Speaker #0Aujourd'hui, on va entrer dans un espace dont tout le monde parle sans le questionner vraiment, ou alors avec peur, confusion, superstition, ou avec l'impression que ça nous donne un pouvoir. On va parler des entités, de ce qui nous pèse, de ce qui nous traverse, de ce qui parfois nous fait peur et qu'on a appris à interpréter comme du mal, comme une attaque, comme quelque chose qui vient de l'extérieur. Et puis je vais te parler de maladie, de mal-être, de ces zones en nous qui se referment, qui se coupent, qui se fragmentent. Allez, on y va ! Bonjour et bienvenue sur Oser l'âme, le podcast qui te connecte à ton être profond. J'espère par nos partages te réveiller, te révéler pour oser être et oser la vie. Mon nom est Betty Cutrice, je suis passionnée par le prendre soin. la thérapie la spiritualité j'enseigne la médiumnité spirituelle la psycho énergétique intuitive la psychogénéalogie évolutive et plein d'autres choses à l'ifpia je suis également autrice du livre la médiumnité spirituelle j'espère dans cet épisode de donner des clés qui te permettront d'ouvrir ton coeur pour laisser chanter ton âme chaque épisode est une invitation à l'introspection pour exprimer plus librement toutes les parts de ton être. Quand on prononce le mot entité, je trouve qu'il y a beaucoup de fascination et beaucoup de crispation aussi. Alors avec ce mot entité, on pense à des esprits hostiles, à du paranormal, à des forces obscures. Dans le chamanisme traditionnel, une entité ce n'est pas un démon, ce n'est pas un monstre, c'est une présence du monde invisible, une forme d'intelligence, de mémoire ou d'énergie vivante qui peut apparaître sous forme d'images, d'animals, de personnages, de sensations. C'est un visage du vivant et dans la psychologie jungienne on retrouve exactement la même idée, la psyché n'est pas un désert, elle est peuplée. Peuplés de symboles, d'images autonomes, d'énergies qui ont leur propre langage. Jung appelle ça des archétypes, des forces qui habitent l'inconscient collectif, des présences qui se manifestent quand on rêve, quand on souffre, quand on traverse un changement important. Chamanisme et psychologie jungienne disent la même chose, même dans deux langues différentes. Dans les deux cas, ce que tu rencontres, ce n'est pas extérieure à toi, c'est une part de toi, une part profonde qui prend une forme pour être vue et cette distinction là pour moi elle est importante parce qu'il faut que je te parle d'un héritage très puissant celui d'Alan Kardec qui influence encore aujourd'hui des milliers de personnes alors Alan Kardec c'est la lignée du spiritisme en France et qui s'est propagée dans le monde entier. Dans ce système, les esprits sont classés en bons et mauvais et les mauvais seraient capables de te rendre malade, de te perturber et de t'obséder. Cette vision, elle repose sur un monde très moral, très dualiste où la souffrance vient nécessairement d'une force étrangère et mal intentionnée. Sauf que ce regard crée de la peur. Il te prive de ton pouvoir, il t'empêche d'écouter ce qui passe en toi. Là où Kardec voit une attaque, le chaman voit une part blessée de toi. Là où Allan Kardec parle de mauvais esprit, Jung et le chamanisme parlent d'un symbolisme puissant qui tente d'émerger et de te guérir. Quand tu crois que ton mal-être vient de l'extérieur, tu deviens impuissant, tu te sens vulnérable. Et tu t'épuises à vouloir repousser ce qui en réalité cherche juste à être reconnu. Et souvent d'ailleurs tu vas donner ton pouvoir à des thérapeutes, des professionnels qui se disent nettoyeurs d'entités. Si tu te dis que cette énergie peut venir de toi, alors tu changes de perspective et tu reprends ton pouvoir. parce que cela signifie que cette présence est une image de ton inconscient. Alors là, ta puissance revient. Et tu peux profondément changer les choses. Et si la maladie n'était qu'un message, qu'un langage, une tentative de ton psychisme, de ton corps, de te dire que tu t'es éloigné, que tu as perdu un morceau. Dans la vision chamanique, on parle de perte d'âme. Ce n'est pas ésotérique, c'est très concret. Un traumatisme, une rupture, une humiliation, un choc, peut faire qu'une part de toi se... Dix aussi se met en retrait pour survivre et cette part est laissée parfois de revenir, mais elle n'a pas les mots, alors elle se manifeste par des douleurs, des tensions, des fatigues, des rêves étranges, des peurs qui remontent, des angoisses, des émotions ou un profond sentiment de vide. Jung lui parlait d'un inconscient qui frappe à la porte d'un symbole qui veut naître d'une force qui veut remonter pour retrouver sa place dans la conscience. La maladie n'est pas une punition, c'est un appel. Et si tu apprends à écouter cet appel, à dialoguer avec lui, les choses commencent alors à se transformer. Je vais te raconter quelques histoires, des histoires inspirées du terrain, de mon vécu, en tant qu'accompagnante, en tant que thérapeute. Peut-être que voilà, ça peut illustrer complètement ce que je suis en train de te raconter. Je me souviens de Marie qui arrive en disant, j'ai l'impression que quelque chose me colle, me suit, m'épuise. Dans une vision spirite, on pourrait lui dire, tu es attaqué. Mais en séance, je lui propose de fermer les yeux et de laisser venir l'image. Et ce qu'elle voit, c'est une petite fille recroquevillée, terrifiée. Et en fait, c'est elle. Elle-même à 9 ans, le jour où sa mère est partie sans explication, du jour au lendemain, en l'abandonnant. N'était pas une entité, c'était une part d'elle qui cherchait depuis des années à revenir. Et quand elle l'accueille, quand elle lui parle, quand elle l'embrasse intérieurement, cette présence lourde disparaît. Elle retrouve de la force et de la clarté. Je me souviens aussi d'une autre femme... qui me racontait qu'elle se sentait possédée par sa tristesse et qu'elle avait vu un magnétiseur qui lui avait dit qu'elle avait, je ne sais plus combien d'entités, une vingtaine d'entités. Quand je lui propose de visualiser, elle voit une femme en noir, un visage ancien, une présence. En l'écoutant, elle comprend que cette figure est une mémoire transgénérationnelle, une lignée de femmes qui n'ont jamais pu pleurer. Et quand elle laisse enfin son émotion sortir, et bien cette tristesse et cette figure disparaît, et son émotion se transforme. Je pense également à un soin énergétique que j'avais fait sur un jeune homme qui sentait un poids, une oppression. Et lorsque je fais mon soin énergétique, j'ai une vision qui est une chaîne rouillée accrochée à son dos. Pour moi, cette chaîne venait représenter son attachement à une relation passée, sa difficulté à lâcher. En fait, il traversait le deuil de son couple. Au moment où je fais le soin, où je lui raconte, où je partage ce que je vois, ce que je perçois et ce que ça signifie, surtout ce que ça signifie, le poids disparaît et il peut de nouveau se sentir en paix. Les entités, tout ce que je raconte là, souvent on les ressent lors des soins énergétiques ou quand on est médium aussi. En chamanisme, on parle également des soins d'extraction. Dans l'imaginaire populaire, on croit que l'extraction consiste à retirer une entité réelle, un esprit, quelque chose de malfaisant. Mais dans le chamanisme contemporain, l'extraction est un rituel symbolique. Tu donnes une forme à ce qui est là, à ce qui pèse, une forme, une couleur, ça peut être une pierre, un animal, un fil. Et l'énergéticien ou le praticien en psychochamanisme aide à travers un soin à transformer cette énergie, à la sortir, à la déposer, à la dissoudre. C'est à la fois très énergétique mais aussi très émotionnel et très en lien avec l'intériorité de la personne et de son psychisme. Les gestes souffler, retirer, secouer, utiliser les mains permettent d'entrer en relation directe avec l'inconscient. qui lui comprend tous ses langages et d'entrer aussi en lien direct avec les mémoires corporelles. Pour illustrer mon propos, je vais te raconter l'histoire du faiseur de pluie. Il y a eu une grande sécheresse dans la ville où Richard Willem séjournait. Pendant des mois, il ne tomba pas une goutte de pluie et la situation devint catastrophique. Richard Willem est un ami de Carl Gustav Jung et il lui raconte cette histoire, il lui envoie une lettre. Donc il lui explique que, voilà, pas une seule goutte de pluie, la situation est catastrophique. Les catholiques font des processions, les chinois brûlent des bâtons dans le sang, tirent des coups de fusil pour effrayer les démons de la sécheresse et finalement ils disent, allons chercher le faiseur de pluie. Celui-ci arrive et voilà ce qui se passe. C'était un vieil homme émacié. Il dit que la seule chose qu'il souhaitait était qu'on mette à disposition une petite maison tranquille. Et il s'y enferma pendant trois jours. Le quatrième jour, des nuages s'amoncelaient et il se produisit une forte chute de neige à une époque de l'année où aucune neige n'était prévisible et en quantité inhabituelle. Tant de rumeurs circulèrent au sujet de cet extraordinaire faiseur de pluie que Willem alla voir l'homme et lui demanda comment il avait fait. En vrai européen, il dit, « Il vous appelle le faiseur de pluie. Pouvez-vous me dire comment vous avez produit de la neige ? » Le petit chinois répondit, « Je n'ai pas fait la neige. Je n'en suis pas responsable. » « Mais qu'avez-vous fait durant les trois jours ? » « Oh, cela je puis vous l'expliquer, c'est simple. » Je viens d'un pays où les choses sont ce qu'elles doivent être. Ici, les choses ne sont pas dans l'ordre. Elles ne sont pas comme elles devraient être, d'après l'ordre céleste. Aussi, le pays tout entier est-il hors du Tao ? Je n'étais pas non plus dans l'ordre naturel des choses, parce que j'étais dans un pays qui n'était pas dans l'ordre. Aussi, la seule chose que j'avais à faire était d'attendre trois jours, jusqu'à ce que je ne puisse plus vivre. que je me retrouve en Tao et alors naturellement le Tao fit la neige ce que j'aime dans cette histoire c'est que ça montre bien que rien ne vient de l'extérieur et que ce qui change les choses c'est de prendre ce temps d'introspection et de se remettre en Tao c'est à dire de se remettre en équilibre pour que ce qui nous entoure reprenne son équilibre également. Allez, je te propose une pratique de fin, une extraction symbolique, une pratique de quelques minutes. Tu peux la faire assise, allongée, où que tu sois. Prends un moment pour toi pour faire cette pratique. Un moment de tranquille. Ferme doucement les yeux, respire et laisse ton corps se déposer. Pense maintenant à quelque chose qui te pèse, une émotion, une douleur, une tension, une pensée qui tourne. Quelque chose qui te pèse ou une sensation désagréable dans ton corps, un poids dans le ventre, dans la gorge, dans la poitrine, peu importe. Connecte-toi à quelque chose qui te paraît désagréable. Ne réfléchis pas trop, laisse venir. Et demande-toi si cette sensation avait une forme, ce serait quoi ? Laisse venir une couleur, une forme, un objet, un symbole, un animal. Et regarde cette forme intérieurement, observe-la sans jugement. avec curiosité et avec compassion. Et demande-lui, qu'est-ce que tu veux me montrer ? De quoi essaies-tu de me libérer ? Laisse venir, accueille. La réponse peut être un mot, un geste, une sensation. Et maintenant, imagine que tu prends cette forme dans tes mains. ou que tu la déposes devant toi, ou que tu la vois sortir un peu de ton corps, juste assez pour être vue. Puis avec une longue expiration, souffle doucement. Voilà, souffle là-dedans. Souffle sur cette forme, cet objet, cette énergie. Et laisse cette forme aller là où elle doit aller, ou là où elle a besoin d'aller. Voilà, observe cette énergie qui bouge, qui se transforme. qui s'allèche peut-être. Et continue à accueillir et à respirer là dans ces sensations, juste là présentes et disponibles. Puis doucement reviens à ton souffle, à ton corps, à la pièce autour de toi et ouvre les yeux. Voilà, merci d'avoir osé regarder ton monde intérieur sans jugement, avec douceur. Et rappelle-toi, les entités ne sont pas là pour t'attaquer, la maladie n'est pas un châtiment, on n'a pas à se sentir coupable, on n'a rien fait de mal. Les ombres ne sont pas des ennemis, ce sont des langages, des symboles vivants, des fragments de toi qui cherchent à te transformer. et à faire revenir des parts de toi. Et quand tu changes le regard, quand tu passes de la peur au dialogue, de la lutte à l'écoute, alors l'âme peut recommencer à circuler, peut prendre pleinement sa place, totalement sa place. J'espère que cet épisode t'a plu. 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