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Ondes de choc - Le Podcast des Kinés

Entretien Exclusif avec Thomas Prat de la FFMKR (Fédération Française des Masseurs-Kinésithérapeutes Rééducateurs)

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37min |15/05/2024
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37min |15/05/2024
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Description

J'accueille Thomas Prat, Vice-président à la vie conventionnelle et aux relations avec l’Assurance Maladie de la FFMKR.

Cet entretien exclusif, issu de notre interview live Instagram, est une occasion unique de découvrir le parcours personnel et professionnel de Thomas et de plonger au cœur des enjeux actuels de la kinésithérapie en France.


Au programme :


5 questions personnelles pour mieux connaître Thomas Prat et ce qui l'a inspiré à devenir représentant syndical :


1. Quel est son rôle exact au sein de la FFMKR ?

2. Une expérience motivante de son parcours.

3. Le moment le plus marquant de sa carrière.

4. Une personne ou un événement qui l’a inspiré.

5. Les grandes opportunités à saisir pour les kinésithérapeutes.


5 questions spécifiques pour approfondir les défis et enjeux du domaine :


1. Les principaux enjeux pour la FFMKR en 2024.

2. La nouvelle nomenclature NGAP et ses détails.

3. Les problèmes liés à la mise en œuvre de cette nouvelle nomenclature.

4. La présence de la FFMKR à La Réunion.

5. Les raisons d’adhérer à un syndicat pour un kinésithérapeute.


5 questions des auditeurs pour répondre aux préoccupations et curiosités de notre communauté.


1. Notre bilan fait-il foie pour décider de la cotation ?
2. Que faire et dire s'il on a un contrôle de la Sécu ?


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Je suis content de recevoir Thomas. Thomas, j'espère que tu vas bien. Ça va, très content de participer au live avec toi. Je te suis, ton compte est toujours intéressant. Donc, ça fait plaisir de se rencontrer.

  • Julien (Yotéra)

    Carrément, et surtout que je suis très content de recevoir un représentant national d'un des plus gros syndicats, ou le plus gros syndicat. En fait, ce qui est sympa, c'est qu'on ne se connaît pas, c'est la première fois qu'on se rencontre, et du coup, les cinq premières questions personnelles vont être très spontanées, parce que je vais découvrir en même temps que tout le monde ce que tu fais. Donc du coup, est-ce que tu peux nous dire un petit peu ce que tu fais à la FEDE ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Ouais, alors moi, comme tu l'as dit, je suis élu national. Donc, ça fait quatre ans que je suis élu national et j'ai été réélu en juin dernier. Donc, je suis un des vice-présidents. Je suis vice-président en charge de la vie conventionnelle et des relations avec l'assurance maladie. En fait, on a une structure, le bureau à la FFMK est un bureau un peu élargi. C'est-à-dire, on est huit. Il y a le bureau classique avec le président, le secrétaire général, le trésorier et... et le premier vice-président. Et après, on a quatre vice-présidents, dont moi, où chacun s'occupe d'un pôle. Et donc, moi, je m'occupe de la vie conventionnelle. Je m'en occupe depuis que je suis élu, en fait, en 2019. Et voilà. Je suis en charge de tout ça en lien.

  • Julien (Yotéra)

    Tu es kiné de Bac ? Oui,

  • Thomas Prat (FFMKR)

    bien sûr, bien sûr. Moi, je suis kiné, j'exerce à Lens, dans l'Aisne. C'est un petit département qui n'est pas trop loin de Paris. Ce n'est pas loin de Reims, pour ceux qui ne se situent pas à Lens.

  • Julien (Yotéra)

    C'est le département le moins doté en kiné.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    C'est un des départements les moins dotés en kiné, exactement. Là, c'est pourtant la préfecture. Et donc, on a 24 000 habitants. C'est un petit département quand même. Et on est en sous-doté. Ah oui ?

  • Julien (Yotéra)

    Le numéro 1, j'ai vu les chiffres.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Il y a sûrement la Guyane avant.

  • Julien (Yotéra)

    Ah, OK. Peut-être.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Mais oui, avec la Seine-Saint-Denis aussi. Oui, on est assez sinistrés niveau kiné. On n'a pas d'école dans le département.

  • Julien (Yotéra)

    Et comment tu gères les deux et surtout comment on passe de kiné à représentant syndical ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Alors pour gérer les deux, tout se fait au fur et à mesure en fait. Au début on commence doucement et au fur et à mesure on est obligé de se dégager du temps pour gérer les deux. Moi j'ai toujours été adhérent d'un syndicat. et dès mon diplôme, je ne sais pas exactement pourquoi, j'ai adhéré à la FFMKR, mais j'aurais pu adhérer à n'importe quel syndicat au final. Et puis je m'intéressais un peu à tout ça, aux juridiques, aux contentieux, à toutes les problématiques qui naissent. Et j'y suis venu petit à petit. Dans mon département, il n'y a que la FFMKR, donc j'étais en contact un peu avec les gens de la FFMKR locaux. Et puis en 2015, ce qui m'a vraiment mis le pied à l'étrier syndical, c'est qu'en 2015, il y avait la loi santé. Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais moi, j'étais pas mal sur les réseaux sociaux, donc ça faisait parler beaucoup, notamment l'UFML, qui est un syndicat de médecins maintenant. Mais voilà, ça faisait beaucoup réagir et j'ai reçu une news de la FFMKR, je m'en souviens, comme si c'était hier, où le texte disait Par honnêteté intellectuelle, nous ne nous opposons pas à la loi santé Et j'ai dit mais c'est pas possible en fait, c'est pas possible. C'est à partir de ce moment-là que j'ai décidé de m'appliquer plus. Alors beaucoup au niveau départemental d'abord. Et après au niveau du département, la présidente a déménagé, donc il fallait un nouveau président, donc je suis devenu président du syndicat départemental. Et de fil en aiguille, on m'a sollicité pour rejoindre en tant qu'élu national. Donc je suis devenu élu national. On m'a mis tout de suite à la vie conventionnelle, ça m'intéressait. et puis voilà donc du coup maintenant avec tout ce que ça implique je suis mi-temps kinéclatique et mi-temps représentant syndical en fait

  • Julien (Yotéra)

    Trop bien c'est vrai que moi j'aime bien toujours savoir un petit peu ce qui motive les gens à faire ce qu'ils font et du coup j'aurais aimé savoir s'il y a un moment un peu un moment particulier un moment marquant de ton parcours syndical qui t'a vraiment marqué et qui te motive encore aujourd'hui à faire ce que tu fais

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Il y a plusieurs choses. Le tout premier moment marquant, c'était lors de la présentation de l'avenant 5 au niveau départemental. Ça commence à dater, ça devait être 2017-2018. Au niveau départemental, c'est moi qui m'en suis occupé de présenter ça au kiné du département. J'avais lu l'avenant 5. du début jusqu'à la fin. J'avais fait le PowerPoint moi-même avec tout ce qui était dessus. Puis je les présentais devant tout le monde. Pour le coup, il y avait une... Donc, on est 250 kinés dans l'Aisne et il y en avait une cinquantaine qui étaient présents à la Réunion. Donc, ça fait quand même pas mal. Et en fait, parler aux kinés comme ça, leur expliquer des choses, c'était... J'ai trouvé ça tellement... simple et agréable. J'ai vraiment aimé ça. Ça, c'était vraiment le premier pas de mon activité syndicale que j'ai adoré. Et après, il y a eu la période Covid aussi. La période Covid où on était chez nous, on n'était pas le droit de bouger. Et il y a eu... Nous, on a eu une panne de notre site Internet à la fédé. et alors qu'on avait plein d'informations à passer énormément d'informations parce que on a un réunion à droite à gauche exactement et du coup on a créé un groupe Facebook où en 3 jours il y avait 17 000 personnes sur ce groupe Facebook 17 000 kinés donc c'était assez incroyable et on a essayé de passer beaucoup d'informations on a essayé de faire des Facebook Live qu'on ratait on a essayé de mettre des vidéos on a mis je ne sais plus 3-4 heures pour mettre les vidéos sur la page Facebook c'était fou et on avait trié l'information etc échangé avec les collègues c'était vraiment c'était vraiment c'est l'essence même de pourquoi on fait du syndicat. C'est renseigner les gens, les aider, les informer. Et ça, c'était un événement vraiment marquant.

  • Julien (Yotéra)

    Et plus largement dans ton parcours pro, même en tant que kiné, est-ce qu'il y a une personne, un événement, vraiment une expérience qui t'a marqué complètement ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Alors, je n'ai pas tellement rencontré de personnes qui m'ont marqué uniquement. J'ai fait beaucoup de rencontres, beaucoup de rencontres inviolables et j'ai croisé beaucoup de monde très intéressante à l'école de Quigny. Déjà, mes collègues de promo que je connais encore, mais aussi les profs, je me souviens de M. Dupont, M. Shevouchi à l'école de Lille. Ce sont quand même des personnes marquantes, surtout positivement quand même. Après, dans mes formations, j'ai croisé des formateurs, j'ai fait une formation thérapie manuelle analytique avec Jules Bouns, que je n'applique pas forcément, mais le formateur était tellement passionné par ce qu'il fait, la façon dont il transmet sa passion, ses connaissances, c'est quelque chose qui m'a marqué. Et après plus récemment aussi, bien sûr, toutes les rencontres qu'on peut faire au sein du syndicat. Donc Sébastien Gréard, quand j'ai été élu, je ne le connaissais pas plus que ça, il m'a fait confiance d'emblée et il y a vraiment un échange facile. Donc ça c'est chouette et toute l'équipe de la FFMKR en ce moment, c'est vraiment des rencontres sympathiques avec des échanges francs, directs, on peut tous dire, il n'y a pas de soucis, c'est chouette. J'ai rencontré aussi, moi je fais pas mal de contentieux, ça m'intéresse beaucoup. aider les collègues s'ils ont des induits, etc. Je me suis formé avec Guy Cardona et Roland Rocton aussi, de santé juriste, et c'est vraiment des personnes intéressantes, passionnées par ce qu'elles font et bienveillantes. Et ça, c'est quand même enrichissant de rencontrer toutes ces personnes-là. Et voilà, mais vraiment, toutes ces rencontres qu'on peut faire avec les collègues, c'est vraiment... c'est le cœur de notre engagement et c'est le cœur de notre métier avec les patients aussi. J'adore ça.

  • Julien (Yotéra)

    Et du coup, maintenant, si tu veux bien, on va un peu se tourner vers le futur. C'est-à-dire que c'est vrai qu'en ce moment, je remarque qu'on parle beaucoup de non-conventionnés. Il y a beaucoup de sujets qui parlent de ça. Et je trouve qu'on est un peu à une époque, moi je le ressens personnellement, un moment un petit peu charnière, une période charnière d'un peu notre métier, où on sent qu'on est mal payé. à l'acte, clairement. On sent qu'on commence un petit peu tous à se tourner. Moi, j'ai commencé il n'y a pas longtemps à faire des cours de yoga. Et je pense qu'on commence tous un peu à se tourner vers ça, à se tourner vers le non conventionné. Et du coup, pour toi, quelles sont vraiment les opportunités ? Je dis opportunités parce que pour moi, c'est quelque chose qu'on doit attraper, que les kinés devront se tourner dans les prochaines années.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Je pense que tu as raison. Si on veut s'épanouir pleinement dans son métier, la kinesthérapie permet de s'épanouir pleinement, mais on est freiné au niveau financier. Le point financier fait qu'on n'arrive pas à s'épanouir autant qu'on voudrait, passer le temps qu'on veut avec les patients. Et du coup, si on veut vraiment s'épanouir dans ce qu'on fait, on est obligé de passer peut-être par autre chose. Moi, je pense qu'il y a deux grandes opportunités qui s'offrent à nous et qu'il ne faut pas rater. La première, c'est l'accès direct. C'est un peu lié à la convention. C'est un peu lié quand même... à des évolutions de la Convention, mais l'accès direct, je pense que c'est vraiment une opportunité à saisir parce que ça montrera qu'on a une solution de premier recours, que les patients peuvent nous faire confiance et ils ont raison de nous faire confiance. Et si on réussit à passer cette marche, on pourra... En fait, aujourd'hui, on a un verrou financier qui est le médecin, mais le médecin, il est prescripteur, donc c'est lui qui a la maîtrise médicalisée des dépenses. C'est-à-dire, si on demande demain, on t'augmente de 50 euros, t'es content, ta séance, elle est à 50 euros, mais si on dit au médecin, vous, les médecins, on vous double votre acte, mais à condition que vous ne prescriviez plus de kiné, il y aura un problème. Alors, si on a de l'accès direct, on n'a plus cette problématique, on n'est plus régulé par le médecin. Et donc, en plus, on a les compétences, on a toute notre capacité pour faire cet accès direct, donc il faut y aller à fond, il faut absolument s'en séduire. Et là,

  • Julien (Yotéra)

    on parle d'accès direct, et tu vois, moi, j'ai du mal à avoir la projection dans le temps, parce que pour l'instant, c'est d'actualité dans certaines structures spécifiques, qui est très restreint, et là, je sais qu'ils vont lancer des expérimentations, mais tu vois, on a l'impression qu'on parle d'accès direct, mais ça me semble tellement loin. finalement que je m'y penche un petit peu dessus mais pas tant que ça

  • Thomas Prat (FFMKR)

    t'as raison au début c'était très limité à l'exercice coordonné donc c'est limité au MSP, à certains centres de santé certains exercices coordonnés donc ça concerne peu de kinés encore mais on voit déjà l'expérimentation, ça devait être dans 6 départements ça a été étendu à un département par région donc en fait tous les verrous sont en train de sauter on manque de médecins partout tous les verrous sautent, donc ça va être étendu au CPTS en fait c'est marche par marche mais là ça s'accélère énormément donc c'est quand même très probable que ça s'étende dans les 5 prochaines années que quasiment tous les kinés puissent avoir un accès direct et ça c'est quand même une bonne chose il ne faudra pas rater la marche et la deuxième chose où il faut je pense se lancer complètement c'est la prévention je pense qu'on est acteur de prévention acteur majeur de prévention et il ne faut pas hésiter à se lancer là-dessus autant en entreprise autant directement auprès des collègues, etc. Faire des rendez-vous préventifs. Et ça, on peut le faire en cabinet, on peut aller en entreprise, on peut aller partout. Faire de la prévention, du repérage à la fragilité, etc. Et ça, il faut absolument qu'on... Alors, les kinés s'impliquent dedans, déjà. Mais il y a encore plus. Je pense que c'est une solution pour faire autre chose que du soin pur, du curatif. Franchement, le préventif, je pense que ça peut amener tellement de choses que...

  • Julien (Yotéra)

    il faut se lancer dedans complètement d'accord en plus c'est marrant parce que la semaine dernière justement je parlais de ça et sur les réseaux j'ai partagé j'ai vraiment envie de me pencher vers la prévention j'adore faire de l'éducation aux patients et du coup c'est vrai que c'est quelque chose qui me trotte pas mal dans la tête de lancer dans ça donc c'est marrant de t'en parler ouais ben on en

  • Thomas Prat (FFMKR)

    parle On parle de plus en plus et puis on le fait de plus en plus en séance. En fait, avant, on avait tendance à faire que du curatif pur et maintenant, on fait de la prévention. Alors, c'est plus secondaire ou tertiaire parce que le patient est déjà là pour quelque chose. Mais il faut se lancer complètement.

  • Julien (Yotéra)

    Complètement d'accord. On va passer aux cinq questions spécifiques de ton domaine d'expertise. La première, la plus généraliste, c'est quels sont les enjeux, les combats un petit peu que va mener la FMKR Stanley ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    On a trois combats majeurs qui n'occultent pas les autres. Le premier, c'est le pouvoir d'achat. On parle de la satisfaction par rapport à la valeur de nos actes. C'est quelque chose qu'on partage complètement. On fait plein de rendez-vous parlementaires pour resserrer le calendrier de la Vendance 7 pour que les revalorisations arrivent plus tôt. parce que c'est dur dans les cabinets, on subit l'inflation, on la subit deux fois, personnellement et professionnellement, donc c'est vraiment très compliqué, la revalorisation de la lettre clé n'a pas été suffisante, tout le monde le sait, donc ça c'est notre combat majeur qui nous suit partout. Après les deux autres combats, on profite un peu de l'actualité. Donc les JO notamment, vu que c'est les JO, c'est une période intense. En fait, on profite des JO pour promouvoir le sport santé, et notamment la prescription d'APA, d'activité physique adaptée, par le kiné, la primo-prescription d'APA. Nous, on pense que si on est prescripteur d'activité physique adaptée, ça peut permettre de réduire nos files d'attente de patients. Les patients, en fin de rééducation, ils relèvent peut-être plus d'activités physiques adaptées que de rééducation pure et durkinée encore.

  • Julien (Yotéra)

    Parce que pour l'instant, on peut les renouveler, c'est ça ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Exactement, on peut renouveler. C'est très limitatif. En fait, la PAS se développe peu parce qu'il y a peu de prescripteurs. Les médecins se saisissent peu de la prescription d'activités physiques. Donc, on peut encore moins renouveler parce qu'il n'y a quasiment pas de... de prescriptions. Et donc, si on veut développer l'activité physique, parce que faire bouger les gens, c'est de la santé publique, c'est un enjeu majeur, il faut qu'on utilise ça. Et donc, on essaie d'utiliser le levier des JO pour faire passer ce message. Et ça commence à prendre. Les médecins sont très réticents à ça. Les associations d'APA aussi étaient très réticentes, mais de moins en moins, puisqu'on arrive à discuter avec elles de plus en plus. Donc ça, c'est bien. donc voilà c'est en cours et le dernier sujet c'est le bien-vivre il y a beaucoup de la population française vit on le sait tous il va y avoir un mur démographique avec le doublement de la population depuis 80 ans et il faut absolument placer le kiné dans le bien vieillir pour aider la population à passer ce cap donc on a des propositions assez fournies, on a Damien Olivon qui fait un travail de fond sur le sujet qui a des propositions très intéressantes il y a l'acte de repérage qui va intervenir exactement ça fait partie du dossier repérer la fragilité mais Ça arrive en septembre 2026. Vu que tout a été décalé de deux ans, donc du coup, normalement, c'était septembre 2024, ça sera septembre 2026. Oui, c'est important parce qu'en fait, il y a des expérimentations, c'est ICOPE en fait. iCOP, ça permet de repérer la fragilité avant qu'elle arrive. C'est vraiment comme ça, on anticipe les choses. C'est vraiment de la prévention primaire pure, pour le coup. Donc, la détection, le repère de la fragilité, c'est rapide, c'est efficace et ça permet d'éviter justement des suites. Et ce sera dans la convention, ce sera un des premiers actes conventionnés de prévention primaire à un tarif à 10, donc 23 euros. C'est plus cher que l'expérimentation en cours, qui est à 18 euros dans certains départements. donc ça il faudra s'en saisir et c'est très bien ça sera un très bon outil et qu'on pourra faire en plus d'une séance ok d'accord je vais revenir sur la nouvelle nomenclature moi

  • Julien (Yotéra)

    je ne vais pas revenir sur tout ce qui s'est passé il y a juste une question qui me taraude c'est pourquoi cette nouvelle nomenclature est si détaillée et est-ce que la sécu utilise ces statistiques, ces chiffres, ces détails ? Et pour quelle fin ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    En fait, cette volonté de refaire la nomenclature, c'était parce que la majorité de nos actes étaient des AMS 7,5, AMS 9,5. 70% de nos actes étaient des AMS 7,5, 9,5. Et derrière ces actes, on ne savait pas ce qu'il y avait derrière. On ne savait pas si c'était un genou, si c'était une épaule, les cervicales, l'arachis, il n'y avait aucune traçabilité en fait. Et ça pose problème quand on sait, enfin pour la sécu, ça pose problème parce que les dépenses de kinesthérapie, c'est à peu près 6 milliards d'euros. Donc 70% de 6 milliards d'euros, ça fait à peu près 4 milliards d'euros. 4 milliards d'euros que la Sécu dépense de façon aveugle, elle ne sait pas pourquoi. Et ça lui pose problème. Pour vous donner un ordre d'idée, 4 milliards d'euros, c'est le budget du ministère de la Culture. donc c'est immense en fait on ne se rend pas compte des montants que c'est et donc pour la caisse la caisse a besoin de savoir ce qu'elle paye et elle ne pouvait pas le faire donc il a fallu refaire cette nomenclature et cette nomenclature c'est surtout l'article 1 qui a éclaté c'est sûr et c'est pour ça qu'il est éclaté par tronçon, on est rachis, m'en dessus, m'en bref après c'est chaque segment qui est découpé et ensuite c'est opéré, non opéré c'est un peu ça qui est fait et ce qui est distingué aussi c'est les pathologies sur référentiel donc les pathologies sur référentiel pour faire un petit focus c'est pas l'avenancette qui les a créées elles sont arrivées depuis 2011 ou 2012 en fait les pathologies sur référentiel c'est comment dire avant il fallait faire les demandes d'entente préalables avant de commencer un soin il fallait demander l'autorisation à la caisse On a supprimé ça, on a créé les demandes d'accords préalables. Et les demandes d'accords préalables, c'était pour 14 pathologies, donc les pathologies sur référentiel, et si vous alliez au-delà de 30 séances. On a supprimé les 30, si on va au-delà de 30 séances, donc il ne reste plus que les pathologies sur référentiel, qui sont les mêmes depuis, du coup, 13 ans.

  • Julien (Yotéra)

    Ok, mais du coup, c'est quand même une manière pour eux de voir si on dépasse ces demandes d'accords préalables, en fait, un peu.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Oui, bien sûr. Avant, ils pouvaient le vérifier, mais il fallait faire un calcul, aller chercher dans les données du système de santé. C'était compliqué, donc ça va payer de savoir. Mais après, les requêtes qu'ils ont faites, globalement, les référentiels sont respectés. Sauf, je crois, pour la tête de genou, où il y a un gap de cinq séances, ça veut dire que le référentiel n'est pas adapté, tout simplement. Mais le problème, c'est qu'avant... ils vérifiaient les référentiels en cas de contrôle. Ça devient, tu étais contrôlé, et puis on regardait les ordonnances qui relevaient d'un référentiel, et on dit, ah là, tu as dépassé. Et donc, il fallait justifier. Donc, tu n'as pas fait le DAP, on réclame les induits. Donc, en fait, ça sécurise un peu le fait que là, tu feras la DAP tout de suite. Et c'est en cas de contrôle, on ne va pas te réclamer.

  • Julien (Yotéra)

    Pour nous, c'est plus simple de se rendre compte de ça, mais pour eux aussi. Donc, finalement, on est quand même gagnant dans l'histoire.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Voilà, en fait, et puis bon voilà, eux, ça leur donne des données médicaux, économiques. Après, l'autre avantage de la refonte d'un NGAP, c'est que si on veut, on a la possibilité de revaloriser certains actes par rapport à d'autres si on veut privilégier des actes de santé publique. Par exemple, je vais te donner un exemple, c'est avant la refonte d'un NGAP, on ne pouvait pas distinguer les actes qui relevaient d'une spécificité d'exercice. tu faisais que du l'expédiment tubulaire, tu ne pouvais pas le savoir parce que c'était le même acte que la respi, etc. Demain, si on décide de revaloriser de façon plus importante l'espécité d'exercice, on pourra le faire parce que ces actes seront tracés. Avant, ce n'était pas le cas.

  • Julien (Yotéra)

    Ça pourrait aussi être pour les demandes en zone surdotée où lorsqu'on veut installer l'espécité, on pourra plus facilement justifier.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    complètement parce qu'il y a les dérogations pour l'excité d'exercice et avant on ne pouvait pas tracer donc c'était un peu sur on croit la parole ou on ne croit pas la parole, là au moins ça sera tracé c'est vrai ou c'est pas vrai j'avais pas réalisé ça encore ok j'ai noté après oui, nous kinés le deuxième avantage qu'on peut faire c'est pour la recherche si on a des kinés qui veulent faire de la recherche sur une pathologie spécifique par exemple, je ne sais pas, tendinite d'épaule Avant, ils ne pouvaient pas savoir quel acte était fait par les kinés pour les tendinites d'épaule. Maintenant, ils pourront le savoir, ils pourront extraire les données. On a l'alerte. Exactement. Moi, j'ai fait une formation il n'y a pas longtemps, justement pour extraire les données dans le système de santé directement, les quotations, etc. Et à cette formation, c'était avec plein de personnes différentes, il y avait des data managers qui étaient des data managers dans des centres de recherche. Et eux, extraire les données, c'est extrêmement intéressant pour les recherches, justement. Donc nous, ça pourrait nous aider pour les gens qui font des recherches spécifiques pour après développer des traitements, proposer des choses. ça pourra nous aider aussi potentiellement. Après, concrètement, c'est sûr que dans ta pratique quotidienne, ça va plus être une contrainte lorsque tu crées ton traitement. Mais il y a des applications qui peuvent être utiles.

  • Julien (Yotéra)

    Et pourquoi il y a eu autant de problèmes ? Parce qu'elle s'est mise en place sur le logiciel, sur...

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Ouais alors, c'est une énorme transformation en fait. Alors des transformations comme ça, de la nomenclature, ça arrive très peu finalement. Donc c'est une énorme transformation dans les systèmes informatiques. Forcément, c'est une grosse transformation qui a nécessité beaucoup de travail, etc. Et donc forcément il y a eu des bugs. Il y a eu des bugs. Finalement, là aujourd'hui, on est à deux mois, trois mois à peu près. Ils sont tous corrigés. Depuis le 28 mars, ils sont tous corrigés. Donc ça, c'est une bonne chose. Il y a eu deux bugs principaux. C'était l'incompatibilité entre l'IFO et le TER pour l'indemnité de déplacement et les dépassements. On ne pouvait pas facturer le dépassement. Après, les logiciels métiers ont eu quelques ratés, mais ils se sont corrigés assez vite malgré tout. C'est vrai que les débuts ont été un peu compliqués, mais les corrections arrivaient assez rapidement finalement. Ce qui fait qu'au bout d'un mois, un mois et demi, globalement, mis à part les deux bugs majeurs sur l'IFO et le DE, au bout d'un mois, tout a été réglé. C'était vraiment le 28 mars que tout a été réglé complètement. Depuis le 28 mars, il n'y a normalement plus trop de problèmes. Finalement, on peut dire qu'à deux mois, on s'en est rendu compte. on est bien sortis évidemment les bugs c'est regrettable mais il y a eu un suivi quotidien quand même par la caisse pour essayer de corriger tout ça au jour le jour donc c'est pas trop mal on va dire par rapport à toute la transformation qui était faite et pour le

  • Julien (Yotéra)

    nouvel axe en pédiatrie il y a eu un quac aussi ouais

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Le nouvel acte en pédiatrie, il y a eu un problème. En fait, quand on crée un acte, il faut un avis de la CHS. Et la CNAM pensait qu'il y a des recommandations à la CHS qui sont très récentes, qui sont de 2022. Donc, penser que l'avis de la CHS suffisait. L'HAS leur a dit non, il faut que vous nous sollicitiez officiellement pour un avis. Du coup, la sollicitation est partie un peu tard. L'inscription de cet acte, c'est vraiment l'administratif pur. On ne peut pas se faire sans cet avis HAS. Le circuit a été un peu retardé. Après, ils ont été assez rapides pour sortir cet avis. Mais il y a quand même deux mois de retard. deux mois de retard. Et donc nous, on a demandé une compensation parce que deux mois de retard, ça fait deux mois de dépense en moins. Donc on a demandé une compensation à la CPN dernièrement pour compenser ce retard, puisque ça ne peut pas être rétroactif. la vie de la chaise est sortie en un mois et demi ce qui est assez rapide quand même pour la chaise on peut les remercier pour ça mais on peut quand même les pointer du doigt pour ne pas pour s'y être pris en retard c'est regrettable très bien moi

  • Julien (Yotéra)

    je voulais parler de la réunion ceux qui me suivent savent que je suis que j'habite à la réunion depuis trois ans et la question c'était j'étais moi je vous suis aussi depuis depuis que je suis étudiant et j'étais étonné finalement je me suis Je me suis rendu compte très tard de voir que vous n'êtes pas présent à la réunion, alors que c'est le cinquième département de la Coupe de Tantiné.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Pourquoi ? Il y a plusieurs choses qui expliquent ça. Déjà, à La Réunion, il y a un syndicat départemental, c'est l'OMKRN, qui est présent depuis longtemps, qui est très bien implanté, qui a, dans tous les instants, la mainmise sur l'île parce qu'il est là depuis longtemps, qui fait les choses bien et du coup, il occupe la place, finalement. et voilà après la seconde chose c'est qu'il y a un turnover important sur l'île je ne sais pas si tu as cette notion mais il y a un tiers du tableau qui change tous les ans à la Réunion ça veut dire que je crois que vous êtes 1800, quelque chose comme ça tous les ans il y a 600 kinés qui partent et 600 qui s'installent ce qui est monumental quand même et du coup c'est vrai que par exemple on avait deux représentants qui naissent qui siégeaient en commission départementale mais ils sont repartis en métropole donc finalement ils ne sont plus là donc c'est dommage ça n'aide pas à installer quelque chose de durable à la réunion mais nous on a cette envie, il n'y a pas de soucis c'est parce qu'il y a déjà quelque chose sur place qu'il ne faut pas installer autre chose et puis après de toute façon on a quand même des représentants aussi je pense à deux personnes notamment qui font le travail pour la FED sur l'île mais qui ne veulent pas être identifiés ils disent nous on travaille pour vous on vous remonte les infos on aide les collègues si besoin et on... dites pas qu'on est là c'est leur choix s'il y a des personnes intéressées ils peuvent t'envoyer un message ah oui oui carrément nous on a cette volonté depuis longtemps d'essayer de développer quelque chose de local pour amener des formations pour amener des réunions d'informations en fait le syndicat c'est de l'entraide pour s'entraider ensemble donc si vous êtes euh... intéressé pour monter une antenne fédée à La Réunion, mais allez-y sans problème. On vous aidera sans souci. On viendra, on sera obligé de venir pour vous aider en plus.

  • Julien (Yotéra)

    Obligé ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    C'est dur.

  • Julien (Yotéra)

    Si tu avais trois bonnes raisons pour adhérer à un syndicat, ça serait quoi ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Il y a trois bonnes raisons. La première, c'est que le syndicat, ça permet d'être informé, d'être conseillé, d'être défendu. Donc, vous n'êtes pas tout seul. Donc, c'est quand même une bonne raison d'être syndiqué. La deuxième, c'est d'être représenté. Ça veut dire que vous ne subissez pas les choses, vous exprimez votre voix. Il y a quelqu'un qui vous écoute et qui porte ce que vous voulez. Alors, si ce n'est pas majoritaire, ce que vous voulez, au moins, ça aura été dit. et ça aurait été entendu quelque part. Donc c'est important, quand on est d'être représenté, de s'exprimer dans cette représentation. Et pour moi, je pense que le syndicat, c'est le dernier espace d'entraide réel dans notre société en général. C'est-à-dire qu'il n'y a plus vraiment d'endroit où on est ensemble à s'entraider. Pour moi, le syndicat, ça représente la solidarité plutôt que l'isolement.

  • Julien (Yotéra)

    on est facilement seul face à une montagne d'administratifs de choses etc et nous on est là pour entraider pour faciliter l'exercice en fait oui surtout avec les réunions de la formation c'est sympa parce que c'est vrai qu'on est de plus en plus devant nos écrans à faire des calls enfin voilà et je trouve qu'avoir un endroit comme ça on peut se retrouver en physique finalement entre kinés ça manque cruellement oui bien sûr mais c'est la

  • Thomas Prat (FFMKR)

    La convivialité, c'est toujours important. Puis on croise des collègues qu'on n'aurait pas croisés forcément ailleurs. Et du coup, on échange sur les difficultés les uns des autres. On se rend compte qu'on a les mêmes difficultés ou on se rend compte qu'on a des exercices complètement différents. C'est toujours enrichissant d'échanger, de discuter avec les collègues. Et en physique, c'est toujours plus sympa. Là, il y a une caméra. Quand on fait les webinaires, c'est bien, on transmet de l'info, mais l'échange n'est pas pareil. Il est bien, mais il n'est pas pareil, mais il est différent.

  • Julien (Yotéra)

    Complètement. je suis en train de regarder s'il y a des questions parce qu'on arrive à la fin j'ai posé toutes mes dix questions et je vois qu'il n'y a pas de questions donc c'est une bonne nouvelle ça veut dire quoi ? elle est très claire allez-y,

  • Thomas Prat (FFMKR)

    vous pouvez poser vos questions même si je répondrai à toutes avec plaisir

  • Julien (Yotéra)

    même un peu polémique ce qui voudrait peut-être dire que je suis clair et que je donne beaucoup d'infos sur ma page et toi aussi je vois que tu fais pas mal de réflexions en ce moment mais ce que tu fais toutes les infos que tu donnes sur ta page etc c'est un peu du syndicalisme c'est

  • Thomas Prat (FFMKR)

    à dire

  • Julien (Yotéra)

    Je me rends compte.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Complètement. On a un gros tri d'infos à faire pour donner la bonne information et ne pas faire n'importe quoi et c'est vrai que c'est important.

  • Julien (Yotéra)

    On ne s'en rendait pas compte quand je me suis lancé dans Yotera, mais je me suis rendu compte après coup qu'effectivement, je faisais un petit peu ce travail souvent. Et moi, j'avais une question, je ne sais plus... Par rapport à la nomenclature, j'avais une question de François Angélion, c'est un formateur en neuropérif, qui m'avait posé la question, je n'ai pas pris le temps de le faire. C'est lorsqu'on a une prescription et qu'on choisit l'acte, est-ce que ce choix repose entièrement sur la prescription, c'est-à-dire sur ce qui est indiqué, ou alors est-ce qu'on peut le dévier en fonction de notre bilan ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Alors, le bilan permet de choisir la cotation. En fait, les deux éléments sont liés. Il faut à la fois la prescription, à la fois le bilan. De toute façon, déjà, quand tu es en accès direct, tu n'as pas de la prescription. Et pourtant, tu dois coter tes actes selon la NGAP. Donc, ça veut bien dire que ton bilan et ton diagnostic négocytérapique est un élément fondamental pour le choix de ta cotation. Pour autant, il faut quand même se référer à la prescription. C'est-à-dire, si ton bilan met en évidence quelque chose qui est complètement différent de ta prescription, là, il faut prendre contact avec le médecin. Ça veut dire que le médecin, soit il est passé à côté de quelque chose, ou soit il ne veut pas que tu le réduis de pourcent. Donc, c'est un élément de coordination, le bilan. Donc, ton bilan est un élément majeur pour se faire ta cotation. Mais si c'est trop divergent avec la prescription, ça veut dire qu'il faut se mettre en contact avec la prescripteur. Mais oui, le bilan, on appuie fortement sur...

  • Julien (Yotéra)

    sur ta cotation il pourrait y avoir ces indications un petit peu similaires mais qui ne sont pas exactement ce qu'il y a écrit sur l'ordonnance et ça je ne sais pas d'où ça passe si on n'a pas des rejets

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Non, non, non. Après, déjà, pour que la caisse fasse un rejet, ça voudrait dire qu'il y a un contrôle médical, soit le médecin conseil qui vérifie, qui te demande ton bilan, parce que le bilan, tu es censé l'envoyer au prescripteur, mais pas à la caisse. Ça voudrait dire que le médecin conseil te demande ton bilan, enfin ta fille de synthèse, qui la consulte, qui compare avec l'ordonnance. Donc déjà, ça devient un contrôle corsé. mais pourquoi pas ils peuvent le faire mais si ton bilan justifie ta cotation tu n'auras pas de problème à partir d'éléments médicaux ils ne vont pas t'embêter, ils font quand même confiance à ton expertise et à nos qualifications après ça va être des divergences ça ne va pas être des grosses divergences si c'est au sein de l'article premier ça va être des divergences de 0,2, 0,3 ça n'a pas de problème mais après entre de la neuro-périphérique si tu as des signes périphériques, il n'y a pas de soucis non, fin

  • Julien (Yotéra)

    Au moins, ça a l'air d'être clair.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Vraiment, quand tu as des énormes divergences, si tu as des signes d'artériopathie et que le médecin est passé à côté, qu'il t'envoie juste pour une lombagie, tu te dis, il est peut-être passé à côté de quelque chose, il faut en parler au médecin. Sinon, on n'en entend pas de souci.

  • Julien (Yotéra)

    Ok, trop bien. Merci beaucoup pour ta réponse. Mais il n'y a toujours pas de questions. Mais c'est quoi ? Les gars ! Bon, mais c'est pas grave, en vrai, si vous avez des questions. Après coup, envoyez-nous des messages et on fera passer l'info en story ou peu importe.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    après je reviens sur la nomenclature faut pas trop stresser sur la nomenclature c'est un gros changement mais là moi déjà au bout de 2 mois et demi j'ai beaucoup moins de questions dessus vous êtes là vraiment capable de coter faites vous confiance et ça posera pas de problème là enfin vraiment les caisses font confiance aussi au kiné enfin il n'y a pas de ok mais écoute on va terminer ce live

  • Julien (Yotéra)

    40 minutes c'est pas mal

  • Thomas Prat (FFMKR)

    ça m'a fait plaisir d'être en live avec toi, avec tous ceux qui étaient présents merci pour ceux qui ont regardé et merci à toi pour les infos que tu nous donnes avec tout le monde moi ça me fait plaisir aider les confrères c'est une motive il

  • Julien (Yotéra)

    y a une question de tes collègues y aura-t-il des contrôles par les caisses ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    ça c'est Eva qui pose la question je sais merci être plein des contrôles ça fait par rapport aux courriers que vous avez reçus sur les AMS 9,5 7,5 il y a eu je crois 16 000 courriers qui ont été envoyés il y a 4 500 entretiens individuels entretiens téléphoniques mais pour l'instant ce n'est pas des démarches contentieuses c'est à dire c'est vraiment un rappel des règles et si vous justifiez si vous avez une activité spécifique si vous avez des le fait que vous recevez des patients qui relèvent du 9,5, il n'y a pas de souci. En fait, les médecins-conseils, ils entendent ça sans problème. Il n'y a aucune démarche contentieuse qui a été lancée sur le sujet pour le moment. Après, on sait qu'on a eu... Les médecins-conseils ont détecté 2-3 personnes qui fraudaient clairement, et ceux-là, ils seront contrôlés, c'est sûr. mais il prend des... Mais l'immense majorité des gens qui ont reçu ces courriers, c'est juste parce que c'est leur activité qui fait qu'ils reçoivent des patients qui relèvent du 9,5 et ça ne pose pas de problème.

  • Julien (Yotéra)

    D'accord. Très bien. Ah, ça y est, les questions. Ah non, mais encore. J'adore.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Comment fait-on si on est contacté à cette procédure par la CPRM ? Eh bien, l'idéal quand même... Enfin... c'est toujours d'être briefé avant. C'est-à-dire prendre contact avec son présentement syndical pour savoir s'il y a des choses à dire, à ne pas dire. C'est-à-dire, il ne faut pas dire aux médecins conseils qu'on trie les patients. C'est-à-dire, moi, je ne fais que telle pathologie. Normalement, on n'a pas tellement de droits. Donc, ça, il faut éviter de le dire. Il faut juste dire, j'ai une spécificité dans tel domaine, je suis reconnu en tant que tel et on m'envoie ces patients. C'est pas moi qui les trie. Des subtilités, mais il y a des petites choses comme ça. qu'il vaut mieux éviter de dire, mais encore une fois, avant que ça déclenche un contrôle, il faut vraiment abuser clairement.

  • Julien (Yotéra)

    Tu nous conseilles d'aller vers notre syndicat, donc tout l'intérêt d'avoir un syndicat.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Oui, c'est toujours mieux, parce que pour éviter de faire trop de bêtises, des fois, en étant de bonne foi, il y a l'affect qui rentre en jeu. On reçoit un courrier, on nous appelle, on n'aime pas ça. Moi, je travaille bien, je m'occupe de mes patients, je suis un soignant, Et là on vient me dire qu'en tant que soignant, je n'ai pas la bonne cotation, mais moi ce n'est pas mon métier la cotation, mon métier c'est soigner. Donc forcément on a envie de dire au médecin conseil, on a envie de l'envoyer bouler. Alors que le médecin conseil, lui, il questionne le travail, et il a juste envie de comprendre, puis c'est tout. Et puis on lui explique, et le médecin conseil dit ah bah ok, pas de soucis Et évidemment dans le tas il va essayer de détecter s'il y a des fraudeurs. On sait qu'il y en a, peu heureusement. et voilà

  • Julien (Yotéra)

    Très bien et c'est où le 34 ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Le 34 c'est l'héros, c'est Montpellier

  • Julien (Yotéra)

    Très bien merci pour les questions écoute on va s'arrêter là ça te va ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Avec plaisir

  • Julien (Yotéra)

    Bonne journée, je te dis à très bientôt

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Bonne journée à toi, merci pour ce que tu fais la qualité de tes interventions tes infographies c'est quand même super Bravo à toi

  • Julien (Yotéra)

    Allez ciao

Description

J'accueille Thomas Prat, Vice-président à la vie conventionnelle et aux relations avec l’Assurance Maladie de la FFMKR.

Cet entretien exclusif, issu de notre interview live Instagram, est une occasion unique de découvrir le parcours personnel et professionnel de Thomas et de plonger au cœur des enjeux actuels de la kinésithérapie en France.


Au programme :


5 questions personnelles pour mieux connaître Thomas Prat et ce qui l'a inspiré à devenir représentant syndical :


1. Quel est son rôle exact au sein de la FFMKR ?

2. Une expérience motivante de son parcours.

3. Le moment le plus marquant de sa carrière.

4. Une personne ou un événement qui l’a inspiré.

5. Les grandes opportunités à saisir pour les kinésithérapeutes.


5 questions spécifiques pour approfondir les défis et enjeux du domaine :


1. Les principaux enjeux pour la FFMKR en 2024.

2. La nouvelle nomenclature NGAP et ses détails.

3. Les problèmes liés à la mise en œuvre de cette nouvelle nomenclature.

4. La présence de la FFMKR à La Réunion.

5. Les raisons d’adhérer à un syndicat pour un kinésithérapeute.


5 questions des auditeurs pour répondre aux préoccupations et curiosités de notre communauté.


1. Notre bilan fait-il foie pour décider de la cotation ?
2. Que faire et dire s'il on a un contrôle de la Sécu ?


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Je suis content de recevoir Thomas. Thomas, j'espère que tu vas bien. Ça va, très content de participer au live avec toi. Je te suis, ton compte est toujours intéressant. Donc, ça fait plaisir de se rencontrer.

  • Julien (Yotéra)

    Carrément, et surtout que je suis très content de recevoir un représentant national d'un des plus gros syndicats, ou le plus gros syndicat. En fait, ce qui est sympa, c'est qu'on ne se connaît pas, c'est la première fois qu'on se rencontre, et du coup, les cinq premières questions personnelles vont être très spontanées, parce que je vais découvrir en même temps que tout le monde ce que tu fais. Donc du coup, est-ce que tu peux nous dire un petit peu ce que tu fais à la FEDE ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Ouais, alors moi, comme tu l'as dit, je suis élu national. Donc, ça fait quatre ans que je suis élu national et j'ai été réélu en juin dernier. Donc, je suis un des vice-présidents. Je suis vice-président en charge de la vie conventionnelle et des relations avec l'assurance maladie. En fait, on a une structure, le bureau à la FFMK est un bureau un peu élargi. C'est-à-dire, on est huit. Il y a le bureau classique avec le président, le secrétaire général, le trésorier et... et le premier vice-président. Et après, on a quatre vice-présidents, dont moi, où chacun s'occupe d'un pôle. Et donc, moi, je m'occupe de la vie conventionnelle. Je m'en occupe depuis que je suis élu, en fait, en 2019. Et voilà. Je suis en charge de tout ça en lien.

  • Julien (Yotéra)

    Tu es kiné de Bac ? Oui,

  • Thomas Prat (FFMKR)

    bien sûr, bien sûr. Moi, je suis kiné, j'exerce à Lens, dans l'Aisne. C'est un petit département qui n'est pas trop loin de Paris. Ce n'est pas loin de Reims, pour ceux qui ne se situent pas à Lens.

  • Julien (Yotéra)

    C'est le département le moins doté en kiné.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    C'est un des départements les moins dotés en kiné, exactement. Là, c'est pourtant la préfecture. Et donc, on a 24 000 habitants. C'est un petit département quand même. Et on est en sous-doté. Ah oui ?

  • Julien (Yotéra)

    Le numéro 1, j'ai vu les chiffres.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Il y a sûrement la Guyane avant.

  • Julien (Yotéra)

    Ah, OK. Peut-être.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Mais oui, avec la Seine-Saint-Denis aussi. Oui, on est assez sinistrés niveau kiné. On n'a pas d'école dans le département.

  • Julien (Yotéra)

    Et comment tu gères les deux et surtout comment on passe de kiné à représentant syndical ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Alors pour gérer les deux, tout se fait au fur et à mesure en fait. Au début on commence doucement et au fur et à mesure on est obligé de se dégager du temps pour gérer les deux. Moi j'ai toujours été adhérent d'un syndicat. et dès mon diplôme, je ne sais pas exactement pourquoi, j'ai adhéré à la FFMKR, mais j'aurais pu adhérer à n'importe quel syndicat au final. Et puis je m'intéressais un peu à tout ça, aux juridiques, aux contentieux, à toutes les problématiques qui naissent. Et j'y suis venu petit à petit. Dans mon département, il n'y a que la FFMKR, donc j'étais en contact un peu avec les gens de la FFMKR locaux. Et puis en 2015, ce qui m'a vraiment mis le pied à l'étrier syndical, c'est qu'en 2015, il y avait la loi santé. Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais moi, j'étais pas mal sur les réseaux sociaux, donc ça faisait parler beaucoup, notamment l'UFML, qui est un syndicat de médecins maintenant. Mais voilà, ça faisait beaucoup réagir et j'ai reçu une news de la FFMKR, je m'en souviens, comme si c'était hier, où le texte disait Par honnêteté intellectuelle, nous ne nous opposons pas à la loi santé Et j'ai dit mais c'est pas possible en fait, c'est pas possible. C'est à partir de ce moment-là que j'ai décidé de m'appliquer plus. Alors beaucoup au niveau départemental d'abord. Et après au niveau du département, la présidente a déménagé, donc il fallait un nouveau président, donc je suis devenu président du syndicat départemental. Et de fil en aiguille, on m'a sollicité pour rejoindre en tant qu'élu national. Donc je suis devenu élu national. On m'a mis tout de suite à la vie conventionnelle, ça m'intéressait. et puis voilà donc du coup maintenant avec tout ce que ça implique je suis mi-temps kinéclatique et mi-temps représentant syndical en fait

  • Julien (Yotéra)

    Trop bien c'est vrai que moi j'aime bien toujours savoir un petit peu ce qui motive les gens à faire ce qu'ils font et du coup j'aurais aimé savoir s'il y a un moment un peu un moment particulier un moment marquant de ton parcours syndical qui t'a vraiment marqué et qui te motive encore aujourd'hui à faire ce que tu fais

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Il y a plusieurs choses. Le tout premier moment marquant, c'était lors de la présentation de l'avenant 5 au niveau départemental. Ça commence à dater, ça devait être 2017-2018. Au niveau départemental, c'est moi qui m'en suis occupé de présenter ça au kiné du département. J'avais lu l'avenant 5. du début jusqu'à la fin. J'avais fait le PowerPoint moi-même avec tout ce qui était dessus. Puis je les présentais devant tout le monde. Pour le coup, il y avait une... Donc, on est 250 kinés dans l'Aisne et il y en avait une cinquantaine qui étaient présents à la Réunion. Donc, ça fait quand même pas mal. Et en fait, parler aux kinés comme ça, leur expliquer des choses, c'était... J'ai trouvé ça tellement... simple et agréable. J'ai vraiment aimé ça. Ça, c'était vraiment le premier pas de mon activité syndicale que j'ai adoré. Et après, il y a eu la période Covid aussi. La période Covid où on était chez nous, on n'était pas le droit de bouger. Et il y a eu... Nous, on a eu une panne de notre site Internet à la fédé. et alors qu'on avait plein d'informations à passer énormément d'informations parce que on a un réunion à droite à gauche exactement et du coup on a créé un groupe Facebook où en 3 jours il y avait 17 000 personnes sur ce groupe Facebook 17 000 kinés donc c'était assez incroyable et on a essayé de passer beaucoup d'informations on a essayé de faire des Facebook Live qu'on ratait on a essayé de mettre des vidéos on a mis je ne sais plus 3-4 heures pour mettre les vidéos sur la page Facebook c'était fou et on avait trié l'information etc échangé avec les collègues c'était vraiment c'était vraiment c'est l'essence même de pourquoi on fait du syndicat. C'est renseigner les gens, les aider, les informer. Et ça, c'était un événement vraiment marquant.

  • Julien (Yotéra)

    Et plus largement dans ton parcours pro, même en tant que kiné, est-ce qu'il y a une personne, un événement, vraiment une expérience qui t'a marqué complètement ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Alors, je n'ai pas tellement rencontré de personnes qui m'ont marqué uniquement. J'ai fait beaucoup de rencontres, beaucoup de rencontres inviolables et j'ai croisé beaucoup de monde très intéressante à l'école de Quigny. Déjà, mes collègues de promo que je connais encore, mais aussi les profs, je me souviens de M. Dupont, M. Shevouchi à l'école de Lille. Ce sont quand même des personnes marquantes, surtout positivement quand même. Après, dans mes formations, j'ai croisé des formateurs, j'ai fait une formation thérapie manuelle analytique avec Jules Bouns, que je n'applique pas forcément, mais le formateur était tellement passionné par ce qu'il fait, la façon dont il transmet sa passion, ses connaissances, c'est quelque chose qui m'a marqué. Et après plus récemment aussi, bien sûr, toutes les rencontres qu'on peut faire au sein du syndicat. Donc Sébastien Gréard, quand j'ai été élu, je ne le connaissais pas plus que ça, il m'a fait confiance d'emblée et il y a vraiment un échange facile. Donc ça c'est chouette et toute l'équipe de la FFMKR en ce moment, c'est vraiment des rencontres sympathiques avec des échanges francs, directs, on peut tous dire, il n'y a pas de soucis, c'est chouette. J'ai rencontré aussi, moi je fais pas mal de contentieux, ça m'intéresse beaucoup. aider les collègues s'ils ont des induits, etc. Je me suis formé avec Guy Cardona et Roland Rocton aussi, de santé juriste, et c'est vraiment des personnes intéressantes, passionnées par ce qu'elles font et bienveillantes. Et ça, c'est quand même enrichissant de rencontrer toutes ces personnes-là. Et voilà, mais vraiment, toutes ces rencontres qu'on peut faire avec les collègues, c'est vraiment... c'est le cœur de notre engagement et c'est le cœur de notre métier avec les patients aussi. J'adore ça.

  • Julien (Yotéra)

    Et du coup, maintenant, si tu veux bien, on va un peu se tourner vers le futur. C'est-à-dire que c'est vrai qu'en ce moment, je remarque qu'on parle beaucoup de non-conventionnés. Il y a beaucoup de sujets qui parlent de ça. Et je trouve qu'on est un peu à une époque, moi je le ressens personnellement, un moment un petit peu charnière, une période charnière d'un peu notre métier, où on sent qu'on est mal payé. à l'acte, clairement. On sent qu'on commence un petit peu tous à se tourner. Moi, j'ai commencé il n'y a pas longtemps à faire des cours de yoga. Et je pense qu'on commence tous un peu à se tourner vers ça, à se tourner vers le non conventionné. Et du coup, pour toi, quelles sont vraiment les opportunités ? Je dis opportunités parce que pour moi, c'est quelque chose qu'on doit attraper, que les kinés devront se tourner dans les prochaines années.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Je pense que tu as raison. Si on veut s'épanouir pleinement dans son métier, la kinesthérapie permet de s'épanouir pleinement, mais on est freiné au niveau financier. Le point financier fait qu'on n'arrive pas à s'épanouir autant qu'on voudrait, passer le temps qu'on veut avec les patients. Et du coup, si on veut vraiment s'épanouir dans ce qu'on fait, on est obligé de passer peut-être par autre chose. Moi, je pense qu'il y a deux grandes opportunités qui s'offrent à nous et qu'il ne faut pas rater. La première, c'est l'accès direct. C'est un peu lié à la convention. C'est un peu lié quand même... à des évolutions de la Convention, mais l'accès direct, je pense que c'est vraiment une opportunité à saisir parce que ça montrera qu'on a une solution de premier recours, que les patients peuvent nous faire confiance et ils ont raison de nous faire confiance. Et si on réussit à passer cette marche, on pourra... En fait, aujourd'hui, on a un verrou financier qui est le médecin, mais le médecin, il est prescripteur, donc c'est lui qui a la maîtrise médicalisée des dépenses. C'est-à-dire, si on demande demain, on t'augmente de 50 euros, t'es content, ta séance, elle est à 50 euros, mais si on dit au médecin, vous, les médecins, on vous double votre acte, mais à condition que vous ne prescriviez plus de kiné, il y aura un problème. Alors, si on a de l'accès direct, on n'a plus cette problématique, on n'est plus régulé par le médecin. Et donc, en plus, on a les compétences, on a toute notre capacité pour faire cet accès direct, donc il faut y aller à fond, il faut absolument s'en séduire. Et là,

  • Julien (Yotéra)

    on parle d'accès direct, et tu vois, moi, j'ai du mal à avoir la projection dans le temps, parce que pour l'instant, c'est d'actualité dans certaines structures spécifiques, qui est très restreint, et là, je sais qu'ils vont lancer des expérimentations, mais tu vois, on a l'impression qu'on parle d'accès direct, mais ça me semble tellement loin. finalement que je m'y penche un petit peu dessus mais pas tant que ça

  • Thomas Prat (FFMKR)

    t'as raison au début c'était très limité à l'exercice coordonné donc c'est limité au MSP, à certains centres de santé certains exercices coordonnés donc ça concerne peu de kinés encore mais on voit déjà l'expérimentation, ça devait être dans 6 départements ça a été étendu à un département par région donc en fait tous les verrous sont en train de sauter on manque de médecins partout tous les verrous sautent, donc ça va être étendu au CPTS en fait c'est marche par marche mais là ça s'accélère énormément donc c'est quand même très probable que ça s'étende dans les 5 prochaines années que quasiment tous les kinés puissent avoir un accès direct et ça c'est quand même une bonne chose il ne faudra pas rater la marche et la deuxième chose où il faut je pense se lancer complètement c'est la prévention je pense qu'on est acteur de prévention acteur majeur de prévention et il ne faut pas hésiter à se lancer là-dessus autant en entreprise autant directement auprès des collègues, etc. Faire des rendez-vous préventifs. Et ça, on peut le faire en cabinet, on peut aller en entreprise, on peut aller partout. Faire de la prévention, du repérage à la fragilité, etc. Et ça, il faut absolument qu'on... Alors, les kinés s'impliquent dedans, déjà. Mais il y a encore plus. Je pense que c'est une solution pour faire autre chose que du soin pur, du curatif. Franchement, le préventif, je pense que ça peut amener tellement de choses que...

  • Julien (Yotéra)

    il faut se lancer dedans complètement d'accord en plus c'est marrant parce que la semaine dernière justement je parlais de ça et sur les réseaux j'ai partagé j'ai vraiment envie de me pencher vers la prévention j'adore faire de l'éducation aux patients et du coup c'est vrai que c'est quelque chose qui me trotte pas mal dans la tête de lancer dans ça donc c'est marrant de t'en parler ouais ben on en

  • Thomas Prat (FFMKR)

    parle On parle de plus en plus et puis on le fait de plus en plus en séance. En fait, avant, on avait tendance à faire que du curatif pur et maintenant, on fait de la prévention. Alors, c'est plus secondaire ou tertiaire parce que le patient est déjà là pour quelque chose. Mais il faut se lancer complètement.

  • Julien (Yotéra)

    Complètement d'accord. On va passer aux cinq questions spécifiques de ton domaine d'expertise. La première, la plus généraliste, c'est quels sont les enjeux, les combats un petit peu que va mener la FMKR Stanley ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    On a trois combats majeurs qui n'occultent pas les autres. Le premier, c'est le pouvoir d'achat. On parle de la satisfaction par rapport à la valeur de nos actes. C'est quelque chose qu'on partage complètement. On fait plein de rendez-vous parlementaires pour resserrer le calendrier de la Vendance 7 pour que les revalorisations arrivent plus tôt. parce que c'est dur dans les cabinets, on subit l'inflation, on la subit deux fois, personnellement et professionnellement, donc c'est vraiment très compliqué, la revalorisation de la lettre clé n'a pas été suffisante, tout le monde le sait, donc ça c'est notre combat majeur qui nous suit partout. Après les deux autres combats, on profite un peu de l'actualité. Donc les JO notamment, vu que c'est les JO, c'est une période intense. En fait, on profite des JO pour promouvoir le sport santé, et notamment la prescription d'APA, d'activité physique adaptée, par le kiné, la primo-prescription d'APA. Nous, on pense que si on est prescripteur d'activité physique adaptée, ça peut permettre de réduire nos files d'attente de patients. Les patients, en fin de rééducation, ils relèvent peut-être plus d'activités physiques adaptées que de rééducation pure et durkinée encore.

  • Julien (Yotéra)

    Parce que pour l'instant, on peut les renouveler, c'est ça ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Exactement, on peut renouveler. C'est très limitatif. En fait, la PAS se développe peu parce qu'il y a peu de prescripteurs. Les médecins se saisissent peu de la prescription d'activités physiques. Donc, on peut encore moins renouveler parce qu'il n'y a quasiment pas de... de prescriptions. Et donc, si on veut développer l'activité physique, parce que faire bouger les gens, c'est de la santé publique, c'est un enjeu majeur, il faut qu'on utilise ça. Et donc, on essaie d'utiliser le levier des JO pour faire passer ce message. Et ça commence à prendre. Les médecins sont très réticents à ça. Les associations d'APA aussi étaient très réticentes, mais de moins en moins, puisqu'on arrive à discuter avec elles de plus en plus. Donc ça, c'est bien. donc voilà c'est en cours et le dernier sujet c'est le bien-vivre il y a beaucoup de la population française vit on le sait tous il va y avoir un mur démographique avec le doublement de la population depuis 80 ans et il faut absolument placer le kiné dans le bien vieillir pour aider la population à passer ce cap donc on a des propositions assez fournies, on a Damien Olivon qui fait un travail de fond sur le sujet qui a des propositions très intéressantes il y a l'acte de repérage qui va intervenir exactement ça fait partie du dossier repérer la fragilité mais Ça arrive en septembre 2026. Vu que tout a été décalé de deux ans, donc du coup, normalement, c'était septembre 2024, ça sera septembre 2026. Oui, c'est important parce qu'en fait, il y a des expérimentations, c'est ICOPE en fait. iCOP, ça permet de repérer la fragilité avant qu'elle arrive. C'est vraiment comme ça, on anticipe les choses. C'est vraiment de la prévention primaire pure, pour le coup. Donc, la détection, le repère de la fragilité, c'est rapide, c'est efficace et ça permet d'éviter justement des suites. Et ce sera dans la convention, ce sera un des premiers actes conventionnés de prévention primaire à un tarif à 10, donc 23 euros. C'est plus cher que l'expérimentation en cours, qui est à 18 euros dans certains départements. donc ça il faudra s'en saisir et c'est très bien ça sera un très bon outil et qu'on pourra faire en plus d'une séance ok d'accord je vais revenir sur la nouvelle nomenclature moi

  • Julien (Yotéra)

    je ne vais pas revenir sur tout ce qui s'est passé il y a juste une question qui me taraude c'est pourquoi cette nouvelle nomenclature est si détaillée et est-ce que la sécu utilise ces statistiques, ces chiffres, ces détails ? Et pour quelle fin ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    En fait, cette volonté de refaire la nomenclature, c'était parce que la majorité de nos actes étaient des AMS 7,5, AMS 9,5. 70% de nos actes étaient des AMS 7,5, 9,5. Et derrière ces actes, on ne savait pas ce qu'il y avait derrière. On ne savait pas si c'était un genou, si c'était une épaule, les cervicales, l'arachis, il n'y avait aucune traçabilité en fait. Et ça pose problème quand on sait, enfin pour la sécu, ça pose problème parce que les dépenses de kinesthérapie, c'est à peu près 6 milliards d'euros. Donc 70% de 6 milliards d'euros, ça fait à peu près 4 milliards d'euros. 4 milliards d'euros que la Sécu dépense de façon aveugle, elle ne sait pas pourquoi. Et ça lui pose problème. Pour vous donner un ordre d'idée, 4 milliards d'euros, c'est le budget du ministère de la Culture. donc c'est immense en fait on ne se rend pas compte des montants que c'est et donc pour la caisse la caisse a besoin de savoir ce qu'elle paye et elle ne pouvait pas le faire donc il a fallu refaire cette nomenclature et cette nomenclature c'est surtout l'article 1 qui a éclaté c'est sûr et c'est pour ça qu'il est éclaté par tronçon, on est rachis, m'en dessus, m'en bref après c'est chaque segment qui est découpé et ensuite c'est opéré, non opéré c'est un peu ça qui est fait et ce qui est distingué aussi c'est les pathologies sur référentiel donc les pathologies sur référentiel pour faire un petit focus c'est pas l'avenancette qui les a créées elles sont arrivées depuis 2011 ou 2012 en fait les pathologies sur référentiel c'est comment dire avant il fallait faire les demandes d'entente préalables avant de commencer un soin il fallait demander l'autorisation à la caisse On a supprimé ça, on a créé les demandes d'accords préalables. Et les demandes d'accords préalables, c'était pour 14 pathologies, donc les pathologies sur référentiel, et si vous alliez au-delà de 30 séances. On a supprimé les 30, si on va au-delà de 30 séances, donc il ne reste plus que les pathologies sur référentiel, qui sont les mêmes depuis, du coup, 13 ans.

  • Julien (Yotéra)

    Ok, mais du coup, c'est quand même une manière pour eux de voir si on dépasse ces demandes d'accords préalables, en fait, un peu.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Oui, bien sûr. Avant, ils pouvaient le vérifier, mais il fallait faire un calcul, aller chercher dans les données du système de santé. C'était compliqué, donc ça va payer de savoir. Mais après, les requêtes qu'ils ont faites, globalement, les référentiels sont respectés. Sauf, je crois, pour la tête de genou, où il y a un gap de cinq séances, ça veut dire que le référentiel n'est pas adapté, tout simplement. Mais le problème, c'est qu'avant... ils vérifiaient les référentiels en cas de contrôle. Ça devient, tu étais contrôlé, et puis on regardait les ordonnances qui relevaient d'un référentiel, et on dit, ah là, tu as dépassé. Et donc, il fallait justifier. Donc, tu n'as pas fait le DAP, on réclame les induits. Donc, en fait, ça sécurise un peu le fait que là, tu feras la DAP tout de suite. Et c'est en cas de contrôle, on ne va pas te réclamer.

  • Julien (Yotéra)

    Pour nous, c'est plus simple de se rendre compte de ça, mais pour eux aussi. Donc, finalement, on est quand même gagnant dans l'histoire.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Voilà, en fait, et puis bon voilà, eux, ça leur donne des données médicaux, économiques. Après, l'autre avantage de la refonte d'un NGAP, c'est que si on veut, on a la possibilité de revaloriser certains actes par rapport à d'autres si on veut privilégier des actes de santé publique. Par exemple, je vais te donner un exemple, c'est avant la refonte d'un NGAP, on ne pouvait pas distinguer les actes qui relevaient d'une spécificité d'exercice. tu faisais que du l'expédiment tubulaire, tu ne pouvais pas le savoir parce que c'était le même acte que la respi, etc. Demain, si on décide de revaloriser de façon plus importante l'espécité d'exercice, on pourra le faire parce que ces actes seront tracés. Avant, ce n'était pas le cas.

  • Julien (Yotéra)

    Ça pourrait aussi être pour les demandes en zone surdotée où lorsqu'on veut installer l'espécité, on pourra plus facilement justifier.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    complètement parce qu'il y a les dérogations pour l'excité d'exercice et avant on ne pouvait pas tracer donc c'était un peu sur on croit la parole ou on ne croit pas la parole, là au moins ça sera tracé c'est vrai ou c'est pas vrai j'avais pas réalisé ça encore ok j'ai noté après oui, nous kinés le deuxième avantage qu'on peut faire c'est pour la recherche si on a des kinés qui veulent faire de la recherche sur une pathologie spécifique par exemple, je ne sais pas, tendinite d'épaule Avant, ils ne pouvaient pas savoir quel acte était fait par les kinés pour les tendinites d'épaule. Maintenant, ils pourront le savoir, ils pourront extraire les données. On a l'alerte. Exactement. Moi, j'ai fait une formation il n'y a pas longtemps, justement pour extraire les données dans le système de santé directement, les quotations, etc. Et à cette formation, c'était avec plein de personnes différentes, il y avait des data managers qui étaient des data managers dans des centres de recherche. Et eux, extraire les données, c'est extrêmement intéressant pour les recherches, justement. Donc nous, ça pourrait nous aider pour les gens qui font des recherches spécifiques pour après développer des traitements, proposer des choses. ça pourra nous aider aussi potentiellement. Après, concrètement, c'est sûr que dans ta pratique quotidienne, ça va plus être une contrainte lorsque tu crées ton traitement. Mais il y a des applications qui peuvent être utiles.

  • Julien (Yotéra)

    Et pourquoi il y a eu autant de problèmes ? Parce qu'elle s'est mise en place sur le logiciel, sur...

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Ouais alors, c'est une énorme transformation en fait. Alors des transformations comme ça, de la nomenclature, ça arrive très peu finalement. Donc c'est une énorme transformation dans les systèmes informatiques. Forcément, c'est une grosse transformation qui a nécessité beaucoup de travail, etc. Et donc forcément il y a eu des bugs. Il y a eu des bugs. Finalement, là aujourd'hui, on est à deux mois, trois mois à peu près. Ils sont tous corrigés. Depuis le 28 mars, ils sont tous corrigés. Donc ça, c'est une bonne chose. Il y a eu deux bugs principaux. C'était l'incompatibilité entre l'IFO et le TER pour l'indemnité de déplacement et les dépassements. On ne pouvait pas facturer le dépassement. Après, les logiciels métiers ont eu quelques ratés, mais ils se sont corrigés assez vite malgré tout. C'est vrai que les débuts ont été un peu compliqués, mais les corrections arrivaient assez rapidement finalement. Ce qui fait qu'au bout d'un mois, un mois et demi, globalement, mis à part les deux bugs majeurs sur l'IFO et le DE, au bout d'un mois, tout a été réglé. C'était vraiment le 28 mars que tout a été réglé complètement. Depuis le 28 mars, il n'y a normalement plus trop de problèmes. Finalement, on peut dire qu'à deux mois, on s'en est rendu compte. on est bien sortis évidemment les bugs c'est regrettable mais il y a eu un suivi quotidien quand même par la caisse pour essayer de corriger tout ça au jour le jour donc c'est pas trop mal on va dire par rapport à toute la transformation qui était faite et pour le

  • Julien (Yotéra)

    nouvel axe en pédiatrie il y a eu un quac aussi ouais

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Le nouvel acte en pédiatrie, il y a eu un problème. En fait, quand on crée un acte, il faut un avis de la CHS. Et la CNAM pensait qu'il y a des recommandations à la CHS qui sont très récentes, qui sont de 2022. Donc, penser que l'avis de la CHS suffisait. L'HAS leur a dit non, il faut que vous nous sollicitiez officiellement pour un avis. Du coup, la sollicitation est partie un peu tard. L'inscription de cet acte, c'est vraiment l'administratif pur. On ne peut pas se faire sans cet avis HAS. Le circuit a été un peu retardé. Après, ils ont été assez rapides pour sortir cet avis. Mais il y a quand même deux mois de retard. deux mois de retard. Et donc nous, on a demandé une compensation parce que deux mois de retard, ça fait deux mois de dépense en moins. Donc on a demandé une compensation à la CPN dernièrement pour compenser ce retard, puisque ça ne peut pas être rétroactif. la vie de la chaise est sortie en un mois et demi ce qui est assez rapide quand même pour la chaise on peut les remercier pour ça mais on peut quand même les pointer du doigt pour ne pas pour s'y être pris en retard c'est regrettable très bien moi

  • Julien (Yotéra)

    je voulais parler de la réunion ceux qui me suivent savent que je suis que j'habite à la réunion depuis trois ans et la question c'était j'étais moi je vous suis aussi depuis depuis que je suis étudiant et j'étais étonné finalement je me suis Je me suis rendu compte très tard de voir que vous n'êtes pas présent à la réunion, alors que c'est le cinquième département de la Coupe de Tantiné.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Pourquoi ? Il y a plusieurs choses qui expliquent ça. Déjà, à La Réunion, il y a un syndicat départemental, c'est l'OMKRN, qui est présent depuis longtemps, qui est très bien implanté, qui a, dans tous les instants, la mainmise sur l'île parce qu'il est là depuis longtemps, qui fait les choses bien et du coup, il occupe la place, finalement. et voilà après la seconde chose c'est qu'il y a un turnover important sur l'île je ne sais pas si tu as cette notion mais il y a un tiers du tableau qui change tous les ans à la Réunion ça veut dire que je crois que vous êtes 1800, quelque chose comme ça tous les ans il y a 600 kinés qui partent et 600 qui s'installent ce qui est monumental quand même et du coup c'est vrai que par exemple on avait deux représentants qui naissent qui siégeaient en commission départementale mais ils sont repartis en métropole donc finalement ils ne sont plus là donc c'est dommage ça n'aide pas à installer quelque chose de durable à la réunion mais nous on a cette envie, il n'y a pas de soucis c'est parce qu'il y a déjà quelque chose sur place qu'il ne faut pas installer autre chose et puis après de toute façon on a quand même des représentants aussi je pense à deux personnes notamment qui font le travail pour la FED sur l'île mais qui ne veulent pas être identifiés ils disent nous on travaille pour vous on vous remonte les infos on aide les collègues si besoin et on... dites pas qu'on est là c'est leur choix s'il y a des personnes intéressées ils peuvent t'envoyer un message ah oui oui carrément nous on a cette volonté depuis longtemps d'essayer de développer quelque chose de local pour amener des formations pour amener des réunions d'informations en fait le syndicat c'est de l'entraide pour s'entraider ensemble donc si vous êtes euh... intéressé pour monter une antenne fédée à La Réunion, mais allez-y sans problème. On vous aidera sans souci. On viendra, on sera obligé de venir pour vous aider en plus.

  • Julien (Yotéra)

    Obligé ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    C'est dur.

  • Julien (Yotéra)

    Si tu avais trois bonnes raisons pour adhérer à un syndicat, ça serait quoi ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Il y a trois bonnes raisons. La première, c'est que le syndicat, ça permet d'être informé, d'être conseillé, d'être défendu. Donc, vous n'êtes pas tout seul. Donc, c'est quand même une bonne raison d'être syndiqué. La deuxième, c'est d'être représenté. Ça veut dire que vous ne subissez pas les choses, vous exprimez votre voix. Il y a quelqu'un qui vous écoute et qui porte ce que vous voulez. Alors, si ce n'est pas majoritaire, ce que vous voulez, au moins, ça aura été dit. et ça aurait été entendu quelque part. Donc c'est important, quand on est d'être représenté, de s'exprimer dans cette représentation. Et pour moi, je pense que le syndicat, c'est le dernier espace d'entraide réel dans notre société en général. C'est-à-dire qu'il n'y a plus vraiment d'endroit où on est ensemble à s'entraider. Pour moi, le syndicat, ça représente la solidarité plutôt que l'isolement.

  • Julien (Yotéra)

    on est facilement seul face à une montagne d'administratifs de choses etc et nous on est là pour entraider pour faciliter l'exercice en fait oui surtout avec les réunions de la formation c'est sympa parce que c'est vrai qu'on est de plus en plus devant nos écrans à faire des calls enfin voilà et je trouve qu'avoir un endroit comme ça on peut se retrouver en physique finalement entre kinés ça manque cruellement oui bien sûr mais c'est la

  • Thomas Prat (FFMKR)

    La convivialité, c'est toujours important. Puis on croise des collègues qu'on n'aurait pas croisés forcément ailleurs. Et du coup, on échange sur les difficultés les uns des autres. On se rend compte qu'on a les mêmes difficultés ou on se rend compte qu'on a des exercices complètement différents. C'est toujours enrichissant d'échanger, de discuter avec les collègues. Et en physique, c'est toujours plus sympa. Là, il y a une caméra. Quand on fait les webinaires, c'est bien, on transmet de l'info, mais l'échange n'est pas pareil. Il est bien, mais il n'est pas pareil, mais il est différent.

  • Julien (Yotéra)

    Complètement. je suis en train de regarder s'il y a des questions parce qu'on arrive à la fin j'ai posé toutes mes dix questions et je vois qu'il n'y a pas de questions donc c'est une bonne nouvelle ça veut dire quoi ? elle est très claire allez-y,

  • Thomas Prat (FFMKR)

    vous pouvez poser vos questions même si je répondrai à toutes avec plaisir

  • Julien (Yotéra)

    même un peu polémique ce qui voudrait peut-être dire que je suis clair et que je donne beaucoup d'infos sur ma page et toi aussi je vois que tu fais pas mal de réflexions en ce moment mais ce que tu fais toutes les infos que tu donnes sur ta page etc c'est un peu du syndicalisme c'est

  • Thomas Prat (FFMKR)

    à dire

  • Julien (Yotéra)

    Je me rends compte.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Complètement. On a un gros tri d'infos à faire pour donner la bonne information et ne pas faire n'importe quoi et c'est vrai que c'est important.

  • Julien (Yotéra)

    On ne s'en rendait pas compte quand je me suis lancé dans Yotera, mais je me suis rendu compte après coup qu'effectivement, je faisais un petit peu ce travail souvent. Et moi, j'avais une question, je ne sais plus... Par rapport à la nomenclature, j'avais une question de François Angélion, c'est un formateur en neuropérif, qui m'avait posé la question, je n'ai pas pris le temps de le faire. C'est lorsqu'on a une prescription et qu'on choisit l'acte, est-ce que ce choix repose entièrement sur la prescription, c'est-à-dire sur ce qui est indiqué, ou alors est-ce qu'on peut le dévier en fonction de notre bilan ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Alors, le bilan permet de choisir la cotation. En fait, les deux éléments sont liés. Il faut à la fois la prescription, à la fois le bilan. De toute façon, déjà, quand tu es en accès direct, tu n'as pas de la prescription. Et pourtant, tu dois coter tes actes selon la NGAP. Donc, ça veut bien dire que ton bilan et ton diagnostic négocytérapique est un élément fondamental pour le choix de ta cotation. Pour autant, il faut quand même se référer à la prescription. C'est-à-dire, si ton bilan met en évidence quelque chose qui est complètement différent de ta prescription, là, il faut prendre contact avec le médecin. Ça veut dire que le médecin, soit il est passé à côté de quelque chose, ou soit il ne veut pas que tu le réduis de pourcent. Donc, c'est un élément de coordination, le bilan. Donc, ton bilan est un élément majeur pour se faire ta cotation. Mais si c'est trop divergent avec la prescription, ça veut dire qu'il faut se mettre en contact avec la prescripteur. Mais oui, le bilan, on appuie fortement sur...

  • Julien (Yotéra)

    sur ta cotation il pourrait y avoir ces indications un petit peu similaires mais qui ne sont pas exactement ce qu'il y a écrit sur l'ordonnance et ça je ne sais pas d'où ça passe si on n'a pas des rejets

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Non, non, non. Après, déjà, pour que la caisse fasse un rejet, ça voudrait dire qu'il y a un contrôle médical, soit le médecin conseil qui vérifie, qui te demande ton bilan, parce que le bilan, tu es censé l'envoyer au prescripteur, mais pas à la caisse. Ça voudrait dire que le médecin conseil te demande ton bilan, enfin ta fille de synthèse, qui la consulte, qui compare avec l'ordonnance. Donc déjà, ça devient un contrôle corsé. mais pourquoi pas ils peuvent le faire mais si ton bilan justifie ta cotation tu n'auras pas de problème à partir d'éléments médicaux ils ne vont pas t'embêter, ils font quand même confiance à ton expertise et à nos qualifications après ça va être des divergences ça ne va pas être des grosses divergences si c'est au sein de l'article premier ça va être des divergences de 0,2, 0,3 ça n'a pas de problème mais après entre de la neuro-périphérique si tu as des signes périphériques, il n'y a pas de soucis non, fin

  • Julien (Yotéra)

    Au moins, ça a l'air d'être clair.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Vraiment, quand tu as des énormes divergences, si tu as des signes d'artériopathie et que le médecin est passé à côté, qu'il t'envoie juste pour une lombagie, tu te dis, il est peut-être passé à côté de quelque chose, il faut en parler au médecin. Sinon, on n'en entend pas de souci.

  • Julien (Yotéra)

    Ok, trop bien. Merci beaucoup pour ta réponse. Mais il n'y a toujours pas de questions. Mais c'est quoi ? Les gars ! Bon, mais c'est pas grave, en vrai, si vous avez des questions. Après coup, envoyez-nous des messages et on fera passer l'info en story ou peu importe.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    après je reviens sur la nomenclature faut pas trop stresser sur la nomenclature c'est un gros changement mais là moi déjà au bout de 2 mois et demi j'ai beaucoup moins de questions dessus vous êtes là vraiment capable de coter faites vous confiance et ça posera pas de problème là enfin vraiment les caisses font confiance aussi au kiné enfin il n'y a pas de ok mais écoute on va terminer ce live

  • Julien (Yotéra)

    40 minutes c'est pas mal

  • Thomas Prat (FFMKR)

    ça m'a fait plaisir d'être en live avec toi, avec tous ceux qui étaient présents merci pour ceux qui ont regardé et merci à toi pour les infos que tu nous donnes avec tout le monde moi ça me fait plaisir aider les confrères c'est une motive il

  • Julien (Yotéra)

    y a une question de tes collègues y aura-t-il des contrôles par les caisses ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    ça c'est Eva qui pose la question je sais merci être plein des contrôles ça fait par rapport aux courriers que vous avez reçus sur les AMS 9,5 7,5 il y a eu je crois 16 000 courriers qui ont été envoyés il y a 4 500 entretiens individuels entretiens téléphoniques mais pour l'instant ce n'est pas des démarches contentieuses c'est à dire c'est vraiment un rappel des règles et si vous justifiez si vous avez une activité spécifique si vous avez des le fait que vous recevez des patients qui relèvent du 9,5, il n'y a pas de souci. En fait, les médecins-conseils, ils entendent ça sans problème. Il n'y a aucune démarche contentieuse qui a été lancée sur le sujet pour le moment. Après, on sait qu'on a eu... Les médecins-conseils ont détecté 2-3 personnes qui fraudaient clairement, et ceux-là, ils seront contrôlés, c'est sûr. mais il prend des... Mais l'immense majorité des gens qui ont reçu ces courriers, c'est juste parce que c'est leur activité qui fait qu'ils reçoivent des patients qui relèvent du 9,5 et ça ne pose pas de problème.

  • Julien (Yotéra)

    D'accord. Très bien. Ah, ça y est, les questions. Ah non, mais encore. J'adore.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Comment fait-on si on est contacté à cette procédure par la CPRM ? Eh bien, l'idéal quand même... Enfin... c'est toujours d'être briefé avant. C'est-à-dire prendre contact avec son présentement syndical pour savoir s'il y a des choses à dire, à ne pas dire. C'est-à-dire, il ne faut pas dire aux médecins conseils qu'on trie les patients. C'est-à-dire, moi, je ne fais que telle pathologie. Normalement, on n'a pas tellement de droits. Donc, ça, il faut éviter de le dire. Il faut juste dire, j'ai une spécificité dans tel domaine, je suis reconnu en tant que tel et on m'envoie ces patients. C'est pas moi qui les trie. Des subtilités, mais il y a des petites choses comme ça. qu'il vaut mieux éviter de dire, mais encore une fois, avant que ça déclenche un contrôle, il faut vraiment abuser clairement.

  • Julien (Yotéra)

    Tu nous conseilles d'aller vers notre syndicat, donc tout l'intérêt d'avoir un syndicat.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Oui, c'est toujours mieux, parce que pour éviter de faire trop de bêtises, des fois, en étant de bonne foi, il y a l'affect qui rentre en jeu. On reçoit un courrier, on nous appelle, on n'aime pas ça. Moi, je travaille bien, je m'occupe de mes patients, je suis un soignant, Et là on vient me dire qu'en tant que soignant, je n'ai pas la bonne cotation, mais moi ce n'est pas mon métier la cotation, mon métier c'est soigner. Donc forcément on a envie de dire au médecin conseil, on a envie de l'envoyer bouler. Alors que le médecin conseil, lui, il questionne le travail, et il a juste envie de comprendre, puis c'est tout. Et puis on lui explique, et le médecin conseil dit ah bah ok, pas de soucis Et évidemment dans le tas il va essayer de détecter s'il y a des fraudeurs. On sait qu'il y en a, peu heureusement. et voilà

  • Julien (Yotéra)

    Très bien et c'est où le 34 ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Le 34 c'est l'héros, c'est Montpellier

  • Julien (Yotéra)

    Très bien merci pour les questions écoute on va s'arrêter là ça te va ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Avec plaisir

  • Julien (Yotéra)

    Bonne journée, je te dis à très bientôt

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Bonne journée à toi, merci pour ce que tu fais la qualité de tes interventions tes infographies c'est quand même super Bravo à toi

  • Julien (Yotéra)

    Allez ciao

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Description

J'accueille Thomas Prat, Vice-président à la vie conventionnelle et aux relations avec l’Assurance Maladie de la FFMKR.

Cet entretien exclusif, issu de notre interview live Instagram, est une occasion unique de découvrir le parcours personnel et professionnel de Thomas et de plonger au cœur des enjeux actuels de la kinésithérapie en France.


Au programme :


5 questions personnelles pour mieux connaître Thomas Prat et ce qui l'a inspiré à devenir représentant syndical :


1. Quel est son rôle exact au sein de la FFMKR ?

2. Une expérience motivante de son parcours.

3. Le moment le plus marquant de sa carrière.

4. Une personne ou un événement qui l’a inspiré.

5. Les grandes opportunités à saisir pour les kinésithérapeutes.


5 questions spécifiques pour approfondir les défis et enjeux du domaine :


1. Les principaux enjeux pour la FFMKR en 2024.

2. La nouvelle nomenclature NGAP et ses détails.

3. Les problèmes liés à la mise en œuvre de cette nouvelle nomenclature.

4. La présence de la FFMKR à La Réunion.

5. Les raisons d’adhérer à un syndicat pour un kinésithérapeute.


5 questions des auditeurs pour répondre aux préoccupations et curiosités de notre communauté.


1. Notre bilan fait-il foie pour décider de la cotation ?
2. Que faire et dire s'il on a un contrôle de la Sécu ?


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Je suis content de recevoir Thomas. Thomas, j'espère que tu vas bien. Ça va, très content de participer au live avec toi. Je te suis, ton compte est toujours intéressant. Donc, ça fait plaisir de se rencontrer.

  • Julien (Yotéra)

    Carrément, et surtout que je suis très content de recevoir un représentant national d'un des plus gros syndicats, ou le plus gros syndicat. En fait, ce qui est sympa, c'est qu'on ne se connaît pas, c'est la première fois qu'on se rencontre, et du coup, les cinq premières questions personnelles vont être très spontanées, parce que je vais découvrir en même temps que tout le monde ce que tu fais. Donc du coup, est-ce que tu peux nous dire un petit peu ce que tu fais à la FEDE ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Ouais, alors moi, comme tu l'as dit, je suis élu national. Donc, ça fait quatre ans que je suis élu national et j'ai été réélu en juin dernier. Donc, je suis un des vice-présidents. Je suis vice-président en charge de la vie conventionnelle et des relations avec l'assurance maladie. En fait, on a une structure, le bureau à la FFMK est un bureau un peu élargi. C'est-à-dire, on est huit. Il y a le bureau classique avec le président, le secrétaire général, le trésorier et... et le premier vice-président. Et après, on a quatre vice-présidents, dont moi, où chacun s'occupe d'un pôle. Et donc, moi, je m'occupe de la vie conventionnelle. Je m'en occupe depuis que je suis élu, en fait, en 2019. Et voilà. Je suis en charge de tout ça en lien.

  • Julien (Yotéra)

    Tu es kiné de Bac ? Oui,

  • Thomas Prat (FFMKR)

    bien sûr, bien sûr. Moi, je suis kiné, j'exerce à Lens, dans l'Aisne. C'est un petit département qui n'est pas trop loin de Paris. Ce n'est pas loin de Reims, pour ceux qui ne se situent pas à Lens.

  • Julien (Yotéra)

    C'est le département le moins doté en kiné.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    C'est un des départements les moins dotés en kiné, exactement. Là, c'est pourtant la préfecture. Et donc, on a 24 000 habitants. C'est un petit département quand même. Et on est en sous-doté. Ah oui ?

  • Julien (Yotéra)

    Le numéro 1, j'ai vu les chiffres.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Il y a sûrement la Guyane avant.

  • Julien (Yotéra)

    Ah, OK. Peut-être.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Mais oui, avec la Seine-Saint-Denis aussi. Oui, on est assez sinistrés niveau kiné. On n'a pas d'école dans le département.

  • Julien (Yotéra)

    Et comment tu gères les deux et surtout comment on passe de kiné à représentant syndical ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Alors pour gérer les deux, tout se fait au fur et à mesure en fait. Au début on commence doucement et au fur et à mesure on est obligé de se dégager du temps pour gérer les deux. Moi j'ai toujours été adhérent d'un syndicat. et dès mon diplôme, je ne sais pas exactement pourquoi, j'ai adhéré à la FFMKR, mais j'aurais pu adhérer à n'importe quel syndicat au final. Et puis je m'intéressais un peu à tout ça, aux juridiques, aux contentieux, à toutes les problématiques qui naissent. Et j'y suis venu petit à petit. Dans mon département, il n'y a que la FFMKR, donc j'étais en contact un peu avec les gens de la FFMKR locaux. Et puis en 2015, ce qui m'a vraiment mis le pied à l'étrier syndical, c'est qu'en 2015, il y avait la loi santé. Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais moi, j'étais pas mal sur les réseaux sociaux, donc ça faisait parler beaucoup, notamment l'UFML, qui est un syndicat de médecins maintenant. Mais voilà, ça faisait beaucoup réagir et j'ai reçu une news de la FFMKR, je m'en souviens, comme si c'était hier, où le texte disait Par honnêteté intellectuelle, nous ne nous opposons pas à la loi santé Et j'ai dit mais c'est pas possible en fait, c'est pas possible. C'est à partir de ce moment-là que j'ai décidé de m'appliquer plus. Alors beaucoup au niveau départemental d'abord. Et après au niveau du département, la présidente a déménagé, donc il fallait un nouveau président, donc je suis devenu président du syndicat départemental. Et de fil en aiguille, on m'a sollicité pour rejoindre en tant qu'élu national. Donc je suis devenu élu national. On m'a mis tout de suite à la vie conventionnelle, ça m'intéressait. et puis voilà donc du coup maintenant avec tout ce que ça implique je suis mi-temps kinéclatique et mi-temps représentant syndical en fait

  • Julien (Yotéra)

    Trop bien c'est vrai que moi j'aime bien toujours savoir un petit peu ce qui motive les gens à faire ce qu'ils font et du coup j'aurais aimé savoir s'il y a un moment un peu un moment particulier un moment marquant de ton parcours syndical qui t'a vraiment marqué et qui te motive encore aujourd'hui à faire ce que tu fais

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Il y a plusieurs choses. Le tout premier moment marquant, c'était lors de la présentation de l'avenant 5 au niveau départemental. Ça commence à dater, ça devait être 2017-2018. Au niveau départemental, c'est moi qui m'en suis occupé de présenter ça au kiné du département. J'avais lu l'avenant 5. du début jusqu'à la fin. J'avais fait le PowerPoint moi-même avec tout ce qui était dessus. Puis je les présentais devant tout le monde. Pour le coup, il y avait une... Donc, on est 250 kinés dans l'Aisne et il y en avait une cinquantaine qui étaient présents à la Réunion. Donc, ça fait quand même pas mal. Et en fait, parler aux kinés comme ça, leur expliquer des choses, c'était... J'ai trouvé ça tellement... simple et agréable. J'ai vraiment aimé ça. Ça, c'était vraiment le premier pas de mon activité syndicale que j'ai adoré. Et après, il y a eu la période Covid aussi. La période Covid où on était chez nous, on n'était pas le droit de bouger. Et il y a eu... Nous, on a eu une panne de notre site Internet à la fédé. et alors qu'on avait plein d'informations à passer énormément d'informations parce que on a un réunion à droite à gauche exactement et du coup on a créé un groupe Facebook où en 3 jours il y avait 17 000 personnes sur ce groupe Facebook 17 000 kinés donc c'était assez incroyable et on a essayé de passer beaucoup d'informations on a essayé de faire des Facebook Live qu'on ratait on a essayé de mettre des vidéos on a mis je ne sais plus 3-4 heures pour mettre les vidéos sur la page Facebook c'était fou et on avait trié l'information etc échangé avec les collègues c'était vraiment c'était vraiment c'est l'essence même de pourquoi on fait du syndicat. C'est renseigner les gens, les aider, les informer. Et ça, c'était un événement vraiment marquant.

  • Julien (Yotéra)

    Et plus largement dans ton parcours pro, même en tant que kiné, est-ce qu'il y a une personne, un événement, vraiment une expérience qui t'a marqué complètement ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Alors, je n'ai pas tellement rencontré de personnes qui m'ont marqué uniquement. J'ai fait beaucoup de rencontres, beaucoup de rencontres inviolables et j'ai croisé beaucoup de monde très intéressante à l'école de Quigny. Déjà, mes collègues de promo que je connais encore, mais aussi les profs, je me souviens de M. Dupont, M. Shevouchi à l'école de Lille. Ce sont quand même des personnes marquantes, surtout positivement quand même. Après, dans mes formations, j'ai croisé des formateurs, j'ai fait une formation thérapie manuelle analytique avec Jules Bouns, que je n'applique pas forcément, mais le formateur était tellement passionné par ce qu'il fait, la façon dont il transmet sa passion, ses connaissances, c'est quelque chose qui m'a marqué. Et après plus récemment aussi, bien sûr, toutes les rencontres qu'on peut faire au sein du syndicat. Donc Sébastien Gréard, quand j'ai été élu, je ne le connaissais pas plus que ça, il m'a fait confiance d'emblée et il y a vraiment un échange facile. Donc ça c'est chouette et toute l'équipe de la FFMKR en ce moment, c'est vraiment des rencontres sympathiques avec des échanges francs, directs, on peut tous dire, il n'y a pas de soucis, c'est chouette. J'ai rencontré aussi, moi je fais pas mal de contentieux, ça m'intéresse beaucoup. aider les collègues s'ils ont des induits, etc. Je me suis formé avec Guy Cardona et Roland Rocton aussi, de santé juriste, et c'est vraiment des personnes intéressantes, passionnées par ce qu'elles font et bienveillantes. Et ça, c'est quand même enrichissant de rencontrer toutes ces personnes-là. Et voilà, mais vraiment, toutes ces rencontres qu'on peut faire avec les collègues, c'est vraiment... c'est le cœur de notre engagement et c'est le cœur de notre métier avec les patients aussi. J'adore ça.

  • Julien (Yotéra)

    Et du coup, maintenant, si tu veux bien, on va un peu se tourner vers le futur. C'est-à-dire que c'est vrai qu'en ce moment, je remarque qu'on parle beaucoup de non-conventionnés. Il y a beaucoup de sujets qui parlent de ça. Et je trouve qu'on est un peu à une époque, moi je le ressens personnellement, un moment un petit peu charnière, une période charnière d'un peu notre métier, où on sent qu'on est mal payé. à l'acte, clairement. On sent qu'on commence un petit peu tous à se tourner. Moi, j'ai commencé il n'y a pas longtemps à faire des cours de yoga. Et je pense qu'on commence tous un peu à se tourner vers ça, à se tourner vers le non conventionné. Et du coup, pour toi, quelles sont vraiment les opportunités ? Je dis opportunités parce que pour moi, c'est quelque chose qu'on doit attraper, que les kinés devront se tourner dans les prochaines années.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Je pense que tu as raison. Si on veut s'épanouir pleinement dans son métier, la kinesthérapie permet de s'épanouir pleinement, mais on est freiné au niveau financier. Le point financier fait qu'on n'arrive pas à s'épanouir autant qu'on voudrait, passer le temps qu'on veut avec les patients. Et du coup, si on veut vraiment s'épanouir dans ce qu'on fait, on est obligé de passer peut-être par autre chose. Moi, je pense qu'il y a deux grandes opportunités qui s'offrent à nous et qu'il ne faut pas rater. La première, c'est l'accès direct. C'est un peu lié à la convention. C'est un peu lié quand même... à des évolutions de la Convention, mais l'accès direct, je pense que c'est vraiment une opportunité à saisir parce que ça montrera qu'on a une solution de premier recours, que les patients peuvent nous faire confiance et ils ont raison de nous faire confiance. Et si on réussit à passer cette marche, on pourra... En fait, aujourd'hui, on a un verrou financier qui est le médecin, mais le médecin, il est prescripteur, donc c'est lui qui a la maîtrise médicalisée des dépenses. C'est-à-dire, si on demande demain, on t'augmente de 50 euros, t'es content, ta séance, elle est à 50 euros, mais si on dit au médecin, vous, les médecins, on vous double votre acte, mais à condition que vous ne prescriviez plus de kiné, il y aura un problème. Alors, si on a de l'accès direct, on n'a plus cette problématique, on n'est plus régulé par le médecin. Et donc, en plus, on a les compétences, on a toute notre capacité pour faire cet accès direct, donc il faut y aller à fond, il faut absolument s'en séduire. Et là,

  • Julien (Yotéra)

    on parle d'accès direct, et tu vois, moi, j'ai du mal à avoir la projection dans le temps, parce que pour l'instant, c'est d'actualité dans certaines structures spécifiques, qui est très restreint, et là, je sais qu'ils vont lancer des expérimentations, mais tu vois, on a l'impression qu'on parle d'accès direct, mais ça me semble tellement loin. finalement que je m'y penche un petit peu dessus mais pas tant que ça

  • Thomas Prat (FFMKR)

    t'as raison au début c'était très limité à l'exercice coordonné donc c'est limité au MSP, à certains centres de santé certains exercices coordonnés donc ça concerne peu de kinés encore mais on voit déjà l'expérimentation, ça devait être dans 6 départements ça a été étendu à un département par région donc en fait tous les verrous sont en train de sauter on manque de médecins partout tous les verrous sautent, donc ça va être étendu au CPTS en fait c'est marche par marche mais là ça s'accélère énormément donc c'est quand même très probable que ça s'étende dans les 5 prochaines années que quasiment tous les kinés puissent avoir un accès direct et ça c'est quand même une bonne chose il ne faudra pas rater la marche et la deuxième chose où il faut je pense se lancer complètement c'est la prévention je pense qu'on est acteur de prévention acteur majeur de prévention et il ne faut pas hésiter à se lancer là-dessus autant en entreprise autant directement auprès des collègues, etc. Faire des rendez-vous préventifs. Et ça, on peut le faire en cabinet, on peut aller en entreprise, on peut aller partout. Faire de la prévention, du repérage à la fragilité, etc. Et ça, il faut absolument qu'on... Alors, les kinés s'impliquent dedans, déjà. Mais il y a encore plus. Je pense que c'est une solution pour faire autre chose que du soin pur, du curatif. Franchement, le préventif, je pense que ça peut amener tellement de choses que...

  • Julien (Yotéra)

    il faut se lancer dedans complètement d'accord en plus c'est marrant parce que la semaine dernière justement je parlais de ça et sur les réseaux j'ai partagé j'ai vraiment envie de me pencher vers la prévention j'adore faire de l'éducation aux patients et du coup c'est vrai que c'est quelque chose qui me trotte pas mal dans la tête de lancer dans ça donc c'est marrant de t'en parler ouais ben on en

  • Thomas Prat (FFMKR)

    parle On parle de plus en plus et puis on le fait de plus en plus en séance. En fait, avant, on avait tendance à faire que du curatif pur et maintenant, on fait de la prévention. Alors, c'est plus secondaire ou tertiaire parce que le patient est déjà là pour quelque chose. Mais il faut se lancer complètement.

  • Julien (Yotéra)

    Complètement d'accord. On va passer aux cinq questions spécifiques de ton domaine d'expertise. La première, la plus généraliste, c'est quels sont les enjeux, les combats un petit peu que va mener la FMKR Stanley ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    On a trois combats majeurs qui n'occultent pas les autres. Le premier, c'est le pouvoir d'achat. On parle de la satisfaction par rapport à la valeur de nos actes. C'est quelque chose qu'on partage complètement. On fait plein de rendez-vous parlementaires pour resserrer le calendrier de la Vendance 7 pour que les revalorisations arrivent plus tôt. parce que c'est dur dans les cabinets, on subit l'inflation, on la subit deux fois, personnellement et professionnellement, donc c'est vraiment très compliqué, la revalorisation de la lettre clé n'a pas été suffisante, tout le monde le sait, donc ça c'est notre combat majeur qui nous suit partout. Après les deux autres combats, on profite un peu de l'actualité. Donc les JO notamment, vu que c'est les JO, c'est une période intense. En fait, on profite des JO pour promouvoir le sport santé, et notamment la prescription d'APA, d'activité physique adaptée, par le kiné, la primo-prescription d'APA. Nous, on pense que si on est prescripteur d'activité physique adaptée, ça peut permettre de réduire nos files d'attente de patients. Les patients, en fin de rééducation, ils relèvent peut-être plus d'activités physiques adaptées que de rééducation pure et durkinée encore.

  • Julien (Yotéra)

    Parce que pour l'instant, on peut les renouveler, c'est ça ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Exactement, on peut renouveler. C'est très limitatif. En fait, la PAS se développe peu parce qu'il y a peu de prescripteurs. Les médecins se saisissent peu de la prescription d'activités physiques. Donc, on peut encore moins renouveler parce qu'il n'y a quasiment pas de... de prescriptions. Et donc, si on veut développer l'activité physique, parce que faire bouger les gens, c'est de la santé publique, c'est un enjeu majeur, il faut qu'on utilise ça. Et donc, on essaie d'utiliser le levier des JO pour faire passer ce message. Et ça commence à prendre. Les médecins sont très réticents à ça. Les associations d'APA aussi étaient très réticentes, mais de moins en moins, puisqu'on arrive à discuter avec elles de plus en plus. Donc ça, c'est bien. donc voilà c'est en cours et le dernier sujet c'est le bien-vivre il y a beaucoup de la population française vit on le sait tous il va y avoir un mur démographique avec le doublement de la population depuis 80 ans et il faut absolument placer le kiné dans le bien vieillir pour aider la population à passer ce cap donc on a des propositions assez fournies, on a Damien Olivon qui fait un travail de fond sur le sujet qui a des propositions très intéressantes il y a l'acte de repérage qui va intervenir exactement ça fait partie du dossier repérer la fragilité mais Ça arrive en septembre 2026. Vu que tout a été décalé de deux ans, donc du coup, normalement, c'était septembre 2024, ça sera septembre 2026. Oui, c'est important parce qu'en fait, il y a des expérimentations, c'est ICOPE en fait. iCOP, ça permet de repérer la fragilité avant qu'elle arrive. C'est vraiment comme ça, on anticipe les choses. C'est vraiment de la prévention primaire pure, pour le coup. Donc, la détection, le repère de la fragilité, c'est rapide, c'est efficace et ça permet d'éviter justement des suites. Et ce sera dans la convention, ce sera un des premiers actes conventionnés de prévention primaire à un tarif à 10, donc 23 euros. C'est plus cher que l'expérimentation en cours, qui est à 18 euros dans certains départements. donc ça il faudra s'en saisir et c'est très bien ça sera un très bon outil et qu'on pourra faire en plus d'une séance ok d'accord je vais revenir sur la nouvelle nomenclature moi

  • Julien (Yotéra)

    je ne vais pas revenir sur tout ce qui s'est passé il y a juste une question qui me taraude c'est pourquoi cette nouvelle nomenclature est si détaillée et est-ce que la sécu utilise ces statistiques, ces chiffres, ces détails ? Et pour quelle fin ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    En fait, cette volonté de refaire la nomenclature, c'était parce que la majorité de nos actes étaient des AMS 7,5, AMS 9,5. 70% de nos actes étaient des AMS 7,5, 9,5. Et derrière ces actes, on ne savait pas ce qu'il y avait derrière. On ne savait pas si c'était un genou, si c'était une épaule, les cervicales, l'arachis, il n'y avait aucune traçabilité en fait. Et ça pose problème quand on sait, enfin pour la sécu, ça pose problème parce que les dépenses de kinesthérapie, c'est à peu près 6 milliards d'euros. Donc 70% de 6 milliards d'euros, ça fait à peu près 4 milliards d'euros. 4 milliards d'euros que la Sécu dépense de façon aveugle, elle ne sait pas pourquoi. Et ça lui pose problème. Pour vous donner un ordre d'idée, 4 milliards d'euros, c'est le budget du ministère de la Culture. donc c'est immense en fait on ne se rend pas compte des montants que c'est et donc pour la caisse la caisse a besoin de savoir ce qu'elle paye et elle ne pouvait pas le faire donc il a fallu refaire cette nomenclature et cette nomenclature c'est surtout l'article 1 qui a éclaté c'est sûr et c'est pour ça qu'il est éclaté par tronçon, on est rachis, m'en dessus, m'en bref après c'est chaque segment qui est découpé et ensuite c'est opéré, non opéré c'est un peu ça qui est fait et ce qui est distingué aussi c'est les pathologies sur référentiel donc les pathologies sur référentiel pour faire un petit focus c'est pas l'avenancette qui les a créées elles sont arrivées depuis 2011 ou 2012 en fait les pathologies sur référentiel c'est comment dire avant il fallait faire les demandes d'entente préalables avant de commencer un soin il fallait demander l'autorisation à la caisse On a supprimé ça, on a créé les demandes d'accords préalables. Et les demandes d'accords préalables, c'était pour 14 pathologies, donc les pathologies sur référentiel, et si vous alliez au-delà de 30 séances. On a supprimé les 30, si on va au-delà de 30 séances, donc il ne reste plus que les pathologies sur référentiel, qui sont les mêmes depuis, du coup, 13 ans.

  • Julien (Yotéra)

    Ok, mais du coup, c'est quand même une manière pour eux de voir si on dépasse ces demandes d'accords préalables, en fait, un peu.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Oui, bien sûr. Avant, ils pouvaient le vérifier, mais il fallait faire un calcul, aller chercher dans les données du système de santé. C'était compliqué, donc ça va payer de savoir. Mais après, les requêtes qu'ils ont faites, globalement, les référentiels sont respectés. Sauf, je crois, pour la tête de genou, où il y a un gap de cinq séances, ça veut dire que le référentiel n'est pas adapté, tout simplement. Mais le problème, c'est qu'avant... ils vérifiaient les référentiels en cas de contrôle. Ça devient, tu étais contrôlé, et puis on regardait les ordonnances qui relevaient d'un référentiel, et on dit, ah là, tu as dépassé. Et donc, il fallait justifier. Donc, tu n'as pas fait le DAP, on réclame les induits. Donc, en fait, ça sécurise un peu le fait que là, tu feras la DAP tout de suite. Et c'est en cas de contrôle, on ne va pas te réclamer.

  • Julien (Yotéra)

    Pour nous, c'est plus simple de se rendre compte de ça, mais pour eux aussi. Donc, finalement, on est quand même gagnant dans l'histoire.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Voilà, en fait, et puis bon voilà, eux, ça leur donne des données médicaux, économiques. Après, l'autre avantage de la refonte d'un NGAP, c'est que si on veut, on a la possibilité de revaloriser certains actes par rapport à d'autres si on veut privilégier des actes de santé publique. Par exemple, je vais te donner un exemple, c'est avant la refonte d'un NGAP, on ne pouvait pas distinguer les actes qui relevaient d'une spécificité d'exercice. tu faisais que du l'expédiment tubulaire, tu ne pouvais pas le savoir parce que c'était le même acte que la respi, etc. Demain, si on décide de revaloriser de façon plus importante l'espécité d'exercice, on pourra le faire parce que ces actes seront tracés. Avant, ce n'était pas le cas.

  • Julien (Yotéra)

    Ça pourrait aussi être pour les demandes en zone surdotée où lorsqu'on veut installer l'espécité, on pourra plus facilement justifier.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    complètement parce qu'il y a les dérogations pour l'excité d'exercice et avant on ne pouvait pas tracer donc c'était un peu sur on croit la parole ou on ne croit pas la parole, là au moins ça sera tracé c'est vrai ou c'est pas vrai j'avais pas réalisé ça encore ok j'ai noté après oui, nous kinés le deuxième avantage qu'on peut faire c'est pour la recherche si on a des kinés qui veulent faire de la recherche sur une pathologie spécifique par exemple, je ne sais pas, tendinite d'épaule Avant, ils ne pouvaient pas savoir quel acte était fait par les kinés pour les tendinites d'épaule. Maintenant, ils pourront le savoir, ils pourront extraire les données. On a l'alerte. Exactement. Moi, j'ai fait une formation il n'y a pas longtemps, justement pour extraire les données dans le système de santé directement, les quotations, etc. Et à cette formation, c'était avec plein de personnes différentes, il y avait des data managers qui étaient des data managers dans des centres de recherche. Et eux, extraire les données, c'est extrêmement intéressant pour les recherches, justement. Donc nous, ça pourrait nous aider pour les gens qui font des recherches spécifiques pour après développer des traitements, proposer des choses. ça pourra nous aider aussi potentiellement. Après, concrètement, c'est sûr que dans ta pratique quotidienne, ça va plus être une contrainte lorsque tu crées ton traitement. Mais il y a des applications qui peuvent être utiles.

  • Julien (Yotéra)

    Et pourquoi il y a eu autant de problèmes ? Parce qu'elle s'est mise en place sur le logiciel, sur...

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Ouais alors, c'est une énorme transformation en fait. Alors des transformations comme ça, de la nomenclature, ça arrive très peu finalement. Donc c'est une énorme transformation dans les systèmes informatiques. Forcément, c'est une grosse transformation qui a nécessité beaucoup de travail, etc. Et donc forcément il y a eu des bugs. Il y a eu des bugs. Finalement, là aujourd'hui, on est à deux mois, trois mois à peu près. Ils sont tous corrigés. Depuis le 28 mars, ils sont tous corrigés. Donc ça, c'est une bonne chose. Il y a eu deux bugs principaux. C'était l'incompatibilité entre l'IFO et le TER pour l'indemnité de déplacement et les dépassements. On ne pouvait pas facturer le dépassement. Après, les logiciels métiers ont eu quelques ratés, mais ils se sont corrigés assez vite malgré tout. C'est vrai que les débuts ont été un peu compliqués, mais les corrections arrivaient assez rapidement finalement. Ce qui fait qu'au bout d'un mois, un mois et demi, globalement, mis à part les deux bugs majeurs sur l'IFO et le DE, au bout d'un mois, tout a été réglé. C'était vraiment le 28 mars que tout a été réglé complètement. Depuis le 28 mars, il n'y a normalement plus trop de problèmes. Finalement, on peut dire qu'à deux mois, on s'en est rendu compte. on est bien sortis évidemment les bugs c'est regrettable mais il y a eu un suivi quotidien quand même par la caisse pour essayer de corriger tout ça au jour le jour donc c'est pas trop mal on va dire par rapport à toute la transformation qui était faite et pour le

  • Julien (Yotéra)

    nouvel axe en pédiatrie il y a eu un quac aussi ouais

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Le nouvel acte en pédiatrie, il y a eu un problème. En fait, quand on crée un acte, il faut un avis de la CHS. Et la CNAM pensait qu'il y a des recommandations à la CHS qui sont très récentes, qui sont de 2022. Donc, penser que l'avis de la CHS suffisait. L'HAS leur a dit non, il faut que vous nous sollicitiez officiellement pour un avis. Du coup, la sollicitation est partie un peu tard. L'inscription de cet acte, c'est vraiment l'administratif pur. On ne peut pas se faire sans cet avis HAS. Le circuit a été un peu retardé. Après, ils ont été assez rapides pour sortir cet avis. Mais il y a quand même deux mois de retard. deux mois de retard. Et donc nous, on a demandé une compensation parce que deux mois de retard, ça fait deux mois de dépense en moins. Donc on a demandé une compensation à la CPN dernièrement pour compenser ce retard, puisque ça ne peut pas être rétroactif. la vie de la chaise est sortie en un mois et demi ce qui est assez rapide quand même pour la chaise on peut les remercier pour ça mais on peut quand même les pointer du doigt pour ne pas pour s'y être pris en retard c'est regrettable très bien moi

  • Julien (Yotéra)

    je voulais parler de la réunion ceux qui me suivent savent que je suis que j'habite à la réunion depuis trois ans et la question c'était j'étais moi je vous suis aussi depuis depuis que je suis étudiant et j'étais étonné finalement je me suis Je me suis rendu compte très tard de voir que vous n'êtes pas présent à la réunion, alors que c'est le cinquième département de la Coupe de Tantiné.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Pourquoi ? Il y a plusieurs choses qui expliquent ça. Déjà, à La Réunion, il y a un syndicat départemental, c'est l'OMKRN, qui est présent depuis longtemps, qui est très bien implanté, qui a, dans tous les instants, la mainmise sur l'île parce qu'il est là depuis longtemps, qui fait les choses bien et du coup, il occupe la place, finalement. et voilà après la seconde chose c'est qu'il y a un turnover important sur l'île je ne sais pas si tu as cette notion mais il y a un tiers du tableau qui change tous les ans à la Réunion ça veut dire que je crois que vous êtes 1800, quelque chose comme ça tous les ans il y a 600 kinés qui partent et 600 qui s'installent ce qui est monumental quand même et du coup c'est vrai que par exemple on avait deux représentants qui naissent qui siégeaient en commission départementale mais ils sont repartis en métropole donc finalement ils ne sont plus là donc c'est dommage ça n'aide pas à installer quelque chose de durable à la réunion mais nous on a cette envie, il n'y a pas de soucis c'est parce qu'il y a déjà quelque chose sur place qu'il ne faut pas installer autre chose et puis après de toute façon on a quand même des représentants aussi je pense à deux personnes notamment qui font le travail pour la FED sur l'île mais qui ne veulent pas être identifiés ils disent nous on travaille pour vous on vous remonte les infos on aide les collègues si besoin et on... dites pas qu'on est là c'est leur choix s'il y a des personnes intéressées ils peuvent t'envoyer un message ah oui oui carrément nous on a cette volonté depuis longtemps d'essayer de développer quelque chose de local pour amener des formations pour amener des réunions d'informations en fait le syndicat c'est de l'entraide pour s'entraider ensemble donc si vous êtes euh... intéressé pour monter une antenne fédée à La Réunion, mais allez-y sans problème. On vous aidera sans souci. On viendra, on sera obligé de venir pour vous aider en plus.

  • Julien (Yotéra)

    Obligé ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    C'est dur.

  • Julien (Yotéra)

    Si tu avais trois bonnes raisons pour adhérer à un syndicat, ça serait quoi ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Il y a trois bonnes raisons. La première, c'est que le syndicat, ça permet d'être informé, d'être conseillé, d'être défendu. Donc, vous n'êtes pas tout seul. Donc, c'est quand même une bonne raison d'être syndiqué. La deuxième, c'est d'être représenté. Ça veut dire que vous ne subissez pas les choses, vous exprimez votre voix. Il y a quelqu'un qui vous écoute et qui porte ce que vous voulez. Alors, si ce n'est pas majoritaire, ce que vous voulez, au moins, ça aura été dit. et ça aurait été entendu quelque part. Donc c'est important, quand on est d'être représenté, de s'exprimer dans cette représentation. Et pour moi, je pense que le syndicat, c'est le dernier espace d'entraide réel dans notre société en général. C'est-à-dire qu'il n'y a plus vraiment d'endroit où on est ensemble à s'entraider. Pour moi, le syndicat, ça représente la solidarité plutôt que l'isolement.

  • Julien (Yotéra)

    on est facilement seul face à une montagne d'administratifs de choses etc et nous on est là pour entraider pour faciliter l'exercice en fait oui surtout avec les réunions de la formation c'est sympa parce que c'est vrai qu'on est de plus en plus devant nos écrans à faire des calls enfin voilà et je trouve qu'avoir un endroit comme ça on peut se retrouver en physique finalement entre kinés ça manque cruellement oui bien sûr mais c'est la

  • Thomas Prat (FFMKR)

    La convivialité, c'est toujours important. Puis on croise des collègues qu'on n'aurait pas croisés forcément ailleurs. Et du coup, on échange sur les difficultés les uns des autres. On se rend compte qu'on a les mêmes difficultés ou on se rend compte qu'on a des exercices complètement différents. C'est toujours enrichissant d'échanger, de discuter avec les collègues. Et en physique, c'est toujours plus sympa. Là, il y a une caméra. Quand on fait les webinaires, c'est bien, on transmet de l'info, mais l'échange n'est pas pareil. Il est bien, mais il n'est pas pareil, mais il est différent.

  • Julien (Yotéra)

    Complètement. je suis en train de regarder s'il y a des questions parce qu'on arrive à la fin j'ai posé toutes mes dix questions et je vois qu'il n'y a pas de questions donc c'est une bonne nouvelle ça veut dire quoi ? elle est très claire allez-y,

  • Thomas Prat (FFMKR)

    vous pouvez poser vos questions même si je répondrai à toutes avec plaisir

  • Julien (Yotéra)

    même un peu polémique ce qui voudrait peut-être dire que je suis clair et que je donne beaucoup d'infos sur ma page et toi aussi je vois que tu fais pas mal de réflexions en ce moment mais ce que tu fais toutes les infos que tu donnes sur ta page etc c'est un peu du syndicalisme c'est

  • Thomas Prat (FFMKR)

    à dire

  • Julien (Yotéra)

    Je me rends compte.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Complètement. On a un gros tri d'infos à faire pour donner la bonne information et ne pas faire n'importe quoi et c'est vrai que c'est important.

  • Julien (Yotéra)

    On ne s'en rendait pas compte quand je me suis lancé dans Yotera, mais je me suis rendu compte après coup qu'effectivement, je faisais un petit peu ce travail souvent. Et moi, j'avais une question, je ne sais plus... Par rapport à la nomenclature, j'avais une question de François Angélion, c'est un formateur en neuropérif, qui m'avait posé la question, je n'ai pas pris le temps de le faire. C'est lorsqu'on a une prescription et qu'on choisit l'acte, est-ce que ce choix repose entièrement sur la prescription, c'est-à-dire sur ce qui est indiqué, ou alors est-ce qu'on peut le dévier en fonction de notre bilan ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Alors, le bilan permet de choisir la cotation. En fait, les deux éléments sont liés. Il faut à la fois la prescription, à la fois le bilan. De toute façon, déjà, quand tu es en accès direct, tu n'as pas de la prescription. Et pourtant, tu dois coter tes actes selon la NGAP. Donc, ça veut bien dire que ton bilan et ton diagnostic négocytérapique est un élément fondamental pour le choix de ta cotation. Pour autant, il faut quand même se référer à la prescription. C'est-à-dire, si ton bilan met en évidence quelque chose qui est complètement différent de ta prescription, là, il faut prendre contact avec le médecin. Ça veut dire que le médecin, soit il est passé à côté de quelque chose, ou soit il ne veut pas que tu le réduis de pourcent. Donc, c'est un élément de coordination, le bilan. Donc, ton bilan est un élément majeur pour se faire ta cotation. Mais si c'est trop divergent avec la prescription, ça veut dire qu'il faut se mettre en contact avec la prescripteur. Mais oui, le bilan, on appuie fortement sur...

  • Julien (Yotéra)

    sur ta cotation il pourrait y avoir ces indications un petit peu similaires mais qui ne sont pas exactement ce qu'il y a écrit sur l'ordonnance et ça je ne sais pas d'où ça passe si on n'a pas des rejets

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Non, non, non. Après, déjà, pour que la caisse fasse un rejet, ça voudrait dire qu'il y a un contrôle médical, soit le médecin conseil qui vérifie, qui te demande ton bilan, parce que le bilan, tu es censé l'envoyer au prescripteur, mais pas à la caisse. Ça voudrait dire que le médecin conseil te demande ton bilan, enfin ta fille de synthèse, qui la consulte, qui compare avec l'ordonnance. Donc déjà, ça devient un contrôle corsé. mais pourquoi pas ils peuvent le faire mais si ton bilan justifie ta cotation tu n'auras pas de problème à partir d'éléments médicaux ils ne vont pas t'embêter, ils font quand même confiance à ton expertise et à nos qualifications après ça va être des divergences ça ne va pas être des grosses divergences si c'est au sein de l'article premier ça va être des divergences de 0,2, 0,3 ça n'a pas de problème mais après entre de la neuro-périphérique si tu as des signes périphériques, il n'y a pas de soucis non, fin

  • Julien (Yotéra)

    Au moins, ça a l'air d'être clair.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Vraiment, quand tu as des énormes divergences, si tu as des signes d'artériopathie et que le médecin est passé à côté, qu'il t'envoie juste pour une lombagie, tu te dis, il est peut-être passé à côté de quelque chose, il faut en parler au médecin. Sinon, on n'en entend pas de souci.

  • Julien (Yotéra)

    Ok, trop bien. Merci beaucoup pour ta réponse. Mais il n'y a toujours pas de questions. Mais c'est quoi ? Les gars ! Bon, mais c'est pas grave, en vrai, si vous avez des questions. Après coup, envoyez-nous des messages et on fera passer l'info en story ou peu importe.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    après je reviens sur la nomenclature faut pas trop stresser sur la nomenclature c'est un gros changement mais là moi déjà au bout de 2 mois et demi j'ai beaucoup moins de questions dessus vous êtes là vraiment capable de coter faites vous confiance et ça posera pas de problème là enfin vraiment les caisses font confiance aussi au kiné enfin il n'y a pas de ok mais écoute on va terminer ce live

  • Julien (Yotéra)

    40 minutes c'est pas mal

  • Thomas Prat (FFMKR)

    ça m'a fait plaisir d'être en live avec toi, avec tous ceux qui étaient présents merci pour ceux qui ont regardé et merci à toi pour les infos que tu nous donnes avec tout le monde moi ça me fait plaisir aider les confrères c'est une motive il

  • Julien (Yotéra)

    y a une question de tes collègues y aura-t-il des contrôles par les caisses ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    ça c'est Eva qui pose la question je sais merci être plein des contrôles ça fait par rapport aux courriers que vous avez reçus sur les AMS 9,5 7,5 il y a eu je crois 16 000 courriers qui ont été envoyés il y a 4 500 entretiens individuels entretiens téléphoniques mais pour l'instant ce n'est pas des démarches contentieuses c'est à dire c'est vraiment un rappel des règles et si vous justifiez si vous avez une activité spécifique si vous avez des le fait que vous recevez des patients qui relèvent du 9,5, il n'y a pas de souci. En fait, les médecins-conseils, ils entendent ça sans problème. Il n'y a aucune démarche contentieuse qui a été lancée sur le sujet pour le moment. Après, on sait qu'on a eu... Les médecins-conseils ont détecté 2-3 personnes qui fraudaient clairement, et ceux-là, ils seront contrôlés, c'est sûr. mais il prend des... Mais l'immense majorité des gens qui ont reçu ces courriers, c'est juste parce que c'est leur activité qui fait qu'ils reçoivent des patients qui relèvent du 9,5 et ça ne pose pas de problème.

  • Julien (Yotéra)

    D'accord. Très bien. Ah, ça y est, les questions. Ah non, mais encore. J'adore.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Comment fait-on si on est contacté à cette procédure par la CPRM ? Eh bien, l'idéal quand même... Enfin... c'est toujours d'être briefé avant. C'est-à-dire prendre contact avec son présentement syndical pour savoir s'il y a des choses à dire, à ne pas dire. C'est-à-dire, il ne faut pas dire aux médecins conseils qu'on trie les patients. C'est-à-dire, moi, je ne fais que telle pathologie. Normalement, on n'a pas tellement de droits. Donc, ça, il faut éviter de le dire. Il faut juste dire, j'ai une spécificité dans tel domaine, je suis reconnu en tant que tel et on m'envoie ces patients. C'est pas moi qui les trie. Des subtilités, mais il y a des petites choses comme ça. qu'il vaut mieux éviter de dire, mais encore une fois, avant que ça déclenche un contrôle, il faut vraiment abuser clairement.

  • Julien (Yotéra)

    Tu nous conseilles d'aller vers notre syndicat, donc tout l'intérêt d'avoir un syndicat.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Oui, c'est toujours mieux, parce que pour éviter de faire trop de bêtises, des fois, en étant de bonne foi, il y a l'affect qui rentre en jeu. On reçoit un courrier, on nous appelle, on n'aime pas ça. Moi, je travaille bien, je m'occupe de mes patients, je suis un soignant, Et là on vient me dire qu'en tant que soignant, je n'ai pas la bonne cotation, mais moi ce n'est pas mon métier la cotation, mon métier c'est soigner. Donc forcément on a envie de dire au médecin conseil, on a envie de l'envoyer bouler. Alors que le médecin conseil, lui, il questionne le travail, et il a juste envie de comprendre, puis c'est tout. Et puis on lui explique, et le médecin conseil dit ah bah ok, pas de soucis Et évidemment dans le tas il va essayer de détecter s'il y a des fraudeurs. On sait qu'il y en a, peu heureusement. et voilà

  • Julien (Yotéra)

    Très bien et c'est où le 34 ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Le 34 c'est l'héros, c'est Montpellier

  • Julien (Yotéra)

    Très bien merci pour les questions écoute on va s'arrêter là ça te va ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Avec plaisir

  • Julien (Yotéra)

    Bonne journée, je te dis à très bientôt

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Bonne journée à toi, merci pour ce que tu fais la qualité de tes interventions tes infographies c'est quand même super Bravo à toi

  • Julien (Yotéra)

    Allez ciao

Description

J'accueille Thomas Prat, Vice-président à la vie conventionnelle et aux relations avec l’Assurance Maladie de la FFMKR.

Cet entretien exclusif, issu de notre interview live Instagram, est une occasion unique de découvrir le parcours personnel et professionnel de Thomas et de plonger au cœur des enjeux actuels de la kinésithérapie en France.


Au programme :


5 questions personnelles pour mieux connaître Thomas Prat et ce qui l'a inspiré à devenir représentant syndical :


1. Quel est son rôle exact au sein de la FFMKR ?

2. Une expérience motivante de son parcours.

3. Le moment le plus marquant de sa carrière.

4. Une personne ou un événement qui l’a inspiré.

5. Les grandes opportunités à saisir pour les kinésithérapeutes.


5 questions spécifiques pour approfondir les défis et enjeux du domaine :


1. Les principaux enjeux pour la FFMKR en 2024.

2. La nouvelle nomenclature NGAP et ses détails.

3. Les problèmes liés à la mise en œuvre de cette nouvelle nomenclature.

4. La présence de la FFMKR à La Réunion.

5. Les raisons d’adhérer à un syndicat pour un kinésithérapeute.


5 questions des auditeurs pour répondre aux préoccupations et curiosités de notre communauté.


1. Notre bilan fait-il foie pour décider de la cotation ?
2. Que faire et dire s'il on a un contrôle de la Sécu ?


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Je suis content de recevoir Thomas. Thomas, j'espère que tu vas bien. Ça va, très content de participer au live avec toi. Je te suis, ton compte est toujours intéressant. Donc, ça fait plaisir de se rencontrer.

  • Julien (Yotéra)

    Carrément, et surtout que je suis très content de recevoir un représentant national d'un des plus gros syndicats, ou le plus gros syndicat. En fait, ce qui est sympa, c'est qu'on ne se connaît pas, c'est la première fois qu'on se rencontre, et du coup, les cinq premières questions personnelles vont être très spontanées, parce que je vais découvrir en même temps que tout le monde ce que tu fais. Donc du coup, est-ce que tu peux nous dire un petit peu ce que tu fais à la FEDE ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Ouais, alors moi, comme tu l'as dit, je suis élu national. Donc, ça fait quatre ans que je suis élu national et j'ai été réélu en juin dernier. Donc, je suis un des vice-présidents. Je suis vice-président en charge de la vie conventionnelle et des relations avec l'assurance maladie. En fait, on a une structure, le bureau à la FFMK est un bureau un peu élargi. C'est-à-dire, on est huit. Il y a le bureau classique avec le président, le secrétaire général, le trésorier et... et le premier vice-président. Et après, on a quatre vice-présidents, dont moi, où chacun s'occupe d'un pôle. Et donc, moi, je m'occupe de la vie conventionnelle. Je m'en occupe depuis que je suis élu, en fait, en 2019. Et voilà. Je suis en charge de tout ça en lien.

  • Julien (Yotéra)

    Tu es kiné de Bac ? Oui,

  • Thomas Prat (FFMKR)

    bien sûr, bien sûr. Moi, je suis kiné, j'exerce à Lens, dans l'Aisne. C'est un petit département qui n'est pas trop loin de Paris. Ce n'est pas loin de Reims, pour ceux qui ne se situent pas à Lens.

  • Julien (Yotéra)

    C'est le département le moins doté en kiné.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    C'est un des départements les moins dotés en kiné, exactement. Là, c'est pourtant la préfecture. Et donc, on a 24 000 habitants. C'est un petit département quand même. Et on est en sous-doté. Ah oui ?

  • Julien (Yotéra)

    Le numéro 1, j'ai vu les chiffres.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Il y a sûrement la Guyane avant.

  • Julien (Yotéra)

    Ah, OK. Peut-être.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Mais oui, avec la Seine-Saint-Denis aussi. Oui, on est assez sinistrés niveau kiné. On n'a pas d'école dans le département.

  • Julien (Yotéra)

    Et comment tu gères les deux et surtout comment on passe de kiné à représentant syndical ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Alors pour gérer les deux, tout se fait au fur et à mesure en fait. Au début on commence doucement et au fur et à mesure on est obligé de se dégager du temps pour gérer les deux. Moi j'ai toujours été adhérent d'un syndicat. et dès mon diplôme, je ne sais pas exactement pourquoi, j'ai adhéré à la FFMKR, mais j'aurais pu adhérer à n'importe quel syndicat au final. Et puis je m'intéressais un peu à tout ça, aux juridiques, aux contentieux, à toutes les problématiques qui naissent. Et j'y suis venu petit à petit. Dans mon département, il n'y a que la FFMKR, donc j'étais en contact un peu avec les gens de la FFMKR locaux. Et puis en 2015, ce qui m'a vraiment mis le pied à l'étrier syndical, c'est qu'en 2015, il y avait la loi santé. Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais moi, j'étais pas mal sur les réseaux sociaux, donc ça faisait parler beaucoup, notamment l'UFML, qui est un syndicat de médecins maintenant. Mais voilà, ça faisait beaucoup réagir et j'ai reçu une news de la FFMKR, je m'en souviens, comme si c'était hier, où le texte disait Par honnêteté intellectuelle, nous ne nous opposons pas à la loi santé Et j'ai dit mais c'est pas possible en fait, c'est pas possible. C'est à partir de ce moment-là que j'ai décidé de m'appliquer plus. Alors beaucoup au niveau départemental d'abord. Et après au niveau du département, la présidente a déménagé, donc il fallait un nouveau président, donc je suis devenu président du syndicat départemental. Et de fil en aiguille, on m'a sollicité pour rejoindre en tant qu'élu national. Donc je suis devenu élu national. On m'a mis tout de suite à la vie conventionnelle, ça m'intéressait. et puis voilà donc du coup maintenant avec tout ce que ça implique je suis mi-temps kinéclatique et mi-temps représentant syndical en fait

  • Julien (Yotéra)

    Trop bien c'est vrai que moi j'aime bien toujours savoir un petit peu ce qui motive les gens à faire ce qu'ils font et du coup j'aurais aimé savoir s'il y a un moment un peu un moment particulier un moment marquant de ton parcours syndical qui t'a vraiment marqué et qui te motive encore aujourd'hui à faire ce que tu fais

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Il y a plusieurs choses. Le tout premier moment marquant, c'était lors de la présentation de l'avenant 5 au niveau départemental. Ça commence à dater, ça devait être 2017-2018. Au niveau départemental, c'est moi qui m'en suis occupé de présenter ça au kiné du département. J'avais lu l'avenant 5. du début jusqu'à la fin. J'avais fait le PowerPoint moi-même avec tout ce qui était dessus. Puis je les présentais devant tout le monde. Pour le coup, il y avait une... Donc, on est 250 kinés dans l'Aisne et il y en avait une cinquantaine qui étaient présents à la Réunion. Donc, ça fait quand même pas mal. Et en fait, parler aux kinés comme ça, leur expliquer des choses, c'était... J'ai trouvé ça tellement... simple et agréable. J'ai vraiment aimé ça. Ça, c'était vraiment le premier pas de mon activité syndicale que j'ai adoré. Et après, il y a eu la période Covid aussi. La période Covid où on était chez nous, on n'était pas le droit de bouger. Et il y a eu... Nous, on a eu une panne de notre site Internet à la fédé. et alors qu'on avait plein d'informations à passer énormément d'informations parce que on a un réunion à droite à gauche exactement et du coup on a créé un groupe Facebook où en 3 jours il y avait 17 000 personnes sur ce groupe Facebook 17 000 kinés donc c'était assez incroyable et on a essayé de passer beaucoup d'informations on a essayé de faire des Facebook Live qu'on ratait on a essayé de mettre des vidéos on a mis je ne sais plus 3-4 heures pour mettre les vidéos sur la page Facebook c'était fou et on avait trié l'information etc échangé avec les collègues c'était vraiment c'était vraiment c'est l'essence même de pourquoi on fait du syndicat. C'est renseigner les gens, les aider, les informer. Et ça, c'était un événement vraiment marquant.

  • Julien (Yotéra)

    Et plus largement dans ton parcours pro, même en tant que kiné, est-ce qu'il y a une personne, un événement, vraiment une expérience qui t'a marqué complètement ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Alors, je n'ai pas tellement rencontré de personnes qui m'ont marqué uniquement. J'ai fait beaucoup de rencontres, beaucoup de rencontres inviolables et j'ai croisé beaucoup de monde très intéressante à l'école de Quigny. Déjà, mes collègues de promo que je connais encore, mais aussi les profs, je me souviens de M. Dupont, M. Shevouchi à l'école de Lille. Ce sont quand même des personnes marquantes, surtout positivement quand même. Après, dans mes formations, j'ai croisé des formateurs, j'ai fait une formation thérapie manuelle analytique avec Jules Bouns, que je n'applique pas forcément, mais le formateur était tellement passionné par ce qu'il fait, la façon dont il transmet sa passion, ses connaissances, c'est quelque chose qui m'a marqué. Et après plus récemment aussi, bien sûr, toutes les rencontres qu'on peut faire au sein du syndicat. Donc Sébastien Gréard, quand j'ai été élu, je ne le connaissais pas plus que ça, il m'a fait confiance d'emblée et il y a vraiment un échange facile. Donc ça c'est chouette et toute l'équipe de la FFMKR en ce moment, c'est vraiment des rencontres sympathiques avec des échanges francs, directs, on peut tous dire, il n'y a pas de soucis, c'est chouette. J'ai rencontré aussi, moi je fais pas mal de contentieux, ça m'intéresse beaucoup. aider les collègues s'ils ont des induits, etc. Je me suis formé avec Guy Cardona et Roland Rocton aussi, de santé juriste, et c'est vraiment des personnes intéressantes, passionnées par ce qu'elles font et bienveillantes. Et ça, c'est quand même enrichissant de rencontrer toutes ces personnes-là. Et voilà, mais vraiment, toutes ces rencontres qu'on peut faire avec les collègues, c'est vraiment... c'est le cœur de notre engagement et c'est le cœur de notre métier avec les patients aussi. J'adore ça.

  • Julien (Yotéra)

    Et du coup, maintenant, si tu veux bien, on va un peu se tourner vers le futur. C'est-à-dire que c'est vrai qu'en ce moment, je remarque qu'on parle beaucoup de non-conventionnés. Il y a beaucoup de sujets qui parlent de ça. Et je trouve qu'on est un peu à une époque, moi je le ressens personnellement, un moment un petit peu charnière, une période charnière d'un peu notre métier, où on sent qu'on est mal payé. à l'acte, clairement. On sent qu'on commence un petit peu tous à se tourner. Moi, j'ai commencé il n'y a pas longtemps à faire des cours de yoga. Et je pense qu'on commence tous un peu à se tourner vers ça, à se tourner vers le non conventionné. Et du coup, pour toi, quelles sont vraiment les opportunités ? Je dis opportunités parce que pour moi, c'est quelque chose qu'on doit attraper, que les kinés devront se tourner dans les prochaines années.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Je pense que tu as raison. Si on veut s'épanouir pleinement dans son métier, la kinesthérapie permet de s'épanouir pleinement, mais on est freiné au niveau financier. Le point financier fait qu'on n'arrive pas à s'épanouir autant qu'on voudrait, passer le temps qu'on veut avec les patients. Et du coup, si on veut vraiment s'épanouir dans ce qu'on fait, on est obligé de passer peut-être par autre chose. Moi, je pense qu'il y a deux grandes opportunités qui s'offrent à nous et qu'il ne faut pas rater. La première, c'est l'accès direct. C'est un peu lié à la convention. C'est un peu lié quand même... à des évolutions de la Convention, mais l'accès direct, je pense que c'est vraiment une opportunité à saisir parce que ça montrera qu'on a une solution de premier recours, que les patients peuvent nous faire confiance et ils ont raison de nous faire confiance. Et si on réussit à passer cette marche, on pourra... En fait, aujourd'hui, on a un verrou financier qui est le médecin, mais le médecin, il est prescripteur, donc c'est lui qui a la maîtrise médicalisée des dépenses. C'est-à-dire, si on demande demain, on t'augmente de 50 euros, t'es content, ta séance, elle est à 50 euros, mais si on dit au médecin, vous, les médecins, on vous double votre acte, mais à condition que vous ne prescriviez plus de kiné, il y aura un problème. Alors, si on a de l'accès direct, on n'a plus cette problématique, on n'est plus régulé par le médecin. Et donc, en plus, on a les compétences, on a toute notre capacité pour faire cet accès direct, donc il faut y aller à fond, il faut absolument s'en séduire. Et là,

  • Julien (Yotéra)

    on parle d'accès direct, et tu vois, moi, j'ai du mal à avoir la projection dans le temps, parce que pour l'instant, c'est d'actualité dans certaines structures spécifiques, qui est très restreint, et là, je sais qu'ils vont lancer des expérimentations, mais tu vois, on a l'impression qu'on parle d'accès direct, mais ça me semble tellement loin. finalement que je m'y penche un petit peu dessus mais pas tant que ça

  • Thomas Prat (FFMKR)

    t'as raison au début c'était très limité à l'exercice coordonné donc c'est limité au MSP, à certains centres de santé certains exercices coordonnés donc ça concerne peu de kinés encore mais on voit déjà l'expérimentation, ça devait être dans 6 départements ça a été étendu à un département par région donc en fait tous les verrous sont en train de sauter on manque de médecins partout tous les verrous sautent, donc ça va être étendu au CPTS en fait c'est marche par marche mais là ça s'accélère énormément donc c'est quand même très probable que ça s'étende dans les 5 prochaines années que quasiment tous les kinés puissent avoir un accès direct et ça c'est quand même une bonne chose il ne faudra pas rater la marche et la deuxième chose où il faut je pense se lancer complètement c'est la prévention je pense qu'on est acteur de prévention acteur majeur de prévention et il ne faut pas hésiter à se lancer là-dessus autant en entreprise autant directement auprès des collègues, etc. Faire des rendez-vous préventifs. Et ça, on peut le faire en cabinet, on peut aller en entreprise, on peut aller partout. Faire de la prévention, du repérage à la fragilité, etc. Et ça, il faut absolument qu'on... Alors, les kinés s'impliquent dedans, déjà. Mais il y a encore plus. Je pense que c'est une solution pour faire autre chose que du soin pur, du curatif. Franchement, le préventif, je pense que ça peut amener tellement de choses que...

  • Julien (Yotéra)

    il faut se lancer dedans complètement d'accord en plus c'est marrant parce que la semaine dernière justement je parlais de ça et sur les réseaux j'ai partagé j'ai vraiment envie de me pencher vers la prévention j'adore faire de l'éducation aux patients et du coup c'est vrai que c'est quelque chose qui me trotte pas mal dans la tête de lancer dans ça donc c'est marrant de t'en parler ouais ben on en

  • Thomas Prat (FFMKR)

    parle On parle de plus en plus et puis on le fait de plus en plus en séance. En fait, avant, on avait tendance à faire que du curatif pur et maintenant, on fait de la prévention. Alors, c'est plus secondaire ou tertiaire parce que le patient est déjà là pour quelque chose. Mais il faut se lancer complètement.

  • Julien (Yotéra)

    Complètement d'accord. On va passer aux cinq questions spécifiques de ton domaine d'expertise. La première, la plus généraliste, c'est quels sont les enjeux, les combats un petit peu que va mener la FMKR Stanley ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    On a trois combats majeurs qui n'occultent pas les autres. Le premier, c'est le pouvoir d'achat. On parle de la satisfaction par rapport à la valeur de nos actes. C'est quelque chose qu'on partage complètement. On fait plein de rendez-vous parlementaires pour resserrer le calendrier de la Vendance 7 pour que les revalorisations arrivent plus tôt. parce que c'est dur dans les cabinets, on subit l'inflation, on la subit deux fois, personnellement et professionnellement, donc c'est vraiment très compliqué, la revalorisation de la lettre clé n'a pas été suffisante, tout le monde le sait, donc ça c'est notre combat majeur qui nous suit partout. Après les deux autres combats, on profite un peu de l'actualité. Donc les JO notamment, vu que c'est les JO, c'est une période intense. En fait, on profite des JO pour promouvoir le sport santé, et notamment la prescription d'APA, d'activité physique adaptée, par le kiné, la primo-prescription d'APA. Nous, on pense que si on est prescripteur d'activité physique adaptée, ça peut permettre de réduire nos files d'attente de patients. Les patients, en fin de rééducation, ils relèvent peut-être plus d'activités physiques adaptées que de rééducation pure et durkinée encore.

  • Julien (Yotéra)

    Parce que pour l'instant, on peut les renouveler, c'est ça ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Exactement, on peut renouveler. C'est très limitatif. En fait, la PAS se développe peu parce qu'il y a peu de prescripteurs. Les médecins se saisissent peu de la prescription d'activités physiques. Donc, on peut encore moins renouveler parce qu'il n'y a quasiment pas de... de prescriptions. Et donc, si on veut développer l'activité physique, parce que faire bouger les gens, c'est de la santé publique, c'est un enjeu majeur, il faut qu'on utilise ça. Et donc, on essaie d'utiliser le levier des JO pour faire passer ce message. Et ça commence à prendre. Les médecins sont très réticents à ça. Les associations d'APA aussi étaient très réticentes, mais de moins en moins, puisqu'on arrive à discuter avec elles de plus en plus. Donc ça, c'est bien. donc voilà c'est en cours et le dernier sujet c'est le bien-vivre il y a beaucoup de la population française vit on le sait tous il va y avoir un mur démographique avec le doublement de la population depuis 80 ans et il faut absolument placer le kiné dans le bien vieillir pour aider la population à passer ce cap donc on a des propositions assez fournies, on a Damien Olivon qui fait un travail de fond sur le sujet qui a des propositions très intéressantes il y a l'acte de repérage qui va intervenir exactement ça fait partie du dossier repérer la fragilité mais Ça arrive en septembre 2026. Vu que tout a été décalé de deux ans, donc du coup, normalement, c'était septembre 2024, ça sera septembre 2026. Oui, c'est important parce qu'en fait, il y a des expérimentations, c'est ICOPE en fait. iCOP, ça permet de repérer la fragilité avant qu'elle arrive. C'est vraiment comme ça, on anticipe les choses. C'est vraiment de la prévention primaire pure, pour le coup. Donc, la détection, le repère de la fragilité, c'est rapide, c'est efficace et ça permet d'éviter justement des suites. Et ce sera dans la convention, ce sera un des premiers actes conventionnés de prévention primaire à un tarif à 10, donc 23 euros. C'est plus cher que l'expérimentation en cours, qui est à 18 euros dans certains départements. donc ça il faudra s'en saisir et c'est très bien ça sera un très bon outil et qu'on pourra faire en plus d'une séance ok d'accord je vais revenir sur la nouvelle nomenclature moi

  • Julien (Yotéra)

    je ne vais pas revenir sur tout ce qui s'est passé il y a juste une question qui me taraude c'est pourquoi cette nouvelle nomenclature est si détaillée et est-ce que la sécu utilise ces statistiques, ces chiffres, ces détails ? Et pour quelle fin ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    En fait, cette volonté de refaire la nomenclature, c'était parce que la majorité de nos actes étaient des AMS 7,5, AMS 9,5. 70% de nos actes étaient des AMS 7,5, 9,5. Et derrière ces actes, on ne savait pas ce qu'il y avait derrière. On ne savait pas si c'était un genou, si c'était une épaule, les cervicales, l'arachis, il n'y avait aucune traçabilité en fait. Et ça pose problème quand on sait, enfin pour la sécu, ça pose problème parce que les dépenses de kinesthérapie, c'est à peu près 6 milliards d'euros. Donc 70% de 6 milliards d'euros, ça fait à peu près 4 milliards d'euros. 4 milliards d'euros que la Sécu dépense de façon aveugle, elle ne sait pas pourquoi. Et ça lui pose problème. Pour vous donner un ordre d'idée, 4 milliards d'euros, c'est le budget du ministère de la Culture. donc c'est immense en fait on ne se rend pas compte des montants que c'est et donc pour la caisse la caisse a besoin de savoir ce qu'elle paye et elle ne pouvait pas le faire donc il a fallu refaire cette nomenclature et cette nomenclature c'est surtout l'article 1 qui a éclaté c'est sûr et c'est pour ça qu'il est éclaté par tronçon, on est rachis, m'en dessus, m'en bref après c'est chaque segment qui est découpé et ensuite c'est opéré, non opéré c'est un peu ça qui est fait et ce qui est distingué aussi c'est les pathologies sur référentiel donc les pathologies sur référentiel pour faire un petit focus c'est pas l'avenancette qui les a créées elles sont arrivées depuis 2011 ou 2012 en fait les pathologies sur référentiel c'est comment dire avant il fallait faire les demandes d'entente préalables avant de commencer un soin il fallait demander l'autorisation à la caisse On a supprimé ça, on a créé les demandes d'accords préalables. Et les demandes d'accords préalables, c'était pour 14 pathologies, donc les pathologies sur référentiel, et si vous alliez au-delà de 30 séances. On a supprimé les 30, si on va au-delà de 30 séances, donc il ne reste plus que les pathologies sur référentiel, qui sont les mêmes depuis, du coup, 13 ans.

  • Julien (Yotéra)

    Ok, mais du coup, c'est quand même une manière pour eux de voir si on dépasse ces demandes d'accords préalables, en fait, un peu.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Oui, bien sûr. Avant, ils pouvaient le vérifier, mais il fallait faire un calcul, aller chercher dans les données du système de santé. C'était compliqué, donc ça va payer de savoir. Mais après, les requêtes qu'ils ont faites, globalement, les référentiels sont respectés. Sauf, je crois, pour la tête de genou, où il y a un gap de cinq séances, ça veut dire que le référentiel n'est pas adapté, tout simplement. Mais le problème, c'est qu'avant... ils vérifiaient les référentiels en cas de contrôle. Ça devient, tu étais contrôlé, et puis on regardait les ordonnances qui relevaient d'un référentiel, et on dit, ah là, tu as dépassé. Et donc, il fallait justifier. Donc, tu n'as pas fait le DAP, on réclame les induits. Donc, en fait, ça sécurise un peu le fait que là, tu feras la DAP tout de suite. Et c'est en cas de contrôle, on ne va pas te réclamer.

  • Julien (Yotéra)

    Pour nous, c'est plus simple de se rendre compte de ça, mais pour eux aussi. Donc, finalement, on est quand même gagnant dans l'histoire.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Voilà, en fait, et puis bon voilà, eux, ça leur donne des données médicaux, économiques. Après, l'autre avantage de la refonte d'un NGAP, c'est que si on veut, on a la possibilité de revaloriser certains actes par rapport à d'autres si on veut privilégier des actes de santé publique. Par exemple, je vais te donner un exemple, c'est avant la refonte d'un NGAP, on ne pouvait pas distinguer les actes qui relevaient d'une spécificité d'exercice. tu faisais que du l'expédiment tubulaire, tu ne pouvais pas le savoir parce que c'était le même acte que la respi, etc. Demain, si on décide de revaloriser de façon plus importante l'espécité d'exercice, on pourra le faire parce que ces actes seront tracés. Avant, ce n'était pas le cas.

  • Julien (Yotéra)

    Ça pourrait aussi être pour les demandes en zone surdotée où lorsqu'on veut installer l'espécité, on pourra plus facilement justifier.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    complètement parce qu'il y a les dérogations pour l'excité d'exercice et avant on ne pouvait pas tracer donc c'était un peu sur on croit la parole ou on ne croit pas la parole, là au moins ça sera tracé c'est vrai ou c'est pas vrai j'avais pas réalisé ça encore ok j'ai noté après oui, nous kinés le deuxième avantage qu'on peut faire c'est pour la recherche si on a des kinés qui veulent faire de la recherche sur une pathologie spécifique par exemple, je ne sais pas, tendinite d'épaule Avant, ils ne pouvaient pas savoir quel acte était fait par les kinés pour les tendinites d'épaule. Maintenant, ils pourront le savoir, ils pourront extraire les données. On a l'alerte. Exactement. Moi, j'ai fait une formation il n'y a pas longtemps, justement pour extraire les données dans le système de santé directement, les quotations, etc. Et à cette formation, c'était avec plein de personnes différentes, il y avait des data managers qui étaient des data managers dans des centres de recherche. Et eux, extraire les données, c'est extrêmement intéressant pour les recherches, justement. Donc nous, ça pourrait nous aider pour les gens qui font des recherches spécifiques pour après développer des traitements, proposer des choses. ça pourra nous aider aussi potentiellement. Après, concrètement, c'est sûr que dans ta pratique quotidienne, ça va plus être une contrainte lorsque tu crées ton traitement. Mais il y a des applications qui peuvent être utiles.

  • Julien (Yotéra)

    Et pourquoi il y a eu autant de problèmes ? Parce qu'elle s'est mise en place sur le logiciel, sur...

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Ouais alors, c'est une énorme transformation en fait. Alors des transformations comme ça, de la nomenclature, ça arrive très peu finalement. Donc c'est une énorme transformation dans les systèmes informatiques. Forcément, c'est une grosse transformation qui a nécessité beaucoup de travail, etc. Et donc forcément il y a eu des bugs. Il y a eu des bugs. Finalement, là aujourd'hui, on est à deux mois, trois mois à peu près. Ils sont tous corrigés. Depuis le 28 mars, ils sont tous corrigés. Donc ça, c'est une bonne chose. Il y a eu deux bugs principaux. C'était l'incompatibilité entre l'IFO et le TER pour l'indemnité de déplacement et les dépassements. On ne pouvait pas facturer le dépassement. Après, les logiciels métiers ont eu quelques ratés, mais ils se sont corrigés assez vite malgré tout. C'est vrai que les débuts ont été un peu compliqués, mais les corrections arrivaient assez rapidement finalement. Ce qui fait qu'au bout d'un mois, un mois et demi, globalement, mis à part les deux bugs majeurs sur l'IFO et le DE, au bout d'un mois, tout a été réglé. C'était vraiment le 28 mars que tout a été réglé complètement. Depuis le 28 mars, il n'y a normalement plus trop de problèmes. Finalement, on peut dire qu'à deux mois, on s'en est rendu compte. on est bien sortis évidemment les bugs c'est regrettable mais il y a eu un suivi quotidien quand même par la caisse pour essayer de corriger tout ça au jour le jour donc c'est pas trop mal on va dire par rapport à toute la transformation qui était faite et pour le

  • Julien (Yotéra)

    nouvel axe en pédiatrie il y a eu un quac aussi ouais

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Le nouvel acte en pédiatrie, il y a eu un problème. En fait, quand on crée un acte, il faut un avis de la CHS. Et la CNAM pensait qu'il y a des recommandations à la CHS qui sont très récentes, qui sont de 2022. Donc, penser que l'avis de la CHS suffisait. L'HAS leur a dit non, il faut que vous nous sollicitiez officiellement pour un avis. Du coup, la sollicitation est partie un peu tard. L'inscription de cet acte, c'est vraiment l'administratif pur. On ne peut pas se faire sans cet avis HAS. Le circuit a été un peu retardé. Après, ils ont été assez rapides pour sortir cet avis. Mais il y a quand même deux mois de retard. deux mois de retard. Et donc nous, on a demandé une compensation parce que deux mois de retard, ça fait deux mois de dépense en moins. Donc on a demandé une compensation à la CPN dernièrement pour compenser ce retard, puisque ça ne peut pas être rétroactif. la vie de la chaise est sortie en un mois et demi ce qui est assez rapide quand même pour la chaise on peut les remercier pour ça mais on peut quand même les pointer du doigt pour ne pas pour s'y être pris en retard c'est regrettable très bien moi

  • Julien (Yotéra)

    je voulais parler de la réunion ceux qui me suivent savent que je suis que j'habite à la réunion depuis trois ans et la question c'était j'étais moi je vous suis aussi depuis depuis que je suis étudiant et j'étais étonné finalement je me suis Je me suis rendu compte très tard de voir que vous n'êtes pas présent à la réunion, alors que c'est le cinquième département de la Coupe de Tantiné.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Pourquoi ? Il y a plusieurs choses qui expliquent ça. Déjà, à La Réunion, il y a un syndicat départemental, c'est l'OMKRN, qui est présent depuis longtemps, qui est très bien implanté, qui a, dans tous les instants, la mainmise sur l'île parce qu'il est là depuis longtemps, qui fait les choses bien et du coup, il occupe la place, finalement. et voilà après la seconde chose c'est qu'il y a un turnover important sur l'île je ne sais pas si tu as cette notion mais il y a un tiers du tableau qui change tous les ans à la Réunion ça veut dire que je crois que vous êtes 1800, quelque chose comme ça tous les ans il y a 600 kinés qui partent et 600 qui s'installent ce qui est monumental quand même et du coup c'est vrai que par exemple on avait deux représentants qui naissent qui siégeaient en commission départementale mais ils sont repartis en métropole donc finalement ils ne sont plus là donc c'est dommage ça n'aide pas à installer quelque chose de durable à la réunion mais nous on a cette envie, il n'y a pas de soucis c'est parce qu'il y a déjà quelque chose sur place qu'il ne faut pas installer autre chose et puis après de toute façon on a quand même des représentants aussi je pense à deux personnes notamment qui font le travail pour la FED sur l'île mais qui ne veulent pas être identifiés ils disent nous on travaille pour vous on vous remonte les infos on aide les collègues si besoin et on... dites pas qu'on est là c'est leur choix s'il y a des personnes intéressées ils peuvent t'envoyer un message ah oui oui carrément nous on a cette volonté depuis longtemps d'essayer de développer quelque chose de local pour amener des formations pour amener des réunions d'informations en fait le syndicat c'est de l'entraide pour s'entraider ensemble donc si vous êtes euh... intéressé pour monter une antenne fédée à La Réunion, mais allez-y sans problème. On vous aidera sans souci. On viendra, on sera obligé de venir pour vous aider en plus.

  • Julien (Yotéra)

    Obligé ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    C'est dur.

  • Julien (Yotéra)

    Si tu avais trois bonnes raisons pour adhérer à un syndicat, ça serait quoi ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Il y a trois bonnes raisons. La première, c'est que le syndicat, ça permet d'être informé, d'être conseillé, d'être défendu. Donc, vous n'êtes pas tout seul. Donc, c'est quand même une bonne raison d'être syndiqué. La deuxième, c'est d'être représenté. Ça veut dire que vous ne subissez pas les choses, vous exprimez votre voix. Il y a quelqu'un qui vous écoute et qui porte ce que vous voulez. Alors, si ce n'est pas majoritaire, ce que vous voulez, au moins, ça aura été dit. et ça aurait été entendu quelque part. Donc c'est important, quand on est d'être représenté, de s'exprimer dans cette représentation. Et pour moi, je pense que le syndicat, c'est le dernier espace d'entraide réel dans notre société en général. C'est-à-dire qu'il n'y a plus vraiment d'endroit où on est ensemble à s'entraider. Pour moi, le syndicat, ça représente la solidarité plutôt que l'isolement.

  • Julien (Yotéra)

    on est facilement seul face à une montagne d'administratifs de choses etc et nous on est là pour entraider pour faciliter l'exercice en fait oui surtout avec les réunions de la formation c'est sympa parce que c'est vrai qu'on est de plus en plus devant nos écrans à faire des calls enfin voilà et je trouve qu'avoir un endroit comme ça on peut se retrouver en physique finalement entre kinés ça manque cruellement oui bien sûr mais c'est la

  • Thomas Prat (FFMKR)

    La convivialité, c'est toujours important. Puis on croise des collègues qu'on n'aurait pas croisés forcément ailleurs. Et du coup, on échange sur les difficultés les uns des autres. On se rend compte qu'on a les mêmes difficultés ou on se rend compte qu'on a des exercices complètement différents. C'est toujours enrichissant d'échanger, de discuter avec les collègues. Et en physique, c'est toujours plus sympa. Là, il y a une caméra. Quand on fait les webinaires, c'est bien, on transmet de l'info, mais l'échange n'est pas pareil. Il est bien, mais il n'est pas pareil, mais il est différent.

  • Julien (Yotéra)

    Complètement. je suis en train de regarder s'il y a des questions parce qu'on arrive à la fin j'ai posé toutes mes dix questions et je vois qu'il n'y a pas de questions donc c'est une bonne nouvelle ça veut dire quoi ? elle est très claire allez-y,

  • Thomas Prat (FFMKR)

    vous pouvez poser vos questions même si je répondrai à toutes avec plaisir

  • Julien (Yotéra)

    même un peu polémique ce qui voudrait peut-être dire que je suis clair et que je donne beaucoup d'infos sur ma page et toi aussi je vois que tu fais pas mal de réflexions en ce moment mais ce que tu fais toutes les infos que tu donnes sur ta page etc c'est un peu du syndicalisme c'est

  • Thomas Prat (FFMKR)

    à dire

  • Julien (Yotéra)

    Je me rends compte.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Complètement. On a un gros tri d'infos à faire pour donner la bonne information et ne pas faire n'importe quoi et c'est vrai que c'est important.

  • Julien (Yotéra)

    On ne s'en rendait pas compte quand je me suis lancé dans Yotera, mais je me suis rendu compte après coup qu'effectivement, je faisais un petit peu ce travail souvent. Et moi, j'avais une question, je ne sais plus... Par rapport à la nomenclature, j'avais une question de François Angélion, c'est un formateur en neuropérif, qui m'avait posé la question, je n'ai pas pris le temps de le faire. C'est lorsqu'on a une prescription et qu'on choisit l'acte, est-ce que ce choix repose entièrement sur la prescription, c'est-à-dire sur ce qui est indiqué, ou alors est-ce qu'on peut le dévier en fonction de notre bilan ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Alors, le bilan permet de choisir la cotation. En fait, les deux éléments sont liés. Il faut à la fois la prescription, à la fois le bilan. De toute façon, déjà, quand tu es en accès direct, tu n'as pas de la prescription. Et pourtant, tu dois coter tes actes selon la NGAP. Donc, ça veut bien dire que ton bilan et ton diagnostic négocytérapique est un élément fondamental pour le choix de ta cotation. Pour autant, il faut quand même se référer à la prescription. C'est-à-dire, si ton bilan met en évidence quelque chose qui est complètement différent de ta prescription, là, il faut prendre contact avec le médecin. Ça veut dire que le médecin, soit il est passé à côté de quelque chose, ou soit il ne veut pas que tu le réduis de pourcent. Donc, c'est un élément de coordination, le bilan. Donc, ton bilan est un élément majeur pour se faire ta cotation. Mais si c'est trop divergent avec la prescription, ça veut dire qu'il faut se mettre en contact avec la prescripteur. Mais oui, le bilan, on appuie fortement sur...

  • Julien (Yotéra)

    sur ta cotation il pourrait y avoir ces indications un petit peu similaires mais qui ne sont pas exactement ce qu'il y a écrit sur l'ordonnance et ça je ne sais pas d'où ça passe si on n'a pas des rejets

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Non, non, non. Après, déjà, pour que la caisse fasse un rejet, ça voudrait dire qu'il y a un contrôle médical, soit le médecin conseil qui vérifie, qui te demande ton bilan, parce que le bilan, tu es censé l'envoyer au prescripteur, mais pas à la caisse. Ça voudrait dire que le médecin conseil te demande ton bilan, enfin ta fille de synthèse, qui la consulte, qui compare avec l'ordonnance. Donc déjà, ça devient un contrôle corsé. mais pourquoi pas ils peuvent le faire mais si ton bilan justifie ta cotation tu n'auras pas de problème à partir d'éléments médicaux ils ne vont pas t'embêter, ils font quand même confiance à ton expertise et à nos qualifications après ça va être des divergences ça ne va pas être des grosses divergences si c'est au sein de l'article premier ça va être des divergences de 0,2, 0,3 ça n'a pas de problème mais après entre de la neuro-périphérique si tu as des signes périphériques, il n'y a pas de soucis non, fin

  • Julien (Yotéra)

    Au moins, ça a l'air d'être clair.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Vraiment, quand tu as des énormes divergences, si tu as des signes d'artériopathie et que le médecin est passé à côté, qu'il t'envoie juste pour une lombagie, tu te dis, il est peut-être passé à côté de quelque chose, il faut en parler au médecin. Sinon, on n'en entend pas de souci.

  • Julien (Yotéra)

    Ok, trop bien. Merci beaucoup pour ta réponse. Mais il n'y a toujours pas de questions. Mais c'est quoi ? Les gars ! Bon, mais c'est pas grave, en vrai, si vous avez des questions. Après coup, envoyez-nous des messages et on fera passer l'info en story ou peu importe.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    après je reviens sur la nomenclature faut pas trop stresser sur la nomenclature c'est un gros changement mais là moi déjà au bout de 2 mois et demi j'ai beaucoup moins de questions dessus vous êtes là vraiment capable de coter faites vous confiance et ça posera pas de problème là enfin vraiment les caisses font confiance aussi au kiné enfin il n'y a pas de ok mais écoute on va terminer ce live

  • Julien (Yotéra)

    40 minutes c'est pas mal

  • Thomas Prat (FFMKR)

    ça m'a fait plaisir d'être en live avec toi, avec tous ceux qui étaient présents merci pour ceux qui ont regardé et merci à toi pour les infos que tu nous donnes avec tout le monde moi ça me fait plaisir aider les confrères c'est une motive il

  • Julien (Yotéra)

    y a une question de tes collègues y aura-t-il des contrôles par les caisses ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    ça c'est Eva qui pose la question je sais merci être plein des contrôles ça fait par rapport aux courriers que vous avez reçus sur les AMS 9,5 7,5 il y a eu je crois 16 000 courriers qui ont été envoyés il y a 4 500 entretiens individuels entretiens téléphoniques mais pour l'instant ce n'est pas des démarches contentieuses c'est à dire c'est vraiment un rappel des règles et si vous justifiez si vous avez une activité spécifique si vous avez des le fait que vous recevez des patients qui relèvent du 9,5, il n'y a pas de souci. En fait, les médecins-conseils, ils entendent ça sans problème. Il n'y a aucune démarche contentieuse qui a été lancée sur le sujet pour le moment. Après, on sait qu'on a eu... Les médecins-conseils ont détecté 2-3 personnes qui fraudaient clairement, et ceux-là, ils seront contrôlés, c'est sûr. mais il prend des... Mais l'immense majorité des gens qui ont reçu ces courriers, c'est juste parce que c'est leur activité qui fait qu'ils reçoivent des patients qui relèvent du 9,5 et ça ne pose pas de problème.

  • Julien (Yotéra)

    D'accord. Très bien. Ah, ça y est, les questions. Ah non, mais encore. J'adore.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Comment fait-on si on est contacté à cette procédure par la CPRM ? Eh bien, l'idéal quand même... Enfin... c'est toujours d'être briefé avant. C'est-à-dire prendre contact avec son présentement syndical pour savoir s'il y a des choses à dire, à ne pas dire. C'est-à-dire, il ne faut pas dire aux médecins conseils qu'on trie les patients. C'est-à-dire, moi, je ne fais que telle pathologie. Normalement, on n'a pas tellement de droits. Donc, ça, il faut éviter de le dire. Il faut juste dire, j'ai une spécificité dans tel domaine, je suis reconnu en tant que tel et on m'envoie ces patients. C'est pas moi qui les trie. Des subtilités, mais il y a des petites choses comme ça. qu'il vaut mieux éviter de dire, mais encore une fois, avant que ça déclenche un contrôle, il faut vraiment abuser clairement.

  • Julien (Yotéra)

    Tu nous conseilles d'aller vers notre syndicat, donc tout l'intérêt d'avoir un syndicat.

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Oui, c'est toujours mieux, parce que pour éviter de faire trop de bêtises, des fois, en étant de bonne foi, il y a l'affect qui rentre en jeu. On reçoit un courrier, on nous appelle, on n'aime pas ça. Moi, je travaille bien, je m'occupe de mes patients, je suis un soignant, Et là on vient me dire qu'en tant que soignant, je n'ai pas la bonne cotation, mais moi ce n'est pas mon métier la cotation, mon métier c'est soigner. Donc forcément on a envie de dire au médecin conseil, on a envie de l'envoyer bouler. Alors que le médecin conseil, lui, il questionne le travail, et il a juste envie de comprendre, puis c'est tout. Et puis on lui explique, et le médecin conseil dit ah bah ok, pas de soucis Et évidemment dans le tas il va essayer de détecter s'il y a des fraudeurs. On sait qu'il y en a, peu heureusement. et voilà

  • Julien (Yotéra)

    Très bien et c'est où le 34 ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Le 34 c'est l'héros, c'est Montpellier

  • Julien (Yotéra)

    Très bien merci pour les questions écoute on va s'arrêter là ça te va ?

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Avec plaisir

  • Julien (Yotéra)

    Bonne journée, je te dis à très bientôt

  • Thomas Prat (FFMKR)

    Bonne journée à toi, merci pour ce que tu fais la qualité de tes interventions tes infographies c'est quand même super Bravo à toi

  • Julien (Yotéra)

    Allez ciao

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