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Ondes de choc - Le Podcast des Kinés

Prévention Kiné en Milieu Scolaire (LIVE avec Guillaume Rall du SNMKR)

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28min |07/10/2024
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Description

Dans cet épisode, j'accueille Guillaume Rall, président du SNMKR, pour aborder un sujet d'actualité : la prévention des troubles musculo-squelettiques chez les enfants en milieu scolaire. 🎒

Ensemble, on fait le point sur l’expérimentation en cours qui mobilise les kinés dans les écoles primaires, explorant les objectifs, les départements concernés, les obstacles administratifs rencontrés et les perspectives d’évolution.


👉 Un échange éclairant sur le rôle des kinésithérapeutes dans la santé publique et l’éducation des plus jeunes.


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Julien


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allez on recommence, c'est reparti mon kiki. Alors, est-ce que ça va marcher ? Demande de participation. Ah ça y est ! Putain, en train de craquer. Ça va ?

  • Speaker #1

    Oui, très bien. Alors moi, je ne te vois pas. Je ne sais pas si c'est normal ou pas, mais j'espère que toi, tu me vois et que les gens me voient.

  • Speaker #0

    Je te vois bien, mais ce n'est pas normal que tu ne me vois pas. D'habitude, ça marche.

  • Speaker #1

    Ok. On s'est vu il y a deux minutes et je t'entends très bien. Donc après, dans le pire des cas, ce n'est pas catastrophique.

  • Speaker #0

    On fait comme ça. Eh bien, écoute, merci d'avoir accepté ce live, Guillaume. Tu représentes le SMKR, tu es même président du SMKR.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et je suis content de parler de... On va parler de prévention des kinés en milieu scolaire. Je suis content de parler de ça parce que c'est un sujet où je trouve que j'ai du mal à avoir des infos. Donc, je te remercie d'avoir accepté de parler de ça. Est-ce que tu peux nous présenter un petit peu le dispositif ?

  • Speaker #1

    Oui. Déjà, merci beaucoup pour l'invitation. C'est vrai que je te suis depuis quasiment le début parce que j'ai toujours été... intéressé à l'idée de vulgarité des choses de l'actualité, des choses de la kiné, à la fois passionnant et complexe et quand j'ai vu ta page se créer je me suis dit tiens il y en a un qui va s'amuser à aller là dedans et c'est pour ça que je te suis dit depuis quasiment le début. Donc peut-être que la raison pour laquelle déjà tu manques d'infos c'est parce que tu l'as dit c'est une expérimentation. C'est une expérimentation qui a été négociée dans le cadre de la convention. La convention c'est ce qui est négocié entre les syndicats et l'assurance maladie. On entend beaucoup parler de La négociation des tarifs, évidemment, des négociations de la démographie. Mais il n'y a pas que ces sujets-là. Il peut y avoir d'autres sujets, comme la prévention, dans lesquels on essaie d'affirmer la place du kinésithérapeute. Cette expérimentation a été instaurée par l'Avenant 5 en 2017. Mais en fait, même avant 2017, il y avait déjà des actions qui se faisaient via certaines CPM ou même en dehors du champ sécu. L'idée, c'est quoi ? L'idée, c'est de se dire que... nous les kinés, on a un rôle à jouer dans la prévention, notamment des troubles de la croissance chez l'enfant et l'adolescent. Quand on dit troubles de la croissance, on peut notamment penser à la scoliose, mais au-delà de ça, c'est le fait d'intervenir auprès de ces enfants-là pour déjà parler de la lutte, de la sédentarité, des dangers liés à la sédentarité, de l'intérêt de faire de l'activité physique, de l'intérêt ou non de porter un cartable. C'est un sujet qui, depuis très longtemps, il y a... Il y a 20 ou 30 ans, on disait que le cartable, ça a l'air catastrophique. Aujourd'hui, il semblerait même que ce n'est peut-être pas si mal d'en porter un ou en tout cas mettre de la contrainte sur le dos, ce n'est peut-être pas complètement déconnant. Donc en fait, c'est un sujet qui existe depuis longtemps. D'ailleurs, il y a très longtemps, des kinés qui, pour le coup, étaient plutôt proches du SNMK, donc c'est peut-être pour ça que c'est un sujet qui nous touche particulièrement, c'était des actions qu'on appelait M-Ton-Do. Et à l'époque, ça avait pour but justement de... de dépister les troubles de la croissance chez l'enfant et chez l'adolescent, et de voir un peu comment limiter les douleurs chez l'enfant et l'adolescent. Finalement, cette expérimentation-là, elle est un peu issue de toutes ces actions-là qui ont été faites à l'époque. Aujourd'hui, il est vrai que, est-ce que finalement les actions M-Troupe d'époque seraient parfaitement adaptées à aujourd'hui ? Peut-être pas dans le sens où la littérature a beaucoup changé sur le sujet. Tu vois, j'étais en train de te parler du cartable. Il y a très longtemps, on disait, non mais en fait, porter un cartable, ce n'est pas pour le dos de l'enfant. Aujourd'hui, on se rend compte que c'est beaucoup plus modéré. Est-ce que c'est le cartable qui crée la scolose chez l'enfant ? Là, on est à peu près sûr de la réponse en disant non. Néanmoins, à partir de cette action-là, les partenaires conventionnels, donc l'ACQ, mais également les autres syndicats, et là, pour le coup, ce n'est pas que le SNNCR qui porte ce projet-là, on s'est dit, commençons par une expérimentation, c'est-à-dire prenons des départements en France dans lesquels... On va essayer de rassembler l'assurance maladie, les cliniques et l'éducation nationale, qui n'est pas toujours facile, pour organiser des actions de dépistage et de prévention dans les écoles primaires et notamment auprès des enfants de CM1. Voilà, on est en phase de préalablement des penses et donc ça peut être intéressant d'aller à la rencontre de ce public. Tu m'arrêtes ainsi, tu as des questions si tu veux. Oui,

  • Speaker #0

    quels départements sont concernés ?

  • Speaker #1

    Au tout début, si je ne dis pas de bêtises, il y avait le 92, les Hauts-de-Seine en région parisienne, et la Gironde, et il y avait la Haute-Garonne. Et depuis, le nombre de départements a augmenté. Donc, on est aujourd'hui à une quinzaine de départements et on pourra en parler après. À cette rentrée-là, il devait y avoir une dizaine de départements supplémentaires et malheureusement, en raison de soucis que je ne saurais vraiment expliquer, enfin si je saurais les expliquer, mais je me désole un peu, malheureusement, on ne va pas voir l'augmentation de l'expérimentation comme c'était fait. Donc aujourd'hui, on est à une quinzaine de départements où il y a… une discussion entre l'éducation nationale, la sécu et les kinés, pour faire intervenir les kinés dans les écoles pour dépister les enfants en CM1, notamment sur le groupe de la croissance.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et est-ce qu'en amont, il faut se former pour faire ça ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a tout un dispositif qui est prévu dans le cadre d'expérimentation et qui fait que les professionnels ont une séance de formation et d'information qui est faite par un kiné formé. Tu formes des formateurs. qui forment ensuite les kinés, et dès lors que les kinés sont formés à intervenir en école, ils peuvent intervenir. Donc il y a effectivement tout un dispositif qui permet aux kinés, non pas de leur apprendre comment fonctionne la scoliose ou comment fonctionne une action de prévention, mais savoir quand même rentrer dans le moule de cette expérimentation pour expliquer comment se passe l'action. Et les actions se passent sur une demi-journée, dans l'établissement, Et pendant une demi-journée, tu fais de la sensibilisation, de l'éducation et du dépistage. Et ce qui est intéressant, c'est que les kinésithérapeutes qui y participent sont financés à hauteur de 300 euros la demi-journée. D'accord. Ok.

  • Speaker #0

    Voilà. Et la formation, c'est rémunéré ? C'est le temps qu'on passe à se former, peut-être ?

  • Speaker #1

    Le temps qu'on passe à se former n'est pas rémunéré, mais on a considéré finalement que vu que l'expérimentation était plutôt bien financée, parce que 300 euros la demi-journée, c'est par demi-journée où tu es en école. C'est-à-dire que tu vas t'amener à en faire plusieurs. Donc finalement, on va dire qu'à partir de deux actions, c'est à peu près rentabilisé parce que 300 euros la demi-journée, c'est une rémunération qui est plutôt très tractée. Et ce qui montre quelque chose d'intéressant, dont j'aime bien parler, c'est que finalement, c'est une rémunération au forfait. C'est une rémunération au forfait dans un milieu où ta rémunération ne dépend pas du nombre d'enfants que tu vas dépister. Tu vas une demi-journée dans l'école. que tu dépistes 6 enfants, 18 ou 35, tu es rémunéré 300 euros la nuit de journée. Et un forfait à 300 euros la journée, c'est plutôt intéressant. Donc on se pose beaucoup de questions, est-ce que finalement il faut valoriser le kinésithérapeute sous forme de forfait, etc. Je pense que c'est un souci pour beaucoup. Est-ce qu'il faut que ça remplace l'acte d'aujourd'hui ? On pourrait se poser la question, mais est-ce que ça peut être une manière pertinente de financer notamment de la prévention ? à 300 balles la demi-journée, globalement, les kinésithérapeutes sont plutôt satisfaits parce que c'est une rémunération qui est attractive. Elle serait à 100 balles la demi-journée, je pense qu'on aurait beaucoup moins de monde et ce serait normal. Tu n'as aucun intérêt à te sortir de la mine si tu es pour être moins bien payé.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est porté par les URPS, si j'ai bien compris.

  • Speaker #1

    Alors non, ce n'est pas porté par les URPS. Par contre, il est vrai qu'il y a des URPS à l'époque qui avaient développé un petit peu ça. Et notamment, je pense à l'URPS Occitanie, parce que le projet s'était beaucoup développé en Occitanie. Mais là, ce dont je te parle, l'expérimentation, c'est vraiment une expérimentation dans le cadre de la convention. Et la convention, elle est négociée entre la Caisse nationale d'assurance maladie et les syndicats représentatifs. Sur le plan plus administratif, en gros, on a un comité de pilotage qui est national, qui a lieu plusieurs fois par an et qui fait un point sur l'expérimentation. Et ensuite, dans chaque département expérimentateur, tu as un copil local. Ou à chaque fois, copil local, c'est-à-dire représentant de l'assurance maladie. et des représentants des syndicats. Et l'idée, c'est de voir un peu comment ça fonctionne, quelles écoles vont être partenaires, est-ce qu'il y a des soucis d'ordre administratif qui font qu'il faut être plus en lien avec l'éducation nationale ? Comment nous, on organise, à quel moment on organise la communication pour former des kinés ? Parce que l'expérimentation, mine de rien, elle se développe de plus en plus, et je crois que c'était sur l'année dernière ou sur cette année, on était à 17 000 enfants qui participaient à l'expérimentation. Donc... Ce n'est pas rien, ça commence à devenir assez intéressant. Le début, ça fonctionne pour l'équipe ?

  • Speaker #0

    Tu sais combien de kinés ont participé ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas de mon être en tête de kinés qui participent, mais en général, on peut être à plusieurs dizaines par département dans les gros départements. C'est quelque chose qui prend de l'ampleur petit à petit. On est souvent à dire, représentant syndicaux, mais ça peut être un peu notre rôle, qu'il y a quand même des choses qui ne font pas bien dans notre profession. et qu'on n'a pas toujours les acteurs qui nous soutiennent. Clairement, ça c'est peut-être un exemple de ce qui fonctionne bien. Ça fonctionne bien avec la séquence, ça fonctionne bien avec les parents, ça fonctionne bien avec les enseignants. Ça fonctionne plutôt bien avec l'éducation nationale. Je vais le dire, pas du tout. Parce que malheureusement, c'est à cause de l'éducation nationale et de la Direction générale de l'enseignement scolaire que cette année, on n'a pas cette extension de l'expérimentation.

  • Speaker #0

    Ils ne peuvent pas bloquer ça sans donner de raison.

  • Speaker #1

    Alors, oui et non. C'est juste qu'ils ont remis en cause des décisions qui avaient été prises il y a très longtemps parce que tu sais bien que pour... pour rentrer dans l'éducation nationale, pour avoir accès entre guillemets aux enfants. Il y a plein de procédures assez complexes qui font que tu ne peux pas faire les choses comme tu veux. Ils n'ont pas le droit, j'ai envie de dire, comme dans tout contrat, si à un moment donné tu as envie de le stopper ou de l'arrêter, tu peux. Donc là, ils n'ont pas décidé de l'arrêter, mais on s'était tous mis d'accord pour qu'il y ait une extension. Et finalement, la direction de l'enseignement scolaire a considéré que ça n'était pas le moment des temps de l'expérimentation. Donc malheureusement, on est un peu pieds et poings liés. Et je t'avoue que de ce que j'en comprends, même l'assurance maladie n'est pas forcément très à l'aise avec ces décisions, parce que vu que ça fonctionne bien, l'idée c'était que ça puisse se développer. Alors on peut faire plein d'hypothèses de pourquoi ils ne veulent pas le faire. Il y a une hypothèse qui est sur la table, c'est qu'on voit notamment un certain nombre d'endroits où on considère que c'est le rôle de l'infirmier scolaire de faire ce dépistage-là. Et c'est là où... Ça nous surprend un peu parce que d'une part, la médecine scolaire de manière générale, les médecins et les infirmiers scolaires, je n'ai pas l'impression qu'on est trop en forme. Et d'autre part, étant donné que c'est notre compétence, ça peut être intéressant que justement, nous, on puisse apporter nos compétences sur le sujet parce que jamais le kinésithérapeute fera le travail d'un infirmier scolaire ou d'un médecin scolaire. Ce n'est pas notre rôle. Donc voilà, notre rôle justement, c'est d'intervenir dans ces écoles-là. et de prévenir les problématiques qu'on pourrait retrouver dans nos cabinets de main, à savoir la scoliose chez l'enfant et l'adolescent.

  • Speaker #0

    Mais parmi les personnes pilotes ou qui coordonnent un petit peu l'expérimentation, personne n'est allé poser la question à l'éducation nationale pour comprendre un petit peu ? Parce que justement, c'est une expérimentation, le but c'est que ça se généralise, donc c'est quand même un point central de savoir pourquoi ça bloque.

  • Speaker #1

    Mais on est bien d'accord, mais c'est surtout le truc qui a été terrible, c'est que la direction de l'enseignement scolaire, qui est en train de l'éducation nationale, elle est dans ces comités de pilotage nationaux. Et l'autre, on leur a posé la question, ils ne savaient plus où se mettre. En fait, ils ne savaient plus où se mettre. Vraiment, ils n'ont pas de justification claire. Et ce n'est pas d'ailleurs que tu avais peut-être vu passer un communiqué intersyndical, où on a été un petit peu vif, parce qu'en fait, c'est uniquement du bloc d'accord. Donc, eux-mêmes, ils ne savent pas expliquer pourquoi ils ne sont pas d'accord. Mais parce que tout ce qui touche à l'éducation nationale, tout ce qui touche à... à l'innovation dans ce milieu-là, c'est très compliqué. Et c'est pour ça qu'on a réagi. C'est qu'il y a suffisamment de choses qui ne vont pas bien pour que les choses qui vont bien, on puisse à un moment donné les faire avancer. Et il ne faut pas être surpris que les kinés se retrouvent en colère tout le temps. C'est même ce qui ne fonctionne pas. Ça peut ne pas bien fonctionner. Et là, c'est notre rôle de représentant syndical de savoir dire les kinés, on a des soucis, on a de la sédentarité, on a des enfants qui ont mal au dos. On a des enfants qu'on a du mal à dépister en faisant de la scoliose, on fait des projets qui marchent et vous nous empêchez de le faire. C'est assez fou. C'est aussi absurde qu'à l'époque où on était émus de voir que tous les enfants allaient aux urgences pour une bronchiolite, pendant qu'on nous fermait nos réseaux, en nous disant non mais les kinés, on n'a plus besoin de vous, ça n'a aucun sens Oui,

  • Speaker #0

    du coup, d'ailleurs je voulais en profiter, comme il y a quelques personnes qui nous regardent, s'il y a des kinés qui ont déjà fait l'expérimentation, n'hésitez pas à me dire. mettre un commentaire et à venir vous amener sur le live pour donner un petit peu un retour d'expérience.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas.

  • Speaker #0

    Et moi, la prochaine question que j'avais, concrètement, j'ai du mal à m'imaginer comment ça se passe en arrivant dans la classe. Il y a une partie, je suppose, éducation, sensibilisation, donc assez théorique. Est-ce qu'il y a un petit peu de pratique ? Est-ce qu'il y a des bilans ? Est-ce qu'il y a des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça. En fait, tu peux avoir plusieurs groupes et plusieurs... plusieurs parties dans l'action, c'est-à-dire que tu as une partie éducation, sensibilisation. Tu vas avoir une partie également, alors avant, et certains ont tendance encore à utiliser une expression de geste et posture, mais je pense que c'est un terme auquel il faut qu'on fasse attention parce que finalement, on se rend compte que le terme geste et posture n'est pas adapté, mais on va montrer des mouvements aux enfants pour pouvoir se mobiliser, mobiliser son corps, mobiliser son rachis. Et tu vas avoir une autre partie qui va être plus dépistage, où là, tu vas... essayer d'être, voilà, tu vas regarder la mobilité thoracique, la mobilité lombaire, la recherche de gibosité, et où tu vas plus interroger l'enfant sur ce qu'il ressent au quotidien. Donc tu as vraiment plusieurs parties et ce qui est intéressant c'est aussi la collecte de données où là on récupère des données intéressantes qui est ça je pense que ça peut être une perspective intéressante c'est continuer à les exploiter et essayer de les exploiter plus non plus ça pourrait être avec avec des étudiants en master des étudiants kinés qui font leur mémoire dessus pour essayer de voir justement quel est quel est l'intérêt sanitaire d'aller voir ces enfants là aussitôt parce que parce qu'effectivement or non tous les enfants ne comptent pas atteindre ce que l'eau mais c'est pas mal intéressant de de pouvoir faire un certain repérage.

  • Speaker #0

    Vraiment. Et donc, c'est 300 euros la demi-journée, mais est-ce qu'après cela, il y a beaucoup de paperas ? Tu me dis qu'il y a une collecte de données. Est-ce qu'il y a une certaine lourdeur administrative autour de tout ça ?

  • Speaker #1

    Normalement, le kinésithérapeute, il ne voit pas trop la lourdeur administrative parce qu'en fait, il veut participer. En gros, les syndicats, chaque année, vu que l'expérimentation, normalement, encore une fois, s'étend, Les syndicats de kinés, on envoie des messages aux kinés sur le terrain en disant votre territoire est expérimentateur, est-ce que ça vous intéresse d'y participer ? Là, tu es kiné, tu es intéressé, tu dis oui, moi ça m'intéresse, ok Ce qu'on va faire, c'est qu'avec les syndicats, on va s'organiser pour avoir des formateurs un petit peu sur tous les territoires. Et globalement, ça se passe plutôt bien. Peut-être qu'il y a des représentants d'autres syndicats qui écoutent ce live. Il y a pas mal de sujets sur lesquels on ne peut pas être d'accord. Encore une fois, je pense que c'est pas autant là. C'est un truc sur lequel on se organise plutôt bien. On a des formateurs qui vont former, mais pas former sur la kinésithérapie, c'est former sur l'expérimentation, sur comment elle se passe, comment se comporter. Et dès lors que tu as fait ça, ensuite, tu es convoqué pour aller participer à une demi-journée. Puis là, on a besoin de kinés, si vous êtes disponible, vous participez. Et puis ensuite, tu fais de la collecte de données sur place, mais tu n'as pas cinq heures d'administratif derrière à faire. à faire un courrier par personne aux parents pour leur expliquer la situation. Tu participes à l'action et ensuite, par contre, les données, elles sont collectées et partagées par les CPM, l'éducation nationale et les syndicats.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un suivi ? Parce que du coup, on fait du dépistage et après...

  • Speaker #1

    Alors, ça a sauté un petit peu.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un suivi ? Parce qu'il y a une action de dépistage. Et qu'est-ce qu'on en fait de ce dépistage une fois qu'on l'a anticipé, par exemple ?

  • Speaker #1

    Alors juste, étant donné que l'expérimentation, elle est assez récente, pour l'instant, on n'a pas encore beaucoup de données de suivi, on va dire moyen terme et long terme. Mais oui, l'objectif, c'est que les données soient collectées pour pouvoir ensuite les utiliser pour voir à la fois les dynamiques d'une année à l'autre, d'une génération à l'autre, et puis ensuite, idéalement, pouvoir suivre les enfants, et notamment les enfants dont il a été diagnostiqué, ou en tout cas repéré, un certain nombre d'adomalies qui peuvent se faire penser à une pathologie de la croissance.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais alors, je suis sûr que c'est récent,

  • Speaker #0

    mais ça date de 2017, non ?

  • Speaker #1

    Alors, oui, mais en fait, le temps que ça soit mis en œuvre, là, on est à la troisième ou quatrième année de véritable exposition. Ça ne fait pas sept ans que l'expérimentation est mise en œuvre. Ça fait sept ans que ça a été intégré dans la convention. Ensuite, comme tu l'as compris, vu qu'il y a beaucoup d'acteurs qui n'ont pas toujours l'habitude de travailler ensemble, le temps que ça se mette en œuvre, ça a été un petit peu long. Donc là, on en est, je crois, c'est la quatrième année qui démarre actuellement et qui va, a priori, rester sur le même nombre de départements que l'année. Ok.

  • Speaker #0

    Mais du coup, ce n'est pas trop frustrant pour les kinés qui font du dépistage de s'arrêter là, finalement, et de ne peut-être pas avoir de retour de comment va l'enfant, ou de choses ?

  • Speaker #1

    Honnêtement, c'est une question qu'il faudrait leur poser. Et ça, ça peut être l'objet d'un travail avec le comité de pilotage national. C'est aussi un petit peu le pendant de l'action de prévention de manière générale. Tu vois, il y a plein d'autres manières de faire de la prévention d'ailleurs. Et prévention qui, elle, n'est pas forcément dans le champ conventionnel. Un exemple qui peut être la prévention d'entreprise. Tu peux aller faire de la prévention des troubles musculotriptiques dans une entreprise parce qu'il y a des tâches répétitives, parce qu'il y a de la sédentarité liée au coste de travail, etc. Etc. Il n'est pas que tu ne vas pas forcément avoir de retour trois mois ou six mois après sur l'accompagnement que tu as fait, ou alors à rester en lien avec l'entreprise pour faire du suivi. Et ça, effectivement, après, c'est un travail supplémentaire qui peut être fait. Mais je t'avoue, je n'ai pas de retour décliné. Les retours déclinés qu'on a globalement, c'est qu'ils sont satisfaits quand ils participent. Ils aiment se former, ils aiment y participer, ils se sentent valorisés, donc ils sont assez contents. Mais c'est vrai que ça pourrait clairement faire partie des questions qu'on pourrait poser, tu vois, un peu a posteriori, en disant, mais finalement, qu'est-ce que vous ressentez après avoir fait ça ?

  • Speaker #0

    Oui, quand même. Et l'expérimentation, elle se termine quand ?

  • Speaker #1

    L'expérimentation, j'allais dire, elle se termine jamais ou elle se termine le jour où c'est complètement généralisé. Parce que le principe d'une expérimentation, c'est qu'à un moment donné, ça ne marche pas, on l'arrête, ça marche, on la généralise. Et aujourd'hui, c'est peut-être le problème qu'on a, c'est qu'elle marche, mais son extension est quand même assez lente. Parce que là, on est à une quinzaine de déportions aujourd'hui, il en reste 85 pour arriver à toute la France globale métropolitaine et de Rome. Donc aujourd'hui, ce serait très mal vu de la part de la science maladie de se dire qu'on a testé, c'était cool, mais on ne peut pas aller plus loin parce qu'elle fonctionne vraiment cette exploitation. Notre ambition, et là je ne pense pas trahir non plus les autres syndicats si je me parle à leur place, en disant que l'objectif c'est que ça continue à s'étendre et que ça se généralise parce que c'est une place importante du clinique thérapeutique et qu'il y a un rôle majeur à jouer. Et d'ailleurs, on peut même, c'est ce que je te disais au début, On peut même aussi imaginer faire évoluer à un moment donné l'expérimentation en se disant que le dépistage c'est important, mais aller encore plus sur de la lutte contre la sédentarité, voire même aller sur de la lutte contre la surexposition des enfants aux écrans. Est-ce que c'est au kiné de dire aux enfants de ne pas regarder la télé ? En un sens, étant donné que ça a un rôle clair sur la sédentarité des enfants, je reste devant l'écran. Il ne me dit pas que faire de l'activité physique est quelque chose qui va me passionner, me faire sortir dehors, voir les oiseaux plutôt que voir un dessin animé. C'est une perspective que je trouve intéressante et qui fait que cette expérimentation, elle peut continuer d'évoluer. D'autant plus que plus le temps avance, plus on se rend compte que nos actions, on doit les faire évoluer. Pareil, si tu prends la prévention dans les entreprises, c'est un peu la même chose. On se rend compte qu'aujourd'hui, dans le discours, avant on pensait qu'il fallait dire aux gens… attention vous allez vous faire mal au dos aujourd'hui on se rend compte qu'il faut être très prudent sur ce discours là parce que le attention vous allez avoir mal au dos ça peut créer un effet pnéocebo que tu n'avais pas prévu par contre comprendre à la personne que ton dos est une structure qui est très puissante et qu'il faut par contre l'entretenir parce que si tu ne l'entretiens pas tu restes complètement immobile tout le temps et ben là forcément tu vas te créer un certain nombre de de complications et de douleurs parce que le corps n'est pas fait pour rester humide. Donc, je pense qu'on a des belles perspectives pour faire évoluer l'action et continuer à faire évoluer le discours au gré des évolutions de la science.

  • Speaker #0

    Et pour revenir au départ, il n'y a pas du tout d'hommes-t-hommes qui sont représentés dans cette expérimentation ?

  • Speaker #1

    Si je ne dis pas de bêtises, actuellement, non. Je te reprends juste la liste, pour être tout à fait transparent avec toi.

  • Speaker #0

    Je peux refaire la liste des départements ?

  • Speaker #1

    Oui. Donc, comme je disais au début, les trois premiers, c'était la Haute-Garonne, la Gironde et les Hauts-de-Seine. Ensuite, tu as eu, donc qui se sont rajoutés, les Bouches-du-Rhône, la Vendée, l'Eure-et-Loire, Paris, la Nièvre, la Drôme, l'Allier, l'Île-et-Vilaine, le Cher et le Barin. Donc des départements un petit peu plus répartis en France. À l'époque, on avait un petit peu contesté le fait qu'il y avait quand même beaucoup de départements dans lesquels il n'y avait pas beaucoup de kinés, hormis Paris éventuellement et les villes où il y en a un peu de monde. Le Cher, l'Allier, la Nièvre, le Rélois, ce n'est pas là où le nombre de kinés se pose. Mais on a quand même une répartition un petit peu partout en France. Et puis, encore une fois, dans l'ambition, c'était d'aller chercher encore plus de départements. et pour la rentrée 2024 je peux te faire la liste des départements qui étaient prévus parce que dans les départements qui étaient prévus il y avait un territoire d'outre-mer c'était la Martinique je vais peut-être faire la liste comme ça si il y a des cliniques qui se rendront compte qu'ils n'ont pas l'expérimentation alors qu'ils auraient pu l'avoir t'avais le Val-de-Marne, le Doubs la Marne, la Haute-Loire la Meurthe-et-Coselle, la Martinique le Tarn, l'Hérault, l'Aveyron la Loire-Atlantique et les Yvelines et... Et pour l'instant, ces territoires-là, c'est du stand-by.

  • Speaker #0

    Bon, avec regret.

  • Speaker #1

    Oui, avec regret. Tout le monde était vraiment dégoûté. Mais encore une fois, tu as un acteur qui décide de dire pas envie à un moment donné, dans une expérimentation qui fonctionne, tu ne peux que subir la décision et hurler le fait que c'est complètement débile.

  • Speaker #0

    On va râler alors. On va bien râler. si il y a des personnes qui veulent me poser des questions, n'hésitez pas comme ça va se terminer moi je n'ai plus trop de questions, en vrai tu as répondu à toutes mes interrogations Si il y a des personnes qui veulent poser des questions, allez-y. Mais je n'ai pas l'impression d'avoir raté grand-chose. Enfin, il n'y a pas eu de questions.

  • Speaker #1

    Non, et puis après, ce qui est compliqué avec cette action, c'est qu'elle ne concerne pas tous les départements. Donc, pour l'instant, que tous les kinés n'en aient pas entendu parler ou qu'ils ne se sentent pas concernés, c'est plutôt normal. C'est plutôt normal. Après, l'objectif, comme on a dit, c'est que ça s'étende. Et surtout, encore une fois, je le redis parce qu'on entend suffisamment de choses négatives, les cliniques qui le font sont contents. Ça fonctionne bien. Et ça pose la question des choses qui ne sont pas valorisées aujourd'hui par nos actes, comme la prévention, comme la coordination. Et bien, quand c'est une rémunération forfaitaire qui est positive, qui est importante, en fait, ça peut aller. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on a l'impression que de temps en temps, quand l'État dit qu'il faudra aller sur une... Des rémunérations forfaitaires, nous, l'inquiétude qu'on a parfois, c'est de se dire Oui, mais est-ce que la rémunération forfaitaire, ce n'est pas une manière de mieux contrôler les dépenses et donc mieux les maîtriser pour diminuer le pouvoir d'achat des professionnels de santé ? C'est ça qui attend de s'inquiéter. Mais à 300 balles la demi-journée, nous, notre ambition, c'est que ce 300 balles la demi-journée, il reste. Parce que c'est plutôt… On ne fait pas tous 300 euros dans nos cabinets par demi-journée.

  • Speaker #0

    Après, ça reste de la prévention. C'est tout à fait différent de ce qu'on fait au cabinet. Je vois ce que tu veux dire, mais il faut le mettre dans le contexte de la prévention. Je ne sais pas si tu as fait le mot. On le met dans le contexte, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et ce qui n'est pas forcément facile à comprendre non plus, c'est que, est-ce que la prévention, et ça c'est une vraie question, est-ce que la prévention c'est du champ conventionnel ? On se rend compte finalement que oui et non. C'est-à-dire que jamais on n'aura un acte dans la nomenclature de prévention d'entreprise. Le circuit ne fonctionne pas comme ça, donc on ne l'aura jamais. Donc cette partie-là de la prévention... ce n'est pas du champ conventionnel. Maintenant, la prévention des troubles d'accroissance chez l'enfant ou l'adolescent, ou la prévention qu'on pourrait faire dans le champ de la périnatalité, ou la prévention de la perte d'autonomie et de la fragilité chez la personne âgée, ça, ça peut être du champ conventionnel. Et donc, c'est à nous de déterminer ce qu'on veut. Le problème, c'est que de temps en temps, l'assurance maladie, même l'État n'est pas toujours très honnête avec nous, parce que quand on leur demande mais quelle est votre vision de la clinique ? ils ont du mal à répondre. Parce que nous, pour l'instant, c'est que l'équilibre est de plus en plus nombreux et qu'on coûte de plus en plus cher. Oui, c'est normal. On est de plus en plus nombreux et les besoins augmentent. Donc, si l'État commence à considérer que vu qu'on coûte plus cher, c'est qu'il y a un problème, on ne va pas y mettre d'accord.

  • Speaker #0

    Écoute, on finit sur ça. Ça fait déjà une demi-heure et je pense qu'on a bien vu le sujet. Je pense qu'on a bien répondu aux questions. Donc, je pense que c'est nickel.

  • Speaker #1

    Et puis surtout, vous avez des syndicats, le SNMQR, mais évidemment les autres travailleurs avec moi aussi, qui vous représentent dans ces organisations-là auprès de l'assurance maladie. Donc n'hésitez pas à venir vers nous dès que vous avez des questions, dès que vous avez des problèmes. Suivez-nous sur les réseaux sociaux, suivez-nous sur nos newsletters. On essaie de vous informer au mieux des actualités de la profession qui sont denses et qui sont parfois complexes. Mais notre but, c'est de vous accompagner. Merci. N'hésitez pas, on est là pour vous. On est d'abord qui les taira, mais on prend quelques heures en plus pour essayer de vous défendre et de nous défendre. Et si,

  • Speaker #0

    après ce live, il y a des kinés qui sont intéressés, la première chose à faire, c'est aller parler à qui ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, déjà, c'est de voir si tu fais partie des départements expérimentateurs. Et ça, pour le coup, on a tous communiqué. Nous, on a sur nos réseaux et notamment sur Instagram, mais aussi sur notre site internet, la carte des départements. la carte des départements expérimentateurs. Donc, si vous êtes dans ce département-là, écrivez-nous et dites-nous, moi je suis kiné, j'aimerais pouvoir y participer. Et il y a des sessions de formation qui sont en train de s'organiser pour pouvoir former les nouveaux kinés parce que le nombre de classes par département qui est dépisté augmente. Si vous faites partie du département et puis écrivez.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Merci pour ton temps.

  • Speaker #1

    Merci à toi et bon courage. A bientôt.

Description

Dans cet épisode, j'accueille Guillaume Rall, président du SNMKR, pour aborder un sujet d'actualité : la prévention des troubles musculo-squelettiques chez les enfants en milieu scolaire. 🎒

Ensemble, on fait le point sur l’expérimentation en cours qui mobilise les kinés dans les écoles primaires, explorant les objectifs, les départements concernés, les obstacles administratifs rencontrés et les perspectives d’évolution.


👉 Un échange éclairant sur le rôle des kinésithérapeutes dans la santé publique et l’éducation des plus jeunes.


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Julien


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allez on recommence, c'est reparti mon kiki. Alors, est-ce que ça va marcher ? Demande de participation. Ah ça y est ! Putain, en train de craquer. Ça va ?

  • Speaker #1

    Oui, très bien. Alors moi, je ne te vois pas. Je ne sais pas si c'est normal ou pas, mais j'espère que toi, tu me vois et que les gens me voient.

  • Speaker #0

    Je te vois bien, mais ce n'est pas normal que tu ne me vois pas. D'habitude, ça marche.

  • Speaker #1

    Ok. On s'est vu il y a deux minutes et je t'entends très bien. Donc après, dans le pire des cas, ce n'est pas catastrophique.

  • Speaker #0

    On fait comme ça. Eh bien, écoute, merci d'avoir accepté ce live, Guillaume. Tu représentes le SMKR, tu es même président du SMKR.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et je suis content de parler de... On va parler de prévention des kinés en milieu scolaire. Je suis content de parler de ça parce que c'est un sujet où je trouve que j'ai du mal à avoir des infos. Donc, je te remercie d'avoir accepté de parler de ça. Est-ce que tu peux nous présenter un petit peu le dispositif ?

  • Speaker #1

    Oui. Déjà, merci beaucoup pour l'invitation. C'est vrai que je te suis depuis quasiment le début parce que j'ai toujours été... intéressé à l'idée de vulgarité des choses de l'actualité, des choses de la kiné, à la fois passionnant et complexe et quand j'ai vu ta page se créer je me suis dit tiens il y en a un qui va s'amuser à aller là dedans et c'est pour ça que je te suis dit depuis quasiment le début. Donc peut-être que la raison pour laquelle déjà tu manques d'infos c'est parce que tu l'as dit c'est une expérimentation. C'est une expérimentation qui a été négociée dans le cadre de la convention. La convention c'est ce qui est négocié entre les syndicats et l'assurance maladie. On entend beaucoup parler de La négociation des tarifs, évidemment, des négociations de la démographie. Mais il n'y a pas que ces sujets-là. Il peut y avoir d'autres sujets, comme la prévention, dans lesquels on essaie d'affirmer la place du kinésithérapeute. Cette expérimentation a été instaurée par l'Avenant 5 en 2017. Mais en fait, même avant 2017, il y avait déjà des actions qui se faisaient via certaines CPM ou même en dehors du champ sécu. L'idée, c'est quoi ? L'idée, c'est de se dire que... nous les kinés, on a un rôle à jouer dans la prévention, notamment des troubles de la croissance chez l'enfant et l'adolescent. Quand on dit troubles de la croissance, on peut notamment penser à la scoliose, mais au-delà de ça, c'est le fait d'intervenir auprès de ces enfants-là pour déjà parler de la lutte, de la sédentarité, des dangers liés à la sédentarité, de l'intérêt de faire de l'activité physique, de l'intérêt ou non de porter un cartable. C'est un sujet qui, depuis très longtemps, il y a... Il y a 20 ou 30 ans, on disait que le cartable, ça a l'air catastrophique. Aujourd'hui, il semblerait même que ce n'est peut-être pas si mal d'en porter un ou en tout cas mettre de la contrainte sur le dos, ce n'est peut-être pas complètement déconnant. Donc en fait, c'est un sujet qui existe depuis longtemps. D'ailleurs, il y a très longtemps, des kinés qui, pour le coup, étaient plutôt proches du SNMK, donc c'est peut-être pour ça que c'est un sujet qui nous touche particulièrement, c'était des actions qu'on appelait M-Ton-Do. Et à l'époque, ça avait pour but justement de... de dépister les troubles de la croissance chez l'enfant et chez l'adolescent, et de voir un peu comment limiter les douleurs chez l'enfant et l'adolescent. Finalement, cette expérimentation-là, elle est un peu issue de toutes ces actions-là qui ont été faites à l'époque. Aujourd'hui, il est vrai que, est-ce que finalement les actions M-Troupe d'époque seraient parfaitement adaptées à aujourd'hui ? Peut-être pas dans le sens où la littérature a beaucoup changé sur le sujet. Tu vois, j'étais en train de te parler du cartable. Il y a très longtemps, on disait, non mais en fait, porter un cartable, ce n'est pas pour le dos de l'enfant. Aujourd'hui, on se rend compte que c'est beaucoup plus modéré. Est-ce que c'est le cartable qui crée la scolose chez l'enfant ? Là, on est à peu près sûr de la réponse en disant non. Néanmoins, à partir de cette action-là, les partenaires conventionnels, donc l'ACQ, mais également les autres syndicats, et là, pour le coup, ce n'est pas que le SNNCR qui porte ce projet-là, on s'est dit, commençons par une expérimentation, c'est-à-dire prenons des départements en France dans lesquels... On va essayer de rassembler l'assurance maladie, les cliniques et l'éducation nationale, qui n'est pas toujours facile, pour organiser des actions de dépistage et de prévention dans les écoles primaires et notamment auprès des enfants de CM1. Voilà, on est en phase de préalablement des penses et donc ça peut être intéressant d'aller à la rencontre de ce public. Tu m'arrêtes ainsi, tu as des questions si tu veux. Oui,

  • Speaker #0

    quels départements sont concernés ?

  • Speaker #1

    Au tout début, si je ne dis pas de bêtises, il y avait le 92, les Hauts-de-Seine en région parisienne, et la Gironde, et il y avait la Haute-Garonne. Et depuis, le nombre de départements a augmenté. Donc, on est aujourd'hui à une quinzaine de départements et on pourra en parler après. À cette rentrée-là, il devait y avoir une dizaine de départements supplémentaires et malheureusement, en raison de soucis que je ne saurais vraiment expliquer, enfin si je saurais les expliquer, mais je me désole un peu, malheureusement, on ne va pas voir l'augmentation de l'expérimentation comme c'était fait. Donc aujourd'hui, on est à une quinzaine de départements où il y a… une discussion entre l'éducation nationale, la sécu et les kinés, pour faire intervenir les kinés dans les écoles pour dépister les enfants en CM1, notamment sur le groupe de la croissance.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et est-ce qu'en amont, il faut se former pour faire ça ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a tout un dispositif qui est prévu dans le cadre d'expérimentation et qui fait que les professionnels ont une séance de formation et d'information qui est faite par un kiné formé. Tu formes des formateurs. qui forment ensuite les kinés, et dès lors que les kinés sont formés à intervenir en école, ils peuvent intervenir. Donc il y a effectivement tout un dispositif qui permet aux kinés, non pas de leur apprendre comment fonctionne la scoliose ou comment fonctionne une action de prévention, mais savoir quand même rentrer dans le moule de cette expérimentation pour expliquer comment se passe l'action. Et les actions se passent sur une demi-journée, dans l'établissement, Et pendant une demi-journée, tu fais de la sensibilisation, de l'éducation et du dépistage. Et ce qui est intéressant, c'est que les kinésithérapeutes qui y participent sont financés à hauteur de 300 euros la demi-journée. D'accord. Ok.

  • Speaker #0

    Voilà. Et la formation, c'est rémunéré ? C'est le temps qu'on passe à se former, peut-être ?

  • Speaker #1

    Le temps qu'on passe à se former n'est pas rémunéré, mais on a considéré finalement que vu que l'expérimentation était plutôt bien financée, parce que 300 euros la demi-journée, c'est par demi-journée où tu es en école. C'est-à-dire que tu vas t'amener à en faire plusieurs. Donc finalement, on va dire qu'à partir de deux actions, c'est à peu près rentabilisé parce que 300 euros la demi-journée, c'est une rémunération qui est plutôt très tractée. Et ce qui montre quelque chose d'intéressant, dont j'aime bien parler, c'est que finalement, c'est une rémunération au forfait. C'est une rémunération au forfait dans un milieu où ta rémunération ne dépend pas du nombre d'enfants que tu vas dépister. Tu vas une demi-journée dans l'école. que tu dépistes 6 enfants, 18 ou 35, tu es rémunéré 300 euros la nuit de journée. Et un forfait à 300 euros la journée, c'est plutôt intéressant. Donc on se pose beaucoup de questions, est-ce que finalement il faut valoriser le kinésithérapeute sous forme de forfait, etc. Je pense que c'est un souci pour beaucoup. Est-ce qu'il faut que ça remplace l'acte d'aujourd'hui ? On pourrait se poser la question, mais est-ce que ça peut être une manière pertinente de financer notamment de la prévention ? à 300 balles la demi-journée, globalement, les kinésithérapeutes sont plutôt satisfaits parce que c'est une rémunération qui est attractive. Elle serait à 100 balles la demi-journée, je pense qu'on aurait beaucoup moins de monde et ce serait normal. Tu n'as aucun intérêt à te sortir de la mine si tu es pour être moins bien payé.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est porté par les URPS, si j'ai bien compris.

  • Speaker #1

    Alors non, ce n'est pas porté par les URPS. Par contre, il est vrai qu'il y a des URPS à l'époque qui avaient développé un petit peu ça. Et notamment, je pense à l'URPS Occitanie, parce que le projet s'était beaucoup développé en Occitanie. Mais là, ce dont je te parle, l'expérimentation, c'est vraiment une expérimentation dans le cadre de la convention. Et la convention, elle est négociée entre la Caisse nationale d'assurance maladie et les syndicats représentatifs. Sur le plan plus administratif, en gros, on a un comité de pilotage qui est national, qui a lieu plusieurs fois par an et qui fait un point sur l'expérimentation. Et ensuite, dans chaque département expérimentateur, tu as un copil local. Ou à chaque fois, copil local, c'est-à-dire représentant de l'assurance maladie. et des représentants des syndicats. Et l'idée, c'est de voir un peu comment ça fonctionne, quelles écoles vont être partenaires, est-ce qu'il y a des soucis d'ordre administratif qui font qu'il faut être plus en lien avec l'éducation nationale ? Comment nous, on organise, à quel moment on organise la communication pour former des kinés ? Parce que l'expérimentation, mine de rien, elle se développe de plus en plus, et je crois que c'était sur l'année dernière ou sur cette année, on était à 17 000 enfants qui participaient à l'expérimentation. Donc... Ce n'est pas rien, ça commence à devenir assez intéressant. Le début, ça fonctionne pour l'équipe ?

  • Speaker #0

    Tu sais combien de kinés ont participé ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas de mon être en tête de kinés qui participent, mais en général, on peut être à plusieurs dizaines par département dans les gros départements. C'est quelque chose qui prend de l'ampleur petit à petit. On est souvent à dire, représentant syndicaux, mais ça peut être un peu notre rôle, qu'il y a quand même des choses qui ne font pas bien dans notre profession. et qu'on n'a pas toujours les acteurs qui nous soutiennent. Clairement, ça c'est peut-être un exemple de ce qui fonctionne bien. Ça fonctionne bien avec la séquence, ça fonctionne bien avec les parents, ça fonctionne bien avec les enseignants. Ça fonctionne plutôt bien avec l'éducation nationale. Je vais le dire, pas du tout. Parce que malheureusement, c'est à cause de l'éducation nationale et de la Direction générale de l'enseignement scolaire que cette année, on n'a pas cette extension de l'expérimentation.

  • Speaker #0

    Ils ne peuvent pas bloquer ça sans donner de raison.

  • Speaker #1

    Alors, oui et non. C'est juste qu'ils ont remis en cause des décisions qui avaient été prises il y a très longtemps parce que tu sais bien que pour... pour rentrer dans l'éducation nationale, pour avoir accès entre guillemets aux enfants. Il y a plein de procédures assez complexes qui font que tu ne peux pas faire les choses comme tu veux. Ils n'ont pas le droit, j'ai envie de dire, comme dans tout contrat, si à un moment donné tu as envie de le stopper ou de l'arrêter, tu peux. Donc là, ils n'ont pas décidé de l'arrêter, mais on s'était tous mis d'accord pour qu'il y ait une extension. Et finalement, la direction de l'enseignement scolaire a considéré que ça n'était pas le moment des temps de l'expérimentation. Donc malheureusement, on est un peu pieds et poings liés. Et je t'avoue que de ce que j'en comprends, même l'assurance maladie n'est pas forcément très à l'aise avec ces décisions, parce que vu que ça fonctionne bien, l'idée c'était que ça puisse se développer. Alors on peut faire plein d'hypothèses de pourquoi ils ne veulent pas le faire. Il y a une hypothèse qui est sur la table, c'est qu'on voit notamment un certain nombre d'endroits où on considère que c'est le rôle de l'infirmier scolaire de faire ce dépistage-là. Et c'est là où... Ça nous surprend un peu parce que d'une part, la médecine scolaire de manière générale, les médecins et les infirmiers scolaires, je n'ai pas l'impression qu'on est trop en forme. Et d'autre part, étant donné que c'est notre compétence, ça peut être intéressant que justement, nous, on puisse apporter nos compétences sur le sujet parce que jamais le kinésithérapeute fera le travail d'un infirmier scolaire ou d'un médecin scolaire. Ce n'est pas notre rôle. Donc voilà, notre rôle justement, c'est d'intervenir dans ces écoles-là. et de prévenir les problématiques qu'on pourrait retrouver dans nos cabinets de main, à savoir la scoliose chez l'enfant et l'adolescent.

  • Speaker #0

    Mais parmi les personnes pilotes ou qui coordonnent un petit peu l'expérimentation, personne n'est allé poser la question à l'éducation nationale pour comprendre un petit peu ? Parce que justement, c'est une expérimentation, le but c'est que ça se généralise, donc c'est quand même un point central de savoir pourquoi ça bloque.

  • Speaker #1

    Mais on est bien d'accord, mais c'est surtout le truc qui a été terrible, c'est que la direction de l'enseignement scolaire, qui est en train de l'éducation nationale, elle est dans ces comités de pilotage nationaux. Et l'autre, on leur a posé la question, ils ne savaient plus où se mettre. En fait, ils ne savaient plus où se mettre. Vraiment, ils n'ont pas de justification claire. Et ce n'est pas d'ailleurs que tu avais peut-être vu passer un communiqué intersyndical, où on a été un petit peu vif, parce qu'en fait, c'est uniquement du bloc d'accord. Donc, eux-mêmes, ils ne savent pas expliquer pourquoi ils ne sont pas d'accord. Mais parce que tout ce qui touche à l'éducation nationale, tout ce qui touche à... à l'innovation dans ce milieu-là, c'est très compliqué. Et c'est pour ça qu'on a réagi. C'est qu'il y a suffisamment de choses qui ne vont pas bien pour que les choses qui vont bien, on puisse à un moment donné les faire avancer. Et il ne faut pas être surpris que les kinés se retrouvent en colère tout le temps. C'est même ce qui ne fonctionne pas. Ça peut ne pas bien fonctionner. Et là, c'est notre rôle de représentant syndical de savoir dire les kinés, on a des soucis, on a de la sédentarité, on a des enfants qui ont mal au dos. On a des enfants qu'on a du mal à dépister en faisant de la scoliose, on fait des projets qui marchent et vous nous empêchez de le faire. C'est assez fou. C'est aussi absurde qu'à l'époque où on était émus de voir que tous les enfants allaient aux urgences pour une bronchiolite, pendant qu'on nous fermait nos réseaux, en nous disant non mais les kinés, on n'a plus besoin de vous, ça n'a aucun sens Oui,

  • Speaker #0

    du coup, d'ailleurs je voulais en profiter, comme il y a quelques personnes qui nous regardent, s'il y a des kinés qui ont déjà fait l'expérimentation, n'hésitez pas à me dire. mettre un commentaire et à venir vous amener sur le live pour donner un petit peu un retour d'expérience.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas.

  • Speaker #0

    Et moi, la prochaine question que j'avais, concrètement, j'ai du mal à m'imaginer comment ça se passe en arrivant dans la classe. Il y a une partie, je suppose, éducation, sensibilisation, donc assez théorique. Est-ce qu'il y a un petit peu de pratique ? Est-ce qu'il y a des bilans ? Est-ce qu'il y a des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça. En fait, tu peux avoir plusieurs groupes et plusieurs... plusieurs parties dans l'action, c'est-à-dire que tu as une partie éducation, sensibilisation. Tu vas avoir une partie également, alors avant, et certains ont tendance encore à utiliser une expression de geste et posture, mais je pense que c'est un terme auquel il faut qu'on fasse attention parce que finalement, on se rend compte que le terme geste et posture n'est pas adapté, mais on va montrer des mouvements aux enfants pour pouvoir se mobiliser, mobiliser son corps, mobiliser son rachis. Et tu vas avoir une autre partie qui va être plus dépistage, où là, tu vas... essayer d'être, voilà, tu vas regarder la mobilité thoracique, la mobilité lombaire, la recherche de gibosité, et où tu vas plus interroger l'enfant sur ce qu'il ressent au quotidien. Donc tu as vraiment plusieurs parties et ce qui est intéressant c'est aussi la collecte de données où là on récupère des données intéressantes qui est ça je pense que ça peut être une perspective intéressante c'est continuer à les exploiter et essayer de les exploiter plus non plus ça pourrait être avec avec des étudiants en master des étudiants kinés qui font leur mémoire dessus pour essayer de voir justement quel est quel est l'intérêt sanitaire d'aller voir ces enfants là aussitôt parce que parce qu'effectivement or non tous les enfants ne comptent pas atteindre ce que l'eau mais c'est pas mal intéressant de de pouvoir faire un certain repérage.

  • Speaker #0

    Vraiment. Et donc, c'est 300 euros la demi-journée, mais est-ce qu'après cela, il y a beaucoup de paperas ? Tu me dis qu'il y a une collecte de données. Est-ce qu'il y a une certaine lourdeur administrative autour de tout ça ?

  • Speaker #1

    Normalement, le kinésithérapeute, il ne voit pas trop la lourdeur administrative parce qu'en fait, il veut participer. En gros, les syndicats, chaque année, vu que l'expérimentation, normalement, encore une fois, s'étend, Les syndicats de kinés, on envoie des messages aux kinés sur le terrain en disant votre territoire est expérimentateur, est-ce que ça vous intéresse d'y participer ? Là, tu es kiné, tu es intéressé, tu dis oui, moi ça m'intéresse, ok Ce qu'on va faire, c'est qu'avec les syndicats, on va s'organiser pour avoir des formateurs un petit peu sur tous les territoires. Et globalement, ça se passe plutôt bien. Peut-être qu'il y a des représentants d'autres syndicats qui écoutent ce live. Il y a pas mal de sujets sur lesquels on ne peut pas être d'accord. Encore une fois, je pense que c'est pas autant là. C'est un truc sur lequel on se organise plutôt bien. On a des formateurs qui vont former, mais pas former sur la kinésithérapie, c'est former sur l'expérimentation, sur comment elle se passe, comment se comporter. Et dès lors que tu as fait ça, ensuite, tu es convoqué pour aller participer à une demi-journée. Puis là, on a besoin de kinés, si vous êtes disponible, vous participez. Et puis ensuite, tu fais de la collecte de données sur place, mais tu n'as pas cinq heures d'administratif derrière à faire. à faire un courrier par personne aux parents pour leur expliquer la situation. Tu participes à l'action et ensuite, par contre, les données, elles sont collectées et partagées par les CPM, l'éducation nationale et les syndicats.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un suivi ? Parce que du coup, on fait du dépistage et après...

  • Speaker #1

    Alors, ça a sauté un petit peu.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un suivi ? Parce qu'il y a une action de dépistage. Et qu'est-ce qu'on en fait de ce dépistage une fois qu'on l'a anticipé, par exemple ?

  • Speaker #1

    Alors juste, étant donné que l'expérimentation, elle est assez récente, pour l'instant, on n'a pas encore beaucoup de données de suivi, on va dire moyen terme et long terme. Mais oui, l'objectif, c'est que les données soient collectées pour pouvoir ensuite les utiliser pour voir à la fois les dynamiques d'une année à l'autre, d'une génération à l'autre, et puis ensuite, idéalement, pouvoir suivre les enfants, et notamment les enfants dont il a été diagnostiqué, ou en tout cas repéré, un certain nombre d'adomalies qui peuvent se faire penser à une pathologie de la croissance.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais alors, je suis sûr que c'est récent,

  • Speaker #0

    mais ça date de 2017, non ?

  • Speaker #1

    Alors, oui, mais en fait, le temps que ça soit mis en œuvre, là, on est à la troisième ou quatrième année de véritable exposition. Ça ne fait pas sept ans que l'expérimentation est mise en œuvre. Ça fait sept ans que ça a été intégré dans la convention. Ensuite, comme tu l'as compris, vu qu'il y a beaucoup d'acteurs qui n'ont pas toujours l'habitude de travailler ensemble, le temps que ça se mette en œuvre, ça a été un petit peu long. Donc là, on en est, je crois, c'est la quatrième année qui démarre actuellement et qui va, a priori, rester sur le même nombre de départements que l'année. Ok.

  • Speaker #0

    Mais du coup, ce n'est pas trop frustrant pour les kinés qui font du dépistage de s'arrêter là, finalement, et de ne peut-être pas avoir de retour de comment va l'enfant, ou de choses ?

  • Speaker #1

    Honnêtement, c'est une question qu'il faudrait leur poser. Et ça, ça peut être l'objet d'un travail avec le comité de pilotage national. C'est aussi un petit peu le pendant de l'action de prévention de manière générale. Tu vois, il y a plein d'autres manières de faire de la prévention d'ailleurs. Et prévention qui, elle, n'est pas forcément dans le champ conventionnel. Un exemple qui peut être la prévention d'entreprise. Tu peux aller faire de la prévention des troubles musculotriptiques dans une entreprise parce qu'il y a des tâches répétitives, parce qu'il y a de la sédentarité liée au coste de travail, etc. Etc. Il n'est pas que tu ne vas pas forcément avoir de retour trois mois ou six mois après sur l'accompagnement que tu as fait, ou alors à rester en lien avec l'entreprise pour faire du suivi. Et ça, effectivement, après, c'est un travail supplémentaire qui peut être fait. Mais je t'avoue, je n'ai pas de retour décliné. Les retours déclinés qu'on a globalement, c'est qu'ils sont satisfaits quand ils participent. Ils aiment se former, ils aiment y participer, ils se sentent valorisés, donc ils sont assez contents. Mais c'est vrai que ça pourrait clairement faire partie des questions qu'on pourrait poser, tu vois, un peu a posteriori, en disant, mais finalement, qu'est-ce que vous ressentez après avoir fait ça ?

  • Speaker #0

    Oui, quand même. Et l'expérimentation, elle se termine quand ?

  • Speaker #1

    L'expérimentation, j'allais dire, elle se termine jamais ou elle se termine le jour où c'est complètement généralisé. Parce que le principe d'une expérimentation, c'est qu'à un moment donné, ça ne marche pas, on l'arrête, ça marche, on la généralise. Et aujourd'hui, c'est peut-être le problème qu'on a, c'est qu'elle marche, mais son extension est quand même assez lente. Parce que là, on est à une quinzaine de déportions aujourd'hui, il en reste 85 pour arriver à toute la France globale métropolitaine et de Rome. Donc aujourd'hui, ce serait très mal vu de la part de la science maladie de se dire qu'on a testé, c'était cool, mais on ne peut pas aller plus loin parce qu'elle fonctionne vraiment cette exploitation. Notre ambition, et là je ne pense pas trahir non plus les autres syndicats si je me parle à leur place, en disant que l'objectif c'est que ça continue à s'étendre et que ça se généralise parce que c'est une place importante du clinique thérapeutique et qu'il y a un rôle majeur à jouer. Et d'ailleurs, on peut même, c'est ce que je te disais au début, On peut même aussi imaginer faire évoluer à un moment donné l'expérimentation en se disant que le dépistage c'est important, mais aller encore plus sur de la lutte contre la sédentarité, voire même aller sur de la lutte contre la surexposition des enfants aux écrans. Est-ce que c'est au kiné de dire aux enfants de ne pas regarder la télé ? En un sens, étant donné que ça a un rôle clair sur la sédentarité des enfants, je reste devant l'écran. Il ne me dit pas que faire de l'activité physique est quelque chose qui va me passionner, me faire sortir dehors, voir les oiseaux plutôt que voir un dessin animé. C'est une perspective que je trouve intéressante et qui fait que cette expérimentation, elle peut continuer d'évoluer. D'autant plus que plus le temps avance, plus on se rend compte que nos actions, on doit les faire évoluer. Pareil, si tu prends la prévention dans les entreprises, c'est un peu la même chose. On se rend compte qu'aujourd'hui, dans le discours, avant on pensait qu'il fallait dire aux gens… attention vous allez vous faire mal au dos aujourd'hui on se rend compte qu'il faut être très prudent sur ce discours là parce que le attention vous allez avoir mal au dos ça peut créer un effet pnéocebo que tu n'avais pas prévu par contre comprendre à la personne que ton dos est une structure qui est très puissante et qu'il faut par contre l'entretenir parce que si tu ne l'entretiens pas tu restes complètement immobile tout le temps et ben là forcément tu vas te créer un certain nombre de de complications et de douleurs parce que le corps n'est pas fait pour rester humide. Donc, je pense qu'on a des belles perspectives pour faire évoluer l'action et continuer à faire évoluer le discours au gré des évolutions de la science.

  • Speaker #0

    Et pour revenir au départ, il n'y a pas du tout d'hommes-t-hommes qui sont représentés dans cette expérimentation ?

  • Speaker #1

    Si je ne dis pas de bêtises, actuellement, non. Je te reprends juste la liste, pour être tout à fait transparent avec toi.

  • Speaker #0

    Je peux refaire la liste des départements ?

  • Speaker #1

    Oui. Donc, comme je disais au début, les trois premiers, c'était la Haute-Garonne, la Gironde et les Hauts-de-Seine. Ensuite, tu as eu, donc qui se sont rajoutés, les Bouches-du-Rhône, la Vendée, l'Eure-et-Loire, Paris, la Nièvre, la Drôme, l'Allier, l'Île-et-Vilaine, le Cher et le Barin. Donc des départements un petit peu plus répartis en France. À l'époque, on avait un petit peu contesté le fait qu'il y avait quand même beaucoup de départements dans lesquels il n'y avait pas beaucoup de kinés, hormis Paris éventuellement et les villes où il y en a un peu de monde. Le Cher, l'Allier, la Nièvre, le Rélois, ce n'est pas là où le nombre de kinés se pose. Mais on a quand même une répartition un petit peu partout en France. Et puis, encore une fois, dans l'ambition, c'était d'aller chercher encore plus de départements. et pour la rentrée 2024 je peux te faire la liste des départements qui étaient prévus parce que dans les départements qui étaient prévus il y avait un territoire d'outre-mer c'était la Martinique je vais peut-être faire la liste comme ça si il y a des cliniques qui se rendront compte qu'ils n'ont pas l'expérimentation alors qu'ils auraient pu l'avoir t'avais le Val-de-Marne, le Doubs la Marne, la Haute-Loire la Meurthe-et-Coselle, la Martinique le Tarn, l'Hérault, l'Aveyron la Loire-Atlantique et les Yvelines et... Et pour l'instant, ces territoires-là, c'est du stand-by.

  • Speaker #0

    Bon, avec regret.

  • Speaker #1

    Oui, avec regret. Tout le monde était vraiment dégoûté. Mais encore une fois, tu as un acteur qui décide de dire pas envie à un moment donné, dans une expérimentation qui fonctionne, tu ne peux que subir la décision et hurler le fait que c'est complètement débile.

  • Speaker #0

    On va râler alors. On va bien râler. si il y a des personnes qui veulent me poser des questions, n'hésitez pas comme ça va se terminer moi je n'ai plus trop de questions, en vrai tu as répondu à toutes mes interrogations Si il y a des personnes qui veulent poser des questions, allez-y. Mais je n'ai pas l'impression d'avoir raté grand-chose. Enfin, il n'y a pas eu de questions.

  • Speaker #1

    Non, et puis après, ce qui est compliqué avec cette action, c'est qu'elle ne concerne pas tous les départements. Donc, pour l'instant, que tous les kinés n'en aient pas entendu parler ou qu'ils ne se sentent pas concernés, c'est plutôt normal. C'est plutôt normal. Après, l'objectif, comme on a dit, c'est que ça s'étende. Et surtout, encore une fois, je le redis parce qu'on entend suffisamment de choses négatives, les cliniques qui le font sont contents. Ça fonctionne bien. Et ça pose la question des choses qui ne sont pas valorisées aujourd'hui par nos actes, comme la prévention, comme la coordination. Et bien, quand c'est une rémunération forfaitaire qui est positive, qui est importante, en fait, ça peut aller. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on a l'impression que de temps en temps, quand l'État dit qu'il faudra aller sur une... Des rémunérations forfaitaires, nous, l'inquiétude qu'on a parfois, c'est de se dire Oui, mais est-ce que la rémunération forfaitaire, ce n'est pas une manière de mieux contrôler les dépenses et donc mieux les maîtriser pour diminuer le pouvoir d'achat des professionnels de santé ? C'est ça qui attend de s'inquiéter. Mais à 300 balles la demi-journée, nous, notre ambition, c'est que ce 300 balles la demi-journée, il reste. Parce que c'est plutôt… On ne fait pas tous 300 euros dans nos cabinets par demi-journée.

  • Speaker #0

    Après, ça reste de la prévention. C'est tout à fait différent de ce qu'on fait au cabinet. Je vois ce que tu veux dire, mais il faut le mettre dans le contexte de la prévention. Je ne sais pas si tu as fait le mot. On le met dans le contexte, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et ce qui n'est pas forcément facile à comprendre non plus, c'est que, est-ce que la prévention, et ça c'est une vraie question, est-ce que la prévention c'est du champ conventionnel ? On se rend compte finalement que oui et non. C'est-à-dire que jamais on n'aura un acte dans la nomenclature de prévention d'entreprise. Le circuit ne fonctionne pas comme ça, donc on ne l'aura jamais. Donc cette partie-là de la prévention... ce n'est pas du champ conventionnel. Maintenant, la prévention des troubles d'accroissance chez l'enfant ou l'adolescent, ou la prévention qu'on pourrait faire dans le champ de la périnatalité, ou la prévention de la perte d'autonomie et de la fragilité chez la personne âgée, ça, ça peut être du champ conventionnel. Et donc, c'est à nous de déterminer ce qu'on veut. Le problème, c'est que de temps en temps, l'assurance maladie, même l'État n'est pas toujours très honnête avec nous, parce que quand on leur demande mais quelle est votre vision de la clinique ? ils ont du mal à répondre. Parce que nous, pour l'instant, c'est que l'équilibre est de plus en plus nombreux et qu'on coûte de plus en plus cher. Oui, c'est normal. On est de plus en plus nombreux et les besoins augmentent. Donc, si l'État commence à considérer que vu qu'on coûte plus cher, c'est qu'il y a un problème, on ne va pas y mettre d'accord.

  • Speaker #0

    Écoute, on finit sur ça. Ça fait déjà une demi-heure et je pense qu'on a bien vu le sujet. Je pense qu'on a bien répondu aux questions. Donc, je pense que c'est nickel.

  • Speaker #1

    Et puis surtout, vous avez des syndicats, le SNMQR, mais évidemment les autres travailleurs avec moi aussi, qui vous représentent dans ces organisations-là auprès de l'assurance maladie. Donc n'hésitez pas à venir vers nous dès que vous avez des questions, dès que vous avez des problèmes. Suivez-nous sur les réseaux sociaux, suivez-nous sur nos newsletters. On essaie de vous informer au mieux des actualités de la profession qui sont denses et qui sont parfois complexes. Mais notre but, c'est de vous accompagner. Merci. N'hésitez pas, on est là pour vous. On est d'abord qui les taira, mais on prend quelques heures en plus pour essayer de vous défendre et de nous défendre. Et si,

  • Speaker #0

    après ce live, il y a des kinés qui sont intéressés, la première chose à faire, c'est aller parler à qui ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, déjà, c'est de voir si tu fais partie des départements expérimentateurs. Et ça, pour le coup, on a tous communiqué. Nous, on a sur nos réseaux et notamment sur Instagram, mais aussi sur notre site internet, la carte des départements. la carte des départements expérimentateurs. Donc, si vous êtes dans ce département-là, écrivez-nous et dites-nous, moi je suis kiné, j'aimerais pouvoir y participer. Et il y a des sessions de formation qui sont en train de s'organiser pour pouvoir former les nouveaux kinés parce que le nombre de classes par département qui est dépisté augmente. Si vous faites partie du département et puis écrivez.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Merci pour ton temps.

  • Speaker #1

    Merci à toi et bon courage. A bientôt.

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Description

Dans cet épisode, j'accueille Guillaume Rall, président du SNMKR, pour aborder un sujet d'actualité : la prévention des troubles musculo-squelettiques chez les enfants en milieu scolaire. 🎒

Ensemble, on fait le point sur l’expérimentation en cours qui mobilise les kinés dans les écoles primaires, explorant les objectifs, les départements concernés, les obstacles administratifs rencontrés et les perspectives d’évolution.


👉 Un échange éclairant sur le rôle des kinésithérapeutes dans la santé publique et l’éducation des plus jeunes.


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Julien


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allez on recommence, c'est reparti mon kiki. Alors, est-ce que ça va marcher ? Demande de participation. Ah ça y est ! Putain, en train de craquer. Ça va ?

  • Speaker #1

    Oui, très bien. Alors moi, je ne te vois pas. Je ne sais pas si c'est normal ou pas, mais j'espère que toi, tu me vois et que les gens me voient.

  • Speaker #0

    Je te vois bien, mais ce n'est pas normal que tu ne me vois pas. D'habitude, ça marche.

  • Speaker #1

    Ok. On s'est vu il y a deux minutes et je t'entends très bien. Donc après, dans le pire des cas, ce n'est pas catastrophique.

  • Speaker #0

    On fait comme ça. Eh bien, écoute, merci d'avoir accepté ce live, Guillaume. Tu représentes le SMKR, tu es même président du SMKR.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et je suis content de parler de... On va parler de prévention des kinés en milieu scolaire. Je suis content de parler de ça parce que c'est un sujet où je trouve que j'ai du mal à avoir des infos. Donc, je te remercie d'avoir accepté de parler de ça. Est-ce que tu peux nous présenter un petit peu le dispositif ?

  • Speaker #1

    Oui. Déjà, merci beaucoup pour l'invitation. C'est vrai que je te suis depuis quasiment le début parce que j'ai toujours été... intéressé à l'idée de vulgarité des choses de l'actualité, des choses de la kiné, à la fois passionnant et complexe et quand j'ai vu ta page se créer je me suis dit tiens il y en a un qui va s'amuser à aller là dedans et c'est pour ça que je te suis dit depuis quasiment le début. Donc peut-être que la raison pour laquelle déjà tu manques d'infos c'est parce que tu l'as dit c'est une expérimentation. C'est une expérimentation qui a été négociée dans le cadre de la convention. La convention c'est ce qui est négocié entre les syndicats et l'assurance maladie. On entend beaucoup parler de La négociation des tarifs, évidemment, des négociations de la démographie. Mais il n'y a pas que ces sujets-là. Il peut y avoir d'autres sujets, comme la prévention, dans lesquels on essaie d'affirmer la place du kinésithérapeute. Cette expérimentation a été instaurée par l'Avenant 5 en 2017. Mais en fait, même avant 2017, il y avait déjà des actions qui se faisaient via certaines CPM ou même en dehors du champ sécu. L'idée, c'est quoi ? L'idée, c'est de se dire que... nous les kinés, on a un rôle à jouer dans la prévention, notamment des troubles de la croissance chez l'enfant et l'adolescent. Quand on dit troubles de la croissance, on peut notamment penser à la scoliose, mais au-delà de ça, c'est le fait d'intervenir auprès de ces enfants-là pour déjà parler de la lutte, de la sédentarité, des dangers liés à la sédentarité, de l'intérêt de faire de l'activité physique, de l'intérêt ou non de porter un cartable. C'est un sujet qui, depuis très longtemps, il y a... Il y a 20 ou 30 ans, on disait que le cartable, ça a l'air catastrophique. Aujourd'hui, il semblerait même que ce n'est peut-être pas si mal d'en porter un ou en tout cas mettre de la contrainte sur le dos, ce n'est peut-être pas complètement déconnant. Donc en fait, c'est un sujet qui existe depuis longtemps. D'ailleurs, il y a très longtemps, des kinés qui, pour le coup, étaient plutôt proches du SNMK, donc c'est peut-être pour ça que c'est un sujet qui nous touche particulièrement, c'était des actions qu'on appelait M-Ton-Do. Et à l'époque, ça avait pour but justement de... de dépister les troubles de la croissance chez l'enfant et chez l'adolescent, et de voir un peu comment limiter les douleurs chez l'enfant et l'adolescent. Finalement, cette expérimentation-là, elle est un peu issue de toutes ces actions-là qui ont été faites à l'époque. Aujourd'hui, il est vrai que, est-ce que finalement les actions M-Troupe d'époque seraient parfaitement adaptées à aujourd'hui ? Peut-être pas dans le sens où la littérature a beaucoup changé sur le sujet. Tu vois, j'étais en train de te parler du cartable. Il y a très longtemps, on disait, non mais en fait, porter un cartable, ce n'est pas pour le dos de l'enfant. Aujourd'hui, on se rend compte que c'est beaucoup plus modéré. Est-ce que c'est le cartable qui crée la scolose chez l'enfant ? Là, on est à peu près sûr de la réponse en disant non. Néanmoins, à partir de cette action-là, les partenaires conventionnels, donc l'ACQ, mais également les autres syndicats, et là, pour le coup, ce n'est pas que le SNNCR qui porte ce projet-là, on s'est dit, commençons par une expérimentation, c'est-à-dire prenons des départements en France dans lesquels... On va essayer de rassembler l'assurance maladie, les cliniques et l'éducation nationale, qui n'est pas toujours facile, pour organiser des actions de dépistage et de prévention dans les écoles primaires et notamment auprès des enfants de CM1. Voilà, on est en phase de préalablement des penses et donc ça peut être intéressant d'aller à la rencontre de ce public. Tu m'arrêtes ainsi, tu as des questions si tu veux. Oui,

  • Speaker #0

    quels départements sont concernés ?

  • Speaker #1

    Au tout début, si je ne dis pas de bêtises, il y avait le 92, les Hauts-de-Seine en région parisienne, et la Gironde, et il y avait la Haute-Garonne. Et depuis, le nombre de départements a augmenté. Donc, on est aujourd'hui à une quinzaine de départements et on pourra en parler après. À cette rentrée-là, il devait y avoir une dizaine de départements supplémentaires et malheureusement, en raison de soucis que je ne saurais vraiment expliquer, enfin si je saurais les expliquer, mais je me désole un peu, malheureusement, on ne va pas voir l'augmentation de l'expérimentation comme c'était fait. Donc aujourd'hui, on est à une quinzaine de départements où il y a… une discussion entre l'éducation nationale, la sécu et les kinés, pour faire intervenir les kinés dans les écoles pour dépister les enfants en CM1, notamment sur le groupe de la croissance.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et est-ce qu'en amont, il faut se former pour faire ça ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a tout un dispositif qui est prévu dans le cadre d'expérimentation et qui fait que les professionnels ont une séance de formation et d'information qui est faite par un kiné formé. Tu formes des formateurs. qui forment ensuite les kinés, et dès lors que les kinés sont formés à intervenir en école, ils peuvent intervenir. Donc il y a effectivement tout un dispositif qui permet aux kinés, non pas de leur apprendre comment fonctionne la scoliose ou comment fonctionne une action de prévention, mais savoir quand même rentrer dans le moule de cette expérimentation pour expliquer comment se passe l'action. Et les actions se passent sur une demi-journée, dans l'établissement, Et pendant une demi-journée, tu fais de la sensibilisation, de l'éducation et du dépistage. Et ce qui est intéressant, c'est que les kinésithérapeutes qui y participent sont financés à hauteur de 300 euros la demi-journée. D'accord. Ok.

  • Speaker #0

    Voilà. Et la formation, c'est rémunéré ? C'est le temps qu'on passe à se former, peut-être ?

  • Speaker #1

    Le temps qu'on passe à se former n'est pas rémunéré, mais on a considéré finalement que vu que l'expérimentation était plutôt bien financée, parce que 300 euros la demi-journée, c'est par demi-journée où tu es en école. C'est-à-dire que tu vas t'amener à en faire plusieurs. Donc finalement, on va dire qu'à partir de deux actions, c'est à peu près rentabilisé parce que 300 euros la demi-journée, c'est une rémunération qui est plutôt très tractée. Et ce qui montre quelque chose d'intéressant, dont j'aime bien parler, c'est que finalement, c'est une rémunération au forfait. C'est une rémunération au forfait dans un milieu où ta rémunération ne dépend pas du nombre d'enfants que tu vas dépister. Tu vas une demi-journée dans l'école. que tu dépistes 6 enfants, 18 ou 35, tu es rémunéré 300 euros la nuit de journée. Et un forfait à 300 euros la journée, c'est plutôt intéressant. Donc on se pose beaucoup de questions, est-ce que finalement il faut valoriser le kinésithérapeute sous forme de forfait, etc. Je pense que c'est un souci pour beaucoup. Est-ce qu'il faut que ça remplace l'acte d'aujourd'hui ? On pourrait se poser la question, mais est-ce que ça peut être une manière pertinente de financer notamment de la prévention ? à 300 balles la demi-journée, globalement, les kinésithérapeutes sont plutôt satisfaits parce que c'est une rémunération qui est attractive. Elle serait à 100 balles la demi-journée, je pense qu'on aurait beaucoup moins de monde et ce serait normal. Tu n'as aucun intérêt à te sortir de la mine si tu es pour être moins bien payé.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est porté par les URPS, si j'ai bien compris.

  • Speaker #1

    Alors non, ce n'est pas porté par les URPS. Par contre, il est vrai qu'il y a des URPS à l'époque qui avaient développé un petit peu ça. Et notamment, je pense à l'URPS Occitanie, parce que le projet s'était beaucoup développé en Occitanie. Mais là, ce dont je te parle, l'expérimentation, c'est vraiment une expérimentation dans le cadre de la convention. Et la convention, elle est négociée entre la Caisse nationale d'assurance maladie et les syndicats représentatifs. Sur le plan plus administratif, en gros, on a un comité de pilotage qui est national, qui a lieu plusieurs fois par an et qui fait un point sur l'expérimentation. Et ensuite, dans chaque département expérimentateur, tu as un copil local. Ou à chaque fois, copil local, c'est-à-dire représentant de l'assurance maladie. et des représentants des syndicats. Et l'idée, c'est de voir un peu comment ça fonctionne, quelles écoles vont être partenaires, est-ce qu'il y a des soucis d'ordre administratif qui font qu'il faut être plus en lien avec l'éducation nationale ? Comment nous, on organise, à quel moment on organise la communication pour former des kinés ? Parce que l'expérimentation, mine de rien, elle se développe de plus en plus, et je crois que c'était sur l'année dernière ou sur cette année, on était à 17 000 enfants qui participaient à l'expérimentation. Donc... Ce n'est pas rien, ça commence à devenir assez intéressant. Le début, ça fonctionne pour l'équipe ?

  • Speaker #0

    Tu sais combien de kinés ont participé ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas de mon être en tête de kinés qui participent, mais en général, on peut être à plusieurs dizaines par département dans les gros départements. C'est quelque chose qui prend de l'ampleur petit à petit. On est souvent à dire, représentant syndicaux, mais ça peut être un peu notre rôle, qu'il y a quand même des choses qui ne font pas bien dans notre profession. et qu'on n'a pas toujours les acteurs qui nous soutiennent. Clairement, ça c'est peut-être un exemple de ce qui fonctionne bien. Ça fonctionne bien avec la séquence, ça fonctionne bien avec les parents, ça fonctionne bien avec les enseignants. Ça fonctionne plutôt bien avec l'éducation nationale. Je vais le dire, pas du tout. Parce que malheureusement, c'est à cause de l'éducation nationale et de la Direction générale de l'enseignement scolaire que cette année, on n'a pas cette extension de l'expérimentation.

  • Speaker #0

    Ils ne peuvent pas bloquer ça sans donner de raison.

  • Speaker #1

    Alors, oui et non. C'est juste qu'ils ont remis en cause des décisions qui avaient été prises il y a très longtemps parce que tu sais bien que pour... pour rentrer dans l'éducation nationale, pour avoir accès entre guillemets aux enfants. Il y a plein de procédures assez complexes qui font que tu ne peux pas faire les choses comme tu veux. Ils n'ont pas le droit, j'ai envie de dire, comme dans tout contrat, si à un moment donné tu as envie de le stopper ou de l'arrêter, tu peux. Donc là, ils n'ont pas décidé de l'arrêter, mais on s'était tous mis d'accord pour qu'il y ait une extension. Et finalement, la direction de l'enseignement scolaire a considéré que ça n'était pas le moment des temps de l'expérimentation. Donc malheureusement, on est un peu pieds et poings liés. Et je t'avoue que de ce que j'en comprends, même l'assurance maladie n'est pas forcément très à l'aise avec ces décisions, parce que vu que ça fonctionne bien, l'idée c'était que ça puisse se développer. Alors on peut faire plein d'hypothèses de pourquoi ils ne veulent pas le faire. Il y a une hypothèse qui est sur la table, c'est qu'on voit notamment un certain nombre d'endroits où on considère que c'est le rôle de l'infirmier scolaire de faire ce dépistage-là. Et c'est là où... Ça nous surprend un peu parce que d'une part, la médecine scolaire de manière générale, les médecins et les infirmiers scolaires, je n'ai pas l'impression qu'on est trop en forme. Et d'autre part, étant donné que c'est notre compétence, ça peut être intéressant que justement, nous, on puisse apporter nos compétences sur le sujet parce que jamais le kinésithérapeute fera le travail d'un infirmier scolaire ou d'un médecin scolaire. Ce n'est pas notre rôle. Donc voilà, notre rôle justement, c'est d'intervenir dans ces écoles-là. et de prévenir les problématiques qu'on pourrait retrouver dans nos cabinets de main, à savoir la scoliose chez l'enfant et l'adolescent.

  • Speaker #0

    Mais parmi les personnes pilotes ou qui coordonnent un petit peu l'expérimentation, personne n'est allé poser la question à l'éducation nationale pour comprendre un petit peu ? Parce que justement, c'est une expérimentation, le but c'est que ça se généralise, donc c'est quand même un point central de savoir pourquoi ça bloque.

  • Speaker #1

    Mais on est bien d'accord, mais c'est surtout le truc qui a été terrible, c'est que la direction de l'enseignement scolaire, qui est en train de l'éducation nationale, elle est dans ces comités de pilotage nationaux. Et l'autre, on leur a posé la question, ils ne savaient plus où se mettre. En fait, ils ne savaient plus où se mettre. Vraiment, ils n'ont pas de justification claire. Et ce n'est pas d'ailleurs que tu avais peut-être vu passer un communiqué intersyndical, où on a été un petit peu vif, parce qu'en fait, c'est uniquement du bloc d'accord. Donc, eux-mêmes, ils ne savent pas expliquer pourquoi ils ne sont pas d'accord. Mais parce que tout ce qui touche à l'éducation nationale, tout ce qui touche à... à l'innovation dans ce milieu-là, c'est très compliqué. Et c'est pour ça qu'on a réagi. C'est qu'il y a suffisamment de choses qui ne vont pas bien pour que les choses qui vont bien, on puisse à un moment donné les faire avancer. Et il ne faut pas être surpris que les kinés se retrouvent en colère tout le temps. C'est même ce qui ne fonctionne pas. Ça peut ne pas bien fonctionner. Et là, c'est notre rôle de représentant syndical de savoir dire les kinés, on a des soucis, on a de la sédentarité, on a des enfants qui ont mal au dos. On a des enfants qu'on a du mal à dépister en faisant de la scoliose, on fait des projets qui marchent et vous nous empêchez de le faire. C'est assez fou. C'est aussi absurde qu'à l'époque où on était émus de voir que tous les enfants allaient aux urgences pour une bronchiolite, pendant qu'on nous fermait nos réseaux, en nous disant non mais les kinés, on n'a plus besoin de vous, ça n'a aucun sens Oui,

  • Speaker #0

    du coup, d'ailleurs je voulais en profiter, comme il y a quelques personnes qui nous regardent, s'il y a des kinés qui ont déjà fait l'expérimentation, n'hésitez pas à me dire. mettre un commentaire et à venir vous amener sur le live pour donner un petit peu un retour d'expérience.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas.

  • Speaker #0

    Et moi, la prochaine question que j'avais, concrètement, j'ai du mal à m'imaginer comment ça se passe en arrivant dans la classe. Il y a une partie, je suppose, éducation, sensibilisation, donc assez théorique. Est-ce qu'il y a un petit peu de pratique ? Est-ce qu'il y a des bilans ? Est-ce qu'il y a des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça. En fait, tu peux avoir plusieurs groupes et plusieurs... plusieurs parties dans l'action, c'est-à-dire que tu as une partie éducation, sensibilisation. Tu vas avoir une partie également, alors avant, et certains ont tendance encore à utiliser une expression de geste et posture, mais je pense que c'est un terme auquel il faut qu'on fasse attention parce que finalement, on se rend compte que le terme geste et posture n'est pas adapté, mais on va montrer des mouvements aux enfants pour pouvoir se mobiliser, mobiliser son corps, mobiliser son rachis. Et tu vas avoir une autre partie qui va être plus dépistage, où là, tu vas... essayer d'être, voilà, tu vas regarder la mobilité thoracique, la mobilité lombaire, la recherche de gibosité, et où tu vas plus interroger l'enfant sur ce qu'il ressent au quotidien. Donc tu as vraiment plusieurs parties et ce qui est intéressant c'est aussi la collecte de données où là on récupère des données intéressantes qui est ça je pense que ça peut être une perspective intéressante c'est continuer à les exploiter et essayer de les exploiter plus non plus ça pourrait être avec avec des étudiants en master des étudiants kinés qui font leur mémoire dessus pour essayer de voir justement quel est quel est l'intérêt sanitaire d'aller voir ces enfants là aussitôt parce que parce qu'effectivement or non tous les enfants ne comptent pas atteindre ce que l'eau mais c'est pas mal intéressant de de pouvoir faire un certain repérage.

  • Speaker #0

    Vraiment. Et donc, c'est 300 euros la demi-journée, mais est-ce qu'après cela, il y a beaucoup de paperas ? Tu me dis qu'il y a une collecte de données. Est-ce qu'il y a une certaine lourdeur administrative autour de tout ça ?

  • Speaker #1

    Normalement, le kinésithérapeute, il ne voit pas trop la lourdeur administrative parce qu'en fait, il veut participer. En gros, les syndicats, chaque année, vu que l'expérimentation, normalement, encore une fois, s'étend, Les syndicats de kinés, on envoie des messages aux kinés sur le terrain en disant votre territoire est expérimentateur, est-ce que ça vous intéresse d'y participer ? Là, tu es kiné, tu es intéressé, tu dis oui, moi ça m'intéresse, ok Ce qu'on va faire, c'est qu'avec les syndicats, on va s'organiser pour avoir des formateurs un petit peu sur tous les territoires. Et globalement, ça se passe plutôt bien. Peut-être qu'il y a des représentants d'autres syndicats qui écoutent ce live. Il y a pas mal de sujets sur lesquels on ne peut pas être d'accord. Encore une fois, je pense que c'est pas autant là. C'est un truc sur lequel on se organise plutôt bien. On a des formateurs qui vont former, mais pas former sur la kinésithérapie, c'est former sur l'expérimentation, sur comment elle se passe, comment se comporter. Et dès lors que tu as fait ça, ensuite, tu es convoqué pour aller participer à une demi-journée. Puis là, on a besoin de kinés, si vous êtes disponible, vous participez. Et puis ensuite, tu fais de la collecte de données sur place, mais tu n'as pas cinq heures d'administratif derrière à faire. à faire un courrier par personne aux parents pour leur expliquer la situation. Tu participes à l'action et ensuite, par contre, les données, elles sont collectées et partagées par les CPM, l'éducation nationale et les syndicats.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un suivi ? Parce que du coup, on fait du dépistage et après...

  • Speaker #1

    Alors, ça a sauté un petit peu.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un suivi ? Parce qu'il y a une action de dépistage. Et qu'est-ce qu'on en fait de ce dépistage une fois qu'on l'a anticipé, par exemple ?

  • Speaker #1

    Alors juste, étant donné que l'expérimentation, elle est assez récente, pour l'instant, on n'a pas encore beaucoup de données de suivi, on va dire moyen terme et long terme. Mais oui, l'objectif, c'est que les données soient collectées pour pouvoir ensuite les utiliser pour voir à la fois les dynamiques d'une année à l'autre, d'une génération à l'autre, et puis ensuite, idéalement, pouvoir suivre les enfants, et notamment les enfants dont il a été diagnostiqué, ou en tout cas repéré, un certain nombre d'adomalies qui peuvent se faire penser à une pathologie de la croissance.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais alors, je suis sûr que c'est récent,

  • Speaker #0

    mais ça date de 2017, non ?

  • Speaker #1

    Alors, oui, mais en fait, le temps que ça soit mis en œuvre, là, on est à la troisième ou quatrième année de véritable exposition. Ça ne fait pas sept ans que l'expérimentation est mise en œuvre. Ça fait sept ans que ça a été intégré dans la convention. Ensuite, comme tu l'as compris, vu qu'il y a beaucoup d'acteurs qui n'ont pas toujours l'habitude de travailler ensemble, le temps que ça se mette en œuvre, ça a été un petit peu long. Donc là, on en est, je crois, c'est la quatrième année qui démarre actuellement et qui va, a priori, rester sur le même nombre de départements que l'année. Ok.

  • Speaker #0

    Mais du coup, ce n'est pas trop frustrant pour les kinés qui font du dépistage de s'arrêter là, finalement, et de ne peut-être pas avoir de retour de comment va l'enfant, ou de choses ?

  • Speaker #1

    Honnêtement, c'est une question qu'il faudrait leur poser. Et ça, ça peut être l'objet d'un travail avec le comité de pilotage national. C'est aussi un petit peu le pendant de l'action de prévention de manière générale. Tu vois, il y a plein d'autres manières de faire de la prévention d'ailleurs. Et prévention qui, elle, n'est pas forcément dans le champ conventionnel. Un exemple qui peut être la prévention d'entreprise. Tu peux aller faire de la prévention des troubles musculotriptiques dans une entreprise parce qu'il y a des tâches répétitives, parce qu'il y a de la sédentarité liée au coste de travail, etc. Etc. Il n'est pas que tu ne vas pas forcément avoir de retour trois mois ou six mois après sur l'accompagnement que tu as fait, ou alors à rester en lien avec l'entreprise pour faire du suivi. Et ça, effectivement, après, c'est un travail supplémentaire qui peut être fait. Mais je t'avoue, je n'ai pas de retour décliné. Les retours déclinés qu'on a globalement, c'est qu'ils sont satisfaits quand ils participent. Ils aiment se former, ils aiment y participer, ils se sentent valorisés, donc ils sont assez contents. Mais c'est vrai que ça pourrait clairement faire partie des questions qu'on pourrait poser, tu vois, un peu a posteriori, en disant, mais finalement, qu'est-ce que vous ressentez après avoir fait ça ?

  • Speaker #0

    Oui, quand même. Et l'expérimentation, elle se termine quand ?

  • Speaker #1

    L'expérimentation, j'allais dire, elle se termine jamais ou elle se termine le jour où c'est complètement généralisé. Parce que le principe d'une expérimentation, c'est qu'à un moment donné, ça ne marche pas, on l'arrête, ça marche, on la généralise. Et aujourd'hui, c'est peut-être le problème qu'on a, c'est qu'elle marche, mais son extension est quand même assez lente. Parce que là, on est à une quinzaine de déportions aujourd'hui, il en reste 85 pour arriver à toute la France globale métropolitaine et de Rome. Donc aujourd'hui, ce serait très mal vu de la part de la science maladie de se dire qu'on a testé, c'était cool, mais on ne peut pas aller plus loin parce qu'elle fonctionne vraiment cette exploitation. Notre ambition, et là je ne pense pas trahir non plus les autres syndicats si je me parle à leur place, en disant que l'objectif c'est que ça continue à s'étendre et que ça se généralise parce que c'est une place importante du clinique thérapeutique et qu'il y a un rôle majeur à jouer. Et d'ailleurs, on peut même, c'est ce que je te disais au début, On peut même aussi imaginer faire évoluer à un moment donné l'expérimentation en se disant que le dépistage c'est important, mais aller encore plus sur de la lutte contre la sédentarité, voire même aller sur de la lutte contre la surexposition des enfants aux écrans. Est-ce que c'est au kiné de dire aux enfants de ne pas regarder la télé ? En un sens, étant donné que ça a un rôle clair sur la sédentarité des enfants, je reste devant l'écran. Il ne me dit pas que faire de l'activité physique est quelque chose qui va me passionner, me faire sortir dehors, voir les oiseaux plutôt que voir un dessin animé. C'est une perspective que je trouve intéressante et qui fait que cette expérimentation, elle peut continuer d'évoluer. D'autant plus que plus le temps avance, plus on se rend compte que nos actions, on doit les faire évoluer. Pareil, si tu prends la prévention dans les entreprises, c'est un peu la même chose. On se rend compte qu'aujourd'hui, dans le discours, avant on pensait qu'il fallait dire aux gens… attention vous allez vous faire mal au dos aujourd'hui on se rend compte qu'il faut être très prudent sur ce discours là parce que le attention vous allez avoir mal au dos ça peut créer un effet pnéocebo que tu n'avais pas prévu par contre comprendre à la personne que ton dos est une structure qui est très puissante et qu'il faut par contre l'entretenir parce que si tu ne l'entretiens pas tu restes complètement immobile tout le temps et ben là forcément tu vas te créer un certain nombre de de complications et de douleurs parce que le corps n'est pas fait pour rester humide. Donc, je pense qu'on a des belles perspectives pour faire évoluer l'action et continuer à faire évoluer le discours au gré des évolutions de la science.

  • Speaker #0

    Et pour revenir au départ, il n'y a pas du tout d'hommes-t-hommes qui sont représentés dans cette expérimentation ?

  • Speaker #1

    Si je ne dis pas de bêtises, actuellement, non. Je te reprends juste la liste, pour être tout à fait transparent avec toi.

  • Speaker #0

    Je peux refaire la liste des départements ?

  • Speaker #1

    Oui. Donc, comme je disais au début, les trois premiers, c'était la Haute-Garonne, la Gironde et les Hauts-de-Seine. Ensuite, tu as eu, donc qui se sont rajoutés, les Bouches-du-Rhône, la Vendée, l'Eure-et-Loire, Paris, la Nièvre, la Drôme, l'Allier, l'Île-et-Vilaine, le Cher et le Barin. Donc des départements un petit peu plus répartis en France. À l'époque, on avait un petit peu contesté le fait qu'il y avait quand même beaucoup de départements dans lesquels il n'y avait pas beaucoup de kinés, hormis Paris éventuellement et les villes où il y en a un peu de monde. Le Cher, l'Allier, la Nièvre, le Rélois, ce n'est pas là où le nombre de kinés se pose. Mais on a quand même une répartition un petit peu partout en France. Et puis, encore une fois, dans l'ambition, c'était d'aller chercher encore plus de départements. et pour la rentrée 2024 je peux te faire la liste des départements qui étaient prévus parce que dans les départements qui étaient prévus il y avait un territoire d'outre-mer c'était la Martinique je vais peut-être faire la liste comme ça si il y a des cliniques qui se rendront compte qu'ils n'ont pas l'expérimentation alors qu'ils auraient pu l'avoir t'avais le Val-de-Marne, le Doubs la Marne, la Haute-Loire la Meurthe-et-Coselle, la Martinique le Tarn, l'Hérault, l'Aveyron la Loire-Atlantique et les Yvelines et... Et pour l'instant, ces territoires-là, c'est du stand-by.

  • Speaker #0

    Bon, avec regret.

  • Speaker #1

    Oui, avec regret. Tout le monde était vraiment dégoûté. Mais encore une fois, tu as un acteur qui décide de dire pas envie à un moment donné, dans une expérimentation qui fonctionne, tu ne peux que subir la décision et hurler le fait que c'est complètement débile.

  • Speaker #0

    On va râler alors. On va bien râler. si il y a des personnes qui veulent me poser des questions, n'hésitez pas comme ça va se terminer moi je n'ai plus trop de questions, en vrai tu as répondu à toutes mes interrogations Si il y a des personnes qui veulent poser des questions, allez-y. Mais je n'ai pas l'impression d'avoir raté grand-chose. Enfin, il n'y a pas eu de questions.

  • Speaker #1

    Non, et puis après, ce qui est compliqué avec cette action, c'est qu'elle ne concerne pas tous les départements. Donc, pour l'instant, que tous les kinés n'en aient pas entendu parler ou qu'ils ne se sentent pas concernés, c'est plutôt normal. C'est plutôt normal. Après, l'objectif, comme on a dit, c'est que ça s'étende. Et surtout, encore une fois, je le redis parce qu'on entend suffisamment de choses négatives, les cliniques qui le font sont contents. Ça fonctionne bien. Et ça pose la question des choses qui ne sont pas valorisées aujourd'hui par nos actes, comme la prévention, comme la coordination. Et bien, quand c'est une rémunération forfaitaire qui est positive, qui est importante, en fait, ça peut aller. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on a l'impression que de temps en temps, quand l'État dit qu'il faudra aller sur une... Des rémunérations forfaitaires, nous, l'inquiétude qu'on a parfois, c'est de se dire Oui, mais est-ce que la rémunération forfaitaire, ce n'est pas une manière de mieux contrôler les dépenses et donc mieux les maîtriser pour diminuer le pouvoir d'achat des professionnels de santé ? C'est ça qui attend de s'inquiéter. Mais à 300 balles la demi-journée, nous, notre ambition, c'est que ce 300 balles la demi-journée, il reste. Parce que c'est plutôt… On ne fait pas tous 300 euros dans nos cabinets par demi-journée.

  • Speaker #0

    Après, ça reste de la prévention. C'est tout à fait différent de ce qu'on fait au cabinet. Je vois ce que tu veux dire, mais il faut le mettre dans le contexte de la prévention. Je ne sais pas si tu as fait le mot. On le met dans le contexte, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et ce qui n'est pas forcément facile à comprendre non plus, c'est que, est-ce que la prévention, et ça c'est une vraie question, est-ce que la prévention c'est du champ conventionnel ? On se rend compte finalement que oui et non. C'est-à-dire que jamais on n'aura un acte dans la nomenclature de prévention d'entreprise. Le circuit ne fonctionne pas comme ça, donc on ne l'aura jamais. Donc cette partie-là de la prévention... ce n'est pas du champ conventionnel. Maintenant, la prévention des troubles d'accroissance chez l'enfant ou l'adolescent, ou la prévention qu'on pourrait faire dans le champ de la périnatalité, ou la prévention de la perte d'autonomie et de la fragilité chez la personne âgée, ça, ça peut être du champ conventionnel. Et donc, c'est à nous de déterminer ce qu'on veut. Le problème, c'est que de temps en temps, l'assurance maladie, même l'État n'est pas toujours très honnête avec nous, parce que quand on leur demande mais quelle est votre vision de la clinique ? ils ont du mal à répondre. Parce que nous, pour l'instant, c'est que l'équilibre est de plus en plus nombreux et qu'on coûte de plus en plus cher. Oui, c'est normal. On est de plus en plus nombreux et les besoins augmentent. Donc, si l'État commence à considérer que vu qu'on coûte plus cher, c'est qu'il y a un problème, on ne va pas y mettre d'accord.

  • Speaker #0

    Écoute, on finit sur ça. Ça fait déjà une demi-heure et je pense qu'on a bien vu le sujet. Je pense qu'on a bien répondu aux questions. Donc, je pense que c'est nickel.

  • Speaker #1

    Et puis surtout, vous avez des syndicats, le SNMQR, mais évidemment les autres travailleurs avec moi aussi, qui vous représentent dans ces organisations-là auprès de l'assurance maladie. Donc n'hésitez pas à venir vers nous dès que vous avez des questions, dès que vous avez des problèmes. Suivez-nous sur les réseaux sociaux, suivez-nous sur nos newsletters. On essaie de vous informer au mieux des actualités de la profession qui sont denses et qui sont parfois complexes. Mais notre but, c'est de vous accompagner. Merci. N'hésitez pas, on est là pour vous. On est d'abord qui les taira, mais on prend quelques heures en plus pour essayer de vous défendre et de nous défendre. Et si,

  • Speaker #0

    après ce live, il y a des kinés qui sont intéressés, la première chose à faire, c'est aller parler à qui ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, déjà, c'est de voir si tu fais partie des départements expérimentateurs. Et ça, pour le coup, on a tous communiqué. Nous, on a sur nos réseaux et notamment sur Instagram, mais aussi sur notre site internet, la carte des départements. la carte des départements expérimentateurs. Donc, si vous êtes dans ce département-là, écrivez-nous et dites-nous, moi je suis kiné, j'aimerais pouvoir y participer. Et il y a des sessions de formation qui sont en train de s'organiser pour pouvoir former les nouveaux kinés parce que le nombre de classes par département qui est dépisté augmente. Si vous faites partie du département et puis écrivez.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Merci pour ton temps.

  • Speaker #1

    Merci à toi et bon courage. A bientôt.

Description

Dans cet épisode, j'accueille Guillaume Rall, président du SNMKR, pour aborder un sujet d'actualité : la prévention des troubles musculo-squelettiques chez les enfants en milieu scolaire. 🎒

Ensemble, on fait le point sur l’expérimentation en cours qui mobilise les kinés dans les écoles primaires, explorant les objectifs, les départements concernés, les obstacles administratifs rencontrés et les perspectives d’évolution.


👉 Un échange éclairant sur le rôle des kinésithérapeutes dans la santé publique et l’éducation des plus jeunes.


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Julien


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allez on recommence, c'est reparti mon kiki. Alors, est-ce que ça va marcher ? Demande de participation. Ah ça y est ! Putain, en train de craquer. Ça va ?

  • Speaker #1

    Oui, très bien. Alors moi, je ne te vois pas. Je ne sais pas si c'est normal ou pas, mais j'espère que toi, tu me vois et que les gens me voient.

  • Speaker #0

    Je te vois bien, mais ce n'est pas normal que tu ne me vois pas. D'habitude, ça marche.

  • Speaker #1

    Ok. On s'est vu il y a deux minutes et je t'entends très bien. Donc après, dans le pire des cas, ce n'est pas catastrophique.

  • Speaker #0

    On fait comme ça. Eh bien, écoute, merci d'avoir accepté ce live, Guillaume. Tu représentes le SMKR, tu es même président du SMKR.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et je suis content de parler de... On va parler de prévention des kinés en milieu scolaire. Je suis content de parler de ça parce que c'est un sujet où je trouve que j'ai du mal à avoir des infos. Donc, je te remercie d'avoir accepté de parler de ça. Est-ce que tu peux nous présenter un petit peu le dispositif ?

  • Speaker #1

    Oui. Déjà, merci beaucoup pour l'invitation. C'est vrai que je te suis depuis quasiment le début parce que j'ai toujours été... intéressé à l'idée de vulgarité des choses de l'actualité, des choses de la kiné, à la fois passionnant et complexe et quand j'ai vu ta page se créer je me suis dit tiens il y en a un qui va s'amuser à aller là dedans et c'est pour ça que je te suis dit depuis quasiment le début. Donc peut-être que la raison pour laquelle déjà tu manques d'infos c'est parce que tu l'as dit c'est une expérimentation. C'est une expérimentation qui a été négociée dans le cadre de la convention. La convention c'est ce qui est négocié entre les syndicats et l'assurance maladie. On entend beaucoup parler de La négociation des tarifs, évidemment, des négociations de la démographie. Mais il n'y a pas que ces sujets-là. Il peut y avoir d'autres sujets, comme la prévention, dans lesquels on essaie d'affirmer la place du kinésithérapeute. Cette expérimentation a été instaurée par l'Avenant 5 en 2017. Mais en fait, même avant 2017, il y avait déjà des actions qui se faisaient via certaines CPM ou même en dehors du champ sécu. L'idée, c'est quoi ? L'idée, c'est de se dire que... nous les kinés, on a un rôle à jouer dans la prévention, notamment des troubles de la croissance chez l'enfant et l'adolescent. Quand on dit troubles de la croissance, on peut notamment penser à la scoliose, mais au-delà de ça, c'est le fait d'intervenir auprès de ces enfants-là pour déjà parler de la lutte, de la sédentarité, des dangers liés à la sédentarité, de l'intérêt de faire de l'activité physique, de l'intérêt ou non de porter un cartable. C'est un sujet qui, depuis très longtemps, il y a... Il y a 20 ou 30 ans, on disait que le cartable, ça a l'air catastrophique. Aujourd'hui, il semblerait même que ce n'est peut-être pas si mal d'en porter un ou en tout cas mettre de la contrainte sur le dos, ce n'est peut-être pas complètement déconnant. Donc en fait, c'est un sujet qui existe depuis longtemps. D'ailleurs, il y a très longtemps, des kinés qui, pour le coup, étaient plutôt proches du SNMK, donc c'est peut-être pour ça que c'est un sujet qui nous touche particulièrement, c'était des actions qu'on appelait M-Ton-Do. Et à l'époque, ça avait pour but justement de... de dépister les troubles de la croissance chez l'enfant et chez l'adolescent, et de voir un peu comment limiter les douleurs chez l'enfant et l'adolescent. Finalement, cette expérimentation-là, elle est un peu issue de toutes ces actions-là qui ont été faites à l'époque. Aujourd'hui, il est vrai que, est-ce que finalement les actions M-Troupe d'époque seraient parfaitement adaptées à aujourd'hui ? Peut-être pas dans le sens où la littérature a beaucoup changé sur le sujet. Tu vois, j'étais en train de te parler du cartable. Il y a très longtemps, on disait, non mais en fait, porter un cartable, ce n'est pas pour le dos de l'enfant. Aujourd'hui, on se rend compte que c'est beaucoup plus modéré. Est-ce que c'est le cartable qui crée la scolose chez l'enfant ? Là, on est à peu près sûr de la réponse en disant non. Néanmoins, à partir de cette action-là, les partenaires conventionnels, donc l'ACQ, mais également les autres syndicats, et là, pour le coup, ce n'est pas que le SNNCR qui porte ce projet-là, on s'est dit, commençons par une expérimentation, c'est-à-dire prenons des départements en France dans lesquels... On va essayer de rassembler l'assurance maladie, les cliniques et l'éducation nationale, qui n'est pas toujours facile, pour organiser des actions de dépistage et de prévention dans les écoles primaires et notamment auprès des enfants de CM1. Voilà, on est en phase de préalablement des penses et donc ça peut être intéressant d'aller à la rencontre de ce public. Tu m'arrêtes ainsi, tu as des questions si tu veux. Oui,

  • Speaker #0

    quels départements sont concernés ?

  • Speaker #1

    Au tout début, si je ne dis pas de bêtises, il y avait le 92, les Hauts-de-Seine en région parisienne, et la Gironde, et il y avait la Haute-Garonne. Et depuis, le nombre de départements a augmenté. Donc, on est aujourd'hui à une quinzaine de départements et on pourra en parler après. À cette rentrée-là, il devait y avoir une dizaine de départements supplémentaires et malheureusement, en raison de soucis que je ne saurais vraiment expliquer, enfin si je saurais les expliquer, mais je me désole un peu, malheureusement, on ne va pas voir l'augmentation de l'expérimentation comme c'était fait. Donc aujourd'hui, on est à une quinzaine de départements où il y a… une discussion entre l'éducation nationale, la sécu et les kinés, pour faire intervenir les kinés dans les écoles pour dépister les enfants en CM1, notamment sur le groupe de la croissance.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et est-ce qu'en amont, il faut se former pour faire ça ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a tout un dispositif qui est prévu dans le cadre d'expérimentation et qui fait que les professionnels ont une séance de formation et d'information qui est faite par un kiné formé. Tu formes des formateurs. qui forment ensuite les kinés, et dès lors que les kinés sont formés à intervenir en école, ils peuvent intervenir. Donc il y a effectivement tout un dispositif qui permet aux kinés, non pas de leur apprendre comment fonctionne la scoliose ou comment fonctionne une action de prévention, mais savoir quand même rentrer dans le moule de cette expérimentation pour expliquer comment se passe l'action. Et les actions se passent sur une demi-journée, dans l'établissement, Et pendant une demi-journée, tu fais de la sensibilisation, de l'éducation et du dépistage. Et ce qui est intéressant, c'est que les kinésithérapeutes qui y participent sont financés à hauteur de 300 euros la demi-journée. D'accord. Ok.

  • Speaker #0

    Voilà. Et la formation, c'est rémunéré ? C'est le temps qu'on passe à se former, peut-être ?

  • Speaker #1

    Le temps qu'on passe à se former n'est pas rémunéré, mais on a considéré finalement que vu que l'expérimentation était plutôt bien financée, parce que 300 euros la demi-journée, c'est par demi-journée où tu es en école. C'est-à-dire que tu vas t'amener à en faire plusieurs. Donc finalement, on va dire qu'à partir de deux actions, c'est à peu près rentabilisé parce que 300 euros la demi-journée, c'est une rémunération qui est plutôt très tractée. Et ce qui montre quelque chose d'intéressant, dont j'aime bien parler, c'est que finalement, c'est une rémunération au forfait. C'est une rémunération au forfait dans un milieu où ta rémunération ne dépend pas du nombre d'enfants que tu vas dépister. Tu vas une demi-journée dans l'école. que tu dépistes 6 enfants, 18 ou 35, tu es rémunéré 300 euros la nuit de journée. Et un forfait à 300 euros la journée, c'est plutôt intéressant. Donc on se pose beaucoup de questions, est-ce que finalement il faut valoriser le kinésithérapeute sous forme de forfait, etc. Je pense que c'est un souci pour beaucoup. Est-ce qu'il faut que ça remplace l'acte d'aujourd'hui ? On pourrait se poser la question, mais est-ce que ça peut être une manière pertinente de financer notamment de la prévention ? à 300 balles la demi-journée, globalement, les kinésithérapeutes sont plutôt satisfaits parce que c'est une rémunération qui est attractive. Elle serait à 100 balles la demi-journée, je pense qu'on aurait beaucoup moins de monde et ce serait normal. Tu n'as aucun intérêt à te sortir de la mine si tu es pour être moins bien payé.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est porté par les URPS, si j'ai bien compris.

  • Speaker #1

    Alors non, ce n'est pas porté par les URPS. Par contre, il est vrai qu'il y a des URPS à l'époque qui avaient développé un petit peu ça. Et notamment, je pense à l'URPS Occitanie, parce que le projet s'était beaucoup développé en Occitanie. Mais là, ce dont je te parle, l'expérimentation, c'est vraiment une expérimentation dans le cadre de la convention. Et la convention, elle est négociée entre la Caisse nationale d'assurance maladie et les syndicats représentatifs. Sur le plan plus administratif, en gros, on a un comité de pilotage qui est national, qui a lieu plusieurs fois par an et qui fait un point sur l'expérimentation. Et ensuite, dans chaque département expérimentateur, tu as un copil local. Ou à chaque fois, copil local, c'est-à-dire représentant de l'assurance maladie. et des représentants des syndicats. Et l'idée, c'est de voir un peu comment ça fonctionne, quelles écoles vont être partenaires, est-ce qu'il y a des soucis d'ordre administratif qui font qu'il faut être plus en lien avec l'éducation nationale ? Comment nous, on organise, à quel moment on organise la communication pour former des kinés ? Parce que l'expérimentation, mine de rien, elle se développe de plus en plus, et je crois que c'était sur l'année dernière ou sur cette année, on était à 17 000 enfants qui participaient à l'expérimentation. Donc... Ce n'est pas rien, ça commence à devenir assez intéressant. Le début, ça fonctionne pour l'équipe ?

  • Speaker #0

    Tu sais combien de kinés ont participé ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas de mon être en tête de kinés qui participent, mais en général, on peut être à plusieurs dizaines par département dans les gros départements. C'est quelque chose qui prend de l'ampleur petit à petit. On est souvent à dire, représentant syndicaux, mais ça peut être un peu notre rôle, qu'il y a quand même des choses qui ne font pas bien dans notre profession. et qu'on n'a pas toujours les acteurs qui nous soutiennent. Clairement, ça c'est peut-être un exemple de ce qui fonctionne bien. Ça fonctionne bien avec la séquence, ça fonctionne bien avec les parents, ça fonctionne bien avec les enseignants. Ça fonctionne plutôt bien avec l'éducation nationale. Je vais le dire, pas du tout. Parce que malheureusement, c'est à cause de l'éducation nationale et de la Direction générale de l'enseignement scolaire que cette année, on n'a pas cette extension de l'expérimentation.

  • Speaker #0

    Ils ne peuvent pas bloquer ça sans donner de raison.

  • Speaker #1

    Alors, oui et non. C'est juste qu'ils ont remis en cause des décisions qui avaient été prises il y a très longtemps parce que tu sais bien que pour... pour rentrer dans l'éducation nationale, pour avoir accès entre guillemets aux enfants. Il y a plein de procédures assez complexes qui font que tu ne peux pas faire les choses comme tu veux. Ils n'ont pas le droit, j'ai envie de dire, comme dans tout contrat, si à un moment donné tu as envie de le stopper ou de l'arrêter, tu peux. Donc là, ils n'ont pas décidé de l'arrêter, mais on s'était tous mis d'accord pour qu'il y ait une extension. Et finalement, la direction de l'enseignement scolaire a considéré que ça n'était pas le moment des temps de l'expérimentation. Donc malheureusement, on est un peu pieds et poings liés. Et je t'avoue que de ce que j'en comprends, même l'assurance maladie n'est pas forcément très à l'aise avec ces décisions, parce que vu que ça fonctionne bien, l'idée c'était que ça puisse se développer. Alors on peut faire plein d'hypothèses de pourquoi ils ne veulent pas le faire. Il y a une hypothèse qui est sur la table, c'est qu'on voit notamment un certain nombre d'endroits où on considère que c'est le rôle de l'infirmier scolaire de faire ce dépistage-là. Et c'est là où... Ça nous surprend un peu parce que d'une part, la médecine scolaire de manière générale, les médecins et les infirmiers scolaires, je n'ai pas l'impression qu'on est trop en forme. Et d'autre part, étant donné que c'est notre compétence, ça peut être intéressant que justement, nous, on puisse apporter nos compétences sur le sujet parce que jamais le kinésithérapeute fera le travail d'un infirmier scolaire ou d'un médecin scolaire. Ce n'est pas notre rôle. Donc voilà, notre rôle justement, c'est d'intervenir dans ces écoles-là. et de prévenir les problématiques qu'on pourrait retrouver dans nos cabinets de main, à savoir la scoliose chez l'enfant et l'adolescent.

  • Speaker #0

    Mais parmi les personnes pilotes ou qui coordonnent un petit peu l'expérimentation, personne n'est allé poser la question à l'éducation nationale pour comprendre un petit peu ? Parce que justement, c'est une expérimentation, le but c'est que ça se généralise, donc c'est quand même un point central de savoir pourquoi ça bloque.

  • Speaker #1

    Mais on est bien d'accord, mais c'est surtout le truc qui a été terrible, c'est que la direction de l'enseignement scolaire, qui est en train de l'éducation nationale, elle est dans ces comités de pilotage nationaux. Et l'autre, on leur a posé la question, ils ne savaient plus où se mettre. En fait, ils ne savaient plus où se mettre. Vraiment, ils n'ont pas de justification claire. Et ce n'est pas d'ailleurs que tu avais peut-être vu passer un communiqué intersyndical, où on a été un petit peu vif, parce qu'en fait, c'est uniquement du bloc d'accord. Donc, eux-mêmes, ils ne savent pas expliquer pourquoi ils ne sont pas d'accord. Mais parce que tout ce qui touche à l'éducation nationale, tout ce qui touche à... à l'innovation dans ce milieu-là, c'est très compliqué. Et c'est pour ça qu'on a réagi. C'est qu'il y a suffisamment de choses qui ne vont pas bien pour que les choses qui vont bien, on puisse à un moment donné les faire avancer. Et il ne faut pas être surpris que les kinés se retrouvent en colère tout le temps. C'est même ce qui ne fonctionne pas. Ça peut ne pas bien fonctionner. Et là, c'est notre rôle de représentant syndical de savoir dire les kinés, on a des soucis, on a de la sédentarité, on a des enfants qui ont mal au dos. On a des enfants qu'on a du mal à dépister en faisant de la scoliose, on fait des projets qui marchent et vous nous empêchez de le faire. C'est assez fou. C'est aussi absurde qu'à l'époque où on était émus de voir que tous les enfants allaient aux urgences pour une bronchiolite, pendant qu'on nous fermait nos réseaux, en nous disant non mais les kinés, on n'a plus besoin de vous, ça n'a aucun sens Oui,

  • Speaker #0

    du coup, d'ailleurs je voulais en profiter, comme il y a quelques personnes qui nous regardent, s'il y a des kinés qui ont déjà fait l'expérimentation, n'hésitez pas à me dire. mettre un commentaire et à venir vous amener sur le live pour donner un petit peu un retour d'expérience.

  • Speaker #1

    N'hésitez pas.

  • Speaker #0

    Et moi, la prochaine question que j'avais, concrètement, j'ai du mal à m'imaginer comment ça se passe en arrivant dans la classe. Il y a une partie, je suppose, éducation, sensibilisation, donc assez théorique. Est-ce qu'il y a un petit peu de pratique ? Est-ce qu'il y a des bilans ? Est-ce qu'il y a des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça. En fait, tu peux avoir plusieurs groupes et plusieurs... plusieurs parties dans l'action, c'est-à-dire que tu as une partie éducation, sensibilisation. Tu vas avoir une partie également, alors avant, et certains ont tendance encore à utiliser une expression de geste et posture, mais je pense que c'est un terme auquel il faut qu'on fasse attention parce que finalement, on se rend compte que le terme geste et posture n'est pas adapté, mais on va montrer des mouvements aux enfants pour pouvoir se mobiliser, mobiliser son corps, mobiliser son rachis. Et tu vas avoir une autre partie qui va être plus dépistage, où là, tu vas... essayer d'être, voilà, tu vas regarder la mobilité thoracique, la mobilité lombaire, la recherche de gibosité, et où tu vas plus interroger l'enfant sur ce qu'il ressent au quotidien. Donc tu as vraiment plusieurs parties et ce qui est intéressant c'est aussi la collecte de données où là on récupère des données intéressantes qui est ça je pense que ça peut être une perspective intéressante c'est continuer à les exploiter et essayer de les exploiter plus non plus ça pourrait être avec avec des étudiants en master des étudiants kinés qui font leur mémoire dessus pour essayer de voir justement quel est quel est l'intérêt sanitaire d'aller voir ces enfants là aussitôt parce que parce qu'effectivement or non tous les enfants ne comptent pas atteindre ce que l'eau mais c'est pas mal intéressant de de pouvoir faire un certain repérage.

  • Speaker #0

    Vraiment. Et donc, c'est 300 euros la demi-journée, mais est-ce qu'après cela, il y a beaucoup de paperas ? Tu me dis qu'il y a une collecte de données. Est-ce qu'il y a une certaine lourdeur administrative autour de tout ça ?

  • Speaker #1

    Normalement, le kinésithérapeute, il ne voit pas trop la lourdeur administrative parce qu'en fait, il veut participer. En gros, les syndicats, chaque année, vu que l'expérimentation, normalement, encore une fois, s'étend, Les syndicats de kinés, on envoie des messages aux kinés sur le terrain en disant votre territoire est expérimentateur, est-ce que ça vous intéresse d'y participer ? Là, tu es kiné, tu es intéressé, tu dis oui, moi ça m'intéresse, ok Ce qu'on va faire, c'est qu'avec les syndicats, on va s'organiser pour avoir des formateurs un petit peu sur tous les territoires. Et globalement, ça se passe plutôt bien. Peut-être qu'il y a des représentants d'autres syndicats qui écoutent ce live. Il y a pas mal de sujets sur lesquels on ne peut pas être d'accord. Encore une fois, je pense que c'est pas autant là. C'est un truc sur lequel on se organise plutôt bien. On a des formateurs qui vont former, mais pas former sur la kinésithérapie, c'est former sur l'expérimentation, sur comment elle se passe, comment se comporter. Et dès lors que tu as fait ça, ensuite, tu es convoqué pour aller participer à une demi-journée. Puis là, on a besoin de kinés, si vous êtes disponible, vous participez. Et puis ensuite, tu fais de la collecte de données sur place, mais tu n'as pas cinq heures d'administratif derrière à faire. à faire un courrier par personne aux parents pour leur expliquer la situation. Tu participes à l'action et ensuite, par contre, les données, elles sont collectées et partagées par les CPM, l'éducation nationale et les syndicats.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un suivi ? Parce que du coup, on fait du dépistage et après...

  • Speaker #1

    Alors, ça a sauté un petit peu.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un suivi ? Parce qu'il y a une action de dépistage. Et qu'est-ce qu'on en fait de ce dépistage une fois qu'on l'a anticipé, par exemple ?

  • Speaker #1

    Alors juste, étant donné que l'expérimentation, elle est assez récente, pour l'instant, on n'a pas encore beaucoup de données de suivi, on va dire moyen terme et long terme. Mais oui, l'objectif, c'est que les données soient collectées pour pouvoir ensuite les utiliser pour voir à la fois les dynamiques d'une année à l'autre, d'une génération à l'autre, et puis ensuite, idéalement, pouvoir suivre les enfants, et notamment les enfants dont il a été diagnostiqué, ou en tout cas repéré, un certain nombre d'adomalies qui peuvent se faire penser à une pathologie de la croissance.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mais alors, je suis sûr que c'est récent,

  • Speaker #0

    mais ça date de 2017, non ?

  • Speaker #1

    Alors, oui, mais en fait, le temps que ça soit mis en œuvre, là, on est à la troisième ou quatrième année de véritable exposition. Ça ne fait pas sept ans que l'expérimentation est mise en œuvre. Ça fait sept ans que ça a été intégré dans la convention. Ensuite, comme tu l'as compris, vu qu'il y a beaucoup d'acteurs qui n'ont pas toujours l'habitude de travailler ensemble, le temps que ça se mette en œuvre, ça a été un petit peu long. Donc là, on en est, je crois, c'est la quatrième année qui démarre actuellement et qui va, a priori, rester sur le même nombre de départements que l'année. Ok.

  • Speaker #0

    Mais du coup, ce n'est pas trop frustrant pour les kinés qui font du dépistage de s'arrêter là, finalement, et de ne peut-être pas avoir de retour de comment va l'enfant, ou de choses ?

  • Speaker #1

    Honnêtement, c'est une question qu'il faudrait leur poser. Et ça, ça peut être l'objet d'un travail avec le comité de pilotage national. C'est aussi un petit peu le pendant de l'action de prévention de manière générale. Tu vois, il y a plein d'autres manières de faire de la prévention d'ailleurs. Et prévention qui, elle, n'est pas forcément dans le champ conventionnel. Un exemple qui peut être la prévention d'entreprise. Tu peux aller faire de la prévention des troubles musculotriptiques dans une entreprise parce qu'il y a des tâches répétitives, parce qu'il y a de la sédentarité liée au coste de travail, etc. Etc. Il n'est pas que tu ne vas pas forcément avoir de retour trois mois ou six mois après sur l'accompagnement que tu as fait, ou alors à rester en lien avec l'entreprise pour faire du suivi. Et ça, effectivement, après, c'est un travail supplémentaire qui peut être fait. Mais je t'avoue, je n'ai pas de retour décliné. Les retours déclinés qu'on a globalement, c'est qu'ils sont satisfaits quand ils participent. Ils aiment se former, ils aiment y participer, ils se sentent valorisés, donc ils sont assez contents. Mais c'est vrai que ça pourrait clairement faire partie des questions qu'on pourrait poser, tu vois, un peu a posteriori, en disant, mais finalement, qu'est-ce que vous ressentez après avoir fait ça ?

  • Speaker #0

    Oui, quand même. Et l'expérimentation, elle se termine quand ?

  • Speaker #1

    L'expérimentation, j'allais dire, elle se termine jamais ou elle se termine le jour où c'est complètement généralisé. Parce que le principe d'une expérimentation, c'est qu'à un moment donné, ça ne marche pas, on l'arrête, ça marche, on la généralise. Et aujourd'hui, c'est peut-être le problème qu'on a, c'est qu'elle marche, mais son extension est quand même assez lente. Parce que là, on est à une quinzaine de déportions aujourd'hui, il en reste 85 pour arriver à toute la France globale métropolitaine et de Rome. Donc aujourd'hui, ce serait très mal vu de la part de la science maladie de se dire qu'on a testé, c'était cool, mais on ne peut pas aller plus loin parce qu'elle fonctionne vraiment cette exploitation. Notre ambition, et là je ne pense pas trahir non plus les autres syndicats si je me parle à leur place, en disant que l'objectif c'est que ça continue à s'étendre et que ça se généralise parce que c'est une place importante du clinique thérapeutique et qu'il y a un rôle majeur à jouer. Et d'ailleurs, on peut même, c'est ce que je te disais au début, On peut même aussi imaginer faire évoluer à un moment donné l'expérimentation en se disant que le dépistage c'est important, mais aller encore plus sur de la lutte contre la sédentarité, voire même aller sur de la lutte contre la surexposition des enfants aux écrans. Est-ce que c'est au kiné de dire aux enfants de ne pas regarder la télé ? En un sens, étant donné que ça a un rôle clair sur la sédentarité des enfants, je reste devant l'écran. Il ne me dit pas que faire de l'activité physique est quelque chose qui va me passionner, me faire sortir dehors, voir les oiseaux plutôt que voir un dessin animé. C'est une perspective que je trouve intéressante et qui fait que cette expérimentation, elle peut continuer d'évoluer. D'autant plus que plus le temps avance, plus on se rend compte que nos actions, on doit les faire évoluer. Pareil, si tu prends la prévention dans les entreprises, c'est un peu la même chose. On se rend compte qu'aujourd'hui, dans le discours, avant on pensait qu'il fallait dire aux gens… attention vous allez vous faire mal au dos aujourd'hui on se rend compte qu'il faut être très prudent sur ce discours là parce que le attention vous allez avoir mal au dos ça peut créer un effet pnéocebo que tu n'avais pas prévu par contre comprendre à la personne que ton dos est une structure qui est très puissante et qu'il faut par contre l'entretenir parce que si tu ne l'entretiens pas tu restes complètement immobile tout le temps et ben là forcément tu vas te créer un certain nombre de de complications et de douleurs parce que le corps n'est pas fait pour rester humide. Donc, je pense qu'on a des belles perspectives pour faire évoluer l'action et continuer à faire évoluer le discours au gré des évolutions de la science.

  • Speaker #0

    Et pour revenir au départ, il n'y a pas du tout d'hommes-t-hommes qui sont représentés dans cette expérimentation ?

  • Speaker #1

    Si je ne dis pas de bêtises, actuellement, non. Je te reprends juste la liste, pour être tout à fait transparent avec toi.

  • Speaker #0

    Je peux refaire la liste des départements ?

  • Speaker #1

    Oui. Donc, comme je disais au début, les trois premiers, c'était la Haute-Garonne, la Gironde et les Hauts-de-Seine. Ensuite, tu as eu, donc qui se sont rajoutés, les Bouches-du-Rhône, la Vendée, l'Eure-et-Loire, Paris, la Nièvre, la Drôme, l'Allier, l'Île-et-Vilaine, le Cher et le Barin. Donc des départements un petit peu plus répartis en France. À l'époque, on avait un petit peu contesté le fait qu'il y avait quand même beaucoup de départements dans lesquels il n'y avait pas beaucoup de kinés, hormis Paris éventuellement et les villes où il y en a un peu de monde. Le Cher, l'Allier, la Nièvre, le Rélois, ce n'est pas là où le nombre de kinés se pose. Mais on a quand même une répartition un petit peu partout en France. Et puis, encore une fois, dans l'ambition, c'était d'aller chercher encore plus de départements. et pour la rentrée 2024 je peux te faire la liste des départements qui étaient prévus parce que dans les départements qui étaient prévus il y avait un territoire d'outre-mer c'était la Martinique je vais peut-être faire la liste comme ça si il y a des cliniques qui se rendront compte qu'ils n'ont pas l'expérimentation alors qu'ils auraient pu l'avoir t'avais le Val-de-Marne, le Doubs la Marne, la Haute-Loire la Meurthe-et-Coselle, la Martinique le Tarn, l'Hérault, l'Aveyron la Loire-Atlantique et les Yvelines et... Et pour l'instant, ces territoires-là, c'est du stand-by.

  • Speaker #0

    Bon, avec regret.

  • Speaker #1

    Oui, avec regret. Tout le monde était vraiment dégoûté. Mais encore une fois, tu as un acteur qui décide de dire pas envie à un moment donné, dans une expérimentation qui fonctionne, tu ne peux que subir la décision et hurler le fait que c'est complètement débile.

  • Speaker #0

    On va râler alors. On va bien râler. si il y a des personnes qui veulent me poser des questions, n'hésitez pas comme ça va se terminer moi je n'ai plus trop de questions, en vrai tu as répondu à toutes mes interrogations Si il y a des personnes qui veulent poser des questions, allez-y. Mais je n'ai pas l'impression d'avoir raté grand-chose. Enfin, il n'y a pas eu de questions.

  • Speaker #1

    Non, et puis après, ce qui est compliqué avec cette action, c'est qu'elle ne concerne pas tous les départements. Donc, pour l'instant, que tous les kinés n'en aient pas entendu parler ou qu'ils ne se sentent pas concernés, c'est plutôt normal. C'est plutôt normal. Après, l'objectif, comme on a dit, c'est que ça s'étende. Et surtout, encore une fois, je le redis parce qu'on entend suffisamment de choses négatives, les cliniques qui le font sont contents. Ça fonctionne bien. Et ça pose la question des choses qui ne sont pas valorisées aujourd'hui par nos actes, comme la prévention, comme la coordination. Et bien, quand c'est une rémunération forfaitaire qui est positive, qui est importante, en fait, ça peut aller. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on a l'impression que de temps en temps, quand l'État dit qu'il faudra aller sur une... Des rémunérations forfaitaires, nous, l'inquiétude qu'on a parfois, c'est de se dire Oui, mais est-ce que la rémunération forfaitaire, ce n'est pas une manière de mieux contrôler les dépenses et donc mieux les maîtriser pour diminuer le pouvoir d'achat des professionnels de santé ? C'est ça qui attend de s'inquiéter. Mais à 300 balles la demi-journée, nous, notre ambition, c'est que ce 300 balles la demi-journée, il reste. Parce que c'est plutôt… On ne fait pas tous 300 euros dans nos cabinets par demi-journée.

  • Speaker #0

    Après, ça reste de la prévention. C'est tout à fait différent de ce qu'on fait au cabinet. Je vois ce que tu veux dire, mais il faut le mettre dans le contexte de la prévention. Je ne sais pas si tu as fait le mot. On le met dans le contexte, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et ce qui n'est pas forcément facile à comprendre non plus, c'est que, est-ce que la prévention, et ça c'est une vraie question, est-ce que la prévention c'est du champ conventionnel ? On se rend compte finalement que oui et non. C'est-à-dire que jamais on n'aura un acte dans la nomenclature de prévention d'entreprise. Le circuit ne fonctionne pas comme ça, donc on ne l'aura jamais. Donc cette partie-là de la prévention... ce n'est pas du champ conventionnel. Maintenant, la prévention des troubles d'accroissance chez l'enfant ou l'adolescent, ou la prévention qu'on pourrait faire dans le champ de la périnatalité, ou la prévention de la perte d'autonomie et de la fragilité chez la personne âgée, ça, ça peut être du champ conventionnel. Et donc, c'est à nous de déterminer ce qu'on veut. Le problème, c'est que de temps en temps, l'assurance maladie, même l'État n'est pas toujours très honnête avec nous, parce que quand on leur demande mais quelle est votre vision de la clinique ? ils ont du mal à répondre. Parce que nous, pour l'instant, c'est que l'équilibre est de plus en plus nombreux et qu'on coûte de plus en plus cher. Oui, c'est normal. On est de plus en plus nombreux et les besoins augmentent. Donc, si l'État commence à considérer que vu qu'on coûte plus cher, c'est qu'il y a un problème, on ne va pas y mettre d'accord.

  • Speaker #0

    Écoute, on finit sur ça. Ça fait déjà une demi-heure et je pense qu'on a bien vu le sujet. Je pense qu'on a bien répondu aux questions. Donc, je pense que c'est nickel.

  • Speaker #1

    Et puis surtout, vous avez des syndicats, le SNMQR, mais évidemment les autres travailleurs avec moi aussi, qui vous représentent dans ces organisations-là auprès de l'assurance maladie. Donc n'hésitez pas à venir vers nous dès que vous avez des questions, dès que vous avez des problèmes. Suivez-nous sur les réseaux sociaux, suivez-nous sur nos newsletters. On essaie de vous informer au mieux des actualités de la profession qui sont denses et qui sont parfois complexes. Mais notre but, c'est de vous accompagner. Merci. N'hésitez pas, on est là pour vous. On est d'abord qui les taira, mais on prend quelques heures en plus pour essayer de vous défendre et de nous défendre. Et si,

  • Speaker #0

    après ce live, il y a des kinés qui sont intéressés, la première chose à faire, c'est aller parler à qui ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, déjà, c'est de voir si tu fais partie des départements expérimentateurs. Et ça, pour le coup, on a tous communiqué. Nous, on a sur nos réseaux et notamment sur Instagram, mais aussi sur notre site internet, la carte des départements. la carte des départements expérimentateurs. Donc, si vous êtes dans ce département-là, écrivez-nous et dites-nous, moi je suis kiné, j'aimerais pouvoir y participer. Et il y a des sessions de formation qui sont en train de s'organiser pour pouvoir former les nouveaux kinés parce que le nombre de classes par département qui est dépisté augmente. Si vous faites partie du département et puis écrivez.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Merci pour ton temps.

  • Speaker #1

    Merci à toi et bon courage. A bientôt.

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