être. Je suis en train de faire les demandes. Moi, par contre, je suis sur une autre entreprise que mon entreprise Kiné parce qu'en parallèle, je vends aussi des bilans qui sont vraiment commerciales. Donc, on peut faire vraiment... Tant qu'il y a un numéro sirène, je pense que tu le rattaches à ce numéro-là.

  • Speaker #2

    Absolument. Après, il faut faire attention à la question du plafond de TVA. C'est que dès que tu es dans du soin, il n'y a pas de TVA. Dès lors que tu passes dans d'autres choses, que ce soit des cours de pilates, que ce soit de la sofro, que ce soit des interventions sous la forme d'ateliers en entreprise, tu es assujetti à la TVA si tu dépasses le plafond. Et là, on est toujours en attente de ce qui se passera au niveau ministériel. Est-ce que ce sera 25 000 euros ou est-ce que ça va rester autour de 40 000 euros ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Je dis qu'au 1er juin, pour l'instant, ça reste de marbre, mais on verra.

  • Speaker #2

    Mais nos années qui naissent, ils sont souvent un petit peu phobiques de l'administratif. Faire une demande de déclaration d'activité, c'est vraiment pas grand-chose. Et remplir un bilan pédagogique et financier, c'est vraiment pas grand-chose non plus. Et ça vous exonère de TVA, les amis. Donc, il ne faut vraiment pas hésiter à aller là-dessus.

  • Speaker #0

    Oh, vraiment ? Bien sûr. Bien sûr. Et pareil pour l'assurance et tout, comme on intervient dans d'autres... Un autre cadre, je veux dire ?

  • Speaker #2

    Alors, de manière générale, les RCP doivent nous couvrir dans nos champs de compétences. Après, il va y avoir des géométries variables. C'est qu'il va y avoir des assurances qui acceptent d'ajouter cette ligne-là au contrat. Et puis, il y en a qui vont demander des surprimes d'assurance. Mais dans tous les cas, moi, je vous conseille vraiment d'être couvert. C'est vraiment indispensable. Donc, contactez votre compagnie d'assurance qui gère votre RCP et votre protection juridique. La responsabilité civile professionnelle, pardon, et la protection juridique. et vérifier si vous êtes couvert pour une intervention en dehors du cabinet, sachant que ça reste dans nos champs de compétences.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Quand vous écrivez à votre RCP, vous dites que ça reste dans nos champs de compétences. Pour l'instant, j'accompagne beaucoup de kinés qui doivent rajouter des choses à leur RCP. Personne n'a eu de surpris. Toi, tu connais beaucoup de gens qui ont des surpris ?

  • Speaker #2

    Non, mais j'ai eu des échos dernièrement de trois compagnies d'assurance qui demandaient des surpris, qui ne sont pas des compagnies d'assurance spécialisées dans les professionnels de santé. Donc, je ne suis pas méfiant.

  • Speaker #1

    Très intéressant.

  • Speaker #0

    Ok. Prochaine question.

  • Speaker #1

    Alors, tu conseilles quoi pour se rendre visible ? Est-ce qu'il vaut mieux faire site Internet, démarchage direct, présence sur certains réseaux ? Tu nous disais qu'il y a vraiment une démarche plus commerciale, que ce n'est pas comme mes patientes, moi, des patientes, j'en ai plein, plein, plein. Là, les entreprises ne m'attendent pas. Alors, comment je fais ?

  • Speaker #2

    Alors, déjà, je vous renvoie à nos amis du Conseil national de l'ordre et leur très bon guide sur la communication des kinés. Un kiné a le droit de faire de la pub. Un kiné a le droit de communiquer, mais un kiné n'a pas le droit d'avoir de démarche commerciale. Donc, qu'est-ce que c'est une démarche commerciale ? C'est dire « je suis meilleur que les autres » , c'est de dire « je vais avoir une intervention qui sera meilleure que la tienne » et c'est de faire des actes promotionnels comme par exemple « spéciale fête des mères, moins de 10% sur mon intervention en entreprise » . Ça, on n'a pas le droit de le faire. Par contre, sur le reste, soyez visible, vous avez le droit de communiquer sur tout, tant que vous avez des éléments probants d'un point de vue scientifique et qu'il n'y a pas de charlatanisme. Vous pouvez communiquer largement sur tout. Le réseau des entreprises, c'est LinkedIn. Chaque réseau a sa finalité, a son but. Le réseau des entreprises, le réseau pro, c'est LinkedIn. C'est là où il y a le plus de visibilité. Après, rien n'empêche de faire du contenu sympa sur Insta, sur TikTok, mais vous aurez moins de visibilité que sur un réseau comme LinkedIn. Et on est resté en...

  • Speaker #1

    Tu me fais peur,

  • Speaker #2

    LinkedIn. Pas plus que les autres réseaux sociaux. Tu vas voir qu'en créant un compte et en commençant à publier du contenu, tu vas trouver ça génial. Et puis, c'est très captivant et c'est assez chronophage parce que sur LinkedIn, on trouve un contenu qui n'a rien à voir avec le contenu sur lequel on est habitué à scroller. Et on peut très vite y passer des heures.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, pour résumer, réseaux sociaux, après du coup, site Internet.

  • Speaker #2

    Site Internet,

  • Speaker #0

    bien sûr. On n'a pas le droit, je disais qu'on pouvait faire de la pub, mais attention, tu n'as pas le droit de payer pour être numéro 1 sur Google, par exemple.

  • Speaker #2

    Tu n'as pas le droit de payer pour être numéro 1 sur Google. Alors là, on n'est pas dans une démarche pour attirer du patient. On n'est pas dans une démarche qui se rapporte de nos éléments professionnels. Donc, on a le droit de générer de la visibilité. On va préférer du référencement passif, c'est-à-dire des articles intéressants, des articles pertinents, des mots-clés. Mais là-dessus, on n'est pas dans une démarche d'attirer des patients. Donc, on est dans un cadre qui est un petit peu différent.

  • Speaker #0

    Et après, tu peux faire du démarchage dans ta ville peut-être, des choses comme ça ?

  • Speaker #2

    Alors, faire du démarchage, ce qui marche bien, c'est les réseaux. Les entreprises fonctionnent par réseau, elles ont aussi des appartenances syndicales, elles ont aussi des liens. Et puis après c'est de la communication, c'est expliquer ce qu'on fait, expliquer ce qui nous démarque. Je n'ai pas dit qu'on était meilleur en matière de prévention, en matière de qualité de vie au travail. Les entreprises vont souvent parler de geste et posture. Pour elles, l'alpha et l'oméga en prévention c'est le geste et posture. C'est la personne qui vient expliquer le bon geste et la bonne posture. Nous on sait en tant que kiné que ça n'existe pas, le bon geste et la bonne posture. Donc on a une approche qui est différente et on a une approche qui est singulièrement centrée sur l'humain, sur l'individu. Donc ça, souvent, ça plaît et c'est une façon de nous démarquer qui est assez importante. Donc oui, du démarchage, démarchage LinkedIn, vous avez le droit de passer des coups de fil à des entreprises en demandant à parler au RH ou à la personne qui gère. Donc RH, c'est le responsable ressources humaines. Et puis le meilleur levier pour entrer dans une entreprise, c'est vos patients, les amis.

  • Speaker #0

    Parce que vos patients, quand ils sont actifs, ont très souvent des fonctions dans une entreprise, mais ils ne savent même pas que vous pouvez intervenir dans l'entreprise. Donc, dites-le, votre meilleur allié, votre meilleur commercial, c'est votre patient. C'est votre patient qui va rentrer dans son entreprise.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est hyper intéressant ce que vous pouvez faire sur ce que Félix vient de dire. C'est aussi mettre des affiches dans la salle d'attente, de dire que vous faites ce genre de...

  • Speaker #2

    Vous voulez savoir si tu as un ordre de grandeur des tarifs ? Après, tu m'as dit que ça dépend du type d'intervention, mais pour avoir une idée, quoi.

  • Speaker #0

    Alors valorisez-vous, franchement valorisez-vous. Nous au niveau du réseau, je vais être très transparent, on est autour de 150-160 euros de l'heure d'intervention. Après on a un fonctionnement parce qu'il y a des salariés, il y a des logiciels, il y a du matériel, il y a plein d'éléments. Mais ça nous dessert beaucoup quand il y a des kinés qui vont faire de la prévention en entreprise pour 70-80 euros parce que ce n'est pas le tarif, ce n'est pas le tarif du milieu. Un organisme de formation qui propose de la prévention en entreprise, il facture ça très cher. On est sur du 1.200-1.500 euros la journée. Donc, n'ayez pas peur d'aller proposer ces tarifs-là. Ce n'est pas parce qu'on est habitué à notre 16,50 euros au cas d'une année qu'il faut aller proposer des tarifs au ras des pâquerettes. Non, ça a une vraie valeur ajoutée. Et puis, je vais même ajouter quelque chose. Si demain, par votre intervention, vous n'évitez qu'une maladie professionnelle au sein de l'entreprise, ça peut permettre à l'entreprise d'économiser jusqu'à 100 000 euros. C'est le coût d'une maladie professionnelle.

  • Speaker #2

    Non, c'est OK. Tu as répondu à toutes nos questions. Et ouais, franchement, nickel. Merci beaucoup, en tout cas.

  • Speaker #0

    Merci à vous pour cette invitation, en tout cas.

  • Speaker #2

    plaisir merci beaucoup bye bye bon bah c'était trop bien oui c'était trop bien là tu te sens prêt

  • Speaker #1

    Julien à te lancer allez demain et surtout il faut donner le titre d'une formation gratuite moi j'adore les gens qui me parlent de formation gratuite oui après je pense que c'est très en mode enfin je sais pas si c'est vraiment une formation c'est plus de la de la nature enfin c'est déjà une bonne base je pense qu'on peut tester ouais

  • Speaker #2

    Non, mais carrément, c'est intéressant. On peut faire du journal en clature. Parfait. Trop bien. Écoute, de toute façon, on se retrouve dans 15 jours.

  • Speaker #1

    Dans 15 jours.

  • Speaker #2

    Prochain épisode. Et du coup, normalement, mais c'est pratiquement sûr, on va recevoir notre expert comptable préféré pour répondre à des questions de comptabilité, des Ausha, des choses comme ça. Moi, j'ai déjà quelques questions de côté que j'avais. et du...

  • Speaker #1

    Notre expert comptable, il était au JFK. Il a parlé un peu comment c'était ces JFK. Oui,

  • Speaker #2

    carrément. Oui.

  • Speaker #1

    Tu vois, je sais bien l'actualité de tout le monde.

  • Speaker #2

    Tu n'es pas allée au JFK, par contre.

  • Speaker #1

    Non, je n'ai pas été au JFK. C'était bien trop loin de ma Bretagne. Mais ne vous inquiétez pas, les amis, dans deux ans, je serai au JFK avec Julien Morin. Oui,

  • Speaker #2

    deux ans.

  • Speaker #1

    C'est tous les deux ans ?

  • Speaker #2

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    C'est tous les deux ans, je crois.

  • Speaker #2

    C'est trop dégueux. Je voulais trop y aller l'année prochaine.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est tous les deux ans, il va falloir qu'on s'organise. Et ne vous inquiétez pas,

  • Speaker #2

    on sera dans la place et on va vous préparer plein de surprises, c'est certain. C'est vrai que j'ai hâte. Donc voilà, il sera là et du coup, ce que je voulais dire, c'est que moi, j'ai déjà des questions, mais du coup, si vous avez des questions, n'hésitez pas à nous les faire parvenir sur les réseaux sociaux, pour qu'on puisse les poser. Voilà.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Julien, ça m'a été hyper intéressant.

  • Speaker #2

    Très bien. Allez, à dans 15 jours. Ciao ciao !

Description

Julien Maurin (Yotéra) et Gwen Quelven reçoivent Félix Faber, directeur de Kiné France Prévention, pour répondre à la question : comment se lancer dans la prévention en entreprise quand on est kiné libéral ?


🧭 Au programme de cette interview :


– 🏢 À quoi ressemble une intervention type en entreprise ?

– 📚 Faut-il se former avant de se lancer ?

– 🧾 Quelles démarches administratives faut-il prévoir ?

– 🔍 Comment trouver ses 1ères entreprises ?

– 💶 Côté revenus : combien ça peut rapporter ?


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🙏 Merci pour ton soutien et à très vite,


Julien


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à tous, bienvenue dans le 13e épisode de l'actu kiné de la semaine.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et à toutes, on est trop content de vous retrouver en ce mercredi matin.

  • Speaker #0

    Et du coup, aujourd'hui, pour faire une petite teaser de ce de quoi on va parler, on va parler de prévention en entreprise, donc quand on est kiné libéral, je pense que c'est quelque chose qui n'est pas très connu. Pas du tout. Voilà, c'est ça. Et on peut en gros faire des actions de prévention dans des entreprises. Je ne rentre pas dans les détails, mais du coup, on a un invité qui est expert dans ce domaine qui va répondre à nos questions. Il va arriver d'ici peu de temps. Et voilà, Gwen, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Je vais bien. Il m'est arrivé quelque chose d'un peu chamboulant, donc j'avais envie de vous parler de ça en premier lieu parce que je pense que j'ai retenu plein de leçons qui m'arrivaient et je pense que ça peut être... hyper utile pour les kinés qui nous écoutent.

  • Speaker #0

    Mais carrément. Ben écoute, après tu peux nous en parler si tu veux. Moi je vais juste prévenir que vous savez qu'à La Réunion il y a eu un cyclone. Donc ça y est, j'ai récupéré juste hier ma connexion Internet. Au bout d'un mois et demi, c'est pas mal. Et on est sous le feu des projecteurs parce que maintenant on a le chikungunya qui est arrivé à La Réunion. C'est au courant. Donc il y a une grosse épidémie de chikungunya, il y a le plan blanc qui a été mis en place et tout. C'est sûr que je l'ai chopé. Yeah, du coup si j'ai une tête un peu comme ça de fatiguée, c'est parce que depuis lundi soir, vraiment j'ai eu en mode un peu une grippe, tu vois. Donc c'est vraiment des douleurs articulaires, de la fièvre, vraiment une sensation de lourdeur, une grosse fatigue et tout. Mais là ce matin franchement ça va mieux, donc je suis contente de... content et je pense que je suis assez en forme pour faire cette interview largement.

  • Speaker #1

    Ah, trop bien, ça se voit. J'ai une base pour être très en forme par rapport aux autres. Heureusement, tu es solide.

  • Speaker #0

    L'âge.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est l'âge. 10 ans de moins, nous avons vu ça ce matin, nous avons 10 ans d'écart d'âge. Je ne sais pas si vous avez suivi ça, mais nous, on vient d'avoir cette révélation incroyable.

  • Speaker #0

    Enfin, voilà.

  • Speaker #1

    Et donc, moi, ce qui m'est arrivé, c'était jeudi soir, après une... journée intense de travail au cabinet. Quand je suis au cabinet, c'est vrai que je regarde quasi pas Instagram, j'ai pas le temps en fait. Je suis avec mes passantes, j'enchaîne, enfin tu connais ça. Je pense que vous connaissez tous ça. Et là, je découvre que moi je programme tous mes réels le matin à 7h30. Et je découvre un commentaire qui avait été mis là depuis 8h d'un kiné qui dit « C'est une honte sur les réseaux sociaux que ce soit des kinés comme vous qui nous représentent. » Et moi, quand j'ai vu ça, ça, tu sais comment j'ai réagi, j'ai paniqué, j'ai dit oh là là là là, et puis après, le kiné en question, qui parlait en son nom propre de kinésithérapeute, a expliqué en quoi c'était pas bien Montréal, qui parlait de chat GPT et de la protection des données, etc., que c'était n'importe quoi, etc. Moi, je peux vraiment entendre que j'ai tort. Vraiment, il n'y a pas de problème. Mais déjà, il y a différentes choses à respecter, et donc si on parle de façon très... concrète et très cartésienne, une des recommandations relatives à notre communication selon l'Ordre national des kinésithérapeutes, c'est on ne se mettra jamais, on ne va jamais nuire à la réputation d'un autre kiné pour se mettre en avant. Et la conclusion de ce cher jeune homme, c'était nous, on vous propose telle application qui, elle, respecte les données, etc. En fait, c'était vraiment... C'est vraiment nul ce que vous avez fait, Gwenaëlle. Alors, en plus, moi, on va me dire, Gwenaëlle, tu es sur les réseaux sociaux, tu n'as pas à être sensible comme ça, il faut prendre du recul, il faut être forte, etc. Je suis désolée, je n'y arriverai jamais, que ce soit dans la vraie vie ou sur les réseaux sociaux. Je n'ai pas envie qu'on me dise, c'est nul ce que tu fais, nous, c'est mieux, regardez ce qu'on fait. Moi, j'ai vraiment envie, Gwenaëlle, tu sais que peut-être ce n'est pas tout à fait correct ce que tu fais. Il y a d'autres solutions possibles, nous pouvons en parler ensemble. Voilà, la communication non-violente, etc., ça existe en fait. Donc, voilà, je suis désolée, je vais être de plus en plus solide, parce que là, j'ai un peu paniqué. Ce que j'ai fait, c'est que j'ai supprimé mon réel. Bon, tout le monde m'a dit…

  • Speaker #0

    J'ai supprimé le commentaire,

  • Speaker #1

    au final. J'ai supprimé le commentaire, mais il faut savoir tout simplement ce qui s'est passé au niveau de mon système nerveux. J'avais peu de ressources, j'étais fatiguée, j'ai lu un commentaire… a dit méchantiné, fatigue, je ne vais pas savoir réagir, Gwenaëlle t'as fait une bêtise, supprime. Donc j'ai supprimé le réel. Mais en fait, évidemment, je veux rassurer tout le monde. dans mes bilans que je structure via chat GPT, je ne donne aucune donnée nominative, je ne dis même pas quel type de maison, je ne dis pas le travail, je ne dis pas le métier, vraiment, je dis par exemple, ma patiente a un transverse abdominal incompétent, nous allons travailler la compétence du transverse abdominal, peux-tu me structurer ça ? Enfin, c'est vraiment pas du tout, on ne peut pas, bon voilà.

  • Speaker #0

    Dans le contexte, il y a un réel qui parlait de comment tu utilises chat GPT pour structurer cette vie.

  • Speaker #1

    Pour structurer une lettre pour un médecin, et j'avais bien mis dedans, attention, protection des données. Le problème d'Instagram et tout ça, c'est qu'il avait quand même sans doute raison le kiné, c'est que moi je ne sais pas l'usage que les kinés vont en faire. Et que sur un réel aussi court, c'est difficile d'apporter de la nuance, de la structure, etc. Et c'est d'ailleurs pour ça que je fais très peu de tutos, de choses comme ça sur Instagram, parce que c'est court, effectivement, il faut toujours être hyper impactant, il faut des lettres trois premières secondes, toi tu le sais bien. Il faut être impactant. Et c'est vrai que j'ai du mal à venir donner des petits tutos, des choses comme ça sur Instagram, parce que ça peut être utilisé de façon non éthique après. Donc ça, il avait raison. Mais en fait, vraiment, on n'a pas à descendre un autre kiné pour se mettre en avant.

  • Speaker #0

    Bien sûr. C'est vrai que nous, l'avantage de nos deux comptes, c'est quand même qu'on s'adresse à des kinés à 100%. Et donc, j'ai peu eu l'occasion d'avoir des kinés qui me descendaient en public. Bon, je l'ai déjà eu. Mais c'est plus rare, je pense, que sur d'autres comptes. Oui. Donc, je pense que quand même, la plupart des kinés sont au courant qu'on n'a pas le droit de se descendre en public. Mais moi, je fais des tutos toute la journée sur mon compte. Oui. Et quand même, si vous voulez aller plus loin, si vous avez des questions, vous pouvez toujours me poser des questions en commentaire ou en privé.

  • Speaker #1

    Ça, c'est mes peurs qui m'appartiennent, mais ça a bien résonné. Donc, en tout cas, la conclusion de tout ça, c'est que je sais que parfois, vous avez peur de vous lancer sur Instagram pour ce genre de choses, à cause des personnes qui pourraient vous parler de façon incorrecte. Et moi, ce qui m'a manqué là, et maintenant je reste, c'est un process, c'est une façon de réagir quand il se passe ça. Et là, notamment, ce qui s'est passé de façon très naturelle, de façon hyper écologique pour moi, c'est que j'ai eu tous mes collègues avec qui je partage les mêmes valeurs qui m'ont soutenue. Il y a eu Périne Framoni, il y a eu Julie Cantournet, il y a eu plein d'apprenantes de Boosté, il y a eu des collègues qui m'ont dit « mais non, mais Gonnette, tu avais bien parlé des protections des données, t'étais OK » . Et ensuite, ça a mis un débat intéressant. par rapport à ChatGPT, par rapport aux protections des données, comment vont être transmises les données médicales, etc.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant, tout ça. Donc franchement, super. Tu le repostes, c'est tout.

  • Speaker #1

    Oui, mais non, moi, peur.

  • Speaker #0

    Ok. Écoute, notre invité est là, on va peut-être l'accueillir. D'ailleurs, ça n'a vraiment rien à voir avec le sujet d'avant, mais écoute, ce n'est pas grave. C'est parti.

  • Speaker #1

    Ça va être intéressant parce que moi, je ne connais absolument rien à la prévention.

  • Speaker #0

    Pareil, en tout cas, je connais très peu de choses. Salut Félix !

  • Speaker #2

    Bonjour Julien, bonjour Gwen.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté de venir parler un peu beaucoup de prévention en entreprise pour les kinés libéraux. Tout à fait.

  • Speaker #2

    Je refais le lien d'ailleurs parce que tu dis que l'intervention précédente n'a pas de rapport. mais avec ma casquette enfin une de mes casquettes est aussi DPO en matière de protection des données donc si il y a un lien direct on pourra en parler rapidement si tu veux pendant le déroulé ok mais c'était très intéressant ce que vous disiez avant et Gwen bravo pour cet esprit cet état d'esprit et c'est toujours un petit peu compliqué quand on est attaqué comme ça donc tout le monde soutient également sur ces interactions et pour

  • Speaker #0

    Oui, et du coup, pour te présenter à tous ceux qui nous regardent, je t'appelle Félix Faber, donc tu es kiné. Tu me dis, si je me trompe, mais tu es directeur de Kiné France Prévention. Est-ce que tu peux nous dire ce que c'est ?

  • Speaker #2

    Alors, Kiné France Prévention, c'est la fédération des associations départementales ou régionales de prévention en kinésithérapie. C'est une société savante qui siège au Collège de la Masso Kinésithérapie, qui est également présente sur les différents rassemblements de la SFP. et qui donc œuvre en prévention, en santé publique, en santé au travail, et qui fait de la recherche.

  • Speaker #1

    Alors juste SFP, Société de Physiothérapie ?

  • Speaker #2

    De Physiothérapie, pardon. C'est les gros rassemblements des journées françaises de la kinésithérapie, où la majorité de nos sociétés savantes participent également.

  • Speaker #0

    Ok, donc juste pour faire un petit récap avant que je commence dans mes questions, déjà n'hésitez pas ceux qui nous regardent déjà sur Instagram à poser des questions, ça fait vivre un petit peu ce live. et cette interview elle va être assez rapide parce qu'avec Gwen on aime bien que ça aille droit au but dans tous les cas le live il sera dispo en replay sur mon podcast qui s'appelle Honte de Choc vendredi à 7h et aussi sur mon YouTube donc Ausha Kine pareil vendredi à 7h et du coup Félix si tu peux t'imaginer quand même qu'on s'adresse à des kinés qui n'y connaissent pas grand chose même dans tout ce qui est abréviation et tout franchement même moi des fois je suis assez perplexe ok et du coup il y a deux semaines il y a Clémentine Tourlet qui est venue dans ce live donc c'était une de mes profs du coup à l'IFMK de Marseille et toi aussi tu étais un de mes profs de l'IFMK de Marseille je ne sais pas si tu te souviens moi je me souviens bien de toi qui étais mon prof du coup de santé publique. On avait fait des petites actions de prévention dans des assos, des trucs comme ça, dans des clubs de sport. Et du coup, j'ai demandé que tu viennes ici nous parler de la prévention de l'entreprise parce que c'est quelque chose qui m'intéresse pour mon futur, mais c'est vraiment très flou pour moi. Et donc, toutes ces questions, elles vont me permettre de m'aider. Par exemple, si je veux me lancer demain, ça va me permettre de m'aider à savoir quoi faire. Donc ça va être vraiment très pratico-pratique. Si vous voulez vous lancer demain ou dans les mois qui arrivent dans la prévention au travail, ces questions sont faites pour ça. Donc du coup, première question. Déjà, je voulais savoir si toi, tu en faisais encore ou est-ce que tu en fais de la prévention d'entreprise ?

  • Speaker #2

    Alors moi, je fais partie de ces kinésithérapeutes boulimiques de nos champs de compétences. Donc je suis un peu partout et je me suis fait pour obligation. personnel de continuer à être impliqué dans un petit peu tout ce que je fais. C'est pas signe qu'un kiné qui voit plus de parents, quand on a 90% des confrères et des confrères qui font que de la clinique, c'est un peu compliqué de continuer à parler avec eux. Et quand on représente une fédération de prévention, si nous-mêmes on n'intervient pas, c'est compliqué aussi. Donc je garde une quinzaine de journées d'intervention par an, à peu près, j'en ai au moins une par mois, de manière à garder le pied dedans et en effet continuer à faire de la prévention en santé au travail.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Est-ce que tu peux nous donner un exemple d'intervention type que tu fais ? c'est encore plus simple dans une entreprise pour qu'on voit vraiment en quoi ça consiste.

  • Speaker #2

    Je vais rebondir sur ce que tu disais qui est amusant, c'est que tu dis tu nous as fait faire des petites interventions, des petits trucs sympas, il n'y a rien de petit, nous on a l'impression que c'est quelque chose de petit mais ça a des conséquences qui sont gigantesques dans la vie des salariés. Donc il ne faut pas se minimiser les compétences du kiné, il faut les valoriser, le moindre de nos conseils n'est pas petit, c'est un grand conseil avec un V majuscule et ça il faut vraiment le porter haut et fort. Je ne vais pas te donner d'exemple type parce qu'à la différence de beaucoup d'organismes de formation, on aime bien ne pas avoir de catalogue parce que l'intervention va s'adapter aux besoins d'une entreprise. Alors il y a des entreprises qui vont te dire « moi j'ai peu de temps, mais j'aimerais bien que mes collaborateurs soient un peu plus sensibilisés, qu'ils comprennent de quoi je veux leur parler quand on parle de risque, quand on parle de troubles musculosquelétiques. » Donc ça peut aller d'un atelier d'une heure et demie. Et là le challenge c'est de te dire « en une heure et demie, je n'ai pas envie que dans six mois… » les salariés, les collaborateurs disent « Oh, il était sympa le formateur. En une heure et demie, j'ai envie qu'il leur reste au moins un ou deux trucs. » Et donc, quand je vais préparer mon intervention, je vais me dire « Très bien, quel est le challenge ? Quel est l'objectif de l'entreprise ? Quelle est la demande ? Et qu'est-ce que je veux qu'il reste absolument dans trois mois, dans six mois, dans un an ? » Donc, on va focus une intervention sur un objectif, sur une finalité. Ça, ce sont de petites sensibilisations. Et puis ensuite, ça va jusqu'à des formations qui peuvent durer quatre jours, cinq jours, où là, on va vraiment faire de la formation avec de la montée en compétence des collaborateurs. pour devenir des vrais acteurs de la prévention dans leur entreprise. Donc, tu vois, c'est très, très varié. Il n'y a pas de...

  • Speaker #0

    Un exemple quand même, parce que là, tu es flou.

  • Speaker #2

    Alors, je vais être plus précis. Oui, je vais être plus précis. Donc, si tu veux commencer par de petits ateliers en termes de durée, on va, par exemple, focus sur la problématique des troubles musculosquelétiques et sur des facteurs de risque. Donc, nous, en tant que kiné, on sait ce que c'est puisqu'on en soigne toute la journée au cabinet. On connaît la problématique des tendinopathies, on connaît les problématiques périarticulaires. Donc ce qu'on va apporter là, par exemple, c'est du mouvement compensatoire. Donc on va leur expliquer qu'est-ce que c'est un échauffement, comment ça marche et comment est-ce qu'on le fait. Parce que souvent, ils voient à la télé la prévention plutôt asiatique, où on les voit tous en rang qui font des échauffements. Mais nous, physiologiquement, on sait ce que c'est un échauffement. Donc si on leur dit tu fais ça trois fois avec tes poignets, c'est bien gentil, mais ça ne viendra pas grand-chose. Donc ça permet déjà de débunker les éléments. Ensuite, on connaît l'impact que peut avoir du mouvement répétitif. On connaît l'impact que peut avoir des postures contraignantes. on connaît l'impact que peut avoir une posture prolongée tout au long de la journée et c'est là où aussi on va permettre par notre casquette plus scientifique et pratique en tant que thérapeute de leur apporter plein d'informations. Ça peut être des mouvements compensatoires, quand tu es resté dans une même position pendant longtemps, viens chercher la position inverse. Ils le font souvent de manière inconsciente, mais l'objectif c'est de le conscientiser, c'est de se rendre conscience de tout ça. Et puis ensuite quand tu as fait ça pendant longtemps, viens chercher un étirement, viens chercher une mobilisation de manière à essayer de détendre ton articulation, ton muscle. pour te permettre d'avoir moins mal. Donc ça, ça peut être vraiment des ateliers qui vont être assez flash, assez courts. On va aussi essayer de leur faire prendre conscience de ce qui peut faire mal dans la journée. Ça paraît dingue, mais tu vas voir un câbleur qui passe 6 heures par jour avec les mains comme ça. il n'a pas conscience que le fait d'avoir les mains au-dessus des épaules est un facteur de risque pour ses épaules. Il ne le sait pas, il ne s'en rend pas compte. Donc le simple fait de lui dire « mais tu as un marchepied à côté, même quand ça dure deux minutes, monte sur ton marchepied » , c'est déjà un impact qui peut être colossal au niveau de son activité professionnelle. Un autre exemple, une secrétaire qui passe la journée avec son téléphone sous l'oreille, elle n'a pas conscience que cette position cervicale et cette position d'épaule peut être défavorable. On peut la voir en séance deux fois par semaine pendant une demi-heure. ça ne compensera pas les 35 heures qu'elle a passées dans sa semaine dans cette position-là. C'est tout autant d'éléments sur lesquels on va pouvoir agir de manière concrète.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #2

    Est-ce que c'est plus bon ?

  • Speaker #0

    Parfait, oui, c'est plus concret.

  • Speaker #1

    Donc du coup, les étapes, le déroulement et le format, c'est pas mal, Julien, non ? J'ai l'impression que Félix a bien répondu. Il a raison.

  • Speaker #0

    Ouais. Merci.

  • Speaker #2

    Alors après, sur des formats un peu plus... sur des formats un peu plus longs, comme ça je ne parle pas que de l'atelier, sur la formation, ce qu'on aime bien mettre en place dans un premier temps, c'est un bilan. On garde la casquette de kiné-thérapeute, on commence par un bilan. L'intérêt du bilan, c'est d'avoir un état des lieux de la santé individuelle d'une personne, mais aussi de la santé collective d'un groupe. Si on a vu 10 personnes qu'on va avoir en formation et que sur les 10 bilans, il y en a 8 qui ont des problématiques d'épaule, il y en a 7 qui ont des problématiques de rachis cervical, déjà nous, avec notre casquette de kiné, quand on va dans l'entreprise, on va pouvoir essayer de chercher ce qui peut générer ces problématiques-là. Donc on commence par un bilan, ça nous permet d'avoir un état des lieux et là on est vraiment...

  • Speaker #1

    Tu me perds, du coup c'est un bilan, c'est une feuille que tu envoies avant ou tu vois les...

  • Speaker #2

    Non, c'est un bilan comme dans ton cabinet, c'est un bilan comme dans ton cabinet, on est dans une pièce individuelle avec du secret médical, avec un collaborateur qui va participer à la formation et pendant une demi-heure on déroule un bilan locomoteur. Tout à fait, et là l'idée c'est vraiment d'avoir un état des lieux de la personne et du groupe. Ensuite on va faire de la montée en compétences. Alors on aime bien des sessions assez courtes, 3h30 c'est bien parce qu'une journée entière on est face à un public qui n'a pas tellement l'habitude d'être en formation, même si c'est très pratique on les perd vite, la capacité d'intégration elle est quand même assez courte. Donc l'idée c'est d'avoir des sessions qui sont pas trop longues. Et là ce qu'on aime bien faire c'est avoir par exemple trois sessions de 3h, 3h30 qu'on va étaler parce que l'adulte a besoin de répétitions pour apprendre et pour retenir. Donc plus on étale et plus on a de durée entre les séances et plus ils peuvent mettre en application et se confronter. aux nouvelles connaissances qu'on a apportées, et en général, mieux ça marche et plus ils retiennent. Donc on va travailler sur du risque à proprement parler, dans ton travail, qu'est-ce qui peut te faire mal. On n'est surtout pas nocebo. Quand je dis ça, souvent, j'ai la jeune génération qui me dit « Ouais, c'est nocebo » . Non, on n'est surtout pas nocebo. On essaye de leur faire prendre conscience de qu'est-ce qui pourrait faire mal, si c'est répété, si c'est prolongé, si c'est trop fort, si c'est trop contraignant. Ensuite, on va travailler vraiment sur leur manière de faire, et c'est là où c'est très amusant, parce qu'on se retrouve en première année de kiné. quand on faisait de la pédagime ou ces matières-là, où on se revoit vraiment à observer de manière extrêmement concrète un salarié et voir comment il fait. Et entre deux salariés qui ont le même poste, le même métier, la même finalité, ils ne font pas pareil, ils ne font pas de la même manière. Et ça, de le confronter, c'est génial, parce que les salariés, entre eux, ils parlent du match de foot de la veille, mais de parler de la manière dont ils sont en train d'enfiler un tube de cuivre dans des ailettes d'aluminium, ça, ils n'en parlent jamais. Ils ne s'observent pas non plus. Donc là-dessus, on a vraiment notre casquette de kinésithérapeute en tant qu'éducateur et en tant que professionnel et expert du mouvement. Et puis derrière, on va les confronter sur leur situation de travail et on va les amener à réfléchir à comment améliorer une situation de travail. Donc pour améliorer une situation de travail, il faut avoir conscience de ce que c'est, il faut comprendre de quoi il s'agit et ensuite essayer de travailler sur différents leviers. Donc la palette posture gestuelle, ça en est un. Les mouvements prédentifs et compensatoires, ça en est un autre. Et puis de l'adaptation de poste de travail, ça en est un troisième. J'espère que c'est assez concret. Oui,

  • Speaker #0

    c'est concret.

  • Speaker #1

    Je peux continuer dans les questions ? Est-ce que tu nous conseillerais une formation particulière pour bien démarrer ? Parce que j'ai l'impression que tu nous parles beaucoup d'ergonomie, de prévention, etc.

  • Speaker #2

    On va éviter de parler d'ergonomie parce que l'ergonomie, c'est vraiment une science particulière. Un bilan ergonomique, c'est un bilan qui est très long, qui est sur de la durée, où on observe très longtemps. Pendant longtemps, on parlait d'ergonomie de proximité, mais je n'aime pas trop ce terme-là. L'ergonomie, on va la laisser aux ergonomes. Nous, on est vraiment des facilitateurs, on est vraiment des médiateurs, on est vraiment des experts du mouvement. Et restons sur nos compétences propres, elles sont déjà très riches. Il n'y a pas spécialement besoin d'ergonomie. Les ergonomes,

  • Speaker #1

    c'est un métier à pas. Il n'y a pas des kinéthérapeutes ergonomes ?

  • Speaker #2

    Il y a des kiné-ergonomes, mais ou tu fais de la kiné ou tu fais de l'ergonomie. On a souvent... on a souvent cette...

  • Speaker #0

    C'est quoi la disque ?

  • Speaker #2

    Justement, on a souvent cet élément flou parce que par exemple, quand tu vas parler d'un kiné ostéo, le kiné, il fait déjà un peu des manœuvres ostéopathiques dans sa pratique quotidienne. C'est très proche. Là, on est vraiment sur deux métiers différents. Le kiné, il s'intéresse à l'humain. l'ergonome il est focus sur le travail.

  • Speaker #1

    D'accord !

  • Speaker #2

    Et nous par exemple, quand on intervient en entreprise, la première demande qu'on va te faire, c'est pas est-ce que le plan de travail est à bonne hauteur ? Oui, en regard de la norme XNRF100, je pense que le plan de travail devrait se situer entre 85 et 105 cm. Ça c'est pas notre job. On peut, mais c'est pas l'objectif premier.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc pour les formations que tu nous conseillerais ?

  • Speaker #2

    Au niveau du réseau Kiné France Prévention, on a deux organismes de formation qui dispensent des formations pour les kinésithérapeutes. Il y a un prérequis sur les deux, c'est d'avoir suivi le e-learning basant prévention de l'INRS. L'INRS, c'est l'Institut National de Recherche et Sécurité. C'est l'instance d'État et c'est l'instance scientifique d'autorité sur la prévention et sur la santé au travail. L'intérêt, c'est que ça formalise une sémantique. Quand on met des pieds dans l'entreprise, si je commence à vous parler de RSE, de QVCT, d'AT, NP, vous allez me dire, mais qu'est-ce qu'ils racontent ? Là, l'idée, c'est d'avoir le même discours que la personne. Parce que quand on va à l'entreprise, il faut se vendre. Ce ne sont pas les entreprises qui viennent toquer à notre porte. Ça arrive, mais ce n'est pas comme au cabinet, où on a des files d'attente. Il faut se démarcher, il faut arriver à trouver des contacts. Et c'est vraiment une démarche qui est plus commerciale. Est-ce que c'est du hors-noméclature ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, Julien, c'est du hors-noméclature ?

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas écrit dans notre...

  • Speaker #2

    Je vais le préciser juste après. On refera un focus là-dessus, si vous voulez. Du coup, l'idée, c'est d'avoir d'abord la notion sémantique. Parce que si on ne parle pas le même langage, c'est un peu compliqué. Et en entreprise, ils sont habitués au monde et aux mots de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Du coup, e-learning, il est gratuit ?

  • Speaker #2

    Il est gratuit. Sur le site de l'ONRS, il est gratuit.

  • Speaker #0

    Pour voir si ça peut nous plaire aussi déjà.

  • Speaker #2

    Absolument. Et on peut se dire, est-ce que c'est un monde qui m'intéresse ou pas ? Parce que c'est des éléments qu'on va aborder. Ensuite, comme je le disais... Au niveau du réseau Kiné France Prévention, on a deux assos qui proposent les formations socle du réseau. Notre formation, c'est pas mal, c'est prévention des accidents et des maladies de l'appareil locomoteur, qu'on a décliné en plein atelier, en prévention même pas mal, pas mal au dos, d'autres ateliers de ce type-là. L'idée, c'est vraiment de formaliser ce qu'on connaît en tant que kinésithérapeute pour le mettre au profit de l'entreprise. Donc, on va apprendre plein de choses. On va apprendre aussi à devenir formateur. Nos formations socle, ce sont des formations de formateur parce que c'est… c'est pas si évident que ça et donc on va vraiment apprendre les codes et apprendre comment animer un groupe comment faire de la pédagogie pour adultes qu'on appelle de l'andragogie et qu'est-ce qu'on cherche à amener à la fin d'une formation quelle est notre valeur à ajouter,

  • Speaker #0

    quel est notre objectif bon mais pour les formations c'est pas mal je pense donc pareil, on va revenir au côté plutôt administratif si demain je veux me quitter est-ce que je suis toujours sur ma casquette de kiné libérale Ou est-ce qu'il faut faire autre chose ? Comment ça marche à ce niveau-là ?

  • Speaker #2

    Alors, la première bonne nouvelle, c'est que dans la majorité des cas, ce qu'on va faire, c'est de la formation. Souvent, on n'est pas au clair sur ce que c'est une formation. Une formation, c'est un objectif pédagogique au moins. C'est des attestations de présence et c'est une évaluation. Ça, c'est le socle de ce que c'est une formation. Donc, en une heure et demie, je peux faire une formation. À partir du moment où je monte, que j'ai cherché à atteindre un objectif pédagogique, à partir du moment où j'ai fait signer une fiche de présence, à partir du moment où j'ai évalué ma formation, c'est de la formation, même si ça dure une heure et demie. Alors, pourquoi je dis que c'est une bonne nouvelle ? C'est parce que dès lors qu'on a un numéro d'organisme de formation, qu'on appelle un numéro de déclaration d'activité, il n'y a pas de TVA. Donc, ce numéro d'organisme de formation, il peut être posé sur tout. Il peut être posé sur ton activité, sur une entreprise, n'importe quelle structure en France peut être organisme de formation.

  • Speaker #1

    Oui. Voilà, pour donner un exemple. concret. Moi, par exemple, mon organisme de formation, il est sur mon entreprise individuelle de qui ?

  • Speaker #2

    Voilà, la petite gif, c'est que tu vas payer un tout petit peu plus d'URSSAF, puisque quand on travaille en conventionné, on a une exonération quasi complète des cotisations assurance maladie. Là, on va payer 9,8%. Donc, en gros, tu as 10% d'URSSAF en plus sur ces activités-là.

  • Speaker #1

    Mais précis, tu connais ça aussi !

  • Speaker #0

    Oh là là ! C'est ça. Et du coup, pour montrer un autre exemple, moi... Je ne suis pas encore organisé de formation, mais dans les mois qui arrivent, je vais l'être. Je suis en train de faire les demandes. Moi, par contre, je suis sur une autre entreprise que mon entreprise Kiné parce qu'en parallèle, je vends aussi des bilans qui sont vraiment commerciales. Donc, on peut faire vraiment... Tant qu'il y a un numéro sirène, je pense que tu le rattaches à ce numéro-là.

  • Speaker #2

    Absolument. Après, il faut faire attention à la question du plafond de TVA. C'est que dès que tu es dans du soin, il n'y a pas de TVA. Dès lors que tu passes dans d'autres choses, que ce soit des cours de pilates, que ce soit de la sofro, que ce soit des interventions sous la forme d'ateliers en entreprise, tu es assujetti à la TVA si tu dépasses le plafond. Et là, on est toujours en attente de ce qui se passera au niveau ministériel. Est-ce que ce sera 25 000 euros ou est-ce que ça va rester autour de 40 000 euros ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Je dis qu'au 1er juin, pour l'instant, ça reste de marbre, mais on verra.

  • Speaker #2

    Mais nos années qui naissent, ils sont souvent un petit peu phobiques de l'administratif. Faire une demande de déclaration d'activité, c'est vraiment pas grand-chose. Et remplir un bilan pédagogique et financier, c'est vraiment pas grand-chose non plus. Et ça vous exonère de TVA, les amis. Donc, il ne faut vraiment pas hésiter à aller là-dessus.

  • Speaker #0

    Oh, vraiment ? Bien sûr. Bien sûr. Et pareil pour l'assurance et tout, comme on intervient dans d'autres... Un autre cadre, je veux dire ?

  • Speaker #2

    Alors, de manière générale, les RCP doivent nous couvrir dans nos champs de compétences. Après, il va y avoir des géométries variables. C'est qu'il va y avoir des assurances qui acceptent d'ajouter cette ligne-là au contrat. Et puis, il y en a qui vont demander des surprimes d'assurance. Mais dans tous les cas, moi, je vous conseille vraiment d'être couvert. C'est vraiment indispensable. Donc, contactez votre compagnie d'assurance qui gère votre RCP et votre protection juridique. La responsabilité civile professionnelle, pardon, et la protection juridique. et vérifier si vous êtes couvert pour une intervention en dehors du cabinet, sachant que ça reste dans nos champs de compétences.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Quand vous écrivez à votre RCP, vous dites que ça reste dans nos champs de compétences. Pour l'instant, j'accompagne beaucoup de kinés qui doivent rajouter des choses à leur RCP. Personne n'a eu de surpris. Toi, tu connais beaucoup de gens qui ont des surpris ?

  • Speaker #2

    Non, mais j'ai eu des échos dernièrement de trois compagnies d'assurance qui demandaient des surpris, qui ne sont pas des compagnies d'assurance spécialisées dans les professionnels de santé. Donc, je ne suis pas méfiant.

  • Speaker #1

    Très intéressant.

  • Speaker #0

    Ok. Prochaine question.

  • Speaker #1

    Alors, tu conseilles quoi pour se rendre visible ? Est-ce qu'il vaut mieux faire site Internet, démarchage direct, présence sur certains réseaux ? Tu nous disais qu'il y a vraiment une démarche plus commerciale, que ce n'est pas comme mes patientes, moi, des patientes, j'en ai plein, plein, plein. Là, les entreprises ne m'attendent pas. Alors, comment je fais ?

  • Speaker #2

    Alors, déjà, je vous renvoie à nos amis du Conseil national de l'ordre et leur très bon guide sur la communication des kinés. Un kiné a le droit de faire de la pub. Un kiné a le droit de communiquer, mais un kiné n'a pas le droit d'avoir de démarche commerciale. Donc, qu'est-ce que c'est une démarche commerciale ? C'est dire « je suis meilleur que les autres » , c'est de dire « je vais avoir une intervention qui sera meilleure que la tienne » et c'est de faire des actes promotionnels comme par exemple « spéciale fête des mères, moins de 10% sur mon intervention en entreprise » . Ça, on n'a pas le droit de le faire. Par contre, sur le reste, soyez visible, vous avez le droit de communiquer sur tout, tant que vous avez des éléments probants d'un point de vue scientifique et qu'il n'y a pas de charlatanisme. Vous pouvez communiquer largement sur tout. Le réseau des entreprises, c'est LinkedIn. Chaque réseau a sa finalité, a son but. Le réseau des entreprises, le réseau pro, c'est LinkedIn. C'est là où il y a le plus de visibilité. Après, rien n'empêche de faire du contenu sympa sur Insta, sur TikTok, mais vous aurez moins de visibilité que sur un réseau comme LinkedIn. Et on est resté en...

  • Speaker #1

    Tu me fais peur,

  • Speaker #2

    LinkedIn. Pas plus que les autres réseaux sociaux. Tu vas voir qu'en créant un compte et en commençant à publier du contenu, tu vas trouver ça génial. Et puis, c'est très captivant et c'est assez chronophage parce que sur LinkedIn, on trouve un contenu qui n'a rien à voir avec le contenu sur lequel on est habitué à scroller. Et on peut très vite y passer des heures.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, pour résumer, réseaux sociaux, après du coup, site Internet.

  • Speaker #2

    Site Internet,

  • Speaker #0

    bien sûr. On n'a pas le droit, je disais qu'on pouvait faire de la pub, mais attention, tu n'as pas le droit de payer pour être numéro 1 sur Google, par exemple.

  • Speaker #2

    Tu n'as pas le droit de payer pour être numéro 1 sur Google. Alors là, on n'est pas dans une démarche pour attirer du patient. On n'est pas dans une démarche qui se rapporte de nos éléments professionnels. Donc, on a le droit de générer de la visibilité. On va préférer du référencement passif, c'est-à-dire des articles intéressants, des articles pertinents, des mots-clés. Mais là-dessus, on n'est pas dans une démarche d'attirer des patients. Donc, on est dans un cadre qui est un petit peu différent.

  • Speaker #0

    Et après, tu peux faire du démarchage dans ta ville peut-être, des choses comme ça ?

  • Speaker #2

    Alors, faire du démarchage, ce qui marche bien, c'est les réseaux. Les entreprises fonctionnent par réseau, elles ont aussi des appartenances syndicales, elles ont aussi des liens. Et puis après c'est de la communication, c'est expliquer ce qu'on fait, expliquer ce qui nous démarque. Je n'ai pas dit qu'on était meilleur en matière de prévention, en matière de qualité de vie au travail. Les entreprises vont souvent parler de geste et posture. Pour elles, l'alpha et l'oméga en prévention c'est le geste et posture. C'est la personne qui vient expliquer le bon geste et la bonne posture. Nous on sait en tant que kiné que ça n'existe pas, le bon geste et la bonne posture. Donc on a une approche qui est différente et on a une approche qui est singulièrement centrée sur l'humain, sur l'individu. Donc ça, souvent, ça plaît et c'est une façon de nous démarquer qui est assez importante. Donc oui, du démarchage, démarchage LinkedIn, vous avez le droit de passer des coups de fil à des entreprises en demandant à parler au RH ou à la personne qui gère. Donc RH, c'est le responsable ressources humaines. Et puis le meilleur levier pour entrer dans une entreprise, c'est vos patients, les amis.

  • Speaker #0

    Parce que vos patients, quand ils sont actifs, ont très souvent des fonctions dans une entreprise, mais ils ne savent même pas que vous pouvez intervenir dans l'entreprise. Donc, dites-le, votre meilleur allié, votre meilleur commercial, c'est votre patient. C'est votre patient qui va rentrer dans son entreprise.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est hyper intéressant ce que vous pouvez faire sur ce que Félix vient de dire. C'est aussi mettre des affiches dans la salle d'attente, de dire que vous faites ce genre de...

  • Speaker #2

    Vous voulez savoir si tu as un ordre de grandeur des tarifs ? Après, tu m'as dit que ça dépend du type d'intervention, mais pour avoir une idée, quoi.

  • Speaker #0

    Alors valorisez-vous, franchement valorisez-vous. Nous au niveau du réseau, je vais être très transparent, on est autour de 150-160 euros de l'heure d'intervention. Après on a un fonctionnement parce qu'il y a des salariés, il y a des logiciels, il y a du matériel, il y a plein d'éléments. Mais ça nous dessert beaucoup quand il y a des kinés qui vont faire de la prévention en entreprise pour 70-80 euros parce que ce n'est pas le tarif, ce n'est pas le tarif du milieu. Un organisme de formation qui propose de la prévention en entreprise, il facture ça très cher. On est sur du 1.200-1.500 euros la journée. Donc, n'ayez pas peur d'aller proposer ces tarifs-là. Ce n'est pas parce qu'on est habitué à notre 16,50 euros au cas d'une année qu'il faut aller proposer des tarifs au ras des pâquerettes. Non, ça a une vraie valeur ajoutée. Et puis, je vais même ajouter quelque chose. Si demain, par votre intervention, vous n'évitez qu'une maladie professionnelle au sein de l'entreprise, ça peut permettre à l'entreprise d'économiser jusqu'à 100 000 euros. C'est le coût d'une maladie professionnelle.

  • Speaker #2

    Non, c'est OK. Tu as répondu à toutes nos questions. Et ouais, franchement, nickel. Merci beaucoup, en tout cas.

  • Speaker #0

    Merci à vous pour cette invitation, en tout cas.

  • Speaker #2

    plaisir merci beaucoup bye bye bon bah c'était trop bien oui c'était trop bien là tu te sens prêt

  • Speaker #1

    Julien à te lancer allez demain et surtout il faut donner le titre d'une formation gratuite moi j'adore les gens qui me parlent de formation gratuite oui après je pense que c'est très en mode enfin je sais pas si c'est vraiment une formation c'est plus de la de la nature enfin c'est déjà une bonne base je pense qu'on peut tester ouais

  • Speaker #2

    Non, mais carrément, c'est intéressant. On peut faire du journal en clature. Parfait. Trop bien. Écoute, de toute façon, on se retrouve dans 15 jours.

  • Speaker #1

    Dans 15 jours.

  • Speaker #2

    Prochain épisode. Et du coup, normalement, mais c'est pratiquement sûr, on va recevoir notre expert comptable préféré pour répondre à des questions de comptabilité, des Ausha, des choses comme ça. Moi, j'ai déjà quelques questions de côté que j'avais. et du...

  • Speaker #1

    Notre expert comptable, il était au JFK. Il a parlé un peu comment c'était ces JFK. Oui,

  • Speaker #2

    carrément. Oui.

  • Speaker #1

    Tu vois, je sais bien l'actualité de tout le monde.

  • Speaker #2

    Tu n'es pas allée au JFK, par contre.

  • Speaker #1

    Non, je n'ai pas été au JFK. C'était bien trop loin de ma Bretagne. Mais ne vous inquiétez pas, les amis, dans deux ans, je serai au JFK avec Julien Morin. Oui,

  • Speaker #2

    deux ans.

  • Speaker #1

    C'est tous les deux ans ?

  • Speaker #2

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    C'est tous les deux ans, je crois.

  • Speaker #2

    C'est trop dégueux. Je voulais trop y aller l'année prochaine.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est tous les deux ans, il va falloir qu'on s'organise. Et ne vous inquiétez pas,

  • Speaker #2

    on sera dans la place et on va vous préparer plein de surprises, c'est certain. C'est vrai que j'ai hâte. Donc voilà, il sera là et du coup, ce que je voulais dire, c'est que moi, j'ai déjà des questions, mais du coup, si vous avez des questions, n'hésitez pas à nous les faire parvenir sur les réseaux sociaux, pour qu'on puisse les poser. Voilà.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Julien, ça m'a été hyper intéressant.

  • Speaker #2

    Très bien. Allez, à dans 15 jours. Ciao ciao !

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Description

Julien Maurin (Yotéra) et Gwen Quelven reçoivent Félix Faber, directeur de Kiné France Prévention, pour répondre à la question : comment se lancer dans la prévention en entreprise quand on est kiné libéral ?


🧭 Au programme de cette interview :


– 🏢 À quoi ressemble une intervention type en entreprise ?

– 📚 Faut-il se former avant de se lancer ?

– 🧾 Quelles démarches administratives faut-il prévoir ?

– 🔍 Comment trouver ses 1ères entreprises ?

– 💶 Côté revenus : combien ça peut rapporter ?


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🙏 Merci pour ton soutien et à très vite,


Julien


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à tous, bienvenue dans le 13e épisode de l'actu kiné de la semaine.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et à toutes, on est trop content de vous retrouver en ce mercredi matin.

  • Speaker #0

    Et du coup, aujourd'hui, pour faire une petite teaser de ce de quoi on va parler, on va parler de prévention en entreprise, donc quand on est kiné libéral, je pense que c'est quelque chose qui n'est pas très connu. Pas du tout. Voilà, c'est ça. Et on peut en gros faire des actions de prévention dans des entreprises. Je ne rentre pas dans les détails, mais du coup, on a un invité qui est expert dans ce domaine qui va répondre à nos questions. Il va arriver d'ici peu de temps. Et voilà, Gwen, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Je vais bien. Il m'est arrivé quelque chose d'un peu chamboulant, donc j'avais envie de vous parler de ça en premier lieu parce que je pense que j'ai retenu plein de leçons qui m'arrivaient et je pense que ça peut être... hyper utile pour les kinés qui nous écoutent.

  • Speaker #0

    Mais carrément. Ben écoute, après tu peux nous en parler si tu veux. Moi je vais juste prévenir que vous savez qu'à La Réunion il y a eu un cyclone. Donc ça y est, j'ai récupéré juste hier ma connexion Internet. Au bout d'un mois et demi, c'est pas mal. Et on est sous le feu des projecteurs parce que maintenant on a le chikungunya qui est arrivé à La Réunion. C'est au courant. Donc il y a une grosse épidémie de chikungunya, il y a le plan blanc qui a été mis en place et tout. C'est sûr que je l'ai chopé. Yeah, du coup si j'ai une tête un peu comme ça de fatiguée, c'est parce que depuis lundi soir, vraiment j'ai eu en mode un peu une grippe, tu vois. Donc c'est vraiment des douleurs articulaires, de la fièvre, vraiment une sensation de lourdeur, une grosse fatigue et tout. Mais là ce matin franchement ça va mieux, donc je suis contente de... content et je pense que je suis assez en forme pour faire cette interview largement.

  • Speaker #1

    Ah, trop bien, ça se voit. J'ai une base pour être très en forme par rapport aux autres. Heureusement, tu es solide.

  • Speaker #0

    L'âge.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est l'âge. 10 ans de moins, nous avons vu ça ce matin, nous avons 10 ans d'écart d'âge. Je ne sais pas si vous avez suivi ça, mais nous, on vient d'avoir cette révélation incroyable.

  • Speaker #0

    Enfin, voilà.

  • Speaker #1

    Et donc, moi, ce qui m'est arrivé, c'était jeudi soir, après une... journée intense de travail au cabinet. Quand je suis au cabinet, c'est vrai que je regarde quasi pas Instagram, j'ai pas le temps en fait. Je suis avec mes passantes, j'enchaîne, enfin tu connais ça. Je pense que vous connaissez tous ça. Et là, je découvre que moi je programme tous mes réels le matin à 7h30. Et je découvre un commentaire qui avait été mis là depuis 8h d'un kiné qui dit « C'est une honte sur les réseaux sociaux que ce soit des kinés comme vous qui nous représentent. » Et moi, quand j'ai vu ça, ça, tu sais comment j'ai réagi, j'ai paniqué, j'ai dit oh là là là là, et puis après, le kiné en question, qui parlait en son nom propre de kinésithérapeute, a expliqué en quoi c'était pas bien Montréal, qui parlait de chat GPT et de la protection des données, etc., que c'était n'importe quoi, etc. Moi, je peux vraiment entendre que j'ai tort. Vraiment, il n'y a pas de problème. Mais déjà, il y a différentes choses à respecter, et donc si on parle de façon très... concrète et très cartésienne, une des recommandations relatives à notre communication selon l'Ordre national des kinésithérapeutes, c'est on ne se mettra jamais, on ne va jamais nuire à la réputation d'un autre kiné pour se mettre en avant. Et la conclusion de ce cher jeune homme, c'était nous, on vous propose telle application qui, elle, respecte les données, etc. En fait, c'était vraiment... C'est vraiment nul ce que vous avez fait, Gwenaëlle. Alors, en plus, moi, on va me dire, Gwenaëlle, tu es sur les réseaux sociaux, tu n'as pas à être sensible comme ça, il faut prendre du recul, il faut être forte, etc. Je suis désolée, je n'y arriverai jamais, que ce soit dans la vraie vie ou sur les réseaux sociaux. Je n'ai pas envie qu'on me dise, c'est nul ce que tu fais, nous, c'est mieux, regardez ce qu'on fait. Moi, j'ai vraiment envie, Gwenaëlle, tu sais que peut-être ce n'est pas tout à fait correct ce que tu fais. Il y a d'autres solutions possibles, nous pouvons en parler ensemble. Voilà, la communication non-violente, etc., ça existe en fait. Donc, voilà, je suis désolée, je vais être de plus en plus solide, parce que là, j'ai un peu paniqué. Ce que j'ai fait, c'est que j'ai supprimé mon réel. Bon, tout le monde m'a dit…

  • Speaker #0

    J'ai supprimé le commentaire,

  • Speaker #1

    au final. J'ai supprimé le commentaire, mais il faut savoir tout simplement ce qui s'est passé au niveau de mon système nerveux. J'avais peu de ressources, j'étais fatiguée, j'ai lu un commentaire… a dit méchantiné, fatigue, je ne vais pas savoir réagir, Gwenaëlle t'as fait une bêtise, supprime. Donc j'ai supprimé le réel. Mais en fait, évidemment, je veux rassurer tout le monde. dans mes bilans que je structure via chat GPT, je ne donne aucune donnée nominative, je ne dis même pas quel type de maison, je ne dis pas le travail, je ne dis pas le métier, vraiment, je dis par exemple, ma patiente a un transverse abdominal incompétent, nous allons travailler la compétence du transverse abdominal, peux-tu me structurer ça ? Enfin, c'est vraiment pas du tout, on ne peut pas, bon voilà.

  • Speaker #0

    Dans le contexte, il y a un réel qui parlait de comment tu utilises chat GPT pour structurer cette vie.

  • Speaker #1

    Pour structurer une lettre pour un médecin, et j'avais bien mis dedans, attention, protection des données. Le problème d'Instagram et tout ça, c'est qu'il avait quand même sans doute raison le kiné, c'est que moi je ne sais pas l'usage que les kinés vont en faire. Et que sur un réel aussi court, c'est difficile d'apporter de la nuance, de la structure, etc. Et c'est d'ailleurs pour ça que je fais très peu de tutos, de choses comme ça sur Instagram, parce que c'est court, effectivement, il faut toujours être hyper impactant, il faut des lettres trois premières secondes, toi tu le sais bien. Il faut être impactant. Et c'est vrai que j'ai du mal à venir donner des petits tutos, des choses comme ça sur Instagram, parce que ça peut être utilisé de façon non éthique après. Donc ça, il avait raison. Mais en fait, vraiment, on n'a pas à descendre un autre kiné pour se mettre en avant.

  • Speaker #0

    Bien sûr. C'est vrai que nous, l'avantage de nos deux comptes, c'est quand même qu'on s'adresse à des kinés à 100%. Et donc, j'ai peu eu l'occasion d'avoir des kinés qui me descendaient en public. Bon, je l'ai déjà eu. Mais c'est plus rare, je pense, que sur d'autres comptes. Oui. Donc, je pense que quand même, la plupart des kinés sont au courant qu'on n'a pas le droit de se descendre en public. Mais moi, je fais des tutos toute la journée sur mon compte. Oui. Et quand même, si vous voulez aller plus loin, si vous avez des questions, vous pouvez toujours me poser des questions en commentaire ou en privé.

  • Speaker #1

    Ça, c'est mes peurs qui m'appartiennent, mais ça a bien résonné. Donc, en tout cas, la conclusion de tout ça, c'est que je sais que parfois, vous avez peur de vous lancer sur Instagram pour ce genre de choses, à cause des personnes qui pourraient vous parler de façon incorrecte. Et moi, ce qui m'a manqué là, et maintenant je reste, c'est un process, c'est une façon de réagir quand il se passe ça. Et là, notamment, ce qui s'est passé de façon très naturelle, de façon hyper écologique pour moi, c'est que j'ai eu tous mes collègues avec qui je partage les mêmes valeurs qui m'ont soutenue. Il y a eu Périne Framoni, il y a eu Julie Cantournet, il y a eu plein d'apprenantes de Boosté, il y a eu des collègues qui m'ont dit « mais non, mais Gonnette, tu avais bien parlé des protections des données, t'étais OK » . Et ensuite, ça a mis un débat intéressant. par rapport à ChatGPT, par rapport aux protections des données, comment vont être transmises les données médicales, etc.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant, tout ça. Donc franchement, super. Tu le repostes, c'est tout.

  • Speaker #1

    Oui, mais non, moi, peur.

  • Speaker #0

    Ok. Écoute, notre invité est là, on va peut-être l'accueillir. D'ailleurs, ça n'a vraiment rien à voir avec le sujet d'avant, mais écoute, ce n'est pas grave. C'est parti.

  • Speaker #1

    Ça va être intéressant parce que moi, je ne connais absolument rien à la prévention.

  • Speaker #0

    Pareil, en tout cas, je connais très peu de choses. Salut Félix !

  • Speaker #2

    Bonjour Julien, bonjour Gwen.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté de venir parler un peu beaucoup de prévention en entreprise pour les kinés libéraux. Tout à fait.

  • Speaker #2

    Je refais le lien d'ailleurs parce que tu dis que l'intervention précédente n'a pas de rapport. mais avec ma casquette enfin une de mes casquettes est aussi DPO en matière de protection des données donc si il y a un lien direct on pourra en parler rapidement si tu veux pendant le déroulé ok mais c'était très intéressant ce que vous disiez avant et Gwen bravo pour cet esprit cet état d'esprit et c'est toujours un petit peu compliqué quand on est attaqué comme ça donc tout le monde soutient également sur ces interactions et pour

  • Speaker #0

    Oui, et du coup, pour te présenter à tous ceux qui nous regardent, je t'appelle Félix Faber, donc tu es kiné. Tu me dis, si je me trompe, mais tu es directeur de Kiné France Prévention. Est-ce que tu peux nous dire ce que c'est ?

  • Speaker #2

    Alors, Kiné France Prévention, c'est la fédération des associations départementales ou régionales de prévention en kinésithérapie. C'est une société savante qui siège au Collège de la Masso Kinésithérapie, qui est également présente sur les différents rassemblements de la SFP. et qui donc œuvre en prévention, en santé publique, en santé au travail, et qui fait de la recherche.

  • Speaker #1

    Alors juste SFP, Société de Physiothérapie ?

  • Speaker #2

    De Physiothérapie, pardon. C'est les gros rassemblements des journées françaises de la kinésithérapie, où la majorité de nos sociétés savantes participent également.

  • Speaker #0

    Ok, donc juste pour faire un petit récap avant que je commence dans mes questions, déjà n'hésitez pas ceux qui nous regardent déjà sur Instagram à poser des questions, ça fait vivre un petit peu ce live. et cette interview elle va être assez rapide parce qu'avec Gwen on aime bien que ça aille droit au but dans tous les cas le live il sera dispo en replay sur mon podcast qui s'appelle Honte de Choc vendredi à 7h et aussi sur mon YouTube donc Ausha Kine pareil vendredi à 7h et du coup Félix si tu peux t'imaginer quand même qu'on s'adresse à des kinés qui n'y connaissent pas grand chose même dans tout ce qui est abréviation et tout franchement même moi des fois je suis assez perplexe ok et du coup il y a deux semaines il y a Clémentine Tourlet qui est venue dans ce live donc c'était une de mes profs du coup à l'IFMK de Marseille et toi aussi tu étais un de mes profs de l'IFMK de Marseille je ne sais pas si tu te souviens moi je me souviens bien de toi qui étais mon prof du coup de santé publique. On avait fait des petites actions de prévention dans des assos, des trucs comme ça, dans des clubs de sport. Et du coup, j'ai demandé que tu viennes ici nous parler de la prévention de l'entreprise parce que c'est quelque chose qui m'intéresse pour mon futur, mais c'est vraiment très flou pour moi. Et donc, toutes ces questions, elles vont me permettre de m'aider. Par exemple, si je veux me lancer demain, ça va me permettre de m'aider à savoir quoi faire. Donc ça va être vraiment très pratico-pratique. Si vous voulez vous lancer demain ou dans les mois qui arrivent dans la prévention au travail, ces questions sont faites pour ça. Donc du coup, première question. Déjà, je voulais savoir si toi, tu en faisais encore ou est-ce que tu en fais de la prévention d'entreprise ?

  • Speaker #2

    Alors moi, je fais partie de ces kinésithérapeutes boulimiques de nos champs de compétences. Donc je suis un peu partout et je me suis fait pour obligation. personnel de continuer à être impliqué dans un petit peu tout ce que je fais. C'est pas signe qu'un kiné qui voit plus de parents, quand on a 90% des confrères et des confrères qui font que de la clinique, c'est un peu compliqué de continuer à parler avec eux. Et quand on représente une fédération de prévention, si nous-mêmes on n'intervient pas, c'est compliqué aussi. Donc je garde une quinzaine de journées d'intervention par an, à peu près, j'en ai au moins une par mois, de manière à garder le pied dedans et en effet continuer à faire de la prévention en santé au travail.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Est-ce que tu peux nous donner un exemple d'intervention type que tu fais ? c'est encore plus simple dans une entreprise pour qu'on voit vraiment en quoi ça consiste.

  • Speaker #2

    Je vais rebondir sur ce que tu disais qui est amusant, c'est que tu dis tu nous as fait faire des petites interventions, des petits trucs sympas, il n'y a rien de petit, nous on a l'impression que c'est quelque chose de petit mais ça a des conséquences qui sont gigantesques dans la vie des salariés. Donc il ne faut pas se minimiser les compétences du kiné, il faut les valoriser, le moindre de nos conseils n'est pas petit, c'est un grand conseil avec un V majuscule et ça il faut vraiment le porter haut et fort. Je ne vais pas te donner d'exemple type parce qu'à la différence de beaucoup d'organismes de formation, on aime bien ne pas avoir de catalogue parce que l'intervention va s'adapter aux besoins d'une entreprise. Alors il y a des entreprises qui vont te dire « moi j'ai peu de temps, mais j'aimerais bien que mes collaborateurs soient un peu plus sensibilisés, qu'ils comprennent de quoi je veux leur parler quand on parle de risque, quand on parle de troubles musculosquelétiques. » Donc ça peut aller d'un atelier d'une heure et demie. Et là le challenge c'est de te dire « en une heure et demie, je n'ai pas envie que dans six mois… » les salariés, les collaborateurs disent « Oh, il était sympa le formateur. En une heure et demie, j'ai envie qu'il leur reste au moins un ou deux trucs. » Et donc, quand je vais préparer mon intervention, je vais me dire « Très bien, quel est le challenge ? Quel est l'objectif de l'entreprise ? Quelle est la demande ? Et qu'est-ce que je veux qu'il reste absolument dans trois mois, dans six mois, dans un an ? » Donc, on va focus une intervention sur un objectif, sur une finalité. Ça, ce sont de petites sensibilisations. Et puis ensuite, ça va jusqu'à des formations qui peuvent durer quatre jours, cinq jours, où là, on va vraiment faire de la formation avec de la montée en compétence des collaborateurs. pour devenir des vrais acteurs de la prévention dans leur entreprise. Donc, tu vois, c'est très, très varié. Il n'y a pas de...

  • Speaker #0

    Un exemple quand même, parce que là, tu es flou.

  • Speaker #2

    Alors, je vais être plus précis. Oui, je vais être plus précis. Donc, si tu veux commencer par de petits ateliers en termes de durée, on va, par exemple, focus sur la problématique des troubles musculosquelétiques et sur des facteurs de risque. Donc, nous, en tant que kiné, on sait ce que c'est puisqu'on en soigne toute la journée au cabinet. On connaît la problématique des tendinopathies, on connaît les problématiques périarticulaires. Donc ce qu'on va apporter là, par exemple, c'est du mouvement compensatoire. Donc on va leur expliquer qu'est-ce que c'est un échauffement, comment ça marche et comment est-ce qu'on le fait. Parce que souvent, ils voient à la télé la prévention plutôt asiatique, où on les voit tous en rang qui font des échauffements. Mais nous, physiologiquement, on sait ce que c'est un échauffement. Donc si on leur dit tu fais ça trois fois avec tes poignets, c'est bien gentil, mais ça ne viendra pas grand-chose. Donc ça permet déjà de débunker les éléments. Ensuite, on connaît l'impact que peut avoir du mouvement répétitif. On connaît l'impact que peut avoir des postures contraignantes. on connaît l'impact que peut avoir une posture prolongée tout au long de la journée et c'est là où aussi on va permettre par notre casquette plus scientifique et pratique en tant que thérapeute de leur apporter plein d'informations. Ça peut être des mouvements compensatoires, quand tu es resté dans une même position pendant longtemps, viens chercher la position inverse. Ils le font souvent de manière inconsciente, mais l'objectif c'est de le conscientiser, c'est de se rendre conscience de tout ça. Et puis ensuite quand tu as fait ça pendant longtemps, viens chercher un étirement, viens chercher une mobilisation de manière à essayer de détendre ton articulation, ton muscle. pour te permettre d'avoir moins mal. Donc ça, ça peut être vraiment des ateliers qui vont être assez flash, assez courts. On va aussi essayer de leur faire prendre conscience de ce qui peut faire mal dans la journée. Ça paraît dingue, mais tu vas voir un câbleur qui passe 6 heures par jour avec les mains comme ça. il n'a pas conscience que le fait d'avoir les mains au-dessus des épaules est un facteur de risque pour ses épaules. Il ne le sait pas, il ne s'en rend pas compte. Donc le simple fait de lui dire « mais tu as un marchepied à côté, même quand ça dure deux minutes, monte sur ton marchepied » , c'est déjà un impact qui peut être colossal au niveau de son activité professionnelle. Un autre exemple, une secrétaire qui passe la journée avec son téléphone sous l'oreille, elle n'a pas conscience que cette position cervicale et cette position d'épaule peut être défavorable. On peut la voir en séance deux fois par semaine pendant une demi-heure. ça ne compensera pas les 35 heures qu'elle a passées dans sa semaine dans cette position-là. C'est tout autant d'éléments sur lesquels on va pouvoir agir de manière concrète.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #2

    Est-ce que c'est plus bon ?

  • Speaker #0

    Parfait, oui, c'est plus concret.

  • Speaker #1

    Donc du coup, les étapes, le déroulement et le format, c'est pas mal, Julien, non ? J'ai l'impression que Félix a bien répondu. Il a raison.

  • Speaker #0

    Ouais. Merci.

  • Speaker #2

    Alors après, sur des formats un peu plus... sur des formats un peu plus longs, comme ça je ne parle pas que de l'atelier, sur la formation, ce qu'on aime bien mettre en place dans un premier temps, c'est un bilan. On garde la casquette de kiné-thérapeute, on commence par un bilan. L'intérêt du bilan, c'est d'avoir un état des lieux de la santé individuelle d'une personne, mais aussi de la santé collective d'un groupe. Si on a vu 10 personnes qu'on va avoir en formation et que sur les 10 bilans, il y en a 8 qui ont des problématiques d'épaule, il y en a 7 qui ont des problématiques de rachis cervical, déjà nous, avec notre casquette de kiné, quand on va dans l'entreprise, on va pouvoir essayer de chercher ce qui peut générer ces problématiques-là. Donc on commence par un bilan, ça nous permet d'avoir un état des lieux et là on est vraiment...

  • Speaker #1

    Tu me perds, du coup c'est un bilan, c'est une feuille que tu envoies avant ou tu vois les...

  • Speaker #2

    Non, c'est un bilan comme dans ton cabinet, c'est un bilan comme dans ton cabinet, on est dans une pièce individuelle avec du secret médical, avec un collaborateur qui va participer à la formation et pendant une demi-heure on déroule un bilan locomoteur. Tout à fait, et là l'idée c'est vraiment d'avoir un état des lieux de la personne et du groupe. Ensuite on va faire de la montée en compétences. Alors on aime bien des sessions assez courtes, 3h30 c'est bien parce qu'une journée entière on est face à un public qui n'a pas tellement l'habitude d'être en formation, même si c'est très pratique on les perd vite, la capacité d'intégration elle est quand même assez courte. Donc l'idée c'est d'avoir des sessions qui sont pas trop longues. Et là ce qu'on aime bien faire c'est avoir par exemple trois sessions de 3h, 3h30 qu'on va étaler parce que l'adulte a besoin de répétitions pour apprendre et pour retenir. Donc plus on étale et plus on a de durée entre les séances et plus ils peuvent mettre en application et se confronter. aux nouvelles connaissances qu'on a apportées, et en général, mieux ça marche et plus ils retiennent. Donc on va travailler sur du risque à proprement parler, dans ton travail, qu'est-ce qui peut te faire mal. On n'est surtout pas nocebo. Quand je dis ça, souvent, j'ai la jeune génération qui me dit « Ouais, c'est nocebo » . Non, on n'est surtout pas nocebo. On essaye de leur faire prendre conscience de qu'est-ce qui pourrait faire mal, si c'est répété, si c'est prolongé, si c'est trop fort, si c'est trop contraignant. Ensuite, on va travailler vraiment sur leur manière de faire, et c'est là où c'est très amusant, parce qu'on se retrouve en première année de kiné. quand on faisait de la pédagime ou ces matières-là, où on se revoit vraiment à observer de manière extrêmement concrète un salarié et voir comment il fait. Et entre deux salariés qui ont le même poste, le même métier, la même finalité, ils ne font pas pareil, ils ne font pas de la même manière. Et ça, de le confronter, c'est génial, parce que les salariés, entre eux, ils parlent du match de foot de la veille, mais de parler de la manière dont ils sont en train d'enfiler un tube de cuivre dans des ailettes d'aluminium, ça, ils n'en parlent jamais. Ils ne s'observent pas non plus. Donc là-dessus, on a vraiment notre casquette de kinésithérapeute en tant qu'éducateur et en tant que professionnel et expert du mouvement. Et puis derrière, on va les confronter sur leur situation de travail et on va les amener à réfléchir à comment améliorer une situation de travail. Donc pour améliorer une situation de travail, il faut avoir conscience de ce que c'est, il faut comprendre de quoi il s'agit et ensuite essayer de travailler sur différents leviers. Donc la palette posture gestuelle, ça en est un. Les mouvements prédentifs et compensatoires, ça en est un autre. Et puis de l'adaptation de poste de travail, ça en est un troisième. J'espère que c'est assez concret. Oui,

  • Speaker #0

    c'est concret.

  • Speaker #1

    Je peux continuer dans les questions ? Est-ce que tu nous conseillerais une formation particulière pour bien démarrer ? Parce que j'ai l'impression que tu nous parles beaucoup d'ergonomie, de prévention, etc.

  • Speaker #2

    On va éviter de parler d'ergonomie parce que l'ergonomie, c'est vraiment une science particulière. Un bilan ergonomique, c'est un bilan qui est très long, qui est sur de la durée, où on observe très longtemps. Pendant longtemps, on parlait d'ergonomie de proximité, mais je n'aime pas trop ce terme-là. L'ergonomie, on va la laisser aux ergonomes. Nous, on est vraiment des facilitateurs, on est vraiment des médiateurs, on est vraiment des experts du mouvement. Et restons sur nos compétences propres, elles sont déjà très riches. Il n'y a pas spécialement besoin d'ergonomie. Les ergonomes,

  • Speaker #1

    c'est un métier à pas. Il n'y a pas des kinéthérapeutes ergonomes ?

  • Speaker #2

    Il y a des kiné-ergonomes, mais ou tu fais de la kiné ou tu fais de l'ergonomie. On a souvent... on a souvent cette...

  • Speaker #0

    C'est quoi la disque ?

  • Speaker #2

    Justement, on a souvent cet élément flou parce que par exemple, quand tu vas parler d'un kiné ostéo, le kiné, il fait déjà un peu des manœuvres ostéopathiques dans sa pratique quotidienne. C'est très proche. Là, on est vraiment sur deux métiers différents. Le kiné, il s'intéresse à l'humain. l'ergonome il est focus sur le travail.

  • Speaker #1

    D'accord !

  • Speaker #2

    Et nous par exemple, quand on intervient en entreprise, la première demande qu'on va te faire, c'est pas est-ce que le plan de travail est à bonne hauteur ? Oui, en regard de la norme XNRF100, je pense que le plan de travail devrait se situer entre 85 et 105 cm. Ça c'est pas notre job. On peut, mais c'est pas l'objectif premier.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc pour les formations que tu nous conseillerais ?

  • Speaker #2

    Au niveau du réseau Kiné France Prévention, on a deux organismes de formation qui dispensent des formations pour les kinésithérapeutes. Il y a un prérequis sur les deux, c'est d'avoir suivi le e-learning basant prévention de l'INRS. L'INRS, c'est l'Institut National de Recherche et Sécurité. C'est l'instance d'État et c'est l'instance scientifique d'autorité sur la prévention et sur la santé au travail. L'intérêt, c'est que ça formalise une sémantique. Quand on met des pieds dans l'entreprise, si je commence à vous parler de RSE, de QVCT, d'AT, NP, vous allez me dire, mais qu'est-ce qu'ils racontent ? Là, l'idée, c'est d'avoir le même discours que la personne. Parce que quand on va à l'entreprise, il faut se vendre. Ce ne sont pas les entreprises qui viennent toquer à notre porte. Ça arrive, mais ce n'est pas comme au cabinet, où on a des files d'attente. Il faut se démarcher, il faut arriver à trouver des contacts. Et c'est vraiment une démarche qui est plus commerciale. Est-ce que c'est du hors-noméclature ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, Julien, c'est du hors-noméclature ?

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas écrit dans notre...

  • Speaker #2

    Je vais le préciser juste après. On refera un focus là-dessus, si vous voulez. Du coup, l'idée, c'est d'avoir d'abord la notion sémantique. Parce que si on ne parle pas le même langage, c'est un peu compliqué. Et en entreprise, ils sont habitués au monde et aux mots de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Du coup, e-learning, il est gratuit ?

  • Speaker #2

    Il est gratuit. Sur le site de l'ONRS, il est gratuit.

  • Speaker #0

    Pour voir si ça peut nous plaire aussi déjà.

  • Speaker #2

    Absolument. Et on peut se dire, est-ce que c'est un monde qui m'intéresse ou pas ? Parce que c'est des éléments qu'on va aborder. Ensuite, comme je le disais... Au niveau du réseau Kiné France Prévention, on a deux assos qui proposent les formations socle du réseau. Notre formation, c'est pas mal, c'est prévention des accidents et des maladies de l'appareil locomoteur, qu'on a décliné en plein atelier, en prévention même pas mal, pas mal au dos, d'autres ateliers de ce type-là. L'idée, c'est vraiment de formaliser ce qu'on connaît en tant que kinésithérapeute pour le mettre au profit de l'entreprise. Donc, on va apprendre plein de choses. On va apprendre aussi à devenir formateur. Nos formations socle, ce sont des formations de formateur parce que c'est… c'est pas si évident que ça et donc on va vraiment apprendre les codes et apprendre comment animer un groupe comment faire de la pédagogie pour adultes qu'on appelle de l'andragogie et qu'est-ce qu'on cherche à amener à la fin d'une formation quelle est notre valeur à ajouter,

  • Speaker #0

    quel est notre objectif bon mais pour les formations c'est pas mal je pense donc pareil, on va revenir au côté plutôt administratif si demain je veux me quitter est-ce que je suis toujours sur ma casquette de kiné libérale Ou est-ce qu'il faut faire autre chose ? Comment ça marche à ce niveau-là ?

  • Speaker #2

    Alors, la première bonne nouvelle, c'est que dans la majorité des cas, ce qu'on va faire, c'est de la formation. Souvent, on n'est pas au clair sur ce que c'est une formation. Une formation, c'est un objectif pédagogique au moins. C'est des attestations de présence et c'est une évaluation. Ça, c'est le socle de ce que c'est une formation. Donc, en une heure et demie, je peux faire une formation. À partir du moment où je monte, que j'ai cherché à atteindre un objectif pédagogique, à partir du moment où j'ai fait signer une fiche de présence, à partir du moment où j'ai évalué ma formation, c'est de la formation, même si ça dure une heure et demie. Alors, pourquoi je dis que c'est une bonne nouvelle ? C'est parce que dès lors qu'on a un numéro d'organisme de formation, qu'on appelle un numéro de déclaration d'activité, il n'y a pas de TVA. Donc, ce numéro d'organisme de formation, il peut être posé sur tout. Il peut être posé sur ton activité, sur une entreprise, n'importe quelle structure en France peut être organisme de formation.

  • Speaker #1

    Oui. Voilà, pour donner un exemple. concret. Moi, par exemple, mon organisme de formation, il est sur mon entreprise individuelle de qui ?

  • Speaker #2

    Voilà, la petite gif, c'est que tu vas payer un tout petit peu plus d'URSSAF, puisque quand on travaille en conventionné, on a une exonération quasi complète des cotisations assurance maladie. Là, on va payer 9,8%. Donc, en gros, tu as 10% d'URSSAF en plus sur ces activités-là.

  • Speaker #1

    Mais précis, tu connais ça aussi !

  • Speaker #0

    Oh là là ! C'est ça. Et du coup, pour montrer un autre exemple, moi... Je ne suis pas encore organisé de formation, mais dans les mois qui arrivent, je vais l'être. Je suis en train de faire les demandes. Moi, par contre, je suis sur une autre entreprise que mon entreprise Kiné parce qu'en parallèle, je vends aussi des bilans qui sont vraiment commerciales. Donc, on peut faire vraiment... Tant qu'il y a un numéro sirène, je pense que tu le rattaches à ce numéro-là.

  • Speaker #2

    Absolument. Après, il faut faire attention à la question du plafond de TVA. C'est que dès que tu es dans du soin, il n'y a pas de TVA. Dès lors que tu passes dans d'autres choses, que ce soit des cours de pilates, que ce soit de la sofro, que ce soit des interventions sous la forme d'ateliers en entreprise, tu es assujetti à la TVA si tu dépasses le plafond. Et là, on est toujours en attente de ce qui se passera au niveau ministériel. Est-ce que ce sera 25 000 euros ou est-ce que ça va rester autour de 40 000 euros ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Je dis qu'au 1er juin, pour l'instant, ça reste de marbre, mais on verra.

  • Speaker #2

    Mais nos années qui naissent, ils sont souvent un petit peu phobiques de l'administratif. Faire une demande de déclaration d'activité, c'est vraiment pas grand-chose. Et remplir un bilan pédagogique et financier, c'est vraiment pas grand-chose non plus. Et ça vous exonère de TVA, les amis. Donc, il ne faut vraiment pas hésiter à aller là-dessus.

  • Speaker #0

    Oh, vraiment ? Bien sûr. Bien sûr. Et pareil pour l'assurance et tout, comme on intervient dans d'autres... Un autre cadre, je veux dire ?

  • Speaker #2

    Alors, de manière générale, les RCP doivent nous couvrir dans nos champs de compétences. Après, il va y avoir des géométries variables. C'est qu'il va y avoir des assurances qui acceptent d'ajouter cette ligne-là au contrat. Et puis, il y en a qui vont demander des surprimes d'assurance. Mais dans tous les cas, moi, je vous conseille vraiment d'être couvert. C'est vraiment indispensable. Donc, contactez votre compagnie d'assurance qui gère votre RCP et votre protection juridique. La responsabilité civile professionnelle, pardon, et la protection juridique. et vérifier si vous êtes couvert pour une intervention en dehors du cabinet, sachant que ça reste dans nos champs de compétences.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Quand vous écrivez à votre RCP, vous dites que ça reste dans nos champs de compétences. Pour l'instant, j'accompagne beaucoup de kinés qui doivent rajouter des choses à leur RCP. Personne n'a eu de surpris. Toi, tu connais beaucoup de gens qui ont des surpris ?

  • Speaker #2

    Non, mais j'ai eu des échos dernièrement de trois compagnies d'assurance qui demandaient des surpris, qui ne sont pas des compagnies d'assurance spécialisées dans les professionnels de santé. Donc, je ne suis pas méfiant.

  • Speaker #1

    Très intéressant.

  • Speaker #0

    Ok. Prochaine question.

  • Speaker #1

    Alors, tu conseilles quoi pour se rendre visible ? Est-ce qu'il vaut mieux faire site Internet, démarchage direct, présence sur certains réseaux ? Tu nous disais qu'il y a vraiment une démarche plus commerciale, que ce n'est pas comme mes patientes, moi, des patientes, j'en ai plein, plein, plein. Là, les entreprises ne m'attendent pas. Alors, comment je fais ?

  • Speaker #2

    Alors, déjà, je vous renvoie à nos amis du Conseil national de l'ordre et leur très bon guide sur la communication des kinés. Un kiné a le droit de faire de la pub. Un kiné a le droit de communiquer, mais un kiné n'a pas le droit d'avoir de démarche commerciale. Donc, qu'est-ce que c'est une démarche commerciale ? C'est dire « je suis meilleur que les autres » , c'est de dire « je vais avoir une intervention qui sera meilleure que la tienne » et c'est de faire des actes promotionnels comme par exemple « spéciale fête des mères, moins de 10% sur mon intervention en entreprise » . Ça, on n'a pas le droit de le faire. Par contre, sur le reste, soyez visible, vous avez le droit de communiquer sur tout, tant que vous avez des éléments probants d'un point de vue scientifique et qu'il n'y a pas de charlatanisme. Vous pouvez communiquer largement sur tout. Le réseau des entreprises, c'est LinkedIn. Chaque réseau a sa finalité, a son but. Le réseau des entreprises, le réseau pro, c'est LinkedIn. C'est là où il y a le plus de visibilité. Après, rien n'empêche de faire du contenu sympa sur Insta, sur TikTok, mais vous aurez moins de visibilité que sur un réseau comme LinkedIn. Et on est resté en...

  • Speaker #1

    Tu me fais peur,

  • Speaker #2

    LinkedIn. Pas plus que les autres réseaux sociaux. Tu vas voir qu'en créant un compte et en commençant à publier du contenu, tu vas trouver ça génial. Et puis, c'est très captivant et c'est assez chronophage parce que sur LinkedIn, on trouve un contenu qui n'a rien à voir avec le contenu sur lequel on est habitué à scroller. Et on peut très vite y passer des heures.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, pour résumer, réseaux sociaux, après du coup, site Internet.

  • Speaker #2

    Site Internet,

  • Speaker #0

    bien sûr. On n'a pas le droit, je disais qu'on pouvait faire de la pub, mais attention, tu n'as pas le droit de payer pour être numéro 1 sur Google, par exemple.

  • Speaker #2

    Tu n'as pas le droit de payer pour être numéro 1 sur Google. Alors là, on n'est pas dans une démarche pour attirer du patient. On n'est pas dans une démarche qui se rapporte de nos éléments professionnels. Donc, on a le droit de générer de la visibilité. On va préférer du référencement passif, c'est-à-dire des articles intéressants, des articles pertinents, des mots-clés. Mais là-dessus, on n'est pas dans une démarche d'attirer des patients. Donc, on est dans un cadre qui est un petit peu différent.

  • Speaker #0

    Et après, tu peux faire du démarchage dans ta ville peut-être, des choses comme ça ?

  • Speaker #2

    Alors, faire du démarchage, ce qui marche bien, c'est les réseaux. Les entreprises fonctionnent par réseau, elles ont aussi des appartenances syndicales, elles ont aussi des liens. Et puis après c'est de la communication, c'est expliquer ce qu'on fait, expliquer ce qui nous démarque. Je n'ai pas dit qu'on était meilleur en matière de prévention, en matière de qualité de vie au travail. Les entreprises vont souvent parler de geste et posture. Pour elles, l'alpha et l'oméga en prévention c'est le geste et posture. C'est la personne qui vient expliquer le bon geste et la bonne posture. Nous on sait en tant que kiné que ça n'existe pas, le bon geste et la bonne posture. Donc on a une approche qui est différente et on a une approche qui est singulièrement centrée sur l'humain, sur l'individu. Donc ça, souvent, ça plaît et c'est une façon de nous démarquer qui est assez importante. Donc oui, du démarchage, démarchage LinkedIn, vous avez le droit de passer des coups de fil à des entreprises en demandant à parler au RH ou à la personne qui gère. Donc RH, c'est le responsable ressources humaines. Et puis le meilleur levier pour entrer dans une entreprise, c'est vos patients, les amis.

  • Speaker #0

    Parce que vos patients, quand ils sont actifs, ont très souvent des fonctions dans une entreprise, mais ils ne savent même pas que vous pouvez intervenir dans l'entreprise. Donc, dites-le, votre meilleur allié, votre meilleur commercial, c'est votre patient. C'est votre patient qui va rentrer dans son entreprise.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est hyper intéressant ce que vous pouvez faire sur ce que Félix vient de dire. C'est aussi mettre des affiches dans la salle d'attente, de dire que vous faites ce genre de...

  • Speaker #2

    Vous voulez savoir si tu as un ordre de grandeur des tarifs ? Après, tu m'as dit que ça dépend du type d'intervention, mais pour avoir une idée, quoi.

  • Speaker #0

    Alors valorisez-vous, franchement valorisez-vous. Nous au niveau du réseau, je vais être très transparent, on est autour de 150-160 euros de l'heure d'intervention. Après on a un fonctionnement parce qu'il y a des salariés, il y a des logiciels, il y a du matériel, il y a plein d'éléments. Mais ça nous dessert beaucoup quand il y a des kinés qui vont faire de la prévention en entreprise pour 70-80 euros parce que ce n'est pas le tarif, ce n'est pas le tarif du milieu. Un organisme de formation qui propose de la prévention en entreprise, il facture ça très cher. On est sur du 1.200-1.500 euros la journée. Donc, n'ayez pas peur d'aller proposer ces tarifs-là. Ce n'est pas parce qu'on est habitué à notre 16,50 euros au cas d'une année qu'il faut aller proposer des tarifs au ras des pâquerettes. Non, ça a une vraie valeur ajoutée. Et puis, je vais même ajouter quelque chose. Si demain, par votre intervention, vous n'évitez qu'une maladie professionnelle au sein de l'entreprise, ça peut permettre à l'entreprise d'économiser jusqu'à 100 000 euros. C'est le coût d'une maladie professionnelle.

  • Speaker #2

    Non, c'est OK. Tu as répondu à toutes nos questions. Et ouais, franchement, nickel. Merci beaucoup, en tout cas.

  • Speaker #0

    Merci à vous pour cette invitation, en tout cas.

  • Speaker #2

    plaisir merci beaucoup bye bye bon bah c'était trop bien oui c'était trop bien là tu te sens prêt

  • Speaker #1

    Julien à te lancer allez demain et surtout il faut donner le titre d'une formation gratuite moi j'adore les gens qui me parlent de formation gratuite oui après je pense que c'est très en mode enfin je sais pas si c'est vraiment une formation c'est plus de la de la nature enfin c'est déjà une bonne base je pense qu'on peut tester ouais

  • Speaker #2

    Non, mais carrément, c'est intéressant. On peut faire du journal en clature. Parfait. Trop bien. Écoute, de toute façon, on se retrouve dans 15 jours.

  • Speaker #1

    Dans 15 jours.

  • Speaker #2

    Prochain épisode. Et du coup, normalement, mais c'est pratiquement sûr, on va recevoir notre expert comptable préféré pour répondre à des questions de comptabilité, des Ausha, des choses comme ça. Moi, j'ai déjà quelques questions de côté que j'avais. et du...

  • Speaker #1

    Notre expert comptable, il était au JFK. Il a parlé un peu comment c'était ces JFK. Oui,

  • Speaker #2

    carrément. Oui.

  • Speaker #1

    Tu vois, je sais bien l'actualité de tout le monde.

  • Speaker #2

    Tu n'es pas allée au JFK, par contre.

  • Speaker #1

    Non, je n'ai pas été au JFK. C'était bien trop loin de ma Bretagne. Mais ne vous inquiétez pas, les amis, dans deux ans, je serai au JFK avec Julien Morin. Oui,

  • Speaker #2

    deux ans.

  • Speaker #1

    C'est tous les deux ans ?

  • Speaker #2

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    C'est tous les deux ans, je crois.

  • Speaker #2

    C'est trop dégueux. Je voulais trop y aller l'année prochaine.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est tous les deux ans, il va falloir qu'on s'organise. Et ne vous inquiétez pas,

  • Speaker #2

    on sera dans la place et on va vous préparer plein de surprises, c'est certain. C'est vrai que j'ai hâte. Donc voilà, il sera là et du coup, ce que je voulais dire, c'est que moi, j'ai déjà des questions, mais du coup, si vous avez des questions, n'hésitez pas à nous les faire parvenir sur les réseaux sociaux, pour qu'on puisse les poser. Voilà.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Julien, ça m'a été hyper intéressant.

  • Speaker #2

    Très bien. Allez, à dans 15 jours. Ciao ciao !

Description

Julien Maurin (Yotéra) et Gwen Quelven reçoivent Félix Faber, directeur de Kiné France Prévention, pour répondre à la question : comment se lancer dans la prévention en entreprise quand on est kiné libéral ?


🧭 Au programme de cette interview :


– 🏢 À quoi ressemble une intervention type en entreprise ?

– 📚 Faut-il se former avant de se lancer ?

– 🧾 Quelles démarches administratives faut-il prévoir ?

– 🔍 Comment trouver ses 1ères entreprises ?

– 💶 Côté revenus : combien ça peut rapporter ?


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🙏 Merci pour ton soutien et à très vite,


Julien


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à tous, bienvenue dans le 13e épisode de l'actu kiné de la semaine.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et à toutes, on est trop content de vous retrouver en ce mercredi matin.

  • Speaker #0

    Et du coup, aujourd'hui, pour faire une petite teaser de ce de quoi on va parler, on va parler de prévention en entreprise, donc quand on est kiné libéral, je pense que c'est quelque chose qui n'est pas très connu. Pas du tout. Voilà, c'est ça. Et on peut en gros faire des actions de prévention dans des entreprises. Je ne rentre pas dans les détails, mais du coup, on a un invité qui est expert dans ce domaine qui va répondre à nos questions. Il va arriver d'ici peu de temps. Et voilà, Gwen, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Je vais bien. Il m'est arrivé quelque chose d'un peu chamboulant, donc j'avais envie de vous parler de ça en premier lieu parce que je pense que j'ai retenu plein de leçons qui m'arrivaient et je pense que ça peut être... hyper utile pour les kinés qui nous écoutent.

  • Speaker #0

    Mais carrément. Ben écoute, après tu peux nous en parler si tu veux. Moi je vais juste prévenir que vous savez qu'à La Réunion il y a eu un cyclone. Donc ça y est, j'ai récupéré juste hier ma connexion Internet. Au bout d'un mois et demi, c'est pas mal. Et on est sous le feu des projecteurs parce que maintenant on a le chikungunya qui est arrivé à La Réunion. C'est au courant. Donc il y a une grosse épidémie de chikungunya, il y a le plan blanc qui a été mis en place et tout. C'est sûr que je l'ai chopé. Yeah, du coup si j'ai une tête un peu comme ça de fatiguée, c'est parce que depuis lundi soir, vraiment j'ai eu en mode un peu une grippe, tu vois. Donc c'est vraiment des douleurs articulaires, de la fièvre, vraiment une sensation de lourdeur, une grosse fatigue et tout. Mais là ce matin franchement ça va mieux, donc je suis contente de... content et je pense que je suis assez en forme pour faire cette interview largement.

  • Speaker #1

    Ah, trop bien, ça se voit. J'ai une base pour être très en forme par rapport aux autres. Heureusement, tu es solide.

  • Speaker #0

    L'âge.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est l'âge. 10 ans de moins, nous avons vu ça ce matin, nous avons 10 ans d'écart d'âge. Je ne sais pas si vous avez suivi ça, mais nous, on vient d'avoir cette révélation incroyable.

  • Speaker #0

    Enfin, voilà.

  • Speaker #1

    Et donc, moi, ce qui m'est arrivé, c'était jeudi soir, après une... journée intense de travail au cabinet. Quand je suis au cabinet, c'est vrai que je regarde quasi pas Instagram, j'ai pas le temps en fait. Je suis avec mes passantes, j'enchaîne, enfin tu connais ça. Je pense que vous connaissez tous ça. Et là, je découvre que moi je programme tous mes réels le matin à 7h30. Et je découvre un commentaire qui avait été mis là depuis 8h d'un kiné qui dit « C'est une honte sur les réseaux sociaux que ce soit des kinés comme vous qui nous représentent. » Et moi, quand j'ai vu ça, ça, tu sais comment j'ai réagi, j'ai paniqué, j'ai dit oh là là là là, et puis après, le kiné en question, qui parlait en son nom propre de kinésithérapeute, a expliqué en quoi c'était pas bien Montréal, qui parlait de chat GPT et de la protection des données, etc., que c'était n'importe quoi, etc. Moi, je peux vraiment entendre que j'ai tort. Vraiment, il n'y a pas de problème. Mais déjà, il y a différentes choses à respecter, et donc si on parle de façon très... concrète et très cartésienne, une des recommandations relatives à notre communication selon l'Ordre national des kinésithérapeutes, c'est on ne se mettra jamais, on ne va jamais nuire à la réputation d'un autre kiné pour se mettre en avant. Et la conclusion de ce cher jeune homme, c'était nous, on vous propose telle application qui, elle, respecte les données, etc. En fait, c'était vraiment... C'est vraiment nul ce que vous avez fait, Gwenaëlle. Alors, en plus, moi, on va me dire, Gwenaëlle, tu es sur les réseaux sociaux, tu n'as pas à être sensible comme ça, il faut prendre du recul, il faut être forte, etc. Je suis désolée, je n'y arriverai jamais, que ce soit dans la vraie vie ou sur les réseaux sociaux. Je n'ai pas envie qu'on me dise, c'est nul ce que tu fais, nous, c'est mieux, regardez ce qu'on fait. Moi, j'ai vraiment envie, Gwenaëlle, tu sais que peut-être ce n'est pas tout à fait correct ce que tu fais. Il y a d'autres solutions possibles, nous pouvons en parler ensemble. Voilà, la communication non-violente, etc., ça existe en fait. Donc, voilà, je suis désolée, je vais être de plus en plus solide, parce que là, j'ai un peu paniqué. Ce que j'ai fait, c'est que j'ai supprimé mon réel. Bon, tout le monde m'a dit…

  • Speaker #0

    J'ai supprimé le commentaire,

  • Speaker #1

    au final. J'ai supprimé le commentaire, mais il faut savoir tout simplement ce qui s'est passé au niveau de mon système nerveux. J'avais peu de ressources, j'étais fatiguée, j'ai lu un commentaire… a dit méchantiné, fatigue, je ne vais pas savoir réagir, Gwenaëlle t'as fait une bêtise, supprime. Donc j'ai supprimé le réel. Mais en fait, évidemment, je veux rassurer tout le monde. dans mes bilans que je structure via chat GPT, je ne donne aucune donnée nominative, je ne dis même pas quel type de maison, je ne dis pas le travail, je ne dis pas le métier, vraiment, je dis par exemple, ma patiente a un transverse abdominal incompétent, nous allons travailler la compétence du transverse abdominal, peux-tu me structurer ça ? Enfin, c'est vraiment pas du tout, on ne peut pas, bon voilà.

  • Speaker #0

    Dans le contexte, il y a un réel qui parlait de comment tu utilises chat GPT pour structurer cette vie.

  • Speaker #1

    Pour structurer une lettre pour un médecin, et j'avais bien mis dedans, attention, protection des données. Le problème d'Instagram et tout ça, c'est qu'il avait quand même sans doute raison le kiné, c'est que moi je ne sais pas l'usage que les kinés vont en faire. Et que sur un réel aussi court, c'est difficile d'apporter de la nuance, de la structure, etc. Et c'est d'ailleurs pour ça que je fais très peu de tutos, de choses comme ça sur Instagram, parce que c'est court, effectivement, il faut toujours être hyper impactant, il faut des lettres trois premières secondes, toi tu le sais bien. Il faut être impactant. Et c'est vrai que j'ai du mal à venir donner des petits tutos, des choses comme ça sur Instagram, parce que ça peut être utilisé de façon non éthique après. Donc ça, il avait raison. Mais en fait, vraiment, on n'a pas à descendre un autre kiné pour se mettre en avant.

  • Speaker #0

    Bien sûr. C'est vrai que nous, l'avantage de nos deux comptes, c'est quand même qu'on s'adresse à des kinés à 100%. Et donc, j'ai peu eu l'occasion d'avoir des kinés qui me descendaient en public. Bon, je l'ai déjà eu. Mais c'est plus rare, je pense, que sur d'autres comptes. Oui. Donc, je pense que quand même, la plupart des kinés sont au courant qu'on n'a pas le droit de se descendre en public. Mais moi, je fais des tutos toute la journée sur mon compte. Oui. Et quand même, si vous voulez aller plus loin, si vous avez des questions, vous pouvez toujours me poser des questions en commentaire ou en privé.

  • Speaker #1

    Ça, c'est mes peurs qui m'appartiennent, mais ça a bien résonné. Donc, en tout cas, la conclusion de tout ça, c'est que je sais que parfois, vous avez peur de vous lancer sur Instagram pour ce genre de choses, à cause des personnes qui pourraient vous parler de façon incorrecte. Et moi, ce qui m'a manqué là, et maintenant je reste, c'est un process, c'est une façon de réagir quand il se passe ça. Et là, notamment, ce qui s'est passé de façon très naturelle, de façon hyper écologique pour moi, c'est que j'ai eu tous mes collègues avec qui je partage les mêmes valeurs qui m'ont soutenue. Il y a eu Périne Framoni, il y a eu Julie Cantournet, il y a eu plein d'apprenantes de Boosté, il y a eu des collègues qui m'ont dit « mais non, mais Gonnette, tu avais bien parlé des protections des données, t'étais OK » . Et ensuite, ça a mis un débat intéressant. par rapport à ChatGPT, par rapport aux protections des données, comment vont être transmises les données médicales, etc.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant, tout ça. Donc franchement, super. Tu le repostes, c'est tout.

  • Speaker #1

    Oui, mais non, moi, peur.

  • Speaker #0

    Ok. Écoute, notre invité est là, on va peut-être l'accueillir. D'ailleurs, ça n'a vraiment rien à voir avec le sujet d'avant, mais écoute, ce n'est pas grave. C'est parti.

  • Speaker #1

    Ça va être intéressant parce que moi, je ne connais absolument rien à la prévention.

  • Speaker #0

    Pareil, en tout cas, je connais très peu de choses. Salut Félix !

  • Speaker #2

    Bonjour Julien, bonjour Gwen.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté de venir parler un peu beaucoup de prévention en entreprise pour les kinés libéraux. Tout à fait.

  • Speaker #2

    Je refais le lien d'ailleurs parce que tu dis que l'intervention précédente n'a pas de rapport. mais avec ma casquette enfin une de mes casquettes est aussi DPO en matière de protection des données donc si il y a un lien direct on pourra en parler rapidement si tu veux pendant le déroulé ok mais c'était très intéressant ce que vous disiez avant et Gwen bravo pour cet esprit cet état d'esprit et c'est toujours un petit peu compliqué quand on est attaqué comme ça donc tout le monde soutient également sur ces interactions et pour

  • Speaker #0

    Oui, et du coup, pour te présenter à tous ceux qui nous regardent, je t'appelle Félix Faber, donc tu es kiné. Tu me dis, si je me trompe, mais tu es directeur de Kiné France Prévention. Est-ce que tu peux nous dire ce que c'est ?

  • Speaker #2

    Alors, Kiné France Prévention, c'est la fédération des associations départementales ou régionales de prévention en kinésithérapie. C'est une société savante qui siège au Collège de la Masso Kinésithérapie, qui est également présente sur les différents rassemblements de la SFP. et qui donc œuvre en prévention, en santé publique, en santé au travail, et qui fait de la recherche.

  • Speaker #1

    Alors juste SFP, Société de Physiothérapie ?

  • Speaker #2

    De Physiothérapie, pardon. C'est les gros rassemblements des journées françaises de la kinésithérapie, où la majorité de nos sociétés savantes participent également.

  • Speaker #0

    Ok, donc juste pour faire un petit récap avant que je commence dans mes questions, déjà n'hésitez pas ceux qui nous regardent déjà sur Instagram à poser des questions, ça fait vivre un petit peu ce live. et cette interview elle va être assez rapide parce qu'avec Gwen on aime bien que ça aille droit au but dans tous les cas le live il sera dispo en replay sur mon podcast qui s'appelle Honte de Choc vendredi à 7h et aussi sur mon YouTube donc Ausha Kine pareil vendredi à 7h et du coup Félix si tu peux t'imaginer quand même qu'on s'adresse à des kinés qui n'y connaissent pas grand chose même dans tout ce qui est abréviation et tout franchement même moi des fois je suis assez perplexe ok et du coup il y a deux semaines il y a Clémentine Tourlet qui est venue dans ce live donc c'était une de mes profs du coup à l'IFMK de Marseille et toi aussi tu étais un de mes profs de l'IFMK de Marseille je ne sais pas si tu te souviens moi je me souviens bien de toi qui étais mon prof du coup de santé publique. On avait fait des petites actions de prévention dans des assos, des trucs comme ça, dans des clubs de sport. Et du coup, j'ai demandé que tu viennes ici nous parler de la prévention de l'entreprise parce que c'est quelque chose qui m'intéresse pour mon futur, mais c'est vraiment très flou pour moi. Et donc, toutes ces questions, elles vont me permettre de m'aider. Par exemple, si je veux me lancer demain, ça va me permettre de m'aider à savoir quoi faire. Donc ça va être vraiment très pratico-pratique. Si vous voulez vous lancer demain ou dans les mois qui arrivent dans la prévention au travail, ces questions sont faites pour ça. Donc du coup, première question. Déjà, je voulais savoir si toi, tu en faisais encore ou est-ce que tu en fais de la prévention d'entreprise ?

  • Speaker #2

    Alors moi, je fais partie de ces kinésithérapeutes boulimiques de nos champs de compétences. Donc je suis un peu partout et je me suis fait pour obligation. personnel de continuer à être impliqué dans un petit peu tout ce que je fais. C'est pas signe qu'un kiné qui voit plus de parents, quand on a 90% des confrères et des confrères qui font que de la clinique, c'est un peu compliqué de continuer à parler avec eux. Et quand on représente une fédération de prévention, si nous-mêmes on n'intervient pas, c'est compliqué aussi. Donc je garde une quinzaine de journées d'intervention par an, à peu près, j'en ai au moins une par mois, de manière à garder le pied dedans et en effet continuer à faire de la prévention en santé au travail.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Est-ce que tu peux nous donner un exemple d'intervention type que tu fais ? c'est encore plus simple dans une entreprise pour qu'on voit vraiment en quoi ça consiste.

  • Speaker #2

    Je vais rebondir sur ce que tu disais qui est amusant, c'est que tu dis tu nous as fait faire des petites interventions, des petits trucs sympas, il n'y a rien de petit, nous on a l'impression que c'est quelque chose de petit mais ça a des conséquences qui sont gigantesques dans la vie des salariés. Donc il ne faut pas se minimiser les compétences du kiné, il faut les valoriser, le moindre de nos conseils n'est pas petit, c'est un grand conseil avec un V majuscule et ça il faut vraiment le porter haut et fort. Je ne vais pas te donner d'exemple type parce qu'à la différence de beaucoup d'organismes de formation, on aime bien ne pas avoir de catalogue parce que l'intervention va s'adapter aux besoins d'une entreprise. Alors il y a des entreprises qui vont te dire « moi j'ai peu de temps, mais j'aimerais bien que mes collaborateurs soient un peu plus sensibilisés, qu'ils comprennent de quoi je veux leur parler quand on parle de risque, quand on parle de troubles musculosquelétiques. » Donc ça peut aller d'un atelier d'une heure et demie. Et là le challenge c'est de te dire « en une heure et demie, je n'ai pas envie que dans six mois… » les salariés, les collaborateurs disent « Oh, il était sympa le formateur. En une heure et demie, j'ai envie qu'il leur reste au moins un ou deux trucs. » Et donc, quand je vais préparer mon intervention, je vais me dire « Très bien, quel est le challenge ? Quel est l'objectif de l'entreprise ? Quelle est la demande ? Et qu'est-ce que je veux qu'il reste absolument dans trois mois, dans six mois, dans un an ? » Donc, on va focus une intervention sur un objectif, sur une finalité. Ça, ce sont de petites sensibilisations. Et puis ensuite, ça va jusqu'à des formations qui peuvent durer quatre jours, cinq jours, où là, on va vraiment faire de la formation avec de la montée en compétence des collaborateurs. pour devenir des vrais acteurs de la prévention dans leur entreprise. Donc, tu vois, c'est très, très varié. Il n'y a pas de...

  • Speaker #0

    Un exemple quand même, parce que là, tu es flou.

  • Speaker #2

    Alors, je vais être plus précis. Oui, je vais être plus précis. Donc, si tu veux commencer par de petits ateliers en termes de durée, on va, par exemple, focus sur la problématique des troubles musculosquelétiques et sur des facteurs de risque. Donc, nous, en tant que kiné, on sait ce que c'est puisqu'on en soigne toute la journée au cabinet. On connaît la problématique des tendinopathies, on connaît les problématiques périarticulaires. Donc ce qu'on va apporter là, par exemple, c'est du mouvement compensatoire. Donc on va leur expliquer qu'est-ce que c'est un échauffement, comment ça marche et comment est-ce qu'on le fait. Parce que souvent, ils voient à la télé la prévention plutôt asiatique, où on les voit tous en rang qui font des échauffements. Mais nous, physiologiquement, on sait ce que c'est un échauffement. Donc si on leur dit tu fais ça trois fois avec tes poignets, c'est bien gentil, mais ça ne viendra pas grand-chose. Donc ça permet déjà de débunker les éléments. Ensuite, on connaît l'impact que peut avoir du mouvement répétitif. On connaît l'impact que peut avoir des postures contraignantes. on connaît l'impact que peut avoir une posture prolongée tout au long de la journée et c'est là où aussi on va permettre par notre casquette plus scientifique et pratique en tant que thérapeute de leur apporter plein d'informations. Ça peut être des mouvements compensatoires, quand tu es resté dans une même position pendant longtemps, viens chercher la position inverse. Ils le font souvent de manière inconsciente, mais l'objectif c'est de le conscientiser, c'est de se rendre conscience de tout ça. Et puis ensuite quand tu as fait ça pendant longtemps, viens chercher un étirement, viens chercher une mobilisation de manière à essayer de détendre ton articulation, ton muscle. pour te permettre d'avoir moins mal. Donc ça, ça peut être vraiment des ateliers qui vont être assez flash, assez courts. On va aussi essayer de leur faire prendre conscience de ce qui peut faire mal dans la journée. Ça paraît dingue, mais tu vas voir un câbleur qui passe 6 heures par jour avec les mains comme ça. il n'a pas conscience que le fait d'avoir les mains au-dessus des épaules est un facteur de risque pour ses épaules. Il ne le sait pas, il ne s'en rend pas compte. Donc le simple fait de lui dire « mais tu as un marchepied à côté, même quand ça dure deux minutes, monte sur ton marchepied » , c'est déjà un impact qui peut être colossal au niveau de son activité professionnelle. Un autre exemple, une secrétaire qui passe la journée avec son téléphone sous l'oreille, elle n'a pas conscience que cette position cervicale et cette position d'épaule peut être défavorable. On peut la voir en séance deux fois par semaine pendant une demi-heure. ça ne compensera pas les 35 heures qu'elle a passées dans sa semaine dans cette position-là. C'est tout autant d'éléments sur lesquels on va pouvoir agir de manière concrète.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #2

    Est-ce que c'est plus bon ?

  • Speaker #0

    Parfait, oui, c'est plus concret.

  • Speaker #1

    Donc du coup, les étapes, le déroulement et le format, c'est pas mal, Julien, non ? J'ai l'impression que Félix a bien répondu. Il a raison.

  • Speaker #0

    Ouais. Merci.

  • Speaker #2

    Alors après, sur des formats un peu plus... sur des formats un peu plus longs, comme ça je ne parle pas que de l'atelier, sur la formation, ce qu'on aime bien mettre en place dans un premier temps, c'est un bilan. On garde la casquette de kiné-thérapeute, on commence par un bilan. L'intérêt du bilan, c'est d'avoir un état des lieux de la santé individuelle d'une personne, mais aussi de la santé collective d'un groupe. Si on a vu 10 personnes qu'on va avoir en formation et que sur les 10 bilans, il y en a 8 qui ont des problématiques d'épaule, il y en a 7 qui ont des problématiques de rachis cervical, déjà nous, avec notre casquette de kiné, quand on va dans l'entreprise, on va pouvoir essayer de chercher ce qui peut générer ces problématiques-là. Donc on commence par un bilan, ça nous permet d'avoir un état des lieux et là on est vraiment...

  • Speaker #1

    Tu me perds, du coup c'est un bilan, c'est une feuille que tu envoies avant ou tu vois les...

  • Speaker #2

    Non, c'est un bilan comme dans ton cabinet, c'est un bilan comme dans ton cabinet, on est dans une pièce individuelle avec du secret médical, avec un collaborateur qui va participer à la formation et pendant une demi-heure on déroule un bilan locomoteur. Tout à fait, et là l'idée c'est vraiment d'avoir un état des lieux de la personne et du groupe. Ensuite on va faire de la montée en compétences. Alors on aime bien des sessions assez courtes, 3h30 c'est bien parce qu'une journée entière on est face à un public qui n'a pas tellement l'habitude d'être en formation, même si c'est très pratique on les perd vite, la capacité d'intégration elle est quand même assez courte. Donc l'idée c'est d'avoir des sessions qui sont pas trop longues. Et là ce qu'on aime bien faire c'est avoir par exemple trois sessions de 3h, 3h30 qu'on va étaler parce que l'adulte a besoin de répétitions pour apprendre et pour retenir. Donc plus on étale et plus on a de durée entre les séances et plus ils peuvent mettre en application et se confronter. aux nouvelles connaissances qu'on a apportées, et en général, mieux ça marche et plus ils retiennent. Donc on va travailler sur du risque à proprement parler, dans ton travail, qu'est-ce qui peut te faire mal. On n'est surtout pas nocebo. Quand je dis ça, souvent, j'ai la jeune génération qui me dit « Ouais, c'est nocebo » . Non, on n'est surtout pas nocebo. On essaye de leur faire prendre conscience de qu'est-ce qui pourrait faire mal, si c'est répété, si c'est prolongé, si c'est trop fort, si c'est trop contraignant. Ensuite, on va travailler vraiment sur leur manière de faire, et c'est là où c'est très amusant, parce qu'on se retrouve en première année de kiné. quand on faisait de la pédagime ou ces matières-là, où on se revoit vraiment à observer de manière extrêmement concrète un salarié et voir comment il fait. Et entre deux salariés qui ont le même poste, le même métier, la même finalité, ils ne font pas pareil, ils ne font pas de la même manière. Et ça, de le confronter, c'est génial, parce que les salariés, entre eux, ils parlent du match de foot de la veille, mais de parler de la manière dont ils sont en train d'enfiler un tube de cuivre dans des ailettes d'aluminium, ça, ils n'en parlent jamais. Ils ne s'observent pas non plus. Donc là-dessus, on a vraiment notre casquette de kinésithérapeute en tant qu'éducateur et en tant que professionnel et expert du mouvement. Et puis derrière, on va les confronter sur leur situation de travail et on va les amener à réfléchir à comment améliorer une situation de travail. Donc pour améliorer une situation de travail, il faut avoir conscience de ce que c'est, il faut comprendre de quoi il s'agit et ensuite essayer de travailler sur différents leviers. Donc la palette posture gestuelle, ça en est un. Les mouvements prédentifs et compensatoires, ça en est un autre. Et puis de l'adaptation de poste de travail, ça en est un troisième. J'espère que c'est assez concret. Oui,

  • Speaker #0

    c'est concret.

  • Speaker #1

    Je peux continuer dans les questions ? Est-ce que tu nous conseillerais une formation particulière pour bien démarrer ? Parce que j'ai l'impression que tu nous parles beaucoup d'ergonomie, de prévention, etc.

  • Speaker #2

    On va éviter de parler d'ergonomie parce que l'ergonomie, c'est vraiment une science particulière. Un bilan ergonomique, c'est un bilan qui est très long, qui est sur de la durée, où on observe très longtemps. Pendant longtemps, on parlait d'ergonomie de proximité, mais je n'aime pas trop ce terme-là. L'ergonomie, on va la laisser aux ergonomes. Nous, on est vraiment des facilitateurs, on est vraiment des médiateurs, on est vraiment des experts du mouvement. Et restons sur nos compétences propres, elles sont déjà très riches. Il n'y a pas spécialement besoin d'ergonomie. Les ergonomes,

  • Speaker #1

    c'est un métier à pas. Il n'y a pas des kinéthérapeutes ergonomes ?

  • Speaker #2

    Il y a des kiné-ergonomes, mais ou tu fais de la kiné ou tu fais de l'ergonomie. On a souvent... on a souvent cette...

  • Speaker #0

    C'est quoi la disque ?

  • Speaker #2

    Justement, on a souvent cet élément flou parce que par exemple, quand tu vas parler d'un kiné ostéo, le kiné, il fait déjà un peu des manœuvres ostéopathiques dans sa pratique quotidienne. C'est très proche. Là, on est vraiment sur deux métiers différents. Le kiné, il s'intéresse à l'humain. l'ergonome il est focus sur le travail.

  • Speaker #1

    D'accord !

  • Speaker #2

    Et nous par exemple, quand on intervient en entreprise, la première demande qu'on va te faire, c'est pas est-ce que le plan de travail est à bonne hauteur ? Oui, en regard de la norme XNRF100, je pense que le plan de travail devrait se situer entre 85 et 105 cm. Ça c'est pas notre job. On peut, mais c'est pas l'objectif premier.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc pour les formations que tu nous conseillerais ?

  • Speaker #2

    Au niveau du réseau Kiné France Prévention, on a deux organismes de formation qui dispensent des formations pour les kinésithérapeutes. Il y a un prérequis sur les deux, c'est d'avoir suivi le e-learning basant prévention de l'INRS. L'INRS, c'est l'Institut National de Recherche et Sécurité. C'est l'instance d'État et c'est l'instance scientifique d'autorité sur la prévention et sur la santé au travail. L'intérêt, c'est que ça formalise une sémantique. Quand on met des pieds dans l'entreprise, si je commence à vous parler de RSE, de QVCT, d'AT, NP, vous allez me dire, mais qu'est-ce qu'ils racontent ? Là, l'idée, c'est d'avoir le même discours que la personne. Parce que quand on va à l'entreprise, il faut se vendre. Ce ne sont pas les entreprises qui viennent toquer à notre porte. Ça arrive, mais ce n'est pas comme au cabinet, où on a des files d'attente. Il faut se démarcher, il faut arriver à trouver des contacts. Et c'est vraiment une démarche qui est plus commerciale. Est-ce que c'est du hors-noméclature ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, Julien, c'est du hors-noméclature ?

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas écrit dans notre...

  • Speaker #2

    Je vais le préciser juste après. On refera un focus là-dessus, si vous voulez. Du coup, l'idée, c'est d'avoir d'abord la notion sémantique. Parce que si on ne parle pas le même langage, c'est un peu compliqué. Et en entreprise, ils sont habitués au monde et aux mots de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Du coup, e-learning, il est gratuit ?

  • Speaker #2

    Il est gratuit. Sur le site de l'ONRS, il est gratuit.

  • Speaker #0

    Pour voir si ça peut nous plaire aussi déjà.

  • Speaker #2

    Absolument. Et on peut se dire, est-ce que c'est un monde qui m'intéresse ou pas ? Parce que c'est des éléments qu'on va aborder. Ensuite, comme je le disais... Au niveau du réseau Kiné France Prévention, on a deux assos qui proposent les formations socle du réseau. Notre formation, c'est pas mal, c'est prévention des accidents et des maladies de l'appareil locomoteur, qu'on a décliné en plein atelier, en prévention même pas mal, pas mal au dos, d'autres ateliers de ce type-là. L'idée, c'est vraiment de formaliser ce qu'on connaît en tant que kinésithérapeute pour le mettre au profit de l'entreprise. Donc, on va apprendre plein de choses. On va apprendre aussi à devenir formateur. Nos formations socle, ce sont des formations de formateur parce que c'est… c'est pas si évident que ça et donc on va vraiment apprendre les codes et apprendre comment animer un groupe comment faire de la pédagogie pour adultes qu'on appelle de l'andragogie et qu'est-ce qu'on cherche à amener à la fin d'une formation quelle est notre valeur à ajouter,

  • Speaker #0

    quel est notre objectif bon mais pour les formations c'est pas mal je pense donc pareil, on va revenir au côté plutôt administratif si demain je veux me quitter est-ce que je suis toujours sur ma casquette de kiné libérale Ou est-ce qu'il faut faire autre chose ? Comment ça marche à ce niveau-là ?

  • Speaker #2

    Alors, la première bonne nouvelle, c'est que dans la majorité des cas, ce qu'on va faire, c'est de la formation. Souvent, on n'est pas au clair sur ce que c'est une formation. Une formation, c'est un objectif pédagogique au moins. C'est des attestations de présence et c'est une évaluation. Ça, c'est le socle de ce que c'est une formation. Donc, en une heure et demie, je peux faire une formation. À partir du moment où je monte, que j'ai cherché à atteindre un objectif pédagogique, à partir du moment où j'ai fait signer une fiche de présence, à partir du moment où j'ai évalué ma formation, c'est de la formation, même si ça dure une heure et demie. Alors, pourquoi je dis que c'est une bonne nouvelle ? C'est parce que dès lors qu'on a un numéro d'organisme de formation, qu'on appelle un numéro de déclaration d'activité, il n'y a pas de TVA. Donc, ce numéro d'organisme de formation, il peut être posé sur tout. Il peut être posé sur ton activité, sur une entreprise, n'importe quelle structure en France peut être organisme de formation.

  • Speaker #1

    Oui. Voilà, pour donner un exemple. concret. Moi, par exemple, mon organisme de formation, il est sur mon entreprise individuelle de qui ?

  • Speaker #2

    Voilà, la petite gif, c'est que tu vas payer un tout petit peu plus d'URSSAF, puisque quand on travaille en conventionné, on a une exonération quasi complète des cotisations assurance maladie. Là, on va payer 9,8%. Donc, en gros, tu as 10% d'URSSAF en plus sur ces activités-là.

  • Speaker #1

    Mais précis, tu connais ça aussi !

  • Speaker #0

    Oh là là ! C'est ça. Et du coup, pour montrer un autre exemple, moi... Je ne suis pas encore organisé de formation, mais dans les mois qui arrivent, je vais l'être. Je suis en train de faire les demandes. Moi, par contre, je suis sur une autre entreprise que mon entreprise Kiné parce qu'en parallèle, je vends aussi des bilans qui sont vraiment commerciales. Donc, on peut faire vraiment... Tant qu'il y a un numéro sirène, je pense que tu le rattaches à ce numéro-là.

  • Speaker #2

    Absolument. Après, il faut faire attention à la question du plafond de TVA. C'est que dès que tu es dans du soin, il n'y a pas de TVA. Dès lors que tu passes dans d'autres choses, que ce soit des cours de pilates, que ce soit de la sofro, que ce soit des interventions sous la forme d'ateliers en entreprise, tu es assujetti à la TVA si tu dépasses le plafond. Et là, on est toujours en attente de ce qui se passera au niveau ministériel. Est-ce que ce sera 25 000 euros ou est-ce que ça va rester autour de 40 000 euros ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Je dis qu'au 1er juin, pour l'instant, ça reste de marbre, mais on verra.

  • Speaker #2

    Mais nos années qui naissent, ils sont souvent un petit peu phobiques de l'administratif. Faire une demande de déclaration d'activité, c'est vraiment pas grand-chose. Et remplir un bilan pédagogique et financier, c'est vraiment pas grand-chose non plus. Et ça vous exonère de TVA, les amis. Donc, il ne faut vraiment pas hésiter à aller là-dessus.

  • Speaker #0

    Oh, vraiment ? Bien sûr. Bien sûr. Et pareil pour l'assurance et tout, comme on intervient dans d'autres... Un autre cadre, je veux dire ?

  • Speaker #2

    Alors, de manière générale, les RCP doivent nous couvrir dans nos champs de compétences. Après, il va y avoir des géométries variables. C'est qu'il va y avoir des assurances qui acceptent d'ajouter cette ligne-là au contrat. Et puis, il y en a qui vont demander des surprimes d'assurance. Mais dans tous les cas, moi, je vous conseille vraiment d'être couvert. C'est vraiment indispensable. Donc, contactez votre compagnie d'assurance qui gère votre RCP et votre protection juridique. La responsabilité civile professionnelle, pardon, et la protection juridique. et vérifier si vous êtes couvert pour une intervention en dehors du cabinet, sachant que ça reste dans nos champs de compétences.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Quand vous écrivez à votre RCP, vous dites que ça reste dans nos champs de compétences. Pour l'instant, j'accompagne beaucoup de kinés qui doivent rajouter des choses à leur RCP. Personne n'a eu de surpris. Toi, tu connais beaucoup de gens qui ont des surpris ?

  • Speaker #2

    Non, mais j'ai eu des échos dernièrement de trois compagnies d'assurance qui demandaient des surpris, qui ne sont pas des compagnies d'assurance spécialisées dans les professionnels de santé. Donc, je ne suis pas méfiant.

  • Speaker #1

    Très intéressant.

  • Speaker #0

    Ok. Prochaine question.

  • Speaker #1

    Alors, tu conseilles quoi pour se rendre visible ? Est-ce qu'il vaut mieux faire site Internet, démarchage direct, présence sur certains réseaux ? Tu nous disais qu'il y a vraiment une démarche plus commerciale, que ce n'est pas comme mes patientes, moi, des patientes, j'en ai plein, plein, plein. Là, les entreprises ne m'attendent pas. Alors, comment je fais ?

  • Speaker #2

    Alors, déjà, je vous renvoie à nos amis du Conseil national de l'ordre et leur très bon guide sur la communication des kinés. Un kiné a le droit de faire de la pub. Un kiné a le droit de communiquer, mais un kiné n'a pas le droit d'avoir de démarche commerciale. Donc, qu'est-ce que c'est une démarche commerciale ? C'est dire « je suis meilleur que les autres » , c'est de dire « je vais avoir une intervention qui sera meilleure que la tienne » et c'est de faire des actes promotionnels comme par exemple « spéciale fête des mères, moins de 10% sur mon intervention en entreprise » . Ça, on n'a pas le droit de le faire. Par contre, sur le reste, soyez visible, vous avez le droit de communiquer sur tout, tant que vous avez des éléments probants d'un point de vue scientifique et qu'il n'y a pas de charlatanisme. Vous pouvez communiquer largement sur tout. Le réseau des entreprises, c'est LinkedIn. Chaque réseau a sa finalité, a son but. Le réseau des entreprises, le réseau pro, c'est LinkedIn. C'est là où il y a le plus de visibilité. Après, rien n'empêche de faire du contenu sympa sur Insta, sur TikTok, mais vous aurez moins de visibilité que sur un réseau comme LinkedIn. Et on est resté en...

  • Speaker #1

    Tu me fais peur,

  • Speaker #2

    LinkedIn. Pas plus que les autres réseaux sociaux. Tu vas voir qu'en créant un compte et en commençant à publier du contenu, tu vas trouver ça génial. Et puis, c'est très captivant et c'est assez chronophage parce que sur LinkedIn, on trouve un contenu qui n'a rien à voir avec le contenu sur lequel on est habitué à scroller. Et on peut très vite y passer des heures.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, pour résumer, réseaux sociaux, après du coup, site Internet.

  • Speaker #2

    Site Internet,

  • Speaker #0

    bien sûr. On n'a pas le droit, je disais qu'on pouvait faire de la pub, mais attention, tu n'as pas le droit de payer pour être numéro 1 sur Google, par exemple.

  • Speaker #2

    Tu n'as pas le droit de payer pour être numéro 1 sur Google. Alors là, on n'est pas dans une démarche pour attirer du patient. On n'est pas dans une démarche qui se rapporte de nos éléments professionnels. Donc, on a le droit de générer de la visibilité. On va préférer du référencement passif, c'est-à-dire des articles intéressants, des articles pertinents, des mots-clés. Mais là-dessus, on n'est pas dans une démarche d'attirer des patients. Donc, on est dans un cadre qui est un petit peu différent.

  • Speaker #0

    Et après, tu peux faire du démarchage dans ta ville peut-être, des choses comme ça ?

  • Speaker #2

    Alors, faire du démarchage, ce qui marche bien, c'est les réseaux. Les entreprises fonctionnent par réseau, elles ont aussi des appartenances syndicales, elles ont aussi des liens. Et puis après c'est de la communication, c'est expliquer ce qu'on fait, expliquer ce qui nous démarque. Je n'ai pas dit qu'on était meilleur en matière de prévention, en matière de qualité de vie au travail. Les entreprises vont souvent parler de geste et posture. Pour elles, l'alpha et l'oméga en prévention c'est le geste et posture. C'est la personne qui vient expliquer le bon geste et la bonne posture. Nous on sait en tant que kiné que ça n'existe pas, le bon geste et la bonne posture. Donc on a une approche qui est différente et on a une approche qui est singulièrement centrée sur l'humain, sur l'individu. Donc ça, souvent, ça plaît et c'est une façon de nous démarquer qui est assez importante. Donc oui, du démarchage, démarchage LinkedIn, vous avez le droit de passer des coups de fil à des entreprises en demandant à parler au RH ou à la personne qui gère. Donc RH, c'est le responsable ressources humaines. Et puis le meilleur levier pour entrer dans une entreprise, c'est vos patients, les amis.

  • Speaker #0

    Parce que vos patients, quand ils sont actifs, ont très souvent des fonctions dans une entreprise, mais ils ne savent même pas que vous pouvez intervenir dans l'entreprise. Donc, dites-le, votre meilleur allié, votre meilleur commercial, c'est votre patient. C'est votre patient qui va rentrer dans son entreprise.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est hyper intéressant ce que vous pouvez faire sur ce que Félix vient de dire. C'est aussi mettre des affiches dans la salle d'attente, de dire que vous faites ce genre de...

  • Speaker #2

    Vous voulez savoir si tu as un ordre de grandeur des tarifs ? Après, tu m'as dit que ça dépend du type d'intervention, mais pour avoir une idée, quoi.

  • Speaker #0

    Alors valorisez-vous, franchement valorisez-vous. Nous au niveau du réseau, je vais être très transparent, on est autour de 150-160 euros de l'heure d'intervention. Après on a un fonctionnement parce qu'il y a des salariés, il y a des logiciels, il y a du matériel, il y a plein d'éléments. Mais ça nous dessert beaucoup quand il y a des kinés qui vont faire de la prévention en entreprise pour 70-80 euros parce que ce n'est pas le tarif, ce n'est pas le tarif du milieu. Un organisme de formation qui propose de la prévention en entreprise, il facture ça très cher. On est sur du 1.200-1.500 euros la journée. Donc, n'ayez pas peur d'aller proposer ces tarifs-là. Ce n'est pas parce qu'on est habitué à notre 16,50 euros au cas d'une année qu'il faut aller proposer des tarifs au ras des pâquerettes. Non, ça a une vraie valeur ajoutée. Et puis, je vais même ajouter quelque chose. Si demain, par votre intervention, vous n'évitez qu'une maladie professionnelle au sein de l'entreprise, ça peut permettre à l'entreprise d'économiser jusqu'à 100 000 euros. C'est le coût d'une maladie professionnelle.

  • Speaker #2

    Non, c'est OK. Tu as répondu à toutes nos questions. Et ouais, franchement, nickel. Merci beaucoup, en tout cas.

  • Speaker #0

    Merci à vous pour cette invitation, en tout cas.

  • Speaker #2

    plaisir merci beaucoup bye bye bon bah c'était trop bien oui c'était trop bien là tu te sens prêt

  • Speaker #1

    Julien à te lancer allez demain et surtout il faut donner le titre d'une formation gratuite moi j'adore les gens qui me parlent de formation gratuite oui après je pense que c'est très en mode enfin je sais pas si c'est vraiment une formation c'est plus de la de la nature enfin c'est déjà une bonne base je pense qu'on peut tester ouais

  • Speaker #2

    Non, mais carrément, c'est intéressant. On peut faire du journal en clature. Parfait. Trop bien. Écoute, de toute façon, on se retrouve dans 15 jours.

  • Speaker #1

    Dans 15 jours.

  • Speaker #2

    Prochain épisode. Et du coup, normalement, mais c'est pratiquement sûr, on va recevoir notre expert comptable préféré pour répondre à des questions de comptabilité, des Ausha, des choses comme ça. Moi, j'ai déjà quelques questions de côté que j'avais. et du...

  • Speaker #1

    Notre expert comptable, il était au JFK. Il a parlé un peu comment c'était ces JFK. Oui,

  • Speaker #2

    carrément. Oui.

  • Speaker #1

    Tu vois, je sais bien l'actualité de tout le monde.

  • Speaker #2

    Tu n'es pas allée au JFK, par contre.

  • Speaker #1

    Non, je n'ai pas été au JFK. C'était bien trop loin de ma Bretagne. Mais ne vous inquiétez pas, les amis, dans deux ans, je serai au JFK avec Julien Morin. Oui,

  • Speaker #2

    deux ans.

  • Speaker #1

    C'est tous les deux ans ?

  • Speaker #2

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    C'est tous les deux ans, je crois.

  • Speaker #2

    C'est trop dégueux. Je voulais trop y aller l'année prochaine.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est tous les deux ans, il va falloir qu'on s'organise. Et ne vous inquiétez pas,

  • Speaker #2

    on sera dans la place et on va vous préparer plein de surprises, c'est certain. C'est vrai que j'ai hâte. Donc voilà, il sera là et du coup, ce que je voulais dire, c'est que moi, j'ai déjà des questions, mais du coup, si vous avez des questions, n'hésitez pas à nous les faire parvenir sur les réseaux sociaux, pour qu'on puisse les poser. Voilà.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Julien, ça m'a été hyper intéressant.

  • Speaker #2

    Très bien. Allez, à dans 15 jours. Ciao ciao !

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