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Episode 21 - Zulu mother and child - Curtis Santiago

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09min |08/09/2024
Play
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Description

Tu jettes en arrivant un œil au panneau d’affichage. Tu sais qu’il va te falloir attendre onze minutes. Tu traines les pieds en t’avançant sur le quai. Tu es patient, là n’est pas le problème. Tu sais attendre. Tu redoutes seulement la nature des souvenirs, s’apprêtant à profiter de cette latence, afin de se rappeler à toi. Tu n’es pas dans le déni, là n’est pas le souci. Tu sais qui tu es. Tu ne l’oublies pas. Tu n’as seulement pas envie de te le remémorer. Tu tentes d’occuper ton esprit pendant onze minutes. Tu progresses le long d’un couloir ouvert. La paroi le fermant à gauche s’attife d’étroits rectangles de carrelage posés à la verticale, déclinant le spectre joignant le jaune à l’orangé, et se juxtaposant en simulant les remous ondulés du soleil. Le mur porteur s’embrase, maintenu à l’équerre par une dalle de béton sale sur laquelle tu réfléchis avant de poser le pied. Dans l’angle droit, l’épaisseur d’un banc de métal s’élevant trop peu au-dessus du sol se laisse transpercer par des fauteuils dépourvus d’accotoir, en un plastique dont le bleu t’évoque l’écho des piscines municipales. Piqués tels des parasols en papier dans des verres vides, ils détonnent. Entre une façade flamboyante et le béton aride, ils ont l’absurdité d’une oasis fantasmée en plein désert. Un mirage. Qu’est-ce pourtant qu’un mirage ? Si ce n’est un souvenir profitant d’une latence afin de se rappeler à soi.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Tu jettes en arrivant un œil au panneau d’affichage. Tu sais qu’il va te falloir attendre onze minutes. Tu traines les pieds en t’avançant sur le quai. Tu es patient, là n’est pas le problème. Tu sais attendre. Tu redoutes seulement la nature des souvenirs, s’apprêtant à profiter de cette latence, afin de se rappeler à toi. Tu n’es pas dans le déni, là n’est pas le souci. Tu sais qui tu es. Tu ne l’oublies pas. Tu n’as seulement pas envie de te le remémorer. Tu tentes d’occuper ton esprit pendant onze minutes. Tu progresses le long d’un couloir ouvert. La paroi le fermant à gauche s’attife d’étroits rectangles de carrelage posés à la verticale, déclinant le spectre joignant le jaune à l’orangé, et se juxtaposant en simulant les remous ondulés du soleil. Le mur porteur s’embrase, maintenu à l’équerre par une dalle de béton sale sur laquelle tu réfléchis avant de poser le pied. Dans l’angle droit, l’épaisseur d’un banc de métal s’élevant trop peu au-dessus du sol se laisse transpercer par des fauteuils dépourvus d’accotoir, en un plastique dont le bleu t’évoque l’écho des piscines municipales. Piqués tels des parasols en papier dans des verres vides, ils détonnent. Entre une façade flamboyante et le béton aride, ils ont l’absurdité d’une oasis fantasmée en plein désert. Un mirage. Qu’est-ce pourtant qu’un mirage ? Si ce n’est un souvenir profitant d’une latence afin de se rappeler à soi.


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