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EP 20 : C. F. RAMUZ - Romancier de l'apocalypse (Le Règne de l'esprit malin, 1917) cover
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Oublieuse Postérité

EP 20 : C. F. RAMUZ - Romancier de l'apocalypse (Le Règne de l'esprit malin, 1917)

EP 20 : C. F. RAMUZ - Romancier de l'apocalypse (Le Règne de l'esprit malin, 1917)

52min |20/12/2023
Play
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52min |20/12/2023
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Description

Personne mieux que Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947) n’aura écrit à propos de la terre, de la communauté des hommes simples qui vivent avec et contre elle. Cette terre qui est la sienne, qui est celle du canton de Vaud en Suisse, qui est partagée entre le Lac Léman et les montagnes des Alpes, c’est une terre de gens humbles, de croyances qui donnent vie aux malédictions comme aux miracles, c’est une terre à la fois magique et maudite.

 

Ramuz est un des plus grands écrivains du vingtième siècle. Il a inventé un langage nouveau pour évoquer les émotions de son coin de Suisse, a accepté de mal écrire, de déchirer la langue française pour être au plus près de ce que réclamait sa conception de la littérature. Répétitions, concordance des temps hasardeuse, inversion de l’emploi des auxiliaires, abus des conjonctions de coordinations et de certains adverbes… Pourtant, ses romans sont lumineux.

 

Ils sont lumineux parce qu’ils évoquent le sang de chaque naissance, parce qu’ils donnent une voix et une mémoire à ceux qui ne s’expriment guère et qui évoquent les tragédies du ciel ou les maladies de la vigne pour parler d’eux. Ils sont lumineux parce qu’ils transforment les craintes en réalité mais aussi les espoirs en réalité. Beaucoup des romans de Ramuz sont apocalyptiques, à la fois révélation et fin des temps – ce qui ne signifie pas pour l’auteur destruction mais renouvellement.

 

Il faudrait lire Ramuz parce que ses livres sont simples, courts et immédiats. Parce qu’ils sont bercés de mythes, de surnaturel, de fantastique. Parce qu’ils cachent tout un sous-texte riche d’études, parce qu’ils ont fait fi de la réputation, des banquets parisiens et des compromissions. Il faudrait lire Ramuz parce qu’il fut solitaire et parce qu’un solitaire qui a tant donné aux humbles mérite sans doute qu’on honore sa mémoire.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Chapters

  • Menues présentations

    00:00

  • Le problème de la langue française pour les Suisses (et les Belges

    05:12

  • "La hache pour la mer gelée en nous"

    11:58

  • Ramuz avant Céline

    14:46

  • Etude d'un extrait

    17:14

  • Etude d'un extrait

    17:14

  • Ramuz ou Cézanne plume en main

    27:18

  • Ramuz ou Cézanne plume en main

    27:18

  • Quelques critiques assassines

    34:07

  • Quelques critiques assassines

    34:07

  • Pour ou contre C.F. Ramuz ? (Henry Poulaille, 1926)

    35:44

  • Pour ou contre C.F. Ramuz ? (Henry Poulaille, 1926)

    35:44

  • L'apocalypse selon Ramuz

    39:00

  • L'apocalypse selon Ramuz

    39:00

  • Conclusion

    49:20

  • Conclusion

    49:20

Description

Personne mieux que Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947) n’aura écrit à propos de la terre, de la communauté des hommes simples qui vivent avec et contre elle. Cette terre qui est la sienne, qui est celle du canton de Vaud en Suisse, qui est partagée entre le Lac Léman et les montagnes des Alpes, c’est une terre de gens humbles, de croyances qui donnent vie aux malédictions comme aux miracles, c’est une terre à la fois magique et maudite.

 

Ramuz est un des plus grands écrivains du vingtième siècle. Il a inventé un langage nouveau pour évoquer les émotions de son coin de Suisse, a accepté de mal écrire, de déchirer la langue française pour être au plus près de ce que réclamait sa conception de la littérature. Répétitions, concordance des temps hasardeuse, inversion de l’emploi des auxiliaires, abus des conjonctions de coordinations et de certains adverbes… Pourtant, ses romans sont lumineux.

 

Ils sont lumineux parce qu’ils évoquent le sang de chaque naissance, parce qu’ils donnent une voix et une mémoire à ceux qui ne s’expriment guère et qui évoquent les tragédies du ciel ou les maladies de la vigne pour parler d’eux. Ils sont lumineux parce qu’ils transforment les craintes en réalité mais aussi les espoirs en réalité. Beaucoup des romans de Ramuz sont apocalyptiques, à la fois révélation et fin des temps – ce qui ne signifie pas pour l’auteur destruction mais renouvellement.

 

Il faudrait lire Ramuz parce que ses livres sont simples, courts et immédiats. Parce qu’ils sont bercés de mythes, de surnaturel, de fantastique. Parce qu’ils cachent tout un sous-texte riche d’études, parce qu’ils ont fait fi de la réputation, des banquets parisiens et des compromissions. Il faudrait lire Ramuz parce qu’il fut solitaire et parce qu’un solitaire qui a tant donné aux humbles mérite sans doute qu’on honore sa mémoire.


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    11:58

  • Ramuz avant Céline

    14:46

  • Etude d'un extrait

    17:14

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    17:14

  • Ramuz ou Cézanne plume en main

    27:18

  • Ramuz ou Cézanne plume en main

    27:18

  • Quelques critiques assassines

    34:07

  • Quelques critiques assassines

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  • Pour ou contre C.F. Ramuz ? (Henry Poulaille, 1926)

    35:44

  • Pour ou contre C.F. Ramuz ? (Henry Poulaille, 1926)

    35:44

  • L'apocalypse selon Ramuz

    39:00

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  • Conclusion

    49:20

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Personne mieux que Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947) n’aura écrit à propos de la terre, de la communauté des hommes simples qui vivent avec et contre elle. Cette terre qui est la sienne, qui est celle du canton de Vaud en Suisse, qui est partagée entre le Lac Léman et les montagnes des Alpes, c’est une terre de gens humbles, de croyances qui donnent vie aux malédictions comme aux miracles, c’est une terre à la fois magique et maudite.

 

Ramuz est un des plus grands écrivains du vingtième siècle. Il a inventé un langage nouveau pour évoquer les émotions de son coin de Suisse, a accepté de mal écrire, de déchirer la langue française pour être au plus près de ce que réclamait sa conception de la littérature. Répétitions, concordance des temps hasardeuse, inversion de l’emploi des auxiliaires, abus des conjonctions de coordinations et de certains adverbes… Pourtant, ses romans sont lumineux.

 

Ils sont lumineux parce qu’ils évoquent le sang de chaque naissance, parce qu’ils donnent une voix et une mémoire à ceux qui ne s’expriment guère et qui évoquent les tragédies du ciel ou les maladies de la vigne pour parler d’eux. Ils sont lumineux parce qu’ils transforment les craintes en réalité mais aussi les espoirs en réalité. Beaucoup des romans de Ramuz sont apocalyptiques, à la fois révélation et fin des temps – ce qui ne signifie pas pour l’auteur destruction mais renouvellement.

 

Il faudrait lire Ramuz parce que ses livres sont simples, courts et immédiats. Parce qu’ils sont bercés de mythes, de surnaturel, de fantastique. Parce qu’ils cachent tout un sous-texte riche d’études, parce qu’ils ont fait fi de la réputation, des banquets parisiens et des compromissions. Il faudrait lire Ramuz parce qu’il fut solitaire et parce qu’un solitaire qui a tant donné aux humbles mérite sans doute qu’on honore sa mémoire.


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    11:58

  • Ramuz avant Céline

    14:46

  • Etude d'un extrait

    17:14

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  • Ramuz ou Cézanne plume en main

    27:18

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  • Quelques critiques assassines

    34:07

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  • Pour ou contre C.F. Ramuz ? (Henry Poulaille, 1926)

    35:44

  • Pour ou contre C.F. Ramuz ? (Henry Poulaille, 1926)

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  • L'apocalypse selon Ramuz

    39:00

  • L'apocalypse selon Ramuz

    39:00

  • Conclusion

    49:20

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Personne mieux que Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947) n’aura écrit à propos de la terre, de la communauté des hommes simples qui vivent avec et contre elle. Cette terre qui est la sienne, qui est celle du canton de Vaud en Suisse, qui est partagée entre le Lac Léman et les montagnes des Alpes, c’est une terre de gens humbles, de croyances qui donnent vie aux malédictions comme aux miracles, c’est une terre à la fois magique et maudite.

 

Ramuz est un des plus grands écrivains du vingtième siècle. Il a inventé un langage nouveau pour évoquer les émotions de son coin de Suisse, a accepté de mal écrire, de déchirer la langue française pour être au plus près de ce que réclamait sa conception de la littérature. Répétitions, concordance des temps hasardeuse, inversion de l’emploi des auxiliaires, abus des conjonctions de coordinations et de certains adverbes… Pourtant, ses romans sont lumineux.

 

Ils sont lumineux parce qu’ils évoquent le sang de chaque naissance, parce qu’ils donnent une voix et une mémoire à ceux qui ne s’expriment guère et qui évoquent les tragédies du ciel ou les maladies de la vigne pour parler d’eux. Ils sont lumineux parce qu’ils transforment les craintes en réalité mais aussi les espoirs en réalité. Beaucoup des romans de Ramuz sont apocalyptiques, à la fois révélation et fin des temps – ce qui ne signifie pas pour l’auteur destruction mais renouvellement.

 

Il faudrait lire Ramuz parce que ses livres sont simples, courts et immédiats. Parce qu’ils sont bercés de mythes, de surnaturel, de fantastique. Parce qu’ils cachent tout un sous-texte riche d’études, parce qu’ils ont fait fi de la réputation, des banquets parisiens et des compromissions. Il faudrait lire Ramuz parce qu’il fut solitaire et parce qu’un solitaire qui a tant donné aux humbles mérite sans doute qu’on honore sa mémoire.


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    27:18

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  • Quelques critiques assassines

    34:07

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  • L'apocalypse selon Ramuz

    39:00

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  • Conclusion

    49:20

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