- Speaker #0
Allez Oust, il est temps de sortir, bienvenue sur Oust, le média web du Sud-Liguerie. Nous avons installé notre plateau radio Oust au cœur de la yurte de l'IME de la Bourguette à la Tour d'Aigues, dans le cadre du festival What's You Live, le festival musical jeune public. produit par l'association Watsousand, qui du 1er au 7 avril propose des spectacles pour les plus jeunes enfants et leurs parents dans différents villages du sud de l'Uberon. Des spectacles de musique, mais aussi du conte, de l'éveil musical, de la danse et de la poésie. Il y en a pour tous les goûts. Alors bienvenue à toutes et à tous au sommaire de notre plateau. Aujourd'hui, ce festival est une belle opportunité pour nous pencher sur le spectacle à destination du jeune public au cœur de la relation parent-enfant avec des acteurs de la petite enfance locaux mais aussi des artistes et des programmateurs. Donc aujourd'hui, nous allons nous pencher sur deux thématiques. La première, c'est la relation parent-enfant autour du spectacle vivant ou comment créer un lien par l'émerveillement et l'expérience commune. mais aussi un deuxième thème qui sera la prise en compte de cette relation parent-enfant dans la création pour le jeune public. Donc pour discuter de la première thématique, la relation parent-enfant autour du spectacle vivant, nous accueillons à notre table Sophie Brémont, qui est responsable du relais petite enfance de la SPL Durance Pays d'Aigues. Bonjour Sophie.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
François Lemaire, co-organisateur du festival Watsou Live. Bonjour François.
- Speaker #2
Bonjour Nelly.
- Speaker #0
Catherine Blanchard, référente famille au centre social Léguier. Bonjour Catherine.
- Speaker #3
Bonjour Nelly.
- Speaker #0
Et enfin, Elisabeth Diamante, éducatrice de jeunes enfants. Bonjour Elisabeth.
- Speaker #4
Bonjour Nelly.
- Speaker #0
Donc bienvenue à tous. On va commencer par toi Sophie, tu vas nous accompagner avec François d'ailleurs, sur toute la durée du plateau radio. Je te laisse te présenter et nous parler un petit peu de ton expérience.
- Speaker #1
Alors, comme tu l'as dit, je suis actuellement animatrice responsable de relais Petite Enfance et j'ai toujours exercé autour de l'enfance et de la famille. Le sujet du spectacle vivant et de ce qui s'y joue m'interpelle depuis de nombreuses années, tant dans mes expériences privées que professionnelles. Il requiert d'avoir une connaissance fine du jeune, voire du très jeune public, et de ses besoins. Ce qui m'interroge c'est qu'est-ce que les gens viennent y chercher ? Quel est le regard du public sur le spectacle vivant ? Et plus spécifiquement sur celui adressé aux jeunes enfants ? J'ai d'ailleurs déjà travaillé et proposé une soirée avec une conteuse sur cette thématique aux assistants de maternelle que j'accompagnais à l'époque. Mais elle avait principalement abordé ce sujet sous l'angle artistique. Donc je trouve important de pouvoir l'aborder sous un angle plus complet dans sa relation tripartite. artistes, enfants et parents. Le spectacle est alors proposé comme un lieu d'éveil, de sensibilisation artistique où l'enfant pourrait y vivre des choses et y exprimer des émotions. Mais lorsqu'il vient au spectacle, l'enfant ne vient pas seul. Il est accompagné par l'adulte, le parent, le grand-parent, le professionnel de structure, l'assistant maternel ou familial, dont le rôle n'est pas à minimiser. Le spectacle est alors un moment de partage fabuleux où l'adulte permet à l'enfant de vivre et d'exprimer ses émotions dans un cadre sécure. C'est-à-dire que l'adulte est là par sa qualité de présence et d'accompagnement en cas par exemple de débrouillement émotionnel pour l'enfant. Il est important, je pense, de considérer les spectacles jeunes publics non pas comme seuls destinés aux enfants, mais plutôt comme des spectacles à partager en famille. Le positionnement de chacun s'y trouvera ainsi changé et l'enfant prendra également du plaisir avoir ce plaisir dans les yeux de son parent et du coup avoir son accompagnement à être dans le spectacle. Et du coup, le plaisir se trouvera partagé. On peut également se questionner sur la nécessité ou non de se préoccuper de ce que comprend ou pas l'enfant dans le spectacle. Et du coup, je vais laisser cette question en suspens pour les artistes qui sont là.
- Speaker #0
En effet, tu proposes pas mal de questions qu'on va partager justement avec les différents intervenants, si bien les professionnels de la petite enfance qui sont avec nous, mais aussi les artistes. Moi, j'ai une question un peu basique parce que, en faisant des recherches pour préparer cette émission, j'ai vu qu'il y avait une offre quand même qui était assez riche. Moi, j'avais une première question. À partir de quel âge, finalement, les spectacles pour enfants ont-ils un vrai bénéfice ? À partir de quel âge on peut amener son enfant voir un spectacle ?
- Speaker #1
Alors je ne sais pas s'il y a un âge prédéfini. En tout cas moi professionnellement, je travaille avec les asthères maternelles qui accompagnent des enfants de 3 mois à 6 ans parfois. Du coup elles viennent avec tous les enfants qu'elles accueillent. Donc je dirais dès le plus jeune âge.
- Speaker #0
En effet.
- Speaker #1
Après chaque personne, chaque enfant, chaque adulte va y prendre quelque chose. Et c'est en ça que les spectacles sont ouverts à tout le monde parce que... ça apporte toujours un bénéfice oui Catherine,
- Speaker #0
Elisabeth vous avez peut-être quelque chose à ajouter à ce sujet ?
- Speaker #4
oui tout à fait, même je pense qu'une maman enceinte qui va écouter un spectacle avec son plus grand le bébé qui est à l'intérieur il entend aussi ce qui se passe et il est déjà pris par une autre atmosphère que celle de la maison par exemple
- Speaker #0
Catherine
- Speaker #3
Oui, moi je partage, et l'exposé de Sophie est très clair, l'enfant a besoin de s'approprier ce lieu. Et s'il le connaît de très petit, il va pouvoir le connaître tout au long de sa vie, jusqu'à sa vie adulte. Ce n'est pas le spectacle qui s'adapte à lui, c'est lui qui le découvre en grandissant. Et dès qu'il est tout petit, c'est une ambiance. Au départ, c'est des odeurs, c'est des choses comme ça. C'est très important.
- Speaker #0
Ce que j'allais vous demander, en fait, c'est que j'imagine qu'il y a des formats idéaux en fonction des catégories d'âge, avec peut-être des formats plus expérientiels, plus sensoriels, peut-être pour les tout-petits, et puis un travail plus appuyé sur les mots au fur et à mesure qu'on grandit. Est-ce qu'il y a des formats particuliers ou idéaux en fonction des tranches d'âge ?
- Speaker #4
Pour les tout-petits, je pense que plus c'est intime, où il y a moins d'adultes et d'enfants, c'est quand même plus abordable pour eux, parce qu'il faut qu'ils puissent être complètement immergés et qu'il n'y ait pas non plus trop de sollicitations visuelles ou auditives pour que ça puisse bien fonctionner, entre guillemets. Que la magie opère, que ça ne soit pas trop saisissant non plus comme espace et comme sollicitation.
- Speaker #0
Sophie, qu'est-ce que tu en penses ?
- Speaker #1
Alors, moi ce que j'ai envie de dire aussi, c'est que les jeunes enfants sont beaucoup traversés par tout ce qui est émotionnel. Donc ils vont plus se baigner par l'ambiance, comme dit Elisabeth, que forcément sur ce qu'on va en dire. Bien qu'il y ait souvent un fil conducteur, une histoire, mais les très jeunes enfants vont surtout être dans... ce qu'ils perçoivent pour tout leur sens.
- Speaker #0
D'accord. Moi, j'avais une question aussi, on vient de parler des formats, mais sur les thèmes qui sont peut-être les plus souvent abordés, ou qu'il est souhaitable d'aborder. Là, je vais aussi poser la question à François, qui est artiste. Qu'est-ce qui est inspirant ?
- Speaker #2
Je pense notamment au thème du lien à la nature, qui est un thème qui peut être vraiment... Inspirant au niveau de l'éveil artistique du jeune enfant parce que par exemple sur un spectacle que j'ai créé récemment qui s'appelle Monsieur Tchikotchi qui a des graines qui sont utilisées dans ce spectacle et notamment des graines qui s'appellent les samars qui sont des graines d'érable et qui sont vraiment remarquables et que les enfants aiment bien. regarder évoluer parce que c'est des graines qui tournent en hélicoptère lorsqu'elles tournent des arbres. Donc ça, c'est des choses par exemple visuellement qui fonctionnent très bien ou le son des graines par exemple sur une percussion, des graines des légumineuses ou d'autres types de graines. Ce rapport à la nature, je trouve que c'est un thème vraiment intéressant avec le jeune enfant.
- Speaker #0
Catherine, Elisabeth, est-ce qu'il y a des thèmes comme ça récurrents ?
- Speaker #4
Moi, je pense que Ce n'est pas vraiment le thème, c'est la part d'enfance que l'artiste a encore et qui va rencontrer la part d'enfance, enfin l'enfant qui est en face de lui. C'est ça qui est important, alors quel que soit le thème finalement.
- Speaker #3
Moi je suis complètement d'accord, ce n'est pas le thème, c'est l'ambiance, le lieu, qu'on s'y sente sécure, que le parent puisse partager ses émotions aussi. Tout à l'heure, Elisabeth, elle disait une maman avec un petit bébé dans son ventre. Mais en fait, le parent, il vit le spectacle. Et s'il vit le spectacle, l'enfant le vit par mimétisme et par sensation corporelle. Si la maman a peu porté son enfant contre elle, les émotions, les rires, les silences qu'elle va exprimer, l'enfant va les ressentir à 100%. Et donc le thème, il peut être... immense.
- Speaker #0
François, maintenant je m'adresse à toi. Tu es l'organisateur du What's You Live festival qui a lieu tous les deux ans. C'est ce que j'ai pu lire.
- Speaker #2
Tout à fait, oui.
- Speaker #0
Est-ce que tu pourrais nous raconter comment est né ce festival ?
- Speaker #2
Alors, c'est un festival que nous co-organisons avec Anaïs Jamé. depuis 2018. En fait en 2017 nous avons créé notre premier événement de l'association What's Who Sound. C'était les dix ans de l'association et donc en 2017 on était ici sous l'ancien chapiteau que Zimzam avait monté ici à la Bourguette. Et après du coup avoir fêté nos dix ans, qui ont réuni un petit peu tous les artistes maison qui ont travaillé avec nous. On a eu envie de poursuivre cette aventure, de créer cet événement qui est vraiment un temps fort de l'association qui nous permet de donner de la visibilité sur toutes les activités qu'on peut avoir pendant l'année et aussi de regrouper toutes les forces vives. qui sont dans l'association ou qui côtoient l'association comme par exemple je pense notamment à Sophie qui est aussi pas dans le secteur de la création mais qui est une force vive de ce festival depuis deux ans et qui s'implique dedans
- Speaker #0
Mon petit doigt m'a dit qu'il y a eu quand même Un moment magique, dans le cadre du What's You Love, il n'y a pas eu Steve Waring qui est venu vous rendre visite ?
- Speaker #2
Alors tout à fait, c'est vrai que Steve Waring c'était une grande fierté de pouvoir le faire venir. En fait c'est vrai que j'ai parlé des artistes maison sur cet événement, mais on programme également des artistes qui sont des coups de cœur pour nous, ou des artistes références. On a invité effectivement en 2018 Steve Waring. avec son fils Arthur. Et ensuite, on a eu d'autres artistes aussi assez renommés qui sont passés sur le Watsou Live. On a eu Pierre Guérard qui est venu, Alain Schneider également. Et voilà, donc du coup, on essaie aussi de mettre ces ingrédients-là pour cet événement. Notamment, c'est vrai que par rapport à Steve Waring, c'est quelque chose qui a vraiment donné une... une couleur et une dynamique à notre événement parce qu'en fait on a eu des retours sur cette programmation en 2018 comme quoi ça avait très très bien fonctionné parce que Steve Waring c'est un artiste vraiment intergénérationnel, il a fait son premier disque dans les années 70 et donc du coup il y avait du coup peut-être des grands-parents qui sont venus, des parents et des enfants ensemble pour aller voir ce spectacle et... En fait, vraiment, là, on avait vraiment de l'émotion à toutes les tranches d'âge. Et du coup, c'est vrai que c'est ce qui nous rapproche aussi du sujet de la table ronde aujourd'hui. L'idée de proposer des formes artistiques qui sont adaptées, qui proposent un moment de partage entre les enfants, qui sont effectivement... les personnes à qui le spectacle s'adresse, mais également les personnes qui sont accompagnantes de ces enfants.
- Speaker #0
Justement, j'allais te poser la question, qui est le public Watsou Live ?
- Speaker #2
Le public Watsou Live, alors qui est-il ? C'est des publics de famille. Du coup, là, on est à la Tour d'Aigues, donc on a un rayonnement... qui est intéressant parce que c'est interdépartemental, parce qu'on est vraiment à la frontière entre le Vaucluse, les Alpes de Haute-Provence, le Var qui n'est pas très loin aussi, il y a des personnes qui viennent du Var, et les Bouches-du-Rhône aussi, donc du coup il y a ces quatre départements, et il y a des familles qui viennent d'un peu partout, qui font de la route pour venir assister au spectacle du What's Who Live.
- Speaker #0
Et du coup, en préparant cette interview, j'ai vu que Watsu, Watsu Live, c'est le festival, mais c'est une galaxie Watsu, parce que Watsu semble vous proposer tout au long de l'année tout un tas de... programme, j'ai vu l'Allume le son, Monte le son, Du bon son, est-ce que tu peux nous en dire quelques mots ?
- Speaker #2
Oui tout à fait, alors donc Watsu Sound c'est vraiment une compagnie qui crée des spectacles jeunes publics et c'est aussi un collectif de musiciens et ça touche aussi à d'autres sphères artistiques, il n'y a pas uniquement des musiciens mais c'est vrai qu'à la base on vient de la musique. Il y a aussi des acteurs qui viennent du théâtre ou des gens qui viennent de la danse ou d'autres disciplines artistiques. Et donc, cette compagnie crée des spectacles jeunes publics. C'est sa première vocation. Et autour de ces spectacles jeunes publics, il y a également un déploiement d'ateliers, de temps, de transmission, en fait, avec des publics assez variés. Donc, ça peut être... principalement les enfants, parce que c'est vrai que le jeune public, c'est une caractéristique de l'association. Et il y a également des adultes sur certaines activités qu'on propose, des ateliers chorales ou des ateliers de guitare, toujours avec cette dimension collective. Et il y a également des publics plus spécifiques avec lesquels on travaille, comme les publics porteurs de handicap, ce qui justifie du coup le lien avec cet établissement de la Bourguette.
- Speaker #0
Ok, et du coup je viens de me rendre compte que Sophie, François t'a cité, puisque tu es professionnelle de la petite enfance, mais il vient de dire que tu es active aussi au sein du Watsou Live, donc en tant que quoi ?
- Speaker #1
Alors, en tant que quoi, c'est une bonne question. Je ne sais pas si je peux vraiment répondre, mais en tout cas, effectivement je me suis un peu plus investie au fur et à mesure des années. Cette année un peu plus que l'année dernière. C'était en fait un peu une suite logique pour moi. J'assiste au Watsu Lime depuis le début. J'ai rapidement proposé un peu d'aide dans différents domaines, au début en tant que bénévole. Et puis l'année dernière, j'ai commencé un petit peu aussi à m'investir dans différents domaines, dans la diffusion partenariale, du programme, auprès de mon public, etc. Après sur le week-end également, en tant que bénévole. Et c'est vrai qu'après, en discutant avec François, lors du dernier What's You Live, par rapport à mon implication et aussi Karine, qui malheureusement n'est pas là aujourd'hui, qui était aussi dans les bénévoles.
- Speaker #0
Karine D'Adena, qui est de la compagnie Affleur de Mirette.
- Speaker #1
Exactement. Du coup, l'équipe nous a inclus dans les réunions de préparatoire d'organisation. Et du coup, c'est en ce sens-là qu'on s'est aussi un peu plus investi dans ce qu'on pouvait proposer. Et c'est vrai que cette année, du coup, avec François, en discutant, on a discuté du thème qu'on pouvait aborder à cette table ronde. Et c'est aussi un peu en ça que cette année, je me suis davantage investie dans le What's Live, sur cette préparation, cette thématique, et voir comment ça pouvait être abordé de manière partenariale.
- Speaker #0
François, du coup, c'est... Une valeur ajoutée, c'est une richesse en plus finalement d'avoir un professionnel de la petite enfance à vos côtés pour bâtir peut-être la programmation ?
- Speaker #2
Véritablement, c'est même plus qu'une valeur ajoutée. Je pense que c'est vraiment une force vive qui aujourd'hui justifie que cette opération-là continue. et par le lien avec le très jeune public et par la pertinence du coup de notre action par rapport au très jeune public. Moi, je sais que c'est vrai qu'on se connaît depuis un moment avec Sophie, parce que j'interviens sur le relais petite enfance depuis avant, quand il s'appelait RAM. Et enfin, RAM, du coup, c'est relais assistante maternelle. et Donc du coup, c'est vrai qu'il y a eu cette envie de partager, de renforcer nos liens, notamment autour de cet événement-là. Alors je pense, ce qui est vraiment intéressant avec Sophie, c'est qu'elle a une réelle implication sur le... Comment dire ? Ce qui est relatif à la création pour le très jeune public, et ça, ce n'est pas toutes les personnes qui sont sur son type de métier qui portent aussi loin l'intérêt pour la création artistique et pour l'éveil artistique et culturel du jeune enfant. Donc ça, c'est remarquable. Moi, j'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de me rendre compte de la pertinence de... de son regard sur ce qui se passait. Notamment, je pense à une fois où j'avais... C'était au Watsou Live 2023. J'avais joué le spectacle Monsieur Tchikochik, justement, dont je parlais tout à l'heure. Et du coup, après ça, on en avait discuté avec Sophie. Et je lui avais dit, alors du coup, le spectacle t'a plu ? Et elle m'a dit, moi j'ai surtout observé la réaction des enfants. Donc du coup, c'est ce regard-là, cette façon de déplacer son regard aussi, qui est, je trouve, du coup, remarquable. Et également, sa participation dans les ateliers, véritablement, ou dans les propositions artistiques. L'année dernière, lorsque nous avons fait une sortie à Orlémur, et qu'il y avait Vincent Vergone qui avait fait une installation artistique dans une ferme, C'est vrai que Sophie a vraiment participé de manière très ludique à la proposition. Et c'est vrai que Vincent Vergone lui-même avait trouvé son implication tout à fait remarquable.
- Speaker #0
Sophie, je crois que en carrière, ça s'annonce en effet. Maintenant, je vais me tourner vers Catherine Blanchard. Je rappelle que tu es référente famille au Centre social Léguier. Question bateau. En quoi ça fait du bien d'amener des enfants voir des spectacles ?
- Speaker #3
J'apporterais juste une correction. Ça fait du bien d'amener les parents voir un spectacle. Pour enfants. Pour enfants. Parce qu'en fait, l'enfant, si tu lui dis de venir au spectacle, il vient ou il ne vient pas. Par contre, convaincre les parents, c'est notre boulot, Sophie et moi.
- Speaker #0
C'était exactement la question que j'allais te poser après. Justement, est-ce qu'il faut sensibiliser ? Est-ce qu'il faut motiver les parents pour qu'ils accompagnent leurs enfants à voir des spectacles ? Oui,
- Speaker #3
et puis peut-être tout simplement savoir ce qu'il va y avoir dans le spectacle pour leur donner envie déjà, d'emblée. Une sensibilité pour certains. les initier un petit peu à ce qu'est un spectacle aussi et puis tout simplement dire là il va se passer ça et c'est là aussi qu'il faut que nous on soit au courant et qu'on sache ce qu'on amène et ce qu'on avance quelle va être la couleur du spectacle, est-ce qu'on l'a vu ou pas ça c'est très important parce que quand on l'a pas vu il faut qu'on fasse confiance aussi Et c'est là que notre discours va être très très important. Même pour un parent initié qui adore aller au spectacle avec ses enfants, notre discours va être important à ce moment-là. Quelle couleur il a, dans quel cadre vous allez être accueillis. Et après, c'est vrai que tous les parents sont à la même étiquette, c'est quelle va être la réaction de mon enfant. Souvent ils ont peur de ça. Même quand ils sont à même à aller à un spectacle eux-mêmes, ils ont peur que l'enfant ait envie de sortir. que l'enfant pleure ou autre chose. Et à ce moment-là, c'est là de leur dire qu'effectivement, ça ne s'invente pas, il faut le contenir avec amour et lui dire qu'on y va dans la joie et la bonne humeur et qu'on y va pour voir un beau spectacle. Et c'est là que nous, les mots et l'attitude qu'on va avoir par rapport à ça, c'est important. Déjà, d'amener ça régulièrement. Parce que la régularité pour nous tous c'est important, c'est comme quand on fait du sport, c'est exactement la même chose. Et ensuite c'est comment on accueille ça, comment on le dit, comment on donne l'information, puis on la répète et on en reparle. Moi j'en parlais encore ce matin et c'est tous les jours en fait. Et puis après nous aussi on fait spectacle, parce qu'on lit des livres. On fait jouer des marionnettes et c'est très inspirant de voir des artistes faire, parce que nous on n'est pas artistes. Et donc cette inspiration-là, elle vient aussi d'un cheminement qu'on a fait et du goût aussi qu'on a au spectacle, ce que nous apportent les artistes.
- Speaker #0
Et objectivement dans une salle, qui accompagne les enfants ? C'est plutôt les papas ou c'est plutôt les mamans ?
- Speaker #3
C'est tout le monde.
- Speaker #0
C'est tout le monde ?
- Speaker #3
Oui, c'est les mamans et les papas, c'est aussi les grands-parents, ça peut être un cousin, une cousine, ça peut être la voisine avec ses enfants à elle. Après, il y a un public très féminin, très ouvert à ça, mais on ne va pas le dire aujourd'hui pour ne pas décourager les femmes.
- Speaker #0
Sophie ou Catherine, Elisabeth pardon, quelque chose à rajouter à ce sujet ?
- Speaker #4
Moi je suis tout à fait d'accord avec ce qu'a dit Catherine. Après je pense que ce qui est important oui c'est la valeur qu'on y met au mot spectacle et c'est comme ça qu'on peut bien l'introduire en fait. Moi j'ai l'expérience d'avoir travaillé dans des crèches. où c'était le personnel en crèche qui accompagnait les enfants. Et il y avait deux cas de figure. Soit on recevait les artistes à l'intérieur de la crèche. Et donc là, les enfants étaient dans leur milieu familier et étaient beaucoup moins « perdus » . Et ils étaient avec leurs adultes référents. Mais en même temps, il y avait des adultes référents qui n'étaient pas, comment dire... si passionné par le spectacle et qu'il en profitait pour que ce soit une parenthèse de repos. Et là, on peut dire que ça ne fonctionne pas vraiment pour l'enfant. Il a besoin de la présence très enveloppante à ce moment-là d'un adulte. Et puis, il y avait aussi l'autre cas de figure où on partait à l'extérieur. Et alors là, c'était... C'était encore autre chose parce qu'on découvrait un autre milieu. Et je me souviens qu'une fois, à un spectacle d'enfance et musique, nous avions été accueillis par Agnès Chaumier, qui avait parlé aux enfants avant de les introduire dans la salle. Elle leur avait expliqué que ça allait être dans un milieu assez obscur, qu'il allait y avoir de la musique. Elle avait déjà posé des mots. Et je trouvais que cette introduction avait contribué. au fait que les enfants étaient beaucoup plus réceptifs déjà par rapport à ce qu'ils ont vécu ensuite.
- Speaker #0
Et ensuite, est-ce que vous encouragez justement, est-ce que vous impulsez, vous faites en sorte que ça se passe naturellement, une discussion justement entre les parents et leurs enfants, soit en amont, soit en aval de la représentation ? C'est systématique ou ça se fait naturellement ou il faut l'impulser ?
- Speaker #3
Ça dépend des cas, mais en général, il faut quand même l'impulser. C'est le discours que tu vas avoir dans la voiture avant d'arriver au spectacle. Comme on arrive au spectacle, des fois, il faut attendre, c'est long. Et puis, l'attitude du parent, c'est très, très important. Si le parent, à un moment, il décroche du spectacle ou il prend son portable ou je ne sais quoi, c'est bon, l'enfant, il se dit « Ah, ça y est, le spectacle est terminé, on va sortir » , alors que non. Et ensuite... C'est là que c'est important les spectacles de proximité comme ce que nous vivons en ce moment avec ce festival. Parce qu'un spectacle de proximité, ça veut dire qu'on ne se déplace pas très loin en voiture, qu'on connaît des fois les personnes qui organisent et avec un peu de chance les artistes. Et que le parent, à la fin, il peut avoir un mot, une phrase ou un échange avec l'artiste ou les organisateurs. Et là, l'enfant se dit... Mais mon parent aussi, il connaît, il est peut-être artiste aussi. Et il apprécie grandement la personne qui est en face de lui. Et ça, c'est important, ça donne de l'importance au spectacle. Et après, quand on rentre à la maison, c'est important aussi de dire encore quelque chose, d'échanger ou de partager pour que ça puisse continuer à faire son chemin jusqu'au prochain spectacle.
- Speaker #0
Elisabeth, alors moi, j'ai... On a pu lire que tu es éducatrice jeunes enfants, tu es ancienne directrice d'une structure de petite enfance, mais tu es devenue lectrice-compteuse. J'aimerais bien que tu nous racontes un petit peu ton histoire.
- Speaker #4
Alors, je préfère lectrice toute seule parce que je ne me donne pas le titre du tout de compteuse. Oui, c'est vrai que j'ai eu l'expérience professionnelle dans la petite enfance pendant 40 ans. La lecture, les chansons, les comptines et les jeux de doigts ont toujours été très importants dans ce que l'on proposait aux enfants.
- Speaker #0
Et pour moi, ça a été vraiment naturel de continuer d'aller lire, de rencontrer d'autres familles, d'autres enfants et de partager quelque chose et de se rencontrer autour d'un album. et je trouve que plus j'avance dans la connaissance de ces albums et plus je retrouve des similitudes avec les artistes des spectacles parce qu'il y a toujours cette sensibilité qui parle en chacun de nous et qui fait que ça... Ça nous parle, ça parle à quelque chose d'intime. Et les enfants, en fait, il y a ce mouvement en eux qui fait qu'ils n'ont pas encore tout à fait les mots. Même certains, ils n'en ont pas du tout. Mais il y a quelque chose qui se passe entre ce qui se passe à l'extérieur et ce qui se passe à l'intérieur d'eux-mêmes. Et je pense que c'est là où vraiment la pensée se met en marche chez le tout petit et que ça a une importance considérable. Et puis, c'est quand même notre culture. Donc, c'est un lien collectif.
- Speaker #1
J'imagine qu'en tant qu'éducatrice, tu as dû participer à pas mal de spectacles, etc. Est-ce que toi, du coup, en devenant lectrice, tu as ajouté... Quelque chose que tu ne trouvais pas dans les autres spectacles ou autres expériences de lecture que tu as pu vivre en tant que professionnelle ? Est-ce que tu as rajouté quelque chose qui te manquait quand toi-même tu étais professionnelle de la petite enfance, que tu ne trouvais pas dans ce qu'on te proposait, dans l'offre, et tu l'ajoutes, toi, dans ce que tu proposes ?
- Speaker #0
Je ne pense pas que je rajoute quoi que ce soit. Non, je ne pense pas. Alors j'ai rencontré, oui, divers artistes avec plusieurs facettes différentes. C'est ça qui est intéressant. Peut-être que ça m'a nourrie intérieurement et que je m'en suis saisie. Mais moi, je suis comme Catherine, je ne me considère pas du tout comme une artiste. Je suis une passeuse de livres, je prête ma voix aux artistes qui ont fait ces albums. Et puis, c'est tout simple, finalement. C'est pas non plus, pas du tout au niveau des artistes, non, loin de là.
- Speaker #1
Et du coup, en quoi le conte permet de mieux comprendre le monde, mais à hauteur d'enfant ?
- Speaker #0
Alors, je ne sais pas si ça permet de mieux comprendre. En tout cas, ça donne un panel, une ouverture. Ça ouvre des portes, ça ouvre des fenêtres, ça... Ça permet de rencontrer les autres, ça permet de sentir les émotions des autres, des émotions qui peuvent traverser les enfants mais sur lesquelles ils n'ont pas forcément de mots. Et là, d'un seul coup, sur un livre, sur une image, il y a ces émotions qui sont là et qui sont traduites de cette façon-là, qui peuvent être traduites différemment, suivant les personnes. Mais en tout cas, d'où l'importance du reste de proposer, en tout cas en ce qui me concerne. divers albums avec diverses techniques picturales parce que chacun les ressent différemment. On sait l'histoire qu'on raconte, mais on ne sait pas l'histoire que l'enfant lui reçoit et quelle histoire il se fait dans sa tête. Et ça, je trouve que c'est un trésor vraiment important à conserver. C'est comme un spectacle. Il regarde un spectacle, mais on ne sait pas la trame ou le petit détail qui vont... qui va être important pour lui ou pour elle.
- Speaker #1
Et en général, la réaction des parents des enfants auxquels tu lis, comment tu l'as ?
- Speaker #0
Alors ça, je pense qu'on retrouve exactement la même attitude des parents à un spectacle. C'est-à-dire qu'on a plusieurs attitudes. Et de plus en plus, moi ça fait quand même un bon moment, puisque j'approche des 70 ans, donc j'ai vu pas mal de parents et pas mal d'enfants. et il y a les portables qui arrivent et là ça c'est vraiment très difficile parce que je comprends très bien que le parent quand il va à un spectacle, il est spectateur de ce qui se passe mais il est d'abord avant tout spectateur de son enfant et maintenant il y a le portable qui se met entre deux en plus parce qu'on veut fixer ce moment, cette attention c'est légitime mais en même temps ça vient couper quelque chose comme disait Catherine euh ce qui est important à ce moment-là, c'est de traverser ce moment-là ensemble et le portable, il coupe. Mais je pense qu'on en parlera après.
- Speaker #1
Oui, pardon. Pardon, Elisabeth.
- Speaker #0
Et ce qui est important... En fait, c'est que je vois qu'il y a des, par exemple, il y a des mamans qui arrivent de la maternité parce qu'on leur a dit que c'est bon de lire des histoires aux tout-petits. Mais elles, elles n'en sont pas persuadées. Ça, je le vois bien dans leur regard, ça se voit un peu loin, voilà. Et puis dès qu'elles voient que leurs enfants, que le bébé ouvre un œil parce qu'il entend chanter ou voit une image qui l'intéresse, Et là, et qu'elles voient l'intérêt de leur enfant, là, d'un seul coup, elles découvrent que c'est possible et elles-mêmes, elles peuvent se laisser prendre par l'histoire. Et alors ça, une fois qu'on a les deux, c'est gagné.
- Speaker #1
Sophie, François, est-ce que vous voulez réagir à ce que nous ont raconté Catherine et Elisabeth ?
- Speaker #2
Alors, réagir, je ne sais pas, mais moi, je veux bien reprendre, en tout cas. sur le fait qu'effectivement les spectacles ils sont pour tous pas juste pour le jeune enfant pour tous les âges qu'il n'y a pas de format idéal mais que c'est vrai que pour les tout petit le fort ce qui est le plus approprié c'est les formats intime parce qu'ils vont être touchés par tout ce qui est sensorielle en fait c'est vrai que ce qu'on leur propose c'est plus de l'éveil sensorielle même si il ya toujours une thématique bien sûr dans ce qui est proposé Mais la thématique, elle est plus comme un fil conducteur qui va amener à l'éveil des sens, justement. Le thème, en fait, c'est un prétexte au partage d'émotions intergénérationnelles. Sur les spectacles pour enfants, mais aussi pour les personnes accompagnantes. Les thèmes qui sont abordés, ils vont servir à la transmission. D'où l'importance, comme a dit Catherine tout à l'heure, l'importance... de sensibiliser les parents sur ces spectacles. Pourquoi aller voir un spectacle ? Qu'est-ce que le spectacle va leur apporter ? Et donc pour ça, il faut nous-mêmes être imprégnés en amont du spectacle, de différentes manières, mais pour pouvoir le transmettre, il faut nous-mêmes être convaincus de ce qu'on va transmettre. Le conte, comme l'a dit Elisabeth, c'est un peu comme les spectacles, ils ouvrent des portes sur différents panels, différentes thématiques, différentes émotions. Quand le parent va au spectacle, il est spectateur de ce qu'il va voir, de son enfant. Mais comme l'a souligné Elisabeth et comme on a un peu tous constaté autour de nous, il y a très souvent le portable qui s'invite aussi. Donc il faut être vigilant à ça et savoir comment aborder cette thématique avec les parents. La phrase inspirante que j'ai trouvée de Catherine, c'est que c'était très inspirant de voir les artistes à l'œuvre auprès des enfants.
- Speaker #1
Pas vrai François ?
- Speaker #3
Oui. Alors moi, ce que j'ai noté, c'est par rapport à cette idée du lien entre les enfants et les parents dans le spectacle notamment. Et on observe tout type de comportement des parents, c'est assez étonnant. C'est vrai que moi j'ai eu des retours de parents ou bien j'ai observé des parents et notamment il y a eu un retour d'une maman qui m'a dit lors d'un atelier que je proposais à des jeunes enfants, j'ai vu mon enfant être intéressé puis bouger avec les autres dans l'atelier. Et en fait, j'ai accepté qu'ils le fassent parce que j'ai vu que ce n'était pas le seul à le faire. Et du coup, je comprends que... C'est-à-dire que des parents qui ont eu un regard de compréhension et de tolérance par rapport au comportement de leur enfant. Parce que du coup, dans la sociabilisation de ce fait-là, en fait, il est à sa place et il est avec son type de comportement qui est tout à fait... acceptable.
- Speaker #1
Qui n'aurait pas été autorisé à la maison, du coup, peut l'être dans ce contexte-là.
- Speaker #0
Oui, ce qu'on peut rajouter, c'est vrai que l'enfant, il regarde avec son corps. aussi et bien souvent à un spectacle les enfants ils ont envie de bouger alors je sais pas comment vous les artistes vous vous vivez ça moi dans les lectures c'est vrai qu'ils ont le droit de bouger et ils ont le droit de se lever à la limite on a l'impression qu'ils écoutent pas mais il en fait en bougeant c'est le mouvement qui leur permet une meilleure écoute aussi parce que tout leur corps est saisie par ce qui se passe et Mais c'est vrai que pour des parents Si ce n'est pas dit en début de séance que le mouvement est autorisé, il y a des parents qui peuvent sortir avec leur enfant ou le contenir et à ce moment-là les pleurs interviennent. Ce n'est pas du tout confortable pour tout le monde.
- Speaker #1
Catherine,
- Speaker #4
peut-être une réaction sur le comportement des enfants pendant le spectacle ? C'est vrai que c'est là-dessus aussi qu'on peut poser des mots et dire que, effectivement, si l'enfant n'est pas en train de hurler, ce qui va cacher la voix ou la musique du moment, mais qu'il a le droit de danser parce que nous aussi, on a envie de se lever et de danser. Et donc, non, il faut vraiment poser des mots dessus. Il y a des gens qui craignent ça. Et puis, on a aussi un âge qui est différent de l'enfant qui est là. Et on a été éduqués. Tu es sur ta chaise, tu ne bouges pas, tu ne respires pas. Et ça, ça a beaucoup changé parce que justement, il y avait plein d'émotions à exprimer qui n'ont pas pu s'exprimer à ce moment-là. Après, il y a la façon de le faire. Et on peut aussi, des fois, pendant des spectacles, dire à l'enfant on bouge un tout petit peu comme ça sur la chaise, des fois ça suffit. Et puis après, l'enfant a envie de se lever. Il sait, lui, qu'il ne faut pas cacher l'artiste.
- Speaker #1
Sophie, tu veux dire un dernier mot ?
- Speaker #2
Je veux bien rajouter quelque chose. Effectivement, je pense que ce qui peut être intéressant pour les parents ou pour les accompagnants, c'est au début du spectacle de poser le cadre, donc d'expliquer le comportement qui est attendu pour chacun. C'est-à-dire que l'enfant, comme on l'a dit, il a besoin d'être dans un environnement sécure, donc le parent doit rester à proximité. Ça ne veut pas dire qu'il doit non plus l'enfermer, ça veut dire que l'enfant, effectivement, il vit les choses par son corps, donc il doit quand même pouvoir bouger un minimum, tout en ayant son parent à proximité. Et aussi, le cadre permettra de poser la question du téléphone. Chaque artiste posera ses propres limites. Certains acceptent qu'il y ait des photos qui soient prises, d'autres non. Ça sera à définir avec l'artiste. Et également, à quel moment on estime qu'on peut faire sortir l'enfant si c'est au-delà. Mais parfois, les parents ont tellement peur de gêner que des fois, ils font plus de bruit à dire à l'enfant « Assieds-toi, tais-toi » et c'est plus gênant. que l'enfant lui-même. Donc voilà, le cadre permettra aussi d'aider à ce que tout se déroule pour le mieux.
- Speaker #1
Merci beaucoup à vous quatre, Sophie Brémont, François Lemaire, Catherine Blanchard et Elisabeth Diamante, pour cette discussion passionnante.