Description
De la Seine à vos robinets il n’y a pas qu’un pas ! Dans cet épisode, Lola vous emmène à la découverte de ce processus, dans l’usine d’eau potable du Mont Valérien avec le guide Julien Houziaux.
Pour écouter le premier épisode : cliquez ici !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Ondulation, la voix de l'Eau. Bonjour ! C'est moi Lola, la voix de l'Eau. Je suis très heureuse d'être avec vous pour ce podcast d'Ondulation. Avec moi, vous allez découvrir tous les secrets me concernant, enfin... presque tous. Vous avez soif d'apprendre ? Vous pétillez d'impatience ? Eh bien ce podcast est fait pour vous ! De la Seine à vos robinets, il n'y a pas qu'un pas. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir comment je deviens potable. Direction le Mont-Valérien, dans l'usine d'eau potable exploitée par le délégataire Suez, c'est Julien Houziaux, chef d'usine, qui est notre guide pour cette visite. Prêt à se jeter à l'eau ? Alors c'est parti ! Nous voici donc au tout début de mon parcours. Partie de l'écluse de Suresnes, j'arrive donc dans cette usine du Mont-Valérien et je plonge directement dans une sorte de grand puits. Mais Julien, comment j'ai fait tout ce trajet ?
Alors ici, tu as parcouru 2 km. Tu as été transporté à l'aide de pompes pour traverser des conduites sur une hauteur de 100 m. Tu as juste été débarrassé de ce qui pouvait t'accompagner, comme les feuilles, les petites branches. Et pour arriver ici, c'est le début de ton parcours pour qu'on puisse te boire à la fin.
Mais voilà donc déjà d'entrer un peu plus propre. Ah, ça fait du bien. Mais au fait, comment ça s'appelle l'endroit où je suis là ?
Là, c'est ce qu'on appelle une vasque d'arrivée. On l'appelle vasque d'arrivée d'eau brute. "Eau brute" parce que tu n'as pas encore été traité. Première étape pour te rendre potable, c'est qu'on va essayer de te rendre plus clair. Donc, tu vas arriver sur un décanteur. Donc un décanteur, il faut imaginer ça comme un gros seau d'eau. On va t'aider en injectant un petit réactif à base de fer pour que toutes ces particules qui te rendent trouble puissent tomber au fond du seau.
Bon, un peu trouble mais pas troublée. En tout cas, je me sens déjà beaucoup plus légère. Je poursuis mon chemin jusqu'à ce décanteur alors. Et je suis sous de drôles de bâches bleues. C'est donc ça le décanteur, Julien ?
Exactement, c'est le décanteur. C'est la partie de l'usine qui va permettre au sable, à la boue, de tomber au fond pour que tu puisses ressortir beaucoup plus clair en surface.
Et voilà, adieu les petites imperfections qui me composent ! D'ailleurs, je ne sais pas si vous le savez, mais rien ne se jette au Mont-Valérien puisque toute la boue que je laisse derrière moi va être traitée et revalorisée dans les champs pour faire des cultures. Bon, moi en tout cas, je décante. Comme le vin finalement.
Comme le vin, comme un sirop qui est mal mélangé dans l'eau. Voilà, tu as une partie qui est très foncée, en l'occurrence la boue. Et sur la partie supérieure, tu éclaires. Il reste quelques petites particules qu'on va pouvoir retenir sur des filtres avec du sable. Donc il faut que tu t'imagines que tu vas passer comme dans une passoire, avec des mailles très petites. Et du coup, tu vas pouvoir passer à travers, mais les saletés, les grains de sable qui restent vont être retenus.
Ah, pratique ! Eh, mais ça devient sombre ici ! On passe par un laboratoire là, non ?
Exactement. On est dans les entrailles de l'usine, on passe par un laboratoire, et ce laboratoire-là, c'est là où on va t'analyser pour voir si tu es en bonne santé. Et si, en te buvant, on ne risque rien.
Très bien. Bon, en tout cas, me revoilà. Je viens juste de sortir du décanteur, mon sable a été enlevé et... Ah bah tiens, je suis encore sous des bâches bleues. Décidément, c'est une manie. Ça sert à quoi, finalement ?
Alors oui, on te protège des bâches parce que quand le soleil arrive et quand la température monte, Les algues aiment bien cet environnement, donc on ne te verrait plus en dessous des algues. C'est effectivement l'ozonation, et l'ozonation va te permettre effectivement de te nettoyer en profondeur, c'est-à-dire de te débarrasser de tes microbes. Là, on va passer par un endroit très bruyant. C'est justement ce qui va produire l'ozone, qui va du coup te désinfecter. Alors le bruit que tu entends là, c'est la production d'air. Pour faire de l'ozone, l'ozone c'est quoi ? C'est un gaz. Donc on a besoin de produire de l'air. On va le compresser, on va le sécher pour plus qu'il y ait d'humidité. Et ensuite, on va le faire passer dans des grands cylindres. Et on va former un éclair électrique qui va produire l'ozone.
Alors moi, c'est le moment que je préfère. Parce que toutes ces petites bulles, j'ai l'impression d'être dans un spa. Bon, ok, un spa à 10 degrés seulement. Mais je ne suis pas frileuse. En réalité, ces bulles vont servir à cette ozonation. Évidemment, Julien et ses équipes ne me quittent pas des yeux pendant tout ce temps et ils m'observent à travers de petits hublots.
Là, ce qu'on essaye de voir, c'est de voir si les bulles qui t'entourent ne sont pas trop grosses. Si elles sont un peu grosses, c'est qu'il va falloir qu'on descende dedans pour aller changer... changer les pièces à l'intérieur. Alors là, c'est presque la fin de ton parcours sur l'usine. Tu vas traverser comme les filtres à sable, sauf que là, ce n'est pas du sable, c'est ce qu'on appelle du charbon actif. Alors pour t'expliquer, le charbon actif, c'est un matériau qui va retenir tout ce qui peut te donner un goût.
Et on en vient à l'étape cruciale, comme pour le bon fromage, c'est celle de l'affinage. Un procédé qui me permet d'être presque parfaite et potable. Il me reste quand même une ultime étape, un peu de chlore, une minuscule petite goutte, et hop, de quoi éviter que les bactéries ne reviennent m'embêter. Vous voyez qu'ici, on ne me lâche pas, je suis sous haute protection, une vraie star.
Sur tout ton parcours, t'es surveillé comme si on te prenait la température, ta tension, ta vitesse. ta pression, ton pH, pour voir si tu n'es pas trop acide, la turbidité, pour savoir si tu es parfaitement clair, ce qu'on appelle la matière organique, la concentration, pour voir si tu as un super goût. Et si tu peux arriver jusqu'au verre du consommateur. Tu es analysé tous les jours, et tu es contrôlé 24h sur 24 avec des capteurs un peu partout sur l'usine.
Bref, vous l'aurez compris, au Mont-Valérien, je suis chouchoutée pour que vous puissiez tous profiter de moi. Pas vrai Julien ?
Ah oui, il faut surtout te boire et te boire encore et encore, parce que effectivement, tu es la vie. Sans toi, on n'existerait pas. Et tu es bien mieux coulé du robinet que d'être dans une bouteille en plastique qui pollue la planète.
Et ça, je confirme. Bon, et puis, ces bouteilles en plastique, je me sens toute compressée là-dedans. Voilà, c'est la fin de ce podcast d'Ondulation qui vous est proposé par Sénéo. Je vous donne rendez-vous très vite pour un nouvel épisode. Bien évidemment, ça coule de source. Sachez que vous pouvez réécouter l'intégralité de nos podcasts sur Spotify, Deezer, Google Podcasts, Apple Podcasts, ainsi que sur la chaîne YouTube de Sénéo. Portez-vous bien et à bientôt ! Ondulation, la voix de l'Eau.
Description
De la Seine à vos robinets il n’y a pas qu’un pas ! Dans cet épisode, Lola vous emmène à la découverte de ce processus, dans l’usine d’eau potable du Mont Valérien avec le guide Julien Houziaux.
Pour écouter le premier épisode : cliquez ici !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Ondulation, la voix de l'Eau. Bonjour ! C'est moi Lola, la voix de l'Eau. Je suis très heureuse d'être avec vous pour ce podcast d'Ondulation. Avec moi, vous allez découvrir tous les secrets me concernant, enfin... presque tous. Vous avez soif d'apprendre ? Vous pétillez d'impatience ? Eh bien ce podcast est fait pour vous ! De la Seine à vos robinets, il n'y a pas qu'un pas. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir comment je deviens potable. Direction le Mont-Valérien, dans l'usine d'eau potable exploitée par le délégataire Suez, c'est Julien Houziaux, chef d'usine, qui est notre guide pour cette visite. Prêt à se jeter à l'eau ? Alors c'est parti ! Nous voici donc au tout début de mon parcours. Partie de l'écluse de Suresnes, j'arrive donc dans cette usine du Mont-Valérien et je plonge directement dans une sorte de grand puits. Mais Julien, comment j'ai fait tout ce trajet ?
Alors ici, tu as parcouru 2 km. Tu as été transporté à l'aide de pompes pour traverser des conduites sur une hauteur de 100 m. Tu as juste été débarrassé de ce qui pouvait t'accompagner, comme les feuilles, les petites branches. Et pour arriver ici, c'est le début de ton parcours pour qu'on puisse te boire à la fin.
Mais voilà donc déjà d'entrer un peu plus propre. Ah, ça fait du bien. Mais au fait, comment ça s'appelle l'endroit où je suis là ?
Là, c'est ce qu'on appelle une vasque d'arrivée. On l'appelle vasque d'arrivée d'eau brute. "Eau brute" parce que tu n'as pas encore été traité. Première étape pour te rendre potable, c'est qu'on va essayer de te rendre plus clair. Donc, tu vas arriver sur un décanteur. Donc un décanteur, il faut imaginer ça comme un gros seau d'eau. On va t'aider en injectant un petit réactif à base de fer pour que toutes ces particules qui te rendent trouble puissent tomber au fond du seau.
Bon, un peu trouble mais pas troublée. En tout cas, je me sens déjà beaucoup plus légère. Je poursuis mon chemin jusqu'à ce décanteur alors. Et je suis sous de drôles de bâches bleues. C'est donc ça le décanteur, Julien ?
Exactement, c'est le décanteur. C'est la partie de l'usine qui va permettre au sable, à la boue, de tomber au fond pour que tu puisses ressortir beaucoup plus clair en surface.
Et voilà, adieu les petites imperfections qui me composent ! D'ailleurs, je ne sais pas si vous le savez, mais rien ne se jette au Mont-Valérien puisque toute la boue que je laisse derrière moi va être traitée et revalorisée dans les champs pour faire des cultures. Bon, moi en tout cas, je décante. Comme le vin finalement.
Comme le vin, comme un sirop qui est mal mélangé dans l'eau. Voilà, tu as une partie qui est très foncée, en l'occurrence la boue. Et sur la partie supérieure, tu éclaires. Il reste quelques petites particules qu'on va pouvoir retenir sur des filtres avec du sable. Donc il faut que tu t'imagines que tu vas passer comme dans une passoire, avec des mailles très petites. Et du coup, tu vas pouvoir passer à travers, mais les saletés, les grains de sable qui restent vont être retenus.
Ah, pratique ! Eh, mais ça devient sombre ici ! On passe par un laboratoire là, non ?
Exactement. On est dans les entrailles de l'usine, on passe par un laboratoire, et ce laboratoire-là, c'est là où on va t'analyser pour voir si tu es en bonne santé. Et si, en te buvant, on ne risque rien.
Très bien. Bon, en tout cas, me revoilà. Je viens juste de sortir du décanteur, mon sable a été enlevé et... Ah bah tiens, je suis encore sous des bâches bleues. Décidément, c'est une manie. Ça sert à quoi, finalement ?
Alors oui, on te protège des bâches parce que quand le soleil arrive et quand la température monte, Les algues aiment bien cet environnement, donc on ne te verrait plus en dessous des algues. C'est effectivement l'ozonation, et l'ozonation va te permettre effectivement de te nettoyer en profondeur, c'est-à-dire de te débarrasser de tes microbes. Là, on va passer par un endroit très bruyant. C'est justement ce qui va produire l'ozone, qui va du coup te désinfecter. Alors le bruit que tu entends là, c'est la production d'air. Pour faire de l'ozone, l'ozone c'est quoi ? C'est un gaz. Donc on a besoin de produire de l'air. On va le compresser, on va le sécher pour plus qu'il y ait d'humidité. Et ensuite, on va le faire passer dans des grands cylindres. Et on va former un éclair électrique qui va produire l'ozone.
Alors moi, c'est le moment que je préfère. Parce que toutes ces petites bulles, j'ai l'impression d'être dans un spa. Bon, ok, un spa à 10 degrés seulement. Mais je ne suis pas frileuse. En réalité, ces bulles vont servir à cette ozonation. Évidemment, Julien et ses équipes ne me quittent pas des yeux pendant tout ce temps et ils m'observent à travers de petits hublots.
Là, ce qu'on essaye de voir, c'est de voir si les bulles qui t'entourent ne sont pas trop grosses. Si elles sont un peu grosses, c'est qu'il va falloir qu'on descende dedans pour aller changer... changer les pièces à l'intérieur. Alors là, c'est presque la fin de ton parcours sur l'usine. Tu vas traverser comme les filtres à sable, sauf que là, ce n'est pas du sable, c'est ce qu'on appelle du charbon actif. Alors pour t'expliquer, le charbon actif, c'est un matériau qui va retenir tout ce qui peut te donner un goût.
Et on en vient à l'étape cruciale, comme pour le bon fromage, c'est celle de l'affinage. Un procédé qui me permet d'être presque parfaite et potable. Il me reste quand même une ultime étape, un peu de chlore, une minuscule petite goutte, et hop, de quoi éviter que les bactéries ne reviennent m'embêter. Vous voyez qu'ici, on ne me lâche pas, je suis sous haute protection, une vraie star.
Sur tout ton parcours, t'es surveillé comme si on te prenait la température, ta tension, ta vitesse. ta pression, ton pH, pour voir si tu n'es pas trop acide, la turbidité, pour savoir si tu es parfaitement clair, ce qu'on appelle la matière organique, la concentration, pour voir si tu as un super goût. Et si tu peux arriver jusqu'au verre du consommateur. Tu es analysé tous les jours, et tu es contrôlé 24h sur 24 avec des capteurs un peu partout sur l'usine.
Bref, vous l'aurez compris, au Mont-Valérien, je suis chouchoutée pour que vous puissiez tous profiter de moi. Pas vrai Julien ?
Ah oui, il faut surtout te boire et te boire encore et encore, parce que effectivement, tu es la vie. Sans toi, on n'existerait pas. Et tu es bien mieux coulé du robinet que d'être dans une bouteille en plastique qui pollue la planète.
Et ça, je confirme. Bon, et puis, ces bouteilles en plastique, je me sens toute compressée là-dedans. Voilà, c'est la fin de ce podcast d'Ondulation qui vous est proposé par Sénéo. Je vous donne rendez-vous très vite pour un nouvel épisode. Bien évidemment, ça coule de source. Sachez que vous pouvez réécouter l'intégralité de nos podcasts sur Spotify, Deezer, Google Podcasts, Apple Podcasts, ainsi que sur la chaîne YouTube de Sénéo. Portez-vous bien et à bientôt ! Ondulation, la voix de l'Eau.
Share
Embed
You may also like
Description
De la Seine à vos robinets il n’y a pas qu’un pas ! Dans cet épisode, Lola vous emmène à la découverte de ce processus, dans l’usine d’eau potable du Mont Valérien avec le guide Julien Houziaux.
Pour écouter le premier épisode : cliquez ici !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Ondulation, la voix de l'Eau. Bonjour ! C'est moi Lola, la voix de l'Eau. Je suis très heureuse d'être avec vous pour ce podcast d'Ondulation. Avec moi, vous allez découvrir tous les secrets me concernant, enfin... presque tous. Vous avez soif d'apprendre ? Vous pétillez d'impatience ? Eh bien ce podcast est fait pour vous ! De la Seine à vos robinets, il n'y a pas qu'un pas. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir comment je deviens potable. Direction le Mont-Valérien, dans l'usine d'eau potable exploitée par le délégataire Suez, c'est Julien Houziaux, chef d'usine, qui est notre guide pour cette visite. Prêt à se jeter à l'eau ? Alors c'est parti ! Nous voici donc au tout début de mon parcours. Partie de l'écluse de Suresnes, j'arrive donc dans cette usine du Mont-Valérien et je plonge directement dans une sorte de grand puits. Mais Julien, comment j'ai fait tout ce trajet ?
Alors ici, tu as parcouru 2 km. Tu as été transporté à l'aide de pompes pour traverser des conduites sur une hauteur de 100 m. Tu as juste été débarrassé de ce qui pouvait t'accompagner, comme les feuilles, les petites branches. Et pour arriver ici, c'est le début de ton parcours pour qu'on puisse te boire à la fin.
Mais voilà donc déjà d'entrer un peu plus propre. Ah, ça fait du bien. Mais au fait, comment ça s'appelle l'endroit où je suis là ?
Là, c'est ce qu'on appelle une vasque d'arrivée. On l'appelle vasque d'arrivée d'eau brute. "Eau brute" parce que tu n'as pas encore été traité. Première étape pour te rendre potable, c'est qu'on va essayer de te rendre plus clair. Donc, tu vas arriver sur un décanteur. Donc un décanteur, il faut imaginer ça comme un gros seau d'eau. On va t'aider en injectant un petit réactif à base de fer pour que toutes ces particules qui te rendent trouble puissent tomber au fond du seau.
Bon, un peu trouble mais pas troublée. En tout cas, je me sens déjà beaucoup plus légère. Je poursuis mon chemin jusqu'à ce décanteur alors. Et je suis sous de drôles de bâches bleues. C'est donc ça le décanteur, Julien ?
Exactement, c'est le décanteur. C'est la partie de l'usine qui va permettre au sable, à la boue, de tomber au fond pour que tu puisses ressortir beaucoup plus clair en surface.
Et voilà, adieu les petites imperfections qui me composent ! D'ailleurs, je ne sais pas si vous le savez, mais rien ne se jette au Mont-Valérien puisque toute la boue que je laisse derrière moi va être traitée et revalorisée dans les champs pour faire des cultures. Bon, moi en tout cas, je décante. Comme le vin finalement.
Comme le vin, comme un sirop qui est mal mélangé dans l'eau. Voilà, tu as une partie qui est très foncée, en l'occurrence la boue. Et sur la partie supérieure, tu éclaires. Il reste quelques petites particules qu'on va pouvoir retenir sur des filtres avec du sable. Donc il faut que tu t'imagines que tu vas passer comme dans une passoire, avec des mailles très petites. Et du coup, tu vas pouvoir passer à travers, mais les saletés, les grains de sable qui restent vont être retenus.
Ah, pratique ! Eh, mais ça devient sombre ici ! On passe par un laboratoire là, non ?
Exactement. On est dans les entrailles de l'usine, on passe par un laboratoire, et ce laboratoire-là, c'est là où on va t'analyser pour voir si tu es en bonne santé. Et si, en te buvant, on ne risque rien.
Très bien. Bon, en tout cas, me revoilà. Je viens juste de sortir du décanteur, mon sable a été enlevé et... Ah bah tiens, je suis encore sous des bâches bleues. Décidément, c'est une manie. Ça sert à quoi, finalement ?
Alors oui, on te protège des bâches parce que quand le soleil arrive et quand la température monte, Les algues aiment bien cet environnement, donc on ne te verrait plus en dessous des algues. C'est effectivement l'ozonation, et l'ozonation va te permettre effectivement de te nettoyer en profondeur, c'est-à-dire de te débarrasser de tes microbes. Là, on va passer par un endroit très bruyant. C'est justement ce qui va produire l'ozone, qui va du coup te désinfecter. Alors le bruit que tu entends là, c'est la production d'air. Pour faire de l'ozone, l'ozone c'est quoi ? C'est un gaz. Donc on a besoin de produire de l'air. On va le compresser, on va le sécher pour plus qu'il y ait d'humidité. Et ensuite, on va le faire passer dans des grands cylindres. Et on va former un éclair électrique qui va produire l'ozone.
Alors moi, c'est le moment que je préfère. Parce que toutes ces petites bulles, j'ai l'impression d'être dans un spa. Bon, ok, un spa à 10 degrés seulement. Mais je ne suis pas frileuse. En réalité, ces bulles vont servir à cette ozonation. Évidemment, Julien et ses équipes ne me quittent pas des yeux pendant tout ce temps et ils m'observent à travers de petits hublots.
Là, ce qu'on essaye de voir, c'est de voir si les bulles qui t'entourent ne sont pas trop grosses. Si elles sont un peu grosses, c'est qu'il va falloir qu'on descende dedans pour aller changer... changer les pièces à l'intérieur. Alors là, c'est presque la fin de ton parcours sur l'usine. Tu vas traverser comme les filtres à sable, sauf que là, ce n'est pas du sable, c'est ce qu'on appelle du charbon actif. Alors pour t'expliquer, le charbon actif, c'est un matériau qui va retenir tout ce qui peut te donner un goût.
Et on en vient à l'étape cruciale, comme pour le bon fromage, c'est celle de l'affinage. Un procédé qui me permet d'être presque parfaite et potable. Il me reste quand même une ultime étape, un peu de chlore, une minuscule petite goutte, et hop, de quoi éviter que les bactéries ne reviennent m'embêter. Vous voyez qu'ici, on ne me lâche pas, je suis sous haute protection, une vraie star.
Sur tout ton parcours, t'es surveillé comme si on te prenait la température, ta tension, ta vitesse. ta pression, ton pH, pour voir si tu n'es pas trop acide, la turbidité, pour savoir si tu es parfaitement clair, ce qu'on appelle la matière organique, la concentration, pour voir si tu as un super goût. Et si tu peux arriver jusqu'au verre du consommateur. Tu es analysé tous les jours, et tu es contrôlé 24h sur 24 avec des capteurs un peu partout sur l'usine.
Bref, vous l'aurez compris, au Mont-Valérien, je suis chouchoutée pour que vous puissiez tous profiter de moi. Pas vrai Julien ?
Ah oui, il faut surtout te boire et te boire encore et encore, parce que effectivement, tu es la vie. Sans toi, on n'existerait pas. Et tu es bien mieux coulé du robinet que d'être dans une bouteille en plastique qui pollue la planète.
Et ça, je confirme. Bon, et puis, ces bouteilles en plastique, je me sens toute compressée là-dedans. Voilà, c'est la fin de ce podcast d'Ondulation qui vous est proposé par Sénéo. Je vous donne rendez-vous très vite pour un nouvel épisode. Bien évidemment, ça coule de source. Sachez que vous pouvez réécouter l'intégralité de nos podcasts sur Spotify, Deezer, Google Podcasts, Apple Podcasts, ainsi que sur la chaîne YouTube de Sénéo. Portez-vous bien et à bientôt ! Ondulation, la voix de l'Eau.
Description
De la Seine à vos robinets il n’y a pas qu’un pas ! Dans cet épisode, Lola vous emmène à la découverte de ce processus, dans l’usine d’eau potable du Mont Valérien avec le guide Julien Houziaux.
Pour écouter le premier épisode : cliquez ici !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Ondulation, la voix de l'Eau. Bonjour ! C'est moi Lola, la voix de l'Eau. Je suis très heureuse d'être avec vous pour ce podcast d'Ondulation. Avec moi, vous allez découvrir tous les secrets me concernant, enfin... presque tous. Vous avez soif d'apprendre ? Vous pétillez d'impatience ? Eh bien ce podcast est fait pour vous ! De la Seine à vos robinets, il n'y a pas qu'un pas. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir comment je deviens potable. Direction le Mont-Valérien, dans l'usine d'eau potable exploitée par le délégataire Suez, c'est Julien Houziaux, chef d'usine, qui est notre guide pour cette visite. Prêt à se jeter à l'eau ? Alors c'est parti ! Nous voici donc au tout début de mon parcours. Partie de l'écluse de Suresnes, j'arrive donc dans cette usine du Mont-Valérien et je plonge directement dans une sorte de grand puits. Mais Julien, comment j'ai fait tout ce trajet ?
Alors ici, tu as parcouru 2 km. Tu as été transporté à l'aide de pompes pour traverser des conduites sur une hauteur de 100 m. Tu as juste été débarrassé de ce qui pouvait t'accompagner, comme les feuilles, les petites branches. Et pour arriver ici, c'est le début de ton parcours pour qu'on puisse te boire à la fin.
Mais voilà donc déjà d'entrer un peu plus propre. Ah, ça fait du bien. Mais au fait, comment ça s'appelle l'endroit où je suis là ?
Là, c'est ce qu'on appelle une vasque d'arrivée. On l'appelle vasque d'arrivée d'eau brute. "Eau brute" parce que tu n'as pas encore été traité. Première étape pour te rendre potable, c'est qu'on va essayer de te rendre plus clair. Donc, tu vas arriver sur un décanteur. Donc un décanteur, il faut imaginer ça comme un gros seau d'eau. On va t'aider en injectant un petit réactif à base de fer pour que toutes ces particules qui te rendent trouble puissent tomber au fond du seau.
Bon, un peu trouble mais pas troublée. En tout cas, je me sens déjà beaucoup plus légère. Je poursuis mon chemin jusqu'à ce décanteur alors. Et je suis sous de drôles de bâches bleues. C'est donc ça le décanteur, Julien ?
Exactement, c'est le décanteur. C'est la partie de l'usine qui va permettre au sable, à la boue, de tomber au fond pour que tu puisses ressortir beaucoup plus clair en surface.
Et voilà, adieu les petites imperfections qui me composent ! D'ailleurs, je ne sais pas si vous le savez, mais rien ne se jette au Mont-Valérien puisque toute la boue que je laisse derrière moi va être traitée et revalorisée dans les champs pour faire des cultures. Bon, moi en tout cas, je décante. Comme le vin finalement.
Comme le vin, comme un sirop qui est mal mélangé dans l'eau. Voilà, tu as une partie qui est très foncée, en l'occurrence la boue. Et sur la partie supérieure, tu éclaires. Il reste quelques petites particules qu'on va pouvoir retenir sur des filtres avec du sable. Donc il faut que tu t'imagines que tu vas passer comme dans une passoire, avec des mailles très petites. Et du coup, tu vas pouvoir passer à travers, mais les saletés, les grains de sable qui restent vont être retenus.
Ah, pratique ! Eh, mais ça devient sombre ici ! On passe par un laboratoire là, non ?
Exactement. On est dans les entrailles de l'usine, on passe par un laboratoire, et ce laboratoire-là, c'est là où on va t'analyser pour voir si tu es en bonne santé. Et si, en te buvant, on ne risque rien.
Très bien. Bon, en tout cas, me revoilà. Je viens juste de sortir du décanteur, mon sable a été enlevé et... Ah bah tiens, je suis encore sous des bâches bleues. Décidément, c'est une manie. Ça sert à quoi, finalement ?
Alors oui, on te protège des bâches parce que quand le soleil arrive et quand la température monte, Les algues aiment bien cet environnement, donc on ne te verrait plus en dessous des algues. C'est effectivement l'ozonation, et l'ozonation va te permettre effectivement de te nettoyer en profondeur, c'est-à-dire de te débarrasser de tes microbes. Là, on va passer par un endroit très bruyant. C'est justement ce qui va produire l'ozone, qui va du coup te désinfecter. Alors le bruit que tu entends là, c'est la production d'air. Pour faire de l'ozone, l'ozone c'est quoi ? C'est un gaz. Donc on a besoin de produire de l'air. On va le compresser, on va le sécher pour plus qu'il y ait d'humidité. Et ensuite, on va le faire passer dans des grands cylindres. Et on va former un éclair électrique qui va produire l'ozone.
Alors moi, c'est le moment que je préfère. Parce que toutes ces petites bulles, j'ai l'impression d'être dans un spa. Bon, ok, un spa à 10 degrés seulement. Mais je ne suis pas frileuse. En réalité, ces bulles vont servir à cette ozonation. Évidemment, Julien et ses équipes ne me quittent pas des yeux pendant tout ce temps et ils m'observent à travers de petits hublots.
Là, ce qu'on essaye de voir, c'est de voir si les bulles qui t'entourent ne sont pas trop grosses. Si elles sont un peu grosses, c'est qu'il va falloir qu'on descende dedans pour aller changer... changer les pièces à l'intérieur. Alors là, c'est presque la fin de ton parcours sur l'usine. Tu vas traverser comme les filtres à sable, sauf que là, ce n'est pas du sable, c'est ce qu'on appelle du charbon actif. Alors pour t'expliquer, le charbon actif, c'est un matériau qui va retenir tout ce qui peut te donner un goût.
Et on en vient à l'étape cruciale, comme pour le bon fromage, c'est celle de l'affinage. Un procédé qui me permet d'être presque parfaite et potable. Il me reste quand même une ultime étape, un peu de chlore, une minuscule petite goutte, et hop, de quoi éviter que les bactéries ne reviennent m'embêter. Vous voyez qu'ici, on ne me lâche pas, je suis sous haute protection, une vraie star.
Sur tout ton parcours, t'es surveillé comme si on te prenait la température, ta tension, ta vitesse. ta pression, ton pH, pour voir si tu n'es pas trop acide, la turbidité, pour savoir si tu es parfaitement clair, ce qu'on appelle la matière organique, la concentration, pour voir si tu as un super goût. Et si tu peux arriver jusqu'au verre du consommateur. Tu es analysé tous les jours, et tu es contrôlé 24h sur 24 avec des capteurs un peu partout sur l'usine.
Bref, vous l'aurez compris, au Mont-Valérien, je suis chouchoutée pour que vous puissiez tous profiter de moi. Pas vrai Julien ?
Ah oui, il faut surtout te boire et te boire encore et encore, parce que effectivement, tu es la vie. Sans toi, on n'existerait pas. Et tu es bien mieux coulé du robinet que d'être dans une bouteille en plastique qui pollue la planète.
Et ça, je confirme. Bon, et puis, ces bouteilles en plastique, je me sens toute compressée là-dedans. Voilà, c'est la fin de ce podcast d'Ondulation qui vous est proposé par Sénéo. Je vous donne rendez-vous très vite pour un nouvel épisode. Bien évidemment, ça coule de source. Sachez que vous pouvez réécouter l'intégralité de nos podcasts sur Spotify, Deezer, Google Podcasts, Apple Podcasts, ainsi que sur la chaîne YouTube de Sénéo. Portez-vous bien et à bientôt ! Ondulation, la voix de l'Eau.
Share
Embed
You may also like
